Le Collimateur

Alexandre Jubelin / Binge Audio

Bienvenue dans le Collimateur, le podcast consacré aux questions militaires et stratégiques.Deux formats hebdomadaires animés par Alexandre Jubelin :- Un entretien-analyse sur des questions de défense, diffusé le mardi à 7h30- Un format court le vendredi, consacré soit à un récit d'opérations ("Dans le viseur"), soit à une analyse de film ou de série lié à la guerre ou au monde militaire ("Dans le bunker")- Deux fois par mois, une émission consacrée à l'histoire militaire, en coproduction avec "Paroles d'histoire".Un podcast produit et animé par Alexandre Jubelin, et édité et distribué par Binge audio.La boutique du Collimateur jusqu'à la fin de l'année : https://collimateur.myspreadshop.fr/

Invitée : Agathe Demarais, senior policy fellow à l’ECFR, autrice de Backfire (Columbia University Press, 2023)La philosophie économique de Donald Trump (3:30)La mise en place des tarifs douaniers (15:00)La Russie et ses sanctions (38:00)La soutenabilité de l’économie russe (59:00)Extrait audio : Bruno Le Maire sur le plateau de France info, 1er mars 2022 : https://www.youtube.com/watch?v=Ntzacqlm-AcBibliographie : - L’épisode de Zeitgeist : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/lair-de-casablanca-ou-l%C3%A9trange-obsession-de-trump/id1783616415?i=1000698480447- Articles d’Agathe Demarais Note to Europe: Stay Calm and Don’t Retaliate(Foreign Policy) - https://foreignpolicy.com/2025/02/27/trump-tariff-eu-europe-imports-trade-retaliation/?utm_content=gifting&tpcc=gifting_article&gifting_article=dHJ1bXAtdGFyaWZmLWV1LWV1cm9wZS1pbXBvcnRzLXRyYWRlLXJldGFsaWF0aW9u&pid=PNIHNTSIuqq0wt2Le contournement des sanctions par la Russie: mythes et réalités (Sciences Po - CERI) - https://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/regards-sur-l-eurasie-l-annee-politique-2024-0Russia can't keep spending like this for long(Foreign Policy) - https://foreignpolicy.com/2024/10/28/russia-economy-spending-sanctions-budget-war-ukraine/?utm_content=gifting&tpcc=gifting_article&gifting_article=cnVzc2lhLWVjb25vbXktc3BlbmRpbmctc2FuY3Rpb25zLWJ1ZGdldC13YXItdWtyYWluZQ==&pid=OC22371069Hard, fast, and where it hurts: Lessons from Ukraine-related sanctions for a Taiwan conflict scenario(ECFR) - https://ecfr.eu/publication/hard-fast-and-where-it-hurts-lessons-from-ukraine-related-sanctions-for-a-taiwan-conflict-scenario/What Europe Can Do If Trump Drops Russia Sanctions- https://foreignpolicy.com/2025/03/04/trump-putin-sanctions-russia-europe-eu-ukraine-trade/?utm_content=gifting&tpcc=gifting_article&gifting_article=dHJ1bXAtcHV0aW4tc2FuY3Rpb25zLXJ1c3NpYS1ldXJvcGUtZXUtdWtyYWluZS10cmFkZQ==&pid=PNIHNTSIuqq0wt2Générique par @yotta_music Un podcast associé au Rubicon et produit en partenariat avec le Centre des études de sécurité de l’IFRI et avec le soutien de la DGRIS du Ministère des Armées.Production et animation : Alexandre Jubelin Distribution : Binge audioContact sponsoring et communication : colllimateur@binge.audio
Invité : Dimitri Minic, chercheur au centre Russie/Eurasie de l’IFRI, auteur de Pensée et culture stratégique russe. Du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine (Maison des sciences de l’Homme, 2023)L’appréciation russe de la situation (5:00)Les précédentes négociations avec la Russie : Obama, Macron et les autres (21:30)Trump et Poutine (34:30)Les leviers de la négociation qui vient (52:00)La place possible des Européens (1:06:00)Extraits audio : extraits de la conférence de presse à la Maison blanche du vendredi 28 février https://www.youtube.com/watch?v=v_kTNIYsFnQBibliographie : L’article de Céline Marangé : https://legrandcontinent.eu/fr/2025/02/24/poutine-prepare-la-guerre-deurope/Les travaux de Dimitri Minic : Minic, Dimitri. «La guerre en Ukraine dans la pensée militaire russe: leçons politico-stratégiques». Politique étrangère, 2023/1 Printemps, 2023. p.161-173. CAIRN.INFO, shs.cairn.info/revue-politique-etrangere-2023-1-page-161?lang=fr.Dimitri Minic, « Que pense l’armée russe de sa guerre en Ukraine ? Critiques, recommandations, adaptations », Russie.Eurasie.Reports, n° 44, Ifri, septembre 2023 - https://www.ifri.org/fr/etudes/que-pense-larmee-russe-de-sa-guerre-en-ukraine-critiques-recommandations-adaptationsDimitri Minic, « La politique russe d’Emmanuel Macron : étapes et racines d’une nouvelle approche, 2017-2024 », Russie.Eurasie.Visions, n° 133, Ifri, avril 2024https://www.ifri.org/fr/briefings/trump-poutine-logiques-et-perspectives-dune-negociation-sur-lukraineDimitri Minic, « Trump-Poutine : logiques et perspectives d’une négociation sur l’Ukraine »,Briefings de l’Ifri, Ifri, 13 février 2025https://www.ifri.org/fr/briefings/trump-poutine-logiques-et-perspectives-dune-negociation-sur-lukraineGénérique par @yotta_music Un podcast associé au Rubicon et produit en partenariat avec le Centre des études de sécurité de l’IFRI et avec le soutien de la DGRIS du Ministère des Armées.Production et animation : Alexandre Jubelin Distribution : Binge audioContact sponsoring et communication : colllimateur@binge.audio
Invités : Nina Wilén, directrice du programme Afrique de l’Institut Egmont pour les relations internationales.L’enchaînement des coups d’Etat (2:30)L’implication des acteurs internationaux : Russie, France, États-Unis (16:00)Les conséquences régionales (41:00)La situation sécuritaire et les perspectives politiques (46:00)Générique par @yotta_musicBibliographie :https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/03071847.2024.2395563?src=exp-la#d1e127https://dandurand.uqam.ca/wp-content/uploads/2024/06/2024-05-et-06-Couverture-Bulletin-mai-juin-2024.pdfhttps://lerubicon.org/approvisionnement-par-procuration-comment-les-juntes-saheliennes-acquierent-des-equipements-aupres-des-partenaires-securitaires-evinces/https://lerubicon.org/les-coups-detat-africains-ont-ils-provoque-une-crise-didentite-pour-lue/https://lerubicon.org/un-coup-detat-singulier-trois-raisons-pour-lesquelles-le-coup-detat-au-niger-se-demarque-des-precedents-coups-detat-au-sahel-et-pourquoi-il-est-tres-grave/https://www.egmontinstitute.be/the-un-security-council-and-the-future-of-minusma/https://www.egmontinstitute.be/when-things-fall-apart-frances-withdrawal-from-mali/https://legrandcontinent.eu/fr/2024/09/20/le-tournant-de-bamako-6-points-sur-la-nouvelle-strategie-dal-qaida-contre-wagner-au-sahel/Un podcast associé au Rubicon et produit en partenariat avec le Centre des études de sécurité de l’IFRI et avec le soutien de la DGRIS du Ministère des Armées.Production et animation : Alexandre JubelinDistribution : Binge audioContact sponsoring et communication : colllimateur@binge.audio
Invitées : Laure de Roucy-Rochegonde, chercheuse à l’IFRI et directrice du centre géopolitique des technologiesAmélie Ferey, chercheuse à l’IFRI et responsable du laboratoire de recherche sur la défenseL’IA appliquée aux drones (5:00)Le ciblage (27:30)Le déminage (56:00)Les Russes et l’IA (1:02:30)Les acteurs privés de l’IA (1:08:30)Générique par @yotta_music Bibliographie : https://www.mediapart.fr/journal/international/070524/bombardements-israeliens-gaza-comment-l-intelligence-artificielle-annihile-les-preventions-ethiques?utm_source=global&utm_medium=social&utm_campaign=SharingApp&xtor=CS3-5https://theconversation.com/lia-au-coeur-de-la-strategie-israelienne-a-gaza-222960Ukraine : https://time.com/6330445/demining-ukraine/https://time.com/6691662/ai-ukraine-war-palantir/https://www.russiamatters.org/analysis/roles-and-implications-ai-russian-ukrainian-conflicthttps://www.politico.eu/article/robots-coming-ukraine-testing-ground-ai-artificial-intelligence-powered-combat-war-russia/https://apnews.com/article/us-china-drone-swarm-development-arms-race-e5808a715415d709f466da00cdeab10fhttps://www.globalgovernance.eu/publications/how-ukraine-uses-ai-to-fight-russian-information-operationsGaza :https://theconversation.com/gaza-war-israel-using-ai-to-identify-human-targets-raising-fears-that-innocents-are-being-caught-in-the-net-227422https://www.972mag.com/mass-assassination-factory-israel-calculated-bombing-gaza/Un podcast associé au Rubicon et produit en partenariat avec le Centre des études de sécurité de l’IFRI et avec le soutien de la DGRIS du Ministère des Armées.Production et animation : Alexandre Jubelin Distribution : Binge audioContact sponsoring et communication : colllimateur@binge.audio
Invités : Wassim Nasr, journaliste à France24 et Senior Research Fellow au Soufan Center - Elie Tenenbaum, directeur du centre des études de sécurité de l’IFRI 7:00 La relation franco-africaine depuis les indépendances, « Pax Gallica » et Françafrique »21:00 L’ancrage du mouvement jihadiste au Sahel 48:00 Le moment Serval et la mesure de son succès 1:04:30 Le projet et l’échec de Barkhane1:21:30 La France face aux coups d’État récents1:43:30 Y a-t-il encore une place pour la France dans la région ?Générique par @yotta_musicExtrait audio : Tikoubaouine - Tiniri ⵜⵉⵏⵉⵔⵉ (where nomads live) | تيكوباوين - تينيري (أين يعيش الرحل) - https://www.youtube.com/watch?v=bl5_IV071iQBibliographie : - Jean-Pierre Bat, Le syndrome Foccart, Folio Histoire, 2012- Laurent Bansept et Élie Tenenbaum, « Après Barkhane : repenser la posture stratégique française en Afrique de l’Ouest », Focus stratégique, n° 109, Ifri, mai 2022 - https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/bansept_tenenbaum_apres_barkhane_2022.pdf- Wassim Nasr, « The New Dynamics In The Sahel Region », Hoover institution, 6 juin 2023 - https://www.hoover.org/research/new-dynamics-sahel-region- Wassim Nasr & Raphael Parens, « France’s Missed Moments in Mali », juillet 2023 - https://thesoufancenter.org/research/tsc-insights-frances-missed-moments-in-mali/- Wassim Nasr, « IntelBrief: Niger “Un Mouvement d’humeur,” the Moody Coups in the Sahel Region », 1er août 2023 - https://thesoufancenter.org/intelbrief-2023-august-1/- Yvan Guichaoua & Nina Welen, « A coup like no other: Three reasons why the coup in Niger is different from previous coups in the Sahel (and why it’s very serious) » - https://democracyinafrica.org/a-coup-like-no-other-three-reasons-why-the-coup-in-niger-is-different-from-previous-coups-in-the-sahel-and-why-its-very-serious/
La Russie et ses voisins européensInvitée: Céline Bayou, chercheuse associée au CREE de l’INALCO, rédactrice en chef de la revue « Regards sur l’Est »3:30 Les pays frontaliers de la Russie et la chute de l’URSS18:00 L’enclave de Kaliningrad et la menace militaire russe30:00 Scènes politiques et relations à la Russie39:00 Infrastructures et dépendances énergétiques46:30 L’Europe orientale face aux tensions russo-ukrainiennes58:00 L’invasion et ses conséquences Bibliographie : BAYOU Céline, Les Lettons (co-signe avec Eric Le Bourhis),Ateliers Henry Dougier, Paris, fevrier 2017, 141 p.BAYOU Céline, Les États baltes en transition. Le retour àl’Europe (co-direction avec Matthieu Chillaud), Peter Lang,Bruxelles, 2012, 264 p.BAYOU Céline, Itinéraires baltes (dir.), Regard sur l’Est, Saint-Gratien, 2005, 101 p.BAYOU Céline, « France’s Pespective of NATO-Russia Relationsin the Baltic Sea Area : Challenges and Perspectives », in AndrisSpruids, Mairtin]sj Vargulis, Transatlantic Futures: Towards#NATO2030, The Riga Conference Papers 2020, LatvianInstitute of International Affairs, Riga, decembre 2020, pp.119-129.BAYOU Céline, « Vu de Vilnius, Riga et Tallinn : de la Voie balteau retour dans le concert des nations », in Pierre Verluise &Florent Parmentier (dir.), L’Europe trois décennies aprèsl’ouverture du Rideau de fer, 2020.BAYOU Céline, « Pays baltes, les prochains sur la liste ? »,Politique internationale, n° 175, Printemps 2022BAYOU Céline, « L’angoisse de la disparition : regard sur leparadoxe identitaire balte », Nordiques, n° 40, Juillet 2021.BAYOU Céline, « L’energie dans la region baltique : un enjeuprimordial de securite », Stratégique, n° 121-122, Juillet-octobre 2019.Extrait audio : Saint Etienne, « Join Our Club », 1992Générique par @yotta_music
Rediffusion de l'émission du 30 mars 2021Le Collimateur se penche cette semaine sur la péninsule arabique et la dynastie Séoud qui dirige l’Arabie saoudite, à l’occasion des remous récents entre le pays et son grand allié américain depuis l’investiture de Joe Biden, avec Fatiha Dazi-Héni, chercheuse Golfe-Moyen-Orient à l’IRSEM, et auteur de « L’Arabie saoudite en 100 questions » (Taillandier)Avec Alexandre Jubelin, elle commence par des rappels historiques sur l’émergence d’une Arabie indépendante depuis le pacte passé entre la dynastie Séoud et la mouvance wahabbiste au XVIIIe siècle (5:30), puis l’occupation ottomane et l’unification du royaume par Ibn Séoud à l’aide des Britanniques après la Première Guerre mondiale avec les débuts de l’exploitation pétrolière (13:00) puis l’alliance préférentielle avec les Etats-Unis et les premiers conflits de succession (19:30).Puis ils discutent du dernier chapitre de la monarchie saoudienne à partir de la montée sur le trône du roi Salman en 2005 et le choix de son fils Mohamed Ben Salman pour lui succéder (34:00), puis de la place de l’Arabie saoudite au Moyen-Orient face à ses rivaux que sont l’Iran (48:00), les Frères musulmans et l’émergence d’Al-Qaeda (54:30), notamment dans le contexte des printemps arabes à partir de 2011 (1:04:00) et de la guerre qu’il déclenchent au Yemen en 2015 (1:10:00). Enfin, ils abordent l’évolution de la relation avec les Etats-Unis, notamment dans le contexte de l’assassinat de Jamal Kashoggi en 2018 (1:18:00)Extraits audio :Maurice Jarre, extrait de la BO de "Laurence d'Arabie" de David Lean (1963)Ilham Al-Madfai, "Mohamad Bouya Mohamad" (2015)
Dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine depuis le jeudi 24 février, et alors que les événements évoluent encore très rapidement, le Collimateur tente de reprendre un peu de distance et de réintroduire du contexte sur le temps long, avec cette rediffusion consacrée à l'histoire récente de l'Armée russe, en compagnie d’Isabelle Facon, directrice adjointe de la FRS et auteur de « La nouvelle armée russe » (Carnets de l’Observatoire).6:30 La période de crise qui s’ouvre pour l’armée ex-soviétique à partir de 1991 9:30 La guerre de Tchétchénie de 1994 14:30 Les capacités nucléaires persistantes 18:30 L’accession au pouvoir de Vladimir Poutine en 1999 30:30 Les réformes Serdioukov qui commencent à la suite de guerre de Géorgie de 2008.36:15 La structure de l’armée russe (32:45)43:30 L'émergence de forces « grises » comme le groupe Wagner 53:30 L’inflexion stratégique russe à partir de 2014 et de l’intervention en Ukraine puis en Syrie (59:00)1:08:30 La relation plus générale à l’OTAN 1:14:30 Les mouvements de troupes aux frontières ukrainiennes. 1:19:30 La coopération entre la Russie et la Chine 1:27:00 Les points forts les faiblesses de l’armée russe.Extraits audio :- Vladimir Vyssotski - Il n'est pas revenu du combat - www.youtube.com/watch?v=d_zh92Xv4QI- « La marche des Artilleurs », chanson de la Seconde guerre mondiale - www.youtube.com/watch?v=RkeXb7wGMSE&- Choeurs de l’Armée rouge, « Les Russes veulent-ils la guerre ? » - www.youtube.com/watch?v=-hIur-opSak
Rediffusion de l'épisode du 9 juillet 2019 avec le vice-amiral d'escadre Gillier, au sujet d'une carrière dans les commandos Marine et pour faire un panorama de ces forces.Afin d’éclairer la fonction et le quotidien de ces forces d’élite méconnues, le vice-amiral d’escadre Marin Gillier, qui a passé plus de quarante ans dans les forces spéciales en tant que nageur de combat, puis au Commandement des Opérations spéciales, jusqu’à devenir ALFUSCO (amiral en charge des fusiliers marins et des commandos), raconte son parcours de combattant et certaines de ses opérations les plus mémorables dans ces forces d’élite.Avec Alexandre Jubelin, il évoque tout d’abord son parcours à l’Ecole navale et la manière dont il est arrivé dans les commandos marine (2:10), revient sur l’organisation et la nomination des commandos (7:00) et sur la spécificité des marins dans les forces spéciales (14:10) et par rapport au reste des militaires (19:00).Il évoque ensuite la formation des commandos (25:00) et évoque son baptême du feu au Rwanda en 1994 (32:00). Puis il raconte des parties et des épisodes de ce déploiement au Rwanda, qu’il considère comme l’événement fondateur de sa carrière, et la réflexion sur le courage que celui-ci a nourri (43:35).Puis il évalue les changements dans les profils des forces spéciales depuis son entrée dans la Marine (50:00), avant de rendre un hommage appuyé à Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, et de parler plus largement des familles des combattants et de la réaction de la société française à cette occasion (53:30). Il parle enfin de ce qu’est d’évoluer et d’opérer dans le secret (1:00:00) et du retour à la vie normale après une carrière de commando (1:06:00)Extraits audioDaniel Pemberton - « Seasoned Oak » (BO du film « King Arthur »)Robin Foster, Ndidi O - « Pick your God or Devil » sur l’album « Where Do We Go From Here » (2011) et tiré de la bande son du film « Forces spéciales » (2011)
[Rediffusion du 23 avril 2019]Pour prolonger la série de rediffusions consacrée à l'Afghanistan, place cette semaine à un épisode qui en parle avec un peu plus de distance et à travers le prisme de l'écriture et le regard des soldats y ayant servi, en compagnie de Jean Michelin, pour son premier passage dans le podcast en avril 2019 autour de son livre Jonquille (Gallimard, 2018), qui racontait ses six mois de service en Afghanistan en 2012.Avec Alexandre Jubelin, il évoque son parcours militaire, en commençant par l’apprentissage du commandement depuis Saint-Cyr jusqu’à l’Afghanistan (1:30). Puis il évoque sa manière de raconter les mois de déploiement à travers l’angle du quotidien (20:30), et en quoi cela peut servir à partager la réalité du service avec les proches des militaires (24:00). Ils discutent ensuite le rapport à la mort et aux camarades disparus en mission (30:00), la vulnérabilité des militaires (39:00) et le rapport compliqué à l’ennemi dans les opérations extérieures (43:00).Puis Jean Michelin détaille le quotidien et l’importance de la musique notamment dans son expérience de l’Afghanistan (48:15). Ils terminent enfin sur les choix d’écriture de Jean Michelin, sa volonté de faire pénétrer le lecteur dans le langage des militaires (58:00), et le lien que l’écriture lui procure par rapport au souvenir de son déploiement (1:01:00)Extraits audio :Elvis Presley, "Jailhouse rock" (1957)Eddie Vedder, "Hard Sun" — sur l'album Into the Wild (2007)Foo Fighters, "No Way Back" — sur l'album In Your Honor (2005)Creedence Clearwater Revival, "Up Around the Bend" — sur l'album Cosmo's Factory (1970)Radiohead, "Codex" — sur l'album The King of Limbs (2011)
[Rediffusion de l'émission du 7 avril 2020]Quelques semaines après l'accord de retrait des troupes américaines d'Afghanistan, le Collimateur se penche sur la situation politique et militaire du pays, au terme de bientôt deux décennies de présence américaine dans le pays ; avec Adam Baczko, chercheur au CERI, le centre de recherches internationales de Sciences Po.Avec Alexandre Jubelin, il commence par revenir sur le point de départ de cette guerre à partir de 1978 (2:00) puis de l’intervention soviétique en 1979, à laquelle s’oppose une insurrection soutenue par les Etats-Unis (10:00), et sur la période d’instabilité déclenchée par la chute de l’URSS et la guerre civile qui s’ensuit (15:00) et les facteurs qui amènent à la prise du pouvoir par les Talibans (20:00).Ils détaillent ensuite l’intervention occidentale en Afghanistan à la suite du 11 septembre, dans ses contours concrets (31:30) et sur le régime d’Hamid Karzaï que les Etats-Unis mettent en place (38:30), puis entrent dans la logique du « surge » de troupes occidentales en 2009 (45:00) et sur les problèmes inhérents à la présence américaine, où celle-ci se retrouve instrumentalisée dans des conflits locaux (53:00).Ils envisagent enfin le bilan de cette présence de près de 20 ans, à travers notamment les forces actuelles des Talibans (56:30), la faiblesse du gouvernement reconnu par les Nations unies, entérinée par l’accord de retrait récemment signé (1:04:00). Ils évoquent enfin le retour de la Russie dans le jeu afghan et la tendance au recours aux Talibans, pour faire face à la montée de l’Etat islamique dans le pays (1:08:00).Extraits audio :- "Bia ke berim ba mazar" , chanson traditionnelle afghane youtu.be/kyoSM7Ur3Pw- "Goat Herders" de Steve Jablonsky, sur la bande-son du film "Lone Survivor" (2013).
Cette semaine, le Collimateur se tourne vers l'avenir et les considérations autour du soldat augmenté, en compagnie de Pierre Bourgois, chercheur postdoctorant à l'IRSEM et auteur de l'étude intitulée « L’enjeu du soldat augmenté pour les puissances démocratiques : les Etats-Unis à l’heure du choix ».4:00 La question de l’exosquelette et la définition du soldat augmenté12:30 Le programme TALOS et les impasses du développement des super-armures 25:30 Les augmentations pharmaceutiques et chimiques 29:00 Les perspectives de neurostimulations33:00 Les manipulations génétiques 39:30 La révolution techno-scientifique et les problèmes organisationnels créés au sein des armées50:30 Les conséquences stratégiques de l’utilisation de soldats augmentés 1:03:00 Le débat éthique sur les conséquences 1:07:00 Tour d’horizon des expérimentations russes et chinoises Extraits audio : L'armure TALOShttps://www.youtube.com/watch?v=6lha9Yq8E3kDiscours de Barack Obama à la Maison Blanche de février 2014https://www.youtube.com/watch?v=77pnVFLkUjMOrchestral manoeuvres in the Dark - Genetic Engineering (1983)La vidéo du 1er RCP :https://www.youtube.com/watch?v=-6Q2uZ2y53oBibliographie : Le rapport du comité d'éthique : https://www.defense.gouv.fr/salle-de-presse/communiques/communique_le-comite-d-ethique-de-la-defense-publie-son-avis-sur-le-soldat-augmenteLe focus stratégique de l’IFRI : https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/noel_soldat_augmente_2020.pdf
Le Collimateur se réessaie cette semaine à l’exercice du débriefing à chaud d’un conflit ouvert : après la guerre dans le Haut-Karabagh https://soundcloud.com/le-collimateur/une-guerre-des-drones-retex-du-conflit-du-haut-karabagh), le podcast se penche cette semaine sur les récents affrontements entre Israël et le Hamas autour de la bande de Gaza, en compagnie de Joseph Henrotin, rédacteur en chef du magazine partenaire « DSI », et Michel Goya, colonel des troupes de marine à la retraite, historien et auteur notamment de « Sous le feu. La mort comme hypothèse de travail » (Taillandier, 2015) et « Israël contre le Hezbollah. Histoire d’une défaite annoncée » (avec Marc-Antoine Brillant, Editions du Rocher, 2013). 1:30 : Présentation du hors-série n°77 de DSI 10:00 : Bilan global des opérations depuis le 9-10 mai 18:30 : Examen des armes du Hamas et de l’efficacité de l’Iron Dome29:30 : Efficacité des frappes aériennes israéliennes36:00 : Les perspectives d’évolution du rapport de forces42:00 : Les soutiens extérieurs du Hamas et d’Israël56:00 : Blague rituelle de Joseph Henrotin sur le F-3558:00 : La bataille médiatique d’images des opérations militaires NB : Depuis l’enregistrement a été publiée une excellente analyse vidéo du Monde, qui appuie très bien visuellement différents aspects de l’émission : https://www.youtube.com/watch?v=uhm9VIXV6cU&feature=youtu.beLiens : https://www.youtube.com/watch?v=uhm9VIXV6cU&feature=youtu.behttps://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2007-1-page-191.htmhttps://www.franceculture.fr/geopolitique/michel-goya-militairement-le-hamas-monte-en-gamme-depuis-2010Extrait audio : Sabreen, « On man », adaptation d’un poème de Mahmoud Darwich, sur l’album « Smoke Of The Volcanoes » (1984)
Le Collimateur se tourne cette semaine vers l’une des plus anciennes présences de l’armée française hors de ses frontières, au Tchad, à la lumière de la mort récente du président Idriss Déby, en compagnie de Michael Shurkin, analyste chez 14° North Strategy, spécialiste du Sahel et des interventions militaires françaises à l’étranger, jusqu’à récemment chercheur à la RAND corporation. En compagnie d’Alexandre Jubelin, il commence par dresser un tableau du pays et de ses problèmes au moment de l’indépendance en 1960 (4:00), avant de parler de l’époque de guerre civile à la fin des années 1980 (12:00) et de la figure d’Hissène Habré (20:00) puis de celle d’Idriss Déby (22:00).Ils abordent ensuite le fonctionnement autoritaire du régime de Déby dès les années 1990 (29:00).Ils détaillent ensuite l’importance stratégique du Tchad de Déby pour le positionnement de la France dans la région (43:00) et son soutien dans des moments cruciaux comme en 2013 (46:00), avant d’envisager les perspectives après la mort de Déby (1:00:00)Pour aller plus loin : https://www.amazon.fr/France-guerre-Tchad-1969-1972-victoire-ebook/dp/B07FNNB1BZhttps://www.usip.org/sites/default/files/2017-12/pw136-debys-chad-political-manipulation-at-home-military-intervention-abroad-challenging-times-ahead-v2.pdfhttps://www.nytimes.com/2021/04/22/world/africa/chad-rebels.html?smid=tw-sharehttps://www.hrw.org/fr/report/2016/06/28/allie-de-la-france-condamne-par-lafrique/les-relations-entre-la-france-et-lehttps://securitypraxis.eu/france-wars-chad-interview-nathaniel-powell/https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/tchad-les-incertitudes-apres-la-mort-du-president-idriss-deby-avec-marielle-debosExtraits audio :- Maître Gazonga, "Les Jaloux saboteurs"- Mounira Mitchala, "Taloulena", sur l'album du même nom, 2007
Le Collimateur se penche à nouveau sur la guerre contre le terrorisme depuis deux décennies pour la seconde partie de l’entretien avec Marc Hecker et Elie Tenenbaum autour de leur ouvrage « La Guerre de Vingt Ans » (Robert Laffont). En compagnie d’Alexandre Jubelin, ils abordent dans un premier temps les évolutions de la doctrine américaine contre-terroriste après l’invasion de l’Afghanistan (2:00), mais aussi de la réflexion stratégique de la part des forces jihadistes (8:00). Puis ils reviennent sur les jeux de réaction entre forces occidentales et jihadistes notamment au début de la décennie 2000 (21:00), ainsi que sur l’enlisement des interventions militaires occidentales contre-terroristes et les inquiétudes sur le tour que prend les opérations de contre-insurrection (29:00). Ils évoquent ensuite les printemps arabes de 2011 et les liens qu’ils ont avec la réémergence de la mouvance jihadiste (39:00), notamment avec le départ en masse de ressortissants occidentaux vers la Syrie en guerre (48:30), et les conséquences que cela a pu avoir sur la vague d’attentats terroristes en France (59:30).Ils abordent ensuite l’arsenal répressif et préventif mis en place en France et son bilan (1:04:00), avant de discuter des dynamiques de resanctuarisation de la galaxie jihadiste et des conséquences que celle-ci pourrait avoir (1:14:30), ainsi que des effets de la pandémie sur les groupes jihadistes (1:20:00).Extraits audio : - Jackyl, "Open Invitation" sur l'album "Best in Show" (2012)- Neil Young, "Shock and Awe", sur l'album "Living with War" (2006
Le Collimateur fête aujourd’hui son centième numéro (des épisodes du mardi) en se braquant enfin sur la nouvelle Russie et ses capacités militaires, en compagnie d’Isabelle Facon, directrice adjointe de la FRS et auteur de « La nouvelle armée russe » (Carnets de l’Observatoire). En compagnie d’Alexandre Jubelin, ils commencent leur tour d’horizon en revenant sur la période de crise qui s’ouvre pour l’armée ex-soviétique à partir de 1991 (3:00), notamment autour de la guerre de Tchétchénie de 1994 (6:00) malgré des capacités nucléaires persistantes (11:00), ils discutent du nouveau chapitre qui s’ouvre avec l’accession au pouvoir de Vladimir Poutine en 1999 (15:00) et notamment à partir des réformes Serdioukov qui commencent à la suite de guerre de Géorgie de 2008 (27:00).Ils détaillent ensuite la structure de l’armée russe (32:45), avec notamment l’émergence de forces « grises » comme le groupe Wagner (40:00), avant d’évoquer l’inflexion stratégique russe à partir de 2014 et de l’intervention en Ukraine (50:00) puis en Syrie (59:00) et leur relation plus générale à l’OTAN (1:05:00) notamment dans le contexte de mouvements de troupes actuels aux frontières ukrainienne (1:11:00). Ils détaillent enfin la coopération entre la Russie et la Chine (1:16:00), avant de faire un tour d’horizon des points forts (1:23:30) et des faiblesses de l’armée russe, notamment la Marine (1:30:00).Extraits audio : - Vladimir Vyssotski - Il n'est pas revenu du combat - https://www.youtube.com/watch?v=d_zh92Xv4QI- « La marche des Artilleurs », chanson de la Seconde guerre mondiale - https://www.youtube.com/watch?v=RkeXb7wGMSE&- Choeurs de l’Armée rouge, « Les Russes veulent-ils la guerre ? » - https://www.youtube.com/watch?v=-hIur-opSak
Le Collimateur se penche cette semaine sur la péninsule arabique et la dynastie Séoud qui dirige l’Arabie saoudite, à l’occasion des remous récents entre le pays et son grand allié américain depuis l’investiture de Joe Biden, avec Fatiha Dazi-Héni, chercheuse Golfe-Moyen-Orient à l’IRSEM, et auteur de « L’Arabie saoudite en 100 questions » (Taillandier)Avec Alexandre Jubelin, elle commence par des rappels historiques sur l’émergence d’une Arabie indépendante depuis le pacte passé entre la dynastie Séoud et la mouvance wahabbiste au XVIIIe siècle (5:30), puis l’occupation ottomane et l’unification du royaume par Ibn Séoud à l’aide des Britanniques après la Première Guerre mondiale avec les débuts de l’exploitation pétrolière (13:00) puis l’alliance préférentielle avec les Etats-Unis et les premiers conflits de succession (19:30). Puis ils discutent du dernier chapitre de la monarchie saoudienne à partir de la montée sur le trône du roi Salman en 2005 et le choix de son fils Mohamed Ben Salman pour lui succéder (34:00), puis de la place de l’Arabie saoudite au Moyen-Orient face à ses rivaux que sont l’Iran (48:00), les Frères musulmans et l’émergence d’Al-Qaeda (54:30), notamment dans le contexte des printemps arabes à partir de 2011 (1:04:00) et de la guerre qu’il déclenchent au Yemen en 2015 (1:10:00). Enfin, ils abordent l’évolution de la relation avec les Etats-Unis, notamment dans le contexte de l’assassinat de Jamal Kashoggi en 2018 (1:18:00)Extraits audio : Maurice Jarre, extrait de la BO de "Laurence d'Arabie" de David Lean (1963)Ilham Al-Madfai, "Mohamad Bouya Mohamad" (2015)
Ce sont cette semaine les interventions militaires extérieures des démocraties libérales qui passent dans le Collimateur de l’IRSEM, dans une discussion d’Alexandre Jubelin avec Mathias Delori, chargé de recherches CNRS au Centre Marc Bloch de Berlin, chercheur attaché au centre Emile Durkheim de Sciences Po Bordeaux, et auteur récemment de « Ce que vaut une vie. Théorie de la violence libérale » aux éditions Amsterdam.Après une première mise au point sur les études critiques et ce qu’il faut en attendre en termes de réflexion stratégique (1:00) et sur le champ d’étude de l’ouvrage sur les pays « libéraux » (5:00), ils envisagent les justifications des interventions occidentales par la lutte contre le terrorisme et leurs biais éventuels (28:00) ainsi que les piliers intellectuels légitimant les formes de cette violence (45:00), et les mécanismes idéologiques et psychologiques qui les permettent (55:00).Extraits audio : The Gap Band, « You Dropped a Bomb on Me », 1992Metallica, « One » sur l’album « …And Justice for All », 1989Les tribunes sur le bilan des interventions extérieures dans la guerre contre le terrorisme : https://www.nouvelobs.com/idees/20201114.OBS36086/guerres-et-terrorisme-sortir-du-deni.htmlhttps://www.nouvelobs.com/idees/20201121.OBS36387/guerres-et-terrorisme-ne-pas-se-tromper-de-cible.htmlhttps://www.nouvelobs.com/idees/20201126.OBS36631/le-lien-entre-guerre-et-terrorisme-ce-qu-en-disent-les-etudes.htmlhttps://www.nouvelobs.com/bibliobs/20201201.OBS36842/guerres-et-terrorisme-ne-pas-manipuler-les-faits.htmlhttps://www.nouvelobs.com/idees/20201206.OBS37144/terrorisme-les-guerres-ne-resolvent-pas-le-probleme-elles-l-aggravent.html
Le Collimateur se penche cette semaine sur l'arme aérienne, et les implications éthiques qu'implique une telle arme dissymétrique, au très large potentiel de destruction tout en restant relativement protégée des feux ennemis, en compagnie du lieutenant-colonel Florian Morilhat de l'Armée de l'Air et de l'Espace, auteur de "Ethique et puissance aérienne" (Economica). Avec Alexandre Jubelin, ils évoquent les raisons de l’écriture de cet ouvrage (2:00), puis discutent de l’image de l’arme aérienne et des dégâts qu’elle peut commettre (6:15) ainsi que des différentes approches et stratégies mobilisées pour l’arme aérienne depuis son apparition (13:45). Puis ils détaillent le développement des armements de précision depuis une trentaine d’années (23:00) et les dilemmes éthiques et moraux qui se développent à partir de cette situation (32:00), notamment dans le cadre de l’usage des drones (43:00) et autour des peurs concernant les systèmes d’armes létaux autonomes, parfois vus comme des « robots-tueurs » (56:45). Ils exposent enfin les cadres juridiques de l’arme aérienne (1:05:45)Les épisodes du podcast « Revisionist history » de Malcolm Gladwell consacrés à la ‘Bomber Mafia’ : http://revisionisthistory.com/episodes/45-the-bomber-mafiahttp://revisionisthistory.com/episodes/46-may-the-best-firebomb-winhttp://revisionisthistory.com/episodes/47-bombs-away-lemayExtraits audio :- Manau, "Un type bien" sur l'album "Fest Noz de Paname" (2000)- The Police, "Every Breath You Take" (1983)
Pour les questions de l’émission « boîte à questions », les adresser à communication@irsem.frLe Collimateur étudie cette semaine l’histoire et les dynamiques actuelles de l’Etat islamique dans le monde, en revenant sur le temps long de l’histoire de l’organisation depuis sa naissance et ses causes profondes, jusqu’à sa diversification géographique contemporaine, en compagnie de Wassim Nasr, journaliste à France 24, spécialiste des mouvements jihadistes, et auteur de « L’Etat islamique, le fait accompli » (Plon, 2016).En compagnie d’Alexandre Jubelin, il dresse donc ce panorama de l’organisation : après être revenus sur les origines et l’évolution de l’islam politique en Irak sous Saddam Hussein, et l’arrivée des jihadistes en Irak, en provenance d’Afghanistan, après 2001 (3:30), ils discutent de l’implantation d’Al-Zarqaoui en Irak et de l’évolution de ses relations avec Al-Qaeda, puis de la montée de la lutte contre la présence américaine (10:00) jusqu’au retournement des clans sunnites contre Al-Qaeda (17:15) et de la réémergence de l’EI à partir de 2011, en profitant de la guerre civile syrienne (22:00), qui culmine avec la prise de Mossoul (30:00).Ils détaillent ensuite les diverses exportations de l’Etat islamique hors du Levant, dès les débuts du califat, en Afrique du Nord, au Sinaï, au Sahel, au Nigéria et en Asie du sud-est (35:00). Puis ils abordent les restes de la présence de l’EI en Irak (56:00), avant de terminer par le Sahel, et l’évolution de la situation entre AQMI et l’EI depuis l’élimination d’A. Droukdel, et le dernier passage de Wassim Nasr dans l’émission (1:10:45), notamment dans le contexte du bombardement de Bounti (1:23:00). Extraits audio : - Ilham al-Madfai « Khotar »- Poème de Chamseddine el-Kouffi, écrit pour Bagdad saccagé par les Mongols : https://www.youtube.com/watch?v=Esf-6CvrcGo- Tinariwen, "Sastanàqqàm" sur l’album 'Elwan,' (2017) : https://www.youtube.com/watch?v=vACZA9dGvV4L’étude de W. Nasr pour le Newlines Institute for Strategy and Policy : https://newlinesinstitute.org/al-qaeda/implications-of-al-qaeda-in-the-islamic-maghrebs-new-leadership/
Le Collimateur se penche cette semaine sur un sujet encore inédit dans le podcast, à savoir les exportations d'armes — en particulier dans la région très particulière du Moyen-Orient, moteur dans la croissance globale des ventes d'armements — en compagnie d'Emma Soubrier, chercheuse invitée à l’Arab Gulf States Institute à Washington et chercheuse associée au centre Michel de l’Hospital de l’niversité de Clermont.Avec Alexandre Jubelin, celle-ci commence par dresser un tableau global des principaux exportateurs et importateurs d’armes dans le monde (2:00), puis ils discutent des logiques qui sous-tendent l’achat de ces armements (8:30) et leur vente (22:30), ainsi que les risques qui peuvent y être associés (25:30).Ils débattent enfin des perspectives de diversification d’approvisionnement de la part des pays du GOlfe, notamment en provenance de la Russie (38:30).Extraits audio : - Maurice Jarre, thème principal de « Laurence d’Arabie » (1962)Bibliographie : https://agsiw.org/gulf-security-in-a-multipolar-world-power-competition-diversified-cooperation/ https://agsiw.org/air-power-procurement-in-the-gulf-from-sparkling-mirages-to-strategic-ambitions/ https://agsiw.org/arms-flows-to-and-from-gulf-face-growing-scrutiny/ https://agsiw.org/what-the-f-35-deal-says-about-u-s-uae-relations/https://gulfif.org/us-arms-trade-in-the-gulf-an-instrument-of-whose-power-and-influence/https://www.cairn.info/revue-internationale-de-politique-comparee-2016-1-page-57.htmhttps://fas.org/sgp/crs/mideast/R44984.pdf
Le Collimateur se tourne cette semaine vers l’autre côté de l’Atlantique, pour discuter de l’alliance entre la France et son plus puissant partenaire militaire, les Etats-Unis, à l’occasion de la parution d’un rapport de l’Atlantic Council, « Sovereign solidarity: France, the US, and alliances in a post-COVID world » avec ses deux auteurs, Jeffrey Lightfoot (senior fellow) et Olivier-Rémy Bel (visiting fellow) à l’Atlantic council. En compagnie d’Alexandre Jubelin, ils discutent d’abord de l’ancienneté de l’alliance entre la France et les Etats-Unis, et du poids que cette histoire a dans l’esprit des décideurs américains (4:00), notamment par l’épisode gaulliste et le retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN à partir de 1966 (7:00), puis des conséquences que porte encore l’épisode 2001-2003 dans cette relation (12:00) et des grands axes de cette coopération (20:00).Ils abordent ensuite l’actualité de l’alliance otanienne (27:30) et son adéquation possible avec la construction d’une Europe de la défense (40:00), sa complémentarité avec l’annonce récente de la hausse massive du budget de la Défense britannique (47:30) ainsi que la rivalité industrielle franco-américaine (50:00), avant de réfléchir sur ce que les premières nominations de l’administration Biden peuvent indiquer sur l’avenir de la relation franco-américaine (55:00).Extraits audio : - Marie Laforêt, "Monsieur de La Fayette" sur l'album "Il reviendra" (1977)- Nora Bayes, "Goodbye France", composé par Irving Berlin : chant sur le retour des soldats américains après la Première guerre mondiale (1919) : https://www.youtube.com/watch?v=9SqMyQBSaAs
Cette semaine, le Collimateur se tourne vers la situation en Libye, dans ses récents développements mais aussi en remontant aux causes profondes de l’instabilité qui règne dans la région, grâce à Jalel Harchaoui, spécialiste de la Libye et chercheur à l’Institut Clingendael de La Haye. En compagnie d’Alexandre Jubelin, celui-ci évoque tout d’abord la structure de l’Etat libyen depuis sa création en 1945 (3:00), puis le coup d’Etat amenant à la prise progressive du pouvoir par Khadafi à partir de 1969 et le régime alors mis en place (13:30), et son évolution sur la scène internationale (20:00).Ils discutent ensuite l’émergence et la structure de la révolte en 2011 (30:00), puis le moment où celle-ci commence à glisser vers une guerre civile au sein de la rébellion (44:00). Ils abordent alors de la problématique de l’islamisme dans la situation libyenne, les attitudes que les analystes peuvent adopter face à la notion (55:00), de l’influence du coup d’Etat egyptien de 2013 sur la situation libyenne (1:02:00), et la figure et l’émergence du maréchal Haftar (1:05:00). Ils discutent enfin du rôle de la France dans la situation libyenne (1:14:00), puis les derniers événements depuis l’offensive du maréchal Haftar au printemps 2019 (1:23:30), et notamment l’implication de puissances étrangères aux côtés des différents partis du conflit, notamment la Turquie (1:28:30) et la Russie (1:34:00), avant de terminer par les perspectives de sortie (1:35:00).Extraits audio : - Muhamad Hasan : « Laïsh b’ta » ("Pourquoi tant de retard") - https://www.youtube.com/watch?v=yPJsr9i0M6I&feature=emb_title- Ahmad Alshafee, « Ya sharaena » ("Ô notre rue") - https://www.youtube.com/watch?v=87b-YIhnh9Y&feature=emb_title- The Beatles, « With a Little Help from my Friends » sur l’album « Yellow Submarine » (1967)
Après quelques mots pour clore la deuxième saison du Collimateur, Alexandre Jubelin reçoit pour ce dernier épisode de l’année le géographe Philippe Boulanger, auteur de « La Géographie, reine des batailles » (Perrin/Ministère des Armées). Après avoir proposé une première définition de la géographie (9:00) et proposé quelques exemples historiques où la géographie se révèle décisive dans la bataille (12:30), ils s’attachent à replacer l’émergence de la géographie militaire comme discipline depuis le XVIIe siècle (18:45), et sa centralité complète au moment de la Première Guerre mondiale (26:00).Ils évoquent ensuite l’émergence des notions de géopolitique et de géostratégie dans la seconde moitié du XXe siècle (38:30), puis les manières dont les armées mettent en usage l’information géographie (46:00), notamment avec le retour de la géographie humaine au XXIe siècle (55:30).Ils développent ensuite le processus de dématérialisation et de digitalisation des outils cartographiques (1:03:00), la numérisation du champ de bataille (1:07:00) et les fragilités que cela induit (1:09:30) ; avant de terminer par l’émergence d’une nouvelle discipline et d’un nouveau domaine : le Geographic intellligence (GeoInt) (1:12:30).Extraits audio : - Anne Sylvestre, « Marie Géographie » sur l’album « J'ai de bonnes nouvelles (1977-1978) »- Alan Parsons Project, « Eye in the Sky » sur l’album « Eye in the Sky » (1982).
Quelques semaines après le 20e anniversaire du retrait israélien du sud-Liban, le Collimateur se penche sur le conflit qui explique et suit ce retrait, à savoir l'opposition larvée et parfois ouverte entre Israël et le Hezbollah — en compagnie de Michel Goya, colonel et auteur notamment avec M-A Brillant de "Israël contre le Hezbollah. Chronique d’une défaite annoncée, 12 juillet-14 août 2006", éditions du Rocher, 2014 ; et du colonel Olivier Passot, chercheur associé à l'IRSEM et auteur de la note de recherche n°87, intitulée "La stratégie d'Israël face au Hezbollah : la centralité du renseignement". Michel Goya s'attèle au premier chapitre de cette histoire en compagnie d'Alexandre Jubelin : après avoir replacé les raisons de la présence israélienne au Liban depuis 1982 et les mouvements de réaction que cette présence provoque — notamment la création du Hezbollah, ils évoquent l’ancrage du Hezbollah dans la population locale et son organisation (11:00), et la réorganisation et la montée en puissance du mouvement après le retrait israélien en 2000 suivi de l’entrée en guerre de 2006 (15:00). Ils examinent ensuite le bilan de cette guerre, qui s’il est militairement ambigu, revient en tout cas à une défaite apparente pour Israël (18:00) et les raisons de cette impasse opérationnelle pour les Israéliens (31:00), avant de faire le bilan de la situation au lendemain de la guerre (35:00).Le colonel Oliver Passot, auteur d’une note de recherche sur l’IRSEM, continue ensuite en commençant par faire le bilan opérationnel de la guerre de 2006 en s’appuyant sur les conclusions de la commission Winograd (43:00), avant de parler de la montée en gamme du Hezbollah notamment en Syrie (48:00) et de ses nouveaux objectifs par rapport à Israël (53:00), puis de la stratégie israélienne (56:00) et notamment du système « Iron Dome » (1:07:30), et de la centralité du renseignement dans le dispositif (1:14:00).Extraits audio :- Zeev Tene, "I bombed Beirut every day", sur l'album "Zoom" (2007)- Mashrou 'Leila, "Cavalry" sur l'album "The Beirut School" (2019)
A l'occasion de l'annonce récente de l'élimination d'Abdelmalek Droukdel, dirigeant d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), le Collimateur se penche cette semaine sur cette élimination et ses conséquences, et reçoit Wassim Nasr, journaliste à France 24, spécialiste des mouvements jihadistes et auteur d'une récente étude pour le Center for Global Policy, "ISIS in Africa : the End of the "Sahel exception"". Avec Alexandre Jubelin, ils évoquent d'abord l'origine de la mouvance jihadiste dans la région, qui plonge ses racines que dans les montagnes d'Afghanistan face aux forces soviétiques que dans la guerre civile algérienne et dans l'intervention occidentale en Libye (3:00), son inscription par rapport aux populations locales (8:15), la configuration de ces forces au moment de l'intervention française de 2013 (13:45) et l'arrivée de l'Etat islamique dans la région à partir de 2015 (18:30).Ils envisagent ensuite les relations entre AQMI et l'Etat islamique (26:30), ainsi que les relations entre les Etats, notamment malien, avec AQMI et les possibilités de négociations (40:00).Ils envisagent enfin les conséquences de la mort de Droukdel, notamment sur la suite des négociations (48:00) et l'évolution des relations entre AQMI et l'EI (57:00) ainsi que les possibilités qui s'ouvrent à la France pour diminuer progressivement son engagement (58:45)Extraits audio :- Tikoubaouine, "Tiniri" sur l'album "Ahaney" (2019) (musique touarègue)- Rachid Taha, "Rock el Casbah" sur l'album "Tékitoi" (2004)
C'est cette semaine aux confins des couloirs du pouvoir et des services de renseignement que se penche cette semaine le Collimateur, en compagnie d'Alexandre Papaemmanuel, enseignant à Sciences Po et cadre dans le secteur privé, auteur avec Floran Vadillo des "Espions de l'Elysée", paru en 2019 chez Taillandier ; qui propose une plongée dans la galaxie du renseignement, au prisme de la création du poste de "coordinateur national du renseignement" (CNR) depuis 2007, qui éclaire d'une lumière particulière les relations entre le pouvoir politique et le renseignement en France. Avec Alexandre Jubelin, il commence par évoquer les liens distants entre le politique et le renseignement sous la Ve République (1:30), avant de détailler la longue histoire et la logique menant à la création du poste de CNR en 2007-2008 (5:45), ses similarités avec le poste de "Director of National Intelligence" aux Etats-Unis (13:30) et l'importance de sa proximité avec le président de la République (17:30).Puis ils envisagent les limites du pouvoir du CNR (23:30) avant de passer en revue les différents profils de ces CNR, qui indiquent le sens que prend le poste (33:00), et d'essayer de mesurer dans quelle mesure le poste a réussi à s'imposer dans le paysage du renseignement (44:30) et de réfléchir à la manière dont le poste a encaissé les vagues sucessives d'attentats en France (48:45)Extraits audio : - Dead Kennedys, "I Spy" sur l'album "Bedtime for Democracy" (1986)- Smokey Robinson and The Miracles, "Come Spy with Me" (1967)
C’est cette semaine la situation du nord-est syrien qui se trouve dans le Collimateur de l’IRSEM, en compagnie d’Arthur Quesnay, chercheur au sein du projet ERC « Social Dynamics of Civil Wars » de Paris I. La région, ancien bastion de l’Etat islamique, a été regagnée notamment par les forces militaires kurdes depuis 2015 ; et se trouve en plein trouble depuis l’intervention militaire turque face à ces mêmes Kurdes à l’octobre 2019 — moment auquel Arthur Quesnay se trouvait sur place.Avec Alexandre Jubelin, il évoque d’abord les grandes dynamiques historiques et géographiques du mouvement indépendantiste kurde, et son opposition face à l’Etat turc (1:30), les liens entre les différents mouvements kurdes (6:30), et la place des kurdes dans la révolution syrienne à partir de 2011 (9:30). Puis ils abordent la montée de l’Etat islamique dans la région, et le pivot que constitue la bataille de Kobané en 2015, qui pousse les puissances occidentales à soutenir les forces kurdes selon des termes ambigus (20:45), ainsi que les contradictions internes à la position et même à la structure militaire américaine (26:20).Ils discutent enfin de l’intervention turque de l’automne 2019 et de la surprise que celle-ci a constitué (30:00, ainsi que ses conséquences militaires pour le PKK (36:30) et le rôle que la Russie reprend dans ce contexte (41:00), avant enfin d’envisager les perspectives dans une situation plus que volatile, où le PKK ne peut s’installer dans la durée (45:45).Extrait audio : "Keça Kurda", chanson traditionnelle kurde — https://www.youtube.com/watch?v=1rSeBemtmKo&feature=youtu.be
En cette sortie de confinement, le Collimateur se consacre à un épisode depuis longtemps annoncé et jusqu'ici repoussé, consacré au F-35, à son développement, à sa philosophie et à ses déboires — en compagnie de Joseph Henrotin, rédacteur en chef du magazine DSI, et de David Pappalardo, lieutenant-colonel dans l'armée de l'air et ancien pilote de chasse, ayant commandé notamment le régiment de chasse "Normandie-Niémen". Ils sont d’abord cruellement forcés par Alexandre Jubelin à se fendre d'un compliment sur le projet F-35 (4:00). Ils détaillent ensuite la généalogie des avions de chasse américains, en partant du F-14 (9:00), puis parlent du projet et de la feuille de mission du F-35, destiné à remplir de nombreuses tâches différentes (23:00). Ils abordent ensuite les ressorts de la furtivité du F-35 (34:00), puis ses objectifs de collecte et de synthèse d’information (45:00) ; avant de passer aux difficultés du projet, notamment les dépassements budgétaires (51:00), puis aux problèmes opérationnels (59:00). Ils abordent enfin les enjeux du déploiement du F-35 à l’international, notamment dans les problématiques de coopération avec des appareils étrangers (1:08:30), et notamment avec le SCAF (1:18:00)Extraits audio : - Little Richard, "Hound Dog", sur l'album "Little RIchard is Back" (1964) - Tom Petty and the Heartbreakers, "Learning to Fly", sur l'album "Into the Great Wide Open" (1991)Toutes nos excuses pour la qualité audio difficile, les enregistrements acrobatiques de ce genre devaient toucher à leur fin !
Le Collimateur se penche cette semaine vers une activité par nature discrète et qui pourtant concentre de nombreux fantasmes : l’action clandestine. C’est donc Damien Van Puyvelde, spécialiste du renseignement, maître de conférences à l’Université de Glasgow et chercheur associé à l’IRSEM, auteur d’une note de recherche IRSEM sur les assassinats ciblés à paraître bientôt avec Yvan Lledo-Ferrer, qui est l’invité du podcast cette semaine. Avec Alexandre Jubelin, il détaille d’abord les définitions possibles de l’action clandestine et les différences culturelles dans l’approche de la question (2:00), puis analysent la place des responsables politiques par rapport à ce type d’actions (8:00) et le rôle du secret dans la mise en place de ces actions (14:00).Ils examinent ensuite les liens entre renseignement et action clandestine (27:00) et établissent une typologie des différentes formes d’action clandestine (32:30).Enfin, ils discutent de la note de recherche IRSEM à paraître sur les assassinats ciblés, notamment du corpus de choix retenus (44:00) et des tendances que l’on peut anticiper sur la multiplication de ce genre d’actions (1:02:00). Extraits audio : - Johnny Rivers, « Secret Agent Man » (1966)- The Fugs, « CIA Man » (1967)- Edwin Starr, « Agent Double-O Soul » (1968)Bibliographie indicative : Jean-Pierre Bat, La fabrique des barbouzes. Histoire des réseaux Foccart en Afrique (Paris: Nouveau Monde, 2015). Rory Cormac, Disrupt and Deny: Spies, Special Forces, and the Secret Pursuit of British Foreign Policy (Oxford: Oxford University Press 2018) Rory Cormac et Richard Aldrich, ‘Grey is the new black: covert action and implausible deniability’, International Affairs 94/3 (2018), 477-494. Alain de Marolles, ‘La Tradition Française de l’Action Invisible’, in Pierre Lacoste (ed.), Le Renseignement à la française (Paris: Economica, 1999) Thomas Rid, Active Measures. The Secret History of Disinformation and Political Warfare (New York: Farrar, Straus & Giroux, 2020) Gregory F. Treverton, Covert Action. The Limits of Intervention in the Postwar World (New York: Basic Books, 1987) Mathilde von Bulow, ‘Myth or reality? The Red Hand and French covert action in Federal Germany during the Algerian war, 1956-1961’, Intelligence and National Security, 22 (2007), 787–820.
Quelques semaines après l'accord de retrait des troupes américaines d'Afghanistan, le Collimateur se penche sur la situation politique et militaire du pays, au terme de bientôt deux décennies de présence américaine dans le pays ; avec Adam Baczko, chercheur au CERI, le centre de recherches internationales de Sciences Po. Avec Alexandre Jubelin, il commence par revenir sur le point de départ de cette guerre à partir de 1978 (2:00) puis de l’intervention soviétique en 1979, à laquelle s’oppose une insurrection soutenue par les Etats-Unis (10:00), et sur la période d’instabilité déclenchée par la chute de l’URSS et la guerre civile qui s’ensuit (15:00) et les facteurs qui amènent à la prise du pouvoir par les Talibans (20:00).Ils détaillent ensuite l’intervention occidentale en Afghanistan à la suite du 11 septembre, dans ses contours concrets (31:30) et sur le régime d’Hamid Karzaï que les Etats-Unis mettent en place (38:30), puis entrent dans la logique du « surge » de troupes occidentales en 2009 (45:00) et sur les problèmes inhérents à la présence américaine, où celle-ci se retrouve instrumentalisée dans des conflits locaux (53:00).Ils envisagent enfin le bilan de cette présence de près de 20 ans, à travers notamment les forces actuelles des Talibans (56:30), la faiblesse du gouvernement reconnu par les Nations unies, entérinée par l’accord de retrait récemment signé (1:04:00). Ils évoquent enfin le retour de la Russie dans le jeu afghan et la tendance au recours aux Talibans, pour faire face à la montée de l’Etat islamique dans le pays (1:08:00).Extraits audio :- "Bia ke berim ba mazar" , chanson traditionnelle afghane https://youtu.be/kyoSM7Ur3Pw- "Goat Herders" de Steve Jablonsky, sur la bande-son du film "Lone Survivor" (2013).
Cette semaine, le Collimateur a le plaisir et l’honneur d’accueillir l’Amiral Prazuck, chef d’état-major de la Marine. Avec Alexandre Jubelin, celui-ci évoque son entrée dans la Marine et ses motivations (1:05), ses années de service sur des sous-marins (4:00) et des sens qui y dominent (9:00). Puis il parle de son expérience en tant qu’ALFUSCO, et de ce que représente de commander des commandos, à la lumière de la disparition des 13 militaires français au Mali (13:30), puis des différents types de commandement à mesure de la montée en grade d’un officier (20:00).Ils abordent ensuite les questions de personnel qui se posent actuellement à la Marine (29:00), et notamment de la question de la féminisation du personnel, et notamment du personnel embarqué (39:00) ; avant de parler des capacités de la Marine, autour de la question du nombre de frégates (43:30), des porte-avions anglais de classe Queen Elizabeth qui viennent d’être mis en service et au-delà, de l’interopérabilité entre les deux flottes (48:00). Ils poursuivent ensuite ces réflexions sur le remplacement futur du Charles-de-Gaulle, et l’utilité stratégique fondamentale d’un porte-avions aujourd’hui (53:30), notamment face au développement des missiles anti-porte-avions (58:40). Enfin, l’Amiral développe la stratégie de la Marine quant au développement des drones (1:02:45)Extraits audio : - Thème du film Das Boot de Wolfgang Petersen (1981), bande originale par Klaus Doldinger- Extrait du Crabe-tambour, de Pierre Schoendorffer, bande originale par Philippe Sarde
Le Collimateur reçoit cette semaine Hervé Drévillon, professeur d’histoire moderne à Paris I, directeur de la recherche du Service historique de la Défense et coordinateur de la série d’ouvrages « Mondes en guerre » (Passés composés), dont il a dirigé le deuxième tome sur « L’Âge classique », qui vient de paraître. Avec Alexandre Jubelin, il évoque d’abord la cohérence de la série de livres, autour de l’étude de la connexion des différents mondes historiques par la guerre (2:00), qui ne commence pas à la Première guerre mondiale mais y trouve une concrétisation particulière (11:00) — Première Guerre mondiale qui fournit un point d’entrée particulièrement intéressant pour la série d’ouvrages, en ce que son étude a permis un renouveau dans l’histoire de la guerre (14:15). Ils évoquent ensuite la complémentarité entre l’étude de la guerre à l’échelle mondiale et à l’échelle nationale (18:30).Puis ils entrent dans le détail de ce deuxième tome consacré à l’ « âge classique », en s’interrogeant notamment sur les bornes de la période (27:30) et sur son unité, autour de la rationalisation croissante de la guerre (32:30), de la territorialisation des Etats modernes par la guerre (35:30), et de la naissance des appareils étatiques par la nécessité de financer la guerre (42:00).Ils discutent enfin du perfectionnement des techniques à l’époque moderne, à travers l’émergence de la figure de l’ingénieur (53:30), puis du développement de la pensée de la guerre et de sa publicité pendant cet âge classique, de Machiavel à Clausewitz, ce qui est un élément distinctif du monde occidental (59:45).Extraits audio par Pr Drev (https://soundcloud.com/user-954042095)- « Sans Histoire »- « Rise and Walk »
Le Collimateur accueille cette semaine Maud Quessard, chercheuse « Etats-Unis » à l’IRSEM, à l’occasion de la parution de son ouvrage « Stratégies d'influence et guerres de l'information: Propagande et diplomatie publique des États-Unis depuis la guerre froide » (Presses universitaires de Rennes, 2019). Avec Alexandre Jubelin, celle-ci explore le concept de « diplomatie publique » américaine et les débuts des efforts américains pour rayonner ainsi dans l’Entre-deux-guerres (2:00) puis pour faire face à l’influence communiste au début de la guerre froide (8:20), notamment face aux difficultés que posent la ségrégation et le maccarthysme pour l’image des Etats-Unis (18:45) et à l’aide de media comme le cinéma (23:00) et de programmes d’échanges universitaires (26:20).Ils explorent ensuite les liens entre cette diplomatie publique et la CIA (31:50), puis le balancier dans l’intensité de ces guerres de l’information entre Jimmy Carter et Ronald Reagan (34:00), et le coup d’accélérateur donné à la guerre d’influence par l’apparition de la transmission par satellite (38:30), et la puissance de feu en retour de l’URSS (40:45). Enfin, il essaient de dresser un bilan de l’efficacité de ces guerres d’influence (42:30) puis explorent ses mutations contemporaines comme le « nation branding » (48:30) et les défis de l’image contemporaine des Etats-Unis.Extraits audio : Murray Head - « Say it ain’t so, Joe » (1975)The Undisputed Truth - « Smiling faces » (1971)Ry Cooder - « Crossroads » (1986)
Après le retour de Joseph Henrotin, venu présenter le nouveau hors-série n°68 de DSI, consacré à l’armée chinoise, le Collimateur accueille cette semaine Julia Grignon, professeur de droit à l’Université Laval à Québec, pour discuter de la guerre et du droit, et de la manière dont ces deux notions s’articulent. Avec Alexandre Jubelin, celle-ci évoque d’abord le lien consubstantiel et ancien entre toute société guerrière et le droit (14:00). Puis ils discutent du "jus ad bellum", le droit d’entrer en guerre (17:30) et des problèmes que celui pose, à l’intersection du droit et de la politique internationale (22:00), en revenant notamment sur le cas de la guerre en Irak en 2003 (26:10). Ils abordent ensuite le "jus in bello", le droit dans la guerre ou droit international humanitaire, en revenant notamment sur ses origines dans la bataille de Solférino de 1859 et la création de la Croix-Rouge (34:00), puis sur ses contours concrets au travers de règles d’engagement très précises (40:00), notamment sur la question de l’identification des combattants (43:30). Puis ils abordent la question de la responsabilité juridique des soldats (50:00), et la capacité de ceux-ci à incorporer les exigences du droit des conflits armés (58:00).Enfin, ils discutent du "jus post bellum", le droit de sortie des conflits armés, et des difficultés à mettre en place des structures juridiques pour accompagner les fins de conflits (1:04:00).Extraits audio :Johnny Cash - « This side of the Law » sur l’album « Walk the Line » (1970)Bob Marley and the Wailers - «  I shot the sheriff » sur l’album Burnin’ (1973)
Le Collimateur reçoit cette semaine Jonathan Paquin, professeur de sciences politiques à l’Université Laval à Québec, et directeur de la revue Etudes internationales, à l’occasion de la parution d’un ouvrage collectif consacré aux Etats-Unis et à leurs alliés, "America's Allies and the Decline of US Hegemony".Avec Alexandre Jubelin, il commence par questionner le postulat d’un déclin des Etats-Unis, notamment à travers le débat entre « primacistes » et « déclinistes » (1:30), a fortiori sous la présidence de Donald Trump, assumant pleinement ce type de retrait de la scène internationale (07:00). Ils abordent ensuite les comparaisons possibles entre la puissance américaine et certains empires du passé, notamment l’Empire romain, et les théories de l’ « overstretch » (11:00), avant de discuter du coeur de l’ouvrage, et des perceptions des principaux alliés des Etats-Unis par rapport à ce déclin perçu de la puissance américaine (14:30) et à l’émergence de modèles alternatifs, notamment chinois (16:15), par rapport à qui des pays comme l’Australie commencent à tisser des relations ambiguës (22:00).Puis ils abordent le cas du Canada, tirant un bilan de la politique étrangère de Justin Trudeau au terme de son premier mandat de premier ministre (29:45), notamment les hauts et bas en matière de défense de la relation avec les Etats-Unis avec qui ils partagent une double alliance militaire (36:00). Enfin, ils abordent la question de l’Arctique, de son importance stratégique renouvelée par le réchauffement climatique (53:00) et des initiatives canadiennes pour assurer leur position par rapport à cet enjeu.Extraits audio : Ben E. King, "Stand by me" sur l'album "Don't play that song! (1961)Neil Young, "Old man" sur l'album "Harvest" (1972)
Pour éclairer les tensions récurrentes et même les combats épisodiques entre Inde et Pakistan, le Collimateur de l’IRSEM reçoit cette semaine Christophe Jaffrelot, directeur de recherches au CERI de Sciences Po, auteur notamment du Syndrome pakistanais (Fayard, 2013) et de L’Inde de Modi (Fayard, 2019).Avec Alexandre Jubelin, il commence par revenir sur la longue histoire des guerres indo-pakistanaises, qui commencent dès l’indépendance de 1947 par rapport à l’empire britannique et à la discorde autour du Cachemire (2:25) et se prolongent au cours de la Guerre froide (8:00), notamment en 1965 (13:30) et en 1971 (20:00). Puis ils abordent l’arrivée progressive du nucléaire dans cette relation à partir de 1974 et des premiers essais atomiques indiens (26:00), jusqu’à la période de diversification du conflit vers une dimension non-conventionnelle, au cours des années 1990 (30:00). L’étape suivante est le 11 septembre puis l’intervention américaine en Afghanistan, qui place le Pakistan dans une situation compliquée face à son allié américain, entre proximité avec les talibans et aide aux Etats-Unis (34:00), qui se complique encore avec le rapprochement de ces derniers avec l’Inde (40:30) puis avec les interventions de drones sur le territoire pakistanais et l’élimination d’Oussama Ben Laden (42:50). Enfin, ils abordent le durcissement récent et les tensions depuis l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi en Inde en 2014 (46:50) — et du cas d’école que représente le conflit dans la réflexion sur l’arme atomique (53:15).Extraits audio : Led Zeppelin - "Kashmir" sur l’album Physical Graffiti (1975)Ravi Shankar & Alla Rakha - "Evening Raga" (Live at Woodstock 1969)
Le Collimateur reçoit cette semaine Aline Leboeuf, chercheuse au centre des études de sécurité de l’IFRI, et auteur d’un récent « Focus stratégique » intitulé « La compétition stratégique en Afrique : approches militaires américaine, chinoise et russe ». Avec Alexandre Jubelin, elle évoque d’abord la Guerre froide et ses héritages sur le théâtre africain (1:45), le creux de l’investissement étranger dans les années 1990 puis le retour d’intérêt américain à la suite du 11 septembre 2001 (6:00). Ils font ainsi un tour d’ensemble des différents niveaux de pénétration des grandes puissances en Afrique (10:30), et des logiques qui poussent tel ou tel pays à nouer des liens avec ces puissances (18:20).Puis ils détaillent les emprises concrètes et infrastructures déjà déployées par les trois pays sur le continent africain (26:00), avant de parler des actions directes sur le territoire africain (31:00), et d’évoquer que le théâtre africain soit un « terrain d’essai » pour la projection de forces armées chinoises. Ils abordent ensuite la présence récente de conseillers militaires russes, notamment en Centrafrique, et les réactions que cette présence provoque (40:00), avant de parler de la présence de ces pays par les ventes d’armes (44:15). Enfin, ils abordent le cas de la France et de la manière dont elle s’insère dans ce paysage (47:30).Extrait audio : Ali Farka Toure, Ry Cooder, « Ai Du » sur l’album Talking Timbuktu (1994)
Pour le dernier épisode de l’année, le Collimateur se tourne vers les forces spéciales, et plus particulièrement les commandos Marine, qui ont connu un regain d’attention à la suite de la disparition en mission de deux nageurs de combat du commando Hubert au Burkina Faso en mai dernier. Afin d’éclairer la fonction et le quotidien de ces forces d’élite méconnues, le vice-amiral d’escadre Marin Gillier, qui a passé plus de quarante ans dans les forces spéciales en tant que nageur de combat, puis au Commandement des Opérations spéciales, jusqu’à devenir ALFUSCO (amiral en charge des fusiliers marins et des commandos), raconte son parcours de combattant et certaines de ses opérations les plus mémorables dans ces forces d’élite. Avec Alexandre Jubelin, il évoque tout d’abord son parcours à l’Ecole navale et la manière dont il est arrivé dans les commandos marine (2:10), revient sur l’organisation et la nomination des commandos (7:00) et sur la spécificité des marins dans les forces spéciales (14:10) et par rapport au reste des militaires (19:00).Il évoque ensuite la formation des commandos (25:00) et évoque son baptême du feu au Rwanda en 1994 (32:00). Puis il raconte des parties et des épisodes de ce déploiement au Rwanda, qu’il considère comme l’événement fondateur de sa carrière, et la réflexion sur le courage que celui-ci a nourri (43:35).Puis il évalue les changements dans les profils des forces spéciales depuis son entrée dans la Marine (50:00), avant de rendre un hommage appuyé à Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, et de parler plus largement des familles des combattants et de la réaction de la société française à cette occasion (53:30). Il parle enfin de ce qu’est d’évoluer et d’opérer dans le secret (1:00:00) et du retour à la vie normale après une carrière de commando (1:06:00)Extraits audio Daniel Pemberton - « Seasoned Oak » (BO du film « King Arthur »)Robin Foster, Ndidi O - « Pick your God or Devil » sur l’album « Where Do We Go From Here » (2011) et tiré de la bande son du film « Forces spéciales » (2011)
Dans cet avant-dernier épisode du Collimateur avant l’été, Joseph Henrotin vient tout d’abord présenter le numéro de juillet de notre partenaire DSI, en évoquant les événements récents en Ethiopie et en Iran, ainsi qu’en présentant une proposition contenue dans le numéro pour la création d’une unité de déception dans l’armée française. Puis c'est Michel Duclos, ancien ambassadeur, qui analyse un conflit syrien qu'il a vu de près. Avec Alexandre Jubelin, il relate d’abord les tentatives de rapprochement entre la France et le régime syrien auxquelles il a participé en tant qu’ambassadeur entre 2006 et 2009 (12:00), puis dessine un portrait de Bachar al-Assad aux parallèles étranges avec le Michael Corleone du « Parrain » (21:00) et donne une grille d’interprétation de la société syrienne (25:00) en mettant en avant le rôle des services secrets et les limites de la dimension militaire du régime (30:00).Ils reviennent ensuite sur le début de la révolte syrienne en 2011 (36:30), le point de bascule de 2013 avec l’utilisation des armes chimiques et surtout l’entrée en scène du Hezbollah (41:00), puis l’engagement de la Russie à partir de 2015 (43:30). Il évoque ensuite la non-intervention occidentale et les différentes options qui se présentaient selon lui (47:00), et la constitution de Daech à l’intérieur de cette situation (55:15). Puis ils abordent la question de l’Iran, de plus en plus proche du régime de Bachar al-Assad (1:01:30) et des passes d’armes actuelles entre le régime islamique et les Etats-Unis de Donald Trump (1:06:00)Extraits audio : Farid el-Atrache, « Enaya Betedhak »
Cette semaine, le Collimateur reçoit Usha Sahay, rédactrice en chef adjointe du média de référence sur les questions de défense aux Etats-Unis, « War on the Rocks ».Avec Alexandre Jubelin, elle explique d’abord l’origine de « War on the Rocks » et l’explication du nom (3:00), les différences entre les podcasts et les contenus écrits du site (9:30) et le pari que le site a fait vers un contenu de qualité. Elle évoque ensuite le parcours personnel qui l’a menée vers « War on the Rocks » (18:00), puis la composition du public du site (23:30) et les liens de WOTR avec le monde universitaire (26:00) et avec le milieu de Washington (27:30).Elle réfléchit ensuite sur les changements amenés dans la politique de défense par la présidence de Donald Trump (34:00), les sujets émergents dans la stratégie américaine depuis son arrivée à « War on the rocks » (40:00) et le rôle d’un site comme WOTR à l’âge des réseaux sociaux (45:00).This week, the Collimateur has the pleasure to welcome Usha Sahay, managing editor at « War on the Rocks ».With Alexandre Jubelin, she first explains the origin of WOTR as well as the name (3:00), the discusses the differences between the podcasts and the articles (9:30) as well as the site’s choice to focus on quality content. She then talks about her story at « War on the Rocks » (18:00), the site’s audience (23:30), and its links with academia (26:00) and with the Washington environment (27:30).Then Usha discusses the changes in US strategy in the Trump presidency (34:00), the most notable rising topics since she arrived at WOTR (40:00), and the role of such a website in the age of social media (45:00).
Dans cet épisode du Collimateur et dans le cadre de notre partenariat, Joseph Henrotin vient avant nous parler du numéro hors-série n°66 de DSI consacré au salon du Bourget et aux perspectives de l’aviation de combat — et aborde ainsi à la fois les perspectives du SCAF européen, et les problèmes du F-35 américain.Puis c’est Benjamin Haddad, directeur « Europe » à l’Atlantic Council, Think-tank américain, qui vient discuter avec Alexandre Jubelin de son livre Le Paradis perdu. L’Amérique de Trump et la fin des illusions européennes (Grasset). Il explique ainsi en quoi Donald Trump s’inscrit au fond dans une certaine continuité de la politique étrangère de Barack Obama (16:30), détaille la typologie de W.R. Mead pour expliquer les traditions politiques américaines et explique dont Trump s’y intègre dans une tradition « jacksonienne » (27:45). Il évoque ensuite les phénomènes de bulle de Washington (42:30), qui s’étendent à l’étranger, au point de fausser parfois la perception de la politique étrangère de Donald Trump (45:30). Puis il discute des nuances que l’on peut apporter à son propos (51:00), à travers par exemple la présence d’interventionnistes dans son entourage proche, comme John Bolton (55:00).Il aborde ensuite le plaidoyer européen que comprend son propos, envisageant l’action de Donald Trump comme une occasion pour renforcer la coopération européenne (58:30), envisage les perspectives après Trump (1:05:00).Il décrit enfin le milieu des think-tanks de Washington, et les enjeux de travailler dans un tel milieu (1:12:30). Extraits audio :Bruce Springsteen, « Born in the USA » (1984)The Rolling Stones, « You can’t always get what you want », sur l’album Let it Bleed (1969) — chanson officielle de la campagne de Donald Trump.
Tensions en mer de Chine, détente en Corée ?Tout d’abord, l’IRSEM est heureux de présenter son nouveau partenariat avec le magazine DSI : Joseph Henrotin revient dans le Collimateur pour présenter le nouveau numéro de DSI de mai 2019.Puis cette semaine, le Collimateur décline un second volet consacré à la situation militaire en Asie : après la première émission consacrée à la montée en puissance militaire de la Chine, le deuxième volet est consacré aux tensions entre pays asiatiques et Etats-Unis en mer de Chine notamment, puis à l’évolution des relations entre les Etats-Unis et la Corée du Nord ; avec Marianne Péron-Doise, chercheuse Asie du Nord à l’IRSEM et directrice du programme « Sécurité Maritime internationale ».Avec Alexandre Jubelin, elle évoque l’expansion océanique globale de la Chine (7:30), les avancées précises de la Chine en mer de Chine méridionale, par exemple à travers la poldérisation et le remblaiement d’îlots (17:00), la rivalité avec la marine américaine (19:00), et les modalités de résolution des conflits (24:00). Puis ils évoquent les diverses tentatives américaines de détente vis-à-vis de la Corée du Nord (41:00), l’intérêt de ces initiatives (49:30) et la manière dont elles s’articulent à la rivalité sino-américaine (58:15).Extraits audio :– « Fisherman’s Song of the East China Sea » - Bande originale du film Kung Fu Hustle (2004)– Extrait du discours de Donald Trump devant l’ONU le 19 septembre 2017– Discours de Donald Trump après le sommet américano-coréen le 12 juin 2018
30/04/2019
Cette semaine, le Collimateur de l’IRSEM se tourne vers la place et la représentation des femmes dans les conflits armés, en compagnie de Camille Boutron, sociologue et chercheuse au sein du domaine « Défense et société » de l’IRSEM, et auteur de « Femmes en armes. Itinéraires de combattantes au Pérou 1980- 2010 » (Presses universitaires de Rennes, 2019)Avec Alexandre Jubelin, elle évoque dans un premier temps le contexte politique du Pérou qui donne lieu à l’émergence des mouvements de guérilla comme le Sentier lumineux (2:00), puis les dynamiques amenant les femmes à l’engagement dans ces luttes armées (4:30). Elle aborde ensuite la place des femmes au sein du Sentier lumineux, entre féminisme affiché (13:00) et très fortes limites dans les pratiques, voire abus sexuels (16:00). Ils évoquent enfin les représentations notamment médiatiques de ces femmes au sein du mouvement (23:10).Puis ils parlent de la place des femmes dans des mouvements violents et terroristes depuis le 11 septembre — et notamment Daesh — de la logique pour ces mouvements de recruter des femmes (28:00) et en sens inverse, des logiques d’engagement des femmes dans l’Etat islamique notamment (37:00) et des difficultés à considérer l’engagement des femmes dans les luttes armées comme un choix à part entière (39:20), dans la mesure où on pose souvent des questions à leur sujet qu’on ne pose pas pour les hommes (43:30). Ils abordent enfin le basculement de ces représentations à partir de 2016 (46:00), ce qui n’est pas sans difficultés judiciaires notamment dans la capacité à identifier le point de basculement dans le terrorisme (48:30)Extrait audio : Los Nosequien y Los Nosecuantos - Las Torres
Ce mardi, le chef de bataillon de l'Armée de Terre Jean Michelin passe dans le Collimateur de l'IRSEM, autour de son livre Jonquille (Gallimard, 2018), qui raconte ses six mois de service en Afghanistan en 2012.Avec Alexandre Jubelin, il évoque son parcours militaire, en commençant par l’apprentissage du commandement depuis Saint-Cyr jusqu’à l’Afghanistan (1:30). Puis il évoque sa manière de raconter les mois de déploiement à travers l’angle du quotidien (20:30), et en quoi cela peut servir à partager la réalité du service avec les proches des militaires (24:00). Ils discutent ensuite le rapport à la mort et aux camarades disparus en mission (30:00), la vulnérabilité des militaires (39:00) et le rapport compliqué à l’ennemi dans les opérations extérieures (43:00). Puis Jean Michelin détaille le quotidien et l’importance de la musique notamment dans son expérience de l’Afghanistan (48:15). Ils terminent enfin sur les choix d’écriture de Jean Michelin, sa volonté de faire pénétrer le lecteur dans le langage des militaires (58:00), et le lien que l’écriture lui procure par rapport au souvenir de son déploiement (1:01:00)Extraits audio :Elvis Presley, "Jailhouse rock" (1957)Eddie Vedder, "Hard Sun" — sur l'album Into the Wild (2007)Foo Fighters, "No Way Back" — sur l'album In Your Honor (2005)Creedence Clearwater Revival, "Up Around the Bend" — sur l'album Cosmo's Factory (1970)Radiohead, "Codex" — sur l'album The King of Limbs (2011)
Dans le podcast de cette semaine, le Collimateur de l’IRSEM se tourne vers la Chine, sa montée en puissance militaire et les logiques sous-jacentes qui l’accompagnent.Avec Alexandre Jubelin, Juliette Genevaz, chercheuse « Chine » à l’IRSEM, évoque d’abord l’accroissement du budget de la Défense chinois depuis la présidence de Hu Jintao au milieu des années 2000 (2:30), les dimensions actuelles de l’armée chinoise (4:00) et l’importance de la colonisation de la Chine dans l’imaginaire politique et militaire chinois (10:30). Puis elle évoque la spécificité de Xi Jinping sur la question militaire (13:45), et la montée en puissance vertigineuse de la Marine chinoise (18:00). Ils abordent enfin les limites toujours persistantes de l’armée chinoise (23:00).Dans une seconde partie, Nadège Rolland, senior Fellow au National Bureau of Asian Research (NBR), évoque les prises de conscience parallèles aux Etats-Unis et en France de la montée en puissance chinoise (28:50), et la montée des tenions en mer de Chine du sud et autour de Taïwan (33:00). Puis elle discute de l’initiative des « Routes de la Soie » chinoises et ce qu’elles représentent stratégiquement pour la Chine (41:00) — et les jalons que ces prises de position pourraient constituer à terme pour de futurs déploiements militaires chinois (56:00), avant d’évoquer les visions stratégiques de la Chine à l’échelle mondiale (1:02:30)Extraits audio : Hanggai - « The Rising Sun » sur l’album Horse of Colors (2016)« L’Orient est rouge » - chanson de propagande maoïste composée en 1942
C'est le travail des journalistes sur l’armée qui se trouve dans le Collimateur de l’IRSEM cette semaine, avec Nathalie Guibert, correspondante « Défense » au Monde — à travers son parcours de journaliste Défense, des sous-marins nucléaires d’attaque jusqu’aux enquêtes dans les couloirs des ministères.Nathalie Guibert discute avec Alexandre Jubelin de son parcours et de son arrivée sur les questions de défense au Monde (1:30), et des principales difficultés des enquêtes dans les milieux militaires (9:30). Puis celle-ci raconte son enquête au long cours à l’intérieur d’un sous-marin nucléaire d’attaque (11:30), parle de la question de la féminisation des équipages (18:00) et donne son avis à cette lumière sur "Le Chant du loup", qui vient de dépasser le million d’entrées en salles (21:15).Ils passent ensuite à l’enquête de Nathalie Guibert sur la démission du général de Villiers en 2017 (26:00), épisode qui s’inscrit dans des tensions sur le temps long entre pouvoir politique et armée, du point de vue budgétaire (30:45) mais aussi institutionnel (33:30). Ils élargissent enfin ce débat vers la question de la liberté d’expression des militaires, à travers l’affaire récente de l’article du colonel Légrier (45:30) et enfin du poids du passé et notamment du putsch raté de 1961 sur la relation politico-militaire en France (53:40).Nathalie Guibert est correspondante "Défense" au sein du quotidien Le Monde depuis 2009, et l'auteur de "Je n'étais pas la bienvenue" (Paulsen, 2016) et "Qui c'est le chef ?" (Robert Laffont, 2018).Extraits audio :Les compagnons de la chanson - « Le sous-marin vert » (1966)The Tremeloes - « Silence is Golden » (1967)
Cette semaine, le Collimateur de l’IRSEM se tourne vers les relations entre les Français et l’institution militaire, et discute des évolutions de l’image que les Français ont de leur armée.Avec Bénédicte Chéron, historienne et chercheuse au SIRICE, Alexandre Jubelin évoque le cas de l’étonnante popularité du général de Villiers et ce qu’elle dit de l’évolution de la figure publique du militaire (00:45), l’amélioration de cette perception depuis la fin du service militaire obligatoire (07:15), avec la multiplication des dispositifs de service national qui y ressemblent (09:55), et la conception générale du rôle social des militaires sur laquelle tout cela repose (15:00). Ils discutent ensuite de l’effacement de l’antimilitarisme en France (20:55), et du rôle de l’opération Sentinelle dans l’évolution de l’image des militaires depuis 2015 (28:50), dans le cadre d’un effacement relatif de l’image combattante des armées auprès du public (33:35). Puis ils évoquent l’importance de l’embuscade d’Uzbin en 2008 dans la perception publique de l’armée (38:20), le décalage entre la médiatisation de la mort du soldat et celle de son action (42:19), et la difficulté à faire apparaître des militaires dans les médias (45:25). Ils discutent enfin de l'importance de transmettre la variété de la réalité des armées (49:15), à travers les enjeux du métier de journaliste militaire (51:00), et les initiatives pour produire des films traitant de l’armée française à travers la « mission cinéma » notamment (56:20).
C’est la guerre irrégulière qui se trouve dans le collimateur de l’IRSEM, avec Elie Tenenbaum, historien et chercheur au Centre des Etudes de Sécurité de l’IFRI.Avec Alexandre Jubelin, ils y discutent de ce qu’est une guerre irrégulière (2:00), évoquent la figure de Lawrence d’Arabie (7:43), et racontent la construction d’une réflexion sur la guerre irrégulière dans l’Entre-deux-guerres (14:30), puis sa mise en œuvre par la Grande-Bretagne dans la Seconde Guerre mondiale (18:36), la « vengeance bureaucratique » contre les opérations irrégulières au sortir de la guerre (25:07), et leur retour en pleine guerre froide (28:11) avec la récupération au passage des savoirs nazis de contre-insurrection par les États-Unis (31:04). Puis ils abordent les grands terrains de mise en œuvre de la guerre irrégulière au XXe siècle que sont les guerres coloniales où se ressent l’influence maoïste : l’Indochine (36:31) puis tout le sud-est asiatique où collaborent Anglais, Français et Américains (42:48), la guerre d’Algérie où l’armée française connaît un succès paradoxal (45:22) et le Vietnam où les Américains décident au contraire d’abandonner complètement tous les savoir contre-insurrectionnels pour se concentrer sur la puissance de feu (50:27). Ils concluent enfin sur l’effacement apparent de la guerre irrégulière depuis les années 1970 (54:55), et son retour à travers l’émergence du terrorisme au tournant du siècle (1:04:20)