TOKIO RADIO

Boris Pierre

TOKIO radio, Brouillon de culture ⚡️Explorez l'inattendu.Plongez dans la spontanéité.Celle de l'art, du beau et des mots.Nos invités se livrent comme jamais dans des discussions de fin de soirée et offrent généreusement leur vision du monde.Dans l'intimité de notre studio écoutez la culture vue par les artistes, comme si vous y étiez.Soyez, vous aussi, nos invités privilégiés. TOKIO Radio est un podcast proposé par Boris PIERRE, fondateur du festival Réflexivité(s) Manifestation photographique.Suivez moi sur Instagram Réflexivité(s)Abonnez-vous 🤩Laissez un avis sur Apple Podcast https://podcasts.apple.com/fr/podcast/tokio-radio/id1751679915Mentionnez-nous sur les réseaux sociaux Mixage et production exécutive : Revolver Studio et Dim Sum Entertainment

Saison 1 - Épisode 11 - 04/08/2024
La vie revêt bien des formes, diverses et subjectivées, dont elle irrigue et anime les êtres qui en peuplent la terre, sans jamais la saisir. Elle est libre. L'inattendu advient en dehors de toute expression de désir. La vie n'attend aucun homme pour le façonner à sa convenance, ni plus qu'elle n'en désire un autre pour lui ravir son existence. De cet arrachement, dont naissent et meurent les êtres, subsiste l'évanescence. Jean-François Spricigo en capture quelques bribes. Et de cet élément composite créé la matière de son langage. En outre, le désir dépossède celui qui s'avise de l'appréhender, proie irrésistible de l'illusion. L'humilité se substitue à l'audace. Rencontrer sa propre vulnérabilité, disséquer ses truismes, sentir la perméabilité du monde habité. Renoncer. Puis, commencer. Jean-François Spricigo découvre l'altérité sous les traits d'un chien qui lui enseigne la voie de la non dualité. Sortir de l'adversité. Regarder autrement. Lucidité et sagacité à l'affûtage. Entrevoir les aspérités de l'esprit domestiqué, s'enquérir de la nature, la plus sauvage, intime, indomptable et précaire. Du mouvement jaillit une conscience de la sensorialité, de ses agrégats une réminiscence de l'animalité. L'impression photographique de son expansion cinétique fige l'éphémère, le fugace, en une image projetée, trahissant dès lors l'imaginaire qui l'avait anticipé. La vision réduite à la vacuité. Comme le silence emplit l'écriture de ses mots volubiles, reliefs de la pensée qui réfléchit la vie et la mort. Le théâtre où se joue l'expérience transformatrice en unités de lieu et de temps. Précisément pour tenter de contenir ce qui est en train de nous échapper. Alors, laisser être. Se déprendre de soi. Par un clignement de paupière, goûter le souffle du vivant. texte écrit par Géraldine Tachat en août 2024 pour TOKIO radio.