Ça se passe près de chez vous

Fréquence Protestante

Des initiatives citoyennes, des idées mises en pratique, de l'actualité et du "vivre ensemble".

Saison 1 - Épisode 106 - 03/12/2023
Reportage à l’expo « Des cheveux et des poils », présentée au musée des Arts Déco jusqu’au 17 septembre. Cette rétrospective de l’histoire des modes capillaires du 15ème siècle à nos jours présente plus de 600 œuvres, entre des pièces de collection de barbiers et de coiffeurs de rois, à un éventail des savoir-faire de la coiffure, illustré par les pointes du métier : Léonard Autier (le coiffeur de Marie-Antoinette), Monsieur Antoine, les sœurs Carita, Alexandre De Paris… Jusqu’aux coiffeurs studio récent. Des spots publicitaires liés aux coupes de cheveux et aux rasoirs aux affiches mettant en scène les styles capillaires des stars, l’on se rend également compte que de nombreuses injonctions sociales se cachent derrière les pratiques esthétiques. En plus de l’effet de mode, nos coupes de cheveux en disent beaucoup sur notre statut social, nos revendications et, encore plus aujourd’hui, sur notre identité. Nous avons discuté de cet aspect sociétal avec Denis Bruna, historien et commissaire de l’expo qui nous a montré qu’aucune époque n’a réellement échappé aux normes esthétiques… Le reportage contient aussi le point de vue des visiteurs, que ce soit sur leur époque capillaire préférée, leur rapport à leur pilosité, ou leurs coupes de cheveux rêvées. L’occasion de réfléchir à sa coupe du moment ! Denis Bruna, docteur en histoire de l’art, conservateur en chef du département mode et textile du musée des Arts Décoratifs, chargé des collections antérieures à 1800 et commissaire de l’exposition « Des cheveux et des poils ».
Au festival de l’écologie populaire, l’environnement au prisme du social. Pierre Bensaya, président de l’association Graine Populaire, co-organisatrice du festival Membres de la Fondation de l’écologie politique Membre de l’association Le Baranou Membre bénévole de la revue Silence Présidente de l’association Avenir + Professeure au collège Gabriel Péri (Aubervilliers) Élèves du collège Gabriel Péri (Aubervilliers) En ce début du mois de juin, le carré Pleyel à Saint-Denis accueillait la 1e édition du Festival de l’écologie populaire. Il a été co-organisé par Graine Populaire et Alternatives Economiques, des associations qui qui agissent dans les quartiers précaires pour faire émerger un discours populaire de l’écologie. Sur place, d’autres fondations et collectifs œuvrant pour susciter des initiatives pour une « écologie au service du social » tenaient des stands. Nous les avons interrogés pour comprendre ce mouvement, et en particulier les actions concrètes qu’ils proposent : bars et espaces de discussion dans les quartiers défavorisés, ateliers créatifs pour les jeunes en ZEP, centre d’urgence climatique… Des élèves suivant un de ces programmes de sensibilisation à l’écologie étaient présents : ils ont réalisé une émission radio et confectionné des crèmes à base de produits naturels. Cette émission décrypte également les principes et visées de ce courant de pensée en plein essor. Cette 1e édition a été un succès. Le festival est voué à perdurer, et recherche actuellement une collectivité d’accueil pour l’édition 2024. Les informations concernant ces fondations/associations sont disponibles sur leurs sites internet.
Saison 1 - Épisode 86 - 09/04/2023
Saison 1 - Épisode 82 - 12/02/2023
Saison 1 - Épisode 78 - 11/12/2022
Saison 1 - Épisode 77 - 04/12/2022
Saison 1 - Épisode 76 - 27/11/2022
Saison 1 - Épisode 75 - 20/11/2022
Saison 1 - Épisode 70 - 10/07/2022
Saison 1 - Épisode 67 - 26/06/2022
Une excellente adaptation de la pièce de Shakespeare, Antoine et Cléopâtre, est actuellement jouée à Paris, au théâtre du Nord-Ouest. Mise en scène signée Luana Kim. Cette dernière a répondu à nos questions. Dans la petite salle du théâtre du Nord-Ouest, près des Grands boulevards parisiens, se joue une pièce de Shakespeare, Antoine et Cléopâtre, qui a tout de la grande œuvre sans… les longueurs. Adaptée pour un public pas forcément amateur de Shakespeare, elle permet de prendre contact avec une œuvre dense et parfois complexe, sans craindre de d’y rien comprendre ou de s’en lasser. Autrement dit, c’est un travail d’adaptation et de facilitation, qui a pour résultat de faire passer un excellent moment au spectateur. Particularité de la scène : les acteurs jouent à quelques centimètres du public. Cette proximité permet à chacun de s’imprégner « en direct » des émotions des comédiens. La troupe, composée à la fois de professionnels et d’amateurs, a par ailleurs le projet de présenter son travail au festival d’Avignon « off » en 2023. Luana Kim, la metteure en scène, a souhaité mettre en valeur trois époques différentes, symbolisée par un changement de style dans les costumes et une transformation de l’ambiance. Il y a l’antiquité, période où ont vécu Antoine, consul romain, et Cléopâtre, reine d’Egypte. Ensuite, le 17e siècle, époque de Shakespeare. Enfin Luana Kim a souhaité faire apparaître quelques nuances de notre époque pour apporter de la modernité à la pièce.
À deux ans des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, la ville de Paris a souhaité placer l’été 2022 sous le signe du dialogue entre la culture et le sport. L’objectif est de rassembler les Parisiens autour d’activités incarnant les valeurs olympiques que sont l’excellence, l’amitié et le respect. Lundi 13 juin, la mairie de Paris a organisé une conférence de presse afin de présenter les projets pour la période estivale. Pierre Rabadan et Carine Rolland, respectivement adjoint à la mairie de Paris en charge du sport et de la culture, ont dévoilé le programme de cet été en “Formes Olympiques”. Ce festival sera mis en valeur par une centaine d’événements, qui auront lieu à travers tout le territoire parisien, du 23 juin à début septembre. 3 temps forts marqueront cette olympiade culturelle : ⁃ Du 23 au 26 juin seront célébrées les journées olympiques. ⁃ Les quinze premiers jours du mois d’août seront dédiés aux personnes résidant ou séjournant dans la capitale (Parisiens et touristes). ⁃ Le week-end du 3 et 4 septembre, précédant la rentrée scolaire, sera également dédié au sport. Les ateliers proposés seront gratuits pour tous, le but étant d’inscrire cette programmation culturelle dans le quotidien de chacun, notamment des plus jeunes issus de quartiers populaires. Ces journées olympiques seront aussi l’occasion de mettre en avant les deux principaux territoires d’accueil des Jeux : Paris et la Seine-Saint-Denis. Un reportage de Lucile Gamard et Nathanaël Weibel, envoyés spéciaux.
Saison 1 - Épisode 64 - 05/06/2022
Saison 1 - Épisode 54 - 03/05/2022
Par Stéphanie Parreaux, envoyée spéciale Emmanuel Macron a été réélu président de la République le 24 avril 2022. Un évènement « historique » dans la mesure où il est le premier président réélu pour deux quinquennats. Son seul prédécesseur, au sein de la 5ème république, à avoir enchaîné deux mandats a été François Mitterrand, élu en 1981 et réélu en 1988 pour un second septennat. Lors de son prochain mandat Emmanuel Macron devra faire face à de nombreux défis : notamment le réchauffement climatique et la crise économique et sociale en partie due au covid 19. Et surtout, il aura la responsabilité de réunifier le pays. Le fort engouement pour l’extrême droite représente désormais une fracture au sein de la société française. Même si Marine Le Pen a perdu, elle a réussi à mobiliser 13 297 760 électeurs. Qu’en sera-t-il de leurs espoirs déçus ? De leur colère insatisfaite ? Les militants de La République en Marche ont pu fêter la victoire au champ de Mars à partir de 20 heures, dès l’instant où le portrait d’Emmanuel Macron leur est apparu sur l’un des trois écrans qui retransmettaient, en direct, les résultats sur la chaîne France 2. Avec un score plus faible qu’en 2017, il a été élu à 58 % sans compter les abstentions, les votes blancs et nuls. Il est évident qu’une grande partie de ses 18 779 641 électeurs ont, en réalité, fait barrage à Marine Le Pen. En témoignent des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, présents à la soirée, qui affirment composer les 8 % de votants ayant fait la différence. Eux aussi sont en colère, car ils estiment ne pas avoir reçu autant de témoignages de reconnaissance de la part de LREM qu’ils espéraient. Après 1h30 d’attente, Emmanuel Macron en personne est enfin arrivé sur le champ de Mars pour faire un bref discours. Lorsque ont retenti les premières mesures de l’hymne européen, Il est apparu, dos à la tour Eiffel, accompagné par des enfants – fils et filles de bénévoles de son équipe de campagne - et par son épouse, Brigitte. Avant de parler, il a salué tous les ministres et députés présents. Dans son allocution, il a confirmé son envie de rassembler autour de luttes communes, contre le réchauffement climatique, les violences envers les femmes, la crise sociale… Le prochain rendez-vous électoral est celui des élections législatives et cette fois-ci, ceux qui avaient voté Jean-Luc Mélenchon au Premier tour comptent bien gagner la bataille.
À quatre jours de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a rendu visite aux habitants de la commune de Saint-Denis, en banlieue de Paris. Une visite surprise pour les habitants, peu d’entre eux en avaient été informés. Ce qui signifie que pour la majorité des présents, ce n’était que pur hasard de le rencontrer... Après une entrevue rapide avec Mathieu Hanotin, le maire, au cours de laquelle ils se sont notamment entretenus du problème des logements insalubres et de la rénovation urbaine, le candidat est allé à la rencontre des Dionysiens et Dionysiennes, dont nombre d’entre eux étaient, il faut le noter, des « anti-Macron ». Il faut se souvenir qu’à Saint-Denis, Jean-Luc Mélenchon est arrivé premier au premier tour, avec un score de 61,13 %. Mais au fur et à mesure de la visite, ses soutiens sont arrivés. Les deux camps ont alors entamé une bataille de chants : « On est Là » contre « Macron président ». Emmanuel Macron a été interpellé à propos de l’école Pasteur, un établissement où six enseignants ont été mutés sans raison, à propos de son arrogance lors du débat avec Marine Le Pen et sur la situation économique de la commune. D’autres passants, en revanche, lui ont demandé de signer des livres et l’ont remercié pour son action présidentielle. Si quelques chanceux ont pu l’approcher, la majorité des présents sur la place de la Mairie ne l’ont qu’aperçu, repérable qu’il était grâce à l’amas de micros et de caméras autour de lui. Il fallait jouer des coudes pour arriver jusqu’à lui. La présence des journalistes et l’euphorie générale empêchait les moins endurants de parler au candidat dans le temps imparti. Après près de trois heures au contact de la population, le président sortant est venu vers les journalistes pour répondre aux questions, notamment sur son programme pour les espaces défavorisés, sur le débat du Second tour et sur sa position vis-à-vis de l’Ukraine. Le candidat de La République en marche a pris un dernier bain de foule rapide pour saluer ses militants criant « Macron Président », avant de partir échanger avec des membres de l’association Sport dans la Ville au Stade Auguste Delaune.
Saison 1 - Épisode 50 - 17/04/2022
Le dimanche 10 avril, c’était le premier tour de la présidentielle qui donne gagnants Emmanuel Macron (27,85%) et Marine Le Pen (23,15%). Jean Luc Mélenchon arrive 3e avec 21,95% des suffrages exprimés. Une élection marquée par 26,31 % d’abstention, un score non négligeable. J’ai choisi de partir au cirque d’hiver de Paris, rue Amelot, lieu choisi par La France Insoumise pour cette soirée du 1er tour. A 18 heures le bâtiment se remplit peu à peu de journalistes et de militants, anxieux d’apprendre le score de leur champion. Les premières estimations tombent. Dans les DOM-TOM, Jean-Luc Mélenchon arrive premier, avec un score écrasant en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique. Un espoir fou se fait jour pour la France Insoumise et ses militants. C’est alors que les chants commencent. Il est 20 heures, l’annonce officielle arrive.20,2 %. L’assistance oscille entre tristesse, déception et joie parce que « Méluche » est quand même troisième. Hélas, il rate une nouvelle fois, de peu, le second tour. L’ambiance repart à la fête car, du haut de la tribune, le leader de la France Insoumise harangue ses militants : « Pas une voix à Madame Le Pen ». Et c’est bientôt les élections législatives, le nombre de sièges à l’Assemblée nationale devrait logiquement augmenter. Dans la nuit, Mélenchon va rattraper légèrement Marine Le Pen, mais cela ne suffira pas. Il arrive au terme du dépouillement avec 7 712 520 voix soit 21,95% des suffrages exprimés. L’objectif des Insoumis aujourd’hui n’est plus le Second tour de la présidentielle, mais bien le « troisième » comme ils l’appellent : les législatives en juin.