Contre-addictions par Rose

Keren Rose

Les addictions, comment s’en sortir ?Je m’appelle Keren, Rose pour les non-intimes. Vous avez peut-être déjà entendu ma voix dans des chansons comme “La liste” ou lu mes mots dans des livres comme “Kérosène” (2019), “Les Montagnes roses” (2022) ou plus récemment "Contre-Addictions" (2024).Avant même de savoir chanter ou écrire, j’étais dépendante, comme beaucoup d’entre nous.J’ai voulu comprendre comment fonctionnait le cercle vicieux de la dépendance, et pourquoi c’était si difficile d’en sortir. L’addiction a ses contradictions que la volonté ignore.Au travers de discussions décomplexées avec des invités addicts, ex-addicts, thérapeutes, artistes, auteurs, je vous propose de plonger ensemble au cœur de nos modes de fonctionnement. Quelles solutions ont-ils trouvées ? Ce podcast est un récit d’expériences, un podcast pour les gens qui se donnent du mal pour aller bien.Des suggestions de thèmes à aborder ? Des questions au sujet des intervenants ? Vous voulez en savoir plus sur certains thèmes ou aborder vos addictions et contre-addictions ? Contactez-nous sur les réseaux sociaux :💌Contre-addictions :@contraddictionspodcast💌 Rose :@rosekerenAttention, ce podcast est dédié à un public adulte averti.

🎙Cette semaine, on parle d'un grand tabou dans notre société: l'alcoolisme au féminin avec la co-réalisatrice du film "Des jours meilleurs" (sorti le 23 avril) Elsa Bennett et la productrice Vanessa Djian (Daï Daï Films)💬  "   Elsa Bennett: J'espère vraiment que ce film va être préventif et va aider les gens à retrouver de l'espoir. C'est une comédie. Je veux dire, c'est un film qui amène de la lumière. Vanessa Djian: et c'est vrai que l'équipe du film en faisant le film, en le voyant, on a tous revu notre façon de consommer ". Des jours meilleurs, ce n’est pas un film sur l’alcool. C’est un film sur ce qu’on planque au fond du verre. Sur ce qui se dit à voix basse dans les salles de bain, entre deux gorgées de solitude. Un film sur celles qu’on appelle “courageuses” quand elles arrêtent, mais qu’on traite de “folles” quand elles commencent. Des jours meilleurs, c’est une claque tendre. Une comédie dramatique, oui. Mais surtout un miroir, braqué sur un tabou immense : l’alcoolisme au féminin.Pas les soirées arrosées à la Sex & the City. Pas les verres instagrammables, levés entre copines au coucher du soleil. Pas les petits rouges qui accompagnent un plateau de fromage. Mais ceux qu’on boit seule. Parfois le matin, dans une tasse à café. Ceux qu’on cache dans le placard à balais, ou qu’on descend d’un trait en douce dans les toilettes du boulot. Les vraies femmes, les vraies vies : celles qu’on perd. Et celles qu’on récupère. C’est Valérie Bonneton, Michèle Laroque, Sabrina Ouazani. C’est des mères, des actrices, des survivantes. C’est la onzième cure, la première chute, le dernier déni. C’est l’histoire de Suzanne, qui oublie le frein à main et met ses enfants en danger. L’histoire de Diane, qu’on ne reconnaît plus. L’histoire de celle qui n’est pas alcoolique et qui aime juste « faire la fête ». C’est un centre, une communauté, une course dans le désert pour réapprendre à vivre — sans l’alcool, sans honte, sans masque. Mais derrière ces visages connus, il y a deux femmes. Elsa Bennett, co-réalise ici son premier long-métrage de fiction, avec une précision sensible, et une bienveillance qui ne lâche jamais ses personnages. Elle cadre ce film comme on tient une main. Et Vanessa Djian, productrice, fondatrice de Daï Daï Films, pour qui ce sujet est une histoire de famille, une douleur transmise, une mémoire vivante. Un duo de femmes qui racontent les femmes. Leurs luttes, leurs fuites, leurs rechutes. Mais surtout leur force. Ce film, c’est un début de réponse. Il est sorti en salle le 23 avril. Moi, j’ai pleuré. Et j’ai ri. Souvent les deux à la fois. Parce que je m’y suis vue, en face. Dans ces silences qui hurlent « à l’aide ». Dans cette douleur noyée dans des litres d’oubli — et qu’on n’oublie malheureusement plus. J’étais en apnée, tout du long. Avec cette envie féroce qu’elles s’en sortent. Le vertige des rechutes. La fatigue de la honte. Cette souffrance-là, je la connais par cœur. Et elle m’a traversée. Encore. Ce film m’a cueillie et touchée là où je croyais être déjà guérie. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, on vous emmène dans un véritable voyageentre science et expérience humaine, à la croisée des chemins entre le possible et l’impossible avec Antonin Blanc, reporter chez Konbini et John, premier patient français à guérir de l'alcoolisme par thérapie psychédélique.💬  "  John : J'ai changé de mode en fait. Là maintenant, je vis. J'étais vraiment en survie. C'était même plus de la survie, là, ça devenait des fois... je pouvais m'étonner que: "Tiens je me suis pas fait choper!". Antonin: C'est l'enjeu de réussir à s' habiter, de se réhabiter en tout cas et de se ressentir. Mais parce qu'à l'intérieur de ça, ça peut être tellement désagréable, tellement en souffrance qu'on n'a pas envie d'y être. On s'en va". Des champignons hallucinogènes pour traiter l'alcoolisme sévère ? Ce qui semblait relever de la science-fiction est aujourd'hui une réalité médicale qui se dessine. Dans un contexte où l'alcoolisme et la dépression constituent des fléaux mondiaux, une étude clinique inédite réalisée au CHU de Nîmes explore l'usage de la psilocybine, un psychédélique longtemps stigmatisé, pour traiter ces pathologies dévastatrices. Dans ce cadre, une première au monde : une séance de 6 heures sous psychédélique, accompagnée d’un suivi intensif, pourrait équivaloir à une année de thérapie. Cette approche révolutionnaire cherche à restaurer la souplesse cognitive des patients, leur permettre de briser les schémas rigides de l'addiction et de redonner un sens à leur existence. Antonin Blanc, journaliste chez Konbini, a eu l'opportunité de suivre de près cette expérience. Dans un documentaire stupéfiant, c’est le moins qu’on puisse dire, il nous fait plonger dans les coulisses de cette étude, où les patients affrontent leurs traumatismes les plus enfouis au moyen de cette thérapie psychédélique. Il explore également les implications profondes de cette thérapie, qui pourrait bien redéfinir les paradigmes de la santé mentale et de l'addiction. Parmi les patients suivis, John, un père de famille de la cinquantaine, a accepté de partager son histoire. Après avoir lutté des années contre un alcoolisme sévère, il a subi une session de psilocybine. Ce qu'il a vécu, et ce qu'il en retire aujourd’hui, témoigne d’une transformation émotionnelle et mentale prodigieuse - une expérience qui repousse les frontières de la guérison. Quelles sont les véritables promesses et limites de cette approche ? Peut-on vraiment redéfinir la manière dont nous traitons l'alcoolisme et la dépression à travers des substances jadis interdites ? C’est ce que nous tenterons de comprendre dans cet entretien, dans lequel Antonin Blanc et John nous guideront à travers les enjeux scientifiques, humains et philosophiques d'une révolution thérapeutique en marche. 🖇 Références :📹 Des champignons hallucinogènes contre l'addiction ?🚐 https://psychedelicare.eu🎧 À écouter aussi dans "Contre-Addictions" : Les thérapies psychédéliques avec le Dr Olivier Chambon : https://lnk.to/CAEpisode30📚 LivresOlivier Chambon : "Les nouvelles thérapies psychédéliques" 2022 (Éditions Trédaniel), "L'éveil psychédélique" 2021 (Éditions Leduc)Olivier Chambon et Stephan Schillinger : "Psychédéliques entre science et spiritualité" 2024 (Éditions Trédaniel)Aldous Huxley : "Les portes de la perception" 2001 (Éditions 10/18)Stéphanie Chayet : "Ces substances interdites (pour le moment) qui guérissent" 2021 (Pocket)Dominique Nora : "Voyage dans les médecines pyschédéliques" 2025 (Éditions Grasset)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, on tente de retrouver la liberté perdue face à la dépendance avec Dr Jean-Marc Benhaiem, médecin hypnothérapeute.💬  "  Prendre un antidépresseur, un anxiolytique, et bien je suis sûr que je contrôle quelque chose parce que je doute de mon corps. Mais en faisant ça, on augmente l'intensité de l'envie de contrôle que nous avons tous au détriment de l'autre mode qui dit: "est-ce que t'es vraiment "dans" la vie ou tu es pas en train de t'éloigner du corps et, on s'éloigne de notre propre existence ". En France, chaque année, des millions de personnes se tournent vers les somnifères, les antalgiques, les anxiolytiques et les benzodiazépines pour apaiser leurs angoisses, leurs douleurs ou leurs insomnies. 150 millions de boîtes de benzo sont vendues annuellement, et 13 millions de Français consomment des antidouleurs. Ces chiffres interpellent, mais derrière eux se dessine une réalité plus inquiétante : la dépendance, ce mal insidieux qui transforme le remède en poison. Accoutumance sournoise, effets secondaires en cascade, sevrage infernal… Ces médicaments, conçus pour soigner, finissent par piéger. Comprendre cette mécanique, c’est aussi questionner nos rapports à la douleur, au confort et à cette recherche incessante de solutions rapides.Pourtant, une autre voie existe. Une voie qui repose sur des solutions durables, ancrées dans la nature et dans la force insoupçonnée de l’esprit humain. Il ne s’agit pas d’une baguette magique, mais d’une clé pour se retrouver, pour reprendre ce que la dépendance avait volé : notre liberté. Parce qu’au-delà des pilules miracles, il y a une force que l’on oublie trop souvent : notre esprit, ce grand architecte du changement. Le vrai antidote ? Comprendre que rien n’est gravé dans la pierre. Et pour explorer pleinement cette perspective, nous avons la chance d’accueillir l’un des pionniers de l’hypnose médicale : le docteur Jean-Marc Benhaiem. Médecin hypnothérapeute visionnaire, fondateur du premier diplôme universitaire d’hypnose médicale en France, ancien praticien des centres de la douleur de Cochin et Ambroise-Paré, et directeur du centre Hypnosis depuis près de 40 ans. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages de référence, notamment "L’Hypnose ou les Portes de la guérison" et "Une nouvelle voie pour guérir" ou "Arrêter de fumer sans se prendre la tête", un coffret comprenant des séances d’hypnose audio. Alors, que sait-on vraiment de l’addiction aux médicaments en France ? Comment l’hypnose peut-elle devenir un allié dans le processus de rétablissement ? Et quelles leçons tirer des travaux du Docteur Benhaiem ?💊 L'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a lancé ce 10avril une campagne de sensibilisation pour alerter sur les risques qui sont associés à la surconsommation de benzodiazépines, les médicaments contre l'anxiété ou contre l'insomnie comme le Xanax, Lexomil, Imovane, Temesta. 👉 En savoir plus : www.lesmedicamentsetmoi.fr🎥 Solutions alternatives 🖇 Références :📚 L’Hypnose ou les Portes de la guérison et Une nouvelle voie pour guérir (Éditions Odile Jacob, 2022)📚 Arrêter de fumer sans se prendre la tête (Éditions First, 2021)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Comme chaque année depuis 3 ans Contre-addictions participe au Podcasthon ! Un évènement caritatif pendant lequel des centaines d’animateurs et animatrices de Podcasts se mobilisent pour mettre en valeur le monde associatif et ses valeurs! Cette année Contre-addictions a choisi de mettre à l’honneur l’Association Addictions France.💬  " On va avoir tendance un peu à stigmatiser, à penser que c'est toujours l'autre. Et du coup, avec ses parcours de vie, on voit bien que les personnes... on choisi jamais, en fait, d'être dans l'addiction. Que c'est des circonstances aussi qui font. Mais au bout d'un moment, ben voilà, il y a ces centres dans lesquelles elles peuvent venir se faire accompagner et retrouver de l'humain, de l'estime de soi. ". Présente depuis plus de 150 ans, l’Association Addictions France agit sur tous les fronts. Alignée sur les stratégies nationales de santé et de lutte contre les addictions (2023-2027), elle intervient sur toutes les conduites addictives, avec ou sans substances (alcool, tabac, cannabis, médicaments, jeux…). Ses actions s’adaptent aux publics vulnérables (jeunes, précarité, milieu carcéral) et aux différents lieux de vie. Fondée sur la réduction des risques et des dommages, son approche repose sur des valeurs humanistes : respect, non-jugement, autonomie et inclusion. Objectif : renforcer les compétences individuelles, prévenir les usages à risque et limiter les dommages liés aux addictions. Ses interventions, menées par des professionnels, garantissent une efficacité et une éthique rigoureuses. Pour en parler, Myriam Savy, directrice de la communication et du plaidoyer d’Addictions France. Son rôle ? Faire entendre la voix des personnes concernées, bousculer les idées reçues et pousser les décideurs à agir. Avec nous aussi, un acteur de terrain qui connaît la réalité des addictions au plus près : Pierre-Olivier Le Clanche, chef de service au centre d’addictologie de Paris. Il accompagne, au quotidien, celles et ceux qui font face à une dépendance et voit, de l’intérieur, les réussites… et les limites du système actuel.Je vous encourage à visiter le site www.podcasthon.org pour découvrir des centaines d’autres associations à travers d’autres excellents podcasts. C’est aussi l’occasion, si vous en avez la possibilité, de faire une promesse de dons pour l’association Addictions France – et là aussi cela se passe sur Podcasthon.org, très facilement. On compte sur vous et merci pour votre fidélité à ce Podcast!»🖇 Références :🎧 Podcast En substanceCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous explorons la psyché des ados avec Julia Fajerman, psychologue et thérapeute spécialisée dans le travail avec les adolescents.💬  " Mon père m'a dit un jour une phrase qui a déterminé tout le reste, je pense. C'est qu'il m'a dit: "Tu sais, tu seras tentée par plein de trucs, mais, le plus dur, c'est d'y résister". Et là, je me suis dit: "Ok ! Si moi je résiste, je suis trop forte". J'ai quand même testé beaucoup de choses. Mais par contre, la force, c'est de ne pas être prisonnière de ce truc-là". "Les Ado sont-ils des addicts en puissance, ou les addicts des ado en puissance ", avais-je demandé au neuroscientifique Grégoire Borst, invité de l’épisode 17 de la saison 2 de Contre-addictions. Un épisode passionnant dans lequel nous avions exploré l’adolescence sous l’angle des neurosciences.Parce que le cerveau d’un adolescent, encore en construction jusqu’aux alentours de 25 ans, joue un rôle central dans son instabilité. Cette immaturité neurologique influe directement sur les comportements, notamment sur les prises de risque. On parle souvent de la vulnérabilité de l’adolescence, et c’est pour cette raison que le lien avec l’addiction est bien réel. Mais aujourd’hui, nous sortons un peu du cerveau de l’ado pour entrer dans sa psyché. L’adolescence, c’est cette période où tout change : le corps, les émotions, la manière de voir le monde. Un moment où la vie prend des airs de montagnes russes. L’adolescent cherche à se définir, à trouver sa place, tout en affrontant des bouleversements qui peuvent parfois sembler insurmontables. Julia Fajerman, notre invitée est psychologue, thérapeute spécialisée dans le travail avec les adolescents, et créatrice d’Adostrophe, un podcast qui a la singularité de recueillir les témoignages de personnalités sur leur propre adolescence. Elle donne la parole à des adultes qui reviennent sur cette période clé de leur vie et éclaire les enjeux qu’ils ont traversés. Et pour avoir été l’une de ses invités, je peux vous assurer que ce qu’il en ressort est assez bouleversant ! Qu’est-ce que l’adolescence vient dire de nous, adultes que nous sommes devenus ? Qu’est-ce qui rend cette période si compliquée ? Peut-on revenir, des années plus tard, sur des blessures vécues entre 12 et 17 ans ? Et pourquoi est-il crucial de proposer un espace thérapeutique à un adolescent en souffrance ?🖇 Références :🎧 Adostrophe Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous réapprenons à "vivre" avec Fabrice Midal, écrivain, philosophe et enseignant de méditation💬  "On nous présente depuis l'enfance, un seul modèle. Or, ce modèle ne fonctionne pas, nous rend malheureux, nous rend fous. Et donc du coup, moi, au fond, comme philosophe, j'aurais envie de dire : est-ce que l'addiction que les gens vivent aujourd'hui, vient d'un défaut qu'ils auraient ? Ou est-ce que ce n'est pas induit aussi socialement ? DonC qu'on fabrique des gens qui sont addicts". Addiction ou pas, on court tous après quelque chose : le contrôle, la perfection, la validation. On s’efforce de faire taire nos émotions, de calmer nos colères, de masquer nos angoisses. Pourtant, à force de lutter, on finit par s’épuiser.Et si nous faisions fausse route ? Si, à force de vouloir gagner contre nos addictions, nous avions oublié l’essentiel : vivre. Dans notre quête de contrôle, ne sommes-nous pas en train de nous asphyxier nous-mêmes ? Il existe cependant une autre voie : celle de l'acceptation radicale, du renoncement à l’idéal impossible d’une sagesse parfaite.Aujourd’hui, nous allons parler de désapprendre. Désapprendre la comparaison, la culpabilité, le contrôle. Désapprendre pour redécouvrir qui nous sommes vraiment, dans toute la richesse et la complexité de nos contradictions pour retrouver un chemin vers la liberté intérieure. Notre invité, philosophe, écrivain, et fondateur de l’une des plus grandes écoles de méditation occidentale, nous invite à changer en nous foutant la paix. Il nous parlera de l’évitement, cet ennemi sournois qui nous maintient dans nos dépendances. Mais aussi de l’importance d’embrasser nos vulnérabilités, de laisser place à nos émotions – même les plus inconfortables. Car pour sortir d’une addiction, il ne s’agit pas de se battre, mais d’apprendre à habiter pleinement sa vie, avec tout ce qu’elle comporte de rugueux et de beau. Fabrice Midal nous ouvre la voie de la transformation qui ne commence pas par la lutte. Un chemin où le bourgeon que nous sommes peut enfin éclore, sans se forcer à fleurir. Parce que changer, ce n’est pas devenir parfait. C’est redevenir vivant.🖇 Références :🎧 Dialogues par Fabrice Midal📚 Foutez-vous la paix !: Et commencez à vivre (Flammarion, 2017)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, on décortique la célébrité et l’ivresse qu’elle procure avec l'écrivaine Maud Ventura💬 "   Pourquoi certaines personnes vont développer ce besoin d'amour, de reconnaissance ? Où est-ce qu'il va se loger, notamment dans les personnalités qui ont besoin de monter sur scène."Idéalement, la célébrité devrait être la conséquence d’un élan créatif, d’un besoin de s’exprimer. Mais que se passe-t-il lorsqu’elle devient une fin en soi , une course effrénée, insatiable, à la reconnaissance ? Comme toute addiction, la quête de reconnaissance enferme dans une spirale sans fin : toujours plus de regards, plus d’amour, plus d’applaudissements. Dans son deuxième roman, Célèbre, Maud Ventura dissèque ce lien complexe entre ambition et insatisfaction, popularité et solitude, discipline et passion, entre l’intime et le regard des autres. Son héroïne, Cléo, obsédée par la lumière, est tout sauf candide ou modeste : elle est humaine. Maud n’en est pas à son premier voyage au cœur des émotions humaines. Après un double master en philosophie et en management, elle a travaillé pour France Inter avant de devenir, en 2021, rédactrice en chef des podcasts chez NRJ. Aujourd’hui, à ses côtés, nous allons tenter de comprendre pourquoi cette quête de reconnaissance est aussi puissante que destructrice . Cette question, à la fois philosophique, psychologique, et spirituelle, est inscrite dans notre cerveau depuis la nuit des temps. Et c’est le striatum, cette zone cérébrale étudiée dans notre entretien avec le neuroscientifique Sébastien Bohler (saison 1, épisode 35) qui en est responsable.Conçu pour poursuivre cinq objectifs primaires essentiels à la survie à la période paléolithique, le striatum est encore aujourd’hui avide de plaisir. Et la quête de pouvoir trône parmi ces 5 besoins, entre le besoin de se reproduire, de se nourrir, et de glaner des informations le tout à moindre effort. Ainsi, chaque marque de reconnaissance a une conséquence physiologique sur l'individu, la libération de dopamine.🖇 Références :📚 Célèbre (Édition Iconoclaste, 2024)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, on se penche sur l'addiction aux écrans avec le Professeur Amine Benyamina 💬 "  On n'est pas addict à une bouteille. On est addict au contenu, à l'alcool... C'est pareil pour l'écran. Vous voyez que, parfois, on passe d'une application à l'autre, d'un type de contenu à l'autre. Et donc, du coup, c'est quoi le point commun de tout ça ? C'est l'écran."Une fois n’est pas coutume, nous abordons aujourd’hui un phénomène qui nous concerne toutes et tous: Ces objets devenus indispensables, omniprésents, mais surtout... obsédants. Les écrans sont devenus une drogue à part entière, associant excitation, stimulation, libération de dopamine. Scrolling, binging, notifications incessantes, réseaux sociaux à la chaîne, ces appareils sont donc programmés pour nous rendre addicts. Mais que se passe-t-il vraiment derrière ces interfaces ? Pourquoi nos cerveaux, et surtout ceux de nos enfants, sont-ils si vulnérables ? Et surtout, comment en sortir ? Pour entrer en profondeur dans ce sujet captivant, nous avons la chance de recevoir un expert reconnu dans le domaine des addictions et de la santé mentale. Son parcours impressionnant serait difficile à résumer en quelques mots, mais voici quelques faits marquants : Professeur à l’hôpital Paul-Brousse, il est également président de l’association Addict’AIDE, auteur de plus de 150 articles scientifiques ainsi que d’ouvrages académiques, pédagogiques et grand public. Fondateur du congrès international d’addictologie L’ALBATROS, il a récemment co-présidé la commission sur les écrans, dont le rapport, remis au Président de la République, a fait couler beaucoup d'encre.“Ce qui fait la richesse d’une Nation, c’est sa jeunesse, et la nôtre n’est pas à vendre” peut-on lire en introduction à ces 141 pages, titrées en toute transparence « Enfants et écrans : À la recherche du temps perdu ». Le Professeur Amine Benyamina et son équipe ont mis en lumière un constat alarmant : la surexposition aux écrans chez les jeunes, qui ne cesse de croître, et l'urgence d'agir pour protéger nos enfants. On découvre ainsi que ce ne sont pas seulement les outils numériques en eux-mêmes qui posent problème, mais bien ce qui se cache derrière – les algorithmes, le contenu, et surtout, la manière dont ils captent notre attention. Avec 29 recommandations marquantes, ce rapport a été un véritable coup de tonnerre. Les chiffres sont inquiétants : une dépendance à la navigation incessante, des jeunes qui passent parfois jusqu'à 18 heures par jour sur leurs téléphones, et des familles qui, au lieu de dialoguer, se retrouvent scotchées à leurs écrans.🖇 Références :📚 « Enfants et écrans : À la recherche du temps perdu »Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, on lâche rien, on continue notre Dry January avec Nicolas Rey, écrivain.💬 " Quand j'ai rencontré Fanny, tout ce que j'avais fait comme cure de désintoxication, qui s'était à chaque fois soldée par des récidives, cette fois-ci, comme une évidence, je me suis retrouvé avec la bonne personne au bon endroit, au bon moment. Et j'ai eu l'impression que ma vie pouvait enfin commencer."Notre invité a l’élégance maladroite des poètes, une dégaine de dandy au cœur en vrac, toujours à la recherche de l’instant parfait, de l’instant d’après. Parce que c’est toujours l’instant d’après avec lui, cette intensité qui lui échappe sans cesse et qu’il traque avec la fièvre des grands utopessimistes depuis toujours.« J’ai connu un léger passage à vide entre 11 et 35 ans». Voilà le genre de vérité qu'il assène, l'air de rien, en quelques mots désabusés, comme on pose sa dernière carte au moment où l’on se sait perdant. Il s’est fait l’auteur des naufrages intimes qui finissent en Prix de Flore, d’une vie chancelante entre intensité et abandon, comme si chaque jour était à la fois une promesse et une déception. Comme Françoise Sagan, il fait partie de « la grande famille des intranquilles », et avoue avoir la tremblote depuis sa naissance. Il narre sans concession les nuits blanches sans gloire et la poésie de la gueule de bois, reste l’ami fidèle de ceux qui trébuchent, le chroniqueur de ceux qui ont vu le fond et qui, par miracle, savent encore en parler. Lors d’une interview datant de 2008 mais qui refait étrangement surface ces derniers temps, une voix off, grave, entamait son reportage par ces mots « Nicolas a bu pour ne pas grandir, mais l’alcool l’a fait vieillir d’un coup. Le vin l’enivrait, la vodka et le whisky l’assommait, la cocaïne le réveillait, et des médicaments l’endormaient. 10 Ans de gueule de bois ». A ce moment-là, Nicolas Rey a 35 ans, et 2 ans d’abstinence derrière lui. Depuis, il a beaucoup écrit, s’est laissé bercé par d’autres addictions, il a écrit encore, une douzaine de livres dont la moitié au moins en flagrant délit de sobriété.Il a décidé de tremper sa plume dans une eau de vie qui ne lui coûte plus la sienne : l’amour avec un grand F, l’initiale du prénom de celle qu’il attendait depuis son premier souffle.« Aller mal, c’est un bon début », ironise-t-il. Mais un début à quoi ? Qu’attend Nicolasde la vie, ensuite ? Quels sont les nouveaux espoirs, accidents, ou combats auxquels il se confronte aujourd’hui ? Je ne cache pas ma joie de recevoir un grand auteur que les contradictions habitent, un esprit très fleur bleu doté d’un humour noir, un amoureux éternel de l’éphémère, un addict invétéré qui ne consomme plus, un homme dont je me sens proche, pour le meilleur et pour le pire !🖇 Références :📚 Médecine douce (Editions Au diable vauvert, 2024)📚 Un léger passage à vide (Editions Au diable vauvert, 2010)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, spéciale Dry January avec Gad Elmaleh, sobre depuis plus de 3 ans💬 " En fait, j'ai eu une phase où j'essayais de doser... où je me disais : "Voilà, tu vas finir ton show et tu vas prendre un bon verre de vin. T'es prêt à ça ?". J'ai même eu une période où c'était ma carotte. Mais il n'était pas bon. Pas le vin, mais l'acte, le moment, il n'était pas cool. Il n'était pas serein. J'attendais tellement. Je jouais, je faisais mes trucs. J'attendais tellement ce verre de vin."J’aimerais ouvrir ce défi de janvier, plus communément appelé le Dry January, par une phrase que les personnes désireuses de contrôler leur consommation d’alcool ou d’arrêter de boire, ont toutes un jour entendue: «Mais toi, tu buvais pas beaucoup ! T’étais pas alcoolique !». Dans nos imaginaires, il y aurait donc des typologies d’addicts, des profils bien définis. Pourtant, il y a autant de raisons d’arrêter de boire que de profils de buveurs. Peut-être même qu’en réalité, les addictions se logent là où on ne les attend pas: dans une irrépressible envie d’ailleurs, dans une sournoise tristesse,dans l’impatience chronique, ou dans cette quête effrénée d’attention et de reconnaissance. Notre invité sait de quoi il parle. Il y a trois ans et demi, le 21 août 2021, il a fait un choix radical: arrêter l’alcool. Non pour devenir un ascète, mais pour retrouver quelque chose de fondamental qu’il avait perdu: la joie. Pas celle qui éclabousse artificiellement les soirées trop arrosées, mais celle, plus rare, qui nous fait vibrer de l’intérieur. Une joie authentique, qu’on ne trouve pas au fond d’un verre, mais de soi-même. Dans son dernier spectacle, que j’ai eu la chance de découvrir, pas de chichis, pas de chouchou ! Il n’a pas décidé de nous éclater avec des jeux de scénographies grandiloquents, mais c’estla simplicité etla sincérité qui prennent toute la lumière.Il propose un stand-up épuré, porté par une parole juste, se livre sans détour sur son âge, sa quête de bien-être, de sens, et son choix d’une vie libérée des addictions. L’humoriste convoque sa propre histoire, entre questionnements intimes et éclats de rire universels.Plus qu’un simple show, c’est une conversation entre amis, portée par un artiste qui, après avoir tout exploré, choisit la paix et la joie comme boussoles. "Lui-même" est une célébration de l’essentiel. Et justement, la dépendance c’est tout l’inverse. C’est l’abandon de soi au profit d’habitudes que l’on croit nécessaires et qui pourtant n’ont rien d’essentielles. Alors, comment passe-t-on de workaholic à "calmolic" ? Comment un amoureux du vin peut-il entretenir avec ce dernier une relation platonique et olfactive ? Comment apprendre à se poser quand on a passé sa vie à courir ? Et surtout, comment transformer un tempérament addictif en moteur de création et d’épanouissement ? Pour notre invité, la réponse se trouve quelque part entre la spiritualité, la foi, et ce qu’il appelle sa “mission intime”. Nous accueillons, vous l’avez compris, un humoriste, un artiste, un créateur, et un infatigable chercheur de sens, Gad Elmaleh.🖇 Références :🎭 Spectacle au Dôme de Paris et en tournée Gad Elmaleh "Lui-même" Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, immersion dans le XXeme siècle de la chanson qui rimait parfois avec addiction, avec Claude Lemesle, parolier et auteur de succès populaires.💬 "Pour moi, c'était un palliatif à mon manque total de confiance en moi. Aucune confiance en moi sur aucun plan je veux dire : à la fois sur le plan de l'écriture, mais aussi, par exemple, j'étais le mec le plus timide du monde avant que j'entreprenne de confier mes sentiments à une jeune femme. Soit, si je m'étais écouté, si je n'avais pas bu, il se serait passé en gros 15 ou 20 ans."Son moteur : l’émotion. Sa quête : "La sobriété du mot juste, qui s’acquiert avec beaucoup de temps, de travail, et un passage nécessaire par des tas de méandres", souligne-t-il dans une interview accordée récemment sur Europe1 à la journaliste Emilie Mazoyer. Et les méandres, il les a dûment côtoyés auprès d’artistes aussi torturés que talentueux. Et cela va souvent de pair, soyons honnêtes. Il s’agissait souvent de personnalités enclines aux addictions, d’ailleurs. Dassin, Hallyday, Sardou, Bécaud, Carlos, Reggiani, Mouskouri, Lenorman, Fugain… La liste est bien trop longue, et il est plus aisé de nommer ceux pour qui il n’a pas travaillé que l'inverse : avec 1350 chansons enregistrées sur près de 2500 écrites, aussi bien des chansons phares du répertoire des plus grands, que des pépites méconnues, mais surtout des chansons cultes dont on peut dire « et si elles n’existaient pas » ?… La vie a mis notre invité sur ma route il y a moins d’un an, et depuis, la musique et les mots reprennent leur juste place dans mon coeur. Comme s’il avait réparé quelque chose, simplement par sa présence. Parce qu’il est comme ça, indéfectiblement humain. Humble et conscient de sa valeur. Audacieux et traqueux. Ferme et indulgent. Courageux et fragile. Simple et élégant. Hypermnésique, il se souvient de toutes les paroles des chansons qu’il a écrites mais aussi de toutes celles qu’il n’a pas écrites, et dont il aurait peut-être secrètement aimé être l’auteur. Hypersensible, il a cette manière pudique d’être ému par les choses de ce monde et d’en faire si simplement des hymnes à la vie. Hyperactivité, hyperréalisme, hyperacousie, hyperfectionnisme…. Les "hyper" s’empilent façon Kapla, et on se demande souvent comment ce petit grand homme de presque 80 ans peut transmettre autant de ses envies, de son histoire, de sa passion sans jamais s’épuiser. Encore une preuve que le don est un cadeau que l’on se fait à soi-même. Mais tout ce « trop » ne cache-t-il pas un petit quelque chose de pas assez ? Cette obsession de faire, de laisser une trace à tout prix n’est-elle pas le révélateur d’une peur tenace de disparaître ? Car au-delà de la mort, il y a chez Claude Lemesle, la crainte épouvantable de ne pas avoir existé. « Football, amour, alcool, gloire, frissons, tendresse, je prends tout pêle-mêle et je suis bien partout. » écrit-il pour Serge Reggiani dans le prodigieux « Il faut vivre». Remplir le vide est le propre de l’addiction et cet amoureux de Brassens et de Brel, en sait quelque chose. Il en a croisé des gens avides d’amour, de succès, d’intensité, à commencer par lui-même, sans doute. Dans les vapeurs d’alcool et la fumée des soirées folles parisiennes, qu’on imagine très Alleniennes (de Woody, hein pas de l’haleine, quoique ça marche aussi…), Claude a vécu tant de vies, 2500 exactement. Et il continue, dans la sobriété la plus totale depuis près de 4 ans, de persévérer à vouloir écrire à la fin de la fête « quelque chose a changé pendant que nous passions ».🖇 Références :📚 L'art d'écrire une chanson (Éditions Eyrolles, 2024)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, on explore une thérapie puissante : la Gestalt thérapie avecKatia Denard, Gestalt thérapeute.💬 "La Gestalt, c'est une thérapie que je trouve révolutionnaire pour plusieurs raisons : l'engagement du thérapeute, la relation, le fait qu'on puisse travailler corporellement. Que ce soit une méthode holistique qui prend en compte le corps et l'esprit. Et on en entend assez rarement parler."La Gestalt-thérapie, fondée par Fritz Perls, propose une approche inédite et puissante pour comprendre nos comportements en se concentrant sur l’expérience du moment présent. Basée sur la théorie du contact, cette méthode offre des outils essentiels pour explorer les blocages émotionnels et les schémas répétitifs, souvent à l’origine des comportements addictifs. La Gestalt permet d'identifier les zones de rupture, ces moments où le contact avec la réalité ou soi-même se brise, favorisant ainsi l'émergence de comportements compulsifs ou destructeurs. Notre invitée nous éclaire sur cette approche dans le cadre des addictions. D’abord formée en psychanalyse,Katia Denarda découvert la Gestalt-thérapie lors d’une formation et a été immédiatement convaincue par son pouvoir transformateur.Elle a d’ailleurs décidé de créer le podcastProfane, afin de permettre aux non-initiés d’en apprendre plus sur eux-mêmes, et j’ai pu le vérifier lors de mon passage derrière son micro ! Elle m’a confié avoir un faible pour les addicts, mais aussi que l’investissement que leur prise en charge nécessite ne lui permet pas d’avoir plus de 1 ou 2 patients dépendants à la fois. Oui, parce que la Gestalt c’est ça, enfin celle de Katia en tous cas : remplacer l’addiction au produit par un lien puissant avec le thérapeute. En gros, c’est du full time Job. Nous parlerons de santé mentale, de contraintes existentielles, de conscience plutôt que de jugement, de perfectionnisme, de ressources telles que la respiration, la conscience du moment présent, l’acceptation de soi pour n’en citer que quelques-unes, et nous verrons comment il est possible de transformer l'anxiété sous-jacente aux comportements addictifs en énergie créatrice, mais surtout de rétablir un contact plus authentique avec soi-même et son environnement.🖇 Références :🎧 Profane Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Attention, cette semainele récit de notre invité François Creton, acteur, peut heurter la sensibilité de certain.es. Nous avons décidé d’enregistrer et de publier cet épisode dans le seul but de faire passer un message d’espoir, d’amour et de rétablissement.💬 "Je me sers de l'addiction. Je vais me servir de : "ah ouais, j'ai une vie tellement difficile, tellement malheureuse, c'est normal que je consomme et je me vautre dans la merde, que je me vautre dans mon malheur". En fait, je labourre mon propre malheur pour pouvoir continuer. C'est le truc complètement pervers et complètement démolissant."Lorsque j’ai imaginé le podcast Contre-Addictions, c’était précisément pour recevoir des invités tels que celui que nous avons la chance d’avoir parmi nous aujourd’hui. Rien ne le prédestinait à être en face de moi, heureux, nourri de rêves et de projets, clean, depuis maintenant 6 ans. Il tombe dans la dope comme on tombe sur un ami, qui nous veut du mal. Il commence alors à passer sa vie à courir après le soulagement dans un corps perpétuellement en souffrance.« J’ai tout testé avec excès et violence » dit-il. Tox des années 80, avec tous les risques que cela comporte, le chaos devient son quotidien.Son histoire, il va nous la raconter, mais il s’en est aussi inspiré pour écrire son premier long métrage : « Les héroïques » du jeune réalisateur Maxime Roy. Notre invité, acteur et scénariste français y incarne Michel Kowalski, un quinquagénaire à bout de souffle, perdu entre addiction, précarité et responsabilités familiales. Le film dépeint avec justesse la lutte quotidienne d’un homme égaré, entre un fils aîné, un bébé, et un père mourant. Avec sa veste de cuir marquée "LOSER" ( un clin d’oeil à son premier court métrage, Beautiful Loser), il erre dans un Paris méconnaissable, sa fragilité et sa rage éclatant dès la première scène, un monologue de plus de 3 minutes lors d’une réunion d’Alcooliques anonymes, face à une caméra au poing aussi discrète qu’intense. Mais de cet enfer, Michel, ou devrais-je dire François Creton, va revenir à la vie. Au-delàd’une rédemption personnelle,son témoignage est un hommage aux luttes silencieuses de ceux qui, jour après jour, cherchent à se libérer de l’emprise des addictions. Un cri d’espoir aussi et surtout que François délivre à tous ceux qui ne croient pas aux miracles.Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, pour le Mois sans tabac, on fait le point sur le lobby de l'Industrie du Tabac avec Martin Drago, avocat et responsable du plaidoyer de l'Alliance Contre le Tabac (ACT)💬 "On est tous addict. Énormément de gens dans le monde sont addicts et vont acheter tous les jours les produits de cette entreprise. C'est une entreprise qui est très riche et avec ses moyens, en fait, elle peut influer les décisions publiques de telle manière, qu'en fait, elle peut continuer à vendre son produit qui vend de la mort sans qu'on l'embête tellement. C'est une industrie qui ment surtout."L’industrie du tabac, ce véritable champion des records désastreux, se surpasse chaque année. En effet, elle est responsable de 8 millions de morts dans le monde, exploite 1,3 million d’enfants dans ses plantations, et disperse 4 500 milliards de mégots dans la nature, tout en coûtant la bagatelle de 156 milliards d’euros à la France ! On pourrait presque applaudir cette industrie pour ses exploits... si seulement ses prouesses ne nuisaient pas autant à la santé publique, à l'environnement, et à l'économie.Mais rassurez-vous, certains se battent en première ligne contre ce fléau, comme Martin Drago, avocat et responsable du plaidoyer de l'Alliance Contre le Tabac (ACT). Avec son équipe, Martin milite pour des mesures radicales et ambitieuses, comme la décommercialisation progressive des produits du tabac et de la nicotine à partir de 2032. Une initiative audacieuse, qui pourrait enfin protéger nos enfants et notre planète de cette machine infernale à produire des cigarettes… et des morts.Se battre chaque jour pour réveiller les conscience, sensibiliser les décideurs politiques et le grand public aux méfaits de l’industrie du tabac,réveiller les consciences, sensibiliser les décideurs politiques et exposer la vraie nature de cette industrie. Non, fumer n'est pas un acte de rébellion ou de liberté – c’est plutôt une soumission silencieuse à une industrie qui prospère en faisant des ravages à tous les niveaux. À l’ACT, ils s’attaquent à des sujets souvent ignorés, comme l’impact environnemental et social de cette industrie. Et le tout, avec des campagnes bien senties, souvent pleines d’ironie, histoire de bien piquer là où ça fait mal. 🚭 Kit pour arrêter de fumer Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, pour le Mois sans tabac, on arrête de fumer avec Franck Dubosc, acteur, réalisateur💬 "Alors, il faut savoir qu'on passe par les étapes : je viens d'arrêter de fumer, puis après, c'est quand on nous propose une cigarette : "non merci, je viens d'arrêter, je ne fume plus". Mais avant de dire : "je ne fume pas" il faut des années. Et le moment où on passe devant un tabac, où on se dit : "je n'ai pas besoin de m'arrêter". C'est comme quand je me suis marié, les pharmacies, les préservatifs, c'est le même truc. Non, je ne suis pas fumeur. Si on me propose une cigarette, je vais dire : "ah non merci, je fume pas". Mais c'est pas si vieux que ça."À l’occasion du Mois sans tabac, j’avais envie d’inviter un ex-fumeur, mais pas n’importe lequel.Mon invité est également un ex-mythomane, un hypocondriaque que la paternité a guéri, passionné de petites annonces, de disco, ou encore de camping. C’est un homme de talent et d’humour, à l’âme philosophe, qui n’hésite pas à s’exprimer sur ses réseaux sociaux pour encourager les fumeurs à abandonner leurs mauvaises habitudes. Il propose des sketchs très explicites sur l’inutilité et la nuisance de la cigarette et accompagne même les parents d’adolescents en leur faisant découvrir le texte de Gretchen Schmelzer, “La lettre que notre ado ne peut pas nous écrire”. Oui, notre invité fait partie de ces personnes que l’on aimerait pouvoir appeler lorsqu’on a un petit coup de mou, pour lui demander d’être témoin à notre mariage, ou, encore mieux, pour être l’invité de Contre-Addictions. J’ai tenté ma chance en lui écrivant, et il a répondu avec une grande générosité.Je suis heureuse de recevoir Franck Dubosc : acteur, auteur, réalisateur, salué par le public et la critique, qui a su se faire une place dans nos cœurs, mais surtout, il a accompli l’exploit de dire adieu à la cigarette. Il a compté les heures, les jours, puis les années, sans nicotine. Aujourd’hui, il va nous aider à en faire autant !🖇 Références :🚭 Kit pour arrêter de fumer 📽️ "Retrouvez Franck Dubosc ce mois-ci dans Loups-Garous sur Netflix. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
Saison 2 - Épisode 34 - 24/10/2024
🎙Cette semaine, nous tentons de décrypter l'addiction aux jeux avecBruno Rocher, psychiatre au CHU de Nantes.💬 "On considère que le jeu vidéo devient aussi une addiction, souvent parce que c'est un pis-aller d'une capacité de sortir de chez soi et d'avoir une socialisation, des rencontres qui soient suffisamment sereines. Finalement, on est quand même chez un public de jeunes garçons souvent, qui sont très en difficulté avec cette question de l'altérité de l'intégration dans un groupe ou de sortir de chez soi. Et finalement, le jeu vidéo permet de se cantonner à un usage qui est plus confortable parce qu'il est évitant par rapport à cette dynamique de socialisation."L’addiction au jeu, qu’il s’agisse des jeux de hasard ou des jeux vidéo, touche à une dimension profondément ancrée dans la psyché humaine : celle du désir de maîtrise de l’incertitude, de la quête d'une forme d’euphorie face à l’inconnu, ou, parfois, d'une évasion face à la réalité.Dans le cas des jeux de hasard, l’addiction est liée à l'activation du circuit de la récompense. Lorsque l’on mise de l’argent dans un jeu, l’anticipation de la récompense – même si elle est improbable – est souvent plus forte que la récompense elle-même. Le système de récompense aléatoire renforce l’idée que la prochaine tentative pourrait être la bonne, ce qui incite à rejouer, parfois jusqu’à l’épuisement psychologique et financier.Les jeux vidéo, en revanche, utilisent des leviers différents, mais tout aussi puissants. Ici, l’addiction repose sur une gratification progressive, une montée en puissance où chaque petite victoire, chaque niveau passé, chaque objectif atteint, entraîne une libération de dopamine. Les jeux vidéo exploitent notre besoin de progression et de maîtrise, et mettent en place des systèmes complexes de récompenses qui nous incitent à investir toujours plus de temps et d’effort. Contrairement aux jeux de hasard, où le résultat est souvent hors de contrôle, les jeux vidéo donnent l’illusion d’un contrôle total. Dans les deux cas, l’individu est pris dans un cercle où l'instant présent – celui de la mise ou de l’action – prend toute la place, au détriment d’une projection vers l’avenir. Le joueur est aspiré dans une temporalité où l’urgence de la récompense immédiate l’emporte sur toute considération rationnelle.Et pour comprendre cette forme d'emprise moderne, qui peut se dissimuler derrière l’innocence d’un écran ou l’euphorie d’un pari, qui ne connaît ni âge ni frontières, nous avons la chance de recevoir aujourd'hui un expert reconnu, un homme dont le travail au cœur des problématiques de santé mentale en fait une voix incontournable sur le sujet : le docteur Bruno Rocher, psychiatre au CHU de Nantes. Spécialiste des addictions comportementales, il est de ceux qui savent décrypter les mécanismes subtils et parfois destructeurs qui peuvent transformer un simple loisir en une véritable prison. Dans un monde où le jeu est partout – des casinos en ligne à portée de clic, des jeux vidéo en accès illimité – il devient urgent de comprendre les ressorts de cette dépendances, d’apprendre à la reconnaître, et à la traiter.🖇 Références :📚 Mon enfant est-il accro aux jeux vidéo ? : Conseils de vie au quotidien (Éditions John Libbey, 2020)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine,nous cherchons à comprendre comment l’alcoolisme s'installe dans les milieux professionnels avec Charlotte Peyronnet, ingénieure agricole, journaliste, restauratrice… couteau suisse.💬 "C'est trop précieux ce que j'ai gagné en étant sobre. Cette lucidité sur des situations justement... Mais on parlait de peur tout à l'heure. Finalement, c'est pas si mal d'avoir un peu peur... Parfois".Notre invitée n’a que 34 ans, mais a passé exactement la moitié de sa vie à boire. 17 ans donc, à augmenter insidieusement les doses et les mensonges.17 ans à boire, parce que c’était normal, dans sa famille, de boire.Parce qu’elle aimait danser et que "bordel", à jeun, c’est chiant. Comme tout le reste d’ailleurs. Parce qu'elle voulait picoler comme un bonhomme. Parce qu’elle avait cours d'œnologie à 9h30 du mat,et qu’il était interdit de re-cracher. Parce qu’ellea longtemps été dans le déni de son homosexualité. Parce que ça la faisait exister aux yeux des autres. Parcequ’il fallait affronter le rythme effrénéet la précaritédu métier de journaliste en CDD.Parce qu’à 10h, c’est déjà l’heure de l’apéro, quand on sort de matinale. Parce qu’en quittant toutpour ouvrir son restaurant,la pression financière et la charge mentale étaient trop grandes.Parce que c’est cool une patronne qui picole avec ses clients. Parce que son associé s’est tiré, maispas la tireuse à bière. Parce que les symptômes de manque étaient moins supportablesque les gueules de bois. Elle a bu parce qu’elle ne pouvait pas ne pas le faire. Elle a bu, aussi et surtout parce qu’elle avait honte de boire. Charlotte Peyronnet, fille de bonne famille, diplômée d’école d’ingénieure agricole et de science po, ex-journaliste, ex-restauratrice,et gérante d’une boulangerie solidaire, a bu, pour tout, tout le temps, tout simplement pour affronter la vie, pour assurer en toutes circonstances, parce que Charlotte, elle va toujours bien... Toutes les raisons sont bonnes pour boire quand on est malade alcoolique. Charlotte a-t-elle fait des choix qui l’ont amenée à boire, ou a-t-elle choisi des vies qui lui permettaient de boire librement ? « Et toi, pourquoi tu bois ?», est le titre de son ouvrage percutant comme cette dernière cuite, cette dernière chute. Comme ses adieux en grande pompe qu’elle a fait à la bouteille le 24 mars 2021...Mais la question qui se pose dans une société où boire est un acte social serait peut-être plus : « et toi, pourquoi tu ne bois pas ? ». Dans cet épisode Charlotte va nous aider à répondre à ces 2 questions, viscéralement indissociables !🖇 Références :📚Et toi, pourquoi tu bois ? (Éditions Denoël, 2024)Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
Saison 2 - Épisode 32 - 26/09/2024
🎙Cette semaine,nous nous asseyons dans "le fauteuil" du Dr Marc Galy, médecin anesthésiste-réanimateur et hypnothérapeute.💬 "Il y a le réel contexte, et y a nous. Souvent on ne peut pas changer le contexte. Donc il faut que nous on s'adapte au contexte. Donc le fait de se plonger dans le fauteuil et de retrouver un mode perceptif dans lequel on ne fait rien, et on laisse le contact faire".Lorsque j’ai appris en avril 2021 que j’étais atteinte d’un cancer du sein, je n’avais pas mesuré à quel point cela impacterait ma santé mentale plus que ma santé physique. L’annonce de la nouvelle, les opérations et les traitements ont eu raison de celle-ci. Après une mastectomie, une radiothérapie, c’estl’hormonothérapie évoquée dans l’ouvrage « Les montagnes Roses » qui me mena d’abord à la rechute, mais surtout lentement mais sûrement à une dépression très lourde dont aucun traitement ne venait à bout. Mais comme je remercie toujours le ciel pour les épreuves qu’il m’envoie, c’est grâce à celle-ci que j’ai pu connaître l’Institut Rafaël, maison de l’après cancer à Levallois, fondé par le Dr Alain Toledano. J’y ai rencontré des psychiatres, des acupuncteurs, j’y ai pratiqué le yoga et de la sophrologie, et j’ai pu, peu à peu retrouver un peu de paix, au fil des rencontres et des séances. Et mon invité, médecin anesthésiste, se présenta lui aussi naturellement sur ma route.Et c'est avec le Dr Marc Galy formé par François Roustang, lui-mêmephilosophe et psychanalyste devenu hypnothérapeute,que je travaille depuis des mois à prendre ma place dans son fauteuil. Et ma vie trouve elle aussi son chemin, à son rythme. Les problèmes ou les souffrances s’intègrent, sans se nier, et s’évaporent même souvent. Les doutes se félicitent de n’être certains de rien. La vie s’infuse en moi, et le moi s’infuse dans la vie, et je constate que l’envie de me faire du mal s’éloigne un peu plus loin chaque jour. À la question « quelle est donc [...] la visée, le but de l'hypnothérapie ? », François Roustang répondait: c’est « répondre à la demande de la personne que nous recevons pour lui permettre de modifier le rapport à son monde». Le commun des vivants necomprend malheureusement pas grand-chose à la pratique de l’hypnose et c’est sûrement ce qui la rend efficace. Mais nous allons tout de mêmetenter de comprendre ce que signifie guérir « par le siège », comment on se libère du stress, de phobies, de la dépression et surtout des addictions, mais plus globalement, comment la vie peut devenir, grâce à l’hypnose, beaucoup douce.🖇 Références :📚 Dans le fauteuil de l'hypnose. Marc Galy (Éditions Erès, 2023)📚 L'hypnose ou les portes de la guérison. François Roustang, Jean-Marc Benhaiem (Éditions Odile Jacob, 2012)🏛 Institut RafaëlCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine,nous explorons l'addiction aux séries avec Bertrand Cochard, philosophe.💬 "Comme tout le monde, j'ai connu des moments où j'étais dépressif, c'est à dire des moments où j'arrivais pas à me motiver. Je n'arrivais pas à travailler. Et je dois dire que je me suis vraiment abandonné à ces tunnels fictionnels. Et c'était finalement la seule manière d'éviter d'avoir à penser à moi-même".Qui parmi nous n'a pas déjà sacrifié des heures, des jours, voire des mois dans ces labyrinthes fictionnels, à suivre les péripéties de héros fictifs, au point de perdre toute notion du temps ? Depuis le confinement, les plateformes de visionnage visionnaires se sont mises à déverser un déluge d’arches narratives et les abonnements se sont mis à grimper selon un scénario bien connu : celui de l’offre et de la demande. Sauf que la marchandise ici, à en croire notre brillant invité, c’est le vide. Aujourd’hui nous sommes des millions à consacrer notre temps, que l’on croit libre, à des récits savamment concoctés par des experts en captologie dont l'unique mission est de nous rendre accros dès les premières secondes.Et notre invité n'échappe pas à la règle. Agrégé et docteur en philosophie, il est aussi un sériephile repenti.« Les séries, et surtout les plateformes qui les accueillent sont conçues pour générer des comportements addictifs qu'elles ont en commun avec le smartphone, les réseaux sociaux et les jeux vidéo »écrit notre invité dans sa spectaculaire critique des séries "Vide à la demande" à laquelle j’adhère en partie depuisquelquestemps déjà. Les séries sont devenues une drogue sur mesure qui épousent parfaitement les courbes statistiques de notre époque ; époque marquée par un manque de temps mais surtout de sens. Notre activité favorite, au XXIe siècle, est passive. Elle consiste à tuer le temps face à des écrans plats, comme le contenu qu'ils diffusent.Mais le sujet est bien plus vaste que la série elle-même, et le philosophe niçois en fait assez exhaustivement le tour.Il se questionne notamment sur la fonction qu’ont les séries dans nos vies. Que cherchons nous à faire ou plutôt, que cherchons nous à fuir ? Pourquoi « aller, juste un petit dernier après j’arrête ? ».Si, comme le disait Gilles Deleuze, la philosophie sert à lutter contre la bêtise, nous allons tenter de nous affranchir un peu de la nôtre, et peut-être aussi de celle des autres. Car nous sommes tous pris dans cet engrenage narratif, et s’il est presque trop tard pour en sortir nous pouvons tout de même nous demander si nous préférons contribuer au problème ou à la solution. Alors Merci, Bertrand Cochard, pour ce diagnostic rigoureux et sans concession qui va nous permettre, je l’espère, de réveiller quelques consciences !.🖇 Références :📚 Vide à la demande (Éditions L'Échappée, 2024)📱Association «Lève les yeux» Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
Saison 2 - Épisode 30 - 05/09/2024
🎙Cette semaine,c'est la rentrée ! On en profite pour parler santé mentale de nos enfants avec Anna, enseignante instagrameuse.💬 " Il y a une première étape qui est indispensable, qui est : avoir déjà juste du recul sur son propre usage à soi. Quand on est enseignant, quand on est parent, qu'est-ce qui fait que je n'arrive pas à arrêter de regarder des vidéos ? Je n'arrive pas à arrêter de regarder Twitter ou j'ai toujours besoin de mon téléphone, ça me rassure. Parce que ce téléphone, il a un rôle dans notre vie, il vient combler quelque chose. En avoir conscience ça peut nous permettre aussi de comprendre les comportements des enfants. Il y a un vrai sujet autour des écrans. Ça c'est évidemment une grosse inquiétude des parents, de nous enseignants. Les parents ne savent pas en fait ce que font les enfants devant les écrans. Ils ne s'en rendent pas compte, et ils ne veulent pas s'en rendre compte parce que eux ont cette addiction".Depuis quatre ans, elle illumine les salles de classe avec son enthousiasme contagieux et sa passion débordante pour l'enseignement. Après avoir étudié le droit et l'économie,travaillé en tant qu'attachée de presse,passé neuf mois avec son sac à dos à travers le monde, notre invitée a choisi de donner un nouveau sens à sa carrière, età sa vie tout court, en se tournant vers l'éducation. Voix influente sur les réseaux sociaux, avec plus de 150 000 abonnés sur son compte Instagram « La vie d’enseignante », elle partage son quotidien de professeure des écoles avec une authenticité désarmante. C'est frais, simple,et tellement utile !Sa mission ? Changer notre perception des enseignants et révéler la beauté de ce métier si souvent méconnu. Pari réussi ! Mais Anna n'est pas seulement une éducatrice passionnée. Elle est également une penseuse positive et une ingénieuse, toujours à la recherche de nouvelles méthodes pour répondre aux besoins de ses élèves. Elle crée un environnement d'apprentissage dynamique et ludique : de l'accueil matinal en anglais aux rituels comme le “Club des poètes” , en passant par des ateliers sur les émotions, des activités artistiques, théâtrales et des débats. Elle valorise et encourage la lecture, favorise l'intelligence collective et compose elle-même des chansons pour rendre le travail de mémorisation plus captivant. Personne ne s’ennuie ni n’est laissé pour compte avec Anna. Chaque enfant trouve sa place et son espace, et la joie qui règne dans sa classe pourrait presque nous redonner foi en l'avenir, malgré les défis auxquels nos enfants font face dans une société individualiste et numérique.Empathique et attentive à la santé mentale de ses élèves, elle ne sait que trop bien à quel point les addictionspeuvent être des réponses inconscientes de l’enfant incompris, délaissé, ou pire, violenté.Elle a connu elle-même les affres des troubles du comportement alimentaire. Ce qui l’a sauvée ? Trouver du sens et être dans la joie grâce à l’apprentissage, une véritable drogue pour elle. Travailler ensemble, apprendre à s'écouter, à se faire confiance : voilà, selon elle, un des rôles principaux de l'école. Et si tout se jouait en école primaire ? Merci Anna d’être avec nous pour répondre à nos questions mais aussi à l'inquiétude ambiante au sujet de nos enfants !🖇 Références :https://www.instagram.com/laviedenseignante/?hl=frCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine,on plonge dans la quête de fuite avec Chaton, chanteur, musicien, auteur, compositeur et interprète français💬 "Tu crois que ça me fait marrer ce matin à 5h du mat, d'aller faire du vélo, d'aller courir ? Tu crois que ça me fait marrer franchement de pas fumer ? Tu crois que ça me fait marrer de pas boire, de bouffer du soja à longueur de journée ? Ça me fait pas marrer du tout. En revanche aujourd'hui, si je veux maintenir une forme physique, une forme de lucidité aussi, il y a des efforts que t'es pas pas obligé de faire à 20 ans et que t'es obligé de faire à 40. ".Notre invité ne veut pas de souvenirs, mise tout sur l’avenir et passe son temps à fuir l’instant présent à coup de subterfuges compulsifs dopaminergiques. Sa drogue dure : l’amour. Sa drogue pure : ses 2 enfants. Sa drogue douce : la poésie réaliste sur fond de reggae numérique.Il a « plus ou moins » arrêté de fumer, mais pas d’en parler, il ne boit presque plus, mais semble toujours en gueule de bois d’une longue vie d’ivresse.Il s’est fait interdire de casino mais continue de sévir aux tables de jeux hors de nos frontières. Et c’est cette dépendance qui révèle peut-être le plus sa lutte entre quête de transcendance et emprisonnement, entre hasard et contrôle, plaisir immédiat et souffrance à long terme.Cette addiction complexe illustre parfaitement une tentative humaine de naviguer dans l'absurdité de l'existence, tout en renforçant paradoxalement le vide qu'elle cherche à combler, comme toutes les drogues, nous le savons pourtant que trop bien. Mais qu’est-ce-qu’un joueur sinon un addict optimiste ? Un dégommeur de temps, un amoureux du flow, un dépendant à l’adrénaline ? « J’veux rester en haut, jamais désouler » confie-t-il dans ses textes. Et pour ne jamais toucher le sol des gens « normaux », il délivre 3 albums par an, parfois 4,220 titres exactement depuis 2018. Ajoutez 2 zéros pour le nombre de clopes fumées en les créant. Hyperactif donc, il expérimente au quotidien la terreur de la finitude, et jalouse l’univers de ne pas y être contraint.Il remplit un Trianon sans coller une affiche. Quand Lola ne l’aime pas, il n’aime rien de tout le reste. Il fait des albums et des livres sans aucun producteur ni éditeur, comme on fait des newsletters. En sachant que nombre d’entre nous galèrent déjà avec la newsletter.C’est comme ça qu’on prend de ses nouvelles, on l’écoute. Il assure que si on a aimé son livre, on l’aimera lui. Et comment vous dire, son livre, je l’ai tellement aimé que j’ai réussi à le faire lire à mon mec qui ne déroge pas de ses 6 Picsou par an. Non je déconne, parfois il a aussi lu tous mes livres. C’est ce qu’il dit en tous cas. Notre invité donc, vous l’avez compris, est un OVNI : "Objet Vomissant le Néant et l’Incertitude". Né Simon Rochon Cohen, connu sous le nom de Siméo avant sa vie de Chaton, son nouveau blase comme on dit dans l’urbain. Selon l’expression "un chat a neuf vies".Chaton en aura sans nul doute bien plus que ça.🖇 Références :📚 Une vie ancienne (LeContenu.shop, 2024) ♫♪ Albums & EPs : https://lnk.to/CHATONCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine,Rose reçoit une artiste workaholic : Magali Ripoll. 💬 "Je suis partie de chez mes parents à l'âge de 17 balais. Donc j'ai traîné partout dans les boites de nuits, les pianos-bar, je veux dire la musique, ça peut être un milieu de la nuit. Et moi je me targuais d'être addict à rien, "oui, mais vous vous droguez, mais machin". Donc ça, c'était la prétention de la bêtise de la jeunesse. Et c'est vrai. Il y a une guérison qui s'opère dans un moment où on est malheureux et qu'on a un petit coup dans le pif et qu'on se met au piano. Il y a quand même un truc en plus que quand on est à jeun le matin avec un café... ". Elle est de la team « meuf du sud de 78 ». La meilleure, quoi ! La première fois que je l’ai rencontrée, je l’ai aimée. Elle, elle a pas n’a pas eu le choix que de me supporter. J’étais ivre morte. Si, si. Et quelle douceur, quelle compassion et quelle bienveillance ai-je trouvé le lendemain matin à la table du petit déjeuner. J’ai compris que j’avais affaire à un être doué de raison, mais surtout d’un coeur. Elle a accepté immédiatement mon invitation tout en me confiant n’être addict à rien Et vous me direz, alors, qu’est ce qu’elle fout là ? Et je vous répondrais : elle fout … le bordel. Le bordel dans ce que je pense du showbiz. Le bordel dans ce que j’ai toujours cru impossible : faire la conne, sobrement. Le bordel sur les plateaux télés. Mais en réalité, cette musicienne, accordéoniste de la vie, jouant avec le souffle et les harmonies de la joie , a 2/3 trucs à régler, et c’est tant mieux pour nous. Toute petite, elle se souvient avoir succombé à une addiction particulièrement surprenante. Et je laisse là le suspens à son comble, n’est-ce-pas?. Sa carrière musicale est précédée d’une envie puissante d’exister, de briller. Elle veut être une star, et les étoiles le lui rendent bien. Les auditions se transforment en petits cachets, puis en tournées, d’artistes aussi célèbres que variés. De Lorie à Charles Aznavour, elle cultive la positive attitude et la vie de bohème. Workaholic, flippée du néant, comme tout addict qui re se respecte pas, (tu vas voir, ça passe un jour et c’est là que ça commence à devenir cool ), reine de la diversification ou devrais-je dire de la diversion à l’ennui qu’elle redoute plus que tout, chanteuse, comédienne, chroniqueuse, effigie récurrente du magazine Télé Star, elle est celle qui prête sa voix à ceux qui en manquent dans l’une des émissions préférées des français « n’oubliez pas les paroles ». Oui oui OUI, c’est Magali Ripoll que nous recevons aujourd’hui, et vous allez voir on n’a pas forcément besoin de produit pour être high, et encore moins pour remplir le vide ! 🖇 Références : https://magali-music.com/ Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Attention, cette semainele récit de notre invité Stéphane X, peut heurter la sensibilité de certain.es. Nous avons décidé d’enregistrer et de publier cet épisode dans le seul but de faire passer un message d’espoir, d’amour et de rétablissement.💬 "Pendant 36 ans, j'ai consommé. Ça a été tous les jours de l'âge de 15 ans jusqu'à mes 49 ans, j'ai consommé tous les jours. Si c'était pas un produit, c'était un autre. Si c'était pas un produit, c'était de la substitution. J'ai consommé tous les jours de ma vie pendant 36 ans. Le constat, il est là aujourd'hui : je sais que je suis bien dépendant et que je perds la maîtrise de ma vie quand je consomme. ".Mon invité est la preuve vivante que l’amour est au centre de tout. L’amour qui manque et qui ressemble à un trou noir intersidéral dans lequel on s’engouffre sans fin. L’amour qu’on nous a repris et qui devient une tristesse généralisée. L’amour qu’on envie aux autres, et qui se transforme en une haine active de son prochain. L’amour que l’on cherche désespérément et qui s’incarnera immanquablement en un produit de choix. Et puis il y a l’amour que l’on reçoit un jour, ce regard que l’on pose sur nous et qui vient réparer peu à peu tout ce qui s’était apparemment brisé. On nous voit, enfin, et on nous aime, tel que l’on est. Et c’est précisément ce regard, cet amour, qui transformera la violence de notre invité en un désir de devenir quelqu’un de bien, de fiable de responsable qui donne de l’amour, qui n’utilise pas les gens, et peut-être même finir par aimer ! Parce que c’était pas gagné non plus, cette affaire. Stéphane est dépendant dans tous les domaines de sa vie, et depuis qu’il est capable de marcher, parler, ou cogner. Le sexe, l’alcool, l’héroïne, l’argent, le pouvoir, l’adrénaline. C’est comme ça que la violence sous toute ses formes est devenue sa première addiction. Élevé aux coups, à l’humiliation et aux idéologies fascisantes, il trouve très tôt une nouvelle famille : des gens qui lui ressemblent, croit-il, et qui lui offrent enfin ce sentiment d’appartenance et de reconnaissance qui lui manque depuis toujours. Il se construit alors en dehors des règles, dans l’ultra violence. Braquage, extorsions, enlèvement, tortures, il côtoie des gangs avec des codes de plus en plus extrêmes. Le costume est beaucoup trop grand, et vivre avec tout cela, dit-il, c’est une autre histoire. Et c’est celle-là, précisément, que nous allons découvrir aujourd’hui avec Stéphane, dépendant actif jusqu’a sa cinquantaine, et en rétablissement depuis presque 4 ans. Il ne se drogue plus, certes, mais c’est le changement de trajectoire globale qui est le plus impressionnant. D’aucuns auraient même cru cela impossible. Comme quoi, encore une fois, l’amour et bel et bien au centre de tout.📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekerenCe podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives
🎙Cette semainenous laissons le micro à Florent Pagny. 💬 "En fait, il ne faut pas oublier que ce produit est une plante. C'est pas une formule chimique, c'est une plante. C'est la nature qui crée ça. Cette plante a des vertus. Alors là, on parle de l'addiction récréative depuis tout à l'heure, mais je peux te dire que la partie médicale, comment elle m'a aidé, mais c'est un truc de malade.". Mon invité est un philosophe qui n’a pas été beaucoup à l’école. Une célébrité qui ne connaît pas les réseaux sociaux. Un amoureux de la nature qui ne pratique pas la langue de bois. Un fumeur de cannabis qui ne fume plus. Une grande gueule qui ne cherche pas les conflits. Un Artiste et un businessman français, résidant en Patagonie, qui se considère comme citoyen du monde. "Je suis quelqu’un de normal”, dit-il, “et en même temps, de super particulier. Je peux être en marge tout en respectant la page. Je suis tout et son contraire, et ça me va bien". Un interprète lyrique, baroque, de variété, qui se réinvente dans des styles hétéroclites, et dont l’unité réside dans sa voix unique qui fait le lien entre tout ce qu’il est. Et on sait ici que le rétablissement est un chemin vers l’unité au beau milieu de nos contradictions. Le suspens est à son comble n’est-ce-pas?… Bon je sais que vous l’avez reconnu depuis les mots "Patagonie" et "interprètelyrique" de variété , Monsieur Pagny nous fait l’honneur de venir parler de sa vie, et plus précisément de sa consommation de delta-9-tétrahydrocannabinol, appelé communément le THC, principal composant psychoactif du cannabis. On parlera aussi d’addiction aux crevettes et à la liberté, de passage à vide et de trou dans le bide, de parentalité, d’hyperactivité automédiquée, de destinée, de maladie, d’amour et de maladie d’amour…. 🖇 Références : 📚 "Pagny par Florent" Éditions Fayard, 2023 Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙À une semaine des JO, l'épisode va être sportif avec le Dr Michaël Bisch, psychiatre à la Maison des Addictions de Nancy, vice-président de la Fédération Française d’Addictologie, secrétaire général du RESPADD 💬 "Ce qui est certain, c'est que certaines activités physiques sont très pourvoyeuses de ces neurotransmetteurs-là. Et là, il faut plutôt être prudent. C'est-à-dire que globalement, l'idée, justement, c'est de ne pas remplacer une addiction par une autre... Si, pour avoir ma sécrétion de neurotransmetteurs, je me détruit les muscles et j'ai besoin d'en faire toujours plus.". Le milieu sportif, souvent perçu comme un sanctuaire de discipline et de santé, peut également être le terrain de comportements compulsifs et addictifs. Et cette thématique gagne de l’intérêt si l’on en croit l’évolution de l’occurrence des termes sport, addictions et athlètes dans la littérature scientifique (qui est passée de 0 en 2000 à 200 en 2022.) Si l’addiction répond à deux fonctions de manière générale, soit la recherche du plaisir, soit le soulagement d’une souffrance, la conduite dopante, elle, n’a pas cette vocation, mais plutôt celle de surmonter un obstacle réel ou imaginaire. Et si le dopage se définit par tout procédé utilisé afin de surmonter un obstacle réel ou imaginaire, n’est-ce pas aussi ce que font tous les addicts de façon générale dans n’importe quel domaine professionnel ? À noter aussi que l’on peut se doper avec des substances addictogènes ou non, et que l’on peut avoir aussi des facteurs de vulnérabilité individuels et environnementaux de par son appartenance au milieu sportif… Bref, vous l’avez compris, les frontières sont ténues entre ces domaines, et l’on se perd dans la nébuleuse symptomatique. Des axes très différents se dessinent : le dopage en tant que conduite addictive, mais aussil'addiction à l’exercice physique, et enfin bien sûr, la pratique du sport comme moyen thérapeutique pour faire face aux addictions. À cela, un 4ème axe peut être envisagé : celui des conduites addictives chez les athlètes, c’est-à-dire sans intention d’augmenter leur capacités, mais simplement pour échapper à un quotidien de pression, mais aussi combler la chute de la production d’endorphines, entre autres, lorsque les carrières touchent à leur fin…. Pour faire le tour de ces sujets : bigorexie, orthorexie, addiction au sport, dopage, conduites addictives en milieu sportif, les impacts à la fois sur la santé individuelle et sur l'intégrité du sport, mais aussi et surtout la pratique sportive en tant que moyen de prise en charge des addictions, nous avons la chance d’accueillir le Dr Michaël Bisch, éminent psychiatre à la Maison des Addictions de Nancy, vice-président de la Fédération Française d’Addictolgie, secrétaire général du RESPADD (Réseau des établissement de santé pour la prévention des addictions), dont la 28ème édition cette année, s’intitulait "Sport, activité physique et addictions". Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine nous examinons en profondeur la contradiction avec Maxime Rovere, philosophe de l’interaction 💬 "C'est là qu'intervient le modèle de la navigation. Ça veut dire qu'on n'est plus dans une décision. C'est-à-dire je décide de ma vie, je décide de moi ou bien tout est déterminé, j'y peux rien, je me laisse emporter. Non, on est dans quelque chose qui est intermédiaire et où en fait, on navigue...". C’est au détour de mes écoutes compulsives des émissions de France Culture, entre autres , que je découvre notre invité. Et c’est le titre de son ouvrage dont il faisait la promotion qui a immédiatement et sans surprise attiré mon attention : effectivement, « Se vouloir du bien et se faire du mal » pourrait à elle seule contenir toutes les définitions possibles de l’addiction. Cet ouvrage,qui traite bien plus en réalitédes interactions entre des êtres bien distincts, plutôt qu’entre soi et soi (comme dans le cas précis de l’addiction), n’en est pas moins une exploration fascinante des tensions internes qui animent nos vies et des forces invisibles qui façonnent nos choix.Parce que la philosophieinteractionnelle dont se revendique notre invité, permet surtout un examen profond de la nature humaine et des motivations qui nous poussent à agir de manière contradictoire.En approfondissant le sujet, me tombent immédiatement du ciel : Spinoza, son Éthique, son clan, et ses méthodes pour exister. Parce que si mon invité devait souffrir d’une quelconque addiction,ce serait sans nulle doute à la philosophie de Spinoza, et en particulier au livre central du philosophe, L’Éthique, dont il dirige la dernière traduction. Il y a pire comme addiction vous me direz… Quoique notre invité ait peut être connudes craving inattenduset des descentes vertigineuses dont nous ne soupçonnons pas l’existence durant l’étude des textes du sage Néerlandais. En creusant encore jedécouvre non seulementque nous venons de la même ville de la région PACA, mais aussi de la même ère où l’on creusait à coup de claques et non de clic, que nous avons passé notre bac dans le même lycée. Mais tandisque je repiquais ma terminale avec, oui,unpauvre 9 en philosophie, mon invité se lançait dans une exploration de toutes sortes d’écoles : École Normale Supérieure, École du Louvre, École française de Rome…Aujourd’hui chercheur en philosophie, ses travaux s’étendent de l’histoire de la philosophie à la littérature et ses traductions, en passant par l’art.Ces derniers temps, il se lance dans l’apprentissage de la guitare, et jementionne cette information dans l’unique but de souligner le seul domaine dans lequel j’ai peut-être encore un peu d’avance sur Maxime Rovere. 🖇 Références : 📚Se vouloir du bien et se faire du mal (Éditions Flammarion, 2022) Le clan Spinoza (Éditions Flammarion, 2017) 📺m.youtube.com/watch?v=oApu_IVn7p4 Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, on parle de la vie, des excès avec modération, et de l'hypocondrie avec Agathe Lecaron, présentatrice télé, podcasteuse et entrepreneure. 💬 "Pour moi, c'est très culturel. C'est pour ça que je pense que c'est quand même important de déconstruire culturellement le côté positif de l'alcool. C'est quand même un truc qui est très mauvais pour la santé, enfin je veux dire, c'est du poison.". Élevée comme de nombreuxenfants des 70’s à coup de gitanes-sans-filtres-vitres-fermées-dans-la-R5, notre invitée fume sa première cigarette à 11 ans et demi. La clope, dans sa famille, c’est culturel. Et l’alcool aussi. Sa mère travaille dans le milieu viticole, organise des dégustations de vins à la maison et lui fait goûter, naturellement,les fonds de bouteille. À 14 ans, elle fume régulièrement et prend sa première cuite.Au Malibu Ananas, évidemment.Oui, en 88, la noix de coco avait la cote. Après ce remake d’Alerte au Malibu, ce sera du « grand n’importe quoi ». Elle m’a confié avoir eu une grande carrière festive. Et j’avoue que cela m’a un peu surprise parce qu’elle est bien trop fraîche pour une nana qui a consommé exagérément.Mais aussi parce qu’elle anime brillamment depuis 2016 La Maison des Maternelles surFrance 2, etqu’on ne l’imagine pas s’être pris une cuite avant de parler musculation du périnée. Et pourtant… Elle a donc fait la fête très fort, mais 2 enfants plus tard,elle dit être devenue la « reloue qui fait remarquer aux autres qu’ils boivent trop ». Mais la reloue “sympa”, précise-t-elle sur le champ. Elle officie aussi auprès d’Ali Rebeihi, le samedi matin sur France 2, dans l’émission dont le nom et le contenu lui vont comme un gant : Bel & Bien. Un gant de crin, parce que nous allons le voir, elle est un adorable paradoxe. Vous l’avez compris, c’est Agathe Lecaron qui est avec nous aujourd’hui pour parler cigarette, alcool, hypocondrie, angoisses, fringues, teuf, apéro, rock’n roll, maternité, 50aine, émotions, hormones,good vibes. Nous allons parler de la vie quoi ! 🖇 Références : 📺 présentatrice télé de @lamaisondesmaternelles et @beletbien.tv 🎧Productrice podcast@expodcast1et@podcast_les_rescapes 👯‍♀️Créatrice de la marque@ronronparis Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous analysons comment la drogue a réussi à s'infiltrer dans nos vies avec David Weinberger, sociologue, spécialiste de l’analyse de l’offre illicite des drogues et chargé de mission recherche à la MILDECA. 💬 "Ça impacte aussi, je dirais, la perception de nos enfants, c'est-à-dire la manière de voir le monde. Une manière qui est exclusivement centrée sur du consumérisme où l'argent rapide, l'argent facile, devient accessible, un trafic de stupéfiants et crée comme ça des ambitions et des modèles sur lequel il me paraît très important de travailler pour proposer d'autres perspectives. Des perspectives qui sont plus inclusives, plus constructives pour la société.". Les hommes ont toujours eu recours aux drogues, une pratique qui remonte à l'aube de l'humanité.Mais au fil des époques, les substances consommées varient, s’intensifient,évoluent, disparaissent, réapparaissent, se modifient, voyagent aussi, beaucoup. Les avancées scientifiques des derniers siècles ont conduit à une diversification et une industrialisation du marché des drogues.Aujourd’hui, on peut acheter partout, toutes sortes de drogues et de toutes les façons possibles. Certaines substances telles que la cocaïne, jusqu’ici réservée à des milieux urbains et aisés,font leur entrée dans les campagnes. La géographie du marché des drogues affiche une nettediminution des différences de consommation entre les milieux ruraux et urbains. Entre autres. Pendant ce temps, les bénéfices liés à ce marché explosent, passant de 2 milliards en 2010 à plus de 4 milliards en 2023. Et la violence, elle aussi, s’accroît. Une succession de règlements de compte dans des toutes petites villes, des victimes de plus en plus jeunes. Derrières les armes, souvent pas plus de 18 ans non plus. Le haut du spectre ne se mouille pas, et envoie les petites mains faire régner l’injustice.Le trafic de stupéfiants est la première économie criminelle, depuis toujours, et dans tous les pays du monde. Les routes de la drogue représentent un réseau complexe et tentaculaire qui s'étend à travers le monde, alimentant un commerce illicite aux conséquences dévastatrices tant sur le plan sanitaire, que sur le plan politique, économique et social. Et pour nous éclairer sur les rouages de ce commerce clandestin et les défis qu'il pose à notre société, nous avons la chance de recevoir David Weinberger, sociologue, chercheur spécialisé dans l'étude des trafics illicites de stupéfiants et la criminalité transnationale. Co-fondateur de l’Observatoire des criminalités, et aujourd’hui chargé de mission recherche à la MILDECA, que nous connaissons bien sur ce podcast. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous changeons de paradigme avec Franck Lopvet, speaker, auteur, consultant 💬 "Il y a tellement de gens qui meurent pour rien, qu'on ne veut pas mourir pour rien. Mais en même temps, consulter notre désir de mourir, c'est consulter notre liberté d'être ou pas dans le "game". Et après les addictions vont découler de cet endroit qui est notre quête de pouvoir, c'est à dire la quête de choix. Et pour qu'il y ait un choix, il faut qu'il y ait deux possibilités. Si la vie est obligatoire, ce n'est plus deux possibilités. Dès que je me rends compte que la vie n'est pas obligatoire, je renoue avec ma liberté, et la vie devient enfin acceptable". On nous a tant martelé l'idée de devoir nous améliorer sans cesse, de tenter d’aller vers une meilleure version de nous,de travailler dur sur soi, de se donner du mal pour aller bien.Mais de quel soi parle-t-on, qu’est ce que cela signifie : aller bien ? Et pourquoi cela devrait-il nous coûter quelque chose ? Et le bien et le mal ne sont-ils pas des visions de l’esprit, de l’ego ? Et puis qu’est-ce-que l’ego, et pourquoi nous fait-il croire tellement de choses ? Savez-vous que votre vision est sûrement binaire et qu’elle nuit à la réalisation de votre être ? Mais qu’est-ce que l’être ? Qui est Dieu ? Et pourquoi nous-a-t-il laissé dans l’ignorance de nous-mêmes ? J’espère que comme moi, vous êtes prêts à remettre en question toutes vos croyances, à vous rendre compte que la personne que vous pensez être n’est définitivement pas vous. Mon invitéincarne une approche singulière dans le domaine de la spiritualité et du développement personnel, domaines qu’il a explorés, mais dont il tend à s’éloigner de plus en plus. Penseur, chercheur, mais surtout « trouveur »,il éprouve un plaisir plus que malin à bouleverser les codes et offrir des perspectives révolutionnaires sur la manière dont chacun peut exercer son pouvoir sur sa propre vie.Avec plus de 30 ans d'expérience spirituelle, de conférences, de stages, de livres tels qu’« Un homme debout » ou « Ton autre vie »,il a développé une théorie laïque accessible à tous, reposant sur le bon sens commun et dépourvue de jugement. À travers sa "gymnastique de pensée", il ouvre grand l’horizon sur un changement de paradigme qui permet la compréhension, l’acceptation, la déculpabilisation, la confiance en soi, ou encore le réveil de l'amour. Nous le savons que trop bien, l’addict est binaire.C’est noir, ou c’est blanc. C’est bien ou c’est mal. Comment dépasser ce schéma de pensée, décristalliserles traumas, s’autoriser à changer ? Je vous assure que si vous nous suivez jusqu’au bout de cet entretien, addict ou non, vous n’en sortirez pas indemnes.Il y a un avant et un après Franck Lopvet. 🖇 Références : 📚Livres, Podcast, Masterclass https://bio.site/francklopvet Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, avec l’auteur et chanteur Flo Delavega, partons en voyage introspectif à la découverte de la sobriété profonde ! 💬 "Moi les moments où je parviens à être très centré et très libéré, c'est des moments où je me sens très puissant, très invincible et que la vie, je me dis : "c'est une expérience, je vais mourir et qu'est-ce qu'on s'en fout !". Au-delà de la simple dépendance chimique, l’addiction transcende les substances pour se faufiler dans les replis de nos comportements, de nos émotions, de nos pensées. Et notre invité incarne la quête de la sobriété intérieure, une aventure spirituelle autant que psychologique,un véritable voyage vers la libération de soi. Derrièreles sommets vertigineux de la célébrité,ilexpérimente les abysses de la dépression et les pièges de l'illusion. Son parcours reflète les vicissitudes de l'âme moderne,la nôtre, remplie de contradictions, cette âmequi cherche désespérément un sens au-delà des apparences. Dans cette introspection, il a trouvé une clé précieuse : l'acceptation. Accepter sa part d'ombre, son enfant intérieur blessé, ses désirs incontrôlés.Car la dépendance est souvent liée àla fuite de l'inconfort, de la peur de l'inconnu, de l'incapacité à faire face à soi-même. À travers ses textes, dictés par un canal invisible, son « maître des rêves » comme il le nomme, il nous enseigne la valeur de la solitude choisie, du retour à la terre, du réveil de la conscience. Son cheminement, parsemé de doutes et de découvertes, révèle que la véritable sobriété réside dans la communion avec l'instant présent,dans la danse harmonieuse entre l'ombre et la lumière qui réside en chacun de nous. Dans cet épisode, on apprend quechaque pas est un défi, que chaque détour est une leçon, et que chaque épreuve est une opportunité de grandir. Mais surtout, qu’il ne faut jamais croire que l’on est arrivé quelque part! 🖇 Références : 📚Livre : Sur le chemin des rêves (Éditions Jouvence, 2024) 🎵Disque : Rêveur Forêveur https://flodelavega.com/ Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous explorons le lien entre dépendance affective et dépendance aux drogues avec Gabriel Raskinet, entrepreneur et créateur du podcast "Sortir de l'addiction". 💬 "Quand tu nais avec une personne dysfonctionnelle et que dans son propre mécanisme interne, son objectif, c'est de survivre, et donc pour survivre, il faut qu'elle détruise les autres, y compris son bébé, son enfant. En fait, c'est comme si j'étais né addict à l'héroïne. Tu vois l'affection de l'autre, je suis né avec cette dépendance à la naissance". Notre invité a grandi dans une famille dysfonctionnelle. Une mère et un beau père défaillants, parfois violents, un père alcoolique et absent. Et c’est pour ne pas lui ressembler que Gabriel se tient à distance de l’alcool, mais aussi des drogues pour lesquelles il n’a aucun attrait, pour le moment. Mais la vie d’étudiant est rythmée par des festivités le week-end, dans lesquelles il boit peu, mais de plus en plus. Il organise des événements de grande ampleur pour un étudiant de 18 ans, et devient très vite populaire.Sa cellule familiale bancale ne lui apportant aucun réconfort il essaie tant bien que mal d’appartenir à un milieu bourgeois dont il ignore les codes,mais son désir d’être aimé et accepté aura l’effet pervers de faire de luila cible de harcèlement et de trahisons. Il n’a alors plus rien à quoi se raccrocher, il décide de prendre son premier trait de cocaïne, pour « déconnecter » d’avec sa souffrance.Et ça fonctionne. Alors,il recommence, encore et encore. 7 ans plus tard, il en est à 3 grammes de cocaïne et 2 bouteilles de rhum en 48h. Parfois seul, et sans sortir de sa chambre. À cela s’ajoutera la prise d’ecstasy, de MDMA, de cannabis et de tabac… La panoplie de ceux qui fuient leur souffrance.Mais en mars 2019, il décide de tout arrêter.Quel est l’évènement qui a déclenché cette prise de conscience ?Comment le sport, les témoignages, et l’écriture peuvent réanimer une âme qui s’était presque éteinte ? Gabriel Raskinet nous donne espoir en la psychanalyse, en l’altruisme,en la sobriété. Il rend celaaccessible, nous tendant la main, des clés au bout des doigts. Il crée un podcast, au titre aussi simple que bonjour, ou plutôt au revoir : « Sortir de l’addiction ».La dépendance affective, l’emprise, la cocaïne, le cannabis, la MDMA, les Ecsta, Gabriel parle librement de tout, dans l’unique but de rendre son passé utile. 🖇 Références : 🎙Podcast : Sortir de l'addiction https://linktr.ee/gabrielraskinet Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous allons plonger dans les méandres de l'emprise affective avec Sophie Coste, journaliste 💬 "Le pervers narcissique, souvent, c'est quelqu'un qui est très charismatique, qui présente bien, qui va en fait revêtir un masque. Donc ce masque là, il va être idéal. En fait, quand tu dis c'est une drogue sur mesure, c'est exactement ça." Mon invitéeest passionnée de littérature, de musique et de cinéma, a fait des études de stylisme, mais elle se fait repérer par M6 à l’âge de 20 ans. Elle fait ses débuts dans l'émission “Des clips et des bulles”, puis elle oscille entre radioRFM, RTL2, Chérie FM, et télévision, France 2, ou TF1, jusqu’à son rôle actuel de chroniqueuse émérite dans l'émission " Touche pas à mon poste ”. Pourtant, derrière ce parcoursbrillant, voire verni,se cache une histoire personnelle riche en défis. Élevée dans une famille adoptive aimante,Sophie a connu des épreuves dès son enfance qui ont forgé sa vision des relations humaines, et amoureuses, particulièrement. « Comme les substances, l’amour comble, l’amour complète, et l’emprise crée un état de manque permanent » m’a-t-elle confié pour préparer cet épisode. Sophie veut désormais partager son histoire, celle de l'emprise toxique,d'une relation « amoureuse » avec un pervers narcissique.« Amoureuse » encadré de guillemets, comme une garde rapprochée, parce qu’il est bien plus question ici de violence que d’amour. Elle en témoigne aujourd’hui dans ce podcast, pour la première fois, mais je l’espère aussi bientôt dans des écrits, tant les mots qu’elle utilise pour décrire l’enfer de la manipulation émotionnellesont justes, nécessaires et d’une profondeur saisissante. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous explorons le cerveau de nos ados pour éventuellement comprendre le cerveau des addicts avec Grégoire Borst, Professeur de Psychologie du Développement et de Neurosciences Cognitives de l’Éducation, Directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l'Éducation de l’enfant. 💬 " L'idée d'une maturation finalement un peu décalée entre différents systèmes dans le cerveau humain, et notamment ce système dont on parle beaucoup chez l'adolescent parce qu'il est très tôt très fonctionnel, c'est le système limbique. Et ce système limbique, c'est le système de recherche de la récompense, de la recherche du plaisir, mais aussi de la réactivité émotionnelle. Et c'est un système qui est très impliqué dans les addictions." Dans le développement humain, la maturité du cerveau est un processus lent. Il faut généralement attendre environ 25 ans pour que nos lobes préfrontaux atteignent leur pleine maturité.Les adolescents seretrouvent alors dans une phase plutôt délicate dans laquelle certaines de leurs capacités sont déjà pleinement développées, alors que d’autres sont encore en construction. Cette période peut entraîner des difficultés de communication mais aussi et c’est ce qui nous intéresse davantage aujourd’hui, des comportements à risque. Adolescent, mon invité, lui, était un très mauvais élève, et rien ne l’intéressait à l’école. Quelques décennies plus tard, il étudie les fonctions cognitives de haut niveau dans le développement cognitif et socio-émotionnel et dans les apprentissages scolaires chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte.Et là, je me dis que mon fils de 12 ans cache vachement bien son jeu pour le moment. Auteur de plus de 70 articles scientifiques, mais également de différents livres de pédagogie,Grégoire Borst explore dans son dernier ouvrage « C’est pas moi, c’est mon cerveau » les intricationsentre le cerveau en développement des enfants et adolescents et l'environnement numérique.Mais pas seulement. En parcourant ce livre essentiel,je n’ai pu m’empêcher de penser qu’il y avait beaucoup de similitudes entre les addicts et les ados. Impulsivité, sensibilité à la récompense, prise de risque, intolérance à la frustration, tendance à choisir les gratifications immédiates plutôt que les gains différés, difficulté de gestion des émotions, faible résistance aux automatismes. Les addicts auraient-ils un cerveau d’ado, ou les ados seraient-ils des addicts en puissance ? 🖇 Références : 📚 « C’est pas moi, c’est mon cerveau » co-auteur avec Mathieu Cassotti,et Clémentine Latronpour les Illustrations (Éditions Nathan , 2023) Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, nous parlons des TCA, troubles du comportement alimentaire avec Joséphine Draï, actrice, humoriste et chanteuse. 💬 "Quand j'étais anorexique, j'étais addict au fait de pouvoir avoir un super pouvoir, quelque part de vie ou de mort, sur mon propre corps, parce que ça frôle l'idée de mort." Notre invitée est une contradiction comme on les aime ici : elle dit que la bouffe c’est sa vie, mais se prive à mort quand il le faut. C’est une grande timide de nature, mais n’est heureuse que sur le devant de la scène. Elle peine à s’estimer, mais désire être aimée par tout le monde. Et ça marche plutôt pas mal,sa carrière en atteste ! Joséphine ne se contente pas de chanter, ou de jouer la comédie. Elle écrit, que ce soit des chansons, des spectacles, des chroniques, des scénarios, pour elle etpour les autres. Elle aime la dramaturgiemais joue souvent des rôles désopilants de "girl next door", comme celui d’Émilie dans la série à succès "Plan coeur". Mais elle n’est pas ici pour son humour, quoique… Mais pour parler de son rapport compliqué à la nourriture.Comme souvent, c’est après un régime banal que tout commence. Peut-être justement parce qu’un régime, ça n’a rien d’anodin, et qu’on devient vite accro à cette sensation de contrôle que nous confère la perte de poids. Et Joséphine aime le contrôle justement.Aux alentours de 17 ans, elle pèse 43 kg pour 1m69. Lorsqu’elle se remet à manger, c’est encore le « trop » qui prend le dessus sur ce fameux « normalement » que nous, les addicts, on ne connaît pas. Elle passe d’un 32 à un 44 en quelques mois, et devient championne olympique de yoyo. Pendant plus de 15 ans, Joséphine ose, s’impose, change de visage, de coupes et de couleurs de cheveux, de ligne de conduite, de ligne tout court, selon les époques, les photos, la stabilité et les kilos qu’elle gagne ou qu’elleperd. Désormais actrice et maman aguerrie, elle apprend jour après jour à gérer cette difficulté qui fera toujours partie de sa vie. Elle l’a intégrée et a fait le choix d’en parler librement, afin de démystifier ce trouble qui toucherait 1 femme sur 5 en France, officiellement. Officieusement,la honte, l’ignorance ou le déni mènent à l’absence de diagnostic, et à la solitude et donc souventà l'amplification de la maladie. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, spécial Podcasthon pour soutenir une association qui nous tient à cœur : Espoir du Val d'Oise, EDVO. 💬 "Je n'aime pas parler, maintenant, de victimisation. J'ai traversé ça dès l'âge de cinq ans. Et aujourd'hui, je sais que Stan me disait : "tu peux t'exprimer". Quand je suis arrivée à l'EDVO j'étais sur l'injustice, parce que j'ai consommé dix ans, dix ans sur la colère. Dans la rue, je n'étais pas en colère. C'est quand on m'a ramené dans la famille." Vous le savez peut-être, nous sommes en pleine semaine du Podcasthon ! Pendant 7 jours, plus de 450 animateurs et animatrices de Podcasts se mobilisent pour mettre en valeur le monde associatif et ses valeurs ! C’est une belle mobilisation et il était naturel que Contre-addictions y participe ! On en reparle en fin d’épisode mais dans ce contexte j'ai le plaisir d’inviter l’association Espoir du Val d’Oise,plus connue sous le nom EDVO. Fondée en 1987 par son président Jean-Paul Bruneau, l’EDVO, est un pilier dans la lutte contre l'addiction dans le département du Val d’Oise. Son engagement envers le bien-être des personnes en difficulté se traduit par un accompagnement complet, allant de l'accueil à la réinsertion sociale et professionnelle. Avec une approche centrée sur le développement de l'autonomie et l'abstinence des produits psychotropes, l'EDVO offre un espace de soutien où chaque individu volontaire pour un changement de comportement, peut retrouver son chemin vers une vie sans dépendance. Son action va bien au-delà de l'hébergement et du suivi ambulatoire pour soutenir les individus et leurs familles. En refusant les traitements de substitution, l'association privilégie l'écoute, la parole et l'entraide comme leviers de libération des addictions. Pour en parler, nous recevons aujourd’hui Stanislas de Sailly et Anne-Christine. Lui,est thérapeute à l’EDVO, sobre depuis ses 26 ans jour où il a choisi la vie en entrant dans un groupe de parole… Elle, vient à peine de sortir de la structure EDVO après un an d’abstinence,et d’intégrer la maison des femmes, fraîchement inaugurée.Leurs histoires sont toutes deux spectaculaires, comme la vie, parfois, quand elle le décide. Faites une promesse de dons pour l’association EDVO sur Podcasthon.org, on compte sur vous. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine, chronique d’un écrivain abstinent : Johann Zarca. 💬 " Il y a un truc aussi de toute puissance, c'est-à-dire de pas vouloir ressentir des trucs qui appartiennent à la condition humaine : l'ennui, la peur de la mort, l'isolement ontologique, c'est-à-dire le fait que je ne puisse pas fusionner avec d'autres. Toutes mes limites, je ne veux pas les ressentir. Vraiment le pire truc, c'est de se prendre pour Dieu. Et je pense que chez les addicts il y a un truc comme ça, de toute puissance face à l'angoisse existentielle, un truc vraiment de peur." Il s’auto-qualifie de« mec de l’underground » dans un blog qu’il commence dès 2015, s’auto-proclame précurseur de la littérature vandale, s’auto-édite aussi. Beaucoup d’autonomie pour cet électron libre, et donc pas si surprenant que sa prison, il se la soit construite lui-même. Johann est un de ceux qui ne font pas les choses à moitié. Amphet, coke, drogues de synthèse, cannabis, alcool, tabac. Les produits lui faisaient croire qu’il ne pouvait plus faire sans. Il a écrit ses premiers romans "dans la conso" comme on dit, et a même obtenu le Prix de Flore, avec l’un d’entre eux, "Paname Underground"aux éditions Goutte d’or en 2017. Des récits bruts etincandescents sur le Paris by night qui ne baille jamais. Des récits qui paraissent indissociables de son auteur. Et pourtant, depuis presque 4 ans, Johann Zarca a quitté le monde de la nuit, de la défonce, pour se consacrer à son rétablissement, à sa fille, à l’amour, à la philosophie, et continue de nous faire frissonner dans un argot parfait avec des livres comme « Chems » sur le sujet brûlant du chemsex, ou encore son dernier opus, "Drag", dans lequel il nous plonge encore une fois dans des univers sombres et méconnus. Ses sujets de prédilections sont toujours la violence, l’anesthésie, la peur, les masques que l’on porte pour survivre. Johann Zarca écrit avec autant de frénésie qu’il avait à se défoncer. Mais comment devient-on écrivain abstinent quand on a pris l’habitude de tremper ses mots dans l’acide ? Où trouve-t-on son inspiration, sa motivation, sa folie ? Toujours en prise avec des questions existentielles, Johann Zarca s’en remet désormais à la philosophie et à l’amitié d’autres dépendants pour y répondre. 🖇 Références : 📚 Paname Underground (Éditions Goutte d'or, 2017) Chems (Éditions grasset, 2021) Drag (Éditions Grasset, 2023) Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine tentons de comprendre le lien qui existe entre le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité et les addictions avec Nader Perroud. 💬 " Parce que si moi je ne sais pas que j'ai un TDAH, je comprends pas comment c'est possible que j'ai mis autant de peine à travailler jusqu'à maintenant. Puis je prends tout à coup de la coke et puis c'est hyper simple." Dans le paysage complexe des troubles neurologiques, le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) suscite un intérêt croissant, notamment pour ses connexions avec l'addiction. J’ai eu envie d’en savoir davantage,d’éclaircir ces liens entre la propension à la récompense immédiate que connaissent bien les dépendants, et le TDAH, trouble associé à des difficultés de concentration, d'organisation et d'impulsivité. Comment ces deux sphères se rencontrent-elles ?Afin d’explorer cette connexion, 2 voies apparaissent : - Le TDAH en tant que trouble autonome. - Ou sa comorbidité avec d'autres conditions, telles que le trouble anxieux, la dépression ou le haut potentiel. Mon invité est psychiatre et psychothérapeute, diplômé de l’Université de Genève, et s’intéresse particulièrement auxpathologies émotionnelles. Les recherches de Nader Perroud portent sur la personnalité borderline, le TDA-avec ou sans Hyperactivité et les stratégies de régulation émotionnelle. Il est co-auteur du "Manuel de l’hyperactivité et du déficit de l’attention destiné à l’adulte" aux Éditions Eyrolles. Il insiste sur l'importance de ne pas se limiter à ce trouble pour définir son identité et met en avant des solutions concrètes pour améliorer le quotidien des personnes diagnostiquées. 🖇 Références : 📚 Manuel de l’hyperactivité et du déficit de l’attention destiné à l’adulte" (Éditions Eyrolles, 2020) Manuel du borderline (Éditions Eyrolles, 2017) Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine nous explorons le bonheur avec Jonathan Lehmann, auteur 💬 "Même le terme de rechute en fait, je crois que c'est un processus. Tu sais il y a des pas en avant, des pas en arrière. Si t'as plus de pas en avant que de pas en arrière, c'est déjà bien." Mon invité s’est longtemps décrit comme un cancre du bonheur avant d’en devenir un explorateur à temps plein. Brillant avocat d'affaires à New York, il dit lui-même qu’il « passait son temps à faire semblant qu’il étaitun mec important ».Les soirées, la séduction, les dépendances à toutes sortes de produits licites ou illicites, les masques qu’il porte, consciemment ou pas, l’aident un temps à supporter une vie qui ne lui ressemble pas. L’addiction a ce rôle premier de combler le manque d’amour. Celui qu’il n’arrive pas à s’apporter lui-même. Une solution qui a le mérite d’exister, mais qui devient rapidement contre-productive. Dans cet entretien, on parle de retraite Vipassana qui l’emmène au cœur de son vide,on reviendra sur les premiers souvenirs d’un addict en impuissance, les premiers pétards, les premiers traits, les premiers bad trip, les premiers voyages, les premières méditations,une oasis de paix au milieu de tant de contradictions qu’on lui reprochera parfois. Jonathan Lehmann ne se fait pas de cadeau, il va chercher ses ombres, et leur balance de la lumière jusqu’à ce qu’elles s’évaporent, à coup de méditation, de thérapies psychédéliques et de lectures d’une sagesse infinie. Il retourne aux racines, quitte à déterrer tout le reste, racines familiales d’abord. Puis de celles que l’on mélange en un breuvage sacré nommé Ayahuasca. Mais aussi et surtout les racines de la souffrance d’un enfant intérieur qui n’a de cesse de chercher l’amour et de vouloirse remplir, comme un "fantôme affamé", pour reprendre le titre du livre d’un de ses mentors, l’auteur et conférencier Gabor Maté. Aujourd'hui Jonathan nous livre ses journaux de moins en moins intimes ! 🖇 Références : 🌴 Journal intime d'un voyageur chamanique Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙Cette semaine nous nous intéressonsà lapolitique gouvernementale en matière d'addictions avec le DrNicolas Prisse, président de laMILDECA@drogues_gouv 💬 "Moi ce que je demande, c'est juste qu'on soit quand même un peu résolu dans un objectif qui est de protéger d'abord les plus jeunes parce que c'est leur cerveau qui en pâtit quand on commence tôt. Et puis c'est les risques que l'on prend et qui créent les générations futures d addicts, quand on commence trop jeune. Et puis par ailleurs, faire en sorte que les addictions ou la lutte contre les comportements excessifs, addictifs soient au cœur d'une, peut-être, d'une façon de vivre ensemble et d'être ensemble qui donne aussi de la place à chacun. Voilà donc à la fois il y a une action, j'allais dire vous participez d'une action de santé publique et ça, faut pas être médecin de santé publique comme moi pour être un acteur de santé publique. Tout le monde peut l'être. Et puis vous êtes aussi, je pense, des bons relais plus en direction des personnes." Derrière l’acronyme aux notes chocolatéesMILDECAsecachentlaMissioninterministérielle delutte contre lesdrogues et lesconduitesaddictives, mais aussi une trentaine d’agents, tousengagés à prévenir les addictions, à favoriser l'accompagnement, réduire les risques et les dommages, lutter contre le trafic, mieux faire appliquer la loi, et diffuser les connaissances scientifiques.Etc’estmon invitéqui, depuis presque 7 ans, a pris les rênes de cetteinstitution placée auprès du Premier ministre.En lien avec lesdifférentsministères, il orchestre la politique gouvernementale afin deréduire les consommations addictives et leurs impacts,qu’il s’agisse de substances licites, de drogues ou d’addictionssans produits.(Rien à voir avec le chocolat donc… Quoique). Médecin qualifié en Santé publique, sa carrières’est principalement dérouléeausein duministère de la Santé,avec un intérêt marqué pour laSanté publique. Mais sa passion reste avant tout la mer, qu’il contemple autant qu’il la traverse. Et c’est sûrement aussi ce qui lui permet d’observer lesfaits, et de naviguer entre les écueils complexes de lalutte contre les addictions. Merci Nicolas Prissede nous avoir accordé cet entretien, mais aussivotreconfiance en soutenant le podcast Contre-Addictions. Je me sens désormais investied’une mission de santé publique et je vous avoue que j’ai presque un peu l’impression de faire partie du gouvernement (en tous cas c’est ce quej’ai dit à mes parents). Bref,ça me rend fière autant que ça me fout la pression ! Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine nous sommes en LIVE à la Villa Yora avec Joyce Jonathan, auteure, compositrice et interprète et qui fait sont coming food.💬 "La première étape, c'est de s'interdire de vomir. Parce que c'est la prise de conscience de ce qu'est un aliment. Il faut se redonner le goût à la vie, le vrai goût, avoir notion de ce qu'on mange, avoir notion de ce que fait, de ce qu'est, un aliment pour le corps."Je l’ai aimée dès le début. Et quand je dis le début, c’est le jour où l’on s’est croisées, méfiantes et admiratives l’une de l’autre, en 2008. Deux petites jeunes de la chanson française. Sauf qu’elle avait 19 ans et moi 30. Ses parents lui ont offert un prénom quivoyage. Mais Joyce est un faux ami et n’a aucun lien avec Joy, la joie, mais plutôt avec Jousse, en celte, signifiant champion. Et c’est ainsi que toute la contradiction de mon invitée tient en quelques lettres : elle n’est pas ce que l’on croit. Avant la joie, la douceur, la légèreté, qui la caractérisent, il y a le challenge. C’est une battante qui gagne !Toute petite, elle rêve déjà de chanter et elle compose ses premières chansons à 7 ans… À 17, elle contacte Michaël Goldman pour lui suggérer d’écouter ses titres. Son audace est récompensée, puisque le fils de notre Jean-Jacques préféré des français lancera sa carrière sur son label communautaire My Major Company. Tout lui réussit, y compris son premier régime. Comme beaucoup d'entre nous dans les années 2000, elle opte pour le celui du Dr Dukan que la British Dietetic Association désignera comme « le pire régime des célébrités ». Elle perd8 kilos en un mois et demi. Presque trop facile. Alors elle continue et se laisse griser par les chiffres en chute libre sur sa balance.C’est le début de la FAIM. Elle pèse alors 35 kilos. Nous nous croisons d’ailleurs à cette période, et ses os saillants me donnent la chair de poule. Mais moi, comme toute personne qui peine à s’accepter et surtout à s’affamer, je l’envieaussi un peu, secrètement. Je sais, c’est malsain tout ça. Et c’est justement pour cette raison qu’il faut en parler.Comme notre invitée vient de le faire dans l’ouvrage "Corps à Coeur" de Laurie Darmon, mais aussi danssa chanson « Si je mange, je vais en enfer ». Et l’enfer, elle le côtoiera durant près de 10 ans :les nuits à transpirer tout ce qu’elle regrette d’avoir avalé,l’obsession pathologique de la maigreur, la danse machiavélique des calories dans sa tête,le manque ou l’overdose, le secret, le mensonge, le dégoût de soi… Une histoire d’addict en somme… Il n’y avait que le poids de l’amour pour éclipser cet amour du poids. Et c’est la naissance de Ghjulia, sa fille, en 2020 qui changera tout.C’est un honneur pour moi de l’avoir en os et en chair, à l’occasion de lasortie du livre Contre-addictions, pour cet épisode spécial que nous enregistré en public pour la première fois.🖇 Références :🎵baco.lnk.to/SiJemangeJeVaisEnEnfer🥰Cet épisode est sponsorisé par les Bains du marais,14 rue Saint Fiacre, Paris 2 et à Soledad Franco📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast💌 Rose :@rosekeren
🎙 Dry January continue et nous vous accompagnons dans ce défi sans alcool (et sans drogues en option dans cet épisode) avec Doully, artiste et humoriste. 💬 "Ah ! La redescente ! C'est une horreur. C'est une des pires sensations du monde. 5h de kiff pour cinq jours minimum de bad. Tu fais ça avec n'importe quel autre truc, on te dit : jamais de la vie." J’avais dans l’idée d’appeler ce podcast, « l’addiction, c’est pour moi » avant de me rendre compte que c’était déjà pris. Je m’étais alors penchée sur le parcours de celle que je pensais mon double décérébré. Mais elle s’est révélée être bien plus que ça.Fausse blonde, mais vraie punk, avec un CV long et folklo comme une soirée sous acide.Il est impossible de trouver sa date de naissance sur les internets, comme si son petit corps d’enfant et sa grosse voix de « clochard » comme elle s’en amuse elle-même, l’avaient propulsée dans une dimension où les années ne comptent pas. Autonome à 14 ans, héroïnomane à 19, elle travaille dans le milieu de la nuit, de gogo danseuse à Dame pipi, en passant par doubleuse de films porno. Pendant près de 4 ans, elle traîne du côté de Stalingrad. Elle dit qu’à La Chapelle, elle a tout pris, sauf le métro. Et puis c’est le chemin de la rédemption, qui prend des allures d’ERASMUS entre un sevrage express en Israël et une décennie à Madrid. Elle devient ensuite ce que l’on connaît d’elle aujourd’hui : cette actrice, humoriste, chroniqueuse au ton cash et libérateur sur Europe 1 ou France Inter. Elle est un modèle d’optimisme, d’auto dérision, de rien à foutre, de trash et de paillettes, clamant sa sobriété avec la gestuelle d’une alcoolique,et acceptant joyeusementla maladie de Charcot-Marie-Tooth qui l’amoindrit physiquement.Pourtant, elle tient malgré touttoujours debout, tant que cela n’excède pas les 59 minutes bien sûr. Une sorte de Cendrillon du stand up. Qui d’autre qu’elle pouvait remplacer Jules Edouard Moustic à la présentation de l’émission Groland ou interpréterle personnage de Jacky, professeure aux allures déjantées de la série “Comme des gosses” ? Qui mieux que Doully pour nous parler des rêves auxquels on s’accroche et qui à eux seuls peuvent nous faire décrocher ? Je suis heureuse de recevoir celle qui m’a piqué le titre « l’addiction c’est pour moi », pour qu’elle nous raconte comment elle ne la paye plus, désormais. 🖇 Références : 🎵Spectacle : Hier, j'arrête ! Radio/podcast : La chronique de Doully sur France Inter Télé : Groland 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Nouvelle année, nouveau Dry January, défi sans alcool pendant tout le mois de janvier. Et pour commencer cette série spéciale, on plonge dans le monde artistique aux excès parfois dévastateurs mais souvent salvateurs avec Liset Alea, auteure, compositrice, interprète américano-cubaine. 💬 "Je ne me reconnaissais plus du tout. Et je me suis réveillée un matin, j'étais par terre. Je dormais par terre comme un chien, et je me suis dit :"Bon, ok ! What are we gonna do ?" Mon invitée est née à La Havane, à Cuba. Elle a grandi à Miami, en Floride, et a vécu à New York, au Costa Rica, à Paris, à Londres et à Amsterdam. Elle chante, joue de la guitare, de la basse, des percussions, mais surtoutde son charme comme personne. Pourtant, elle est persuadée qu’elle a besoin d’un ou deux verres pour monter sur scène. De 3 ou 4 pour en sortir. Et de quelques autres pour faire semblant d’exister, encore, et encore. On s’est connues la nuit. On s’est reconnues les jours d’après, la même envie de crever au ventre. Ensemble, on a chanté. Ensemble, on a dansé. Surtout elle. Elle danse mieux que personne, Liset.On a poussé l’aube au bord du précipice,jusqu’à ce qu’elle change de couleur et qu’elle prenne celle de l’enfer. On a promis juré que c’était la dernière fois. J’ai changé d’avis, mais pas elle. Après 8 ans de tournée chaotique avec le groupe Nouvelle Vague à travers le monde, elle décide de poser ses bagages en accalmie. L’amour s’invite dans sa sobriété, un enfant qui grandit loin des gueules de bois. Liset Alea brille de Miami au Nevada, performant au festival Burning Man, à jeun. Un exploit. Elle exprime sa gratitude, sa joie, sa paix dansles plus belles langues de la terre, et devient celle qu’elle n’aurait jamais osé devenir.Pourtant, régulièrement, le doute vampirise ses pensées. C’est ce qui fait d’elle un être humain, sincère, intègre, en perpétuel questionnement. Quelqu’un qui nous ressemble. C’est un honneur pour moi de recevoir celle qui m’a transmis le message, comme on dit. Et ce message, nous espérons vous le transmettre aussi aujourd’hui. 🖇 Références : 🎵Musique Liset Alea 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine, on parle d'éveil et de conscience de soi avecMarine Giovannini, Coach spécialisée addiction et TCA 💬 "Il y a encore quelque chose qui reste à travailler et il y en aura toujours. Toute la vie on sera addict et toute la vie il y aura des choses à travailler. Ce qui m'a sauvée, c'est de rester résiliente, en fait, face à ça et surtout honnête avec moi-même, d'arrêter de me trouver des excuses." MarineGiovannininous secoue, dans tout notre être, que l’on soit fille, garçon, addict, non addict. Marine sebat, contrel’anorexie,la boulimie, la drogue,la société, contre la honte, la culpabilité, la peur de grandir.Son obsession de se remplir s’apparente tantôt à des pulsions de vie, tantôt à des pulsions de mort. Et personne ne peut comprendre parce que Marine est trop solaire pour que l’on imagine sa déchéance solitaire. Elle découvre la cocaïne à Los Angeles, et Les Afters hollywoodiens compensent un temps ses troubles alimentaires. Entre 22 et 26 ans, elle mange une fois par jour, fréquente les Narcotiques Anonymes, réfute leurs principes, se perd à Berlin, se scarifie, se devine bipolaire mais sans grande conviction. L’amour lui donne le courage de se confronter à ses démons, mais ça ne lui suffit pas. Sur un chemin chaotique mais nécessaire, elle expérimente la plante sacrée Ayahuasca au Mexique. Dans la jungle, au milieu de nulle part, elle comprend pour la première fois qu’elle existe.Mais ça aussi, ça ne lui suffira pas. Elle ouvre son cœur aux sons, comprend les énergies, et ses peurs (auxquelles elle appose les acronymes de Projections Erronées Utilisées comme Réelles), se connecte à l’invisible. Elle apporte des soins aux autres désormais par le biais de sonUman Project. L’éveil est un chemin, un travail de l’ombre dit-elle. Elle est honnête, impermanente, humaine. Elle accepte ses contradictions, mais ne se condamne pas à l’addiction. Entre sobriété et quête de compréhension,Marine éclaire nos ténèbres de sa lumière, sans l’ombre d’une certitude. Références: 🌠 Uman Project 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine, on philosophe sur le désir avec Frédéric Lenoir, philosophe et écrivain. 💬 "Le désir, c'est l'essence de l'être humain. C'est cette puissance vitale qui fait qu'il a envie de progresser, de grandir, de s'accomplir. Et donc ce n'est pas lié qu'au manque. On a du désir "manque", on a du désir "puissance". Et le tout c'est de passer de plus en plus du désir "manque" au désir "puissance"." L’addiction est au centre des réflexions philosophiques depuis l’Antiquité, bien que ce terme ne soit jamais directement employé. Elle peut être explorée sous différents angles, avec diverses notions, souvent reliés à certains penseurs en particulier. La dépendance pour Kirkegaard, l’aliénation dans le travail de Marx, l’esclavage pour Rousseau, le vice et la vertu chez Aristote, la compulsion chez Freud, l’attachement dans la philosophie bouddhiste, ou le désir insatiable de Socrate. Mais c’est laphilosophie de Baruch Spinoza qui reste cependant pour Rose la plus puissante en matière de dépendance, ce désir dont on ne peut se déprendre. Et c’est justement grâce à notre invitéet son ouvrage « Le miracle Spinoza » qu'elle l'a découvert. Frédéric Lenoir est un philosophe sociologue des religions largement reconnu pour sa capacité à démystifier des concepts philosophiques complexes et à les rendre accessibles au grand public.Après avoir été directeur littéraire aux éditions Fayard, rédacteur en chef de magazines théologiques, ou producteur et animateur avec Leili Anvar, de la grande émission de spiritualité "Les Racines du ciel" sur France Culture, il écrit désormais des livres nécessaires dont le succès révèle les maux de ce siècle : le manque de sens, l’aliénation, et l’angoisse existentielle qui en découle. Il apprend aux enfants à philosopher et aux adultes à nourrir leur vie intérieure. Il clame qu’on est sur Terre pour grandir en liberté et en amour, et affirme être devenu heureux à 35 ans. ⛑ Les contre-addictions de Frédéric : #Nature #philosophie #spiritualité #prière #conscience #Spinoza #CarlGustaveJung #EthiqueàNicomaque 🖇 Références : 💻https://www.fredericlenoir.com/ 🌠SEVE, ateliers de philosophie et méditation pour les enfants 📚Le désir, une philosophie (Vivre aux éclats) 2022, Flammarion Le miracle Spinoza 2017, Fayard Jung, un voyage vers soi 2021, Albin Michel L'odyssée du sacré 2023, Albin Michel 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 C'est la fin du Mois sans tabac. Et figurez-vous que dans notre entourage ça a plutôt bien marché. Même la maman de Rose a joué le jeu. Mais ce qu'on a surtout remarqué pendant ces 30 jours, c'est que beaucoup de jeunes désiraient vite arrêter de fumer, avant peut-être de trop se faire enfumer. Notre invitée cette semaine, Ketty Deléris, addictologue spécialisée en tabacologie, l'a bien compris, et les accompagne quotidiennement dans sa pratique, mais aussi là où elle peut directement leur parler : sur les réseaux sociaux. 💬 " Quand on veut faire vraiment arrêter quelqu'un, il faut regarder le fumeur dans sa globalité. Traiter sa gestion des émotions, traiter son comportement et traiter son physiologique." Dans l'ère numérique de la prévention des addictions, une voix émerge : celle de Ketty Deléris. Addictologue et diététicienne spécialisée en tabacologie, Ketty brise les barrières traditionnelles en apportant son expertise directement aux jeunes via les réseaux sociaux, notamment sur TikTok où elle compte plus de 200 000 abonnés. Avec un engagement sans faille, elle contribue à des initiatives précieuses en partenariat avec de grandes institutions telles que Santé Publique France, la MILDECA (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) par laquelle elle est soutenue,ou le Centre National Contre le Tabagisme, le CNCT. Mais c'est son approche innovante et vivante qui la distingue des tabacologues plus traditionnels. Au travers d’une communication authentique et drôle, elle démystifie les tabous entourant les addictions au tabac et au cannabis et leur sevrage. Ketty Deléris est une optimistechevronnée, animée par la volonté de changer des vies, une vidéo après l'autre.L’impact de son travail dépasse les simples chiffres. Les témoignages affluent, mettant en lumière l'efficacité de ses méthodes. En ce dernier jour de novembre, mois sans tabac, armons nous de tout ce qui pourra nous défaire de cettemeilleure amie qui nous veut tant de mal : la cigarette. Tabac info service 🖇 Références : 👩‍⚕️Tabacologue spécialisée en addiction 💡Conseils pour faire face aux addictions 🤝 Partenariat avec Mildeca@drogues_gouv ⬇️ Coaching Arrêt du tabac 📚 J'arrête vraiment de fumer (Éditions Marabout) www.kettydeleris.com/book-online 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine nous tentons de transformer notre mental avec Fabien Olicard, mentaliste. 💬 " Je crois que le pire des manipulateurs, il se trouve dans notre tête et pour éviter la dissonance cognitive, en plus, on va se justifier des très bonnes raisons d'agir comme ça. " Il dit qu’il a du mal à aller au bout des choses, mais ne fait pourtant rien à moitié. Procrastineur hyperactif, il est son propre cobaye pour comprendre le monde. Suite à une dépression très jeune, il fut capable d’une spectaculaire introspection, qui le conduira aux portes de sa perception et le mènera à créer alors une boussole mentale qui le guide encore aujourd’hui.Addict à la connaissance, et à tout ce qui peut le rendre plus fidèle à lui-même, il rapprivoise sa mémoire, retrouve l’itinéraire du bonheur dans son cerveau, refuse qu’on le manipule, déjoue les pièges d’une fausse réalité, mène à bien des projets qui auraient pu mourir dans les abîmes de la procrastination. Fabienest un virtuose de l'esprit, bien plus qu'un simple magicien mental, il est alchimiste du cerveau etmaître de l'illusion, réputé pour sa capacité à lire les pensées, et décoder les comportements humains. Jonglant spectaculairement avec des notions telles que la mémoire, la procrastination,l'addiction, la motivation ou la démotivation, Fabien nous invite à réfléchir sur la manière dont nous pouvons transformer notre mental en une force constante, plutôt que de devenir esclaves de nos propres pensées.Et oui, aujourd'hui, nous avons l'honneur et la chance de faire un tour dans l’esprit créatif de Fabien Olicard ! 🖇 Références : 🔥Livres, Podcast, Spectacle, Conférences https://linktr.ee/FabienOlicard 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
Saison 2 - Épisode 3 - 02/11/2023
🎙 Chaque année, le mois de novembre est désormais le "Mois sans tabac". Rose a arrêté de fumer depuis 5 mois. Pour en parler elle reçoit la psychologue addictologue et tabacologue Marine Soucin 💬 " La drogue dure par excellence, c'est le tabac. Pratiquement tous les consommateurs vont devenir dépendants. 7 secondes : pour qu'à partir du moment où vous faites le geste d'inhaler, vous ayez une récompense au niveau cérébral. " Le "Mois sans Tabac" s'épanouit au sein de ce novembre, orchestrant des initiatives à travers l'Hexagone afin de mobiliser ceux touchés par cette dépendance. 15 millions de Français, précisément. Toutefois, pourquoi est-il si ardu de mettre un terme à cette habitude, malgré son impérieuse nécessité ? Marine Soucin, psychologue et tabacologue œuvrant à l'hôpital Bicêtre, au Val-de-Marne, pour éclairer cette question,esquissedans quelques vidéos que vous trouverez aisément sur Youtube, les fondamentaux de l’addiction à la nicotine.On y apprend, notamment, que la cigarette crée 3 sortes de dépendances : la dépendance d'ordre comportemental, qui s'installe insidieusement à travers la routine. La dépendance physique qui signifie que le corps crée de nouvelles réceptivités cérébrales pour accueillir la nicotine. Enfin, la dépendance psychique qui offre l’illusion de détente et de relaxation. Alors, qu’est-ce qui fait de la cigarette non seulement la drogue la plus addictive au monde, mais aussi celle qui cause le plus de victimes ? Comment mettre toutes les chances de notre côté pour que cette cigarette soit la dernière? On parle de patchs, de vape, d’hypnose, de la méthode Allen Carr. On fait le tour de la seulesubstance qui ne modifie pas le comportement, et qui pourtant attire et piège encore, pour le geste, la fumée, et le soulagement du manque qu’elle crée ! Tandis que novembre se pare des couleurs de l'automne, donnons-lui également une teinte de défi, celle du "Mois Sans Tabac." ! Pour trouver une adresse de tabacologue dans sa région : Je trouve un tabacologue Le lien vers l'application gratuite de tabac info service : Je télécharge l’application pour arrêter de fumer Des consultations téléphoniques gratuites avec des tabacologues : Le 39 89 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine avec Adèle Castillon, 23 ans, chanteuse, actrice et vidéaste, on essaie de comprendre comment, si jeune, on peut tomber dans l'enfer de la défonce aux antidouleurs. 💬 " Pour moi, la frontière entre le plaisir, le risque et la dépendance a toujours été assez floue." Le besoin d’exister, elle l’avait depuis sa première Kermesse, lorsqu’elle est sortie de la chorégraphie imposée, pour briller par elle-même. Exister, étymologiquement, c’est le besoin de vivre au-dehors. Et la société dans laquelle Adèle Castillon est née le lui permet aisément ! Enfant de 2001, elle découvre internet en primaire, et monte ses propres vidéos tournées avec un ipodtouch, au collège.. Elle a compris que des gens qui sortaient de nulle part pouvaient être connus.Elle rencontre le dalaï-Lama à 14 ans. Obtiens un rôle au cinéma dans un film de Dominique Farrugia à 15 ans. En 2018,elle à alors 17 ans, le duo qu’elle forme avec son premier grand amour Matthieu, explose sous les feux des streams. Des centaines de millions pour être presque précis. Elle est authentique, parle à sa génération, ne se protège pas. Elle grandit dans un monde où l’image est aussi importante que le produit. Et ça la nuit autant que ça l’inspire. Mais Adèle est fragile. Insécure. Et amoureuse.Et les médocs adorent ce genre de profil. “Des cachets pour cacher” dit-elle dans le titre "Doliprane", extrait de son dernier opus : "Plaisir Risque Dépendance".Mais que désire-t-elle cacher ? Comment peut-on accepter si jeune, de vieillird’un coup, en décidant qu’on ne pourra plus jamais faire la fête ? Qu’est ce qui inspire une adultescente sobre, en proie au désamour d’elle-même, mais en quête de l’attention de millions d’êtres humains? 🖇 Références : 🎵 Disques « Plaisir Risque Dépendance » LA CIGALE 18 AVRIL 2024 🎧adelecastillonfr.lnk.to/PRDALBUM 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
Saison 2 - Épisode 1 - 19/10/2023
🎙 Pour ce premier épisode de la Saison 2 de Contre-addictions, nous faisons le point sur les liens entre santé mentale et addictions avec Kristel Piani, psychologue clinicienne addictologue. 💬 "C'est comme ça souvent qu'arrive l'addiction, que vient se placer l'addiction sur la psychiatrie qui était déjà là. C'est parce que ça sert à quelque chose. L'être humain est maso mais n'est pas complètement stupide. Si ça nous sert à rien, on ne le fait pas." Aujourd’hui, nous plongeons à la découverte des liens profonds entre l'addiction et les tourments de l'âme. Dans le langage médical et psychiatrique, on nomme cela la comorbidité. Ce terme peu poétique désigne la présence simultanée de deux ou plusieurs troubles de natures différentes, mais qui coexistent dans la même personne.Et en matière de santé mentale et d’addiction, la comorbidité est courante : En effet, la présence d'un trouble de la santé mentale ou d’une neurodivergence (Bipolarité, schizophrénie, personnalité borderline, TDAH, HPI, HPE,hypersibilité, pour ne citer que les plus répandus)peut augmenter considérablement le risque de développer une addiction en raison de la vulnérabilité intrinsèque de la personne. Mais ce qui nous intéresse surtout aujourd’hui, c’est de savoir comment et pourquoi ces personnes trouvent souvent un soulagement à court ou long termedans la prise de substances psychoactives. C’est ce qu’on appelle l’automédication. Elle est insidieuse, parce queprogressive, et souvent inconsciente, surtout si l’on ignore le trouble qui se cache derrière cette dépendance. Quand on se sent bancal toute notre vie, et qu’on découvre une béquille sur laquelle s’appuyer, on ne la lâche pas de sitôt. Pire, on la chérit. Jusqu’à ce que la solution devienne le problème. Kristel Piani, psychologue clinicienne addictologue depuis près de 15 ans affirme n’avoir jamais connu un patient addict qui ne soit pas atteint d’un trouble psy quelconque. L’addiction ne serait donc qu’un symptôme d’un trouble de la santé mentale ? Tout comme Kristel, j’en suis convaincue. Comment certaines substances et comportements ont-ils permis de masquer ou de compenser des troubles de la santé mentale et neurodiversités durant des années, faute de juste diagnostic ? Comment endiguer cette automédication de masse ? Quelles solutions apporter aux enfants et adolescents avant qu’ils ne se dirigent eux aussi vers des produits qui apaiseraient leur souffrance ? 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
Cet été Contre-addictions vous propose de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont marqué cette année du podcast. 🎙 Cette semaine JoeyStarr, pionnier du rap français au sein de NTM, joue le jeu de Contre-addictions, malgré ses démons, ses addictions passées, présentes, ou futures, avec cette honnêteté et ce côté du brut de décoffrage qui le caractérisent. 💬 «Aujourd’hui j’ai levé le pied sur pas mal de trucs, parce que j’ai des choses à faire» On l’imagine torturé, agressif, bad boy, écorché vif. Ses amis proches le caractérisent de romantique, poétique et profond. Il dit de lui-même qu’il est un enfant sauvage, négropolitain, affamé, impulsif,siphonné mais lucide. Mais tout le monde s’entend pour dire qu’il est excessif, généreux et entier. Joey, c’était le prénom le plus courant donné au nègre de maison au temps de l’esclavage Et selon l’étymologie latine, ad-dicere « dire à », l’esclave était addictus, c’est à dire « affecté » à tel maître. Par la suite, le vieux français a prolongé cette terminologie en addiction... La dépendance, Didier Morville, dixit JoeyStarr, a choisi consciemment ou non de la porter dans son nom.Mais la porte-t-il aussi dans la peau ? Pilier du rap français avec le duo Suprême NTM, acteur, auteur, producteur, businessman, il dit oui aux projets avant même de savoir où il va. Sa trajectoire est imprévisible. Il ne court pas après les enjeux, mais fait de son instinct son maître. Et de Gérard Depardieu aussi un peu, dit-il… Il ne croit pas en Dieu, et ne pense pas à la vie après la mort. Il a trop à faire dans celle-ci. Didier fuit l’ennui, la routine. Comme de nombreux dépendants. Il aime autant labouffe raffinée qu’être « carbonisé ». Le frigo doit être toujours plein.Et la plénitude, c’est un peu le fantasme des addicts. Ne jamais ressentir le vide. Et Joey Starr a dû faire avec ce vide vertigineux qui lui vient d’une enfance violente sans tendresse avec certitude, sans amour, fort probablement.. Il se débrouille, comme il dit, et fait de sa vie ce qu’il veut, et s’octroie le luxe d’avoir le choix. Un contemplatif toujours dans l’action, un romantique décharné de ses illusions, un siphonné réfléchi, un ado responsable, un rebelle franchouillard, il ne supporte pas les règles mais s’efforce de faire avec. Une personnalité complexe, qui incarne à lui seul la diversité. ⛑ Les contre-addictions de Joey : le travail, l’écriture, la musique,la cuisine, les amis, sa famille, ses enfants, les rencontres, aimer ce qui lui arrive. 🖇 Références : 📚 Ouvrage « Le petit Didier » 2022 (Robert Laffont) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Cet été Contre-addictions vous propose de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont marqué cette année du podcast. 🎙 Cette semaine, je reçois Flora Nicol, journaliste d'investigation et documentariste. 💬 Le chemin est long jusqu’à la décision d’écrire. Écrire pour tenter de ne pas mourir, de ne pas y retourner, de ne pas oublier. Mon invitée est une rescapée. Une survivante de plusieurs morts. Psychologique d’abord, spirituelle certainement, et de la mort qu’elle a tenté de se donner à plusieurs reprises, sciemment, ou pas. Elle est journaliste et auteure de reportages qui mettent souvent à l’honneur des victimes. Mais ce 17 septembre 2005, c’est elle, la victime. À 27 ans, elle rencontre l’homme qui partagera le reste de ses jours : son violeur, écrit-elle. Patrick Trémeau a violé au moins 18 femmes. En 2009, il est jugé pour la troisième fois pour des viols. Condamné à 20 ans de prison, Il est remis en liberté conditionnelle en juin 2021. Flora Nicol est la 18e victime du violeur en série, que l'opinion publique a surnommé "le violeur des parkings" Mes lettres de cachets, aux éditions Studiofact, est le récit son histoire, sa terrible chute silencieuse. Et elle fera beaucoup de bruit dans nos têtes. « Si je tombais du haut de ma vie, j’en mourrai ». Mais elle est bel et bien vivante. Et décrit sans tabous ni langue de bois, avec humour et poésie s’il vous plaît,les dessous des cures de désintoxication, l’enfer de la dépendance,les incohérences d’un système juridique et médical français dépassé. « Je n'ai pas fait mon entrée dans la dépendance avec mon cocktail actuel. Au départ, je m'étais amourachée du Stilnox. Une boîte par jour. Je rédigeais de fausses ordonnances pour me fournir. Puis, après ma première grossesse, j'ai opté pour un comportement plus «licite » en me contentant de substances en vente libre : codéine et Décontractyl », répond-elle au questionnaire d’entrée dans une des cures qu’elle a entamée. Celle-ci durera 3 semaines. Et on s’attache à elle, à ses acolytes, à son courage, à sa plume trempée trop longtemps dans un sang "maculé de substances en tout genre, essorée au gré de sa première abstinence. Le chemin est long jusqu’à cette décision d’écrire. Elle dira « c’est tout ce que j’ai trouvé pour ne pas sombrer. Puis rectifiera : c’est tout ce que j’ai trouvé pour sombrer. » 🖇 Références : 📚 Ouvrages "Mes lettres de cachets" 2022 (Studio fact) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Cet été Contre-addictions vous propose de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont marqué cette année du podcast. 🎙 Cette semaine nous nous penchons sur la dépendance affective avec Julien Charles,thérapeute en logique émotionnelle, sexologue, coach, et thérapeute de couple. 💬 «La vraie dépendance affective devient problématique quand elle passe du désir au besoin» En 2019, Julien Charles s’asphyxie dans sa vie. Responsable des relations presse de Louis Vuitton, il consomme les voyages, les plaisirs, mais surtout les gens, en multipliant les relations éphémères. L’alcool et les drogues deviennent son kit de survie pour pallier le véritable problème : le manque. Celui de son père d’abord, puis de sa mère et de nombreuses personnes auxquelles il s’attachera. Il se noie dans la spirale de la dépendance affective. Un jour, il interprète un évènement comme un signe qui le pousse à prendre la route, celle de Compostelle. De Figeac à Santiago, les chemins de pèlerinage, longs d’environ 1 500 kilomètres, attirent plus de 200 000 voyageurs chaque année. Mon invité a été l’un d’entre eux, et nous raconte, au fil des pages de son livre « Compostelle Therapy », comment cette marche a pris des allures de processus de guérison. ⛑ Les contre-addictions de Julien : la marche, les rencontres, la nature, le lien, la spiritualité, la thérapie, l’écriture, l’amour, l’acceptation… 🖇 Références : 📚 Ouvrage Compostelle Therapy 2021 (Larousse) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Profitez de l'été pour découvrir Quarante, le podcast sur la bascule que l'on peut vivre autour de la quarantaine. La crise de la quarantaine est-elle un mythe ? 👁 Tout au long de son existence, on vit plusieurs tournants. Des événements, des rencontres, des échecs, des réussites nous impactent, nous font nous remettre en question, nous font aller vers un autre nous-même. Dans le podcast Quarante, d’anciens, de nouveaux et de futurs quarantenaires nous racontent ces moments de bascule qui interviennent souvent autour de 40 ans, en milieu de vie. La crise de la quarantaine/cinquantaine est-elle un mythe? Pourquoi est-elle souvent vue comme un malaise plutôt qu’une renaissance? Certains balancent tout, changent de vie, d’autres ont la féroce volonté de devenir l’individu qu’ils pensent vraiment être, tous traversent des instants intenses, heureux, malheureux, libérateurs, fous, drôles, inquiétants, inspirants. Dans cette épisode Noémie de Lattre nous parle de sa bascule dans la sororité. Une fois par semaine, elle s’installe dans sa baignoire et nous parle, directement, à nous, à travers la force d’Instagram pour partager ses pensées, ses sentiments sur la société, sur les hommes, les femmes, l’amour, l’âge… mais surtout sur le féminisme. Elle se questionne, elle réfléchit, elle proteste et ça nous fait nous questionner, réfléchir et protester. Aujourd’hui, Noémie de Lattre est devenue un des fers de lance de la sororité, une porte-drapeau du féminisme. Mais c’est à la l’aube d’une quarantaine cernée par la mort que la comédienne, metteuse en scène et autrice à la révélation. Pour écouter le 2ème épisode c'est ici 👉https://linktr.ee/quarantepodcast 🖇 Références : https://linktr.ee/noemie.de.lattre 📚Ouvrage Journal (Albin Michel, 2022) 🎭Spectacles L'harmonie des genres Dans ce podcast, nous laissons la parole à toutes celles et ceux qui ont vécu un reboot de leur disque dur intérieur pour, peut-être, enfin, devenir eux-mêmes... Des suggestions de thèmes à aborder ? Des témoignages à nous partager ? Contactez-nous sur les réseaux sociaux : 💌 Quarante :@quarantepodcast Réalisation et narration : Marjorie Murphy Montage : Adrien Stiefel Musique : Sébastien Ossona
Cet été Contre-addictions vous propose de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont marqué cette année du podcast. 🎙Cette semaine Carla Bruni nous parle de ses comportements addictifs, et de sa quête de sobriété malgré sa passion pour les excès ! Une interview sans tabous et pleine d’élégance d’une femmehaute en contradictions ! #alcool #Excès #addiction #sobriété #DryJanuary #Lexcessive #Sucre #Drugs #Amour #leshommes #Addict #liberté 💬 « La sobriété peut être une merveilleuse drogue » La dépendance est une maladie qui peut prendre différents aspects. Différentes allures. Et mon invitée en a une extraordinaire, d’allure. Elle peut rater des fondues, mais jamais ses apparitions médiatiques. Elle fut muse, égérie, icône ou Première dame au grand coeur. Elle dit qu’elle n’est pas chanteuse, sûrement parce qu’elle est trop de choses à la fois, et que parfois elle s’y perd. Elle est accroau désir très certainement ? Elle aime aussi un peu trop les hommes, l’amour, le bon vin, et tout ce qui peut lui procurer du plaisir. Elle avoue qu’elle a saisi toutes les chances qui lui étaient offertes, jusqu’à la dernière goute, ajoute-t-elle timide, dans ce reportage de 2008 qui suit madame Sarkozy pendant un an à l’Élysée. Carla est-elle insatiable, excessive ? Epicurienne ou Hédoniste? Y-a t-il de la souffrance derrière ce profond désir de manger la vie ? Alors, Carla Bruni a dit addict ? Ou non addict ? Ce n’était pas simple pour moi de demander à une Première dame de parler de ses addictions, mais c’est encore moins aisé pour elle d’accepter cette invitation, j’imagine. 🖇 Références : 🎵 Disques Demain avec GIMS (2022) 20 ans "Quelqu'un m'a dit" (2002) No promises (2007) Comme si de rien n'était (2008) Little French songs (2013) French Touch (2017) Carla Bruni (2020) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Cette semaine on parle hypnose pour déprogrammer les comportements addictifs avec Kévin Finel, thérapeute et formateur, spécialiste de l'hypnose et président de l'ARCHE, « Académie de recherche et de connaissance en hypnose Ericksonienne. » 💬 « Il faut imaginer qu'on est déjà tous en hypnose. Ensuite, une fois qu'une personne est en hypnose, elle est capable avec son imagination de vivre tout un tas d'expériences qu'elle ne peut pas vivre habituellement. Tu parlais de régression tout à l'heure, je pourrais très bien te dire "Reviens à l'intention de ta première cigarette". Et là, tu vas revenir à la première fois en comprenant "C'est ça que je cherchais ce jour-là". Ça pourrait être intéressant pour travailler sur une addiction. » Qui ne s'est jamais entendu dire « j'ai une forte intuition », « c'est plus fort que moi » ?. Nous sommestrès loin de nous douter de ce qui se joue à l’intérieur nous, ayant pris l’habitude de vivre à la surface de nous-mêmes.Pourtant, l’inconscient est une sorte de prophète intérieur, qui nous connaît mieux que nous-mêmes. Il nous accompagnepartout où nous allons,mais nos pensées inconscientes sont rarement connues de notre conscient.Avec l'hypnose, nous sommes invités à nous rencontrer en profondeur. Il n’existe pas un seul, mais de nombreux états d’hypnose. Tout comme il existe différentes sortes d’hypnose, la plus célèbre étant l’hypnose ericksonienne, sur laquelle nous allons nous concentrer avec notre invité. « Ayez confiance en votre inconscient car il sait beaucoup plus de choses que vous savez que vous savez », clamait Milton Hyland Erickson, l’un des premiers psychiatres et psychologuesà souligner le pouvoir de l’inconscient. Selon lui,« la transe hypnotique est l'état dans lequel l'apprentissage et l'ouverture au changement peuvent se produire le plus aisément ». Ainsi, l’un des buts de l’hypnose est de substituer des mécanismes positifs à certains schémas négatifs imprimés dans notre inconscient, non modifiables par la conscience.Et c’est ici que réside pour notre podcast tout l’intérêt de l’hypnose : faire communiquer le conscient et l’inconscient, qui ne parlent d’ordinaire pas le même langage, afin de déprogrammer dans un premier temps des comportements addictifs qui prennent le dessus sur nos vies, et,dans un second temps nous reprogrammer afin d’agir plus sagement, et devenir conscient de notre inconscient en somme. 🖇 Références: 🏛 ARCHE : formations en hypnose ⭐ Appli Psychonaute et Dream Machine bio.link/kevinfinel 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine on parle de la bigorexie avec Laetitia Fourcade, actrice, professeure de "Body Yoga", marathonienne et marraine de l'association Arts et Mouvements 💬 «C'est comme si t'avais une pression perpétuelle autour de toi et le seul moment où tu vas dans la nature et que tu t'écoutes, toi, respirer, que t'es connecté avec toi-même, t'as plus la pression que la vie t'impose tous les jours, en fait. C'est toi, t'es sous tes projecteurs à toi, et t'as juste à t'écouter, à te faire du bien. C'est un peu le début de quelque chose, tu vois, pour moi le sport. Et après tu recherches en fait cet état de plaisir. Tu peux pas t'en passer quand t'as une angoisse, "Ah ben... qu'est-ce que je vais faire ? " » Comédienne, influenceuse, ambassadrice de marques, professeure de yoga enchaînant les formations, les runs, les trails, les défis, abstinente d’alcooldepuis de longs mois, elle est belle, souriante, positive, extra mince, marraine d’une association qui lutte contre les violences conjugales faites aux femmes (Arts et Mouvements)… On pourrait se demander si mon invitée n’est pas avant tout accro à la perfection. Au contrôle. Rien ne laisse apparaître en effet les années de fête, d’alcool, de régime ou d’excès de nourritures. Laetitia contrôle. C’est une crise, comme souvent, cette opportunité de changer, ou plutôt de devenir soi, qui ouvre la brèche de son âme. Le sport la sauve. Le yoga (qui vient du sanskrit Yug qui veut dire Union)réunifie son corps et sa tête. Mais très vite son emploi du temps est rythmé par la sueur, les calories cramées, les endorphines sécrétées, les compulsions et les obsessions activées. Et cette nouvelleaddiction porte un nom :la bigorexie . Cette dépendance à la pratique sportive ou à l'effort est parfois appelée "sportoolism" ou anorexie athlétique. Elle peut aussi bien toucher les sportifs professionnels que les amateurs.Mais mon invitée a tendance à penserque le problème se situe plus dans la vision que les autres ont de sa pratique plutôt que dans sa pratique elle-même. Parce qu’ellese révèle aussi dans le sport, se canalise, se répare. Elle se soigne. De ses angoisses,de la consommation de toxiques et de la culpabilité qui va avec.Elle y met du sens, de la joie, et de l’altruisme aussi. Comment le bien-être peut osciller entre béquille et danger ? Le sport est-il une fuite comme les autres, ou un moyen au contraire de se reconnecter à soi ? 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
Saison 1 - Épisode 43 - 06/07/2023
🎙 Cette semaine on parle du drame de la pharmacodépendance et plus précisément de l’addiction aux opiacés. Juliette Boudre a perdu Joseph, son fils de 18 ans dans cette lutte. Et si la première ordonnance en était responsable ? 💬 «Tu peux pas faire autrement que d'être très vigilante et garder un dialogue très important avec eux. Parce que parfois simplement le fait de leur en parler, alors je dis pas que c'est miraculeux, la preuve, moi j'ai pas trouvé le chemin, mais ça libère quand même une grosse partie de leur angoisse parce qu'ils sont seuls finalement, face à une addiction ou une autre, ou même juste un plaisir qu'ils y trouvent. Ça minimise un tout petit peu. Mais bon, c'est pas miraculeux. » Ils s’appellent Codéine, morphine, tramadol...Les médicaments opiacés (ou opioïdes), antidouleurs dérivés de l'opium, sont à l'origine d'une crise sanitaire sans précédent aux États-Unis, mais ne semblent pasencore alarmer les autorités françaises. Quant aux anxiolytiques benzodiazépines, plus connus sous le terme de tranquillisants (Xanax, Valium ou Lexomil) ils sont prescrits chaque année à 13 % de la population française afin decalmer l’anxiété, le stress ou les troubles du sommeil. Ces drogues estampillées « médicaments »,sont lespsychotropes les plus prescrits dans le monde. S’ils peuvent être efficaces dans le cadre d’une prescription adéquate et encadrée,ces traitements ne peuventpas constituer un traitement de fond. Ils doivent être utilisés pour de courtes durées (douze semaines au maximum) et à la dose la plus faible possible, en raison du risque de dépendance. Il est vrai que les "benzo" ont un effet tellement immédiat et magique que le patient peut développer un fort attachementau produit. Et la pharmacodépendance, notre invitée nous en livre une histoire tragique dans un téléfilm bouleversant réalisé par Sylvie Testud « Maman, ne me laisse pas m’endormir » pour France Télévisions,adapté du livre du même nom. Histoire tragique donc, celle de Joseph, son fils, un garçon de 18 ans, magnifique et sensible,mort d’une overdose de médicaments - Fentanyl et Xanax, plus précisément. Tout commence par un « petit » pétard, suivi de crises de panique. Une ordonnance, un soulagement planant… Et le cercle vicieux de l’addiction, comme un tourbillon, qui aspire dans son vortex l’adolescence, les rires, et l’insouciance d’une famille à jamais meurtrie. 🖇 Références: 📚Ouvrages “Maman, ne me laisse pas m’endormir” (2018) Éditions de l’observatoire 🎬Téléfilm “Maman, ne me laisse pas m’endormir” 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine nous parlons prévention des addictions avec le Ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun 💬 «Si je suis accro à quelque chose, c'est bien au patient expert et c'est bien au tiers aidant. Je pense que dans beaucoup de pathologies, et particulièrement dans ces pathologies d'addictions et les pathologies de santé mentale d'une façon générale, ce principe de tiers aidant, c'est-à-dire de malades ou d'anciens malades qui aident les malades actuels, c'est essentiel. Ça, c'est vraiment une petite révolution dans le domaine de la santé et du soin qui est importante. » ATTENTION : ce podcast a été enregistré le 8 juin 2023. Depuis le 13 juin sur la recommandation de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM),le HCC (cannabis de synthèse) HHC, et deux autres dérivés (HHCO et de HHCP) sont marqués sur la liste des stupéfiants, ce qui rend illégal leur production, leur vente et leur usage. « La liberté et la santé sont nos biens les plus précieux, et l’addiction menace les deux » scandait dans un épisode précédent le Dr Lowenstein, président de l’association SOS addictions. Il est donc tout à fait logique que les addictions représentent un enjeu majeur de santé publique. Mais les combats sont si nombreux en la matière, que l’on comprend bien la difficulté pour la politique à se saisir de la question de la maladie de la dépendance dans sa globalité.Les drogues illicites mais surtout les drogues légales telles que l’alcool, le tabac, la puff qui envahit les cours des collèges et lycées, le HHC, les produits pharmaceutiques sous ordonnances tels que les anxiolytiques ou les opioïdes, ou dans une toute autre catégorie, mais non moins dangereuse, le sucre,sont des drogues à portée de tous.En outre, ce sont l’alcool et le tabac qui tuent le plus aujourd’hui. Coïncidence ?Nous allons en discuter je l’espère avec mon invité.Médecin Urgentiste, puis président de SAMU - Urgences de France, de 2014 à 2022, Mr le ministre de la Santé François Braun et son ministère ont pour mission de prévenir, de réduire les risques, de faire baisser le nombre d’usagers, de décès, de limiter l’introduction de nouvelles drogues de synthèse sur le marché, et d’accompagner ceux qui frôlent ou embrassent l’addiction. Une mission lourde de sens et d’action. Avec près de 120 000 morts par an causés par l’alcool etle tabac, les conduites addictives demeurent un problème majeur de santé publique. Ainsi, prévenir est une nécessité, et intervenir, une urgence. Mais quels sont les moyens dont dispose le ministère de la santé pour cela ? 🖇 Références: 🏛Conférence Dans cet épisode Rose fait référence à sa participation le 8 juin 2023au Congrès International d'Addictologie de l'Albatros 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine on tente de se sevrer de la dépendance affective avec Christine Berrou, humoriste, comédienne et autrice. 💬 «J'ai essayé de tout obtenir de mon connard avant d'avoir la rupture qu'il ne m'a jamais donnée d'ailleurs au passage. Mais je lui ai envoyé des messages, je lui ai dit : "Tu as des blocages émotionnels" et mes copines me disaient : "Lui envoie pas ça, tu vas lui faire peur". Mais je ne vais pas lui épargner la merde qu'il a mis dans ma vie, en fait » Quand tu joues tous les dimanches soirs un spectacle qui s’intitule « Trop », que tu produis un épisode pr semaine d’un podcast nommé « Gamberge », que tu as écrit 5 livrestitrés: « À la recherche du temps perdu sur internet », « Le jour où j’ai réalisé que la personne toxique c’était moi », ou plus récemment « Le jour où j’ai rencontré le connard de trop », c’est difficile de cacher que tu fais partie de la grande famille des dépendants. Ce qui fut plus compliqué pour moi à saisir, c’était de savoir à quoi elle était addict. En lisant son dernier ouvrage,j’ai été servie. Était-ce les comédies romantiques, les tartes tatin imbibées de crème, insta, Tinder, Happn’ ou Raya ? Étaient-ce les coachs ou les cartomanciens de Tik Tok ? En fait c’était tout à la fois. Mais il y a avait un dénominateur commun qui se démarquait aisément, et c’était l’amour. Avec un grand A, comme Attention, ça va faire mal. L’amour qu’elle ne parvient pas à se donner, l’amour dont elle a manqué, l’amour qu’elle va chercher partout où c’est possible de ne pas le trouver, l’amour qu’elle voue aux connards, et en particulier à un. Sauf que Christine Berrou est extra-lucide. Elle sait pourquoi, elle sait comment, et elle nous l’explique à la perfection. Mais ça ne l’empêche pas de souffrir. Et c’est ça, l’addiction, savoir, mais ne pas pouvoir. Mais qu’est ce qu’un connard ? A-t-il le monopole de la cruauté, ou n’y met-on pas aussi un peu du nôtre pour la subir ? « Le jour où j’ai rencontré le connard de trop » explore la psyché d’une jeune quarantenaire, un peu beaucoup Bridget Jones, drôle et triste comme c’est pas permis. Quand la vie vous rejoue le même scénario douloureux de la rencontre amoureuse foireuse, qu’est-ce que l’univers essaie de vous dire ? 🖇 Références: 📚Ouvrages Le jour où j'ai rencontré le connard de trop (2023) Editions First Écrire l'humour (2022) Gamberge Éditions Le jour où j'ai réalisé que la personne toxique c'était moi (2021) Editions First 🎧Podcast Gamberge 🎭Spectacle «Trop» à@lanouvelleseineles dimanches 19h 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine on étudie nos cerveaux avec Sébastien Bohler, Docteur en neurosciences, rédacteur en chef de la revue Cerveau & Psycho, auteur, conférencier 💬 «L'humain est un obsédé de sens et de signification parce que son cerveau ne supporte pas de vivre dans l'incertitude. Et la solution qu'il a trouvée à ça pendant des milliers d'années, c'était la religion. Et ce qui est vraiment frappant dans la dynamique psychologique et émotionnelle de la prise de drogues, c'est cette notion extrêmement mécanique et prévisible du basculement d'une situation de détresse et de mort vers une situation de bonheur et de bien-être. Et là, il y a quelque chose qui concentre toute l'incertitude finalement de l'existence dans un moment où on réinstaure du contrôle. » Mon invité est écrivain, journaliste, ingénieur, ancien élève de l’Ecole polytechnique. Il esttitulaire d’un DEA de pharmacologie moléculaire et cellulaire puis d’une thèse de neurobiologie moléculaire. Au fil de ses recherches et de sesouvrages, il s’est intéressé de très près aux mécanismes biologiques qui rendent irrépressibles l’envie de tabac, d’alcool, de drogues, de jeux vidéo ou d’accumulation de biens chez des personnes sachant parfaitement que cela affecte leur santé et/ou épuise la planète qui les fait vivre. Ilpointe du doigt le rôle de 2 zones du cerveau : la première, à la base du cerveau, le striatum, indispensable à l’époque de la survie en milieu hostile. La seconde, entre les 2 hémisphères cérébraux, le cortex cingulaire, qui traque tout ce qui donne du sens. Dans"Le Bug humain", parut en 2019, notre invité explore les conséquences néfastes de l'évolution humaine et les effets de notre mode de vie moderne sur notre santé, notre bien-être et celui de la planète.Mais c’est son ouvrage « Où est le sens ? » qui est devenu l’un de mes livres de chevet, le genre de livre que l’on offre à tous les gens que l’on aime, parce qu’il se pose les bonnes questions, apporte de grandes réponses,nous fournit des clés de compréhension, et vulgarise un peu tout ce qu’on a du mal à comprendre, nous, humains néophytes dépendants à “à peu près tout”. Et si nos dépendances, et nos résistances au changement étaient physiologiques ? Sebastien Bohlerétudie pour nous les pistes, entre neurobiologie et sciences du comportement, pour ne plus être esclaves de notre cerveau. 🖇 Références: 📚Ouvrages Où est le sens ? (2021) Éditions Pocket Santé Le bug humain (2019) Éditions Robert Laffont 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
Saison 1 - Épisode 39 - 08/06/2023
🎙 Cette semaine on parle d'appétit dévastateur ou serein avecGéraldine Dormoy, journaliste, auteure et coach Instagram 💬 «Le respect c'est de la considération, et donc c'est le fait de s'accepter, donc de s'écouter. Et à forcede s'écouter on va pouvoir identifier ce qui est bon pour nous et le systématiser. Et le rituel c'est une systématisation de ce qui fonctionne pour nous.» Je me suis plongée dans «L'âge bête», deuxième ouvrage de mon invitée, comme on se plonge dans sa propre adolescence. Nous avons les mêmes références, entre «T’en vas pas»d’Elsa, et “Comme un ouragan” de Stéphanie de Monaco, en passant par «Les bêtises» de Sabine Paturel et tout le chocolat qu’on s’est envoyées, par les premiers émois avec des Barbies, les régimes Slimfast, les Walkmans ou les premières boums et la peur et la honte qui naissaient avec. Une adolescence dans les années 80-90 en somme. Mais une adolescence tout court aussi. Nous avons aussi le point commun d’avoir pensé à la nourriture plus que de raison dans nos vies. Et la page blanche symbolise aussi pour moi tout ce vide que l’on peut avoir dans le ventre. Un cancer du sein plus tard pour chacune, leparallèle devient presque troublant. On dit que tout se joue avant 6 ans, mais j’ai tendance, comme mon invitée, à penser que l’adolescence est le terrain de jeu de notre souffrance future. Il faut comprendre l’adolescent qu’on a été pour se connaître aujourd’hui. Accepter les doutes, les névroses.Cet âge difficile, drôle, et fascinant à la fois, a créé en nous des réflexes. Des mécanismes d’évitement. Des phénomènes d’addictions progressifs. Géraldine Dormoy, diplômée de Sup de Co Reims, créatrice du blog «Café Mode », journalisteà L’Express Style pendant dix ans, coach Instagram, est auteure désormais de 2 livres aussi introspectifs qu’universels.Dans son dernier ouvrage“L’âge bête”, elle porte à bout de bras et de cœur ce travail de mémoire et d’honnêteté, qui lui a permis de « serrer dans ses bras celle qu’elle a été ». 🖇 Références: 📚Ouvrages L'âge bête(2022) Éditions Robert Laffont Un cancer pas si grave(2019) Éditions Leduc.s 📚 Livres cités Glucose révolution de Jessie Inchauspé Pimp my breakfast de Lili Barbery Coulon Libérez votre créativité de Julia Cameron 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine on assiste à une renaissance grâce à l'abstinence avec Christophe Tison, auteur et journaliste. 💬« J'ai trouvé beaucoup plus que ce que je trouvais dans la consommation. J'ai trouvé un lien à l'humanité, à la nature, au monde. J'ai trouvé un lien réparé à moi-même. J'ai plus honte de ce petit enfant blessé que j'étais. J'ai trouvé une espèce de paix, de puissance que je n'avais pas » Mon invité est journaliste et écrivain. Son histoire commence 9 ans après sa naissance en 1961, il en fait le récit dans Il m'aimait (Grasset 2004), qui devient un best-seller... Mais le succès public et médiatique de ce drame pédophile, loin d’être cathartique, ne fait qu’aggraver son traumatisme et sa dépendance à l'alcool et aux drogues, sujet de Résurrection (Grasset 2008), qui est le récit d'une cure de désintoxicationet des années de déchéance qui ont précédé celle-ci. Et c’est cet ouvrage qui m’a permis de connaître et de comprendre comment Christophe Tison a trouvé le salut. Il range en chapitres l’histoire de sa dépendance. Sa période roots, et sa rencontre avec le LSD, la période punk et les litres de bières qui allaient avec, la période Junkie-chic et sa pharmaco-dépendance… La période Junkie-tout-court avec la découverte de l’héroïne qui dure 10 ans, suivie du chapitre alcoolique mondain qui collait à son travail de journaliste couvrant les nuits parisiennes etqui l'amènent cette fois à la dépendance à la cocaïne. Un vrai reporter de terrain. Et son terrain, c’est la toxicomanie.Moi, je rencontre la drogue au moment où Christophe la quitte.18 ans d’abstinence plus tard, il a accepté de se livrer, à l’oral cette fois, sur ce long chemin vers la sobriété, qui pourra en éclairer plus d’un, parce qu’il faut accepter de mourir pour pouvoir renaître ! 🖇 Références: 📚Ouvrages -Il m'aimait 2004 (Grasset) -Résurrection 2008 (Grasset) - Le choix de Suzanne 2022 (Gallimard / Collection L’Arpenteur) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
Saison 1 - Épisode 37 - 25/05/2023
🎙 Cette semaine nous philosophons avec Julia de Funès, philosophe et conférencière 💬« Les gens qui vous disent "Fais ça, c'est pour ton bien", en général, faut se méfier, c'est toujours pour le sien. Et puis le bien, c'est un des pires arguments. Quelqu'un qui est addict à l'alcool, un alcoolique, va dire "Mais moi, l'alcool, ça me fait du bien" » Avec plus de 3 milliards d’euros par an, le marché du développement personnel pèse lourd sur la planète.Des gadgets au coaching, en passant par les livres, les séminaires ou des méthodes New Age ésotériques non validées par la médecine actuelle, l’épanouissement personnel est un Eldorado pour ceux qui proposent leurs solutions à une population en quête de sens. Mais cette course à l’épanouissement personnel n’est pas sans danger, nous alerte notre invitée. Dans cet épisode il sera question de développement personnel donc, mais aussi de volonté, de culpabilité et d’aliénation.Il sera question d’étudier ce qui nous invite à nous libérer plutôt qu’à nous soumettre. Nous parlerons de tout ce que la philosophie peut nous enseigner, à nous, qui nous faisons parfois tant de mal en cherchant désespérément à être heureux. Julia De Funès, philosophe et conférencière, digne héritière de Louis, son grand-père, et de sa valeur de l’effort, s’est intéressée aux questions liées au travail et à la société. Elle étudie ces nouveaux spécimens de thérapies, petits soldats de la dictature du bonheur, et les confronte à la philosophie. « Une vie sans examen n'est pas une vie réellement vécue », disait Socrate. Julia de Funès œuvre en ce sens, distinguant ce rigoureux examen aux méthodes hasardeuses qui, je cite, « cèdent à la facilité des recettes et de l'immédiateté ».Pour avoir moi-même écumé les thérapies, avoir fait un burn out spirituel et tant de travail sur moi, je suis d’accord avec vous, « Questionner, interroger, analyser ajoute certes un peu de complexité mais promet une plus grande liberté ». Quand on souffre, notamment en tant qu’addict, on cherche tellement de solutions qu’on peut parfois se perdre. 🖇 Références: 📚Ouvrages "Le siècle des égarés" (2022) Editions L'observatoire "Le développement (im)personnel" (2019) Editions L'observatoire N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
Saison 1 - Épisode 36 - 18/05/2023
🎙 Cette semaine on donne la parole à Olivia Leray, journaliste qui a grandi avec un père alcoolique 💬« J'arrive pas à comprendre où on a merdé dans la société pour que cette société là, qui valorise l'alcool, trinque pour tout et n'importe quoi, pointe du doigt les gens qui en sont malades » Quand on parle d’alcoolisme, on pense à tout ce qu’on accroche aisément aux visages des dépendants. On pense aux cadavres peu exquis de bouteilles, aux gueules de bois tellement successives qu’elles se confondent en une vie de lendemains de cuites, aux blackout qui ont le mérite de faire oublier ce qui nous tuerait de honte, aux crises de manque,aux cures, aux post cures,aux chutes et rechutes, au chômage, à la déchéanced’un corps porté par la quête du prochain verre. On pense à tout cela. Mais on oublie souvent celles et ceux qui vivent dans l’ombre de cette maladie. Parce que rappelons-le, c’en est une. Et elle tue près 45 000 personnes en France chaque année. Mais comme l’écrit mon invitée à la fin de son ouvrage « De l’eau dans ton vin », paru chez Fayard en ce début d’année, « on ne compte pas ceux qui sont juste à côté et qui en prennent plein la poire ». Tout commence au Cyrano, un bar PMU dans la Drôme. Deux petites filles sur des tabourets hauts devant un écran affichant les résultats du Rapido sirotent des grenadines à l’eau, tandis que papa enchaine les bières, les petits jaunes et les verres de rosé. Depuis, Olivia n’a connu son père qu’alcoolique. Enfant, ado, durant ses études, et aujourd’hui dans sa vie de presque trentenaire de journaliste chroniqueuse et écrivaine désormais. Mais si l’écriture de ce livre n’a pas changé la situation de son père, elle a modifié le regard qu’elle portait sur lui et sa maladie. « Papa est alcoolique, et ce n’est pas un gros mot », clame-t-elle. Ce n’est plus un jugement. Elle peut l’écrire, le dire, sans en avoir honte. Sans être en colère. Elle sort du silence, mais aussi de la position étouffante d’enfant de parent alcoolique, à laquelle elle ne se condamne plus et ses mots vont faire tant de bien aux victimes collatérales de la dépendance 🖇 Références: 📚Ouvrages "De l'eau dans ton vin" (2023) Editions Fayard 🗣Groupes de parole pour les proches https://www.al-anon-alateen.fr/ N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine on fait la "révolution psychédélique" comme thérapie contre l'addiction avec le Dr Olivier Chambon, psychiatre-psychothérapeute. 💬« On est loin d’être complet, alors on a des zones d’ombres qui attirent des comportement d’addictions, de sauvegarde….Celui qui dit n’est addict à rien est un être parfaitement réalisé» Le désir de modifier la conscience par des substances ou des rituels est aussi ancien que l’humanité. De récentes études montrent que, si l’homme préhistorique semble avoir été un consommateur de substances psychotropes, ce n’était en aucun cas pour son propre plaisir mais plutôt pour des raisons spirituelles. L’utilisation des champignons, de la mescaline, de l’opium date de 6000 ans, tout comme les cérémonies de guérison et les rituels chamaniques. Les PDL sont des substances qui élargissent la conscience, ou qui, étymologiquement, « révèlent l’âme ». Les scientifiques ont commencé à s’y intéresser eux aussi entre 1950 et 1970.Les premières études autorisées mais encadrées portent en grande partie sur le LSD, la MDMA, la Psilocybine, mais la plupart du temps ces substances sont inaccessibles aux chercheurs.Pourtant leurs principes actifs pourraient s’avérer précieux et utiles. Ne serait-il pas plus habile de réfléchir à la manière dont nous pourrions utiliser ces substances pour notre bien ? Mon invité est psychiatre et psychothérapeute depuis plus de 30 ans, il est un des pionnier des méthodes de soins comportementales et cognitives pour les patients psychotiques chroniques. Il s’intéresse depuis plusieurs années à l’utilisation des états modifiés de conscience (hypnose, EMDR, voyages chamaniques, etc.) en psychothérapie. En 40 ans d’investigation sur la conscience,il a écrit de multiples ouvrages permettant de nous éclairer sur ce sujet fascinant et mystérieux : « Le chaman et le psy » en 2010, « Psychothérapie et chamanisme » en 2012, et une tétralogie sur la médecine psychédélique, dont le dernier volet « Les nouvelles thérapies psychédéliques » en juillet 2022. Il a accompagné à l’étranger et là où c’était légal, un certain nombre de psychothérapies assistées par psychédéliques. Passionnée moi_même par ces sujets, je le suis d’autant plus en étant persuadée que les PDL peuvent guérir de nombreuses maladies psychiques , et en particulier l’addiction! 🖇 Références: 📚Ouvrages "Les nouvelles thérapies psychédéliques"2022 (Editions Trédaniel) "L'éveil psychédélique" 2021 (Éditions LEDUC) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine on plonge dans la sobriété grâce aux 12 étapes avecJulien Gangnet, auteur, scénariste et copywriter. 💬«À l’âge de 25 ans, pile au milieu des années 90, alors que l’héroïne était en train de me tuer doucement, les 12étapes m’ont sauvé la vie.» Voilà ce qu'on peut lire au début de son livre« Les 12 étapes, la méthode qui a transformé des millions de vies »aux Editions de La goutte d’or. L’histoire d’amourentre la drogue et Julien Gangnet prend très tôt son envol, loin des cours d’école qu’il déserte rapidement. Il trouve une bande de gens comme lui, égarés. Des ados en souffrance souvent, venant de milieux sociaux défavorisés, et de familles éclatées et dysfonctionnelles. Un père violent, une mère alcoolique, une trouille démesurée de la vie dans sa globalité le poussent à trouver un apaisement dans la consommation de drogues de plus en plus « dures ». À 17 ans, c’est un coup de foudre, écrit-il, avec l’héroïne. Un soulagement intense s’empare de lui dès la première prise. Mais ce sentiment d’apaisement s’estompera vite, pour laisser place au manque, à une existence misérable de recherche incessante de produit, mais surtout à une dépendance grandissante et ravageuse. Malgré des tentatives solitaires de décrochage, l’héroïne ne le quittera jamais plus de quelques jours. Le vide et l’absence d’espoirsabotent chacun de ses efforts. Jusqu’à ce jour de hasard dit-il, où larencontre qui mettra fin à cette malédiction qu’il pensait définitive. Que s’est-il passé ce jour-là ? Comment une salle défraîchie du 10ème arrondissement, remplie de toxicos qui ne se droguent plus, a changé le cours de sa vie ?Ne pas consommer n’est que le début de l’histoire. La sobriété et le rétablissement qui attendent les « pratiquants » des 12 étapes est un miracle qui se vérifie partout dans le monde, un jour à la fois. 🖇 Références: 📚Ouvrage « Les 12 étapes, la méthode qui a transformé des millions de vies »2022, (Editions de La goutte d’or) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren
🎙 Cette semaine, on est accro au rire avec Julie Mamou-Mani ou Mamouz sur Instagram, productrice chez Mamouzprod, autrice. 💬 « Si on rigole 15 minutes par jour on a notre D.O.S.E : Dopamine, Ocytocine, Sérotonine, Endorphine ». Elle fut derrière le poste sur C8, derrière les magazines féminins, d’information, de nature et découverte, derrière quelques enquêtes exclusives, les portraits d’Omar Sy, d’Angelina Jolie, ou de Lady Gaga en 66 minutes, mais elle s’est aussi tenue devant des élèves en MBA, devant nos écrans de télévision ou d’ordinateur avec son TedX "All you need is lol", et elle était dans nos cerveaux confinés en quête de légèreté. Elle est désormais aussi dans nos cœurs depuis cela. Elle est donc partout en même temps, parce que Julie a ce don d’ubiquité et cette soif de vivre mille vies simultanément. Entre l’écriture de livres, de chroniques, de podcast, sa « vitrine Instagram » devenue revue de presse,ses enfants, sa boîte de production, elle interview des généticiens et connaît le tout Paris. Ses parents 68ards lui ont légué l’ouverture d’esprit et la liberté de la parole, mais aussi cette hyperactivité qui ne se soigne que par la curiosité. Élevée aux boulettes, au bédo, au boulot et aux blagues, les 4 B auxquels on peut ajouter celui de boulimie de projets et d’envies, son cerveau d’addict, elle en a eu conscience très tôt et en a fait un atout.Elle aime la teuf et elle a tout essayé, mais ne carbure qu’à l’énergie positive.Son boulot aujourd’hui, entre autres donc, apprendre à se poser, avant d’imploser. Julie Mamou-Mani,Mamouz sur nos réseaux sociaux, merci d’avoir pris le temps de t’assoir un peu, avant de repartir sur des chapeaux de roues libre en Espagne. 🖇 Références : 🎥 Productrice de bonne humeur 😂 All you need is LOL 📖 «Pour une thérapie du rire» 2021, (Éditions Jouvence) And much more ⬇️ linktr.ee/mamouz N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Cette semaine, on parle de troubles de l'alimentation avec un homme. Franek est influenceur et scénariste culinaire. 💬 « Sur le coup on ne se rend pas compte à quel point on abîme notre corps, que ce soit par les addictions ou par les troubles alimentaires ». L'anorexie et d'autres troubles de l'alimentation sont souvent associés aux femmes et aux filles. Cependant, les hommes et les garçons souffrent également de ces troubles, et les conséquences peuvent être graves.En fait, parce qu'il existe une stigmatisation selon laquelle les hommes ne souffrent pas d'anorexie, ils sont moins susceptibles de se faire soigner, et lorsqu'ils le font, ils ne sont souvent ni diagnostiqués ni traités. En effet, le pourcentage de cas d’anorexie chez l’homme est évalué à 10%.On parle d’anorexie mentale chez l’homme, ou de « Manorexie ». Très jeune, mon invitéa commencé à exprimer sa souffrance en refusant de s’alimenter. Adolescent, la restriction alimentaire est devenue sa réponse face aux difficultés de la vie. À 20 ans, un documentaire sur le viol réveille en lui un trauma. Tout dégénère. La maigreur est sa seule arme, mais elle fait de moins en moins le poids. La première fois qu’il vomit après une soirée trop alcoolisée, il se sent pur, propre. Il commence à prendre plaisir à se vider. Ce qu’il veut c’est voir ses os, les toucher. Mais ce n’est jamais assez.. Il recherche l’impossible jusqu’à l’évanouissement ce jour-là, qui le mènera de cures en centres psychiatriques, qui se solderont tous par un échec. Commence alors un parcours douloureux, nécessaire, parsemé de rechutes, d’abandon et d’espoir. Le parcours d’un addict, en somme, qui se suicide à petit feu, jusqu’au jour où il comprend qu’il n’a pas besoin de disparaître pour arrêter de souffrir. Son salut aujourd’hui, Franek, le trouve surtout dans l’amour, et dans son métier d’influenceur qui lui permet d’exprimer ses différences. ⛑ Les contre-addictions de Franek : L’amour, faire ce qu’il aime, trouver sa place et se sentir utile. N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Cette semaine, je partage un moment de pleine conscience avec Sandrine Jourdren, fondatrice du cabinet Umenity, et instructrice certifiée de méditation de pleine conscience 💬 « Il y a l'émotion - je peux ressentir quelque chose - et après il y a l'action associée. Et c'est là que la méditation et l'auto-compassion sont clés ». La pleine conscience. Tout le monde a déjà entendu ces mots. Certains d’entre vous la connaissent, la pratiquent. D’autres pensent savoir ce que c’est, mais ne pourraient la définir. De nombreuses personnes n’ont aucune idée de ce que cela signifie. C’est pourtant la porte qui mène sur le chemin de la paix, de la joie, mais aussi de la liberté.La pleine conscience, mindfulness en anglais, c’est la conscience qui se manifeste lorsque l'on porte attention intentionnellement et sans jugement sur l'expérience du moment présent. C'est une pratique accessible à tous. Mon invitée l’incarne, par sa voix, celle de Calm, l’application leader de pleine conscience. Elle est instructrice de méditation de pleine conscience et d’auto compassion, formée au Centre Mindfulness de la faculté de médecine du Massachusset, fondée par Jon Kabat-Zin.Mais ce qui m’intéresse encore plus, ce sont les ateliers qu’elle anime avec des addicts dans des centres de détention. Le livre qu’elle partage avec François Guillouët, professeur de philosophie en milieu carcéral, nous amène à réfléchir à toutes les émotions difficiles, qui conduisent entre autres, à consommer. 🖇 Références : 📚 Ouvrage Cheminez vers votre sagesse intérieure 2022, (Eyrolles) Co-écrit avec François Guillouët 🎧Podcast Cheminez vers votre sagesse intérieure N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Cette semaine on aborde un sujet sensible : le chemsex avec Sophie Tournouër, Psychologue clinicienne, thérapeute et hypnothérapeute, spécialisée LGBTQIA+ en addictologieau Centre Monceau et Joseph Wolfsohn acteur, auteur et metteur en scène notamment de la pièce "Amours chimiques" (avec Corentin Hennebert) 💬 « Tu as besoin d'aide. T'as besoin d'arrêter la drogue complètement. Tu ne peux pas conduire une voiture dont les freins ont été enlevés. Je sais que tu penses avoir le contrôle de la situation et que tu agis de manière raisonnée, raisonnable. Tu as tort, tu n'y es pour rien et tu n'as pas en avoir honte ». Réplique de "Amours chimiques". Attention, cet épisode est déconseillé aux moins de 16 ans, aux âmes sensibles, mais surtout à mes parents… Le sujet du jour est particulier, parce qu’il n’est pas forcément connu de tous. Pratique répandue dans le milieu LGBTQIA+, mais plus particulièrement dans le sexe entre hommes, le chemsex commence à toucher aussi les femmes hétéro. Nommé Party’n’ Play (PnP) aux États‐Unis, ce mot valise combinant « chemical » et sexe est donc le fait de combiner la pratique du sexe et la prise de drogue(s).« Amours chimiques », la pièce de théâtre de la compagnie Les Adelphes de la nuit, co-écrite et bientôt mise en scène par l’un de mes invités, m’a fait froid dans le dos. J’ai hésité un peu, j’ai lu et appris beaucoup, j’ai souffert énormément. Mais comment se remet-on de 3 ou 4 jours de ça ? ».Armés de Grindr, l’appli de rencontre gay, de 3MMC, de GBL, de seringues, les participants enchainent de nombreux partenaires dans la même soirée, des orgies sans protection, dangereuses. Pourquoi le chemsex est-il si répandu ? Pourquoi est-il une addiction puissante à laquelle on ne peut plus renoncer ? Comment s’en sortir ? Sophie Tournouër, Psychologue clinicienne, thérapeute et hypnothérapeute, spécialisée LGBTQIA+ en addictologie au Centre Monceau va nous éclairer sur cette dépendance avec l’aide de son ex-patient Joseph Wolfsohn acteur, auteur et metteur en scène. Avec eux, nous allons comprendre le fonctionnement du sexe sous stupéfiants, et entrevoir des réponses, pour les personnes souffrant de ces addictions, mais aussi pour les proches des victimes que l’on oublie trop souvent. N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 C'est la semaine du Podcasthon : 7 jours pendant lesquels 370 podcasteurs et podcasteuses se mobilisent pour mettre en valeur le monde associatif et ses valeurs ! C’est une belle mobilisation que Contre-addictions veut soutenir avec le Dr William Lowenstein, directeur de l'association SOS addictions. 💬 « On pourrait pas faire des premiers soins en addictologie ? On a 20 millions de secouristes en France, et on ne peut pas avoir des secouristes en addictologie ? Oui c'est ça SOS addictions, de dire : où sont les Urgences en addictologie ? ». Il suffit de faire un petit tour de la grande carrière de William Lowenstein - directeur de l’association à but non lucratif, SOS addictions, dont l’objectif est de mobiliser l’opinion publique et d’informer les acteurs de la société civile, les médias et les responsables politiques sur les substances psycho-actives et les addictions comportementales - pour valider le terme de « toubib des toxicos » qu'il s’attribuedans le titre de l’un de ses nombreux ouvrages. Jeune chef de clinique en 1983, il gère le service des héroïnomanes sidéens. En 1991, il s’engage pour les stratégies de réductions des risques. Il crée en 1994 le premier centre français dispensateur de méthadone, le Centre Monte-Cristo, avec le soutien de Simone Veil. De 2001 à 2013, il dirige la clinique Montevideo à Boulogne-Billancourt, spécialisée dans la recherche et le traitement de la dépendance. Durant sa présidence, 3500 patients seront hospitalisés et 5000 suivis en consultation. Depuis 2013, il préside l’association SOS addictions. Dans les années à venir, 1 français sur 4 sera directement ou indirectement touché par les dommages d’une addiction, dit-il et SOS addictions a pour mission la mobilisation de tous, pour un sujet qui nous concerne tous. 💰Pour faire un don à SOS Addictions https://www.sos-addictions.org/ Pour toutes infos sur le Podcasthon 💻Site Internet https://www.podcasthon.org/ 💌 Instagram https://www.instagram.com/podcasthon/ 🐣Twitter https://twitter.com/podcasthon N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Cette semaine on se penche sur une thérapie par le son pour aller mieux avec François-Marie Dru, musicien, musicothérapeute et sonothérapeute 💬 « Respiration, méditation, hyperventilation : c'est aussi un circuit de la récompense mais pour une guérison. Ce n’est pas que l’on prend conscience, mais c'est la conscience qui nous prend ». Je me battais contre un cancer du sein, mais aussi contre les effets secondaires des traitements, et en particulier l’hormonothérapie. Cette mise à pied des hormones, et le déclin de l’envie, de la libido, de la joie. Et quand on est dépendant, la première solution qui nous vient à l’esprit, c’est consommer, évidemment! La maladie m’a menée à l’Institut Rafaël, la maison de l’après cancer. J’y ai découvert parmi de nombreuses disciplines, la musicothérapie. Pourquoi le son ? Parce J’adhère depuis longtemps aux théoriesqui prônent les bienfaits du chant, forcément. Mais aussi parce l’environnement sonore crée une matière qui soutient le corps et qui vient pallier le vide que nous ressentons, et qui nous pousse à nous remplir d’éléments extérieurs. Je rencontre alors François-Marie Dru, musicothérapeute. Et la séance qu’il m’a offerte a changé pas mal de choses. Déjà, je me suis sentie pleine, vibrante. Sonnée un peu aussi. Mon énergie était différente, sûrement cette histoire de taux vibratoire que François-Marie va nous expliquer dans cet épisode. 🖇 Références : 📚 Ouvrage "Tout est vibration. découvrez le pouvoir du son" (2021) Éditions Leduc 💻Site Internet https://www.sonicmedecine.com N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Cette semaine discussion débridée avec Nili Hadida, chanteuse engagée 💬 « C'est une forme d'extrême l'abstinence je trouve, en tout cas ça ne m'a pas convenu » Mon invitée est franco-israélienne, éco-végétarienne, engagée auprès de l’association PETA [Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux], et porte-parole de l’association L214 qui dénonce les mauvais traitements faits aux animaux dans les abattoirs. » Elle se targue d’avoir été une ado insupportable, du fait que Spotify ne sache pas quoi faire d’elle, de parfois mentir quand elle dit qu’elle va bien, et de penser que c’est trop facile d’écrire de la merde. Sa vie a changé quand le remix par Robin Schulz de Prayer in C issu du troisième album de son groupe Lilly Wood & the Prick, est devenu un tube planétaire. Mais le tourbillon Lilly Wood comme elle aime le nommer, l’a aussiconfrontée aux démons de la nuit, des fréquentations, et de la dépendance. Elle décide alors de revenir à l’essentiel, la nature, et la musique. Sa voix s’est faite plus personnelle, plus envoûtante, sur des beats américains souls qui font cogner le cœur. 11 morceaux d’une sobriété planante. Des fêtes parisiennes à l’isolement rural,du Yoga à l’apéro au footing détox, du tourbillon Lilly Wood à un album solo, entre autodestruction et engagement pour la cause animale, Nili exprime de plus en plus ce qu’elle est vraiment. Une extraordinaire contradiction. 🖇 Références : 📚 Albums Nili Hadida (2018) Avec son groupe Lily Wood and the prick Shadows (2015) The Fight (2012) Invincible Friends (2010) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Cette semaine je partage avec Melkior Capitolin, mon psychopraticien spécialisé dans les addictions et les conduites addictives 💬 « De mon histoire j'ai appris à être un guerrier du silence et à accompagner les gens : tout doit être dit » L’article 24 du décret de 1803 interdit « à tous les individus de couleur de porter des noms de blancs ou de prendre le titre de citoyen ou de Monsieur ».Z, l’ancêtre de mon invité, vient de là où l’on n’a pas de nom. De là où le silence protège mais rend aussi prisonnier. Son descendant, lui aussi, sera confronté au silence qui prend la forme de lourds secrets de famille. Sa quête sera initiée par « des interdictions de savoir », écrit-il. Avec le livre « Brise le silence » aux éditions l’harmattan,Melkior Capitolin, psychopraticien, spécialisé dans les conduites addictives, tente de reconstruire son histoire. Et plus qu’une histoire, son récit devient une nécessité. Cette recherche incessante de vérité, comme une « part manquante » pour reprendre les mots de Christian Bobin, sera indispensable pour se construire,guérir, et trouver enfin sa juste place. De ces non-dits, lui viennent sûrement le don de révéler ceux de ses patients. De ses clients, selon l’approche Rogerienne à laquelle il a été formé. Son nom circule librement parmi les addicts, qui se refilent le tuyau, « un thérapeute redoutable en début de clean » dit-on de lui. Il travaille en groupe, ou individuellement,avec une aisance et une perspicacité presque médiumnique. Et c’est par pure nécessité moi aussi, que j’ai décidé d’entreprendre le travail de toute une vie à ses côtés. 🖇 Références : 📚 Ouvrage Brise le silence, Histoire de vie régénérante (2020) Éditions de l’Harmattan 🖼Expo Gratter le silence et du 9 au 18 mars à la galerie M, 18 rue Lally Tollendal, Paris 19ème https://galeriem.eu/gratter_le_silence.php N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Saison 1 - Épisode 25 - 02/03/2023
🎙 Cette semaine JoeyStarr, pionnier du rap français au sein de NTM, joue le jeu de Contre-addictions, malgré ses démons, ses addictions passées, présentes, ou futures, avec cette honnêteté et ce côté du brut de décoffrage qui le caractérisent. 💬 «Aujourd’hui j’ai levé le pied sur pas mal de trucs, parce que j’ai des choses à faire» On l’imagine torturé, agressif, bad boy, écorché vif. Ses amis proches le caractérisent de romantique, poétique et profond. Il dit de lui-même qu’il est un enfant sauvage, négropolitain, affamé, impulsif,siphonné mais lucide. Mais tout le monde s’entend pour dire qu’il est excessif, généreux et entier. Joey, c’était le prénom le plus courant donné au nègre de maison au temps de l’esclavage Et selon l’étymologie latine, ad-dicere « dire à », l’esclave était addictus, c’est à dire « affecté » à tel maître. Par la suite, le vieux français a prolongé cette terminologie en addiction ... La dépendance, Didier Morville, dixit JoeyStarr, a choisi consciemment ou non de la porter dans son nom. Mais la porte-t-il aussi dans la peau? Pilier du rap français avec le duo Suprême NTM, acteur, auteur, producteur, businessman, il dit oui aux projets avant même de savoir où il va. Sa trajectoire est imprévisible. Il ne court pas après les enjeux, mais fait de son instinct son maître. Et de Gérard Depardieu aussi un peu, dit-il… Il ne croit pas en Dieu, et ne pense pas à la vie après la mort. Il a trop à faire dans celle-ci. Didier fuit l’ennui, la routine. Comme de nombreux dépendants. Il aime autant labouffe raffinée qu’être « carbonisé ». Le frigo doit être toujours plein. Et la plénitude, c’est un peu le fantasme des addicts. Ne jamais ressentir le vide. Et Joey Starr a dû faire avec ce vide vertigineux qui lui vient d’une enfance violente sans tendresse avec certitude, sans amour, fort probablement.. Il se débrouille, comme il dit, et fait de sa vie ce qu’il veut, et s’octroie le luxe d’avoir le choix. Un contemplatif toujours dans l’action, un romantique décharné de ses illusions, un siphonné réfléchi, un ado responsable, un rebelle franchouillard, il ne supporte pas les règles mais s’efforce de faire avec. Une personnalité complexe, qui incarne à lui seul la diversité. ⛑ Les contre-addictions de Joey : le travail, l’écriture, la musique,la cuisine, les amis, sa famille, ses enfants, les rencontres, aimer ce qui lui arrive. 🖇 Références : 📚 Ouvrage « Le petit Didier » 2022 (Robert Laffont) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Saison 1 - Épisode 25 - 23/02/2023
🎙 Cette semaine, place aux thérapies spirituelles avec Lilou Macé, auteure, youtubeuse, productrice et intervieweuse de l’éveil et du bien-être. 💬 « Moi je me prend des rails de lumière ! » Mon invitée est née à Santa Barbara Le 20 août 1977. Lors d’une rencontre avec l’animatrice de télévision Américaine Oprah Winfrey, fin Octobre 2006, à Chicago,Lilou découvre sa vocation. Elle désire interviewer et diffuser au plus grand nombre des vidéos inspirantes. Elle lance sa chaîne Youtubequi atteint son premier million de vidéos vues sur Youtube en moins d’un an. Puis Londres, année 2009. plus d’argent, plus d’activité, célibataire,elle retourne vivre chez ses parents, au pied du mur. Pourtant, sa vie ne fait que commencer. Elle décide de devenir « co-créatrice » de sa vie, multipliant les projets, les thérapies, les inspirations. Le spectre de ses sujets de prédilections ne cesse de s’élargir, cheminant de la conscience à l’épanouissement, des neurosciences au chamanisme, des rêves lucides à la vie après la mort. Sans tabou, sans censure, Créative, passionnée, et dynamique, elle développe en 10 ans un empire d’archives sur la connaissance de soi et d’ouvrages de développement personnel. Elle expérimente à voix haute, nous permettant de cheminer à ses côtés.Elle crée l’offre, et répond à la demande d’un monde avide de sens. Elle se fout de ce que l’on pense d’elle, elle n’a pas le temps pour ça. Lilou Macé est-elle une droguée énergétique comme on peut le lire sur la toile remplie d’araignées assoiffées d’espèces en joie d'épanouissement ? Elle se shoote aux témoignages mystiques, et s’abreuve de spirituel. Elle se remplit de tout ce qui lui fait du bien Fuit-elle finalement le vide, celui dont souffrent tous les dépendants ? 🖇 Références : ▶️ Youtube https://www.youtube.com/user/liloumacefr 💻Site http://liloumace.com/ 📱 web La télé de Lilou 💰Vente en ligne La librairie de Lilou N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Saison 1 - Épisode 24 - 16/02/2023
🎙 Cette semaine c'est le combat contre la bête blanche, la cocaïne, que nous explorons avec Joana Balavoine, musicienne et chanteuse 💬 « Pendant des années je me suis crue comme comme mon père, parce qu’on voulait que je sois comme lui, et ça m’a tuée. Alors la consommation, au début, ça m’a permis de survivre… C’était quelque chose qui me faisait croire que ça allait » Il y a quelques mois, une amie m’envoie un lien vers le podcast Une histoire Intime de France Inter, accompagné de ces quelques mots « tiens, ça va te parler». Je découvre 6 épisodes courts, dans lesquels se livre avec intelligence et sincérité, une jeune femme qui porte le nom d’un célèbre chanteur, Daniel Balavoine, disparu trop tôt et un prénom qui signifie en hébreux « Dieu fait grâce ». Pourtant Joana Balavoine n’a pas toujours été épargnée par le ciel. Née quelques mois après la mort de son père, le 1 er juin 1986, elle porte en elle ce lègue funeste. Tiraillée entre la quête identitaire, et un besoin de légitimité, à 16 ans elle prend sa première ligne de coke, « avec inconscience et insouciance »précise-t-elle. À 25 ans, elle perd pied. C’est le plongeon dans l’addiction, les nuits blanches, les black out, les descentes, l’abandon des responsabilités. Un petit enfer orchestré par la dépendance à la cocaïne et ses conséquences délétères sur la santé mentale. Le déclic : L’ultimatum d’un proche plus que proche et un état physique qui se dégrade. Le chemin est long et ardu, mais il en vaut la peine. Puisqu’elle est là aujourd’hui, vivante et rayonnante, par la grâce de Dieu et de tout ce qu’elle a mis en place pour se sauver. Des chansons,et une Bande Dessinée en sont les témoins. ⛑ Les contre-addictions de Joana : Apprendre, la musique, le travail, la nature, la terre, le dessin, apprendre encore, l’effort, la campagne. 🖇 Références : 📚 Ouvrage Les lions endormis - Bande Dessinée avec Sylvie Gaillard et Fanny Montgermont 2021 (Grand Angle) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Saison 1 - Épisode 23 - 09/02/2023
🎙 Cette semaine nous nous penchons sur la dépendance affective avec Julien Charles,thérapeute en logique émotionnelle, sexologue, coach, et thérapeute de couple. 💬 «La vraie dépendance affective devient problématique quand elle passe du désir au besoin» En 2019, Julien Charles s’asphyxie dans sa vie. Responsable des relations presse de Louis Vuitton, il consomme les voyages, les plaisirs, mais surtout les gens, en multipliant les relations éphémères. L’alcool et les drogues deviennent son kit de survie pour pallier le véritable problème : le manque. Celui de son père d’abord, puis de sa mère et de nombreuses personnes auxquelles il s’attachera. Il se noie dans la spirale de la dépendance affective. Un jour, il interprète un évènement comme un signe qui le pousse à prendre la route, celle de Compostelle. De Figeac à Santiago, les chemins de pèlerinage, longs d’environ 1 500 kilomètres, attirent plus de 200 000 voyageurs chaque année. Mon invité a été l’un d’entre eux, et nous raconte, au fil des pages de son livre « Compostelle Therapy », comment cette marche a pris des allures de processus de guérison. ⛑ Les contre-addictions de Julien : la marche, les rencontres, la nature, le lien, la spiritualité, la thérapie, l’écriture, l’amour, l’acceptation… 🖇 Références : 📚 Ouvrage Compostelle Therapy 2021 (Larousse) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🕯 Apprendre à respirer Aujourd'hui, j'aimerais parler des pouvoirs de la respiration. Parce que c'est un trésor à la portée de tous, à l'heure où les anxiolytiques, les somnifères et les antidépresseurs n'ont jamais été aussi présents dans les pharmacies des foyers français. Une tendance à la simplicité, à la gratuité, à nos ressources intérieures refait surface. Une sorte de sobriété. Nous pensons tous savoir respirer. Pourtant, nous avons souvent une mauvaise façon de le faire. Il est indispensable de réapprendre à respirer, mais aussi de connaître des techniques de souffle qui pourront nous aider au quotidien à gérer le stress, l'anxiété, les addictions, mais aussi simplement à nous aider dans tous les aspects de notre vie. «Sois sobre et t’es toi !», ce sont des capsules qui explorent le côté lumineux des contradictions humaines. Comment « consommer » mieux, ralentir, observer, se suffire, et revenir à une sobriété dans tous les domaines de notre vie. Des invités, qui ont trouvé la clé de leur bonheur en refusant l’aliénation à une consommation outrancière, que ce soit de produits stupéfiants, de matériel, d’énergie, ou de comportements nocifs ou addictifs, nous livrent leurs pratiques quotidiennes, leurs secrets , et nous éclairent sur un nouveau mode de vie, loin de l’ébriété générale. J’en profiterai pour vous partager tout ce qui fait qu’aujourd’hui je vais de mieux en mieux! 🖇 Références : 📚 Ouvrages The Hindu - Yogi Science of Breathde Yogi Ramacharaka Pranayama La Dynamique du soufflede André Van Lysebeth Respiration thérapeutiques au service de votre santé: La coach-respiration, Jean Marie Defossez Respire tout simplementde Dan Brulé The Wim Hof Methodde Wim Hof 📰 Article Les pouvoirs de la respiration: Un trésor à la portée de tous, Rose dans le magazine Club santé 🎧 Podcast #5 Sois sobre et t'es toi : Respiration Wim Hof par François-Marie Dru N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Le Dry January est terminé... et si on continuait dans le podcast "des gens qui se donnent du mal pour aller bien" de ne pas boire ? Pour en parler, je reçois cette semaine Maxime Musqua, humoriste, youtubeur, podcasteur 💬 "J'avais compris que toute ma vie ce serait comme ça, je savais comment ça allait finir si je ne gérais pas le problème quand j'en avais les moyens" Accepteriez-vous de ne pas boire d’alcool pendant un mois ? C’est ce qu'a proposé ce dry January, lancé en 2020, mais qui a tant de mal à s’installer en France.Mais le défi que s’est lancé mon invité est bien plus challengeant. Une année entière sans alcool. Pari qu’il relève haut la main, puisqu’il a aujourd’hui 1 an, 11 mois et 16 jours de sobriété. Qu’est ce qui a conduit l’humoriste, podcaster, et acteur de 35 ans Maxime Musqua, d’abord à se questionner sur sa consommation d’alcool, puis à devenir abstinent pendant un an, mais surtout à continuer au-delà du but qu’il s’était fixé ? « J’ai voulu réussir à faire sans alcool tout ce que je faisais avec » dit-il. Le défi est noble. Mais sa fiche Wikipédia, qui nous informe de ses apparitions dans Very bad blague, Le Petit journal, ou encore le dernier épisode de Bref,nementionne même pas cette prouesse, immortalisée heureusement dans une vidéo tout aussi authentique et pertinente que son auteur. Et pourtant, c’en est une, de prouesse.Dans le pays du vin, et plus globalement dans une société qui valorise la consommationde breuvages alcoolisés. Parce que l’alcool c’est cool, et que boire est un acte social. Maxime Musqua nous prouve qu’il est possible de performer dans tous les domaines sans y avoir recours. Et au-delà de cette possibilité, d’en tirer de grands bénéfices, et pourquoi pas, de se sauver la vie. 🖇 Références : 📹Youtube https://www.youtube.com/@maximemusqua 🎧 Podcast Tourista avec Marie de Brauer 💻Site http://www.maximemusqua.com/ N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Pour poursuivre ce Dry January, je reçois cette semaine Élodie Frégé, auteure-compositrice-interprèteetactrice 💬 "C'est une vraie addiction que de se saboter" Elodie Frégé n’est pas celle qu’on croit. Elle n’est pas non plus là où on l’attend. Elle ne chante pas ce qu’on aimerait qu’elle chante, et elle est encore plus belle en vrai qu’à la télévision. Elle est une surprise, un paradoxe, une incohérence, une contradiction permanente. À 40 ans tout juste, elle estprête à faire ce qu’elle veut, quand elle veut et où elle veut. Elle s’autorise des expériences et des thérapies qui fonctionnent enfin. Elle a combattu l’image qu’elle renvoyait publiquement. Celle de la starlette de télé-réalité, mais aussi sa dépendance à l’amour, aux choses, à l’épicurisme,aux thérapies, au travail, à la reconnaissance, à la nuit, à la bouffe, à la blancheur de sa peau, aux produits qui se boivent ou pas. Nous avons des multitudes de points communs, à commencer par la « folie » que nous prêtent volontiers nos amis communs. J’aime sa musique, son authenticité, sa voix, ses démons, et j’ai toujours rêvé de ce moment où elle me raconterait tout ce qui l’encombre. Mais nos emplois du temps respectifs (et surtout le sien) nous ont toujours amenées à reporter cette rencontre. Ou en tous cas, jamais assez longtemps pour que je sois rassasiée d’elle et de sa douce démence. 🖇 Références : 🎵 Disques Epsilon et Elodie Frégé - Whatever N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Pour continuer ce Dry January, je reçois cette semaine Baptiste Mulliez, auteur, conférencier addictions, patient-expert addictologie 💬 « Si je m'aime suffisamment, j'ai moins besoin de me détruire » Sur le papier, mon invité avait tout pour être heureux. Comme pas mal de dépendants figurez-vous. Mais le papier, ça se déchire, ça se froisse, ça se balance à la poubelle. Et c’est ce que Baptiste a fait. Adieu l’enfance épanouie, bonjour l’adolescence névrotique et funeste. Un jumeau qui prend toute la place dans le miroir, un père pudique et strict, un rêve professionnel qui s’effondre, des morts qui se succèdent… De drame en drame, Baptiste flotte dans le monde comme un fantôme livide. Ivre du soir au matin, pour combattre la vie, sa vie. Son livre « D’avoir trop trinqué ma vie s’est arrêtée » ne parle pas d’alcool festif. Dès le début, il est question de s’anesthésier, de s’oublier, de se détruire, de ne pas exister. Plus il se sent vivant, plus il se rapproche de la mort. L’éternel paradoxe de l’alcoolique. Le vrai problème de l’alcool c’est le manque de solution. Pourtant, sa mère, lui en suggère une, les Alcooliques anonymes. Ses meilleurs amis l’implorent d’arrêter ce cercle vicieux et pourtant viscéral. Au fil des pages, on le suit dans cette gueule de bois monumentale du 2 avril, momentcrucial de sa vie. Ses démons lui font face, et il le leur rend bien. Il prend la décision qui va changer le cours de sa vie. 🖇 Références : 📚 Ouvrage « D’avoir trop trinqué ma vie s’est arrêtée » co-écrit avec Judith Lossmann ⛑Patient-expert https://msha.ke/mulliezbaptiste N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙Pour lancer ce Dry January, Carla Bruni nous parle de ses comportements addictifs, et de sa quête de sobriété malgré sa passion pour les excès ! Une interview sans tabous et pleine d’élégance d’une femmehaute en contradictions ! #alcool #Excès #addiction #sobriété #DryJanuary #Lexcessive #Sucre #Drugs #Amour #leshommes #Addict #liberté 💬 « La sobriété peut être une merveilleuse drogue » La dépendance est une maladie qui peut prendre différents aspects. Différentes allures. Et mon invitée en a une extraordinaire, d’allure. Elle peut rater des fondues, mais jamais ses apparitions médiatiques. Elle fut muse, égérie, icône ou Première dame au grand coeur. Elle dit qu’elle n’est pas chanteuse, sûrement parce qu’elle est trop de choses à la fois, et que parfois elle s’y perd. Elle est accroau désir très certainement ? Elle aime aussi un peu trop les hommes, l’amour, le bon vin, et tout ce qui peut lui procurer du plaisir. Elle avoue qu’elle a saisi toutes les chances qui lui étaient offertes, jusqu’à la dernière goute, ajoute-t-elle timide, dans ce reportage de 2008 qui suit madame Sarkozy pendant un an à l’Élysée. Carla est-elle insatiable, excessive ? Epicurienne ou Hédoniste? Y-a t-il de la souffrance derrière ce profond désir de manger la vie ? Alors, Carla Bruni a dit addict ? Ou non addict ? Ce n’était pas simple pour moi de demander à une Première dame de parler de ses addictions, mais c’est encore moins aisé pour elle d’accepter cette invitation, j’imagine. 🖇 Références : 🎵 Disques Demain avec GIMS (2022) 20 ans "Quelqu'un m'a dit" (2002) No promises (2007) Comme si de rien n'était (2008) Little French songs (2013) French Touch (2017) Carla Bruni (2020) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🧘‍♀️Pour commencer l’année et/ou ce Dry January connecté à son corps, pour se remettre de ses excès et rattraper des heures desommeil, ou pour parfaire notre sobriété,je vous propose une séance de Yoga Nidra, dictée par ma voix sur un piano de Romain Berrodier. Il y a 7 ans, j’ai rencontré le Yoga Nidra. Un yoga immobile mais non passif. Cette pratique m’a permise de me reconnecter à mon corps, d’explorer mon inconscient et de lui suggérer des énergies positives. Entre l’auto-hypnose et la méditation, le yoga nidra nous aide à calmer notre mental et spécialement lors de craving. Il permet aussi de récupérer des heures de sommeil puisque notre cerveau passe de l’onde cérébrale beta qui caractérise un mental actif à l’onde delta, onde du sommeil profond. Vous allez vivre une séance telle que je la pratique et j’espère qu’elle vous fera autant de bien qu’à moi. «Sois sobre et t’es toi !», ce sont des capsules qui explorent le côté lumineux des contradictions humaines. Comment « consommer » mieux, ralentir, observer, se suffire, et revenir à une sobriété dans tous les domaines de notre vie. Des invités, qui ont trouvé la clé de leur bonheur en refusant l’aliénation à une consommation outrancière, que ce soit de produits stupéfiants, de matériel, d’énergie, ou de comportements nocifs ou addictifs, nous livrent leurs pratiques quotidiennes, leurs secrets , et nous éclairent sur un nouveau mode de vie, loin de l’ébriété générale. J’en profiterai pour vous partager tout ce qui fait qu’aujourd’hui je vais de mieux en mieux! 🖇 Références : 📚 Ouvrages Yoga-Nidra - 108 pratiques à conjuguer pour s'éveiller à l'infinidePierre Bonnasse2019 (Les deux Océans) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Comme chaque année, le Dry January va réunir de nombreux participants qui souhaitent faire un point sur leur consommation d’alcool et prendre soin d’eux. Pour commencer cette série spéciale, je reçois cette semaine Benoît d'Onofrio, sobrelier 💬 "Le Dry January permet aux gens d'assumer un changement de vie. Il ne s'agit pas d'opérer un changement de vie radicale, mais de voir en quelle mesure notre vie peut se trouver un peu nuancée" Mon invité est expert en vin, sommelier reconnu, il travaille avec de grands chefs. Il goûte, conseille, s’enivre. Il dit de lui qu’il buvait « snob ». Il boit, tous les jours, et de plus en plus. Jusqu’à s’apercevoir qu’il est alcoolique, comme nombre de ses confrères. Sauf que lui capitule, et décide de devenir abstinent.Mais pas question de quitter le navire de la gastronomie et des accords mets et vins… Sans alcool ! Il goûte, mais recrache systématiquement. Il pratique la rétro-olfaction, mécanisme physiologique permettant de percevoir à partir du système olfactif les caractéristiques aromatiques, dites flaveurs. Il relève le défialors d’offrir à ceux qui décidentpar choix ou par curiosité de ne pas s’alcooliser des alternatives à l’ivresse. Benoit d’Onofrio devient alors sobrelier, terme dont il est probablement à l’origine. Il sévit au restaurant éphémère depuis quelques mois, Le Perchoir Ménilmontant, et élabore des boissons sans alcool qui accompagnent la cuisine végétale de Manon Fleury. Il collabore également avec les caviste du Paon qui boit Maud et Augustin, et propose ses conseils aux restaurateurs et particuliers. À l’aube du Dry January, mon invité sera votre allié tout au long de ce défi sans alcool du mois de janvier. N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Saison 1 - Épisode 15 - 22/12/2022
🎙 Cette semaine, je reçois Stéphane Haskell, réalisateur, écrivain, podcasteur et fondateur de Ojas play 💬 " Accepter c'est comprendre" Saint Augustin Il est revenu de loin. Et plusieurs fois. Dans mon euphorie pour le Yoga, j’ai acheté son premier livre, « Respire » Michel Lafont, 2016. Mais dès les premières lignes, je découvre avec surprise ces mots : « alcool, dépendant, Prière de Marc Aurèle, puissance supérieure…. ». Moi qui voulais juste en apprendre davantage sur le Yoga, j’allais trouver un intérêt encore plus grand à ce livre. Je l’ai dévoré, alors j’ai lu « Écoute », Le courrier du livre, 2019 son second livre, Et là j’ai compris que les dépendants avaient beaucoup plus en commun, que le fait de consommer certains produits. Comme Stéphane, je me suis cherchée. Comme lui, j’ai essayé beaucoup de choses juste pour en faire l’expérience. Moi aussi j’ai failli perdre ma vie, mes amis, j’ai eu plus peur de la solitude que de la mort, et à vrai dire, je me plaisais, comme lui, à la frôler au quotidien. J’ai découvert le Yoga, et il m’a sauvée. Le chant, l’écriture et la musique sont mes alliés. Mais pour rester abstinente, il me fallait un programme, comme lui. Stéphane est de ceux qui pensent que tomber c’est humain, mais que se relever est divin. Croire en une puissance supérieure, au son, en la respiration, en la pratique assidue du Yoga, ou à la communication animale, sont autant de solutions que Stéphane va nous souffler au cours de cet épisode. ⛑ Les contre-addictions de Stéphane : Yoga, Narcotiques anonymes, connexion avec la nature, méditation, écriture, le son, nada yoga, pranayama….. 🖇 Références : 📚 Ouvrages “Dans les yeux d’Electra” 2022 (Le courrier du livre) 🎧 Podcast Les chemins de Stéphane Haskell 📽Documentaires Debout (2019) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
Saison 1 - Épisode 13 - 08/12/2022
🎙 Cette semaine, je reçois Flora Nicol, journaliste d'investigation et documentariste. 💬 Le chemin est long jusqu’à la décision d’écrire. Écrire pour tenter de ne pas mourir, de ne pas y retourner, de ne pas oublier. Mon invitée est une rescapée. Une survivante de plusieurs morts. Psychologique d’abord, spirituelle certainement, et de la mort qu’elle a tenté de se donner à plusieurs reprises, sciemment, ou pas. Elle est journaliste et auteure de reportages qui mettent souvent à l’honneur des victimes. Mais ce 17 septembre 2005, c’est elle, la victime. À 27 ans, elle rencontre l’homme qui partagera le reste de ses jours : son violeur, écrit-elle. Patrick Trémeau a violé au moins 18 femmes. En 2009, il est jugé pour la troisième fois pour des viols. Condamné à 20 ans de prison, Il est remis en liberté conditionnelle en juin 2021. Flora Nicol est la 18e victime du violeur en série, que l'opinion publique a surnommé "le violeur des parkings" Mes lettres de cachets, aux éditions Studiofact, est le récit son histoire, sa terrible chute silencieuse. Et elle fera beaucoup de bruit dans nos têtes. « Si je tombais du haut de ma vie, j’en mourrai ». Mais elle est bel et bien vivante. Et décrit sans tabous ni langue de bois, avec humour et poésie s’il vous plaît,les dessous des cures de désintoxication, l’enfer de la dépendance,les incohérences d’un système juridique et médical français dépassé. « Je n'ai pas fait mon entrée dans la dépendance avec mon cocktail actuel. Au départ, je m'étais amourachée du Stilnox. Une boîte par jour. Je rédigeais de fausses ordonnances pour me fournir. Puis, après ma première grossesse, j'ai opté pour un comportement plus «licite » en me contentant de substances en vente libre : codéine et Décontractyl », répond-elle au questionnaire d’entrée dans une des cures qu’elle a entamée. Celle-ci durera 3 semaines. Et on s’attache à elle, à ses acolytes, à son courage, à sa plume trempée trop longtemps dans un sang "maculé de substances en tout genre, essorée au gré de sa première abstinence. Le chemin est long jusqu’à cette décision d’écrire. Elle dira « c’est tout ce que j’ai trouvé pour ne pas sombrer. Puis rectifiera : c’est tout ce que j’ai trouvé pour sombrer. » Je suis émueet heureuse de la recevoir aujourd’hui, parce que je me suis demandée tout au long de ce récit : Comment va-t-elle aujourd’hui ? 🖇 Références : 📚 Ouvrages "Mes lettres de cachets" 2022 (Studio fact) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Cette semaine, je reçois Hortense Gélinet, actrice, réalisatrice, scénariste. 💬 Un scénario catastrophe qui tourne bien Hortense Gélinet, une guerrière du rétablissement qui a fait beaucoup pour le mien. Elle est repérée très tôt par le monde du mannequinat. Elle a été à tour de rôle comédienne, réalisatrice, et aujourd’hui scénariste. Elle a connu le tumulte de la fête comme on la nomme pour ne pas faire peur. En réalité, loin d’être une fête, son quotidien était proche de l’enfer, prise très jeune dans l’étau de l’alcool et des drogues, fuyant le monde réel comme on fuit ses démons. Aujourd’hui, elle a 3 ans 6 mois et 7 jours, de clean,comme on le dit dans la fraternité Narcotiques Anonymes, et selon elle, elle doit cet « exploit » à ceprogramme qui lui a sauvé littéralement la vie. Dans son métier de réalisatrice et de scénariste, elle définit la grâce comme « un alignement parfait, le bon moment avec les bonnes personnes » et elle veille à ce que son travail porte un message aux consciences. Un bel avant-goût de son programme de rétablissement. Aujourd'hui Hortense nous partage son expérience, ce scénario catastrophe qui tourne finalement plutôt bien ! ⛑ Les contre-addictions d'Hortense : les NA, avoir confiance en soi, être sincère, transmettre le message, passer des coups de téléphone. 🖇 Références : 📽 Films et séries Tandem, 2021 Un si grand soleil, 2020 Agathe Koltès, 2016 🎞 Réalisation Sur la touche, 2014 Désolée pour hier soir, 2012 N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Cette semaine, je reçois Frédéric Beigbeder, écrivain 💬 L’heureux déclin de la cocaïne J’ai la pression. Sûrement parce qu'il est le premier que j’ai inscritsur mon document word sous le mot : « invités ». Àcôté de son nom, une parenthèse, dans laquelle étaitprécisé « dans mes rêves » Il est l’auteur français dont j’ai lu le plus de romans, celui que je regardais de loin,avec admiration faire la fête au "Baron" avec des filles plus minces, plus grandes et plus jeunes que moi,à qui j’imaginais filer mon premier roman, celui avec lequel je rêvais d’échanger quelques mots, ou, soyons fous, quelque traits. J’admirais son élégance déjantée, son style Cap Ferret assumé, sa plume biographique fictionnée. Il parlait de drogue. De cette drogue, celle qui transformait mes nuits en grandes vacances et mes lendemains en rentrées scolaires cauchemardesques. Il la défendait, la justifiait même, dans une littérature intoxiquée elle aussi. En 2009, dans "Un roman français" il écrit : « La vie est devenue un poison dont l’antidote serait le plaisir, instantané soit-il. Par conséquent, l’individu ne pourrait s’empêcher de collectionner des vices agréables et des addictions toxiques » Quelques années plus tard, il souffle sur la poudre blanche dans une tribune du Nouvel Obs paru en juin 2022. Il y accuse cette fois "le malheur existentiel d’avoir bon dos, et les fêlures de servir d’alibi" et assure que « les drogues n’ont d’autre finalité qu’elles-mêmes ». Alors que s’est-il passé en 15 ans, pour que la morale trouve enfin grâce à ses yeux, pour que l’homme qui avait moins peur de la mort que de l’ennui, ait désormais une nouvelle ambition, celle de vieillir ? Pourquoi la cocaïne ne domine pas le monde comme il l’avait pressenti, mais est devenue au contraire une drogue de vieux ringard? ⛑ Les contre-addictions de Frédéric : l'écriture, la lecture, la vie de famille, le sud-ouest, les soirées entre ami.es 🖇 Références : 📚 Ouvrages 99 francs 2000 (Grasset & Fasquelle) Un roman français 2009 (Grasset) Un barrage contre l'Atlantique 2022 (Grasset) 📻 Émission de radio - podcast Conversation d'un enfant du siècle chez Lapérouse (Radio-Classique) N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Cette semaine, je reçois Marie de Noailles, thérapeute et ex-addicte. 💬 De l'héroïne à la cure de désintox ! Il était une fois, une jolie jeune femme à la chevelure d’or, issue d’une des plus grandes familles de France. Son avenir se dessine entre douceur et abondance, et rien ne laisse présager sa longue et douloureuse chute vers la mort. Un conte de fait n’importe quoi. Addicte à 14 ans, Marie de Noailles tombe très vite de son arbre généalogique, et fait de sa particule de la poudre aux yeux. Mais cette chute ne semble pas connaître de fin. L’herbe, la cocaïne, l’héroïne, les cachets. Aucune cure de désintoxication n’aura raison du vide abyssal qui l’habite. Reine des soirées VIP parisiennes, elle se laisse aimer par qui veut, du moment qu’on la laisse boire, dit-elle. Rien ne l’arrête, pas même l’abus que lui feront subir 2 flics en fonction. Elle se relèvera, cherchant au fond de son sac sa poudre magique. Et puis il y a eu la « rehab » de la dernière chance, celle que lui laisseront ses parents, et à laquelle elle a su dire oui, contrairement à Amy Whinehouse. Et ce sera la bonne. Elle clame qu’elle est née 2 fois, et son livre « Addict » nous transporte de l’enfer à la résurrection, du manque à la plénitude, de l’autodestruction à la construction, mais surtout du repli sur soi à l’empathie de la thérapeute dévouée qu’elle est devenue. Elle soigne comme elle se défonçait, avec passion. Sûrement trop, comme une addicte. ⛑ Les contre-addictions de Marie : Méthode Minnesota, les études, le travail, le sport, les réunions AA. 📚 Addict, 2016 (Grasset). Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
🎙 Cette semaine, je reçois le Professeur Laurent Karila, psychiatre et addictologue de l’hôpital Paul Brousse. 💬 Il va nous éclairer sur ce mal silencieux qu'est l'addiction, et souvent incompris par ceux qui n’en souffrent pas, et nous aider à comprendre comment et pourquoi on y sombre,on galère, on en sort… On s’est rencontré sur un plateau de télévision, il m’a reçue enconsultation zoom pendant le confinement. Il m’a énormément aidée. Ce que j'ai appris grâce à lui : Que la dépendance était une maladie chronique comme beaucoup d’autres, et que nous n’étions pas tous égaux face à elle Que toutes les drogues ont un point commun : elles augmentent l’action de la dopamine, un neuro modulateur qui nous aide à ressentir du désir,et quistimule l’activité du noyau accumbens. Si comme moi, vous apprenez l’existence de ce noyau, il s’agit de la structure clé du circuit de la récompense. Et lorsqu’il est activé, ce circuit crée une sensation de plaisir et de motivation. On est alors conduit à répéter l’action qui nous a mené à cette récompense, à l’infini. Et moi j’ai vécu ça. Un verre ne suffisait pas. Un trait de cocaïne en entraînait des dizaines d’autres. J’ai compris comment activer ce circuit qui m’a menée à l’enfer de l’addiction. Au début, je croyais que j’étais forte. Que je maîtrisais ma consommation, que c’était festif, rock’n roll, et même que ça me procurait un super pouvoir. Quelque temps après, j’ai cru que j’étais faible, j’avais honte de moi et je me sentais coupable de tous mes maux. En réalité, je n’étais ni forte ni faible, j’étais malade. 🖇 Références : 📚 Ouvrages “On a qu’une vie” aux Éditions Fayard, 2022 “Addictions, dites-leur adieu !” aux Éditions Mango, 2019 🎧 Podcast Addiktion Tout retrouver ici N'hésitez pas à nous retrouver sur Instagram : 💌 Contre-addictions :@contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren
“Aller à un concert, repeindre ma chambre en vert, boire de la vodka, aller chez Ikéa ” 🎼 Cette phrase vous dit peut-être quelque chose ? Je m’appelle Keren, Rose pour les non intimes. Et pendant que vous fredonniez cette liste, au détour d’un rayon de meubles en bois suédois, moi la vodka, je ne faisais pas que la chanter. Le succès m’a fait exploser à l’extérieur, mais surtout de l’intérieur. Est-ce la notoriété qui m’a menée à la dépendance, ou l’envie d’être aimée à tout prix qui m’a rendue dépendante de tant de choses ? Traiter les addictions, c’est avant tout les comprendre. Ne pas commencer ou tout essayer, ne pas savoir s’arrêter ou contrôler, sortir de la dépendance ou souffrir éternellement, être addict ou ne pas l’être. Telles sont les questions que nous aborderons avec les différents invités que je recevrai, addicts, ex-addicts, thérapeutes, artistes, auteurs, pour parler des addictions sous toutes leurs formes, sans tabous, et rappeler qu’il y a heureusement des solutions. Des solutions qu'on vous propose une semaine sur deux avec "Sois sobre et t'es toi". 5 minutes pour explorer le côté lumineux des contradictions humaines. Comment « consommer » mieux, ralentir, observer, se suffire, et revenir à une sobriété dans tous les domaines de notre vie. Contre-addictions par Rose, un podcast pour les gens qui se donnent du mal pour aller bien ! Des suggestions de thèmes à aborder ? Des questions au sujet des intervenants ? Vous voulez en savoir plus sur certains thèmes ou aborder vos addictions et contre-addictions ? Contactez-nous sur les réseaux sociaux : 💌 Contre-addictions :@contraddictionspodcast 💌 Rose :@rosekeren