L'info s'éclaire

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Dans "L"info s'éclaire", Axel de Tarlé décrypte, en compagnie de journalistes de France Télévisions et d'experts, l'actualité du jour en France ou dans le monde, à travers des reportages et des analyses de la rédaction. Ce débat, réalisé en direct sur un thème précis de l'actualité politique, sociale, économique ou culturelle, permet aux quatre invités, spécialistes du sujet, de partager leurs analyses et au public de comprendre l'information dans sa globalité. Retrouvez L'info s'éclaire en replay sur france.tv

Nos invités :Valérie Lecasble, éditorialiste politique au quotidien LeJournal.infoPatrice Moyon, chroniqueur économique et sociale à Ouest FranceRoland Cayrol, politologue et directeur conseil de Régions MagazineFrédéric Micheau, directeur général adjoint d’Opinion WayLa mobilisation agricole se poursuit dans le sud ouest. Mercredi 20 novembre 2024, après des opérations escargot, les agriculteurs de la coordination rurale ont décidé d’investir une partie du port de Bordeaux. Même modus operandi que ces derniers jours : du fumier et des déchets déversés pour bloquer les entrées. Le choix de ce port est hautement stratégique. À Poitiers, c’est un entrepôt de Leclerc qui est bloqué par les manifestants au bonnet jaune. Le syndicat radical de la coordination rurale maintient toujours son objectif : provoquer le chaos et une pénurie alimentaire pour se faire entendre. Une situation provoquée par l’accord de libre échange négocié entre l’Union Européenne et le Mercosur, qui pénaliserait, selon ses opposants, les agriculteurs français dans la concurrence internationale.Quels sont les liens entre le syndicat et le Rassemblement national ? Peut-on entendre leurs revendications s’ils sont des partisans d’un parti d’extrême-droite ? Comment Marine Le Pen entend-elle défendre la cause des agriculteurs, elle qui menace le gouvernement d’une censure avant Noël, mais qui s’est pour l’instant fait discrète dans l’hémicycle, sans opposition frontale avec les ministres ? La trêve entre le Rassemblement national et le gouvernement de Michel Barnier touche-t-elle à sa fin, alors que le Premier ministre semble plus fragile que jamais ? Les agriculteurs français peuvent-ils se battre contre une décision prise à l'échelle européenne ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités :Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique à Franceinfo TVMartial Foucault, professeur à Sciences Po et chercheur au CEVIPOFStéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’IPSOSDes maires au bord de la crise de nerf alors que leurs missions et leurs charges ne cessent d’augmenter… La coupe est pleine ! Le gouvernement leur impose cinq milliards d’euros d’économies. Pris à la gorge, les élus alertent sur les conséquences d’une telle coupe budgétaire. « L’État ampute le budget municipal de la ville de Tours de 7 milliards d’euros. On les prend où ?» peut-on lire dans une rue commerçante d’Indre-et-Loire. C’est le dilemme qu’a décidé de placarder la mairie sur ses murs pour alerter les contribuables sur cette impasse budgétaire qui menace les associations, privées de subventions, mais également la police municipale. Tours n’est pas la seule ville qui se mobilise pour sauver ses finances. À Troyes (10) ou à Bordeaux (33), les maires ont également décidé de donner de la voix pour se hisser contre les coupes budgétaires à hauteur de 3% prévus par le gouvernement. Ces réductions, annoncées dans le cadre du plan de redressement des finances publiques, affectent directement les capacités des mairies à répondre aux besoins croissants de leurs administrés. Les maires, en première ligne face aux enjeux sociaux, économiques et climatiques, dénoncent une diminution de leurs marges de manœuvre financières. Ces coupes touchent des domaines essentiels tels que la rénovation des infrastructures, les services publics de proximité et les investissements pour la transition écologique. «On nous demande de faire plus avec moins, mais ce n’est plus tenable. Nos communes risquent l’asphyxie» déclare un maire d’une petite commune rurale lors d’un récent rassemblement à Paris. Le gouvernement justifie ces mesures par la nécessité de réduire le déficit public et de respecter les engagements européens. Le Premier ministre Michel Barnier a néanmoins promis d’ouvrir un dialogue avec les élus locaux pour examiner les moyens de compenser ces réductions, notamment par une meilleure redistribution des recettes fiscales. Les maires espèrent que les Assises des territoires prévues prochainement permettront d’aboutir à des solutions concrètes. La crise qui s’installe entre le gouvernement et les collectivités territoriales illustre une fracture croissante entre l’État central et les territoires, dans un contexte de défiance générale envers les institutions.Malgré une coupe drastique dans les caisses des municipalités, les maires promettent de ne pas augmenter les impôts pour compenser ces économies. Ils espèrent surtout que le gouvernement allégera la facture d’ici la fin de l’année. Réunis à Versailles pour le congrès des Maires, certains élus arborent une écharpe noire en signe de protestation. Alors, comment contenir la grogne des élus au bord de l’asphyxie ? Le débat est ouvert avec nos invités.
Invités :Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’IRIS, auteur de la BD Géostratégix ‘Dunographic)François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne de France TélévisionPatricia Allémonière, spécialiste des questions internationales, ancienne grande reporter à TF1 et autrice du livre “Au cœur du chaos”Depuis la réélection de Donald Trump à la Maison-Blanche, les cartes de la géopolitique internationale sont rebattues. Alors que les troupes nord-coréennes sont désormais engagées aux côtés de la Russie, Volodymyr Zelensky, lui, s’est rendu sur deux points de la ligne de défense russo-ukrainienne le lundi 18 novembre 2024. L’occasion de décorer et remercier les soldats après plus de deux ans de conflit. Le même jour, le président sortant Joe Biden a donné son accord à l’Ukraine pour l’utilisation de missiles longue portée après plusieurs mois d’attente. Serait-ce un nouveau tournant dans cette guerre ? Pour le Kremlin, cette autorisation impliquerait une escalade. “La réponse de la Russie dans un tel cas sera appropriée et se fera sentir”, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe. De son côté, le président Macron salue cette décision, motivée par l’arrivée de l’armée nord-coréenne “sur ce qui est le sol européen”. Toutefois, l’Allemagne, premier fournisseur d’armes à l’Ukraine, refuse toujours de livrer ses missiles longue portée.Après plus de 100 jours de combat, Pascal Boniface regrette que cette décision arrive trop tard. “Ça ne va pas changer le cours de la guerre”, explique-t-il. Donald Trump qui se dit anti-guerre aurait été au courant de cette décision et aurait même pu en parler avec l’actuel président des États-Unis. En effet, comme l’indique Patricia Allémonière, l’intérêt des États-Unis n’est pas dans une Ukraine détruite face à la Chine et la Corée du Nord qui pourraient décider de déclencher une guerre en Corée du Sud ou à Taïwan par exemple. “Il faut regarder ce qu’il se passe sur l’extrême-est et dans le pacifique”, déclare l’ancienne grande reporter.
Nos invités :Jonathan Marie, professeur d’économie à l’Université Sorbonne NouvelleLaure Salvaing, directrice générale de Verian FranceSerge Climino, journaliste politique à France TélévisionsArnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire Michel Barnier, à la rencontre des représentants des départements… Ces derniers sont furax depuis l’annonce des coupes budgétaires drastiques annoncées par le Premier ministre. Ces restrictions financières touchent des secteurs clés, tels que les aides sociales, l'entretien des infrastructures ou encore les services d'urgence. Les élus locaux dénoncent une réduction de leurs moyens d’action, rendant de plus en plus difficile l'accompagnement des populations vulnérables. Ils soulignent que ces décisions accentuent les inégalités territoriales et mettent en péril l'équilibre des collectivités, appelant le gouvernement à reconsidérer ses priorités pour préserver les services publics essentiels.Depuis sa remise en service, l’ancien négociateur, déjà rompu à l’exercice, n’a pas l’air de faire campagne. Certains lui reprochent son positionnement politique jugé opportuniste, oscillant entre les sensibilités centristes et conservatrices, depuis sa candidature à la primaire des Républicains. D'autres dénoncent son discours parfois perçu comme trop technocratique et éloigné des préoccupations des citoyens. Par ailleurs, ses propositions sur des sujets tels que la souveraineté nationale ou l'immigration ont suscité des débats, alimentant des tensions au sein de son propre camp politique.Alors que les appels à la grève et les plans sociaux se multiplient, le gouvernement est de nouveau dans le viseur des paysans. Les tensions aussi bien économiques que sociales sont palpables. Et les agriculteurs s’apprêtent à durcir le ton. Ce lundi 18 novembre 2024, ces derniers ont prévenu : la grève s’organise. La FNSEA des jeunes agriculteurs a lancé un appel à une mobilisation nationale pour interpeller les pouvoirs publics. Comment expliquer ce regain de colère après les grandes manifestations de l’hiver dernier ? Visiblement les agriculteurs ont le sentiment qu’ils ne sont toujours pas entendus et que leur métier leur échappe. En signe de protestation, des pneus usagés ont été déversés devant une entreprise accusée d’importer du vin de l’étranger. Une nouvelle démonstration de la grogne agricole qui réaffirme un malaise grandissant. Cette gronde prend de l’ampleur un peu partout en France, dans un contexte difficile.Alors, comment Michel Barnier se sortira de l’impasse ? Le débat est ouvert avec nos invités.
Nos invités :Rachel Binhas, journaliste au service société de MarianneAudrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société pour Franceinfo TVGaël Sliman, président et cofondateur de l’institut OdoxaToute l’équipe du stade de France est aux aguets pour s’assurer que le match de football entre la France et Israël, qui se déroulera ce jeudi 14 novembre 2024, se passe en toute sérénité. C’est plus de 2500 agents de sécurité qui sont mobilisés pour l’occasion, ainsi que des jauges mises en place dans les gradins : seuls quelque 15 000 spectateurs pourront assister au match, alors que le stade possède une capacité de 80 000 places. Tout est fait pour ne pas reproduire les émeutes qui se sont produites à Amsterdam le jeudi 7 novembre dernier, suite au match entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv. Des supporters israéliens ont en effet été poursuivis et frappés dans différents endroits de la capitale néerlandaise, des attaques antisémites rapidement qualifiées de pogrom par Benyamin Netanyahu. Un débordement lié au contexte de la guerre à Gaza, qui a amené le débat entre les pro-Palestiniens et les pro-Israéliens au sein du monde des supporters de football.Est-ce que le match France-Israël va se dérouler sans encombre dans un contexte de crise internationale tendu ? Que signifie être Juif aujourd’hui, en France ? Comment protéger les Juifs français et continuer la lutte contre l’antisémitisme ? La politique a-t-elle sa place dans le sport ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités :Élie Cohen, économiste, directeur de recherche émérite au CNRSVéronique Riches-Flores, économiste, fondatrice de RichesFlores ResearchIsabelle Raymond, cheffe du service économie et social à franceinfoL’horizon s’assombrit dans le ciel économique français. Les plans sociaux et les menaces de suppressions de postes se multiplient. 2400 emplois chez Auchan, deux sites industriels fermés, et 1250 postes en moins chez le géant du pneu Michelin, ou encore 450 menacés chez Vencorex, fabricant de peintures près de Grenoble en redressement judiciaire. De nombreuses menaces sur l’emploi que confirme le gouvernement : doit-on s’attendre à une série noire économique dans les mois à venir ?Certains indicateurs sont petit à petit en train de virer au rouge. Il y a par exemple plus de 66 000 défaillances d’entreprises dans tout le pays, un record. Les chiffres du chômage, descendus à 7%, pourraient flamber à nouveau, et grimper à 8% l’année prochaine. Une nouvelle hausse du chômage qui pénaliserait politiquement Emmanuel Macron, lui qui a fait du retour au plein emploi sa priorité depuis 7 ans.Comment expliquer ce brutal retournement économique de la France, mais aussi en Allemagne ? Comment endiguer le phénomène ? Quel est l’impact de l’inflation sur la globalité de l’économie du pays ? Est-ce qu’une réduction de la fiscalité sur les entreprises pourrait aider l’emploi ? Quels sont les secteurs les plus à risque ? À quel point les travailleurs français sont-ils pénalisés par la concurrence internationale ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Invités :- Lou Fritel, journaliste politique à Paris Match- Gilles Leclair, ancien préfet de police de Marseille, préfet honoraire et ancien directeur adjoint de la police judiciaire- Driss Ait Youssef, docteur en droit public spécialisé dans les questions de sécurité- Virginie Le Guay, éditorialiste politique à France info tvBruno Retailleau et Didier Migaud sont en déplacement à Marseille ce vendredi 8 novembre 2024 afin d'annoncer un nouveau plan anti-drogue alors que la deuxième ville de France peine à sortir de la spirale de la violence et de la pauvreté. Si les deux ministres ne semblent a priori pas s'entendre, l'un ayant une vision plus sécuritaire que l'autre, ces dissonances entre l'Intérieur et la Justice ont toujours existé rappelle Lou Fritel. Pour Virginie Le Guay on peut tout de même s'interroger sur «cette fausse bonne idée qui consiste à nommer inlassablement un ministre de l'Intérieur plutôt à droite et un ministre de la justice plutôt à gauche». Est ce qu'il ne faudrait pas y avoir une majorité absolue entre ce qui est décidé dans les deux ministères ? Cette mésentente entre l'Intérieur et la Justice a-t-elle un impact sur le terrain ? Gilles Leclair rappelle que ce n'est pas un problème de droite ou de gauche, ce sujet«dépasse les clivages» et impacte tous les usagers. Un avis partagé par Driss Ait Youssef. Ce dernier ajoute que cette difficulté de «cohabitation» existe aussi sur le terrain entre «policiers etmagistrats», en témoignent les propos tenus par une organisation syndicale depoliciers.Driss Ait Youssef explique qu’il existe plusieurs niveaux de problématiques, le deuxième étant «ministériel» avec la passe d’arme entre les deux ministres et le troisième «la perspective», le «projet politique» de ce gouvernement qui «n’existe pas». Que pouvons nous attendre de cet énième plan pour Marseille? On en débat avec nos invités.
Nos invités :Anthony Bellanger, éditorialiste franceinfo TV, spécialiste des questions internationalesPatricia Allémonière, grand reporter, spécialiste des questions internationalesLauric Henneton, maître de conférence, spécialiste de l’histoire et de la civilisation américainesAnne-Élisabeth Moutet, journaliste franco-américaine, éditorialiste pour « The Daily Telegraph »Donald Trump a revendiqué la victoire. Pour lui, comme pour les analystes sur place, bien que le décompte n’est pas fini, c’est bien le célèbre entrepreneur qui va établir une nouvelle fois ses quartiers à la Maison Blanche. Si les résultats officiels n’ont pas été annoncés, Donald Trump est pour l’instant en tête des votes, et a fait son meilleur score, déjouant tous les pronostics. Il a remporté la majorité des votes à la fois populaires, et ceux des grands électeurs. « Il faut que notre pays redevienne le plus grand pays du monde » déclare-t-il, alors qu’il reçoit une pluie de félicitations de la part des dirigeants du monde entier pour sa victoire.Donald Trump, 47e président des États-Unis : ce retour des Républicains à la gouvernance de la première puissance mondiale marque-t-il la victoire idéologique des conservateurs contre les progressistes ? Quel impact aura le nouveau mandat de l’homme d’affaires dans la politique mondiale, notamment sur les conflits en Ukraine et au Proche-Orient ? Risque-t-on une escalade des tensions entre la Chine et Taïwan ? Avec une majorité républicaine au Parlement, quelles seront les limites du pouvoir octroyé à Trump ? Qui sont ces hommes qui le soutiennent et ont voté massivement pour son retour en politique ? Est-ce que cette victoire signifie un coup de boost pour l’extrême droite qui continue de progresser en France ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités :Marc Semo, journaliste spécialiste des questions internationalesJoséphine Staron, directrice des études et des relations internationales du think tank SynopiaMaxime Chervaux, professeur à l’Institut français de géopolitique, spécialiste de politique américaineIt’s the big day… Le match K.Harris / D.Trump arrive à son terme. Place au résultat des votes qui devra être clair et net sous peine de plonger le pays dans le chaos. De son côté, l’ancien résident de la Maison Blanche a donné le ton : il ne reconnaîtra aucune défaite, fil rouge d’une campagne sous haute-tension aux allures de ring de boxe !Et effet, ce scrutin américain s'est révélé plus électrique que jamais. Un véritable feuilleton où les rebondissements et les clashs ont pris le pas sur les débats d’idées. Des candidats enchaînant les apparitions, des slogans savamment testés en laboratoire, et surtout une avalanche de publicités chocs, le tout pour un électorat de plus en plus blasé mais toujours accro aux scandales. D’un côté, les débats se sont souvent transformés en joutes verbales dignes de la téléréalité, chaque candidat cherchant le bon mot pour faire le buzz. De l’autre, les réseaux sociaux ont eu leur lot de théories du complot, de fake news et de petites phrases destinées à attiser les colères. La frontière entre politique et spectacle n’a jamais semblé aussi mince, avec des stratégies marketing plus proches de celles des influenceurs que de celles d’hommes et de femmes d'État.À mesure que le scrutin approchait, les accusations de fraude, de corruption, et d’incompétence ont monté en intensité, laissant l’Amérique divisée et méfiante. Finalement, cette campagne n’aura pas seulement mis en lumière les fractures du pays, mais aussi un nouveau genre de politique, "où la quête de popularité passe avant les grands projets pour le futur". Dans ce grand théâtre électoral, le vrai perdant semble être la dignité même de la fonction présidentielle, sacrifiée au profit du buzz et du clash.Le premier épisode de ce feuilleton politique s’écrit le 31 mai 2024 à New-York avec une image qui restera à jamais dans l’histoire : Donald Trump, la mâchoire serrée, sortant du tribunal après avoir été condamné pour fraude. Une première pour un ancien président américain. Inculpé dans trois autres dossiers notamment pour avoir tenté d’avoir inversé le résultat des précédentes élections, l’homme d’affaires est cerné par les affaires. Pourtant, rien ne semble l’arrêter pour regagner la Maison Blanche. Ses déboires judiciaires n’entament pas sa popularité car son rival démocrate est lui aussi fragilisé. Contre toute attente et à seulement quelques mois de la présidentielle, Joe Biden renonce à la Maison Blanche après un débat qui tournera au cauchemar pour l’actuel président. Si la santé du démocrate inquiète, c’est finalement la vie de son principal adversaire qui sera menacée le 13 juillet 2024. Lors d’un meeting à Butler, Donald Trump est pris pour cible par un tireur qui ouvre le feu sur le milliardaire. La photo de la balle effleurant son visage fait le tour du monde. Dans un réflexe de show man, Donald Trump n’hésitera pas à servir de cette tentative d’assassinat pour creuser l’écart… Du moins jusqu’à l’officialisation de l’entrée en poste de Kamala Harris le 22 août 2024 à Chicago. La vice-présidente monte sur le ring pour recevoir l’investiture de son parti. Les espoirs de victoire renaissent chez les démocrates et les sondages s’inversent. La Kamala mania s’empare de la campagne électorale. S’engage depuis un duel sans merci où tous les coups sont permis dans l’attente des résultats.Alors quelles conséquences pour les Américains ? Et en Europe ? Le débat est ouvert avec nos invités.
Nos invités :Dr Emmanuel Ricard, directeur de la prévention et de la promotion des dépistages (Ligue contre le cancer)Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat des Professionnels infirmiersGéraldine Zamansky, journaliste pour le Magazine de la SantéVéronique Reille Soult, présidente de Backbone consulting, spécialiste de la gestion de crise et de l’analyse d’opinionLe Premier ministre l’a affirmé lors de son Discours de Politique Générale du 1er octobre 2024 : le gouvernement cherche 60 milliards d’économies pour pallier le niveau record de la dette publique, qui a atteint cette année plus de 3000 milliards d’euros. S’il a annoncé une légère augmentation temporaire de l’imposition sur les plus fortunés, il semble bien que ce soit le service public qui trinque. L’hôpital, pourtant déjà à bout de souffle et dont les manques d’effectifs et de moyens ont été soulignés pendant la crise du COVID, est en première ligne de ces coupes budgétaires.Ce jeudi 1er novembre, on apprend que ce sont 1500 postes d’internes qui ont été supprimés. Fermetures de lits, personnel surmené, maltraitances, déserts médicaux… Tous les signaux de la santé sont au rouge. Faut-il continuer de pénaliser l’accès à la santé en cette période de restriction budgétaire ? Ce choix peut-il être audible pour les Français qui manquent déjà de médecins ? Quelles sont les conséquences pour les patients ? Comment améliorer les conditions de travail du personnel soignant ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités :Gilles Bornstein, éditorialiste politique franceinfo TVArnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue Politique et ParlementaireNicolas Barré, directeur éditorial du journal Les ÉchosRoland Cayrol, politologue et directeur conseil de « Régions Magazine »C’est le Rassemblement national qui prend les rênes de l’Assemblée ce jeudi 31 octobre 2024. Une journée exceptionnelle qui s'organise dans le cadre de leur niche parlementaire, accordée une fois par mois à chaque parti. Le groupe mené par Marine Le Pen a tout misé sur son abrogation de la loi des retraites, qui propose entre autres un âge de départ à 64 ans. Cette dernière a été rejetée en bloc par Yaël Braun-Pivet, à la tête de l’hémicycle, invoquant l’article 40 de la Constitution, qui dispose que les députés n’ont pas le droit de faire des propositions qui auraient pour conséquence d’alourdir les finances publiques.Le Rassemblement national n'a donc pas su faire mouche avec sa réforme des retraites. Qu'à cela ne tienne, les députés d’extrême droite vont quand même pouvoir mettre à l’ordre du jour les thématiques qui leur sont chères, comme l’immigration et l’insécurité. Pas sûr que ces discussions soient du goût de tous, notamment de la gauche. La journée s’annonce donc houleuse au Palais Bourbon mais va permettre de clarifier la situation : qui sont les alliés du Rassemblement national à l’Assemblée ? Sont-ils réellement dans l’opposition ? Quel est leur poids politique ? Nos invités en discutent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités :Guillaume Daret, chef adjoint au service politique de France TélévisionsLou Fritel, journaliste politique à Paris Match, chargée du suivi des droitesRachel Binhas, journaliste au service société de MarianneGaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa« Il y a un sujet qui rassemble les trois quarts des Français, c’est le sujet de l’immigration », affirmait le ministre de l’Intérieur sur le plateau des 4 vérités, le 15 octobre 2024. Si Bruno Retailleau a insisté lors de cet interview sur le fait que sa boussole a toujours été la lutte contre l’immigration irrégulière, et qu’il n’a pas attendu le Rassemblement national pour commencer le combat, des propositions concrètes de sa part à ce sujet sont encore attendues par ses électeurs.En pleine visite diplomatique au Maroc depuis le mardi 29 octobre 2024, le gouvernement peine à montrer les muscles alors qu’il est reçu en grandes pompes à Rabat. Le ministre de l’Immigration, s’il a évoqué le sujet de l’immigration lors de son voyage, reviendra-t-il en métropole avec des accords concrets entre nos deux pays ? Bruno Retailleau va-t-il réussir à durcir le ton dans sa lutte contre l’immigration ? Fait-il le jeu de l’extrême droite ? En quoi la nouvelle loi immigration, prévue pour début 2025, sera-t-elle différente de la précédente ? Quels sont les leviers à disposition de l’opposition pour éviter des mesures trop répressives de la part du gouvernement ? Le sujet de l’immigration doit-il être une priorité ? Nos invités en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Invités :- Anne Deysine, juriste et américaniste- Alban Mikoczy, grand reporter spécialiste des questions internationales, rédacteur en chef de l'heure américaine- Alexis Pichard, enseignant, chercheur en civilisation américaine à l'université Paris Nanterre, spécialiste de la politique des médias américain- Jérôme Viala-Godefroy, docteur en civilisation américaine, spécialiste des présidents américainsLe mardi 5 novembre 2024 sera élu le prochain président américain, en attendant les deux candidats attaquent la dernière ligne droite dans une violence verbale que nous ne connaissons pas en France. Cette outrance est elle un atout à une semaine du vote ? Avec Donald Trump on est passé dans un type de confrontation «brutale» assumée par le candidat déclare Alban Mikoczy. Effectivement, on voit beaucoup plus «d'insultes qu'en 2016» ce qui est souvent le cas quand le candidat se «trouve en difficulté» ajoute Jérôme Viala-Godefroy. Pour Anne Deysine cette violence s'inscrit dans une stratégie de radicalisation de la droite que les gens sont «prêts à recevoir». Pour les démocrates la situation est difficile, «s'ils se mettent au même niveau ils perdent en hauteur morale» et les blocs ne communiquent plus entre eux. Ce discours outrancier est aujourd'hui accepté par des républicains plus modérés, ce qui n'était pas forcément le cas en 2016 rappelle Alexis Pichard. La stratégie du parti démocrate va être de tenter de récupérer les voix des républicains qui portaient leur choix sur Nikki Haley et celles des «indécis», ces électeurs qu'on évalue à environ 6% de la population selon Alban Mikoczy. Ces indécis sont également courtisés par le parti républicain, mais pour les plus "radicalisés" qui ne vont habituellement pas voter.
Invités:- Lisa Thomas-Darbois, directrice adjointe des études France de l'Institut Montaigne- Stéphanie Dépierre, journaliste politique pour La Chaine Parlementaire- Mathieu Souquière, essayiste, expert associé à la Fondation Jean Jaurès- Nicolas Barré, directeur du journal Les EchosL'examen en séance publique de la première partie du budget consacré aux recettes n'a pas pu aller à son terme après six jours d'échanges parfois houleux. Ce sont 1508 amendements qu'il reste à étudier alors que l'examen du texte s'arrête et ne reprendra qu'en novembre 2024. On assiste à une « situation inédite », déclare Stéphanie Dépierre, dans laquelle « le Premier ministre a tenu à ouvrir le dialogue au lieu de recourir à un 49-3. Une chose est certaine, ce budget est le plus difficile à faire adopter depuis le début de la Vème République » affirme Mathieu Souquière. « Non seulement le Premier ministre n'a pas la base politique suffisante mais nous n'avons jamais connu un tel niveau d'effort demandé ». Sur la partie recette, Nicolas Barré averti qu'il n'y a « aucune réflexion » sur l'impact que pourraient avoir les amendements votés sur l'économie. Il rappelle qu'une « ponction de 40 milliards d'impôts supplémentaires effondrerait la croissance ». Pour Lisa Thomas-Darbois la situation est compliquée, « on voit qu'au sein même du bloc central la plupart des amendements ne sont pas soutenus ».Comment expliquer ce manque de soutien à Michel Barnier? La ligne politique proposée par ce dernier est trop éloignée de celle défendue par les macronistes depuis 2017 selonStéphanie Dépierre.Pour Mathieu Souquière personne ne souhaite soutenir un effort qui n'est pas tenable car derrière l'austérité il y a l'impopularité.
Nos invités :Émilie Ros, consultante TV en communication en footballRomain Bizzini, avocat en droit du sport et des affairesArnaud Tulipier, rédacteur en chef du média 90 FootballCaroline Angelini, agent d’image d’athlètesChants homophobes, insultes racistes, violences dans les stades, débordements après match… C’est un véritable carton rouge pour les instances du foot. Alors que des supporters ont une nouvelle fois franchi la ligne après avoir scandé des chants anti-gays lors du match PSG-Strasbourg le 19 octobre 2024, la FFF et la LFP sont sommées de s’expliquer au ministère de l’Intérieur. Loin d’être un incident isolé, ce triste spectacle offert par des centaines de supporters illustre une facette inquiétante du sport : l’intolérance et la haine qui prennent parfois le dessus sur le jeu. Malgré les efforts pour promouvoir un football inclusif, des chants et insultes ciblant des joueurs rappellent combien le chemin vers le respect est encore long. Ces comportements ne sont plus de simples « dérapages » : ils ternissent l'image du sport et posent la question de la responsabilité des clubs et des ligues dans la lutte contre ces violences verbales. En parallèle, la commission paritaire d’appel de la LFP devrait enfin trancher l’affaire Mbappé qui oppose l’attaquant du Real Madrid au PSG dans un litige financier. Ce dernier est également visé par une enquête suite à un dépôt de plainte pour viol en Suède, une nouvelle tâche d’huile sur le maillot du ballon rond. Alors, comment sortir le football de cette mauvaise passe ? Le débat est ouvert avec nos invités.
Invités :Elizabeth Pineau, correspondante à l’Élysée et Matignon pour ReutersRoland Cayrol, politologue et directeur conseil de “Régions magazine”Émile Leclerc, directeur d’études chez OdoxaLes discussions se poursuivent à l’Assemblée nationale à propos du budget. Tandis que Michel Barnier a fait la demande d’une autorisation au Conseil des ministres à utiliser le 49.3, les Français s’indignent face à cette méthode. Une tension de plus dans le pays. Émile Leclerc indique de 65% des Français considèrent que l’utilisation du 49.3 dans ce vote du budget n’est pas justifié selon un sondage Odoxa. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a tout de même précisé que ce n’était pas la volonté du Premier ministre de l’utiliser. Le jeudi 24 octobre 2024, Elizabeth Pineau est convaincue de la sincérité du chef du gouvernement : “je serais très étonnée qu’il dégaine le 49.3 demain ou même lundi.”Des fractures apparaissent dans le socle gouvernemental. Le Modem et la gauche ont voté ensemble l’amendement qui pérennise la taxe sur les hauts revenus contre l’avis du gouvernement… La coalition gouvernementale, composé du Modem, de Renaissance, d’Horizon et des Républicains, n’a jamais semblé si fragile. D’ailleurs, l’alliance a perdu un poste important cette semaine : celui de la vice-présidence de l’Assemblée. C’est finalement un écologiste, Jérémie Iordanoff, qui a été élu le mardi 22 octobre 2024, en battant la députée LR Virginie Duby-Muller. De leurs côtés, Gabriel Attal et Laurent Wauquiez, qui se livrent une guerre sans merci et briguent tous deux la présidence pour 2027, doivent désormais collaborer au sein de ce “socle commun”. “Dans une Assemblée ingouvernable, ils sont bien forcés de travailler ensemble”, analyse Roland Cayrol qui rappelle que l’essentiel des amendements sont présentés par la majorité théorique et affirme qu’ils ne seront pas adoptés. “C’est un petit théâtre politique”, affirme le politologue.
Nos invitées :Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienneMe Florence Rouas, avocate pénaliste au barreau de ParisLaura Slimani, directrice du pôle projets de la Fondation des femmesLe procès dans l’affaire des viols de Mazan, commencé le 2 septembre 2024 à Avignon, se poursuit. Ce mercredi 23 octobre 2024, pour la première fois, Giselle Pelicot prend la parole. Après avoir entendu les accusés pendant près de deux mois, la victime prend pour la première fois la parole. Elle devra notamment expliquer comment elle n’a rien pu sentir pendant des années, n’avoir jamais vu, ne rien avoir soupçonné.Giselle Pelicot est devenue malgré elle le symbole de la violence faite aux femmes pour tout un pays. Pendant 10 ans, elle a été droguée à son insu par son mari et violée dans son sommeil par 83 hommes contactés sur Internet par son mari, Dominique Pelicot. Refusant le huis clos pour son procès, elle milite pour que la « honte change de camp », selon les termes de son avocat. Sur les 49 hommes qui se tiennent à la barre depuis septembre, les seuls ayant été identifiés par la police, âgés de 26 à 73 ans et de professions différentes, certains considèrent être les victimes de l’emprise de Dominique Pelicot tandis que d’autres ont exprimé certains remords.Alors que Giselle Pelicot va être entendue pour la première fois par le juge depuis son audition et devoir répondre aux questions des avocats, on peut se demander si ce n’est pas un énième violence qui est faite à cette femme ? Quels seront les angles d’attaque de l’accusation ? Que peut-on espérer de l’issue de ce procès ? La justice va-t-elle être laxiste ou sévère dans ses condamnations ? Quel impact aura l’affaire des viols de Mazan dans la lutte contre la violence faite aux femmes et contre la soumission chimique ? Nos invitées en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Invités :- Cyril Graziani, chef du service politique de France Télévisions- Nicolas Barré, directeur éditorial du journal Les Echos- Gaël Sliman, président et cofondateur de l'institut OdoxaLundi 21 octobre 2024 Michel Barnier a défendu son budget et les économies à 60 milliards d'euros. Une tâche peu aisée car la Gauche veut en profiter pour faire aboutir une motion de censure et l'extrême droite a le sort du gouvernement entre ses mains. Durant plusieurs jours, les parlementaires vont donc discuter jusqu'à ce qu'une décision soit prise quant à l'utilisation d'un 49-3 ou pas.Cyril Graziani revient sur les coulisses de cette première soirée, "la tension va monter progressivement" dans l'attente d'un 49-3. La difficulté pour le Premier ministre c'est qu'il dispose d'une difficulté de taille, une opposition féroce mais des détracteurs au sein même de sa majorité. Nicolas Barré rappelle que ce "cirque" peut durer jusqu'à 40 jours d'après. Nous sommes actuellement dans une situation économique "flageolante" avec des députés qui sont prêts à infliger un choc fiscal monstrueux sur une économie fragile, ce qui serait une catastrophe absolue. Cette situation c'est du "bluff", ces propositions "ne peuvent pas être retenues" et sont inacceptables pour le gouvernement.Pouvait on s'attendre à une telle situation ? Pour Gaël Sliman, les Français s'attendaient à ce blocage, ils ne "veulent pas de ce budget" qui est "désastreux pour l'économie française" et s'inquiètent pour leur épargne. Selon Odoxa, "75% des Français pensent qu'il augmentera leurs propres impôts" et non pas uniquement ceux des plus riches.
Invités :- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France télévisions- Elsa Mondin-Gava, journaliste politique à la chaine parlementaire, présentatrice des questions au gouvernement- Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire- Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique Opinion, à l’institut IpsosLundi 21 octobre 2024, un nouveau round se tiendra sur le ring de l'Assemblée nationale où Michel Barnier devra défendre son budget devant les parlementaires dans une ambiance électrique. Qui soutient quoi? Quel destin connaîtra ce budget ? Pour Nathalie Saint-Cricq, la difficulté résulte du fait que la coalition est composée d'élus qui ne sont d'accord sur rien. À la suite de la Commission des finances, le texte s'est même alourdi de 50 milliards de prélèvements supplémentaires. Elle affirme que le budget devra être adopté par un 49-3, un avis partagé par Arnaud Benedetti qui martèle "il n'y a aucune possibilité pour que le budget soit adopté autrement". La situation est incompréhensible pour les Français, pour Stéphane Zumsteeg si les premières annonces avaient été bien perçues cette communication du gouvernement a échoué et dilué un sentiment de manque de sincérité. Si le Rassemblement national semblait ne pas vouloir censurer le texte a priori, rien n’est plus sûr.Chacun «montre les dents» et décide en fonction de «son agenda» rappelle Nathalie Saint-Cricq. Pour la première fois depuis la cinquième république on a une coalition minoritaire ce qui rend l’exercice difficile. «Ce qui va être déterminant pour le Rassemblement national c’est d’essayer de voir s’il est en mesure d’influer sur ce budget» ajoute Arnaud Benedetti.
Invités:- Fanny Petitbon, responsable France chez 350.org- Laurent Romejko, présentateur de "Météo à la carte"- Frédéric Denhez, journaliste chroniqueur à Marianne- Lieutenant-colonel David Annotel, représentant de la fédération nationale des sapeurs pompiers de FranceTous les superlatifs sont utilisés pour décrire les intempéries qui se sont abattues sur une partie de la France ce jeudi 17 octobre 2024. En effet, l'eau est montée de plus d'un mètre dans les départements touchés, entraînant de nombreux dégâts et des inondations. Comment l'expliquer ? Pour Laurent Romejko ce phénomène est exceptionnel et s'explique en partie par la mise en place des épisodes cévenols. Des épisodes brefs mais durant lesquels se déversent l'équivalent de deux mois de précipitations en une journée. Fanny Petitbon ajoute quant à elle que chaque degré de réchauffement supplémentaire entraîne 7% d'humidité de plus dans l'atmosphère, ce qui se traduit par des précipitations de grande ampleur. Elle déclare qu'il"est urgent de se mobiliser pour que les gens sachent quoi faire et que les politiques publiques puissent les aider".Lors de la survenue de tels phénomènes, quels sont les défis à relever pour les pompiers ? La difficulté résulte du nombre de départements simultanément touchés par ces vigilances orange,explique le Lieutenant-colonel David Annotel. Plusieurs milliers de pompiers ont été mobilisés cette nuit pour évacuer et mettre en sécurité les citoyens, un seul décès est à déplorer. Une efficacité permise par une alerte précoce et la bonne prise en compte des consignes de sécurité par les habitants. "Pour gagner cette guerre, il faudra aller plus loin dans l'anticipation" , affirme-t-il.La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher semble contredire nos invités en pointant du doigt nos systèmes. Une remarque qui entraîne la «consternation» chez Frédéric Denhez qui rappelle que la modélisation est difficile mais que nous savons prévoir les phénomènes météorologiques. Pour autant lors de ces crues «éclairs» qui diffèrent des crues de plaines «on ne peut strictement rien faire».
Nos invités :Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste chez BDO France, spécialiste des prévisions économistes, professeure d’économie à la SorbonneÉlie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRSNicolas Barré, directeur éditorial du journal Les ÉchosVa-t-on manquer de Doliprane ? Alors que Sanofi est en pleine négociation pour vendre sa filiale qui produit son célèbre Doliprane, le médicament le plus consommé de France, à un fonds financier américain, les salariés de l’usine de Lisieux, dans le Calvados, se sont mis en grève. Leur revendication : que le Doliprane reste français. La décision de ce géant de l’industrie pharmaceutique de vendre à des investisseurs étrangers interroge alors que la France entend retrouver sa souveraineté en matière de santé. Le gouvernement peut-il intervenir dans ces transactions financières et sauver le Doliprane du rachat ?Au-delà de la santé, c’est aussi du sujet économique dont il est question : alors que le pays est endetté à hauteur de 3000 milliards d’euros et que le gouvernement insiste sur l’importance de faire des économies, à quel point délocaliser l’activité à l’étranger peut-il être un frein à la croissance ? La France n’est-elle pas assez concurrente dans l’économie mondiale ? Comment encourager l’embauche et limiter le chômage quand des entreprises françaises sont rachetées par des firmes étrangères ? Doit-on recréer du made-in-France et réindustrialiser le pays ? Nos invités en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Invités :Jean-Rémy Macchia, journaliste spécialisé dans l’automobileMatthieu Pelloli, journaliste au service économie du Parisien-Aujourd’hui en France en charge de l’automobileDanielle Attias, économiste, professeur à Centrale-Supélec, Université Paris-Saclay, et spécialiste du marché de l’électromobilitéAujourd’hui, à la Porte de Versailles, s’ouvre le salon de l’automobile 2024, alors que le secteur est en pleine crise. Les ventes sont au plus bas depuis 20 ans et la voiture électrique rebat les cartes par des constructeurs chinois, bien décidés à conquérir l’Europe. Les marques françaises reviennent en force cette année, avec notamment des véhicules nouveaux qui misent sur le rétro. Après la Coccinelle et la Fiat 500, c’est maintenant la 4L qui renaît dans une nouvelle version électrique. Elle sera dévoilée aujourd’hui lors du salon. Une stratégie mise en place par Volkswagen à la fin des années 1990 et que Renault exploite désormais à fond. Matthieu Pelloli évoque une “newstalgie”.En effet, la résurrection de la R5 lui a valu 50 000 précommandes. La cible : les soixantenaires qui ont aujourd'hui le plus de pouvoir d’achat. Jean-Rémy Macchia explique les raisons de cet engouement : “Une voiture, ça évoque plein de souvenirs”. Selon une étude YouGov BandIndex de septembre 2024, Peugeot est la marque préférée des Français, suivis par Audi et Mercedes. En revanche, dans le classement des voitures qu’ils veulent acheter, c’est Peugeot et Renault qui arrivent en tête. Matthieu Pelloli remarque : “Renault est à un moment charnière de son histoire : il présente beaucoup de nouveaux modèles avec un fort capital sympathie. Il y a la R5, la 4L…”Actuellement, la voiture constitue un objet qui est aujourd’hui le symbole de l’émission de CO2. D’ailleurs, les salons automobiles sont régulièrement pris pour cibles par les associations écologistes. Danielle Attias considère que le véhicule électrique implique d’autres comportements que celui à l’essence : “quand on a une voiture électrique, il faut anticiper nos déplacements, il faut s’organiser.”
Invités :Caroline Michel-Aguirre, journaliste-reporter au magazine Le Nouvel ObsLisa Thomas d’Arbois, directrice adjointe des Études France à l’Institut MontaigneHenri Sterdyniak, économiste et fondateur des Économistes AtterréesStéphane Vernay, directeur de la rédaction parisienne de Ouest-FranceLa France est désormais l’un des pays d’Europe les plus endettés avec une dette publique s’élevant à plus de 3 000 milliards d’euros. Un défi pour le gouvernement Barnier qui a présenté son projet de loi finances 2025 le jeudi 10 octobre 2024 en Conseil des ministres. L’objectif du gouvernement : 60 milliards d’économies. Le plan de redressement du budget prévoit des coupes dans France Travail et l’Éducation nationale : 2 200 postes de fonctionnaires seront supprimés au total. La Sécurité sociale devra aussi réduire les dépenses, tout comme les collectivités locales qui hériteront de 5 milliards d’euros en moins. La baisse du taux de remboursement des consultations médicales “fait partie des options” selon Antoine Arnaud, ministre de l'Economie et des Finances.En parallèle, les 400 entreprises les plus riches vont devoir payer plus d’impôts durant deux ans. La même mesure concerne les ménages les plus aisés : les couples gagnant plus de 500 000 euros par an devront reverser 20% de leur revenu. Un “budget perfectible” a déclaré Michel Barnier qui précise : “j’ai dû le construire en 15 jours. Ce n’est pas possible de tout faire bien en aussi peu de temps”. Pour Henri Sterdyniak, “c’est un tournant par rapport à la période de Macron triomphant si on peut dire”, qui pointe les mesures prises par les divers gouvernements macronistes ne se préoccupant pas du déficit. “Ce tournant est un peu minable parce qu’il n’y a pas de plan à moyen/long terme.”, affirme le fondateur des Économistes Atterrées. Le budget 2025, envisagé comme “de responsabilité” par le gouvernement, sera discuté la semaine du 14 octobre à l’Assemblée, dans une ambiance qui promet d’être agitée.
Nos invités :Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société à franceinfo TVNathalie Coutinet, économiste de la santéJean-Paul Hamon, médecin généraliste, Président d’honneur de la Fédération des Médecins de FranceMargot Brunet, journaliste santé à MarianneMichel Barnier est en déplacement dans un hôpital à Poitiers ce jeudi 10 octobre, à l’occasion de la journée mondiale pour la santé mentale. À l’hôpital public comme dans les établissements spécialisés en psychiatrie, il y a un manque cruel de praticiens et de structures d’accueil. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 13 millions de Français seraient touchés par des maladies mentales et troubles psychiques. Le suicide reste la première cause de mortalité chez les jeunes. Le Premier ministre a déclaré dans son discours de politique générale vouloir faire de la santé mentale la grande cause nationale.Le gouvernement va présenter son projet de budget pour 2025 ce jeudi 10 octobre 2024. Dans un pays endetté à hauteur de 3000 milliards d’euros, où le terme « économies » est devenu le mot d’ordre, Michel Barnier va-t-il prendre la juste mesure des besoins en matière d’accès à la santé ? À quel point les économies préconisées par l’exécutif vont-elles affecter la qualité du service public ? Comment lutter contre la maltraitance dans les hôpitaux publics liées à des coupes budgétaires et aux fermetures de lits ? Quelles seront les mesures adoptées par le Premier ministre pour améliorer la santé mentale des Français ? Nos invités en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités :Jean Garrigues, historien, président de la Commission internationale d’histoire des assembléesArnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue Politique et ParlementaireLaure Salvaing, directrice générale de Verian FranceC’est Olivier Faure qui est parti au front. Le député du Parti socialiste a porté haut et fort la motion de censure promise par la coalition de gauche du Nouveau Front Populaire. Une volonté avec cette motion de censure de mettre fin au court règne de Michel Barnier en tant que Premier ministre qui a échoué : seuls 197 députés ont voté la motion de censure, soit une quinzaine de voix de plus que l’intégralité du NFP. Isolés à l’Assemblée, les élus de gauche n’ont pas pu compter sur les autres partis d’opposition comme le Rassemblement national, qui n’ont pas soutenu cette motion de censure. Au total, il aurait fallu 289 voix pour qu’elle soit acceptée.Un échec que François Hollande impute directement à son confrère du Parti socialiste Olivier Faure. L’ancien président de la République insiste, « Il faut une nouvelle figure pour diriger le Parti socialiste, pour permettre ce rassemblement et cette ouverture. » Pour lui, il faudrait tenter un rapprochement avec les proches de Raphaël Glucksmann. Des propos qui lui ont valu beaucoup de critiques parmi ses alliés socialistes, qui ont dénoncé une attitude traître, résumée par la réponse du premier intéressé ce mercredi 9 octobre : « François Hollande divise là où je rassemble », conclut Olivier Faure dans les colonnes du Parisien.Le gouvernement Barnier va-t-il tenir jusqu’à une prochaine dissolution, voire jusqu’à la prochaine présidentielle de 2027 ? Est-ce un signe que le nouveau Premier ministre commence à se faire accepter du Parlement grâce à son bagout, ou bien que des alliances commencent à se former ? Quel est le pouvoir du Rassemblement national, premier parti à l’Assemblée, dans les choix opérés par le gouvernement Barnier ? Marine Le Pen gouverne-t-elle dans l’ombre ? Nos invités en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Invités :- Mathieu Plane, économiste, directeur adjoint du département Analyse et prévision de l'OFCE- Jean-Paul Chapel, éditorialiste économique- Lisa Thomas-Darbois, directrice adjointe des études France de l'Institut Montaigne- Elizabeth Pineau, correspondante à l'Elysée et Matignon pour ReutersGel des pensions, hausse des impôts, coupes franches dans la fonction publique, Michel Barnier a dévoilé son plan pour éviter une crise financière en France. Ce sont 40 milliards d'économie qui sont visés par le gouvernement, parmi les pistes évoquées : la réduction du nombre de fonctionnaires. Pour Mathieu Plane, si l'emploi est soutenu par l'emploi public on ne voit pas les résultats sur le terrain. Lisa Thomas-Darbois rappelle qu'il faut distinguer la fonction publique d'Etat, la territoriale et l'hospitalière. Si la fonction publique territoriale a augmenté de 50%, la fonction publique hospitalière quant à elle compte 10 points de moins. Le problème se situe plus au niveau de l'efficacité que du nombre de fonctionnaires.Les mesures mises en avant sont certes "correctrices" mais nous ne sommes pas encore dans le "choc budgétaire", il y a un double discours de la part du Premier ministre affirme Mathieu Plane. Ces 40 milliards sont "de fausses économies" déclare Jean-Paul Chapel. Il rappelle que le vrai problème ce sont les intérêts d'emprunt mais que nous ne sommes pas dans une situation à la "grecque".Doit on toucher aux retraites ? Le gouvernement vient d'annoncer le report de l'indexation des retraites à juillet 2025. Ces dernières années ils ont été plus préservés de l'inflation que les salariés grâce à l'indexation. Comment mettre à contribution les retraités ? La solution d'une indexation partielle permet des économies assez importantes, mais toucher aux retraites fait encore parti des mesures les plus impopulaires.Comment le gouvernement n'a-t-il pas pu voir venir la crise actuelle ? De l'extérieur, la France semble avoir un problème de gestion financière et politique, ce qui a entrainé une perte de confiance du côté des marchés financiers.
Nos invités :- Patricia Allémonière, spécialiste des questions internationales, ancienne grand reporter pour TF1- Guillaume Lagane, spécialiste des questions de défense et des relations internationales, maître de conférence à Sciences Po- Meriem Amellal, journaliste à France 24, spécialiste du Moyen-Orient et de l'Afrique- Général Jean-Paul Palomeros, ancien chef d'état-major de l'armée de l'air, ancien commandant suprême de la transformation de l'OTANLe 7 octobre une déflagration mondiale a ramené la guerre au Proche Orient, d'abord à Gaza, maintenant au Liban et peut-être demain en Iran.Le massacre du 7 octobre, avec plusieurs attaques simultanées sur le territoire visant des infrastructures militaires, le festival Tribe ofNovaet plusieurs kibboutz a mis en lumière les failles des services de renseignements israélien. La réponse israélienne ne s’est pas fait attendre avec la multiplication des bombardements à Gaza afin d'affaiblir le Hamas. L'Etat hébreu cible désormais le Hezbollah au Liban après une série d’explosions de bipeurs, talkies-walkies et plusieurs bombardements aériens. De son côté, l'Iran qui se tient historiquement derrière le Hezbollah a lancé près de deux cents missiles en direction d'Israël ce mardi 1er octobre, faisant craindre l'expansion du conflit dans la région.Pour Patricia Allémonière, il y a eu un «choix politique» de ne pas tirer les conséquences par rapport au «document qui prévoyait ce type d’attaque». Les autorités politiques étaient concentrées sur «la Cisjordanie et l’armée quant à elle, avait centré son intérêt sur le Liban et le Hezbollah.Est-ce que la violence de la réaction israélienne est une réponse à la hauteur du choc subi par Israël ce jour-là? «Il est difficile de faire un rapport purement mathématique entre les pertes qu’on subi et celles qu’on doit faire subir à l’adversaire» affirme Guillaume Lagane. Ce qui est certain c’est que «jamais un tel phénomène ne s’était produit» «1200 morts en une journée sur le territoire d’Israël». Pour Meriem Amellal, ce n’est plus une guerre «habituelle», les Israéliens sont dans une optique de «survie».Si le Premier ministre Benyamin Netanyahu est toujours critiqué, face à une société qui se sent menacée, comment les Israéliens voient ils l’armée? Pour le général Jean-Paul Palomeros, il y a eu un choc car «Tsahal n’a pas protégé les citoyens». «Le pouvoir politique n’a pas voulu accepter l’idée même qu’il puisse se passer quelque chose à cet endroit».Le 7 octobre a eu une résonance dans le monde entier, y compris en France ou en Tunisie avec une résurgence de l’antisémitisme. Aujourd’hui, la communauté juive «a peur», et Benyamin Netanyahu a fait monter «ce rejet» du peuple israélien désormais vu comme un peuple «d’oppresseurs».Pour Général Jean-Paul Palomeros, en Israël ce qui est frappant aujourd’hui c’est qu’il n’y a plus d’hommes et de femmes de paix. On assiste à une «omniprésence de la violence dans les relations internationales» et «on a laissé les extrémistes prendre une place qui ne pouvait conduire qu’à ce qui se passe aujourd’hui».
Nos invités :Antoine Comte, journaliste politique franceinfo TVFrédéric Denhez, journaliste, chroniqueur au magazine MarianneCéline Bracq, directrice générale d’OdoxaSandra Hoibian, directrice du Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de vie.Les choses s’accélèrent pour le Premier ministre en ce mois d’octobre 2024. Depuis sa nomination le 5 septembre dernier, Michel Barnier s’était fait discret, potassant dans l’ombre son programme jusqu’à la prononciation de son discours de politique générale, ce mardi 1er octobre 2024. Le nouveau bras droit du Président, loin d’être populaire malgré une longue carrière politique, doit se faire connaître et apprécier des Français, alors que le choix d’Emmanuel Macron d’élire un représentant d’une des forces politiques les plus minoritaires de l’Assemblée nationale à Matignon a alimenté beaucoup de débats concernant sa légitimité au poste.Pour la première fois dans sa nouvelle fonction, le Républicain va sur le terrain se mêler aux citoyens. Il est ce vendredi 4 octobre 2024 en déplacement en Auvergne à la rencontre des éleveurs. Ces derniers attendent beaucoup de leur Premier ministre. Depuis les manifestations du monde agricole qui ont remué l’opinion publique au début de l’année 2024, les crises traversées par les artisans de la terre sont connues et attendent des réponses claires de la part de l'exécutif. Michel Barnier peut-il éviter la tourmente qu’a connue son prédécesseur, Gabriel Attal ? Quelles réponses va-t-il apporter pour améliorer les conditions de travail des éleveurs ? Le Savoyard peut-il convaincre les Français en incarnant une politique « à l’ancienne » ? Nos invités en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités :Thomas Guénolé, politologueAnne Bourse, journaliste au service politique de France TélévisionsStéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’IpsosValérie Gas, cheffe du service politique de RFI Michel Barnier et son gouvernement sont enfin entrés dans l’arène. Ils ont affronté l’Assemblée nationale ce mercredi 2 octobre avec une gauche très remontée, une ex majorité perplexe et un tout tempéré par un Rassemblement National plutôt conciliant. Lors du traditionnel discours de politique générale, le nouveau Premier ministre a présenté sa feuille de route dans l’hémicycle. L'ancien négociateur en chef du Brexit a dévoilé un programme axé sur des réformes économiques ambitieuses et un engagement ferme en faveur de la rigueur budgétaire, dans un contexte économique tendu."Nous devons retrouver le chemin de la compétitivité et de l’équilibre des comptes publics,"a martelé Michel Barnier dans un discours de près d'une heure, salué par les élus de droite mais accueilli avec scepticisme par une opposition déjà mobilisée."Notre mission est claire : remettre la France au travail, restaurer la confiance et protéger les Français."Le Premier ministre a rapidement détaillé les principales mesures de son programme, parmi lesquelles une série de réformes structurelles, dontla réduction des dépenses publiques, à commencer par une économie de4 milliards d’euros sur les pensions de retraite, qui vise à garantir la viabilité du système à long terme. Il a également annoncé des mesures en faveur de l’emploi, avec notammentune baisse des charges pour les entreprises, ainsi que la volonté deréformer le marché du travailpour le rendre plus flexible.Sur le plan fiscal, Michel Barnier a réaffirmé son engagement à alléger la pression fiscale sur les classes moyennes, tout en écartant l’idée d’un rétablissement de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF)."Nous devons alléger le fardeau fiscal qui pèse sur les forces vives de notre pays, tout en veillant à une juste répartition de l'effort,"a-t-il déclaré. L’immigration et la sécurité, deux sujets chers à l’ancien négociateur, ont également été au centre de ses priorités. Le Premier ministre a annoncé un renforcement des contrôles aux frontières et un durcissement des conditions d’accueil des immigrés, tout en soulignant l’importance de"l’intégration dans le respect des valeurs républicaines".Malgré ces annonces, le gouvernement Barnier devra faire face à de nombreux défis, avec une opposition déterminée à bloquer plusieurs réformes et une contestation sociale en cours sur certaines mesures sensibles. La réponse de l'Assemblée nationale sera un premier test pour ce nouveau gouvernement, qui s'annonce résolument réformateur, mais dont l’équilibre reste fragile."Nous avons les moyens de réussir, mais il nous faudra du courage,"a conclu Michel Barnier avant de quitter la tribune, sous les applaudissements de ses soutiens.
Invités : Etienne Leenhardt, chef du service politique étrangère de France TélévisionsGuillaume Lagane, spécialiste des questions de défense et de relation internationales, maître de conférences à Sciences PoSofia Amara, grand reporter spécialiste du Proche-Orient et co réalisatrice de la série documentaire “Hezbollah, l’enquête interdite” sur France 5Israël a frappé un grand coup en éliminant le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le vendredi 27 septembre. Après des mois de conflit larvé, en 12 jours, l'État hébreu a peut-être changé le cours de la guerre. D’abord, ce sont des bipeurs des membres du Hezbollah qui ont explosé au Liban, des centaines en simultané, le 17 septembre. Puis, le lendemain, des talkie walkies sautent à leur tour. En deux jours, 37 morts et plus de 300 blessés. Cette opération provoque un grave affaiblissement des moyens de communication du Hezbollah, qui doit se rencontrer en physique afin de s’organiser pour la suite des combats. Désormais exposés, plusieurs hauts dirigeants tombent.Israël continue de bombarder le Liban et le 23 septembre est la journée la plus meurtrière depuis les années 1990 pour le pays. Le 27 septembre, Hassan Nasrallah se réunit dans un bunker avec une vingtaine de cadres de la milice. Depuis New York, Benyamin Netanyahu donne son feu vert pour larguer 85 bombes spéciales - capable de traverser 6 mètres de béton - sur le chef du Hezbollah. Celui-ci est assassiné, et avec lui, plus d’une centaine de personnes, dont des dizaines d’enfants. Pour Etienne Leenhardt, les membres encore en vie de l’organisation vont certainement “avoir beaucoup de mal à s’en remettre”. Surveillés sur leurs téléphones, ils se méfient maintenant des bipeurs et des talkiewalkies… L’organisation qu’on croyait impénétrable s’effondre finalement. “C’est peut-être une taupe Iranienne - le parrain du Hezbollah - qui est à l’origine de cette fuite d’informations qui permet l’élimination du plus puissant secrétaire général”, nous apprend Sofia Amara. Depuis 30 ans, Hassan Nasrallah était le visage de ce mouvement, pour les libanais mais aussi à l’international. “En frappant à sa tête ce mouvement, Israël a, de fait, remporté une victoire au-delà de l’aspect opérationnel, une victoire symbolique.”, analyse Guillaume Lagane.
Nos invités: Antoine Comte, journaliste politique à Franceinfo TV Catherine Tricot, journaliste, directrice de la revue Regard Elsa Aurange, journaliste politique au Bulletin Quotidien Adrien Broche, responsable des études politiques chez ViavoiceLe gouvernement se met au travail dans une ambiance tendue. Pendant ce temps, les Français veulent des résultats. À les entendre, ils ne parieraient pas un kopeck sur Michel Barnier! Alors, comment les convaincre du contraire? Quelles sont leurs attentes?Des repères, de l’horizon… C’est ce qu’a prôné Ségolène Royale dans une interview donnée le 27 septembre. Pour Elsa Aurange, il y a du boulot! Mais, pour la spécialiste, la politique de Michel Barnier sera peut-être l’occasion de clarifier la ligne politique d’Emmanuel Macron, qui, pour l’instant, est légèrement fluctuante…Dans ce «casse-tête monumental quasi historique et inédit», Antoine Comte juge que le premier Ministre a beaucoup à faire, puisqu’il doit s’adresser à la fois au Rassemblement national, qui peut mettre le doigt sur le bouton de la censure, à la gauche, qui risque de le censurer dans tous les cas, à sa famille politique, les LR, mais également au bloc central, lui-même constitué de plusieurs blocs politiques… «Ça va être extrêmement compliqué!» jugent nos experts.Ne serions-nous pas en train de payer l’absence de vision lors de l’élection présidentielle de 2022? C’est en tout cas l’avis de Catherine Tricot.
Invités :Valérie Lacasble, éditorialiste politique au quotidien LeJournal.infoAudrey Goutard, journaliste spécialisée dans les faits de société pour franceinfo TVJames Wittenberg, journaliste au service politique de France TélévisionsStéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’IpsosPhilippine étudiante retrouvée morte dans le bois de Boulogne à Paris samedi dernier, enterrée. Elle n'avait plus donné de nouvelles à ses proches depuis vendredi après-midi, après avoir déjeuné au Crous de son université, Paris-Dauphine. Le suspect, un marocain de 22 ans déjà condamné pour viol en 2021 et sous obligation de quitter le territoire, a été interpellé ce mardi 24 septembre à Genève. Il a été identifié grâce aux vidéos de surveillance. Il était sorti de prison au mois de juin, après cinq ans de détention. Il y a, en France, près de 20% d’auteurs de faits criminels et délictuels qui sont de nationalité étrangère. Un chiffre à nuancer. « En termes de viol, c’est une majorité de Français », rappelle Audrey Goutard. Un constat partagé par Jeff Wittenberg. En revanche, concernant les OQTF « ce qui allonge les délais, c’est le nombre de records qu’il est possible - pour la personne qui en est l’objet - de déposer », explique Valérie LacasbleUn macabre féminicide qui a été commenté par de nombreuses personnalités politiques dont Valérie Pécresse et Marion Maréchal. Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l’Intérieur, se fait fort de mettre en pratique ces obligations de quitter le territoire. Lors de son intervention du mardi 24 septembre 2024, le nouvel occupant de la place Beauvau avait déclaré vouloir « réunir les dix préfets des dix départements où il y a le plus de désordre migratoire pour leur demander d’expulser plus et de régulariser moins. » Il a également annoncé son désir de « restaurer le délit de séjour irrégulier en France ». Des déclarations qui montrent un ministre de l’Intérieur décidé à « marquer son territoire de façon extrêmement ferme », selon Jeff Wittenberg. Le journaliste déplore « cette terrible affaire qui lui donne objectivement du carburant et du grain à moudre dans sa démonstration qu’il y a un véritable problème qu’il faut régler.»
Nos invités :Anne Bourse, grand reporter, journaliste politique à France TVStéphanie Dépierre, journaliste pour La Chaîne parlementaireMathieu Gallard, directeur de recherche chez IPSOSAntoine Comte, journaliste politique à Franceinfo TVPromis, dimanche ! La liste officielle des nouveaux ministres doit être dévoilée. Dans cette attente, quelques noms circulent déjà, laissant planer le doute sur cette formation politique transpartisane, sorte de cocktail amer composé d’une majorité Renaissance, de MoDem et de LR. Pour la gauche comme pour les électeurs qui ont donné l’avantage au Nouveau Front Populaire, cette proposition risque d’être difficile à digérer. Tout s’est joué ce jeudi 19 septembre 2024 à Matignon lors d’une réunion autour de Michel Barnier. Des annonces non-officielles ont été distillées par les participants eux-mêmes avant que le nouveau Premier ministre ne soumette sa liste à Emmanuel Macron. Une liste qui se composerait de 38 ministres dont 16 gros ministères attribués à sept macronistes, trois républicains, deux MoDem, un Horizons, un UDI, un DVD et un DVG. Après d’intenses consultations depuis deux semaines, c’est la réunion de la dernière chance avec un mot d’ordre : de la bonne volonté pour avancer vers un gouvernement qui respecte la parité et le poids politique de chaque formation à l’Assemblée, l’une des causes du blocage ces derniers jours. Le Premier ministre affiche lui aussi ses priorités : améliorer le niveau de vie des Français, garantir la sécurité, maîtriser l’immigration et favoriser l’intégration, maîtriser nos finances publiques. Autre précision de Michel Barnier, cette fois concernant les impôts : ils ne devraient pas augmenter pour les classes moyennes. Ce dernier détaillera son programme lors de sa déclaration de politique générale ce mardi 1er octobre 2024 à l’Assemblée nationale. Alors, comment les Français accueilleront ce nouveau gouvernement, «très à droite» selon les macronistes ? Le débat est ouvert avec nos invités.
Invitées :Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de sociétéIsabelle Steyer, avocate spécialiste des violences faites aux femmesLaura Slimani, directrice du pôle projets de la Fondation des femmesMuriel Salmona, psychiatre, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologique« Je suis un violeur comme ceux qui sont dans cette salle. Ils savaient tous ». Cela faisait six jours que Dominique Pélicot n’était pas apparu devant la cour criminelle du Vaucluse pour des raisons de santé. Le principal accusé de l’affaire Mazan a été entendu pour la première fois le mardi 17 septembre. Gisèle Pélicot, celle qui a refusé le huis clos dans le but de faire changer la honte de camp, a affronté les révélations de son mari toute la journée. Une affaire hors normes qui intéresse le monde entier. L’homme de 71 ans comparait pour soumission chimique sur sa femme durant neuf ans afin de la violer et la faire violer par d’autres hommes, recrutés sur internet. Dominique Pélicot a reconnu l’entièreté des faits avant d’incriminer ses coaccusés. Parmi les cinquante hommes : des infirmiers, ingénieurs, pompiers ou militaires, âgés de 26 à 73 ans. Pendant son audition, Dominique a évoqué les abus sexuels qu’il a subis enfant et la violence de son père avant de demander pardon à son ex-femme.Audrey Goutard, qui a eu accès aux documents de la garde-à-vu, affirme que son discours n’a pas changé. « Le ‘je m’excuse’, ça n’est pas nouveau », indique-t-elle. La journaliste rappelle qu’il faut prendre ses déclarations avec du recul puisque c’est un manipulateur : « Il ne reconnaît rien de plus que ce qu’on lui a mis sous le nez. » En effet, face aux photos de la fille du couple, Caroline Darian, nue, retrouvées dans l’ordinateur de l’accusé, celui-ci ne reconnaît rien. Le récit de l’enfance de Dominique Pélicot, marqué par la violence et les abus, pourrait-il expliquer ses actes ? Face à cet argument, la psychiatre Muriel Salmona répond : « L’immense majorité des victimes ne vont pas reproduire : il y a un choix. » Un positionnement partagé par Laura Slimani : « Toutes les victimes ne reproduisent pas, et notamment les femmes ». La directrice du pôle projets de la Fondation des femmes mentionne la culture du viol masculine, « cette éducation à exercer cette violence sur les femmes et de manière sexuelle ». L’avocate Isabelle Steyer, confrontée chaque jour aux violences faites aux femmes, fait le même constat : « On a constamment cette récurrence-là : le contrôle de sa femme, de ce qu’elle fait, de sa sexualité ».
Nos invités :Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique chez France TVBruno Cautrès, politologue, chercheur au CEVIPOF et enseignant à Sciences PoJean Garrigues, historien et président de la commission internationale de l’Histoire des assembléesC’est une semaine politique sous haute-tension. En effet, après presque deux mois en pilotage automatique, Michel Barnier devrait délivrer la composition du futur gouvernement. Et ce dernier devrait fortement pencher… à droite, sans surprise ! De ce côté de l’échiquier politique, ça se bouscule au portillon de Matignon ! Tandis qu’à gauche, les candidatures se font plus rares. Aux côtés de son ancien Premier ministre qui aimerait lui succéder, Emmanuel Macron prend un bain de foule lorsqu’un électeur de gauche l’interpelle sur le chaos politique : « Le résultat des élections, il faut le respecter. C’est la moindre des choses» fustige un citoyen qui se fait la voix d’un bon nombre de Français. Pendant ce temps, Michel Barnier promet toujours un gouvernement élargi. À droite, certains s’y voient déjà comme Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau. Mais alors qui pour incarner la jambe gauche ? D’autres socialistes tels que Carole Delga ou Karim Bouamrane ont déjàécartécette perspective. Reçu à Annecy par les parlementaires LR, le Premier ministre leur glisse en aparté : «Matignon sera votre maison». Formule qui fait bondir l’aile gauche de feu la majorité macroniste redoutant un virage à droite toute. Quelle que soit la composition de l’équipe finale, Michel Barnier est toujours à la manœuvre pour éviter la censure.En attendant, la gauche, quant à elle, se divise sur la stratégie à adopter vis-à-vis de La France Insoumise et plus particulièrement de son leader, Jean-Luc Mélenchon. De plus en plus contesté y compris par les siens, le chef de file LFI est dans le viseur de son ancien compagnon de route, François Ruffin. Ce dernier a dénoncé dans un livre l’approche communatiste de Jean-Luc Mélenchon dans sa façon de faire de la politique. Rien ne va plus au sein du NFP. Oublié les rires complices et les élans de solidarité. François Ruffin a décidé de s’émanciper une bonne fois pour toutes. Après avoir quitté il y a maintenant deux mois La France Insoumise, il ne cesse d’accabler le leader LFI dont il ne comprend plus les choix politiques. Cette rupture est-elle définitive ? À la fête de l’Humanité, le déserteur LFI a été reçu par des huées, des prises à parti et finalement des applaudissements quand il critique la stratégie électorale de La France Insoumise. Par tribune interposée, Jean-Luc Mélenchon réaffirme son choix : «Nous nous occupons de la jeunesse, des quartiers populaires, de la population qui travaille». C’est tout l’objet de leur désaccord. Dans son dernier livre, «Itinéraire - Ma France en entier, pas à moitié» , le député picard accuse le leader insoumis de s’adresser uniquement aux quartiers populaires et aux jeunes, au détriment de la classe ouvrière. Et il avoue avoir lui-même mené une campagne au faciès dans sa circonscription. La démarche de François Ruffin est adoubée par certains à gauche. À l’avenir, quelle stratégie électorale la gauche devra-t-elle adopter pour gagner des voix ? Le débat est posé avec nos invités.
Invités :Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’IPSOSAntoine Comte, éditorialiste politique Frnceinfo TVValérie Lecasble, éditorialiste politique au quotidien LeJournal.infoCatherine Tricot, directrice de la revue RegardsUne semaine après sa nomination à Matignon, Michel Barnier a été accueilli comme un roi par sa famille politique. Le nouveau Premier ministre s’est rendu jeudi 12 septembre à la rentrée des Républicains, à Annecy (Haute-Savoie). « Vous êtes maintenant les bienvenus à Matignon » et « Matignon sera votre maison », a-t-il confié aux parlementaires LR.Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, David Lisnard, François Xavier Bellamy… Alors que Michel Barnier réfléchit encore à la composition de son gouvernement, les noms circulent et les barons de la droite ne dissimulent pas leurs ambitions. « Dans cette période d’instabilité politique que l’on connaît, Michel Barnier et ses troupes LR peuvent être des personnalités d’expérience qui rassurent, qui peuvent ramener le calme», analyse Antoine Comte. «Les Républicains sont bénéficiaires d’une opération qu’ils n’ont pas souhaitée au début», précise Stéphane Zumsteeg.L’enjeu pour Michel Barnier ? Montrer une politique radicalement différente de ces sept dernières années. Avec une Assemblée nationale aussi divisée et avec seulement 47 députés dans l'hémicycle, la tâche s’annonce rude. Il faudra ainsi qu’il puisse élargir ce noyau, notamment vers le Modem, la gauche ou encore les élus locaux. Après les nombreuses défaites essuyées lors des dernières élections nationales, ce scénario était inespéré pour la droite. Entre ambitions personnelles et instabilité parlementaire... La fin du mandat d’Emmanuel Macron s’annonce sous haute tension.
Nos invités :Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Franceinfo TVGuillaume Daret, chef adjoint du service politique France TVBaptiste Fournier, président de Virtus, spécialiste en communicationLa droite est de retour au pouvoir avec un premier ministre issu des Républicains. Très attendue, l’annonce d’un gouvernement sera finalement pour la semaine prochaine. Michel Barnier a rencontré hier les élus d’Horizon, le parti d’Edouard Philippe ainsi que ceux du Modem, le parti de François Bayrou. Les Républicains, au début réfractaires, ont finalement accepté de participer aux discussions. Au point qu’un LR pourrait se retrouver place Beauvau. Parmi les pressentis pour succéder à Gérald Darmanin à l’Intérieur : Laurent Waquiez, Bruno Retailleau ou David Lisnard.Pour les ministères de la Défense et des Affaires étrangères, Emmanuel Macron souhaite que ce soit ces proches qui soient aux manettes. Stéphane Séjourné se verrait bien rester au Quai d’Orsay, mais il est en concurrence avec Gérald Darmanin, qui a déjà commencé sa campagne en interne. Prisca Thevenot est, elle aussi, prête à collaborer avec la droite, sous certaines conditions cependant : “Nous n’irons pas remettre en cause notre aspect européen ou l’importance de libérer le travail pour être un facteur de financement pour nos services publics.” Tandis que la droite se bouscule au portillon, à gauche, personne ne s’est positionné malgré la main tendue. Pas question de siéger au sein d’un gouvernement étiqueté à droite. Olivier Faure l’a annoncé : il n’y aura pas un socialiste dans ce gouvernement.Comme l’analyse Alix Bouilhaguet, “les alliés de Michel Barnier, c’est clairement le pôle droite”. Pour équilibrer les forces, l’éditorialiste de franceinfo TV pense que Michel Barnier pourrait aller chercher des figures de gauche n’appartenant pas au PS. Pour le camp de la droite, la nomination de Michel Barnier est la promesse de pouvoir mener une politique qui leur correspond sans trop d’entrave. Une opportunité qu’ils ne peuvent laisser passer selon Guillaume Daret.
Invités :Elisa Chelle, professeure de sciences politiques, spécialiste des Etats-UnisLouric Henneton, maître de conférences à l’université de Versailles Saint-Quentin, spécialiste de l’histoire et de la civilisation anglo-américaineAlban Mikoczy, redacteur en chef de l’Heure américaine sur Franceinfo TV et spécialiste des questions internationalesC’était leur première rencontre. Àdeux mois des élections présidentielles américaines, Kamala Harris et Donald Trump se sont affrontés dans un débat, dans la nuit de mardi 10 à mercredi 11 septembre 2024. Pendant plus de 90 minutes, les attaques de l’ancien président américain ont été rudes, ponctuées d’invectives personnelles et parfois argumentées de fausses informations, mais la candidate démocrate n’a pas hésité à le recadrer et à dénoncer son programme «anti-social». «Trump a fait du Donald Trump», souligne Elisa Chelle. «Il a occupé plus de temps de parole que Kamala Harris. Mais il s’est plus exposé qu’elle, ce qui est une bonne chose pour elle. Néanmoins, elle a su aussi montrer son côté offensif, livrer un certain nombre d’attaques sans sortir de ses gonds, ni rentrer dans le jeu des provocationsde son adversaire».Une chose est sûre : ce débat était très attendu. «Kamala Harris a été à la hauteur. Elle était formidablement préparée. (…) Elle a appliqué remarquablement cette communication étudiée», souligne Alban Mikoczy.Àl’image de la poignée de main en début de rencontre à son initiative. «C’est un geste disruptif très fort. Il ne peut pas, ne pas lui serrer la main, elle prend tout de suite le lead. (…) Kamala Harris est un animal politique», explique-t-il.Dans les sondages, les téléspectateurs estiment à 63% que l’héritière de Joe Biden a dominé le débat (CNN, Among Debate Watchers). Néanmoins, ils ne reflètent pas l’entièreté des Américains, en particulier les jeunes électeurs républicains, plus actifs sur les réseaux sociaux, où les petites phrases chocs circulent à flot. Ce que Donald Trump maîtrise parfaitement.
Invités :Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique France TélévisionsRichard Werly, journaliste correspondant France / Europe pour le médiablick.frGaël Sliman, président et cofondateur d’OdoxaQuelques jours après sa nomination, Michel Barnier envisagerait un retour d’un ministère de l’Immigration, comme l’a fait savoir France info lundi 09 septembre.ÀMatignon, on temporise, même si on ne dément pas. En réalité cette mesure n’est pas nouvelle, 2007, un portefeuille similaire avait été créé par le gouvernement Fillon, lors de l’élection de Nicolas Sarkozy. Il avait finalement été supprimé trois ans plus tard. «C’est une référence directe», commente Nathalie Saint-Cricq. «Il y a un contexte qui est propice à des initiatives dures sur l’immigration», souligne Richard Werly.Faut-il y voir une volonté de répondre une préoccupation des Français ou bien un clin d'œil aux députés du Rassemblement National ? «L’explication du choix de Michel Barnier comme Premier ministre tient à ce que pour le moment Marine Le Pen ne le fasse pas tomber», souligne Gaël Sliman. «C’est un gage envoyé au Rassemblement national».Une chose est sûre : cette annonce alimente les débats médiatiques depuis 24 heures.Àgauche, on dénonce une alliance entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. «Rien ne peut se faire sans nous», a déclaré Jordan Bardella le 07 septembre 2024. «Le Rassemblement national joue sa partition et la joue plutôt bien», précise Richard Werly. «Il est logique dans leur itinéraire qu’il parle de cette manière là».
Nos invités: Jean Garrigues, historien, président de la commission internationale pour l’Histoire des assemblées Caroline Motte, journaliste au service politique, chargée du suivi du RNJean-Yves Dormagen, professeur de sciences politiques, président-fondateur de Cluster 17 Daïc Auduit, éditorialiste politique Franceinfo TVAprès la nomination du Premier ministre, survenue le mercredi 4 septembre, après deux longs mois d'attente, on attend maintenant de connaître la composition du futur gouvernement Barnier. Un gouvernement que le Premier ministre a dit souhaiter être «ouvert à la gauche». Indéniablement, son style tranche, et est en tout cas à distinguer de celui du président de la République et de son esprit «start-up nation». Michel Barnier est aussi le plus vieux Premier ministre de la 5ème République. Un âge qui pourrait être un avantage, si l’on prend en compte ses qualités d’écoute et de négociation, juge Caroline Motte. « Peut-être que c’est quelqu’un qui peut rassurer les Français, qui avance en force tranquille, et qui n’est pas dans la précipitation», suppose notre invitée.Pour l’instant, dans ce nouveau système, le Rassemblement national a un rôle de «faiseur de roi». Est-ce amené à évoluer ? Daïc Audruit précise qu’une «épée de Damoclès» est en tout cas agitée sous forme de motion de censure par la présidente de Rassemblement national, Marine le Pen. Michel Barnier, quant à lui, s’adresse principalement à un électorat d’extrême droite dans ses prises de parole. Mais d’un autre côté, si le locataire de Matignonvire trop dans cet extrême, l’aile gauche du Gouvernement aura aussi un «droit de vie ou de mort» sur lui. Il s’agira donc de naviguer sans dépasser certaines limites.
Invités :Roland Cayrol, politologue et directeur conseil de Régions MagazineOriane Mancini, journaliste politique à Public Sénat et présentatrice de “Bonjour chez vous !”Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Franceinfo TVJeff Wittenberg, journaliste au service politique de France TélévisionsC’est une problématique inédite de toute l’Histoire de la République française. Et la situation semble inextricable pour le président Emmanuel Macron. Après avoir dissout l’Assemblée nationale, les votes des Français ont composé trois groupes, hermétiques les uns aux autres Depuis sept semaines, le chef de l’État tente de trouver un successeur pour Matignon et cette dernière semaine, plusieurs noms ont émergé sans qu’aucun ne soit finalement confirmé par l’Élysée. Toujours aucune nomination ce jeudi 5 septembre. Le feuilleton est interminable. Après Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, c’est Michel Barnier, ancien ministre des Affaires étrangères, qui est avancé comme premier ministre potentiel. Mais un nouveau nom pourrait encore surgir aujourd’hui.Un contretemps qui « commence à porter préjudices au président de la République », indique Alix Bouilhaguet. Le problème vient d’abord du fait qu’Emmanuel Macron ne parait pas prêt à faire de compromis. S’il est d’accord pour une alternance, il veut tout de même quelqu’un qui pourra continuer la politique qu’il a menée, qui a pourtant été désavouée par les Français lors des élections législatives. Mais la situation est aussi bloquée par les menaces de censures des différents camps. Jeff Wittenberg évoque le concept de « l’incensurabilité : la possibilité pour un premier ministre de ne pas être automatiquement censuré par l’Assemblée nationale. » Une situation qui paralyse toute décision présidentielle.Et plus le temps passe, plus les partis réalisent qu’ils peuvent négocier avec leurs propres conditions, explique Oriane Mancini, pour qui le constat est clair : « Emmanuel Macron n’a plus de stratégie. » Un point de vue partagé par Roland Cayrol qui pointe le plaisir visible du président à être le décisionnaire au centre de l’attention.
Invités :Clément Pétreault, directeur adjoint du magazine Le PointTam Tran Huyn, journaliste politique à Public Sénat, présentatrice des «Questions au gouvernement»Hadrien Brachet, journaliste politique à MarianneLaure Salvaing, directrice générale de Verian FranceDans une interview accordée au journal Le Point, Edouard Philippe a annoncé qu’il serait candidat à la prochaine élection présidentielle. Un sens du timing qui interroge alors qu’Emmanuel Macron peine à nommer un nouveau Premier ministre. Dans son entretien, l’ancien Premier ministre évoque également la possibilité d’une élection anticipée. «C’est une manière aussi d’enterrer Emmanuel Macron», commente Clément Pétreault. «Il considère que rien de bon ne pourra sortir de cette cohabitation et que tout cela n’a pas d’issue heureuse». Une chose est sûre : cette annonce libère la parole. Invité sur le plateau des 4 Vérités, Eric Ciotti a notamment appelé au départ du président. «Il y a une certaine surenchère. Néanmoins, le risque pour Emmanuel Macron est de liguer les oppositions contre lui», souligne Hadrien Brachet. «En ne voulant pas révéler tout de suite le Premier ministre, Emmanuel Macron se met lui-même dans la difficulté».«Ce que je proposerai sera massif», a affirmé l’ancien locataire de Matignon dans ce même entretien. «C’est un discours traditionnel d’une droite qui se veut gestionnaire et qui sait tenir les finances publiques. On sait qu’Edouard Philippe n’a pas besoin de faire ses preuves sur le plan de la rigueur budgétaire et cela peut rassurer les gens», commente Clément Pétreault. «Il compte capitaliser sur cette image d’homme de rigueur».Dans l'opinion, Edouard Philippe apparaît comme un des favoris pour prétendre à l’Elysée, devant Jordan Bardella et Marine Le Pen. «L’enjeu politique pour lui est d’installer un match avec Marine Le Pen. Sa conviction est que Marine Le Pen ne sera pas battue sur les questions morales mais sur les questions du sérieux et du programme. (…) La difficulté pour Edouard Philippe est à la fois d’aller récupérer cet électorat de droite dont il a besoin pour décoller, tout en sachant se montrer assez centriste pour pouvoir aller chercher les électeurs de centre gauche, dans le cas d’un second tour», décrypte Hadrien Brachet.
Invités :Elizabeth Pineau, correspondante à l’Elysée et Matignon pour l’agence ReutersGaël Slimane, président et cofondateur d’OdoxaCatherine Tricot, directrice de la Revue RegardsRichard Werly, journaliste correspondant France / Europe pour blick.frPrès de deux mois après les élections législatives, toujours pas de nouveau Premier ministre nommé par Emmanuel Macron. Alors que l’Elysée a annoncé qu’un nom serait dévoilé d’ici la fin de la semaine, les rumeurs sur les pressentis vont bon train. Après Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, c’est désormais Thierry Beaudet, un nom beaucoup moins connu du grand public issu de la société civile, qui apparaît comme une option sérieuse, actuel président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et qui ne se relève d’aucun parti.Avec aucune expérience politique, cet ancien instituteur aura-t-il les épaules pour faire face à une Assemblée nationale aussi divisée ? Survivra-t-il à une motion de censure ? «C’est le signe d’une situation impossible. Qu’on l’adore ou qu’on le déteste, la situation dans laquelle est le président est forcément une mauvaise décision. Il tergiverse car aucune solution n’est la bonne».Côté opinion, la majorité des Français souhaitent qu’un Premier ministre soit rapidement nommé, estimant que le chef de l’Etat est le responsable de cette absence de gouvernement. De surcroît, 72% des Français jugent la situation politique inquiétante pour l’avenir économique du pays, rapporte un baromètre Odoxa-Agipi pour BFM Business.D’autant que la suite s’annonce d'ores-et-déjà très compliquée, à l’image de la politique du budget. D’après des documents de Bercy transmis au parlementaires, le déficit risque d’atteindre les 5,6% du PIB, bien loin des 5,1% visés initialement. Le prochain Premier ministre devra trouver environ 15milliards d'économies ou de recettes fiscales pour tenir cet objectif.
Nos invités :Lou Fritel, journaliste politique à Paris MatchJean Garrigues, historien, président de la commission internationale d’histoire des assembléesRoland Cayrol, politologue et directeur conseil de «Régions Magazine»Emmanuel Rivière, politologue, enseignant à Sciences Po et à l’université Paris 1 Panthéon-SorbonneAprès 48 jours sans gouvernement, ça se précise, enfin ! En cette journée de rentrée des classes, Emmanuel Macron reçoit Bernard Cazeneuve au palais de l’Elysée ce lundi 2 septembre 2024. Dans la foulée, le président de la République, visiblement en proie au doute, devrait également consulter Xavier Bertrand, le président LR des Hauts-de-France, et sonder l’avis de ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Ultimes tractations et derniers réglages avant la nomination tant attendue, Emmanuel Macron devrait enfin mettre fin à ce suspense insoutenable. Alors, Bernard Cazeneuve, qui fut Premier ministre sous le quinquennat de François Hollande, va-t-il réintégrer Matignon et embarquer dans les hautes sphères de l’État ? Si ce dernier n’est pas demandeur a-t-il fait préciser, il a expliqué qu’il agirait par devoir pour éviter des difficultés supplémentaires au pays. Pour le camp macroniste, le scénario Cazeneuve est privilégié tandis que Nicolas Sarkozy devrait défendre les positions de Xavier Bertrand. «Bernard Cazeneuve fait partie de la short liste de profils qui me semble être à même de rassembler au-delà de son camp» défend Yaël Braun-Pivet. Membre du PS depuis 1987, il est parachuté moins de 10 ans plus tard en Normandie avant de devenir maire d’Octeville et de Cherbourg entre 1995 et 2012. En parallèle, il est élu député de la Manche de 1997 à 2007. Au cours de sa carrière politique, il tisse des liens étroits avec François Hollande pour qui il devient porte-parole durant sa campagne présidentielle en 2012. Hollande au pouvoir,Jean-Marc Ayrault alors Premier ministre, fait entrer le socialiste au gouvernement. Un an plus tard, Bernard Cazeneuve remplace Jérôme Cahuzac au poste de ministre du Budget. Son leitmotiv ? La réduction du déficit public. Nommé ministre de l’Intérieur par Manuel Valls en 2014, l’homme politique est fréquemment pointé du doigt pour son manque de souplesse notamment lors des affrontements d’octobre 2014 à Sivens qui aboutiront à la mort de Rémi Fraisse, un militant de 21 ans. Il devient un visage connu du grand public suite à la vague d’attentats inédite qui a lieu à Paris en 2015 et à Nice en juillet 2016. Sur le devant de la scène politique, François Hollande le nomme Premier ministre en remplacement de Manuel Valls. S’il n’a occupé Matignon que pendant cinq mois et neuf jours, record battu du plus bref passage à l’hôtel, il n’en reste pas moins le présumé favori des macronistes.Figure de gauche farouchement opposée à toute alliance avec La France Insoumise, homme de terrain et d’expérience susceptible de recueillir les voix ou, au moins, la neutralité des bancs de la droite, des indépendants et de quelques socialistes… Tout cela ne suffit pas à constituer une majorité. À gauche, les dirigeants du Nouveau Front Populaire ont donné la couleur : motion de censure. En effet, le camp LFI a déjà averti qu’il s’opposerait à Bernard Cazeneuve. Alors, peut-on espérer voir apparaître une fumée blanche ou doit-on se préparer à un blocage ferme ? La réponse avec nos invités.
Invités : Tâm Tran Huy, journaliste politique à Public Sénat Jean-Christophe Gallien, politologue et communicant politique Antoine Comte, éditorialiste politique franceinfo tv Tout change, mais rien ne change. Yaël Braun-Pivet conserve son perchoir. Après les trois tours de scrutin hier, la candidate sortante a été réélue à la présidence de l’Assemblée nationale. Il semble qu’elle ait bénéficié des voix Les Républicains. La gauche et son candidat André Chassaigne (NFP) crient au scandale mais la caravane macroniste passe. Quelle influence ce vote peut-il avoir sur le profil de celui ou de celle que, le moment venu, Emmanuel Macron appellera pour occuper le poste de Premier ministre, et surtout, former un gouvernement ? Pour Tâm Tran Huy, journaliste politique à Public Sénat, cette élection a été un moment éclairant expliquant qu’ « après le scrutin des législatives, on avait l’impression que la seule chose qui était claire était que le camp présidentiel avait perdu, et là on découvre que peut-être que non ». Elle pointe ainsi du doigt les difficultés que va avoir le NFP pour s’imposer à Matignon. De son côté, Antoine Comte qualifie le moment d'historique et aborde une alliance « bloc central et LR qui peut peut-être fonctionner », même s’il se questionne sur l’avis des Français par rapport à cette nomination, eux qui avaient placé le NFP en tête. Quant à Jean-Christophe Gallien, il voit la réélection de Yaël Braun-Pivet comme une pause de régime à l’intérieur de la Vème République avec un nouvel équilibre politique temporaire et historique. À propos de l’entente entre les LR et le camp présidentiel, elle dépasse largement une simple alliance législative et s’inscrit dans un pacte politique plus global.
Invités : Gilles Bornstein, éditorialiste politique franceinfo tv Antoine Comte, éditorialiste politique franceinfo tv Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique francetv Gaël Sliman, président et co-fondateur de l’institut de sondage Odoxa En un rien de temps cette fois, chaque groupe politique a su nommer le nom de son candidat pour le perchoir de l’Assemblée nationale. Il n’y aura qu’un seul élu et celui-ci aura un poids important dans le nouvel équilibre politique. Nos politiques sentent-ils peut-être que les Français en ont marre ? Les députés devront élire leur président cet après-midi à bulletin secret. Au premier et au second tour, il faut obtenir la majorité absolue des 577 voix pour être élu. Mais un troisième tour sera sûrement nécessaire compte tenu de la situation actuelle de l’Assemblée nationale. Parmi les candidats, André Chassaigne (NFP), Yael Braun-Pivet (Renaissance), Sébastien Chenut (RN), Naïma Moutchou (Horizons), Philippe Juvin (LR) et Charles de Courson (Liot). Gilles Bornstein parle d’un calcul mathématique afin de faire élire son candidat. Du côté du NFP, qui pèse 193 voix, il y a peu de chance de faire plus. Pour le battre, il faut donc présenter un candidat susceptible de faire plus de 200 voix. Il faudra donc essayer de bâtir des accords pour qu’un candidat consensuel remporte plus de voix. Il faut donc que des blocs se mettent d’accord pour arriver à ce total. «Personne ne peut avoir cette majorité absolue aujourd’hui, donc il faut à tout prix négocier», explique à son tour Antoine Comte. Parmi les alliances possibles, il y a notamment Philippe Juvin (LR) et Yaël Braun-Pivet, tous deux «macron compatibles». Sans parler des non-candidats qui pourraient apparaître au troisième tour afin de faire consensus, comme Valérie Létard. Dans une situation si complexe, Gaël Sliman rappelle qu’il n’y a pas de sondage sur la présidence de l’Assemblée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, car cela n’intéresse pas particulièrement les Français. «On leur parle de gens totalement inconnus qui font de la tambouille politique. […] Ce spectacle là est catastrophique».
Invités : Jeff Wittenberg, journaliste politique à France TV Benjamin Morel, constitutionnaliste, maître de conférence en Droit public Paul Barcelonne, journaliste politique à Franceinfo Comment vont s’organiser les prochaines semaines du gouvernement ? La France vit actuellement une situation politique inédite. Mardi 16 juillet, à l’occasion du premier conseil des ministres post élections législatives, Gabriel Attal a, une nouvelle fois, présenté sa démission au président de la République, qui l’a cette fois-ci acceptée. Néanmoins, le gouvernement reste en place afin d’expédier les affaires courantes et assurer la continuité de l’État. Les ministres, dont 17 ont été élus députés, pourront également continuer à siéger à l’Assemblée nationale et pourront élire demain, celui ou celle qui remplacera Yaël Braun Pivet à la présidence de l’hémicycle. Faute de majorité claire pour choisir un Premier ministre, le gouvernement démissionnaire devrait rester en place plus longtemps qu’en temps normal. «Aujourd’hui, il n’y a pas d’autre solution. Il n’y a pas de majorité. Il faut que les services de l’État soient tenus. Il y a besoin d’un gouvernement. Il y a aussi une sécurité à tenir, surtout en vue des Jeux Olympiques. Faute de mieux, le gouvernement reste en place», explique Jeff Wittenberg. De son côté, Gérald Darmanin, même s’il continue d’assurer ses fonctions au ministère de l’Intérieur, entend lui aussi se positionner. «Il joue déjà le coup d’après. (…) Il joue aussi sa direction politique. Il ne compte pas laisser passer le train», explique Paul Barcelonne.À gauche, le Nouveau Front populaire est au bord de la rupture et les négociations pour proposer un Premier ministre sont au point mort.
Invités : Antoine Comte, éditorialiste politique franceinfo tv Charlotte Urien-Tomaka, journaliste au service politique de RFI Baptiste Fournier, président de Virtus, spécialiste de la communication Le premier Conseil des ministres post-législatives se réunit ce mardi 16juillet 2024 dans la matinée. Gabriel Attal devrait présenter une nouvelle fois sa démission. Cette fois-ci, elle devrait être acceptée par le chef de l’État mais le Premier ministre démissionnaire devrait continuer à gérer «les affaires courantes» en attendant de former un nouveau gouvernement. «C’est important pour le président d’assurer la continuité de l’État. Dans 10 jours vont se tenir les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, vous ne pouvez pas avoir un gouvernement qui n’est pas à la tâche. Certains ministres ont travaillé des mois sur cet événement», commente Antoine Comte. Un cas inédit qui laisse la classe politique dans le flou. De son côté, la gauche ne parvient toujours pas à s’entendre sur le nom d’un potentiel Premier Ministre. Le Nouveau Front Populaire semble au bord de la crise. Lundi 15 juillet, le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et lesÉcologistes ont proposé le nom de Laurence Tubiana pour briguer Matignon mais ce nom a été rejeté par la France Insoumise quelques heures après. Les Insoumis estiment que la candidate est trop «Macron compatible» et lui reprochent de vouloir former un gouvernement de coalition avec la camp de la Majorité. La gauche réussira-t-elle à sortir de l’impasse ? Rien n’est moins sûr d’autant que LFI a suspendu les négociations sur Matignon jusqu’à nouvel ordre.«Le temps joue contre eux», souligne Antoine Comte.
Nos invités : Tam Tran Huy, journaliste politique à Public Sénat Jean-Christophe Gallien, politologue Antoine Comte, éditorialiste politique Franceinfo TV Stewart Chau, politologue et directeur d’études chez Verian Group Depuis le début des Européennes, la France va de surprise en surprise… Rien de ce qui semble évident ne se produit. Surprise de la dissolution, surprise d’une gauche qui semble se fédérer autour du Nouveau Front Populaire, surprise d’un front républicain qui fonctionne au deuxième tour, surprise des résultats des législatives et d’une frange qui rêve de pouvoir, et enfin surprise d’une émergence d’une droite qui caresse l’espoir de passer les portes de Matignon…Dans l’attente du nom de celui pourrait prendre la succession de Gabriel Attal et de ceux qui pourraient former ce nouveau gouvernement NFP, la droite semble revenir dans le jeu de cette bataille politique pour accéder au pouvoir. Avec 66 députés élus, les Républicains ont résisté à la tempête des législatives. Alors qu’aucune force n’a réuni plus de 200 sièges dans l’hémicycle, certains au sein du camp présidentiel, commencent à courtiser les parlementaires LR pour faire émerger une coalition. Mais aussi des Républicains, l’idée est loin de faire l’unanimité. Laurent Wauquiez, qui pourrait prendre la présidence du groupe au Palais Bourbon, a fait savoir qu’il n’était pas favorable à une coalition. Dans ce contexte, quelle stratégie peut adopter la droite ? Même si les députés LR arrivent à réunir une majorité absolue, ils vivraient sous la menace d’une motion de censure qui pourrait être déposée par le Nouveau Front Populaire. Alors la droite peut-elle prendre le pouvoir ? La réponse avec nos invités.
Invités : Lou Fritel, journaliste politique à Paris Match, en charge du suivi des droites Nicolas Prissette, éditorialiste politique à La Tribune Dimanche Arnaud Benedetti, éducateur en chef de la Revue Politique et Parlementaire Aurélien Devernoix, journaliste politique à RFI Au lendemain des élections législatives, dimanche 7 juillet, les nouveaux députés font leur rentrée à l’Assemblée nationale, bloc par bloc. Ce mercredi 19 juillet, c’est au tour du Rassemblement national , arrivé en troisième position, derrière le Nouveau Front Populaire et le camp présidentiel, bien plus faible que les estimations le prédisaient. Néanmoins, avec 123 députés investis, le parti de Marine Le Pen n’a jamais été aussi nombreux dans l’hémicycle. Marine Le Pen retourne ainsi dans l’opposition pour au moins un an, voire trois, avec en ligne de mire : les élections présidentielles de 2027. «Le RN avait un plan à Matignon qui manifestement n’a pas fonctionné. Maintenant on se pose la question de leur stratégie au Palais Bourbon», commente Aurélien Devernoix. A son arrivée à l’Assemblée nationale, la présidente du RN a pointé du doigt «les manœuvres de désistementsmassifs » qui l’ont privée de la majorité absolue, estimant que la France est désormais plongée «dans un bourbier». Sur le parvis du Palais Bourbon, Marine Le Pen a effectué la traditionnelle photo de famille entourée des députés RN. Alors qu’Emmanuel Macron espère pouvoir former un gouvernement de coalition, le Nouveau Front Populaire lui demande de reconnaître sa défaite et de nommer un Premier ministre de gauche.
Nos invités: Audrey Vuetaz, journaliste à Public Sénat Laure Salvaing, directrice générale de Verian (ex-Kantar Public) Sabine Callegari, psychanalyste, spécialisée dans le conseil aux dirigeants Aurélien Devernoix, journaliste politique à RFI À minuit ce soir, la campagne électorale pour le second tour des législatives sera close. «Ouf! », serait-on tenté de dire. Une campagne éclair, tonique, marquée par d’innombrables prises de bec, et des violences physiques et verbales. Une violence, qui, selon Audrey Vuetaz, était déjà tapie mais qui s’est accentuée pendant cette courte campagne, et définitivement exacerbée lors de cette dernière ligne droite. Citant différents sondages, Laure Salvaing confirme que les émotions des Français ont été amplifiées, et que, depuis la dissolution, ils indiquent se sentir beaucoup plus angoissés. À la veille de ce basculement historique, Sabine Callegari juge qu’il est important de réfléchir à comment agir pour «préserver un espace commun». De quel pays héritera le nouveau gouvernement, dont on a encore un peu de mal à cerner les contours? Mystère! Aurélien Devernoix cite en tout cas des sentiments mêlés: peur, colère, et exaltation chez certains. Des sentiments qui accentuent les risques de manifestation de violence. Tensions sociales, tensions sociétales, sentiment de déclassement... D’où proviennent ces violences? S’arrêteront-elles le soir du second tour? En tout cas, une chose est sûre: on a connu notre France en bien meilleure forme!
Nos invités : Gilles Bornstein, éditorialiste politique chez France Info Kira Mitrofanoff, rédactrice en cheffe, responsable du service Entreprises à Challenges Clément Pétreault, directeur-adjoint de la rédaction du Point Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales Le Rassemblement National est-il toujours en position de force ? Suite à leurs résultats majoritaires obtenus lors du premier tour des législatives ce dimanche 30 juin, ils visaient la majorité absolue. Mais la stratégie de désistements en cas de triangulaire opérée par ses adversaires, notamment du Nouveau Front Populaire, met en difficulté cet objectif. De son côté, le camp présidentiel va-t-il limiter les dégâts ? Arrivé en troisième position, avec 20,04% des voix, il semble en perte de vitesse. Jusqu’ici, Renaissance comptait 250 élus dans l’hémicycle : ce chiffre pourrait diminuer de moitié à l’issue des élections. Mais Gabriel Attal n’a pas perdu ses espoirs et entend bien jouer un rôle central si un gouvernement de coalition était élu, bien qu’il garde ses réticences vis-à-vis de la France Insoumise. Enfin, au sein de la gauche, faut-il s’attendre à un rééquilibrage des forces Les Insoumis étaient les plus nombreux à l’Assemblée avant la dissolution, mais aujourd’hui, le Parti Socialiste espère faire jeu égal. Dimanche 7 juillet, pour le deuxième tour des législatives, le taux de participation sera déterminant et pourra contribuer à faire bouger les lignes d’un nouveau paysage politique. L’équipe qui s’installera à Matignon dès lundi 8 juillet devra rapidement remettre le pays en route et imprimer sa marque, après 7 ans de macronisme. Quelles seront ses priorités économiques, politiques, sociales ? Quelle sera sa marge de manœuvre pour répondre aux attentes des Français exprimées dans les urnes ? Peut-on s’attendre à une véritable refonte de la politique française ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Clément Pétreault, directeur adjoint de la rédaction au Point Elsa Aurange, journaliste politique au Bulletin Quotidien, chargée de l’actualité parlementaire Lucas Jakubowicz, rédacteur en chef de Décideurs magazine Baptiste Fournier, président de Virtus France, spécialiste en communication Les chiffres ont parlé. Le Rassemblement National obtient la majorité des votes lors du premier tour des élections législatives, soit 33,5% des voix. Face à une extrême droite qui pourrait bien parvenir au pouvoir d’ici la fin de la semaine et le second tour de ce dimanche 7 juillet, l’opposition s’organise. D’un côté, le Nouveau Front Populaire a donné des consignes claires : le désistement systématique de ses candidats en cas de triangulaire. D’un autre côté, la coalition de centre-droite Ensemble proposée par le parti présidentiel, et les Républicains non-alignés sur Éric Ciotti sont moins directs. Nombre d’entre eux ne veulent pas céder la place à la France Insoumise, cible de nombreuses critiques parmi les politiques. Au total, 306 triangulaires ont été dénombrées, et la course au désistement et aux alliances a commencé. Dans ce spectacle étonnant, les ennemis d’hier commencent à se défendre entre eux, en tentant de faire barrage au Rassemblement National. Hypocrisie ou tactique politique ? La droite modérée, le centre et la gauche peuvent-ils vraiment s’unir contre l’extrême droite en si peu de jours ? Faut-il condamner la France Insoumise au même titre que le Rassemblement National et ne soutenir aucune de leurs candidatures ? Emmanuel Macron va-t-il donner des directives plus claires à ses électeurs ? Peut-on encore éviter d’avoir un gouvernement d’extrême droite dans quelques jours ? Nos invités en discutent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa Richard Werly, journaliste, correspondant pour la France et l’Europe pour Blick.fr Lou Fritel, journaliste politique à Paris Match, en charge du suivi des droites C’est une consigne qui divise, même au sein des partis. Quelle consigne de vote donner aux électeurs en cas de victoire du Rassemblement National au premier tour ? Dans le Parisien, le président du Sénat Gérard Larcher s’exprimait à ce sujet : « Au second tour, nous verrons dans l’intérêt du pays. [...] À titre personnel, je ne pourrai jamais voter pour un candidat RN ou Nouveau Front Populaire. » Si certains ont choisi de ne pas choisir, d’autres sont pour l’instant restés muets. C’est le cas dans les rangs de gauche qui ne se sont pas encore exprimés sur le sujet. Du côté de la majorité présidentielle, quand certains n’ont pas fait de commentaires, beaucoup ont été vocaux sur leur politique du ni LFI ni RN. À gauche, la cheffe des Verts Marine Tondelier s’est exprimée hier mercredi 26 juin et a invité les centristes à faire barrage avec elle. Une réunion avec le chef de l’État a été organisée mardi 25 juin pour débattre de la question : pour l’heure, Emmanuel Macron n’a pas tranché. Face à la popularité de Jordan Bardella dans les sondages et la probabilité de plus en plus grande qu’il soit élu au premier tour des législatives ce dimanche 30 juin, à quelques jours seulement du scrutin, peut-on organiser un barrage républicain contre l’extrême droite ? Peut-on espérer une coalition de la gauche et du centre, voire de la droite ? Combien de membres des Républicains pourraient rallier le Rassemblement National ? Est-il trop tard pour contrer la potentielle accession au pouvoir des extrémistes ? Nos invités en discutent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Nicolas Prissette, éditorialiste politique à La Tribune Dimanche Marie-Pierre Haddad, journaliste politique à RTL Mathieu Souquière, essayiste, expert associé à la Fondation Jean Jaurès Frédéric Micheau, directeur général adjoint Opinion Way Hier soir, mardi 25 juin, se tenait sur TF1 un débat entre l’actuel Premier ministre Gabriel Attal, et ses deux prétendants au poste, Jordan Bardella et Manuel Bompard. À un peu moins d’une semaine avant le premier tour des législatives, qui auront lieu ce dimanche 30 juin, ce triple débat inédit met en exergue la tripartition de l’échiquier politique actuel. Il y a d’un côté un parti présidentiel, représenté par le jeune Attal, qui a perdu les faveurs des électeurs et se retrouve tenu à égalité avec de l’autre côté le meneur du parti historique de l’extrême-droite, et un membre de la bien jeune coalition de gauche le Nouveau Front Populaire. Trois candidats à Matignon comptant pour les trois seuls choix que les Français sont invités à départager dans les urnes ce week-end. Aucun favori ne ressort et il semble que les électeurs soient réduits à devoir principalement voter contre plutôt que voter pour. Ce débat serait un nouvel instant télévisuel choc mais superficiel, qui ne dirait rien sur le fond de la politique menée par chaque parti ? Aura-t-il un impact sur les résultats des votes ? Le débat était-il à la hauteur du moment historique que nous traversons ? Qui, de Bardella, Attal ou Bompard s’en est sorti avec le plus de brio ? Nos invités en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CNRS et enseignant à Sciences Po Cyril Graziani, chef du service politique à France Télévision Elisabeth Pineau, correspondante à l’Elysée et Matignon pour Reuters Stephane Zumsteeg, directeur du département politique opinion d’Ipsos Après seulement trois semaines de campagne, le premier jour des législatives a lieu dans cinq jours, ce dimanche 30 juin. Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon semblent se distinguer par leur volonté d'apparaître au sein de cette campagne. Jean-Luc Mélenchon a affirmé dans une interview publiée dans Le Monde : “j’ai l’intention de gouverner ce pays”. Interrogé sur cette question par Caroline Roux ce lundi 24 juin, l’ancien président de LFI l’a réaffirmé : “Je ne suis candidat à rien. C'est clair ? Il y a, parmi les insoumis, des personnes qui sont capables d’être premier ministre, qui ont été préparés pour ça !”. Pour Cyril Graziani, les déclarations du chef de file des insoumis sont un calcul : “il a compris que ça crispait l’électorat de gauche”. Olivier Faure a d’ailleurs annoncé que, dans le cas où l’Union Populaire remportait la majorité lors du scrutin de dimanche, un vote serait effectué au sein des partis alliés afin de définir le nom de celui ou celle qui irait à Matignon. La décision du président Macron de dissoudre l’Assemblée le 9 juin 2024 pour organiser de nouvelles élections législatives se fait dans un contexte particulier avec les vacances d’été qui commencent, les JO et l’Euro de foot. Bruno Cautrès , analysant les résultats à propos de la santé des jeunes notamment, mentionne “une toile de fond avec un pays qui va mal”. En effet, Elisabeth Pineau déclare que “beaucoup de Français se sentent abandonnés” alors que “Macron estime que le pays raisonnable est avec lui”.
Nos invités : Jean Garrigues, historien et président du Comité d’histoire parlementaire et politique Laure Salvaing, directrice générale de Verian France (ex Kantar Public) Daic Audouit, éditorialiste politique chez Franceinfo TV Blanche Lerridon, directrice éditoriale de l’Institut Montaigne À six jours du premier tour des législatives, Emmanuel Macron a frappé fort dans une lettre de trois pages adressée aux Français. Une opération coup de poing qui est loin de convaincre, même dans son propre camp. En effet, certains considèrent que la parole présidentielle est contre-productive et qu’elle contribue même à affaiblir la majorité sortante. Dans cette lettre à cœur ouvert, le chef de file Renaissance défend son choix de dissoudre l’Assemblée nationale en marge des Européennes. Ce dernier appelle au vote et affirme qu’il restera à l’Élysée jusqu’en 2027, quel que soit l’issue de ce scrutin. Mais une rupture se fait déjà sentir dans l’ancienne majorité… Résultat ? À moins d’une semaine du premier tour, le chef d’État se retrouve dans la ligne de mire de ses propres alliés qui ont pour ambition de construire une macronie… sans Macron ! Depuis 2017, la majorité d’Emmanuel Macron repose sur trois piliers qui semblent capables de le lâcher un par un. Au point que dans le programme de la majorité pour ces législatives, le visage et le même nom d’Emmanuel Macron n’apparaissent pas une seule fois. « Macron c’est fini, tout le monde le sait ! La page est tournée » tanche un ténor de la majorité quand un ministre souffle « Il n’a pas compris qu’il est hors-jeu. Parce qu’il ne peut plus se représenter. Et parce qu’il est détesté à un point… ». Et cette semaine, certains électeurs l’ont bien fait comprendre au Premier ministre, Gabriel Attal. Alors ce supposément affaiblissement politique du président aiguise les appétits pour 2027. « Il faut qu’on prenne les choses en main maintenant. Et ça Attal, Darmanin, Le Maire et Bayrou l’ont bien compris aussi » assure un proche d’Edouard Philippe. Mais certains, par calcul pour par loyauté, restent fidèles au chef de l’État. Alors, est-ce suffisant pour sauver le second quinquennat Macron ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Clément Pétreault, journaliste et directeur adjoint de la rédaction du Point Nicolas Prissette, éditorialiste politique à la Tribune Dimanche Simon Barbarit, journaliste politique à Public Sénat Anthony Berthelier, journaliste politique au Huffpost Pour cette édition spéciale de l’Info s’éclaire diffusant en direct le discours de Gabriel Attal supposé énoncer le programme de Renaissance pour les législatives, notre panel d’experts discute des attentes des Français concernant le parti présidentiel. Face à la montée du Rassemblement National ainsi qu’à la coalition de la gauche sous le nom de Nouveau Front populaire, les macronistes peuvent-ils encore avoir la préférence des électeurs ? La politique extrême-centriste revendiquée par le président de la République depuis 2017 s’est-elle essoufflée ? A-t-elle engendré dans sa perte de vitesse un retour à la binarité gauche/droite, versant vers les extrêmes ? Le bilan en demie teinte d’Emmanuel Macron, marqué par une hausse démesurée de la dette, par une répression policière face aux mouvements sociaux de plus en plus sévère, et par une utilisation considérée comme abusive du 49.3, a-t-il lassé les Français ? Valérie Hayer n’obtenant que 14% des votes aux européennes, doit-on considérer que le parti de la majorité est devenu un parti de seconde zone ? Le Président peut-il espérer que sa dissolution expresse de l’Assemblée l’amène à réaffirmer sa suprématie politique ? La réponse avec nos invités, avant leur débrief du discours de Gabriel Attal.
Nos invités : Anita Hausser, journaliste politique, éditorialiste à Atlantico Lucas Jakubowicz, journaliste politique Jeff Wittenberg, journaliste à Francetv Lou Fritel, journaliste politique à Paris Match «Ce sera eux ou nous»… Le Nouveau Front populaire se pose en alternative face au Rassemblement National. Cette vaste alliance qui réunit l’ancien président de la République, François Hollande, à Philippe Poutou en passant par les Écologistes, veut croire en ses chances. À quelques semaines des législatives surprises, les forces politiques de gauche ont décidé de s'unir pour former une coalition inédite visant à faire barrage à la montée du Rassemblement National. Face à l'ascension inquiétante de l'extrême droite, les principaux partis de gauche – écologistes, socialistes, communistes, et la gauche radicale – ont mis de côté leurs divergences pour présenter un front uni. Cette alliance stratégique repose sur un programme commun axé sur la justice sociale, la transition écologique, et la défense des valeurs républicaines. Les leaders de ce mouvement, parmi lesquels François Hollande, reviennent sur le devant de la scène pour incarner cette unité et mobiliser un électorat progressiste. Les membres du Nouveau Front Populaire espèrent convaincre les électeurs que seule une gauche rassemblée peut offrir une alternative crédible et solide face à la menace du RN. Dans cette dynamique électorale, Jean-Luc Mélenchon serait-il en train de rétropédaler ? Lui-même semble s’être fait à l’idée de ne pas être nommé à Matignon en cas de victoire. En effet, la perspective de voir le chef de file de la France Insoumise titrer Premier ministre ne fait pas l’unanimité au sein même du Front populaire. Si Jean-Luc Mélenchon se disait capable de pouvoir tenir les rênes d’un gouvernement de gauche, le leader LFI aurait calmé ses ardeurs. Aujourd’hui, la réponse du principal intéressé se veut nettement plus nuancée. Et pour cause, ce dernier a été fortement critiqué. Des figures de son parti ont alors parlé de «purge» lorsque certains députés sortants considérés comme frondeurs, à l’image de Raquel Garrido ou Alexis Corbière, se sont vus retirer leur investiture. L’un de ses fidèles lieutenant, Adrien Quatennens, contesté depuis sa condamnation pour violences conjugales, a dû retirer également retirer sa candidature dans le Nord. Alors, Jean-Luc Mélenchon est-il un poids pour le Nouveau Front populaire ? Les électeurs centristes restent sur la réserve à son égard. Pour l’heure, aucune personnalité n’a été choisie pour incarner la coalition de gauche à Matignon en cas de victoire du Nouveau Front populaire. Cette alliance historique risque-t-elle d’effacer totalement la Macronie ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Jannick Alimi, journaliste politique Baptiste Fournier, président-fondateur de Virtus Jean-Christophe Gallien, politologue, expert en communication politique Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’Ipsos Au troisième jour des négociations, le Front populaire ressuscite. L’union de la gauche est de retour et intègre Raphaël Glucksmann, porté disparu depuis quatre jours. François Hollande, l’ex-président de la France, applaudit. Pour le poste de Premier ministre, les choses seront décidées plus tard, bien que du monde attende sagement au portillon. Pendant ce temps, Éric Ciotti reste un chef en sursis. Le Rassemblement national, de son côté, fait campagne pour faire fructifier son capital électoral acquis dimanche dernier. On a rarement vu campagne aussi dense. «J’avais tout prévu, sauf ça», doit se dire Emmanuel Macron au lendemain de cet accord d’union passé entre les gauches. En plateau, nos experts confirment que cet accord déjoue une grande partie des plans du président de la République. Lui qui pensait pouvoir solidifier son pôle central en vertu des législatives voit tout le contraire se produire. Après cette «défaite dans la défaite», que restera-t-il du marché électoral? Assiste-t-on à la fin du «en même temps»? Comment imaginer autre chose qu’un quasi-effacement de Renaissance en tant que force parlementaire? Une chose est sûre: «les pertes présidentielles vont être effroyables», préviennent déjà nos spécialistes.
Nos invités : Laurence Peuron, journaliste au service politique de France Inter Clément Pétreault, journaliste et directeur adjoint de la rédaction du Point Valérie Lecasble, éditorialiste politique au quotidien Lejournal.info Olivier Rouquan, politologue et chercheur associé au CERSA Le résultat du macronisme dans la vie politique française serait-il une simple réduction de l’échiquier à deux partis : l’extrême-droite contre la gauche unifiée ? Aux élections européennes, la coalition des partis de centre-droit menée par Valérie Hayer ne remporte que 14% des votes. La dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron face à ce score qui montre le parti présidentiel à un degré historique d’impopularité entérine-t-elle la mort annoncée, non seulement de Renaissance, mais du centre-droit dans sa globalité ? Le parti présidentiel peut-il se relever et regagner la confiance des électeurs, ou nous dirigeons-nous directement vers un duel entre les extrêmes, entre La France Insoumise et le Rassemblement National ? D'un côté, Éric Ciotti, pourtant destitué de ses fonctions par les barons des Républicains, se barricade dans ses bureaux et refuse de quitter ses fonctions de président de parti, et insiste pour une alliance avec l’extrême-droite. Du même avis, Marion Maréchal se dit partisane d’un rapprochement avec Jordan Bardella, ce qui l’a conduite à se faire évincer de Reconquête par son président Éric Zemmour. Une alliance des partis de la droite dure et de l’extrême-droite est-elle possible d’ici le 30 juin ? D’un autre côté, tous les partis de gauche et d’extrême-gauche ont répondu à l’appel de François Ruffin de s’allier sous la bannière du Front Populaire. Est-ce la fin des dissidences à gauche, qui avaient pourtant mené à la dissolution de la Nupes il y a deux ans ? Ainsi unifiée, la gauche est-elle un adversaire de taille face à l’extrême-droite de Bardella ? Peut-on espérer un second tour entre la gauche et l’extrême-droite ? Qui, de Mélenchon ou Bardella, pourrait devenir le nouveau Premier ministre ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Elsa Aurange - journaliste politique au Bulletin Quotidien Nicolas Prissette - éditorialiste à la Tribune Dimanche Fabrice Lhomme - grand reporter au monde et co-auteur du livre Macron : l’enquête, Le Traître et le néant Tam Tran Huy - journaliste politique à Public Sénat Depuis les résultats des élections européennes, ce dimanche 10 juin, montrant le RN en tête et la dissolution de l’Assemblée Nationale par le président Emmanuel Macron, la tension ne retombe pas. Chaque camp politique est soumis à des grands bouleversements dans le but de s’organiser pour les élections législatives qui arrivent à grands pas. Tandis que lundi, les partis de gauche ont répondu à l’appel de François Ruffin en s’alliant sous la bannière du « Front populaire » , à droite, la situation se complique. Mardi 11 juin, Eric Ciotti, le président du parti des Républicains, a déclaré rejoindre le camp de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Une annonce choc qui n’a pas manqué d’indigner un bon nombre des élus de son mouvement. En parallèle, le président Macron se prépare à une campagne compliquée face à des cartes rebattues et s’exprime aujourd’hui lors d’une conférence de presse menée sur trois thèmes principaux : la sécurité, le pouvoir d’achat et les services publics. Nos invités analysent ces derniers événements qui ont troublé les lignes politiques ces derniers jours. Avec l’augmentation de la participation aux élections européennes, « les rapports sont complètement inversés », explique Tam Tran Huy, « au profit du Rassemblement National ». Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à s’exprimer, Elsa Aurange est dubitative quant à l’efficacité de celle-ci : « il pense que ça va clarifier, le risque, c'est que ça mette encore plus d’embrouillamini dans cette situation dont plus personne ne comprend grand-chose ». La prise de parole d’Emmanuel Macron sera-t-elle salvatrice ? Pas sûr pour Fabrice Lhomme. « Plus il parle, plus il dessert son camp », déclare-t-il. Beaucoup d’autres questions restent en suspens à propos des prochaines manœuvres politiques face à ces élections surprises. Analyse de ces cartes rebattues avec nos invités.
Nos invités : Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire Virginie Le Guay, journaliste politique Daïc Audouit, éditorialiste politique Après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, dimanche 9 juin, la classe politique est toujours sous la stupéfaction. Cette décision du chef de l’Etat intervient après le triomphe du Rassemblement national aux élections européennes et l’échec de la liste de la majorité, portée par Valérie Hayer. «L’idée d’Emmanuel Macron est qu’il y ait une coalition entre les modes du chaque camp pour faire face à la majorité relative du RN. Si le RN arrivait au pouvoir, entre 2024 et 2027, il montrera ses limites. Et cela éloignerait la victoire inéluctable du RN en 2027», commente Daïc Audouit. Pour Raphaël Glucksmann, «le président a joué avec le feu et joue avec les Institutionscomme un adolescent ». En coulisses, le camp présidentiel s’interroge, notamment le Premier ministre, Gabriel Attal. Alors que le Rassemblement national apparaît en tête des sondages, Edouard Philippe appelle à une grande coalition centriste, en particulier avec la droite. «La droite est prise en étau, entre la majorité macaroniste qui a aspiré l’aile libérale et centriste de cette droite. Et puis, la pression qu’exerce le Rassemblement national. Une partie de l’électorat LR est partie vers le Front national», explique Arnaud Benedetti. «Leur positionnement n’est pas clair. Il n’ont plus d'identité propre ni d’incarnation ». De leur côté, les partis de gauche se sont accordés sur un accord de «candidature unique» dans toutes les circonscriptions. Une réunion qui a notamment été marquée par l’absence de Jean Luc Mélenchon.
Nos invités : Jeff Wittenberg, journaliste politique Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Gaël Sliman, président et co-fondateur de l’institut de sondage Odoxa Coup de tonnerre… C’est toujours la sidération en France et en Europe après l’annonce choc d’Emmanuel Macron qui a prononcé ce dimanche 9 juin 2024 la dissolution immédiate de l’Assemblée nationale suite à la victoire éclatante du Rassemblement National aux Européennes. Le chef de l'État se place de facto en leader de son camp en vue de ses élections législatives anticipées. Face à la montée en puissance du Rassemblement National et aux tensions croissantes au sein du pays, le Président n’a pas pris cette décision au hasard. Dans un discours empreint de gravité et de détermination, ce dernier a reconnu la nécessité de redonner la parole aux Français dans un contexte de crise politique profonde. Il a évoqué l'échec des réformes entreprises et la nécessité de restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions. Appelant à l'unité nationale, il a souligné l'importance de ce moment crucial pour redéfinir l'avenir de la France. Cette allocution marque un tournant décisif, ouvrant la voie à de nouvelles élections législatives et à une possible recomposition du paysage politique français. Dans la foulée, ce dernier a publié un message sur les réseaux sociaux dans lequel il rappelle la date des prochaines échéances électorales et renouvelle sa confiance aux électeurs, capables selon lui, «à faire le meilleur choix pour les générations futures». Et de préciser qu’il n’est ému que par un seul intérêt : celui de notre pays qu’il «aime tant». Du côté du Rassemblement National, c’est une toute autre ambiance. L’heure est à la célébration. Et après cette première victoire aux Européennes, Jordan Bardella vise désormais Matignon. Alors, la Jordan mania a-t-elle contribué à modifier la perception des électeurs au regard du RN ? À seulement 28 ans, le protégé de Marine Le Pen pourrait détrôner le record de Gabriel Attal en devenant à son tour Premier ministre. Militant FN dès 2015 en Seine-Saint-Denis, il grimpe progressivement les échelons du parti sous la tutelle de sa cheffe de file. Promu conseiller régional à 20 ans, il devient rapidement l’un des visages du Rassemblement National, habitué des matinales radio. Premier fait d'armes en 2019, la liste du RN arrive en tête aux élections européennes. Trois ans plus tard, soutenu par Marine Le Pen, il reprend les rênes du parti. Après une nouvelle victoire ce dimanche, les militants l’imaginent déjà à Matignon. Alors jusqu’où ira le RN ? La réponse avec nos invités.
Nos invités: Baptiste Fournier, président du cabinet Virtus Guillaume Lagane, spécialiste des questions de défense et des relations internationale Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Moscou Macron par-ci, Macron par-là! Après sa prise de parole hier, sur France 2 et TF1, au sujet des Mirages 2000-5, gros avions de chasse très performants qu’il comptait envoyer à l’Ukraine d’ici la fin de l’année, le président de la République s’exprimera aujourd’hui, à Bayeux, ville symbolique où il est né. Tout cela à 48 heures des élections européennes, et alors que Volodymyr Zelensky, président Ukrainien, doit s’exprimer ce vendredi 7 juin au palais Bourbon. C’est une véritable tranche d’histoire que nous vivons en ce moment. En plateau, nos invités débattent de l’omniprésence du chef de l’État à 48 heures des élections Européennes. Est-ce une bonne chose, ou ne risque-t-il pas, au contraire, un retour de boomerang? Dans la forme de la prise de parole récente d’Emmanuel Macron, Baptiste Fournier a en tout cas été surpris par la «tonalité d’apaisement», malgré les mesures assez radicales proposées, qui supposent la belligérance de l’État français dans la guerre en Ukraine. Comme le soutient Guillaume Lagane, un cap de plus est ainsi franchi dans l’armement militaire. Le but de ces interviews à répétition du président? Sans doute, aussi, de se positionner comme une arme anti-RN.
C’est le D-Day ! Le monde a les yeux rivés sur la Normandie. À l’occasion des 80 ans du Débarquement, la Normandie accueille, ce jeudi 6 juin, une célébration internationale de grande ampleur.Emmanuel Macron reçoit 25dirigeants étrangers, sans Vladimir Poutine mais avec Volodymyr Zelensky et Joe Biden, pour honorer la mémoire des combattants alliés. Pas moins de 4500 invités sont ainsi attendus cet après-midi à Omaha Beach, une des cinq plages du débarquement américain. Dans la matinée, trois cérémonies sont également prévues séparément. La première, avecle roi Charles IIIet son épouse, la reine Camilla, qui seront aux côtés d’Emmanuel Macron à Ver-sur-Mer pour un traditionnel hommage au mémorial britannique de la commune du Calvados. Se tiendra ensuite l’hommage canadien avec le Premier ministre Justin Trudeau et son homologue français Gabriel Attal à Courseulles-sur-Mer. Puis, l’hommage aux nombreux soldats américains tombés lors de la bataille se fera en présence deJoe Bidenet d’Emmanuel Macron au cimetière de Colleville-sur-Mer. Cet événement intervient à trois jours des élections européennes, alors que le Rassemblement national caracole en tête des sondages, et que la guerre frappe aux portes de l’Europe. «Le président de la République veut en faire un événement politique majeur», souligne Jannick Alimi. «Il veut également en faire un grand moment politico-pédagogique. […] C’est l’occasion de rappeler que nous sommes à un moment crucial, que l’Europe avec ses alliés peuvent jouer un rôle important et rappeler que l’esprit des Lumières a été victorieux il y a 80 ans, se retrouve aujourd’hui menacé».
Nos invités : Ben Barnier, éditorialiste politique Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CEVIPOF, enseignant à Sciences Po Laure Salvaing, directrice générale de Verian France Nicolas Prissette, éditorialiste à la Tribune Dimanche Pour les 80 ans de la commémoration du débarquement des troupes américaines sur les plages de Normandie lors de la Seconde Guerre mondiale, le Président étatsunien Joe Biden fait le déplacement jusqu’à Orly. Ce sont trois jours de commémoration en grandes pompes qui sont organisés, du 05 au 07 mai 2024, à quelques jours à peine des élections européennes, qui se tiendront ce dimanche 9 mai. Certains accusent l’exécutif de vouloir monopoliser l’attention et de tirer la couette au lieu de parler de l’Europe, quand d’autres nuancent en rappelant qu’Emmanuel Macron n’a pas choisi la date du D-Day ni celle des élections. Haters ou non, il reste légitime de questionner l’implication du gouvernement dans ces élections, que ce soit lors du débat télévisé entre Jordan Bardella et Gabriel Attal ou lorsque ce dernier a interrompu un meeting de sa tête de liste Valérie Hayer. Y a-t-il de l’ingérence de la part du corps présidentiel dans ces élections européennes ? Emmanuel Macron et Gabriel Attal font-il délibérément de l’ombre à une femme ? Quelles sont les alternatives à Renaissance pour lesquelles les français pourront voter ce dimanche ? Nos invités en débattent sur le plateau de L’info s’éclaire.
Invités : Patricia Allémonière, grand reporter spécialiste des questions internationales et autrice de « Au coeur du chaos » (Arthaud) Guillaume Ancel, ancien officier, écrivain et auteur de « Saint Cyr, à l’école de la Grande Muette » (Flammarion) Guillaume Lagane, spécialiste des questions de défense et des relations internationales et maître de conférence à Sciences Po La France ciblée par la Russie ? La main de Moscou se cache derrière ces mystérieux cercueils déposés ce weekend au pied de la Tour Eiffel avec un drapeau français les recouvrant et une inscription « Soldat français de l’Ukraine ». D’autant que Vladimir Poutine se fait très menaçant. Suite à l’intervention des services de sécurité, des Bulgares ont été rapidement identifiés. Ils auraient reçu quelques centaines d’euros pour effectuer cette opération. Pour Patricia Allémonière, peu importe la hauteur de la paie de ces hommes, «le but est de créer de l’instabilité, de la crainte, de la peur». Guillaume Lagane y voit une «très bonne rentabilité pour cette opération de communication de la part de la Russie». Selon certaines rumeurs, Macron pourrait annoncer le déploiement d’instructeurs militaires en Ukraine lors de son discours du 6 juin 2024 : ce qui serait peut-être la raison de ce message menaçant. Une preuve de plus de l'implication de la France dans la guerre qui oppose l'Ukraine à la Russie. Pour Guillaume Lagane, «qu’on le veuille ou non, on est en conflit avec la Russie depuis deux ans». Guillaume Ancel interprète cet événement comme «un avertissement morbide » et note la temporalité particulière de celui-ci : «un message, juste avant les Jeux Olympiques, qui est une menace».
Invités Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de Recherche et d’Etudes Méditerranée Moyen-Orient David Rigoulet-Roze, chercheur à l’Institut Français d’Analyse Stratégique et chercheur associé à l’IRIS Ben Barnier, grand reporter, spécialiste des questions internationales Ambiance électrique à l’Assemblée nationale. Alors que les yeux sont rivés sur Rafah, en France, le conflit entre Israël et le Hamas s’invite de plus en plus chaque jour. Mardi 28 mai, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale,le député La France insoumise(LFI) Sébastien Delogu a brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle. L’élu des Bouches-du-Rhône a écopé d'une exclusion de quinze jours du palais Bourbon, soit la plus haute sanction permise par son règlement intérieur. Pour la majorité, ce geste est une provocation. A 11 jours du scrutin des élections européennes, la droite y voit une manœuvre électoraliste. «Nos représentants ne sont pas capables d’avoir un débat serein sur cette question qui mérite d’être traitée de la façon la plus intelligente possible et pas sur ce mode de l’invective», regrette Agnès Levallois. De part et d’autre, ce sujet est hautement inflammable. «Dès qu’il s’agit de ce conflit israélo palestinien, les réactions sont très vives», souligne l’experte. Sur les réseaux sociaux, le mouvement #blockout2024, importé desÉtats-Unis appelle à"bloquer les célébrités qui restent silencieuses face au génocide à Gaza".Parmi elles ? Zinédine Zidane, Thomas Pesquet ou encore la chanteuse Zazie. «C’est le name and shame. On n’est pas dans un débat, on est dans une forme de tyrannie intellectuelle et digitale», souligne Ben Barnier. Lundi 27 mai, un grand rassemblement contre Israël s’est tenu à Paris. «C’est un focus territorial extrêmement réduit et pourtant ce conflit a une caisse de résonance mondiale, y compris de la part d’acteurs qui ne sont pas directement concernés. C’est assez singulier», explique David Rigoulet-Roze.
Nos invités : Hervé Asquin, journaliste à l’AFP, ancien correspondant en Allemagne et à l’Élysée Marie Krpata, chercheuse à l’IFRI au sein du comité d’études franco-allemandes François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne Emmanuel Macron, accompagné de sa femme Brigitte, était hier, lundi 27 mai, en voyage présidentiel en Allemagne. Le couple a notamment rendu hommage aux victimes de l’Holocauste en visitant l’imposant mémorial de la Shoah à Berlin, avant de prendre la direction de Dresde, en Saxe, dans l’est du pays. C’est ici que le président de la République a tenu un discours, en partie en allemand, sur l’Europe. Il a notamment appelé les européens à « se réveiller » face à la vague « illibérale » d’extrême droite en Europe, et invité le continent à améliorer sa défense. Un discours qui rappelle, non sans coïncidence, celui du général de Gaulle en 1962 qui scellait l’amitié franco-allemande, et où le héros de la Seconde Guerre mondiale s’était adressé à la jeunesse allemande directement dans leur langue. Emmanuel Macron essaye-t-il de la même manière de réveiller un sentiment perdu de francophilie chez la jeunesse allemande ? Le futur de l’Union Européenne doit-il encore se construire sur l’amitié franco-allemande ? Cette dernière peut-elle être un frein à la montée en puissance des extrêmes à travers le continent ? Nos experts en discutent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Aline Gérard, cheffe adjointe du service éco-social de Ouest-France Bertrand Martinot, économiste, expert associé à l’Institut Montaigne et spécialiste du marché du travail Emmanuel Kessler, éditorialiste économique et politique Des indemnités plus courtes et des conditions d’accès plus restrictives… Gabriel Attal annonce un nouveau durcissement des règles de l’assurance chômage visant à renforcer, selon lui, l'incitation au retour à l'emploi et à assurer la pérennité du système. Parmi les principales mesures, la durée d'indemnisation sera abaissée à 15 mois maximum contre 18 mois actuellement. De plus, une dégressivité des allocations sera introduite après six mois pour les cadres et les hauts revenus. Les conditions d'accès seront également durcies, nécessitant désormais six mois de travail sur les vingt-quatre derniers mois, contre quatre mois auparavant. Ces réformes suscitent des réactions mitigées, entre ceux qui saluent une nécessaire modernisation et ceux qui craignent une précarisation accrue des demandeurs d'emploi. Pour aller vers le plein emploi, le gouvernement serre une nouvelle fois la vis et ne fixe qu’un seul seuil : 57 ans. En deçà, l’indemnisation sera réduite, laissant sur le carreau les 55 et 56 ans, qui passent de 27 à 15 mois d’allocations, soit un an de couverture en moins. En déplacement dans l’Essonne, Gabriel Attal défend cette réforme : « Il faut qu’on assume d’avoir un modèle social plus tourné vers l’activité », affirme le Premier ministre. Pour Denis Gravouil, représentant à la CGT, ces mesures visent à faire des économies sur le dos des chômeurs. Aujourd’hui en France, un chômeur sur deux n’est pas indemnisé. Alors, quel regard porter sur cette énième réforme ? Doit-on y voir un acharnement de l’exécutif à l’égard des chômeurs ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Guillaume Daret, chef adjoint du service politique de France Télévisions Jean-Christophe Gallien, politologue et communicant politique Adrien Broche, responsable des études politiques chez Viavoice C’était l’événement à quelques jours du scrutin des Européennes… Ce jeudi 23 mai 2024, Caroline Roux a arbitré sur France 2 le débat entre le Premier ministre, Gabriel Attal, et la tête de liste du Rassemblement National, Jordan Bardella. Alors que le RN caracole à 30% dans les sondages et que le camp de la majorité peine à rentrer dans la course, les deux hommes politiques ont rivalisé de punchlines et d’accusations sur la pertinence de leur programme respectif et sur le sens qu’ils souhaitent donner à l’Europe. Un duel de plus d’une heure qui a parfois tourné à la cacophonie mettant en perspective deux visions irréconciliables notamment sur les questions économiques et climatiques. Immigration, nucléaire, géopolitique, guerre en Ukraine… La fracture est nette entre les deux formations politiques. Avec une assurance déconcertante, Jordan Bardella a défendu les couleurs de son parti, martelant les quelques thèmes clés du RN : souveraineté nationale, sécurité et contrôle de l'immigration. En face, Gabriel Attal a partagé la vision pro-européenne d’Emmanuel Macron, plaidant pour une intégration plus profonde et une Europe unie face aux défis globaux. Cependant, son discours ne semble pas avoir eu l’effet escompté aux regards des électeurs. Ce débat a surtout favorisé la montée en puissance du Rassemblement National, renforçant sa position dominante dans les sondages. Tandis que Jordan Bardella consolidait son image de défenseur des intérêts français contre une Europe perçue comme technocratique, le Premier ministre peinait à convaincre une partie de l'électorat sceptique quant aux bénéfices de l'intégration européenne. Ce face-à-face pourrait bien marquer un tournant décisif, propulsant le RN vers une victoire aux prochaines élections européennes. En tête dans les sondages devant la liste Renaissance, Jordan Bardella dispose d’un avantage considérable. À gauche, Raphaël Glucksmann qui avoisine les 15% d’intention de vote challenge la liste de la majorité représentée par Valérie Hayer. Alors, le Rassemblement National a-t-il déjà gagné dans l'opinion ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos Jean-Paul Chapel, éditorialiste politique À presque deux mois du lancement des Jeux Olympiques de Paris, la tension est plus forte que jamais, et fait douter du bon déroulement de l’événement sportif. Après les pompiers, qui défilaient dans les rues de la capitale la semaine dernière, c’est au tour des employés de la SNCF de se battre pour obtenir des indemnités lors des Jeux. Les policiers et les gendarmes ont obtenu des primes pouvant aller jusqu’à 1900 euros brut, tandis que les employés de la RATP seront rémunérés à hauteur de 2500 euros brut pour leur travail effectué cet été. Les cheminots demandent la même indemnité que leurs homologues du réseau de transport francilien, et organisent dès aujourd’hui une grève qui pourrait durer jusqu’au 26 juillet, et pendant les JO, s’ils n’obtiennent pas leurs demandes. Des revendications qui semblent globalement bien comprises par la majorité des Français, mais qui questionnent les limites de la grève. Combien l’État doit-il encore débourser pour ces JO ? N’est-ce pas un moyen de plus de faire pression sur le contribuable ? Depuis quand les cheminots préparent-ils leurs négociations ? Paris 2024 pourra-t-il se dérouler sans encombre ? La ville est-elle prête pour accueillir un événement d’une telle envergure ? Les réponses avec nos invités.
Nos invités : Gilles Bornstein, éditorialiste politique Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité Christian Flaesch, ancien directeur de la police judiciaire de Paris Mauvaise passe pour le gouvernement en matière de sécurité… Après la macabre des deux gendarmes retrouvés morts, la Nouvelle Calédonie s’enfonce un peu plus dans la violence alors qu’une nouvelle nuit de tension se prépare. Pendant ce temps, le commando responsable de la mort de plusieurs agents pénitenciers court toujours… Autant de débordements dans lesquels certains voient le délitement de l’État. Pourtant, l’exécutif ne semble pas prendre conscience de cet effondrement dans l’opinion publique. Dimanche 19 mai 2024, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, s’est d’ailleurs félicité sur X, allant même jusqu’à évoquer un «succès» en Nouvelle-Calédonie avec 76 barrages détruits sur la plus grande route de Nouméa, plus de 200 interpellations et la réouverture de 20 commerces alimentaires. Sur le terrain, le bilan est tout autre. 600 gendarmes et des membres du GIGN sont mobilisés pour reprendre le contrôle de cette route qui relie le centre ville de Nouméa à l’aéroport international de La Tontouta. Un axe stratégique de 60 kilomètres sur lequel sont présents pas moins de 76 barrages. La tâche s’annonce bien difficile selon Louis Le Franc, haut-commissaire de la République de Nouvelle-Calédonie. Les barrages qui résistent sont au main de bandes armées qui continuent de brûler des voitures et durcissent le ton. Après avoir sécurisé, il faudra encore rendre praticable ces axes routiers, jonchés de nombreux débris sur lesquels le bitume a fondu par endroit. Alors, comment apaiser les tensions ? Faut-il revenir sur la réforme d’élargissement de l’électorat ? La réponse avec nos invités.
Caroline Motte, journaliste politique au service de France Télévisions Richard Werly, journaliste correspondant France et Europe pour Bic.fr Jean-Christophe Gallien, politicologue, communiquant politique Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’IPSOS Dans le dernier sondage produit par IPSOS, on constate que la liste du Rassemblement national conduite par Jordan Bardella aux Élections européennes arrive en tête avec 31% d’intentions de vote. Elle est suivie par Renaissance / La République en marche, qui se trouve loin derrière, avec 16% pour la tête de liste Valérie Hayer. Cependant, rappelle Stéphane Zumsteeg, les sondages ne sont jamais prédictifs. Ils ne font que mesurer un rapport de force à un moment donné. Dans ce contexte très particulier des élections Européennes, où les Français entrent dans la campagne le plus tardivement possible, les choses sont plus que jamais vouées à évoluer. Preuve en est, il y a cinq ans, avec la belle surprise pour les écologistes dans la liste menée par Yannick Jadot, et, au contraire, l’effondrement de la liste Bellamy au dernier moment. Cependant, à l’heure actuelle, une autre question, non plus celle de la victoire, mais de l’ampleur des votes pour Jordan Bardella, semble se poser. Malgré des événements endogènes tels que les violences en Nouvelle-Calédonie, ou exogènes tels que le conflit à Gaza, Jean-Christophe Gallien parle d’un rapport de force qui pourra certes s’inverser, mais plutôt du côté des partis de Raphaël Glucksmann ou de Valérie Hayer. « Chez Jordan Bardella, je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de mouvement », juge-t-il. En plateau, nos invités débattent de cette affirmation.
Nos invités : Patrick Roger, ancien journaliste au Monde et spécialiste de l’Outre-Mer Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Bernard Meunier, ancien membre du GIGN, ancien otage infiltré à Ouvéa (Nouvelle-Calédonie) en 1988 Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique « On s’engage tout droit dans une guerre-civile » avertit le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, qui ne minimise pas les risques insurrectionnels des émeutes en train de déchirer l’archipel depuis ce mardi 14 mai 2024 suite à l’adoption par l’Assemblée nationale d’un texte de loi visant à élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie. En effet, tous les habitants de ce territoire d’Outre-Mer arrivés ou nés après 1998 n’ont pas le droit le vote départemental, une mesure pensée par la communauté kanak, constituant environ 40% de la population, pour éviter leur marginalisation. Ces tensions entre les autochtones et les arrivants qui existent depuis la première révolution des kanaks en 1878 interrogent l’identité calédonienne. Pourtant, trois référendums ont été organisés ces cinq dernières années, et tous ont été en défaveur de l’indépendance. Comment les Calédoniens peuvent-ils s’unir ? Faut-il soutenir les loyalistes ou les indépendantistes ? Comment éviter la marginalisation des kanaks ? Le président de la République aurait-il dû être plus sensible aux signaux et ne pas pousser le vote du texte de loi ? Ce dernier doit-il être annulé ? Comment faire revenir l’ordre sur l’archipel et éviter qu’une situation semblable se reproduise ? Nos invités en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Audrey Goutard, journaliste spécialisée des faits de société Christian Flaesch, ancien directeur de la police judiciaire de Paris Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité Une escalade de plus dans la violence et l’insécurité. Hier, lors d’une opération armée organisée pour libérer un fugitif de la prison d’Évreux, dans l’Eure, deux agents pénitentiaires ont été tués par balle, et deux autres grièvement blessés. Le fourgon qui transportait le détenu a été pris en sandwich au péage d’Incarville, et quatre complices armés de Kalachnikov ont tiré sur les geôliers. Le fugitif s’appelle Mohamed Amra, surnommé « La Mouche ». Trente ans, habitué à des allers-retours en prison, condamné notamment pour vols aggravés, association de malfaiteurs, extorsion, violence avec arme… Il était en détention depuis le 11 avril dans la maison d’arrêt d’Évreux dans le but d’être auditionné pour une affaire de tentative de meurtre et d’extorsion avec arme, puis pour enlèvement et séquestration avec tentative de meutre. Un parcours, jusqu’à ces deux dernières affaires, qui classait le fugitif dans la catégorie des petits délinquants. À quel point est-il dangereux ? Pourrait-il s’échapper de nouveau de prison s’il était encore incarcéré ? Peut-il faire d’autres morts ou blessés dans sa fuite ? Le garde des Sceaux Éric Dupont-Moretti s’est exprimé sur l’affaire. « Notre pays est en deuil », « Ils n’ont aucun respect pour la vie humaine », a-t-il notamment affirmé. Comment éviter une escalade de violence dans la traque de « La Mouche » et de ses complices ? Les agents pénitentiaires étaient-ils trop peu équipés ? Comment revoir les conditions de détention pour plus de sécurité dans les prisons ? Faut-il augmenter le budget de la sécurité en France ? Nos experts répondent à toutes ces questions.
Nos invités : Alice Augustin, grand reporter pour le magazine Elle, chargée du suivi des questions de violences sexistes et sexuelles Sophie Dulac, productrice et distributrice de films, exploitante de salles de cinéma Bruno Cras, journaliste cinéma et auteur du podcast « L’Heure cinéma » La nouvelle édition 2024 du festival de Cannes ne s’ouvre pas sous les meilleures augures. Le célèbre rendez-vous de cinéma, déjà traversé depuis plusieurs années par des débats sur l’inégalité de représentation de femmes réalisatrices parmi les nominés, est cette fois terni par un scandale de plus : celui autour du producteur Alain Sarde. Neuf femmes l’accusent de viols et agressions sexuelles. Pourtant, ce qui apparaît comme une révélation ne devrait pas en être une. Le producteur a en effet déjà été visé par une enquête pour agression sexuelle, avant de bénéficier d’un non-lieu. C’était en 1997. Quelque 25 ans plus tard, la situation n’aurait-elle pas changé ? Le producteur aurait-il continué à sévir pendant toutes ces années ? C’est ce que l’enquête, menée par la journaliste Alice Augustin, à paraître cette semaine dans Elle, laisse penser. Alain Sarde est-il le Harvey Weinstein français ? Cette nouvelle affaire va-t-elle permettre de dénouer encore plus de langues dans le cinéma français, déjà entaché par le scandale Gérard Depardieu, celui de Roman Polanski ou encore les récentes révélations de Judith Godrèche ? Faut-il soutenir la voix des victimes, ou au contraire tenter de calmer le tribunal médiatique pour laisser la justice faire son travail ? Quelle est la réelle ampleur des violences sexistes et sexuelles au sein du cinéma français ? Peut-on espérer le soutien de la cause par des actrices de premier plan ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS Marc Lhermitte, associé chez EY, auteur du baromètre EY de l’attractivité de la France 2024 Microsoft, Amazon, Pfizer… Autant de mastodontes attendus au sommet Choose France présidé par Emmanuel Macron à Versailles ce lundi 13 mai 2024. Et le succès de cette opération annuelle est toujours au rendez-vous ! L’occasion de vendre et défendre l’attractivité du territoire alors que la France se place une nouvelle fois en tête des pays européens en la matière. Transition énergétique, agroalimentaire, aéronautique… Malgré une dette publique pharaonique, la France continue d’attirer les investisseurs étrangers grâce à un savoir-faire inégalé dans de nombreux secteurs. En effet, l’Hexagone tire son épingle du jeu ce qui lui permet de conserver son titre et de rester la destination numéro un en Europe des investissements étrangers, devant l’Allemagne ou le Royaume-Uni avec plus de 1000 projets en cours. Parmi les cinq derniers en date, une raffinerie de nickel sur le futur site de batteries de Blanquefort où 300 millions d’euros ont été investis par une société suisse avec 200 emplois à la clé. Une aubaine pour ce territoire marqué par la fermeture de l’usine Ford l’année dernière. Mais ce retour de l’industrie ne doit pas se faire sans condition. Parmi les autres investissements annoncés, le financement d’une usine en Nouvelle-Aquitaine pour produire un avion électrique capable d’assurer des liaisons inter-régionales. Toujours aussi attractive en 2023 selon le baromètre EY, la France rayonne également aux yeux des touristes. En effet, c’est la première destination touristique mondiale avec des recettes toujours en hausse et une progression de 12% à hauteur de 63 milliards d’euros dans les caisses. Un record notamment tiré par l’industrie du luxe mais qui doit être nuancé au regard de l’Espagne qui enregistre des recettes à hauteur de 85 milliards d’euros. Alors quid de 2024 ? Et comment le Choose France peut-il renforcer l’attractivité de la France et accélérer la souveraineté industrielle de l’Europe ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Denis Strelkov, journaliste à la rédaction russe de RFI Général Patrick Dutartre, ancien général de l’armée de l’air et de l’espace, ancien pilote de chasse Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Moscou Le 9 mai est un jour férié en Russie. L’équivalent de notre 8 mai, il célèbre également l’Armistice de 1945, parce qu’à la date de la capitulation de l’Allemagne nazie, c’était déjà le lendemain pour les Russes. L’occasion d’un défilé militaire en grandes pompes à Moscou, pour une célébration de la « fête sacrée » qui prend des faux airs de fête nationale. L’occasion surtout pour Poutine pour rappeler la force armée de son pays et de discourir sur les héros d’hier et d’aujourd’hui. Si son discours de 2024 est « normal » pour Alban Mikoczy, ancien correspondant à Moscou, habitué aux discours du 9 mai du président russe, force est de craindre le pouvoir symbolique des images du défilé militaire sur la Place Rouge, dans le contexte de la guerre en Ukraine. À célébrer les vétérans de la Seconde Guerre mondiale, Poutine fait-il un parallèle trop dangereux avec la situation actuelle dans le Donbass ? Pour Denis Strelkov, journaliste russe, le récit de la guerre contre les nazis appris dans les écoles russes est celui d’une attaque de la Russie par les forces de l’ouest. Poutine essaye-t-il de réécrire l’histoire et de placer la Russie comme la seule vainqueur de 1945 ? Voit-il dans le conflit ukrainien une même attaque de l’occident contre son pays ? Faut-il redouter une escalade du conflit après ce défilé ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Franz-Olivier Giesbert, éditorialiste politique pour Le Point, ancien directeur du journal La Provence Armand de Rendinger, consultant international sport et olympisme Corinne Boulloud, journaliste sportive et commentatrice du parcours de la flamme olympique Aujourd’hui mercredi 8 mai 2024, le jour férié se double d’un jour de fête : il s’agit de l’arrivée de la flamme olympique en France. Un parcours qui a débuté dans le Péloponnèse et qui se terminera dans la ville-lumière pour le coup d’envoi des Jeux Olympiques, le 26 juillet prochain. Arrivée par bateau sur le Belem, la flamme foule donc le sol français à partir du sud du territoire, et plus précisément de la capitale de la Provence : Marseille. Un choix de la deuxième cité française symbolique, puisque la ville a été fondée par les grecs, et acclamé par Franz-Olivier Giesbert, qui salue une « ville de bonheur » participant à créer un engouement populaire autour de l’événement sportif international. Une situation « extraordinaire » pour Armand de Rendinger, ainsi qu’une « prise de risque colossale » car la ville n’est pas réputée pour la voile, mais plutôt pour le football. Une « image formidable » pour Corinne Boulloud de voir le Belem, un ancien trois-mâts du dix-neuvième siècle entrer dans le vieux port de la cité phocéenne. Est-ce que l’arrivée de la flamme en France peut permettre de créer une ambiance de fête dans le pays ? Les Jeux Olympiques vont-ils permettre de fédérer autour du sport ? Peut-on envisager une trêve des tensions internationales lors d’un événement sportif joyeux et de grande ampleur comme celui-ci ? La sécurité sera-t-elle de mise pour le bon déroulement du concours ? La France est-elle prête pour les JO ? Nos experts en discutent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques David Baverez, essayiste, investisseur installé à Hong Kong, spécialiste de l’économie de la Chine Xi Jinping, le président chinois, était reçu hier lundi 6 mai 2024 en grandes pompes à l’Élysée par Emmanuel Macron. Au programme des discussions, dirigées par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen : la fin des subventions aux entreprises chinoises, l’appel à la paix à Gaza, et la marche à suivre pour le conflit en Ukraine. Aujourd’hui, les deux Présidents partent en direction des Pyrénées où Emmanuel Macron avait l’habitude de passer ses vacances étant enfant : un voyage plus intime, loin de Paris… Peut-il sceller une amitié franco-chinoise plus forte que la relation qui unit le pays d’Asie avec la Russie ? Si les autorités chinoises contestent en un tweet que le « soi-disant problème de surcapacité de la Chine n’existe pas », Pascal Boniface explique que le pays est entré à l’OMS en 2001 en tant que pays en voie de développement, et qu’il bénéficiait alors de mesures économiques avantageuses pour développer ses industries. Mais aujourd’hui, à l’heure où la Chine est la deuxième puissance économique mondiale, cette qualification est caduque pour le géopolitologue. En suivant l’exemple de l’industrie des panneaux photovoltaïques, désormais dominée à 97% par des entreprises chinoises, y a-t-il un risque que le marché automobile français et européen soit sapé par le marché chinois ? Quel est le déséquilibre réel entre l’économie occidentale et chinoise ? Faut-il développer plus de protectionnisme en Europe ? Au-delà de la question économique, une question géopolitique est tout aussi cruciale. Vladimir Poutine a annoncé que des essais nucléaires seraient bientôt mis en place près de la frontière ukrainienne, et alors que la Chine indique chercher à « avoir un rôle positif dans la recherche de la paix » en Ukraine, quelle est la véritable relation qui noue les deux plus grands pays d’Asie ? Pour David Baverez, les européens ne réalisent pas que la guerre en Ukraine va durer très longtemps parce qu’elle fait à la fois « le jeu de la Chine et des États-Unis ». Il explique que la guerre permet à la Chine de piller les hydrocarbures russes et aux États-Unis de piller l’Europe de l’ouest avec le gaz naturel et la défense. Emmanuel Macron peut-il attendre quelque chose de Xi Jinping sur la question du conflit en Ukraine ? Les européens sont-ils aveugles face aux réels enjeux de la guerre ? Nos invités en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Invités : Valérie Niquet, spécialiste Asie à la Fondation pour la recherche stratégique Frédéric Lemaître, journaliste, ancien correspondant en Chine pour le journal Le Monde Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales Xi Jinping est reçu ce lundi 06 mai par Emmanuel Macron à l’Élysée afin de célébrer les 60 ans des relations diplomatiques franco-chinoises. Accompagné de son épouse, le président chinois restera deux jours en France pour parler principalement de l’Ukraine. Xi Jinping assure vouloir œuvrer à une résolution du conflit. De son côté, le président français veut s’assurer que Pékin, principal allié de la Russie, ne bascule pas dans un soutien total à Vladimir Poutine. Les deux hommes évoqueront notamment les différends commerciaux entre les deux pays. Ils seront rejoints dans la journée par la présidente de la Commission européenne, UrsulaVonder Leyen. Cet après-midi, une cérémonie d’accueil officielle est prévue aux Invalides. Les deux chefs d’État s’entretiendront d’abord en tête-à-tête avant de s’exprimer devant la presse. Que peut espérer Emmanuel Macron de son homologue chinois ? «Il y a de moins en moins d’illusions, même du côté français et européen, sur ce que l’on peut obtenir de la Chine. (…) Il y a une sorte de jeu de dupes», explique Valérie Niquet. En cause notamment les questions économiques et commerciales. «La France n’a pas un poids économique très important pour la Chine. En revanche, elle a un poids diplomatique et politique plus important que son poids économique car elle est membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, et ça, ça compte pour la Chine», souligne Frédéric Lemaître.
Invités : Emmanuel Rivière, politologue, directeur associé de l’agence Grand Public et vice-président de la maison de l’Europe Jean Garrigues, historien, président du comité d’histoire parlementaire et politique. Théo Verdier, co-directeur de l’Observatoire Europe à la Fondation Jean Jaurès Le compte à rebours a commencé. Pour pouvoir voter le 9 juin prochain lors des élections européennes, les Français n’ont plus que quelques heures pour s'inscrire sur les listes électorales. En effet, 16,5% des électeurs sont «mal inscrits», souvent suite à un changement d’adresse ou pour des raisons matérielles. «On n’accorde pas assez d’importance au fait d’aller voter pour surmonter un certain nombre de contraintes», explique Emmanuel Rivière. Qui sont les plus concernés ? Les jeunes (18-24 ans) mais aussi les catégories socio-professionnelles plus populaires, souvent désenchantés de la politique. Ces électeurs représentent un potentiel réservoir de voix pour les partis politiques. «Beaucoup d’électeurs estiment que ces élections ne changeront rien à leur vie», décrypte Théo Verdier. Ce désengagement peut s’expliquer par plusieurs facteurs : la méconnaissance des institutions européennes, le manque de notoriété des candidats, l’euro-scepticisme et le manque de pédagogie. Autant d’éléments à combattre pour réconcilier les Français avec cette élection. Pour l’heure, le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella, caracole loin en tête des sondages. Le leader du RN veut faire de cette élection un «référendum anti-Macron».
Nos invités : Guillaume Daret, chef adjoint du service politique Hadrien Brachet, journaliste au service politique de Marianne Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’IPSOS La gauche est de retour ! À cinq semaines des Européennes, Raphaël Glucksmann se rapproche de la candidate macroniste, Valérie Hayer tandis que Jordan Bardella semble inarrêtable. En effet, la tête de liste du Rassemblement National monte à 32% dans les sondages, bien loin devant la majorité. Lors du défilé du 1er mai à Saint-Étienne, le député européen et candidat du Parti socialiste, Raphaël Glucksmann,a été pris pour cible par des militants communistes avant d’être exfiltré de la manifestation. Un événement que sanctionne fermement Louis Deffontaines, tête de liste PCF aux élections européennes. Violemment chahuté pour son positionnement trop timide sur le conflit israélo-palestinien, et contraint de quitter le cortège, Raphaël Glucksmann accuse La France Insoumise. En tête dans les sondages à gauche, la tête de liste socialiste est depuis plusieurs semaines dans le viseur des Insoumis. De son côté, Jean-Luc Mélenchon réfute ces accusations tout en condamnant l’agression de son adversaire politique. Deux gauches irréconciliables qui se tirent la couverture pendant que le RN, lui, gagne du terrain. La droite comme l’extrême droite compte bien tirer parti de cet incident. De Jordan Bardella au Premier ministre, Gabriel Attal, ce débordement dépasse les frontières de la gauche et fait réagir toute la classe politique. La cause palestinienne est-elle en train de casser et de cliver la gauche ? La majorité peut-elle faire la bascule ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Céline Antonin, économiste à l’OFCE, spécialiste du marché du travail Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de l’Usine Nouvelle Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du Travail, spécialiste du dialogue social Les Français sont-ils moins impliqués au travail ? C’est la question soulevée en ce 1er mai, jour de la Fête du travail. En effet, plus d’un Français sur 10 dit préférer gagner moins mais avoir plus de temps libre. Pour remettre la France au turbin et atteindre le plein emploi, le gouvernement a promis de durcir les règles d’indemnisation des chômeurs à partir du 1er juillet. Et il pourrait décider d’augmenter le délai de carence en cas de licenciement ou de rupture conventionnelle. Cette piste est sérieusement étudiée par l’exécutif. Ce qui a de quoi susciter l’inquiétude des Français, y compris de ceux qui entreprennent une reconversion. Aujourd’hui, le salarié licencié a le droit à une prime minimum légale de la part de son employeur à laquelle peut s’ajouter une prime supplémentaire. Ceux qui en bénéficient touchent les allocations chômage plus tard, entre un et six mois d’attente. Avec la réforme, cela pourrait s’allonger à huit mois ou même davantage. Cette piste particulièrement glissante a été évoquée par la ministre du Travail, Catherine Vautrin, selon la patronne de la CGT qui s’y oppose. «Ce qu’on aura gagné d’une main en forçant le patron a donné plus en indemnités de licenciement, le gouvernement nous le reprend de l’autre avec des allocations chômage qui prendront plus longtemps à arriver. C’est totalement injuste» explique Sophie Binet. Quel serait l’intérêt d’un tel dispositif pour le gouvernement ? Avec 515 ruptures conventionnelles et 896 000 licenciements rien que l’année dernière, la mesure présenterait un gain immédiat pour les caisses de l’État. Pour l’instant, rien n’est encore acté selon le gouvernement. La nouvelle réforme doit entrer en vigueur dès le 1er juillet prochain. Alors, à quoi s’atten
Nos invités: Gilles Bornstein, éditorialiste politique Jannick Alimi, éditorialiste politique Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’IFOP Face aux occupations pro-palestiniennes, Valérie Pécresse suspend les financements de la région Ile-de-France à Sciences Po. De leur côté, Mathilde Panot et Rima Hassan, membres de la France insoumise, sont convoquées ce matin par la police pour «apologie du terrorisme». En signe de contestation, la France insoumise appelle à un rassemblement porte de Clichy. En plateau, nos invités débattent: s’agit-il d’une procédure visant à criminaliser l’accusation de génocide, comme le clament Mathilde Panot et Manuel Bompart, ou d’une «simple» procédure suivant le cours normal de la justice à la suite de la plainte d’organisations juives, comme l’a jugé Rima Hassan ? S’il s’agit en premier lieu de ne pas aller trop vite et de laisser la procédure aller à son terme, Jannick Alimi clame en tout cas qu’il est «presque insensé» de parler de «procédure bâillon» comme les membres Insoumis le font, dans la mesure où Rima Hassan jouit d’un long temps de parole sur plusieurs chaînes de télévision depuis le début de cette procédure. Que pensent les Français de cette affaire? Frédéric Dabi indique qu’à quelques semaines des élections européennes, ils attendent surtout que les clans politiques parlent d’enjeux européens. Il existe, depuis le conflit israélo-palestinien, un acteur réprouvé dans l’opinion publique: Jean-Luc Mélenchon. 81% des interrogés se déclarent mécontents des déclarations et prises de position du président des Insoumis sur le sujet.
Nos invités : Anne de Guigné, grand reporter au service économie du Figaro Béatrice Mathieu, grand reporter, spécialiste des sujets économiques Éric Heyer, économiste, directeur du département Analyse et prévision de l’OFCE En attendant les délibérations des avances de notation, la France est sous tension. Et comme l’Hexagone croule sous la dette et le déficit, il n’est pas exclu que sa note soit considérablement dégradée. Évalué à 5,5% en 2023, le déficit devrait légèrement s’amenuiser en 2024 et atteindre selon les prédictions 5,1%. L’État assure que ce dérapage budgétaire est lié à une baisse de ses recettes. Moins de TVA engrangé, moins d’impôts payés par les entreprises et par lesparticuliers… Des caisses moins remplies après des années de quoi qu’il en coûte à l’instar de l’indemnité carburant, du bouclier tarifaire ou encore du chèque énergie. Ce déficit alourdit donc la charge de la dette. Mais le gouvernement sur une pente glissante assure que la trajectoire va se redresser. Il anticipe une baisse du déficit dès l’année prochaine à 4,1% avant un retour espéré à 2,9% en 2027. Pour y parvenir, l’État part encore à la chasse aux économies avec 10 milliards d’euros supplémentaires à trouver cette année. Un effort va être demandé aux administrations publiques à hauteur de cinq milliards d’euros et 2,5 milliards et demi pour les collectivités territoriales. Même somme en taxant les tentes des fournisseurs d’électricité et les entreprises qui rachètent leurs propres actions. Et ce n’est que le début selon les prévisions de Mathieu Plane, économiste et directeur adjoint du département Analyse de l’OFCE. Pour l’instant, le gouvernement écarte une hausse des impôts pour combler le déficit. Le 11 avril 2024, Emmanuel Macron avait dédramatisé publiquement la situation financière dans laquelle la France s’est enlisée, la faute à un «choc conjoncturel, plus brutal et plus rapide qu’attendu». Alors comment redresser les finances publiques ? À quoi s’attendre en vue des déclarations des agences de notation ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne Béligh Nabli, professeur des Universités en droit public Pascale Joannin, directrice générale de la Fondation Robert Schuman Deuxième round pour Emmanuel Macron ce matin à la Sorbonne. Même lieu, même thème, le président de la République va tenir un discours sur l’Europe à 11h, sept ans après un premier discours mémorable à ce sujet. Une date qui n’est pas innocente, puisqu’il s’agit aujourd’hui de la dernière session plénière au Parlement Européen. Beaucoup de députés européens, notamment dans l’opposition, vont donc sécher le discours du Président pour honorer leurs fonctions à Strasbourg. Une manière pour Emmanuel Macron d’évincer la concurrence ? Alors que son premier discours dans les couloirs de l’université parisienne, en 2017, quelques mois seulement après son élection à la tête de l’État, avait marqué pour ses mesures claires et ses ambitions pour le continent, mettant notamment en avant le principe d’une souveraineté européenne et l’importance de la défense, ce nouveau speech se doit d’être à la hauteur du précédent. Sept ans et un mandat terni par de nombreuses crises plus tard, le Président est-il capable de renouveler son coup d’éclat ? Quelles vont être ses positions à propos de la défense, en plein contexte de guerre en Ukraine ? Qu’en est-il de son ancienne volonté affichée de discuter avec Vladimir Poutine ? Quelle est la réputation de la France dans le continent ? Peut-elle être encore un leader européen ? Faut-il renouer l’amitié franco-allemande ? Quel destin pour l’Europe si le Rassemblement national était élu à majorité aux européennes ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Philippe Collignon, journaliste spécialiste des questions de jardinage Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des question d’environnement Esther Crauser-Delbourg, économiste de l’environnement, spécialiste des ressources en eau Il n’y a plus de saison. Ce mois d’avril 2024 a été marqué tant par des chaleurs surprenantes pour un début de printemps, que par des longues retombées pluviales et un retour du froid. Les agriculteurs du Rhône-Alpes sont aux premières lignes de ce gel qui vient mettre en péril le bourgeonnement de leurs plantes. Le réchauffement climatique ne me remarque pas simplement par une hausse des températures normales de saison, mais par un dérèglement global de tout le cycle de la vie, avec des glissements entre les saisons auxquels les plantes sont les plus vulnérables. Non, nous le rappellent nos spécialistes, cette baisse des températures n’est pas une bonne nouvelle, mais une preuve de plus de l’accélération du dérèglement climatique. Non plus que l’augmentation des réserves d’eau dans les nappes phréatiques dues à la météo diluvienne des derniers mois. Il faut agir et commencer à trouver des solutions pour s’adapter à des saisons devenant de plus en plus caduques. Quels sont les territoires les plus à risques ? Quels impacts sur l’agriculture et le jardinage ? Comment protéger les champs des caprices météorologiques ? Quelles sont les conséquences, à grande et petite échelle, du dérèglement climatique ? Nos invités en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Alban Mikoczy, grand reporter et spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Moscou Yves Bourdillon, journaliste au service international des Échos, en charge de l’Europe de l’Est Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain Après six mois de blocage, une nouvelle aide financière et militaire à l’Ukraine a été adoptée par la chambre des représentants, aux États-Unis. Volodymyr Zelensky assure de son côté que l’État nord-américain et l’Ukraine ont « commencé à travailler sur un accord de sécurité ». Une implication tardive des américains dans le conflit au Donbass qui a un arrière-goût de 6 juin 1944. La première puissance économique mondiale est-elle enfin décidée à faire une différence dans cette guerre ? Mike Johnson, le speaker républicain, a annoncé que des risques d’invasion du reste de l’Europe par Poutine étaient à prévoir, si jamais l’Ukraine perdait son combat, justifiant ainsi l’importance de l’engagement de son pays aux côtés de Zelensky. Il a dû se battre contre d’autres représentants de son parti, qui s’alignaient jusqu’à présent sur les positions ambiguës du candidat à la présidentielle Donald Trump. Ce dernier favorisait en effet une aide apportée au Moyen-Orient depuis l’assaut du Hamas à Gaza, minimisant les risques d’un impérialisme russe, mais semble depuis avoir adouci ses réfractions. Mike Johnson a-t-il risqué sa tête chez les Républicains en s’opposant à Trump ? Quel est le réel pouvoir de l’ancien Président américain dans la politique de son pays ? Cette aide va-t-elle faire pencher la balance et permettre de mettre fin à la guerre en Europe de l’Est ? Quelles seront les réactions de Vladimir Poutine face à ce soutien à l’Ukraine affiché par les américains ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Invités : Audrey Gouatrd, journaliste spécialiste des faits de société Béatrice Copper-Royer, psychologue clinicienne spécialisée dans l’enfance et l’adolescence Marie-Estelle Pech, rédactrice en chef de Marianne, spécialiste des sujets éducation Les deux mineurs, âgés de 14 et 15 ans, interpellés mardi 16 avril pour l’agression mortelle de Philippe Coopman, 22 ans, ont été mis en examen pour assassinat, ce vendredi 19 avril et placés en détention provisoire.La préméditation a été retenue dans cet homicide. «Ces enfants étaient suivis car ils avaient commis auparavant des vols avec violence, ils étaient sous le regard de la justice. Et pourtant rien n’a été fait», explique Audrey Goutard. «Ces enfants étaient aussi suivis des services sociaux car ils sont issus de famille dysfonctionnelle. (…) Il y a eu une dégradation et un passage au délit et pourtant ils étaient encore dehors». Face à cette «violence débridée», le Premier ministre, Gabriel Attal, appelle à rétablir l’ordre et notamment la discipline à l’école. Ce lundi 22 avril, le locataire de Matignon est attendu à Nice, pour présenter l'expérimentation d'internats éducatifs pour les élèves perturbateurs. Il sera accompagné du garde des Sceaux, Eric Dupont Moretti, et Sarah El Hairy, ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles pour visiter le lycée du Parc Impérial.«Restaurer une forme d‘autorité entre les enseignants et les élèvesne se décrète pas par une loi. C’est le travail du professeur, de l’équipe éducative, de concertations avec le chef d’établissement», souligne Marie-Estelle Pech.
Invités : Stéphane Zumsteeg, directeur du département politique et opinion d’IPSOS Michel Fize, sociologue, spécialiste de la jeunesse et de l’éducation Axel Ronde, porte parole du syndicat CFTC Police Mardi 16 avril, Philippe, un jeune homme de 22 ans, a été violemment agressé par au moins trois individusà Grande-Synthe, dans le Nord. Transporté à l’hôpital dans le coma, il est décédé quelques heures plus tard. Une enquête pour meurtre en bande organisée a été ouverte. Les deux suspects sont des mineurs de 14 et 15 ans. Actuellement en garde-à-vue, ils auraient piégé la victime dans un guet-apens. Les habitants sont extrêmement choqués. Une marche blanche est organisée ce vendredi 19 avril. «C’est traumatisant. Tous les éléments sont réunis pour frapper le plus possible la population», explique Stéphane Zumsteeg. «Cela laisse des traces dans l’opinion et se traduit politiquement. Cela contribue à renforcer dans la société française, l’idée selon laquelle tout se délite». Ce meurtre intervient après une triste série de drames similaires, notamment la mort de Shemseddine, un adolescent de 15ans, à Viry-Châtillon. «Il y a une imprégnation de la société française de la violence», souligne Michel Fize. Comment faire face à l’ultra violence commis par les très jeunes ? Ce sujet est devenu une urgence pour le gouvernement. En déplacement à Viry Châtillon jeudi 18 avril, le Premier ministre Gabriel Attal a évoqué plusieurs propositions pour durcir le ton et entraîner un «sursaut d’autorité». Parmi les mesures ? Un retrait de points au Bac ou au Brevet en cas de perturbation grave, des commissions éducatives pour les élèves de primaire, le rétablissement de l’autorité parentale avec l’instauration de travaux d’intérêt général et une réforme de la justice des mineurs. Le locataire de Matignon laisse désormais 8 semaines de débat aux acteurs concernés pour affiner ces propositions.
Nos invités : Cyril Graziani, chef du service politique Jannick Alimi, éditorialiste politique Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa À sa nomination, sa promesse était forte… Gabriel Attal, parachuté Premier ministre succédant ainsi à Élisabeth Borne, a fait son entrée à Matignon il y a quelques mois. C’est le plus jeune titulaire à avoir accédé à ce poste en France. Véritable arme anti Bardella, cela devait être un nouveau souffle pour le quinquennat. Dès son arrivée à Matignon, l’espoir du gouvernement Macron avait frappé fort en s’adressant à «la France qui se lève tôt et qui travaille», cette classe moyenne trop souvent oubliée, selon lui. «Déverrouiller», «Désamicardiser», «Débureaucratiser»… Telle est la feuille de route synthétisée en quelques mots clés de Gabriel Attal pour tenter de dépoussiérer l’exercice du grand oral et pour dessiner un programme. D’abord, valoriser le travail pour qu’il paie mieux à commencer par les bas salaires. Le système sera réformé. Pour les fonctionnaires, le mérite sera intégré à la rémunération. Du côté du RSA, il opte pour la généralisation en 2025 des 15 jours d’activité pour toucher l’allocation. Ce qui n’a pas manqué de susciter les réactions à gauche qui considère la stratégie Attal comme rétrograde et désuète. En effet, le Premier ministre insiste sur l’autorité. Ce qui implique par exemple, la création des travaux d'intérêt éducatif pour les mineurs délinquants de moins de 16 ans. Et pour les parents de ces jeunes perturbateurs, des travaux d’intérêt général auxquels s’ajoute une lutte renforcée contre l’immigration illégale et le trafic de drogue. Alors, qu’en est-il aujourd’hui ? En déplacement à Viry-Châtillon où un jeune adolescent a été tué à quelques mètres de son collège, le Premier ministre est attendu au tournant pour parler sécurité. C’est cette ville d'Essonne, frappée par l’horreur, que Gabriel Attal a choisi pour débuter son 100e jour à Matignon avec deux mots d’ordre : autorité et laïcité. Ce dernier devrait dans la foulée faire un discours formel sur le parvis de l’hôtel de ville, allocution de la plus haute importance dans laquelle il s’apprête à faire plusieurs annonces très concrètes. En effet, l’ancien ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse devrait évoquer l’accompagnement des jeunes d’un point de vue scolaire, mais aussi soulever la responsabilisation des parents. Mais c’est surtout le volet de la sécurité qui intéresse l’opposition, à l’instar de Marion Maréchal. Face à la vague de violence qui sévit chez les jeunes, le Premier ministre devrait proposer des solutions avec notamment des sanctions plus fortes pour les mineurs qui commettent des exactions, ce qu’il avait appelé auparavant le «tu casses tu payes» dans son discours de politique générale. Tout cela pourrait prendre la forme d’une grande concertation, sorte de grenelle sur les violences des mineurs, à l’image de ce qui avait été fait en 2019 sur les violences conjugales. Bilan des 100 jours d’un Premier ministre sous le feu des projecteurs avec nos invités.
Nos invités : - Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales - Martin Quencez, directeur du German Marshall Fund of the United State à Paris, spécialiste de la géopolitique et de la politique étrangère - Christophe Gascard, grand reporterà France Info Malgré les exhortations des États-Unis et d'une grande partie de la communauté internationale à ne pas répondre à l'attaque iranienne, on a le sentiment que le pouvoir israélien s'affranchira de tout avis extérieur. Au cabinet de guerre, différents scénarios sont envisagés. Pour Anthony Bellanger, le scénario le plus probable serait une frappe directe en Iran, potentiellement sur des installations nucléaires. Les États-Unis ont mis en garde l'État hébreu contre une telle attaque sur le sol iranien, qui constitue un « fil rouge » rappelle Martin Quencez. Le franchir pourrait mener à une nouvelle guerre au Moyen-Orient. Si les États-Unis restent l'allié indéfectible d'Israël, les tensions entre Joe Biden et le premier ministre israélien sont nombreuses. Israël n'a aucun intérêt à se savoir isolé dans le monde, explique Anthony Bellanger, avec cette attaque iranienne, plus personne ne parle de Gaza et Netanyahu semble avoir « gagné politiquement » en réunissant autour de lui « une union sacrée » . Dans le cadre de l'attaque menée par l'Iran, les États-Unis ont prouvé l'efficacité de leur service de renseignement. L'interception des missiles et drones rappelle qu'ils sont toujours « la force stratégique principale sur place ». Ils sont de ce fait, systématiquement ramenés à leur rôle de « gendarmes du monde ». Une chose est certaine, ce soutien à Israël suscite l'envie du président Ukrainien qui souhaiterai une aide plus importante de la part des États-Unis.
Nos invités : Michel Wieviorka, sociologue et directeur d’étude à l’EHESS Nathalie Perez, journaliste police-justice Maître Caty Richard, avocate pénaliste Ces derniers jours ont été marqués par des actes d’une extrême violence. Dans cette spirale de haine très inquiétante, des adultes se déchaînent sur d’autres gratuitement et des adolescents commettent l’irréparable. Ce vendredi 12 avril, une marche blanche est organisée à la mémoire du jeune lycéen de 15 ans, assassiné il y a quelques jours à seulement une centaine de mètres de son domicile… Et ce drame est loin d’être un cas isolé. En effet, ce genre d’épisode d’une violence inouïe se multiplie. Mercredi 10 avril 2024, c’est à Bordeaux qu’une agression sanglante s’est produite. Au cœur même de la capitale girondine, un homme armé d’un couteau à poignardé une personne et grièvement blessé une autre avant d’être abattu par les forces de l’ordre. Le maire de la ville, Pierre Hurmic, a tenu à saluer les policiers chargés de l’affaire. Une cellule d’aide médico-psychologique a été mise en place pour les habitants qui le souhaitent. Si la piste terroriste semble écartée, cette scène de chaos a provoqué la sidération des bordelais. Notre société serait-elle devenue plus violente comme certains experts le laissent entendre ? D’autres indicateurs montrent pourtant que les Français sont plus tolérants. Selon les sondages, le racisme serait en baisse. Tous seraient également plus attentifs aux violences faites aux femmes et aux enfants ou au harcèlement scolaire, banalisé et passé sous silence il y a encore quelques années. Pour autant, certains débordements font chuter ces statistiques. Comme cet homme de 23 ans, excédé du temps d’attente aux urgences, qui a passé à tabac un brancardier. Une autre affaire toute aussi stupéfiante a choqué les Français. Le 6 avril 2024, un automobiliste, pied au plancher, a délibérément foncé sur la terrasse couverte d’un restaurant situé dans le Morbihan, avant de prendre la fuite. Onze personnes ont été légèrement blessées. Mais les images continuent de hanter les témoins de l’accident qui ont filmé cette scène surréaliste. Ces derniers décrivent un homme agressif qui a menacé de foncer dans l’établissement avant de passer à l’acte. Alors, comment expliquer un tel déferlement de haine sur le territoire et comment calmer les esprits ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa Mathieu Souquière, essayiste, expert associé à la Fondation Jean Jaurès et ancien conseiller de là ministre du Travail, Myriam El Khomri 10 milliards d’économie à faire en plus des 10 milliards déjà annoncés par le gouvernement… C’est donc un coup de bambou pour l’exécutif qui doit réévaluer la prévision du déficit à 5,1% du PIB au lieu des 4,4% espérés. Cette explosion de la dette publique est la conséquence du fort dérapage enregistré en 2023, paraît-il, où il atteint un niveau record. Résultat? Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, donne un tour de vis et prévoit déjà des économies drastiques sur les dépenses. L’Assemblée nationale voit rouge. Dans l’hémicycle, les débats s’enflamment. Le gouvernement est accusé de malhonnêteté et d’incompétence. Devenu les cancres de l’Union Européenne, cela ne risque pas d'adoucir les relations entre la majorité et l’opposition. Les partis sont plus que jamais divisés. Pendant que le gouvernement se débat dans la tourmente et révise ses budgets, le Rassemblement National caracole en tête dans la campagne aux Européennes. Le RN a déjà dressé une liste d’économies pour redresser les finances publiques. Et c’est toujours la même rengaine… Jean-Philippe Tanguy, député RN que la Somme plaide la politique anti-immigration à hauteur de 16 millions d’euros en moins et pointe du doigt la bureaucratie française et le «mille-feuilles territorial». La gauche quant à elle, s’oppose à de nouvelles économies et incite le gouvernement à taxer davantage les grandes entreprises à l’instar d’Éric Coquerel, député LFI-NUPES de Seine-Saint-Denis qui dénonce les profits exorbitants du CAC 40 : «Allons taxer ces dividendes, allons réduire les niches fiscales» martèle-t-il. Plus d’impôts ? Le débat existe aussi au sein du camp présidentiel. Le MODEM veut cibler les super profits. Autant de pistes qui seront largement évoquées le 29 avril prochain lors d’un débat budgétaire à l’Assemblée. Alors, à quoi s’attendre dans les prochains mois ? La réponse avec nos invités.
Nos invités: · Jean-Paul Palomeros, ancien chef d’État-major de l’armée de l’air française, ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN · Nicolas Quénel, journaliste indépendant, spécialiste des guerres informationnelles · Alban Mikoczy, grand reporter spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Moscou «Si vous ne nous fournissez pas des armes rapidement, nous allons perdre la guerre.» Voici les propos du président de l’UkraineVolodymyr Zelensky face à l’offensive russe. Les Russes qui mènent une guerre de déstabilisation contre l’Europe et la France à coup d’opérations clandestines, avancent progressivement, grignotant peu à peu le territoire Ukrainien, dont Kharkiv, deuxième ville du pays. Mais s’ils croyaient qu’il serait simple d’assiéger cette ville russophone, il n’en est rien, et ces derniers se retrouvent confrontés à une farouche résistance de la part des habitants depuis près d’un an. Selon les estimations de spécialistes américains issues des Instituts d’étude de la guerre, depuis l’automne, les Russes auraient réussi à progresser de 500 kilomètres carrés. Un chiffre à relativiser tant il est modeste par rapport aux plus de 100 000 kilomètres carrés de terrain total Ukrainien. Si la disparité des forces en présence est de plus en plus évidente, l’Ukraine montre une soif de combattre très puissante. Les Russes ont-ils vraiment les moyens d’avancer de manière significative? L’Ukraine pourra-t-elle résister longtemps, et ce, malgré les atermoiements américains pour les aider ? En plateau, nos experts tentent de répondre à ces questions.
Nos invités : Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance Stéphane Clerget, pédopsychiatre Christian Flaesch, ancien directeur de la police judiciaire de Paris Les adolescents sont-ils devenus la proie de jeunes prédateurs qui sévissent sans aucune impunité dans la rue ? De plus en plus de jeunes sont agressés à la sortie de l’école. C’est le cas de cet adolescent de 15 ans, passé à tabac pour ce qui semble être une simple histoire de réputation, avant d’être laissé pour mort à quelques mètres du collègue situé à Viry-Châtillon dans l'Essonne. C’est en tout cas la piste des enquêteurs qui ont interpellé cinq personnes dont quatre mineurs. Tombé dans un guet-apens et roué de coups sur le chemin de son domicile, le jeune homme aurait été gravement touché à la tête selon les policiers. Dans le quartier, les hommages se succèdent et les témoignages évoquent une victime sans histoire. Un épisode d’une rare violence qui est loin d’être un cas isolé. En effet, ce type d’agression se multiplie sur le territoire à l’instar deSamara, lynchée à la sortie de son collège à Montpellier ou encore Shannon, une collégienne de 13 ans violée puis tuée. Pour endiguer ce phénomène, faut-il encore connaître ces adolescents délinquants et savoir les identifier. Les autorités lancent l’alerte sur l’augmentation significative de la violence chez les jeunes. Et les réseaux sociaux contribuent à cette vague de haine qui poursuit les victimes bien au-delà des murs des établissements scolaires. Harcèlement, agressions, menaces… Les jeunes sont-ils devenus incontrôlables ? Comment maîtriser cette montée en puissance d’actes de violence, et parfois même de barbarie ? La réponse avec nos invités.Nos invités :
nvités : Jean Viard, sociologue, directeur de recherche au Cevipof / CNRS Linda Lainé, rédactrice en chef de «L’écho touristique» Corinne Jolly, présidente de «Particulier à Particulier» (PAP) Valérie Boned, présidente des «Entreprises du voyage» Les vacances scolaires débutent ce vendredi soir, une semaine après le long week-end de Pâques. Une pause très attendue après des semaines de pluie. Et les réservations sont en hausse par rapport à l’année dernière. «80% des Français partent en vacances où souhaitent partir en vacances. On est prêts à faire des sacrifices pour ce moment très important dans l’année. Le printemps, c’est important. Pas forcément pour partir une semaine mais quelques jours», explique Linda Lainé. Et la météo a un impact sur le style de destination. Après des mois de pluie, la Côté d’Azur et la Corse enregistrent un bon de réservations, tandis que la Normandie et la Bretagne affichent un recul. «Quand on a déjà eu plusieurs mois de pluie, l’aléa, on n’en veut pas», explique Corinne Jolly. Néanmoins, pour espérer avoir accès aux meilleurs tarifs, il faut s’y prendre très à l’avance. «En période de vacances scolaires, tout le monde part en même temps», explique Valérie Boned. «Les destinations qui recueillent la faveur des Français sont les cours et moyens courriers. Pas trop loin et pas trop chers, comme le pourtour méditerranéen, l’Espagne, la Grèce, la Tunisie et le Maroc. Il y a du soleil, pas trop d’avions et entrent dans un budget accessible. Les Français plébiscitent ce moment, qui est rentré dans un besoin vital».
Invités : Emma Haziza, hydrologue, docteur de l’Ecole des Mines de Paris Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des questions d’environnement Olivier Moustacakis, directeur général et cofondateur d’Assurland.com Une partie de la France a les pieds dans l’eau. Depuis plusieurs jours, certains départements comme la Bourgogne, l’Indre et Loire ou encore l’Yonne et la Saône-et-Loireont été placés en vigilance rouge aux crues par Météo-France, faisant suite à une brusque montée des eaux. «Des quantités d’eau hors-norme sont tombées sur la France et s’accumulent depuis des mois qui ont été assez pluvieux. On a basculé d’un état de sécheresse en décembre à un état de saturation des territoires. Les sols ne peuvent plus absorber car il y a beaucoup trop d’eau. Et cela entraîne des risques d’inondations», explique Emma Haziza. Ce phénomène est notamment provoqué par le réchauffement climatique. «Ce n’est pas parce qu’il fait chaud qu’il fait sec. Au contraire, quand il fait chaud, la capacité de l’air à accueillir de la vapeur d’eau augmente de 7% par degré supplémentaire», explique Frédéric Denhez. «Par ailleurs, plus un air est chaud plus il devient turbulent. Ainsi le régime des pluies est complètement perturbé», ajoute-t-il. Électricité coupée, logements immergés, détresse psychologique… Les dégâts sont considérables. Et les sinistrés font appel à leur compagnie d’assurance. «Il va falloir déterminer quel est le montant des dégâts. Pour cela, il faut que l’eau se soit entièrement retirée. Cela peut prendre plusieurs mois», précise Olivier Moustacakis, qui souligne l’importance de la prévention. Conséquence ? Lesfrais des assurances en lien avec les sinistres climatiques augmentent. Cette année les tarifs ont augmenté de 6% en moyenne par rapport à 2023. Et ils pourraient doubler d’ici 10 ans.
Nos invités : Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale Julie Rigoulet, rédactrice en chef du magazine «Le nouveau détective» Jacques Dallest, procureur général honoraire et ancien magistrat Après la découverte d’ossements appartenant au petit Émile, le temps est à la stupéfaction et à l’effroi. Presque un an après la disparition du petit garçon âgé de deux ans et demi dans le hameau Vernet, une partie du mystère a été levée, aussi sordide soit-elle. Une nouvelle enquête commence pour enfin faire la lumière sur le sort réservé à ce garçonnet, sorte de Grégory bis. Souvenez-vous, le petit garçon s’était volatilisé le 8 juillet 2023 dans le village du Haut-Vernet alors qu’il passait ses vacances chez ses grands-parents. À 16h30 tapante, le petit Émile échappe à la vigilance de son grand-père qui donne aussitôt l’alerte. Quelques heures plus tard, un appel à témoin est largement diffusé pour tenter de remonter la trace du bambin. S’en est suivie une enquête qui a tenu la France en haleine pendant neuf longs mois. Les grands moyens sont déployés : équipes cynophiles, hélicoptères, gendarmes, pompiers et habitants du Haut-Vernet organisent des battues. En tout, 800 personnes sont mobilisés. Les experts passent au peigne fin la zone et multiplient les perquisitions qui ne vont rien donner. Aucune trace de l’enfant qui n’a plus donné aucun signe de vie. Cinq mois plus tard, le 7 décembre 2023, les gendarmes lancent une nouvelle opération de recherches aériennes dans un paysage dénudé où la végétation a disparu, avec l’espoir de trouver un indice. En vain. Il y a quatre jours, la mise en situation, sorte de reconstitution avec la famille et les témoins, est organisée, mais toujours aucune réponse jusqu’à ce que le hasard s’en mêle. C’est une randonneuse qui a fait cette macabre découverte ce samedi 30 mars 2024. Cette dernière est tombée nez-à-nez sur un crâne d’enfant, dans une zone pourtant quadrillée, à seulement un kilomètre en contrebas du hameau du Haut-Vernet, là même où Émile avait été porté disparu en juillet dernier. Aussitôt expertisé, les analyses sont sans appel et l’ADN est formel : il s’agit bien du petit Émile, introuvable depuis neuf mois. Impossible pour l’instant de lever le voile sur les circonstances du drame. L’émotion est palpable dans ce petit village où tous s’interrogent sur ce dénouement tragique. Les parents d’Émile qui habitent les Bouches-du-Rhône parlent d’une douleur déchirante et tant redoutée. Dans les prochaines heures, juges et enquêteurs vont relancer les fouilles de terrain afin de déterminer les causes précises de la mort de l’enfant. Aujourd’hui encore, le mystère reste intact et une question demeure : que s’est-il passé ? Mauvaise chute dans les massifs montagneux ou accident provoqué par un tiers ? Un agriculteur un temps suspecté a été mis hors de cause. Retour sur une enquête quasi inextricable avec nos invités.
Invités : Grégory Caret, directeur de l’Observatoire de la consommation à l’UFC Que Choisir ? Adélaïde d’Aboville, diététicienne, nutritionniste Géraldine Zamansky, journaliste au Magazine de la santé, chroniqueuse santé Les Français mangent en moyenne 7 kg de chocolat par personne et par an. C’est un peu moins que les Allemands (11,1 kg) et les Suisses (9,7 kg), selon les chiffres du Syndicat du chocolat. Faut-il culpabiliser ? «Le chocolat a des vertus. Plus il y a de transformations, moins le chocolat est intéressant en termes de nutrition», commente Adélaïde d’Aboville. D’après les chiffres UFC Que Choisir, l’achat des chocolats disponibles en grande distribution a augmenté de 5% en un an.«Toutes les denrées alimentaires ont augmenté cette année, le chocolat n’est pas épargné. Cela n’est pas terminé car le cours du cacao est en train de flamber», précise Grégory Caret. La raison ? Le dérèglement climatique qui impacte les récoltes, principalement concentrées entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. De fait, les tablettes disponibles en grande surface sont principalement composées de sucre, même le chocolat noir. «La tendance est de mieux s’informer sur les ingrédients, notamment à l’aide d’application ou du nutri-score», explique Géraldine Zamansky. D’autant que certaines marques décident de ne pas afficher leur nutri-score. «Il n’y a aucune obligation. Avec les changements qui sont en cours, des industriels ont décidé de le retirer», ajoute Géraldine Zamansky.
Nos invités: · Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique · Frédéric Micheau, directeur général adjoint d’OpinionWay · Richard Werly, journaliste suisse, correspondant en France-Europe pour le site Blick.fr Gabriel Attal l’a annoncé hier sur TF1: l’État va porter plainte contre la jeune fille voilée du lycée Maurice Ravel pour «dénonciation calomnieuse». Le premier ministre a dans le même temps annoncé vouloir durcir les règles du chômage. Il se montre définitivement sans concession. Concernant la lycéenne, Alix Bouilhaguet considère que Gabriel Attal prouve ainsi qu’il ne recule pas d’un pouce sur la question de la laïcité, qui était son «fait d’armes» depuis le début. «Il en va de sa crédibilité», juge la journaliste. Comment les Français perçoivent-ils cette question de la laïcité? Les experts ont constaté qu'ils la considèrent comme une «valeur centrale» mais relèvent l'existence d'un «véritable clivage générationnel», avec des générations plus anciennes attachées à la tradition, et des générations plus jeunes, qui se reconnaissent moins dans ce concept de laïcité, explique Frédéric Micheau. L’autre sujet abordé par Gabriel Attal dans sa prise de parole est le durcissement des règles du chômage. Selon Alix Bouilhaguet, cette attaque des chômeurs est un pari risqué. Un pari qui n'est cependant pas pris sans intentions. « Le procès en inactivité est populaire, tout simplement car la majorité des Français travaille». Comme l’explique Frédéric Micheau, cette théorie a d’ailleurs un nom, celui du «chômage volontaire». Qu’elle soit brandie à deux mois du scrutin pour les Européennes n’est bien sûr pas non plus sans signification.
Nos invités : Elena Volochine, grand reporter et ancienne correspondante en Russie Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques Yves Bourdillon, journaliste au service International des Échos, en charge de l’Europe de l’Est Les inquiétudes montent en Ukraine alors que Vladimir Poutine fait tout pour répandre l’idée que les Ukrainiens sont derrière le terrible attentat de Moscou, perpétré le 22 mars 2024 dans une salle de concert près de la capitale. Bilan de cetteattaque sanglante ? 137 morts dont trois enfants et des centaines de blessés. Daesh a beau revendiquer l’assaut, le chef du Kremlin n’en démord pas, de quoi raviver de plus belleles tensions sur le front de guerre. Dans une allocution télévisée ce samedi 23 mars 2024, près de 20h après le drame, le président russe a pointé du doigt la responsabilité de l’Ukraine. «Ils ont tenté de se cacher en se dirigeant vers l’Ukraine, où selon nos informations, un chemin avait été préparé du côté ukrainien pour leur permettre de franchir la frontière» a-t-il affirmé en direct. Aucune allusion donc, à l’État islamique, qui a pourtant par deux fois revendiqué l’attaque. Il y a 15 jours, l’ambassade américaine en Russie avait d'ailleurs alerté d’un risque d’attentat islamiste imminent. Dans un document officiel, elle recommandait même d’éviter les grands événements comme les concerts. Une mise en garde, balayée d’un revers de main par Vladimir Poutine, trois jours avant la tuerie. «Les déclarations des Occidentaux sur de possibles attaques terroristes en Russie ne sont que de purs chantages» avait-il déclaré. Toutes ces années, le chef du Kremlin n’a cessé de vanter des services secrets russes infaillibles. Au lendemain de l’attaque, leur efficacité semble remise en cause, même par la rue. Pour éviter d’être déstabilisé, Vladimir Poutine va tenter de capitaliser sur l’attentat. L’opposition redoute déjà un tour de vis et que le chef d’État en profite pour radicaliser un peu plus son pouvoir… Alors, faut-il s’attendre à une nouvelle escalade dans la guerre ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales Général Jean-Paul Palomeros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française Joséphine Staron, directrice des études et des relations internationales du Think tank Synopia Les Américains peuvent-ils obtenir la fin du combat à Gaza ? Les États-Unis ont déposé un projet de résolution à l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages. Ce vendredi 22 mars 2024, Antony Blinken, vient d’atterrir à Tel-Aviv avec le fol espoir d’obtenir un accord. «Il existe un consensus clair autour d’un certain nombre de priorités partagées. En premier lieu, la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable avec la libération des otages» exige le secrétaire d’État des États-Unis. En attendant, la situation à Gaza est désespérée. La faim s’est installée avec un Gazaoui sur deux confronté à des conditions alimentaires catastrophiques, proche de la famine. Ce sont les constatations des Nations Unies dont l’un de ses responsables s’est vu refuser l’entrée. À Jérusalem, devant une poignée de journalistes, Philippe Lazzarini s’en prend au gouvernement israélien. À Gaza, tous dépendent de l’aide alimentaire, nettement insuffisante. Ce qui a de quoi susciter l’indignation de nombreuses démocraties occidentales à commencer par la France où le chef de l’État a été interpellé mardi dernier par une habitante de Marseille, en larmes en évoquant la situation des Palestiniens aujourd’hui. Alors, faut-il y voir un tournant dans l’attitude des Américains vis-à-vis d’Israël pour sortir du conflit ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de société Jérôme Pierrat, journaliste, documentariste et écrivain, spécialiste du crime organisé Emmanuel Macron était hier mardi 19 mars en visite à Marseille, dans le quartier de la Castellane, pour promouvoir avec les forces de l’ordre locales l’opération « place nette XXL » déployée dans la cité phocéenne pour tenter de venir à bout du trafic de drogues. Quelques semaines après le nettoyage de la cité de la Paternelle, haut lieu du narcotrafic provençal, le Président se félicite dans un tweet d’un « coup d’arrêt aux trafics de drogues ». Face à ce « coup de comm’ », Jérôme Pierrat insiste sur la quasi-impossibilité de ce coup d’arrêt, et sur le déplacement des zones de vente. Audrey Goutard rappelle que ce sont 49 règlements de compte qui ont été mortels, rien qu’à Marseille, au cours de l’année précédente, et qu’il est important d’essayer d’endiguer le problème. Pour Driss Aït Youssef, ce plan d’action XXL était planifié depuis au moins 6 mois parce que « tous les indicateurs étaient au rouge », mais prévient que la lutte contre le narcotrafic est longue, compliquée et coûteuse. Quelles sont les solutions pour nettoyer les quartiers et assurer la sécurité de leurs habitants ? Quelle est la réelle ampleur du trafic marseillais qui se déploie dans toute la France ? Faut-il condamner plus lourdement la main-d'œuvre comme les consommateurs ? La légalisation est-elle une solution ? Nos invités en discutent sur le plateau de L’info s’éclaire.
Nos invités : Corinne Boulloud, journaliste sportive Armand de Rendinger, consultant international sport et olympisme Matthieu Boisseau, reporter au sein de la cellule Jeux Olympiques Le comité olympique se réunit aujourd’hui mardi 19 mars à Lausanne, en Suisse, pour débattre du cas des athlètes russes aux Jeux de Paris 2024. Alors que la Russie ne prévoit d’envoyer qu’une quarantaine de sportifs, les organisateurs de l’événement doivent décider si leur présence est acceptée, ou s’ils devront concourir sous bannière neutre. Le sport doit-il se mêler de politique ? Armand de Rendinger rappelle que ce n’est pas la France qui décide, mais bien le CIO, organisateur des Jeux, et qu’il n’en est pas à son coup d’essai avec les Russes. Lors des derniers JO à Tokyo, en 2021, ces derniers avaient été bannis pour dopage institutionnalisé, un problème qui survient fréquemment chez les athlètes russes depuis les jeux d’hiver à Sotchi, en 2014. Matthieu Boisseau explique qu’il faut prendre en compte le passif entre le CIO et la Russie pour mieux comprendre la décision qui sera prise par le Comité. Dans l’absence de consensus de la communauté internationale sur la participation des Russes aux Jeux Olympiques, Corinne Boulloud revient sur le cas du tennis ou encore de l’escrime, où ukrainiennes et russes s’étaient déjà affrontées et avaient faitentrer la politique sur le terrain. Risque-t-on un boycott de l’Afrique, de la Chine, ou encore de l’Amérique du Sud, si les Russes sont bannis des JO de 2024 ? Le CIO est-il trop occidentalisé ? Les fédérations sportives vont-elles toutes s’aligner sur le choix du CIO ? La France a-t-elle son mot à dire ? Peut-on espérer un cessez-le-feu lors de l'événement sportif ? Nos experts en débattent sur le plateau de L’info s’éclaire.
Après 24 ans de pouvoir, Vladimir Poutine a été réélu, dimanche 17 mars, à la tête de la Fédération de Russie avec plus de 87 % des voix, rapportent les télévisions d’État russes. À 71 ans, le locataire du Kremlin entame ainsi son cinquième mandat après avoir orchestré son propre règne en se taillant une Constitution sur mesure pour pouvoir être réélu en 2012. Il aura la possibilité de rester au pouvoir jusqu’à ses 84 ans, en 2036. « Ces résultats ne doivent pas être pris à la lettre, ils résultent des 24 ans de pouvoir. Toute la machine administrative a fonctionné », commente Tatiana Kastouéva-Jean. Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, quel regard les Russes portent-ils sur cette élection ? « Avant l’invasion russe, il y avait une grande majorité de gens souhaitant voir un autre président que Vladimir Poutine, mais la guerre a joué en sa faveur. Comme dans chaque guerre, il y a un ralliement derrière le drapeau », décrypte Tatiana Kastouéva-Jean. Lors de sa première élection en 2000, Vladimir Poutine avait été élu avec 53 % des voix. « À l’époque, il y avait une sorte d’équilibre de la terreur entre deux entités : le pouvoir autour de Vladimir Poutine et le Parti communiste qui peu à peu a disparu », explique Alban Mikoczy. Dans son discours qui a suivi sa victoire, Vladimir a indiqué qu’il ne laisserait personne « intimider ni écraser la Russie ». Alors qu’il avait évoqué la possibilité d'envoyer des troupes en Ukraine, Emmanuel Macron a réitéré vendredi son soutien à l’Ukraine lors d’un sommet à Berlin, tout en assurant que la France ne « prendrait jamais l’initiative d'une escalade ».
Nos invités : Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue Russe de RFI Général Vincent Desportes, ancien directeur général de l’école de guerre Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales et ancien correspondant à Moscou Les Français sont inquiets à 80% et très largement opposés à l’envoi de troupes en Ukraine, selon un sondage de l’institut BVA Xsigh pour RTL. Emmanuel Macron a tenté jeudi 14 mars de clarifier ses propos dans les 20h de France 2 et de TF1. Pour cela, il a cité Winston Churchill : «Il faut avoir le nerf de la paix». Le président de la République est décidé par tous les moyens à empêcher une victoire de la Russie et a détaillé qu’il fallait «être crédibles» et «nous adapter aux choix que la Russie ferait.» Mais il a avant tout cherché à rassurer les Français. En plateau, nos invités débattent de la légitimité des propos tenus hier par le président de la République. Si le général Vincent Desportes est convaincu que la force de dissuasion est primordiale dans la guerre, Elsa Vidal confirme qu’Emmanuel Macron a, dans son discours, changé le «positionnement historique de la France vis-à-vis de la Russie.» Le cap pris aujourd’hui contraint Moscou à «prendre la responsabilité du prochain chapitre si elle venait à nous agresser ou monter en gravité». Alban Mikoczy livre quant à lui des impressions mitigées sur la prise de parole du président de la République, qui était selon lui «un peu sur le recul». Il explique ce qui, selon lui, justifie ce retour en arrière.
Nos invités : Émilie Torgemen, cheffe adjointe du service Futurs au Parisien-Aujourd’hui en France, spécialiste des questions d’environnement Pierre Condamine, chargé de campagne surproduction pour « Les amis de la Terre » Philippe Moati, professeur d’économie à l’Université Paris Cité, cofondateur de l’Observatoire Société et Consommation (obSoCo) Nous achetons quasiment un vêtement par semaine. C’est beaucoup trop ! La fast fashion est dans le collimateur des députés. Jeudi 14 mars, ces derniers examinent un projet de loi visant à instaurer un malus sur les vêtements. Le profil type des acheteurs qui cèdent à cette mode rapidement renouvelée et peu chère ? Il n’y en a pas ! Selon un sondage réalisé par Harris pour le ministère de la transition écologique, 95% des français s’adonnent à ce mode de consommation. Comme le décrivent nos invités en plateau, la révolution de la Fast Fashion va poser un vrai problème aux députés. Car, comment définir les critères de sanction ? Où mettre la barre ? Quel est l’effet de seuil ? Quels sont les critères à prendre en compte ? Dans le viseur, notamment, les sites chinois Shein, Temu ou Alibaba, où l’on trouve de tout à des prix incroyablement faibles, ce qui pousse à la surconsommation. Mais Zara, H&M, ou même Décathlon, sont-ils également concernés ? Difficile, en tout cas, de faire sanctionner ceux qui font consommer. À une exception près : si ces enseignes ne respectent pas la loi.
Nos invités : Roselyne Febvre, cheffe du service politique de France 24 Jeff Wittenberg, journaliste au service politique de France TV Stéphane Zumsteeg, directeur du département politique et opinion d’IPSOS Les députés sont invités à se prononcer sur le projet d’accord bilatéral entre la France et l’Ukraine lors d’un vote organisé cet après-midi, mardi 12 mars 2024, à l’Assemblée nationale. Alors que les mots du président de la République à propos d’un possible envoi de troupes françaises au sol avaient brossé une conséquente partie de l’opposition dans le sens contraire du poil, ce dernier, malgré les tensions, a réaffirmé ses propos plusieurs fois, excluant l’idée qu’ils soient une gaffe. En réunion avec les différents chefs de partis la semaine dernière, Emmanuel Macron a encore insisté sur sa volonté d’envisager toutes les options possibles pour aider l’Ukraine à battre la Russie. Ce matin, Jordan Bardella, du Rassemblement national, affirmait sur France 2 le non-alignement de son parti sur cet accord, estimant le positionnement du Président « dangereux » et « irresponsable ». Jeff Wittenberg explique que le Parlement ne va pas être amené à discuter sur l’envoi de troupes au sol, seulement à choisir de soutenir ou non financièrement l’Ukraine sur les dix années à venir. Roselyne Febvre rappelle qu’il s’agit d’un vote non contraignant qui pourra être passé par le gouvernement avec ou sans l’accord de l’Assemblée, seulement mis en place pour « inciter les opposants à se dévoiler ». Pour Stéphane Zumsteeg, il s’agit d’une opposition simpliste de gentils contre méchants mise en place par le président de la République en prévision des élections européennes. Quelle position devrait adopter la France dans la guerre en Ukraine ? Les français sont-ils encore préoccupés par le conflit ? Jusqu’à quel point doit-on soutenir financièrement les troupes de Zelensky ? Quels sont les risques d’escalade ? Les partis d’extrême gauche et extrême droite sont-ils plus pro-Poutine qu’ils ne le laissent entendre ? Quelles seront les conséquences des propos de Macron dans les élections européennes ? Nos invités en débattent sur le plateau de L’info s’éclaire.
Nos invités : Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du journal La Croix Jean-Paul Hamon, médecin généraliste, président d’honneur de la Fédération des Médecins de France Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’IFOP Une aide à mourir… Emmanuel Macron a donné les grandes lignes de son projet de loi sur la fin de vie dans une interview accordée à La Croix et à Libération. Et pour accompagner ces patients condamnés, ce dernier propose de mettre en place une aide à mourir. Un véritable bouleversement dont 83% des Français s’y disent favorables. Ce ne sera ni l’euthanasie, ni le suicide assisté, affirme le chef de l’État. « Le terme que nous avons retenu est celui d’aide à mourir parce qu’il est simple et humain » explique-t-il pour définir ce sujet complexe. Concrètement, Emmanuel Macron suggère des conditions très strictes pour bénéficier de cette nouvelle mesure. Peuvent être éligibles aux yeux de la loi les majeurs disposant d’un discernement plein et entier (ce qui exclut de facto les personnes atteintes de la maladie l’alzheimer) atteint d’un mal incurable avec un pronostic vital engagé à court ou moyen terme et avec des douleurs réfractaires aux traitements c’est à dire qu’on ne peut soulager avec des traitements. Nombreux sont les patients souffrant d’une maladie dégénérative et incurable qui attendent cette loi pour partir dignement. La demande d’aide à mourir telle que le conçoit Emmanuel Macron devra être acceptée et décidée par un collège de médecins. Elle pourra dans ce cas précis être pratiquée à domicile ou à l’hôpital par un geste personnel ou accompli par un tiers, un soignant ou un proche. La perspective est saluée par l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, avec toutefois des réserves. Jean-Luc Romero, président d’honneur de l’ADMD, demande au parlement de préciser les choses, dubitatif quant à la décision collégiale qui peut alourdir et complexifier le processus. De nombreux médecins, précisément, font part de leurs inquiétudes et lancent même une mise en garde : « Entrouvrir la porte sur l’aide à mourir, c’est une rupture. Nous ne savons pas où nous allons aller » affirme le docteur Jean-Marie Gomas, spécialiste de la douleur et des soins palliatifs. Un immense chantier donc, pour , « regarder la mort différemment » dixit le président de la République. Le débat est ouvert avec nos invités.
Nos invités : Rebecca Amsellem, économiste, fondatrice de la newsletter «Les Glorieuses» Michelle Dayan, avocate pénaliste, spécialiste du droit de la famille et des violences faites aux femmes, président de l’association «Lawyers for women» Dominique Carlac’h, membre du conseil exécutif du MEDEF Ce vendredi 8 mars marque la journée internationale du droit des femmes. L’occasion de soulever quelques chiffres effarants. En effet, la bonne fée de l’égalité n’a pas encore achevé son œuvre au vu des inégalités salariales qui persistent. À poste égal, les femmes sont payées 23% de moins que les hommes. Sans compter les cas de harcèlement à connotation sexuelle dont 80% de la gent féminine déclare avoir été victime. Joutes verbales, remarques déplacées, agressions sexuelles dans les transports en commun… 9 femmes sur 10 font l’objet de ces comportements intolérables. Pour tenter d’y échapper, certaines femmes n’hésitent à partager leurs techniques sur les réseaux sociaux comme la «subway shirt» qu’on peut traduire par la chemise de métro. Cette astuce qui consiste à dissimuler une tenue légère est déjà largement adoptée malgré elle. Mais pour la plupart des femmes interrogées sur le sujet, pas question de se résigner à se cacher et à sacrifier leur féminité. Le problème ne vient pas du vêtement mais bel et bien du harceleur. Et si les femmes sont libres de disposer de leur corps, le droit au recours à l’IVG qui rentre dans la Constitution est là pour nous le rappeler. Une date historique qui signe une belle victoire pour les femmes non seulement en France mais également à travers le monde, en guise d’exemple. Néanmoins, la France a encore une belle marge de progression concernant l’égalité des sexes. En entreprise, la carrière des femmes est encore largement pénalisée par la maternité. Une minorité d’hommes accepte de renoncer à leur activité pour exercer le droit au congé paternité, qui ne fait clairement pas l’unanimité auprès des messieurs. Et même si le congé paternité gagne peu à peu du terrain, des disparités entre travailleurs subsistent. 46% des indépendants y ont recours, bien moins que la moyenne nationale estimée à 71% ou que les fonctionnaires en CDI (91%). Alors, comment faire cesser ce scandale ? La réponse avec nos invitées.
Nos invités : Claude Guibal, grand reporter à la rédaction internationale de Radio France Jean-Maurice Ripert, ambassadeur de France Alban Mikoczy, grand reporter spécialiste des questions internationales et ancien correspondant à Moscou Les trois quarts des Français sont opposés à l’envoi de troupes au sol en Ukraine, comme l’a évoqué la semaine dernière Emmanuel Macron. Mardi 5 mars, le président de la République était en République Tchèque. Il a totalement assumé d’avoir «haussé le ton» face à Vladimir Poutine et invité l’Europe à ne pas être «lâche». Jeudi 7 mars, le chef de l’État reçoit les chefs de parti politique pour clarifier sa position. Ces déclarations du Président, jugent nos experts, sont à la fois à usage «interne» et usage Européen. Mais comme le juge Claude Guibal, elles ne sont pas aussi efficaces qu’elles auraient dû l’être. Elles ne font au contraire qu’agrandir le fossé des divisions au sein de l’Union Européenne et satisfaire davantage le Kremlin. Jean-Maurice Ripert rappelle néanmoins que le président de la République est aussi, par essence, le Chef des armées. «Il est donc parfaitement dans son rôle». «La situation est extrêmement grave», considère l’ambassadeur de France. Ainsi, le problème n’est pas l’usage de tel ou tel qualificatif mais la situation actuelle. Selon lui, quand Emmanuel Macron demande «Où les Russes vont-ils s’arrêter? », il a raison. Pour une seule bonne raison : la guerre est en ordre. Une guerre «non seulement contre l’Ukraine,mais aussi contre la démocratie», qu’on le veuille ou non.
Nos invités : Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l’IRIS, spécialiste des États-Unis Ludivine Gilli, directrice de l’observatoire Amérique du Nord de la Fondation Jean-Jaurès Christophe Gascard, grand reporter et spécialiste des questions internationales Le 5 mars 2024 a été quasi instantanément surnommé « Super Tuesday » par un Donald Trump triomphant, malgré des décomptes pas encore finalisés. Lors de ces primaires organisées dans plusieurs États en vue de l’élection présidentielle américaine à venir en novembre prochain, l’ancien Président a remporté 14 des 15 États participants. Un quasi grand-chelem qui lui est arraché de justesse par Nikki Haley, l’autre tête de liste des Républicains, tandis que l’actuel Président Joe Biden, qui se représente à la gouvernance du pays, ne fait face à aucune opposition sérieuse et remporte l’intégralité des États. Pour Marie-Cécile Naves, face à cette victoire par K.O de Donald Trump dans le camp des Républicains, même si « tout lui sourit » pour l’instant, « le plus dur reste à venir ». Elle rappelle qu’il n’est pas le seul candidat populaire dans son parti, et que 4 procès concernant son immunité à la présidentielle restent encore à venir avant novembre. Si Trump et Biden apparaissent comme les deux mastodontes de ces primaires, Christophe Gascard rappelle que tout peut encore changer, et que les affaires judiciaires du premier et l’âge du deuxième justifient la présence de Nikki Haley et de Kamala Harris dans les scrutins. Il indique que les coups de théâtre sont permis, et qu’on pourrait bien voir deux femmes en course pour la Maison Blanche en novembre prochain. Pour Ludivine Gilli, Nikki Haley ne s’aligne pas derrière Trump pour rester « un plan B » ou se faire connaître des électeurs en vue des présidentielles de 2028. Comment peut-on envisager l’issue des présidentielles étatsuniennes ? Quels rebondissements peuvent se passer d’ici novembre 2024 ? Donald Trump risque-t-il vraiment d’être réélu à la présidence américaine ? Nos experts en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique pour Le Figaro, ancienne correspondante à Moscou Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Moscou Une menace réelle de guerre nucléaire place sur l’Europe… Entre la France et la Russie, la tension monte d’un cran. Vladimir Poutine a mis en garde Emmanuel Macron qui a évoqué fin février l’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine. «Les dirigeants occidentaux doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d’atteindre des cibles sur le territoire» : c’est la réponse sans appel du président russe dans son discours à la Nation. En effet, le nouveau dispositif de soutien à l’Ukraine envisagé par l’Élysée serait pour le chef du Kremlin «une menace réelle de conflit avec l’utilisation de l’arme nucléaireet donc la destruction de la civilisation». Après avoir réclamé une minute de silence pour les soldats russes tombés au front depuis le début de la guerre en Ukraine, le président russe a haussé le ton et a évoqué sans filtre les conséquences tragiques que l’envoi des troupes occidentales pourrait engendrer. Une Russiecontrainte d’employer la France par «l’agressivité de l’Occident», un vieux thème raconté sous forme de fable dans un clip de campagne basé sur un ancien discours du président russe publié sur la chaîne d’État RT. Mais comment les Russes voient-ils ces escalades verbales et la mention de l’arme nucléaire ? La majorité ne peut imaginer une telle démonstration de force. En Allemagne, Olaf Scholz n’a pas attendu pour réagir aux propos d’Emmanuel Macron. Et le chancelier allemand sur la réserve n’a pas caché son hostilité et n’a pas pris de gant pour s’opposer à cette décision. «Il n’y aura aucune troupe au sol. Aucun soldat envoyé ni par les États européens ni par les États de l’OTAN sur le sol ukrainien» a-t-il affirmé. Même fin de non recevoir du côté de la Maison Blanche, le premier fournisseur d’armes à l’Ukraine. «Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine» rappelle Adrienne Watson, là porte-parole du conseil américain de Sécurité nationale. Au bout du compte, Vladimir Poutine aura consacré moins de la moitié de son discours à la situation internationale et à la guerre en Ukraine. Parmi les autres thèmes abordés : l’examen de fin de scolarité, la prévention des maladies cardio-vasculaires ou encore l’arrivée du gaz dans les datchas. À deux semaines de l’élection présidentielle, Vladimir Poutine a pris soin de parler aux Russes de leur vie quotidienne. Mais la menace Poutine doit-elle être prise au sérieux ? La réponse avec nos invités.
Un salon de l’agriculture… ou un salon politique ? Audrey Goutard, journaliste, spécialiste des faits de société Emmanuel Kessler, journaliste économique, ancien président de Public Sénat Gaël Slimane, président et cofondateur de l’institut Odoxa Après la visite mouvementée du président de la République samedi 24 février 2024 au salon de l’agriculture, ce fut au tour, dimanche 25 février, de Jordan Bardella. Une visite très politique, où le président du Rassemblement national a chargé le chef de l’État, l’accusant notamment d’être « atteint d’une forme de schizophrénie et de dérive paranoïaque.» Des membres de syndicats d’agriculteurs, comme le président de la coordination rurale de la Manche, ont en tout cas semblé apprécier la présence du président du RN. Mais, indique Gaël Slimane, selon plusieurs sondages, aucune force politique n’est jugée capable de bien défendre les paysans. En revanche, si les chiffres restent catastrophiques pour tous les partis, le RN s’en sort quand même le moins mal, avec 35% des français qui pensent que le parti est susceptible de bien défendre les agriculteurs. C’est 10 points de mieux que Renaissance. Audrey Goutard note un fait intéressant remarqué au salon de l’agriculture : les militants qui accompagnaient Jordan Bardella n’étaient pas forcément des agriculteurs, mais parfois des représentants d’autres professions. « Quand le président du Rassemblement national annonce des intentions, il ne le fait pas vraiment pour les agriculteurs », juge la spécialiste. En vérité, il s’adresse plus globalement à une France rurale, qui vit dans les zones blanches. Voilà pourquoi cette visite était si importante pour lui.
Nos invités : Flavien Neuvy, économiste et directeur de l’observatoire Cetelem Sandra Hoibian, sociologue et directrice générale du CREDOC Ombeline Jullien de Pommerol, économiste à l’OFCE Dimanche 18 février 2024, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire annonçait sur le plateau du 20h de TF1 une révision de la prévision de la croissance de l’économie française de 1,4 à 1%. Pour maintenir son objectif, l’ancien député de l’UMP promet de ne pas augmenter les impôts, et d’aller chercher 10 milliards d’euros sur les dépenses de l’État pour éponger la dette. Des annonces qui semblent aussi optimistes que floues : où le ministre entend-il trouver ces 10 milliards ? Un simple « tour de passe-passe » pour la sociologue Sandra Hoibian, qui explique que les finances des français vont être mises à contribution d’une manière ou d’une autre pour récolter la somme. La fin du « quoi qu’il en coûte » mis en place au moment du COVID selon Flavien Neuvy, qui a induit une augmentation de la dette et des taux d’intérêts qui ne peut plus être évitée aujourd’hui. Ce plan d’économie constitue-t-il un nouveau plan d’austérité pour les contribuables ? Pour l’économiste Ombeline Jullien de Pommerol, le gouvernement envoie des signaux « très contradictoires » à des français qui ont déjà l’impression de se restreindre depuis deux ans. Pour Sarah Hoibian, « le salaire ne permet pas d’augmenter le niveau de vie, ce qui alimente le sentiment de déclassement des français et nourrit une nostalgie pour l’époque des Trente Glorieuses ». Une crise économique qui n’est pas uniquement française, comme le rappelle Ombeline Jullien de Pommerol, qui se voit à l’échelle européenne, mais, ce qui est typiquement français, pour Flavien Neuvy, est « le problème structurel de l’immobilier » et son poids dans les dépenses des français. Salaires, pouvoir d’achat, patrimoine, immobilier… nos experts débattent des différents secteurs économiques qui impactent le niveau de vie des français.
Nos invités : Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer Éric Pelletier, grand reporter, spécialiste des sujets de sécurité intérieure Nicolas Arpagian, vice-président du cabinet HeadMind Partners, spécialiste des risques numériques J-5… Le compte à rebours est lancé pour les Jeux Olympiques. Bientôt, le monde aura les yeux rivés sur Paris. Mais sera-t-on capable d’éviter tout risque d’attaque terroriste ? Et d’ailleurs, où enest la menace ?Ce lundi 19 février 2024, Gérald Darmanin devrait récompenser symboliquement les neuf policiers qui sont intervenus lors de l’attentat d’Arras en octobre dernier. Et l’assassinat de Dominique Bernard perpétré par un islamiste d'origine ingouche est encore dans toutes les mémoires notamment celle de François Molins. L’ancien procureur anti-terroriste publie aujourd’hui «Au nom du peuple français - Quarante six ans au service de la justice», un recueil d’actualité qui retrace les attaques majeures survenues dans les années 2010. Celui qui incarne la lutte anti-terroriste a évoqué sur les ondes de France Inter cette spirale infernale qui menace encore la France. Et les mots de ce grand justicier résonnentd’autant plus à l’approche de l’événement sportif XXL déployé dans toute la capitale. CharlieHebdo, le Bataclan, Saint-Étienne-du-Rouvray… Autant de plaies qui sont encore vives et qui nourrissent l’inquiétude du ministère de l’Intérieur ainsi que des services de police. 16 millions de visiteurs sont attendus dès le mois de juillet pour assister à la compétition. Les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens et ont annoncé un dispositif de sécurité massif et renforcé. Le jour de la cérémonie d’ouverture, pas moins de 45 000 policiers, gendarmes et agents de sécurité privée seront déployés dans les rues parisiennes mais aussi sur la Seine grâce aux hommes de la brigade fluviale. Enfin, le public sera contrôlé avant d’accéder aux sites olympiques. Des piétons contrôlés mais qui pourront circuler librement. En revanche, les voitures seront interdites dans certains secteurs sauf pour les riverains et les ceux qui travaillent dans ces quartiers grâce à un QR code à présenter aux forces de l’ordre. Un dispositif exceptionnel mais qui ne suffira pas selon plusieurs experts en sécurité. Mais pas question pour le gouvernement de modifier les plans et de changer de lieu de la cérémonie ouverture d’ouverture. Néanmoins, le public sera sans doute moins fourni que prévu. 400 000 spectateurs étaient initialement annoncés sur les bords de Seine. Face à la menace terroriste, la jauge devrait être revue à la baisse en fonction des risques. Les JO sont-ils réellement dans le viseur des terroristes ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Amélie Ferey, directrice de laboratoire de recherche sur la défense à l’IFRI Jean-Paul Chagnollaud, professeur Émérite des universités, président de l’IReMMO, directeur de la revue Confluences et Méditerranée Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient L’attaque de l’armée israélienne sur Gaza est-elle imminente ? Et, du coup, la perspective d’une trêve pour les populations civiles et d’une libération pour les otages s’éloigne-t-elle ? Veillée d’armes à Gaza et plus précisément à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. BenjaminNetanyahu a demandé à l’armée israélienne de préparer une attaque. La communauté internationale essaie de l’en dissuader. Est-ce du bluffe de la part du Premier ministre israélien, ou des préparatifs ont-ils vraiment lieu ? Pour nos experts, si l’homme politique d’extrême droite a bel et bien une ligne de conduite qui consiste à aller jusqu’au bout de ses paroles et joue en quelque sorte sa survie politique dans cet enjeu, il ne serait pour autant pas à l’avantage d’Israël que cette confrontation survienne. Si le Premier ministre a désormais compris qu’il ne parviendra pas à éradiquer le Hamas comme il l’avait dit, il cherche à tout prix à démontrer, notamment par sa communication, qui relève davantage d’une «politique narrative», que la pression militaire d’Israël sur le Hamas est efficace, et sert notamment à libérer des otages. Dans cette impasse stratégique qui ne semble aller nulle part et qui a déjà provoqué près de 30 000 morts, la résonance de cette guerre sera assurément considérable, et ce pour très longtemps.
Nos invités : Olivier Marin, journaliste spécialiste des questions de logement et d’immobilier pour Le Figaro Séverine Amate, spécialiste des questions de logement, fondatrice de Amate Reseaunuance et membre des Experts France Henry Buzy-Cazaux, président-fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers, membre du Conseil national de l’habitat Revoir et simplifier les diagnostics de performance énergétique : telle est la directive du gouvernement qui ne parvient pas à atteindre ses objectifs en la matière. Est-ce le signe d’un abandon écologique ou au contraire, une solution de repli pour faire face à la crise du logement ? C’est en tout cas l’une des grandes annonces faites ce week-end par le gouvernement. Christophe Béchu, ministre de la Transition énergétique,a déclaré ce lundi 12 février 2024 corriger en profondeur les DPEC. Si cette annonce peut faire grincer des dents les Écologistes, elle a cependant été bien accueillie par les propriétaires. Grâce au nouveau calcul, les biens immobiliers classés F pourraient changer de catégorie et rester en location pendant plusieurs années. Un bonus accordé aux propriétaires qui devrait pouvoir leur permettre de souffler avant d’effectuer les travaux nécessaires. Jusqu’ici, le DPE était évalué en fonction des fenêtres, de l’isolation des murs, du chauffage et de la climatisation ainsi que de la capacité du ballon d’eau chaude. Souventsurdimensionné dans les petits appartements, c’est ce dernier critère qui sera désormais assoupli pour ne plus les pénaliser. 140 000 logements pourraient ainsi rester en location soit 15% des biens classés F ou G. Pourtant, la feuille de route ministérielle de ne prévoyait pas un tel recul,bien au contraire. En effet, il souhaitait à partir du premier janvier en finir avec les mono gestes pour accélérer la rénovation énergétique. Une nouvelle version de MaprimRénovdevait d'ailleurs entrer en vigueur au 1er janvier. Au programme ? Une aide financière plus généreuse mais surtout plus exigeante sur les performances à atteindre. Pour être financée, une rénovation devait combiner au minimum deux travaux. Pour les ménages les plus modernes, l’État devait rembourser jusqu’à 90% pour des travaux de 70 000€ maximum permettant ainsi d’évoluer de deux classés sur l’étiquette de performance énergétique. En revanche, pas de subvention pour effectuer les travaux au compte goutte. Pour les entreprises du bâti, cette réforme jugée maladroite et contraignante interrogeait déjà. Alors, ce geste du gouvernement suffira-t-il à résoudre la crise du logement ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Jannick Alimi, éditorialiste politique Emmanuel Kessler, journaliste économique et ancien président de Public Sénat Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa C’est l’annonce choc de ce week-end : Gérald Darmanin veut mettre fin au droit du sol à Mayotte. Soutenu par la droite, le gouvernement souhaite afficher une forme de fermeté en matière d’immigration et de sécurité. Dès son arrivée sur l’archipel, le ministre de l’Intérieur a frappé fort en annonçant sa volonté de supprimer cette règle dans ce département. Pour cela, il faudra réviser la Constitution. Mais ce dernier compte bien aller au bout de cette nouvelle réforme pourdissoudre les tensions qui grondent depuis des mois. Les Mahorais exigent des mesures fortes face à la crise qui touche le département, victime d’une insécurité croissante et d’une montée en puissance de la délinquance. Ces derniers appellent entre autres à réguler l’immigration. Pour résoudre la crise mahoraise, Gérald Darmanin propose un remède choc : changer les règles de naturalisation, fin du droit du sol. « Il ne sera plus possible de devenir Français si on n'est pas soi-même enfant de parents français » assure le ministre. Que dit le droit du sol à Mayotte ? Les enfants de parents étrangers nés sur le territoire deviennentFrançais à l’âge de 18 ans s’ils ont vécu au moins cinq ans ici. Le père ou la mère doit avoir résidé en France au moins trois mois au moment de la naissance de leur bébé. Cette décision majeure va-t-elle calmer les tensions sur le territoire ? Quelles conséquences sur la politique migratoire ? La réponse avec nos invités.
Invités : Jeff Wittenberg, journaliste au service politique Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune Dimanche Frédéric Micheau, directeur adjoint d’Opinion Way Mercredi 7 février, François Bayrou a annoncé qu’il n’entrerait pas au gouvernement de Gabriel Attal en l’absence «d’accord profond sur la politique à suivre» estimant qu’il y avait un «désaccord profond sur la politique à suivre». Alors que le chef de gouvernement doit finaliser son équipe rapprochée, le nom du leader centriste, relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires du Modem, circulait pour plusieurs portefeuilles, notamment celui de l’Education nationale. «Il voulait un ministère taillé pour lui. (…) Il y a évidemment ce qui est dit en surface mais surtout toutes les rancœurs de François Bayrou qui ont été tues pendant sept ans et sa mise en examen dans l’affaire des emplois du Modem. On sent que tout ça sort de façon extrêmement puissante depuis lundi et l’annonce de sa relaxe», commente Jeff Wittenberg. Le fondateur du Modem de 72 ans vise désormais la présidentielle de 2027. «Il a été blanchi par la Justice lundi 5 février, et maintenant, il peut se projeter sur l’avenir c'est-à-dire une tentative de candidature en 2027. Et pour cela, il fallait qu’il apparaisse comme étant détaché d’Emmanuel Macron. Il a l'opportunité de le faire. Le coup qu’il vient de faire vient de lui. Son point politique n’est pas tant sur le fond mais plutôt sur la façon de faire de la politique», explique Nicolas Prissette. En tant que poids lourd de la politique française depuis plusieurs décennies, François Bayrou a-t-il un véritable coup à jouer auprès de l’opinion ? «Il a une notoriété très large», souligne Frédéric Micheau. «Il fait partie des dernières grandes personnalités très visibles dans l’opinion publique. C’est un capital politique extrêmement fort et qui est un atout dans l’éventualité d’une campagne présidentielle, qui serait sa quatrième campagne présidentielle». En 2017, l’ancien ministre avait apporté un soutien précieux à Emmanuel Macron, une alliance qui avait permis au candidat En Marche de remporter le scrutin suprême.
Invités : Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales Yves Bourdillon, journaliste au service international des Echos, en charge du Proche Orient et Moyen Orient David Rigoulet-Roze, chercheur à l’IRIS, rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques Quatre mois, jour pour jour depuis l’attentat du 7 octobre, par le Hamas en Israël, les combats se poursuivent à la frontière de la bande de Gaza. Près de 30 000 morts à Gaza, des territoires ravagés, 60% des bâtiments de Gaza inhabitables, une société israélienne traumatisée par l’horreur du 7 octobre et encore 135 personnes tenues en otage par le Hamas. «Il n’y a pas, pour le moment, d’avenir civil à Gaza, c’est une sorte de camp de réfugié géant, dans une surface qui se réduit. C’est un camp de réfugiés à ciel ouvert », explique Alban Mikoczy. Quels sont les véritables buts de guerre du gouvernement de Benjamin Netanyahou ? «Éradiquer le Hamas semble hors de portée», souligne Yves Bourdillon. Pour l’heure, ces objectifs de guerre suscitent de nombreuses interrogations, notamment au sein même du cabinet de guerre du Premier ministre israélien. Du côté de la population, il y a une véritable ambivalence. «La population a subi des coups et va faire une grande part de la responsabilité de leur situation au Hamas. Les cadres du Hamas se cachent. Lorsqu’il y a eu la question de l’ouverture des galeries à la population civile, il y a eu un refus du Hamas», précise David Rigoulet-Roze. De part et d'autre, la fatigue s'intensifie.Lueurd'espoir ?Mardi 6 février, le Qatar,un des principaux médiateurs de conflit, s'est dit optimiste sur la possibilité d'unetrêvehumanitaire d'un mois, d'autant que le Ramadan débutera le 10 mars prochain. "Beaucoup d'observateurs estiment que cette trêve devrait débuter avant le début du ramadan", expliqueAlban Mikoczy.
Nos invités : Nicolas Chateauneuf, journaliste Science et environnement à France Télévision Françoise Vimeux, climatologue, directeur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) Esther Crauser-Delbourg, économiste de l’environnement, spécialiste des ressources en eau Le gouvernement catalan a annoncé jeudi 1er février l’état d’urgence sécheresse à Barcelone et dans sa périphérie. Tous les habitants sont appelés à réduire leur consommation d’eau. Il s’agit dela pire sécheresse de l’endroit depuis un siècle. De ce côté-ci, en France, lundi 5 février 2024, soit en plein hiver, des températures de 27 degrés ont été relevées, avec des sols secs comme en plein été constatés. La Catalogne est-elle simplement le phare avancé de la sécheresse ? Françoise Vimeux parle en tout cas d’une situation «pas si étonnante que ça», avec une sécheresse qui devrait en effet atteindre les frontières de l’Europe et notamment le pourtour méditerranéen bientôt. Faut-il quitter les régions qui subissent les assauts du changement climatique ? Que doivent faire les agriculteurs qui ne peuvent plus exercer dans ces zones ? Nicolas Chateauneuf cite une Espagne où 80% de l’eau douce est consommée par l’agriculture. Existe donc, dans le pays, tout un modèle qui est autant mis en cause que mis à mal. Le "surtourisme" serait-il une des causes du manque d’eau à Barcelone, grande ville où l’on compte 6 millions d’habitants ? Nos invités en débattent également en plateau.
Nos invités : Sandra Hoibian, sociologue, directrice générale du Crédoc Lisa Thomas Darbois, directrice adjointe des études France de l’Institut Montaigne Patrice Moyon, chroniqueur économique et social à Ouest-France « Désmicardiser la France » : c’est un des projets chocs qu’a annoncé Gabriel Attal lors de son discours de politique générale, mardi 30 janvier 2024. Un projet qui s’adresse à 60% de la population, qui, sociologiquement, est considéré comme « classe moyenne ». Pourquoi de plus en plus de Français se retrouvent-ils au smic ? Les classes moyennes sont-elles les grandes perdantes de la période inflationniste que nous venons de vivre ? Sandra Hoibian parle en tout cas d’une classe, qui, bien qu’elle travaille, a des revenus « très contraints ». En plateau, notre invitée Lisa Thomas Darbois développe le concept de « pentification des charges sociales ». Les 8 hausses de smic depuis janvier 2021, explique-t-elle, n’ont par ailleurs pas permis à cette classe d’éviter sa paupérisation. Comme l’explique Patrice Moyon, une des raisons de cette smicardisation serait notamment l’uberisation de la société. Mais les emplois à temps partiel —qui touchent beaucoup de femmes ou des familles monoparentales—, ainsi que l’augmentation très forte du logement ces dernières années participent aussi beaucoup de la précarisation générale. L’ensemble crée un « sentiment de déclassement » pour une grande partie de la population française, qui ne s’y retrouve plus.
Nos invités : Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune Dimanche Gaël Sliman, président et co-fondateur d’Odoxa Mardi 30 janvier 2024, Gabriel Attal a prononcé son discours de politique générale devant l’hémicycle. Pendant 1h15, le Premier ministre a déployé quelques mots clefs, notamment «autorité», mais aussi «déverrouiller, débureaucratiser, désmicardiser». A-t-il convaincu ? Alix Bouilhaguet a été frappée par le fait qu’il s’agissait d’un «bon discours, quoique d’un discours de début de mandat», avec un style plutôt «vif, incisif et vivant». La manière de s’adresser aux français a quant à elle été selon elle plutôt efficace. Cependant, l’éditorialiste a aussi lu une idéologie macroniste déjà scandée il y a 6 ans. Serait-ce un aveu d’échec que de la redire comme si rien n’avait évolué ? Une partie de ce discours s’adressait en tout cas clairement, selon Nicolas Prissette, à unepartie de l’électorat sénior d’Emmanuel Macron. Pourquoi s’adresser à eux ? Notamment car les élections européennes arrivent à grands pas et qu’elles mettront en concurrence Jordan Bardella et Gabriel Attal, estime l’éditorialiste. «Dynamique, sympathique, compétent, charismatique» : telles sont les qualités qui sont attribuées à Gabriel Attal, cite en tout cas Gaël Sliman, rapportant le sondage réalisé par Odoxa mardi 30 janvier. Ces qualificatifs sont exactement «le calque inverse» de ce que les Français disaient d’Élisabeth Borne. Un Premier ministre qui n’a jamais été aussi populaire.
Nos invités : Bruno Cautrès, chercheur au CEVIPOF, enseignant à Sciences Po Emmanuel Kesler, journaliste économique, ancien président de Public Sénat Laure Salvaing, directrice générale de Verian France (ancien Katar Public) En ce mardi 30 janvier, la pression des agriculteurs ne faiblit pas, avec, comme depuis plus d’une semaine maintenant, des blocages dans toute la France. C’est dans ce contexte tendu, à Calais, là même où une quinzaine d’agriculteurs a passé la nuit en vue d’une mobilisation au matin, que Gabriel Attal tiendra à 15h son discours de politique générale devant les députés. Une journée doublement importante pour le plus jeune premier ministre de France, puisqu’elle lui permettra, selon Emmanuel Kesler, deprouver son autonomie face au président de la République, ainsi que de montrer qu’il possède sa propre tonalité et son propre tempo, «ce qu’Élisabeth Borne n’était pas arrivée à faire tout au long de son mandat». Pour Bruno Cautrès, plusieurs facteurs présents depuis très longtemps s’agrègent aujourd’hui et tendent à cette explosion de colère chez ceux qui nourrissent le pays. Le Gouvernement saura-t-il juguler la plaie ? C’est l’autre défi qui se présente à Gabriel Attal. Il existe en tout cas, alerte Emmanuel Kesler, un important sentiment de perte de repères dans tout le pays. Cette confusion devra être «abrégée» par un ensemble de mesures symboliques, et le syndicat très important et très puissant qu’est la FNSEA sera là pour faire pression.
Loi immigration, droite cocue ? Invités : Daïc Audouit, éditorialiste politique Rachel Binhas, journaliste au service société de Marianne Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion à l’institut IPSOS Jeudi 25 janvier, le Conseil constitutionnel a annoncé la censure partielle mais importante de la loi immigration, adoptée fin décembre dans un contexte politique très tendu. Au total 35 des 86 mesures ont ainsi été censurées par Les Sages. Parmi elles? L’article 3, sur le resserrement du regroupement familial, l'article 11, qui prévoyait une caution pour les étudiants étrangers ou encore l’article 19 qui visait à durcir l’accès à certaines aides sociales. Des mesures principalement imposées par la droite lors du débat parlementaire.«C’est un hold-up démocratique», dénonce le chef de file des Républicains Eric Ciotti. De son côté, Gérald Darmanin se félicite que la majorité des grandes mesures portées par la majorité soient maintenues comme la mesure qui facilite la régularisation des étrangers qui travaillent dans les métiers en tension ou encore la facilitation des OQTF (obligation de quitter le territoire français).«On sent bien qu’il s’agit d’une habileté politique, d’avoir piégé les LR, pour pouvoir adopter un projet de loi, sans passer par un 49.3, en sachant que les amendements de la droite allaient être révoqués par le Conseil Constitutionnel», commente Daïc Audouit. Alors que le projet de loi était largement soutenu par la population française, les barons de la droite sont vent debout. «Ce sont les Français qui sont cocus», a déclaré Pierre Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais. «Le piège s’est totalement refermé sur les LR», commente Stéphane Zumsteeg. «Les Français sont favorables à une politique migratoire plus stricte, à un renforcement d’un certain nombre de mesures. (…) La fureur des responsables LR est surprenante. Il y a une dérive populiste», précise-t-il. Ce vendredi 26 janvier, le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius a rappelé les principes fondamentaux du Conseil constitutionnel, ciblant ainsi Laurent Wauquiez.
Invités : Olivia Détroyat, journaliste économique au Figaro Ivan Logvenoff, journaliste-pigiste, spécialiste des questions agricoles Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l’ESCP Business School Pas moins de 85 départements sont désormais en proie à la colère agricole. Cela fait maintenant huit jours que le mouvement, soutenu par la FNSEA, a débuté. Les agriculteurs multiplient les barrages sur les routes de France, pour exiger des mesures concrètes du gouvernement. Ce jeudi 25 janvier, la colère gagne l’Ile de France. Dans les Yvelines, des tracteurs ont entamé une opération escargot entre Montfort l'Amaury et Rocquencourt. Des actions sont également prévues en Essonne et en Seine-et-Marne. «Il y a un vrai sentiment de solitude, de frustration et d’incompréhension par rapport à l’accumulation de normes, de difficultés économiques. Ce n’est pas nouveau. Il y a une étincelle mais cela fait déjà plusieurs mois que cette colère agricole monte à bas bruit», commente Olivia Détroyat. L’enjeu est d’éviter l’embrasement. Et ce mouvement, soutenu par 9 Français sur 10 prend désormais une dimension politique.Il y a quelques jours, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a officialisé le report de la grande loi de programmation agricole qui devait être présentée hier.De son côté,Gabriel Attal doit réunir certains ministres ce jeudi 25 janvier en vue de faire des annonces très prochainement.«Politiquement, Gabriel Attal s’est rendu compte très vite d’ouvrir un front social du côté des agriculteurs. (…) Après la réforme des retraites et de l’immigration qui ont beaucoup clivé, il y a une volonté de ne pas relancer les divisions à l’Assemblée nationale et de réfléchir en profondeur sur ce nouveau modèle agricole», explique
Invités : Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales Anne Deysine, juriste et professeur des universités, spécialiste des Etats-Unis Loïc de la Mornais, grand reporter, ancien correspondant Donald Trump enregistre sa deuxième victoire dans la course à l’investiture. Mardi 23 janvier, lors des primaires républicainesdu New Hampshire, l’ancien président américain a obtenu 54% des votes, contre 44% pour son opposante chez les Républicains Nikki Haley. Cette victoire confirme l’avance que les sondages lui donnent depuis trois mois, mais reste loin des 30% d’avance obtenuspar Donald Trump dans l’Iowa. En face, son unique rivale Nikki Haley entend bien rester dans la course. «Elle pourra tenir même si ses chances sont minces. Une partie de l’establishment républicain ne veut pas de Trump et se dit qu’il peut encore se passer des choses, malgré les sondages», explique Anne Deysine. Peut-on croire à une petite révolte dans le camp républicain ? «Donal Trump amène tout le parti avec lui. Mais, tout le monde a peur de lui. Il suffirait de peu pour que certains se désolidarisent de lui», souligne Loïc de la Mornais. De son côté, Nikki Haley, ancienne gouverneur de l’Etat de Caroline du Sud et ambassadrice aux Nations Unies, entend bien faire de l’ombre à Donald Trump. Ses partisans voient en elle une alternative raisonnable à Donald Trump. «Son suffrage lui permet d’aller à l’étape suivante, en Caroline du sud. Donald Trump est agacé. Elle présente une alternative. Il suffirait d’un incident dans la campagne pour que les choses puissent basculer. Elle s’offre la possibilité d’avoir du temps pour faire basculer les choses. De plus, elle vient de l’aile conservatrice, elle ne fait pas peur aux conservateurs», précise Alban Mikoszy.
Nos invités : Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société Frédéric Ploquin, journaliste spécialiste du grand banditisme Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de société Corruption, addiction, décrochage scolaire et des règlements de compte toujours plus violents, la drogue ne cesse de s’enraciner dans le pays, y compris dans les villes moyennes. Alors que le Parisien titrait les « Cités de la peur » sur la couverture de son édition du 22 janvier 2024, le trafic de drogues en France serait en hausse. Les bénéfices générés par le narcotrafic sont les plus élevés jamais enregistrés, les homicides également en hausse de 57% selon le directeur général de la police Frédéric Veaux. La faute au décrochage scolaire, à la précarité, à la tentation de la délinquance pour les plus jeunes des quartiers enclavés ? Pour Frédéric Ploquin, il s’agit d’une question de recherche « d’argent facile et de la promesse d’une ascension sociale ». Quelles solutions existent pour lutter contre ce trafic ? La répression policière dans les quartiers, si elle aide les résidents à vivre plus sereinement, ne traite pas le problème à la racine. Pour Driss Aït Youssef, à chaque quartier libéré par les forces de l’ordre, le trafic ne fait que se déplacer. Audrey Goutard ajoute que « la seule solution, c’est de s’attaquer aux têtes de réseaux », qui, pour la plupart, ne vivent pas en France. Si police et gendarmerie redoublent de zèle pour lutter contre les dealers, ces derniers organisent la résistance, entraînant une mutation du marché, des modes de livraison et de consommation.
Nos invités : Gaël Slimane, président et cofondateur d’Odoxa Jannick Alimi, éditorialiste politique Jean-Jérôme Bertolus, éditorialiste politique Premier test pour Gabriel Attal. Confronté à la colère des agriculteurs, le tout sur fond de hausse de près de 10% du prix de l’électricité, et toujours la polémique Oudéa-Castéra, bref, les ennuis commencent pour le premier ministre ! Concernant la colère des agriculteurs, elle est, selon Jannick Alimi, tout à «fait justifiée et explicable» par divers facteurs, notamment l’inflation et la concurrence d’autres pays où les mêmes normes ne sont pas respectées. La transition écologique et ses modifications structurelles auront également des «conséquences vitales» sur les agriculteurs. Cette crise est néanmoins «justifiable et anticipable» pour le gouvernement, précise la spécialiste. Va-t-il y répondre autrement que par des mots ? Ce mouvement de protestation pourrait-il réveiller d’autres colères ? Comme le rappelle Jean-Jérôme Bertolus, la grogne se fait voir dans d’autres pays. En Allemagne, par exemple, les agriculteurs se sont vus soutenir dans leurs manifestations par des artisans et des commerçants. Une concordance des colères : c’est justement exactement ce que craint Emmanuel Macron. Dans ce contexte, l’extrême droite et sa figure de proue Jordan Bardella ont «les deux pieds dans la boue » pour tenter de récupérer et d’instrumentaliser ce mouvement. Il s’agit donc d’un dossier plus que prioritaire pour le Gouvernement.
Nos invités : Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’IRIS Tatiana Kastoueva-Jean, directrice du centre Russie de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique pour Le Figaro Et si Vladimir Poutine l’emportait dans la guerre russo-ukrainienne débutée début février 2022 ? Sans le dire, les chancelleries européennes envisagent le scénario d’une victoire Russe tant la situation s’enlise sur le terrain militaire. Si, au début, la population Ukrainienne apte à combattre, et notamment les jeunes, était motivée par le patriotisme et l’adrénaline, l’épuisement et la lassitude, au bout de deux ans de guerre, se font désormais ressentir. « Et c’est un très grand problème pour l’armée Ukrainienne », note Tatiana Kastoueva-Jean, invoquant le manque insuffisant de rotations pour certains soldats présents dans les tranchées depuis plus d’un an. Le même problème de capital humain se pose d’ailleurs du côté de l’armée Russe, mais la possibilité de rotation est trois fois supérieure dans le pays de Vladimir Poutine. Logiquement, l’écart se creuse. D’autant que, comme le rappelle Isabelle Lasserre, au problème de manque de population pour combattre en Ukraine s’ajoute celui de l’armement, les pays Occidentaux ayant fourni au pays de Zelenski des armes en quantité nécessaire pour permettre de résister aux Russes, mais pas suffisamment pour leur permettre de gagner. La correspondante diplomatique pour Le Figaro évoque les raisons de cette limitation en plateau.
Nos invités : Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa Richard Werly, journaliste suisse, correspondant France/ Europe pour le média blick.fr Plus de 7 millions de français ont suivi la prise de parole du président Emmanuel Macron en direct de l’Élysée mardi 16 janvier 2024. Il a notamment été question d’uniforme, de rémunération des fonctionnaires, et d’apprendre la Marseillaise aux élèves d’école primaire. À propos de ce dernier sujet, le Chef de la République a déclaré que ce chant faisait «partie de notre histoire» et que c’est en cela qu’il était «très favorable» à ce que les jeunes élèves l’apprennent. Ces propos sont-ils symptomatiques d’une certaine sémantique au sein de la présidence ? Invités à donner leur avis en plateau, nos experts ont en tout cas jugé que ce discours renvoie à des «messages appuyés sur l’ordre, l’autorité, et la droite.» La ficelle, «assez limpide», selon Gaël Sliman, serait de «récupérer des électeurs RN» après la récupération déjà importante d’électeurs LR. Cette stratégie va-t-elle fonctionner ? Interpellé, voire «stupéfait» par cette prise de parole quelque peu «anachronique», Richard Werly parle en tout cas d’une forme de «monarchie républicaine». Jean Garrigues, lui, tempère ces réactions «extrêmement sévères» et «parfois un peu injustes» : «pourquoi lui reprocher que l’exercice ait duré plus de deux heures ?» Pour lui, cet exercice s’est avant tout inscrit dans la tradition de la Vème République. Ni plus, ni moins.
Nos invités : Anne Toulouse, journaliste franco-américaine, auteure de L’Art de “trumper” : Ou comment la politique de Donald Trump a contaminé le monde (Editions du Rocher, 10/01/2024) Etienne Leenhardt, chef du service politique étrangère à France Télévision Ludivine Gilli, directrice de l’observatoire Amérique du Nord à la Fondation Jean Jaurès et auteure de La Révolution conservatrice aux Etats-Unis (L’Aube, 22/09/2022) Donald Trump a remporté la victoire des Républicains hier soir dans l’Iowa. Élu à une majorité de 51% des voix, il s’agit d’une première victoire encourageante pour l’ancien Président qui laisse présager une issue ayant un goût de déjà-vu pour novembre prochain. Les estimations mènent à penser que les électeurs vont une seconde fois devoir faire un choix entre Donald Trump et l’actuel Président Joe Biden. Une seconde fois ayant plus le goût d’un barrage contre l’ancien entrepreneur que celui d’un réel engouement pour le représentant des Démocrates. Biden, le seul candidat qui semble pouvoir rivaliser avec Trump. Une fois encore, les deux vétérans risquent de s’affronter, l’un friand d’une escalade de provocations, l’autre représentant les vestiges d’une politique à l’ancienne. Un second affrontement également placé sous le signe de la gérontophilie affichée de la politique américaine, qui détonne en France, qui connaît le plus jeune Président et le plus jeune Premier ministre de son histoire. A eux deux, Macron et Attal ont presque l’âge de Biden : est-ce que la politique française est infusée d’un renouveau que la concurrence outre-Atlantique peine à connaître ? La campagne des présidentielles états-uniennes promet en tout cas un show comme les américains savent si bien les faire, plein de pirouettes et d’esbroufes, qui risque de masquer le réel enjeu politique et ses conséquences si Trump reprenait ses quartiers à la Maison Blanche.
Nos invités : Gilles Bornstein, éditorialiste politique Élizabeth Pineau, correspondante à l’Élysée et Matignon pour Reuters Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion d’Ipsos Première polémique du gouvernement Attal. La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, s’est attiré les foudres en expliquant vendredi 13 janvier 2023 au micro de BFMTV avoir retiré ses enfants de l’école publique à cause de «paquets d’heures pas sérieusement remplacées». Suite à ces propos, les syndicats appellent à une grève le 1er février. Invité pour discuter de ce tollé en plateau, Gilles Bornstein a constaté un «chantier de l’Éducation nationale qui ne pouvait pas plus mal partir dans le gouvernement de Gabriel Attal » et a parlé d’une «extraordinaire erreur de communication». Stéphane Zumsteeg corrobore mais soumet une hypothèse : les propos tenus par la ministre de l’Éducation étant préparés, ne s’agissait-il pas d’un choix délibéré, «par ces mots de maman plutôt que de ministre», de s’adresser aux parents d’élèves ? En tout cas, «quand on connaît la susceptibilité du corps enseignant sur le sujet de la concurrence entre l’école privée et l’école publique, c’est évidemment une bourde monumentale », juge-t-il aussi. Comment la nouvelle ministre de l’Éducation parviendra-t-elle à rattraper les choses ? Cela promet, en tout cas, d’être «vraiment compliqué», prévient Élizabeth Pineau.
Nos invités : Carl Meeus, rédacteur en chef du Figaro Magazine Laure Salvaing, directrice générale de Verian France (ex-Kantar public) Guillaume Daret, grand reporter au service politique À peine 24 heures après avoir été officiellement nommé premier ministre, Gabriel Attal a déjà réalisé deux déplacements en France. Lors de celui effectué dans un commissariat du Val d’Oise, mercredi 10 janvier, il a insisté sur l’ordre et la sécurité. La veille, lors de son premier déplacement dans le Pas-de-Calais, il avait insisté sur les mérites de «la France qui se lève tôt» auprès d’une buraliste de la région. Le ton est donné. Est-ce à dire qu’à Matignon, l’ancien militant du parti socialiste va regarder sur sa droite ? Comment juger les premiers pas de Gabriel Attal ? En plateau, nos invités ont scruté les mots du plus jeune premier ministre de l’Histoire. Selon eux, son premier objectif serait «d’occuper le terrain», lui qui est apprécié des français et qui cherche à le rester. Ces derniers mois, son baromètre de popularité avait d’ailleurs considérablement grimpé. Le sentiment d’une sympathie et d’une ouverture au dialogue, qualités pointées par les français interrogés sur Gabriel Attal, se perpétuera-t-il ? En tous cas, cette impression très positive montre une chose : sa communication a jusqu’ici été très réussie. «Mais ce n’est qu’un début !» préviennent nos invités. Les fonctions quele premier ministre occupera maintenant à Matignon pourraient rebattre les cartes. Et faire émerger, aussi, bien sûr, des rivalités politiques au sein même du Palais de l’Élysée.
Invités : Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Nicolas Prissette, éditorialiste à la Tribune Dimanche Emmanuel Kessler, directeur des rédactions économiques de Prisma Média, ancien président de Public Sénat À 34 ans, Gabriel Attal succède à Élisabeth Borne à Matignon et devient le plus jeune Premier ministre sous la Ve République. Après vingt mois à la tête du gouvernement, Élisabeth Borne quitte ses fonctions en assumant son bilan. Macroniste de la première heure, le nouveau locataire quitte le ministère de l’Éducation qu’il occupait depuis juillet 2023. Parmi ses priorités ? Les classes moyennes, le dialogue social et l’éducation. «J’emmène avec moi, ici à Matignon, la cause de l’école», a-t-il déclaré sur le perron. «C’est le choix de la jeunesse. Il y a un changement générationnel. Il a le charisme politique. Élisabeth Borne est restée professionnelle mais n’a pas réussi à imprimer. Chez Gabriel Attal, il y a eu tout de suite, lorsqu’il est arrivé au ministère de l’Éducation nationale, le sens de la formule, le flair de ce qui fait les centres d’intérêts des Français. C’est un acte politique assez fort», commente Emmanuel Kessler. À peine promu, Gabriel Attal s’est directement rendu dans le Nord Pas de Calais, pour aller à la rencontre des sinistrés des inondations. «Gabriel Attal va obliger les autres à passer à autre chose. On sait qu’il a du savoir-faire. La question c’est de savoir, s’il a du faire-savoir. Pour l’heure il n’a pas de bilan. Il va devoir montrer que non seulement il sait faire, mais aussi, qu’il y a du fond», commente Alix Bouilhaguet. Une chose est sûre : Emmanuel Macron compte sur son nouveau Premier ministre pour redonner du souffle à son quinquennat. Gabriel Attal doit désormais former son gouvernement. Si Gérald Darmanin devrait être maintenu à l’Intérieur, le casting reste encore inconnu. «Si on prend les mêmes et qu’on recommence ça ne marche pas. S’il n’y a pas cet effet de nouveauté, la déception risque d’être assez forte. Cela va être un des soucis de la composition du gouvernement», commente Emmanuel Kessler.
Nos invités : Daïc Audouit, éditorialiste politique Jean Garrigues, historien et président du Comité d’histoire parlementaire et politique Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa En visite à l’Élysée, Élisabeth Borne a remis sa démission de son poste de Première ministre au terme d’un mandat de vingt mois lundi 8 janvier 2024. Un rebondissement tiède dans les affaires politiques puisqu’attendu depuis le réveillon et les annonces présidentielles qui laissaient présager l’importance d’un remaniement en ce début d’année. Le nom de son remplaçant, qui aurait dû être annoncé dans la foulée, sera finalement révélé le lendemain en fin de matinée. Une latence qui laisse place à toutes les spéculations, notamment au sujet de Gabriel Attal, l’actuel ministre de l’Éducation, et favori des listes. À seulement 34 ans, cela ferait de lui le plus jeune Premier ministre de la cinquième République, s’il était élu. L’histoire se répète-t-elle ? Attal serait-il le digne successeur de Laurent Fabius, de trois ans son aîné lorsqu’il était promu au rang de Premier ministre en 1984, sous la présidence de Mitterrand ? Comme lui, s’il devenait le nouveau bras droit du Président, Attal serait-il le chouchou d’Emmanuel Macron, ferait-il grincer des dents ses confrères plus âgés qui aimeraient bien avoir sa place ? Une possible élection de Gabriel Attal comme Premier ministre qui interroge. S’il est clair que le jeune ministre est populaire, à la fois au sein de son parti, et auprès des français, les commentaires peuvent affluer sur son inexpérience, son passage trop rapide à la tête du ministère de l’Éducation, ou bien sur son aura qui pourrait ombrager celle d’Emmanuel Macron. Un Emmanuel Macron qui avait pourtant pris l’habitude de ne nommer que des Premiers ministres inconnus du grand public pour ne pas se faire voler la vedette : ce changement, si Gabriel Attal devenait le nouveau Premier ministre, indique-t-il une nouvelle stratégie de la part du Président en vue de la prochaine présidentielle de 2027 ?
Nos invités : Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l’IRIS et spécialiste des Etats-Unis, autrice de Trump, la revanche de l’homme blanc (Textuel, 17/01/2018) Lauric Henneton, maître de conférence à l’Université de Saint-Quentin en Yvelines, spécialiste de l’histoire et de la civilisation américaines, auteur de L’Atlas historique des Etats-Unis (Autrement, 07/07/2021) Anthony Bellanger, éditorialiste spécialiste des questions internationales Les élections présidentielles aux États-Unis auront lieu le 5 novembre 2024. Des élections à venir décisives marquant le deuxième affrontement entre Donald Trump et l’actuel Président Joe Biden, alors que le premier round avait signé la victoire du parti démocrate en 2021. Ce dernier l’assume, il se représente seulement parce que Trump est en liste, et espère faire barrage à l’entrepreneur aux convictions conservatrices assumées. Pourtant, deux États, le Maine et le Colorado, estiment que l’ancien Président ne serait pas éligible ni apte à être de nouveau chef de la première puissance mondiale suite à son rôle dans l’assaut du Capitole. Avant que la Cour Suprême ne statue, le candidat a démarré sa campagne à grands coups de provocations, annonçant par exemple en décembre dernier vouloir être le dictateur d’un jour s’il était réélu à la Maison Blanche. Ses propos, ajoutés à ses remarques racistes à l’encontre des immigrés mexicains, de son refus de se positionner sur la question de l’avortement, et de ses relations douteuses avec Poutine, peuvent faire peur à l’électorat étatusien, malgré la grande popularité de l’ancien candidat de téléréalité. Donald Trump peut-il être réélu en fin d’année ? Si oui, quelles seront les conséquences pour l’Europe et dans les conflits en Ukraine et en Israël ? Le retour en force des démocrates suite à l’élection de Joe Biden en 2021 n’aura-t-il été que l’illusion passagère d’un progressisme à l’américaine ? Nos invités débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire du programme et des répercussions d’une potentielle réélection de Donald Trump à la tête des États-Unis.
Nos invités : Amandine Durr, directrice produit chez Back Market Samuel Dock, psychologue Valérie Guillard, professeure de marketing à l’Université Paris Dauphine Claire Sergent, journaliste Économie J-2 avant le réveillon ! Noël, et ses cadeaux toujours aussi nombreux malgré l’inflation… Mais cette fête est aussi l’occasion des retrouvailles joyeuses en famille, qui peuvent néanmoins parfois dégénérer en dispute ! Complicité entre parents et enfants, ouverture de l’imaginaire, élargissement du champ des possibles… Nos invités analysent les ressorts de la magie de Noël. Les stimulus qui amènent à ce bonheur ne sont-ils que des constructions sociales ? Faut-il s’alarmer de ce que la société de consommation a créé ? Est-il sain de laisser croire aux enfants, à qui Noël est avant tout destiné, qu’une pyramide de cadeaux peut les rendre heureux ? Pourquoi ne pas leur faire plutôt comprendre qu’un seul cadeau aurait suffi ? Pour Valérie Guillard, il faut avant tout se poser la question des quantités et des normes qu’on fait internaliser à nos enfants en leur offrant une myriade de présents. Car la question de la reproduction d’habitudes de consommation est importante. Dans un contexte de sobriété, ne doit-on pas changer nos pratiques, pour apprendre aux générations à venir à agir avec plus de mesure ? Les « kidultes » ne sont pas non plus en reste pour se faire plaisir à Noël. Ils sont de plus en plus nombreux à s’offrir des cadeaux régressifs… et hors de prix ! Parmi les catégories phares, on retrouve bien sûr les appareils électroniques. Mais les habitudes de consommation changent : aujourd’hui, on demande de l’argent et des voyages plus que des objets à posséder. La faute à la dématérialisation ? En plateau, les experts donnent des clefs pour créer l’émerveillement sans surconsommer.
Nos invités : Daïc Audouit, journaliste politique Mathieu Gallard, directeur d’étude chez IPSOS Jannick Alimi, éditorialiste politique Emmanuel Macron s’est exprimé hier sur France 5, sur le plateau de « C à vous » suite à l’adoption de la loi immigration par le Parlement. Si Marine Le Pen estime qu’il s’agit pour le Rassemblement National d’une « victoire idéologique », le Président réfute et considère qu’il s’agit d’une défaite pour l’extrême-droite. Une loi immigration rédigée par consensus qui ne séduit pas complètement, ni le Président de la République, ni ses ministres, à l’instar d’Aurélien Rousseau qui a démissionné en protestation, ni pour les députés. La politique du « en même temps » commence-t-elle à s'essouffler ? Plus globalement, le macronisme est-il en perte de vitesse ? Les deux heures d’intervention d’Emmanuel Macron sur France TV n'apparaissent pas complètement satisfaisantes tant il semble que le Président n’ait pas vraiment adressé les questions de fond soulevées par la loi immigration. Compte-il serrer les rangs d’En Marche ? Quel est le destin d’Élisabeth Borne ? Comment redéfinir le macronisme, notamment au vu de l’aliénation grandissante de ses élus de gauche ? La loi immigration déroule-t-elle le tapis rouge à l’extrême-droite ? Qui, d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen, ressort véritablement gagnant ? Quelles seront les conséquences de l’adoption de la loi immigration aux prochaines présidentielles ? Nous en débattons avec nos invités.
Nos invités : Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique chez France Télévision Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CEVIPOF et au CNRS Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion à l’institut de sondage Ipsos Les discussions entamées il y a quelques jours à la commission mixte paritaire sont officiellement mises en suspens face à l’impossibilité de statuer sur un nouveau projet de loi sur l’immigration. Un point en particulier gèle les débats : celui de l’accès aux prestations sociales pour les étrangers. Alors que le gouvernement fait la distinction entre les étrangers qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas comme condition pour obtenir des aides sociales personnalisées comme les aides au logement et les allocations familiales, la majorité, représentée par les Républicains, préfère mettre en place une carence pour les étrangers, considérant qu’ils ne doivent pas être traités au même titre que les français. Nos invités s’interrogent sur la droitisation du discours politique en France. Les Républicains, qui apparaissent actuellement comme les maîtres du jeu, empruntent-ils le langage du Rassemblement National ? Ce dernier doit-il durcir encore davantage ses revendications, ou réaffirmer sa position de leader sur les questions liées à l’immigration ? Que peut faire la gauche pour éviter que le projet de loi ne sombre trop du côté de l’extrême-droite ? Quant au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, pourtant auteur du projet de loi, il semble affaibli par la situation. À quel point le parti de la présidence perd-il du terrain face à la droite et l’extrême-droite ? Le fiasco de la loi sur l’immigration va-t-il avoir un impact sur les prochaines présidentielles ? Nous en débattons sur le plateau de l’Info s’éclaire.
Nos invités : Jeff Wittenberg, journaliste au service politique Frédéric Dabi, directeur général de l’Opinion de l’Institut de sondages IFOP Rachelle Binhas, journaliste au service société de Marianne C’est une « gifle » pour Gérald Darmanin titrent en masse les journaux. Le projet de loi sur l’immigration, annoncé depuis plus d’un an par le gouvernement, vient d’être rejeté par l’Assemblée Nationale ce matin. Un refus qui annonce une alliance étonnante entre les partis d’opposition, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite : s’il est clair que ce rejet est une claque pour le parti présidentiel, il interroge sur les réels vainqueurs. Quels sont les enjeux pour une certaine partie de la droite d’une loi sur l’immigration ? À moyen et long terme, est-ce que le rejet de ce projet de loi signifiera toujours une victoire pour la gauche ? Pour les députés En Marche, ce rejet marque-t-il la fin de leur politique du « en même temps » ? Nos invités en débattent sur le plateau de L’info s’éclaire, interrogeant dans un premier temps la place du débat dans la politique actuelle, alors que le gouvernement n’a pas eu le temps de voter un énième 49:3 et que l’opposition n’a pas eu à appliquer de motion de censure, et, dans un second temps, l’importance accordée par les français à la question de l’immigration. Réelle ou supposée, qu’ils soient de gauche ou de droite, les électeurs attendent des réponses claires de la part du gouvernement sur ce sujet, qu’ils n’ont pas pu obtenir suite au rejet du projet de loi de ce matin.
Nos invités : Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique (CHPP) Guillaume Daret, grand reporter au service politique Gaël Sliman, président et cofondateur de l’institut de sondages Odoxa Gérald Darmanin joue-t-il son avenir politique sur la loi immigration ? Ce set de mesures arrive ce lundi 11 décembre à l’Assemblée nationale. Si la gauche a été claire et s’oppose fermement à cette proposition de loi grâce à la motion de rejet soumise par les Écologistes, le sort de ce texte épineux repose donc sur Les Républicains. La droite républicaine va-t-elle s’aligner du côté de la majorité présidentielle ou à contrario faire tomber le ministre de l’Intérieur, anciennement LR ? C’est en tout cas la seule issue pour le gouvernement s’il ne veut pas user de l’article 49.3 pour faire passer en force sa réforme. Gérald Darmanin a mis en garde les députés LR qui promettent de voter contre. Les opposants devront par la suite assumer leur choix devant les électeurs, martèle le ministre de l’Intérieur. En effet, ce texte de loi aussi sensible que stratégique s’inscrit fortement à droite. Parmi les arguments qui devraient séduire les députés LR, il joue sur l’expulsion de 4000 étrangers délinquants par an. Ce texte de loi qui prône la «fermeté» serait soutenu par 80% des Français. Sans surprise, la gauche, elle, dénonce une politique régressive qui persiste depuis plus de 30 ans. Manuel Bompard, coordinateur LFI, appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités en accueillant sa part de réfugiés. À contrario, l’extrême-droite souhaite sévir et simplifier les démarches pour expulser les clandestins ainsi que les délinquants qui comptent de nombreux mineurs isolés. À Lyon, la municipalité est débordée par le nombre de jeunes qui débarquent sur le sol français. En effet, les autorités locales peinent à prendre en charge ces mineurs isolés âgés entre 15 et 17 ans. Contraints de se débrouiller seuls sans aucune aide, ils attendent l’évaluation de leur statut. Alors comment gérer ce phénomène migratoire ? La loi immigration obtiendra-t-elle les suffrages des députés à l’Assemblée ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Hadrien Brachet, journaliste en charge des questions d’éducation pour Marianne Aude Bariéty, journaliste en charge des questions d’éducation au Figaro Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération Parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP) L’OCDE dévoile aujourd’hui à 11 heures son classement PISA sur l’éducation. Remis à jour tous les trois ans, il révèle à chaque nouveau résultat que les français sont péniblement moyens. L’enquête accuse de plus les français d’être de plus en plus inégalitaires, une augmentation qui se remarque depuis 30 ans. Le niveau de français d’élèves de 4ème a été évalué en 2018 et a révélé qu’un tiers d’entre eux avaient un niveau bas, mais que ce chiffre augmentait à plus de 60% des élèves dans les établissements du réseau d’éducation prioritaire renforcée. Y a-t-il un risque d’une école à deux vitesses ? D’un autre côté, les Échos titrent ce matin « Mathématiques, l’inquiétant déclin français » : s’agit-il d’un affaiblissement d’une spécificité française, alors qu’Hugo Duminil-Copin remportait la médaille Fields, l’équivalent du prix Nobel pour les mathématiques, en juin 2022 ? Face à ça, le redoublement, comme préconisé par le ministre de l’Éducation Gabriel Attal, est-il une solution ? Selon les préconisations des chercheurs, ne devrions-nous pas changer notre manière d’enseigner, et trouver des modèles pédagogiques moins rébarbatifs ? Nous en débattrons avec nos invités.
Nos invités : Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société Élise Foret, journaliste au service politique de France Inter Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa Effroi samedi 2 décembre 2023 en bas de la Tour Eiffel. Un homme fiché S de 22 ans a menacé des personnes et tué un infirmier allemand. Un profil que l’on cerne plutôt bien grâce au fait qu’il ait été suivi par la justice depuis ses 18 ans, âge de sa radicalisation. Si Gérald Darmanin reconnaît ce matin un ratage dans le suivi psychiatrique de cet homme, le protocole a été suivi, puisqu’il a été pris en main aussi bien par les services psychiatriques, administratifs, judiciaires et de renseignements tout au long de sa détention, ainsi qu’à sa sortie de prison. Pour Élise Foret, ce drame pose toutefois la question des failles d’un pouvoir politique qui «ne peut pas non plus répondre à toutes les questions». Un mois après l’attentat contre Dominique Bernard, comment les français appréhendent-ils les attentats terroristes qui se répètent ? Gaël Sliman cite une majorité qui a «de plus en plus peur.» La médiatisation des attaques participerait selon lui à leur perpétuation en ce qu’elles secouent les opinions publiques et provoquent des divisions au sein de la société, ce qui est précisément le dessein des terroristes. À huit mois des Jeux Olympiques, cet attentat est-il de nature à effrayer les touristes ? Au pied de la tour Eiffel, la crainte est présente, mais il n’existe pas d’incidence sur la fréquentation. Pour l’instant. Selon les statistiques, les franciliens étaient déjà inquiets à propos des JO, notamment à propos de la sécurité. Aujourd’hui, cette tendance va sans doute s’accroître.
Nos invités : Anne-Claire Poignard, reporter au sein de la cellule Jeux Olympiques Armand de Redinger, consultant international Sport et olympisme Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société Billets hors de prix jusqu’au ticket de métro qui sera bientôt vendu 4€ l’unité, et ce alors que nous ne serons pas prêts pour les transports, alerte la maire de Paris, Anne Hidalgo… Les Jeux Olympiques 2024 approchent et la tension monte ! Alors que l’événement sportif s’organise, les nouvelles consignes se précisent. Il faudra donc être munis d’un QR code pour circuler au cœur de la capitale pendant les JO. Une décision jugée extrême qui résonne comme un retour au confinement quand il fallait présenter une attestation pour sortir de chez soi. Et cela suscite déjà une vive polémique. Des forces de l’ordre partout autour des sites olympiques avec de nombreux contrôles et vérifications d’identité : voilà à quoi ressembleront les JO l’été prochain en matière de circulation dans la capitale et ses alentours. Un véritable parcours du combattant qui attend non pas les athlètes mais bel et bien les Parisiens et métropolitains. Les rues près du Champ de Mars où se dérouleront les épreuves de judo sont concernées par les restrictions. Pour utiliser leur véhicule, les riverains devront s’enregistrer sur internet pour obtenir ce fameux QR code qui agite les tensions. Tous s'attendent à un été mouvementé. Selon la carte des restrictions publiée par le journal Le Parisien, certaines zones en rouge sont interdites aux voitures sauf pour les riverains qui ont un parking et ceux qui travaillent dans le quartier. Et même les livreurs qui approvisionnent les restaurants seront logés à la même enseigne. Ce qui préoccupe sérieusement les restaurants et propriétaires d’établissements qui redoutent déjà les répercussions sur leur chiffre d’affaires. Avec de très nombreux sites de compétition dans la capitale, comme le tir à l’arc aux Invalides où le beach volley à la Tour Eiffel, les organisateurs projetaient des JO concentrés dans Paris, ce qui explique l’ampleur des perturbations l’été prochain. Paris 2024 laisse donc huit mois aux habitants pour s’y préparer. Ces zones de restrictions ne concernent que les véhicules motorisés, les piétons pourront y accéder librement tant qu’ils ne pénètrent pas dans les sites olympiques. Ce raffut risque-t-il de faire fuir les touristes ? Décryptage d’une organisation à risque avec nos invités.
Nicolas Chateauneuf, journaliste Sciences et environnement Erwan Benezet, journaliste en charge de l’énergie et des finances publiques pour Le Parisien-Aujourd’hui en France Gaël Sliman, président co-fondateur d’Odoxa La COP 28 commence aujourd’hui à Dubaï, royaume du pétrole et un des plus gros émetteurs de CO2 par habitant. Faut-il s’offusquer ou se réjouir que cette conférence se déroule au cœur de ce qui ne va pas, et sans les présidents chinois et américains, deux plus gros pollueurs de la planète ? En tout cas, selon un sondage, pour 80% des Français, elle ne parviendra pas à ses objectifs, explique Gaël Sliman, qui parle d’un véritable sentiment de déclin du côté des habitants de l’Hexagone. Un bilan très sévère qui correspond à des attentes fortes. Pour tirer malgré tout un aspect positif de la situation, Nicolas Chateauneuf rappelle que Ahmed al-Jaber, président désigné de cette COP 28, possède un très grand réseau dans le milieu des énergies fossiles et détient également une compagnie leader dans le secteur des énergies renouvelables. «Il faut prendre tous ces gens-là et les inclure dans le processus de négociation.» Ce qui choque les Français, complète Erwan Benezet, est la valeur de l’exemple et le poids symbolique des agissements. «Si des personnes sont réunies pendant une dizaine de jours dans l'un des pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre (…) on va peut-être être moins à même de changer ses propres habitudes.» La technologie suffira-t-elle à nous sauver ? Pour l’instant, cette option reste à la marge, et la seule solution reste de sortir des énergies fossiles.
Nos invités : Élie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos Bernard Vivier, directeur de l’Institut Supérieur du Travail, spécialiste du dialogue social Bruno Le Maire veut durcir davantage les règles du chômage en s’attaquant notamment aux plus de 55 ans. L’idée serait de réduire l’indemnisation des séniors à 18 mois. Une digue a-t-elle sauté ? Ce qui était encore tabou hier semble-t-il acceptable aujourd’hui ? Selon Élie Cohen, le gouvernement paraît vouloir faire feu de tout bois pour s’en prendre à tout ce qu’il perçoit comme des «incitations au non-travail qui contribuent au taux de chômage structurel anormalement élevé en France». L’idée serait de s’attaquer, front après front, à un régime social qui serait trop favorable, et de laisser penser que le vrai ressort de la croissance serait de faire travailler plus les gens. Dominique Seux signale qu’actuellement, en France, il existe à la fois un taux de chômage élevé et une difficulté croissante à recruter. Une coexistence atypique qui explique peut-être que l’opinion publique juge rudement les chômeurs. Pour Bernard Vivier, nous assistons surtout à une nouvelle confiscation du dialogue social par la puissance administrative. Une chose est sûre : la perception du travail n'est pas la même qu'avant. Aujourd'hui, c'est tout un système, certes dysfonctionnel et ambigu, celuide la rupture conventionnelle, payé par les contribuables, qui est remis en cause.
Invités: - Bernard Guetta, journaliste député européen à Renew Europe, spécialiste en géopolitique - Étienne Leenhardt, chef du service politique étrangère de France Télévisions - Meriem Amellal, journaliste à France24, présentatrice d’Express Orient et du journal de l’Afrique 14 Israéliens et trois Thaïlandais détenus par le Hamas depuis le 7 octobre dernier ont été libérés ce dimanche 26 novembre, en échange de 39 prisonniers palestiniens. Les otages ont été admis dans un hôpital israélien.Au quatrième jour de la trêve conclue entre le Hamas et l'État hébreu, c'est au total cinquante-huit otages qui ont été libérés, parmi lesquels quarante israéliens, pour certains binationaux. La trêve doit prendre fin ce lundi 27 novembre au soir, après la libération de 11 nouveaux otages. Et ensuite, que va-t-il se passer? Cette nuit, dans un communiqué, le Hamas a fait savoir qu’il cherche à prolonger la trêve au-delà de ces quatre jours, dans le but, dit-il, d’augmenter le nombre de prisonniers libérés. La France et les États-Unis espèrent que celle-ci durera. Plus de 200 otages seraient encore détenus. Pour Meriem Amellal, «il se peut que cette trêve soit prolongée et que les deux partis semblent favorables à la prolongation de la trêve. Mais on sait très bien qu’Israël aimerait reprendre la guerre le plus vite possible». Joe Biden et les États-Unis auraient un poids colossal dans cette décision selon Bernard Guetta, journaliste et eurodéputé, «mais pas forcément décisif». La trêve de ces quatre jours a permis à la population palestinienne de souffler un peu, mais cela va-t-il durer? Rien n’est moins sûr.
Nos invités : Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’Institut des Relations Internationales et stratégiques (IRIS) Francois Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne Alain Franco, correspondant de la Radio-Télévision Suisse aux Pays-Bas Tremblement de terre aux Pays-Bas, où les électeurs ont mis en tête le parti d’extrême droite de Geert Wilders, qui a obtenu 37 sièges sur 150. Bien que ce ne soit sans doute pas la raison première qui a poussé ses électeurs à voter pour lui, l’homme a promis un référendum sur une sortie de l’Europe. Après le Royaume-Uni et son Brexit, pourrait-on voir le territoire du Nord faire un Nexit ? Pour Alain Franco, l’élection de celui qui a fait de lalutte contre l’Islam un des grands thèmes de ses campagnes n’est pas vraiment une surprise, dans le sens où les voix pour le candidat augmentaient depuis quelques semaines, la Cheffe du parti libéral ayant ouvert la porte à une collaboration. Plus surprenante en revanche est l’ampleur de cette victoire, qui aura, indéniablement, des conséquences au niveau Européen. Ce possible départ de l’UE est d’autant plus inquiétant que les Pays-Bas sont l’un de ses pays fondateurs, et qu’il n’est pas le seul à connaître des poussées anti-européennes ou eurosceptiques, la Finlande faisant par exemple également face à ce rejet. L'espace Schengen, avec notamment sa libre circulation des travailleurs, n’a jamais autant été en péril.
Nos invités : Général Vincent Desportes, ancien directeur de l’école de guerre Marc Semo, journaliste, spécialiste des questions internationales Yves Bourdillon, journaliste au service International des Échos, en charge du Proche et du Moyen-Orient 240 personnes, dont 8 français, seraient toujours aux mains du Hamas. Leur libération est-elle imminente ? Ce lundi 19 novembre, le président Joe Biden a déclaré «croire» qu’un accord pour libérer les otages était proche. De même, le Hamas déclare qu’un accord de trêve est sur le point d’être conclu. De nombreux signaux incitent à l’optimisme. Du côté d’Israël comme du côté du Hamas, on affirme que les négociations avancent. Il faut cependant rester prudent. «Tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout, il n’y a d’accord sur rien», rappelle Yves Bourdillon. Le profil des otages à libérer est un enjeu. Marc Sémo précise que l’on parle de mineurs et de femmes côté Israélien comme côté Palestinien. La question des otages binationaux entre aussi en jeu. Et celle du regroupement familial fait débat. Les Israéliens souhaitent que les familles entières retenues soient libérées, tandis que le Hamas ne souhaite pas libérer les hommes. Cependant, les deux partis ont intérêt à libérer leurs otages, ce qui est un facteur d’optimisme. Cette négociation théorique est-elle la preuve que le Hamas a besoin d’une trêve ? En tout cas, selon le général Vincent Desportes, il existe peut-être un pari de la part du mouvement islamiste et nationaliste palestinien, qui fait face à la pression internationale et intérieure et considèrera peut-être qu’il est le moment de cesser.
Nos invités : Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société Jean-Pierre Couteron, addictologue et président de l’association Oppelia Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité Histoire surréaliste que celle de ce sénateur qui a drogué une collègue députée lors d’un dîner privé. Le père conscrit plaide l’erreur de manipulation. Il lui aurait servi, dit-il, une coupe de champagne dans laquelle il avait malencontreusement vidé un sachet d’ecstasy. Joël Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique et adhérant au parti Horizons, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec obligation de suivre des soins pour administration d’une substance afin de commettre un viol ou une agression sexuelle. Accusé d’avoir drogué à son insu son homologue Sandrine Josso lors d’un dîner mondain chez lui, cette affaire rocambolesque fait trembler la majorité présidentielle. Acculé de toute part, il nie en bloc les faits qui lui sont reprochés comme le confirme son avocat : «Mon client se battra pour démontrer qu’il n’a jamais voulu administrer à sa collègue de travail et amie de longue date une substance pour abuser d’elle» clame-t-il. Le sénateur ligérien a été suspendu de son groupe au Sénat «Les Indépendants» et du parti Horizons. Une décision prise à l’unanimité affirme Arnaud Péricard. Le conseiller départemental des Yvelines et membre du groupe Horizons a d’ailleurs ajouté qu’une sanction disciplinaire a été enclenchée conformément à l’article 16 de leurs statuts pouvant conduire à l’exclusion définitive. La maire de Nantes, Johanna Rolland, a quant à elle affiché son soutien à la victime sur le réseau social X et demande une peine exemplaire : «Tour mon soutien à Sandrine Josso. Les faits rapportés sont effroyables et d’une extrême gravité. La justice doit désormais faire son travail. Joël Guerriau doit en tirer toutes les conséquences». Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. Joël Guerriau, testé positif à de nombreuses drogues, encourt cinq ans d’emprisonnement et jusqu’à 75 000 euros d’amende. Que sait-on de cette affaire qui aurait pu se solder par l’agression présumée d’une jeune femme ? Retour sur une séquence qui mêle drogue et soumission chimique.
Nos invités : Charlène Descollonges, hydrologue Stéphanie Durafour, porte-parole d’assurland.com Audrey Goutard, journaliste spécialiste des questions de société Dans le Pas-de-Calais, c’est le découragement : la pluie est de nouveau attendue alors qu’elle n’a même pas eu le temps de s’évacuer, des habitants ne peuvent toujours pas rentrer chez eux… Il faudra attendre quelques semaines d’observation pour savoir si l’on peut l’attribuer clairement ces phénomènes au dérèglement climatique, même si, rappelle Charlène Descollonges, on sait déjà, d’après les derniers rapports du GIEC, qu’ils seront désormais plus fréquents et plus intenses à chaque degré de réchauffement supplémentaire. Comble du malheur, les sinistrés craignent désormais en prime d’être cambriolés. C’est souvent malheureusement le cas quand il y a des évacuations de zones habitées. Résultat, police, vigiles ou sinistrés se mobilisent pour faire fuir les malfaiteurs. Stéphanie Durafour précise également que certaines assureurs peuvent prendre en charge des frais de gardiennage. Car après les inondations vient en effet le temps des assurances. Comme le sollicitait Xavier Bertrand dans les 4 vérités, une avance va-t-elle être débloquée dans les prochains jours pour les sinistrés ? Des experts de toute la France vont-ils être déployés ? Des mesures pas simples à mettre en place, selon la porte parole d’Assurland, qui précise qu’il existe en tout cas à l’heure actuelle «beaucoup d’urgence sur la question du relogement».
Nos invités : Valérie Niquet, spécialiste Asie à la fondation pour la recherche stratégique Sylvie Matelly, éditorialiste et directrice de l’Institut Jacques Delors Pierre-Antoine Donnet, spécialiste de l’Asie, ancien correspondant de l’AFP en Chine Éviter que la rivalité ne dégénère en conflit, tel est l’objectif affiché de la rencontre entre Joe Biden et Xi Jinping. Les deux superpuissances ont dialogué hier, mercredi 15 octobre, à San Francisco. Une entretenue qui montre à quel point la Chine est habile, juge Valérie Niquet. En donnant l’impression qu’un conflit peut éclater à tout moment à Taïwan, Xi Jinping montre ainsi à la fois son importance, le fait qu’il puisse faire pression, et met aussi en avant ses intentions. « Ce qu’il veut, c’est un retour à la division du monde entre deux grandes puissances, les États-Unis et la Chine », analyse la spécialiste. Cette rivalité n’est pas neuve. Comme le rappelle Sylvie Matelly, le territoire d’Asie de l’Est a depuis longtemps eu l’ambition de devenir la première puissance économique au monde. Une ambition qui tend aujourd’hui à être contrariée par les faits, puisque l’économie américaine se porte mieux que jamais, avec une croissance rapide et supérieure à celle de la Chine. Après l’Ukraine et Gaza, faut-il redouter un conflit à Taïwan ? Ce que remarque en tout cas Pierre-Antoine Donnet, « c’est que le ton a profondément changé » depuis le G20 de Bali, l’année dernière, où la Chine était nettement plus agressive et n’avait que des griefs à énoncer contre les États-Unis, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. En tout cas, même si au Moyen-Orient, les tensions sont actuellement très fortes, il n’y a pas encore de « flammes », et Xi Jinping souhaite avant tout se montrer comme un être responsable et qui désire la paix.
Nos invités : Sandra Hoibian, directrice générale de CREDOC et sociologue Flavien Neuvy, économiste et directeur de l’Observatoire Cetelem Étienne Lefebvre, rédacteur en chef des services France et International aux Échos L’info s’éclaire aborde aujourd’hui le sujet de l’inflation. Selon les chiffres de l’Insee, le pouvoir d’achat des salariés du privé a reculé de 1% l’an dernier. Du jamais vu depuis un quart de siècle. Se nourrir ou se déplacer pèse de plus en plus dans le budget des ménages. Cette perte de pouvoir d’achat entraîne des changements de consommation chez les français, qui peuvent se tourner par exemple vers des produits à plus petit prix de marques distributeur, se détourner du bio, ou, dans le cas des ménages les plus modestes, renoncer complètement à certains achats. Des changements qui sont perçus par les concernés à la fois comme un déclassement et une forme d’économie, indique Sandra Hoibian. Mais tandis que le sentiment de restriction financière est au plus haut, l’impression d’avoir perdu en niveau de vie est tout de même celle qui prédomine. Et bien que tous les prix aient augmenté, de l’énergie au carburant, les français placent en premier l’alimentation dans celui qui les accable le plus. Les ménages modestes sont bien sûr beaucoup plus impactés par cette hausse. Ils ont l’impression que leur marge de manœuvre se restreint de plus en plus, explique Flavien Neuvy. En attendant que l’inflation ne se tasse, tout l’enjeu du dialogue de Bercy sera de faire en sorte de retrouver de la croissance, avance Étienne Lefebvre. Et, ajoute Flavien Neuvy, dans le contexte actuel, il s’agira aussi de prendre en compte les enjeux de transition écologique, autre facteur inflationniste.
Nos invités : Alban Mikoczy, grand reporter à France Télévisions Antoine Basbous, politologue et directeur de l’observatoire des pays arabes Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain français Le Hamas a-t-il perdu le contrôle à Gaza ? C’est du moins ce qu’affirme Israël, et ce alors que les combats continuent de faire rage notamment autour de l’hôpital Al Shifa que Joe Biden appelle à protéger. En effet, le président américain demande à Tsahal de mener « des actions moins intrusives » aux abords de cet établissement. L’armée israélienne assure que les hommes du Hamas se dissimulent dans les sous-sols de l’hôpital. Un scénario catastrophe qui prédit une issue tragique alors que le conflit ne cesse de s’intensifier depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2023. Le complexe hospitalier d’Al Shifa se retrouve donc au cœur des combats. Depuis vendredi, des milliers de Palestiniens qui y avaient trouvé refuge et sont aujourd'hui cernés par l’armée israélienne. Quelques images effroyables font état de la cette situation innommable au Proche-Orient où l’on peut voir des corps sans vie entassés sous des couvertures dans la cour de l’hôpital alors que la morgue est débordée et croule sous les cadavres. Les médecins qui ont accepté de rester sur place décrivent des conditions catastrophiques pour les 645 blessés, condamnés à devoir survivre sans eau ni électricité. « La situation est très grave, c’est inhumain. Des gens vont mourir dans quelques heures, faute de respirateurs artificiels qui fonctionnent » confie un chirurgien cité par Médecins sans frontières. Selon le personnel hospitalier déployé sur place, une trentaine de patients seraient déjà morts faute de soins et ont transmis une terrible photo de bébés nés prématurés en danger de mort car privés de couveuses. L’hôpital est un enjeu majeur pour l’armée israélienne qui affirme que les sous-sols abritent les généraux du Hamas. Elle précise même leur localisation : à côté de la morgue, du service de dialyse ou de la maternité entre autres. « Notre but est de démanteler toutes les infrastructures militaires du Hamas » explique l’un des soldats de guerre. Ce lundi 13 novembre, le Figaro décrivait avec beaucoup de précision la situation dans laquelle se trouve cet hôpital, « la cible de tirs directs ». Pour l’heure, « impossible de ramasser les cadavres qui pourrissent dans la cour » écrit ce média qui ajoute que « sans électricité, sans eau, sans soins, les plaies s’infectent et grouillent de vers ». Le point sur les conditions stupéfiantes de l’hôpital Al Shifa par temps de guerre avec nos invités.
Nos invités : Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune Dimanche Guillaume Daret, éditorialiste politique Gaël Sliman, président et co-fondateur de l’institut Odexa 180 000 Français ont répondu présents à l’appel d’Olivier Faure et ont marché dans les rues des grandes villes de France contre l’antisémitisme. Malgré de vives polémiques, l’initiative citoyenne instiguée par le chef du Parti Socialiste a rencontré un franc succès. Mais une question continue de diviser la classe politique concernant la participation d’un certain groupe d’extrême-droite. En effet, le Rassemblement National a défilé, ce qui n’a pas manqué de provoquer des réactions à gauche de l’échiquier politique. Certaines personnalités à l’instar de Jean-Luc Mélenchon ou Sandrine Rousseau dénoncent une manœuvre stratégique du RN pour blanchir leur rang. Le chef de file de La France Insoumise au même titre qu’Emmanuel Macron se sont abstenus et ont décliné sans ménagement l’invitation d’Olivier Faure. À l’inverse, certains membres de la majorité comme la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ont félicité la forte mobilisation qui a donné « une belle image de la France », à l’heure ou les invectives et les actes antisémites nous rappellent les pires heures de l’Histoire. Unis derrière la banderole « Pour la République, contre l’antisémitisme », les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale ont mené cette grande marche en tête de cortège. À leurs côtés, des membres du gouvernement tels que la Première ministre, Élisabeth Borne, dont le père de confession juive a été déporté pendant la Seconde Guerre mondiale. En première ligne, les divergences politiques sont mises de côté. Les anciens chefs d’État que sont Nicolas Sarkozy et François Hollande ont donné l'exemple. Plus loin dans le cortège, la présence du RN a profondément choqué et a chauffé les esprits. Marine Le Pen a d’ailleurs été violemment prise à partie par des membres du collectif Golem, composé de jeunes juifs de gauche. Ils lui reprochent entre autres les propos antisémites de son parti et l’héritage de Jean-Marie Le Pen, condamné par la justice pour avoir tenu des propos négationnistes. « Nous sommes exactement là où nous devons être » affirme la présidente du RN à l’Assemblée nationale. Cette dernière appelle à l’unité et demande une trêve pour lutter ensemble contre l’antisémitisme qui a visiblement augmenté depuis le conflit au Proche-Orient. Le PS, les Verts et le Parti Communiste ont décidé de participer à la manifestation, derrière un cordon républicain, loin du Rassemblement National. Les membres de La France Insoumise ont suivi les consignes de leur mentor et n’ont pas donné suite. Ils ont néanmoins rendu un hommage devant le monument de la rafle du Vélodrome d’Hiver ce lundi 13 novembre 2023. Un rendez-vous perturbé par des manifestants. Emmanuel Macron a-t-il commis une erreur stratégique en ne se rendant pas au point de ralliement ? Bilan d’une manifestation XXL au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité avec nos invités .
Nos invités: Nicolas Chateauneuf, journaliste sciences et environnement Françoise Vimeux, climatologue, directrice de recherches à l’Institut de recherches pour le développement Stéphanie Duraffoud, porte-parole d’Assurland.com Les habitants du Pas-de-Calais sont anéantis après des inondations à répétition. Voilà plusieurs jours qu’ils tentent de vaincre une eau qui s’infiltre partout. À leurs côtés, des agents municipaux, des élus et des voisins sont présents. Mais malgré la solidarité, un sentiment d’impuissance s’élève face à la montée des eaux. Comment ce phénomène peut-il avoir lieu? Une tempête entraîne une humidité et se «recharge» à mesure qu’elle s’approche des océans et côtoie un climat très humide, explique Françoise Vimeux. Depuis une vingtaine d’années, l’eau a énormément progressé dans certaines régions. Ces inondations, rappelle Stéphanie Duraffoud, sont aussi un drame dans la mesure où elles touchent à «l’intime des personnes touchées.» Mobilier, photos, objets personnels… Rien n’est épargné, et à cela s’ajoute le stress des démarches à enclencher auprès des assureurs. L’état de catastrophe naturelle devrait être déclaré sur les zones touchées, et, à titre de maigres réjouissances, les habitants concernés pourront au moins bénéficier d’un régime qui permettra, entres autres, d’accélérer les indemnisations. Maintenant, reste à estimer le montant des dommages. Sauf que les Français n’ont pas la «culture du risque», complète Françoise Vimeux, et la plupart n’avait pas imaginé qu’ils pouvaient subir ce genre de sinistres. «La culture du risque, en fonction du territoire dans lequel on vit, est quelque chose qu’il va falloir apprendre, et sur lequel il faudra se renseigner», et ce en vérifiant notamment si les cours d’eau à côté desquels se situent les habitations ne comportent pas un danger, prévient la climatologue. Un point positif? Les nappes phréatiques sont tout doucement en train de se remplir de façon utile et efficace, elles qui étaient à plus de 70% à des niveaux bas, voire très bas.
Nos invités: Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales Meriam Amellal, journaliste à France 24, présentatrice d’Express Orient et Le journal de l’Afrique Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, spécialiste humanitaire Et si la situation se débloquait à Gaza? Paris accueille aujourd’hui une conférence humanitaire internationale pour venir en aide aux quelque 2 millions de Palestiniens enfermés dans l'enclave. Cette conférence inédite dans son contenu et son format abordera notamment la question de la «pause humanitaire» réclamée par le monde entier. Une pression internationale va-t-elle s’exercer à Paris pour tenter d’infléchir la position d’Israël? Anthony Bellanger juge que cet événement suscite une attention excessive. L’éditorialiste s’interroge: avait-t-on besoin de 40 députés, ministres, délégués, pour rassembler la somme d’un peu plus de 1 milliard estimée par l’ONU? La France, qui «aurait les moyens», ne pourrait-elle pas se démarquer par un geste? La «politique arabe» de la France se serait-elle évaporéeces dernières années ? Meriam Amellal évoque la volonté du pays de revenir sur la scène arabe mais émet des réserves quant à la crédibilité de la communauté internationale et de l’Occident. Preuve en est: la journaliste a pu s’entretenir avec quelques Gazaouis, et là-bas, personne n’a entendu parler de la conférence qui se tient actuellement à Paris. Ce qui est frappant est que parler d’aide humanitaire est presque une insulte pour les personnes présentes sur place, qui souhaitent que l’Europe parle, plutôt, d’arrêt des bombardements. La journaliste a entendu une phrase qui l’a marquée. «On veut nous nourrir pour mourir», lui aurait dit un Gazaoui. Aujourd’hui, Gaza dépend entièrement de l’aide humanitaire, où, précise Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, on commence non seulement à avoir faim, mais aussi à manquer des soins médicaux fondamentaux. Le désastre est non seulement «omniprésent», mais aussi «multifacettes», et englobe tous les aspects de la vie quotidienne.
Agnès Levallois, vice-présidente de l’IREMO (Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient) Pascal Boniface, politologue, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques Yves Bourdillon, journaliste au service International des Échos, en charge du Proche et du Moyen-Orient Un mois jour pour jour après l’attaque terroriste du Hamas, l’armée Israélienne continue d’avancer pas-à-pas dans le Nord de Gaza. L’objectif? Éliminer les combattants du Hamas. Selon Yves Bourdillon, une stratégie dite de cisaille est actuellement employée. Elle consiste à encercler progressivement et à coups d’incursions la zone, afin de disperser les troupes du Hamas. Pour les tunnels (il en existe actuellement 500 km sous Gaza), il suffit de les neutraliser ou d’y mettre des explosifs, ce qu’ils «font assez méthodiquement», toutefois avec une grande difficulté, puisque le tout se trouve en zone urbaine, ce qui oblige à prendre le risque de tuer un grand nombre de civils. Dans cette guerre asymétrique, des lance-roquettes ont été découverts cachés dans des camps scouts, à Gaza. Israël assume aujourd’hui le risque d’aller chercher les combattants là où ils sont, mais la vraie question, juge Agnès Levallois, est aujourd’hui celle de la proportionnalité de la riposte. Cette question, posée dans tous les cas de guerre, se présente ici de plus en plus à la vue du nombre de morts, plus de 10 000 maintenant dans la bande de Gaza. Sur le plan purement technique, Israël peut-elle éradiquer toutes les installations du Hamas? Pascal Boniface avance en tout cas qu’une destruction des infrastructures est prévue, «à un coût qui va renforcer le Hamas par la suite.» Le prix à payer? D’autant plus de haine.
Nos invités : Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique Gilles Bornstein, éditorialiste politique Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa C’est le jour J pour la position de projet de loi sur l’immigration qui sera soumis au Sénat. La droite votera-t-elle la loi immigration pondue par le gouvernement ? Nombre de Républicains dénoncent l’article 3 qui permet de régulariser la situation des travailleurs sans papier dans les métiers en tension. C’est autour de lui que se joue ce projet de loi épineux. Celui-ci instaure un titre de séjour pour les étrangers exerçant un métier en pénurie de salariés. Pour le camp LR, pas question de voter le texte si cette mesure y figure. Pour Éric Ciotti, président du groupe et député des Alpes-Maritimes, c’est tout simplement un «appel d’air à l’immigration illégale». Au sein de la majorité, l’aile gauche maintient la pression sur Gérald Darmanin et se dit confiante. Quel texte sortira du Sénat le 14 novembre prochain ? Avec ou sans l’article 3 qui cristallise la classe politique, un casse-tête pour le gouvernement qui devrait encore affronter un passage à l’Assemblée nationale. Selon un sondage mené par Odoxa, 78% sont favorables à la loi immigration. Un score assez unanime qui illustre le regard que portent les Français sur ce sujet sensible. Autre sujet de discorde qui divise les familles politiques ? La guerre que mène Israël dans la bande de Gaza depuis quelques semaines. Pour endiguer la montée de l’antisémitisme qui découle du conflit au Proche-Orient, Olivier Faure, président du Parti Socialiste a invité tous les partis politiques à participer à une grande manifestation. Et les propos de Jean-Luc Mélenchon qui s’inscrit en faux n’ont pas tardé à faire monter les tensions au sein de la gauche, y compris au sein même de son parti. Depuis quelques jours, le chef de fil des Insoumis est la bête noire d’une partie de cet échiquier politique. Mais pour ses fidèles lieutenants, hors de question de polémiquer sur leur leader, à l’instar de Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, qui a renouvelé ses vœux envers son mentor. Avec ses prises de position clivantes y compris dans son propre camp, le fondateur de LFI jusqu’ici incontesté, semble être devenu un facteur de division jusqu’au risque de l’implosion. Raquel Garrido n’est pas la seule à avoir pris ses distances avec la direction du parti. D’autres comme Clémentine Autain et François Ruffin commencent eux aussi à imaginer tout bas, un avenir sans Mélenchon… Retour sur ces sujets qui fracturent les politiques avec nos invités.
Invités: Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune Dimanche Rachel Binhas, journaliste au service société de Marianne Benjamin Morel, politologue, maître de conférences en droit public à l’université Paris II La rentrée s’annonce périlleuse pour le gouvernement. Le projet de loi immigration arrive ce lundi au Sénat. Alors que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, souhaiterait changer l'Aide médicale d’Etat (AME) en Aide médicale d’urgence (AMU), 3000 soignants ont signé une tribune publiée dans Le Monde exhortant le gouvernement à maintenir l'Aide médicale d’État. «L’idée est de réduire le panier de soins considéré comme l’un des plus généreux d’Europe, pour retrouver ce que l’on peut voir dans les autres pays de l’Union européenne», explique Rachel Binhas. Le débat politique est engagé. «L’AME relève des droits de l’Homme. Au-delà du principe même de l’AME c’est quelque chose de plus profond qui est sous tendu et qui peut être un élément de rupture dans la majorité. L’objectif d’Elisabeth Borne est de tenir cette majorité», explique Benjamin Morel. Gérald Darmanin parviendra-t-il à trouver une majorité pour adopter le texte ? À droite, beaucoup s’opposent notamment à l’article 3, permettant la régularisation des personnes évoluant dans les métiers en tension. «Aujourd’hui, obtenir un vote au Sénat sur ce texte paraît une gageure», ajoute Benjamin Morel. Le gouvernement renoncera-t-il ?Le ministre de l’Intérieur se dit ouvert au compromis. « Le sujet est d’abord symbolique avant d’être technique et juridique», précise Nicolas Prissette.
Nos invités : Laurent Romejko, journaliste, présentateur et rédacteur en chef de l’émission «Météo à la carte» Gaël Musquet, météorologue, spécialiste de la prévention des catastrophes naturelles Chloé Nabédian, journaliste climat à TV5 Monde, présentatrice de l’émission «À la vie, à la terre» Elle suscite clairement l’inquiétude… On parle bien de la tempête qui s’approche du nord-ouest de la France. Une vaste dépression baptisée Ciaran par les services Météo ce week-end. Trois départements ont été placés en vigilance rouge ce mercredi 1er novembre. Cette perturbation atmosphérique qui s’annonce particulièrement violente préoccupe sérieusement les experts et à même influencé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a repoussé son déplacement à Mayotte pour coordonner les services de l’État et notamment la sécurité civile. À quoi s’attendre ? Prévu depuis quelques jours, le phénomène se forme très distinctement malgré de petites imprécisions satellites. Il devrait être accompagné de vents atteignant 150 km/h en rafale et des vagues de 8 à 10 mètres sur les côtes bretonnes et normandes. Des prévisions qui rappellent les dégâts provoqués par la tempête Alex en 2020. À partir de mercredi soir, Ciaran va frapper le nord-ouest de la France avec une menace de forts coups de vents voire de violentes tempêtes dues au Jet Stream, un courant de dépression avec des vents d’altitude allant jusqu’à 350 km/h. C’est la la répercussion de deux masses d’air, un air chaud venant des tropiques et un air froid arrivant du pôle. Les incertitudes demeurent encore sur son intensité et sa trajectoire exacte. En effet, on ne peut pas totalement exclure qu’elle se dévie un peu plus sur le nord épargnant ainsi le bassin parisien. Les prévisionnistes alertent sur le risque de chutes d’arbres comme lors de la tempête de 1999. Comment expliquer ce phénomène hors-norme ? La réponse avec nos invités.
Invités : Bertrand Badie, professeur émérite à Science Po, spécialiste des relations internationales Maryse Burgot, grand reporter à France Télévisions Antoine Mariotti, journaliste à France 24, ancien correspondant de Jérusalem Lundi 30 octobre 2023, pour la première fois, les chars Israéliens seraient arrivés au nord de la ville de Gaza. Ils progressent dans un lieu non précisé. Le but ? Combattre et harceler les miliciens au cœur de la ville et isoler le nord, pour couper le ravitaillement des armes. Cette tactique va-t-elle fonctionner ? L’offensive de l’Israël donne à Bertrand Badie l’impression d’un « certain flou ». Passe-t-on à une évolution de la conjecture, ou existe-t-il un décalage par rapport à l’idée initiale ? Maryse Burgot considère en tout cas que si Israël est passé dans une phase de « petite » incursion, ces opérations demeurent parcellaires et ciblées, car pensées pour préserver la vie des Israéliens. « C’est impossible d’éradiquer le Hamas, et pourtant, le gouvernement Israélien s’enfonce dans ce piège », rebondit Anthony Mariotti, citant l’exemple de Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi 30 octobre qu’il n’y aurait pas de cessez-le-feu tant que les otages ne seraient pas libérés. Or, exemples d’autre pays à l’appui, on connaît la difficulté de libérer des otages. Après avoir été sur place pendant plus de trois semaines, la grande reporter à France Télévisions se dit marquée par « notre basculement à nous », et par la barbarie des images qui ont été montrées à elle et aux autres journalistes présents sur place. « C’est insoutenable, c’est la sidération ». L’autre difficulté qui se présente est de donner à voir ce qui se passe à Gaza avec objectivité, sachant que les journalistes ne peuvent pas entrer dans la zone. Quelle place occupent les États-Unis dans ce conflit ? Ils sont en tout cas « le grand perdant » en matière d’intervention extérieure, juge Bertrand Badie. Et après ? Il n’y a pas de réflexion sur l’avenir, « c’est comme si on avançait aveuglement, avec la soif de revanche, et c’est peut-être ça le plus inquiétant », alerte Maryse Burgot.
Invités : Driss Ettazaoui, vice-président de l’association des maires Villes et Banlieues Emilie Zapalski, experte en communication politique, fondatrice de l’agence Emilie Conseil Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion pour l’institut de sondages Ipsos Mathieu Zagrodzki, chercheur au CESDIP, spécialiste des questions de sécurité Quatre mois après les émeutes qui ont embrasé la France, en juillet dernier, suite à la mort de Nahel, tué par un policier après un refus d’obtempérer, laPremière ministre a annoncé, jeudi 26 octobre, à La Sorbonne une première salve de mesures régalienne visant à rétablir l’ordre. Parmi les annonces phares ? Un fond de 100 millions d’euros pour la reconstruction, la multiplication par cinq des amendes pour non-respect du couvre-feu pour les mineurs mais aussi l’encadrement des délinquants par des militaires et le renforcement de la police municipale. «Il y a des mesures qui nous interpellent. Nous nous posons notamment la question des moyens, de la faisabilité, notamment sur celle des forces d’actions républicaines», réagit Driss Ettazaoui. «Certaines mesures vont dans le bon sens, sur d’autres nous sommes un peu plus réservés». Elisabeth Borne doit faire de nouvelles annonces, ce vendredi 27 octobre. Elles seront notamment axées sur le volet social. «Le message est clair. Le gouvernement n’a pas voulu mixer les mesures régaliennes avec les mesures sociales pour ne pas brouiller le message sécuritaire qui s’adresse en majorité à un électorat de droite. Tout laisse à penser que nous allons assister dans les mois qui suivent à une surenchère sécuritaire», commente Stéphane Zumsteeg.
Invités : Claude Guibal, grand reporter à Radio France, spécialiste du Proche-Orient Gauthier Rybinski, éditorialiste international à France 24 François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne Vingt jours après l’attaque meurtrière du Hamas contre des civils israéliens, l’État hébreu poursuit sa riposte cinglante. Mais alors que l’armée israélienne prépare son offensive terrestre dans la bande Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, de plus en plus critiqué, a reconnu, pour la première fois, mercredi 25 octobre, qu'il devra lui aussi«rendre des comptes» sur les « défaillances » sécuritaires. «Mais tout ça se déroule après la guerre», a-t-il déclaré. «C’est très compliqué pour Benjamin Netanyahou d’avoir une position claire. Il est extrêmement critiqué pour son manque d’anticipation. Pour l'instant, il y a l’union sacrée derrière lui. L’invasion terrestre massive est retenue du bras par un certain nombre de pays, notamment les États-Unis qui jouent la montre. Benjamin Netanyahou est par ailleurs sous pression de sa propre armée qui lui dit qu’elle est prête. Il y a des dissensions politiques. Il est dans une situation de plus en plus compliquée», explique Claude Guibal. Benjamin Netanyahou compte aller jusqu’au bout de cette offensive terrestre. Ce jeudi 26 octobre, la radio publique israélienne a diffusé une première incursion armée de chars et bulldozers israéliens dans la bande de Gaza. Dans l’opinion israélienne aussi, la population demande des comptes à Benjamin Netanyahou. Pour l’heure, il travaille au sein d’un cabinet d’unité nationale, créé après les attaques du 7 octobre, notamment composé avec les oppositions. «Dans ce gouvernement, il est précisé très clairement que seules les questions en rapport avec Gaza seront traîtées», explique Gauthier Rybinski. Au-delà de cette guerre, et alors que 200 personnes sont encore prises en otage, l’avenir politique de Benjamin Netanyahou est plus que jamais incertain.
Invités : Philippe Gélie, directeur adjoint de la rédaction du Figaro, éditorialiste international Sara Daniel, grand reporter à l’Obs, spécialiste du Moyen-Orient Jean Paul Chagnollaud, professeur, président de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée / Moyen Orient (iReMMO) Après une étape à Jérusalem et à Ramallah, où il s’est entretenu avec le premier ministre israélien,Benjamin Netanyahou, puis le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron poursuit sa tournée au Proche-Orient. Ce mercredi 25 octobre, le chef de l’État se rend à Amman, en Jordanie, pour rencontrer le roi de Jordanie, Abdallah II, afin de défendre sa proposition de mobiliser la coalition internationale pour «lutter contre le Hamas». Un projet qui suscite beaucoup d’interrogations. Dans la foulée, le président français pourrait également rencontrer d'autres dirigeants de la région, notamment le président égyptien al-Sissi. «C’est utile de parler à tous les partis. C’est un rendez-vous que n’a pas pu avoir le président américain, Joe Biden. Même si les discussions ne débouchent pas sur des accords très tangibles. (…) C’est un prérequis de la diplomatie française de parler à tous les partis», souligne Philippe Gélie. Emmanuel Macron espère ouvrir une solution à deux États. En pleine crise internationale, que peut-il attendre de cette visite ? «Sans l’Égypte et sans la Jordanie, on ne peut pas envisager de solution politique», explique Sara Daniel. De par sa place géostratégique et ses relations diplomatiques, le roi Abdallah II a un rôle majeur dans l’établissement de la paix dans la région. «La Jordanie a fait la paix avec Israël depuis 1994. Le roi est directement impliqué car il est gardien des lieux saints. Il a un rôle majeur car il a des canaux avec tout le monde, et notamment le Hamas. Il est un acteur incontournable et précieux», explique Jean Paul Chagnollaud.
Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique à France Info Frédéric Charillon, professeur de sciences-politiques à l’Université Paris cité et l’ESEC, spécialiste des relations internationales Général Vincent Desportes, ancien directeur de l’école de guerre, professeur de stratégie à Science-Po Emmanuel Macron est donc en Israël alors que les bombardements s’intensifient sur Gaza en vue d’une opération terrestre. S’agit-il d’une visite périlleuse ? Une large part de l’émission est aujourd’hui consacrée à ce déplacement du Chef de l’État qui a un peu tardé. Alix Bouilhaguet s’interroge. À l’Élysée, on disait attendre que ce voyage soit utile. Mais qu’est-il entendu par utile ? Attendait-on de voir des avancées sur le dossier des otages pour partir ? Est-on en capacité de limiter l’escalade ? S’agissant du processus de paix, la position de la France a peu varié. Elle prétend inciter à une « paix future » et encourager à la création de deux États, un Israélien et un Palestinien. « Cette visite ne pouvait pas ne pas se faire », juge Vincent Desportes. Par rapport au président des États-Unis Joe Biden, Emmanuel Macron prévoit d’aller voir Mahmoud Abbas, peut-être le roi de Jordanie, peut-être le président égyptien, ce qui prouve qu’il a une volonté de « parler à tout le monde ». La France pèse-t-elle dans ces échanges ? « Non », infirme Frédéric Charillon, « mais personne ne pèse tout seul dans cet affaire », et ce qui est important sera donc aussi et surtout « le coup d’après ». Si une opération terrestre a lieu de la part d’Israël, sera-t-elle soutenue par la France ? Alix Bouilhaguet réfute en tout cas l’idée que ce soutien français soit inconditionnel. Pour garder l’approbation du pays des droits de l’homme, l’opération ne devra pas se dérouler en dépit du droit international. Par ailleurs, selon le général, la France se trouve dans un piège déjà débuté lors du commencement de la guerre en Ukraine : celui de la séparation entre les anciennes puissances dominantes. Quels seront les critères pour juger de l’échec ou du succès du déplacement du président de la République ? Certaines politiques publiques sont faciles à évaluer grâce à des statistiques. « En politique étrangère, c’est plus difficile », juge Frédéric Charillon. Le discours d’Emmanuel Macron va-t-il être noté, va-t-il faire date, va-t-il avoir un impact ? Ce sont ces genres de réactions qui permettront notamment d’en dire plus.
Invités : Antoine Basbous, politologue, directeur de l’Observatoire des Pays Arabes Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales Yves Bourdillon, journaliste au service international des Échos, en charge du Proche et du Moyen-Orient L’information de la nuit est ce voyage d’Emmanuel Macron mardi 24 octobre en Israël. Une visite extrêmement délicate. Selon Anthony Bellanger, quoique qu’elle soit évidemment utile, elle « semble être un échec par avance » au vu de sa survenue tardive après tout un tas de dirigeants hauts placés et du peu de voix de la France au Moyen-Orient. Yves Bourdillon ne voit pas non plus très bien ce que le président pourrait apporter de plus dans les négociations. La France ne bénéficie, en plus, d’aucun levier, notamment sur les otages. Pour Antoine Basbous, il faudrait compléter cette venue « par la recherche d’une solution ». Et Emmanuel Macron doit avoir un discours clair : « quand on s’émeut de tant de morts en Israël, il faut regarder ce qui se passe à Gaza. Il faut un dirigeant occidental courageux. » Une autre nouveauté survenue ce week-end est l’entrée d’une partie de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Un flux permanent va désormais être mis en place. Carburant, vivres, la solution ne serait-elle pas d’introduire un peu de réconfort dans le territoire longiligne ? Ce passage de l’aide, précise Anthony Bellanger demeure une goutte d’eau dans un océan de besoins gazaouis : il est de seulement 4%. D’autant que malgré les besoins, aucune entrée de carburant n’est justement prévue pour pouvoir alimenter les générateurs. Or, cette guerre va durer. Comment Israël gérera cette invasion sur le front ? Signe d’espoir, deux otages américaines ont été libérées ce week-end grâce à la négociation du Qatar, et aussi de Joe Biden, qui possède des leviers politiques et économiques. Mais les autres otages encore gardés demeurent extrêmement nombreux. Qu’a demandé le Hamas pour libérer ces deux américano-israéliennes ? « Sans doute beaucoup d’argent », envisage Anthony Bellanger. Yves Bourdillon rappelle aussi que pour le moment, la libération des otages est de l’ordre de 1%, et que le rapport de négociation reste donc « terriblement » en faveur du Hamas.
Invités : Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales Meriem Amellal, journaliste à France 24 Jean-Paul Chagnollaud, professeur, président de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée/Moyen-Orient (iReMMO) Le conflit au Proche Orient a des conséquences en France. Depuis le meurtre de Dominique Bernard à Arras, la France est passée en alerte «urgence attentat». Le climat social est sous haute tension. Les congés scolaires débutent ce vendredi 20 octobre dans un climat très tendu. Les départs en vacances risquent d‘être fortement perturbés. Les alertes à la bombe se multiplient dans plusieurs gares et aéroports du territoire. Jeudi 19 octobre, des gares ont dû fermer en raison d’un colis suspect. 20 aéroports ont été évacués et près de 130 vols ont été annulés. La menace terroriste est dans toutes les têtes. «Depuis la rentrée, 299 fausses alertes à la bombe ont été adressées à des établissements scolaires», a déclaré, Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation national, dans l’émission «L’Événement», sur France 2, jeudi 19 octobre. Dans ce contexte, Gérald Darmanin a provoqué la polémique, lundi soir, en accusant Karim Benzema d’avoir des liens avec les Frères musulmans, un groupe islamiste né en Égypte, après que le footballeur ait apporté son soutien aux habitants de Gaza dans un post publié sur X (ex Twitter). Dans la foulée, la sénatrice (Les Républicains) des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer, a même demandé, mercredi 18 octobre 2023, la déchéance de nationalité de l'ex-attaquant des Bleus. Et depuis la situation s’emballe. «C’est des tensions absurdes. Il faudrait un peu de retenue. C’est très choquant. On n'a pas élu des sénateurs ou des députés pour qu’ils aient à ce point peude maîtrise de leur propre réflexion», souligne Jean-Paul Chagnollaud. «L’émotion est telle que la vérité n’a plus beaucoup de sens. Les opinions sont faites. C’est dramatique pour notre pays», précise-t-il.
Invités : David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’IRIS, rédacteur en chef de «Orients Stratégiques» Antoine Mariotti, journaliste à France 24, ancien correspondant à Jérusalem Jean-Christophe Ploquin, éditorialiste international pour La Croix Une visite à haut risque. Le président américain est attendu, ce mercredi 18 octobre à Tel Aviv, où il doit s’entretenir avec Benjamin Netanyahou. Il souhaite réaffirmer son soutien à Israël, tout en voulant négocier une aide humanitaire à Gaza. Cette visite de Joe Biden intervient dans un contexte très tendu, au lendemain d’une frappe sur un hôpital à Gaza qui a fait plus de 200 morts. Chacun se renvoie la responsabilité de ce massacre. Israël accuse le djihad islamique d’avoir tiré une roquette qui aurait explosé en vol. Ce que le djihad islamique réfute. «Il arrive au cœur du réacteur. C’est une visite très importante sur tout point de vue. Il paye de sa personne en venant. C’est un marqueur fort. Il y a une prise de risque politique mais aussi physique, à titre personnel», commente David Rigoulet-Roze. Quel est le véritable but de ce déplacement ? «Il y a un double message. Le premier c’est de rassurer Israël. Et puis c’est aussi un message destiné aussi aux ennemis d’Israël. Il y a une logique de dissuasion implicite conférée par ce déplacement, pour montrer qu’il prend cela très au sérieux», précise l’expert. Ce voyage intervient alors que la riposte de l'État hébreux est de plus en plus critiquée par la communauté internationale. Elle pourrait aussi retarder la potentielle «contre-offensive terrestre» dans la bande de Gaza, annoncée par le premier ministre israélien. «Depuis le départ, tout le monde redoute une offensive d’une ampleur presque démesurée. Le droit d’Israël de se défendre a d’emblée été affirmé par toutes les capitales occidentales. Mais ces dernièresse sont dit également : ‘pourvu que ce ne soit pas dévastateur’», explique Jean-Christophe Ploquin.
Invités : Myriam Benraad, professeure en relations internationales à l’Université Schiller Hadrien Brachet, journaliste à « Marianne », en charge des question d’éducation Gilles Bornstein, éditoraliste politique pour France Info Marc Semo, journaliste, spécialiste des questions internationales Après Arras, Bruxelles subit à son tour une attaque terroriste. Faut-il voir une onde de choc, une attaque qui s’est perpétuée dans la continuité de la première ? La réponse est positive. Selon Myriam Benraad, « il faut absolument réinscrire ces actes terroristes qui frappent la France et la Belgique dans un contexte géopolitique proche-Oriental en pleine implosion, avec l’agression préliminaire du Hamas du 7 octobre 2023, qui est inédite, en territoire Israélien et qui a fait des nombreux morts parmi les civils, suivie de la riposte Israélienne, elle-même vengeresse. […] On est dans une surenchère de la violence qui est indissociable des actes qui ont déjà frappé l’Europe » explique la spécialiste, précisant l’actuelle « hybridation des problématiques de djihadistes. » Marc Semo subodore et pointe la responsabilité des plateformes qui gèrent les réseaux sociaux dans ce développent de la violence. « Il n’y a pas d’autoradicalisation, mais tout un ensemble d’informations qui circulent, de prêcheurs de haine en ligne, de contacts possibles. Le loup solitaire n’existe pas, il y a toujours un facilitateur, un lien qui donne la piste », rappelle-t-il. Par la force des choses, les élèves sont désormais sensibilisés à la question des attentats, puisque, précise Hadrien Brachet, ils font, au moins une fois par an, des exercices « attentat intrusion. » La plupart des écoles seront, à terme, sûrement équipées de portiques de sécurité, ce qui était inconcevable il y a quelques années. Aujourd’hui, 56% des enseignants affirment s’autocensurer pour « éviter des incidents. » À propos de l’attaquant de Bruxelles, l’assaillant cochait, selon Gilles Bornstein « toutes les cases ». Son profil, après l’assassin de Dominique Bernard, pose des questions et « doit interpeller tout le monde ».
Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’IRIS Audrey Goutard, journaliste, spécialiste des faits de société Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa Retour pesant aujourd’hui à l’école pour les enseignants et pour les élèves. Une minute de silence aura lieu ce 16 octobre en hommage à Dominique Bernard et Samuel Patty, les deux enseignants tués par des terroristes. Aujourd’hui, les enseignants sont en première ligne face à l’attaque Islamiste. Ce lundi 16 octobre, sur X, Emmanuel Macron a déclaré: «Le terrorisme a frappé sur ce qu’il tient, à raison, contre son plus grand adversaire: notre École». Plus que toute autre institution, l’école est en effet une cible «parce qu’on y enseigne le savoir et le vivre ensemble, des valeurs, la citoyenneté», note Pascal Boniface, géopolitologue. Et, comme il le rappelle, «le savoir n’est pas neutre.» «Je vous demande de ne pas vous diviser», a demandé solennellement Emmanuel Macron dans son allocution adressée aux français le 13 octobre. Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odox, a établi que statistiquement, une plus grande acceptation de l’autre était constatée dans les sondages d’opinion. Autre constat, aujourd’hui, certains français en veulent aussi à la Justice français. Le mécontentement de la population en matière de sécurité contre le terrorisme progresse dans les données d’opinion. Mais ces réactions fortes et cette population à ébullition est un des objectifs des terroristes. Il faut donc se montrer très vigilant. D’un point de vue politique, Audrey Goutard note que le Gouvernement s’est rendu très rapidement sur le lieu de l’attentat, occupant ainsi le terrain afin de ne pas «laisser la place à MarineLe Pen», le risque que le Front national cherche à tirer profit de ces événements tragiques étant élevé. Pourtant, selon les certitudes de Gaël Sliman, malgré son silence, c’est encore la responsable du Front National qui profitera de ces drames.
Invités : Sylvain Cypel, journaliste pour Orient Xxl et «Le 1», spécialiste du conflit israélo Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales Antoine Basbous, politologue, directeur de l’Observatoire des pays arabes «Tout membre du Hamas est un homme mort», assure Benjamin Netanyahu au moment où le groupe islamiste menace d'exécuter des otages. Depuis l’attaque meurtrière du Hamas en Israël, l’armée israélienne poursuit sa riposte sur la bande de Gaza et continue de bombarder les centres stratégiques du Hamas. Près de 300000 réservistes en 48heures ont été mobilisés par l’État hébreux, précisait lundi matin le ministère de la Défense.«Les paroles sont d’autant plus fortes que l’action a été faible. Il y a eu une faillite des services israéliens. Ils n’ont pas été à la hauteur, les politiques encore moins. (…) L’émotion en Israël est telle que, Benjamin Netanyahu est obligé par ses paroles de prendre l’air le plus martial possible et dire au peuple israélien que la vengeance sera terrible», explique AlbanAlban Mikoczy. «Il surfe sur cette émotion pour se dédouaner», ajoute Antoine Basbous. «La facture sera lourde». Doit-on s’attendre à une offensive massive ? «Le monde retient son souffle», titre, ce jeudi 12 octobre 2023, Le Parisien. Cette nuit, Israël a bombardé des centres de commandement du Hamas à Gaza. Des quartiers entiers sont dévastés. Le bilan des morts ne cesse d’augmenter. Chaque jour les conditions de vie se détériorent. L’accès à l’eau, l’électricité et le gaz a été coupé à la demande d’Israël. Des milliers de Palestiniens migrent actuellement vers le sud de Gaza. Le président américain, Joe Biden a apporté son soutien à Israël, tout en appelant à respecter les «droits de guerre». «Oui, il y a une crainte mais il y a un certain nombre d’équilibres géostratégiques qui doivent nous conduire à être raisonné, à agir sur le temps long. Personne ne sait vraiment ce qu’il peut se passer. L’engrenage du pire n’est pas certain», tempère AlbanAlban Mikoczy.
Agnès Rotivel, cheffe adjointe du service monde de « La Croix » Yves Bourdillon, journaliste au service international des Échos, en charge du proche et du Moyen Orient Renaud Girard, grand reporter, chroniquer international pour « Le Figaro » « Israël va utiliser toute sa puissance pour détruire le Hamas », a prévenu Benjamin Netanyahu. Trois jours après l’attaque terroriste, on mesure l’ampleur du choc en Israël. Le massacre à la rave party près de la bande de Gaza a fait 260 morts, sans compter les prises d’otage. Bien que le conflit Israélo-Palestinien ait été couvert depuis des années par les journalistes, pour Agnès Rotivel, ce qui surprend, cette fois-ci, est à quel point Israël est vulnérable, et comme le Hamas s’est « professionnalisé » pour avoir « réussi une opération que personne n’imaginait se produire ». Renaud Girard précise que l’on s’oriente pas à pas vers une invasion de Gaza qui risque d’être extrêmement sanglante, et, en plus, de développer un sentiment intense de colère et d’injustice. « Les gamins qui vont perdre leur mère ou leur sœur dans des bombardements ne jureront qu’une chose : les venger », prévient le journaliste. Agnès Rotivel tempère ces propos. Selon elle, les nouvelles générations n’auront qu’une seule envie : s’en aller. N’est-ce un piège pour les Israéliens de s’engouffrer au sein d’une population à bout, pleine de rage ? Yves Bourdillon le confirme. « Mais en même temps, que peuvent-ils faire ? […] Ils ont bien conscience qu’il va y avoir un dilemme. » Il faudra s’attendre à des pertes élevées et des civils tués. L’ensemble jouera négativement sur l’opinion publique arabe et l’occident. « Mais ils sont prêts aussi à faire passer cette réputation au deuxième plan, s’il y a un vrai enjeu. » Pour l’instant, la riposte se poursuit avec la même intensité. Les organisations humanitaires s’alarment face au spectre d’une aggravation de la crise humanitaire à Gaza.
Invités : Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient George Malbrunot, grand reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales Benjamin Netanyahu, premier ministre d’Israël, promet d’exiger un prix énorme de l’ennemi pour ses attaques du 7 octobre 2023. Des propos qui sont, rappelle Agnès Levallois, à la hauteur de la violence de l’attaque menée par le Hamas en territoire Israélien. George Malbrunot parle d’un basculement, avec un bilan et des chiffres inimaginables en termes de perte humaine. On dénombre, en 24 heures, presque plus de pertes qu’en 8 mois de révolte palestinienne. Et surtout, ajoute le journaliste, la détention d’otages, 163 précisément, ce qui « change radicalement la donne au point de vue de la riposte Israélienne. » Ces otages risquent d’être utilisés comme « boucliers humains », et voilà toute la difficulté pour Benjamin Netanyahu, qui ne peut ignorer cet état de fait. Comment les renseignements et l’armée israélienne, qui possèdent de notoriété publique une force et une puissance importantes et efficaces, avec des brigades et des unités infiltrés parmi les Palestiniens, n’ont-ils rien vu arriver ? Il semble, selon, Agnès Levallois, que ces services de sécurité étaient beaucoup plus tournés vers la Cisjordanie que du côté de la bande de Gaza, où le blocus total donnait une impression de contrôle. Le Hamas a ainsi réussi à diffuser la peur au sein des Israéliens. George Malbrunot qualifie ce 7 octobre de 11 septembre israélien. Le Hamas, grâce à l’appui technologique, au Hezbollah, et au soutien iranien, a renforcé ses contre-mesures, entraînant la mise à nu d’Israël. Benjamin Netanyahu risque aujourd’hui une commission d’enquête parlementaire sur la faillite des renseignements pour ne pas avoir pu protéger Israël. Peut-on imaginer une intervention au sol, à Gaza, de Benjamin Netanyahu, pour récupérer les otages ? Jusqu’où peut aller la colère ? Selon Anthony Bellanger, il est plus que certain qu’une opération au sol aura lieu. L’éditorialiste rappelle que ce n’est pas la première fois qu’Israël est pris en défaut. Les méthodes employées aujourd’hui par le Hamas « ressemblent à s’y méprendre à celles de 2006 » employées par le Hezbollah. En attendant, les chefs d’États appellent au calme. Recep Tayyip Erdoğan suggère notamment la création de deux États, un Israélien, et un Palestinien, ce que Agnès Levallois juge impossible, vu l’état des territoires.
Invités : Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Nicolas Prissette, éditorialiste pour «La Tribune Dimanche» Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa Peu connue du grand public, elle est pourtant une des pièces maîtresse du dispositif Jean-Luc Mélenchon. L’experte en communication, Sophia Chikirou, est visée par une enquête judiciaire pour escroquerie aggravée et management toxique. Comme s’apprête à le révéler un nouvel épisode de Complément d’enquête, sur France 2, jeudi 21 octobre, la député LFI est soupçonnée d’avoir profité de l’argent de la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Elle est également critiquée en interne. Certains, sous couverts d’anonymat, l’accusent de verrouiller le parti. «Elle est incontournable. Elle surplombe, même les plus fidèles, en étant en totale proximité avec Jean-Luc Mélenchon. On a le sentiment qu’elle a un droit de parole que d’autres n’ont pas», explique Alix Bouilhaguet. En interne, Jean-Luc Mélenchon est lui très critiqué pour son management, certains parlent même de «dérive monarchique». «Il avait un formidable potentiel, une certaine image dans l’opinion et on a vu les fondamentaux de son image se dégrader depuis ces dernières années», commente Gaël Sliman. «On est dans un parti de gauche, où, il le rejette souvent, la collégialité est capitale, contrairement à la droite où on assume de diriger de façon plus pyramidale. (…) Dans les enquêtes, ce que l’on voit c’est qu’il a une image autocratique», souligne-t-il. La Nupes est-elle sur le point d’imploser ? Une chose est sûre : le créateur de la France Insoumise ne cache plus son intimité pour le leader communiste Fabien Roussel. «Tous les partenaires vont y passer. Il veut la faire exploser. Fabien Roussel est une porte d’entrée. (…) Il exclut pour pouvoir lui se poser en rassembleur», explique Alix Bouilhaguet.
Invités : Chloé Nabédian, journaliste climat chez TV5 monde et présentatrice de l’émission à la vie à la Terre Marc Lomazzi, journaliste auteur de « France 2050, le scénario noir du climat » Laurent Romejko, journaliste, présentateur et rédacteur en chef de l’émission Météo à la carte 32 degrés à Châteauroux, plus de 33 degrés à Clermont-Ferrand et près de 36 degrés dans les Landes. Ce sont les températures enregistrées ce lundi 2 octobre 2023, après un mois de septembre le plus chaud jamais enregistré. Des températures records et inquiétantes pour un début d’automne, presque 13 degrés au-dessus des normales de saison. En terrasse, les Français sont habillés léger et profitent de l’été indien, mais ne cachent pas leur inquiétude pour la planète. Les températures vont nettement baisser ce mardi 3 octobre, mais c’est un répit de courte durée. Dès ce week-end, le mercure va à nouveau s’envoler, avec plus de 25 degrés dans la moitié nord du pays et plus de 30 degrés dans la moitié sud. Selon Marc Lomazzi, « les vagues de chaleur vont se multiplier et surtout s’étendre en durée, avec des vagues très précoces dans l’année et très tardives, donc sur six mois ». Pour Laurent Romejko, « c’est plus qu’inquiétant, c’est alarmant ». De lourdes conséquences sont visibles sur la nature, qui perd ses repères. On assiste à un bouleversement de la végétation qui reste en feuille et continue de pomper l’eau tardivement dans la saison, alors que les nappes phréatiques souffrent dans le pays. Pour Marc Lomazzi, on dépasse déjà en 2023 les 1,5 degrés, qui était pourtant l’objectif à ne pas dépasser à la fin du siècle.
Invités : - Bernard Guetta, journaliste et député européen Renew Europe, spécialiste de géopolitique - Yves Bourdillon, journaliste au service international des Echos en charge de l’Europe de l’Est - Hugues Huet, grande reporter à Franceinfo, spécialiste des questions internationales Le Haut-Karabakh a annoncé sa propre dissolution et se vide de sa population à une vitesse effarante. Après les Ukrainiens, le peuple arménien est victime de l’usage de la force depuis plus d'une semaine dans cette région montagneuse du Caucase. 140 000 arméniens seront obligés de fuir le Haut-Karabakh d’ici la fin du week-end, laissant tout derrière eux. L’urgence est d’aller chercher ceux qui n’ont pas de moyen de transport. A Stepanakert, la capitale, une cinquantaine de bus sont partis jeudi 28 septembre au soir, et devraient ramener 2500 personnes ce vendredi 29 septembre. Le 19 septembre dernier, l'Azerbaïdjan a lancé une offensive militaire pour reprendre le contrôle du Haut-Karabakh. Le pays et des séparatistes soutenus par l'Arménie se disputent cette région à majorité arménienne, qui est internationalement reconnue comme faisant partie de l'Azerbaïdjan. Le Haut-Karabakh, enclavé en Azerbaïdjan, avait proclamé son indépendance en 1991, lors de la dissolution de l’URSS, mais n’a jamais été reconnu par les azéris. Aujourd’hui, les séparatistes sont obligés de capituler. L’Arménie dénonce un « nettoyage ethnique » dans cette région où les arméniens vivent depuis 3000 ans. Pour Yves Bourdillon, « c'est un pays qui disparait sous nos yeux ». Les arméniens connaissent les risques qu'ils prendraient à rester dans ce territoire face à l'armée de Bakou, coupable de crimes sans précédent. Bernard Guetta estime que l'Azerbaïdjan pourrait maintenant aller plus loin. «L'Azerbaïdjan est aujourd'hui riche, en gaz, en pétrole, et riche du soutien militaire de la Turquie (...) l'Azerbaïdjan pourrait dans les jours à venir réclamer un corridor entre son propre territoire et l'enclave qu'il possède en territoire arménien, le Nakhitchevan, et donc vers la Turquie » a-t-il affirmé.
Invités : Samuel Comblez, directeur des opérations pour e-enfance, psychothérapeute Laurence Cohen, co-auteure du rapport « Porno : l’enfer du décor », sénatrice du Val-de-Marne (PCF) Béatrice Copper-Royer, psychologue clinicienne spécialisée dans l’enfance et l’adolescence, membre du comité d’experts de l’Arcom De la torture non simulée, des femmes humiliées, objectifiées, déshumanisées, violentées, violées, torturées… Le rapport du Haut conseil pour l’égalité hommes-femme montre comment le porno hard s’invite dans le téléphone portable de nos enfants, et ce dans l’indifférence générale. Si la violence et le non-respect du consentement sont punis par la loi dans la vraie vie, le milieu du porno bénéficie d’une sorte de vide juridique qui laisse les actrices ravagées et anéanties. Pour son livre « Porno : l’enfer du décor » Laurence Cohen a enquêté sur ce milieu. Secouée par ce qu’elle y a découvert, elle souhaite que l’État vive une « prise de conscience » et fasse de la lutte contre ces actes de torture une priorité. Il faudra ainsi former le personnel de la magistrature à ces questions, de façon à ce que ceux qui recueillent la parole des actrices victimes de ces abus le fassent de façon exemplaire. Enfin, le « droit à l’oubli » doit être mis en place pour celles qui demanderaient à ne plus apparaître sur les plateformes. La sénatrice souligne par ailleurs que souvent, ces actrices « ne jouent pas ». Elles subissent de réels dégâts physiques et psychologiques. Ce que les consommateurs voient à l’écran, viols, pleurs, cris, ne sont que le reflet fidèle de la réalité. Pour Samuel Comblet, il est également très inquiétant que des jeunes soient confrontés à ces images sans avoir la possibilité de parler de ce qu’ils ont vu. De plus, les vidéos ajoutées sur les plateformes peuvent l’être très facilement, sans vérification aucune, en quelques minutes. L’accès à celles-ci est également extrêmement simple. De manière générale, la souffrance génère-t-elle de la curiosité ? Pour Béatrice Copper-Royer, il s’agit surtout de « voyeurisme ». Il existe également un engrenage incitant les consommateurs de pornographie à chercher toujours davantage, créant un mécanisme de surenchère au sein ce marché extrêmement juteux.
Invités : Anne-Laure Bonnet, journaliste « Sport etc. » sur Public Sénat Hortense Leblanc, journaliste sport à France Info Jean-Philippe Leclaire, directeur adjoint de la rédaction de L’Équipe Après les chants homophobes de dimanche 24 septembre au parc des Princes, la ministre des SportsAmélie Oudéa-Castérapromet des sanctions disciplinaires et appelle le PSG à porter plainte. À qui revient le pouvoir de sanctionner? Hortense Leblanc précise qu’une commission de discipline se réunit actuellement pour trancher sur cet épisode, mais que la ligue ne peut réprimer individuellement. Il reviendrait ainsi au PSG et au pouvoir public d’identifier les personnes à l’origine de ces chants. Si le racisme n’est pas complètement éradiqué dans le sport, Anne-Laure Bonnet considère qu’il reste un encore «plus gros travail» sur l’homophobie. Au contraire des idées reçues, les insultes ne sont pas conditionnées à la classe sociale des supporteurs. L’effet de masse, avant tout, contribue au sentiment d’impunité. La semaine dernière, dans les 4 vérités sur Télématin, Yannick Jadot a fait l’analogie entre l’équipe mondiale de football et celle de rugby. Cette comparaison serait «éternelle». Il s’agit d’une culture différente, mais il est vrai que la «façon d’être supporteur dans le rugby» s’apparente de plus en plus à celle d’être supporteur dans le football. Au sujet des violences dans le monde du sport, la récente blessure à la mâchoire d’Antoine Dupont par le joueur namibien Johan Deysel a marqué. On parle de santé mentale des joueurs, mais ne faudrait-il pas aussi penser à leur complexion physique? Les sportifs sont-ils prêts à mettre leur corps en danger pour gagner? La violence est une véritable question dans les sports. Lajournaliste de «Sport etc.»parle d’une Fédération française qui s’intéresse à cette question mais de «règles qui n’ont pas évolué assez vite sur les façons de jouer.» Il serait important, aujourd’hui, de former les joueurs à une pratique moins dangereuse. Le pouvoir octroyé aux supporteurs est aussi une vraie préoccupation. Quand on voit que Marcelino García Toral quitte l’OM après les menaces de mort proférées par certains supporteurs marseillais, il est légitime de se demander: ce pouvoir donné aux supporters, notamment par Bernard Tapie dans les années 1980, est-il trop grand?
Gilles Borstein, éditorialiste en politique Nicolas Prissette, éditorialiste à La Tribune dimanche Gaël Sliman, président et co-fondateur d’Odoxa Il y a quelques jours, Élisabeth Borne avait envisagé dans Le Parisien que les distributeurs vendent le carburant à perte. Gilles Borstein ne se souvient pas d’une mesure politique et économique qui ait été « un tel fiasco ». Elle a en effet été entérinée très rapidement par les concernés, ainsi que par le Président de la République dans sa prise de parole du dimanche 24 septembre. Le Chef de l’État l’a remplacée par cette autre proposition : le fameux chèque de 100 euros. Pour l’éditorialiste en politique, ce financement est une preuve du désarroi du Gouvernement face à l’inflation. Même s’il est indiscutablement bien ciblé, Nicolas Pressette juge aussi qu’il ressemble à une « politique d’assistance », et qu’il est en plus discutable sur le plan de la transition écologique. Pour minimiser les dépenses énergétiques, la solution réside-t-elle dans le passage à la voiture électrique ? La question est de savoir si l’État parviendra à subventionner ces changements « Pas sûr que la France soit solvable, c’est le contribuable qui sera mis à contribution », anticipe Gilles Borstein. De nombreux autres outils exceptionnels pour accompagner la transition écologique existent, mais rencontrent divers freins. Pour l’instant, les Français sont convaincus qu’il faut fournir des efforts, mais demeurent également persuadés que c’est à l’État de faire les investissements, l’inflation ayant rongé leur marge de manœuvre. Les mesures présentées dans la planification écologique lundi 25 septembre risquent d’être jugées trop coûteuses. Prouver à la population que la transition est moralement acceptable promet d’être un véritable défi.
Invités : - François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne à France Télévision - Gauthier Vaillant, chef-adjoint du service France à La Croix - Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société Jeudi 21 septembre, 60 000 supporters ambiançaient le stade Vélodrome pour le match de rugby France-Namibie, et laissent ce vendredi 22 septembre place aux pèlerins qui viennent accueillir le chef de l’État catholique. Une fierté pour les habitants, puisque la dernière fois qu’un pape est venu à Marseille, c’était au milieu du XVIème siècle. « J’irai à Marseille mais pas en France », ce sont les propos du pape François en août dernier. Mais que cela signifie-t-il ? En visite pendant deux jours dans la cité phocéenne, le souverain pontife ne voulait pas d’une visite d’État en France, car il s’intéresse davantage aux problèmes aigus notamment en Méditerranée, avec la crise migratoire actuelle. Le chef de l’Etat catholique est très investi dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités, et a d’ailleurs critiqué la politique d’accueil des migrants des pays européens. Le pape multipliera les échanges et participera symboliquement ce samedi aux rencontres méditerranéennes, une assemblée internationale d’évêques et de chrétiens qui se réunissent pour réfléchir à l’avenir de la Méditerranée. Le pape François clôturera sa venue avec une messe géante au stade Vélodrome. 60 000 personnes pourront y assister et la ville attend des dizaines de milliers de personnes sur l’avenue Prado pour la déambulation du souverain pontife. La présence d'Emmanuel Macron à cette messe géante a été vivement critiquée et considérée, notamment par la gauche, comme une entorse au principe de laïcité.
Invités : - Pascal Boniface, géopolitologue directeur de l’IRIS - Renaud Girard, grand reporter, chroniqueur international pour le Figaro - Yves Bourdillon, journaliste au service international des Echos, en charge de l’Europe de l’Est Alors que sur le terrain, Kiev peine à renverser la situation face à la Russie, Volodymyr Zelenski est partie en tournée américaine. Le président ukrainien s’est d’abord rendu à l’ONU pour tenter de convaincre les pays du Sud de s’engager davantage aux côtés de l’Ukraine, en dénonçant la politique toxique et dangereuse pour le monde mené par la Russie de Vladimir Poutine. « L’agresseur s’arme avec de multiples choses, et il utilise ces armes pas seulement contre notre pays mais aussi contre les vôtres (…) on doit arrêter ça, on doit être unis » a-t-il déclaré à l’ONU, en anglais. Volodymyr Zelenski a pour objectif d’élargir son soutien, en s’adressant aux pays du sud, notamment aux chefs d’Etat qui veulent se tenir à l’écart de ce conflit et qui n’ont pas condamné la Russie. Certains pays sont fragiles économiquement et ne peuvent pas se permettre de perdre la Russie comme partenaire. Les pays émergents comme le Brésil, l’Inde ou l’Afrique du Sud, ne veulent se fâcher ni avec les pays occidentaux, ni avec la Russie. Volodymyr Zelenski a ensuite contesté le droit de veto de la Russie à l’ONU, utilisé, selon lui, de manière abusive. Le président ukrainien s’est rendu aux Etats-Unis aussi dans le but de s’entretien avec Joe Biden, pour s’assurer du soutien entier des Américains dans cette guerre contre la Russie. Le président américain a annoncé dans un discours que laisser faire les Russes aujourd’hui, c’est prendre le risque que d’autres pays agressent leurs voisins demain.
Invités : - Élizabeth Gouslan, journaliste et auteure du livre « Meghan, ou le désespoir des princesses » - Anthony Bellanger, éditorialiste à FranceInter, spécialiste des questions internationales - Philip Turle, journaliste britannique et chroniqueur international à France24 Le roi Charles III arrive en France cet après-midi. Le roi et son épouse Camilla entame une toute première visite d’État de trois jours, avec un programme millimétré. Le monarque et son épouse atterrissent à l’aéroport d’Orly à 14h et se dirigent vers l’Arc de Triomphe pour une cérémonie de ravivage de la flamme, avec patrouille de France et garde républicaine. Puis, le couple royal entamera la descente de la plus belle avenue du monde, direction l’Élysée. Un tête-à-tête est prévu entre Emmanuel Macron et Charles III, pour passer en revue les dossiers du moment : Ukraine, écologie, Sahel, mais aussi les conséquences du Brexit et la crise migratoire. En soirée, le roi d’Angleterre et sa femme sont conviés par le président à une réception au château de Versailles, avec plus de 150 invités. Pour l’occasion, l’Elysée a fait appel aux meilleurs chefs : Anne-Sophie Pic, trois étoiles au guide Michelin, pour l’entrée, Yannick Alléno, trois étoiles également, pour le plat principal et le pâtisser Pierre Hermé pour le dessert. Jeudi, Charles III fera un discours en français au Sénat, avant de marcher dans les pas de sa mère, dans les allées du marché aux fleurs. Dernière étape parisienne, la visite du chantier de Notre Dame, avant de se rendre en train à Bordeaux vendredi, pour mettre en avant son combat pour l’écologie. Le roi visitera la ville écologiste en tramway et découvrira un vignoble. La France déroule le tapis rouge, pour le nouveau roi britannique et son épouse, et sort le grand jeu.Une visite qui suscite beaucoup de curiosité et d’intérêt de la part des Français, mais que représente pour nous cette famille royale d’Angleterre ?
Nos invités : Maud Descamps, journaliste Économie pour Télématin Erwan Benezet, journaliste Économie au Parisien-Aujourd’hui en France Arnaud Aymé, spécialiste Transports et Industrie pour Sia Partners Alors que le super sans plomb-95 frise les 2€ le litre, faut-il espérer une baisse des carburants avec l’autorisation de vendre à perte dans les stations-services ? Certains s’interrogent déjà sur cette baisse des prix à la pompe qui reste difficilement envisageable. Cette nouvelle mesure à l’initiative de la Première ministre, Élisabeth Borne, permettrait de réduire jusqu’à 47 centimes le litre de carburant alors que les tarifs atteignent un nouveau record. Avec la vente à perte, les stations-services pourraient dès le mois de décembre et pour six mois, proposer un tarif inférieur à son prix d’achat, jusqu’à 25% moins cher. Si la mesure est appliquée, certains automobilistes s’attendent déjà à prendre leur mal en patience pour faire leur plein d’essence. Cette annonce du gouvernement laisse certains experts dubitatifs. En effet, de telles réductions coûteraient trop cher aux enseignes. Mais quelques centimes de remise seraient possibles et suffisants pour accroître la concurrence entre les distributeurs. Malgré cette hausse des prix des carburants, le passage à la voiture électrique reste encore inaccessible pour la plupart des Français. Alors les distributeurs vont-ils jouer le jeu et ainsi favoriser le pouvoir d’achat des automobilistes ? Si la grande distribution peut prétendre à un tel sacrifice, cela pose plus de problème aux petites stations indépendantes qui ne feront pas le poids dans cette course au rabais. Rappelons que si la vente à perte est interdite, c’est parce que cette manœuvre permet aux gros sur le marché d’asphyxier les plus petits. Malgré le risque d’une «distorsion de concurrence», le gouvernement envisage sérieusement cette solution qui sera soumise au vote à l’Assemblée nationale. Après avoir investi pas moins de huit milliards d’euros en 2022 pour contribuer à cet effort collectif, l’exécutif se trouve dans l’impasse. Pour ne pas taper une nouvelle fois dans les caisses publiques, il serait donc prêt à renier sur cette loi de 1963 concernant la vente à perte. Aujourd’hui, c’est donc au privé de faire un effort, ce qui impliquerait certainement une hausse des prix de l’alimentaire pour compenser ce manque à gagner. Devons-nous nous préparer à une flambée durable ? La réponse avec nos invités.
Invités : - Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique à France Info - Guillaume Daret, grand reporter au service politique de France Télévisions - Gaël Sliman, président et fondateur de l’institut Odoxa L’île de Lampedusa et ses 7000 habitants ont vu débarquer 11 000 migrants en une semaine. Des migrants arrivés par bateau, en quête d’une vie meilleure, et qui ont déjà pris pour certains, le chemin de la France ou de l’Allemagne. Leur objectif est de monter dans le premier bus ou train en direction du nord de l’Italie. Parmi les migrants originaires de différents pays africains, plusieurs sont mineurs. Chaque jour, ils sont des centaines à essayer de passer les frontières sans succès. Leurs premiers pas en Europe ont été enregistrés en Italie, c’est donc en Italie qu’ils doivent faire leur demande d’asile. La présidente du Conseil des ministres italiens, Giorgia Meloni et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont appelé à la solidarité européenne. Ce lundi 18 septembre, Gérald Darmanin a affirmé sur Europe 1-CNews que la France ne s’apprêtait pas à accueillir ces migrants, mais devait étudier la recevabilité des demandes d’asile. L’Allemagne a déclaré quant à elle suspendre jusqu’à nouvel ordre l’accueil des migrants en provenance d’Italie. Emmanuel Macron a réagi vendredi dernier et assuré que « c’est la responsabilité de l’Union européenne toute entière d’être aux côtés de l’Italie », alors que la France a renforcé ses contrôles à la frontière italienne, entre Vintimille et Menton.
Nos invités : Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI Hugues Huet, grand reporter chez France Télévisions, spécialiste des questions internationales Cette semaine a été marquée par une rencontre au sommet entre Vladimir Poutine et le leader nord-coréen Kim Jong-un alors que le G20 a refusé le week dernier de condamner la guerre en Ukraine… Au fil de deux heures de discussion, la teneur des négociations est restée secrète. Mais l’on sait néanmoins que les deux pays auraient parlé armement. Le président russe qui a accepté la main tendue de Kim Jong-un a trinqué au rapprochement de Moscou avec Pyongyang. Ce dernier a par ailleurs «porté un toast au renforcement futur de la coopération et de l’amitié entre leur pays». Un lien étroit et une proximité inquiétante soulignée à l’occasion du repas organisé en l’honneur du dirigeant nord-coréen venu dans l’extrême orient russe, accompagné de nombreux responsables militaires. Malgré les sanctions internationales, la Corée du Nord a-t-elle promis des armes à la Russie comme le redoutent les États-Unis ? Kim Jong-un a fait l’éloge de l’armée russe, «héroïque» selon ses termes. Ce dernier a d’ailleurs misé sur la victoire de la Russie dans ce qu’il considère comme «la lutte sacrée pour punir le rassemblement du mal qui prétend l’hégémonie». Alors qu’un expert du Figaro a affirmé cette semaine que la Russie tire cinq fois plus d’obus qu’il n’en produit, Vladimir Poutine aurait-il sollicité l’aide son allié pour renforcer les assauts sur le terrain en Ukraine ? Les craintes se confirment. Cette solution miracle pourrait durcir le conflit et intensifier les combats selon Anthony Bellanger qui fait l’inventaire de cet attirail militaire colossal. La Chine favoriserait-elle ces échanges en sous-marin ? La réponse avec nos invités.
Françoise Vimeux, climatologue à l’Institut de Recherche pour le Développement (RID) Emmanuelle Pons, directrice des opérations internationales de la Croix Rouge française Alban Mikoczy, grand reporter, spécialiste des questions internationales Effroyable bilan en Libye après le déluge qui a submergé ses régions côtières, le tout dans un pays livré au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Alors que se sont abattus en quelques heures l’équivalent de deux ans de pluie, des milliers de morts sont à déplorer. Depuis le drame, les secouristes du Croissant-Rouge, réseau humanitaire mondial, interviennent difficilement dans des villes désormais coupées du monde. Cette situation météorologique sur la Méditerranée a toujours existé, mais la quantité de pluie est déversée de façon plus importante à cause du dérèglement climatique, précise Françoise Vimeux. Par ailleurs, les deux barrages qui ont cédé avaient besoin d’être réparés. Les habitants en avaient alerté les autorités depuis des années. Manque d’entretien ? Mauvaise adaptation des infrastructures ? Manque de chance ? Emmanuelle Pons signale que cette catastrophe intervient dans un contexte « extrêmement fragilisé. » Ces barrages n’étaient notamment pas suivis par des capteurs, les infrastructures routières et de communication étaient fragiles, et l’impact sur les populations en est ainsi d’autant plus important. Aussi grave que celle survenue au Maroc, cette catastrophe est passée sous les radars des médias. Les autorités libyennes ont pourtant lancé un appel international pour solliciter de l’aide. Selon le responsable de l’ONG Humanité & Inclusion, on peut parler d’un « désengagement des bailleurs humanitaires internationaux ». Bien que les besoins soient extrêmement grands, les associations d’aide internationale sont aujourd’hui peu présentes sur place car l’accès aux populations est souvent dangereux, périlleux et compliqué. Alban Mikoczy parle aussi de « deux gouvernements » entre deux régions de la Libye en conflit, Tripoli et Derna. Ces régions ne sont pas soutenues par les mêmes communautés internationales, les interlocuteurs ne sont pas les mêmes, ce qui complexifie encore les échanges avec le pays.
Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société Emmanuel Botta, rédacteur en chef du magazine Capital et co-auteur de « Elon Musk, l’enquête inédite » François Saltiel, journaliste sur France Culture, spécialiste du numérique Entre Elon Musk, dont on apprend qu’il aurait empêché l’an dernier une attaque de drones Ukrainien, et Google qui est accusé d’abus de position dominante, faut-il s’inquiéter de l’hégémonie de ces deux grandes puissances ? Quand Larry Page et Sergueï Brin ont créé Google dans un petit garage près du campus de Stanford, en 1998, ils étaient bien loin de savoir qu’ils deviendraient multimilliardaires. Mais aujourd’hui, Google se voit infliger des amendes record et des procès pour abus de position dominante. En France, 90% des recherches que nous faisons sur internet passe par ce moteur de recherche. On peut parler de monopole, et c’est justement l’objet de l’énorme procès qui s’ouvre de mardi 12 septembre aux États-Unis. L’entreprise américaine a-t-elle abusé, ou non, d’une position dominante ? Et pour avoir ce monopole, a-t-elle abusé d’outils, ou bénéficié d’un monopole par défaut ? Il existe aussi des soupçons délictuels. L’entreprise revendrait par exemple les données privées de ses utilisateurs à des régies publicitaires, et devra répondre de ces accusations auprès de la dizaine de juges présents. Quant à Elon Musk, né dans l’Afrique du Sud de l’apartheid d’un père tyrannique et d’une mère absente, il est un sujet d’enquête sans fin. L’homme aujourd’hui âgé de 52 ans a créé sa première entreprise avec son frère, en partant aux États-Unis, alors qu’il était très jeune. Il est désormais un des hommes les plus riches de la planète, notamment grâce à sa société automobile Tesla. Aujourd’hui, il a non seulement un rôle à jouer dans la guerre en Ukraine, à qui il a fourni dans satellites, mais aussi dans l’Intelligence artificielle. Bien au-delà de l’entrepreneur milliardaire, Elon Musk, par ses actions, se revendique maître du monde et de son destin. Mais ces puissances, aussi hégémoniques soient-elles, sont-elles si libres que ça ?
Invités : Meriem Amellal, journaliste à France 24 Mustapha Tossa, journaliste franco-marocain à France Médias Monde Florent Vallée, directeur délégué de l’urgence et des opérations de secours de La croix rouge française Les secours s’affairent au Maroc après le séisme qui a fait plus de 2 000 morts dans le pays. Mustapha Tossa parle d’une « émotion locale » mais d’un « ressenti global. » Comparé à ce qui s’est passé en Turquie en mars 2023, un nombre bien moins important de morts est à déplorer. Mais l’onde de choc n’est pas moins intense. Un élément positif de cette tragédie pourrait être l’empathie suscitée partout, y compris de la part des pays voisins jusqu’ici en tension avec le royaume. Ce tremblement de terre a par exemple « secoué la conscience algérienne » et aidera peut-être à détendre les relations entre « les deux pays frères. » Si le monde entier propose son aide dans ce drame, celle de la France n’a pour l’instant pas été acceptée. Pour Mustapha Tossa, l’unique raison de ce refus tire son origine dans la « zone grise » maintenue par le président Macron sur l’appartenance du Sahara occidental au Maroc. En attendant, l’aide française se tient prête. Florent Vallée précise que le défi est avant tout « logistique. » Le principe d’intervention de la Croix rouge est par ailleurs de n’intervenir qu’après autorisation de l’État. Une fois que celle-ci sera donnée, plusieurs mois seront nécessaires. Les populations touchées auront besoin d’abris, d’eau, de nourriture, mais il y aura à faire un « très gros travail sur la santé mental » auprès de ceux qui ont tant perdu. Concernant la prise en charge de cette catastrophe par Mohammed VI, que le roi ne se soit pas pour l’instant ni exprimé publiquement ni déplacé, n’est nullement choquant. Ce fonctionnement, considère Meriem Amellal, « fait la fierté des marocains. ». Si le roi est sollicité, ce sera avant tout dans un rôle d’arbitrage.
Corinne Jolli, présidente de Particulier à Particulier (PAP) Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du Management des Services Immobiliers (IMSI) – membre du conseil national de la refondation Edouard Grimond, notaire à Lille et porte-parole du Conseil supérieur du notariat Les prix de l’immobilier ont commencé à baisser mais le marché reste grippé et les jeunes ménages sont contraints de se tourner vers la location. En conséquence, les prix explosent. Mais jusqu’où ? Il semblerait que certains vendeurs commencent enfin à baisser le prix de leurs biens. Mais un quart des candidats à l’acquisition continuent de ne pas pouvoir le faire, notamment à cause des conditions strictes d’emprunt. « Ceux qu’on ne voit désormais plus du côté de la propriété immobilière sont les primo accédants », précise Édouard Grimond, car ils n’accèdent justement pas à l’emprunt. Conséquences de ces prix bloqués à l’achat, ces derniers préfèrent rester locataires en attendant que les prix de marché baissent véritablement. Aujourd’hui, travailler ne suffit-il plus à se loger ? Pour Corinne Jolli, on avance « dans quelque chose de très inégalitaire, puisque ce sont aujourd’hui les parents qui garantissent l’accès à la location, comme à l’achat. » D’autant que cette difficulté à l’achat vient accroître, de fait, la tension du marché locatif. La solution serait-elle de déménager là où le marché est moins tendu ? Pour inciter les Français à s’installer dans des villes moyennes, une des solutions réside dans le fait, selon Henry Buzy-Cazaux, de développer l’offre pédagogique pour attirer les jeunes actifs, chez qui la question de l’éducation des enfants se pose. Autre problème, un grand nombre de logements ne sont pas aux normes. Mais plusieurs freins empêchent la rénovation énergétique : ils sont souvent en copropriété, les financements sont inexistants, et la main d’œuvre manque. Ainsi, arrêter de louer les appartements les plus énergivores serait « complètement surréaliste », selon Corinne Jolli. Le volume des résidence secondaires a également considérablement augmenté en France. Il faudrait trouver des « mécanismes de compensation » plutôt qu’une augmentation des taxes, jugée inefficaces par les spécialistes.
Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des questions d’environnement Nicolas Chateauneuf, journaliste au service science et environnement de France Télévision Marine Lamoureux, cheffe de rubrique à La Croix Hebdo, spécialiste des questions d’environnement En France, 44 départements sont en vigilance canicule. De leur côté, l’Espagne et la Grèce sont confrontés à des inondations torrentielles. En Hexagone, les chaleurs dépassent les 30 degrés partout, sauf dans l’extrême nord du pays. Bien que l’on soit en septembre, la canicule est là, et se prolonge. Selon Frédéric Denhez, ces événements risquent d’être de plus en plus récurrents et imprévisibles. Il faut profiter de ce qui se passe pour interroger nos modes de vie. Nicolas Chateauneuf ajoute que si l’année est chaude, toute sa puissance ne s’est même pas encore exprimée pleinement. Pour Marine Lamoureux, il faudra commencer à s’habituer au dérèglement. Malgré des rapports du GIEC qui alertent à ce sujet depuis une trentaine d’années, la France a mis du temps à assimiler l'existance du réchauffement climatique. Climatisation en hiver, chauffage en été, pour la journaliste, à titre individuel, chacun est habitué à un « système de grand confort » dont il va pourtant falloir se départir. Certains chefs d’entreprises du CAC 40 devront aussi « y aller, et y aller franchement ». Gare à tomber pour autant tomber dans un discours « catastrophiste » Pour le journaliste de France Télévisions, les messages défaitistes sont inopérants. Ils peuvent même nourrir le discours climatosceptique, renforcer l’inaction, et, selon Marine Lamoureux, apporter de la sidération. Moins dépendre des énergies fossiles, adapter les habitations des grandes villes modernes au dérèglement, changer les infrastructures, sortir des transports polluants, sont des solutions qui existent, concrètes et enthousiasmantes.
Ukraine, corruption, doutes et moral en berne ? – 5 septembre 2023 Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain Alban Mikoczy, journaliste international, ancien correspondant à Moscou Hugues Huet, grand reporter, spécialiste des questions internationales En Ukraine, Volodymyr Zelensky limoge son ministre de la Défense Oleksiy Reznikov pour des affaires de corruption. En pleine contre-offensive contre la Russie et ce alors que le terrain militaire commence à douter, il sera remplacé par Roustem Oumerov. Selon Guillaume Ancel, ce limogeage montre la volonté du président Ukrainien de mettre un pied de plus dans l’Union Européenne. Mais pour Alban Mikoczy, ce dernier n’est pas encore suffisant pour asseoir l’Ukraine comme pays indépendant auprès de l’opinion occidentale. L’espace soviétique est encore profondément marqué par la corruption. Dans le classement mondial de sa perception, l’Ukraine se classe 122 ème sur 180 en 2023. S’il lui faudra lutter contre un héritage culturel et plus de 80 années d’histoire, Hugues Huet considère que des améliorations sont tout de même à constater dans le pays, notamment au niveau de la justice et de l’indépendance des médias. La population Ukrainienne, aussi bien féminine que masculine, est appelée à aller au front. Mais la plupart ne souhaite pas forcément rallier les rangs de l’armée. Il y a aussi deux Ukraine, selon Alban Mikoczy. D’un côté, Kiev, qui «veut ne pas voir cette guerre», et, d’un autre côté, «l’Ukraine qui se bat» et ne comprend pas comment la société peut continuer de vivre presque normalement. Si les Ukrainiens n’arrivent pas à percer la digue au niveau de Zaporijia avant octobre, la situation va se compliquer. Le problème réside-t-il dans un manque d’armes? C’est le message des Ukrainiens, qui reprochent à leurs alliés de ne pas leur en fournir suffisamment pour pouvoir repousser les Russes. Mais après 18 mois de guerre, ils pourraient aussi, selon Guillaume Ancel, «percer et submerger.» Dans ce cas, la guerre pourrait se terminer rapidement.
C’est la rentrée… sans abaya – 4 septembre 2023 Audrey Goutard, journaliste spécialiste des faits de société à France télévisions Adrien Brachet, journaliste en charge des questions d’éducation à Marianne Gaël Sliman, président et co-fondateur de l’institut de sondage d’Odoxa La question de l’abaya continue de diviser la classe politique. Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse Gabriel Attal a annoncé au journal de 20h de TF1 le dimanche 27 août 2023, l’interdiction du port de l’abaya dans les établissements scolaires. Lundi 4 septembre marque le début de l’année scolaire pour 12 millions d’écoliers français mais aussi, un nouvel épisode de canicule. Dans le sud-ouest, les températures devraient atteindre 40 degrés selon Météo France. Dans ce contexte de forte chaleur, la question de l’abaya refait surface. L'abaya est une robe longue et ample qui dissimule les formes. Dans les établissements scolaires, il a trouvé de plus en plus sa place. Pour certains, ce vêtement est un signe religieux, pour d'autres, un vêtement de mode qui aide les jeunes femmes à supporter les températures élevées. Le ministre a tranché: il est interdit dans les écoles. Une décision claire qui ravit le syndicat national des personnels de la direction de l'éducation. «On nous demandait à nous, chef établissement, de juger si la tenue était religieuse ou non et il y avait un traitement différent en fonction des établissements. Maintenant, nous avons une position claire qui vient du ministère et qui va nous permettre de faire appliquer la loi.» Gabriel Attal précise que des outils seront mis à disposition des établissements les plus concernés. «Je vais mettre en place, une procédure d'accompagnement humain, avec des équipes 'laïcité, valeur de la République' des rectorats, des formateurs laïcité qui se déplaceront dans les établissements qui en auront fait la demande.» Le ministre de l’Éducation national et de la Jeunesse a chiffré les établissements concernés en France: 513. Sur RTL il déclarait «nous avons proposé aux chefs d’établissement concernés d’avoir du personnel formé qui pourront échanger avec les élèves concernés et leurs familles.»
Invités : - Elie Cohen, économiste et directeur de recherche au CNRS - Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges - Sandra Hoibian, directrice générale du CREDOC et sociologue C’est la mauvaise nouvelle de la rentrée : les prix repartent à la hausse. En août, une hausse de 4,8% sur un an a été constatée, avec des prix alimentaires qui augmentent de plus de 11% sur 1 an et la taxe foncière qui a flambé de plus de 7%. Les prix de l’énergie connaissent eux aussi une augmentation significative. Une mauvaise surprise pour les Français, alors que Bruno Lemaire, ministre de l’ Économie, avait annoncé que l’inflation commencerait à ralentir à l’été 2023. La shrinkflation dans le radar de Bruno Lemaire Pour masquer la hausse des prix alimentaires, les industriels appliquent la « shrinkflation », un terme venu des Etats-Unis. Mais en quoi cela consiste ? Les produits plus légers, paquets et bouteilles moins remplies, avec le même prix sur l’étiquette se multiplient dans les rayons. Le principe de la shrinkflation est en effet de laisser le prix inchangé mais dans le produit, il y a moins de quantité, le tout sans rien signaler. Bruno Lemaire souhaite mettre fin à cette pratique jugée malhonnête par les consommateurs vigilants. Le phénomène est aussi dénoncé par certains distributeurs et qualifié de « tromperie », alors que les industriels font passer ce concept pour une innovation. Si ces pratiques sont pour le moment légales, le ministre de l’Économie Bruno Lemaire promet bientôt plus de transparence en rayon. « Si le contenu a changé, il faudra que ce soit indiqué de manière simple et compréhensible » a-t-il affirmé . De nouvelles mentions sur les paquets pourront apparaître dès la fin de l’année.
Nos invités : Pascal Boniface, géopolitologue et directeur de l'IRIS Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Mali, Congo et Sénégal Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter et spécialiste des questions internationales Après le Niger, le Gabon se réveille avec des militaires au pouvoir. Les Putschistes souhaitent mettre fin au régime en place et mettre à la retraite le président Ali Bongo dont la ré-élection venait d’être annoncée. Une opération militaire qui signe la fin de 55 ans de règne de sa famille. À Libreville, les habitants célèbrent cette victoire. «Une liberté retrouvée» selon eux depuis l’annonce faite par les militaires. Le général Oligui est désigné «président de la transition». Celui-ci commandait la garde républicaine aux côtés de son président. Le gouvernement français a condamné le coup d’État en cours et suit de près la situation. 12 000 Français vivent actuellement au Gabon. «C’est un coup d’État sans un coup de feu, sans victime à part un régime finissant et qui ne devait plus rester au pouvoir» explique Pascal Boniface. Dans la nuit du mercredi 30 août, des proches d’Ali Bongo fuyaient le Gabon avec des mallettes pleines de billets. Le Gabon est un pays extrêmement riche de ses matières premières, cependant, 50% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Aujourd’hui, les frontières du Gabon restent encore fermées. Le «président de la transition» ne va pas organiser une transition rapide. «La manière la plus rapide aurait été de recompter les bulletins de vote» défend Nicolas Normand. Le président aurait donc été élu de façon légale. Avec le rejet des élections truquées et le régime qui n’avait aucune transparence, la population se réjouit. En effet, le résultat des 64% en faveur d’Ali Bongo n’était pas du tout «crédible». «C’était vraiment des élections à huis clos» ajoute l’ancien ambassadeur de France.
Nos invités : Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Bruno Cautrès, politologue et chercheur au CNRS et au CEVIPOF Gilles Bornstein, éditorialiste politique Ce mercredi 30 août 2023, tous les chefs de partis ont répondu favorablement à l’invitation d’Emmanuel Macron. Après le fiasco de la réforme des retraites qui a creusé le fossé entre la majorité et l’opposition, le président de la République souhaite restaurer le dialogue avec les responsables politiques. Face à de nombreux blocages qui ont paralysé le pays, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, n’exclut pas ce qu’il qualifie de «préférendum» à questions multiples pour désamorcer les conflits qui persistent à l’Assemblée. Une nouvelle initiative politique d’ampleur «capable de transcender les partis». Si tous les chefs de file ont accepté de se joindre au débat, certains ont émis quelques réserves. À l’instar du coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, qui interprète cette main tendue comme une énième opération marketing de l’Élysée. Alors que le sujet de la laïcité divise la gauche depuis que le nouveau ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a ordonné l’interdiction de l’abaya dans les écoles à quelques jours de la rentrée scolaire, LFI souhaite poser sur la table d’autres sujets prioritaires tels que l’inflation, la hausse des prix et le l’urgence climatique. Au dîner des réunions de Saint-Denis, Emmanuel souhaite servir sur un plateau plusieurs thèmes à ses invités qui n’ont pas décliné l’invitation : l’international, l’efficacité de l’action publique et le «faire Nation». Qu’attendre de ce rendez-vous au sommet ? Emmanuel Macron peut-il trouver des champs de compromis avec l’opposition tandis que certains membres de l’exécutif mettent en doute la capacité des entités politiques à se mettre d’accord ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Hadrien Brachet, journaliste Éducation à Marianne Ève Roger, journaliste spécialiste des questions de société Aude Bariéty, journaliste Société-Éducation au Figaro J-6 avant la rentrée des classes… Cette année, le gouvernement a frappé fort avec plusieurs annonces fondamentales qui divisent l’opposition : l’interdiction de l’abaya, le retour des épreuves du bac au mois de juin mais également celui des savoirs fondamentaux à l’école. La lecture, l’écriture et le calcul seront au cœur de ce programme élémentaire.Mais c’est bel et bien la mesure choc du ministre de l’Éducation Gabriel Attal, qui monopolise l’opinion publique. Au nom de la laïcité, la dernière pièce rapportée du gouvernement Borne a promu l’interdiction de ce vêtement à connotation religieuse : l’abaya, une tenue qui couvre les bras et les jambes. Contre l’avis du conseil français du culte musulman qui ne prescrit pas cet accoutrement dans la religion, le gouvernement y voit une autre lecture. Selon Alain Seksig, secrétaire général du Conseil des sages de la laïcité, les jeunes filles qui portent l’abaya manifestent une appartenance religieuse. Alors le port de cette tenue s’est-il répandu ? Une note des services de l’État a relevé des atteintes à la laïcité dans les collèges et les lycées de plus de 120% en un an tandis que les signalements concernant le port de l’abaya concernent 150 établissements sur près de 60 000. Pour plusieurs chefs d’établissement, cette mesure reste difficilement applicable. À l’inverse, les syndicats des établissements étaient très favorables à l’idée d’une consigne nationale. Pour les aider à faire appliquer cette nouvelle règle dès la rentrée, Gabriel Attal rencontrera cette semaine plusieurs fonctionnaires. Comment le corps enseignant accueille cette interdiction claire et nette de l’abaya dans les écoles ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique Carl Meeus, rédacteur en chef du Figaro Magazine Gaël Sliman, président de l’Institut de sondages Odoxa Gérald Darmanin aurait-il été recadré ? Élisabeth Borne s’est invitée ce lundi 28 août 2023 à son grand raout de Tourcoing pour mieux fagociter son ambitieux ministre de l’Intérieur qui ne cache plus sa volonté de s’inscrire à la bataille présidentielle de 2027. Ce dernier pense pouvoir rivaliser avec le Rassemblement National et ainsi coiffer au poteau Marine Le Pen. En ligne de mire, va-t-il briser l’unité de la majorité ? Tout à basculé au début de l’été pour Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur se serait bien vu à Matignon et aurait tout fait pour prendre la place de son invitée surprise, Élisabeth Borne. Sans succès. Depuis, il est omniprésent et multiplie ses déplacements en France et ses interventions dans la presse, quitte parfois à franchir la ligne rouge. Aujourd’hui, le ministre de l’intérieur qui jouait jusqu’ici les premiers de la classe opte dorénavant pour le rapport de force. C’est du moins ce que jugent certains proches du président de la République tandis qu’un autre ajoute : «Il fait du Macron avec trois ans d’avance. Mais il a raison, c’est ce qu’il faut faire». Son attitude irrite au sein même de la majorité. Ce ministre loin d’être un soutien l’a d’ailleurs averti : «Attention, si ça pète encore dans les banlieues, il est mort». Comme pour calmer ses ardeurs, la Première ministre a tenu à lui rappeler que toute émancipation n’était pas la bienvenue : «Notre unité et notre force, nous devons les protéger à tout prix. C’est la condition pour continuer à agir et ne pas paver nous même le chemin des extrêmes». Contrairement à ses opposants directs, Édouard Philippe et Bruno Le Maire, Gérald Darmanin avance dans sa quête du pouvoir. Il peut se réjouir entre autres du soutien de Nicolas Sarkozy. À l’instar de l’ancien président, il essaye de s’adresser aux classes populaires. Ce qui lui a valu quelques critiques chez les Républicains qui ironisent sur sa stratégie : «Vouloir incarner la tendance populaire chez les macronistes, c’est comme incarner les slips de bain chez les naturistes : ça n’existe pas !». La course à la succession d’Emmanuel Macron est déjà lancée quatre ans avant la présidentielle. En parallèle, le nouveau ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a annoncé en direct sur TF1 l’interdiction de l’abaya dans les écoles. Une décision choc qui divise l’opposition mais qui obtient tous les suffrages au sein de la majorité.
Invités : Daïc Audouit, éditorialiste politique Sophie Neumayer, journaliste sécurité-police Mardi 27 juin,Naël un adolescent de 17 ans, est mort à la suite d'un tir policier, à Nanterre, consécutif à un refus d’obtempérer lors d'un contrôle des forces de l’ordre. Quand il a redémarré, un policier a ouvert le feu.Alors que les images de ce drame circulent en boucle sur les réseaux sociaux, la situation s'embrase. Dans la nuit de mardi à mercredi de nombreux heurts ont éclaté à Nanterre et d’autres villes d’Ile de France. Au moins 20 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de Hauts-de-Seine à 3 heures du matin. Ce mercredi 28 juin, au lendemain du drame, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin appelle au calme. Le policier inculpé est actuellement en garde-à-vue pour «homicide volontaire». Une réunion de sécurité se tiendra à 14 heures. Les autorités craignent une recrudescence des échauffourées. «La hantise du gouvernement est que ce mouvement circonscrit au Haut-De-Seine perdurent et s'étende à l’ensemble des villes de France», explique Daïc Audouit. Au lendemain du drame, de nombreuses personnalités ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux, notamment Kylian Mbappé. De son côté, le ministre de l’Intérieur a qualifié les vidéos «d’extrêmement choquantes». L’avocat de la famille a déposé plainte pour «homicide volontaire» mais aussi pour «faux en écriture publique». «La vidéo publiée pour l'heure ne plaide pas en faveur d’une légitime défense des policiers. Cet argument n’est pas employé par le ministre de l’Intérieur», explique Daïc Audouit.« Dans le registre des réactions politiques, on est dans une variante plus difficile pour la droite pour défendre ce policier par rapport aux éléments que le public a en sa possession, c'est à dire la vidéo»,poursuit-il. Une prise de parole du chef de l’État, actuellement en déplacement à Marseille, est attendue dans la matinée.
Nos invités : Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité Audrey Goutard, cheffe du service Enquête et Reportage Jean Viard, sociologue, directeur de recherches CNRS associé au CEVIPOF Emmanuel Macron était hier à la rencontre des Marseillais. Il existe entre le président et la deuxième ville de France « un lien réel » selon Jean Viard, mais aussi, précise Audrey Goutard « un enjeu républicain à se positionner sur la région PACA » et particulièrement Marseille, qui est un laboratoire politique et économique. Concernant la violence qui existe dans la ville, et notamment les trafics, le président a créé l’amende forfaitaire délictuelle, permettant aux consommateurs de régler directement leur amende à l’agent qui les verbalise. Selon Audrey Goutard, il y a un énorme fossé entre la réponse pénale « ridicule » proposée par rapport à un énorme trafic. Il faudrait encore plus de CRS, certes, mais aussi s’occuper avant tout de la jeunesse. Le président de la République a annoncé plusieurs chantiers pour restaurer les écoles. Concernant les quartiers Nord, il propose que les établissements prennent en charge les élèves de 8 heures à 18 heures. Aucune date n’a été annoncée pour l’instant. Le remplacement des professeurs absents devrait quant à lui être effectif dès la rentrée prochaine. Driss Aït Youssef est « complétement d’accord avec cette proposition » dans laquelle il faut cependant mettre du contenu et de la qualité. Marseille, port de commerce mais aussi de plaisance qui pollue beaucoup, est aussi « un enjeu économique sur les enjeux de la transition », ajoute Jean Viard. Aujourd’hui, comme l’a rappelé le sociologue, les grands ports sont électrifiés et le tourisme est devenu un moteur pour la ville. « Il y a un phénomène Marseille », précise Jean Viard. Le tourisme et les croisières ont fait grandir l’attractivité de la ville, comme l’OM et sa victoire en Ligue des champions en 1993. « Mais il n’y a pas que ça ! » Le vieux port, le Mucem et le vélodrome sont les bijoux de Marseille, qui continue d’attirer, malgré une pauvreté qui s’est installée depuis vingt ans.
Nos invités : Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique du Figaro Yves Bourdillon, spécialiste au service international des Échos, en charge de l’Europe de l’Est Le principe de Poutine, « diviser pour mieux régner », serait-il en train de lui revenir en boomerang ? Si le calme est aujourd’hui revenu, une chose est sûre, Evgueni Viktorovitch Prigojine aura fait trembler le pouvoir Russe. La mutinerie Wagner révèle les failles du système Poutine. La trace du défi lancé par l’oligarque sera difficile à effacer. Poutine était-il au courant de cette mutinerie ? « Il y a énormément de questions qui sont aujourd’hui laissées en suspens », affirme Isabelle Lasserre. « Par défaut, on sait qu’ils n’ont pas été arrêtés pendant 800 km », précise Aurélien Bellanger, rappelant pourtant que l’armée Wagner a tiré sur des hélicoptères Russes qui manquent aujourd’hui au pays. Il est probable que le président de la Fédération Russe ait voulu éviter un bain de sang pendant ce moment de guerre en Ukraine. Cette aventure est en quelque sorte un « succès militaire » mais un énorme « échec politique ». Pour Yves Bourdillon, Evgueni Viktorovitch Progojine ne voulait sans doute pas vraiment faire un putsch, mais davantage créer une dynamique. La complaisance de Vladimir Poutine à son égard prouve qu’il y a eu une médiation quelque part, possiblement par Alexandre Loukachenko. Il faut toutefois rester mesuré sur l’idée que le pouvoir Russe actuel soit véritablement menacé. La correspondante diplomatique du Figaro avertit sur notre regard occidental : « Il faut bien toujours avoir en tête que les Russes ne fonctionnent pas comme nous […] Je ne serais pas étonnée qu’à court terme, le pouvoir de Poutine soit consolidé. » Anthony Bellanger ajoute que Vladimir Poutine est capable de prendre les choses de court, les Russes ayant une vision « romantico-millénariste » de leur destin. En tout cas, précise Yves Bouillon, le maître incontesté de la Russie ne contrôle pas tant que ça les choses et l’image de stabilité de la Russie est « terriblement écornée ».
Nos invités : Odile de Plas cheffe de la rubrique musique à Télérama Didier Varrod, directeur musicale des antennes à radio France Alexandre Lasche, directeur général du SNEP On se rappelle l’époque de Johnny Hallyday, celle des CD. Est-ce qu’on écoute autant de musique qu’avant ? Quoiqu’il en soit, ce sont toujours les jeunes de 27 ans et moins qui sont les plus avides de découverte, selon Odile de Plas, notamment sur la plateforme Spotify, qui génère 65% des revenus mondiaux du secteur. Ils se cristallisent sur la musique rap. Dans la liste du SNEP des meilleures ventes de l’année 2022, les dix premiers sont des artistes rap qui chantent en français. Un genre qui s’est institutionalisé grâce aux quotas de la langue française de 1986, qui avait obligé les radios à passer un minimum de chansons françaises, provoquant ainsi son explosion sur l’ensemble du territoire. Le rap se trouve en ce moment à son « climax », selon Didier Varrod, mais laisse bien sûr la place à des artistes pop comme Angèle, plus hybrides dans leurs compositions, et à d’autres esthétiques musicales qui, le directeur musical en est certain, vont pousser dans les années à venir. La musique reste autrement toujours dominée par les Anglo-saxons, précise Odile de Plas, notamment Taylor Swift et Drake, extrêmement écoutés. Dans le top 20 des plus écoutés en France, on dénombre en revanche 17 artistes français. Mylène Farmer, qui compte une des plus grosses communautés de fans, a été la première à offrir au public « un vrai spectacle » au public, et a été « un moment de bascule » pour beaucoup d’artistes, grâce à l’exemple de shows dantesques, cite Didier Varrod. Qu’en est-il de l’avenir ? Il faudra bien sûr s’adapter et faire face aux dangers du piratage, de l’Auto-Tune ou de l’intelligence artificielle, qui menacent des artistes déjà précarisés ces dernières années. L’intelligence artificielle rebat les cartes de l’industrie musicale. Des fans s’amusent par exemple à créer de faux nouveaux albums. Mais, selon la cheffe de la rubrique musique à Télérama, c’est l’émotion qu’elle nous procure qui fait qu’on aime la musique, et on n’aurait donc « pas trop de soucis à se faire ».
Nos invités : Margot Brunet, journaliste Santé et Science à Marianne Mathias Wargon, médecin urgentiste et chef de service à l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis Dr Richard Handschuh, médecin généraliste, secrétaire général du syndicat MG Île-de-France. A l’heure où la violence envers les professionnels de santé est en forte hausse (8% des incivilités seraient encore liées à la crise sanitaire, cite la journaliste Margot Brunet), que les médecins manquent dans certaines zones et que le système hospitalier implose, que faire ? Le rôle du médecin traitant est menacé. Pourquoi s’installeraient-ils dans les déserts médicaux alors qu’ils peuvent accéder à de bien meilleures conditions de travail ailleurs ? « Quand on sous traite les gens et qu’on les paye mal, c’est compliqué de leur demander de bien faire le travail », explique le Dr Richard Handschuh. Or, aucun argent n’est mis sur le service public. Et l’Ubérisation de la société les met en concurrence avec des applications de télé consultation payantes, auxquelles la population fait de plus en plus appel, mais qui sont dangereuses car elles amènent à une « hyper technologie de la santé » selon Mathias Wargon et sont « un drame pour la population », car quelqu’un qui ne connaît pas le patient ne peut pas amener une réponse rigoureuse, complète le Dr Richard Handschuh. Les urgences sont-elles quant à elles devenues le « supermarché de la médecine » ? Dans notre société capitaliste actuelle, s'y rend-t-on à tort et à raison ? Alors qu’en ville, il faut attendre plusieurs jours, « les gens vont à l’endroit où ils vont avoir tous les services d’un coup », analyse le chef urgentiste. Pour que la population aille à l’hôpital non pas parce qu’elle en a envie, mais besoin, un travail de pédagogie et une révision du système de santé seraient nécessaires. A l’approche de l’été, les urgentistes des hôpitaux publiques redoutent en tout cas le pire. Un appel à la grève a été lancé, et certains services d’urgence se préparent déjà à une période particulièrement rude.
Nos invités : Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions Hervé Gattegno, éditorialiste pour l’hebdomadaire Le Point Gilles Bornstein, éditorialiste politique à France Info Partira, ou ne partira pas ? Au sein du gouvernement, les rumeurs de remaniement sont au cœur des discussions. Alors, qui pourrait bien remplacer la première ministre Élisabeth Borne ? Quels sont les ministres actuellement sur la sellette ? Dans le Calvados, au début du mois de juin, les équipes de « Dimanche en Politique », l’ont suivie dans plusieurs communes du département, à la rencontre des habitants, où elle a été élue aux dernières législatives. Mais, Élisabeth Borne se sent-elle fragilisée à Matignon ? «Ce n’est pas à moi de faire ce genre d’annonce. Ce que je peux vous dire c’est que l’on travaille en confiance avec le président de la République et il s’est exprimé récemment sur le sujet. (…) Je ne sais pas si c’est une question d’être rassuré. Je travaille avec mon gouvernement, j’ai présenté une feuille de route avec des choses très concrètes pour les Français», avait-elle exprimé. Selon Nathalie Saint-Cricq, la relation entre Emmanuel Macron et Élisabeth Borne est plutôt «un couple président-collaborateur» et ils sont loin de la bonne entente. «On a beaucoup entendu que les relations étaient assez dures entre Matignon et l’Élysée», a précisé l’éditorialiste. Mais, le chef de l’État a-t-il plutôt intérêt à la conserver ou à la faire partir ?Pour rappel, Emmanuel Macron avait donné 100 jours à Élisabeth Borne pour élargir la majorité… Ce qui nous amène au 14 juillet prochain. Va-t-elle y arriver ? Une chose est sûre, selon Hervé Gattegno, un ministre a affirmé qu’Emmanuel Macron «regrette» Jean Castex à Matignon.
Invités : - Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, spécialiste du Moyen Orient - Camille Neveux, grand reporter au service étranger au Journal du Dimanche - Clarence Rodriguez, correspondante pendant 12 ans en Arabie Saoudite En quête d’une nouvelle légitimité, Mohammed Ben Salmane va être reçu à la mi-journée à Paris, par Emmanuel Macron. 3ème visite en 5 ans : le prince arrive en France pour une opération séduction. Il déjeunera avec Emmanuel Macron pour parler de l’Ukraine, car l’Elysée pense qu’il peut faire pression sur Vladimir Poutine. Comment le prince héritier d’Arabie Saoudite est-il passé de paria à interlocuteur incontournable ? Grâce à son pétrole, le pays est devenu un acteur incontournable, encore plus après les sanctions sur le pétrole et le gaz russes. Des intérêts financiers qui ferait presque oublier les crimes dont MBS serait l’instigateur, comme l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, ou la répression violente des opposants au régime. En ce moment, 7 jeunes hommes sont condamnés à mort pour des faits commis alors qu’ils étaient mineurs. Amnesty Internationale demande même au président français d’intervenir et de demander au prince héritier d’Arabie Saoudite d’empêcher ces exécutions. Une rencontre compliquée donc, avec un homme qui a procédé à plus de 200 exécutions dans son pays l’an dernier. Côté football, le pays du Moyen-Orient a de grandes ambitions. Après avoir attiré Ronaldo, c’est au tour du Français Karim Benzema, vedette du Réal Madrid qui a décidé d’aller jouer en Arabie Saoudite. Le pays veut se réinventer. Avec le sport, l’objectif est de changer d’image : ne plus être le pays ennemi des droits de l’Homme, mais celui dans lequel les célébrités veulent vivre, pour attirer le tourisme.
Invités : Général Vincent Desportes, professeur de stratégie militaire à Sciences Po, ancien directeur de l’Ecole de guerre Patrick Martin-Grenier, enseignant à Sciences Po Paris, spécialiste des questions internationales Yves Bourdillon, journaliste au service international des Echos, en charge de l’Europe de l’Est Qui a dynamité le barrage hydroélectrique de Kakhovka en Ukraine ? Alors que 17 000 civils ont dû être évacués d’urgence, Volodymir Zelensky, le président ukrainien accuse la Russie de «crime de guerre». Moscou et Kiev se renvoient la responsabilité. Pour l’heure, des torrents d’eau continuer, de couleur de part et d’autre du Dniepr, près de 80 communes sont encore en zones inondables. Après l’occupation et les bombardements, une nouvelle épreuve s’impose désormais aux habitants. De leur côté, les secouristes poursuivent les évacuations. Les opérations devraient se poursuivre dans la journée, plus de 40 000 personnes se trouveraient dans les zones inondées. «D’après la convention de l’ONU de 1949, c’est un crime de guerre. Reste à savoir qui a commis ce crime. Il n’y a pas d’élément de preuve mais des éléments assez convergents qui pointent vers la Russie», commente Yves Bourdillon. Parmi eux ? La capacité technique nécessaire pour détruire un tel barrage, capable de retenir 18 milliards de mètres cubes d’eau. «Tout pointe vers les Russes et l’intérêt va plutôt dans leur sens, puisque cela va neutraliser 100 km de front que les Ukrainiens ne pourront plus attaquer car c’est inondé», précise-t-il. Politique de la terre brûlée de la part de la Russie ? «L’inondation est une vieille arme. Cette guerre est une guerre idéologique pour Poutine, il ne reculera pas devant la mort, y compris des siens», explique le Général Vincent Desportes.
Invités : Emmanuel Kessler, directeur de la rédaction de Capital Nicolas Prissette, directeur et fondateur du média en ligne Fondamental.fr Stéphane Zumsteeg, directeur du département politique et opinion à l’institut Ipsos La 14e manifestation est au rendez-vous en ce 6 juin. À Nantes, aucun syndicat n’ose s’avancer. La ville notait 18 000 participants aux précédentes manifestations. Ces mobilisations se traduisent souvent par des incidents relativement violents. «Cela ressemble vraiment à une fin de partie» explique Emmanuel Kessler. Cette mobilisation sera plus faible que les journées précédentes. La puissance syndicale n’a pas réussi à s’incarner politiquement et le pouvoir n’a pas bougé. C’est une des premières fois qu’un tel mouvement soit en suspend sans savoir dans quelle forme celui-ci sera converti. Les Français ne digéreront pas cette réforme des retraites. Contrairement à Nicolas Sarkozy en 2010, c’est que le pouvoir exécutif d’Emmanuel Macron ne disposait pas d’une majorité absolue. Le président de la République aurait prit une mesure «injuste». La complexité de la réforme n’est pas neutre. Au total, 25 décrets apparaitront. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, montre une image modernisée et plus féminine pour le parti. Celle-ci succèdera prochainement à Laurent Berger. Malgré ce changement, la CGT restera dans ses postures revendicatives. En terme d’image, ce mouvement social était largement favorable aux organisations syndicales. Aujourd’hui, même si le front syndical ne se fissure pas, les postures ne sont pas les mêmes. La CFDT souhaite aller de l’avant en ce qui concerne la mise en place du pacte de la vie au travail tandis que la CGT reste dans une posture plutôt classique. Cependant, ces 14 jours de manifestations montrent une défaite syndicale.
Invités : Nelson Monfort, journaliste sportif à France Télévisions Manuel Tissier, reporter au service de France Télévisions Corinne Boullaud, journaliste et consultante tennis pour France Télévisions Tous les joueurs français ont été disqualifiés lors de leurs premiers matchs à Roland-Garros. Le joueur Taylor Fritz a été sifflé après sa victoire contre le français Arthur Rinderknech. L’interview que devait faire Marion Bartoli avec le vainqueur a donc été écourtée. «Je n’ai pas souvenir d’avoir vu ça à ce point là» explique Corinne Boullaud. Cette victoire était face au dernier français en liste. La frustration des français s’est faite entendre. Caroline Garcia, joueuse de tennis Française, était le plus grand espoir tricolore. Celle-ci a finit par être éliminée face à la russe Anna Blinkova. Cela fait maintenant 5 ans que la joueuse française n’a pas réussi à franchir le cap du deuxième tour à Roland-Garros. «En France, à Paris, devant son public, elle n’y arrive plus» défend Manuel Tissier. Pour les Français, il se pourrait que jouer à domicile soit un handicap. La tenniswoman a récemment changé d’entraineur montrant une forme d’instabilité sportive dans son encadrement technique. La parité au tennis reste en avance sur les autres sports. Le et la vainqueur du tournoi recevront chacun 2,3 millions d’euros cette année même si les joueurs n’auront pas passé le même nombre d’heures sur le court. Certains pointent cette inégalité : les femmes gagneraient en deux sets gagnants tandis que les hommes en trois. Cela reste tout de même différent du football où les femmes sont beaucoup moins rémunérées que les hommes.
Invités : - Carl Meeus, rédacteur en chef du Figaro magazine - Élisabeth Pineau, correspondante à l’Elysée et Matignon pour Reuters - Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions Emmanuel Macron a recadré sa Première ministre Élisabeth Borne en plein Conseil des ministres, devant les membres du gouvernement, après ses propos sur le Rassemblement national «héritier de Pétain». Il a expliqué à sa Première ministre «vous n’arrivez pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour l’extrême-droite que ce sont des fascistes». Faut-il voir ici une dégradation de leur relation et les prémices d’un remaniement? Mercredi 31 mai, le président de la République était à Bratislava en Slovaquie et est revenu sur ses relations compliquées avec Élisabeth Borne. «On ne peut plus battre dans nos démocraties l’extrême droite simplement avec des arguments historiques et moraux, d’abord parce qu’elle s’est transformée et parce qu’elle a beaucoup d’électeurs aujourd’hui qui ne votent pas pour cette histoire» a-t-il affirmé. Emmanuel Macron a ensuite déclaré que la Première ministre a toute sa confiance. Pourtant, d’après Carl Meeus, Emmanuel Macron sait que son intervention pour recadrer Élisabeth Borne en plein Conseil des ministres aura un impact politique dévastateur pour celle-ci. Le 14 juillet marquera la fin des «100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France» promis par le gouvernement, après la colère suscitée par la réforme des retraite. L’occasion pour la Première ministre de dresser un premier bilan. Certains de l’opposition, comme Xavier Bertrand, pensent que ce sera aussi la date du changement de Premier ministre.
Invités : Loïc Josseran, président de l’alliance contre le tabac et médecin à l’assistance publique des hôpitaux de Paris Marion Adler, médecin généraliste et tabacologue Géraldine Zamansky, journaliste au magasine de la santé sur France 5 Ce mercredi 31 mai 2023 est la journée mondiale de lutte contre le tabac. À l’époque, il était possible de fumer dans les transports. Il existait des espaces réservés pour ces fumeurs. Cependant, beaucoup d’accros au tabac préférait leur place en zone non-fumeur. Les couloirs étaient donc «leur fumoir». La loi Evin protège le non-fumeur en créant des espaces réservés. Aujourd’hui, près d’1 adulte sur 3 se déclare fumeur, environ 30% en France. Ce chiffre est l’un des plus élevé au niveau européen. «Les Français sont parmi les plus fumeurs d’Europe» explique l’un des invités de l’Info s’éclaire. Beaucoup envie la législation du tabac en France. Malgré cela, l’interdiction de la vente aux mineurs n’est pas respectée créant «la génération de demain». Le téléphone portable a remplacé les cigarettes. Il y a une baisse de ce tabagisme chez les adolescents puisqu’il existe des mesures de santé publique. La cigarette devient «ringarde». Beaucoup sont sujets à la toxicité de la fumée contrairement au tabac qui ne l’est pas. Il existe différents types de fumeurs dépendant du sexe de la personne ou du secteur du travail : 27% d’hommes sont fumeurs contrairement à 21% chez les femmes. En revanche, les femmes sont moins sensibles au risque du tabac. La mortalité par cancer du poumon est en train d’augmenter chez les femmes tandis qu’elle baisse chez les hommes. Chaque cancer varie selon la façon d’inhaler une cigarette. Les femmes ayant tendance à prendre une cigarette «light», le cancer est plus difficile à traiter.
Invités : Jean-Rémi Macchia, spécialisé dans l’automobile Bernard Julien, maitre de conférence en économie à l’université de Bordeaux Philippe Mabille, directeur de la rédaction dans La Tribune Ce mardi 30 mai, une inauguration d’une giga-factory de batteries électriques emmené par Peugeot, Mercedes et Total a lieu au Nord-Pas-de-Calais. Ce consensus est 100% européen face à Tesla et aux constructeurs chinois. Il y a 6 mois, cette usine était encore en construction. À terme, des automates produiront 300 000 batteries par an. Les machines présentes dans l’usine viennent d’Asie. Aujourd’hui, il n’y a pas de fabricant de machine en Europe. De plus, des formations sont possibles pour pouvoir travailler dans cette giga-factory. La filière électrique est un savoir-faire asiatique. La barrière de la langue reste compliquée pour les futurs travailleurs. Une batterie électrique est 40% du temps de la valeur ajoutée de la voiture électrique. À l’échelle de l’Europe, il s’agit de transformer 500 millions de véhicules d’ici 2025 puisqu’il ne sera plus possible de vendre des voitures thermiques d’ici-là. «c’est un dire un changement complet du paradigme de l’industrie automobile» explique l’un des invités du plateau de l’info s’éclaire. Ce genre de giga-factory a été inventé aux Etats-Unis avec Elon Musk et Tesla. Celles-ci arrivent en France petit à petit. L’objectif serait de produire 2 millions de batteries à partir de 2030. Mais aussi une filière de recyclage sera créée avec des mines pour pouvoir créer des batteries françaises. Le patron de ACC ne souhaite pas comparer l’industrie automobile avec ce genre d’industrie. La question reste de savoir s’il sera possible de développer ce projet.
Invités : Justine Atlan, directrice générale de l’association e-France Hadrien Brachet, journaliste en charge des questions de l’éducation à Marianne Florent Souillot, co-président de l’association«Lève les yeux! » Le téléphone portable et les écrans modifient en profondeur la vie des adolescents. Au collège, à l’âge de 12 ou 13 ans, la moitié des garçons consultent au moins une fois par mois du porno. Ce chiffre est en hausse de 36% en 5 ans. Ce qui est mis en ligne montre des images assez «dures» de la pornographie. Cela peut créer un traumatisme chez les plus jeunes et peut montrer une fausse idée de ce qu’est la sexualité. Une loi de 2020 oblige les sites pour adultes à vérifier l’âge de leurs utilisateurs. Cette loi est rarement suivie. Les sites visés déclarent ne pas avoir trouvé de moyen pour vérifier l’âge de leurs visiteurs. La sénatrice Laurence Rossignol dénonce un manque de bonne volonté de la part des plateformes. 83% des mineurs utilisent un smartphone pour accéder aux sites pornographiques. «C’est un effet traumatisme psychique» explique Justine Atlan. En effet, les enfants ne s’attendent pas à voir ce qu’ils vont voir. Ceux-ci peuvent associer cela à de la violence. La pornographie n’étant pas la même qu’il y a 40 ans, la représentation est très standardisée. De plus, les jeunes qui ont aujourd’hui 25 ans regrettent d’en avoir regardé trop tôt car cela a gâché cette image. Les adultes sous-estiment le temps passé sur les écrans par les enfants et les contenus auxquels ils ont accès. Les filles regardent moins la pornographie. En effet, cette pratique est très genrée : les images montrent une image dégradée de la fille.
Invités : Elsa Mari, journaliste santé pour le Parisien/Aujourd’hui en France Gérald Kierzek, médecin urgentiste et chroniqueur santé à Télématin Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président d’honneur de la Fédération des Médecins de France Plus d’un soignant sur trois dit avoir été victime de violence. De plus, les agressions sont en hausse dans les cabinets médicaux. En 2022, 1244 actes de violences ont été signalés par des médecins. Cela équivaut à 23% de plus qu’en 2021. Des mesures ont été prises afin de protéger ces soignants comme des caméras ou agents de sécurité. Certains vont même jusqu’à proposer des formations avec le GIGN. «C’est du jamais vu en 20 ans» explique Elsa Mari. Il n’y a pas de profil spécifique de ces agresseurs, c’est pour cela qu’on les surnomme «monsieur ou madame tout le monde». Dans cette société, il y a un climat avec «des gens qui n’ont plus de limite». Il n’y a pas de raison que cette limite soit dans les hôpitaux. Aux urgences, on traite chaque patient en fonction de l’urgence. Ce n’est pas en fonction de celui qui arrive en premier. Certaines personnes peuvent attendre des heures avant d’être examinées, ce qui peut les «énerver». Un référent à été mis en place pour pouvoir dialoguer avec ces patients. La solution pourrait être de fluidifier les circuits dans les services d’urgences avec des services de proximité. Aujourd’hui, si on cherche un soignant sur PagesJaunes, il est possible de noter son médecin. «c’est une ubérisation de la médecine» annonce Gérald Kierzek.
Invités : Damien Delseny, rédacteur en chef-adjoint du journal Le Parisien Driss Aït Youssef, docteur en droits publics et spécialiste des questions de sécurité Jérôme Pierrat, journaliste, documentariste et écrivain spécialiste des crimes organisés Une nouvelle fusillade a eu lieu lundi soir à Marseille. Une personne a été blessée. Le trafic de drogues est de plus en plus présent dans les villes moyennes. Près de 4 000 points de deal existent en France selon le ministère de l’Intérieur. Ces malfaiteurs sont prêts à tout pour la drogue. De plus, la production mondiale de produits stupéfiants augmente régulièrement. Les trafiquants cherchent à écouler leurs marchandises le plus possible. 2022 a été une année record avec près de 66 tonnes qui ont été saisies. «Ils cherchent à se rapprocher du client» explique Damien Delseny. En effet, c’est comme une économie qui doit fonctionner : il y a un savoir faire, ces personnes sont professionnalisées et ont de bons réseaux. «C’est une économie qui s’adapte» annonce l’un des invités de l’Info s’éclaire. Durant le confinement, il leur était difficile d’accéder aux points de rencontres. C’est pour cela que ceux-ci ont mis en place la livraison à domicile. L’augmentation du nombre de fusillades est nouvelle surtout dans les petites villes. Cela fait 15 ans que les Kalashnikovs étaient apparues à Marseille. Il y a un effet de «mimétisation». À l’origine, ces armes étaient utilisées pour faire peur. Cependant, le marché européen est l’un des premiers au monde avec deux fois plus de consommateurs de cocaine en France.
Invités : Chloé Nabédian, journaliste climat à TV5 Monde Marc Lomazzi, journaliste, auteur de «France 2050 : le scénario noir du climat» Gaël Musquet, météorologue, spécialiste de la prévention des catastrophes naturelles Une grande consultation publique est lancée aujourd’hui pour savoir ce qu’il faut faire à propos du réchauffement climatique. Chaque année la Méditerranée subit trois mois de canicule avec des nuits tropicales à plus de 20°C. Selon le gouvernement, le scénario est plutôt pessimiste : des experts prévoient +3°C dans le monde et +4°C en France. Cela serait expliqué par le réchauffement climatique en Europe qui est «largement» supérieur à la moyenne. Dès 2050, la multiplication de feux de forêts sera courante avec des cyclones et ilots de chaleur. «Il y a une prise de conscience que nous ne sommes pas du tout sur la bonne trajectoire» explique Chloé Nabédian. En effet, très peu d’efforts ont été faits. Aujourd’hui, avoir des politiques de pollution plus drastiques pourrait aider face au réchauffement climatique. En 2015, la COP21 à Paris engageaient les pays à ne pas dépasser les +1.5°C pour l’humanité. Les actualités «ont balayé» cette priorité comme le Covid, la guerre, les élections. Les objectifs qui sont annoncés restent sévères pour coller à l’Union Européenne avec pour objectif -55% d’émissions de gaz à effet de serre. En 1990, nous émettions 544 millions de tonnes. Aujourd’hui, il faudrait émettre moins de 270 millions de tonnes de gaz. Le problème reste la mise en oeuvre. De plus, des débats se font pour savoir qui paiera ces dettes. L’empreinte carbone des habitants les plus aisés est élevée avec 46 tonnes de CO2 par habitant contrairement aux plus modestes qui en émettent 15 tonnes. Pour éviter les injustices, la mise en place d’une politique climatique vigoureuse et de justice est nécessaire.
Invités : Sylvie Matelly, économiste et directrice-adjointe de l’Iris Guillaume Ancel, ancien-officier et écrivain, auteur du blog «Ne pas subir» Alban Micosi, journaliste international à France Télévisions Samedi, la Russie a revendiqué le contrôle de la ville de Bakhmout. Cependant, le président Zelensky a démenti la capture de la ville. La télévision d’état russe diffuse des images d’une ville anéantie où patrouille les forces de Moscou. Les politiques russes parlent de victoire. «Ce n’est pas une victoire d’avoir détruit intégralement une cité de 60 000 habitants qui ne représentait aucun intérêt militaire» explique Guillaume Ancel. De plus, le patron de Wagner est venu offrir à Poutine une victoire qui "n’a pas de sens". La troupe militaire avait parcouru 1 200 kilomètres de front. Cependant, la ville de Bakhmout représente 3 kilomètres. Il y a une véritable propagande en Russie, une «machine de guerre de communication» qui s’est installée. Sur le plan économique, il est difficile de savoir la situation du pays car il y a très peu de statistiques. «Une économie qui fait la guerre et met toute son économie au service de cet effort, produit et créé de la croissance économique» annonce la directrice-adjointe de l’Iris. L’inflation est donc très élevée et la population perd du pouvoir d’achat. Du côté de la contre-offensive, les Etats-Unis ont fourni des blindés de transports de troupes aux ukrainiens. Ces véhicules sont très précieux. La grande offensive n’a pas encore commencé par manque de ressources militaires. La France promet aussi de fournir des engins de cette catégorie. Lors de combat, la plupart des équipements lourds sont cachés à l’arrière du front. La plupart de ces chars ne sortiront que pour la grande offensive.
Invités : Jean-Sébastien Petitdemange, journaliste pour RTL, auteur pour Le Guide du Routard Corinne Jolly, présidente du site Particulier à Particulier Jean Viard, sociologue et directeur de recherches associé au CEVIPOF Le jeudi 18 mai était l’un des jours les plus chargés de l’année sur les routes de France. Au total, il y avait 726 kilomètres de bouchons à midi. De nombreux Français ont profité de ce pont de l’ascension pour prendre l’air. L’inflation peut poser problème en ce début de saison. Des changements de consommation impactent les hôtels et restaurants. Il y a un phénomène de réservation de dernière minute. Mais aussi, en février, 30% des Français avaient déjà réservé leur vacances d’été. En sortant de cette pandémie, beaucoup souhaitent voyager et visiter leur famille. Le télétravail favorise cet engouement de partir plus souvent en vacances. 62% des Français envisagent de pouvoir partir en vacances cet été. Les personnes qui ne partent pas sont celles qui sont les plus touchées par l’inflation. Les vacances «industrielles», prévues pour le tourisme peuvent avoir beaucoup de succès. Cette année, le ski a très bien marché. La plupart des personnes sont allées dans les plus grands domaines skiables. «L’art de vivre a pris le pas» explique Jean Viard. En effet, la société d’aujourd’hui vit pour son temps libre. Les problèmes de canicules viennent «percuter» ces vacances. La sécheresse dans les Pyrénées orientales pourraient s’aggraver. C’est un enjeu crucial pour les secteurs du tourisme qui représentent 35% des économies locales. En Espagne, la côte littorale de Barcelone jusqu’à Torremolinos est totalement dévastée. «Le tourisme va obliger à changer les habitudes» finit par expliquer Jean-Sébastien Petitdemange.
Invités : - Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction Libération - Guillaume Daret, grand reporter politique à France Télévisions - Gilles Bornstein, éditorialiste politique chez France Info Le lundi 15 mai, 6 millions de français ont suivi Emmanuel Macron sur TF1 qui s’est montré désireux de tourner la page des retraites. Celui-ci a minimisé la contestation dans les rues. « Il y a avait aussi une France silencieuse qui travaille et désireuse d’avancer » annonce le président de la République. Emmanuel Macron refuse d’accepter l’idée qu’une grande partie de la France est toujours en colère, cela n’est pas passé. Malgré cela, une nouvelle page s’ouvre, certains syndicats acceptent de rencontrer Elisabeth Borne. Le président reste extrêmement combatif avec la conviction et la hantise qu’il ne pourra plus rien faire pendant son quinquennat. « Ce qui est fascinant, c’est à quel point qu’il est toujours la solution au problème » explique Gilles Bornstein. L’homme politique avait fait l’erreur de ne pas assez communiquer. Cependant, celui-ci a changé de tactique. Le président de la République est omniprésent sur de nombreuses plateformes et sature l’espace public pour être entendu. Avant cette interview, le président était à Versailles pour le sommet Choose France. Celui-ci a accueilli 200 patrons dont Elon Musk, directeur de Tesla. Ce projet requiert 13 milliards d’euros d’investissement et plus de 8 000 emplois créés directement. Parmi ces investissements, la création de batterie nouvelle génération du taïwanais Prologium. Au total, 4,2 milliards d’euros seront investis avec 3 000 emplois à la clé. Depuis la création de Choose France en 2018, près de 5 700 projets ont été réalisés en France. De nombreux politiques ne supportent pas la décision du président. « Réindustrialiser c’est bien mais il y a aussi des engagements avec la lutte contre le dérèglement climatique » finit par défendre Alexandra Schwartsbrod.
Invités : Pascal Boniface, géo-politologue et directeur de l’Iris Bernard Guetta, député européen, journaliste et spécialiste en géopolitique Ahmet Insel, économiste et politologue Dans 15 jours est prévu un second tour «inédit». Ce matin à 6 heures et demi, la quasi totalité des bulletins étaient dépouillés sauf ceux de l’étranger. Les résultats du premier tour annoncent des résultats très proches : 49,3% ont voté pour de Recep Tayyip Erdogan tandis que 45% ont voté pour Kemal Kilicdaroglu. Les sondages annonçait des résultats différents en amont des élections mettant Kilicdaroglu en tête. «Les électeurs ne suivent pas les sondés» explique Pascal Boniface. Il serait peu probable que les 5% du 3e candidat votent pour l’opposition. Pour les invités de l’Info s’éclaire Erdogan a de grandes chances de remporter cette élection. Même si son scrutin actuel semble régulier, la Turquie n’a pas toujours été une démocratie. Le pays détenait un nombre «impressionnant» de prisonniers politiques. De plus, plus de 150 fonctionnaires qui n’ont pas donné de gage de fidélité à ce régime ont été exclus de la fonction publique. Les principaux médias sont entre les mains du pouvoir et n’ont pas permis l’égalité entre les deux candidats : 42 heures ont été dédiées à Erdogan contre 30 minutes pour Kilicdaroglu lors cette campagne. «C’est russe et tout à fait comparable» annonce Bernard Guetta. Le président russe, Vladimir Poutine, se réjouit de ces résultats puisque les deux hommes politiques se considèrent alliés. Les démocraties illibérales sont des régimes dans lesquels la règle des scrutins électoraux est respectée mais les autres libertés sont supprimées. «on appelait ca des démocratures : démocratie, dictature» explique l’un des invités de l’Info s’éclaire.
Invités : - Élie Cohen, économiste et directeur de recherche au CNRS - Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de l’usine nouvelle - Christine Kardellant, journaliste économique et essayiste Emmanuel Macron va officialiser cet après-midi l’installation d’une usine taiwanaise de fabrication de batterie électrique à Dunkerque. L’entreprise vise à produire en masse avec une capacité de production entre 500 000 et 700 000 véhicules électriques par an. 5,2 milliards d’euros seront investis d’ici 2030 avec 3 000 emplois à la clé et 12 000 emplois indirects pour le territoire. Avec cette nouvelle entreprise, la France comptera 4 usines géantes toutes situées dans le nord. Fabriquer des batteries électriques en france est Enjeu stratégique face à la concurrence mondiale. Cependant, le début de la production n’est pas prévu avant 2026. La France est un grand pays automobile, avec des usines qui ont dominé l’automobile au 20e siècle. « Le coeur de la spécialisation industrielle de l’Europe c’est l’automobile, la France aussi » explique Élie Cohen. La spécialisation française est le thermique et le diesel. Cependant, ces produits disparaissent compte tenu des engagements pris dans le cadre européen au passage au « tout électrique ». Le groupe motopropulseur électrique représente 40% de la valeur d’une automobile.C’est pour cela que la France s’est positionné sur les batteries et souhaite localiser cette activité en Europe. La voiture électrique est plus simple à construire, il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup de mains d’oeuvres. De plus, le temps de montage n’est pas aussi important qu’une voiture à moteur thermique. Avec ce nouveau marché, de nouveaux investisseurs mondiaux comme la Chine souhaitent investir sur le sol européen.
Invités : - Marc Lomazzi, journaliste et auteur de « France 2050, le scénario noir du climat » - Laurent Romejco, journaliste, présentateur et rédacteur en chef de météo à la carte - Emilie Torgemen, chef adjointe du service futur au parisien Les Pyrénées orientales passent en alerte sécheresse maximale. De nouvelles restrictions d’arrosage pour les agriculteurs ou les particuliers ont été mises en place. Dorénavant, il n’est plus possible d’acheter des piscine hors sol et de laver sa voiture sauf dans les stations équipés d’un système de recyclage d’eau. Certains agriculteurs ne respectent pas toujours ces restrictions. Le département est déjà sur des restrictions de « plein-été » qui ont commencé au mois d’avril. D’ici là, d’autres départements pourraient être impacté par ces restrictions. La sécheresse en Espagne risque d’arriver en France d’ici 2 ou 3 ans. Une carte des départements a été créé afin d’interdire de remplir ou vidanger sa piscine. La France est « la championne d’Europe » pour son nombre de piscine. Depuis 2012, les climatologues parlaient de ce phénomène. Aucune mesure n’a été prise jusqu’à ce qu’il y ait de réelles conséquences sur le pays. Ce qui avait été annoncé arrive plus rapidement que prévu. Les valeurs envisagées pour le milieu de siècle avec des pointes à 45 degrés sont aujourd’hui concrètes. « La pluie arrive trop tard » explique Emilie Torgemen. En effet, il n’a pas cessé de pleuvoir en Ile- de-France depuis un mois. Cependant, cette pluie est inutile à cause de la végétation extérieure qui bloque l’accès aux réserves souterraines. Ces averses causent de l’humidité des sols qui reste vaine en surface. Une police de l’eau a été créée en France pour faire respecter la non-utilisation d’eau. Cette police patrouille dans les villes pour empêcher la multiplication d’infractions. La conséquence directe de ces patrouilles est l’augmentation des dénonciations entre voisins. Commettre une infraction est passible d’une contravention de 1500 euros.
Invités : - Bérangère Bonte, journaliste politique, auteure de « Elisabeth Borne, la Secrète » - Jeff Wittenberg, journaliste au service politique de France Télévisions - Marcelo Wesfreid, journaliste politique au « Parisien - Aujourd’hui en France » Emmanuel macron multiplie ses déplacements sur le terrain et prend soin d’éloigner les protestataires. Lors des commémorations du 8 mai, le président de la république remonte les champs elysées et par mesure de précaution a vidé les trottoirs. Pour rendre hommage à Jean Moulin, Le président de la république s’est rendu dans le Rhône. Pour protester contre la réforme des retraites, les protestataires se sont rassemblés à l’extérieur du périmètre de sécurité. « Il y a une nécessité de faire le ménage autour du périmètre pour que la célébration puisse avoir lieu » explique Jeff Wittenberg qui accompagne souvent le président lors de ses déplacements. De nombreux événements doivent avoir lieu en dépit de la contestation sociale comme les célébrations du 80e anniversaire de la libération le 6 juin prochain ou les JO. Il ne serait pas simple de s’adapter pour Elisabeth Borne pendant les « apparitions et disparitions » du président. « Il est très compliqué de trouver son espace autour d’elle » explique Bérangère Bonte. La femme politique est souvent réduite au côté « good cop bad cop » par rapport à Emmanuel Macron. Elisabeth Borne fait parti de la droite mais travaillait pour Ségolène Royal il y a quelques années. Aujourd’hui, la femme politique apparaît comme une exécutante. « Elle aurait peut-être fait quelque chose plutôt du cote de la durée de cotisation » explique Marcelo Wesfreid. La Première ministre faisait parti de ceux qui ont poussé l’âge légal à 64 ans au lieu de 65 ans. « Pour l’instant le président de la République n’a pas d’autres choix que de continuer avec elle tant qu’elle ne lui fait pas d’ombre comme Edouard Philippe » finit par défendre le journaliste politique.
Invités : - Alban Mikoczy, journaliste international à France Télévisions - Sergueï Jirnov, expert en relations internationales et officier et supérieur du service d’espionnage du KGB - Yves Bourdillon, journaliste au service international Des Echos Cette édition spéciale du 9 mai est consacrée au discours de Vladimir Poutine. La fête du 9 mai en Russie est célébrée pour la victoire de l’armée rouge sur l’Allemagne nazie. Le dirigeant russe prononcera son discours depuis la Place Rouge. Celui-ci est accompagné de 7 chefs d’Etat et de gouvernement à ses côtés en ces temps difficiles pour la Russie. Poutine n’a pas repris les traditions mises en place par Staline et Khrouchtchev. Les ex-dirigeants russes ne fêtaient pas la victoire sur l’Allemagne nazie. En effet, cette journée était considérée comme une journée de deuil. «En France c’est un peu la même logique, les premiers années après le débarquement de Normandie, on ne le célébrait pas» explique Alban Mikoczy. Cette cérémonie reste très importante d’un point de vue politique. En 2010, des soldats américains, français, anglais et polonais défilaient sur la place rouge. «On pensait qu’il y avait un potentiel rapprochement entre l’Occident et la Russie» explique le journaliste international. À cette époque là, la Russie valait la représentation diplomatique à l’OTAN. Entre 20 et 26 millions de civils et militaires sont morts durant la guerre en URSS. L’armée rouge était très importante puisque 80% des pertes allemandes ont été faites sur le front russe. Un grand nombre d’ukrainiens faisaient partie de l’armée russe. La Russie reste très aveugle quant à son passé. «Staline a été dans le camp des vainqueurs par accident» annonce Yves Bourdillon. En effet, Staline était allié d’Hitler pendant 2 ans avec le pacte Molotov. Aujourd’hui, comparer l’Allemagne nazi et l’origine de Staline est interdit par le code pénal avec un risque de 5 ans de prison.
Invités : Louise Tourret, journaliste et productrice de l’émission «Être et savoir», sur France Culture Hadrien Brachet, journaliste Education à Marianne Laurent Zameczkowski, vice-président et porte-parole de la PEEP Ce jeudi 20 avril, le président de la République est en déplacement dans un collège à Ganges, dans l’Hérault, pour aller à la rencontre des enseignants, parents d’élèves et mais aussi des élèves. Au programme : les salaires mais aussi l’absentéisme et le décrochage scolaire. Ce déplacement intervient un jour après celui effectué en Alsace, où Emmanuel Macron a été copieusement hué. En pleine crise contre la réforme des retraites, récemment validée par le Conseil constitutionnel, la journée s’annonce compliquée pour le chef de l’État. Plusieurs syndicats ont d’ores et déjà annoncé leur intention de manifester. «L’éducation nationale doit renouer avec l’ambition d’être l’une des meilleures d’Europe», a déclaré le locataire de l’Élysée dans son allocution le 17 avril dernier. «Depuis sa dernière campagne présidentielle, Emmanuel Macron donne le sentiment d’avoir repris à son compte le sujet de l’éducation, de reprendre le leadership sur son ministre de l’Éducation. Il donne l’impression que pour lui, c’est une priorité. (…) C’est dans le discours mais dans les faits c’est compliqué», explique Hadrien Brachet. Parmi les annonces que devrait faire le chef de l’État ce jeudi, le remplacement des enseignants absents. L’idée ? Le gouvernement pourrait proposer des primes aux enseignants en poste pour remplacer leurs collègues manquants. Sur un pacte basé sur le volontariat,1250 euros brut par an pourraient être proposés pour 24 heures de remplacement annuel. En termes d’application, plusieurs dispositifs sont actuellement à l’étude. Si cette mesure pourrait permettre de remplacer les absences prévisibles, elle ne pourrait pour l’heure pas empêcher les imprévues.
Invités: Jean-Rémy Macchia, journaliste spécialiste du secteur automobile Marine Nidiau, journaliste en charge des questions automobiles et mobilités à la Tribune Julie Chrétien, experte des mobilités chez 6t bureau de recherche et docteure en sociologie L’avenir de la voiture électrique se joue en ce moment en Chine! Le salon automobile de Shanghai a ouvert ses portes mardi 18 avril. Ce salon est organisé tous les deux ans en alternance avec celui de Pékin et c’est un rendez-vous incontournable pour les constructeurs du monde entier, qui viennent présenter leurs nouveaux véhicules. La Chine est le plus gros marché automobile au monde et a un temps d’avance en matière de véhicules électriques. Ces voitures électriques restent chères sur tous les continents, mais les prix commencent à baisser et pourraient continuer à diminuer dans les années à venir, à cause notamment des constructeurs chinois. En effet, au salon de Shanghai notamment, les voitures électriques sont présentées à des prix défiant toute concurrence. Les marques partent à la conquête de l’Europe, avec par exemple des berlines 10000 euros moins chères que sur le vieux continent. La raison? Le pays a une longueur d’avance en matière de batteries et de moteurs électriques et détient la chaîne de production et de négociation autour des matières premières nobles, nécessaires à la fabrication de ces batteries et moteurs. Alors que le 20ème siècle était l’âge d’or de l’automobile européen, la Chine est devenue aujourd’hui le grenier industriel du monde. Le pays asiatique a fait le pari de l’électrique bien avant l’Europe et son marché est aujourd’hui colossal. Le bilan carbone de la voiture électrique est nettement meilleur que celui de la voiture thermique, diesel ou essence, mais le bémol environnemental reste la fin de vie de ces véhicules électriques et notamment de leurs batteries.
Invités: Jeff Wittenberg, journaliste au service politique de France Télévisions Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’IFOP Étienne Girard, rédacteur en chef du service société à l’Express Emmanuel Macron s’est adressé aux Français lundi 17 avril à 20h. Une allocution de moins de quinze minutes durant laquelle il a débuté par un mea culpa, non pas sur la réforme des retraites, mais sur le fait de ne pas avoir convaincu. «Cette réforme est-elle acceptée? Àl’évidence, non. Malgré les mois de concertation, un consensus n’a pas pu être trouvé, je le regrette», a annoncé le président de la République. Trois jours après la promulgation de sa réforme des retraites, il a défendu à nouveau cette réforme et s’est justifié « ces changements étaient nécessaires pour garantir la retraite de chacun et pour produire plus de richesses pour notre nation ». Les réactions ne se sont pas faites attendre. Avant l’intervention du président déjà, 9 français sur 10 estimaient que rien ne changerait. Les syndicats et de nombreux parlementaires de l’opposition ont jugé l’intervention du président comme «une allocution pour rien». Selon un sondage IFOP, 69% des Français souhaitent un large remaniement ministériel et 61% d’entre eux désirent une dissolution de l’Assemblée nationale. Le chef de l’État a poursuivi son allocution du 17 avril en annonçant trois chantiers prioritaires pour relancer le quinquennat: le travail, la justice et le progrès. Àpeine un an après sa réélection, le président de la République se donne 100 jours «d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France». Le président de la République promet notamment une réforme du lycée professionnel, le recrutement de 10000 magistrats et agents côté justice, des changements pour l’Éducation nationale dès la rentrée prochaine, ou encore le désengorgement des services d’urgence et une lutte contre les déserts médicaux. Rendez-vous le 14 juillet prochain donc, pour faire un point sur les trois chantiers en cours.
Nos invités : Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique Valérie Lecasble, éditorialiste et présidente de HK Stratégies Gilles Bornstein, éditorialiste politique Alors que le Conseil constitutionnel s’est prononcé en faveur de la réforme des retraites ce vendredi 15 avril 2023, les neuf Sages ont signé la victoire d’Emmanuel Macron sur les anti-réforme. En effet, la ferveur des manifestants et les revendications sociales qui ont mené à une mobilisation record n’auront pas suffi à faire plier le président de la République. Néanmoins, s' il est allé au bout de sa réforme, cet épisode retraite a grandement impacté la cote de popularité du chef d’État, décrié de tout bord. Ce soir, le chef de file de Renaissance devrait s’exprimer à 20h pour tenter d’apaiser les tensions et tourner la page de cette douloureuse séquence qui s’est finalement soldée par la promulgation de la réforme des retraites. Alors que le gouvernement est en délicate posture, comment redresser l’exécutif ? C’est la question qui a été posée à la Première ministre, Élisabeth Borne, qui continue de clamer son utilité et son dévouement pour le pays. L’allocution improvisée d’Emmanuel Macron devrait être déterminante pour la suite de son quinquennat. Certains sont sur la piste d’un remaniement pour tenter de retisser le lien avec les Français et de facto, venir à bout de la mobilisation qui devrait se poursuivre avec une manifestation symbolique lancée par l’intersyndicale le 1er mai. Cette prise de parole intervient seulement quelques semaines après que le chef d’État ait justifié cette réforme tant contestée. Tiendra-t-il le même discours à l’heure d’un conflit social sans précédent qui s’éternise ? Si l’exécutif défend une politique d’apaisement et la nécessité de dresser un premier bilan pour tourner la page de la séquence retraite. Emmanuel Macron pourrait aussi tracer la suite de son mandat avec des thématiques plus fédératrices comme le pouvoir d’achat. Son objectif ? Convaincre à nouveau alors que la défiance des Français atteint des records et que la cote de popularité du Président est en chute libre laissant le champ libre au Rassemblement national. Cela devrait se traduire par des déplacements sur le terrain, qui rappelle la stratégie déployée durant la crise des Gilets Jaunes. Un an après le début de sa réélection, cette allocution pourrait marquer un tournant décisif.
Nos invités : Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération Noëlle Lenoir, ancienne membre du Conseil constitutionnel de France Jean Garrigues, historien et président du Comité d’histoire parlementaire et politique Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique et Opinion à l’institut Ipsos Jour J pour la réforme des retraites ! Ce soir, le Conseil constitutionnel rendra son verdict. Une décision particulièrement attendue aussi bien du côté de l’exécutif qui espère voire sa réforme adoptée que des syndicats en faveur du référendum d’initiative partagée. La tension est à son comble alors que la mobilisation se poursuit marquée par des grèves et des blocages sur tout le territoire. Placé sous très haute surveillance, le dispositif de sécurité du Conseil constitutionnel a été renforcé pour cette journée décisive qui devrait marquer un tournant dans ce bras de fer engagé entre le gouvernement et une majorité de Français, contre la réforme des retraites. L’exécutif comme les manifestants sont suspendus à la décision des neuf Sages qui vont avoir la lourde tâche d’annoncer au cours de la journée s’ils valident ou non cette réforme tant contestée. De cette décision dépendra la poursuite de la mobilisation mais également le sort réservé à Élisabeth Borne à Matignon. «La France entière est suspendue aux décisions du Conseil constitutionnel mais cette attente montre une véritable faillite d’Emmanuel Macron» relève qui souligne le loupé législatif de ce projet de loi. De la validation de la réforme à la censure qui signerait l’échec cuisant du gouvernement, à quoi faut-il s’attendre ? La réponse avec nos invités.
Nos invités : Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Roland Cayrol, politologue et directeur conseil de Régions Magazine Guillaume Daret, grand reporter au service politique 12e journée de mobilisation contre la réforme des retraites à la veille de la décision du Conseil conditionnel. Une séquence cruciale pour le gouvernement et Élisabeth Borne qui joue sa place à Matignon. À Paris comme sur le reste du territoire, les grèves et les manifestations se poursuivent avec, en tête de cortège, les éboueurs qui appellent à « transformer les rues de la capitale en décharge publique jusqu’au retrait de la réforme». Si pour l’instant ce nouveau défilé organisé par l’intersyndicale est plutôt pacifique, pas moins de 150 personnes bloquent l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine avec dans ses rangs, des éboueurs, des cheminots mais aussi mais des étudiants. Sur place, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a été chaleureusement applaudie par les manifestants dès son arrivée. Très vite prise à partie, elle a rappelé la ligne de conduite de son groupe syndicale depuis le début du mouvement social à savoir, le retrait pur et simple de la réforme des retraites. Tous entendent bien maintenir de la pression à la fois sur l’exécutif mais également sur le Conseil constitutionnel dont on attend la décision qui sera rendue ce vendredi 14 avril 2023. Demain, tous les regards seront tournés vers les Sages du Conseil conditionnel sur lesquels reposent la censure totale ou à l’inverse, la validation du texte de loi. Un enjeu majeur pour les anti comme pour les pro-réforme. «L’aspect le plus dangereux de ce qui va se passer demain, c’est pas forcément sur la réforme mais sur le référendum d’initiative partagée parce que si ce RIP est validé par le Conseil constitutionnel, c’est un deuxième poison lent qui s’installe pour plusieurs mois tout au long du quinquennat d’Emmanuel Macron» alerte Alix Bouilhaguet qui craint de laisser au suspens la promulgation de cette réforme polémique. Le Conseil conditionnel va-t-il mettre fin à la gronde et apaiser le climat social ? Le gouvernement peut-il sortir victorieux de cet épisode ? La réponse avec nos invités.
Invités: Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique pour le Figaro Jean-Marc Four, chef éditorialiste à la rédaction internationale de Radio France et président de la presse diplomatique française Pierre-Antoine Donnet, ancien correspondant de l’AFP en Chine «Ne pas être suiviste», «ne pas s’adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise », voici les propos d’Emmanuel Macron qui ont choqué de nombreux américains et européens, concernant la situation à Taïwan, où il semble renvoyer dos-à-dos Washington et Pékin quant au risque d’escalade militaire. Les déclarations du président de la République ont irrité des politiciens de part et d'autre de l’Atlantique. Emmanuel Macron a en effet provoqué un tollé occidental en donnant l'impressiond’établir une équidistance entre les États-Unis, grand allié de l’Europe, et la Chine. Ses propos choquent car sous-entendentque le clan américain fait monter la tension à Taïwan, etlaissent également penser que la France, en cas d’attaque de la Chine sur Taïwan, resterait neutre, malgré les intérêts du pays et les conséquences économiques qu'une invasion engendrerait. Les tensions sont vives au large de l’île de Taïwan, après que plusieurs exercices militaires, comme des simulations de frappes ciblées et un exercice d’encerclement de l’île autonome, ont été réalisés par la Chine. Alors que ces exercices ne devaient durer que 3 jours, le gouvernement taïwanais a affirmé avoir détecté neuf navires de guerre chinois et vingt-six aéronefs autour de l’île quelques heures après l’achèvement officiel des manœuvres militaires. Emmanuel Macron se fait vivement critiquer en Europe comme aux États-Unis après une déclaration polémique dans son avion le ramenant de Chine. Le président de la République défend en effet une position indépendante de l’Europe, qui ne soit pas calquée sur celle des États-Unis. Des élus américains lui reprochent de trahir le camp occidental.
Invités: Sandra Hoibian, sociologue et directrice générale du CREDOC Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste chez BDO France spécialiste des prévisions économiques et professeur d’économie à la Sorbonne Maude Descamps, journaliste en charge de l’économie pour Télématin Pour le week-end de Pâques et les vacances scolaires de la zone A, les professionnels du tourisme ont constaté le retour des touristes et l’envie de prendre l’air, malgré les prix en nette augmentation. Un besoin d’évasion, malgré l’inflation. Selon l’INSEE, la consommation en biens a diminué de 4%, alors que la consommation en restauration ou hébergement a augmenté de 10% par rapport à l’année dernière, et de 7% par rapport à 2019 donc avant l’inflation. Les ventes de la SNCF notamment sont au beau fixe pour l’année 2023. Nombreux sont les Français qui préfèrent renoncer à des besoins matériels pour s’offrir des moments en famille ou entre amis, pour se changer les idées, dans un contexte anxiogène. Avec une météo clémente ce week-end de Pâques, beaucoup de Français ont fait leurs bagages pour prendre l’air et se changer les idées. Une décision parfois coûteuse et qui demande des sacrifices, avec des prix qui ne cessent d’augmenter. Force est de constater que les vacances de Pâques et les week-ends prolongés du mois de mai sont bien remplis chez les professionnels du tourisme. Les hôtels affichent par exemple un taux de réservation de 40,6% pour les vacances de Pâques, c’est 6 points de plus que l’année dernière. La demande est encore plus forte sur la Côte d’azur. Les Français n’ont donc, pour ceux qui peuvent se le permettre, pas renoncé aux vacances quitte à se serrer la ceinture pendant plusieurs mois pour faire des économies et s’offrir quelques jours de détente.
Invités : Ludovic Pinganaud, ancien colonel des sapeurs-pompiers et fondateur de l’ATRISC, société de conseils en gestion de crise Boris Weliachew, architecte et expert en risques majeurs Julien Vinzent, journaliste pour le média local d’investigation Marsactu.fr Deux corps retrouvés sous les décombres à Marseille et sept personnes portées disparues : c’est le bilan provisoire dressé par les autorités après l’effondrement d’un immeuble dans le 5e arrondissement de la cité phocéenne dans la nuit de samedi à dimanche. Suite à cet incident, un important dispositif a été déployé pour tenter de maîtriser l’incendie qui fragilise les opérations de secours. Pour l’heure, les investigations se poursuivent pour identifier la cause de ce drame. À ce stade de l’enquête qui a fait dépêcher le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin sur place accompagné du maire de la ville, Benoît Payant, l’immeuble aurait été soufflé par une explosion. Depuis, les secours sont mobilisés et travaillent sans relâche pour tenter de retrouver d’éventuels survivants. «Les brigades cynophiles ont pu accéder au lieu parce que la course contre la montre est lancée. Il s’agit de trouver des personnes vivantes» a commenté Benoît Payan qui a confirmé qu'"une déflagration très importante est probablement la cause de l'effondrement de l'immeuble" du 17 rue de Tivoli. Que s’est-il passé dans ce quartier de la cité phocéenne ? Quelles sont les chances de retrouver des rescapés malgré le travail de fourmi réalisé par les secouristes et le dispositif XXL déployé ? La réponse avec nos invités.
Invités : Pascal Boniface, géopolitologue et directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques - IRIS Pierre-Antoine Donnet, ancien correspondant de l’AFP en Chine Emmanuel Macron achève sa visite en Chine. Depuis trois jours, le chef de l’État a tenté de renouer le dialogue avec le Président chinois Xi Jinping au nom d’une «reconnexion» nécessaire avec Pékin, dans l’intérêt de l’Europe, et notamment de l’Ukraine, toujours assaillie par les frappes russes. En effet, la guerre aux portes de l’Europe était au cœur des discussions. L’objectif d’Emmanuel Macron ? Parvenir à convaincre son homologue chinois de ramener Vladimir Poutine à la raison et ainsi restaurer la paix sur le continent. Une tentative de médiation qui semble comprise au vu de la réaction quasi impassible de XI Jinping qui a seulement évoqué «une reprise des discussions de paix le plus tôt possible». Alors que Joe Biden est entré dans une logique de confrontation avec l’empire du Milieu depuis plusieurs mois, la France doit-elle suivre cette ligne de conduite ? Tout au long de cette visite d’État, Emmanuel Macron pouvait compter sur le soutien d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, qui lui a prêté main forte pour encourager le leader chinois à tirer parti de ses liens étroits avec la Russie, mais pas seulement. En effet, les États-Unis ont engagé un bras de fer avec la Chine mettant en exergue une alliance dangereuse entre l’empire du Milieu et la Russie sur fond de guerre en Ukraine. Comment faire poids et exister entre ces trois superpuissances ? C'est tout l'enjeu de cette visite éclair. La Chine, tour à tour rivale et partenaire économique majeur de l’Union Européenne, a une carte à jouer pour peser dans la balance. Ce géant qui comptera bientôt un milliard et demi d’habitants représente un marché colossal pour l’Europe mais également un marché déséquilibré. En effet, si l’UE exporte beaucoup vers Pékin, la Chine a doublé ses exportations vers l’Europe ces 10 dernières années. Un déficit commercial abyssal : 1 milliard d’euros par jour. Un chiffre record qui fausse la compétition dans cette course diplomatique. Devenu un acteur diplomatique incontournable, Xi Jinping vient d’œuvrer à une réconciliation spectaculaire entre l’Iran chiite et l’Arabie Saoudite sunnite à laquelle s’ajoute son voyage à Moscou, accueilli en grande pompe par Vladimir Poutine, lui qui s’est exclu de ses partenaires européens. Le leader chinois qui se présente en faiseur de paix ne condamne pourtant pas la Russie pour son offensive en Ukraine, faisant planer le doute sur une aide militaire à Moscou, une ligne rouge pour les Européens. Que retenir de ce déplacement diplomatique instiguépar Emmanuel Macron ? Qu’attendre de cette entrevue au sommet ? La réponse avec nos invités.
Invités: Rachel Binhas, journaliste à Marianne Alain Bauer, professeur de criminologie au CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignements Audrey Goutard, cheffe du service Enquête et Reportages de France Télévisions Axel de Tarlé et ses invités décryptent aujourd’hui en direct l’audition de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, à l’Assemblée nationale. Gérald Darmanin, sous le feu des critiques, s’est expliqué ce mercredi 5 avril 2023, devant les parlementaires, sur l'emploi de la force par les policiers et les gendarmes lors des manifestations contre la réforme des retraites et à Sainte-Soline. Il a justifié la doctrine du maintien de l’ordre en France, avant de répondre aux questions de plusieurs députés. Depuis le début des débordements en marge des manifestations qu’a connu la France ces dernières semaines, Gérald Darmanin a toujours défendu le maintien de l’ordre musclé face à des manifestants qu’il classe à «l’ultragauche». De nombreux avocats, magistrats, associations, Conseil de l'Europe et élus de gauche ont dénoncé un usage disproportionné de la force de la part des policiers et gendarmes. Du côté des forces de l’ordre comme des manifestations, de nombreux blessés sont à déplorer, certains sont encore dans le coma aujourd’hui, suite aux incidents violents survenus au cours de manifestations contre la réforme des retraite et le projet des méga-bassines à Sainte-Soline. Mercredi 5 avril 2023 à 9h, le ministre s’est alors expliqué sur cette gestion, vivement critiquée aussi à l’international, devant les députés, et a renouvelé l’exercice à 11h devant les sénateurs.
Invités: Anne-Élisabeth Moutet, éditorialiste au daily Telegraph Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l’IRIS et spécialiste desÉtats-Unis Anthony Bélanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales Donald Trump inculpé! Il comparaît ce mardi 4 avril 2023 devant un tribunal de New York et risque la prison, une première pour un ancien président américain. Il aura toutefois un traitement de faveur puisqu’il ne sera pas présenté au juge avec des menottes aux poignets. L’ancien président américain est accusé d’avoir acheté le silence d’une ancienne star du X avec laquelle il aurait eu une liaison. L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans le pays, Donald Trump est inculpé au pénal par un grand jury et pourrait faire face à plus de trente chefs d’accusation. Il est notamment soupçonné d’avoir versé 130000 dollars pour faire taire l’actrice de films X Stormy Daniels en 2016, avec laquelle il aurait eu des relations. Il aurait ainsi fait passer cette dépense comme frais juridiques dans ses comptes de campagne. Le millionnaire a réagi dans un communiqué, dans lequel il exprime sa colère «C’est une persécution politique et une ingérence dans l’élection à un niveau jamais vu dans l’Histoire […] Cette chasse aux sorcières se retournera massivement contre Joe Biden». Donald Trump est attendu aux alentours de 14h15, heure de New-York, au tribunal où 35000 policiers sont prêts à être déployés. L’ancien président patientera dans une salle, et non dans une cellule, avant d’être présenté au juge. L’audience sera très rapide, l’accusé pourra plaider coupable ou non, avant de reprendre l’avion direction sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.
Invités: - Gilles Dansart, journaliste et spécialiste des transports et des questions de mobilité, rédacteur en chef du site Mobilettre - Rémy Josseaume, avocat au barreau de Paris et spécialiste du droit routier - Jannick Alimi, éditorialiste politique Paris met fin aux trottinettes en libre-service! C’est ce qu’ont voté les parisiens à 89%, dimanche 2 avril 2023 lors d’un référendum proposé par la Maire de la capitale, même si moins de 8% des électeurs se sont déplacés et ont participé à ce vote. Il était difficile à Paris de faire cohabiter vélos, piétons, automobilistes et depuis plusieurs années maintenant, trottinettes électriques. Paris devient alors la première capitale européenne à bannir ces engins électriques, qui avaient été mis à disposition dans les rues parisiennes en 2018 et qui étaient utilisés par environ 2,5 millions de Français. Avec une participation si faible, le vote sur la fin de ce maintien des trottinettes est-il légitime? À partir du 1er septembre 2023, il n’y aura donc plus aucune des 15 000 trottinettes en libre-service dans la ville de Paris. Jugées dangereuses, elles ont déjà été interdites dans plusieurs grandes villes comme Barcelone ou Montréal. A Paris, elles ont été en 2022 la cause de 408 accidents, dans lesquels 3 personnes sont décédées. Les sanctions concernant les trottinettes électriques sont de plus en plus sévères, notamment à cause du comportement imprudent de certains utilisateurs. En effet, les «mobilités douces», comme la trottinette mais aussi le vélo, semblent particulièrement dangereuses car les règles du code de la route ne sont que rarement respectées dans leur totalité. La mobilité et la sécurité sont des défis importants pour la capitale française, au vu des Jeux Olympiques 2024.
Invités : Helder de Oliveira, directeur de l’Observatoire régional des déchets d’Ile-de-France (ORDIF) FrédéricDenhez, journaliste spécialiste des questions environnementales Diane Beaumenay-Joannet, responsable de campagnedéchets aquatiquespourl‘ONG SurfriderFoundationEurope Le seuil de 10 000 tonnes de déchets non ramassés a été atteint, vendredi 24 mars dernier à Paris, selon l'estimation de la mairie, au douzième jour de la grève de ses éboueurs contre la réforme des retraites.Depuis le 6 mars dernier, les poubelles s’entassent dans la capitale, au grand dam des riverains.En France, un habitant produit en moyenne 583 kg d’ordures par an, 454, en Île-de-France.Malgré les nuisances, ce non-ramassage a cependant entraîné une prise de conscience sur l’ampleur des déchets que l’on produit.«Ce n’est pas la première fois qu’il y a des grèves, mais c’est la première fois qu’il y a cette prise de conscience.Culturellement, onestplus réceptif à ces questions-là, qu’avant», commenteHelder de Oliveira. Parmi les principales sources de déchets :le BTP, l’industrie et les déchets ménagers.Ce qui pose la question de leur acheminement et de leur tri.«Il y a une petite partie qui est effectivement recyclée, notamment le plastique, le verre et les papiers carton.Pour le reste, ça part en incinération ou en enfouissement.Il y a quand même une partie qui est encore jetée dans la mer.Avec tous ces déchets dans les rues, si rien n’est fait, avec le vent et la pluie, cela va ruisseler dans les cours d’eau et donc dans la mer.Il y a un gros gisement de déchets qui arrivent dans l’Océan», explique DianeBeaumenay-Joannet. LesFrançais font-ilsplus attention qu’avant concernant le recyclage de leurs déchets ?«Ily a une effervescence, c’est vrai.Mais les chiffres ne s’améliorent pas.On recycle très mal», souligneHelder de Oliveira.
Invités: - Gilles Bornstein, éditorialiste politique à France Info - Driss Aït Youssef, docteur en droit publique spécialiste des questions de sécurité - Stéphane Zumsteeg, directeur du département politique Opinion d’Ipsos Un déchainement de violences, avec de nombreux incidents, s’est produit samedi 25 mars 2023 en marge d’une manifestation contre les méga-bassines à Sainte Soline, dans les Deux-Sèvres. Forces de l’ordre et certains manifestants opposés à ce projet de réserve d’eau se sont affrontés et plusieurs blessés sont à déplorer, dont certains dans un état grave. Des faits d’une rare brutalité qui interviennent quelques jours seulement après les débordements de la manifestation contre la réforme des retraites du jeudi 23 mars 2023. Un climat de haute tension règne en France. Samedi 25 mars 2023, une manifestation de lutte écologique contre les méga-bassines a très vite dégénéré. Des gendarmes ont été visés par des jets de pierre, de cocktails molotov et d’engins explosifs. Les forces de l’ordre ont utilisé des grenades de désencerclement. De chaque côté, de nombreusespersonnes ont été blessées et un manifestant est entre la vie et la mort. Les affrontements ont créé une scène de chaos et la violence engagée a choqué manifestants pacifistes et journalistes. Une manifestation avait déjà eu lieu en octobre dernier, avec quelques tensions mais contrôlées. Les diverses mobilisations qui prennent place partout en France depuis plusieurs jours semblent se radicaliser. Le gouvernement devra-t-il reculer face à la montée de la violence ?
Invités: Nathalie Moret, journaliste politique pour le groupe régional de presse Ebra Jean-Michel Salvator, journaliste-chroniqueur pour le Parisien week-end Bruno Cotrès, politologue-chercheur au CEVIPOF et CRNSet enseignant à Sciences Po Après la décision de la Première ministre d’utiliser le 49-3 pour sa réforme des retraites jeudi 16 mars dernier, les réactions ne se sont pas fait attendre à l’Assemblée nationale. Deux motions de censure ont été déposées, par le groupe centriste et indépendant LIOT et par le Rassemblement National. Les députés doivent voter ce lundi 20 mars 2023 à 16h.Élisabeth Borne, fragilisée mais qui «assume d’être un fusible», sera-t-elle encore Première ministre ce soir? Le sort de la réforme des retraites est en partie entre les mains des députés Républicains. En effet, la moitié au moins des Républicains doivent voter pour une des deux motions de censure, soit 30 députés, pour qu’elle atteigne la majorité absolue. Si les chances pour qu’une trentaine de députés des Républicains votent pour une motion de censure semblent faibles, le vote se fait à bulletin secret et après un week-end où tous les députés sont allés sur le terrain à la rencontre des français, qui rejettent cette réforme en grande majorité. Dans le cas où l’une des motions de censure est votée,Élisabeth Borne devra présenter la démission de son gouvernement et rejeter cette réforme. Dans le cas contraire, la réforme des retraites sera définitivement adoptée.
Invités : Carole Ferry, journaliste, rédactrice en chef des cahiers techniques du bâtiment Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut de management des services immobiliers, membre du Conseil national de l’habitat et du Conseil de la refondation Thomas Lefebvre, directeur scientifique chez «MeilleursAgents» et «SeLoger» Des prix de l’immobilier historiquement bas, des ventes de logements neufs qui s’écroulent… Les nouvelles normes énergétiques pèsent sur le marché de l’immobilier et sont devenues un cauchemar pour les propriétaires. Les ventes d’appartement ont chuté de 25% sur un an en 2022. Et cette dégringolade vertigineuse n’est pas prête de s’arrêter. Comment expliquer une telle chute des ventes dans le neuf ? Pour les maîtres d’œuvre, l’activité tourne au ralentie, la faute à la pénurie de matières premières. Avec des délais qui se rallongent de plus en plus et des difficultés manifestes d’approvisionnement en matériaux, c’est toute la construction française qui est concernée. Le marché des maisons neuves à enregistré près d’un tiers de ventes en moins. De quoi susciter l’inquiétude de tout le secteur du bâtiment y compris les artisans car les prévisions pour 2023 ne sont pas rassurantes. Les carnets de commande sont en moyenne deux fois moins remplis qu’à l’accoutumée. Les prix des terrains ont eux aussi explosé ces derniers mois. Pour y remédier, les professionnels ont demandé au gouvernement un bouclier logement pour tenir les prix, seul moyen selon eux de soutenir le secteur en relançant les commandes. Le rêve d’acquérir une maison individuelle est-il en passe de devenir une utopie ? Une nouvelle loi concernant la non-artificialisation des sols empêchent de construire ex nihilo un bâtiment. Plus questions de bâtir son logement et son jardin en pleine campagne ! Alors comment construire de nouvelles maisons sans bétonner les espaces ruraux ? Les élus ont décidé de limiter cet étalement urbain qui n’est pas sans conséquences sur la biodiversité des sols. Chaque année en France, plus de 20 000 hectares de sols naturels sont bétonnés avec à la clé de plus grands risques d’inondations et la hausse du réchauffement climatique. La tuile absolue ! Comment rééquilibrer le marché immobilier ? La réponse avec nos invités.
Invités : Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro, ancienne correspondante à Moscou Étienne Leenhardt, chef du service politique étrangère à France Télévisions Général Jean-Paul Perruche, consultant-chercheur, ancien directeur général de l’Etat major militaire de l’Union européenne A Bakhmout dans l’est de l’Ukraine, après des mois de combat, l’offensive russe se poursuit mais les forces armées de Vladimir Poutine n’arrivent toujours pas à emporter de victoire décisive. Les Ukrainiens ne se retirent pas et continuent de résister contre la deuxième armée du monde. Un soldat de la milice Wagner capturé par les Ukrainiens, 3 jours après son arrivée sur la ligne de front, raconte qu’aucun combattant n’a d’expérience dans ce groupe paramilitaire et qu’ils sont livrés à eux-mêmes après seulement 21 jours d’entrainement. Ce n’est pas le seul soldat russe à se plaindre des conditions de traitement au sein de leur armée et notamment dans la milice Wagner. Parmi les 93 hommes dans sa compagnie, la moitié serait morte. Le soldat explique que si un retour en Russie doit avoir lieu, il sera emprisonné ou tué, sans pour autant avoir révélé des informations secrètes à l’ennemi. En Géorgie, les manifestations se poursuivent après un projet de loi controversé, visant les ONG et les médias. Ce projet de loi, inspiré et similaire à une loi adoptée en Russie, est jugé liberticide par les Géorgiens, qui brandissent des drapeaux européens dans les rues depuis plusieurs jours. Le texte a finalement été retiré par le parti au pouvoir mais ce dernier ne ferme pas complètement la porte à un retour futur de ce projet de loi au parlement. Une annonce qui a fait réagir l’opposition, appelant à poursuivre les protestations.
Invités: · Elsa Vidal, rédactrice en chef du service en langue russe de RFI · Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro, ancienne correspondante en Russie · ÉdouardJolly, chercheur en théorie des conflits armés à l’IRSEM (Institut de recherche stratégique de l’École militaire) Un an après le début de l’envahissement des forces armées russes sur le territoire ukrainien, le conflit perdure. La Russie a subi des pertes colossales et fait face à une grande résistance des Ukrainiens, tandis que l’Ukraine essuie des pertes humaines et des destructions massives sur ses terres. Du côté ukrainien, le manque d’hommes et de munitions se fait sentir, et les Russes ne s’emparent pas si facilement de territoires, comme la ville de Bakhmout où une bataille s’éternise depuis plusieurs mois. L’armée russe occupe aujourd’hui 18% de l’Ukraine. À Bakhmout, devenu l’épicentre du conflit depuis plusieurs mois, la situation est de plus en plus tendue. La ville de l’est de l’Ukraine serait sur le point de tomber aux mains des russes. Lamilice russe Wagner affirme avoir encerclé la ville, dont les 70000 habitants ont fui. Les dernières unités ukrainiennes tentent de défendre leur position et résistent toujours. Les soldats ukrainiens se cachent dans des maisons d’un village voisin, où ils disent attendre des renforts de Kiev. Les ukrainiens sécurisent des routes autour des villages alentour pour assurer la retraite de Bakhmout, si celle-ci doit avoir lieu.
Invités : RymMomtaz, chercheuse en politique étrangère et de défense à l’IISS (InternationalInstituteforStrategic Studies) PatrickMartin-Grenier, enseignant àSciences-Po, spécialiste des questions européennes et internationales Général VincentDesportes, professeur de stratégie àSciences-Po, ancien directeur de l’école de guerre La Russie a célébré, jeudi 2 février 2023, les 80 ans de la victoire soviétique dans la bataille de Stalingrad, qui constitue un tournant majeur de la Seconde Guerre mondiale.Une nouvelle occasion pour Vladimir Poutine de faire le parallèle avec la guerre en Ukraine, affirmant ainsi que la Russie était« à nouveau »menacée par des chars allemands, référence aux chars Léopard que Berlin promet de fournir à Kiev.Aucune délégation officielle des pays occidentaux n’étaient présentes pour les commémorations.«C’est un procédé qu’il utilise depuis plusieurs années.Il réécrit l’histoire et essaie deréinssuflerde la gloire dans l’Histoire récente de la Russie.Il est dans le mensonge.Les chars allemands qui vont être envoyés en Ukraine ne menacent pas la Russie et ses frontières.Personne ne fait la guerre à la Russie, c’est la Russie qui fait la guerre à un pays souverain », explique RymMomtaz. Ce vendredi 3 février, un sommet doit se tenir à Kiev un sommet Europe Ukraine, en présence du président ukrainien,Volodymyr Zelensky et la présidente de la Commission européenne, Ursula Von derLeyen.Pour l’Ukraine, l’objectif est clair :intégrer l’Union européenne.«Il faut essayer de trouver un moyen de dire aux Ukrainiens que l’on est à leurs côtés sans bâcler le processus d’adhésion à l’Union européenne», commente RymMomtaz.Si le président ukrainien espère une adhésion d'ici 2024, le processus pourrait prendre beaucoup plus de temps. Des divergences persistent. "On demande aussi à l'Ukraine de rendre compte sur un certain nombre de choses, notamment l'indépendance de la Justice et la corruption", soulignePatrickMartin-Grenier.
Invités : Mathieu Plane, économiste à l’OFCE Stephanie Villers, économiste et conseillère économique au PwC France Nicolas Prissette, journaliste et fondateur de Fondamental.fr La réforme des retraites pondue par le gouvernement pénaliserait les femmes davantage que les hommes, au même titre qu’elle avantagerait les grandes fortunes sur le dos des travailleurs les plus modernes… Pourtant, l’exécutif reste inflexible et ne compte pas rogner son projet de loi qu’il a porté en Conseil des ministres lundi 23 janvier. Le recul de l’âge légal de départ à la retraite réévalué à 64 ans n’a pas été rejeté malgré une pluie battante de critiques. Pour les syndicats et l’opposition, toutes ces injustices sont devenues intolérables. Des manifestations s’organisent pour tenter de faire plier le gouvernement qui reste sur ses positions. Il faudrait travailler deux ans de plus… Mais ces carrières longues sont plus pénalisantes pour les femmes que pour les hommes. C’est la conclusion d’un rapport joint au dossier de la réforme des retraites. Malgré les trimestre cumulés, les femmes devraient travailler sept mois de plus en moyenne contre cinq mois pour les hommes, après la réforme. De quoi accroître un peu plus les inégalités. Face à ce constat accablant, le gouvernement tente de défendre cette réforme, censée augmenter les pensions, notamment les pensions minimales. Pourquoi les femmes seraient-elles moins avantagées par rapport à cette réforme ? La réponse avec nos invités.
Invités : Pascal Boniface, géopolitologue et directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro, ancienne correspondante en Russie Yves Bourdillon, journaliste au service international des Échos Hier, le chancelier allemand Olaf Scholz s’est rendu à Paris avec pour objectif de ressouder son couple avec la France. À l’occasion des 60 ans du traité de l’Élysée, ce dernier en a profité pour retisser des liens avec son homologue français. En effet, la guerre en Ukraine a fragilisé ses relations avec l’Hexagone, Paris comme Berlin étant régulièrement pointé du doigt pour leur attitude jugée trop conciliante vis-à-vis de Moscou. Accolade appuyée pour un message affiché. Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont clairement affiché leur souhait de se rabibocher et d’oublier les mésententes qui parasitent les relations franco-allemandes. Tout au long de la journée, les chefs d’État ont multiplié les tentatives de réconciliation pour montrer que ce tandem avancé dans le bon sens. «Deux âmes dans une même poitrine qui battent à l’unisson» : c’est dans ces termes poétiques que le Président français a illustré son lien avec l’Allemagne. Pourtant, les incompréhensions pour ne pas dire les déchirures qui se sont succédées ces derniers ont grandement fragilisé l’entente entre les deux pays. Entre la volonté assumée de s’équiper avec du matériel américain au détriment de ses confrères européens, la préparation d’un bouclier anti-missile qui exclut la France et le refus du plafonnement du gaz demandé par l’Élysée, Olaf Scholz à oublié son voisin. Face à l’attitude hostile de son homologue, Emmanuel Macron est passé d’une relation chaleureuse et personnelle avec Angela Merkel à des discussions plus froides avec le nouveau chancelier, seul maître à bord. Si l’amitié franco-allemande se fissurait, la voilà cimentée, jusqu’à la prochaine secousse… La France et l’Allemagne parviendront-elles à raviver la flamme entre leur deux nations ? La réponse avec nos invités.
Invités : Delphine Minoui, grand reporter au Figaro Thierry Coville, chercheur à l’IRIS, socialiste de l’Iran Jean-Marc Four, éditorialiste à la rédaction internationale de Radio France En Iran, les manifestations se poursuivent depuis maintenant quatre mois en réaction à l’oppression et la répression que s’applique à exercer le gouvernement d’Ebrahim Raïssi. Depuis la mort de Mahsa Amini, tuée pour ne pas avoir respecté le port du voile par la police de la moralité, c’est tout un peuple qui se révolte pour faire tomber le régime en place et se libérer de cette chape de plomb islamique qui étouffe le pays depuis 40 ans. Lundi 16 janvier 2023, la Tour Eiffel s’est allumée en soutien aux Iraniens et Iraniennes qui se battent depuis plusieurs mois, et ce, malgré une répression toujours plus sauvage, des condamnations à mort et des pendaisons. C’est en direct à la télévision d’État que le procès des deux Iraniens s’est soldé par une exécution. Les deux hommes âgés respectivement de 22 et 39 ans ont été reconnus coupable du meurtre d’un membre d’une milice proche du pouvoir lors d’une manifestions contre le régime le 3 novembre 2022. L’Union Européenne se dit contester par ce verdict, des exécutions également condamnées par la France. Depuis le début de la révolte qui a débuté mi-septembre, 14 personnes ont été condamnées à la peine capitale. Parmi elles, quatre ont été exécutées. Mais envers et contre tout, le chef d’État ultra conservateur Ebrahim Raïssi compte bien mater la rébellion à tout prix. C’est ce qu’il s’évertue à démontrer aux yeux du monde entier : «Aucune pitié pour les rebelles». Que cherche le gouvernement iranien ? Faire taire coûte que coûte et instaurer un climat hostile envers tous ceux qui oseraient parlementer. Retour sur quatre mois d’horreur avec nos invités.
Invités : Anne-Élisabeth Moutet, journaliste et éditorialiste pour The Daily Telegraph Nicolas Tonev, journaliste à Europe 1, spécialiste de la Russie Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales Des tirs de missiles à Dnipro en Ukraine, une trentaines de civils tués dans un immeuble, la prise de Soledar et un nouveau général russe aux commandes des opérations… Nouveau virage à 360 en Ukraine. C’est le revirement express déployépar la Russie pour tenter d’accélérer la chute ukrainienne. Après des mois de revers, Moscou reprend finalement l’offensive avec une grosse prise, démentie par Kiev et dont Vladimir Poutine se félicite. En effet, le chef d’État russe revendique une dynamique positive conforme à ses plans. Si elle est avérée, la prise de Soledar serait le premier succès milliaire sur le terrain depuis le début des hostilités, qui plus est dans une région que les Russes revendiquent comme étant leur bastion. Une contre attaque qui laisse présager de nouvelles offensives et une escalade de plus en plus intense notamment dans le Donbass, exposé depuis maintenant six mois aux attaques répétées. Cette région stratégique marquerait un véritable tournant dans cette guerre mais également dans la présidence de Vladimir Poutine, dont la réputation de chef de guerre vacille depuis plusieurs mois. À Dnipro dans l’Est de l’Ukraine, la colère gronde après qu’un immeuble civil ait été touché par un missile russe. Le bilan humain est colossal avec plus de 30 morts et 75 blessés. C’est la cinquantième frappe de ce registre en plus des trois aériennes, le jour du Nouvel An orthodoxe qui aurait dû être un jour de fête pour beaucoup d’Ukrainiens. Poutine peut-il sortir victorieux de cette guerre ? La réponse avec nos invités.
Invités : GuillaumeDaret, grand reporter au service politique Olivier Pérou, journaliste politique à L’Express, chargé du suivi de la gauche HugoCapelli, journaliste politique, chargé du suivi de la gauche Faut-il redouter un blocage du pays ?Depuis que le gouvernement a dévoilé les contours de sa réforme des retraites, les oppositions politiques et syndicales sont vent debout.Pour la première fois depuis de nombreuses années, les dirigeants des huit grands syndicats(CFDT, CGT, FO,CFE-CGC,CFTC,Unsa, Solidaires, FSU)appellent unanimement à la mobilisation le 19 janvier prochain.La CGT pétrole menace de bloquer les raffineries, les syndicats de la SNCF et la RATP ont appelé à une grève puissante.Dans l’éducation nationale, beaucoup d’écoles devraient être fermées.Pour l’heure, les syndicats n’excluent aucun scénario et se disent favorables à une grève générale reconductible.LaPremière ministre, en première ligne, appelle à la responsabilité.«Il y a un alignement desplanètesentre l’énergie, les transports et l'école.C’est ce qui fait peur au gouvernement. (…)Le 19 sera un rendez-vous clé.La question est de savoir si cela va continuer dans le temps», explique Olivier Pérou. Pour l’heure l’opinion publique semble plutôt favorable à ce mouvement.Parmi les principaux points d’achoppement ?L’allongement de la durée de cotisation à 43 annuités et le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.Selon un sondage réalisé par l’institut Montaigne,93%des actifs s’y disent opposés.«Les retraites en France, c’est un totem, c’est quelque chose très difficile à réformer», explique Olivier Pérou.«On sent une prise de conscience qui monte petit à petit», précise HugoCapelli.Le bras de fer entre le gouvernement et les syndicats, mais aussi au sein du Parlement, s'annonce rude.
Invités : Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l’ESCP Business School Delphine Pasquier, directrice de développement de Prepar Assurance (filiale du groupe BRED) Marie-Christine Sonkin, rédactrice en chef du service Patrimoine aux « Échos» Le taux du livret A devrait atteindre plus de 3% d’ici le 1er février. Un coup de pouce populaire qui pourrait faire du bien, alors que les prix ne cessent d’augmenter. Si cette hausse ne permettra sûrement pas de compenser la hausse des prix liée à l’inflation, qui a atteint 6,2% l’année dernière, elle permet néanmoins de se constituer une épargne sur le long terme. Pour un épargnant ayant 10 000 euros sur son Livret A, la rémunération en année pleine serait donc de 320 ou 330 euros respectivement, contre 200 euros au taux actuel. «L’épargnant qui a été un des grands sacrifiés des 10 dernières années est en train de revenir en force. Le Livret A, c’est de l’épargne populaire. C’est la forme la plus accessible, la plus garantie et la plus facile à débloquer», commente Jean-Marc Daniel. Alors qu’il était seulement à 0,5% il y a un an, le taux du livret A a atteint les 2% au mois d’août et devrait donc atteindre plus de 3% d’ici février. Néanmoins, cet argent collecté pourrait avoir des effets néfastes.«Le livret A reste la première épargne à constituer. C'est la première épargne de précaution. En présence d’une inflation comme on la connaît aujourd’hui ce n’est pas suffisant. Quand on veut investir sur le long terme, on peut choisir d’autres types de placements, en obligation, en action, en immobilier», commente Delphine Pasquier. Cette rémunération du Livret A pourrait notamment avoir des conséquences sur le financement du logement social. «Cette inflation est problématique car il y a toujours des effets en cascade. (…) On a changé de paradigme. L’argent recommence à rapporter quelque chose mais il y a des effets pervers car tout est plus cher, notamment pour se loger», commente Marie-Christine Sonkin.
Elle était attendue. Mardi 10 janvier, la Première ministre Elisabeth Borne a présenté les contours de la réforme des retraites. Elle prévoit notamment un report progressif de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans, d’ici 2030, contre 62 actuellement, ainsi que 43 annuités de cotisation, d’ici 2027, pour avoir une retraite à taux plein. Depuis l’annonce, la Nupes de Jean-Luc Mélenchon mais aussi le Rassemblement National de Marine Le Pen ont déjà annoncé vouloir faire barrage. De leur côté, les syndicats dénoncent la «brutalité» de cette réforme. Face à ce vent debout, la cheffe du gouvernement est en première ligne. Elle tend notamment la main au parti Les Républicains. «Elle a réussi à rationaliser le message, qui était très confus au départ. Elle a été très prudente et a toujours eu le même message qu’elle a réaffirmé», commente Alix Bouilhaguet. Pour espérer remporter cette bataille de l’opinion, alors qu’une grande partie des Français se dit plutôt opposée à cette réforme, le gouvernement veut faire de la pédagogie. Selon les sondages, il semblerait que l’abandon de la retraite à 65 ans augmente la part d’adhésion à cette réforme. «Cette bataille d’opinion est plutôt mal engagée. (…) On a un bloc de soutien qui n’est plus anecdotique», commente Frédéric Dabi. «Cette réforme est claire, simple. L’argumentation de Mme Borne est exactement la même que celle de 2010. La question est maintenant de savoir si le gouvernement va réussir à imposer et familiariser les Français avec toutes les mesures autour qui pourraient faire passer cette pilule», précise-t-il. Les Français s’interrogent sur l’urgence de cette réforme, comme l’a indiqué le chef d’État. «Emmanuel Macron veut affirmer une vraie réforme. Celle qu’il a promise en 2017 et en 2022. Celle que l’on a beaucoup attendu. C’est très important pour lui», commente Alix Bouilhaguet.
Invités : Fanny Guinochet, éditorialiste à France Info et La Tribune, spécialiste des questions économiques et sociales Jade Grandin de L’Eprevier, journaliste à l’Opinion, spécialiste des questions économiques Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Échos Jour J pour les retraites… La réforme qui divise les parlementaires de tout bord politique ainsi que les Français de façon générale sera officiellement présentée cet après-midi par Elisabeth Borne. La Première ministre abordera dans les grandes lignes ce projet de loi que le gouvernement défend depuis la campagne présidentielle, avant de répondre aux questions des téléspectateurs à 20h30. Avec quatre Français sur cinq qui rejettent cette réforme notamment à cause de l’âge légal du départ à la retraite une fois de plus repoussé à 64 ans, comment le gouvernement va-t-il parvenir à faire adopter cette loi brûlante ? Depuis que le gouvernement Macron a mis cette nouvelle réforme des retraites sur la table, celle-ci est devenue l’objet de toutes les crispations. Sur la même longueur d’ondes, les ministres appellent à ne pas bloquer sur l’âge légal de départ à la retraite mais de regarder cette réforme dans son ensemble. En effet, elle prévoit également la hausse des fonds de pensions minimums ainsi que d’autres dispositifs visant à réformer ce système défaillant. Un set de mesures qui ne suffit pas à adoucir les syndicats ni les députés sur le banc de l'opposition. L’âge de départ à la retraite repoussé à 64 ans au lieu de 62 ans continue d’alimenter le débat et de fustiger l'opinion publique. Mais qui sera concerné par cette loi ? Tous les salariés encore en activité aujourd’hui… de quoi faire grincer des dents les futurs retraités qui devaient mettre fin à leur carrière cette année. Mais les changements impulsés par cette nouvelle réforme ne s'arrêtent pas là, en témoignent les nouveaux délais de cotisation rallongés d’un an, à l’exception de certaines professions tel que les fonctionnaires qui occupent un emploi à risque. Pour tenter de faire accepter sa réforme, le gouvernement s’est dit prêt à augmenter les petites retraites à 85% du SMIC pour une carrière complète. Afin de concilier les voix de la droite au Parlement, l’exécutif n’exclut plus de revaloriser les pensions des actuels retraités. L'Assemblée va-t-elle imploserou céder sous le poids de l'article 49-3, fréquemment brandi par la Première ministre ? Le débat est ouvert avec nos invités.
Invités : Anne-Elisabeth Moutet, journaliste et éditorialiste pour The Daily Telegraph Stephen Clarke, journaliste britannique Florentin Collomp, journaliste pour Le Figaro, ancien correspondant à Londres Choking ! C’est sûrement ce qui illustre le mieux l’état d’esprit des Britanniques à la lecture des mémoires du Prince Harry. Alors que le jeune souverain vient de publier des révélations brûlantes jugées déplacées et mal venues seulement quelques mois après le couronnement de son père Charles III, son ouvrage n’est pas accueilli avec enthousiasme par les royalistes. Virginité, prise de cocaïne, coups d’éclat physiques avec son frère… Le digne héritier de Lady Diana fait couler beaucoup d’encre et accable la famille royale. Cette autobiographie embaume un parfum de scandale après que les libraires espagnoles aient brisé l’embargo en dévoilant quelques extraits cinglants... Ces nouvelles confidences dont Buckingham Palace se serait bien passées risquent de faire trembler le Royaume-Unis et secouer au passage le trône de Charles III. Dans ses mémoires intitulées «Le suppléant», le fils cadet de Diana Spencer évoque tour à tour ses addictions à la drogue dès ses 17 ans, son opposition au remariage houleux de son père mais également les relations conflictuelles qu’il entretient avec son frère, le prince William. L’occasion de faire le récit d’une violente dispute qui l’aurait opposé au futur prétendant au trône : «J’ai vu la rage dans ses yeux. Il voulait que je le frappe à mon tour mais je ne l’ai pas fait» écrit-il. Avec ces révélations sans filtre, la presse britannique l’accuse de causer la plus grave crise de la monarchie depuis 30 ans. Dans cet ouvrage, le Prince Harry qui a servi l’armée royale pendant 10 ans révèle également avoir tué près de 25 talibans durant ses missions en Afghanistan. Si la couronne britannique n'a pour le moment fait aucun commentaire, ces confidences accablantes tombent en pleine période de transition pour la famille royale. Un mauvais timing notamment pour Charles III qui doit assurer la succession de la reine la plus populaire du monde, Elizabeth II. Les confessions du Prince Harry mettent-elles en péril la famille royale ? La réponse avec nos invités.
Vladimir Poutine a reconnu le bombardement d'une caserne dans la région du Donbass, dans la nuit de la Saint Sylvestre, entraînant la mort de 89 soldats. Comment l'armée russe a-t-elle pu perdre autant de soldats en si peu de temps ? L’opinion publique est en colère, même parmi les défenseurs du Kremlin. «Une nouvelle fois, on a l’impression que les officiers, en termes de gestion de la sécurité sont totalement dépassés. Ce qui fait que, que la colère des mères de soldats, qui ont toujours été les combattantes de la stupidité militaire russe, la colère monte», explique Nicolas Tonev. Les rapports de forces semblent s’inverser, notamment depuis la visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky à Washington, il y a quelques jours. La Russie reproche notamment auxÉtats-Unis de fournir des armes à l’Ukraine. «Cela lui permet de dire que c’est lui qui est agressé, et que la Russie se bat contre le monde occidental qui essaye de la démanteler. Dans la mesure où les Russes ne sont pas convaincus d’aller se battre en Ukraine, c’est une façon d’essayer de les remobiliser et reconquérir un soutien qui s’est effrité depuis le début de la guerre», commente Pascal Boniface. «V. Poutine joue celui qui défend son pays, alors qu’il est véritablement l’agresseur», précise-t-il. Si cette rébellion avait toujours été contenue par Vladimir Poutine, il semble que l’événement du 31 décembre ait déclenché une véritable colère plus audible, notamment à travers la voix de journalistes ou influenceurs.Mais le président russe n'a pas dit son dernier mot.
Les invités: Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation de l’hôpital Lariboisière Dr Faïza Bossy, médecin généraliste Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste, chroniqueur santé à Télématin La France est touchée depuis plusieurs semaines par une vague d’épidémie de grippes aiguës tandis que la Chine est de nouveau ravagée par une déferlante de cas Covid. Alors que la crise sanitaire reprend du service, le risque de voir arriver de nouveaux variants inquiète fortement. Faut-il parler d’une bombe chinoise et comment comprendre ce virage à 180 degrés après que le gouvernement de Xi Jinping ait finalement abandonné sa politique ultra stricte de zéro Covid ? Depuis plusieurs mois, les Chinois s'étaient mobilisés pour enrayer les restrictions imposées par les instances en place. Des manifestations qui avaient finalement porté leur fruit puisque le Chef d’État a fini par lâcher du lest. Un assouplissement des règles qui a cependant conduit à une explosion des cas Covid avec pas moins de 250 millions de personnes affectés par le virus dont deux millions de morts. Un chiffre record qui illustre le caractère incontrôlable de l’épidémie qui sévit en Chine. Ces derniers jours, le chaos règne dans les hôpitaux chinois, asphyxiés par l’épidémie de Covid. Les morgues ne parviennent plus à gérer l’afflux de défunts qui en compte quatre fois plus qu’en temps normal. Depuis que le gouvernement de Xi Jinping a levé ses restrictions le 7 décembre, les centres médicaux sont submergés par les malades du Covid, pour la plupart des personnes âgées. Les autorités ont reconnu que l’ampleur de l’épidémie est impossible à déterminer. Selon plusieurs estimations, cette nouvelle vague pourrait provoquer le décès de un à deux millions de personnes supplémentaires rien qu’en Chine. Selon Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation de l’hôpital Lariboisière à Paris, « la politique zéro Covid était extrêmement difficile à conduire». Il constate que les autorités chinoises n’étaient pas préparées à cette ouverture qui aurait fait l’objet d’un renforcement de la campagne de vaccination. En France, les généralistes manifestent leur désarroi quant au système de santé par temps de crise sanitaire. Ces derniers poursuivent la grève qui aboutira à une manifestation jeudi 5 janvier pour réclamer une augmentation significative des tarifs de consultation. Face à des conditions de travail qui se sont fortement dégradées et des patients de plus en plus nombreux et lourds à soigner, les soignants appellent à une revalorisation salariale pour éviter de creuser davantage le désert médical qui sévit sur le territoire. Un mouvement de grève dénoncé par le ministre de la Santé, François Braun dans un contexte de triple épidémie en France ravagée par la grippe, la Covid et la bronchiolite. Comment réconcilier le gouvernement et les soignants ? Quelles solutions pour sortir de cette impasse inextricable qui menace notre santé ? La réponse avec nos invités.
Emmanuel Macron l’assure :«L’année 2023, sera celle de la réforme des retraites», a-t-il annoncé dans ses vœux aux Français du 31 décembre.Elle devrait entrer en vigueur dès l’été prochain, a confirmé le chef de l’État.Dans un climat anxiogène, marqué par l’inflation, la guerre en Ukraine ou encore la crise énergétique, le Président dela République a appeléà «l’unité» afin de ne pas céder à «l’esprit de division».«Emmanuel Macron veut laisser une trace dans l’Histoire.Il a déjà essayé de réformer les retraites en 2019, mais cela a été balayé par la crise du Covid-19.Il a été élu sur une retraite complètement différente de celle qu’il veut faire aujourd’hui», commente NathalieMauret. Cette réforme permettrait de dégager 33 milliards d’euros par an, mais le gouvernement va devoir faire beaucoup de pédagogie pour faire comprendre son projet.«Le mois de janvier rime avec danger», indique le journal Le Parisien, ce lundi 02 janvier.Dans cecontexte, auquel s'ajoutent également une forte inflation et une crise énergétique, lesdébats s’annoncent houleux.Les syndicats et les oppositions, notamment au sein de laNupes, appellent au blocage.«Tous les syndicats sont unanimes pour s’opposer à cette réforme, CFDT comprise. (…)Quand on regarde ailleurs, on se rend compte que nous sommes les seuls à ne pas avoir fait cette réforme des retraites. (…)C’est une question comptable, on ne peut pas y échapper.Emmanuel Macron a été élu sur un programme de réformes et de modernisation, il ne peut pas laisser ce chantier en l’état»,commente Jean-Michel Salvator. Selon un sondageOdoxa,67%des Français estiment que ce n’est pas une bonne réforme.Néanmoins, les Français semblent accepter l’idée de l’allongement de la durée de cotisation.«Pour le moment Emmanuel Macron àdonnerdu sens», analyse BrunoCautrès.«On revient vers une réforme tout à fait classique et, de ce point de vue là, il a beaucoup de mal à se différencier», ajoute-t-il.
Invités : Fabien Archambault, historien du sport Manuel Tissier, grand reporter au service des sports Driss Aït Youssef, docteur en droit public et spécialiste des questions de sécurité Ce mercredi 14 décembre 2022, les Bleus vont jouer leur place en finale contre le Maroc. Un match décisif à l'issue duquel l’équipe de France pourrait remettre son titre de championne en jeu. Mais cette rencontre aux portes de la finale divise deux pays qui ont tant en commun. Soutenu par tout un continent, le Maroc peut-il bousculer l’ordre établi du football ? C’est la question que les supporters sont en mesure de se poser, alors que ce match prend une dimension historique. Cette affiche particulière sonne comme un dilemme pour les bi-nationaux franco-marocains qui sont nombreux en France. Sûr d’être gagnants mais parfois un peu perdus, c’est ainsi que ces supporters vont aborder cette demi-finale pas comme les autres. Lors du quart de finale, des débordements ont été déplorés dans la capitale et les grandes villes de Province. Des incidents qui préoccupent fortement le gouvernement, notamment dû à la menace terroriste. Si certains élus de droite redoutent cet événement qui pourrait selon eux virer à à la revanche politique et historique, le gouvernement a renforcé quant à lui ses mesures de sécurité pour encadrer les supporters jusqu’à dimanche. L’affrontement France-Maroc est-il à risque ? Pourrait-il fragiliser les liens qui nous unissent ? Le débat est ouvert avec nos invités.
Invités : Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Jean-Michel Salvator, chroniqueur au «Parisien Week-end» Jeff Wittenberg, journaliste au service politique Le second tour des élections des Républicains s’est soldé par la victoire d’Éric Ciotti sur Bruno Retailleau avec 53,7% des voix. La tentative du sénateur pour se rapprocher d'Aurélien Pradié n’aura pas suffit à convaincre les électeurs et à évincer le député en lice. Ce nouveau président à la tête des Républicains va-t-il parvenir à redresser la droite en la faisant renaître de ses cendres ? C’est le défi qui attend le questeur de l’Assemblée nationale alors que la réforme des retraites est sur le feu et divise plus que jamais l’hémicycle. Tous s’interrogent sur la posture adoptée par les Républicains lors de cette semaine décisive. Après trois échecs à la présidentielle, Éric Ciotti signe une petite victoire. Le nouveau patron LR compte bien rassembler son camp grâce à une ligne politique limpide.«Je veux porter le projet d’une droite claire, assumée et fière d’elle-même» revendique-t-il depuis le début de la campagne. Travail, autorité, identité… Tels sont les contours de la politique dessinée par Éric Ciotti qui a séduit une majorité des adhérents. Les militants appellent d’ores et déjà à l’unité du groupe, quelque peu fragilisé depuis la fausseroute de Valérie Pécresse à la présidentielle. Avec le député des Alpes-Maritimes, le parti historiquement créé par Nicolas Sarkozy ne scellera plus jamais d’alliance avec la majorité macroniste. Il met également un terme aux primaires pour désigner le futur candidat des Républicains à la présidentielle. Ce dernier a déjà une petite idée derrière la tête et mise sur Laurent Wauquiez pour 2027. «Aujourd’hui, notre pays est frappé par le déclin, par une forme de décadence. Dans ce moment si difficile pour la France, il faut qu’il y ait une lumière, une espérance» a-t-il soutenu. Un cap et des choix politiques assumés qui ne plaisent pas à tous les cadres du parti dont certains s’en sont totalement détourné juste après l’élection d’Éric Ciotti. En s’inscrivant parmi les groupes d’opposition, le nouveau leader va-t-il rallumer la flamme des Républicains ? Le débat est ouvert avec nos invités.
Les adhérentsLRont voté.Après une campagne de plusieurs mois pendant laquelle ÉricCiotti, AurélienPradiéet BrunoRetailleause sont affrontéspourbriguer la présidence du partiLesRépublicains, les militants ont donc choisi,dimanche04 décembre, ÉricCiotti (42,73%)et BrunoRetailleau (34,45%)pour le second tour qui se tiendra le 10 décembre prochain.Cette élection a été marquée parunfort taux de participation, supérieur à72%.Parmi les barons du parti, Xavier Bertrand s’est notamment exprimé en faveur de BrunoRetailleau.Une chose est sûre :pour l’heure, les candidats refusent toute alliance avec Emmanuel Macron.Et ce, malgré un appel réitéré, ce dimanche, par l’ancien président Nicolas Sarkozy devant LeCrif.«Sans récupérer une partie de lamacroniequi est partie, la droite n’a aucune chance de reconquérir le pouvoir.D’autant qu’il y a déjà des candidats pour récupérer cettedroite-là, comme Bruno Le Maire ou ÉdouardPhilippe», explique GillesBornstein.«Après Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, cela fait dix ou quinze ans que la droite est en quête de leur chef absolu, mais c’est fini», précise-t-il. Depuis plusieurs années, le groupe Les Républicains essuie les échecs électoraux et peine à exister dans le paysage politique français, entre l’extrême droite de Marine Le Pen et la majorité présidentielle, Renaissance.«Il y a un problème d’espace. LRest coincé entre le bloc macédonien et le bloc frontiste.Selon les dernières enquêtes, Emmanuel Macron garde le soutiend’unsympathisant LR sur deux», commente Frédéric Dabi.Une chose est sûre : le futur chef de parti sera rapidement confronté à de nombreux enjeux, notamment se positionner sur la future réforme des retraites, qui sera présentée d’ici le 15 décembre par Elisabeth Borne.
Invités : EtienneLeenhardt, chef du service politique étrangère, ancien correspondant à Washington Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales Dominique Simonnet, écrivain et journaliste, spécialiste des États-Unis Emmanuel Macron achève, ce vendredi 02 décembre, son voyage diplomatique aux États-Unis.La veille, le président de la République et son homologue américain ont célébré «l’amitié» franco-américaine, lors de leur allocution commune.«Il nous faut savoir redevenir frères d’armes», a ainsi appelé Emmanuel Macron, en marge de leur rencontre bilatérale à huis-clos, dans le Bureau ovale.Alors que le conflit en Ukraine se poursuit depuis maintenant neuf mois, il espère bâtir un «agenda d’ambition et d’espoir» avec Washington.Pour JoeBiden, il s’agit de la première visite d’État que reçoit le président américain depuis le début de son mandat.«Il est important de réaffirmer les valeurs démocratiques, des choses essentielles comme la liberté. (…)On aurait tort de considérer cela comme uneposture»,commente Dominique Simonnet.Une chose est sûre :cette visite est également un «bon coup diplomatique», pour le locataire de l’Élysée. Outre la guerre en Ukraine, un des sujets abordés était économique avec le programme industriel américain,«Inflation Reduction Act».Une politique qu’Emmanuel Macron juge trop protectionniste et «super agressive» vis-à-vis de la France et de l’UE.Pour l’heure, le gouvernement américain ne semble pas enclin à changer sa position.«Lavraie réponse, c’est l’Europe.Àson retour, Emmanuel Macron va devoir lancer un grand plan à l’échelle européenne pour répondre à ce défi américain», estime Dominique Simonnet.«En Europe, on n’a pas mis en place les outils nécessaires pour aider nos entreprises à la hauteur des Américains », précise Anthony Bellanger.
Invités : Dr FaïzaBossy, médecin généraliste Dr PatrickPelloux, médecin urgentiste au Samu de Paris, président de l’Association des médecins urgentistes de Paris GéraldineZamansky, journaliste au magazine de laSanté Aux côtés d’autres professions libérales, les médecins généralistes libéraux appellent à la grève, ce jeudi 1er et vendredi 2 décembre.Parmi les revendications ?Ils réclament notamment une revalorisation du prix de la consultation de base, 25 euros à 50 euros, afin de relancer l’attractivité de la profession.«On demande une amélioration des conditions de travail de la médecine, en ville et à l’hôpital.C’est un point de réflexion que l’on souhaite que gouvernement et l’État puissent mettre sur la table.C’est une catastrophe», commente Dr FaïzaBossy.«On se retrouve avec des consultations surchargées et on doit refuser des patients», ajoute-t-elle. Face à cette pénurie, les Français peinent à obtenir un rendez-vous chez le médecin, mais également chez un spécialiste.Selon une enquêteUFCQue choisir,19%des Français sont confrontés à un désert médical en ophtalmologie,23,6%des femmes ont des difficultés à consulter un gynécologue.Une situation de rupture qui touche l’ensemble desspécialité.«On adécrédibiliséla médecine générale deplus en plus, enincitant à se tourner vers les spécialistes.Beaucoup de suivis faits chez les spécialistes pourraient être faits chez des généralistes.Lemédecin généraliste est au pied du lit du malade et n’est pas valorisé», commente le Dr PatrickPelloux.Conséquence ?Certains diagnostics sont détectés trop tard. Parmi les solutions évoquées ?Les infirmières en pratique avancée, qui ont fait deuxannées supplémentaires dans leur cursus.«Elles sont un intermédiaire entre le patient et le médecin et peuvent suivre un traitement, adapter une dose.Mais il va falloir adapter leur rémunération», commente GéraldineZamansky. En parallèle, les services d’urgence sont saturés.En ce début d’hiver, les hôpitaux sont notamment touchés par une vague de bronchiolites, mais aussi le début de la grippe et le retour du Covid-19.Plusieurs hôpitaux ont d’ores et déjà déclenché le plan Blanc.
Invités : Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de la géopolitique du sport AdrienHémard, journaliste au service des sports Kévin Veyssière, analyste en géopolitique du sport Les yeux sont rivés sur le Qatar qui accueille, jusqu’au 18 décembre, la Coupe du monde de football.Plus que du sport, la politique s’invite sur les terrains.Mardi 29 novembre, les équipes d’Iran et des États-Unis se sont affrontées, alors que les deux pays n’ont plus de relations diplomatiques depuis plus de quarante ans.Si les États-Unis l’ont emporté 1 à 0, l’essentiel était ailleurs.Si les joueurs iraniensavaient refuséd’entonner leur hymne nationale, huit jours plus tôt, ils y ont, cette fois-ci, renoncé, sous la pression du régime.Ainsi, l’équipe iranienne est restée dans le rang, chantant son hymne, du bout des lèvres.En revanche, comme lors des deux précédentes rencontres, l’hymne national iranien a été sifflé par les nombreux supporters iraniens présents sur place, mais pas le chant national américain.«Cette coupe du monde n’a jamais été aussi géopolitique que cette année.Chaque match apporte son lot d’éléments géopolitiques.Avec la révolution qui se passe actuellement en Iran, on ne peut que scruter les joueurs», commente Lucas Aubain.Certains gestes de fraternités entre joueurs américains et iraniens ont été observés en fin de rencontre. Ce mercredi 30 novembre, la France, déjà qualifiée pour les huitièmes de finale, affronte la Tunisie, qui joue elle sa qualification.Une rencontre inédite en coupe du monde.Une rencontre également particulière, car, parmi la sélection tunisienne, dix internationaux sont nés en France.«On connaît l’histoire conflictuelle entre la Tunisie et la France.Le football les met ensemble.C’est pour cette raison que l’on veut que ces compétitions continuent», explique Lukas Aubain.
Invités : ValérieNiquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la Recherche stratégique SylvieMatelly, économiste, directrice adjointe de l’IRIS ArnauldMiguet, correspondant en Chine Les Chinois ne supportent plus la politique Zéro Covid et les confinements à répétition depuis presque trois ans, imposés par le gouvernement chinois.Et ils le font de plus en plus sentir.Depuis samedi 26 novembre, les rassemblements se multiplient dans les grandes villes du pays, et notamment à Shanghai ou Pékin, villes au cœur du pouvoir et des plus surveillées.En effet, le chef d’État chinois Xi Jinping est directement visé par les manifestants.«Ily a beaucoup dejeunes manifestantsdans les rues.C’était la première fois qu’ils participaient à ce style de mouvements», commente ArnauldMiguet.Parmi les facteurs déclenchants ?La diffusion de la coupe du monde.«LesChinois voient les images de la coupe du monde, ils regardent les matches et voient dans les tribunes des gens non-masqués, sans distanciation sociale.Ils ont l’air de s’amuser alors qu’ils ont l’impression de vivre sur une autre planète», ajoute ArnauldMiguet.Ainsi, la chaîne de télévision nationale censure les images des tribunes. Une chose est sûre :cette contestation est inédite depuis 1989.«Le régime est tombé dans son propre piège en refusant de vacciner avec un vaccin étranger.La Chine voulait montrer au monde que son système fonctionnait beaucoup mieux que les démocraties et en partie les États-Unis.Résultats :les Chinois sont mal vaccinés, avec des vaccins qui fonctionnent moins bien.De plus, les personnes âgées ont également été moins vaccinées.Enfin, le système de soins est totalement sous-développé», explique ValérieNiquet.En réalité, ce ras-le-bol ne date pas d’hier. Autre conséquence ?La crise économique engendrée par les confinements successifs et les multiples restrictions de déplacements.«L’économie en pâtit et les expatriés quittent le pays.La Chine ne fait plus rêver», explique ArnauldMiguet.
Depuis plusieurs jours, l’île de Mayotte, département français d’outre-mer, fait face à des violences incontrôlées.Le12 novembre 2022, un individu de 20 ans a été tué à la machette dans le quartier deKawéni, situé en périphérie de la capitaleMamoudzou.Depuis, la violence se propage.Des bus scolaires ont été attaqués par des assaillants armés de machettes.Face à la situation critique, les élus locaux appellent à l’aide.Le Raidaété dépêché sur place en urgence.«Hier, tout le monde a vu ce que nos enfants vivent à Mayotte.Cela fait des années que l’on subit cela.Ce sont des familles entières qui partent», déplore EstelleYoussouffa.«Quelle ville de France subirait ça ?», s’interroge-t-elle. Derrière la rivalité entre quartiers, certains députés pointent du doigt l’immigration en masse de jeunes enfants comoriens en situation irrégulière.«Ils se sont constitués en bande, ils sont extrêmement violents, ils ne supportent plus la supervision d’adulte et n’ont aucun repère», estime EstelleYoussouffa.«Ils sont dans une logique de terreur », martèle-t-elle. «Cela fait des années que Mayotte a basculé dans la violence, mais on a franchi, ces derniers temps, un cran supplémentaire», explique Patrick Roger. En dix ans, l’île connaît un boom démographique avec une augmentation de40%.«Beaucoup de Comoriens se rendent à Mayotte pour espérer accéder à la santé, à l’éducation… qu’ils n’ont pas au Comores», explique RachelBinhas.«La situation est critique et ne cesse de s’aggraver», ajoute-t-elle. A la maternité de Mayotte, nombreuses sont les femmes comoriennes qui viennent accoucher dans l’espoir de donner un avenir meilleur à leurs enfants.LadéputéeEstelleYoussouffaestime que le gouvernement comorien revendique Mayotte en «envoyant l’arme migratoire».«Les Comores ne reconnaissent pas la souveraineté de la France sur Mayotte. (…)Tout le discours politique et idéologique comorien va à contre-courant de la situation administrative et politique», commente RachelBinhas.
Invités : GuillaumeDaret, grand reporter au service politique CarlMeeus, rédacteur en chef du Figaro Magazine GillesBornstein, éditorialiste politique Qui de BrunoRetailleau, EricCiottiou AurélienPradiéaccéderaà la présidence des Républicains ?Lestrois candidats ont confronté leur projet, lors d’un débat diffusé sur LCI le lundi 21 novembre.Il s’agit du seul débat télévisé organisé avant les votes des 91 100 militants, qui auront lieu les 3 et 4 décembre prochains.L’enjeu ?Relever le parti affaibli après les échecs des dernières élections nationales.«EricCiotti apparaît comme lefavori, caril incarne une droite extrêmement ferme, dure. (…)Sa ligne est l’indépendance vis-à-vis de Marine LePen, maisaussi d’Emmanuel Macron», explique GuillaumeDaret.Néanmoins, le futur candidat de droite à l’élection présidentielle est peut-être ailleurs.«Les principaux prétendants potentiels à la future élection présidentielle sont aujourd’hui des élus locaux comme LaurentWauquiezou Xavier Bertrand», précise le journaliste. L’objectif désormais estclair :reconquérir le pouvoir en 2027 après trois échecs successifs, dont la lourde défaite de Valérie Pécresse à la dernière élection présidentielle.Sur le sujet, EricCiottia affirmé que son choix serait LaurentWauquiez.Néanmoins, aucun candidat évident ne se dégage.«C’est compliqué.LaurentWauquiez est certainement celui qui se prépare le mieux.Il a fait une dette médiatique, une dette de candidature.Il est le mieuxarmé, maisce n’est pas encore plié», analyse GillesBornstein. Au-delàde l’incarnation, se pose également la question de l’espace politique, enclavéentre l’extrême droite et la macronie.«En 2027, Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter.Si le pôle central constitué par Emmanuel Macron survit après son mandat, les Républicains auront du mal à faire élire un candidat à la présidence de la République.Néanmoins, s’il ne survit pas, on reviendra à une logique plus classique de droite et de gauche et Les Républicains apparaîtront assez légitimement comme le parti de gouvernement de droite.Ilne faut pas les enterrer», précise GuillaumeDaret.
Invités : AdelBentaha, journaliste pourSoFoot AdrienHémard, journaliste sportif FabienArchambault, historien du sport Coup d’envoi de la 22e coupe du monde au Qatar !Le top départ a été lancé dimanche 20 novembre 2022 àDoha, lors du match d’ouverture qui opposait le pays hôte à l’Équateur.Près de68 000personnesont assistéà ce premier match, alors qu’un million de supporters sont attendus au Qatar pour soutenir les 32 équipesengagéesdans la compétition.Malgré les vives critiques sur les droits humains, les conditions des travailleurs étrangers ou le bilan carbone, près de87%des amateurs de foot qu’ilregarderont les matchs(sondage Opinionwaypour Le Parisien).«Le fait que cette coupe du monde tombe en hiveraun peu perturbé les amoureux de football.Mais depuis le coup d’envoi, l’enthousiasme est de retour», explique AdelBentaha.Pour sa première rencontre, le Qatar, qui participait à son premier mondial, s’est incliné d’entrée,2-0.Une première.«C’est la première fois, dans toute l’histoire de la coupe du monde, qu’un pays hôte commence par une défaite. (…)On pouvait s’attendre à ce que le Qatar fasse illusion.Hier, ilsn’étaient pas au niveau et la suite promet d’être encore plus compliquée au vu des futurs adversaires», commente AdrienHémard. Mardi 22 novembre, la France, tenante du titre depuis 2018, disputera son premier match de poule face à l’Australie.Mais malheureusement sans KarimBenzema.Le récent ballon d’or 2022 a en effet dû déclarer forfait dans la soirée de samedi 19 novembre, après s’être blessé à la cuisse, lors de son premier entraînement samedi soir, avec le groupe.«C’est une très mauvaise nouvelle d’un point de vue sportif.KarimBenzemaa toujours répondu présent dans les grandes compétitions qu’il a pu disputer», explique AdrienHémard. Cette absence devrait néanmoins être bénéfique à OlivierGiroud, attaquantcadredurant les six ans d’absence de KarimBenzema.«Ils’est retrouvé mis au ban de l’équipe de France, sans trop d’explications.Ce retour au premier plan est totalement salvateur pour lui et cela fera peut-être du bien à l’équipe de France. (…)Perdre un joueur du calibre de KarimBenzemaserait un drame pour n’importe quelle équipe,mais pour l’Équipede France, avec le réservoir offensif qu’elle a et la titularisation d’OlivierGiroud, cela ne fait pastache», estime AdelBentaha.Une chose est sûre :le sélectionneur Didier Deschamps va devoir ajuster sa stratégie.«Pendant sixans, leduo AntoineGriezmannet OlivierGiroud afait gagner l’équipe de France.Ce retour aux sources va permettre à Didier Deschamps de retrouver des certitudes qu’il avait en 2018 et qu’il a peut-être perdues depuis le retour de KarimBenzemaen sélection, d’un point de vue tactique» précise le journaliste.
Invités : Giovanni Castaldi, journaliste pour la chaîne l’Equipe Manuel Tissier, grand reporter au service des sports Olivia Leray, journaliste pour la chaîne l’Equipe La Coupe du Monde de football démarre dimanche 20 novembre au Qatar, et ce malgré les vives critiques sur les droits humains et le bilan carbone. Quatre milliards de téléspectateurs sont néanmoins attendus pour un des plus gros événements sportifs mondiaux. Une chose est sûre : cette coupe du monde est inédite sous plein d’aspects. «Dans chaque compétition, il y a des polémiques. (…) Effectivement, il y a beaucoup de choses à dire mais l’indignation me paraît très tardive car l’attribution de la Coupe du monde au Qatar a été décidée il y a dix ans», commente Giovanni Castaldi. En France, certains appellent au boycott et assurent qu’il ne regarderont pas l’événement. Le Qatar est pointé du doigt pour son non-respect des droits humains, notamment envers la communauté LGBT ou encore les conditions de travail des personnes qui ont construit les infrastructures. Sur place, les joueurs de l’équipe de France ont été accueillis par de nombreux supporters français présents à leur arrivée à leur camp de base. Parmi eux ? Des ressortissants français au Qatar, mais pas que. Les foules sont également composées majoritairement d’Indiens, dont certains auraient été encouragés à venir défiler et mettre l’ambiance. « Il y a effectivement une mise en scène. D’autant plus que les autorités Qatari ont proposéà des supporters du monde entier de venir tout frais payés pour mettre l’ambiance sur place», précise Manuel Tissier. Cette coupe du monde soulève également le débat du bilan carbone. Alors que des températures de plus de 30° sont attendues sur cette période, les stades seront entièrement climatisés. «Le Qatar adéveloppé son soft power a tel point qu’il est devenu incontournable sur la carte du sport mondial. Cette coupe du monde est capitale et indispensable sur le plan géostratégique pour le Qatar», commente Manuel Tissier.
Invités : NicoleBacharan, politologue, spécialiste des Etats-Unis Xavier Yvon,rédacteuren chef du podcast «La Loupe», ancien correspondant aux Etats-Unis Marie-CécileNaves, directrice de recherche à l’IRIS, spécialiste des Etats-Unis Il y avait très peu de suspense.Donald Trump sera bien candidat à l’élection présidentielle américaine de 2024.L’ancien président a annoncé sa volonté de concourir pour la troisième fois au poste suprême, lors d'une cérémonie organisée dans la nuit du 15 au 16 novembre 2022, dans la grande salle de réception de sa luxueuse résidence deMar-a-Lago, en Floride.Et ce, malgré les résultats médiocres de son parti lors des dernières élections partielles.« Pour rendre l'Amérique de nouveau grande et glorieuse, j'annonce ce soir ma candidature à la présidence des États-Unis »,a-t-il déclaré devant des centaines d'invités choisis.Est-ce la candidature de trop ?«Il y a dit tout ce qu’il dit depuis des années.C’est un disque rayé», commente Xavier Yvon.«Ce n’était pas la grande ambiance des meetingsMega (Make America great again ndlr)que l’on a connus.Leshowmanest peut-être en train de vieillir», précise-t-il. Au sein du clan républicain, cette candidature n’est pas vue d’un bon œil par tous.Si le couranttrumpistes’est imposé au sein des Républicains, Donald Trump n’a jamais été aussi contesté.Parmi les prétendants à la Maison blanche en 2024 ?RonDeSantis, gouverneur de Floride, véritable étoile montante du parti et nouvelle coqueluche des médias.«Il faut du Trump, mais il est plus discipliné, c’est en cela que cela pourrait jouer en sa faveur», explique Xavier Yvon.Les deux pourraient donc s’affronter dans le cadre de primaires qui définiront quel sera le candidat étiqueté républicain.
Les dirigeants duG20se réunissent pour un sommet de deux jours organisé à Bali les 15 et 16novembre.Le rendez-vous a notamment été marqué par la rencontre entre le président américain JoeBidenet son homologue chinois, XiJinping.Les deux chefs d'État se sont entretenus pendant un peu plus de trois heures, sur fond de tensions.Dans la nuit du mardi 15 novembre, Emmanuel Macron s’est également entretenu avec le dirigeant chinois.Le Président français a appelé son homologue chinois à «unir» leurs «forces» contre laguerre en Ukraine, soulignant que la «stabilité» du monde était aussi dans «l’intérêt» de la Chine.«Il y a toujours une part de théâtre, de mise en scène dans ces rencontres.Mais on a l’impression que c’est la fin de la forteresse assiégée de la part de la Chine. (…)On a l’impression d’un renouveau», commente François Bougon. En l’absence de Vladimir Poutine, la Chine sort gagnante de ce sommet.C’est le retour duG2, entre la Chine et lesÉtats-Unis.«Cette guerre en Ukraine n’arrange ni la Chine, ni les Etats-Unis.Il y a peut-être une solution à venir dans une entente entre les Chinois et les Américains», analyse Anthony Bellanger.L’Europe doit maintenant trouver sa place.Après plusieurs décennies de tensions économiques et diplomatiques, il semblerait qu’une nouvelle voie soit possible.«Ce qui nousintéresse, c’est la nature du pouvoir chinois», estime ValérieNiquet.«C’est très compliqué de se positionner entre ces deux puissances». Une chose est sûre :les signaux ne sont pas très bons pour Vladimir Poutine, plus isolé que jamais.«Il est de fait écarté de cette réunion.On ne voit pas quelle victoire il peut en tirer.Les signaux qu’envoie XiJinpingne sont pas très positifs pour le Kremlin», François Bougon. Néanmoins, certains points de dissensiondemeurent entre les deux plus grandes puissances du monde, notamment Taïwan, les routes commerciales ou encore les étrangers proches. « Les Américains et les Chinois vont devoir faire preuve de beaucoup de diplomatie pour se comprendre, se parler et tenter de trouver un vade mecum », explique AnthonyBellanger.
Invités : Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale pour France 24 Vice-amiral Michel Olhagaray, ancien directeur du Centre des hautes études militaires Yves Bourdillon, journaliste au service international des Échos Le sommet du G20 débutera mardi 15 novembre à Bali (Indonésie). Vladimir Poutine ne sera pas présent mais ilsera représentépar son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, arrivé dès ce dimanche sur l’île. Pourtant, le conflit ukrainien sera bel et bien au cœur des débats de ce sommet qui rassemble les plus grandes puissances économiques du monde. Après neuf mois de guerre, la ville de Kherson a été reprise par l’armée ukrainienne le 9 novembre dernier. L’annonce du retrait des troupes russes, par leministre de la Défense Sergueï Choïgousigne là une défaite cinglante pour la Russie, qui avait déjà étécontrainte d’abandonner la région deKharkiv(nord-est) en septembre. Cette libération ravive le sentiment national des Ukrainiens, néanmoins une crainte de représailles plane. «La guerre ne va pas toujours dans le même sens», explique le vice-amiral Michel Olhagaray. En ligne de fond ? La menace nucléaire, que Vladimir Poutine n’a pas hésité à brandir depuis le début de l’invasion russe en Ukraine. «L’arme nucléaire est une folie. La Russie serait mis au banc des nations, notamment lâché par la Chine», commente Yves Bourdillon. Les Ukrainiens vont désormais devoir digérer et déminer l’ensemble des territoires repris. Au-delà d’une défaite militaire, ce repli représente un véritable revers stratégique pour l’armée russe et permet notamment à l’Ukraine d’envisager une reprise bien plus large, notamment celle de la Crimée, province annexée illégalement par la Russie en 2014.
Invités : Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions européennes Driss Aïd Youssef, docteur en droit public et spécialiste des questions de sécurité Rachel Binhas, journaliste à Marianne Après plusieurs semaines dans l’attente d’accoster, les centaines de migrants à bord de l’Ocean Viking ont enfin amarrés sur le quai du port militaire de Toulon. Suite au refus catégorique de l’Italie d’accueillir ces passagers, la France s’est finalement portée volontaire à titre exceptionnel et a permis à ces 230 réfugiés qui ont fui la Libye au terme d’un émouvant voyage de trois semaines, d’échapper à une mort certaine. Prisent en charge dès leurs arrivés, ils s’apprêtent à intégrer une zone d’attente avec un premier suivi sanitaire avant d’être escortés vers un site d’hébergement. Tous devront passer un examen de leur statut de réfugiés et seulement un tiers d’entre eux obtiendront le droit d’asile en France. Ce navire de migrants est au centre d’une discorde entre la France et l’Italie. En effet, les tensions diplomatiques entre les deux pays sont montées d’un cran alors que la présidente du Conseil des ministres d’Italie, Giorgia Meloni, a bafoué les accords tacites de l’Union Européenne en refusant d’accueillir ces réfugiés sur son sol. Cette décision enfreint ouvertement le mécanisme européen de répartition. Selon les autorités françaises, c’est la confiance mutuelle entre les deux qui est entachée. En signe de protestation, la France a décidé de fermer ses portes aux 3500 migrants en ce moment sur le sol italien et qui devaient être accueillis dans l’Hexagone d’ici l’été 2023. Une annonce fracassante que Rome conteste fermement. Pour tenter de dissiper ce conflit, les ministres européens de l’intérieur devraient se réunir dans les prochains jours.
Invités : Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS Isabelle Raymond, cheffe du service Économie et Social pour France Info radio Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de l’Usine Nouvelle Ce jeudi 10 novembre 2022 est marqué par une nouvelle journée de grève, à l’appel de la CGT, pour réclamer une hausse des salaires afin de faire face à la flambée des prix. La grogne sociale sévit un peu partout en Europe, notamment en Belgique, et en Grèce où des mobilisations se sont également tenues ces derniers jours. En France, l’inflation paraît plutôt contenue, s’élevant à 7,1%, loin derrière les Pays Bas (16,8%), la Belgique (13,1%) ou encore l’Allemagne (11,6%). «Même avec une hausse de 7,1%, votre pouvoir d’achat est quand même réellement amputé. (…) Il y a une énorme inquiétude de la part des entreprises et des Français de cette hausse qui va arriver. (…) Certes, on est moins mal lotis que les autres, mais on vit une situation exceptionnelle et extrêmement compliquée», commente Emmanuel Duteil. Invité des 4 vérités, ce jeudi 10 novembre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a tenu à rassurer l’opinion en estimant une amélioration «courant 2023». «Cette inflation est en train de se diffuser. (…) La France achète à crédit sa paix actuelle. On s'endette pour compenser la hausse des prix. (…) Il y a un risque d’effet d’accélération et de rattrapage lorsque les subventions s’arrêteront», explique Elie Cohen. Face aux difficultés budgétaires de la ville de Paris, Anne Hidalgo a annoncé une augmentation de plus de 50% de la taxe foncière dans la capitale, pour l’année prochaine. La maire de Paris a également accusé le gouvernement de ne pas avoir assez accompagné la ville. Une décision qui a fait bondir Bruno Le Maire. «C’est la gestion calamiteuse de Paris qui explique l’augmentation des impôts décidée par Anne Hidalgo et certainement pas l’action de l’État qui est toujours en soutien à Paris et aux Parisiens», a-t-il vivement lâché au micro de Thomas Sotto. «C’est vraiment se moquer des Parisiennes et des Parisiens», renchérit-il. «Il va falloir sortir du quoi qu’il en coûte mais sans faire peur. (…) Le gouvernement est sur une ligne de crête. Il doit réduire les aides sans que le mouvement des gilets jaunes revienne», explique Isabelle Raymond.
Invités : NicoleBacharan, politologue, spécialiste des États-Unis ÉtienneLeenhardt, rédacteur en chef, ancien correspondant à Washington AnnickCizel, enseignante-chercheuse à l’UniversitéSorbonne Nouvelle, spécialiste des États-Unis Deux ans après l’élection de JoeBiden, les Américains sont appelés aux urnes, mardi 08 novembre, pour les traditionnelles élections de mi-mandat, afin de désigner leurs élus au Congrès.Selon les sondages, les Républicains sont donnés favoris.Ainsi, la chambre des représentants devrait basculer dans le camp des Républicains.Vedette de ses élections, Donald Trump, (qui ne fait plus mystère sur son envie de participer à la prochaine élection présidentielle en 2024), a promis lundi 7 novembre, dans la soirée, une «très grande annonce» pour la semaine prochaine.Comme il a déclaré, dans son meeting dans l’Iowa, le 3 novembre dernier, il va «très très probablement se représenter». Match retour de l’élection 2020 ?«II participe de ce revanchisme ambiant.On le vit à l’international et à l’échelle nationale.On a rarement vu des législatives mobiliser autant et avoir autant d’impact», commente AnnickCizel.Une chose est sûre :ces élections seront décisives sur l’avenir politique de l’ancien président américain.DonaldTrump peut-il encore être élu ?Dans le camp républicain, les barons du parti se posent la question.«Beaucoup de militants républicains ont quitté le parti ces dernières années à cause de ça. Le rapport de force n’est pas forcément gagné», analyse ÉtienneLeenhardt.«Il y en a d’autres, ils veulent sa place», précise NicoleBacharan. Dans un contexte international bouleversé par l’invasion russe en Ukraine, une victoire des Républicains pourrait également avoir des conséquences diplomatiques. « Beaucoup de Républicains sont favorables à l'aide apportée par les États-Unis à l'Ukraine. Pour l'instant, dans les votes qui ont eu lieuau Congrès, on n'est pas encore dans quelque chose qui basculerait radicalement. Si Joe Biden propose unenouvelle aide militaire, il n'est pas impossible de trouver un consensus»,explique ÉtienneLeenhardt
Invités : PhilipTurle, journaliste britannique, chroniqueur international à France 24 Anne-ElisabethMoutot, éditorialiste pour «TheDaily Telegraph» Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales C’est le mandat le pluscourtde l’histoire du Royaume-Uni.LizTrussaura tenu 44 jours à la tête du gouvernement britannique. Jeudi20 octobre, la Premièreministre a déposé sa démission après plusieurs jours d’extrêmes tensions, au sein même de son propre parti.Cumulant les erreurs politiques, sa position devenait de plus en plus précaire.Qui pour la remplacer ?Ce vendredi 21 octobre, la presse anglaise spécule sur un potentiel retour de Boris Johnson au 10Downing street.«C’est peu probable.Il est parti endisgrâcede son propre parti, à cause de tous les mensonges qu’il a racontés, notamment dans le cadre des "partygate"pendant le confinement», analyse PhilipTurle.Certains députés menacent déjà de démissionner si l’ancien Premier ministre revenait au pouvoir. Autre prétendant au poste suprême ? Rishi Sunak, ancienministre des Financesde Boris Johnson.Battu par LizTrusslors de la phase finale de l’élection du représentant des Tories.Ce richissimeancien banquier surdiplôméde 42 ans, souvent comparéà Emmanuel Macron, incarne une figure rassurante pour lesconservateurs, maisséduit aussi lecentre gauche.Il est donc en bonne posture pour espérer atteindre les fonctions suprêmes. Pour succéder à LizTruss, trois députés conservateurs pourront être officiellement candidats.Ils seront ensuite départagés par les députés, et éventuellement les adhérents, selon les règles annoncées par le parti de la majorité.«Les candidats devront avoir au moins 100 collègues(sur 357 députés conservateurs,ndlr)pour les parrainer», a déclaréà la presse Graham Brady, un responsable de la majorité.Ces parrainages devront être connus d’ici à lundi24 octobre, 14 heures(13 heuresGMT), en vue d’une nomination avant le vendredi suivant.Le prochain Premier ministre devrait donc être connu d’ici la fin de la semaine prochaine.
Invités : PascaleHebel, directrice associée chezC-Ways, spécialiste des questions de consommation Thomas Porcher, économiste FabienCazeaux, chef du service économie et social à France Inter Une mobilisation plutôt en demi-teinte, qui a néanmoins pu mettre sur la table, une revendication de fond :la hausse des salaires.Mardi 18 octobre, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour réclamer une hausse des salaires et s’opposer aux réquisitions des grévistes dans les raffineries.Ils étaient 107 000 selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 300000 personnes, selon la CGT.Après les raffineries, certains responsables politiques et syndicaux appellent à étendre le mouvement à d’autres secteurs.Le climat social est sous tension.«Cela n’a pas été un raz-de-marée.Le vrai risque n’est pas dans un mouvement de grève entre syndicats et entreprises, mais dans le débordement qui pourrait avoir lieu et prendre la forme d’un mouvement type Gilets jaunes», analyse Thomas Porcher. Alors qu’un accord sur l’augmentation des salaires a été trouvé entre syndicats et direction deTotalEnergies, la CGT continue de bloquer certaines raffineries et certains dépôts du groupe.Néanmoins, il semblerait qu’elle soit de plus en plus isolée.Selon un nouveau sondage «Opinion en direct» réalisé par l'institutElabe, pour BFMTV,près de lamoitié desFrançais désapprouvent ce mouvement.«Cette journée avait valeur de test, y compris dans les raffineries. (…)Le niveau de mobilisation d’hier ne montre pas une radicalisation, au point d’envisager une généralisation des grèves à court terme», commente PierreCazeaux.Une chose est sûre :le sujet des inégalités est plus que jamais au cœur des débats.
Invités : AlexandraSchwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction à Libération Jean-Jérôme Bertolus, éditorialiste politique AlixBouilhaguet, éditorialiste politique Des milliers de personnes ont défilé à Paris, dimanche 16 octobre, répondant à l’appel de la «marche contre la vie chère et l’inaction climatique», orchestrée par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale(Nupes), et soutenue par des associations et certaines fédérations syndicales.Cette manifestation était aussi le retour de Jean-Luc Mélenchon, après une rentrée ratée.Une journée test pour celui qui était en tête de cortège, à l’aube d’une semaine cruciale.Les partis de gauche ont répondu à l’appel de leur leader.Néanmoins, les absences de figures importantes ont été remarquées :le patron duParti communiste, Fabien Roussel, le Vert YannickJadot maisaussi, le chef de la CGT, Philippe Martinez n’ont pas fait le déplacement.«Ce n’est pas une manifestation qui va réussir à réunir la gauche d’un coup.On sait que la gauche est toujours très divisée», commenteJean-Jérôme Bertolus, soulignant les tensions entre Jean-Luc Mélenchon et les autres leaders de la gauche.Ils étaient 140000 manifestants d’après les organisateurs, 30000 selon les chiffres de la police. Cette manifestation était également la première prise de parole publique de Jean-Luc Mélenchon, après ses prises de positions très controversées dans le cadre de l’affaire du députéLFI, AdrienQuatennens, ayant reconnu avoir «giflé sa femme».«Onl’a vu totalement inaudible, et à contrepieds de ce que certains pouvaient penser au sein même de son mouvement.C’était unenjeupour lui de revenir dans le match», analyse AlixBouilhaguet.
Invités ? ErwanBenezet, journaliste en charge de l’énergie pour «Le Parisien -Aujourd’huien France» JadeGrandinde l’Eprevier, journaliste à l’Opinion, spécialiste des questions économiques Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du travail, spécialiste du dialogue social La grève se poursuit dans les raffineriesTotalEnergies. Lundi 10 octobre sans la soirée,plus de29%desstations-servicedu territoire étaient en difficulté, a affirmé la ministre de la Transition énergétique, AgnèsPannier-Runacher.Face à cette situation, le gouvernement hausse le ton. Lundi 10 octobre, la première ministre,ElisabethBornea convoqué les ministresconcernésafin de trouver une issue à ce conflit qui bloque le pays.«Un désaccord salarial ne justifie pas de bloquer le pays.Refuser de discuter, c’est faire des Français les victimes d’une absence de dialogue», a commenté l'entourage d'ElisabethBorne, à l’issue de cette réunion de crise.« Nous restons extrêmementdépendantsaux carburants fossiles et cela crée une fracture dans lepays cartout le monde n’a pas les mêmes accès aux transports en commun», explique ErwanBenezet. Si aucune décision n'a été prise officiellement, mais le gouvernement en appelle à la responsabilité de tous, assurant qu’il poursuivrait «les mesures facilitant l'approvisionnement des stations».«Le gouvernement prend sa part, mais il faut que les parties prenantes prennent leur responsabilité.Les entreprises et chefs d’entreprises concernés et les syndicats concernés.Le blocage n’est pas une façon de négocier», a assuré le président de la République, en marge d’un déplacement en Mayenne.«C’est un contexte politique très tendu.Emmanuel Macron marche sur des œufs.Il a cette peur d’une gronde sociale, peut-être qu’elle émerge un peu plus tôt que prévu», commente ErwanBenezet.
Invités : ElieCohen, économiste, directeur de recherche au CNRS ErwanBenezet, journaliste en charge de l’énergie auParisien-Aujourd’huien France Maud Descamps, journaliste au serviceEconomiepourTélématin Al’aube de l’hiver, le gouvernement présente, ce jeudi 6 octobre, son plan de sobriété énergétique pour éviter les pénuries.Ménages, entreprises…Toute la société est impactée par ces «éco-gestes».Parmi les mesures envisagées ?Réduction des lumières, baisse du chauffage, covoiturage.Le gouvernement souhaite montrer l’exemple.Ainsi, l’eau chaude seracoupéedans les bâtiments de l’administration, sauf dans les douches, et revalorise de15%le télétravail.«Le geste le plus important et de très loin, c’est le chauffage», affirme ErwanBenezet.«Il peut y avoir un impact si on s’y met collectivement.La question est de savoir si les entreprises privées et les particuliers suivront l’exemple», ajoute-t-il. Selon le journal LesEchos, daté du 6 octobre, le gouvernement veut faire adopter ces comportements dans le temps.L’objectif ?Une baisse de consommation d’énergie de10%d’ici 2024 et de40%d’ici 2050.«Les règles qui ont été fixées dans les années 1970 ont été progressivement oubliées.Dans un premier temps, il faut appliquer les normes et les règlements, dans un second temps, il faut privilégier les comportements plus vertueux et dans un troisième temps, il y a le signa prix pour inciter les gens à baisser leur consommation, voire à repenser leur process deproduction»,explique Elie Cohen.Au delàdes mesures présentée, pour le gouvernement le signal prix va contribuer à la réduction de la consommation.Entre les particuliers et les entreprises, les factures en énergie ne cessent de s’allonger.« La rentrée est marquée par le mot : inflation. Tout le monde est obsédée par cette question. Cela se voit dans le prix énergétiques, des biens alimentaires. Les salaires ne suivent pas. Le gens ont le sentiment physique d'une perte des moyens», explique Elie Cohen. Pour Erwan Benezet, il faudra, dans un second temps, « travailler sur la rénovation énergétique», explique ErwanBenezet.
Invités : AgnèsLevallois, analyste à la Fondation pour la Recherche Stratégique(FRS) DavidRigoulet-Roze, chercheur associé à l’IRIS, spécialiste du Moyen-Orient Fariba Hachtroudi, journaliste et écrivaine iranienne Plus de dix jours après la mort deMahsa Amini, âgée de 22 ans, la révolte ne faiblit pas en Iran.La jeune femme avait été arrêtée quelques jours plus tôt par la police desmoeursparce que son voile était mal ajusté.Depuis, les femmes défient le pouvoir.Elles sont de plus en plus jeunes et de plus en plusnombreuses à arracherleur voile et le faire tournoyer.Dans les universités, les étudiantes sont rejointes par les étudiants et multiplient les mobilisations face à un régime qui ne veut rien lâcher.«Le mouvement prend de l’ampleur sur l’ensemble du territoire et dans plusieurs couches de la population.Cela prend une importance bien plus grande, plus forte, que prévu», estime AgnèsLevallois.Ce n’est pas le premier soulèvement de la population, mais pour la première fois, les femmes s’invitent dans le débat, et toutes les tranches d’âge.«Cela va être très difficile à gérer pour les autorités», commente DavidRigoulet-Roze. Après 17 jours de silence, l’ayatollah AliKhameneis’est finalement exprimé entouré de ses forces armées.«Ces émeutes et l’insécurité sont l’œuvre des États-Unis et du régime sioniste usurpateur(Israëlndlr)», a-t-il déclaré le 3 octobre.«Ce mouvement n’a pas commencé maintenant.Mais jusqu’àprésent, ilétait écrasé immédiatement », expliqueFariba Hachtroudi.«L’ampleur a pris de court les autorités.C’est le «mai 1968» de l'Iran, on ne l’oubliera pas.C’est un mouvement estudiantin soutenu par l’ensemble de la société civile iranienne, mais aussi dans le mondeentier»,précise-t-elle.
Invités : Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI Lucas Aubain, directeur de recherche à L’IRIS, spécialiste de la géopolitique de la Russie Emmanuel Dupuy, président del’InstitutProspective et Sécurité en Europe(IPSE) Depuis plusieurs semaines, l’armée russe ne cesse de reculer sur le front ukrainien, essuyant les défaites militaires.De son côté, l’armée ukrainienne poursuit son offensive.Les soldats ont notamment repris la ville deLyman, un important carrefour ferroviaire, dans la région deDonestk, à l’est de l'Ukraine, qui était sous contrôle des troupes de Moscou. Une ville particulièrement symbolique, puisqu’elle faisait partie des territoires ukrainiens annexés par Vladimir Poutine.En effet, le dirigeant russe a signé, vendredi 30 septembre 2022, des traités d’annexion, avec les chefs de quatre régions séparatistes et occupées d’Ukraine,Kherson,Zaporijjia,Lougansk, etDonetsk, dontLymanfait partie.«Lymanest une ville particulièrementsymbolique, caril y a une cérémonie très impressionnante au Kremlin pour annoncer l’annexion de cesterritoires. (…)La réalité, c’est que la Russie ne contrôle pas militairement et les référendums ne reflètent rien.L’armée ukrainienne a intérêt à continuer cette dynamique devictoires»,commente Elsa Vidal. Le président ukrainien,Volodymyr Zelensky, a assuré samedi1eroctobre, que son arméereprendra «dans la semaine à venir»d'autres villes de la région deDonetsk. Dans une allocution télévisée diffusée le 22 septembre dernier, Vladimir Poutine a annoncé la mobilisation de 300 000 réservistes russes.Dans la foulée, il avait organisé des référendums d’annexion dans les quatre territoires concernés.«Pour Vladimir Poutine, l’Ukraine est une construction soviétique, initiée par Lénine depuis 1917. (…)Il y a cette volonté impériale depuis 2012.Sa troisième élection a engendré un basculement où il y a l’idée de revenir sur le devant de la scène internationale, et cela passe par la reconquête de certains anciens territoiressoviétiques», précise Lucas Aubain.
Astrid de Villaines, cheffe du service politique au Huffington post. Auteure de « Les sept péchés capitaux de la Gauche » aux éditions JC Lattès. Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique à Franceinfo Guillaume Daret, Grand reporter au sein de la rédaction du service politique de France Télévisions « Je protège le droit des femmes quel qu'en soit le prix ». Sandrine Rousseau, élue EELV à l'Assemblée nationale ne regrette absolument pas ses accusations portées contre Julien Bayou, le secrétaire national d'Europe Écologie les Verts. Au sein de sa famille politique, certains dénoncent une inquisition... Les députés sont de retour lundi 3 octobre à l'Assemblée nationale. Deux hommes politiques seront scrutés : Julien Bayou et Adrien Quatennens, deux affaires embarrassantes pour les Gauches. Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon, soupçonné de violences conjugales est visé par une nouvelle plainte de son épouse cette fois, pour des faits de harcèlement par sms. Les Verts aussi, sont sous les feux des projecteurs : un article publié le 30 septembre 2022 dans le journal Libération révèle que Julien Bayou aurait vécu plusieurs mois sous la surveillance de militantes féministes. Résultat : ambiance de crise et conseil fédéral du parti. L'ancien secrétaire national a démissionné de son poste lundi 26 septembre 2022 suite aux propos de Sandrine Rousseau. L'élue des Verts avait révélé des signalements pour des violence psychologiques à la cellule interne du parti. Elle considère même que le député ne doit plus s'exprimer à l'Assemblée. Astrid de Villaines, cheffe du service politique au Huffington post, « #Metoonous explose aux visages de politiques aujourd’hui. Nous prenons conscience que les partis politiques sont des zones ordinaires, voire plus dangereuses pour les femmes, parce qu’il y a des enjeux de pouvoir, et donc il y a énormément de problèmes. » Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique à Franceinfo, « Il peut y avoir une surprise, ce que ces affaires éclatent dans des partis qui étaient à la pointe de ces luttes contre les violences sexistes et sexuelles. On se rend compte que nous avons tendance à stigmatiser les ‘machos de droite’ mais que c’est en réalité un fonctionnement général y compris dans des partis qui sont censés être plus modernes et plus en avance sur ces questions-là. »
Invités : Laurence Rossignol, sénatrice PS de l’Oise, ancienne ministre de l’Enfance et des droits des femmes Rola Tarsissi, journaliste reporter, documentaire «Le porno sera-t-il bientôt interdit?» JustineAtlan, directrice de l’association de l’e-Enfance Faut-il interdire les films X ?Dans un épisode de «Complément d’enquête», diffusé jeudi 29 septembre 2022, sur France 2, des actrices de film porno ont accepté de raconter les humiliations et les violences qu’elles ont subi, dans le cadre de certains tournages.Durant des mois, les enquêteurs ont épluché des centaines d’auditions et les dizaines de plaintes pour viols qui ont été déposées.Les principaux acteurs du marché, dont les plus connus sont MarcDorcelou Jacquie et Michel, sont dans le viseur de la Justice.«Dans cette affaire, il y a au moins cinq personnes qui ont essayé de porter plainte notamment pour viol.Et au commissariat, ont leur a dit ce n’est pas une affaire de viol, c’est un litige commercial.La justice n’était pas forcément prête à entendre ces témoignages», préciseRola Tarsissi.«On a l’impression que le consentement se monnaye, mais ce n’est pas aussi simple».Un rapport sénatorial a été réalisé sur cette enquête.«Onn’imagine pas la pression qu’elles ont vécue.Elles étaient quasiment prises en otage», préciseRola Tarsissi. Ce phénomène est amplifié par la généralisation du porno sur la toile, mais aussi la duplication à l’infini des vidéos.«La marchandisation du corps est véhiculée notamment sur les réseaux sociaux.Les jeunes banalisent ces comportements.Il y a le côté deglamourisationde la marchandisation du corps.Tout cela arrive dans une société qui permet toutes ces pratiques» décrypte JustineAtlan.D’autant plus que ces affaires entraînent aussi une véritable mort sociale pour ces jeunes filles.
Invités : GeorgesMalbrunot, grand reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient MariamPirzadeh, journaliste à France 24, ancienne correspondante à Téhéran DavidRigoulet-Roze, chercheur associé à l’IRIS,spécialistedu Moyen-Orient Cela fait maintenant 12 jours que l’Iran est bousculé par de violentes manifestations.Depuis la mort deMahsa Amini, une jeune femme de 22 ans, arrêtée le 13 septembre dernier par la police des mœurs, pour avoir porté un voile mal ajusté, la révolte ne faiblit pas. Les Iraniens sortentpour manifester leur colère et les femmes n’hésitent pas à enlever leur voile.Les images montrent certaines de les brûler.Depuis le début du soulèvement, le mouvement a trouvé écho dans le monde entier.Selon l'ONG IranHuman Rights (IHR), «au moins 76 personnes ont été tuées».Lundi 26 septembre, le quai d'Orsay a vivement condamné cette situation, la qualifiant de «répression violente».« Ces femmes iraniennes en ont assez de ce voile qu’elles portent depuis 43 ans.Àcetterévolte, sesont agrégés d’autres déceptions, rancunes. C'est en cela que cette révolte est inédite, il y a une juxtaposition des colères. », explique GeorgesMalbrunot.En cause ? «On assiste à une calcification du pouvoir autour d’un noyau dur, dans la perspective de la succession du Guide qui est âgé et son durcissement depuis plusieurs années», analyse le journaliste. Avec un taux de chômage supérieur à50%, l’Iran est plongé dans une crise économique sévère, à laquelle on ajoute une absence de liberté…« Au-delàdu voile, les femmesne supportent qu’on leur dise quoi faire», commente MariamPirzadeh. Lapeur a-t-elle changé decamp? Ce n’est pas la première fois que les Iraniens se révoltent, notamment lors du soulèvement post-électoral en 2009.Néanmoins, le pouvoir tient bon. «Ilfaut rester prudent, car la logique répressive est constante dans ce régime.Mais par rapport au précédent mouvement de manifestations, les gens ne se cachent plus. Ils n’hésitent pas à affronter les forces de l’ordre.(...)L’autre singularité, ce sont les femmes.Pour la première fois, elles se sont emparées de l’espace public.Elles ont été rejointes par la jeunesse masculine.Cela touche tout le monde,toutesles classes, toutes les générations», précise DavidRigoulet-Roze. Face à la menace populaire, comment réagira le régime ?« Pour l’heure, les détenteurs du pouvoir semblent plutôt dans une logique répressive et jusqu’au boutiste», estime GeorgesMalbrunot.
Invités : Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro, ancienne correspondante en Russie Anthony Bellanger, éditorialisteàFrance inter, spécialiste desquestionsinternationales DenisStrelkov, journaliste à la rédaction russe de RFI Alors que la Russie essuie des revers sur le front ukrainien, l’armée russe peine à attirer les forces vives promises par Vladimir Poutine.Le 21 septembre dernier, lors d’une allocution télévisée, le dirigeant russe a annoncé la mobilisation de 300 000 réservistes, sur la base de la «bonne volonté».Néanmoins, Vladimir Poutine a, quelques jours plus tard, alourdi les peines de prison pour les «récalcitrants ou les déserteurs».Cette annonce a suscité l’inquiétude de nombreux Russes qui cherchent à fuir le pays par tous les moyens.«VladimirPoutine n’a pas déclaré la mobilisation générale, car il sait que ça serait très impopulaire en Russie.Il ne s’attendait sans doute pas à cette fuite spectaculaire de plusieurs centaines de milliers de Russes», commente Isabelle Lasserre. Les files d’attente de voitures vers les frontières se multiplient.Dimanche 25 septembre, il y avait plus de 20 kilomètres d’attente pour se rendre en Géorgie.«On ne peut pas encore dire que la mobilisation est ratée, mais on peut dire qu’il y a un choc dans la population russe marqué par un certain nombre de signaux faibles, notamment ces ruées aux frontières», précise Anthony Bellanger.Le regard desRusses est-il en train de changer à l’égard de cette guerre ?«Ceux qui partent ne sont pas uniquement des jeunes qui ne veulent pas se battre.Il y aussi l’élite intellectuelle et financière de la Russie qui se sent en danger», confirme DenisStrelkov.Et les nouveaux arrivants russes ne sont pas forcément bien accueillis…
Invités : Marc Lazar, professeur émérite àSciences-Po, président de laSchoolofGovernementde l’universitéLuissà Rome AlbanMikoczy, journaliste, ancien correspondant en Italie ChloéRidel, directrice adjointe de l’Institut Rousseau Emmené parsaleader, GiorgiaMeloni,le parti d’extrême droite italien,Fratellid’Italia, sort vainqueur des élections législatives en Italie, dont les résultats partiels sont dévoilés ce lundi 26 septembre 2022. Pour la première fois depuis la fin de laSeconde Guerre mondiale, en 1945, un partipost-facsistearrive au pouvoir.Le pays choisit ainsi son dirigeant le plus à droite depuis Mussolini.«Nous gouvernerons pour tous», a simplement déclaré la candidate lors de l’annonce des résultats partiels.Au centre des préoccupations ?La question de l’immigration, mais aussi celle du pouvoir d’achat. Cette victoire est le résultat d’une alliance des droites qui a attiré44%des suffrages.Ainsi, le gouvernement de GiorgiaMelonidevra notamment composer avec un autre parti d’extrême droite, La Ligue, porté par MatteoSalvini.«C’est un choc considérable, c’est un fait historique inédit.L’année 2022 figurera dans les manuels d’histoire», commente Marc Lazar.«C’est une femme qui a étéfacsistedans un pays dont la constitution estanti-facsiste, c’est un élément très important à souligner».Ces élections sont également marquées par36%de taux d’abstention.Un record. Sur la scène européenne, GiorgiaMeloniest très proche du dirigeant hongrois ViktorOrbán, lui aussi d’extrême droite.«Elle se reconnaît dans toutes ses propositions, sauf sur la guerre en Ukraine», décrypte Marc Lazar.Une chose est sûre :après l’arrivée de l’extrême droite en Suède, il y a quelques semaines, cette élection en Italie ouvreunenouvelle èreen Europe.
Invités : Manuel Tissier, grand reporter au service des sports Pierre Rondeau, co-directeur de l’Observatoire Sport et Société à la FondationJean-Jaurès , spécialiste de l’économie du football BrendanKemmet, journaliste C’est l’affaire qui a fait du bruit depuis ces derniers jours, dans le cercleextra-sportif maispas que.Soupçonnée d’êtrelacommanditairede graves violences à la barre de fer, à l’encontre d’une de ses coéquipières du PSG,Kheira Hamraoui, contre laquelle elle aurait nourrit une rivalité sportive extrême, AminataDiallo, a été mise en examen, le 16 septembre 2022, pour violences aggravées par trois circonstances etassociationde malfaiteurs.Après cinq jours de détention provisoire, elle a obtenu sa remise en liberté sous contrôle judiciaire quilui interdit notamment de quitter le territoire et d'entrer en contact avec les protagonistes et témoins de l’affaire.Le 10 novembre 2021, elle avait déjà été placée en garde à vue, soit une semaine après les faits, mais avait été relâchée sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle.«J'ai confiance en la justice, mais ce soir, j'ai peur», a déclaré la joueuse du PSG, quelques heures après l’annonce.«Il semblerait qu’avec d’autres suspects, ils aientorganiséune conspiration pour écarterKheiraHamraoui, maisaussi l’ancien entraîneur du PSG et la sélectionneuse de l'équipede France.On est dans une affaire tentaculaire qui n’a pas encore donné toutes ses vérités, mais dont les premiers éléments donnent la dimensionvertigineuse», analyse Manuel Tissier.«Dans le football, on sait qu’il y a des individualités qui jouent ensemble, mais qui ne s’entendent pas», précise Pierre Rondeau. Autre affaire extra-sportive qui fait la une des médias ces dernières semaines :l’affaire PaulPogba.Le footballeur aurait été victime de chantage, pendant plusieurs mois, par un groupe de racketteurs, impliquant notamment son frère aîné Mathias.Samedi 17 septembre, MathiasPogbaa été mis en examen etincarcérédans la foulée.Il est accusé d'avoir participé à plusieurs tentatives d'extorsion pour des sommes allant jusqu’à 13 millions d’euros.Quatre autres hommes ont également étémis en examen.«Lasomme d’argent générée par le foot, les enjeux d’image créent d’énormes jalousies.Cela crée une perméabilité entre le milieu du sport et celui du banditisme, qui ont été en contact dans ces quartiers prioritaires etdéfavorisés»,précise Manuel Tissier. Les footballeurs issus de quartierssensibles peuvent-ilss’émanciper de leur entourage d’enfance ?Pendant des années, l’affaire dite de lasextape, impliquant KarimBenzemaet MathieuValbuenasouligne la complexité de cette question.«Il y a de plus en plus d’argent dans le football, forcément cela attire des personnes malintentionnées par la perspective de bénéficier de l’engouement économique des joueurs et des stars», décrypte Pierre Rondeau.
La tension monte d’un cran.Alors que les forces ukrainiennes mènent une vaste contre-offensive depuis plusieurs semaines, Vladimir Poutine a pris la parole dans une allocution télévisée, mercredi 21 septembre 2022.Le dirigeant russe se dit prêt à «défendre l’intégrité territoriale de la Russie».Pour cela, il n’exclut pas le recours à l’arme nucléaire.«Ce n’est pas du bluff.Ceux qui essaient de nous faire chanter avec des armes nucléaires doivent savoir que le vent peut tourner dans leur direction», a-t-il affirmé.Le président russe a également annoncé la mobilisation de 300000 citoyens réservistes russes.«Ce qui estinquiétant c’est qu’il emploie cette terminologie du chantage», explique Armelle Charrier. La veille, Vladimir Poutine avait soutenu l'organisation de référendums dans quatre régions ukrainiennes pour les annexer à la Russie.«C’est le signe qu’il est en difficulté à la fois militaire et politique.Lorsque l’on triomphe, on n’a pas besoin d’être simenaçant»,explique Pascal Boniface.Interrogé sur cette éventualité du recours au nucléaire par la Russie, JoeBidena répondu, dimanche 18 septembre.«Cela changerait le cours de la guerre comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale», a affirmé le président américain.«Vladimir Poutine nepeutpas se permettre de reculer», explique Yves Bourdillon.Pour pallier les morts sur le front et à la désaffection de la jeune génération, Vladimir Poutine multiplie les efforts pour attirer les Russes vers la guerre.« Cette guerre a montré les carences de l'armée russe qui ne peut conduire qu'à l'échec.Les jeunes ne veulent pas se battre, en particulier dans les grands centres urbains plus riches.Il faudrait les persuader qu'il s'agit d'un enjeuexistentiel »,précise le spécialiste.Une chose est sûre :les soutiens à Vladimir Poutine s’amenuisent, même au sein de son propre camp.
Invités : EstherLeneman, journaliste, ancienne correspondante à Londres GuillaumePicon, historien Frédéric de Natal, rédacteur en chef de la revue «Dynastie» Onze jours après sa mort, la reine Elizabeth II sera inhumée, ce lundi 19 septembre, lors de funérailles d'Etat qui s'annoncent grandioses.Des milliers de personnes et des dignitaires venus du monde entier sont attendus. Àdix heures, l’Abbaye de Westminster accueillera les 2000 invités triés sur le volet, parmi lesquels figurent prèsde 500très hauts dignitaires et chefs d’État, mais aussi des grandes familles royales.C’est le dispositif de sécurité le plus impressionnant jamais mis en place au Royaume-Uni.Le trafic aérien sera également suspendu tout au long de la cérémonie. Dans un contexte de guerre en Ukraine, depuis l’invasion russe, Vladimir Poutine n’a pas été convié à la cérémonie.Une décision que le dirigeant a qualifié de blasphématoire et immorale.«LaRussie qui est une grande puissance se retrouve ravalée au rang de la Birmanie, l’Afghanistan et la Syrie.Il est terriblement vexé d’avoir été écarté», commente GuillaumePicon. Les Britanniques semblent en communion.Au sein de la classe politique britannique, conservateurs et travaillistes paraissent unis dans l’hommage à la reine.Lors des séances au Parlement qui ont suivi la mort de la souveraine, chacun y est allé de son anecdote.«C’est un hommage à la fois à lasouveraine, maisaussi à la femme qu’elle était», analyse EstherLeneman.«Les Britanniques enterrent quelqu’un qui les a accompagnés toute leur vie, qui a su ne pas faire de faux pas et avoir une certaine influence», précise-t-elle.Une chose est sûre :tout est millimétré pour les obsèques du siècle.Après 70 ans de règne, c’est une page d’histoire qui se tourne.
Invités : Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro, ancienne correspondante en Russie FrançoisGodement, conseille Asie à l’Institut Montaigne, spécialiste laChine TatianaKastouéva-Jean, directrice du centre Russie de l’IFRI Il s’agit de leur première rencontre depuis le début de la guerre en Ukraine.Jeudi 15 septembre, Vladimir Poutine et XiJinpingse sont rencontrés à Samarcande, en Ouzbékistan.Lors de ce rendez-vous, les deux dirigeants ont réitéré les déclarations d’amitié entre les deux pays et renouvelé leur volonté de poursuivre les partenariats.Face aux sanctions occidentales, Vladimir Poutine s'efforce d'accélérer un pivot vers l’Asie.Cette rencontre était donc l'occasion pour lui de montrer au monde que la Russie n'est pas isolée.«Il est totalement clair que Vladimir Poutine est en position de faiblesse.Il vient chercher l’appui chez le patron qui l’a soutenu depuis le début de la guerre, mais pas autant qu’il l’aurait voulu, notamment sur le plan militaire», explique Isabelle Lasserre. À l'occasion de ce sommet, le chef d'État chinois a assuré à son homologue russeque la Chine était «prête à faire des efforts avec la Russie pour assumer le rôle de grandes puissances et jouer un rôle de guide».«Avec ce nouveau rideau de fer qui s’est installé, la Russie regarde de plus en plus vers la Chine et son Est, à la fois pour trouver des soutiens politiques mais aussi économiques pour lui permettre de détourner les sanctions», ajoute Isabelle Lasserre.Aujourd’hui, une chose est sûre :entre Pékin et Moscou, les rapports de force se sont bel et bien inversés.« Xi Jinpingdoit bien observer, réfléchir et tirer les conséquences de ce qui se passe en Ukraine et des revers militaires que prend l’armée russe ces dernières semaines», précise TatianaKastouéva-Jean.
Invités : EmmanuelDuteil, directeur de la rédaction de l’Usine Nouvelle GaëlleMacke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges Maud Descamps, journaliste au service économie Mercredi 14 octobre 2022, laPremièreministre Élisabeth Borne a annoncé une prolongation du dispositif du bouclier tarifaire en 2023 pour les ménages.Moins généreux que le plafonnement actuel, la hausse passera ainsi à 15 % pour le gaz en janvier, puis l'électricité en février.En parallèle, le dispositif du chèque énergie sera également élargi afin de cibler les ménages les plus modestes.Ainsi, ce dispositif devrait profiter à douze millions de ménages, contre six jusqu’à présent.«On n’arrive pas à sortir des ordres degrandeurduquoi qu’ilen coûte du Covid-19, mais cela concerne tous les pays européens», analyse GaëlleMacke. Face à la flambée des prix, le gouvernement appelle à faire des économies, notamment en multipliant les «éco-gestes» citoyens.«C’est la fin de l’abondance», a déclaré Emmanuel Macron, début septembre.«Même en cas d’hiver très rude, baisser de 1° le chauffage général permettrait de maintenir le cap.Mais il faudrait que cela soit respecté par tout le monde», explique GaëlleMacke.Selon elle, il faudra une vaste campagne de communication pour encourager à plus sobriété. Une chose est sûre :tout le monde semble prêt à jouer le jeu.«Il faudra aussi que les entreprises montrent l’exemple.Cela pourrait être un déclencheur», ajoute Maud Descamps.Néanmoins, toutes n’ontpas la même capacité à réduire leur consommation.Pour certaines,la facture énergie va plus que doubler, risquant même la faillite.«La plupart des entreprises n’ont pas le bouclier tarifaire.Elles voient déjà les prixaugmenter.C’est très difficile pour les petites entreprises qui ont des marges très peu élevées», précise EmmanuelDuteil.
Invités : Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Jacques Delors FrançoisBeaudonnet, éducateur en chef de la rédaction européenne ValérieDrezet-Humez, cheffe de la Représentation de la Commission européenne en France Phuc-VinhNguyen, chercheur en politique énergétique à l’Institut Jacques Delors Mercredi 14 octobre, la présidente de la Commission européenne, Ursula Van derLeyena prononcé son discours «sur l'état de l’Union».L’objectif ?Prévoir des mesures d'urgence pour répondre à la crise énergétique qui touche l’Europe de plein fouet, alors que la guerre en Ukraine se poursuit.Parmi les annonces majeures :un plafonnement des super-profits, qui rapporterait 140 milliards d'euros aux Etatsmembresde l’UE.«La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ont révélé l’Union, sa capacité et sonagilité àréagir», commente ValérieDrezet-Humez. Dans le sillage des sanctions économiques annoncées contre la Russie et Vladimir Poutine, la présidente de la Commission européenne a également abordé la question de l’indépendance énergétique de l’Europe.«Cela s’inscrit dans la droite ligne de la crise du Covid-19.On identifie nos dépendances.C’est une ligne de force que l’on retrouve en Europe ces dernières années, qui consiste à dire :'peut-on décider nous-mêmes de notre avenir' », ajoute ValérieDrezet-Humez. Dans ce cadre,Ursula VanderLeyen, a notamment annoncé quel’UEallait constituer« desréservesstratégiques »des matières premières« critiques» pour son industrie, comme les terres rares et le lithium, dont l'offre mondiale est actuellement contrôlée par la Chine, afin d’éviter les ruptures d’approvisionnement.«Pour pouvoir réindustrialiser l’Europe, cela prend du temps.C’est très important que l’UE puisse se pencher sur ces questions-là.La transition énergétique ne pourra pas se réaliser si elle ne les a pasanticipées», affirmePhuc-VinhNguyen.
Invités : Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale MaryseBurgot, grand reporter à France Télévisions ElenaVolochine, grand reporter franco-russe, ancienne correspondante en Russie pour France 24 Face à des troupes russes en fuite, l’armée ukrainienne a reconquis une vingtaine de villes.Kievaffirme avoir repris plus de6000 kilomètres carrés.Face aux succès de l’armée ukrainienne, tous témoignent d’une retraite à lahâtedes soldats russes, laissant derrière eux, deschars, maisaussi du matériel de communication et des stocks de munitions.Depuis plusieurs jours, lescombatssemultiplient maisle drapeau bleu et jaune flotte à nouveau dans nombreuses de ces villes. Les habitants accueillent avec joie leurs soldats.«Ce qui a été très bien fait, c’est la communicationautour de cescontre-offensives.La presse a été interdite sur le front pendant plusieurs jours.Ils ont très bien mené cette opération de communication.On ne savait pas vraiment ce qu’il se passait», raconte MaryseBurgot.Un tournant de la guerre ?«C’est un deuxième repli essuyé par l’armée russe dans cette guerre.La propagande russe parle d’un regroupement stratégique»,commente Elena Volochine. Selon des informations des renseignements américains, révélées par leNew York Times, l’armée russe serait à bout de souffle.Elle se serait même tournée vers un des rares pays alliés pour pallier le manque de munitions, la Corée du Nord.«Les soldats ukrainiens décrivent des soldats russes qui ne veulent plus se battre et qui laissent toutsur les champsde bataille», précise MaryseBurgot.
Invités : Marion L’Hour, journaliste à France Inter, ancienne correspondante à Londres, pour le Parisien BenBarnier, envoyé spécial àEdimbourg NathalieLourau, directrice déléguée de la rédaction de Point de vue Fabrice D’Almeida, historien professeur à l’université PanthéonAssas Deux jours après la mort de la reine Elizabeth II, le prince Charlesaété officiellement proclamé roi, samedi 10 septembre, à Londres.Le lendemain,le roiCharlesIIIl’a de nouveau été dans les trois autres pays constitutifs du Royaume-Uni.Dans ce cadre, des cérémonies traditionnelles ont été tenues, àÉdimbourg, Cardiff et Belfast.Vingt-et-un coups de canon ont été tirés dans les trois villes.Néanmoins, ces cérémonies ont connu quelques légers accrocs, notamment en Écosse. Des huéslors des saluts au roi ont été criés par des républicains écossais, ainsi que des slogans anti-monarchie à la fin de l’hymne national.C’est dans ce contexte de division que le nouveau monarque débute aujourd’hui son voyage dans les différents territoires du royaume.Charles III commencera par se rendre en Écosse où les référendums pour l’indépendance se multiplient depuis les années 1990.Puis, il ira en Irlande du Nord, engluée dans les questions de frontières depuis le Brexit.«Les indépendantistes ne sont pas si nombreux car la monarchie jouit d’une très grande popularité, même auprès des indépendantistes», commente Marion L’Hour.«En revanche, certains en profitent pour poser leurs pions», nuance-t-elle. Après une traversée de l'Écosse de près de 300 km, le cercueil de la reine ElizabethII est arrivé à Édimbourg, dimanche 11 septembre, en fin d'après-midi.La dépouille royale a passé la nuit dans la salle du trône du palais deHolyroodet sera conduite, ce lundi 12 septembre, à la cathédraleSaint-Giles, pour une cérémonie religieuse en son honneur, en présence du roi Charles III.Le public pourra venir se recueillir jusqu'à mardi.
La reine ElizabethII s’est éteinte ce jeudi 8 septembre, à l’âge de 96ans.Ce vendredi 9 septembre, le Royaume-Uni pleure sa monarque.Dans la nuit du 8 au 9 septembre, des milliers de personnes se sont rendus devant le palais de Buckingham.ÀLondres, les drapeaux ont été mis enberne. Dans le monde entier, les hommages se multiplient.Les fleurs et les bougies s’accumulent devant les ambassades britanniques.À Paris, la Tour Eiffel s’est éteinte à minuit.«On la considérait comme éternelle.Quand c’est arrivé, cela a été un choc.Un bouleversement au Royaume-Uni et dans le monde entier», commente Georgina Wright.Une figure du XXe siècle disparaît.«C’était le dernier grand personnage du XXe siècle.On enterre le XXe siècle avec elle.Elle a traversé le siècle», précise Anthony Bellanger. En début de semaine, elle avait pourtant intronisé la nouvelle Premièreministre, LizTruss.«Depuisun an, Buckingham Palace répétait assez souvent, qu’elle était fatiguée, qu’elle avait des problèmes de mobilité.Pendant l’été, sa santé s’est dégradée davantage.Pour la démission de Boris Johnson et la nomination de son successeur, tout le monde s’est rendu àBalmoralalors qu’en tempsnormal celase passe à Londres. Ce protocole desinstitutions a été bouleversé. C’était un signe qu’elle nepouvait passe déplacer facilement.Elle aura nommé son quinzième Premier ministre», analyse FlorentinColomp.Les obsèques de la souveraine auront lieu à l'abbaye de Westminster, neuf jours après sa mort.Plus de 2 000 invités sont attendus.
Emmanuel Macron ouvre, ce jeudi 08 septembre, la première édition du Conseil de refondation(CNR), à Marcoussis(Essonne).L’objectif ?Réunir les associations, les syndicats et les différents partis politiques, afin de définir une nouvelle méthode de concertation, dans le cadre des prochaines grandes réformes.Cette première édition devrait se tenir à huis-clos.«L’objectif du CNR selon Emmanuel Macron est de rassembler les forces vives du pays», commente JeffWittenberg. Néanmoins, tout le monde n’est pas séduit.Alors qu’il avait pour objectif de dépasser les clivages partisans, une grande partie des oppositions ont décidé de boycotter ce rendez-vous. Cette nouvelle gouvernance, animée par François Bayrou, est marquée par l’absence des figures majeures de l’opposition, ainsi que des dirigeants syndicaux comme le patron de la CGT et de FO.Seuls trois syndicats seront présents :la CFDT, laCFTCet l’Unsa.Sur plan politique, beaucoup de dirigeants politiques, de gauche à l’extrême droite, ont également décidé de décliner l’offre :AlexisCorbière (LFI), le président du Sénat, dominé parladroite, Gérard Larcher(LR), mais aussi Marine Le Pen(RN)et Olivier Faure(PS).De son côté, l’Elyséesemble toujours convaincue de ce projet, refusant de se plier àla «politique de la chaise vide».«Il y a eu un traumatisme dans le premier quinquennat, celui des Gilets Jaunes.L’Elyséeveut absolument montrer qu’il écoute», analyse JeffWittenberg.
Invités : Georgina Wright, directrice du programme Europe à l’Institut Montaigne Anne-ElisabethMoutot, journaliste et éditorialiste pour «TheDaily Telegraph» PhilipTurle, journaliste britannique pour France 24 Quisuccéderaà Boris Johnsonau10Downing Street?Deux mois après la démission du Premier ministreBoris Johnsonet en pleine crise du pouvoir d’achat, les Britanniques vont enfin connaître son successeur, ce lundi 05 septembre 2022.Pendant huit semaines de campagne, une bataille ardue s’est livrée entre les deux prétendants au poste suprême.Selon les sondages, la ministre des Affaires étrangères, LizTrussest donnée largement en avance face à l’ancien ministre des Finances,Rishi Sunak.«C’est une procédure un peu particulière.Douze députés se sont présentés. Il n’en reste plus que deux.Ce sont maintenant les 160 000 membres du parti conservateur d’élire leur candidat préféré par voie postale», explique Georgina Wright. Lesrésultatsdevraient être connus en début d’après-midi.Un mode d’élection qui fait débat outre Manche. Cette élection intervient en pleine période d’inflation qui entraîne une crise sociale et énergétiqueLemois d’août a été marqué par la grève des chauffeurs des transports en commun, qui demandent une hausse des salaires.La colère gronde.«Lesgens ont peur que leur facture d’électricité augmente de 6 000 euros par an.Les prix augmentent partout et les salaires n’augmentent pas», explique PhilipTurle.Alors que les prix ont augmenté de près de 50% en quelques mois, depuis plusieurs semaines, des milliers de Britanniques menacent de ne plus payer leurs factures.Le mouvement de désobéissance civile prend de l’ampleur.Depuis juin, plus de 100 000 personnes ont signé la pétitionintitulée"Don’t pay UK"("Ne pas payer").Ce boycott doit débuter le 1er octobre, date de la prochaine hausse des prix.
Invités : Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage Josette Sicsic, journaliste, directrice de «Futuroscopie» sur le site TourMag.com Mathilde Visseyrias, journaliste au Figaro Économie Alors que le mois d’août s’achève et que les écoliers s’apprêtent à réinvestir les bancs des établissements scolaires, les professionnels du tourisme concluent cette saison sur une excellente note. Ils signent un bilan plus que positif avec une fréquentation record dans de nombreuses stations balnéaires. Hôtels, campings, restaurants ont fait le plein cet été et n’ont pas encore totalement désemplit avec des touristes étrangers venus en nombre. Seul grain de sable au bilan : une pénurie de personnels qui n’a néanmoins pas empêché les établissements de baigner dans le succès. À commencer par les campings avec 130 millions de nuitées bientôt dépassées. C’est un million de plus qu’avant le Covid. Depuis près de deux ans, ces complexes n’avaient pas affiché complet. C’est aussi l’année de tous les records pour les hôtels avec une augmentation d’occupation de 90% sur les trois premières semaines d’août. La pandémie semble loin notamment dans les transports avec 23 millions de voyageurs dans les trains de la SNCF : du jamais vu. Au total, 34 millions de Français sont partis en vacances, soit deux millions de plus qu’avant la crise sanitaire. Comment expliquer ce regain d’activité dans le secteur du tourisme malgré une inflation en hausse et une baisse très nette du pouvoir d’achat ?
Invités : Rachel Binhas, journaliste à Marianne Gaël Sliman, président cofondateur d’Odoxa Daïc Audouit, éditorialiste politique Un Insoumis hérite du commandement de la prestigieuse Commission des Finances à l’Assemblée. Éric Coquerel a évincé le Rassemblement national au titre de président de l'une des huit commissions parlementaires, l’un des postes les plus convoités de l’Assemblée nationale. Ce député LFI élu sur le fil signe une première victoire pour le parti de Jean-Luc Mélenchon. «Je compte faire la différence avec les quinquennats passés et des présidents qui étaient compatibles avec les visions de la majorité» a déclaré l’ancien coordinateur du Parti de gauche. Le siège de président traditionnellement réservé à l’opposition est un des plus puissants du Parlement, presque un contre-pouvoir puisque la Commission des Finances contrôle le budget de l’État et son application et peut aussi ouvrir des commissions d’enquête. À ce titre, le président peut demander au ministère de l’Économie les déclarations fiscales de n’importe quelle entreprise ou particulier. Ce pouvoir dans les mains d’un Insoumis inquiète celui qui était le candidat du Rassemblement national à ce poste. «C’est des magouilles d’appareil» fustige Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme. Avec un endettement de l’État record et un déficit public au plus haut, le poste sera stratégique durant ce quinquennat alors que les propositions de La France Insoumise sont aux antipodes de la politique d’Emmanuel Macron. Le président de la République va-t-il réussir son pari de gouverner sans majorité ? La majorité présidentielle doit plus jamais remanier son plan d’action pour parvenir à une politique de compromis et éviter une situation de blocage institutionnel qui paralyserait le pays.
Invités : Marie-Cécile Naves, directeur de recherches à l’IRIS Gallagher Fenwick, grand reporter franco-américain Lauric Henneton, maître de Conférence à l’université de Versailles-Saint-Quentin, spécialiste des États-Unis Vendredi 24 juin, la Cour Suprême a annulé l’arrêt Roe vs Wade relatif au droit à l’avortement au niveau fédéral. Un bon en arrière qui fragilise un droit acquis depuis plusieurs décennies. Déjà huit États américains ont décidé d’interdir l’avortement, un droit qui remonte pourtant à 1973. L’Amérique ultra conservatrice entend imposer son agenda aux États-Unis. Cette décision a provoqué un séisme qui continue de diviser l’Amérique. Pour une troisième journée consécutive, les manifestants en faveur de l’avortement crient leur colère. Partout dans le pays, les mêmes discours et craintes… celles d’un recul des droits de l’homme. Au Texas, l’abrogation de la loi IVG réjouit les conservateurs, souvent issus de la droite religieuse. Les autres assistent impuissants à la remise en cause d’une jurisprudence. C’est la première fois que la Cour Suprêmerevient sur une de ses anciennes décisions quand il s’agit de supprimer un droit. «C’est la porte ouverte à l’élimination d’autres droits » alerte Marie-Cécile Naves. C’est une contestation du 14e amendement qui légifère entre autres sur le mariage homosexuel et sur la contraception. En l’espace de 48 heures, le droit à l’avortement s’est volatilisé tandis que les démocrates se heurtent depuis plusieurs années à la régularisation du port d’armes. Comment protéger les droits de l’homme aux États-Unis ? Cette décision doit-elle nous alerter sur le poids et la montée en puissance généralisée de la droite conservatrice ? La réponse avec nos invités.
Invités : Bérengère Bonte, journaliste Saveria Rojek, journaliste et éditorialiste politique Gilles Bornstein, éditorialiste politique Trois jours après sa défaite aux législatives, Emmanuel Macron propose de gouverner en associant les partis d’opposition. Mais la France est-elle prête à cette culture politique du compromis ? Tout porte à croire que l’on va vers un blocage des institutions face à ce casting qui semble irréconciliable. Hier soir, Emmanuel Macron a enfin pris la parole dans une courte allocution durant laquelle il tire les conclusions du vote de dimanche soir. Face à ce résultat éclectique, le chef de l'État a soumis aux chefs de parti une nouvelle façon de gouverner. Le leader de Renaissance a reconnu qu’il allait devoir agir autrement : « Pour agir dans votre intérêt et celui de la nation, nous devons collectivement apprendre à gouverner et à légiférer différemment». Privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale depuis le second tour des législatives, Emmanuel Macron se retrouve confronté à un casse-tête politique. Après avoir bouclé ses consultations avec les meneurs des partis d’opposition, le président de la République rejette finalement l’idée d’un gouvernement d’union nationale. Deux hypothèses s’ouvrent au gouvernant : soit celle d’une coalition soit celle d’une majorité au cas par cas. «Pour avancer utilement, il revient aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller» a déclaré le chef d’État qui renvoie la balle dans le camp de ses adversaires. Au pied du mur mais toujours maître des horloges, Emmanuel Macron donne quelques jours aux formations politiques pour se prononcer. La semaine prochaine, Élisabeth Borne, toujours Première ministre, recevra les présidents de groupe à l’Assemblée nationale. Ce méli-mélo politique va-t-il trouver un compromis et une zone d’entente pour gouverner ensemble ? Une nouvelle ère de l’histoire politique s’ouvre sur cette Assemblée fragmentée.
Invités : Pascal Perrineau, professeur des universités à Sciences Po Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique Les législatives ont plongé la France dans un chaos politique. Un pays paralysé, un quinquennat empêché… Comment Emmanuel peut-il rebondir après cet échec cuisant qui l’oblige à siéger dans une Assemblée multipartite ? Le Président de la République reçoit aujourd’hui tous les chefs de groupe à l’Elysée. Que prépare le chef d’État ? Avec 245 députés élus pour la majorité présidentielle, Ensemble ! est loin d’avoir recueilli tous les suffrages pour obtenir la majorité absolue à 289. Depuis cesrésultats en triple teinte, une question se pose : comment gouverner ? Comment faire passer des lois à l’Assemblée ? Ce nouveau paysage politique laisse les électeurs dubitatifs. La majorité est prise en étau avec d’un côté la NUPES et de l’autre le Rassemblement National, deux groupes d’opposition contestataires. Avec ce panorama politique totalement fragmenté, les débats sur les bancs de l’Assemblée Nationale s’annoncent houleux. La porte-parole du gouvernement reconnaît que la situation risque d’être compliquée et de confier «Ma hantise, c’est que ce pays soit bloqué». La majorité espère que le compromis vienne de la droite. Tous les regards sont à présent tournés vers les députés LR qui refusent de jouer les supplétifs. Accord au cas par cas ou de gouvernement ? Le dilemme divise les ténors de la droite à commencer par Éric Ciotti qui ne souhaite pas jouer «la roue de secours d’un macronisme en déroute». Combien de Républicains ou de socialistes pourraient, en fonction des textes, apporter leur soutien à Emmanuel Macron ? Le compromis deviendrait la règle. C’est une nouvelle page de la vie politique française qui s’ouvre.
Invités : Bernard Guetta, journaliste spécialiste géopolitique et député européen du groupe Renew Europe Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI Jean-Dominique Giuliani, directeur de la Fondation Robert Schuman Hier, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le chef d’État italien Mario Drahi, se sont rendus à Kiev. L'État en guerre serait-il devenu la nouvelle capitale de l’Europe ? Cette visite a marqué le coup d’envoi de l’entrée du pays dans l’Union Européenne. Devenu le médiateur du conflit russo-ukrainien, Emmanuel Macron s’impose comme le «patron» de ces pays fondateurs, réunis pour soutenir l’unification de l’Europe contre le risque d’une guerre d’expansion. Ces trois chefs d’État sur le front à Kiev incarnent le cœur de l’économie européenne. Macron est-il devenu le leader de l’Europe ? Taxé de complaisance à l’égard de Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky avait à plusieurs reprises dénoncé la position ambiguë de la France, prise entre deux fois pour ne pas alimenter le conflit. Aujourd’hui, le Président ukrainien a accueilli Emmanuel Macron les bras ouverts, émus de pouvoir enfin accéder au statut des pays candidats pour intégrer l’Union Européenne à défaut de n’avoir pu rejoindre l’OTAN. Véritable réunion historique, cette décision européenne va-t-elle marquer un tournant décisif dans la guerre en Ukraine et accélérer le retrait des troupes russes ?
Invités : Bérengère Bonte, journaliste et auteur de la biographie sur Édouard Philippe «Le sioux» Anne Bourse, grand reporter au service politique de France Télévisions Nicolas Prissette, directeur du média en ligneFondamental.fr J-4 avant le second tour des législatives. Alors qu’Emmanuel Macron est au coude à coude avec la NUPES de Jean-Luc Mélenchon, le chef de l’État appelle au «sursaut républicain» face au risque de désordre. Une allocution qui n’a pas manqué de faire réagir le chef de file de la nouvelle union des gauches. «Ni abstention, ni confusion mais clarification» : c’est la devise d’Emmanuel Macron sur cette dernière ligne de la campagne législative pour obtenir la majorité présidentielle. Sur la forme, cette prise de parole visant à mobiliser les électeurs quelques minutes seulement avant d’embarquer dans l’avion présidentiel en direction de la Roumanie, divise. Accusé de surjouer son rôle de médiateur international et d’instrumentaliser sa posture de chef de guerre pour gagner des voix à seulement quatre jours du second tour, Emmanuel Macron aurait-il mal calculé son coup de force pour inverser les tendances électorales tandis que la majorité ne cherche pas à promouvoir son bilan mais à agiter le chiffon rouge de la NUPES ? Depuis son meeting à Toulouse, Jean-Luc Mélenchon a commenté cette intervention qu’il qualifie de «mode à la Trump». Le premier adversaire de la majorité présidentielle n’a pas tardé à réagir au tacle lancé par le président de la République. Depuis la présidentielle qui s’est jouée dans un mouchoir de poche, le chef d’orchestre de La France Insoumise s’est engagé dans un bras de fer contre la surreprésentation du camp LREM. Sur le front des campagnes législatives contre un Emmanuel Macron sur le front de guerre en Roumanie, qui gagnera la bataille électorale ?
Invités : Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de l’Usine Nouvelle Jean-François Robin, directeur de la recherche chez Natixis Sandra Hoibian, directrice générale du Crédoc C’est le moment d’aller voir son patron pour lui demander une augmentation ! Le rapport de force est en faveur des salariés selon une récente déclaration de Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF. Face à la pénurie de main-d'œuvre, les chefs d’entreprises devront redoubler d’efforts pour attirer les candidats en offrant un meilleur salaire ou de meilleures conditions de travail. C’est notamment le défi qui attend le secteur de la restauration. Travailler quatre jours par semaine pour le même salaire ? Cela semblait impensable il y a encore quelques années en arrière. Pourtant, ce modèle devra être envisagé pour dynamiser l’activité et parvenir à séduire les demandeurs d’emploi. Cette formule a largement fait ses preuves. Si au départ, cette démarche a été adoptée pour améliorer le bien-être des collaborateurs, elle est aussi bénéfique pour l’entreprise. Résultat ? Des restaurants qui font salle comble et qui arrivent enfin à embaucher ! Certains ont tranché en faveur de la hausse des salaires avec un augmentation de 143€ nette par mois selon la durée du contrat de travail. Les employeurs tentent d’accompagner leurs salariés face à la l’inflation, malgré le coût des opérations pour l’entreprise. Ces manœuvres posent cependant problème aux entreprises en difficulté. Comment augmenter les salaires ? Comment dynamiser l’activité économique et valoriser l’emploi ?
Gilles Bornstein, éditorialiste politique Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération Étienne Girard, rédacteur en chef à l'Express Dimanche 12 juin 2022, 48,7 millions d'électeurs inscrits étaient invités à voter. Cependant, plus d’un Français sur deux, soit 52,49 % des inscrits, ne s’est pas déplacé à son bureau de vote, selon le ministère de l’Intérieur. Pourcentage le plus élevé dans la Vème République pour une élection législative. Les résultats sont très serrés, la Nupes, le mouvement de gauche mené par le chef de fil LFI Jean-Luc Mélenchon est au coude à coude avec le parti de la majorité présidentielle. Ensemble ! n'est pas assuré d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale. LREM obtient 25,75% des voix contre 25,66% pour la Nupes selon les résultats complets du ministère de l'Intérieur. Le parti de Marine Le Pen, le Rassemblement national arrive 3ème avec un peu moins de 19%, Les Républicains dépassent la barre des 10%. Avec qui Emmanuel Macron va-t-il devoir gouverner ? Dans les projections des 577 sièges que compte l'Assemblée nationale, le camp de la majorité garderait donc l'avantage avec une fourchette de 255 à 295 sièges. La Nupes serait entre 150 à 190 suivi en troisième position du Rassemblement national en progression entre 20 et 45 sièges. La droite républicaine quant à elle résiste, son groupe pourrait comprendre entre 50 et 80 députés. C'est la douche froide pour le parti reconquête, l'ancien candidat à la présidentielle Éric Zemmour est éliminé dès le premier tour à dans le Var.
Invités : Maud Descamps, économiste et spécialiste des questions d’énergie à Europe 1 Jean-Rémy Macchia, journaliste spécialisé dans l’automobile David Delos, journaliste économie à France Info TV Jean Viard, sociologue et directeur de recherches au Cevipof CNRS Le Parlement a voté une loi historique en faveur du climat. C’est officiel, la fin programmée des voitures thermiques sera effective à partir de 2035. En effet, jamais rouler n’a coûté aussi cher avec une essence qui dépasse largement les 2€ le litre et des voitures hors de prix. Alors que la crise inflationniste frappe l’Europe de plein fouet et que le pouvoir d’achat des ménages baisse considérablement, la voiture électrique est encore loind’être accessible à tous. L’automobile est-elle en passe de devenir un luxe ? La fin des voitures essences, diesels et hybrides est un petit pas pour l’environnement mais un grand saut dans le vide pour les automobilistes. Le 100% électrique est à nos portes. Après des semaines de bataille, les députés européens ont tranché en faveur de l’abrogation des voitures thermiques neuves à partir de 2035. Cette mesure signe une révolution dans le parc automobile en réponse à l’urgence climatique. Mais les Français sont-ils prêts à sauter le pas ? En zone rurale, cela inquiète. Les États membres doivent encore donner leur feu vert pour passer au 100% électrique mais les 27 devraient suivre sans surprise l’avis du Parlement Européen. Cela implique nécessairement l’augmentation des bornes de chargement, encore loin d’être effectives sur le territoire avec une borne pour 15 voitures. Pour parvenir à atteindre cet objectif ambitieux, il faudra multiplier par sept le rythme d’installation des bornes électriques en Europe. Comment accompagner ce changement drastique vers l’électrique ?
Invités : Bruno Cautrès, chercheur au CNRS et au Cevipof dont il coordonne le baromètre de la confiance politique, enseignant à Sciences-Po Alix Bouillaguet, éditorialiste politique Rachel Binhas, journaliste indépendante Dimanche 12 juin, les Français vont faire parler les urnes lors du premier tour des élections législatives. Selon la dernière enquête Ipsos, la NUPES portée par Jean-Luc Mélenchon arrive en tête des sondages avec 28% des intentions de vote, devant la majorité présidentielle et loin devant le Rassemblement National. Le chef de file de la France Insoumise semble obtenir tous les suffrages après avoir clairement démontré sa volonté de redistribuer les cartes après son échec à la présidentielle. En pleine campagne législative, il a dénoncé les méthodes des policiers qui ont fait feu sur une voiture en fuite, le week-end dernier. A grand coup de tweets, le député a provoqué un véritable raz-de-marée sur les réseaux sociaux après avoir affirmé que «la police tue». Ses propos polémiques ne mettent-ils pas en péril ses chances de gagner Matignon ? Le chef d’orchestre de NUPES campe sur ses positions pour «changer la doctrine d’usage de la force de police» dans notre pays. Mélenchon, Premier ministre : c’est le leitmotiv très clair que s’est fixé Jean-Luc Mélenchon depuis son hold-up sur la gauche. Le vote de dimanche résonne comme une revanche à la présidentielle pour celui qui affirmé vouloir organiser un «troisième tour» lors des législatives. Cette coalition de la NUPES autour du 3eme sortant de l’élection présidentielle, occupe le terrain et prédomine la scène politique. Cette réunification des gauches morcelées va-t-elle payer dimanche ? Une cohabitation Macron / Mélenchon est-elle envisageable ? Dans le camp LREM, la tension monte d’un cran. Le président de la République a d’ailleurs précisé qu’il était le seul à pouvoir nommer son Premier ministre, en réponse à la tentative de passage en force de Jean-Luc Mélenchon. L’étau se resserre pour la majorité présidentielle qui a engagé un véritable bras de fer avec la gauche.
Invités : Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste au Daily Telegraph Philippe Delorme, historien et auteur de « Elisabeth II, les jeunes années d'une reine » aux éditions Sutton Stephen Clarke, écrivain britannique vivant à Paris auteur de « Elisabeth II ou l'humour souverain » aux éditions Albin Michel 70 ans de règne et une popularité au firmament, la reine Elizabeth II fait vivre la monarchie et fait vibrer tout un peuple depuis son accession au pouvoir en 1952. Jeudi 2 juin 2022 et ce pendant quatre jours, les Britanniques ainsi que tous les pays du Commonwealth fêtent le jubilé de platine.Pour Philippe Delorme, « Victoria a été la reine du XIXème siècle anglais, nous avons une reine qui transcende les générations. Il faut se souvenir qu'elle a porté l'uniforme pendant la Seconde guerre mondiale, c'est la dernière cheffe d'État en exercice qui y a participé. C'est un monument historique, c'est une référence pour les Britanniques. »Stephen Clarke, écrivain britannique vivant à Paris relate le parcours de cette reine extraordinaire. « Elle a passé énormément de temps en dehors de l'Angleterre, en faisant des visites d'État. (...) Elle a toujours été une formidable diplomate en dehors de son pays ».Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste au Daily Telegraph se dit tout de même surprise d’une telle côte de popularité. Dans un sondage YouGov et British Future publié dans le Figaro 26% des Britanniques et 37% des jeunes sont favorables à une République en Grande-Bretagne.
- Bérengère Bonte, journaliste et auteure du livre « Le Sioux » publié aux éditions de l'Archipel -Driss Aït Youssef, directeur en droit public, spécialiste des questions de sécurité -Manuel Tissier, rédacteur en chef de Temps additionnel - Mathieu Boisseau, correspondant France Télévisions à Londres Gérald Darmanin est auditionné mercredi 1er juin 2022 au Sénat après la soirée chaotique samedi 28 mai 2022 au stade de France lors de la finale de Ligue des Champions entre le club anglais de Liverpool et le club espagnol du Real Madrid. Le ministre de l'Intérieur a accusé 30 à 40 000 supporters anglais d'être venus au stade de France avec des faux billets. Dans une enquête de nos confrères de RMC Sport, confirmée par l'AFP, la Fédération Française de Football et l’UEFA, ont évalué à 2 800 le nombre de faux billets scannés lors du match Liverpool/Real Madrid. La ministre des sports Amélie Oudéa-Castera sera également auditionnée pour faire la lumière sur ce qu'il s'est passé et pourquoi la finale a dû être retardée de 36 minutes.Outre-Manche, la colère ne retombe pas, de nombreux Anglais estiment que la responsabilité porte avant tout sur la désorganisation côté français et UEFA ainsi que sur le comportement «agressif» des forces de l’ordre. Pour Manuel Tissier, rédacteur en chef de Temps additionnel, les Anglais se sont comportés d’une manière exemplaire et c’est grâce à leurs comportement qu’un drame a été évité.»
- Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro et auteure de Macron, le disrupteur : la politique étrangère d’un président antisystème (éd. L’Observatoire) - Sylvie Matelly, économiste ; directrice adjointe de l’IRIS et auteure de Géopolitique de l’économie (éd. Eyrolles) - François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne de France Télévisions Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste pour BFMTV, est mort en Ukraine. Ce journaliste reporter d’images âgé de 32 ans a été touché par un éclat d’obus, alors qu’il suivait un convoi d’évacuation de civils dans la région de Louhansk, dans l’est du pays, a annoncé le président de la République Emmanuel Macron lundi 30 mai 2022. Il s’agit du 8e journaliste tué depuis le début de l’invasion russe. Son collègue Maxime Brandstaetter, a quant à lui été légèrement blessé à la jambe. Une enquête pour crime de guerre a été ouverte par le parquet antiterroriste. « Ces journalistes ne sont pas des têtes brûlées, ils y vont en minimisant au maximum les risques, indique François Beaudonnet. [...] Sur place, les confrères de Frédéric Leclerc-Imhoff vivent des moments extrêmement dangereux mais avec beaucoup de précautions. Ils ont une formation commando avec des militaires pour éviter ce qu’il s’est malheureusement passé ». Un accord sur l’embargo pétrolier a été trouvé à Bruxelles dans la nuit de lundi à mardi. L’Europe a décidé de bloquer 90% du pétrole russe à compter de début 2023. Dans le même temps, le pétrole accélère sa hausse puisque le prix du baril s’élève désormais à plus de 120 dollars. « C’est un cercle vicieux : on essaie de réduire nos importations mais comme les prix continuent à augmenter sur les marchés, les recettes qu’en tirent les autorités et les entreprises russes n’ont pas diminué », souligne Sylvie Matelly. Quant aux troupes russes, elles progressent dans le Donbass et l’espoir de paix semble très fragile. « Malheureusement, on n'en prend pas le chemin », déplore Isabelle Lasserre, qui précise que les négociations sont entre les mains de Vladimir Poutine et des Ukrainiens.
Invités NelsonMonfort, journaliste sportif VirginiePhulpin, éditorialiste à Europe 1 Manuel Tissier, rédacteur en chef de Temps additionnel C’est le rendez-vous incontournable de la fin du mois de mai.Du 22 mai au 5 juin, le tournoi de Roland Garros fait son retour à Paris.Après deux ans de pandémie, le public est(enfin)de retour dans le célèbre stade de porte d’Auteuil, qui a depuis été rénové et agrandi.Pas moins de 600 000 personnes sont attendues durant la quinzaine et le chiffre d’affaires devrait augmenter de10%par rapport à 2019.Une chose est sûre :la saison 2022 enregistrera des records.Dans les esprits, le tournoi du Grand Chelem marque le début de la saison estivale et la fin de l’année scolaire.«Commeavec le Tour de France, il y a une dimension patrimoniale avec Roland Garros.C’est un repère dans son année, un moment où on se retrouveensemble»,analyse Manuel Tissier.«Ce début deRoland Garrosa été assez fou en termes de suspense et d’amour du jeu», précise-t-il. Ces dernières années, le Grand Chelem a opéré de nombreuses transformations pour se moderniser :sessions de nuit, toit sur le court PhilippeChatrier, événements annexes…«Il y a une refonte du stade et une très forte volonté de faire du marketingavec des hospitalités, pour faire beaucoup d’argent pour réinvestir dans la filière», ajoute Manuel Tissier. En pleine guerre en Ukraine, les tennismen russes sont autorisés à participer au tournoi sous une bannière neutre.En revanche, Wimbledon a décidé de les exclure.Une décision critiquée par laministre des Sport, AmélieOudéa- Castéra, ancienne directrice générale de la Fédération française de Tennis.«La décision de Wimbledon est assez isolée et je comprends que certains joueurssoientfrustrés».De ce fait, aucun point ATP etWTAne seront attribués.Un casse-tête qui promet de faire encore beaucoup parler.
Invités : ÉricChamparnaud, co-fondateur de la société de conseilC-Way JadeGrandinde l’Eprevier, journaliste économie à l’Opinion Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l’ESCPBusinessSchool À l’aube du second quinquennat d’Emmanuel Macron, et en pleine campagne des élections législatives, le pouvoir d’achat est aucœurdes préoccupations.Certains produits de première nécessité ont augmenté de près de20%.Face à la hausse des prix, les ménages ont changé leurs habitudes de consommation.«En France, les prixalimentaires augmententet ce sontles marques leS moins chèresqui augmentent le plus.Pour les distributeurs, c’est un véritable casse-tête», analyse JadeGrandinde l’Eprevier.Pour aider leurs employés, Bercy demande aux entreprises - qui le peuvent - d’augmenter les salaires.La rentrée sociale s’annonce sous haute tension.«Il y a aussi cette crainte d’indexationgénéralisée des salaires», ajoute JadeGrandinde l’Eprevier. Face à cette inflation qui paupérise les classes moyennes, le gouvernement promet un projet de loi Pouvoir d’achat, pour aider les Français à lutter contre l’inflation, sous réserve de remporter les élections législatives des 12 et 19 juin prochains.Parmi les mesures évoquées ?Laréindexationdes retraites etdes minimassociaux sur l’inflation, la distribution de chèquesalimentaires, un coup depoussesur les carburants ou encore le triplement de la prime Macron pour les entreprises.Alors que l’inflation s’apprête à s’installer dans le temps et avec les contraintes climatiques, « ilfaut faire preuve de créativité et d’innovation.On doit tous trouver des façons nouvelles de se comporter et de consommer pour résister à cette inflation», assure ÉricChamparnaud.
Invités : AlexandraSchwarzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération NicolasPrissette, directeur du média en ligne fondamental.fr GillesBornstein, éditorialiste politique Le premier Conseil des ministres du gouvernementd’ÉlisabethBorne doit se tenir lundi 23 mai, trois jours après l’annonce officielle de sa composition.Mais alors que de nombreux chantiers attendent la nouvellePremièreministre, comme le pouvoir d’achat, la guerre en Ukraine ou la réforme des retraites, ce nouveau quinquennat traverse déjà son premier scandale.En effet, son nouveau ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, DamienAbad, ex-président du groupeLRà l'Assemblée nationale et député de l’Ain, est accusé de viol par deux femmes, comme le révélaitMédiapart, le 21 mai dernier.Les faits auraient par ailleurs été signalés auprès de La République en marche, mais aussi des Républicains.Pour l’heure, le principal intéressé réfute les faits qui lui sont reprochés. «Je n’étais pas au courant»,aréagi dans la fouléeÉlisabethBorne, en déplacement dans le Calvados, dimanche 22 mai.Sur le sujet, l’ancienne ministre du Travail veut se montrer ferme.«Sur tous les sujets d’agression sexuelle, ilnepeut y avoir aucune impunité», a-t-elle déclaré.«Ce qui estsidérant, c’est que personne n’ait vu qu’il y avait des soupçons sur DamienAbad.Cela paraît insensé que laPremièreministre ne soit pas au courant.Manifestement, beaucoupde genssavaientqu’il y avait un souci», commente AlexandraSchwarzbrod. DamienAbad peut-il tenir ?La question se pose.Il était bel et bien présent à l’Élyséepour l’ouverture du premier Conseil des ministres. Une chose est sûre : cet épisode risque d’être coûteux pour ce premier gouvernement.
Invitées : Audrey Goutard, cheffe du service adjointe enquête et reportage à France Télévisions Virginie Girod, historienne spécialiste des femmes et de la sexualité, autrice des Ambitieuses, 40 femmes qui ont marqué l’Histoire par leur volonté d’exister (M6 éditions) Marilyne Baranes, docteure en psychologie clinique et psychopathologie, spécialiste des traumatismes et experte à la Cour d’appel de Paris Le nouveau gouvernement se retrouve fragilisé par les accusations de viols à l’encontre de Damien Abad. Après le premier Conseil des ministres qui s’est tenu lundi, Olivia Grégoire a pris la parole lors d’un point presse. « La justice est la seule à devoir et à pouvoir trancher », a martelé la porte-parole du gouvernement. Quant au nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, il s’est exprimé dans une interview accordée au Figaro, après s’être dit « innocent » et avoir renoncé à sa démission. « Cette plainte ressurgit à chaque moment politique clef de ma vie », a déclaré l’ancien patron des députés LR. Si ces affaires sont dévoilées au grand public à l’occasion de sa nomination au gouvernement, Damien Abad est l’objet de plaintes pour viols depuis 2012 et 2017. « Son entourage était au courant. [...] C’est vrai qu’à chaque étape où Damien Abad est apparu publiquement, ces affaires sont ressorties. Ça a été évoqué, mais jusque-là, on n’en a pas fait grand chose, ça n’a pas été saisi par les politiques », souligne la journaliste Audrey Goutard. Pourtant, s’il n’y a pas eu de condamnation judiciaire, cette latence est compliquée à tenir dans les affaires d’accusations de viols. « On a envie d’une classe politique qui donne l’exemple, qui n’a pas de casserole, et surtout qui ne s’attaque pas aux femmes, parce que le premier quinquennat d’Emmanuel Macron était quand même tourné vers la cause féminine. Donc là, c’est une sorte de camouflet qui est envoyé aux femmes », signale l’historienne Virginie Girod. Dans son témoignage auprès de Mediapart, l’une des plaignantes évoque des SMS « très insistants » reçus de la part de Damien Abad. « C’est aussi aux pouvoirs publics et à la justice d’entendre qu’il ne faut pas attendre d’aller jusqu’à l’agression sexuelle ou physique. Avoir ce genre de petit texto, c’est déjà une agression, et elle doit être condamnable à ce titre », revendique la psychologue Marilyne Baranes. Une chose est sûre : la parole des femmes se libère. Encore faut-il que les victimes présumées soient écoutées.
Invités : Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique Eve Roger, directrice adjointe des rédactions duParisien / Aujourd’huien France RachelBinhas, journaliste indépendante Fin du suspense.La composition du gouvernement porté par ÉlisabethBorne, devrait être connue ce vendredi 20 mai dans l’après-midi, a annoncé l’Élyséetôt dans la matinée.Déjà, des listes de noms circulent.Casting, parité, équilibre politique…Depuis sa nomination au poste dePremièreministre,lundi16 mai, l’ancienne ministre du travail planche pour former «la meilleure équipe possible».«Il faut que tout le monde soit servi.Il faut aussi denouvelles têtes.C’est très difficile.C’est un jeu subtil d’équilibre.C’est aussi compliqué de définir les périmètresentre les ministères», explique Eve Roger. Après plusieurs mois de tensions avec son propre parti, ce jeudi 19 mai, le députéLR, DamienAbad, a annoncé quitter la présidence des députés Républicains à l’Assemblée nationale.Il a également déclaré se mettre en congé du parti.Peut-il fairepartiedu prochain gouvernement ?Pour l’heure, le principal intéressé réfute. Une chose est sûre :des listes degouvernement potentiel circulent.Parmi les actuels ministres, certains sont pressentis pour être maintenus.Parmi eux ?Bruno Le Maire ou GéraldDarmanin.D’autres comme Jean-MichelBlanquerou ÉricDupont-Moretti. Encore faut-il que le président bénéficie d’une majorité à l’Assemblée nationale.Selon les derniers sondages, l'alliance conclue à gauche entre La France insoumise(LFI), le Parti socialiste, EELV, et le PCF,Nupes, et Ensemble, l'alliance conclue entre La République en Marche, leMoDem, Horizons et Agir, sont donné au coude-à-coude.Àla tête de laNupes, Jean-Luc Mélenchon qui s’impose comme la principale figure d’opposition à Emmanuel Macron.
Invités : BrunoCras, journaliste et critique Cinéma à Radio Classique Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa FrançoisSaltiel, journaliste et producteur à France Culture Après deux années de crise sanitaire, la75èmeédition du Festival de Cannes s’estouverte mardi 17 mai 2022 en grandepompesur le tapis rouge de la Croisette.Mais alors que les plateformes de streaming prennent de plus en plus de place dans nos vies, la sélection officielle est exclusivement dédiée auxlongs-métragesqui sortent dans lescinémas français.Très attendu, le nouveau film d’Andrew Dominik,«Blonde», qui retrace la vie de Marilyn Monroe, produit par Netflix, ne sera donc pas présenté àCannes. En 2017, deux films issus de cette célèbre plateforme avaient été présentés en compétition. Cela avait créé une vive polémique notamment avec les exploitants de salles.Depuis, le règlement stipule qu’un film doit sortir en salle pour concourir à la Palme d’Or.Néanmoins, les lignes devraient bouger d’ici les prochaines années. Une chose est sûre : cesdernières années ont considérablement bouleversé nos habitudes en matière de films.«La nouvelle génération a découvert le cinémaautrement, moins cher, de manière individualisée, sur tous les écrans, de façon maîtrisée. (...) Lacrise sanitaire a accéléré le processus de la consommation des plateformes », décrypte FrançoisSaltiel.Au sortir de la crise, reste à savoir comment vont évoluer ces nouveaux modes de consommation.
Invités : Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération Bérengère Bonte, journaliste politique Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CRNS et membre du CEVIPOF Élisabeth Borne a succédé lundi 16 mai 2022 à Jean Castex. Lors de la passation de pouvoir, la nouvelle Première ministre a dédié sa nomination à « toutes les petites filles », les encourageant au fond, à aller au bout de leurs rêves, 31 ans après l’arrivée à la tête de Matignon d’Édith Cresson. La nouvelle locataire du 57, rue de Varenne a déjà une feuille de route annoncée par le président de la République dans un tweet : écologie, santé, plein emploi, éducation, renaissance démocratique, Europe, sécurité mais aussi la bataille des législatives qui se tiendront les 12 et 19 juin prochain. L’ancienne ministre du Travail aura aussi entre les mains des dossiers explosifs et de défis de taille comme assurer la majorité ‘confortable’ à l 'Assemblée nationale en proposant des réformes pour améliorer le pouvoir d’achat, première préoccupation des Français en période de guerre en Ukraine et d’inflation sur le territoire national. Autre sujet sensible : la réforme des retraites. Emmanuel Macron entend repousser l’âge de départ à 65 ans, Élisabeth Borne a l’avantage de connaître les négociations difficiles. Enfin, elle sera très attendue sur l’écologie, priorité affichée pour ce nouveau quinquennat. Dans l’immédiat, la première mission de la nouvelle Première ministre sera de former son gouvernement…
Invités : Général VincentDesportes, ancien directeur de l’Écolede guerre, professeur de stratégie à Sciences Po et HEC Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques FrançoisBeaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne L’Ukraine« peut gagner »la guerre contre la Russie, qui« ne se déroule pas »comme Vladimir Poutine l’avait prévu, a déclaré le secrétaire général de l’Otan, JensStoltenberg, dimanche 15 mai 2022.Sur le terrain, l’armée russe connaît des revers.Après avoir évacué Kiev, elle a dû quitter Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, située au nord-est du pays. Les habitants sortentdes abris pour réparer ce qui peut encore l’être.La guerre est-elle en train de basculer ?La communauté internationale est de plus en plus optimiste.«La Russie ne s’était pas préparée à cette guerre, elle n’a pas compris qui était son adversaire.Le temps joue pour l’Ukraine.On est à un point de bascule.Mêmesi les choses semblent aujourd’hui être du côté ukrainien, Vladimir Poutine n’a pas dit son dernier mot», analyse VincentDesportes. Sur le plan militaire, mais aussi sur le plan diplomatique, le Kremlin semble plus isolé que jamais.Dimanche 15 mai 2022, la Finlande a officialisé sa demande d’adhésion à l’Otan, après plus d’un demi-siècle de neutralité entre Moscou et Washington.«Une nouvelle ères’ouvre », a déclaré le président finlandaisSauli Niinistö.«Avec la Finlande, ceseront1200 kilomètres supplémentaires de frontières avec la Russie que l’Otanva avoir.C’est une catastrophe pour Vladimir Poutine.Il va devoir se justifier face à l’histoire.Le prix stratégique et géopolitique de cette guerre, moralement scandaleuse et illégale, est très lourd pour la Russie», décrypte Pascal Boniface.
Invités : - Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale, spécialiste des questions de défense à France 24. - Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des affaires internationales. - Olivier Weber, écrivain et grand reporter. Des commémorations tout en retenue. La Russie a célébré le «jour de la Victoire» lundi 9 mai 2022. À l’occasion du 77e anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie, Vladimir Poutine a observé la traditionnelle parade militaire sur la place Rouge à Moscou, et prononcé son discours annuel. Alors que l’invasion russe se poursuit, cet événement avait une saveur particulière. Néanmoins, si l’on redoutait que le président de la fédération de Russie déclare officiellement la guerre à l’Ukraine, il ne l’a pas fait. «On attendait quelque chose de frémissant. On avait la possibilité aussi qu’il ne se passe pas grand chose et qu’on soit dans un continuum », souligne Armelle Charrier, qui décrit une prise de parole «placide ». Et de développer : «Il continue l’axe qu’il s’est donné : cette guerre en Ukraine qu’il ne nomme pas, puisqu’il dit que c’est la guerre sur le Donbass » . La parade aérienne a été annulée en raison des conditions météorologiques, selon les autorités russes. Vladimir Poutine a quant à lui donné l’image d’un dirigeant solitaire. «Il prend d’une façon évidente le contre-pied de ce qu’on imaginait de lui en Occident », analyse Anthony Bellanger. «Je trouve qu’il y a une déception un peu malsaine », estime le journaliste et historien, avant de nuancer : «Il dit aux Russes ‘je maintiendrai’, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les ukrainiens ». Vladimir Poutine a, par ailleurs, réaffirmé qu’il n’est pas l’agresseur, et que son armée combat pour défendre «la patrie » face à «la menace inacceptable » de l’Ukraine, soutenue par l’Occident. Un discours «victimaire » selon Olivier Weber. Dans ce contexte d’offensive russe, tandis que les États-Unis souhaitent renforcer leur aide militaire à l’Ukraine, l’Union européenne, elle, mise tant bien que mal sur des négociations. Emmanuel Macron, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Strasbourg lundi, prône un scénario de sortie de crise.
Invités : Jean-Michel Salvator, directeur des rédactions du Parisien -Aujourd’huien France CarolineMichel-Aguirre, grand reporter au service politique à l’Obs Etienne Girard, rédacteur en chef société à L’Express Adeux jours du second-tour de l’élection présidentielle, l’écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen semble se creuser.Selon un sondageIpsos-SopraSteria pourfranceinfoetLeParisien-Aujourd'huien France, publiéjeudi 21 avril, au lendemain du débat de l’entre-deux tours, Emmanuel Macron(57,5%)distance désormais Marine Le Pen(42,5%)de 15 points d’intentions de vote. Néanmoins dansle clanLREM, on refuse de crier victoire.L’enjeu ?Convaincre les indécis et notamment les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, qui a obtenu22%des suffrages au premier tour.Jeudi 21 avril, leprésidentcandidat était en déplacement enSeine Saint-Denis, où le candidat de la France insoumise a recueilli61%des voix, dimanche 10 avril dernier. De son côté, Marine Le Pen ne s’avoue pas vaincue.Si beaucoup de commentateurs ont jugé la posture de la candidate du Rassemblement national trop défensive, lors du débat du second-tour, mercredi 20 avril dernier, cette dernière n’a pas hésité, le lendemain à railler son adversaire, lors d’un déplacement dans la Somme.«Un second mandat d’Emmanuel Macron serait un saccage social», a-t-elle lâché devant les journalistes présents sur place.«L’enjeu du débat pour Marine Le Pen était de rattraper 2017 et de ne pas dégrader son image.Elle ne voulait pas fairede dérapage», commente CarolineMichel-Aguirre.Trop souvent jugée imprécise sur les sujets phares de sa campagne, notamment celui du pouvoir d’achat, Marine Le Pen veut se rattraper dans la dernière ligne droite.«Sur la compétence, le pari n’est pas réussi.Les difficultés à être précise en matière d’économie que l’on avait vu en 2017 sont toujours présentes.Elle a perdu face à Emmanuel Macron», précise Etienne Girard.Suivi par un peu plus de 15 millions de téléspectateurs, le débat de l’entre-deux tours a également été très commenté sur les réseaux sociaux, qui jouent un rôle déterminant dans l’opinion.«La séquence sur Poutine a été dévastatrice pour Marine Le Pen», commente Jean-Michel Salvator.
Invités : AlexandraSchwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération Véronique Reille-Soult, présidente deBackbone Consulting, spécialiste de l’opinion en ligne Guillaume Daret, Grand reporter au service politique Pouvoir d'achat, politique étrangère, retraites, écologie, immigration, Constitution… Pendantprès de trois heures, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ontconfrontéleur projetpour la France, en vue du second tour de l’élection présidentielle, le 24 avril prochain.Le débat a été suivi par plus de 15,6 millions de téléspectateurs.Cinq ans après le rendez-vous raté de 2017, Marine Le Pen espérait ainsi gommer ses erreurs passées et prendre sa revanche lors de ce match retour.Néanmoins, la candidate du Rassemblement nationale est apparue trop balbutiante, notamment sur les questions économiques.«Onsentait que Marine Le Pen ne maîtrisait pas ses dossiers.Pourtant, le débat a commencé sur sa mesure phare :le pouvoir d’achat.Emmanuel Macron l’a un peu noyée sur les chiffres», explique AlexandraSchwartzbrod.Au lendemain du face-à-face, les spécialistes pointent du doigt la posture trop souvent défensive de Marine Le Pen vis-à-vis de son adversaire.«Elle avait l’intention d’apparaîtrela moins agressivepossible par rapport à 2017, si bien qu’elle ne s'est passaisiedes opportunités de s’en prendre au bilan du président sortant, et à certains de ses échecs.On a senti qu’elle ne voulait pas faire de sortie de route», précise GuillaumeDaret.«On sentait qu’elle avait peur.Le débat d’il y a cinq ansadû être traumatisant.Il y avait le fantôme de ce débat.Mêmesi elle se prépare depuis cinq ans, on a senti sa peur viscérale de se retrouver face à cet homme qui a la maîtrise des chiffres et des sujets», précise AlexandraSchwartzbrod. De leur côté, les sympathisants de Marine Le Pen ont dénoncé l’attitude du président-candidat, jugée trop arrogante.«Plusque les mots qu’il a employés, c’est l’attitude qu’il a eu face à elle qui a été relevée.Néanmoins, celane fera paschangerbeaucoup de voix», explique GuillaumeDaret. Sur la politique étrangère, Emmanuel Macron n'a pas hésité à tacler la «dépendance» de Marine Le Pen au pouvoir russe.«En 2015, Marine Le Pen s’est endettée auprès des Russes et elle est toujours en train derembourser.Si elle est élue, il y aura, en France, un leader qui devra de l’argent à Vladimir Poutine.Dans le contexte actuel, cela paraît inimaginable», explique AlexandraSchwartzbrod.Sur les réseaux sociaux, le débat a été très commenté.
Depuis lundi 18 avril, la Russie a lancé sa grandeoffensive dansl’est de l’Ukraine et notamment dans le Donbass, une région contrôlée, depuis 2014, par les séparatistes pro-russes.De son côté, Kiev a reçu des avions militaires de la part de ses partenaires occidentaux afin de renforcer son armée de l’air.L’annonce a été faite mardi 19 avril, par le porte-parole du Pentagone, JohnKirbyqui a néanmoins refusé de préciser leur nombre ni les pays ayant fourni les appareils.«Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu’ici, nous combattrons.Nous nous défendrons», a déclaré, lundi 18 avril, leprésident ukrainienVolodymyr Zelensky,dans un discours retransmis surTelegram.«L’armée russe est dans une guerre qu’elle maîtrise.Ils vont tirer 24Hsur 24 pendant des jours, pour épuiser sonadversaire»,explique Armelle Charrier.«Deleur côté, les soldats ukrainiens connaissent le terrain, ils sont là depuis 2014.Ils sont fatigués, mais encouragés par leurprésident»,précise-t-elle. Le conflit se complexifie d’autant plus que le chef d’Etat ukrainien a fustigé la position européenne vis-à-vis de la Russie, après qu’Emmanuel Macron ait refusé de qualifier cette guerre de «génocide», contrairement à son homologue américain JoeBiden.« Les chancelleries comprennent la position deVolodymyr Zelensky.Elles exigent toujours que la Russie quitte l’Ukraine, y compris dans la région duDonbass», commente FrançoisBeaudonnet. De part et d’autre du front, les deux camps sont déterminés. A l'image de la résistance opérée par l'armée ukrainienne à Marioupol, l'Ukraine résiste jusqu'au bout. « Le but est désormais de montrer qu'il sera impossible de prendre une ville en Ukraine », explique Anthony Bellanger.
Invités : NathalieMauret, journaliste politique pour le groupe de presse régionaleEbra JeffWittenberg, journaliste au service politique BrunoCautrès, politologue, chercheur au CNRS et auCevipof Mercredi 20 avril 2022, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront lors du traditionnel débat de l’entre-deux tours.Cinq ans après leur premier face-à-face, et alors que les sondages sont extrêmement serrés, le match retour s’annonce déterminant pour le résultat du scrutin, dimanche 24 avril.Traumatisée par son échec en 2017, la candidate du Rassemblement national entend bien tirer des leçons de ses erreurs passées.«Marine Le Pen a un regard très lucide, voire politique de son échec en 2017.Elle s’en sert pour montrer qu’elle a changé et qu’à présent, elle a un vrai projet.Elle a compris que ce débat était raté, cela a été très douloureux pour elle.Mais elle a aussi compris que le seul moyen pour elle de s’en sortir, c’était qu’elle l’admette, pour en faire une force», analyse NathalieMauret. De son côté, Emmanuel Macron doit défendre et assumer son bilan.Crise des Gilets jaunes, écologie, réforme institutionnelle…Son adversaire compte bien l’attaquer sur des sujets sensibles, mais aussi sur le front «anti-Macron».Ledébat pourra-t-il changer le cours de l’élection ?«Sur tous les abstentionnistes et l’électorat des indécis, cela peut faire bouger les lignes à la marge.Peut-êtreque le rendez-vous de demain sera plus important que ceux des années précédentes», ajoute NathalieMauret.L’enjeu ?Attirer les électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui a obtenu22%des suffrages au premier tour.Ces derniers jours, Emmanuel Macron a multiplié les clins d’œil aux partisans de gauche.Il doit maintenant prouver sa sincérité. Une chose est sûre, Marine Le Pen a entrepris un grand travail pour se préparer à ce face-à-face.Pour rassurer, elle a opéré une véritable rupture sur son image et a mis en valeur des sujets de proximité comme celui du pouvoir d’achat.«En 2017, elle parlait de la sortie de l’Euro, elle ne maîtrisait pas du tout, cela a effrayé les gens.Dans cette campagne, elle parle de sujets qui parlent à tout le monde.Elle est davantage créditée comme de s’occuper des préoccupations directes des Français», décrypte BrunoCautrès.
Invités : Claude Weill, chroniqueur politique Alix Bouilhaguet, journaliste politique Aurore Gorius, journaliste politique pour les jours.fr Dernière ligne droite pour Marine Le Pen qui est très clairement passée à l’offensive en déclarant « Je veux vraiment gagner cette fois-ci». Contrairement au scénario d’échec de 2017, la candidate du Rassemblement National bénéficie de plusieurs paramètres qui jouent en sa faveur à commencer par la montée du camp anti-Macron et la création d’un front républicain militant. Distancée de seulement quelques points, l’héritière du FN compte bien évincer son adversaire en rassemblant les les quelques millions d’électeurs indécis de Jean-Luc Mélenchon. De son côté, Emmanuel Macron tente lui aussi de s’accaparer l’électorat de gauche en témoigne son meeting en terre LFI à Marseille. Ce bain de boule au cœur de ses détracteurs vise à conquérir les partisans de Yannick Jadot et de Jean-Luc Mélenchon en reprenant l’un des thèmes clés du chef de file des Insoumis : la planification écologique. Accusé de malversation politique et de grappiller des électeurs en jouant la carte écologique, Marine Le Pen dénonce vivement le revirement stratégique du président sortant. Pour convaincre la gauche de rejoindre sans camp, Marine Le Pen a mis l’accent sur les retraites, après l’envolée des critiques du programme d’Emmanuel Macron qui souhaitait retarder l'âge de départ. En déplacement dans le Vaucluse ce week-end, la candidate RN a été interpellée sur ses sujets de prédilections, l’occasion de rappeler sa position sans équivoque sur le port du voile. Cet échange houleux hué par les activistes antifascistes rappelle à la candidate son handicap pour fédérer l’électorat mélenchonniste sur cette question. Selon une enquête publiée par le journal La Croix, 69% des électeurs de confessions musulmanes se seraient orientés vers le leader de La France Insoumise au premier tour. Comment réconcilier deux familles politiques aux opposés de l’échiquier politique ? Marine Le Pen peut-elle rassembler les mouvements des extrêmes ?
Invités : ChloéRidel, directrice adjointe de l’Institut Rousseau JulienGasparutto, France TV Bruxelles(Belgique) Le 24 avril prochain, les Français sont appelés à se rendre aux urnes pour élire leur prochain chef d’Etat.Qui d'Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen accédera au poste suprême ?Les deux candidats proposent des visions radicalement opposées et le résultat s’annonce plus serré que jamais. Al’étranger, le scrutin est suivi de près.En Belgique, l’élection française passionne les foules et fait la une des médias nationaux. Al’approche du scrutin, les Belges observent la montée des extrêmes à la fois avecfascination, maisaussi avec préoccupation.En pleine crise ukrainienne et alors que la France occupe la présidence de l'Union européenne, l’élection française aura inéluctablement des conséquences sur les politiques européennes.«Sic’est Emmanuel Macron, c’est la continuité.Si c’est Marine Le Pen, ce sera une rupture totale avec ce qui a étémisen place jusqu’ici», décrypte JulienGasparutto. Si les deux candidats sont les mêmes qu’en 2017, cinq ans plus tard, les enjeux ont bien changé.«On est dans un moment crucial pour l’Europe qui peut basculer vers plus de puissance et d’autonomie.Si Marine Le Pen est élue, cela ne fera pas exploser l’UE, maiscela ralentira cette mue européenne», précise ChloéRidel. Il faut dire que cette élection intervient en pleine crise ukrainienne.Le président-candidat, Emmanuel Macron, estpartagéentre lesintérêtsinternationaux et sa campagne présidentielle.Au sein de l’UE, certaines tensions commencent à se faire sentir concernant la guerre en Ukraine.Lundi 4 avril, le Premier ministre polonais, MateuszMorawiecki, a été particulièrement virulent à l’égard d’Emmanuel Macron en lui reprochant de continuer à discuteravec Vladimir Poutine.«Le risque est de créerun schismeEst-Ouest.Ce sont les pays de l’Est, qui ont connu l’occupation soviétique par le passé, quiadoptentune posture un peu plus franche et énergique.On ne sait pas quelle vision l’emportera.La politique d’Emmanuel Macron vis-à-vis de la Russie, plutôt soutenue, n’a pas apporté de résultat», explique ChloéRidel.
Invités : Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro Amiral MichelOlhagaray, expert sur les questions de défense MariamPirzadeh, journaliste à France 24 Au50ejour de combat, Vladimir Poutine est en passe de remporter sa première vraie victoire militaire par la prise de la ville deMarioupol.Détruit à90%, ce port stratégique résiste.«C’est serait la première véritable grosse ville symbolique, à la fois au niveau symbolique et stratégique qui pourrait être prise.La question est de savoir comment la conserver», analyse Isabelle Lasserre, qui alerte sur le risque de guérilla dans la région.C’est la première fois que l’armée de Vladimir Poutine n’essuie pas un revers en Ukraine, résultat d’une complète réorganisation des troupes.Il faut dire qu'en intervenant sur le territoire ukrainien, la Russie ne s’entendait pas à une telle résistance.«Tout le monde est mobilisé.Des hommes partis en Pologne sont revenus pour combattre. Marioupolest le symbole de la dévastation et de cette résistance ukrainienne». Mardi 12 avril 2022, le président ukrainienVolodymyr Zelenskya dénoncé des centaines de viols sur des femmes et des enfants qui auraient été commis par des soldats russes dans les zones occupées.Les témoignages affluent dans les villes libérées par l’armée ukrainienne.L’ONU réclame aujourd’hui des enquêtes indépendantes sur ces violences commises par les forces russes et leurs alliés.La question est de savoir jusqu’où ira Vladimir Poutine, d’autant que l’élection française pourrait changer la donne des alliances en Europe, notamment si Marine Le Pen est élue.«La candidateRNn’a jamais caché son admiration pour Vladimir Poutine qui lui a prêté de l’argent pour financer sa campagne.Cela va changer beaucoup de choses si elle est élue», estime MariamPirzadeh.Mais la guerre se vit au jour le jour.D’ici le second tour, le 24 avril prochain, les choses auront peut-être déjà évolué sur le front…
Invités : Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique Eve Roger, directrice adjointe de la rédaction duParisien / Aujourd’huien France RachelBinhas, journaliste indépendante La réforme des retraites fait partie des principaux enjeux de cette campagne présidentielle.Ce mercredi 13 avril, sur le plateau des 4 Vérités, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de reculer l’âge de départ à la retraite de quatre mois par an.De son côté, Marine Le Pen l’a qualifié de «candidat girouette».Selon les sondages, la population est majoritairement contre un allongement de l’âge légal du départ à la retraite.Comme le pouvoir d’achat, ce thème sera au cœur de toutes les batailles pour tenter de convaincre les sept millions d’électeurs de Jean-LucMélenchon. «EmmanuelMacron s’est mis dans une situation délicate.Pourquoi avoir fait de cette réforme épineuse sa mesure phare avant même le premier tour ?Cela ne fait pas du tout consensus.Il y a une forme d’incompréhension et aujourd’hui il essaye de serattraper, carla réserve de voix se trouve plutôt du côté de Jean-Luc Mélenchon», analyse RachelBinhas.Néanmoins vigilance, car son aile droite risquerait de se désolidariser…«Il pourrait donner l’impression de va-et-vient», précise Nathalie Saint-Cricq. Mardi 12 avril, Emmanuel Macron était en déplacement dans leGrand-Est, là où Marine Le Pen a obtenu des scoresrecords.Au même moment, la candidateRNétait en conférence de presse dans un hôtel dans l’Eure.Les deux n’ont pas manqué de s’échanger quelques passes d’armes.Marine Le Pen accuse le chef de l’Etat «d’avoir peur du peuple».De son côté, le président sortant n’a pas hésité à tacler l'attitude de la candidate d’extrême droite lors de la crise sanitaire duCovid-19.Une chose est sûre :le match retour est bel est bien lancé.
Invités: Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération Bérengère Bonte, journaliste, auteure et réalisatrice Julien Nény, journaliste à France Télévisions chargé du suivi de la droite A peine qualifié au second tour, Emmanuel Macron aurait-il entendu les doutes et les craintes des Français face à la montée massive des extrêmes ? Le président sortant s’est dit prêt à édulcorer la mesure phare de son programme centré sur les retraites à 65 ans. Plus que 12 jours avant le second tour dans une élection où chacun des deux candidats animent les passions. Au coude à coude avec Marine Le Pen, le leader LREM veut «enrichir son programme» en réaction à la réforme la plus controversée du Président-candidat. Dans le Nord-Pas-de-Calais, c’est la proposition qui suscite le plus d’incompréhensions des habitants. Alors que la mesure divise, Emmanuel Macron lâche du lest pour contrecarrer la progression de la cheffe de file du RN et envisage dès à présent un départ en retraite à 64 ans. Face aux électeurs, il insiste sur une réforme progressive retardée de 4 mois par an à partir de 2023. Le Président sortant n’exclut pas unréférendum sur la question épineuse des retraites s’il est élu. Si l’opposition raille ce revirement stratégique d’Emmanuel Macron, les électeurs de gauche seront-ils sensibles au recul de la mesure polémique ? Les deux candidats abattent leurs dernières cartes pour gagner l’électorat de gauche : retraite à 60 ans pour Marine Le Pen contre un départ à 64 ans chez Emmanuel Macron. Cette réforme équivoque à seulement quelques jours du scrutin peut-elle conduire le président en campagne à sa perte ? L’extrême droite portée par le Rassemblement National de Marine Le Pen peut-il l’emporter ? Analyse d’un entre-deux décisif à la faveur des extrêmes.
Invités: Caroline Michel-Aguirre, grand reporter au service politique à l’Obs Claude Weill, chroniqueur politique Etienne Girard, rédacteur en chef société à l’Express Dimanche 10 avril 2022, le premier tour des élections a tranché en faveur du président sortant Emmanuel Macron suivi de près par la présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen. Le deuxième scrutin risque d’être particulièrement serré pour le chef de file LREM face à Marine Le Pen qui gagne des voix grâce au camp de la colère. Constat de ce premier tour ? Les partis traditionnels de gauche et de droite ressortent visiblement effacés et sont en train de disparaître progressivement. Quels enseignements tirer de ce premier résultat électoral ? «Les électeurs ont été très logiques […] ils ont concentré les votes utiles» observe Caroline Michel-Aguirre avec 3 candidats d’expérience des campagnes présidentielles sur le podium. Le pouvoir d’achat sort grand vainqueur de ce premier scrutin, principale préoccupation des Français devant la question identitaire et le climat. Les candidats qui ont su manier cette question majeure ont recueilli le suffrage des électeurs, notamment Jean-Luc Mélenchon qui affiche un score bien au-delà de ses résultats aux élections intermédiaires. C’est également le cas de Marine Le Pen, parvenue à distancer son principal concurrent, Éric Zemmour grâce à un programme concentré sur le pouvoir d’achat. La candidate du Rassemblement national a appelé les Français de tout bord à rejoindre son camp pour faire barrage à Emmanuel Macron. Tandis que le journal Libération alerte sur la montée massive de l’extrême droite capable de remporter cette élection, un sondage donne le président sortant vainqueur à 54%. Les dynamiques fluctuantes peuvent changer la donne à la faveur du RN. Quelle est la stratégie déployée par les deux derniers candidats en lice pour l'Elysée ? Lecture entre les lignes d’un scrutin au coude à coude.
Invités : Daïc Audouit, éditorialiste politique chez France Inter Véronique Reille-Soult, présidente de Backbone consulting, spécialiste de l’opinion en ligne Yasmina Jaafar, éditorialiste politique chez LCI À J-2 des élections présidentielles, la tension monte chez les candidats. Alors que les instituts de sondage misent sur un scénario identique à celui de 2017 avec un second tour qui se jouerait entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, l’incertitude et la faible participation peuvent encore tout faire basculer. Aucune hypothèse n’est écartée pour ce premier tour qui risque de souffrir d’un taux d’abstention historique pesant sur la marge d’erreur. Si l’on se fie aux courbes, on peut observer une montée des intentions de vote en faveur de la candidate RN et de l’autre, une baisse nette du président sortant qui perd 1,5 points dans les sondages. La dynamique fluctuante peut-elle entraîner une inversion des courbes dimanche soir ? Un autre scénario dans lequel Emmanuel Macron serait évincé au premier tour n’est pas exclu par Nicolas Dupont-Aignan. L’intuition du candidat Debout la France pourrait-elle se révéler exacte ? «Il a raison s’il y a moins d’abstentionqui concerne en particulier les classes populaires […] l’électorat de Marine Le Pen » explique Daïc Audouit. Jean-Luc Mélenchon qui a bénéficié d’une ascension fulgurante lors de cette campagne notamment grâce au phénomène de vote utileimputé à Ségolène Royal, souffre de la fragmentation de la gauche en six partis incisifs. À deux jours du premier scrutin, chaque candidat maintient son rang et tente de balayer le vote utile. Ultimes tentatives des candidats pour se faire entendre dans ce brouhaha électoral, l’élection peut-elle encore basculer ? Tour d’horizon de la classe politique sur la dernière ligne droite.
Invités: Pascale Hébel, directrice du pôle Consommation et Entreprise du CREDOC Faïza Bossy, médecin généraliste nutritionniste Frédéric Denhez, journaliste spécialité de l’alimentation et de l’environnement À l’approche de Pâques, les chocolats seront-ils toujours au programme de la chasse aux œufs tant prisée des enfants ? Le géant italien Ferrero a dû retirer de la vente des tonnes de friandises soupçonnées d’être contaminées à la salmonelle. Buitoni, Kinder mais aussi des fromages ont été rappelés après une forte suspicion de contamination à la listériose. Les intoxications alimentaires se multiplient et déplorent des dizaines d’hospitalisation et deux décès infantiles. Parmi les produits dans la ligne de mire des consommateurs : le célèbre Kinder surprise, les schokobons et d’autres dérivés de la filiale Ferrero. Sur 21 malades signalés, 8 ont été hospitalisés. Il s'agit principalement de jeunes enfants qui avaient consommé des sucreries Kinder, tous fabriqués dans l’usine d’Arlon en Belgique. Coup dur pour la célèbre enseigne de chocolat à seulement 10 jours de la fête de Pâques qui voit ses ventes tomber en flèche. Quels sont les symptômes qui doivent nous alerter ? La salmonellose va être à l’origine de diarrhées hydriques accompagnées de douleurs abdominales nous explique Faïza Bossy, médecin généraliste. Chez l’enfant, sa propagation est rapide avec le risque d’une déshydratation sévère. Elle alerte les patients à risque sur la forme ultra-digestive qui attaque la vésicule. Le secteur de l’agro-industriel doit-il réviser ses contrôles ? La crise du Covid a fait émerger un nouveau mode de consommation plus local et responsable. L'industriel tente de résister à cette onde de choc du fait-maison et du manger sain. Les assiettes des Français sont passées au crible par nos invités qui tentent de comprendre les nouvelles tendances alimentaires par temps de crise.
Invités : Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI Pascal Boniface, directeur de l’Institut des Relation internationales et stratégiques(IRIS) FrançoisBeaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne de France Télévisions Plusieurs centaines de civils ont été retrouvés morts àBoutcha, une ville du nord-ouest de Kiev, suite au retrait des troupes russes.Les journalistes présents sur place rapportent des témoignages horrifiants sur les exactions commises par les soldats russes :assassinats, pillage, viols en réunion…S’agit-il de l’indicible réalité de la guerre ou bien d’une violence propre à l’armée russe ?«Le niveau de violence de l’armée russe est incomparable avec ce que l’on connaît dans une armée française où le droit de la guerre est enseigné.Dans la doctrine militaire russe, il n’y a pas de conception humanitaire et une grande violence s’exerce au sein de l’armée, explique Elsa Vidal.Ce que l’on voit, c’est aussi le résultat d’une politique de retrait, avec des soldats qui viennent des couches les plus basses de la population, qui ont eu une formation minimale et qui sonthabituésà une certaine forme de violence.Ils ont probablement dû être laissés sans instruction.Au fur et à mesure que l’on découvrira d’autres cas éventuels, on pourra tirer des conclusions s’il y avait ou non une intention politique derrière cescrimes». La découverte de ces cadavres a suscité l’indignation internationale et européenne, ce qui complique fortement les médiations françaises à l’égard de Moscou.«Malgré le grand nombre d’appels depuis le début de cette guerre, la Russie va toujours plus loin», explique FrançoisBeaudonnet.En plus des nombreux témoignages et enquêtes internationales, les images satellitespourraient aussila responsabilité de l'armée russe.«Cela semble bien montrer que ce ne sont pas des exactions isolées de soldats qui auraient trop bu, mais bien quelque chose de prévu et ordonné», précise-t-il. En Russie, certains groupes au sein de la population, bien qu’encore minoritaires, essayent dedebunkerla propagande du Kremlin.Au sein de l’armée, le moral des militaires est enberne.«Pour ces soldats, rien de ce qu’on leur a dit ne se réalise.Ils sont pris au piège.Dans leur chair, ils voient la limite de la propagande», explique Pascal Boniface.Si aucune opposition ne se manifeste au sein des États Majors russes, certaines dissensions commencent à naître.
Invités: Pascale Hébel, directrice du pôle Consommation et Entreprise du CREDOC Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction de Challenge Erwan Benezet, journaliste au service économie du Parisien - Aujourd’hui en France Alors que le massacre de Boutcha fait émerger une nouvelle vague de sanctions massives contre la Russie, une réunion des 27 au sommet est prévue demain à Bruxelles. Emmanuel Macron a évoqué de nouvelles mesures portant sur le charbon et les hydrocarbures. L’hypothèse d’un nouvel embargo sur le pétrole, l’électricité voire le gaz russe n’est pas écartée et même fortement envisagée. Cette décision va-t-elle asséner le coup de grâce sur le pouvoir d’achat, déjà lourdement impacté ? Le chancelier allemand Olaf Scholz ou encore le directeur le Président du Conseil Européen Charles Michel ont tous appelé à prendre de nouvelles sanctions contre Vladimir Poutine après la diffusion d’images chocs de civils ukrainiens gisant sur le sol. La question d’un embargo revient au centre des discussions pour tenter de faire une nouvelle fois pression sur le dirigeant russe. Cette fois-ci, l’Allemagnen’exclut pas cette alternative malgré sa dépendance massive au gaz russe qui représente plus de 66% de ses importations. «Nous devons rehausser notre réponse en matière de sanctions et il faut échanger très rapidement au niveau européen sur ce qui est encore possible. Les livraisons d’énergies feront partiedes discussions» a déclaré la ministre de la Défense allemande. Dépendants à 95% et 43%, la Hongrie et l’Italie s’opposent à cet embargo. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont quant à elles franchi le pas. Aujourd’hui, ces trois pays frontaliers n’importent plus de gaz russe en puisant dans leur réserve et en diversifiant leur approvisionnement. «C’est dans notre intérêt stratégique de réduire notre dépendance car sinon la Russie l’utilisera contre nous comme un outil géopolitique et économique» a souligné à juste titre le président de la Lituanie qui appelle les pays européens à s’aligner sur ce modèle. Deux autres secteurs stratégiques sont dans la ligne de mire de l’Europe : le pétrole et surtout le charbon russe, bien plus facile à remplacer que le gaz. Les discussions risquent de s’intensifier à Bruxelles avec un nouveau train de sanctions qui vont être actées mercredi ou jeudi. À quoi s’attendre ? Jusqu’où ira la flambée des prix ?
Invités : GuillaumeDaret, grand reporter au service politique de France Télévision NathalieMauret, journaliste politique pour le groupe de presse régionaleEbra Emilie Zapalski, communicantepolitique Asix jours du premier tour de l’élection présidentielle, le duel Emmanuel Macron contre Marine Le Pen se précise pour le second tour.Dans le dernierbaromètreElabepour LesEchoset Radio classique, publié jeudi 31 mars, la candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle s’est hissée au second rang des personnalités politiques préférées des Français.La stratégie de «dédiabolisation» de Marine Le Pen, après l’échec de 2017, semble porter ses fruits. «Il y a une véritable métamorphose sur l’image de Marine Le Pen», expliqueEmilie Zapalski.Elle a montré une image beaucoup plus douce, plus chaleureuse.Elle s’est montrée aussi assez solide face aux différents ralliements vers Eric Zemmour.Elle est restée stable», précise-t-elle. D’autre part, Marine Le Pen semble également avoir revu ses thèmes de campagne.En priorité :celui du pouvoir d’achat.Et ça paye.Le pouvoir d’achat fait partie des principaux sujets de préoccupation des Français.«Marine Le Pen est extrêmementrésiliante.Elle a tiré des leçons de tout ce qui s’est mal passé en 2017.Elle ne fait plus peur.Elle rassure», analyse NathalieMauret. Pourrait-elle remporter l’élection présidentielle ?Les soutiens àEmmanuel Macron pointedu doigt les incohérences du programme de Marine Le Pen et mettent en avant le front républicain pour faire face à l’extrême droite.Dans le clan du président sortant, on parle du « tandem Zemmour Le Pen». De son côté, Eric Zemmour s’est imposé sur la scène politique part sa radicalité et en faisant campagne sur le grand remplacement.Son électorat pourrait aussi être un réservoir important pour Marine Le Pen si elle arrive au second tour.
Invités: · RichardHandschuh, médecin généraliste à Paris et membre du syndicat MG France · ChristineRouzioux, professeur de virologie à l’Université Paris Descartes et membre des Académies de médecine et de pharmacie · Caroline Tourbe, journaliste sciences santé au magazine Le Point Alors que la France venait d’alléger son protocole sanitaire, l’épidémie deCovid-19gagne du terrain et poursuit sa course folle avec un nouveau pic de contaminations estimé à 217 000 mardi 29 mars.Ces casCovidont quadruplé en un mois au moment même où la Chine et la Corée du Sud sont submergées par le virus avec des taux de mortalitérecord.Sur l’Hexagone, les chiffres ne cessent d’augmenter depuis la dernière vague et enregistrent plus 20 % d’une semaine sur l’autre.Les laboratoires sont à nouveau victimesde l’effervescence provoquée par le virus qui est à l'origine d'un nuage de cas positifs de plus en plus dense.Est-ce Omicron dans sa version la plus récente ou simplement la grippe ?Le médecin généraliste RichardHandschuhest confronté à ce dilemme de diagnostic dans son cabinet.En cas de symptômes, il invite les Français à respecter scrupuleusement les gestes barrières et à s’isoler pour désengorger les centres de dépistage même si les tests ont un intérêt épidémiologique certain.«Sur le plan individuel, il faut que les gens s’isolent» poursuit notre invité pour éviter la propagation du virus. Avons-nous tombé le masque trop tôt ?C’est la question que soulève cette reprise massive de l’épidémie.Malgré la conservation des gestes barrières indispensables pour endiguer la propagation du virus, les précautions et consignes sanitaires mises sous cloche pourraient bien être rétablies.Si l’obligation du port du masque dans les lieux publics a été supprimée, la population française conserve globalement ce réflexe quasiment adopté dans les mœurs. Emmanuel Macron s’est dit prêt à rendre le masque à nouveau éligible, si la situation sanitaire l’exige.Pourtant, selon certains épidémiologistes, il ne faut plus attendre.Doit-on craindre une énième vagueCovid?
Invités : Général VincentDesportes, professeur de stratégie àScience Poet HEC, ancien commandant de l’Ecolede Guerre BenjaminHaddad, chercheur en relations internationales et directeur du Centre Europe duthinktank l’Atlantic Council Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro À plus d’un mois de l’offensive commanditée par le Kremlin, l’armée russe recule face aux forces ukrainiennes qui préservent et ont réussi à reprendre le contrôle de la ville d’Irpinaux portes de Kiev.L’état-majordesenvahisseurs oncrée la surprise en annonçant vouloir se concentrer désormais sur l’Est du pays.Plus au sud, on observe la même dynamique avec un recul net des forces militaires russes.Les villages tout autour ont été reconquis par les résistants qui ont fièrement replanté le drapeau ukrainien sur ces terres.La menace s’éloigne progressivement et les villes encore sous le feu des bombes il y a quelques jours retrouvent un peu de calme.Lavie est-elle revenue à la normale ? Mykolaïv, dernier verrou avant Odessa a résisté et les chars russes frappés du Z qui ont osé s’y aventurer ont été défaits.Alors feinte ou réel compromis de la Russie pour ramener la paix ? Arrivés à un point culminant, les Russes paient aujourd’hui le prix d’un certain nombre d’erreurs majeures, à commencer par le défaut d’appréciation de la résistance ukrainienne.Le généralDesportesconstate que la frapperusseest arrivée «à bout de ses capacitésd’offensive » et est en train de se rétablir.Mais pour quel motif ?Le doute planeau-dessusdu présidentZelenskyqui hésite entre une pause opérationnelle ou stratégique dans une logique de guerre.Pour atteindre les grandes villes, l’armée russe n’était peut-être pas assez bien préparée.Des dizaines de transmissions radio noncryptéesont été passées au peigne fin et dévoilées par leNew-York Timesen début de semaine.Ces captations révèlent une armée russe en proie à des problèmes logistiques et des défaillances de communication interceptées par les forces ukrainiennes.Sans aucune prudence, même les plans d’attaques des offensives adverses ont pu être interceptés.Vladimir Poutine, aurait-il sous-estimé la résistance ukrainienne qui le mène fatalement à une guerre d’usure ?
Invités : AlexandraSchwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération NicolasPrissette, journaliste politique et directeur du média en ligneFondamental.fr GillesBornstein, éditorialiste politique à France Info Dernière ligne droite avant le premier tour de la présidentielle qui ouvrira ses bureaux de vote dans 13 jours.Les instituts de sondages tablent sur le même scénario qu’il y a 5 ans, danslequels'étaient affrontés Emmanuel Macron et Marine Le Pen sur le round final.La candidate du Rassemblement national perçoit un regain de popularité qui se ressent dans les intentions de vote, motivées par un programme centralisé sur le pouvoir d’achat.Au vu de ce revirement de situation dans l’opinion publique, Emmanuel Macron jusqu’ici candidat passif aurait lâché à ses troupes «Faites gaffe à Le Pen».La cheffe de file duRN, peut-elle menacer la réélection du Président Macron ? Ce week-end, Marine Le Pen était de passage en Guadeloupe pour participer à une émission télé, interrompue en plein direct par des manifestants indépendantistes.Suite à cette altercation,lacandidate duRNa été exfiltrée de l’hôtelprotégéepar son garde du corps sous la huée et les invectives des protestataires créoles.Cette séquence rappelle la venue avortée de son père qui n’avait même pas pu poser un pied sur le tarmac envahi par des milliers de manifestants, il y a 35 ans.Si à son arrivée, Marine Le Pen avait bénéficié d’un accueil chaleureux de ses militants locaux à l’aéroport de Pointe-à-Pitre, l’engouement autour de la candidate a été de courte durée.Annulée puis finalement reportée, sa visite sur le marché de Sainte-Anne fut mouvementée malgrésa volonté de faire campagne dans ce lieu symbolique.Quelles sont les limites de la dédiabolisation de Marine Le Pen soulevées par l’incident en Guadeloupe ?Cette question fait monterl'inquiétude au lendemain de la présidentielle si elle devait remporter les suffrages.
Invités: Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI ÉtienneLeenhardt, responsable du service politique étrangère de France Télévisions DimitriMinic, docteur en histoire des relations internationales et chercheur au centre Russie nouveaux indépendants à l’IFRI SoniaDridi, correspondante aux Etats-Unis pour France 24 Jeudi 24 mars, l’OTAN a réuni lesoccidentauxau grand complet à Bruxelles pour un triple sommet avec le G7 et les membres del’Union Européenne.Américains et Européens font front commun et s’unissent face à un Vladimir Poutine qui s’enlise en terrain milliaire.Les dirigeants tentent d’afficher une unité pour faire plier le président russe après un mois de conflit en Ukraine.Le marathon diplomatique se poursuit avec la tournée de JoeBidenen Europe qui va se rendre à la frontière ukrainienne ce vendredi, symbole de l’engagement occidental contre l’invasion lancée par Moscou.Qu’est-il ressorti de cette triple réunion au sommet ? «L’OTAN n’a jamais été aussi unie» a déclaré JoeBidenlors de l’ouverture de son discours à Bruxelles.Les pays de l’alliance atlantique se sont mis d’accord pour renforcer leur position sur le flanc Est de l’Europe avec la fourniture d’équipements contre d’éventuelles attaques nucléaires et chimiques.Dans le cas échéant, l’OTAN promet une riposte, une décision que le présidentZelenskyjuge insuffisante.Le dirigeant ukrainien demande une aide militaire sans restriction et ajoute que «La pire chose dans la guerre est de ne pas avoir de réponses claires» en réaction à l’absence d’intervention armée.Les pays du G7 quant à eux vont prendre de nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou allant même jusqu’à la demande de l’exclusion de la Russie duG20par Washington.Sur le volet énergétique, les Européens réfléchissent encore à plusieurs pistes pour réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes. Analyse d'une décision collégiale pour freiner la guerre et contraindre Vladimir Poutine à un cessez-le-feu.
Invités: Elena Volochine, journaliste franco-russe et ancienne correspondante en Russie pour France 24 Général Vincent Desportes, ancien commandant de l’école de guerre, professeur de stratégies à Sciences Po et HEC Antoine Vitkine, journaliste et réalisateur, auteur du documentaire «La vengeance de Poutine» À un mois de guerre jour pour jour, l’armée russe semble bloquée. Si Vladimir Poutine pensait plier le conflit et rafler les territoires du Donbass et de la Crimée en quelques jours, il n’avait pas anticipé les mouvements de résistance qui persistent depuis le début de l’invasion. Alors que l’armée russe a décimé Marioupol, les autorités de cette ville détruite à 90% refusent de capituler. Quelle issue pour le président russe qui semble décider à aller au bout de cette guerre, au-delà des frontières des territoires convoités ? Marioupol est devenu le symbole de la résistance. Prise à partie dans ce conflit cinglant, elle a été le théâtre de multiples bombardements qui ont visé la maternité, une école et plus récemment le centre commercial où s'étaient réfugiés des dizaines de civils. Depuis quelques jours, les tirs se poursuivent au beau milieu des rues quasi désertes, ravagées par l’armée russe. Encore 100 000 habitants sont toujours bloqués dans la ville assiégée, pris au piège du conflit. Pourtant, la ville martyr résiste tant bien que mal et la mobilisation s’organise. Iryna Venediktova dénonce ce qu’elle considère comme un «génocide», Poutine s’astreignant de toutes règles conformes sur le champ de guerre. Familles, enfants et personnes âgées sont directement pris pour cible. Est-ce le signe de l’impuissance de la Russie dans ce conflit qui s’éternise ? Le chef de fil du Kremlin et ses troupes s’enlisent. Les villes annexées refusent de se soumettre à la dictature Poutine. Le 3 mars dernier, Kherson était la première grande ville à tomber aux mains des russes. Depuis, pas un jour ne s’est écoulé sans manifestations pacifiques durant lesquelles les habitants défient les occupants. La place de la Liberté est devenue un lien de contestation quotidien où des milliers d’ukrainien se réunissent pour faire entendre leur voix. Mercredi 23 mars dernier, ces mêmes résistants sont parvenus à faire reculer un char russe. Cette mobilisation met considérablement en difficulté l’armée russe qui ouvre à présent le feu sur des personnes sans arme. Celui qui voulait à l’origine dénazifier l’Ukraine est en train de commettre ce que le monde considère comme un crime de guerre. Comment faire reculer Poutine ?
Invités: Sylvie Matelly, économiste et directrice adjointe de l’IRIS Erwan Benezet, journaliste économie au Parisien - Aujourd’hui en France Etienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos Mardi 23 mars, TotalEnergie a envoyé un signal fort à destination du président Zelensky : il n’achètera plus de pétrole en provenance de Russie d’ici la fin de l’année. Le géant pétrolier se retire du marché russe à l’instar des dizaines d’entreprises qui ont décidé de marquer leur soutien à l’Ukraine en ajoutant une pression économique sur Vladimir Poutine. Véritable coût d’arrêt à la mondialisation, cette décision frappe l’économie globale. Est-elle sans conséquences ou sonne-t-elle la fin d’une ère ? Au 27ème jour de la guerre en Ukraine, les sanctions et pressions exercées sur le président russe pour le pousser à la table des négociations se poursuivent. Partir ou rester en Russie ? C’est le dilemme posé aux géants industriels qui concentrent une partie de leurs activités sur le territoire hostile. Après Shell et BP, c’est au tour de Total de se retirer du marché russe. Accusé de «financer la guerre», le patron du géant pétrolier a affirmé ce matin «mettre une croix sur l’avenir de Total en Russie», pris entre deux feux depuis le début du conflit. La guerre en Ukraine a mis sous pression les grands groupes français tels que Leroy Merlin, Auchan ou encore Renault qui s’interrogent sur leur présence en Russie et hésitent à quitter le pays. Après la frappe qui a touché Kiev le 20 mars 2022 au soir, les enseignes de grande distribution sont en difficulté. Pour soutenir cette prise de position suivie par des dizaines d’entreprises, une pétition a été ouverte sur les réseaux sociaux de Leroy Merlin, lancée par des employés ukrainiens qui appellent à la cessation des activités en Russie avec déjà plus de 12 000 signataires. La France est le premier investisseur privé en Russie avec plus de 160 000 salariés sur place. Dans ce bras de fer, Vladimir Poutine laisse planer une menace : nationaliser les activités des entreprises qui quitteraient le pays, ce qui représente des millions d’euros en jeu pour les entreprises françaises. Les entreprises vont-elles quitter définitivement la Russie ? Quelles répercussions sur la mondialisation ?
Invités : Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des affaires internationales Marie-Cécile Naves, directrice de recherches à l’IRIS François Beaudonnet, rédacteur chef de la réfaction européenne de France Télévisions Au 26ème jour de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine continue de déployer sa stratégie de la terreur en prenant pour cible des civils. Après l’attaque surprise du centre commercial à Marioupol, le président Zelensky implore les européens de leur venir en aide militairement. Alors que le chef de fil du Kremlin brandit la menace nucléaire, l’Europe doit-elle intervenir pour stopper Vladimir Poutine dans sa folie guerrière ? Les civils ukrainiens font les frais de cette guerre coloniale. Parmi les victimes, les enfants ne sont pas épargnés. Reclus dans des caves, des centaines de citoyens se sont réfugiés à l’abri du champ de guerre qui gagne du terrain un peu plus chaque jour. La Russie intensifie ses frappes contre les civils, signe d’une stratégie militaire qui vise à faire fuir les résistants. Les dirigeants du monde dénonce le crime de guerre commis par Vladimir Poutine, qui n’hésite pas à brandir la menace du nucléaire pour poursuivre son offensive. Face aux horreurs perpétrées en Ukraine, le président russe peut-il encore faire marche arrière ? Après avoir annexé et dévasté la Tchétchénie, l’arme russe est en train de reproduire pour la seconde fois ce scénario catastrophe. 22 ans plus tôt, la capitale tchétchène avait été rasée par les forces armées à l’instar de Marioupol, aujourd’hui détruite à 80%. Le modus operandi résonne encore dans les esprits et menace gravement Kiev et les territoires limitrophes. Une extension du conflit n’est pas écartée avec une Pologne solidaire en première ligne face à la Russie. Alors que Joe Biden alerte sur l’utilisation de l’arme chimique, l’Europe doit-elle intervenir et s’investir militairement ?
Invités : Bernard Guetta, député européen, membre du groupe Renew Europe et ancien correspondant à Moscou pour le Monde Général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d'état-major de l'Armée de l'air et commandant allié Transformation au sein de l'OTAN Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro Un mois s’est écoulé depuis le début de la Guerre en Ukraine. L’offensive russe se poursuit et progresse pour atteindre la ville de Marioupol, assiégée depuis 3 semaines depuis le bombardement de la maternité et de l’hôpital des enfants. Cette ville qui comptait 400 000 habitants est aujourd’hui détruite à 80%. Aujourd’hui, l’armée russe a pris d’assaut la capitale. Que va-t-il rester de Kiev ? Au moins 8 morts sont à déplorer après le bombardement d’un centre commercial à Kiev. L’attaque de ce quartier résidentiel dans le nord-ouest de la capitale a surpris des dizaines d’habitants qui ne pensaient pas être pris pour cible. Après les attaques sordide visant des établissements hospitaliers et des écoles, les troupes russes n’épargnent aucun lieu de vie de la ville. Vladimir Poutine a outrepassé ses objectifs militaires et alimente chaque jour un peu plus le crime de guerre qu’il est en train de commettre. «On est dans un acte purement terroriste» souligne le Général Jean-Paul Paloméros qui y voit une stratégie de terreur pour faire fuir les populations. Jusqu’où ira le Président dans sa folie guerrière ? Comment sauver la capitale ukrainienne des attaques délibérées commises par l’armée russe ? Depuis le début de l’invasion, les commandos russes ont été pris de cours par la résistance militaire ukrainienne qui fait front et ne recule devant rien. David contre Goliath, Vladimir Poutine souhaite obtenir une victoire sans condition face à des ukrainiens qui assurent la défense de leur pays jusqu’à la mort. Sous la coupe du président Zelensky, Marioupol refuse de capituler malgré l’ultimatum posé par l’armée russe. Une retraite ukrainienne est-elle encore possible pour mettre fin aux combats ?
Invités : Jean-Baptiste Marteau, journaliste au service politique de France Télévisions Rachel Binhas, journaliste indépendante Yasmina Jaafar, président de la Ruche Média et journaliste à Franc-Tireur Jeudi 17 mars, Emmanuel Macron dévoilait les grandes lignes de son programme dans une conférence de presse particulièrement attendue. Le candidat sur le tard qui refuse encore de débattre avec ses adversaires, a défendu son projet pour un nouveau quinquennat. Ce programme est-il le prolongement de son mandat ? Le président sortant a exprimé sa volonté de construire une nouvelle société à horizon 2027 avec une trentaine de mesures qui font grincer des dents l’opposition. Largement en tête dans les sondages, Emmanuel Macron affiche des objectifs dès plus ambitieux avec entre autres, le plein emploi dans cinq ans, une France plus indépendante face au «retour des crises et de la guerre» pour être «plus heureux et plus forts tous ensemble». Dans l’éventail de propositions soumises par le candidat à sa propre succession,la retraite à 65 ans s’accompagne côté recette d’une baisse d’impôts de 15 milliards en cinq ans, côté dépenses, de 50 000 recrutements dans les Ehpad. Parmi les propositions qui tendent ses adversaires à gauche, celle de l’obligation pour les bénéficiaires du RSA d’avoir une activité de 15 à 20 heures par semaine. Armée, frontières, réformes sociétales … sur ce pan, le président n’ambitionne pas de changements et se cantonne à sa politique actuelle qui se résume à la généralisation du Service National Universel, le durcissement des titres de séjour avec le passage d’un examen de français ou encore l’organisation citoyenne sur la fin de vie. Alors, programme de droite ou de gauche ? «Je m’en fiche présidentiellement» argue le candidat LREM tandis que ces adversaires y ont vu une tendance à droite.
Invités : Cyril Graziani, chef du service politique de France Télévisions Fabrice d'Almeida, historien et vice président de l’université Panthéon-Assas Jacques Follorou, journaliste d’investigation au Monde Sur la péninsule corse, les revendications indépendantistes se poursuivent. Après deux semaines marquées par la violence, la jeunesse réclame l'autonomie de l'île. Alors que Gérald Darmanin devait s'y rendre le mercredi 16 mars, il n'a pas écarté l'hypothèse de l'indépendance corse dans une interview accordée à Corse Matin. Une déclaration vivement critiquée par l’opposition qui accuse le ministre de l’Intérieur de céder à la violence. Jusqu’où ira ce regain de nationalisme ? Le ministre de l’Intérieur prolonge sa visite en Corse pour tenter d’apaiser les tensions après deux semaines de violences et de protestations suite à l’agression d’Yvan Colonna en prison. Ce militant nationaliste est devenu un symbole de patriotisme pour une partie de la jeunesse corse qui bloque l’accès de l’université de Corte. Paralysée par les mouvements protestataires, l’université a suspendu ses cours. Les étudiants mobilisés dans cette révolte patriotique réclament l’autonomie de l’île voire l’indépendance pour que l’État français reconnaisse enfin la double identité des citoyens corses. Depuis une semaine, l'île s’est véritablement embrasée et déplore de nombreuses incivilités avec un tribunal incendié et un centre des impôts détruit et des forces de l’ordre prises pour cible. Aux revendications indépendantistes se sont ajoutées la délocalisation de prisonniers corses, accordée par le gouvernement qui a rapatrié deux membres du commando Erignac. Les militants nationalistes plus anciens tentent de canaliser le rassemblement des jeunes manifestants. Comment apaiser la colère des jeunes générations ? Progressivement, le gouvernement lâche du lest et tente de trouver un terrain d’entente à commencer par le transfert d’Yvan Colonna en Corse et l’ouverture des discussions sur l’autonomie de l’île. La violence est-elle l’unique levier à actionner pour retenir l’attention du gouvernement ?L’offensive de la jeunesse soutient cette hypothèse. À un mois du premier scrutin, les adversaires politiques d’Emmanuel Macron accusent le Président de céder au chantage et à la violence comme un argument politique en sa faveur. Le candidat à sa propre succession présentera cet après-midi son programmeet devra justifier ce parti-pris politique qui divise.
Invités : BenjaminHaddad, directeur du Centre Europe du groupe de réflexion «Atlantic Council» Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI Anthony Bellanger,éditorialiste lanceInter, spécialiste des affairesinternationales L’image a fait le tour du monde.Lundi 14 mars, la journaliste russe, MarinaOvsyannikova afait irruption sur le plateau du journal télévisé le plus regardé de Russie, sur une chaîne de propagande officielle, pour dénoncer la guerre en Ukraine. « Arrêtezla guerre.Ne croyez pas à la propagande.On vous ment, ici.Les Russes sont contre la guerre», pouvait-on lire.La séquence n'a duré que quelques secondes et a immédiatement été coupée par la diffusion d'un reportage, mais s'est rapidement propagéesur les réseaux sociaux.La veille, la journaliste avait publié une vidéo pour dénoncer la propagande du Kremlin.«Tout ce qui se passe actuellement en Ukraine est un crime.La Russie est l'agresseur, la responsabilité de cette agression repose sur la conscience d'une seule personne, Vladimir Poutine.Ces dernières années, malheureusement, j’ai travaillé sur cette chaîne de télévision, en relayant la propagande du Kremlin.J’ai honte d’avoir diffusé de tels mensonges, d’avoir permis à lazombificationdu peuple russe ».Transférée au commissariat, la journaliste a écopé d’une amende de 250 euros et reste libre pour l’instant.En revanche, elle attend son jugement pénal, où elle encourt jusqu’à 15 ans de prison, pour son geste. L’opinionrusse est-elle en train de se retourner contre le Kremlin ?«Le régime se sent menacé, il a besoin de contrôler un peu plus sa population et peut-être de masquer les exactions qui sont commises en Ukraine.L’opération patine et les images des violences sont rapportées par les réseaux sociaux et les reporters.Cela devient plus compliqué pour le Kremlin de justifier.Il est difficile d’évaluer l’ampleur de ce mouvement.Mais c’est sans précédent sur les années de règne de Vladimir Poutine», analyse BenjaminHaddad.Cette intrusion a entraîné de nombreux départs de présentateurs et présentatrices de cette chaîne de télévision qui ont été suivis dans d’autres chaînes affiliées au pouvoir.«Il y a un crash test de la société russe», décrypte Elsa Vidal. Face à l’éveil de l’opinion, le régime verrouille encore plus les médias.«Il y a des poches de résistance qui sont très compliquées.Vladimir Poutine a compris que MarinaOvsyannikovaétait devenue une icône internationale et qu’il fallait la libérer pour l’instant.Quand les médias auront oublié l’affaire, ils sauront lui réserver le sort qu’on réserve aux opposants», explique Anthony Bellanger.
Invités : Marie-CécileNaves, directrice de recherché à l’Institut de Relations internationales et Stratégiques(IRIS) Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l’ESCPBusinessSchoolParis Céline Antonin, économisteséniorà l’OFCE StéphanieVillers, économiste Après vingt jours de guerre, la Russie semble plus isolée que jamais.Le pays fait l’objet d’un boycott d’une ampleur inédite.L’Europe multiplie ses sanctions et les grandes entreprises mondiales se retirent, les unes après les autres du territoire russe.Mardi 8mars 2022, la célèbre chaîne de restaurationMcDonald’sa annoncé la fermeture de tous ses points de vente enRussie.Cette décision à forte charge symbolique rappelle l’ouverture du premier restaurant du pays, à Moscou en 1990.Un moment historique qui était devenu le symbole de l’ouverture du monde.«C’était la promesse que l’ouverture économique allait apporter la paix et la concorde entre les peuples.On voit bien que cette promesse ne peut pas être tenue», commenteMarie-CécileNaves. S’agit-il d’un départ sans retour ?«Cette entreprise a bien mesuré les pertes et le manque à gagner que ces fermetures allaient engendrer.Elle maîtrise parfaitement l’art du marketing et de la communication. McDonald’sse retire et on ne parle que de ça à travers le monde. Cela permet deredorer son blason à moindrecoût, carles occidentaux vont se sentirgalvaniséspar cette prise de position» analyse StéphanieVillers. Quelles conséquences ? Après le double traumatisme de la crise sanitaire mondiale puis de la guerre en Ukraine, la mondialisation heureuse promise dans les années 1990 est-elle encore possible ?«Ily a une vraie réflexion qui est à l’œuvre.On s’est rendu compte que dans certains domaines stratégiques, on avait des dépendances qui étaient, sans doute, trop fortes.Mais on ne peut pas revenir sur la mondialisation du jour au lendemain», analyse Céline Antonin.Une chose est sûre :le monde sera différent à l'issue de cette guerre.«Les grandes crises montrent le côté délétère de nos interdépendances mondiales et de nos dépendances aux énergies fossiles», préciseMarie-CécileNaves. En France, cette guerre a entraîné la flambée des prix, en particulier de l’énergie.Pour y faire face, le gouvernement a annoncé une réduction de 15 centimes par litre sur le carburant à partir du 1er avril.Selon un cabinet d’expert, la guerre en Ukraine risque d’amputer la croissance française d’un point.«Les Français se sont habituésau quoiqu’il en coûte.Au sortir de cette guerre en Ukraine, on verra les dégâts sur les comptes publics», décrypte StéphanieVillers.
Invités: Marion VanRenterghem, grand reporter, chroniqueuse à l’Express Pascal Boniface, directeur de l’IRIS Sergeï Jirnov, ancien officier supérieur du KGB Au moins 35 personnes ont été tuées, dans la nuit de samedi 12 à dimanche 13 mars, dans un bombardement par l'armée russe de la base deYavoriv, égalementconnuesous le nom de« Centre international de maintien de la paix et de sécurité »,situéeà moins de20kmde la frontière polonaise.Avant le début de la crise ukrainienne le 24 février dernier, l’établissement accueillait des exercices militaires conjoints entre les forces de Kiev et celles de l’Otan. De son côté, le peuple ukrainien résiste à cette guerre d’usure.«Vladimir Poutine pensait rentrer en Ukraine beaucoup plus facilement.Il s’imaginait aussi qu’ilseraitaccueilli comme un libérateur, notamment dans les villes à forte majorité russophone.Cela n’a pas du tout été le cas, comme il l’espérait.Cette guerre ne se passe pas du tout comme il l’avait prévu.Il se heurte à une véritable résistance qu’il n’attendait pas.L’Ukraine n’est plus le pays qu’il pensait connaître dans les années 1990.C’est une nation qui s’est réveillée et qui est prête à se battre», analyse Marion VanRenterghem.Guidé par sa frustration, Vladimir Poutine s’emploie donc à des bombardements massifs. Dans certaines villes comme celle de Marioupol, les habitants sont privés d’eau, de nourriture et d’électricité. « Vladimir Poutine veut terroriser les populations pour qu’il y ait une édition générale. Il veut tout faire pour rendre les villes invivables pour les gens n’aient pas d’autres options que de se rendre ou de fuir », commente Pascal Boniface. Loin de faire fléchir les opinions internationales, il les ligue contre lui. « Poutine a unifié le peuple ukrainien, mais aussi les 27 pays européens », précise le spécialiste. «Poutine ne reculerapas» Plongée dans une logique, jusqu’au-boutiste, Vladimir Poutine semble imprévisible.«La guerre va être longue», a répété à plusieurs reprises le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves LeDrian, dimanche 13 mars sur France Inter.«Le pire est devant nous», a-t-il ajouté, se disant« pessimiste» sur la situation. Emmanuel Macron et le chancelier allemand OlafScholzse sont entretenus avec Vladimir Poutine ce samedi 12 mars.Une discussion «très franche et difficile» a fait savoir l’Elysée.«Vladimir ne reculera pas», a ajouté Jean-Yves LeDriandans la foulée.«On a compris que dans ces pourparlers, V. Poutine manipule.Il veut juste prendre le pouls de l’Europe.Il est borné et obstiné.Il ne reculera pas, sauf si on applique encore plus de sanctions.De toute façon, cette guerre, il l’a perdue et ne pourra jamais la gagner.Il peut détruire les villes, les bases militaires et les infrastructures, il n’aura jamais le peuple ukrainien.De plus, il a poussé l’Europe et l’opinion internationale à s’unir contre lui», expliqueSergeï Jirnov.
Invités : Sara Daniel, grand reporter, éditorialiste à l’Obs AlexandreJubelin, historien et producteur du Collimateur, podcast de l’INSERM PierreHaski, chroniqueur géopolitique sur France Inter, président de RSF FrançoisBeaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne Au quinzième jour de guerre en Ukraine, les chars russes sont aux portes de Kiev.Mais ils sont pris pour cible par la résistance ukrainienne, équipée de redoutables missiles anti-chars.Cetteopération est-elle en train de montrer les limites de lamanœuvrede Vladimir Poutine ?«On voit une armée russe qui a des difficultés internes à se maintenir et à soutenir son avant.C’est la raison pour laquelle ils font des pauses périodiquement.C’estdifficile, carles Ukrainiens les harcèlent et font des contre-attaques», commente AlexandreJubelin.Kiev, s’apprête-t-elle à être entièrement détruite ?«C’est extrêmement ambigu et complexe.Mais il n’y aura pas de gant pour prendre Kiev si on en arrive à cestade-là», précise PierreHaski. En Ukraine, la crainte d’une attaque nucléaire augmente d’heure en heure.«Vladimir Poutine joue énormément de cela», explique Sara Daniel.Derrière le front, se joue une véritable guerre de l’information.Tous les jours, le doute et la confusion sontmêlésaux informations du terrain, depart et d’autre. La guerre dure, Vladimir Poutine s’énerve... Conséquence de la violence russe ?Le renforcement du sentiment anti-russe en Ukraine et la naissance d’une identité européenne.L’Ukraine a officiellement déposé sa candidature à l’intégration de l’Union européenne.Néanmoins, pour l’heure, les dirigeants européens, qui sont actuellement réunis, ce jeudi et vendredi 11 mars, à Versailles, s’opposent à une adhésion immédiate de l’Ukraine.«Ce n’est pas unnon définitif, maison ne peut pas faire entrer un pays en guerre», analyse FrançoisBeaudonnet.Ce sujet épineux pourrait effriter l’unité européenne affichée depuis le début de ce conflit. Pour l’heure, les sanctions occidentales se multiplient à l’égard de la Russie, notamment surlaplan économique, entraînant la chute du Rouble.Des entreprises comme Coca-Cola ou McDonald's ont également décidé de suspendre leur activité en Russie.Se pose aussi la question des soldats russes conscrits en Ukraine. Un sujet qui pourrait bel-et-bien faire basculer l'opinion russe… À mesure que la guerre dure, Vladimir Poutine s’énerve. De con côté, Emmanuel Macron s’estime pessimiste sur les solutions diplomatiques envisageables à court terme.
Invités : Sylvie Matelly, économiste et directrice adjointe de l’IRIS Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale et spécialiste des questions de défense à France 24 Patrick Martin-Genier, professeur à Sciences Po, spécialiste des questions européennes Après le bombardement de la maternité de Marioupol, les 27 chefs d’État se réunissent aujourd’hui à Versailles pour discuter stratégie européenne. Ce sommet à l’initiative d’Emmanuel Macron signe une «unité historique de l’Europe» saluée par le président français. Quelle sera la réponse des vingt-sept face à un Volodymyr Zelensky démuni implorant l’occident d’intervenir et un Vladimir Poutine hors de contrôle ? Après avoir pris pour cible les civils, l’armée russe a franchi une nouvelle limite malgré la promesse d’un cessez-le-feu pour évacuer les villes par des couloirs humanitaires. L’hôpital des enfants de Marioupol à été victime d’un bombardement faisant des dizaines de blessés et 3 morts dont une fillette. Sous l’effet de l’explosion, tout a été soufflé obligeant le personnel soignant et les militaires à évacuer femmes enceintes et petits patients sur des brancards de fortune. Volodymyr Zelensky dénonce ce qu’il considère comme un «crime de guerre» tandis que les États-Unis pointent du doigt une «attaque barbare» à ajouter au palmarès de Vladimir Poutine, aujourd’hui considéré comme une figure de terreur. L’offensive orchestrée par Vladimir Poutine a conditionné la fracture entre la Russie et le reste du monde. En signe de soutien à l’Ukraine, de plus en plus d’entreprises se mobilisent et se retirent progressivement de l’État «agresseur». Quelques géants présents depuis l’URSS comme McDonald’s ou Coca-Cola tapent fort avec la suspension de leur activité commerciale en Russie. Le symbole du capitalisme prend la tangente, un moment historique en réaction à l’opération russe en Ukraine. Quelles conséquences pour l’économie mondiale ? Si les États-Unis ont pris des mesures drastiques avec l’interdiction de l’importation de gaz et de pétrole russe, l’Europe, elle, se montre plus prudente. La guerre en Ukraine a mis en exergue une crise énergétique massive qui fragilise certains pays comme l’Allemagne, extrêmement dépendante du gaz russe. Encore loin de la souveraineté énergétique, quelle sera la marche à suivre à l'issue de cette réunion au sommet ?
Les invités : Mariam Pirzadeh, journaliste chez France 24 Frédéric Encel, docteur en géopolitique et maître de conférence à Sciences Po Fabrice d'Almeida, historien Au 14ème jour du conflit en Ukraine, plus de 2 millions de réfugiés ont déjà franchi les frontières face à un Vladimir Poutine en proie à une folie guerrière. Le directeur de la CIA a dénoncé le président russe devenu « plus dangereux que jamais ». Alors que, ni le dialogue diplomatique, ni les sanctions à l’encontre de la Russie ne semblent faire flancher le chef d’État au commande de l’offensive, les États-Unis ont annoncé serrer la vis en interdisant l’importation de pétrole et de gaz russe. Est-ce le bon levier à actionner sans s’attirer les foudres du président russe ? Qui pour arrêter Vladimir Poutine ? À la frontière moldave, la solidarité s’organise pour venir en aide aux centaines de milliers de réfugiés qui se ruent vers les portes du pays tandis que les forces russes gagnent du terrain et bombardent tout sur leur chemin. Des images qui dépassent la fiction, loin de du scénario de paix que l’Europe pensait jusqu’ici acquis. Face à cette guerre territoriale, quel recours à l’Europe pour désarmer Poutine ? Sur le devant de la scène internationale, Vladimir Poutine illustre la terreur pour une grande majorité des pays qui ont exprimé leur soutien à l’Ukraine. Qui se cache derrière ce chef d’État impassible à la soif de territoire intarissable depuis son accession au pouvoir en 2000 ? Le dauphin d’Elstine a conservé la raideur de vigueur de son passé d’officier du KBG.
Invités : Anthony Bellanger, éditorialiste et spécialiste des affaires internationales sur France Inter Général Vincent Desportes, ancien commandant de l’école de guerre et professeur de stratégie à Science Po et HEC François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne de France Télévisions Civils persécutés, centrales nucléairesprisent d’assaut : au 13 ème jour de l’invasion russe, la guerre en Ukraine se poursuit avec un Vladimir Poutine plus menaçant que jamais. Après avoir brandi à plusieurs reprises la carte de la menace nucléaire, le président russe continue d’instaurer une stratégie de la terreur que ni le dialogue diplomatique, ni les sanctions proclamées à son encontre ne semblent faire décliner. A quelques kilomètres de Kiev à Irpin, les habitants ont été contraints de fuir la ville, assaillis par les bombes et les tirs de soldats. Malgré la promesse du président russe de ne pas s’attaquer à la population et d'avoir nié en bloc que les forces armées s’en prennent aux civils, des images retentissantes ont fait trembler le monde. La dernière ville stratégique à l’ouest de la capitale est pilonnée sans relâche par les forces militaires russes. Personne n’avait anticipé une guerre de cette intensité, explique Anthony Bellanger qui rappelle que l’Europe vivait jusqu’ici sur « les dividendes de la paix». Faut-il continuer à parlementer avec Poutine ? Jugée trop complaisante avec l’auteur des invasions successives en Ukraine, l’Europe se prépare aujourd’hui au «pire» pour déjouer les plans d’un Vladimir Poutine qui semble, selon nos invités, avoir planifié cette attaque depuis des années. La stratégie de la terreur mise en place par le président Russe a atteint son paroxysme avec l’attaque des centrales nucléaires, pourtant écartées des ripostes militaires selon Vladimir Poutine. Le bombardement des centrales ont nourri la psychose en Europe, en témoigne les pharmacies prisent d’assaut pour se procurer des comprimés d’iode destinés à prévenir les conséquences d’une irradiation. La terreur nucléaire est à nos portes alerte le Général Desportes qui distingue la production d’énergie nucléaire touchée et le nucléaire stratégique et tactique avec l'usage de l’arme suprême. Depuis le début de l’offensive russe, le Président Volodymyr Zelensky appelle l’Europe à se mobiliser aux côtés de l’Ukraine. Dans une énième allocution, il demande aux puissances européennes de lui fournir des avions, ce à quoi la France et d’autres pays qui soutiennent l’Ukraine ont répondu par la négative. «Nous voulons stopper cette guerre sans devenir nous-mêmes des belligérants" a affirmé Emmanuel Macron qui refuse de faire la police dans le ciel ukrainien. Alors que la Pologne envisagede livrer des avions de chasse à l’Ukraine, Moscou a immédiatement réagi avec la même ligne de conduite, celle de la menace et d’une action immédiate contre la riposte étrangère sur le sol ukrainien. La Pologne va-t-elle monter au front et déclarer la guerre à la Russie ? Les négociations s’intensifient sous la coupe des Etats-Unis qui ont donné le feu vert à la Pologne. Anthony Blinken, secrétaire d’Etat américain a déjà entamé les discussions et a confirmé apporter des compensations si la Pologne décidait de transférer ces avions en Ukraine. De nouveaux avions de combat sont en jeu, promesse d’un énorme atout des ukrainiens face au russe, assumé par Washington.
Invités : Manuel Tissier, rédacteur en chef de Temps additionnel Armand deRendinger, consultant international pour le sport et l’olympisme Carole Gomez, directrice de recherche en géopolitique du sportàl’IRIS Les Jeux olympiques de Pékin se clôturent ce dimanche 20 février 2022. Ils sont marqués par d'excellentes audiences, portées par les belles performances des athlètes français.Dans un contexte géopolitique et sanitaire particulier, la France est actuellement classée dixièmeau classement des nations, et cumule cinq médailles d’or.Parmi les plus belles victoires ?La médaille d'or du couple formé par GabriellaPapadakiset GuillaumeCizeronen danse sur glace, celle de Clément Noël, en slalom ou encore les nombreuses médailles du biathlon français, mené par Quentin Fillon Maillet, qui a remporté cinq médailles, dont deux en or. À eux deux, les patineurs français devraient obtenir la somme de 65 000 euros par leur Fédération(Forbes).«Ils ont vécu avec des bourses et des partenariats.Ce n’est pas cette somme qui va leur permettre de vivre, mais ils pourront, grâce à leur victoire, décrocher des contrats desponsoring»,analyse Armand deRendinger.Dans l’olympisme, de nombreux sportifs doivent cumuler les activités, car leur sport ne leur permet pas de vivre.«Le sport contribue au développement d’un pays et à son image.C’est intimement lié à la volonté politique.En France, 30 millions de gens pratiquent le sport, 15 millions sont licenciés etpourtant, lesport représente moins de1%du budget de la nation», ajoute Armand deRendinger. Prochaines olympiades ?Paris 2024.Pour cela, la capitale voit les choses en grand.Pour la cérémonie d’ouverture :un défilé de 6 km sur la Seine entre le Pont d’Austerlitz et celui d’Ienadevrait accueillir 10 000 athlètes à bord de 160 embarcations.Près de 600 000 personnes pourront y assister, mais le monde entier aura les yeux braqués sur Paris.«Paris doit démontrer sa promesse :des JO spectaculaires, inédits et responsables», décrypte Armand deRendinger.Pour cela, la France mise sur un «quoi qu’il en coûte olympique», une mobilisation complète et atteindre l’objectif de médailles.
Ukraine, guerre imminente ou poker menteur ? - 15février 2022 Marie-CécileNaves, directrice de recherche de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques(IRIS) Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des affaires internationales Georgina Wright, directrice du programme Europe à l’Institut Montaigne Les jours passent et la situation s’enlise en Ukraine, pouvant, à tout instant, dégénérer en conflit armé.Dans ce contexte tendu, les États-Unis évoquent une intervention russe imminente.Les autorités américaines rapatrient le personnel de leur ambassade et appellent tous les ressortissants américains présents sur place à quitter l’Ukraine.Les Américains ont d’ailleurs fermé leur ambassade à Kiev. Cette déclaration a été interprétée comme une provocation par le Kremlin.Invité sur le plateau de l’émission C à vous, lundi 14 février, sur France 5, le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves LeDrian, a estimé que «tous les éléments étaient réunis pour qu'un conflit éclaterapidement»en Ukraine, tout en précisant que«rien n'indique aujourd’hui» que le président russe,Vladimir Poutine, ait pris la décision de lancer une offensive.Enplein Jeux olympiquesà Pékin, le contexte international esttendu.«L’un,VladimirPoutine, joue à la conspiration du silence et ne communique quasiment pas.Et à l’inverse, les Américains essayent depubliciserle plus possible sur ce qu’il se passe», analyse Anthony Bellanger. L’incertitude est à son comble.«Les Américains et les Britanniques considèrent la position russe menaçante.Même si la Russie n’envahit pas, il y a un risque de menace hybride majeure et qu’il faut être en mesure d’y répondre», explique Georgina Wright.Pour cela, les État-Unisjouent plus que jamais sur la dissuasion, notamment en renforçant les troupes de l’OTAN et en menaçant de sanctions...
Invités : SandraHoibian, directrice du pôle Société auCREDOC MathieuSouquière, expert associé à la Fondation Jean Jaurès Jean Garrigues, historien, président du Comité d’Histoire Parlementaire et Politique Inspiré du mouvement social canadien, qui paralyse depuis plusieurs jours la capitale Ottawa, le Convoi de la liberté appelle, les 12 et 13 février, à bloquer Paris et «prendre d’assaut Bruxelles», pour protester contre les mesures sanitaires et la baisse du pouvoir d’achat.Un mouvement qui fait largement penser à celui des Gilets jaunes, en 2018.Sur Facebook, l’un des groupes qui rassemblent les partisans de ce mouvement,est passéde 50000 à 350000 membres en deux semaines.Bordeaux, Brest ou Montpellier…Ce jeudi 10 février, plusieurs convois se sont donnés rendez-vous un peu partout en France afin de prendre la route pour emprunter ce qu’ils appellent le «Convoi de la liberté».Ils sont antivax et anciens Gilets jaunes et n’ont qu’un mot d’ordre :«Liberté». AParis, le préfet à interdit la manifestation.Une décision qui ne passe pas.Pour l’heure, le mouvement n’est pas soutenu par les syndicats.«Ce type de mouvement spontané est fondé sur une perception irrationnelle du réel», explique Jean Garrigues. Amoins de deux mois de l’élection présidentielle, le pouvoir d’achat est le principal centre de préoccupation.«Il y a eu une certaine pause, où tout le monde s’est focalisé sur la question sanitaire.Mais aujourd’hui ce n’est pas un hasard si le débat resurgit», analyse SandraHoibian. Pour beaucoup, ce sentiment se traduit par le vote contestataire, notamment à l’extrême droite.«Il y a la crainte du déclassement pour la classe moyenne», analyse MathieuSouquière.
Invités : ÉmilieTorgemen, reporterenvironnementauParisien/Aujourd’huien France FrédéricDenhez, journaliste spécialiste des questions environnementales FrançoiseVimeux, climatologue à l’Institut de Recherche pour le Développement(IRD) C’est une première mondiale.Le OneOceanSummitdébute ce mercredi 9 février 2022, à Brest(Finistère)et se tiendra jusqu’au 11février 2022.Initié par le chef de l’État Emmanuel Macron, ce sommet est dédié à la protection des océans et fera intervenir 500experts sur le sujet.L’ambition ?Initier des engagements signés par 35pays.Parmi les thèmes abordés :la surpêche, le plastique et le réchauffement climatique…«Toutcela n'est que les stigmates de nos vies sur terre.Et cela se répercute comme un boomerang dans nosassiettes»,explique Maud Fontenoy, navigatrice et ambassadrice auprès de l’Éducation nationale, qui sera en charge du volet ‘Éducation’ de ce sommet. Si les océans occupent près detrois-quartsde la planète,60%deshautes merssont aujourd’hui sans juridiction.Comment créer des solutions à l’échelle mondiale ?«Onattend beaucoup de ce sommet, car c’est la première fois que l’on va aborder les questions de fond.Il y a une véritable question de gouvernance.Il est temps de reconnaître les océans comme un bien commun de l’humanité. Il faut que les États se mettent d’accord pour réglementer.En tant que deuxième puissance maritime mondiale, la France a un rôle de leader à jouer», ajoute Maud Fontenoy. L’océan semble avoir longtemps été la grande oublié des programmes politiques.Néanmoins, sous l’impulsion de la jeune génération, lesprémices d’une prise de conscience générale semblent voir le jour.Suite à la levée de la grève des éboueurs à Marseille, le 3 février dernier, de nombreux habitants et associationsse sont mobilisés bénévolement pour ramasser les déchets de leur ville.Une plus grande sensibilisation est nécessaire afin de faire changer les comportements de chacun.
Invités : TatianaKastouéva-Jean, directrice ducentreRussie à l’IFRI FrédéricEncel, docteur en géopolitique, maître de conférence àSciences-Po AndreïVaitovich, journaliste indépendant, spécialiste de l’Europe de l’Est et des Pays Baltes Leur tête-à-tête aura duré plus de cinq heures.Lundi 7 février, le président Emmanuel Macron s’est rendu à Moscou afin de s’entretenir avec Vladimir Poutine, afin de trouver une solution diplomatique à la crise ukrainienne.Si aucune garantie réciproque n’a été donnée, le dirigeant russe a néanmoins affirmé, dans leur conférence de presse commune, être prêt à trouver certains compromis et à étudier les propositions du président français, en vue de désamorcer cette crise.«EmmanuelMacron ne mâche pas ses mots.Il a fait part à Vladimir Poutine des positions fermes des pays occidentaux et de ce qu’ils reprochent à la Russie.C’est un canal de dialogue franc qui n’a pas été inutile», estime TatianaKastouéva-Jean. Emmanuel Macron veut avant tout privilégier la voie diplomatique pour assurer la sécurité collective en Europe.Il n’hésite pas à se présenter comme le chef d’État français, mais aussi celui du président de Conseil de l'Europe.« Àce titre-là, cela l’obligeait à prendre ses responsabilités.S’il ne l’avait pasfait, onaurait dit, à juste titre, quela France était définitivement déclassée.L’important, c’est de négocier, négocier entre grands», explique FrédéricEncel. À trois mois du scrutin présidentiel, et alors qu’Emmanuel Macron ne s’est pas encore officiellement annoncé candidat, la gestion de cette crise pourrait également lui être favorable, sur le plan intérieur.Toujours dans cette démarche de négociation, le présidentfrançaisest désormais attendu à Kiev, ce mardi 8 février, pour s’entretenir avec le président ukrainien,Volodymyr Zelensky.Pour l’heure, la présence militaire au bord de la frontière ukrainienne est encore extrêmement préoccupante.
Invités : ArnauldMiguet, correspondant à Pékin AntoineBondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, enseignant àSciences-Po Carole Gomez, directrice de recherche à l’IRIS en géopolitique du sport ValérieNiquet, maître derechercheà la Fondation pour la recherche stratégique Entre mesures sanitaires, boycott diplomatique et manque de neige…Les Jeux olympiques d’hiver débutent, ce vendredi 4 février, à Pékin, dans un contexte glacial.Mais 14 ans après les JO d’été, l’ambiance n’est pas la même.L’image de la Chine n’est plus la même.Véritable coup de froid sur ces JO… En raison de la crise sanitaire, ces JO se dérouleront à huis clos.Aucun public lors de la cérémonie d’ouverture ni aux alentours ni pour suivre la compétition…La bulle olympique est parfaitement maîtrisée.«Il y a une certaine frustration et à la fois une certainefierté», explique ArnauldMiguet. Les États-Unis ou la Grande-Bretagne ou encore le Canada et l’Australie ont choisi le boycott diplomatique à l’encontre de la Chine, en n’envoyant aucun représentant sur place, lors de la cérémonie d’ouverture.De son côté, la France a opté pour une solution moins radicale.Si laministre des Sports, RoxanaMaracineanusera absente de la cérémonie d’ouverture, elle sera néanmoins présente sur place, mercredi, pour soutenir les athlètes français.Dans le contexte actuel, le sport semble passer au second plan…«Ily a un contexte politisé extrême qui a précédé et qui va encore se poursuivre avec de nombreuses questions.C’est le paroxysme de la politisation du sport.Mais il n’est pas exclu que l’actualité sportive prenne le dessus», explique Carole Gomez.«Jusque dans les années 2010, la Chine a privilégiéle développement international pacifique.Avec XiJinping ona changé d’échelle.Il a imposé l’idée que laChine devait s’imposer par la force et qu’elle était quasiment l’égal des États-Unis», explique ValérieNiquet. En toile de fond, l’affaire autour de la joueuse de tennis chinoisePeng Shuai,dont on ne sait toujours pas si, à l’heure actuelle, elle est libre de ses mouvements.
Invités : AlexandraSchwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération Yasmina Jaafar, présidente de la Ruche Média, journaliste àFranc-Tireur GuillaumeDaret, grand reporter au service politique Dimanche 30 janvier, ChristianeTaubiraest sortiegrande gagnantede la Primaire populaire de la gauche avec une «mention bien plus».L’ex garde des Sceaux a rapidement appelé à l’union de la gauche.Cette initiative citoyenne a réuni près de 400 000 votants néanmoins. Les autres leaders de la gaucherefusentaujourd’hui de se plier au verdict du scrutin.«Cette élection a tout de même apporté de la fraîcheur alors que la campagne de la gauche piétine depuis des semaines», estime AlexandraSchwartzbrod.Et de préciser :«Il y a un principe de réalité qui mérite d’être étudié». «Une note n’est pas un vote.C’est ça le point majeur», a, de son côté, estimé François Hollande lors d’une conférence donnée àSciences-PoParis lundi 31 janvier.«La primaire populaire est intéressante pour entendre un scrutin populaire, mais cela a été gâché par la méthodologie», décrypte Yasmina Jaafar.Pour l’heure, aucun candidat officiel de gauche ne dépasse les10%d’intention de vote dans les sondages. À droite, qui choisira Marion Maréchal ? Vendredi 28 janvier, Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen,aaffirmé, dans une interview accordée au Figaro, qu’elle ne soutiendrait pas sa tante à l’élection présidentielle.Elle a également laissé entendre qu’elle pourrait rejoindre la campagne de l’ancien polémiste Éric Zemmour.«La cohérence, la vision, la stratégie font que je penche pour Éric Zemmour.C’est certain.Mais il y a un sujet familial», a-t-elle précisé dans les colonnes du quotidien de droite.Marion Maréchal a déclaré se laisser un mois pour prendre sa décision.Une chose est sûre :elle assure vouloir revenir en politique.De son côté Marine Le Pena réagiàcette «trahison».« Évidemment, c’est brutal, c’est violent, c’est difficile pour moi», a affirmé la candidateRNsurCNews.
Invités SophieNeumayer, palais de justice de Grenoble(Isère) AudreyGoutard, journaliste, chef de service Enquête et reportage à France Télévisions Thibaut Chevillard, journaliste au service police/justice de 20 min Alain Hamon, Grand reporter, spécialiste police/justice Le procès deNordahl Lelandaiss’est ouvert, celundi31 janvier 2021, dans la matinée,devant les assises de Grenoble, pour le meurtre de la petite Maëlys, qu’il a enlevé lors d’une soirée de mariage en Isère, en août 2017.La famille de la fillette était présente et s’est montrée unie à son arrivée au Palais de Justice.Ils attendent queNordahl Lelandaisexplique enfin la vérité. Depuis 2017, cette affaire a vivement ému la France entière.L’enjeu aujourd’hui ?Comprendre pourquoi et comment la fillette, alors âgée de 8 ans et demi, a été froidement tuée.Le verdict est prévu pour le 18 février.L’accusé encourt la perpétuité. Après avoir longtemps nié le meurtre de la petite Maëlys,Nordahl Lelandaisa finalementdéclaréalors avoir tué «involontairement » Maëlysen lui portant des coups très violents au visage, après avoir été confondu, en février 2018, par la découverted’une micro-goutte de sangdans le coffre de sa voiture désossée par les enquêteurs.Ces éléments précieux ont notamment été trouvés grâce notamment à des technologies de pointe.«Aujourd’hui, la technologie fonctionne très bien», affirme AudreyGoutard. «On arriveàisoler les images, à travailler dessus et la téléphonie permet de tracer les parcours des uns et des autres», ajoute-t-elle.
Invités : ClaudeWeill, chroniqueur politique SandraHoibian, directrice du pôle Société auCREDOC ErwanBenezet, reporter au service économie auParisien / Aujourd’huien France Chauffage, carburant, mais aussi les fruits et légumes…Les prix n’ont jamais été aussi élevés.Certains Français vivent aujourd’hui à l’euro près.Cette crise énergétique est, selon le ministre, est «comparable au choc pétrolier de 1973». Les plustouchéssont majoritairement les personnesau plus petitrevenu et qui ont le plus souvent besoin de se déplacer professionnellement.Pour contenir cette hausse, l’État multiplie les initiatives.Après la mise en place de l’indemnité inflation et du gel du prix du gaz pour l’année 2022, annoncés fin 2021, le gouvernement a également pris des nouvelles mesures sur l’électricité et le carburant en janvier 2022.L’objectif ?Éviterun nouveau mouvement comme les Gilets jaunes, il y a trois ans.Quelles solutions pour l’avenir, en particulier pour combiner avec la transition énergétique ?«Il va falloir penser à long terme, rénover les logements, changer la structure de la facturation des prix… »,estime ErwanBenezet. La société française est minée par un certain pessimisme et un manque de perspective.Depuis les années 2000, les inégalités ont tendancearepartir à la hausse.«Nous sommes un pays avec des exigences d’égalité beaucoup plus hautes qu’ailleurs.Il y a un standard d’égalité qui est culturel en France», analyse ClaudeWeill.«L’écart entre le réel et l’objectif est insupportable», ajoute-t-il. À moins de trois mois du scrutin présidentiel, la question de patrimoine et de l’héritage s’invite aucœurdes débats.Sur le sujet, chaquecandidat, à gauche comme à droite,y va de sa proposition.
Invités : Jean-Michel Salvator, directeur des rédactions duParisienet d’Aujourd’hui en France JulienNény, journaliste au service politique Etienne Girard, rédacteur en chef Société à L’Express À l’extrême droite, la guerre de ralliement est ouverte.Àmoins de 100 jours du scrutin, Éric Zemmour engrange des soutiens, notamment de certains ténors du Rassemblement national.Le samedi 22 janvier, l’euro-député GilbertCollard, soutien de longue date de Marine Le Pen, s’estaffichéaux côtés d’Éric Zemmour, lors de son meeting au palais des Victoires de Cannes(Alpes-Maritimes).Il est aujourd’hui propulsé président d’honneur de Reconquête!, leparti fondé par l’ancien éditorialiste.Ce ralliement intervient quelques jours après celui de Jérôme Rivière, ex-chef de file ducampRNau Parlement européen, qui a lui été nommé vice-président duparti, maisaussi de Guillaume Peltier, ancien numéro deux deLRqui occupe le même titre au sein de Reconquête !, etde DamienRieu, beau-frère est conseiller de Marine Le Pen.Après les nombreuses polémiques, ces ralliements arrivent à point nommé pour relancer sa campagne.«Zemmour n’a pas dit son dernier mot.Il essaye de retrouver un peu de dynamique.Ce sont de jolis coups», décrypte Jean-Michel Salvator. Y aura-t-il d’aire ralliement ?Sur le plateau des 4 vérités, sur France 2, le polémiste a récemment émis l’hypothèse d’une alliance avec Marion Maréchal Le Pen.«Elle est beaucoup plus proche d’Éric Zemmour, elle incarne une droite identitaire catholique et assezconservatrice.Ce ne sont pas les mêmes électorats», analyse Jean-Michel Salvator.Et de poursuivre :«L’idée de faire la jonction desdroites, c’est essayer de marier ces deux électorats, avec l’électorat républicain, notamment celui d’ÉricCiotti».De son côté, Marion Maréchal Le Pen ne s'est pas officiellement prononcée.«Elle préfère resterdiscrète, maiselle pense àl’après.Ce qui est probable, c’est qu’elle apparaisse au moment des élections législatives et qu’elle se fixe l’objectif de rassembler les droites pour2027»,précise Etienne Girard.
Invités : VéroniqueReille-Soult, président deBackbone Consulting, spécialiste desréseausociaux Jérôme Chapuis, directeur de la rédaction de La Croix FrançoisSaltiel, journaliste médias, producteur de l’émission «Le meilleur des mondes» sur France Culture À moins de trois mois du scrutin, les réseaux sociaux jouent un rôle prépondérant dans l’opinion. À l’image du mouvement des gilets jaunes, les antivax sont très présents sur la toile.Ils s’alimentent, s’informent et se regroupent.Mais parfois se font avoir par les fake news, montées de toutes pièces.Il faut dire que les réseaux sociaux deviennent le théâtre d’une guerre de l’image et de manipulation de l’information.«Il y a un manque d’éducation.On ne leur a pas appris comment vérifier une information et quels sont les outils disponibles pour remonter à la source d’une vidéo, d’une image… »,analyse VéroniqueReille-Soult.Pourtant, aujourd’hui, Internet, et les réseaux sociaux en particulier, constituent la deuxième source d’information après la télévision.«Les gens sont en attente de journalisme de qualité,ilsnous attendent dans notre rôle de tiers de confiance»,décrypteJérôme Chapuis. S’ils ne sont pas la cause des colères, les réseaux sociaux jouent un rôle d’amplificateur au sein de la société.La raison ?Les algorithmes qui créent des bulles et rassemblent les personnes qui se ressemblent entre elles.«Les réseaux sociaux peuvent faire le bien et le pire.Mais ils ne sont jamais vraiment neutres.Ils entretiennent une information souvent spectaculaire, émotionnelle», estime FrançoisSaltiel.Un an après l’invasion du Capitole, se pose la question de la modération qui ne semble pas encore à la hauteur de l’enjeu. De surcroît, face à l'aspectspectaculaire, voireoutrancier, des réseaux sociaux, les jeunes semblent plus désintéressés que jamais de l’actualité.Selon le Baromètre médiasKantarPublic–Onepointpour LaCroix,seuls38%des 18-24 ans portent un intérêt à l’actualité.Dansla bataille de l’attention, l’économie de la presse traditionnelle souffre beaucoup et ne parvient plus à faire entendre sa voix.Pour s'adapter, des médias investissent les réseaux sociaux pour répondre à une certaine demande d'information de qualité. En témoigne, le succès de Brut ou Néo.
Invités : Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges MatthieuAuzanneau, directeur dethinktank TheShift Project JadeGrandinde l’Eprevier, journaliste économie à l’Opinion Les prix de l’énergie atteignent un niveau record.Dans certaines stations, le prix du gazole atteint presque 2 euros.Son prix moyen vient d’atteindre 1,62 le litre.En cause ?Les taxes sur le carburant.Elles représentent aujourd’hui54%du prix du gazole.Depuis 2014, elles ont augmenté de 17 centimes par litre.Si jusqu’à présent, Bercy s’y opposait, aujourd’hui, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire semble prêt à envisager une baisse des taxes en cas d’urgence.Pour tenter d’endiguer la colère, et d'éviter un nouveau mouvement des Gilets jaunes, le gouvernement a mis en place un chèque carburant à hauteur de 100 euros. Cette démarche s’inscrit à l’encontre de la stratégie du gouvernement de s’émanciper des énergies fossiles.«Legouvernement applique cette subvention des carburants parce qu’on est en sortie de crise, que la population consomme beaucoup plus que l’on avait prévu, mais ça ne va pas durer.C’est conjoncturel.Le pic actuel est temporaire », explique JadeGrandinde l’Eprevier. Atrois mois du scrutin, le prix de l’énergie est un desenjeux majeursde la campagne électorale.« Emmanuel Macron a un bilan correct sur le pouvoir d’achat et il n’a pas l’intention qu’il soitécornéen toute fin de mandat par cette flambée des prix de l’énergie», analyseGaëlle Macke.En toile de fond, le traumatisme de la crise des Gilets jaunes, qui a éclaté à l’automne 2018. Face à la flambée des prix de l’énergie -, les constructeurs automobiles investissent dans l’électrique.Renaud a récemment annoncé que d’ici 2030,100%de ses voitures seront électriques.Reste à savoir si l’ensemble de la filière sera apte à passerautout électrique…
Bruno Cautrès, chercheur au CNRS, enseignant au centre de rechecrhe politiques de Sciences- Po, co-auteur du livre « Histoire d’une révolution électorale (2015-2018) aux éditions Garnier Alix Bouilhaguet, journaliste politique Yasmina Jaafar, présidente de la Ruche Média, journaliste à Franc-Tireur En visio, Hadrien Brachet, journaliste à Marianne A la fin de l’année 2021, le ministre de l’Éducation s’est envolé à Ibiza pour des vacances. Son séjour a créé une polémique en plein brouillard sur le protocole sanitaire à l’école et certains dans l’opposition appelle à une démission. A moins de trois mois de l’élection présidentielle, son cabinet lui avait déconseiller cette destination connue pour les fêtes rapporte un conseiller gouvernemental. A son retour, le protocole est jugé trop complexe et est plusieurs fois modifié. Les parents d’élèves et les enseignants sont exaspérés qui a conduit à une grève très suivi jeudi 13 janvier 2021. Jean-Michel Blanquer, ministre inamovible depuis 2017 est affaibli : « Jean-Michel à peu près c’est vraiment ce qui le définit le mieux » lâche alors un autre ministre sur les bancs du gouvernement. ‘L’affaire Ibiza’ comme l’opposition l’appelle déjà, tombe au pire moment pour lui, la gauche demande même sa démission. La présidentielle pourrait sauver la place de l’ancien « chouchou » d’Emmanuel Macron à l’aube de son entrée en campagne. De son côté, le Premier ministre Jean Castex a renouvelé son soutien à son ministre.
Invités : GuillaumeDaret, grand reporter au service politique AuroreGorius, journaliste au site d’informationlesjours.fr ClaudeWeill, chroniqueur politique ChristianeTaubiraa officialisé, le 15 janvier 2022, sa candidature à l’élection présidentielle, dans le cadre d’un déplacement à Lyon.Elle a également indiqué qu’elle se soumettra au verdict de la primaire populaire, une initiative citoyenne qui a pour but de rassembler la gauche qui doit se tenir entre le 27 et le 30 janvier prochain.Parmi les sept candidats en lice :Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon ou encore YannickJadot, qui, pour l’heure, ne sont pas enclin à suivre le pas.Alors qu’elle appelait, de ses vœux, à l’organisation de cette primaire, Anne Hidalgo refuse aujourd’hui de se conformer au résultat.Elle sera candidate quoi qu’il arrive.«C’est trop tard, les sondages créditent ChristianeTaubirade3%ou4.C’est une petite opération d’appareil montée par des militants assez marginaux contre les appareils politiques, qui visait à contraindre les politiques.Mais aujourd’hui personne n’attend de révolution», analyse ClaudeWeill.«Cela devient une guerre entre Anne Hidalgo et ChristianeTaubira», qui concourent actuellementà la septièmeplace des sondages. Deparsa capacité oratoire, son expérience politique et les grands textes qu’elle a portés, ChristianeTaubiraincarne l’image de figure morale à gauche.Néanmoins, elle ne bénéficie pas aujourd’hui du soutien de son camp.Invitée sur le plateau de Laurent Delahousse, lors du journal télévisé de 20 heures, sur France 2, samedi 15 janvier, l’ex Garde de sceaux veut lutter contre toutes les formes de haine, discrimination et inégalité.Face à la récente proposition d’Éric Zemmour, sur la scolarisation des enfants handicapés dans des établissements spécialisés, la candidate n’a pas hésité à montrer sa colère.«C’est d’une extrême violence et d’une ignorance crasse de ce qui se passe», a-t-elle déclaré sur France 2.Elle propose également un revenu universel de 800 euros pour les jeunes. Face à la multiplication des candidatures, la gauche, et en particulier le Parti socialiste, apparaît plus divisée que jamais.«Il n’y a pas de leadership, pas de stratégiepolitique, pas de programme.Aucune personnalité capable de porter un projet national ne se dégage», explique ClaudeWeill. De son côté, Jean-Luc Mélenchon poursuit sa route dans la course au poste suprême.Dimanche 16 janvier, il était en meeting à Nantes.Un meeting innovant et immersif à 360° qui a multiplié les décors et les expériences olfactives.«Nousne sommes pas concernés par les mésaventures du centre-gauche.Nous n’irons pas nous disputer avec eux», a affirmé le candidat du Front de gauche devant ses sympathisants.
Invités : Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l’ESCPBusinessSchool GaëlleMacke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges Marie-ChristineSonkin, rédactrice en chef Patrimoine aux Échos Ce sera un des thèmes majeurs de la prochaine élection présidentielle :les droits de succession.Selon une étude du Conseil d’Analyse Économique, remis fin décembre au Premier ministre, aujourd’hui,60%du patrimoine des Français a été hérité, contre35%dans les années 1970.Pourinstaurer un système plus équitable et réduire les inégalités de patrimoine, plusieurs grands économistes préconisent, dans un rapport intitulé «Les grands défis économiques»,commandépar Emmanuel Macron, d’alourdir les taxes sur les donations et les héritages.L’idée ?Supprimer les exonérations sur l’impôt de succession.De son vivant, une personne peut donner jusqu’à 100 000 euros, tous les 15 ans, à ses héritiers sans être taxée.Le texte propose de taxer l’ensemble des sommes reçues tout au long de sa vie. Al’heure actuelle, l’idée d’une augmentation d’impôta pour le moment été exclue par leministère de l'Économie.«L’impôtsur lessuccessionsest éminemment politique et sensible», analyse Marie-ChristineSonkin. Selon une enquêteOpinionWay /MaSuccession.fr, parue en mars 2018,80%des Français seraient opposés au droit de succession.Pourtant, le patrimoine est un des plus grandes sources d’inégalités. Dans leur course vers l’Élysée, les candidats présentent tour à tour leur proposition.Sur ce volet, sensible, la droite et la gauche s’opposent. Adroite, tous s’accordent pour alléger les taxes et faciliter les donations.Àgauche, au contraire, on prône une taxation plus importante sur les donations des plus riches.
Invités SophieMazet, professeur d’anglais à Saint-Ouen DenisPeiron, journaliste à La Croix, spécialiste de l’éducation et l’enseignement supérieur HadrienBrachet, journaliste à Marianne Avec plus de la moitié des écoles fermées dans le primaire, jeudi 13 janvier 2022, l’Éducation nationale connaît une de ses plus grandes grèves depuis 20 ans.Ils dénoncent«une pagaille indescriptible»dans les établissements scolaires, où les mesures de lutte contre leCovid-19ne cessent de se succéder.Cette mobilisation«illustre le ras-le-bol grandissant dans les écoles», a affirmé leSnuipp-FSU, premier syndicat dans le primaire. En deux semaines, depuis la rentrée scolaire, le 3 janvier 2022, le protocole a déjà été modifié deux fois depuis son annonce à la veille du retour des vacances de Noël, sans néanmoins calmer les critiques des parents et des professeurs.Au contraire, ces ajustements n’ont fait qu’attiser la leur colère.«Avecla vague Omicron, l’Éducation nationale s’est retrouvée submergée.Il y a eu des changements de protocoles incessants.Ce n’est pas simplement du fait de Jean-MichelBlanquer.Il y a un sentiment de désorganisation», analyse HadrienBrachet. Le ministre de l’Éducationnationale Jean-MichelBlanquerest plus que jamais sous le feu des critiques.Surtout depuis ses dernières déclarations :«On ne fait pas une grève contre un virus», qui n'ontpas permis d'apaiser les tensions.«Il y a un sentiment de ne pas être considéré, de ne pas être suffisamment respecté qui va bienau-delàde la crise sanitaire», précise HadrienBrachet. Cette forte mobilisation exprime en réalité le malaise profond qui s’étend aussi à l’ensemble du service public.«La pandémie a mis entre parenthèses la protestation sociale.On se retrouve aujourd'hui avec l’ensemble des mécontents et des rancœurs concentrées en une seule journée.C’est pour cela que c’est une mobilisation historique», décrypte DenisPeiron. Derrière tout ça ?Un véritable enjeu politique notamment entre l’aile droite et l’aile gauche du gouvernement, qui existe bien avant la crise sanitaire.
· Claude Weill, chroniqueur politique · François Miquet-Marty, président de Viavoice · Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique A trois mois du scrutin pour la fonction suprême, la campagne électorale s’intensifie. En ligne de mire pour les candidats ? Obtenir les fameuses 500 signatures d’élus obligatoires pour valider leur candidature. Simple formalité pour certains, mais véritable parcours du combattant pour les autres. Notamment depuis une loi datant de 2016 qui a tout changé. Avant 2016, seuls 500 parrains tirés au sort étaient rendus publics. A présent, tous les noms sont dévoilés. Ce qui met en difficulté certains candidats, comme Jean-Luc Mélenchon, qui réclame un retour à l’anonymisation des parrainages. Une proposition approuvée par le candidat Éric Zemmour et Marine Le Pen, mais récusée par les partis Républicains et Communistes, assurés d’obtenir leur parrainage. Ces parrainages peuvent être obtenus auprès de 42.000 élus, entre les maires, les conseillers régionaux, les parlementaires et conseillers départementaux. Autre critère, les signatures doivent provenir d’au moins 30 départements. Or, la fin de l’anonyme freine les parrainages, car certains élus craignent que leurs choix soient mal interprétés. Certains candidats estiment même que ce parrainage est un frein démocratique. « D’un point de vue démocratique, personne ne serait satisfait qu’un des trois candidats qui sont tous au-delà de 10 % ne pourraient pas se présenter. Cela poserait un gros problème », analyse Claude Weill. Et de préciser : « Dans les communes, les décisions du maire sont toujours interprétées ».
Invités : PascaleHébel, directrice du pôle Consommation et Entreprise duCREDOC Maud Descamps, journaliste économie, chargée des questions énergétiques à Europe 1 Béatrice Mathieu, rédactrice en chef à l’Express, en charge du service économie Les soldes d’hiver commencent ce mercredi 12 janvier.En réalité, de nombreuses enseignes ont déjà entamé les promotions avec leurs traditionnelles ventes privées qui multiplient les offres alléchantes.Autrefoisconsidérécomme un véritable rendez-vous de la consommation, les soldes semblent beaucoup moins attractives.Ceci est notamment lié à la loi de modernisation économique de 2008, qui a permis d’autoriser les promotions sur des biens comme les vêtements ou la décoration.«Ily a tellement de promotions tout au long de l’année, que vendre un article à son prix normal devient presque impossible pour les commerçants.On refuse aujourd’hui d'acheterdes articlespleinpot.On le voit également avec l’essor des vêtements de seconde-main», commente Maud Descamps.Ces multiples promotions participent à la fidélisation des consommateurs. Si les soldes paraissent moins attractives, c’est aussi dû à une certaine prise de conscience des dégâts sur l’environnement que provoquent la consommation, parfois frénétique, de vêtements.Pour répondre à cette attente d’une partie de la société, de nombreuses règles voient le jour.Les lois changent.«C’est qu’une partie des consommateurs qui ont cette conscience.Souvent les plus jeunes et très diplômés, qui ont déjà tout», explique PascaleEbel. Jeune génération schizophrène ? Malgré la prise de conscience, lafast-fashion est toujours aussi plébiscitée.Il faut dire que la jeune génération a adopté un tout autre mode de consommation, notamment via les réseaux sociaux commeTik Toket des plateformes «d’ultrafast-fashion», souvent en provenance de Chine, quiproposentdes vêtements à des prix cassés.«Le consommateur est presque schizophrène, avec à la fois unecertaineprise deconscience, maison a vu à la fin du confinement, des dizaines de mètres de queue devant les enseignes defast-fashion.Ils veulent les deux», explique Béatrice Mathieu.Le développement du e-commerce ne date pas d'hier, maisa pris unetouteautre ampleur depuis le début de la crise sanitaire et la généralisation du télétravail.Cela vise particulièrement les jeunes.Selon les dernières enquêtes, parmi les consommateurs qui ont prévu de faire les soldes, 68% opteront pour des achats sur internet plutôt qu'en boutique. Cette recherche des prix cassés et d’autant plus accentuée par la contrainte du pouvoir d’achat, malmené en raison de la hausse de prix, depuis la reprise économique, qui s’invite dans tous les domaines comme le gaz, l’électricité ou l’essence maisaussi l’alimentaire. Baromètre de cette augmentation des prix ? La fameuse baguette de pain.
Invités : ÉdouardObadia, médecin réanimateur à l’hôpital privé Claude Galien(Quincy-sous-Sénart) PhilippeAmouyel, professeur de Santé Publique au CHU de Lille Margot Brunet, journaliste sciences et santé à Marianne Alors que le variant Omicron poursuitsa flambée, les Français se font tester en masse.Face à l’avalanche de contaminations et decas contact, les pharmacies et les centres d’analyses sont prises d’assaut.Pendant la première semaine de janvier, pas moins de 10 millions de tests ont été réalisés sur l’ensemble du territoire.Les files d’attente ne cessent de s’allonger si bien que certains pharmaciens sont obligés de devoir recruter pour assurer la cadence.Du jamais-vu depuis le début de la pandémie, d’autant qu’il faut aussi vacciner et assurer les autres missions.«On arrive forcément à un point de saturation, autant dans les pharmacies que dans les laboratoires», explique Margot Brunet. Celundi10 janvier,«Le Parisien - Aujourd’hui en France », s’interrogeait enUne, sur l’utilité de continuer à se faire tester. Cela fait-il toujours sens ?Fait-on trop de tests ?«Certains tests sont inutiles.L’assurance maladieest un peu débordée.Cela reste utile, mais tout l’enjeu est maintenant de savoir l’organiser avec un variant aussi transmissible, que ce soit en ville, à l’hôpital ou à l’école». Depuis la rentrée scolaire du 3 janvier 2022, les élèves de l’école primaire sont soumis à un protocole très strict, bien qu’allégé depuis le 7 janvier.Si un enfant est cas contact, il doit, en effet, être soumis à trois tests en l’espace de cinq jours :le premier avec un test antigénique ou PCR pour leurs enfants, puis un autotest àJ+2et à un autreJ+4.Si aucun test n'est réalisé, ou si l’enfant est testé positif, il doit alors rester en isolement sept jours.Face aux nombreux changements de règles, les parents semblent perdus et estiment qu’une telle procédure est intenable. La Fédération des parents d’élèves demande la mise en place de tests salivaires.Pour l’heure, ces tests n’ont pas encore été approuvés par les autorités de Santé.
Invités : SylvieMatelly, économiste, directrice adjointe de l’IRIS GaëlleMacke, grand reporter, directrice déléguée de la rédaction de Challenges Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS En Europe, l’inflation n’a jamais été aussi élevée depuis 30 ans. Al’heure de l’épiphanie, le prix du beurre a augmenté de30%.Et cette hausse va se répercuter sur le prix des galettes…Et l’agro-alimentaire n’est pas le seul secteur concerné.L’inflation s’est durablement invitée dans les foyers.Réputé pour ses prix bas, IKEA a par exemple annoncé une augmentation de9%sur l’ensemble de ses magasins du monde.Une augmentation qui s’explique en particulier par l’augmentation du prix du bois et un engorgement de la chaîne logistique.«L’inflation est encore très éparse.Elle s’observe de manière inégale dans le panier de la ménagère», explique GaëlleMacke. Cette hausse des prix aiguise les réclamations d’augmentation de salaire.Après les agents de la SNCF, c’est le secteur routier qui se mobilise.Mais les patrons peuvent-ils vraiment payer plus ?«C’est un secteur qui va devoir s’adapter à beaucoup plus de normes écologiques, s’obliger à changer.Il est possible qu’àl’avenir le secteur du transport coûte lui aussi plus cher», analyse GaëlleMacke. Dans un contexte de consommation dynamique, en 2021, il y a également un risque de spirale inflationniste.«Lerisque, c’est d’entretenir cette inflation voiredeconduire à son augmentation et un dérapage incontrôlé qui de fait pèserait sur le pouvoir d’achatmalgré les augmentations de salaires », explique SylvieMatelly.Une chose est sûre :les pénuries sectorielles vont entraîner une révision structurelle des salaires.
Invités : PrAntoineFlahault, épidémiologiste, directeur de l’Institut de santé globale à l’Université de Genève SolveigGodeluck, journaliste auxÉchosen charge de la Santé PrJean-LouisTeboul, chef de service en médecine intensive et réanimation à l’hôpitalBicêtre (AP-HP) Avec plus de 300 000 cas de nouvelle contamination sur la seule journée de mercredi 5 janvier, le variant Omicron continue de sévir sur le territoire français.Après trois jours de débats houleux, le pass vaccinal a finalement été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale, jeudi 6 janvier, au petit matin.Ainsi, les plus de 12 ansdevrontprésenter un pass vaccinal pour accéder aux activités de loisirs, aux restaurants et bars ou encore dans les transports et dans les foires.Les sanctions encourues en cas de fraudes ont également été endurcies :1 000 euros d’amende pour la première infraction contre 135 euros jusqu’ici.Le texte doit à présent être examiné par le Sénat, en début de semaine prochaine, pour une mise en vigueur dès le 15 janvier prochain. Ce pass vaccinal est une quasi-obligation vaccinale, a concédé le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran.Le gouvernement choisit la manière forte de convaincre les derniers réfractaires à la vaccination.«C’est une décision politique de choisir la manière pour mettre en œuvre une des recommandations des scientifiques :que le maximum de personnessoitvaccinéet que la couverture vaccinale soit quasi universelle», expliquePr.AntoineFlahault. En France, 5,1 millions de personnes éligibles ne sont pas encore vaccinées.Mercredi 5 janvier, la tension estmontéed’un cran, après la parution d’un entretien du président de la République Emmanuel Macron, dans Le Parisien, qui déclarait «emmerder les non-vaccinés».Ces propos ont enflammé les réseaux sociaux et l’opposition, mais certains estiment que le chef de l’État a dit «tout haut ce que beaucoup pensent tout bas».Dans les services de réanimation, la majorité des admis sont des non-vaccinés.De nombreux faux pass sanitaires ont également été décelés.
Invités : PrMichelLejoyeux, psychiatre et addictologue à l’hôpital Bichat de Paris Dr SergeHefez, psychanalyste et psychiatre à l’hôpital de La Pitié - Salpêtrière de Paris PrLaurentKarila, psychiatre et addictologue à l’AP-HP, porte-parole de l’Association SOS Addiction Cela fait maintenant plusieurs années que de nombreux Français se prêtent à l’opération «DryJanuary», autrement dit :un mois sans alcool.Importée de la Grande-Bretagne, ce défi a des retombées positives sur le porte-monnaie, mais aussi sur la santé. D’après une étude publiée par l’Université duSussex, en 2018,58%des participants observent une perte de poids,67%, un regain d’énergie et80%retrouvent un contrôle de leur consommation. En France, l’alcool est la deuxième cause de mortalité évitable, après le tabac.Un Français sur quatre boit trop et cela s’observe notamment chez les jeunes.«Les jeunes n’ont pas une consommation quotidienne d’alcool, notamment au repas comme dans les précédentesgénérations, enrevanche, ily a des consommations festives d’alcool qui sont beaucoup plusimportantes. Ils cherchent à aller jusqu’au bout de la défonce», analyse Dr SergeHefez. Autre addiction mortifère :le tabac.Face à ce fléau, la Nouvelle-Zélande a décidé d’interdire le tabac pour les nouvelles générations.Une petite révolution qui pourrait inspirer d’autres pays.En France, c’est le souhait des associations de lutte contre le tabac.Malgré l’augmentation du paquet à 10 euros, un Français sur 4 est fumeur.Le tabac provoque chaque année 75 000 décès.Interdira-t-on la cigarette en France ?Les débats sont ouverts.A l’heure du débat sur la légalisation du cannabis, les alternatives se multiplient, notamment celle de la cigarette électronique.
Invités : PrChristianBréchot, virologue, président de Global Virus Network Dr RichardHandschuh, médecin généraliste, membre du syndicat MG France FrédéricAdnet, chef de service des urgences de l’hôpital Avicennede Bobigny, directeur du SAMU 93 SandraHoibian, directrice du pôle Société duCrédoc La flambée du variant Omicron se poursuit.Plus de 200 000 nouvelles contaminations sont comptabilisées chaquejouren France.Ce variant auCovid-19est beaucoup plus contagieux que lesprécédent.Une personne contaminée, en contamine en moyenneau moinsdix autres.Le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran, parle d’un véritable «raz-de-marée».Dans les pharmacies, les files d’attente pour se faire tester ne désemplissent pas.En parallèle, on peut également se procurer des autotests, désormais disponibles dans les supermarchés.Pour faire face à cette cinquième vague épidémique, le gouvernement mise avant tout sur la vaccination.L’objectif ? Éviterla désorganisation du pays ainsi qu’un confinement.«Ce variant, d’une contagiosité extrêmement forte, est en train de submerger la planète.En revanche, la maladie elle-même semble réellement beaucoup moins sévère», estimePrChristianBréchot.Le nombre de contaminations pose des questions majeures comme l’organisation du pays et la pression hospitalière.Dans les services de soins critiques, on observe une grande majorité de personnes non-vaccinées. Sile variantOmicron est beaucoup plus contagieux, il semble néanmoins beaucoup moins grave.Selon le ministre de la Santé, les données anglaises confirment qu’il y a trois fois moins de formes graves que lors des précédents variants.Beaucoup de personnes contaminées ne présentent aucun symptôme, pour d’autres, ils se caractérisent par de légers maux de tête ou des rhumes.«On a l’espoir que cela devienne un rhume assez classique et peut-être que les mesures restrictives soient aménagées.On peut espérer qu’avec la normalisation des virus, la vie puisse, petit à petit, reprendre son cours plus classique», estime SandraHoibian.Selon les virologues, c’est une évolution assez logique bien qu’il faille rester prudent.«Un virus qui devient très contagieux n’agénéralement pas une sévérité très importante», expliquePrChristianBréchot.«Mais il va falloir régler le problème, non pas uniquement pays par pays, mais réellement dans le monde entier.C’est très difficile et implique des questions de logistique et stratégie », conclut l’expert. En Afrique duSud, où le variant Omicron est apparu pour la première fois, le pic de contamination semble désormais derrière.Selon la présidence, les hospitalisations ont été moins nombreuses que lors des vagues précédentes.En France, le pic est attendu d’ici mi-janvier.
Invités : GuillaumeDaret, grand reporter au service politique NathalieMauret, journaliste politique pour le groupe de presse régionaleEbra Emmanuel Rivière, directeur international pour les études politiquesKantarPublic ClaudeWeill, journaliste politique Première polémique de l’année 2022 :celle du drapeau sous l’Arc de Triomphe.Pour marquer la présidence française de l’Union européenne, le gouvernement a décidé d'installer le drapeau européen sous l'édifice.Mais l’absence du drapeau français à côté a créé une vive polémique à droite et à l’extrême droite.«Présider l'Europe oui, effacer l'identité française non!Je demande solennellement à Emmanuel Macron de rétablir notre drapeau tricolore à côté de celui de l'Europe sous l'arc de Triomphe»,anotamment tweeté Valérie Pécresse. Selon la candidateLRà l'élection présidentielle, ce débat a été « révélateurde la ligne politique» du président de la République, dont l'Europe est « l'horizon(...)au risque d'y gommer l'identité nationale », a-t-elle déclaré sur RTL, lundi 3 janvier 2022.Dans la nuit de samedi 1 à dimanche 2 janvier, le drapeau européen a finalement été retiré.Le secrétaire d’État aux Affaires européennes, s’est néanmoins défendu de tout rétropédalage.«Le fait que Valérie Pécresse embrayelepas derrière l’extrême droite dit beaucoup sur le problème de ligne politique de la droite traditionnelle», explique NathalieMauret. Selon les derniers sondages, Valérie Pécresse et Marine Le Pen sont données au coude-à-coude pour accéder au deuxième tour de l’élection présidentielle, derrière Emmanuel Macron. Amoins de 100 jours de l’élection, rienn’est joué, d’autant plus que la cinquième vague épidémique caractérisée par la flambée du variant Omicron monopolise l’attention de l’opinion publique.
Invités : Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du travail, spécialiste desmouvements sociaux PascaleHébel, directrice du pôle Consommation et entreprise duCREDOC StéphaneFloccari, professeur de philosophie à la Sorbonne et à l’INSEP Dr RichardHandschuh, médecin généraliste, membre du syndicat MG France Inextremis!Jeudi 16 décembre, laCGT-CheminotsetSUD-Railont levé à la dernière minute leurs appels à la mobilisation sur l'axeSud-Est, qui relie notamment Lyon et Marseille à Paris.Néanmoins, ce vendredi 17 décembre, jour des vacances scolaires, le trafic restera «trèsperturbé» avec 50% de TGV en circulation, a fait savoir la direction de la SNCF.«La SNCF doit aujourd’hui faire face à la concurrence.Cela bouscule les statuts et l’organisation», analyse, Bernard Vivier.«La logique d’action syndicale cède peu à peu le pas à la négociation.En ce sens, c’est quelque chose de positif», ajoute-t-il.Cette concurrence devait également se voir sur le TER.Cette concurrence aura des conséquences pour les consommateurs puisque sur les mêmes lignes, ils auront le choix. Àl’approche des fêtes, les ménages veulent profiter de ce moment en famille.Mais doit-on s’attendre à de nouvelles restrictions sanitaires ?Ce vendredi 17 décembre, un nouveau conseil de défense doit se tenir afin de fixer le cap.Les spécialistes recommandent le respect des gestes barrière, le port du masque, l’aération régulière, mais aussi la limitation des convives…Chez les enfants, le taux d’incidence s’élève à plus dedoublede la moyennenationale, faisant d’eux les principauxvecteursde transmission du virus.Face à cela, les médecinspréconisentd’avoir recours à un test dans les 24 heures qui précèdent la réunion de famille.
Invités : NathalieSaint Cricq, éditorialiste politique Jean-Michel Salvator, directeur des rédactions LeParisien / Aujourd’huien France Etienne Girard, rédacteur en chef société à l’Express VéroniqueReille-Soult, présidente deBackBone Consulting, spécialiste des réseaux sociaux Dans un entretien de deux heures, diffusé mercredi 15 décembre, en primetimesur TF1, Emmanuel Macron a répondu aux questions des journalistes DariusRochebinet AudreyCrespo-Mara.Sans se déclarer officiellement candidat à l’élection présidentielle, le président de la République est longuement revenu sur son quinquennat, défendant son bilan, mais se projetant aussi vers un éventuel second mandat.Crise sanitaire, réformes des retraites, affaire NicolasHulot…De nombreux sujets ont été abordés, mais aussi une approche plus sentimentale à l’égard de son rapport aux Français.Le chef d'Etat anotamment fait sonmea culpa, d’un point de vue plus personnel, en partie sur la crise des gilets jaunes.«Il a fait son opération déminage sur les sujets sur lesquels il a pu être piquant, désobligeant,vis à visdes Français», analyse NathalieSaint Cricq.« L’exercice dumea culpaest nécessaire pour se représenter», ajoute-t-elle. Il ne fait nul doute que l’actuel locataire de l’Elysée prépare le terrain de sa candidature à l’élection présidentielle.L’objectif ?Dissiper les malentendus, maladresses et tout ce qui a pu heurter pendant son mandat.«Il avait besoin de s’expliquer aux Français», commente Jean-Michel Salvator.Apparaissant plus humble et modeste, notamment lorsqu'il a abordé la crise sanitaire, la personnalité du président de la République contraste avec sa fougue de 2017.« Ona redécouvert un Emmanuel Macron, redescendu sur terre, plus humble, un peu ébranlé par les difficultés de son quinquennat.Mais il n'a pas abandonné sonenvie réformatrice», décrypteEtienne Girard. Cette prise de parole est beaucoup comparée au discours de Nicolas Sarkozy, en 2012, à Villepinte.Principale ombre au tableau :l’absence des questions écologiques dans les sujets abordés.
Invités : PrAntoineFlahault, épidémiologiste, directeur de l’Institut de santé globale de Genève Dr Jean-Paul Hamon, médecin généraliste, président d’honneur de la Fédération des médecins de France Margot Brunet, journaliste Sciences et Santé à Marianne PrJean-François Timsit, chef de service de réanimation médicale et infectieuse à l’hôpital Bichat(Paris) Plus de 63 000 contaminations ont été enregistrées ces dernière 24 heures.Un record depuis le début de la cinquième vague.Pourtant, mardi 14 décembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran, annonçait devant les députés que l’on avaitatteintle pic de l’épidémie.Àl’hôpital, près de 2800 patientsCovidsont désormais en réanimation, pour la plupart, il s’agit de malades non-vaccinés. Néanmoins lesépidémiologistes se montrent rassurants.«En France, on arrive à un pic de contaminations.Le taux de reproduction est en train de s’aplatir.Cela continue à monter, mais on devrait atteindre le pic dans les prochains jours.Néanmoins, on ne sait pas encore si ce sera un pic ou un plateau», analyse le Professeur AntoineFlahault.De nombreuses personnes, ayantreçudeux injections de vaccin, sont pourtantcontaminées.La campagne pour les doses de rappel se poursuit.«C’est l’armeanti-Covid», plaide Jean-Paul Hamon. Selon l’OMS, le variant Omicron «se propage à un rythme que nous n’avons jamais vu avec aucun variant».En Angleterre, il représente déjà plus de40%des cas.En France, le plan blanc, qui permet de reprogrammer des opérations non-urgentes pour optimiser l’accueil des patientsCovid, a déjà été activé dans plusieurs départements. Entre la fatigue extrême du personnel soignants, le nombre croissant de burn-out... La tension se fait de plus en plus sentir. À dix jours des fêtes de Noël, les traditionnelles réunions familiales sont-elles compromises ?Le conseil scientifique appelle à la vigilance, en préconisant une série de recommandations comme :la limitation du nombre de convives, le port du masque, l’aérationrégulièredes intérieurs ou encore le recours à un test la veille ou le jour de l’événement.
Invités : AlixBouilhaguet, éditorialiste politique AlexandraSchwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération PhilippeMoreau-Chevrolet, professeur de communication politique àSciences-Po Gaël Sliman, président, co-fondateur d’Odoxa ChristianeTaubira peut-elle sauver la gauche ?Selon un dernier sondage IPSOS pour France 2, l’ancienne garde desceauxales faveurs des sympathisants et serait donnée au coude-à-coude avec Jean-Luc Mélenchon dans les intentions de vote. Le 12 décembre dernier, la candidate socialiste Anne Hidalgo a appelé à organiser une primaire de la gauche avec tous les candidats déclarés, afin d’investir un leader pour l’élection présidentielle.Si cette proposition est pour le moment restée lettre morte, les Français y seraient majoritairement favorables, puisque, toujours selon l’étude,53%des sondés estiment que cela serait une bonne chose. Face à l’impopularité d’Anne Hidalgo et la division des candidats, ChristianeTaubiraapparaît comme la seule personnalité capable de réconcilier les gauches.«Son nom revient régulièrement dès qu’il y a un petit flottement à gauche.ChristianeTaubiraa une grande force :elle plaît beaucoup aux jeunes.Elle a une parole qui tranche, qui imprime», analyse AlexandraSchwartzbrod. La popularité de ChristianeTaubiraest réelle, autant auprès des sympathisants de gauche, que dans la populationfrançaise.Mais à quatre mois du scrutin, rien n’est fait.«Onva chercher ChristianeTaubira, car c’est la seule dont on se rappelle positivement à gauche, qui s’est battue courageusement pour faire passer le Mariage pour tous.Mais cela nefait pasune campagne à l’élection présidentielle», commente PhilippeMoreau-Chevrolet. À l’heure actuelle, une union de la gauche paraît peu crédible.S’il avait pourtant accepté de se ranger derrière Benoît Hamon, lors de l’élection présidentielle de 2017, le candidat écologiste, YannickJadot refuse,cette fois-ci, de repasser par la case primaire. Pourtant, une alliance du PS avec lesécologistesserait soutenue par plus de80%des sympathisants de gauche…
Invités : Émilie Torgemen, journaliste Environnement auParisien / Aujourd’huien France FrançoiseVimeux, climatologue, directrice à l’Institut de Recherche pour le Développement FrédéricDenhez, journaliste et spécialiste des questions environnementales EmmaHaziza, hydrologue, entrepreneuse et chercheuse sur l’adaptation climatique Au moins 94 personnes ont perdu la vie, dans la nuit de vendredi 10 et samedi 11 décembre, suite à des tornades qui ont dévasté le centre et le sud des États-Unis, en particulier l’État du Kentucky, qui cumule, à lui seul, 80 victimes.L’État a été balayé sur plus de320kilomètres. «Ce nombre va dépasser la centaine», amême affirmé le gouverneurAndyBeshear, sur CNN, considérant cette série de tornades comme «la plus mortelle» de l’histoire du Kentucky.La petite ville deMayfielda littéralement été rayée de la carte.Une déclaration d’état d’urgence y a déjà été proclamée.«Il y a un phénomène qui est réellement exceptionnel, dans un pays qui y est pourtant habitué.C’est d’ailleurs pour cela que la population a été correctement alertée.Sinon le bilan aurait pu être encore pire», analyse FrédéricDenhez.Cette tornade met également en lumière la vulnérabilité des habitations, majoritairement en bois, dans ces plaines, en cas de vent violent. Le président américain JoeBidena déploré «l’une des pires séries de tornades» de l’histoire des États-Unis.«C’est une tragédie.Et nous ne savons toujours pas combien de vies ont été perdues ni l’étendue complète des dégâts», a-t-il déclaré, mettant notamment en cause le réchauffement climatique.«Il y a toujours eu des tornades aux E1tats-Unis.C’est assez compliqué de connecter cette catastrophe directement au réchauffement climatique.On se pose la question», décrypte Émilie Torgement. En France, le sud-ouest a été dévasté par des inondations et d’importantes crues.Aucune victime n’est à déplorer, mais d’importants dégâts ont été causés, ainsi que la stupéfaction des habitants face à une telle intensité des torrents.
Invités : GuillaumeDaret, grand reporter au service politique RachelBinhas, journaliste indépendante BérengèreBonte, journaliste C'était son premier grand débat télévisé en tant que candidat à l’élection présidentielle.Jeudi 9 décembre 2021, Éric Zemmour a fait face àBruno Le Maire, ministre de l'Économie, dans l'émission de France 2 "Élysée 2022".Durant une heure de débats, les questions économiques mais aussi sociales et migratoires ont été abordées, entraînant des débats houleux.Selon un sondage Ifop pour France 2,41%des téléspectateurs ont trouvé l’ancienéditorialisteconvaincant.Plus significatif, selon une étude Ipsos,62%des électeursLRet84%.Des électeursRNont été séduits par son discours.«Il touche exactement sa cible.Il existe dans le paysage», analysé BérengèreBonte. À gauche, les candidats peinent à se faire entendre.Aucun d’entre eux ne dépasse les8%dans les sondages.Du jamais-vu.Mercredi 8 décembre, Anne Hidalgo la maire de Paris et candidate à socialiste à l’élection présidentielle a émis l’idée d’organiser une primaire populaire à gauche, pour investir un leader de gauche.«Ce qui est certain, c’est que la gauche court à la catastrophe si elle ne se rassemble pas.Elle a voulu mettre un coup de pied dans la fourmilière, mais le problème, c’est que c’est déjà trop tard.Tous les candidats sont déjà engagés», décrypte GuillaumeDaret.Suite à cette proposition, la majorité des candidats de gauche ont fait part de leur refus.L'union entre ces gauches qui semblent irréconciliables paraît difficile, voire impossible.Au milieu de cette cacophonie, un nom circule en sous-marin, celui de ChristianeTaubira…
Invités : Anthony Bellanger, éditorialiste à France Inter, spécialiste des relations internationales SamuelRibot, correspondant au journal Les Nouvelles Calédoniennes, rédacteur en chef d’ALP Benoit Trépied, anthropologue, chercheur au CNRS, spécialiste de laNouvelle Calédonie Anne Bourse, grand reporter au service politique Dimanche 12 décembre, doit se tenir le dernier référendum qui déterminera si, oui ou non, la Nouvelle-Calédonie restera un territoire français.À la question :«Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?»,le «non», l’a emporté à deux reprises, lors des deuxpremièreconsultations.Néanmoins, la dernière, effectuée en 2020, a été marquée par une poussée des indépendantistes, qui étaient arrivés proches de la majorité. Selon un sondage de l’institut Harris, commandé par le ministère des Outre-mer etrelayé par «Le Figaro», en mai 2021,66%des Français se disaient favorables à l’indépendance de l’archipel.«Ces référendums permanents sont faits pour aboutir, à terme, à une indépendance», analyse Anthony Bellanger. Pour ce dernier vote, les indépendantistes souhaitaient un report de la date, en raison de la crisesanitaire, maisle gouvernement français ayant décidé de maintenir le scrutin, le parti indépendantisteFLNKSa ainsi appelé à la non-participation.«Cela ressemble à un refus d’obstacle.La crise sanitaire a montré l’importance du partenaire français, qui a envoyé du personnel médical et desvaccins.Et la crise des sous-marins a aussi rappelé la dimension très importante du conflit sino-australien dans cette zone», décrypte SamuelRibot.Cette absence pourrait rendre le vote délégitimé, voire conduire à une impasse.«Le gros problème est d’un point de vue culturel et coutumier, lié au deuil kanak.De plus, la crise sanitaire n’a pas permis d’organiser une campagne de proximité, le moyen que les indépendantistes privilégient en politique.Ils ont donc estimé que la campagne n’était pas équitable», estime Benoit Trépied.
Invités : Marion VanRenterghem, grand reporter ChloéRidel, directrice adjointe à l’Institut Rousseau Jean-Baptiste François, journaliste «Europe» à La Croix Paul Maurice, chercheur au Comité d’études des relations franco-allemandes(Cerfa)à l’IFRI Deux mois et demi après les élections législatives en Allemagne,le social-démocrate OlafScholz aofficiellement étééluchancelier allemand, mercredi 8 décembre, par les députés.Son Parti de centre gauche(SPD)dispose d’une confortable majorité(206 sièges), avec deux nouveaux partenaires de coalition, les Verts(118 sièges)et les libéraux du FDP(92). Cette électionclôtdéfinitivement les 16 années de l’èreAngela Merkel, qui a enchaîné quatre mandats.Néanmoins, OlafScholzs’inscrit dans la continuité de la chancelière sortante, pourtant conservatrice.Il en a été son Vice-chancelier ainsi que sonministre des finances.Il ne propose pas de grands bouleversements, mais quelques mesures fortes comme l’augmentation du salaire minimum, à 12 euros brut de l’heure. Sur son compte Twitter, le chef d’Etat français Emmanuel Macron a chaleureusement rendu hommage àAngela Merkel.Une nouvelle ère s’ouvre ainsi dans l’histoire franco-allemande.Quel duo OlafScholzformera-t-il avec Emmanuel Macron ?Et pour quelle politique ?Comme le veut la tradition, OlafScholzréservera sa première visite au président français Emmanuel Macron, qui devrait le recevoir vendredi 10 décembre.«Il a été ministre des relations franco-allemandes, ilconnaitbien la France.Il a été un des artisans du plan de relance européen, avec Bruno Lemaire, pendant la crise sanitaire.Il est l’homme qui rassure la France», explique Jean-Baptiste François.A l’aube de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, la relationfranco-allemandeest fondamentale, en particulier face aux enjeux majeurs que traverse aujourd’hui le continent.
Invités : Caroline Michel-Aguirre, grand reporter au service politique de l’Os Gilles Bornstein, éditorialiste politique Marie Gariazzo, directrice adjointe du pôle Opinion à l’IFOP Laurent de Boissieu, journaliste politique à La Croix « Mon projet ne sera pas édulcoré. Il peut être enrichi, mais il ne sera pas dénaturé », a déclaré Valérie Pécresse, invitée sur France inter ce lundi 6 décembre 2021. La candidate investie par les militants Les Républicains pour l’élection présidentielle répondait en effet à Éric Ciotti, son concurrent au second tour de la primaire, qui a demandé à ce que ses idées « soient représentées avec force ». Dimanche 5 décembre, devant ses soutiens niçois, Éric Ciotti a annoncé la création de son propre mouvement au sein des Républicains, baptisé « A Droite ! ». « C’est un petit bras de fer de la part d’Éric Ciotti qui veut capitaliser sur son émergence surprise pendant cette primaire, pour savoir quelle place Valérie Pécresse lui laissera », analyse Caroline Michel-Aguirre. Ce premier couac contraste avec l’unité affichée du parti, samedi 4 décembre, lors de l’investiture de Valérie Pécresse. La candidate de droite va devoir séduire les électeurs d’Emmanuel Macron et les électeurs tentés par Éric Zemmour. De son côté, Éric Zemmour a prononcé son premier meeting de campagne au Parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis). L’ancien éditorialiste appelle Éric Ciotti et ses électeurs à rejoindre son rang. Ce meeting lui a aussi permis de prendre un second souffle dans cette campagne. « Il arrive à prendre un électorat très conservateur, entre le RN et les LR. Il regarde avec gourmandise les 39% d’Éric Ciotti », décrypte Laurent de Boissieu. La question se pose maintenant sur la crédibilité de ses propositions. « Il compense sa faiblesse de fond par son volontarisme. Mais pour le moment, c’est un homme seul », analyse Caroline Michel-Aguirre.
Invités : Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique PhilippeMoreau-Chevrolet, professeur de communication politique à Sciences Po AlexandraSchwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération Qui d’ÉricCiottiou ValériePécressesera le candidat officiel des Républicains à la prochaine élection présidentielle ?Depuis vendredi 3 décembre 2021, les militants sont invités à voter pour leur favori.Hier, lerésultat du premier tour a créé la surprise avec notamment la percée d’ÉricCiotti, qui a comptabilisé25,59%des votes et l’élimination de Xavier Bertrand, celui que tout le monde qualifiait de favori.«ÉricCiottia eu la ligne droite, radicale.C’est la ligne qui l’emporte au sein des Républicains.C’est véritablement un choix idéologique », analyse Nathalie Saint-Cricq.Le candidat officiel sera investi samedi 4 décembre à 14 heures. Ce résultat met aussi en lumière la radicalisation de l’électoratLR.«ÉricCiottiavait la ligne la plus claire et la plus détachée des autres.Il incarne aussi la nouveauté», analyse PhilippeMoreau-Chevrolet.Cette élection n’a néanmoins pas entraîné l’engouement escompté.Aucun leader ne s’est démarqué et le prétendu favori a chuté.«Xavier Bertrand avait unatout, maisil s’est laissé entraîner vers le bas pour s’adapter au climat insufflé par Éric Zemmour», précise AlexandraSchwartzbrod.Dès l’annonce du résultat, Xavier Bertrand a immédiatement affiché son soutien à ValériePécresse. Égalementsoutenue par les deuxautressortants, MichelBarnieret PhilippeJuvin, lacandidateapparaît désormais comme la grande favorite.Et cette hypothèse inquiète laMacronie…«Un candidat modéré et acceptable pourrait rafler la mise, y compris au premier tour», analyse PhilippeMoreau-Chevrolet.
Invités : Vincent Maréchal, professeur de virologie à l’université de la Sorbonne Margot Brunet, journaliste Sciences et Santé à Marianne Dr AgnèsRicard-Hibon, cheffe du SAMU duVal-d’Oise La cinquième vague de l’épidémie ne cesse de gonfler.Près de 50 000 nouvelles contaminations auCovid-19ont été recensées, mercredi 1er décembre 2021, en France. Le premier cas du variant Omicron a été confirmé enIle-de-France.«La violence de cette reprise s’explique en particulier par le réservoir de personnes non-vaccinées.En réanimation, on voit surtout des personnes non-vaccinées.Le virus circule toujours et les gestes barrière sont en recul.Enfin, le variant Delta est également très contagieux », analyse Vincent Maréchal. Les enfants de moins de 12 ans, qui ne sont pas encore vaccinés, sont également contaminés. Al’école, les règles sanitaires ont été assouplies.«Le taux d’incidence remonte énormément, parmi les tranches d’âge les plusjeunes», commente Margot Brunet.La question de la vaccination des enfants de moins de 12 ans a été recommandée par la Haute autorité de Santé pour les plus à risque. Al’hôpital, le nombre d’admissions a augmenté de40%en une semaine.«Ce sont majoritairement des non-vaccinés, aussi bien de jeunes et moins jeunes.Il y a aussi des vaccinés, moinsjeunes», affirme Dr AgnèsRicard-Hibon. En Allemagne, les hôpitaux sont submergés.Les patientsCovidaffluent dans les hôpitaux, ce qui provoque la stupeur dans l’opinion.En Bavière, les hôpitaux sont même contraints d'organiser des transferts de patients.Le futur chancelier OlafScholzs’est déclaré personnellement favorable à l’obligation vaccinale pour tous les Allemands d’ici le mois de février.Un revirement spectaculaire puisqu'il s’y opposait jusqu’à présent.Au seinde la classe politique, la majorité des partis semble y être favorable.Une proposition de loi en ce sens devrait être soumise au parlement avant la fin de l’année.Quant à l’opinion, elle semble aussi plutôt favorable puisque, selon les derniers sondages, deux tiers des Allemands y seraient favorables. En France, certains responsables se sont montrés favorables à la vaccination obligatoire comme François Bayrou ou Hervé Morin. Acinq mois du scrutin, cette mesure est pour le moment écartée par le gouvernement.« Il y a encore un noyau dur qui résiste », conclut Vincent Maréchal.
Invités : NathalieMauret, journaliste politique au groupe de presserégional Ebra JulienNény, journaliste politique BrunoCautrès, chercheur au CNRS et auCEVIPOF, enseignant à Sciences Po EddyVautrin-Dumaine, directeur d’études au cabinet de conseilsKantarPublic France Depuis mercredi 1er décembre, 8 heures, les militantsLRpeuvent commencer à aller voter pour investir leur candidat officiel à l’élection présidentielle.Mardi 30 novembre, les cinq candidats de la droite se sont affrontés dans un dernier débat télévisé, diffusé sur France 2 et France Inter.Les militants ont jusqu’au jeudi 2 décembre pour élire les deux finalistes. Le vainqueur sera connu le 4 décembre prochain, à l’issue du grand Congrès.Depuis l’annonce de cette primaire qui ne dit pas son nom, le nombre d’encartés Les Républicains a presque doublé.Ce qui rend l’issue du scrutin très incertaine.«C’est le grand brouillard, analyse JulienNény.Sur les 60 000 nouveaux adhérents, il estimpossiblede savoir quel sera le ressort de leur vote et quel sera leur profil».Seul argument avancé :cela risque de faire baisser l’argument «fidélité». Le parti traditionnel de la droite peine à faire émerger son leader.L’objectif pour les militants de droite ?«Créer du rassemblement et une nouvelledynamique, potentiellementcapable de parler à tout le monde», décrypte EddyVautrin-Dumaine. Ce débat est intervenu quelques heures après l’annonce de la candidature officielle d’Éric Zemmour.ÉricCiottin’a pas caché sa proximité avec l’ancien éditorialiste, du moins sur le constat.«Il est très proche du noyau dur desLR.Ilreprésentecette droite identitaire,partisanted’une fermeté vis-à-vis de l’immigration.Il a toujours défendu, au sein de son parti, cette aile très droitière.Et il se retrouve avec une position de force dans ce congrès», analyse NathalieMauret. Pour annoncer sa candidature, Éric Zemmour a publié un clip qui a suscité de nombreuses réactions.«La vidéo s’inscrit dans le même registre.C’est le monde d’Éric Zemmour tel que lui le pense.Sauf quece monde n’existe qu’en partie», commente BrunoCautrès.Pour le moment de nombreux Français ne sont pas séduits. Selon un sondage Ipsos, 70% des Français estiment qu’Éric Zemmour n’a pas l’étoffe d’un président de la République et 71% disent qu’il ne donne pas une belle image de France à l’international.Mais force est de constater que sa vidéo a fait beaucoup parler.Mission réussie pour le désormais candidat.Éric Zemmour doit s’exprimer dimanche 5 décembre prochain, pour son premier meeting, qui se tiendra au Zénith, porte de La Villette, à Paris.
Invités : Catherine Mathieu, économiste à l’OFCE, spécialiste du Royaume-Uni et des questions européennes Florentin Collomp, journaliste au Figaro en charge du suivi des questions européennes Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale chez France 24 Georgina Wright, directrice du programme Europe à l’institut Montaigne Les relations entre Londres et Paris sont mises à rude épreuve, que ce soit sur la question des migrants, de la pêche ou du Brexit. Pointé du doigt pour ne pas honorer ses engagements post-Brexit conclus avec Michel Barnier, la Grande-Bretagne semble camper sur ses positions malgré les menaces profanées par le gouvernement français. Comment notre entente jusqu’alors au beau fixe avec le Royaume-Uni s’est-elle dégradée ? Jusqu’où les tensions avec ce territoire d'outre-Manche vont-elles aller ? Depuis plusieurs mois, la France et la Grande-Bretagne accumulent les sujets de discorde. Tandis que la relation est au plus bas, le ton monte entre Emmanuel Macron et Boris Johnson. Un face à face qui chaque jour se durcit un peu plus. Dernier épisode en date, une lettre du Premier ministre britannique adressée au chef d’État français dans laquelle il demande à la France de reprendre les migrants : «Je propose que nous mettions en place un accord bilatéral de réadmission pour permettre le retour de tous les migrants illégaux qui traversent la Manche» marque de sa plume Boris Johnson. Une lettre rendue publique sur Twitter alors même que le destinataire du courrier n’en ait été informé. En marge de son déplacement en Italie, Emmanuel Macron lui a répondu : «Je suis surpris des méthodes quand elles ne sont pas sérieuses, on ne communique pas sur ces questions-là par tweet […] Nous ne sommes pas des lanceurs d’alerte» a déclaré le Président de la République. La confiance semble définitivement rompue et les hostilités bel et bien lancées alors que Gérald Darmanin a tout bonnement décidé d’annuler la venue de la ministre de l’Intérieur britannique à la réunion prévue dimanche à Calais sur le dossier des migrants. Volonté de cajoler son électorat, Boris Johnson utilise le sujet de la lutte contre l’immigration comme l’un des arguments de vente majeur du Brexit. 31 500 migrants ont entrepris la traversée de la Manche au grand dam des autorités qui ne parviennent pas à endiguer ce phénomène. France vs Royaume-Uni, qui aura le dernier mot ? Comment se sortir de cette impasse qui ternit sérieusement notre relation avec nos alliées historiques ?
Invités : · PrPhilippeAmouyel, épidémiologiste, professeur de santé publique au CHU de Lille · PrDjillaliAnnane, chef du service réanimation de l’hôpitalRaymond-PoincaréàGarches · Yasmina Jaafar, présidente de La Ruche Média Productions, journaliste auFranc-Tireur · Dr RichardHandschuh, médecin généraliste, membre du syndicat MG France Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Danemark…La propagation du nouveau variant Omicron, identifié pour la première fois enAfrique du sud, progresse à grand pas.À l’aube des fêtes de Noël, de nombreux pays européens renforcent leurs mesures de restrictions sanitaires.Si toutes ses caractéristiques n’ont pas encore été identifiées par les scientifiques, ce variant est classé comme préoccupant par l’OMS. Face à la panique mondiale, les bourses chutent.«Il a un nombre de mutations parmi le plusimportantdes variants que l’onait connu», analysePrPhilippeAmouyel.«Il semble être plus transmissible et avoir plus de mutations que le variant Delta et cela pourrait affecter la réponse au vaccin.(…)Mais il va falloir vérifier les analyses». Face au nouveau variant qui affole la planète, plusieurs pays ont déjà décidé de fermer leurs frontières aux voyageurs en provenance d’Afrique australe maispas que.Tour à tour, les pays durcissent leurs conditions d’entrée sur leur territoire.Au Royaume-Uni, à partir du mardi 30 novembre, tout passager devra être soumis à un test PCR et devra s’isoler pendant deux jours, dans l’attente du résultat.De son côté, le Maroc a annoncé suspendre les vols commerciaux avec tous les pays pour au moins deuxsemaines.Enfin, Israël a également fermé ses frontières aux ressortissants étrangers, pour la même durée.En France, la détection du variant n'est plus«qu'une question d'heures », selon le ministre de la Santé, Olivier Véran.Certains appellent à temporairement revenir à la gratuité du test PCR, pour détecter plus rapidement les cas et doncplusrapidement les isoler.
Invités : Guillaume Daret, grand reporter au service politique de France Télévisions Marie-Laure Alby, médecin généraliste à Paris Agnès Ricard-Hibon, membre de la société française de médecine d’urgence, cheffe du service SAMU 95 dans le Val d’Oise Sandra Hoibian, directrice du pôle société du CREDOC Alors que la 5ème vague a largement pénétré le sol français à l’instar de ses voisins frontaliers, la ruée vers la 3ème dose semble déjà amorcée. La plateforme Doctolib annonce une flambée de rendez-vous qui se chiffre à plus d’un million depuis les annonces du gouvernement. Le rappel vaccinal va conditionner le passe sanitaire et dresser le bilan de la pandémie en route pour 2022. Le gouvernement serre la vis et table sur le durcissement du passe sanitaire pour inciter les citoyens à se faire vacciner. Fini les limites d’âge, dès ce week-end, «tous les Français de plus de 18 ans auront le droit à une dose de rappel 5 mois après leur dernière injection», déclare Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. Au-delà de 7 mois écoulés entre les doses de rappel, le passe sanitaire sera désactivé. Ces nouvelles règles ont-elles été bien comprises par les Français ? Pour éviter de louper le coche, le gouvernement a prévu une notification sur l’application #TousAntiCovid, activée quelques jours avant l’arrêtde validité du passé sanitaire. Avec 6 millions d’adultes non vaccinés et 9 millions d’enfants non concernés par la prise en charge vaccinale, l’école est un terrain neutre, écarté du discours du politique. Alors que 8 500 classes sont fermées pour cause de Covid, le gouvernement modifie le protocole sanitaire. À partir de lundi prochain, si un élève contracte le virus, l’ensemble de la classe sera testé. Les élèves positives devront rester confinés chez eux une semaine tandis que les autres resteront en classe. Avant d’être généralisée, cette nouvelle marche à suivre a été expérimentée dans 10 départements. Dans le Rhône, selon le rectorat, 67 fermetures de classes ont été évitées la semaine dernière grâce à cette stratégie. Pour les parents, l’isolement individuel semble être la bonne solution pour honorer leurs obligations professionnelles, le télétravail n’étant pas encore à l’ordre du jour. En pratique, le protocole présente déjà certaines limites : quelques laboratoires sont débordés et ne peuvent répondre favorablement à la demande des établissements. Autre faille soulevée par les syndicats : le temps d’incubation de la maladie ne serait pas pris en compte. Assouplissement des règles sanitaires à l’école, laboratoires et hôpitaux saturés, comment enrayer la 5ème vague en marche ?
Invités : ClaudySiar, journaliste à RFI CéliaCléry, rédactrice en chef adjointe de la radio Outre-mer la1ere DavidDelos, journalisteEconomie Aux Antilles, la situation est explosive.La mobilisation contre l’obligation de la vaccination pour le personnel soignant s’est transformée en véritable mouvement de contestation sociale. Vaccination maisaussi coût de la vie et accès à l'eau potable…La crise sanitaire vire à une crise sociale.En marge du mouvement, la violence sévit entraînant de véritables émeutes.Face à la situation explosive, le gouvernement a déployé les troupes du RAID et du GIGN.À Fort-de-France, des policiers ont été visés par des tirs à balles réelles.La Justice a ouvert une enquête pour tentative de meurtre.Dans les rues de Pointe-à-Pitre, malgré une nuit plus calme, le dispositif policier est toujours aussi important.«LesAntilles sont gangrenées par la pauvreté.Il faut néanmoins condamner l’utilisation des armes pour exprimer une colère légitime», estime ClaudySiar.Aux Antilles, seuls 42% de la population est vaccinée.«Il y a une défiance vis-à-vis de la paroleofficielle, maisaussi vis-à-vis des médias, en particulier de la jeunesse »,décrypte Célia Cléry. Autre point de crispation ?La vie chère.En Guadeloupe, les prix sont16,2%plus élevés qu’en métropole, selon l’INSEE.«Ilfaut vraiment prendre conscience que là-bas tout est plus cher.Il faut tout acheminer, il n’y a pas de blé.Les frais de transports coûtent cher.De la production à l’acheminement, chaque intermédiaire prend sa marge.Cela crée un effet ciseaux avec la pauvreté», commente DavidDelos.Et cette situation économique de ces territoires s’explique aussi par des résidus historiques.«Ce passé ne passe pas.Il y a encore la lourdeur du passé», analyse ClaudySiar. Le ministre des Outre-mer, SébastienLecornua affirmé qu’il se rendrait sur place, mais n’a pas annoncé de date.Le dernier membre du gouvernementàs’être rendu aux Antilles, c’était BernardCazeneuve, en 2016.«Entermes de message, c’est terrible.On envoie les camions alors que celui qui est en charge de cette région reste à Paris», décrypte DavidDelos.La population, elle, vit cela avec désolation.«Une majorité d’Antillais comprend cette colère légitime, pour qu’enfin, la France respecte cespopulations-là»,conclutClaudySiar.
Invités : FrédéricDenhez, journaliste spécialiste des questions environnementales Marc Giraud, naturaliste, porte-parole de l’Association pour la protection des animaux sauvages(ASPAS) NathalieMauret, journaliste politique pour le groupe de presse régionaleEbra AlixBouilhaguet, éditorialiste politique À six mois du scrutin présidentiel, la chasse s’invite dans les sujets majeurs dans les débats.Dans son programme de campagne, le candidat écologique, YannickJadot, veut interdire la chasse le week-end et pendant les vacances scolaires.Du côté des chasseurs, on dénonce une vision parisienne de la campagne et de la ruralité.Samedi 20 novembre, un chasseur a été grièvementblessépar un ours dans l’Ariège.Cette affaire relance, la question sans fin, de la cohabitation entre l’Homme et l’animal.«La majorité des Pyrénéens sont pour la présence de l’ours.Le problème, c’est plutôt la présence deschasseurs»,estime Marc Giraud.Ce sujet met en lumière un conflit latent entre la France des villes et la France rurale.«La lutte entre Paris et la provinceestun cliché.Tout ne vient pas d’en haut aujourd’hui.Les choses sont cogérées», décrypte NathalieMauret.Sur leterrain politique, les partis sont divisés.«Il y a très peu d’homogénéité entre les partis concernant cette question», analyse AlixBouilhaguet. Faut-il interdire la chasse le week-end et pendant les vacances scolaires ?Selon un sondage Ifop pour leJDD, paru le 4 novembre dernier,69%des Français y sont favorables.«Avec cette proposition, qui a été très entendue, YannickJadotse singularise», analyse NathalieMauret. En France, ils sont plus d’un million à pratiquer la chasse.C’est le troisième sport le plus pratiqué dans l’Hexagone, derrière le football et la pêche.L’aspect symbolique est très fort.«Lachasse est liée à la Révolution, à l’abolition des privilèges, adossée au droit de propriété.C’est ancré dans notre psyché et les chasseurs s’en sontemparé», commente FrédéricDenhrez. Cependant, certaines pratiques choquent, en particulier la chasse à courre.Et les clichés, de part et d’autres participent à la cristallisation des débats.Une des raisons pour laquelle la classe politique peine à se positionner, tiraillée,entre la tentation de courtiser cette manne électorale, et, en même temps, avoir une approche plus humaine sur la défense des animaux.De surcroît, l’adhésion à la chasse est en train de changer avec la modification démographique et l’arrivée des nouveaux ruraux, qui ne veulent plus chasser.
Invités : ValérieNiquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour Recherche Stratégique(FRS) SylvieMatelly, économiste et directrice adjointe de l’IRIS Éric Chol, directeur de la rédaction de l’Express, spécialiste de la Chine Disparue depuis le 2 novembre dernier, suite à ses accusations de viols contre un ancien haut dignitaire du régime chinois, la joueuse de tennis chinoisePeng Shuaiest réapparue à travers deux vidéos publiées les 20 et 21 novembre 2021par les médias de l’État chinois.On peut la voir notamment lors d’un dîner samedi soir et lors d’un tournoi de tennis junior dimanche.Cette apparition fait suite à une mobilisation internationale de grande ampleur, notamment du monde du tennis, mais aussi de sportifs du monde entier.Néanmoins, ces images sont une preuve de vie, pas de liberté et n’ont passuffià rassurer le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves LeDrian, qui a appelé le gouvernement chinois à plus de clarté, faute de quoi il pourrait y avoir des conséquences diplomatiques.«Si le gouvernement chinois veut faire la clarté, il faut permettre à madamePeng Shuaide parler», a-t-il déclaré sur le plateau du Grand Jury. Lundi 22 novembre dans l’après-midi, la sportive s'estentretenueavec le président du Comité international olympique.Elle aurait expliqué qu’elle se porte bien, qu’elle est chez elle à Pékin. «Le cas dePeng Shuain’est pas du tout isolé.Le régime chinois ne respecte aucune règle de droit, il n’y a pas de système judiciaire indépendant.Lorsque quelqu’un gêne, il disparaît pendant quelques mois, le temps de prendre des meilleures dispositionsvis-à-visdu régime», commente ValérieNiquet. Depuis la pandémie duCovid-19, il semblerait que le régime chinois se durcisse. Ainsi de nombreux blogueurs et acteurs ont disparu et ne sont plus jamais réapparus. Néanmoins, le cas de Peng Shuai a considérablement porté atteinte à l'image internationale des dirigeants chinois.«Ils ne s’attendaient pas à ce qu’il y ait autant de réactions.On a vu réagir l’ensemble de la communauté tennistique, les chancelleries, la Maison Blanche, le Quai d’Orsay… »,analyse ÉricChol.Certains ont même appelé au boycott desJeux Olympiquesd’hiver, prévus en février prochain à Pékin, ce quipourrait-êtreplus embarrassant pour la diplomatie chinoise…
Invités : Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes de France Anne Bourse, grand reporter à France Télévisions Cécile Thibert, journaliste au service sciences et médecine du Figaro Bertrand Guidet, professeur et membre de l’académie nationale de Médecine Après le départ difficile d’Angela Merkel, l’Allemagne se retrouve à nouveau dans la tourmente avec une situation épidémique «hautement dramatique» selon l’ancienne chancelière. Tandis que l’épidémie de Covid-19 progresse partout en Europe devenue l’épicentre du virus, la France, Emmanuel Macron se refuse de confiner les non-vaccinés. L’hiver sonne-t-il une reprise épidémique en grande pompe avec l’arrivée d’une 5ème vague massive ? Avec 65 000 cas covid recensés en Allemagne en l’espace de 24 heures, Angela Merkel tire la sonnette d’alarme quant à la reprise épidémique dans le pays. Pour la première fois en Bavière, un hôpital se retrouve submergé, l’obligeant même à transférer ses malades dans un établissement en Italie. A quelques jours de son départ du pouvoir, la chancelière annonce des restrictions drastiques pour les non-vaccinés, forcée de constater que l’Allemagne n’avait jamais été aussi durement touchée depuis le début de l’épidémie. Les non-vaccinés non d’ors et déjà plus accès aux espaces publics comme les restaurants où les salles de concert, et ce, même en présentant un test négatif à l’entrée des établissements. La vaccination devient obligatoire pour les soignants bien que ces mesures arrivent trop tard pour éviter la saturation des hôpitaux. Choisir les patients qui pourront-être intubés ? Une situation inédite que l’Allemagne n’avait pas anticipée jusqu’alors. Une grande première pour ce pays de l’Union européenne qui délivre des images préoccupantes face aux hôpitaux saturés. Si la situation continue d’empirer, les autorités préviennent qu’elles n’excluent pas de nouvelles restrictions qui pourraient cette fois concerner tout le monde, y compris les vaccinés. En France, alors que la situation épidémique progresse doucement mais sûrement, l’on exclut pas une campagne de vaccination pour les enfants ainsi qu’une généralisation de la 3ème dose. Doit-on faire vacciner les enfants à l’instar des États-Unis et d'Israël ? La question se pose sérieusement pour espérer enrayer l’épidémie avec succès.
Invités : Eric Verdier, psychologue communautaire JustineAtlan, directrice d’e-Enfance, association de protection de l’enfance sur Internet VéroniqueReille-Soult, président deBackBoneConsulting, spécialiste des réseaux sociaux DenisPeiron, journaliste à La Croix, spécialiste de l’éducation Le harcèlement scolaire qui se perpétue aussi sur les réseaux sociaux, continue de sévir, allant même jusqu’à provoquer le suicide de certains jeunes.ÀMarseille, Marie, une jeune fille de15 ans, s’est donné la mort suite au harcèlement à l’école.En cause ?Un acharnement dirigé par un groupe d’adolescents contre elle, à l’école, maisaussi prolongé à la maison, viaSnapchat,TiktokouInstagram. Malgré le fait qu’ils soient avertis, les parents se sentent souvent démunis face à une telle situation.Y a-t-il des signaux faibles à détecter en amont ?«Ilssont parfois masqués par les enfantseux-mêmes.Tout signe qui indique un changement de comportement et n’est pas expliqué devrait pouvoir alerter sur le fait qu’il se passe quelque chose.Cela n’interpelle pas uniquement les parents, mais de tout uncollectif»,analyse Éric Verdier, psychologue communautaire. En France, un enfant surdix est harceléà l’école, selon les chiffres officiels de l’Éducationnationale.«C’est un phénomène massif», commente JustineAtlan, directrice d’e-Enfance, association de protection de l’enfance sur Internet.«Avecles réseaux sociaux, il n’y a pas plus de victimes, mais plus d’auteurs.Cela embarque beaucoup plus de personnes car les réseauxdésinhibent».Liker, c’est déjà harceler, participer à une action malveillante. Le harcèlement sur les réseaux sociaux est aussi encouragé par une certaine impunité à l’égard des auteurs.« Cela ne s’arrête jamais.Avec les réseaux sociaux, il n’y a plus de répit.Le but est d’humilier», analyse VéroniqueReille-Soult, président deBackBoneConsulting, spécialiste des réseaux sociaux. Que faire en tant que parent ?Ils doivent souvent faire face à un sentiment d’impuissance.Malgré une prise de conscience ces dernières années, les dramesliésau harcèlement existent encore.Depuis le début de l’année 2021, 19 jeunes se sont suicidés après avoir étévictimede harcèlement.«La caisse derésonanceest de plus en plusjeune, à cause desréseaux sociaux, et il y a aussi un manque de formation de la part du personnel éducatif», analyse DenisPeiron, journaliste à La Croix, spécialiste de l’éducation.
Invités : Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS Etienne Lefebvre, rédacteur en chef au journal LesÉchos Thierry Fabre, rédacteur en chef au magazine Challenges Au salon de l’aéronautique de Dubaï, Airbus multiplie les commandes.En deux jours, le constructeur a enregistré 366 commandes.À Toulouse, siège de l’entreprise, c’est un soulagement.Une reprise éclair pour le moins inattendue dans la filière la plus touchée par la crise sanitaire.«L’aéronautique a été extrêmement soutenue», commente Thierry Fabre, rédacteur en chef au journal LesÉchos.En Europe, la France a su tirer son épingle du jeu, notamment grâce à la politique du «quoi qu’il en coûte», appliquée par le gouvernement, qui semble avoir porté ses fruits.«Le gouvernement a accompagné Airbus dans la difficulté, il a mis beaucoup d’argent sur la table et çaa payé», décrypte Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS. Néanmoins, ce secteur comme beaucoup d’autres - restauration, saisonniers de station de ski, tourisme - est confronté à une pénurie de main d’œuvre.Pour pallier à cette pénurie, certains plaident pour augmenter les salaires.Mais cette hausse des salaires pourrait entraîner une hausse des prix de la consommation.«Uncertainnombre de gens se sontposésdes questions existentielles entre l’intérêt du travail et la rémunération,et cela a entraîné des démissions massives», commente Elie Cohen.«L’ampleur de ce mouvement ? Personne ne laconnaîtvéritablement», précise-t-il. Face à la reprise économique, l’inflation sévit aux États-Unis.Les prix de la consommation et de l’énergie augmentent massivement.Cette envolée s’explique en particulier par la pandémie qui a bouleversé les chaînes d’approvisionnement.Ce phénomène touchera-t-il la France ?«On en reste très loin.On table sur une inflation assez élevée dans l’année qui vient entre 2 % et3 %.En revanche sur l’alimentaire, onpourrait voir des hausses plus significatives», commente Etienne Lefebvre, rédacteur en chef au magazine Challenges.
Invités : Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale à France 24 FrédéricEncel, docteur en géopolitique,maîtrede conférence àSciences Po AnneNivat, grand reporter, spécialiste de la Russie Lundi 15 novembre 2021, les 27 membres de l’Union européenne se sont réunis à Bruxelles pour décider des nouvelles sanctions contre le régime biélorusse d’AlexandreLoukachenko, accusé d’orchestrer un trafic de migrants à sa frontière avec la Pologne.Dans la foulée, le chef d’État biélorusse s’est dit favorable au rapatriement de ces milliers de migrants actuellement bloqués. «C’est une instrumentalisation à outrance.Elle est à double usage.Il s’agit de jouer le défenseur du sol national et de diviser lesEuropéens», analyse FrédéricEncel. Comment les Polonais voient l’arrivée de ces migrants à la frontière ?La Pologne a annoncé, lundi 15 novembre, la construction d’un mur pour protéger sa frontière.Elle a également sollicité l’OTAN.«Cette crisenouspermet de vous rendre compte, une fois de plus, qu’au sein des 27 nous n’avons pas du tout les mêmes valeurs», commente AnneNivat. Ainsi, comment l’Europe peut-elle faire face à une telle crise ?«Le régime polonais ne respecte en réalité plus rien de l’esprit del’Union européenne», estime FrédéricEncel. La question migratoire pose avant tout la question de l’unité de l’Europe dans sa globalité.Elle en est aussi le tendon d’Achille carelle montre le point de vue des uns et des autres.«Si nous n’arrivons pas à avoir un élan commun, l’Europe se retrouvera de plus en plus faible», a alerté Armelle Charrier.À six mois du scrutin, ces images choc des migrants s’invitent pleinement dans le débat de la campagne présidentielle.
Invités : Dr EdouardObadia, médecin réanimateur à l’hôpitalprivé Claude Galien, enEssonne Dr AntoineFlahault, directeur de l’Institut de santé globale, Université de Genève SandraHoibian, directrice du pôle Société auCREDOC Dr RichardHandschuh, médecin généraliste, membre du syndicat MG France Face à la reprise de l’épidémie partout en Europe, certains pays prennent des mesures exceptionnelles.À partir du lundi 15 novembre 2021, l’Autriche a notamment annoncé le confinement des personnes non-vaccinées.En France, le niveau d’incidence reste encore assez calme bien que le taux de reproduction soit supérieur à 1 et qu'il progresse rapidement dans certaines régions. De son côté, le gouvernement poursuit sa campagne de vaccination.L’objectif ?Éviter l’encombrement des hôpitaux.Àl’heure actuelle,88%des adultes français sont entièrement vaccinés et 4 millions ont déjà reçu leur troisième dose.Pour le moment, cette montée ne se traduit pas encore par une augmentation des admissions en réanimation.«Ceux qui viennent à l’hôpital et ont des formes sévères sont des non-vaccinés dans la trèsgrande majorité.On peut attraper la maladie même en étant vacciné, mais ellelimite les formesgraves.Aujourd’hui, laproblématique de l’hôpital est d’éviter de saturer nos services de médecine et de soins critiques d’autant que l’hiver va amener une possible grippe et que les membres de soignants manquent. Beaucoup ont changé de voie depuis un an et demi», affirme ÉdouardObadia. Toute l’Europe est en train de subir le choc de cette vague liée au variant Delta.Dèslundi, les non-vaccinés autrichiensn’aurontplus le droit de sortir de leur domicile, sauf pour faire leurs courses, se rendre à des soins médicaux ou aller en classe.La mesure s’applique dès l’âge de 12 ans.En cas d’infraction, les amendes s'élèveront de 500 à 1450 euros.«Le danger est de créer une certaine forme de radicalisation en séparant les populations.Si on rompt le dialogue entre des personnes vaccinées et les non-vaccinées, on va être sur une polarisation de plus en plus forte.Il y a une vraie question démocratique et de cohésion sociale qui se pose », analyse SandraHoibian.Sur une telle mesure, l’opinion française est partagée.
Invités : - Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association «Mémoire traumatique et victimologie» et auteure de « Le livre noirdes violences sexuelles» chez Dunod - Virginie Girod, docteure en Histoire, spécialiste des femmes et de la sexualité, auteure de «Les ambitieuses» chez M6 éditions. - Arnaud Gallais, co-fondateur du collectif «Prévenir et protéger» et membre de la commission sur «Inceste et violences sexuelles faites aux enfants» - Ludivine Demol, chercheuse et doctorante à Paris 8 Elle fait les gros titres du Figaro: «Alerte à la drogue du violeur» c’est ce qu’on pouvait lire vendredi 12 novembre 2021 sur la Une du quotidien. Le GHB est une drogue qui est de plus en plus présente dans les soirées étudiantes, comme à l’école de Commerce de Grenoble, à la fin du mois d’octobre. Sans goût ni couleur, le GHB est presque indétectable et pourtant les effets sont bien là. Paralysie, perte de conscience, les personnes droguées sont plus vulnérables que jamais sans aucune preuve pour se défendre. Aujourd’hui se tient à Bruxelles ainsi qu’en Grande-Bretagne, une manifestation de jeunes filles qui sont fatiguées de devoir faire attention à leur verre dans une soirée. Muriel Salmona, psychiatre, déplore «l’impunité» des drogueurs. Arnaud Gallais, co-fondateur du collectif «Prévenir et protéger», soutient que «la crainte principale de ces femmes est de ne pas être prises au sérieux. C’est la clef même du problème de société que l’on vit aujourd’hui, à savoir qu’on est dans une société dans laquelle on doit impulser une véritable culture de la protection» déclare-t-il. Face à l’impuissance de l’État, des hashtags ont été créés sur les réseaux sociaux visant à boycotter des bars, des soirées ou bien la consommation d’alcool. «Les services policiers et médicaux sont débordés. Malheureusement, il faut impulser des moyens pour mieux prendre en compte la parole des victimes», affirme Virginie Girod, docteur en histoire, spécialiste des femmes et de la sexualité.
Invités : Sara Daniel, grand reporter à l’Obs Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour Recherche Stratégique Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions européennes Des milliers de migrants massés à la frontière polonaise : l’Union européenne est confrontée au jeu macabre de la Biélorussie et de son allié russe qui utilise des réfugiés venus d’Irak, de Syrie ou d’Afghanistan. Varsovie accuse son voisin frontalier d’organiser l’arrivée de cette vague migratoire. Face à une armée de gardes-frontières polonais, c’est le chaos total entre les migrants et les forces de l’ordre. Par centaines, ils tentent le tout pour le tout pour rentrer en Europe. Que se passe-t-il réellement le long de la frontière entre la Pologne et la Biélorussie qui tire les ficelles de cette nouvelle crise migratoire ? Longue de 400 km, cette frontière marque la limite entre l’Europe et l’Union européenne, une limite à ne pas franchir. Entre la Biélorussie, les hostilités sont lancées après l’allocution du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, qui renvoie la balle à son allié russe à Moscou. Pour les responsables européens, il y aurait bel et bien une migration organisée qui commencerait à des milliers kilomètres de là. Selon Bruxelles, 20 pays dont la Russie de Vladimir Poutine participeraient à leur acheminement par avion. Instrumentalisation ou provocation pour défier l’Europe ? La réponse de Loukachenko est sans détour et donne le ton des enjeux à venir. Sous fond de revanche dans un contexte de sanction depuis la réélection contestée du président biélorusse, l’Europe a suspendu la délivrance de visas aux officiels au pouvoir et pris des sanctions économiques contre le pays. Aux portes de l’Union européenne, le bras de fer entre Bruxelles et la Biélorussie sur la question des migrants annonce le pire : une confrontation directe avec des risques de contagion à toute la région, la Lituanie voisine vient de déclarer l’état d’urgence. Véritable tentative de déstabilisation qui instrumentalise les migrants, à quoi s'attendre ?
Invités; · Bertrand Guidet, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Saint-Antoine et membre de l’académie de médecine · Ève Roger, directrice adjointe du Parisien · Faïza Bossy, médecin généraliste à Paris · Jean-Baptiste Marteau, journaliste politique chez France Télévisions Une 5ème vague en prévision ? Alors que l’épidémie de Covid-19 gagne du terrain en Europe de l’Est devenue l’épicentre officiel du virus, faut-il tirer la sonnette d’alarme en France ? Pour la 9ème fois depuis le début de la crise, Emmanuel Macron sonne le rappel vaccinal. La troisième dose deviendra obligatoire à partir du 15 décembre pour les plus de 65 ans sous peine de perdre le passe sanitaire, les plus de 50 ans sont invités dans les centres de vaccinations dès le 1er décembre. «L’épidémie n’est pas encore derrière nous», Emmanuel Macron sonne le rappel pour enrayer la propagation de l’épidémie. Presque 8 millions de Français sont éligibles à cette dose de rappel mais seuls 3 millions et demi l’ont reçue. Une heure après l’intervention du chef d’État, le site Doctolib annonçait plus de 100 000 rendez-vous pris pour respecter le protocole vaccinal préconisé par le président. En une semaine, le taux d’incidence a augmenté de 40% avec plus de 12 000 cas de de contamination, c’est 3 fois plus qu’il y a un mois. En cause ? Le relâchement des gestes barrières présumé coupable. Ce score est loin d’attendre la flambée épidémique allemande, pourtant figure de modèle quant à la gestion de la crise à ses débuts. Plus de 40 000 cas ont été recensés sur les dernières 24h. À nouveau, les hôpitaux sont au bord de la rupture avec l’arrivée massive de nouveaux patients contaminés, presque tous «non vaccinés». L’ancienne chancelière Angela Merkel et le ministre de la santé craignent le pire avec 30% de réfractaires au vaccin. L’Europe de l’Est est-elle en péril face à la montée de l’épidémie ?
Invités : Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique NathalieMauret, journaliste politique au groupe de presserégional Ebra Daïc Audouit, éditorialiste politique Emile Leclerc, directeur d’études à l’institut de sondageOdoxa À quelques semaines du CongrèsLR, qui se tiendra le 4 décembre qui investira le candidat estampillé Les Républicains à l’élection présidentielle de 2022, les cinq candidats de la droite ont échangé durant plus de trois heures, lundi 8 novembre lors du débat télévisé organisé par LCI, RTL et Le Figaro.Autour de la table ?Xavier Bertrand, ValériePécresse, MichelBarnier, ÉricCiottiet PhilippeJuvin.Aucun d’entre eux ne semble s'être démarqué lors de cette soirée.« Sur le fond, ils sont assez d’accordsur tout» décrypte NathalieMauret.Qui sortira vainqueur ?Trois autres débats sont prévus avant le vote des 100 000 encartésLR, qui éliront leur représentant. De son côté, Xavier Bertrand insiste sur sa position, plus favorable, dans les sondages.Mais, pour le moment, le président des Hauts-de-France n’est pas donné au second tour.«Les enquêtes montrent qu'il est en capacité de battre Emmanuel Macron, mais, pour l'heure,il n’est pas qualifié, même s'il fait mieux que les autres», analyse Emile Leclerc.S’il n’est pas encore officiellement candidat, Eric Zemmour déjoue tous les pronostics et en particulier ceux de la droite.Les derniers sondages donnent l’éditorialiste au second tour face à Emmanuel Macron, devant Marine Le Pen et…Xavier Bertrand. Quel avenir pour la droite ? Derrière cette primaire qui ne dit pas son nom, l’enjeu, c’est surtout la survie du parti historique de la droite.«Si le partiLRn’est pas au second tour de l’élection présidentielle, il va exploser.Il y aura d’un côté ceux qui iront chez EdouardPhillippe, de l’autre ceux qui rejoindront E. Zemmour ou M. Le Pen», conclut NathalieMauret.
Invités: NicolasChateauneuf, journaliste scientifique et environnement SylvieMatelly, économiste et directrice adjointe de l’IRIS GuillaumeLangin, journaliste scientifique pour «Ciel et Espace» NathalieTinjod, chargée de relations internationales et chef du projetHistoireà l’ESA Après six mois passés dans la Station spatiale internationale(ISS), ThomasPesquetsera de retoursur Terre dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 novembre 2021.Reporté pour des raisons météorologiques, l’amerrissage est finalement attendu pour mardi matin à l’aube, selon la NASA.«On estconfiants, maisle retour est toujours un peu mouvementé, risqué», commente NicolasChateauneuf, journaliste scientifique et environnement. Pendant sa mission, l’astronaute français a réalisé pas moins de 200 expériences scientifiques.Durant toute cette période, il a su faire vivre son expérience en partageant son quotidien sur ses réseaux sociaux.Gravité, alimentation, hygiène…Àtravers des vidéos décontractées, ThomasPesquetrépond àtouteslesinterrogations, qui font l'objet des plus grandesfascinations, et vulgarise avec brio la vie dans l’espace.Le scientifique n’a également pas manqué de commenter l’actualité, vue du ciel.Jeux Olympiques de Tokyo, Euro de football ou encore dernier tube deColdplay…Rien ne lui a échappé.Suivi par plusieurs millions d'abonnés, ThomasPesquetjouit d’une véritable popularité comparable à celle d’unerockstar.«Sa sympathie naturelle est confondante.Malgré le travail incroyable qu’il a abattu», décrypte NicolasChateauneuf.
Invités : Christelle Pangrazzi, rédactrice en chef du magazine Kali Camille Dorioz, responsable de campagne chez Foodwatch France Faïza Bossy, nutritionniste Le roquefort en guerre contre le Nutri-score : comme tous les fromages du terroir, cette spécialité aveyronnaise est très mal notée selon le système d’étiquetage nutritionnel européen. Le «manger sain» aura-t-il raison de notre gastronomie ? Roquefort contre Nutri-score : le ton est donné après l’obtention de la pire note de l’échiquier nutritionnel. Les producteurs de roquefort mais aussi de parmesan en Italie et d’huile d’olive en Espagne demandent l’exemption de la mention nutri-score pour préserver le patrimoine culinaire. Les trois produits phares de la gastronomie européenne se liguent contre le système Nutri-score qui note les produits de A pour les meilleurs à E pour les mauvais élèves. Pour parvenir à déterminer la qualité nutritionnelle du produit, il détermine la contenance de sucre, de sel ou de gras jugée saine ou excessive de chaque denrée alimentaire. Le roquefort obtient la pire note : E, c’est en dessous des fromages industriels ultra transformés.Chez les producteurs, on sonne la révolte contre ce système inadapté pour les produits du terroir. L’avènement du Nutri-score pour guider les consommateurs peut-il mettre en péril notre trésor national, la gastronomie du terroir ? Faïza Bossy tire la sonnette d’alarme. La nutritionniste explique que certains produits alimentaires ne peuvent bénéficier de la note A comme l’huile d’olive bien qu’essentielle dans une alimentation équilibrée. Sur le plan nutritionnel, cet outil est loin d’être parfait : il ne prend pas en compte les additifs. Alors que la réglementation Nutri-Score tend à se normaliser en Europe, le roquefort est en mauvaise posture avec 25% des ventes à l’export. Va-t-on assister à la chute de notre patrimoine culinaire à l’étranger, nos fromages peuvent-ils être blacklistés ?
Invités : · Didier Pasamonik, directeur de la rédaction d’ActuaBD · Patrick Mérand, ancien éditeur, auteur de livres sur Tintin · Pierre Godon, journaliste · Vincy Thomas, rédacteur en chef adjoint de Livres Hebdos Le 39e album d’Astérix, baptisé Astérix et le griffon, sort en librairie le jeudi 21 octobre. Près de 5 millions d’exemplaires s’apprêtent à être mis en vente dans le monde entier, dont 3 millions à l’étranger. Les aventures du célèbre gaulois sont traduites en plus de 116 langues, dont 17 dès sa sortie. Un phénomène dans l’édition. Dans le monde entier, le héros de René Goscinny est véritable succès d’édition depuis l’après-guerre. Quelle est la recette de la réussite ? « C’est d’abord une formule magique de René Goscinny », estime Didier Pasamonik. « Il y a quelque chose d’immédiat et d’universel dans chacun de ses personnages », précise-t-il. Depuis sa création, Astérix a été vendu à plus de 360 millions d’exemplaires. Soixante ans après, cette série continue de se vendre, en particulier à l’étranger, où elle bat de records. En Allemagne, 125 millions d’albums ont été vendus depuis sa création quasiment autant qu’en France. « Astérix a accompagné la construction européenne. Les Allemands se sont reconnus dans ces gaulois réfractaires. Les gags inventés par Goscinny sont universels », analyse Vincy Thomas. « Ce qui est fascinant, c’est que l’on peut projeter dessus les valeurs de son pays, celles que l’on veut. Ce n’est pas typiquement Français », précise Pierre Godon. Véritable madeleine de Proust pour certains nostalgiques, Astérix séduit autant les petits que les grands. « Il y a un double degré de lecture. Les parents l’achètent parce que ça leur rappelle leur enfance et les enfants sont également imprégnés par l’univers d’Astérix de par les albums, mais aussi les séries, les jeux vidéo qui continuent de le faire vivre », décrypte Vincy Thomas.
Invités : · Céline Antonin, économisteséniorà l’OFCE · SylvieMatelly, économiste et directrice adjointe de l’IRIS · Jean-Marc Daniel, économiste, professeur à l’ESCPBusinessSchool · NicolasChateauneuf, journaliste Sciences et Environnement Face à la flambée des prix de l’énergie, en particulier du pétrole et du gaz, le gouvernement réfléchit à la mise en place d’un chèque carburant afin d’aider les ménages les plus modestes.L'État s'apprête ainsi à subventionner l'essence, soit exactement l’inverse de la taxe carbone initialement destinée à sortir de notre dépendance aux énergies fossiles. Chauffage, transports, pétrochimie, plastique…Le pétrole est présent partout dans nos vies.Il est difficile de s’en passer du jour au lendemain.«Les personnes qui subissent le plus cette transition écologique et l’augmentation des hydrocarbures sont les classes modestes et les personnes âgées.S’il n’y a pas des aides à la transition pour cespersonnes-là, il est clair que ce sera extrêmement compliqué», analyse SylvieMatelly.«On voit les habitudes évoluer, mais cela a un coût», a-t-elle ajouté. Comment en sortir ? Cette subvention va à l’encontre du discours écologique basé sur le signal prix, l’augmentation du prix du carbone pour inciter les gens à modifier leurs habitudes de consommation.«Si on suit la logique de la transition énergétique, il fallait accepter que la taxe augmente», décrypte Céline Antonin.«Cet effort passe avant tout par la pédagogie». Notre dépendance aux énergies fossiles n’est pas prête de s’arrêter.Selon l’agence internationale de l’énergie, 81,22% des énergies consommées dans le monde sont fossiles, soitpresque autant qu’il y a trente ans.Quelles solutions pour en sortir ?Se convertir à l’électricité.
Face à l’envolée des prix de l’énergie, le gouvernement cherche à apaiser la colère des consommateurs.En marge d’un déplacement en Seine-Saint-Denis, Emmanuel Macron a rappelé l’urgence.Pour cela, l’État réfléchit à la mise en place d’un chèque carburant ciblé sur les catégories des plus modestes.Les bénéficiaires devraient ainsi justifier certains critères commeles revenus, la distance entre le domicile et le lieu de travail et leur accès aux transports en commun.Les détails de ce dispositif pourraient être dévoilés dans les jours à venir.Invité sur RTL, mardi 19 octobre, leporte-paroledu gouvernement GabrielAttala assuré qu’aucune piste n’est exclue.«L’idéal, c’est d’avoir une aide directe, ciblée sur les personnes qui en ont besoin», a-t-il néanmoins nuancé. A priori, la baisse des taxes semble exclue.«Cela va contre la transition écologique et la défense du climat que le gouvernement est en train de défendre», estime Carole Ferry.En effet, la baisse des taxes porterait fortement atteinte au signal prix et va donc à l’encontre de la transition écologique portée par le président de la République.«Sile gouvernement baisse les taxes sur le carbone, qui représentent 65% du prix à la pompe, les gens auront l’illusion que l’essence ne coûte pas cher.Cela n’incite donc pas à faire changer les comportements vis-à-vis de notre dépendance au pétrole.Le chèque carburant est une alternative qui permet d’être temporaire.Les gens se sententaidés maisvoient que le prix reste élevé », décrypte JadeGrandinde l’Eprevier. Quelle solution ? Néanmoins, l’identification des critères est un exercice périlleux et prendra du temps. Asix mois de la présidentielle, le pouvoir d’achat est aucœurde la préoccupation des ménages.S’il veut prétendre à sa succession, Emmanuel Macron devra être réactif.«Le gouvernement doit trouver des mesures à la fois fortes et très rapides», indique Eve Roger.
Invités : - Nathalie Funès, journaliste à l’Obs - Anthony Bellanger, éditorialiste France Inter, spécialiste des Affaires internationales - Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale à France 24 Samedi 16 octobre 2021, Emmanuel Macron était au pied du Pont deBezons, à Colombes, pour commémorer le massacre du 17 octobre 1961, le jour où plus d’une centaine d’Algériens, partisans de l’indépendance de l’Algérie, avaient été tués par des policiers parisiens.Une première pour un président dela Vème république.Lors de la cérémonie, le chef de l’Étatareconnu pour la première fois les« crimesinexcusables »commis, selon lui, par la République contre les manifestants algériens.Entre la France et l’Algérie, l’histoire commune est douloureuse et les plaies sont toujours très vives.«Il y a des mémoires familiales encore très touchées, il y a aussi eu un éclatement des mémoires qui sont très à vif.Pendant quarante ans, il y a aussi eu un incroyable déni, avec de nombreuses lois d’amnistie qui n’ont pas permis de solder cepassé»,analyse Nathalie Funès. Le 18 mars prochain célèbrera les 60 ans des accords d’Évian, qui ont mis fin à la guerre d’Algérie avec le rapatriement des Français d’Algérie.«Ils ont été unifiés dans l’exil et portés par une parole très pro-Algérie Française, ce qui a d’autant plus compliqué leur arrivée en France», ajoute Nathalie Funès.Àsix mois du scrutin présidentiel, Emmanuel Macron se place du côté de l’apaisement et le rassemblement des Françaisquelque quesoit leur passé et leurs origines, tout en restant prudent.«Cette histoire algérienne est dans le cœur battant de notre démocratie et de nos institutions», décrypte Anthony Bellanger.S’il n’est pas encore officiellement candidat, Éric Zemmour a remis la guerre d’Algérie au cœur du débat. Vers l’apaisement mémoriel ? Cet hommage intervient en pleine crise diplomatique entre les deux pays.En cause ?Des propos d’Emmanuel Macron rapportés par le journal Le Monde.Lors d’un dialogue avec des descendants des familles de la guerre d’Algérie, le présidentfrançaisaémis des jugements très durs à l’encontre du pouvoir algérien dirigé par le présidentTebboune.Depuis, le gouvernement algérien a rappelé son ambassadeur et a interdit le survol de son territoire aux avions militaires français après la décision de la France de réduire de moitié le nombre de ses visas accordés aux Algériens.Un premier pas vers un apaisement mémoriel ?
Invités: Eva Roque, journaliste sur France 5 Pierre Langlais, journaliste séries chez Télérama et quête de «Créer une série» François Saltiel, producteur à France Culture et auteur de «La société du sans contact» Bruno Cras, chroniqueur à Radio Classique C’est le carton planétaire du moment : la série coréenne «Squid Game» bat tous les records sur Netflix, visionnée par plus de 100 millions de ménages dans le monde, détrônant les scores d’audience du dernier James Bond. Le phénomène «Squid Game» continue à gagner du terrain en devenant la série la plus regardée de tous les temps sur Netflix. 9 épisodes dans lesquels les personnages sont condamnés à jouer au péril de leur vie. L’échec entraîne une exécution immédiate des perdants. Ils souffrent tous de la précarité et sont motivés par l’appât du gain : 456 joueurs s’affrontent lors de jeux pour enfant à l’issue fatale dans le but de remporter la somme pharaonique de 45 milliards de wons. En passe de devenir le plus grand succès signé par le géant de l’industrie créative. Face au succès fulgurant de la série, des opérations marketing sont organisées un peu partout dans le monde comme à Paris où une boutique éphémère avait généré une file d’attente interminable. En France, cette série reste interdite au moins de 16 ans. Carton plein en Europe au détriment du cinéma qui peine à rattraper son retard à l’instar des plateformes de streaming. L’avènement de Netflix et des autres plateformes vont-elles tuer l’industrie du cinéma ? Vers une révolution de l’industrie culturelle.
Un an pile aprèsl’assassinat de SamuelPaty- le professeur d’Histoire-Géographie décapité près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine(Yvelines), pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet - une série d’hommages sont prévus dans les collèges et lycées de France vendredi 15 octobre. «Les écoles et établissements pourront organiser une minute de silence et consacrer une heure de cours à un temps d’hommage et d’échanges, dont le contenu sera laissé au choix des équipes », a annoncé leministère de l’Éducation nationale, qui n’a néanmoins pas voulu rendre cela obligatoire.«C’est fondamental de rappeler les messages auxquels le professeur SamuelPatyétaitattaché c’est-àdirele dialogue», a estimé MarlèneSchiappa, invitée des 4 vérités sur France 2 le jeudi 14 octobre. Sur l’enseignement de la laïcité, la ministre déléguée à la Citoyenneté ne souhaite pas «donner des injonctions aux professeurs».«Je ne suis pas enseignante.Je sais à quel point c’est difficile», a-t-elle affirmé. ÀOllioules, dans le sud-est de la France, lemaire de la commune souhaitaitrenommer l'actuel collègedesEucalyptusen« SamuelPaty». Maisface au refus des enseignants, élèves et parents, le projet a finalement été avorté.«Je comprends les gens qui ont peur.La menace est toujours là, elle est vivace.Mon travail au sein du ministère de l’Intérieur est de faire en sorte que les gens aient de moins en moins peur.C’est un travail difficile, de longues haleines.On dissout les collectifs, on a fermé plus de 670 lieux de radicalisation.Il y a une action résolue de l’État.Le ministre de l’Intérieur a demandé au préfet d’être vigilant à l’approche des commémorations », a expliqué la ministre.Selon elle, la menace islamiste est «une des priorités de l’action de notre pays». La majorité s’élargit ? À six mois du scrutin présidentiel, Édouard Philippe a lancé dimanche 10 octobre, au Havre son propre parti politique baptisé « Horizons ».Son objectif ?Créer une « nouvelle offre politique ».L’ancien Premier ministre a toutefois annoncé qu’il soutiendrait Emmanuel Macron pour la prochaine élection présidentielle.Lors de cette annonce, étaient notamment présents des représentants de la majorité.«Lamajoritéprésidentielle doit rester unie et toujours s’élargir», estime MarlèneSchiappaet de poursuivre :«Si des organisations ou des personnalités veulent rejoindre la majorité, que ce soit par d’autres biais, c’est toujours positif».
Invités : · BrunoCautrès, chercheur au CNRS et auCEVIPOF, enseignant à Sciences Po · Daïc Audouit, journaliste politique · Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique · NathalieMauret, journaliste politique pour le groupe de presse «Ebra» Selon les derniers sondages, la droite(LR)et la gauche(PS)sont, comme 2017, éliminées du second tour.Comment expliquer le désamour pour les partis traditionnels ? Agauche, la candidature d’Anne Hidalgo ne décolle pas.Créditée entre 5 et6%des intentions devotedans lessondages, elle vise le même électorat que YannickJadot, le candidat écologiste, bel et bien prêt à partir à la conquête de l’Élysée.Galvanisé par sa victoire à la primaire d’Europe écologie les Verts, YannickJadotveut surfer sur cette vague. De son côté, la maire de Paris refuse de laisser le monopole de l’écologie à son principal adversaire.En interne, certains socialistes émettent des doutes.Dans l’entourage de YannickJadot, certains estiment que si la candidature d’Anne Hidalgo ne décolle pas d’ici la fin de l’année, elle devra se ranger derrière le candidat écologique.Pour rappel, en 2017, YannickJadots’était retiré au profit du candidat de gauche Benoît Hamon.Il estime cette année, que c’est au PS de s’effacer.«On a une pluralité de candidatures autour d’un même point politique et idéologique.Au-delàde la présidentielle, il faut regarder ce queçadira de cette nouvelle dynamique», décrypte BrunoCautrès. Cette tendance se vérifie dans les récents sondages.Selon une étudeOdoxapour Le Figaro publiée le 7 octobre dernier, parmi les candidats de gauche, ce sont YannickJadot (25%)et Jean-Luc Mélenchon(24%)qui arrivent en tête de l’adhésion des sympathisants PS et écologistes.Anne Hidalgo ne récolte que15% et arrive en troisième position. De plus, le Parti socialiste a perdu unepartiede son électorat historique :la classe ouvrière et le vote rural, qui se détournent de plus en plus vers Marine Le Pen. Adroite, le Rassemblement national et Éric Zemmour viennent perturber tous les équilibres. Asix mois du scrutin, Les Républicains, parti historique de droite qui a donné tant de président à la France, n’a toujours pas de candidat officiel.Contrairement à Nicolas Sarkozy en 2007, Xavier Bertrand ne parvient pas à s’imposer comme le leader naturel au sein de son camp.«Il a été percuté par l’arrivée médiatique d’Éric Zemmour qui a capté une partie de l’électorat des Républicains», analyse NathalieMauret.
Bérengère Bonte, journaliste et auteure de « Le Sioux » Neïla Latrous, journaliste au service politique de France Info radio Marie Gariazzo, directrice adjointe du département Opinion à l’IFOP Alix Bouilhaguet, éditorialiste à France Info Édouard Philippe lance un nouveau parti politique : Horizons. Ce nouveau parti dans le sillage politique peut-il faire de l’ombre à Emmanuel Macron ? Chez les macronnistes comme dans le camp de droite, cette nouvelle offre inquiète. Nouvelle trajectoire dans la vie politique d'Édouard Philippe. Face à 3000 personnes, l’ancien Premier ministre finit par lever le voile sur son nouveau parti : une nouvelle ligne d’horizon pour voir loin. Son ambition en 2022 ? Faire en sorte que le président de la République, Emmanuel Macron, soit réélu. Ce nouveau parti de droite permet aussi de servir ses ambitions personnelles à l’instar de certains cadres de la majorité. Pour Alix Bouilhaguet, les macronnistes n’ont pas d'inquiétude à avoir puisque la victoire d’Emmanuel Macron est la condition pour assurer la pérennité de son parti et retrouver son leadership après 2022. Avec une droite bancale et un candidat en tête qui n’arrive pas à convaincre, Édouard Philippe souhaite rassembler la droite LR et apporter une alternative inédite. Pour Bérengère Bonte, ses ambitions sont claires : l’Élysée pour gouverner, assurer son come-back dans l’espoir de « peser » dans la sphère politique. Lors de son discours, une prise de position à double tranchant. L’ancien Premier ministre et maire du Havre souhaite « remettre de l’ordre dans les comptes et dans la rue » visant directement les défaillances du quinquennat Macron. Personnalité politique préférée des Français, il est pourtant à l’origine de nombreuses décisions qui ont crispé les citoyens notamment celle de la taxe carbone, l’élément déclencheur du mouvement des Gilets jaunes. Celui qui a été pointé du doigt pour sa communication brouillonne et une succession d’annonces tardives, peut-il être le trait d'union pour réconcilier Emmanuel Macron et le camp de droite face à la montée du phénomène Zemmour ?
Invités : Élie Cohen, économiste, directeur de recherches au CNRS et auteur de «La valse européenne» Sophie Fay, journaliste au service économie de l’Obs et chroniqueuse sur France Inter Isabelle Raymond, chef du service Économie et social à France Info radio Maud Descamps, journaliste spécialiste des questions d’énergies à Europe 1 La transition écologique sera-t-elle brutale ? Partout en Europe, les gouvernements sont désemparés face au prix du gaz et de l’électricité. Les énergies renouvelables sont encore loin de pouvoir prendre le relai au point que l’on doit rouvrir des centrales à charbon. Jusqu’où ira le prix du gaz qui a déjà quadruplé depuis le début de l’année. Les fluctuations tarifaires continuent d’atteindre des taux spectaculaires sur les marchés financiers, preuve de la fébrilité qui s’est emparée du système. Ce n’est plus un coup de chaud, mais un embrasement des cours du gaz. En quelques heures : + 35% sur les marchés, un record historique révélateur d’un monde déréglé. Les économies du monde tournent à plein régime et une question se pose : il y aura-t-il suffisamment de gaz pour tout le monde ? Alors que l’hiver se profile à grand pas, pour Maud Descamps, on plonge dans l’inconnu à cause d’un «facteur sur lequel on a aucune prise» avec une question prédominante : que va faire la Russie ? La décision de Vladimir Poutine d’augmenter ou non l’approvisionnement va avoir une incidence sur le prix du gaz et de l’électricité. À l’heure où l'on parle de dépendance du gaz russe, Isabelle Raymond s’interroge sur la mise en place de stock stratégique comme il en existe dans le pétrole avec un constat révélateur : les énergies fossiles donnentle la.Une réalité contradictoire face à l’urgence climatique qui pèse sur les énergéticiens. La crise des énergies n’est pas seulement un cas français mais fait rage partout en Europe. Chez nos voisins, la situation est alarmante comme à Barcelone où l'on ne parvient pas à enrayer la flambée historique des prix de l’électricité. Une épine dans le pied des gouvernements qui se questionnent quant à l’issue de la crise.
Invités : · Samuel Comblez, psychologue, directeur des opérations de l’association e-Enfance · SergeTisseron, psychiatre de l’Académie des technologies · Léa Lejeune, journaliste au service économie à Challenges · FrançoisSaltiel, producteur à France Culture Un rassemblement s'esttenudans le Pas-de-Calais mardi 6 octobre 2021, àFrévent, en hommage à la jeune Chanel, une collégienne de 12 ans, qui s'est suicidée il y a quelques jours.Selon ses proches, elle était victime de harcèlement dans son établissement scolaire.La Justice a ouvert uneenquête maisreste prudente.«A ce stade, aucun élément de l’enquête ne permet d’accréditer la thèse du harcèlement scolaire»,afait savoir le parquet d’Arras dans un communiqué. Selon une étude menée par la Caisse d’Épargneavec l’association e-Enfance,20%des jeunes ont déjà été confrontés au cyber-harcèlement.Ce fléau touche particulièrement les filles puisque toujours selon cette étude,51%descyber-harcèlements sur mineurs touchent des filles de 13 ans en moyenne.«La viralité d’Internet et la diffusion en masse des messages, photos et vidéos en dehors du cadre scolaire va rajouter de la violence à la violence», estime Samuel Comblez.«Il n’y aucun endroit pour servir de refuge, ils ont l’impression d’être attaqué de toute part». Pourtant, il est difficile pour cette génération de sortir des réseaux sociaux, qui sont un véritable vecteur identitaire et d’appartenance à un groupe.«Les enfants qui sont les plusmenacéssont souvent ceux qui ont le sentiment d’avoir le moins de reconnaissance dans leur vie concrète.Ils vont chercher sur Internet une compensation,des satisfactions qu’ils n’ont pas dans la vie quotidienne», décrypte Samuel Comblez. Lecyber-harcèlement est souvent la prolongation d’une situation négative déjà présente dans la vie quotidienne, notamment à l’école.Face à ce phénomène, qui n'est pas nouveau mais décuplé avec les réseaux sociaux, seposela question notamment de l’accompagnement des parents et lessolutionsà y apporter.
Invités : · SoazigQuéméner, rédactrice en chef du service politique à Marianne · PhilippeMoreau-Chevrolet, professeur de communication à Sciences Po · Anne Bourse, grand reporter au service politique · DaïcAudouit, journaliste politique Qui de Marine Le Pen, Xavier Bertrand ou même Éric Zemmour accédera au second tour de la prochaine élection présidentielle ?L’irruption du polémiste dans le paysage politique rabat totalement les cartes.Selon le dernier sondage Harris Interactive pour Challenges, Éric Zemmour est crédité de17%des intentions de vote.En un mois, l’éditorialiste a bondi de plus de 10 points.Pour la première fois, il est placé comme étant supposé qualifié au second tour de l’élection présidentielle devant Marine Le Pen. De son côté, avec24%des intentions devote, dans les derniers sondages, Emmanuel Macron marche, pour le moment, en tête.Quelle stratégie adopter ?«Il n’est pas menacé.Éric Zemmour est en train de passer devant la droite traditionnelle.En revanche, il peut se retrouver avec deux ennemis à l’extrême droite ce qui rend plus incertain le deuxièmetour.Mais pour lemoment, ce sontdes problèmes mineurs», décrypte PhilippeMoreau-Chevrolet. Mais, à six mois du scrutin, tout est encore possible.D’autant plus que la réalité économique revient au galop.Mardi 5 octobre, des salariés, chômeurs, étudiants se sont mobilisés pour dénoncer le manque de pouvoir d’achat et la dégradation des conditions de travail.«On n’est pas dans une mobilisation extraordinaire qui pourrait inquiéter Emmanuel Macron.Ce qui inquiète depuis le début du quinquennat, c’est plutôt la colère souterraine.Celle que l’on ne voit pas dans les manifestations.Sur l’énergie, la réponse du gouvernement est arrivée très vite pour éviter les potentiels points de crispation», analyse SoazigQuéméner. Autre incertitude: la popularité personnelle du locataire de l’Élysée.«Il doit se faire aimer, en particulier dans les classes populaires», estime PhilippeMoreau-Chevrolet. Les 2 et 3 octobredernier, près de 4.500 personnes - élus, cadres, et militants de LREM et du Modem - se sont réunis à Avignon pour le campus d’été de la majorité, marquant ainsi le démarrage de la campagne d'Emmanuel Macron pour laprésidentielle de 2022.Les barons de la majorité appellent néanmoins à la prudence et mettent en garde face à l’excès de confiance.Pour le moment, Emmanuel Macron ne s’est pas officiellement déclaré candidat.
Après deux ans et demi d’enquête, la Commission indépendante sur les abus sexuels et la pédocriminalité dans l'Église(Ciase)rend ses conclusions dans un rapport long de 2500pages publié le mardi 5octobre.Selon ce rapport, présenté par le haut fonctionnaire Jean-Marc Sauvé, plus de 3 000 pédocriminels ont été identifiés au sein del’Église catholique, depuis les années 1950. Ainsi, plus de 216 000 mineurs auraient été victimes de violences sexuelles de la part de prêtresou de religieux.Et le bilan grimpe à 330 000 victimes si on ajoute celles de«laïcs en mission d'Églises»(dans l'enseignement catholique et les organisations de jeunesse notamment). «Le rapport montre l’aspect systémique et tout un système qui a protégé et favorisé ce genre de comportements», décrypte Isabelle deGaulmyn.«Pour les catholiques, c’est vraiment difficile à entendre», a-t-elle précisé. Qui sont ces prêtres abuseurs ?«Dans l’Église, c’est un crime qui est non seulementphysique,psychologique, mais c’est aussi un viol spirituel», analyse Éric Pailler.La cause principale ?«Une mise sous emprise», affirme MurielSalmona.«Il y a une véritable stratégie avec tout un contexte de soumission à une autorité qui émane de Dieu.Cela ne laisse aucune chance aux enfants.Cela ressemble à ce qui peut se passer dans les emprises familiales où l’enfant ne peux pas yéchapper»,ajoute-t-elle.Mais la pédophilie ne touche pas que l’Église.Elle est notamment présente dans le sport, à l’école et surtout :la famille.
Invités : Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique Alix Bouilhaguet, journaliste politique Stéphane Zumsteeg, directeur du département Politique à l’Institut Ipsos Frédéric Says, éditorialiste politique à France Culture Chanteur, comédien, chef d’entreprise, mais aussi député puis ministre… Bernard Tapie a eu une vie digne d’un roman. En janvier 1989, l’homme sulfureux, propulsé en politique par François Mitterrand, est élu député de Marseille à la surprise générale. Très vite, il endosse ce nouveau costume d’homme politique notamment en étant le seul à accepter de débattre à Jean-Marie Le Pen. Il casse les codes. En 1992, il est nommé ministre de la Ville. Issu de la société civile, il est perçu comme un ovni par le reste de la classe politique traditionnelle. «C’est quelqu’un qui esttout à faithors système à l’époque. Il n’est pas un homme de parti, il est sur plusieurs champs à la fois : sportif, entreprise, politique… Il est assez transgressif de ce point de vue-là», analyse Arnaud Benedetti. Durant sa courte carrière politique, Bernard Tapie a néanmoins bouleversé les équilibres de la gauche au pouvoir et attisé les rivalités au sein du Parti socialiste.«Il y avait évidemment des éléphants jaloux de voir quelqu’un qui surgissait d’un coup et qui prenait cequ'eux ont parfois mis des décennies à conquérir.Ils étaientjaloux de ce CV en accéléré et de sa proximité avec François Mitterrand qui savait en jouer », décrypte Frédéric Says. Une ascension hors du commun Bernard Tapie va également tâcher de réconcilier la gauche des années 1980, à l’époque assez anticapitaliste, avec le monde de l’entreprise. Il parle d’argent sans complexe. « Ce sont des valeurs complètement orthogonales comparées au socialisme de François Mitterrand», ajoute Frédéric Says. Ses affaires judiciaires contraignent Bernard Tapie à quitter le gouvernement. Pourtant il est réélu député en 1993 puis député européen l’année suivante. Il ne parviendra cependant pas à réaliser son premier objectif : celui de devenir maire de Marseille.Sur plusieurs aspects, cette ascension hors système fait penser à un autre destin hors du commun, celui d’Emmanuel Macron. Issus de milieux sociaux différents, les deux hommes partagent néanmoins de nombreux points communs : ce gout de la transgression, une émancipation solitaire, sans parti mais aussi la protection d’un président…
Invités : Jean Viard, directeur de recherches au CEVIPOF CNRS, auteur de «La révolution que l’on attendait est arrivée» Emmanuelle Anizon, grand reporter à l’Obs Sandra Hoibian, directrice du pôle société au CREDOC Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges Jean Castex dégaine le «bouclier tarifaire» jeudi 30 septembre 2021. Son objectif ? Casser l’évolution du prix du gaz et de l’électricité. Il y a 3 ans, le mouvement des Gilets jaunes se mobilisaient contre la hausse des prix du carburant. Peut-on craindre une nouvelle révolte contre la flambée des tarifs ? Alors que la facture énergétique grimpe, la hausse la plus spectaculaire est celle du gaz : + 57% en un an, ce qui représente 600€ supplémentaires pour une famille. Le gouvernement veut stopper la flambée des prix de l’énergie à l’heure où une hausse de 12.6 % est attendue aujourd’hui, la dernière assure le Premier ministre. Les prix du gaz ne bougeront plus jusqu’au printemps prochain. Pour l’électricité, la hausse de 12% n’aura pas lieu. Les prix sont bloqués et limités à une hausse de 4%, Jean Castex s’y est également engagé. Pour Sandra Hoibian, il y a urgence à agir :«il y a un besoin de mesures à court terme et de mesures à long terme pour ce qui est question de logement». La directrice du pôle société au CREDOC souligne que derrière l’énergie se cache le problème de l’étalement urbain. Se pose alors la question de la mobilisation des Gilets jaunes, rassemblés autour de la hausse des prix du carburant. Pour Jean Viard, il faut «densifier le périurbain» pour tenter de résoudre la crise du logement et créer de «l’appartenance communale». Le sociologue constate que le gaz et le carburant ne sont pas affaires du même public et ne craint pas un nouveau mouvement contestataire. Si le mouvement des Gilets jaunes touchait une population hors métropole, le gaz semble cette fois-ci impactaient les populations urbaines livrées aux lois du marché. Pour rétablir le dialogue, les traditionnelles manifestations organisées par les syndicats n'ont plus la côte. Des nouveaux mouvements spontanés sans leader se développent. La dialogue entre ces nouvelles vagues contestataires et le gouvernement semble rompu.
Invités : Céline Antonin, économisteséniorà l’OFCE Béatrice Mathieu, rédactrice en chef du service économie à l’Express ErwanBenezet, journaliste économie au Parisien, spécialiste de l’énergie DavidDelos, journaliste économie Le 1er octobre 2021, les tarifs réglementés du gaz appliqués parEngieaugmenteront de12,6%.Ceux de l'électricité devraient subir une sévère hausse début 2022.Avec la reprise de l'économie, ce sont toutes les énergies qui flambent.Jeudi 30 septembre, le Premier ministre,JeanCastex,seral’invité du journal télévisé de 20heures de TF1 afin d’évoquer «les mesures du gouvernement pour faire face à l’augmentation des prix de l’énergie».L’objectif ?Amortir le choc pour les ménages et les entreprises.Pour alléger la facture, le gouvernementréfléchit actuellementà élargir le chèque énergie à plus deménages maisaussi à certaines entreprises.Il y a quelques semaines, une extension de 100 euros a été décidée pour les actuels bénéficiaires.Autres pistes à l’étude: le gel des tarifs du gaz ou la baisse de la TVA.«Tout cela traduit un phénomène économique de base qui est la confrontation entre la demande et l’offre», analyse Céline Antonin. Invitée sur le plateau des 4 Vérités le 28 septembre 2021, Ségolène Royal a parlé d’une «bombe sociale à retardement».Mais comment la désamorcer ?Les solutions sont limitées.«C’est une hausse extrêmement inégalitaire suivant les classes de revenus», estime Béatrice Mathieu.«Pour les ménages les plus modestes, les dépenses en énergiereprésentent14%de leur budget.Pour les plus aisés, on est entre 2 et4%», poursuit-elle.
Mardi 28 septembre, YannickJadota finalement remporté de justesse la primaire écologiste(51,03 %)face à sa concurrente SandrineRousseau(48,97%).Invité auJTde 20 heures sur France 2 dans la soirée, le député européen a affirmé toute sa fierté de représenterlepartiécologiste(EELV)à la prochaine élection présidentielle.Son ambition est claire.«Cette fois, on ne vient pas pour témoigner, on vient pour gagner», a-t-il assuré au micro d’Anne-Sophie Lapix. La victoire de YannickJadotmarque ainsi la victoire de l’écologie modérée face à une ligne plus radicale incarnée par Sandrine Rousseau.Ceparti est-ilprêtà gouverner ?«Ce parti est sans doute en train de devenir un vrai parti de gouvernement, c’est-à-direun parti mature prêt à gouverner», décrit NathalieMauret.Avec seulement 2000 voix de différence, le candidat va devoir faire avec l’aile plus radicale du parti.Pour le moment, le candidat écologiste est seulement crédité de6%des voix(Harris Interactive pourChallenges).Cette primaire réussie peut-elle engendrer une véritable dynamique autour de sa candidature ?Aujourd’hui, le candidat tend la main aux électeurs d’Anne Hidalgo.«Lessondages vont avoir un rôle très important.SiJadotarrive à créer une dynamique autour de sa candidature, il prend une option sérieuse pour diriger cet arc verts/socialistes», analyse Jean-Michel Salvator.« Pour l’instant, Anne Hidalgo a officialisé sacandidature maisil ne se passe pas grand-chose».Qui du député européen ou de l’actuelle maire de Paris est le mieux placé pour créer un rassemblement à gauche?«La stratégie de YannickJadotest de faire pression sur Anne Hidalgo pour l’obliger à se rallier à lui», décrypte Nathalie Saint-Cricq. Zemmour sème le doute àdroite Adroite, Éric Zemmour serait crédité de13%des intentions devoteet serait donc, au coude-à-coude avec l'ex-LRXavier Bertrand(14%), et à seulement trois points de Marine Le Pen(16%), selon le dernier sondage Harris Interactive pourChallenges.Une chose est sûre :sa potentielle candidature sème le doute à droite et à l’extrême droite. Mardi 28 septembre, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, surCNews/Europe1, a déploré le manque de propositions fortes sur un certain nombre de thèmes au sein du clan de la droite.Ce qui selon lui, est la cause de la mise en lumière d’Éric Zemmour.De son côté, pour contrer la menace Zemmour, Marine Le Pen a proposé lundi sur France 2 un référendum sur l’immigration.«La qualification au deuxième tour n’est fondamentalement acquise pour personne», a estimé BrunoCautrès.
Invités : Catherine Mathieu, économiste à l’OFCE spécialiste du Royaume-Uni et des questions européennes Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste au Daily Telegraph Christian Roudaut, journaliste et correspondant anglophone de Radio France Stephen Clarke, écrivain britannique, auteur de «Elisabeth II ou l’humour souverain» Boris Johnson va accorder plus de 10 000 visas de travail pour les étrangers, notamment pour les chauffeurs poids-lourds. La Grande-Bretagne est sujette à des pénuries en tout genre : essence, nourriture … Le Brexit est-il coupable de la crise britannique ? Même pendant la nuit, les files d’attente devant les pompes semblent interminables. La Grande-Bretagne est victime d’une pénurie colossale, source de tensions entre les Britanniques. Les pro-Brexit incriminent la crise sanitaire pour justifier cette pénurie tandis que les autres la justifient comme la conséquence de la sortie de l’Union européenne. La vérité est à mi-chemin pour expliquer cette crise du carburant. La pandémie a bousculé tous les systèmes d’approvisionnement au Royaume-Uni. Tandis que la crise du carburant entache sérieusement la popularité de Boris Johnson, quel impact va avoir sa nouvelle résolution ? Celui qui défend une politique d’immigration choisie souhaite faire venir des travailleurs dont le pays a besoin. Pour Anne-Elisabeth Moutet, cette stratégie politique déployée par le Premier ministre britannique s’apparente clairement à celles de ses alliés anglophones comme l’Australie ou le Canada. Le Brexit n’a pas eu pour seule conséquence la crise du carburant mais a également touché de plein fouet les entrepreneurs. Catherine Mathieu souligne la difficulté pour les entreprises qui «employaient de la main d’œuvre dite peu qualifiée […] qui avaient l’habitude d’avoir un volant d’immigration de l’Union européenne, des gens que l’on payait beaucoup moins que le salaire national dans des conditions de travail beaucoup plus difficiles».Aujourd’hui, le gouvernement a pris le parti de s’aligner contre le travail précaire en encourageant les entreprises à revoir à la hausse les salaires et à privilégier la main-d'œuvre britannique. Cela suppose un changement drastique du modèle économique non seulement pour le Royaume-Uni mais également pour les pays voisins. Pour Christian Roudaut le temps de la «ruée vers Londres» est bel et bien révolu et déplore la nouvelle «condescendance britannique» envers ses compatriotes européens. Pour le journaliste, le Brexit est pour beaucoup dans la déchéance progressive de l’Angleterre «Cela ne donne plus l’image d’ouverture». Pour Sephen Clarke, Boris Johnson est dans une impasse «il a vraiment besoin des travailleurs européens mais il ne peut pas, pour son électorat, montrer qu’il en a besoin» explique-t-il. Un chaos quasi inextricable qui interroge sur l’avenir de la Grande-Bretagne post Brexit sauvée par son «soft power».
Invités : JeanQuatremer, correspondant à Bruxelles pour Libération HélèneMiard-Delacroix, professeure à Sorbonne Université, spécialiste de l’Allemagne contemporaine FlorenceAutret, correspondante à Bruxelles pour la presse française PatrickMartin-Genier, enseignant à Sciences Po, à l’INALCOet spécialiste de l’Europe SylvieMatelly, économiste et directrice adjointe de l’IRIS Dimanche 26 septembre, les Allemands étaient appelés à voter pour élire les députés qui formeront le Bundestag, qui seront eux-mêmes amenés à former un nouveau gouvernement.Avec 25,7 % des voix, les socio-démocrates(SPD)arrivent en tête des élections en Allemagne.En passant sous le seuil des30%, le parti conservateur de la chancelière sortanteAngelaMerkel (CDU/CSU)enregistre quant à lui son pire score depuis plus de 70 ans.Quelle conséquence pour la politique économique de l’Allemagne et pour les relations franco-allemandes et la construction européenne ? Pour OlafScholz, le chef de file du SPD, les électeurs ont dit qu’ils voulaient un changement.« Dans lesdernièresheures, le SPD a récupéré 1,5 millions de voix duCDU/CSU.Mais aussi 1,5 millions de la gauche radicale.Cela montre que dans ce parti, ils ne sont pas tous comme un même homme et Olaf Scholz devra aussi faire avec l'aile gauche», analyse HélèneMiard-Delacroix.S’il était opposant d’AngelaMerkellors de ces élections, Olaf Scholzestdéjà une figure politique familière, y compris en France, puisqu’il était jusqu’à présent ministre des Finances de la chancelière.«Il y a un élément de continuité c’est sûr», estime FlorenceAutret.«Mais dire qu’il en est l’héritier est un peu trop embrasser la communication de M.Scholz.On va voir dans les prochaines semaines où s’établit l’équilibre». Quel impact pour la France et l’Europe ? Arriventen suite :les chrétiens-démocrates(CDU)d’ArminLaschet, le dauphin d’AngelaMerkel(24,1 %), suivis par les Verts d’AnnalenaBaerbock(14,8 %).Avec un score aussi serré, les partis doivent maintenant s’entendre pour former le prochain gouvernement de coalition.Les négociations s’annoncent rudes.Cettecoalition aura-t-elle un impact sur les relations franco-allemandes ?Invité sur le plateau des 4 Vérités lundi 27 septembre, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes Clément Beaune assure que la France ne redoute pas de changement de ligne.Récemment, Emmanuel Macron a reçu OlafScholzet ArminLaschetà l’Élysée.En revanche,AnnalenaBaerbocka refusé de s’y rendre.«Il y aura peut-être une petite inclinaison favorable à OlafScholz», décrypte PatrickMartin-Genier.«Il est plus en faveur d’un entraînement européen dans la croissance.Contrairement à la droite qui est plus en faveur d’un retour à l’orthodoxie budgétaire», ajoute-t-il. À Bruxelles, les instances européennes observent ces élections de prés.«Ilva falloir former une coalition non pas à deux partis comme d’habitude, mais sans doute à trois partis.Celui qui fait le plus peur est celui des libéraux du FDP.C’est un parti qui a l’affichage pro-européen, maissur le fond euro-réticent, voire euro-sceptique qui veut revenir à une stricte orthodoxie budgétaire le plus tôt possible», explique JeanQuatremer.Une chose est sûre :la mise en place de cette coalition prendra du temps.
Invités: Sophie Fay, journaliste à l’Obs, chroniqueuse à France Inter et auteure du dossier «Merkel et nous» Nora Hamadi, journaliste spécialiste des questions européennes Arnaud Boutet, journaliste au service politique de France Télévisions L’Allemagne vote dimanche : qui pour succéder à Angela Merkel ? Le départ de la grande dame d’Europe scelle l’avenir de l’Allemagne. À l’heure où la France se recentre sur ses alliés européens après l’amère trahison américaine, quels enjeux pour l’alliance franco-allemande ? À Berlin, la tension est à son comble. L’Allemagne s’apprête à vivre un tournant dans sa vie politique et s’attend à une forte participation pour élire le successeur d’Angela Merkel. Il s’agit d’un départ du pouvoir historique : c’est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale qu’un chancelier sortant ne se représente pas. Difficile de se confronter à la popularité de la chancelière, aucun candidat ne suscite l’enthousiasme pour le moment. Qui sont ces candidats en lice pour succéder à Angela Merkel ? Trois candidats laissent planer le doute sur le scrutin. Angela Merkel a fait son choix : Armin Laschet, le candidat de son parti la CDU. Pour elle, le membre du Bundesrat de la République fédérale d'Allemagne est le garant de la stabilité, il ne promet aucune réforme majeure. Pour Nora Hamadi, les enjeux de cette élection sont colossaux et vont permettre à l’Allemagne «de rester dans une position de centralité notamment dans l’espace européen soit d’embrasser le 21ème siècle puisque l’Allemagne souffre d’un déficit d’investissement». La fin de l’ère Merkel résonne bien au-delà des frontières allemandes. Pour Arnaud Boutet, ces élections sont déterminantes sur la place de l’Allemagne au sein de l’Europe, va-t-elle conserver son leadership économique au niveau européen ? Le journaliste s’interroge et laisse entrevoir certaines failles du régime Merkel qui freine la puissance allemande. Infrastructures vieillissantes, déclin de la révolution numérique contre «l’industrie d’abord», l’Allemagne doit nécessairement se transformer. «Il faut trouver d’autres enjeux […] avec une place qui sera forcément différente au sein de l’Europe et peut-être même au sein du couple franco-allemand» conclut l’ancien correspondant allemand.Pour Sophie Fay, l’Allemagne doit se réinventer industriellement et climatiquement pour amorcer ce nouveau tournant dans leur histoire politique, va-t-elle réussir à atteindre ces objectifs?
Invités : Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l’ESCP Business school Jade Grandin de l’Eprevier, journaliste au service Economie à L’Opinion Isabelle Raymond, cheffe du service Economie et Social à France Info Radio David Delos, journaliste spécialiste économie Entre les prix de l’énergie qui explosent et la montée des revendications salariales, le pouvoir d’achat s’invite dans les débats de cette rentrée. Mercredi 22 septembre, le gouvernement a présenté son dernier budget du quinquennat. Ce budget fait déjà l’objet de nombreuses critiques de la part de l’opposition. À gauche, on estime qu’il ne dépense pas assez, à droite, on le trouve trop généreux, accusant le président de la République de « cramer la caisse », selon Valérie Pécresse. Deux grosses dépenses, n’ont pas encore été comptabilisées dans ce plan de finances. Dès octobre, viendront s’ajouter : un plan d’investissement de 30 milliards d’euros sur plusieurs années pour financer l’innovation et les filières d’avenir ainsi que le revenu d’engagement pour les jeunes qui devrait avoisiner les 2 milliards d’euros. « Nous n’avons rien à cacher. Nous sommes sincères et transparents sur ce budget », a déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. « C’est un budget de fin de mandat et de candidat à sa réélection. Il ne sera jamais exécuté. Quelque que soit le vainqueur de la prochaine élection présidentielle, il y aura probablement un collectif budgétaire, une loi de finance rectificative », analyse Jean-Marc Daniel qui estime ce budget « désinvolte ». Eviter l’austérité À sept mois de la prochaine élection présidentielle, l’opposition semble avoir trouvé un angle d’attaque contre le gouvernement. « Ce sont des critiques faciles car en parallèle, personne n’a critiqué la manière dont le gouvernement a géré le budget pendant la crise sanitaire », décrypte Jade Grandin de l’Eprevier. « Il y avait un consensus sur les mesures mises en œuvre et notamment sur le ‘quoi qu’il en coûte’, tout le monde disait que c’était très bien. Et là, on voit que la campagne présidentielle arrive et les oppositions commencent à dire qu’on dépense trop ». L’objectif du gouvernement ? Ne pas faire les mêmes erreurs que lors de la crise de 2008 et tomber dans l’austérité budgétaire risquant d’étouffer la croissance.
Invités : PascaleHébel, directrice du pôle Consommation et Entreprises duCREDOC Jean-Rémy Macchia, journaliste spécialiste automobile EmmanuelDuteil, rédacteur en chefEconomieet social à Europe 1 GaëlleMacke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges Le prix des carburants s’envole et atteindra bientôt 2 euros le litre.Pour encourager la transition écologique, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé vouloir relancer plusieurs lignes de TGV, que l’on promet moins chères.Arrivé en 1981, le TGV a révolutionné les déplacements dans l’hexagone.« C’est un moyen de déplacement qui prend petit à petit sur les autres, en particulier sur l’aérien, mêmesi récemment ilvient êtreconcurrencépar les cars», analyse PascaleHébel.La France bénéficie d’un réseau ferroviaire très dense, un des plus dense d'Europe. LeTGV a-t-il permis unecertainedécentralisation et le fleurissement de villes comme Lyon ou Bordeaux ? «On a tous remarqué depuis 15 ou 20 ans, l’énorme développement économique et culturel de grandes métropoles urbaines comme Nantes, Lyon ou Bordeaux qui ont nettement profité de l’arrivée du TGV avec la flambée de l’immobilier ou encore l’émergence de navetteurs, qui vivent entre Lyon et Paris.Le jacobinisme français fait que le bassin de la région parisienne est également très bien desservi», décrypte GaëlleMacke.Avec l’avènement du télétravail, le TGV apparaît comme un facilitateur de vie et d’ailleurs la SNCF l’a compris en lançant un forfait «télétravailleur». TGV trop chers ? Mais combien ça coûte ?De nombreux voyageurs pointent du doigt l’augmentation flagrante des prix du TGV.« Ils fixent les prix en fonction du taux de remplissage, sur le même modèle que celui de l’aérien», explique PascaleHébel.Le train est-il donc un moyen rationnel pour les familles ?En effet, beaucoup de familles continuent à privilégier la voiture, même contre leur volonté, fautede pouvoir acheter des billets de train abordables.«A quatre, ça commence à être moins intéressant qu’en voiture», précise-t-elle.La solution ?LesOuigo, les lignes de TGV low-cost de la SNCF.«Ils ont revu la gamme tarifaire.Pour la première fois depuis un vingtaine d'années, on a pu trouver cette année quelques billets à des tarifsintéressantsy compris à la dernière minute.LesOuigosont plein, c’est un succès exceptionnel», tempère EmmanuelDuteil. Vendredi 17 septembre, Emmanuel Macron a également annoncé le lancement de nouvelles lignes ne passant pas par Paris ainsi que l'arrivée prochaine de nouveaux trains, plus modernes, plus écolo et avec plus dedébitinternet.Parmi les nouvelles lignes ? Bordeaux-Toulouse,Montpellier-Perpignan,Marseille-Nice ou encoreRoissy-Picardie…Au total, l’Etat devrait engager plus 6,5milliardd’euros dans ce projet.
Valérie Niquet, maître de recherche pour la FRS et auteure de «La puissance chinoise en 10 questions» Étienne Leenhardt, chef du service étranger chez France Télévisions Anthony Bellanger, éditorialiste chez France Inter spécialiste des affaires internationales Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences-Po, spécialiste des questions européennes et auteur de «Vers une nouvelle gouvernance mondiale» Une rupture de confiance entre alliés : hiersoir à l’ONU, Jean-Yves le Drian a de nouveau critiqué avec véhémence l’attitude américaine dans l’affaire des sous-marins. L’Europe sort du silence et prend la défense de la France en dénonçant un traitement inacceptable de la part des Américains. Le ministre des Affaires étrangères ne décolère pas suite à la trahison américaine qu’il qualifie de «rupture de confiance, de mépris, de duplicité, de mensonge». Pour Étienne Leenhardt, il s’agit d’une situation inédite qui va au-delà du contrat commercial et qui entache «le partenariat qu’elle [la France] avait commencé à tisser et de sa présence dans cette région». Un accord brisé qui remet en question les relations préalablement établies entre la France et ses alliés anglophones. Face à ce retournement de situation de la part de son allié historique, Jean-Yves le Drian n’a pas hésité à associer le régime Biden à celui de son prédécesseur Donald Trump. À l’heure où le climat se tend, quelles sont les relations entre Joe Biden et Emmanuel Macron ? Pour celui qui voulait relancer le multilatéralisme avec la fin du mandat Trump, c’est la douche froide indique Patrick Martin-Genier. Cet acte est un manquement à la diplomatie qui peut laisser des traces : «une méfiance vis -à -vis de la France qui a voulu incarner une autre voie alternative pour la défense indo-pacifique». Dans son viseur, Joe Biden n’a pas uniquement lancé les hostilités contre la France mais également contre la Chine. Xi Jiping, le président chinois a décidé d’avancer son allocution initialement programmée à l’ONU. Est-ce le début d’une instabilité politique mondiale ? Valérie Niquet souligne qu’il y a «un vrai problème chinois». Pour la maître de recherche, la mise à mal du contrat des sous-marins est une «erreur stratégique» qui pousse la France à se replier quant à une éventuelle stratégie indo-pacifique contre la dictature chinoise aux côtés de ses alliés anglo-saxons. Et de poursuivre «il y a eu une prise de conscience sur le rôle de la Chine dans le monde de manière globale». Alors qu’Emmanuel Macron prend la présidence de l’Europe en 2022, que peut-on attendre des États-Unis ? Pour Anthony Bellanger, la France n’obtiendra rien de cette perte de contrat. Pour autant, le journaliste affirme que cela ne remet pas en cause le fait que la France reste «une puissance militaire et une puissance diplomatique alternative qui compte dans le monde». Le chef du service étranger de France Télévisions préconise d’oublier le «rêve indo-pacifique» pour se recentrer sur l’Europe.
Invités : Jean-Michel Salvator, directeur des rédactions au Parisien / Aujourd’hui en France Valérie Astruc, cheffe adjointe du service Politique Rachel Binhas, journaliste indépendante Emile Leclerc, directeur d’études de l’institut de sondage Odoxa YannickJadot(27,7 %)et Sandrine Rousseau(25,14 %)sont au coude-à-coude à la veille du second tour des primaires écologistes.Les deux candidats s'affronteront du25au28septembre 2021 en vue de représenter leur famille politique à l'élection présidentielle de 2022.Si l’on attendait la présence de YannickJadotau second tour, celle de Sandrine Rousseauestplus inattendue, mais sa radicalité semble avoir séduit une partie de l’électorat.Une chose est sûre :le duel s’annonce très serré.«On est face à un match entre deux personnalités, mais aussi deux politiques radicalement différentes.Aux vues du programme des uns et des autres, on a le sentiment, par le jeu des reports de voix, que YannickJadotaura du mal à imposer sa vision réaliste aux militants», analyse Jean-Michel Salvator.DelphineBatho, ancienne ministre de l'Écologie, arrivée en troisièmeposition aannoncé qu’elle ne donnerait pas de consigne de vote.ÉricPiollepourrait faire de même.«Tout l’enjeu de cette élection est de savoir siEELVest un parti de gouvernement, prêt à gouverner le pays ou si c’est un parti qui veut rester dans sa tradition, à savoirradicale contestataire.Sandrine Rousseau incarne plutôt la ligne radicale contestataire, YannickJadotla ligne réaliste», décrypte ValérieAstruc.Une chose est sûre :le résultat sera scruté de près par Anne Hidalgo qui vient d’officialiser sa candidature à la présidence de la République. Zemmour bouleverse la droite et l’extrême droite Autre phénomène du week-end, Éric Zemmour était ce week-end à Nice et à Toulon, officiellement pour dédicacer son livre.S’il n’est pas officiellement candidat à l’élection présidentielle, il se comporte tout comme.«Il y a un engouementmédiatique caril fait de l’audience.Les chaînes, la radio, les journaux se l’arrachent», explique ValérieAstruc.«On ne sait toujours pas s’il ira jusqu’au bout.Il a deux handicaps, le premier, les 500 signatures et aucun parti ne vavouloir l’aider pour les avoir.Le deuxième est celui de l’argent.On ne sait pas comment il va pouvoir financer sa campagne.On donne beaucoup de place à quelqu’un dont on ne sait toujours pas s’il ira jusqu’au bout». Pour le moment, Éric Zemmour est crédité de10%des votes selon la dernière enquête d’opinion Harris publiée dans Challenges.«C’est plus qu’Hidalgo, plus queJadot, plus que des grands professionnels de la politique», analyse Jean-Michel Salvator.Reste à savoir si l'éditorialiste saura présenter un vrai programme.Mais son irruption dans le paysage politique chamboule de ce fait tous les pronostics et bouleverse les stratégies à droite, à l'extrême droite, et même à l'Élysée.
Marion Van Renterghem, grand reporter et auteure de «C’était Merkel» Jean-Dominique Giuliani, président de la fondation Robert Schuman et auteur du «Rapport Schuman sur l’Europe, l’état de l’union 2021» Bernard Guetta, journaliste et député européen Américains, Britanniques et Australiens forment une alliance militaire et ce au détriment de la France qui ne pourra plus vendre ses sous-marins à l’Oz. Une claque pour le pays qui résonne dans l’Europe toute entière au moment même où la chancelière allemande Angela Merkel doit remettre son titre en jeu à l’approche des élections allemandes. C’était le contrat du siècle : l’accord de vente des sous-marins français vient d’être torpillé sous pression de Washington. Une «trahison à la Trump» de la part de son allié historique. Pour Bernard Guetta, le message envoyé est clair : la France est une victime collatérale dans un bras de fer mené par les États-Unis contre la Chine. Le député européen affirme qu’il faut d’ores et déjà « une défense autonome de l’Union européenne». Cette défaite française a-t-elle des répercussions sur les pays frontaliers ? Pour Marion Van Renterghem, l’Allemagne ne se sent pas particulièrement concernée mais cela «s’inscrit dans un paysage changeant qui est la relation spéciale qu’avait l’Allemagne avec les États-Unisdepuis la guerre » déclare la reporter. Les relations évoluent et le climat géopolitique s’intensifie. Dans sa croisade ‘anti-chinoise’, la France n’est plus une pièce maîtresse même si l’Europe reste importante et compte parmi ses pays le Royaume-Uni convié à la «table des grands». Boris Johnson a été interpellé hier par les membres du Parlement qui s’inquiètent des représailles chinoises. Pour Jean-Dominique Giuliani «les hostilités entre les États-Unis et la Chine montent très fortement et il y a des risques de dérapages, les Britanniques vont être les premiers entraînés dans le débat que les Américains vont poser aux Européens».Une prise de position gênante pour l’Europe qui devra prendre part ou non à l’alliance contre la dictature chinoise malgré sa volonté de rester indépendante.
Invités : · ErwanBenezet, journaliste économie au Parisien, en charge de l’énergie · Anne-SophieAlsif, cheffe économiste auBIPE(Bureaud’informations et de prévisions économiques) · Léa Lejeune, journaliste économie à Challenges · FrédéricDenhez, journaliste scientifique, spécialiste de l’environnement Hausse du prix de l’essence(+15%), du gaz(+39%)ou encore de l’électricité(+2%)…Avec la contrainte climatique, l’énergie va coûter de plus en pluschère.Cela pèse dans le portefeuille des Français.Dans ce cadre, le gouvernement a récemment annoncé une rallonge de 100 euros pour les 5,8 millions bénéficiaires du chèque énergie.«Toutes les factures liées au carburant et à l'énergie sont des sujets qui touchent au plus près les Français», analyse ErwanBenezet.«L’essence à deux eurosçava arriver, laquestion, c’estquand?»,poursuit-il. Une augmentation notamment liée à la flambée du prix du pétrole qui a quasiment doublé en un an.«On compare à l’année dernière où on était en pleine crise mondiale et où personne n’utilisait de pétrole.Il y a forcément un effet rattrapagecolossal », décrypte Anne-SophieAlsif. Pour l’année prochaine, le gouvernement réfléchit également à revoir le dispositif du chèque énergie.Invité sur le plateau des 4 Vérités sur France 2 le jeudi 16 septembre, LouisAliota notamment plaidé pour une baisse des taxes sur le carburant.«Nous avons aujourd’hui des prix de l’essence qui avaientconduità la première manifestationdes Gilets jaunes.Si on veut le chaos social, il faut continuer comme ça», a-t-il estimé au micro de Caroline Roux.«Le gouvernement a dû réagir très vite, car il y a un sujet politique», affirme Léa Lejeune.«Il y a 40 millions d’automobilistes en France, on est dans une période de présidentielle, aujourd’hui le gouvernement doit agir très vite pour éviter de nouvelles crises», ajoute-t-elle. Est-ce devenu un luxe d’avoir une voiture en ville aujourd’hui ?«En 2025, même les voitures critères 1, les moins polluantes, ne pourront plus rentrer dans lescentres-villes, cela représente43%du parc automobile et des véhicules utilitaires en France», déclare FrédéricDenhez.«Ceux qui sont critères 3, 4 et 5 ne pourront plus avoir accès aux centres-villes», ajoute-t-il.Le coût de l’énergie va aller croissant et pour le moment les voitures électriques ne représentent que7%des ventes.«Il y a toute une partie de la population qui a besoin de la voiture pour vivre, pour travailler, pour aller chercher du pain…Ce n’est pas la population la plus riche et dont le budget transport et énergie occupe une place de plus en plus importante», ajoute FrédéricDenhez.
Soignants, ambulanciers, maisons de retraite…Àpartir de mercredi 15 septembre 2021, la vaccination devient obligatoire pour plus de 2,5 millions de Français faute de quoi leur contrat de travail sera suspendu. «C’estincompréhensible cartravailler dans le système desanté c’est appliquer l’état actuel des connaissances scientifiques.Jamais on n’a eu un tel vaccin surveillé.Des milliards de personnes ont été vaccinées.Si je voussoigne cen’est pas pour vous donner des maladies.LaCovidnosocomiale a coûté des vies.Cela a aussi tué des soignants», estime PatrickPelloux.Et de poursuivre :«On a réussi à le convaincre.Mais les manifestations dequelques-unsqui jettent leurs blouses symboliquement, je ne suis pasdutout d’accord avec eux.Il faut continuer à en convaincre». L’épidémie est à la baisse.Le nombre de cas positifs est passé sous les 10 000 contaminations par jour et on observe une nette baisse des hospitalisations dans quasiment l’intégralité des départements.L’instauration du pass sanitaire dès cet été a permis d’éviter la quatrième vague tant redoutée.Cependant, il n’est pas exclu qu’une cinquième vague pointe le bout de son nez, notamment suite au variant Delta ou à la rentrée scolaire.La situation dans certains départements d’outre-mer est notammentpréoccupante. Cette défiance vaccinale est aussi à l’image d’un certain mal être des soignants.«Plus globalement, il n’y a aucun problème de reconnaissance.C’est présent chez les soignants, mais aussi chez les travailleurs sociaux, les enseignants.Ce sont des professions qui sontdiplômées maisqui sont relativement peu payées, mal considérées et d’unecertainemanière, aller vers des théoriesalternatives c’est aussi un moyen de reprendre le pouvoir sur l’explication du monde», analyse SandraHoibian. La campagne pour la troisième dose sepoursuit Depuis le 1er septembre, les injections pour la troisième dose de vaccin pour les plus de 65 ans a commencé.Un soulagement pour certains, notamment des personnages âgés.«Il n’y a pas de difficultés majeures en termes d’organisation.Les gens vont vers la troisième dose de façon tout à fait naturelle»,décrypteRomain Gizolme.EnEphad,11%des soignants ne sont pas encore vaccinés.«Cela représente une difficultésupplémentaire carnous sommes dans un secteur notoirement sous-douté»,ajoute-t-il.
Henry Buzy-Cazaux, fondateur de l’institut du management des services immobiliers et membre du Conseil national de l’habitat Carole Ferry, journaliste au service économie d’Europe 1 Catherine Sabbah, déléguée générale d’IDHEAL, un think tank dédié aux logements Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents L’octroi de crédits immobiliers va devenir plus contraignant : c’est ce qu’a annoncé ce matin le gouverneur de la Banque de France sur France 2. Celle qui s’inquiète des risques de surendettement des ménages à cause de l’immobilier va t-elle verrouiller ses fonds ? Pour Henry Buzy-Cazaux «le système bancaire français est très prudent» ce qui a permis selon lui d’atténuer l’impact de la crise économique contrairement aux États-Unis. Un accès facilité au crédit à probablement favoriser l’inflammation des prix. De facto, si cela n’engendre pas un surendettement, cela a néanmoins de graves conséquences sur le pouvoir d’achat. Le fameux «reste à vivre» est absorbé par le logement et les à côté de l’habitat (ameublement, déménagement…). Des économistes tirent la sonnette d’alarme : le prix des logements obère la consommationau détriment des loisirs et de la culture, explique le membre du Conseil national de l’habitat. Catherine Sabbah alerte sur la situation actuelle en matière de logement : «les prix sont complètement déconnectés des revenus avec une augmentation sur 20 ans qui dépassent 200%» déclare la déléguée générale d’IDHEAL. En 20 ans les prix ont triplé ce qui n’est pas le cas des salaires constate notre invitée. Se pose alors la question de l’étalement urbain : ce qui coûte moins cher pour l’individu coûte plus cher à la collectivité. Un cercle vicieux dans le budget logement qui poussent les banques à se questionner sur l’endettement in fine. Thomas Lefebvre souligne que «la production de crédits en France fonctionne assez bien et repose sur des bases saines» même si cet effort pèse sur le pouvoir d’achat et les prix de l’immobilier. Pour Carole Ferry, la tendance du lieu de résidence est en pleine évolutionnotamment amorcéepar la crise de Covid-19. C’est la revanche du péri-urbain, les citadins ont de nouveau l’envi de s’éloigner du centre pour profiter d’un espace vert. Conséquence ? Le prix de l’immobilier en ville connaît une légère baisse tandis que celui des maisons tire le marché vers le haut avec une augmentation de plus de 6% sur l’ensemble du territoire. Pour contrebalancer cette nouvelle tendance et re dynamiser les cœurs de ville, la Banque des territoires prend de nouvelles mesures avec une action coup de poing visant à réduire la fracture territoriale, à stimuler l’économie et à améliorer la qualité de vie, explique Catherine Sabbah. Plus de 11 000 logements sont en cours de chantier dans le but de dynamiser l’attractivité du territoire en centre ville. Et si demain c’était la campagne ? La question reste en suspens.
Invités : Guillaume Daret, grand reporter au service politique de France Télévisions Charlotte Chaffanjon, journaliste au service politique de Libération Véronique Reille-Soult, présidente de Backbone Consulting, spécialiste de l’opinion en ligne Philippe Moreau-Chevrolet, professeur de communication à Science-Po A sept mois de la prochaine élection présidentielle, Anne Hidalgo a officialisé sa candidature dimanche 12 septembre en marge d’un déplacement à Rouen. Elle l’a réitérée lors de son passage sur le plateau du 20H de France 2 dans la soirée. « On l’attendait depuis longtemps c’est une officialisation. Les semaines à venir monteront si ça commence à monter dans les sondages », commente Guillaume Daret. « C’est un défi immense en huit mois », estime Charlotte Chaffanjon. Mercredi 15 septembre, Anne Hidalgo sortira un livre intitulé « Une femme française » (Editions de l’Observatoire). « Les uns et les autres considèrent que c’est un livre programmatique et qu’il suffira de lire la presse pour savoir ce qu’il y avait dedans », rapporte Véronique Reille-Soult. Deux défis se dressent principalement devant la candidate. « Convaincre électoralement les électeurs de la gauche qui sont en déshérence totale depuis l’élection d’Emmanuel Macron. (…) Son autre défi c’est d’essayer de réunir la gauche associative mobilisée sur des causes et le Parti socialiste, un peu sur le modèle de Joe Biden », décrypte Guillaume Daret. Mais quel espace politique pour espérer l’emporter ? « Anne Hidalgo a un profil intéressant mais elle a un déficit énorme de notoriété. A Paris, on la connaît mais en dehors de Paris qui connaît Anne Hidalgo ? », analyse Philippe Moreau-Chevrolet. Un des principaux enjeux sera également son rapport avec les écologistes qui s’apprêtent à passer le premier tour de leur primaire très attendue. E. Zemmour ira-t-il ? Autre événement marquant du week-end, l’irruption d’Éric Zemmour dans le paysage politique. Lundi 13 septembre, la chaîne CNews a annoncé que l’éditorialiste n’aurait plus d’émission par souci de décompte le temps de parole. « Le CSA contraint CNews et Éric Zemmour à ne pas pouvoir continuer l'émission qu'ils faisaient ensemble », a ainsi déclaré CNews. Si Eric Zemmour n’est pas officiellement candidat à l’élection présidentielle, sa présence dans le débat politique national risque de faire de l’ombre à l’électorat de Marine Le Pen. « Eric Zemmour insinue du doute dans l’évidence du Rassemblement national d’être au second tour », analyse Guillaume Daret. « On parle beaucoup de lui, même s’il est très critiqué. Mais la réalité c’est qu’il fait du bruit et c’est extrêmement important », estime Véronique Reille-Soult. « Sur YouTube, il y a des centaines de vidéos associée à son nom, il n’a pas le même déficit de popularité que les autres candidats », précise-t-elle.
Pierre Haski , chroniqueur géopolitique sur France Inter et auteur de «Les année 50, et si la guerre froide recommençait ?» Sylvie Mattely, économiste, directrice adjointe de l’IRIS et auteure de «Géopolitique de l’économie, 40 fiches illustrées pour comprendre le monde» Marie-Cécile Naves, sociologue directrice de recherche à l’IRIS et auteure de «La démocratie féministe, réinventer le pouvoir GallagherFenwick, directeur de la rédaction anglophone de France 24 L’Amérique commémora les attentats du 11-Septembre 2001 samedi. Un événement à jamais gravé dans les mémoires qui continue à faire couler beaucoup d’encre. Il y a 20 ans, deux avions ont percuté les tours jumelles du Wall Trade Center à New York faisant près de 3000 victimes. Une attaque visée touchant l’un des symboles de l’Amérique, la première depuis Pearl Harbor. GallagherFenwick, Franco-américain décrit ces attentats comme «un moment d’horreur, d’effroi et de douleur». Pour Pierre Haski, cet événement tragique traduit la fragilité soudaine d’une surpuissance aux yeux du monde : «le symbole de cette puissance qui s’écroule […] un moment d’effroi où on ne savait pas dans quoi on allait basculer». Le 11-Septembre marque le début des incertitudes. 20 ans plus tard, l’Amérique est-elle encore sous la menace d’attentats terroristes ? Pour Marie-Cécile Naves, la réponse est claire «c’est une rupture de l’intelligibilité géopolitique du monde qui perdure jusqu’à aujourd’hui». Il semblerait selon la directrice de recherche de l’IRIS que la menace terroriste est moins forte aux États-Unis que sur le sol européen «pour des questions de circulation des personnes» facilitée en Europe. Des lois d’exceptions sont instaurées pour rentrer petit à petit dans le droit commun en termes de surveillance de la population : c’est le début du USA Patriot Act. Si en Europe la menace djihadiste semble «intégrée» par les populations et qu’en Amérique elle reste réelle, c’est le terrorisme d’extrême droite qui fait le plus de vagues. GallagherFenwick explique que le mouvement des suprémacistes «a fait plus de morts que le djihadisme» avant de poursuivre que la menace qui est posée par le terrorisme d’intérieur « est supérieure». «C’est une Amérique en guerre avec elle-même» alimentée par esprit de vengeance avec «l’assentiment de tout le monde, des démocrates et des républicains» déclare le directeur anglophone de France 24. 46% des américains pensent que les États-Unis ont évolué de manière négative depuis 20 ans selon un sondage réalisé par le Washington Post. Pour Sylvie Mattely cette tendance n’est pas tant liée au 11-Septembre mais plutôt «aux évolutions économiques […] avec la mondialisation et la montée des inégalités». Pour l’économiste, l’impact du 11-Septembre est souvent contre-intuitif. Paradoxalement, le 11-Septembre a eu un impact positif sur l’économie selon la directrice adjointe de l’IRIS grâce à un investissement supérieur dans la sécurité, la défense et les nouvelles technologies.
Invités : Jean-Marc Daniel, économiste, professeur à l’ESCP Business School Jade Grandin de l’Eprevier, journaliste au service Économie pour L’Opinion Stéphanie Villiers, économiste Emmanuel Duteil, rédacteur en chef Économie et social à Europe 1 La France connaît une croissance de 6,25%, le meilleur chiffre depuis 1973, soit depuis près de 50 ans et voit son niveau d’emploi être supérieur à celui d’avant la crise sanitaire. «Les difficultés économiques étaient un choc exogène, c’est-à-dire un choc extérieur lié au confinement. Dès lors que l’on résout le problème du Covid-19 par la vaccination et que l’on arrête de confiner l’économie, elle retrouve son niveau de production», estime Jean-Marc Daniel. Et d’ajouter : «Le véritable enjeu est de savoir quand-est ce que nous retrouverons le même niveau de production qu’au dernier trimestre 2019». Indépendamment de l’enthousiasme ambiant, le véritable enjeu c’est ce qu’il va se passer après, dans les années à venir. Avec la vaccination, la France a-t-elle réussi à apprivoiser la crise sanitaire sur le long terme ? «Pour la première fois, l’économie est en train de se dé-corréler de l’épidémie», analyse Jade Grandin de l’Eprevier. «On a vu avec cette quatrième vague que le choc économique était beaucoup moins important», précise-t-elle. La reprise de l’économie est aussi liée à une bonne consommation des Français. Certains observateurs la comparent même à celle des années folles. «Sur l’été, la consommation a été bonne. On voit aussi une certaine envie des Français de se faire plaisir. Quand ils vont au restaurant, le panier moyen augmente. C’est vrai également dans d’autres secteurs. De plus, on a fait une très bonne saison touristique, alors qu’il n’y avait pas de touristes internationaux», estime Emmanuel Duteil. Un manque de main d’œuvre dans plusieurs secteurs Résultat ? On manque de main d’œuvre. Certains secteurs ont des difficultés à recruter du personnel qualifié, à tel point que les patrons doivent augmenter les salaires pour attirer des talents. «Pendant le confinement, beaucoup d’employés ont quitté la restauration. Et aujourd’hui on peine à trouver des gens dans ce secteur», décrypte Jade Grandin de l’Eprevier. Mais pourquoi ne veulent-ils pas revenir ? «Ce n’est pas uniquement une question de salaire. Beaucoup pointent du doigt l’organisation du travail, les horaires, le management… Des critères qualitatifs qui manquaient». Par ailleurs, beaucoup de salariés ont eu envie de se reconvertir. «Ce n’est pas une mauvaise chose. C’est comme ça qu’une économie évolue vers des secteurs plus porteurs, plus innovants», poursuit la spécialiste.
François Malye, journaliste à l’hebdomadaire Le Point, auteur de «Les coulisses du 13 Novembre» Céline Bardet, juriste spécialiste des questions de justice et de crimes de guerre, auteure de «Zones sensibles» Béatrice Brugère, ancienne juge anti-terroriste et Secrétaire générale du syndicat Unité magistrats FO Mercredi 8 septembre 2021, le procès des attentats du 13-Novembre s’ouvre avec les premières images du fourgon qui emmène Salah Abdeslam, le principal et seul rescapé du commando de terroristes au tribunal. Un tribunal entièrement réaménagé pour accueillir plus de 500 personnes. 6 ans après les attaques terroristes au cœur de Paris sur l’île de la Cité, il s’agit du «procès du siècle» selon certains magistrats. 20 accusés seront jugés dans une salle spécialement construite, 11 d’entre eux arriveront par un chemin tenu secret jusqu’à ce box sécurisé. Au centre de toutes les attentions, Salah Abdeslam le seul assaillant encore en vie. Il détient les derniers secrets des commandos mais face aux victimes parlera-t-il? Durant 9 mois, un procès pour tenter de comprendre. Pour Céline Bardet, l’intérêt d’une telle audience est de «poser les faitset de permettre à tout le monde de s’exprimer». Pour la juriste spécialiste des procès des crimes de guerre, c’est avant tout «un procès pour la société». De nombreuses zones d’ombre restent à éclaircir notamment sur la préméditation des lieux visés. Selon François Malye, il s’agirait uniquement d’une question de configuration pour pouvoir «tuer le plus de de monde». Avec 6 accusés présumés morts, est-ce une particularité de ce procès historique ? Pour Béatrice Brugère, c’est une «Cour d’assises spécialisée et spéciale où tout va être refait de A à Z à l’oral». Interventions, rôle du renseignement, organisation sur la propagande et les réseaux : toutes les polémiques vont être passées au crible. Salah Abdeslam peut-il craindre une autre peine que la perpétuité ? Dans ce procès, il n’y a rien «à gagner». Compte tenu des enjeux, le présumé coupable est filmé 24/24 : une première dans l’histoire de la justice française. Dans le box des accusés, 13 autres individus qui ne sont pas tous en prison. Qui sont-ils ? Tous ont de près ou de loin aidé le commando terroriste. L’hypothèse d’une exécution sous la contrainte est exclue pour François Malye. Ce procès a donc pour vocation de déterminer «la responsabilité pénale individuelle des accusés avant tout» explique Céline Bardet. Pierre Carli, chef du SAMU de Paris était en première ligne le soir des attentats du 13-Novembre. Pour lui, tout s’apparente à une «action de guerre, avec l’utilisation d’armes de guerre» d’une violence inouïe à laquelle ils n’étaient pas préparés. Une mobilisation massive associée aux hôpitaux de Paris ont permis la prise en charge des blessés dans un contexte totalement inhabituel et inédit.
Driss Aït Youssef, docteur en droit public spécialiste de la sécurité globale Pascal Boniface, directeur de l’IRIS et auteur de «Atlas des crises et des conflits» Cyrille Bret, enseignant à Sciences Po Paris et chercheur associé à l’Institut Jacques Delors Willy Le Devin, journaliste au service police justice de Libération Alors que le procès des attentats du 13-Novembre s’ouvre mercredi 8 septembre 2021, un nouveau Bataclan serait-il possible 6 ans après ? Avec 130 morts et des centaines de blessés, les attentats du 13-Novembre qui ont frappé la capitale continuent de marquer les esprits. Il s’agit d’un acte terroriste multiple avec des attaques simultanées aux quatre coins de Paris. Pour Driss Aït Youssef, il ne fait nul doute que cette stratégie déployée par les terroristes avait pour objectif «de faire régner la terreur et le chaos mais aussi pour faire le maximum de victimes». Pascal Boniface était au Stade de France lors du drame, un lieu ciblé par les assaillants faisant une victime. 3 lieux de vie, 3 lieux de fêtes visés à cet effet pour définitivement marquer les esprits. Cyrille Bret souligne qu’il s’agit de l’attentat le plus meurtrier en France mais a-t-il changé le monde ? Pour l’auteur de «10 attentats qui ont changé le monde», toute l’année 2015 avec l’attaque de Charlie Hebdo et de l’hyper cacher «a été un tournant individuel et collectif dans la façon dont nous nous sommes rapportés à nos propres espaces publics et lieux de fête». Cela a aussi marqué un tournant dans la façon dont les pouvoirs publics se rapportent au terrorisme et à la sécurité. Mais c’est bel et bien le discours de François Hollande qui a marqué la rupture et le changement selon le professeur de Sciences Po Paris avec un appel à l’armée pour défendre Paris. Cette vague de violence a vu naître un élan de solidarité notamment international avec le soutien d’Angela Merkel qui se rendra 10 jours plus tard Place de la République ou encore Barack Obama qui apportera une rose au Bataclan. «Cela a été un choc mondial du fait des cibles choisies qui étaient dans leur diversité, le symbole qu’elles représentaient» explique Pascal Boniface. Il s’agit d’attaques portées à l’encontre des symboles de la république française comme celle de Charlie Hebdo, «qui représente la liberté d’expression à la française» souligne Willy Le Devin. Salah Abdeslam est l’unique survivant de ce commando terroriste. Celui qui avait réussi à prendre la fuite le soir du 13-Novembre et arrêté 4 mois plus tard en Belgique sera jugé lors de ce procès. Alors que le présumé coupable dit avoir renoncé au dernier moment à activer sa ceinture d’explosifs, va-t-il fournir des éléments de compréhension lors du procès ? Pour Cyrille Bret, «la vérité ne sera pas établie par d'éventuels aveux d’Abdelslam». Malgré des années d’enquête tentaculaire, il reste encore des zones d’ombre : les bars ont-ils été choisis au hasard ? Pour quelles raisons ? Pour Driss Aït Youssef «on sent qu’il s’agit d’un attentat organisé, planifié depuis des mois, financé depuis de l’argent collecté à l’étranger».
· Caroline Michel-Aguirre, grand reporter au service politique de L’Obs · Gaël Simon, président et cofondateur de l’institut Odoxa · Julien Nény, journaliste politique France Télévisions · Charlotte Euzen, enseignante en communication politique, associée au sein du cabinet Tilder Suite aux résultats des élections régionales en Ile-de-France, la célébration des deux vainqueurs se fait entendre : Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, deux candidats qui ont quitté le parti des Républicains. Cependant, une chose les différencie: l’une milite pour une primaire, l’autre préfère faire sans. Pour l’instant, la droite n’est pas qualifiée au second tour mais «ils ne sont pas morts, c’est-à-dire qu’il y a un espoir» explique Gaël Simon président et cofondateur de l’institut Odoxa et ajoute «le camp le plus en capacité de battre Macron, c’est la droite». Éric Zemmour, potentiel candidat à l’élection présidentielle, inonde le pays d’affiches à son nom. De plus, certaines personnes politiques comme Éric Ciotti pourraient voter pour le commentateur. «Même les gens qui l'apprécient en tant que commentateur n’auront pas forcément envie de voter pour lui. Les Français font parfaitement la différence entre la figure du journaliste et de l’analyste» défend Charlotte Euzen, enseignante en communication politique, associée au sein du cabinet Tilder Il y a une certaine forme de lassitude à l’idée d’un nouveau duel Macron-Le Pen, «Une lassitude qui peut créer des surprises» s’exclame l’un des invités du plateau de l’Info s’éclaire. De plus, l’électorat de gauche est «atomisé» : «On peut imaginer que, s’il y avait un candidat commun qui faisait consensus et parvenait à se dégager, il serait capable de se qualifier au second tour et si c’était contre Marine Le Pen, de l’emporter. Le problème de la gauche est qu’elle est répartie en 3 candidats qui font les mêmes scores» finit par expliquer Gaël Simon.
Françoise Vimeux, climatologue à l’Institut de recherche pour le développement Emma Haziza, hydrologue et chercheur-entrepreneur pour la planète Emilie Torgemen, journaliste environnement au Parisien/Aujourd’hui en France Nicolas Chateauneuf, journaliste Sciences et environnement à France TV Suite aux pluies torrentielles à New York le mercredi 1er septembre, 44 personnes ont trouvé la mort. La ville avait déclenché l’état d’urgence après tous les dégâts causés par la tempête Ida. Cela pourrait être une conséquence directe du changement climatique. En effet, le cyclone Ida qui était attendu en Louisiane a aussi frappé fort au nord à New York. Ce genre de cyclone fait de gros dégâts sur les villes. De plus, le risque cyclonique augmentera avec le réchauffement climatique. Il y en aura moins mais plus pluvieux et de catégorie 4 ou 5.«En 2012, à New York, l’ouragan Sandy avait inondé sept voies de métro et il y avait déjà beaucoup de protection contre ce genre de catastrophe. La hauteur d’eau était montée jusqu’à quatre mètres» explique l’une des invités du plateau de l’Info s’éclaire. Ce genre de catastrophe arrive aussi en Outre-mer avec le cyclone Irma faisant la taille de la France métropolitaine. Il n’est pas prévu qu’il y ait des cyclones en Europe, cependant «les scientifiques surveillent de nouvelles trajectoires de cyclones "assez étranges" » s’exclame Nicolas Chateauneuf. En Occitanie, il existe la seule forêt où la nature a repris ses droits. Celle-ci n’a pas été exploitée par l’Homme depuis 150 ans. On y retrouve plus de 8000 espèces animales et végétales. Le seul problème reste l’activité humaine qui reste présente et peut causer des dégâts. «L’Homme reste très détaché de cette perte de biodiversité, le changement climatique aura forcément un impact dessus» finit par expliquer Emma Haziza.
Eve Roger, directrice adjointe des rédactions du Parisien-Aujourd’hui en France Hubert Salaün, porte-parole de la PEE des Hauts-de-France Alix Bouilhaguet, journaliste politique Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie de Saint-Denis Suite à la rentrée scolaire des établissements, de nombreuses dispositions ont été mises en place pour respecter le protocole sanitaire. « Les enfants ont plus que jamais envie de retourner à l’école » explique Eve Roger, directrice adjointe des rédactions du Parisien-Aujourd’hui en France. En effet, cela fait 18 mois qu’il existe un enseignement hybride dans les écoles, les enfants souhaitent retrouver une école « normale ». Cependant, il existe de l’anxiété chez les parents qui ne sont pas rassurés par rapport au virus. Jean-Michel Blanquer a annoncé qu’un enfant qui avait la Covid-19 doit rentrer chez lui et rester à l’isolement 7 jours en suivant les cours en distanciel. Celui qui est cas contact et vacciné peut rester à l’école. 44% des 12-17 ans ont reçu leur 2 doses tandis que 62% en ont reçu une seule. « Cela pourrait changer la donne pour cette rentrée » s’exclame Alix Bouilhaguet. Il faut aussi savoir que les adolescents de moins de 16 ans doivent avoir l’autorisation de leurs parents pour se faire vacciner. Dans les centres de vaccination, la population s’est nettement rajeunie, des familles se font vacciner ensemble. Dès le 30 septembre, le pass sanitaire sera obligatoire pour les 12-17 ans afin de retrouver une vie « normale » et de stopper la crise sanitaire. Cependant, il y a un enjeu lié à la rentrée scolaire, les scientifiques espèrent qu’il n’y aura pas de relance de la 4e vague. De plus, le virus circule 5x plus chez les 0-19 ans.
· Audrey Goutard, cheffe de service enquête et reportage à France Télévisions · Driss Aït Youssef, docteur en droit public et spécialité de la sécurité · Thierry Bezer, journaliste France 3 Provence-Alpes Côtes d’Azur · Fabrice Rizzoli, docteur en sciences politiques de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, spécialiste de la grande criminalité (criminalité organisée, mafias, corruption, délinquance économique et financière) Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2022, Emmanuel Macron, président de la République, est en déplacement pendant trois jours sur Marseille. La ville est en proie depuis de nombreuses années à des fusillades et règlements de compte sous fond de trafic de stupéfiants. Au total, 14 personnes sont mortes depuis le début de l’année. Menacés par les trafiquants de drogue, la peur et l’angoisse sont omniprésentes pour les habitants des quartiers concernés de Marseille. Il existe environ 160 points de deal à Marseille causés par l’import très importante des drogues avec la proximité des frontières espagnoles, italiennes et marocaines. De plus, l’âge moyen des personnes «recrutées» pour trafiquer reste jeune avec des dealers âgées de 14, 15 ans. Une association a été créée pour soutenir les jeunes qui souhaitent sortir de ce «cercle vicieux», le but étant de ne pas laisser le trafic brouiller leur horizon. L’association a soutenu près d’un millier de jeunes. «Marseille est la 2e ville de France mais aucun service public n’est présent dans les cités» explique Audrey Goutard avant d’ajouter «Le déplacement d’Emmanuel Macron dans cette ville à l’instant des élections est un signal fort». Les habitants ont beaucoup d’espoir pour que l’État résolve une partie de leur problème». En 2018, à Marseille, rue d’Aubagne, deux immeubles se sont effondrés dû à leur état pittoresque. Deux ans plus tard, les habitants dans ces appartements n’ont toujours pas été relogés. De nombreuses manifestations ont été faites pour que la municipalité rénove des vieux quartiers devenus insalubres, il est compté environ 2600 immeubles.
Invités : - Général DominiqueTrinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU - MarcHecker, chercheur à l’Ifri, spécialiste des questions de défense et de terrorisme - Marie-CécileNaves, directrice de recherche à l’IRIS - Olivier Weber, grand reporter et auteur de «Massoud, le rebelle assassiné» L’armée américaine a quitté l’Afghanistan le mardi 31 août dans la nuit, avec 24 heures d’avance.C’est la plus longue guerre menée par les États-Unis.Ce retrait ainsi que le marasme laissé à Kaboulmarquent-ilsl’échec de l’Occident ?Dans la matinée, les talibans se sont réjouis d’une «victoire historique».«Sur le long terme, l’imposition de la démocratie en Afghanistan n’a pas fonctionné et parce que le retrait s’est passé de façon catastrophique.Il n’y aeu aucune anticipation et unemanœuvremal montée», estime le Général DominiqueTrinquand. Les observateurs déplorent la rapidité de la prise de pouvoir pour les talibans.«Les talibans sont rentrés dans la ville alors que les troupes occidentales, un certain nombre de civils et tous lesafghansqui travaillaient pour les américains et les européensétaient encore présents.Cela a donné cette situation extrêmement chaotique», analyse MarcHecker.«C’est un échec magistral», renchérit-il. Du côté des médias américains, l’heure est plutôt au soulagement.«Les grandes guerres d’Irak et d’Afghanistan sont devenues au fil des années extrêmement impopulaires», analyse Marie-Cécile Naves.«Le coût humain, psychologique et financier est énorme.Beaucoupd‘américainsy ont perdu des proches.Cela faisait longtemps que la population américaine souhaitait le départ de l’armée d’Afghanistan et d’Irak».Ce retrait aura donc des conséquences limitées sur le plan politique.«JoeBidenne perdra pas de crédit auprès de l’opinion publique américaine.On verra sur le long terme, notamment aux élections de mi-mandat l’annéeprochaine mais, malgré le chaos, l’opinion américaine lui en serait plutôt gré», estime Marie-Cécile Naves. Les États-Unis ne sont plus les gendarmes du monde Les bilans en Afghanistan et en Irak soulignent aussi l’impossibilité de mettre en place une gouvernance légitime par le biais d’une action militaire dans un pays.C’est également le constat que les États-Unis ne sont plus les gendarmes du monde.«C’est une évidence», affirme le Général DominiqueTrinquand.«Les militaires ne sont qu’une petite réponse à ce sujet. Nécessaire, maisau bout ducompte c’est une stratégie complète qu’il faut développer avec l’aide des pays», ajoute-t-il.«On ne résout pas les problèmes politiques par l’armée», préciseMarie-CécileNaves.
Invités : DavidKling, président de la Chambre de commerce et d’industrie Paris IDF Béatrice Mathieu, rédactrice en chef à l’Express, en charge du service économie Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS PascaleHébel, directrice du pôle Consommation et Entreprise duCREDOC À partir du lundi 30 août, le pass sanitaire devient obligatoire dans toutes les entreprises qui reçoivent du public.Plus d’1,8 millions desalariés devront ainsi présenter leurQRCode faute de quoi ils ne pourront pas travailler.Selon le syndicat des indépendants, les PME ont joué le jeu puisque80%de leur personnelseraientdéjà en règle.«Ce qu’il se passe avec le pass sanitaire, c’est l’accommodation progressive d’une nouvelle nécessité qui est apparue», estime Elie Cohen.Et d’ajouter :«La vaccination va finir par devenir une activité réflexe.Personne dans les années à venir ne trouvera anormal que pour accomplir certaines tâches, il faille passer par la vaccination». L’année 2021 aégalement vu le pouvoir d’achat des Français augmenter.«Nous sommes dans des conditions économiques très bonnesdu côté des foyers et des particuliers », analyse PascaleHébel.«On n'a pas une consommation qui s’envole, mais on est dans un niveau de consommation qui est comme en 2019», précise-t-elle. Néanmoins, tous les restaurateurs ne sont pas ravis par ces mesures.«Paris, l’île-de-France sont beaucoup plus touchéspar la crise que la moyenne nationale, décrypte DavidKling.Il ne rebonditpas caril est trèsouvertsur l’extérieur, sur l’environnement, les touristes asiatiques, américains.Les hôtels ne sont pas remplis.De la même manière, tout ce qui est lié à la vie culturelle et l’événementiel est totalement à l’arrêt pratiquement depuis deux ans.On ne pourra retrouver cette activité dans Parisque le jour où l’on pourra voyagernormalement»,a-t-il poursuivi.L’été 2021 amarqué le recul de la vie touristique, notamment dans les grandes métropoles.En cause ?La fermeture des frontières et la généralisation du télétravail qui a permis àde nombreux salariés de travailler depuis chez eux voire de leur lieu de vacances. Pénurie de salariés qualifiés Cette rentrée est également marquée par la pénurie de main d’œuvre, notamment dans le secteur de la restauration, l’hôtellerie et le bâtiment qui peinent à recruter du personnel qualifié.La restauration manqued’environ100 000 salariés.«Ce sont des métiers extrêmement durs, avec des horaires très larges dans des conditions très difficiles.Durant cette période de confinement, ils n’ont pas travaillé pendant des mois, il y a eu une remise en question.Avec les salaires que beaucoup ont à Paris, c’est difficile de vivre à Paris avec un salaire de serveur.Certains ont changé de vie, ou de secteur», analyse Béatrice Mathieu.Quelles solutions pour les patrons ?«Peut-être d’aménager les horaires, trouver de meilleuressolutionspour renforcer l’attractivité et surtout trouver des formules pour l’intéressement qui introduisent de la flexibilité», suggère David Kling.Certaines de ces pénuries existaient déjà avant la crise duCovid-19notamment dans l’industrie ce qui renvoie à la question plus globale de la formation.
Véronique Reille-Soult, présidente de Backbone Consulting, spécialiste de l’opinion en ligne Bruno Mégarbane, chef de service de réanimation médicale et toxicologue à l’hôpital Lariboisière (Paris) Arianne Calvo, psychologue Richard Handschuh, médecin généraliste à Paris, membre du syndicat MG France Le Jeudi 24 juin 2021, Jean Castex était dans les Landes où le variant Delta est très présent. Cela reste « très compliqué » pour les restaurateurs où il n’y a « pas de consommation ». Le Premier ministre, souhaite renforcer la campagne de dépistage et débloquer 20 000 doses de vaccin supplémentaire pour le département. Le variant Delta est apparu en Inde et possède une quinzaine de mutations. Celui-ci est beaucoup plus contagieux, le vaccin marche donc moins bien. 70% des nouveaux cas dans les Landes viennent de ce variant Delta. À Paris, il y a très peu de nouveaux cas : les personnes ont pris l’habitude des gestes barrières. « Il y a une forme de déni qui se met en place comme si rien ne s’était passé, on a envie d’oublier » explique Arianne Calvo en parlant de la situation actuelle. Au Royaume-Uni, 16 000 nouveaux cas ont été enregistrés, 98% des nouveaux cas sont touchés par le variant Delta. Le déconfinement a donc été reporté au 19 juillet à la place du 21 juin 2021. En France, il y a un tassement des premières doses de vaccination mais une grande montée des deuxièmes doses. 15% des plus de 80 ans ne se sont toujours pas fait vacciner. En revanche, beaucoup de jeunes le font pour sauver leurs vacances.
Invités : Françoise Vimeux, climatologue à l’Institut de recherche pour le développement Emma Haziza, chercheur, scientifique et entrepreneur pour la planète Nicolas Chateauneuf, journaliste sciences et environnement « Si la vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur, l’humanité ne le peut pas ». Cette phrase choc est issue de la première version du rapport du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), une version non validée. Ce rapport, censé paraître l’an prochain, a été publié en partie par l’Agence France Presse et, ce jeudi, de nombreux journaux en font leur Une. Si les différents invités de L’info s’éclaire rappellent qu’il est difficile de commenter un rapport qui n’a pas encore été officiellement publié, il n’en demeure pas moins très alarmant. Les experts estiment même que le pire est à venir et prédisent de nouvelles scènes apocalyptiques, comme en Australie, où la hausse des températures a des conséquences dramatiques. Et en France, quelles sont les répercussions du réchauffement climatique ? Jean-Pierre Le Danff, consultant en éco-psychologie, intervient en visio-conférence pendant l’émission alors qu’en plateau, Françoise Vimeux, climatologue à l’Institut de recherche pour le développement, Emma Haziza, chercheur, scientifique et entrepreneur pour la planète et Nicolas Chateauneuf, journaliste sciences et environnement, accompagnent Axel de Tarlé pour décrypter la situation.
Invités : PascaleHébel, directrice dupôleConsommation et Entreprises duCREDOC Etienne Lefebvre, rédacteur en chef LesEchos ChristineKerdeillant, directrice de la rédaction L’Usine nouvelle Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l’ESCPEurope Après 16 ans de travaux, la célèbre Samaritaine rouvre ses portes le mercredi 23 juin 2021.L’institution a révolutionné le commerce au XIXe siècle avec son fameux slogan :«On trouve de tout à la Samaritaine».Mais aujourd’hui, elle se voit dépassée par le géant du e-commerce Amazon.«On a vraiment passé un cap ces derniers mois.On a gagné une clientèle, celle des plusâgésqui était la plusretentissanteet qui va rester», estime PascaleHébelavant de préciser :«On a besoin des magasins aussi.Ce sont des lieux d’échange, où on se retrouve.Et en cemoment, onen a besoin après tous ces mois de confinement». Amazon est-il lemaîtreabsolu sur le marché du e-commerce ou bien y a-t-il des concurrents ambitieux ?«Il y a surtout le chinoisAlibaba maisce n’est pas le seul.Avec laCovid-19, toutes les enseignes commerciales ont dû se numériser beaucoup plus rapidement et se mettre au commerce en ligne.C’était une question de survie donc y a eu une accélération», explique Etienne Lefebvre.Mais Amazon bénéficie également de cette concurrence.«C’est aussi un prestataire de technologie.Il a tout un savoir-faire technologique et logistique incroyable et il le vend à des enseignescommerciales»,a précisé Etienne Lefebvre. Ce qui fait le succès d’Amazon, c’est avant tout la rapidité de livraison, parfois moins de 24 heures.Aujourd’hui, sa cote en bourse s’élève à 1800 milliards de dollars.«Cette entreprise est partie et elle emploie aujourd’hui 1 million 300 mille personnes dans le monde.C’est le deuxième employeur privé mondial derrièreWallmart». Alors que les soldes débutent le 30 juin en France, la plateforme américaine a, de son côté, déjà commencé à casser les prix.Ce qui révolte les petits commerçants.«Les élus essayent aujourd’hui de contenir Amazon», explique ChristineKerdeillant. La réussite d’Amazon est également liée à l'ambition de diversification de son PDG JeffBezos.Ouvertures de boutiques physiques, service de Cloud, offre vidéo et bientôt peut-être l’espace…Il est partout.
Boris Chaumette,psychiatre au GHU Paris psychiatrie et neurosciences Audrey Goutard, chef du service enquête et reportage Céline Parisot, présidente de l’Union Syndicale des Magistrats Valérie Bacot, femme de 40 ans, est accusée d’avoir assassiné son mari violent. Cette femme se faisait violer depuis ses 12 ans par son beau-père, celle-ci tombe enceinte à 17 ans de lui et a donc la contrainte de vivre avec celui-ci, homme qui est ensuite devenu son mari. En 2016, Valérie Bacot finit par le tuer et l’enterre dans la forêt : elle était son esclave depuis ses 12 ans et voulait protéger sa fille de 14 ans. « Dans ce genre de situation, la justice a pour mission de vérifier les réelles motivations de l’accusée, les questions ont pour but de prendre le plus de recul possible » explique Céline Parisot. Un juge d’instruction l’a suivie pendant plusieurs années pour comprendre les conditions de vie de la femme. L’accusée voulait que ses enfants soient majeurs pour ensuite se suicider. L’affaire Sauvage est un exemple de cette même situation, une femme battue pendant 47 ans. En 2012, Jacqueline sauvage tire à 3 reprises dans le dos de son mari avec un fusil. Celle-ci est condamnée à 10 ans de prison pour homicide prémédité. En 2016, l’accusée est graciée par François Hollande. Il y a encore peu de temps, le féminicide n’était pas reconnu. Aujourd’hui, on compte environ 20% de violences conjugales en plus par rapport à l’année dernière. Le confinement, lié à la pandémie, a mis lumière ces violences, près de 220000 femmes en subissent de leur conjoint. « Beaucoup de femmes portent plainte mais celles-ci ne sont pas suivies, il y a défaillance de la justice. »
Philippe Moreau-Chevrolet, professeur de communication de SciencesPo Céline Bracq, co-fondatrice et directrice générale d’Odoxa Gilles Bornstein, éditorialiste politique Ivanne Trippenbach, journaliste au service politique de l’Opinion Le dimanche 20 juin 2021 a eu lieu les élections régionales : 2 Français sur 3 se sont abstenus d’aller voter. « C’est un acte politique, les Français ont choisi de ne pas voter. L’explication pourrait être qu’après 1 an, on s’est senti un peu abandonné/trahi par le politique, l’impuissance de l’État face à la situation entraîne le pessimisme des Français. À quoi bon aller voter » explique Philippe Moreau-Chevrolet. Les résultats ont montré que principalement des seniors ont voté, 80% des jeune se sont abstenus soit 40 points d’écart entre les deux catégories. « Les femmes s’intéressent moins à la politique : le taux d’abstention chez les femmes est de 72% contre 59% chez les hommes. » Pour Marine Le Pen, cela reste fondamental que Thierry Mariani gagne ces élections pour montrer que le Rassemblement national peut gérer une collectivité locale. La population ne veut pas d’un match Marine Le Pen-Emmanuel Macron cette année. Xavier Bertrand, déclatré candidat à la présidentielle, essaie de prendre de court ses rivaux tandis que Laurent Wauquier fait un discours accès plus sur le fond, très similaire à « du Sarkozy ». « Il y a plus de voix de gauche en Ile-de-France que de voix de droite, mais le problème c’est qu’il y a tellement de candidats qu’ils n’arrivent pas à conquérir. La gauche est en dessous de tout, ils sont bien meilleurs désunis qu’unis. Il faudrait que la gauche aille chercher ses électeurs, parle et se recompose » finit par expliquer l’un des invités du plateau de l’Info s’éclaire.
Invités : Alix Bouilhaguet, journaliste politique Sophie Vénétitay, professeure de SES et secrétaire générale adjointe du SNES-FSU Christophe Ferveur, psychologique clinicien à la Fondation santé des étudiants de France (Paris) Léopold Audebert, journaliste au service société Lelundi17 juin 2021, les élèves de terminales ont débuté l’épreuve de philosophie du baccalauréat, seule rescapée des épreuves en présentes avec le Grand Oral, de l’édition 2021, qui inaugure également la nouvelle formule proposée par la réformeBlanquer. Avec la crise sanitaire, seule la philosophie et le Grand oral se tiendront en présentiel, les autres épreuves ont été substituées au profil du contrôle continu.Par ailleurs, cette année, l’administration a mis exceptionnellement en place certains ajustements pour faire preuve de «bienveillance» à l’égard des étudiants.Concernant la philosophie, seule la meilleure note entre le contrôle continu et l’épreuve du jour J sera conservée.Mais dans ce contexte, une question se pose :lebac est-ilmoinsdifficile qu’avant ? «Il y a deux phénomènes.Il y a la crise sanitaire, qui fait que les épreuves ont été totalement adaptées et qu’il y a un filet de sécurité énorme.Ils ontvécu une année compliquée, donc c’est plutôt une bonne chose,explique Alix Bouilhaguet, journaliste politique France.tv. Et de poursuivre : Et puis, il y a aussi la réforme du bac,elle-même,qui fait qu’il y a désormais une portion congrue sur les épreuves et que l’on peut s’en sortir avec un très bon contrôle continu». Cette année marque la première année de la réformeBlanquer, pleine et entière.Cette nouvelle version du bac n’est pas toujours comprise par tous les parents.«Il y a un flou général sur l’information sur l’épreuve de cette année», explique Sophie Vénétitay, professeure deSESet secrétaire générale adjointe du SNES-FSU.Cetteannée, seule l’épreuve de philosophie et le Grand Oral se feront en présentiel.Pour l’année prochaine, les élèves devront également passer les épreuves de leurs spécialités, qui caractérisent ce «nouveau Bac».Autre grande nouveauté de cette réforme, le Grand Oral qui se déroulera entre le 21 juin et le 2 juillet. Mais pour cette année de crise sanitaire, exceptionnellement, les candidats auront le droit de lire les notes qu’ils ont écrites juste avant de passer devant le jury. De plus, ils ne seront pas interrogés sur des parties du programme qu’ils n’ont pas étudié pendant l’année. Génération télétravail ? Par ailleurs, avec la crise sanitaire, beaucoupd'élèves ontdûtravailler depuis chez eux.Peut-on parler d’une «génération télétravail» ?«Au contraire, il y a un effet régressif surtout avec le confinement.Il n'est passûrque ces jeunes aient développé une envie de travailler plus en autonomie.De plus, ils ont bien compris qu’il y aurait une certaine complaisance », explique Christophe Ferveur, psychologique clinicien à la Fondation santé des étudiants de France(Paris).
- Pascal Boniface, directeur de l'IRIS - Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman - Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/NEI à l’IFRI - Anne Nivat, grand reporter indépendante, spécialiste du monde russe Le mercredi 16 juin 2021, Joe Biden, président des États-Unis, et Vladimir Poutine, président de la Russie, se rencontrent à Genève. Les espaces aériens et terriens sont très bien surveillés avec plus de 3 000 soldats. Cette rencontre se fera à la villa La Grange à Genève en Suisse, comme leurs prédécesseurs Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Joe Biden reproche à la Russie de ne pas mettre en œuvre les droits de l’Homme. Le président des États-Unis a récemment traité V.Poutine de «tueurGuerre froide, Poutine est prévisible. La véritable angoisse de Poutine est que l’Europe soit unie» défend l’un des invités du plateau de l’Info s’éclaire. Les Russes reprochent à l’ancienne Russie d’avoir été «bernée» par les États-Unis. Gorbatchev expliquait à l’époque que les promesses qui avaient été faites n’ont pas été tenues. Les années 90 montrent l’humiliation de la Russie, l’impression qu’on leur donnait une leçon.» En 1991, Gorbatchev envoie des chars soviétiques en Lituanie à Vilnius, cela a causé 14 morts et 120 blessés. La peur qu’il y ait un retour de ces chars est réelles pour les habitants du pays. Les jeunes ne voient pas les mêmes choses : 30 ans après la chute de l’URSS, il n’y a pas de nostalgie de l’époque d’avant.
Audrey Goutard, cheffe du service enquête et reportage Jérôme Sainte-Marie, sondeur, président de PollingVox Philippe Moreau-Chevrolet professeur de communication à SciencesPo Bernard Vivier, directeur de l’Institut Supérieur du Travail Près d’un Français sur deux ne va pas voter aux élections régionales, il y a un risque de dépasser 50% d’abstention aux votes des régionales. «Tout est fait pour que les Français s’abstiennent» explique l’un des invités du plateau de l’Info s’éclaire. 65% des Français comprennent le fait de s’abstenir. En Ile-de-France, il y a une possibilité qu’il y ait moins d’abstention car l’enjeu régional est très présent. 62% des Français pensent que ce sont les citoyens qui sont capables de changer la société contrairement à 42% pour les politiques : les Français ne croient plus en la capacité des politiques. Les organisations syndicales s’affaissent comme les partis politiques, au mieux il y a un désintérêt au pire un rejet comme avec Jean-Luc Mélenchon qui a été enfariné le 12 juin 2021. «Autrefois, on votait car on croyait à un idéal, aujourd’hui au mieux on nous promet des réformes. Il y a un désengagement des politiques sur le local, quand on n’a pas de réponse on ne veut pas voter. Il faut donner du sens au vote et que quand les gens votent cela leur donne de l’importance ». «Si on a un politique qui me dit, je vais t’aider à trouver une place en crèche, on va voter pour lui mais si un autre politique en face me répond, je vais te trouver une place en crèche, le vote sera pour lui. Il est question de rendre un service» s’exclame le professeur de communication à Sciences Po. «L’État doit revenir auprès des gens, le besoin de proximité est grand». La préoccupation écologique grandit et les agriculteurs font partie des premiers à l’être. Le diesel commence à grignoter le pouvoir d’achat des travailleurs. 89% des voitures sont des véhicules diesels. «On ne voit que l’aspect brutal des Gilets jaunes mais en vérité, ils ne le sont pas. Ces gens-là devraient s'impliquer dans la vie politique».
Valérie Niquet, maître de recherche à la Fondation pour la Recherche Stratégique Pierre Haski, chroniqueur géopolitique sur France Inter Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po et à l’INALCO, spécialiste de l’Europe Une réunion à Bruxelles le 14 juin 2021 a lieu pour accueillir 29 pays de l’alliance de l’OTAN, qui se rassemblent pour la première fois depuis l’élection de Joe Biden, président des États-Unis, fervent partisan de l’OTAN. Les États-Unis ont une notion de leur domination très forte. Au «moment Spoutnik», ils ont très mal vécu le fait d’être en concurrence avec la Chine, pays qui se veut d’être une puissance technologique. «Les États-Unis ont une raison de s’inquiéter» annonce l’un des invités du plateau de l’Info s’éclaire avant d’ajouter «La Chine est une menace globale qui a beaucoup d'influences. ». «La Chine est une dictature, il n’y a pas d’alternance du pouvoir. La stratégie commerciale de la Chine est au service d’une stratégie politique.» La bataille des États-Unis contre la Chine peut faire oublier la lutte contre le réchauffement climatique, des ONG ont repéré de nouvelles centrales nucléaires dans le pays. Il y a aussi une compétitivité sur l’environnement : une jeune journaliste a fait un film sur la pollution et l’a mis en ligne, une semaine après, celui-ci a été supprimé. Le vaccin chinois contre la Covid-19 a été le premier créé dans le monde cependant c’est le vaccin américain qui marche le mieux. La Chine est un pays qui met le collectif au cœur de la puissance de la nation, il a une vision antinomique. «Le but est de combattre l’individualisme. Le problème étant que les jeunes sont de plus en plus dans l’individualisme. Il y a une stratégie de contrôle idéologique qui remet en question «la société était beaucoup plus ouverte, maintenant c’est une société Orwellienne».
Invités : Virginie Phuplin, éditorialiste sport à Europe 1 Cherif Ghemmour, journaliste à So Foot Patrick Mignon, socialiste du sport Initialement programmé en 2020, l’Euro de football débute enfin ce vendredi 11 juin 2021, avec le match Turquie-Italie, programmé à 21h00 au Stadio Olimpico de Rome. Une longue attente pour tous les fans de ballon rond, mais pas que. Le foot est de plus en plus populaire en France et les compétitions internationales sont désormais suivies par un public plus varié, séduit par les résultats des Bleus et l’engouement qu’ils suscitent. Cela tombe bien, trois ans après avoir décroché le titre de championne du monde en Russie, l’équipe de France est favorite de l’Euro et va faire parler d’elle, matin, midi et soir, dans tous les médias. Quels sont les ressorts de cette folie pour le football ? Comment les compétitions internationales parviennent à rassembler les Français aux quatre coins du pays, unis et enthousiastes pour célébrer les victoires ? Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est rendu hier à Clairefontaine pour soutenir l’équipe de France et ses propos adressés à certains joueurs, comme Kylian Mbappé, montrent bien la popularité et l’impact de nos joueurs vedettes sur notre société. Autour d’Axel de Tarlé, Virginie Phuplin, éditorialiste sport à Europe 1, Cherif Ghemmour, journaliste à So Foot et Patrick Mignon, socialiste du sport, évoquent la fierté française pour son football.
Pascal Boniface, directeur de l'IRIS Etienne Leenhardt, journaliste chef du service étranger Gallager Fenwick, journaliste à France 24 Le mercredi 9 juin 2021, Joe Biden, le président des États-Unis, est arrivé en Europe. Celui-ci fait une tournée pour rencontrer ses alliés. On parle de marathon diplomatique, une première pour le démocrate. Il ira à la rencontre d'Elizabeth II, du président turc puis de Vladimir Poutine. Son slogan : «America is back» en sous-entendant que l’aire Trump est terminée. Le président des États-Unis est pro-européen et compte faire quelque chose de l’OTAN et le développer contrairement à son prédécesseur, Donald Trump qui a laissé des traces. 67% des Anglais pensent qu’il faut faire confiance aux États-Unis tandis que seulement 51% des Allemands, soit 1 Allemand sur 2, résultat des 4 années du milliardaire américain. Emmanuel Macron fait face à un politicien avec des sujets d’ententes et de mésententes ; une relation différente entre Donald Trump et lui. Le président français accuse les Américains de ne pas avoir envoyé de vaccins aux pays dans le besoin. En effet, 100% des vaccins produits aux États-Unis sont restés aux États-Unis. Les Sud-Coréens ne veulent pas entrer dans une aire 'anti-chinoise'. «La Chine est le défi stratégique pour les États-Unis et l’objectif de la Chine est de dépasser les Américains». Les États-Unis sont contre les règles autoritaires tandis que la Chine réprime le mouvement pro démocratie : les autorités de Pékin ont interdit les célébrations de Tian’anmen.
- Faiza Bossy, médecin généraliste - Patricia Mozdzan, psychologue clinicienne et psychanalyste - Emile Leclerc, directeur d’études à l’institut de sondage ODOXA À partir du mercredi 9 juin 2021, les restaurants vont pouvoir servir leurs clients à l’intérieur à nouveau avec un couvre-feu décalé à 23h. «Les restaurants vont pouvoir accueillir jusqu’à 50 personnes en plus, cependant ils vont devoir rester assis pour consommer» explique l’un des invités du plateau de l’Info s’éclaire. «L’esprit reste positif car la vie normale va reprendre» s’exclame Emile Leclerc. 1/3 des personnes restent tout de même inquiets de cette situation. «Les gens sont beaucoup plus seuls, se recroquevillent sur la cellule familiale» annonce la psychologue clinicienne. De plus, un grand nombre de Parisien ont fui la capitale et se sont réfugiés dans la proche banlieue. Les chiffres de la contamination reculent. On constate une baisse des cas par jour divisée par 6 : il y a 2 mois, environ 36 000 personnes étaient contaminées par jour ; il n’y en a plus que 6000 aujourd’hui. Les salles de sport ont rouvert le mercredi 9 juin 2021. Un protocole sanitaire précis a été mis en place avec une jauge d’accueil pour les personnes baissée de 50%. Cela permet de désinfecter régulièrement les machines et de mettre en place une ventilation courante. Les rassemblements avec plus de 1000 personnes sont désormais possible grâce au pass sanitaire. Il se fait sous la présentation de l’attestation de vaccination complète, un test PCR négatif de moins de 48h ou d’avoir contracté la Covid il y a plus de 2 semaines et moins de 6 mois. 60% des Français sont favorables au pass sanitaire.
Invités : - Géraldine Woessner, journaliste politique au Point - Alix Bouilhaguet, journaliste politique à France Télévisions - Gaël Sliman, président et co-fondateur d’Odoxa Une véritable vague d’indignation. C’est ce qu’a provoqué Jean-Luc Mélenchon, auteur de propos polémiques à la radio dimanche 6 juin 2021, contre le complotisme qui entourerait l’élection présidentielle. Des propos qui ont choqué une grande partie de la classe politique mais aussi les familles des victimes. Le leader de la France insoumise, candidat à l’élection présidentielle, a tenté de rectifier le tir dès le lendemain mais cette contre-attaque n’a pas permis d’éteindre le feu. Ce mardi 8 juin 2021, c’est Anne Hidalgo qui a exclu toute alliance avec lui pour 2022. « Ce qu’a fait Jean-Luc Mélenchon, ça divise, ça fracture, ça ne permet pas de se réunir, a déclaré l’actuelle maire de Paris sur France Inter. Je ne supporte plus la violence en politique ». Alors peut-on parler de dérive complotiste ou de manœuvre politicienne maladroite pour celui qui en est à sa troisième campagne présidentielle ? La question fait débat. Cette sortie pourrait-elle totalement rabattre les cartes, et de quelle manière, alors que l’union de la gauche semble désormais impossible ? Pour en parler, Axel de Tarlé reçoit trois invités dans L’info s’éclaire : Géraldine Woessner, journaliste politique au Point, Alix Bouilhaguet, journaliste politique à France Télévisions et Gaël Sliman, président et co-fondateur d’Odoxa.
Fanny Guinochet, journaliste au service éco/social de Franceinfo Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l’IRIS Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS Depuis la réouverture des magasins, les clients sont pressés de ressortir leur carte bancaire. Les boutiques enregistrent une augmentation de 30% du chiffre d’affaires par rapport aux deux années précédentes. «Uneconsommation de plaisir» s’exclame l’un des invités du plateau de l’Info s’éclaire. On parle de frénésie. «Il y a un besoin de compenser et de se faire plaisir, on part sur un surcroît de la consommation» explique Didier Kling, président de la CCI (Chambres de commerce et d'industrie). Les dépenses dans les restaurants cartonnent, malgré le fait que 40% des restaurants possèdent une terrasse. Cela fait travailler l’emploi,il y a une volonté de retrouver «la vie d’avant». Emmanuel Macron se retrouve face au dossier des retraites. Perçue comme une réforme explosive, celle-ci avait été mise de côté depuis l’épidémie. L’opinion est nuancée, 53% des Français veulent que la réforme soit relancée. «Le président de la République pourrait relancer la réforme comme stratégie pour les élections présidentielles. Là où il peut prendre des voix c’est sur l’électorat de droite, 70% y sont favorables» défend Sylvie Matelly. Les pays du G7 se sont mis d’accord pour taxer les très grandes entreprises. Le taux minimum d’impôt serait de 15% pour certaines. Ce texte doit être accepté par les pays du G20 par la suite. On retrouve une volonté de faire augmenter la finance des entreprises.
Invités: - Jérôme Colombain, journaliste spécialiste des technologies - Rayna Stamboliyska, VP Gouvernance chez YesWeHack - Emmanuelle Patry, dirigeante de Social Media Lab, spécialiste des réseaux sociaux - Benoît Raphaël, journaliste, fondateur de Flint Media - Marie Cohen-Skalli, co-directrise d’Emmaüs Connect - Jérôme Notin, directeur général decybermalveillance.gouv.fr Pendant plusieurs heures dans la soirée du mercredi 2 juin 2021, une panne historique pourrait avoir eu sa part de responsabilité dans la mort de quatre personnes. Les numéros d’urgence ont en effet été en partie injoignables et le PDG d’Orange, l’hébergeur, a été convoqué au ministère de l’Intérieur pour s’expliquer. «Il faudra établir très clairement la cause des faits qui se sont produits et surtout les moyens pour qu’ils ne se reproduisent plus», a annoncé le Premier ministre Jean Castex, précisant que l’État avait ordonné une inspection en urgence. Dans un monde ultra-connecté, serions-nous en train de devenir dangereusement dépendants du bon fonctionnement des outils numériques? C’est la question soulevée par L’info s’éclaire, alors que 17% des Français sont touchés par l’illectronisme, cet état qui définit les personnes qui ne sont pas à l’aise et ne maîtrisent pas les outils électroniques. De nombreuses arnaques sont de plus en plus présentes sur internet. Comment fonctionnent-elles? Autour d’Axel de Tarlé, Jérôme Colombain, journaliste spécialiste des technologies, Rayna Stamboliyska, VP Gouvernance chez YesWeHack, Emmanuelle Patry, dirigeante de Social Media Lab, spécialiste des réseaux sociaux et Benoît Raphaël, journaliste, fondateur de Flint Media, décryptent la situation. Marie Cohen-Skalli, co-directrise d’Emmaüs Connect et Jérôme Notin, directeur général decybermalveillance.gouv.fr, interviennent également au cours de l’émission.
Justine Altan, directrice d’e-enfance (numéro 3018) François Saltiel, journaliste Nathalie Perez, journaliste police-justice Mathilde Lemaire journaliste au service police-justice de France Info Le jeudi 3 juin 2021 aura lieu le procès de Mila, une adolescente de 17 ans harcelée et menacée de mort sur les réseaux sociaux. Celle-ci critiquait au cours dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’islam et le Coran. Ce procès est le premier grand procès contre le cyber harcèlement. 13 prévenus parmi des milliers de personnes vont être jugés et peuvent encourir une peine allant jusqu'à 3 ans de prison. «Contre toutes attentes, ces personnes n’ont aucun casier judiciaire et ont un comportement correct» annonce François Saltiel. «Derrière son écran, on a une autre identité» explique l’un des invités du plateau de l’Info s’éclaire avant d’ajouter «les gens font cela pour rire et gagner des abonnés». Les réseaux sociaux engendrent ce type de comportement. De plus, il ne faut pas oublier qu’on laisse toujours une trace. Aujourd’hui, 1 enfant sur 10 est harcelé surtout par voie numérique. Le harcèlement est permanent et la plupart de ces enfants n’osent pas en parler à leurs parents par peur de représailles ou de jugement. Iannis Roder, professeur d’histoire géographie, explique que le fait religieux structure les élèves. Certains ne savent rien sur les religions et les pratiquent sans en connaître le fond. L’école ne peut pas aider car celle-ci n’en parle pas, «c’est un problème de culture» s’exclame-t-il et ajoute, «il faudrait un enseignement laïc des faits religieux».
Invités : Anthony Bellanger, éditorialiste France Inter, spécialiste des affaires internationales Khadija Mohsen-Finan, politologue, spécialiste du Maghreb, membre du comité de rédaction à Orient XXI Hasni Abidi, spécialiste du monde arabe à l’Université de Genève C’est toute une délégation française qui débarque en Tunisie. Accompagné d’une « demi douzaine de ministres », dont Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, Jean Castex arrive ce mercredi à Tunis pour une visite officielle de deux jours. L’occasion pour le Premier ministre français et son gouvernement de rencontrer leurs homologues, de resserrer les liens avec eux et d’échanger autour de plusieurs thèmes : la crise sanitaire, la sécurité, l’immigration ou encore le développement économique. Plus de dix ans après le début de la révolution tunisienne, qui a lancé le Printemps arabe, où en est la démocratie dans ce pays ? À quoi rêve la jeunesse tunisienne, dont les élites, une fois leur diplôme en poche, entament des démarches pour venir travailler en Europe ? Que signifie cette « fuite des cerveaux » ? Et enfin, quelle est la politique étrangère de la France au Maghreb et en Afrique en général ? Pour répondre à ces interrogations, Axel de Tarlé s’est entouré d’Anthony Bellanger, éditorialiste France Inter, spécialiste des affaires internationales, de Khadija Mohsen-Finan, politologue, spécialiste du Maghreb et membre du comité de rédaction à Orient XXI, ainsi que d’Hasni Abidi, spécialiste du monde arabe à l’Université de Genève.
Sylvie Mattely, économiste, directrice adjointe de l’IRIS Mathieu Plane, économiste à l’OFCE Pascale Hébel, directrice du pôle Consommation et Entreprises du CREDOC Etienne Lefebvre, rédacteur en chef les Échos Depuis le confinement 2020, l’e-commerce n’a fait que progresser. En effet, de nombreux vendeurs se retrouvent à faire office de point relais. Le e-commerce touche principalement la vente de vélos mais aussi l’électroménager dont l’emballage nécessite beaucoup de cartons, consommation en carton qui a d’ailleurs explosé. «On se demande si ce ne serait pas un retour des années folles comme à l’après Première guerre mondiale. 165 milliers d’euros ont été mis de côté par les ménages, une partie des pertes souhaite être récupérée en consommant.» « Le 'quoi qu’il en coûte' a été très voire trop généreux pour certaines entreprises. Certains reçoivent 10 000€ par mois depuis novembre, ce qui leur permet de faire des économies et de rattraper l’année 2020.» Un enjeu de sortie de crise peut causer des dommages. Des entreprises doivent mettre «la clé sous la porte» pour ne pas tomber en faillite, c’est tirer un trait sur des années de vie. De nombreuses personnes souhaitent changer de secteur de travail. Il y a une transition écologique surtout dans le secteur de l’automobile. Le moteur électrique est de plus en plus demandé.«Il y a environ 20 fois moins de pièces dans les moteurs électriques que dans les moteurs thermiques. C’est un changement brutal et rapide.»
Invités : - Robert Sebbag, infectiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris) - Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président d’honneur de la Fédération des médecins de France - Alix Bouilhaguet, journaliste politique - Valérie Niquet, maître de recherche à la fondation pour la Recherche Stratégique - Didier Kling, président de la CCI Paris IDF Ce lundi 31 mai 2021 est marqué par le coup d’envoi de la vaccination pour toutes les personnes âgées de plus de 18 ans en France. Une étape cruciale dans la stratégie de lutte contre la Covid-19 mise en place par le gouvernement. Tous les voyants semblent être au vert, les chiffres prouvent que les contaminations continuent de reculer. Grâce aux mesures prises, à l’accélération de la vaccination, à la prise de conscience des Français ainsi qu’au retour du beau temps qui nous permet de passer plus de temps à l’extérieur… l’impression est que nous sommes en train de vaincre cette épidémie. « Restons prudents », rappellent en chœur les invités de L’info s’éclaire, qui ne cachent pourtant pas leur optimisme. Le virus circule toujours, le variant indien fait des ravages dans d’autres pays, comme en Angleterre. Mais les jeunes sont de moins en moins réticents à l’idée de se faire vacciner, pour retrouver une vie normale. Que se passe-t-il dans les autres pays, et comment se préparent-ils pour les grands évènements à venir, comme au Japon, censé accueillir les Jeux olympiques cet été ? Autour d’Axel de Tarlé, Robert Sebbag, infectiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président d’honneur de la Fédération des médecins de France et Alix Bouilhaguet, journaliste politique, décryptent la situation. Valérie Niquet, maître de recherche à la fondation pour la Recherche Stratégique et Didier Kling, président de la CCI Paris IDF, interviennent aussi au cours de l’émission.
Martial You, chef du service économie de RTL Caroline Bonacossa, journaliste média à Stratégies François Saltiel, journaliste Cyril Lacarrière, journaliste spécialiste des médias Suite à l’achat de Metro Goldwyn Mayer à 7 milliards d’euros par Amazon, de nombreuses personnes vont avoir accès aux films James Bond sur la plateforme. En effet, Amazon vaut au total 1500 milliards d’euros, en concurrence avec Disney et Netflix, celui-ci les a dépassés de par son offre trop haute pour les deux concurrents. «Il sera donc possible de regarderJames Bond autant que l’on veut sur Amazon Prime» explique l’un des invités du plateau de l’Info s’éclaire. Malgré cela, il reste encore une grande audience à la télévision. On retrouve deux modes de consommation différents : les personnes plus âgées se tournent vers la télé tandis que les jeunes vont plus vers les plateformes telles que Netflix ou Disney +. « Ce genre de consommation entraîne de l’individualisme. La qualité de l’image reste mauvaise lorsque l'on regarde un programme sur un smartphone comparé aux grands écrans de cinéma. » La télévision reste tout de même la principale consommation des Français : nous la regardons en moyenne 4h par jour. TF1 et M6 vont fusionner, on parle de ‘fusion défensive’. Les deux rivaux se sont réunis pour mieux résister aux acteurs étrangers comme Netflix… Ce sera un «futur poids lourd» avec un service privé et gratuit mais «ils resteront encore loin de Netflix. Normalement, il n’y aura pas de licenciement. Le problème reste encore de convaincre les Français de s’inscrire.»
Stephanie Hartmann, journaliste à Africa Radio Vincent Hugueux, grand reporter et enseignant à sciences po Guillaume Ancel, ancien lieutenant-colonel de l’armée française et vétéran de l’opération Turquoise Le jeudi 27 mai, Emmanuel Macron, président de la République, est attendu à Kigali pour ouvrir la porte de la réconciliation avec le pays suite au génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Ce génocide a fait au moins 800 000 morts. La France ayant soutenu les Hutus, «cette responsabilité est lourde et accablante» explique l’ancien lieutenant-colonel de l’armée française. De nombreux soldats se sont rendus compte sur le terrain même que l’armée française était du mauvais côté. La mission qui devait être remplie était présentée comme une opération offensive pour les soldats. «C’est une guerre qui alaissé dix fois plus de morts que de vivants» explique l’un des invités du plateau de l’Info s’éclaire. Cette guerre a entraîné un traumatisme chez certains militants dont l’univers mental était en décalage avec la réalité. Il a fallu attendre que le président Emmanuel Macron regarde dans les archives pour affirmer les actes commis en 1994. La France se redore grâce à ce dernier qui a pris la décision de rechercher la réconciliation. En 2006, le Rwanda décide de fermer l’institut culturel français. La langue française est bannie, pour passer à l’anglophonie. Les professeurs ont dû donner des cours d’anglais à des enfants essentiellement francophones. Aujourd’hui, les habitants ne parlent bien ni anglais ni français. 6% des rwandais parlent français. Le Mali a connu un coup d’État d’un coup d’État. La France condamne immédiatement avec des sanctions ciblant les protagonistes. Le président Français est actuellement au Mali pour combattre des djihadistes, membres du groupe EIGS,État islamique dans le Grand Sahara. Cela est un risquepour l’armée française qui pourrait être vue comme une armée d’occupation.
Invités : Alix Bouilhaguet, journaliste politique Serge Smadja, médecin généraliste, secrétaire général SOS Médecin Pascal Crepey, épidémiologiste à l’Ecole des Hautes études en santé publique à Rennes Le pass sanitaire entrera en application le 9 juin prochain.Il sera utile pour voyager à l’étranger maisaussi pour aller au théâtre, assister à un concert ou à unévénementsportif.Mais comment ça marche concrètement ? Ce passe sanitaire prendra la forme d’unQRCode qui devra comprendre soit un certificat de vaccination, soit un test de dépistage négatif ou encore une preuve que l’on a eu leCovidles derniers six mois.LeQRCode sera disponible sur l’application TousAnti Covid maisaussi en version papier. De nombreux Français voient ce passe comme une libération et la possibilité(d’enfin) reprendre une vie normale.«Le gouvernement a été assez malin dans le calibrage entre ce qu’on est obligé de faire avec un pass sanitaire et ce que l’on peut fairesans.C’est un bon équilibre », estime AlixBouilhaguet.Dans le cas des restaurants, pas de passe sanitairenécessaire maisil faudra tout de mêmeflasherle QR Code de l’établissement pour prévenir d’un éventuel cas de Covid sur les tables voisines. Cependant, beaucoup craignent aussi le traçage des données numériques.«Il y a toujours cette crainte d’être fiché, d’être catalogué, d’être surveillé.Mais il y a une telle soif de liberté, que, comme c’est fait de manière progressive, on l’accepte et on le comprend mieux.Il en a été de même pour la vaccination», analyse SergeSmadja. Lestestantigéniques valables Malgré des craintes concernant leur fiabilité, les tests antagoniques de moins de 48 heures seront aussi valables dans le pass sanitaire.«Tout dépend du risque d’être infecté.Le test antigénique est certes un peu moins sensible que le testPCR maisil reste très sensible sur les personnes qui sont potentiellement très infectieuses», explique PascalCrepey. Concernant les vaccins, tous seront valables sur le pass sanitaire sauf le russeSputnik, qui n’a pas encore été approuvé parl’Union européenne.A l’approche de l'été, 15% des moins de 30 ans ont déjà reçu leur première dose. «Plus la population sera vaccinée, plus on pourra relâcher les vannes», conclu Pascal Crepey.
Anne Nivat, grand reporter indépendante spécialiste du monde russe Andreï Vaitovich, journaliste franco-bélarusse Pascal Boniface, directeur de l’IRIS Suite au détournement de l’avion de la ligne RyanAir par la Biélorussie, des sanctions veulent être prises par les européens. Cet avion transportait Roman Protassevitch, un opposant au régime d’Alexandre Loukachenko, le dirigeant biélorusse actuel. Au total, 27 États membres de l’Europe demandent d’éviter le survol de la Biélorussie. L’opposant au régime d’Alexandre Loukachenko a avoué. Ces aveux ont été obtenus par la contrainte du KGB, le service de renseignement de l'ancienne URSS. Cela fait maintenant 27 ans que le dirigeant Biélorusse est à la tête du pays. La population veut du changement. Celle-ci essaie de se faire le plus entendre mais rien n’y fait, les jeunes ont du mal à faire passer leur message. «Loukachenko a peur de sa population, il pense qu’il peut rester au pouvoir éternellement» explique l’un des invités du plateau. Le dirigeant risque la peine de mort depuis sa réélection frauduleuse. L’Union européenne interdit l’espace biélorusse et les avions en provenance de Biélorussie sont interdits d’aller dans l’espace européen. Cela force Loukachenko a se rapprocher de la Russie dont il a le soutien. La population biélorusse âgée reste tout de même du côté du dirigeant. L’URSS n’a jamais quitté le pays, on y retrouve une statue de Lénine, les symboles du communisme : la faucille et le marteau. Il y a une différence importante entre les générations.
Invités : - Brice Perrier, journaliste indépendant - François Bougon, journaliste à Mediapart, responsable du pôle international - Valérie Niquet, maître de recherche à la Fondation pour la Recherche Scientifique - Arnauld Miguet, correspondant en Chine Et si le coronavirus était accidentellement sorti d’un laboratoire chinois ? Ce n’est pas la première fois que l’on entend cette hypothèse, qui avait pourtant été balayée par un comité d’experts mandatés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en janvier dernier. Des experts qui, lors de leur travail, avaient été perpétuellement encadrés par la police chinoise et avaient bénéficié de très peu de marge de manœuvre pour faire la lumière sur l’origine du virus. « La thèse de l’accident reste viable (…). Une plus grande clarté sur les origines de cette pandémie est nécessaire », réclament aujourd’hui de nombreux scientifiques, qui se mobilisent pour une réouverture de l’enquête alors que l’OMS lance ce lundi 24 mai 2021 une conférence mondiale pour mieux comprendre et anticiper de futures pandémies. Pourquoi le sujet sur l’origine du Covid-19 reste-il tabou ? Peut-on parler de complotisme ? Quelle est l’efficacité du vaccin chinois ? Autour d’Axel de Tarlé, Brice Perrier, journaliste indépendant, François Bougon, journaliste à Mediapart, responsable du pôle international, Valérie Niquet, maître de recherche à la Fondation pour la Recherche Scientifique et Arnauld Miguet, correspondant en Chine, décryptent la situation.
Invités : - Ignacio Cembrero, journaliste espagnol, spécialiste du Maroc - Gérard-François Dumont, professeur à la Sorbonne, président de la revue Population & Avenir - Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique - Bernard Guetta, journaliste, député européen (Renew Europe), spécialiste de la politique internationale - Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l’IRIS « Avec la réouverture des frontières, la pression migratoire va monter ». Dans un entretien accordé au Figaro, le Grec Margaritis Schinas, commissaire européen en charge des migrations et de la promotion du mode de vie européen, a exprimé ses inquiétudes alors qu’une vague migratoire inédite est en cours. Depuis le début de la semaine, plus de 8000 migrants ont en effet rejoint Ceuta, petite enclave espagnole à la frontière marocaine. Ceuta qui est, comme sa voisine Melilla, située sur le continent africain, en face de la péninsule ibérique, à environ quinze kilomètres des côtes de la province espagnole de Cadix. Ces deux enclaves sont l'unique passage terrestre qui sépare l'Union européenne de l'Afrique. Sur les 8000 migrants arrivés cette semaine, 1500 sont des mineurs et, contrairement aux adultes, la loi espagnole interdit de les expulser. Une image a notamment fait le tour du monde et ému les internautes, celle d’un bébé sauvé des eaux par un policier de la Guardia Civil. Elle illustre bien le drame qui se joue actuellement dans cette partie de la Méditerranée. Autour d’Axel de Tarlé, Ignacio Cembrero, journaliste espagnol, spécialiste du Maroc, Gérard-François Dumont, professeur à la Sorbonne, président de la revue Population & Avenir, Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique, Bernard Guetta, journaliste, député européen (Renew Europe), spécialiste de la politique internationale, Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l’IRIS, décryptent la situation.
Les invités : Christian Bréchot virologue, président du global virus network et professeur à l’université Tampa (Floride) Faïza Bossy médecin généraliste Dominique Picard, professeur de psychologie à l’université Paris 13 Géraldine Zamansky, journaliste au Magazine de la santé - France 5 Suite à la réouverture des restaurants, la bonne humeur s’installe sur les terrasses malgré la météo peu propice. C’est un retour vers la vie d’avant, une célébration pour tous. On retrouve la même émotion à New York et dans d’autres États des États-Unis. «Le masque reste très important, c’est un ensemble de mesures qu’il faut garder pour rester sur la voie de l’immunité.Enlever le masque est envisageable pour les personnes vaccinées mais il ne faut pas complètement oublier les gestes barrières.» Le variant indien prend sa place en Grande-Bretagne. 65% des contaminations viennent de ce virus. Ce variant pourrait perturber le pays car il peut être attrapé sans altérer sa santé. Le vaccin Moderna va bientôt être disponible en pharmacie. Des doses qui rassurent les clients contrairement à l’AstraZeneca. Pfizer est devenu le vaccin le plus administré dans le monde. «Il y a une volonté de se faire vacciner chez les jeunes surtout pour voyager et retrouver le lien social. Beaucoup arrivent à se faire vacciner malgré la priorisation des personnes fragiles. » 30% des personnes qui ont plus de 60 ans n’ont pas été vaccinés. «Il faut aller vers ces gens» explique la journaliste de l’émission Le magazine de la santé. «La vaccination reste un geste volontaire individuel pour le collectif.» Sanofi possède des résultats encourageants pour son vaccin. Celui-ci pourrait être produit en fin d’année. «C’est un vaccin différent des autres et serait plus utile sur le long terme. Sur le court terme, les vaccins Arn sont les plus efficaces.»
Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des questions environnementales Françoise Vimeux, climatologue à l’institut de recherche pour le Développement Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage Jean-Christophe Seznec, médecin psychiatre Suite à la réouverture des restaurants le mercredi 19 mai 2021, la météo prévue n’est pas sous son meilleur jour. Il pleut toute la journée, ce qui n’empêche pas les Français de réserver certains restaurants ouverts en terrasse. En effet, beaucoup de restaurants ont prévu d’ouvrir leur terrasse malgré le mauvais temps. Cependant, seulement 40% des professionnels en possèdent une, ce qui restreint les restaurateurs. D’autres attendent juin pour ouvrir la totalité du restaurant. «Les Français ont besoin de liens sociaux, le café est quelque chose de symbolique et tous ont très envie d’échanger. La météo est source de grande frustration pour la plupart même si en mai dernier la situation était la même.» «Le pic de suicide est plus important au printemps» explique le médecin psychiatre et ajoute «les saisons sont un repère pour l’humeur, cela devient perturbant quand il n’y a plus de saison». «Le mois d’avril dernier était le plus frais depuis une vingtaine d'années. On a déjà intégré que l’on était sur un changement climatique» déclare la climatologue. En effet, les récoltes ont été frappées par le gel. Certains agriculteurs ont perdu 100% de leur récolte soit 2 millions de chiffre d’affaires en moins. Le prix des fruits pourrait augmenter. Les étés seront de plus en plus chauds selon les scientifiques. L’été 2021 aura des températures supérieures à la normale. «Les personnes se réjouissent que l’on puisse de nouveau voyager et souhaitent profiter. Le cas de la canicule en juin 2019 à Carpentras reste tout de même un risque pour cette année.»
Invités : · Alexandra Schwarzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération · Anthony Bellanger, éditorialistes France Inter spécialiste des affaires internationales · Jean-François Colosimo, historien des religions Ce week-end les manifestations pro-Palestine se sont multipliées en France, en Allemagne et au Canada. Dans de nombreuses familles, le conflit Israël/Palestine est l’objet de vifs débats. « Tous les adultes d’aujourd’hui, ont grandi avec ce conflit, dont on a l’impression qu’il est interminable. A intervalle régulier, on voit les mêmes scènes qui se reproduisent. Des Palestiniens qui sont chassés de leur maison, des requêtes lancées par le Hamas de Gaza, des bombardements en représailles. C’est l’éternel cycle de recommencement. Dans le monde entier, on commence à se dire, comment est-ce possible que les mêmes images reviennent ? Pourquoi la diplomatie internationale ne peut rien ? Et de ce fait, elle ne peut rien », estime Alexandra Schwartzbrod. Le conflit est d’autant plus préoccupant qu’il touche les communautés juives et musulmanes du monde entier. « Ces communautés se sentent visées, touchées, concernées par ce conflit. D’où le danger immense. D’abord local, ce conflit peut devenir régional et surtout mondial », souligne la journaliste. En France, ce conflit a inéluctablement des répercussions identitaires dans chacune de ces communautés. « La France a la plus grande communauté juive et la plus grande communauté musulmane d’Europe. En quantité comme en qualité, notre communauté juive et notre communauté musulmane ont un rapport beaucoup plus heurté et beaucoup direct avec le conflit israélo-palestinien », précise Anthony Bellanger. De la bataille territoriale à une guerre des religions Historiquement, le conflit israélo-palestinien n’a pas de fort caractère religieux mais peu à peu il a pris une dimension religieuse. « Ce conflit suit les évolutions du monde et la dimension religieuse est devenue d’autant plus forte, explique Jean-François Colosimo. D’un côté, le Hamas est véritablement un mouvement de résistance qui se veut islamique, très différent du Fatah ou de l’OLP. De l’autre côté, la société israélienne a muté au cours des années, et aujourd’hui, les partis religieux qui ne sont pas très importants numériquement, sont très importants politiquement. Comme le reste du monde, ce conflit se retrouve confronté au ‘retour du religieux’ mais qui est en fait une instrumentalisation des éléments religieux à des fins politiques », conclut l’historien.
Déconfinement, le test de l’Ascension Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille et directeur de la fondation Alzheimer Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation médicale et toxicologue à l’hôpital Lariboisière Daic Audouit, journaliste politique Le week-end de l’Ascension est perçu comme un test pour tous, les conditions étant parfaites pour en profiter : les Français ont le moral à la veille de l’ouverture des terrasses. Aux États-Unis, Joe Biden, le président américain a annoncé qu’il n’était plus nécessaire de porter le masque dans des lieux publics. Cette décision est prise grâce à la campagne de vaccination qui a bien marché. «Il faut tout de même être prudent» explique l’un des invités de l’Info s’éclaire. En effet, quand on est vacciné on peut attraper et faire circuler le virus. Jean Castex explique que contrairement aux États-Unis, le masque pourrait entrer dans les habitudes en Occident surtout durant les grippes hivernales. «Certains ne sont pas prêts à enlever le masque.» Aux Sables-d'Olonne, toutes les conditions sont réunies pour passer un week-end radieux. «Cela donne le moral» explique le maire de la station balnéaire. 66% des Français sont heureux et soulagés d’être déconfinés et 59% sont en attente de l’ouverture des terrasses. Du côté des médecins, ceux-ci ont peur d’un contre coup à la rentrée de septembre. Il y a de moins en moins de soignants en service de réanimation; la lassitude et le manque de reconnaissance en est aussi la conséquence. Être embauché dans un hôpital à Paris est moitié moins cher qu’en intérim. En Guyane, le variant brésilien circule. 349 cas sont positifs pour 100 000 habitants. Cela est causé par le peu de personnes vaccinées, 4% pour tout le département. Le variant indien est aussi préoccupant. La France a fermé ses frontières aux pays proches de l’Inde.
Invités : - Pierre Haski, chroniqueur géopolitique France Inter - Agnès Levallois, maître de recherche à la fondation pour la recherche stratégique, vice-présidente de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient - Wassim Nasr, journaliste France 24, spécialiste des mouvements djihadistes C’est un conflit qui n’en finit pas. Et qui a connu une escalade de la violence ces derniers jours. La nuit de ce mercredi 12 mai à jeudi 13 mai 2021 a confirmé que les tensions entre Israël et la Palestine s’intensifient. Plus de 1500 tirs de roquettes ont été comptés depuis le début de la semaine. Tirs auxquels des frappes aériennes sont venues répondre en guise de représailles, l’aviation israélienne frappant ainsi les positions du Hamas dans la bande de Gaza. En tout, le bilan s’élève déjà à plus de 70 morts. Les autorités ont annoncé ce jeudi matin que tous les vols vers l’aéroport de Tel-Aviv ont été détournés. De son côté, la communauté internationale va devoir se positionner lors d’une troisième réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, publique cette fois-ci, qui est programmée vendredi. Alors pourquoi peut-on craindre une « guerre à grande échelle » ? Quelles sont les clés pour comprendre ce conflit qui dure ? Autour d’Axel de Tarlé, Pierre Haski, chroniqueur géopolitique France Inter, Agnès Levallois, maître de recherche à la fondation pour la recherche stratégique, vice-présidente de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient et Wassim Nasr, journaliste France 24, spécialiste des mouvements djihadistes, décryptent la situation.
Invités : Sophie de Ravinel, grand reporter au service politique du Figaro Jean-Baptiste Marteau, journaliste au service politique en charge de Matignon Philippe Moreau-Chevrolet, professeur de communication à Sciences Po Jérôme Sainte-Marie, sondeur et président de PolligVox JeanCastexétait invité sur le plateau d’Anne Sophie Lapix sur leJTde20hde France 2 le mardi 12 mai 2021.Il a donné plus d’indications sur le calendrier dudéconfinementet a aussi parlé de sécurité.Sur tous les fronts, au service du président de la République, le Premier ministre dit ne pas avoir d’ambitions personnelles. Lepire est-il derrière nous ?Sur ledéconfinement, le Premier ministre se dit «optimiste».«C’est rare de le voir comme ça, c’est presque un nouveau Premier ministre.On a l’impression que le gouvernement commence à souffler», explique le journaliste Jean-Baptiste Marteau.Il faut dire que les chiffres se montrent encourageants.Vivement fustigée depuis plusieurs mois, la stratégie présidentielle est-elle en train de payer ?«Le stop and go(ouverture fermeture constante)a beaucoup tué la confiance, ce qui fait qu’on anticipe des choses très négatives.On est dans quelque chose de mieux, on va voir si elle est durable, grâce à la vaccination», estime PhilippeMoreau-Chevrolet.L’affaire est complexe et elle le sera aussi pour le pass sanitaire, qui a été longuement débattu hier soir à l’Assemblée nationale et finalement adopté.«LesFrançais ne vont pas forcément avoir envie de confier leurs données à l’État.Etlà, ilpourra y avoir un lien de confiance rompu», précise Sophie deRavinel. Sur le plateau d’Anne Sophie Lapix, JeanCastexa rappelé qu’il était au service de la France, et donc, en ligne de fond, du président de la République ?«Mon sort personnel n’a pas d’importance.Je n’ai pas de calcul pour après.Je suislàpour servir mes concitoyens en période de crise, je l’espère demain, pour sortir de cette crise(…)Jesuisàdisposition du pays», a-t-il martelé.«On a vraiment envie de le croire.(…)C’est le parfait soldat pour Emmanuel Macron», décrypte Jean-Baptiste Marteau.Mais, à un an de l’élection présidentielle, J.Castexaura-t-il les épaules suffisantes pour assurer la bataille, qui s’annonce rude ?«Certains en doutent.Certains au sein de la majorité estiment qu’il faudrait envoyer un nouveau signal et donc changer de Premierministre»,déclare Jean-Baptiste Marteau.Néanmoins, l’actuel président pourrait faire le choix de la fidélité afin de pouvoir assurer sa campagne.«Cela pourrait aussi être une option pour Emmanuel Macron que de garder cet apaisement à l’arrière», ajoute Sophie deRavinel. Polémique autour de la laïcité Autre coup dur pour le gouvernement, la récente polémique autour de la candidate aux élections départementales dans l’Hérault, présente sur l’affiche officielle avec un voile religieux.La majorité a décidé de lui retirer l’étiquette La République en Marche.«C’est un parti très peu structuré, qui est resté beaucoup plus comme un mouvement qu’un parti.Il n’y a pas vraiment de cadre intermédiaire qui aurait pu alerter.Or, là, les choses sont découvertes en catastrophe.Plus profondément, ce que payeLREMdans cetteaffaire, c'est une certaine idéologie tacite», analyseJérômeSainte-Marie.
La police dépassée par les trafics ? Audrey Goutard, cheffe de service enquête et reportage Mathieu Zagrodski, chercheur associé au centre d’études sociologiques sur le droit et les institutions pénales Driss Aït Youssef, docteur en droit public et spécialiste de la sécurité globale Suite à l’annonce de la mort du policier Éric Masson à Avignon le mercredi 5 mai 2021, des suspects ont été retrouvés dont un jeune de 19 ans. Présumé innocent, ce jeune de 19 ans était avec un complice de 20 ans qui avait déjà été condamné pour violence, vol et port d’arme blanche. L’arme du crime n’a pas encore été retrouvée par les équipes de recherche et les deux complices nient totalement les faits. «Ce n’est pas courant qu’un petit dealer sorte une arme blanche et tire volontairement pour tuer face à la police» explique l’un des invités du plateau de l’Info s’éclaire. Un hommage à 15h est prévu pour Éric Masson ce mardi 11 mai 2021. «La société est beaucoup plus violente et les interventions se passent beaucoup plus mal. En effet, l’‘uniforme’ fait moins peur» En France, environ un refus d’obtempérer toutes les deux minutes est dénombré. «La peur doit changer de camp : les familles des policiers tremblent.» Actuellement, 820 mineurs sont en prison, 68% y retournent lorsqu’ils en sortent. «On ne lutte plus contre ce phénomène comme il y a 20 ans» explique le docteur en droit public. Des fusillades sont beaucoup plus récurrentes, environ 1700 points de deals ont été dépouillés depuis janvier et une affaire de drogue sur trois inclus des armes. «C’est une sorte de garantie de survie si les dealers possèdent une arme» déclare Audrey Goutard. En France, environ 5 millions d’usagers par an consomme du cannabis. Une amende de 200€ est faite pour ceux qui sont pris en possession de cette drogue. «La France est le plus grand consommateur de cannabis en Europe mais le pays ne veut pas aborder le sujet sur la légalisation ou non. La forme actuelle du cannabis est dangereuse contrairement à d’autres pays où celui-ci est légalisé.»
Vaccination pour tous et déconfinement réussi ? Ève Roger, directrice adjointe de la rédaction Le Parisien/ Aujourd’hui en France Richard Handschuh, médecin généraliste et membre du syndicat MG France Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation médicale et toxicologue à l’hôpital Lariboisière Face aux futures mesures de déconfinement prévues le 19 mai puis le 9 juin 2021, de nombreuses personnes sont encore dans le flou. De plus, il reste encore la question de la vaccination. «Il y a un besoin que ces gens-là soient vaccinés en très grande priorité, c’était même une demande très forte des médecins de prioriser des catégories» explique Richard Handschuh. En effet, un maximum de personnes doit être vacciné pour que la France puisse connaître le plus rapidement possible l’immunité collective. L’ouverture de la vaccination aux jeunes permettrait d’atteindre l’objectif de la fin de la semaine, soit 20 millions de Français ayant reçu une première dose. En Belgique, les terrasses sont déjà ouvertes. L’enthousiasme des Français face au 19 mai 2021 est de plus en plus montré par de nombreuses réservations déjà faites dans les restaurants. L’AstraZeneca est reconnu pour être peu efficace face aux variants, de nombreux rendez-vous sont annulés. Le vaccin possède tout de même un rapport bénéfice-risque excellent, malgré cela, il a été expliqué que l’Europe pourrait se passer de ce vaccin. Aux Seychelles, 60% de la population est vaccinée mais le pays a été touché une nouvelle fois, par une vague inexpliquée. 1/3 des personnes positives à la Covid-19 ont été vaccinées au vaccin chinois qui n’est pas utilisé en Europe. Pour atteindre l’immunité entre 80 et 85% de personnes doivent avoir été vaccinées. La peur de la 4e vague en automne prochain se fait ressentir pour les soignants. «Il faudrait éviter de penser que l’épidémie ait disparue et qu’un grand nombre de personnes ne se fassent pas vacciner car d’autres l’ont déjà fait.»
Le Royaume-Uni peut-il éclater ? Invités : Jon Henley, correspondant Europe The Guardian Sylvie Matelly, économiste directrice adjointe de l’IRIS Catherine Mathieu, économiste à l’OFCE spécialiste du Royaume-Uni Suite au Brexit qui a été appliqué depuis le 1er janvier 2021, des tensions sont de plus en plus fréquentes entre le pays et ses voisins. L'île de Jersey est au cœur du conflit et montre bien «l’escalade de la tension avec le Brexit». Les eaux de Jersey, riches en pêche, sont britanniques mais très demandées par les pêcheurs français. Le lundi 3 mai 2021, des protestations ont été faites par les pêcheurs français qui «étaient en colère» après le peu de licences donné par l’État britannique. Cependant, le pays anglophone a intérêt à ce que les tensions ne soient pas trop importantes entre eux. Le jour d’élection municipale à Londres et en Écosse est crucial pour les écossais. Une victoire du parti de Nicola Sturgeon permettrait un potentiel référendum. Ce dernier pourrait permettre à l’Écosse de sortir du Royaume-Uni, et être indépendant. Néanmoins, ce référendum doit avoir l’accord du Parlement Britannique et l’Écosse est rattaché au Royaume-Uni depuis 300 ans. Boris Johnson a été accusé d’avoir rénové ses appartements avec des dons privés non déclarés de plus de 230 000€. Celui-ci a aussi été critiqué pour ses propos par rapport à la Covid-19 en octobre dernier : «Laissons les corps s’entasser par milliers». «L’homme politique n’est pas un homme politique classique, il peut rassurer» explique Catherine Mathieu. Des conflits de l’ordre de la religion sont toujours d’actualité en Irlande du Nord. Les catholiques veulent être rattachés à l’Irlande tandis que les protestants veulent rester en Grande Bretagne. Pour garder un début de paix, une frontière terrestre a été évitée. Après la mort du Prince Philip, on se demande si la solitude de la reine pourrait fragiliser son règne. Mais beaucoup sont certains que la reine Elisabeth II poursuivra son règne jusqu’au bout. Cependant des problèmes pourraient arriver avec la succession.
Invités : Alix Bouilhaguet, journaliste politique Isabelle Veyrat-Masson, directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la communication politique Bruno Cautrès, chercheur CNRS au CEVIPOF, enseignant à Sciences Po Claude Weill, éditorialiste politique Comme cela est souvent le cas à l’approche d’un scrutin, la politique s’invite dans tous les sujets d’actualité à un an de l’élection présidentielle. Lors d’un contrôle sur un lieu de trafic de stupéfiants mercredi 5 mai 2021 en plein centre-ville d’Avignon, un policier de 36 ans a été abattu par balles et son tueur court toujours. Il n’en fallait pas plus pour remettre l’ordre et la sécurité au centre du débat politique. D’ailleurs, selon un récent sondage Ifop pour le JDD datant de fin avril, 86 % des Français estiment que la lutte contre l’insécurité sera importante dans leur choix de vote pour 2022. Le fait qu’un membre des forces de l’ordre soit à nouveau pris pour cible raisonne comme un défi à l’autorité et à la vie paisible promises par Emmanuel Macron. Cette accumulation de malheureux attentats, à la suite de l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine ou encore de celui de la policière Stéphanie Monfermié à Rambouillet, pourrait fait le jeu du Rassemblement national qui, historiquement, occupe le terrain de la sécurité. Est-ce d’ailleurs pour incarner l’ordre qu’Emmanuel Macron a décidé de commémorer le bicentenaire de la disparition de Napoléon, figure toujours controversée de l’Histoire de France ? À Stalingrad, en plein Paris, la situation devient également préoccupante. Les habitants de ce quartier du 19e arrondissement commencent à perdre patience et à se faire justice eux-mêmes. Leur but ? Chasser les nombreux toxicomanes de plus en plus nombreux depuis le démantèlement de la « colline du crack » en 2018. Autour d’Axel de Tarlé, Alix Bouilhaguet, journaliste politique, Isabelle Veyrat-Masson, directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la communication politique, Bruno Cautrès, chercheur CNRS au CEVIPOF, enseignant à Sciences Po et Claude Weill, éditorialiste politique, décryptent la situation.
Édouard Obadia, médecin réanimateur à l’hôpital privé Claude Galien, Quincy-sous-Sénart (Essonne) Alix Bouilhaguet, journaliste politique de France Télévisions Jérôme Marty, médecin généraliste à Fronton (Haute-Garonne) et président de l’Union française pour un médecin libre Suite au plan de déconfinement mis en place par le gouvernement français, opinions et appréhensions se font entendre pour tous. Les échéances sont nombreuses et s’organiseront progressivement jusqu’au 30 juin 2021. En effet, 23% de la population française étant vaccinée, la situation s’améliore partout en France et permet de faire reculer l’épidémie au niveau national. «C’est un soulagement pour le gouvernement» explique la journaliste politique de France Télévisions Alix Bouilhaguet. Il reste tout de même un régime de circulation viral important avec 24 000 personnes contaminées de la Covid-19 par jour. En Allemagne, 7 millions de personnes ont eu deux doses de vaccins, le confinement a donc été supprimé pour les personnes vaccinées, un carnet de vaccination est alors mis en place. En France, un pass sanitaire devrait être créé pour les personnes ayant été vaccinées. Des jeunes non concernés par la vaccination protestent. Cependant, il sera désormais possible de se faire vacciner sans certificat pour les plus de 18 ans pour ceux qui ont des maladies comme l’asthme et le surpoids. La question de l’AstraZeneca reste toujours présente avec ce qu’on appelle «le problème des riches» en France. Les Français ne veulent plus se faire vacciner avec cette dose. L’AstraZeneca reste le vaccin principal en Angleterre mais aussi en Allemagne. Le but étant de se faire vacciner le plus tôt possible pour éviter la mutation et propagation des variants. En Inde, les hôpitaux sont bondés, avec des malades collés les uns aux autres, sans lits disponibles, certains sont même soignés assis. Depuis 1 mois, les médecins trient les malades et le nombre de morts est multiplié par trois en service de réanimation.
Invités : Sophie de Ravinel, journaliste au service politique du Figaro Guillaume Daret, grand reporter au service politique France Télévisions Gaël Sliman, président et co-fondateur d’Odoxa Le mardi 4 mai 2021, les barons des Républicains se réunissent au siège de leur parti, dans le XVe arrondissement de Paris, pour statuer sur le sort de RenaudMuselier, qui a récemment annoncé un accord politique dans la régionProvence-Alpes-Côte d'Azuravec La République en marche, en vue des élections régionales de juin 2021.Faut-il exclure RenaudMuselierdu parti Les Républicains ? Dimanche 2 mai, le Premier ministre JeanCastexa officialisé la nouvelle dans les colonnes duJDD:une alliance régionale entre le candidat de droite RenaudMuselieret la majorité présidentielle.Ce séisme politique a provoqué une onde de choc dans les rangs de la droite.« Franchement, çanous tue », déclare un députéLR.Les figures tutélaires des Républicains doivent donc décider de l’avenir de celui qu’ils estiment les avoir «trahi».«Il y a plusieurs enjeux ce matin.Le premier, c’est une explication de texte entre des personnes qui se connaissent parfaitement depuis des années.Il y a une dimension personnelle et sentimentale.Ensuite, ily a la décision sur le sort de Renaud Muselier.Et enfin, la troisièmequestion, c’est de savoir si Les Républicains présentent une liste face à RenaudMuselieren région PACA», explique GuillaumeDaret. Le parti de droite a déjà retiré l’investitureLRà la candidature de RenaudMuselier. Mais une autre question sepose:ladroite va-t-elle présenter une «contre-liste» estampillée Les Républicains, en face de celle conduite par son ancien candidat ?«C’est une hypothèse.On est capable de le faire, mais on est dans un délai de dix jours.C’estcompliqué maisc’est possible», a déclaré le président des Républicains Christian Jacob.Le temps presse à quelques jours de la clôture des inscriptions. De son côté, le sénateurLRBrunoRetailleause dit favorable.«Ce sera sans doute difficile de trouver un candidat. J’avais proposé que DavidLisnardpuisse être chef de file». Une alliance à haut risque à un an de l’élection présidentielle Quelles options pour la droite aujourd’hui ?«Ils sont coincés», estime Sophie deRavinelavant d’ajouter :«Ils peuvent exclure et donc étaler les divisions.Ils peuvent laisserfaire maisce serait unaveud’impuissance.Il y a très peu d’alternatives car une autre liste ferait un très petitscore».D’autant plus qu’une gauche unie pourrait également rebattre les cartes. Une autre question se pose :le Rassemblementnational peut-il l’emporter en région PACA ?«Oui c’est tout à fait possible. (…)C’est un dynamitage en règles par Emmanuel Macron pour mettre en miettes la droite parlementaire et se retrouverseulface à Marine Le Pen pour l’élection présidentielle», a affirmé Gaël Sliman.Une chose est sûre :à un an de l’élection présidentielle, cette alliance régionale à haut risque pourrait bien faire imploser la droite.
Présenté par Axel de Tarlé Invités : Stéphane Durand-Souffland, chroniqueur judiciaire au Figaro Thibaut Chevillard, journaliste police / justice à 20 minutes Le procès deNordahlLelandaiss’ouvre le lundi 3 mai 2021 à Chambéry.Le principal intéressé est accusé d’avoir tué le jeune caporal Arthur Noyer et la petite Maëlys.Comment les enquêteurs ont-ils fait le lien entre ces deux affaires ?Ce matin,NordahlLelandaiscomparaît pour le meurtre d’Arthur Noyer en avril2017.Il encourt 15 ans de prison pour «meurtre».Son procès dans l’affaire Maëlysde Araujose tiendra en2022. Le 11 avril 2017, le jeune militaire de 23 ans disparaît alors qu’il sortait en étant alcoolisé de boite denuit.Pendant des mois, aucune trace de lui ni aucun suspect.Cinq mois plus tard, des visiteurs découvrent un crâne qui n'est autre que celui d’Arthur Noyer.Cette découverte met ainsifinaux espoirs de la famille de retrouver leur proche.En parallèle, une autre histoire va changer le cours des choses, la disparition de la petite Maëlys.Cette affaire metles enquêteurs sur la piste d’un suspect :NordahlLelandais. Après avoir examiné les images devidéo-surveillance, les enquêteurs finissent par faire le lien entre ce dernier et Arthur Noyer.Ils estiment queNordhalLelandaisétait, ce soir-là, en quête de proie, mais ne sont pour le moment pas parvenus à le prouver.«On a appris par la suite que, ce soir-là,NordahlLelandaisavait envoyé un texto à une amie pour la voir et avoir une relation intime avec elle.Cette amie l’a éconduit et on pense qu’il est donc parti en chasse à Chambéry pour trouver quelqu’un avec qui avoir des relations», explique le journaliste Thibaut Chevillard.Ce meurtre avait-il un caractère sexuel ? «NordhalLelandaisétait bi-sexuel, il avait des relations avec des hommes qu’il rencontrait sur des sites de rencontre.Ce n’est pas étonnant qu’il ait pu rechercher un homme pour un rapprochement», a précisé le journaliste. L’accusé a reconnu les faits tout en indiquant qu’il s’agissait «d’une bagarrequi aurait mal tourné ».Il nie le caractère sexuel de cette affaire.«Le moment du procès est trèsimportant caron va pouvoir, pour la première fois, entendreLelandaisen vrai et sa défense aussi», explique StéphaneDurand-Souffland, chroniqueur judiciaire.«L’information avait été ouverte avec comme chef d’accusation :assassinat, c’est-à-dire, un meurtre avec préméditation.Finalement, lapréméditation a été écartée.(…)Le quantum encouru n’est plus de 30ansmais de 15 ans», a-t-il ajouté.Tout l’enjeu est donc de savoir ce qu’il s’est véritablement passé ce soir-là. ArthurNoyer a-t-il été décapité ? Quiddu crâne retrouvé sans le corps quelques mois après sa disparition?ArthurNoyer aurait-il été décapité ?«Arthur Noyer est disparu le 11 avril 2017.Sa tête a été retrouvée en décembre et son corps quelques mois plus tard.Il était en état de décomposition très avancé donc les expertises réalisées ne permettent pas de montrer si c’était volontaire ou pas», explique Thibaut Chevillard.Et de préciser :«On peut même se demander si ce n’était pas faitexprès.Car dans son historique de recherches, on a vu queNordahlLelandaisavait fait des recherches sur la décomposition d’un corps».Le verdict est attendu en milieu de semaine prochaine.Lors de ce premier procès, les parents d’Arthur Noyer espèrent avoir des réponses sur les circonstances tragiques de la mort de leur fils.
Invités : Astrid de Villaines, cheffe du service politique au HuffPost Pascal Crepey, épidémiologiste à l’École des hautes études en santé publique à Rennes Xavier Pothet, médecin généraliste « Les quatre étapes du déconfinement », « La vie d’après, enfin », « Les choix de Macron »… Le président de la République, qui s’est entretenu avec la Presse Quotidienne Régionale pour évoquer son calendrier de déconfinement progressif, se retrouve logiquement à la Une de tous les journaux ce vendredi 30 avril 2021. Il y détaille son plan, décliné en quatre phases distinctes autour de quatre dates, entre le 3 mai et le 30 juin. Emmanuel Macron annonce notamment la réouverture des terrasses, prévue à partir du 19 mai, qui réjouit clients comme restaurateurs. Un retour de « l’art de vie à la française » très attendu qui permet surtout de ne pas prendre trop de retard sur nos voisins européens, chez qui la réouverture et le retour à la vie normale s'accélèrent. Alors que penser de ces nouvelles annonces, véritable plan détaillé ou stratégie de communication bien réfléchie ? Qui est concerné par ce plan ? Ce calendrier sera-t-il le même pour tous ? Et est-ce bien raisonnable de le mettre en place alors que les chiffres de l’épidémie sont encore alarmants ? Autour d’Axel de Tarlé, Astrid de Villaines, cheffe du service politique au HuffPost, Pascal Crepey, épidémiologiste à l’École des hautes études en santé publique à Rennes et Xavier Pothet, médecin généraliste, décryptent la situation.
Lauric Henneton, maître de conférence à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines auteur de «Le rêve américain à l'épreuve de Donald Trump» Gallagher Fenwick, journaliste franco-américain chez France 24 Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l’institut de Relations Internationales et Stratégiques Suite à la conférence de Joe Biden, le président des États-Unis, le mercredi 28 avril 202 «l’Amérique va de nouveau vers l’avant». Celui qui a été qualifié de «Joe l’endormi» par son rival Donald Trump, est pressé d’agir. Depuis son élection, le président américain montre une volonté jamais vue auparavant. «Joe Biden a longtemps été sénateur, il essaie de faire des compromis avec les Républicains et du bipartisme, c’est une vision révolutionnaire». En 100 jours, l’ancien colistier de Barack Obama montre qu’il est très énergétique de part de sa lutte contre les inégalités en taxant les plus riches mais aussi en permettant de financer les infrastructures publiques et l’éducation. Depuis le début de la campagne de vaccination outre-Atlantique, 42% de la population américaine a reçu une fameuse dose soit 96 millions d’Américains. «Le président américain a permis d’accélerer et améliorer la transmission des doses car il aura bénéficié de l’héritage de Trump.» Joe Biden ne cherche plus à ne plus flatter les autocrates comme pouvait le faire Donald Trump durant sa présidence avec la Turquie et le génocide arménien. La Chine est le premier rival des Américains surtout sur le plan digital. Malgré cela, ils coopèrent sur le plan écologique avec les autres grands pollueurs. Une décision se fera à Glasgow lors de la COP26 en novembre 2021. Derek Chauvin, meurtrier de Georges Floyd et ancien policier a été reconnu coupable. Un soulagement pour la famille de la victime qui a eu droit à un appel du président américain. «La police américaine n’est pas à l’image de la population américaine et des réformes sont prévues pour améliorer cela».
Invités : · Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président d'honneur de la Fédération des médecins de France · Jean-François Timsit, chef de service de médecine de réanimation et infectieuse à l'hôpital Bichat(Paris) · PascaleHébel, directrice du pôle Consommation et Entreprises duCREDOC Alors que la situation en Inde est de plus en plus préoccupante et que les services de réanimation sont saturés, est-il bien raisonnable d'ouvrir à nouveau les bars, restaurants et lieux culturels ? L'Inde compte aujourd'hui plus de 350 000 contaminations par jour et la courbe de contamination ne cesse de s'affoler. Sur le mois d'avril, le pays a déjà recensé pas moins de 4 millions de contaminations.Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes appellent à l'aide.Unedeuxième vague fulgurante liée à l'apparition d'un variantindiendoublement mutant. «C'est un mélange d'un variant anglais et d'un variant sud-africain ou brésilien.Il a la contagiosité du variant anglais et l'échappement immunitaire et vaccinal du sud-africain et brésilien.Ce n'est pas très bon pour nous", estime Jean-François Timsit. L'Inde souffre également d'un déficit de leur service hospitalier.«Voir ces images en Inde, cela renforce la préoccupation de santé à un niveau très élevé».L'Inde manque également d'oxygène si bien qu'un marché noir de la molécules'estouvert. En Franceles services de réanimation sont toujours saturés.Mardi dernier, un record d'admissionsa été battudans certaines régionscomme la Sarthe.Etc'estsans compter les autres malades."En plus des 6 000 malades de laCovid-19, il y a aussi 4 000 autres malades.Malheureusement, les trois semaines d'arrêt n'ont pas eu vraiment d'effet",déplore Jean-François Timsit. Sur la vaccination, les spécialistes soulignentle manque devaccins maisaussi la défiance vis-à-vis des dosesAstraZenecca. D'ici la semaine prochaine, le président de la République devrait annoncer un calendrier dedéconfinement.Les commerçants et restaurateurs comptent en particulier sur l'ouverture des restaurants pour le week-end de l'Ascension le 13 mai prochain.
Invités : · Caroline Michel-Aguirre, grand reporter au service politique à l’Obs · Benjamin Morel, maître de conférences à l’Université Paris II Panthéon-Assas · Gaël Sliman, président et co-fondateur d’Odoxa À environ un an de l’élection présidentielle 2022, les différentes forces politiques continuent de placer leurs pions et le baromètre actuel ne joue pas en la faveur de l’exécutif. Selon un récent sondage réalisé par Odoxa – Dentsu Consulting pour la presse régionale et France Inter, deux Français sur trois ne souhaitent pas qu’Emmanuel Macron se représente l’an prochain. Le président de la République voit le débat sur l’immigration revenir sur le devant de la scène, à la suite de l’attentat de Rambouillet dans lequel la policière Stéphanie Monfermé a trouvé la mort vendredi 23 avril 2021. Si la ville des Yvelines lui a rendu hommage, cette attaque commise par un Tunisien a donc vite basculé sur le thème de l’immigration. « Je refuserai toujours de tirer un trait entre immigration et terrorisme », a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal alors que de son côté, Marine Le Pen affirme que « le mandat d’Emmanuel Macron aura définitivement été marqué par le chaos sécuritaire ». C’est dans ce contexte tendu que se sont déroulées d’imposantes manifestations un peu partout en France ce week-end, pour protester contre la décision de la Cour de cassation de ne pas juger pénalement responsable le meurtrier de Sarah Halimi. Autour d’Axel de Tarlé, Caroline Michel-Aguirre, grand reporter au service politique à l’Obs, Benjamin Morel, maître de conférences à l’Université Paris II Panthéon-Assas et Gaël Sliman, président et co-fondateur d’Odoxa, décryptent la situation.
Valérie Astruc, Grand Reporter chez France 2 et correspondante à l’Élysée Guislaine David, professeure des écoles, co-secrétaire générale et porte-parole du syndicat SNUipp-FSU Vincent Maréchal, professeur de virologie à l’Université Sorbonne et chercheur au centre de recherche Saint-Antoine Faïza Bossy, médecin généraliste Les différentes rentrées scolaires continuent de faire débat. Suite à l’annonce du Premier ministre Jean Castex et du ministre de l'Éducation national Jean-Michel Blanquer, d’un retour des élèves dans les collèges et lycées le lundi 3 mai 2021 mais aussi la rentrée scolaire des enfants de maternelle et primaire le lundi 26 avril 2021, des réactions se font de plus en plus entendre. «Les enfants sont plutôt contents de retourner à l’école, une opinion partagée par les parents qui avaient du mal à gérer le télétravail et les vacances. Le seul problème reste de fermer une classe avec un seul cas Covid. C’est une stratégie globale» explique le médecin généraliste Faïza Bossy. Les tests salivaires mis à disposition permettraient de détecter les cas positifs. «Il faut une certaine organisation pour les faire tous en même temps. De plus, il n’y en a pas assez pour tout le monde.» La météo a des effets paradoxaux sur la population. L’arrivée des beaux jours confère des envies de sortie chez les Français. Faïza Bossy explique que «porter les masques en été, lorsqu’il fait chaud est insoutenable pour les voyageurs en bord de mer comme à Juan-les-Pins. «C’est dangereux de ne pas mettre de masque car le virus est porté par les aérosols, par l’air (…) la contamination par la main est beaucoup moins importante que les aérosols» ajoute Vincent Maréchal. En Inde la situation semble hors de contrôle. Les hôpitaux ferment, parfois, n’ayant pas de ventilateurs disponibles, les patients partagent le même lit. Avec les variants qui circulent, une combinaison de deux ‘mutants’ s’est formée. Ce ‘nouveau variant indien’ aurait une capacité d'échappement à l’immunité. Pour l'instant, les vaccins sont plus ou moins efficaces face aux variants. «La meilleure arme reste le vaccin. Plus le virus circulera et plus celui-ci se développera. Malgré cela, il peut y avoir dans les populations vaccinées un retour du virus. Les personnes peuvent être infectées et le transmettre.»
Présenté par Axel deTarlé Invités : Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS SylvieMatelly, économiste et directrice adjointe de l’IRIS ErwanBenezet reporterau service économie à Le Parisien La France vient d’atteindre la barre des 100 000 morts de la Covid-19.Si la campagne de vaccination s’accélère, force est de constater que la France n’a pas de vaccin et doit compter sur ses pays voisins pour venir à bout de cette épidémie.En effet, bien qu’elle soit à l’origine de cette technologie, la France est le seul pays membre du conseil de sécurité de l’ONU à ne pas avoir de vaccin.Est-ce les conséquences de la désindustrialisation massive pratiquée par la France dans les 20 dernières années ?"L’info s’éclaire"passeen revue les domaines les plus touchés. Il y a 20 ans, la France était la première puissance vaccinale européenne.Pourtant, leFrançais StéphaneBancela choisi les États-Unis pour développer le vaccinModerna, actuellement utilisé pour lutter contre laCovid-19.LaFrance a-t-elle raté le coche ?Quels enseignements doit-on retenir ?«Cela doit nous alerter. (…).Quand on analyse l’écosystème d’innovation médicale française, sur chacun desmaillons ily a une faiblesse», estime Elie Cohen.«Dans les années qui viennent, il va falloir pouvoir relocaliser du principe actif», ajoute ErwanBenezet. Dans tous les domaines, la France est en train de perdre son rayonnement novateur.Pour preuve :elle n’apparaît dans aucune des entreprises les plus innovantes au monde.«On est un pays d’inventeurs maisc’est dans le passage au marché qu’il y a un problème», analyse SylvieMatelly.«Ilne faut pas sous-estimer la question du financement.En France, si la start-up parvient à se créer elle aura des problèmes pour lever desfonds caron est dans une certaine culture de l’échec», ajoute-t-elle. Parmi les modèles les plus touchés :l’aéronautique, pourtant longtemps considéré comme une filière d’excellence française.Aujourd’hui de nombreux salariés d’Airbus se reconvertissent.«La plus grosse difficulté dusecteur cesont tous ces avions qui ne volent pas.Airbus est l’entreprise la plus affectée par le confinement», analyse SylvieMatelly. Idem sur l’automobile, à l’image de la transition vers l’électrique, de plus en plus contrôlée par le continent asiatique.En cause :les délocalisations massives.«C’est le terme d’un processus. (…)Le pays hôte développe une maîtrise technique et devient votre concurrentdirect»,réagit Elie Cohen. Le secteur de la grande distribution n’est pas en reste.Avec son concept sans caisse, le géant Américain Amazon est en train de révolutionner le monde des supermarchés et vient imposer une concurrence sérieuse aux commerces alimentaires traditionnels comme Carrefour.
Présenté par Axel de Tarlé Invités : Robert Sebbag, infectiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris Alix Bouilhaguet, journaliste au service politique de France Télévisions Mylène Ogliastro, virologue, vice-présidente de la société de virologie Selon les chiffres de Santé Publique France, la journée du 15 avril 2021 pourrait entrer dans l’Histoire. C’est en effet vraisemblablement ce jeudi que la France devrait passer le cap des 100 000 décès liés à la Covid-19. Une barre symbolique qui nous rappelle qu’aucune épidémie n’avait été aussi mortelle depuis plus d’un siècle et que de nombreuses familles sont aujourd’hui endeuillées. Alors que les politiques se posent la question d’un hommage national pour les victimes et leurs proches et que le plan de vaccination continue d’être mis en place pour envisager une réouverture du pays, le bilan va continuer de s’alourdir dans les prochaines semaines. L’inquiétude grandit avec l’apparition d’un nouveau variant incontrôlable du virus au Brésil, où la situation épidémique est tout simplement dramatique. Cette mutation qui s’est répandue à travers le monde a poussé le Premier ministre Jean Castex à prendre la décision de fermer les frontières avec le Brésil. Depuis mardi, et jusqu’à nouvel ordre, il n’y a donc plus de vol direct entre les deux pays. S’il est trop tôt pour affirmer que ce variant est plus contagieux et plus létal que le variant anglais, les témoignages de Français rapatriés en urgence, pour qui la mise en quarantaine est seulement recommandée, soulèvent des questions sur l’efficacité de notre système dans la lutte contre la propagation de l’épidémie. D’autant plus que la vaccination prend du retard, avec le déploiement en Europe du vaccin américain Janssen qui est suspendu. La colère monte aussi du côté des enseignants, à qui on avait promis une vaccination rapide et qui vont devoir reprendre le chemin des écoles à partir du 26 avril prochain.
Présenté par Alex de Tarlé Vincent Vantighem, Grand reporter de 20minutes Sophie Neumayer journaliste Police/Justice chez France Télévisions Mathieu Delahousse, Grand reporter spécialisé justice à l’Obs Suite à l’annonce de l’avant-projet de loi «pour la confiance dans l’institution judiciaire» lors du Conseil des ministres de Éric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux (ministre de la Justice), des réactions se font de plus en plus entendre. En effet, avec 45% des Français qui ne font pas confiance aux procès, il serait possible pour les médias de filmer ceux-ci. Les procès privés seraient alors mis au grand jour. Souvent, les procès diffusés à la télé entraînent une opinion publique dans l’incompréhension face à la décision du juge car celle-ci ne suit pas tout le processus. Or une décision se prend après avoir reçu des témoins, vu des expertises… «Il y a tout un jargon à respecter en justice» explique Sophie Neumayer. «La justice est mieux connue aux États-Unis qu’en France, «Votre honneur» est une expression américaine et un juge ne dispose pas forcément d’un maillet en France» ajoute le grand reporter de 20 Minutes. La justice est un mécanisme incompréhensible pour la plupart des Français. Cet avant-projet de loi permettrait de comprendre la complexité de l’affaire et de la justice. De plus, celle-ci permettrait la réduction de peine pour chaque individu. Être filmé durant un procès possèderait aussi ses propres risques comme la théâtralisation des avocats ou des magistrats. Le laxisme ou le sentiment d’impuissance, est très présent dans l’Hexagone. Cependant, «le projet de loi ne répond pas à cette difficulté». En juin prochain, lors des élections régionales, la délinquance sera le principal bulletin choisi contre l’environnement. Le manque de moyen, d’espace et d'effectif se voit pour les justiciables. Les audiences ont des retards de plusieurs années. «Le Garde des Sceaux continue de défendre la justice pendant la pandémie. Celui-ci a fait émerger chez ses anciens collègues un sentiment de trahison, on lui reproche d’avoir changé ses principes. C’est un homme qui défend des causes passionnelles et personnelles, il défend la République» explique Mathieu Delahousse.
Présenté par Axel de Tarlé Invités : Maude Guillaumin, journaliste et documentariste Albert Zennou, rédacteur en chef du service politique du Figaro Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop Roselyne Febvre, cheffe du service politique de France 24 Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand l’a annoncé le mardi 13 avril 2021, les élections régionales sont maintenues au moins de juin. Elles seront seulement décalées d’une semaine. Maude Guillaumin rapporte les propos de Dominique Perbene, maire de Chalon-sur-Saône. Il aurait déclaré que «même si les maires étaient majoritaires pour la tenue des élections en juin, ils ont besoin de temps». En effet, les assesseurs doivent être vaccinés, des distances de sécurité encore plus importantes doivent être mises en place. Alors que les Américains ont élu leur président en pleine pandémie, l’idée de repousser les élections régionales a suscité beaucoup de réactions de la part de l’opposition. À un an de la présidentielle, «ces élections s’annoncent compliquées pour LREM. Elles seront sans doute moins catastrophiques que les élections municipales qui avaient été une véritable bérézina», explique Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Alors que le parti vient de fêter ses cinq ans, il est possible de parler «d’échec car La REM n’a pas réussi à s’enraciner dans les territoires». Albert Zennou confirme cette tendance. «On voit bien que c’est un mouvement qui s’est transformé en parti. (…) explique-t-il. Le rédacteur en chef du service politique du Figaro poursuit : «Souvent à droite et parfois à gauche, des élus rejoignent LREM et Macron. Mais finalement, au vu des sondages, ils préfèrent rester dans leur camp d’origine». Pour Roselyne Febvre, cheffe du service politique de France 24, «La République en Marche, c’est Emmanuel Macron. C’est une aventure. (…) Ce parti a été là pour servir à Emmanuel Macron de majorité». Selon un récent sondage, 63% des Franciliens jugent le mandat de Valérie Pécresse à la tête de la région Île-de-France excellent ou bon. «Ce sondage n’est pas vraiment étonnant. Depuis cinq ans, elle est vraiment sur le terrain», déclare Maude Guillaumin. Selon Albert Zennou le fait de «vouloir repousser les élections régionales à octobre voire 2022, ça bloquait complètement Valérie Pécresse mais les autres aussi» dans l’éventuelle annonce d’une candidature à la présidentielle.
Présenté par Axel de Tarlé Invités : Xavier Pothet, médecin généraliste à Vanves Guillaume Daret, Grand reporter au service politique de France Télévisions Pascal Crépey en visioconférence, épidémiologique à l’École des hautes études de la santé publique à Rennes Éric Myon, pharmacien, secrétaire général de l’Union Nationale des Pharmaciens de France Depuis ce lundi 12 avril, le vaccin américain Johnson & Johnson est disponible dans l’Hexagone. Ce nouveau stock s’ajoute à celui de l’AstraZena qui est plus important que prévu suite à la défiance que les Français lui porte. Afin de rassurer la population et de donner une forte accélération dans la campagne de vaccination, le gouvernement a décidé d’ouvrir l’accès à la précieuse injection à toutes les personnes de plus de 55 ans, sans condition, si ce n’est celle de ne pas avoir le choix du vaccin. Guillaume Daret, Grand reporter au service politique de France Télévisions déclare que «il y a une volonté de la part du gouvernement de montrer une forme de souplesse dès qu’il est possible de le faire». Le médecin généraliste, Xavier Pothet, rappelle la balance des bénéfices/risques de l’AstraZeneca. «Il faut imaginer qu’il y a à peu près un décès sur un million de vaccins. En France, on a 300 morts de la Covid-19 tous les jours. 90% des cas de thromboses étaient survenues chez des femmes de moins de 55 ans. On ne vaccine plus cette catégorie de patients avec l’AstraZeneca». Le médecin généraliste suggère d’ajouter un geste supplémentaire lors de la vaccination : celui d’effectuer une petite aspiration avec la seringue pour vérifier que l’aiguille n’est pas piquée de vaisseau, ce qui permettrait d’éviter encore plus les cas de thromboses. La confusion est quand même belle et bien présente, surtout chez les personnes de moins de 55 ans qui ont déjà reçu une première dose d’AstraZeneca qui maintenant, ne peuvent plus y avoir accès et se voient proposer le Pfizer ou le Moderna à la place. «C’est vrai que ça peut ressembler à du bricolage, mais ce sont des schémas qui ont soit été étudiés, soit sont en cours d’étude», déclare Pascal Crépey, épidémiologique. L’autre actualité de ce lundi 12 avril, toujours en lien avec la pandémie de coronavirus, c’est l’arrivée des auto-tests dans les pharmacies. Éric Myon, pharmacien, secrétaire général de l’Union nationale des Pharmaciens de France, affirme «qu’il n’y pas une réelle demande de ces tests. Les gens qui veulent vraiment s’assurer qu’ils sont le moins porteur possible préfèrent faire un test antigénique».
Présenté par Axel de TarléInvités :Mylène Ogliastro, virologue et vice-présidente de la société de virologie Tura Milo, médecin généraliste Roselyne Febvre, chef service politique de France 24 Suite à la plainte porté par une famille après le décès d’un proche lié au vaccin AstraZeneca, des opinions divergentes se font de plus en plus entendre dans les pays. Certains Français se disent même, totalement réticents face au vaccin. En effet, de plus en plus de Français refusent de se faire vacciner craignant des effets secondaires mortels. Situation similaire pour les pays comme les États-Unis qui « peuvent s’en passer ». La peur s’est installée et ce vaccin est « voué à finir dans des frigos » explique Roselyne Febvre. « Il y a plus de risque d’avoir la thrombose en prenant la pilule qu’en étant vacciné » explique la vice-présidente de la société de virologie. Cela n’empêche pas que les listes d’attentes de ce vaccin se réduisent de jour en jour. Au Royaume-Uni, une confiance totale était donnée au vaccin. Sur 20 millions de personnes vaccinées, 79 cas ont été détectés de la thrombose avec 19 décès, le coup-risque est trop défavorable pour les autorités britanniques. Malgré cela, les pubs et restaurants ont prévu de rouvrir ce lundi 12 avril 2021 en terrasse. De même pour le Portugal qui rouvre ses collèges après 2 mois de confinement. Pour la France, il est encore optimiste de penser que les terrasses vont rouvrir en mi-mai avec toutes les doses attendues.  Le virus circule principalement dans les milieux scolaires et familiaux. Faire vacciner les enfants devient de plus en plus envisageable car traiter seulement les adultes ne suffirait pas à ralentir la Covid-19. « Il y a encore au moins 1 cas par jour depuis 3 semaines » explique le médecin généraliste. La Russie est plus présente sur la scène internationale avec son vaccin Spoutnik V. Les pays l’utilisant en sont ravis et l’Allemagne souhaite en commander à l’instar de l’AstraZeneca. Le vaccin russe reste un enjeu diplomatique qui met l’Europe sur la réserve.
Invités :Frédéric Denhez, journaliste et auteur spécialiste des questions environnementales Étienne Girard, rédacteur en chef société à L’ExpressBettina Laville, en visio, présidente du Comité 21, administratif du CNRS de l’Institut AgroL’aérien entrevoit enfin le bout du tunnel. À l’arrêt depuis le début de la crise sanitaire, le secteur devrait repartir dans les prochaines semaines et plus encore dans les prochains mois. C’est déjà le cas aux États-Unis, où l'on constate un retour de l’effervescence dans les différents aéroports du pays. En France, l’actualité est marquée par le soutien de l’État à Air France, avec une recapitalisation de 4 milliards d’euros pour aider la compagnie aérienne à traverser la tempête. Mais le retour des avions dans le ciel marque aussi le retour des questions sur l’évolution de notre société dans « le monde d’après ». Ce week-end, c’est la maire de Poitiers Léonore Moncond'huy qui a posé le sujet sur la table en déclarant que « l’aérien ne doit plus faire partie du rêve des enfants », après avoir réduit les subventions de deux aéroclubs locaux. Une sortie polémique de l’élue d’Europe Écologie Les Verts vue comme une erreur de communication par certains mais qui a le mérite de lancer le débat. Doit-on désormais avoir honte de voler ? La jeune génération, incarnée par Greta Thunberg, peut-elle poursuivre la révolution écologique ? Quelles sont les mauvaises habitudes que l'on doit prioritairement abandonner ?Autour d’Axel de Tarlé, Frédéric Denhez, journaliste et auteur spécialiste des questions environnementales, Étienne Girard, rédacteur en chef société à L’Express ainsi que Bettina Laville, présidente du Comité 21, administratif du CNRS de l’Institut Agro, décryptent la situation.
Invités :Audrey Goutard, cheffe du service enquête et reportage sur France TélévisionsRichard Handschuh, médecin, membre du syndicat de médecins généralistes MG FrancePhilippe Amouyel, professeur de Santé Publique au CHU de Lille, directeur de la Fondation AlzheimerC’est ce mardi 6 avril 2021 que le vaccinodrome du Stade de France ouvre ses portes, en Seine-Saint-Denis, département le plus touché par l’épidémie. Le gouvernement souhaite vacciner vite et fort et mise sur cette nouvelle stratégie pour entrevoir enfin le bout du tunnel. Mais l’objectif des 10 000 personnes vaccinées par semaine dans ce mégacentre est-il envisageable ? De plus en plus de Français sont en effet réticents. Selon le sondage Odoxa Backbone Consulting datant du 19 mars dernier, 56 % d’entre eux ne veulent pas être vaccinés avec l’AstraZeneca et ce week-end, de nombreux centres de vaccination ont dû annuler des rendez-vous, conserver des doses inutilisées et fermer plus tôt que prévu.Pourquoi l'AstraZeneca divise ? Vaccinés, les grands-parents qui ont reçu les deux doses peuvent-ils garder leurs petits-enfants en tombant le masque ? Faut-il maintenir les gestes barrières à l’avenir ? Quelles sont les prévisions sur le pic de l’épidémie en France ? Et enfin, les décisions prises par le gouvernement vont-elles porter leurs fruits alors que les autres pays européens semblent bien en avance dans leur gestion de la crise ?Autour d’Axel de Tarlé, Audrey Goutard, chef du service enquête et reportage de France Télévisions, Richard Handschuh, médecin et membre du syndicat de médecins généralistes MG France, ainsi que Philippe Amouyel, professeur de Santé Publique au CHU de Lille et directeur de la Fondation Alzheimer, décryptent la situation.
Invités :Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de LibérationJulien Nény, journaliste politique pour France TélévisionsFrédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP en visioAlors que Xavier Bertrand a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2022 à la fin du mois de mars dans une interview accordée au Point, une autre intervention politique dans les médias remet la campagne sur le devant de la scène. Édouard Philippe était en effet l’invité de 20h30 le dimanche sur France 2, afin d’assurer la promotion de son livre « Impressions et lignes claires », publié aux éditions JC Lattès et coécrit avec son ancien conseiller, le député européen Gilles Boyer. Interrogé par Laurent Delahousse sur ses ambitions politiques, l’ancien Premier ministre a laissé planer le doute. « Je ne crois pas l’avoir dit, en tout cas, je ne suis pas sûr de l’avoir dit publiquement », a-t-il répondu quand lui a été rappelée cette phrase, que les journalistes lui ont souvent prêtée : « De toute manière, je ne serai pas candidat, sauf si Emmanuel Macron ne l’était pas. »Fidèle publiquement au président de la République, l’actuel maire du Havre se prépare-t-il dans l’ombre à prendre sa succession ? Depuis son remplacement à Matignon par Jean Castex, il jouit toujours d’une belle cote de popularité et ses propos sont donc très observés, au sein de la majorité comme à droite, où les candidats commencent à placer leurs pions. Autour d’Axel de Tarlé, Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération, Julien Nény, journaliste politique pour France Télévisions et Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP, décryptent la situation.
Invités :Agnès Ricard-Hibon, membre de la société française de médecine d’urgence, déléguée à la santé de la ville de Sannois (Val d’Oise)Alix Bouilhaguet, journaliste politique de France TélévisionsFranck Louvrier, maire de La Baule (Loire-Atlantique)Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) Paris IDF Suite aux annonces faites par le chef de l’État Emmanuel Macron, le 31 mars 2021, la France métropolitaine est confinée pour une période de quatre semaines. Cependant, le week-end de Pâques reste une issue de repli pour passer un « bon » confinement.  Une augmentation de 25% des réservations s’est faite depuis l’allocution présidentielle. La plupart des familles préfèrent se réfugier dans un endroit agréable et plus grand ce qui est compréhensible selon Agnès Ricard-Hibon, membre de la société française de médecine d’urgence, déléguée à la santé de la ville de Sannois. Cela engendre une population qui se multiplie par trois ou quatre surtout dans les « villes de vacances » comme La Baule. Pour le maire de la ville, « cela reste sous contrôle ».   « Il ne faut pas sous-estimer les conséquences du confinement pour les salariés. » Alix Bouilhaguet, journaliste politique chez France Télévisions explique le changement d’emploi du temps pour tous. « Que cela soit pour les parents ne pouvant s’occuper de leurs enfants ou des vacances originellement prévues pour la plupart. Les hôtels et autres privés ont reçu de plus en plus d’annulations et/ou doivent fermer leur établissement. » Avec plus de 50 000 cas enregistrés en 24h, on constate un pic épidémique. Les soignants sont très inquiets selon la déléguée de la santé. « Dans 15 jours, il y aura des effets sur les hôpitaux sauf qu’ils sont déjà en saturation » et d’ajouter : « il y a un risque de ne pas pouvoir sauver tout le monde. La France fait partie des pays les plus contaminés. » Le président de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) Paris IDF, Bernard Cohen-Hadad parle d’espoir de réouverture. « L’ouverture et fermeture est un coût social mais aussi économique pour les entreprises, cela crée un désastre psychosociologique, dans tous les domaines du travail. »