La Matrescence

Clémentine Sarlat

La Matrescence c'est le podcast qui parcoure la vie des parents ou futurs parents pour leur donner des outils, des clés grâce à des interviews de professionnels & des témoignages de parents. La Matrescence est la contraction des mots maternité et adolescence pour expliquer pourquoi tant de changements arrivent au moment de donner naissance à un enfant. Créé par Clémentine Sarlat, journaliste dans le sport à la télé, mais aussi maman, partie du constat que trouver des informations claires et faciles sur ce que vit une femme et par extension un homme lors de la découverte de la parentalité, était plus que fastidieux. Ici, c'est simple, on se laisse bercer au son de la voix des invités/ Bonne écoute

Merci à Morphée de soutenir La Matrescence ! Avec le code MATRESCENCE profitez de 10€ de réduction pour l'achat d'une box Mon Petit Morphée surMorphée.co! LA PREMIERE NEWSLETTER DU PODCAST EST PRETE : INSCRIS-TOI J’ai souvent parlé d’accouchement à la maison dans ce podcast. Une première fois en 2019, en interviewant ma sage-femme Isabelle Deputier (épisode 18) et en racontant mes propres accouchement (épisode 66 & épisode 105). Accoucher à la maison, j’en ai personnellement fait l’expérience deux fois dans ma vie avec la conviction profonde que c’était le meilleur choix pour moi et mon bébé. Nous avons toutes et tous un rapport très personnel à la sécurité, lorsqu’il s’agit de mettre au monde notre enfant. Pour moi, c’était en dehors de l’hôpital. Pour être la boss, souveraine de ce moment, dans mon cocon. Lorsque l’on accouche chez soi accompagnée d’une sage-femme qui est formée, nous accumulons du savoir, de la connaissance de notre corps, de nos capacités. Mais nous mesurons également les risques pris. Le sujet n’est pas éludé dans la préparation. Depuis 2018, Floriane Stoffer Obrecht, sage-femme libérale, compile les datas des sages-femmes qui accompagnent les femmes et les familles dans ce parcours encore très singulier en France. Depuis 5 ans donc, Floriane traite les infos remontées par ses consœurs qui sont entre 60 et 100 chaque année à pratiquer. Quels sont les résultats ? Que dit le rapport de l’APAAD (l’association de professionnelles de l’accompagnement des accouchements à domicile.) concernant les risques ou non de choisir de donner la vie à son domicile, en France, pour la mère ou pour le bébé à venir? Avant d’écouter, nous voulons toutes les deux spécifier que cet épisode sort dans un moment où le sujet est sensible et à nouveau au cœur de débat, au vu de l’actualité récente. Et c’est bien normal. En novembre, une mère et son bébé sont décédés lors d’un transfert entre le domicile et l'hôpital. Un cas extrêmement rare lors d’un accouchement à domicile. Et Floriane l’évoque. Cet épisode vient donc remettre des datas fournies et étayées concernant une pratique qui génère beaucoup de fantasmes et de débats. Rappelons, avant de démarrer, qu’un sondage de l’IFOP en 2021 révélait que 36% des femmes âgées de 18 à 45 ans pouvaient envisager l’accouchement à domicile! La demande est là… à vous de vous faire une idée! Je vous souhaite une très bonne écoute. Rejoignez La Matrescence, faites partie des cercles sur Patreon, et suivez les news Instagram & Tiktok. Si vous voulez recevoir la newsletter, c'est par ici : https://lamatrescence.myflodesk.com/newsletter. Ressources de l’épisode : Livre de Floriane : “C’est mon accouchement” ** EXTRAIT ARTICLE DU MONDE : “Les pro-AAD peuvent aussi s’appuyer, désormais, sur la méta-analyse d’une chercheuse en obstétrique canadienne, Eileen Hutton, prenant en compte un échantillon de 500 000 naissances à domicile étudiées dans dix pays industrialisés (Pays-Bas, Etats-Unis, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande, Suède, Canada, Australie, Japon, Islande, Norvège) entre 1990 et 2018. Publiée en 2019 par la revue scientifique The Lancet, ****l’enquête conclut, sans ambiguïté : « Le risque de mortalité périnatale ou néonatale n’était pas différent quand l’accouchement était prévu à la maison ou à l’hôpital. » ** Association : APAAD ** ENTRETIEN IFOP : "IL Y’A UNE RÉELLE DEMANDE DE LA PART DU PUBLIC, CE QUI CONSTITUE UN MAGNIFIQUE ARGUMENT À PRÉSENTER AUX ÉLUS ET AUX INSTANCES”
REJOIGNEZ NOTRE NOUVELLE NEWSLETTER ! https://lamatrescence.myflodesk.com/newsletter Bienvenue dans La Matrescence, vous écoutez l’épisode 147 de la saison 6 La sexualité est omniprésente dans notre société. Pourtant, nous faisons souvent l’impasse sur cet aspect de leur éducation en nous privant d’en parler avec nos enfants. Par peur, pour les protéger, par gêne ou par croyances ancrées en nous. Aujourd’hui il devient urgent d’expliquer à nos enfants comment leurs corps fonctionnent et pourquoi ils et elles peuvent expérimenter certaines sensations liées au plaisir. Le but ? Les informer, les outiller, les armer pour qu’ils et elles sachent différencier les abus, des comportements normaux vis à vis de leur corps. Ce sont elles et eux les maîtres à bord. Myriam Félix est consultante en sexualité infantile, elle s’est formée en constatant qu’il existait très peu d’accompagnement sur cette thématique. Au fil de l’épisode elle vous donne des astuces pour commencer à parler avec vos enfants de ce thème, vous donne des cas précis, et vous embarque dans l’empouvoirement des enfants face à leurs corps. Comme elle aime à le rappeler, au-delà de l'éducation à la sexualité, c’est avant tout de l’éducation au corps et aux sensations. Cet épisode est important mais peut être difficile si vous avez été victime d’abus ou si on vous a manqué de respect sur ce thème quand vous étiez enfant. Prenez votre temps si c’est nécessaire. Je vous souhaite une très bonne écoute. Rejoignez La Matrescence, faites partie des cercles sur Patreon, et suivez les news Instagram & Tiktok.
REJOIGNEZ NOTRE NOUVELLE NEWSLETTER !!! https://lamatrescence.myflodesk.com/newsletter Aujourd’hui j’avais envie de vous parler de ma réalité. Je reçois constamment des messages pour savoir comment on gère 3 enfants en bas-âge. Si on prend un gros risque parce qu’on fait plusieurs enfants rapprochés… J’avais donc envie de prendre le temps de vous raconter MA réalité de mère active de 3 enfants, bien trop actives elles aussi… et souvent malades… et qui a mis au monde 2 êtres humains pendant la pandémie. Je voudrais tout de suite mettre fin au mythe selon lequel on pourrait tout avoir, en tant que mère et femme, dans cette société. Je pense sincèrement que c’est faux. On peut tout avoir mais sûrement pas en même temps. Il y a des sacrifices à faire, des parties de sa vie à prioriser. Accepter ce paramètre enlève beaucoup de culpabilité dans les premières années intenses de vie de nos enfants. J’en ai d’autant fait l’expérience que j’ai eu 3 enfants en 4 ans et demi dont les 2 dernières en 17 mois. Si on fait le calcul, j’ai eu le temps de reprendre mon souffle entre ma première et ma deuxième, puisqu’elles ont pile 3 ans d’écart et pourtant c’était déjà difficile à l’époque. Mais ensuite, j’ai enchainé. J’allaitais toujours Jasmine quand je suis tombée enceinte de June, ma dernière. Si ça vous intéresse je raconte mes 2 accouchements à la maison dans les épisodes 105 et 66 ainsi que mon 3e postpartum dans l’épisode 106. Mes 2 dernières filles donc, ont 17 mois d’écart, je suis tombée à nouveau enceinte 8 mois après mon deuxième accouchement. Ce qui fait que de Décembre 2019 à Octobre 2022 j’ai soit été enceinte, soit j’ai allaité. Cela fait donc, seulement, un an que je commence petit à petit à me réapproprier mon corps. Mais si on prend en compte la définition d’Anna Roy du postpartum qui dure 3 ans, je suis encore en plein dedans! Ce qui a du sens. Je le sens. Maintenant regardons les chiffres des familles avec 3 enfants en France. Une famille sur 5 est une famille nombreuse, c'est-à-dire + de 3 enfants. Ce sont un peu moins d’un million d’enfants mineurs qui vivent dans des familles de 3 enfants en 2020. En baisse depuis 1990. A titre de comparaison, 45% des familles sont composées d’un seul enfant : en 2020 il y a 3 592 900 enfants qui sont enfant unique. Et ils sont près de 3 millions à avoir 1 frère ou une sœur au sein de leur fratrie. Autre statistique très intéressante, elle concerne le taux d’emploi des mères en fonction du nombre d’enfants : en 2020, alors que le taux d’emploi des mères d’un enfant s’élève à 70,2 %, celui des mères de deux enfants est de 65,5 % et celui des mères de trois enfants ou plus, chute à 36,2 %. Je fais donc partie de la minorité qui travaille avec 3 enfants en bas-âge. Sauf que la première année de vie de ma dernière fille, je n’ai quasiment pas travaillé, ou alors de manière sporadique. C’était trop intense, j’étais épuisée et il m’était impossible de tout conjuguer. Donc si vous avez 3 enfants et + , sachez que statistiquement seules 4 femmes sur 10 travaillent les premières années de vie de leurs enfants. Les chiffres évoluent et s’inversent une fois que le/la dernière a 3 ans, puisque 66% des femmes sont à nouveau sur le marché du travail à partir de ce moment-là. C’est vraiment une donnée à prendre en compte quand on veut comprendre pourquoi cela reste difficile d’avoir 3 enfants en bas-âge. Je précise encore une fois, je parle de mon exemple, j’ai des ressources financières conséquentes ce qui me permet de pouvoir travailler à mi-temps quand j’en ai envie sans que cela n’impacte trop mes revenus, mais cela impacte la progression de ma carrière. Donc revenons à nos moutons maintenant que l’on sait qu’avoir 3 enfants petits, peut impacter votre carrière. J’aimerais vous parler d’abord des difficultés avec son lot de galères d’élever 3 enfants et ensuite des bonheurs incroyables et où ils se logent. Devoir se diviser en 3 quand on a des enfants qui ont des demandes normales et légitimes vu leur âge, peut rendre fou. J’en ai fait l’expérience. Si je devais résumer : avec un enfant j’étais assez calme, avec 2 enfants j’ai commencé à crier, avec 3 enfants je me suis mise à hurler… C’est violent dit comme ça, mais c’est la réalité malheureusement. La première raison c’est le manque évident de sommeil. Tous les enfants n’ont pas le même rapport au sommeil. Dans notre famille, nous venons de traverser 3 années sans, quasiment, une nuit complète. Au même moment nous avons accueillies nos 2 dernières filles, traversé une pandémie mondiale, l’hospitalisation pendant 15 jours de notre dernière et pendant 5 jours de notre 2e et ensuite la découverte des asthmes sévères des 3, avec traitements lourds quotidien… voilà le contexte. Donc des enfants malades, extrêmement souvent. Il y a eu des mois entiers où j’étais incapable de travailler tellement la fatigue était immense. J’ai fait comme j’ai pu mais il a fallu que je me rende à l’évidence, je n’étais pas en capacité de fournir un travail intellectuel à ce moment-là et pourtant mes filles étaient toutes gardées ou à l’école. Je dirai que la première année de June a été la plus difficile et intense de ma vie, en termes de demande émotionnelle et de fatigue. Si vous ajoutez à ça le fait que j’ai été maman solo pendant 9 mois, c’était le cocktail parfait pour que mes comportements envers mes enfants ne soient pas à la hauteur. Je ne pensais pas pouvoir être une mère qui pète les plombs et qui décharge sa colère, tristesse et frustration sur ses enfants. Et pourtant, c’est ce qu’il s’est passé ces derniers mois. J’ai fait du mal à mes enfants, je le sais. J’ai vu l’impact de ma dureté envers elles et j’ai d’autant plus la conviction qu’accompagner nos enfants vers une éducation respectueuse est la meilleure façon pour qu’ils soient heureux. J’ai été poussée dans mes retranchements, dans des moments sombres de ma parentalité. Et le changement a dû venir de moi et pas de mes enfants, elles n’y étaient pour rien. A partir du moment où j’ai pris bien mieux soin de moi, où j’ai fait un travail intense en thérapie pour comprendre mes émotions et mon enfant intérieur, mes comportements se sont apaisés et sont revenus à une presque normalité. Aujourd’hui je suis beaucoup plus calme, les demandes de mes filles sont plus gérables aussi et nous sommes 2 parents en permanence à la maison. Cela change tout. Être en sous nombre est une vraie difficulté avec des tout-petits. Il faut le reconnaître. Quand on se retrouve parfois à avoir 1 ou 2 enfants, on se dit que c’est tellement facile la charge que ça demande. La dernière difficulté dont je voulais parler est celle d’être le Parent par défaut. Peu importe qu’on soit la mère ou le père, c’est tellement dur d’être leur safe place. D’être la seule qu’elles veulent la nuit. Ça amène de grosses frustrations dans le couple et chez l’autre qui peut se sentir rejeté. Moi, je me sentais surtout en trop plein de demandes. Mon rythme de vie + la séparation a aussi joué sur le fait que j’étais leur safe place en permanence. Et c’est EPUISANT ! On n’a plus la force ni l’énergie de répondre à leurs demandes correctement. Il y a des périodes avec plus ou moins d’intensité sur ce schéma de parent par défaut. Parfois la semaine est équilibrée et parfois, elles ne veulent que moi. Je sais aussi que ça passe et c’est très agréable quand l’autre peut prendre le relais et qu’elles se sentent en sécurité. Cela fait 20 mois maintenant que l’on a 3 enfants et personnellement je trouve que ça devient génial. Je me souviens qu’avant m on accouchement ma sage femme nous avait dit : “ ça va être dur la première année, faut serrer les dents, après ça sera plus simple”. Je l’ai ressenti. A 12 mois postpartum, June devenait un peu plus autonome et le rythme était moins soutenu. Maintenant, nos filles jouent beaucoup ensemble et sont sur le même rythme de vie, pour les 2 plus petites. C’est un gros kiffe. Je peux le dire, même si le sommeil est encore chaotique, la joie que ça apporte au quotidien d’avoir cette petite soeurerie. Avoir plusieurs enfants, ça amène des conflits entre elles, c’est vrai, mais on ne parle pas du tout du fait qu'elles jouent énormément entre elles et qu’elles sont donc moins sollicitantes. Elles font leur vie et apprennent à vivre entre elles. Il y a une vraie complicité qui nait de leur trio. C’est beau à voir, à observer. Elles apprennent l’une des autres. C’est aussi super intéressant en tant que parents de découvrir des traits de caractère différents et de se rendre compte que tel ou tel comportement n’a rien à voir avec leurs âges mais bien leur propre identité qui se forme. Voir à quel point son enfant est différent de l’autre, ça remet tout en perspective. Et ça ajoute à la complexité de les élever on ne va pas se mentir haha Dans un trio c’est assez drôle de voir la grande être très très proche de la petite, en mode maman, la petite admirer la moyenne, et la moyenne s’épanouir à être la grande qui montre l’exemple à la petite. Elles s’autorégulent émotionnellement aussi. Quand une pleure, y’en a forcément une des 3 qui va aller la voir et lui faire un calin, c’est super chou. Quand elles sont séparées, elles demandent en permanence où sont les autres et expriment très clairement être triste de ne pas les voir. Je dirai qu’aujourd’hui les bénéfices d’avoir 3 enfants sont plus importants que les sacrifices. Mais parce qu’elles grandissent et que l’intensité s’amenuise. Parce qu’aussi je me sens redevenir moi-même au fur et à mesure. Parce que La Matrescence que j’ai vécu intensément depuis 6 ans colle avec celle que je suis aujourd’hui. Je suis à l’aise dans mes baskets. Je suis en phase avec ma vie, que je trouve géniale. Pour résumer, je dirai que la plus grosse difficulté est le sous nombre et l’attention que l’on est capable de donner. Je pense aussi que si vos enfants dorment bien cela change tout. Je réalise aussi qu’avoir 3 enfants petites, c’est accepter que l’on doit ralentir sa carrière un moment. Je le dis en tant que femme, simplement parce que votre corps a enchainé pendant des années et que reprendre tranquillement vous permettra sur le long terme de mieux gérer. Et parce que vous le méritez. Ca ne règle pas les inégalités dans le couple hétérosexuel, c’est sûr. Mais il faut aussi penser à soi, à sa santé physique et mentale. J’ai fait l’erreur de reprendre vite, de croire que c’était gérable de tout faire. De mon point de vue, ça ne l’est pas. A vouloir être partout, c’est notre santé qui trinque et nos enfants qui souffrent de notre nervosité. Je trouve que ça ne vaut pas le coup. Donc faire 3 enfants, c’est dur, c’est un immense travail et bonus à la clé, ça te renvoie à tes blessures d’enfance que tu ne voulais pas affronter, cadeau! Et au final, l’équilibre fini par arriver, il faut être patient et indulgent avec soi-même. Maintenant j’ai la sensation qu’une deuxième partie de ma parentalité s’ouvre pour être plus à l’aise sur ce fil d’équilibriste. Merci de m’avoir écoutée. Pour retrouver les données citées dans l’épisode. Les livres mentionnées par Clémentine : Le syndrome de la femme pressée - l'impact des to-do-lists infernales sur votre santé, Dr. Libby Weaver Fast like a girl, Dr. Mindy Pelz Rejoignez La Matrescence et faites partie des cercles sur Patreon, et suivez les news Instagram & Tiktok.
Bienvenue dans la Matrescence vous écoutez l’épisode 145 de la saison 6 ! En France, selon les derniers chiffres, seuls 4% des pères restent à la maison pour élever leurs enfants, contre 14% chez les mères. Ce chiffre est en baisse depuis plusieurs années. A contrario, les pères ne prennent pas plus de congé prolongé pour rester avec leurs enfants dès la petite enfance. Un déséquilibre qui se ressent dans la société où la charge parentale repose encore trop souvent sur la mère dans un couple hétérosexuel. Le dernier livre de Sophie Adriansen “Qui s’occupe des enfants” raconte ce parti pris inverse au sein de sa famille. Avec son conjoint, ils ont décidé, qu’il resterait à la maison à élever leurs 2 garçons et qu’elle poursuivrait sa carrière dans l’écriture. Une tendance à l’inverse des normes sociétales qui soulèvent beaucoup de questions, notamment financière mais aussi du regard que l’on porte sur soi-même en tant que parents. Sophie raconte sa première DPP non diagnostiquée, elle raconte cette culpabilité qu’elle porte en permanence d’avoir fait ce choix “différent” face à la parentalité pour s’épanouir dans sa vie. J’ai adoré discuter avec Sophie et remettre en perspective toutes ces normes qui nous empêchent de vivre comme on le veut! Je vous souhaite une très bonne écoute. C’était Sophie Adriansen autrice de plus 50 ouvrages et notamment une super BD La remplaçante. Le livre mentionné dans le Podcast : Qui s’occupe des enfants ?
Saison 6 - Épisode 140 - 20/10/2023
Le titre de l’épisode peut paraître brutal et réducteur, mais les statistiques sont là, malheureusement. Selon l’association Nous Toutes, en moyenne chaque année sur la période 2011-2018, 213 000 femmes âgées de 18 à 75 ans ont déclaré avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part d’un conjoint (concubin, pacsé, petit ami) ou d’un ex-conjoint. Parmi ces victimes, 29 % sont âgées de 18 à 29 ans. La violence concerne toutes les strates sociales, toutes les origines, toutes les confessions Mais en 2021, les hommes représentent encore 82% des mis en cause par la justice, tous délits et crimes confondus. Dans cet épisode, Mathieu Palain, journaliste et auteur du livre “Nos pères, nos frères, nos amis : dans la tête des hommes violents” raconte son aventure qui dure depuis 4 ans, au sein des groupes de paroles d’hommes condamnés pour violence envers leurs conjointes. Son enquête est passionnante et pointe du doigt la part systémique dans cette violence, le déni des concernés, le cycle de la violence, l’éducation reçue et le rapport de ces hommes avec le sexe féminin de manière générale. Mathieu est passionnant. Il dit tout haut ce que beaucoup de femmes savent. La violence qui émane des hommes n’arrive pas que dans une ruelle dans le noir, mais plus majoritairement au sein des foyers. Quelle pistes pour l’éradiquer, à quoi servent ces groupes de paroles, quelle place pour les pères violents dans ces histoires ? Ce sont les thèmes que l’on aborde. Je vous souhaite une très bonne écoute.