Contre-addictions par Rose

Keren Rose

Les addictions, comment s’en sortir ? Je m’appelle Keren, Rose pour les non-intimes. Vous avez peut-être déjà entendu ma voix dans des chansons comme “La liste” ou lu mes mots dans des livres comme “Kerosene” (2019) ou plus récemment “Les Montagnes roses” (2022). Avant même de savoir chanter ou écrire, j’étais dépendante, comme beaucoup d’entre nous. J’ai voulu comprendre comment fonctionnait le cercle vicieux de la dépendance, et pourquoi c’était si difficile d’en sortir. L’addiction a ses contradictions que la volonté ignore. Au travers de discussions décomplexées avec des invités addicts, ex-addicts, thérapeutes, artistes, auteurs, je vous propose de plonger ensemble au cœur de nos modes de fonctionnement. Quelles solutions ont-ils trouvées ? Ce podcast est un récit d’expériences, un podcast pour les gens qui se donnent du mal pour aller bien. Des suggestions de thèmes à aborder ? Des questions au sujet des intervenants ? Vous voulez en savoir plus sur certains thèmes ou aborder vos addictions et contre-addictions ? Contactez-nous sur les réseaux sociaux : 💌Contre-addictions :@contraddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren Attention, ce podcast est dédié à un public adulte averti.

🎙Cette semaine, on se penche sur l'addiction aux écrans avec le Professeur Amine Benyamina 💬 "  On n'est pas addict à une bouteille. On est addict au contenu, à l'alcool... C'est pareil pour l'écran. Vous voyez que, parfois, on passe d'une application à l'autre, d'un type de contenu à l'autre. Et donc, du coup, c'est quoi le point commun de tout ça ? C'est l'écran."Une fois n’est pas coutume, nous abordons aujourd’hui un phénomène qui nous concerne toutes et tous: Ces objets devenus indispensables, omniprésents, mais surtout... obsédants. Les écrans sont devenus une drogue à part entière, associant excitation, stimulation, libération de dopamine. Scrolling, binging, notifications incessantes, réseaux sociaux à la chaîne, ces appareils sont donc programmés pour nous rendre addicts. Mais que se passe-t-il vraiment derrière ces interfaces ? Pourquoi nos cerveaux, et surtout ceux de nos enfants, sont-ils si vulnérables ? Et surtout, comment en sortir ? Pour entrer en profondeur dans ce sujet captivant, nous avons la chance de recevoir un expert reconnu dans le domaine des addictions et de la santé mentale. Son parcours impressionnant serait difficile à résumer en quelques mots, mais voici quelques faits marquants : Professeur à l’hôpital Paul-Brousse, il est également président de l’association Addict’AIDE, auteur de plus de 150 articles scientifiques ainsi que d’ouvrages académiques, pédagogiques et grand public. Fondateur du congrès international d’addictologie L’ALBATROS, il a récemment co-présidé la commission sur les écrans, dont le rapport, remis au Président de la République, a fait couler beaucoup d'encre.“Ce qui fait la richesse d’une Nation, c’est sa jeunesse, et la nôtre n’est pas à vendre” peut-on lire en introduction à ces 141 pages, titrées en toute transparence « Enfants et écrans : À la recherche du temps perdu ». Le Professeur Amine Benyamina et son équipe ont mis en lumière un constat alarmant : la surexposition aux écrans chez les jeunes, qui ne cesse de croître, et l'urgence d'agir pour protéger nos enfants. On découvre ainsi que ce ne sont pas seulement les outils numériques en eux-mêmes qui posent problème, mais bien ce qui se cache derrière – les algorithmes, le contenu, et surtout, la manière dont ils captent notre attention. Avec 29 recommandations marquantes, ce rapport a été un véritable coup de tonnerre. Les chiffres sont inquiétants : une dépendance à la navigation incessante, des jeunes qui passent parfois jusqu'à 18 heures par jour sur leurs téléphones, et des familles qui, au lieu de dialoguer, se retrouvent scotchées à leurs écrans.🖇 Références :📚 « Enfants et écrans : À la recherche du temps perdu »Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, on lâche rien, on continue notre Dry January avec Nicolas Rey, écrivain.💬 " Quand j'ai rencontré Fanny, tout ce que j'avais fait comme cure de désintoxication, qui s'était à chaque fois soldée par des récidives, cette fois-ci, comme une évidence, je me suis retrouvé avec la bonne personne au bon endroit, au bon moment. Et j'ai eu l'impression que ma vie pouvait enfin commencer."Notre invité a l’élégance maladroite des poètes, une dégaine de dandy au cœur en vrac, toujours à la recherche de l’instant parfait, de l’instant d’après. Parce que c’est toujours l’instant d’après avec lui, cette intensité qui lui échappe sans cesse et qu’il traque avec la fièvre des grands utopessimistes depuis toujours.« J’ai connu un léger passage à vide entre 11 et 35 ans». Voilà le genre de vérité qu'il assène, l'air de rien, en quelques mots désabusés, comme on pose sa dernière carte au moment où l’on se sait perdant. Il s’est fait l’auteur des naufrages intimes qui finissent en Prix de Flore, d’une vie chancelante entre intensité et abandon, comme si chaque jour était à la fois une promesse et une déception. Comme Françoise Sagan, il fait partie de « la grande famille des intranquilles », et avoue avoir la tremblote depuis sa naissance. Il narre sans concession les nuits blanches sans gloire et la poésie de la gueule de bois, reste l’ami fidèle de ceux qui trébuchent, le chroniqueur de ceux qui ont vu le fond et qui, par miracle, savent encore en parler. Lors d’une interview datant de 2008 mais qui refait étrangement surface ces derniers temps, une voix off, grave, entamait son reportage par ces mots « Nicolas a bu pour ne pas grandir, mais l’alcool l’a fait vieillir d’un coup. Le vin l’enivrait, la vodka et le whisky l’assommait, la cocaïne le réveillait, et des médicaments l’endormaient. 10 Ans de gueule de bois ». A ce moment-là, Nicolas Rey a 35 ans, et 2 ans d’abstinence derrière lui. Depuis, il a beaucoup écrit, s’est laissé bercé par d’autres addictions, il a écrit encore, une douzaine de livres dont la moitié au moins en flagrant délit de sobriété.Il a décidé de tremper sa plume dans une eau de vie qui ne lui coûte plus la sienne : l’amour avec un grand F, l’initiale du prénom de celle qu’il attendait depuis son premier souffle.« Aller mal, c’est un bon début », ironise-t-il. Mais un début à quoi ? Qu’attend Nicolasde la vie, ensuite ? Quels sont les nouveaux espoirs, accidents, ou combats auxquels il se confronte aujourd’hui ? Je ne cache pas ma joie de recevoir un grand auteur que les contradictions habitent, un esprit très fleur bleu doté d’un humour noir, un amoureux éternel de l’éphémère, un addict invétéré qui ne consomme plus, un homme dont je me sens proche, pour le meilleur et pour le pire !🖇 Références :📚 Médecine douce (Editions Au diable vauvert, 2024)📚 Un léger passage à vide (Editions Au diable vauvert, 2010)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, spéciale Dry January avec Gad Elmaleh, sobre depuis plus de 3 ans💬 " En fait, j'ai eu une phase où j'essayais de doser... où je me disais : "Voilà, tu vas finir ton show et tu vas prendre un bon verre de vin. T'es prêt à ça ?". J'ai même eu une période où c'était ma carotte. Mais il n'était pas bon. Pas le vin, mais l'acte, le moment, il n'était pas cool. Il n'était pas serein. J'attendais tellement. Je jouais, je faisais mes trucs. J'attendais tellement ce verre de vin."J’aimerais ouvrir ce défi de janvier, plus communément appelé le Dry January, par une phrase que les personnes désireuses de contrôler leur consommation d’alcool ou d’arrêter de boire, ont toutes un jour entendue: «Mais toi, tu buvais pas beaucoup ! T’étais pas alcoolique !». Dans nos imaginaires, il y aurait donc des typologies d’addicts, des profils bien définis. Pourtant, il y a autant de raisons d’arrêter de boire que de profils de buveurs. Peut-être même qu’en réalité, les addictions se logent là où on ne les attend pas: dans une irrépressible envie d’ailleurs, dans une sournoise tristesse,dans l’impatience chronique, ou dans cette quête effrénée d’attention et de reconnaissance. Notre invité sait de quoi il parle. Il y a trois ans et demi, le 21 août 2021, il a fait un choix radical: arrêter l’alcool. Non pour devenir un ascète, mais pour retrouver quelque chose de fondamental qu’il avait perdu: la joie. Pas celle qui éclabousse artificiellement les soirées trop arrosées, mais celle, plus rare, qui nous fait vibrer de l’intérieur. Une joie authentique, qu’on ne trouve pas au fond d’un verre, mais de soi-même. Dans son dernier spectacle, que j’ai eu la chance de découvrir, pas de chichis, pas de chouchou ! Il n’a pas décidé de nous éclater avec des jeux de scénographies grandiloquents, mais c’estla simplicité etla sincérité qui prennent toute la lumière.Il propose un stand-up épuré, porté par une parole juste, se livre sans détour sur son âge, sa quête de bien-être, de sens, et son choix d’une vie libérée des addictions. L’humoriste convoque sa propre histoire, entre questionnements intimes et éclats de rire universels.Plus qu’un simple show, c’est une conversation entre amis, portée par un artiste qui, après avoir tout exploré, choisit la paix et la joie comme boussoles. "Lui-même" est une célébration de l’essentiel. Et justement, la dépendance c’est tout l’inverse. C’est l’abandon de soi au profit d’habitudes que l’on croit nécessaires et qui pourtant n’ont rien d’essentielles. Alors, comment passe-t-on de workaholic à "calmolic" ? Comment un amoureux du vin peut-il entretenir avec ce dernier une relation platonique et olfactive ? Comment apprendre à se poser quand on a passé sa vie à courir ? Et surtout, comment transformer un tempérament addictif en moteur de création et d’épanouissement ? Pour notre invité, la réponse se trouve quelque part entre la spiritualité, la foi, et ce qu’il appelle sa “mission intime”. Nous accueillons, vous l’avez compris, un humoriste, un artiste, un créateur, et un infatigable chercheur de sens, Gad Elmaleh.🖇 Références :🎭 Spectacle au Dôme de Paris et en tournée Gad Elmaleh "Lui-même" Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, immersion dans le XXeme siècle de la chanson qui rimait parfois avec addiction, avec Claude Lemesle, parolier et auteur de succès populaires.💬 "Pour moi, c'était un palliatif à mon manque total de confiance en moi. Aucune confiance en moi sur aucun plan je veux dire : à la fois sur le plan de l'écriture, mais aussi, par exemple, j'étais le mec le plus timide du monde avant que j'entreprenne de confier mes sentiments à une jeune femme. Soit, si je m'étais écouté, si je n'avais pas bu, il se serait passé en gros 15 ou 20 ans."Son moteur : l’émotion. Sa quête : "La sobriété du mot juste, qui s’acquiert avec beaucoup de temps, de travail, et un passage nécessaire par des tas de méandres", souligne-t-il dans une interview accordée récemment sur Europe1 à la journaliste Emilie Mazoyer. Et les méandres, il les a dûment côtoyés auprès d’artistes aussi torturés que talentueux. Et cela va souvent de pair, soyons honnêtes. Il s’agissait souvent de personnalités enclines aux addictions, d’ailleurs. Dassin, Hallyday, Sardou, Bécaud, Carlos, Reggiani, Mouskouri, Lenorman, Fugain… La liste est bien trop longue, et il est plus aisé de nommer ceux pour qui il n’a pas travaillé que l'inverse : avec 1350 chansons enregistrées sur près de 2500 écrites, aussi bien des chansons phares du répertoire des plus grands, que des pépites méconnues, mais surtout des chansons cultes dont on peut dire « et si elles n’existaient pas » ?… La vie a mis notre invité sur ma route il y a moins d’un an, et depuis, la musique et les mots reprennent leur juste place dans mon coeur. Comme s’il avait réparé quelque chose, simplement par sa présence. Parce qu’il est comme ça, indéfectiblement humain. Humble et conscient de sa valeur. Audacieux et traqueux. Ferme et indulgent. Courageux et fragile. Simple et élégant. Hypermnésique, il se souvient de toutes les paroles des chansons qu’il a écrites mais aussi de toutes celles qu’il n’a pas écrites, et dont il aurait peut-être secrètement aimé être l’auteur. Hypersensible, il a cette manière pudique d’être ému par les choses de ce monde et d’en faire si simplement des hymnes à la vie. Hyperactivité, hyperréalisme, hyperacousie, hyperfectionnisme…. Les "hyper" s’empilent façon Kapla, et on se demande souvent comment ce petit grand homme de presque 80 ans peut transmettre autant de ses envies, de son histoire, de sa passion sans jamais s’épuiser. Encore une preuve que le don est un cadeau que l’on se fait à soi-même. Mais tout ce « trop » ne cache-t-il pas un petit quelque chose de pas assez ? Cette obsession de faire, de laisser une trace à tout prix n’est-elle pas le révélateur d’une peur tenace de disparaître ? Car au-delà de la mort, il y a chez Claude Lemesle, la crainte épouvantable de ne pas avoir existé. « Football, amour, alcool, gloire, frissons, tendresse, je prends tout pêle-mêle et je suis bien partout. » écrit-il pour Serge Reggiani dans le prodigieux « Il faut vivre». Remplir le vide est le propre de l’addiction et cet amoureux de Brassens et de Brel, en sait quelque chose. Il en a croisé des gens avides d’amour, de succès, d’intensité, à commencer par lui-même, sans doute. Dans les vapeurs d’alcool et la fumée des soirées folles parisiennes, qu’on imagine très Alleniennes (de Woody, hein pas de l’haleine, quoique ça marche aussi…), Claude a vécu tant de vies, 2500 exactement. Et il continue, dans la sobriété la plus totale depuis près de 4 ans, de persévérer à vouloir écrire à la fin de la fête « quelque chose a changé pendant que nous passions ».🖇 Références :📚 L'art d'écrire une chanson (Éditions Eyrolles, 2024)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, on explore une thérapie puissante : la Gestalt thérapie avecKatia Denard, Gestalt thérapeute.💬 "La Gestalt, c'est une thérapie que je trouve révolutionnaire pour plusieurs raisons : l'engagement du thérapeute, la relation, le fait qu'on puisse travailler corporellement. Que ce soit une méthode holistique qui prend en compte le corps et l'esprit. Et on en entend assez rarement parler."La Gestalt-thérapie, fondée par Fritz Perls, propose une approche inédite et puissante pour comprendre nos comportements en se concentrant sur l’expérience du moment présent. Basée sur la théorie du contact, cette méthode offre des outils essentiels pour explorer les blocages émotionnels et les schémas répétitifs, souvent à l’origine des comportements addictifs. La Gestalt permet d'identifier les zones de rupture, ces moments où le contact avec la réalité ou soi-même se brise, favorisant ainsi l'émergence de comportements compulsifs ou destructeurs. Notre invitée nous éclaire sur cette approche dans le cadre des addictions. D’abord formée en psychanalyse,Katia Denarda découvert la Gestalt-thérapie lors d’une formation et a été immédiatement convaincue par son pouvoir transformateur.Elle a d’ailleurs décidé de créer le podcastProfane, afin de permettre aux non-initiés d’en apprendre plus sur eux-mêmes, et j’ai pu le vérifier lors de mon passage derrière son micro ! Elle m’a confié avoir un faible pour les addicts, mais aussi que l’investissement que leur prise en charge nécessite ne lui permet pas d’avoir plus de 1 ou 2 patients dépendants à la fois. Oui, parce que la Gestalt c’est ça, enfin celle de Katia en tous cas : remplacer l’addiction au produit par un lien puissant avec le thérapeute. En gros, c’est du full time Job. Nous parlerons de santé mentale, de contraintes existentielles, de conscience plutôt que de jugement, de perfectionnisme, de ressources telles que la respiration, la conscience du moment présent, l’acceptation de soi pour n’en citer que quelques-unes, et nous verrons comment il est possible de transformer l'anxiété sous-jacente aux comportements addictifs en énergie créatrice, mais surtout de rétablir un contact plus authentique avec soi-même et son environnement.🖇 Références :🎧 Profane Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Attention, cette semainele récit de notre invité François Creton, acteur, peut heurter la sensibilité de certain.es. Nous avons décidé d’enregistrer et de publier cet épisode dans le seul but de faire passer un message d’espoir, d’amour et de rétablissement.💬 "Je me sers de l'addiction. Je vais me servir de : "ah ouais, j'ai une vie tellement difficile, tellement malheureuse, c'est normal que je consomme et je me vautre dans la merde, que je me vautre dans mon malheur". En fait, je labourre mon propre malheur pour pouvoir continuer. C'est le truc complètement pervers et complètement démolissant."Lorsque j’ai imaginé le podcast Contre-Addictions, c’était précisément pour recevoir des invités tels que celui que nous avons la chance d’avoir parmi nous aujourd’hui. Rien ne le prédestinait à être en face de moi, heureux, nourri de rêves et de projets, clean, depuis maintenant 6 ans. Il tombe dans la dope comme on tombe sur un ami, qui nous veut du mal. Il commence alors à passer sa vie à courir après le soulagement dans un corps perpétuellement en souffrance.« J’ai tout testé avec excès et violence » dit-il. Tox des années 80, avec tous les risques que cela comporte, le chaos devient son quotidien.Son histoire, il va nous la raconter, mais il s’en est aussi inspiré pour écrire son premier long métrage : « Les héroïques » du jeune réalisateur Maxime Roy. Notre invité, acteur et scénariste français y incarne Michel Kowalski, un quinquagénaire à bout de souffle, perdu entre addiction, précarité et responsabilités familiales. Le film dépeint avec justesse la lutte quotidienne d’un homme égaré, entre un fils aîné, un bébé, et un père mourant. Avec sa veste de cuir marquée "LOSER" ( un clin d’oeil à son premier court métrage, Beautiful Loser), il erre dans un Paris méconnaissable, sa fragilité et sa rage éclatant dès la première scène, un monologue de plus de 3 minutes lors d’une réunion d’Alcooliques anonymes, face à une caméra au poing aussi discrète qu’intense. Mais de cet enfer, Michel, ou devrais-je dire François Creton, va revenir à la vie. Au-delàd’une rédemption personnelle,son témoignage est un hommage aux luttes silencieuses de ceux qui, jour après jour, cherchent à se libérer de l’emprise des addictions. Un cri d’espoir aussi et surtout que François délivre à tous ceux qui ne croient pas aux miracles.Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, pour le Mois sans tabac, on fait le point sur le lobby de l'Industrie du Tabac avec Martin Drago, avocat et responsable du plaidoyer de l'Alliance Contre le Tabac (ACT)💬 "On est tous addict. Énormément de gens dans le monde sont addicts et vont acheter tous les jours les produits de cette entreprise. C'est une entreprise qui est très riche et avec ses moyens, en fait, elle peut influer les décisions publiques de telle manière, qu'en fait, elle peut continuer à vendre son produit qui vend de la mort sans qu'on l'embête tellement. C'est une industrie qui ment surtout."L’industrie du tabac, ce véritable champion des records désastreux, se surpasse chaque année. En effet, elle est responsable de 8 millions de morts dans le monde, exploite 1,3 million d’enfants dans ses plantations, et disperse 4 500 milliards de mégots dans la nature, tout en coûtant la bagatelle de 156 milliards d’euros à la France ! On pourrait presque applaudir cette industrie pour ses exploits... si seulement ses prouesses ne nuisaient pas autant à la santé publique, à l'environnement, et à l'économie.Mais rassurez-vous, certains se battent en première ligne contre ce fléau, comme Martin Drago, avocat et responsable du plaidoyer de l'Alliance Contre le Tabac (ACT). Avec son équipe, Martin milite pour des mesures radicales et ambitieuses, comme la décommercialisation progressive des produits du tabac et de la nicotine à partir de 2032. Une initiative audacieuse, qui pourrait enfin protéger nos enfants et notre planète de cette machine infernale à produire des cigarettes… et des morts.Se battre chaque jour pour réveiller les conscience, sensibiliser les décideurs politiques et le grand public aux méfaits de l’industrie du tabac,réveiller les consciences, sensibiliser les décideurs politiques et exposer la vraie nature de cette industrie. Non, fumer n'est pas un acte de rébellion ou de liberté – c’est plutôt une soumission silencieuse à une industrie qui prospère en faisant des ravages à tous les niveaux. À l’ACT, ils s’attaquent à des sujets souvent ignorés, comme l’impact environnemental et social de cette industrie. Et le tout, avec des campagnes bien senties, souvent pleines d’ironie, histoire de bien piquer là où ça fait mal. 🚭 Kit pour arrêter de fumer Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, pour le Mois sans tabac, on arrête de fumer avec Franck Dubosc, acteur, réalisateur💬 "Alors, il faut savoir qu'on passe par les étapes : je viens d'arrêter de fumer, puis après, c'est quand on nous propose une cigarette : "non merci, je viens d'arrêter, je ne fume plus". Mais avant de dire : "je ne fume pas" il faut des années. Et le moment où on passe devant un tabac, où on se dit : "je n'ai pas besoin de m'arrêter". C'est comme quand je me suis marié, les pharmacies, les préservatifs, c'est le même truc. Non, je ne suis pas fumeur. Si on me propose une cigarette, je vais dire : "ah non merci, je fume pas". Mais c'est pas si vieux que ça."À l’occasion du Mois sans tabac, j’avais envie d’inviter un ex-fumeur, mais pas n’importe lequel.Mon invité est également un ex-mythomane, un hypocondriaque que la paternité a guéri, passionné de petites annonces, de disco, ou encore de camping. C’est un homme de talent et d’humour, à l’âme philosophe, qui n’hésite pas à s’exprimer sur ses réseaux sociaux pour encourager les fumeurs à abandonner leurs mauvaises habitudes. Il propose des sketchs très explicites sur l’inutilité et la nuisance de la cigarette et accompagne même les parents d’adolescents en leur faisant découvrir le texte de Gretchen Schmelzer, “La lettre que notre ado ne peut pas nous écrire”. Oui, notre invité fait partie de ces personnes que l’on aimerait pouvoir appeler lorsqu’on a un petit coup de mou, pour lui demander d’être témoin à notre mariage, ou, encore mieux, pour être l’invité de Contre-Addictions. J’ai tenté ma chance en lui écrivant, et il a répondu avec une grande générosité.Je suis heureuse de recevoir Franck Dubosc : acteur, auteur, réalisateur, salué par le public et la critique, qui a su se faire une place dans nos cœurs, mais surtout, il a accompli l’exploit de dire adieu à la cigarette. Il a compté les heures, les jours, puis les années, sans nicotine. Aujourd’hui, il va nous aider à en faire autant !🖇 Références :🚭 Kit pour arrêter de fumer 📽️ "Retrouvez Franck Dubosc ce mois-ci dans Loups-Garous sur Netflix. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
Saison 2 - Épisode 34 - 24/10/2024
🎙Cette semaine, nous tentons de décrypter l'addiction aux jeux avecBruno Rocher, psychiatre au CHU de Nantes.💬 "On considère que le jeu vidéo devient aussi une addiction, souvent parce que c'est un pis-aller d'une capacité de sortir de chez soi et d'avoir une socialisation, des rencontres qui soient suffisamment sereines. Finalement, on est quand même chez un public de jeunes garçons souvent, qui sont très en difficulté avec cette question de l'altérité de l'intégration dans un groupe ou de sortir de chez soi. Et finalement, le jeu vidéo permet de se cantonner à un usage qui est plus confortable parce qu'il est évitant par rapport à cette dynamique de socialisation."L’addiction au jeu, qu’il s’agisse des jeux de hasard ou des jeux vidéo, touche à une dimension profondément ancrée dans la psyché humaine : celle du désir de maîtrise de l’incertitude, de la quête d'une forme d’euphorie face à l’inconnu, ou, parfois, d'une évasion face à la réalité.Dans le cas des jeux de hasard, l’addiction est liée à l'activation du circuit de la récompense. Lorsque l’on mise de l’argent dans un jeu, l’anticipation de la récompense – même si elle est improbable – est souvent plus forte que la récompense elle-même. Le système de récompense aléatoire renforce l’idée que la prochaine tentative pourrait être la bonne, ce qui incite à rejouer, parfois jusqu’à l’épuisement psychologique et financier.Les jeux vidéo, en revanche, utilisent des leviers différents, mais tout aussi puissants. Ici, l’addiction repose sur une gratification progressive, une montée en puissance où chaque petite victoire, chaque niveau passé, chaque objectif atteint, entraîne une libération de dopamine. Les jeux vidéo exploitent notre besoin de progression et de maîtrise, et mettent en place des systèmes complexes de récompenses qui nous incitent à investir toujours plus de temps et d’effort. Contrairement aux jeux de hasard, où le résultat est souvent hors de contrôle, les jeux vidéo donnent l’illusion d’un contrôle total. Dans les deux cas, l’individu est pris dans un cercle où l'instant présent – celui de la mise ou de l’action – prend toute la place, au détriment d’une projection vers l’avenir. Le joueur est aspiré dans une temporalité où l’urgence de la récompense immédiate l’emporte sur toute considération rationnelle.Et pour comprendre cette forme d'emprise moderne, qui peut se dissimuler derrière l’innocence d’un écran ou l’euphorie d’un pari, qui ne connaît ni âge ni frontières, nous avons la chance de recevoir aujourd'hui un expert reconnu, un homme dont le travail au cœur des problématiques de santé mentale en fait une voix incontournable sur le sujet : le docteur Bruno Rocher, psychiatre au CHU de Nantes. Spécialiste des addictions comportementales, il est de ceux qui savent décrypter les mécanismes subtils et parfois destructeurs qui peuvent transformer un simple loisir en une véritable prison. Dans un monde où le jeu est partout – des casinos en ligne à portée de clic, des jeux vidéo en accès illimité – il devient urgent de comprendre les ressorts de cette dépendances, d’apprendre à la reconnaître, et à la traiter.🖇 Références :📚 Mon enfant est-il accro aux jeux vidéo ? : Conseils de vie au quotidien (Éditions John Libbey, 2020)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine,nous cherchons à comprendre comment l’alcoolisme s'installe dans les milieux professionnels avec Charlotte Peyronnet, ingénieure agricole, journaliste, restauratrice… couteau suisse.💬 "C'est trop précieux ce que j'ai gagné en étant sobre. Cette lucidité sur des situations justement... Mais on parlait de peur tout à l'heure. Finalement, c'est pas si mal d'avoir un peu peur... Parfois".Notre invitée n’a que 34 ans, mais a passé exactement la moitié de sa vie à boire. 17 ans donc, à augmenter insidieusement les doses et les mensonges.17 ans à boire, parce que c’était normal, dans sa famille, de boire.Parce qu’elle aimait danser et que "bordel", à jeun, c’est chiant. Comme tout le reste d’ailleurs. Parce qu'elle voulait picoler comme un bonhomme. Parce qu’elle avait cours d'œnologie à 9h30 du mat,et qu’il était interdit de re-cracher. Parce qu’ellea longtemps été dans le déni de son homosexualité. Parce que ça la faisait exister aux yeux des autres. Parcequ’il fallait affronter le rythme effrénéet la précaritédu métier de journaliste en CDD.Parce qu’à 10h, c’est déjà l’heure de l’apéro, quand on sort de matinale. Parce qu’en quittant toutpour ouvrir son restaurant,la pression financière et la charge mentale étaient trop grandes.Parce que c’est cool une patronne qui picole avec ses clients. Parce que son associé s’est tiré, maispas la tireuse à bière. Parce que les symptômes de manque étaient moins supportablesque les gueules de bois. Elle a bu parce qu’elle ne pouvait pas ne pas le faire. Elle a bu, aussi et surtout parce qu’elle avait honte de boire. Charlotte Peyronnet, fille de bonne famille, diplômée d’école d’ingénieure agricole et de science po, ex-journaliste, ex-restauratrice,et gérante d’une boulangerie solidaire, a bu, pour tout, tout le temps, tout simplement pour affronter la vie, pour assurer en toutes circonstances, parce que Charlotte, elle va toujours bien... Toutes les raisons sont bonnes pour boire quand on est malade alcoolique. Charlotte a-t-elle fait des choix qui l’ont amenée à boire, ou a-t-elle choisi des vies qui lui permettaient de boire librement ? « Et toi, pourquoi tu bois ?», est le titre de son ouvrage percutant comme cette dernière cuite, cette dernière chute. Comme ses adieux en grande pompe qu’elle a fait à la bouteille le 24 mars 2021...Mais la question qui se pose dans une société où boire est un acte social serait peut-être plus : « et toi, pourquoi tu ne bois pas ? ». Dans cet épisode Charlotte va nous aider à répondre à ces 2 questions, viscéralement indissociables !🖇 Références :📚Et toi, pourquoi tu bois ? (Éditions Denoël, 2024)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
Saison 2 - Épisode 32 - 26/09/2024
🎙Cette semaine,nous nous asseyons dans "le fauteuil" du Dr Marc Galy, médecin anesthésiste-réanimateur et hypnothérapeute.💬 "Il y a le réel contexte, et y a nous. Souvent on ne peut pas changer le contexte. Donc il faut que nous on s'adapte au contexte. Donc le fait de se plonger dans le fauteuil et de retrouver un mode perceptif dans lequel on ne fait rien, et on laisse le contact faire".Lorsque j’ai appris en avril 2021 que j’étais atteinte d’un cancer du sein, je n’avais pas mesuré à quel point cela impacterait ma santé mentale plus que ma santé physique. L’annonce de la nouvelle, les opérations et les traitements ont eu raison de celle-ci. Après une mastectomie, une radiothérapie, c’estl’hormonothérapie évoquée dans l’ouvrage « Les montagnes Roses » qui me mena d’abord à la rechute, mais surtout lentement mais sûrement à une dépression très lourde dont aucun traitement ne venait à bout. Mais comme je remercie toujours le ciel pour les épreuves qu’il m’envoie, c’est grâce à celle-ci que j’ai pu connaître l’Institut Rafaël, maison de l’après cancer à Levallois, fondé par le Dr Alain Toledano. J’y ai rencontré des psychiatres, des acupuncteurs, j’y ai pratiqué le yoga et de la sophrologie, et j’ai pu, peu à peu retrouver un peu de paix, au fil des rencontres et des séances. Et mon invité, médecin anesthésiste, se présenta lui aussi naturellement sur ma route.Et c'est avec le Dr Marc Galy formé par François Roustang, lui-mêmephilosophe et psychanalyste devenu hypnothérapeute,que je travaille depuis des mois à prendre ma place dans son fauteuil. Et ma vie trouve elle aussi son chemin, à son rythme. Les problèmes ou les souffrances s’intègrent, sans se nier, et s’évaporent même souvent. Les doutes se félicitent de n’être certains de rien. La vie s’infuse en moi, et le moi s’infuse dans la vie, et je constate que l’envie de me faire du mal s’éloigne un peu plus loin chaque jour. À la question « quelle est donc [...] la visée, le but de l'hypnothérapie ? », François Roustang répondait: c’est « répondre à la demande de la personne que nous recevons pour lui permettre de modifier le rapport à son monde». Le commun des vivants necomprend malheureusement pas grand-chose à la pratique de l’hypnose et c’est sûrement ce qui la rend efficace. Mais nous allons tout de mêmetenter de comprendre ce que signifie guérir « par le siège », comment on se libère du stress, de phobies, de la dépression et surtout des addictions, mais plus globalement, comment la vie peut devenir, grâce à l’hypnose, beaucoup douce.🖇 Références :📚 Dans le fauteuil de l'hypnose. Marc Galy (Éditions Erès, 2023)📚 L'hypnose ou les portes de la guérison. François Roustang, Jean-Marc Benhaiem (Éditions Odile Jacob, 2012)🏛 Institut RafaëlCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine,nous explorons l'addiction aux séries avec Bertrand Cochard, philosophe.💬 "Comme tout le monde, j'ai connu des moments où j'étais dépressif, c'est à dire des moments où j'arrivais pas à me motiver. Je n'arrivais pas à travailler. Et je dois dire que je me suis vraiment abandonné à ces tunnels fictionnels. Et c'était finalement la seule manière d'éviter d'avoir à penser à moi-même".Qui parmi nous n'a pas déjà sacrifié des heures, des jours, voire des mois dans ces labyrinthes fictionnels, à suivre les péripéties de héros fictifs, au point de perdre toute notion du temps ? Depuis le confinement, les plateformes de visionnage visionnaires se sont mises à déverser un déluge d’arches narratives et les abonnements se sont mis à grimper selon un scénario bien connu : celui de l’offre et de la demande. Sauf que la marchandise ici, à en croire notre brillant invité, c’est le vide. Aujourd’hui nous sommes des millions à consacrer notre temps, que l’on croit libre, à des récits savamment concoctés par des experts en captologie dont l'unique mission est de nous rendre accros dès les premières secondes.Et notre invité n'échappe pas à la règle. Agrégé et docteur en philosophie, il est aussi un sériephile repenti.« Les séries, et surtout les plateformes qui les accueillent sont conçues pour générer des comportements addictifs qu'elles ont en commun avec le smartphone, les réseaux sociaux et les jeux vidéo »écrit notre invité dans sa spectaculaire critique des séries "Vide à la demande" à laquelle j’adhère en partie depuisquelquestemps déjà. Les séries sont devenues une drogue sur mesure qui épousent parfaitement les courbes statistiques de notre époque ; époque marquée par un manque de temps mais surtout de sens. Notre activité favorite, au XXIe siècle, est passive. Elle consiste à tuer le temps face à des écrans plats, comme le contenu qu'ils diffusent.Mais le sujet est bien plus vaste que la série elle-même, et le philosophe niçois en fait assez exhaustivement le tour.Il se questionne notamment sur la fonction qu’ont les séries dans nos vies. Que cherchons nous à faire ou plutôt, que cherchons nous à fuir ? Pourquoi « aller, juste un petit dernier après j’arrête ? ».Si, comme le disait Gilles Deleuze, la philosophie sert à lutter contre la bêtise, nous allons tenter de nous affranchir un peu de la nôtre, et peut-être aussi de celle des autres. Car nous sommes tous pris dans cet engrenage narratif, et s’il est presque trop tard pour en sortir nous pouvons tout de même nous demander si nous préférons contribuer au problème ou à la solution. Alors Merci, Bertrand Cochard, pour ce diagnostic rigoureux et sans concession qui va nous permettre, je l’espère, de réveiller quelques consciences !.🖇 Références :📚 Vide à la demande (Éditions L'Échappée, 2024)📱Association «Lève les yeux» Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
Saison 2 - Épisode 30 - 05/09/2024
🎙Cette semaine,c'est la rentrée ! On en profite pour parler santé mentale de nos enfants avec Anna, enseignante instagrameuse.💬 " Il y a une première étape qui est indispensable, qui est : avoir déjà juste du recul sur son propre usage à soi. Quand on est enseignant, quand on est parent, qu'est-ce qui fait que je n'arrive pas à arrêter de regarder des vidéos ? Je n'arrive pas à arrêter de regarder Twitter ou j'ai toujours besoin de mon téléphone, ça me rassure. Parce que ce téléphone, il a un rôle dans notre vie, il vient combler quelque chose. En avoir conscience ça peut nous permettre aussi de comprendre les comportements des enfants. Il y a un vrai sujet autour des écrans. Ça c'est évidemment une grosse inquiétude des parents, de nous enseignants. Les parents ne savent pas en fait ce que font les enfants devant les écrans. Ils ne s'en rendent pas compte, et ils ne veulent pas s'en rendre compte parce que eux ont cette addiction".Depuis quatre ans, elle illumine les salles de classe avec son enthousiasme contagieux et sa passion débordante pour l'enseignement. Après avoir étudié le droit et l'économie,travaillé en tant qu'attachée de presse,passé neuf mois avec son sac à dos à travers le monde, notre invitée a choisi de donner un nouveau sens à sa carrière, età sa vie tout court, en se tournant vers l'éducation. Voix influente sur les réseaux sociaux, avec plus de 150 000 abonnés sur son compte Instagram « La vie d’enseignante », elle partage son quotidien de professeure des écoles avec une authenticité désarmante. C'est frais, simple,et tellement utile !Sa mission ? Changer notre perception des enseignants et révéler la beauté de ce métier si souvent méconnu. Pari réussi ! Mais Anna n'est pas seulement une éducatrice passionnée. Elle est également une penseuse positive et une ingénieuse, toujours à la recherche de nouvelles méthodes pour répondre aux besoins de ses élèves. Elle crée un environnement d'apprentissage dynamique et ludique : de l'accueil matinal en anglais aux rituels comme le “Club des poètes” , en passant par des ateliers sur les émotions, des activités artistiques, théâtrales et des débats. Elle valorise et encourage la lecture, favorise l'intelligence collective et compose elle-même des chansons pour rendre le travail de mémorisation plus captivant. Personne ne s’ennuie ni n’est laissé pour compte avec Anna. Chaque enfant trouve sa place et son espace, et la joie qui règne dans sa classe pourrait presque nous redonner foi en l'avenir, malgré les défis auxquels nos enfants font face dans une société individualiste et numérique.Empathique et attentive à la santé mentale de ses élèves, elle ne sait que trop bien à quel point les addictionspeuvent être des réponses inconscientes de l’enfant incompris, délaissé, ou pire, violenté.Elle a connu elle-même les affres des troubles du comportement alimentaire. Ce qui l’a sauvée ? Trouver du sens et être dans la joie grâce à l’apprentissage, une véritable drogue pour elle. Travailler ensemble, apprendre à s'écouter, à se faire confiance : voilà, selon elle, un des rôles principaux de l'école. Et si tout se jouait en école primaire ? Merci Anna d’être avec nous pour répondre à nos questions mais aussi à l'inquiétude ambiante au sujet de nos enfants !🖇 Références :https://www.instagram.com/laviedenseignante/?hl=frCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine,on plonge dans la quête de fuite avec Chaton, chanteur, musicien, auteur, compositeur et interprète français💬 "Tu crois que ça me fait marrer ce matin à 5h du mat, d'aller faire du vélo, d'aller courir ? Tu crois que ça me fait marrer franchement de pas fumer ? Tu crois que ça me fait marrer de pas boire, de bouffer du soja à longueur de journée ? Ça me fait pas marrer du tout. En revanche aujourd'hui, si je veux maintenir une forme physique, une forme de lucidité aussi, il y a des efforts que t'es pas pas obligé de faire à 20 ans et que t'es obligé de faire à 40. ".Notre invité ne veut pas de souvenirs, mise tout sur l’avenir et passe son temps à fuir l’instant présent à coup de subterfuges compulsifs dopaminergiques. Sa drogue dure : l’amour. Sa drogue pure : ses 2 enfants. Sa drogue douce : la poésie réaliste sur fond de reggae numérique.Il a « plus ou moins » arrêté de fumer, mais pas d’en parler, il ne boit presque plus, mais semble toujours en gueule de bois d’une longue vie d’ivresse.Il s’est fait interdire de casino mais continue de sévir aux tables de jeux hors de nos frontières. Et c’est cette dépendance qui révèle peut-être le plus sa lutte entre quête de transcendance et emprisonnement, entre hasard et contrôle, plaisir immédiat et souffrance à long terme.Cette addiction complexe illustre parfaitement une tentative humaine de naviguer dans l'absurdité de l'existence, tout en renforçant paradoxalement le vide qu'elle cherche à combler, comme toutes les drogues, nous le savons pourtant que trop bien. Mais qu’est-ce-qu’un joueur sinon un addict optimiste ? Un dégommeur de temps, un amoureux du flow, un dépendant à l’adrénaline ? « J’veux rester en haut, jamais désouler » confie-t-il dans ses textes. Et pour ne jamais toucher le sol des gens « normaux », il délivre 3 albums par an, parfois 4,220 titres exactement depuis 2018. Ajoutez 2 zéros pour le nombre de clopes fumées en les créant. Hyperactif donc, il expérimente au quotidien la terreur de la finitude, et jalouse l’univers de ne pas y être contraint.Il remplit un Trianon sans coller une affiche. Quand Lola ne l’aime pas, il n’aime rien de tout le reste. Il fait des albums et des livres sans aucun producteur ni éditeur, comme on fait des newsletters. En sachant que nombre d’entre nous galèrent déjà avec la newsletter.C’est comme ça qu’on prend de ses nouvelles, on l’écoute. Il assure que si on a aimé son livre, on l’aimera lui. Et comment vous dire, son livre, je l’ai tellement aimé que j’ai réussi à le faire lire à mon mec qui ne déroge pas de ses 6 Picsou par an. Non je déconne, parfois il a aussi lu tous mes livres. C’est ce qu’il dit en tous cas. Notre invité donc, vous l’avez compris, est un OVNI : "Objet Vomissant le Néant et l’Incertitude". Né Simon Rochon Cohen, connu sous le nom de Siméo avant sa vie de Chaton, son nouveau blase comme on dit dans l’urbain. Selon l’expression "un chat a neuf vies".Chaton en aura sans nul doute bien plus que ça.🖇 Références :📚 Une vie ancienne (LeContenu.shop, 2024) ♫♪ Albums & EPs : https://lnk.to/CHATONCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine,Rose reçoit une artiste workaholic : Magali Ripoll. 💬 "Je suis partie de chez mes parents à l'âge de 17 balais. Donc j'ai traîné partout dans les boites de nuits, les pianos-bar, je veux dire la musique, ça peut être un milieu de la nuit. Et moi je me targuais d'être addict à rien, "oui, mais vous vous droguez, mais machin". Donc ça, c'était la prétention de la bêtise de la jeunesse. Et c'est vrai. Il y a une guérison qui s'opère dans un moment où on est malheureux et qu'on a un petit coup dans le pif et qu'on se met au piano. Il y a quand même un truc en plus que quand on est à jeun le matin avec un café... ". Elle est de la team « meuf du sud de 78 ». La meilleure, quoi ! La première fois que je l’ai rencontrée, je l’ai aimée. Elle, elle a pas n’a pas eu le choix que de me supporter. J’étais ivre morte. Si, si. Et quelle douceur, quelle compassion et quelle bienveillance ai-je trouvé le lendemain matin à la table du petit déjeuner. J’ai compris que j’avais affaire à un être doué de raison, mais surtout d’un coeur. Elle a accepté immédiatement mon invitation tout en me confiant n’être addict à rien Et vous me direz, alors, qu’est ce qu’elle fout là ? Et je vous répondrais : elle fout … le bordel. Le bordel dans ce que je pense du showbiz. Le bordel dans ce que j’ai toujours cru impossible : faire la conne, sobrement. Le bordel sur les plateaux télés. Mais en réalité, cette musicienne, accordéoniste de la vie, jouant avec le souffle et les harmonies de la joie , a 2/3 trucs à régler, et c’est tant mieux pour nous. Toute petite, elle se souvient avoir succombé à une addiction particulièrement surprenante. Et je laisse là le suspens à son comble, n’est-ce-pas?. Sa carrière musicale est précédée d’une envie puissante d’exister, de briller. Elle veut être une star, et les étoiles le lui rendent bien. Les auditions se transforment en petits cachets, puis en tournées, d’artistes aussi célèbres que variés. De Lorie à Charles Aznavour, elle cultive la positive attitude et la vie de bohème. Workaholic, flippée du néant, comme tout addict qui re se respecte pas, (tu vas voir, ça passe un jour et c’est là que ça commence à devenir cool ), reine de la diversification ou devrais-je dire de la diversion à l’ennui qu’elle redoute plus que tout, chanteuse, comédienne, chroniqueuse, effigie récurrente du magazine Télé Star, elle est celle qui prête sa voix à ceux qui en manquent dans l’une des émissions préférées des français « n’oubliez pas les paroles ». Oui oui OUI, c’est Magali Ripoll que nous recevons aujourd’hui, et vous allez voir on n’a pas forcément besoin de produit pour être high, et encore moins pour remplir le vide ! 🖇 Références : https://magali-music.com/ Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Attention, cette semainele récit de notre invité Stéphane X, peut heurter la sensibilité de certain.es. Nous avons décidé d’enregistrer et de publier cet épisode dans le seul but de faire passer un message d’espoir, d’amour et de rétablissement.💬 "Pendant 36 ans, j'ai consommé. Ça a été tous les jours de l'âge de 15 ans jusqu'à mes 49 ans, j'ai consommé tous les jours. Si c'était pas un produit, c'était un autre. Si c'était pas un produit, c'était de la substitution. J'ai consommé tous les jours de ma vie pendant 36 ans. Le constat, il est là aujourd'hui : je sais que je suis bien dépendant et que je perds la maîtrise de ma vie quand je consomme. ".Mon invité est la preuve vivante que l’amour est au centre de tout. L’amour qui manque et qui ressemble à un trou noir intersidéral dans lequel on s’engouffre sans fin. L’amour qu’on nous a repris et qui devient une tristesse généralisée. L’amour qu’on envie aux autres, et qui se transforme en une haine active de son prochain. L’amour que l’on cherche désespérément et qui s’incarnera immanquablement en un produit de choix. Et puis il y a l’amour que l’on reçoit un jour, ce regard que l’on pose sur nous et qui vient réparer peu à peu tout ce qui s’était apparemment brisé. On nous voit, enfin, et on nous aime, tel que l’on est. Et c’est précisément ce regard, cet amour, qui transformera la violence de notre invité en un désir de devenir quelqu’un de bien, de fiable de responsable qui donne de l’amour, qui n’utilise pas les gens, et peut-être même finir par aimer ! Parce que c’était pas gagné non plus, cette affaire. Stéphane est dépendant dans tous les domaines de sa vie, et depuis qu’il est capable de marcher, parler, ou cogner. Le sexe, l’alcool, l’héroïne, l’argent, le pouvoir, l’adrénaline. C’est comme ça que la violence sous toute ses formes est devenue sa première addiction. Élevé aux coups, à l’humiliation et aux idéologies fascisantes, il trouve très tôt une nouvelle famille : des gens qui lui ressemblent, croit-il, et qui lui offrent enfin ce sentiment d’appartenance et de reconnaissance qui lui manque depuis toujours. Il se construit alors en dehors des règles, dans l’ultra violence. Braquage, extorsions, enlèvement, tortures, il côtoie des gangs avec des codes de plus en plus extrêmes. Le costume est beaucoup trop grand, et vivre avec tout cela, dit-il, c’est une autre histoire. Et c’est celle-là, précisément, que nous allons découvrir aujourd’hui avec Stéphane, dépendant actif jusqu’a sa cinquantaine, et en rétablissement depuis presque 4 ans. Il ne se drogue plus, certes, mais c’est le changement de trajectoire globale qui est le plus impressionnant. D’aucuns auraient même cru cela impossible. Comme quoi, encore une fois, l’amour et bel et bien au centre de tout.📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekerenCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives
🎙Cette semainenous laissons le micro à Florent Pagny. 💬 "En fait, il ne faut pas oublier que ce produit est une plante. C'est pas une formule chimique, c'est une plante. C'est la nature qui crée ça. Cette plante a des vertus. Alors là, on parle de l'addiction récréative depuis tout à l'heure, mais je peux te dire que la partie médicale, comment elle m'a aidé, mais c'est un truc de malade.". Mon invité est un philosophe qui n’a pas été beaucoup à l’école. Une célébrité qui ne connaît pas les réseaux sociaux. Un amoureux de la nature qui ne pratique pas la langue de bois. Un fumeur de cannabis qui ne fume plus. Une grande gueule qui ne cherche pas les conflits. Un Artiste et un businessman français, résidant en Patagonie, qui se considère comme citoyen du monde. "Je suis quelqu’un de normal”, dit-il, “et en même temps, de super particulier. Je peux être en marge tout en respectant la page. Je suis tout et son contraire, et ça me va bien". Un interprète lyrique, baroque, de variété, qui se réinvente dans des styles hétéroclites, et dont l’unité réside dans sa voix unique qui fait le lien entre tout ce qu’il est. Et on sait ici que le rétablissement est un chemin vers l’unité au beau milieu de nos contradictions. Le suspens est à son comble n’est-ce-pas?… Bon je sais que vous l’avez reconnu depuis les mots "Patagonie" et "interprètelyrique" de variété , Monsieur Pagny nous fait l’honneur de venir parler de sa vie, et plus précisément de sa consommation de delta-9-tétrahydrocannabinol, appelé communément le THC, principal composant psychoactif du cannabis. On parlera aussi d’addiction aux crevettes et à la liberté, de passage à vide et de trou dans le bide, de parentalité, d’hyperactivité automédiquée, de destinée, de maladie, d’amour et de maladie d’amour…. 🖇 Références : 📚 "Pagny par Florent" Éditions Fayard, 2023 Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙À une semaine des JO, l'épisode va être sportif avec le Dr Michaël Bisch, psychiatre à la Maison des Addictions de Nancy, vice-président de la Fédération Française d’Addictologie, secrétaire général du RESPADD 💬 "Ce qui est certain, c'est que certaines activités physiques sont très pourvoyeuses de ces neurotransmetteurs-là. Et là, il faut plutôt être prudent. C'est-à-dire que globalement, l'idée, justement, c'est de ne pas remplacer une addiction par une autre... Si, pour avoir ma sécrétion de neurotransmetteurs, je me détruit les muscles et j'ai besoin d'en faire toujours plus.". Le milieu sportif, souvent perçu comme un sanctuaire de discipline et de santé, peut également être le terrain de comportements compulsifs et addictifs. Et cette thématique gagne de l’intérêt si l’on en croit l’évolution de l’occurrence des termes sport, addictions et athlètes dans la littérature scientifique (qui est passée de 0 en 2000 à 200 en 2022.) Si l’addiction répond à deux fonctions de manière générale, soit la recherche du plaisir, soit le soulagement d’une souffrance, la conduite dopante, elle, n’a pas cette vocation, mais plutôt celle de surmonter un obstacle réel ou imaginaire. Et si le dopage se définit par tout procédé utilisé afin de surmonter un obstacle réel ou imaginaire, n’est-ce pas aussi ce que font tous les addicts de façon générale dans n’importe quel domaine professionnel ? À noter aussi que l’on peut se doper avec des substances addictogènes ou non, et que l’on peut avoir aussi des facteurs de vulnérabilité individuels et environnementaux de par son appartenance au milieu sportif… Bref, vous l’avez compris, les frontières sont ténues entre ces domaines, et l’on se perd dans la nébuleuse symptomatique. Des axes très différents se dessinent : le dopage en tant que conduite addictive, mais aussil'addiction à l’exercice physique, et enfin bien sûr, la pratique du sport comme moyen thérapeutique pour faire face aux addictions. À cela, un 4ème axe peut être envisagé : celui des conduites addictives chez les athlètes, c’est-à-dire sans intention d’augmenter leur capacités, mais simplement pour échapper à un quotidien de pression, mais aussi combler la chute de la production d’endorphines, entre autres, lorsque les carrières touchent à leur fin…. Pour faire le tour de ces sujets : bigorexie, orthorexie, addiction au sport, dopage, conduites addictives en milieu sportif, les impacts à la fois sur la santé individuelle et sur l'intégrité du sport, mais aussi et surtout la pratique sportive en tant que moyen de prise en charge des addictions, nous avons la chance d’accueillir le Dr Michaël Bisch, éminent psychiatre à la Maison des Addictions de Nancy, vice-président de la Fédération Française d’Addictolgie, secrétaire général du RESPADD (Réseau des établissement de santé pour la prévention des addictions), dont la 28ème édition cette année, s’intitulait "Sport, activité physique et addictions". Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine nous examinons en profondeur la contradiction avec Maxime Rovere, philosophe de l’interaction 💬 "C'est là qu'intervient le modèle de la navigation. Ça veut dire qu'on n'est plus dans une décision. C'est-à-dire je décide de ma vie, je décide de moi ou bien tout est déterminé, j'y peux rien, je me laisse emporter. Non, on est dans quelque chose qui est intermédiaire et où en fait, on navigue...". C’est au détour de mes écoutes compulsives des émissions de France Culture, entre autres , que je découvre notre invité. Et c’est le titre de son ouvrage dont il faisait la promotion qui a immédiatement et sans surprise attiré mon attention : effectivement, « Se vouloir du bien et se faire du mal » pourrait à elle seule contenir toutes les définitions possibles de l’addiction. Cet ouvrage,qui traite bien plus en réalitédes interactions entre des êtres bien distincts, plutôt qu’entre soi et soi (comme dans le cas précis de l’addiction), n’en est pas moins une exploration fascinante des tensions internes qui animent nos vies et des forces invisibles qui façonnent nos choix.Parce que la philosophieinteractionnelle dont se revendique notre invité, permet surtout un examen profond de la nature humaine et des motivations qui nous poussent à agir de manière contradictoire.En approfondissant le sujet, me tombent immédiatement du ciel : Spinoza, son Éthique, son clan, et ses méthodes pour exister. Parce que si mon invité devait souffrir d’une quelconque addiction,ce serait sans nulle doute à la philosophie de Spinoza, et en particulier au livre central du philosophe, L’Éthique, dont il dirige la dernière traduction. Il y a pire comme addiction vous me direz… Quoique notre invité ait peut être connudes craving inattenduset des descentes vertigineuses dont nous ne soupçonnons pas l’existence durant l’étude des textes du sage Néerlandais. En creusant encore jedécouvre non seulementque nous venons de la même ville de la région PACA, mais aussi de la même ère où l’on creusait à coup de claques et non de clic, que nous avons passé notre bac dans le même lycée. Mais tandisque je repiquais ma terminale avec, oui,unpauvre 9 en philosophie, mon invité se lançait dans une exploration de toutes sortes d’écoles : École Normale Supérieure, École du Louvre, École française de Rome…Aujourd’hui chercheur en philosophie, ses travaux s’étendent de l’histoire de la philosophie à la littérature et ses traductions, en passant par l’art.Ces derniers temps, il se lance dans l’apprentissage de la guitare, et jementionne cette information dans l’unique but de souligner le seul domaine dans lequel j’ai peut-être encore un peu d’avance sur Maxime Rovere. 🖇 Références : 📚Se vouloir du bien et se faire du mal (Éditions Flammarion, 2022) Le clan Spinoza (Éditions Flammarion, 2017) 📺m.youtube.com/watch?v=oApu_IVn7p4 Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, on parle de la vie, des excès avec modération, et de l'hypocondrie avec Agathe Lecaron, présentatrice télé, podcasteuse et entrepreneure. 💬 "Pour moi, c'est très culturel. C'est pour ça que je pense que c'est quand même important de déconstruire culturellement le côté positif de l'alcool. C'est quand même un truc qui est très mauvais pour la santé, enfin je veux dire, c'est du poison.". Élevée comme de nombreuxenfants des 70’s à coup de gitanes-sans-filtres-vitres-fermées-dans-la-R5, notre invitée fume sa première cigarette à 11 ans et demi. La clope, dans sa famille, c’est culturel. Et l’alcool aussi. Sa mère travaille dans le milieu viticole, organise des dégustations de vins à la maison et lui fait goûter, naturellement,les fonds de bouteille. À 14 ans, elle fume régulièrement et prend sa première cuite.Au Malibu Ananas, évidemment.Oui, en 88, la noix de coco avait la cote. Après ce remake d’Alerte au Malibu, ce sera du « grand n’importe quoi ». Elle m’a confié avoir eu une grande carrière festive. Et j’avoue que cela m’a un peu surprise parce qu’elle est bien trop fraîche pour une nana qui a consommé exagérément.Mais aussi parce qu’elle anime brillamment depuis 2016 La Maison des Maternelles surFrance 2, etqu’on ne l’imagine pas s’être pris une cuite avant de parler musculation du périnée. Et pourtant… Elle a donc fait la fête très fort, mais 2 enfants plus tard,elle dit être devenue la « reloue qui fait remarquer aux autres qu’ils boivent trop ». Mais la reloue “sympa”, précise-t-elle sur le champ. Elle officie aussi auprès d’Ali Rebeihi, le samedi matin sur France 2, dans l’émission dont le nom et le contenu lui vont comme un gant : Bel & Bien. Un gant de crin, parce que nous allons le voir, elle est un adorable paradoxe. Vous l’avez compris, c’est Agathe Lecaron qui est avec nous aujourd’hui pour parler cigarette, alcool, hypocondrie, angoisses, fringues, teuf, apéro, rock’n roll, maternité, 50aine, émotions, hormones,good vibes. Nous allons parler de la vie quoi ! 🖇 Références : 📺 présentatrice télé de @lamaisondesmaternelles et @beletbien.tv 🎧Productrice podcast@expodcast1et@podcast_les_rescapes 👯‍♀️Créatrice de la marque@ronronparis Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous analysons comment la drogue a réussi à s'infiltrer dans nos vies avec David Weinberger, sociologue, spécialiste de l’analyse de l’offre illicite des drogues et chargé de mission recherche à la MILDECA. 💬 "Ça impacte aussi, je dirais, la perception de nos enfants, c'est-à-dire la manière de voir le monde. Une manière qui est exclusivement centrée sur du consumérisme où l'argent rapide, l'argent facile, devient accessible, un trafic de stupéfiants et crée comme ça des ambitions et des modèles sur lequel il me paraît très important de travailler pour proposer d'autres perspectives. Des perspectives qui sont plus inclusives, plus constructives pour la société.". Les hommes ont toujours eu recours aux drogues, une pratique qui remonte à l'aube de l'humanité.Mais au fil des époques, les substances consommées varient, s’intensifient,évoluent, disparaissent, réapparaissent, se modifient, voyagent aussi, beaucoup. Les avancées scientifiques des derniers siècles ont conduit à une diversification et une industrialisation du marché des drogues.Aujourd’hui, on peut acheter partout, toutes sortes de drogues et de toutes les façons possibles. Certaines substances telles que la cocaïne, jusqu’ici réservée à des milieux urbains et aisés,font leur entrée dans les campagnes. La géographie du marché des drogues affiche une nettediminution des différences de consommation entre les milieux ruraux et urbains. Entre autres. Pendant ce temps, les bénéfices liés à ce marché explosent, passant de 2 milliards en 2010 à plus de 4 milliards en 2023. Et la violence, elle aussi, s’accroît. Une succession de règlements de compte dans des toutes petites villes, des victimes de plus en plus jeunes. Derrières les armes, souvent pas plus de 18 ans non plus. Le haut du spectre ne se mouille pas, et envoie les petites mains faire régner l’injustice.Le trafic de stupéfiants est la première économie criminelle, depuis toujours, et dans tous les pays du monde. Les routes de la drogue représentent un réseau complexe et tentaculaire qui s'étend à travers le monde, alimentant un commerce illicite aux conséquences dévastatrices tant sur le plan sanitaire, que sur le plan politique, économique et social. Et pour nous éclairer sur les rouages de ce commerce clandestin et les défis qu'il pose à notre société, nous avons la chance de recevoir David Weinberger, sociologue, chercheur spécialisé dans l'étude des trafics illicites de stupéfiants et la criminalité transnationale. Co-fondateur de l’Observatoire des criminalités, et aujourd’hui chargé de mission recherche à la MILDECA, que nous connaissons bien sur ce podcast. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous changeons de paradigme avec Franck Lopvet, speaker, auteur, consultant 💬 "Il y a tellement de gens qui meurent pour rien, qu'on ne veut pas mourir pour rien. Mais en même temps, consulter notre désir de mourir, c'est consulter notre liberté d'être ou pas dans le "game". Et après les addictions vont découler de cet endroit qui est notre quête de pouvoir, c'est à dire la quête de choix. Et pour qu'il y ait un choix, il faut qu'il y ait deux possibilités. Si la vie est obligatoire, ce n'est plus deux possibilités. Dès que je me rends compte que la vie n'est pas obligatoire, je renoue avec ma liberté, et la vie devient enfin acceptable". On nous a tant martelé l'idée de devoir nous améliorer sans cesse, de tenter d’aller vers une meilleure version de nous,de travailler dur sur soi, de se donner du mal pour aller bien.Mais de quel soi parle-t-on, qu’est ce que cela signifie : aller bien ? Et pourquoi cela devrait-il nous coûter quelque chose ? Et le bien et le mal ne sont-ils pas des visions de l’esprit, de l’ego ? Et puis qu’est-ce-que l’ego, et pourquoi nous fait-il croire tellement de choses ? Savez-vous que votre vision est sûrement binaire et qu’elle nuit à la réalisation de votre être ? Mais qu’est-ce que l’être ? Qui est Dieu ? Et pourquoi nous-a-t-il laissé dans l’ignorance de nous-mêmes ? J’espère que comme moi, vous êtes prêts à remettre en question toutes vos croyances, à vous rendre compte que la personne que vous pensez être n’est définitivement pas vous. Mon invitéincarne une approche singulière dans le domaine de la spiritualité et du développement personnel, domaines qu’il a explorés, mais dont il tend à s’éloigner de plus en plus. Penseur, chercheur, mais surtout « trouveur »,il éprouve un plaisir plus que malin à bouleverser les codes et offrir des perspectives révolutionnaires sur la manière dont chacun peut exercer son pouvoir sur sa propre vie.Avec plus de 30 ans d'expérience spirituelle, de conférences, de stages, de livres tels qu’« Un homme debout » ou « Ton autre vie »,il a développé une théorie laïque accessible à tous, reposant sur le bon sens commun et dépourvue de jugement. À travers sa "gymnastique de pensée", il ouvre grand l’horizon sur un changement de paradigme qui permet la compréhension, l’acceptation, la déculpabilisation, la confiance en soi, ou encore le réveil de l'amour. Nous le savons que trop bien, l’addict est binaire.C’est noir, ou c’est blanc. C’est bien ou c’est mal. Comment dépasser ce schéma de pensée, décristalliserles traumas, s’autoriser à changer ? Je vous assure que si vous nous suivez jusqu’au bout de cet entretien, addict ou non, vous n’en sortirez pas indemnes.Il y a un avant et un après Franck Lopvet. 🖇 Références : 📚Livres, Podcast, Masterclass https://bio.site/francklopvet Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, avec l’auteur et chanteur Flo Delavega, partons en voyage introspectif à la découverte de la sobriété profonde ! 💬 "Moi les moments où je parviens à être très centré et très libéré, c'est des moments où je me sens très puissant, très invincible et que la vie, je me dis : "c'est une expérience, je vais mourir et qu'est-ce qu'on s'en fout !". Au-delà de la simple dépendance chimique, l’addiction transcende les substances pour se faufiler dans les replis de nos comportements, de nos émotions, de nos pensées. Et notre invité incarne la quête de la sobriété intérieure, une aventure spirituelle autant que psychologique,un véritable voyage vers la libération de soi. Derrièreles sommets vertigineux de la célébrité,ilexpérimente les abysses de la dépression et les pièges de l'illusion. Son parcours reflète les vicissitudes de l'âme moderne,la nôtre, remplie de contradictions, cette âmequi cherche désespérément un sens au-delà des apparences. Dans cette introspection, il a trouvé une clé précieuse : l'acceptation. Accepter sa part d'ombre, son enfant intérieur blessé, ses désirs incontrôlés.Car la dépendance est souvent liée àla fuite de l'inconfort, de la peur de l'inconnu, de l'incapacité à faire face à soi-même. À travers ses textes, dictés par un canal invisible, son « maître des rêves » comme il le nomme, il nous enseigne la valeur de la solitude choisie, du retour à la terre, du réveil de la conscience. Son cheminement, parsemé de doutes et de découvertes, révèle que la véritable sobriété réside dans la communion avec l'instant présent,dans la danse harmonieuse entre l'ombre et la lumière qui réside en chacun de nous. Dans cet épisode, on apprend quechaque pas est un défi, que chaque détour est une leçon, et que chaque épreuve est une opportunité de grandir. Mais surtout, qu’il ne faut jamais croire que l’on est arrivé quelque part! 🖇 Références : 📚Livre : Sur le chemin des rêves (Éditions Jouvence, 2024) 🎵Disque : Rêveur Forêveur https://flodelavega.com/ Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous explorons le lien entre dépendance affective et dépendance aux drogues avec Gabriel Raskinet, entrepreneur et créateur du podcast "Sortir de l'addiction". 💬 "Quand tu nais avec une personne dysfonctionnelle et que dans son propre mécanisme interne, son objectif, c'est de survivre, et donc pour survivre, il faut qu'elle détruise les autres, y compris son bébé, son enfant. En fait, c'est comme si j'étais né addict à l'héroïne. Tu vois l'affection de l'autre, je suis né avec cette dépendance à la naissance". Notre invité a grandi dans une famille dysfonctionnelle. Une mère et un beau père défaillants, parfois violents, un père alcoolique et absent. Et c’est pour ne pas lui ressembler que Gabriel se tient à distance de l’alcool, mais aussi des drogues pour lesquelles il n’a aucun attrait, pour le moment. Mais la vie d’étudiant est rythmée par des festivités le week-end, dans lesquelles il boit peu, mais de plus en plus. Il organise des événements de grande ampleur pour un étudiant de 18 ans, et devient très vite populaire.Sa cellule familiale bancale ne lui apportant aucun réconfort il essaie tant bien que mal d’appartenir à un milieu bourgeois dont il ignore les codes,mais son désir d’être aimé et accepté aura l’effet pervers de faire de luila cible de harcèlement et de trahisons. Il n’a alors plus rien à quoi se raccrocher, il décide de prendre son premier trait de cocaïne, pour « déconnecter » d’avec sa souffrance.Et ça fonctionne. Alors,il recommence, encore et encore. 7 ans plus tard, il en est à 3 grammes de cocaïne et 2 bouteilles de rhum en 48h. Parfois seul, et sans sortir de sa chambre. À cela s’ajoutera la prise d’ecstasy, de MDMA, de cannabis et de tabac… La panoplie de ceux qui fuient leur souffrance.Mais en mars 2019, il décide de tout arrêter.Quel est l’évènement qui a déclenché cette prise de conscience ?Comment le sport, les témoignages, et l’écriture peuvent réanimer une âme qui s’était presque éteinte ? Gabriel Raskinet nous donne espoir en la psychanalyse, en l’altruisme,en la sobriété. Il rend celaaccessible, nous tendant la main, des clés au bout des doigts. Il crée un podcast, au titre aussi simple que bonjour, ou plutôt au revoir : « Sortir de l’addiction ».La dépendance affective, l’emprise, la cocaïne, le cannabis, la MDMA, les Ecsta, Gabriel parle librement de tout, dans l’unique but de rendre son passé utile. 🖇 Références : 🎙Podcast : Sortir de l'addiction https://linktr.ee/gabrielraskinet Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous allons plonger dans les méandres de l'emprise affective avec Sophie Coste, journaliste 💬 "Le pervers narcissique, souvent, c'est quelqu'un qui est très charismatique, qui présente bien, qui va en fait revêtir un masque. Donc ce masque là, il va être idéal. En fait, quand tu dis c'est une drogue sur mesure, c'est exactement ça." Mon invitéeest passionnée de littérature, de musique et de cinéma, a fait des études de stylisme, mais elle se fait repérer par M6 à l’âge de 20 ans. Elle fait ses débuts dans l'émission “Des clips et des bulles”, puis elle oscille entre radioRFM, RTL2, Chérie FM, et télévision, France 2, ou TF1, jusqu’à son rôle actuel de chroniqueuse émérite dans l'émission " Touche pas à mon poste ”. Pourtant, derrière ce parcoursbrillant, voire verni,se cache une histoire personnelle riche en défis. Élevée dans une famille adoptive aimante,Sophie a connu des épreuves dès son enfance qui ont forgé sa vision des relations humaines, et amoureuses, particulièrement. « Comme les substances, l’amour comble, l’amour complète, et l’emprise crée un état de manque permanent » m’a-t-elle confié pour préparer cet épisode. Sophie veut désormais partager son histoire, celle de l'emprise toxique,d'une relation « amoureuse » avec un pervers narcissique.« Amoureuse » encadré de guillemets, comme une garde rapprochée, parce qu’il est bien plus question ici de violence que d’amour. Elle en témoigne aujourd’hui dans ce podcast, pour la première fois, mais je l’espère aussi bientôt dans des écrits, tant les mots qu’elle utilise pour décrire l’enfer de la manipulation émotionnellesont justes, nécessaires et d’une profondeur saisissante. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous explorons le cerveau de nos ados pour éventuellement comprendre le cerveau des addicts avec Grégoire Borst, Professeur de Psychologie du Développement et de Neurosciences Cognitives de l’Éducation, Directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l'Éducation de l’enfant. 💬 " L'idée d'une maturation finalement un peu décalée entre différents systèmes dans le cerveau humain, et notamment ce système dont on parle beaucoup chez l'adolescent parce qu'il est très tôt très fonctionnel, c'est le système limbique. Et ce système limbique, c'est le système de recherche de la récompense, de la recherche du plaisir, mais aussi de la réactivité émotionnelle. Et c'est un système qui est très impliqué dans les addictions." Dans le développement humain, la maturité du cerveau est un processus lent. Il faut généralement attendre environ 25 ans pour que nos lobes préfrontaux atteignent leur pleine maturité.Les adolescents seretrouvent alors dans une phase plutôt délicate dans laquelle certaines de leurs capacités sont déjà pleinement développées, alors que d’autres sont encore en construction. Cette période peut entraîner des difficultés de communication mais aussi et c’est ce qui nous intéresse davantage aujourd’hui, des comportements à risque. Adolescent, mon invité, lui, était un très mauvais élève, et rien ne l’intéressait à l’école. Quelques décennies plus tard, il étudie les fonctions cognitives de haut niveau dans le développement cognitif et socio-émotionnel et dans les apprentissages scolaires chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte.Et là, je me dis que mon fils de 12 ans cache vachement bien son jeu pour le moment. Auteur de plus de 70 articles scientifiques, mais également de différents livres de pédagogie,Grégoire Borst explore dans son dernier ouvrage « C’est pas moi, c’est mon cerveau » les intricationsentre le cerveau en développement des enfants et adolescents et l'environnement numérique.Mais pas seulement. En parcourant ce livre essentiel,je n’ai pu m’empêcher de penser qu’il y avait beaucoup de similitudes entre les addicts et les ados. Impulsivité, sensibilité à la récompense, prise de risque, intolérance à la frustration, tendance à choisir les gratifications immédiates plutôt que les gains différés, difficulté de gestion des émotions, faible résistance aux automatismes. Les addicts auraient-ils un cerveau d’ado, ou les ados seraient-ils des addicts en puissance ? 🖇 Références : 📚 « C’est pas moi, c’est mon cerveau » co-auteur avec Mathieu Cassotti,et Clémentine Latronpour les Illustrations (Éditions Nathan , 2023) Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous parlons des TCA, troubles du comportement alimentaire avec Joséphine Draï, actrice, humoriste et chanteuse. 💬 "Quand j'étais anorexique, j'étais addict au fait de pouvoir avoir un super pouvoir, quelque part de vie ou de mort, sur mon propre corps, parce que ça frôle l'idée de mort." Notre invitée est une contradiction comme on les aime ici : elle dit que la bouffe c’est sa vie, mais se prive à mort quand il le faut. C’est une grande timide de nature, mais n’est heureuse que sur le devant de la scène. Elle peine à s’estimer, mais désire être aimée par tout le monde. Et ça marche plutôt pas mal,sa carrière en atteste ! Joséphine ne se contente pas de chanter, ou de jouer la comédie. Elle écrit, que ce soit des chansons, des spectacles, des chroniques, des scénarios, pour elle etpour les autres. Elle aime la dramaturgiemais joue souvent des rôles désopilants de "girl next door", comme celui d’Émilie dans la série à succès "Plan coeur". Mais elle n’est pas ici pour son humour, quoique… Mais pour parler de son rapport compliqué à la nourriture.Comme souvent, c’est après un régime banal que tout commence. Peut-être justement parce qu’un régime, ça n’a rien d’anodin, et qu’on devient vite accro à cette sensation de contrôle que nous confère la perte de poids. Et Joséphine aime le contrôle justement.Aux alentours de 17 ans, elle pèse 43 kg pour 1m69. Lorsqu’elle se remet à manger, c’est encore le « trop » qui prend le dessus sur ce fameux « normalement » que nous, les addicts, on ne connaît pas. Elle passe d’un 32 à un 44 en quelques mois, et devient championne olympique de yoyo. Pendant plus de 15 ans, Joséphine ose, s’impose, change de visage, de coupes et de couleurs de cheveux, de ligne de conduite, de ligne tout court, selon les époques, les photos, la stabilité et les kilos qu’elle gagne ou qu’elleperd. Désormais actrice et maman aguerrie, elle apprend jour après jour à gérer cette difficulté qui fera toujours partie de sa vie. Elle l’a intégrée et a fait le choix d’en parler librement, afin de démystifier ce trouble qui toucherait 1 femme sur 5 en France, officiellement. Officieusement,la honte, l’ignorance ou le déni mènent à l’absence de diagnostic, et à la solitude et donc souventà l'amplification de la maladie. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, spécial Podcasthon pour soutenir une association qui nous tient à cœur : Espoir du Val d'Oise, EDVO. 💬 "Je n'aime pas parler, maintenant, de victimisation. J'ai traversé ça dès l'âge de cinq ans. Et aujourd'hui, je sais que Stan me disait : "tu peux t'exprimer". Quand je suis arrivée à l'EDVO j'étais sur l'injustice, parce que j'ai consommé dix ans, dix ans sur la colère. Dans la rue, je n'étais pas en colère. C'est quand on m'a ramené dans la famille." Vous le savez peut-être, nous sommes en pleine semaine du Podcasthon ! Pendant 7 jours, plus de 450 animateurs et animatrices de Podcasts se mobilisent pour mettre en valeur le monde associatif et ses valeurs ! C’est une belle mobilisation et il était naturel que Contre-addictions y participe ! On en reparle en fin d’épisode mais dans ce contexte j'ai le plaisir d’inviter l’association Espoir du Val d’Oise,plus connue sous le nom EDVO. Fondée en 1987 par son président Jean-Paul Bruneau, l’EDVO, est un pilier dans la lutte contre l'addiction dans le département du Val d’Oise. Son engagement envers le bien-être des personnes en difficulté se traduit par un accompagnement complet, allant de l'accueil à la réinsertion sociale et professionnelle. Avec une approche centrée sur le développement de l'autonomie et l'abstinence des produits psychotropes, l'EDVO offre un espace de soutien où chaque individu volontaire pour un changement de comportement, peut retrouver son chemin vers une vie sans dépendance. Son action va bien au-delà de l'hébergement et du suivi ambulatoire pour soutenir les individus et leurs familles. En refusant les traitements de substitution, l'association privilégie l'écoute, la parole et l'entraide comme leviers de libération des addictions. Pour en parler, nous recevons aujourd’hui Stanislas de Sailly et Anne-Christine. Lui,est thérapeute à l’EDVO, sobre depuis ses 26 ans jour où il a choisi la vie en entrant dans un groupe de parole… Elle, vient à peine de sortir de la structure EDVO après un an d’abstinence,et d’intégrer la maison des femmes, fraîchement inaugurée.Leurs histoires sont toutes deux spectaculaires, comme la vie, parfois, quand elle le décide. Faites une promesse de dons pour l’association EDVO sur Podcasthon.org, on compte sur vous. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, chronique d’un écrivain abstinent : Johann Zarca. 💬 " Il y a un truc aussi de toute puissance, c'est-à-dire de pas vouloir ressentir des trucs qui appartiennent à la condition humaine : l'ennui, la peur de la mort, l'isolement ontologique, c'est-à-dire le fait que je ne puisse pas fusionner avec d'autres. Toutes mes limites, je ne veux pas les ressentir. Vraiment le pire truc, c'est de se prendre pour Dieu. Et je pense que chez les addicts il y a un truc comme ça, de toute puissance face à l'angoisse existentielle, un truc vraiment de peur." Il s’auto-qualifie de« mec de l’underground » dans un blog qu’il commence dès 2015, s’auto-proclame précurseur de la littérature vandale, s’auto-édite aussi. Beaucoup d’autonomie pour cet électron libre, et donc pas si surprenant que sa prison, il se la soit construite lui-même. Johann est un de ceux qui ne font pas les choses à moitié. Amphet, coke, drogues de synthèse, cannabis, alcool, tabac. Les produits lui faisaient croire qu’il ne pouvait plus faire sans. Il a écrit ses premiers romans "dans la conso" comme on dit, et a même obtenu le Prix de Flore, avec l’un d’entre eux, "Paname Underground"aux éditions Goutte d’or en 2017. Des récits bruts etincandescents sur le Paris by night qui ne baille jamais. Des récits qui paraissent indissociables de son auteur. Et pourtant, depuis presque 4 ans, Johann Zarca a quitté le monde de la nuit, de la défonce, pour se consacrer à son rétablissement, à sa fille, à l’amour, à la philosophie, et continue de nous faire frissonner dans un argot parfait avec des livres comme « Chems » sur le sujet brûlant du chemsex, ou encore son dernier opus, "Drag", dans lequel il nous plonge encore une fois dans des univers sombres et méconnus. Ses sujets de prédilections sont toujours la violence, l’anesthésie, la peur, les masques que l’on porte pour survivre. Johann Zarca écrit avec autant de frénésie qu’il avait à se défoncer. Mais comment devient-on écrivain abstinent quand on a pris l’habitude de tremper ses mots dans l’acide ? Où trouve-t-on son inspiration, sa motivation, sa folie ? Toujours en prise avec des questions existentielles, Johann Zarca s’en remet désormais à la philosophie et à l’amitié d’autres dépendants pour y répondre. 🖇 Références : 📚 Paname Underground (Éditions Goutte d'or, 2017) Chems (Éditions grasset, 2021) Drag (Éditions Grasset, 2023) Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine tentons de comprendre le lien qui existe entre le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité et les addictions avec Nader Perroud. 💬 " Parce que si moi je ne sais pas que j'ai un TDAH, je comprends pas comment c'est possible que j'ai mis autant de peine à travailler jusqu'à maintenant. Puis je prends tout à coup de la coke et puis c'est hyper simple." Dans le paysage complexe des troubles neurologiques, le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) suscite un intérêt croissant, notamment pour ses connexions avec l'addiction. J’ai eu envie d’en savoir davantage,d’éclaircir ces liens entre la propension à la récompense immédiate que connaissent bien les dépendants, et le TDAH, trouble associé à des difficultés de concentration, d'organisation et d'impulsivité. Comment ces deux sphères se rencontrent-elles ?Afin d’explorer cette connexion, 2 voies apparaissent : - Le TDAH en tant que trouble autonome. - Ou sa comorbidité avec d'autres conditions, telles que le trouble anxieux, la dépression ou le haut potentiel. Mon invité est psychiatre et psychothérapeute, diplômé de l’Université de Genève, et s’intéresse particulièrement auxpathologies émotionnelles. Les recherches de Nader Perroud portent sur la personnalité borderline, le TDA-avec ou sans Hyperactivité et les stratégies de régulation émotionnelle. Il est co-auteur du "Manuel de l’hyperactivité et du déficit de l’attention destiné à l’adulte" aux Éditions Eyrolles. Il insiste sur l'importance de ne pas se limiter à ce trouble pour définir son identité et met en avant des solutions concrètes pour améliorer le quotidien des personnes diagnostiquées. 🖇 Références : 📚 Manuel de l’hyperactivité et du déficit de l’attention destiné à l’adulte" (Éditions Eyrolles, 2020) Manuel du borderline (Éditions Eyrolles, 2017) Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine nous explorons le bonheur avec Jonathan Lehmann, auteur 💬 "Même le terme de rechute en fait, je crois que c'est un processus. Tu sais il y a des pas en avant, des pas en arrière. Si t'as plus de pas en avant que de pas en arrière, c'est déjà bien." Mon invité s’est longtemps décrit comme un cancre du bonheur avant d’en devenir un explorateur à temps plein. Brillant avocat d'affaires à New York, il dit lui-même qu’il « passait son temps à faire semblant qu’il étaitun mec important ».Les soirées, la séduction, les dépendances à toutes sortes de produits licites ou illicites, les masques qu’il porte, consciemment ou pas, l’aident un temps à supporter une vie qui ne lui ressemble pas. L’addiction a ce rôle premier de combler le manque d’amour. Celui qu’il n’arrive pas à s’apporter lui-même. Une solution qui a le mérite d’exister, mais qui devient rapidement contre-productive. Dans cet entretien, on parle de retraite Vipassana qui l’emmène au cœur de son vide,on reviendra sur les premiers souvenirs d’un addict en impuissance, les premiers pétards, les premiers traits, les premiers bad trip, les premiers voyages, les premières méditations,une oasis de paix au milieu de tant de contradictions qu’on lui reprochera parfois. Jonathan Lehmann ne se fait pas de cadeau, il va chercher ses ombres, et leur balance de la lumière jusqu’à ce qu’elles s’évaporent, à coup de méditation, de thérapies psychédéliques et de lectures d’une sagesse infinie. Il retourne aux racines, quitte à déterrer tout le reste, racines familiales d’abord. Puis de celles que l’on mélange en un breuvage sacré nommé Ayahuasca. Mais aussi et surtout les racines de la souffrance d’un enfant intérieur qui n’a de cesse de chercher l’amour et de vouloirse remplir, comme un "fantôme affamé", pour reprendre le titre du livre d’un de ses mentors, l’auteur et conférencier Gabor Maté. Aujourd'hui Jonathan nous livre ses journaux de moins en moins intimes ! 🖇 Références : 🌴 Journal intime d'un voyageur chamanique Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine nous nous intéressonsà lapolitique gouvernementale en matière d'addictions avec le DrNicolas Prisse, président de laMILDECA@drogues_gouv 💬 "Moi ce que je demande, c'est juste qu'on soit quand même un peu résolu dans un objectif qui est de protéger d'abord les plus jeunes parce que c'est leur cerveau qui en pâtit quand on commence tôt. Et puis c'est les risques que l'on prend et qui créent les générations futures d addicts, quand on commence trop jeune. Et puis par ailleurs, faire en sorte que les addictions ou la lutte contre les comportements excessifs, addictifs soient au cœur d'une, peut-être, d'une façon de vivre ensemble et d'être ensemble qui donne aussi de la place à chacun. Voilà donc à la fois il y a une action, j'allais dire vous participez d'une action de santé publique et ça, faut pas être médecin de santé publique comme moi pour être un acteur de santé publique. Tout le monde peut l'être. Et puis vous êtes aussi, je pense, des bons relais plus en direction des personnes." Derrière l’acronyme aux notes chocolatéesMILDECAsecachentlaMissioninterministérielle delutte contre lesdrogues et lesconduitesaddictives, mais aussi une trentaine d’agents, tousengagés à prévenir les addictions, à favoriser l'accompagnement, réduire les risques et les dommages, lutter contre le trafic, mieux faire appliquer la loi, et diffuser les connaissances scientifiques.Etc’estmon invitéqui, depuis presque 7 ans, a pris les rênes de cetteinstitution placée auprès du Premier ministre.En lien avec lesdifférentsministères, il orchestre la politique gouvernementale afin deréduire les consommations addictives et leurs impacts,qu’il s’agisse de substances licites, de drogues ou d’addictionssans produits.(Rien à voir avec le chocolat donc… Quoique). Médecin qualifié en Santé publique, sa carrières’est principalement dérouléeausein duministère de la Santé,avec un intérêt marqué pour laSanté publique. Mais sa passion reste avant tout la mer, qu’il contemple autant qu’il la traverse. Et c’est sûrement aussi ce qui lui permet d’observer lesfaits, et de naviguer entre les écueils complexes de lalutte contre les addictions. Merci Nicolas Prissede nous avoir accordé cet entretien, mais aussivotreconfiance en soutenant le podcast Contre-Addictions. Je me sens désormais investied’une mission de santé publique et je vous avoue que j’ai presque un peu l’impression de faire partie du gouvernement (en tous cas c’est ce quej’ai dit à mes parents). Bref,ça me rend fière autant que ça me fout la pression ! Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine nous sommes en LIVE à la Villa Yora avec Joyce Jonathan, auteure, compositrice et interprète et qui fait sont coming food. 💬 "La première étape, c'est de s'interdire de vomir. Parce que c'est la prise de conscience de ce qu'est un aliment. Il faut se redonner le goût à la vie, le vrai goût, avoir notion de ce qu'on mange, avoir notion de ce que fait, de ce qu'est, un aliment pour le corps." Je l’ai aimée dès le début. Et quand je dis le début, c’est le jour où l’on s’est croisées, méfiantes et admiratives l’une de l’autre, en 2008. Deux petites jeunes de la chanson française. Sauf qu’elle avait 19 ans et moi 30. Ses parents lui ont offert un prénom quivoyage. Mais Joyce est un faux ami et n’a aucun lien avec Joy, la joie, mais plutôt avec Jousse, en celte, signifiant champion. Et c’est ainsi que toute la contradiction de mon invitée tient en quelques lettres : elle n’est pas ce que l’on croit. Avant la joie, la douceur, la légèreté, qui la caractérisent, il y a le challenge. C’est une battante qui gagne !Toute petite, elle rêve déjà de chanter et elle compose ses premières chansons à 7 ans… À 17, elle contacte Michaël Goldman pour lui suggérer d’écouter ses titres. Son audace est récompensée, puisque le fils de notre Jean-Jacques préféré des français lancera sa carrière sur son label communautaire My Major Company. Tout lui réussit, y compris son premier régime. Comme beaucoup d'entre nous dans les années 2000, elle opte pour le celui du Dr Dukan que la British Dietetic Association désignera comme « le pire régime des célébrités ». Elle perd8 kilos en un mois et demi. Presque trop facile. Alors elle continue et se laisse griser par les chiffres en chute libre sur sa balance.C’est le début de la FAIM. Elle pèse alors 35 kilos. Elle pèse alors 35 kilos. Nous nous croisons d’ailleurs à cette période, et ses os saillants me donnent la chair de poule. Mais moi, comme toute personne qui peine à s’accepter et surtout à s’affamer, je l’envieaussi un peu, secrètement. Je sais, c’est malsain tout ça. Et c’est justement pour cette raison qu’il faut en parler.Comme notre invitée vient de le faire dans l’ouvrage "Corps à Coeur" de Laurie Darmon, mais aussi danssa chanson « Si je mange, je vais en enfer ». Et l’enfer, elle le côtoiera durant près de 10 ans :les nuits à transpirer tout ce qu’elle regrette d’avoir avalé,l’obsession pathologique de la maigreur, la danse machiavélique des calories dans sa tête,le manque ou l’overdose, le secret, le mensonge, le dégoût de soi… Une histoire d’addict en somme… Il n’y avait que le poids de l’amour pour éclipser cet amour du poids. Et c’est la naissance de Ghjulia, sa fille, en 2020 qui changera tout.C’est un honneur pour moi de l’avoir en os et en chair, à l’occasion de lasortie du livre Contre-addictions, pour cet épisode spécial que nous enregistré en public pour la première fois. 🖇 Références : 🎵baco.lnk.to/SiJemangeJeVaisEnEnfer 🥰Cet épisode est sponsorisé par les Bains du marais,14 rue Saint Fiacre, Paris 2 et à Soledad Franco 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Dry January continue et nous vous accompagnons dans ce défi sans alcool (et sans drogues en option dans cet épisode) avec Doully, artiste et humoriste. 💬 "Ah ! La redescente ! C'est une horreur. C'est une des pires sensations du monde. 5h de kiff pour cinq jours minimum de bad. Tu fais ça avec n'importe quel autre truc, on te dit : jamais de la vie." J’avais dans l’idée d’appeler ce podcast, « l’addiction, c’est pour moi » avant de me rendre compte que c’était déjà pris. Je m’étais alors penchée sur le parcours de celle que je pensais mon double décérébré. Mais elle s’est révélée être bien plus que ça.Fausse blonde, mais vraie punk, avec un CV long et folklo comme une soirée sous acide.Il est impossible de trouver sa date de naissance sur les internets, comme si son petit corps d’enfant et sa grosse voix de « clochard » comme elle s’en amuse elle-même, l’avaient propulsée dans une dimension où les années ne comptent pas. Autonome à 14 ans, héroïnomane à 19, elle travaille dans le milieu de la nuit, de gogo danseuse à Dame pipi, en passant par doubleuse de films porno. Pendant près de 4 ans, elle traîne du côté de Stalingrad. Elle dit qu’à La Chapelle, elle a tout pris, sauf le métro. Et puis c’est le chemin de la rédemption, qui prend des allures d’ERASMUS entre un sevrage express en Israël et une décennie à Madrid. Elle devient ensuite ce que l’on connaît d’elle aujourd’hui : cette actrice, humoriste, chroniqueuse au ton cash et libérateur sur Europe 1 ou France Inter. Elle est un modèle d’optimisme, d’auto dérision, de rien à foutre, de trash et de paillettes, clamant sa sobriété avec la gestuelle d’une alcoolique,et acceptant joyeusementla maladie de Charcot-Marie-Tooth qui l’amoindrit physiquement.Pourtant, elle tient malgré touttoujours debout, tant que cela n’excède pas les 59 minutes bien sûr. Une sorte de Cendrillon du stand up. Qui d’autre qu’elle pouvait remplacer Jules Edouard Moustic à la présentation de l’émission Groland ou interpréterle personnage de Jacky, professeure aux allures déjantées de la série “Comme des gosses” ? Qui mieux que Doully pour nous parler des rêves auxquels on s’accroche et qui à eux seuls peuvent nous faire décrocher ? Je suis heureuse de recevoir celle qui m’a piqué le titre « l’addiction c’est pour moi », pour qu’elle nous raconte comment elle ne la paye plus, désormais. 🖇 Références : 🎵Spectacle : Hier, j'arrête ! Radio/podcast : La chronique de Doully sur France Inter Télé : Groland 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Nouvelle année, nouveau Dry January, défi sans alcool pendant tout le mois de janvier. Et pour commencer cette série spéciale, on plonge dans le monde artistique aux excès parfois dévastateurs mais souvent salvateurs avec Liset Alea, auteure, compositrice, interprète américano-cubaine. 💬 "Je ne me reconnaissais plus du tout. Et je me suis réveillée un matin, j'étais par terre. Je dormais par terre comme un chien, et je me suis dit :"Bon, ok ! What are we gonna do ?" Mon invitée est née à La Havane, à Cuba. Elle a grandi à Miami, en Floride, et a vécu à New York, au Costa Rica, à Paris, à Londres et à Amsterdam. Elle chante, joue de la guitare, de la basse, des percussions, mais surtoutde son charme comme personne. Pourtant, elle est persuadée qu’elle a besoin d’un ou deux verres pour monter sur scène. De 3 ou 4 pour en sortir. Et de quelques autres pour faire semblant d’exister, encore, et encore. On s’est connues la nuit. On s’est reconnues les jours d’après, la même envie de crever au ventre. Ensemble, on a chanté. Ensemble, on a dansé. Surtout elle. Elle danse mieux que personne, Liset.On a poussé l’aube au bord du précipice,jusqu’à ce qu’elle change de couleur et qu’elle prenne celle de l’enfer. On a promis juré que c’était la dernière fois. J’ai changé d’avis, mais pas elle. Après 8 ans de tournée chaotique avec le groupe Nouvelle Vague à travers le monde, elle décide de poser ses bagages en accalmie. L’amour s’invite dans sa sobriété, un enfant qui grandit loin des gueules de bois. Liset Alea brille de Miami au Nevada, performant au festival Burning Man, à jeun. Un exploit. Elle exprime sa gratitude, sa joie, sa paix dansles plus belles langues de la terre, et devient celle qu’elle n’aurait jamais osé devenir.Pourtant, régulièrement, le doute vampirise ses pensées. C’est ce qui fait d’elle un être humain, sincère, intègre, en perpétuel questionnement. Quelqu’un qui nous ressemble. C’est un honneur pour moi de recevoir celle qui m’a transmis le message, comme on dit. Et ce message, nous espérons vous le transmettre aussi aujourd’hui. 🖇 Références : 🎵Musique Liset Alea 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine, on parle d'éveil et de conscience de soi avecMarine Giovannini, Coach spécialisée addiction et TCA 💬 "Il y a encore quelque chose qui reste à travailler et il y en aura toujours. Toute la vie on sera addict et toute la vie il y aura des choses à travailler. Ce qui m'a sauvée, c'est de rester résiliente, en fait, face à ça et surtout honnête avec moi-même, d'arrêter de me trouver des excuses." MarineGiovannininous secoue, dans tout notre être, que l’on soit fille, garçon, addict, non addict. Marine sebat, contrel’anorexie,la boulimie, la drogue,la société, contre la honte, la culpabilité, la peur de grandir.Son obsession de se remplir s’apparente tantôt à des pulsions de vie, tantôt à des pulsions de mort. Et personne ne peut comprendre parce que Marine est trop solaire pour que l’on imagine sa déchéance solitaire. Elle découvre la cocaïne à Los Angeles, et Les Afters hollywoodiens compensent un temps ses troubles alimentaires. Entre 22 et 26 ans, elle mange une fois par jour, fréquente les Narcotiques Anonymes, réfute leurs principes, se perd à Berlin, se scarifie, se devine bipolaire mais sans grande conviction. L’amour lui donne le courage de se confronter à ses démons, mais ça ne lui suffit pas. Sur un chemin chaotique mais nécessaire, elle expérimente la plante sacrée Ayahuasca au Mexique. Dans la jungle, au milieu de nulle part, elle comprend pour la première fois qu’elle existe.Mais ça aussi, ça ne lui suffira pas. Elle ouvre son cœur aux sons, comprend les énergies, et ses peurs (auxquelles elle appose les acronymes de Projections Erronées Utilisées comme Réelles), se connecte à l’invisible. Elle apporte des soins aux autres désormais par le biais de sonUman Project. L’éveil est un chemin, un travail de l’ombre dit-elle. Elle est honnête, impermanente, humaine. Elle accepte ses contradictions, mais ne se condamne pas à l’addiction. Entre sobriété et quête de compréhension,Marine éclaire nos ténèbres de sa lumière, sans l’ombre d’une certitude. Références: 🌠 Uman Project 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine, on philosophe sur le désir avec Frédéric Lenoir, philosophe et écrivain. 💬 "Le désir, c'est l'essence de l'être humain. C'est cette puissance vitale qui fait qu'il a envie de progresser, de grandir, de s'accomplir. Et donc ce n'est pas lié qu'au manque. On a du désir "manque", on a du désir "puissance". Et le tout c'est de passer de plus en plus du désir "manque" au désir "puissance"." L’addiction est au centre des réflexions philosophiques depuis l’Antiquité, bien que ce terme ne soit jamais directement employé. Elle peut être explorée sous différents angles, avec diverses notions, souvent reliés à certains penseurs en particulier. La dépendance pour Kirkegaard, l’aliénation dans le travail de Marx, l’esclavage pour Rousseau, le vice et la vertu chez Aristote, la compulsion chez Freud, l’attachement dans la philosophie bouddhiste, ou le désir insatiable de Socrate. Mais c’est laphilosophie de Baruch Spinoza qui reste cependant pour Rose la plus puissante en matière de dépendance, ce désir dont on ne peut se déprendre. Et c’est justement grâce à notre invitéet son ouvrage « Le miracle Spinoza » qu'elle l'a découvert. Frédéric Lenoir est un philosophe sociologue des religions largement reconnu pour sa capacité à démystifier des concepts philosophiques complexes et à les rendre accessibles au grand public.Après avoir été directeur littéraire aux éditions Fayard, rédacteur en chef de magazines théologiques, ou producteur et animateur avec Leili Anvar, de la grande émission de spiritualité "Les Racines du ciel" sur France Culture, il écrit désormais des livres nécessaires dont le succès révèle les maux de ce siècle : le manque de sens, l’aliénation, et l’angoisse existentielle qui en découle. Il apprend aux enfants à philosopher et aux adultes à nourrir leur vie intérieure. Il clame qu’on est sur Terre pour grandir en liberté et en amour, et affirme être devenu heureux à 35 ans. ⛑ Les contre-addictions de Frédéric : #Nature #philosophie #spiritualité #prière #conscience #Spinoza #CarlGustaveJung #EthiqueàNicomaque 🖇 Références : 💻https://www.fredericlenoir.com/ 🌠SEVE, ateliers de philosophie et méditation pour les enfants 📚Le désir, une philosophie (Vivre aux éclats) 2022, Flammarion Le miracle Spinoza 2017, Fayard Jung, un voyage vers soi 2021, Albin Michel L'odyssée du sacré 2023, Albin Michel 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 C'est la fin du Mois sans tabac. Et figurez-vous que dans notre entourage ça a plutôt bien marché. Même la maman de Rose a joué le jeu. Mais ce qu'on a surtout remarqué pendant ces 30 jours, c'est que beaucoup de jeunes désiraient vite arrêter de fumer, avant peut-être de trop se faire enfumer. Notre invitée cette semaine, Ketty Deléris, addictologue spécialisée en tabacologie, l'a bien compris, et les accompagne quotidiennement dans sa pratique, mais aussi là où elle peut directement leur parler : sur les réseaux sociaux. 💬 " Quand on veut faire vraiment arrêter quelqu'un, il faut regarder le fumeur dans sa globalité. Traiter sa gestion des émotions, traiter son comportement et traiter son physiologique." Dans l'ère numérique de la prévention des addictions, une voix émerge : celle de Ketty Deléris. Addictologue et diététicienne spécialisée en tabacologie, Ketty brise les barrières traditionnelles en apportant son expertise directement aux jeunes via les réseaux sociaux, notamment sur TikTok où elle compte plus de 200 000 abonnés. Avec un engagement sans faille, elle contribue à des initiatives précieuses en partenariat avec de grandes institutions telles que Santé Publique France, la MILDECA (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) par laquelle elle est soutenue,ou le Centre National Contre le Tabagisme, le CNCT. Mais c'est son approche innovante et vivante qui la distingue des tabacologues plus traditionnels. Au travers d’une communication authentique et drôle, elle démystifie les tabous entourant les addictions au tabac et au cannabis et leur sevrage. Ketty Deléris est une optimistechevronnée, animée par la volonté de changer des vies, une vidéo après l'autre.L’impact de son travail dépasse les simples chiffres. Les témoignages affluent, mettant en lumière l'efficacité de ses méthodes. En ce dernier jour de novembre, mois sans tabac, armons nous de tout ce qui pourra nous défaire de cettemeilleure amie qui nous veut tant de mal : la cigarette. Tabac info service 🖇 Références : 👩‍⚕️Tabacologue spécialisée en addiction 💡Conseils pour faire face aux addictions 🤝 Partenariat avec Mildeca@drogues_gouv ⬇️ Coaching Arrêt du tabac 📚 J'arrête vraiment de fumer (Éditions Marabout) www.kettydeleris.com/book-online 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine nous tentons de transformer notre mental avec Fabien Olicard, mentaliste. 💬 " Je crois que le pire des manipulateurs, il se trouve dans notre tête et pour éviter la dissonance cognitive, en plus, on va se justifier des très bonnes raisons d'agir comme ça. " Il dit qu’il a du mal à aller au bout des choses, mais ne fait pourtant rien à moitié. Procrastineur hyperactif, il est son propre cobaye pour comprendre le monde. Suite à une dépression très jeune, il fut capable d’une spectaculaire introspection, qui le conduira aux portes de sa perception et le mènera à créer alors une boussole mentale qui le guide encore aujourd’hui.Addict à la connaissance, et à tout ce qui peut le rendre plus fidèle à lui-même, il rapprivoise sa mémoire, retrouve l’itinéraire du bonheur dans son cerveau, refuse qu’on le manipule, déjoue les pièges d’une fausse réalité, mène à bien des projets qui auraient pu mourir dans les abîmes de la procrastination. Fabienest un virtuose de l'esprit, bien plus qu'un simple magicien mental, il est alchimiste du cerveau etmaître de l'illusion, réputé pour sa capacité à lire les pensées, et décoder les comportements humains. Jonglant spectaculairement avec des notions telles que la mémoire, la procrastination,l'addiction, la motivation ou la démotivation, Fabien nous invite à réfléchir sur la manière dont nous pouvons transformer notre mental en une force constante, plutôt que de devenir esclaves de nos propres pensées.Et oui, aujourd'hui, nous avons l'honneur et la chance de faire un tour dans l’esprit créatif de Fabien Olicard ! 🖇 Références : 🔥Livres, Podcast, Spectacle, Conférences https://linktr.ee/FabienOlicard 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
Saison 2 - Épisode 3 - 02/11/2023
🎙 Chaque année, le mois de novembre est désormais le "Mois sans tabac". Rose a arrêté de fumer depuis 5 mois. Pour en parler elle reçoit la psychologue addictologue et tabacologue Marine Soucin 💬 " La drogue dure par excellence, c'est le tabac. Pratiquement tous les consommateurs vont devenir dépendants. 7 secondes : pour qu'à partir du moment où vous faites le geste d'inhaler, vous ayez une récompense au niveau cérébral. " Le "Mois sans Tabac" s'épanouit au sein de ce novembre, orchestrant des initiatives à travers l'Hexagone afin de mobiliser ceux touchés par cette dépendance. 15 millions de Français, précisément. Toutefois, pourquoi est-il si ardu de mettre un terme à cette habitude, malgré son impérieuse nécessité ? Marine Soucin, psychologue et tabacologue œuvrant à l'hôpital Bicêtre, au Val-de-Marne, pour éclairer cette question,esquissedans quelques vidéos que vous trouverez aisément sur Youtube, les fondamentaux de l’addiction à la nicotine.On y apprend, notamment, que la cigarette crée 3 sortes de dépendances : la dépendance d'ordre comportemental, qui s'installe insidieusement à travers la routine. La dépendance physique qui signifie que le corps crée de nouvelles réceptivités cérébrales pour accueillir la nicotine. Enfin, la dépendance psychique qui offre l’illusion de détente et de relaxation. Alors, qu’est-ce qui fait de la cigarette non seulement la drogue la plus addictive au monde, mais aussi celle qui cause le plus de victimes ? Comment mettre toutes les chances de notre côté pour que cette cigarette soit la dernière? On parle de patchs, de vape, d’hypnose, de la méthode Allen Carr. On fait le tour de la seulesubstance qui ne modifie pas le comportement, et qui pourtant attire et piège encore, pour le geste, la fumée, et le soulagement du manque qu’elle crée ! Tandis que novembre se pare des couleurs de l'automne, donnons-lui également une teinte de défi, celle du "Mois Sans Tabac." ! Pour trouver une adresse de tabacologue dans sa région : Je trouve un tabacologue Le lien vers l'application gratuite de tabac info service : Je télécharge l’application pour arrêter de fumer Des consultations téléphoniques gratuites avec des tabacologues : Le 39 89 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine avec Adèle Castillon, 23 ans, chanteuse, actrice et vidéaste, on essaie de comprendre comment, si jeune, on peut tomber dans l'enfer de la défonce aux antidouleurs. 💬 " Pour moi, la frontière entre le plaisir, le risque et la dépendance a toujours été assez floue." Le besoin d’exister, elle l’avait depuis sa première Kermesse, lorsqu’elle est sortie de la chorégraphie imposée, pour briller par elle-même. Exister, étymologiquement, c’est le besoin de vivre au-dehors. Et la société dans laquelle Adèle Castillon est née le lui permet aisément ! Enfant de 2001, elle découvre internet en primaire, et monte ses propres vidéos tournées avec un ipodtouch, au collège.. Elle a compris que des gens qui sortaient de nulle part pouvaient être connus.Elle rencontre le dalaï-Lama à 14 ans. Obtiens un rôle au cinéma dans un film de Dominique Farrugia à 15 ans. En 2018,elle à alors 17 ans, le duo qu’elle forme avec son premier grand amour Matthieu, explose sous les feux des streams. Des centaines de millions pour être presque précis. Elle est authentique, parle à sa génération, ne se protège pas. Elle grandit dans un monde où l’image est aussi importante que le produit. Et ça la nuit autant que ça l’inspire. Mais Adèle est fragile. Insécure. Et amoureuse.Et les médocs adorent ce genre de profil. “Des cachets pour cacher” dit-elle dans le titre "Doliprane", extrait de son dernier opus : "Plaisir Risque Dépendance".Mais que désire-t-elle cacher ? Comment peut-on accepter si jeune, de vieillird’un coup, en décidant qu’on ne pourra plus jamais faire la fête ? Qu’est ce qui inspire une adultescente sobre, en proie au désamour d’elle-même, mais en quête de l’attention de millions d’êtres humains? 🖇 Références : 🎵 Disques « Plaisir Risque Dépendance » LA CIGALE 18 AVRIL 2024 🎧adelecastillonfr.lnk.to/PRDALBUM 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
Saison 2 - Épisode 1 - 19/10/2023
🎙 Pour ce premier épisode de la Saison 2 de Contre-addictions, nous faisons le point sur les liens entre santé mentale et addictions avec Kristel Piani, psychologue clinicienne addictologue. 💬 "C'est comme ça souvent qu'arrive l'addiction, que vient se placer l'addiction sur la psychiatrie qui était déjà là. C'est parce que ça sert à quelque chose. L'être humain est maso mais n'est pas complètement stupide. Si ça nous sert à rien, on ne le fait pas." Aujourd’hui, nous plongeons à la découverte des liens profonds entre l'addiction et les tourments de l'âme. Dans le langage médical et psychiatrique, on nomme cela la comorbidité. Ce terme peu poétique désigne la présence simultanée de deux ou plusieurs troubles de natures différentes, mais qui coexistent dans la même personne.Et en matière de santé mentale et d’addiction, la comorbidité est courante : En effet, la présence d'un trouble de la santé mentale ou d’une neurodivergence (Bipolarité, schizophrénie, personnalité borderline, TDAH, HPI, HPE,hypersibilité, pour ne citer que les plus répandus)peut augmenter considérablement le risque de développer une addiction en raison de la vulnérabilité intrinsèque de la personne. Mais ce qui nous intéresse surtout aujourd’hui, c’est de savoir comment et pourquoi ces personnes trouvent souvent un soulagement à court ou long termedans la prise de substances psychoactives. C’est ce qu’on appelle l’automédication. Elle est insidieuse, parce queprogressive, et souvent inconsciente, surtout si l’on ignore le trouble qui se cache derrière cette dépendance. Quand on se sent bancal toute notre vie, et qu’on découvre une béquille sur laquelle s’appuyer, on ne la lâche pas de sitôt. Pire, on la chérit. Jusqu’à ce que la solution devienne le problème. Kristel Piani, psychologue clinicienne addictologue depuis près de 15 ans affirme n’avoir jamais connu un patient addict qui ne soit pas atteint d’un trouble psy quelconque. L’addiction ne serait donc qu’un symptôme d’un trouble de la santé mentale ? Tout comme Kristel, j’en suis convaincue. Comment certaines substances et comportements ont-ils permis de masquer ou de compenser des troubles de la santé mentale et neurodiversités durant des années, faute de juste diagnostic ? Comment endiguer cette automédication de masse ? Quelles solutions apporter aux enfants et adolescents avant qu’ils ne se dirigent eux aussi vers des produits qui apaiseraient leur souffrance ? 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
Cet été Contre-addictions vous propose de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont marqué cette année du podcast. 🎙 Cette semaine JoeyStarr, pionnier du rap français au sein de NTM, joue le jeu de Contre-addictions, malgré ses démons, ses addictions passées, présentes, ou futures, avec cette honnêteté et ce côté du brut de décoffrage qui le caractérisent. 💬 «Aujourd’hui j’ai levé le pied sur pas mal de trucs, parce que j’ai des choses à faire» On l’imagine torturé, agressif, bad boy, écorché vif. Ses amis proches le caractérisent de romantique, poétique et profond. Il dit de lui-même qu’il est un enfant sauvage, négropolitain, affamé, impulsif,siphonné mais lucide. Mais tout le monde s’entend pour dire qu’il est excessif, généreux et entier. Joey, c’était le prénom le plus courant donné au nègre de maison au temps de l’esclavage Et selon l’étymologie latine, ad-dicere « dire à », l’esclave était addictus, c’est à dire « affecté » à tel maître. Par la suite, le vieux français a prolongé cette terminologie en addiction... La dépendance, Didier Morville, dixit JoeyStarr, a choisi consciemment ou non de la porter dans son nom.Mais la porte-t-il aussi dans la peau ? Pilier du rap français avec le duo Suprême NTM, acteur, auteur, producteur, businessman, il dit oui aux projets avant même de savoir où il va. Sa trajectoire est imprévisible. Il ne court pas après les enjeux, mais fait de son instinct son maître. Et de Gérard Depardieu aussi un peu, dit-il… Il ne croit pas en Dieu, et ne pense pas à la vie après la mort. Il a trop à faire dans celle-ci. Didier fuit l’ennui, la routine. Comme de nombreux dépendants. Il aime autant labouffe raffinée qu’être « carbonisé ». Le frigo doit être toujours plein.Et la plénitude, c’est un peu le fantasme des addicts. Ne jamais ressentir le vide. Et Joey Starr a dû faire avec ce vide vertigineux qui lui vient d’une enfance violente sans tendresse avec certitude, sans amour, fort probablement.. Il se débrouille, comme il dit, et fait de sa vie ce qu’il veut, et s’octroie le luxe d’avoir le choix. Un contemplatif toujours dans l’action, un romantique décharné de ses illusions, un siphonné réfléchi, un ado responsable, un rebelle franchouillard, il ne supporte pas les règles mais s’efforce de faire avec. Une personnalité complexe, qui incarne à lui seul la diversité. ⛑ Les contre-addictions de Joey : le travail, l’écriture, la musique,la cuisine, les amis, sa famille, ses enfants, les rencontres, aimer ce qui lui arrive. 🖇 Références : 📚 Ouvrage « Le petit Didier » 2022 (Robert Laffont) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Cet été Contre-addictions vous propose de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont marqué cette année du podcast. 🎙 Cette semaine, je reçois Flora Nicol, journaliste d'investigation et documentariste. 💬 Le chemin est long jusqu’à la décision d’écrire. Écrire pour tenter de ne pas mourir, de ne pas y retourner, de ne pas oublier. Mon invitée est une rescapée. Une survivante de plusieurs morts. Psychologique d’abord, spirituelle certainement, et de la mort qu’elle a tenté de se donner à plusieurs reprises, sciemment, ou pas. Elle est journaliste et auteure de reportages qui mettent souvent à l’honneur des victimes. Mais ce 17 septembre 2005, c’est elle, la victime. À 27 ans, elle rencontre l’homme qui partagera le reste de ses jours : son violeur, écrit-elle. Patrick Trémeau a violé au moins 18 femmes. En 2009, il est jugé pour la troisième fois pour des viols. Condamné à 20 ans de prison, Il est remis en liberté conditionnelle en juin 2021. Flora Nicol est la 18e victime du violeur en série, que l'opinion publique a surnommé "le violeur des parkings" Mes lettres de cachets, aux éditions Studiofact, est le récit son histoire, sa terrible chute silencieuse. Et elle fera beaucoup de bruit dans nos têtes. « Si je tombais du haut de ma vie, j’en mourrai ». Mais elle est bel et bien vivante. Et décrit sans tabous ni langue de bois, avec humour et poésie s’il vous plaît,les dessous des cures de désintoxication, l’enfer de la dépendance,les incohérences d’un système juridique et médical français dépassé. « Je n'ai pas fait mon entrée dans la dépendance avec mon cocktail actuel. Au départ, je m'étais amourachée du Stilnox. Une boîte par jour. Je rédigeais de fausses ordonnances pour me fournir. Puis, après ma première grossesse, j'ai opté pour un comportement plus «licite » en me contentant de substances en vente libre : codéine et Décontractyl », répond-elle au questionnaire d’entrée dans une des cures qu’elle a entamée. Celle-ci durera 3 semaines. Et on s’attache à elle, à ses acolytes, à son courage, à sa plume trempée trop longtemps dans un sang "maculé de substances en tout genre, essorée au gré de sa première abstinence. Le chemin est long jusqu’à cette décision d’écrire. Elle dira « c’est tout ce que j’ai trouvé pour ne pas sombrer. Puis rectifiera : c’est tout ce que j’ai trouvé pour sombrer. » 🖇 Références : 📚 Ouvrages "Mes lettres de cachets" 2022 (Studio fact) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Cet été Contre-addictions vous propose de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont marqué cette année du podcast. 🎙 Cette semaine nous nous penchons sur la dépendance affective avec Julien Charles,thérapeute en logique émotionnelle, sexologue, coach, et thérapeute de couple. 💬 «La vraie dépendance affective devient problématique quand elle passe du désir au besoin» En 2019, Julien Charles s’asphyxie dans sa vie. Responsable des relations presse de Louis Vuitton, il consomme les voyages, les plaisirs, mais surtout les gens, en multipliant les relations éphémères. L’alcool et les drogues deviennent son kit de survie pour pallier le véritable problème : le manque. Celui de son père d’abord, puis de sa mère et de nombreuses personnes auxquelles il s’attachera. Il se noie dans la spirale de la dépendance affective. Un jour, il interprète un évènement comme un signe qui le pousse à prendre la route, celle de Compostelle. De Figeac à Santiago, les chemins de pèlerinage, longs d’environ 1 500 kilomètres, attirent plus de 200 000 voyageurs chaque année. Mon invité a été l’un d’entre eux, et nous raconte, au fil des pages de son livre « Compostelle Therapy », comment cette marche a pris des allures de processus de guérison. ⛑ Les contre-addictions de Julien : la marche, les rencontres, la nature, le lien, la spiritualité, la thérapie, l’écriture, l’amour, l’acceptation… 🖇 Références : 📚 Ouvrage Compostelle Therapy 2021 (Larousse) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Profitez de l'été pour découvrir Quarante, le podcast sur la bascule que l'on peut vivre autour de la quarantaine. La crise de la quarantaine est-elle un mythe ? 👁 Tout au long de son existence, on vit plusieurs tournants. Des événements, des rencontres, des échecs, des réussites nous impactent, nous font nous remettre en question, nous font aller vers un autre nous-même. Dans le podcast Quarante, d’anciens, de nouveaux et de futurs quarantenaires nous racontent ces moments de bascule qui interviennent souvent autour de 40 ans, en milieu de vie. La crise de la quarantaine/cinquantaine est-elle un mythe? Pourquoi est-elle souvent vue comme un malaise plutôt qu’une renaissance? Certains balancent tout, changent de vie, d’autres ont la féroce volonté de devenir l’individu qu’ils pensent vraiment être, tous traversent des instants intenses, heureux, malheureux, libérateurs, fous, drôles, inquiétants, inspirants. Dans cette épisode Noémie de Lattre nous parle de sa bascule dans la sororité. Une fois par semaine, elle s’installe dans sa baignoire et nous parle, directement, à nous, à travers la force d’Instagram pour partager ses pensées, ses sentiments sur la société, sur les hommes, les femmes, l’amour, l’âge… mais surtout sur le féminisme. Elle se questionne, elle réfléchit, elle proteste et ça nous fait nous questionner, réfléchir et protester. Aujourd’hui, Noémie de Lattre est devenue un des fers de lance de la sororité, une porte-drapeau du féminisme. Mais c’est à la l’aube d’une quarantaine cernée par la mort que la comédienne, metteuse en scène et autrice à la révélation. Pour écouter le 2ème épisode c'est ici 👉https://linktr.ee/quarantepodcast 🖇 Références : https://linktr.ee/noemie.de.lattre 📚Ouvrage Journal (Albin Michel, 2022) 🎭Spectacles L'harmonie des genres Dans ce podcast, nous laissons la parole à toutes celles et ceux qui ont vécu un reboot de leur disque dur intérieur pour, peut-être, enfin, devenir eux-mêmes... Des suggestions de thèmes à aborder ? Des témoignages à nous partager ? Contactez-nous sur les réseaux sociaux : 💌 Quarante :@quarantepodcast Réalisation et narration : Marjorie Murphy Montage : Adrien Stiefel Musique : Sébastien Ossona
Cet été Contre-addictions vous propose de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont marqué cette année du podcast. 🎙Cette semaine Carla Bruni nous parle de ses comportements addictifs, et de sa quête de sobriété malgré sa passion pour les excès ! Une interview sans tabous et pleine d’élégance d’une femmehaute en contradictions ! #alcool #Excès #addiction #sobriété #DryJanuary #Lexcessive #Sucre #Drugs #Amour #leshommes #Addict #liberté 💬 « La sobriété peut être une merveilleuse drogue » La dépendance est une maladie qui peut prendre différents aspects. Différentes allures. Et mon invitée en a une extraordinaire, d’allure. Elle peut rater des fondues, mais jamais ses apparitions médiatiques. Elle fut muse, égérie, icône ou Première dame au grand coeur. Elle dit qu’elle n’est pas chanteuse, sûrement parce qu’elle est trop de choses à la fois, et que parfois elle s’y perd. Elle est accroau désir très certainement ? Elle aime aussi un peu trop les hommes, l’amour, le bon vin, et tout ce qui peut lui procurer du plaisir. Elle avoue qu’elle a saisi toutes les chances qui lui étaient offertes, jusqu’à la dernière goute, ajoute-t-elle timide, dans ce reportage de 2008 qui suit madame Sarkozy pendant un an à l’Élysée. Carla est-elle insatiable, excessive ? Epicurienne ou Hédoniste? Y-a t-il de la souffrance derrière ce profond désir de manger la vie ? Alors, Carla Bruni a dit addict ? Ou non addict ? Ce n’était pas simple pour moi de demander à une Première dame de parler de ses addictions, mais c’est encore moins aisé pour elle d’accepter cette invitation, j’imagine. 🖇 Références : 🎵 Disques Demain avec GIMS (2022) 20 ans "Quelqu'un m'a dit" (2002) No promises (2007) Comme si de rien n'était (2008) Little French songs (2013) French Touch (2017) Carla Bruni (2020) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren