Les 4 Vérités

France Télévisions

Tous les matins, le journaliste Thomas Sotto, du lundi au jeudi, et ses confrères, Jeff Wittenberg ou Guillaume Daret, le vendredi, interviewent en direct pendant dix minutes une personnalité de la vie politique, sociale, économique ou culturelle, sur l'actualité du jour. Un entretien quotidien, inclus dans l'émission Télématin, sur France 2.

Le 20 décembre 2024, l'Allemagne a été secouée par un drame au marché de Noël de Magdebourg, où une voiture a foncé dans la foule, causant la mort de deux personnes, dont un enfant, et blessant plus de soixante autres. Le conducteur, un médecin saoudien âgé de 50 ans et inconnu des autorités policières, a été interpellé sur place. Ce drame rappelle tragiquement que la menace terroriste continue de peser sur les démocraties européennes.Depuis plusieurs années, l’Europe fait face à des attaques qui visent à fragiliser ses valeurs démocratiques et à semer la peur parmi ses populations. Les marchés de Noël, symboles de fête et de tradition, ont été pris pour cibles à plusieurs reprises, comme l’atteste l’attentat du marché de Berlin en 2016, qui avait coûté la vie à douze personnes. Pour répondre à cette menace constante, l’Union européenne a intensifié sa coopération dans la lutte contre le terrorisme. Les États membres unissent leurs efforts pour prévenir les attaques, échanger des informations clés et coordonner leurs actions. L’ambiance des Fêtes laissent place à un tableau sordide de part et d’autre du globe, frappé par une escalade de violente. La chute de l’ancien président syrien, Bachar al-Assad, avec l’arrivée au pouvoir de l’État islamiste il y a quelques jours, donnent quelques nouveaux indicateurs sur la menace terroriste qui plane au-dessus des démocraties européennes. Pour David Amiel, député Renaissance de Paris, la France doit donc redoubler de vigilance : « La menace est toujours présente. Il y a une guerre dans l’ombre de nos services de sécurité contre le terrorisme qui se poursuit. Beaucoup d’attentats ont été déjoués en France […] la situation en Syrie fait peser potentiellement de nouveaux risques » explique notre invité qui redoute un scénario « à la libyenne dans lequel pourrait se nicher un djihadisme international ». Les récents événements en Allemagne sont-ils annonciateurs d’une multiplication de la menace terroriste ? Si David Amiel se veut prudent, il souhaite éviter les discours trop alarmistes.En tant que député Renaissance de Paris, David Amiel fait partie de de ce que l’ancien gouvernement appelait le socle commun, le bloc central. Et à quelques jours de Noël, c’est toujours le même son de cloche du côté de François Bayrou. Le nouveau Premier ministre a promis de dévoiler la composition de son gouvernement avant le réveillon. Un défi de taille au vu des délais extrêmement serrés. Dès sa prise de fonction, le nouveau chef du gouvernement s'est engagé à travailler avec transparence et rapidité. L’objectif affiché est clair : former une équipe capable de répondre aux défis actuels, tout en incarnant une certaine unité nationale.F.Bayrou : un gouvernement avant Noël ?L’arrivée de François Bayrou à Matignon suscite à la fois espoirs et interrogations. Fort d’une longue expérience politique, l’ancien ministre de l’Éducation est reconnu pour son pragmatisme et son aptitude à rassembler. Toutefois, il devra faire face à une conjoncture marquée par des tensions sociales, des enjeux climatiques pressants et une inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat des Français. Les prochains jours seront décisifs pour le Premier ministre. En attendant l'annonce officielle de son gouvernement, François Bayrou devra convaincre qu’il est l’homme de la situation, capable de construire des réformes ambitieuses tout en maintenant un dialogue apaisé avec les différents acteurs de la société. L’heure est à l’action et aux résultats, dans un esprit de responsabilité et de solidarité.Alors que Noël approche, les Français attendent avec impatience de découvrir les visages qui porteront les projets du nouveau gouvernement. François Bayrou est désormais à l’épreuve des faits. Mais tiendra-t-il ses promesses ? « S’il faut prendre quelques jours de plus pour éviter que le gouvernement soit censuré dans quelques semaines, ce n'est pas ça qui est majeur […] je crois surtout que les Français sont fatigués de cette partie de poker menteur qui se déroule depuis le mois de juillet. Il n’y a pas 36 solutions, si on veut avoir un gouvernement qui ne dépend ni des diktats du Rassemblement National, ni des diktats de La France Insoumise, on a besoin de trouver un accord avec les socialistes, le bloc central et les LR » affirme notre invité qui souhaite recentrer le débat sur la « stabilisation économique et financière pour préserver le poids de la France en Europe ».Si le RN a joué un rôle central dans la destitution du gouvernement Barnier, celui de François Bayrou repose en partie entre les mains des socialistes. Et ces derniers ne semblent pas vouloir coopérer avec le chef de file du MoDem malgré les appels du pied du bloc central pour parvenir à un accord de non-censure. Le 19 décembre 2024, à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre François Bayrou à Matignon, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a exprimé les attentes de son parti. Il a déclaré : « Nous sommes dans l’opposition et nous cherchons à comprendre les conditions à partir desquelles nous pourrons être amenés à ne pas censurer le gouvernement ». Toutefois, il a exprimé une certaine déception et émis quelques réserves sur la capacité de compromission du Premier ministre. « Je regrette d’abord que les socialistes ne fassent pas le choix de rentrer dans ce gouvernement y compris pour apporter leur pierre, contribuer et co-élaborer la loi » fustige David Amiel qui continue de croire en un terrain de notifications avec la gauche.
À peine une semaine après son élection au poste de Premier ministre, François Bayrou a confié tous les chefs de partis à Matignon, en excluant les représentants de la France Insoumise et du Rassemblement national. Une décision que le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, regrette ce jeudi 19 décembre 2024 sur le plateau des 4 vérités. Il rappelle que ce sont onze millions de Français qui ont voté pour son parti aux élections législatives de juin dernier, voulant « un gouvernement de rupture ». Selon lui, la nomination de François Bayrou est une preuve que le gouvernement fait les mêmes erreurs que « Monsieur Barnier et Monsieur Macron » avant lui.« On a cru à une ouverture, à un respect et à du dialogue. Quelques jours après, c'est l'inverse qui se produit », exprime notre invité, insistant sur l'idée qu'il s'agit d'une situation « particulièrement scandaleuse » compte tenu du désastre de Mayotte suite au passage du cyclone Chido, « un territoire où Marine Le Pen est très majoritaire ». « Ce n'est pas des sentiments personnels : nos compatriotes veulent des solutions politiques qui sont impossibles sans les idées du Rassemblement national et sans la légitimité démocratique de nos électeurs », explique le député, qui souhaite que les Français passent des fêtes de fin d'années apaisées. « Ils vont avoir la certitude que rien ne change, ce qui est désolant pour notre pays », ajoute-t-il.Jean-Philippe Tanguy considère « hypocrite » le choix de François Bayrou de ne pas dialoguer avec l'extrême droite. « Ça veut tout dire : il veut réunir ceux qui ont échoué ». Il rappelle que « ni Marine Le Pen, ni Jordan Bardella n'ont créé un centime des trois-cents milliards d'euros de dette qui nous accablent, ils ne sont pas responsables du chômage, de la chute de l'école, de l'insécurité, de la nouvelle vague de désindustrialisation », précise celui qui accuse également Jean-Luc Mélenchon d'être responsable de la situation actuelle du pays, puisqu'il a été ministre pendant le gouvernement Jospin. Pour lui, la situation avec le nouveau Premier ministre ne créé aucune rupture avec le macronisme, ne rendant pas utile la participation de son parti aux négociations : « Marine Le Pen a dit qu'elle ne voulait pas aller à l'Élysée parce qu'on n'est pas concernés par cette union du parti unique qui veut échouer », explique notre invité.Quelle sera la politique du nouveau gouvernement ?« Monsieur Bayrou parle beaucoup, mais il ne se passe rien du tout », déplore l'élu de la Somme, qui regrette un manque de cap clair de la part du Premier ministre : « c'est poussif et confus », ajoute-t-il. Le sujet de l'immigration, cher au programme du Rassemblement national, reste une priorité pour ceux qui redoutent de voir Bruno Retailleau quitter son poste de ministre de l'Intérieur dans le prochain gouvernement. « Si Monsieur Retailleau estime que les conditions ne sont pas réunies pour son maintien dans le gouvernement, j'espère qu'il rompera avec Monsieur Bayrou et qu'il ne va pas rester à tout prix », estime celui qui souhaite des mesures fortes contre l'immigration clandestine.Quant à la situation à Mayotte, l'homme politique indique «[prier] pour la survie du plus de personnes possibles dans ces bidonvilles insupportables qui ont été emportés par la catastrophe ». Il trouve évident le choix du gouvernement de bloquer les prix, et préconise également le déclenchement de l'état d'urgence dans ce territoire de l'océan Indien. Il rappelle que les mahorais sont « des Français à 200% » parce qu'ils ont choisi de rester en France, et qu'ils sont « dans le coeur de Marine Le Pen ».
Les chefs d'entreprises sont inquiets, en effet, mardi 17 décembre 2024 patronat et syndicats se sont réunis pour signer un appel commun afin d'alerter sur les risques d'instabilité. Dominique Schelcher, PDG de Coopérative U est l'invité des 4 vérités du mercredi 18 décembre 2024 et revient sur les conséquences de cette instabilité pour le monde de l'entreprise.Au moment où les chefs d'entreprise sont en train de préparer leurs budgets pour 2025 «on ne sait pas quelles vont être les décisions prises par nos futurs responsables politiques et notamment sur des éléments de fiscalité, d'économie» explique-t-il.Cette incertitude a des conséquences sur «l'emploi», «les investissements» et conduit à un «certain attentisme». Plus largement, si la situation touche les chefs d'entreprise, elle n'épargne pas les Français. Le président du MEDEF a récemment déclaré que nous sommes déjà en récession, un avis partagé par notre invité qui déclare que «dans la consommation les volumes sont en baisse depuis plusieurs mois» «les Français consomment moins». Dans l'univers de la consommation «c'est déjà compliqué», affirme-t-il. Selon un sondage Elabe pour Les Échos publié jeudi 12 décembre, l'inquiétude des Français sur la situation économique du pays a d'ailleurs atteint son plus haut niveau depuis 2020. Pendant la période des fêtes, les Français se font plaisir, mais font des choix et on constate une baisse de consommation sur certains produits comme «l'alcool» ou «la parfumerie». S'il existe des Français pour qui ça va, «il y a la moitié des Français pour qui c'est difficile».Budget, gouvernement... Qu'attendent les entreprises ?Cette incertitude qui pèse sur les chefs d'entreprise est due à la censure du gouvernement Barnier en raison de son budget. Sans budget à court terme quelles conséquences ? Si le budget ne faisait pas l'unanimité, l'absence de budget va entraîner une «augmentation des impôts» et côté pouvoir d'achat «aujourd'hui les Français peuvent utiliser les tickets restaurants en restaurant (...) mais aussi dans les supermarchés pour acheter des produits à cuisiner (...) en l'absence de budget ça va tomber». Quel message Dominique Schelcher souhaite-t-il transmettre au nouveau Premier ministre ? «Pour relancer les choses il faut avoir un budget, avec comme objectif majeur de réduire notre dette en prenant des mesures qui défendent le pouvoir d'achat des Français» et pour les entreprises «on a en France le niveau de prélèvements obligatoires le plus haut d'Europe». Dominique Schelcher appelle donc à ne pas rajouter d'impôts pour les entreprises, pour les PME notamment il faut faire «très attention, il y a beaucoup d'entreprises fragiles».Le gouverneur de la Banque de France a déclaré qu'il existe un déni budgétaire et que le pays s'enfonce dans la crise. Notre invité déclare qu'il a «raison d'alerter» et que nous devons désormais prendre les bonnes décisions, qu'on «réduise cette dette, non pas en augmentant les impôts, mais en réduisant les dépenses publiques». Selon lui, les Français attendent «des résultats et de l'efficacité».À la suite du cyclone qui a frappé Mayotte ce samedi 14 décembre 2024, comment venir en aide à la population ? Dominique Schelcher déclare que les magasins du groupe présents à la Réunion ont fait partir des produits de première nécessité et «plusieurs conteneurs vont encore partir dans les prochains jours», «l'action de solidarité est en cours de mise en place».
Le président de la République a annoncé vouloir décréter une journée de deuil national suite au violent cyclone qui a touché Mayotte ce samedi 14 décembre 2024. Il s'est également rendu dans l'archipel afin de prendre la mesure des dégâts causés par Chido. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste est l'invité des 4 vérités, mardi 17 décembre 2024, il revient sur l'étendue du drame. «C'est devenu un archipel de la désolation» déclare Olivier Faure, «on manque de nourriture, on manque d'eau, on manque de tout et dans ce territoire qui est le plus pauvre il va falloir non seulement penser à l'aide d'urgence, l'aide humanitaire mais aussi penser à la reconstruction». Si Emmanuel Macron s'est rendu sur place, François Bayrou s'est déplacé à Pau pour le conseil municipal, un déplacement fortement critiqué à Gauche. Le Premier ministre a également évoqué le retour du cumul des mandats, «la place du Premier ministre n'était pas à Pau hier soir» affirme Olivier Faure qui ajoute que le cumul des mandats n'est pas un sujet prioritaire «ni dans la période, ni pour les Françaises et les Français». Il fustige son «obsession pour le cumul des mandats» alors que les sujets majeurs à traiter prioritairement sont «le pouvoir d'achat», «l'accès au soin», «l'hôpital public», «l'école» et «Mayotte, le territoire français qui souffre».Le non cumul des mandats mis en place sous François Hollande était il une erreur ? Pas pour notre invité, en effet «le cumul des mandats avait provoqué un absentéisme monstrueux à l'Assemblée», «les parlementaires sont là pour légiférer et contrôler l'action du gouvernement, lorsqu'on fait deux boulots il y en a au moins un des deux qu'on fait mal». Le premier secrétaire du Parti socialiste ajoute qu'il est possible de s'intéresser à ce qui se passe dans sa ville, et qu'il faut travailler en «bonne intelligence» avec les maires.Selon lui, le non cumul des mandats n’a pas fait «baisser le niveau» des parlementaires.François Bayrou, pourquoi le PS reste sur sa faim?Ce lundi 16 décembre 2024 Olivier Faure s’est rendu à Matignon avec Boris Vallaud et Patrick Kanner afin de rencontrer le nouveau Premier ministre. Une rencontre un peu décevante pour le Premier secrétaire du Parti socialiste qui déclare être «dans le combat» et tente «d’arracher des victoires pour nos concitoyens». Sur quels sujets la Gauche a-t-elle tenté d’ouvrir la discussion avec le nouveau locataire de Matignon? La priorité pour Olivier Faure, c’est «le changement de cap», «respecter le front républicain, ne jamais rentrer sur le terrain des idées de l’extrême droite» et «un changement de méthode, en finir avec le passage en force». Il détaille, sur le changement de cap, une évolution sur la question des retraites est attendue. Olivier Faure se dit «ouvert au compromis» bien que la nomination de François Bayrou ne corresponde pas aux souhaits de la Gauche. Sur la réforme des retraites, il réclame «une suspension de la réforme pour ceux qui doivent partir» et la tenue d’une «conférence de financement» à l’issue de laquelle la réforme serait abrogée. Alors que Bruno Retailleau semble bien parti pour garder son poste, comment trouver un accord sur l’immigration? Notre invité rappelle «qu’il n’a pas de tabou sur quelque sujet que ce soit, simplement il y a des façons de parler des sujets et parfois des gens qui les instrumentalisent de pensées xénophobes et nous n’en serons pas». En effet, il «refuse de parler d’immigration avec les termes d’extrême droite» comme ce qui a été fait l’an dernier avec une loi «très largement censurée par le Conseil constitutionnel». Si c’est pour «renouer avec tous les fantasmes sur l’immigration, c’est non», martèle-t-il.
François Bayrou : c’est le nouveau résident de Matignon qui succédera à l’investiture éclair de Michel Barnier.Ce choix controversé reflète une volonté manifeste de rompre avec une gestion jugée rigide et éloignée des préoccupations citoyennes, mais soulève également des interrogations sur la capacité du leader centriste à rassembler et à agir dans un contexte politique fracturé. Et surtout à répondre aux attentes des Français qui ont majoritairement donné leurs voix à l’union de la gauche lors des législatives anticipées en juillet dernier.François Bayrou, figure bien connue pour son attachement au dialogue et à la modération, se retrouve aujourd’hui propulsé en première ligne dans une période de tensions exacerbées. La chute du gouvernement Barnier, dont la gestion de dossiers cruciaux comme la réforme des retraites et le budget 2025 avait suscité une opposition féroce, laisse un pays en quête de direction. L’ancien Haut-commissaire au plan souvent critiqué pour son indécision, devra rapidement démontrer qu’il n’est pas seulement un homme de mots, mais un chef d’orchestre capable de transformer un consensus théorique en action concrète.Cette nomination peut apparaître comme un coup de poker politique, ou pas ! Certains saluent l’arrivée d’un Premier ministre capable d’apaiser les clivages partisans, tandis que d’autres y voient un geste désespéré, voire un calcul politicien risqué et un nouveau coup de force d’Emmanuel Macron. Peut-on raisonnablement espérer que François Bayrou, avec son image de « sage » centriste, parvienne à rassembler des forces opposées et à rétablir la confiance d’un électorat profondément désabusé ?Ses adversaires ne manqueront pas de souligner les échecs passés de son engagement à unifier, mais le chef de fil du MoDem lui-même semble vouloir miser sur une dynamique d’écoute et de pragmatisme. Toutefois, les défis sont immenses. De l’urgence climatique aux fractures sociales, en passant par la refonte d’un pacte républicain vacillant, François Bayrou ne disposera d’aucun état de grâce. Son succès ou son échec se mesurera à sa capacité à donner une impulsion nouvelle, mais surtout à prouver que le consensus peut rimer avec efficacité dans une France en quête d’une vision claire et audacieuse. La question qui se pose désormais est simple : François Bayrou sera-t-il l’homme de la transition ou l’énième architecte d’un gouvernement éphémère ? «Le président a pris le temps pour choisir sans doute celui dont il estimait avoir les meilleures qualités pour réconcilier, apaiser et stabiliser le fonctionnement des institutions pour donner de la légitimité à ce qui va se faire au niveau du gouvernement et permettre un travail législatif pour répondre aux urgences de la France» défend Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne ce samedi 14 décembre 2024 sur le plateau des 4V.Dans son discours de passation, François Bayrou a insisté sur l’urgence de restaurer la confiance entre les Français et leurs dirigeants, affirmant que "le temps des postures est révolu" et que seule une action déterminée, concertée et transparente permettra de répondre aux défis majeurs du pays. Des mots qui ne semblent pas avoir convaincu l’opinion publique : «C’est surtout ses premiers actes et la manière dont il va vouloir avec méthode construire cette feuille de route législative et son équipe gouvernementale qui va donner la tonalité de ce seront les prochains mois» argue notre invité. Si l’opposition n’exclut pas, avant même son discours de politique générale, déposer une motion de censure, que vont exiger les forces politiques «alliées» ? Y-a-t-il des lignes rouges à ne pas franchir chez Horizons, qui devrait être consulté dans les semaines à venir par le nouveau Premier ministre ? «L’exigence première c’est une exigence de méthode c’est-à-dire qu’on ne se précipite pas dans la composition d’une équipe gouvernementale mais qu’on fasse précéder ça par un vrai travail […] les sujets qu’il va vouloir prendre à bras le corps et la manière dont il va répondre aux urgences de la France comme la crise agricole et l’accès aux soins» avance prudemment lePrésident de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.François Bayrou : mission impossible ?La nomination tardive de François Bayrou ne résout pas la fracture entre les différents groupes d’oppositions. Et surtout n’a aucune incidence sur les effectifs dans l’hémicycle, le Rassemblement National, restant toujours le premier groupe en tant que parti. Ces derniers comptent bien conserver leur position stratégique d’arbitre.L’histoire politique française retiendra l'alliance inédite qui a scellé la chute du gouvernement Barnier : Marine Le Pen et La France Insoumise, deux forces politiques a priori irréconciliables, ont uni leurs votes pour faire tomber l’exécutif. Ce coup de théâtre politique, fruit d’une conjonction d’intérêts opposés mais convergents, illustre les fractures profondes et la volatilité du paysage politique français.Si Marine Le Pen a vu dans cette alliance de circonstance une opportunité de déstabiliser un gouvernement qu’elle qualifie de "sourd à la colère populaire", LFI a justifié son geste en dénonçant des politiques "antisociales et autoritaires". Cette coalition inattendue ne reflète pas une communauté de valeurs, mais bien une stratégie commune : faire vaciller un pouvoir jugé à bout de souffle. Pourtant, cette manœuvre laisse planer des doutes sur ses conséquences : cette alliance tactique pourrait alimenter des accusations de cynisme politique et de trahison des idéaux, tant à droite qu’à gauche.Alors, comment François Bayrou peut-il détourner avec habileté le RN pour ne pas finir le bec dans l’eau à l’instar de son prédécesseur ? «La force que va devoir trouver François Bayrou, c’est la capacité à solidifier cet arc central et peut être, à travailler avec les Socialistes pour qu’ils passent, non pas d’une opposition qui les conduit à voter la censure, mais un pacte soit de non-censure, soit de soutien sans participation» affirme Frédéric Valletoux. Tous les espoirs reposent donc sur la feuille de route de François Bayrou pour rétablir le dialogue et ainsi espérer pouvoir légiférer.
C'est imminent. Le nom du nouveau ou de la nouvelle Première ministre devrait tomber dans les heures qui viennent. Emmanuel Macron a annoncé jeudi 12 décembre 2024 qu'il exprimera son choix pour remplacer Michel Barnier à Matignon le matin du vendredi 13 décembre 2024. Pour Sébastien Chenu, député du Rassemblement national, « il y a une nécessité de nommer un Premier ministre pour construire le budget de la France ». Selon lui, « on est habitués à ce qu'Emmanuel Macron nous dise n'importe quoi », mais la priorité du budget précipite la situation.Il rappelle qu'il n'y a pas eu de conséquences dramatiques à la censure du gouvernement Barnier. « Il n'y a pas d'effet catastrophique à la censure, mais l'état du pays reste préoccupant », ajoute l'homme politique qui rappelle que les retraités vont voir leur indemnité augmenter début 2025, et que son parti a voté seul l'indexation du barème de l'impôts pour baisser les taux d'intérêts.Le nom de François Bayrou est en tête de liste pour succéder à Michel Barnier. Pour notre invité, la possibilité de voir le président du MoDem siéger à Matignon n'est pas forcément une mauvaise nouvelle. « On n'a pas de réflexe pavlovien, ce n'est pas une histoire d'homme, c'est une histoire de ligne politique », explique le député du Nord. Il ajoute que si François Bayrou « veut s'attaquer à l'immigration et protéger le pouvoir d'achat des Français », il trouvera avec le Rassemblement national un « partenaire solide ». À l'inverse, « s'il se soumet à l'Union européenne, considère que le pacte d'immigration est intéressant et qu'il faut aller chercher dans la poche des Français pour éponger la dette, il ne pourra pas compter sur [eux ndlr]. »Vers une démission du Président ?Sébastien Chenu se montre réservé quant à un appel à la démission présidentielle. Pour lui, c'est à Emmanuel Macron, et à lui seul, qu'incombe cette prise de décision. « Le problème d'Emmanuel Macron, c'est qu'il ne veut pas reconnaître que les Français veulent une autre politique. Il veut un Premier ministre avec qui il peut s’entendre », commence-t-il. Ainsi, il espère que le chef de l’État aura « cette hauteur de vue de ne pas s'accrocher, mais de préserver les intérêts de la France ».Les seules lignes rouges pour l'extrême droite dans la composition du futur gouvernement, selon notre invité, seraient la présence de membres du Nouveau Front populaire : « s'il y a des gens venus de gauche pour appliquer un programme de gauche, on s'y opposera », précise-t-il. Il estime normal que le président de la République ne se soit pas entretenu avec des forces de l'opposition comme La France Insoumise et le Rassemblement national pour discuter du nouveau Michel Barnier. Par contre, Sébastien Chenu insiste sur l'importance de consulter son parti pour construire un budget, vu qu'il s'agit du premier groupe à l'Assemblée.Enfin, malgré la tourmente dans laquelle se trouve sa présidente de parti, Marine Le Pen, dans le cadre du procès des assistants parlementaires du FN, notre invité rappelle que la fille de Jean-Marie Le Pen reste leur choix pour une présidentielle : « Elle est celle qui sera notre candidate. Elle est la plus préparée, qui a cette vision qui permettra d'incarner cette politique, et Jordan Bardella sera son bras droit à Matignon », détaille celui qui se réjouit de voir les idées du Rassemblement national les « dépasser individuellement ».
Le nom du Premier ministre est toujours inconnu ce jeudi 12 décembre 2024, cette nomination doit avoir lieu rapidement selon les dires du président de la République. Marine Tondelier, secrétaire nationale EELV est l'invitée des 4 vérités du jeudi 12 décembre 2024 revient sur les derniers évènements politiques. La France se trouve actuellement dans une situation de blocage en raison de "l'obstination" d'Emmanuel Macron à nommer un premier ministre de son camp "alors (qu'il) a perdu les législatives". De quel parti sera issu le futur Premier ministre en l'absence de socle commun ? Pour notre invitée, si le président considère qu'il n'existe pas de majorité plus large c'est parce qu'il "part du principe d'un Premier ministre de son camp". Elle ajoute que son parti, ainsi que les socialistes ont accepté l'invitation d'Emmanuel Macron afin de "trouver des solutions" et sont "prêts à faire des concessions" à la condition que soit nommé "une ou un Premier ministre issu des rangs du Nouveau front populaire". Si le président satisfait à cette condition, ils s'engagent à ne pas "avoir recours au 49-3". Ne pas faire de 49-3 signifie selon elle que "le Premier ministre ou la Première ministre que l'on souhaite ne va pas partir avec un rouleau compresseur à l'Assemblée nationale et écraser la démocratie parlementaire". Ainsi le futur locataire de Matignon s'engagerait à respecter la démocratie parlementaire et "ne faire que ce sur quoi on trouvera des alliances à l'Assemblée nationale".Participation ou "non censure", le dilemme de la GaucheQuels sont les pronostics de Marine Tondelier sur le nom du prochain Premier ministre ? "J'ai toujours pensé qu'il fallait réfléchir au pourquoi faire avant de parler des noms" rétorque-t-elle. Censurerait elle François Bayrou s'il était nommé ? Pour elle, François Bayrou n'est pas le candidat idéal "comment voulez vous qu'un camp qui a perdu l'élection législative garde le poste de Matignon pour mener la même politique ?". Benard Cazeneuve ne semble pas non plus trouver grâce aux yeux de l'écologiste car elle ne "l'a pas entendu nous soutenir" durant les législatives. Elle balaye également le nom de Pierre Moscovici car elle souhaite plutôt "quelqu'un de Gauche qui vient des rangs de la société civile" comme Lucie Castets. L'écologiste souhaite un vent de renouveau et invite le président Macron à "sortir de sa zone de confort". "Si on veut que les gens arrêtent de se détourner de la politique et retrouvent confiance en la politique, il faut que leurs bulletins de vote soient traduits dans les faits, il faut du changement" martèle-t-elle. Interrogée au sujet de l'alliance avec la France insoumise au sein du NFP, elle répond que "ce n'est pas le moment" malgré les désaccords "de se donner en spectacle". Qui sort gagnant de la séquence actuelle ? Marine Le Pen selon un sondage Ifop pour le Figaro serait donnée largement en tête du premier tour des prochainesprésidentielles. Pour Marine Tondelier, Marine Le Pen "pour des raisons électoralistes, pour gagner en 2027 s'acharne à faire la politique du pire sur nos politiques publiques".
Mardi 10 décembre 2024, le chef de l'Etat a reçu les différents partis politiques à l'Elysée afin de prendre la température quant à la composition du futur gouvernement. Pourtant, deux partis manquaient à l'appel, la France insoumise et le Rassemblement national. Marine Le Pen, Présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale est l'invitée des 4 vérités du mercredi 11 décembre 2024 et revient sur l'actualité politique. La situation est elle entrain de se débloquer ? Un accord pourra-t-il être trouvé sur la composition d'un futur gouvernement ? Pour Marine Le Pen, ces réunions avaient pour seul but de trouver «comment rester sur le cheval» et non de «régler les problèmes des Français». La présidente du RN s'estime heureuse de ne «pas avoir été invitée» «ne souhaitant pas du tout participer au gouvernement d'Emmanuel Macron». Aurait elle décliné l'invitation ? C'est ce qu'elle déclare, réaffirmant qu'elle ne «souhaite pas participer à un gouvernement» car elle est «totalement en opposition avec la politique portée par le président de la République».En cette période de trouble, comment trouver des compromis pour que les choses avancent ? Les options évoquées afin d'y parvenir ont été la non utilisation du 49-3 et de la censure. Pour notre invitée, s'interdire d'utiliser des mécanismes prévus par la constitution est un «engagement ahurissant». Elle qualifie ces déclarations de «contournement de la constitution, de rodéo» et fustige l'attitude des représentants de groupe dont l'important est de «rester sur la selle du cheval» à n'importe quel prix.Marine Le Pen affirme que la situation n'est pas désespérée, «le Premier ministre nommé par le président de la République sait ce qu'il doit faire pour travailler dans des conditions correctes (...) parler avec l'ensemble des forces politiques». Elle reproche en outre à Michel Barnier de ne pas avoir satisfait à cette condition et espère que le prochain ne fera pas le même écueil.Marine Le Pen, pas de regret sur la censure?Interrogée au sujet de la censure votée en dépit des concessions effectuées par l’ancien Premier ministre, comme le déremboursement des médicaments, elle rétorque qu’elle a préféré «préserver les Français» d’un «budget toxique», «on a fait économiser aux Français 40 milliards d’impôts supplémentaires». La situation actuelle ne va-t-elle pas entrainer, in fine, une hausse d’impôts pour les Français? «Avant avril il y aura une nouvelle loi de finances» déclare la présidente du Rassemblement national qui réfute tout catastrophisme et accuse de «mentir» aux Français ceux qui affirment que Français paieront plus d’impôts.A quelques heures de la nomination d’un nouveau Premier ministre, quel homme politique peut trouver grâce aux yeux du Rassemblement national? Si Marine Le Pen refuse de répondre directement à la question, elle déclare «que ce n’est pas de (sa) responsabilité de nommer un Premier ministre» mais de celle du président de la République. Pour autant elle souhaite que les «11 millions d’électeurs du Rassemblement national soient respectés» «à charge pour le président de la République de choisir un Premier ministre qui respecte cette condition qui est essentielle en démocratie». Elle martèle que son groupe est le «premier groupe à l’Assemblée national» et qu’il faut respecter cette position.Que penser de la volonté de l’exécutif de «ne plus être dans la main du RN»? La présidente du Rassemblement national invite les responsables politiques et les commentateurs à la prudence dans leurs analyses. «Le problème de la classe politique française c’est sa déconnexion avec la réalité» affirme-t-elle.
Ce mardi 10 décembre se tiendra un nouveau rendez vous à l'Elysée pour tenter de trouver un compromis sur un gouvernement, tous les partis seront présents, sauf le RN et la France Insoumise. Manuel Bompard, député LFI des Bouches du Rhône, coordinateur national de la France Insoumise est l'invité des 4 vérités, mardi 10 décembre, il revient sur la situation politique actuelle et son refus de prendre part à ces discussions. En effet, il révèle qu'il avait été convié la veille et avait décliné l'invitation. Il appelle « tout le monde à la raison », pour lui il n'est pas possible de constituer un gouvernement commun avec des « partisans de la retraite à 60 ans, les partisans de l'abrogation de la retraite à 64 ans comme nous, et ceux qui l'ont mis en place ». Manuel Bompard déclare « qu'il faut respecter la démocratie, la démocratie c'est des projets politiques différents et donner l'impression qu'on peut mettre tout çà autour de la table et faire une sorte de gloubliboulga de gouvernement avec une politique qui conduirait à ce que les uns et les autres renient les engagements qu'ils ont pris devant les électeurs n'est pas sérieux ». Pour l'homme politique, ce n'est plus le moment de faire des compromis. « Pour faire un compromis il faut être deux » rappelle le député qui pointe du doigt le rejet des amendements proposés par son parti à Michel Barnier lors des débats sur le budget.Il rejette également la responsabilité de la situation actuelle sur le président de la République qui refuse de céder la place.Négociations à l’Elysée, la mort du NFP?Quelle sera la position des alliés d’LFI au sein du NFP? «J’espère qu’ils ne feront pas l’erreur de rentrer dans un gouvernement d’union nationale et par la même de détruire le nouveau front populaire». Pour autant, les socialistes semblent plus ouverts à la discussion, à condition qu’un Premier ministre de Gauche soit nommé.Si des ministres de gauche: écologistes, socialistes, communistes entrent au gouvernement ce sera la «fin du nouveau front populaire» et LFI combattra ce gouvernement. S’ils acceptent le principe de non-censure, dans tous les cas «le nouveau front populaire va continuer à vivre» même s’il n’est plus défendu que par la France Insoumise. Il ajoute que les Français ont bien compris ce qui se passe et «ils nous demandent de rester fidèles aux engagements que nous avons pris devant les électeurs». Lundi 9 décembre 2024, Fabien Roussel a effectué un léger rétropédalage sur l’abrogation de la réforme des retraites. L’abrogation de cette réforme est elle toujours d’actualité? Pas pour Manuel Bompard qui rappelle que «ce sujet c’est le sujet qui a été l’objet des plus grandes mobilisations populaires dans ce pays depuis 50 ans». «Mon sentiment c’est qu’il ne peut pas être question de renoncer à l’abrogation de la réforme des retraites». Il ajoute qu’une majorité des députés est favorable à son abrogation, malgré les déclarations ambiguës de certains à Gauche.Sur la situation budgétaire suite à la démission du gouvernement, il souhaite que la loi spéciale qui sera votée contienne aussi «la ré indexation du barème de l’impôt sur le revenu». Pour lui, les Français ne paieront pas plus d’impôts, il faut arrêter de faire croire le contraire.
Ce samedi 7 décembre, Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Culture, est revenue sur un chantier emblématique qu'elle a supervisé : la reconstruction de Notre-Dame de Paris, après l'incendie dévastateur du 15 avril 2019. Un projet titanesque qui a non seulement bouleversé le patrimoine français, mais a également mis en lumière la politique française à travers des tensions internes et des changements de gouvernement.Roselyne Bachelot a exprimé sa fierté de voir le chantier se conclure dans les délais, avec une réouverture programmée pour le printemps 2025. "Ce fut un travail de titan, mais aussi un symbole de la résilience de la France", a-t-elle déclaré. Les travaux ont consisté à restaurer des éléments patrimoniaux précieux, comme la flèche de Viollet-le-Duc, tout en modernisant certaines infrastructures pour répondre aux normes contemporaines de sécurité. Elle a souligné que, bien que le processus ait été compliqué par des défis techniques et financiers, la coopération entre le gouvernement, les architectes, et les entreprises de restauration a permis d'atteindre un objectif commun. "Nous avons restauré un lieu de culte, mais aussi un lieu de mémoire et de rassemblement pour la nation."Tensions politiques après la destitution du gouvernement BarnierToutefois, l’ancienne ministre a également évoqué les tensions politiques suite à la destitution du gouvernement Barnier. Cette décision a marqué un tournant dans la politique française, ravivant des débats sur la gestion de la crise sanitaire et la reconstruction du pays. Roselyne Bachelot n'a pas caché sa déception face aux conditions qui ont entouré cette période de turbulences gouvernementales. "Il y a eu des incompréhensions, des manœuvres politiques, mais l’important pour moi était de rester concentrée sur Notre-Dame", a-t-elle affirmé avec un certain détachement. Le gouvernement Barnier, dont la gestion du budget et son inflexibilité à l'égard des oppositions, a rapidement perdu la confiance de l'opinion publique. Malgré ces tensions, Roselyne Bachelot a aussi appelé à la réconciliation et à l’unité nationale autour de la réouverture de Notre-Dame. "C’est un projet de l’âme de notre pays, il dépasse les clivages politiques", a-t-elle conclu. La réouverture de Notre-Dame, prévue pour 2025, est ainsi perçue comme un moment de convergence, un symbole fort de l'unité nationale après des années de division. Le chantier, qu'elle a piloté avec détermination, se transforme ainsi en un projet autant symbolique que politique, portant des espoirs de renouveau pour le pays.
Depuis l'annonce de la démission de Michel Barnier ce jeudi 5 décembre 2024, les langues se délient pour lui trouver un remplaçant. Ou une remplaçante ? Invitée sur le plateau des 4 vérités ce vendredi 6 décembre 2024, Anne Hidalgo se montre très ferme : elle n'a pas prévu de quitter son poste à la mairie de Paris avant la fin de son mandat pour s'établir à Matignon. Selon elle, le pays est en « crise politique et démocratique majeure », une crise qui n'est pas nouvelle et qui « couve depuis de nombreuses années. » Elle réfute le terme de « front anti-républicain » employé par le président de la République pour désigner les députés qui ont voté en faveur de la censure, et estime qu'il s'agit d'une « faillite collective » : « le Président a sa part de responsabilité, et tout le monde a sa part de responsabilité », explique la socialiste.Se refusant à faire le procès de son parti politique dans le cadre de son union avec la France Insoumise, Anne Hidalgo estime qu'il « fallait une autre solution que la censure », mais que le budget préparé par Michel Barnier était aussi critiquable : « il n'y avait rien pour protéger les classes moyennes et les services publics », insiste notre invitée. L'heure est à présent à la discussion et au consensus pour la maire de Paris, qui invite les élus de gauche à « se mettre autour d'une table » pour chercher des sujets sur lesquels travailler avant la prochaine dissolution.Elle salue également la décision d'Emmanuel Macron de ne pas quitter l'Élysée : « le pays est déjà dans une situation difficile, ce n'est pas la peine de précipiter le chaos », analyse l'ancienne candidate du PS à la présidentielle de 2022. Elle ajoute cependant qu'il est important d'écouter les citoyens : « je pense qu'il faut écouter nos concitoyens qui se sont exprimés massivement contre la réforme des retraites. » Selon elle, la priorité concerne la question du logement et des transports qui rassemblent et sont des sujets qui peuvent drastiquement améliorer le niveau de vie des Français.Pas de troisième mandat à la mairie de Paris pour Anne Hidalgo« Je suis maire de Paris et j'irai jusqu'au bout de mon mandat », martèle Anne Hidalgo sur le plateau de Télématin. Celle qui estime que le ou la remplaçante de Michel Barnier devrait être une « personnalité de centre gauche » explique sa volonté de ne pas renouveler pour un troisième mandat à la gouvernance de la capitale : « Je suis très attachée à la transmission, je crois que c'est le moment, nous avons prouvé et démontré, malgré toutes les critiques, que Paris est une ville attractive, belle, qui a montré sa compacité de transformation dans ce monde si compliqué. »La femme politique franco-espagnole cite l'incendie de la cathédrale Notre-Dame, le Covid, l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques comme des épreuves qui lui ont fait vivre « deux mandats à fond. » La maire entrevoit en Rémi Féraud un très bon remplaçant à son poste : « Il est le plus solide, il a une très belle expérience. Pour diriger une ville comme Paris pendant une période où il y a eu beaucoup de crises, il faut être solide et avoir un cap clair », précise-t-elle.Sa carrière quant à elle ne s'arrêtera pas à l'Hôtel de ville de la Ville-Lumière. Anne Hidalgo détaille son envie de continuer à faire de la politique : « dans la crise démocratique que nous connaissons, il y a une nécessité de créer une grande force sociale démocratique, et je serai très appliquée aux questions environnementales », assure-t-elle. À la veille de la réouverture de Notre-Dame de Paris, ce samedi 7 décembre 2024, Anne Hidalgo rappelle l'importance de ce symbole : « c'est quelque chose de très fort, on a réussi à se rassembler, à avoir un cap, un objectif et je crois qu'on a fait la fierté du pays. »
Hier la censure a été votée dans une ambiance électrique, Michel Barnier déposera donc sa démission au président de la République ce jeudi 5 décembre 2024. Julien Arnaud reçoit Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale et député de Haute Loire pour revenir sur ce moment historique. Comment a-t-il vécu ce moment ? Quelles conséquences aura cette censure ? "C'était un moment qui était grave", cette censure a des conséquences dans "la vie quotidienne des Français". Il cite pour exemple "l'impôt sur le revenu qui va augmenter", au niveau de la dette "la France est perçue comme moins crédible que la Grèce", on a créé une "gigantesque incertitude". Pour l'homme politique, "ceux qui ont voté la censure ont voté le désordre", il fustige en outre l'attitude des oppositions. Ce vote était "irresponsable" et "presque destructeur". Quant à Marine Le Pen, il l'accuse d'avoir "précipité le pays dans le chaos" suite à ses ennuis judiciaires. Il reproche également à la présidente du Rassemblement national et Jean-Luc Mélenchon d'avoir servi leurs intérêts politiques en vue de la prochaine présidentielle.Une coalition de "non censure" avec ou sans LR ?Le président de la République doit prendre la parole ce jeudi 5 décembre à 20h afin d'acter la démission du gouvernement et d'évoquer la suite des évènements. Que doit il dire aux Français ? Pour Laurent Wauquiez, le président a la "responsabilité de cette instabilité" maintenant son devoir c'est de "trouver des solutions" et "créer les conditions pour qu'on puisse avoir un gouvernement qui agisse". Au delà de la composition d'un nouveau gouvernement, il y a deux urgences : mettre en place une "loi de financement de nos organismes sociaux" et une "loi spéciale pour que l'Etat puisse percevoir les recettes pour faire fonctionner nos services publics" afin de protéger les Français. Certains députés à Gauche ont appelé à une "coalition de non censure" qui inclut les Républicains, quelle est la position de Laurent Wauquiez face à cette demande ? "Dans cette période d'instabilité et de chaos" "on ne sera pas dans le blocage et dans la stratégie du pire" déclare-t-il. Le député de Haute Loire affirme que s'il ne participera pas forcément à un nouveau gouvernement, il ne le censurera pas, il "ne fera pas ce qu'a fait Marine Le Pen". Pour l'homme politique la priorité aujourd'hui est de ne pas "gaspiller l'argent public" et "revaloriser ceux qui travaillent". Il appelle à "garder le social, enlever l'assistanat, revaloriser le travail" et "remettre de l'ordre".Qui pourrait porter cet ensemble de mesures au sein d'un nouveau gouvernement ? Si Laurent Wauquiez ne souhaite pas citer ou exclure de nom, il déclare qu'il refusera "un programme qui ne correspond pas à ce qu'il pense dont le pays a besoin". Le président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale martèle que la seule façon "saine de fonctionner" pour son parti est "on ne bloquera pas".
Ce mercredi 4 décembre 2024 seront votées deux motions de censure à l'Assemblée nationale. Hier soir, le Premier ministre donnait une dernière interview afin de convaincre et d'alerter sur les conséquences qu'entrainerait la chute du gouvernement. Son allocution a-t-elle convaincu la classe politique ? Julien Arnaud reçoit Boris Vallaud, Président du groupe PS à l'Assemblée nationale et député des Landes pour en débattre. «Qu'a-t-il dit à la Gauche et aux Français qui puisse les rassurer ? (...) il n'a eu au fond de mots et d'attention qu'à l'endroit de l'extrême droite» déclare le Président du PS. Il déplore l'absence de gestes à l'égard de la Gauche par le Premier ministre et le refus de ce dernier «d'accuser réception des courriers que nous lui avons adressés». La «méthode Barnier s'est révélée être une impasse» et il affirme être déterminé à voter la motion de censure. Les députés souhaitant faire chuter le gouvernement vont-ils assumer les conséquences de ce vote ? Pour Boris Vallaud, s'il ne devait pas y avoir de budget il y aura une loi spéciale qui sera votée, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. L'affirmation selon laquelle «8 millions de Français vont rentrer dans l'impôt sur le revenu» de Michel Barnier doit être démentie. Quant à la façon de combler le déficit, il rappelle que la Gauche a «proposé des recettes nouvelles» et que le budget de Michel Barnier provoquerait «une crise économique majeure». Il réclame plus de «justice» au sein du budget, ce qui n'est pas le cas du projet proposé par le Premier ministre qui n'épargne pas ceux «qui n'ont que leur travail pour vivre, les classes populaires et moyennes». Son parti souhaite mettre «plus et mieux à contribution les hauts revenus, les multinationales». D’après lui, le projet du gouvernement est «récessif» et l'absence de vote dudit budget ne peut pas être pire.Censure, RN/NFP, même combat ?Le parti socialiste est-il en perte de repères ? Boris Vallaud répond que le seul à avoir perdu ses repères c'est Emmanuel Macron qui au moment de la dissolution disait «j'ai balancé une grenade dégoupillée». Il renvoie la responsabilité de la situation actuelle sur le président de la République. Aujourd'hui, la motion de censure ne peut être votée qu'avec les voix du Rassemblement national, une «alliance tacite» surprenante. «Si le Rassemblement national vote cette motion de censure, il donne la possibilité d'un gouvernement de Gauche qui jamais ne négociera avec l'extrême droite» rétorque-t-il, balayant toute idée d'alliance. Pour le député, accepter les votes du RN pour leur motion ne pose pas de problème car «nous avons toujours dit que nous ne voterons pas les motions» proposées par groupe d’extrême droite. Il appelle à la formation d'un gouvernement de Gauche «aussi imparfait qu'il soit mais qui est prêt». Qui pourrait diriger ce gouvernement ? S’il ne désire pas citer de nom, il affirme que le Premier ministre «devra être de Gauche» tout en ajoutant que son parti revendique «l'exercice du pouvoir» et se tient prêt à «faire des compromis». Est-ce une façon d’évoquer la possibilité d’un accord avec le bloc central? C’est en tout cas une hypothèse que n'exclut pas Boris Vallaud, bien qu’il déclare ne pas avoir pris contact avec Gabriel Attal pour le moment.
Après trois mois de débat sur l'élaboration du budget 2025 Michel Barnier a finalement déclenché l'article 49-3 ce lundi 2 décembre 2024. A la veille de la motion de censure, Julien Arnaud reçoit Antoine Armand, ministre de l'Économie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur le plateau des 4 vérités. Le gouvernement Barnier vit-il ces dernières heures ? Les 577 députés auront le choix entre «l'opposition systématique» et la responsabilité en refusant de «plonger le pays dans l'incertitude et dans l'instabilité». Pour Antoine Armand, malgré les déclarations des présidents de groupe affirmant vouloir voter la censure «il n'y a pas de fatalité». La question n'est pas de savoir «si les présidents de groupe réagissent ou pas» mais que «les Français comprennent que le pays est face à un tournant».Interrogé au sujet des échanges entre le Premier ministre et Marine Le Pen, le ministre de l'Économie ne souhaite pas les commenter mais rappelle que le gouvernement de Michel Barnier «a été ouvert dès le premier jour à trouver des avancées qui contentaient l'ensemble des forces politiques représentées au Parlement». Il interroge également l'intention réelle d'obtenir un compromis des partis d'opposition qu'il juge de «mauvaise foi». Le gouvernement a-t-il fait preuve de naïveté ? «On parle de l'avenir économique du pays, ce n'est pas de la naïveté que d'essayer de trouver un compromis et d'avoir dans la situation exceptionnelle qu'on vit, un esprit de responsabilité qui consiste à se dire, oui, nous avons été au bout du dialogue» affirme-t-il avant d'ajouter que cette censure «met en danger le pays».En effet, si les taux d'intérêts ou l'impôt augmentent, ceux qui en paieront les conséquences ce sont les Français. Sur les négociations amorcées avec les autres groupes, il déclare que cela ne sert à rien d'effectuer des concessions supplémentaires car les «lignes rouges» changent en permanence. «Les oppositions jouent à dégrader le budget jusqu'à ce qu'il soit insoutenable» et la responsabilité du Premier ministre a été de juger s'il fallait aller plus loin ou non.Possible censure, les conséquences sont déjà là...En cas de vote effectif de la censure, quelles seraient les conséquences pour le pays ? Qui prendra la succession de Michel Barnier ? C'est un saut dans l'inconnu que va connaître la France mais il existe des «procédures qui permettent à un gouvernement si la censure était votée, de tenir». Pour autant l'impact sera considérable affirme Antoine Armand qui explique «que les conséquences sont directes, immédiates et importantes». Il cite pour exemple «380 000 ménages qui ne payaient pas d'impôts qui en paieront», «des personnes qui vivent dans des situations de détresse importantes» et «l'incertitude économique et financière d'un pays qui est dépourvu de budget». Il fustige la position des élus favorables à la censure, «cela montre que la seule manière qu'ils ont de se réunir c'est d'abîmer le pays, pénaliser les Français au nom d'une opposition systématique».
Le moment politique est extrêmement tendu. Selon toute vraisemblance, le Premier ministreMichel Barnier, devrait avoir recours au 49.3 pour faire passer le budget 2025 de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale ce lundi 2 décembre 2024. Quitte à prendre le risque d’une motion de censure de la part des députés de l’opposition. Et cette fois-ci, elle pourrait bien être votée. Une chose est sûre : la semaine s’annonce cruciale. «La motion de censure existe dans la Constitution. Il y en a même déjà eu une en 1962. (…) Ne faisons pas comme si c’était je ne sais quel coup d’Etat», affirme le Président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, invité des 4 Vérités, ce lundi 2 décembre 2024, sur France 2. «C’est aussi le moment de crise politique que nous vivons. La dissolution a accouché d’une chambre un peu introuvable sans majorité, avec des contradictions et sans volonté de construction collective. Et cela a des conséquences sur la non adoption du budget», affirme l’ancien ministre, estimant que «notre situation financière est dangereuseet préoccupante». Il appelle ainsi à «réduire les déficits» et à «mettre le frein» pour se rapprocher de l’objectif fixé de 5% du déficit. «Il faut donner le signe que nous reprenons enfin le contrôle de nos finances publiques. Et c’est vrai qu’avec une motion de censure, on entre dans une phase plus incertaine. Et l’incertitude est toujours un peu préoccupante ».Dans les colonnes du Figaro, Marine Le Pen estime de son côté que le «risque de shutdown à l’Américainen’existe pas». Le risque existe théoriquement mais la Constitution et les lois organiques sont assez bien faites», souligne Pierre Moscovici. «Il faudra assez vite avoir un projet de loi finances sinon cela risque d’être très ennuyeux pour la situation de la France», ajoute-t-il. Ce lundi 2 décembre 2024, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, a tiré la sonnette d’alarme. «Il faut un budget», alerte l’ancien socialiste espérant éviter la motion de censure. «Depuis le début, ce gouvernement sait qu’il a besoin de la non-censure du Rassemblement national».Michel Barnier, fin négociateur ?Dans cette situation, le rôle du Rassemblement national pourrait être crucial. Réputé comme un fin négociateur, Michel Barnier parviendra-t-il à composer ? «Michel Barnier est arrivé dans une situation très compliquée. Il a dû faire un budget en urgence. Il a tenté d’écouter et de négocier», affirme Pierre Moscovici, le qualifiant d’un «homme d’expérience qui manifeste un certain désintérêt». Mais la seule limite sera le choix du RN.
Plus de deux ans après le début de la guerre en Ukraine, le monde est plongé dans une crise d’une ampleur inédite depuis des décennies. Ce conflit, marqué par des violences inouïes, des déplacements massifs de populations, et une escalade militaire inquiétante, menace de s’étendre bien au-delà des frontières ukrainiennes et de bouleverser l’ordre mondial.L’Ukraine, autrefois un pays indépendant et souverain, est aujourd’hui le théâtre d’une guerre dévastatrice. Marioupol, Boutcha, Kherson : autant de noms qui résonnent désormais comme des symboles de souffrance et de résistance. La situation géopolitique est tout aussi préoccupante. Les tensions entre la Russie et les pays occidentaux, soutenant massivement l’Ukraine, ont atteint un niveau critique. Les livraisons d’armes sophistiquées, les sanctions économiques étouffantes, et la rhétorique belliqueuse des deux camps augmentent le risque d’un conflit global. Le spectre de l’utilisation d’armes nucléaires, brandi à plusieurs reprises par Moscou, plane comme une menace terrible sur l’humanité tout entière. Dans cette escalade de violence, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, semble prêt à des concessions pour aboutir enfin à un cessez-le-feu. Ce vendredi 29 novembre 2023, ce dernier s’est exprimé sur la chaîne Sky News pour porter un message empreint d’espoir. «C’est la voix de la raison. C’est une bonne chose et c’est bien la preuve que la guerre n’est pas le chemin possible. Une perspective de paix contrairement à ce que certains nous expliquaient parfois est une perspective possible pour l’Ukraine et pour la Russie»affirme Ian Brossat, sénateur de Paris et co-président du groupe communiste au Conseil de Paris. SiVolodymyr Zelenskypourrait consentir à céder une partie de son territoire à la Russie sous gouvernance de Vladimir Poutine, qu’en pensent les pays alliés ? «Je souhaiterai que ça inspire d’autres dirigeants. Quand on voit le carnage qu’il y a en ce moment à Gaza, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on aimerait qu’un cessez-le-feu soit possible là bas aussi» tempère le porte-parole du PCF.Michel Barnier : le PCF voit rougeSur ce terrain glissant de compromis, Michel Barnier tente lui aussi d’adopter cette posture consensuelle pour sauver son gouvernement. En effet, la grogne des agriculteurs marque la première grande crise du gouvernement Barnier. Les réformes ambitieuses proposées par l’exécutif, visant à restructurer les subventions et à promouvoir une transition écologique dans le secteur auxquelles s’ajoutent les accords du Mercosur, ont été perçues par de nombreux agriculteurs comme une attaque directe contre leurs revenus et leur mode de vie. Des milliers d’exploitants, déjà fragilisés par des années de crises économiques et climatiques, sont descendus dans la rue pour protester. Barrages routiers, tracteurs bloquant les centres-villes et manifestations bruyantes ont rapidement placé le gouvernement sous pression. Le dialogue semblait rompu, et la colère des campagnes se heurtait à l’inflexibilité affichée par le Premier ministre Barnier, soucieux de maintenir son programme de réformes.Face à cette fronde, l’opposition et une partie de sa propre majorité ont critiqué sa gestion jugée rigide et déconnectée des réalités rurales. De quoi agiter l’opposition sur les bancs de l’Assemblée nationale. De leur côté, le PCF appelle à voter dans les semaines à venir, une motion de censure pour faire tomber le gouvernement Barnier. «Le Premier ministre écoute pour l’essentiel les propositions du Rassemblement National (cf, la baisse de la taxe sur l’électricité). Ce budget est un mauvais budget. Il y aura 4000 suppressions de postes d’enseignants, il y aura l’augmentation du prix des consultations médicales et des médicaments. Au final, ça n’est pas un bon budget pour les classes populaires et moyennes, pour tous ceux qui travaillent. Il faut censurer ce gouvernement pour tourner la page de ces politiques qui ont été rejetées par les électeurs aux dernières élections» fustige notre invité sur le plateau des 4V.Si le budget fait débat, il a cependant les faveurs du Sénat. Avec une majorité à droite, cette institution ne semble pas aller contre les propositions du Premier ministre, comme celle des sept heures de travail gratuit, retoquée in extremis par le gouvernement lui-même. «On a un gouvernement qui ne tient aucun compte de ce que les Français ont majoritairement dit à l’occasion des élections législatives» martèle Ian Brossat.Malgré une économie dans le rouge avec un déficit béant, l’agence de notation américain S&P a décidé maintenir la note de la France à «AA-». Toutefois, cette décision s'accompagne souvent de réserves : les agences mettent en garde contre la nécessité de maîtriser la dette publique, qui continue de croître, et d'accélérer les réformes structurelles. La persistance des déficits budgétaires et la lenteur de certaines adaptations économiques pourraient, à terme, fragiliser cette note. Pour le gouvernement, c'est un soulagement temporaire, mais aussi un rappel de l'importance de maintenir une discipline budgétaire tout en soutenant la croissance. Une éventuelle dégradation de la note aurait des répercussions importantes, notamment sur les taux d'intérêt des emprunts de l'État, augmentant le coût de la dette et pesant sur les finances publiques. «Pour ce qui est de la situation économique, elle est extrêmement préoccupante. On parle de 250 plans sociaux, de 200 000 emplois menacés. C’est la raison pour laquelle avec les parlementaires communistes, on dit qu’il faut interdire les licenciements boursiers […] il y a besoin de remettre un peu de rationalité dans tout ça» explique le sénateur communiste de Paris.Dans la refonte hypothétique du gouvernement, celui d’un modèle à gauche fait de l’œil à l’opposition de ce côté de l’échiquier politique. Le nom de Bernard Cazeneuve a de nouveau été suggéré. Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, propose d’ailleurs un gouvernement avec une clause de non-censurabilité. Le PCF pourrait-il reconnaître un gouvernement socialiste ? «Il faut tenir compte que nous n’avons pas la majorité absolue de l’Assemblée nationale. Mais il faut des mesures d’urgence, signe qu’on tourne la page : c’est l’abrogation de la réforme des retraites voulue par 80% des Français, l’augmentation du SMIC et de salaires, le retour du service public, l’école, l’hôpital qui sont aujourd’hui sacrifiés. Un certain nombre de mesures fondamentales qui montrent aux Français qu’on a entendu le message des dernières législatives» affirme Ian Brossat.
L’ambiance est explosive à l’Assemblée nationale avec la menace d’une censure du gouvernement de la part du Nouveau Front populaire, qui sera peut-être soutenu par les députés du Rassemblement national. Alors que la chute du gouvernement Barnier semble inéluctable, les députés de la majorité se sont montrés très agressifs, prêts à en venir aux mains. Des images « déplorables et affligeantes » pour la porte-parole du gouvernement, invitée sur le plateau des 4 vérités ce vendredi 29 novembre 2024. Maud Bregeon estime que les images de l’hémicycle diffusées dans l’émission font « beaucoup de mal aux politiques, à l’image [qu’ils renvoient] ». « Au-delà des individualités, c’est l’image que nous renvoyons collectivement qui nous affaiblit », ajoute-t-elle.Des tensions entre les députés qui se sont augmentées depuis le refus de la majorité d’acter l’abrogation de la réforme des retraites proposée par la France Insoumise lors de leur niche parlementaire, ce jeudi 28 novembre 2024. Pour notre invité, « penser prétendre que l’on puisse revenir sur un sujet aussi crucial pour l'économie française et pour le système de retraites par répartition en quelques heures de débat, c’est mentir aux Français. » Face à Jeff Wittenberg, elle insiste sur la nécessité pour les députés de défendre leurs positions par des amendements, et que le débat est vital pour une démocratie. Néanmoins, le sujet de la proposition de loi des Insoumis de revenir à un départ à la retraite à 64 ans ne fait pas partie des causes à discuter pour Maud Bregeon : « Cette réforme des retraites, on ne l’a pas fait par plaisir, mais parce que c’était nécessaire. Le Premier ministre a proposé d’améliorer cette réforme en lien avec les partenaires sociaux, ce qui nécessite du dialogue, plus que du débat. »Un gouvernement aux ordres du RN ? La représentante du gouvernement a tenu à répondre aux menaces de censure brandies par le Rassemblement national, qui donne au gouvernement un délai jusqu’au lundi 2 décembre 2024 pour faire plus de concessions. Alors que Michel Barnier a toujours défendu son envie de faire des compromis, il a choisi de renoncer à une hausse de la taxe sur l’électricité, qui faisait partie des lignes rouges de l’extrême droite. « Pour trouver des compromis, il faut être deux », rétorque Maud Bregeon, évoquant les risques encourus si la France finit l’année sans budget. « Nous serons à 7% de déficit l’année prochaine si on ne fait rien. Ceux qui censureraient le gouvernement et ne permettraient pas à la France de finir l’année avec un budget, affaibliraient considérablement notre pays et en porteraient la responsabilité », annonce notre invitée.Marine Le Pen et Jordan Bardella font pourtant pression sur la coalition de centre-droit pour réformer l’Aide Médicale d’État (AME). Une demande de plus du Rassemblement national à laquelle le gouvernement pourrait bien céder : « C’est une porte qui avait été ouverte par le gouvernement », défend sa porte-parole. Celle qui s’est dite favorable à une révision du panier de soin de l’AME explique : « Il est normal qu’on réduise les dépense de l’AME, et la meilleure façon structurelle de réduire l’AME est de réduire l’immigration clandestine en France. »
C'est un tableau apocalyptique qui a été dépeint par le Premier ministre, ce mardi 26 novembre 2024. En effet, Michel Barnier a évoqué une possible «tempête financière» en cas de censure. La France est-elle au bord du précipice ? Éric Ciotti, président de l'Union des droites pour la République, député des Alpes-Maritimes est l'invité des 4 vérités ce mercredi 27 novembre 2024, il revient sur la situation économique et politique du pays. Pour notre invité, cet inquiétant tableau est bien réel, mais si la France se trouve au bord du précipice c'est parce que ceux qui gouvernent «depuis 7 ans, les macronistes, l'ont mis dans cette situation. Monsieur Macron c'est 1000 milliards d'euros de dette ». Il ajoute que c'est depuis la dissolution qu'on a découvert «la gravité de la situation, qui a été dissimulée». Éric Ciotti sera d'ailleurs rapporteur d'une commission d'enquête pour «rechercher les causes qui ont conduit à ces dérapages».Comment le député des Alpes-Maritimes a-t-il reçu l'appel du Premier ministre ? «Je n'ai pas compris qu'il gouverne avec ceux qui nous ont mis dans cette situation» déclare-t-il. Quels sont les points d'ententes qui peuvent être trouvés afin que ce budget soit voté ? «Dans ce budget il y a quarante milliards d'euros d'impôts en plus, çà ce n'est pas supportable», si Éric Ciotti reconnaît qu'il faut faire des économies, le problème c'est qu'à ce jour «l'État ne fait pas d'économies». «Si l'État ne fait pas ces économies et s'il fait peser l'effort uniquement sur ceux qui travaillent» l'homme politique se dit prêt à voter la censure. Il affirme être choqué par certaines mesures évoquées comme la réduction du remboursement de certains médicaments alors que le gouvernement refuse de supprimer l'AME pour les clandestins.«On veut revoir la copie globalement, moins d'impôts», à ce stade des discussions Éric Ciotti affirme qu'il votera la censure.Il ajoute que ce budget «est mauvais pour le pays» et «va conduire à la récession». Il accuse le gouvernement de faire peser toujours plus d’impôts sur les entreprises alors que «le meilleur pour le pays, c’est aider les entrepreneurs». Malgré ces désaccords Éric Ciotti se dit «ouvert à la discussion». Pour notre invité, si le budget 2025 n’est pas adopté «on reprend celui de 2024» «c’est celui où il y aurait le plus d’économies» et «on aurait pas d’augmentation d’impôts».Censure, la politique du pire?La censure du gouvernement ne pourrait-elle pas mener à la présence d’un nouveau gouvernement de Gauche? «C’est un fantasme, il ne peut pas y avoir de gouvernement Nouveau Front Populaire» rétorque Éric Ciotti. Il appelle «ses anciens amis» qu’il a quitté «car ils se sont alliés avec Monsieur Macron» à conduire une vraie politique de droite. Plutôt que de voter la censure, pourquoi ne pas aller chercher des «victoires politiques» comme le fait Laurent Wauquiez? «Nous avons fait des propositions, des contre budgets ont été présentés» rétorque notre invité mais il faut que Michel Barnier «accepte cette discussion et fasse des avancées » avec «l’intergroupe RN-UDR ».Alors que la campagne pour les municipales semble déjà lancée, que penser du bilan de l'actuel maire de Nice? Éric Ciotti répond que le bilan de Christian Estrosi ne rencontre pas l’adhésion des Niçois car il a «augmenté les impôtsde 25% ». Il ajoute que son rival «comme Monsieur Macron, il a conduit notre ville en quasi faillite». Éric Ciotti sera-t-il candidat à la mairie de Nice? S’il ne répond pas à la question, il déclare qu’il servira «sa ville pour la redresser» et «qu’il travaille pour Nice».
La mobilisation des agriculteurs reprend mardi 26 novembre 2024 et devrait se poursuivre jusqu’au jeudi 28 novembre 2024. En effet, près d’un an après leur mobilisation historique, le monde agricole estime n'avoir pas obtenu suffisamment d'avancées concrètes et semble déterminé à maintenir la pression sur le gouvernement. «Nous ne sommes pas là pour ennuyer les Français mais pour obtenir des résultats dans les cours de ferme», affirme Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, invité des 4 Vérités, mardi 26 novembre 2024, sur France 2.Ainsi, des actions départementales viseront tout ce qui «entrave la vie des agriculteurscomme les administrations» avec un objectif : «leur simplifier la vie». Ce lundi 25 novembre 2024 dans la soirée, des tracteurs sont partis de Haute-Saône en direction du Parlement européen à Strasbourg, à l’appel de la Coordination rurale. «Nous, nous avons un message très clair : pas d’atteinte aux biens et aux personnes. Casser, brûler, menacer… n’est pas une solution pour atteindre les objectifs», souligne le porte-parole. Dans ce cadre, des barrages filtrants ont été observés à l’initiative de la Coordination rurale et des préfectures ont été visées avec du fumier. «Manifester est un droit constitutionnel, on y tient beaucoup, cela fait partie des modes de revendications. La limite c’est lorsque vous commencez à détruire des biens ou menacer des gens. Ça, c’est une limite qui ne doit pas être franchie. Pour nous l’objet, c’est de trouver des solutions qui permettent de se construire à l’avenir quand on est agriculteur en France», ajoute-t-il.Vendredi 22 novembre 2024, en déplacement à Agen, Arnaud Rousseau a dû être exfiltré par la police après une action du syndicat concurrent. «J’y suis allée sans esprit de provocation. Au terme de cette assemblée générale, le préfet m’a indiqué que pour des raisons de sécurité, qu’il souhaitait que je puisse partir rapidement considérant qu’elle n’était plus ‘rassurée’ sur le lieu. (…) Je suis partie dans des conditions que je qualifie extrêmement dangereuses est limites. On était à deux doigts de l’accident», souligne Arnaud Rousseau. Il estime que ce moment a été un basculement dans la mobilisation. «Certains pensent que hors du chaos, de la radicalité et des menaces il n’y a pas d’avenir. Ce n’est pas notre point de vue», précise-t-il, estimant que ce «genre de débordement n’est pas acceptable». Il pointe du doigt la responsabilité de Dominique Le Floc'h, présidente nationale du Syndicat agricole de la Coordination rurale. A quelques mois des élections professionnelles, le monde agricole semble divisé.Mercosur : un débat pour rien ?À l’Assemblée nationale, les débats se poursuivent sur le traité entre l’Union européenne et certains pays membres du Mercosur (zone de libre-échange en Amérique du Sud). La France maintient son opposition. «Le message du ‘non à une Europe passoire’, porté à la fois par les agriculteurs et par l’opinion publique française est très massivement en notre soutien. (…) Cela va dans le bon sens. On a compris que le combat se poursuivait», assure Arnaud Rousseau, soulignant qu’il souhaitait aussi passer sur les sujets nationaux. «Cette bataille est existentielle. Ce combat, on doit le mener. On verra bien si les pays européens prennent conscience de cette souveraineté alimentaire», assure le responsable syndical.
Le mardi 19 novembre 2024, la France Insoumise a déposé une proposition de loi qui a suscité de nombreuses réactions à Gauche comme à Droite. En effet, dans ce texte, le groupe parlementaire propose d'abroger le délit d'apologie du terrorisme. Didier Migaud, ministre de la Justice et garde des Sceaux, invité ce lundi 25 novembre sur le plateau des 4 vérités réagit à cette initiative. Il affirme être «résolument contre» et «extrêmement choqué», «il y a des limites à cette liberté d'expression, et à partir du moment où l'apologie consiste à justifier, excuser, trouver des circonstances atténuantes à un acte terroriste c'est inadmissible». Quelles seraient les conséquences de cette abrogation ? Pour notre invité, abroger cette loi libèrerait davantage la parole antisémite «si en 2014 on a éprouvé le besoin d'en faire une incrimination c'est parce que beaucoup de propos ont montré que c'était nécessaire» il renvoi à la «liberté d'appréciation» des juges. Que fera la Gauche, notamment le parti socialiste sur cette question ? Certains ont déjà pris la parole comme François Hollande ou Boris Vallaud afin de s'opposer à cette proposition.Gisèle Pelicot, ce que changerait la notion de « consentement »Sur le plan judiciaire, les réquisitions du procès de Gisèle Pelicot s'ouvrent ce lundi 25 novembre 2024. Un procès qui va marquer un tournant dans la société française selon Didier Migaud qui se réjouit que «Madame Pelicot ait accepté que ce procès soit public pour que les uns et les autres puissent prendre conscience qu'on doit sortir de cette culture de la domination de l'homme sur la femme. Le XXIème siècle ne doit pas le permettre et la justice s'organise pour faire en sorte que l'on puisse combattre davantage les violences intrafamiliales». Quelles sont les mesures à mettre en place ? Si le ministre de la Justice souhaite laisser au Premier ministre le soin d'annoncer les mesures, il cite pour exemple la création de pôles dédiés au niveau des tribunaux, les bracelets anti-rapprochement ou encore les ordonnances de protection. Il déclare que «c'est une priorité absolue, que de lutter contre les atteintes et les violences faites aux femmes».Ce procès a permis de mettre en lumière la notion de consentement. Selon lui, «le consentement c'est essentiel» et ça a du «sens de le mettre dans la loi» du moment que la rédaction ne renverse pas la charge de la preuve pour la victime. «Je ferais tout pour que la chancellerie puisse aider» déclare-t-il.Ce lundi 25 novembre 2024, le Premier ministre reçoit les responsables politiques des différents partis d'opposition, notamment Marine Le Pen. Le but de ces rencontres étant de convaincre les élus afin qu'ils ne votent pas la censure, en effet « la conséquence peut être très lourde pour le pays avec l'absence de budget, l'absence de loi de finance».Si ce budget s’avère périlleux à mettre en place en raison des économies à réaliser, Didier Migaud rappelle que s’il faut maîtriser les finances publiques, dans un contexte croissant de violences il est important de «prioriser le régalien».
La guerre en Ukraine s'enlise dans une crise plus profonde depuis la déclaration de guerre prononcée le 24 février 2022 par le président russe. En effet, Vladimir Poutine a annoncé ce jeudi 21 novembre 2024 avoir réalisé un nouveau tir de missile en direction de l'Ukraine en réponse aux frappes réalisées avec des missiles occidentaux. Une déclaration qui a également sous-entendu l'élargissement possible de l'emploi de l'arme nucléaire. Doit-on s'inquiéter de cette menace d'utilisation du nucléaire au sein de ce conflit ? Pour Yannick Jadot, sénateur EELV de Paris, invité des 4 vérités ce vendredi 22 novembre 2024 «c'est de la surenchère, Vladimir Poutine a mentionné plus de 100 fois la menace nucléaire», «il n'y a pas véritablement de changement mais il y a une surenchère au moment où on considère qu'il pourrait y avoir des pourparlers, des négociations de paix». Selon lui, «là où l'Europe ne doit pas faillir c'est dans son soutien à l'Ukraine» alors que Vladimir Poutine «internationalise» le conflit avec les «soldats nord-coréens». Le dirigeant Russe a pour volonté de poursuivre l'offensive sur le peuple ukrainien, l'Europe doit continuer de «soutenir», «armer» et «sanctionner le régime de Vladimir Poutine». Il dénonce l'importation de gaz liquéfié par la France et déclare qu'il faudrait se passer du gaz russe afin d'aller au bout des sanctions contre le régime.La gauche française est loin d'être unie sur cette question, en témoignent les propos de Jean-Luc Mélenchon qui a qualifié de «stratégie absurde et criminelle» l'autorisation d'envoi de missile par Joe Biden. Pour le sénateur, «Jean-Luc Mélenchon, sur ce dossier là, s'aligne sur Donald Trump plutôt que sur celles et ceux qui défendent la démocratie en Ukraine et en Europe». On ne peut pas accuser les Américains de «tous les malheurs du monde» et «faiblir face à l'agression russe c'est remettre en cause la démocratie et l'intégrité de l'Europe».COP 29, Mercosur, l'écologie défiéeLe Mercosur alimente la colère des agriculteurs qui n'a pas faibli cette semaine en témoignent les nombreux barrages dans le sud-ouest. Cet accord de libre-échange entre l'Europe et les pays d'Amérique du sud pourrait-il ne pas aboutir à une signature ? Selon Yannick Jadot, il faut faire preuve de «rationalité politique», un accord qui a été pensé «il y a plus de 20 ans, avant le dérèglement climatique et ses conséquences les plus dramatiques, avant la disparition des paysans» n'a aucun sens. «Les opinions publiques en Europe ne soutiennent pas cet accord», l'élu déclare que l'avenir de l'Europe c'est «nous protéger, avoir une agriculture qui respecte l'environnement, les paysans, qui leur donne un revenu. Protéger l'Amazonie au moment où on voit les terribles conséquences du dérèglement climatique».L'autre point qui suscite la colère des agriculteurs c'est l'impossibilité d'utiliser des pesticides. Que pense notre invité de ceux qui veulent y recourir ? Yannick Jadot rappelle que les pesticides «c'est un enjeu de santé avec une explosion des cancers», «c'est l'effondrement de la biodiversité». Il faut arrêter de construire une agriculture qui «produit de la disparition de paysans» et va «contre la nature». Le sénateur souhaite que le gouvernement cesse d'utiliser l'écologie comme «bouc émissaire» des problèmes agricoles.
Antoine Armand fait la Une du Parisien ce jeudi 21 novembre 2024. Le ministre de l’Économie avertit le gouvernement contre une imposition trop sévère à l’égard des entreprises : « Attention à l’impôt de trop », peut-on lire sur la couverture du quotidien. Pour en discuter, son collègue ministre chargé de l’Industrie est l’invité du plateau de Télématin. Marc Ferracci avoue son accord avec le ministre de l’Économie : « Je suis tout à fait aligné », dit-il face à Julien Arnaud, mettant en avant le fait que c’est une position que défendent tous les élus de la majorité. « On a fait beaucoupd’efforts pour baisser le coût du travail, on a augmenté les exonérations de charges sociales sur les entreprises, ce qui a massivement bénéficié à la création d’emploi. On a créé plus de 3000 emplois depuis 2017 », argumente le macroniste, qui insiste sur l’importance de « trouver des économies ailleurs ».Le parti Ensemble pour la République préférerait donc ne pas faire payer les entreprises, mais les consommateurs. Sur le plateau des 4 vérités, l’économiste se montre favorable à la création d’une TVA sociale, c’est-à-dire à un impôt qui pèserait sur tous les Français afin de réduire la dette. « Nous voulons augmenter la quantité de travail dans l’année et à l’échelle d’une vie entière, c’est pour ça qu’on a voté la réforme des retraites », commence-t-il, avant de préciser que « le sujet du plein emploi doit rester notre objectif. »Les Français doivent-ils travailler plus pour gagner pareil ? « Je trouve que c’est une piste intéressante », rétorque Marc Ferracci. « C’est une piste de réflexion pour trouver des ressources supplémentaires pour nos comptes publics », ajoute celui qui ne considère pas qu’il y ait de divisions au sein du gouvernement tant qu’il y a du « dialogue. » « Nous avons tous le même objectif : faire des économies, mais sans nuire à la compétitivité de nos entreprises, sans nuire aux résultats que nous avons obtenus depuis un certain nombre d’années », conclut notre invité.Fermetures d’entreprises et accords internationauxPourtant, la compétitivité des entreprises françaises semble bien mise à mal en ce moment. Michelin, Arcelor… De plus en plus de sites sont fermés, menaçant de nombreux emplois. Pour le ministre de l’Industrie, la réponse se trouve dans l’attractivité de la filière : il met en avant la semaine de l’industrie, organisée du 18 au 24 novembre, qui a pour but de créer des vocations chez les jeunes vers le secteur industriel. « Il y a des filières en difficulté, mais il y a aussi beaucoup de bonnes nouvelles : les industriels vont embaucher 2400 personnes, il y a 70000 emplois qui ne sont pas encore pourvus… », explique l’homme politique. Ce dernier considère la gestion de son ministère comme un « combat » : « il faut avoir une vision globale, et je me bats tous les jours au niveau européen pour améliorer la compétitivité de nos entreprises. »Autre sujet d’actualité : l’accord du Mercosur, qui est rejeté par un grand nombre d’agriculteurs. « Je pense que le commerce international est fondamentalement bon, à une condition, qu’il soit juste. Or, cet accord du Mercosur ne contient pas suffisamment de clauses qui permettent la réciprocités, faire que ceux qui exportent en Europe soient soumis aux mêmes règles que ceux qui exportent en Amérique Latine », explique le ministre, qui souhaite que nos industriels français puissent se battre à « armes égales » s’ils veulent « gagner dans la compétition internationale. »
C’est le premier grand conflit de l’air Barnier… Un an après le défilé d’agriculteurs à l’Élysée, la mobilisation reprend face à l’urgence agricole.Les agriculteurs réclament avant tout une meilleure valorisation de leurs produits. Beaucoup dénoncent le fait que les prix payés par les grandes surfaces et les industriels ne permettent pas de couvrir leurs frais. À cela s'ajoutent des préoccupations liées à l'inflation, qui a fait grimper les prix des engrais, du carburant et des aliments pour le bétail.Autre sujet de tension : les normes environnementales européennes. Bien que les agriculteurs se disent prêts à faire leur part pour la transition écologique, ils jugent que les contraintes imposées sont parfois inapplicables ou déconnectées de la réalité de leur quotidien.Depuis plusieurs semaines, les agriculteurs français se mobilisent massivement contre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Cet accord, qui vise à intensifier les échanges commerciaux, est perçu par le monde agricole comme une menace directe pour l’agriculture française, déjà fragilisée par des crises répétées. Ce mardi 19 novembre 2024, la coordination rurale est entrée dans la danse. Des opérations coup de poing, parfois d’une grande violence notamment à Agen (Lot-et-Garonne) et à Guéret (Creuse). Ont-elles franchi la limite ? «Protester contre le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), exprimer ses inquiétudes, revendiquer un certain nombre d’avancées dans différents domaines c’est légitime. S’en prendre aux biens, s’en prendre aux personnes, bloquer durablement le pays, ça, ça n’est pas acceptable et ça ne sert pas la cause agricole» fustige Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire de la Forêt. Cette frappe agricole vise avant tout à attirer l’attention du gouvernement et ainsi rouvrir les négociations. Invitée sur le plateau des 4 vérités, l’ancienne présidente des Républicains défend la position du gouvernement face aux tensions croissantes. Elle condamne les débordements survenus lors des récentes manifestations tout en appelant au dialogue pour répondre aux inquiétudes des producteurs : «Ma porte n’est aucunement fermée. Ils ont des exigences. Je pense qu’on peut dialoguer sans violence et sans dégradations». Alors que la grogne des agriculteurs s'intensifie, ces derniers se disent prêts à bloquer les axes stratégiques dans les heures et les jours qui viennent. Ce qui ne semble pas judicieux à l’approche des fêtes de fin d’année, au regard de la ministre : «Je pense que ce mouvement de sympathie que les Français ont pour les agriculteurs se dissipera» alerte notre invitée.Agriculteurs : promesses tenues ?Au cœur des débats, l'accord commercial avec le Mercosur et les impacts du changement climatique agitent le monde agricole français. De son côté, la ministre de l’Agriculture a réaffirmé son opposition à tout compromis qui affaiblirait les standards environnementaux ou la compétitivité des filières françaises. Elle a aussi insisté sur l'importance d’un soutien accru pour la transition écologique de l'agriculture, notamment via le budget 2025 récemment présenté : «Avant la fin de l’année, ceux qui ont besoin d’être soutenus dans leur trésorerie seront soutenus et indemnisés. Je m’efforce depuis 50 jours d’agir au plus vite» défend Annie Genevard. Point de blocage absolu, un débat parlementaire sur la question du Mercosur devrait être organisé dans la foulée.
Chaque année, durant le courant du mois de novembre, c’est le bilan de mi-parcours pour le cabinet EY, qui fait le classement des pays les plus attractifs d’Europe pour les investisseurs industriels. Depuis cinq ans, la France était placée en tête mais les nouveaux chiffres publiés en novembre 2024 inquiètent. 49% des chefs d’entreprise étrangers ont revu les projets à la baisse en France, craignant notamment une hausse de la fiscalité et un ralentissement économique. Invitée sur le plateau des 4 vérités le mardi 19 novembre 2024, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, formule un constat : bien que la France était “la championne” pour attirer les chefs d’entreprises étrangers, “ça n’a pas franchement amélioré la situation de l’emploi industriel dans le pays”. L’objectif de la CGT : “Garder les emplois, les compétences et les qualifications en France et de les développer”. Il ne suffit pas d’attirer les investisseurs étrangers, “il faut les garder”, indique Sophie Binet, qui déplore le fait que ces investisseurs “partent comme ils sont venus, en emportant avec eux les compétences, les brevets, et après avoir essoré nos entreprises.” La secrétaire générale de la CGT demande une autre politique industrielle “que celle de la multiplication des cadeaux” qui a, selon le syndicat, creusé le déficit et n’a pas réindustrialisé le pays.En effet, à l’image de la fermeture des usines Michelin à Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan) laissant plus de 900 salariés sur le carreau, les plans de licenciements se multiplient : deux cent trente ont été recensés pas la GCT, avec une hausse de cent en six mois. Une “augmentation très inquiétante”, pour Sophie Binet. Elle ajoute : “comme les salaires n’ont pas été augmentés avec l’inflation, les Françaises et les Français n’ont plus les moyens de sortir, de se payer des loisirs, de partir en vacances…” Celle qui a succédé à Philippe Martinez en 2023 se dit inquiète face aux chiffres du chômage, atteignant 7,4% au 3e trimestre 2024 selon l’Insee. Le syndicat demande un moratoire sur les licenciements. Sophie Binet en est convaincue : “Si on laisse faire, c’est notre outil industriel qu’on va détruire”. Malgré les aides aux entreprises de ces dernières années, “le chômage a moins baissé en France que dans les autres pays d’Europe”, défend la syndicaliste. Selon elle, la promesse d’emploi qui devrait suivre les aides aux entreprises, représentant un tiers du budget de l’État, n’est pas à la hauteur. “L’ancien patron du Medef nous avait promis un million d’emplois : on ne les a jamais vus.”, certifie la cheffe de file de la CGT.Sophie Binet s’avoue préoccupée par le budget 2025 présenté par Michel Barnier, particulièrement à cause des coupes sur les collectivités territoriales. Des plans de licenciements apparaissent dans le secteur public et parapublic, notamment celui de l’aide sociale à l’enfance avec des suppressions de poste qui mettent en danger les enfants. Afin d’appeler à l’aide, les professionnels de la petite enfance se mettent en grève le mardi 19 novembre 2024. Ils dénoncent, à cause du manque de personnel et de budget, un effet de “maltraitance des bébés pris en charge” dans ces structures.Face à la dette, Sophie Binet demande aux plus riches de payerAprès une rapide négociation, les patrons et les syndicats se sont entendu le jeudi 14 novembre 2024 sur un accord de nouvelles règles sur l’indemnisation du chômage. Peu convaincue, Sophie Binet évoque la baisse des droits pour les seniors, les premiers touchés par les licenciements : il leur faudra attendre deux ans de plus pour obtenir une indemnisation améliorée. Une “triple peine pour les seniors” selon la secrétaire générale de la CGT : “deux ans à travailler en plus pour toucher la retraite, des plans de licenciements qui se multiplient et en plus une baisse de droits à l’assurance chômage”. Sophie Binet remet également en cause la proposition de travailler pour la solidarité lors d’un jour férié. C’est “travailler plus pour gagner moins.”, affirme-t-elle. Avant de rappeler : “la dette, nous n’y sommes pour rien”. Alors que la dette publique a augmenté “de mille milliards d’euros pendant le septennat d’Emmanuel Macron”, la secrétaire de la CGT demande aux plus riches de payer.
Les agriculteurs veulent faire entendre leur colère. Le coup d’envoi est donné. Un peu plus de 80 mobilisations locales sont organisées ces lundi 18 et mardi 19 novembre 2024, pour exprimer leur colère notamment contre l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur (zone de libre-échange regroupant plusieurs pays de l'Amérique du Sud). En déplacement à Buenos Aires, capitale argentine, Emmanuel Macron a affirmé que la France ne«signerait pas en l’état»le traité de libre échange entre l'Union européenne et le Mercosur. Il dit ainsi vouloir«rassurer les agriculteurs»et« continuer»de s'y opposer.Ce texte, en discussion depuis plusieurs années entre l'Union européenne et quatre pays d'Amérique latine,provoque l'indignation de nombreux agriculteurs, qui dénoncent notamment une concurrence déloyale de pays aux normes de production moins contraignantes. «C’est la seule façon pour nos agriculteurs de se faire entendre», réagit Marion Maréchal, invitée des 4 Vérités, ce lundi 18 novembre 2024, sur France 2. «Cette population est en extrême détresse économique. Ces pays du Mercosur sont la zone la plus compétitive du monde sur des produits agricoles qui sont particulièrement sensibles en Europe, notamment le boeuf, la volaille et le sucre», affirme la députée européenne et présidente du mouvement Identités Libertés. Pour elle, «il en va d’une question de survie» et demande la mise en place d’un «état d’urgence agricole».Néanmoins, certains agriculteurs ne se disent pas fermement opposés à cet accord de libre échange. «On voit bien aujourd’hui que cette concurrence ne se fait pas au bénéfice de la France. Nous sommes dans une situation économique où nous avons des charges environnementales et fiscales extrêmement lourdes qui font que généralement nous sommes perdants», assure l’élue. Elle dénonce la «duplicité» d’Emmanuel Macron, qui selon elle, est responsable de «l’affaiblissement de la voix de la France». «La nomination de Stéphane Séjourné comme commissaire français ne va pas contribuer à renforcer la voix de la France. Il s’agit du dernier caprice du président avec un homme qui n’a aucune compétence pour porter le portefeuille industriel», assure Marion Maréchal.Frapper en Russie : les Etats-Unis disent oui à l’UkraineSur le plan international, Washington a récemment levé un verrou stratégique majeur en autorisant Kiev à frapper le territoire russe avec des missiles longue portée américains. Une première depuis le début du conflit. Pour Marion Maréchal, des frappes sur le sol russe seraient un «risque d’escalade majeur vers la Troisième guerre mondiale». Alors que l’administration américaine est en pleine transition, elle dénonce une «fuite en avant». Pour elle, l’Ukraine est «à bout de souffle» et il faut «engager des négociations dans les meilleures conditions possibles».
Le 30 septembre 2024 commençait le procès des “assistants parlementaires” du Rassemblement national. Accusées de détournement d’argent public, vingt-cinq personnes dont Marine Le Pen, sont soupçonnées d’avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un « système de détournement » de l’argent versé par l’Union européenne (UE) destiné à l’embauche de collaborateurs parlementaires. Selon le réquisitoire des procureurs, la cheffe de file de l’extrême droite risque cinq ans de prison dont trois avec sursis, 300 000 euros d’amende et donc cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Une menace qui détruirait ses ambitions présidentielles pour 2027. Invitée sur le plateau du JT de TF1 le vendredi 15 novembre 2024, la cheffe de file du RN a évoqué une “peine de mort politique”.Pour Alexis Corbières, invité des 4 vérités le 16 novembre 2024, il est hors de question que la fille de Jean-Marie Le Pen n’ait le droit à un traitement de faveur sous prétexte que onze millions de Français pourraient voter pour elle à la prochaine élection présidentielle. “Nulle ne peut se prévaloir d’un statut social particulier” face à la justice, rappelle le député de Seine-Saint-Denis. “Le problème de madame Le Pen, c'est qu’elle ne plaide pas son innocence”, exprime l’élu de gauche qui tient à ce que la présidente du groupe RN à l’Assemblée soit jugée sans traitement particulier. “C’est l’application de la loi qui a été évoqué dans le réquisitoire”, assure-t-il à Jeff Wittenberg. Un avis qui ne semble pas être complètement partagé par son ancien ami, Jean-Luc Mélanchon, qui a déclaré sur les réseaux sociaux : “Une peine d’inéligibilité ne doit pas être appliquée avant l’expiration de tous les recours prévus par la loi, sinon cela aggrave la crise politique.”De son côté, l'élu du 93 mentionne la possibilité de recours pour Marine Le Pen, tout en se demandant si cela serait judicieux que la décision de justice soit rendue seulement quelques mois avant les élections présidentielles. Pour lui, la temporalité longue des recours pourrait avoir “des conséquences politiques encore plus déflagratrices.” L’élu du groupe Écologiste et Social défend l’égalité de tous devant la loi : “Je ne suis pas pour qu’il y ait une espèce de caste présidentielle de certaines personnes qui disent ‘je suis candidat, je représente un certain nombre de voix donc la loi ne s'applique pas à moi’.” Il rappelle que, quoi qu’il arrive, le parti du Rassemblement national pourra être représenté aux élections. Face aux menaces des répercussions d’une peine d’inéligibilité de la cheffe de file du RN, le compagnon de Raquel Garrido conteste : “Une décision de justice doit-elle être rendue à l’aune des conséquences politiques qu’elle entraîne ? Ce serait fou !” Le procès dit des “assistants parlementaires” doit se dérouler jusqu’au 27 novembre 2024.La loi sur le budget 2025 renvoyée au SénatAlors que la loi sur le budget 2025 est discuté à l’Assemblée depuis le début du mois d’octobre 2024, celle-ci a finalement été rejetée le 12 novembre 2024 par une majorité de députés. Un échec pour le Nouveau Front populaire qui, grâce à une série de victoires sur les amendements, avait réussi à remanier le texte. “On pouvait dégager 58 milliards de recettes”, regrette Alexis Corbières qui pointe le fait que les débutés du Rassemblement national n’ont pas soutenu un texte s’en prenant aux plus riches. Le jeudi 14 novembre 2024, Michel Barnier a, quant à lui, évoqué la possibilité d’un 49.3 pour faire adopter cette loi sur le budget 2025.
L’accusation demande cinq ans de prison, dont deux fermes avec aménagement et cinq ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen, dans le cadre du procès des assistants parlementaires du Front national. Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme du Rassemblement national et invité sur le plateau des 4 vérités ce jeudi 14 novembre 2024, défend sa présidente. « Je l’ai trouvée courageuse et stoïque, affectée malgré des réquisitions complètement irrationnelles » commence celui qui reproche au dossier montée contre la leader d’extrême droite d’être « totalement vide. » Selon lui, ce procès ne vise qu’à salir la fille de Jean-Marie Le Pen et à empêcher les Français de voter pour elle aux prochaines présidentielles : « les réquisitions quasi fanatiques visent à priver les Français d’expression en prétendant salir Marine Le Pen et de l’éliminer de la vie politique parce qu’elle représente la principale force d’opposition et d’espoir de ce pays. »Doutant sévèrement de la justice, notre invité continue : « c’est essentiellement du vide, la recherche d’une petite bête qui n’existe pas. » La preuve de ce vide selon lui : la procureure aurait dit à un accusé qu’elle « n’avait rien à lui reprocher mais qu’elle ne pouvait demander à la justice la relaxe car ça lui faisait trop mal. » La procureure serait donc partiale pour les élus du Rassemblement national ? Ces derniers font-ils un déni de justice ? « Nous sommes dans une démocratie, donc rien n’est joué d’avance » argumente le député en mettant en avant son espoir que l’issue de ce procès soit différente : « il y aura la sentence des juges qui peuvent encore faire le choix de la vérité et du courage, il y aura l’appel, toutes les dispositions qui vont permettre à Marine Le Pen de se battre pour son innocence. »Jordan Bardella en 2027 ?Il est encore trop tôt pour Jean-Philippe Tanguy pour désigner un remplaçant à Marine Le Pen, car il affirme toujours, et malgré les preuves, qu’ « il n’y pas eu d’enrichissement personnel ni d’emploi fictif. » Il tape sur Martin Schulz, le « président des socialistes au Parlement européen » qui a initié l’enquête sur les assistants parlementaires, alors que son groupe aurait été « pris en flagrant délit avec des valises de billets. » L’affaire serait donc un coup monté par des adversaires politiques selon l’homme politique qui insiste sur le soutien que la Présidente du Rassemblement national a reçu depuis l’annonce des réquisitions formulées à son encontre. C’est par exemple le cas de Gérald Darmanin, mais aussi des représentants du « MoDem et de la majorité » selon notre invité qui estime assister à des réactions « rationnelles, démocratiques, l’incompréhension face à des réquisitions qui n’ont aucun sens à part la censure politique. » Ce dernier déplore aussi un silence « qui veut tout dire » de la gauche.L’ancien conseiller régional des Hauts-de-France rappelle également que le journal Le Monde a révélé que certains éléments de l’enquête ont été forgés par le Parlement européen : « Le Parlement européen a été contraint de reconnaître des faux [...] hier, ça n’intéressait pas le tribunal. » La perspective d’un Jordan Bardella en 2027 n’aurait donc « pas de sens » pour un Jean-Philippe Tanguy qui met en avance toute la combativité de la cheffe de son groupe : « La piège de ces réquisitions, c’est de faire passer dans le pays que Marine Le Pen serait empêchée psychologiquement de se battre, mais on ne va pas céder à cette tentative de salissure de procureurs qui veulent faire croire que le destin de Marine Le Pen est déjà écrit. »
Lundi 11 novembre 2024, le Républicain Laurent Wauquiez a annoncé avoir obtenu la revalorisation de toutes les retraites à hauteur de la moitié de l’inflation. C’est donc le Président du groupe de droite, et non pas un membre du gouvernement, qui a fait cette annonce majeure pour les Français. Une attitude qui questionne : les ministres ont-ils été mis au courant de ce changement ? Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, avoue par exemple qu’il n’avait pas connaissance de ces concertations au sujet des retraites. Pour Laurent Saint-Martin, ministre auprès du Premier ministre chargé du Budget et des Comptes publics et invité sur le plateau des 4 vérités ce mardi 12 novembre 2024, Michel Barnier a toujours été clair sur son envie de concertation parlementaire pour faire évoluer le budget, qui a été « construit dans des temps extrêmement courts. »« Nous avons besoin de démontrer davantage que l’évolution de ce texte vient du compromis entre le gouvernement et les parlementaires du socle majoritaire », insiste cet ancien socialiste. Selon lui, peu importe d’où viennent les concertations, tant que le débat parlementaire existe dans l’arc républicain. Au micro de Julien Arnaud, le toulousain confirme les annonces de Laurent Wauquiez : « il n’y aura aucune perte de pouvoir d’achat pour toutes les retraites qui sont en-dessous de l’équivalent du SMIC, c’est ça la nouvelle importante. » Il explique qu’à partir du 1er janvier 2025, les retraites seront revalorisées à hauteur de la moitié de l’inflation, tandis qu’à partir du 1er juillet, ce sera la totalité de l’inflation. Une mesure qui devrait coûter autour de 3 milliards d’euros au gouvernement.Maintenir coûte que coûte la politique de la majoritéDe la même manière qu’un accord a été trouvé entre le gouvernement et le groupe de la droite républicaine au sujet des retraites, Laurent Saint-Martin veut que les mêmes concertations aboutissent avec Ensemble pour la République à propos de la fusion des organismes : « le travail précis que nous devons faire sur la fusion des opérateurs et le rapprochement de certains d’entre eux est un travail important et courageux à faire » insiste-t-il. Et d’ajouter : « On a multiplié de façon trop importante le nombre d’agences et d’opérateurs, c’est vrai dans l’État et les collectivités, donc il va falloir rationaliser tout ça. »Autre sujet de discussion entre le gouvernement et les macronistes : les allègements généraux de charges pour les entreprises. Pour notre invité, il ne faut pas que la hausse des impôts devienne un frein à l’économie : « le maintien de la politique de l’offre, la compétitivité des entreprises françaises, l’attractivité de notre pays, qui est un record car depuis 5 ans nous sommes le pays le plus attractif d’Europe : tout cela, il faut le conserver », explique cet ancien conseiller régional d’Île-de-France. « Il faut travailler à un compromis permettant d’avoir la main moins lourde par nécessité de résorber notre déficit public, mais de ne le pas le faire en cassant ce qui marche, c’est-à-dire notre politique d’activité et d’emploi dans le pays », ajoute celui qui dit vouloir écouter à la fois les chefs d’entreprises et les parlementaires.Cette nécessité du compromis pour Laurent Saint-Martin s’explique par les différentes modifications apportées au budget par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, qui ont fait de lui un « texte Frankenstein ». Selon lui, la hausse d’impôts proposée par les parlementaires de gauche « va très vite concerner l’ensemble des Français », tandis que l’extrême droite aurait « réussi à faire adopter l’absence de la contribution française à l’Union Européenne. » Un choix entre l’« enfer fiscal » et « des dispositions contraires au droit » que le débat entre le groupe Ensemble pour la République et les Républicains tendrait à raisonner.
Après des mois de campagnes présidentielles sous haute tension, les citoyens américains ont finalement élu Donald Trump face à la candidate Démocrate, Kamala Harris. Alors que la guerre entre l’Ukraine et la Russie s’enlise depuis plus de deux ans, le retour du milliardaire à la Maison-Blanche inquiète Volodymyr Zelensky et ses alliés. Au cours de sa campagne, le républicain se vantait de pouvoir régler ce conflit en 24 heures et critiquait la hauteur des sommes allouées au soutien des ukrainiens par Joe Biden.Face à cet électrochoc, l’Union européenne a-t-elle des cartes à jouer ? Oui, selon Nathalie Loiseau, députée européenne membre du parti Horizons. “C’est le moment de l’Europe”, affirme-t-elle, convaincue qu’il y a un choix à faire. “Soit, on subit (...) soit on agit”, résume l’élue centriste. Elle en est certaine : “On a absolument les capacités de nous prendre en main.” Elle ajoute : “Ce qu’il faut, c’est de la volonté politique.” De son côté, Donald Trump l’avait dit dans un meeting : si l’Europe est attaquée, elle ne doit plus compter sur les États-Unis pour venir à sa rescousse, mettant ainsi les accords de l’OTAN sur la sellette. “Le seul fait qu’il le dise fragile l’OTAN”, confirme Nathalie Loiseau qui souhaite accélérer la défense européenne. Face aux menaces de plus en plus proches, les ingénieurs et industries de l'armement doivent travailler à construire l’autonomie stratégique européenne, explique la membre du parti Horizons.Pour l’élue centriste, l’espoir est toujours de mise. “Donald Trump se moque de l’Ukraine et de l’Europe, il n’aime pas les guerres”, assure-t-elle. Dans l’intérêt des Européens, il est primordial que la Russie ne sorte pas gagnante de ce conflit. Mais sans l’Amérique, premier contributeur financier et militaire de l’armée Ukrainienne, comment faire ? Les contributions sont “à égalité” assure la députée européenne, qui invite l’Europe à confisquer les avoirs russes qui subsistent encore dans les banques européennes pour soutenir l’Ukraine et renverser le cours des choses.Avec la réélection de Trump, le paysage politique mondial se redessineAlors qu’une nouvelle COP démarre le 11 novembre, la lutte contre les problématiques climatiques sont remisées au placard outre-atlantique. Le retour du milliardaire climato-sceptique à la Maison-Blanche inquiète tous les défenseurs du climat. Donald Trump a déjà promis la reprise des forages gaziers et pétroliers. “Il faut essayer de convaincre Donald Trump”, proclame Nathalie Loiseau. Selon l’eurodéputée, l’Amérique a investi dans les énergies renouvelables pendant le mandat de Joe Biden et il sera compliqué pour le nouveau président des États-Unis de faire demi-tour. “Il y a un intérêt économique à la transition écologique”, appuie l’élue Horizons. Cette COP29 qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan fait déjà l’objet de controverse. Le pays est très critiqué en Europe à cause de son conflit avec l’Arménie, refusant la paix après avoir perpétré un nettoyage ethnique. D’ailleurs, ni Emmanuel Macron ni les chefs d’Etats des grandes nations européennes ne se rendront pas à Bakou. En revanche, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, y sera du 21 au 24 novembre 2024. “Elle a tort”, affirme Nathalie Loiseau qui définit cet événement comme “une COP de la honte”.L’élection de Trump présage également du changement quant aux conflits menés par Israël. En effet, la future administration Trump sera plus proche de la ligne Nétanyahou que son prédécesseur Joe Biden. Des tensions qui s’exportent en Europe, jusque dans les terrains de sport, comme à Amsterdam, le jeudi 7 novembre 2024 où des supporters israéliens se sont fait pourchasser après avoir tenu des propos racistes lors d’un match de football. Une chasse aux juifs “indécente, insupportable”, pour Nathalie Loiseau qui demande une tolérance zéro au racisme. “Je voudrais que tous les dirigeants européens, que tous les responsables politiques européens, sans exception, prennent conscience que l’antisémitisme n’est pas résiduel : il est en train de revenir, il faut le combattre.” Tandis qu’un match France/Israël doit avoir lieu le 14 novembre 2024, l’élue Horizons se positionne contre une annulation. “Ce match doit avoir lieu”, déclare l’eurodéputée, qui ne veut pas capituler devant la haine et l’intolérance. Mais elle sollicite “des conditions de sécurité renforcées.”
Alors que la France commémore l’armistice de 1918 le lundi 11 novembre 2024, au même moment, en Ukraine, l’armée a déclenché des alertes aériennes dans presque tout le pays. La raison ? Le décollage de nombreux bombardiers russes en direction de l’Ukraine. En parallèle, Donald Trump et Vladimir Poutine ont renoué le contact. Selon The Washington Post, le président élu américain s'est entretenu, jeudi, avec le président russe, suite à un appel avec Volodymyr Zelendky. Le nouveau dirigeant des États-Unis a demandé à Vladimir Poutine d’arrêter l’escalade.La situation est-elle en train d’échapper à tout contrôle pour les Américains ? Sébastien Lecornu, le Ministre des Armées, fait la distinction entre “la communication d’un candidat aux élections américaine qui vient d’être élu” et “la situation tactique et stratégique sur la ligne de front”. Selon l’élu macroniste, les forces restent “relativement équilibrées sur la ligne de front”, bien qu’il reconnaisse que la Russie continue sa progression par grignotage et avec de grosses pertes humaines. Le proche du président Macron note qu’avec le changement météorologique qui arrive, la Russie risque de frapper en profondeur, sur les infrastructures énergétiques et civiles, entrainant “le besoin d’une aide importante en matière de défense sol-air pour protéger les populations civiles”. Toutefois, l’accession de Donald Trump à la présidence des États-Unis remet en cause la hauteur de cette aide. Pour Sébastien Lecornu, les choses ne sont pas si simples. “Les principes de réalité vont vite s’imposer à n’importe quelle administration américaine, y compris celle du président Trump”, affirme-t-il. Pour le ministre, il est nécessaire de prendre en compte le rapprochement de Moscou avec Téhéran ainsi qu’avec la Corée du Nord. Si le coup de téléphone de Donald Trump à Vladimir Poutine était attendu, “la discussion doit se faire selon les paramètres des ukrainiens”, explique Sébastien Lecornu qui tient à protéger la sécurité de l’Europe. “Personne ne peut prendre le risque, dans le monde occidental, d’abandonner l’Ukraine et de voir la Russie, demain, recommencer.”, assure le ministre des Armées. L’enjeu pour l’homme politique se trouve plutôt ailleurs : que le conflit armé ne redémarre pas après qu’il se soit arrêté. Des crises complexes à résoudre qui ne peuvent pas être réglées aussi facilement que la communication de Donald Trump aimerait le laisser croire.Alors que des inquiétudes se font entendre quant à un possible retrait américain afin de se concentrer davantage sur la situation du Pacifique, Sébastien Lecornu se veut rassurant. “Ce n’est pas un débat nouveau”, certifie-t-il. Avant de reconnaître : “On doit pouvoir se prendre en main tout seul. Évidemment, c’est cet agenda-là qui va devoir prendre le dessus.” Si certains pays proches de l’Ukraine et de la Russie ont peur, car ils n’ont pas l’arme nucléaire, qu’ils ont pu connaître l’occupation soviétique, le ministre souhaite de cette peur “se transforme en volonté de bâtir un agenda de souveraineté, d’autonomie stratégique Européenne.”Tension autour de l’État d’Israël : un enjeu important pour la sécurité européenneD’un autre côté, la tension entre la France et Israël semble continuer à monter, même si Emmanuel Macron a promis d’assister au match France-Israël jeudi 14 novembre 2024. Sébastien Lecornu tient à préciser qu’il faut différencier le fait qu’il y a des difficultés avec le dirigeant israélien mais pas avec l’État d’Israël. “Ce n’est pas faire offense à un alien que de lui dire que, parfois, nous trouvons que la manière dont il mène cette guerre ne correspond pas aux standards qui sont les nôtres, notamment sur le terrain du droit humanitaire, du respect du droit international.”, déclare l’ami d’Emmanuel Macron.Mais, malgré les opérations militaires menées par Israël, Sébastien Lecronu souhaite rappeler : “Une succession de victoire tactique (..) ne fait pas une victoire stratégique, même politique.” En effet, le risque d’escalade régionale au proche et au Moyen-Orient est toujours là. Les médias iraniens prévoient une nouvelle riposte de Téhéran contre l’état israélien. Un conflit complexe, “aux enjeux de sécurité importants, y compris pour nos soldats”, confirme le ministre Français des Armées, qui conclue “Ce qui se joue derrière, c’est la sécurité de l’État d’Israël, qui se joue à cinq, à dix, à quinze ou vingt ans. Et donc, aussi notre sécurité à nous, Européens et Français”.
Bruno Retailleau et Didier Migaud se rendent ce vendredi 8 novembre 2024 à Marseille pour présenter un plan de lutte contre le narcotrafic. Parmi les pistes évoquées on retrouve la coordination nationale contre le crime organisé, la création d'un statut de repenti et la traque de la corruption. Sébastien Chenu, député et vice-président du RN est l'invité des 4 vérités, vendredi 8 novembre 2024 et s'exprime sur la lutte contre le trafic de drogue et l'usage de la drogue dans notre société.Il déclare que dans cette lutte, le précédent ministre de l'Intérieur était «totalement en échec» malgré les opérations «place nette». Concernant les mesures annoncées par Bruno Retailleau, il reste prudent, il est délicat de «faire confiance» à «quelqu'un qui par ailleurs accepte le pacte de relocalisation des migrants dans les campagnes». En effet, le député du RN affirme qu'il existe un lien entre «immigration et trafic de drogue» et rappelle la «nécessité de gérer les frontières» ce qu'il ne retrouve pas dans la politique proposée par le nouveau ministre. Selon lui il est nécessaire de «traquer les narcotrafiquants comme on traque les terroristes» et tant que l'on ne «s'attaque pas à la gestion des frontières» car « la drogue arrive bien de quelque part » il est difficile de pouvoir résoudre le problème. Il faudrait également donner plus de moyens au fisc ou d'offrir la possibilité de saisir les logements sociaux des familles de trafiquants.Pour le moment ce que propose le nouveau ministre ce n'est «que des mots», si certaines dispositions vont dans le bon sens, il reste dubitatif et taxe le nouveau ministre de la justice de «laxisme».Parmi les mesures de lutte contre ce trafic, il existe un débat sur la pénalisation des consommateurs. Notre invité se dit favorable à la «criminalisation du consommateur», citant pour appuyer son propos l'exemple d'un État américain ayant dépénalisé le consommateur ce qui a eu pour effet d'y faire exploser la consommation.La victoire de Donald Trump, bonne ou mauvaise nouvelle pour la France ?Les États-Unis viennent d'ailleurs d'élire leur nouveau président, en la personne de Donald Trump. Sébastien Chenu déclare que «les Américains sont des gens qui défendent leurs intérêts nationaux» contrairement en France où nous «sommes habitués à avoir un président de la République qui défend les intérêts de la terre entière sauf des Français». «Donald Trump va défendre les intérêts des Américains et son élection est pour lui synonyme de «victoire de la démocratie».Que manque-t-il au RN pour obtenir le même succès ? «On est en voie pour gagner» déclare le vice-président du RN. La victoire de Donald Trump «réveille quelque chose», «lorsqu'on défend l'intérêt national, l'autonomie stratégique, l'indépendance, on gagne».En raison du procès des assistants parlementaires, Marine Le Pen a déclaré pouvoir être «empêchée» de se présenter. Une situation peu probable pour notre invité pour qui il est évident que la femme politique sera leur candidate en 2027.Interrogé au sujet de «l’exportation du conflit Israélo palestinien» dans les stades à la suite de plusieurs incidents entre supporters à Amsterdam, la demande d’annulation du match France/Israël et le déploiement d’une banderole «free Palestine». L’homme politique explique que cette banderole affichée au parc des princes est «un message politique » «un message de haine» qui s’est faite «avec des complicités». Il déplore la position de l’UEFA qui n’a selon lui pas sanctionné cette action pour ne pas «déranger l’actionnaire qatari». Il martèle que ces messages sont des «messages de haine» «inadmissibles» qui doivent être «sanctionnés».
Après des semaines de campagne sous haute tension, les citoyens des États-Unis se sont rendus aux urnes le mardi 5 septembre 2024. Pendant des heures, le suspens était à son comble : c’est finalement le très décrié Donald Trump qui s’est imposé face à la candidate démocrate, Kamala Harris. Le Républicain va donc faire son retour à la Maison blanche, quatre ans après l’assaut du Capitole qui avait causé cinq morts.Face au retour du milliardaire américain au pouvoir, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal se veut d’abord compréhensif. “C’est le choix souverain des Américains, il faut le respecter”, déclare-t-il dans Les 4 vérités le jeudi 7 novembre 2024. Toutefois, celui qui n’est plus tenu par les prudences diplomatiques s’avoue préoccupé quant aux conséquences de cette élection. “Il y a des raisons d’être inquiet d’un point de vue économique”. Le président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée évoque des tensions commerciales, déjà présentes ces dernières années. Face au défi climatique, le député des Hauts-de-Seine l’assure : “on a besoin de l’engagement des grandes puissances, notamment des États-Unis.” Alors que les inondations continuent de frapper en France, et en Europe, et que les agriculteurs subissent le gel, la canicule ou les feux de forêts, l’ancien Premier ministre y voit un enjeu majeur de ces prochaines années.D’un point de vue géopolitique, Gabriel Attal redoute l’impact de ce choix. Alors que les USA sont les premiers contributeurs pour l’Ukraine contre la Russie, Donald Trump n’est pas favorable à continuer d’envoyer de l’aide et a même assuré pouvoir régler le conflit en vingt-quatre heures. Des éléments qui alarment le président d’Ensemble. “On doit continuer à soutenir l’Ukraine”, proclame-t-il. “Une victoire de la Russie sur l’Ukraine aurait un impact pour les Français”, certifie le député macroniste. Afin de contrer une potentielle déstabilisation économique, le plus jeune Premier ministre de la Vème République compte sur l’Union européenne. “L’Europe, qui a fait des pas importants ces dernières années, va devoir faire des pas de géant pour noter indépendance, pour notre économie, pour notre souveraineté”, déclare Gabriel Attal."Mais alors que l’économie des États-Unis se porte relativement bien avec le chômage à 4% et une inflation qui a ralenti, comment expliquer qu’une majorité d’Américains aient voulu renverser la table ?", se demande Jeff Wittenberg. Pour Gabriel Attal, l’inquiétude des citoyens outre-atlantique est partagé dans le monde entier. “Notre responsabilité, en tout cas mon souhait, c’est d’apporter des réponses à ces angoisses qui traversent beaucoup de pays”, exprime le bras droit d’Emmanuel Macron. Mais “rien n’est acquis”, assure le président du groupe macroniste. Face à la montée du Rassemblement national en France, l’ex-occupant de Matignon déclare : “Moi, je vais continuer à me battre et surtout à chercher des solutions pour répondre aux attentes et aux angoisses de nos concitoyens.”Faire face : La fondation fondée par Gabriel Attal pour lutter contre le harcèlement scolaireLe mercredi 6 novembre 2024, Gabriel Attal a lancé Faire face, une fondation contre le harcèlement scolaire. Il en est le coprésident avec Béatrice Le Blay, mère de Nicolas, un adolescent de 15 ans harcelé qui avait fini par se suicider le 5 septembre 2023, et Elian Potier, une ancienne victime. En moyenne, 1 à 2 élèves par classe subissent du harcèlement. Un chiffre qui monte à 5 élèves par classes dans les écoles primaires. Ce phénomène rend l’apprentissage scolaire très difficile aux enfants, et cible souvent ceux qui travaillent, explique l’ancien Premier ministre. “Ça bousille des vies”, déplore Gabriel Attal. “Des enfants, des adolescents décident parfois d’en finir avec leur vie”, rappelle l’homme politique qui proclame : “Il faut que tout le monde fasse plus”. La visée de sa fondation ? Faire de la prévention grâce à des interventions dans les établissements scolaire, former les enseignants et les parents, et accompagner les familles qui vivent des drames grâce à une aide juridique et financière. Gabriel Attal l’affirme : “On a besoin d’une école qui apprend davantage la tolérance, la bienveillance, le respect de l’autre, le respect des différences.”
On attend toujours les résultats des votes pour la présidentielle américaine en ce mercredi 6 novembre 2024. Si le décompte n’est pas terminé, la balance penche pour l’instant en faveur de Donald Trump, en tête des votes. Pour cette édition spéciale des 4 vérités en direct de Times Square, Roland Lescure, député EPLR des Français à l’étranger et vice-président de l’Assemblée nationale, nous éclaire sur les conséquences d’un potentiel retour du célèbre entrepreneur à la Maison Blanche. Pour lui, les Français expatriés aux États-Unis sont en première ligne des victimes de la politique stricte contre l’immigration de Donald Trump : « il a déjà indiqué que s’il était élu, il resserrerait très fortement la ceinture sur l’immigration. » Pour notre invité, « tous les Français et les Françaises qui vivent ici sont immigrés, beaucoup ont des cartes vertes et de permis de travail temporaires [...] donc il savent de manière très concrète ce que ça veut dire si Donald Trump est élu. »Ce proche d’Emmanuel Macron rappelle le palmarès du 45e président de la première puissance mondiale en matière de politique anti-immigratoire. Ce dernier a ainsi fait voter un « Muslim ban », empêchant l’arrivée des ressortissants de plusieurs pays, il a durci les conditions de retour des étrangers pendant la pandémie de Covid-19, a réduit « de manière unilatérale » la durée des permis de travail à 18 mois au lieu de 5 ans pour les entrepreneurs français qui venaient s’installer aux États-Unis pour faire du business.Donald Trump, lorsqu’il était Président, avait aussi augmenté les droits de douane pour les avions français et le vin français, suite à la première visite officielle de Macron au pays de l’oncle Sam en 2018. Pour Roland Lescure, qui était présent lors de cette visite, Trump avait laissé penser qu’il avait entendu les revendications de la présidence française, qui était repartie optimiste, avant de durcir les droits de douane. « Donald Trump est imprévisible, et, dans les relations internationales, c’est ce qu’il y a de plus difficile », explique notre invité.Réveiller l’EuropePour Roland Lescure, la perspective d’un retour de Donald Trump à la tête du gouvernement de la première puissance mondiale devrait faire office de piqûre de rappel pour l’Europe. Selon lui, notre continent a « un devoir de réveil et de rassemblement collectif. » Ce macroniste estime que l’Europe s’est montrée unie contre Trump, contre le Brexit, pour l’Ukraine, « mais pour le reste, c’est un petit peu chacun pour soi. » Pour redresser l’économie européenne et qu’elle tienne bon face à l’économie américaine et à l’économie chinoise, notre invité préconise l’investissement dans les énergies renouvelables et la décarbonisation de nos industries.La paix en Europe est aussi directement menacée si Donald Trump est réinvesti à la Maison Blanche. Pour Roland Lescure, il y aura plus de difficultés à voter l’aide économique à l’Ukraine pour le Parlement étatsunien, d’autant plus que l’Ukraine est un sujet qui ne passionne plus les électeurs américains, qui voient ce conflit comme trop lointain pour s’en préoccuper, et qui a seulement résulté en une hausse de l’inflation dans leur pays. « Je pense que si Trump l’emporte, Poutine ouvrira une bonne bouteille de vodka, voire de champagne russe », conclut-il.Enfin, les conclusions à tirer de cette présidentielle américaine pour l’Europe sont aussi du côté de la lutte contre le populisme pour Roland Lescure. Il voit en la campagne de Kamala Harris un soutien d’un front républicain, « un vrai ». Il insiste sur l’importance de lutter contre les populismes en Europe : « il faut qu’on soit extrêmement fermes dans le combat contre les populistes, il faut rassembler les Républicains des deux bords, les raisonnables, pour résister contre les populistes. »
C’est le jour J aux États-Unis. La bataille électorale aux US touche enfin à sa fin ce mardi 5 novembre 2024, laissant derrière elle des mois d’attaques cinglantes, de débats houleux, et de promesses enflammées. D'un camp à l'autre, les discours se sont durcis, les accusations se sont multipliées, et le pays entier a retenu son souffle. Désormais, l'Amérique se retrouve face à elle-même, à panser les plaies d’une division politique toujours plus marquée. Ce marathon de discours et de sondages laisse place à l’incertitude, tandis que les Américains, las et divisés, scrutent l'avenir avec autant d'espoir que d'appréhension. Reste à savoir si les vainqueurs, autant que les vaincus, sauront transformer les promesses en actes et restaurer la confiance. En Europe, le match serré entre Kamala Harris et Donald Trump déchaîne les passions. Et la possibilité de revoir l’homme d’affaires reprendre du service à la Maison Blanche est loin d’enchanter la France. Au ministère des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot s’interroge. En effet, le ministre de l’Europe souhaite pérenniser les relations diplomatiques entre ces deux nations. Quelque soit l’issue du scrutin, ce dernier affirme que le continent «survivra à la 60e élection des États-Unis[…] c’est un choix souverain du peuple américain et nous prendrons le président que les Américains nous donneront». Rompu à l’exercice de 2016 à 2020, Donald Trump avait renoncé à certains traités notamment celui de Paris sur le climat en tournant le dos à l’OTAN. Depuis sa défaite face à Joe Biden en 2020, l’ancien producteur de télévision est allé encore plus loin dans ses déclarations en affirmant en début d’année qu’il ne viendrait pas en aide aux Européens s’ils étaient attaqués. «Je crois qu’il faut que l’Europe sorte de son complexe d’infériorité, qu’elle se réveille et qu’elle se muscle sur le plan militaire, sur le plan industriel et sur le plan commercial. Cette idée simple, la France la porte avec force depuis sept ans maintenant par la voix du président de la République. Il est plus que temps de la mettre en place maintenant» affirme notre invité au micro de Jeff Wittenberg.Pour l’Ukraine, la victoire de Donald Trump pourrait marquer un virage décisif et donner un avantage considérable à la Russie dans ce conflit qui perdure depuis maintenant deux ans. Jusqu’à aujourd’hui, l'aide américaine à l'Ukraine s'est imposée comme un soutien essentiel pour le pays dans sa résistance face à l'agression russe. Depuis le début de l'invasion, les États-Unis ont fourni une assistance massive en armes, équipements militaires, et aides financières, visant à renforcer les capacités de défense ukrainiennes. Ce soutien inclut des systèmes d'armement avancés, comme les missiles anti-chars et les drones, ainsi que de l'entraînement militaire pour les soldats ukrainiens. Parallèlement, une aide humanitaire importante a été déployée pour soutenir la population civile, avec des fonds destinés à l'approvisionnement alimentaire, les soins médicaux, et l'accueil des personnes déplacées. Alors, Donald Trump pourrait-il avantager Vladimir Poutine ? «Je ne crois pas que Donald Trump voudra avaliser la plus grande annexion territoriale depuis 75 ans. Ce serait oublier qu’aucune paix juste et durable ne peut être conclue dans le dos des Ukrainiens et par-dessus la tête des Européens. Mais ce serait surtout consacrer la loi du plus fort ce qui entraînerait des conséquences très lourdes pour le reste du monde» nuance le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Pourtant, Donald Trump a clairement induit l’idée qu’il réduirait, le cas échéant, l’aide américaine. «Nous venons de signer et les États-Unis y ont contribué, un prêt de 50 milliards consentis à l’Ukraine […] la Russie est au bord de l’asphyxie» déclare Jean-Noël Barrot.K.Harris/D.Trump : le jour le plus longEn attendant le résultat, cette élection aux Etats-Unis se déroulent dans une situation de tensions extrêmes et inédites. En effet, ce scrutin Harris/Trump ressemble de plus en plus à un ring politique, où chaque coup est permis. Entre accusations de fraude, théories du complot et contestations de résultats, l’élection est devenue une sorte de feuilleton dramatique que personne ne semble prêt à laisser se terminer. D'un côté, des candidats qui dénoncent le système en jouant eux-mêmes le jeu jusqu’à la dernière seconde, et de l'autre, des électeurs aussi fatigués que polarisés, qui oscillent entre résignation et rage. La méfiance envers les institutions s’accentue, tandis que les attaques personnelles, les sous-entendus, et les allusions explosives défilent à un rythme frénétique. Et dans ce chaos, les réseaux sociaux alimentent la flamme, transformant chaque débat en tribunal virtuel. Cette atmosphère électrique et inédite pose une question : jusqu’où l’Amérique est-elle prête à aller pour défendre la démocratie ? Des barricades ont été érigées autour des grands monuments, des menaces de contestations par la force ont été proférées par les militants trumpistes. «Je regrette la brutalisation et la polarisation du débat politique. Ce n’est pas tout à fait nouveau et ça ne se limite pas aux Etats-Unis. Ça appelle de notre part un sursaut» déplore notre invité qui en appelle à la responsabilité des électeurs. Et d’ajouter : «J’ai confiance en la démocratie américaine. Je souhaite que ce processus qui va s’étirer jusqu’au mois de janvier se fasse dans le calme. Personne ne veut revivre l’assaut du Capitol».Au Proche-Orient, l’issue du scrutin aura une influence inévitable sur ce conflit qui se propage à grande vitesse. Si Donald Trump est sans surprise beaucoup plus en phase avec la stratégie du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, Kamala Harris adopte quant à elle, une posture plus nuancée. Pour Jean-Noël Barrot, les États-Unis ont un rôle essentiel dans la résolution de ce conflit israélo-arabe. «Nous serons aux côtés des États-Unis comme nous l’avons fait depuis un mois notamment pour le Liban pour proposer des formules de paix permettant d’assurer une paix juste et durable dans la région» soutient notre invité.
Plus de 217 morts en Espagne suite aux inondations qui ont touché le nord-est du pays, le roi Felipe VI hué lors d’un déplacement dans les zones sinistrées ce dimanche 3 novembre 2024… Alors que le pays méditerranéen pleure le lourd bilan humain et les pertes matérielles liées à la catastrophe naturelle qui l’a frappé, la colère monte. Une réaction normale pour Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne et présidente du groupe NFP à l’Assemblée nationale. Invitée sur le plateau des 4 vérités, elle met en avant sa stratégie d’écologie punitive contre les riches. Pour elle, les inondations en Espagne ne sont pas le résultats du changement climatique mais bien de choix politiques : « ce sont les riches qui détruisent la planète, le capitalisme qui est responsable de la destruction du seul écosystème compatible avec la vie humaine et toutes les espèces », assène-t-elle face à Jeff Wittenberg. Elle insiste sur l’importance de « rompre drastiquement avec le modèle de consommation et de production que nous avons aujourd’hui. »Selon elle, la justice sociale permettrait de rendre une société plus « résiliente en termes écologiques », en favorisant la solidarité. « Il est impératif de faire en sorte que les riches paient pour qu’il y ait une atténuation du changement climatique », confirme-t-elle, argumentant que certaines grandes fortunes se sont déjà montrées favorables à la hausse de leurs impôts, à l’instar de Luc Besson. « En janvier 2024, il y a 260 millionnaires et milliardaires qui avaient dit être prêts à payer plus d’impôts », rappelle-t-elle. Puis d’ajouter : « Un des premiers impôts qu’a supprimé Emmanuel Macron au début de son premier mandat s’appelle l’impôt de solidarité sur la fortune. C’est le fait de dire que chacun doit contribuer à l’effort national, encore plus dans un moment où il y a 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté dans notre pays. » Pour Mathilde Panot, il s’agit d’une preuve que tous les riches ne sont pas égoïstes et que certains sont prêts à aider à éponger la dette publique.Le budget proposé par la gaucheLe Nouveau Front populaire a proposé plusieurs amendements au budget présenté à l’Assemblée par le Premier ministre. Les élus de gauche sont favorables à une taxation des plus grandes fortunes du pays : « on parle de 150 personnes qui seraient taxées à hauteur de 2% de leur patrimoine quand elles ont plus d’un milliard d’euros de patrimoine », explique notre invitée. Elle continue en démontrant qu’il est possible de trouver les 60 milliards d’économies cherchés par le gouvernement, « ce qui correspond peu ou prou au manque de recettes par an qu’a fait Emmanuel Macron depuis qu’il est arrivé au pouvoir, qui est surtout dû aux cadeaux faits aux plus riches et aux multinationales », dans les poches des plus riches. « Ce n’est pas au peuple de payer », martèle l’Insoumise.Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon entrevoit déjà que le budget proposé par la majorité sera rejeté par l’opposition, et qu’il sera adopté grâce au 49.3, qui représente selon elle, un « déni de démocratie. » Les jeux d’alliances et d’opposition semblent geler toute possibilité d’avancée dans l’hémicycle, à l’image de l’abrogation de la réforme des retraites proposée par le Rassemblement national ce jeudi 31 octobre 2024 à l’occasion de leur niche parlementaire, qui n’a pas été votée par les députés de gauche. Mathilde Panot se défend d’avoir mis un frein au débat parlementaire : selon elle, le texte présenté par l’extrême droite n’était pas l’abrogation de la réforme des retraites, mais seulement quelques rapports.Elle rappelle que le parti de Marine Le Pen n’est pas autant dans l’opposition qu’il voudrait le faire croire : « en plus d’être une arnaque, le Rassemblement national n’a pas voté la censure contre Michel Barnier, contre la destitution d’Emmanuel Macron, et se retrouve à avoir voté 4 fois contre l’abrogation de la réforme des retraites. » En prenant appui sur des chiffres, la députée démontre qu’il y a plus d’entente entre la majorité et l’extrême droite, qu’entre son groupe et le Rassemblement national : « j’ai regardé les votes qu’il y a eu pour le budget, il y a eu 55% de votes en commun entre le RN et EPR, et 8% entre le NFP et le RN. » « Le gouvernement Barnier tient uniquement grâce à l’abstention du RN », conclut Mathilde Panot.
Le temps se resserre avant que ne soit scellé le sort des Américains pour les quatre prochaines années. Ce samedi 2 novembre 2024, à J-3 du vote pour la présidentielle qui déterminera qui de Donald Trump ou Kamala Harris sera élu 47 Président ou Présidente de la première puissance mondiale, Christine Ockrent, journaliste spécialiste des États-Unis, est notre invitée sur le plateau des 4 vérités. Pour elle, tout va se jouer sur la « détermination de deux groupes cristallisés comme jamais. » Elle voit d’un côté les supporters de Trump motivés comme jamais à voir le retour de leur candidat à la Maison Blanche, et les démocrates, qui, s’ils ne sont pas forcément fans de leur candidate, sont « déterminés à ne plus voir Donald Trump. » Elle ajoute également son analyse de la spécificité sociologique des deux groupes de votants : « côté démocrate, vous avez une majorité de femmes diplômées, du côté de Trump, vous avez une majorité d’hommes non diplômés [...] C’est la première fois qu’on voit une telle inégalité entre les genres. »La journaliste ajoute qu’une escalade des violences en violence physique est à craindre, surtout que Trump n’a jamais admis avoir perdu les élections d’il y a quatre ans. « Il y a un risque de chaos », suggère Christine Ockrent. Elle ajoute que le Républicain est différent aujourd’hui parce qu’il a vieilli, ce qui aggraverait « un certain nombre de traits de caractères que nous avons pu déplorer. » Selon elle, l’entrepreneur serait encore plus violent verbalement que lors de sa première campagne présidentielle, et est mieux préparé et « déterminé à se venger. »Quel impact pour le reste du monde ?Quant à Kamala Harris, Christine Ockrent avoue que le goût de sa politique est plus « flou », sachant qu’elle a été ralentie dans sa campagne par son affiliation à Joe Biden. Celle qui sera vice-présidente jusqu’à la mi-janvier 2025 « ne peut pas critiquer Biden parce que sans lui, elle n’aurait jamais été là, mais ça a été un handicap, jusqu’à la dernière gaffe de Biden quand il a parlé des électeurs de Trump en les traitant de déchets (“trash”). » De plus, notre invitée ajoute qu’il n’est pas sûre que Kamala Harris soit une grande fervente des relations avec l’Europe, contrairement à un Joe Biden « vieux de la vieille » et « atlantiste convaincu » : « ce qui préoccupe au premier chef les décideurs américains, c’est la Chine », précise-t-elle.Si Harris a dit qu’elle continuerait son soutien à l’Ukraine, c’est plus délicat avec Trump qui a une « détestation particulière pour Zelensky » et pour qui les « relations personnelles sont très importantes », selon Christine Ockrent. Une position vis à vis de l’actualité internationale qui pourrait bien être déterminante dans le résultat de cette élection, puisque les sondages indiquent que c’est l’économie qui intéresse le plus les votants, juste avant les enjeux internationaux. Pour la première fois, les électeurs américains considèrent que « ce qui se passe en Ukraine, au Proche Orient, et ce qui peut se passer avec la Chine à Taïwan, ça compte. »
Le bilan humain suite aux inondations dans le nord-est de l’Espagne ne fait que s’alourdir. Le pays parle de 158 morts ce jeudi 1er novembre 2024. Députée écologiste au sein du Nouveau Front populaire, Sandrine Rousseau critique les politiques d’urbanisation qui aggravent la situation. « Ces inondations n’ont rien d’une catastrophe naturelle », annonce-t-elle face à Guillaume Daret. Selon elle, les dégâts de ces phénomènes naturels extrêmes sont exagérés par l’urbanisation. Elle cite notamment l’artificialisation des sols, qui empêche l’eau d’être absorbée par la terre. « Nous ne prenons absolument pas le tournant du changement climatique et des efforts que nous devons faire », insiste-t-elle, en précisant que la situation que nous voyons sur la péninsule ibérique aurait pu se dérouler pareillement chez nous, car nous construisons des villes de la même manière que nos voisins. Notre invitée critique directement la politique menée par le Premier ministre qui s’oppose au plan de Zéro Artificialisation Nette : « on prépare les morts de demain », dénonce Sandrine Rousseau. Puis d’ajouter : « notre absence de volonté de faire des efforts et de se priver de quelques biens de consommation et de quelques éléments de confort fait qu’on se prépare à plus de risques. »Une étude du Monde sortie ce mercredi 31 octobre 2024 montre qu’il y a de plus en plus de climatosceptiques en France. La députée de Paris répond à cela que ce n’est pas à son groupe de changer de discours pour convaincre les climatosceptiques : selon elle, « on a tendance à accuser le messager plutôt que le message. » Elle trouve une explication au mécanisme de défense de ceux qui refusent de croire au dérèglement climatique : « il y a cette idée que, comme ils ne peuvent rien faire, mieux vaut ne pas y croire, c’est presque un ressort psychologique. » Au risque de mener une politique parfois impopulaire, Sandrine Rousseau assume l’importance de « prendre des mesures fortes et courageuses. » Puis de conclure que c’est notre « incapacité à penser que notre système économique » qui est « la source de notre problème. »Une égalité sociale et une radicalité écologiqueCe mercredi 31 octobre, alors que le Rassemblement national était le maître des discussions à l’Assemblée dans le cadre de sa niche parlementaire, la coalition de gauche a rejeté la proposition d’abrogation de la réforme des retraites des élus d’extrême droite. Sur le plateau de Télématin, Sandrine Rousseau assume cette décision : « le Rassemblement national n’a aucune espèce de volonté d’abroger la réforme des retraites ; le Rassemblement national avait une volonté, c’était de piéger l’Assemblée nationale. » Elle ajoute : « Je ne participe pas à ce genre de jeu. C’est soit on a une conviction et on la tient, on a une ligne politique politique, on l’affirme et on la tient jusqu’au bout et c’est ce que nous faisons sur les retraites », indiquant qu’elle ne demande pas le vote du Rassemblement national sur leur proposition d’abrogation des retraites.« Nous voulons l’égalité sociale et la radicalité écologique, nous voulons préserver la santé et l’avenir des personnes, et nous avons besoin de mesures fortes qui seront parfois impopulaires mais qui changeront l’avenir des gens », martèle l’écologiste. Questionnée au sujet de l’appel au boycott du match de foot France/Israël qui sera disputé le 14 novembre prochain de son confrère des Insoumis Louis Boyard, Sandrine Rousseau affirme que « ça ne se joue pas sur un match de foot. » Pour elle, l’action d’Israël ne respecte pas le droit international, au point de « virer l’ONU de son pays. » Une situation qu’elle juge inquiétante en termes de droits humains et qui pourrait faire chuter tout l’Occident.
Suite aux violentes inondations qui ont touché le nord-est de l’Espagneet fait plus de 100 mortsce mercredi 30 octobre 2024, notamment sur la région de Valence, le ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien, Nicolas Daragon affirme que « toute la sécurité civile se tient prête. » Celui qui est aussi maire de Valence, dans la Drôme, ajoute qu'environ 200 sapeurs-pompiers « sont prêts à partir » dès que le pays ibérique demande de l’aide. Il n’y aurait pour l’instant « pas de demande formalisée » par l’Espagne, mais une demande que notre invité considère « imminente ». Il en profite pour envoyer un « message de compassion et de soutien à nos voisins et amis Espagnols », ainsi qu’aux populations françaises qui ont été touchées.Il rassure les sinistrés des zones françaises en promettant que les dégâts seront remboursés par l’État, avec plus de 80% des communes touchées reconnues victimes de catastrophes naturelles, ce qui va permettre de débloquer des indemnités. Il ajoute que le fonds Barnier va augmenter pour pouvoir venir en soutien aux communes, et qu’une « grande solidarité sera mobilisée », tant « au niveau départemental qu’au niveau de l’État ».Selon Nicolas Daragon, « notre modèle de sécurité est reconnu à travers l’Europe et le monde », mais devient de plus en plus obsolète. « Les choses ont beaucoup évolué. Le réchauffement climatique fait que les incendies touchent des régions beaucoup plus largement le vieillissement de la population, les missions ambulancières données aux sapeurs-pompiers… Tout cela fait que le modèle a beaucoup évolué », explique-t-il. Sur le plateau de Télématin, il annonce le lancement d’un beauvau de la sécurité civile, le 25 novembre prochain, en Normandie. « On doit tout remettre à plat, repenser le système pour qu’il reparte pour une trentaine d’années », précise le Républicain.Le remaniement de la policeInterrogé au sujet de la police, le ministre évoque une police municipale qui a changé depuis la dernière loi qui lui est consacrée, datant de 1999. « Depuis, les effectifs ont été multipliés presque par trois, juste sur les dix dernières années, il y a eu une augmentation de 40% des effectifs et 10 000 postes non pourvus », ajoute-t-il, avant de conclure : « on n’a pas affaire à la même police municipale. » Face à ce constat, Nicolas Daragon se montre favorable à ce que les policiers puissent ouvrir des coffres de voiture, ou que leurs contrôles d’identités soient facilités lorsqu’ils travaillent la nuit.Il insiste sur le fait que chaque maire décide des libertés accordés aux forces de l’ordre en ce qui concerne la police municipale, tout en précisant qu’à « titre personnel, [il] n’imagine pas mettre un policier sur le terrain en uniforme sans qu’il soit armé, compte tenu de l’évolution de la délinquance. » Il tempère en disant qu’« il faut s’adapter », qu’« il y a des endroits où ce n’est sûrement pas nécessaire d’armer la police », que « c’est aux maires de décider. »
Ce mardi 29 octobre 2024, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a envoyé une circulaire aux préfets afin de reprendre le contrôle de l’immigration. Une écran de fumée pour Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise et député des Bouches-du-Rhône, invité sur le plateau des 4 vérités ce mercredi 30 octobre 2024. Selon lui, « Monsieur Retailleau est un spécialiste en termes de communication », mais « à part la communication, il n’y a pas grand chose. » Il ajoute que le Républicain n’a « rien d’autre à proposer sur le sujet. »Toujours au sujet de l’immigration, le ministre voudrait rétablir le délit de séjour irrégulier, une proposition que notre invité estime « scandaleuse. » « Quand quelqu’un arrive sur le territoire national, ce n’est pas un délinquant ou un criminel, c’est une personne qui cherche refuge, qui fuit généralement une situation de misère économique, une situation de guerre, et qui demande la protection de la France », explique l’Insoumis. Avant d’ajouter : « Il faut changer de politique en matière migratoire, arrêter de pointer du doigt les gens qui fuient une situation de misère et se poser la question de savoir comment ils devraient ne pas avoir besoin de partir. »Mettant en avant le programme du Nouveau Front populaire, cet ingénieur affirme qu’il souhaite « régulariser l’ensemble des travailleurs et des travailleuses sans papiers, [...] c’est-à-dire toutes les personnes qui sont indispensables à la vie de la Nation, qui occupent un emploi. » Évoquant les métiers éprouvants le plus souvent accomplis par les travailleurs immigrés, il insiste : « Vous les connaissez comme moi, vous les voyez tous les matins dans les métiers les plus pénibles. Je pense que plutôt que de les stigmatiser à longueur de journée, il faut les applaudir, les remercier et les régulariser. »Le NFP dans l’oppositionFier représentant d’un parti opposé au gouvernement, Manuel Bompard fait honneur à la réputation de sa famille politique. Sur le plateau de Télématin, il critique tour à tour les mesures proposées par le Premier ministre, à commencer par sa volonté d’instaurer 3 jours de carence pour les fonctionnaires. Selon notre invité, « ce n’est pas une mesure de bon sens, c’est une mesure qui est scandaleuse, absurde et dangereuse. » Il précise qu’il ne s’agit pas d’un alignement sur le privé, contrairement à ce que voudrait faire croire que le gouvernement, car la majorité des employés du privé n’auraient selon lui pas accès à ces jours de carences. De plus, cette mesure participerait aussi à stigmatiser les fonctionnaires : « ça pointe du doigt les fonctionnaires en disant en quelque sorte qu’il ne sont pas vraiment malades quand ils sont absents. » Puis de conclure : « il faut arrêter de vouloir faire des économies en faisant peser la responsabilité sur les fonctionnaires. »Même son de cloche au sujet de la vente de la filiale de Sanofi produisant le Doliprane à une entreprise américaine : Manuel Bompard estime la participation du gouvernement de 1 à 2% dans le capital de l'entreprise « ridicule ». « Comme si ça allait donner un quelconque poids au gouvernement pour peser dans les décisions qui vont être prises par le groupe », ajoute-il. Il exprime également ses peurs quant aux suppressions d’emplois et aux pénalités financières qui ne sont pas suffisamment conséquentes pour dissuader les entreprises de fermer des postes.À propos de l’épineux sujet du budget proposé par Michel Barnier qui est loin de faire consensus, le député Insoumis menace le Premier ministre d’une motion de censure s’il faisait voter son budget par 49.3. « On a profondément changé le budget pour mettre à contribution les plus riches », explique-t-il, évoquant les 10 milliards d’économies trouvées en faisant participer les 147 milliardaires français. « Si Monsieur Barnier ne veut écouter personne et faire un 49.3, il y aura évidemment une motion de censure, et si le Rassemblement national décide de ne pas la voter, il sera le complice des applications des mauvaises recettes du gouvernement. »Questionné à propos d’une possible candidature de Jean-Luc Mélenchon à la prochaine présidentielle, Manuel Bompard reste vague et décrète que la priorité reste de « de faire en sorte qu’on ouvre un nouveau chemin pour notre pays qui a beaucoup souffert de la politique de monsieur Macron et aujourd’hui de Monsieur Banier, et pour ça, il faut renverser le gouvernement, puis destituer ou faire démissionner le président de la République. »
Un rapport publié fin octobre 2024 par Bloom qui a testé près de 150 boîtes de thon en Europe a mis en lumière la présence de mercure dans ces conserves. En association avec Foodwatch, les deux ONGrévèlent que 57% des boîtes de thon seraient contaminées et appellent la grande distribution à prendre des mesures d'urgence. Michel-Édouard Leclerc, président du groupe E. Leclerc est l'invité des 4 vérités mardi 29 octobre 2024. Il se dit ouvert à la discussion et au retrait de produits dangereux mais n'a reçu encore aucune alerte de la part des ONG citées.La question de l'alimentation est au cœur de l'actualité et du débat budgétaire. En effet, la ministre de la Santé,Geneviève Darrieussecqs'est montrée favorable à l'instauration d'une taxe sur les produits les plus sucrés. Est-ce une bonne idée pour inciter les Français à manger plus sainement tout en trouvant de l'argent pour les finances publiques ? Pour Michel-Édouard Leclerc , «se battre contre l'obésité, le diabète suppose qu'on développe tous les moyens nécessaires» mais la taxation n'est peut-être «pas la meilleure arme». Les consommateurs ont été durement frappés par l'inflation pendant trois ans et ce supplément de taxe pourrait être mal perçu dans le contexte actuel. Michel-Édouard Leclerc déclare qu'il y a «trop de taxes», qu'il n'est pas pour les taxes «morales», «punitives» mais qu'il faudrait investir dans « l'éducation»etla mobilité sur la durée.La suppression d'un jour férié a également été évoquée pour augmenter les recettes de l'État, en tant que chef d'un groupe de grande distribution il affirme qu'il faut «calmer le jeu». «Ce n'est pas un bon contexte pour dire aux gens qu'il faut qu'ils travaillent plus». Il questionne en outre l'intérêt de cette suppression et s'interroge quant à son efficacité, une telle journée de solidarité existant déjà.Inflation, la fin de la crise ?Selon l'INSEE l'inflation poursuit son ralentissement, comment se traduira cette baisse des prix dans son enseigne ? «Cela fait 6, 7 mois que l'on est dans une vraie désinflation» «sur deux ans aujourd'hui on est à 8%». Le président de l'enseigne E. Leclerc explique que si l'inflation baisse, pour certains produits pour lesquels elle a été très importante comme les pâtes, le prix de ces denrées ne baissera pas. Il affirme que son enseigne va prochainement entrer dans un «round de négociation» avec pour objectif «d'aller chercher des baisses». Pour autant, la tâche ne s'avère pas aisée car les entreprises, dans le contexte budgétaire actuel et avec la peur d'une augmentation des taxes ne sont pas favorables à une baisse de prix.Le contexte social n'est pas favorable, les ONG et la banque alimentaire chiffrent à environ 1 million l'arrivée de «nouveaux pauvres» depuis 3 ans qui n'achètent que des prix bas. Cela se traduit par des consommateurs qui achètent des premiers prix, sautent des repas ou font l'impasse sur des soins. Les Français sont aujourd'hui «pris par les dépenses contraintes» et la partie arbitrable «se réduit».Interrogé sur une autre crise qui semble remonter, celle des agriculteurs, Michel-Édouard Leclerc rappelle qu'il n'y a pas eu de réponse politique. Pour la partie distributeur qui le concerne, il déclare être d'accord pour fonctionner selon les deux principes proposés par les agriculteurs mais il faut que les industriels soient transparents.
Le gouvernement confirme ce lundi 28 octobre qu'il doit trouver 5 milliards d'euros supplémentaires d'économies. Parmi les pistes évoquées pour y parvenir : la suppression d'un jour férié. Jordan Bardella, président du Rassemblement national est l'invité des 4 vérités ce lundi 28 octobre 2024, il dénonce un budget "profondément injuste". Ce budget selon lui ne s'attaque pas aux "économies de bon sens qui sont attendues par les Français". Il cite pour exemple l'augmentation de la contribution au budget de l'Union européenne et des taxes sur l'électricité.Lors des discussions à l'Assemblée nationale, il affirme que les députés de son groupe ont été les "seuls avocats de la France du travail". Il déplore un "simulacre de démocratie", la majorité a selon lui déserté les bancs de l'Assemblée nationale en attendant l'activation d'un 49-3 pour venir imposer "un budget qui ne correspond pas à une majorité de français". La Gauche quant à elle, fait preuve d'un "sadisme fiscal sans nom" qui "rivalise d'inventivité" pour augmenter les taxes sur "les bouteilles d'eau" ou les "chaudières à gaz".En cas de 49-3 quelle serait la position du Rassemblement National ? Le groupe voterait-il une motion de censure ? Notre invité affirme ne pas avoir tranché sur cette décision mais n'exclut pas cette possibilité. Il dénonce des choix "cyniques" de la part du gouvernement qui ne permettent pas de faire des économies comme l'augmentation de l'AME.Sur la suppression d'un jour férié pour faire des économies "ce n'est pas le sujet" pour Jordan Bardella qui rappelle que l'enjeu de cette discussion budgétaire c'est de "lutter contre le gaspillage" mais surtout "relancer la croissance". Les fonctionnaires sont également dans le viseur du gouvernement, en effet, le ministre en charge propose de passer leur jour de carence de un à trois. Une mesure à laquelle le président du Rassemblement national est favorable à condition que les potentiels 900 millions d'euros qui seraient ainsi économisés puissent être utilisés pour "financer des mesures en faveur du pouvoir d'achat".Maroc, visite d'État d'Emmanuel MacronLe président de la République et le ministre de l'Intérieur sont en visite d'État au Maroc. Bruno Retailleau a exprimé vouloir contraindre le Maroc à reprendre ses ressortissants qui ont été arrêtés en situation irrégulière. Jordan Bardella s'exprime en faveur de cette mesure et du rétablissement de liens diplomatiques avec des pays du Maghreb. Des liens rompus selon lui par le président de la République depuis 7 ans. Le Maroc est "un grand pays" et dans le cadre de "la maîtrise des flux migratoires nous aurons besoin de passer des accords avec des pays du Maghreb". La difficulté aujourd'hui c'est que certaines nations ne veulent pas "récupérer leurs ressortissants". Avec ces pays il faut utiliser des "leviers diplomatiques" pour permettre de faciliter le retour de "délinquants et criminels étrangers qui n'ont rien à faire sur notre sol".Interrogé sur la possibilité de faire payer l'entrée de la cathédrale de Notre Dame pour financer la restauration des autres églises, notre invité se dit favorable à cette mesure. Les églises sont le patrimoine de tous les Français et il est utile de mobiliser "toutes les forces vives de la nation pour permettre cette reconstruction". Si cette proposition va à l'encontre du principe de gratuité du diocèse, il ne se résous pas à voir notre "ruralité tomber en ruine" et "tout ce qui doit être entrepris pour rénover notre patrimoine doit être fait".
La montée des tensions au Moyen-Orient atteint un nouveau sommet avec des frappes de précision lancées en Iran dans la nuit du vendredi 24 octobre 2024. Ces actions visent des sites stratégiques, exacerbant l’instabilité dans la région déjà marquée par des rivalités politiques et religieuses. Les États voisins et les puissances internationales s'inquiètent de possibles représailles et de l'effet d’entraînement sur la sécurité régionale. Ces tensions révèlent des alliances changeantes et rappellent combien la paix reste fragile dans cette région marquée par des décennies de conflits et de méfiance. Une escalade de plus que La France Insoumise avait anticipé : «Nous alertons depuis longtemps sur le risque de voir la guerre se généraliser à la région. Il faut arrêter le criminel Netanyahou […] il faut le contraindre à cesser d’être dans la guerre à outrance» affirme Paul Vannier, député LFI du Val d’Oise. Ce dernier appelle à un cessez- le-feu qui ne peut se conclure que par un embargo sur les armes israéliennes pour marquer «une rupture et la suspension d’accords d’association avec l’Union européenne et Israël».En parallèle, les tensions sont également palpables au sein de l’Assemblée nationale. Les débats autour des budgets 2025 cristallisent les divergences d’opinion entre les oppositions. Les coupes budgétaires proposées par le gouvernement pour réduire le déficit, notamment dans les dépenses publiques, suscitent des critiques, y compris au sein de la majorité. Certains élus dénoncent des choix trop restrictifs, craignant des impacts sur les services essentiels, tandis que d’autres réclament des réformes fiscales plus équitables. Ce bras de fer illustre les défis du gouvernement pour obtenir un consensus tout en répondant aux attentes économiques et sociales. Un véritable bras de fer avec une forte résistance du Nouveau Front Populaire. «Les députés du NFP font leur travail pour dégager des recettes au budget de l’État pour financer la transition écologique» explique Paul Vannier qui déplore le spectacle affligeant offert aux Français.Budget 2025 : la fracture du NFPL’alliance signée entre la droite républicaine et les macronistes semble sur le point de voler en éclat tandis que le Rassemblement National semble contre toute attente faire preuve de souplesse à l’égard du gouvernement Barnier. Le projet de loi de finance a été largement amputé de banc entier, parfois même à l’initiative de la majorité du Premier ministre. Même la mesure sur la surtaxe temporaire des grandes entreprises prévue pour deux ans, censée lever huit milliards d’euros en 2025 et quatre milliards en 2026, a été supprimée, conséquence d’un amendement déposé par LFI qui levait les taux. Pourquoi avoir décidé d’alourdir cette mesure ? «Nous avons besoin de recettes. Nous avons proposé d’augmenter les taux sur les très grandes entreprises, celles dont le chiffre d’affaires est inférieur à trois milliard d’euros par an. Il ne s’agit absolument pas de taxer davantage les TPE et les PME» explique notre invité. Ce durcissement fiscal temporaire suggéré par LFI visait à financer les services publics. Ce à quoi le RN s’est érigé contre : «Ils agissent de manière systématique en soutien de la politique de Monsieur Macron», au même titre qu’ils ont voté contre le rétablissement de l’ISF ainsi que l’augmentation de la flat taxe, pourtant revendiquée dans leur programme.Si l’alliance de droite se disloque, la coalition à gauche semble également vaciller. En effet, La France Insoumise a dénoncé le Parti Socialiste, responsable selon eux, du non rétablissement de l’ISF. «J’appelle tous mes collègues du NFP à être à la hauteur du mandat qui leur a été confié. Nous avons gagné l’élection législative donc nous avons les moyens d’agir» lance Paul Vannier.L’Assemblée a aussi retoqué l’article autorisant le gouvernement à taxer l’électricité à un niveau supérieur à la période d’avant crise inflationniste. Face aux nombreux blocages qui gangrènent le débat dans l’hémicycle, rien n’exclut le recours à l’article 49.3 en cas d’impasse parlementaire. «Nous agissons pour transformer ce budget d’austérité, le pire budget de la Ve République, à un budget de justice sociale[…] nous déposerons une motion de censure pour faire tomber le gouvernement le plus minoritaire et le plus illégitime de l’histoire de la Ve République » défend Paul Vannier.Parmi les mesures phares portées par le NFP lors des législatives anticipées, l’abrogation de la réforme des retraites n’était pas à négocier. C’est la semaine prochaine que le Rassemblement National portera lui aussi une niche pour supprimer cette mesure tant décriée. La France Insoumise est-elle prête à faire front commun avec ses adversaires pour abroger la réforme des retraites ? «Il apparaît très improbable que la niche du RN inscrive à son ordre du jour un texte d’abrogation de la réforme des retraites. On a eu une séance en commission où ils se sont comportés en incapable et leur texte a été complètement vidé de son sens. Donc le vrai rendez-vous, c’est le 28 novembre prochain, la niche parlementaire de La France Insoumise qui inscrira un texte d’abrogation de la réforme Macron» argue le député.
Le budget, toujours le budget !Alors que l’Assemblée nationale étudie le projet de loi finance 2025, une question se pose : la rigueur est-elle encore synonyme d'efficacité ? D'un côté, des annonces en faveur de l'investissement écologique et de la modernisation des services publics, de l'autre, des restrictions budgétaires serrées pour "maîtriser la dette." Les ministres tentent de jongler entre des priorités ambitieuses et une marge de manœuvre étriquée, tout en adressant des clins d'œil discrets aux électeurs de 2027. Mais le terrain est glissant : chaque coup de rabot menace d'affecter un peu plus le quotidien des citoyens, tandis que les promesses de "croissance durable" paraissent toujours aussi floues.Invitée sur le plateau des 4 vérités ce 25 octobre 2024, Véronique Lowagie, députée LR de l’Orne et vice-présidente de la commission des finances de l’Assemblée nationale, n’a pas l'intention d’expédier ce dossier, véritable clé de voûte qui devrait dessiner la ligne politique à suivre : «Le budget, c’est la déclinaison de toutes les politiques publiques du pays qui intéressent les Français. C’est très important» affirme-t-elle. Dans un pays fragilisé par la politique attentiste depuis les législatives anticipées, le gouvernement a considérablement serré la vis à l'Assemblée, retardant un peu plus l’échéance déjà bien à terme. À l’heure où la dette publique est dans le rouge, le budget 2025 doit donc être manipulé avec beaucoup de précaution. Si le budget présenté représente un déficit de 5,2% du PIB, le gouvernement se veut plus exigeant pour atteindre les 5%. Un véritable travail d’équilibriste à l’origine de nombreux amendements. Ce jeudi 24 octobre 2024, 25% des 3000 amendements ont été retirés par la gauche, tandis que la droite semble vouloir camper sur ces positions. De quoi amplifier les dissonances entre ces deux familles politiques irréconciliables, la gauche accusant la droite républicaine et le Rassemblement National de faire obstruction. «Nous avons intérêt à pousser nos propositions. Nous avons des convictions. Nous avons envie de faire avancer le gouvernement mais nous souhaitons aller plus loin» explique notre invitée qui se veut plus exigeante sur la question des dépenses publiques. «Le Nouveau Front Populaire n’a pas de leçon à nous donner parce qu’ils prennent beaucoup de temps dans la discussion sur les amendements» argue Véronique Louwagie.Dans cette grande chasse aux économies, une nouvelle augmentation des impôts avait été suggérée par certains acteurs politiques. Une proposition balayée d’un revers de la main droite par Michel Barnier qui avait rejeté en première lecture cette proposition. Depuis, le Premier ministre semble avoir réévalué sa copie. Seules les grandes entreprises seront concernées par cette «mesure temporaire» qui devrait renflouer les caisses de l’État à hauteur de «deux milliards d’euros» selon les calculs de l’ancien négociateur. Toutefois, il s’est engagé à ne pas toucher aux impôts des classes moyennes et des travailleurs. Cette position suscite des tensions dans son camp, certains, comme Gérald Darmanin, rejetant toute hausse d’impôt en contradiction avec les mesures fiscales précédentes en faveur des ménages et des entreprises. De même que Véronique Louwagie qui affirme qu’une augmentation des impôts «ne peut pas être le bon chemin». «Nous avons en France, le taux de prélèvement obligatoire le plus élevé d’Europe […] cela nous met en difficulté donc nous devons nous engager à baisser ces impôts. Aujourd’hui, la trajectoire financière ne nous le permet pas. En 2024, notre déficit sera supérieur de 52 milliards à la prévision initiale» alerte la députée LR de l’Orne. Et d’ajouter «En 2025, la France sera obligée d’emprunter 300 milliards. Qui va rembourser ? Ce sont les générations futures. Nous devons préparer la vie de nos enfants et de nos petits-enfants. Nous ne pouvons pas mettre perpétuellement des charges qu’ils devront supporter», martèle notre invitée qui insiste sur l’importance de diminuer les dépenses publiques, premier facteur d’économie, selon elle.Parmi les dernières mesures votées ces derniers jours, la demi-part fiscale des veuves et des veufs supprimée par François Hollande a été restaurée. Mais cette disposition a peu de chance de s’inscrire sur la durée… «Il faut que nous arrivions à trouver un équilibre pour ramener ce déficit à un niveau de 5% […] il faut trouver une manne de 60 milliards en allant sur des dépenses et les impôts mais uniquement exceptionnels et ciblés. Nous n’accepterons pas des augmentations d’impôt pérennesdans le temps» affirme Véronique Louwagie. Alors, reste-t-il encore une voie de passage pour ce budget 2025 ou le recours à l’article 49.3 est-il inévitable ? «Il est évident que si nous assistons à des augmentations d’impôt relativement importantes avec un matraquage fiscal […] nous ne pouvons pas accepter un texte en l’état. Il faut voir comment les votes évoluent » tempère la vice-présidente de la commission des finances de l’Assemblée nationale qui encourage le Premier ministre à activer l’article 49.3 en ultime recours. Le retour de la taxe d’habitationC’était l’une des réformes clés en 2028. La suppression progressive de la taxe d’habitation visait à alléger la charge fiscale des ménages français. Elle a bénéficié principalement aux classes moyennes et populaires, supprimant cette taxe pour 80 % des foyers. Prévue pour être étendue à l'ensemble des contribuables, cette mesure soulève néanmoins des inquiétudes quant à son impact sur les finances locales, car la taxe d’habitation était une ressource importante pour les communes. Le gouvernement a dû adapter des compensations financières pour garantir le financement des services municipaux. Mais cette mesure pourrait finalement être ratifiée... «J’étais opposée à la suppression de la taxe d’habitation parce que c’est un lien qui existe entre le citoyen et l’échelon local, la commune. En revanche, maintenantque le dispositif a été supprimé, je ne pense pas qu’il faille revenir dessus» explique notre invitée qui souhaite cependant réviser la fiscalité locale et notamment le mécanisme de la taxe foncière et de la valeur locative, «sans créer de nouveaux impôts».
Depuis l’arrivée de Michel Barnier à Matignon, une seule question est sur toutes les lèvres : arrivera-t-il à faire voter son budget ? Celui-ci, façonné en deux petites semaines, est actuellement en débat à l’Assemblée nationale. Au début de cette séquence budgétaire, plusieurs amendements ont été votés contre l’avis du gouvernement, avec des alliances entre la gauche et le Modem, qui fait pourtant partie de la majorité gouvernementale. Marc Fesneau, président du groupe Modem à l’Assemblée, n’y voit aucune fracture ni trahison : “On coconstruit et donc il y a des amendements qui sont portés par le groupe”. L’élu centriste rappelle : “Cela fait des années qu’on porte ces amendements.” Le but ? “Produire plus de justice fiscale et trouver des recettes”. En effet, le gouvernement Barnier vise l’objectif de 20 milliards de recettes. Le parti fondé par François Bayrou défend notamment le fait que la surtaxe sur les très hauts revenus, qui est limitée dans le temps dans le texte original, doit être allongé de manière illimitée. “La justice fiscale, c’est pas une fois, un an. La justice fiscale, c’est quelque chose qu’il faut rétablir”, affirme le président des Démocrates. “Je pense que nous avons besoin de construire entre nous une méthode.”, reconnait-il tout de même. Michel Barnier a avoué lui-même que le texte était perfectible, mentionne Marc Fesneau.Le député du Loir-et-Cher doit rencontrer le ministre du Budget le jeudi 24 octobre 2024 à ce propos : “il est normal que nous n’ayons pas tous le même point de vue”. Rien d’alarmant selon l’ancien ministre de l’Agriculture :“C’est comme ça que ça se passe dans tous les pays du monde démocratique”. Cette semaine, les députés devaient élire un nouveau vice-président de l’Assemblée nationale. Alors que la coalition gouvernementale était parvenue à réélire Yaël Braun-Pivet au perchoir, c’est le député écologiste Jérémie Iordanoff qui a été élu le mardi 22 octobre 2024, en battant la députée LR Virginie Duby-Muller. “Un échec”, reconnait Marc Fesneau. Toutefois, il souhaite mettre en lumière que les membres de son alliance ont surtout réussi à s’entendre ces dernières semaines. En revanche, le député du Loir-et-Cher regrette que la gauche ne fasse pas un effort de responsabilité.Depuis quelques jours, Marc Fesneau se présente à l’hémicycle avec un pansement au doigt. Une blessure qui n’a pas manqué d’interroger les journalistes, demandant si lui et Laurent Wauquiez en étaient venus aux mains lundi 21 octobre 2024 alors qu’ils se rencontraient pour parler du poste de vice-président à l’Assemblée que les deux présidents de groupe voulaient récupérer. Le président du groupe Modem, en réalité blessé en faisant des travaux, s’était empressé de répondre en blaguant : “Bien sûr !” Le jeudi 24 octobre 2024, Marc Fesneau s’explique dans les 4V : “Il faut toujours garder un peu de distance.”Vers l'utilisation du 49.3 pour le budget ?La veille, le mercredi 23 octobre, lors du Conseil des ministres, Michel Barnier a demandé l’autorisation de recourir au 49.3, rappelant l’ère Elisabeth Borne (qui l’a utilisée à 23 reprises). Une requête qui a été validée. Même si le Premier ministre n’a pas prévu de l’utiliser dès lors. L’Assemblée, elle, doit encore examiner 2937 amendements d’ici au mardi 29 octobre. Un timing très serré. Mais le président du Modem désire que ces débats aient lieu. “Qu’on puisse parler des grands sujets qui sont sur la table me paraît important. Après, on verra à quel moment le 49.3 est le plus opportun.”, déclare-t-il.Par ailleurs, un mouvement de contestation des agriculteurs semble se dessiner. Les syndicats d’agriculteurs ont été reçus par Michel Barnier et ont annoncé une journée de mobilisation à partir de la mi-novembre. Pour l’ex-ministre de l’Agriculture, “ils ont le droit d’être en colère, et d’être inquiets et déçus”. Celui-ci s’inquiète des conditions climatiques “très défavorables à la production agricole” depuis un an et demi. Marc Fesneau le martèle : il faut le plus vite possible améliorer leur trésorerie et surtout, préparer à la transition climatique.
Coup dur pour la majorité. La surtaxe sur les très hauts revenus, que la macronie voulait temporaire, a été pérennisée suite à un vote de l’Assemblée ce mardi 23 octobre 2024. « Ce n’est pas notre position », déplore Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, sur le plateau des 4 vérités. « Ce qui fait qu’un budget est juste, c’est parce que les hausses d’impôts sont temporaires », ajoute-t-elle. Le budget préconisé par le Premier ministre, s’il est décrié par l’opposition, pourrait bien être adopté par 49.3 admet notre invitée, qui explique qu’il s’agit d’un « outil constitutionnel qu’on n'exclut pas par principe. » Elle insiste cependant sur l’importance du débat parlementaire : « on laissera les débats se tenir autant que nécessaire », explique-t-elle. Puis de continuer : « à la fin, il va falloir protéger les Français de l’obsession fiscale du Nouveau Front populaire. »Pourtant, il semblerait que le Premier ministre ne soit pas un partisan de l’utilisation du 49.3. Au contraire, Michel Barnier semble respecter au maximum la différence d’opinions dans l’hémicycle, lui qui a essayé de composer un gouvernement aussi large que possible, avec des ministres n’appartenant pas tous à la même famille politique. « Ce n’est pas la volonté du Premier ministre », précise Maud Bregeon, qui annonce tout de même que le recours au 49.3 sera discuté ce mercredi 23 octobre 2024 en Conseil des ministres. « Le sujet est sur la table du Conseil des ministres, on aura cette discussion, c’est normal, mais ça ne préjuge pas de la décision finale », annonce cette ancienne députée des Hauts-de-Seine.Un budget d’urgence« C’est un budget d’urgence que l’on sait difficile, et c’est parce qu’il est difficile que le débat à l’Assemblée nationale et au Sénat doit se tenir », continue-t-elle. Pourtant, elle se montre inquiète de la tournure qu’ont pris les débats à ce sujet : « on est arrivés avec un budget, on est ressortis avec une feuille d’impôts », ironise celle qui attaque la volonté de la gauche de taxer « matin, midi et soir. » Selon elle, « taxer n’est pas un projet, ce n’est pas acceptable pour les Français. » Face à Jean-Baptiste Marteau, journaliste pour Télématin, elle éclaire la volonté budgétaire du gouvernement : « on propose une équation qui fonctionne, qui nous semble juste, qui repose massivement sur la baisse des dépenses, parce que c’est là-dessus qu’on doit concentrer nos efforts. » Elle juge que les deux tiers des économies doivent reposer sur la baisse des dépenses et qu’il est « hors de question qu’on aille chercher dans la poche des Français. »Au sujet des pensions des retraites, Maud Bregeon confirme que le gouvernement souhaite épargner les petites retraites : « on a conscience que c’est une mesure difficile », admet l’ancienne sarkozyste. Sur le plateau de Télématin, elle met en avant trois engagements : d’abord « le minimum vieillesse sera revalorisé au 1er janvier comme prévu », puis « on ne désindexera pas les retraites sur l’inflation, on propose un décalage de six mois », enfin « on est ouverts à une discussion sur la mise en place d’un seuil pour les retraités qui ont les plus petits revenus. »
Les élus du nouveau Front populaire ont voté en Commission des finances pas moins de 60 milliards de hausse d'impôts supplémentaires. Sommes-nous en train de nous diriger vers un "enfer fiscal" comme l'affirment certains membres du gouvernement ?Ce n'est pas l'avis de Boris Vallaud, député des Landes et président du Groupe PS à l'Assemblée nationale, invité des 4 vérités mardi 22 octobre 2024. "On va vers plus de justice fiscale", affirme-t-il tout en ajoutant souhaiter "préserver les classes populaires et les classes moyennes des efforts qui vont être demandés et faire plus et mieux contribuer les très hauts revenus, les marchés financiers et les très grandes entreprises. Celles et ceux qui sont des passagers clandestins de la solidarité nationale".Interrogé sur le chiffre de 60 milliards qui paraît élevé, il rétorque que "nous revenons à un niveau d'imposition inférieur à ce qu'il était en 2017" et rappelle que ce n'est pas le PS qui "a fait les chèques sans provisions que les Français sont obligés de rembourser aujourd'hui". Il pointe du doigt la mauvaise gestion du gouvernement et Bruno Le Maire et justifie ainsi le vote avec le Modem de la pérennisation de l'impôt exceptionnel sur les "super riches" dans la durée.Ces taxations supplémentaires ne sont-elles pas susceptibles de freiner les entreprises et les investisseurs ? Selon Boris Vallaud, la justice fiscale et l'efficacité de la dépense publique n'est pas un problème, il dénonce la suppression "des impôts pour les plus riches sans les financer" qui montre un manque de sérieux budgétaire.Ce budget sera vraisemblablement adopté par le biais d'un 49-3 en l'absence de majorité parlementaire claire bien que le Premier ministre ait émis le souhait de laisser les débats se poursuivre le plus longtemps possible. Le NFP va-t-il négocier avec Michel Barnier pour que certains amendements soient intégrés dans le texte qui sera voté via un 49-3 ? Boris Vallaud espère qu'il existe une possibilité de trouver des majorités républicaines sur un certain nombre de mesures.Assurance Maladie, les retraites en ligne de mireL'examen du budget de la sécurité sociale débuté en Commission a fait l'objet d'une première passe d'armes ce lundi 21 octobre 2024 à l'Assemblée. La Gauche avait déposé plusieurs amendements pour tenter de supprimer le passage de l'âge légal à la retraite à 64 ans mais ils ont tous été rejetés. Est-ce une forme d'échec pour le parti ? Boris Vallaud affirme que ce qu'il faut retenir c'est que "ceux qui prétendent dans quelques jours supprimer la réforme des retraites, en réalité quand il s'agit de passer à l'acte ne le font pas" pointant ainsi du doigt le Rassemblement national.Quel est l'avenir du Parti socialiste ? Notre invité répond qu'on a besoin d'un "PS fort", il déclare que son parti n'est pas soumis à Jean-Luc Mélenchon et s'efforce de faire vivre les propositions socialistes dans le cadre d'une union de la Gauche.
La Commission des finances s'est réunie durant trois jours pour examiner le budget proposé par le gouvernement. Charles de Courson, rapporteur général de la Commission de finances et député LIOT de la Marne est l'invité des 4 vérités de lundi 21 octobre, il revient sur ce «carnaval fiscal» avec le vote de 50 milliards d'impôts en plus.Ce chiffre, estimé par Bercy ne serait pas exact, notre invité l'estime plutôt autour de quelques dizaines de milliards. Parmi les nombreux amendements votés, il relève un manque de «cohérence d'ensemble». Certes la proposition que faisait le gouvernement aurait eu un effet récessif sur l'économie mais en rajouter encore «n'est pas raisonnable». Finalement c'est le texte initial du gouvernement qui va arriver dans l'hémicycle.Le rapporteur met en garde les députés, en effet, si la première partie du budget n'est pas votée la deuxième partie du texte ne pourra pas être abordée avant que le Sénat ne vote le texte. Il rappelle que ce sont environ 2800 amendements qui ont été déposés et alerte sur l’impossibilité d’examiner la proposition de budget dans les délais imparti avec un tel nombre de textes.Parmi les nouveaux impôts suggérés par cette commission, on retrouve un texte proposé par La France Insoumise qui souhaite la mise en place d’un impôt sur les Français expatriés. Un impôt qui n’a pas de sens pour Charles de Courson car il est «contraire à tous nos engagements communautaires» et créerait deux catégories de Français expatriés. Un tel texte serait, de ce fait, retoqué par le Conseil constitutionnel pour rupture d’égalité.Budget, 60 milliards à trouver, c’est trop?Le budget sera donc voté par 49-3, il faudra dès lors négocier avec le gouvernement pour intégrer les amendements votés en commission ou voter une motion de censure. Quant à l’objectif de 60 milliards d’économie, Charles de Courson le juge «bien trop élevé» et affirme qu’il entraînera un «effet récessif». Il aurait fallu se limiter à 30 ou 40 milliards en se concentrant majoritairement sur la «réduction de la dépense». Dans la proposition gouvernementale, on est à «deux tiers de recettes supplémentaires et un tiers de réduction des dépenses».Une question demeure, comment réduire les dépenses? Charles de Courson pointe les exonérations de charges sociales patronales qui coûtent selon lui «76 milliards au budget de l’Etat» et prône dès lors une réduction progressive de ces dernières.Quant à la réforme des retraites, dans 10 jours un vote à l’initiative d’une niche parlementaire se tiendra afin d’obtenir son abrogation, quelle sera la position de notre invité? Charles de Courson insiste, l’erreur fondamentale de cette réforme a été de vouloir toucher à l’âge légal. Il souhaite encourager l’âge effectif de départ à la retraite et négocier avec les partenaires sociaux, quant au vote, il ne se prononce pas.
Ce mercredi 16 octobre 2024, le Rassemblement national a proposé de nouvelles mesures pour contrer le budget proposé par le gouvernement Barnier. Jean-Philippe Tanguy, le « monsieur économie » du parti mené par Marine Le Pen à l’Assemblée, est l’invité des 4 vérités pour continuer de détailler les ambitions économiques de l’extrême-droite. Étonnement, le parti majoritaire de l’hémicycle a soutenu la proposition du Nouveau Front populaire pour la taxation des multinationales. Est-ce que les deux coalitions d’oppositions seraient prêtes à faire front ensemble ?Ce n’est pas ce que sous-entend le député de la Somme face à Jeff Wittenberg. Selon lui, il s’agissait au départ d’une loi proposée par Marine Le Pen qui aurait été reprise, « inspirée philosophiquement », par la gauche. Jean-Philippe Tanguy insiste sur les lignes que son parti tient à respecter : pénaliser les entreprises rentables, et éviter les impôts sur les consommateurs. « On n’a jamais hésité à censurer les mauvaises mesures pour la France », menace cet ancien conseiller régional des Hauts-de-France. Ainsi, Michel Barnier aurait tout intérêt à écouter les conseils du RN pour ne pas risquer de se faire censurer par le premier parti de l'hémicycle. « Soit on entend nos remarques et nos propositions, soit on n’hésitera pas à censurer, ce qui est un acte grave parce que ça reviendra à reprendre le budget à zéro », insiste notre invité, qui veut éviter un « scénario du pire », c’est-à-dire une énième année d’endettement.Nouvelle loi immigrationSi Jean-Philippe Tanguy se montre très critique du budget proposé par le Premier ministre, il est moins avare lorsqu’il s’agit de faire des propositions concrètes. « Ils veulent faire plus d’impôts pour les Français dans un trou qui n’a pas de fin », résume l’homme politique en attaquant le gouvernement. Dur également de comprendre la ligne du Rassemblement national entre son soutien fluctuant et ses critiques envers Michel Barnier. Le parti de Jordan Bardella est-il dans l’opposition, ou tient-il en cachette les rênes du pouvoir ?Questionné à propos de la nouvelle loi sur l’immigration qui a été annoncée par Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, Jean-Philippe Tanguy reprend de l’assurance. Si Michel Barnier, en visite à Menton, a expliqué qu’il n’était pas possible juridiquement pour la France de transporter les migrants vers un pays tiers, comme l’envisage l’Italie avec l’Albanie, le député français ne voit « pas pourquoi il dit cela. » Selon lui, un pays de l’Union Européenne, un « État de droit latin » comme l’Italie, aurait de fait un système juridique transposable au nôtre. Puis d’ajouter : « [Michel Barnier] est dans des contradictions, parce qu’il veut réduire de moitié les moyens pour lutter contre l’immigration clandestine. »Au sujet du procès des assistants parlementaires de Marine Le Pen, Jean-Philippe Tanguy déplore qu’il s’agisse « malheureusement d’un procès politique. » Pour lui, il n’y a pas de preuve, tandis que la cheffe de son parti s’est « vaillamment défendue. » Il s’agirait selon notre invité d’une vengeance de l'accusation car le Rassemblement national se serait battu contre la technocratie européenne.
La météo économique et sociale est agitée, plusieurs dossiers retiennent l'attention des pouvoirs publiques et partenaires sociaux comme le rachat de la filiale produisant le Doliprane ou le nouveau record de défaillances d'entreprises avec plus de 60 000 fermetures sur les douze derniers mois.Alors qu'un nouveau fonds de pension basé à Paris pourrait se porter acquéreur de la filiale vendue par Sanofi certains à Gauche proposent de nationaliser l'entreprise. Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT est l'invitée des 4 vérités ce vendredi 18 octobre 2024 et s'exprime sur cette opération. L'objectif de Sanofi c'est «financiariser encore plus le groupe» alors que la filiale en question «fonctionne extrêmement bien», pour la CFDT c'est une opération financière non justifiée qui «met en péril l'indépendance sanitaire». Elle rappelle également que cette filiale a permis au groupe d'obtenir plus d'un milliard de résultats nets.Face à cette situation, le syndicat s'oppose à cette vente qui «ne doit pas se faire» et souhaite se faire le porte-voix des salariés au travers d'un mouvement de grève. Aujourd'hui, les salariés sont inquiets pour le groupe, leurs emplois et la qualité du produit.Quels sont les moyens pour empêcher cette situation? Selon Marylise Léon, «la nationalisation n'est pas notre option» mais il faut que s’ouvrent des discussions au conseil d’administration afin que «cette filiale ne soit plus dans le groupe Sanofi».Défaillances d’entreprises: le secteur automobile touchéSi Sanofi dispose d’une situation financière positive, les défaillances d’entreprises ont atteint un niveau records avec un secteur particulièrement touché en France: celui de l’automobile.En plein Mondial de l'automobile, ce secteur assiste à des fermetures d'usines, présente des ventes en berne et peine à faire la transition vers les véhicules écologiques. «C’est un dossier sur lequel la CFDT s’est beaucoup engagée» et sur lequel «les employeurs n’ont pas été au rendez-vous» affirme Marylise Léon. Sur une dizaine d’années, elle estime que 100 000 emplois ont été perdus sur la filière automobile et dénombre 2500 suppressions d’emplois sur les quatre derniers mois. Une situation qui s’explique selon elle par le manque d’anticipation sur la question de la transition écologique et «du changement dans la production». La secrétaire générale de la CFDT déclare que «les constructeurs ont mis trop de temps à s’engager dans cette transformation» et n’ont pas été suffisamment «proactifs». Il faut également qu’il existe plus de solidarité entre les constructeurs et les sous-traitants qui «paient de plein pot cette transformation». Interrogée sur le budget proposé par le nouveau gouvernement Barnier, elle martèle que cette première version «tape dur» sur les plus précaires et les emplois. Elle cite pour exemple les mesures visant à supprimer des postes dans le public ou l’abaissement du seuil d’indemnité en cas d’arrêt maladie. Si les arrêts maladie sont en augmentation c’est parce que «le travail est malade». Il faudrait chercher quelles sont «les causes profondes» de cette augmentation plutôt que de la sanctionner financièrement.
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a annoncé ce dimanche 13 octobre 2024 qu’une nouvelle loi immigration, la 33e depuis 1980, sera proposée début 2025. Une loi qui intervient un an après la précédente loi immigration qui avait enflammé le Parlement début 2024. L’objectif serait de « faciliter la prolongation de détention des étrangers en situation irrégulière qui présentent des profils dangereux dans les centres de rétention administrative », selon les dires de Maud Bregeon sur BFMTV. Ainsi, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, souhaite allonger la durée de rétention de 90 à 210 jours maximum. Invité sur le plateau des 4 vérités, ce membre des Républicains détaille ses objectifs en matière d’immigration.Selon lui, il s’agit d’un changement de loi pour « sauver des vies », en référence au récent meurtre et viol de Philippine, une jeune femme victime d’un homme visé par une obligation de quitter le territoire. « Dès qu’il y a un trou dans la raquette, notre travail est de changer les règles », insiste Bruno Retailleau, qui précise son envie de créer 3000 places de plus dans les administrations pénitentiaires pour pouvoir accueillir davantage de détenus. Quant à ceux que le ministre de l’Intérieur souhaite renvoyer dans leur pays d’origine ou dans un autre pays, il entend mettre en place des leviers pour créer une réciprocité dans la capacité d’accueil des différents pays européens. « Je ne veux pas que la France soit plus attractive que d’autres pays d’Europe en matière d’immigration », continue-t-il.Cette nouvelle loi immigration a trouvé son lot de détracteurs au sein de l’hémicycle, à commencer par un représentant de la majorité, et pourtant façonneur de la précédente loi immigration : Gabriel Attal. L’ancien Premier ministre considère que cette nouvelle loi n’est pas nécessaire. Pourtant, son allié des LR insiste face à Julien Arnaud : il ne veut pas aller au-delà de ce qui a été voté il y a un an. « Il y a une loi qui a été votée à une écrasante majorité qui a été censurée pour des questions de forme », explique notre invité. Pour lui, réduire le flux de migrants illégaux dans le pays est nécessaire, car nous serions dans « la moyenne haute » en termes d’attractivité, ce qui créerait des « appels d’air ». Sa solution ? Durcir la durée de séjour avant de toucher les aides sociales, rétablir le délit de séjour, afin que les réfugiés ne soient plus tentés de traverser nos frontières…La reprise en main de l’immigrationCet ancien proche de Philippe de Villiers l’assure : ce sujet d’immigration est une « demande des Français. » « Il y a un sujet qui rassemble les trois quarts des Français, c’est le sujet de l’immigration », ajoute celui qui dit agir au nom du peuple. À ceux qui l’accusent de mener la politique de l’extrême droite, ce Républicain rétorque que cela fait des années qu’il a ces convictions : « Je n’ai pas attendu le Rassemblement national. Ma boussole, ce sont les Français, de droite comme de gauche. » Une conviction qu’il estime également partagée par le reste du continent : « Tous les peuples d’Europe demandent à leurs gouvernements de reprendre le contrôle de l’immigration. »Pour continuer de tenter de rendre la France moins attractive pour les migrants, Bruno Retailleau tacle l’aide médicale de l’État : « l’AME, c’est un encouragement à la clandestinité », dit-il. Avant d’ajouter : « Ce que je constate quand je compare, c’est qu’on est un des pays les plus avantageux parce qu’on donne des titres de séjour pour les malades ». Avec la loi sur le financement de la sécurité sociale, qui va réduire le nombre de remboursements des Français en matière de soins médicaux, notre invité considère normal que les étrangers fassent les mêmes efforts que les Français : « Quand les prestations sociales ne sont pas contributives, ça me semble juste qu’il y a un délai pour qu’un étranger touche les aides sociales », ajoute-il. Cette refonte de l’AME permettrait une « belle marge d’économies », bien que le ministre ne précise pas la hauteur de cette marge.
Le 14 octobre 2024 marque l’anniversaire de la mort de Samuel Paty, tué il y a quatre ans à la sortie de son collège par un intégriste islamique. Une minute de silence sera observé dans tous les lycées de France afin de rendre hommage à Dominique Bernard, assassiné il y a un an, et à Samuel Paty. Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, sera, aux côtés du Premier ministre Michel Barnier au collège de Conflans-Sainte-Honorine qui va prendre le nom de Samuel Paty. “C’est très important de redire que ces hussards de la République ont été victimes du fanatisme et que, dès le lycée, on doit apprendre à nos enfants ce que c’est que les valeurs de la République.”, déclare Valérie Pécresse dans les 4V ce matin-là. La ministre de l’Éducation, Anne Genetet, a déclaré que les attentes à la laïcité étaient largement en baisse : 110 atteintes au principe de la laïcité ont été recensés au mois de septembre 2024. En septembre 2023, on en dénombre plus de 838. Une très forte augmentation qui s’était expliquée notamment par l'interdiction des abayas à la rentrée scolaire de 2023, qui a pu conduire à des incidents. Un chiffre que la présente de la région Ile-de-France “ne juge pas très crédible au regard des retours” qu’elle a sur le terrain. “Au contraire, j’ai l’impression que la laicité est de plus en plus questionnée, de plus en plus critiquée”. L’élue Les Républicains demande les chiffres en temps réel, lycée par lycée, fin à l’opacité des données. “J’ai peur de l’auto-censure”, confie-t-elle.Cette année 2025 constitue un cap très symbolique puisqu’elle marque le 120ème anniversaire de la loi de 1905 et le 10e anniversaire des attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan. Valérie Pécresse indique qu’elle souhaite mettre en place des ateliers avec Dessiner, créer, liberté, une association qui est très proche de Charlie Hebdo afin de montrer des dessins de presse, des caricatures qui ont fait l’histoire de France dans les lycées. Un concours sera également organisé. Intitulé “La laïcité et moi”, il invitera les lycéens à faire des dessins d’humour.Un budget jugé “injuste” par Valérie Pécresse qui souhaite tout de même l’adopterDans un tweet, l’ancienne candidate LR à la présidentielle a exprimé son mécontentement à propos du budget qu’elle qualifie, sur le plateau de Télématin, de “très dur” et “très injuste”. Tandis que les dotations des régions vont baisser de 5%, les budgets de l’Élysée et du Parlement augmenteront respectivement de 1.7% et 2.5%. “Elle est où la République exemplaire ?” s’est indignée Valérie Pécresse sur X. Une différence de traitement qu’elle dénonce : “On va être responsable de faire des économies, nous, alors que c’est l’État qui est en déficit”. La femme politique demande une baisse de 5% pour les budgets de l’Élysée et du Parlement. De son côté, le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, a reconnu qu’il faudrait voter des amendements à cette loi budget préparée à la hâte, en quinze jours à peine. “Un bon signal” pour Valérie Pécresse qui rappelle : “C’est le gouvernement qui a cramé la caisse.” Par ailleurs, la présidente du Conseil régional déplore que toutes les régions soient logées à la même enseigne. “La région Ile-de-France a baissé de 20% ses dépenses de fonctionnement en 10 ans”, indique l’élue LR. Avant de préciser : “J’ai le ratio de dépense de fonctionnement par habitant le plus faible de France : 212 euros par habitant. La moyenne de France, c’est 312.”Alors que le gouvernement avait promis deux tiers de dépense en moins et un tiers de dépense, le haut conseil des finances public affirme que c’est plutôt le contraire : un tiers de dépense en moins et deux tiers d’impôts supplémentaires. Bien qu’elle le juge imparfait, Valérie Pécresse est formelle : pour éviter la crise financière, “il faut que ce budget soit adopté”. Mais la politicienne accorde qu’il nécessite des inflexions. “Il y a trop d’impôts et pas assez de baisse de dépenses de l’État”, déclare-t-elle. La présidente de région cite une autre mesure “très injuste” : elle déplore le report de la revalorisation des pensions de retraite, qui interviendra le 1er juillet 2025 plutôt que le 1er janvier 2025, comme c’était prévu. En outre, Valérie Pécresse recommande de remettre la réforme de l’assurance chômage à l’agenda politique. Face à la crise budgétaire, l’élue régionale préconise des réformes structurelles : “ce qui coûte de l’argent à l’État aujourd’hui, ce sont les doublons”.
L’insoumise Aurélie Trouvé a été élue présidente de la commission des Affaires économiques sur fond de fractures dans l’alliance entre la macronie et les Républicains ce jeudi 10 octobre 2024. Une élection que la première intéressée est loin de considérer comme illégitime. Au contraire, cette ingénieure agronome considère que même en gardant leur programme, la France Insoumise a réussi à convaincre et peut « trouver des majorités au sein de l’Assemblée nationale. » Elle remercie dans la foulée toutes les personnes qui ont soutenu sa candidature : « [Cette victoire] je la dois à toutes les voix du Front populaire, et au-delà », assure-t-elle face à Jeff Wittenberg.Ayant été le seul parti à déposer et voter une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier le 8 octobre dernier, la France Insoumise se positionne comme le seul bloc d’opposition de l’hémicycle. Notre invitée insiste sur leur volonté de « faire vivre la démocratie parlementaire », considérant que cela fait « sept ans qu’Emmanuel Macron étouffe le débat parlementaire. » Le projet de loi de finances déposé ce jeudi 10 octobre, pourtant décrié par les élus de gauche, risque d’être adopté par 49.3, ce à quoi Aurélie Trouvé répondra par une nouvelle motion de censure.Une économie d’austérité ?À son nouveau poste depuis à peine deux jours, cette militante altermondialiste connaît déjà son plan d’attaque, qu’elle détaille sur le plateau des 4 vérités. Elle souhaite tout d’abord « demander des comptes aux grands patrons de multinationales », à commencer par Lactilis qui, selon elle, a arrêté de collecter chez 300 éleveurs et fait pression pour baisser les prix. Sanofi est également sur la liste de la jeune présidente de commission. L’industrie pharmaceutique est en passe de vendre son Doliprane à une firme américaine, une situation « très grave » pour notre invitée car elle a été soutenue par le gouvernement. « Il faut aujourd’hui un État qui dise non. Le gouvernement aurait pu l’empêcher. Rappelons que Sanofi a touché plus d’un milliard d’aides publiques en 10 ans », ajoute-t-elle. Puis de conclure : « Il est temps que toutes ces entreprises soient conditionnées sur le plan social et écologique, mais aussi sur le fait de ne pas délocaliser des actifs stratégiques qui remettent en cause la santé des Français. »Le projet de loi de finance proposé par le Premier ministre est défendu par Antoine Armand, ministre de l’économie, qui refuse de parler d’austérité. Pour la députée LFI, il est au contraire problématique car « la très grande majorité des économies budgétaires va peser sur ceux qui ont déjà du mal à boucler leurs fins de mois. » Elle étaye en donnant trois exemples : la baisse des pensions de retraite, la hausse des taxes sur l’électricité qui va se répercuter sur la hausse des prix de l’électricité, et la sécurité sociale qui va moins rembourser ses consultations, ce qui va se répercuter sur le prix des mutuelles. Aurélie Trouvé pense aussi que l’augmentation de 0,6% des plus grandes fortunes inscrite dans ce projet de loi est « très insuffisant et transitoire. » « Ce gouvernement Macron-Barnier va faire seulement 10 milliards sur les 60 milliards exigés sur les plus riches et les entreprises : nous proposer d’aller chercher 50 milliards d’euros chez ceux qui gagnent le plus », précise-t-elle.Elle ajoute que la plupart des économistes s’accordent à son avis pour dire que ce qui est prévu par le gouvernement est à la fois « brutal » mais aussi « irresponsable et inefficace » car cela risque de plomber la croissance en augmentant le chômage.
La dette publique s’élève aujourd’hui à plus de 3 000 milliards d’euros, ce qui fait de la France l’un des pays les plus endettés de l’Europe. Le jeudi 10 octobre 2024, le projet de loi finances 2025 a été présenté en Conseil des ministres. L’objectif du gouvernement : 60 milliards d’économies. Dans son plan de redressement, Antoine Armand, le ministre de l’Économie et des Finances prévoit la suppression de 2 201 postes de fonctionnaires pour l'Etat et ses opérateurs, ainsi que 4 000 suppressions de postes d'enseignants et 505 au Budget et aux Comptes publics. Tandis qu'en parallèle, 2 000 accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) seraient recrutés, 619 emplois seraient créés à la Justice ou encore 630 dans l'Armée. Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire réagir l’opposition : “un budget de facilité”, commente le RN, “une calamité” selon Jean-Luc Mélanchon. Une approche également jugée “facile” par le Haut Conseil des finances publiques. "Les prévisions restent un peu optimistes et l'information est peu documentée, et du coup les résultats sur les recettes et les dépenses sont fragiles", a déclaré Pierre Moscovici, son président.Pour le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Arnaud, “Il faut absolument reprendre le contrôle de la dette pour mieux financer nos services publics, pour rester libre de nos choix”. Dans les 4 vérités, le successeur de Bruno Le Maire rappelle : “Cela fait presque 40 ans que la dépense publique augmente chaque année par rapport au PIB. (...) Nous avons vécu des crises financières, une pandémie mondiale, une crise énergétique, une guerre aux portes de l’Europe. Face à ces crises, on a protégé les Français.” Le ministre de l’Économie préfère parler d’un "budget de redressement" plutôt qu’un "budget d'austérité". “Ce n'est pas comparable de baisser les salaires de l'ensemble des fonctionnaires - comme ça a été fait dans certains pays - et dire que nous n'allons pas embaucher plus de fonctionnaires", explique le nouveau locataire de Bercy sur France 2. Avant de préciser : “Chaque économie est difficile”.Un plan budgétaire qui demande à tous de participer à l’effort collectifEn parallèle de ces économies, le nouveau budget planifie une augmentation des recettes, notamment avec une contribution exceptionnelle des 65 000 foyers les plus riches, avec plus de 500 000 euros de revenus par an. À ceux qui y voient un ISF déguisé, Antoine Arnaud répond que c’est “une contribution bornée dans le temps” qui n’a “rien à voir avec l’ISF qui est fondée sur le patrimoine”. Concernant les entreprises, les 400 plus grosses vont devoir participer à l’effort, mais aussi toutes feront l’objet d’une diminution de l’allègement des charges. Face à l’inquiétude d’une possible baisse de la croissance et de l’emploi, l’élu de la République en marche demande une “contribution exceptionnelle”. “Ce texte est perfectible”, reconnait le ministre, prêt à en débattre au Parlement. “Chaque proposition qui permettra de retirer un euro de fiscalité et d’ajouter un euro d’économie de dépense, non seulement on l’examinera, mais on la retiendra“, s’engage Antoine Arnaud. Dès le 11 octobre, le ministre de l’Économie et des Finances est attendu à 8h30 à l’Assemblée nationale pour être auditionné avec Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Budget et des Comptes publics, par la commission des Finances.Interrogé à propos du report de la revalorisation des retraites, qui devait intervenir le 1er janvier et qui est finalement prévue pour le 1er juillet, Antoine Arnaud demande à chacun de contribuer. En 2023, environ 9% des 75 ans ou plus (soit 527 000 personnes) vivent sous le seuil de pauvreté monétaire. Et avec l’âge, le taux de pauvreté augmente : il varie de 6,7% pour les 75-79 ans à 12,5% pour les 95 ans ou plus. “Nous avons revalorisé l’année dernière de plus de 5% les pensions de retraites, nous avons augmenté de 100 euros le minimum contributif”, rappelle le ministre macroniste qui promet : “nous indexerons à nouveau les pensions de retraites”.
Aurélie Trouvé, députée la France Insoumise, a été élue à la présidence de la commission des Affaires économiques ce mercredi 9 octobre 2024, sur fonds de dissensions entre la macronie et les Républicains. Pour Thomas Cazenave, député Ensemble pour la République, il s’agit d’une « trahison » de la part de leurs alliés de la droite républicaine : « l’engagement qui a été pris n’a pas été tenu », ajoute-t-il. Selon ce représentant de la majorité, Stéphane Travert était le candidat idéal, ayant déjà été à la tête de cette commission. Selon lui, l’accord initial entre Ensemble et LR était de garder cette commission, mais leurs alliés auraient « préféré laisser une députée de la France Insoumise à la tête de cette commission. »L’alliance du centre-droit serait-elle déjà en train de battre de l’aîle ? Dans un hémicycle divisé où il devient de plus en plus flou de lire les allégeances au gouvernement, quel est le positionnement du clan Macron ? « On ne veut pas que les difficultés à l’Assemblée rejaillissent sur le travail de Monsieur Barnier », explique notre invité. Puis d’ajouter : « On a une responsabilité, on veut que le pays avance, on ne veut pas que le pays soit bloqué. » En un mot : la majorité soutient le gouvernement. « Nous sommes confiants sur le fait que, sur un certain nombre de sujets, on sera entendus par le gouvernement », déclare-t-il, revendiquant l’importance de « construire avec le gouvernement. »La question du budgetFace à Julien Arnaud, Thomas Cazenave développe les ambitions budgétaires de son groupe. L’ancien adjoint de cabinet d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie insiste sur le travail effectué en amont de la passation de pouvoir : « On avait préparé les choses cet été même en étant démissionnaires, et on a fait des propositions au gouvernement de Monsieur Barnier. » Les macronistes veulent-ils continuer de gouverner dans l’ombre alors que le Premier ministre est un élu de droite ? « On soutient Michel Barnier dans son objectif de réduction du déficit », ajoute le député, qui précise vouloir « réduire le déficit public en faisant des économies. »Sa ligne rouge ? « Le fait que les décisions prises ne soient pas un frein à la croissance ». Les élus Ensemble pour la République tiennent toujours à la croissance économique malgré une dette historique et un besoin d’économies. L’homme politique bordelais détaille la stratégie de son parti : faire une proposition dès qu’ils ne sont pas d’accord avec la ligne du Premier ministre. « On compense à l’euro près parce qu’on est responsable », insiste-il. Par exemple, Thomas Cazenave propose de « remettre sur la table la réforme de l’assurance chômage » débattue sous Gabriel Attal.Les autres lignes rouges de l’extrême centre seraient, selon notre invité, de ne pas « voir les impôts de celles et ceux qui travaillent augmenter » et de ne pas revenir sur la taxe sur l’électricité. Malgré quelques divergences, cet ancien inspecteur des finances concède soutenir beaucoup des propositions avancées par Michel Barnier dans son discours de politique générale, notamment celles concernant les économies à faire du côté des collectivités locales. « Elles représentent 20% de la dépense collective, on estime que c’est normal qu’elles contribuent. » Selon lui, son groupe parlementaire veut « continuer à porter des réformes pour le pays » et va bientôt proposer une loi sur la lutte contre la fraude.
Mardi 8 octobre 2024, une professeure a été agressée par son élève après lui avoir demandé de retirer son voile : cette dernière aurait giflé son enseignante en risposte. Pour Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du Rassemblement national, il s’agit d’un « événement grave » et d'une « atteinte à la laïcité ». Il considère que la lycéenne aurait eu la « volonté d’imposer le voile à l’école » et qu’il s’agit d’une « provocation islamiste » à ne pas prendre à la légère. Face à Julien Arnaud, l’homme politique fustige Anne Genetet, la ministre de l’Éducation nationale, qui a pourtant condamné le geste de l’étudiante, considérant qu’elle n’a pas été « à la hauteur ».Pour le bras droit de Marine Le Pen, il faut mener un combat contre l’Islam politique auquel la jeune ministre aurait déjà renoncé en refusant d’imposer une minute de silence ou un dialogue suite à la commémoration des attentats contre Israël du 7 octobre 2023. De plus, son parti politique aurait demandé en vain au gouvernement d’interdire une manifestation en soutien à la lycéenne organisée ce mercredi 9 octobre 2024, qui risquerait selon eux de troubler l’ordre public. « À part dire que c’est scandaleux, il n’y a pas beaucoup de mesures prises derrière pour lutter contre l’entrisme de l’Islam politique dans l’école », conclut le député d’extrême droite.Le RN, un parti d’opposition ?Une motion de censure du gouvernement Barnier a été déposée par le Nouveau Front Populaire ce mardi 8 octobre. Le Rassemblement national, qui ne l’a pas voté, n’a pas permis à cette motion de censure d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Pourtant, Sébastien Chenu l’affirme sur le plateau des 4 vérités, l’extrême droite est bien un « adversaire politique de Monsieur Barnier ». « Ce qui ne veut pas dire que, comme l’extrême gauche, nous allons tout casser », développe-t-il. Il ajoute que ses confrères et lui attendent la proposition de budget du Premier ministre qui sera annoncée ce mercredi 9 octobre 2024. « Voter une motion de censure a priori, sans savoir ce qu’il y a dans la proposition de budget très concrètement, c’est du temps de perdu, de l’agitation, et, finalement, ça ressemble à ce que fait l’extrême gauche, c’est-à-dire vouloir sans arrêt le chaos politique. »Si le vice-président du Rassemblement national lance des piques à la coalition de gauche, sa position par rapport au gouvernement n’en est pas plus claire. Il indique vouloir « trouver des solutions pour les Français. » Les lignes rouges de son parti seraient de « demander des efforts supplémentaires aux Français qui travaillent ou ont travaillé, ainsi qu’aux entreprises, pour réparer les dégâts menés par le gouvernement depuis des années. » Pas de proposition concrète à part une promesse de faire des économies en luttant contre la fraude sur la carte vitale et contre l’immigration. « Il y a jusqu’à 15 milliards d’euros d’économie par an à faire sur le sujet de l’immigration », assure Sébastien Chenu. Rappelons que la dette publique s’élève à 3 000 milliards d’euros.« On ne votera pas le budget parce qu’on est dans l’opposition et qu’on n’est pas d’accord avec cette logique », insiste le député, qui déplore que le gouvernement Barnier soit dans la continuité de la politique menée par Emmanuel Macron depuis 7 ans. Avec un gouvernement « placé sous surveillance » par l’extrême droite et ses alliés ciottistes, il semblerait que l’exécutif ne leur « envoie pas de bons signaux » pour éviter une motion de censure de la part du premier groupe parlementaire à l’Assemblée.
La première motion de censure de l'ère Barnier a été déposée le 4 octobre dernier, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste et député de Seine-et-Marne s'apprête aujourd'hui à la défendre. Il est l'invité des 4 vérités ce mardi 8 octobre 2024.Cette motion de censure a peu de chance d'être adoptée, «c'est vraisemblable puisque le RN a décidé de soutenir sans participer à ce gouvernement». Le Front Populaire accepterait il les voix du Rassemblement national ? Pour Olivier Faure, «ces voix existent et font basculer ou pas un gouvernement». Aujourd'hui il s'agit de «rappeler les conditions dans lesquelles Michel Barnier a été nommé, il n'est représentant ni du Front populaire, ni du front républicain auquel il n'a même pas participé». Il dénonce la politique «en trompe l'œil» du Premier ministre, cette motion de censure sera l'occasion de voir «qui est dans l'opposition et qui ne l'est pas».Interrogé sur l'annonce du dépôt de cette motion intervenue avant le discours de politique générale, le premier secrétaire du Parti socialiste rétorque que les «intentions» du gouvernement étaient connues. «On sait qu'il est tenu par sa propre majorité» déclare l’homme politique. Quant aux mesures «de gauche» annoncées par le Premier ministre comme la taxation des plus grosses entreprises, pour notre invité, s'il lui arrive d'être d'accord avec certaines propositions, «cette imposition exceptionnelle va durer 1 an, 2 ans» mais ne règlera pas les problèmes. «Ce que vous ne faites pas payer aux grandes entreprises vous le faites payer à tous les autres», la justice fiscale prônée n'est selon lui qu'un «trompe l'œil ».Alors que la dette s'élevait à 3 228 milliards d’euros fin juin d'après Institut national de la statistique et des études économiques, il est nécessaire selon la classe politique française de faire des économies. Pour notre invité, si la dette s'est amplifiée à ce point c'est parce que le gouvernement a «multiplié les cadeaux fiscaux aux mêmes». Pourtant le programme du Front populaire ne semblait pas aller dans le sens de l’économie, avec 100 milliards de dépenses supplémentaires pour 2025. Une situation qu'il explique car«ils n'étaient pas au pouvoir» et n'avaient pas toutes les informations tout en rappelant que son parti a toujours proposé des mesures d'économies.Immigration, l'autre préoccupation du gouvernementMardi 8 octobre 2024, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau va réunir une vingtaine de préfets pour augmenter les expulsions. Il cible également les associations qui font du conseil juridique aux migrants qui sont militantes pour empêcher les expulsions grâce aux fonds publics. Olivier Faure déclare que cette position est «honteuse» pour un pays qui «défend un état de droit». Les associations ont uniquement la possibilité d'expliquer comment se défendre «par les moyens du droit» aux personnes visées par une OQTF. Cette mesure est «idéologique» et adresse un «message à l'extrême droite».L’homme politique se dit favorable à plus d’application des OQTF, en les réservant aux cas des personnes qui sont les «plus dangereuses pour notre population». Il fustige le grand nombre de décisions qui résultent de «difficultés dans nos préfectures».La gauche est-elle responsable de l’arrivée de la droite au pouvoir? C’est en tout cas ce qu’a déclaré Bernard Cazeneuve. «Absurde» déclare Olivier Faure qui affirme qu’Emmanuel Macron n’a «jamais eu l’intention de nommer Bernard Cazeneuve».
Il y a un an, Israël plongeait dans la terreur avec les attaques menées par le Hamas visant des bases militaires, des kibboutzs ou encore le festival Tribe of Nova. Cette journée fut la plus meurtrière sur le sol israélien depuis 1948 avec environ 1200 morts, 2400 blessés et 250 otages. Yonathan Arfi, Président du CRIF est l'invité des 4 vérités, il revient sur cette journée particulière alors que débutent les cérémonies d'hommages aux victimes. « C'est une plaie béante, c'est une journée qui ne finit jamais, qui ne cicatrise pas, nous avons le sentiment que ce qu'il s'est passé le 7 octobre constitue une forme de régression dans l'histoire».La question des otages et la guerre qui se poursuit avec l'Iran en arrière-plan maintiennent les plaies ouvertes. Pour autant, le président du CRIF souhaite garder espoir «le Moyen-Orient n'est pas condamné à la guerre, il y aura à un moment donné une génération qui se lèvera pour pouvoir notamment en Iran et ailleurs enclencher une démarche de paix».Ce lundi 7 octobre 2024, une cérémonie d'hommage aura lieu dans le quinzième arrondissement de Paris durant laquelle Yonathan Arfi prendra la parole pour «envoyer un message de solidarité aux Israéliens, pour leur dire qu'ils ne sont pas seuls face à leur douleur, que le combat contre le terrorisme et l'islamisme concerne l'ensemble des démocraties libérales». Il souhaite aussi revenir sur la résurgence de l'antisémitisme qui s'est enclenché le 7 octobre par «mimétisme».Que deviennent les otages encore retenus par le Hamas ? Yonathan Arfi explique ne pas avoir de leurs nouvelles car l'organisation ne communique rien. La volonté du Hamas c'est de "tirer le plus grand bénéfice de ces otages".Le contexte diplomatique s'est tendu entre la France et Israël à la suite de la déclaration d'Emmanuel Macron sur la nécessité d'un cessez-le feu et de ne plus fournir certaines armes à l'Etat hébreu. Notre invité explique avoir déploré cette déclaration du Président français qui «néglige une réalité au proche Orient». Selon lui, si Israël dépose les armes «il n'y a plus d'Etat d'Israël» car le pays n'a pas pour voisins un pays européens mais des «régimes terroristes».Interrogé sur la proportionnalité de la réponse Israélienne, il rétorque qu'il est complexe de faire la guerre «moralement». Cette question est «vivante» dans la société israélienne et «démocratique» dans un conflit difficile dont on peut «déplorer les victimes civiles».Est-ce que cette réponse militaire de l'Etat hébreu a limité la compassion à l'égard des victimes israéliennes ? Le Président du CRIF dénonce une «concurrence victimaire». Il faut être capable de voir «ces familles qui ont été mutilées par le Hamas». On a besoin d'arrêter «les mises en équivalence qui n'ont pas de sens».La résurgence de l'antisémitisme en FranceCe conflit a entraîné des répercussions en France avec une nette augmentation des actes antisémites. En effet, leur nombre a triplé au premier semestre 2024, on dénombrerait cinq actes par jour.La société française a-t-elle suffisamment conscience de ce phénomène ? Yonathan Arfi l'affirme, nous n'en avons pas assez conscience et souhaite que de grandes figures culturelles de notre pays s'élèvent contre cette hausse. Il déplore le choix du silence effectué par certaines personnalités qui ne souhaitaient pas être accusées d’avoir pris le parti d’un camp. Malheureusement aujourd’hui «dénoncer l’antisémitisme» dans notre pays expose à être accusé d’être «complice d’un génocide».Autre chiffre inquiétant, l’explosion des chiffres de l’antisémitisme à l’école. Selon un sondage récent publié dans la Tribune Dimanche chez les 18-24 ans, un jeune sur trois estime qu’Israël a le droit d’exister en tant que patrie du peuple juif. Un chiffre qui en dit long sur l’état des lieux aujourd’hui. Pour notre invité, le projet est «d’expulser ces juifs de l’Etat d’Israël» on se situe donc dans une démarche «violence». Si on veut lutter contre l’antisémitisme il faut tout d’abord «lutter contre les antisémites».
Le Rassemblement national trouve-t-il que Michel Barnier est plus ouvert au dialogue que les précédents premiers ministres? Invitée des 4 vérités, Philippe Ballard, porte-parole du RN et député de l’Oise, trouve en tout cas qu’il «respecte les 11 millions de personnes qui ont voté Rassemblement national» en ne proposant par exemple pas de censure préalable à l’Assemblée nationale. Pour continuer dans cette voie, il faudrait, selon lui, ne pas dépasser les trois lignes rouges que Marine Le Pen a fixées: ne pas taxer d’impôts les classes moyennes, respecter le pouvoir d’achat des français, et proposer un texte sur l’immigration en proportionnelle.Vendredi 4 octobre, le Nouveau Front Populaire (NFP) a déposé une première motion de censure contre le gouvernement Barnier. Si, pour l’instant, ce n’est pas l’intention du RN, le porte-parole du parti défend qu’il n’est pas impossible que soit déposée une motion dans les semaines ou mois à venir. Mais, pour l’instant, considère-t-il, cet acte ne ferait que «rajouter du chaosau chaos » dans la situation actuelle. Un chaos, qui, selon lui, vient du Front Républicain.Le RN attend le «mode d’emploi» du gouvernement après l’annonce du budgetAprès ces semaines d’agitation politique commencée au moment des élections européennes, de nombreux français ne souhaitent qu’une chose: l’apaisement. Philippe Ballard argue que son parti tient compte de cette volonté. Après le discours de politique générale, le RN attend «le mode d’emploi». Un mode d’emploi qui sera sans doute décliné au moment de la discussion budgétaire.Alors qu’il y a 60 milliards d’euros à trouver pour boucler le budget 2025, le premier ministre présentera la semaine du 10 octobre son projet de finances pour essayer de combler le déficit. S’il était arrivé au pouvoir, comment le RN s’y serait pris pour écumer la dette? Sans doute en demandant un «audit des finances publiques» a indiqué Philippe Ballard, précisant également que dans le programme de 2022 du RN figurait le projet de faire des économies sur l’immigration et sur la contribution de la France au budget européen, notamment.«Une mesure mesquine». Vendredi 4 octobre, malgré beaucoup de retraités, qui, selon les sondages, comprennent cette mesure, Marine Le Pen a dénoncé le report de six mois de la valorisation des retraites. Sous la pression du RN et des Républicains, le Michel Barnier s’est dit «ouvert à la discussion» et dit qu’il peut envisager un retour en arrière. Si d’aventure cette mesure venait à être votée à l’Assemblée, Philippe Ballard indique en tout cas que son parti «votera contre». «Ça je peux vous l’assurer». Il préconise plutôt de «se serrer la ceinture» du côté de l’Europe. «L’argent qu’on ne donnera pas à Bruxelles, on le donnera aux retraités».Avec 26 autres membres du RN, Marine Le Pen est actuellement poursuivie dans le procès des assistants parlementaires. La présidente du parti risque l’inégibilité. Mais Philippe Ballard la dit «sereine et déterminée» et n’envisage pas cette possibilité.
L’ancienne députée de la majorité Stella Dupont a annoncé le jeudi 3 octobre 2024 quitter le parti mené par Gabriel Attal. Cette ancienne partisane de la politique du dépassement du clivage gauche/droite prôné qui a ouvert les portes de l’Élysée à Emmanuel Macron se dit aujourd’hui « interpellée » par l’état actuel de la politique. « Je suis une femme de centre gauche », se présente-elle face à Jeff Wittenberg, expliquant que c’est sensibilité lui tenant à coeur qui l’a amenée à poser sa démission d’Ensemble pour la République.Selon elle, la nomination de Michel Barnier, incarnant une « droite dure » au poste de Premier ministre par le chef de l’État le 5 septembre dernier ne s’accorderait pas avec ses valeurs. Les membres du gouvernement sont pour cette macroniste réformée des personnalités « très à droite, voire réactionnaires », à l’instar de Bruno Retailleau, Laurence Garnier, ou encore Geneviève Darrieussecq. « Ce qui me préoccupe, c’est l’emprise et l’ambiguïté vis-à-vis du Rassemblement national », explique-t-elle, évoquant le recadrement du ministre de l’Économie Antoine Armand par le Premier ministre lorsqu’il excluait le parti de Jordan Bardella de l’arc républicain.Bien qu’elle avoue avoir du respect pour Michel Barnier « compte tenu de son parcours », notre invitée de n’est pas retrouvée dans les mots exprimés par ce dernier lors de son discours de politique général de ce mardi 1er octobre 2024, qu’elle a qualifié d’« assez flou ». « Les gens que je rencontre ne me parlent pas d’immigration, ils me parlent de salaire, de justice, de santé, de logement : c’est ça, les sujets des Français », précise-t-elle, avant d’ajouter être d’accord avec le principe de justice fiscale avancée par le Premier ministre. Selon elle, il faudrait être plus précautionneux au sujet de l’immigration qui ne serait « pas la problématique majeure » au risque de « stigmatiser tous les étrangers », qui font pourtant tourner l’économie du pays.Pas de censureSi Stella Dupont affiche un désaccord de principe en quittant les bancs de l’Assemblée nationale, après y avoir été réélue en tant que députée aux dernières élections législatives, elle insiste sur sa volonté de ne pas censurer ce nouveau gouvernement. « Je suis animée d’un esprit de coalition, de compromis », détaille cette ancienne socialiste. Puis d’ajouter : « Je suis en retrait car les valeurs et la couleur portées par le gouvernement m’amènent à me dire que je ne peux pas le soutenir ». Dans un élan de rébellion molle, Stella Dupont rejette le gouvernement sans vouloir le censurer complètement, par « responsabilité ». « Nous sommes dans un moment de possible désordre dans le pays qui nous donne une responsabilité induisant à chercher les compromis », indique-t-elle. Dans les mois qui suivent, elle se contentera donc de voter pour ou contre les lois ainsi qu’être « force de proposition. » Puis de préciser : « Je pourrais être amenée à censurer le gouvernement si des mesures me semblaient en dehors de l’état de droit, de l’esprit français et du vivre ensemble. »« Mon intention première n’est pas de voter la censure, surtout s’il n’y a pas d’alternative à gauche. » La faute à une gauche « désordonnée », qui amène notre invitée à vouloir réunir les personnes partageant sa sensibilité de centre gauche, qui seraient dispersées dans divers partis, allant des Socialistes aux Républicains, en passant par Ensemble et le Modem. « On a besoin de se regrouper, je pense qu’on a besoin de lisibilité car les Français ne comprennent pas. Il faut que nous soyons plus audibles pour contribuer au débat et à l’arbitrage », insiste celle qui admet se « projeter vers demain », ne reniant pas totalement son allégeance au mouvement du chef de l’État.
Pour qui seront les hausses d’impôts ? C’est à Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Budget et des Comptes publics, d’annoncer cette nouvelle claque qui risque de froisser davantage les Français. Avec 60 milliards d’économie à réaliser pour tenter de redresser les finances publiques dans le rouge, le gouvernement Barnier s’attelle à la tâche. C’est un coup dur pour les retraités, premières victimes collatérales de cette chasse aux économies. En effet, le gouvernement a annoncé ce mercredi 2 octobre 2024, que les pensions de retraite ne seront finalement pas augmentées au 1er janvier, comme cela avait été pourtant promis. Le calendrier ministériel prend déjà du retard en repoussant de quelques mois cette mesure que de nombreux retraités attentaient avec beaucoup d’impatience. Pourquoi les mettre ainsi à contribution ? «Avec 6% de déficit en 2024, c’est grave, il faut agir. Le redressement des comptes publics va être l’affaire de tous […] c’est la conséquence de ce qui s’est passé ces dernières années avec un État qui a protégé pendant la crise Covid, pendant l’inflation avec les boucliers qui ont été mis en place» explique Laurent Saint-Martin sur le plateau des 4 vérités ce jeudi 3 octobre 2024. Ce dernier appelle à la responsabilité de tous pour résoudre la crise économique dans laquelle la France s’est enlisée, faute selon lui du «quoi qu’il en coûte» qui aurait fragilisé les comptes publics. Pour maîtriser les finances publiques, le ministre chargé du Budget vise à réaliser quatre milliards d'économies sur les pensionsde retraite.Le plan prévoit notamment une désindexation partielle des pensions par rapport à l’inflation en 2025, un ajustement qui permettrait de ralentir la hausse automatique des pensions. D’autres pistes incluent le report de certaines hausses de pensions pour les retraités les mieux lotis. Le gouvernement affirme que ces réformes sont nécessaires pour assurer la pérennité du système de retraites, tout en insistant sur le fait que les pensions des retraités les plus modestes ne seront pas affectées.Cependant, cette proposition suscite des critiques de la part de syndicats et d'associations de retraités, qui craignent une perte de pouvoir d'achat pour les seniors. Le gouvernement défend, quant à lui, un effort"juste et nécessaire"dans un contexte budgétaire tendu. «C’est logique, c’est tout simplement un lissage par rapport à ce qui à l’augmentation qui a eu lieu en 2024» défend notre invité.Hausse des impôts : qui sont «les plus fortunés» ?Dans cette grande traque aux économies, la sécurité sociale pourrait elle aussi asséner le coup de grâce aux Français. Selon une enquête des Échos, le remboursement des consultations médicales pourrait lui aussi être revu à la baisse passant de 70% à 60%. Le texte de projet de loi de financement de la sécurité sociale sera présenté la semaine prochaine et devrait contenir un certain nombre de mesures visant à réduire les dépenses dans leur globalité. «On le fera pas de façon verticale. Il y a besoin de dialogue et il reste un débat parlementaire […] si la France n’est pas au rendez-vous du redressement des finances publiques, pour tout le monde - l’État, la sécu, les collectivités et toutes les parties prenantes de ce qui font nos finances publiques - que se passera-t-il ?» alerte Laurent-Saint-Martin qui demande un effort supplémentaire aux plus fortunés. En effet, dans son discours de politique générale, Michel Barnier a sollicité ces 0,3% de privilégiés à contribution. Le nouveau Premier ministre souhaite concilier justice sociale et compétitivité économique. S’il reconnaît la nécessité d’une fiscalité juste, il plaide pour unefiscalité plus équitable, notamment en réformant l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) afin de garantir qu'il ne pénalise pas excessivement les classes moyennes et les propriétaires.Il prône une approche"pragmatique", basée sur un équilibre entre la taxation des plus aisés et la nécessité de ne pas décourager l'investissement et l'innovation."Il faut taxer de manière juste, mais sans tuer la croissance", a-t-il affirmé, insistant sur l’importance d’un système fiscal qui encourage la création de richesse tout en garantissant un effort partagé pour le financement des services publics. «On parle des ménages sans enfants qui touchent 500 000€ par an. Après les années de protection de l’emploi, des revenus, de la croissance que nous avons eu ces dernières années, nous pouvons demander légitimement aux contribuables les plus fortunés de participer exceptionnellement et temporairement à cet effort» défend notre invité.
C’est la numéro 3 du gouvernement… Déjà rompu à l’exercice, Catherine Vautrin, anciennement ministre du Travail, de la Santé de la Solidarité a renouvelé ses vœux, cette fois au Partenariat avec les territoires et à la Décentralisation. Cette dernière était donc aux premières loges pour écouter Michel Barnier, son nouveau patron, lors du discours de politique générale, ce mardi 1er octobre 2024. De nombreux sujets ont été évoqués à commencer par un dossier qui tient particulièrement à cœur à droite de l’échiquier politique : la sécurité et l’immigration. Cette question réapparaît sur le devant de la scène à l’heure où Philippine, une étudiante de 19 ans, agressée sexuellement puis tuée, par un récidiviste sous le coup d’une OQTF. Alors que les hommages se succèdent, Michel Barnier a dévoilé dans les grandes lignes son programme en matière de politique migratoire. Serrer la vis et agir avec plus fermeté oui, mais avec humanité ! L’ancien négociateur en chef qui avait dû redoubler de diplomatie pour les accords du Brexit ne semble pas avoir changé de cap. En effet, il revendique une approche stricte mais juste. Parmi ses propositions, Michel Barnier plaide pour des peines plus courtes exécutées dans des prisons spéciales. «La réponse pénale peut être améliorée avec notamment une réflexion sur les prisons […] ainsi que sur l’excuse de minorité. Tout ça nécessite des réponses et un accompagnement» défend Catherine Vautrin.Bien déterminé à légiférer, le Premier ministre souhaite également augmenter le temps de rétention, aujourd’hui limité à 90 jours maximum, ce qui implique la mise en place de nouveaux centres de rétentions. Une proposition qui ne colle pas franchement avec la politique budgétaire, revue à la baisse ces derniers mois.«Sur le sujet de l’immigration, il faut avoir deux idées en tête : mieux organiser l’immigration pour mieux intégrer parce que le sujet c’est l’accompagnement de ceux et celles qui s’installent dans le temps» nuance la ministre. Sur ce point, Nicolas Sarkozy ne transige pas avec la fermeté et s’aligne du côté de la politique de Bruno Retailleau qui souhaite adopter une position très stricte sur l'immigration. Depuis plusieurs années, le nouveau ministre de l’Intérieur défend des mesures radicales pour mieux contrôler les flux migratoires et limiter l'immigration en France, tout en appelant à une réforme en profondeur des politiques migratoires. «Il faut être plus clair sur l’organisation de nos frontières. Très concrètement, il faut mieux accueillir pour mieux intégrer et permettre un parcours de vie» affirme notre invitée.Hausse d’impôt : Michel Barnier reste flouLors de son discours de politique générale, Michel Barnier a manqué, pour certains, de précision. Ce dernier est resté dans le flou, notamment sur la question des impôts. Devant l’Assemblée, il a plaidé pour une baisse de la pression fiscale, qu'il considère trop élevée. Selon lui, la fiscalité doit être"plus juste et plus compétitive"pour relancer l'économie et renforcer l'attractivité du pays. Il a dénoncé ce qu'il appelle un"ras-le-bol fiscal"et insisté sur la nécessité de réduire les impôts pour les classes moyennes et les entreprises. «Ça passe par des économies sur le fonctionnement de notre pays […] il faut qu’on regarde les normes par leur coût. Plus de six milliards dans l’économie du pays» défend Catherine Vautrin qui rappelle l’importance de réévaluer les finances publiques afin de corriger le mille-feuilles administratif qui creuse aujourd’hui la dette.
Après plus de trois mois et demi d’instabilité et d’incertitude politique, le premier ministre Michel Barnier doit prononcer son discours de politique générale devant l’Assemblée le 1er octobre. La séance, présidée par Yaël Braun-Pivet, est très attendue par les Français ainsi que par les parlementaires. Un moment qui risque d’être« tendu», déclare la présidente de l’Assemblée nationale, parce que«certains contestent jusqu’à [la] nomination même»du premier ministre. Mais la femme politique se dit«sereine»:«je suis convaincue de vivre un jour et des moments importants à l’Assemblée».Après plusieurs semaines de polémique autour d’une possible hausse d’impôts qui pourrait être annoncée le 1er octobre, Yaël Braun-Pivet est«favorable pour que nous fassions un effort commun pour que le budget de notre pays soit davantage à l’équilibre”. Dans la ligne du parti présidentiel, elle pointe qu’il faut également travailler sur les dépenses. L’élue Renaissance, signale qu’il«ne faut pas toucher à notre trajectoire et surtout, ne pas casser la croissance». Au sein du camp macroniste, les avis sont divisés. Gérald Darmanin a, lui, affirmé qu’il ne soutiendrait pas une hausse d’impôts, tandis que 27 députés du groupe Ensemble pour la République ont signé une tribune s’opposant à de telles mesures. Parmi eux, Aurore Bergé, Marie Lebec ou l’ancien chef de groupe Sylvain Maillard. Le parti se déchire-t-il sur cette question ?«Absolument pas.», répond Yaël Braun-Pivet. Pour la présidente de l’Assemblée nationale, ces désaccords sont légitimes.«Il faut que ce débat ait lieu», indique-t-elle.D’autres annonces sont attendues, notamment sur les questions de sécurité et d’immigration. Le samedi 21 septembre, une jeune fille de 18 ans, Philippine, a été retrouvée morte le dans le bois de Boulogne. Le principal suspect se révèle être un Marocain de 22 ans sous obligation de quitter le territoire suite à une première condamnation pour viol. Un drame qui a remis au centre des préoccupations la problématique du suivi judiciaire. La première victime du suspect a rédigé une lettre poignante qui a été diffusée dans la presse : elle demande notamment la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur la récidive. La présidente de l’Assemblée nationale n’y est«pas opposée par principe».Alors que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui s’est exprimé le dimanche 29 septembre sur LCI, remet en question l’État de droit, regrettant ne pas pouvoir faire de référendum sur l’immigration». Des déclarations qui«inquiètent»Yaël Braun-Pivet.«L’État de droit, c’est ce qui protège nos citoyens, c’est le principe de séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire.», a-t-elle énoncé. L’élue Renaissance rappelle que«le Parlement est là pour légiférer»et«contrôler l’action du gouvernement». Celle qui a présidé la commission des lois signale qu’actuellement, les délinquants étrangers sont déjà systématiquement expulsés lorsqu’ils ont purgé leur peine.Yaël Braun-Pivet soutient les opérations militaires de Benyamin Nétanyahou au LibanConcernant la situation au Proche-Orient, suite aux attaques d’Israël envers le Liban, une déclaration de Jean-Luc Mélenchon fait déjà polémique. Le leader de la France Insoumise estime que la France ne demanderait aucune sanction contre Israël au niveau européen car«le ministre qui a été désigné pour s'occuper de l'Europe est quelqu'un qui est acquis à la politique»du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, sans citer toutefois de nom. Commentant les opérations militaires israéliennes à Gaza, Benjamin Haddad avait en effet affirmé :«Je ne suis pas pour un cessez-le-feu, Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme. C’est une réponse légitime». Yaël Braun-Pivet partage l’avis du ministre délégué aux Affaires européennes :«Le Hezbollah est coupable de nombreux crimes, et de nombreuses attaques terroristes».
Un nouvel épisode d’une rare violence frappe le Moyen-Orient. En effet, Israël a franchi un nouveau palier cette semaine avec les récentes frappes aériennes contre des positions au sud du Liban. Ces bombardements, survenus en réponse à des tirs de roquettes attribués au Hezbollah, illustrent la montée des hostilités dans une région déjà en proie à l'instabilité.Ces attaques surviennent dans un contexte de vives tensions liées à l'escalade des violences israélo-palestiniennes, notamment dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Israël a justifié son intervention comme une "réponse nécessaire" pour assurer la sécurité de ses citoyens après plusieurs jours de tirs de roquettes en provenance du Liban.De l’autre côté de la frontière, le gouvernement libanais dénonce une violation flagrante de sa souveraineté et appelle à l'intervention de la communauté internationale. Les populations civiles du sud du Liban, particulièrement touchées par les bombardements, se trouvent une nouvelle fois prises au piège dans un cycle de violences récurrentes.Ce vendredi 7 septembre 2024, la banlieue sud de Beyrouth, QG présumé du Hezbollah et de son leader Hassan Nasrallah, a été massivement visée. La situation suscite une inquiétude croissante au sein des instances internationales, qui redoutent une escalade incontrôlable entre Israël et le Hezbollah, avec des répercussions potentielles sur l’ensemble de la région. Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à la retenue et à la désescalade, tandis que les appels à un cessez-le-feu se multiplient. Des avertissements qui ne semblent visiblement pas désarmer Benyamin Netanyahou. « Il veut détruire le Hezbollah. C’est très clair. Il fait tuer systématiquement tous les cadres militaires de ce mouvement » affirme Bernard Guetta, député européen du groupe Renew. Tandis que les bombardements se multiplient et gagnent petit à petit du terrain, les pays du Moyen-Orient n’ont pas tardé à réagir. Pour l’Iran, c’est une escalade qui change les règles. Pourtant, Benyamin Netanyahu n’aurait pas encore usé de toutes ses cartouches. Et ses munitions pourraient se révéler bien plus dévastatrices et puissantes : « La force et l’avantage de Benyamin Netanyahou, c’est la faiblesse de l’Iran. C’est pour ça qu’il s’attaque au Hezbollah. Il pense que l’Iran ne pourra pas intervenir directement contre lui » explique notre invité qui alerte sur le risque d’une riposte iranienne : « ça pourrait donner une raison d’aller bombarder les installations atomiques de l’Iran ». Pour Bernard, le scénario d’un embrasement général est quasi nul. Ce dernier souhaite en revanche attirer l’attention de l’opinion sur la « dégradation » de la situation, déjà très préoccupante, au Moyen-Orient. Alors, que peut faire la communauté internationale et notamment l’Europe pour stopper un Benyamin Netanyahou presque intouchable et indestructible ? Personne ne semble avoir les épaules assez larges pour contre-attaquer. Par peur des représailles, par crainte d’ajouter de l’huile sur le feu, par conflit d’intérêt ou par un simple manque de volonté, aucun pays ne s’y jusqu’ici risqué. « Personne ne peut faire quelque chose […] parce que les Occidentaux sont partagés entre deux réactions possibles : ils ne veulent pas que l’Iran et ses alliés puissent gagner cet affrontement et d’un autre côté ils veulent qu’Israël arrête son offensive » explique Bernard Guetta.Ukraine : un soutien américain suffisant ?En Ukraine, la frappe russe continue de mettre le pays à feux et à sang. Alors que les combats se poursuivent avec intensité dans l'est et le sud du pays, Washington a annoncé l'envoi de nouveaux équipements militaires, dont des systèmes de défense aérienne avancés et des munitions de précision, afin d'aider Kiev à repousser les forces russes. Cette aide, estimée à plusieurs centaines de millions de dollars, intervient alors que l'Ukraine fait face à une recrudescence des bombardements russes sur ses infrastructures critiques, notamment les centrales électriques et les lignes de transport d'énergie. Les responsables américains ont souligné que cette assistance vise à renforcer la résilience de l'Ukraine face à ces attaques, tout en soutenant ses efforts pour reprendre les territoires occupés par la Russie.L'administration Biden a également réaffirmé son engagement à long terme envers Kiev, précisant que cette nouvelle tranche d'aide s'inscrit dans une stratégie globale visant à affaiblir les capacités militaires de Moscou. "Nous sommes déterminés à aider l'Ukraine à défendre sa souveraineté et à maintenir la pression sur la Russie", a déclaré un porte-parole du Pentagone, ajoutant que les sanctions économiques contre la Russie seraient également renforcées.Du côté russe, ces annonces ont été vivement critiquées. Le Kremlin accuse les États-Unis de prolonger le conflit en fournissant des armes à l'Ukraine, qualifiant cette aide de "provocation dangereuse" qui menace de conduire à un affrontement plus direct entre Moscou et l'Occident. Alors, l’aide américaine est-elle suffisante pour battre la Russie ? Pour Bernard Guetta, ce soutien financier et matériel est loin d’être un gage de paix : « Les Américains ont deux injonctions contradictoires : d’une part, ils ne veulent pas que l’Ukraine perde et que les troupes de Poutine entre en Kiev […] mais d’un autre côté, ils ont très peu d’une défaite totale de la Russie. On oublie trop souvent que la fédération de Russie est le pays le plus étendu du monde […] et si ce pays qui est la deuxième puissance nucléaire du monde était précipité dans le chaos par une défaite humiliante et totale, les américains se demandent ce qu’il se passerait » explique notre invité.
Avec sept autres anciens ministres de la santé, Frédéric Valletoux, député Horizon Seine et Marne, signe une tribune dans le journal Le Monde. Celle-ci demande le maintien de l’aide médicale d’État. Il s’agit de l’un des débats qui ont surgi cette semaine, après que Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur, ait ouvert ce dossier explosif, arguant qu’il avait l’intention de revoir le dispositif afin d’ajuster, voire supprimer, cette prise en charge de soins médicaux jusqu’ici garantie aux étrangers en situation irrégulière, estimant qu’elle est une «aspiration à l’immigration». Des déclarations qui ont provoqué de vives réactions à gauche. Citant un rapport commandé par Elisabeth Borne il y a quelques mois, Frédéric Valletoux conteste les arguments du ministre de l’Intérieur. Ce rapport a démontré que l'aide médicale d’État (AME) n’était pas du tout une source d’attractivité pour les étrangers, et, plus, qu’elle était nécessaire en matière de santé publique. «Ne pas soigner les gens qui portent des maladies, des pathologies, des infections, et qui arrivent sur notre territoire, c’est les retrouver quelques semaines ou mois plus tard dans des états beaucoup plus dégradés pesant sur notre système de santé», alerte aussi l’ancien ministre.Concernant la politique migratoire de la France, le député du parti créé par Édouard Philippe invoque une nécessité d’être «plus efficace» dans les outils que la France possède déjà. «Mais il ne s’agit pas de chercher à faire porter le sujet de la pression de la politique migratoire sur tel ou tel type de personneimmigrée, simplement d’être efficace », tempère-t-il.Marine Le Pen, une interlocutrice qui s’est rendue nécessaire?Cette semaine, le gouvernement Barnier a fait ses premiers pas. En ce tout début d’aventure, il a déjà connu certains couacs et recadrages, et même un coup de téléphone passé par Michel Barnier à Marine Le Pen. À propos de ce nouveau gouvernement, Frédéric Valletoux considère qu’il serait préférable de chercher des consensus plutôt que des voies de débat comme l’a fait Bruno Retailleau, qui a d’ores et déjà provoqué plusieurs tensions, en s’opposant notamment à Didier Migaud en dénonçant un «droit à l’inexécution des peines». L’appel passé par Michel Barnier à Marine Le Pen n’a d'ailleurs pas «choqué» l’invité des 4 vérités. Si, pour lui, la femme politique ne fait pas partie de l’arc républicain, elle est en revanche un membre parlementaire qui a du poids. C’est pourquoi certains politiques, comme le chef de son parti, Édouard Philippe, sont en quelque sorte forcés d’échanger avec elle. «C’est une erreur de considérer qu’on ne peut pas échanger avec le RN dans le cadre de l’assemblée nationale».À cause de la dissolution de l’Assemblée nationale survenue peu après sa nomination, Frédéric Valletoux n’est resté ministre de la Santé et de la Prévention que quelques mois, du 8 février 2024 au 21 septembre 2024. Depuis la réélection du président Macron, pas moins de six ministres de la Santé se sont succédé. Dans ce contexte, comment est-il possible de proposer une politique solide? En tout cas, le ministre éclair juge que cette «valse des ministres» est «paradoxale» et «regrettable» pour mener des combats sur le long terme.Compte tenu de la dissolution, le débat sur la fin de vie avait été lui aussi arrêté. Plusieurs associations et malades demandent qu’il soit repris. Le député Horizons le souhaite également.
Samedi 21 septembre, une étudiante de 19 ans a été retrouvée morte, enterrée dans le Bois de Boulogne à Paris. Mardi 24 septembre, le meurtrier présumé a été arrêté en Suisse. Une information judiciaire a été ouverte pour homicide et viol. Le suspect ? Un ressortissant marocain soumis à une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Dans la foulée, les réactions des responsables politiques, à droite et à gauche, se sont enchaînées. Il faut «changer une politique pénale qui, depuis très longtemps, a laissé s'installer ce droit à l'inexécution des peines», a commenté le nouveaulocataire de la place Beauvau, Bruno Retailleau. «Il y a nécessité de voir les défaillances qu’il y a eu. Il y a bien eu du laxisme judiciaire», fustige Thomas Ménagé, député RN du Loiret, invité des 4 Vérités ce jeudi 26 septembre 2024, sur France 2. «Pourquoi cette personne sous OQTF a été libérée plus tôt ? Elle avait été condamné à sept ans de prison pour viol et libéré plus tôt (car il était mineur au moment des faits NDLR) et on l’a laissé avec assignation à résidence dans un hôtel en lui demandant de pointer, alors même qu’il était dangereux, il avait déjà violé une étudiante». Selon lui, il faudra «évoluer sur un certain nombre de textes». «Au Rassemblement national, nous souhaitons éviter ce genre de cas avec une double peine : quand vous allez en prison vous passez à la case avion sans passer par la case libération. On ne peut plus laisser des bombes humaines sur notre sol».Les ratés de l’État ?Faut-il également faire évoluer la loi concernant les mineurs ? «Aujourd'hui il y a un problème. On voit que la délinquance à changé et qu’il y a eu un ensauvagement. Quand vous êtes capables de tuer, de violer, vous devez être traités comme les majeurs», estime Thomas Ménagé.Sur le sujet, le nouveau ministre de l'Intérieur s'est dit ouvert à travailler avec son homologue à la Justice, Didier Migaud. Mais visiblement, les deux hommes ne semblent pas être sur la même ligne politique. «Le grand écart ne pourra pas durer. On a eu sept ans de En même temps, on s’est rendus compte que ça ne fonctionnait pas. Il y va y avoir un moment où la souplesse gouvernementale ne marchera pas», assume l’élu Rassemblement national.Se pose également les laissez-passer consulaires pour contraindre les pays d’origine à récupérer leurs ressortissants. «Il faut rentrer dans un rapport de force diplomatique avec un certain nombre de pays», commente Thomas Ménagé, qui se dit favorable également au fait de réduire «l’aide au développement», de revoir la question des Visa et de «stopper les transferts d’argent des diasporas».
C’est le dossier le plus urgent de cette rentrée. Depuis son arrivée à la tête du gouvernement, Michel Barnier se penche sur l’épineuse question du budget 2025, avec une dette publique record puisqu’elle a atteint 110,6 % du produit intérieur brut (PIB). Elle a particulièrement augmenté : elle ne représentait que 66 % du PIB en 2007. Alors que les hausses d’impôts semblent être sérieusement envisagées par le nouveau Premier ministre, le camp présidentiel s’oppose à une telle décision. C’est pourtant ce que recommande le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, interviewé le 25 septembre 2024 dans les 4V. Pour réduire la dette de la France, il faut « combiner réduction des dépenses et certaines mesures fiscales », certifie-t-il. Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a parlé du pire déficit de son histoire. Un diagnostic qui n’est pas contestable selon François Villeroy de Galhau qui affirme : « Nous accumulons depuis trop longtemps trop de déficit et donc trop de dettes. Cette situation ne peut plus durer ». Le gouverneur de la Banque de France pense aux générations futures qui partent désormais avec un poids lourd à porter. La charge de la dette s’élève actuellement autour de 50 milliards et « ça va continuer à monter », indique-t-il. « Des dépenses du passé nous empêchent de faire des dépenses d’avenir comme l’éducation », regrette l’ancien directeur général délégué de BNP Paribas.Le haut fonctionnaire explique que les prêteurs internationaux demandent à la France de réagir face à ce déficit record. En effet, la dette coûte de plus en plus cher, « plus que nous devons dépenser pour la défense nationale” informe François Villeroy de Galhau. Au début du mois de juin, avant les élections, l’écart de taux d’intérêt (le Spread) avec l’Allemagne était d’environ 0,50%. Maintenant, il s’élève à 0,80%. « Il faut vraiment soigner cette maladie », martèle le gouverneur de la Banque de France. Celui-ci préconise donc une hausse « d’impôts ciblés, justes » pour les hauts revenus et les grandes entreprises, ainsi qu’une réduction significative des dépenses publiques. Cela semble avoir été entendu par Michel Barnier, qui a évoqué la même idée. Concernant les dépenses, le haut fonctionnaire constate un manque d’efficacité. « Nous avons - à peu près - le même modèle social que nos voisins européens, les mêmes services publics, et je crois beaucoup à ce modèle social. Le problème, c’est que ça nous coûte beaucoup plus cher, nous sommes moins efficaces », analyse-t-il. Il serait possible d’économiser 300 milliards en observant ce qui marche le mieux chez nos voisins.Une réduction des dépenses ne devrait pas rompre la croissancePour le gouverneur de la Banque de France, pas d’inquiétude à avoir à propos de la croissance qui pourrait être cassée par la réduction des dépenses. « Ça fait 40 ans qu’on dit que ce n'est pas le moment et qu’il ne faut pas casser la croissance. Résultat : on se retrouve avec cette dette publique, qui dérape et qui est à plus de 110% du PIB, qui lui est très supérieur à la moyenne européenne », explique François Villeroy de Galhau. Sur le plan de la croissance, le moment est favorable pour le haut fonctionnaire : « Parce que nous prévoyons à la Banque de France une reprise modérée, facilitée par la baisse de l’inflation ». L’objectif officiel : baisser le déficit public sous le seuil de 3% de produit intérieur brut à l'horizon 2027. « Ce n’est pas réaliste », affirme François Villeroy de Galhau, qui prône plutôt de viser 2030.
Lundi 23 septembre, le nouveau gouvernement s’est réuni pour le premier conseil des ministres. Après des semaines de tractations, Michel Barnier a enfin annoncé le casting de son équipe. Elle est majoritairement composée de personnalités issues du parti Les Républicains et de l’ex majorité présidentielle. A gauche, on grince des dents. «C’est tragique, ce qui se passe pour la France. Ça ne reflète pas le résultat des élections. Ça laissera des traces démocratiques», souligne Marine Tondelier, invitée des 4 Vérités, mardi 24 septembre 2024, sur France 2.Ce nouveau gouvernement est marqué notamment par l’arrivée de personnalités conservatrices notamment Bruno Retailleau à l’intérieur ou Laurence Garnier à la consommation. Néanmoins, avant de prononcer son discours de politique générale, le 1er octobre, le nouveau Premier ministre se veut rassurant. «On n’est pas nés de la dernière pluie. Ces gens sont très à droite. (..) Nous avons sûrement des défauts mais on a le mérite de la constance. On avait un programme clair pour les Français», estime la secrétaire nationale des Écologistes, qui pointe du doigt les désaccords entre certains membres du gouvernement entrant, notamment sur le plan fiscal. «Il y a eu un sketch pendant quinze jours».PMA, le droit à l'IVG, les droits LGBT…Dans son allocution télévisée sur France 2, dimanche 22 septembre, Michel Barnier a également tenu à rassurer sur leur garantie. «Ce gouvernement envoie un message terriblement humiliant à beaucoup de Français, des Français que nous avions décidé de soutenir. (…) On est extrêmement inquiets et je leur apporte tout mon soutien», souligne Marine Tondelier.Dans sa première interview accordée au Figaro en tant que ministre de l’Intérieur, ce mardi 24 septembre, Bruno Retailleau, évoque notamment l’immigration et souhaite notamment augmenter les expulsions ets’engage à mettre «un coup d’arrêt» aux entrées illégales d’étrangers en France. «Je veux m’adresser à tous les Français qui pensent que l’immigration est la cause de tous les maux des Français. Les maux des Français ce n’est pas l’immigration, ce sont les politiques macronistes qui ont fait des cadeaux aux plus riches», réagit la chef de file écologiste. «Bruno Retailleau n’est une chance pour personne», tacle-t-elle.Budget : vers une hausse d’impôts ?Elle déplore les «onze semaines dirigées par un gouvernement démissionnaire» et vise Emmanuel Macron. Sur le plan fiscal, Michel Barnier s’est dit notamment ouvert à augmenter les impôts pour les personnes les plus aisées. «Je ne suis pas naïve. Tous les arbitrages ont été faits par le gouvernement démissionnaire cet été», précise Marine Tondelier.
Lors de son allocution au journal de 20 heures sur France 2, le Premier ministre Michel Barnier, qui vient tout juste de former son gouvernement, a affirmé qu’il n’était pas fermé à l’idée d’augmenter les impôts pour les personnes les plus aisées. «Nous avons toujours dit que nous ne souhaitions pas d’augmentation des impôts. Ce n’est pas un dogme. La politique que nous suivons depuis sept ans, c’est de baisser les impôts. Nous avons rendu 50 milliards de pouvoir d’achat aux Français, aux entreprises, aux ménages. C’est aussi par cette politique qu’on a réussi à réduire le chômage et à redynamiser la politique industrielle française», commente Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris, invité des 4 Vérités, ce lundi 23 septembre 2024, sur France 2. «Nous sommes dans une coalition. Et dans la coalition il y a discussionentre les partenaires », précise-t-il. Quelles sont les marges de négociations ? Michel Barnier réfléchit notamment à un gel des tranches du barème pour l'année prochaine. «Il faut absolument faire en sorte de moins dépenser, d’économiser», maintient l’élu, tout en assurant : «nous souhaitons que Michel Barnier réussisse». Néanmoins, le nouveau locataire de Matignon reste encore flou sur un potentiel rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune. «Nous ne voulons pas d’augmentation d’impôts. On peut réfléchir à des rentes, notamment chez les énergéticiens. (…) Mais pour les particuliers, on est déjà champions du monde. On a déjà le taux de prélèvement le plus important. (…) Il faut réformer et faire en sorte de mieux dépenser».Une hausse d’impôts pour les plus richesDans son allocution, Michel Barnier a également ouvert la porte à une rediscussion des négociations sur la réforme des retraites. «Des réformes des retraites, il y en aura toujours. Il y en a eu avant, il y en aura après. C’est le principe d’un système par répartition. La dernière réforme que nous avons faite est impopulaire, nous l’avons vécu. Mais il faut faire en sorte de pouvoir payer les pensions à l’avenir, et pour cela, il faut que nous travaillions tous, collectivement, un peu plus», explique Sylvain Maillard. Il se dit ouvert à «tendre vers l’amélioration de la qualité du travail et du quotidien».Avec l’arrivée au gouvernement de personnalités conservatrices, à l’instar de Bruno Retailleau, l’ex Premier ministre Gabriel Attal, chef de file du parti Renaissance a réclamé des garanties sur les droits sociaux comme «la PMA, le droit à l'IVG, les droits LGBT». Sur ces questions, le Premier ministre s’est voulu rassurant. «Cette prise de parole était importante car nous avions des inquiétudes concernant certaines nominations. Le juge de paix sera au moment du discours de la politique générale», souligne Sylvain Maillard. Il l’affirme : la suppression de l’aide médicale d’Etat sera une ligne rouge à ne pas dépasser. «Il est essentiel que l’on puisse soigner ceux qui sont sur notre territoire. C’est une question d’humanité et de santé publique».
L’horloge ministérielle semble définitivement au ralenti… En effet, Michel Barnier ne s'esttoujours pas prononcé sur ceux et celles qui composeront son gouvernement. Si des noms circulent à l’instar de celui de Bruno Retailleau pour prendre la place de Gérald Darmanin au poste de ministre de l’Intérieur, rien n’est encore gravé dans le marbre. Pour l’heure, 38 ministres seraient pressentis pour prendre la relève du gouvernement démissionnaire dont 10 personnalités issues de l’ex majorité et trois de droite. Une composition qui penche davantage à droite malgré le score des élections législatives qui donnaient l’avantage à la gauche. Parmi ceux qui ont décliné l’invitation de Michel Barnier,Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen, ne pouvait envisager une telle cohabitation. Et ce dernier se désole du spectacle politique offert aux électeurs de gauche : «On arrive premier et on se retrouve avec un gouvernement de droite sous tutelle du Rassemblement National. On a vu la colonne vertébrale de ce gouvernement qui se profile […] assez dur en termes de valeurs conservatrices» argue notre invité, très préoccupé par la politique régressive qui se dessine en défaveur «des minorités». Le vice-président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis tient à alerter l’opinion publique sur ce qui reste de fracturer la France encore davantage, c’est-à-dire «des mesures libérales portées par une idéologie liberticide».Gouvernement : la droite se rassemble, la gauche se diviseCe samedi 21 septembre 2024, la gauche va défiler dans les rues de la capitale aux côtés des organisations de la jeunesse mais également de La France Insoumise et des Écologistes. Une grande marche pour manifester leur désarroi depuis la nomination de Michel Barnier, qui a provoqué l’indignation mais également fragilisé la coalition de gauche, notamment au sein de LFI. Karim Bouamrane s’applique à rester fidèle à sa famille politique, il désapprouve cependant la stratégie employée par la gauche, et notamment par le fief de Jean-Luc Mélenchon, en tête de cortège. «Il aurait fallu être dans un chemin de compromis, de discussion. Je reste convaincu que le gouvernement Barnier ne tiendra pas et qu’il sera empêché […] nous à gauche, devons nous préparer pour la suite et faire en sorte qu’il n’y ait pas de bis repetita» explique le maire de Saint-Ouen.Connue pour son engagement en faveur des quartiers populaires, la nouvelle star de la gauche souhaite recentrer le débat sur des sujets qui lui sont chers : le pouvoir d’achat, la santé et le logement. «Nous devons être en capacité de répondre favorablement à ces demandes» poursuit notre invité. C’est la raison pour laquelle son nom eut été évoqué un temps pour le poste de Premier ministre. Sur la short list des favoris de gauche du Premier ministre, ce dernier n’a jamais envisagé intégrer le gouvernement Barnier. «En ce qui me concerne, participer au gouvernement de Michel Barnier aurait été faire preuve de compromission […] lorsqu’on est de gauche, on a des marqueurs. Et aujourd’hui participer à un gouvernement qui est porté par des valeurs libérales et en plus sous tutelle du RN […] je ne pourrais pas» explique notre invité qui s’interroge toujours sur la légitimité d’un gouvernement au pouvoir. «La gauche est arrivée première. Comment on explique que la gauche se retrouve dans l’opposition avec un Premier ministre de droite ?» fustige-t-il.Devenu spectateur de ce théâtre politique qui prend l’allure d’une farce, Karim Bouamrane tire des leçons des désaccords passés au sein du Parti Socialiste. En effet, le PS s’était opposé à la candidature de Bernard Cazeneuve, pourtant ancien socialiste. Aujourd’hui, ce dernier regrette les tergiversations et les blocages lors des négociations pour soumettre un candidat à Matignon : «On a manqué de méthode. Il aurait fallu tout de suite appréhender des discussions avec les formations politiques pour en faire sorte que le Premier ministre soit de gauche» reconnaît notre invité.Pour sortir de cette impasse inextricable dans laquelle s’est embourbée la gauche, Karim Bouamrane ouvre un nouveau chemin avec le lancement de La France humaine et forte. C’est le nouveau mouvement de l’édile socialiste qui aura lieu à Saint-Ouen le 3 octobre 2024. Son objectif ? «Redonner un chemin d’espoir et d’espérance […] et faire en sorte que toutes celles et ceux qui en ont marre de subir […] à intervenir et participer» annonce notre invité.
C’est un numéro d’équilibriste particulièrement périlleux… Sur cette corde politique très fine, Michel Barnier, pourtant rompu à l’exercice, doit redoubler de vigilance. Le nouveau Premier ministre était attendu à l’Élysée ce jeudi 19 septembre 2024 pour soumettre à Emmanuel Macron sa proposition de gouvernement. Tous les Français sont suspendus aux lèvres de l’ancien négociateur, dans l’attente d’une équipe ministérielle transpartisane, capable de rassembler la gauche et la droite, si tant est que ce soit encore possible… Parmi les bruits de couloir qui ont fuités bien au-delà des murs du palais, la rumeur d’un gouvernement paritaire composé de 38 ministres dont 10 ministres de l’ex majorité et trois ministres de droite pourrait se confirmer. «Il peut y avoir des réglages d’ici l’annonce du gouvernement. On attendait cette réunion […] nous ne serons jamais force de blocage mais en même temps nous avions des questions sur le fond mais aussi en matière d’équilibre gouvernementale pour que l’incarnation de l’unité de ce socle entre le camp présidentiel et les LR puisse se traduire dans l’organisation du gouvernement» rapporte Franck Riester, ministre démissionnaire du Commerce extérieur, de l’Attractivité de la Francophonie et des Français de l’étranger. Le gouvernement démissionnaire aurait-il fait pression sur Michel Barnier pour que ce dernier réévalue sa copie ? En effet, le gouvernement Barnier penchait davantage à droite en début de semaine, avec une force républicaine importante. «On a un message simple. Il ne faut pas qu’il y ait un bloc qui écrase les autres et qu’il y ait une représentation arithmétique du poids de chaque groupe au sein du gouvernement. Le groupe Ensemble pour la République représente presque la moitié des députés qui veulent soutenir le Premier ministre donc c’est logique qu’ils aient la moitié des postes en responsabilité pour que l’incarnation de cette unité puisse être très claire aux yeux des Français» avance notre invité. Cette hypothèse est donc loin de refléter le résultat des urnes… Ce qui devrait crisper davantage les électeurs, qui ont donné une majorité relative à la gauche. Avec 10 ministres de l’ex majorité potentiellement dans la course, où est le changement que les Français ont exprimé au second tour des élections législatives ? «Il y a un grand renouvellement de ministre et il y a une présence des LR qui est bien plus importante. Personne n'a gagné ces élections mais le socle que nous allons représenter entre le camp présidentiel et les LR et le socle le plus important à l’Assemblée nationale. Il doit refléter tant sur l’incarnation du gouvernement, tant que sur les idées ce rassemblement, cette unité et cette stabilité politique» martèle le ministre démissionnaire.Gouvernement : la liste dévoilée aujourd’hui ?Qu’en est-il de la coalition de gauche qui arrive en tête des votes lors des législatives anticipées ? La rupture entre le Nouveau Front Populaire et l'Élysée semble définitivement consommée.Plusieurs figures politiques, comme Olivier Faure du Socialiste, ont dénoncé un "déni démocratique", accusant Emmanuel Macron de piétiner les résultats des élections législatives. Jean-Luc Mélenchon monte le ton d’un cran, qualifiant le coup de force du chef d’État de "vol du peuple français", tandis que Marine Tondelier des Verts a exprimé son indignation face à ce qu'elle perçoit comme un mépris des électeurs. Une motion de censure contre cette nomination ainsi qu’un appel à la destitution ont été déposés en marge des négociations. Malgré ces dérapages, le camp Macron campe sur ses positions : «Ce gouvernement a la volonté de mettre en place de la stabilité pour répondre aux questions de nos compatriotes et d’aller vite sur un certain nombre de sujets qui sont prioritaires en matière de sécurité, d’économie, de pouvoir d’achat. J’espère que début de semaine prochaine, tout le monde sera au travail» martèle Franck Riester, qui confirme ne pas être reconduit sur le gouvernement Barnier.Dans les petits papiers de Michel Barnier, Bruno Retailleau, président des Républicains au Sénat est pressenti au poste de ministre de l’Intérieur. Un nom qui présage un coup de barre à droite et un nouveau tour de vis sur les questions de sécurité et d’immigration, consentit par Michel Barnier. «C’est un nom qui circule […] nous avons eu des garanties du Premier ministre qu’il y aurait de la fermeté mais aussi de l’humanité. Mais aussi qu’il aurait une sorte de consensus au sein des groupes de ce socle si jamais il devait y avoir une modification des textes […] de l’efficacité avant de l’idéologie» tempère notre invité. Et d’insister sur la fiscalité qui fait tant débat : «Nous voulions avoir des garanties […] et nous avons eudes garanties qu’il n’y aurait pas d’augmentations d’impôts sur les classes moyennes. C’est pour nous très important […]nous sommes optimistes aussi sur la fiscalité des entreprises ».
Toujours pas de nouveau gouvernement et la situation se tend de plus en plus. Mercredi 18 octobre, la réunion qui devait se tenir à Matignon entre Michel Barnier et les ténors de la droite a finalement été reportée. De l’auto côté, les machinistes ne cachent pas leurs réserves et demandent des clarifications quant à la ligne politique de Michel Barnier. «Je fais confiance à Michel Barnier. Ce qui fait sa force, c'est d'être au-dessus des partis», réagit, Olivier Marleix, député droite républicaine d’Eure-et-Loir, invité des 4 Vérités, jeudi 19 septembre 2024, sur France 2. Et les tensions seraient également vives avec l’Elysée. Dans la même journée, une rumeur, depuis démentie, annonçait même une démission du nouveau Premier ministre. «La saison pour laquelle il a été choisi par le Président de la République, c’est sa capacité d’écoute pour tous les Français, son envie de respecter le suffrage des Français. Il essaye de constituer un gouvernement qui traduit cette volonté de respect, d’écoute. Je l’invite à ne pas être l’otage des chefs de partis», précise l’élu. Toujours selon les rumeurs, le président de la République aurait refusé une première liste de noms proposée par Michel Barnier. En cause ? Une liste trop à droite pour l’Elysée composé principalement des ténors des Républicains. Une situation qui fait mouche quand LR n’a remporté que 47 députés lors des dernières élections législatives. «Cela ne m’a pas échappé que les Républicains n’ont pas gagné ces élections législatives. (…) Je fais confiance à Michel Barnier pour faire un gouvernement équilibré qui exprime à la fois sa détermination et son ouverture. Il a montré que la porte était ouverte, malheureusement à gauche, certains sont toujours les otages de Monsieur Mélenchon», précise-t-il qui alerte sur la «crise politique» que traverse la France. «Le but est de trouver un gouvernement qui puisse tenir».Impôts, budget, immigration… Michel Barnier doit-il clarifier ?Parmi les points de litige : l’augmentation des impôts suggérée par Michel Barnier lors de sa prise de fonction. Il se dit favorable à plus de «justice fiscale». Invité sur France 2, mercredi 18 septembre, Gérald Darmanin a été clair: «hors de question d’appartenir à un gouvernement qui augmente les impôts». La veille, l’ex Premier ministre, Gabriel Attal avait également demandé en urgence une réunion à Matignon pour avoir plus de précisions sur le sujet. «C’est une rumeur lancée par Gérald Darmanin pour lui permettre de la commenter», affirme Olivier Marleix. «Tout le monde est ouvert à plus de justice fiscale mais on a bien compris que les impôts c’était le problème et non la solution».Un nouveau gouvernement pourra-t-il être trouvé d’ici la fin de la semaine ? «Je ne sais pas. C’était le calendrier annoncé par le Premier ministre. Je lui fais confiance», réaffirme Olivier Marleix.
Depuis sa nomination, le 5 septembre 2024, Michel Barnier le nouveau Premier Ministre, rencontre différents partis afin de composer son gouvernement. Les Républicains, le groupe parlementaire dont il est issu, fera forcément partie du choix, ainsi que les partis du centre. A priori, aucune personnalité de gauche n’a souhaité participer à ce nouveau gouvernement situé à droite, en dehors de Ségolène Royal. Mercredi 18 septembre, Gérald Darmanin doit rencontre le nouveau Premier ministre avec Gabriel Attal. Suite à leur rencontre précédente, samedi 14 septembre, Gérald Darmanin aurait déclaré : « Michel Barnier m’a dit qu’il allait augmenter les impôts. », ce qui avait été démenti par Matignon. Ce matin, dans les 4V, le ministre démissionnaire réfute cette version : « Je n’ai pas l’habitude de raconter mes échanges avec qui que ce soit. »Avant cette rencontre, le camp présidentiel s’est mis d’accord. « Nous avons un certain nombre de demandes. », indique l’ex-occupant de l’hôtel Beauvau. Celui qui va redevenir député se positionne contre un gouvernement qui augmenterait les impôts. Gérald Darmanin rappelle que depuis sept ans, le camp de la majorité n’a pas cessé de les baisser. « Moi, j’ai supprimé la taxe d’habitation. », rappelle-t-il. La Macronie a également supprimé mes cotisations, les impôts sur les sociétés et l’impôt sur la fortune. Néanmoins, le bilan économique est mitigé. Le gouvernement sortant laisse une dette record : 110,6 % du produit intérieur brut (PIB). La dette publique française a particulièrement augmenté depuis 2007, où elle ne représentait que 66 % du PIB. « On n’a pas tout fait bien dans la majorité du président de la République, c’est sûr », reconnait le ministre démissionnaire. Toutefois, Gérald Darmanin est formel : « Il ne faut pas casser cette machine économique ». Même si ça ne concerne surtout que les grandes entreprises ? « L’impôt, c’est la facilité », martèle l’élu du nord.Quelle place pour le camp présidentiel dans le gouvernement de Michel Barnier ?Interviewé dans Le Parisien le 17 septembre, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, soutient le contraire : « Il faudra lever le tabou sur les hausses d’impôts ». Pour réduire, la dette de la France, il faut « combiner réduction des dépenses et certaines mesures fiscales », certifie-t-il. Malgré tout, Gérald Darmanin, ainsi que tous les députés du camp du président et des LR, se sont engagés à ne pas augmenter les impôts. Le député de Tourcoing assure que la baisse d’impôts a permis de faire baisser le chômage dans sa ville. Bien que des dissensions existent entre les LR et le camp présidentiel, Emmanuel Macron a demandé à Michel Barnier d’être un Premier ministre de rassemblement, « et je sais qu’il va réussir à le faire », indique l’ancien de l’hôtel Beauvau. « Nous nous sommes prêts à rentrer dans cette union pour le pays. », affirme l’ancien ministre de l’Intérieur. Mais fera-t-il partie de ce gouvernement ? Gérald Darmanin est formel : « Je souhaite retourner au Parlement.(...) Je ne suis pas candidat à un poste ministériel. »
Plus de 10 jours après la nomination de Michel Barnier à Matignon, la composition du nouveau gouvernement se fait attendre. Et les rumeurs vont bon train. David Lisnard, Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez… Les ténors de la droite ne cachent pas leurs ambitions.«Il y a toujours plein de rumeurs dans ce domaine là», souligne Eric Woerth qui assure de son côté que «personne ne l’a contacté». Invité des 4 Vérités ce mardi 17 octobre sur France 2, le député Ensemble pour la République de l’Oise se dit favorable à un gouvernement «assez large et équilibré». L’ancien ministre des Finances et du budget pourrait-il faire son retour à Bercy ? Son nom circule en tout cas parmi les prétendants. «Aujourd’hui il faut passer à l’opérationnel», affirme l’ancien ministre qui «regrette le refus des socialistes de discutersur certains sujets ».Selon les prévisions, le déficit public pourrait atteindre les 5,6% du PIB en fin d'année, très loin des prévisions initiales.Un défi de taille attend donc le prochain gouvernement. «La crise est passée par là mais l’économie est repartie. On est sur un bon chemin dans le domaine de l’économie, la réindustrialisation et de l’emploi», explique l’élu. «Le pays doit se transformer et cela passe notamment par l’investissementtout en maîtrisant la dette ». Selon lui, cela passe ainsi par la maîtrise de la «dépense publique». «On a plein de pistes mais il faut passer à l’acte», assure-t-il. «Ce n’est jamais simple». Sur la réforme des retraites qui prévoit le départ de l’âge légal à 64 ans, Michel Barnier a dit qu’il était prêt à rouvrir le débat. «Il fallait le faire. Il y a eu beaucoup d’efforts pour faire ça. Mais il faut faire très attention à conserver une trajectoire de carrière et de formation», souligne Eric Woerth.Gouvernement : la droite fait monter les enchèresLundi 16 septembre, le nouveau Premier ministre a reçu trois ténors des Républicains : Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez et Gérard Larcher. Avec seulement 47 députés élus aux dernières élections législatives, les Républicains pourraient bien prendre les rênes du futur gouvernement. «LR a toute sa place au gouvernement et il aurait dû l'avoir depuis deux ans. C’est un parti charnière. Il joue un rôle fondamental. S’il n’y pas LR, il n’y a pas de coalition», affirme le député, qui souhaite des «gens d’expériences qui soient capables de faire fonctionner leur ministère tout de suite, et être capables d’arbitrer les projets suffisamment transformateurs et bien pour les Français».
L’installation de Michel Barnier à Matignon n’est pas une mince affaire. En effet, le nouveau Premier ministre doit faire preuve d’une extrême prudence et de beaucoup de diplomatie pour parvenir à réconcilier les forces politiques du pays. Affilié au ministère des Affaires étrangères sous Jacques Chirac, ancien négociateur en chef du Brexit… C’est un tout autre défi qui attend désormais le favori d’Emmanuel Macron. Ce dernier se heurte à la résistance de la gauche, qui voit sa nomination comme un affront supplémentaire, une rupture définitive avec le gouvernement. La pression est montée d’un cran sur le nouveau Premier ministre, sous le coup d’un ultimatum lancé par Éric Coquerel. Le président de la commission des Finances a bien l'intention d’aller toquer à la porte de Matignon pour se procurer les lettres plafonds, des documents extrêmement sensibles pour constituer le budget. Et le député LFI ne ménage pas ses efforts pour mettre le gouvernement devant ses responsabilités : « Il faut qu’on ait ses lettres de plafond, il faut qu’il nous dise aujourd’hui le budget. C’est aujourd’hui qu’on lui demande sa réponse sinon, avec Charles de Courson, nous irons demain à Matignon » alerte notre invité. Une décision sans appel suivie de part et d’autre de l’échiquier politique : « Il y a une loi organique constitutionnelle qui fixe le fait que nous ayons le document budgétaire fin juillet. Rendez-vous compte du nombre de semaines de retard. Je sais qu’Emmanuel Macron a tendance à s’essuyer sur la représentation nationale » assène le député LFI. Pour le président de la commission des Finances qui a le nez dans les comptes, la situation présentée est alarmante pour la Cour des comptes. Avant la dissolution, l’ancien ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, demandait 15 voire 20 millions d’euros de ratification sur le budget. Une chasse aux économies drastiques sur laquelle ne s’aligne pas Éric Coquerel qui refuse de tailler dans le budget pour redresser la situation. « Quand vous avez une période de reflux de l’activité économique comme c’est le cas aujourd’hui […] quand vous baissez les dépenses publiques, ça a un effet récessif. C’est une question d’équilibre. Les dépenses publiques c’est aussi des recettes » explique notre invité. Ce dernier déplore la politique macroniste qui « profite aux plus riches » : « Les 500 plus grandes fortunes de France ont vu, sous Emmanuel Macron, leur patrimoine passer de 20 à 45% du PIB ». Et si la solution se trouvait dans les recettes des super-profits comme le scande depuis des années La France Insoumise ? C’est en tout cas le parti d’Éric Coquerel : « Si on reprend cet argent, on peut réduire à terme le déficit mais en plus on pourra investir en matière de bifurcation écologique, d’éducation, de santé. Beaucoup de domaines où l’on sait que la France pâtit aujourd’hui » poursuit notre invité.Impôt, retraite… Quid de la reprise de Michel Barnier ?La nomination de Michel Barnier à Matignon divise. Pas un jour ne s’écoule sans que la gauche n’étrille le nouveau Premier ministre, pourtant rodé à l’exercice, dont les débuts semblent plus difficiles qu’il y a quelques années. Après s’être attiré la foudre des Écologistes en faisant campagne pour la chasse, Michel Barnier continue de faire l’objet de toutes les crispations. Capable de rassembler pour les uns, stricte prolongement de la politique macroniste pour les autres… Le programme de cet ancien négociateur en chef est loin de faire l’unanimité. Pourtant, ce dernier tente de se rapprocher de la gauche en faisant quelques appels du pied à certaines personnalités à l’instar du maire de Saint-Ouen ou Olivier Le Foll. Tous sans exception sont restés sourds à ses avances. « C’est un grand gouvernement de perdants […] ce qui m’intéresse c’est le programme et c’est la continuité du macronisme qui a été battu aux élections législatives. Il y a un vrai déni démocratique » martèle Éric Coquerel.Lors de sa première allocution en tant que Premier ministre, Michel Barnier s’est dit favorable à une plus grande justice fiscale, ce qui pourrait prendre effet sur la flat taxe des revenus du capital. Une proposition qui devrait séduire et radoucir le président de la commission des Finances à son propos. « Je veux voir sur les faits […] mais ça tombe bien parce que dans ma commission, nous allons proposer les amendements qui déclinent le programme du NFP et qui taxe le capital. On peut récupérer à mon avis sur plusieurs années 50 milliards d’euros rien que sur cette question » affirme notre invité. Idem sur la réforme des retraites, Michel Barnier n’est pas fermé à un débat sur l’amélioration de la réforme tant décriée tandis que la gauche continue de scander son abrogation. « Le résultat des législatives lui dit qu’il faut abroger cette réforme des retraites. C’est ce qu’on va essayer de faire dans les trois mois à venir […] on va y arriver » confirme Éric Coquerel.
Y aura-t-il un avant et un après JO dans le 93? tout au long de l’été, la Seine-Saint-Denis a été le territoire hôtes de jeux, accueillant de nombreuses épreuves olympiques et paralympiques. Membre du parti socialiste, dont il est porte-parole, président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis depuis 2012, et invité des 4 vérités, Stéphane Troussel se réjouit que le département limitrophe de Paris ait pu se montrer «tel qu’il est, loin des caricatures habituellement déversées sur ce territoire et ses habitants.» À la suite de cette période intense, la Seine-Saint-Denis gardera en héritage nombre de souvenirs, mais aussi d’infrastructures installées pendant les Jeux, comme le village Olympique. Existe aussi une volonté de rééemploi de certains matériaux. Le sable des épreuves de beach volley sera par exemple récupéré afin de contribuer à la construction d’un parc des sports à la Courneuve, les ballons du cécifoot sera réutilisé dans les équipements du parasports, etc.Début septembre, Anne Hidalgo, maire de Paris, a annoncé le maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel. Malgré la polémique engendrée, Emmanuel Macron lui a donné raison, félicitant sa décision dans une interview accordée au Parisien le 13 septembre. De son côté, la Seine-Saint-Denis est également candidate à la récupération de ces anneaux. Sur France 2, Stéphane Troussel a ainsi révélé être «en discussion» pour récupérer ces anneaux. Réponse bientôt!La Seine-Saint-Denis s’apprête-t-elle à de grandes transformations?Malgré cette vitrine extraordinaire dont la Seine-Saint-Denis a bénéficié pendant deux mois, la région ne soufrerait-elle pas encore de certains maux non résolus: transports difficiles, délinquance plus élevée que dans d’autres départements? L’invité des 4 vérités indique en effet que les Jeux n’ont pas non plus fait de miracle et que persistent en effet certains problèmes. «Pour nous, les Jeux sont un moment de bascule, pas un aboutissement», souligne Stéphane Troussel. Le but? Aller vers un nouveau rôle de la Seine-Saint-Denis dans l’Ile de France, aussi bien au niveau du sport, que des transports, que des établissements scolaires. «On est devant une décennie de transformations!» se réjouit l’élu. Pour lui, les Jeux Olympiques ont aussi pu être l’illustration que la présence d’une forme de police de proximité qui «renseigne, rassure, prévient» est efficace. À l’heure actuelle, les milliers de policiers mobilisés pour les JO ne sont pas restés mais sont la preuve que «ça peut fonctionner quand on y met les moyens.»Après des mois d’atermoiements, Emmanuel Macron a nominé Michel Barnier comme premier Ministre de la France. Si un temps, le nom de Bernard Cazeneuve avait été évoqué, Stéphane Troussel n’est pas surpris que l’homme de gauche n’ait finalement pas accédé à Matignon. «Il n’était pas dans la continuationde la politique économique d’Emmanuel Macron », résume-t-il. Comme élu local, le membre du Parti socialiste a l’habitude de «travailler avec tous les gouvernements.» Mais ça ne m’empêche de contester la politique si je pense qu’elle est inefficace et injuste, et je crains malheureusement, compte tenu des orientations de Michel Barnier, que ce ne soit le cas», déclare-t-il.
Une semaine après sa nomination à Matignon, le Premier ministre Michel Barnier s’est rendu jeudi 12 septembre à la rentrée des Républicains, à Annecy (Haute-Savoie). « Vous êtes maintenant les bienvenus à Matignon » et « Matignon sera votre maison », a-t-il confié aux parlementaires LR.«Si on veut appeler à une majorité républicaine avec la gauche et de droite, il va falloir parler à tout le monde», souligne Roland Lescure, ministre démissionnaire de l’Industrie et de l’Energie, invité des 4 Vérités ce vendredi 13 septembre 2024, sur France 2. Celui qui est également vice-président de l’Assemblée nationale a déjà annoncé qu’il ne souhaitait pas participer au prochain gouvernement et que sa confiance ne serait pas automatique. Michel Barnier prendra-t-il un virage à droite ? La ligne rouge selon lui, la création d’un ministère de l’immigration, comme il se murmure depuis quelques jours. «Ce qui est important d’avoir un gouvernement équilibré. (…) Je me suis engagé il y a plus de huit ans, pour une France ouverte à l’autre, ouverte sur le monde, une France pour laquelle l’efficacité économique est un gage de prospérité qui permette de financer notre modèle social et la transition écologique, je serai extrêmement vigilant», affirme le ministre démissionnaire. «Je sais pourquoi je me suis engagé, ce n’est pas pour aller faire des emplettes dans le programme du Rassemblement national. Nous ne sommes pas majoritaires, mais je souhaite que cette ligne politique soit intégrée». Quant aux cadres de la droite, ils ne cachent pas leur ambition d’intégrer les ministères régaliens. Parmi eux ? Bruno Retailleau ou Laurent Wauquiez seraient pressentis à l’Intérieur. «Il faut qu’on ait des personnalités de tout bord», souligne Roland Lescure.Un gouvernement sans la gauche ?De son côté, Emmanuel Macron a estimé mercredi 10 septembre devant le Conseil d’Etat qu’il fallait prendre en compte le «suffrage du peuple», entraînant une nouvelle fois les foudres de la gauche qui y voit une provocation. Pour l’heure aucune personnalité de gauche n’a souhaité vouloir participer au gouvernement de Michel Barnier, excepté l'ancienne ministre Ségolène Royal. «Je comprends l'amertume des électeurs, je comprends beaucoup moins l’amertume des dirigeants qui sont en partie responsables de cette situation», affirme l’élu, pointant du doigt notamment le refus d’Olivier Faure et Boris Vallaud de soutenir l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, pressenti à Matignon, avant Michel Barnier. «Balayez devant votre porte, on aurait peut être pu faire les choses autrement», fustige-t-il. Il regrette un «rendez-vous manqué» avec Bernard Cazeneuve. «Michel Barnier est capable de rassembler, il faut qu’il montre qu’il peut le faire», conclut-il.
C’est une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des Français : le prix de l’électricité va diminuer d’au moins 10% en février, a annoncé la Commission de régulation de l'énergie. Depuis deux ans, les prix de l’électricité avaient augmenté de plus de 43% malgré le bouclier tarifaire mis en place par l'État. Une baisse saluée par Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme invité des 4V ce jeudi 12 septembre. Toutefois, celui-ci remet en cause le marché et les règles de l’Union européenne. “La baisse pourrait être d’au moins 25% avec les règles que Jordan Bardella avait proposées”, affirme-t-il. L’élu du nord espère que Michel Barnier prendre en compte la proposition du Rassemblement nationale qui consiste à baisser la TVA sur les énergies de 20% à 5,5%.Car le nouveau premier ministre, toujours en train de composer son gouvernement, doit rapidement présenter le budget, qui doit être voté le 1ᵉʳ octobre. Une question urgente sur laquelle le RN se positionne clairement contre une augmentation d’impôts. Dans ce cas-là, le parti d’extrême droit votera une motion de censure. Ce matin, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie depuis 2017, a fait ses adieux puisqu’il ne souhaite pas être reconduit. À l’heure du bilan, le député de la Somme ne mâche pas ses mots : “Sincèrement, je ne vois pas de bonnes mesures prises par Bruno Le Maire en sept ans”. Néanmoins, Bercy signale que la France dénombre 500 usines de plus en 2023 qu’en 2016 et que le chômage est descendu à 7,5%. Des chiffres “très critiquables” pour Jean-Philippe Tanguy. “Ça ne sert à rien de compter en nombre d’usines”, pointe l’élu RN, qui rappelle que selon la taille de l’usine, le nombre d’emplois proposé peut varier considérablement.Le grand ménage au sein du Rassemble nationalLe député du parti crée par Jean-Marie Le Pen s’est exprimé quant au grand ménage des candidats qui ont posé problème pendant la campagne au sein du Rassemblement national. La priorité du groupe ? “Être à la hauteur des Français”. Jordan Bardella a reconnu avoir fait des erreurs “et nous le reconnaissons tous collectivement”, avoue Jean-Philippe Tanguy. “Nous aurions dû être plus attentifs aux candidats que nous présentions, nous allons faire plus attention”, ajoute-t-il. Des fautes qui ont valu au Rassemblement national des critiques induisant que le parti n’était pas prêt à gouverner. Un avis que ne partage pas l’élu de la Somme “Ce qui compte pour les Françaises et les Français, ce sont les propositions qu’on fait et la réalité de notre diagnostic”Un nouveau cas a été dévoilé par Médiapart : Christine Engrand, députée RN depuis 2022, a utilisé son enveloppe parlementaire pour des dépenses personnelles comme : les frais de garde de ses deux chiens, un abonnement mensuel à un site de rencontre et des frais d’obsèques. Plus de 10 000 euros d’argent public déboursé. Des dépenses qu’elle affirme avoir remboursées. Pour Jean-Philippe Tanguy, c’est “une nouvelle députée qui n’avait pas compris certaines règles et qui a amendé son erreur”. Une nouvelle bévue allant dans le sens des critiques opposées au parti de Marine Le Pen.
Toujours pas de nouveau gouvernement. Depuis sa nomination, Michel Barnier poursuit les discussions avec la classe politique. «Ça ne sera pas seulement un gouvernement de droite», a-t-il déclaré lors de sapremière interview àTF1. Il aégalement évoqué la possibilité de compter dans son gouvernement des personnalités issues de la gauche. «Je souhaitais que ce soit un Premier ministre de gauche, conformément au vote des Français, donc je ne participerai pas à un gouvernement qui ne respecte pas le vote des Français et qui ne va pas répondre à l’urgence sociale et à la nécessité d’accélérer la transition écologique», réagit Carole Delga, présidente socialiste du Conseil Régional d’Occitanie, invitée des 4 Vérités, mercredi 11 septembre 2024, sur France 2, en maintenant que ce gouvernement était «soutenu par l’extrême droite». Parmi les sujets de discorde ? La réforme des retraites à 64 ans, que la gauche souhaite révoquer. Dans ses premières prises de parole, le nouveau locataire de Matignon a notamment déclaré qu’il était ouvert à l’idée de rediscuter de certains aspects notamment pour les plus fragiles ou encore qu’il était favorable à une plus grande justice fiscale. «Il y a eu un déni, un irrespect du vote des Français par le président de la République», affirme Carole Delga. «Je ne remets pas en cause la personnalité de Michel Barnier mais nous devons avoir une clarté. Les Français ont envoyé un message au président de la République», renchérit-elle, ajoutant qu’elle aurait voté la motion de censure si elle était députée.Premier ministre de droite : la faute au PS ?Àgauche, les cadres socialistes comme Olivier Faure ou Boris Vallaud, refusent de se rendre à Matignon pour échanger avec le Premier ministre. «Je pense qu’il vaut mieux toujours avoir la volonté de dialogue et surtout d’apporter des solutions. Nous avons la nécessité, nous socialistes, de transformer la vie des gens. II est nécessaire d’être dans la discussion respectueuse mais surtout dans la proposition de solutions», tempère l'intéressée. Pourtant, avant la nomination de Michel Barnier, l’ancien Premier ministre socialiste, Bernard Cazeneuve, avait été consulté par le chef de l’Etat, mais cette candidature n’aurait finalement pas été soutenue par son propre camp à gauche. «Au sein du parti socialiste, je défendais qu’il y ait un affichage très clair à la candidature de Bernard Cazeneuve, un homme de gauche. Cela n’a pas été décidé par la direction du parti socialiste», regrette Carole Delga.Un congrès du PS est-il nécessaire ? «On doit avoir une position claire. On ne peut pas accepter que Jean-Luc Mélenchon et d’autres soutiennent des terroristes, on doit avoir une position très claire de priorité dans la lutte contre l’antisémitisme. On doit être cette gauche qui fait des services publics une arme pour lutter contre le désespoir et cette gauche qui aime l’entreprise».
Depuis sa nomination, le nouveau Premier ministre poursuit ses consultations en vue de former son futur gouvernement. Edouard Philippe, Elisabeth Borne ou encore Yaël Braun Pivet se sont entretenus avec Michel Barnier mais pour l’heure, aucun représentant du Nouveau Front Populaire n’a été convié. «La nomination de Michel Barnier est une négation du résultat des dernières élections législatives et notre volonté est de déposer une motion de censure pour renverser ce gouvernement», réagit Manuel Bompard, invité des 4 Vérités mardi 10 septembre 2024, sur France 2. «Ça ne sera pas seulement un gouvernement de droite», a tenu à rassurer Michel Barnierlors de sa première interview àTF1, en évoquant également la possibilité de compter dans son gouvernement des personnalités issues de la gauche. «Je n’y crois pas. Toute personne qui compte rentrer dans ce gouvernement ne pourrait pas êtreconsidéréecomme une personne dite de gauche, puisque ce gouvernement s’inscrit dans la continuité du macronisme et encore plus à droite sans doute», affirme le coordinateur de LFI. Selon lui : ce gouvernement a été «installé grâce à un accord entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen».Le Premier ministre réfléchirait également à un retour d’un ministère de l’Immigration, comme celui créé par Nicolas Sarkozy lors de son élection en 2007, a fait savoir lundi France info. Une annonce très vite temporisée par Matignon dans la soirée. «C’est inacceptable», déclare Manuel Bompard. «Lors des élections législatives, il y a eu un mouvement très important dans le pays pour empêcher l’extrême droite de s’emparer du pouvoir. On a l’impression qu’il y a un renversement de cette logique», affirme le député de la 4 ème circonscription des Bouches du Rhône, qui qualifie néanmoins cette mesure d’une «pure mesure de communication».Sur le budget, le Premier ministre se dit favorable à une plus grande justice fiscale. «Si on est dans la logique d’Emmanuel Macron et de distribuer des cadeaux à une minorité des plus riches et que l’on demande à tous les autres de faire des sacrifices, alors la situation sera encore plus catastrophique», assure Manuel Bompard. «Il faut augmenter la participation de plus grandes fortunes à la solidarité nationale», renchérit-il.Menace de la censureIl l’assure : le NFP déposera une motion de censure dès le début de la session parlementaire en octobre. Néanmoins pour obtenir une majorité, pour trouver une majorité, il faudra s’allier à d’autres députés et notamment ceux du Rassemblement national. «J’appelle tous les députés de l’Assemblée nationale à voter cette motion de censure. Concernant les députés du RN, j’ai bien compris qu’ils s’étaient engagés sur la voie de la trahison de leurs électrices et leurs électeurs», commente Manuel Bompard.
Après plusieurs mois d’intensité et de cohésion autour du sport, la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques s’est déroulée dimanche 8 septembre au Stade de France. Invité des 4 vérités, Jean-Michel Blanquer a félicité une «cérémonie magnifique» et salue «une grande réussite». En tant qu’ex-ministre de l’Éducation nationale sous le gouvernement d’Emmanuel Macron, l’homme politique a eu, dans son périmètre, le ministère des Sports. Il parle d’une «synergie» entre les deux compétences et souligne sa perspective, déjà, à l’époque, de laisser un legs de ces Jeux Olympiques pour les élèves français. «C’est important que ces Jeux Olympiques produisent un élan positif pour la population.»Après deux longs mois d’atermoiements, Emmanuel Macron a fini par nommer, le mercredi 4 septembre, Michel Barnier en tant que premier Ministre. Le locataire de Matignon n'a, lui, en revanche, pas encore constitué son nouveau gouvernement. Après Nicole Belloubet, qui occupera le poste important de ministre de l’Éducation nationale? Jean-Michel Blanquer accorde en tout cas toute sa confiance à Michel Barnier, un «homme aux parcours très estimable» selon lui, qui saura prétendre à gérer la «situation très difficile» dans laquelle la France se trouve actuellement, entre manifestations et pouvoir très fragilisé.Lors de la passation de pouvoir, le 6 septembre, Gabriel Attal, Premier ministre sortant, a demandé à Michel Barnier de «continuer de faire de l’école une priorité absolue.» Par la suite, son successeur a confirmé que l’école «resterait bien la priorité du Gouvernement». Pour Jean-Michel Blanquer, la France, comme Singapour, qu’il cite en exemple, doit bel et bien faire partie de ces pays qui investissent «massivement» dans l’éducation.Jean-Michel Blanquer dénonce une trop grande concentration du pouvoir sur Emmanuel MacronDans La citadelle, publié aux éditions Albin Michel, Jean-Michel Blanquer raconte les coulisses du pouvoir, et notamment celles de ses cinq ans passés au ministère de l’Éducation nationale. Il y dévoile aussi une certaine amertume à l’égard du président de la République. Mais il défend, dans les 4 vérités, qu’il a seulement cherché, dans cet ouvrage, à évoquer une sorte de « déclin» entre le premier et le deuxième quinquennat. Quant au cas Attal, il considère que le jeune ministre a été à son poste de façon «trop éphémère» pour qu’il soit possible de juger ses compétences.Lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer a connu une telle ascension dans le système Macron qu’il a vite été considéré comme un des hommes clefs du pouvoir, jusqu’à se faire surnommer «le vice-président» par la presse. Puis, finalement, assez rapidement, une forme de désamour est née entre le Chef de l’État et son ministre. L’invité politique l’explique par la volonté d’Emmanuel Macron qu'il se présente aux élections régionales d’Ile-de-France. Une volonté que Jean-Michel Blanquer, jugeant qu’il ne s’agissait pas là d’une priorité, n’a pas exécutée. «Je pense qu’il a vécu ça comme une forme de non-loyauté», analyse aujourd'hui notre invité politique. «Ce qui ne l’était pas», développe-t-il. Mais qui explique sans doute sa disgrâce aux yeux du président.Dans son livre, Jean-Michel Blanquer met en avant ce qui serait, selon lui, une forme de trop grande concentration et personnalisation du pouvoir autour d'Emmanuel Macron. Pour l’homme politique, la bascule vers ce pouvoir autocratique a eu lieu lors de la crise du COVID, en 2020, lorsqu’il s’agissait, pour le président de la République, de se mêler «même de sujets très personnels». Simplement, quand la crise sanitaire était terminée, il eut été temps d'exploiter les thèmes de «l’ouverture» et de la «bienveillance» prônés pendant la campagne de 2017. «Or, ça n’a pas été fait (…) Je pense que chacun en voit les conséquences», argue le chercheur en droit, qui assure vouloir, aussi, en décortiquer les causes dans son livre.
Après la nomination de Michel Barnier, jeudi 5 septembre, à Matignon, et sa première interview sur TF1, vendredi 6 septembre, où il s’est dit «prêtà ouvrir le débat sur la question des retraites », il demeure de la colère dans l’air. Côté LFI, notamment, on appelle à des rassemblements dans toutes les villes de France pour pouvoir «manifester contre ce coup de force» d’Emmanuel Macron. Invitée sur le plateau des 4 vérités, samedi 7 septembre, Manon Aubry dénonce ce même coup de force du président. Selon elle, avec cette nomination, l’intention du chef de l’État est claire: «prolonger une forme de Macronisme» plutôt que privilégier une cohabitation, comme il aurait pu le faire avec Lucie Castet, ex-candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon.La question de la réforme des retraites est dans toutes les bouches depuis cette nomination. Michel Barnier changera-t-il la mesure d’âge spécifique actuellement fixéeà 64 ans? En 2021, lors de sa campagne pour la primaire de la droite (Les Républicains), le nouveau Premier ministre avait défendu une retraite à 65 ans. Pour Manon Aubry, qui assure avoir l’intention de «continuer de se battre», il n’existe aucun espoir que cette réforme soit abrogée par le nouvel arrivant à Matignon.«Homme de compromis», «négociateur»… Depuis sa nomination, les qualificatifs soulignant la pondération de Michel Barnier pleuvent. Eurodéputée depuis plusieurs années à Bruxelles, Manon Aubry connaît bien le nouveau Premier ministre, croisé dans les couloirs de Bruxelles alors qu’il fut commissaire européen pendant des années. Plus mitigée, elle parle d’un homme «aux multiples facettes», qui sera «sans doute bien placé pour incarner l’austérité, malheureusement».Un Premier ministre sensible aux questions écologiques ?À 73 ans, le Premier ministre le plus âgé de la Vème République a roulé sa bosse dans les couloirs du pouvoir. Il a été ministre à plusieurs reprises, notamment de l’Environnement, de 1993 à 1995, sous le gouvernement Balladur. Il a par ailleurs écrit plusieurs ouvrages sur la question écologique. Pour autant, l’invitée politique n’accorde aucune légitimité particulière au Premier ministre sur ce sujet, rappelant qu’en tant que commissaire Européen, il avait notamment défendu des accords de libre échange néfastes pour l’agriculture.Le 7 septembre, la France Insoumise appelle donc à participer à la manifestation contre le coup de force d’Emmanuel Macron. Le parti propose de se mobiliser, entre autres, pour le SMIC à 1600 euros, le blocage des prix, la retraite à 60 ans, la lutte contre le racisme, l’école gratuite et la reconnaissance de l’État de Palestine. «Cette mobilisation s’adresse à tous ceux qui ont exulté le 7 juillet, et aussi à tous les démocrates de notre pays», martèle Manon Aubry. « Parce que si les élections ne servent plus à canaliser notre société, alors à quoi servent-elles?» Ce rassemblement servira donc avant tout à «ne pas rester les bras croisés» face à ce qui est qualifié de «hold up démocratique» par la gauche.Avec 182 députés, le NFP est arrivé en tête des élections législatives en nombre de sièges. Malgré cette majorité relative, Manon Aubry dénonce un gouvernement «Macron-Le Pen», dans lequel le Rassemblement national a obtenu le droit de censurer plusieurs ministres. «Et ce gouvernement, ce n’est pas ça qui a été présenté dans les urnesen juillet dernier », souligne la député européenne,déterminée à continuer de lutter.
Après des semaines de suspense, c’est finalement Michel Barnier qui a été nommé à Matignon, jeudi 5 septembre 2024, par Emmanuel Macron. Lors de sa passation de pouvoir avec Gabriel Attal, l’ancien commissaire européen de droite a promis de «davantage agir que parler» en prônant une politique d’«apaisement». «On jugera sur les faits», réagit Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, invité des 4 Vérités, vendredi 06 septembre 2024, sur France 2. En cas de désaccord avec la politique du nouveau Premier ministre, le député de Moselle n’exclut pas un recours à la censure. «Nous sommes une opposition résolue, ferme, mais intelligente. Certains veulent le KO dans la rue, c'est le cas de l’extrême gauche. Ce n’est pas notre objectif. Nous voulons représenter nos électeurs, mettre en avant des sujets qui sont importants : moins d’immigration, plus de sécurité, plus de pouvoir d’achat», affirme l’élu. Néanmoins, en cas de vote de confiance, il est «peu probableque nous le votions». «On ne veut pas ajouter du KO au KO», ajoute-t-il.Il y a quelques jours, le RN avait menacé d’avoir recours à une motion de censure si le président de la République était amené à choisir Xavier Bertrand, pourtant du même camp politique. «Un tel Premier ministre n’était pas à la hauteur de la charge. Nous ne pouvions pas soutenir quelqu’un qui n’a cessé de déblatérer sur le Rassemblement national», estime Laurent Jacobelli. Pour François Hollande, «l'extrême droite a donné une forme de quitus» pour nommer Michel Barnier au poste de Premier ministre. «Nous sommes dans l’opposition et nous ne donnons quitus à personne. Nous serons extrêmement vigilants», répond l’invité, qui appelle au pragmatisme. «Il y a urgence à agir. Nous ne serons pas la force politique qui mène la France dans le mur en s’opposant systématiquement à tout».Retraites : abroger la réforme ?Parmi les enjeux ? La réforme des retraites, adoptée en 2023, qui prévoit notamment le report de l’âge légal à 64 ans. Le Rassemblement national n’a cependant pas renoncé à proposer son abrogation le 31 octobre prochain, à l’Assemblée nationale. «Si l’Assemblée vote cette abrogation, il devra l’entériner», affirme Laurent Jacobelli. «Monsieur Barnier n’a pas les pleins pouvoirs. Il sera à la tête d’un gouvernement, dont on ne connaît pas encore la majorité. Tout cela est, pour l’instant, très hypothétique». De son côté, le nouveau locataire de Matignon a assuré qu’il souhaitait «travailler avec tout le monde».
C’est un casse-tête politique dont la solution semble toujours échapper au président Emmanuel Macron. Sept semaines après la démission du gouvernement Attal, le chef de l’État n’a toujours pas nommé son nouveau Premier ministre. L’Élysée avait pourtant annoncé qu’un nom serait donné dans la soirée de ce mercredi 4 septembre 2024, alors que le président de la République a continué de recevoir des candidats durant toute la journée. Des noms continuent de s’égrainer... Alors que le budget doit être présenté avant le 1ᵉʳ octobre, les délais paraissent impossibles à tenir. Face à ces incertitudes politiques, la décision du président est plus qu’attendue. Invité sur le plateau des 4 Vérités ce jeudi 5 septembre 2024, Boris Vallaud, député des Landes et président du groupe PS à l’Assemblée nationale, regrette que les personnalités envisagées par Emmanuel Macron soient toutes situées à droite de l’échiquier politique : « Nous sommes rentrés dans une espèce de primaire de la droite ». Son sentiment ? Que le chef de l’État n’ait pas suffisamment pris en compte le vote des électeurs après la dissolution de l’Assemblée. « Il est désiré de trouver quelqu’un qui ne remette pas en question une politique, une façon de faire de la politique que les Françaises et les Français ont sanctionné », considère Boris Vallaud.La coalition du Nouveau Front Populaire prévoit de censurer toute proposition qui ne sera pas de gauchePour le président du Parti Socialiste, le temps presse, car « les urgences sont là ». Le député des Landes déplore que la rentrée ait eu lieu avec un gouvernement démissionnaire, mettant au ralenti de nombreux débats importants pour les Français. Alors que, depuis plusieurs jours, certains noms ont circulé, les menaces d’une motion de censure planent sur le choix du président Macron. Interrogé à propos de Michel Barnier et de Xavier Bertrand, Boris Vallaud se positionne contre sans équivoque. « Il y a une incongruité à aller chercher à droite dans, au fond, la formation politique qui a été le plus sévèrement sanctionnée. Il y a 47 députés. Au Nouveau Front populaire, nous sommes 193, nous sommes arrivés en tête. L’anomalie est dans le comportement du président de la République », déclare-t-il face à Guillaume Daret. Le député PS campe sur ses positions et demande la reconnaissance du scrutin : « Une proposition de droite fera l’objet d’une sanction puisque ce sera pour mettre en œuvre une politique de droite alors que la gauche a été placée en tête ».Boris Vallaud rappelle les thèmes principaux défendus par le NFP : « le pouvoir d’achat, les salaires, le Smic, les services publics, l’hôpital, les déserts médicaux, l’école et la justice fiscale ». Pour le camp de la gauche, impossible d’accepter un Premier ministre qui ne partagerait pas cette vision politique. À propos du président Emmanuel Macron, Boris Vallaud se demande : « A-t-il compris qu’il avait perdu ces élections ? Que les Françaises et les Français demandent l’alternance ? ». Le député des Landes espère toujours être entendu par le chef de l’État : « Nous avons dit que nous sommes prêts aux compromis, que nous sommes prêts à la discussion parlementaire ». Le souhait principal du président du groupe : retrouver au plus vite ses collègues de l’Assemblée pour discuter « des questions qui intéressent les Françaises et les Français ». La France Insoumise a indiqué qu’elle avait déposé une proposition de destitution du chef de l’État ce mercredi : quatre-vingts députés l’ont déjà signée. Au Parti Socialiste, on ne signera pas. Et concernant la mobilisation contre « contre le coup de force » de Macron prévue le 7 septembre par la France Insoumise, le parti de gauche, lui, n’y participera pas.
Au moins douze migrants qui voulaient rejoindre l’Angleterre sont morts dans la Manche mardi 03 septembre à bord d’une embarcation qui s'est disloquée. Sur place, à Boulogne-sur-mer, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur démissionnaire a dénoncé l'activité illégale des passeurs et réclame un traité migratoire entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. «La solution est d’abord sur les côtes africaines. Il faut éviter que les migrants arrivent sur le continent européen. C’est de la fermeté. Lorsqu’ils sont dans la Manche, c’est déjà trop tard», commente Eric Ciotti, invité des 4 Vérités, mercredi 4 septembre 2024, sur France 2. Ce drame fait de 2024 l'année la plus meurtrière depuis le début des traversées de la Manche sur des bateaux de fortune. « C’est ce qu’a fait Giorgia Meloni. Mais il n’y a pas cette volonté en France. Cela caractérise la politique de Gérald Darmanin et d’Emmanuel Macron, c’est l’impuissance. Jamais la France n’a accueilli autant d’étrangers en situation légale. (…) On franchit des records», souligne le président du groupe «A droite» à l’Assemblée nationale qui dénonce une «faillite migratoire».Plus de deux mois après les élections législatives, le chef de l’Etat n’a toujours pas nommé de Premier ministre. Parmi les prétendants, des noms semblent se dégager, à commencer par Xavier Bertrand, venu de la droite. Si celui-ci était nommé à Matignon le Rassemblement national et Eric Ciotti ont déjà annoncé qu’ils déposeraient une motion de censure. «Xavier Bertrand c’est la fausse droite, c’est une droite qui vote à gauche, c’est une droite immobile. Nous regardons ce spectacle lamentable. Depuis le mois de juin, le pays est plongé dans une forme de KO», affirme le député des Alpes-Maritimes. «Xavier Bertrand n’a pas de conviction. C’est un homme qui n’est pas sincère, il a toujours trahit notre famille politique. Naturellement, je ne lui accorderai pas ma confiance». Face à ce blocage, quelle solution pour sortir de l’impasse ? «Emmanuel Macron a créé le KO par la dissolution», estime Eric Ciotti, qui regrette une «alliance des contraires». «La seule solution c’est qu’Emmanuel Macron tire les conséquences de son échec». Emmanuel Macron doit-il démissionner ? «Je n’appelle à rien, mais on ne peut pas rester dans une situation de blocage. S’il n’arrive pas à nommer de Premier ministre, il faut qu’il en tire les conséquences».Edouard Philippe candidat à la prochaine élection présidentielleMardi 03 septembre, l’ancien premier ministre Edouard Philippe a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle dans les colonnes du journal Le Point. «Monsieur Philippe, c’est l’homme qui n’a pas écouté les Français, qui a augmenté la taxe sur les carburants qui a conduit à la crise des gilets jaunes. C’est le paragon d’une technocratie arrogante qui n’écoute pas le peuple», estime Eric Ciotti. Il l’affirme : la seule solution c’est «l’UDR, l’Union des droites». «Nous porterons une candidature. Notre formation politique discutera. Je souhaite que notre coalition de droite gouverne le pays de façon responsable et courageuse».
Toujours pas de nouveau Premier ministre nommé par Emmanuel Macron. Près de deux mois après les élections législatives, le président de la République maintient le suspense sur le prochain gouvernement. L’Elysée promet de dévoiler un nom cette semaine. «On est dans une situation inédite dans la Ve République. Personne n’a gagné les élections législatives, personne n’est en capacité aujourd’hui de constituer une majorité absolue», souligne Benjamin Haddad, député (Ensemble pour la République, de Paris, invité des 4 Vérités, mardi 3 septembre 2024, sur France 2. «Le président de la République prend ses responsabilités. Son rôle est de trouver le meilleur candidat pour assurer la stabilité du pays». Parmi les prétendants à Matignon, les deux noms de Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre sous François Hollande et Xavier Bertrand semblaient se détacher.Autre pressenti : Thierry Beaudet, président du Conseil économique, social et environnemental (Cese),moins connu du grand public, apparaît désormais comme une option «très sérieuse».«Ce sera la responsabilité du Premier ministre de construire une coalition. Moi je souhaite la stabilité pour notre pays», estime Benjamin Haddad qui ne souhaite pas revenir sur la réforme des retraites. Thierry Beaudet s’était toutefois opposé à la loi immigration il y a quelques mois. Dans ce contexte tendu, cet homme qui n’est pas issu de la classe politique peut-il assurer la stabilité du pays ? «Je ne veux pas spéculer sur un nom ou un autre. Néanmoins, nous devons changer notre culture politique. Nous entendons le message envoyé par les Français. On a nos valeurs, nos fondamentaux. Il faudra se mettre autour de la table avec les forces politiques sociales démocrates et les Républicains à droite pour assurer à long terme de nos institutions», réagit l’élu.D’après des documents de Bercy transmis au parlementaires, le déficit risque d’atteindre les 5,6% du PIB, bien loin des 5,1% visés initialement. «La France vit au-dessus de ses moyens. Nous avons un modèle qui est accro à la dépense publique», affirme Benjamin Haddad. «On a traversé des crises historiques, comme celle du Covid, ou la guerre en Ukraine où nous avons fait le choix de protéger les Français». Le prochain Premier ministre devra trouver environ 15milliards d'économies ou de recettes fiscales pour atteindre cet objectif. «La croissance est la seule solution pérenne. On a le taux de chômage le plus faible depuis 40 ans mais il faut aller plus loin. Nos voisins travaillent plus et plus longtemps, c’est aussi ce qui permet de créer des recettes fiscales et de la croissance et de résorber le déficit. Une politique qui irait alourdir la fiscalité de nos ménages et entreprises irait complètement à l’encontre de cet objectif fondamental. C’est ce que propose le NFP», assure le député.JO : faut-il garder la vasque et les anneaux olympiques ?Alors que les Jeux Paralympiques de Paris se poursuivent, la maire de Paris, Anne Hidalgo s’est dit favorable à conserver les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel et la vasque olympique après les Jeux. «Je n’y suis pas favorable. On a vécu beaucoup d’émotions mais la Tour Eiffel est une icône, elle appartient à tous les Français, ce n’est pas le porte-manteau individuel de madame Hidalgo», soutient Benjamin Haddad. L'élu de Paris se dit favorable à une consultation des Parisiens et des Français sur le sujet.
Bernard Cazeneuve pourrait-il renouveler ses vœux avec Matignon ? Celui qui fut Premier ministre sous le quinquennat Hollande sera reçu ce lundi 2 septembre 2024 par Emmanuel Macron à l’Élysée. En effet, son nom circule parmi les favoris pour occuper à nouveau l’hôtel Matignon. Et ce choix est loin de faire l'unanimité, à commencer par La France Insoumise qui s’y oppose avant même qu’il n’ait pu s’exprimer. Invitée sur le plateau des 4 vérités, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale et députée du Val de Marne justifie ce parti pris radical par «loyauté pour les électeurs du Nouveau Front Populaire». Alors que Lucie Castets, la candidate soumise par le NFP, a été définitivement exclue des soupirants pour Matignon par le chef d’État, La France Insoumise campe sur ses positions. «Bernard Cazeneuve est opposé au programme du NFP […] si Emmanuel Macron n’a pas élu Lucie Castets qui reste notre candidate, c’est parce qu’il ne voulait pas qu’elle fasse le SMIC à 1600 euros, qu’elle abroge la réforme de la retraite à 64 ans ou encore, motion spéciale pour aujourd’hui, qu’elle fasse l’école réellement gratuite. Donc c’est un problème de programme. Nous censurons tout autre gouvernement qui ne serait pas mené par Lucie Castets », explique notre invitée.De son côté, Bernard Cazeneuve aurait confié pendant l’été qu’il souhaiterait suspendre la réforme des retraites jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Cette proposition pourrait-elle adoucir le NFP pour qu’il puisse à leur tour lui donner sa chance ? Pour Mathilde Panot, cela reste nettement insuffisant : «Nous savons ce que fait Monsieur Cazeneuve […], il a été là lorsqu’il y a eu la mort de Rémi Fraisse (manifestement tragiquement tué par un tir l’explosion d’une grenade tirée par un gendarme), lorsqu’il y a eu la répression au moment des mouvements sociaux contre la loi Travail, lorsqu’il y a eu la création duCUCE(impôt compétitivité emploi). Monsieur Cazeneuve appartient à l’ancien monde du Hollandisme dont nous voulons avec le NFP tourner la page», assène la députée. Avec un tiers des députés à l’Assemblée nationale sous la bannière NFP, Mathilde Panot exige du président de la République qu’il respecte ces portées aux urnes. Cette dernière souhaite marquer une rupture avec la politique menée par Emmanuel Macron.Au sein de cette nouvelle coalition à gauche, certains socialistes pourraient-ils se ranger du côté Cazeneuve et ainsi planter un coup de canif dans le contrat en ne suivant pas les recommandations de La France Insoumise dans l’hypothèse où elle proposerait une motion de censure ? «Les quatre formations du NFP sont alignées pour dire que nous censurerions tout autre gouvernement que celui de Madame Lucie Castets » affirme notre invitée. Propos confirmés par Olivier Faure, patron du Parti Socialiste, qui soutiendrait uniquement la candidature de Lucie Castets.Premier ministre : Nicolas Sarkozy et François Hollande consultésDans cette série de consultations interminables, Emmanuel Macron devrait également recevoir les anciens présidents de la République dans la foulée. François Hollande, Nicolas Sarkozy mais également Xavier Bertrand sont attendus au palais de l’Élysée pour tenter d’éclaircir cette brume politique. Loin de vouloir signer la trêve, Mathilde Panot pointe du doigt l’attitude attentiste d’Emmanuel Macron qui s'obstine depuis maintenant 48 jours de prolonger le gouvernement démissionnaire en refusant de reconnaître le résultat des législatives anticipées. Une situation jamais vue sous la IVe et la Ve République. «Je le dis maintenant, ça suffit. Nous sommes républicains, nous sommes démocrates et nous demandons à ce qu’on respecte le résultat des urnes»,martèle notre invitée qui invite les Français descendre dans les rues pour manifester au nom de la démocratie ce samedi 7 septembre 2024.Parmi les ripostes politiques suite à la décision d’Emmanuel Macron, le Nouveau Front Populaire organise une mobilisation le week-end prochain mais planche également sur une procédure de destitution pour manquement grave aux devoirs du chef d’État. Un projet qui n’a concrètement aucune chance d’être adopté puisqu’il faudrait que 2/3 de l’Assemblée suivent ce mouvement. Pour Mathilde Panot, tout est encore possible : «Les macronistes représentent moins d’un tiers de l’hémicycle […] pourquoi nous faisons cela ? D’abord, parce que nous voulons que le chef d’État respecte la volonté populaire […] la deuxième chose c’est que nous voulons rappeler qu’il y a une indépendance du Parlement vis-à-vis du pouvoir exécutif mais aussi singulièrement du président de la République […] cela nous permettrait d’avoir un débat dans l’hémicycle» explique notre invitée. 49% des Français interrogés se disent favorables à cette destitution historique. Bien décidé à faire tomber le gouvernement Macron, La France Insoumise a lancé il y a moins de 48 heures une pétition avec déjà 150 000 signataires.En attente de la nomination de celui ou celle qui succédera à Gabriel Attal, le gouvernement démissionnaire gère cette nouvelle rentrée scolaire. 12 millions d’élèves vont rejoindre aujourd’hui les bancs de l’école, dans les meilleures conditions, comme l’assure l’exécutif. Une affirmation inaudible pour Mathilde Panot, très pessimiste quant à cette rentrée houleuse «Les syndicats des enseignants indiquent qu’il n’y aura pas un professeur devant chaque classe, ce qui est d’une indignité absolue pour la 7e puissance économique au monde» fustige notre invitée qui en profite pour glisser un mot sur la situation des enfants en situation de handicap, sans solution de scolarisation, faute d’accompagnants.
Le gouvernement se fait attendre… Après les résultats définitifs des élections législatives, le 7 juillet 2024, Emmanuel Macron avait annoncé une «trêve olympique» pendant les épreuves. Une trêve qui s’est étirée jusqu’à la fin de l’été. Conséquence? À l’aube de septembre, et alors que la démission de Gabriel Attal, le 16 juillet dernier, a été acceptée, aucun nouveau ministre n’a été annoncé. Cette fumée blanche touche-t-elle à sa fin? Invitée des 4 vérités, Marc Ferracci, député Ensemble pour la République (ancien En marche!), et proche du président de la République, annonce une «décision imminente». Une candidate du Nouveau Front Populaire, Lucie Castet, était prête à se rendre à l’Élysée. Mais, selon le représentant de l’ancien parti En marche!, elle présentait «toutes les caractéristiquesde quelqu’un qui allait se faire censurer très vite à l’Assemblée nationale ». À cause de ce risque de clivage, le président de la République choisit donc de faire durer le suspense plus longtemps et de chercher quelqu’un qui sera, selon lui, plus fédérateur.Emmanuel Macron est-il en train de commettre une «faute institutionnelle»?Mais n’outrepasse-t-il pas son rôle en censurant de manière préventive cette ministre potentielle? L’ancien président de la République, François Hollande, a en tout cas qualifié le refus de nommer Lucie Castet de «faute institutionnelle d’Emmanuel Macron». Le Chef de l’État n’aurait-il pas dû laisser l’Assemblée décider? Citant l’article 5 de la Constitution, Marc Ferracci évoque le rôle du président de la République de «nommer un premier ministre afin d’assurer la continuité de l’Étatet des services publics ». Face à ce risque de «déstabilisation », Emmanuel Macron est, selon lui, dans son droit le plus strict.En réponse à cette attitude autoritaire, LFI agite depuis quelques jours la menace d’une destitution du président de la République. Une destitution à laquelle adhèrent 49% des français, selon un sondage Elable pour BFMTV, mais qui, selon le vice-président Ensemble pour la République, est un simple «chiffon rouge» agité par la France Insoumise. En attendant, pour l’instant, le nom d’un premier Ministre potentiel qui circule est celui de Bernard Cazeneuve, qui a (déjà) été premier ministre sous François Hollande de 2016 à 2017. Est-il le favori de Matignon? Marc Ferracci évoque en tout cas une figure, qui, étant issue de la gauche, incarnerait le changement. De plus, en tant qu’ancien ministre de l’Intérieur, l’homme politique avait aussi «affirmé un certain nombre de positions sur le volet régalien, sur l’ordre publique, sur l’universalisme républicain»qui parlaient à une sensibilité de droite.» Par cet aspect a priori colateur, Ferracci suppose que Cazeneuve serait après tout «peut-être la bonne personne». Finalement, quand et qui viendront mettre fin aux rumeurs et à l’attente insoutenable? L’invité des 4 vérités annonce une très probable prise de parole du chef de l’État dans les prochains jours, pour expliquer, d’une part, sa décision, et d’autre part, pourquoi elle a mis tant de temps à être prise.
En visite à Belgrade en Serbie, Emmanuel Macron a assuré jeudi 29 août, faire «tous les efforts» pour «aboutir à la meilleure solution pour le pays». «Il est sur la stratégie du pourrissement», estime Marine Tondelier, invitée des 4 Vérités, ce vendredi 30 août 2024, sur France 2. « Tout l’été, il a fait le pari de l’effritement du Nouveau Front populaire, du fait que ça s’effondrerait comme un château de cartes. […] Il nous parle de la stabilité de l’État, mais lui, tout ce qu’il veut c’est la continuité de sa politique. Sauf que les Français veulent l’inverse», affirme la Secrétaire nationale Les Écologistes. Avec une Assemblée nationale sans aucune majorité, il paraît ainsi très difficile de faire émerger une personnalité pouvant rassembler une coalition plus large, au-delà des différents groupes politiques. Lucie Castets, la candidate soutenue par le NFP pour prétendre à Matignon ne dispose elle-même pas de majorité et l’ensemble des autres partis s’y sont opposés, menaçant une motion de censure si celle-ci était nommée. «Il y a des logiques institutionnelles. Emmanuel Macron doit appeler un Premier ministre du camp qui est arrivé en tête. Après c’est à nous de travailler. On a écrit cet été à tous les parlementaires pour leur dire qu’on travaillerait ensemble. Bien sûr qu’on devra trouver des majorités, on ne peut pas faire autrement», souligne Marine Tondelier.Lucie Castets sinon rien ?Après le rejet par Emmanuel Macron d’un gouvernement de gauche, La France insoumise a, de son côté, annoncé, lundi 26août 2024, vouloir déposer une motion de destitution contre le chef de l’État.«Je ne l’aurais pas mis sur la table à ce moment-là, mais je constate qu’une majorité des Français commencent à être pour», assure la porte-parole écologiste, qui déclare que, de son côté, elle attendra « ce qu’il va faire». «Il [Emmanuel Macron, NDLR] cache des pratiques assez préoccupantes».Au Parti socialiste, qui organisait son Université d’été, du 25 au 27 août à Blois, les voix sont divisées. En effet, une partie des cadres défendent la possibilité d’entrer dans un gouvernement qui ne soit pas formé par le NFP. Parmi eux, le nom de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve circule depuis quelques jours. «Les quatre forces politiques ont fait savoir qu’elle ferait la motion de censure si ça n’était pas Lucie Castets. Elle incarne toute cette alliance. Bernard Cazeneuve n’est pas un Premier ministre du Nouveau Front populaire», martèle-t-elle. Ségolène Royal se dit également disponible pour diriger un gouvernement. «Il faut qu’on en finisse», préfère écourter Marine Tondelier.
Deux jours après avoir définitivement fermé les portes de Matignon au Nouveau Front Populaire, Emmanuel Macron poursuit la série de consultations. Et ce jeudi 29 août 2024, le chef d’État reçoit Renaud Muselier. Le président de la Région Sud est attendu à l’Élysée en qualité de responsable des régions de France, aux côtés de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. Vont-ils enfin parvenir à dégoter le futur Premier ministre ? «On veut que le territoire soit traité […] qu’on puisse avoir une décentralisation qui peut s’appliquer sur l’éducation, le logement et la santé. On va lui apporter une réponse politique», explique notre invité. Un véritable exercice d’équilibriste dans lequel cette figure de la macronie espère trouver un compromis avec la gauche. Le portrait idéologique de celui qui succédera à Gabriel Attal commence à se dessiner petit à petit, et semble ressembler davantage à un personnage fictif voire imaginaire, sorte de prototype capable de rassembler les groupes majoritaires et de mettre fin aux querelles partisanes qui paralysent le débat. Dans le déni d’une défaite lors des législatives anticipées, Renaud Muselier refuse d’admettre une majorité relative à gauche : «Il s’est dégagé trois gros groupes et c’est le groupe central qui est majoritaire. Comment fédérer ce groupe central ? Il faut éviter la censure immédiate» poursuit le président de la Région Sud.À gauche, la décision du président de la République qui a exclu l’hypothèse d’un Premier ministre issu du NFP, a du mal à passer. Ces derniers crient à un coup d’État et préparent déjà la riposte.En effet, il dénonce une«dérive autoritaire»du gouvernement, accusant le président de marginaliser les voix dissidentes et de refuser tout dialogue constructif avec l'opposition. Selon les représentants du NFP, cette exclusion est symptomatique d'une volonté délibérée de la majorité présidentielle de museler l'opposition et de gouverner sans concertation.«Nous assistons à une fermeture progressive des espaces démocratiques en France», a déclaré un porte-parole du mouvement. «Répéter un mensonge en permanence avec force, voire violence, n’est en aucun cas la vérité», argue Renaud Muselier tandis que François Hollande invoque «une faute constitutionnelle» de la part d’Emmanuel Macron suite à l’exclusion de Lucie Castet. Quant à Carole Delga qui accompagnera Renaud Muselier en consultation, elle estime que le prochain président de Matignon doit venir de la gauche. «La réalité c’est ce pacte de gouvernance qui doit s’appuyer sur les différents présidents de groupes. Le problème c’est la non-censure et ce sont les Socialistes qui n'arrivent pas à se décramponner des Insoumis», martèle notre invité.De son côté, l'Élysée ne semble reculer devant rien et assume parfaitement sa décision en invoquant des«propos inadmissibles»tenus par certains membres du NFP, considérés comme une menace à l'ordre républicain. Le gouvernement a affirmé rester ouvert au dialogue, mais à condition que celui-ci se déroule dans un cadre respectueux des institutions et de leurs représentants.2030 : les Jeux de retour en France!Aux lendemains des Jeux de Paris 2024, qui ont rencontré un franc succès et éclipsé pendant quelque temps les dissonances politiques, la ferveur olympique ne désemplit pas. La France devrait renouveler l’expérience dans les Alpes-Maritimes en 2030 sous couvert de plusieurs conditions, à commencer par l’obtention d’une lettre de garantie signée par le Premier ministre. Et l’attente interminable dans laquelle Emmanuel Macron a plongé l’Hexagone pourrait avoir de sérieuses conséquences sur l’organisation de ces Jeux. Mais ce n’est pas la seule raison qui pourrait compromettre le déroulé de l’événement sur les domaines skiables. En effet, Les Écologistes dénoncent une aberration écologique par temps de réchauffement climatique. «Nous avons voté le premier budget vert d’Europe […] on compte bien l’appliquer dans la politique de la montagne» rassure Renaud Muselier.
C’est le jour J pour Amélie Oudéa-Castéra. En ce mercredi 28 août 2024, à 20 heures précises, la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques se tiendra sur la place de la Concorde et celle des Champs-Élysées. Invitée par Guillaume Daret dans les 4 vérités, la ministre des Sports se dit «impatiente et heureusede retrouver ces vibrations.» Elle prévoit une cérémonie «joyeuse et élégante», qui tournera autour de la notion de discorde et portera un fort message d’inclusion. Après plus de 9,7 billets vendus pour les Jeux Olympiques, plus de 2 millions de billets ont été écoulés pour les paralympiques. Les Français et les touristes étrangers continuent de montrer un réel engouement pour l’événement, mais il reste encore quelques possibilités pour les plus grandes jauges, notamment le basket fauteuil, à Bercy. Au jeu de Tokyo, en 2021, l’équipe de France était parvenue à glaner 54 médailles, dont 11 en or et 28 en argent. L’ambition, pour ces Jeux paralympiques, est que le pays se hisse dans le top 8. «C’est l’objectif qu’on s’est donné», argue Amélie Oudéa-Castéra. Un objectif exigeant, puisqu’il n’a pas été atteint depuis Sydney, en 2000, mais qui demeure atteignable, grâce aux «moyens très forts» mobilisés par l’État. Mardi 27 août, à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, Anne Hidalgo, maire de Paris, s’est à nouveau baignée dans la Seine. Après sa glissade moquée sur les réseaux sociaux, Amélie Oudéa-Castéra serait «ravie de se baigner à nouveau» mais déplore un manque de temps. Elle assure en tout cas que les «indicateurs sont au vert» pour la tenue des épreuves de paratriathlon sur la Seine, le 2 septembre. Quel héritage les Jeux paralympiques 2024 laisseront? Quel héritage ces Jeux paralympiques 2024 laisseront-ils en France ? D’abord, une visibilité accrue pour une jeunesse des parasports. Il existe aussi un «enjeu majeur» d’amélioration du quotidien des personnes en situation de handicap. Si la ministre admet que des «efforts» doivent encore être faits pour améliorer l’accessibilité des transports au quotidien, elle assure que certains éléments prévoient d'êtreperfectionnés. «L’état a mobilisé une enveloppe de 100 millions d’euros pour l'accessibilité des commerces à proximité de tous les sites de compétition.» La ministre annonce également une décision prise par son ministère : plus aucune subvention ne sera accordée à un événement sportif si la mise en accessibilité universelle des équipements et des infrastructures n’existe pas sur son site. Mercredi 28 août, Anne Hidalgo a expliqué dans les colonnes de l’Équipe qu’elle souhaitait garder la vasque olympique dans la capitale, tout comme elle aimerait que les anneaux olympiques restent sur la tour Eiffel. Emmanuel Macron lui, avait évoqué la volonté de «laisser une trace mémorielle» de ces compétitions historiques tenues dans le pays. Une volonté qui est à l’étude, pour que d’une manière ou d’une autre, ces grands symboles puissent faire partie du patrimoine français. Les performances de grands sportifs pendant les JO ont suscité des vocations. À la rentrée de septembre 2024, les clubs de sports connaîtront un «effet JO». Un investissement de 1,2 milliard d’euros de l’État dans les équipements sportifs leur permettra de s’y préparer. Grâce à des aides financières importantes accordées aux enfants les plus modestes en situation de handicap, le sport devrait pouvoir devenir plus accessible à tous.
L’Elysée l’a annoncé lundi 26 août dans un communiqué : Emmanuel Macron écarte l'option d'un gouvernement duNouveau Front populaire, arrivé en tête au second tour des élections législatives en juillet, au nom, dit-il, de la «stabilité institutionnelle».Selon le chef de l’État, «un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l'alliance serait immédiatement censuré par l'ensemble des autres groupes représentés à l'Assemblée nationale». «Ce communiqué est lunaire. Comment peut-on en arriver à un tel déni démocratique ?», réagit Olivier Faure, ce mardi 27 août 2024, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2. «Il y a ce matin, une colère froide dans le pays. Il va falloir qu’il [le président de la République NDLR]réalise que ce qu’il est en train de faire c’est de semer le chaos», estime le Premier secrétaire du Parti Socialiste, soulignant un «vrai problème démocratique» en France. «On a un président qui se considère au-dessus de tout, y compris au-dessus du vote des Français. Cela ne peut pas être accepté». Des nouvelles consultations doivent être entamées ce mardi 27 août 2024, où le président de la République a convié plusieurs partis, notamment le Parti socialiste. Néanmoins, niles responsables de La France insoumise, ni ceux du Rassemblement national et du groupe parlementaire d’Éric Ciotti n’ont été conviés. Dans ce cadre, Olivier Faure a annoncé qu’il ne se rendrait pas à l’Elysée. «Je refuse de me porter complice d’une parodie de démocratie», assure-t-il. «Il y a là, une forme de forfaiture». Matignon : la réponse de la gauche Malgré leurs dissensions, le PS l’affirme : il ne se dissociera pas de la France insoumise. De son côté, Emmanuel Macron exhorte le PS, les Écologistes et le PCF à «coopérer avec les autres forces politiques». «La France insoumise a elle-même dit qu’elle était prête à ne pas participer à un gouvernement si c’était la condition pour que le Front populaire puisse accéder au pouvoir. Cette ouverture aurait dû être entendue, puisque c’était la condition fixée par les différents partis de la droite. Mais c’est là qu’on comprend que leur problème n’est pas seulement LFI. Leur problème, c’est la gauche, les Français, le vote. Ils n’acceptent pas que le vote ne leur donne pas de responsabilité», estime le député de Seine-et-Marne qui refuse d’être un «supplétif du macronisme». La possibilité d’un gouvernement de coalition gouvernementale avec la camp présidentiel et les Républicains ? «La réponse est claire, c’est non. Nous censurerons toute prolongation du macronisme», affirme Olivier Faure. «Les Français ont demandé du changement». Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon ont appelé à des mobilisations populaires dans la rue. «Je participerai à ces manifestations. Je ne dis pas qu’il faut mettre le pays à feu et à sang, je ne cherche pas le chaos. […] Cette colère existe et elle s’exprimera», souligne Olivier Faure qui appelle le chef de l’Etat «à revenir à la raison».La France insoumise a également annoncé qu’elle déposera à l’Assemblée nationale une motion pour destituer le président de la République. Sur cette question, Olivier Faure se dit encore «sceptique». Quelle issue peut se dégager d’une telle situation ? «Respecter les urnes», affirme le porte-parole du PS. «Il ne s’agit pas de dire que nous allons faire les bulldozers et que nous allons imposer quoi que ce soit. Nous n'en avons pas la capacité ni le pouvoir. Nous chercherons texte par texte les majorités qui permettront d’avancer. Et nous commencerons par les salaires», affirme-t-il.
41 : c’est le nombre de jours sans résident à Matignon. En effet, EmmanuelMacron tarde à prendre une décision pour désigner le successeur de Gabriel Attal. Tous les Français sont suspendus aux lèvres du chef d’État, qui prend la température à droite comme à gauche et qui poursuit sa tournée de consultation avant de nommer celle ou celui qui prendra les rênes de Matignon. Ce lundi 26 août 2024, en marge des rencontres annuelles du Medef, Emmanuel Macron recevra Marine Le Pen et Jordan Bardella dans le cadre de ces consultations. Parmi les grandes figures du Rassemblement National, Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du RN, s’impatiente.«Le président de la République plonge notre pays dans une crise politique après l’avoir plongé dans une crise économique, sociale et sécuritaire. Il a réussi le tour de force de manœuvrer politiquement et de faire en sorte que la France soit bloquée» argue notre invité. Conséquences de cette série de consultations sans fin ? «La légitimation d’une extrême-gauche antisémite et communautarisme», relançant ainsi les tensions entre deux partis aux extrêmes sur l’échiquier politique. Il y a donc urgence, selon lui, à nommer un Premier ministre. Mais pour quel programme ? C’est toute la question qui se pose aux Français suite aux résultats morcelés des législatives qui donnent l’avantage toute relative à la gauche. Si Emmanuel Macron a définitivement fermé les portes de Matignon au Rassemblement National en déclarant clairement qu’aucun membre du parti n’était sur sa short list malgré les 126 députés élus dans l’hémicycle, quel rôle peut encore jouer le camp de Marine Le Pen ? «On ne peut pas faire de figuration lorsqu’on est le premier groupe à l’Assemblée nationale. Nous sommes la première opposition […] personne n’est majoritaire à l’Assemblée nationale […] c’est l’intérêt des Français qui va nous guider» nuance Sébastien Chenu. Matignon : Un gouvernement NFP sans LFI ? Durant la bataille pour accéder à Matignon, Jean-Luc Mélenchon a mis une proposition sur la table ce week-end avec un gouvernement 100% Nouveau Front Populaire sans ministre de La France Insoumise. Ce qui ne semble pas séduire davantage leurs adversaires RN à l’instar de Sébastien Chenu qui compte bien user de son droit de censure. «C’est un tour de passe-passe. On a bien dit qu’on censurera tout gouvernement issu du NFP mais surtout qui applique le programme du NFP» affirme notre invité. Totalement opposé au programme défendu par le NFP, c’est surtout les 150 milliards que veulent engager la gauche qui fait grincer des dents le député du Nord. «C’est une catastrophe pour le pays. Les propositions en matière de sécurité et d’immigration sont catastrophiques» poursuit-il. Dans l’attente d’une décision ferme du président de la République, ce dernier insiste sur l'importance de nommer un chef de gouvernement qui reflète les préoccupations des Français et qui soit capable de répondre aux défis actuels. Il a souligné que le Rassemblement National est prêt à travailler avec un Premier ministre qui prendrait en compte les priorités de son parti, notamment en matière de sécurité, d'immigration et de pouvoir d'achat. Le vice-président du RN metégalement en garde contre la nomination d'une personnalité issue du "système", appelant à un renouvellement politique véritable pour répondre aux attentes des citoyens. Conséquences des consultations sans fin ? «La légitimation d’une extrême-gauche antisémite et communautarisme» qui crise davantage à droite de l’échiquier politique. La Grande Motte : le fléau de l’antisémitisme La station balnéaire de La Grande-Motte, située dans l'Hérault, a été le théâtre d'un attentat tragique ce week-end, plongeant la région et toute la France dans l'émoi. L'attaque, survenue en pleine saison touristique, a ciblé la synagogue. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour «tentative d’assassinats en lien avec une entreprise terroriste».Le ministre de l'Intérieur a réagi en annonçant un renforcement des mesures de sécurité sur l'ensemble du territoire, notamment dans les lieux touristiques particulièrement vulnérables en période estivale. Il a également salué le travail des forces de l'ordre, dont la réaction rapide a permis d'éviter un bilan encore plus lourd. Le président de la République, Emmanuel Macron, a, quant à lui, exprimé son soutien aux victimes et à leurs familles dans un message publié sur les réseaux sociaux, déclarant : « La France ne cédera jamais face à la barbarie. » Un hommage national est prévu dans les prochains jours pour honorer la mémoire des victimes de cet acte odieux. Ce qui reste nettement insuffisant au regard de Sébastien Chenu : «Il y a une forme de complaisance avec laquelle il faut arrêter. Quand on laisse parler des hommes et des femmes politiques avoir des discours antisémites, il faut les mettre au banc du système politique. On ne peut pas accepter de voir la macronie se désister pour faire élire des gens pareils» fustige notre invité. Cet attentat relance une nouvelle fois le débat sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme en France, premier cheval de bataille du RN qui compte serrer la vis sur ces questions.
À quinze jours du début des jeux paralympiques Maya Lauqué reçoit Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité Paralympique, ancienne championne olympique d'athlétisme sur le plateau des 4 vérités. Lors de la cérémonie d'ouverture, la présidente du Comité Paralympique avait fait parti des derniers relayeurs de la flamme, un moment extraordinaire sur lequel elle revient. "J'ai eu la chance de faire plusieurs fois les jeux, de gagner plusieurs fois des médailles aux jeux paralympiques mais ce moment du jardin des Tuileries restera un moment hors du temps entre nous, avec un silence qui a amené un cadre très solennel". Elle évoque les souvenirs de cette soirée si particulière et riche en émotions tout en remerciant les équipes qui ont permis ce relais de la flamme et ces moments magiques. À l'approche des jeux paralympiques désormais la pression monte, elle espère que les athlètes seront galvanisés par toute la ferveur des jeux olympiques. Elle rappelle que la flamme arrivera le 25 août à Calais et qui traversera 50 villes françaises avant la cérémonie d'ouverture à la Concorde. Ce sont pas moins de 237 athlètes qui seront présents dans cette délégation paralympiques, alignés dans les 22 sports. Une première pour la France qui a de ce fait la capacité d'aller chercher des médailles dans chaque sport. Jeux paralympiques, quelle ambition ? "L'ambition elle est forte, elle est de rentrer dans le top 8 des nations paralympiques", pour y arriver la France devra aller chercher deux fois plus de médailles d'or qu'a Tokyo. Pour notre invitée, les français en ont les moyens et vont se transcender pendant ces jeux. La pause entre les jeux olympiques et les jeux paralympiques peut elle faire retomber la ferveur ? Pour Marie-Amélie Le Fur, l'objectif va être de raviver l'émotion des jeux dans le cœur des français, ce qui va être permis par le relais de la flamme et la reprise de tous les ingrédients qui ont fait des jeux un moment exceptionnel. Cet évènement, c'est également la possibilité pour les français qui n'ont pas pu assister aux épreuves de se rattraper avec une billetterie beaucoup plus accessible. Derrière l'ambition de performance, il y a avant tout un message fort à envoyer aux personnes en situation de handicap avec une volonté d'inclusion. Ces épreuves sont l'occasion de mettre en avant des personnalités inspirantes et de changer le regard sur les personnes en situation de handicap. Les athlètes paralympiques permettent de démontrer que "dès lors qu'on est dans un environnement capacitant" on peut être capable d'offrir des performances extraordinaires. Elle souhaite que ces jeux soient un "accélérateur" de la place des personnes en situation de handicap dans la société.
J-1 avant que ne sonne le glas des Jeux Olympiques de 2024. La cérémonie de clôture se tiendra demain, dimanche 11 août. Mais elle se prépare en secret depuis plusieurs nuits dans le Stade de France lorsque les compétitions d’athlétisme sont terminées. « On est soumis à un rythme assez intense », avoue Thierry Reboul, le directeur des cérémonies. Les équipes devront notamment monter la scène cette nuit : ils ont dix heures, alors que le dispositif devrait normalement être construit en huit jours. On peut dire que la cérémonie d’ouverture des Jeux à été une réussite, puisqu’elle a réuni 24 millions de téléspectateurs. « Ça détend sur le fait qu’on a réussi cette première étape », précise notre invité, qui explique qu’ils vont essayer de « dire au revoir de la plus des manières possibles » lors de la cérémonie de clôture. Thierry Reboul explique que pour cette dernière, la configuration est plus classique et permettra une « convergence des regards », avec le public assis dans les gradins autour de la scène. « On est dans un format plus classique, mais ce qu’on propose ne sera pas classique », ajoute-t-il. Une cérémonie organisée en trois temps, qui commencera de manière « protocolaire », laissant la place aux athlètes pour défiler tous ensemble. Le show, intitulé « Records », commencera aux alentours de 22h10. Il s’agira d’un spectacle axé sur les valeurs de l’olympisme, tandis que la cérémonie d’ouverture était focalisée sur la mise en avant de la culture française et de ses valeurs fragiles de vivre ensemble. Pour la cérémonie de clôture, nous explique notre invité, « on parlera beaucoup du futur, il y a un univers général qui est proche de la science-fiction », dans un spectacle notamment mis en musique par les artistes électro Français Air et Phénix. L’héritage de la cérémonie d’ouverture Si la cérémonie d’ouverture a conquis son public, elle a aussi essuyé beaucoup de critiques, amenant plusieurs personnes impliquées dans sa confection, notamment Thierry Reboul, à porter plainte pour cyberharcèlement. « Chacun le vit d’une manière différente. Pour ce qui me concerne, j’essaye d’avoir le plus de recul possible, ce qui n’est pas simple, et de faire mon devoir de citoyen pour faire en sorte que la loi soit appliquée, c’est pourquoi je suis allé porter plainte », explique-t-il. Ce n’est pas pour autant que les artistes ont voulu changer leur cérémonie de clôture : « on est assez clairs et droits dans nos bottes sur ce qu’on a voulu dire », insiste notre invité, qui préfère regarder le positif et « l’amour qu’ils ont reçu » avec la cérémonie d’ouverture. Preuve que la cérémonie d’ouverture a plu : les statues et la vasque des Tuileries risquent de rester dans les rues de la capitale de manière permanente. Le directeur de cérémonie explique qu’avec les statues, ils ont cherché à faire « émerger de l’eau et de l’histoire ces femmes qui ont marqué leur temps et dont on ne parle pas. » Un hommage à Louise Michel, Gisèle Halimi ou encore Simone Veil qui a été discuté au préalable avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, et qui était prévu. Si les statues ont été conçues pour durer dans le temps, ce n’est pas le cas de la vasque olympique : « si on peut la garder, on sera ravis, mais elle n’a pas été faite pour ça », précise notre invité.
Paris 2024 touche à sa fin. Après trois semaines de bonne humeur et de cohésion nationale autour de l’événement sportif, le retour à la politique se fait de plus en plus pressant. Pour Philippe Bas, cette dernière a continué pendant les Jeux Olympiques : « il ne faut plus perdre de temps pour que la France ait un gouvernement », insiste-t-il. Il s’enorgueillit d’une France qui a « montré le meilleur d’elle-même, et au-delà de nos espérances » durant l’intégralité des Jeux. Il salue notamment l’organisation « remarquable » des transports en commun dans la région parisienne, et félicite directement la maire de Paris Anne Hidalgo, ainsi que la présidente du Conseil régional d’Île-de-France Valérie Pécresse, et « tous les Français qui ont concouru à cette réussite. » Le sénateur Républicain espère que la cérémonie de clôture sera aussi intéressante que la cérémonie d’ouverture des Jeux, et qu’elle saura « attirer les regards du monde avec vitalité sur notre ville », ce dont il ne doute pas. Selon lui, et malgré les controverses, « la cérémonie d’ouverture a globalement été extrêmement brillante, je crois que personne n’en doute. » À propos des critiques de certains athlètes Français à propos de la fiscalisation de leur prime de médaillés, Philippe Bas considère cette remarque injustifiée, et normal que tout salaire soit imposé. Vers la construction d’un nouveau gouvernement Un quotidien espagnol a parlé de « gueule de bois » pour désigner la situation politique qui attend la France au sortir des Jeux. Pour notre invité, il faut éviter cette gueule de bois, c’est-à-dire qu’il faut que la France ait un gouvernement le plus vite possible. Il reproche à Emmanuel Macron d’avoir « joué la montre » : « il faut arrêter de chercher à gagner du temps, ce n’est pas aux partis politiques de trouver une entente entre eux. C’est au président de la République de désigner une personnalité qui aura les meilleurs chances d’obtenir un accord aussi large que possible, et, à défaut d’accord, parce qu’il n’y a pas de majorité à l’Assemblée Nationale, qu’une coalition de censure ne se forme pas contre lui », explique-t-il. Il ajoute qu’il faut que ce gouvernement puisse « non seulement tenir, mais aussi agir. » Il pense que le Président a été « fortement perturbé » par les résultats des législatives, mais, c’est une situation qu’il a créé lui-même, rappelle l’ancien Secrétaire général de Jacques Chirac. « La dissolution, c’est fait pour régler un problème politique, pas pour en créer un », assène-t-il, imperturbable. Pour lui, cette dissolution, a été « non seulement une erreur, mais une faute politique », et s’il salue la cohérence des votes des Français entre les européennes et le premier tour des législatives, il invective le chef de l’État à « relancer la mécanique » en prenant les mesures nécessaires pour sortir de l’impasse dans laquelle le pays se trouve actuellement. « Dans la Vème République, le Président préside, mais c’est le gouvernement qui gouverne », philosophe notre invité au micro de Maya Lauqué. Il attend impatiemment la désignation d’un Premier ministre pour que le gouvernement prépare au mieux la rentrée, notamment un budget de la rentrée qui puisse permettre au pays de sortir de sa dette tout en répondant à des mesures sociales nécessaires au pouvoir d’achat des Français. Pour lui, Emmanuel Macron doit élire un Premier ministre « indépendant » pour ne pas faire comme si rien ne s’était passé ; un Premier ministre capable de coordonner les forces politiques de l’arc républicain. Exit donc Lucie Castets pour Philippe Bas, qui représente le Nouveau Front Populaire, dont la nomination amènerait automatiquement, selon ses prédictions, à une censure puisque la coalition de gauche suscite « l’hostilité générale » du reste de l’Assemblée. À l’inverse, il estime qu’il y a « de la ressource en France », et que de nombreuses personnalités qui ont été mentionnées, de Bernard Cazeneuve à Xavier Bertrand, pourraient faire le travail. Ce sont, selon lui, « des hommes d’État et d’expérience, des négociateurs, des hommes d’équilibres, capables de dépasser l’esprit de parti pour s’élever à la hauteur de l’intérêt national. »
Certains athlètes étrangers, notamment Américains, se sont étonnés de recevoir des soins médicaux gratuits pendant les Jeux Olympiques. Une mesure pourtant normale qui ne devrait pas étonner les sportifs, selon Frédéric Valletoux. Il explique en effet que cela fait partie du cahier des charges des Jeux Olympiques, et que ce n’est donc pas une spécificité française. Il rassure en expliquant que c’est le Comité d’organisation des Jeux qui prend en charge tout le financement des frais hospitaliers, et que cette charité « ne coûte pas un euro à la sécurité sociale. » Il s’agit pour lui d’une solidarité qui est propre à un événement comme les Jeux Olympiques. Le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention se veut également rassurant à propos de la pollution de l’eau de la Seine. Il y a quelques jours, la triathlète Belge Claire Michel tombait malade, et étant notamment victime de vomissements, faisant frémir les rumeurs les plus folles quant à une potentielle contamination due à son contact avec l’eau de la Seine. Cette dernière est revenue sur son état de santé en expliquant qu’elle avait contracté un autre virus que l’E.Coli, la bactérie présente dans le fleuve et pointée du doigt par les internautes. Des propos que corrobore notre invité, rappelant que l’eau est surveillée de près par les organisateurs des Jeux, et que des entraînements ou des compétitions ont déjà été repoussés si les conditions n’étaient pas réunies pour permettre une baignade. Toujours rassurant, l’ancien maire de Fontainebleau estime que « tout se passe très bien » dans les hôpitaux parisiens. Il félicite le très gros travail effectué par les soignants, qui ont notamment organisé leurs vacances de façon à être disponible pendant toute la durée des Jeux. Il n’y a selon lui « pas de saturation du service hospitalier » car très peu d’hospitalisations seraient liées à l’événement sportif. « Il y a eu 55 000 hospitalisations hier, dont une quinzaine liée aux Jeux Olympiques », explique-t-il. Même si le nombre d’hospitalisations venait à enfler dans les jours qui suivent à cause de la compétition, l’homme politique annonce qu’il y a plus de 80 services de l’Assistance Publique parisienne qui sont disponibles et n’ont pas été mobilisés jusqu’à présent pour prendre en charge plus de patients. Comment sauver l’hôpital public ? Le weekend dernier, sur la nuit entre le samedi 3 et le dimanche 4 août, une panne informatique d’ampleur a touché quelque 38 établissements de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris. Frédéric Valletoux estime certes la panne dommageable, mais que le personnel ainsi que la direction ont « très vite réagi », permettant d’éviter des conséquences trop lourdes pour les patients, et trouver une solution au plus vite. Il explique qu’il ne s’agissait pas d’une cyberattaque, mais bien d’une simple panne technique « qui peut arriver sur n’importe quel serveur. » Un incident qui rappelle, pour notre invité, à quel point l’informatique est « partout, nécessaire et utile. » Toujours optimiste, l’ancien président de la Fédération Hospitalière de France, voit de belles améliorations pour l’hôpital public dans les années à venir. Il compare ce dernier à un paquebot : « on a donné des coups de gouvernail, le paquebot a commencé à tourner et il est sur la bonne voie. » Il revient sur les investissements faits pour l’hôpital, ainsi que les formations : « on forme plus de soignants, cela va produire ses effets dans quelques années », insiste notre invité.
La Seine-Saint-Denis, pourtant le département le plus pauvre de France métropolitaine, est désignée comme le grand bénéficiaire des Jeux Olympiques, grâce aux infrastructures qui y ont été construites. Une « réalité » pour Stéphane Troussel, le président de son Conseil Départemental, qui parle déjà d’un « héritage » des Jeux dans le territoire. D’un côté, il y a le village olympique qui va créer 4 000 logements, d’un autre, les infrastructures sportives, comme les piscines et les stades. Il précise que le bassin olympique, actuellement à Nanterre, va être déplacé à Sevran et renommé Léon Marchand. Une aubaine pour les enfants Séquano-Dyonisiens qui vont donc pouvoir bénéficier de plus d’activités sportives. Paris 2024 aura aussi permis, selon notre invité, de changer l’image de son département, encore souvent associé à la violence et la délinquance. Au contraire, ces Jeux ont démontré « l’accueil et la bienveillance » des habitants locaux. Les élus politiques ont tenté d’engager au maximum les habitants d’Ile-de-France dans les festivités, en mettant notamment à disposition des billets pour qu’ils puissent assister à des épreuves. Il précise tout de même que l'événement sportif n’est pas « une baguette magique » et qu’il ne va pas régler instantanément tous les problèmes de ce territoire du nord-est de Paris. Post Jeux Olympique, il estime que « c’est à nous de cultiver ce sentiment de fierté retrouvée ». Et après les Jeux Olympiques ? Retour à la politique. La compétition se termine à la fin de la semaine, et, lundi prochain, le 12 août 2024, il faudra arranger la situation du pays qui s’est retrouvé sans Premier ministre pendant près de deux mois. Citant la célèbre phrase de Romain Gary, « le patriotisme, c’est l’amour des siens, et le nationalisme, la peur des autres », le président du Parti Socialiste se félicite que les résultats des législatives du 7 juillet dernier aient été favorables à la première partie de la citation et non à la deuxième. Il souhaite désormais que le pays prenne sa responsabilité individuelle et collective, à la fois dans le discours politique et la société civile, et que l’on fasse collectivement le choix du chacun pour soi ou du vivre ensemble. Les Jeux Olympiques pourront-ils apaiser les dissensions entre les Français ? Gérald Darmanin a précisé que les dispositifs de sécurité mis en place en Seine-Saint-Denis pendant les Jeux pourront être pérennisés par la suite. Notre invité se dit favorable à un rétablissement d’une police de proximité, composée de forces de l’ordre « nombreuses et bienveillantes », pour aider à apaiser les tensions dans le département et favoriser le vivre ensemble. S’adressant directement au président de la République, Stéphane Troussel souhaite que ce dernier « tire les conclusions des élections du mois de juin ». En d’autres termes, qu’Emmanuel Macron accepte sa défaite, et la victoire, quoique relative, de la coalition de gauche. « Il y aurait quelque chose d’incompréhensible que, sur un délai aussi long, il ne tire pas les conséquences des élections », ajoute-t-il. Sans se prononcer sur le nom d’un éventuel Premier ou Première ministre, le leader du PS veut que la gauche fasse la démonstration de sa capacité à gouverner. Réfutant l’idée de s’associer à des politiques de centre-droit, il veut prouver qu’il peut enfin y avoir de la « cohérence » dans la politique française.
Un nouveau record du monde a été battu lors de ces Jeux Olympiques 2024. Hier, lundi 5 août, le perchiste suédois Armand Duplantis, passe la barre historique des 6, 25 mètres, dépassant son propre record du monde. Il avait pourtant déjà remporté la médaille en battant ses adversaires à 6 mètres. Pas rassasié, il tente de battre le record du monde, fixé à 6,10 mètres, et réussit son pari. Même ses compétiteurs s’inclinent et saluent l’exploit du favori de la compétition. David Douillet, ancien champion de judo, revient avec Thomas Sotto sur ce moment incroyable. Pour lui, « le garçon est là pour le sport, pour la beauté du geste, et pour battre des records ». Du haut de ses 24 ans, ce jeune prodige de la perche a battu le record du monde 9 fois. Pour notre invité, les Jeux Olympiques correspondent au moment le plus important de la carrière de tout athlète : « c’est plus difficile d’obtenir un titre olympique qu’un titre mondial ». Ayant vécu l’expérience, il explique qu’il faut des mois pour réaliser que l’on devient champion olympique car il est difficile de s’extraire de la bulle dans laquelle on s’était mis pour la préparation. « Quand vous êtes champion du monde, vous l’êtes dans votre communauté. Quand vous êtes champion olympique, vous l’êtes dans les foyers de tous les Français, c’est ça la différence », ajoute-t-il. Le vétéran conseille aux jeunes médaillés de « profiter » car un titre olympique change toute une vie. Il rappelle qu’il existe aussi des gens intéressés, « pas toujours très recommandables » qui vont vouloir se rapprocher des vainqueurs et dont il faut savoir se protéger. Teddy Riner, nouvelle coqueluche du judo français Outre l’athlétisme, la discipline de David Douillet n’est pas en reste. En effet, en judo est le sport le plus récompensé de la saison, avec 10 médailles remportées. L’ancien ministre des Sports se félicite qu’il y ait eu un enchaînement de générations parmi les athlètes de cet art martial japonais. Lui-même se souvient de Fabien Canu qui aurait « allumé cette flamme en lui » alors qu’il était encore gamin lorsqu’il était venu à son club parler de sa carrière. Il estime qu’il y a des idoles pour tous les athlètes qui les poussent à dépasser leurs limites. Il encourage le nouveau champion du judo français, Teddy Riner, dans ses exploits et pense qu’il sera toujours prêt pour la compétition dans 4 ans à Los Angeles. Même à 39 ans, on peut toujours être un champion pour notre invité : « C’est une question d’envie. La seule contrainte, c’est le physique ». Il rappelle que le plus compliqué pour les sportifs, ce n’est pas la compétition, mais bien la préparation : « Les Jeux Olympiques, c’est la cerise sur le gâteau. C’est la récompense pour un athlète de haut niveau. Le plus dur, c’est le quotidien. C’est la routine, c’est le kimono qu’il faut enfiler, les kilomètres qu’il faut courir, les tonnes qu’il faut soulever, les milliers de répétitions de mouvement. » Son coup de cœur à Paris 2024 ? « Ce moment où on est en finale des équipes mixtes de judo, on est à égalité avec les Japonais et on a un tirage au sort de la catégorie qui va combattre. » L’instant où la balance a basculé vers une victoire de la France quand la catégorie de Riner a été tirée. Un scénario presque trop beau pour être vrai qui montre toute la beauté du sport selon David Douillet.
6 médailles. 1 d’or, 4 d’argent et 1 de bronze. Voilà le palmarès de la délégation israélienne, à mi-parcours des Jeux Olympiques 2024. Des victoires qui rendent « fière » Yaël Arad, présidente du comité olympique israélien, qui indique attendre avec impatience la suite des jeux. Un bonheur de la célébration troublé par l’actualité géopolitique chargée à la maison. « On ne peut pas faire abstraction », selon notre invitée, qui rappelle sur notre plateau à quel point son pays souffre depuis les attaques du 7 octobre dernier. Elle explique que la situation a affecté les préparations des athlètes israélien en vue des Jeux Olympiques. Elle les félicite dans la foulée d’avoir réussi à surmonter les épreuves pour se présenter aujourd’hui dans la compétition et remporter des trophées. « Le sport, c’est la résilience mentale », pour l’Israélienne. Une résilience qui permet aux athlètes israéliens de concourir malgré la guerre territoriale qui ronge leur pays, mais aussi de passer au-dessus des attaques et critiques concernant leur présence au plus grand événement sportif mondial. Victime de cyberharcèlement et d’insultes depuis leur arrivée à Paris, menacée par une attaque terroriste, la délégation israélienne est la plus protégée de toutes. Au micro de Thomas Sotto, Yaël Arad remercie le comité d’organisation des Jeux et le gouvernement français d’avoir pris la juste mesure des risques encourus par ses athlètes, et estime qu’ils ont été « tellement bien reçus » et qu’ils se sentent « en sécurité ». Le lundi 29 juillet, au début de la compétition, le judoka Algérien Messaoud Redouane Dris était disqualifié de son combat l’opposant à l’Israélien Tohar Butbul. En cause ? Un surpoids de 400 grammes. Accusé de s’être fait sciemment disqualifier pour ne pas se battre contre un représentant d’Israël, Yaël Arad juge l’incident « très difficile à comprendre ». Pour elle, les Jeux Olympiques sont au contraire l’endroit idéal pour « créer des amitiés entre les pays et les religions », pour « se serrer la main ». Un acte qu’elle-même n’aurait aucun mal à effectuer : « sur le terrain de jeu, je pourrais serrer la main à un athlète palestinien », ajoute-t-elle. Israël sous bannière neutre ? En France et dans le monde, des voix accusant le risque génocidaire des attaques menées par les armées de Benyamin Netanyahu contre le peuple palestinien à Gaza, ont émis l’idée que la délégation israélienne aurait dû participer à Paris 2024 sous bannière neutre. Une « honte » pour notre invitée qui refuse de subir le même traitement que les sportifs Russes, rappelant que c’est le Hamas qui a attaqué son peuple en premier. « Le monde entier sait que le Hamas est une organisation terroriste », « leur comportement est inhumain », « ils sont interdits dans de nombreux pays », continue-t-elle. Porter le drapeau israélien, est-ce nécessairement soutenir la politique de Netanyahu ? « Ce n’est pas une question qu’il faut me poser à moi » réplique notre invitée qui précise ne pas être une femme politique. Et de conclure : « Je suis ici au nom du sport, de l’excellence et de l’amitié. »
La Seine-Saint-Denis est un des départements les plus pauvres de France. Avec les Jeux Olympiques, il voit son territoire mis en valeur en accueillant plusieurs épreuves, notamment dans son tout nouveau centre aquatique construit spécialement pour l’occasion à Saint-Denis. C’est dans ce contexte qu’est née Univers Projet 93, menée par Salim Dabo, alias « le Maire des banlieusards ». Encore jeune, l’association a été fondée en 2022, dans le but d’aider les jeunes du département. Accompagnement vers l’emploi, activités sportives et associatives, et, à l’occasion de Paris 2024, « inviter les jeunes à découvrir d’autres sports que les sports phares de la banlieue comme le football, le basket, et, plus récemment, le rugby », sont autant d’initiatives mises en place par les volontaires. Pour notre invité, ces Jeux Olympiques sont une « chance » inespérée pour enfin pouvoir développer des activités pour les jeunes du quartier, grâce notamment aux nouvelles infrastructures. Il insiste sur l’importance de parler à la jeunesse, de les écouter, et d’essayer de construire leurs projets avec eux. Lui-même avoue ne pas avoir eu une enfance facile, marquée par un parcours scolaire laborieux. Il veut aujourd’hui prouver qu’il est possible de s’en sortir, comme lui : « Je veux montrer qu’on est capables de réussir et de franchir toutes les portes. » Comment expliquer le fossé entre les politiques et les jeunes de banlieue ? Si les uns et les autres ne semblent pas se comprendre, c’est en partie parce que les jeunes sont « difficiles à aborder », selon notre invité. Il déplore un territoire qui a pris l’habitude de « se tenir à l’écart », menant à des difficultés à « sortir de sa zone de confort ». Il cherche donc à réintégrer les jeunes dans les discours politiques, à leur redonner confiance en eux et à les encourager à s’ouvrir davantage. Pour lui, les Jeux Olympiques sont le genre d’événement international qui peut motiver les jeunes à voir loin : « ils veulent être les organisateurs des JO », explique-t-il. La politique dans le 93 Étant lui-même soutenu par la préfecture, Salim Dabo indique s’entendre « super bien » avec les élus locaux. Il souligne notamment le travail effectué par Mathieu Hanotin, le maire de Saint-Denis, dans l’organisation des Jeux. Pour les législatives, c’est la coalition de gauche qui a majoritairement remporté le département, bien que le Rassemblement national ait réussi à placer trois candidats en Seine-Saint-Denis. Un soulagement pour notre invité qui dit attendre une « nouvelle évolution » dans la politique nationale à la suite des Jeux pour pouvoir enfin reprendre confiance en l’avenir et construire durablement. Il appelle directement le président de la République à « fonder un avenir serein pour [eux] », c’est-à-dire de faire en sorte de contrer la montée en puissance de l’extrême-droite pour protéger les minorités des banlieues. Du haut de ses 25 ans, ce n’est pas l’ambition qui manque à Salim Dabo. Faire de la politique ne l’effraye pas : « Je suis déterminé à faire de la politique et à essayer de casser les stéréotypes sur les banlieusards. » Bien qu’il avoue avoir encore de « l’expérience à acquérir », il voudrait faire valser les clichés sur les professions imposées aux habitants des banlieues, souvent suite à des orientations subies dès la troisième, qui mènent les jeunes à des formations CAP ou Bacs Pros qu’ils n’ont pas toujours choisies.
Hier, jeudi 1er août, le nageur Léon Marchand remportait la première place du 200 mètres, se qualifiant ainsi pour les finales. Une véritable légende de la discipline selon notre invitée, elle-même ancienne championne de natation. « Il a déjà bâti son palmarès en France et à l’international », rappelle-t-elle. Pourtant, elle prévient de la rude compétition qui attend l’athlète pour ces finales, où il devra affronter de nouveaux adversaires. Elle l’encourage vers la victoire en précisant qu’ « il doit gagner non seulement pour lui, mais pour l’équipe de France olympique. » Elle le considère « entamé physiquement et psychologiquement » à mesure que la compétition s’allonge, mais maintient sa confiance en une potentielle obtention de médaille : « il peut gagner », manifeste-t-elle. Malgré la fatigue, Marchand a annoncé réfléchir à participer au relais de nage, rallongeant ainsi la liste de ses courses. Une très bonne nouvelle pour Roxana Maracineanu, qui voit le reste de l’équipe de France de natation « en demie teinte ». Elle rappelle que Florent Manaudou peut aussi créer la surprise sur la finale du 50 mètres nage libre, qui se déroulera ce soir, jeudi 2 août. Lui aussi pourrait décider de participer au relais aux côtés de Léon Marchand, et assurer peut-être une victoire de plus dans le palmarès français de ces Jeux Olympiques. « C’est difficile, c’est la première fois qu’on nage devant 15 000 personnes dans une piscine, à la maison. Ce n’est pas évident pour tout le monde, certains veulent trop bien faire, et partent un peu crispés, ce qui n’aboutit pas toujours à la fin », explique-t-elle. Mais, puisque « la compétition, ça ne s’apprend qu’en compétition », selon l’ancienne ministre des Sports, l’organisation de ces Jeux à Paris reste une bonne nouvelle. « J’espère qu’après ces Jeux, il y aura d’autres compétitions pour qu’on puisse voir Léon Marchand chez nous dans des championnats du monde ou d’Europe », avoue-t-elle. Une trêve politique Celle qui a remporté la médaille d’argent aux Jeux Olympiques de 2000 à Sydney explique la beauté du sport, de la « ferveur que l’on ressent », aux liens « pacifistes et pacifiques » entre tous les pays. Très engagée dans la lutte contre le dopage, notamment auprès de l’agence mondiale antidopage, elle énonce toute sa foi dans les contrôles effectués pour Paris 2024. Face aux accusations de dopage formulées à l’encontre du nageur chinois Pan Zhanle, qui a explosé son propre record du monde de 40 centièmes du haut de ses 19 ans, Roxana Maracineanu se montre pragmatique : « les tricheurs, on les attrape. » Elle rappelle l’importance de la lutte contre le dopage dans chaque pays et la coordination de cette lutte à l’international, pour maintenir l’équité en compétition, mais aussi et avant tout pour la santé des athlètes. Notre invitée salue également une pause bienvenue grâce aux Jeux Olympique suite à l’actualité chargée des dernières semaines. « On a échappé au pire. Si le Rassemblement national était arrivé au pouvoir, ça aurait été grave non seulement pour notre pays et pour ce que la France représente dans le monde et dans l’Europe. On est les gardiens des valeurs démocratiques, du vivre ensemble, de la tolérance, de la lutte contre les discriminations, de l’égalité entre les hommes et les femmes », martèle-t-elle. La sportive explique que ces Jeux ont aussi été organisés pour faire transpirer les « valeurs d’inclusion et la protection des personnes défavorisées. » Selon elle, le sport est la « vitrine » de ce qu’est véritablement la France « au cœur de nos concitoyens ».
Thomas Sotto reçoit Amélie Oudéa-Castera, Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques sur le plateau des 4 vérités ce jeudi 1er aout 2024. La Ministre des Sports a assisté aux épreuves de natation hier soir à Nanterre et revient sur la victoire du nageur Léon Marchand. Les Jeux ont débuté depuis déjà une semaine, quel bilan en tirer ? Pour la femme politique, ces jeux sont "une super satisfaction", "tout se passe bien sur le plan de l'organisation, on a une moisson de médailles formidables, il faut rester concentrés, humbles". Elle souligne également l'engagement des territoires, la ferveur et le lien qui se créer. Comment expliquer cette pluie de médailles ? Cela fait des années que nos athlètes se préparent, portés par le public français, les staffs et des moyens exceptionnels. Interrogée sur les primes que touchent les athlètes, elle rappelle que les primes ont été augmentées pour l'athlète mais aussi pour le staff qui a concouru à la médaille d'or. La volonté était de valoriser toutes les "forces vives" pour qu'elles soient au service de l'athlète. Jeux Olympiques, quel héritage ? Le triathlon s'est finalement déroulé, un engagement dont la Ministre n'a jamais douté. Elle souligne la prouesse et l'amélioration du cadre de vie des franciliens, évoquant un investissement pérenne. Les infrastructures resteront en place et permettront d'offrir un écrin incroyable pour la Seine et la Marne. Ces jeux ont donc pour vocation de laisser un héritage, les infrastructures sportives telles que les bassins ou les tatamis bénéficieront à nos structures partout en France. Quant à la vasque olympique, restera-t-elle aux tuileries ? Amélie Oudéa-Castera vante dans un premier temps la prouesse technologique que représente la structure, mais ne donne pas de réponse quant à la faisabilité du projet. Une chose est sure, ces jeux suscitent l'engouement des français "on a explosé les records de vente de billets" et nous donnons "un bonheur fou". Elle souhaite que cette dynamique s'ancre au cœur de la vie des français, les jeux d'hiver permettront d'ailleurs de prolonger cette magie.
Thomas Sotto reçoit Bruno Le Maire, Ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, sur le plateau des 4 vérités ce mercredi 31 juillet. La plus belle croissance française ces jours ci c'est celle des médailles. Pour notre invité, ces jeux sont "une fête" "avec un esprit sportif remarquable, des athlètes qui accumulent les performances et des histoires qui sont parfois bouleversantes". "La France donne la plus belle image d'elle même, nos athlètes également". Le Ministre soutient les douaniers qui participent à la compétition et les félicitent pour leur travail à l'occasion de ces jeux avec une grosse saisie de contrefaçon. Quel sera l'impact de ces jeux sur l'économie française ? L'INSEE prévoit une croissance de 0,3 points de croissance en plus pour 2024. Tout cela montre "que l'économie française est bien repartie, qu'elle enregistre des performances exceptionnelles". Les chiffres sont excellents en comparaison avec d'autres pays affirme Bruno Le Maire, l'objectif pour 2024 est déjà atteint en juillet. La politique économique donne des résultats stables sur le long terme, mais il concède que l'incertitude n'est pas bonne pour les investisseurs. Plus vite nous sortirons de l'incertitude politique, mieux ce sera pour les investisseurs, les entreprises et les salariés. Au lendemain des jeux olympiques avoir un nouveau gouvernement en ordre de marche parait nécessaire sinon on prend le risque d'affaiblir notre économie. Quant à la composition de ce nouveau gouvernement pour lui, il ne faut pas se livrer à un "exercice de casting" mais construire une coalition claire. La première qualité du prochain Premier ministre devra être de constituer une coalition et définir une politique pour nos compatriotes. Budget 2025, sommes nous dans les temps ? Interrogé au sujet du budget 2025, il affirme "on est pas en retard". Il propose de respecter les délais pour que le budget soit validé en temps et en heure. Des propositions de crédits seront envoyées à Gabriel Attal pour qu'il puisse signifier aux différents ministères le montant de crédits dont ils disposeront en 2025. Ces crédits seront inférieurs à 2024 pour aller dans le sens des économies et du retour à l'assainissement des comptes publics. Pour lui il faut s'engager dans la réduction des déficits et que son successeur puisse avoir les moyens de protéger en cas de crise comme celle qu'il y a connu avec le covid. Ce budget sera donc adaptable pour rentrer dans les "clous européens". Que deviendra Bruno Le Maire à son départ du gouvernement ? Hors de question de quitter la France mais ce dernier concède qu'il ira enseigner sans préciser la destination alors que des rumeurs planent sur un départ en Suisse.
Les nouveaux chiffres de la croissance pour le deuxième trimestre viennent de tomber et s'élèvent à +0,3%, plus que ce qu'espérait l'INSEE. Pour Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, invitée des 4 vérités ce mardi 30 juillet il n'y a pas vraiment de raisons de se réjouir "quand cette croissance bénéficie à de moins en moins de monde en France", c'est "un cache misère". La nomination d'un nouveau Premier ministre se fait toujours attendre et semble désormais être repoussée après les jeux olympiques suite aux déclarations du président de la République. Une situation incompréhensible pour notre invitée qui se demande pourquoi avoir pressée une dissolution si c'était pour ne pas nominer de gouvernement avant la fin des jeux. Elle peut entendre que cette nomination ai lieu après les jeux, mais actuellement il n'est pas possible de "préparer la rentrée" alors que "tout le monde est entrain de boucler les budgets" dans les ministères. Le président de la République a reconnu sa défaite mais n'a pas reconnu la victoire des autres partis. Pour elle, "on ne peut pas voler cette victoire aux français" et le risque c'est qu'en septembre ce soit "trop tard". Le nouveau front populaire est il prêt à former une coalition ?Pour la secrétaire d'EELV, c'est ce qui va se passer à l'Assemblée nationale mais il faut "un gouvernement de combat" "compact" "solide et solidaire". Elle rejette l'idée d'un "en même temps" et affirme qu'il faut avancer pour les français. Aujourd'hui nous faisons face à un gouvernement démissionnaire qui ne peut qu'expédier les affaires courantes et urgentes et ce n'est pas une situation viable. Sécurité, sabotages... les opérations de déstabilisations se multiplient Depuis le début des jeux ont eu lieu des opérations de sabotages de la SNCF et des attaques contre les réseaux de télécommunication. L'ultra gauche semble être à l'origine de ces actes et dit désormais vouloir cibler des aéroports français. Quel regard porte notre invitée sur ces évènements ? Pour Marine Tondelier, "il ne faut pas tout mélanger", si elle condamne toute forme de violence, "les actes de désobéissances civiles" comme le fait de coller des autocollants ne justifient pas des gardes à vue. Si on ne peut plus déployer des banderoles et coller des autocollants "alors je m'inquiète pour mon pays". "Monsieur Darmanin par son obsession contre des militants écolos rate sa cible". Le ministre de l'intérieur fait "perdre du temps au pays". Sur les sabotages de la SNCF et des lignes de télécommunication, elle les condamne mais insiste sur le fait que le nouveau front populaire n'en est pas à l'origine. La fête pourrait se prolonger avec les jeux olympiques d'hiver, interrogée par Thomas Sotto la femme politique ne souhaite pas exprimer son avis et renvoi à une consultation territoriale. Pour elle, les gens doivent pouvoir faire de vrais arbitrages et on ne peut "pas imposer des projets comme ça sur un territoire".
Thomas Sotto reçoit Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, sur le plateau des 4 vérités ce lundi 29 juillet 2024. Nous sommes désormais au troisième jour de compétition de ces jeux olympiques, la cérémonie d'ouverture s'est déroulée sans encombre malgré 19 gardes à vue. Le plus gros de la menace est il derrière nous ? Pour notre invité, si la cérémonie d'ouverture était "le plus important, le plus dangereux, le plus visé" car "personne n'a jamais fait une cérémonie d'ouverture en dehors d'un stade" il faut rester "concentré" car plusieurs menaces pèsent sur la France. Ce sont 30 000 policiers et gendarmes qui sont mobilisés sur Paris, mais le Ministre de l'intérieur rappelle qu'il faut aussi lutter contre les cyber-attaques et la délinquance. Il évoque aussi le besoin de sécurité pour les français "en dehors des JO". Au sujet du sabotage de la SCNF, s'il ne souhaite pas faire de commentaires et préfèrent laisser la justice s'exprimer mais livre qu'un certains nombres de personnes qui auraient pu commettre ces sabotages ont été identifiées. Sur la possibilité de complices au sein de la SCNF il ne souhaite pas non plus répondre. Pour lui, cet acte ne relève pas du terrorisme mais ce sabotage aurait pour but une revendication politique et les groupes d'ultra gauches semblent concernés. Cet acte a perturbé la circulation des trains pendant deux jours. Aurait-il pu être empêché ? Le renseignement intérieur a-t-il été défaillant ? Pour notre invité, un retour d'expérience aura lieu mais il est important de saluer la sécurité de la cérémonie d'ouverture. Le journal Le Parisien a révélé une cinquantaine d'interpellations du groupe "extinction rébellion" qui souhaitaient saboter les jeux, une information confirmée par le ministre. Quant au colis suspect contenant une substance positive à la peste qui lui était adressé, il rappelle qu'il reçoit "comme beaucoup d'hommes politiques des menaces" et que sa "position de fermeté" gêne certaines personnes qui veulent entacher l'image de la France. Jeux olympiques, la polémique La conférence des évêques de France a fait savoir publiquement son malaise face à la reconstitution de la cène. Pour le ministre, "la France est un pays de liberté" "et cet esprit français de contestation, de critiquer les hommes politiques" a été célébré, et "il ne faut pas tout prendre au delà que ce que la France laisse comme message". Il s'agissait d'art, et il faut accepter le débat autour de l'art et respecter la liberté des artistes. S'il admet ne pas avoir apprécié tous les tableaux pour autant il ne faut pas censurer et interdire. La liberté d'expression doit être préservée et ce qu'il faut retenir c'est que "notre pays a réussit quelque chose de magnifique sans aucun accro". Interrogé sur la nomination d'un nouveau premier ministre qui se fait attendre, Gérald Darmanin rappelle qu'il est "gaulliste" et que "c'est au président de la République de désigner le Premier ministre".
Ça y est. Après des années de préparation intense et beaucoup de sueur, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques s’est tenue vendredi 27 juillet 2024 sur la Seine. Un spectacle grandiose qui s’est achevé sur l’interprétation de L’hymne à l’amour par Céline Dion.Alexandre Bompard, directeur général du groupe Carrefour et partenaire premium de l’évènement, parle de «mille souvenirs, mille émotions, mille couleurs» qui rappellent que «la France n’est pas un pays comme les autres». La presse étrangère est quasiment unanime. À propos de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024, elle parle d’un spectacle «fabuleux», «extravagant», «original» et «inoubliable». En tant qu’un des sept partenaires premium de cette cérémonie, Alexandre Bompard ne peut que se réjouir de ce succès. En investissant financièrement dans ces Jeux, le directeur général de Carrefour entendait bien communiquer sur l'ancrage populaire du grand distributeur, ainsi que d’affirmer ses valeurs, comme la transition alimentaire pour tous. Carrefour a une double responsabilité dans les Jeux Olympiques, puisque c’est aussi la marque qui fournira les produits frais tout au long de l’événement. En tout, 600 tonnes d’approvisionnement sont prévues pour assurer les besoins des athlètes. Il s'agit là d'un des éléments du cahier des charges d’un partenaire premium. Tony Estanguet, coprésident du comité de candidature de Paris pour les JO 2024, voulait inventer «l’olympisme durable». «On veut proposer des Jeux Olympiques propres et responsables», a-t-il argué tout au long de la communication pré-jeux. Alexandre Bompard abonde, puisque dans ce cahier des charges de Carrefour figurait également la nécessité de fournir des produits locaux, issus de la production française, pour mettre en pratique cette fameuse idée de jeu durable. Carrefour au service de sportifs Afin de donner du sens à son partenariat, Carrefour s’est entouré d’une équipe de 17 athlètes, dont Teddy Riner (judo) ou Félix Lebrun (tennis de table), mais aussi d'autres sportifs plus méconnus, envers qui la marque s’engage à apporter les conditions optimales de réussite lors de cette compétition. L’enseigne fait aussi de la reconversion de certains d'entre eux undes éléments de son grandplan stratégique. Elle prévoit, à terme, d’être un employeur plus inclusif, avec pour ambition d’employer 15 000 personnes en situation de handicap dans l’ensemble du groupe d’ici 2026. Comme l’indique Alexandre Bompard, une équipe d’athlètes «très complémentaire» «qui vit ensemble depuis deux ans» a été créée. Celle-ci a sillonné les magasins Carrefour ces deux dernières années. Une stratégie payante, puisque leur notoriété a contribué à séduire une nouvelle clientèle et à faire rayonner l’image de marque dans le pays. Si les Jeux Olympiques 2024 font certes rêver, ils n’enlèvent rien au problème de la grave crise inflationniste traversée par la France depuis 2023. Malgré un taux à la baisse depuis mai (de retour autour de 2%), de nombreux français continuent de peiner à boucler les fins de mois et à se nourrir convenablement, même s'ils voient peu à peu leur pouvoir d’achat augmenter de nouveau. «Est-ce que cela va continuer? Moi, j’ai espoir que la consommation puisse progressivement repartir (…) Cela prendra encore un petit peu de temps», conclut Alexandre Bompard.
Le compte à rebours des Jeux Olympiques 2024 est enfin lancé. Tous les yeux du monde se tournent sur un Paris en ébullition, fin prêt pour disputer cette compétition historique. Mais avant de déclarer les jeux ouverts, chefs d’État du monde entier et personnalités politiques étaient invités par le couple Macron ce jeudi 25 juillet 2024 pour un dîner au sommet dans le cadre enchanteur du Louvre, visité quelques jours plus tôt par Céline Dion à l’approche de la cérémonie d’ouverture qui réserva bien des surprises. Parmi les convives triés sur le volet, Charles Michel, président du Conseil européen, n’a pas pu s’empêcher d’évoquer quelques sujets prioritaires : «Les Jeux Olympiques sont évidemment un moment de rassemblement de l’humanité autour devaleurs partagées et autour du sport. Mais quand il y a des chefs d’État, c’est l’occasion aussi d’identifier le sport comme un vecteur central pour plus d’inclusion, pour faire reculer les discriminations» explique notre invité sur le plateau des 4 vérités ce vendredi 26 juillet 2024. Dissolution : un conseil aux Français? Un peu plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait reçu les chefs d’entreprise étrangers avec pour objectif de rassurer ses partenaires après la dissolution en France. En effet, le climat politique s’est drastiquement tendu depuis la décision choc du président de la République. «Je suis très confiant. Nous voyons qu’il y a des institutions qui sont robustes et solides […] il y a une tradition de coalition parlementaire dans beaucoup de pays européens […] il faut tenter de faire des accords et voir quels sont les intérêts prioritaires autour desquels on peut se retrouver pour mettre en place un gouvernement» rassure Charles Michel. Ce dernier a lui-même été Premier ministre de la Belgique suite aux élections fédérales de juin 2014, une nomination après quatre mois de travail acharné et de compromissions suite aux négociations de coalition. Un schéma proche du chaos en France au moment même où les différents groupes politiques ne parviennent pas à se mettre d’accord pour former ce nouveaugouvernement post dissolution. «Il faut parfois accepter qu’un peu de patience est nécessaire pour mettre en place une équipe gouvernementale […] On voit que la France fonctionne et qu’elle fonctionne plutôt bien» poursuit notre invité. Après ces législatives anticipées, l’Hexagone a-t-il perdu de son influence à l’international ? «On a un regard sur nous-même qui est plus pessimiste que le regard que les autres portent sur vous-même […] le Président Macron est très engagé sur les sujets européens depuis le début de son parcours politique. Beaucoup de sujets portés par la France, une Europe plus ambitieuse, plus souveraine sur le plan économique, plus engagée sur le plan géopolitique. On voit que l’Europe est inspirée par ces sujets-là. Et donc ça montre bien qu’il y a bien un impact» défend le président du Conseil européen. Et les Jeux Olympiques devraient redorer le blason de la France et offrir un tout autre spectacle sur le plan diplomatique. C’est une occasion de mettre en lumière le savoir-faire à la française et vendre aux yeux du monde les atouts d’un pays «qui se tourne vers l’avenir». Dans quelques mois, Charles Michel devra quitter ses fonctions à la présidence du Conseil européen. Et c’est l’ancien chef du gouvernement portugais, António Costa, qui doit prendre la relève avec le soutien de son prédécesseur : «C’est une très bonne décision. Il est essentiel de faire fonctionner ce projet européen […] la solidarité européenne, la capacité et la volonté d’agir ensemble sur certains sujets protègent mieux nos citoyens dans l’ensemble des pays. On a une vision assez claire au niveau des 27 sur ce que sont les priorités communes partagées pour les cinq prochaines années. Nous voulons plus de développement économique, moins de lourdeurs administratives. Et nous voulons aussi investir plus dans la sécurité et la défense» affirme Charles Michel avant de mettre fin aux rumeurs concernant ses relations jugées exécrables avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui planche actuellement sur la composition de la nouvelle Commission européenne. Verdict ? Point de friture sur la ligne. Lorsque Charles Michel a été élu pour la première fois à la tête du Conseil européen, son objectif était d’obtenir «Une Europe unie respectant la diversité nationale avec des notions de solidarité, de liberté et de respect mutuel». En cinq ans, l’Europe a été secoué par le Brexit, la crise Covid, la guerre en Ukraine, le réchauffement climatique, les répercussions du conflit israélo-palestinien. L’Europe est-elle affaiblie par toutes ces balles perdues ? «Tous ces défis ont permis de renforcer l’Union européenne. Et probablement, c’est ça la magie de l’Europe. Quand on fait face aux situations les plus difficiles, on a un sursaut de responsabilité» défend notre invité.
Àla veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, la flamme Olympique s’est élancée de Noisy-le-Granden Seine Saint Denis, ce jeudi 25 juillet. Elle traversera tout le département jusqu’à demain avant de regagner Paris. «C’est le temps de la fête. Cela fait des années qu’on s’y prépare. C’est un accélérateur de particules. On l’a vu sur le plan social, sur le nombre de commerces, sur le plan écologique, les écoles…», se réjouit Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen, invité des 4 Vérités, ce jeudi 25 juillet 2024. «On prend vraiment la mesure de cet événement historique», ajoute l’édile. D’autant que la ville de Saint Ouen accueille en partie, le célèbre Village olympique. «Nous avons tout de suite travaillé pour améliorer la vie des gens et rendre les gens heureux. En ce moment on a besoin de ça». Après les Jeux Olympiques et paralympiques, un quart du village sera ensuite converti en logements sociaux, le reste en logements privés. Trouveront-ils preneurs? «La commercialisation va démarrer dès le lendemain des JO», assure le maire, qui veut en priorité «réapproprier le domaine fluvial». «Un projet global a été lancé avec plus de mille logements, des écoles, des crèches, l’académie de Tony Parker qui va s’installer dans la nouvelle Arena, le siège de la DGSI, un campus hospitalier», souligne Karime Bouamrane. «On change de paradigme. (…) Saint Ouen joue un rôle de locomotive dans la région Ile de France. On en est fier. Pour améliorer la vie des gens, c’est ce qui est important, c’est le progrès partagé». Dans un entretien accordé au NY Times, le maire a comparé les Jeux Olympiques à «une arme politique». «Pendant longtemps, la banlieue était le lieu banni, il y avait ce sentiment de relégation. Aujourd’hui, on change de paradigme. Les gens de la périphérie ont la même espérance que toutes celles et ceux qui vivent dans les hypocentres depuis des années. Les Jeux olympiques ont été un accélérateur», estime l’élu. Coalition gauche/droite : est-ce possible ? Àl’heure où la classe politique est plus que jamais divisée, ces Jeux olympiques sont aussi le résultat d’une large coalition entre divers bords, notamment entre la gauche et la droite. « On a réussi à se rassembler pour un idéal commun, qui est de faire en sorte que la France brille pendant 15 jours», souligne Karim Bouamrane, qui souhaite faire perdurer cette «parenthèse enchantée». Trois semaines après le résultat des élections législatives, le nom du futur Premier ministre n’est toujours pas connu. Une coalition entre plusieurs partis serait-elle envisageable à l’échelle nationale ? Arrivé avec une courte majorité, le Nouveau Front populaire paraît plus divisé que jamais et ne parvient toujours pas à se mettre d'accord sur un potentiel locataire de Matignon.« Il y a eu un rendez-vous manqué. On a tout de suite été dans une course au casting, en se focalisant sur le nom du Premier ministre ou de la Première ministre. Il aurait fallu se focaliser sur le projet, en partant du principe que la Première formation politique était de gauche et derrière, le Front républicain qui a gagné. Il aurait été intéressant de se rassembler autour d’une plateforme commune», déplore le maire de Saint-Ouen.«On est rentré dans une sorte de gué-guerre et on savait depuis le départ que cela ne pourrait pas aboutir», déplore l’édile qui reste néanmoins optimiste pour la suite.
Après des années de travail, débutent aujourd'hui les Jeux Olympiques de Paris avec les premières épreuves:le rugby à 7 et le football. Une question revient dès lors, sommes nous enfin prêts pour accueillir l'évènement ? Pour notre invitée Valérie Pécresse, présidente de la région Ile de France, ce mercredi 24 juillet, "tout est opérationnel, tout commence aujourd'hui" et pour la première fois il y aura "100% de desserte en transport en commun entre les deux grandes infrastructures". Interrogée sur l'agacement de certains parisiens et touristes en raison des mesures de sécurité mises en place depuis quelques jours, elle affirme comprendre "la détresse des commerçants" mais assure que cette situation n'est que "transitoire" et "qu'ils vont être remboursés au centuple". La question des transports fait parti des sujets sensibles de l'organisation des ces jeux. Pour la présidente d'"Ile de France mobilité" ces jeux sont "un grand moment de la révolution des transports". Elle évoque la mise en place de nouvelles lignes, qui ont mobilisé une grande énergie pour être ouvertes à temps. Elle rappelle qu'il sera désormais possible de rejoindre Orly en métro et que ce sont "400 navettes" qui permettent l'accès au site. Si nous ne sommes pas à l'abri d'un aléa, elle déclare que tout est prêt, y compris "les plans b". Les conducteurs seront en nombre suffisant, avec des renforts venant de province.Le "transport bashing" n'a pas lieu d'être. Après la trêve, une coalition entre les différents partis politiques est-elle possible ? Ces Jeux Olympiques sont un symbole de rassemblement et ont permis à des acteurs issus de différentes familles politiques de collaborer ensemble sur un projet. Une telle collaboration est-elle envisageable au niveau national ? Pour notre invitée, si un "travail formidable" a été accompli dans le cadre des Jeux Olympiques et qu'il existe un certain nombre de dossiers où il est possible d'avoir une dynamique par delà les frontières politiques cela ne fonctionne pas pour "les décisions difficiles". En matière d'économie, d'immigration, d'autorité, de fiscalité il faut faire des "choix politiques" et le clivage "droite gauche" perdure. Le Président de la République sera-t-il en mesure de former une coalition malgré les divergences évoquées ? Valérie Pécresse salue dans un premier temps la décision du Président de la République de faire une "trêve" politique pendant les jeux. Pour autant, elle ne comprend pas où ce dernier souhaite "nous emmener et quelle ligne politique il souhaite défendre". Elle cite pour exemple le budget 2025 ou encore la réforme des retraites, des sujets suscitant de nombreux désaccords entre les partis. Elle ajoute également que sur ces questions "les extrêmes nous mettraient à la faillite et ils sont majoritaires". En l'absence de nomination d'un nouveau Premier ministre, le Front Populaire a de nouveau proposé un nom : celui de Lucie Castets. Pour Valérie Pécresse, ce n'est pas à la gauche de monter une coalition car le parti n'est pas majoritaire. Elle rappelle qu'en France il n'y a pas qu'un seul extrême à combattre et déplore la soumission du nouveau Front Populaire à la France Insoumise.
Deux semaines après la victoire des législatives remportée par la coalition de gauche du Nouveau Front Populaire, les députés n’ont toujours pas désigné de Premier ministre. Une situation dont se désole François Ruffin, député NFP de la Somme, pourtant celui qui a initié le rassemblement des forces de gauche pour contrer la montée en puissance de l’extrême-droite dans les scrutins, à l’instant où le président de la République annonçait la dissolution de l’Assemblée nationale. Plus d’un mois et demi plus tard, il demande à ses collaborateurs d’« arrêter les conneries » et de se mettre d’accord sur un nom. S’il estime que le NFP a « rempli une partie du contrat » en empêchant Jordan Bardella de passer la porte de Matignon, il considère également que le répit obtenu est une « dernière chance pour la France » qui devrait être mise « au service des Français ». L’entente de la gauche aura été de courte durée, et ne semble être effective que lorsqu’il y a des élections. Doit-on considérer ce manque de cohésion dans les partis constituant le NFP comme un échec de leur politique de réunification, et l’impossibilité de recréer une gauche forte dans le pays ? Au micro d’Émilie Tran Nguyen, l’ancien reporter critique les « petits calculs cyniques » des hommes et femmes politiques de sa coalition. Impatient, il aimerait déjà pouvoir siéger au Palais Bourbon pour avancer sur les lois promises aux électeurs, comme par exemple la réforme des retraites. Dans l’enlisement actuel, « c’est le découragement qui s’installe » pour François Ruffin. Pour lui, c’est déjà trop tard, « une fenêtre d’opportunité s’est refermée ». Il espère que les forces seront revenues à la rentrée pour que les députés puissent la préparer de la meilleure manière qui soit, quand les Jeux Olympiques seront passés. Car, pour l’instant, selon Ruffin, « l’esprit est ailleurs », cela fait plus d’un mois qu’il y a un gouvernement fantôme, et que Gabriel Attal est « surtout à la plage » plus d’à Matignon ou à l’Assemblée. Le chef des Insoumis a indiqué cette semaine, dans une lettre aux médias espagnols et italiens, qu’il n’est pas « pas pressé » et qu’il demande la démission d’Emmanuel Macron pour que les Français puissent se concentrer sur une nouvelle présidentielle qui l’opposerait lui, Jean-Luc Mélenchon, à la cheffe du Rassemblement National, Marine Le Pen. Une affirmation qui confirmerait selon notre invité que l’homme politique, 4 fois perdant à la présidentielle contre la fille de Jean-Marie Le Pen, privilégierait ses intérêts personnels plutôt que ceux des Français. Pour François Ruffin, les électeurs en seraient réduits à choisir celui « qu’ils détestent le moins », c’est pourquoi il invite la gauche à se demander sérieusement qui serait le plus qualifié pour aller battre l’extrême-droite aux prochaines élections. Une trêve olympique Le président de la République s’exprimera ce soir, mardi 23 juillet, au JT de France 2, pour demander une trêve des tergiversations politiques le temps des Jeux. Pour notre invité, il s’agit d’une annonce qui coule de source puisqu’il n’y a de toute façon « pas de combattant ». Il se désole que les gens se « bagarrent » sans savoir pour qui ni pour quoi. « Il faut qu’on ait conscience de pour qui on se bagarre, et on doit se bagarrer pour les Français », explique-t-il. Questionné à propos de la présence des athlètes Israéliens aux Jeux, arrivés hier sur le territoire, François Ruffin estime qu’ils ont toute leur place à l’événement sportif. Néanmoins, il déplore un « deux poids, deux mesure » : alors que les athlètes Russes participent aux Jeux sans bannière ni hymne national, ce n’est pas le cas des athlètes Israéliens. « En tant qu’individu, tout le monde doit être le bienvenu sur le territoire français pour participer aux jeux », insiste-t-il. Il rappelle cependant qu’il milite pour un cesser-le-feu à Gaza, la reconnaissance de l’État Palestinien, et l’arrêt des livraisons d’armes à Israël.
À quatre jours de la cérémonie d’ouverture Paris 2024, qui se déroulera sur la Seine, entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux paralympiques de France, est l’invitée des 4 vérités. Dernière ligne droite ou fin d’un long parcours? La femme politique dit en tout cas sa hâte de vivre ce moment sportif planétaire exceptionnel. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux Olympiques d’été, Paris 2024 fait entrer la cérémonie d’ouverture en plein cœur de la ville. Autant dire que les organisateurs ont sorti le grand jeu. Il est prévu d’accueillir des centaines de milliers de personnes, placées sur des gradins tout le long des quais pour observer le spectacle. La ministre parle d’un «dispositif de très grande ampleur» qui se tiendra, comme promis, sur la Seine. La sécurité est "maîtrisée", et l’aspect artistique et les éléments logistiques sont également "bien préparés". «On est confiants, ça va être une cérémonie inédite, dans une configuration grandiose», assure-t-elle. Pour l’instant, cette cérémonie d’ouverture reste néanmoins mystérieuse. Le nom du dernier porteur de la flamme n’a par exemple toujours pas été révélé. Dans un entretien exclusif accordé à Ouest France, Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux 2024, a néanmoins donné quelques indices. Premièrement, le futur porteur pourrait être quelqu’un qui a déjà tenu la flamme. Questionné sur le nom de la légende des Bleus Zinédine Zidane, il n’a pas nié. «Joker», a-t-il lancé. Amélie Oudéa-Castéra n’en dira pas plus! Il y a un mois, l’ancienne directrice de la fédération française de tennis était déjà présente sur le plateau des 4 vérités. Interrogée par Thomas Sotto, elle révélait que pour cette cérémonie d’ouverture, Céline Dion était "une option". Si, là aussi, elle tient à garder le mystère entier, elle promet tout de même que se trouveront "un ensemble d’artistes exceptionnels". En tout, 3000 danseurs, musiciens et comédiens effectueront une parade le long des 6 kilomètres de la Seine. «Ça va être absolument formidable», se réjouit-elle. Amélie Oudéa-Castéra promet que les athlètes pourront se baigner dans la Seine «sans inquiétude» La cérémonie d’ouverture se tiendra certes aux abords de la Seine. Mais plusieurs épreuves se tiendront également dans le fleuve français. Le grand plan de baignade déployé par l’État et les collectivités depuis plus de quatre ans semble avoir porté ses fruits, puisque Amélie Oudéa-Castéra promet que les athlètes pourront s’y baigner «sans inquiétude». Ce plan d’épuration a en effet permis d’éliminer 75% de sa pollution bactériologique. Pour rassurer tout le monde sur la pureté de cette eau si décriée, l’ancienne magistrate à la cour des comptes y avait elle-même plongé en solo, samedi 13 juillet. Après cette séquence matinée d’une glissade et de quelques cris d’effroi, la ministre avait été beaucoup moquée sur les réseaux sociaux. Elle parle d’un «défi improvisé au dernier moment» dont elle est très heureuse. Emmanuel Macron avait quant à lui promis aux français de se baigner aussi dans la Seine. «Il tient ses promesses. Il le fera quand son agenda le lui permettra», garantit Amélie Oudéa-Castéra. À l’aube de cette cérémonie tant attendue, plusieurs syndicats agitent la menace d’une grève. Agents de la fonction publique, cheminots, artistes… Ils font pression pour obtenir une revalorisation de leurs conditions de travail. Le gouvernement veut malgré tout croire en leur «esprit de responsabilité» pendant les JO, confiant sur le fait qu'ils ne feront pas de vagues. De même, aux habitants parisiens qui se sentent enfermés par ces barrières délimitant les zones de jeu, et aux commerçants inquiets d’une perte éventuelle de chiffre d’affaires, la femme politique brandit l'arguement de la création d’une commission d’anticipation. Annoncée à la fin du mois de juin, ce kit pensé par le gouvernement devrait permettre de tenir compte des préjudices anormaux pouvant être subis par un certain nombre d’acteurs économiques dans les périmètres de sécurité. Amélie Oudéa Castéra parle par ailleurs d’un allégement des contraintes de périmètre dès la fin de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet 2024.
Le RN est-il pestiféré? Après les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet 2024, l’Assemblée nationale s’est réunie pour la première fois en séance publique le 18 juillet 2024. À l’issue de cette 17ème législature, Yaël Braun-Pivet est réélue présidente. Les élections aux postes clés ont eu lieu le 19 et le 20 juillet. Cinq députés s’étaient portés volontaires au départ: André Chassaigne, candidat du Nouveau Front populaire [207 voix au 3etour], Sébastien Chenu, candidat du Rassemblement national [141 voix au 3etour], Charles de Courson, candidat de Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires - LIOT [désistement au 3etour], Philippe Juvin, candidat de la Droite Républicaine [désistement au 2etour], Naïma Moutchou, candidate d'Horizons [désistement au 2etour]. Pour l’instant, le RN n’a obtenu aucune des vice-présidences espérées. SelonJean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme et invité des 4 vérités, le parti est victime de sa «droiture et de son honnêteté» ainsi que d’une machination orchestrée par l’ancien Premier ministre. «La vérité, c’est que monsieur Attal a vendu ses postes à monsieur Wauquiez et ses amis pour avoir des voies et pour faire réélire madame Braun-Pivet», dénonce-t-il. La présidence de la commission des finances se tiendra également à l’Assemblée samedi 20 juillet 2024. Jean-Philippe Tanguy prévoit aussi que cette élection sera détournée par la majorité présidentielle sortante, qui s’assurera selon lui des’arranger avec les Républicains pour «choisir son opposition». «Il s’agit d’un arrangement pour confisquer l’Assemblée nationale et confisquer le sort des urnes», martèle-t-il. Selon ses prédictions, les députés Républicains «renverront l’ascenseur» au camp présidentiel afin que la majorité soit composée. Quel avenir pour les députés RN qui ont tenu des propos polémiques? Vendredi 19 juillet 2024, le premier tour des vice-présidences a dû être annulé à cause du nombre de bulletins supérieur au nombre de votants. « À l’issue du dépouillement, il est apparu que dix enveloppes en trop avaient été déposées dans les urnes. Nous allons devoir refaire le scrutin dans la mesure où les résultats aboutissent à de trop faibles écarts », a déclaré la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, réélue au Perchoir la veille. L’annonce a provoqué un véritable brouhaha dans l’hémicycle, avant une suspension de séance. «Il paraît que c’étaient des enveloppes vides, collées les unes aux autres. Saura-t-on la vérité? En tout cas, ça a pris des proportions ridicules», juge le responsable d’extrême droite, qui ne croit pas à une tentative de «déstabilisation de l’institution». Parmi les candidats du Rassemblement national pour les législatures, Jordan Bardella expliquait qu'un certain nombre d’entre eux étaient des «brebis galeuses». Mais ces personnes, dont Roger Chudeau, qui avait prononcé des propos polémiques sur Najat Vallaud-Belkacem, sont malgré tout devenues députées. «Il s’est excusé publiquement (…) donc je considère que l’incident est clos», argue Jean-Philippe Tanguy, qui dit aussi se méfier «des déclarations qui sont rapportées, qui ont parfois subi de lourdes injustices». Pendant très longtemps, le Front national, puis le Rassemblement national, ont souhaité avoir une proportionnelle aux législatives. L’invité politique continue de prôner cette ligne. «Il faut que les françaises et les français soient représentés dans la diversité de leur opinion (…) C’est ça, la démocratie».
Thierry Curtet reçoit Boris Vallaud, député et président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Hier, Yaël Braun-Pivet a été reconduite à la présidence de l’Assemblée nationale. La gauche était unie, mais la droite a rejoint l’ancienne majorité présidentielle. Est-ce la preuve que la gauche n’arrive pas à s’imposer et qu’un front anti gauche s’est constitué ? Boris Vallaud constate qu’André Chassaigne, le candidat commun désigné par la gauche, qu’il qualifie «d’homme d’expérience» était en tête au premier tour avec 200 voix. «Il était largement en tête. C’est le bloc politique le plus cohérent, le plus puissant, le premier dans cet hémicycle», rappelle l’invité des 4 Vérités avant d’ajouter «ce qui est regrettable c’est qu’il n’en ait pas été tenu compte puisque c’est la traduction extrêmement précise et arithmétique du choix des électeurs le 07 juillet dernier». Suite à cette alliance et au soutien de la nouvelle présidente, Boris Vallaud considère qu’il y a aura une forme de rétribution pour la droite. De manière plus générale, le député PS déplore que rien n’ait changé : «Emmanuel Macron est à l’Élysée, Gabriel Attal toujours premier ministre […] et Madame Braun-Pivet reste à l’Assemblée nationale». «Une forme d’aveuglement» face au message que le Français ont envoyé aux urnes. Premier ministre, comment sortir du blocage ? Emmanuel Macron faisait de cette élection à l’Assemblée nationale une sorte de test. Qui saura rassembler pourra éventuellement devenir Premier ministre. Selon Boris Vallaud, le test est réussi pour la gauche, rappelant qu’elle reste la première formation politique dans l’hémicycle sous l’étiquette du Nouveau Front Populaire. Le député tire trois conclusions des dernières élections législatives : le front républicain a refusé de donner les clés du pouvoir à l’extrême droite, Emmanuel Macron a essuyé une défaite considérable, et le NFP a été placé en tête pour son projet commun. Ne pas prendre en compte le poids du NFP et refuser de nommer un gouvernement issu de cette entente serait «un déni démocratique qui aurait des conséquences de long terme» et «une faute extrêmement lourde», affirme Boris Vallaud rappelant que le front de gauche a réussi à s’entendre pour proposer une candidature commune au poste de Premier ministre en la personnalité de Laurence Tubiana. Candidature refusée par le Président. Afin de sortir de cette impasse, Boris Vallaud propose donc rapidement la mise en place d'un vote des députés.
Jean-Baptiste Marteau reçoit le député français Aurélien Pradié. Cet après-midi les députés élus ou nouvellement réélus, comme le député du Lot, vont devoir élire le président de l’Assemblée nationale. C’est une première étape importante avec la constitution d’une majorité. Quelle stratégie doit avoir la droite ? Doit-elle tenter de garder son indépendance ou constituer une majorité autre que la gauche, peut-être avec le bloc central ? «La situation démocratique est tellement exceptionnelle que se vautrer dans les marchandages, comme on le constate depuis plusieurs jours, est insupportable», réagit Aurélien Pradié expliquant qu’il ne sait pas encore quel candidat il soutiendra lors de ces élections. Mais pour lui, la ligne conductrice doit être la liberté. Le futur président de l’Assemblée nationale doit porter une parole libre, «qui ne soit pas soumise au marchandage des uns et des autres». Selon lui, les Français, après les dernières élections, en ne donnant la majorité absolue à aucun parti, ont fait comprendre qu’ils ne faisaient confiance à aucun groupe. «Gage à nous de trouver une solution exceptionnelle à la situation», a-t-il expliqué. Coalition ou cohabitation ? Aurélien Pradié a fait une proposition dans ce sens en demandant à La France Insoumise et à la gauche républicaine de se séparer. Selon le député du Lot, il n’est pas possible de se mettre autour de la table avec LFI. «Le jour où la gauche aura eu la force de préférer son pays à des enjeux électoraux, à une survie électorale, alors nous pourrons discuter», affirme-t-il. La seule union possible est «une union qui va des Gaullistes de droite jusqu’aux Gaullistes de gauche». Loin d’être une voie de confort, c’est pourtant la seule solution face à une situation si exceptionnelle. Concrètement, il espère se mettre d’accord avec une grande coalition autour d’un pacte national réunissant les principaux sujets dont la santé, l’éducation, de la dette, de la réindustrialisation du pays et la question écologique. «Il faudra sûrement que chacun fasse un effort, que chacun se sépare des extrémismes pour pouvoir se parler», explique Aurélien Pradié parlant d’un «gouvernement de reconstruction du pays».
Près de deux semaines après le résultat des élections législatives, la gauche peine à proposer un nom pour briguer Matignon. Après leretrait d’Huguette Bello, la présidente du conseil régional de La Réunion, c’est le nom de Laurence Tubiana, proposé par le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et les Écologistes qui a été rétorqué par les Insoumis, qui estiment que cette économiste issue de la société civile était trop «Macron compatible», et favorable à un gouvernement de coalition. «Je suis en colère, je suis écœurée. Je suis désolée du spectacle qu’on donne aux Françaises et aux Français», réagit Marine Tondelier, sur le plateau des 4 Vérités, ce mercredi 17 juillet, sur France 2. «Les communistes et les écologistes, depuis notre victoire, on a suscité beaucoup d’espoir. Cet espoir s’est transformé en colère, notre joie s’est transformée en honte», lâche, la secrètaire nationale Les Écologistes. Pour l’heure, «il n’y a plus de table de négociations», affirme-t-elle, confirmant ainsi une «guerre de leadership». L’écologiste appelle à trouver une «intersection entre les Socialistes et les Insoumis». «On ne pourra pas faire la totalité du programme tout de suite. On ne peut pas se comporter comme si on avait la majorité absolue». Révélation surprise des dernières élections législatives, Marine Tondelier espère pouvoir réunir son propre clan et souhaite ranimer l’espoir». NFP : au bord de la rupture ? Autre échéance, sur laquelle les Insoumis souhaitent se concentrer : la présidence de l’Assemblée nationale, le 18 juillet prochain. «Le principe d’une candidature unique est acté. La candidature n’est pas actée», reconnaît Marine Tondelier. Reconnaissant que la gauche «n’est pas à la hauteur», l’écologiste pointe également du doigt Emmanuel Macron, qui selon elle «joue un jeu dangereux». «C’est lui qui sème le poison de la division, qui essaye de nous fracturer». Le président de la République appelle en effet, les «les forces républicaines» à s’allier pour former un nouveau gouvernement. «Il ne nous demande pas de nous mettre d’accord. Il est en train d’intriguer, pour nous mettre en porte-à-faux, pour nous diviser, nous mettre en minorité », affirme-t-elle, souhaitant «changer de politique publique». «Celles et ceux qui ont créé ces problèmes ne peuvent pas être les solutions», réaffirme Marine Tondelier qui estime qu’il «faudra trouver des majorités amendements par amendements, projet par projet». «Le gouvernement du en même temps n’a pas marché». Quelle issue pour le Nouveau Front populaire ? Marine Tondelier se dit, elle, prête à poursuivre les négociations avec tous les partis de son camp. «Il nous faut un nom. Nous, ça nous ira, car les Écologistes sont toujours du côté des solutions».
Après une semaine de discussions infructueuses, le nouveau Front populaire est au bord de la rupture. Les Insoumis et les Socialistes se disputent le leadership du Nouveau Front Populaire. Après leretrait d’Huguette Bello, la présidente du conseil régional de La Réunion, un nouveau nom vient d’être proposé par le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et les Écologistes pour briguer Matignon : celui de Laurence Tubiana. «Depuis hier, milieu d’après-midi les discussions sur la formation d’un gouvernement pour le NFP sont suspendues avec l’objectif de se concentrer d’abord sur le vote de jeudi sur la présidence de l’Assemblée nationale», nuance Manuel Bompard, député NFP La France Insoumise des Bouches-du-Rhônes, invité des 4 Vérités, mardi 16 juillet, sur France 2. Économiste issue de la société civile, ancienne ambassadrice pour les négociations de la COP21à Paris en2015, sur les réseaux sociaux, certains ont jugé le parcours de la potentielle candidate trop «Macron compatible». «Si c’est ce profil sur lequel travaillent nos partenaires, je tombe de ma chaise», réagit le coordinateur de La France Insoumise au micro de Jean-Baptiste Marteau. Il juge cette proposition « pas sérieuse». Il lui reproche notamment d’avoir «signé une tribune dans laquelle elle appelle à constituer une coalition avec les macronistes». Assemblée nationale : qui pour le perchoir ? En attendant, les députés doivent élire, jeudi 18 juillet, le prochain président de l’hémicycle.Àgauche, quel profil pourrait faire l’unanimité pour le perchoir ? «C’est notre priorité. Huit jours après le résultat des élections législatives, le président de la République n’en connaît toujours pas les résultats. Il s’accroche au pouvoir comme une moule à son rocher», lâche Manuel Bompard. Selon lui, «il faut déjouer le coup de force anti-démocratique qu’Emmanuel Macron essaie de mettre en place». «Il est indispensable que le Nouveau Front populaire se mette d’accord sur une candidature commune. Nous ne serons pas un obstacle à la mise en place de cette candidature commune», affirme le coordinateur, qui s’oppose à toute coalition avec les Macronistes. Une issue est-elle possible au sein de cette alliance de gauche ? «Les Socialistes doivent d'abord arrêter de mettre des Véto sur toutes les candidatures qui ne sont pas les siennes. Il s’agit d’un gouvernement du Nouveau Front populaire pour appliquer le programme du Nouveau Front populaire.
Il y a tout juste une semaine, se jouaient les législatives anticipées. Et le scénario se répète… Aucune majorité ne se dégage clairement. Si le Rassemblement National arrivait en tête au premier tour, c’est finalement le bloc de gauche sous l’égide du Nouveau Front Populaire qui prend la main et revendique Matignon depuis. Pas un nom n’a encore été soufflé à Emmanuel Macron pour prendre la relève de Gabriel Attal. Difficile de trancher sur celui ou celle qui pourrait assurer le poste le plus convoité du moment, celui de Premier ministre. «Ça prend du temps […] des candidatures ont été examinées les unes après les autres. Aucune jusqu’ici n’a fait consensus et c’est normal, c’est la règle du jeu. Nous allons prendre le temps» rassure Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti Socialiste. Un nom à cependant fuité et retenu l’attention de l’opinion publique : celui d’Huguette Bello, patronne du conseil régional de la Réunion, à laquelle s’oppose le PS et les Écologistes. Du côté des Insoumis, ce blocage ne passe pas. Ces derniers accusent ces alliés de «conforter le coup de force du président de la République qui refuse de reconnaître le résultat des élections». Pour Olivier Faure, ce n’est qu’une question de temps avant de trouver celui ou celle qui mettra tout le monde d’accord afin «d’engager le changement». Tous attendent les élections du18 juillet pour reconduire ou non Yaël Braun-Pivet, à la présidence de l’Assemblée nationale. Gouvernement : une autre majorité est-elle possible ? En attendant le nom de celui où celle susceptible d’occuper Matignon, chacun y va de ses prévisions. Plusieurs personnalités de gauche ont déjà défrayé la chronique à l’instar de Martine Aubry qui aurait les faveurs du Parti Socialiste. «C’est un nom qui a été évoqué. Martine Aubry a été consultée. Elle ne souhaite pas reprendre du service à ce niveau-là» explique Olivier Faure sur le plateau des 4 vérités. Parmi les candidats favoris, objets des négociations, Olivier Faure est largement soutenu par le PS. Peut-il parvenir à rassembler la gauche autour de son nom ? «Il y a eu d’autres propositions qui ont été faites. Et jusqu’ici […] les Insoumis n’ont souhaité aucun socialiste. La question qui est posée est comment est-ce qu’on trouve. Ça suppose que personne n’ait le sentiment de se trahir […] le NFP ce n’est pas exclusivement un quarteron de partis. C’est aussi des gens qui nous ont accompagné […] il y a là un vivier gigantesque avec des personnalités très fortes qui peuvent nous emmener vers la possibilité de gouverner» défend le Premier secrétaire du PS. Ce jeudi 18 juillet 2024, Yaël Braun-Pivet s’apprête à remettre son titre de présidente de l’Assemblée nationale en jeu. C’est la première étape importante qui devrait donner une tendance. Si le bloc de gauche n’a pas encore soumis de candidat, leur consigne est claire : «Nous ne soutiendrons pas la présidente sortante». En effet, les rumeurs selon lesquelles Yaël Braun-Pivet serait en train de nouer un accord avec le Rassemblement National sont prises très au sérieux par la gauche qui désapprouve purement et simplement cette stratégie. Pourtant, la principale concernée a démenti tout accord avec le RN. Ce qui ne semble pas franchement convaincre Olivier Faure qui accuse la présidente sortante de semer le trouble en jouant sur les ambiguïtés politiques. Une autre hypothèse se dessine avec une coalition autour d’un bloc central composé de députés LR et de députés socialistes. Pour Olivier Faure, il ne subsiste qu’une seule option en vertu des règles du jeu politique : celle «d’appeler le bloc qui est arrivé en tête». D’autres personnalités politiques, à l'instar de Dominique de Villepin, qui martèle les consignes. «Ça suppose d’abord de se tourner vers le NFP […] et laisser la gauche gouverner. C’est ça qui devrait être le réflexe premier du Président de la République» poursuit notre invité sans nuance. Ce dernier appelle le chef d’État à ne pas mêler leurs voix à celle du Rassemblement National.
Six jours après les législatives, la France se cherche une coalition pour reprendre les rênes du pays. À l’aune des résultats de ces élections, la perspective d’une majorité absolue pour le Rassemblement national s’est trouvée écartée par les électeurs. Malgré ses espoirs et ses certitudes, le parti a récolté 143 sièges, bien loin des 289 nécessaires pour obtenir la majorité absolue. Dans cette composition, il se retrouve donc spectateur. « Spectateur d’un triste spectacle, un bourbier » dans lequel deux camps s’affrontent, « une nouvelle version de la Nupes, qui considère qu’elle a gagné », et Emmanuel Macron, « dont plus personne ne veut », juge Philippe Ballard, député dans la deuxième circonscription de l'Oise depuis 2022 et porte-parole du Rassemblement national. Alarmiste, il préconise une nouvelle dissolution de l'Assemblée. Mais celle-ci ne pourrait avoir lieu que dans un an. En attendant, comment gouverner ? Comment faire passer des lois ? Jeudi 11 juillet, Marine Le Pen a en tout cas annoncé sur X (anciennement Twitter) qu’elle censurera « tout gouvernement » comprenant des ministres issus de la France insoumise (LFI) ou des Écologistes. Une ligne que confirme Philippe Ballard. En revanche, si une ligne politique centrale se met en place avec des membres de la Macronie, la droite Républicaine et les socialistes, bien qu’il dénonce une situation « déjà existante depuis deux ans », le député de l’Oise dit son parti prêt à voter les lois « au cas par cas ». « Le rassemblement national doit être représenté à l’Assemblée » Si les autres groupes politiques n’ont pour l’instant pas émis le désir de voir le Rassemblement national avoir des responsabilités à l’Assemblée, le parti et son porte -parole réclament « l’application du règlement intérieur de l’Assemblée nationale ». « On doit être représentés en fonction de notre poids politique à l’Assemblée », martèle celui dont le parti a hérité de 54 nouveaux députés à la suite d’une nette progression dans certains territoires. Malgré plusieurs sondages qui le donnaient presque vainqueur, et la confiance de ses meneurs, Jordan Bardella et Marine Le Pen, le Rassemblement national ne s’est retrouvé qu’en troisième position lors du deuxième tour des législatives, le 7 juillet 2024. Le plafond de verre est-il trop difficile à creuser ? Si Philippe Ballard parle d’une « très belle campagne » de Jordan Bardella, il évoque, comme le président du RN, qui avait dénoncé « l’alliance du déshonneur » et un second tour faussé par des "arrangements électoraux", un Front Républicain qui, par son union redoutable, leur a porté préjudice. Il concède également que certains candidats de circonscriptions au sein de son parti « n’avaient peut-être pas le niveau » et parle de l’intention de les « professionnaliser » pour la suite. Lors de ce fameux second tour, une grande partie de la France s’est soulevée contre l’extrême droite, quitte à voter pour des candidats d’un autre parti dont ils ne cautionnaient pas les idées, juste pour ne pas la voir arriver au pouvoir. Pour autant, Philippe Ballard reste persuadé que si une dissolution se produit d’ici un an, « le résultat sera différent. » « Encore une fois, on fait 1 300 000 voies » », rappelle-t-il.
Président sortant du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Sylvain Maillard ne renouvellera pas sa candidature. Et c’est Gabriel Attal qui tient la corde pour prendre sa succession, seul candidat présumé à cette fonction. En effet, Gérald Darmanin et Elisabeth Borne ont finalement renoncé «dans un choix d’unité».«Il nous semble important que notre groupe soit uni et il nous faut une seule direction» défend Sylvain Maillard. À l’inverse, Yaël Braun-Pivet compte bien regagner son siège de présidente de l’Assemblée nationale. Un souhait largement approuvé par le camp présidentiel : «C’est le meilleur choix pour nous tous […] elle a vraiment été à la hauteur de sa tâche» souligne l’ancien président de Renaissance. Pourtant, les Français ont exprimé derrière les isoloirs, une volonté de changement, avec un bloc de gauche nettement supérieur. Ce qui pourrait, de facto, faire vaciller la présidente sortante. Gouvernement : l’introuvable coalition Dans ce grand feuilleton politique, chacun tente de trouver sa place dans cette nouvelle Assemblée toute neuve, qui reste néanmoins privée d’une majorité absolue. Au sein de l’ancienne majorité présidentielle, quelques dissensions se font sentir concernant le chemin à prendre en vue d’une future coalition. Tantôt à droite pour certains, tantôt à gauche pour d’autres, le camp présidentiel est dans l’impasse. Selon Sylvain Maillard, ce virage politique se précise : «Il faut nous ouvrir à gauche et à droite avec Les Républicains […] mais aussi avec les Socialistes qui veulent travailler dans l’arc républicain» affirme notre invité. Pourtant, ni Laurent Wauquiez à droite de l’échiquier, ni Olivier Faure sur la frange de gauche n’envisagent une alliance avec Renaissance. «Je crois que chacun sera appelé à la réalité des choses. Nous avons besoin de construire une coalition de l’arc républicain avec des objets politiques parfaitement identifiés. Nous sommes prêts à travailler sur des projets extrêmement précis» , poursuit-il. Grande gagnante de ces élections anticipées, la gauche quant à elle revendique la direction du gouvernement en vertu de sa majorité relative.
Quatre jours après le résultat des élections législatives, qui n’a pas permis de dégager la moindre majorité, la situation politique du pays est toujours bloquée. Mercredi 10 juillet, le président de la République a publié une Lettre aux français. Il estime que «personne ne l’a emporté dans les urnes» et appelle à bâtir «des compromis» et un «large rassemblement». «Il en appelle à tous les républicains pour bâtir un projet pour la France et répondre aux préoccupations des Français. Le résultat de ces élections nous oblige», commente Rachida Dati, sur le plateau des 4 Vérités, jeudi 11 juillet, sur France 2. La ministre de la culture assure que «les Français ne veulent pas qu’on livre la France aux extrêmes», écartant ainsi un gouvernement avec le Rassemblement national et La France insoumise. Venant tout juste de prendre la tête du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez a néanmoins exclu toute possibilité de coalition avec le camp présidentiel, mais évoquant toutefois un «pacte législatif». «Il est nécessaire d’avoir un pacte législatif car nous ne voulons pas que la France soit dirigée par un gouvernement dont les idées sont minoritaires en France», assure la ministre. «Ils sont responsables. (…) Aujourd’hui, la responsabilité c’est qu’il doit les orienter. Les Français ont appelé à un message clair avec cette participation historique. Le président de la République tend la main». Coalition : comment convaincre les sociaux-démocrates ? A gauche, jusqu’où cette coalition peut-elle aller ?«C'est une dynamique politique, pas une dynamique arithmétique. C’est de la responsabilité. Nous sommes dans un grand moment de gravité. Les uns et les autres souhaitent-ils que la France continue à se réformer et ne soit pas livrée au KO», affirme Rachida Dati. De son côté, Olivier Faure ne souhaite parler qu’avec les forces de gauche. «J’ai fait le choix du rassemblement de la gauche et je n’en bougerai pas», a déclaré, mercredi 10 juillet, le chef de file des socialistes dans l’émission l'Événement sur France 2. «Ca c’est leur responsabilité. Ils se sont alliés avec des extrêmes dangereux pour le pays», répond Rachida Dati. «La majorité des Français ne veut pas de ce programme là. Olivier Faure veut appliquer le programme imaginé par Jean Luc Mélenchon». A l'issue de ces élections législatives, l’ancienne candidate à la mairie de Paris est claire : «C’est une victoire pour personne. La gauche est à peine à 27%. C’est un bloc minoritaire. Ils ne sont pas homogènes, ils ne sont d’accord sur rien».
Trois jours après sa victoire aux élections législatives, dimanche 7 juillet, avec 178sièges remportés, le Nouveau Front Populaire demande à Emmanuel Macron de reconnaître sa défaite et de présenter à Matignon «la seule force capable de gouverner». Néanmoins, faute de majorité absolue, le chef de l’Etat espère pouvoir former un gouvernement de coalition. «Je crois qu’il y a une alternative au Nouveau Front populaire, que la France ne souhaite pas voir le programme du NFP soit appliqué, comme l’augmentation des impôts», réagit Aurore Bergé, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, invitée sur le plateau des.4 Vérités ce mercredi 10 juillet 2024, sur France 2. Lors de son discours post scrutin, Jean-Luc Mélenchon a affirmé qu’il n’hésiterait pas à gouverner «par décret», sans passer par le parlement. «c’est quand même un peu cocasse quand on veut renforcer la démocratie parlementaire», commente la députée réélue dans les Yvelines. Lundi 8 juillet, Gabriel Attal a, comme la tradition l'indique, remis sa démission au président de la République, qui l’a refusée, souhaitant qu’il assure la stabilité du pays. De son côté, le NFP a «solennellement averti le chef de l’Etat contre un maintien prolongé de Gabriel Attal à Matignon». «On n’est pas habitués dans notre pays à faire des alliances programmatiques. Quand on a pas de majorité absolue ça prend des semaines, des mois, pour constituer une coalition de projets, une alliance programmatique. C’est ça que nous devons réussir à construire», affirme Aurore Bergé, se disant ouverte à «tendre la main» avec la centre droit ou la parti socialiste, excluant néanmoins de gouverner avec la France Insoumise. La fin de la Macronie ? Malgré la victoire du NFP, Aurore Bergé estime que le bloc central est le seul à pouvoir s’élargir et appelle à «des alliances programmatiques». Elle l'assure : si un gouvernement du Nouveau Front populaire contient un ministre de la France Insoumise, la majorité déposera une motion de censure. «C’est une ligne rouge absolue, pour les députés Renaissance», assure l’élue, qui appelle à «prendre ses responsabilités». Depuis dimanche 7 juillet, le président de la République est silencieux. «Emmanuel Macron est garant de nos institutions, Selon la Constitution il doit dire qui peut former un gouvernement. Est-ce qu’aujourd’hui une évidence se dégage ? Il y a une première force politique, il faut le reconnaître mais est-ce cela restera la seule ? La réponse est non», affirme la ministre. «La démocratie parlementaire prend plus de 48 heures».
Les discussions se poursuivent au sein du Nouveau Front Populaire. Deux jours après le résultat des législatives et la victoire du NFP, qui a remporté178sièges, dimanche 7juillet , la gauche cherche toujours son Premier ministre. «Le président de la République doit appeler un homme ou une femme du Nouveau Front Populaire, c’est le respect de la démocratie et du vote des électeurs. Mais ensuite, il va falloir trouver un chemin, pour apaiser la France, rassembler et le faire dans la clarté», explique Johanna Rolland, première secrétaire nationale déléguée du PS et maire de Nantes, invitée des 4 Vérités, mardi 9 juillet 2024, sur France 2. Si La France insoumise revendique sa légitimité de part son nombre majoritaire de sièges, d’autres plaident pour un vote au sein de l’ensemble du NFP. «Il doit y avoir un vote, soit au sein du groupe majoritaire, soit de la totalité des députés. Cela va faire l’objet de discussions», affirme-t-elle. Vers une coalition ? Le NFP dispose en réalité d’une très courte majorité. Juste derrière, le camp présidentiel est parvenu à sauver les meubles avec 163 députés, devant le Rassemblement national (RN) et ses alliés, donnés grands favoris du scrutin, qui n'ont finalement obtenu que 143sièges. Dans ce cadre, et dans l’espoir de gouverner, le NFP pourrait-il ouvrir sa majorité à une partie du bloc central ? «Sur les bases du Nouveau Front Populaire nous sommes clairs, mais pas sectaires. Pour celles et ceux qui veulent se retrouver sur ces bases, notamment les Macronistes de gauche, nous sommes ouverts», souligne Johanna Rolland. L’ancienne présidente de France urbaine, estime que sur certains sujets, le NFP peut rassembler plus largement. Parmi eux ? La désertification médicale ou la police de proximité. «En intelligence collective, on peut aller chercher une majorité sur certains projets», déclare-t-elle. De son côté, Jean-Luc Mélenchon ne veut faire aucune concession, aucune coalition. Dans son discours post-scrutin, dimanche soir, le chef de file de La France insoumise a affirmé que le Premier ministre qui serait désigné par le NFP pourrait gouverner «par décret sans vote».«Le programme c’est la boussole», réagit-elle. Mais sans vouloir trahir les électeurs du premier tour, Johanna Rolland se dit ouverte à trouver des consensus. «Le Front républicain nous oblige», affirme-t-elle. Jean Luc Mélenchon à Matignon ? «Jean Luc Mélenchon n’est pas celui qui dirigera le gouvernement du Front Populaire», clarifie-t-elle. Lundi 8 juillet, le président de la République a refusé la démission du Premier ministre Gabriel Attal afin qu’il puisse assurer la stabilité de l’État, en attendant de trouver une majorité alternative. « Pour ne pas ajouter du chaos au chaos, nous n’y sommes pas opposés. En revanche, Emmanuel Macron doit reconnaître sa défaite», affirme Johanna Rolland. «Aujourd’hui le pouvoir est à l’Assemblée nationale. Le pouvoir a basculé de côté».
La nuit de Manuel Bompard, coordinateur de LFI et député des Bouches-du-Rhône, fut courte mais intense ! Au lendemain du deuxième tour des législatives anticipées, le Nouveau Front Populaire savoure sa victoire avec 182 sièges contre 143 pour le Rassemblement National. À l’issue du scrutin, certains dirigeants politiques restent sur leur faim, contraints de devoir gouverner dans une Assemblée nationale sans majorité absolue. À l’instar des macronistes, grand perdant de cette élection à géométrie variable, de même que le RN que certains voyaient déjà pousser les portes de Matignon. «Ils ont progressé mais bien loin de ce que disaient les sondages ces dernières semaines» assène notre invité sur le plateau des 4 vérités ce lundi 8 juillet 2024. NFP : un front ouvert ou fermé? Une question demeure en suspens : qui pour gouverner et reprendre la succession de Gabriel Attal ? Pour le coordinateur de La France Insoumise, «c’est la première formation politique à l’Assemblée nationale» qui doit prendre la relève. Tout comme l’a exhorté Jean-Luc Mélenchon à l’annonce des résultats, ce dernier appelle Emmanuel Macron à nommer un élu NFP. Et La France Insoumise semble déjà avoir une petite idée en tête. Accusé pendant la campagne de forcer le passage y compris face à ses alliés, le camp de Jean-Luc Mélenchon aurait-il corrigé le tir ? Dans ses rangs, Clémentine Autain a proposé, en marge des résultats, de rassembler tous les députés élus du Nouveau Front Populaire pour soumettre une première proposition au président de la République, y compris par le vote. Et cette dernière n’a pas exclu la candidature de Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV. «Il faut qu’il y ait une proposition avec un gouvernement du NFP qui permette de représenter l’ensemble des composantes de cette coalition» assure notre invité. Si Jean-Luc Mélenchon semble favorable à la discussion au sein desa famille politique, il ne transige aucun compromis concernant le programme du Nouveau Front Populaire qui ne pourra faire l’objet d’aucune négociation. Une déclaration qui donne le ton des futurs débats à l’Assemblée dans laquelle le frondeur LFI compte bien imposer ses idées, à commencer par l’abrogation de la réforme des retraites. «Nous proposerons d’augmenter le SMIC, de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune» ajoute le député réélu.
Le grand feuilleton des législatives s’est enfin achevé ce dimanche 7 juillet 2024. Et le deuxième round de cette élection anticipée s’est soldé avec un taux de participation record à 66,7%, un score jamais atteint depuis 1997. Verdict ? Point de majorité absolue mais une Assemblée nationale qui se dessine à gauche avec 182 sièges pour le Nouveau Front Populaire. En effet, la coalition de gauche savoure cette victoire tandis que le RN, largement en tête au premier tour, a du mal à cacher sa déception avec 143 sièges derrière Ensemble (168). Si Jordan Bardella ne poussera pas les portes de Matignon, faute de majorité absolue, l’extrême-droite consolide plus que jamais sa position avec un nombre d’élus record. Bilan de ce scrutin surprise, personne n’est assez fort pour gouverner. La confusion règne sur la scène politique avec des majorités à géométrie variable, qui demeurent toutes irréconciliables. Alors que le Premier ministre, Gabriel Attal, devrait présenter sa démission à Emmanuel dans la matinée, que peut-on attendre du nouveau gouvernement ? Pour Yaël Braun-Pivet, présidente sortant de l’Assemblée nationale et députée Ensemble des Yvelines, la politique du compromis reste donc d’usage pour tenter de réformer le pays en présence de nombreuses forces politiques : «Les Français nous enjoignent à nouveau de travailler ensemble […] c’est ce qu’il se passe dans l’ensemble des pays qui nous entourent […] je crois plus que jamais à la coalition parce c’est le message que moi j’entends des Français» observe notre invitée. Législatives : qui pour gouverner la France? À l’annonce des premiers résultats anticipés, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé. Ila insisté sur la nécessité d’unir les forces progressistes pour continuer la lutte contre les inégalités sociales et économiques. "Les résultats de ces élections montrent que le peuple aspire à un changement profond. Nous devons être à la hauteur de cette espérance", a-t-il déclaré. Le chef de file de LFI a également critiqué les partis traditionnels pour leur incapacité à répondre aux préoccupations des citoyens et pour leur complicité dans le maintien d’un système qu’il juge inégalitaire et injuste. Enfin, il a réitéré son engagement à porter la voix des sans-voix et à se battre pour une société plus solidaire et équitable. Ce dernier n’a pas hésité à interpeller le président de la République à qu’il somme d’appeler le Nouveau Front Populaire à gouverner. «Il revendique l’exercice du pouvoir et l’application intégrale du NFP et ça, dans une Assemblée où on ne détient pas la majorité, ça n’est pas possible sauf à coup de 49-3 mais je ne crois pas que ce soit l’attention de Jean-Luc Mélenchon. Il va falloir de toute façon que chacun fasse un effort pour trouver un programme de gouvernement qui permette d’avancer et de répondre aux attentes des Français» martèle Yaël Braun-Pivet. Le suspens des législatives se poursuit avec une question cruciale : qui pour prendre la succession de Gabriel Attal à Matignon ? Le bal des scénarios est ouvert pour tenter de percer le secret de ce vaudeville politique et tous restent suspendus aux lèvres d’Emmanuel Macron qui devrait bientôt prendre sa décision. Pour l’heure, la présidente sortante de l’Assemblée nationale tient à saluer «la formidable campagne» de Gabriel Attal pour l’ancienne majorité avant de s’attacher aux futures coalitions pour tenter de gouverner cette Assemblée tripartite. Ce dimanche 7 juillet 2024, Édouard Philippe a appelé à un accord non pérenne hors RN et hors LFI pour gérer le pays. Une hypothèse qui semble séduire Yaël Braun-Pivet : «Il faut que l’on soit allié avec des personnes qui partagent nos valeurs et nos objectifs […] c’est un formidable succès pour la démocratie» ajoute notre invitée. Qui dit coalition dit également concession des uns et des autres pour dessiner les contours d’un programme commun. Alors, l’ancienne majorité présidentielle est-elle prête à abroger sa réforme des retraites qui a tant divisée au même titre que celle sur l’immigration ? C’est la ligne rouge à ne pas franchir pour le camp Macron : «Non, cette réforme est nécessaire et indispensable […] Ça ne peut pas être un retour en arrière sur ce qui a été fait depuis deux ans donc il faut avancer» affirme la députée réélue des Yvelines avant d’avancer les chantiers prioritaires à savoir l’augmentation de salaires promise par la gauche. Législatives : la pari perdu d’Emmanuel Macron Si Emmanuel Macron reste de marbre et dissimule quelque réaction que ce soit, celle de Gabriel Attal est sans appel. En effet, ce dernier devrait quitter Matignon avec un goût amer, celui d’une dissolution qu’il n’a pas choisi et qu’il refuse de subir. Un sentiment partagé par d’autres membres de la garde rapprochée du chef d’État qui l’accusent d’avoir commis une faute politique. De son côté et bien qu’elle fut l’une des premières à s’opposer à cette décision, Yaël Braun-Pivet souhaite tourner la page de cet épisode politique houleux. Celle qui réclamait depuis des années une coalition la rappelle de des vœux, voire même l’exige : «Si nous parvenons à gouverner ensemble, en faisant chacun des concessions, dans un esprit républicain de rassemblement, ça aura quelque chose de bien» explique notre invitée qui fait de la constitution d’un «grand bloc central républicain et progressive» sa priorité numéro un. Cette dernière n’exclut pas la possibilité de regagner son poste de présidente de l’Assemblée nationale, aussi relative soit-elle : «C’est un peu tôt pour me porter candidate mais pendant deux ans j’ai montré que j’étais capable de gérer une Assemblée dans laquelle il n’y avait pas de majorité, j’ai inventé des choses avec des présidents de groupe […] la coalition, l’entente et le rassemblement sont dans mon ADN politique» défend-t-elle.
Dimanche 7 juillet, lorsque les électeurs auront voté au deuxième tour des législatives, la France connaîtra sa sentence. La France sera-t-elle ingouvernable, faute de majorité claire à l’Assemblée nationale ? À l’heure de vérité, François Bayrou, président du MoDem, invite à se poser les « bonnes questions » : serait-on prêts à accepter que le Rassemblement national ait la majorité absolue à l’Assemblée nationale ? Même si les sondages ne l’annoncent pas ainsi, le risque est indéniable, selon l’homme politique. Si le RN n’obtient en revanche pas de majorité, il juge qu’il faudra que les « responsables agissent en responsables » et que chaque parti représenté à l’Assemblée nationale accepte de gouverner avec des idées différentes. « On doit absolument faire faire et traiter et répondre aux problèmes cruciaux qui se posent pour le pays ». Il ne préfère pour autant pas parler de coalition mais de « gouvernement d’entente républicaine ». Celle-ci aura un but principal : la paix civile. François Bayrou se prononce sur la création d'un bloc unique entre la droite et le MoDem Quelle que soit l’issue des résultats de ces législatives, François Bayrou se dit « là pour aider ». « Je ne suis pas là pour avoir un intérêt personnel ou de carrière ». Puisqu’il « n’exclut rien de ce qui peut aider, rapprocher, ou partager une volonté pour le pays », il ne nie pas qu’il pourrait participer à la gouvernance du pays. Sur des sujets très concrets, comme l’assurance chômage, l’immigration, la réforme des retraites, les positions de la droite et de la gauche sont diamétralement opposées. Cependant, l’homme politique estime qu’il ne faut plus raisonner « en gauche et droite » ni en « affrontements systématiques ». Concrètement, par exemple, pour la réforme des retraites, il juge qu'elle sera « indispensable » et qu’elle devra être devra placer « les partenaires sociaux devant leurs responsabilités ». « La réforme des retraites est entre les mains de ceux qui financent les retraites », martèle-t-il. En attendant un nouveau gouvernement, le parti Renaissance et le MoDem ont perdu beaucoup de députés lors du premier tour des élections législatives, dimanche 29 juin. François Bayrou n’est pour autant pas favorable à la création d’un bloc entre les deux partis. « Je n’ai jamais pensé que faire un parti unique était la solution. Je pense qu’il peut y avoir des manières plus rassembleuses de dessiner le destin du pays », estime-t-il.
Selon un sondagepartagé jeudi 4 juillet par Toluna Harris Interactive pourChallenges,M6etRTL, le Rassemblement National n’obtiendrait plus une majorité absolue au second tour des élections législatives. Invité sur le plateau des 4 vérités, Jean-Philippe Tanguy, député RN sortant, ne croit pas à ces pronostics. Il parle de «deux déterminants» à prendre en compte: l’hésitation encore présente chez beaucoup de français, et les «mensonges au plus haut sommet de l’État, selon lui, qui «salissent des honnêtes candidats» de son parti. Casquette nazie, propos antisémites, difficultés à apporter des donnés chiffrées à des questions précises lors de débats, ou encore prise d’otages… Plusieurs candidats RN aux législatives ont très défavorablement fait parler d’eux. Sur les plateaux de télévision, les cadres du parti préfèrent parler de cas isolés, qu’ils qualifient de «brebis galeuses». Suivant cette ligne, Jean-Philippe Tanguy refuse de parler d’un problème de casting dans son parti et juge par ailleurs que les maladresses des candidats «pas habitués aux médias» sont «une belle preuve de démocratie». «Il faut que l’Assemblée ressemble à notre pays», martèle-t-il, tout en précisant tout de même que «ceux qui devaient l’êtreont été exclus par Jordan Bardella». Mardi 2 juillet, alors que le dépôt final des candidatures est fixé à 18 heures, 217 désistements ont été recensés lors de l’entre-deux-tours. Ils appellent à faire barrage au parti de Jordan Bardella. Jean-Philippe Tanguy dénonce unsystème trompeur, «qui ne s’intéresse pas aux français», mis en place, selon lui, uniquement pour conserver des places à l’assemblée. Le RN veut taper sur les armateurs français Dans l’hypothèse d’une victoire du Rassemblement national dimanche 7 juillet, Marine Le Pen a promis la baisse de la TVA sur les produits d’énergie dès le mois de juillet. Il s’agit d’une des premières mesures que le parti prendra en cas de majorité. Pour financer cette TVA rectificative, le parti compte lutter contre un certain nombre deniches fiscales. Par exemple, le député sortant cite celle sur les armateurs. «Il n’y a aucune raison pour que les armateurs bénéficient d’une telle niche fiscale, aucune contrainte particulière qui le justifie.Il ne s’agit pas de leur imposer une nouvelle taxe, mais de leur faire payer les mêmes impôts que les autres acteurs économiques », explique Jean-Philippe Tanguy. 34 associations publiques, dont Emmaüs, alertent sur le fait que le RN veuille supprimer des subventions aujourd’hui accordées à la banque postale, qui a une mission de service publique. L’ancien cadre de Debout la France parle d’une «fausse information» et dit vouloir remplacer les contributions des français par celles des banques, tout simplement.«Il n'y a pas de raisons que ce soient les contribuables qui payent.» À propos de la privation de l’audiovisuel public annoncée par le Rassemblement national, aucun calendrier précis n’est fixé pour l’instant. Tout dépendra de l'occasion de mener une «belle négociation», informe Jean-Philippe Tanguy.
Suite aux agressions dont ont été victimes Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement, en région parisienne et la candidate du Rassemblement National Marie Dauchy en Savoie, mercredi 3 juillet, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin apporte son soutien aux candidats agressés, notamment à sa consoeur Prisca Thévenot. Il se targue d’avoir pu faire « 4 interpellations » pour son agression et estime « inacceptable » de s’attaquer directement aux candidats et non à leurs idées. « Nous devons faire attention parce qu’il se passe quelque chose qui confine à la violence dans le pays », menace-t-il. Mais, rassurant, il explique avoir déployé 13 000 gendarmes et policiers à travers la France pour le bon déroulement du deuxième tour des législatives, ce dimanche 7 juillet, dont 5 000 en région parisienne pour éviter des débordements de militants de gauche ou d’extrême droite, en fonction des résultats. Combattre le RN et LFI Au micro de Jean-Baptiste Marteau ce matin, l’ancien maire de Tourcoing félicite le Premier ministre Gabriel Attal pour ses propos tenus le soir du premier tour des législatives, invitant les électeurs à faire barrage contre le Rassemblement National : « Notre objectif est clair : empêcher le Rassemblement National d’avoir une majorité absolue au second tour, de dominer l’Assemblée nationale et de gouverner le pays avec le projet funeste qui est le sien. Je le dis avec force que l’instant à chacun de nos électeurs : pas une voix ne doit aller au Rassemblement National », a-t-il notamment twitté le 30 juin dernier. Pour notre invité, le Premier ministre a « raison » de dire qu’il faut faire barrage au Rassemblement National, qui est « le seul parti qui peut obtenir la majorité absolue ». Mais il réitère sur le plateau de France 2 son refus catégorique d’appeler les Français à voter pour LFI en cas de duel contre l’extrême droite. « Les Français sont de grandes personnes et n’ont pas besoin qu’on leur dise qui voter », annonce-t-il, se déchargeant ainsi de toute responsabilité. « J’aime trop la police pour pouvoir voter pour un candidat de la France Insoumise ». Le parti présidentiel et la coalition de gauche sont-ils à ce point irréconciliables, incapables de faire barrage ensemble contre le parti fondé par Marine Le Pen ? Gérald Darmanin est imperturbable : « je ne souhaiterais pas gouverner avec l’extrême gauche », avoue-t-il, bien que la France Insoumise ne soit pas classifiée par le Conseil d’État comme un parti d’extrême gauche. Il continue : « tant que la France Insoumise ne se met pas dans l’arc républicain et qu’elle ne refuse pas l’antisémitisme, je considère que ce n’est pas un parti avec lequel faire barrage contre le Rassemblement National parce que ce sont aussi eux qui les font monter. » Et de conclure : « J’assume mes convictions, je suis un homme de droite à la fibre sociale, tous les électeurs sont invités à voter pour nos candidats, mais pas au prix de la France Insoumise. » Quant à une remise en question du choix d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée et d’organiser des législatives en très peu de temps : impossible pour l’actuel ministre de l’Intérieur. « Je suis un homme de droite qui soutient le Président avec loyauté depuis 7 ans », se décrit-il, avant d’avouer : « nous avons fait des erreurs mais nous n’avons pas failli ». Il se félicite notamment d’avoir soutenu des projets en matière de sécurité et d’immigration qui sont, pour lui, une priorité pour les électeurs. Il ajoute : « Nous ne sommes pas socialistes, c’est important que les entreprises fassent du profit, mais c’est aussi important d’écouter les ouvriers et les employés », avant d’insister sur l’importance de la décentralisation car « c’est sur le terrain que l’on peut faire changer les choses, et pas seulement en faisant de grands discours à Paris ». Enfin, à propos de l’annonce de CIO de réfléchir à annuler ou non les Jeux Olympiques de Paris, il s’agirait selon Gérald Darmanin d’une « fake news ». Il invite d’ailleurs les Français à se réjouir d’un tel événement sportif et populaire « qu’on n’accueille qu’une seule fois par siècle ».
La porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot dit avoir été agressée avec son équipe hier soir, mercredi 3 juillet, à Meudon-la-forêt, alors qu’elle collait des affiches. Marie Dauchy, candidate RN aux législatives dans la troisième circonscription de Savoie aurait également été agressée verbalement par un commerçant sur le marché de Valgelon - La Rochette, ce qui l’aurait amenée à retirer sa candidature. Face à cette montée de violences pendant l’entre-deux-tours des législatives, le président du Parti Communiste, invité des 4 vérités ce matin, tempère la situation. « Dans une société de plus en plus violente, cette violence se rapporte contre des candidats en campagne », a-t-il notamment indiqué, avant de clarifier sa position et d’apporter son soutien aux victimes et à condamner la violence. « Je souhaite que cette campagne se passe de la meilleure manière qui soit, que l’on débatte des idées et des projets sans excès ni caricature », ajoute-t-il. Éliminé dès le premier tour des législatives dans la vingtième circonscription du Nord, qui pourtant était aux mains des communistes depuis 1978, Fabien Roussel accuse une violente défaite pour son parti. Au micro de Jean-Baptiste Marteau, il se dit « battu mais pas abattu », mettant en exergue son amour de son pays et de sa ville pour ne pas abandonner la lutte ni quitter la tête du Parti Communiste. « Si vous regardez la carte du Nord-Pas-de-Calais et du bassin minier, c’est une vague RN qui a emporté toute la région » explique-t-il, justifiant ainsi son propre échec. Il se montre plein d’espoir pour que cette vague « se retire » et que ses idées ainsi que ses envies de répondre au besoin de changement exprimé par les Français dans les urnes le 30 juin dernier, battent à terme l’extrême droite. « Je ferai tout avec mes idées et mes propositions pour que cette vague se retire et qu’ensemble, on puisse vivre dignement », déclare-t-il. Faire front contre le Rassemblement National Le Nouveau Front Populaire s’est positionné très clairement au soir des résultats du premier tour des législatives : tous leurs candidats se retireront en cas de triangulaire ; une position qui a été tenue par les représentants de la gauche à travers tout le pays. La position de la majorité présidentielle était moins claire, invitant à faire barrage contre le parti de Jordan Bardella, mais pas forcément à se retirer ou à voter pour des candidats de gauche. Fabien Roussel est bien conscient du sacrifice que peut être de voter pour la majorité présidentielle pour les électeurs de gauche, « d’autant plus qu’elle nous a caricaturés ». Mais, pour lui, la priorité reste de faire barrage coûte que coûte au Rassemblement National qui n’a jamais été aussi proche du gouvernement de l’histoire de la Cinquième République. Bien qu’il veuille « faire mesurer au camp présidentiel l’irresponsabilité de leurs propos, car ce n’est pas bien de ramener des candidats à des extrêmes sans parler des idées », il insiste sur l’importance de lutter contre l’extrême droite : « pour ma part, je choisirai toujours le meilleur moyen pour battre le Rassemblement National parce que je considère qu’ils sont dangereux pour le pays. » Sur le plateau de Télématin, le communiste refuse de se prononcer sur une potentielle grande coalition « républicaine » au lendemain du deuxième tour des législatives, si le Rassemblement National n’obtenait pas la majorité. « C’est de la tambouille présidentielle », s’insurge-t-il, en rappelant que les choses doivent se passer en tout temps. Pendant celui de l’entre-deux tours, il appelle à avoir « une majorité de députés de gauche à l’Assemblée nationale ». Il estime « important » qu’il y ait le plus possible de députés de gauche au Parlement parce que, selon lui, eux seuls peuvent répondre aux besoins de changements par de véritables mesures sociales. « Il y a des lignes rouges qui sont incontournables, comme l’abrogation de la retraite à 64 ans, un coup de pouce sur le SMIC, une indexation des salaires sur l’inflation, une augmentation du point d’indice pour les fonctionnaires », tout ce qu’il estime « indispensable pour redonner du pouvoir d’achat » aux Français. Il invite dans la foulée Emmanuel Macron à « faire sa propre introspection » alors qu’il vient de provoquer le chaos, avant de taper sur la France Insoumise, et refuse de condamner ses alliés du Nouveau Front Populaire avant la fin des législatives ce dimanche 7 juillet.
Invité sur le plateau des 4 vérités, le Républicain putschiste Éric Ciotti allié au Rassemblement National plussoie les accusations de Marine Le Pen de tentative de « coup d’État » à l’encontre du Président Emmanuel Macron dans ses nominations de préfets avant la fin des législatives. Pour le président LR, le chef de l’État essayerait ainsi de « confisquer la démocratie » et de « confisquer la souveraineté du peuple ». Il qualifie également de « tambouille nauséabonde » le concert des désistements pour faire barrage au Rassemblement National, suite à l’obtention de la majorité des votes au premier tour des législatives du parti d’extrême droite. Pour l’ancien conseiller départemental des Alpes-Maritimes, les Français ont le choix entre « le camp de la gauche dominé par l’extrême gauche et Jean-Luc Mélenchon » et un « bloc de patriotes de droites ». « Je dis aux Français qu’il faut choisir entre le danger de l’extrême gauche et la droite qui veut redresser la France », insiste-t-il. Rappelons que le Conseil d’État a tranché que la France Insoumise est classée comme un parti de gauche, tandis que le Rassemblement National fait partie de l’extrême droite, toujours selon le même Conseil. Il considère de plus sans preuve que le camp présidentiel s’est « manifestement déjà rallié » au Nouveau Front Populaire. Il menace les Républicains qui ne se sont pas ralliés à lui et au Rassemblement National de « disparaître », c’est pourquoi il « appelle tous les élus Républicains à ne pas se tromper et à ne pas compromettre avec La France Insoumise. » Il espère notamment que François-Xavier Bellamy, qu’il estime être « un homme de droite qui aime la France », rejoindra ses rangs. Critiques sur les candidats RN Questionné à propos des 40 candidats du Rassemblement National isolés par différents médias comme Loopsider ou Streetpress pour leurs propos ou actions problématiques, Éric Ciotti se braque et accuse l’animateur de Télématin de favoritisme. Il incrimine le service public pour son engagement politique qu’il considère à gauche de l’échiquier politique. « Les Français en ont assez des diktats moraux assénés par Paris », martèle-t-il. Pour lui, tous les candidats RN sont « respectables ». De plus, les plus problématiques auraient été « immédiatement retirés ». Pas de panique non plus pour notre invité à propos de ses fonctions à la présidence du parti historique de la droite, vu qu’il est élu pendant encore trois ans, et ne considère pas sa fonction remise en cause. Il insiste : « l’enjeu de ces législatives, c’est l’avenir de la France. Soit elle bascule entre les mains de Mélenchon, soit entre celle de Bardella, à la tête d’une coalition patriote qui engagera un redressement du pays. »
Sandrine Rousseau fait partie des rares élus reconduits à leur poste de parlementaire dès le premier tour des législatives. En remportant 52,13% des voix dans la neuvième circonscription de la capitale, l’écologiste a une place assurée dans la nouvelle composition de l’Assemblée. Malgré la bonne nouvelle, elle fustige le président de la République Emmanuel Macron d' avoir pris une décision « bien trop rapide » le soir même des élections européennes où le Rassemblement National a récolté 40% des voix. Elle aurait préféré une dissolution mieux organisée, avant ou après les élections, pour avoir l’occasion de faire campagne et de ne pas se concentrer sur seulement faire barrage à l’extrême droite. « Il nous a mis dans une telle situation d’instabilité que je n’ai pas envie de l’entendre », assène-t-elle à propos du Président. Elle profite de son passage sur le plateau de Télématin pour remercier ceux qui se sont désistés pour faire en sorte que le Rassemblement National ne passe pas. Sur les 306 triangulaires, 210 désistements ont eu lieu, dont 127 candidats du Nouveau Front Populaire. Même si 96 irréductibles n’ont pas voulu laisser leur place, Sandrine Rousseau estime que « le job a globalement été fait ». Il reste aujourd’hui 3 jours seulement à la coalition de gauche pour s’organiser et battre le Rassemblement National au second tour des législatives, qui aura lieu ce dimanche 7 juillet. Au sujet du parti mené par Jordan Bardella, notre invité rappelle notamment que ses élus « ne parlent que de racisme » et qu’elle ne « veut pas d’une France » à la botte de l’extrême droite. Construire la France d’après Questionnée à propos des accusations de « bordélisation » du débat parlementaire adressée aux élus de sa famille politique, l’enseignante-chercheuse et ancienne présidente de l’université de Lille argumente que « ce n’est pas parce qu’[ils] élèvent la voix contre des mesures qui [lui] semblent d’une injustice criante qu’[ils] bordélisent. » Elle récuse dans la foulée la « politique de violence sociale » menée par le chef de l’État, qui nous aurait conduits « dans les bras du Rassemblement National ». C’est pourquoi notre invitée ne se dit pas partisane d’une majorité plurielle au Parlement, construite avec des macronistes et des républicains modérés. « Je ne veux pas trahir les électeurs » indique fièrement la femme politique, mettant en avant son programme « qui permet d’agir sur les racines du Rassemblement National et sur le sentiment d’abandon de la République vécu par de nombreux Français. » Elle souligne l’importance accordée à la rénovation des infrastructures sociales dans tout le pays au cœur du programme porté par le Nouveau Front Populaire. « Je veux qu’on retrouve du sens dans la politique, qu’on reconstruise une cohésion nationale, et que chaque personne se sente considérée », continue-t-elle. Elle avoue qu’elle est bien consciente que la gauche a, dans son histoire, déjà trahi ses électeurs par de multiples occasions : si la gauche revenait au gouvernement à la suite du deuxième tour des législatives, elle veut qu’elle soit « à la hauteur ».
« Ce serait une catastrophe pour notre pays ». La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo refuse de concéder une quelconque évolution morale du parti mené par Jordan Bardella depuis les heures sombres du Front National. Fermement opposée à une victoire de l’extrême droite au second tour des législatives qui se tiendront dimanche 7 juillet, elle indique qu’il faut « tout faire pour éviter que le Rassemblement National ait une majorité ». « Ce serait un renoncement à nos valeurs » ajoute celle qui considère que l’extrême droite « avance masquée ». Pour elle, le Rassemblement National se serait transformé parce qu’il aurait repris une « rhétorique » lui permettant d’être « plus audible » et de donner l’impression d’un changement de fond. « C’est la même chose », conclue-t-elle. Elle continue, en se basant notamment sur les exemples que nous avons en Italie et dans le reste de l’Europe, ainsi qu’en Argentine : « l’extrême droite est l’ennemi de la démocratie. Elle se sert de la démocratie pour arriver au pouvoir, mais, une fois au pouvoir, elle s’attaque de façon constante aux minorités, aux personnes fragiles, et sème le chaos en prônant une politique économique ultra libérale ». C’est pourquoi elle insiste sur l’importance de se mobiliser dès aujourd’hui pour éviter de voir Jordan Bardella établir ses quartiers à Matignon le 8 juillet. « Dès qu’il y a un risque d’extrême droite, il faut qu’il y ait un désistement, qu’importe le bord politique », explique-t-elle. Même si elle ne s’admet pas fan de la France Insoumise, elle considère que la reconstruction de la gauche passera dans un second temps. Au micro de Thomas Sotto, la maire de Paris invective directement le président de la République, qu’elle considère responsable de ce « chaos ». Elle précise n’avoir « jamais cédé aux sirènes du macronisme » car elle n’a jamais considéré que son projet de ni droite ni gauche « offrait un avenir pour le pays ». Selon elle, la politique est une affaire relativement simple : « il faut éviter de faire de la triangulation et de s’en remettre à des agences de communications. Il faut avoir une vision et des propositions claires. » Elle reproche notamment à Emmanuel Macron d’avoir décidé de cette dissolution sur un coup de tête, en ne laissant pas le temps aux partis de faire campagne. Jeux Olympiques et ville de Paris Fière d’être la maire de la ville lumière, Anne Hidalgo souligne les qualités d’une métropole qu’elle estime « de liberté, toujours engagée sur les droits humains, une ville qui a voté massivement à gauche ». Des valeurs qui seraient en adéquation avec celles des Jeux Olympiques, « qui sont aussi un humanisme ». Elle s’estime donc prête et impatiente d’accueillir ces Jeux dans sa ville, en tant que « maire libre » qui ne pactisera jamais avec « les ennemis de la République ». Sur une note plus légère, elle indique que sa baignade dans la Seine est toujours prévue, qu’elle attend que le ciel se découvre, et qu’elle invite le Président à la rejoindre.
L’ancien ministre des Transports et élu du parti présidentiel Clément Beaune a été éliminé dès le premier tour des législatives ce dimanche 30 juin. Une preuve de plus que même les représentants politiques de premier plan comme les anciens ministres n’ont pas toujours réussi à faire le poids contre le rouleau compresseur de l’extrême droite et la montée en flèche rapide de la gauche portée par le Nouveau Front Populaire dans ces élections. La lente agonie de la macronie est-elle annoncée ? Le président de la République aurait-il souffert d’un trop plein d’égo en organisant ces élections en quelques semaines, pensant réaffirmer sa popularité chez les électeurs et voyant l’histoire se retourner contre lui ? Pour notre invité, cette défaite au premier tour des législatives se relativise : « il y a plus grave », « on rebondit, dans la vie », a-t-il notamment affirmé au micro de Thomas Sotto. Les yeux rivés sur les scores du Rassemblement National pour ce premier tour (33,5%), la priorité est pour lui d’éviter à tout prix que le parti de Jordan Bardella obtienne une quelconque majorité, relative ou absolue, au Parlement. Il philosophe : « Mieux vaut perdre son élection que perdre son âme », insistant sur son intention de ne jamais s’allier à l’extrême droite et de la combattre corps et âme. Il profite de l’occasion pour « saluer le courage » de celles et ceux qui se sont désistés pour éviter à tout prix que l’extrême droite ne passe au second tour, « à gauche, notamment », précise-t-il. Battre l’extrême droite et reconstruire l’arc républicain Fidèle à son camp, il poursuit : « Je ne pense pas qu’Emmanuel Macron ait fait le jeu de l’extrême droite ». Pragmatique, il considère la responsabilité partagée, y compris par lui-même, qui a été aux côtés du Président pendant presque 7 ans. C’est pourquoi il continue aujourd’hui le combat contre le Rassemblement National, en croyant encore à la victoire dimanche prochain, le 7 juillet, pour le deuxième tour des législatives. Il martèle une instruction très claire : toujours voter contre le parti fondé par Jean-Marie Le Pen et soutenir le deuxième candidat en liste, qu’il s’agisse d’un candidat des Républicains qui ne se serait pas rallié à Éric Ciotti, ou d’un candidat de gauche, y compris de la France Insoumise. « Je préfère que nos candidats se désistent dès qu’il y a un risque », continue-t-il. S’il avoue avoir des réticences personnelles contre les Insoumis, qu’il a combattus plus d’une fois à l’Assemblée, il admet que certaines défaites LFI bénéficient au camp présidentiel dans ces législatives, et des retraits de candidats LFI à leur profit également. La fin justifie manifestement les moyens pour Clément Beaune, qui préfère éviter le RN au maximum, quitte à laisser le champ libre pour le parti de Jean-Luc Mélenchon. « Évitons d’abord le risque du Rassemblement National. Ensuite, il faudra reconstruire un gouvernement avec des élus républicains, à droite comme à gauche, dont la France Insoumise ne fait pas partie. » La seule issue positive de ces législatives semble être, pour notre invité, d’obtenir une majorité relative contre l’extrême droite et de reconstruire par la suite avec des ministres de différents bords politiques, des « républicains modérés ». En quelques mots : « sauver l’essentiel, et accepter d’être une force dans une coalition majoritaire. »
Ça y est. Le dimanche 30 juin se dérouleront le premier tour des élections législatives redouté par nombre de français. Un premier tour que personne n’imaginait il y a encore un mois, avant l’annonce d’Emmanuel Macron juste après le résultat des élections européennes. Invitée des 4 vérités, Bruno Cautrès, politologue et chercheur au CNRS et CEVIPOF, indique qu’il demeure beaucoup d’incompréhension au sujet de cette dissolution. Quelle était la principale motivation du chef de l’État? Pourquoi a-t-il dissous? Ils ne le comprennent pas bien. «En revanche (…) ils sont extrêmement conscients qu’il y a un choix extrêmement important à faire pour le pays». Dans un sondage réalisé pour Science Po, 81% des Français disent avoir de l’intérêt pour cette campagne et réaliser l’enjeu de ces élections législatives pour le pays. En comparaison du précédent scrutin législatif, où le niveau de participation était de 50%, celle-ci se situe autour de 64% Le scrutin serait donc historique. On dénombre également beaucoup plus de procurations qu’en 2022: 1 millions en plus qu’au dernier scrutin,soit 2 millions en tout. Un signal de la motivation supplémentaire de voter pour ces législatives. Pour l’instant, les sondages donnent largement le Rassemblement national en tête de ces législatives. Mais ces données devront se confronter au principe de réalité. D’autant, que, précise l’expert, les élections législatives sont des élections sur un scrutin majoritaire à deux tours. Ainsi, pour gagner, un parti doit obtenir au moins 50% des voix au premier tour, mais doit comptabiliser 25% des inscrits. L’autre donnée encore inconnue est l’agissement des différents mouvements politiques lors du second tour. Certains vont-ils se désister? Choisir de faire barrage à telle ou telle formation politique? Et surtout, quelle sera la réaction de l’électorat quant aux chiffres qui se dessinent? À l'aube des législatives, quel avenir pour les trois blocs politiques principaux ? Ces dernières semaines, trois grands camps politiques se sont démarqués: le nouveau Front Populaire pour l'extrême gauche, le Rassemblement national pour l'extrême droite, et Renaissance pour le camp présidentiel. Une structuration en trois blocs, qui, rappelle Bruno Cautrès, «ne date pas de ces électionslégislatives.» Cette dynamique avait déjà pu être observée lors de la présidentielle de 2022. En revanche, se pose désormais la question de si ces différents blocs vont peser autant en sièges à l’assemblée. «On se doute que non». Lors de cette campagne, le Rassemblement national reste dans la même trajectoire qu’habituellement. «C’est-à-dire la normalisationet dédiabolisation», juge l’expert. Cette fois, particulièrement le parti d’extrême droite a selon lui voulu prétendre «jouer le jeu des institutions». À la tête du parti, Jordan Bardella, qui a joué une place majeure dans les élections européennes pour son camp, comme il l’avait déjà fait il y a cinq ans. Un des points marquants de cette campagne est également l’alliance d’Éric Ciotti avec le Rassemblement national contre l’avis d’à peu près tous les cadres de son parti. Les Républicains ont-ils encore un avenir après les élections? «Grande question», juge le politologue, qui souligne quand même «la grande crise d’identité» actuellement vécue par le parti de droite. Une alliance est-elle à prévoir avec un autre parti pour 2027? Il s’agira surtout de voir comment les agendas politiques concordent.
J-30 avant le début des Jeux Olympiques 2024. À un mois pile avant le lancement du plus grand événement sportif mondial, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera assure leur bonne préparation, malgré la situation politique périlleuse du moment. « L’incertitude politique ne met pas en péril notre préparation », assure la représentante politique, qui se dit « concentrée sur l’exercice ». En bref, « tous les feux sont au vert » pour l’ancienne ministre de l’Éducation, même si elle rappelle qu’il faudra « savoir piloter les Jeux pendant l’événement ». Le Rassemblement National, mené par Jordan Bardella, demeure en tête des sondages pour les législatives à venir. Celui qui pourrait bien devenir Premier ministre le 7 juillet a annoncé sur X qu’il ne changerait rien aux Jeux : « J’accorde une totale confiance aux services de l’État pour l’organisation des #JO2024. En cas de victoire aux législatives, je ne modifierai pas le dispositif mis en œuvre depuis plusieurs mois. Cet événement se doit d’être un grand succès pour la Nation », tweetait-il sur le réseau social d’Elon Musk. En réaction aux propos de son opposant politique, notre invitée hausse le sourcil et estime la situation « assez cocasse », considérant que le président du Rassemblement National aurait « agité toutes les polémiques sur les Jeux depuis des mois ». Prévenir contre les extrêmes Amélie Oudéa-Castera fustige ainsi le leader d’extrême-droite, qu’elle place à égalité avec la gauche du Nouveau Front Populaire dans sa jauge de risques pour Paris 2024. Au micro de Thomas Sotto, elle se dit « inquiète » par la potentielle arrivée de Jordan Bardella au pouvoir, mais « tout autant inquiète » si la gauche était aux commandes du pays pendant les festivités. Elle craint notamment pour la sécurité si un gouvernement de gauche était élu, car ils auraient démontré « la plus grande inconsidération » pendant les mois passés à l’Assemblée Nationale. Pas de remords pour autant du côté de la haute fonctionnaire et ancienne joueuse de tennis de haut niveau. La pupille d’Emmanuel Macron ne lui en veut manifestement pas d’avoir bouleversé l’équilibre politique en annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, un coup politique qui « n’affecte pas la préparation des Jeux », selon elle. Elle considère néanmoins que « ce qui va sortir des urnes peut être un risque pour le déroulement des Jeux, avec un gouvernement composé de gens qui n’ont aucune expérience de l’État ». Pour elle, le plus important est que les Français s’expriment dans les urnes sur les valeurs qu’ils veulent que le pays représente. « Notre pays, qui a porté mieux que tout autre les valeurs de l’universalisme, de la liberté et de l’amitié entre les peuples » serait donc menacé par le supposé communautarisme de La France Insoumise ou la xénophobie fièrement prônée par le Rassemblement National. Les Jeux Olympiques seraient « une corde de rappel » sur ce que doit représenter la France à l’international ; la flamme serait de la même manière un symbole de bonheur, de cohésion nationale et de « moments de partage à travers les villes et les villages ». Parmi les quelques scoops concédés par l’ancienne présidente d’Axa et Carrefour : son refus de faire partie d’un « gouvernement des extrêmes » à l’issue des législatives, à l’instar du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Elle reste également confiante en son projet d’après-midi baignade dans la Seine avec sa consoeur Anne Hidalgo, et assure de son déroulement dans les jours à venir. Enfin, elle lâche un nom : Céline Dion. La célèbre chanteuse canadienne pourrait faire partie du casting de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ! Cette dernière pourrait-elle fédérer autour de l’événement et apaiser les tensions politiques ?
Le transfert de militants indépendantistes kanaks dans les prisons métropolitaines, entamé depuis ce samedi 22 juin, fait grincer des dents et est accusé d’attiser les tensions sur l’archipel. Des critiques contre la politique du gouvernement menée en Nouvelle-Calédonie qui ne sont pas l’apanage des représentants politiques de gauche ou d’extrême gauche. Marine Le Pen, invitée des 4 vérités, avoue les mêmes préoccupations. Selon elle, la situation est « terriblement préoccupante ». Elle évoque des Calédoniens « épuisés de défendre leur famille et leur domicile ». Une situation dans le territoire d’Outre Mer qu’elle considère être une conséquence directe d’une « série de maladresses » provoquées par la présidence de la République, à laquelle la seule réponse serait, selon elle, un gouvernement Rassemblement National. Pour la femme politique, seul son parti pourrait « tenter de renouer le lien », car il serait impossible d’envisager sous leur gouvernance un avenir « communauté contre communauté ». Le programme de l’extrême droite Pour notre invitée, la campagne du Rassemblement National dans le but de gagner ces législatives imminentes est axée sur trois grands points : l’immigration, l’insécurité et le pouvoir d’achat. À propos de ce dernier, elle souhaite mettre en place un programme économique ambitieux, dont l’une des mesures phares serait la baisse de la TVA sur les énergies à 5,5%, ce qu’elle estime faisable d’ici juillet. Elle veut également s’attaquer aux 12 milliards d’euros de niche fiscale, et revenir sur l’indemnisation du chômage, dont elle estime la réforme menée par Gabriel Attal « profondément injuste ». De la même manière, elle veut inciter les jeunes à rester en France et construire leur vie ici, et se lamente de la « richesse intellectuelle » perdue lors de l’immigration des cerveaux. Au sujet de l’interdiction du voile dans l’espace public, évoquée sur le plateau de Télématin, l’ancienne présidente du Rassemblement National précise qu’il est un engrenage parmi une lutte plus globale contre les idéologies islamistes menée par son parti. Ainsi, si Jordan Bardella devenait Premier ministre le 7 juillet suite à une victoire électorale, son gouvernement d’extrême droite entendrait mener « un combat efficace contre l’islamisme », dont les tenants et aboutissants précis sont pour l’instant tus par Marine Le Pen. Quant au projet de loi sur la fin de vie, « ce n’est pas l’urgence » pour cette dernière. Un sujet qui passe donc après la stabilisation des finances publiques et la lutte contre l’islamisme. Les représentants de la majorité présidentielle ont tour à tour évoqué, d’interview en interview, le risque d’émeutes, voire de guerre civile, si un élu des « extrêmes » prenait ses quartiers à Matignon. Pour la fille de Jean-Marie Le Pen, le véritable risque se trouve à gauche de l’échiquier politique : « l’extrême gauche agit depuis toujours par la violence. Maintenant, ils se mettent à manifester contre les élections. Ils vont faire quoi après ? Prendre le Capitole ? », s’insurge-t-elle. Elle prend à parti le président de la République, ainsi que Thomas Sotto, et les appelle à faire respecter les règles républicaines et les résultats d’élections, avant de s’adresser directement à ses électeur et de leur rappeler : « On peut gagner, c’est le moment d’aller voter ».
Au moment où des fortes intempéries ont frappé la région du vice-président du parti Horizons, Christian Estrosi se veut rassurant. Ce lundi 24 juin, la commune de Saint-Martin-Vésubie, dans les Alpes-Maritimes, a été touchée et 52 personnes ont été évacuées par les pompiers. Une situation qui devrait revenir à la normale d’ici à la fin de la journée, « au plus tard dans les 48h » assure le Maire de Nice. En réponse au score majoritaire du Rassemblement National lors des élections Européennes, le président Emmanuel Macron a décidé de laisser le pouvoir aux électeurs et a dissous l’Assemblée Nationale ce dimanche 9 juin 2024. Conséquence : une campagne très brève, en trois semaines, dont les premiers résultats seront connus ce dimanche 30 juin avec le premier tour du scrutin. Christian Estrosi remarque dans le programme enfin dévoilé par Jordan Bardella ce lundi 24 juin une certaine incompétence. Celui-ci « montre son inaptitude, son inexpérience à gouverner » . Le maire de Nice en est convaincu : « Il ne pourra pas tenir ses engagements » . Face au camp de Marine Le Pen, l’Union Populaire constitue pour le membre du parti Horizons, une autre extrême, porteuse d’antisémitisme et d’outrance. L’accession de l’un de ses deux pôles au pouvoir serait un « chaos total » déclare Christian Estrosi au journaliste Thomas Sotto qui se veut très critique face au mouvement de gauche. Un passage possible pour le camp centriste ? L’ex-ministre de Nicolas Sarkozy mentionne une prise de parole de Pierre Arditi dansLa Tribune du Dimanche, paru ce dimanche 23 juin, dans lequel le comédien exprimait son incapacité à rejoindre le camp de l’Union Populaire, alors qu’il avait toujours fait partie des socio-démocrates. Une position qui serait partagée par certains électeurs de gauche. Tandis que Christian Estrosi s’indigne de propos qui auraient été tenus par Jean-Luc Mélenchon incitant à une révolution, l’ancien candidat LFI à la présidentielle s‘est, quant à lui, positionné devant Caroline Roux ce lundi 24 juin et a affirmé qu’il respecterait le suffrage électoral. Une déclaration qui ne convainc pas le niçois. « Je n’en crois pas un mot », signale Christian Estrosi. À propos d’Éric Ciotti ayant trahi les Républicains pour s’allier avec l’extrême droite, l’ancien du RPR et de l’UMP est très réprobateur et n’a pas beaucoup d’espoir pour son avenir politique : « dans quelques semaines ou dans quelques mois, il aura atteint définitivement une impasse ». Le vice-président du parti fondé par Edouard Philippe semble incertain face à la possible menace d’une guerre civile. Pour lui, la situation permettrait de proposer un autre chemin. « Je crois qu’il y a un passage », affirme-t-il. Toutefois, Christian Estrosi regrette le mouvement du chef de l’État : « c’est un drame qu’il y ait eu une dissolution un peu trop précipitée du président Macron ». Un rendez-vous raté pour le maire de Nice. Néanmoins, il souhaite s'engouffrer dans cette « opportunité pour recoller les morceaux et reconstruire une véritable majorité de droite républicaine dans notre pays ». Préoccupé par l’état actuel des institutions, il souhaite leur redonner de la stabilité en continuant à travailler selon les idées Gaullistes dont il est l’héritier.
Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale suite aux résultats des élections européennes, c’est le grand chambardement dans les différentes familles politiques. Tandis que le RN caracole en tête des sondages et que la gauche s’est réuni sous la banderole du Nouveau Front Populaire, le parti gaulliste des Républicains fait pâle figure. À cinq jours du premier tour des élections législatives, Xavier Bertrand le président des Républicains de la région des Hauts-de-France apparaît très critique face à la stratégie politique d’Emmanuel Macron qui évoquait une possibilité de guerre civile. Des propos inappropriés pour l’élu de la droite : « Il a perdu pied le président. Ce n’est pas en faisant peur aux français comme ça que ça changera quoique ce soir à la colère qu’il y a dans le pays ». Pour Xavier Bertrand, le président Macron est responsable de la situation politique actuelle et de la place du Rassemblement National en haut des sondages. Les pronostics mettent l’Union Populaire et le Rassemblement National au coude à coude, avec, dans l’inconscient collectif, l’idée que ces deux voies sont les seules possibles. Emmanuel Macron a tenté, dans un dernier élan, de rassembler les électeurs. Ce dimanche 23 juin, le chef de l’État a adressé une lettre aux français dans laquelle il évoquait une troisième voie : celle du bloc central, modéré et loin des extrêmes. Ce qui protégerait la France de tomber dans le chaos ainsi que le camp présidentiel le martèle depuis le début de cette campagne législative expresse. Une main tendue du président que Xavier Bertrand ne souhaite pas prendre :« si c’est pour dire : on va faire un peu autrement mais comme avant, c’est non. » Le député des Hauts-de-France affirme que les français souhaitent sanctionner la politique du président avec une cohabitation et assure que les Républicains se saisiront des questions qui préoccupent le pays. « Les français veulent vivre en sécurité, ils veulent vivre de leur travail, des services publics qui fonctionnent efficacement », proclame Xavier Bertrand. C’est pourquoi il invite les électeurs à voter pour sa famille politique afin que la droite républicaine puisse obtenir un maximum de sièges à l’Assemblée. Face aux difficultés du pays, les Républicains constituent le camp de l’expérience Une option qui semble compliquée à envisager. Les Républicains de Xavier Bertrand sont estimés à 7% d’intention de vote, et ceux qui ont rejoint Éric Ciotti dans leur alliance avec le parti de Marine Le Pen sont à 4%. En réponse à cela, Xavier Bertrand rappelle que les candidats de son camp « ne sont pas responsables de ces sept dernières années et ils proposent une autre voie». Le président LR des Hauts-de-France pointe l’incompétence du Rassemblement National qui, ce lundi 24 juin, a présenté son programme aux électeurs. Jordan Bardella souhaite mettre la priorité sur la lutte contre l’insécurité, l’instauration d’une peine minimale et peine plancher en cas de récidive, le port de l’uniforme, la baisse des prix de l’énergie ouencore la baissedes prix de production. Suite à la fuite d’Éric Ciotti vers l’extrême-droite, Xavier Bertrand ne s’inquiète pas pour son camp politique qui a « de l’expérience sur les dossiers ». Alors que le pays fracturé cumule trois mille milliards de dettes et fait face à la guerre aux frontières de l’Europe, il martèle qu’il est nécessaire d’avoir des gens expérimentés à la tête du pays.
Oui mais non, mais non mais oui… C’est un éternel yoyo entre Marion Maréchal et son ex famille politique qu’est le Rassemblement National. L’ancienne tête de liste Reconquête! qui s’est hissée au rang des députés européens il y a quelques semaines semble désormais faire campagne pour le RN au vue des législatives ce dimanche 30 juin 2024. Cette dernière ne cache plus son soutien au bloc RN-Ciotti afin de «concentrer les forces». «Nous incarnons un courant à droite qui a un certain nombre de convergences avec ce bloc national. Ce qui nous rassemble est plus important de ce qui nous sépare au regard de ce qui nous menace à savoir le Nouveau Front Populairedont rien n’exclut totalement qu’il puisse remporter une majorité» explique notre invitée. Un aveu de dé«Zemmour» pour le chef de file de Reconquête qui l’accuse ouvertement de trahison, prête à sacrifier leurs idéaux sur l’autel de l’opportunisme politique. «Il y a eu un désaccord politique avec Eric Zemmour à l’issue de ces élections […] À défaut d’avoir trouvé un accord entre Reconquête! et le RN, il a fallu faire un choix très rapide […] Je pense que c’est une mauvaise décision parce qu’une fois de plus c’est prendre le risque de réconforter la coalition d’Emmanuel Macron ou du Nouveau Front Populaire» explique la députée européenne. Entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, la rupture semble bel et bien consommée. En effet, ces tensions internes auront eu raison de leur couple politique, conduisant le polémiste à exclure sa favorite dont la proximité avec le RN a précipité sa chute. Le torchon brûle, donc, au sein de Reconquête!, plus fragilisé que jamais. Dernière ligne droite avant le premier tour des législatives. Une semaine jour pour jour avant le scrutin, Emmanuel Macron a tenu à adresser une lettre aux Français dans laquelle ilexprime ses inquiétudes concernant la montée des extrêmes, mettantau passage un signe égal entre le RN et Le Nouveau Front Populaire. Dans ce dernier tour de vis pour tenter de consolider l’ancienne majorité présidentielle, le président de la République n’a pas hésité à pointer du doigt le Rassemblement National qui constitue selon luiune menace pour la nation française «en opposant ceux qu’elle nomme de vrais Français et des Français de papier». Une prise de position que condamne Marion Maréchal au regard de son statut : «Il aurait dû tenir une forme de réserve […] mais il nous a habitués depuis longtemps à ne pas être à la hauteur du costume présidentiel qu’est le sien» fustige notre invitée. Lutter contre l’immigration et l’insécurité : le Rassemblement National entonne la même rengaine à chaque campagne. Avec un arrière-goût de préférence nationale, le RN propose une réduction drastique des flux migratoires, notamment en limitant l'asile et en renforçant les contrôles aux frontières. Le parti prône également la suppression du droit du sol et la mise en place d'une politique de rémigration, visant à inciter les étrangers à retourner dans leur pays d'origine. Un programme à géométrie variable jugée irréaliste par l’ancienne majorité présidentielle et la gauche. «Il y a des priorités qui ont été présentées par Jordan Bardella et Éric Ciotti. C’est d’abord réduire drastiquement l’immigration légale et illégale, s’attarder en priorité sur la question de l’insécurité et donc de la réforme pénale qui s’impose dans notre pays» défend notre invitée. Si le RN campe sur ses positions nationalistes, quid de leurs propositions sur le plan économique ? «Il y a deux engagements qui ont été pris : d’une part la réduction de la dépense publique pour ne pas faire courir l’endettement et d’autre part l’engagement de ne pas augmenter les taxes et les impôts» expliqueMarion Maréchal. Des idées loin de convaincre Gabriel Attal, le Premier ministre, qui compare le programme du RN à un oignon. Selon lui, Jordan Bardella recule chaque jour sur une mesure à l’instar de l’interdiction du port du voile dans les espaces publics, l’abrogation de la réforme des retraites, ou encore la baisse de la TVA pour les produits de première nécessité. Une attaque que renvoie Marion Maréchal d’un revers de la main droite pointant la cohérence de leur politique et la pertinence de leur bilan. Jordan Bardella : «La majorité absolue ou rien !» Si Jordan Bardella se dit prêt à endosser le costume de Premier ministre, ce dernier a aussi affirmé qu’il ne pousserait pas les portes de Matignon si ses listes n'obtiennent pas une majorité absolue. «Je crois que c’est aussi une façon légitime d’appeler les Français à donner une majorité absolueà ce bloc national» défend notre invitée. À quelques jours du scrutin, les sondages donnent l’avantage au RN. Pour l’heure, le clan Bardella n’a donné aucune information sur le gouvernement qui pourrait être formé laissant présager bon nombre d’hypothèses dont celle d’un poste pour Marion Maréchal dans ce remaniement à droite. «J’irai là où je suis utile et je m’effacerai devant les personnes les plus compétentes» poursuit-elle. En attendant que les Français statuent sur le sort du gouvernement, le départ de Marion Maréchal du parti Reconquête! fait couler beaucoup d’encre. Loin de s’être signé sans fracas, un article du Canard enchaîné publié mercredi dernier et largement alimenté par les alliés d’Eric Zemmour accable l’ancienne tête de liste. Ces derniers l’accusent ouvertement d’avoir dilapidé les caisses du chef de file. «Ces accusations sont totalement grotesques et infondées. Quand il y a une rupture politique, on règle ses comptes de manière générale par presse de gauche interposée […] ma probité n’a jamais été remise en cause» défend notre invitée qui pour l’heure n’a pas porté plainte.
Il y a presque un an jour pour jour, Laurent Berger cédait son siège de dirigeant de la CFDT à Marylise Léon. Si cette ancienne figure syndicale a déserté l’espace politique, elle est pourtant au cœur de nombreuses conversations à gauche. À moins de six jours des législatives, l’ancien patron de la CFDT se dit inquiet par la montée en puissance de l’extrême-droite et la «possible arrivée du Rassemblement Nationalau pouvoir dans ce pays». Ce dernier tient à alerter l’opinion publique sur les conséquences d’un tel virage politique, au moment même où les Français sont invités à se rendre aux urnes pour le premier tour des élections ce dimanche 30 juin 2024. Particulièrement attaché aux droits des salariés qu’il a défendu sous la bannière de la CFDT pendant plusieurs années, Laurent Berger souhaite recentrer le débat sur les réels problèmes qui gangrènent actuellement le pays, à savoir «l’inflation, le logement, la sécurité». Parmi les nouveaux enjeux prioritaires, la transition environnementale préoccupe particulièrement l’ancien secrétaire général de la CFDT : «Face à ces angoisses, il faut co-construire et avoir des réponses à hauteur de femmes et d’hommes[…] Le Rassemblement National, c’est le parti de la peur. Face à ces peurs, il faut apporter des solutions concrètes et des perspectives plus positives. Ce n’est malheureusement pas ce qu’il se passe » explique Laurent Berger. Si ce dernier refuse catégoriquement de défendre les couleurs de quelque parti que ce soit, il s’oppose néanmoins fermement au RN. Dans un dernier élan pour rassembler les électeurs autour de l’ancienne majorité présidentielle, Emmanuel Macron a adressé une lettre aux Français, ce dimanche 23 juin 2024. Et le chef d’État n’a pas hésité à égratigner la nouvelle alliance à gauchequ'il considère comme une coalition hétéroclite et instable. Mis dos à dos avec le Nouveau Front Populaire, le chef de file de Renaissance a critiqué ces adversaires pour leurs positions économiques et sociales qu'il juge irréalistes et dangereuses pour la stabilité du pays. En effet, le président de la République affirme noir sur blanc que cette alliance «refuse la clarté sur la laïcité et l’antisémitisme». Des propos que ne semblent pas vouloir contredire Laurent Berger qui note lui-aussi, quelque carences de ce point de vue : «Il en manque dans certaines franges du Nouveau Front Populaire. Ce poison de l’antisémitisme ne peut souffrir d’aucune ambiguïté, comme il faut être extrêmement clair sur la laïcité et sur les règles de vie collective» martèle notre invité. L’heure du choix Aux côtés de Philippe Martinez, ancien secrétaire général de la CGT, Laurent Berger a incarné l’an dernier le combat contre la réforme des retraites. Sorte de David contre Goliath, les syndicats n’auront finalement pas su faire plier le gouvernement malgré une très forte contestation de part et d’autre de l’échiquier politique. Devenu un sujet électoral à part entière, le chapitre des retraites pourrait être une nouvelle fois débattu, à l’instar de la gauche qui inscrit le retour de la retraite à 60 ans dans son programme. Alléchant sur le papier, est-ce néanmoins réaliste ? Si Laurent Berger ne souhaite pas s’exprimer sur la pertinence des propositions, il compte bien faire barrage à l’extrême-droite : «Le risque c’est le Rassemblement National. Le choix du RN c’est une erreur» martèle notre invité sans équivoque. La question des salaires est au cœur du programme des trois blocs politiques. Du côté du RN, le clan Bardella propose une augmentation significative des salaires, notamment en supprimant les cotisations sociales sur les heures supplémentaires pour encourager le travail et augmenter les revenus. Il préconise également de baisser les charges patronales pour les petites et moyennes entreprises afin de favoriser l'embauche et la hausse des salaires. En parallèle, le parti souhaite instaurer un protectionnisme économique pour préserver les emplois et les salaires en France, tout en luttant contre le dumping social en limitant l'immigration économique et en révisant les accords de libre-échange. Si l’on s’en remet aux sondages, l’hypothèse d’une victoire du RN reste la plus forte. Dans sa gouvernance, Jordan Bardella souhaite associer les partenaires sociaux notamment à l’occasion d’une conférence sociale sur les salaires qu’il prévoirait pour l’automne. «Le RN promet tout et n’importe quoi. Il veut imposer un modèle de société plus autoritaire»,fustige notre invité qui pointe du doigt la politique salariale du RN. Au lendemain des Européennes et de l’annonce de la dissolution dans la foulée, Raphaël Glucksmann était l’invité du 20h d’Anne-Sophie Lapix. Dans cet entretien, le député européen n’a pas hésité à gratifier Laurent Berger, qu’il verrait bien Premier ministre. Un projet bien loin d’animer cette ancienne figure syndicale qui semble s’être définitivement retirée de la vie politique : « Ce qu’il faut, c’est de l’apaisement, de la réconciliation et la capacité à se parler et à passer des compromis» préconise notre invité qui ne voit pas plus Jordan Bardella que Jean-Luc Mélenchon pousser les portes de Matignon. S’il refuse de se prononcer en faveur d’un éventuel candidat en lice pour le titre, Laurent Berger se concentre sur ce qu’il considère de première urgence : éviter le RN coûte que coûte.
Selon les dernières enquêtes d’opinion, il pourrait y avoir une majorité relative pour le Rassemblement national à l’Assemblée. Or, quelques jours plus tôt, Jordan Bardella a déclaré qu’il ne rentrerait à Matignon que s’il avait une majorité absolue. Invité sur le plateau des 4 vérités samedi 22 juin, Thomas Ménagé, député sortant du Rassemblement national, confirme en effet que si aucune formation n’est majoritaire le 7 juillet prochain, le parti ne compte pas installer Jordan Bardella à un poste de ministre, quel qu’il fut. « [Il] ne souhaite pas être premier ministre pour être premier ministre (…) mais pour pouvoir mettre en place le projet et les mesures qui sont plébiscitées par les français. » Cette semaine a été marquée par les renoncements du RN concernant certaines propositions de son programme. Le parti a par ailleurs annoncé qu’il ne mettra pas en place ses mesures s’il n’obtient pas la majorité à l’Assemblée. Un « refus d’obstacle », selon le premier ministre, Gabriel Attal. Ainsi, parmi les mesures annoncées par le RN et qui ne verront pas forcément le jour dans un futur proche, la baisse de TVA sur les produits de première nécessité. De même, la réforme de retraites a été abrogée. Thomas Ménagé justifie ces choix par un « discours de lucidité ». « C’est important de dire aux électeurs qu’il y aura deux temps : un temps d’urgence (…) et à l’automne, des réformes structurelles (…) avec une réforme des retraites ». Une réforme dont l’objectif d’âge légal à atteindre est de 62 ans. Jordan Bardella doit présenter le projet lundi 24 juin en conférence de presse. Quelles conséquences sur la liberté d’expression si le Rassemblement arrivait au pouvoir ? Certains français s’inquiètent sur les possibles retombées d’une arrivée du Rassemblement national au pouvoir. Quelles conséquences cela pourrait-il avoir sur le peuple Français ? La liberté de s’exprimer, de manifester, sont-elles menacées ? Des violences sont-elles à prévoir de la part des opposants ? « L'État, nos forces de l’ordre, nos forces intérieures, feront en sorte que tout se passe bien », assure l’homme politique. Pour ces élections législatives, l’explosion des demandes de procuration semble annoncer un net regain de la participation. Un sursaut que le député sortant explique par la volonté des électeurs des « faire barrage au chaos que serait l’arrivée de Jean-Luc Mélenchon ou Philippe Poutou au pouvoir. » Certains français issus de l’immigration constatent une libération de la parole raciste depuis quelque temps. Un reportage d’Envoyé spécial diffusé sur France 2 jeudi 20 juin montre par exemple des électeurs de Jordan Bardella tenir ce genre de propos envers une voisine. Beaucoup craignent, avec l’arrivée du FN au pouvoir, une parole encore plus violente et décomplexée. « Marine Le Pen a toujours condamné les paroles racistes (…) Elles sont à l’opposé du projet républicain que nous défendons », clame l’invité politique. Il informe dans le même temps avoir saisi l’Arcom, car, dit-il, la femme qui témoigne serait une militante du Parti communiste « qui agit aujourd’hui contre le Rassemblement national ». Il dénonce un manque d’honnêteté du service public à une semaine des élections.
Vendredi 21 juin, le Nouveau Front populaire va présenter son chiffrage. Que va coûter le programme de l’union des partis de gauche? Valérie Rabault, députée socialiste sortante du Tarn et Garonne, invitée des 4 vérités, l’a chiffré à 106 milliards d’euros de 2024 à 2027. «Je l’ai fait pour répondre à Bruno Le Maire que l’on faisait débattre avec moi sur le chiffrage du programme du Nouveau Front populaire, et aussi pour montrer que c’est crédible et réalisable », avance-t-elle. Si ce programme du Nouveau Front populaire est crédible et réalisable, les spécialistes jugent qu’il ne résoudra pas pour autant le déficit français, qui s’élève à 5,6%, et qui devrait rester fixe, au moins jusqu’à 2026. La femme politique assume que son camp laisse pour l’instant ces comptes dans le rouge, et ce, pour une bonne raison: « La politique, c’est faire des choix, et la priorité, c’est le pouvoir d’achat», affirme-t-elle. Elle parle d’une politique de «l’offre de travail», où le Smic serait notamment porté à 1 600 euros net. À propos de ce chiffre, Valérie Rabault tient à rassurer les artisans, les détenteurs de TPE, etc., en leur assurant qu’il existera des compensations par rapport aux évolutions salariales. Avec cette offre, la responsable indique que le Nouveau Front populaire vise avant tout à parer aux difficultés de recrutement dans le monde du travail, et notamment dans certains domaines, comme les Ehpad. Aux États-Unis, une croissance de 2,5 % a été constatée depuis la politique de relance par le travail menée par Joe Biden. Deux grands axes de financements existent pour imaginer financer le Smic à 1600 euros: ce premier levier de reprise d’activité économique dynamique, donc, et un second, celui de mettre à contribution les superprofits et mettre en place le retour de l’impôt sur la fortune. Le budget du Nouveau Front populaire passé au crible À ce jour, la France est, d’un point de vue économique, pointée du doigt par la commission de Bruxelles, qui souligne un déficit budgétaire du pays, qui a dépassé la limite de 3% du PIB pour les déficits publics fixéepar le Pacte de stabilité qui limite aussi la dette à 60% du PIB.Le gouvernement actuel n’a en tout cas«pas de leçons à nous donner sur l’économie», pointe l’ancienne rapporteuse générale du budget à l’Assemblée nationale de 2014 à 2017. Si le Nouveau Front populaire gagne les élections, plusieurs membres se sont déjà déclarés «capables» d’être Premiers ministres. Valérie Rabault argue qu’il faut «porter cette responsabilité, et qu’il faut le faire de manière crédible», rappelant qu’avoir une femme à ce poste serait idéal. Bien qu’il fasse comme elle partie de cette alliance des gauches au Nouveau Front populaire, Valérie Rabault affirme qu’elle ne soutiendra pas Jean-Luc Mélenchon si d’aventure l’homme politique avait des velléités d’intégrer le gouvernement. Elle évoque «plusieurs composantes de la gauche dans le Front populaire» et juge qu’il est nécessaire de «trouver une personnalité plus rassembleuse.»
Le Premier ministre Gabriel Attal annonçait début mai une hausse de 300% des actes antisémites entre janvier et mars 2024 par rapport à l’année précédente sur la même période. La faute à l’escalade de la violence entre Israël et la Palestine depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier ? Invité des 4 vérités, Bruno Retailleau parle carrément d’un « déchaînement de violences » antisémite depuis le retour des affrontements armés à Gaza. Une adolescente de 12 ans a été agressée verbalement et sexuellement par des garçons d’un an de plus qu’elle à Courbevoie ce samedi 15 juin à cause de ses origines juives. Une histoire malheureuse qui comprend les deux maux qui « rongent les entrailles de la France » selon l’homme politique de droite, à savoir la haine des Juifs et l’ultraviolence des jeunes. S’il se montre dégoûté par les positionnements de certains représentants politiques à l’extrême-gauche sur l’autodétermination du peuple palestinien, un antisionisme qu’il considère être « le masque de l’antisémitisme », il se propose d’être particulièrement strict avec la violence des mineurs. Le sénateur annonce au micro de Thomas Sotto avoir mis au point un programme pour « remettre à plat notre politique pénale pour les mineurs » de façon à réaligner la « réponse pénale que nous devons adopter face à la violence des mineurs ». Fini le dédouanement des enfants de moins de 13 ans pour l’ancien bras droit de Philippe de Villiers, possible condamnation des parents pour faits de violence par leur progéniture… Le Républicain se veut intraitable face à cette insécurité perpétrée par les mineurs qu’il estime en croissance. L’heure de discussion sur l’antisémitisme instaurée dans tous les collèges sur proposition présidentielle ? Un simple placebo pour notre invité qui estime qu’on ne peut pas trop demander à l’école. À l’inverse, il avance l’importance de l’éducation familiale ainsi qu’une courageuse « révolution pénale » pour aider la France qu’il considère être « au bord de la faillite ». « Sortir de la guerre des blocs » Malgré le putsch organisé par le président de son parti Éric Ciotti et la volonté de ce dernier de se rapprocher du Rassemblement National, Bruno Retailleau considère son parti « libre ». Loin de voir en Marine Le Pen ou Jordan Bardella des alliés politiquement fréquentables, il insiste : « Nous sommes une droite indépendante, nous voulons porter des idées simples dont a besoin la France sur le plan économique ». Le fer de lance de cette politique économique étant le redressement par le travail : l’homme politique vendéen d’appuyer par exemple l’importance de maintenir l’âge de départ à la retraite à 64 ans et de mettre en place un système de retraite par capitalisation. Fier de cette indépendance plus ou moins convaincante prônée par son parti, Bruno Retailleau rejette toute idée de collaboration, à commencer par une condamnation sans appel du comportement d’Éric Ciotti et de ses « magouilles » politiques : « un homme seul ne peut pas prendre en otage tout un parti politique, nous ne sommes pas en dictature », martèle-t-il au micro de Télématin. Si l’histoire s’écrira après le 7 juillet et le résultat des votes aux législatives, l’ancien président du conseil régional des Pays de la Loire exclut pour le moment toute tentation de collaboration avec un autre parti, fut-il de gauche, d’extrême-droite ou centriste : « je ne gouvernerai pas avec des gens qui n’ont pas les mêmes convictions que moi », annonce-t-il avant de récuser la « tripartition » de l’échiquier politique français actuel. « Je suis pour qu’on revienne à une démocratie apaisée, ce n’est pas pour aller m’associer aux uns et aux autres. Il faut sortir de cette guerre des blocs », conclut-il. À voir si cette politique de non-alignement des Républicains sera maintenue après l’élection d’un nouveau Premier ministre…
Àdeux semaines des élections législatives anticipées, le Rassemblement national caracole en tête des sondages, incarné par le candidat Jordan Bardella. «L’extrême droite mène une bataille contre l’écologie. Alors que le dérèglement climatique s’accélère, que nous devons agir pour la biodiversité, ces questions sont éminemment importantes», commente Marie Toussaint, députée européenne Les Écologistes, invitée des 4 Vérités, mercredi 19 juin, sur France 2. Son parti a récolté 5,5% des voix aux dernières élections européennes. Ces élections législatives anticipées interviennent suite à la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, après le revers essuyé par son parti aux européennes. «Une décision doublement irresponsable», estime l’élue. «Nous devons aujourd’hui, avec toutes les forces démocratiques et républicaines, empêcher l’extrême droite d’arriver en responsabilité en France, ce qui serait terrible non seulement pour le pays mais aussi pour le projet européen en lui-même», alerte Marie Toussaint. Nouveau Front Populaire : combien de divisions ? En face, la gauche s'organise, à travers le Nouveau Front Populaire, l’alliance qui réunit tous les partis de gauche, pour tenter de contrer le RN. «On avait besoin de cette digue, de ce front pour faire barrageà l’extrême droite », souligne l’écologiste qui veut rappeler «l’urgence climatique». Alors que la gauche apparaissait plus divisée que jamais lors des européennes, notamment sur les questions environnementales, cette union interroge. «C’est l’esprit de responsabilité», indiquel’invitée de Thomas Sotto, qui reconnaît des «différences, voire des divergences parfois». «Nous avons réussi à les dépasser, les surmonter». En cas de victoire les 30 et 7 juillet prochains, la gauche pourrait-elle gouverner ensemble ? «Absolument. Je crois en notre responsabilité et notre capacité à trouver des manières d’agir à l’avenir», soutient-elle, bien qu’il y ait encore des «sujets à trancher». En coulisses, les noms des potentiels Premiers ministres circulent. Olivier Faure, chef de file du parti socialiste, s’est dit favorable à un vote. « D’abord, il faut faire barrage au Rassemblement national et être majoritaire à l’Assemblée nationale. (…) Et puis, s’il y a un vote, ce vote devra se tenir avec les appareils politique, mais aussi les organisations société civile», précise Marie Toussaint, qui évoque aussi la possibilité d’une femme Premier ministre. En cas de second tour entre un candidat de la majorité présidentielle et un candidat du Rassemblement national, Marie Toussaint a affirmé qu’elle apporterait son soutien à un «candidat républicain et à tout ce qui ne sera pas le Rassemblement national».
L’ancien président de la République, François Hollande a créé la surprise en annonçant, samedi 15 juin, sa candidature aux élections législatives en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire. « À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle », a déclaré l’ancien chef de l’État. Dans l’Aude, c’est Philippe Poutou, leader du parti NPA qui a été parachuté. Et cette candidature n’a pas fait l’unanimité. À gauche, le Front Populaire s’organise pour faire barrage à l’extrême droite. Mais cette union peut-elle présenter une véritable cohérence politique ? « Ce nouveau front populaire est basé sur un programme », affirme Mathilde Panot, candidate Nouveau Front Populaire aux législatives, invitée des 4 Vérités sur France 2, mardi 18 juin 2024. « Cela permet d’avoir une cohésion politique dans ce que nous construisons », souligne l’ex-présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale. Dans son « programme des 100 jours », le groupe propose notamment « l’abrogation de la retraite à 64 ans, l’augmentation des salaires et la reconnaissance de l’État de Palestine ». « Je souhaite que le plus rapidement possible arrive à la retraite à 60 ans pour toutes et tous », souligne la candidate insoumise. Alors que Jean-Luc Mélenchon et François Hollande n’ont jamais caché leur inimitié, les deux leaders de gauche pourraient ils gouverner ensemble ? « Le programme que nous avons fait est aussi une rupture avec le quinquennat de François Hollande. (…) Comme lors de la Nupes, nous sommes face à un accord historique, puisque jamais, même en 1936, il n’y avait jamais eu d’accord au premier tour des élections législatives », se réjouit la candidate. En interne, les noms du potentiel Premier ministre se murmurent. « Nous avons dit que c’était le plus grand groupe parlementaire à l’Assemblée nationale qui proposera aux autres forces le nom d’un Premier ministre », commente Mathilde Panot. Nouveau Front Populaire : un candidat « fiché S » Au sein du Front populaire, certaines investitures interrogent notamment celle de Raphaël Arnault, militant du mouvement antifasciste de la Jeune Garde, Fiché S, candidat première circonscription du Vaucluse. « La gauche est diverse, plurielle. Je suis fière d’avoir des forces antifascistes dans notre nouveau Front Populaire », estime la candidate. En cas de victoire du Rassemblement national, sans majorité absolue, le Front populaire pourrait-il gouverner dans un gouvernement de coalition ? « Je ne veux pas envisager le cas de la victoire du RN. (…) Nous avons la force de tout changer », soutient Mathilde Panot.
La course aux législatives est lancée, marquée par la formation d'un Nouveau Front Populaire à gauche visant à contrer la montée du Rassemblement National. Pendant ce temps, l'ancienne majorité, incarnée par le parti au pouvoir, a choisi de faire cavalier seul. Refusant les alliances stratégiques, elle mise sur sa capacité à convaincre les électeurs de la pertinence de ses réformes et de son bilan pour obtenir les suffrages. À seulement deux semaines du scrutin surprise, la campagne officielle a débuté ce lundi 17 juin 2024. Et parmi le cortège de la majorité, Éric Dupond-Moretti, tour à tour garde des Sceaux et ministre de la Justice, n’a pas souhaité candidater. Ce qui ne l’empêche pas de soutenir son camp lors de ses nombreux déplacements prévus partout en France, à l’exception d’une soixantaine de circonscriptions dans lesquelles le groupe Renaissance n’a pas investi de candidats à l’instar de la Corrèze, fief de François Hollande. À l’annonce de la candidature de l’ancien président de la République, les réactions ne sont pas faites attendre. Qualifiant cette initiative de «pathétique», Éric Dupond-Moretti ne mâche pas ses mots à l’égard de cet adversaire de la majorité : «Pathétique, le mot est faible. François Hollande se retrouve de facto allié de Monsieur Poutou qui applaudit des deux mains quand on brûle un commissariat de police. Il est de facto l’allié de Raphaël Arnault, fiché S. Il est aujourd’hui dans la compromission avec ceux qu’il a tellement vilipendés hier. Je pense en particulier à Faure qui est l’actuel patron du Parti Socialiste»,fustige notre invité. Pourtant,si l’ancien chef d’État a choisi de revenir sur le devant de la scène politique, c’est avant tout pour incarner la gauche et rassembler le Nouveau Front Populaire à gauche, une coalition inédite regroupant les principales forces de gauche, des écologistes aux socialistes en passant par la gauche radicale. Ce dernier s’impose comme le candidat de l'unité et de la reconstruction, espérant raviver l'élan progressiste et contrer la montée du Rassemblement National. Dans ses discours, il insiste sur la nécessité de défendre les valeurs républicaines, de lutter contre les inégalités sociales et de mener une transition écologique ambitieuse. Sa candidature continue de susciter des réactions contrastées : d'un côté, elle a redonné espoir à de nombreux militants de gauche qui voient en lui un leader capable de fédérer et de mobiliser un électorat diversifié. De l'autre, elle a également éveillé des critiques, certains rappelant les désillusions de son précédent mandat. Pour Éric Dupond-Moretti, cette candidature est «un déshonneur». En effet, l’actuel ministre de la Justice ne lui accorde aucun crédit, rappelant sa sortie de route en fin de parcours : «Il est sorti de l’Élysée avec un taux d’impopularité jamais égalé», affirme notre invité qui digère mal les leçons de l’ancien président de la République. Si la candidature de François Hollande polarise l’attention, un autre prétendant en lice dans la course aux législatives interroge et surtout révulse. Dans l’Ain, l’annonce de la candidature de l’ancien ministre des Solidarités et des Familles, Damien Abad, mis en examen pour tentative de viol, n’a pas tardé à faire polémique. Ce dernier repart en campagne avec le soutien, dit-il, de la majorité présidentielle. Une affirmation que rejette en bloc Éric Dupond-Moretti : «C’est faux […] il n’est pas notre candidat». Une semaine après l’annonce choc de la dissolution prononcée par Emmanuel Macron, l’agitation politique est toujours aussi palpable. Et la décision du chef d’État est difficile à encaisser, y compris au sein même de la majorité. De son côté, Éric Dupond-Moretti comprend et défend même cette prise de position en raison de «la menace permanente de la motion de censure» au vu des textes budgétaires qui devaient être soumis à l’Assemblée en fin d’année. Ce dernier décrit le chaos qui régnait jusqu’alors dans l'hémicycle au sein duquel les multiples forces politiques ne parvenaient plus à s’entendre : «Le choix du président de la République, ça donne la clarté absolue. Ça donne le ralliement de Monsieur Ciotti vers les RN […] et de l’autre côté, on voit ce qu’est le front dit populaire. Même le choix du nom m’insupporte» admoneste notre invité, qui liste les derniers coups d’éclat de ses adversaires à l’instar de la fausse route du patron des Républicains. Nouveau Front Populaire : la seule alternative au RN? Pendant ce temps, le Rassemblement National poursuit son ascension depuis sa victoire éclatante aux Européennes. Après avoir enregistré un score historique lors du dernier scrutin avec un pourcentage de voix jamais atteint auparavant, Jordan Bardella se dit prêt à pousser les portes de Matignon. Longtemps diabolisé, le RNne semble plus faire peur, si ce n’est à une certaine frange électorale. Pour Éric Dupond-Moretti cette montée en puissance des extrêmes est préoccupante : «Aujourd’hui ce qui compte, c’est ce qu’ilsnous proposent ou plus exactement ce qu’ils sont incapables de mettre en œuvre. Le coût de leur programme est tellement abyssal, c’est 100 milliards d’euros par an qu’on a d’ores et déjà reculé»; assène cet ancien ténor du barreau, tout aussi incisif avec la gauche : «De l’autre côté, on reste gratis. On augmente les salaires, on détricote la réforme des retraites» poursuit notre invité qui émet le même niveau d’opposition envers ces deux camps adverses. À quelques semaines des législatives, l’heure est au bilan pour la majorité présidentielle qui n’a visiblement pas séduit les Français. Particulièrement tranchant sur le plan social avec plusieurs réformes coup de poing, à l’instar de celle des retraites qui a provoqué la révolte et plus récemment celle de l’assurance-chômage, le gouvernement a-t-il mené une politique trop dure à l’origine de cette déflagration ? «On a fait un certain nombre d’erreurs […] mais entre la mise en place des réformes et le temps de leur exécution […] il faut du temps. Ce temps, c’est le temps de la frustration. Dans les autres forces, tout ce qui est proposé n’est pas crédible un seul instant. Nous incarnons la stabilité et le progrès» continue de marteler notre invité.
Après quatre jours de négociations, les partis de gauche ont trouvé un terrain d’entente. Ils ont signé, dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 juin 2024, un accord. Un Nouveau Front populaire constitué de la France Insoumise, du Parti socialiste, du Parti communiste et des Écologistes ainsi que plusieurs autres petits partis de gauche a émergé. Vendredi 14 juin, lors d’un déplacement dans le Loiret, Jordan Bardella a érigé ce Nouveau Front populaire comme son « principal adversaire » pour les législatives à venir, le 30 juin et le 7 juillet. Invitée dans les 4 vérités, sur France 2, Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, le confirme. Elle rappelle l’incohérence selon elle d’une dissolution de la part du président Macron. « Qu’espérait-il ? En quelques jours, il est déjà dix points derrière nous ». Selon un sondage OpinionWay pour CNews, Europe 1 et le JDD, le RN mènerait, avec 32% des intentions de vote, suivi du Front populaire, avec 25%. Renaissance rassemble quant à lui 19%. « Ça montre bien que le mot majorité présidentielle n’a plus de sens et qu’elle est en sursis », estime la responsable politique. Elle appelle la société civile à voter pour son parti. « On a besoin de vous, c’est le moment ! », martèle-t-elle. À gauche, un « contrat de législature » est mis en place. Des mesures concrètes, comme l’augmentation du SMIC à 1600€ net, l’indexation des salaires sur l’inflation ou le blocage des prix sur les produits de première nécessité y sont détaillées. Du côté de la majorité, ce programme a été chiffré à plus de 286 milliards d’euros. Citant un bilan « chiffré à 9 millions de pauvres et un peu plus de pauvres chaque jour », Marine Tondelier estime « ne pas avoir à recevoir de leçons de cynisme des Macronistes.» Pour financer ces mesures, la gauche compte aller "chercher l’argent là où il est", notamment dans les superprofits. « Ça s’appelle la justice ! », martèle-t-elle. Ce contrat de législature prévoit également de booster la filière de l’environnement, et notamment celle des énergies renouvelables. Pas un mot, en revanche, sur le nucléaire. L’écologiste justifie ce fait par le devoir d’écrire un contrat pour cent jours, et celui de législature valant pour deux ans. En ce temps réduit, impossible de fermer une centrale nucléaire. En deux ans, les Écologistes préfèrent donc se concentrer sur « l’urgence » : celle des renouvelables, donc. Jean-Luc Mélenchon est-il la ligne rouge à ne pas franchir en cas d'élection d’un premier ministre à gauche ? À propos du Nouveau Front populaire, toutes les interrogations n’ont pas été levées. Personne ne sait, par exemple, encore qui ira à Matignon si la gauche remporte ces élections législatives. À l’inverse de plusieurs personnalités de son camp, Marine Tondelier préfère ne pas assurer, pour l’instant, être « capable » d’être Premier Ministre si la situation se présentait. « On a construit un collectif, et c’est à ça que je tiens (…) Il est trop tôt pour dire qui sera Premier Ministre. Pour moi, chaque jour de cette campagne, les mues que nous sommes en train d’opérer chacun, décident si nous sommes capables ou pas ». Jean-Luc Mélenchon est-il la ligne rouge à ne pas franchir ? Pas de réponse franche de Marine Tondelier, qui argue tout de même que le sujet à propos du président des Insoumis s’est « résolu de lui-même », l’homme politique s’étant mis en retrait ces derniers jours. Chaque parti qui a obtenu des circonscriptions les répartissent entre chaque candidat. Est-ce à dire qu’on a assisté à une forme de purge à la France Insoumise ? Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnet ont en effet été écartés. « Ce n’est pas une sorte de purge. C’est une purge », confirme Marine Tondelier. « Je pense que c’est une erreur, je pense que c’est assez ridicule. On aura peut-être, bientôt, un premier Ministre d’extrême droite et on fait tout pour que ce ne soit pas le cas. Tout nous invite au sérieux, à la décence, et à l’intelligence », préconise-t-elle. Après avoir appris la nouvelle de cette « purge », Marine Tondelier dit avoir été « extrêmement choquée » et « avoir convoqué des instances pour en discuter ». « Je ne vois pas pourquoi nous ne soutiendrons pas des candidats qui sont des sortants. » Par ailleurs, Adrien Quatennens est investi dans le Nord malgré des affaires judiciaires. Une situation que la membre du Nouveau Front populaire juge "impossible". Marine Tondelier a en tout cas annoncé qu’elle ne serait pas titulaire mais suppléante dans le ticket du Nouveau Front populaire candidat dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.
Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, est aussi député sortant RN du Nord à l’Assemblée nationale. Invité des 4 vérités, l’homme politique a indiqué son intention de se présenter aux élections européennes qui se tiendront le 30 juin et le 7 juillet prochains. Mardi 11 juin 2024, sur France 2, Jordan Bardella, le leader du Rassemblement national, avait annoncé un «accord» entre le RN et LR, avec «plusieurs députés LR investis ou soutenus». À ce sujet, Sébastien Chenu indique que son parti est «en train de finaliser cet accord». Il y aura, précise-t-il, près de 80 candidats autour d’Éric Ciotti, issus de la famille des Républicains, mais aussi, assure-t-il, de la gauche souverainiste, de la société civile. Figureront également des anciens ou actuels élus LR de Paris et une ancienne députée Renaissance en Rhône-Alpes. Les noms précis seront diffusés très prochainement. Après de longues négociations, la gauche a annoncé jeudi 13 juin dans un communiqué avoir trouvé un accord de coalition. Les Écologistes, le parti Socialiste, la France Insoumise et le Parti communiste s’allieront notamment sous la forme d’un « nouveauFront populaire» dans le but de capitaliser leur score aux Européennes. Dans le même temps, l’accord entre le groupe LR et le RN a été beaucoup plus difficile à consolider, et reste partiel. En effet, nombre des membres du parti Les Républicains ont refusé l’alliance avec le Front national. Pour exprimer leur désaccord, ils ont exclu le président du groupe, Éric Ciotti. Pour expliquer cette réticence à se rattacher à son parti, Sébastien Chenu avance une volonté, de la part des plus réticents, de «garder leurs sièges à l’Assemblée». Pourtant, argue-t-il, «les français nous ont élus en majorité, et c’est l’après Macron qui se dessine maintenant.» Vers une confirmation de la privatisation de l'audiovisuel Le 13 juin 2024, sur BFMTV,Gabriel Attal a estimé que le PS avait fait un «accord de la honteavec les France Insoumise». Sébastien Chenu abonde ces propos et fustige le programme de ses adversaires, dont certains, comme le NPA, dénonce-t-il, sont mis en cause pour «apologie du terrorisme», et d’autres, comme la France Insoumise, ont prononcé des propos «indéfendables» au sujet du conflit opposant le Hamas et Israël. Revenir sur la réforme des retraites ou baisser la TVA sur les nouvelles énergies font partie du programme du Rassemblement national. Malgré un climat économique défavorable mis en exergue par plusieurs agences de notation, Sébastien Chenu confirme l’applicabilité de ce programme. Pour pouvoir l’appliquer, lui et son parti envisagent de faire des économies sur «les tabous qui n’ont pas été ouverts pendant des années»: le coût de l’immigration, la contribution à l’Union européenne ou la fraude sociale,notamment. Sébastien Chenu a réitéré son intention lundi 11 juin 2024 sur BFMTV et RMC: si le Rassemblement national arrive au pouvoir, il privatisera l’audiovisuel public français. Le but? «Oxygéner le service public», qui, selon le représentant politique, n’est pas neutre et «penche vers la gauche et l’extrême gauche». À Lyon, Nantes, ou encore Bordeaux, plusieurs manifestations anti RN ont déjà eu lieu depuis l’annonce des résultats des européennes, le 9 juin 2024. Samedi 15 juin, entre 50.000 et 100.000 manifestants contre l’extrême droite sont attendus à Paris. Sébastien Chenu s’étonne de ces rassemblements. Pour lui, il faut «respecter les choix des français». «Une fois que les élections sont passées, on respecte les choix des français!», martèle-t-il.
Il ne veut pas partir. Exclu de son parti hier mercredi 12 juin à l’unanimité par le bureau politique des Républicains, Éric Ciotti affirme rester le président du parti de droite. Il estime que la décision de ce bureau n’a « aucune valeur » car seul lui peut convoquer un bureau politique, ce qu’il n’a pas fait. Il menace de « poursuites judiciaires » et d’« actions judiciaires » ceux qui ont tenté de l’exclure du pouvoir. Il estime la décision prise par ses collaborateurs être un « combat d’arrière-garde de personnes qui n’ont rien compris à ce qu’il se passe en ce moment dans le pays ». Dans cet arrière-goût de dictature à la présidence du parti historique de la droite, un nouveau chemin « historique » pour mettre fin à l’immobilisme et « créer un vrai programme de droite » est envisagé par notre invité. Un chemin qui s’appelle l’alliance avec l’extrême-droite française, bien que ce soit un terme qu’il récuse : « ce terme est tellement ridicule et usé, on ne peut pas réfléchir avec des éléments de langage du siècle passé », affirme-t-il au micro de Télématin. Qu’importe si le parti de Jordan Bardella comporte des membres appartenant à des groupuscules violents, ou si les discours et décisions au Parlement continuent de soutenir des politiques racistes, misogynes ou homophobes... Pour Éric Ciotti, il s’agit de la clé pour sauver les Républicains. Une alliance contre le macronisme et l’extrême-gauche « Je souhaite qu’il y ait un bloc un républicain entre les Républicains et le Rassemblement National » annonce en toutes lettres le président destitué. Il accuse dans un premier temps la politique économique menée par Emmanuel Macron et Bruno Le Maire qui aurait selon lui menée le pays à « 100 milliards d’euros de dettes » et à un « record du monde d’impôts et de taxes ». Face à ces impôts qui « écrasent les Français » et à un pouvoir d’achat en baisse, l’homme politique entrevoit déjà la victoire de l’extrême-droite le 7 juillet : « demain, la droite va revenir au pouvoir avec le Rassemblement National, et on va pouvoir mettre de l’ordre dans les comptes ». L’urgence, selon lui et Jordan Bardella, serait de « redresser les comptes » et d’arrêter l’immigration qui « pourrit la vie des Français » ; leurs divergences ne seraient donc pas un frein dans l’immédiat. Il invite les candidats des Républicains flirtant le plus avec l’extrême-droite comme lui à le rejoindre sous 48 heures pour tenter de faire partie du prochain gouvernement, qu’il entrevoit déjà sous la coupe de Jordan Bardella. Il affirme qu’il y aura des ministres des Républicains dans un ministère mené par Bardella en Premier ministre. Face à l’alliance de la gauche en train de se monter sous le nom de « Front Populaire », notre invité est partisan d’une même alliance à droite. Il estime que l’extrême-gauche est un « danger pour la République » avec des Insoumis qu’il considère « antisémites ». Pour lui, si la gauche arrive à s’unir avec des gens « qui ne sont pas fréquentables » comme La France Insoumise, il veut le même destin pour la droite : s’unir au lieu de se bloquer dans le passé. Il insiste : « je veux qu’il y ait une majorité de droite le 30 juin et un Président de droite en 2027, Marine Le Pen ou autre ». Puis de conclure : « je me sens parfaitement bien dans mes baskets, parce qu’il y a une énorme chance qui arrive, et j’appelle les Français à la mobilisation générale, à ne pas écouter ces discours absurdes : on va redresser la France dans l’intérêt général, et ceux qui regardent le passé resteront dans le passé ».
Au sein du parti des Républicains, la crise est d’une ampleur inédite. Deux jours après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée, le président des Républicains, Eric Ciotti, a indiqué son souhait de passer un accord électoral en vue des législatives anticipées. Invité lors du JT de TF1 ce mardi 11 juin, le président du parti de droite a signifié son souhait de s’allier avec le parti de Marine Le Pen, le Rassemblement National. Eric Ciotti a milité afin que « tous les députés LR sortants s'allient avec le RN pour préserver un groupe puissant à l'Assemblée nationale". C’est la première fois que le parti de droite tend la main au groupe parlementaire créé par Jean-Marie Le Pen. Une déclaration qui ne passe pas pour une bonne partie des élus du groupe. Comme beaucoup d’autres, Aurélien Pradié, le député LR du Lot, considère la décision de Ciotti comme « une trahison ». La réaction du député à la découverte de cette annonce a été sans appel : « J’ai eu envie de vomir quand j’ai entendu le chef de ma famille politique, la famille politique des gaullistes, aller se vendre au Rassemblement Nationale ». Pour Aurélien Pradié, le constat est sans appel : « Il n’est plus notre chef ». Les jeunes générations de Républicains pour reconstruire le parti ? En quelques heures, cette guerre interne explose et la majorité des cadres Républicains exigent la démission de leur président. Eric Ciotti, lui, refuse. Et provoque, à moins de trois semaines du scrutin, un éclatement du parti de droite. Même si Aurélien Pradié se veut rassurant quant à la division des Républicains. « Une extrême majorité va rester », affiche-t-il. Le député du Lot ne mâche pas ses mots concernant le président de son parti : « s’il le faut, nous le sortirons de notre bureau qui est le bureau des héritiers du Général de Gaulle. » Aurélien Pradié s’adresse ensuite directement aux électeurs : « Vous allez voter pour ces girouettes ? Il y a une relève à droite ». Alors que le parti des Républicains a subi un affaiblissement majeur ces dernières années, le député évoque l’avenir de celui-ci : « nous allons reconstruire, ça prendra le temps nécessaire. » L’élu du Lot déplore une perte de repères dans la vie politique et tient Emmanuel Macron comme responsable : « La situation est aussi de la responsabilité du président de la République ». Aurélien Pradié critique les manœuvres politiques qui consistent à rejoindre les partis qui ont le vent en poupe : « Tout ça, ce n’est pas fait pour sauver la France, c’est fait pour sauver leur peau. Je préfère perdre dans l'honneur plutôt que de me déshonorer. » Tant qu’Eric Ciotti aura le statut de président du parti, les candidats aux législatives ne porteront pas d'étiquette LR mais « ce n’est qu’une question d’heure » avant qu’il soit démis de ses fonctions, assène le député Pradié. Car « la trahison, ça se paie ». Ce dernier se dit prêt à reconstruire la démocratie après les élections législatives en s’alliant avec « les gaullistes » du pays afin de « travailler dans l’intérêt de la France ».
L’annonce a fait boom. A la surprise générale, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale et déclencher des élections législatives anticipées qui se dérouleront le 30 juin et 7 juillet prochain. «Il y a un véritable danger qui pèse sur la France. L’extrême droite est aux portes du pouvoir, nous devons tout faire pour présenter un gouvernement qui empêchera l’extrême droite de gagner et surtout qui permettra d’apporter une politique nouvelle qui réponde enfin aux attentes des Français», réagit Fabien Roussel, invité des 4 Vérités, ce mardi 11 juin 2024. Dans la soirée du lundi 06 juin, au terme de longues négociations qui ont duré plusieurs heures, les partis de gauche - Parti socialiste, Parti communiste, Écologistes et La France insoumise - ont finalement abouti à un accord de «candidature unique» afin de faire barrage au Rassemblement national. «Il n’y aura qu’un seul candidat de gauche dans chacune des circonscriptions, qui se présentera», assure le secrétaire national du Parti communiste Français, au micro de Thomas Sotto. Ce «front populaire» est soutenu par «une vingtaine d’organisations politiques» mais aussi les syndicats. «Ensemble nous allons écrire ce programme et tous les points qui nous rassemblent», soutient le communiste. Un «front populaire» version 2024, sans Jean-Luc Mélenchon ? Cette alliance intervient alors que la gauche est apparue plus divisée que jamais, notamment depuis le 7 octobre dernier, lors de l’attaque terroriste du Hamas et les ambiguïtés de la France Insoumise. «La menace est là, il est urgent de nous unir. (…) Sur les questions internationales, nous écrirons noir sur blanc ce que nous défendrons ensemble : le soutien de l’Ukraine face à l’agresseur russe, la nécessité de reconnaître l’État de Palestine et la reconnaissance du Hamas comme organisation terroriste», affirme Fabien Roussel. Cette réunion est marquée par l’absence de Jean Luc Mélenchon. «Nous sommes en train de construire autre chose, sans lui», soutient Fabien Roussel. «Nous serons plus que les quatre forces politiques qui composaient la Nupes. Nous sommes beaucoup plus nombreux, avec les syndicats, les associations», souligne-t-il, assurant qu’un programme sera défini pour être mis en œuvre dans les «cent prochains jours». Qui pourra incarner cette union ? «C’est une question qui se posera. J’ai envie qu’on présente aux Français une équipe». Invité de France 2ce lundi 10juin, Raphaël Glucksmann a estimé que Laurent Berger, figure de la société civile pourrait être Premier ministre. «Nous voulons d’abord mettre en avant le contenu, le programme plutôt qu’un homme. Nous avançons pas à pas», précise Fabien Roussel, qui souhaite redonner un nouvel élan «au monde du travail».
C’est une victoire qui fait l’effet d’un tremblement de terre… Largement en tête dans les sondages depuis le début de la campagne, le Rassemblement National a remporté les Européennes avec 32,4% des suffrages, loin devant ses adversaires politiques. Une défaite amère pour pour le camp présidentiel qui n’a obtenu que la moitié de ce score, au coude-à-coude avec la liste socialiste de Raphaël Glucksmann. Un véritable séisme qui continue de faire trembler la majorité depuis l’allocution d’Emmanuel Macron ce dimanche 9 juin 2024. En effet, cette défaite a conduit le chef d’État à prendre une décision radicale, loin de faire l’unanimité même dans son propre camp. Au vu de ces résultats décevants qui donnent l’ascendant au RN, ce dernier a prononcé la dissolution immédiate de l’Assemblée nationale pour «redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote». Une initiative lourde de conséquences saluée par le Rassemblement National. Laure Lavalette, députée RN du Var, l’appelait de ses vœux pour répondre à «cette crise politique majeure déjà installée». Selon notre invitée, la dissolution était la seule option malgré la déferlante de critiques à gauche de l’échiquier politique. Alors que les Français sont invités à se rendre aux urnes le 30 juin et le 7 juillet pour cette élection législative sur le tard, Marine Le Pen se dit prête à affronter le président de la République dans un ultime débat. En attendant, le Rassemblement National célèbre sa victoire avec un score historique jamais enregistré depuis 40 ans : «Ça fait 30 ans que la mobilisation n’avait pas été faite ce niveau là donc la légitimité du score de Jordan Bardella est vraiment très forte» félicite Laure Lavalette au nom de «l’identité, de la souveraineté, de la sécurité et de la concurrence loyale». Et les choses se précisent à l’approche des législatives dans moins de trois semaines… En cas de victoire du RN, ce sera Jordan Bardella qui poussera les portes de Matignon. Alors que les scores se précisaient dans la soirée du 9 juin, Marion Maréchal, candidate Reconquête! a tendu la main à son ancienne famille politique. Une coalition de droite dure est-elle envisagée pour s’engager dans cette nouvelle bataille électorale ? Pour Laure Lavalette, l’union des droites n’est pas à l’ordre du jour.
Au lendemain des Européennes, l’heure est à la remise en question pour le camp d’Emmanuel Macron. En effet, la liste Renaissance portée par Valérie Hayer essuie un échec cuisant avec un score bien en deçà des estimations, largement devancé par le Rassemblement National. En réponse à cette défaite électorale, le chef de l'État a pris une décision radicale : dissoudre l’Assemblée nationale pour «redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote». Une initiative lourde de sens visant à redéfinir la dynamique politique et à restaurer la confiance des électeurs en son leadership, tout en cherchant à regagner un soutien populaire affaibli par la déroute électorale de sa tête de liste. Les Français seront donc attendus aux urnes le 30 juin et le 7 juillet. Aujourd’hui présidente d’une Assemblée dissoute, Yaël Braun-Pivet approuve cette décision «parce qu’il est important de regarder les choses en face et d’écouter ce que nous disent les Français». Fervente partisane du dialogue, des accords, des recherches de compromis et de consensus, cette figure de la majorité présidentielle aurait néanmoins préféré une autre issue comme celle d’une coalition ou d’un pacte de gouvernement. De son côté, Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS, qui arrive en troisième position au coude-à-coude avec la majorité, condamne cette décision qu’il qualifie de dangereuse pour la démocratie française et les institutions : «Emmanuel Macron a obtempéré aux exigences de Jordan Bardella». Selon lui, c’est désormais le RN qui mène la danse de la vie politique française. «Je pensais qu’on allait réussir à faire différemment, à réunir les énergies pour pouvoir avancer dans le sens de l’intérêt général. Ça, c’est raté» constate Yaël Braun-Pivet qui tire le premier bilan de cette ancienne Assemblée disparate qui n’a jamais su «dépasser ces querelles partisanes, ces idéologies de partispour construire ensemble l’avenir du pays ». Dissolution : un tapis rouge pour le RN? Organisées sur le tard, les élections législatives se joueront dans moins de trois semaines. Et certaines personnalités politiques y voient un trop plein de complaisance à l’égard de Jordan Bardella à la tête du Rassemblement National. En effet, cette décision a provoqué un séisme politique en France, ouvrant une nouvelle ère d'incertitude et de réajustement stratégique. Pour le RN, cette dissolution pourrait s'apparenter à un véritable tapis rouge. Fort de son succès aux élections européennes, c’est une nouvelle opportunitéde consolider son influence et de transformer sa dynamique électorale en pouvoir législatif. Le parti espère capitaliser sur la désillusion des électeurs vis-à-vis des partis traditionnels pour accroître sa présence au sein de l’Assemblée, affirmant ainsi son rôle de force d’opposition dans le paysage politique. Pour Yaël Braun-Pivet, l’enjeu de cette élection est toute autre. Cette dernière compte bien regagner la confiance des Français : «Il y a un chemin à montrer aux Français […] pour pouvoir engager la France sur les bons rails, le Président a besoin d’une majorité solide qui va devoir se constituer, se reconstruire» explique notre invitée. Un pari bien ambitieux à l’heure où la candidate Renaissance n’a obtenu que la moitié du score du Rassemblement National… «On a jamais raison tout seul. On a besoin de coopérer avec les autres […] j’en ai marre de cette vie politique où l’on se renvoie continuellement la responsabilité des échecs» martèle la présidente de l’Assemblée nationale qui appelle à une «majorité cohérentepour diriger le pays » et «loin des extrêmes». Si le Rassemblement National se félicite d’un tel score aux Européennes, il n’en ressort pas complètement gagnant. En effet, l’abstention reste majoritaire et ce scrutin ne fait pas exception à la règle. Près de 60% des électeurs ont choisi de ne pas se rendre aux urnes, soulignant une méfiance persistante envers les institutions européennes et une désillusion face aux promesses non tenues. Ce niveau record d'abstention met en lumière les défis auxquels sont confrontés les partis politiques pour mobiliser les électeurs et réengager la population dans le processus démocratique. Pour Yaël Braun-Pivet, ce désintérêt politique menace la démocratie : «Les populistes ont gagné et progressé dans l’Europe entière. C’est l’État de droit qui est menacé. La démocratie est en danger quand les populistes gagnent» affirme notre invitée. À l’instar de la présidente de l’Assemblée nationale, François Bayrou, allié MODEM, appelle à une «refondation» qui a mené selon eux à «une réussite sur le chômage, sur la réindustrialisation, le retour à une souveraineté économique et sanitaire».
Après les élections Européennes le 9 juin 2024, une soirée électorale pour décrypter les résultats aura lieu sur France 2. Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos, en sera un des invités. Invité des 4 vérités, il parle d’une marge de surprise encore possible, avec 15% des électeurs qui disent précisément se décider soit la veille, soit l’avant-veille, soit le jour même du scrutin. Malgré les grandes tendances, le résultat final n’est selon lui, « pas cristallisé ». Si, dans toutes les enquêtes d’opinion, la liste RN menée par Jordan Bardella possède une avance considérable, c’est pour l’ordre d’arrivée qu’il peut y avoir des surprises. Les candidats Valérie Hayer, représentante de la majorité présidentielle, ou Raphaël Glucksmann, candidat de la liste PS, sont désormais au coude-à-coude. Les intentions de vote concernant l’un et l’autre se sont en effet « beaucoup resserrés » au cours des derniers jours, ce qui renforce la nécessité d’aller voter, dimanche 9 juin. Sur les enjeux et motivations des électeurs, on a beaucoup abordé la politique internationale, et notamment de la guerre en Ukraine et à Gaza. Il s’avère pourtant que 54% des Français comptent baser sur leur choix sur des enjeux strictement nationaux. Parmi ceux qui préoccupent principalement les Français, le pouvoir d’achat, mais aussi l’immigration, qui a pris beaucoup plus d’importance que lors des élections européennes de 2019. Le premier candidat RN pour la liste des européennes 2024 est Jordan Bardella., avec lui ses eurodéputés sortants, des cadres locaux ou des personnalités extérieures. Marion Maréchal et Florian Philippot, avec leur propre liste, pourraient faire monter l'extrême droite à près de 40% des votes. Un score non négligeable, malgré des résultats déjà hauts en 2019 et en 2014. Ces résultats sont-ils transposables à une élection présidentielle nationale ? « Mécaniquement, non », répond Brice Teinturier. Le spécialiste précise que les différences de scrutin, qui est en ce cas un scrutin proportionnaliste, et les différences d’enjeu, rendent ces deux élections incomparables. Le parti Renaissance et ses alliés, avec 15% d’intentions lors des dernières enquêtes d’opinion, connaîtra-t-il une sanction sévère lors de ce scrutin ? Un score aussi faible pour la liste de la majorité est déjà arrivé, une fois seulement, sous la présidence de François Hollande, qui avait obtenu 14% en 2014 avec sa liste PS. Dans tous les cas, note Bruce Teinturier, ce genre de contre-performance « affaiblit considérablement l’hora du camp présidentiel ». Les résultats de la majorité aux Européennes auront-ils un impact sur la présidentielle ? Juridiquement, même si le score de la majorité est très faible, rien n’oblige le président de la République à effectuer des modifications. Il n’est pas tenu, par exemple, de changer ses ministres ou de proposer des réformes. Cependant, si ces résultats sont mauvais, une forte pression politique existera d’autant plus et viendra s’ajouter à l’absence de majorité présidentielle à l’Assemblée nationale. Les potentialités de modifier substantiellement la donne, rappelle le directeur délégué d’Ipsos, seront encore amoindries. À gauche, tous les sondages font constater une poussée inattendue de la liste socialiste de Raphaël Glucksmann. Cette liste, si elle se trouve à plus de 3 points au-dessus de celle de Manon Aubry, autre candidate de la gauche, représentante de LFI, permettra sans doute « un vrai rééquilibrage au sein des gauches. » Cependant, Brice Teinturier rappelle que les élections présidentielles n’ayant rien à voir avec celles européennes, les cartes pourront être de nouveau rebattues en 2027. Faut-il s’attendre à un grand bouleversement au parlement européen ? Malgré les poussées nationalistes en Europe, le spécialiste considère qu’il est, dans tous les cas, possible de garder un équilibre entre le RN, la majorité et la gauche dans les parlements européens.
Il ne reste plus que trois petits jours avant les élections Européennes 2024, qui débuteront dimanche 9 juin. Ce sprint final est marqué par la prise de parole d’Emmanuel Macron sur France 2 et TF1, jeudi 6 juin. Le chef de l’État a annoncé la livraison, par la France, d’avions de chasse Mirage 2000-5 à l’Ukraine d’ici la fin de l’année. « Nous allons bâtir une coalition avec d'autres partenaires», a-t-il expliqué. Reçue dans les 4 vérités, Manon Aubry, tête de liste LFI, considère que cette démarche est la juste concrétisation d’une promesse faite par le président de la République depuis le début de la guerre. Mais, conteste-t-elle, «pour que les choses soientefficaces, il faudrait en premier lieu qu’Emmanuel Macron arrête de financerla guerre en Ukraine». Manon Aubry appelle à un plan de paix en trois parties: soutien militaire, financier et logistique, arrêt des importations, et prise d’initiatives politiques, notamment avec un sommet pour la paix, comme celui qui aura lieu, par exemple, en Allemagne dans les prochains jours. Selon plusieurs sondages d’opinion, la guerre en Ukraine ne fait pas partie des principales préoccupations des Français au moment de passer dans l’isoloir. Ces derniers sont d’abord intéressés par les questions de pouvoir d’achat. Dans le cadre des Européennes, LFI a axé sa campagne sur les questions sociales. Par exemple, la France Insoumise a continué de dénoncer la nouvelle réforme de l’assurance chômage. Ils pointent cette réforme comme «une conséquence directe des règles d’austérité votées à Bruxelles par les socialistes, les Macronistes et la droite.» Pour Manon Aubry, le scrutin des Européennes visera donc à combattre, avant tout, cette «austérité Européenne». À trois jours des Européennes, les derniers sondages montrent un frémissement des intentions de vote pour Manon Aubry. Les plus favorables placent la femme politique en quatrième position avec 9%, contre 32% contre Jordan Bardella, qui reste stable, 14% pour Valérie Hayer, et 13% pour Raphaël Glucksmann et sa liste PS. Face à ces statistiques qui donnent son parti perdant, la femme politique regrette notamment que le Parti socialiste ait «tourné le dos» au programme de la Nupes, mais garde espoir et assurance. La France Insoumise a-t-elle pu mettre en avant toutes ses idées dans la campagne aux Européennes? À l’approche de ces Européennes, l’ambiance autour de la campagne est particulièrement tendue. Les attaques antisémites contre Raphaël Glucksmann se sont notamment multipliées. Certaines de ses affiches ont été taguées de croix gammées. Ces derniers jours, les mots «Israël» ou «sale sioniste» ont été découvertes dans plusieurs villes, dont Nantes, Anger, Marseille ou Carpentras. Quelques heures plus tôt, le 2 juin, Jean-Luc Mélenchon disait sur France Inter que l’antisémitisme, en France, était «résiduel». Après ces déclarations, Manon Aubry souhaite «remettre les choses dans leur contexte» et précise que le Chef de son parti parlait des manifestations pour le cessez-le-feu à Gaza, sur qui étaient jetées l’anathème d’antisémitisme. «Je n’ai pas entendu de paroles antisémites dans ces mobilisations!(…) Il ne faut pas inviter d’antisémites là où il n’y en a pas », estime-t-elle. La situation à Gaza a-t-elle pris la place nécessaire dans la campagne des Insoumis? Si Manon Aubry concède que ce sujet s’est certes imposé et qu’il a pris beaucoup d’importance, elle rappelle que la question du pouvoir d’achat, ou celle du libre-échange, ont également pu être abordées. Par ailleurs, la représentante du parti se dit «fière d’avoir porté la voix de la paix dans cette campagne.»
Pour les 80 ans du Débarquement, la Normandie accueille, ce jeudi 6 juin, une célébration internationale d'ampleur pourles 80 ans.Emmanuel Macron reçoit ainsi 25dirigeants étrangers pour honorer la mémoire des combattants alliés. Pour l’occasion, Télématin est en direct d'Utah Beach, à Sainte-Marie-du-Mont (Manche). «Il y a des lieux où l’Histoire s’impose à vous, les plages du Débarquement en font partie», commente, Gabriel Attal, invité spécial des 4 Vérités, au micro de Thomas Sotto, ce jeudi 6 juin 2024, sur France 2. Plusieurs décennies après, la guerre frappe encore aux portes de l’Europe avec la guerre en Ukraine. «Nous nous continuerons à nous tenir aux côtés des Ukrainiens pour leur permettre de se défendre, garder la maîtrise de leur destin de leur pays », assure le Premier ministre, qui réfute néanmoins la possibilité d’envoyer des troupes françaises en Ukraine. «Il y a un moyen simple que la guerre s’arrête : que la Russie retire ses troupes», réaffirme-t-il. Néanmoins, l’hypothèse d’un envoi d’instructeurs militaires français en Ukraine pour assurer des missions de formation se renforce. «Cette question là a été sur la table. Il n’y a pas de tabou depuis. Évidemment, il y a des discussions qui se font sur la meilleure manière d’aider les Ukrainiens», souligne Gabriel Attal. Le risque d’embrasement général plane. «Ce sont les Russes qui en sont responsables. (…) C’est la Russie qui est responsable de cyber-attaques, de déstabilisation, d’ingérences sur notre sol en France et d’autres pays européens. Si on veut obtenir la désescalade aujourd’hui, il faut être forts et unis face à la Russie». Autre zone de conflit : le Proche-Orient. Deux otages franco-israéliens restent encore détenus par le Hamas dans la Bande de Gaza. Vendredi 24 mai, le troisième dernier otage franco-israélien a été déclaré mort par l’armée israélienne. «Je ne peux pas communiquer d’information. Je ne dispose pas d'informations suffisantes. Mais on se bat pour leur libération évidemment avec les pays de la région»,affirme le locataire de Matignon. De l’autre côté, faut-il sévir avec Benyamin Netanyahou, qui multiplie les frappes dans la Bande de Gaza, depuis l’attaque du 7 octobre ? «Nous avons toujours défendu le droit d’Israël à se défendre et à aller chercher ses otages. Mais nous avons toujours dit que cela devait se faire dans le respect du droit international et du droit humanitaire» souligne Gabriel Attal qui appelle à arrêter «cette spirale de la violence». Les appels au cessez-le-feu de nombreux pays occidentaux, comme les États-Unis, la France et l’Europe, semblent vains. «Une proposition d’accord en vue d’un cessez-le-feu a été portée par les Etats-Unis. La France et les pays européens soutiennent cette proposition. On travaille avec les acteurs de la région pour avancer vers une solution diplomatique, et la libération des otages évidemment». Gabriel Attal : la vraie tête de liste de la majorité ? Le sujet palestinien s’est largement invité dans la campagne des élections européennes. En France, une liste baptisée «Free Palestine» demande à ce que le Hamas soit enlevé de la liste des organisations terroristes. «Ce n’est pas acceptable. C’est une liste qui appelle à la haine, à l’éradication de l’Etat d’Israël. C’est une liste très mineure. Mais ce que je déplore c’est que ce discours s’est développé aussi dans des formations politiques bien plus connues et représentées à l’Assemblée nationale, comme la France insoumise et la Nupes», a réagi le Premier ministre. Très impliqué dans cette campagne, le Premier ministre n’a pas hésité à s’inviter sur scène lors d’un meeting de Valérie Hayer, la tête de liste de la majorité. «Je me suis engagée depuis le début aux côtés de Valérie Hayer car je crois en elle. L’Europe est mortelle. La France est un pays fondateur de l’Union européenne, l’Europe est née grâce à la France, elle ne doit pas mourir à cause de la France. (…) On me propose de venir la soutenir, bien évidemment je l’accepte», alerte-t-il. Pour l’heure, le Rassemblement national caracole en tête des sondages.
Au lendemain d’une journée chaotique à l’Assemblée nationale, qui a vu les débats s’interrompre après qu’un député Insoumis brandisse un drapeau de la Palestine, la tête de liste du Parti Socialiste affiche sa distanciation face aux actions menées par le parti de Jean-Luc Mélenchon. Au micro de Thomas Sotto, Raphaël Glucksmann déplore en effet une « tiktokisation » de la vie politique française et une recherche de « buzz » dont il se place à l’antithèse. « Le but des Insoumis, c’est qu’on parle d’eux plutôt que la situation en Palestine », condamne le leader de Place Publique. À l’inverse, il profite de son temps d’antenne pour réaffirmer ses positions « très fermes vis-à-vis de Netanyahu » et son combat pour une reconnaissance immédiate de la souveraineté palestinienne. Il explique que « ce qui nourrit l’organisation terroriste du Hamas, c’est le fait que les Palestiniens voient sans cesse leurs droits repoussés » et que seule la fameuse « solution à deux États » peut apaiser la situation. Sur un tout autre sujet, celui du débat entre le Premier ministre Gabriel Attal et la tête de liste du Rassemblement national Jordan Bardella, diffusé sur TF1 le 23 mai dernier, notre invité considère l’événement médiatique comme un « scandale démocratique » : « voler à ce point la vedette à sa tête de liste [Valérie Hayer, ndlr], c’est un problème démocratique comme de relation aux femmes », fustige-t-il. Un problème qu’il estimerait nul si Attal était candidat aux élections européennes, mais qu’il qualifie en l’état comme une « captation de l’élection par l’exécutif ». Il espère pouvoir envoyer un « message puissant » ce dimanche lors du passage aux urnes pour les européennes, pour enfin « tourner la page du duel Macron/Le Pen, qui nous fait suffoquer depuis des années ». Il invite celles et ceux à voir en sa candidature une autre alternative au macronisme que l’extrême-droite. Une Europe puissante Raphaël Glucksmann ne rougit pas de l’annoncer : il espère arriver en seconde place aux élections à venir. Il revient sur sa montée dans les sondages, qui ne le placent aujourd’hui qu’à un point des intentions de vote de la tête de liste Renaissance. Le cœur de son discours sur l’Europe ? La puissance du continent. Pour la mettre en place, il insiste sur l’importance d’organiser une prise de décision « cohérente » à Bruxelles, en mettant notamment fin au droit de veto. « Ce n’est qu’à l’échelle européenne qu’on va pouvoir reprendre en main notre destin face aux multinationales et à un monde devenu chaotique », tempête notre invité, larmes aux yeux et visiblement ému. Pour accompagner la montée en puissance de l’Europe, la tête de liste des Socialistes propose une insistance sur la militarisation du continent. Il se dit favorable à l’envoi d’instructeurs français en Ukraine, faisant fi des « lignes rouges dictées par Moscou ». Donner des armes à l’Ukraine fait également partie de ses priorités : « si vous voulez la paix, il faut être ferme face aux tyrans qui commencent des guerres. En baissant la tête et en étant faibles, vous rapprocherez la guerre de nous et vous aurez sacrifié notre honneur et notre crédibilité politique », développe-t-il. À ceux qui l’accusent d’être un « va-t-en-guerre », il réplique placer la sécurité des français et des européens en haute estime : « la cible de Poutine, c’est nous ». Pour lui, ce n’est qu’en Europe que l’on peut prendre « les grandes décisions ». « L’Europe, c’est le combat de ma vie », conclut-il.
L'agence de notation Standard & Poor's a récemment dégradé la note de la France, passant de "AA" à "AA-". Cette décision reflète les inquiétudes croissantes concernant la situation budgétaire du pays et la capacité du gouvernement à réduire le déficit public. Selon l'agence, la France doit faire face à une dette élevée et à des perspectives de croissance économique modestes, ce qui pèse sur sa crédibilité financière. Cette dégradation pourrait entraîner une hausse des coûts d'emprunt pour l'État français et accentuer la pression sur les finances publiques. De son côté, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, assure que cela n’aura aucune conséquence sur le quotidien des Français. Un discours optimiste qui est loin de convaincre Marie Toussaint, députée européenne (EELV) et tête de liste des Écologistes aux européennes. « Je ne le crois pas. Il a annoncé des coupes budgétaires en début d’année, il ne cesse d’en annoncer de nouvelles. Ça touche en priorité l’écologie […] est-ce vraiment le moment de couper les fonds de l’écologie et de la solidarité ? Je fais référence aux appels des associations en charge du handicap à l’heure où la précarité explose et où le dérèglement climatique s’accélère » dénonce notre invitée sur le plateau des 4 vérités. En effet, la politique budgétaire du gouvernement actuellement à la chasse aux économies semble échauffer les esprits de droite comme de gauche. Deux motions de censure ont été respectivement déposées par La France Insoumise et Le Rassemblement National pour tenter de faire bouger les lignes. Parmi les signataires, les Écologistes sont favorables à celle de LFI, considérant qu’il existe toujours « un cordon sanitaire » avec le RN. Alors où grappiller les 20 à 25 euros d’économies avancées par le gouvernement pour le budget 2025 ? Pour Marie Toussaint, elles ne se trouvent pas du côté de l’écologie. Cette dernière alerte l’opinion sur le coût du dérèglement climatique : « Avec un réchauffement de deux degrés vers lequel on se dirige à grande vitesse, c’est 50% du PIB en moins au niveau mondial. Je récuse la façon qu’ont les agences de notation de noter la dette. Si en réalité on y intégrait les coûts du dérèglement climatique, on serait dans une situation bien pire » affirme la députée européenne qui préconise un alignement des objectifs budgétaires sur les objectifs climatiques. D’autre part, elle appelle à un investissement massif sur la transition écologique : « C’est de la bonne dette, celle qui prépare l’avenir ». Malgré un trou béant dans les caisses de l’État, Bruno Le Maire est opposé à une augmentation des impôts, y compris ceux des ultra-riches. Pour la tête de liste des Écologistes, il faut mettre en place un impôt sur la fortune climatique européen, c’est-à-dire sur les 0,5% des Européens les plus riches, pour parvenir à dégager des marges de manœuvre et « investir dans notre avenir commun ». Européennes : des écolos en voie de disparition? Alors que les élections européennes se jouent dans moins d’une semaine, la liste de Marie Toussaint est actuellement créditée à 7% d’intention de vote dans le dernier sondage de La Tribune Dimanche. Cette dernière présente un programme ambitieux axé sur la transition écologique et la justice sociale. Parmi ses priorités, on trouve la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité, et la promotion des énergies renouvelables. Elle plaide également pour une agriculture durable, la réduction des inégalités sociales et la garantie des droits fondamentaux pour tous les citoyens européens. La députée insiste également sur l'importance de renforcer la coopération européenne pour une politique environnementale commune et la mise en place d'un Green New Deal à l'échelle continentale. Son programme vise à faire de l'Europe un leader mondial en matière de durabilité et de justice climatique. Sur cette dernière ligne droite, la candidate revient sur les quelques fondamentaux de son parti : « C’est voter pour l’action écologique déterminée. C’est voter pour accélérer la lutte contre le dérèglement climatique, préserver la biodiversité, défendre la santé et le bien-être animal. C’est voter pour dégager des marges d’investissement pour transformer la production au niveau européen. C’est voter pour un protectionnisme européen et vert qui nous protège », martèle notre invitée. Dans le set de mesures qu’elle compte poser sur la table du Parlement, celui d’un protectionnisme vert pour faire face à la concurrence chinoise et américaine, ne fait pas l’unanimité. Cela impliquerait, entre autres, le retour de prix de douane aux frontières, l’élargissement de la taxe carbone à des produits comme les pesticides importés, une baisse de la TVA sur les produits éco-friendly : « Avec la TVA verte, on réduit le prix pour que les Français et les Françaises puissent choisir ces produits bons pour l’emploi puisqu’on relocalise, bons pour la santé et bons pour la planète ». Sur les plates bandes de Marie Toussaint, Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS, revendique lui aussi le protectionnisme écologique européen. Pour Marie Toussaint, le Parti Socialiste est encore loin d’avoir la fibre verte : « Les socialistes européens ne cessent de voter pour les accords de libre-échange, votent pour une PAC qui est ni verte ni juste, votent pour le retour des méga-camions en Europe… Le seul vote de la constance, c’est le vote Écologiste »,fustige notre invitée. Pourtant, le vote Écologiste est très contesté dans cette bataille électorale, à l’instar de Manon Aubry dans le camp LFI qui se tire la couverture sur le plan de l’écologie. Alors, comment distinguer La France Insoumise des Écologistes ? « D’abord, le rapport à l’Europe. Nous pensons que pour faire face à ces défis planétaires, la question climatique, la pollution qui se joue des frontières ou la question sociale, il nous faut plus d’Europe » défend la députée européenne. Les Écologistes sont-ils menacés d’extinction au Parlement européen ? En dessous des 5% de vote, il n’y aura plus aucun député Écologiste français en place, laissant le champ libre à un Rassemblement National majoritaire. Pour Marie Toussaint, le risque ce dimanche 9 juin c’est « le pacte brun, un mélange de fascisme revisité et de climatoscepticisme avec la montée de l’extrême-droite ». Ce dimanche 2 juin 2024, le Rassemblement National a fait polémique en publiant un tweet qui appelle les gendarmes et les militaires à voter en faveur de la liste de Jordan Bardella. Ce qui a fait bondir le directeur de la gendarmerie qui juge cette action « d’entorse au statut de militaire ». De son côté, Marie Toussaint se dit sidérée par une telle opération marketing : « Il faut vraiment se battre contre le Rassemblement National. Le seul vote qui peut empêcher que ne se scelle une alliance entre les droites et l’extrême-droite au Parlement européen, c’est le vote Écologiste ».
L’agence de notation américaine Standard & Poor’s a annoncé ce vendredi 31 mai l’abaissement de la note de la France qui évalue la qualité de la dette du pays. Elle passe de AA à AA-, soit le même score que la République Tchèque ou l’Estonie. À une semaine des élections européennes, c’est une très mauvaise nouvelle pour les candidats Macronistes, qui tablent sur le sérieux de la politique économique de la France.«Nous restons à un niveau de notation très bon», a malgré tout commenté Bruno Le Maire, le ministre de l’économie et des finances, dans un entretien auParisienpublié vendredi soir.Clément Beaune, porte-parole de Renaissance aux élections européennes, député de Paris et invité des 4 vérités, a été appelé à commenter cette dégradation. Pour lui, cette notation «ne changera rien sur la situation de nos finances publiques» ni dans la vie des concitoyens. Sur le fond et le long terme, il conçoit néanmoins qu’il faut «maintenir le cap de la réduction du déficit et de la dette». Le 6 juin, les Français et les pays européens voteront lors des élections européennes 2024. La large victoire du Front national, avec Jordan Bardella en tête des sondages depuis de très longues semaines, semble inéluctable. Clément Beaune ne se résigne pas pour autant. Il pointe les «partis extrêmes» qui «essayent de faire un match qui n’est pas [celui de Renaissance]» et développe les arguments en faveur de son parti. Dans cette élection à enjeu majeur, il clame qu’il y a «besoin d’une Europe forte» et assure que le programme de Renaissance, représenté par Valérie Hayer, porte ces mesures fortes. Il cite notamment le soutien aux PME, celui aux véhicules électriques et celui à la santé. «On peut financer tout cela au niveau européen», martèle-t-il. Selon le dernier baromètre des élections européennes OpinionWay pour Europe 1, CNews et le JDD, après Jordan Bardella, qui récolte 32 % des intentions de vote, Valérie Hayer est créditée de 15%, avec, juste derrière elle, Raphaël Glucksmann, candidat PS à 14%. Face aux électeurs de gauche qui pourraient hésiter entre Valérie Hayer et le candidat membre du groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen, Clément Beaune déploie les arguments en faveur de son parti. Selon lui, Renaissance a notamment construit une politique environnementale juste, et c’est là un des nombreux points qui devraient inciter à voter en faveur du parti. Les prochaines élections municipales de Paris auront lieu en 2016. Clément Beaune n’a jamais caché son intérêt pour la Ville lumière. Il annonce vouloir, après l’été, commencer à réfléchir à des «idées», un «projet» pour la capitale mais n'a pour l'instant pas fait d'annonce officielle au sujet de sa candidature.
À près d'une semaine du scrutin des élections européennes, le Rassemblement national caracole loin en tête dans les sondages. De son côté, Léon Deffontaines, tête de liste du parti communiste effectue une percée médiatique en s’opposant fermement à Jordan Bardella. Il compte bien profiter de ces derniers jours de campagne pour convaincre un maximum les indécis. «Je veux m’adresser à tout le monde. Aux électeurs de gauche, les abstentionnistes mais aussi à ceux du Rassemblement national qui se sentent délaissés, oubliés par la classe politique», réagit le candidat, sur le plateau des 4 Vérités, vendredi 31 mai 2024, sur France 2. Jeudi 30 mai, six des huit principales têtes de liste aux élections européennes ont débattu lors d’un débat diffusé sur CNEWS et Europe 1, avec le JDD. Lors de cette soirée, le candidat du RN a ouvertement critiqué le représentant du PCF. «Le parti communiste est en train de renouveler le discours politique à gauche», réaffirme Léon Deffontaines. À gauche, les électeurs semblent se tourner vers la liste deRaphaël Glucksmann, qui incarne une gauche de gouvernement et affiche un soutien à l’Ukraine. «J’observe surtout une gauche qui est orpheline et certains se résignent aujourd’hui», estime le candidat. «La gauche libérale qui a été menée par François Hollande est celle qui a continué la politique libérale de Nicolas Sarkozy, c’est l’échec de la gauche. Et de l’autre côté, il y a l’échec de la gauche outrancière, qui a été incarnée par Jean Luc Mélenchon et la Nupes lors des élections législatives», assure le candidat qui espère «écrire une nouvelle page pour la gauche». Pour Manon Aubry, tête de la liste LFI, il «faudra revenir tôt ou tard à la Nupes». «La Nupes a montré sa limite en 2022. Nous n’avons pas gagné l’élection car nous avons fait reposer ce scrutin sur l’élection de Jean Luc Mélenchon comme Premier ministre, aujourd’hui Jean Luc Mélenchon est une figure repoussoir», commente le candidat communiste. Une campagne perturbée Alors que le conflit au proche orient se poursuit, la guerre à Gaza est au cœur de tous les enjeux. «Nous devons condamner l’attaque terroriste islamiste du 7 octobre et en même temps nous devons condamner les bombardements aveugles qui abondent dans la bande de Gaza et le massacre du peuple palestinien», explique Léon Deffontaines, qui soutientla diplomatie française «désalignée de celle des États-Unis», tout en appelant Emmanuel Macron à «agri pour la reconnaissance d’un État palestinenbasé sur les frontières de 1967».
À 10 jours du scrutin des élections européennes, le Rassemblement national caracole toujours loin en tête des sondages. À droite, les Républicains plafonnent autour de 7%. Un score plutôt maigre à l’heure actuelle. «Monsieur Macron a décidé de faire refaire un face à face avec le parti de Madame Le Pen. Cette élection est devenue une forme de référendum pour ou contre Emmanuel Macron. En l’occurrence contre car on voit bien le mécontentement quand on voit qu’il y a plus de 30% dans les sondages pour Jordan Bardella», commente Nadine Morano, sur le plateau des 4 Vérités, ce jeudi 30 mai, sur France 2. Les Républicains sont-ils condamnés à la seconde division ? «On (le parti LR, ndlr) pèse beaucoup plus parce que nous appartenons à un groupe politique qui représente la droite et le centre de l’ensemble des 27 pays de l’Union européennes», souligne l’eurodéputée LR. «Pour défendre efficacement l’intérêt des Français dans cet hémicycle multinational, il faut voter pour la liste de François Xavier Bellamy, qui est un président de délégation extrêmement sérieux et précis sur tous les dossiers». De son côté, Nicolas Sarkozy s’est gardé de toute consigne de vote. Dans un entretien accordé au Figaro, l’ancien président de la République a annoncé qu'il ira bien voter le 9 juin prochain, sans toutefois «rendre public (s)on choix». S’il a exprimé sa «sympathie» envers le candidat LR, il n’a néanmoins pas caché ses «divergences» avec «certains dirigeants actuels» de son ancien parti. «Nicolas Sarkozy n’est plus dans la politique partisane. Il ne se considère plus comme un adhérent du parti», commente Nadine Morano. «Il ne dit pas non plus dans cette interview qu’il voterait pour quelqu’un d’autre. Je suis persuadée que Nicolas Sarkozy votera pour ses amis, votera pour nous», affirme l’ancienne ministre. Gouvernement : une coalition LR / Renaissance est-elle possible ? Une chose est sûre : il y aura un après «9 juin». Faut-il élargir la majorité ? En coulisses, les noms de Gérard Larcher ou François Baroin circulent dans les présupposés futurs locataires de Matignon. Une coalition entre Renaissance et Les Républicains est-elle possible ? «Le président de la République n’a jamais été dans cette perspective. (…) Il a choisi le débauchage individuel. Il a aujourd’hui une majorité relative. Le pays est en train de sombrer dans le chaos », assure Nadine Morano. Alors que les yeux du monde sont rivés sur Rafah, le président de la République a évoqué la reconnaissance d’un État de Palestine mais «pas sous le coup de l’émotion». «La position de la France a toujours été pour une solution à deuxÉtats. Mais la il ne s’agit pas d’émotion. On est face, en Palestine, à un groupe terroriste qui a attaqué Israël et qui détient encore des otages dans les tunnels de Gaza. Pour que ça s’arrête, il faut que le Hamas rende les armes, libère les otages, libère les enfants», précise l’élue. Les questions internationales sont plus que jamais au cœur de tous les enjeux des prochaines élections européennes.
Les images de Rafah suscitent l’indignation mondiale. Mardi 28 mai, trois pays européens ont officiellement reconnu l'État de Palestine : l’Espagne, l’Irlande et la Norvège. De son côté, Emmanuel Macron a estimé que la reconnaissance d'unÉtat palestinienn'était pas un« sujet tabou »mais qu'elle devait intervenir« à un moment utile »et pas sous le coup de« l’émotion ». «Évidemment qu’il faudra que la France reconnaisse la Palestine. Elle ne doit pas le faire seule. Les pays européens affirmeront très clairement leur adhésion à une solution à deux Etats», réagit Bernard Guetta, candidat Renaissance aux élections européennes, invité sur le plateau des 4 Vérités ce mercredi 29 mai, sur France 2. Il estime qu’il faut donner un «coup d’accélérateur» à la reprise des négociations.Àquelle horizon la France pourrait-elle envisager une reconnaissance ? «Je préfèrerai deux mois que six mois», élude-t-il. Avec la guerre en Ukraine et le conflit au Proche Orient, à 11 jours du scrutin des élections européennes, la géopolitique est au cœur de tous les enjeux «Àl’Est, Vladimir Poutine nous menace. Au Proche Orient, le drame de Gaza après l’immonde massacre du 7 octobre est la menace d’une implosion de tout le Proche Orient et les retombées en Europe seront évidentes». L’urgence absolue selon lui ? «l’affirmation européenne d’une défense commune». «Il faut que l’Europe dise très clairement : ‘nous voulons une solution à deuxÉtats’. Nous le voulons pour abréger les décennies de souffrance des Palestiniens et des Israéliens. Mais nous le voulons aussi pour notre propre sécurité». En France, le conflit entre Israël et le Hamas s’invite de plus en plus chaque jour. Mardi 28 mai, un député de la France Insoumise a brandi un drapeau palestinien dans l’enceinte de l’Assemblée nationale. Les actes antisémites sont également en forte hausse. «Il y a une chose absolument affreuse ce sont les gens qui veulent importer en France le conflit israélo palestinien. C’est le contraire de ce qu’il faut faire», affirme Bernard Guetta. «Nous ne sommes ni pro israéliens, ni pro palestiniens. Nous sommes pour la paix», renchérit-il, appelant à «une reprise des négociations». Européennes : le RN devant la majorité Pendant ce temps, le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella, semble dominer cette élection européennes et caracole en tête des sondages. Le candidat est donné à plus du double de la liste de la majorité de Valérie Hayer, dont Bernard Guetta est le numéro 2. «Effectivement la situation n’est pas bonne. Pas uniquement pour notre liste. Elle n’est pas bonne pour la France et pour l’Europe», commente le candidat. « L’exacerbation des nationalismes ça mène à la guerre».
À 12 jours des européennes, qui se tiendront le 9 juin prochain, le Rassemblement national est largement donné en tête des sondages, à plus de 30% d’intention de vote. À gauche, c’est Place Publique, menée par Raphaël Glucksmann, qui semble prendre la tête. Adrien Quatennens, député La France Insoumise des Hauts-de-France, défend sa tête de liste Manon Aubry. Alors que seuls 8% d’intention de vote sont donnés à la liste des Insoumis, l’homme politique incite au vote, en rappelant qu’il n’y a qu’un seul tour aux européennes, et que les résultats de ces dernières ont un impact direct sur la vie quotidienne des français. Il explique que « les décisions prises au Parlement européen impactent les réformes nationales », en citant notamment la réforme des retraites et les accords de libre échange discutés au niveau continental. Pour résumer, en reprenant les mots de notre invité : « il y a un lien de Bruxelles jusqu’au frigidaire ». Face à la concurrence des socio-démocrates, incarnés par la liste de Raphaël Glucksmann, Quatennens rappelle que ce dernier est « l’incarnation de l’anti-Nupes ». Il revient sur l’unité de la gauche obtenue en 2022 et l’opposition de Glucksmann à celle-ci. Selon lui, le leader de Place Publique séduit « les macronistes déçus par Emmanuel Macron », évoquant notamment ses votes contre la retraite à 60 ans ou la sortie du marché européen de l’énergie. « Voter pour Raphaël Glucksmann, c’est faire le choix du retour du Parti Socialiste d’il y a dix ans. Je ne suis personnellement pas favorable au retour de François Hollande et de ses amis », avoue-t-il. Il souligne le « tapis rouge » déroulé à Raphaël Glucksmann dans les médias, et incite à voter Manon Aubry « si vous voulez le partage des richesses, une candidature pour le pouvoir d’achat, la paix et une forme de protectionnisme en Europe. » Autre opposant politique auquel le député du Nord s’attaque : Jordan Bardella. Selon lui, l’échec de la Nupes empêche la gauche de faire « jeu égal » avec le député d’extrême droite. « Voilà aussi l'irresponsabilité à gauche de ceux qui ont refusé une liste commune », fustige notre invité. En s’adressant directement aux téléspectateurs qui pourraient être séduits par la liste du Rassemblement national, il rappelle que « si vous n’êtes pas riche, vous n’avez aucun intérêt à voter pour Jordan Bardella » et que « le vote Rassemblement national n’est pas un vote antisystème : l’extrême droite a la même cravate et les mêmes idées que Macron. » Crimes de guerre à Gaza Au lendemain du bombardement cruel du camp de réfugiés palestiniens de Rafah par les armées israéliennes, le représentant de la France Insoumise estime ce matin, au micro de Jean-Baptiste Marteau, qu’Emmanuel Macron devrait agir au lieu de parler : « les mots très durs ne suffisent pas ». Il rappelle que durant son entretien à Télématin, un enfant palestinien a sûrement été tué, puisqu’ « en dix minutes, il y a en moyenne un enfant qui meurt ». Il qualifie de « massacre » ce qu’il s’est passé la veille, et revient sur le procès fait aux députés Insoumis pour avoir qualifié de génocide les actions menées par les troupes de Netanyahu en Palestine. « On a l’impression que c’est le monde à l’envers, que les voix qui se lèvent pour dénoncer ce qu’il se passe à Gaza sont accusées d’être antisémites, que le droit international n’a plus aucune valeur, que ceux qui défendent ce droit sont convoqués par la police alors que ce sont ceux qui tuent qui devraient être au poste ». Il dénonce une « immunité médiatico-politique » dont bénéficierait en France le gouvernement israélien, qui relève pour Adrien Quatennens de la « folie » et du « délire ». Il rappelle que dénoncer les crimes commis par ce gouvernement ne qualifie pas d’antisémitisme, mais bien de géopolitique. Face à tous ceux qui essayent de museler les députés Insoumis qui parlent d’un génocide du peuple palestinien depuis le 7 octobre dernier et le non-respect du droit international par Israël, le député insiste : « nous ne baisserons pas les yeux, parce que l’histoire jugera les silencieux. »
J-14 avant les Européennes… Alors que la campagne officielle vient tout juste de commencer, les sondages semblent se figer depuis plusieurs semaines, donnant l’avantage, et non des moindres, au Rassemblement national. En effet, la liste de Jordan Bardella éclipse de loin celle de Marion Maréchal à la tête de Reconquête!. Pourtant, la candidate compte bien tirer son épingle du jeu grâce un thème central qui l’anime depuis le début de la campagne : «En priorité, la défense de nos frontières, de notre identité face à la submersion migratoire». Ce dimanche 26 mai 2024, une attaque au couteau a eu lieu à Lyon, dans le quartier de la Guillotière. L'agresseur sous le coup d’une OQTF, a blessé plusieurs personnes au couteau avant d'être maîtrisé par les forces de l'ordre. Les motivations de l'assaillant restent floues et une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l'incident. Cette nouvelle attaque a suscité une vive émotion et relancé les débats sur la sécurité dans les espaces publics à l’instar de Marion Maréchal qui compte bien en faire campagne. «Dans le gouvernement d’Emmanuel Macron, il faut avoir de la chance […] je considère que Gérald Darmanin et Monsieur Dupond-Moretti devraient avoir honte. Honte de ne pas prendre les mesures qui s’imposent et honte simplement de ne pas démissionner. Si je me bats tous les jours, c’est pour que l’Europe puisse aussi contribuer à protéger les Français des conséquences dramatiques de cette immigration incontrôlée»,martèle notre invitée. Tout juste donnésau-dessus des 5% d’intentions de vote, les arguments anti-migration alarmistes de Marion Maréchal peinent à convaincre les électeurs, avec le risque pour le parti Reconquête! de n’avoir aucun siège au Parlement européen. «Le risque qui m’inquiète le plus, c’est pour la France. Ce qui m’importe, c’est de faire en sorte qu’on puisse enfin avoir une Union Européenne au service des intérêts des Français» explique la candidate qui pense créer la surprise lors du scrutin. Parmi les 17 partis dominants dans les sondages, le Rassemblement national caracole à plus de 30%. Invitée dans les 4 vérités quelques semaines plus tôt, la tête de liste Reconquête! avait tenu des propos cinglants à l’égard de Jordan Bardella. À l'approche du scrutin, cette dernière se montre plus conciliante avec son adversaire, avec qui elle partage certains points de convergence. Néanmoins, ces deux partis à l’extrême droite sur l’échiquier politique semblent irréconciliables sur quelques sujets, à l’instar de la stratégie de sortie de crise en Nouvelle-Calédonie. En effet, le gouvernement a soumis une proposition de référendum visant à consulter la population sur l'avenir politique du territoire, notamment concernant son indépendance. Cette initiative intervient après une période de fortes tensions sociales et politiques, et espère offrir une solution démocratique pour répondre aux aspirations divergentes des différentes communautés calédoniennes. Si le RN consent à une telle mesure, il n’en n’est rien pour Marion Maréchal : «C’est très grave. Pour moi, c’est une capitulation devant les pillards, les violences, les casseurs. Je reste sur la ligne de l’ordre et de la loi. Aujourd’hui, on n'est plus au moment du compromis et de la négociation […] Quand on est face à des scènes de guerre, on envoie l’armée», affirme notre invitée, pour qui la réponse du gouvernement «n’est pas à la hauteur». Elle invoque notamment l’article 36 de la Constitution pour activer l’état de siège. Cette dernière craint même une bascule et des débordements sur le continent face à ce qu’elle considère comme une forme laxisme de la part de l’exécutif. Cannes : ce qui dérange Marion Maréchal Sur la Croisette, loin du chaos de l’archipel calédonien, le palmarès du Festival de Cannes est tombé ce samedi 25 mai 2024. Et le prix de l’interprétation féminine décerné aux quatre actrices du film de Jacques Audiard dont Karla Sofía Gascón, première femme trans sacrée meilleure actrice dans l’histoire du festival, fait débat. En effet, cette cérémonie n'a pas manqué de provoquer les réactions, à l’instar de Marion Maréchal qui a eu du mal à cacher son indignation sur X : «C’est donc un homme qui reçoit à Cannes le prix d’interprétation féminine. Le progrès pour la gauche, c’est l’effacement des femmes et des mères», peut-on lire sur la toile. «Je considère qu’il y a une tentative relativement méprisante d’effacer les femmes lorsqu’on accorde à un homme, y compris transgenre, un prix qui aurait dû revenir à une femme», n’en démord pas notre invitée.
Au lendemain de la visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, la situation reste très tendue dans l'archipel. Un manifestant a notamment trouvé la mort vendredi 24 mai, abattu par les tirs d’un policier, qui disait être «pris à partie physiquement». C’est le septième mort depuis le début des émeutes. Invitée sur le plateau des 4 vérités, Marie Toussaint, représentante du parti Europe Écologie Les Verts (EELV) auxEuropéennes, préconise un rétablissement du dialogue. Un dialogue qui aurait dû se produire pendant le déplacement de chef de l’État sur l’archipel, mais qui n’a pas eu lieu, selon elle, puisqu’il «ne revient sur rien». La loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral n’a notamment pas été reprise, alors que plusieurs partis, notamment le parti Écologiste, prônent un accord politique global qui traiterait des questions sociales, économiques, politiques, mais aussi environnementales. À seize jours des Européennes, prévues pour le 9 juin, la campagne électorale d’Europe Écologie Les Verts bat son plein. Le parti a notamment récemment dévoilé une nouvelle affiche, visibleprochainementsur les panneaux électoraux. Les sondages prouvent en revanche un score pour le moment à la peine pour le parti, qui se trouve derrière Place publique, représenté par Raphaël Glucksmann, et surtout derrière la liste RN menée par Jordan Bardella, qui atteint le record du baromètre du dernier sondageOpinionWaypour CNews, Europe 1 et le JDD, avec 32% des voix sur le scrutin. Pour autant, l'activiste incite tous ceux qui le veulent à voter pour son parti afin de «sortir des modèles économiques dominants», néfastes pour notre planète selon elle. Elle cite «les ambiguïtés socialistes» du parti de son adversaire Raphaël Glucksmann, qui, à plusieurs reprises, n’a pas voté pour des propositions quiauraient permisde fortes avancées écologiques. «Si vous voulez l'écologie, il n’y a pas d’autre choix que de voter écologiste», assure la candidate. Unfond de souveraineté écologique européen pour les plus grosses entreprises pétro-gazières? Vendredi 24 mai, une manifestation écologiste a perturbé l’Assemblée générale d’Amundi, un des principaux actionnaires de Total Énergies. 173 interpellations ont eu lieu au cours de cette manifestation pour le climat, dont Marie Toussaint pointe pourtant la teneur pacifiste et non-violente. Cette répression, juge-t-elle, est à la fois «une atteinte à la démocratie» et une «erreur de la part de l’État», qui «protège les pollueurs plutôt que celles et ceux qui veulent protéger notre planète et notre avenir commun». Le programme Europe Écologie Les Verts propose un «fond de souveraineté écologique européen». Marie Toussaint en détaille l’intention: transférer, sous la contrainte, la majorité des actions des plus grosses entreprises pétro-gazières européennes vers les énergies renouvelables. Une mesure qui, si elle était respectée, serait «bonne pour le climat, bonne pour la santé, et bonne pour le territoire». «Face au défi climatique et environnemental, Il faut se mobiliser, il faut arracher le pacte vert», martèle-t-elle. Face aux sondages d’opinion qui placent les partis nationalistes en tête aux élections européennes, l'activiste française fait part de son inquiétude et met en garde sur ces partis qui «ont déjà une influence majeure sur les lobbies et plusieurs partis», et ont également, indique-t-elle, reculé sur un certain nombre de mesures environnementales». «Face à cette digue qui cède, il faut absolument voter écologiste!»
À l'approche des élections européennes, le paysage politique se transforme en un véritable champ de bataille dans lequel le Rassemblement National et la majorité se tirent la couverture. Difficile de défendre ses positions dans cette campagne polarisée par ces deux titans. Le Rassemblement National accuse Macron et ses alliés d'être les pantins d'une élite globaliste, déconnectée des réalités du peuple. En retour, les macronistes dénoncent le RN de souffler sur les braises d'un nationalisme décomplexé. Alors que le Rassemblement National caracole à plus de 30% dans les sondages, le Premier ministre, Gabriel Attal, et la tête de liste du RN, Jordan Bardella, se sont confrontés dans un duel télévisé ce jeudi 23 mai 2024. Pour François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains, ce débata signé l’échec de « la démocratie française». «La vérité du débat européen, c’est ce qui va se construire demain autour des deux grandes formations politiques qui structurent la vie parlementaire : la droite européenne à laquelle nous appartenons et la gauche européenne incarnée en France par Raphaël Glucksmann» défend notre invité au micro de Jeff Wittenberg. Pourtant, force est de constater que l'on assiste à une mutation de l’écosystème politique européen avec une droite sur le déclin au profit d’une extrême droite qui gagne du terrain à une vitesse alarmante. Les forces conservatrices, jadis pilier de stabilité et de modération, peinent à s'adapter aux défis contemporains et à répondre aux préoccupations croissantes des citoyens sur des questions telles que l'immigration, la sécurité et l'identité nationale. Ce vide laissé par la droite traditionnelle est habilement comblé par des partis d'extrême droite, dont les discours populistes et les solutions simplistes trouvent un écho favorable parmi une population désenchantée et en quête de repères. De la France à l'Italie, en passant par l'Allemagne et la Scandinavie, ces mouvements exploitent les peurs et les frustrations, offrant des boucs émissaires et des promesses de retour à une époque idéalisée. Malgré la montée en puissance des extrêmes, François-Xavier Bellamy se veut très optimiste quant à l’avenir de la droite sur le plan européen : «15 chefs d’États sur 27 appartiennent au PPE. La formation politique qui relève la tête partout en Europe c’est la droite européenne, c’est notre formation politique»martèle-t-il, bien qu’il concède certaines difficultés sur le terrain en France. Combatif et confiant sur cette dernière ligne droite, le vice-président exécutif des Républicains s’est rendu ce 23 mai 2024 en terre gaulliste à Colombey-les-Deux-Églises. Et même dans ce département des Hautes-Marnes, le député européen constate que le RN progresse et que certains de ses électeurs se sont détournés du parti historique. «Je vois bien que la vie démocratique traverse une crise profonde […] au bout de cinq ans, il faut tirer les enseignements du mandat qui s’achève. Le RN a gagné la dernière élection européenne […] et à la fin, il n’a pas bougé une virgule dans un seul texte européen. Je ne me résigne pas à ce qu’une France qui travaille dur et qui est en colère confie sa révolte à des élus qui ne travaillent pas. Parce que c’est ça la vérité du RN» fustige notre invité qui dénonce l’inaction du Rassemblement National au Parlement européen. Budget 2025 : la chasse aux économies Pendant la campagne des élections européennes, les affaires économiques franco-françaises se poursuivent. Un vaste chantier pour le gouvernement qui consiste à trouver 20 milliards d’euros pour le prochain budget 2025. Parmi les pistes évoquées par certains députés de la majorité macroniste, la désindexation du montant des retraites et des prestations sociales sur l’inflation fait déjà débat. Pour François-Xavier Bellamy, l’exécutif embourbe davantage le pays dans une fragilité budgétaire. Au lieu de se serrer la ceinture et de baisser le train de vie de l’État, «il se défosse sur les Français ». Des gens qui ont travaillé toute leur vie vont voir leur pension diminuer et ça c’est le scénario que je refuse absolument […] ça condamnerait à la pauvreté et la paupérisation beaucoup de gens qui ont travaillé toute leur vie. Nous ne laisserons pas faire ça » affirme notre invité.
Dans le cadre de l’opération Around the World avec Uniqlo, et en partenariat avec l’association Fête le Mur de Yannick Noah, le tennisman Roger Federer a inauguré hier, mercredi 22 mai, un court de tennis à La Courneuve. Une manière pour lui de donner des équipements sportifs de qualité à la cité de Seine-Saint-Denis, et d’encourager les enfants à lever les yeux de leurs écrans pour aller faire du sport. Au micro de Thomas Sotto, le Suisse confirme : « j’adore transmettre aux plus jeunes ». Pour lui, au lieu des écrans, pour lesquels il préconise l’installation de règles par les parents pour contrôler leurs enfants, le plus important est de « sortir dans la nature, faire du sport, voir des amis ». Les enfants sont au centre de l’attention de l’athlète depuis plus de 20 ans et la création de sa fondation, quand il avait 21 ans, aujourd’hui dirigée par sa mère. Avec les années, ce sont presque 3 millions d’enfants dans le monde qui ont été aidés grâce à la Roger Federer Foundation. Pour son fondateur, « c’est important de prendre ce risque, et d’avoir une vision à long terme pour pouvoir être fier de [soi] dans le futur ». Il avoue avoir encore beaucoup à apprendre : « après 20 ans, j’ai encore l’impression d’être au début ». L’ancien numéro 1 mondial veut encourager les rêves des plus jeunes, et leur conseille de « bien écouter leurs parents et leurs coachs » ainsi que de travailler beaucoup : « il faut s’entraîner un peu plus dur qu’on ne pense », explique-t-il. Il ajoute que « le talent existe en plein de formes différentes : le travail, la technique, la logistique, l’entourage », avant de conclure : « le travail, c’est primordial ». Un joueur à la retraite Le 15 septembre 2022, Federer annonçait sa décision de prendre sa retraite sportive, à 41 ans. Une semaine plus tard, il disputait son dernier match professionnel avec son rival et ami Rafael Nadal. Les 12 derniers jours de sa carrière ont été filmés et seront visionnables dans un documentaire intitulé « 12 final days » et disponible sur Amazon Prime à partir du 20 juin 2024. Un film donné à ses fans pour leur permettre de continuer de vivre un peu plus longtemps l’extase de sa carrière sportive avec lui, et ces 12 jours qui étaient, selon lui, « tellement intenses ». Aujourd’hui retraité depuis plus de deux ans, il continue la promotion du sport en tant qu’ambassadeur pour Uniqlo. Il exprime le manque des fans et des relations professionnelles tissées au fil des années, mais explique continuer de jouer au tennis avec sa femme, ses enfants et ses amis. Il avoue surtout le « soulagement » de ne plus avoir à s’entraîner tous les jours et de vivre les matchs « où on n’est pas à 100% ». Questionné sur les raisons de son départ, il conclut simplement qu’il faut savoir « laisser sa place ».
À compter du 1er septembre 2023, malgré la grogne des citoyens, la réforme des retraites a décalé l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans pour les personnes nées à partir de 1968. Mercredi 22 mai, l’idée de désindexer les retraites et l’ensemble des prestations sociales en 2025 pour faire des économies a été abordée par Eric Heyer à l’Assemblée. Invité des 4 vérités le 22 mai, Raphaël Glucksmann, fondateur de Place publique, pense qu’il faut revenir sur cette réforme qui fait « iniquité » et qui n’a « pas été digérée par les françaises et les français », selon lui. « Ce moment a été vécu par une insulte et a miné notre démocratie », martèle-t-il. Tandis que le calme est en partie revenu sur l’archipel après les vives tensions des dernières semaines, Emmanuel Macron est attendu en Nouvelle-Calédonie dans la matinée du 22 mai. Pour autant, Raphaël Glucksmann reste dubitatif et considère que le président de la République, devra encore, sur place, faire ses preuves et porter haut « l’esprit de consensus » porté par plusieurs de ses prédécesseurs, comme Michel Rocard ou Lionel Jospin. « La politique de la hâte et du coup de menton a été une rupture majeure (…) et a précipité le chaos dans une situation inflammable », considère le fondateur de Place publique, espérant qu’en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron saura « écouter » et « faire revenir à la paix civile ». Pour lui, revenir sur ses prises de positions hâtives ne serait pas néfaste, et montrerait au contraire que le président sait « réfléchir » et « faire amende honorable ». « C’est la dignité du politique qui est en jeu. » Raphaël Glusksmann favorable à un quatrième référendum en Nouvelle-Calédonie Après les 3 référendums, dont le dernier, très discuté, qui a eu lieu pendant la crise Covid et qui a été décidé depuis Paris, Raphaël Glusksmann est-il favorable à un 4ème référendum sur l’autodétermination en Nouvelle-Calédonie ? Il pense en effet qu’à la vue des conditions dans lesquelles a été réalisé le référendum précédent, il faut y revenir, dans un esprit, une nouvelle fois « de consensus ». La Nouvelle-Calédonie doit-elle revenir à une forme d’indépendance ? « Moi, je ne décide pas à la place des gens », argue l’homme politique, pointant le Chef de l’État, qui, à l’inverse, a selon lui pris la décision à la place des acteurs locaux et de ce fait créé des divisions. Jeudi 23 mai, dans le cadre des prochaines élections européennes qui auront lieu en juin, un débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella aura lieu sur France 2. Raphaël Glucksmann trouve que ce débat est un « scandale démocratique » dans la mesure où le premier ministre n’est pas candidat aux élections Européennes. Les derniers sondages continuent de voir Jordan Bardella caracoler en tête des intentions de vote aux européennes, avec 32 % (+2 points) dans le dernier relevé du baromètre politique Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, publié mardi 30 avril. Raphaël Glucksmann parle d’un « immense raté des politiques européennes en France », d'un « consentement au déclin ». Il aborde le sujet d’usines, de fermes, selon lui « abandonnées » par les politiques. Avec ces européennes, l’homme politique veut justement prouver que son parti ne renonce pas face au « géant américain » et souhaite assumer un cap clair : celui de la « renaissance humaniste ». Face à une extrême droite très haute, l’homme de gauche souhaite également lancer un « grand espoir » et un « grand mouvement de résistance démocratique ». S’il finit en seconde position le 9 juin au soir, il n’envisage pas (encore) les présidentielles à venir.
Les révoltes des agriculteurs, qui ont connu leur apogée sur les deux premiers mois de l’année 2024, se sont peut-être tassées pour un temps, mais sont loin d’être terminées. Ces dernières ont mis en exergue les conditions de travail éprouvantes pour les agriculteurs, et les différentes mesures allant à l’encontre du bon déroulement de leur travail. Face à ces revendications, les industriels sont de plus en plus questionnés sur leurs pratiques, notamment sur leurs prix, qui créeraient trop de concurrence sur le marché et empêcheraient les agriculteurs de toucher des revenus convenables. Thierry Cotillard est le président du groupe Les Mousquetaires, qui détient en partie les enseignes Intermarché et Netto, les leaders du hard discount en France. Invité sur le plateau des 4 vérités, il défend la position des industriels. « La crise est derrière nous mais le mal-être agricole est toujours là », explique-t-il. Il insiste sur l’obligation de trouver une solution dans les deux mois à venir, et appelle le président de la République à répondre à sa demande de rendez-vous : « Emmanuel Macron est en première ligne sur ce sujet ». Au micro de Thomas Sotto, l’entrepreneur se veut tout d’abord rassurant pour les calédoniens à propos des risques de pénurie. Selon lui, ses magasins partenaires dans l’archipel ont été approvisionnés pour le mois avant le début des émeutes : sur les 9 points de ventes qui appartiennent au groupe Les Mousquetaires, sept auraient vraiment été touchés par les émeutes. Plus largement, il rassure également les consommateurs à travers le pays sur les risques d’augmentation de l’inflation, qu’il estime nuls. « L’inflation est aujourd’hui contenue. L’inflation à deux chiffres que l’on a connue il y a deux ans, c’est terminé. » Vers plus de transparence ? Le mot d’ordre de Thierry Cotillard ce matin : la transparence. Il insiste sur l’importance de cette dernière pour rétablir le lien avec les consommateurs et les agriculteurs. Pour les premiers, il tempère l’impact de la baisse de la consommation dans ses magasins grâce à l’inflation. S’il constate que les français consomment effectivement moins et cherchent les meilleurs prix, le marché se porterait plutôt bien selon lui : « on progresse, de l’ordre de 5%, même s’il y a toujours une tension sur le pouvoir d’achat. » Une des plus grosses conséquences sur leur chiffre d’affaires serait en réalité la loi Descrozaille, votée le 30 mars dernier, et qui consisterait, selon ce professionnel de l’agroalimentaire, à limiter la promotion des produits d’hygiène et de beauté à 34%, ce qui se traduirait par une perte de revenus de 7% sur ces produits. « Il y a des besoins réels de ces produits pour l’ensemble des français, et baisser la promotion fait baisser la consommation », assure-t-il, encourageant à faire « sauter le verrou » de cette loi. Notre invité accuse les textes de loi d’être « mal pensés » et de faire trop peser les questions de transparence et de prix sur les épaules des industriels. Prêchant pour sa paroisse, il estime que la « responsabilité n’est pas portée par les bonnes personnes ». Il argumente à l’inverse que son groupe a fait le choix de promouvoir 1000 marques nationales en rognant leur marges pour maintenir des prix bas dès le début de la crise agricole, ce qui leur a valu d’obtenir « 700 000 nouveaux clients depuis le début de l’année. » Pour toujours plus de transparence, il explique que les différences de prix des supermarchés entre les régions françaises se justifient par la différence du loyer, notamment entre Paris et la Côte d’Azur, et le reste du pays. Enfin, à propos des quelques 257 nouveaux supermarchés et hypermarchés rachetés par les Mousquetaires à Casino, il assure qu’il n’y aura pas de suppression d’emplois, et qu’il œuvrera pour la création de nouveaux emplois dès que les bénéfices seront générés.
Vendredi 17 mai, Bastien Lachaud représentait la France Insoumise à la réunion autour de Gabriel Attal sur la situation de tensions actuelle en Nouvelle-Calédonie. Invité des 4 vérités, le député français et cadre la France Insoumise dit espérer un report du vote de congrès sur l’élargissement du corps électoral aux élections provinciales, fameuse disposition adoptée par l’assemblée le 2 avril dernier au Sénat qui a déclenché les violences. «En tout cas, beaucoup ont voté pour ce report alors qu’ils avaient voté contre au départau Sénat », argue l’homme politique. Dans cette «situation terrible», il juge que l’État a une responsabilité car «c’est lui qui a voulu passer en force». Il aborde en tout cas l’urgence d’envoyer un médiateur sur place: «ce n’est pas depuis Matignon qu’on résoudra le problème!» Au cours des dernières années, 3 référendums ont acté le maintien de laNouvelle-Calédonie dans la République Française. Le dernier est certes contesté en raison des conditions particulières dans lesquelles il a été réalisé —pendant la crise covid et le confinement— mais est-ce-à-dire qu’il faut balayer ces référendums d’un revers de main, ainsi que Bastien Lachaud le suggérait lorsqu’il parlait «d’État colonial» ? Citant les accords de décolonisation de Nouméa de 1998, l’homme politique considère qu’il faut considérer «la voie irréversible de la Nouvelle-Calédonie vers l’émancipationpour l’ensemble des Calédoniens». L’émancipation peut prendre plusieurs formes et représenter, par exemple, un accord d’association. Bastien Lachaud favorable au retrait des armées en Nouvelle-Calédonie Face aux nombreuses violences et émeutes, Bastien Lachaud appelle au retour à la paix civile en Nouvelle-Calédonie, une «priorité», selon lui. Pour autant, juge-t-il, ce retour ne peut pas «se faire dans la répression». Favorable au retrait des armées sur le territoire français du Pacifique sud, il cite Sébastien Lecornu, ministre des Armées de France, qui argue que l’armée «ne sait pas et ne doit pas faire le maintien de l’ordre». Selon nombre d’observateurs, la France Insoumise, en ne cessant de parler de «génocide en cours à Gaza» et en refusant de qualifier le Hamas de terroriste, attise le climat de violences envers la communauté juive. «Non!», refuse d’approuver Bastien Lachaud. «J’appartiens à un mouvement politique qui pose l’égalité comme élément central», martèle-t-il. «Il y a en France une poussée de haine qu’il faut combattre», lance-t-il enfin, en rapport avec l’attaque de la synagogue de Rouen perpétrée le 17 mai 2024.
C’est le rendez-vous incontournable des cinéphiles… Le Festival de Cannes se poursuit et bat son plein sur la Croisette. Et cette édition prend une dimension politique particulière. Elle sert entre autres de plateforme pour soulever les préoccupations mondiales et les tensions actuelles. En marge des projections, des débats et des tables rondes ont réuni des cinéastes, des activistes et des responsables politiques pour discuter de l'impact du cinéma sur l'opinion publique. Le festival a également honoré des réalisateurs engagés dont les œuvres ont contribué à éveiller les consciences et à mobiliser l'action politique. À mi parcours, quel bilan tiré de cette 77e cérémonie ? «Ce que l’on constate, c’est que le rayonnement artistique du Festival de Cannes […] est aujourd’hui évident. C’est l’événement culturel mondial le plus médiatisé. C’est important pour la France. Il faut savourer un savoir-faire français en matière événementielle» félicite David Lisnard, président de l’association des Maires de France et maire LR de Cannes. Alors que la menace terroriste plane sur l’hexagone, la ville n’a pas lésiné sur les moyens pour sécuriser l’événement. Mais ce n’est pas la seule crainte que redoutait le maire de Cannes : «Il y a également la volonté de certains de parfois instrumentaliser l’événement pour en faire le porte-voix de leurs revendications. Et puis il y a la sécurité du tout-venant. Moi ce qui me préoccupe, c’est la sécurité dans toute la ville de Cannes» explique l’élu. Derrière le strass et les paillettes de Cannes, se cache une toute autre réalité. En effet, la ville avoisine les 21% de pauvreté dans certains quartiers, bien en deçà de la moyenne française à 13,8%. Des chiffres alarmants auxquels s’ajoutent une pénurie de fonctionnaires de police que déplore le maire. Un vrai défi donc pour la ville dont la sécurité est véritablement menacée. «Il nous manque par rapport à il y a 10 ans 52 policiers au commissariat central de police nationale et 33 enquêteurs. C’est ça qui préoccupe tout au long de l’année et pas seulement pendant le Festival». En Nouvelle-Calédonie, deux gendarmes ont été retrouvés mortsdans des circonstances troublantes. Une enquête de grande envergure a été déclenchée dans la foulée. Les autorités locales ont rapidement mis en place des mesures pour comprendre les causes de cette double tragédie. Les premières investigations ont révélé des indices laissant penser à une possible intervention criminelle, mais plusieurs hypothèses restent à l'étude, notamment celle d'un acte de violence lié à des tensions locales. L'affaire met en exergue les défis sécuritaires auxquels fait face la Nouvelle-Calédonie, un territoire souvent marqué par des conflits sociaux et politiques. Elle a également engendré une réponse rapide des forces de l'ordre et des autorités judiciaires, déterminées à faire la lumière sur cette macabre découverte qui a suscité l’effroi et l’émotion au-delà des frontières. Pour David Lisnard, il faut que «l’ordre soit rétabli». L’élu cannois a une pensée toute particulière aux 33 maires de Nouvelle Calédonie, confrontés régulièrement aux catastrophes naturelles ou aux émeutes urbaines. «Les maires sont toujours en première ligne […] La situation est complètement chaotique : les enfants ne vont plus à l’école, les commerces sont fermés, il y a des dizaines et des dizaines de barrages qui sont mobiles, et les maires sont face à cette réalité comme tous les habitants» observe notre invité en direct de Cannes. Nouvelle-Calédonie : quelle sortie de crise ? Faut-il retirer cette réforme qui vise à élargir le corps électoral ? À la demande des présidents de régions d’Outre-Mer, c’est une étape cruciale vers une plus grande inclusivité démocratique. Après son adoption par le Sénat le 2 avril dernier, l’Assemblée nationale examine le projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie. Ce texte délicat intervient dans un contexte de négociations tendues entre loyalistes et indépendantistes concernant l'avenir institutionnel de l'archipel. Au Sénat, la méthode employée par le gouvernement a suscité des critiques. «Je pense que cette réforme ne passera même pas le congrès puisqu’il y a eu une volte-face très surprenante du RN qui vote à l’unanimité la réforme et deux jours après, se positionne contre. Je pense que l’exécutif et la majorité relative c’est-à-dire la macronie vont comprendre qu’ils se sont mis dans une impasse par un manque de savoir-faire parce qu’ils ont voulu passer en force» fustige David Lisnard qui préconise à son tour de «soutenir l’État lorsqu’il veut rétablir l’ordre sur le terrain» et de «prendre l’initiative politique immédiate de discussion avec les forces en présence pour écouter les Kanaks». Alors que les Européennes vont se jouer dans moins de deux semaines, la liste des Républicains menée par François-Xavier Bellamy est créditée de 7,5% dans les sondages. Un score bien loin de celui du Rassemblement National qui prend la tête du classement. Pour David Lisnard, tout est encore possible : «François-Xavier Bellamy est largement à la hauteur. Il est excellent. Il peut véritablement répondre à deux enjeux : défendre les positions de la France au Parlement européen et lutter contre la bureaucratie européenne» défend notre invité qui pointe du doigt les dérives bureautiques. Ce dernier soutient indiscutablement la tête de liste qui peut selon lui contribuer à «la refondation de notre nation» qu’il faut préparer en 2027 après l'échec du parti aux précédentesélections présidentielles.
De violentes émeutes urbaines ont lieu depuis plusieurs jours en Nouvelle-Calédonie. Mardi 14 avril, depuis 18h, la ville de Nouméa est même sous couvre-feu. La cause de cet embrasement ? Une potentielle loi qui permettrait d’élargir à 250.000 personnes le corps électoral, ce qui n’est pas du goût des Kanaks, peuple autochtone mélanésien français qui craint d’être ainsi marginalisé. À la vue de cette flambée de violences, Olivier Faure, député et premier secrétaire du Parti sociale, a demandé le retrait pur et simple de ce projet de texte. Invité des 4 vérités, il parle d’un problème larvé, « né par la [mauvaise] gestion du gouvernement », lequel a voulu « passer en force » sur un projet qui n’était pas, historiquement, adopté par la Nouvelle-Calédonie. En témoignent, selon lui, les accords de Matignon et ceux d’autodétermination, en 1988, pendant lesquels Michel Rocard avait « bien compris », selon l’homme politique, l’importance d’un dialogue avec l’archipel. Aujourd’hui, prône Olivier Faure, il faudrait envisager la possibilité de « renouer [ce] dialogue » avec des référendums réalisés dans des « conditions acceptables. » Le dernier, rappelle-t-il, avait été effectué dans une période post-Covid. La participation avait été très faible, les indépendantistes ayant refusé d’y participer. Olivier Faure appelle au déplacement de Gérald Darmanin en Nouvelle-Calédonie À l’heure de cet embrasement dans le territoire français de Pacifique du Sud, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, pointe le CCAT, Cellule de coordination des actions sur le terrain, de l’archipel. « J’ai assigné à résidence un certain nombre de leurs dirigeants et je continuerai à le faire, l’état d’urgence me le permet », a-t-il déclaré, jeudi 16 mai, considérant ouvertement le mouvement comme « une entité mafieuse, violente ». Pour Olivier Faure, s’il faut certes revenir rapidement au calme, l’important n’est pas seulement « d’avoir des mesures d’ordre » mais bien de garantir une paix durable. « Le problème, c’est qu’avec ce gouvernement, l’autorité est surjouée mais la capacité à engager un dialogue fécond ne suit pas », dénonce-t-il, appelant au déplacement de Gérald Darmanin sur place. « On ne gère pas la Nouvelle Calédonie en visioconférence ! », martèle-t-il. En France, la semaine en a également été marquée par l’attaque d’un fourgon pénitentiaire, mardi 14 mai, dans l’Eure. Deux surveillants ont été tués par un commando qui court toujours, et trois autres sont blessés. Le député français, qui s’est rendu récemment dans un centre pénitentiaire, alerte sur la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les agents carcéraux. Il appelle à débloquer des moyens supplémentaires, au niveau sécuritaire notamment, pour réarmer et rééquiper ceux qui assurent notre sécurité.
Depuis le début des émeutes à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, ce mardi 14 mai 2024, un bilan de quatre morts et de nombreux blessés est à déplorer. L’état d’urgence a été proclamé dès mercredi par le président de la République pour déployer le plus de forces possibles et encourager le retour au calme. Invité de Télématin aujourd’hui, jeudi 16 mai, à deux jours du début de l’escalade de tensions et de violences dans l’archipel du Pacifique, le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin exprime tout d’abord des mots pour les forces de l’ordre locales, « blessées dans leur chair avec la mort d’un gendarme de 22 ans ». Il souligne également leur « courage » et les plus de 206 interpellations qui ont été menées depuis la proclamation de l’état d’urgence. Il se félicite enfin d’avoir assigné à résidence dix leaders indépendantistes, qu’il estime « mafieux » : « le CCAT est un groupuscule qui se dit indépendantiste mais qui commet des pillages, des meurtres et de la violence », explique-t-il. Il prévoit de continuer les arrestations d’une vingtaine d’autres leaders de ce parti dans la journée et affirme que « nous ne reculerons pas ». Le ministre annonce la suite du programme, qui sera déployé dans la journée : l’arrivée de centaines de policiers et gendarmes en Nouvelle-Calédonie en soutien à ceux déjà présents sur place. Ce sera au total plus de 2700 policiers et gendarmes qui seront déployés sur l’île : « le calme va revenir », affirme l’homme politique, sûr de lui et des forces armées. Il rappelle que ces dernières œuvrent à « sauver des vies », et qu’aucun des morts civils n’est à imputer aux autorités. Les deux kanaks qui sont morts « voulaient manifestement voler une voiture », selon lui : la police serait donc intervenue et aurait tiré à bout portant, « pour faire son travail », c’est-à-dire, « arrêter tous les tueurs, tous les gens qui assassinent ». Il réfute l’hypothèse d’une intervention de l’armée dans les rues de Nouméa, rappelant que si cette dernière aide ponctuellement les forces de l’ordre, il ne s’agit pas d’une invasion militaire, mais bien d’une question de « maintien de l’ordre », ce qui est le travail des policiers et gendarmes. À ceux qui estiment que la Nouvelle-Calédonie est au bord de la guerre civile, Gérald Darmanin répond par la négative. Il est convaincu d’être « vers la voie du rétablissement de la paix publique », et insiste sur le fait que l’État met tout en place pour « sauver des vies et protéger les infrastructures ». « Dans les heures qui viennent, l’État va reprendre le contrôle », annonce-t-il. Quant à aller directement sur l’archipel, il indique s’y être déplacé plus d’une dizaine de fois depuis qu’il est entré dans ses fonctions, mais qu’il attend aujourd’hui que les policiers et les gendarmes fassent leur travail avant de poser le pied dans ce territoire d’Outre-Mer : « je ne veux pas les gêner », avoue-t-il. Les causes de la révolte La Nouvelle-Calédonie s’embrase depuis plus de deux jours suite au vote à l’Assemblée nationale d’un projet de loi constitutionnel prévoyant l’élargissement du corps électoral de l’archipel. Le texte de loi servirait surtout, explique Gérald Darmanin, à donner le droit de vote aux Calédoniens qui ne le possèdent pas, malgré leur naissance sur l’archipel. Selon les indépendantistes calédoniens, il s’agirait plutôt d’un projet visant à invisibiliser davantage la communauté autochtone kanak, représentant approximativement 40% de la population du territoire et majoritairement partisane de l’indépendance. Le ministre de l’Intérieur explique que les Calédoniens ont voté trois fois en cinq ans«non»à l’indépendance, et qu’il n’a pas prévu de retirer le texte de loi, car cela reviendrait à « retirer la démocratie ». Il ne veut surtout pas faire passer le message que « la violence, les pillages et les meurtres peuvent faire pression sur notre démocratie ». Il insiste sur l’importance du rétablissement de l’ordre public, et ne se prononce pas sur l’utilisation d’un médiateur dans les discussions avec les Calédoniens. Enfin, il énonce sa déception quant à l’implication de l’Azerbaïdjan dans les affaires calédoniennes : « je regrette qu’une partie des leaders calédoniens aient fait un deal avec cette dictature ».
L’exécution de deux agents pénitentiaires à un péage d’Incarville lors de la fuite d’un prisonnier questionne sur l’augmentation de la violence en France liée au trafic de drogue. À ce sujet, notre invitée Marie Toussaint condamne ce « drame terrible » et exprime ses condoléances aux familles des victimes. Elle déplore l’état du narcotrafic français, qu’elle rapproche du grand banditisme. Selon elle, les narcotraficants auraient des méthodes comme celles « des cartels mexicains » qui résulteraient de l’indifférence généralisée du milieu carcéral, que ce soit des conditions de détention ou des conditions de travail du personnel pénitentiaire. Un drame qui aurait donc pu être évité si l’État s’intéressait davantage aux prisons et à la situation « explosive » décrite depuis plusieurs années par les professionnels du milieu, selon la tête de liste des Écologistes aux européennes. Pour les ministres de l’Intérieur et de la Justice, le problème du narcotrafic commence dès les consommateurs qu’ils condamnent avec véhémence. À ceci, les Écologistes, partisans de la légalisation du cannabis, répondent qu’il faut « expérimenter », car les opérations musclées comme Place Nette, qui ne font que déplacer le trafic, « ne vont pas suffire ». Loin d’être naïfs, ils rappellent l’importance de l’autorité pour lutter contre le trafic de drogues. Marie Toussaint détaille le programme : retour de la police de proximité, lutte contre le blanchiment d’argent, besoin de services publics dans les quartiers en difficulté, pour que les jeunes aient d’autres options que de tomber dans le trafic. Toujours au sujet de la violence qui agite le pays, un mort est à déplorer en Nouvelle-Calédonie après une deuxième nuit d’émeutes au sujet de la révision constitutionnelle de l’île votée à l’Assemblée, qui constitue pour les indépendantistes un moyen utilisé par l’Élysée pour invisibiliser encore plus le peuple autochtone kanak. Pour Marie Toussaint, la réponse réside dans le « dialogue » : « tout doit être fait pour qu’une négociation soit faite ». Elle appelle des personnes plus diplomates que Gérald Darmanin, selon elle, comme Michel Rocard, Edgar Pisani, ou encore Lionel Jospin, à prendre part aux discussions avec le peuple calédonien. Elle indique « comprendre » la colère, car la « frustration vient de loin » et que le vote passé au Palais Bourbon a eu pour effet de « craquer une allumette dans un baril de poudre ». Le lien entre santé et écologie La tête de liste des Écologistes aux européennes a indiqué en début de semaine vouloir faire de la santé la « nouvelle boussole des politiques publiques ». Elle rappelle le lien déjà établi entre la santé de la nature et la nôtre, et déplore les politiques d’austérité menées par le gouvernement, au mépris de l’environnement comme de la population. Selon elle, l’Europe a besoin d’un service public européen du médicament : « il faut qu’on produise en Europe ce dont l’Europe a besoin », fustige-t-elle, rappelant la situation pendant la pandémie où le continent a couru derrière le matériel et l’accès aux médicaments. D’un autre côté, elle exprime l’importance de « lutter contre la civilisation des toxiques », c’est-à-dire lutter contre les politiques qui autorisent l’utilisation à grande échelle de produits toxiques, notamment dans l’agriculture, et qui ont pour conséquence de créer une catastrophe sanitaire. Marie Toussaint a notamment mis en lumière des rapports sur les cancers pédiatriques qui démontrent les effets cocktails de la mauvaise qualité de l’eau minérale Nestlé ou encore de l’utilisation du glyphosate sur la santé des plus jeunes. Elle insiste sur l’importance de mener les études jusqu’à leur terme : « lorsqu’il y a eu des enquêtes, elles se sont arrêtées très vite pour de basses raisons financières », explique-t-elle. Elle manifeste la préoccupation « sincère » de sa famille politique pour les cas de cancers pédiatriques et indique qu’on « ne peut pas fermer les yeux sur la situation dramatique de ces familles ». Pour elle, la seule solution pour lutter contre cette situation et en faveur du pacte vert proposé par la coalition de gauche est de voter pour son parti : « le seul vote utile est le vote écologiste ».
Le festival de Cannes débute aujourd’hui, mardi 14 mai 2024. Le célèbre événement dédié au cinéma d’auteur est une nouvelle fois embourbé dans divers scandales : le manque de représentation de femmes réalisatrices et les accusations d’agression par neuf femmes à propos du producteur Alain Sarde. Une situation qui « effare » Sarah Knafo, membre du parti zemmouriste Reconquête !, invitée sur notre plateau. Elle déplore que le festival français soit « pris dans une tenaille idéologique avec, en amont, une sélection de plus en plus politisée, et, en aval, des rumeurs de scandales qui font de Cannes une cour d’assise ». Bien qu’elle indique « prendre en compte la parole des femmes », elle défend manifestement les hommes dont elle « regrette que la réputation soit salie » à cause du tribunal médiatique. Face aux passions qu’elle estime déchaînées par le « wokisme », la femme politique préfère « le progrès civilisationnel » de la justice et la dépassionnalisation des débats qu’elle induit. Quant à un #Metoo en politique, elle balaye la question : « Jamais ». En espérant, sans ironie, que Sarah Knafo ne soit pas la seule à voir le monde politique comme dénué de sexism Emmanuel Macron a annoncé se tenir prêt à un éventuel débat avec Marine Le Pen. Un débat auquel notre invitée ne croit « absolument pas ». Selon elle, cela fait 7 ans que « la France est enfermée dans le tango entre la macronie et le Rassemblement national » et que cela n’a « jamais servi aucun français ». Elle considère que la majorité et le parti d’extrême-droite sont interdépendants et se servent de l’autre dès qu’ils en ont besoin. Elle déplore une absence de changement depuis les dix années de présence de députés du Rassemblement national au parlement européen, et indique que « la France n’a plus le luxe de se payer des victoires qui ne servent à rien ». Face à ce qu’elle considère être un immobilisme du parti de Marine Le Pen, elle enjoint les français à soutenir sa liste en juin. Le programme de Reconquête ! Au micro de Thomas Sotto, Sarah Knafo rappelle que Reconquête ! est un parti totalement « indépendant » et « autonome ». Une distanciation du Rassemblement national pour mettre en avant ce qu’elle pense être des spécificités du programme de ce deuxième parti d’extrême-droite. Elle précise ainsi vouloir engager une « grande bataille de libération » au lendemain des élections européennes, pour « libérer les français des 4 fléaux qui les enserrent », à savoir : la libération de l’islamisation et l’immigration, la libération des nations européennes de la technocratie bruxelloise, la libération de l’économie européenne, et la libération de la propagande « woke ». Elle conclut le déroulé de son programme en manifestant sa « confiance » en la « lucidité » des français pour la choisir dans les urnes le 9 juin prochain, et en sa tête de liste Marion Maréchal. Une différence avec le programme de Jordan Bardella qui ne saute pas aux yeux. Pourtant, elle le rappelle, le Rassemblement national et Reconquête ne font pas partie de la même famille politique. Un point de divergence pourrait se trouver au sujet de l’immigration, avec Reconquête ! qui place sa politique un cran au-dessus de son homologue d’extrême-droite en préconisant une « triple frontière » en réaction au pacte sur la migration. Ainsi, il s’agirait pour le parti d’Éric Zemmour, de défendre avec plus de force et l’utilisation de CRS la frontière française, ensuite la frontière européenne avec un blocus naval militaire, enfin les frontières des pays d’origines, dans le modèle du « no way » australien. Il faudrait, selon les candidats de Reconquête !, rappeler à ceux qui seraient tentés de migrer qu’il n’y aurait pas de raison pour eux de risquer leur vie parce que « s’ils viennent chez nous, il n’auront droit à rien, donc ça ne vaut pas la peine de venir ».
Pour la septième fois consécutive, la France va dérouler le tapis rouge aux investisseurs étrangers à l’occasion du Choose France, organisé en grande pompe à Versailles. Une rencontre au sommetoù les dirigeants d'entreprise, les investisseurs et les décideurs politiques du monde entier se réunissent pour discuter des opportunités d'investissement en France. Entrediscussions animées, présentations de projets et rencontres bilatérales, ce rendez-vous très attenduvise à renforcer les relations commerciales et à favoriser la croissance économique. En mettant en avant les atouts de la France en matière d'innovation, d'infrastructures et de main-d'œuvre qualifiée, Choose France est un événement clé pour stimuler les investissements et encourager la coopération internationale à l’heure où la France revoit sa copie pour redresser le trésor public. Plusieurs annonces importantes sont attendues ce lundi 13 mai 2024 notamment pour un montant de plus de 15 milliards d’euros d’investissements. Pas moins de 56 projets seront soumis à l’assemblée dont l’un des plus colossaux concerne Microsoft. Une lueur d’espoir dans un océan de dettes… «C’est un grand succès qui est dû à une politique économique qui est la même depuis sept ans […] Ça crée de l’activité sur tout le territoire, ça nous permet d’avoir de la croissance, ça nous permet d’avoir de l’activité dans des territoires reculés» se félicite Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. À l’heure où les finances publiques sont dans le rouge, cet événement stratégique arrive à point nommé pour relancer la machine industrielle et tenir cet objectif : «redevenir une grande nation de production». C’est une occasion historique pour la France […] de rouvrir des usines […] et de redevenir une grande nation de l’intelligence artificielle. Nous voulons accentuer cette avance» vante notre invité sur le plateau des 4 vérités. En effet, le sommet Choose France promeut une programmation tournée sur l’informatique et les nouvelles technologies. Des thématiques clés nullement choisies au hasard pour tenter de rivaliser avec les États-Unis et la Chine, maîtres en la matière, bien loin devant l’Europe. Et cette longueur d’avance ne semble pas freiner les ambitions de Bruno Le Maire, bien déterminé à rattraper les quelques wagons de retard : «Il faut qu’on privilégie l’innovation sur la régulation» affirme le ministre qui défend actuellement le projet de loi sur la simplification pour alléger la charge administrative «qui empêche nos TPE, nos PME et nos start-up de se développer rapidement». «Débureaucratiser» la production française : tel est donc le leitmotiv du gouvernement depuis l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon. La France Attractive… mais endettée! Si la France multiplie les projets d’investissement étrangers en France, le déficit commercial reste pourtant colossal et a même atteint un nouveau record à hauteur de 100 milliards d’euros. «Ça se résorbe mais c’est l’un des grands enjeux» concède Bruno Le Maire qui admet que la France a «renoncé à sa culture ouvrière», la faute à une politique économique bien ancrée dans le paysage depuis plus de 40 ans. Malgré le trou béant dans les finances publiques, la France conserve son statut de pays le plus attractif en 2023 selon le cabinet EY. Mais il reste également le plus endetté, bien au-dessus de la moyenne des Vingt-Sept. «La meilleure nouvelle qui soit tombée économiquement pour les Français depuis plusieurs mois, c’est que désormais, les salaires augmentent plus vite que l’inflation. Ceux qui travaillent vont pouvoir vivre mieux parce que l’inflation recule et le salaires continuent d’augmenter» tente de rassurer Bruno Le Maire. Pour résoudre la crise économique dans laquelle s’est enlisée la France, le gouvernement part régulièrement à la chasse aux économies, renonçant définitivement à la politique post-Covid du quoi qu’il en coûte. «Il faut rétablir sereinement mais fermement les comptes publics avec un objectif : revenir sous les 3% de déficit en 2027» et ce, sans augmenter les impôts même sur les super-profits. «C’est cette stabilité fiscale qui fait que les investisseurs viennent en France» martèle le ministre, à contre-courant des propositions de l’opposition. À moins de quatre semaines des Européennes, la liste de la majorité reste toujours distancée par celle du Rassemblement National alors que celle du PS portée par Raphaël Glucksmann se profile en troisième position dans les sondages, proche du score imputé à Valérie Heyer. «Je reste très confiant. Je pense que nous aurons un bon résultat aux élections européennes. Toute la majorité est en train de se mobiliser» affirme notre invité qui se félicite de la relance économique post-Covid.
Le 3 mai, la Belgique a inscrit dans sa constitution le bien-être animal. L’article 7bis affiche désormais ces mots: «Dans l’exercice de leurs compétences respectives, l’État fédéral, les Communautés et les Régions veillent à la protection et au bien-être des animaux en tant qu’êtres sensibles. »Le pays voisin de la France est le sixième, après l’Allemagne ou l’Italie, à prendre cette décision historique. Est-ce la solution pour faire évoluer la place des animaux dans notre société?Hélène Thouy, présidente et tête de liste du Parti animaliste aux élections européennes et invitée des 4 vérités, considère en effet qu’en France, «il faudrait suivre ce chemin.» La femme politique aborde les«mutilations»et«conditions extrêmes»dans lesquels certains animaux survivent dans les élevages intensifs. Ces élevages, par ailleurs, sont sources de pollution et de gaspillage de ressources et ils font courir «des risques sanitaires effroyables» aux concitoyens. Le but de Parti est, entre autres, de dénoncer ce modèle agricole qui «ne fonctionne pas et n’a jamais fonctionné» et de «porter une vision d’une société qui soit respectueuse de tous les individus.» Baisser la consommation animale de 5% dans les 5 prochaines années: l’objectif du Parti animaliste La baisse de consommation de viande est «inéluctable» selon Hélène Thouy, à la fois pour des«raisons éthiques»et pour des«problèmes de santé publique». Le Parti vise une diminution de la consommation animale de 5% sur 5 ans. Comment? En revenant, cite-t-elle, à «plus de rationalité». «Pas le choix!», martèle-t-elle. Dans un modèle agricole qui «ne permet pas de nourrir tout le monde», cette reprise en main de la consommation permettrait, de plus, de baisser le taux d’importation étrangère des protéines alimentaires servant à nourrir les animaux, actuellement de 70%. Endettement, conditions de travail «indignes», les éleveurs se trouvent également dans une situation «désespérée» et veulent sortir de ce modèle, assure Hélène Thouy. Pour les y aider, le Parti suggère d’allouer des subventions publiques à des modèles vertueux. «Nous avons les moyens financiers, il manque seulement la volonté politique». Le Gouvernement annonce la création de l’étiquette «origine info» pour permettre plus de transparence et de traçabilité sur les produits alimentaires transformés. La tête de liste dénonce malheureusement un «gadget» et répète qu’il faut de nouvelles normes pour arrêter l’élevage intensif. «Il faut avoir le courage de dire que cela ne va pas!» En 2019, lors des dernières Européennes, le Parti animaliste avait créé la surprise en recueillant 2,16% des voix. La responsable politique juge que l’Europe est un «très bon levier pour changer de modèle agricolepour aller vers un modèle vertueux et protecteur de tous». Cette fois, le Parti vise plus de 5% afin d’avoir des eurodéputés qui iront défendre la cause animale au parlement européen, le seul modèle «responsable, éthique, et rationnel», insiste-t-elle. Pour elle, les autres formations politiques n’ont pas pris conscience des enjeux animaux. C’est pourquoi le parti continue de faire cavalier seul.
Le 12 août 2022, dans la ville de Chautauqua, aux Etats-Unis, et alors qu’il s’apprête à monter sur scène pour donner une conférence sur l’importance de préserver la sécurité des écrivain, Salman Rushdie, le célèbre écrivain britannique, auteur entre autres des Versets Sataniques, est victime d’une attaque terroriste. Poignardé au moins 15 fois, il reçoit des coups à l’abdomen et au cou, avant que l’agresseur ne soit maîtrisé par des membres de l’assistance. Directement transporté à l’hôpital et opéré en urgence, il survit mais perd l’usage de son œil droit. Deux ans plus tard, il s’arme de sa plume et publie « Le couteau » chez Gallimard, le récit de cette tentative d’assassinat. Actuellement à Paris pour recevoir le Prix Constantinople qui récompense les auteurs faisant le pont entre les cultures et civilisations orientales et occidentales, il indique trouver le caractère hasardeux des prix littéraires « formidable ». Au micro de Thomas Sotto, il revient sur l’importance d’écrire pour retrouver la force qu’il avait perdue suite à l’attaque, une manière pour lui de « recontrôler le récit ». Vivant depuis 33 ans sous menace de mort, depuis qu’il est objet d’une fatwa par le « Guide suprême » iranien Rouhollah Khomeini, il dit avoir « très souvent imaginé la possibilité que quelqu’un l’attaque ». Une vie placée sous le signe de la peur « C’est donc toi, te voilà », écrit-il dans son nouveau roman. L’écrivain britannique vivait avec la perspective d’être victime d’une tentative d’assassinat depuis la fin des années 1980, bien qu’ayant pris l’habitude de vivre avec la peur. Il précise : « Un jour, j’ai cessé d’imaginer ça, parce que cela faisait 25 ans que ma vie était normale à New-York, mais en réalité, ce chapitre n’était pas clôt ». Il voit une « exception » en le jeune homme de 24 ans qui l’a agressé, manifestement radicalisé au Liban après y avoir visité son père, et en quête d’une cible pendant plusieurs années. Les quelques mots que l’écrivain d’origine indienne daigne lui accorder : « Bonne vie en prison ». Il estime en fait lui avoir tout dit dans son livre, et qu’il suffit à son agresseur de le lire, même s’il doute qu’il le fasse. « Cela fait des années que je vis avec la peur, c’est un sentiment que je connais bien et j’ai développé des techniques pour le mettre de côté ». La peur comme une habitude, donc, pour quelqu’un de menacé par les extrémistes, mais pas de colère. Même après son attaque, Rushdie considère ne pas avoir ressenti de colère, mais de s’être inquiété de savoir où étaient ses clés et sa carte de crédit, porté par un esprit de vie : « je n’avais pas prévu de mourir ce jour », avoue-t-il. Un besoin nécessaire d’aller de l’avant pour se remettre de l’attaque, guérir et survivre, que la colère bloquerait : « j’ai l’impression que la colère vous fait reculer ». À propos du débat Israël-Palestine qui embrase les universités à travers le monde, bien qu’il se montre compréhensif face au besoin de s’exprimer des étudiants, l’écrivain prévient qu’il ne faut pas pour autant que la situation dégénère ni que des étudiants, notamment juifs, se sentent menacés. Il continue avec sa carrière littéraire pour lutter à sa manière contre les fondamentalistes, parce qu’il « n’aime pas l’idée qu’ils puissent gagner ». Volonté ou brin de naïveté, il conclut que « le stylo sera toujours plus fort que le couteau ».
En cette édition spéciale de Télématin, en direct de Marseille qui s’apprête à recueillir la flamme olympique pour le début de son parcours en France jusqu’à la capitale et le lancement des Jeux Olympiques le 26 juillet prochain, Thomas Sotto reçoit une marseillaise pure souche : Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Ville et de la Citoyenneté. Pleine d’émotions, de fierté et de joie, mais aussi « stressée que tout se passe bien », elle s’enorgueillit pour sa cité phocéenne qu’elle considère « toujours au rendez-vous pour les moments historiques ». Avec les quelque 6000 forces de l’ordre mobilisées par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, la conseillère régionale de Provence Alpes Côte d'Azur n’exprime pas une once de peur pour le bon déroulement de l’événement et estime que « tout est fait pour que tout se passe dans les meilleures conditions de sécurité ». D’une bonne humeur inébranlable, elle espère qu’un événement historique comme les Jeux Olympique servira à ressouder le pays. Elle insiste sur l’aspect éminemment populaire du sport, qu’elle tente de faire partager par le plus grand nombre : elle rappelle avoir « sanctuarisé 20 000 places dans les quartiers prioritaires de tout le pays » pour permettre de faire vivre les Jeux aux enfants défavorisés. Quant au risque de grève par certaines professions comme les éboueurs ou les cheminots, Sabrina Agresti-Roubache les implore d’éviter de « gâcher la fête » et de garder leurs revendications pour un autre moment, bien qu’elle rappelle son attachement au droit de grève. Marseille au centre des attentions La préfecture des Bouches-du-Rhône est au cœur de plusieurs plans gouvernementaux qui visent à l’amélioration de ses infrastructures et conditions de vie, à commencer par « Marseille en grand ». Lancé en septembre 2021 lors d’un discours du Président de la République au palais du Pharo, il s’agit d’un vaste projet de rénovation de la ville (écoles, transports, logement…) soutenu financièrement par l’État. Une ambition qui a fait froncer les sourcils de la Cour des comptes, qui reprochait au plan un manque de structure et de calendrier, ce à quoi notre invitée du jour a « la lourde tâche » de remédier. Réfutant l’idée que ce plan soit une « coquille vide », elle met en avant le « sauvetage » d’une centaine d’écoles délabrées qui vont être rénovées grâce aux 7 milliards d’euros débloqués pour rendre la ville plus attractive. Autre projet phare de la majorité pour soutenir Marseille : « Place nette XXL », pour lutter contre la délinquance qui gangrène les quartiers populaires. En bonne élue Renaissance, Sabrina Agresti-Roubache salue cet effort pour « nettoyer » les quartiers populaires. Ayant elle-même grandi en HLM, celle qui projette de devenir maire de Marseille rêve qu’il n’y ait plus aucun quartier prioritaire dans sa ville. Si elle « n’a pas attendu de faire de la politique pour s’engager pour sa ville », c’est grâce à celle-ci qu’elle peut envisager les choses en grand pour « donner aux petits enfants ce qu’elle n’a pas eu », à commencer par le délogement des délinquants qui « pourrissent la vie des quartiers ». Elle rappelle, en prévision pour les européennes de juin, que face à la violence, l’insécurité et la délinquance, le vote pour l’extrême-droite est une chimère, que « rien n’est fatalité » et que « tout peut être changé ».
Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux élections européennes, va déposer la liste complète des députés de son parti qui seront dans la course le 9 juin prochain. Elle le confirme au micro de Thomas Sotto : Élisabeth Borne, l’ancienne Première ministre, en fait bien partie. L’ancienne conseillère départementale de la Mayenne, pourtant peu connue du grand public, profite de l’occasion pour faire connaître sa candidature et ses 48 propositions pour que l’Europe ne meurt pas, en assumant un protectionnisme économique pour le continent. Elle rappelle être arrivée au Parlement européen en 2019 et avoir directement mis en place des « outils » sur la question commerciale. Son objectif ? Se battre contre la concurrence, qu’elle estime « déloyale », du marché chinois, et imposer la réciprocité. Elle s’enorgueillit de la demande de la France à la Commission européenne d’ouvrir une enquête sur les pratiques commerciales de la Chine. Attaquée sur les réseaux sociaux par Manon Aubry, de la France insoumise, sur des suspicions de compléments de revenus illégaux et de financement par des lobbys, l’élue de la majorité dément ces accusations sur le plateau des 4 vérités. Elle s’avoue « consternée », estime que « trop d’élus ont un certain problème avec la vérité ». Elle explique que les seuls revenus supplémentaires qu’elle perçoit sont ses indemnités en tant qu’élue locale, avant d’exiger que la militante de gauche retire son tweet sous risque d’être attaquée en justice. 32% d’intention de vote pour Jordan Bardella Le Figaro a publié un sondage indiquant 32% d’intention de vote pour le Rassemblement national en juin prochain. C’est presque le double des intentions de vote pour la majorité, pour l’instant à 19%. « Je ne peux pas me résoudre à voir une extrême-droite dans les sondages » tempête notre invitée. Elle se montre « déterminée » à faire mentir ces sondages, dénonçant le manque d’honnêteté de la part des élus du Rassemblement national. Elle rappelle qu’il y a « un monde entre ce qu’ils promettent aux français et la réalité de leur vote au Parlement européen », en revenant notamment sur l'absentéisme notoire Jordan Bardella à Strasbourg et sur l’absence de vote de ses compères pour le plan de relance, le salaire minimum européen, ou encore la taxe carbone aux frontières… Sur la question de l’immigration en France, Valérie Hayer annonce qu’il y a « trop de contournement du droit d’asile aujourd’hui » et l’importance de réguler l’immigration clandestine. Elle met en avant le pacte immigration qu’elle est la seule à avoir voté au Parlement européen, et rappelle que l’extrême-droite n’est pas une solution dans cette lutte contre l’immigration en prenant les exemples de l’Italie ou du Brexit. Enfin, elle incite les téléspectateurs à s’exprimer dans les urnes le 9 juin prochain, car « on est dans un scrutin qui est trop important » pour être évité.
Dans son nouveau livre,Messieurs, encore un effort…(Flammarion / Plon), Élisabeth Badinter interroge nos sociétés sur la chute de la démographie et aspire à une meilleure répartition des tâches entre les hommes et les femmes au sein du «foyer privé». « Il y a un effort de justice à faire. Tant qu’il ne sera pas achevé, les femmes seront de plus en plus réticentes à faire plus d’enfants qu’elles n’en font», explique la philosophe au micro de Thomas Sotto. «Les femmes ont tout pouvoir sur la reproduction, tout pouvoir sur leur corps et personne au monde ne doit les forcer d’aucune façon», précise-t-elle. Dans son ouvrage, Elisabeth Badinter dresse également une liste des «plaisirs et des peines» et souligne en particulier l’inégalité de la répartition des tâches, qu’elle estime «décourageante» Sans vouloir «déclarer la guerre à tous les hommes», elle pense également que la maternité ne doit pas être «uniquement un sujet pour les mères». «On est mère mais aussi une femme. On a des intérêts personnels, professionnels, une volonté d’indépendance financière. Malheureusement, aujourd’hui, ça ne choque pas vraiment les hommes que les femmes fassent la double journée de travail, c’est considéré comme normal», explique l’intellectuelle. Etre (on ne pas être) mère en 2024 Dans ce cadre, Elisabeth Badinter évoque notamment le système éducatif basé sur «l’éducation bienveillanteoù il n’est pas question ni de se fâcher, ni de punir», en particulier dans les classes aisées. «C’est insupportable pour les mères», affirme-t-elle. Elle remet également en cause les injonctions de la maternité, et ce, dès la grossesse. «C’est un peu excessif. Dès que l’on est déclaré enceinte, plus un verre de vin, plus une cigarette de temps en temps. On est esclaves de cette condition. De mon temps, dans les années 1970, tout cela n’existait pas et ça ne s’est pas si mal passé», déclare-t-elle. Aujourd’hui, de plus en plus de femmes ne souhaitent pas avoir d’enfants. «Je souhaite mille fois que l’on ne fasse pas d’enfants plutôt que d’en faire sans pouvoir les assumer», affirme Elisabeth Badinter. Les raisons ? Un certain pessimisme sur le monde de demain, entre crises écologiques et tensions politiques. «Je ne juge pas. Un couple qui n’a pas d’enfant est le modèle le plus proche de l’égalité». Dans un entretien accordé au Point, Elisabeth Badinter avait notamment affirmé que, selon elle, les néo féministes «n’ont pas fait progresser l’égalité». «C’est important que l’on combatte les violences sexuelles, mais pour autant cela ne change pas le quotidien des femmes. L’immense majorité des femmes se trouvent dans des conditions quotidiennes difficiles et on ne s’en occupe pas», déplore-t-elle. Face au déclin de natalité qui touche de nombreuses sociétés occidentales, Emmanuel Macron appelle à un réarmement démographie. «C’est à vous, les hommes, de faire un effort. De partager.(…) La charge mentale ne me fait pas rire, alors que je vois que ça fait beaucoup rire certains hommes», souligne la philosophe.
À un peu moins d’un mois des élections européennes, qui auront lieu du 6 au 9 juin 2024, la gauche s’est illustrée par ses divisions. Le candidat aux Européennes du PS Raphaël Glucksmann a notamment été contraint de quitter la manifestation du 1er mai après des jets de projectiles venus de militants de la France Insoumise. Léon Deffontaines, tête de liste du Parti communiste aux élections européennes, tient à « dénoncer toutes les violences et apporter tout son soutien aux militants socialistes ». Il argue que les personnes qui sont à l’origine de ces violences ne peuvent être membres "d’aucune de nos organisation politique, et si c’était le cas, « il faudrait qu’ils en soient exclus ». En tant que candidat de 28 ans qui se présente pour la première fois à des élections, Léon Deffontaines se dit « assez effaré » par ces conflits et souhaite revenir aux thèmes qui l’intéresse : la question sociale notamment. Plusieurs étudiants de Sciences Po, Nanterre et la Sorbonne ont organisé des blocages devant leurs universités en soutien à la cause palestinienne. Certains d’entre eux ont même engagé des grèves de la faim. Ils demandent la « condamnation claire des agissements d’Israël par Science Po », et « la fin des collaborations » avec « toutes les institutions ou entités complices de l’oppression systémique du peuple palestinien ». La position de Léon Deffontaines est de soutenir l’engagement des lycéens et appelle au mouvement d’Emmanuel Macron. « Il est temps qu’il reconnaisse l’État palestinien », clame-t-il. Ce jeudi 2 mai, Emmanuel Macron a redit au journal The Economist qu’il n'exclut pas la possibilité d’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine. Pour la tête du parti communiste aux européennes, il s’agit d’une stratégie de campagne pour les européennes. « Même Zelensky a dit qu’il ne voulait pas de troupes sur le sol Ukrainien ! » Selon Léon Deffontaine, le chef d’État veut focaliser le bilan sur la question ukrainienne pour défocaliser le bilan de sa politique sociale négative. Quelle réponse du Parti communiste à l’immigration ? Au sujet du conflit qui oppose l’Ukraine et la Russie depuis maintenant près de deux ans, l’homme politique soutient la cause ukrainienne. Il précise qu’il juge tout de même qu’il va falloir, « à terme », sortir de l’Otan, qui est géré par les États-Unis, dont Donald Trump sera possiblement à la tête dans quelques mois. « Qui serait assez fou pour laisser Donald Trump gérer notre défense ? Nous devons retrouver une forme d’autonomie stratégique, et notamment une défense à l’échelle européenne. » Il faudra, notamment, selon le responsable politique, que la France réinvestisse dans l’armement. Dans une lettre ouverte, la tête de liste PCF a répondu à Colombe, une électrice RN qui expliquait, en pleurs, ses difficultés et son choix de voter RN. « Je suis en colère. On a dû mal à vivre. On vote tous RN ici. On est tous en colère », disait-elle en marge du rassemblement où étaient attendus Jordan Bardella et Marine Le Pen. Léon Deffontaines se dit « frappé » par le témoignage de cette dame qui pour lui est « victime de la mondialisation », « oubliée et méprisée parfois par la classe politique, et notamment par l’Union européenne. ». Il souhaite tendre la main à cette catégorie de la population « déclassée et oubliée ». Le RN fait aussi de l’immigration une question centrale dans les problèmes que rencontre le pays. N’est-ce-pas, en partie, ce qui fait son succès auprès de certains électeurs ? « Il n’y a pas de sujet tabou », a martelé Léon Deffontaines. Pour lui, l’immigration, est, comme le reste, un sujet dont la gauche doit aussi s’emparer afin notamment de « déconstruire les discours du RN ». Les objectifs ? accueillir « dignement » tout en rappelant que nous habitons un pays dans lequel existent, malgré tout, des frontières. Pour l’instant, les sondages ne donnent pas le Parti communiste en tête des intentions de vote pour les élections européennes. Il est même en dessous de la barre fatidique des 5%. Mais le représentant politique reste optimiste. « Soyons la gauche la plus intelligente, si la gauche dépasse les 5%, on sera plus d’élus de gauche que de droite ! » appelle-t-il.
A un mois du scrutin des élections européennes, la composition complète de la liste de la majorité présidentielle, portée par la candidate Valérie Hayer, n’est pas encore connue. «La liste sera lancée demain», assure Nathalie Loiseau, députée européenne Horizons, invitée des 4 Vérités ce vendredi 03 mai 2024. «J’attendrai que les autres sortants soient informés si j’y suis ou je n’y suis pas». Tête de liste en 2019, l’ancienne candidate avait obtenu pas moins de 22,42% des suffrages. Quatre ans plus tard, le parti de la majorité oscille entre 16% et 17% et ne parvient pas à décoller dans les sondages d’opinion. «Je suis convaincue que la campagne de Valérie Hayer commence maintenant et que cela va être une bonne campagne», commente la députée sortante. Tandis que le Rassemblement national caracole toujours loin en tête des sondages, la candidate Valérie Hayer et Jordan Bardella ont débattu dans un face-à-face diffusé sur BFM TV, jeudi 02 mai 2024, à 38 jours du scrutin. «Jordan Bardella était à la fois suffisant et insuffisant. Il était très crispé et très mal à l’aise et derrière les éléments de langage, il y avait beaucoup d’agressivité», estime Nathalie Loiseau, réitérant son soutien à la candidate de la majorité présidentielle. Le candidat du Rassemblement national entend faire de ces élections un véritable référendum anti-Macron. «On parle des Européennes, à un tour, à la proportionnelle, pour envoyer des députés au parlement européen, endroit qu’il n’a lui-même pas beaucoup fréquenté depuis cinq ans. (…) Il n’a pas de bilan, pas de projet et veut en faire un référendum anti-Macron, une espèce de coalition des mécontentements», souligne l’élue, en défendant le bilan de la majorité dans l’Union européenne. De son côté, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique voit sa popularité augmenter à gauche et parmi les électeurs de la majorité, et continue de surfer sur la bonne dynamique de sa campagne. «Raphaël Glucksmann est un influenceur sans influence. C’est quelqu’un de très sympathique, pour qui j’ai beaucoup de sympathie, mais il ne pèse pas, il ne sert à rien», affirme Nathalie Loiseau. Débat sur Gaza : a-t-il sa place à l’université ? Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire britannique The Economist, Emmanuel Macron a réaffirmé que l’Europe était «mortelle». «Emmanuel Macron ne prend pas les Français pour des imbéciles. (…) Il vaut mieux être ‘eurolucide’. On ne peut plus être les rentiers de la paix, de l’Europe et de la démocratie». Par ailleurs, le président français a également rappelé que l’envoie de troupes au sol en Ukraine n’était pas exclu. «Si la Russie gagne en Ukraine, elle ne s’arrêtera pas là. C’est la sécurité de toute l’Europe qui est en danger. (…) Il a raison de mettre en difficulté Vladimir Poutine», affirme Nathalie Loiseau. La guerre à Gaza suscite toujours des mouvements très forts. A Paris, Sciences Po sera de nouveau fermé en raison d’un rassemblement d’étudiants pro-Gaza. « Sciences Po a voulu ressembler aux campus américains, elle en a pris les pires travers. C’est une toute petite minorité qui veut empêcher les étudiants de passer leurs examens et ça, ce n’est pas admissible», affirme Nathalie Loiseau.
Cinq ans au ministère de l’Éducation… C’est le record de longévité réalisé par Jean-Michel Blanquer pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Remercié puis remplacé par l’historien Pap Ndiaye en mai 2022, ce dernier s’était finalement retiré de la vie politique. Aujourd’hui, l’ancien ministre de l’Éducation semble bien déterminé à revenir dans la course grâce à Terra Academia, une nouvelle école de la transformation écologique en partenariat avec Veolia. Implantée à Paris, à Arras et bientôt dans le Calvados, cette institution, fruit de la vision éducative de Jean-Michel Blanquer, vise à révolutionner l'apprentissage en intégrant les enjeux environnementaux au cœur de son programme. Avec une approche holistique, Terra Academia promet de former les futurs leaders conscients et engagés pour un avenir durable. «Le but c’est de former aux métiers dont on a besoin pour la transformation écologique […] il va y avoir 400 000 emplois créés autour de ces sujets […] il s’agit de regarder les besoins locaux et de voir quelles formations sont nécessaires et de le faire avec les acteurs locaux» explique notre invité ce jeudi 2 mai 2024. Le titulaire du record de longévité au ministère de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, connaît les défaillances et les problèmes de l’école par cœur, entravée d’incidents en faits-divers, de drames et d’atteintes à la laïcité. En effet, l’école de la République est aux abois. Pour l’ancien ministre de l’Éducation, elle est «le reflet de ce qu’il se passe dans la société». «Il faut toujours une grande fermeté par rapport aux problèmes de violence ou d’atteinte à la laïcité. C’est la ligne que j’ai poussée à partir de 2017. Il ne faut jamais montrer le moindre infléchissement par rapport à ça» défend cet ancien ministre inflexible quant à la politique à adopter. Caractérisé par une série de réformes ambitieuses visant à moderniser le système éducatif français, de la refonte du baccalauréat à la promotion de l'inclusion scolaire, Jean-Michel Blanquer n’a jamais cessé d’employer la fermeté et la discipline pour préserver l'excellence académique des jeunes recrues sur les bancs de l’école. Une politique souvent controversée et jugée archaïque, à l’image de certaines de ses initiatives comme la réforme des lycées et la loi Blanquer pour une école de la confiance visant à rendre l'instruction obligatoire jusqu'à 16 ans et complétée par l'obligation de formation jusqu'à l'âge de 18 ans. Alors, celui qui a pendant longtemps imposé le «pas de vague» a-t-il perdu cette bataille disciplinaire ? «C’est une lutte permanente […] on a augmenté la culture du signalement, on a créé des équipes pour venir en appui des établissements […] tout ceci ne résout pas tout du jour au lendemain» commente l’ancien ministre. La laïcité dans les établissements scolaires est-elle en danger ? Plusieurs épisodes alarmants se sont multipliés ces dernières semaines. Et le cas du proviseur de la cité scolaire Maurice Ravel à Paris, parti en retraite anticipée après avoir été menacé de mort par trois élèves qui refusaient d’enlever leur voile, en est le parfait exemple. Très attaché à la laïcité, Jean-Michel Blanquer appelle l’institution à ne pas céder. «Le sujet est très grave […] heureusement il y a des choses qui fonctionnent en France. Il ne faut pas faire un tableau catastrophique de tout. Maintenant sur les faits réels, ils sont scandaleux, honteux, cela nécessite donc de les prendre à bras le corps» affirme notre invité qui n’a jamais dévié de cette ligne intransigeante. Profs : formés au rabais? Lorsqu’il était encore en responsabilité, Jean-Michel Blanquer avait pris des mesures concernant la condition des enseignants. Il avait œuvré entre autres à soutenir et valoriser le métier. Parmi ce set de mesures, on compte l'augmentation des salaires des professeurs débutants, visant à attirer les talents vers les salles de classe. Ce dernier a également lancé des programmes de formation continue pour permettre au corps enseignant de développer leurs compétences professionnelles tout au long de leur carrière. De plus, Jean-Michel Blanquer a encouragé la mise en place de dispositifs visant à réduire leur charge administrative afin de leur permettre de se concentrer davantage sur leur mission première : l'enseignement et l'accompagnement des élèves. L’ancien ministre avait également durci les conditions d’admission au poste avec la mise en place du concours des professeurs à bac +5 . Une exigence qui devrait prochainement être revue à la baisse à bac +3 pour faire face à la pénurie de postulants, souvent remplacés au débotté par des contractuels recrutés à la va-vite à la rentrée. L’Éducation nationale brade-t-elle la formation des enseignants ? «Ce qui est très important c’est de susciter de l’attraction et de la vocation […] ce qui est important c’est qu’ils soient formés par la suite» pondère notre invité qui défend «les savoirs fondamentaux et la capacité à transmettre». Le laboratoire de la République que Jean-Michel Blanquer préside vient de sortir. «Europe, maîtriser notre avenir», un ouvrage collectif gratuit sur internet qui tombe à point nommé à l’aube des élections européennes. Et ce dernier semble favorable à la ligne de conduite de la majorité qui souhaite réarmer l’Europe : «Sur la question de la défense, on a besoin d’avoir une beaucoup plus grande coordination européenne, d’être capable d’être un pilier européen de défense vu les menaces considérables qu’il y a aujourd’hui» explique notre invité.
C’est la tête de liste de l’Alliance rurale, en lice pour les européennes le 9 juin prochain… Jean Lassalle, ancien député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, y est associé avec la Fédération nationale des chasseurs. Après avoir déserté l’arène politique pendant deux ans, le président de Résistons revient dans la course pour représenter les territoires ruraux, soutenir la condition paysanne mais pas seulement : «Il faut répondre à des questions précises telles que la transmission d’entreprise» ajoute notre invité au micro de Thomas Sotto ce mercredi 1er mai 2024. Alors, est-ce une candidature exclusivement tournée vers les campagnes ? Fervent défenseur «des Français qu’on ne consulte plus sur rien», Jean Lassalle avait marqué les esprits en 2013 en s’élançant dans un incroyable tour de France à pied. L’occasion pour lui d’alerter la classe politique sur «le malheur qui frappait ces territoires» en marge des grandes villes. Aujourd’hui, le constat reste le même : «Nos campagnes veulent vivre et il n’y a plus rien. Il n’y a plus de service public» dénonce l’ancien député centriste qui pointe du doigt les déserts médicaux. Ce dernier a l’ambition de porter la voix des chasseurs et des ruraux à Bruxelles en créant «un mouvement de résistance puis un mouvement d’opinion» pour faire bouger les lignes. Parmi les noms célèbres dans le sillage de l’Alliance rurale, l’ancien rugbyman international de l’équipe de France,Louis Picamoles, avait été approché pour représenter la liste. Mais c’est finalement Jean-Pierre Garuet-Lempirou, un autre pilier mythique et ancien athlète du XV de France, qui entrera dans cette mêlée politique. Malgré ses larges épaules, il ne semble pas faire le poids dans les sondages, porté à un maigre score bien loin des 5% escomptés pour obtenir des élus. Accusé par certains de grappiller des électeurs à Jordan Bardella pour le faire tomber en dessous de 30%, d’autres le soupçonnent de faire du Macronisme déguisé. «Il n’y a pas eu opposant plus virulent» affirme Jean Lassalle. Alors concrètement, comment l’ancien député compte-t-il concilier ruralité, défense des chasseurs et impératif environnemental ? Sans langue de bois,Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, n'avait pas hésité à égratigner en février dernier les Écologistes qu’ils considèrent comme «les plus cons du monde». Plus pondéré que son homologue, Jean Lassalle se veut moins arbitraire. Mais ce dernier compte bien faire primer l’humain en toute transparence, et sans travestir la campagne pour coller aux exigences environnementales. Sans surprise, le président de Résistons reste pessimiste quant à l’interdiction des véhicules thermiques hybrides neufs au niveau européen à horizon 2035. Loin du prosélytisme électoral, ce dernier y voit clairement une panne dans le moteur : «C’est une folie furieuse» assène notre invité. Jean Lassalle : près d’un siècle en politique ! Tour à tour député pendant 20 ans, maire de Lourdios-Ichère pendant 40 ans et conseiller général pendant 33 ans, la tête de liste de l’Alliance rurale cumule à lui seul 93 ans de mandat. Une vie d’engagement ponctuée de chants occitans dont il tire des leçons pour mener à bien cette campagne sans trahir ses convictions : «C’est un formidable parcours humain […] je trouve que nous avons été la génération la plus lâche de l’histoire politique française parce que nous avons laissé s’effondrer la France alors que nous avons toujours pas crée l’Union européenne» dénonce cet opposant au Frexit.
Après les manifestations pro-palestiniennes qui ont débuté à Science Po il y a plusieurs semaines, c’était au tour de l’université La Sorbonne de voir sa cour investie d’étudiants, ce lundi 29 mars, avec des tentes et des drapeaux palestiniens, dans l’intention d’un blocage. Invitée dans les 4 vérités,Sylvie Retailleau,Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de France, argue qu’il est important que l’université reste un lieu de débat, mais d’un «débat cadré», « acceptant la controverse», et «avec un cadre serein». Pour la ministre, il existe également une différence entre les lieux de manifestations: si celles à l’intérieur de l’université n’entrent pas dans ce cadre, celles au dehors de ses murs, au contraire, «font partie de la démocratie». À l’heure actuelle, des blocages existent seulement au sein de Sciences Po, La Sorbonne, et nouvellement Nanterre, avec une vingtaine d’étudiants au 29 mars, mais des appels sont relayés partout en France. «On reste vigilants», assure la femme politique, qui a invité l’ensemble des présidents d’université à discuter avec elle jeudi 2 mai afin de «trouver l’équilibre entre la liberté d’expression et le non-blocage». Le 29 avril, sur X, Valérie Pécresse a annoncé «suspendre tous les financements de la région Ile-de-France» destinés à l’IEP tant que la sécurité ne sera pas rétablie. Pas question, en revanche, de couper les subsides de l’État aux universités à l’heure actuelle, indique la ministre. Pour autant, un «contrat d’objectifs de moyens et de discussions» est en cours avec le Premier ministre Gabriel Attal. Comme son nom l’indique, ce contrat se veut un moyen de trouver des leviers de discussion. «Nous resterons fermes», martèle Sylvie Retailleau Face à ces mobilisations, la direction de Science Po est-elle en train de faillir? La ministre rappelle que vendredi 26 avril, celle-ci a dû saisir lapréfecture de police. Les échanges ont finalement abouti à ce que François-Xavier Bellamy a qualifié le 28 avril sur Europe 1 d’«accord de la honte.»« On va organiser un grand débat sur la légitimité de ces expressions antisémites?», s’était insurgé le chef de file LR aux élections européennes. «Je pense qu’[il] devrait regarder l’accord un peu plus précisément. Nous resterons fermes», a marteléSylvie Retailleau, précisant qu’aucune sanction contre les propos antisémites n’avait été abandonnée. Dans le même temps, du côté de Science Po, il n’y aura, indique-t-elle, aucun boycott des relations avec les académies d’Israël, comme demandé par les manifestants. Lundi 29 avril, le gouvernement a annoncé qu’il allait porter plainte pour «injures publiques devant un agent public» à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon après qu’il a comparé le président de l’université de Lille au nazi Adolph Eichmann. «Je ne l’ai pas traité de nazi. Je ne pense pas qu’il le soit. J’ai dénoncé l’exemple de sa lâcheté», a rétorqué le chef des Insoumis. «Faisons une campagne européenne (…) Il y a tant de choses à défendre au niveau de l’Europe», revendique la ministre, incitant à concentrer son attention sur les priorités.
Septième sur la liste de La France Insoumise pour les élections européennes, Rima Hassan sera, comme Mathilde Panot, convoqué le mardi 30 avril par la police pour de potentiel faits d’apologie du terrorisme. En cause ? Des propos qu’elle aurait tenus sur les réseaux sociaux entre novembre et décembre. «Cela fait sûrement référence à des posts que j’ai pu avoir sur les réseaux sociaux qui sont publics. On va répondre à cette convocation avec mon avocat», souligne la militante franco-palestinienne, invitée des 4 Vérités ce lundi 29 avril 2024, sur France 2. Elle dénonce notamment un «recours abusif de ces procédures» et une «criminalisation des voix qui s’expriment sur la question palestinienne». Les propos visés auraient été tenus après les attentats du 7 octobre 2023 perpétrés par le Hamas en Israël. «La logique est aussi de dénoncer les soutiens inconditionnels d’Israël qui pourchassent les voix qui s’expriment sur la question palestinienne. A l’inverse, nous devons défendre nos libertés fondamentales et notre liberté d’expression», affirme-t-elle. En janvier, une polémique avait éclaté après la publication d’une vidéo du média en lignele Crayon,où la juriste était invitée à répondre simplement par «vrai» ou «faux». A la question «Le Hamas mène-t-il une action légitime ?», elle avait alors répondu :«Vrai». Après plusieurs signalements pour«apologie du terrorisme», l’extrait avait finalement été supprimé. «Il faut distinguer la légitimité pour un groupe armé à opérer dans un contexte de lutte pour l'autodétermination. Et ensuite du caractère légal ou illégal de son mode opératoire. Les attaques du 7 octobre ne peuvent pas être légitimées, ni justifiées. Elles relèvent au contraire du crime de guerre voire du crime contre l’humanité», souligne Rima Hassan. Vendredi 26 avril, Rima Hassan faisait partie des élus venus soutenir la mobilisation pro palestinienne de certains étudiants de Sciences-Po. Elle a notamment appelé à un «soulèvement». «Je l’assume totalement. Je fais référence à la définition du Larousse. C’est un mouvement collectif et massif», assure-t-elle, au micro de Thomas Sotto. Pour l’élue, le terme de «génocidene fait pas débat». De son côté, la Cour internationale de Justice parle d’un «risque génocidaire».«Nous avons tous collectivement un rôle de prévention sur ce génocide, et la prévention passe par la dénonciation de tous les actes génocidaires», souligne Rima Hassan, appelant à une «mobilisation dans toute la France».
Pierre Larrouturou s’inscrit dans la course aux européennes. Cette semaine, la tête de liste de Nouvelle Donne a publié une tribune dans le journal Le Monde. L’occasion de dévoiler dans les grandes lignes son programme. Et ce dernier tire le même constat que le Président de la République sur l’instabilité de l’Europe «en danger de mort». Dans son nouveau discours à La Sorbonne, Emmanuel Macron n’a pas mâché ses mots et a tenu des propos particulièrement alarmistes. Un point de vue sur l’état de l’Europe que partage le candidat Nouvelle Donne, bien qu’il souhaite lui donner une toute autre trajectoire. «Pour nous la priorité, c’est de sortir de la crise sociale» explique notre invité qui milite ardemment pour l’amélioration de la condition des agriculteurs. Hier soir, les agences de notation ont mis fin au suspens en dévoilant la note de la France. Contre toute attente et malgré des prévisions très pessimistes dues au déficit record de 5,5% en 2023, l’Hexagone conserve sa note positive. Une bonne nouvelle si l’on considère que la France pourra emprunter de l’argent à un taux moindre que si la note avait été dégradée. Pour Pierre Larrouturou, cela est encore nettement insuffisant pour résoudre la crise économique dans laquelle le pays s’est enlisé : «Je préférerais qu’on arrête le dumping fiscal et social […] il n’y a que les milliardaires qui profitent de cette politique». Pour redistribuer les cartes du jeu, notre invité souhaite augmenter les impôts des catégories les plus aisées ce qui aurait pour effet de redresser les hôpitaux et régler le problème des retraites. Ce dernier planche déjà sur un référendum comme antidote au marasme que connaîtrait l’Europe : «L’objectif c’est de réorienter l’Europe […] on veut des critères sociaux pour faire baisser les loyers, pour une Europe qui s’intéresse à la vie quotidienne, qui fait baisser les factures comme en Espagne. Aujourd’hui tout est bloqué» martèle l’élu européen Nouvelle Donne qui préconise un électrochoc pour sauver le climat et la cohésion sociale. Bien décidé à faire bouger les lignes avec l’espoir de réunir la gauche et les écologistes pour former une alliance, Pierre Larrouturou sous l’égide de Nouvelle Donne a rédigé un traité clé en main qui permettrait de mettre 300 milliards sur le climat. Et pour financer ce projet, «il faut un impôt européen sur les grandes entreprises». Pour Emmanuel Macron, la priorité est tout autre. Selon le chef d’État, il faut s’armer militairement compte tenu des tensions aux portes de l’Europe, et particulièrement en Ukraine, et se protéger économiquement face aux concurrents chinois et américains. Un discours presque inaudible pour Pierre Larrouturou qui se bat actuellement au Parlement européen «pour qu’on puisse garder notre industrie», et ce, malgré le blocage de la France qui rejette l’idée d'une taxe de transaction. Semaine de 4 jours : le débat Parmi les nombreux combats que mène le cofondateur de Nouvelle Donne depuis des années, la semaine de 32 heures en quatre jours divise. Ce dernier vient même de publier un nouveau livre à ce sujet. Un projet ambitieux sur lequel le Premier ministre Gabriel Attal n’est pas complètement opposé, bien qu’il souhaite revoir la copie de l’élu européen. De son côté, Matignon propose de tester la semaine de 36 heures par semaine. Mais Pierre Larrouturou ne compte pas renoncer : «Il y a déjà eu 500 entreprises qui sont passées à 4 jours 32h sans baisser les salaires […] l’idée c’est que si l’entreprise passe à quatre jours et qu’elle crée des emplois, elle arrête de payer les cotisations chômage comme ça c’est équilibré pour tout le monde» défend notre invité. Si ce modèle a été adopté pour d’autres pays de l’Union européenne, le bilan des 35 heures en France reste encore mitigé et controversé pour entamer la bascule à 32 heures. «Il faut y aller vraiment avec des exonérations pour ceux qui vont créer des emplois» expliquel'élu européen.
«Notre Europe est mortelle» : c’est l’une des phrases chocs retenues lors du discours d’Emmanuel Macron à La Sorbonne ce jeudi 25 avril 2024. Invité à prendre la parole sur l’Europe, le président de la République a évoqué à plusieurs reprises la «puissance européenne» qui passe selon lui par un effort sur la défense et les crédits militaires. Est-ce donc l’antidote pour sauver l’Europe du péril ? Pour Sébastien Lecornu, ministre des Armées, les multiples conflits actuels justifient une telle prise de position, aussi alarmiste qu’elle soit. «Les risques d’insécurité sont bien là avec tous les défis que nous posent la Russie, l’Iran, les proliférations nucléaires, le terrorisme qui n’a pas disparu, les contestations d’espaces nouveaux, les fonds sous-marins, la militarisation de l’espace, les menaces cyber… On vit une époque objectivement qui n’est pas que romantique» constate notre invité. Longtemps déléguée à Washington, l’Europe doit à présent reprendre la main sur sa capacité de défense et s’émanciper progressivement de sa dépendance internationale pour consolider la souveraineté et l’autonomie du territoire. C’est certainement l'une des premières leçons que les gouvernement européens respectifs peuvent tirer de la guerre en Ukraine. Tous ou presque ont compris l’importance de produire en quantité malgré les réticences de la commission européenne qui a pendant longtemps freiné des quatre fers le financement des industries de défense. Aujourd’hui, les institutions européennes ont décidé de soutenir le développement de ces industries parfois stigmatisées en les finançant, en accompagnant les investissements en matière de production et d’innovation. «Les grands programmes européens entre nations créent de la valeur, de l’emploi et ça permet de résister au choc des compétitions internationales» défend le ministre des Armées. Dans ce jeu d’échec grandeur nature et malgré les alertes d’Emmanuel Macron, qui appelle à la préférence européenne, certains pays à l’instar de nos voisins allemands continuent d’acheter du matériel aux États-Unis. En effet, leur projet de bouclier anti-missile sera difficilement estampillé européen bien que la France n’y ait pas totalement renoncé.Emmanuel Macron est-il condamné à faire cavalier seul ? Pour Sébastien Lecornu, c’est avant tout un vieux réflexe protectionniste : «Beaucoup de capitales européennes […] sont dans la promesse que Washington viendra les protéger y compris avec un non-dit de ces opinions publiques là qu’est le parapluie nucléaire américain» explique notre invité. Pourtant, il soutient lemodèle de dissuasion nucléaire européen qui est «complètement autonome». Dans son allocution à la Sorbonne, Emmanuel Macron a donné quelques détails sur cette future défense européenne avec notamment la création d’une prochaine académie militaire. Le chef d'État français a également évoqué la cyber défense et a parlé d’une force de réaction rapide qui pourrait se constituer et atteindre 5000 hommes. «C’est un sujet clé et sur lequel je souhaiterais qu’on puisse aboutir dès l’année prochaine en étant très réactif. Il y a beaucoup de crises sur lesquelles l’OTAN n’est pas compétente et sur lesquelles la France mène souvent des opérations seules comme les exactions de nos ressortissants dans des pays qui sont en crise […] ce partage là a du prix et de la valeur. C’est du pragmatisme. Cette force la permet de faire de la mise en sécurité des ressortissants européens, on doit pouvoir la mettre en place très rapidement» affirme le ministre. Européenne : le RN creuse le fossé Malgré de nombreuses dissonances avec l’Allemagne du point de vue de la défense, Sébastien Lecornu s’apprête à signer avec son homologue allemand un accord sur le char du futur, un véhicule de combat franco-allemand à horizon 2040. Mais avant cette lointaine échéance, les élections européennes se profilent à vitesse grand V. Et si la majorité tarde à prendre le train en marche, le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, très porté sur l’Europe, sonne comme un début de campagne. Plutôt mal engagée dans les sondages, largement distancée par le Rassemblement National, Valérie Hayer, la tête de liste du camp Renaissance, peine à s’engager dans la course.
Jordan Bardella, le président du parti d’extrême-droite fondé par Marine Le Pen, revient sur les propos qu’il a tenu dans le Journal du Dimanche ce weekend : « ma plus grande peur, c’est de décevoir ». Il explique cette phrase sur le plateau de Télématin, indiquant qu’il est « conscient de l’imminente responsabilité qui pèse sur ses épaules » en tant que chef d’un parti qui pourrait arriver au pouvoir dans les prochaines années ; rappelant que « la politique, c’est aussi des sentiments, on reste des hommes et des femmes comme tout le monde ». Le président de la République va tenir aujourd’hui un discours à la Sorbonne sur le thème de l’Europe, discours où le président du Rassemblement national a indiqué, au micro de Thomas Sotto, ne pas se rendre. Il estime l’invitation d’Emmanuel Macron « provocatrice » puisqu’il le considère comme son grand adversaire politique et quelqu’un qui se fiche de l’Europe : « je pense qu’Emmanuel Macron sera le seul à se réjouir s’il y a des abstentions le 9 juin ». Pour son propre programme dans la campagne des élections européennes, Jordan Bardella annonce son intention de résister au pacte vert (qui vise à interdire les moteurs thermiques d’ici 2035) qui pèserait, selon lui, trop lourd sur le pouvoir d’achat, ainsi que protéger le continent d’une concurrence internationale qu’il estime « déloyale », et insister sur plus de patriotisme économique en France. Un programme antisocial Autre sujet au cœur du programme du Rassemblement national : l’immigration. L’homme politique avoue avoir retiré Saidali Boina Hamissi, le délégué départemental de Marine Le Pen à Mayotte, de sa liste aux élections européennes. La cause ? Des déclarations précédemment faites par ce dernier mettant mal à l’aise les représentants de l’extrême-droite. Il a notamment qualifié les migrants comoriens de « vermines », tenu des propos complotistes sur la pandémie de coronavirus, fait l’éloge de Vladimir Poutine, et parlé de « soumission de la femme ». Il soutient à l’inverse la candidature de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, et accusé de crimes contre l’humanité par diverses associations. Jordan Bardella défend son collaborateur et s’estime fier de son travail fait « au service de la France » de renvoyer des migrants clandestins dans leurs pays d’origine. Pour lui, les ONG qui combattent les positions anti-immigrationnistes prônées par le RN sont « complices du trafic d’être humains ». Il indique également souhaiter que les demandes d’asile soient traitées dans les pays d’origine, et non sur le sol français. Autre sujet dans les préoccupations du jeune leader d’extrême-droite : la gestation pour autrui. Sur la plateau de France 2, il s’annonce « opposé » à ce droit, considérant qu’il « participe à une logique de marchandisation du corps des femmes ». Rappelons que la GPA reste interdite en France. Questionné à propos de la mise en examen de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme, Jordan Bardella estime que les propos tenus par des représentants de la France insoumise « fleurtent avec les communautarismes les plus hostiles à notre civilisation ». Enfin, le « retour à l’autorité » proclamé par le gouvernement n’est pas assez « ferme » pour le conseiller régional d'Île-de-France, qui veut retirer les allocations familiales des ménages avec des enfants délinquants, et « responsabiliser les parents face à la violence et l’ensauvagement ». Il se dit favorable à un couvre-feu généralisé pour les mineurs.
Jian Guo, un assistant parlementaire de l’eurodéputé allemand et tête de liste pour le parti d’extrême droite AfD Maximilian Krah, a été arrêté hier, mardi 23 avril, pour des soupçons d’espionnage pour la Chine. Après la Russie et le Qatar, le parlement européen serait-il une nouvelle fois victime d’ingérence étrangère ? Raphaël Glucksmann, tête de liste du parti de centre-gauche Place Publique pour les élections européennes, estime l’affaire grave, mais pas étonnante. Selon lui, nos démocraties seraient trop naïves et laisseraient la porte ouverte à des espions étrangers. Il exhorte nos gouvernements européens à « cesser de se comporter comme des serpillères » et à « se donner les moyens de lutter contre ces ingérences étrangères ». Il estime la récente affaire de l’assistant de Maximilian Krah comme un cas de trahison de l’extrême-droite et une preuve de leur patriotisme « de pacotille ». Toujours au sujet de l’espionnage par des régimes autoritaires comme la Chine et la Russie, l’ancien journaliste estime l’application Tik Tok un grave danger pour nos démocraties et notre jeunesse. Il affirme : « on a un problème Tik Tok, il faut oser le dire ». L’application chinoise est en effet soupçonnée de vendre les données de ses utilisateurs au Parti Communiste Chinois, ce qui explique selon l’invité des 4 vérités pourquoi les fonctionnaires européens n’ont pas le droit d’utiliser l’application. « Pourquoi les citoyens sont-ils laissés sans aucune protection ? », interroge-t-il. Il invite à enquêter sur les pratiques des gérants de Tik Tok, et à bannir l’application si « les réponses ne sont pas satisfaisantes ». Questionné à propos de la campagne de désinformation imputée à la Chine dont il est lui-même victime sur les réseaux sociaux, Raphaël Glucksmann s’enorgueillit d’être traité comme l’ennemi d’un régime qu’il combat et dont il dénonce notamment le traitement de la communauté ouïghour. La gauche et le projet européen Que dire de la fracture de la gauche française depuis l’attaque du Hamas à Gaza le 7 octobre dernier ? Alors que les membres de la France insoumise soutiennent la cause palestinienne, d’autres représentants des différents partis de gauche ne veulent rien céder à une organisation terroriste. Mathilde Panot, porte-parole de LFI, a notamment été convoquée par la police pour apologie du terroisme. Pour le mari de Léa Salamé, cette enquête de police questionne notre démocratie et l’importance du pluralisme dans le débat politique, bien qu’il réitère sa condamnation des prises de position du parti mélenchoniste. Il estime que leur défense du Hamas est une « faute politique » pour ne pas avoir qualifié un groupe terroriste de terroriste, mais qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une apologie. Demain, jeudi 25 avril, Emmanuel Macron donnera son discours sur l’Europe à la Sorbonne. Une date malheureuse pour les eurodéputés, pourtant conviés à l’événement, qui tombe au même moment que les derniers votes de la session parlementaire. Raphaël Glucksmann indique au micro de Télématin qu’il fera partie de ceux qui seront à Strasbourg plutôt que sur les bancs de l’université. Il concède au Président un seul succès au sujet de l’Europe : la mutualisation des dettes pendant la pandémie. Mais il estime qu’entre les 7 ans qui séparent ses deux discours, il y a eu beaucoup de déceptions, notamment un mépris des luttes sociales par Macron au profit d’intérêts privés. À l'inverse, Glucksmann défend sa vision d’une Europe comme puissance géopolitique, puissance solidaire et puissance de transformation écologique, dans le but de ressusciter une « gauche humaniste » dont il entend bien se faire le porte-étendard.
Jeudi 18 avril, au centième jour de ses fonctions, le Premier ministre Gabriel Attal était en déplacement à Viry-Châtillon, pour tenir un discours sur la violence chez les mineurs. C’est dans cette ville de l’Essonne, non loin de la capitale, que Shemseddine, un adolescent de 15 ans, a été assassiné par des membres d’une bande rivale, à quelques mètres seulement de son établissement scolaire. Le Premier ministre a annoncé des mesures répressives fortes pour lutter contre la délinquance chez les jeunes, en cherchant à les responsabiliser et à remettre en cause leur éducation : « la culture de l’excuse, c’est fini », annonçait-il. Ce discours prenait place à peine deux jours après un autre meutre, celui de Philippe, 22 ans, à Grande-Synthe (Nord). Pour l’exécutif, le constat est clair : il faut prioriser la lutte contre la violence chez les jeunes. Face aux mesures prônant un retour à l’autorité et à la laïcité annoncées Gabriel Attal, Sabrina Agresti-Roubache réitère au micro de Thomas Sotto la volonté affichée par le gouvernement. Elle indique vouloir « rétablir cette stratégie de prévention contre la délinquance », en incitant notamment les parents à « reprendre confiance en eux ». Il est clair pour elle que les parents ont perdu en autorité face à leurs adolescents, et rappelle que ces derniers « n’ont pas de vie privée », estimant normal qu’un parent fouille la chambre ou le téléphone portable de sa progéniture. Deuxième cause de l’augmentation de la violence chez les jeunes selon l’ancienne députée des Bouches-du-Rhône : les réseaux sociaux. Inflexible, elle affirme : « les réseaux sociaux sont une arme de destruction massive de notre jeunesse ». Elle précise travailler sur plus de régulation sur internet, rappelant la prise de position du gouvernement en juillet dernier avec la loi plaçant la majorité numérique à 15 ans pour protéger les enfants et lutter contre la haine en ligne. Malgré son travail et ses ambitions, elle avoue à demi-mot « la puissance publique ne peut pas tout », enjoignant donc les parents et les membres du personnel éducatif à prendre leurs responsabilités dans cette lutte contre les dérives de la jeunesse. Des mesures autoritaires ? Pourtant, l’exécutif pourrait imposer des règles, comme à Béziers, où le maire Robert Ménard propose de mettre en place un couvre-feu à partir de 23 heures pour les jeunes non accompagnés de moins de 13 ans. Pour Sabrina Agresti-Roubache, il s’agit encore d’une interdiction qui devrait être portée par les parents, rappelant qu’un mineur « n’a pas à être seul la nuit dehors ». Le service militaire ? Pas une solution non plus, pour la femme politique. Questionnée sur son manque d’action et sa concentration sur le débat plus que sur des mesures concrètes, la secrétaire d’État se défend en rappelant son engagement pour créer plus d’EPIDE, des établissement pour aider les jeunes en décrochement de 18 à 25 à s’insérer sur le marché du travail, et sa lutte pour donner le statut de repentie aux mères « nourrices », forcées par des malfrats à stocker de la drogue. Des prises de positions pouvant sembler aux périphéries des problèmes imputant à l’Éducation Nationale : la femme politique se justifie en disant qu’elle regarde à 10 voire 15 ans dans le futur, expliquant la difficulté face à laquelle le pouvoir est confronté dans cette lutte.
En France, les faits de violences chez les mineurs se multiplient. Et le milieu scolaire est particulièrement touché. Dans ce cadre, le Premier ministre a annoncé, lors d’un déplacement à Viry-Châtillon, où le jeune Shemseddine, 15 ans, est mort après avoir été battu à la sortie de son collège, une série de mesures juridiques et éducatives afin de restaurer l’autorité. «Nous avons la volonté de constituer un bouclier autour de l’école. Et cela se traduit réellement sur la sécurisation physique des établissements», réagit Nicole Belloubet, invitée des 4 Vérités, lundi 22 avril 2024, sur France 2. «Nous prenons responsabilités, assure la ministrede l’Education nationale et de la Jeunesse, assurant qu’il en était fini du «pas de vague». «Nous sommes en marche pour répondre à cette absence de pas de vague. Derrière, il faut suivre les situations difficiles, c’est ce que nous faisons», souligne-t-elle. Dans son discours, Gabriel Attal a notamment évoqué le cas des élèves perturbateurs, évoquant notamment une série de sanctions. «La réponse est à plusieurs niveaux. (…) L’école répond par la prise en charge spécifique de ces élèves», estime l’ancienne garde des Sceaux. Gabriel Attal est attendu ce lundi 22 avril à Nice pour évoquer notamment la question des internats éducatifs. Ces établissements concernent les élèves repérés comme étant «hautement perturbateurs» et les prennent en charge «pendant les vacances scolaires, avec un encadrement scolaire presque militaire». Un autre dispositif est également prévu par l’Education nationale. Pour l’heure ce dispositif repose sur le volontariat. Les mesures annoncées par le Premier ministre doivent être débattues lors d’une concertation dans les huit prochaines semaines. Le Premier ministre a, par ailleurs, confirmé, la formation de groupes de niveaux au collège, dès la rentrée de septembre. «Ma volonté c’est de faire réussir tous les élèves. C’est le seul objet de l’école, je ne suis à la tête de ce ministère que pour cela», affirme Nicole Belloubet. «Nous avons pensé qu’en sixième et en cinquième nous pouvions apporter plus de soutien à l’ensemble des élèves. (…) Nous mettons en place des groupes de besoin qui vont prendre en charge ces élèves», ajoute la ministre, qui refuse le «tri social». De leur côté, les syndicats enseignants veulent faire annuler cette mesure devant le Conseil d’Etat. «Nous verrons ce que dit le conseil d’Etat. Mais ce qui importe, c’est le soutien que nous pouvons apporter aux élèves». Groupe de niveau : les recours devant le Conseil d’Etat Face à la crise de recrutement au sein de l’Education nationale, le président de la République a annoncé que le concours des enseignants se passera désormais à la fin de la licence (bac+3), et non plus après un master (bac+5). «Notre idée est de donner une trajectoire d’excellence aux jeunes qui veulent être professeurs. Aucun enseignant n’exercera avant le master, mais pendant ces deux années, ils seront en stage ou en responsabilité devant les élèves», explique la ministre. A sept semainesdu scrutin des élections européennes, le Front national, porté par Jordan Bardella caracole toujours en tête des sondages et paraît intouchable. De son côté,la macronisteValérie Hayer, lancée en mars par la majorité,ne parvient pas à inverser la tendance.«L’Europe est une ambition, un besoin, une nécessité», martèle Nicole Belloubet.
Le président de la République Emmanuel Macron fera un grand discours sur l’Europe à la Sorbonne jeudi 25 avril 2024. « Je donnerai un peu le cap de ce que le pays a fait et ce vers quoi nous allons et surtout pour les années à venir », a annoncé le chef de l’État, jeudi 18 avril, à Bruxelles. Invité des 4 vérités, Sandro Gozi, Eurodéputé Renaissance, rappelle le choix « fondamental » fait par Emmanuel Macron : celui de l’Europe. « Je suis allé en France et en Outre-Mer pour chercher à apporter et diffuser des solutions concrètes », a martelé le député, citant « l’Europe qui apporte des solutions pour l’apprentissage, l’Europe qui apporte des solutions pour les infrastructures », etc. Pour l’homme politique, l’Europe est « toujours présente dans notre territoire », puisque nombre de régions sont soutenues, par exemple, par de l’argent Européen. C’est pourtant un parti anti-Européen qui caracole en tête des intentions de vote pour les Européennes 2024, celui de Jordan Bardella, avec 25% d’intentions de vote en mai 2024 selon le sondage d' Opinion Way. Sandro Gozi se veut malgré tout rassurant. « Les sondages ne font pas les résultats », argue-t-il. Pour l’homme politique, il faudra s’intéresser, avant tout, aux résultats quand la campagne aura réellement démarré. « Les selfies ne suffisent pas », ironise-t-il à propos de l’adversaire du camp d’extrême droite. Il parle par ailleurs d’un candidat qui a voté contre toutes les solutions proposées au parlement Européen : pacte asile immigration, plan de relance pendant le COVID « qui a sauvé les activités de petits entrepreneurs et de restaurateurs » notamment. « Au moment où les campagnes vont démarrer, les masques vont tomber », promet-il. Sandro Gozi sera-t-il sur la liste des Européennes ? Le même sondage d’Opinion Way a indiqué qu'un autre candidat se fait de plus en plus de place dans les intentions de vote. Il s’agit de Raphaël Glucksmann, qui est crédité de 12%, contre, 19% pour Valérie Hayer, candidate de Renaissance. L’Eurodéputé Renaissance dit une nouvelle fois son assurance malgré tout. « Je n’ai pas peur que les courbes se croisent ». Le candidat de Place publique, a, pour Sandro Gozi, « volé la campagne européenne des français ». Selon l'homme politique, Raphaël Glucksmann et son "discours contradictoire" n'auraient qu’une intention cachée: celle de s’allier à Jean-Luc Mélenchon en 2027. Sandra Gozi est un des trois représentants de l’alliance européenne de la France. Mais sera-t-il sur la liste Renaissance aux Européennes ? « Je suis candidat, mais ce n’est pas moi qui décide », a-t-il répondu.
Près d’une semaine après l’attaque de missiles et de drônes de Téhéran sur Israël, dans la nuit du 18 au 19 avril 2024, l’Etat hébreu aurait riposté en frappant des cibles iraniennes sur son territoire. L’escalade n’a jamais été aussi proche. «C’est l’escalade que l’on craignait. Un risque d’embrasement de la région. De riposte en riposte, de réplique en réplique. Le rôle de la France et de l’UE devraient être à la désescalade», réagit Manon Aubry, invitée des 4 Vérités, ce vendredi 19 avril 2024, sur France 2. Alors que les États-Unis, allié historique d'Israël, ont appelé à ne pas répliquer, peut-on parler de légitime défense ? «L’Iran a été attaquée car son consulat a été attaqué par Israël. Vous voyez le risque 'œil pour œil, dent pour dent'. Jusqu’où ça va aller ?Quelle est la finalité ?», souligne la tête de liste La France Insoumise aux élections européennes, qui appelle à «garder son sang froid». «Il faut que l’ensemble des diplomaties internationales oeuvrent à la désescalade, à trouver une issue pacifique dans la région et à résoudre le conflit israélo-palestinien, et mettre fin au carnage en cours dans la bande de Gaza», lance la candidate. En France, un député Renaissance a déposé à l’Assemblée nationale, une proposition de loi visant à condamner l’oppression des femmes iraniennes et a appelé à inscrire «Les Gardiens de la révolution iranienne» sur la liste des organisations terroristes de la France et de l'Union européenne. «Je n’ai aucune sympathie pour le régime iranien. On l’a sans cesse dénoncé, critiqué. Ce n’est absolument pas un régime démocratique, il torture les opposants. Mais je pense que la priorité de la France devrait être d'œuvrer à la desescalade», estime Manon Aubry. À Lille, jeudi 18 avril 2024, Jean-Luc Mélenchon a finalement réussi à tenir un meeting sur une place. Et ce, malgré l’interdiction de l'université de Lille dans laquelle la conférence sur la Palestine devait initialement se tenir, puis par celle de la préfecture du Nord, qui invoquait un risque de«trouble à l'ordre public». Parmi les principaux motifs ? Le logo de l'association étudiante organisatrice,«Libre Palestine», montrant une carte d’Israël colorée en rouge sur fond vert, entourée par la Cisjordanie et la bande de Gaza.«Je ne sais pas si on mesure le seuil qui vient d’être franchi. L’opposition ne peut pas organiser de meeting, qui plus est en période de campagne électorale. […]Il est interdit de parler de la Palestine dans notre pays ? Suffit-il de menacer des événements politiques pour obtenir leur interdiction ?», souligne Manon Aubry, qui en appelle à la responsabilité du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. «Peu importe que vous soyez d’accord avec moi. Je défendrai toujours la liberté de ne pas être d’accord. Mais là, tous les démocrates de ce pays doivent se réveiller». Européennes : Glucksmann, l’adversaire ? Àmoins de deux mois du scrutin des élections européennes, le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella, caracole toujours en tête des sondages. Àgauche, Raphaël Glucksmann semble devenir l’épine dans le pied de La France Insoumise. «Mon premier adversaire c’est d’abord l’extrême droite. C’est la raison pour laquelle je me bats pour le programme de la Nupes», affirme Manon Aubry. «Raphaël Glucksmann, c’est la carte François Hollande et toute la sphère du hollandisme. Ce n’est pas la mienne. Je ne souhaite pas renouveler l’échec de François Hollande».
52 jours avant les Européennes… Et comme à chaque scrutin, la question du vote utile se pose pour les électeurs de tout bord. Largement en tête dans les sondages, le Rassemblement National compte bien profiter de cette longueur d’avance dans l’opinion publique. Dans cette course aux européennes, Jordan Bardella souhaite creuser l’écart et ratisser plus large en alertant les électeurs de Reconquête!. Ce dernier n’a pas hésité à égratigner le camp adverse en insistant sur le fait que «Les voix qui se porteront sur les listes de Marion Maréchal seront perdues». Portée à un maigre score dans les sondages (6%-9%), la vice-présidente exécutive de Reconquête! dénonce «l’agressivité et le mépris» de Jordan Bardella qui refuse catégoriquement de faire front commun face à leurs principaux adversaires que sont la gauche et les macronistes. «Il n’est évidemment pas inutile d’avoir des élus Reconquête! les plus nombreux possible au Parlement européen pour siéger dans le groupe ECR qui sera le groupe le plus influent à droite, qui peut faire basculer la majoritéet sortir Ursula von der Leyen » explique Marion Maréchal. Selon cette dernière, Reconquête! a sa carte à jouer pour sortir le RN de leur isolement actuel au Parlement, n’ayant actuellement aucun levier pour peser sur la politique européenne. L’ancienne militante FN serait-elle en train de faire du pied au RN pour former une alliance de circonstance ? Marion Maréchal envisage de son côté une forme de coalition bien qu’elle ne soutienne pas le fief de Marine Le Pen sur leur position économique et notamment sur la création de nouveaux impôts ou sur la défense du RSA. Des points de convergence parfois flous au regard des électeurs qui peinent à départager politiquement les deux partis et donnent leur voix à celui porté vainqueur dans les sondages. Pour tirer son épingle du jeu et rassembler la droite, Marion Maréchal souhaite rappeler l’objectif numéro 1 de cette élection : proposer une alternative pour évincer Emmanuel Macron au Parlement européen. «Le seul groupe aujourd’hui qui peut battre Emmanuel Macron et imposer une nouvelle majorité et mettre fin à l’actuelle majorité qui est celle des socialistes, des macronistes et du groupe LR, c’est le groupe auquel nous appartenons. Ne nous laissons pas avoir par cette rhétorique du vote utile» martèle notre invitée. Malgré les tentatives de Marion Maréchal pour rassembler ses alliés, certains prennent quelques libertés à l’instar de Gilbert Collard, qui a expliqué dans une vidéo «voter utile» le 9 juin. Ce dernier avait pourtant déserté le fief de Marine Le Pen pour soutenir Éric Zemmour à la dernière présidentielle. Une décision inattendue que Marion Maréchal tente de comprendre : «Il se trompe sur l’enjeu de ses élections européennes puisqu’une fois de plus il n’y a pas de vote utile. Toutes les listes qui feront plus de 5% auront des élus donc je crois qu’il est nécessaire aujourd’hui qu’il y ait un parti de droite authentique tel que nous qui soit très engagé sur la défense de l’identité mais qui soit aussi dans une logique de défense économique à droite» rappelle-t-elle. Conférence Palestine : LFI dénonce une «censure» Pendant ce temps à gauche, les tensions sont palpables. La question palestinienne cristallise tous les points de crispation entre les partis. Ce jeudi 18 avril 2024, Jean-Luc Mélenchon et la militante franco-palestinienne Rima Hassan devaient organiser une conférence dans l’université de Lille. Cette intervention très attendue a finalement été annulée à la dernière minute par l’établissement lui-même, considérant que « les conditions n’étaient pas réunies pour garantir la sérénité des débats». Une décision que LFI considère comme un acte de censure délibéré. Si Marion Maréchal revendique la liberté d’expression, elle dénonce l’ironie de la situation au regard du comportement du chef de file LFI : « S’il y a bien un parti politique en France qui passe son temps à demander la censure, l’interdiction, à faire des menaces, à empêcher des meetings politiques de se tenir voire à soutenir des attaques contre des meetings, c’est La France Insoumise» assène notre invitée qui pointe du doigt l’acharnement de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre de Reconquête!, sous le coup de plusieurs interdictions fomentées par le camps LFI. Impossible pour ces deux familles politiques de se mettre au diapason, Marion Maréchal accusant La France Insoumise de vouloir «importer sur le sol français un conflit étranger» et ainsi cristalliser des oppositions communautaires en instrumentalisant le sujet de Gaza «pour essayer de bénéficier d’une forme de clientélisme électoral à l’égard des musulmans». Du côté de la majorité présidentielle, le Premier ministre, Gabriel Attal, est à Viry-Châtillon pour parler autorité. C’est dans cette ville de l’Essonne qu’un jeune adolescent de 15 ans a trouvé la mort après avoir été passé à tabac près de son collège. Si pour Marion Maréchal, la question de la sécurité est prioritaire, elle dénonce néanmoins l’absence de réponse du gouvernement depuis l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon. «100 jours sans réponse face aux conséquences de l’islamisation du pays, face aux conséquences de l’immigration, face aux conséquences de l’augmentation de la dette» fustige notre invitée. Face à la vague de haine et de violence qui gangrène le pays, la vice-présidente exécutive de Reconquête! souhaite de vraies mesures pénales et une refonte de la politique d’immigration, à l’origine, selon elle, de l’augmentation de la criminalité.
Les élections européennes approchent et une question demeure: comment susciter l'intérêt des français pour ce scrutin ? Pour Céline Imart, numéro 2 sur la liste LR et invitée des 4 vérités ce mercredi 17 avril, le scrutin européen a du mal à intéresser les français car l'Europe leur semble très « éloignée » . Elle « réglemente » et ne porte pas « une politique avec une vision » sur les sujets qui préoccupent les citoyens comme l'agriculture, la politique migratoire ou le pouvoir d'achat. Àdeux mois des élections, le principal adversaire sur l'échiquier politique, Jordan Bardella, caracole en tête des sondages à 32% alors que la liste des Républicains plafonne à 8% d'intentions de vote.Comment convaincre les électeurs de voter pour la liste LR ? Selon Céline Imart, le candidat du Rassemblement National se situe en tête des sondages car il « cristallise un vote de rejet du macronisme et de la politique désastreuse qui a été menée depuis 2017 » . Dans un contexte « d'américanisation » de la politique, les élections européennes apparaissent comme un équivalent des « mid-terms » , ce qui explique la popularité du RN, mais en réalité, la seule liste de droite est la liste LR. Si des ressemblances entre les programmes des deux partis sont parfois évoquées, elle souhaite rappeler qu'ils diffèrent sur de nombreux points, notamment sur les questions économiques. Les Républicains proposent un programme « complet » , à la différence de celui de son adversaire, qu'elle juge principalement centré sur la question migratoire. Dette, insécurité, agriculture... que proposent Les Républicains ? Interrogée sur la dette et la question des économies, elle affirme que toucher aux retraités représente une « ligne rouge » . Il est inconcevable de « désindexer » la retraite de personnes qui ont « travaillé toute leur vie » . Les républicains ont d'ailleurs proposé un contre budget chiffré de 25 milliards d'euros. Si des gisements d'économies existent, ils se situent au niveau de l'immigration, des « agences d'État » et de « l'assurance chômage » . L'insécurité est un des sujets de prédilection des républicains, ces dernières semaines, les opérations « place nette » menées par le gouvernement ont fait la Une des médias, pourtant elles sont jugées « insuffisantes » . Les interpellations réalisées ne permettent pas d'améliorer la situation dans les quartiers et les sanctions pénales doivent être « dissuasives » . La prison ne doit ressembler au « club med » , la candidate déplore le fait que les trafiquants puissent continuer à gérer leur réseau depuis leur cellule. L'administration pénitentiaire n'a pas les moyens de fonctionner correctement et fait partie selon elle, des secteurs dans lesquels il ne faut pas faire d'économies. Quant à l'agriculture, elle évoque un décalage entre les annonces politiques et les actes. Si elle reconnaît qu'il y a eu quelques simplifications engagées par le gouvernement, il faudrait mettre en place un vrai « choc de compétitivité » . Elle souhaite « retrouver de l'oxygène au niveau des taxes et des impôts » et mettre fin à la surtransposition de normes. Il serait bon de repenser l'accès à l'eau pour produire l'alimentation mais aussi collectivement pour un multi-usage.
Un premier volet de l’opération Wuanbushu a été mis en place à Mayotte en avril 2023. Il avait pour but de lutter contre l’immigration illégale et irrégulière, la délinquance, et l’habitat illégal. Selon Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-Mer, ce 16 avril, à l’aube, deux nouvelles opérations, une de police, et une de gendarmerie, ont été lancées dans deux points différents de l’île. Si les objectifs sont peu ou prou les mêmes que ceux visés en 2023, la femme politique assure avoir, avec son gouvernement, «tiré des enseignements très précis» de l'opération précédente. Pour ce deuxième volet, les 400 policiers déployés viseront les 60 individus se livrant aux trafics les plus graves et chercheront à détruire les 1300 bidonvilles présents sur le terrain. «Mayotte place nette» devrait durer 11 semaines. Lors de l’opération Wuanbushu, l’année dernière, les Comores avaient refusé le débarquement sur leur sol des bateaux de migrants en provenance de Mayotte. «Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne»,avait déclaré Fakridine Mahamoud, ministre de l’Intérieur de l’archipel. Marie Guévenoux parle d’un «dialogue exigeant» avec les Comores et avance que, cette fois, la lutte est renforcée par un dispositif de lutte contre l’immigration. Des bateaux survoleront notamment l’île pour surveiller les déplacements sur le territoire. Le droit du sol à Mayotte évoqué par Gérald Darmanin en février confirmé En février dernier, lors de son déplacement sur le département ultramarin, Gérald Darmanin avait annoncé souhaiter réviser la Constitution afin de mettre fin au droit du sol à Mayotte«d’ici l’été». Au vu de la crise «exceptionnelle» vécue par l'île, ce projet est«toujours à l’ordre du jour», informeMarie Guévenoux. Il s’agira bien d’une réforme par abrogation de la loi constitutionnelle, «de façon que cette loi reste pérenne», explique-t-elle. Pas question, en revanche, d’instrumentaliser la réforme. Ceux qui veulent l’étendre en France, comme le souhaiterait le RN, n’ont pas voix au chapitre. La préfecture de l’Agence Régionale de Santé de Mayotte (ARS) a publié lundi 15 avril un bulletin sur l’évolution du choléra sur l'île. À ce jour, 10 cas ont été recensés. Une situation épidémique que la responsable politique dit «suivre tous les jours», assurant que les cas recensés ont été pris en charge par l’ARS.
Assurance chômage, emploi des séniors, réforme de la fonction publique, licenciement des fonctionnaires… Le gouvernement multiplie les chantiers. «Il y a beaucoup d’annonces et peu de concrétisations », commente, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, invitée des 4 Vérités ce lundi 15 avril 2024, sur France 2. «On a un gouvernement et un patronat qui sont complètement dogmatiques et qui, quelle que soit la question, répondent toujours de la même façon : en faisant payer toujours aux mêmes. Il y a un sentiment de ras-le-bol dans la population des salariés qui n’en peuvent plus», souligne-t-elle, estimant que la réforme des retraites a été «imposée en force» et que la réforme de l’assurance chômage est «totalement injuste».Sur la fonction publique, les premières concertations autour du futur projet de loi ont débuté. Dans ce cadre, le ministre de la Transition et de la Fonction publiques Stanislas Guerini souhaite «lever le tabou du licenciement» des fonctionnaires. «La fonction publique n’est pas le privé. Il y a un statut des fonctionnaires qui garantit l’adossement de la fonction publique à l’intérêt général et protège des conflits d’intérêts», souligne Sophie Binet. En 2022, sur 5,6 millions d’agents, 13 ont été licenciés pour «insuffisance professionnelle», 222, pour faute. «C’est un dispositif en dernière instance. Aujourd’hui, le problème de la fonction publique n’est pas le licenciement, c’est l’attractivité. (…) Ce qui est inquiétant c’est que des fonctionnaires démissionnent pour aller dans le privé. C’est à ça que devrait s’attaquer le gouvernement», affirme la responsable syndicale. Selon elle, cette mesure est «presque une déclaration de guerreaux salariés et aux fonctionnaires », a-t-elle tweeté sur X. « La seule mesure que le gouvernement prétend annoncer aux fonctionnaires, c’est de leur dire qu’on va pouvoir les licencier. C’est comme jeter une allumette sur un baril de poudre», affirme Sophie Binet. En parallèle, le gouvernement souhaite aussi récompenser les agents les plus méritantsetaller vers une individualisation de la rémunération au mérite. «On en connaît les résultats dans le privé. Plus on individualise la rémunération, plus on creuse les écarts entre les femmes et les hommes car ce sont des critères très arbitraires et indirectement discriminants» souligne-t-elle. Préavis de grève : les JO menacés ? Dans la foulée de l’annonce de StanislasGuerini, la cheffe de file de la CGT a annoncé vouloir accélérer le dépôt d’un préavis de grève pour la période du 15 avril au 15 septembre, soit pendant la période des Jeux Olympiques de Paris. «Des jeux oui, mais il faut respecter le cahier des charges», affirme Sophie Binet. «Il n’y a pas de négociations, ni dans le public, ni dans le privé, sur les conditions sociales d’organisation des JO. (...) Il faut que le gouvernement comprenne que la réussite des JO dépend de centaines de milliers de travailleuses et travailleurs dans le pays». Parmi les revendications syndicales ? Le versement des primes en contrepartie des contraintes particulières demandées aux salariés des JO, le logement et la prise en charge des enfants pour celles et ceux qui vont devoir travailler pendant l’été et le chômage partiel pour celles et ceux dont le secteur sera fermé pendant la quinzaine. Dans le cadre la réforme sur l’assurance chômage, les négociations entre les partenaires sociaux ont eu lieu la semaine du 8 avril pour faciliter le taux d’emploi des séniors, mais n’ont pas abouti. «Le patronat et le gouvernement se sont mis d’accord dans notre dos pour faire échouer les négociations», estime Sophie Binet.
La liste Écologiste pour les Européennes menée par Marie Toussaint est créditée de 8 à 10% d’intention de vote dans les sondages. Ce samedi 13 avril a lieu, pour les Écologistes, un conseil fédéral à huis clos. L’État d’urgence est-il décrété ? Invitée dans les 4 vérités, Marine Tondellier, secrétaire nationale écologiste Europe Écologie les Verts (EELV), se veut rassurante. Elle rappelle le cas Yannick Jadot, qui souffrait d'une faible intention de vote dans les sondages au moment des Européennes de 2019, et qui avait obtenu pourtant un score impressionnant de plus de 13,4% . Si l’objectif est de se laisser de nouveau submerger par cette vague verte, il est aussi « d’envoyer un maximum de députés écologistes au parlement Européen en France et dans les autres pays. » "Il n’y a pas d’écologie sans les écologistes", martèle Marine Tondellier. Selon une étude de la fondation Jean Jaurès, en ce moment, Raphaël Glucksmann est le candidat de la gauche qui a le plus le vent en poupe, avec des intentions de vote de 11,5%. Pour Marine Tondellier, le problème, avec le candidat émergeant, est que son parti Socialiste n’a pas voté des mesures favorables à l’environnement par le passé. Selon elle, il aurait été impossible de s’allier à ce parti pour ces raisons. Il ne représente tout simplement « pas les couleurs des Verts ». Et ce, notamment, car les Roses sont soutenus par des personnalités ayant soutenus des projets tels que celui de l'autoroute A 69, dont la mise en service est prévue pour 2025 et qui est une « catastrophe » environnementale. Marine Tondellier dénonce les "mesures discriminantes" du gouvernement Interrogée sur Emmanuel Macron, la femme politique française n’hésite pas à taper sur cette politique de « Robin des bois à l’envers » du président. « Il fait des mesures qui favorisent les plus iches et sont humiliantes et discriminantes pour les plus pauvres. » Elle évoque notamment le projet de loi sur la fin du logement social « à vie », évoqué par Guillaume Kasbarian, ministre du Logement. Pour elle, il s’agit juste du « diversion » destinée à détourner les yeux des Français face à la crise du logement social arrivée en 2019 sous le gouvernement Macron. Le chiffre de la dette publique pour 2023 s’élève à 154 milliards d’euros, soit beaucoup plus que prévu. Marine Tondellier alerte sur le fait que pour éponger cette dette, le Gouvernement n’hésite pas à ponctionner le budget écologie, puisant notamment 1 milliard sur le budget MaprimeRénov initialement alloué à la rénovation des logements. "Un scandale". Le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini a annoncé mardi 9 avril des concertations avec la collectivité. Il souhaite « lever le tabou » sur divers sujets, notamment celui du licenciement des fonctionnaires, en proposant de le favoriser. « C’est très révélateur. Ce gouvernement n’aime pas les fonctionnaires, n’aime pas la fonction publique. Parce qu’il le sabote au quotidien », argue l’élue, qui tient en tout cas à « apporter son soutien et sa solidarité au nom de [son] parti à tous les agents publics de ce pays, qui le méritent. »
Les préparatifs des Jeux Olympiques d’été 2024 se poursuivent. Et il reste encore de nombreux réglages avant le coup d’envoi le 26 juillet prochain. Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, doit se rendre en Seine-Saint-Denis ce vendredi 12 avril 2024, avec les services de sécurité sanitaire. En effet, 12 millions de repas seront servis aux spectateurs, aux athlètes, au personnel et aux journalistes présents sur les sites. Il est donc impératif de verrouiller le dispositif pour éviter tout risque d’intoxication alimentaire qui pourrait sérieusement entraver le bon déroulé des événements. «On renforce les services. C’est 31 personnes en plus dans les services, en plus des 5800 agents qui assurent la sécurité sanitaire et alimentaire, pour faire en sorte que les choses se passent dans la meilleure configuration possible. C’est près de 6000 agents et un demi-milliard d’euros consacrés à la sécurité sanitaire», rappelle Marc Fesneau. Haut lieu de la gastronomie, la France est donc attendue au tournant par les spectateurs étrangers. À cette occasion, le ministre souhaite d’ailleurs mettre en valeur les produits français et le savoir-faire agricole, ce qui justifie une attention toute particulière. Pour ne prendre aucun risque, 1500 contrôles ont déjà été réalisés en périphérie des sites olympiques. Et le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ne compte s’arrêter là : «Cette année on va doubler le nombre de contrôles au global. Ce n’est pas lié qu’aux JO. C’est l’objectif de cette réforme de la police de la sécurité sanitaire. C’est 50 000 contrôles de plus en 2024» explique notre invité. Dans le viseur des contrôleurs, les établissements et restaurateurs craignent des sanctions de plus en plus sévères etune tolérance zéro. Sur ce point, Marc Fesneau félicite la pédagogie des agents qui traitent au cas par cas, de la simple mise en garde aux mesures plus coercitives en cas de graves manquements. Crise agricole : et maintenant? Depuis quelques semaines, la gronde des agriculteurs résonne sur tout le territoire. Après avoir sillonné les routes de France pour occuper les lieux incontournables de la capitale, la situation ne semble pas s’être apaisée. Ces derniers ont interpellé Emmanuel Macron afin d’obtenir des mesures concrètes pour augmenter leurs revenus. Le président de la République avait promis, à l’issue du Conseil des ministres et en amont du salon de l’Agriculture du 24 février au 3 mars 2024, de les recevoir à nouveau. Dans la foulée, le Premier ministre, Gabriel Attal, avait annoncé une série de 10 nouvelles mesures de simplifications administratives pour «apporter des réponses d’urgence». Ce qui reste nettement insuffisant à en juger les dernières manifestations du Tarn-et-Garonne. Malgré la main tendue du chef d’État quelques mois plus tôt, l’Élysée semble aujourd’hui faire la sourde oreille. Un acte manqué que dément purement et simplement Marc Fesneau. «On a présenté le projet de loi. On continue de travailler pour le monde agricole. Et l’idée, c’est que le Président puisse les recevoir pour leur donner sa vision au-delà des mesures conjoncturelles». Parmi les engagements annoncés par le chef de l’exécutif, «un prix plancherfilière par filière » dit-il,duquel les transformateurs ne peuvent pas acheter et les distributeurs ne peuvent pas vendre. «Une mission a été lancée avec deux parlementaires pour faire en sorte qu’on nous dise quelles sont les améliorations qu’on peut faire dans Egalim.Il y a un certain nombre de grandsdistributeurs qui dévoient la loi avec des centrales d’achat européennes. Deuxième élément, c’est de construire filière par filière plus que ça ne l’est encore, des indicateurs qui permettront de faire en sorte qu’on est une marche en avant du prix» précise Marc Fesneau. Face au déficit de 5,5%, bien au-dessus des prévisions gouvernementales, l’exécutif planche sur les budgets pour économiser 10 milliards d’euros supplémentaires à faire dès cette année. Le ministère de l’Agriculture va-t-il devoir revoir sa copie et supprimer les aides prévues pour les agriculteurs ? «Le budget du ministère de l’Agriculture, c’est un milliard d’euros supplémentaires. On a gagné 25% de notre budget cette année sur la planification écologique en particulier. En net, le budget de l’agriculture n’aura jamais été aussi élevé cette année que de tout temps» nuance notre invité bien qu’il concède avoir des efforts à faire. Les finances publiques deviennent un vrai sujet de la campagne des Européennes où chaque parti essaie d’en tirer profit en proposant tour à tour des solutions de sortie de crise. Et la liste de la majorité est nettement devancée par celle du Rassemblement National dans les sondages. «Cette campagne a du mal à intéresser nos concitoyens. Il faut qu’on montre à quel point les solutions aux problèmes que nous rencontrons sont au niveau européen» explique le ministre. Mis dos à dos avec le RN, ce dernier pointe du doigt «la stratégie d’évitement» de ses principaux adversaires qui, selon lui, agitent davantage les peurs et la colère des Français.
Ce jeudi 11 février, le 77e Festival de Cannes s’apprête à dévoiler sa sélection officielle. Et à chaque cérémonie, sa polémique. De Roman Polanski à Harvey Weinstein, les langues se délient sur le tapis rouge. Cette année ne devrait pas faire exception à la règle et devrait raviver l’affaire Depardieu. Passé de la lumière aux ténèbres, la tête d’affiche des Valseuses est aujourd’hui mise en examen pour viol et visée par plusieurs plaintes. Raphaëlle Bacqué nous plonge dans les arcanes judiciaires dans «Une affaire très française», une enquête inédite co-signée par Samuel Blumenfeld et publiée chez Albin Michel. Cette journaliste cherche avant tout à comprendre comment cet artiste iconique s’est auto-détruit non seulement par ses nombreux débordements envers la gent féminine notamment dans le reportage de Yann Moix, resté sous scellé jusqu’à ce que Complément d’Enquête n’en révèle quelques extraits, mais également par sa façon de frayer avec tous les dictateurs de la planète. «C’était très étonnant qu’un homme qui symbolise autant notre culture française s’abaisse de cette façon là» constate notre invitée. Dans cette enquête tour à tour à charge et à décharge, Raphaëlle Bacqué a interrogé de nombreuses figures de cinéma qui avaient pour certains déprécié, admis, parfois couvert le comportement obscène de l’acteur. Alors a-t-on passé sous silence les actes délictueux de ce poids-lourds du cinéma sous prétexte qu’il pesait plusieurs millions ? «À la fois il suscitait l’admiration, et aussi effectivement, il a porté pendant des années l’industrie cinématographique française. Sur son seul nom, on pouvait monter des projets. Il a tourné avec les plus grands metteurs en scène. Jusqu’à l’orée des années 2000, il a eu ce pouvoir qu’aucun autre acteur de sa génération n’a eu» explique cette journaliste et grand reporter au Monde. Pourtant, les frasques de Depardieu et ses présumés passages à l’acte sont des secrets de polichinelle. Un épisode particulièrement trouble est remonté à la surface pour accabler un peu plus le comédien. En 1991, alors qu’il est sur le point de recevoir un Oscar, Gérard Depardieu admet ouvertement avoir observé voire même participé à un premier viol à l’âge de 9 ans. Une séquence qui l’avait définitivement conduit sur liste noire aux États-Unis. Ce qui ne l’a pas empêché de poursuivre son ascension en Europe. Politiques et artistes avaient même pris fait et cause pour l’interprète de Cyrano de Bergerac : «On l’a défendu au contraire. Tous les responsables politiques, les acteurs de l’époque ont défendu Gérard Depardieu comme si on attaquait le pays tout entier […] on a protégé, excusé Gérard Depardieu alors qu’on aurait dû se questionner dès ce moment-là» se remémore notre invitée. Malgré des accusations gravissimes, l’acteur se mure dans le silence et a refusé de répondre aux sollicitations de Raphaëlle Bacqué qui a trouvé à chaque fois porte close depuis le début de l’affaire. Et difficile pour cet ancien mastodonte de passer incognito dans les rues de la capitale. Alors, dans quel état d’esprit se trouve aujourd’hui l’acteur ? «Il est surtout très seul. Jusqu’ici il a été beaucoup soutenu par le milieu du cinéma mais peu à peu les pétitionnaires ont retiré leurs signatures. Il est de plus en plus isolé». Quelques outsiders continuent de soutenir Gérard Depardieu à l’instar de la réalisatrice et scénariste Josée Dayan qui s’est même exprimée dans l’œuvre de Raphaëlle Bacqué. Fin 2023, Emmanuel Macron avait choqué sur le plateau de C à vous. Le chef d’État n’avait pas hésité à défendre l’acteur, victime selon lui d’une «chasse à l’homme». Mais une phrase avait provoqué un véritable tollé lorsque ce dernier affirmait que Gérard Depardieu rendait fier la France. «Il rend fier la France, c'est difficile aujourd’hui. Il a incarné notre pays mais en revanche depuis quelques années, il n’a cessé de s’auto-détruire et de dégrafer ce qu'il était» soutient Raphaëlle Bacqué. Si Gérard Depardieu a pendant longtemps méprisé le président de la République en ne répondant pas à ses appels du pied, il avait finalement fait machine arrière après le matraquage médiatique pour tenter de fédérer tous ceux qui pouvaient le défendre. Depardieu : ses liaisons dangereuses Si Gérard Depardieu s’est longtemps désintéressé de la politique française, il avait mis main basse sur les dictateurs à travers la planète. De sa célèbre poignée de mains à Fidel Castro, à son soutien à Kadyrov en Tchétchénie, sans oublier sa proximité douteuse avec Vladimir Poutine, on sait que l’acteur a toujours eu un penchant pour le pouvoir et l’argent. Dans son livre, Raphaëlle Bacqué écrit «Un pauvre qui devient riche n’est pas un riche comme les autres. Gérard mène grand train mais on dirait un paysan parvenu. Il monnaye tout». «Il a fait beaucoup d’affaires dans toutes ces dictatures de l’Est et aussi à Cuba mais il aime aussi la fréquentation des grands, des figures autoritaires. Il a toujours fréquenté ces dictateurs qui eux l’ont utilisé pour leur communication personnelle» explique notre invitée qui dénonce l’instrumentalisation délibérée de Depardieu.
Stanislas Guérini,Ancien ministre de la Transformation et de la Fonction publiques de France, a annoncé ce mercredi 10 avril dans Le Parisien vouloir «lever le tabou du licenciement des fonctionnaires». Un sujet hautement inflammable que Clément Beaune, député de Paris (Renaissance) approuve. Invité des 4 vérités, il parle de la fonction publique comme d’un secteur qui doit évoluer. «Il faut tout mettre sur la table, notamment les questions de formation, de responsabilité (…) Et il faut remettre plusieurs règles en question.». Le déficit public de la France pour 2023 est abyssal: il a atteint 154 milliards d’euros, soit beaucoup plus que prévu. Le gouvernement prévoit des économies majeures pour compenser, au moins 10 milliards cette année, contre 20 l’an prochain.Pour l’homme politique, s’il y a certes un «effort à faire» de la part notamment des dépenses publiques et des collectivités, il n’y a pour autant «pas matière à s’inquiéter». Clément Beaune a payé de son poste au gouvernement le fait d’avoir critiqué la loi immigration. Il a en effet été limogé vendredi 9 février après avoir exprimé son désaccord. Malgré tout, l’ancien ministre n’exprime ni rancœur ni incompréhension. «C’est la règle du jeu». Les économies pour compenser la dette sur le «dos» des chômeurs? Parmi les économies prévues pour compenser la dette, certaines seront faites sur l’indemnisation des chômeurs. Gabriel Attal prévoit de réduire la durée de leur indemnisation de 15 à 12 mois. «Il ne faut pas que ce soit une réforme d’économies à faire sur le dos de certains», alerte Clément Beaune. «Il va y avoir une discussion avec les partenaires sociaux dans les mois qui viennent», signale celui qui se dit plutôt défavorable à cette réforme. Clément Beaune, comme Gabriel Attal, viennent tous les deux de l’aile gauche de la macronie. Que reste-t-il aujourd’hui d’ancré à gauche chez le Premier ministrede la France ? Clément Beaune parle notamment d’un combat européen « » social, écologique, social-démocrate». Ce mercredi 10 avril 2024, le parlement européen va se prononcer sur le pacte asile immigration, qui divise la droite et la gauche. L’homme politique parle d’un texte qui défend une ligne d’efficacité au niveau européen» et un «accueil solidaire des demandeurs d’asiles». Clément Beaune est porte-parole de Valérie Hayer dans la campagne Européennes 2024. Les sondages publiés hier soir par le Figaro et réalisés par l’IFOP placent cette dernière à 18,5% d’intentions de vote. Le porte-parole pense pouvoir encore inverser la dynamique grâce à la «conviction européenne» de son parti. «On va faire des propositions très précises dans les prochaines semaines» , promet-il. Quel argument pour dissuader les jeunes de voter pour le RN? «Regardez-bien, allez voter, et ne votez pas pour les partis qui sont contre vous!», leur dit Clément Beaune.
Une proposition de loi est examinée au Sénat ce mardi 9 avril 2024 pour limiter les grèves pendant certaines périodes comme les vacances scolaires, les jours fériés, les JO, etc. Éric Ciotti y est-il favorable ? Invité des 4 vérités, le président des Républicains (LR) s’étonne que le Gouvernement s’oppose à cette proposition qui pour lui « va dans le bon sens » et « doit être installée durablement ». « Les Français attendent de pouvoir se déplacer librement et sans blocage, et notamment dans des périodes comme les vacances scolaires », argue-t-il. Éric Ciotti a demandé que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin soit entendu par la commission des lois de l’Assemblée à propos de la sécurité des JO, et notamment sa cérémonie d’ouverture, qui devrait avoir lieu sur la Seine. « Le risque [terroriste, NDLR] est maximal », alerte le président LR. Selon lui, il faut songer à un dispositif qui garantit « une meilleure sécurité ». Ailleurs que sur la Seine, donc. Les obsèques de Shemseddine, 15 ans, mort vendredi après avoir été passé à tabac la veille à Viry-Châtillon (Essonne), ont eu lieu ce mardi 9 avril. À propos des violences dont l’adolescent est mort, Éric Ciotti sonne la « nécessité de mesures concrètes plus pénales que sociales ». Ce qu’il propose ? « Mieux responsabiliser les parents (…), supprimer l’excuse de minorité, et construire des établissements pour mineurs délinquants ». Lundi 8 avril 2024, Prisca Thévenot était invitée des 4 vérités. La porte-parole du Gouvernement demandait « plus de sévérité dès le primaire » avec notamment la possibilité de conseils disciplinaires dès cette étape de la vie. Éric Ciotti va plus loin : pour lui, c’est « toute une chaîne qu’il faudrait changer », en responsabilisant plus les parents, donc, et en protégeant mieux les professeurs. Faut-il interdire les téléphones portables dans les collèges et lycées ? L’homme politique est pour. Il parle d’un véritable « fléau », d’une « addiction ». Eric Ciotti et son parti brandissent la menace d'une motion de censure Interrogé sur le premier ministre Gabriel Attal, Éric Ciotti a partagé un commentaire sans appel : « C’est lui qui décide de tout, et c’est donc lui qui a la responsabilité de cette dégradation actuelle », dit-il, dénonçant notamment un « bilan sécuritaire épouvantable ». Samedi 6 avril, sur BFMTV, répondant à la question sur la gestion déficiente par le Gouvernement, Éric Ciotti a brandi la menace d’une motion de censure à l’Assemblée nationale. Lui et son parti comptent bien passer des paroles aux actes si trois lignes rouges sont franchies : si la fiscalité augmente, si les pensions de retraite sont touchées, et si les dépenses de santé sont augmentées. « Si c’est franchi, nous n'hésiterons pas à déposer la motion de censure. » En Macronie, certains s’interrogent : une coalition est-elle possible ? « Il n’en a jamais été question de la part du président de la République », dément le député de Nice. Comme l’a annoncé Gabriel Attal le 28 mars 2024 sur TF1, le Gouvernement compte proposer une « nouvelle réforme globale » pour réduire la durée d’indemnisation des chômeurs. Éric Ciotti approuve : il est « plutôt pour une réforme qui favorise le travail. »
Un nouveau drame s’est joué à proximité d’un collège à Viry-Châtillon dans l'Essonne ce vendredi 5 avril 2024. Un jeune homme de 15 ans a été passé à tabac par plusieurs individus cagoulés avant d’être laissé pour mort. Transporté en urgence à l’hôpital Necker, ce jeune adolescent finira par succomber à ses blessures. Une tragédie innommable qui survient peu de temps après l’agression de Samara, lynchée à la sortie de son collège à Montpellier, celle de Shannon, une collégienne de 13 ans violée puis tuée ou encore celle de Tamara, une jeune fille de 14 ans tabassée à Tours… Alors, que faire pour stopper cette spirale infernale dans laquelle on enterre nos jeunes ? Pour Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement et ministre déléguée chargée du renouveau démocratique, l’enjeu est de taille pour endiguer ce déferlement de haine qui sévit sur le territoire. Selon notre invitée, il faut pouvoir agir dès les premiers signalements au primaire, là où l’école est devenue une zone à risque : «Ils doivent être sanctionnés directement. C’est une responsabilité collective […] Nous devons avoir cette attention. La violence est partout. Nous devons agir dès les premiers signes et donc le primaire, avec par exemple des conseils disciplinaires très tôt […] c’est aussi la responsabilité tous les adultes autour de l’enfant et se rendre compte qu’il y a quelque qui ne va pas : un manque à l’autorité, une phase trop forte, un mot qui ne devrait pas être prononcé ou un comportement qui commence à être violent» défend Prisca Thévenot qui appelle à plus de fermeté et de sévérité dans les établissements scolaires. Malgré ces nouvelles prérogatives soumises par la porte-parole, le gouvernement a déjà rogné sur le budget de l’Éducation nationale à hauteur de 700 000 millions d’euros en moins pour tenter de redresser les finances publiques. Si le gouvernement serre un tour de vis sur les dépenses, la ministre déléguée chargée du renouveau démocratique se veut rassurante et rappelle que «l’école reste le premier budget de l’Étatdepuis 2017». Et l’exécutif compte bien concentrer leurs efforts sur les zones d’éducation prioritaire avec des établissements plus sécurisés mais également sur le choc des savoirs annoncé par Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, qui souhaite mettre en place des groupes de niveaux dès la rentrée prochaine. Face à cette montée en puissance de la violence, les réseaux sociaux favorisent le harcèlement. Ce sont souvent des catalyseurs de violence grâce auxquels les bourreaux peuvent s’en prendre à leurs victimes via écran interposé, en toute impunité, hors des murs de l'école. C’est d’ailleurs l’une des principaux chantiers confiés à Brigitte Macron, véritable porte-parole du cyber harcèlement. Et cette dernière se retrouve régulièrement dans l’impasse pour parvenir à endiguer ce fléau qui poursuit les jeunes bien au-delà des cours de récré. Si certains établissements ont interdit les portables dans leur enceinte, cela reste nettement insuffisant : «Dans la réalité, il y aussi des manquements […] on peut se poser la question de l’interdiction des portables à l’entrée des collègues […] ça va dans ce que le président de la République avait lancé, c’est-à-dire, un travail plus global sur l’utilisation et la gestion de nos écrans» soutient notre invitée. Économie : sur le dos des chômeurs? Le climat économique n’est pas au beau fixe depuis l’annonce officielle du déficit évalué à 5,5%, bien au-dessus des prévisions gouvernementales. Partenaires sociaux et syndicats devraient se rassembler une nouvelle fois ce lundi 8 avril 2024 pour tenter de trouver un accord sur l’emploi des seniors. Mais une autre question crispe les Français sur l’assurance chômage : le gouvernement va-t-il, comme le Premier ministre, Gabriel Attal, l’a envisagé, réduire la durée d’indemnisation des chômeurs, passant ainsi de 18 à 12 mois ? Cette nouvelle mesure est censée valoriser le plein emploi et encourager le retour sur le marché du travail. Ce qui est loin de convaincre l’assemblée. «Ça peut être une option. Il y a trois possibilités d’action pour continuer à avancer sur notre lutte contre le chômage. La première, c’est réduire le temps d’indemnisation, la deuxième c’est de jouer sur le temps de cotisation et la troisième c’est la variable sur l’indemnité elle-même» précise notre invitée. Pour soutenir l’emploi des seniors et les réinsérer sur le marché du travail, cette dernière propose de soutenir le parcours d’accès aux formations et d’accélérer le plan d’égalité salariale. La «taxe lapin» annoncée par le Premier ministre prévoit de sanctionner les patients qui n'honorent pas leur rendez-vous à hauteur de 5€. Pour libérer du temps médical et désengorger les cabinets, le gouvernement souhaiteresponsabiliser les patients. Cela devra passer par un débat parlementaire pour légiférer sur les bonnes pratiques afin d’éviter les dérives. À l’approche des JO 2024, les forces de l’ordre et services de renseignement sont sur le qui-vive. Et les récents événements à Moscou suite à l’attaque sanglante dans une salle de concert près de la capitale ravive les débats autour de la menace terroriste. La semaine dernière, Prisca Thévenot a révélé à l’issue du Conseil des ministres qu’il y avait eu une tentative de passage à l’acte, évitée pendant le week-end de Pâques. Cette dernière est finalement revenue sur ses déclarations. Alors que s’est-il réellement passé ? «Nous avons eu plus de 13 000 agents mobilisés pour protéger les lieux de culte de notre pays qui sont de l’ordre de 4000. Il n’y a pas eu de tentative d’attentat» corrige notre invitée.
Jeudi 4 avril, un adolescent est mort après avoir été passé à tabac à Viry-Châtillon, dans l'Essonne, par d’autres adolescents. Ce drame a lieu seulement trois jours après lynchage extrêmement violent de Tamara, une autre collégienne de 14 ans à Montpellier, par une vingtaine de jeunes à la sortie de son établissement. Invitée des 4 vérités, Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l’Éducation nationale, se dit «absolument bouleversée par ces affaires» et appelle à un «sursaut collectif». Elle argue qu’il faut s’interroger sur cette «hyper violence». Et surtout, selon elle, s’intéresser au «cadre de référence» de ces élèves, au sujet de la « santé mentale de ces jeunes», ainsi que, aussi et surtout, aux «réseaux sociaux et aux écrans», qui selon elle jouent un rôle «considérable» dans ces violences grâce l’anonymat, l’effet de masse et l’impunité. L’ancienne ministre propose un «rationnement» de l’accès aux réseaux sociaux par le biais d’une convention citoyenne sur cette question. La mixité scolaire doit être respectée, selon Najat Vallaud-Belkacem Le 1 mars 2024, Le ghetto scolaire, comment en finir avec le séparatisme? ouvrage écrit par Najat Vallaud-Belkacem avec le chercheur François Dubet, a été publié aux éditions du Seuil. L’ancienne ministre de l’Éducation nationale parle de la mixité scolaire qu’elle juge «insuffisante» et d’établissements qui, selon diverses expériences menées de 2015 à 2023, ne tireraient que des bénéfices à mélanger davantage les diverses classes sociales. «À partir du moment où les élèves sont mélangés, on a d’autres codes et d’autres autres structurants, donc ça va beaucoup mieux». Au sujet des parents qui mettent leurs enfants dans une école privée plutôt que publique, elle parle d’un phénomène de «serpent qui se mord la queue» et en appelle à leur responsabilité des pouvoirs publics, dont le rôle est de sortir les écoles publiques de leur «effet repoussoir». Si l’ancienne ministre a pu prendre du temps pour mettre la politique à distance et réfléchir, elle souhaite aujourd'hui continuer «d’alimenter sa famille politique». Pour le reste, «on verra bien, un jour peut-être», avance-t-elle quand on lui pose la question d’un potentiel retour.
À l’approche du scrutin du dimanche 9 juin 2024, les responsables politiques sont tous mobilisés dans le but de motiver les électeurs à se déplacer afin de combattre l'abstention. Lors des dernières élections européennes, en 2019, seulement 18% des inscrits s’étaient exprimés, faisant de l'abstentionnisme le premier parti de France, et de loin. Ainsi, Marine Le Pen invite les électeurs à aller voter « parce que c’est le moyen de se défendre des injustices », rappelant que, dans l’urne, toutes les voix se valent. Alors que les décisions prises au sein de l’Union européennes impactent directement la vie de Français, il est primordial pour l’ancienne candidate à la présidentielle de voter « pour conserver le pouvoir de décider ». Tandis que la liste RN menée par Jordan Bardella caracole au sommet des sondages avec environ 33% d’intentions de vote selon Ipsos, la liste du parti présidentiel se traîne avec 16% d’intentions de vote. Si le parti fondé par Jean-Marie Le Pen obtient finalement une majorité de vote, sa fille considère qu’il faudra tirer certaines conclusions. « Les Français ne veulent plus de l’Union européenne telle qu’elle se construit déjà depuis des années », martèle-t-elle, en citant en exemple le Pacte Immigration et le Pacte Vert. Le Rassemblement national est, en effet, farouchement opposé à plusieurs mesures actuellement en discussion comme le rapport Verhofstadt, qui supprime le droit de véto, l’élargissement de l’Union à 37 pays, incluant ainsi l’Ukraine et les pays des Balkans, ou encore la mise en place d’un impôt européen. Et la volonté de sortir de l’UE ? « Non, nous l’avons dit très clairement ». Dans la mesure où la liste menée par Jordan Bardella serait en tête du scrutin dimanche, Marine Le Pen souhaite qu’Emmanuel Macron prenne la mesure des résultats. Alors que le RN se place en tête des sondages selon Ipsos, il se positionne donc comme la première force d’opposition du pays et devrait, selon Marine Le Pen, être considéré comme tel par le président qui « devra en tirer les conséquences ». Elle appelle ainsi à une dissolution de l’assemblée nationale dans le cas où son parti remporte l’élection de dimanche : « ça me paraîtrait profondément démocratique ». Une campagne aux multiples polémiques Le président doit s’exprimer jeudi 6 juin 2024, à trois jours du scrutin, lors d’une interview à l’occasion des 80 ans du débarquement, retransmise en simultanée sur France 2 et TF1 à l’heure du JT. Une annonce qui a provoqué une levée de boucliers à gauche comme à droite. Les Républicains et La France Insoumise ont annoncé saisir l’ARCOM, le RN, lui, ne compte pas le faire. Suite à la polémique qui a éclaté ce dimanche 2 juin en raison d’un tweet du RN qui s’adressait directement aux gendarmes et aux policiers, les invitant à aller vote le 9 juin pour la liste de Jordan Bardella, le directeur de la gendarmerie a jugé cette action « d’entorse au statut de militaire ». Marine Le Pen se défend : « Il n’y a rien à reprocher au Rassemblement national, nous avons parfaitement respecté la loi, nous parlerons aux gendarmes, nous parlerons aux militaires, et nous parlerons à tous les français ».
En 2023, le déficit public s’est élevé à 5,5% du produit intérieur brut (PIB), soit 154milliards d’euros,selon les résultats publiés mardi 26mars par l’Insee. Un chiffre très supérieur aux 4,9% visés par Bercy, dans le cadre de la loi de finances pour 2024, adoptée en fin d’année dernière. Faut-il augmenter les impôts ? Au gouvernement, c’est un véritable casse-tête. «On ne change pas une politique économique qui gagne, une politique qui a créé plus de deux millions d’emplois et a rompu avec des années de désindustrialisation», réagit, Mathieu Lefèvre, député Renaissance du Val-de-Marne, invité des 4 Vérités ce vendredi 05 mai, sur France 2. «Quand la situation vamal, on a toujours ce réflexe de vouloir augmenter les impôts. Le Premier ministre propose de capter les rentes dans tous les secteurs qui ont eu des rentabilités disproportionnées. Mais en aucun cas nous voulons augmenter les impôts des Français, et surtout pas les impôts des Français qui travaillent», assure l’élu. Assurance vie, superprofits, impôt sur la fortune immobilière… Pour combler le manque à gagner, certains se disent favorables à augmenter la taxation. «On ne va pas remettre en cause le cœur de notre politique économique qui a fonctionné», affirme Mathieu Lefèvre. «Les Français sont étouffés, asphyxiés par les impôts. On ne répond pas à une crise de baisse de recette par une augmentation d’impôts». Comment expliquer un tel dérapage des chiffres ? «C’est le résultat d’un choc extérieur. La croissance ralentit partout dans le monde. Il y a des tensions géopolitiques extraordinaires : le conflit au Proche-Orient, la guerre en Ukraine qui s’intensifie… cela a des effets sur les recettes fiscales», explique le député. Selon les informations du Figaro, Emmanuel Macron n’a pas manqué de recadrer Bruno Le Maire lors d’une réunion consacrée notamment à la situation des comptes publics le 20 mars dernier. «« Bruno, ça fait quand même sept ans que tu es là », aurait lâché le Président de la République. «Je travaille au quotidien avec Bruno Le Maire, c’est une vigie en matière de dépense publique», défend Mathieu Lefèvre. «Il partage avec le président de la République l’absolue nécessité de se désendetter, il en va de la souveraineté de la France», précise-t-il, restant néanmoins réaliste sur la situation. «Incontestablement, notre situation de finances publiques n’est pas bonne. Elle est dégradée. Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Pour autant, c’est Bruno Le Maire qui a permis à la France de sortir de la procédure de déficit excessif, dans laquelle nous étions rentrés en 2009», souligne le député, qui appelle à revenir au «sérieux budgétaire». Majorité cherche des solutions Dans ce cadre, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé sa volonté de réformer l’assurance chômage. Ce projet ne fait pas l’unanimité, même au sein de la majorité. «C’est sain qu’il y ait du débat dans la majorité. Je récuse que ce soit une réforme budgétaire. Son objectif c’est avant tout de revenir au plein-emploi. Dans notre pays, 340 000 offres d’emploine sont pas encore pourvues», commente Mathieu Lefèvre. «Nous allons financer notre modèle social par plus de travail». A deux mois du scrutin des élections européennes, la liste de la majorité peine à se démarquer tandis que Jordan Bardella et le Rassemblement national caracolenten tête des sondages depuis plusieurs semaines. «Nous allons combattre. Nous allons dénoncer cette imposture devant les Français. A la fin, son programme sera une feuille blanche», affirme Mathieu Lefèvre.
Le parti Europe Écologie Les Verts traverse une nouvelle secousse. Ce mardi 2avril 2024, Julien Bayou, ancien secrétaire national d’EELV, a annoncé démissionner de son parti et de son groupe parlementaire. Il est notamment accusé de violences psychologiques sur son ex-compagne. Quelques jours auparavant, il avait déjà été suspendu à titre conservatoire. «Je voudrais que, dans le mouvement Me Too, on passe de la dénonciation individuelle à la prise de conscience du sexisme systémique qui peut exister dans des organisations», témoigne Sandrine Rousseau, invitée des 4 Vérités, jeudi 04 avril 2024, sur France 2. En septembre 2022, la députée EELV de Paris, alors invitée sur le plateau deC à voussurFrance5,avait notamment indiqué qu’elle avait reçu chez elle, une femme accusant Julien Bayou,qui était alors secrétaire national d’EELV, de«comportements de nature à briser la santé morale des femmes». Dans une enquête publiée par le journalReporterre, plusieurs femmes ont accepté de témoigner, accusantJulien Bayoudeviolences psychologiques. De son côté, l’ex élu nie les faits qui lui sont reprochés. «Est-ce que la parole de Julien Bayou est sacrée ?», s’insurge-t-elle. «On est dans un parti politique où les femmes ont toutes leur place. Elles n’ont pas à être considérées comme des sujets de drague immédiat dès qu’elles arrivent dans le parti. Le parti politique n’est pas un lieu de rencontre. Bien des femmes en partent parce qu’elles ont le sentiment d’être sous le regard et l’avidité de certains. Ce n’est pas possible de continuer comme ça», affirme Sandrine Rousseau. Un appel à témoignages a été lancé. Chaînes TNT, un député Renaissance critiqué Alors que l’enquête parlementaire sur la TNT n’a pas encore rendu sa décision, l’attitude du président de la commission d’enquête, Quentin Bataillon, invité dans l'émission TPMP le 03 avril 2024 sur C8, interroge. Sur le plateau de Cyril Hanouna, Quentin Bataillon critique sa propre commission ainsi que le concurrent de l’animateur, Yann Barthès. La présidente de l’Assemblée nationale a appelé à «faire preuve de réserve», sans envisager de sanctions. Plusieurs leaders de gauche demandent sa démission. «Il faut absolument qu’il démissionne. C’est un piège qui a été tendu par Bolloré et Cyril Hanouna», estime l’élue EELV. «Cela décrédibilise le parlement. (…) Cette commission d’enquête est une institution très importante de notre République. Il vient de la piétiner et c’est absolument scandaleux», affirme-t-elle. Selon Sandrine Rousseau, «CNews est une officine qui joue bien trop avec les fake news pour être considérée comme une chaîne d'information» et selon elle, «les chaînes Bolloré posent une question démocratique fondamentale». «Nous sommes assez démunis face à ce rouleau compresseur d’une bataille culturelle de l’extrême droite qui est menée actuellement en France», alerte Sandrine Rousseau.
Face à la menace terroriste, la France a relevé le dispositif Vigipirate à son niveau «urgence attentat», soit le plus haut grade. Àquelques mois des Jeux olympiques de Paris, certains touristes étrangers pourraient bien renoncer à venir. La cérémonie d’ouverture pourra-t-elle se tenir en plein air sur les quais de Seine, comme prévu ? «Cette menace terroriste, nous la suivons avec toute la vigilance nécessaire. Aujourd’hui, il n’y a pas de menace spécifique sur le plan terroriste tournée contre les Jeux olympiques et paralympiques», commente Amélie Oudéa-Castéra, invitée des 4 Vérités, ce mercredi 03 avril 2024, sur France 2.« Cette cérémonie sur la Seine reste notre plan central. Nous sommes prévoyants. Un travail de discrétion doit être fait sur ces sujets pour que ce soient des solutions efficaces», souligne la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. Après une première répétition qui se tiendra le 27 mai 2024, une répétition générale sera organisée le 17 juin prochain. «Nous serons prêts au rendez-vous», précise la ministre. Pour renforcer la sécurité des prochains Jeux, près de 2200 policiers et gendarmes étrangers devraient être appelés en renfort, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Selon la ministre, cette coopération internationale concerne certains «savoir-faire de pointe». Lors d’un déplacement à Kiev, Anne Hidalgo a déclaré que les athlètes russes et biélorusses n’étaient « pas les bienvenus » lors des Jeux olympiquesde Paris qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août 2024. «Il n’y a pas de participation de l’État russe aux Jeux olympiques et paralympiques. Il n’y a pas de parade des Russes à la cérémonie d’ouverture», rappelle Amélie Oudéa-Castéra. «Les athlètes de nationalité russes et biélorusses qui seront admis, seront présents sous un régime de très stricte neutralité, ils ne respectent pas l'État russe. (…) S’agissant de personnes qui n’ont rien fait, qui montrent ces garanties de neutralité, qui ne sont là que pour vivre leur passion, leur sport, il est de notre devoir de les accueillir sans discrimination», assure-t-elle, réaffirmant également son soutien à l’Ukraine. Paris 2024, le grand déplacement ? Lundi 25 mars 2024, le maire d’Orléans,Serge Grouard (ex-LR), a dénoncél'arrivée de quelque 500migrantssans abri, qui, selon lui, ont été « déplacés » en province « en catimini » pour faire «place nette» àParis, à l’approche des JO, cet été. «Je veux le dire avec la plus grande fermeté. Cette politique d’hébergement d’urgence, qui est nécessaire compte tenu de la situation de ces personnes qui vivent de manière indigne dans nos rues, n’a rien à voir avec les Jeux olympiques et paralympiques», a réagi la ministre des Sports. «On a besoin d’organiser l’effort en solidarité avec plusieurs territoires. (…) Cela continuera après les JO. On doit accompagner ces personnes avec la plus grande humanité nécessaire», assure-t-elle. Tout sera-t-il prêt à temps ? «Les infrastructures sont livrées en temps et en heure dans le respect des budgets et équations financières. Sous la houlette de la Solideo, on est une grande nation de bâtisseurs. Ces chantiers sont aussi au plus haut standard en matière environnementale et sociale», déclare la ministre. Depuis le mois dernier, la rumeur selon laquelle Aya Nakamura pourrait chanter lors de la cérémonie d’ouverture des JO fait polémique.La chanteuse a notamment été la cible de nombreuses insultes racistes. Ces détracteurs pointent aussi du doigt la condamnation de l’artiste pour violences conjugales. «Ce choix des artistes relève de Thomas Joly, sur un plan artistique», a simplement commenté la ministre, tout en «s’insurgeant contre les attaques racistes inadmissibles dont elle a été l’objet».
À peine rentré d’Ukraine il y a quelques heures, Benjamin Haddad, député Renaissance de Paris, nous donne la température sur le front de guerre. Avec une délégation de parlementaires, il a rencontré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky afin d’évaluer une nouvelle fois, les besoins militaires du pays. Si Emmanuel Macron n’avait pas exclu renforcer les effectifs sur place, le chef d’État avait finalement fait marche arrière lors du sommet à Berlin, alors que le chancelier allemand avait durci le ton, en se désolidarisant purement et simplement des propos de son homologue. Alors, l’Europe doit-elle s’engager davantage pour aider les Ukrainiens ? Pour Benjamin Haddad, un effort collectif est nécessaire à un tournant de la guerre, rappelant l’avance des troupes russes : « Les Russes frappent 10 fois plus d’obus que l’Ukraine dans cette guerre car elle est à court de munitions et d’armes» explique notre invité. En effet,l'aide américaine de 60 milliards de dollars, est toujours bloquée au Congrès. Et ce malgré un vote favorable du Sénat américain. Depuis décembre 2023, les États-Unis ont donc coupé les robinets malgré les appels de détresse de Kiev, suspendu à la décision du Congrès. Vladimir Poutine compte bien profiter de cette politique attentiste pour renforcer son offensive sur le champ de guerre, et au-delà. De plus en plus agressive, la frappe russe n’hésite plus à cibler les grandes villes et les infrastructures civiles, privant parfois la population d’énergie et d’eau. De retour de son voyage en Ukraine, Benjamin Haddad met en garde l’Europe sur les attentions, à peine dissimulées, du chef du Kremlin. Sébastien Lecornu, ministre des Armées de France, a affirmé dans une tribune diffusée 31 mars 2024 «livrer des véhicules de transport de troupes âgés de plus de 40 ans» dans les prochains mois. Est-ce réellement suffisant pour mettre les troupes de Vladimir Poutine à genoux ? Le député de Paris salue l’initiative du ministre : «On continue de livrer du matériel que ce soit des véhicules blindés. Il a aussi annoncé, c’est très important, des missiles Aster qui sont utilisés pour protéger le sol ukrainien face à ces bombardements. C’était une des demandes principales de nos interlocuteurs» détaille notre invité. Dans sa tribune, Sébastien Lecornu a également évoqué son plan d’action vis-à-vis des industriels, qu’il compte mettre sous pression pour raccourcir les délais de livraison. Un emploi de la fermeté et un changement de ton du gouvernement français pour renouveler une nouvelle fois son soutien à l’Ukraine, très affaiblie face à la missive russe, de plus en plus agressive et puissante. Ce qui ne semble néanmoins pas fragiliser le mental d’acier de Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien fait preuve d’une résilience à toute épreuve malgré l’avance stratégique et matérielle de l’ennemi. Ce dernier a d’ailleurs salué la fermeté française avant de solliciter une aide supplémentaire afin d’obtenir plus d’armes et de munitions. Et d’appeler l’Europe à donner l’exemple en dépit des incertitudes Outre-Atlantique. Pourtant, la France semble jouer cavalier seul durant cette campagne. En témoigne la réaction hostile de ses homologues européens lorsqu’Emmanuel Macron a défié Vladimir Poutine. «Je crois qu’il fait bouger les lignes […] on se fixe des lignes rouges à nous-même parce qu’on a peur d’une escalade de Poutine. Mais ça n’a fait qu’attiser l’agressivité de Poutine qui y voit de la faiblesse. C’est le moment, au contraire, de rien n’exclure et de mettre des limites à Vladimir Poutine» défend Benjamin Haddad. Ce dernier félicite d’ailleurs le «leadership de la France sur ces questions de défense et de sécurité» au même titre que certains de nos partenaires en Europe centrale à l’instar de la République tchèque ou de la Pologne, qui ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur le régime de Vladimir Poutine. «C’est notre responsabilité à nous Français, de mener la réponse de l’Europe» réplique notre invité. Assurances chômage : le tour de vis En tant que parlementaire, Benjamin Haddad sera dans quelques mois, amené à voter une nouvelle réforme de l’assurance chômage. En effet, le Premier ministre, Gabriel Attal n’écarte pas réduire de nouveau la durée d’indemnisation maximale des chômeurs, ultime manœuvre pour tenter de rafistoler le trésor public, évalué à 5,5% de déficit. Et cette nouvelle proposition du gouvernement Attal est loin de rassembler la caste politique, y compris au sein même de la majorité. Le président de la Commission des lois, Sacha Houlié, qui représente davantage l’aile gauche, a d’ailleurs mis en garde le gouvernement sur cette question épineuse affirmant qu’il ne fallait pas faire d’économies sur le dos des chômeurs. À l’inverse, Benjamin Haddad se dit favorable à une réforme de l’assurance chômage dans le but de soutenir le plein-emploi : «C’est un objectif fondamental de notre majorité. On a fait baisser le chômage à son niveau le plus faible depuis 40 ans. On doit continuer. Et il faut effectivement trouver tous les mécanismes incitatifs pour faire revenir à l’emploi» explique le député de Paris avant de rappeler la feuille de route ministérielle qui s’est soldée par une réforme du RSA. Si cette nouvelle réforme de l’assurance chômage peut tirer au mieux un milliard d’euros d’économie en 2025, elle vise davantage à «promouvoir le travail», nuance notre invité : «Ce qui créera de la croissance, de l’innovation et donc des recettes fiscales». L’ère du quoi qu’il en coûte est bel et bien derrière nous pour maîtriser les dépenses publiques sans augmenter les impôts comme certains le préconisent. Alors que l’Insee a dévoilé les chiffres du déficit public le 26 mars 2024, le gouvernement peine à trouver des éléments de réponse sur son lamentable score, désormais en avant-dernière position dans la zone euro, devant l’Italie. Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a d'ailleurs clairement menacé la majorité de voter désormais une motion de censure, si la situation des finances publiques ne s’améliore pas d’ici le vote du budget, probablement à l’automne. Il n'est pas exclu que le gouvernement soit censuré grâce à la droite, signant définitivement sa chute. «On a besoin de partenaires pour faire des choix responsables et co-construire. Ce n’est pas le cas avec Les Républicains qui, depuis deux ans, ne font que proposer des augmentations de dépenses» argue Benjamin Haddad.
Totalenergies fête son 100e anniversaire. Pour l’occasion, l’entreprise annonce un certain nombre de mesures en faveur des clients des stations-service mais aussi d’abonnés à l'électricité. En premier lieu, une prime de 100 euros accordée aux 100 000 prochains clients de l’électricité s’ils restent abonnés pendant six mois. Les automobilistes auront également droit à une ristourne puisque les 100 000 premiers qui dépenseront 1000 euros dans les trois prochains mois, bénéficieront d’un chèque de 100 euros. Un dispositif combiné à l’opération de plafonnement du tarif de l’essence à 1,99 euro dans 1000 stations. «Le plafond est atteint dans les autoroutes et un certain nombre de stations-service dans les zones rurales», souligne Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, invité sur le plateau des 4 Vérités, le 30 mars, sur France 2. Jusqu’où le prix du litre peut-il grimper ? «Il est assez stable. (…) Chez TotalEnergies il ne pourra pas monter plus que 1,99 euro», précise-t-il. Invité, ce jeudi 28 mars sur LCI, Michel-Edouard Leclercn’a pas hésité à tacler les prix du carburant en dénonçant les profits engendrés par les raffineurs. «Il nous fait beaucoup de publicité. Il doit être un peu vexé que nous ayons fait notre slogan '1,99'. S’il veut investir avec moi dans les raffineries, il est le bienvenu. Je suis prêt à partager», ironise le PDG. Pour les salariés, le dirigeant a également annoncé un dispositif exceptionnel. «L’ensemble des 100 000 salariés dans le monde vont recevoir 100 actions pour le centenaire. C’est un geste important de plus de 6000 euros, à la condition qu’ils restent cinq ans chez nous». Une opération qui devrait coûter près de 20 000 euros à l’entreprise souvent ciblée pour ses superprofits. En 2023, la raffinerie a enregistré près de 20 milliards d’euros de bénéfices nets. Déficit public : taxer les superprofits ? Alors que le gouvernement vient d’annoncer les très mauvais résultats des déficits publics, le Premier ministre n’exclut pas une taxe exceptionnelle sur les superprofits. «Les profits de TotalEnergies en France ne sont pas des superprofits. (…) On est une des entreprises les plus taxées au monde. Nous contribuons de multiples façons à l’économie française, notamment à travers des opérations comme le plafonnement des prix de l’essence. Les Français apprécient cette mesure», argue Patrick Pouyanné. «Je suis heureux qu’en France, il y ait des grandes entreprises qui fassent des profits. Des Profits qui sont des investissements futurs», assure-t-il. TotalEnergies est également taclée pour son empreinte carbone. «On vit majoritairement avec des énergies fossiles. Mais on en sort. On investit massivement dans l’électricité et les renouvelables. On est dans une transition énergétique. Il faut pouvoir maintenir le système actuel tant qu’on n'a pas construit des énergies nouvelles. On y consacre un tiers de nos investissements», affirme le PDG.
Le déficit public français a atteint 5,5% du PIB en 2023, soit bien plus que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement. «La situation est sérieuse», a reconnu Gabriel Attal mercredi 28 mars 2024 dans le JT de TF1. Invité des 4 vérités, Marc Ferracci, député des Français de l’étranger et Vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, tente d’expliquer cette dette abyssale. «La situation n’a pas dérapé» juge celui qui reconnaît pour autant des «responsabilités partagées». Simplement, les dépenses ont été «plus importantes que prévu» et «très difficiles à anticiper». Il tient tout de même à rassurer: pour l’instant, la capacité de la France à emprunter sur les marchés étrangers reste intacte. Le gouvernement est à la recherche de solutions pour rendre l’économie meilleure. Le Premier ministre a notamment déclaré souhaiter «désmicardiser la France». Une formule qui signifie sa volonté d’aider «beaucoup de français bloqués au niveau du smic», explique Marc Ferracci. Un des leviers pour cela serait, par exemple, de donner aux entreprises les moyens de baisser le coût du travail, en faisant diminuer les charges patronales payées actuellement. «Si l’on veut vraiment aider les gens à rehausser leurs salaires, il faut aussi leur permettre d’accéder à la formation professionnelle plus aisément qu’aujourd’hui[…] en augmentant leurs comptes CPF », juge également l’homme politique. «Le travail doit payer mieux que l’inactivité» a aussi déclaré le Premier ministre dans sa prise de parole mercredi 27 mars 2024. Parallèlement, les bénéfices du CAC 40 ont dégagé 146,2 milliards d'eurosen 2023. Alors, pourquoi cibler les chômeurs? Évoquant la réforme de l’assurance chômage citée par Gabriel Attal, le vice-président du groupe Renaissance jure que «le sujet n’est pas les gens, mais les règles». Questionné sur sa favorabilité à la réduction des droits des chômeurs 18 à 12 mois, il assure que la priorité serait, selon lui, plutôt de «toucher aux critères d’éligibilité», en réduisant la période travaillée qui donne la possibilité d’ouvrir l’accès aux indemnités. «Tant que les tensions existent toujours sur le marché du travail, il faut les résoudre», martèle-t-il. Dans son essaiLa voie française, Bruno Le Maire a employé le terme «TVA sociale». Une mesure chère à la droite, qui signifie que notamment que le ministre de l’Économie entend transférer certaines cotisations sociales vers la TVA. Marc Ferracci parle d’un «sujet très profond», qui est à considérer avec sérieux. Cette piste réclame selon lui un nouveau mandat politique, c’est-à-dire qu’elle se «décide et se discute dans le cadre d’une élection présidentielle».
Suite à ses propos à l’encontre du port du voile d’une de ses élèves, le proviseur du lycée Maurice Ravel, dans l’est de Paris, s’est vu menacé de mort, ce qui l’a conduit à démissionner de son poste. Un incident qualifié d’« échec collectif » par le député des Landes et président des socialistes à l’Assemblée, qui rappelle que « les menaces de mort n’ont de place nulle part ». Questionné également sur l’uniforme des élèves à Puteaux, manifestement fabriqué dans des pays du tiers-monde, alors que les députés de gauche se battent depuis des mois pour réguler la fast-fashion avec la loi sur le devoir de vigilance, il ne s’agit pas d’une priorité pour Boris Vallaud. Selon lui, l’éducation nationale n’a pas besoin d’uniformes, ni de dépenses supplémentaires inutiles, mais de plus de professeurs, d'accompagnateurs sociaux et d’AESH dans ses établissements. En opposition au gouvernement Le port de l’uniforme scolaire n’est pas le seul différend entre le haut fonctionnaire et les responsables gouvernementaux. Au micro de Thomas Sotto, il se montre très critique face à la volonté affichée par le Premier ministre Gabriel Attal de « désmicardiser » le pays. Il précise que la priorité est, selon lui, de se préoccuper des conditions de travail des français, qui « aiment leur métier et aimeraient bien le faire ». Il indique aussi sa préconisation d’augmenter les salaires plutôt que de réduire la durée des allocations chômage : « beaucoup de gens ne vivent pas de leur travail aujourd’hui ». Ce sont notamment les jeunes, les femmes, les moins diplômés et ceux qui ont des emplois précaires qui souffrent le plus dans le marché du travail, précise l’ancien énarque. Une solution au chômage de masse et à des salaires qu’il considère trop faibles toute trouvée dans les comptes des plus grosses fortunes de France ? Le mari de Najat Vallaud-Belkacem insiste sur l’importance de réduire les écarts salariaux, et de faire participer les grandes fortunes et entreprises, sur le principe de la solidarité nationale. Il impute directement à Bruno Le Maire l’échec de sa stratégie et l’augmentation de la dette publique sur les 7 ans de son mandat au ministère de l’Économie : « je ne sais pas s‘il nous a menti ou s’il est incompétent, mais il y a 16 milliards d’euros de dérapage, qui sont les conséquences des 50 milliards de cadeaux faits aux grandes fortunes ». Il estime que la TVA sociale est une « diversion » de la part du gouvernement, et conseille de mener une politique davantage tournée sur les conditions de vie et de travail du contribuable. Fustigeant à la fois le ministre de l’Économie et le Premier ministre, il indique : « on ne peut pas être le ministre des classes moyennes et ne jamais cesser d’être celui des classes affaires ». Face à ses nombreux désaccords avec la politique menée par les macronistes, Boris Vallaud exprime son ambition de faire des élections européennes de juin un « moment d’espoir pour construire une alternative dans ce tête-à-tête mortifère entre les nationalistes et les libéraux ». On est, selon lui, dans « une lutte à mort entre la puissance publique et la puissance privée », que seuls des votes à gauche aux élections à venir pourront rééquilibrer. En totale adéquation avec sa tête de liste, Raphaël Glucksmann, qui refuse d’aller débattre sur CNews, une « hygiène de vie » que le député des Landes s’est également « accordée depuis des années », il déclare travailler sur une proposition de loi sur l’indépendance des rédaction et être très inquiet pour le financement des chaînes publiques.
Thomas Sotto reçoit Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise et député des Bouches du Rhône. On l’a appris aujourd’hui, le déficit de la France s’élève à 5,5% du PIB. «Un désaveu cinglant pour le gouvernement qui était parti sur des hypothèses de 4,9%», d’après Manuel Bompard. Que faire maintenant ? Deux solutions se présentent. «Il y a la solution dans laquelle s’engage aujourd’hui le gouvernement, c’est à dire faire une saignée sans précédent sur les dépenses publiques», une solution dont «le pays ne se remettrait pas» selon le député de La France Insoumise qui estime que le pays a besoin de dépenser plus, notamment dans le domaine de la santé ou de l’éducation ou de la transition écologique. Deuxième solution, augmenter les recettes de l’État en «concentrant des hausses d’impôts sur les plus riches». Des pistes sont au travail selon l’homme politique, qui évoque notamment le cas de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Un rétablissement de ce levier permettrait selon lui, «de faire rentrer entre 5 et 10 milliards d’euros dans les caisses». Une taxe sur les super-profits a également été proposée depuis plusieurs mois par Manuel Bompard et son parti. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a réaffirmé l’objectif de 3% de la dette en 2027. «Un objectif irréaliste qui s’appuie sur des règles européennes qui n’ont aucune valeur économique», d’après l’invité de de Thomas Sotto. Aujourd’hui, la dette française s’élève 110,6% du PIB, soit environ 3000 milliards d’euros. Pour Manuel Bompard et son confrère Jean-Luc Mélenchon, une partie de la dette devrait être gelée. «Il faut annuler la partie de la dette qui a été contractée [auprès de la banque centrale européenne] pendant la période du Covid» a-t-il déclaré avant d’expliquer qu’avec ce dispositif «aucune personne qui nous a prêté ne sera pas remboursée». Aucun problème donc, d’après lui, sur la santé financière de la France qui pourra toujours emprunter. «Je ne vous dit pas de ne pas la rembourser. Je vous dis que si vous la laissez dormir dans le coffre de la banque centrale européenne, elle va fondre avec l’inflation». Cependant, toute annulation de la dette est actuellement interdite par les traités de la zone euro. Une mesure que la liste de la France Insoumise, conduite par Manon Aubry, a intégré à son programme pour les prochaines élections européennes le 9 juin 2024. Le chômage des seniors Pour réduire le chômage des seniors en France, le gouvernement envisage de réduire la durée des indemnisations. «Une mesure qui va rendre […] leurs conditions de vie difficiles». Pour Manuel Bompard, «il faut avoir des mesures contraignantes, des amendes dans les entreprises qui discriminent, qui ne respectent pas leurs objectifs en matière d’emplois». Déficit public, chômage… Bruno Le Maire a-t-il encore sa place au gouvernement? «Je pense que c’est clairement un désaveu politique», même si le véritable responsable est le président de la République, selon Manuel Bompard. Autre point abordé, la position du gouvernement dans la lutte anti-terroriste, alors que plusieurs attentats auraient été déjoués sur le sol français ces derniers temps. «Il faut féliciter nos services de renseignements et nos forces de police» même si l'on peut «faire mieux que ce que l’on fait aujourd’hui» avec plus de moyens donnés à ces services. Pour terminer, le député de la France Insoumise a été interrogé sur une potentielle candidature de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles de 2027. «Il a dit qu’il souhaitait être remplacé et on y travaille. Mais il a dit aussi qu’il faisait partie des hypothèses. Il faut être honnête aujourd’hui et ne rien exclure».
Vendredi 22 mars 2024, le monde a été secoué par l’attentat de Moscou qui ravive des plaies encore vives. Des hommes ont ouvert le feu dans une salle de concert faisant 137 morts dont trois enfants et plusieurs centaines de blessés. Une attaque sanglante d’une rare violence, revendiquée par l’État islamique, qui rappelle fatalement celle du Bataclan en novembre 2015. Pour le Rassemblement National, la menace terroriste doit être la priorité numéro une de nos civilisations pour lutter contre ces forces armées qui s’en prennent aux civils. «Le plus grand danger qui nous guette aujourd’hui est celui de la menace terroriste islamiste […] il n’a jamais disparu puisqu’il y a encore quelques semaines, un professeur se faisait égorger (ndlr assassinat de Dominique Bernard) au nom de cette idéologie islamiste. Cette menace est permanente et inquiétante et nécessite des réponses spécifiques» martèle Sébastien Chenu, vice-président du RN et de l’Assemblée nationale. Face à l’ampleur des derniers événements, le plan Vigipirate a été de nouveau déployé en urgence attentat, le niveau maximal. Une mesure qui reste néanmoins insuffisante pour le député du Nord qui pointe du doigt l’attitude attentiste du gouvernement : «J’ai le sentiment que le gouvernement ne prend pas les choses à la mesure. Le ministre de l’Intérieur (ndlr Gérald Darmanin) me semble particulièrement défaillant. Il l’est parce que nous avons eu des attaques répétées sur notre sol» assène notre invité sur le plateau des 4 vérités ce lundi 25 mars 2024. Pour cet ancien membre du parti Républicain, il faut agir concrètement et réviser la politique intérieure du pays en expulsant les fichés S étrangers (approximativement 800 en détention et 5000 autres surveillés). Ce dernier appelle également le gouvernement à user de l’article 411 du Code pénal qui prévoit l’expulsion manu militari des personnes affiliées à un groupe terroriste. Sébastien Chenu n'exclutpas non plus la possibilité de déchoir la nationalité française à ces personnes au cœur du système qui disposent de la double nationalité et qui concourent à organiser des attentats terroristes ou qui nourrissent la réflexion. «Combattre l’idéologie islamiste» : c’est le fer de lance du Rassemblement National qui souhaite faire fermer les lieux de culte répertoriés parmi les établissements radicalisés. Mais le RN ne s’arrête pas là, et continue de faire campagne en faveur de la fermeture des frontières et de la politique anti-migratoire : «Il faut arrêter l’importation de potentiels terroristes. Il y a un flux d’immigration dans notre pays excessivement important. Là encore, le gouvernement refuse de traiter ce flux d’immigration dans lequel se glissent des terroristes. Il y a à peu près un terroriste sur deux dans les attentats qui ont été commis qui était étranger» rappelle Sébastien Chenu qui souhaite avec Marine Le Pen et Jordan Bardella, «ouvrir le débat sur la loi de rétention de sûreté» au Parlement. Déficits : la France au pied du mur! Parmi les nombreuses inquiétudes qui gravitent autour de l’Élysée, les indicateurs économiques ne semblent pas au beau fixe. Et ce mardi 26 mars 2024, seront enfin rendus publics les chiffres du déficit pour 2023 qui sera bien supérieur aux prévisions du gouvernement et sans doute au-delà de 5,5%. Comment redresser les finances publiques ? Faut-il augmenter les impôts malgré la difficulté des Français à boucler leur fin de mois ? Sébastien Chenu y est défavorable, les Français ayant déjà les taux de prélèvement les plus importants d’Europe. Pour le vice-président du RN, le gouvernement doit prendre ses responsabilités : «Que ce soit la dette, le déficit, le pouvoir d’achat ou les faillites d’entreprise, on a un État macroniste totalement défaillant […] notre pays est très abîmé par les politiques qui ont été menées» affirme notre invité avant de soumettre le plan de sa famille politique. «Il faut s’attaquer à des dépenses qui sont tabous […] que ce soit la fraude sociale ou fiscale […] On a des marges de manœuvre sur l’immigration estimée à 16 milliards d’euros par an. On a des marges de manœuvre sur la contribution à l’Union Européenne» explique le député du Nord. Mais une question reste en suspens et divise l’opinion publique : faut-il taxer les super-profits des entreprises et les ultra-riches ? Pour Sébastien Chenu la réponse est sans appel : «Nous avons proposé que les super-profits qu’on puisse taxer de façon éphémère pour des raisons extérieures à leur stratégie, qu’on puisse leur demander de contribuer. Le gouvernement a refusé, la gauche a refusé. Il y avait quelque chose à faire, sur les rachats d’action également» explique notre invité qui soutient la réindustrialisation du pays et l’emploi à forte valeur ajoutée. La course aux européennes se poursuit en vue des élections du 9 juin 2024. Et le RN a dévoilé sa seconde tête de liste derrière Jordan Bardella. Il s’agit de Malika Sorel-Sutter, ancienne membre du Haut conseil à l’intégration. Cette essayiste et femme politique a travaillé entre autres avec une longue lignée de droite à l’instar deDominique de Villepin, Nicolas Sarkozy ou encore François Fillon. Alors, RN is a new LR ? «On va bien au-delà de ça […] C’est une femme compétente […] il faut oxygéner un peu tout ça pour permettre à chacun de s’exprimer […] Malika Sorel vient oxygéner la politique» défend Sébastien Chenu.
Quatre-vingt-treize personnes ont été tuées et des centaines de personnes ont été blessées, vendredi 22 mars, dans un attentat terroriste dans une salle de concert située dans une banlieue de Moscou. L’attentat a rapidement été revendiqué par le groupe Etat Islamique. «C’est assez facile de voir ce qu'ont ressenti les Moscovites», Eric Coquerel,président LFI de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, invité des 4 Vérités, samedi 23 mars, sur France 2. Il dénonce un «acte terroriste», tout en apportant sa solidarité au peuple russe. Il y a deux semaines, l’ambassade américaine en Russie avait pourtant averti ses citoyens d’une possible attaque terroriste sur le sol russe, y compris dans une salle de concert. Vladimir Poutine avait alors évoqué un «chantage explicite» et de «volonté de déstabiliser» la société russe. «On n’imagine pas que l’Etat Islamique est encore capable de commettre de tels attentats, il faut le savoir», affirme-t-il. C’est peut-être un début de tournant dans la guerre au Proche Orient. Pour la première fois, vendredi 22 mars, les Etats-Unis, principal allié de l’Etat d’Israël, ont déposé une résolution à l’ONU pour appeler à un cessez-le-feu face à la situation humanitaire chaotique sur place. Une proposition sans surprise refusée à cause des vétos russes et chinois. «Je salue l’évolution. Il était temps. Les Russes et les Chinois l’ont refusé car ils estiment qu’elle ne va pas assez loin», commente Eric Coquerel. «Je pense que la France a une carte à jouer. Il faut que la France trouvele texte qui soit à même de rassembler tout le conseil de sécurité», assure l’élu, qualifiant la situation de «génocidevis-à-vis des Palestiniens». «Il faut aller plus loin», renchérit-il. «Si les Américains et les Français cessent de livrer des armes à Israël, il n’y a plus de génocide. Il y a toutes les clés, il faut qu’ils aillent plus loin. J’espère qu’ils vont trouver le bon texte», explique-t-il. Déficit : ou trouve 20 milliards d’euros d’économies ? Face aux mauvais résultats des déficits, Bruno Le Maire et son ministre délégué Thomas Cazenave, ont annoncé devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, au moins 20 milliards d'euros d'économies supplémentaires pour l'année 2025. «Une dette financière ça peut se reporter, s’annuler, se négocier», estime Eric Coquerel. «Il faut tourner vers les recettes et les cadeaux qu’on a faits aux plus riches». De son côté, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun Pivet, se dit favorable à expérimenter la taxe sur les superprofits. «Chiche ! Si on peut enfin, trouver une majorité sur le sujet je dis chiche», assure le responsable LFI.
Jeudi 21 mars, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture durant la législature Sarkozy, est mort à 76 ans, des suites d’un cancer agressif. Depuis l'annonce de son décès, les hommages se succèdent, et tous ne tarissent pas d'éloges sur ce grand cinéphile. Sa disparition a suscité des nombreuses réactions dans le monde de la culture et de la politique à l’instar du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, qui tient à saluer son élégance et l’héritage culturel que cet ancien réalisateur laisse derrière lui.«Il y a comme ça des gens, par la manière dont ils disent les choses, par ce qu’ils incarnent, font partie de notre paysage et de notre quotidien. Et Frédéric Mitterrand était de ceux-là» explique le secrétaire général du parti Horizons. Plan eau : quel bilan? Lancé il y a un an jour pour jour, c’est maintenant l’heure du premier bilan du plan eau dans le cadre de la planification écologique. À l’initiative de Christophe Béchu, cette mesure encourage une gestion sobre, résiliente et concertée de la ressource en eau avec l’objectif de faire 10% d’économie à horizon 2030. «53 mesures, elles sont toutes engagées […] on va aujourd’hui avec Roland Lescure (ndrl ministre délégué chargé de l'Industrie de France), braquer les projecteurs sur la partie industrielle du plan» se félicite notre invité qui a dévoilé les 51 sites en première ligne. «Ils représentent à eux-seuls 25% de la consommation d’eau de toute l’industrie française. C’est 51 sites se sont engagés à baisser de plus de 10% leur consommation avant 2030 et davantage au-delà» poursuit-il. À la tête du ministère de la Transition écologique, Christophe Béchu est parvenu à identifier deux sources de gaspillage principales : les fuites et l’incapacité à réutiliser l’eau. Concernant ce premier vecteur, 171 communes sont confrontées à ce problème avec un taux de fuite supérieur à 50% : «Entre l’usine d’eau et le consommateur, on avait plus d’un litre sur deux qui partaient dans la nature» rappelle cet ancien membre de l’UMP. 93 de ces 171 sites ont été révisés, reste 80 sont en cours de chantier. Reste la question de la réutilisation des eaux usées. Parmi les mauvais élèves en Europe, la France était pratiquement en tête de classement : «On avait que 33 stations d’épuration qui réutilisait l’eau d’une manière. On est à plus de 700 en seulement un an […] c’est vraiment un chiffre qui montre une prise de conscience et d’investissement notamment de la part des collectivités territoriales sur le sujet qui est assez spectaculaire» félicite le ministre. Parmi les sujets qui divisent les Écologistes et les agriculteurs, la construction de méga bassines est loin de faire l’unanimité. Pourtant, c’est ce qu’a demandé expressément la FNSEA qui doit revoir le Premier ministre et le président de la République dans les jours à venir. Complètement favorable au projet, Christophe Béchu souhaite faire cesser les débats autour de ce projet : «On a des centaines de milliers de points d’eau dans ce pays, plus de 300 000, qui servent à l’agriculture. Qu’on est besoin de nouveau au moment où les scientifiques nous disent ‘Vous aurez plus d’eau l’hiver et moins d’eau l’été’ c’est une évidence» martèle notre invité qui rappelle les conséquences désastreuses de la sécheresse en montagne. Et parmi les départements les plus touchés par ce fléau, les Pyrénées orientales sont particulièrement vulnérables. D’ailleurs, un projet de golf près de Perpignan fait polémique. «Très concrètement c’est un projet communal. C’est un projet sur lequel un préfet, il y a 10 ans, avait fait part de l’opposition de l’État […] Je ne soutiens pas ce projet» affirmé notre invité qui attend des explications de la part du Maire et de l’aménageur. Sur cette question des réserves d’eau, Les Soulèvements de la Terre ont annoncé de nouvelles mesures et de nouvelles actions sur le plan de l’écologie à partir d’aujourd’hui. Ces derniers n’excluent pas un Sainte-Soline, un an après les heurts. Ce qui a de quoi susciter l’inquiétude du gouvernement. «Si leur enjeu c’est de sensibiliser l’opinion c’est super. Si c’est de recommencer une partie des débordements extrêmement violents […] qu’ils s’abstiennent parce qu’ils ne rendent pas service» répond fermement Christophe Béchu. La situation du trésor public est bien plus préoccupante que l’avait imaginé le gouvernement il y a encore quelques semaines. Le gouvernement Attal s’est donc rassemblé autour du chef de l’État ce mercredi 19 mars 2024 à l’Élysée pour réfléchir ensemble à une sortie de crise concernant les finances publiques. Déjà sous le régime de la restriction budgétaire, l’exécutif doit davantage se serrer la ceinture et ainsi faire des économies supplémentaires à hauteur de 20 milliards l’an prochain. Face à cette impasse inextricable, le budget de l’écologie risque-t-il d’être sacrifié ? Malgré les coupes budgétaires, Christophe Béchu dispose d’une enveloppe de sept milliards de plus rien que pour la transition écologique. «Il y a eu 10 milliards de coupes budgétaires qui ont été rendues public il y a quelques jours dont deux milliards chez moi que j’assume» explique notre invité.
Ce jeudi 21 mars, le Sénat doit examiner le CETA, le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, appliqué provisoirement de fait depuis plusieurs années. « Cet accord menace notre sécurité alimentaire, menace nos éleveurs et même nos législations », explique Yannick Jadot, sénateur Europe Écologie Les Verts, invité des 4 Vérités, jeudi 21 mars 2024, sur France 2. « Au Canada, les règles sont beaucoup plus souples sur les pesticides, sur l’élevage… (…) C’est un danger pour notre agriculture », renchérit-il. Selon le sénateur, c’est « perdant-perdant ». « Dire non au CETA, ce n’est pas dire non aux échanges avec le Canada, c’est dire non à certains échanges et à certaines règles ». Six ans après l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le groupe Vinci réclame aujourd’hui une indemnisation de l’État à hauteur de 1,6 milliards d’euros. Le jugement est attendu dans plusieurs semaines. « C’est inacceptable. Vinci est une société qui, grâce à la privatisation des autoroutes, fait des milliards et des milliards. Elle fait beaucoup d’argent avec l’État. Qu’elle vienne devant nos juridictions demander autant d’argent est scandaleux », réagit l’ancien candidat à l’élection présidentielle. Trafic de drogue : guerre totale ? Mardi 19 mars, le chef de l’État était en déplacement à Marseille pour saluer le dispositif de police XXL mis en place dans le cadre de la lutte contre les trafics de drogues. Invité sur BFMTV - RMC, le garde de Sceaux, Éric Dupont Moretti, a déclaré mercredi 20 mars 2024, que « celui qui fume son petit pétard le samedi, ce pétard-là voyez, il a le goût du sang séché sur les trottoirs », indiquant également que le gouvernement préparait une « grande loi sur les repentis ». « Cela peut être vrai, dans les conditions de deal et de trafic d’aujourd’hui. C’est pour cela qu’on est favorable à la légalisation du cannabis », souligne Yannick Jadot. « Le cannabis récréatif est dans la société. La France est le pays le plus répressif et un des pays où on en consomme le plus. Sortons des trafics de drogues, arrêtons de les alimenter. Cela permettra de travailler sur le narcotrafic ». Pour l’élu, ce sujet est « majeur », et mérite « une union nationale ». « Cela nécessite de continuer à mettre des moyens », estime-t-il, se disant favorable à la mise en place d’un « parquet particulier à Marseille pour taper les trafiquants au portefeuille». Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 4,8 % en 2023 par rapport à 2022, selon des chiffres provisoires publiés par le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa). Un chiffre historiquement bas, s’est réjoui le ministre de la transition écologique. « On progresse, tant mieux. Il faut remercier les Françaises et les Français qui ont maintenu leurs efforts pour économiser l’énergie. (…) Il ne faut absolument pas relâcher les efforts et travailler sur l’isolation des logements », commente le sénateur.
Le 28 février 2024, le collectif Nous Toutes dénombrait 31 féminicides depuis le début de l’année. En 2023, ce sont 134 meurtres de femmes qui ont été commis, dont 74% dans le cadre conjugal, soit 94 femmes tuées par leurconjoint. Malgré la popularisation du terme « féminicide » par Marlène Schiappa alors députée à l’égalité homme-femme, utilisé pour décrire le meutre des femmes à cause de leur condition de femme, et une multiplication de dispositifs d’aide aux victimes comme le téléphone grave danger, le phénomène est toujours autant d’actualité et ne semble pas s’essoufler. Tiphaine Auzière est avocate, et a eu envie de retranscrire son expérience dans un roman, pour emmener les lecteurs avec elle au tribunal. Elle publie « Assises » aux éditions Stock le 06 mars 2024, où elle dépeint les trajectoires inattendues des différentes victimes et bourreaux, le but étant pour l’autrice de montrer l’humain qui se cache dans le monde froid de la justice. Elle raconte notamment l’histoire de Laura, victime de violence conjugale, qui tue son mari pour se sauver. À travers son histoire, l’avocate dresse le portrait des victimes incapables de se sortir de l’emprise ni d’avoir recours à une justice suffisamment rapide pour les aider. Ce qui devait être une histoire d’amour devient dans le cas de Laura un drame, une trajectoire malheureusement banale. Une justice humaine Comme elle l’explique elle-même au micro de Thomas Sotto, Tiphaine Auzière a voulu « mettre [son] bagage d’avocate au service du lecteur pour qu’il comprenne le lien qui se crée entre un avocat et son client ». Dans son roman, c’est donc sa propre vision de la justice qu’elle dessine en filigrane des drames humains qu’elle décrit, bien qu’elle défende son texte d’être autobiographique. Elle décrit sa vision d’une justice idéale, plus humaine : « je suis contre l’automaticité des peines, parce qu’on juge des hommes ». Elle plaide en faveur de l’individualisation des peines pour donner une « marge de manoeuvre » aux magistrats afin qu’ils puissent mieux tenir compte de l’aspect humain et du contexte quand ils rendent leur jugement : « dans l’idéal de justice que j’ai, la justice doit être à la fois du droit, et aussi de l’humain ». Quant à la lutte contre les violences sexistes et de genre, la romancière originaire du Pas-de-Calais met en avant l’importance de l’éducation, qui appelle selon elle, à « une réflexion globale de la relation entre les hommes et les femmes ». Fille de Brigitte Macron, l’autrice a pu faire lire son premier roman à beau-papa, qui lui a dit avoir été très fier d’elle, touché par ses qualités littéraires, et très sensible aux sujets abordés. Pour elle, le Président est quelqu’un de très touché par la cause des femmes, toujours à l’écoute et avec qui on peut discuter, bien qu’elle s’abstienne de lui donner des conseils : « Il fait le métier le plus difficile ». Ayant été suppléante aux législatives de 2017, et questionnée sur ses potentielles ambitions politiques, la jeune écrivaine précise qu’elle a « défendu des hommes et des idées » mais n’a « pas envie de se mettre en avant ».
Le commissariat de la Courneuve était ciblé dimanche 17 mars par des tirs de mortiers lancés par une « cinquantaine d’individus », selon Laurent Nuñez, le préfet de la police de Paris. Des émeutes qui se passent 4 jours après la mort de Wanys, 18 ans, à Aubervilliers, et semblent en être une réponse directe. Le jeune homme a en effet été percuté par un véhicule de la BAC lors d’une course-poursuite après un refus de contrôle. Un drame de plus dans les banlieues, et un événement pouvant faire gonfler l’impression d’un accroissement des violences policières. Loin d’être isolé, il faut rappeler que 39 personnes ont été tuées à la suite ou pendant des interventions policières sur l’année 2023, selon le rapport annuel de l’Inspection générale de la police nationale. En déplacement au commissariat de la commune de Seine-Saint-Denis, M. Nuñez a précisé que les forces de l’ordre seraient « intraitables contre les émeutiers et les violences urbaines ». Pour le président du parti Reconquête et personnalité de télévision, Éric Zemmour, ces émeutes s’appellent des « guérillas », organisées par ce qu’il prétend être « une force armée » qui voudrait « expulser des gens et coloniser le territoire français ». Il déplore le manque d’implication du président de la République dans les sujets attenants à la sécurité sur le territoire : « J’ai l’impression qu’Emmanuel Macron veut faire régner l’ordre à Marioupol et qu’il n’est pas capable d’arrêter des tirs de mortier à la Courneuve ». Se prononçant déjà sur le profil présumé des assaillants, et sans attendre plus d’informations de la part de la police ou de la justice, les émeutiers seraient pour le polémiste sans aucun doute « des jeunes issus de l’immigration arabo-musulmane ». Ce dernier estime que « c’est toujours la même chose », que les quartiers seraient « hors de contrôle depuis longtemps », ce qu’il pense être dû à la présence d’habitants issus de l’immigration nord-africaine. Pour lui, la solution contre la violence dans les banlieues est toute trouvée : « il faut sanctionner avant d’apaiser ». D’un côté, trouvant « scandaleux » que des policiers puissent être blessés lors de l’exercice de leurs métiers, il souhaite qu’ils « puissent se défendre » et aient droit à une « présomption de légitime défense ». D’un autre côté, il veut plus de fermeté à l’encontre des acteurs de violence : supprimer les allocations aux familles issues de l’immigration, que les casseurs payent pour les dommages qu’ils causent, et une expulsion de tout fauteur de trouble n’ayant pas la nationalité française, ou faire perdre la nationalité française à ceux possédant une double nationalité, avant de les expulser. Des critiques à l’encontre du gouvernement Questionné au sujet des paroles prononcées par Emmanuel Macron à propos d’un possible envoi de troupes françaises au sol pour soutenir l’effort de guerre ukrainien et assurer la défaite de Poutine, ces propos sont « problématiques », aux yeux d’Éric Zemmour. Il estime que le Président cherche à « faire peur aux Français » car, selon lui, le pays ne pourrait tenir une guerre de haute intensité que pour 3 jours seulement. Dans une tribune publiée dans Le Figaro hier lundi 18 mars 2024, Zemmour ironisait sur le plan de redressement économique proposé par Bruno Le Maire. Face à une dette de 3000 milliards d’euros, les 10 milliards d’économies proposés par le ministre de l’Économie ne seraient qu’une simple goutte d’eau dans l’océan, et pas une solution suffisante. L’homme politique d’extrême droite annonce sa solution : « traquer les gaspillages, changer de modèle, jouer les emplois publics contre la bureaucratie ».
Samedi 16 mars, Manon Aubry a officiellement lancé la campagne européenne de La France Insoumise. A trois mois du scrutin, la liste est à la peine dans les sondages alors que le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella, caracole en tête. Pour les oppositions, les élections européennes représentent un préambulesignificatif du premier tour de la prochaine élection présidentielle en 2027. «Cela va être une élection structurante. Le 9 juin, c’est l’après Macron qui se dessine», souligne la députée européenne, invitée des 4 Vérités, ce lundi 18 mars, sur France 2. «Soit on part sur l’autoroute du KO à mon sens, avec Jordan Bardera et l’extrême droite, soit on prépare collectivement l’après Macron et on tourne le dos à une politique qui favorise les plus riches», précise-t-elle. La tête de liste LFI aux Européennes entend faire de cette élection un «référendum contre le pacte d’austérité». «Je ne me résous pas à laisser les clés du pays et de l’Europe à l’extrême droite».L’élue estime qu’il faut «rompre avec le tout-austérité, avec les accords de libre-échangeet le tout-marché», notamment celui de l’électricité. «Ces dogmes conduisent au KO, il faut rompre avec cela. Il faut défendre la solidarité et le protectionnisme face au libre échange». Russie, demain la guerre ? Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, Vladimir Poutine a été réélu pour six années supplémentaires, dimanche 17 mars, avec plus de 87% des voix, rapportentles résultats d'un institut étatique, Vtsiom. «Ilest clair que c’était une mascarade démocratique. L’élection était verrouillée, les oppositions réprimées et muselées», commente Manon Aubry. De son côté, Emmanuel Macrona affirmé jeudi dernier que les Européens devaient être prêts à «répondre» à une «escalade» de la Russie. «Je ne vois pas d’autrevoie qu’une issue diplomatique» assure la députée. «Je ne suis pas d’accord, comme le fait le président de la République, de sous-entendre que nous serions prêts à laisser nos enfants mourir sur le champ de guerre ukrainien. Dans une guerre, la seule issue est diplomatique, c'est-à-dire trouver un accord de paix».Selon elle, « l’escalade guerrière est dangereuse». «J’ai peur d’une escalade guerrière qui pourrait mener à un conflit généralisé», précise-t-elle, estimant qu’il faudrait, dans un premier temps, sécuriser les 15 centrales nucléaires qui se trouvent sur le champ de bataille. Au Proche-Orient, la guerre se poursuit. Depuis l’attentat du 07 octobre dernier opéré par le Hamas, la riposte du gouvernement de Benjamin Netanyahou prend des allures de massacre à Gaza, tandis que des otages israéliens sont encore détenus. «C’est un massacre sans précédent à Gaza. Oui, il faut un cessez-le-feu permanent et immédiat, le plus rapidement possible», estime Manon Aubry. A l’échelle européenne, l’élue prône lasuspension de l’accord entre l’Union européenne et Israël ainsi que de l’exportation d’armes «faute de quoi les pays européens seront complices de ce massacre et de ce risque de génocide».Sur les otages, «oui, cela doit être une priorité politique mais qui ne doit pas faire oublier les 30 000 personnes déjà mortes et les 2 millions de personnes privées de nourriture et d’eau dans la bande de Gaza».
C’est une élection présidentielle sous haute de tension… En Russie, les débuts du scrutin, voué à réélire Vladimir Poutine victorieux, sont chaotiques, perturbés par plusieurs manifestations isolées. Au moins treize personnes ont d'ores et déjà été arrêtées pour des dégradations dans des bureaux de vote. Si ces émeutes ont pris par surprise le Kremlin, aucun suspens concernant l’issue de cette élection. Le chef du Kremlin en exercice depuis 2000 va décrocher un nouveau mandat. « C’est un scrutin particulièrement sous contrôle avec une répression des adversaires et des opposants politiques avant l’élection. C’est ce qui se passe souvent dans les démocraties autoritaires […] ce n’est pas une dictature puisqu’il y a des élections » défend timidement Sébastien Chenu, invité des4vérités ce samedi 16 mars 2024. Selon les statistiques officielles, Vladimir continue largement de séduire politiquement. Près de 70% de la population serait favorable à sa réélection et soutient sa législature bien qu’il n’ait pas réussi à redresser l'économie du pays comme il l’avait promis. Face à l’emprise qu’il exerce sur les citoyens, certains n’hésitent pas à employer le terme de dictateur. Et l’affaire Alexeï Navalny n’est pas là pour redorer son blason. Cet avocat russe, ennemi public numéro un du gouvernement, s’est éteint à l’âge de 47 ans, dans une prison de l’Arctique dans des conditions extrêmement mystérieuses. En effet, Vladimir Poutine affiche tolérance zéro en ce qui concerne ses détracteurs. Pour le vice-président du Rassemblement National, il faut être vigilant, ne considérant pas le chef du Kremlin comme un dictateur au sens propre. « Il faut faire attention parce qu'au-delà de Vladimir Poutine pour lequel on ne peut nourrir aucune sympathie, derrière un jour, il faudra bien reparler à la Russie. Aujourd’hui, c’est une démocratie autoritaire » tempère notre invité qui ne souhaite pas invectiver outre mesure l’occupant du palais. En cas de victoire de Vladimir Poutine (un scénario certain) ce dernier appelle à adopter la même attitude que Charles Michel, président du Conseil européen, qui a déjà salué ironiquement la réélection du chef du Kremlin. « On continuera à avoir des relations avec la Russie. Demain avec d’autres dirigeants russes il y aura un après Poutine. Espérons que ce soit le plus tôt possible » si tant est qu’ils soient plus démocrates que leur prédécesseur. Guerre en Ukraine : quelle issue? Parmi ceux qui tiennent tête au Président russe, Emmanuel Macron s’est récemment attiré les foudres de son homologue. Ce dernier n’a pas exclu l'idée d'envoyer des troupes sur le sol ukrainien pour renforcer les effectifs sur le front depuis maintenant deux ans. Au sujet de la guerre en Ukraine, le locataire de l’Élysée a délibérément accusé le Rassemblement National d’avoir « fait le choix de la défaite » en s’abstenant lors du vote au Parlement sur l’accord bilatéral de sécurité avec l’Ukraine, au même titre que La France Insoumise qui a voté contre. « La guerre n’est pas un horizon pour nous. Et pour Emmanuel Macron, président inquiétant les Français, la guerre est un horizon comme se lever d’une chaise peut en être un. Je pense que cette désinvolture avec laquelle Emmanuel Macron gère le pays, cette façon d’inquiéter les Français, cette incapacité aussi à voir une ligne qui ne soit pas celle d’un zig-zag permanent que ce soit en politique intérieure ou extérieure est inquiétante » fustige Sébastien Chenu. Ce dernier accuse le chef d’État d’utiliser ce conflit « comme un enjeu électoral pour les élections européennes » et de servir sur un plateau des cartouches à Vladimir Poutine « en montrant qu’ily avaitdes distorsions européennes » sur le sujet. De passage à Berlin ce vendredi 15 mars 2024, Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont, contre toute attente, affiché un front commun en passant sous silence leurs désaccords sur l’aide militaire à l’Ukraine. Cette semaine, 800 sites administratifs ont été attaqués et visés par une cyber-attaque d’une ampleur inédite. Le ministre de la Fonction Publique pointe du doigt des hackers pro russes. « Il faut s’en prémunir mais si l’idée c’est d’aller vers une escalade vers la guerre, j’aimerais qu’il prenne des initiatives de paix » explique le député. Pour cela, « il faudrait que la France soit un pouvoir de médiation comme elle l’a souvent été dans les conflits internationaux et qu’elle amène les deux partis autour d’une table […] On peut favoriser les capacités de ces négociations », propose notre invité. Au lieu de ça, « Emmanuel Macron préfère jouer les chefs de guerre, utiliser ça en politique intérieure pour agiter les peurs. C’est un président qui nous affaiblit et qui met en danger la France » argue le vice-président du Rassemblement National. Européenne : un scrutin décisif Tête de liste du Rassemblement National aux européennes, Jordan Bardella promet déjà qu’il appellera une dissolution le soir des élections si le RN arrive en tête. Un message politique particulièrement fort adressé à Emmanuel Macron. Dans la course aux européennes, un sondage révélé par plusieurs journaux indiquait que les Républicains avaient commandé en secret une enquête à l’institut Ipsos qui donnerait une majorité absolue au RN à l’Assemblée nationale. « Je reste très prudent […] nous considérons qu’Emmanuel Macron ruine notre pays, l’humilie à l’extérieur. Nous proposons un autre chemin » pondère notre invité qui souhaite « redresser le pays ». Au cœur de l’actualité, une enquête a été ouverte après un signalement de la Licra dénonçant des publications à caractère racistes visant la chanteuse Aya Nakamura, pressentie pour chanter lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris. Le RN soutient-il le concours de l’interprète de « Djadja » ? « Que ce soit une femme issue de la diversité, je n’ai aucun problème. Je ne suis pas client d’Aya Nakamura, elle n’est pas l’idée que je me fais du talent et de la valorisation de la langue française » explique Sébastien Chenu qui dénonce une « fausse polémique ».
Jeudi 14 mars 2024, Emmanuel Macron a déclaré au journal télévisé de 20h de TF1 : «Pour avoir la paix, il ne faut pas être faible». La France peut-elle être cette «force de paix» définie par le président de la République ? Invitée des 4 vérités, Marie Toussaint, tête de liste des écologistes aux élections Européennes, affirme qu’elle et son parti sont favorables à ce "chemin de paix".» Pour autant, tempère-t-elle, ledit chemin n’est «ni d'escalade ni de faiblesse.» Elle dénonceun «manque de précision» du chef de l’État au moment où il a parlé d’envoi de troupes françaises sur le sol Ukrainien pour les défendre. Pour elle, la méthode pour aider à combattre la Russie est avant tout de la «taper au porte-monnaie», en utilisant notamment les milliards des oligarques pour les mettre à la disposition de l’Ukraine et financer son effort de guerre et sa reconstruction. Deuxième chose, il faudrait cesser selon elle d’acheter des «produits toxiques», comme du gaz ou du pétrole, à la Russie. Les nombreuses sanctions déjà imposées à la Russie depuis le début du conflit contre l’Ukraine n’ont malheureusement pas empêché Vladimir Poutine de continuer de frapper l’Ukraine. La tête de liste parle d’une situation ambiguë pendant des années, lors desquelles la France a commandé du gaz au chef d’État Russe. Ce dernier, rappelle-t-elle, avait même été accueilli en grande pompe en 2017 au Palais des glaces de Versailles par le président de la République Emmanuel Macron. Aujourd’hui, le chef de guerre connaît la dépendance de l’Hexagone vis-à-vis de son pays, notamment concernant les matières premières. «On peut encore agir !», martèle-t-elle, rappelant que rien ne nécessite les «coups de menton» actuels des «va-t'en guerre.» Pour Marie Toussaint, «la droite et l’extrême droite n’ont de cesse de pilonner l’écologie» Faut-il «négocier avec son ennemi», comme le prônent certains acteurs du parti communiste ? Marie Toussaint rappelle que pour l’instant, la priorité est de négocier pour que l’Ukraine «récupère son intégrité territoriale». Selon elle, les frontières ne doivent pas être renégociées. Premier exportateur, la Russie produit 23% du commerce mondial de blé. Si Vladimir Poutine est autant intéressé par l’Ukraine, juge Marie Toussaint, c’est aussi car le pays de Navalny est un «grenier à blé» où se trouvent aussi les «métaux stratégiques ». C’est donc là que Poutine prévoit de «puiser» pendant la transition écologique. Jeudi 14 mars 2024, au micro de Public Sénat, l’Eurodéputée a déclaré qu’en agriculture,l’écologie était vécue comme la cause de tous les maux.Expression qu’elle clarifie aujourd’hui : la droite et l’extrême droite n’ont eu de cesse de pilonner l’écologie. La femme politique rappelle les ravages des comportements de négation des enjeux écologiques et explique pourquoi ces partis s’opposent tant à cette cause. «L’écologie est ce qui remet le plus en cause le modèle tel qu’il est organisé aujourd’hui.» Or, les agriculteurs dénoncent justement «un système qui les appauvrit». «Ce système injuste et inéquitable est le même que nous, les écologistes, nous dénonçons». Le glissement à droite, voire à l’extrême droite, lors du vote des Européennes de juin 2024 est-il un risque pour la France ? «Évidemment, et c’est une menace pour l’écologie. La droite, sous influence de l’extrême droite, ne cesse de demander des reculs écologiques.» Par exemple, Marie Toussaint a cité la droite qui a demandé l’abolition du pacte vert, soit l’ensemble d'initiatives politiques proposées par la Commission européenne dans le but primordial de rendre l'Europe climatiquement neutre en 2050, en 2021. Elle appelle les auditeurs à soutenir les écologistes aux Européennes, car, sans eux, «le pacte vert sera condamné».
Après ce qui ressemble à des débordements lors d’une mobilisation pro Gaza à Sciences Po, mercredi 13 mars 2024, devant la prestigieuse école de Paris, plusieurs politiques se sont émus de la situation. Gabriel Attal s’est même rendu sur place pour en savoir plus. Invité dans Les 4 Vérités, Gérard Larcher, président (LR) du Sénat, parle d’une situation «grave» dans «une école d’excellence qui a basculé». L’université et les grandes écoles, rappelle-t-il, doivent être un lieu de débats et de libres opinions. Il dénonce un problème général d’antisémitisme en France, et parle d’une «idéologie dominantewokiste». Mercredi 13 mars 2024, l’accord bilatéral de sécurité, signé le 16 février entre la France et l’Ukraine, a été débattu au Parlement. Il prévoit notamment la fourniture de 3 milliards d’euros d’aides militaires supplémentaires en 2024. Le président du Sénat rappelle que cette solidarité avec l’Ukraine s’est élevée à 93% dans l’ensemble du Sénat. «Une solidarité avec l’Ukraine, mais aussi avec l’Europe, parce qu’il s’agit bien d’un enjeu Européen », martèle-t-il, rappelant l’importance d’avoir «un message très clair» vis-à-vis de la fédération de Russie, afin que les pays baltes, notamment, soient protégés. Est-on dans un engrenage de guerre ? Gérard Larcher considère que c’est «si nous montrons des faiblesses que nous sommes menacés.» La France tente actuellement d’avancer avec une dette de 3 000 milliards d’euros, selon le rapport de dettes publiques publié cette semaine. Bruno Le Maire annonce vouloir faire 10 milliards d’économies en 2024, et 10 milliards l’an prochain. Gérard Larcher dénonce «un problème de sérieux budgétaire». « Le gouvernement a dépensé n’importe comment. (…) Nous voyons le résultat du quoi qu’il en coûte », juge-t-il aujourd’hui. Gérard Larcher sur le statut d’autonomie de la Corse Dans la nuit du 11 au 12 mars 2024, le gouvernement et les élus corses sont tombés d’accord sur un «projet d’écriture constitutionnelle» prévoyant «la reconnaissance d’un statut d’autonomie» de l’île. Le président du Sénat évoque la notion de spécificité. «Il y a cela en Corse. C’est pour cette raison que nous sommes pour», argue-t-il, même s’il rappelle que ces sujets ne «se traitent pas par le communautarisme». Le 10 mars 2024, Emmanuel Macron a enfin tranché une question longtemps esquivée et s’est prononcé en faveur d’une «aide à mourir» qui sera présentée au conseil des ministres en avril. L’ancien membre de l’UMP devine un long débat à venir sur le sujet. Gérard Larcher est-il en faveur d’une instauration de 20 à 30% de proportionnel dans le mode de scrutin pour les législatives de 2027 ? Il se dit «avant tout favorable à retrouver la confiance et la citoyenneté entre tous les élus». Yaël Braun Pivet est-elle une candidate potentielle pour les élections présidentielles qui auront lieu en 2027 ? «Ce n’est pas mon sujet», martèle-t-il, assurant que «le moment venu», il soutiendra un candidat qui a «les valeurs, les propositions et les idées qu’[il] défend». Une polémique sur fond de racisme est née depuis que le président de la République Emmanuel Macron a annoncé vouloir faire chanter Aya Nakamura lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet 2024. Cette artiste doit-elle représenter la France ? Gérard Larcher assume qu’elle «n’aurait pas été son premier choix » au vu du «texte de ses chansons». Mais uniquement parce que lesdits textes revêtent un caractère trop suggestif selon lui. «J’aurais choisi un groupe».
Dans ce moment charnière de transition écologique, Clément Beaune, ancien ministre chargé des Transports de France, député (Renaissance) de Paris et invité des 4 vérités, considère que la France «s’auto bloque» avec un afflux de normes qui sont pour lui «une aberration». «Il faut se battre au niveau Européen, parfois contre nos propres normes nationales pour simplifier», martèle-t-il auprès de Thomas Sotto. Mercredi 13 mars 2024, jour d’ouverture de la billetterie pour les vacances d’été, les employés de la SNCF ont de nouveau appelé à la grève. Dans la perspective des JO, qui débuteront à Paris vendredi 26 juillet, l’homme politique est-il inquiet et envisage-t-il un certain blocage pour les transports ? «Il est temps d’avoir des accords sociaux qui prévoient des trêves olympiques. On ne peut pas se permettre d’avoir des grèves qui donnent cette image de paralysie», juge-t-il. Clément Beaune se dit néanmoins «confiant», car informé que des interlocuteurs sont en train de nourrir un dialogue constructif. Annoncé en septembre 2023, le «pass rail» devait permettre aux Français de payer 49 euros par mois et de voyager en illimité sur le TER et les Intercités. Cette mesure «économique et écologique» a été remise en cause le 6 mars dernier avec Patrice Vergriete, nouveau ministre des Transports de France, devant les sénateurs. Ce dispositif pourrait finalement ne concerner que les jeunes et seulement l’été. Clément Beaune argue qu’il est «temps d’avoir une écologie positive» et assure qu’en tant que parlementaire, il «continuera à se battre pour que cette annonce soit une réalité le plus vite possible.» Clément Beaune parle du combat concernant les circulation des «Méga camions» au sein de l’Union européenne Mardi 12 mars 2024, au terme d’un après-midi d’échanges animés, l’Assemblée nationale a voté largement en faveur de l’accord de sécurité France-Ukraine lors d’un scrutin à valeur symbolique. L’ancien conseiller spécial d’Emmanuel Macron au palais de l'Élysée sur les questions européennes parle d’un «moment de clarté et d’unité». Unité toute relative, qui a aussi permis de faire «tomber des masques» selon lui. Le haut fonctionnaire et homme politique français pointe ceux qui n’affichent pas ouvertement leur soutien à la sécurité pour l’Ukraine, le Rassemblement National notamment. «S’abstenir sur une matière qui touche à la guerre, je pense que c’est très grave. (…) Je pense que cela montre que le RN est un parti du rien.» Mardi 12 mars 2024, les eurodéputés se sont prononcés au parlement Européen en faveur de la circulation facilitée au sein de l’UE des «Méga camions», engins qui peuvent mesurer jusqu’à 25 mètres de long et peser jusqu'à 50 tonnes, et qui sont donc potentiellement très polluants. Ces camions roulent déjà en Suède, au Pays-Bas et dans d’autres pays mais ne roulent pas encore dans l’Hexagone. Clément Beaune réfute l’idée de lobbies européens et parle de «débats démocratiquespour et contre» qui ont eu lieu dans le pays. «La France va soutenir l’interdiction des Méga-camions», garantit-il. «C’est un bon combat avec la majorité et avec les Verts». Les élections pour la mairie de Paris ont lieu en 2026. Faut-il s’attendre à un match entre Clément Beaune et Rachida Dati ? Si l’ancien conseiller G20 assure qu’il n’a pour l’instant «pas cette question en tête», il ne cache pas son intérêt pour cette place et pour le fait de «soutenir sa ville».
Emmanuel Macron a dévoilé ce lundi 11 mars 2024 son projet de loi sur la fin de vie. Dans le texte, point de mention des termes « euthanasie » ou « suicide assisté », mais l’instauration d’une « aide à mourir » qui ressemble fortement à une euthanasie ou un suicide assisté, mais sans en porter le nom. Un fameux « modèle français de fin de vie », donc on se demande bien la particularité française, mais qui prévoit que des patients atteints d’une maladie incurable avec un pronostic vital engagé ayant encore un discernement plein pourront demander à être « aidés afin de mourir ». Le texte insiste également sur l’élargissement de l’accès à des soins palliatifs dans tout le pays, pour soulager les patients. Invité sur le plateau des 4 vérités, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, indique qu’il est attaché à « créer un équilibre entre l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie, qui est précisément la culture du palliatif ». Il se montre globalement favorable à un débat sur la fin de vie, qui prouve selon lui que « la mort dans l’indignité existe », mais que c’est un débat qu’il faut « prendre avec des pincettes » car les réponses se trouvent dans la sensibilité et les cultures religieuses de chacun. Le jeune homme politique rappelle que 21 départements en France n’ont pas d’unités de soins palliatifs dans leur établissements médicaux, et que sur les 300 000 personnes qui devraient avoir un lit en palliatif, un tiers n’y a pas accès. Une situation que déplore le député européen d’extrême droite : « je pense que la loi n’est pas suffisamment appliquée aujourd’hui, et qu’avant de passer à un nouveau texte qui est un inconnu juridique et peut faire peur au corps médical, il faut d’abord appliquer la loi existante en approfondissant les structures palliatives ». Il précise qu’il n’y aura pas de ligne claire de son parti sur ce sujet de société, car il est partisan du « débat », estime qu’il s’agit d’un sujet « dépassant les clivages partisans » et veut que chaque député de sa famille politique vote en pleine « liberté de conscience » à l’Assemblée nationale. Le Rassemblement national et l’Europe Autre sujet à « prendre avec des pincettes » pour l’invité de Télématin, autre débat sur le plateau : celui de l’engagement français dans la guerre en Ukraine. Alors que le Parlement est amené à se prononcer sur l’accord bilatéral entre la France et le pays d’Europe de l’Est sur les journées du 12 et 13 mars 2024, Jordan Bardella affirme que son parti « s'abstiendra » de soutenir la proposition présidentielle. Il réaffirme que la position de principe du RN est de « soutenir l’Ukraine d’une part, éviter l’escalade d’autre part », juge que les annonces d’Emmanuel Macron depuis quelques jours, notamment à propos d’un possible envoi de troupes françaises au sol, est à la fois « irresponsable » et « dangereux » pour les Français. En risquant peut-être de voir l’extrême droite encore attaquée pour sa proximité avec Poutine, le conseiller européen reprécise qu’il ne souhaite pas entrer en guerre avec la Russie car c’est une puissance nucléaire. Plus précisément, Jordan Bardella entrevoit deux lignes rouges dans ces accord bilatéraux : une possible intégration de l’Ukraine à l’Union Européenne, à laquelle il s’oppose fortement car cela non seulement fragiliserait le continent mais pourrait accroître le risque d’escalade du conflit, et le principe de dissuasion active entre les signataires, qu’il estime « dangereux ». Une question de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne qui taraude la tête de liste du RN aux élections européennes à venir. Si Renaissance a, selon lui, décidé de faire campagne pour ces élections sur la thématique de l'escalade face à la Russie, son propre projet se concentre sur le « quotidien des français » et les questions liées au pouvoir d’achat, à la sécurité, l’immigration, la santé. Un projet français qui doit être défendu contre Bruxelles ; les décisions européennes ayant selon Jordan Bardella un impact direct au sein de nos frontières : l’homme politique rappelle que la facture d’électricité est directement liée au marché européen, que le pacte vert à mené à la crise des agriculteurs, et que le pacte migratoire imposerait selon lui une distribution d’immigrés dans les communes françaises… Il veut « opposer le bilan de la macronie et le projet que porte le Rassemblement national » et exhorte les électeurs à se prononcer en juin prochain, car les européennes sont pour lui « les seules élections où on peut stopper le Président ».
Ce vendredi 8 mars 2024, plusieurs manifestations féministes ont été organisées à Paris pour la journée internationale du droit des femmes. Et parmi les slogans scandés durant ces grandes marches, certains ont scandalisé l’opinion publique. «Le kérosène ce n’est pas pour les avions, c’est pour brûler les flics et les fachos» pouvait-on entendre. Des propos d’une extrême violence fermement sanctionnés par le ministre de l’Intérieur. En effet, Gérald Darmanin ne compte pas en rester là et a annoncé sur Twitter qu’il porterait plainte. De même que le Préfet de Police : «Ce sont des réactions indignes. Ce sont des propos inqualifiables et intolérables […] ce sont des menaces de mort. Nous sommes très satisfaits que le ministre saisisse la justice et les investigations vont être menées pour retrouver les auteurs de ces propos» félicite Laurent Nuñez, invité des 4 vérités ce lundi 11 mars 2024. Ce dernier constate «une vraie haine des flics» propagée par un groupe minoritaire en marge de ces manifestations censées faire entendre la voix des femmes. Pour le Préfet de Police de Paris, il s’agit très probablement de «la mouvance d’ultra gauche» qui est selon lui «partisane du désordre». Que risquent ces manifestants anti-flics ? «Ils sont susceptibles d’être poursuivis» explique notre invité avant de rappeler un autre fait d’une extrême gravité lors de l’événement féministe. En effet, les forces de l’ordre ont été contraint d’exfiltrer de la manifestation le collectif «Nous Vivrons» qui lutte contre l'antisémitisme et marchait au nom des femmes victimes du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre 2023. Victime d'insultes et de violences physiques de la part des pro-palestiniens,ce collectif dénonce aujourd’hui ce qu’il considère comme un «pogrom de juives» dans les colonnes de Marianne. Un nouveau dérapage que condamne sévèrement Laurent Nuñez : «C’est intolérable […] j’ai saisi la justice et nous avons déjà identifié les auteurs» affirme notre invité. Paris 2024 : la multiplication des risques Entre les manifestations et le travail du quotidien, les troupes de Laurent Nuñez sont très sollicitées sur le terrain. En effet, les forces de l’ordre exercent à flux tendu et cela ne risque pas d’aller en s’arrangeant avec l’ouverture imminente des Jeux Olympiques 2024. Malgré une multiplication des risques face à un événement d’une telle ampleur, le Préfet de Police de Paris observe un réel engouement pour l’organisation des jeux dans les rangs des policiers et des gendarmes. Hors cérémonie d’ouverture, plus de 35 000 policiers seront mobilisés tous les jours en région parisienne, appuyés par des agents de sécurité.Si les inquiétudes concernant le recrutement d’un tel dispositif sont modérées, elles sont nettement plus palpables concernant le criblage qui consiste à vérifier le parcours des volontaires et des agents de sécurité. «Un million, c’est le chiffre qu’a rappelé le ministre. Nous sommes dans les temps. Il y a un service national des enquêtes administratives qui a été créé qui regroupe plus de 200 personnes et qui va effectivement procéder à des enquêtes administratives de l’ensemble des personnes qui vont de près ou de loin être associées à l’organisation des jeux» rassure le Préfet. Sur le volet de la menace terroriste, une question persiste : est-ce un événement à risque de ce point de vue ? Selon Laurent Nuñez, il n’y a pas de «menace caractérisée». En revanche, «Il y a toujours cette menace prégnante d’individus endogènes, cette menace inspirée de groupes islamiques. La menace terroriste est toujours à très haut niveau et on craint de plus en plus cette menace inspirée» nuance notre invité qui ne souhaite pas remuer les incidents du 13-Novembre. Et d’ajouter : «Il y a une montée en puissance de la menace projetée parce que les groupes terroristes l’envisagent mais ils n’en ont pas forcément les moyens» explique-t-il avant de saluer le travail d’orfèvre qu’effectue le service des renseignements pour déjouer les attaques et déceler les groupes terroristes.
Première interview pour Olivier Dussopt, député de l’Ardèche et secrétaire général exécutif de Renaissance, ce samedi 9 mars 2023 dans les 4 vérités, après qu’il ait quitté le Gouvernement en janvier 2024 à la suite du remaniement. L’homme politique raconte s’être trouvé «dans un entre-deux» après de ce départ, avec d’un côté la fin de ses fonctions ministérielles au ministère du Travail, et de l’autre le retour à l’Assemblée. Trente jours de «repos, de coupure, du bilan», indique-t-il aussi. Celui qui était issu de l’aile gauche du camp présidentiel assure être heureux de retrouver son siège de député de l’Ardèche, qu’il occupe depuis 2016. «Pas de nostalgie», jure-t-il quant à son ancien rôle. Actuellement, la mission du numéro deux du parti Renaissance est de lancer la campagne européenne, dont les élections auront lieu du 6 juin au 9 juin 2024. Il en sera le maître d'œuvre, avec comme tête d’affiche Valérie Hayer. Mais les sondages ne sont pour le moment pas très bons. Les instituts indiquent une intention de moins de 20% pour le parti. Selon ces différentes enquêtes d’opinion, Jordan Bardella caracole quant à lui autour de 30% d’intentions. Olivier Dussopt énonce la qualité de la tête de liste de Renaissance : celle d’être une élue locale, en Mayenne précisément. Une caractéristique d'ancrage territorial qu’elle est la seule à présenter. Le calendrier de campagne débutera «bientôt». La France se trouve-t-elle déjà dans un «après Macron» ? À tort ou à raison, le groupe Renaissance incarne une Europe qui contraint plutôt qu’une Europe qui protège, comme en ont témoigné les directives venues de Bruxelles après la crise des agriculteurs. L’ancien député socialiste parle d’une Europe «qui a des complexités et qui paraît parfois trop technocratique». Confirmant les dires du président de la République, Olivier Dussopt estime qu’il faut «simplifier de manière drastique» certaines normes. Mais il vante aussi plusieurs qualités de l’Europe, comme celle d’un soutien mutuel entre pays, qui a notamment permis à la France d’emprunter de l’argent pendant la crise Covid. Lors d’une conférence de soutien à l’Ukraine réunissant 21 chefs d’États, Emmanuel Macron n’a pas exclu d’envoyer des troupes occidentales sur le front en Ukraine. Pour le benjamin de l'Assemblée nationale pendant la XIIIᵉ législature, ce discours a eu le mérite d’être mâtiné de sincérité. «Il faut dire les choses telles qu’elles sont.» Un meeting aura lieu à Lille ce samedi 9 février 2024. S’y trouveront tous les successeurs potentiels de l’actuel président de la République, d’Édouard Philippe à Gérald Darmanin, en passant par Bruno Le Maire et Gabriel Attal. Ne se trouve-t-on pas déjà dans un «après-Macron» ? Olivier Dussopt ne le pense pas et rappelle que ceux qui veulent succéder au chef de l’État doivent s’en tenir à trois priorités : «l’unité, la réussite du quinquennat et le dépassement». Le parquet a fait appel après la relaxe prononcée pour l’ex ministre du Travail, contre qui étaient requis dix mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende après une affaire de soupçon de favoritisme. Olivier Dussopt considère qu’il n’a «pas à commenter les décisions de parquet» mais entend bien plaider sa cause avec «les mêmes explications, celles qui ont convaincu le tribunal».
Ce vendredi 8 mars marque la journée internationale du droit des femmes. Une date symbolique dont Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, compte se servir pour faire entendre la voix des femmes. Cette dernière appelle à la mobilisation pour l’égalité salariale qui est encore loin d’être acquise. En attendant, elle tient à souligner une petite victoire concernant l’interruption volontaire de grossesse. La bataille engagée par Simone Veil en 1975 n’aura pas été vaine et entre enfin dans la Constitution. Une première mondiale après des mois de consensus autour de cette réforme. Sur le plateau des 4 vérités, Marylise Léon salue ce vote historique au congrès : «C’est un message extrêmement fort adressé aux femmes en France d’un droit de disposer de leur corps. Et puis c’est un message au monde entier. Je pense que c’est extrêmement important». Sur son site, la secrétaire générale de la CFDT dénonce ouvertement ce qu’elle considère encore comme «une dérive sexiste dans la société française». Et ce nouveau progrès social est encore loin de mettre à terre toutes les inégalités entre les hommes et les femmes. «C’est important d’avoir conscience que le féminisme c’est un combat qu’il faut mener dans les entreprises et dans la vie de tous les jours parce qu’on peut avoir des reculs. On constate qu’il y a toujours autant de difficultés pour les femmes d’accéder à des postes à responsabilités. Les écarts salariaux demeurent encore importants […] on a toujours un écart de salaire de 24% entre les hommes et les femmes. Des écarts que rien ne justifient si ce n’est qu’il y a une différence de genre entre deux personnes ce qui est intolérable» alerte notre invitée. Sur la question du sexisme, le Haut comité à l’égalité a produit un rapport en 2024. Et le constat est édifiant : un homme sur cinq entre 25 et 34 ans considère normal qu’à poste égal, un homme gagne plus qu’une femme. Pour la syndicaliste, il faut avant tout faire évoluer les mentalités et effacer les stéréotypes. C’est donc pour cette raison que Marylise Léon va, pour la première fois, manifester et appeler à la grève pour cette journée du 8 mars. «Nous le faisons en 2024 parce qu’il y a des éléments à travailler avec le gouvernement, avec les employeurs et que c’est une année exceptionnelle» explique-t-elle avant d’inviter les Français à se joindre à l’une des 200 manifestations prévues sur tout le territoire. À sa place sur le plateau de Télématin, la ministre du Travail, Catherine Vautrin, défendait quant à elle le bilan de l’index égalité salariale. Ce dispositif mis à en place à l’initiative de son prédécesseur, Muriel Pénicaud, permet sur le papier de faire progresser l’égalité salariale au sein des entreprises «en mesurant de manière objective les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes tout en mettant en évidence leurs axes de progression». Trois quart des entreprises se sont prêtées au jeu tandis que le Haut comité de l’égalité reste très mitigé sur les résultats. «On peut largement mieux faire. Cet index a permis de mettre en lumière l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes. C’est un thermomètre. Il est insuffisant. C’est loin de couvrir l’ensemble des entreprises. Et il n’y a pas eu de sanctions. Ce n’est pas assez contraignant de notre point de vue» fustige Marylise Léon qui appelle le gouvernement à simplifier l’index, à imposer une transparence sur les salaires des unes et des autres et à mettre en place de vraies sanctions. Et pour encourager la transparence salariale et comparer les salaires à poste égal, une directive européenne a été votée en juillet 2023. Mesure progressiste qui sera transposée au plus tard en 2026. «2024 c’est l’année où il faut le faire. On va revoir l’index, il faut que la transposition de la directive européenne se fasse cette année dans le même cadre» insiste notre invitée pour que les entreprises fassent la lumière sur les salaires de tous les collaborateurs. Assurance-chômage : les attentes syndicales Ce jeudi 7 mars 2024, Catherine Vautrin a affirmé que la question de l’assurance-chômage n’était pas sur la table. Or, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, veut reprendre la main sur ce dossier épineux, jugeant que la durée d’indemnisation de 18 mois maximum est trop longue. Une déclaration qui a suscité l’indignation des syndicats à l’instar de la CFDT. «Il y a un flottement clair dans le gouvernement. Ce n’est pas aux chômeurs d'en faire les frais. Il y a une discussion actuellement sur l’emploi des seniors et dans la droite ligne d’une négociation qui s’est faite en 2023 sur l’assurance-chômage. J’ai un message extrêmement clair au gouvernement : laissez nous négocier, laissez nous terminer et arrêtez de taper sur les chômeurs en considérant que c’est en durcissant encore une fois les droits que les personnes retourneront plus vite à l’emploi» argue la secrétaire générale de la CFDT qui déplore la politique budgétaire du ministère de l’Économie. La fameuse prime Macron pour le partage de la valeur a touché quelques six millions de salariés en 2023 et 520 000 entreprises qui la versent. Pour aller encore plus loin pour soutenir le pouvoir d’achat des Français, certains syndicats appellent le gouvernement à l’intégrer au salaire puisque cette prime n’est pas calculée dans la future retraite des salariés concernés. «Cette prime n’a pas fait l’objet de cotisation sociale donc c’est un manque à gagner pour notre système de protection sociale» rappelle notre invitée.
Lundi 4 mars 2024, la France est devenue le premier pays du monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l’interruption volontaire de grossesse, après une approbation très large du Parlement. Pourtant, dans les faits, certains freins existent toujours, et l’accès à l’IVG reste limité dans certains départements, faute de disponibilité de médecins. Pour apporter des réponses concrètes à ce problème, Catherine Vautrin ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités et invitée des 4 vérités, propose des points importants : la capacité d’exercer l’IVG instrumentalisée pour les sages femmes à partir de fin mars et la revalorisation de l’actepour les médecins, notamment. Ils n’étaient jusqu’alors que 3% à pratiquer l’IVG. La clause de conscience, droit reconnu à certains professionnels de ne pas accomplir un acte pour des enjeux éthiques, est une clause à laquelle la ministre ne «touchera pas». En revanche, en élargissant le nombre de médecins qui pourront pratiquer l’IVG, elle dit offrir une «réponse» à cet enjeu. Selon l’Inserm, une femme sur dix souffre d’endométriose, soit 2 millions en France. Pourtant, le sujet est encore largement tabou, notamment en entreprise. Pour une meilleure prise en compte, la femme d’État parle de l’existence de tests salivaires fiables testés il y a peu dans une entreprise dans Landes et mis en avant par la Haute autorité de Santé. Ils permettent d’effectuer facilement le diagnostic et seraient une vraie révolution sanitaire. L’expérimentation doit se poursuivre jusqu'à la fin de l’année sur un ratio de 3000 femmes. L’objectif est de mettre dès 2025 ce test à la disposition des femmes de façon remboursée. En parallèle, l’État prévoit aussi de distribuer une information aux entreprises pour expliquer cette pathologie, ainsi que de mener une campagne d’information sur le sujet. L’inégalité persistante entre les salaires des hommes et des femmes Le jeudi 8 mars marquera, comme tous les ans, la journée Internationale des droits des femmes. Il existe toujours aujourd’hui 23% d’écart entre les salaires des femmes et des hommes. En 2019, un index a été créé par le Gouvernement afin de corriger les inégalités. Catherine Vautrin parle de 77% des entreprises qui ont adopté cet index. Mais il reste, concède-t-elle, «à avancer sur l’inégalité salariale», notamment chez les cadres dirigeants. Elle parle, en 2023, des 827 contrôles qui ont généré des sanctions à cause de manquements sur plusieurs années de suite. L’État prévoit-il de réduire les indemnités des demandeurs d’emploi ? Celle qui est aussi ministre du Travail parle d’une volonté de «retrouver la capacité à produire». Pour autant, la question de la baisse de l’indemnité chômage n’est pas, assure-t-elle, sur la table en ce moment. Le sujet qui importe avant tout les ministres est celui des 60-64 ans, pour lesquels il faut «travailler l’employabilité». Quand le projet sur la fin de vie arrivera-t-il devant le Parlement ? La femme politique parle d’un «sujet important» sur lequel le président de la République Emmanuel Macron s’exprimera dans les jours qui viennent.
J-144. Il ne reste plus que quelques mois avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, qui se tiendra le vendredi 26 juillet, à Paris. À cette occasion, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé hier son plan de sécurité pour l’organisation de l’événement. Il a notamment annoncé une jauge de 320 000 spectateurs pour la cérémonie d’ouverture, dont quelques 220 000 places gratuites, distribuées directement par le gouvernement à un public « plus social », selon le Ministre. Nous sommes loin des 600 000 personnes originellement annoncées par l’ancien maire de Tourcoing, ce que déplore Aurélien Pradié sur le plateau de Télématin. Il se dit pourtant « très fier » que son pays accueille les Jeux Olympiques, mais prévient d’un risque « d’entre soi ». Les 220 000 places gratuites ? Une « cooptation » du gouvernement, selon le député du Lot. Précautionneux, il annonce : « attention à ne pas gâcher la fête » ; répète que « la fête populaire doit rester populaire ». Très critique face au travail effectué par le gouvernement d’Emmanuel Macron pour l’organisation des Jeux, l’élu Républicain souligne les nombreuses « zones d’ombre » dans cette organisation. Favorable à une commission d’enquête sur l’organisation de l’événement sportif, il indique être « un partisan des Jeux Olympiques » mais que « la tâche est trop rude, l’impréparation si grande, que nous devons aujourd’hui enquêter sur les conditions financières et sécuritaires ». Aurélien Pradié entre également dans le débat à propos de la croix des Invalides remplacée par une flèche sur l’affiche officielle des Jeux Olympiques, avouant trouver « terrible » que la France n’assume pas son histoire, déplorant l’absence des couleurs du drapeau sur l’illustration. La croix romaine n’est à son sens pas un signe religieux, mais historique. Il insiste que « ce qui fait la force singulière de la France, c’est d’affirmer son histoire » et que « le jour où nous cesserons d’avoir honte de notre pays, peut-être qu’il rayonnera à nouveau, y compris dans le monde ». Dépité, il estime que l’affiche officielle représente une image qui ne « ressemble pas du tout à notre pays ». Budget, Ukraine et européennes Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé mi-février un plan à 10 milliards d’euros sur les dépenses de l’État, pour atteindre les ambitions budgétaires et ramener le déficit public à 4,4% d’ici la fin de l’année. Questionné à ce propos par Guillaume Daret, le député des Républicains rétorque : où était Bruno Le Maire depuis toutes ces années ? Il estime que ce dernier est responsable de l’état actuel des finances, que la dette se creuse depuis des années, bien avant le Covid. « Notre pays s’est habitué à une forme d’irresponsabilité économique », selon lui. Il ajoute que « la dépense publique est aujourd’hui un élément fondamental de la reconstruction de notre pays », mais défend de faire des économies en taxant les classes moyennes, qui, pour lui, « font vivre et construisent le pays ». Emmanuel Macron recevra aujourd’hui, mercredi 6 mars 2024, ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande à l’Élysée, pour discuter du cas de l’Ukraine. Pour Aurélien Pradié, les propos du Président, en tant que chef des armées, sur le possible envoi de troupes françaises au sol dans le Donbass, doivent être respectés : « Il y a des temps polémiques et des temps pour le respect de la parole présidentielle », dit-il. Ne voulant pas remettre en cause la parole d’Emmanuel Macron, estimant le sujet de la guerre « beaucoup trop sérieux pour polémiquer », il considère ses annonces comme de simples « maladresses ». En visible accord avec le gouvernement sur ce sujet, il entrevoit un « esprit de défaite » chez les Français, alors qu’il faudrait, au contraire, qu’ils comprennent que « ce qui se joue en Ukraine est un grand enjeu dans ce qui se joue dans le monde entier » et que la France doit « aller au bout de ses convictions », « ne pas être hypocrite » ni « inconsciente ». Autre et dernier sujet évoqué sur le plateau des 4 vérités ce matin : les européennes. Alors que François-Xavier Bellamy, la tête de liste des Républicain, est estimé à 8% des intentions de votes, Aurélien Pradié explique qu’il faut, selon lui, « reconstruire la droite ». Une reconstruction qu’il estime possible seulement si son parti propose des « idées nouvelles » et redevient « populaire ». Il affirme son soutien, par loyauté, à sa tête de liste, et espère que ce dernier aura une ligne claire affichant la croyance de la droite en la souveraineté de la Nation et son attachement à l’Europe.
Le lundi 4 mars 2024 pourra être inscrit dans l’histoire française de la lutte des droits des femmes. À la suite de dates marquantes comme le 21 avril 1944, jour où les femmes obtiennent le droit de vote et de présentation à une élection, ou encore le 17 janvier 1975, avec la loi Veil qui dépénalise l’avortement, l’inscription définitive de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) dans la Constitution hier pose une pierre de plus à l’édifice du militantisme féministe français. Une mesure profondément sociale qui rafraîchit un gouvernement macroniste penchant de plus en plus vers des mesures droitistes voire extrême-droitistes dans sa définition de l’identité française et sa politique économique. Invité sur le plateau des 4 vérités, Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise, se réjouit de cette avancée. Il décrit la veille comme « une journée historique » et « l’aboutissement d’un long combat », et profite de l’occasion pour rappeler les nombreuses femmes qui ont travaillé depuis des années à l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Il cite notamment Mathilde Panot, Mélanie Vogel et Laurence Cohen, dans une tentative de lutter contre ce qu’il considère être de l’invisibilisation des femmes exercée par le Premier ministre Gabriel Attal. Il indique à ce sujet avoir trouvé « mesquin et sectaire d’invisibiliser volontairement un certain nombre de figures qui ont contribué à ce droit », et rappelle dans la foulée que cette inscription de l’IVG dans la Constitution était déjà proposée dans le programme de Jean-Luc Mélenchon pour les présidentielles de 2012. Une mesure centrale du programme de l’extrême-gauche représentée, entre autres, par les Insoumis, que Manuel Bompard entend bien continuer de défendre. Au micro de Guillaume Daret, il s’avoue favorable à la suppression de la clause de conscience des médecins inscrite dans la loi Veil, leur permettant de refuser certains actes médicaux, notamment l’avortement. Il rappelle qu’une femme sur quatre est obligée de changer de département pour avoir recours à l’IVG par manque de médecins, et que « la bataille continuer pour faire en sorte que le droit à l’IVG soit effectif ». Il précise également vouloir continuer ce qu’il qualifie de « bataille » à l’échelle européenne, pour que la France ne soit plus le seul pays au monde à avoir inscrit ce droit fondamental des femmes dans sa Constitution. Insoumis et macronisme Questionné au sujet du débat lancé à l’Assemblée Nationale par le groupe Horizon qui propose de taxer la « fast-fashion » jusqu’à 10 euros par article produit, dans le but de lutter contre la crise environnementale et humaine générée par l’industrie du textile, le député Insoumis explique l’intention lui « semble bonne ». Il critique notamment le « bilan environnemental désastreux » de l’industrie du textile, qui émet 10% des émissions mondiales de gaz à effets de serre, ainsi que « l’absence de respect des droits des travailleurs ». Il ne s’empêche pas pour autant de tacler le gouvernement, qu’il juge « hypocrite » à ce sujet, soulignant le travail de « sabotage » exercé selon lui par Emmanuel Macron dans la bataille européenne pour le devoir de vigilance des conditions de travail des entreprises. Malgré des tensions qui semblent toujours à leur paroxysme entre LFI et Renaissance, Manuel Bompard sera l’invité de l’Élysée dans la semaine, pour discuter, avec les représentants des autres partis représentés à l’Assemblée Nationale, de la question de la guerre en Ukraine. Il trouve « regrettable » d’être invité à discuter après que le Président ait annoncé des mesures bombes dans le conflit en Europe de l’Est, notamment au sujet de l’envoi de troupes au sol. À l’inverse, il préférerait que la France opte pour une voie davantage diplomatique, et éviter qu’elle ne devienne une co-belligérante du conflit. Il indique urgent selon lui « d’ouvrir la voie diplomatique entre l’Ukraine et la Russie pour obtenir le plus rapidement possible un accord de paix garantissant une sécurité mutuelle ». Des négociations avec la Russie qui, pour Manuel Bompard, ne riment pas avec céder aux exigences de Poutine, qu’il estime s’être « rendu coupable de violations de droits humaines qui sont inacceptables ».
Ce lundi 4 mars, les 925 députés et sénateurs doivent se retrouver au château de Versailles pour inscrire le droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution. Y a-t-il encore un doute sur l’issue de ce vote ? «Je n’ai pas de doutesur le résultat au Congrès. Il n’y a pas de suspense mais le moment est crucial », affirme Yaël Braun Pivet, invitée des 4 Vérités, ce lundi 4 mars, sur France 2. Sauf coup de théâtre, le Congrès devrait ainsi valider la dernière étape du long processus de cette révision réclamée de longue date par la gauche et promise par le président de la République. Dans un entretien accordé à La Tribune, le garde des Sceaux,Éric Dupond-Moretti, a déclaré que le vote au Sénat comme le «moment le plus marquant» depuis son arrivée place Vendôme en juillet2020. Un «instant suspendu», a-t-il expliqué, durant lequel il a été pris par «le vertige de l’historien». « La France est la patrie des droits de l’Homme. Aujourd’hui, nous allons inscrire un autre droit fondamental dans notre constitution. Nous serons les premiers dans le monde à le faire. C’est un moment important pour les femmes de notre pays mais aussi celles du monde entier», explique laprésidente de l’Assemblée Nationale au micro de Thomas Sotto. «On inscrit le droit à l’IVG dans notre texte le plus fondamental, celui qui est le plus difficile à modifier». Cet après-midi, Yaël Braun Pivet présidera le Congrès de Versailles, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste, et sera chargée d’annoncer les résultats. «Je penserai à toutes les femmes dans le monde qui se battent pour leurs droits fondamentaux et qui meurent aujourd’hui», souligne-elle, annonçant qu’elle invitera cette semaine 25 présidentes de parlements du monde entier. «Les femmes en politique ont un rôle particulier à jouer, une responsabilité particulière à assumer». Arc républicain : «géométrie variable» ? Néanmoins, cette liberté garantie ne règle pas tout. En 15 ans, 130 centres où l’on pratique les IVG ont fermé leurs portes. Le vrai défi aujourd’hui : l’accès. «On agit, on renforce la possibilité pour les femmes d’accéder à l’IVG», assure Yaël Braun Pivet. «Il faut que les droits soient des droits réels, mais la réelle garantie des droits, c’est leur effectivité, c'est-à-dire la capacité pour chaque femme de notre pays à avoir accès, partout sur le territoire, à l’interruption volontaire de grossesse». Il y a quelques semaines, lors de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, le chef de l’Etat avait considéré que certaines figures politiques insoumises et du Rassemblement national ne faisaient pas partie de l’Arc Républicain. «Ceux qui siègent en Congrès aujourd’hui représentent le peuple français, ils sont élus par les Français (…). Ce qui est sûr, c'est que j’ai des adversaires politiques, qui ne partagent pas mes valeurs, qui souhaitent transformer les institutions et donc s’attaquer à l’essence de la République».
Du nouveau dans les EHPAD… 600 000 de nos aînés en situation de dépendance occupent les 7500 établissements répartis en France, dans des conditions parfois critiques. Pour améliorer la fin de vie des personnes âgées, le gouvernement a décidé de réagir. Ainsi, un nouveau droit leur sera octroyé annonce Fadila Khattabi ce vendredi 1er mars : «Elles pourront désormais amener avec elles quand elles se rendent en Ehpad, leur animal de compagnie. Ça c’est véritablement bénéfique pour elles» soutient la ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées. Cette nouvelle mesure soumise par plusieurs députés entrera officiellement en vigueur avec la faveur du gouvernement et des directeurs d’Ehpad. Si ce dispositif semble envisageable dans les établissements publics qui représentent la moitié des Ehpad sur le territoire français, il reste néanmoins difficilement applicable dans les établissements privés. Pourront-ils conserver leur libre arbitre et contourner la loi grâce au règlement intérieur ? Fadila Khattabi demeure intraitable sur cette question : «C’est une obligation. C’est un droit opposable et les Ehpad privés devront accepter l’animal de compagnie des personnes». Néanmoins, quelques incertitudes pèsent du côté du personnel. Alors que l’on déplore depuis de nombreuses années une pénurie des aides-soignants qui gangrène le système, le personnel sera-t-il prêt et formé pour accueillir ces nouveaux petits pensionnaires ? En effet, certains voient déjà rouge compte tenu de la surcharge de travail. Mais la ministre déléguée chargée des personnes âgées se veut rassurante : «Il y aura de la formation, de la pédagogie et aussi une nouvelle réorganisation dans le cadre du travail mais le personnel est tout à fait ouvert» affirme notre invitée. Chiens, chats, poissons rouges ou encore canaris pourront donc normalement intégrer au printemps les Ehpad pour éviter que les personnes âgées placées perdent leurs repères. Si ce geste est louable pour le bien-être de nos aînés, une question persiste : qu’advient-il des animaux en cas de décès du propriétaire ? Le gouvernement peaufine actuellement le décret pour verrouiller les derniers réglages et statuer sur les situations un peu particulières. Ehpad : priorité aux contrôles Il y a quelques années, Victor Castanet avait mené une enquête édifiante dont il avait révélé les coulisses dans «Les Fossoyeurs». Un récit choc qui levait le voile sur les maltraitances infligées à nos aînés et la politique budgétaire désastreuse des établissements prêts à faire l’impasse sur le strict minimum. Et deux ans après, le scandale Orpea est encore dans toutes les mémoires. Si les Ehpad ont dû rectifier le tir pour améliorer les conditions de vie de leurs pensionnaires, ont-ils vraiment regagné la confiance des Français ? «La crise sanitaire a compliqué un petit peu les choses mais aujourd’hui les professionnels sont fortement mobilisés et l’État s’est mobilisé pour faire des contrôles donc 7500 Ehpad, 50% ont été contrôlés» affirme notre invitée. Pourtant, de nombreux signalements ont été recensés et certains établissements continuent d’être épinglés comme à Bordeaux. Au bord du précipice, les établissements publics manquent cruellement de moyens notamment face à la hausse du prix de l’électricité, du chauffage et des denrées alimentaires, ce qui les contraint de se mutualiser pour éviter la faillite. «Nous avons déjà fait en sorte que les établissements publics puissent bénéficier du bouclier tarifaire concernant l’énergie. Ça n’est pas rien. On vient de créer un fond d’urgence de 100 millions d’euros pour accompagner effectivement les Ehpad en difficulté» martèle Fadila Khattabi. Jeudi 29 février 2024, Emmanuel Macron a inauguré le village olympique en Seine-Saint-Denis. Village qui deviendra en 2025, un lieu d’habitation ouvert à tous y compris aux personnes handicapées. «Ce village permettra à 6000 personnes dépendantes, en situation de handicap, d’accéder à ces logements dans la mesure où ils sont tous accessibles» félicite la ministre déléguée chargée des personnes handicapées. Le point noir tant redouté des JO 2024 demeure les transports en Île-de-France avec notamment des problèmes d’accessibilité. En effet, il existe encore des stations qui ne sont pas équipées pour accueillir les personnes à mobilité réduite. «Il y a 430 millions d’euros pour accompagner la mise en accessibilité des transports. Tous les sites olympiques seront accessibles à 100%» rappelle notre invitée.
Le salon international de l’agriculture se poursuit à Paris, sur fond de tensions dans l’ensemble du monde agricole. Les producteurs manifestent leur colère notamment autour de l’augmentation des charges et la baisse des prix du marché dans la grande distribution. Et ce, malgré la loi Egalim, qui entend maintenir l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole. Aujourd’hui, de nombreux producteurs déplorent vendre à perte. «EGalim a fait faire des progrès, c’est incontestable. Le choc inflationniste a complexifié les choses l’année dernière. Je propose d’aller sur un EGalim IV et d’inverser la chose : que les industriels se mettent d’accord avec les producteurs à leur conditions en amont, et après nous on acceptera», explique Dominique Schelcher, directeur général de Système U, jeudi 29 février, invité des 4 Vérités sur France 2, en direct du Salon de l’Agriculture, qui se tient jusqu'au 3 mars prochain. En visite marquéepar de nombreux heurts, sur le Salon de l’Agriculture pendant près de 13 heures, samedi 24 février, Emmanuel Macron a évoqué l’instauration d’un « prix plancher » dans chaque filière, afin de protéger les revenus des agriculteurs. «C’est une fausse bonne idée, le prix plancher pourrait très vite devenir le prix plafond», estime Frédéric Epineau, producteur de lait dans l’Orne et président de l’Organisation des producteurs Lactalis du Grand Ouest, aussi présent sur le plateau des 4 Vérités. Du côté des industriels, cette mesure interroge tout autant. «On a besoin d’éléments, de comprendre. Pour l’instant, nous sommes en attente et nous avons plutôt des interrogations», commente Dominique Schelcher. Durant sa visite mouvementée, le chef de l’Etat a, entre autres, proposé des aides à la trésorerie d’urgence pour les agriculteurs en grande difficulté financière. Mais ces derniers souhaitent des mesures sur le long terme : «Les aides, y'en a assez. Les producteurs veulent vivre de leur métier. On est en train de perdre des agriculteurs tous les jours. Ça suffit maintenant. Ça fait 30 ans que ça dure, 30 ans de beaux discours. On ne peut plus accepter cela», fustige Frédéric Epineau. Centrales d’achat : le double langage de la grande distribution Autre sujet de litige, la délocalisation des centrales d’achat par les acteurs de la grande distribution comme E.Leclerc, Carrefour et Super U, qui leur permet de peser sur les prix payés aux fournisseurs et de faciliter le contournement de la loi EGalim, censée protéger le revenu agricole. «Nous avons une centrale européenne. Il faut sortir des caricatures. Ces discussions ne concernent que 40 multinationales face auxquelles nous-mêmes ne pouvons pas grand chose. Fixons des règles différentes», souligne Dominique Schelcher, qui se dit favorable à discuter du cas Lactalis. «Ce n’est pas pour contourner la loi. Cette collaboration européenne existait déjà. On est le seul des trois contrats à s’engager à respecter EGalim», précise-t-il.
Ne reste plus que quelques mois avant le top départ des Jeux olympiques, qui débuteront à Paris le 26 juillet 2024. Invité des 4 vérités, Tony Estanguet,président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, assure sa hâte et sa détermination pour cet événement préparé «depuis des années maintenant». «Ce seront les premiers jeux paralympiques d’été! »,se réjouit-il également. La cérémonie d’ouverture prendra place sur l’eau, et plus précisément celle de la Seine, où des embarcations seront au départ, avec, à leur bord, des délégations qui navigueront du quai d’Austerlitz et du pont d’Iéna jusqu’au Trocadéro. Un projet ambitieux, dont le sportif se réjouit là encore, martelant l’envie de montrer le «rayonnement» de la France lors de cet évènement exceptionnel, avec des sites de compétition «qui font rêver» et des artistes qui vont «mettre en avant les cérémonies». Pour l’instant, la jauge des participants pour ce top départ est estimée à 300 000 personnes. La sécurité d’un événement d’une telle ampleur est assurément un défi majeur. Lundi 26 février 2024, BFMTV a annoncé qu’un ingénieur de la Ville de Paris se serait fait voler dans le train une sacoche contenant des «données sensibles» sur la sécurisation des Jeux Olympiques. Tony Estanguet dit «préférer attendre la confirmation de la Ville de Parisavant de [s’]exprimer sur le sujet». Il assure par ailleurs que le sujet de la sécurité est «priorisé depuis le début» et que la Ville de Paris possède une certaine expertise dans le domaine de la gestion de gros évènements. L’État, le préfet de police, le ministre de l’Intérieur et le préfet de la Ville de Paris sont en tout cas sur le qui-vive. La colère sociale peut-elle gâcher les JO 2024 ? La colère sociale peut-elle gâcher les Jeux olympiques ? Certains syndicats de la SNCF assurent en tout cas qu’ils pourraient étendre leur mouvement de grève commencé pendant les vacances de février à cette période. Il y a quelques jours, à l’Assemblée, la députée Mathilde Panot a d’ailleurs encouragé les travailleurs à se mobiliser «avant et pendant les Jeux si le rapport de force leur est favorable». Si l’ancien spécialiste du canoë comprend que chacun joue son match pendant cet événement planétaire, qui est «une tribune incroyable» pour quiconque voudrait porter un message qui résonne, il appelle à une grève médiatique pour que «la fête ne soit pas gâchée». Dans le même temps, il s’engage à un projet «plus sobre, d’un point de vue environnemental et social». Dans le contexte de la guerre à Gaza, certains élus Insoumis demandent que les athlètes israéliens, comme les athlètes russes ou biélorusses, défilent sous bannière neutre. S’il considère qu’il n’a pas à «donner son avis sur le sujet», le sportif assure tout de même souhaiter que cette fête «continue d’être universelle» et qu’elle puisse accueillir des athlètes qui «ne sont pas mêlés à cette guerre à réaliser leurs rêves.» Le coût d’organisation des JO est de 4 milliards et 400 millions. Ce projet est financé à 96% par de l’argent privé. Il existe également un budget d’investissement, qui sera notamment consacré aux logements et aux infrastructures routières. Un héritage qui sera laissé à la France ensuite. Les Jeux paralympiques débuteront le mercredi 28 août 2024. Il reste actuellement «des millions de places» pour y assister et le président du comité d’organisation des JO invite à s’offrir un billet dès aujourd’hui. «Il en existe à partir de 15€ !». Quant aux JO, il reste également encore des places sur le football, le handball, l’athlétisme ou encore le basket à réserver surparis2024.org Qui sera le porte-drapeau de Paris 2024 ? Tony Estanguet ne veut rien dévoiler : «Ce n’est pas moi qui choisis. Ce sont les athlètes qui vont décider. Donc rendez-vous bientôt.» Quant à la flamme Olympique, il faudra aussi être un peu patient pour savoir où elle sera allumée.
François Molins, pour beaucoup le visage de l’antiterrorisme pendant les attentats de 2015, est l’invité du jour de Télématin. Il vient à l’occasion de la sortie de son livre « Au nom du peuple Français », chez Flammarion, le 21 février 2024 dernier. Celui qui est devenu avec les années une des plus hautes figures de la magistrature française se met à nu dans cette autobiographie, où il revient sur les « 46 ans passés au service de la justice », toujours avec la même passion. Un ouvrage qui révèle les zones d’ombres du monde de la justice, les fêlures de l’homme derrière le magistrat, et son combat toujours inchangé contre l’injustice. Une carrière passée tantôt à Montbrison, tantôt en Corse, puis en Seine-Saint-Denis au parquet de Bobigny, encore au cabinet de Michèle Alliot-Marie, enfin à la capitale comme avocat général à la Cour de Cassation… Une carrière à sillonner le pays et à se confronter à des populations diverses et des dossiers tout aussi hétérogènes marquant l’ambition d’un homme voulant se faire la voix de la justice pour tous et pour toutes. Des années de hauts et de bas ébranlées par des affaires parfois insoutenables, ou de secrets de polichinelle démontrant les magouilles de certaines figures du droit, qui auraient pu faire vaciller sa foi en la justice. Une carrière prenante, qui s’éponge sur l’homme et sa vie de famille ; mais toujours, une véritable passion qui a fait aller Molins de l’avant, malgré les obstacles. Face à Thomas Sotto, il réitère son « optimisme » vis-à-vis d’une justice trouvant toute sa légitimité lorsqu’elle s’opère au nom du peuple français, et qu’elle a les moyens de bien fonctionner. Défenseur des droits humains « Au nom du peuple français » offre un récit intime de l’auteur, brisant l’image d’un homme de fer pour dévoiler le citoyen lambda derrière le masque du magistrat. Si le livre révèle les failles du système justicière, il révèle surtout toute la part d’humain au sein de ce système. Car la justice est humaine, elle n’est pas irréprochable mais doit tendre à le devenir. Molins témoigne au long des pages de l’émotion qui ne l’a jamais quitté lors de l’exercice de sa fonction, notamment au moment des affaires Merah, Charlie Hebdo ou encore du Bataclan. Mais il insiste également : « l’émotion et le droit de ne rejoignent pas forcément ». Il explique le difficile défi posé aux hommes et femmes de droit de savoir faire la distinction entre leur émotion et leur mission, pour ne pas que cette dernière soit polluée par l’affect. L’émotion au cœur de son métier qui explique la sensibilité d’un homme face à certaines affaires. L’humilité, déjà, dans son combat contre le terrorisme, qu’il aurait « dû avoir vu venir » au moment de l’attentat du RER B en 1995. Il dit « Kelkal, c’est le début de la radicalisation dans les banlieues liée à des problèmes d’intégration », mais que la société tout entière a mis trop de temps à le comprendre, ce qui explique la sidération et l’incompréhension suite aux attentats de Merah en 2012. La sensibilité, ensuite, d’un homme pour le destin des femmes victimes de violence conjugales, qui poussent François Molins à devenir un farouche défenseur de la parole féminine. Il participe à mettre en place le dispositif du « téléphone grave danger », insiste sur l’importance de la libération de la parole des femmes. Mais il nuance : « le corollaire de ce déferlement d’accusation avec le mouvement #MeToo touche aussi à l’un des fondements de notre justice : la présomption d’innocence ». Il s’agit, selon lui, de tout le défi de la justice pour les années à venir : savoir progresser et être mieux formée, pour toujours mieux prendre en considération la parole des femmes, sans remettre en cause la présomption d’innocence, principe fondamental dans un état de droit.
Thomas Sotto reçoit Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse de France, sur le plateau des 4 Vérités. Alors que les ministres se succèdent ces derniers mois, la nouvelle ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet, a souhaité rassurer les parents d’élèves et les enseignants. « On a besoin de sérénité, de calme et de se projeter. J’espère pouvoir répondre à l’ensemble de ces objectifs », a-t-elle déclaré, affirmant qu’elle ne souhaitait pas changer de Ministère si l’occasion se présentait. Elle a ensuite débuté son interview avec le sujet des élèves radicalisés, dont 160 sont considérés comme dangereux d’après les chiffres rapportés par Thomas Sotto. Elle a annoncé que ces derniers feraient l’objet d’un suivi « de près » et en a précisé les contours. Concernant les financements opaques d’établissement, Nicole Belloubet précise que les situations sont diverses, selon que l’établissement soit hors contrat ou sous contrat avec l’Etat et que chaque établissement est suivi de manière individuelle. La ministre a ensuite évoqué le cas du collège musulman hors contrat de Nice, qui selon elle, est contraire à la loi anti-séparatisme de 2021. Conformément à ce principe, elle a annoncé avoir demandé la fermeture du collège d’ici septembre. Les élèves seront quant à eux pris en charge dans d’autres établissements. Des nouveautés dans l’Éducation Nationale C’est aujourd’hui la rentrée des classes pour la zone C, dont certains établissements vont participer à l’expérimentation sur l’uniforme. Au niveau national, ce sont 92 lieux d’enseignements qui se sont portés candidats pour le port de l’uniforme, dont la ville de Béziers. Une expérimentation qui cherche à savoir si le port de la tenue peut apaiser le climat scolaire et favoriser l’apprentissage. Une évaluation sera faite pour une potentielle généralisation en 2026. Selon la ministre, cette mesure peut être l’un des moyens pour lutter contre le harcèlement scolaire. Actuellement un élève par classe est considéré comme harcelé. « Nous ne pouvons pas laisser ça comme ça, il y a là-dessus zéro tolérance » a expliqué Nicole Belloubet avant de détailler la feuille de route : prévenir, détecter et apporter des solutions. Par la suite, l’invitée des 4 Vérités a été interrogé sur les groupes de niveaux, une mesure qui fait suite au « choc des savoirs », annoncé par le premier ministre Gabriel Attal. Elle a d’abord rappelé que cet apprentissage différencié selon le niveau des élèves ne concernerait que les matières fondamentales (français et mathématiques), et ce afin d’améliorer les résultats. Concrètement, des groupes de 15 seront formés et l’accompagnement se déroulera sur les heures de cours habituelles. Pour le reste des matières, les classes resteront les mêmes afin d’éviter les classes de niveaux et de favoriser l’hétérogénéité. Cette nouvelle organisation sous-entend donc le recrutement de nouveaux professeurs, soit plus de 2000 postes supplémentaires au collège. « Nous avons les emplois. Il faut maintenant mettre tout ça en place pour la rentrée prochaine », a affirmé Nicole Belloubet expliquant que des professeurs qualifiés seront présents devant les élèves. Elle rappelle également qu’il faut rendre la profession attractive, notamment grâce à une rénovation de la formation. Pour le financement, elle fera appel à la réserve de précaution. Enfin, nouveau débat qui crispe les syndicats dans un contexte économique tendu : le livret pédagogique pour les JO distribué dans les écoles primaires, une opération estimée 16 millions d’euros. La ministre rappelle un élan collectif : « nos élèves doivent y participer », a-t-elle conclu.
Le salon de l’agriculture débute ce samedi 24 février 2024. Comme le veut la tradition, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, et invité de l’édition spéciale des 4 vérités en direct du salon de l’agriculture, ira accueillir le président de la République. Malgré les vives tensions suite aux mesures qui n’ont pas convaincu les terriens de France, le chef de l’État a maintenu sa visite. Un grand débat était prévu avec les protagonistes du monde agricole, mais il a finalement été annulé. Arnaud Rousseau indique qu’au vu de ce qui avait été proposé par les représentants de l’État et de ce qui était voulu par les agriculteurs, le décalage était si grand qu’ils ne souhaitaient, de toute manière, pas prendre part à cette conversation. La politique de la chaise vide n’aurait-elle pas été la bonne méthode pour montrer son mécontentement ? L’agriculteur ne le pense pas. Il a toujours, indique-t-il, favorisé le dialogue. « C’est notre rôle [à lui et à la FNSEA, NDLR] d’être un corps intermédiaire et de parler avec les pouvoirs publics ». Mais ce qui est attendu par les agriculteurs, maintenant, sont des « décisions concrètes » L’exploitant agricole céréalier indique que si tant de difficultés de trouver un terrain d’entente demeurent aujourd’hui, c’est parce que le sujet de la « juste rémunération » et celle des difficultés des agriculteurs « revient de très loin. » Ce que les paysans réclament concrètement ? Donner du sens à leur métier, revoir le sujet du juste revenu et changer le rôle de la production, entre autres. Selon Arnaud Rousseau, malgré ses annonces, Gabriel Attal n’est pas proactif et continue de laisser passer des lois qu’ils était censé juguler. Par exemple, celle sur les céréales ukrainiennes, qui vont pouvoir continuer d’être importées sans taxes. La FNSEA veut que l'agriculture soit reconnue comme d'intérêt général majeur Le syndicaliste tempère néanmoins, et parle de mesures de simplification du premier ministre qui « vont dans le bon sens », comme celle qui va protéger les éleveurs contre les plaintes pour nuisances sonores et olfactives qui devrait être mise en place très prochainement. D’autres efforts sont encore à faire. « Par exemple, on veut que dans la loi, l’agriculture soit reconnu comme d’intérêt général majeur », martèle l’exploitant, rappelant les mots mêmes de Gabriel Attal, qui, lors de son discours successif aux blocages et aux manifestations, avait lui-même dit que l’agriculture était « au dessus de tout ». Vendredi 23 février 2024, les principaux patrons de la grande distributeur, dont E. Leclerc, Carrefour, et Intermarché, ont appelé à étendre les obligations d’Égalim aux acteurs de la restauration hors-foyer ainsi qu’aux grossistes industriels. Arnaud Rousseau est d’accord. «Nous sommes conscients que 40 à 50% de la consommation de nos produits se fait en grand surface (…) mais ils ont en tout cas raison d’écrire qu’une partie importante se fait aussi dans la restauration hors du foyer (…) et il faut évidemment traiter ce sujet. » Comment ? En faisant en sorte que la matière première agricole soit « justement rémunérée », justement. Pour l’instant, l’opinion publique soutient massivement les agriculteurs. Mais Arnaud Rousseau et les syndicats ne craignent-ils pas un basculement ? Ils se disent prêts à supporter l’agriculture envers et contre tout et assurent que le but est de « continuer à produire pour nourrir les français ». Ils sont conscients qu’il y a encore des progrès à faire, mais souhaitent les faire dans un cadre qui « respecte les biens et les personnes. »
Le jeudi 22 février 2024, Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires en France était au micro d'Anne Bourse dans Les 4 Vérités sur Télématin. Il s’est d’abord exprimé au sujet de la crise agricole. Pour Christophe Béchu, le dialogue est bel et bien présent entre le gouvernement et les agriculteurs. Il a dit avoir entendu le ras-le-bol par rapport aux empilements normatifs, à la baisse de revenus et aux intérêts divergents avec la grande distribution. Mais il souligne les avancements qui ont été faits depuis le début de la crise : « pas moins de 62 chantiers qui ont été ouverts, et 32 déjà refermés car les résultats ont été obtenus ». Alors que le salon de l'Agriculture va bientôt ouvrir ses portes, un moment que Christophe Béchu considère comme un événement qui va permettre à « la grande famille de l'Agriculture de se retrouver », il réaffirme avoir entendu les attentes des agriculteurs et être en train de mettre en place des actions en ce sens. « Quand je vais sortir de ce plateau, j'ai précisément rendez-vous avec des organisations agricoles sur une partie des chantiers qui dépend de mon Ministère », a-t-il expliqué. Concernant la visite du président de la République, prévue le samedi 22 février 2024, elle laissera la place au dialogue selon son ministre, qui a rappelé au sujet de son président « qu'il prend toujours le temps de discuter avec les agriculteurs ». Enfin, Christophe Béchu a réaffirmé la compatibilité avec les enjeux environnementaux. Selon lui, l'écologie ne doit pas s'opposer à l'écologie. « Si à la fin une règle aboutit à ce qu'on s'éloigne de l'objectif, on a droit de s'interroger sur la pertinence de la règle » ,a-t-il commenté au sujet des haies, initialement censées préserver la biodiversité, mais qui ont finalement diminué de 20.000 km chaque année à cause de normes complexes. Cependant, Christophe Béchu précise que des lignes rouges subsisteront tout de même sur certaines règles, notamment celles sur la santé. Et selon lui, une entente européenne ne nuira pas à cet objectif. « Que l'on résonne en européen sur un sujet de santé et agricole, non seulement ce n'est pas absurde, mais c'est même assez logique », a expliqué le ministre de la Transition écologique concernant les pesticides. Une question de santé qui soulève deux débats : l'un sur la quantité de pesticides utilisée, l'autre sur leur dangerosité. Une tête de liste pour la majorité aux les élections européennes ? Concernant les élections européennes, le premier meeting de campagne de la majorité aura lieu le 9 mars prochain. D'ici là, aucune annonce de la tête de liste. « Mon travail au sein du gouvernement n'est pas de désigner la tête de liste. Ça c'est la responsabilité du président de la République », a commenté Christophe Béchu tout en réaffirmant son soutien à l'Europe dans un contexte international tendu.
La cérémonie d’entrée au Panthéon de Missak Manouchian aura lieu ce mercredi 21 février 2024 en fin d’après-midi. Il y a 80 ans, le résistant et poète était fusillé au Mont Valérien. Grégory Doucet, maire (EELV) de Lyon et invité des 4 vérités, sera bien présent à cette cérémonie. Pour Lyon, précise-t-il, la résistance « signifie énormément ». De Gaulle l’avait d’ailleurs qualifié de "ville de la résistance". » La cité des Gones est aussi « l’un des symboles de la république, et de la défense de [ses] valeurs ». Le maire a donc la responsabilité d’un passeur de mémoire. Missak Maouchian, qui avait échappé au génocide arménien, est aussi le symbole de cette union entre les deux pays. La France, rappelle également le maire, a une grande histoire avec l’Arménie, qui a été une terre d’accueil à l’époque de la Seconde Guerre mondiale. Une fois encore, le maire insiste sur "l’importance que les deux collectivités [Paris et la Métropole de Lyon, NDlR] accordent au travail de mémoire autour du génocide des Arméniens ». Malgré les réserves du chef de l’État, Marine Le Pen sera bien présente à l’hommage à Missak Manouchian. L’homme politique considère qu’il n’est pas le jour à polémiquer, mais espère que les gens qui seront présents « auront à cœur d’honorer la mémoire [du résistant]. Le sujet aujourd’hui, c’est lui. » Cet hommage est-il l’occasion de réconcilier résistants communistes et gaullistes, souvent opposés ? L’homme politique rappelle que les deux partis formaient une alliance contre Vichy lors de la résistance, avec, comme « grand unificateur », Jean Moulin. Pour Grégory Doucet, l’Europe est « le bon échelon » pour parler du dérèglement du climat Les élections européennes auront lieu du 6 au 9 juin 2024, soit dans un peu plus de trois mois. Le parti Europe Écologie les Verts est autour de 8% des intentions de vote. L’enjeu de cette élection est de réaffirmer l’« attachement [du parti] au projet Européen ». Le diplômé de l’ESC Rouen parle d’élections qui seront « sans doute les plus importantes depuis le début de ce siècle ». L’Europe est « le bon échelon pour traiter du dérèglement du climat », martèle-t-il. À la suite des blocages et manifestations des agriculteurs qui ont lieu début février, le Gouvernement, par le biais de Gabriel Attal, a présenté un lot de mesures pour montrer son soutien à « ceux qui nourrissent la France ». Des mesures qui n’ont « pas réussi à répondre aux attentes des agriculteurs et agricultrices », juge Grégory Doucet. La différence de normes au sein même de l’Europe, la difficulté de l’accès au foncier, restent parmi les difficultés que les suscités vivent toujours. Pour ceux qu’il est « allé rencontrer », «il faut des règles communes à toutes et à tous », pour éviter notamment la distorsion de concurrence. En France, la crise du logement connaît actuellement une ampleur inédite depuis plus de 30 ans. Le Gouvernement a proposé plusieurs solutions pour redynamiser ce secteur, parmi lesquelles une construction doublée de logements inédits. En tant que maire et donc, en tant que personne en première ligne, Grégory Doucet confirme qu’il « faut agir sur le logement », et notamment sur le logement social. Il parle de signaux « incompréhensibles » envoyés par le Gouvernement, qui dit vouloir porter de l’intérêt aux classes moyennes mais qui en fait les premières victimes de cette crise.
Du 24 février au 3 mars prochain se tiendra le Salon de l’Agriculture, à Paris. Un événement annuel festif qui permet aux agriculteurs et éleveurs français de mettre en avant leur filière et leurs produits. Mais cette nouvelle édition risque d’être ombragée par la colère des acteurs de l'agro industrie qui gronde depuis l’automne. Si les manifestations et blocages de routes se sont effectivement calmés depuis fin janvier, ce ne veut pas dire que les revendications se sont également tues. Le président de la République, ainsi que les représentants des différents partis politiques, profiteront de l’opportunité de leur habituelle visite pour s’exprimer sur la situation des agriculteurs en France. Si les annonces d’Emmanuel Macron sont attendues avec impatience par un corps paysan en manque de réponses de la part du gouvernement face à son militantisme, risque-t-on de voir une reprise politique de la conférence agricole la plus importante de l’année ? Invité des 4 vérités ce matin, Arnaud Rousseau est exploitant céréalier et président de la FNSEA. Il ne connaît que trop bien la colère de ses confrères et consœurs, et les prescriptions antithétiques qui pèsent sur leurs épaules. Au micro d’Anne Bourse, il dénonce l’impasse dans laquelle ils se trouvent, entre une volonté d’assurer une transition écologique dans leur secteur pour aller vers plus de souveraineté alimentaire, et l’absence de financement de la part du gouvernement pour aider les producteurs dans ce changement de leur activité. Face à ces contradictions et aux mobilisations des agriculteurs qui se poursuivent, quoique en plus petite quantité, le syndicaliste salue l’opportunité qu’il a eu d’échanger avec les ministres de l’agriculture la veille, et l’invitation qu’il a reçue de l’Élysée pour s’entretenir avec le Président à quelques jours du Salon de l’Agriculture. Des pourparlers qui vont, selon lui, dans le bon sens, et annoncent un apaisement des relations entre les politiques et les agriculteurs. Il attend malgré tout avec impatience les réponses présidentielles lors de sa visite au Salon, considérant caduque le dernier grand discours d’Emmanuel Macron au sujet de l’agriculture à Rungis au du début de son premier quinquennat. Il espère que le Président saura rectifier le tir, et « apporter des décisions très concrètes qui changent la vie dans [les] exploitations agricoles ». Vers l’agriculture de demain Si Arnaud Rousseau estime que le monde agricole « ne peut plus attendre », c’est parce qu’il est bien conscient des enjeux climatiques urgents, de l’importance d’assurer une transition écologique, et de la place centrale qu’occupe l’agriculture dans l’équation. S’il préfère éviter de faire du Salon de l’Agriculture un rendez-vous politique, il réitère la fermeté qu’il entend avoir avec les politiques qu’il y croisera pour avoir des réponses et un positionnement clairs de leur part face aux revendications des agriculteurs. Il martèle l’importance de soutenir la filière française et d’éviter la mise en concurrence des agriculteurs du monde entre eux. Il rappelle qu’un « tiers de notre alimentation est importée » et qu’il faut encourager la consommation locale. Il veut répondre aux envies des Français de consommer de meilleure qualité, et que ce ne peut être exaucé que lorsque le gouvernement mettra en place des régulations sur l’importation de produits étrangers, qui ne respectent « ni nos normes ni nos standards ». Comment penser une agriculture de demain, plus respectueuse de l’environnement et de la santé des consommateurs ? Pour Arnaud Rousseau, le « green deal » européen n’est pas la solution, car il ne permet pas plus de financements vers le secteur agricole pour assurer sa mutation. Il s’agit dans un premier temps, pour lui, de permettre aux agriculteurs de mieux vivre de leur activité, de soutenir le pouvoir d’achat des français pour qu’ils puissent consommer mieux, et de trouver des solutions durable, notamment au sujet du stockage de l’eau et de la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires, pour aller vers plus de souveraineté à l’échelle européenne.
Le couperet est tombé. Bruno Le Maire a annoncéune vaste politique de restrictions budgétaires avec 10 milliards d’euros d’économie. Alors que le trésor public est dans le rouge depuis plusieurs années, creusant dangereusement la dette, l’économie est en berne. Et ce à cause d’un ralentissement de la croissance dans le monde provoqué par des tensions géopolitiques qui persistent. La guerre en Ukraine à laquelle s’ajoute le conflit au Hamas et la baisse de productivité en Chine creusent les incertitudes. Si la France «résiste», ce n’est pas le cas de nos homologues européens à l’instar de l’Allemagne qui est rentrée en récession l’année dernière. Pourtant, le gouvernement Macron s’est obstiné à conserver un taux de 1,4% malgré les préconisations du Fonds monétaire international et l’OCDE, jouant un peu plus d’imprudence. Doit-on s’attendre à de nouvelles coupes dans le budget ? Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics se veut rassurant : «Notre objectif avec Bruno Le Maire c’est redresser les comptes publics et réduire le déficit public. C’est un enjeu de justice. Ne pas laisser à nos enfants et nos petits-enfants financer nos dépenses. Et c’est un enjeu de souveraineté pour maîtriser notre destin» explique notre invité sur le plateau des 4 vérités ce lundi 19 février 2024. Ces 10 milliards d’euros concernent l’État et plus précisément les ministères. Sur le papier, cela implique une baisse des dépenses de fonctionnement de l’État pour réduire la dépense ce qui devrait représenter 750 millions d’euros d’économie sur les achats. Le ministre délégué aux Comptes publics prévoit également de réduire les surfaces de bureau de près de 25% d’ici 2030 et les déplacements des agents publics à hauteur de 20%. «On peut bâtir un État plus sobre. C’est normal que l’État s’applique a lui-même cette exigence de baisse de la dépense donc d’une certaine manière de bonne gestion» soutient l’ancien député girondin. Et pour rectifier la note publique, ce dernier ne lésine pas sur les moyens : «Il y a aura 700 millions d’euros sur les dépenses de personnel dès l’année prochaine. Ça peut vouloir dire des recrutements qui seront décalés dans le temps. Nous prenons nos responsabilités parce que sans attendre nous souhaitons agir et baisser la dépense publique. Ce sont des dépenses de fonctionnement mais c’est aussi un certain nombre de projets qu’on peut reporter […] c’est le cas du compte personnel formation, de MaPrimeRevov » poursuit-il. Initialement programmée sur leur feuille de route, la rénovation énergétique du bâtiment n’est plus à l’ordre du jour. En effet, le gouvernement a annoncé vouloir simplifier les diagnostics de performance énergétique et prolonger les délais pour les propriétaires. Avec un milliard d’euros de mois dans l’enveloppe prévue à cet effet, les 200 000 rénovations globales sont-elles toujours d’actualité ? «Aujourd’hui, on révise le budget que l’on va consacrer à MaPrimeRenov. Il va continuer à augmenter mais de manière moins importante d’abord parce qu’on doit faire des économies et d’autre part parce que Christophe Béchu a entrepris une révision du diagnostic de performance énergétique qui peut changer le nombre global de logements » explique notre invité. Un sacrifice supplémentaire au détriment de la transition écologique. Autre changement qui risque de faire grincer des dents le contribuable : le CPF. Longtemps envisagé, le gouvernement a finalement décidé de demander une participation à ceux qui en bénéficient. Autant de mesures pour permettre au gouvernement de maintenir le cap et de tenir ses objectifs de 3% de déficit pour 2027. Élection : la bataille des européennes Le Rassemblement National a annoncé l’arrivée sur sa liste de l’ancien patron de l’agence Frontex chargée du contrôle des frontières européennes tandis que l’exécutif tarde à rentrer dans la course des européennes. Pourtant, ce ne sont pas les candidats volontaires qui manquent à l'appel, à l’instar du député européen Bernard Guetta qui y est favorable. Si la majorité ne s’est pas encore prononcée sur sa tête de liste, elle a cependant dévoilé le point d’ancrage de la campagne, en faveur d’une Europe puissante et unie, aux antipodes du RN qui prône davantage la sortie. «L’Europe nous protège face aux périls du monde» soutient Thomas Cazenave qui pointe du doigt la politique du RN.
C’était l’ennemi public en Russie… Alexeï Navalny s’est éteint à l’âge de 47 ans, dans une prison de l’Arctique «dans des conditions extrêmement mystérieuses». Le principal opposant politique de Vladimir Poutine avait passé 1124 jours derrière les barreaux. Un décès prématuré qui questionne le grand reporter de guerre qu’est Anne Nivat. Pour la journaliste, ce drame marque une rupture : «C’est la fin d’une époque. C’est à dire qu’il y aura un avant et un après Alexeï Navalny[…] il a complètement modernisé, transformé la façon d’être un homme politique en Russie et un homme politique d’opposition» explique notre invitée. Pour faire tomber le gouvernement Poutine, cet avocat russe n’a pas hésité à faire campagne dans la rue dans plus de 40 départements et à utiliser les réseaux sociaux pour prôner ce qu’il appelait «le vote intelligent». Empêché de se présenter à la dernière élection présidentielle en tant que candidat, ce dernier avait appelé ses compatriotes à porter leurs voix sur les adversaires de Poutine, quels qu’ils soient. En parallèle, ce dernier avait initié les débats sur la politique intérieure depuis le début de la guerre en Ukraine. Malgré la violence du gouvernement à son égard et une tentative d’empoisonnement, le fondateur de la Fondation anti-corruption ne désertera jamais le pays. Soutenu par son épouse, peut-elle prendre sa succession en jouant à son tour un rôle d’opposante ? Jugée plus radicale que son mari, cette dernière devrait poursuivre le combat. Elle était d’ailleurs à Munich pour animer une conférence sur la sécurité à laquelle participaient des Européens et des Américains. Et Yulia Navalnaya n’a pas hésité à rappeler la responsabilité de Vladimir Poutine dans la mort de son époux. «Il est extrêmement difficile aujourd’hui de s’opposer à Vladimir Poutine. Encore plus depuis la guerre qui a tout changé. Depuis qu’il est au pouvoir c'est-à-diredepuis plus de 20 ans, on a eu le droit à une évolution vers toujours davantage de restrictions du point de vue de l’expression politique. Mais aujourd’hui, ça dépasse l’entendement» alerte Anne Nivat. Soumis au silence dans un climat de terreur, aucun Russe ne pourrait prendrela parole sans s’attirer les foudres du gouvernement et se voir jeter en prison pour de nombreuses années. «Les gens se taisent mais ça ne veut pas dire qu’ils n’en pensent pas moins. Ils n’ont plus le droit de parler. C’est volontaire, on les empêche de parler» poursuit-elle. Depuis l’annonce de la mort de Navalny, quelques centaines de militants ont osé déposé une rose en son honneur «mais ce ne sont pas des manifestations». Mort de Navalny : la réponse des occidentaux Alors que le décès d’Alexeï Navalny accuse une tempête médiatique, quelle doit être la réaction des occidentaux ? Certains estiment qu’il faille prendre de nouvelles mesures, de nouvelles sanctions contre la Russie. Outre-Atlantique, Joe Biden a réagi à cette annonce bouleversante. Le président américain a immédiatement pointé du doigt Vladimir Poutine bien qu’il n’est pas clairement parlé d’assassinat. Et même cette grande puissance demeure impuissante face à l’oppression russe. De son côté, Emmanuel Macron s’est livré à une charge violente parlant même de «volonté d’agression» notamment à l’égard des Européens. Une escalade supplémentaire en faveur de la guerre ? Pour Anne Nivat, le discours du président de la République marque une nouvelle rupture avec la Russie. D’autant plus que ce dernier recevait à l’Élysée, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. «Dans ce discours, Emmanuel Macron a eu des mots très forts pour signifier à Vladimir Poutine que l’Europe répondrait et ne se laisserait pas faire et ça c’est nouveau dans le discours d’Emmanuel Macron qui disait encore jusqu’en décembre 2022 qu’il fallait dialoguer avec la Russie. Il a complètement changé de discours» observe notre invitée. De passage à Paris, Volodymyr Zelensky continue de solliciter l’aide de ses homologues européens. Et le chef de guerre est parvenu à obtenir des finances supplémentaires à hauteur de trois milliards d’euros grâce au nouveau pacte franco-ukrainien signé avec Emmanuel Macron ce vendredi 16 février 2024. Une nouvelle aide militaire qui devrait changer la donne sur le front de guerre. Sur le terrain, les Russes ont repris l’offensive sur Avdiivka, ce qui a contraint les soldats ukrainiens à se retirer de la ville. «Ça ne veut pas dire que l’armée russe gagne la guerre. Ça veut simplement dire que ce front est bloqué et que si on veut le débloquer, il faut que l’Ukraine ait les moyens de se défendre» explique la spécialiste de la Russie qui publie «La Haine et le déni», une enquête passionnante sur cette guerre aux portes de l’Europe.
Ce vendredi 6 février, le président ukrainien sera en déplacement à Berlin, puis à Paris, en fin de journée. Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron s'apprêtent à signer un accord de sécurité bilatéral. «Concrètement il va s’agir d’une augmentation des fournitures d’armement par la France, d’une augmentation du nombre de soldats ukrainiens formés par la France et sans doute, probablement, du lancement d’une coopération entre l’Ukraine et la France dans la production d’armement», explique Bernard Guetta, député européen du groupe Renew, invité des 4 Vérités ce vendredi 16 février, sur France 2. Se pose également la question de la livraison des avions de chasse. La France doit-elle aussi sauter ce pas ? «Je crains que ça ne soit pas le cas et qu’on en reste à la fourniture collective de F16. Mais pour ma part j’aimerais que la France franchisse le cap. On ne peut pas tout faire. Cela coûte de l’argent», souligne l’élu européen. Il y a quelques jours, les services secrets estoniens ont notamment alerté sur une confrontation longue entre la Russie et l’OTAN, qui pourrait s’installer dans le temps dans les 10 prochaines années. «Si Monsieur Poutine ne perd pas cette guerre, évidemment que dans une poignée d’années il souhaitera récupérer une autre poignée de terres. Vladimir Poutine n’a jamais caché son objectif de reconstituer les frontières de l’empire russe», souligne Bernard Guetta. Vladimir Poutine peut-il gagner la guerre ? «Il va marquer des points dans les jours et les semaines qui viennent. Les Ukrainiens manquent de munitions. Il va y avoir des avantages des Russes, mais gagner la guerre, ils en sont très loin. Et je ne pense pas qu’ils le puissent», assure le député européen. Selon lui, l’objectif du locataire du Kremlin est «la reconquête de l’Ukraine». Depuis plus d’un an et demi, Vladimir Poutine semble isolé politiquement. «Son soutien dans la pollution ne cesse de reculer», souligne-t-il. Trump : la fin de l’OTAN? Il y a quelques jours, lors d'un meeting électoral l’ancien président américain, Donald Trump, candidat à un nouveau mandat, a réitéré ses attaques vis-à-vis de l'OTAN. «Trump décrédibiliserait l’OTAN comme il avait déjà commencé à le faire lors de son mandat. Il veut tuer l’alliance Atlantique car à ses yeux ça ne sert à rien et car ils nous détestent, nous les Européens», précise Bernard Guetta. «Son rêve, c’est de faire une alliance avec Poutine, sur le dos des Ukrainiens et de toute l’Union européenne». Face à cela, que peut faire l’Europe ? « l’UE a véritablement pris conscience du danger énorme. Il y a une panique dans les grandes villes européennes face à la possibilité que nous soyons totalement démunis de défense. C’est pour cela qu’il y a une mobilisation générale», commente le responsable. A quelques mois des élections européennes, où le Front National porté par Jordan Bardella, caracole en tête des sondages, la majorité n’a quant à elle pas encore déclaré sa tête de liste. «J’espère qu’on va rattraper le retard. Nous avons perdu du temps et le déplore», conclut-il.Sera-t-il candidat ? "Si on me propose, je relèverai le défi", a-t-il admis.
Pas moins d’un millier de trains seront supprimés entre vendredi 16 et dimanche 18 mars en raison d’une grève des contrôleurs de la SNCF. Une grève qui promet de largement perturber les départs en vacances scolaires. «Je souhaite présenter toutes les excuses de l’entreprise. Effectivement, les Français ne pourront pas partir en vacances comme prévu. Tous les trains ne vont pas circuler», s’est expliqué Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, invité des 4 Vérités, jeudi 15 février 2024, sur France 2. Il l’assure : «aujourd’hui, tous les engagements sont tenus». Selon lui, cette «grève est incompréhensible et incomprise des Français». «On a mis 400 euros sur la table au premier mars, qui sont une juste rémunération que les cheminots vont avoir. (…), on a ouvert un agenda social qui permet de regarder les sujets de retraite…», souligne-t-il. Ainsi, le trafic sera fortement perturbé ce week-end avec un TGV sur deux, un Ouigo sur deux et un Intercités sur deux qui circuleront, a indiqué la compagnie, mercredi 14 février. «Bien plus d’un Français sur 2 pourront voyager», affirme le PDG, déclarant que les «trains les plus complets seront privilégiés». Le service Junior et compagnie sera également assuré. D’autres mouvements dans les autres week-end de départ en vacances. «Pour la semaine prochaine je ne peux pas en dire plus. Il y a des préavis mais je suis confiant pour qu’il n’y ait pas de perturbation la semaine prochaine». SNCF : un dialogue de sourds Parmi les sujets de litige : la présence de 2 contrôleurs par train. «Aujourd’hui en 2024, 9 TGV sur 10 ont deux contrôleurs à bord», explique Christophe Fanichet, promettant 2 contrôleurs sur 100% des trains en 2025, «à la date prévue». «On est dans un dialogue social permanent. Cela fait partie d’une grande partie de notre ADN». Les salariés demandent également 200 euros brut d’augmentation par mois. «C’est non», assure le PDG. «En deux ans, un chef de bord a gagné 500 euros de plus par mois qu’il y a deux ans. C’est juste mais on ne peut pas aller plus loin». Le chef d’entreprise a également annoncé des investissements dans le réseau, notamment pour la réparation. «On ne peut pas tout mettre dans la rémunération». A l’approche des Jeux Olympiques de Paris, une interdiction des grèves à certaines périodes de l’année est-elle envisageable, comme c’est le cas en Italie ? «Ce n’est pas à moi d’en décider. J’applique les règles et les lois», explique Christophe Fanichet.
Un hommage national à Robert Badinter sera rendu place Vendôme ce mercredi 14 février 2024 à Paris. Invité des 4 vérités, Christophe Soulard, premier président de la Cour de cassation depuis le 1er juillet 2022, se souvient de l’immense émotion ressentie lors de l’abolition de la peine de mort en 1981 : «J’étais en âge, déjà, de ressentir que c’était un grand événement, l’aboutissement d’un long combat». Pour lui, l’humanité et la rigueur du grand avocat décédé le 9 février dernier se concentrent dans cette grande réforme. Par la suite, rappelle-t-il, d’autres réformes «considérables» ont été adoptées grâce à Badinter, notamment certaines sur les juridictions d’exception, d’autres qui aidèrent à faciliter les plaintes des victimes et favoriser leur indemnisation, ainsi que le droit de recours individuel devant la cour individuelle des Droits de l’Homme, réforme là aussi on ne peut plus porteuse de changements importants. Lors de sa carrière, Robert Badinter citait souvent ces mots de Victor Hugo à propos de l’abolition de la peine de mort : «On ne doit jamais retirer à un être humain sa vie ni la possibilité de devenir meilleur.» Aujourd’hui, la société croit-elle encore qu’elle aide ceux qu’elle condamne à se corriger ? «Il faut le croire, en tout cas, nous n’avons pas le choix», juge Christophe Soulard, qui rappelle que l’écrivain français avait été lui-même membre du Sénat. En grand admirateur de ce «premier abolitionniste», selon ses propres mots, Robert Badinter est allé s’asseoir dans la chaise occupée en son temps par l’auteur desMisérablesle jour de l’abolition de la peine de mort. Haut symbole. Christophe Soulard évoque les conditions carcérales préoccupantes en France Aujourd’hui comme hier, les prisons françaises sont pointées du doigt. Les conditions de vie des détenus, la densité carcérale explosant souvent son taux légal (taux supérieur à 271% à Mayotte, à 212% à Perpignan, à près de 205% à Foix…) et le travail de réinsertion quasi inexistant a été plusieurs fois dénoncé par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Le premier magistrat français confirme ce triste constat. Il déplore des cellules surpeuplées, les matelas par terre à cause du manque de lits, l’heure unique de promenade autorisée, les douches peu fréquentes. «La France doit être très préoccupée par ses prisons», alerte-t-il. Mardi 13 février 2024, l’entourage d’Emmanuel Macron a déclaré sur France Inter que le président de la République était favorable à une entrée de Robert Badinter au Panthéon. Christophe Soulard considère aussi qu’en tant qu’«homme de lumière», l’ancien avocat y a en effet «évidemment» sa place. Aujourd’hui, le sujet de la peine de mort revient parfois en France sous forme de débat. Cette abolition est-elle menacée ? Pour le premier magistrat français, cette loi a toujours été très controversée. Il rappelle néanmoins que revenir dessus serait aujourd’hui, d’un point de vue juridique, plutôt compliqué, puisque celle-ci est inscrite dans un protocole de la convention des Droits de l’Homme. De même, faut-il inscrire l’IVG, un droit, qui, on l’a vu, a été menacé voir aboli dans plusieurs pays du monde, dans la Constitution ? Il s’agit selon Christophe Soulard d’une question complexe en ce qu’elle touche à des règles et des principes juridiques «pas évidents». Dans son discours d’intronisation tenu en juillet 2022, le premier président de la Cour de cassation avait mis l’accent sur «la défiance accrue envers les institutionset à l’égard de la justice». Il a aujourd’hui rapporté dans les 4 V les propos des citoyens qui parlent, «à juste titre», d’une justice lente. La cause, selon lui ? Un manque de moyens, de magistrats, et même de système informatique. Une lenteur qui tend cependant à s’améliorer ces derniers mois. Il faudra rester patient.
Depuis plusieurs années, médecins et personnels hospitaliers sonnent l’alerte sur l'état des établissements publics. Services engorgés, délai de rendez-vous rallongé, pénurie de spécialistes… Il est de plus en plus difficile de se faire soigner. Au sein du gouvernement Macron, les ministres préposés à la Santé défilent depuis sept ans. Frédéric Valletoux est le 7e ministre à se risquer à la tâche avec une feuille de route des plus complexes. À commencer par résoudre le problème des déserts médicaux qui constitue un réel risque pour la santé. Plus de 8 Français sur 10 ne parviennent pas à se faire soigner. Le nouveau ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention ne compte pas mettre de la poudre aux yeux aux patients. Ce dernier ne peut que constater une crise démographique colossale qui justifie aujourd’hui l’absence de professionnels de la santé dans certaines régions. «Pendant cinq ou sept ans, les choses vont sans doute encore se tendre avant que des générations plus importantes de jeunes médecins arrivent» prévient le ministre. «Réarmer» : c’est le mot passe-partout du moment employé par le gouvernement Attal. Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures pour «réarmer» notre système de santé. Parmi ce set de propositions, l’ancien porte-parole souhaite nommer un émissaire pour aller chercher des médecins à l’étranger et régulariser ceux en exercice sur le territoire. «On va continuer à accueillir des médecins étrangers et surtout leur donner un vrai statut […] il y a 25 000 médecins inscrits à l’ordre qui exercent en France donc on continue à accueillir ces filières» soutient notre invité au micro de Thomas Sotto. Si cette mesure peut soulager les hôpitaux en situation d’asphyxie, elle ne règle pas le problème des déserts médicaux. Pour rendre les métiers de la santé plus attractifs et plus particulièrement celui des infirmiers, la question d’une nouvelle valorisation des salaires se pose. Revu à la hausse à hauteur de 10% net l’an passé, le successeur d’Agnès Firmin-Le Bodo envisage sérieusement un effort supplémentaire. Infirmiers libéraux : les grands oubliés de la médecine? En attendant, la gronde au sein du personnel soignant ne désemplit pas. Les infirmiers libéraux se sont réunis ce lundi 12 février 2024 et se re mobiliseront ce samedi pour exprimer leur mécontentement, se considérant comme les grands oubliés de ce Ségur de la santé. Pourtant, leur rôle est fondamental, notamment en milieu rural. Ces derniers exigent une revalorisation à hauteur de l’inflation. Frédéric Valletoux est-il prêt à leur accorder ? «Ce sont des discussions entre l’assurance maladie et les organisations représentatives. Ce qu’il faut, c’est mieux reconnaître les professions de santé […] il faut sans doute mieux les payer et il faut aussi reconnaître leur rôle dans l’acte de soin et la prise en charge des patients en leur reconnaissant de nouvelles responsabilités et peut-être, sous couvert des médecins, les faire monter en compétence. C’est un chantier qui permettra de libérer du temps médical» soutient notre invité. La semaine dernière, l’assurance maladie a proposé de faire passer la consultation de médecine de ville de 26€50 à 30€. Une mesure revendiquée depuis plusieurs mois par les syndicats du secteur face à l’engorgement des cabinets privés pour qui la charge administrative devenait trop lourde. De son côté, Frédéric Valletoux se dit favorable à cette augmentation sous couvert d’un «engagement des médecins à prendre plus de patients». En contrepartie, le ministre plaide également le retour des gardes de nuit pour les médecins généralistes : «On peut encore trouver des marches de manœuvre» rassure notre invité qui ne souhaite nullement les contraindre. Et d’ajouter : «L’obligation ce sera la dernière décision si l’on constate une carence parce qu’on aura pas su organiser une permanence des soins améliorée». Parmi les nouvelles mesures annoncées par Gabriel Attal, le Premier ministre planche sur une «taxe-lapin» pour sanctionner ceux qui n’honorent pas leur rendez-vous. Est-ce vraiment dissuasif ? Pour Frédéric Valletoux, cette mesure est essentielle pour responsabiliser les patients abusifs qui cumulent les rendez-vous sur les plateformes sans prévenir les praticiens. «Il y a de la prévention et de la pédagogie à faire. Peut-être qu’il faut aller vers une une petite retenue (qui ne sera pas à la hauteur du prix de la consultation) […] pour permettre que ces millions de rendez-vous non honorés soient réduits de manière à libérer du temps médical» défend l’ancien régional d’Île-de-France. Hôpital : état de santé critique! Une enquête publiée dans le journal La Croix décrit la détresse des hôpitaux qui perdure depuis des années. Une journaliste d’investigation a passé 72h aux urgences et a pu assister à l’attente parfois mortelle liée à la surcharge de ces services qui est devenue la norme. Face à cette situation extrême, des dizaines d’établissements ont déclenché le plan blanc en janvier. Alors, que faire ? «On continue de donner des moyens à l’hôpital, on essaye de faire de la pédagogie, on développe les services d’accès aux soins et on les déploie dans les 100 départements» explique le ministre qui détaille le nouveau protocole de régulation du 15. Force est de constater que les urgences ont doublé leur fréquentation en l’espace de 10 ans, «signe d’un dérèglement du système et de cette crise de la médecine de ville». Alors que le débat autour de la fin de vie continue de diviser l’opinion publique, Emmanuel Macron a réuni les représentants des principaux cultes en France pour parler de ce sujet épineux avant de statuer sur ces arbitrages. Frédéric Valletoux fait partie des rares députés à s’être publiquement prononcés contre toute légalisation de l’aide à mourir. Ce dernier insiste davantage sur l’idée qu’il faille développer les soins palliatifs avant d’engager une extension pour faciliter l’euthanasie.
À l’est de l’archipel des Comores, la révolte gronde. Et la décision du ministre de l’Intérieur suffira-t-elle à calmer les tensions à Mayotte ? En effet, Gérald Darmanin a annoncé ce dimanche 11 février 2024, la suppression du droit du sol pour tenter d’apaiser les esprits face à l’insécurité croissante et l’immigration massive. Aussitôt cette nouvelle mesure prononcée, Éric Zemmour a demandé à ce que cette réforme soit étendue à l’ensemble du territoire en réponse à ce qu’il qualifie «d’invasion migratoire» sur le département. Pour le polémiste et président du groupeReconquête!, Mayotte est «le miroir grossissant et en accéléré de la France métropolitaine». Intraitable sur la politique migratoire, ce dernier dénonce un abus du recours au droit d’asile pour s’établir en France. «C’est une véritable invasion» affirme l’invité de Jeff Wittenberg sur le plateau des 4 vérités. Et les récents propos de Gérald Darmanin, qui propose entre autres de construire un rideau de fer maritime, devraient, sur le papier, réconcilier Éric Zemmour avec la majorité présidentielle. L’homme politique d’extrême-droite attend des actions concrètes, bien qu’il salue la suppression du droit du sol qui est, selon lui, «une pompe aspirante énorme pour l’immigration / invasion». Si l’on renonce à ce droit fondamental, comment acquérir la nationalité française ? Éric Zemmour plaide la naturalisation à condition que le demandeur soit parfaitement «assimilé» comme le prévoit le Code civil. Chaque année, 100 000 étrangers obtiennent la nationalité française par ce biais. Ce qui semble invraisemblable à l’homme politique : «C’est beaucoup trop parce que la plupart de ces gens ne sont pas vraiment assimilés. On voit des femmes voilées qui viennent demander la naturalisation» s’insurge-t-il. Européennes : un test pour Reconquête! Éric Zemmour et sa première tête de liste, Marion Maréchal Le Pen, portent ces arguments anti-immigration pour obtenir les suffrages aux élections européennes. Suppression du droit du sol et du droit au regroupement familial, limitation du droit d’asile (une centaine contre 140 000 aujourd’hui), révision des conditions, mise en place d’une caution de 10 000 euros pour l’obtention d’un visa… Autant de propositions visant à durcir l’éligibilité des candidats étrangers qui souhaiteraient s’installer en France. Et cette politique ultra conservatrice ne semble pas franchement séduire les électeurs à en croire les sondages qui placent la tête de liste entre 5 et 10% des intentions de vote pour les plus optimistes. 5% étant le seuil requit pour obtenir des députés européens, Éric Zemmour prévoit de corriger le tir en installant la candidature de Marion Maréchal Le Pen. Ces élections sont cruciales pour ce jeune parti de la scène politique qui n’a fait que 3% à la présidentielle. Mais force est de constater qu’il se fait distancer par la concurrence avec la candidature de Jordan Bardella qui, lui, bénéficie d’une vraie dynamique. Et le président du parti Reconquête! compte bien se distinguer du RN avec des idées bien plus arrêtées : «Madame Le Pen pense que l’islam est compatible avec la République. Pas moi. Madame Le Pen pense qu’il n’y a pas de guerre de civilisations sur notre sol. Pas moi. Madame Le Pen a voté la loi immigration qui régularise 10 000 clandestins. Je ne l’aurai pas fait. Madame Le Pen veut donner les allocations sociales de la solidarité nationale aux étrangers […] mais moi je ne les donne pas» argue-t-il. Dans la pluie d’hommages et de réactions qu’a suscité la mort de Robert Badinter la semaine dernière, Éric Zemmour ne s’est pas encore exprimé. Quel regard porte-t-il sur ce ténor du barreau et homme politique humaniste qui a contribué à l’abolition de la peine de mort et d’autres réformes phares ? «Je respecte la personne, le talent et la carrière […] mais j’ai avec Monsieur Badinter des désaccords de fond et de philosophie politique. Je pense qu’il a été le ministre de la Justice qui a accéléré le laxisme de la justice» assène-t-il avant de se prononcer en faveur de la peine de mort. «L’abolition de la peine de mort fut une erreur. Elle a sapé la hiérarchie des sanctions» défend-t-il, totalement à contre-courant.
«Un géant, un juste, un homme des lumières». Les hommages sont unanimes depuis que la mort de Robert Badinter, ancien ministre de la Justice et avocat, a été annoncée, vendredi 9 février 2024. Invité sur le plateau des 4 vérités, Jack Lang, ministre de la culture l’année où Robert Badinter fut désigné garde Sceaux, se souvient d’un homme qui a fait «bien plus qu’abolir la peine de mort». «C’était un combattant de la liberté», dit-il. Ajoutant que «bien avant 1981, année lors de laquelle la fameuse abolition de la peine de mort fut proposée, « nous [François Mitterand, Jack Lang et Robert Badinter, NDRL] nous retrouvions chez lui afin de travailler à l’élaboration d’une charte des libertés». L’ancien avocat a aussi, rappelle le ministredélégué à laCulturedu 24 mars 1983 à décembre 1984, contribué à l’amélioration des conditions de vie en prison, y introduisant par exemple la télévision et la radio. Et il s’est également battu contre la condamnation à la perpétuité, qui est, rappelle Jack Lang, «une condamnation à une mort lente». Par ailleurs, au-delà des libertés civiles, le grand homme s’est battu pour sortir les libertés locales des mains des uniques préfets, et même pour la liberté des radios. «Enfin, il s’est battu pour la liberté en général». Homme intègre et entier dans ses convictions, Robert Badinter l’était aussi dans son attitude. Jack Lang se souvient d’un impressionnant «personnage» au «physique, à l’allure et à la voix tour à tour surprenante, douce ou exaltante ». Sommes toutes, un mot qui, juge le président de l’Institut de monde arabe, pourrait résumer son ancien ami, serait «fidélité». Aux convictions et aux amitiés notamment. Des hommages unanimes à Robert Badinter, décédé le vendredi 9 février 2024 À propos de cette immense intégrité, Jack Lang rappelle ce discours historique prononcé lors du 50ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv en 1992. Lors de cette cérémonie commémorative, François Mitterrand, alors président de la République, avait été accueilli par des sifflets et des violentes invectives d’une partie de l’assistance à cause de son amitié avec René Bousquet, organisateur de la Rafle du Vel d’Hiv’. Robert Badinter, qui, selon le conseiller de Paris dans les années 1980, «savait que son ami, à aucun moment, n’était traversé par l’ombre d’un quelconque racisme», s’est dressé pour défendre le Président de la République. La mort de Robert Badinter a donc déclenché des hommages unanimes, même du côté du RN. Marine Le Pen a notamment salué une «figure marquante du paysage politique et intellectuel». Jack Lang rappelle toutefois qu’en son temps, le garde des Sceaux avait fait l’objet d’une «manifestation hostile devant le Palais de Justice, dans la presse et ailleurs» à cause de ses convictions de liberté. Reste-t-il toujours quelques flammes de cette gauche de 1980 incarnée par Robert Badinter, François Mitterrand et Jack Lang ? «Oui, dans le cœur de beaucoup de gens», considère le président de l’Institut du monde arabe. Aujourd’hui, la France porte-t-elle encore un idéal collectif ? La gauche est, malheureusement, déplore l’ancien ministre de la Culture, «divisée en mille morceaux.» Depuis la mort du ministre, une pluie de voix se sont élevées pour demander son entrée au Panthéon. Jack Lang juge que ce serait «une très bonne chose». Cette figure «forte et symbolique» pourrait «inspirer les générations à venir».
Gabriel Attal a finalisé, jeudi 08 février, son gouvernement. Et bien qu’il est marqué par l’absence de François Bayrou est néanmoins composé de quatre membres du Modem. «Il n’y a pas de suspense, on est toujours dans la majorité», réaffirme ce vendredi 09 février 2024, Patrick Mignola, Vice-président et porte-parole du Modem, invité des 4 Vérités, sur France 2. Il y a quelques jours, le fondateur et Président du parti du centre a annoncé qu’il n’entrerait pas au gouvernement de Gabriel Attal en l’absence «d’accord profond sur la politique à suivre», dénonçant notamment la «dérive vers une technocratie gestionnaire». «C’est évidemment un point de vigilance», assure l’ancien député de Savoie. «C’est une critique dans laquelle nous nous incluons nous-mêmes. Il faut savoir se remettre en question», enchérit-il, appelant à la «vigilancepour que la démocratie française ne se délite pas». Dans ce cadre, les récentes déclarations de François Bayrou, qui vient d’être relaxé dans l’affairedes assistants parlementaires, est vue comme un véritable coup politique en vue des élections de 2027. «Peut-être que depuis qu’il y a eu une relaxe dans cette affaire qui nous pourrissait la vie depuis sept ans, la voix de François Bayrou est un peu plus sonore. (…) Mais de temps en temps, c’est bien de se faire l’écho de ce qui se passe sur le terrain», admet-il. François Bayrou : le malaise dissipé ? A 72 ans, François Bayrou réaffirme ainsi ses ambitions politiques. Un scénario crédible ? «Toute personne engagée dans la vie politique a envie d’exercer des responsabilités pour son pays», assure Patrick Mignola, appelant à «travailler au jour le jour». Au Modem, certains ont notamment fustigé ce nouveau gouvernement qui penche trop à droite. «Il s’agissait de retrouver ce qui était l’inspiration du Macronisme. Cet esprit de dépassement où on s’efforce de prendre les problèmes les uns après les autres, de les régler de fond en comble et de montrer aux Français que la politique sert encore à quelque chose», commente l’ex élu. Dans sa prise de parole, François Bayrou dénonce notamment le «manque d’expérience» du nouveau Premier ministre Gabriel Attal, âgé de 34 ans. «Il est important pour Gabriel Attal, dont je souhaite la pleine réussite, qu'il fasse ce rééquilibrage, également géographique. Il a fait une bonne entrée en matière. Hier, le bon pas a été franchi», se réjouit Patrick Mignola. Autre fait marquant, le retour de Nicole Belloubet au gouvernement, qui récupère le ministère de l’Education national au dépens d'Amélie Oudéa Castéra, qui a enchaîné les maladresses. «Il faut qu’on soit en rendez-vous et qu’on apporte des réponses aux Françaises et aux Français, dans le concret et non dans le commentaire», affirme-t-il.
La séquence est devenue virale. Le 5 février dernier, le Premier ministre Gabriel Attal a été pris en flagrant délit en train de montrer une image d’un petit chiot noir à ses ministres lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. «Le gouvernement, sans cap, sans être lui-même constitué, a du mal à fixer un horizon. (…) On aimerait voir un gouvernement à la tâche pour protéger les Français, leur donner des perspectives sur leur pouvoir d’achat», commente Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, invité des 4 Vérités, jeudi 8 février, sur France 2. Le nouveau locataire de Matignon se dit également favorable au recours aux décrets pour plus d’efficacité. «Le gouvernement se rend compte que sa marge de manœuvre se réduit au parlement. (…) Ils sont en échec sur toutes les politiques qu’ils ont menées», renchérit-il. Sur la crise agricole ? «Rien n’est réglé, tout se dégrade», affirme le député du Nord. Mercredi 7 février, François Bayrou a annoncé qu’il n’entrerait pas au gouvernement de Gabriel Attal en l’absence «d’accord profond sur la politique à suivre». Alors que le chef de gouvernement doit finaliser son équipe rapprochée, le nom du leader centriste, relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires du Modem, circulait notamment pour l’Education nationale. «Le gouvernement manque de cap. Gabriel Attal ne nous a pas indiqué où il voulait aller dans son discours de politique générale. Il a fait un empilement de mesurettes, parfois sympathiques, parfois extrêmement contestables», estime Sébastien Chenu, qui souhaite mettre la priorité sur la sécurité et le pouvoir d’achat . «Nous sommes les premiers opposants», réaffirme-t-il. Selon lui, le gouvernement «est en panne de confiance vis-à-vis des Français». Élections européennes : référendum anti-Macron ? Dans ce cadre, les élections européennes du 9 juin prochain, où la tête de liste RN, Jordan Bardella, caracole en tête des sondages, prennent la forme d’un référendum anti-Macron. «Jordan Bardella a raison. Le 9 juin prochain sera l’occasion d’envoyer un message au gouvernement et de demander à ce que les Français soient consultés à travers une dissolution. Les européennes sont une consultation à mi-mandat», commente l’élu. Derrière Jordan Bardella, le RN reste encore très flou sur la composition de sa liste. «Aucun problème de composition, soyez patients. Il y aura toujours de petites surprises mais c’est quasiment réglé», assure Sébastien Chenu. Selon un récent sondage de l’Ifop, Marine Le Pen est donnée,pour la première fois,gagnante au second tour face à Gabriel Attal et au coude-à-coude avec Édouard Philippe. « Marine Le Pen va défendre l’intérêt de la France, c'est probablement ce que les gens perçoivent. Nous défendons l’intérêt des Français avant tout. (…) Elle devient une candidate d’espoir», conclut le député.
Le 13 décembre 2022, Adrien Quatennens a été reconnu coupable de violences conjugales et condamné à 4 mois de prison avec sursis. Un peu plus d’un an après, le député la France insoumise du Nord effectue son retour médiatique. «Il y a plusieurs années, lors d’une dispute conjugale, j’ai levé la main. Ce geste ne doit pas être minimisé, ni banalisé. Une gifle n’est pas acceptable et aucun contexte ne la justifie», reconnaît le principal intéressé, ce mercredi 7 février sur le plateau des 4 Vérités sur France 2. A l’époque de sa condamnation, le proche de Jean Luc Mélenchon avait alors dénoncé un «lynchage médiatique», excluant de démissionner de son poste de député. «Aujourd’hui, je ne le redirai pas. Mais je ne regrette pas, en revanche, d’avoir été honnête. Je souhaite pour toutes les femmes victimes, qu’elles puissent être correctement entendues par la Justice et obtenir une réparation rapide et efficace. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas», réagit l’élu qui souhaite «défaire certains mécanismes sexistes». Dans l’opinion publique, et alors que l’on comptabilise 134 féminicides en 2023, ce retour médiatique interroge, voire heurte. «On peut commettre des erreurs et s’améliorer. J’ai suivi un parcours et je souhaite qu’il puisse être suivi par toutes les personnes concernées. Il y a bien sûr une gradation dans les violences. Mais je pense que oui, chacun peut s’améliorer, faire mieux», estime-t-il. Ce mercredi 7 octobre sera marqué par l’hommage de la Nation aux 42 victimes françaises du Hamas, le 7 octobre dernier en Israël. A l‘époque des faits, certains représentants du parti LFI avaient refusé d'employer le terme"terroriste"pour qualifier les actes du Hamas. Adressant sa «compassion» et son «empathie», auprès des familles de victimes, le député du Nord a réaffirmé la présence du parti de gauche radicale lors de cet hommage. Et ce, malgré le fait que certaines familles refusent sa présence. «Je suis atterré par le traitement médiatique réservé à la France insoumise sur cette question», estime-t-il. «Nous avons été les premiers, le 7 octobre, à condamner les actes du Hamas. Nous portons un message de paix». Nénamoins, le député refuse de qualifier ces actes de terrorisme préférant le mot «crime de guerre», «c’est encore plus fort», affirme Adrien Quatennens. «On doit pouvoir critiquer l’action du gouvernement d’Israël, d’extrême droite, sans être suspecté d’antisémitisme». Dans ce cadre, le député LFI Aymeric Caron demande à ce que les athlètes israéliens concourent sous bannière neutre, comme leurs homologues russes et biélorusses. «Je pense que ce serait une bonne idée (…) Je pense qu’il faut des sanctions, que la scène internationale se mobilise. On a le droit, le devoir, de s’indigner, contre le massacre qui est en cours à Gaza. Sur place, prétendument en réponse au massacre du 7 octobre, 27 000 personnes sont mortes en trois mois», commente le député. Gouvernement : enfin au complet ? La seconde partie du gouvernement de Gabriel Attal, récemment nommé à Matignon, devrait être connue dans les prochaines heures. La motion de censure déposée par la Nupes, dont Adrien Quatennens était signataire, a largement été rejetée le 5 février dernier. «Emmanuel Macron dirige ce pays, pour celles et ceux pour qui tout va bien. Alors que dans le même temps, pour les autres, c’est toujours plus dur. Le discours de politique générale de Gabriel Attal montre que cette offensive antisociale contre les plus fragiles va se poursuivre», assure-t-il. De son côté, le Rassemblement national entend faire des élections européennes, un référendum anti Macron. «Il n’est pas question de laisser messieurs Attal et Bardella jouer leur partition en restant spectateur».
Lundi 5 février 2024, sur France Inter, Michel-Édouard Leclerc s’est fâché en anticipant les reproches après l’annonce par le Gouvernement du «contrôle à venir sur toutes les chaînes de supermarché», et ce afin de garantir le respect de la loi Égalim. «J’ai été instrumentalisé, j’ai été jeté en pâture», a-t-il déploré, dénonçant une «cabale» contre les grands distributeurs. La période serait-elle à la recherche de boucs émissaires permanents ? Invité dans les 4 vérités, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste et député de Nord, considère qu’il faudrait «nuancer ces propos». «Il y a une réalité dans notre pays, c’est que ceux qui nourrissent la France sont bien mal payés.», constate-t-il. Quoique «imparfaite», la loi Égalim a selon lui au moins le mérite de mettre en place un «observatoiredes marges et des prix». Cet observatoire a notamment permis de montrer que les agriculteurs ne récupèrent que 10% de la marge de leur production, les grandes surfaces bénéficiant d’une grande part des 90% restants. Selon Fabien Roussel, il faudrait mettre en place un outil qui fasse office de coefficient multiplicateur pour faire ajuster les marges sur toute la chaîne de production et de distribution. Chaque agriculteur obtiendrait ainsi un prix plancher pour ce qu’il produit. Selon Fabien Roussel, le malaise profond constaté par toute la France au moment des blocages des agriculteurs vient de «choix politiquesqui ont été faits depuis des années». Les traités de libre échange, très pointés pendant les manifestations des agriculteurs, ont tous été votés, rappelle le secrétaire de parti, aussi bien par la droite que par la majorité actuelle. «Il faut pouvoir mettre en place des coopérations, mais il faut que ce soit respectueux de nos filières agricoles». Fabien Roussel veut rendre leur pouvoir d’achat aux Français Après celui de l’électricité, c’est l’augmentation du prix du gaz qui est à prévoir dès juillet prochain, avec une facture qui devrait grimper de 5,5%. Malgré les boucliers tarifaires mis en place par le Gouvernement, le secrétaire de PCF dénonce là encore des augmentations qui sont «le fruit de choix politiques». Pourtant, lui assure qu’il est «possible de diviser par deux» ces factures.«Nous sommes autosuffisants. Nous pouvons produire seuls. Retrouvons cette productivité énergétique !» L’homme politique promet que son parti mettra le projet de redonner du pouvoir d’achat au Français «au cœur de la campagne européenne» qui aura lieu en juin 2024. Selon lui, la France produit suffisamment de richesses pour inverser la hiérarchie des normes. Parmi les projets envisagés par le Parti communiste existe celui d’indexer les salaires sur l’inflation. Pour plus de justice sociale, le député du Nord prévoit d’accompagner «les entreprises qui distribuent les dividendes et qui ont la possibilité d’augmenter les salaires». Et pour celles qui n’en ont pas les moyens, le PCF propose de moduler les cotisations sociales, baisser l’électricité et de «donner des marges». Les membres du LFI, cousins et alliés du PCF, sont encore agités d’une polémique après qu’ils aient annoncé leur présence lors de la cérémonie d’hommage aux victimes françaises du Hamas mercredi 7 février 2024 à l’Élysée. Cinq familles demandent à ce que cette présence de la France Insoumise, qui avait mis longtemps à condamner les actions commises par le Hamas, soit interdite. Fabien Roussel juge qu’il faut que ce moment soit un moment «d’unité nationale». Il considère que tout le monde y aura sa place, chacun devant «prendre la mesure» d’un tel drame.
Jeudi 1er février, après les annonces visiblement satisfaisantes de Gabriel Attal, les syndicats agricoles ont annoncé l’arrêt des manifestations des blocages qui avaient lieu dans toute la France depuis près de deux semaines. Depuis, les associations écologiques pointent la cause écologique comme victime collatérale des mesures prises par le Premier ministre. La mise en pause du plan Écophyto passe notamment très mal chez les défenseurs de l’environnement. Invité des 4 vérités, Erwan Balanant, député MoDem de la huitième circonscription du Finistère, souligne en tout cas le fait qu’il « serait une erreur de continuer à opposer les agriculteurs d’un côté et l’écologie de l’autre. » Pour lui, et « [il] le voi[t] bien sur [son] territoire », chaque parti est conscient des transitions nécessaires pour avancer. Une transition qui ne se fera pas sans les agriculteurs, et qu’il faudra sans doute revoir sur certains points. Le plan Écophyto, selon lui, ne marchait de toute façon « peut-être pas très bien ». Marine Tondelier était l’invitée des 4 vérités vendredi 2 février 2024. La Secrétaire nationale du parti Écologique Les Vers a estimé que cette mise en pause était une manière d’obtenir la paix sociale vis-à-vis des agriculteurs. Un avis que ne partage pas Erwan Balanant. « Ce n’est pas la réalité du terrain ». Il parle de plusieurs actes en cours sur son territoire, tels que la décarbonation, qui montrent que les agriculteurs sont prêts à faire un pas en avant vers la transition écologique. À l’issue de leur lutte, les agriculteurs ont obtenu une enveloppe de 4 millions d’euros, promise par Gabriel Attal. Mais le traitement très favorable qui leur a été réservé par le Gouvernement malgré quelques dégradations soulève une question : y a t-il, en France, deux points de mesures ? L’homme politique ne considère pas que le traitement diffère en fonction des manifestants mais pense que le Gouvernement a simplement su « écouter » des revendications légitimes. « Si on ne fait pas l’effort aujourd’hui pour l’agriculture, ça nous coûtera plus cher après. » Erwan Balanant s’exprime sur l’éventualité de François Bayrou au ministère de l’Éducation Pour mettre en cohérence son parti MoDem, très pro Européen, avec les enjeux des agriculteurs, Erwan Balanant estime qu’il faut davantage protéger l’environnement, les agriculteurs, et leur revenus. Quelles sont les attentes du MoDem concernant les nominations gouvernementales après le remaniement ? Ce « recentrage à droite » n’effraie en tout cas pas le membre du Mouvement démocrate, qui juge, que, dans le discours du premier ministre, « il y avait aussi l’idée de partager la valeur et d’aller vers plus de justice sociale ». Lundi 5 février 2023 sera connue la décision de justice sur l’affaire des emplois présumés fictifs d’assistants européens MoDem qui implique notamment François Bayrou. Le maire de Pau espère une relaxe. Alors que l’on connaîtra le Gouvernement complet, avec la dernière vague de nominations par Gabriel Attal, d’ici mardi 6 février 2024, Erwan Balanant nourrit-il des ambitions pour le président de son mouvement ? Il juge en tout cas qu’il ferait « un très bon ministre de l’Éducation Nationale, si toutefois, il le voulait. (…) Mais je ne crois pas que ce soit sa préoccupation première. » Le MoDem n’a pas encore présenté sa tête de liste pour les élections Européennes qui auront lieu le 9 juin 2024. Le député ne se tourmente pas pour autant. « On a au moins l’avantage d’être clairs par rapport à d’autres partis, dont on ne sait pas trop où ils se positionnent par rapport à l’Europe. La question de l’incarnation devra venir, mais il ne faut plus que ça tarde, c’est vrai », juge-t-il tout de même.
Jeudi 1er janvier 2024, Gabriel Attal a dévoilé de nouvelles mesures pour tenter de répondre à la colère des agriculteurs. Objectif de souveraineté alimentaire inscrit dans la loi, enveloppe de 150 millions d’euros pour les éleveurs… Ces annonces ont en partie permis de calmer la colère. Selon les syndicats agricoles, les agriculteurs devraient progressivement lever les blocages routiers. Mais un volet de ces annonces a fortement déplu au groupe Europe Écologie Les Verts : la mise en pause du plan Écophyto. Invitée des 4 vérités, Marine Tondelier, la secrétaire nationale du parti, a détaillé pourquoi l’arrêt provisoire de l'usage des pesticides sur les grandes cultures est une catastrophe sur le planécologique et sanitaire. Citant le site du ministère de l’agriculture, elle parle du plan Écophyto comme d’une nécessité pour préserver à la fois «notre santé, et la biodiversité». «Les agriculteurs n’ont rien gagné, car ils attendaient beaucoup de choses pour leurs revenus, mais en revanche, tout le monde a perdu avec cette réforme», martèle-t-elle. «Ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas», avait dit Emmanuel Macron en meeting en 2022 à Marseille. L’élue d’opposition au conseil municipal d’Hénin-Beaumont constate qu’il «n’est donc pas». Si Gabriel Attal a rappelé dans son discours que les «objectifs rest[aient] les mêmes», la secrétaire nationale d'EELV déclare «se ficher» de ces promesses souvent «non respectées». «Je veux des actes !» En un an, le prix de production des agriculteurs a baissé de 9%. En parallèle, leurs charges ont explosé. Marine Tonnelier rappelle que les premières victimes du fait qu’il «n’y a pas un partage juste dans ce pays» sont les agriculteurs. «Tant que la charge n’est pas partagée justement, comment demander à cette profession qui crève des efforts supplémentaires ?» Ces efforts doivent être faits, martèle-t-elle, par le Gouvernement. Marine Tonnelier a pour projet de discuter avec «tous» les agriculteurs Comment solder l’enjeu phytosanitaire ? Les agriculteurs doivent-ils tous se convertir au bio, et vendre des denrées plus chères, alors que l’inflation continue d’augmenter (+3% en 2024 sur les produits alimentaires) ? «Personne ne dit qu’il n’y aura plus de pesticides nulle part du jour au lendemain», fait observer la femme politique. En revanche, elle rappelle qu’une baisse est demandée par différentes associations écologistes «depuis 15 ans», et que cette baisse «n’a pas eu lieu du tout». La question du partage de la valeur a également été abordée par Gabriel Attal dans son discours. Il garantit des «contrôles massifs des industriels et des distributeurs» afin que les producteurs ne fassent plus les frais de la guerre des prix entre supermarchés d'une part, et distributeurs et fournisseurs de l'agro-industrie d'autre part. Encore une fois, Marine Tondelier reste sceptique. Elle rappelle une autre promesse non tenue par le Gouvernement : la loi Égalim, qui avait pour objectif de faire manger des produits bio dans les cantines. Finalement, cette règle est respectée dans seulement 6% des cantines de France. Celles qui appliquent les règles, rappelle-elle, sont les cantines des communes dirigées par des écologistes. Ce vendredi 2 février 2024, les barrages vont donc être levés pour les agriculteurs. Mais la lutte continue pour Les Verts. «En sortant de votre plateau, je vais sur un barrage à Lyon qui n’a pas encore été levé», indique Marine Tonnelier, qui ne renonce pas. Son projet ? Discuter avec «tous» les agriculteurs. Les élections Européennes auront lieu dimanche 9 juin 2024. Quelles sont les chances d’Europe Écologie Les Verts ? La secrétaire nationale du parti parle en tout cas d’une cohérence dans les idées de son groupe depuis 40 ans, «Jusqu’au dernier souffle, on combattra pour la justice sociale et écologiste en France», promet-t-elle.
Mardi 30 janvier, Gabriel Attal prononçait son premier discours en tant que Premier ministre devant l’Assemblée Nationale. Un discours de politique large évoquant tour à tour les questions de l’économie, de la santé, du social, de l’écologie… Au milieu des nombreuses annonces, un secteur ressort comme particulièrement en ligne de mire du jeune bras droit de l’Élysée : l’économie. Ce dernier a affiché très clairement sa volonté de « favoriser le travail », dans le but de faire de la France « le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs étrangers ». Réduction des charges pour les foyers moyens, suppression de l’ASS et réforme du RSA, « désmicardisation » du pays pour augmenter le pouvoir d’achat… À l’heure où les agriculteurs et agricultrices continuent de bloquer les routes pour dénoncer leurs conditions de travail, peut-on envisager une amélioration de ces conditions, ainsi que de celles de tous les actifs ? Patrick Martin, président du Medef, affirme partager « beaucoup des préoccupations des agriculteurs sur la ‘surréglementation’ et sur une stratégie de décroissance avancée par certains décideurs européens ». Pour le syndicat patronal, les manifestations agricoles sont un révélateur des tensions dans l’industrie agroalimentaire qui perturbent le fonctionnement de beaucoup d’entreprises. Le choix du Premier ministre de faire de l’économie une priorité dans son gouvernement doit faire des heureux parmi les adhérents de la plus connue des organisations patronales. Patrick Martin de s'accorder sur le bilan de l'état de l'économie française fait par Gabriel Attal. Fataliste, il annonce que « le plus dur n’est pas passé », et que nous risquons « un deuxième semestre encore difficile ». Une conjoncture qu’il résume comme n’étant « pas fameuse ». La faute aux taux d’intérêts qui augmentent, entraînant moins d’investissements dans le logement, ce qui ferait ruisseler le problème sur tout le secteur du BTP, des promoteurs immobiliers et de l’hôtellerie ? Solutionner le problème, aller de l’avant Pour l’entrepreneur, la solution est toute trouvée : soulager les entreprises du poids des charges sociales. Selon lui, « la France est redevenue le pays le plus taxé au monde ». Un coût social des employés qui revient cher aux entreprises, comme l’explique Patrick Martin : « à un certain niveau, toute augmentation de salaire coûte trois fois plus cher à l’entreprise que ce que touche le salarié ». Un autre de ses soucis concerne les frais indexés aux patrons à cause de la « surréglementation » à l’échelle française et européenne. En accord avec les mesures de simplification proposées par le Premier ministre au sujet des révoltes agricoles, le chef de file du Medef estime qu’elles devraient aussi s’imposer à l’économie dans sa globalité. Citant l’OCDE qui chiffre que les normes de réglementations coûteraient 3 à 4 points du PIB au pays, c’est-à-dire environ 90 milliards d’euros, ce serait autant d’argent économisé pour les patrons si les règles tendaient à se simplifier. Quelles règles ? Quelles simplifications ? Patrick Martin reste flou sur les changements exacts qu’il a en tête, l’important pour lui étant de favoriser les intérêts des patrons, ce qui n’aurait selon lui pas de grandes conséquences sociales. Les 120 métiers payés en-dessous du Smic évoqués par la ministre du travail Catherine Vautrin ? Une inexactitude et une exagération, selon le président du Medef. Le risque d’une augmentation du chômage ? S’il l’estime réel, il tempère sa gravité et considère qu’il faut que celui-ci reste « temporaire et limité ». Un discours propre au chef d’un syndicat patronal : déconnecté des conditions de travail des plus modestes, ou bien plus pragmatique et connaisseur ? Face à Thomas Sotto, Patrick Martin se défend d’être un « ultra-libéral » accro à une croissance économique qui se ferait au mépris de toute règle. Il précise : « les ménages, comme les entreprises, souhaitent qu’on ait des normes pertinentes et compréhensibles », ce qu’il considère être le « véritable enjeu ». Il est favorable au libre échange, à l’accroissement des échanges internationaux, et se tourne vers l’Amérique du Sud et vers la construction d’une Europe plus solide économiquement pour faire barrage à des Etats-Unis et une Chine de plus en plus agressifs sur le plan économique.
Le premier ministre Gabriel Attal s’est exprimé ce mardi 30 janvier devant les députés de l’hémicycle dans un discours de politique générale sur les grandes orientations de son gouvernement. Invité à réagir sur cette prise de parole dans les 4 vérités, Gérald Darmanin,ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, l’a jugé «très fort, très dynamique et très clair.» Gabriel Attal promet donc du «concret», avec notamment une réforme «par voie réglementaire» de l’aide médicale de l’Etat. Il a également mis l’accent sur la sécurité et la fermeté, avec des propos forts sur les «délinquants» appelés à «réparer» ce qu’ils «cassent». Des mots qui ressemblent à ceux qu’auraient pu prononcer Gérald Darmanin, mais que l’ancien ministre de l’Action et des Comptes publics se défend de lui avoir soufflés. «C’est surtout du bon sens», considère-t-il. Le discours de politique générale du Premier ministre pose une question : pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas exécuté ses points d’action depuis 7 ans qu’il est au pouvoir ? Gérald Darmanin rétorque qu’il a déjà «fait beaucoup de choses». Prenant l’exemple de la «désmicardisation» prônée hier par Gabriel Attal, il rappelle par exemple la création de la prime d’activité. Dans son discours, Gabriel Attal a également eu un mot pour les agriculteurs actuellement en grève. Face aux normes excessives, «il doit y avoir une exception agricole», a-t-il dit. Mais cette déclaration n’a pas convaincu. Beaucoup d’agriculteurs appellent à durcir le mouvement. Cette colère va-t-elle monter jusqu’à la capitale, comme le promettent ces derniers ? L’ancien conseiller régional des Hauts-de-France argue qu’il a «rappelé des lignes rouges à ne pas dépasser» mais se montre confiant. «Les dialogues que j’ai eu avec les confédérations agricoles (…) montrent qu’ils respectent les règles». En revanche, s’ils devaient franchir la ligne, le gouvernement «ne laisserait pas faire». Pour l’instant, il n’est en tout cas pas question d’évacuation des autoroutes occupées par les manifestants. Gérald Darmanin : «Il y a deux poids, deux mesures» À l’heure où une certaine tolérance est appliquée envers les agriculteurs, peut-on parler d’un non-respect de l’ordre public ? Le ministre de l’Intérieur ne le pense pas. Il considère que «la manifestation est un cadre légal et institutionnel» et juge qu’il y a «deux poids, deux mesures». «Il est hors de question de considérer les gens qui travaillent comme des délinquants». Le bilan de la délinquance et de la criminalité sera dévoilé dans la journée du mardi 31 janvier par le service statistique du ministère de l’Intérieur. Gérald Darmanin parle de «résultats encourageants», notamment en matière de lutte contre la drogue, mais évoque également des chiffres à améliorer encore, notamment ceux des tentatives d’homicides et d’agressions envers les femmes. La «mère de toutes les batailles», pour lui , reste la lutte contre la drogue. Le 15 janvier 2024, l’exécutif a décidé de revenir au niveau 2 du plan Vigipirate. «Pour l’instant la décision n’a pas été totalement prise», tempère Gérald Darmanin. La menace terroriste reste, indique-t-il, «extrêmement forte», la menace intérieure particulièrement. La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques aura lieu le 26 juillet 2024 en bord de Seine. Le ministre de l’Intérieur parle d’une jauge de spectateurs d’à peu près 300 000 personnes. «Après les Jeux Olympiques, un cycle au ministère de l'Intérieur sera atteint», a déclaré Gérald Darmanin au Figaro le 14 janvier 2024. «C’est au président de la République de décider», a-t-il évoqué dans les 4 vérités, rappelant le fait qu’il faille «rester modeste» et «trouver des projets nouveaux», même si son ambition est «d’accompagner le président de la République jusqu’à la fin».
Lundi 29 janvier 2024, la mobilisation des agriculteurs s’est poursuivie, avec 25 points de blocage dans toute la France comptabilisés par les renseignements territoriaux à la mi-journée. Les mesures annoncées par Gabriel Attal ont été jugées insuffisantes par la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) et cette mobilisation se poursuivra donc mardi 30 janvier 2024. Qu’en pense Éric Ciotti, président des Républicains (LR) ? Invité des 4 vérités, l’homme politique assure son soutien inconditionnel à cette «France rurale et traditionnelle». Pour lui, les agriculteurs «incarnent une vision de la France, d’une France souveraine» et doivent par conséquent être entendus. D’habitude plutôt attaché à l’ordre, il juge cette fois les blocages légitimes. Selon lui, la faute incombe avant tout et seulement au Gouvernement, qui n’a pas entendu les revendications et «méprisé»ceux qui nourrissent la Francedepuis tant d’années. Face à ce monde agricole qui ne relâche pas la pression sur le Gouvernement et alors que les actions se poursuivent donc ce mardi 30 janvier, l’exécutif promet de «nouvelles mesures» dans la journée. Éric Ciotti espère qu’il en découle «des réponses précises» ainsi que «de la considération, du respect et du bon sens». Plus concrètement, afin d’éviter la concurrence déloyale tant pointée par les agriculteurs, il suggère une «clause miroir». Ce dispositif qui viserait à s’assurer que les produits importés répondent aux mêmes normes que celles imposées aux producteurs européens, notamment en matière de protection de la santé et de l’environnement, sera par ailleurs très prochainement déposé comme projet de loi à l’Assemblée Nationale par le groupe LR. Éric Ciotti détaille sa proposition de smic à 1500 euros pour les agriculteurs Dimanche 28 janvier 2024, dans un entretien paru dans le JDD, le président des Républicains a plaidé pour un Smic minimum à 1500 euros pour tous les agriculteurs. Lundi 29 janvier 2024, dans les 4 vérités, Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, a réagi à cette proposition, disant la juger «très curieuse» et ne comprenant pas comment Éric Ciotti comptait la financer. Ce 30 janvier 2024, ce dernier a donc déployé les moyens qu’il envisage : accélérerles aides de la Politique agricole commune (PAC) «actuellementbloquées par monsieur Fesneau» et supprimer les droits de succession. Le cumul de ces dispositifs permettrait selon lui de relever le revenu général des paysans. Il estime ce projet à un coût de 2 milliards d’euros pour la collectivité. Un montant qu’il juge parfaitement juste au prorata du temps travaillé par «la France rurale et traditionnelle». Jeudi 25 janvier, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision et expurgé la loi immigration de plusieurs mesures voulues par les députés LR. Sur les 86 articles que comprend le texte, 35 ont été censurés totalement ou partiellement. Pilule amère pour le président des Républicains, qui «a le sentiment d’un double langage de la part du président de la République.» Il parle d’une «collision idéologique» entre Emmanuel et Macron et Laurent Fabius et d’une «décision ahurissante». «Nous réclamons un référendum pour modifier notre constitution», martèle-t-il. Alors que la colère gronde en France concernant les conditions de travail, les membres du Bureau de l’Assemblée Nationale —à l’exception des membres LFI qui se sont abstenus— ont voté l'augmentation à hauteur de 300 euros par mois de leur salaire. «Faux !» scande l’élu de droite. Il s’agit, précise-t-il, des frais de mandat. «Donc il n’y a pas un euro de plus aux contribuables.»
La forte mobilisation des agriculteurs se poursuit un peu partout en France lundi 29 janvier 2024. Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé 10 mesures de simplification et la fin de la hausse de la taxe sur le GNR [gazole non routier, ndlr] pour tenter de répondre à la colère des agriculteurs. Insuffisant pour beaucoup d’entre eux qui souhaitent obtenir des mesures « concrètes » comme une simplification des normes environnementales, de meilleures rémunérations ou la mise en place de leviers pour compenser la taxation du gazole non routier. Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, explique qu’il continue de travailler avec les représentants. « Dans les 48h, il y aura un certain nombre de choses que l’on pourra poser sur la table qui permettra de compléter et de montrer la globalité des mesures que l’on entend proposer au monde agricole. » Selon le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, la crise est « multiple » : « Il y avait des crises sur les questions fiscales ainsi que sur la question de la simplification ». Dimanche 28 janvier 2024, une cellule de crise interministérielle a été créée pour faire face à la gronde des agriculteurs. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a décidé de mettre en place un dispositif XXL : 15 000 membres des forces de l'ordre seront mobilisés pour « garantir que les tracteurs ne se rendent pas à Paris et dans les grandes villes pour ne pas créer des difficultés extrêmement fortes ». Aux abords de Rungis et de l'aéroport de Roissy, des blindés de la gendarmerie ont pris place en début de soirée pour empêcher le blocage. « L’objectif est de pouvoir rentrer dans le dialogue avec les agriculteurs, de respecter leur mouvement et leurs revendications et de le faire sans avoir recours à la violence » défend Marc Fesneau, invité des 4 vérités. Colère des agriculteurs : la grande confusion Marc Fesneau, qui se rendra à Bruxelles pour un Conseil européen au début du mois de février afin de porter les revendications des agriculteurs français sur notamment l’obligation de jachère. « Nous sommes 22 pays européens à le demander », a-t-il assuré. La guerre en Ukraine a engendré un chamboulement des marchés européens. Pour faire face à la crise, l’UE, pour soutenir les forces ukrainiennes, a accordé des règles d’exportations très favorables dont l’effet est qu’elles affaiblissent les agriculteurs et éleveurs français. « Nous sommes au rendez-vous du soutien à l’Ukraine, simplement, la déstabilisation des marchés est telle que nous devons prendre des mesures (…) Nous travaillons à ce qu’il y ait des limites à ces importations. (…) En tant que ministre de l’Agriculture, je souhaite que, dès lors que cela déstabilise les marchés, on puisse y mettre un terme. (…) Les produits concernés : la volaille, les œufs et le sucre. ». Enfin, Éric Ciotti, président des Républicains, propose de garantir aux agriculteurs un revenu minimum de 1500 euros mensuels. Pour Marc Fesneau, cette proposition organise un combat entre l’urbain et le rural. « Il est infichu de dire comment il le fait. (...) Je ne comprends pas comment il finance cette mesure ».
Vendredi 26 janvier a été le jour des annonces pour Gabriel Attal. Face à la colère des agriculteurs qui gronde depuis plusieurs jours, le premier ministre a déclaré « avoir reçu le message cinq sur cinq » et a proposé diverses mesures, comme l'accélération du versement des aides ou encore des mesures sur le GNR. Mais Julien Bayou, député écologiste Nupes et invité des 4 vérités, n’est pas convaincu. « On parle de mesurettes », dit-il pour qualifier ces propositions. Il faudrait selon lui « changer radicalement » les politiques agricoles, « ce que le gouvernement ne fait pas depuis 2017 ». « Quelque part, lorsqu’il multiplie les traités de libre échange, il ignore l’agriculture » juge-t-il même, citant l’exemple du traité avec le Chili. Selon plusieurs syndicats agricoles, dont le FNSEA, syndicat agricole majoritaire, les traités de libéralisation du commerce avec le pays d’Amérique latine ratifiés par l’Europe avec l’aval de la France seraient une plaie pour les agriculteurs français, notamment à cause de la concurrence déloyale provoquée. Julien Bayou considère cela dit que les normes ne sont pas le problème. Le bas blesse surtout au niveau de la rémunération, qui n’est selon lui pas « juste » pour les agriculteurs. Sous la pression des manifestants, Gabriel Attal a certes annoncé l’annulation de la hausse de la fiscalité sur le gazole non routier (GNR), mais, pour le député Nupes, au regard des charges écrasantes, c’est loin d’être suffisant. Lactalis, un géant intouchable ? Les écologistes et les agriculteurs constituent-ils deux camps irréconciliables ? Julien Bayou souhaite déconstruire cette idée reçue en soulignant à quel point il était « frappant, depuis une semaine, de voir les discussions fécondes » entre les deux partis. « On se rend compte bien souvent qu’il manque quelqu’un à la table : la grande distribution », note-t-il par ailleurs. Il prend l’exemple de Lactalis, qui « pressurise[rait] » les producteurs de lait en leur imposant un prix de 40 centimes par litre pour une revente au consommateur à 1 euro 40. « Ça fait une immense fortune, que le Gouvernement n’a jamais cherché à encadrer », fait observer l’homme politique. À ce propos, la loi EGAlim, loi adoptée en octobre 2021, vise à protéger la rémunération juste des agriculteurs. Parmi ses mesures phares, on retrouve justement une disposition interdisant de vendre tout produit en dessous du prix auquel il a été acheté au fournisseur. Vendredi 26 janvier, Gabriel a promis de « faire respecter cette loi partout » en renforçant les contrôles, en « mettant une pression maximale » dans les négociations commerciales et en menaçant de « sanctions lourdes » ceux qui ne la respectent pas. Mais là encore, l’écologiste n’est pas convaincu. Selon lui, ceux qui « sont au Gouvernement depuis dix ans » —Emmanuel Macron ayant été ministre de l’économie en 2014— auraient déjà pu et dû agir en conséquence. Le député EELV rappelle qu’un quart des postes agents chargés de la répression des fraudes ont pourtant été supprimés depuis 2018. Si la colère des agriculteurs se manifeste surtout par de nombreux blocages, des débordements ont parfois été constatés dans certains endroits, notamment à Narbonne, où un incendie a eu lieu. Face à cette colère qui dégénère, Julien Bayou parle d’un ministre de l’Intérieur comme « tétanisé » par la situation. On constate selon lui « un sentiment de fin de règne », un Gouvernement qui « ne sait pas faire face aux crises ». « Il faut réorienter notre politique pour qu’elle bénéficie aux agriculteurs », martèle-t-il.
La colère des agriculteurs se poursuit ce vendredi 26 janvier. Partout en France, des opérations de blocage s’organisent. Le"blocus de Paris"a notamment été annoncé par la FDSEA Ile-de-France et les Jeunes Agriculteurs Ile-de-France. Le Premier ministre Gabriel Attal doit faire des annonces dans la journée. «Nous sommes aux côtés des agriculteurs. Nous entendons leur colère», assure Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, invité des 4 Vérités, ce vendredi 26 janvier, sur France 2. «Il faut faire en sorte que nos agriculteurs, principalement nos maraîchers et nos éleveurs, puissent mieux gagner leur vie. Ils ont raison», souligne-t-il. Des annonces très précises sont attendues, notamment concernant la taxe du gazole non routier. «Il faut que nous améliorons le revenu des agriculteurs. Il y a une loi Egalim, qui doit être respectée», précise l’élu, appelant notamment les industriels et les grandes surfaces à faire un effort sur leurs marges. Les agriculteurs demandent également un allègement des normes en particulier sur l’eau et les pesticides, mais aussi des démarches administratives. «Il faut que les préfets soient plus dans l’efficacité, qu’ils puissent déroger aux règles pour accélérer les grands projets. L’administration doit être aux côtés des agriculteurs», affirme Sylvain Maillard. Il souhaite un «choc de facilité» pour faire en sorte que les agriculteurs puissent faire leur métier. Alors que le déficit de l’Etat est estimé à 173,3 milliards d’euros, frôlant ainsi le record de 2020, comment le gouvernement pourra-t-il débloquer les crédits pour calmer cette crise agricole? «Nous serons dans les clous. Il nous faudra construire un budget extrêmement sérieux. Il faudra faire des efforts. Alors que ce mouvement est soutenu par une grande partie des Français, l’objectif est d’éviter l’embrasement de la situation. «Ils attendent une parole forte du Premier ministre, c’est ce qui va avoir lieu. Nous les avons entendus», affirme Sylvain Maillard. Loi immigration : que reste-t-il après la censure ? Jeudi 25 janvier, le Conseil constitutionnel a annoncé la censure partielle mais importante (plus d’un tiers) de la loi immigration, adoptée fin décembre. La droite, qui avait coécrit le texte avec la majorité, dénonce une «décision politique», «une capitulation». «Un texte de fermeté sera promulgué d’ici ce week-end», annonce Sylvain Maillard. «On savait que ce serait retoqué. Heureusement que le Conseil constitutionnel est là pour garantir le droit», assure-t-il, dénonçant «la vocation populiste de Laurent Wauquiez. «Je suis content de voir que le texte ressort dans sa quasi-totalité. Il nous faut de l’efficacité. C’est ce que demandent les Français», souligne l’élu.
La révolte des agriculteurs se poursuit. Le mouvement se muscle et des barrages routiers s’organisent dans de nombreuses régions en France pour faire plier le gouvernement. Ce jeudi 25 janvier, la colère gagne l’Ile de France. Dans les Yvelines, des tracteurs ont entamé une opération escargot sur la N12 entre Montfort l'Amaury et Rocquencourt. Des actions sont également prévues en Essonne et en Seine-et-Marne. «Il faut dialoguer. Les agriculteurs sont aux premières loges de la crise climatique et ils ne sont pas aidés. Ils sont aussi les premières victimes de ces lobbies industriels, qui les mettent dans une dépendance au glyphosate et à un certain nombre de produits dont ils sont les premiers à souffrir», a réagi Anne Hidalgo, ce jeudi 25 janvier, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2. «Je les comprends, il faut les accompagner», affirme la maire de Paris. Pour le moment, le gouvernement a décidé de ne pas intervenir sur ces opérations barrage. Pourraient-ils entrer dansParis ? «Il faut discuter, comme avec toute personne qui manifeste», renchérit l’édile. Ce jeudi 25 janvier, le Conseil Constitutionnel doit également rendre son jugement concernant la loi Immigration, adoptée fin décembre. Il avait été saisi par les oppositions de gauche, par la présidente de l'Assemblée nationale et par le président de la République dèsl'adoption tumultueusedu texte par les députés, le 19décembre. La probabilité que le texte reste inchangé est très faible. «On saura aujourd’hui ce qui n’est pas légal dans cette loi. (…) J’espère que le Conseil Constitutionnel fera valoir le droit», commente Anne Hidalgo. Elle l’assure : «Je ne ferai pas le tri». «La préférence nationale c’est un slogan de l’extrême droite. Je refuse de l’appliquer. Nous avons un devoir d’humanité». Paris 2024… L’essentiel c’est d’y arriver A moins de 200 jours des Jeux Olympiques, la maire de Paris se dit optimiste quant à l’organisation. «On va être prêts», affirme-t-elle. «Cela va être un mouvement fédérateur. Cela a permis d’accélérer la transformation de la ville. Cela va être un grand moment de fraternité». Néanmoins, certains sujets doivent encore être améliorés, notamment celui des transports. «Il ne faut pas mentir aux gens. (…) Il y aura des transports et navettes supplémentaires», annonce la maire de Paris. «On n’est pas encore prêts là-dessus(…)Je souhaite que sur les transports et sur la solidarité, les Jeux laissent un héritage, on y travaille». Sur la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture ? « Ça va nous faire des vacances, cela me réjouit», affirme Anne Hidalgo. A peine nommée, l’ancienne ministre de la Justice a aussi annoncé ses ambitions pour la mairie de Paris, dans deux ans, en 2026. «A Paris, le candidat officiel du pouvoir n’a jamais eu beaucoup de chance. En général, cela vous fait partir avec des semelles de plombs. Il y a un temps pour tout. Elle vient d’être nommée ministre de la Culture, elle devrait plutôt s’intéresser à la culture», réagit-elle. Si elle n’exclut rien sur sa prochaine candidature, elle devrait s’exprimer après les Jeux Olympiques.
Mardi 23 janvier, Alexandra Sonac, une agricultrice de 26 ans, est morte, percutée par une voiture, alors qu’elle participait à un barrage de manifestants à Pamiers, dans la région de l’Ariège. Sa fille, Camille, âgée de 12 ans, a, elle aussi, succombé à ses blessures quelques heures plus tard. Le père, âgé d’une quarantaine d’années, est grièvement blessé et toujours hospitalisé. «C’est une terrible nouvelle que nous avons appris hier matin. Cette mère de famille, adhérente à la FNSEA, dormait avec son mari et fille. (…) On est tous sonnés», réagit Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, invité des 4 Vérités, ce mercredi 24 janvier 2024, sur France 2. Il appelle à «poursuivre cette action et obtenir des résultats». Jusqu’où montera la colère ? Depuis le 18 janvier 2024, un mouvement social prend de l'ampleur chez les agriculteurs français. «Cette colère est inédite pour le monde agricole. C’est une mobilisation sans précédent. On demande à ce que les décisions puissent être prises», affirme Arnaud Rousseau. Leur objectif ? Revoir «en profondeur la manière dont on veut conserver l’agriculture en France», souligne-t-il. Malgré la réunion de lundi soir à Matignon entre le premier ministre Gabriel Attal et les représentants des syndicats agricoles majoritaires, les agriculteurs poursuivent leur action partout en France et le mouvement s’étend. «D’ici vendredi, plus de 85 départements mèneront des actions (…) On n’est pas là pour embêter les Français, mais dans le moment dans lequel on est, on n’a pas le choix. Il n’y a pas d’esprit de recul», affirme Arnaud Rousseau, appelant au calme sans exclure un blocage du pays. Des mobilisations dans les grandes villes sont-elles prévues ? «Non, mais nous n’excluons aucune option. On veut occuper le terrain pour montrer que partout en France la colère est là et obtenir des réponses». Un bras de fer français… et européen ? De son côté, le gouvernement veut contenir la colère. Gabriel Attal a annoncé que des premières mesures devraient être dévoilées dès vendredi, et pourrait se rendre sur un des barrages. «C’est nécessaire qu’il aille sur le terrain, tout comme le ministre de l’agriculture. (…) S’il faut attendre une journée supplémentaire pour avoir des mesures en profondeur, on est prêt à attendre. Mais il ne vaudra pas nous faire le coup de la communication, ça ne passera pas», affirme Arnaud Rousseau. Parmi les principales revendications ? La suspension immédiate des 4% de jachère imposée par la politique agricole commune européenne, l’allègement de l’administration et des contrôles, une année blanche sur les échéances bancaires ainsi qu’une exonération totale des taxes sur l’énergie notamment sur les carburants agricoles. «Le sujet est de revenir à une forme de bon sens qui fait que toutes les mesures qui nous embêtent depuis 20 ans puissent être remises en cause», assure Arnaud Rousseau. « Aujourd'hui, la détermination est totale ».
Thomas Sotto reçoit Nicolas Chabanne, porte-étendard des consommateurs et créateur de la marque C’est qui le patron ?!, sur le plateau des 4 Vérités La colère gronde dans les campagnes. Depuis plusieurs jours, des agriculteurs, lassés de leurs conditions de travail qui ne s’améliorent pas, des promesses non tenues quant à la régulation de l’utilisation de certains pesticides, d’un salaire qui ne leur permet pas de se nourrir, d’absence d’avancées vers une agriculture durable, ont quitté leurs champs pour bloquer les routes et faire entendre leur colère. Bien que la majorité des ministres disent comprendre leurs revendications, l’exécutif n’a pour l’instant apporté aucune réponse. Le Premier ministre recevait hier soir, lundi 22 janvier, les principaux syndicats, mais aucune annonce n’est ressortie de leur entretien. Pour Nicolas Chabanne, en 20 ans de métier, « la détresse des producteurs n’a jamais été aussi forte ». La raison ? Des années que les problèmes s’accumulent sans que la situation ne s’améliore. Une colère qu’il estime légitime et globalement bien comprise par la population, qui sait à quel point les agriculteurs sont indispensables. D’après les sondages, les trois quarts des consommateurs s’inquiètent de la qualité des produits qu’ils achètent et seraient prêts à payer plus cher pour consommer mieux. Pour l’entrepreneur, ce sont eux qui détiennent la solution au problème. Ce n’est qu’en consommant mieux, local, de préférence bio, qu’ils pourront faire pression sur les industriels et améliorer les conditions de travail des agriculteurs. Une ironie, à l’heure de l’inflation qui fait gonfler de plus en plus terriblement les prix, de faire peser la responsabilité des changements du secteur de l'agroalimentaire sur les consommateurs ? Un besoin de médiation entre industriels et agriculteurs C’est néanmoins le parti qu’a pris Nicolas Chabanne. Ce petit-fils d’agriculteur propose d’acheter un lait français au « juste prix ». Malgré une somme légèrement plus élevée que la moyenne, son lait serait le plus vendu du pays. Une preuve de la volonté des acheteurs de consommer plus cher pour une meilleure qualité, et l’assurance d’une rémunération honnête pour les agriculteurs. À l’heure où à peine 6% des consommateurs estiment faire confiance aux acteurs de la grande distribution, ce n’est que par une plus grande prise de conscience de leur pouvoir, et le changement durable de leurs habitudes de consommation, que le dialogue pourra être rétabli entre industriels et agriculteurs. Pour Nicolas Chabanne, il n’incombe pas seulement aux citoyens de changer la donne. Il exhorte aussi les politiques à se saisir de l’urgence de la situation et à agir en tant que médiateurs entre les revendeurs et les producteurs. Il s’attriste d’un silence radio présidentiel depuis 7 ans à propos de son initiative C’est qui le patron ?!, et aimerait pouvoir discuter avec Gabriel Attal. Le soutien affiché par les ministres à la cause agricole devrait s’accompagner d’actions concrètes. Pour l’homme d'affaires, il ne faut pas que les politiques se déconnectent de la réalité de la vie des travailleurs de la terre, et il les encourage à aller voir, sur le terrain, comment se passe leur quotidien. Du côté des industriels, s’il reconnaît que « des efforts ont été faits », ils ne seraient pas suffisants et manqueraient d'une des clés essentielles au changement : la transparence. Ce n’est que lorsque les marquent montreront « où va l’argent » des français que des changements durables et profonds, pour les agriculteurs, les consommateurs et l’environnement, se feront ressentir.
Jeff Wittenberg reçoit Léon Deffontaines, porte-parole et chef de file du Parti Communiste Français aux élections européennes, sur le plateau des 4 Vérités. Depuis les débuts de l’attaque du Hamas sur Israël en octobre dernier, la coalition de la Nupes s’affaiblit de plus en plus, les anciens alliés devenant tour à tour de nouveaux opposants. Début novembre, Fabien Roussel s’exprimait au micro de RTL sur le manque de consensus dans les différents partis de gauche à propos du conflit : « Ces dernières semaines ont contribué à enclencher cette rupture avec la France insoumise et ses dirigeants en total décalage avec les valeurs que porte la gauche », avant d’annoncer le départ du PCF de LFI. C’est donc indépendamment de la coalition de gauche que le Parti Communiste entend se présenter aux prochaines européennes, qui se tiendront le 9 juin prochain. Selon les sondages, les partis les plus populaires de l’électorat français sont Renaissance et le Rassemblement National. A gauche, c’est le Parti Socialiste, vraisemblablement incarné par Raphaël Glucksmann, de Place Publique, qui mène la danse. Avec à peine 2% d’intention de vote, le PCF peut-il prouver sa pertinence pour rester dans la course malgré un déficit clair de popularité ? Une absence de popularité des communistes dont Léon Deffontaines, leur porte-parole, est particulièrement conscient, expliquant sa stratégie d’exploiter la notoriété de son président Fabien Roussel pour faire connaître son nom et les valeurs qu’il défend. Des valeurs, mais surtout une frange de la population qu’il estime oubliée des autres partis politiques, qu’il défend. Pour lui, la priorité reste les intérêts des ouvriers et agriculteurs français. En se réappropriant les termes sarkozystes de « France qui se lève tôt » pour les replacer dans un discours lui étant nettement plus favorable, Deffontaines, prévoit de défendre la réindustrialisation du pays et le combat mené par les agriculteurs pour pouvoir vivre dignement de leur activité. Une défense partielle du projet européen Pour « envoyer des députés européens en capacité de défendre les intérêts de la France qui se lève tôt », l’ancien secrétaire général des jeunesses communistes compte s’opposer à l’élargissement de l’Union Européen et au libéralisme, qui sape selon lui les conditions de travail des plus populaires en France. Défendre les intérêts français en combattant la construction européenne ? Une antithèse qui semble tout droit sortie d’un discours de l’extrême-droite. Pourtant, Léon Deffontaines s’explique : c’est le libéralisme économique européen qui a mis en concurrence les travailleurs au lieu de les protéger et a créé une hausse des prix de l’énergie en France, alors que le pays produit l’énergie la moins chère d’Europe. De plus, bien qu’il rappelle l’importance de soutenir l’Ukraine face à l’invasion dont elle est victime depuis presque deux ans, l’intégrer ainsi que la Moldavie dans les rangs de l’Union Européenne menacerait les ouvriers et agriculteurs français qui seraient rapidement remplacés par la main d’œuvre moins chère d’Europe de l’Est. Issu d’une famille d’agriculteurs, il exprime sa compréhension face à la colère de ces derniers, et se veut plus proche de ceux dont il défend les intérêts que la fameuse « Gauche caviar », notamment incarnée par Glucksmann. Selon lui, il s’agit d’une gauche qui s'accommoderait trop bien du libéralisme économique et serait trop déconnectée des intérêts des classes populaires pour comprendre leur mécontentement ou les raisons pour lesquelles elles sont séduites par les discours du Rassemblement National ou se sentent aliénées par les discours des représentants de la gauche. Sa candidature et le projet porté par les communistes seraient donc l’alternative aux socialistes des centres-villes et à la montée en puissance du parti de Jordan Bardella.
En France et même en Europe, la colère du monde agricole est clairement montée d’un ton le week-end du 20 et 21 janvier 2024, lors duquel les exploitants ont multiplié les actions contre le GreenDeal européen et la hausse des taxes du gazole. Invité des 4 vérités, Arnaud Gaillot, président des jeunes agriculteurs, est venu parler de ce « ras-le-bol général » qui le touche lui et ses collègues et pour lequel ils ne se sentent pas entendus depuis des années. Des agriculteurs qui ne sont pas rémunérés et « toujours plus de contraintes », c’est ce que dénonce l’homme de 37 ans. Les contraintes se matérialisent par des normes de plus en plus importantes et exigeantes (le sénat parle d’ailleurs « d’overdoses normatives ») et d’injonctions contradictoires. Si l’éleveur de vaches laitières et de génisses argue que lui et la communauté qu’il représente sont favorables à la transition, il rappelle qu’un équilibre doit être trouvé. Comment maintenir les niveaux de production actuels tout en maintenant l’environnement dans lequel on vit ? C’est aujourd’hui toute la question. « On ne peut pas demander au monde agricole de faire en 5 ans ce qu’il n’a fait pas en 40 ans. » Cette « pression continuelle », vient, selon l’agriculteur, de toutes parts, puisqu’elle arrive de France mais également d’Europe. L’ennui est qu’elle ne s’accompagne d’aucune compensation financière. Ce lundi 22 janvier 2024, Gabriel Attal reçoit la FNSEA, puissant syndicat agricole français. à Matignon. Arnaud Gaillot compte notamment lui demander de faire appliquer la loi Egalim, visant à protéger la rémunération des agriculteurs adoptée le 18 octobre 2021. Dans ce « jeu de dupes » qui s’est installé depuis des années, il exige une chose : que les contrôles soient renforcés. La deuxième exigence est celle d’une « pause normative » qui fixera les objectifs de la France dans des délais plus réalistes de « 20-25 ans, 30 ans ». « Il faut un peu de rationalité. Les agriculteurs ne sont pas là pour détruire la planète, ni pour produire des choses qui tuent les gens », martèle-t-il. La troisième revendication est la régulation de la concurrence. La France pâtit d’accords ou d’aides à d’autres pays. L’agriculteur parle notamment de l’Ukraine, dont nombre de produits alimentaires sont exportés en France, notamment les poulets dans les cantines pour les enfants. Des produits qui sont pourtant loin d’être produits avec les mêmes règles et les mêmes normes que dans l’Hexagone. La fin du monde agricole est-elle proche ? Le blocage de l’autoroute A64 qui relie Toulouse à Bayonne, à hauteur de Carbonne, en Haute-Garonne, se poursuit depuis trois jours. Les agriculteurs sont toujours mobilisés sur ce tronçon et exigent des mesures concrètes avant de bouger. Arnaud Gaillot soutient ce mouvement : « j’aurais du mal à leur dire d’arrêter tant que des solutions concrètes ne sont pas apportées. »Malheureusement, les agriculteurs ne « croient plus trop aux belles promesses » et souhaitent désormais des actes. Il prévient que si le gouvernement n’apporte pas des solutions à la hauteur en ce lundi 22 janvier lors de la réunion à Matignon, d’autres blocages pourraient bien advenir dans les jours à venir. Se trouve-t-on à l’aube d’un nouveau mouvement « gilets jaunes » ? Le président des jeunes agriculteurs ne le pense pas, mais dit en revanche qu’un « gros mouvement européen se prépare si aucune réponse n’est apportée. Vous savez, nos voisins allemands nous imitent, la Belgique nous appelle pour savoir où on est, l’Italie réfléchit aussi, donc on peut imaginer quelque chose qui se propage et qui dure longtemps s’il n’y a pas de réponses de la communauté Européenne », prévient-il.
La semaine politique a été marquée par la conférence de presse donnée le 16 janvier 2024 par Emmanuel Macron. Une batterie de mesures pour « une France plus forte et plus juste » ont été annoncées par le président de la République, qui a parlé de la famille et de l’école et notamment proposé de généraliser l’uniforme. Invité à évoquer ce « réarmement civique » dont parle le chef de l’État, Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme et invité des 4 vérités, n’est pas convaincu. Si, selon lui, beaucoup de « mesures symboliques » ont été « empruntées » au Rassemblement national, elles auraient déjà pu et dû être appliquées. « Emmanuel Macron est au pouvoir depuis 7 ans, plus si on compte la période où il était ministre au gouvernement Hollande », rappelle-t-il. Comment ce remaniement gouvernemental survenu le 12 janvier 2024 et qui met en lumière des personnalités aussi marquées que Rachida Dati est-il perçu par Jean-Philippe Tanguy ? Malgré le flagrant virage à droite du gouvernement, l’homme politique ne demeure pas convaincu par cette réorganisation. « On peut prendre des gens pour faire croire qu’on a un changement », dit-il, mais ceci ne serait selon lui pas forcément gage de mutation réelle. À propos des mesures fortes présentées par le président de la République, Jean-Philippe Tanguy attend de les voir traduites en actes. Lors de son discours le 11 janvier sur TF1, Gabriel Attal a notamment évoqué une baisse d’impôts pour les classes moyennes. Cette baisse aurait déjà été reportée à plusieurs reprises, précise Jean-Philippe Tanguy, et ne concernerait que certaines taxes très ciblées. Jean-Philippe Tanguy évoque un bouclier tarifaire qui aurait pu être « maintenu » Face à la hausse sans précédent du prix de l’électricité, le Gouvernement avait instauré un bouclier tarifaire visant à freiner son augmentation. Au 1er février 2022, le plafonnement de la hausse du tarif réglementé de l’électricité était ainsi passé à 15%. Mais la fin de ce bouclier a été annoncée par Gabriel Attal. Le ministre délégué aux Comptes publics a confirmé jeudi 8 janvier 2024 lors d'une interview sur RTL que le gouvernement y mettrait "progressivement" un terme, d'ici fin 2024. Le rattaché au RN, lui, assure que son parti aurait maintenu ce bouclier en faisant, dit-il, payer le tarif de l’électricité au prix de production français. La ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France Amélie Oudéa-Castéra est sous le feu des critiques après ses propos polémiques sur l’école publique, où, selon elle « un paquet d’heures » d’absences de professeurs n’étaient pas remplacées. Jeudi 18 janvier, cette dernière a déclaré avoir décidé de se dessaisir du dossier Stanislas, où sont scolarisés ses enfants. C’est notamment ce que préconisait la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Est-ce à dire que cette affaire qui fragilise le gouvernement depuis son éclatement, est close ? « Le problème, c’est que la ministre a menti et continue de mentir », juge Jean-Philippe Tanguy, rappelant que ce « mensonge renvoie à d’autres mensonges » et martelant que « à l’école, on a besoin d’une ministre qui incarne des valeurs et qui raconte la vérité ». Dans un numéro diffusé sur France 2 jeudi 18 janvier 2024, Complément d’enquête affirme que le président du Rassemblement national Jordan Bardella aurait tenu un compte Twitter raciste et homophobe entre 2015 et 2017. L’intéressé nie avoir tenu ce compte. Interrogé sur le sujet, Jean-Philippe Tanguy nie également, pense que les journalistes « se sont trompés » et dénonce un reportage « à charge ». Il préfère se concentrer sur les « valeurs positives » et les qualités de « travail phénoménales » de Jordan Bardella.
Thomas Sotto reçoit Manuel Valls, ancien Premier ministre et ancien ministre de l’Intérieur, sur le plateau des 4 Vérités. Mardi 16 janvier, le président de la République Emmanuel Macron s’exprimait dans une conférence de presse télévisée de plus de deux heures sur les différents points de son plan d’attaque pour l’année à venir, une semaine après l’annonce du nouveau gouvernement sous la tutelle du Premier ministre Gabriel Attal. Famille, éducation, santé, travail, guerres en Ukraine et en Israël, immigration… tous les sujets ou presque ont été abordés par le chef de l’État, comme pour répondre aux accusations de manque de « cap » de sa politique. Ce qui avait pour but d’apparaître comme des clarifications pour le parti de la majorité, apparaît surtout comme des provocations pour beaucoup de Français, notamment au sujet de l’élection de Rachida Dati au ministère de la Culture, du congé de naissance ou du « réarmement démographique » censé lutter contre la baisse de la natalité. Des annonces qui font débat, Emmanuel Macron ayant assumé ne pas avoir peur de « soulever certains mécontentements ». Invité sur le plateau des 4 Vérités, Manuel Valls, ancien Premier ministre et ancien ministre de l’Intérieur, donne son avis sur les différentes propositions du Président. Au sujet de la police, il n’estime pas que cette dernière soit « maltraitée ». Au contraire, il souligne les hausses de salaires, primes, et créations d’emplois dont elle a bénéficié, mais indique trouver « normal » que les forces de l’ordre attendent un soutien de la part de l’État pour le travail et « la pression incroyable » à laquelle ils seront soumis durant les Jeux Olympiques de 2024. Questionné à propos d’une possible démission de l’actuel ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin après ces Jeux, il « ose imaginer que [sa] mission ira au-delà de cet été ». La nomination de Rachida Dati à la tête du ministère de la Culture, l’homme politique franco-espagnol l’analyse comme une « triple provocation ». D’abord l’égard des Républicains, à une heure qu’il estime être de l’unité plutôt que des divisions politiques. Ensuite, à l’égard de la justice, rappelant que la ministre est mise en examen pour corruption dans l’affaire Carlos Ghosn. Enfin, à l’égard du secteur de la culture : il se montre compréhensif face à un sentiment d’être « pris en otage » des acteurs du milieu culturel, et exprime sa peur d’une perte de l’exception culturelle française qui fait, selon lui, notre identité. Une question d’injustice sociale Le nœud du problème, pour l’ancien conseiller municipal de Barcelone, c’est l’injustice sociale qui ne ferait que croître dans le pays. En ne reniant pas pour autant son allégeance au gouvernement actuel et en s’alignant sur le choix des électeurs, il déplore tout de même un essoufflement du « macronisme ». Il voit en la nomination de Rachida Dati à la Culture un coup politique visant à redonner un sens au nouveau mandat du Président. Il s’annonce également « déçu » de l’absence de changement de méthode de la part de ce dernier suite au changement de Premier ministre. Il pense que cette élection aurait dû laisser plus de place à Gabriel Attal, et que la répartition des rôles aurait dû être « mieux définie ». Selon lui, « ce qui ronge le pays, ce sont les fractures sociales », dont il aimerait qu’elles soient davantage prises en considération par le gouvernement actuel. Il voit en l’antisémitisme grandissant et décomplexé depuis les frappes du Hamas du 7 octobre une preuve de cette fracture sociale. Un antisémitisme qu’il considère lié à l’idéologie de l’extrême-droite, mais aussi au « wokisme » de la gauche qui infiltrerait, selon lui, les médias, la culture, les écoles et les universités. Une raison de plus d’exiger plus de la clarté de la part du Président, dont il déplore l’absence à la marche contre l’antisémitisme, à ce sujet et à celui de l’éducation, qui devrait rester sa priorité.
Depuis vendredi 12 janvier 2024, la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castéra est sous le feu des projecteurs après des propos jugés polémiques par le corps enseignant et une partie des Français. Aux caméras de BFMTV, la femme politique avait déclaré avoir placé ses enfants dans l’école privée Stanislas à cause d’un «paquet d’heures non remplacées» dans l’école publique Littré où ils se trouvaient. Invitée dans les 4 vérités, Amélie Oudéa-Castéra s’est exprimée sur cette tempête politique et médiatique. Au syndicat d'enseignants du second degré SNES-FSU qui a dit sur BFMTV ce lundi 15 janviervouloir des «excuses» de la part du ministère de l’Éducation, elle déclare qu’elle leur «doit». «Je les ai blessés, je les ai heurtés, et je le regrette extrêmement vivement. Je pense que je n’aurais pas dû tenir ces propos-là, et je n’aurais pas dû nommer l’école Littré», dit-elle, précisant être allée «s’entretenir» avec l’équipe pédagogique de l’école. La ministre a-t-elle inventé l’absence des enseignants dans cette école publique pour justifier son choix d’avoir recours au privé ? «Moi, je me suis appuyée avec la plus totale sincérité sur le souvenir et le ressenti d’une expérience de maman d’il y a 15 ans. Maintenant, les résultats statistiques du rectorat et la parole d’une enseignante me donnent tort, et c’est leur parole qui compte », répond-elle. Mardi 16 janvier, lors de sa prise de parole tenue en direct de l’Élysée, Emmanuel Macron a déclaré avoir de «l’indulgence» pour Amélie Oudéa-Castéra au cœur de cette polémique. Ce n’est pas le cas de plusieurs syndicats de l’Éducation nationale, qui ont porté plainte pour diffamation contre la ministre. AOC avoue s’être «naturellement» posé la question de sa démission. Malgré tout, elle assure que sa détermination est plus forte que les doutes. Le débat sur le séparatisme scolaire relancé Cette polémique a soulevé le débat de la mixité sociale au sein de la société. À la vue du grand nombre de ministres ou anciens ministres qui ont scolarisé leurs enfants dans le privé ou y ont eux-mêmes fait leurs études, peut-on dire que le mécanisme des reproductions sociales s’y perpétue ? La ministre réfute en tout cas la notion de séparatisme scolaire. Elle invoque «des choix guidés par différents types de considérations.» Dans son discours du 16 janvier 2024, Emmanuel Macron a également martelé l’importance de l’école. Cependant, le vote du budget 2024 a prévu la suppression de 2500 postes. Des suppressions qui auraient d'ores et déjà été annulées«dans le cadre des arbitrages avec la loi de finance 2024», précise la ministre. Ses propos polémiques ont relancé la colère des syndicats. Le Snes-FSU, le Fnec FP-FO, la CGT Éduc'action et Sud Éducation appellent à la grève au 1er février 2024. Ils demandent notamment des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail. «Ils ont raison d’y aspirer, et nous avons la détermination avec Gabriel Attal de leur apporter», assure la haute fonctionnaire. Une enquête commandée en avril 2023 par l’ancien ministre de l’Éducation Pap NDiaye sur l’institution Stanislas pointe plusieurs dérives. Neuf mois plus tard, Mediapart a publié une enquête dénonçant un univers «sexiste», où les propos «homophobes et anti avortement sont très présents». Selon Amélie Oudéa-Castéra, un plan d’action avec 15 mesures aurait été commandé par Gabriel Attal suite à ce rapport. Les Jeux Olympiques de Paris 2024 seront le plus grand événement jamais organisé en France. Ils se tiendrontdu 26 juillet au 11 août 2024. La France sera-t-elle prête à accueillir ce grand événement ? La femme politique promet qu’on «va les livrer, les livrer à temps, et qu’ils vont rendre fier les Français».
Dimanche 9 juin 2024 se tiendront les élections européennes. Chaque citoyen, selon ses faveurs politiques, mettra dans l’urne un ballot soit en soutien au parti présidentiel, à l’extrême-droite de Bardella, à la gauche insoumise de LFI ou encore à la social-démocratie de Glucksmann. Un éventail de choix qui semble représenter l’essentiel de l’échiquier politique actuel et face auquel la candidature de François-Xavier Bellamy, tête de liste du parti des Républicains aux élections européennes, pose une interrogation. Anachronisme ou réelle quête d’existence du parti historique de la droite modérée tentant malgré tout de rester pertinente et de se refaire une place parmi les grands acteurs de la politique française ? Une présence timide des Républicains dans les suffrages que le député de droite ne connaît que trop bien. Un cinglant résultat de 8,48% aux dernières européennes qui s’abat sur la nuque des Républicains telle la révélation ultime d’une vérité qu’ils tentaient encore d’oublier ou de nier. L’ex-UMP, qui a pourtant vu nombre de ses membres devenir présidents au cours de la Vème République, devient en 2019 anecdotique. La faute à la sévère concurrence macroniste, qui a récemment accueilli dans ses rangs 8 anciens Républicains ? La véritable raison de cette perte de vitesse, François-Xavier Bellamy ne l’explique pas. Mais il maintient sa position d’opposant politique, estime qu’il est du devoir de son parti « d’incarner une alternance, parce que les Français ont besoin [d’eux] pour l’avenir », et renie dans la foulée les anciens collaborateurs, Rachida Dati en tête, qui ont quitté le navire pour rejoindre le nouveau gouvernement de Gabriel Attal. Un navire qu’il refuse de voir couler et qu’il entend bien remettre à flot. L’efficacité comme maître mot Efficacité. Au micro de Thomas Sotto, ce n’est pas moins de 4 fois que le professeur agrégé de philosophie utilise le seul terme qu’il semble avoir à la bouche. Selon lui, sa candidature est nécessaire pour ceux qui veulent voir la droite se « reconstruire ». Fier de sa position d’opposant, il ajoute : « Je suis écoeuré de voir à quel point le macronisme et le débat qu’il cherche à installer avec le Rassemblement National auront abîmé la politique française dans une sorte de faux duel qui n’apporte aucune solution ». Sa petite solution à lui ? Reconstruire une droite forte capable d’exister sans s’allier à l’extrême-droite, dont il déplore le manque d’action au Parlement Européen, ni au gouvernement, qui serait encore en quête identitaire et trop occupé à parcourir les plateaux de télévision pour communiquer plutôt que d’agir. Pour l’homme politique, c’est justement grâce à ses actions et à celles de ses confrères et consoeurs des Républicains, qu’il se démarque. Il rappelle son travail au Parlement européen depuis près de 5 ans, et sa quête de construction d’un continent plus fort et souverain : « Il reste encore à construire une Europe efficace qui rende nos démocraties plus libres, plus souveraines, et plus capables de maîtriser leur destin ». Telle une devise revenant sur les fondamentaux du vieux soldat qu’est la droite traditionnelle, François-Xavier Bellamy martèle que la vie politique retrouvera sa force dans « la constance, la clarté, le sérieux, l’efficacité et l’action ». Seule ombre au tableau : l’image de « vieux réac catho » qu’il incarne, notamment due à ses positions anti-IVG, qui n’aide pas à moderniser le parti qu’il représente. Questionné à ce sujet sur le plateau des 4 Vérités, il répond qu’il est « absurde de faire de la politique avec des caricatures » et qu’il assume des convictions qu’il n’estime pas « scandaleuses ». Son objectif restant le même : celui de la construction européenne et de sa valeur ajoutée.
L’île de la Réunion a été placée en alerte violette cyclone dans la nuit de 14 au 15 janvier en raison de l’arrivée imminente du cyclone Belal, potentiellement dévastateur. Les habitants, mais également les secours, vont devoir rester confinés. Philippe Juvin, chef des urgences à l’hôpital européen Georges Pompidou, député LR des Hauts-de-Seine et invité des 4 vérités, a divulgué plusieurs conseils à ces habitants confinés. D’abord, celui de ne pas «aggraver leur condition» en essayant de rejoindre l’hôpital. Ensuite, celui de contacter les services de secours si besoin. Un médecin pourra ainsi leur apporter de l’aide par téléphone et décider s’il est nécessaire ou non de rejoindre un établissement de santé. Depuis le 11 janvier 2024, la France a un nouveau ministre et un nouveau gouvernement. Le premier ministre Gabriel Attal répète en boucle qu’il faut «de l’action». Interrogé sur la nouvelle affiche de ce gouvernement, Philippe Juvin reste prudent. Il «attend des preuves» plutôt que des mots. Son clan, Les Républicains, compte rester dans la même ligne que jusqu’alors : voter pour les lois quand elles leur paraissent adaptées. «Et quand elles paraissent mauvaises, nous continuerons de voter contre», prévient-il. La nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin est une ancienne membre des Républicains. Mais bien qu’elle soit issue du même bord politique que lui, le député LR des Hauts-de-Seine assure ne pas la connaître. «Si j’avais un conseil à lui donner, en revanche, ce serait de ne pas promettre de mettre des milliards ou de faire une nouvelle loi». Plutôt que les «effets d’annonce», il faudrait privilégier selon lui les «objectifs très simples». Premièrement, celui que chaque français ait un médecin. Pour cela, il faudrait doubler le nombre de formations en France. Ensuite, la publication de résultats de qualité. Concrètement, il s’agirait de bulletins officiels publiés par les établissements de santé énonçant les réussites de leurs opérations selon des critères de qualité précis. Une information de service public, à laquelle, démocratiquement, tous les Français «devraient avoir le droit». La santé et l’éducation, même combat ? L’homme politique fait d’ailleurs l’analogie avec les propos tenus par Amélie Oudéa-Castéra vendredi 12 janvier 2024. Pour rappel, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques de France depuis 2024 a créé la polémique en expliquant aux caméras de BFMTV qu’elle avait souhaité mettre ses enfants dans le privé à cause des heures non remplacées dans l’école publique. «Il n’est pas normal que moi je sache où me faire opérer et pas vous, et il n’est pas normal que madame la ministre sache quelle est la bonne école et pas moi.», a-t-il martelé, rappelant, d’ailleurs, que la santé et l’éducation appartenaient au même combat : celui du service public. Autre ministre nommée en ce début janvier 2024 à Matignon : Rachida Dati. La nouvelle ministre de la Culture fait déjà beaucoup parler d’elle en raison notamment de son manque de compétences supposé. Philippe Juvin juge que cette nomination est «un coup de com’» mais est certain que la femme politique pourra faire une très bonne ministre. «Je lui souhaite bon vent et bonne chance !» Emmanuel Macron s’exprimera mardi 16 janvier 2024 en direct sur France 2. S'il devait lui soumettre une inquiétude, le chef des urgences à l’hôpital européen Georges Pompidou alerterait sur les 3013 milliards de dettes publique de la France et une situation, qui, en de nombreux points, est alarmante.
Vendredi 12 janvier 2023, la nouvelle ministre de l’Education nationale et des Sports Amélie Oudéa-Castéra a provoqué un tollé en expliquant sur BFMTV avoir placé ses enfants dans l’école privée car, dans l’institution publique, des «paquets d’heures n’étaient pas sérieusement remplacées». Invitée dans les 4 vérités, Prisca Thevenot, nouvelle porte parole du Gouvernement et ministre déléguée chargé du Renouvellement, a tenté de désamorcer cette polémique. Selon elle, ce constat du manque d’enseignants soulevé par Amélie Oudéa-Castéra est accompagné de réponses concrètes. Lors de cette même visite dans un collège d’Andrésy, Gabriel Attal, qui accompagnait la ministre de l’Éducation, a déclaré qu’un «choc des savoirs, mais aussi un choc d’attractivité pour notre corps enseignant» était à venir. Afin de développer cet objectif, des revalorisations en début de carrière et un doublement des heures remplacées devraient notamment être mis en place, détaille en plateau la porte-parole du Gouvernement, considérant aussi qu’il ne «s’agit pas d’opposer des modes d’éducation, mais de faire en sorte que l’école publique républicaine et laïque soit bien au centre des préoccupations de nos jeunes.» La nouvelle équipe gouvernementale qui entourera Gabriel Attal a été dévoilée jeudi 11 janvier 2024. Malgré les changements, Prisca Thevenot ne souhaite pas parler d’un renouveau mais plutôt d’une «continuité» dans ce qui a «déjà été engagé depuis 2017». Une des volontés du gouvernement serait d’en «faire plus» pour les classes moyennes, ces hommes et ces femmes qui (…) n’ont pas assez pour vivre correctement.» Revalorisation du smic, défiscalisation des heures supplémentaires, suppression de la taxe d’habitation, de la taxe audiovisuelle… Ces mesures ont déjà été prises, mais «il faut continuer à y aller», a martelé la nouvelleministre déléguée chargéedu Renouveau démocratique. Dans un contexte de «rupture, de non-dits, de silences», Prisca Thevenot s’engage également à aller sur le terrain «baskets aux pieds» pour entendre les Français. «J’assume de vouloir mettre en oeuvre un ‘porte-parolat’ avec un dialogue renforcé», a-t-elle lancé, assumant vouloir développer sa présence et le dialogue en dehors des réseaux sociaux et autre canaux virtuels. Un nouveau gouvernement plus à droite ? Interrogé sur la question des choix des nouveaux ministres, et notamment sur celui de Rachida Dati au ministère de la culture , Frédéric Mitterand, lui même ancien ministre au même poste, a déclaré vendredi 12 janvier 2023 sur RTL qu’elle n’y «connai[ssait] rien mais que ce n’[était] pas grave». La porte parole du gouvernement a réagi à ces mots en parlant «d’hommes et de femmes qui ont des parcours différents dans un contexte de montée des extrêmes.» Le point commun de ces hommes et de ces femmes, selon Prisca Thevenot ? «Cette volonté chevillée au corps de se lever et d’agir (…) pour répondre aux problématiques du quotidien des Français.» À propos de la nomination de madame Dati malgré sa mise en examen en 2021 pour corruption passive dans l’affaire dite «Renault-Nissan», la porte parole invoque un devoir de «sortir de ces sujets» pour «respecter le temps de la justice.» Prisca Thevenot réfute par ailleurs les paroles de ceux qui accusent le nouveau gouvernement de «pencher plus à droite». Citant notamment le pacte de pouvoir d’achat, elle parle de mesures et d’une «unité d’action» dans la continuité de celle qui a été mise en place auparavant par le gouvernement.
Les premiers noms du nouveau gouvernement de Gabriel Attal ont été annoncés jeudi 11 janvier 2024. Parmi eux, Rachida Dati. L’inspiration penche clairement plus à droite que par le passé. Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, président de la commission des finances et invité des 4 vérités, parle d’un choix «uniquement politique». Il considère par ailleurs que ce choix illustre la façon dont le gouvernement actuel «considère la culture», c’est-à-dire pas énormément. Le nouveau premier ministre a annoncé jeudi 11 janvier 2024 dans son discours sur TF1 l’intention de prendre des mesures très concrètes pour aider les français. Il parle notamment d’une baisse d’impôts pour certains salariés de la classe moyenne. Mais ce qu’entend Éric Coquerel dans cette promesse est avant tout qu’il n’y a aucune politique d’indexation des salaires sur l’inflation. Il souligne aussi le fait que les cadeaux fiscaux faits aux plus riches restent tels quels, alors même qu’ils «coûtent très cher au pays». Pour lui, les politiques néolibérales qui continuent d’être appliquées ne sont «vraiment pas dans l’intérêt des Français», surtout dans le contexte d’un risque de récession mondial. Depuis sa fraiche accession au rôle de premier ministre, Gabriel Attal se présente comme un «homme de dialogues». Mais cette affirmation laisse Éric Coquerel dubitatif. L’homme politiquesouligne une économie, qui, depuis 2023, est «dans la droite ligne d’un gouvernement de droite, aussi bien que le plan économique, social et sociétal». Il rappelle l’emploi en très grand nombre de 49.3 depuis la réélection d’Emmanuel Macron, qui est un «problème majeur». Puisqu’on ne peut pas «gouverner ainsi», le gouvernement, pour faire passer ses lois, semble, selon le député français, aller chercher des inspirations «du côté des Républicains, qui eux-mêmes vont chercher du côté du Rassemblement national». «Vous voyez l’inquiétude», martèle-t-il. Un gouvernement à droite, des ministres peu formés ? L’inquiétude d’Éric Coquerel se dirige aussi vers la nomination de plusieurs ministres, qui, selon, lui, ont des idées qui penchent très à droite. Il cite Catherine Vautrin, la nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités depuis le 11 janvier 2024, qui, rappelle-t-il, avait, au conseil constitutionnel, voté contre l’institutionnalisation de l’IVG. Un changement important a lieu aussi au quai d’Orsay, avec la nomination de Stéphane Séjourné , qui remplace l’ancienne ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. Là aussi, le président de la Commission des finances à l'Assemblée nationale exprime un certain pessimisme. «Catherine Colonna, au moins, était une diplomate de métier.Sur la question du conflit Israélo-Palestinien, elle a été la première à parler de cessez-le-feu», rappelle-t-il. Stéphane Séjourné, quant à lui, n’a «pas de formation diplomatique». «Donc c’est une inquiétude.» Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a annoncé janvier 11 janvier 2023 qu’il se rendait à La Haye (Pays-Bas) pour participer à une initiative de l’Afrique du Sud visant l’État d’Israël, qui, toujours selon l’Afrique du Sud, pratiquerait une politique de génocide. Éric Coquerel insiste sur l’idée que peuple Palestinien n’a «aujourd’hui plus de territoire». «C’est la raison pour laquelle Jean-Luc Mélenchon a été appuyer cette initiative». Est-ce que l’armée Israélienne pratique un génocide dans la bande de Gaza ? «On parle de risque génocidaire», martèle le député français, prudent.
En ce début janvier 2024, la banque de France vient de publier un BCE. Il s’agit d’une note de 9 pages qui dresse un bilan de la situation financière des entreprises et des ménages à partir des statistiques disponibles à la fin janvier 2023. Sont décrites, notamment, l’évolution de la dette brute et la dette nette des entreprises et l’épargne financière des ménages complétée par une estimation du surplus d’épargne financière accumulé depuis le début de la pandémie. Comme le précise François Villeroy de Galhau, gouverneur de la banque de France et invité des 4 vérités, il s’agit d’une enquête de terrain réalisée par les hommes et les femmes employés de la banque de France auprès de 8000 entrepreneurs. Il ressort de cette enquête que l’économie française ralentit. Cependant, elle apparaît également «plus robuste qu’on pouvait le craindre», et, précise le haut fonctionnaire français, la croissance, au dernier trimestre 2023, est remontée à 0,2%. Si le chiffre n’est pas très élevé, il dépasse cependant les espérances du gouverneur, qui escomptait 0,1 %. Si cette tendance continue, elle confirmera la prévision de 0,9 % pour 2024. Pas de récession en cette nouvelle année, donc. Quelle est la caractéristique de la croissance ? Elle s’accompagne d’une baisse de l’inflation. Au sujet de la hausse générale des prix, le président du conseil d’administration de la Banque des règlements internationaux estime qu’elle devrait cesser de caracoler «avant juin 2024» et même redescendre à 0,2 % d’ici cette date. François Villeroy de Galhau énonce les objectifs de croissance de 2024 Quels sont les objectifs pour réussir la croissance en 2024 ? Pour François Villeroy de Galhau, il s’agit, en premier lieu, d’aller vers le plein emploi. Au troisième trimestre 2023, selon les chiffres publiés par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) mercredi 15 novembre, le taux de chômage a enregistré une haussede 7,4 % de la population active en France (hors Mayotte), contre 7,2 % au deuxième trimestre. Il faudrait, juge-t-il, stopper cette hausse via la mise en place de plus de formations, d’apprentissages, et la transformation numérique et écologique. Concernant les livrets d’épargne, et plus précisément le livret A et le livret d’épargne populaire, dont les modalités proposent des taux d’intérêts historiquement favorables à ceux qui les possèdent, sont-ils toujours plébiscités par les français ? L’ancien polytechnicien promet, pour le livret A, compte d’épargne exonéré d’impôts et de prélèvement obligatoire qui permet notamment des prêts aux logements sociaux, une garantie de taux à 3% pour l’année à venir. Concernant le taux du livret d’épargne populaire, François Villeroy de Galhau promet, pour le 1er février prochain, un taux «très supérieur» à l’inflation. Il parle d’une fourchette entre 3 et 6 %. Autre bonne nouvelle, alors que les taux d’emprunt pour les achats immobiliers ne cessent d’augmenter, allant jusqu'à 4% en 2023, le gouverneur de la banque de France parle d’une stagnation progressive, et même d’une baisse de la part de certaines banques. «[Elles] ont à nouveau la volonté de prêter, et le font de plus en plus», assure-t-il, promettant des facilitations de prêt, du moins «pour les dossiers solvables.» 2024 est pleine d’espoir.
Mardi 09 janvier 2024, le président de la République a nommé Gabriel Attal comme nouveau Premier ministre. L’ex porte parole du gouvernement succède ainsi à Élisabeth Borne qui avait remis sa démission le 8 janvier 2024. Ministre de l’éducation depuis juillet 2023, à 34 ans, Gabriel Attal est ainsi le plus jeune premier ministre de la Ve république. «C'est une décision de bon sens. Il fallait de l’audace mais il fallait la prendre», réagit Jean Pierre Raffarin, invité des 4 Vérités, mercredi 10 janvier sur France 2. «Les Français l’ont désigné comme quelqu’un de populaire car il incarne une espérance», ajoute l’ancien locataire de Matignon. Gabriel Attal doit désormais former son gouvernement. De son côté, Jean Pierre Raffarinse dit favorable à une «vraie alliance» avec «le centre, le centre droit et une partie de la droite républicaine» sur un certain nombre de textes. «La majorité a besoin de s’élargir pour pouvoir passer ces textes et ne peut s’élargir qu’au centre et au centre droit» , précise-t-il. Pour lui, Les Républicains doivent «s’afficher comme un parti de gouvernement». «Les Français veulent des gens qui assument».Pour lui, Gabriel Attal est un "acteur de l'avenir". Le benjamin des ministres Même si cela n’est pas obligatoire, la gauche encourage le nouveau Premier ministre à se soumettre au vote de confiance du parlement, où le camp présidentiel n’a pas la majorité absolue. Pour l’heure, le principal intéressé n’a pas encore fait savoir sa décision. «Gabriel Attal a fait son parcours au galop. En six ans, il a vécu une expérience très importante. Il a aujourd’hui les compétences pour servir le président, et apporter au président», commente Jean Pierre Raffarin. «Il a un fort potentiel», précise-t-il. La passation de pouvoir entre Elisabeth Borne et Gabriel Attal s’est tenue mardi 09 janvier, dans l'après-midi sur le Perron de Matignon. «La responsabilité vous tombe sur les épaules. (…) C’est extraordinairement stressant. (…) L’action ne doit pas céder à la séduction», avertit l’ancien Premier ministre. Après vingt mois à Matignon, Elisabeth Borne quitte ses fonctions pour retrouver son poste de députée du Calvados. «Il y a une grande émotion dans ce moment. Les gens avec qui vous avez travaillé vous disent merci et vous expriment une affection incroyable. Elle avait les larmes aux yeux», se rappelle Jean Pierre Raffarin. «C’est la puissance du vide qui est préoccupante».
Thomas Sotto reçoit Loïc Signor, porte-parole de Renaissance, sur le plateau des 4 Vérités. 2024, nouvelle année, et bonnes résolutions. Un seul mot semble diriger ce début d’année à l’Élysée : remaniement. Ce qui semblait très probable s’est finalement réalisé hier soir lundi 8 janvier quand Élisabeth Borne a remis sa démission de son poste de Première ministre. Le Président de la République l’a remercié pour vingt mois de loyaux services dans un tweet, évoquant son travail « exemplaire » au « service de la nation ». C’est désormais sur le jeune ministre de l’Éducation que les regards sont rivés, ce dernier étant pressenti pour succéder à l’ancienne conseillère de Lionel Jospin. Malgré des rumeurs allant bon train, l’identité du prochain occupant de Matignon sera officiellement révélée dans la matinée du mardi 9 janvier. Loïc Signor, porte-parole du parti présidentiel, voit en cette démission une bonne nouvelle, un « changement de dynamique » correspondant à un « nouveau cap ». 2024, comme annoncé dans ses vœux aux français, serait pour Emmanuel Macron une année placée sous le signe du « réarmement ». Un réarmement à la fois civique, industriel, économique et social pour le porte-parole du gouvernement, qui permettrait à Renaissance de revenir à ses fondements et d’atteindre son objectif principal : le plein emploi. Au micro de Télématin, il reformule les remerciements du Président à son ex-Première ministre, rappelant son travail effectué dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la planification écologique, saluant au passage les réformes « très difficiles » qu’elle a menées, celle des retraites en premier lieu. Peu d’annonces La veille, Raphaël Glucksmann, de Place Publique, ironisait sur une potentielle éviction de l’ancienne Première ministre du gouvernement en sous-entendant que le Président ne cherchait qu’une marionnette pour la remplacer. Interrogé sur les mots de l’opposant, Loïc Signor a déclaré que « les français n’auraient pas fait confiance à un Président omnipotent », et que celui-ci n’a pas gouverné de la même manière avec Elisabeth Borne qu’avec Jean Castex et Edouard Philippe. Il n’a pas souhaité s’exprimer sur une potentielle promotion de Gabriel Attal au rang de Premier ministre, attendant les annonces présidentielles, ni sur un vote de confiance au Parlement suite aux menaces d’une motion de censure formulées par Mathilde Panot, des Insoumis. Et si Gabriel Attal démissionnait de son poste à l’éducation au bout de seulement cinq mois pour devenir Premier ministre ? Un passage éclair au ministère de l’éducation qui ne choque pas Loïc Signor, estimant qu’on « a fait pire » et que l’éducation reste une priorité pour le Président. Motus et bouche cousue également au sujet de possibles alliances pour donner un coup de boost à Renaissance, mais une insistance sur sa fidélité sans Borne à Emmanuel Macron. Il déclare ainsi : « Mon objectif, c’est que Marine Le Pen ne prenne pas le pouvoir en 2017, et cela veut dire que je serai utile aux côtés du Président où que je me trouve ».
Élisabeth Borne était reçue hier soir dimanche 7 janvier 2024 dans les couloirs de l’Élysée par le chef de l’État pour retravailler, selon les porte-parole du gouvernement, des « dossiers importants ». Une visite nocturne de la Première Ministre au président de la République alimentant des rumeurs qui vont bon train depuis plusieurs jours sur un possible remaniement au sein du gouvernement, les médias donnant à cœur joie leurs pronostics sur les membres les plus sur la sellette selon eux, Mme Borne en tête de liste. Invité sur le plateau des 4 Vérités, Raphaël Glucksmann implore le Président d’ « arrêter de jouer avec [ce] remaniement », et critique l’aspect selon lui trop autocratique de la gouvernance d’Emmanuel Macron. Le député européen insiste sur cette concentration des pouvoirs qu’il pense être un « problème immense pour notre démocratie ». Un phénomène qui n’est ni nouveau, ni une invention du président actuel, mais qui s’est largement intensifié depuis l’arrivée au pouvoir de ce dernier pour Raphaël Glucksmann. Il dit : « jamais le pouvoir n’a été autant concentré dans les mains d’un seul homme », et déplore le manque de « cap » dans la politique du chef de l’État. Il considère la«macronie»comme un échec. Pour l’homme politique, le Président, qui avait pourtant été élu sur des promesses de modernisation des institutions et de la politique française, a déçu ses électeurs, en perdant notamment de vue ses ambitions de compromis. Questionné à propos de la cohabitation entre les partis de gauche et de droite au sein du gouvernement, Raphaël Glucksmann annonce la fin de la politique du « en même temps », pourtant centrale au projet d’En Marche. Selon lui, une année qui commence par la réforme très polémique des retraites, et se termine par la toute aussi polémique loi sur l’immigration, démontre clairement que le gouvernement a fait le jeu de l’extrême-droite, et abandonné ses alliés à gauche. Glucksmann salue tout de même le courage d’Aurélien Rousseau, ex-Ministre de la Santé, pour avoir quitté ses fonctions suite à l’adoption du projet de loi sur l’immigration, préférant ses valeurs à son confort et sa carrière. Un symbole qui restaure, selon le président de Place Publique, la foi des français en la politique, alors même que « ce qui menace la vie politique en France, c’est le soupçon d’insincérité qui pèse sur les politiques ». Un avant-goût de campagne Face à ce manque de sincérité qu’il voit chez ses confrères, Raphaël Glucksmann se propose-t-il comme une alternative, un homme politique d’une nouvelle trempe ? C’est ce que son intervention face à Thomas Sotto laisse penser, le député européen rappelant avec ferveur les raisons qui devraient pousser les français à soutenir son parti pour les élections européennes. Celui qui est qualifié comme une « valeur refuge pour macroniste en détresse » par l’Opinion énonce sa foi en la construction européenne comme le fer de lance de son projet politique, réitère son engagement contre les multinationales ne respectant pas nos lois. L’Europe est pour lui le rempart contre les guerres et l’impérialisme américain : les élections européennes de cette année, qui vont se dérouler en même temps que les présidentielles Étatsuniennes, devraient sceller le sort du vieux continent face à la concurrence outre-Atlantique et d’une potentielle réélection de Donald Trump. Une croyance dans le projet européen qui place Glucksmann comme une alternative à Emmanuel Macron, mais aussi à la tentation de l’extrême-droite. Interrogé à ce sujet, ce dernier admet comprendre le « sentiment d’impuissance » de nombreux français suite à leur déception par la quasi-intégralité de l’échiquier politique, mais rappelle que « les solutions du Rassemblement National sont illusoires et dangereuses » ainsi que fondées sur « le mépris de la démocratie et la haine de la construction européenne ». Comme lancé dans sa campagne pour une chaise au Parlement européen avant l’heure, Raphaël Glucksmann martèle, au nez et à la barbe des représentants d’extrême-droite, que l’« Europe ne rime pas avec faiblesse et impuissance ».
Emmanuel Macron l'a annoncé vendredi 5 janvier 2024 en fin d’après-midi : la France et la Jordanie ont largué par les airs 7 tonnes d’aide humanitaire sur la bande de Gaza. Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis et invité des 4 vérités, juge évidemment que «c’est une bonne chose» et rappelle le nombre d’enfants qui ont perdu la vie dans le territoire Palestinien depuis le début du conflit au proche Orient : 5 300, parmi les plus de 20 000 morts recensés. Rien ne justifie, «évidemment», selon lui, les attaques «terribles» du Hamas le 7 octobre 2023, mais rien non plus n’explique «la spirale folle» dans laquelle est engagé le gouvernement de Benjamin Netanyahou, qui ne «sert à rien, met en danger toute la région, y compris les otages Israéliens, et risque de créer encore plus de violence et des générations entières de personnes qui auront envie de mener la guerre». Pour l’ancien militant du Parti socialiste, la France doit «parler fort» et exiger un cessez-le-feu face à ces crimes de guerre. En ce sens, il se dit d’accord avec certains membres du parti La France Insoumise, qui estiment que l’Hexagone se doit d’exercer une pression internationale sur Israël, notamment en prenant des mesures de cessation d’activité économique. Somme toute, il prône un boycott pour contrer la «politique folle» du premier ministre Israélien. Depuis quelques jours, les rumeurs fusent. Un remaniement semble se redessiner en France. «Le Président de la République a pris la décisiond’appuyer sur le bouton», aurait notamment déclaré un membre du gouvernement àBFMTV jeudi 4 janvier 2023. Tout comme certains ministres de gauche en désaccord avec le projet de loi immigration, qui pourraient être remerciés, Élisabeth Borne pourrait quitter Matignon. L’ancien militant du Parti socialiste s’en réjouit-il ? Il rappelle simplement que la première ministre restera dans l’Histoire comme «celle qui a imposé plus de travail aux français en infligeant la retraire à 64 ans.» En ce sens, «c’est quelqu’un qui a fait mal à des millions de gens», juge-t-il, revenant aussi sur le grand nombre de 49.3, 23 en tout, imposés par la femme d’État. Selon Alexis Corbière, remaniement ou pas, la politique risque de «rester la même» et, à la vue des voeux du président de la République, qui selon lui semble «tout assumer», il craint que le scénario ne change pas dans les temps à venir. Jean-Luc Mélenchon sera-t-il tête de liste de La France Insoumise aux Européennes de 2024 ? Les élections Européennes auront lieu pendant la période cruciale du 6 au 9 juin 2024. Pour l’instant, la liste La France Insoumise est créditée de 7 à 8% des intentions de vote. Faut-il trouver une tête de liste forte pour gagner des voix ? Jean-Luc Mélenchon, par exemple, devrait-il mener cette campagne ? Celui qui est engagé depuis plus de 20 ans auprès du leader Insoumis informe qu’«à sa connaissance», le concerné n’a pas «du tout prévu» de se présenter en tête de cette liste. Alexis Corbière a fait partie de ceux qui ont vivement critiqué la façon dont a été menée la direction de la France Insoumise ces derniers mois. Il regrette notamment la sanction de Raquel Garrido, qui ne pouvait «plus être oratrice au nom du groupe dans les travaux parlementaires pour une durée de quatre mois» après décision du bureau du groupe LFI le 7 novembre 2023. Cette décision avait été prise notamment suite à des critiques qu’elle avait tenues contre Jean-Luc Mélenchon. Finalement, la femme politique a depuis envisagé son avenir en dehors du parti. Alexis souhaite en tout cas que LFI «fassemieux» en 2024 mais n’envisage sûrement pas, lui qui en est un des membres fondateurs, d’en partir. Une chose est sûre : La France Insoumise n’est pas morte. Et il ne s’agit pas, non plus, d’en évacuer Jean-Luc Mélenchon. Juste de créer un «rassemblement large» à l’occasion des élections présidentielles 2027.
Ce vendredi 05 janvier, de nombreux dirigeants européens seront à Paris pour assister à l’hommage nationalàJacques Delors,mort le 27 décembre dernier à 98 ans,organisédans la matinée à l'hôtel des Invalides.La cérémonie sera présidée par Emmanuel Macron qui prononcera l'éloge funèbre de l'ancien président de la Commission européenne.Le chef de l’État a convié les 27 dirigeantseuropéens, maisaussi les chefs d’institutions européennes comme Ursula Von derLeyen, présidente de la Commission, Charles Michel président du Conseil européen, RobertaMetsolaprésidente du Parlement et Christine Lagarde présidente de la BCE.«Jacques Delors a été à la base de la monnaie unique.Et elle est solide.Elle est un ciment de l’Europe», commente Bernard Guetta, député européen du groupeRenew, invité des 4 Vérités ce vendredi 05 janvier 2024.«Lelegs de Jacques Delors, c’est également l’unification de l’Europe qui avait été divisée par la guerre froide, mais aussi le programme Erasmus.Le legs deJacques Delor c’est la force de notre unité au moment même où elle nous est plus que jamais nécessaire», précise-t-il. Européennes :des élections cruciales Néanmoins, le sentiment de défiance vis-à-vis de l’instance européenne s’accroît au sein de nombreux pays.Dans ses vœux du 31 décembre, le président de la République avait déjà souligné"l'héritage"de Jacques Delors.Àquelques mois desélectionseuropéennes où la listeRNportée par JordanBardellacaracole en tête des sondages, Emmanuel Macron entend bien montrer qu'il se place dans les pas de l'ancien socialiste.«Notre président de la République est certainement un héritier de Jacques Delors», souligne Bernard Guetta.Pour l’heure, le parti de la majorité n’a pas encore amorcé sa campagne électorale.«Je ne le cache pas, je le regrette.Je pense que nousaurionsdéjàdûêtre en campagne», réagit l’élu.Une chose est sûre :le scrutin s’annonce crucial.«Étantdonné la situation internationale, pour la première fois dans l’histoire, nous aurons réellement desélectionseuropéennes qui porteront sur ce que doit devenirl’union européennedans un monde aussi dangereux»affirme l'eurodéputé.Lamajorité est-elle en mesure de battre de Rassemblement national ?«Nous sommes à six mois de l’élection, si on s’y met rapidement, nous pouvons y arriver, nous avons les meilleurs arguments», estime Bernard Guetta.«Il s’agit de décider de la nature de notre réponse collective aux défis qui nous menacent :le Proche-Orient, Vladimir Poutine en Russie et le retrait des États-Unis d’Europe.Ce sont des conflits existentiels». Au proche orient, le conflit se poursuit.Quelle voix la France peut-elle porter ?«On a une situation de folie complète qui n’est contrôlée par personne parce que depuis 70 ans, cette guerre permanente oppose deux peuples pour une même terre», commente Bernard Guetta.En Ukraine, le conflit s’enlise. Moscou peut-elle gagner ?«Les sanctions économiques portentdes coups sévères à l’économie russe etsurtout caril y a toujours une résistance incroyable.La Russiea reculé», affirme Bernard Guetta, qui estime que «l’Europe devrait en faire plus».
Après avoir connu 27 jours de vigilance pluie, inondations et crues depuis le 3 novembre 2023, les habitants des Hauts-de-France sont de nouveau frappés par d’intenses inondations qui envahissent leurs maisons et leur font perdre leurs biens les plus chers. Le Pas-de-Calais, plus particulièrement, est sous les eaux. Cette situation aussi exceptionnelle que inédite fait dire à Sébastien Chenu, député et vice-président du Rassemblement national et invité des 4 vérités, que «des choses auraient peut-être pu être faites» en amont. Même s’il n’est selon lui «pas l’heure d’allumer des polémiques», il juge qu’un plan inondations, et des moyens, notamment pour le curage et l’endiguement, auraient pu être mis en place dès 2021. En effet, informe-t-il, il y a deux ans déjà, les EPCI (établissement public de coopération intercommunale) avaient déjà alerté sur ces potentiels désastres météorologiques. Xavier Bertrand, en son rôle de président du conseil régional des Hauts-de-France, serait «en partie responsable» de ce virage manqué. «Il n’a pas été très clairvoyant», juge Sébastien Chenu. Le 30 décembre 2023, le Washington Post a publié une enquête fouillée sur le RN. Le journal américain évoque notamment des documents du Kremlin qui auraient été obtenus par un service de renseignements européen et qu’il aurait pu examiner. Suite à son enquête, le média accuse le parti d’être «la courroie de la diffusion de la propagande Russe en France». Sébastien Chenu récuse fermement ces informations, arguant qu’elles sont «complètement bidons» et accusant le Washington Post d’être «engagé contre le Rassemblement national» et de relayer des informations «sans aucune source». Pour se défendre, il rappelle le rapport d’une commission d’enquête relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères publié en juin 2023 par l’Assemblée nationale, qui stipule qu’aucun parti français ne subit d’ingérence russe. Le conseiller régional des Hauts-de-France déplore par ailleurs que les partis français, et notamment la Macronie, ne le soutiennent pas et contribuent même à la diffusion de fake news. «Je préférais les voir se mobiliser pour des entreprises françaisesplutôt que d’essayer de décrédibiliser leurs adversaires», regrette-t-il. Un remaniement donnerait-il un cap au gouvernement ? Lors de sa venue dans les 4 vérités, mercredi 3 janvier 2023, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a indiqué que les athlètes russes seraient bien présents lors des compétitions en France, mais sous bannière neutre, c’est-à-dire sans drapeau russe. Une décision que Sébastien Chenu juge «assez hypocrite». Malgré les «relations compliquées avec la Russie», il invoque le devoirde ne pas humilier ce peuple, de continuer à lui parler, lui, qui, un jour, ne sera plus gouverné par le «dictateur» qu’est Vladimir Poutine. Dans ses vœux de nouvelle année présentés le 31 décembre 2023, Emmanuel Macron a dit que 2024 devrait être «l’année de la fierté française». L’ancien membre du parti Républicain considère que les propos du président de la République française ne sont pas en adéquation avec la réalité, puisqu’il a selon lui «abîméle pays, sa souveraineté et son économie». Il pointe le manque de résultats du chef de l’État. La cause de ces maux ? L’inexistence d’un programme politique au départ, selon l’élu RN. Un remaniement donnerait-il un cap au gouvernement? L’homme politique soumettrait plutôt un référendum ou un dissolution, qui, pense-t-il, rebattrait justement les cartes. Quant à Jordan Bardella et Marine Le Pen, ils seraient «complémentaires», et le porte parole du parti assure que la femme politique sera bien candidate à la présidentielle 2027, tandis que Jordan Bardella «fera un très bon Premier ministre.»
J-204 avant la cérémonie d’ouverture des JO 2024 ! Cependant, la polémique des athlètes russes participant aux compétitions ne désemplit pas. À la vue des nouvelles frappes massives de Vladimir Poutine contre l’Ukraine, le 3 janvier 2023, et du conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine depuis maintenant près de 2 ans, une question demeure en suspens : est-il acceptable d’accueillir des joueurs olympiques russes lors de ces défis à venir ? Invitée des 4 vérités, Amélie Oudéa-Castéra cite les rapporteurs de la commission des Droits de l’Homme : « Plus le contexte international se tend, plus il est important de protéger nos valeurs». Convoquant le principe de non-discrimination, elle dit le devoir d’accueillir des athlètes russes ou biélorusses, «dès lors qu’ils n’ont rien fait». Ces derniers seront donc reçus sous bannière neutre, dans un cadre préalablement posé, à distance des messages provocateurs de Vladimir Poutine, et après une vérification vigilante de la part du CIO (Comité International Olympique). Cette dernière veillera à ce que les ressortissants de l’État fédéral d’Europe et d’Asie n’aient pas de lien avec les agences gouvernementales russes. Toujours à propos des JO 2024, après les bouquinistes, ce sont désormais les policiers qui s’inquiètent de leurs conditions de travail pendant les jeux. La mobilisation à 100%, avec une injonction à ne pas prendre de congés, les inquiète. Ils estiment aussi que les primes proposées ne sont pas à la hauteur. Un bloc de 14 syndicats appelle ainsi à une journée noire de mobilisation mi-janvier. Amélie Oudéa-Castéra cite cette fois Gérald Darmanin, qui a, selon elle, «engagé le dialogue social». Parmi les éléments de discussion, le ministre de l’Intérieur a notamment invoqué la possibilité de finalement pouvoir prendre deux semaines de congé pendant la période allant de 15 juin au 15 septembre, ainsi que celle d’accéder à divers niveaux de primes, la plus haute atteignant 1500 euros. Le dialogue devrait se poursuivre. La cérémonie des Jeux Olympiques 2024 aura-t-elle bien lieu sur la Seine ? En ce mercredi 3 janvier 2023, la ministre peut-elle promettre que la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024 aura bien lieu sur la Seine, comme prévu ? Pour rappel, pour la première fois de l’histoire, cette dernière n’aura pas lieu dans un stade, mais bien sur l’eau, avec un défilé des délégations nationales qui se fera sur des embarcations, et 10 500 athlètes qui navigueront à travers la Ville lumière. Si« un certain nombre de variables d’ajustement» existent encore autour de ce concept, la ministre assure en tout cas que tous les moyens sont mis en œuvre. Sur le plan des victoires, l’anciennedirectrice générale de la Fédération française de tennis se prend à rêver d’une France dans le top 5 des nations les plus médaillées olympiques. Il faudrait donc passer d’à peu près 10 médailles d’or obtenues au Japon à 16 ou 17. «On sait qu’on peut le faire», s’enthousiasme-t-elle, rappelant «cette capacité qu’on a, lorsqu’on est un athlète tricolore, à être poussé par son pays hôte». Côté paralympique, l’objectif serait de doubler le nombre de titres, en passant des 11 obtenus à Tokyo à «22, 23 ou 24» afin d’entrer progressivement et «durablement» dans le top 5ensuite. Si, à cause du remaniement qui plane en 2024, Amélie Oudéa-Castéran’est pas certaine d’être encore au gouvernement lors des JO, elle assure en tout cas être «rivée sur [sa] tâche à 100%».
Les fêtes se sont achevées il y a quelques jours. En cette fin d’année, les français ont beaucoup consommé. Michel-Édouard Leclerc indique que les supermarchés commencent l’année avec un chiffre d’affaires bien supérieur à celui de l’an passé. Certes, ce chiffre augmenté de 10% est un peu biaisé en raison de l’inflation, qui fait inévitablement gonfler les prix, mais, tout de même, «c’est moins pire que ce que l’on pensait», indique le président du comité stratégique des centres E.Leclerc. Sur le plan de l’alimentation, les gens sont assez constants, ils «mangent beaucoup», notamment des huîtres, du foie gras, du saumon. Pour pouvoir accéder à ces produits, certains consommateurs plus pauvres se sont tournés vers des petites marques, mais, «globalement», ils ne se sont pas privés. À propos de l’achat de jouets, le dirigeant d’entreprise n’irait pas jusqu’à parler de sobriété, mais il a constaté davantage d’achats de raison. Plutôt que les jouets dits «fantastiques», un retour de «l’économie du loisir» s’est laissé voir. Les jeux de société, une valeur sûre, ont notamment remporté beaucoup de succès. Comme le jure Bruno Le Maire, qui assurait en 2023 que «la crise inflationniste [était] derrière nous», 2024 marquera-t-elle la fin de la hausse des prix ? Selon Michel-Édouard Leclerc, il va en tout cas falloir aller «chercher la résolution de [cette] crise.» Pour l’instant, indique-t-il, toute la vie économique est banalisée par un cycle de négociations annuelles où industriels et distributeurs doivent se battre pour négocier. «Mais je vous rassure, avec tous mes concurrents de la distribution, on est allés demander de la déflation (…) On va aller chercher des baisses de prix.» Le président de E. Leclerc parle ainsi d’une inflation qui «sera au moins moitié moins comparée à celle de l’année dernière». L’objectif ? Des hausses qui passeront de 20% à 2%. Les marchés des matières premières, tels que les céréales ou le café, devraient être ceux qui verront leurs hausses le plus ralentir. Pour autant, comme le rappelle le «patron préféré des français», cette inflation ne signifie pas, malheureusement, que les prix vont baisser, mais simplement qu’ils vont augmenter moins vite. Concernant le succès gardé par l’enseigne de grande distribution E. Leclerc pendant cette période, Michel-Édouard Leclerc met en avant une raison simple : la volonté de ne pas gonfler les prix, envers et contre tout. Michel-Édouard Leclerc, accusé d’être un «propagateur de théories du complot» par Marc Fesneau La guerre en Ukraine, le COVID… Tous ces éléments de crise ont-ils été un prétexte à s’en mettre «plein les poches» pour certains magasins, comme l’avait argué Michel-Édouard Leclerc ? Cette prise de parole effectuée il y a quelques jours avait en tout cas beaucoup agacé Marc Fesneau, ministre de l’agriculture. Ce dernier avait alors invoqué qu’il s’agissait d’une «théorie du complot». Alors, Michel-Édouard Leclerc est-il un propagateur de théories du complot ? Il s’en défend et rappelle qu’il parle d’une inflation spéculative depuis au moins 2 ans. Or, l’inflation spéculative, par définition, ne concerne pas la hausse de matières premières, mais celle de «placiers», industriels qui spéculent sur ces hausses. «Maintenant, ces gens, il faut qu’on les pousse dehors afin que les français puissent retrouver une hausse de prix la plus minime et une adéquation des salaires qui ira avec cette hausse de prix.» Il y a quelques jours, le ministre de l’agriculture accusait également le président de E. Leclerc de ne pas être patriote, pointant le fait que les produits distribués par la grande enseigne n’étaient pas tous français. Michel-Édouard Leclerc juge cette attaque si «nulle» qu’il ne souhaite pas faire de commentaire. Autre sujet, la shrinkflation. Il s’agit des marques qui font augmenter les prix de leurs produits, mais qui en baissent les poids ou les formats. Le dirigeant d’entreprise est «complètement» opposé à ce système. Bientôt, dans ses magasins, des étiquettes plus précises et plus honnêtes seront visibles sur les produits.
Invité des 4 Vérités, Rodrigo Arenas annonce qu'il a décidé de s’opposer par les actes à la loi immigration de Gérald Darmanin. Concrètement, cela signifie que les communes, départements et collectivités n’appliqueront pas les dispositions de la loi, qu’il l’approuve, et qu’il fera partie de ces opposants. Le député de la France Insoumise et député de Paris stipule que c’est tout à l’honneur de ces collectivités de résister à cette loi. « Des maires la dérogent et payent même des amendes pour ça », précise-t-il. Un dérogement pour prendre soin des habitants qui occupent ces territoires, à l’approche des grands froids, qui ne peuvent pas être rejetés impunément comme le préconise cette loi. Il s’agit, dans ce cas précis, souvent, de municipalités de gauche, mais il existe des cas, dans l’histoire de notre pays, et très récemment aussi, de municipalités de droite qui ont également refusé de se plier à certaines autres lois. L’auteur de l’ouvrage Passeur de monde cite l’exemple de mairies de droite qui refusent de construire des écoles publiques alors qu’elles en ont l’obligation, parce qu’elles souhaitent malgré tout privilégier le privé. « C’est pour faire une résistance par rapport à ses convictions, qu’un maire est élu », rappelle l’homme politique. Aujourd’hui, certains articles de la loi immigration sont attaqués en droit constitutionnel et même critiqués par le président de la République. Le membre de la France Insoumise confirme donc qu’il est « bien normal d’entrer en résistance et de ne pas être volontaire sur une loi qui prône les discriminations. » S’agissant de la « victoire idéologique » dont se vante Marine Le Pen à propos de la loi immigration, Emmanuel Macron s’est défendu il y a quelques jours en disant que cette loi répondait à « ce que voulaient les gens ». Quelle était la finalité du texte ? Y a t-il vraiment un problème de flux migratoire qui dérange réellement l’opinion publique ? Selon le député de Paris, des personnes, surtout issues de l’immigration maghrébine, ont été pointées du doigts depuis des années, et c’est avant tout à cause de la création d’un climat de peur que cette opinion de défiance a été créée. La France Insoumise est en tout cas soudée contre ce texte. Cet accord crée-t-il un rapprochement, une unité retrouvée au sein du parti, après ses dissonances sur la guerre entre Israël et le Hamas et les propos contestés de Jean-Luc Mélenchon au sein même du groupe ? « Les circonstances nous obligent à nous soutenir (…) Notamment face à l'extrême droite et ce qui se passe en ce moment », assure Rodrigo Arenas. Dans son livre Passeur de monde, l’ancien codirecteur d’un syndicat de parents d’élèves propose des solutions concrètes pour le système scolaire. Celles-ci sont un peu à contre-courant des mesures proposées par le ministre de l’Éducation Gabriel Attal. Collège unique, lycée pour tous… Il dit surtout que face aux enjeux écologiques, du numérique, et économiques, il faut arrêter de séparer le travail manuel et intellectuel et préparer les enfants au monde qu’on leur prépare. Il voulait prolonger notamment l’âge de l’école obligatoire de 16 à 18 ans, créant ainsi une sorte de « smic éducatif ». Comparant l’hémicycle à l’Assemblée nationale, et l’attitude irrespectueuse d’Élisabeth Borne dans celui-ci, il parle d’un nécessité de réapprendre le collectif, créant un lieu où l’on peut « précisément vivre ensemble », avec plus de mélange à l’école qu’il n’y a en a aujourd’hui, sans des classes de niveau par exemple, ce que propose pourtant Gabriel Attal. « L’égalité est le pacte républicain », a martelé le député de Paris. Les recettes de son livre seront versées à l’association « Mon cartable connecté », une association qui vient en aide aux enfants malades.
Cela ne va pas très fort au gouvernement et dans la majorité. Après la démission du ministre Aurélien Rousseau, une autre ministre, Sylvie Retailleau, celle de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a présenté sa démission. Plusieurs autres, comme Clément Beaune, sont cités parmi ceux qui s’interrogent. Invité des 4 vérités, Jean-René Cazeneuve parle de sensibilités de gauche et de droite qui se manifestent légitimement différemment au sujet d’une loi, en l'occurrence la loi immigration. Ainsi, il n’est selon lui ni grave, ni alarmant que certains ministres aient choisi de partir. Faut-il appeler un remaniement, comme le préconise François Bayrou ? «Ce n’est pas d’actualité aujourd’hui», juge-t-il. Une affaire révélée par Mediapart a mis en lumière le fait que la nouvelle ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo aurait bénéficié de cadeaux non déclarés. Elle serait visée par une enquête judiciaire. En attendant, le député renaissance du Gers fait «confiance à la décision de justice» et ne s’exprime pas plus amplement sur le sujet. Au sujet de la fameuse loi immigration qui a provoqué le départ de plusieurs ministres, le volet le plus controversé est celui de la caution qui devra être versée par des étudiants étrangers qui viendront s’installer en France pour leurs études. Concernant ce volet, et plusieurs autres, qui semblent ne pas convenir à plusieurs membres du gouvernement, n’est-ce-pas à dire qu’ils attendent d’être défaussés de leurs responsabilités par le conseil constitutionnel ? Jean-René Cazeneuve parle d’un texte équilibré au départ, modifié par la constitution des lois, mais qui a reçu plusieurs motions de rejet. Les concessions, selon lui, découlent de ces motions de rejet votées par les oppositions. La responsabilité incomberait donc à ceux qui ont déposé des motions. En un sens, le gouvernement attend donc que quelques éléments de cette loi soient bel et bien censurés par le conseil constitutionnel. Rien de très anormal, assure l’homme politique : le cas de la modification d’une loi après coup par ledit conseil est assez fréquent dans l’histoire de la France. Jean-René Cazeneuve nie avoir prononcé des mots controversés à Cyrielle Chatelain «Tu seras tondue à la libération pour avoir voté avec le RN», c’est ce qu’aurait dit Jean-René Cazeneuve lors de la séance de questions au gouvernement de ce mardi 19 décembre 2023 à Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. Malgré cette information rapportée par le Figaro et plusieurs témoins, il nie avoir prononcé ces mots. «J’ai plein de témoins qui disent que je ne l’ai pas dit !», jure-t-il. Pour lui, un seul responsable : la Nupes, qui veut juste «transformer l’Assemblée en chaos.» À l’issue de 10 articles 49.3, le budget, notamment celui de la sécurité sociale, a (enfin) été adopté jeudi 21 décembre 2023 à l’Assemblée. Faut-il se résoudre à ce que les lois budgétaires soient désormais adoptées sans vote général, et sans débat dans l’hémicycle ? «Hélas, je crois que oui», déplore le rapporteur général du budget. Pour une raison simple qu’il rappelle : le gouvernement n’a pas la majorité à l’assemblée depuis 2022. Selon lui, «rien de nouveau sous le soleil» : dans la tradition républicaine, les oppositions ont toujours marqué leur opposition en ne votant pas le budget. Pas de quoi s’inquiéter, donc, qu’Élisabeth Borne ne dépasse bientôt la longue série de motions de censure posées par Michel Rocard de 1988 à 1991, qui n’avait pas non plus la majorité absolue à l’Assemblée. Réduire le déficit à 4,4% du PIB, un objectif de 12 milliards d’économie par an en 2025… Comment va faire le gouvernement pour trouver cet argent dont il annonce vouloir faire l’économie ? L’ancien directeur général d’Apple France parle d’une «révision de toutes les dépenses publiques» afin d’utiliser l’argent public de manière plus efficace. Dernier sujet, que pense Jean-René Cazeneuve des déclarations du président de la République sur Gérard Depardieu ? «Il rend fier la France», a notamment dit le Chef de l’État mercredi 20 décembre 2023, sur France 5. «Moi, j’appartiens à une génération qui admire l’acteur (…) et je pense que c’est ce que voulait dire le président de la République. Maintenant, quand on voit le comportement de l’homme et les dérives (…) c’est absolument insupportable et scandaleux. J’ai une pensée pour les victimes, et évidemment que le Président aussi», dit-il, jurantqu'Emmanuel Macron fait de la lutte contre les violences faites aux femmes une «priorité absolue».
Thomas Sotto reçoit Edwige Diaz, députée du Rassemblement National, sur le plateau des 4 Vérités. Mardi, le projet de loi immigration ayant suscité de vifs débats et remous tant dans le corps politique que dans l’opinion publique a finalement été adopté par le Parlement, suite à la proposition de texte soumise par la Commission Mixte Paritaire. Au terme de dix-huit mois d’incertitude, d’avancées et de reculs depuis l’annonce du projet de loi par le Ministre de l’Intérieur, Emmanuel Macron s’est prononcé sur le verdict dès le lendemain dans l’émission « C à Vous », sur France 5. Alors que Marine Le Pen a estimé l’adoption de la loi comme une « victoire idéologique » pour son parti, le Président a rejeté en bloc l’affirmation de la députée, affirmant qu’il s’agissait « bien sûr, d’une défaite du Rassemblement National ». Des débats, semblant s’être calmés, qui en ont soulevé de nouveaux, invitant désormais à questionner qui ressort véritablement gagnant de cette loi immigration entre les partis de la majorité présidentielle et ceux de l’extrême-droite. L’adoption de cette loi immigration aura-t-elle un impact sur les prochaines présidentielles ? Edwige Diaz, députée du Rassemblement National, corrobore les propos de Marine Le Pen. Il s’agit pour elle d’une victoire sans équivoque : « C’est la première fois que nous avons une loi qui acte le principe qu’il y a trop d’immigration dans notre pays, qu’il y a un lien entre immigration et insécurité, et que le principe de priorité nationale est intégré dans une loi ». Elle se réjouit que le texte ait été « considérablement durci », mais exprime ses doutes quant à la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension, un aspect de la loi fortement appuyé par les députés En Marche : « Le Rassemblement National ne se réjouit pas qu’il y ait encore un principe de possibilité de régularisation ». Malgré quelques réserves, elle considère que le texte va globalement « dans le bon sens » parce qu’il « contribue à durcir les conditions de regroupement familial, de droit du sol, de délivrance de Visa, et à faciliter l’expulsion de délinquants étrangers ». Un bras de fer avec la macronie Si le Président a autant parlé du Rassemblement National sur le plateau d’Anne-Élisabeth Lemoine, c’est tout simplement parce qu’il nourrit une « obsession », selon Edwige Diaz. Il s’agit pour elle d’une manière de « masquer son échec ». Elle estime que sa politique du « en même temps » n’est pas possible pour un sujet comme l’immigration, et que « cette loi a été génératrice de crise au sein de la majorité », prenant en exemple la démission de son poste de Ministre de la Santé par Aurélien Rousseau comme marqueur de dissidences au sein du parti présidentiel. Elle s’autorise pourtant à rentrer dans le jeu des provocations, en rappelant que « le Rassemblement National, contrairement aux macronistes, n’est pas dans un état d’esprit de calcul politicien ». Elle explique que depuis qu’ils ont été élus à l’Assemblée Nationale, le Rassemblement National vote « tout ce qui va dans le bon sens ». Au sujet de la loi immigration, elle estime qu’elle est « imparfaite » mais qu’elle présente « un Acte I vers le durcissement de la politique migratoire ». Les yeux rivés sur les prochaines présidentielles, elle annonce que « l’Acte II du durcissement de cette politique migratoire interviendra en 2027 quand Marine Le Pen sera élue Présidente de la République ».
En mettant le sort du projet de loi immigration entre les mains de Marine Le Pen, le gouvernement a prouvé qu’il pouvait adopter un texte « largement en dehors des voies de l’extrême droite», assure François Bayrou. Invité des 4 vérités, il affirme que les votes du parti de Marine Le Pen n’ont pas été la clef de la réussite du vote, et promet que «s’il avait dépendu de ces voies, il aurait été retiré par le gouvernement.» Le président du Modem argue par la même occasion qu’il n’a jamais demandé le retrait du texte, modérant les propos rapportés : «J’ai demandé que les deux principes essentiels soient respectés.» Le premier ? «Qu’on ait de la rigueur, c’est-à-dire que les Français sachent que (…) le séjour irrégulier est repéré et sanctionné en France, mais qu’il existe une voie d’intégration par le travail» Le second ? La caution pour les étudiants étrangers,tout du moins boursiers, qui, selon l’homme politique, ne devrait pas être payée par les familles desdits étudiants. «Il n’aurait pas été normal qu’une université française dépende des moyens de l’étudiant ou de la famille», juge-t-il. Malgré tout, le texte ne convient pas au Haut-commissaire au plan, et il avertit sur ses potentiels dommages collatéraux. Il faut, selon lui, se méfier du désordre dans une démocratie. «Car on peut se retrouver avec des peuples qui choisissent la servitude», prévient-il. Concernant les mots de Marine Le Pen, qui s’est vantée mardi 19 décembre 2023 que ce texte signait pour le RN une «victoire idéologique», François Bayrou parle d’une «manœuvre assez réussie du côté du jeu parlementaire», qui est parvenu selon lui à faire voter au RN des volets que le parti assurait pourtant ne jamais voter, comme la régularisation par le travail. Selon lui, le Rassemblement national n’a donc pas du tout gagné la bataille comme sa présidente l’a sous-entendu, mais a simplement manoeuvré pour faire croire que ce texte était le sien, alors qu’il en a désapprouvé la plupart des points. Malgré tout, l’homme politique redit à quel point il n’est pas satisfait de la situation. Il parlenotamment d’un désordre général, aussi bien du côté du gouvernement, que de la majorité et des oppositions. Les conséquences ? Une profonde détérioration de la majorité. Que faire pour redonner du souffle à celle-ci ? L’allié d’Emmanuel Macron est en tout cas persuadé que la solution ne se trouve pas dans le fait de basculer davantage à droite. Au contraire, «la solution du pays [serait] dans l’équilibre du bloc central». Un remaniement est-il envisageable ? «Pour l’instant, la décision est dans les mains du président de la République.» Et une dissolution ? Encore moins :«Si vous voulez ajouter du désordre, c’est ce qu’il faut faire». François Bayrou serait-il intéressé par le fait de rejoindre Matignon ? Aurélien Rousseau, ministre de la santé, démissionne en tout cas du gouvernement. François Bayrou «comprend et partage les émotions qui se sont exprimées hier». Sa vie politique, comme celle de beaucoup de ses confrères, ayant consisté à ne pas pactiser avec le Rassemblement national, cette situation peutprovoquer un trouble très compréhensible. Aujourd’hui, des décisions sont à prendre par le président de la République du côté du gouvernement. François Bayrou serait-il intéressé par le fait de rejoindre Matignon s’il y était appelé ? «Pour l’instant, ce n’est pas la question.» Et concernant l’avenir, il pense que «remettre de l’ordre» est avant tout une décision que le Chef de l'État devra maintenant assumer. Ce dernier s’exprimera mercredi 20 décembre 2023 dans l’émission C à vous, sur France 5.
Thomas Sotto reçoit Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, sur le plateau des 4 Vérités. Lundi 11 décembre 2023, Gérald Darmanin présentait sa démission suite au rejet par l’Assemblée Nationale de son projet de loi sur l’immigration. Durant la semaine, sept députés et sept sénateurs se sont réunis dans le cadre de la commission mixte paritaire pour débattre le texte sur l’immigration, trouver un accord et un nouveau projet à soumettre à l’Assemblée. Leurs discussions, qui auraient dû aboutir hier, lundi 18 décembre, ont été suspendues et allongées d’une journée supplémentaire. Le ministre de l’Intérieur revient aujourd’hui sur les principes qui régissent son projet de loi sur l’immigration, et ses espoirs quant au débat parlementaire. « Il y a manifestement désaccord sur quasiment tout », affirme Gérald Darmanin. Une situation qu’il estime normale. Pour lui, ce n’est pas un sujet qui coince, mais bien un débat démocratique qui se construit dans le temps. Puisque c’est le texte du Sénat qui n’a pas été débattu à l’Assemblée National qui est retravaillé en commission paritaire et que les points de vue s’opposent, il faut du temps pour arriver à un consensus, ce qui explique la suspension momentanée de la commission. Un temps lié au fait d’avoir une majorité relative, votée par les français, comme le rappelle le ministre : pour lui, on ne peut pas faire passer toutes les lois par 49:3, il faut laisser la place, et donc le temps, au débat. Il réitère malgré tout sa confiance dans les capacités de la commission paritaire à trouver un accord. Le désaccord principal concerne, selon Gérald Darmanin, les questions liées aux prestations sociales, notamment les APL et les allocations familiales. Il rappelle la position du gouvernement au sujet de la loi immigration : faire la distinction entre les travailleurs et ceux qui ne travaillent pas, qu’importe leur origine. « Le problème, pour nous, ce n’est pas les étrangers ou ceux qui ne sont pas étrangers, c’est ceux qui viennent pour travailler et ceux qui ne viennent pas pour travailler ». Il lui paraît logique de faire bénéficier les travailleurs de prestations sociales, et de régulariser leur situation sur le territoire. Même chose pour les étudiants étrangers : il veut favoriser l’entrée « d’étudiants talentueux et ayant peu de moyens » en ne leur faisant pas payer de caution à leur arrivée en France. Une loi nécessaire Le ministre de l’Intérieur défend son projet de loi, qu’il estime incontournable. « On a besoin de ce texte », proclame-t-il. Il rappelle les trois mesures principales que ce projet entend régler : la régularisation des métiers en tension, la lutte contre les délinquants étrangers et la simplification des lois. Gérald Darmanin souhaite durcir les lois contre les délinquants étrangers, en facilitant notamment le travail d’identification et d’interpellation des forces de l’ordre en rétablissant le délit de séjour irrégulier. Face au durcissement des mesures à l’encontre des étrangers, le ministre mentionne également des mesures socialistes, comme la fin des mineurs dans les centres de rétention, ainsi que son rejet de la politique de la préférence nationale préconisée par les élus des Républicains. Il s’agit surtout, pour lui, de contenter tout le monde pour trouver un accord : « Ça ne peut pas être un texte parfait car c’est un texte co-construit avec une partie de l’opposition, donc tout le monde ne peut pas être satisfait à 100% ». Quant au risque qu’il pose une nouvelle fois sa démission si un texte sortant de la commission paritaire n’est pas accepté par l’Assemblée, Gérald Darmanin indique que c’est au président de la République de faire un choix. Il se défend face aux critiques, rappelle ne pas être là pour « jouer » : « Quand on est ministre de l’Intérieur, c’est difficile. On se bat parce qu’on pense que c’est important d’avoir un texte pour protéger les français ». Il conclut en martelant l’importance de trouver un accord : « On fait tout pour l’avoir, mais pas à n’importe quel ni à n’importe quelle condition ».
Fabien Roussel a-t-il envoyé un message de félicitations à Miss France ? Invité des 4 vérités, le secrétaire national du parti communiste français répond que oui, puisqu'il a publié un message sur X. Il assure d’ailleurs son soutien envers cette jeune femme venue de la même région que lui, le Nord-Pas-de-Calais, et qui a fait l'objet de nombreuses critiques sur son apparence, dès son élection. «Alors qu’elle défend le droit à la différence, je lui tire mon chapeau». Revenant au sujet du projet de loi immigration, actuellement discuté encommission mixte paritaire, l’homme politique martèle qu’il attend que le gouvernement retire ce texte pour le reprendre au départ, purement et simplement. «La manière dont il est traité depuis des semaines, en abordant le sujet de l’immigration uniquement avec des mots durs, stigmatisants, négatifs», est à revoir selon lui. «C’est une question de dignité, de défense même du droit du travail des français.» Pour l’instant, considérant que toute mesure d’amélioration venant de la gauche est rejetée, et puisque le gouvernement a fait le choix de discuter avec la droite et l’extrême droite, la réponse du parti communiste envers ce texte sera un rejet. Fabien Roussel alerte par ailleurs sur le fait qu’en écoutant la droite et l’extrême droite, le gouvernement fait le choix d’alimenter «de la pire manière» la popularité du parti extrême porté par Marine Le Pen. Au moment du vote, aux prochaines élections présidentielles, comment ne pas s’imaginer que les gens préféreront «l’original à la copie» ? «Nous, nous disons qu’il y a d’autres choix, d’autres manières d’aborder cette question, avec dignité.» Fabien Roussel : "Quel désordre la France !" Sur le site du PCF, Fabien Roussel a publié ces lignes : «Quel désordre la France ! Le premier responsable reste aujourd’hui le 1er élu (…) Celui qui a décidé de courir derrière la droite et l’extrême droite sur le thème de l’immigration.» Il s’en explique. Dans ce contexte de crise sociale importante, il juge indécent qu’autant de temps ne soit pas consacré à d’autres sujets, comme aux salaires ou aux retraites, plutôt qu’à une crise politique créée autour de l’immigration. Ce que demande avant tout le secrétaire national du PCF, c’est que le gouvernement «fasse respecter l’État de droit dans son pays». À propos de la guerre entre Israël et Gaza débutée depuis l’acte terroriste du 7 octobre, le député du Nord parle de deux moments de bascule dans l’horreur. Les actes terroristes infâmes commis le 7 octobre par le Hamas, et les personnes assiégées à Gaza depuis maintenant deux mois. Ce que regrette l’homme politique est que les États-Unis ne demandent pas de cessez-le-feu, eux qui auraient pourtant la «puissance et l’autorité» de dire stop à ce massacre. «C’est pourtant à la communauté internationale de peser de tout son poids pour ramener la paix et inciter à la création de deux États.» Tout autre sujet, celui de l’uniforme à l’école. Ce vêtement voulu par Gabriel Attal est-il un coup de communication ou un coup de maître ? Fabien Roussel souhaite avant tout donner la parole aux concernés dans tous les établissements scolaires, c’est-à-dire aux enfants.
Le texte de loi immigration de Gérald Darmanin sortira de la commission mixte paritaire lundi 18 décembre. Nicolas Dupont-Aignan le votera-t-il ? «Si c’est celui de l’Assemblée, bien sûr que non», assure-t-il. En revanche, si ce texte est celui du Sénat, «ce sera un tout petit peu mieux», et il le votera probablement, «mais franchement, c’est une grande mascarade». Pour le député de l’Essonne, ce texte ne traite pas le fond des problèmes migratoires et ne permet, de plus, pas d’être appliqué. «Si le texte est désavoué par un juge européen parce qu’on a signé des traités absurdes (…), aucun ministre ne pourra expulser les clandestins». Comme solutions plus efficaces, le président de Debout la France propose un suffrage universel au parlement, une sortie du système Schengenet une sortie du système droit d’asile immigration européen. «C’est aux français de décider qui doit décider qui peut rentrer chez eux», martèle Nicolas Dupont-Aignan. N’existe-t-il pas, aujourd’hui, en France, un besoin de main d’oeuvre étrangère que voulait faciliter cette loi immigration ? «Il y a suffisamment de chômeurs français(…) et suffisamment de misère dans notre pays pour ne pas embaucher des français et des personnes détenant des papiers qui respectent nos lois », dit l’homme politique. Il alerte sur le risque d’une «submersion migratoire» si la France se montre trop généreuse et laisse entendre que la régularisation est une chose simple et accessible. «Ce n’est pas honnête de laisser croire cela». Dans un contexte de crise importante, faut-il arrêter de faire venir de la main-d’oeuvre étrangère ? Giorgia Meloni s’est fait élire sur ses paroles extrêmes contre l’immigration, dont elle disait qu’il fallait la «bloquer». Face aux pénuries d’emploi dans son pays, la première ministre italienne envisage maintenant de faciliter le recours aux travailleurs étrangers en prévoyant une entrée régulière de 452 000 travailleurs sur les années 2023 à 2025. Une nouvelle fois, Nicolas Dupont-Aignan juge que ce choix est «une folie», qu’il aura des conséquences sur la France puisqu’il incitera ceux qui ne veulent pas travailler à «venir en France pour profiter des aides sociales françaises». Dans un contexte de crise sociale très importante, le député de l’Essonne considère que la situation est empirée par le fait qu’on l’on fasse venir des «esclaves» que l’on paye très mal, contribuant ainsi à l’abaissement des salaires. Autre sujet, il était question d’accueillir l’Ukraine dans l’UE lors du sommet Européen qui s’est tenu à Bruxelles cette semaine. Une fois encore, Nicolas Dupont-Aignan est totalement hostile à cette idée. Il cite le Financial Times, qui aurait chiffré cette adhésion à 180 milliards d’euros. «Emmanuel Macron ne paye pas les infirmières, ne paye pas les enseignants correctement, réduit les aides au logement, et on donnerait 32 milliards, la part de la France, pour mettre en place une concurrence déloyale?» L’idée d’accueillir un pays en guerre dans l’UE ne séduit définitivement pas l’homme politique. Comment envisager une paix durable pour le conflit Russie-Ukraine ? Selon lui, il faudrait démilitariser l’Ukraine car «on ne peut pas avoir une guerre sur le continent européen», guerre «ruinant» le pays. Vladimir Poutine a par ailleurs assuré cette semaine qu’il se représenterait à sa propre élection. Considérant que la France ne paye pas pour la Russie, Nicolas Dupont-Aignan considère qu’il «n’a pas à se mêler de ça». Pour lui, il faut un projet de paix entre la Russie et l’Ukraine afin d’éviter «un désert industriel européen».
La mort d’Eliya Toledano, otage franco-israélien a été annoncée par ses proches jeudi 14 décembre 2023 et confirmée par l’armée israélienne vendredi 15 décembre sur X. Invité des 4 vérités, Boris Vallaud, député et président du groupe PS à l’Assemblée nationale, a livré une réaction émue et partagé une pensée pour la famille et les proches de la victime. La guerre à Gaza pourrait durer, selon les mots du ministre Israélien Benyamin Netanyahou, «plus que quelques mois». Le représentant du parti socialiste invoque les volontés de son parti dans ce conflit : la libération de tous les otages, et un cessez-le-feu. «Et puis, demain, c’est important, un chemin de paix avec une solution à deux États.» Autre sujet, le projet de loi immigration proposé par Gérald Darmanin, qui est actuellement en train d’être joué à l’Assemblée. Élisabeth Borne recevra notamment les chefs des Républicains pour discuter avant la commission mixte paritaire du lundi 18 décembre. Comment se positionne la gauche dans cette situation ? Le député français se défend en tout cas d’être simple spectateur. «On demande le retrait de ce texte, on trouve qu’il n’est pas équilibré, qu’il est un grand mensonge fait aux français car il ne réglera aucune des questions qu’il prétend solutionner, qu’il n’a d’intégration que le titre, et qu’il y a d’autres chemins d’intégration.», martèle-t-il. Pour lui, «ce qui se passe depuis des mois» est qu’Emmanuelle Macron écrit une loi «sous la dictée d’Éric Ciotti et des Républicains». Une forme de cohabitation, avec la fin du «en même temps» est actuellement à l’oeuvre selon lui. Et si rien n’oblige le gouvernement à «tout céder» à la droite sénatoriale, c’est pourtant ce qu’il fait. Le gouvernement Macron penche à droite, selon Boris Vallaud Pourquoi la gauche socialiste a-t-elle voté la motion de rejet concernant cette loi immigration, annihilant toute possibilité de débat ? Boris Vallaud juge que le texte aurait, dans tous les cas, été durci en séance et n’aurait pas obtenu de majorité. Il estime également que Gérald Darmanin, en composant la loi immigration, ne s’est pas posé certaines questions, notamment celle de la qualité de l’intégration de certains étrangers dans tous les secteurs, pas seulement ceux de l’hôtellerie et de la restauration, ainsi que celle du renvoi des sans-papiers aux frontières, pas si simple que cela. Si le gouvernement penche tant à droite, comme le pense Boris Vallaud, pourquoi ne pas proposer de solution alternative ? L’homme politique assure que son parti a fait en sorte de prendre en compte la nouvelle donne du pluralisme depuis quelques mois, proposant même un «mode d’emploi» à la présidente de l’Assemblée nationale, proposant aussi d’amender chacun des textes proposés au gouvernement, et soumettant des lois via des niches parlementaires. Ses requêtes sont pour la plupart restées lettres mortes, et il juge que l’intransigeance se trouve définitivement du côté de la droite et du gouvernement. Quel est l’avenir de la Nupes ? L’ancien collaborateur d’Arnaud Montebourg croit en tout cas à la «nécessité d’une union de la gauche pour être utile à la vie quotidienne des françaises et des français». Si les bisbilles avec Jean-Luc Mélenchon continuent, il rappelle l’union avec certains partenaires de gauche «dans le respect des uns et des autres».
Jean-Baptiste Marteau reçoit Sacha Houlié, président de la commission des lois, sur le plateau des 4 Vérités. Suite au rejet, ce lundi à l’Assemblé Nationale, du projet de loi sur l’immigration proposé par le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, une commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, a été mandatée par le président de la République pour statuer sur le projet de loi. Ils ont jusqu’à lundi prochain, 17 heures, pour se mettre d’accord sur un remaniement du projet de loi sur l’immigration. Sacha Houlié, président de la commission des lois, doit superviser cette commission paritaire. Cinq jours. Le temps peut sembler court pour réécrire un projet de loi, mais Sacha Houlié se veut rassurant : c’est amplement suffisant. Il rappelle que les députés sont habitués à avoir des fenêtres de discussions de 48 heures pour voter des lois, donc les quelques jours à venir, s’ils s’avèrent exténuants, ne constituent pas un délai trop bref pour retravailler le projet de loi de Monsieur Darmanin. Selon lui, le but du projet de loi sur l’immigration reste le même : dans ses grandes lignes, il s’agit toujours d’expulser les étrangers en situation irrégulière, simplifier les procédures, et régulariser les travailleurs dans les métiers en tension. Le risque principal est que le nouveau texte risque d’être davantage à droite que celui de ce lundi. Pour Sacha Houlié, « si nous parvenons à un accord, le texte qui sortira de la CMP sera forcément un texte plus à droite, plus dur ». Prudence est mère de sûreté Parvenir à un accord. Voilà le véritable défi de cette commission paritaire. « Une majorité ne peut être trouvée qu’entre Renaissance et les Républicains » redoute le parlementaire. Un risque d’endurcissement des mesures préconisées qui n’est pas forcément dans la lignée de ses propres revendications politiques. Une situation qui n’assure pas son vote en faveur du texte rédigé par la CMP à l’Assemblée. « Je joue deux rôles : il y a le président de la commission des lois qui préside la commission mixte paritaire, qui doit constater si oui ou non il y a un accord entre le groupe majoritaire à l’Assemblée Nationale et le groupe Les Républicains majoritaire au Sénat sur ce texte. Ensuite, il y a le parlementaire, lorsque le texte de la CMP sera connu. C’est deux rôles différents, et ils vont être exercés de façon différente ». Houlié refuse pour l’instant de se prononcer sur un vote futur. « Je ne peux pas vous dire si je voterai pour ce texte ». Il réitère l’importance de ne pas brûler les étapes pour ne pas risquer l’échec de la commission paritaire. Il invite chacun « à ne pas faire la CMP avant qu’elle n’ait lieu » car cela ne lui donnerait pas « les plus grandes chances de succès ». Pour l’heure, la priorité reste de trouver un accord. Pour le président de la commission des lois, c’est une alliance avec la droite qui peut faire pencher la balance, bien qu’il sache le groupe des Républicains « divisé », donc instable. Pour lui, le plus important est le débat : « je permettrai ce débat et ferai en sorte qu’il soit conclusif à la commission paritaire ». Quant au risque de l’échec de cette nouvelle proposition de loi, il estime que c’est « un risque qu’il faut assumer devant les français ». Enfin, Sacha Houlié rappelle que « le Parlement fonctionne bien mieux que ce qu’on veut donner à croire aux français » et que, s’il y a parfois du théâtre, pour l’essentiel « la France a un budget et les réformes sont conduites ». Il explique notamment que sur 56 textes examinés cette année, 53 ont été adoptés sans 49:3. Pour la rentrée, il préconise d’inscrire un texte sur l’avenir de l’agriculture, et veut traiter de façon « profonde et radicale » la question du logement.
Après le dîner de la majorité qui s’est tenu à l’Élysée mardi 12 décembre, dans le but de trouver une stratégie de sortie de crise après le rejet surprise de la loi immigration, le président de la République est «d’humeur égale». C’est en tout cas ce qu’assure Yaël Braun-Pivet. Invitée des 4 vérités, la présidente de l’Assemblée nationale décrit un Emmanuel Macron qui a un plan, et deux modes d’actions pour le réaliser : porter au niveau européen une résolution très forte sur le pacte migratoire asile immigration, qui permettra d’avoir une «réponse globale aux frontières de l’Europe», et un projet de loi nationale, le fameux projet immigration, dont le chef de l’État «souhaite qu’il aboutisse très rapidement». Malgré son échec, il n’est pour le moment pas prévu d’enterrer ce projet de loi. L’objectif ? Trouver un compromis, en réunissant la fameuse commission mixte paritaire constituée de 7 députés et de 7 sénateurs pour discuter. L’espoir de Yaël Braun-Pivet ? Que «chacun sorte de ses postures, car les Français ont besoin de ce texte», et que l’État a besoin «d’assouplir ses procédures, de mieux gérer l’asile, et de mieux traiter les expulsions». Avant l’accord officiel, la commission paritaire se mettra au travail de façon informelle dès aujourd’hui, avec des discussions jusqu’à la future réunion, qui aura lieu, normalement, «en milieu de semaine prochaine». Si la commission paritaire est conclusive, c’est-à-dire si elle parvient à un accord, le texte sera voté avant Noël par l’Assemblée nationale et le Sénat. «Il ne doit pas y avoir un 49.3», martèle en tout cas la député des Yvelines, qui, positive, juge que ne pas y avoir recours est toujours envisageable. Après tout, «de larges points dans le texte ont été votés», et le texte n’est selon elle pas complètement rejeté en bloc. «C’est son examen, qui est rejeté !» Mais certains volets, notamment ceux concernant la mesure d’expulsion, la simplification des procédures, sont acceptés de tous. Le référendum : une hypothèse dans la majorité ? Il existe une hypothèse dont personne ne parle dans la majorité : le référendum. Puisque la situation semble bloquée, pourquoi le gouvernement ne choisit-il pas d’y avoir recours ? L’ancienne avocate parle malheureusement d’une constitution qui ne le permet pas, avec le champ de l’article 11 qui ne prévoit pas de faire un référendum sur les sujets dits «de société». Toutefois, si le parlement est incapable de statuer, et considérant aussi que 80% des Français souhaitent l’adoption de ce texte, il serait envisageable d’adopter une modification de la constitution pour organiser ledit référendum et ainsi poser directement la question aux Français. Yaël Braun-Pivet se dit en tout cas favorable à cette option, et plus généralement, au fait de consulter les Français « de façon très régulière». Quant à l’hypothèse de la dissolution de l’Assemblée, la femme politique n’y est pas favorable. Bien que l’Assemblée nationale tourne certes parfois de façon «chaotique», elle considère qu’il est «mieux de continuer ainsi». Elle juge malgré tout que les opposants, en rejetant cette loi immigration, ont été «irresponsables» parce qu’ils ont empêché toute possibilité de débat. Comment Yaël Braun-Pivet qualifie la crise politique du moment ? Elle assure en tout cas que «la partie n’est pas jouée».
Thomas Sotto reçoit Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement National, sur le plateau des 4 Vérités. Suite au rejet du projet de loi sur l’immigration présenté par Gérald Darmanin à l’Assemblée Nationale, Thomas Sotto s’entretient avec Jean-Philippe Tanguy, un député du Rassemblement National, pour mieux comprendre le positionnement de son parti face au projet de loi du Ministre de l’Intérieur. Un projet de loi censé renforcer les mesures pour limiter l’immigration qui aurait dû ravir les parlementaires d’extrême droite. Il n’en est rien, comme le rappelle Jean-Philippe Tanguy, expliquant qu’un projet de loi est constitué d’articles qui ne sont pas tous bons, justifiant ainsi le refus du Rassemblant National de cette loi sur l’immigration. Le RN a estimé que ce projet de loi était davantage une loi de régulation de l’immigration qu’une loi de contrôle de l’immigration, allant à l’encontre de ce préconise le parti de Marine Le Pen et de ce qui avait été promis, selon eux, aux français. Il revient sur la majorité relative du parti de la présidence à l’Assemblée, qu’il considère être une minorité : « les français, il y a un an et demi, avaient mis la macronie en minorité à l’Assemblée Nationale, et il serait temps que le gouvernement et Monsieur Macron s’en rendent compte : ils ne sont plus majoritaires et ne peuvent plus balader le Parlement ». Il est donc, pour lui, dans le devoir du Rassemblement National, le premier parti d’opposition à l’Assemblée, de faire barrage à des projets de loi qui ne leur conviennent pas. Accusés de s’être mis d’accord avec les autres partis de l’opposition par « politicaillerie » selon Gérald Darmanin, Jean-Philippe Tanguy explique qu’il est normal qu’il y ait des votes de circonstance pour des raisons différentes entre des partis ne partageant pas les mêmes visions politiques. Questionné sur sa vision de la politique d’Emmanuel Macron et du Ministre de l’Intérieur, Tanguy leur reproche conjointement d’être trop mous et de refuser d’avoir été mis en minorité au Parlement par les électeurs. Selon lui, « on voit bien que le Président de la République n’a jamais accepté que les Français le mettent en minorité ». Il estime également que Gérald Darmanin « n’assume jamais rien », voyant en sa démission refusée par Emmanuel Macron, une simple tactique de manipulation politique. Pour lui, « en refusant cette démission, le Président méprise le Parlement ». Le gouvernement face aux questions d’immigration et d’assimilation Si le Rassemblement National s’est opposé au projet de loi sur l’immigration, c’est bien parce qu’il estime les mesures trop molles. Jean-Philippe Tanguy rappelle que le Ministre de l’Intérieur a promis depuis plusieurs années une exécution de 100% des obligations de quitter le territoire pour les travailleurs en situation non régulière, et que son impossibilité à atteindre ce pourcentage est révélateur de son hypocrisie face à la situation de l’immigration en France. Pour lui, « il y a toujours ce chantage de faire croire aux français que, pour soutenir la politique d’exclusion, et favoriser l'assimilation, il faudrait, de l’autre côté, ouvrir les vannes de la régularisation des clandestins qui travaillent ». Questionné au sujet de la grève des enseignants du collège Jacques-Cartier à Issou dans les Yvelines en soutien d’une enseignante s’étant faite diffamer pour avoir montré des oeuvres d’art présentant des nus féminins et accuser d’avoir voulu choquer les élèves de confession musulmane, Jean-Philippe Tanguy félicite Gabriel Attal, le Ministre de l’Education, pour sa réponse. Il rappelle de plus que le gouvernement doit « soutenir les enseignants qui font leur métier » et préconise un durcissement des sanctions contre les élèves « qui seraient dans une dérive complète ». Dernier débat du jour : la question de la liberté de la presse pour le Rassemblement National suite à l’échange tendu entre Jordan Bardella, le président du parti, et une journaliste de RCI dont le micro a été coupé en pleine interview. Selon Jean-Philippe Tanguy, la position du RN est, et a toujours été, de soutenir les médias : « on défend tous les journalistes qui veulent exercer leur travail ».
«Il faut redonner aux parents la place qui leur revient» : telle est la politique de la ministre des Familles et des Solidarités, Aurore Bergé. Parmi ses propositions, cette dernière souhaite mettre en place des travaux d’intérêt général pour les parents défaillants. Une proposition jugée indigne visant une nouvelle fois à culpabiliser et à rendre responsables ceux qui rencontrent des difficultés avec leurs enfants, affirme Manuel Bompard, invité des 4 vérités ce lundi 11 décembre 2022. En effet, le coordinateur LFI ne partage pas le point de vue de la majorité : «Je pense que ça ne résoudra pas les problèmes auxquels on peut être confrontés» explique le député des Bouches-du-Rhône rappelant que cette politique punitive n’a pas porté ses fruits pour lutter contre l’absentéisme scolaire qui a même progressé. Pour cet ancien docteur en mathématique appliquée, il faut avant tout renforcer les mesures d’assistance éducative lorsque un parent n’est pas en capacité d’éduquer ses enfants dans de bonnes conditions : «Aujourd’hui, ces mesures ne sont pas exécutées car il n’y a pas assez de moyens dans les associations qui sont censées les prendre en charge ou dans les services publics» rétorque-t-il. Un sondage publié par La Tribune ce dimanche affirme pourtant que 80% des Français pensent que les parents ont moins d’autorité qu’avant sur leurs enfants. Un sentiment majoritaire y compris chez les partisans de La France Insoumise. Pour Manuel Bompard, ces sanctions devraient également être appliquées dans les rangs ministériels rappelant que certains enfants de ministres ont été impliqués dans des affaires de petite délinquance telle que le vol de scooter ou le trafic de stupéfiants. «On va stigmatiser toujours la même chose c’est à dire les parents pauvres […] je préfère qu’on est des dispositifs pour les aider plutôt que pour les pointer du doigt» martèle-t-il. De son côté, le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, souhaite expérimenter à grande échelle le port de l’uniforme à l’école. Une proposition à laquelle s’oppose fermement Manuel Bompard. Ce dernier appelle le gouvernement à résoudre davantage la pénurie d’enseignants qui sévit depuis la rentrée scolaire. En effet, plus d’un établissement sur deux rencontre des difficultés pour trouver un remplaçant en cas d'absence. «Plutôt que de mettre son énergie sur des mesures démagogiques comme celle-ci, je préférerais que le ministre de l’Éducation s’occupe de faire en sorte que nos enfants aient des profs en face d’eux» assène le député. Parmi les établissements scolaires qui rencontrent de sérieuses difficultés, le lycée musulman Averroès à Lille ne sera plus financé par l’État suite à une enquête menée et des irrégularités de gestion. Le préfet du Nord a décidé de résilier tout bonnement le contrat d’association liant cet ancien fief d’excellence à l’État, pour ne pas respecter, entre autres, les valeurs de la République. Pour ce fervent défenseur de l’école publique qu’est Manuel Bompard, il faudrait limiter davantage les subventions des établissements privés. En revanche, ce dernier soupçonne un arrêt de financement en raison de l’orientation religieuse du lycée, ce qui lui pose problème. Projet de loi immigration : jour J C’est l’événement politique du jour : l’arrivée très attendue du projet de loi immigration dans l’hémicycle. Quel est le degré de soutien ou d’opposition de LFI sur ce projet épineux ? Sans surprise, c’est une opposition totale. Pour Manuel Bompard, c’est une proposition de loi «inutile et démagogique». Et de pointer du doigt la logique de la majorité présidentielle qui s’inscrit dans plus de 20 ans de politique régressive pour faire en sorte que les étrangers ne puissent pas rentrer sur le territoire national. Pour le député des Bouches-du-Rhône, il faut prendre le problème à la racine en faisant en sorte que les gens n’aient pas besoin de partir et que dans le cas contraire, ils soient accueillis dans de bonnes conditions. «On a été capable d’accueillir dans de très bonnes conditions plus de 100 000 réfugiés ukrainiens. Pourquoi ne serait-on pas capable d’accueillir les gens qui ont besoin de la solidarité qui est la nôtre ? La France doit prendre sa part» soutient notre invité. Avant de rentrer dans le vif du sujet, les députés devront se prononcer sur une motion de rejet déposée par les Écologistes. Si cette motion de rejet est adoptée, ce texte reviendra de facto au Sénat qui devra réviser sa copie. Le banc LFI s’alignera-t-il du côté des Verts ? «Oui, nous sommes défavorables à cette loi» affirme le député qui ne se fait aucune illusion sur le résultat de la discussion parlementaire, favorable à son rejet préalable dès le début de l’examen du texte.
Jeff Wittenberg recevait Pieyre-Alexandre Anglade dans les 4 vérités. En cette journée nationale de la laïcité, le député dans la 4ᵉ circonscription des Français établis hors de France a tout d’abord été appelé à s’exprimer sur ce qui s’est passé jeudi soir à l’Élysée. La célébration d’Hanouka en présence du président de la République a fait polémique. En tant que député, Pieyre-Alexandre Anglade juge cette polémique excessive, «totalement injuste», et pense même qu’elle n’a «pas lieu d’être». «Le président de la République est un rempart pour protéger la laïcité», martèle-t-il. Et selon lui, le plus haut homme d’État n’a pas participé à une cérémonie religieuse. «Il recevait simplement un prix pour la lutte que mène la France contre l’antisémitisme.» Ainsi, à cette soirée, le président n’aurait pas allumé une bougie pour Hanouka, mais en la mémoire des disparus de la Shoah. Par cette cérémonie, Emmanuel Macron cherchait-il à faire oublier son absence lors de la marche contre l’antisémitisme, le 12 novembre dernier ? Encore une fois, même si il «comprend la polémique qu’il y avait pu y avoir alors», Pieyre-Alexandre Anglade défend le chef de l’État et assure que la remise de prix était prévue «de très longue date», bien avant, selon lui, ladite polémique. Il assure même que le président a eu raison de ne pas se déplacer dans «ce qui peut être des marches ou des manifestations.» «Ce n’est pas forcément son rôle». Quel rôle prend la France dans les tensions au Proche-Orient ? En tout cas, cette polémique s’inscrit dans un contexte de tensions en France. Ces tensions proviennent de ce qui se passe au Proche-Orient, autrement dit de la guerre à Gaza. Cette nuit, les États-Unis ont posé leur véto contre une résolution qui demandait un cessez-le-feu humanitaire, auquel la France est par ailleurs favorable. Concernant cette situation, le membre du parti Renaissance a déclaré : «Il y a trop de souffrance, trop de morts de civils, trop d’incertitudes. Il faut un cessez-le-feu durable, c’est la position du président de la République depuis le début de ce conflit. […] Il reste encore beaucoup d’otages à Gaza, il faut donc que la paix puisse revenir» . En toute objectivité, Pieyre-Alexandre Anglade sait que la seule puissance qui a une réelle influence sur les États hébreux est les États-Unis. Néanmoins, la France "a un rôle extrêmement important au Proche-Orient», tempère-t-il, citant les soldats présents au Liban et en Irak. «Ce que l’on voit bien, c’est qu’Israël cherche aujourd’hui à se défendre […] Dans cette logique là, peu de pays ont une réelle prise. […] Cela n’enlève rien au rôle singulier que peut jouer la France dans ce conflit. La France est un grand pays, et il ne faut pas l’oublier». Le pays des Droits de l’Homme joue-t-il aussi un rôle de «grand pays» concernant le conflit en Ukraine ? Vladimir Poutine semble en tout cas, si ce n’est intouchable, plus puissant que jamais. Le président Russe a même annoncé qu’il serait candidat lors de la présidentielle organisée du 15au 17mars2024 dans son pays. Face aux difficultés que rencontrent les Ukrainiens sur le terrain, le détenteur d’un master de politique européenne affirme qu’il faut «réarmer». Un soutien militaire qui doit être poursuivi collectivement avec les Européens. La semaine prochaine, à l’occasion du conseil politique européen, il faudra également qu’un «signal extrêmement clair» soit envoyé aux Ukrainiens : celui d’ouvrir les négociations d’adhésion avec ce pays. Mais malgré la main tendue, cette procédure est loin d’être gagnée.
Tour à tour député et président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges est aujourd’hui sollicitée sur les vives tensions au Proche-Orient. Depuis maintenant deux mois, Israël et la bande de Gaza se livrent un conflit sans merci. Il y a quelques jours, cet homme politique regard tourné vers la géopolitique s’interrogeait sur lespubs de guerre de l’État hébreux qui ignore la destruction du Hamas et les massacres du 7 octobre, à l'origine de ce conflit majeur. Le député MODEM des Hauts-de-Seine distingue très clairement les objectifs militaires d’Israël qui est selon lui, la destruction pure et simple de l’appareil militaire du Hamas. Invité sur le plateau des 4 vérités, il nous livre son analyse sur cette guerre d’une violence inouïe : «Ce n’est pas une conquête territoriale. Le problème militaire est second par rapport au problème du terrorisme et au problème surtout de l’avenir des territoires palestiniens et d’abord de Gaza» affirme-t-il rappelant le sort des deux millions 300 mille personnes qui tentent actuellement de survivre en terrain miné. Le président Biden a lui aussi lancé l’alerte depuis la Maison Blanche pointant du doigt la situation d’extrême urgence humanitaire. Comment venir en aide à ces populations prises entre deux feux ? Pour Jean-Louis Bourlanges, les couloirs humanitaires ne sont pas une solution face à la position d’Israël. Jusqu’à présent, l’État hébreux n’est pas parvenu à mettre le Hamas hors d’état de nuire, soulignant une certaine efficacité militaire dans l’autre camp. «La force du Hamas n’est pas militaire» mais s’explique plutôt par les mouvements terroristes qui paralysent le système et ravivent les braises d’un conflit presque éteint, affirme notre invité. Et d’ajouter : «Le Hamas a remis en selle la revendication des deux États […] et donc les Palestiniens tout à coup découvrent que le Hamas a été leur défenseur et donc il a marqué des points politiquement». De son point de vue en tant que président de la commission des Affaires étrangères française, de quelle marge de manœuvre dispose le Premier ministre Benyamin Netanyahou ? Si la population israélienne soutient indiscutablement son armée et elle ne semble pas s’allier derrière le chef du gouvernement, précise notre invité. USA : la menace Trump En 2024, Joe Biden va disputer sa place de président de la République. Et les résultats en demi-teinte de son premier mandat se font ressentir sur les pronostics. En effet, il serait menacé par une vague dans l’opinion publique qui donne l’avantage à son prédécesseur, Donald Trump. Va-t-on assister au come-back du businessman républicain ? C’est en tout cas ce qu’annoncent les sondages, en faveur de l’ancien producteur et showman américain. Et Jean-Louis Bourlanges pourrait confirmer ce scénario : «C’est plus que possible et on ne mesure pas à ce jour à quel point c’est une rupture fondamentale d’abord dans l’ordre démocratique américain» explique notre invité, particulièrement préoccupé par le programme porté par candidat républicain : «Il met en cause l’indépendance de la justice, sur l’administration… Les fondements libéraux de la démocratie américaine sont mises en cause et pour nous c’est une dénonciation de l’article 5 qui est l’article de solidarité entre les membres de l’OTAN donc la racine de protection» martèle-t-il.
Invitée dans les 4 vérités, Nadine Morano a réagi au « ferme ta gueule » lancé par le président du Sénat ce mercredi 6 décembre à l’adresse de Jean-Luc Mélenchon après les propos du leader Insoumis concernant l’éditorialiste Ruth Elkrief. Elle s’est dite « très surprise, voire estomaquée » d’entendre en direct ces mots de Gérard Larcher, lui qui serait si peu coutumier de ce genre de langage. Selon son analyse, celui qui fait partie du même bord politique que son parti s’est exprimé ainsi pour « parler Mélenchon », et ainsi utiliser le champ lexical usité par son rival, rien de plus. Peut-on considérer qu’il a commis une faute en s’exprimant ainsi ? Même si elle affirme qu’elle « ne l’aurait pas fait », la député européenne Les Républicains positionne toute charge sur le président de LFI, « hors du cadre politique » selon elle. Autre sujet, les députés LR ne voteront pas le projet de loi immigration de Gérald Darmanin. La femme politique justifie ce refus par le fait que, selon elle, « les français attendent autre chose », pointant un texte qui propose « la régularisation massive de personnes en situation irrégulière ». Citant Mitterrand, qui avait régularisé 130 000 clandestins du temps de son mandat, et Lionel Jospin, qui en avait régularisé 80 000 en 1997, elle parle d’une régularisation qui serait « dans les gènes de la gauche ». Le but visé par Les Républicains serait d’avoir un texte plus ferme, qui permettrait de « stopper l’immigration, de débouter les droits d’asile et de limiter les demandes d’asile sur le territoire. » Si ledit texte passe en 49.3, le parti est résolu à voter la motion de censure, et même en déposer une au titre des Républicains. Par ailleurs, le groupe compte proposer ce jeudi 7 décembre « deux textes qui permettent vraiment de changer les choses en matière migratoire » : une proposition de loi constitutionnelle qui permettrait à la France de « prendre sa souveraineté » et une proposition de résolution qui permettrait de sortir de la convention franco-algérienne de 1968. Un traité qui selon elle donne illégitimement des conditions migratoires aux algériens « supérieures au droit commun ». L’ancienne secrétaire d’État chargée de la Famille, affirmeque ce dernier « ne devrait plus avoir cours aujourd’hui ». La première ministre Élisabeth Borne a d’ailleurs réaffirmé mercredi 6 décembre 2023 dans les colonnes du Figaro qu’il allait être renégocié au parlement. Nadine Morano candidate aux Européennes ? Pour finir, Thomas Sotto adresse une question simple à son invitée : sera-t-elle candidate aux Européennes en juin prochain ? Cette dernière affirme en tout cas qu’elle aimerait continuer le travail qu’elle a engagé, « notamment au sein de la commission des libertés ». Elle entend, bien sûr, représenter Les Républicains, puisque c’est selon elle son parti qui est capable de « prendre des dispositions qui peuvent changer la vie des français. » Est-il exclu qu’elle se présente sur une liste RN ? « Je vous ai dit que j’appartiens à une famille politique, je pense avoir été assez claire », martèle l’ancienne secrétaire nationale de l’UMP, sous les huées des syndicalistes d’une manifestation CGT, présents lors de cette émission qui se tenait exceptionnellement en direct de la place Stanislas à Nancy, ville dont la femme politique est elle-même originaire.
Reçu dans les 4 vérités, le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti tient en premier lieu à évoquer les plaintes des néo-ruraux contre certains agriculteurs. Si le sujet peut paraître anecdotique, le ministre rappelle qu’il appartient au périmètre de son ministère, et qu’il s’était fait, par ailleurs, la promesse et un devoir envers les paysans de s’occuper de ces affaires ubuesques : «On ne peut pas intenter des procès à ceux qui nous nourrissent.» Sujet plus grave, la menace terroriste qui ne lâche pas la France. Beaucoup de choses ont été faites par le gouvernement, surtout depuis les attentats de 2015, mais face aux attaques qui se multiplient, sommes-nous destinés à nous résoudre à une forme de fatalisme ? L’ancien avocat ne le croit pas. Rappelant la création du parquet national anti-terroriste, le renforcement considérable des renseignements, la mise en place d’un renseignement pénitentiaire, de quartiers d’évaluation de la radicalité et d’un suivi judiciaire des condamnés, il se félicite des mesures prises par l’État. Dans le cas de l’attaque du samedi 2 décembre, le problème soulevé est celui de l’injonction thérapeutique. Mais «comment contraindre quelqu’un à prendre ses médicaments ?»Le ministre parle d’un premier et seul responsable : son auteur. Il serait ainsi ici inexact d’accuser l’État. «Le risque zéro n’existe pas. Exiger cela n’est pas possible. Ce que l’on peut exiger des dirigeants est qu’ils soient proactifs», cite l’homme politique, félicitant le travail brillant et efficace des policiers dans cette affaire. Vers une amélioration du suivi judiciaire des terroristes condamnés ? Dans le climat actuel, une question se soulève : celle des détenus condamnés pour des faits de terrorisme qui ont purgé leur peine et sortiront bientôt de prison. L’année prochaine, 36 d’entre eux quitteront ainsi leurs cellules. Des anciens détenus qui seront «tous suivis», insiste le Garde des Sceaux. Et doublement suivis : à la fois par le service des renseignements et par les autorités judiciaires. Ces améliorations ont été apportées en 2020 puis en 2021. Par ailleurs, ne faudrait-il pas, par exemple, durcir la rétention de sûreté concernant ces détenus ? Si toutes les réflexions méritent d’être considérées, elles ne doivent «pas se faire sous l’empire de l’émotion». C’est pourquoi, concernant ces sujets, il faut nuance garder et prendre en compte l’avis du conseil constitutionnel, un atout précieux qui fait que nos républiques sont telles aujourd’hui. Mardi 5 décembre, Marine Le Pen a accusé le gouvernement de ne «pas regarder en face l’islamisme et de le minorer.» Elle pointe la «réalité de l’immigration dans le terrorisme». Quelle est la part réelle de l’immigration dans la terrorisme en France ? Le ministre de la Justice rappelle avant tout que beaucoup d’attentats dans notre pays sont commis par des Français. Le projet de loi immigration proposé par Gérald Darmanin est ainsi pour le ministre «une forme d’équilibre» et permet de dire à «ceux qui participent à notre économie et se sont bien intégrés que l’on a besoin d’eux.» Enfin, Éric Dupond-Moretti a été jugé et relaxé dans le procès pour prise illégale d’intérêts. Il parle de trois ans et demi pendant lesquels il a été « couvert de boue ». «Ma famille et moi, on a souffert de tout cela». Aujourd’hui, le ministre de la Justice se réjouit de pouvoir «enfin tourner la page» . Faut-il par ailleurs supprimer la Cour de Justice, vivement critiquée car accusée d’être partiale car composée de Parlementaires ? Volontairement vague, le ministre évoque simplement que l’on «peut se poser la question du fonctionnement des Institutions dans une démocratie».
L’homme d’affaires et conseiller politique exerçant depuis des années dans l’ombre des puissants, a co-signé ce week-end avec Pierre Moscovici un plaidoyer pour « Un gouvernement du camp des modérés » dans la Tribune du Dimanche. Il est également l’auteur du « Dictionnaire des amoureux du Pouvoir », publié le 9 novembre dernier chez Plon. Dans une France marquée par une hausse des extrémismes politiques et des tensions liées au conflit israélo-palestinien et à la menace terroriste, Alain Minc préconise la modération politique, et dresse le portrait des influents et des hommes de pouvoir. À commencer par Emmanuel Macron. Celui qui se qualifie comme « le vieil oncle acariâtre du macronisme » déplore le manque d’alliance dans les partis de la droite modérée. Selon lui, « le travail d’Emmanuel Macron, aujourd’hui, est de tout faire pour que Marine Le Pen ne lui succède pas ». Il préconise le principe de la désignation d’un candidat unique entre la droite républicaine et les partis macronistes, pour éviter à tout prix un deuxième tour entre Mélenchon et Le Pen en 2027. Ce qui devrait être une obsession pour le Président est remplacé par une autre obsession : l’idée, totalement fausse pour Alain Minc, d’une importation dans les banlieues du conflit au Moyen-Orient. Malgré quelques réserves face à la politique d’Emmanuel Macron, l’essayiste rappelle la supériorité du modèle français, notamment face au Royaume-Uni du Brexit : « le système français, non communautaire, universaliste, est quand même le moins mauvais de tous ». « À mes yeux, un journaliste est insupportable et irremplaçable », a lancé Alain Minc à Vincent Bolloré. Témoin du dessein idéologique de son ancien ami et associé, Minc regrette aujourd’hui le rôle joué par l’homme d'affaires breton dans les médias français. Selon lui, le milliardaire aurait oublié le caractère irremplaçable des journalistes, faisant le « jeu de l’extrême droite » sur ses chaînes de télévision. Il revient sur le rachat du Journal du Dimanche par le groupe Lagardère, possédé par Bolloré, et critique le changement de sa ligne éditoriale depuis le rachat : « Quand un journal a une culture de la modération, y mettre fin, c’est une cicatrice faite à la démocratie ». Face au pouvoir, tout n’est qu’une question de liberté selon Alain Minc, qui affirme s’être détaché de Vincent Bolloré, en concluant que « leur conception différente de la liberté » a entaché leur amitié. Les amoureux du pouvoir Alain Minc s’intéresse au pouvoir depuis la fin du régime de Jacques Chirac, où il note une rigidification de la société après un « moment de bonheur à croire que tout est possible ». Il analyse le pouvoir comme une névrose pour ses acteurs, et une pathologie pour les observateurs. Il décrit la politique comme « le domaine où le théâtre humain est à son meilleur ou à son pire, mais où l’intensité est nécessairement plus grande que dans la vie quotidienne », ajoute que le pouvoir politique est relatif : « le politique a l’ascendant sur quelque chose essentiel mais n’en a aucun dans la banalité du quotidien ». En revenant sur des personnalités publiques comme Cyril Hanouna, qu’il qualifie d’influenceur, Alain Minc revient sur la grande différence qui existe entre le pouvoir et l’influence : selon lui, « le pouvoir est hiérarchique, l’influence est diffuse ». L’influence serait-elle plus dangereuse que le pouvoir à cause de son caractère davantage imperceptible ? À réfléchir.
La trêve est terminée, et c’est maintenant un déluge de feu qui s’abat sur la bande de Gaza. Est-ce à dire que le gouvernement Israélien a décidé de prendre le risque de sacrifier les otages restants aux mains du Hamas en choisissant la guerre totale ? Jugeant une reprise des opérations militaires «compatible» avec la libération des otages, Alona Fisher-Kamm, invitée des 4 vérités, ne le croit pas. Elle affirme par ailleurs avoir eu des preuves de vie de 137 otages, dont 4 français, encore gardés par le Hamas, maispas de nouvelles récentes. D’autres otages auraient été tués à Gaza. Leurs corps auraient été transportés ensuite et récupérés par Israël. La mort de 6 personnes aurait ainsi été confirmée. «Israël a deux objectifs : libérer les otages et éradiquer le Hamas», martèle l’ambassadrice et chargée d’Israël en France. Comme demandé par le gouvernement Israélien, pendant des semaines, près d’un million de personnes ont fui le nord de la bande de Gaza pour se réfugier vers le sud. Sauf que maintenant, c’est dans le sud que l’armée israélienne attaque, pilonne, bombarde. «Pour l’instant Israël est très restreint sur la reprise de feu au sud. Israël a toujours averti.» Ces personnes n’ont nulle part où aller. Alona Fisher-Kamm pointe la responsabilité du Hamas dans ces bombardements. «Ce sont eux qui ont pris leur propre population en otage, les utilisant comme boucliers humains. Nous, nous ne visons pas des civils.» La destruction totale du Hamas est-elle possible ? La destruction totale du Hamas est-elle possible ? S’il s’agit de trouver chaque terroriste, non. «Ce que nous essayons de faire, c’est que le Hamas ne soit plus au pouvoir et ne puisse plus menacer Israël. L’objectif est de mettre fin au Hamas comme dispositif militaire.» L’ambassadrice et chargée d’Israël en France souligne que le seul ennemi d’Israël est le Hamas, et non les Gazaouis ou les Palestiniens. Après les horreurs commises par le Hamas le 7 octobre 2023, Israël, en entendant répondre, n’est-il pas en train de basculer elle aussi dans la politique du pire ? L’ancienne cheffe du bureau de liaison d'Israël au Marocrappelle les mots du Hamas sur leur intention à continuer le «pire», et invoque le droit à se défendre pour Israël. Mais ce droit implique des victimes innocentes, civiles, qu’elle «déplorebeaucoup». «Nous n’avons pas le choix. C’est une guerre que nous devons gagner. (…) Il faut bien comprendre qu’il y a un seul responsable à tout cela, le Hamas.» Samedi 2 décembre 2023, Jean-Luc Mélenchon était présent lors d’une manifestation de soutien aux Palestiniens, à Paris. Le leader de la France Insoumise a alerté sur le fait que, selon lui, la reprise des bombardements israéliens à Gaza présentait «tous les indices d'une volonté génocidaire». Alona Fisher-Kamm rétorque qu’«il ne faut pas prendre l’agressé pour l’agresseur» et rappelle que soutenir la cause palestinienne n’a «rien à voir avec soutenir le Hamas», qui n’a d’autre intention que de détruire. À ceux qui voudraient simplement que le massacre s’arrête, la femme politique martèle qu’il faut «lutter ensemble contre la radicalisation, le terrorisme.» Dernier sujet, lors de l’attaque du 7 octobre, le Hamas a également commis des crimes sexuels dont on entend très peu parler. Ce sujet est-il tabou ? «C’est un sujet dont il faut parler. Le problème est que les organisations internationales ont abandonné les femmes Israéliennes», juge la femme politique.
Vendredi 1er décembre 2023, 200 militants d’ultra droite se sont rassemblés place du Panthéon à Paris pour, disent-ils, «rendre hommage à Thomas tué à Crépol» lors d’une manifestation festive qui a littéralement tourné au drame. Ce bal de village à l'origine interdit par le préfet de police avait finalement été autorisé par la justice. Parmi les slogans choquants qui ont été scandés en marge des fêtes de Crépol : «Français, réveille-toi, tu es ici chez toi». Ce qui n’a pas manqué de provoquer les réactions de part et d’autre de l’échiquier politique à commencé par Sacha Houlié qui dénonce «des appels à la haine et toute une série d’infractions portées à l’occasion de cette manifestation». Le président de la commission des lois à l’Assemblée nationale déplore que ce bal ait été maintenu malgré les nombreux avertissements. À contrario, le tribunal administratif maintient que l’interdiction d’un tel événement aurait été «disproportionnée» et constituerait «une atteinte grave à la liberté de manifester». Pour le député Renaissance, les multiples précédents de l’ultra droite qui défilent en masse ces derniers jours étaient annonciateurs de telles dérives. Et les derniers événements qui se sont déroulés à Lyon et à Romans-sur-Isère justifient à son sens des mesures drastiques pour éviter ce genre de débordements d’une extrême violence. Suite au drame qui s’est joué la veille à Crépol, de nombreuses manifestations ont été interdites dans la foulée tandis que d’autres sont maintenues à Paris. Dans le même temps, la maire de Romans-sur-Isère où sont originaires une partie des suspects du meurtre du jeune Thomas a porté plainte. Un revirement de situation suite à de nombreuses menaces de mort et de décapitation, a-t-elle révélé. Ce qui n’a pas laissé insensible le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, soulignant un « ensauvagement de la société». De son côté, Sacha Houlié condamne toute forme de menace et soutient avec conviction tous les élus qui sont victimes d’intimidation. Il demande d’ailleurs des sanctions exemplaires pour punir ce type d’agissements : «Il faut des actes» affirme notre invité qui souligne que le gouvernement ne lésine sur les moyens en respectant en renforçant les effectifs de policiers, de juges et de greffiers «pour faire face à tous ces comportements de gens qui se croient autorisés à faire n’importe quoi sur notre pays». Marie-Hélène Thoraval, la victime, se dit la cible d’une extrême violence car elle aurait refusé de communiquer le prénom des agresseurs présumés qui n’aurait fait que renforcer la stigmatisation. Un point sur lequel Sacha Houlié déchante : «Nous n’avons rien à cacher, le procureur de la République aurait dû communiquer le prénom» peu importe la nationalité. Immigration : l’Assemblée adopte le projet en commission Dans la nuit du 1er au 2 décembre, Sacha Houlié était encore à l’Assemblée nationale puisqu’il a adopté tardivement le projet de loi immigration en commission. Un texte qu’il a sacrément fait évoluer par rapport à sa version originale qui prévoit dorénavant le rétablissement de l'aide médicale d’État, la re création d’un titre de séjour pour les métiers en tension. Cette approche singulière qui diffère par rapport à celle proposée par le Sénat est loin de convenir à droite. En effet, cette famille politique agite déjà le drapeau rouge qui refuse de s’y soumettre. Pourtant, la majorité présidentielle doit avoir le soutien de la droite pour faire adopter ce texte. Une épine qui ne semble pas égratigner le député Renaissance qui appelle la droite à «siéger un peu plus qu’elle ne l’a fait en commission». Et d’avancer des arguments pour défendre la révision de ce texte qui anime les tensions : «Nous avons des objectifs : expulser les 4000 étrangers délinquants qui sont sur notre territoire, régulariser ceux qui travaillent […] simplifier tout le mécanisme du droite d’asile, des procédures dans les préfectures, dans les tribunaux». Ce qui ne semble pas convaincre l’opposition, la gauche considérant que cela reste trop répressif, et la droite qui affirme que l’exécutif l’a vidé de sa substance. Dans agenda diplomatique, Emmanuel Macron marque actuellement une étape à Dubaï pour la COP 28. Un événement majeur qui se joue actuellement chez l’un des plus gros producteurs de pétrole, présidé par le PDG de la première compagnie pétrolière du pays. Ce qui ne semble pas empêcher le Président Français de taper du point sur la table pour appuyer sa politique autour des énergies renouvelables, de la décarbonisation et de la fin programmée des énergies fossiles, rappelle Sacha Houlié. De leur côté, Les Écologistes dénoncent l’inaction de la France vis-à-vis du pétrole et du gaz : «On ne va jamais assez vite. Si la France et l’Europe progressent, nous avons aussi besoin d’aller plus vite en Chine, en Russie et aux États-Unis pour réussir ces objectifs» défend notre invité.
Ce n’est pas faute de sonner fréquemment l’alerte sur la crise des logements… Depuis quelques années maintenant, les Français se retrouvent confrontés à de réelles difficultés pour bien se loger. Et le nouveau chiffre publié hier par l’Institut Paris Région concernant la situation en Île-de-France le confirme. Jamais il n’y a eu autant de demandes de logements sociaux. En effet, elles ont quasiment doublé depuis 2010 passant de 783 000 ménages en attente en 2022. Selon cette dernière étude, il faudrait compter plus de 10 ans en Île-de-France et 16 ans à Paris intra-muros pour accéder à un logement social. Comment expliquer ces chiffres qui ont atteint depuis belle lurette la ligne rouge ? Le ministre délégué chargé des Logements, Patrice Vergriete, observe un réel blocage généralisé à tout l’Hexagone dû à une augmentation massive des demandes de logements sociaux ces dernières années, s’élevant à 2,4 millions. Cela se traduit par une « augmentation des prix de l’immobilier eux-mêmes liés à plein de facteurs issus de la politique nationale du logement ». Mais ce dernier se veut rassurant sur cette tendance des prix de l’immobilier qui commencent enfin à baisser « pour tenter de réguler les choses et parce qu’il y a une crise de la production ». Quelques semaines plus tôt, Véronique Bédague, PDG du groupe immobilier Nexity, avait elle aussi fait le même constat sur le plateau des 4 vérités. Cette dernière était revenue sur cette crise immobilière sans précédent, à l’origine d’une hausse des prix constante sur le marché immobilier pour une une raison simple : « Les prix ne baissent pas car au fond dans ce secteur il y a une donnée qui dure depuis longtemps : il n’y a pas assez d’offres de logement dans ce pays. Tant qu’il n’y aura pas assez d’offres, les prix ne baisseront pas ». En résulte une pénurie de logements significative et une difficulté pour les jeunes actifs d’accéder à la propriété face à l’augmentation des taux d’intérêts. À ce constat s’ajoute l’augmentation des familles monoparentales, premières victimes collatérales de cette crise. Faut-il construire davantage ? Pour Patrice Vergriete, il faut mettre l’accent sur la rénovation des logements dans certains territoires et « mettre le paquet » en métropole et sur les sites en réindustrialisation pour reconstruire massivement. Une nouvelle politique mise en route par le gouvernement avec l’accord du mouvement HLM pourrait dénouer ce nœud extrêmement tenace. Logement étudiant : de nouvelles mesures Parmi les publics les plus touchés par ce problème d’accès aux logements, les étudiants sont en première ligne. 12% d’entre eux renoncent d’ailleurs à leur premier choix d'études pour cette raison. Le ministre délégué chargé des Logements devrait prononcer aujourd’hui de nouvelles mesures pour les logements étudiants. Que va-t-il se passer dans les prochains mois ? « Nous avons décidé avec la Première ministre et Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, de lancer un grand plan de logements étudiants et de travailler sur tout ce qui est possible : mobiliser davantage de foncier dans les universités pour pouvoir construire des logements étudiants, transformer des bureaux en logements, essayer de prendre des engagements sur la construction de logements sociaux étudiants » détaille notre invité qui annonce 35 000 nouveaux logements dans les prochaines années et 8000 l’année prochaine. Et d’ajouter : « On a déjà autorisé dans le cadre du projet de loi de finance, davantage de résidences en logements locatifs intermédiaires c'est-à-dire des loyers 15% en dessous du marché pour les étudiants ». Pénurie de logements d’un côté, et trop de meublés touristiques de l’autre… C’est la question du moment qui se pose avec les logements type AirBnB qui pullulent dans les grandes villes et singulièrement à Paris. Pour réguler ce marché qui paralyse l’immobilier et l’accès aux logements, une proposition de loi vise à changer la fiscalité qui est aujourd’hui très avantageuse pour les propriétaires qui peuvent louer et payer peu d’impôts. Elle propose entre autres, un abattement à 30% posé sur la table. De son côté, Patrice Vergriete n’y est pas opposé, observant à son échelle une augmentation des logements meublés touristiques de 47% en deux ans à Dunkerque. « Cela se fait au détriment des personnes qui ont besoin de résider sur le territoire ou des étudiants. Il faut casser cette dynamique dans les territoires où ça s’est trop développé » explique-t-il. Pour cela, il propose de « donner aux maires un outil pour réguler et contrôler le marché ». Faut-il en plus légiférer sur une limitation du nombre de jours autorisés pour louer son logement sur les grandes plateformes ? Pour le ministre délégué chargé des Logements, il faut décentraliser pour donner plus de pouvoirs aux maires et leur donner la possibilité d’en adjuger eux-mêmes.
Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a donc été déclaré non coupable et relaxé mercredi 29 novembre 2023 par la Cour de justice de la République. Gérald Darmanin, invité des 4 vérités, se réjouit pour cet «honnête homme qui se bat tous les jours pour donner les moyens à nos magistrats français» et met à demi mots en cause la légitimité de ce procès, qui, selon lui, a fait beaucoup de bruit pour un résultat moins scandaleux que certaines Unes le prédisaient. On ne sait pas en revanche quel sera le sort d’Olivier Dussopt, jugé cette semaine pour des soupçons de favoritisme. C’est le ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion de France qui porte le volet social de la loi immigration proposée par Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur parle là aussi d’un homme honnête, dont il espère également une relaxe. Par ailleurs, le texte sur l’immigration a été discuté, durci ou modifié par le Sénat, mais le ministre promet qu’il n’y aura pas de retour sur le fameux article 3 sur la régularisation des travailleurs sans papier. Par ailleurs, Gérald Darmanin est-il favorable à l’aide médicale de l'État (AME),dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins, revenu en commission mercredi 29 novembre à l’Assemblée ? La question qui se pose, selon lui, est si cette aide d’État fonctionne bien. Ce n’est pas une certitude, et un rapport a été demandé par la Première ministre à Patrick Stefanini, membre du Conseil d'État, ancien préfet du Puy-de-Dôme et de la Gironde et ancien directeur général des services de la région Île-de-France, et à Claude Évin, ancien ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion de France. Ce rapport sera rendu lundi 4 novembre et mettra en lumière comment modifier les conditions de l’AME. Sera-t-il nécessaire de recourir à un 49.3 pour ce texte ? Le membre du Rassemblement pour la République, de l'Union pour un mouvement populaire puis des Républicains ne le souhaite pas. Dispose-t-il pour autant de la majorité ? Plein d’espoir, il cite plusieurs exemples de lois dont on lui avait dit qu’il n’en disposerait pas, et qui sont pourtant passées. «Nous y travaillons depuis plusieurs jours, et pour l’instant, le gouvernement n’a pas été battu», assure-t-il en tout cas, ajoutant être contre le 49.3 et préférant «parler» et «trouver des compromispour le bénéfice des français». Trafic de drogue : Gérald Darmanin en appelle à la responsabilité des consommateurs Autre sujet : il n’existe pas un jour sans que l’on parle de trafic de drogue. Il y a quelques jours encore, un père de famille a été tué par une balle perdue pendant son sommeil, à Dijon. Après des déclarations tonitruantes, que prévoit le ministre ? Il parle d’une autorité de l’État bien présente, citant 42 interpellations. «Ce n’est pas à cause de la police qu’il y a du trafic de drogue», rappelle-t-il, assurant ne pas se sentir débordé par la situation et préférer se battre. Il en appelle également à la responsabilité des consommateurs, arguant que même «celui qui fume son joint tout seul» est responsable de ce trafic global. L’ancien maire de Tourcoing a parlé il y a quelques jours de l’"ensauvagement" de la société. A-t-il, comme Yannick Jadot, qui l’avouait précédemment dans les 4 vérités, «la trouille» d’un potentiel effondrement de la République ? «Je n’ai aucune trouille», dément-il, voyant autour de lui des préfets et gendarmes « courageux ». «J’ai simplement l’envie de mettre fin à une délinquance qui pourrit la vie des français.» À l’approche des fêtes, la France se trouve-t-elle en alerte maximum face à la menace terroriste ? De nombreux attentats ont en effet récemment été déjoués, la France est très visée, mais «grâce aux services secrets et la DGSCI, nous les [les Français] protégeons.» À propos des Jeux Olympiques, certains craignent, à cause des QR codes notamment, de se voir privés de liberté. Gérald Darmanin nie que nous soyons «fliqués», même si, évidemment, chacun ne pourra pas circuler librement lors notamment de la cérémonie d’ouverture, le nombre très élevé de participants obligeant à des règles et un contrôle strict.
Ce matin, le sénateur écologiste de Paris Yannick Jadot était l’invité de Thomas Sotto dans les 4 vérités. Dans le contexte de la COP28, il a cité les mots d’António Guterres, secrétaire général des Nations unies, qui parle d’un monde climatiquement «en train de s’effondrer, de se suicider». «Ce chaos climatique, on n’en voit que les prémices», alerte-t-il, pointant l’inaction de nos sociétés comme de nos économies. La peur de changer ses habitudes ? La peur de s’attaquer aux rentes pétrolières ? En tout cas, quelles que soient les raisons qui poussent à cet immobilisme, «il va falloir changer». Pour ce, la solution (partielle) serait de mettre en place un traité de non-prolifération des énergies fossiles. Porté depuis 2015 par un groupe d’États du Pacifique, celui-cimet en avant des mesures fortes, comme le stoppage des gisements. Il exhorte notamment les actionnaires de TotalEnergies à voter contre le plan climat de l’entreprise, jugé largement insuffisant. Car les scientifiques, les Nations Unies et l’Agence internationale à l’énergie conviennent tous de la même chose : il faut arrêter d’aller chercher du pétrole et du gaz. Les principales banques françaises, dont BNP Paribas et le Crédit Agricole, participent largement au dérèglement climatique. Concrètement, Yannick Jadot propose trois mesures : tripler les énergies renouvelables, investir dans la sobriété et l’efficacité énergétique, et taxer les superprofits des groupes, qui, selon lui «participent du malheur du monde». À l’heure actuelle, ces superprofits bénéficient d’aides d’État, de subventions et de crédits d’impôts. « L’argent public finance des groupes qui sont en train de remettre en cause nos conditions de vie et le règne du vivant.» D’ici 2050, la France prévoit de tripler les productions nucléaires. Un engagement notamment pris avec le Royaume-Uni, la Suisse, et d’autres pays. Mais l’homme politique parle d’une urgence plus immédiate : «la seule énergie que l’on peut installer maintenant, sont les énergies renouvelables, c’est la seule urgence», martèle-t-il. Dans une France fracturée, un risque maximal de dérives vers des voies extrêmes Lorsque l’on observe le degré de tension en France en ce moment, une autre question se pose : comment en est-on arrivé là ? La France est-elle au bord du basculement ? Le militant écologiste avoue que, en trente années de carrière, c’est la première fois qu’il ressent un sentiment de peur, «une vraie trouille». L’effondrement démocratique, l’effondrement climatique, la peur sociale, les chocs climatiques, les crises, les pandémies : cette énorme crise de l’avenir entraîne des réactions d’instinct qui pourraient faire advenir le pire, le drapeau de l’extrême droite continuant d’être brandi et faisant les louanges d’une France «qui n’a jamais existé». Dans un pays agité, fracturé, au bord du basculement, les individualismes prennent le dessus, et l’angoisse du futur peut mener vers des voies extrêmes. «Ce qu’il faut, c’est arriver à nous remettre en mouvement, et quel plus beau projet que la justice sociale, la fraternité, pour retrouver un dessein commun ?» Au sujet d’Éric Dupond-Moretti —dont la présence dans l’hémicycle comme Garde des Sceaux et en même temps comme personne mise en examen devant la Cour de Justice de la République est «lunaire»— Yannick Jadot apporte une opinion claire et ferme : «S’il est condamné, évidemment, il devra partir. On a besoin d’exemplarité en politique».
Alors que les règles du chômage pourraient encore changer, Thomas Sotto reçoit Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, dans les 4 vérités. Si Bruno Le Maire a annoncé qu’il souhaitait aligner la durée du chômage des plus de 55 ans sur celle des autres travailleurs, autrement dit réduire leur indemnisation, la syndicaliste française lui répond qu’il est «hors de question de toucher à quoi que ce soittant qu’on ne sait pas ce à quoi les entreprises sont prêtes à s’engager pour le maintien de l’emploi». Une discussion doit «absolument» être engagée entre les organisations syndicales et patronales à ce sujet avant que toute décision soit prise. Selon la successeure de Laurent Berger, «l’hypocrisievient des employeurs», qui incitent parfois leur séniors à partir au chômage, leur soumettant l’idée d’une «période tampon préretraite» en réalité défavorable pour eux. Sachant que l’on compte 33 % d’emplois pour les 60-64 ans en France contre 46,4% en moyenne dans l’Union européenne, peut-on légitimement se demander si l’Hexagone n’a pas un problème à ce sujet ? Et lequel ? La membre de la Confédération française démocratique du travail parle en tout cas d’une vision du travail «très limitée dans le temps». D’autre part, il existe dans le pays une obsession de l’emploi, empêchant de regarder d'autres sujets importants : la question du salaire et celle du bien-être des salariés notamment. Pour qu’ils se sentent épanouis, il faudrait, par exemple, favoriser davantage les formations. Par ailleurs, on ne fait pas les choses dans le bon ordre, considère Marylise Léon. Par exemple, la question de l’emploi de séniors est une question qui aurait dû être posée bien avant celle du recul de l’âge légal à la retraite. Restriction des ruptures conventionnelles, suspension des repos hebdomadaires pendant les JO… Les syndicats vont surveiller Élisabeth Borne souhaite restreindre les ruptures conventionnelles, qui augmenteraient selon elle la courbe du chômage. À ce sujet, Marylise Léon est «prête à regarder le pourquoi». Au lieu de restreindre cet accès, il vaudrait mieux, selon elle, regarder avec plus d’attention ce qui motive les salariés à partir. S’agit-il de mauvaises conditions de travail ? Des questions de mésentente ? De santé ? Pour un projet personnel ? L’important est en tout cas de ne pas laisser ceux qui souffrent rester coûte que coûte dans un emploi qui ne leur convient plus, et «ce n’est pas en restreignant aveuglément le dispositif des ruptures conventionnelles qu’on va relever les vrais défis». Appelée à s’exprimer sur le projet de loi immigration proposé par Gérald Darmanin et adopté par le Sénat en première lecture, avec modifications, le 14 novembre 2023, Marylise Léon parle d’un «projet de la honte». Il est, décrit-elle, en «parfaite opposition avec les valeurs humanistes de la CFDT et de ce que la France devrait continuer de porter». Enfin, les JO de Paris arrivent à grand pas et charrient leur lot de projets. Un décret publié par le gouvernement vendredi 24 novembre devrait permettre de suspendre le repos hebdomadaire dans les entreprises qui participent à l’organisation ou la diffusion des Jeux Olympiques de Paris. Est-ce acceptable ? La syndicaliste parle d’un cas «exceptionnel qui doit faire l’objet de négociationspar entreprises afin de pouvoir définir des justes compensations.» C’est donc un oui, mais sous conditions.
Neuf jours après l’épouvantable meurtre de Thomas à Crépol, les politiques n’en finissent pas de polémiquer et la mort du jeune homme sert même de prétexte pour des actions violentes chez certains partisans d’extrême-droite. «Ce qu’il s’est passé il y a quelques jours est un drame, qui est l’expression de la terreur quotidienne que vivent des millions de Français dans notre pays et des millions de parents, inquiets de laisser leurs enfants sortir dans les rues de France car ils savent qu’ils risquent de se faire agresser» a déclaré Jordan Bardella au micro des 4 vérités ce lundi 27 novembre. Le président du Rassemblement national évoque, comme le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, un «ensauvagement de notre société». Une expression que le parti d’extrême-droite utilise depuis près de 30 ans pour qualifier «la montée de l’insécurité et l’effondrement de l’autorité de l'État». L’adolescent est décédé après avoir été poignardé lors d’une fête à Crépol ce 19 novembre 2023. Depuis, neuf suspects ont été interpellés et mis en examen pour «meurtre en bande organisée», «tentatives de meurtre» ou «violences volontaires commises en réunion», comme l’a annoncé le parquet de Valence. Si l’identité des suspects et le mobile restent inconnus à l’heure actuelle, depuis plusieurs jours le drame a suscité une avalanche de réactions, parfois violentes, notamment de militants d’extrême droite. Ce samedi 25 novembre, à Romans-sur-Isère, certains étaient «venus pour en découdre» avec des jeunes du quartier, comme l’a expliqué le préfet de la Drôme. Meurtre de Thomas: la classe politique entre indignation et récupération Pour Jordan Bardella, «il y a dans notre pays, une haine qui monte chez une partie de la jeunesse, en très grande partie issue de l’immigration». Le procureur a pourtant expliqué, qu’à ce stade de l’enquête, le mobile raciste n’a pas été retenu. Selon le président du Rassemblement national, une partie des journalistes, de la classe politique et médiatique «refuse de voir la vérité en face». Pour l’eurodéputé, «une grande partie de la délinquance de rue est le fait de l’immigration (…) ce qui ne veut pas dire que tous les gens qui sont arrivés en France commettent des crimes et des délits, l’immense majorité respecte les lois de la République. Mais il y a un lien évident entre l’ensauvagement de notre société et notre incapacité à maîtriser les flux migratoires». Interrogé par Thomas Sotto sur sa confiance en la justice française, Jordan Bardella estime qu’il faut un tournant en matière pénale, car la justice «ne fait plus peur et est beaucoup trop laxiste». Le projet de loi du gouvernement sur l’immigration a considérablement durci au Sénat et arrive ce lundi 27 novembre à la Commission des lois à l’Assemblée nationale. Pourtant, le Rassemblement national n’a pas voté ce projet de loi. «Ce texte n’est pas un texte contre l’immigration, c’est un texte pour l’immigration. Les conditions pour lesquelles il a été durci au Sénat seront très largement assouplies par la majorité à l’Assemblée nationale.» considère Jordan Bardella.
À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes,samedi 25 novembre, Bérangère Couillard était l’invitée des 4 vérités. Au 17 novembre 2023, le collectif féministe Nous Toutes recensait un triste score : 121 féminicides depuis le début de l’année 2023. Concrètement, que fait la chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations pour lutter contre cela ? «On agit, et on va continuer à agir», a-t-elle promis, déployant cette mesure concrètequi devrait être engagée par le gouvernement : un «pack nouveau départ» testé dans 5 départements avant la fin de l’année. Concrètement, un agent coordinateur de la CAF s’organisera, avec les associations locales, pour faciliter le départ des femmes victimes de violences. Sur l’aspect financier, une aide de 250€ à plus de 1250€ sera dédiée à la demandeuse en fonction de sa situation familiale et de ses revenus. Elle sera versée en trois fois. Les associations féministes arguent par ailleurs que les ordonnances de protection sont souvent trop longues à obtenir. La femme politique le nie, affirmant avoir fait passer ces ordonnances à 6 jours, contre plus de 40 au préalable. Elle affirme néanmoins pouvoir encore réduire. «C’est pour cela qu’on va faire passer une loi dans les prochaines semaines qui permettra des ordonnances de protection en 24 heures, c’est-à-dire quasiment dans l’immédiateté.» 9 femmes sur 10 disent par ailleurs avoir déjà été agressées dans l’espace public ou les transports en commun. Bérangère Couillard voudrait déjà leur dire qu’elle «les croit et les comprend», elle-même s’étant déjà retrouvée dans cette situation. Une campagne de sensibilisation inaugurée avec Elisabeth Borne et Clément Beaune a été lancée. «L’idée est de dire ‘Levons les yeux’, et surtout faire en sorte de faire reculer les agresseurs.» La ministre en appelle à la responsabilité des concitoyens et les somme de réagir ou de faire des signalements en cas d’agression. Quelle réponse aux violences sexistes et aux agressions sexuelles ? Dans une récente émission, Complément d’enquête a révélé que depuis 2021,437 gendarmeset 473 policiers ont été condamnés pour des faits de violence conjugale. Certains d’entre eux seraient d’ailleurs toujours en poste à l’accueil de certaines gendarmeries ou de commissariats. À ce sujet, la ministre rappelle les mots du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui avait souhaité que tout agent concerné ne soit plus placé en face du public. «Il faut que ce soit le cas, on regardera ça, il est hors de question de laisser ces hommes aucontact des femmes qui viennent témoigner».D’autre part, elle parle de forces de l’ordre de plus en plus sensibilisées sur la question des violences faites aux femmes, grâce à des formations. Le sénateur Joël Guerriau est accusé d’avoir drogué sa collègue parlementaire, Sandrine Josso, alors qu’il l'avait invitée chez lui. Cette accusation (niée par l’intéressé) remet sur la table le sujet de la soumission chimique et pose une question : l’homme peut-il rester sénateur après de telles accusations ? Bérangère Couillard assure que la justice va «rapidement passer sur ce sujet» et que les conséquences sont à venir. «Moi j’apporte tout mon soutien à Sandrine Josso (…) La soumission chimique est un phénomène qu’il faut que l’on arrive à enrayer», martèle la membre du gouvernement. Un phénomène d’ailleurs totalement sous-estimé, sur lequel il faudra sensibiliser les médecins pour qu’il le prennent en compte lors de diagnostics.
Au Proche-Orient, la trêve devrait s’amorcer ce vendredi 24 novembre. Le gouvernement israélien et le Hamas ont conclu un accord prévoyant la libération de 50 otages détenus par le mouvement islamiste dans la bande de Gaza, en échange d'une trêve de quatre jours, de la libération de détenus palestiniens et de l’arrivée d’aides humanitaires dans l’enclave. «La libération des otages est une impérieuse nécessité. Pour autant, on ne peut pas en rester là. On ne peut pas avoir une trêve de quelques jours avant que cela ne reprenne dans ces conditions terribles», affirme Marie Toussaint, eurodéputée Europe Ecologie les Verts, invitée des 4 Vérités ce vendredi 24 novembre 2023. Elle plaide notamment pour une solution à deux États, rappelant les accords d’Oslo. Le 2 décembre prochain, Marie Toussaint lancera officiellement sa campagne pour les élections européennes qui se tiendront en juin 2024, dans un meeting qui se déroulera à Paris. «Justice, paix, écologie», peut-on lire sur l’affiche de campagne. Elle entend notamment faire reculer les nationalismes qui caracolent en tête des intentions de vote. Au parti écologiste, la possibilité d’une liste unique à gauche a été rejetée. «Nous devons nous battre pour le projet européen et l’écologie. Et nous devons pas laisser penser qu’il n’y a qu’une pensée sur l’Europe. (…) On a à construire une alternative contre l’extrême droite», commente l’eurodéputée. Ce week-end est marqué par un événement commercial incontournable : le black friday. Un événement de plus en plus controversé. «On ne peut pas pourchasser une croissance infinie dans un monde fini. Nous consommons trop et il faut lutter contre cette surconsommation», réagit Marie Toussaint. La dernière campagne publique contre la surconsommation a provoqué la colère des commerçants. Ecologie et économie sont-elles compatibles ? «Les écologistes soutiennent les petits commerçants dans les villes où nous sommes en responsabilité», affirme Marie Toussaint. Emballages, pesticides, L’Europe avance un peu Mercredi 22 novembre, le parlement européen a rejeté un texte clé visant à réduire de moitié l’utilisation des pesticides. Un projet pourtant proposé par la commission européenne. «L’alliance des droites se noue contre l’écologie. C’est ce que l’on voit dans les États membres. C’est aussi ce que l’on observe au sein du parlement européen. On voit apparaître un fond du refus écologique qui pousse ces députés de droite à faire tomber toute législation écologiste», alerte Marie Toussaint. Une législation sur la réduction des emballages a néanmoins été adoptée cette semaine.
Le parti d’extrême droite et ouvertement islamophobe néerlandais est arrivé en tête aux législatives mercredi 22 novembre 2023. Raphaël Glucksmann, député européen (Place publique), invité des 4 vérités, parle d’un échec face à cette élection, et d’une situation immensément grave en Europe. «Élection après élection, on voit l’extrême droite remporter des succès immenses», alarme-t-il. Dans cette Europe «sous pression», il faudrait retrouver la puissance suffisante pour secourir cette union européenne, «naine géopolitique» en grand péril dans ce contexte de guerre, de racisme et de menaces. D’ailleurs, cette menace qui pèse sur l’Europe est-elle une menace de l’extrême droite, ou globalement une menace des extrêmes ? Interrogé sur Jean-Luc Mélenchon, Raphaël Glucksmann parle en tout cas d’une «dérive totale». Voilà d’ailleurs pourquoi il était «hors de question» pour lui et son parti de s'unir aux Européennes avec le leader d’extrême gauche. Il ne met pourtant pas un signe égal entre Marine Le Pen et le fondateur de la France Insoumise, car dans le parti de ce dernier se trouvent des personnes avec qui il est "possible de travailler", ce qui n’est pas le cas de celui de la leadeuse d’extrême droite. Après les propos sur le Hamas de Jean-Luc Mélenchon, il faut à tout prix montrer qu’il existe encore une gauche pro-Européenne capable d’agir. Une liste commune entre le PS et Place Publique aux Européennes ? Y aura t-il une liste commune entre le PS et Place publique aux législatives ? L’essayiste et homme politique français l’espère et considère que tout porte à être candidat ensemble. Il annonce une campagne déjà lancée. Mais comment donner envie de cette liste très faible au niveau des votes, et qui, finalement, paraît sans audace ? Par exemple, et l’ancien conseiller de Mikheil Saakachvili l’assume, le vote sur les nouvelles règles des emballages qui s’est tenu mercredi 22 novembre à la Commission européenne a été une «calamité», et les ambitions sur les contenus réutilisables proposés par les Eurodéputés ont largement été revues à la baisse, au grand dam des ONG environnementales et à cause, notamment, du lobbying des entreprises. La transition écologique aurait été ratée à 7 voix près. Raphaël Glucksmann s’inquiète que le Green Deal, ensemble d'initiatives politiques proposées par la Commission européenne dans le but primordial de rendre l'Europe climatiquement neutre en 2050, soit laissé de côté. Sera-t-il sacrifié pendant le mandat présidentiel d’Emmanuel Macron ? «Cela dépend de votre vote à chacun d’entre vous». Toujours à propos d’écologie, la COP28, qui se tiendra cette année à Dubaï, est organisée par un ensemble de majeures pétrolières. Est-ce une aberration ? «On sait que les COP sont infestées par le lobbyisme, mais il faut quand même y aller», juge l’homme politique. Pourquoi ? Car c’est là qu’on peut «coopérer». «Par contre, si l’on veut lutter pour la transition écologique, c’est à l’échelle européenne qu’il faut le faire», notamment en empêchant le détricotage de l’ensemble des lois passées pendant ce mandat présidentiel. Le deuxième pan de la transition écologique doit également passer par des investissements dans des usines, avec un retour des politiques industrielles et des retours de contrats en CDI dans ce domaine. Raphaël Glucksmann rappelle ainsi l’enjeu fondamental des élections européennes et celui d’apporter des voix aux socio-démocrates qui vont lutter pour cette transition. Enfin, à propos du conflit entre Israël et le Hamas, l’homme politique rappelle qu’il faut absolument travailler à l’existence des deux États, avec une vraie perspective politique.
La France est candidate à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2030.Le dossier porté par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur a été déposé le 7 novembre dernier auprès du Comité international olympique (CIO). Mardi 21 novembre,des représentantsde cette candidature ont effectué un grand oral devant la commission du CIO, une étape cruciale. «On n’a pas fait de faute. (…) On a fait une prestation fluide, efficace et je crois reconnue comme performante», se réjouit Renaud Muselier, président de la région Provence Alpes Côte d’Azur, mercredi 22 novembre, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2. Il se dit optimiste sur la poursuite des«discussions ciblées».Etaient également présents,Amélie Oudéa-Castéra,ministre des Sports, et Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. «On a additionné nos performances, nos compétences, nos Alpes françaises. Cela représente 60% de son territoire, 50% du mien. C’est une candidature autour des Alpes françaises avec une spécificité autour du développement durable, pour montrer que nous avons la capacité de développer nos montagnes en prenant soin de notre environnement», souligne Renaud Muselier, au micro de Thomas Sotto. "Les Républicains ont oublié le cap pour le pays" Il y a un an, l’ancien membre des Républicains a officiellement rejoint Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, qu’il avait soutenu depuis l’élection présidentielle. «J’y suis très bien, j’ai été très bien accueilli. Je suis un homme de droite qui additionne. Je le fais avec Laurent Wauquiez pour les Jeux Olympiques. C’est mon mode de fonctionnement», précise Renaud Muselier. Alors que le 105e congrès de l’Association des maires de France(AMF) s’ouvrait ce mardi 21novembre. Le chef de l’Etat, qui avait participé au congrès 2022 et était attendu à l’édition 2023, a finalement annoncé qu’il ne s’y rendrait pas. «Le président de la République n’est pas sous le diktat de telle ou telle association. L’association des maires est très importante. Ce qui est important c’est que nous puissions travailler ensemble face à un État qui peut être centralisateur de façon à ce qu’on ait plus de marge de manœuvre. Le message de la présence obligatoire me paraît relativement peu important par rapport à ce travail collectif», réagit Renaud Muselier. Il l’assure : il a coupé les ponts avec son ancienne famille politique. «M. Ciotti et M. Marleix tombent dans toutes les dérives anti Macron dans tous les cas de figure.Ils ont oublié le cap pour le pays, ils ne font que de la politique politicienne. Ils mélangent tout et n’en sortent que des débats stériles», fustige-t-il. Sur la réforme des retraites, «les LR de l’Assemblée n’ont respecté aucun de leurs engagements». Les réactions politiques s’enchaînent depuis la mort de Thomas, un adolescent de 16 ans, après avoir été poignardé à la sortie d’un bal, dans le village de Crépol, dans la Drôme. Le leader de Reconquête, Eric Zemmour parle notamment de «francocide», dans un message publié sur X (ex Twitter). «Il n’y a aucune dignité dans la réaction. Il faut que la Justice soit exemplaire. Et si la classe politique pouvait avoir un peu de dignité et de compassion pour la famille ça serait pas mal», estime Renaud Muselier.
Lassée d’aller de déception en déception, l’Argentine a élu dimanche 19 novembre 2023 le président populiste Javier Milei. En France, les électeurs ont été déçus par la gauche, par la droite, et par le « en même temps ». Aurélien Pradié, député (LR) du Lot et invité des 4 vérités, espère ne pas contribuer à amener le pays vers le populisme. Pour lui, « ceux qui ont habitué gérer la misère au quotidien » et « baissé les convictions politiques » ont contribué à « fabriquer l’émergence de ces radicalités ». « La vérité, c’est que plus la politique disparaît, plus elle réapparaît dans les plus grandes forces. (…) Cela guette toutes les grandes démocraties du monde », alerte-t-il. Éric Ciotti a refusé d’être à la troisième édition des rencontres de Saint Denis, à l’invitation du Chef de l’État, le 18 novembre dernier. Dans ce contexte, l’ancien secrétaire général des Républicains approuve cette politique de la chaise vide. « Il y a une constitution. Dans cette constitution, connaissez-vous les rencontres de Saint-Denis ? Moi non ». Il parle de ces rencontres comme d’un « outil de communication » sans apparente utilité et d’« une manière de dégrader notre formation démocratique ». « Un parlement existe. Ces discussions doivent avoir lieu devant les Français. » Aurélien Pradié évoqué l’impossibilité d’avancer sans réformer Gérald Darmanin sera auditionné tout à l’heure à la commission des lois de l’Assemblée sur son projet de loi pour contrôler l’immigration. Pour Aurélien Pradié, « ce sera non. » Parlant en son nom, mais considérant toutefois que Les Républicains sont « assez nombreux » à avoir le même avis, le député (LR) du Lot dénonce l’impossibilité d’avancer sans réformer la Constitution. À propos de cette proposition de loi, l’article qui fâche est celui de l’alinéa 3, qui concerne la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension. Un principe de réalité ne s’impose-t-il pas quant à ces personnes travaillant en France depuis des années ? Pour l’homme politique, deux principes doivent être pris en compte. Celui de la « vraie vie », en effet, mais aussi celui de la « gestion de l’immigration ». Il est question, considère-t-il, de reprendre cette dernière « en contrôle » et ne pas faire « d’appel d’air » à la régularisation. Parfois jugé comme manquant d’humilité, Aurélien Pradié est-il un agitateur ou un enfant turbulent de la droite ? Il parle en tout cas d’un engagement en politique sincère, nourri par des causes profondes. S’il ne déclare pas ouvertement se rêver candidat à la présidentielle, le député Les Républicains, lui « petit gamin qui a grandi dans un territoire avec beaucoup de valeurs », s’imagine indéniablement comme une future personnalité politique de premier plan. Un autre sujet suscite de vives réactions dans la classe politique, le retour d'Éric Dupond-Moretti. Après avoir assisté à son procès pendant deux semaines, le garde des Sceaux sera normalement de retour ce 21 novembre 2023 dans l’hémicycle. Aurélien Pradié juge qu’il n’y sera pas à sa place, et qu’il n’y est d’ailleurs plus depuis un moment. Il rappelle l’épisode des trois bras d’honneur pendant un débat, et parle d’une légitimité sérieusement abîmée. Enfin, le camp LR n’a toujours pas de tête de liste aux Européennes mais devrait faire connaître son choix d’ici la fin de l’année. François-Xavier Bellamy semble en tout cas notamment « tenir la corde ».
Beaucoup de Français n'arrivent pas à se loger. En effet, ils ne parviennent ni à acheter ni à louer. Comment qualifier la crise immobilière que traverse la France aujourd’hui ? Pour Véronique Bédague, PDG du groupe immobilier Nexity, c’est un vrai problème qui touche tous les nouveaux entrants, notamment les jeunes actifs sur le marché du travail et les étudiants dont l’accès au logement est devenu pratiquement mission impossible : « Il n’y a pas vraiment de solution pour eux ». Premier symptôme de cette crise sans précédent, une hausse des prix constante sur le marché immobilier pour une raison simple : « Les prix ne baissent pas car au fond dans ce secteur il y a une donnée qui dure depuis longtemps : il n’y a pas assez d’offres de logement dans ce pays. Tant qu’il n’y aura pas assez d’offres, les prix ne baisseront pas » souligne notre invitée qui traduit le driver essentiel de cette crise. Autre facteur sous-jacent qui gangrène le secteur immo ? L’augmentation des taux d’intérêt depuis le début de la guerre en Ukraine, ce qui entraîne une baisse significative pour ne pas dire gargantuesque du pouvoir d’achat qui atteint les moins 25% en seulement 18 mois à cause de l’augmentation des taux de crédit passant de 1% début 2022 à 4,2%, et ce sans les frais d’assurance. La première responsabilité reviendrait-elle aux banques qui grippent le système ? Le problème est plus complexe : « C’est les taux d’intérêt de la banque centrale qui augmentent. Il y a moins de financements dans l’économie et donc effectivement il y a moins de prêts disponibles » explique Véronique Bédague qui souligne l’ampleur des dégâts atteignant les moins 44% depuis l’année dernière. Cela fragilise foncièrement le secteur de l’immobilier qui vise déjà une perte de 30% sur la vente de logements neufs par rapport à l’année passée : « Cela se traduira vraiment pour les Français dans leur vie quotidienne à la rentrée 2025-2026 qui sera encore plus tendue que la rentrée qu’on vit aujourd’hui ». Une crise qui devrait perdurer sur le long terme et qui devrait retarder sérieusement les délais de livraison. Crise de l’immobilier : l’anti jeu des banques ? Le prêt à taux 0 qui devait être supprimé à la fin de l’année va néanmoins être prolongé jusqu’en 2027. Est-ce de nature à assouplir le marché ? Cette disposition s’adresse exclusivement aux primo-accédants avec un plafond de 100 000 euros. « C’est une vraie décision du gouvernement Borne ces dernières semaines. Ça va aider une partie de cette population. Ça ne fonctionnera plus dans le neuf dans les zones appelées détendues et dans l’ancien » ce qui devrait rebooster le marché dans les zones tendues. Malgré tout, cette aide instiguée par le gouvernement exclut les maisons individuelles, qu’il n’estime pas conformes aux nouvelles règles écologiques. Pour la PDG du groupe Nexity, cette décision est absurde : « C’est une erreur » sur laquelle elle appelle l’exécutif à corriger le tir et à lâcher du lest aux agents sur le terrain. Mi novembre, Élisabeth Borne a annoncé un coup de pouce d’un milliard, deux cents mille euros pour financer des logements sociaux. La Première ministre veut construire 35 000 logements étudiants et doubler la construction des logements locatifs intermédiaires, passant de 15 000 à 30 000 par an. Est-ce enfin une prise de conscience politique que Véronique Bédague appelait de ses vœux depuis un moment ? « Je trouve que les lignes bougent […] depuis sept ans, j’entends économie et développement durable mais je n’entends pas les aspirations des Français. On peut aussi accepter de traiter ce troisième volet » souligne notre invitée qui rappelle la priorité numéro des Français : accéder à la propriété, à la location et aux logements sociaux quand il y ont droit. La météo immo n’est pas non plus au beau fixe pour la location. En effet, la situation a encore empiré depuis ces derniers mois. Comment expliquer une telle paralysie ? « Les promoteurs produisent beaucoup moins de logements neufs ce qui permet la mobilité » explique notre invitée qui pointe également du doigt la loi climat et résilience qui interdit de louer dans le temps en fonction de la performance énergétique des bâtiments. « Le marché locatif se réduit alors qu’il y a beaucoup de personnes qui n’ayant plus accès à la priorité ont envie de rentrer sur ce marché » ajoute l’ancienne haut-fonctionnaire. Néanmoins, elle souhaite réellement s’attaquer à ce patrimoine existant et ces passoires thermiques, en accompagnant davantage les propriétaires sur le terrain de la rénovation énergétique du bâti pour améliorer la performance de ces logements. Bruno Le Maire s’interroge lui aussi sur la pertinence de ce calendrier. De son côté, Véronique Bédague appelle à réviser ces délais.
Vendredi 17 novembre 2023, les chefs de partis se sont réunis à la demande du chef de l'État Emmanuel Macron pour une nouvelle rencontre à Saint-Denis. Suite à cet entretien, boudé par la moitié de l'opposition, dont le chef des Républicains, il a été décidé l'impossibilité d'organiser en l'état un référendumsur la loi immigration. Laurent Jacobelli, député Rassemblement national de la 8ᵉ circonscription de Moselle, n'est pas surpris par la décision rendue. 8 Français sur 10 veulent ce référendum, 7 Français sur 10 pensent qu'il y a trop d'immigration en France, il y a urgence. Et nous portons, nous [Le rassemblement national,ndlr] ce projet de référendum avec Marine Le Pen depuis longtemps, depuis la présidentielle, avec un projet clef en main : la fin du droit du sol, la restriction du regroupement familial, la fin des allocations sociales pour les migrants qui viennent d'arriver... C'est essentiel et les Français le demandent, mais apparemment le président de la République se défausse. Concernant le texte de loi de Gérald Darmanin, Laurent Jacobelli annonce, il y a une ligne rouge très clair, c'est la régularisation des sans-papiers dans lesmétiers soi-disant en tension. Selon le député RN, cela crée un appel d'air. Nous disons à laterre entière, venez en France illégalement, travaillez quelques mois illégalement et vousaurez des papiers réguliers, tout cela n'a pas de sens au moment où nous avons à peu près500 000 personnes qui entrent légalement en France et qu'on aurait entre 700 000 et un million de clandestins sur notre territoire. Lorsque nous avons 5,4 millions de Français auchômage, dire que l'on va réserver un certain nombre d'emplois à des migrants clandestins,c'est indécent. Gaza, antisémitisme: la ligne du RN Jordan Bardella, président du groupe RN était présent avec d’autres leaders politiques lorsde ces rencontres de Saint-Denis. Il a reçu, de la part du chef de l’État, des informations surce qu’il se passe actuellement au Proche-Orient. Depuis le 7 octobre 2023, la guerre entreIsraël et la Palestine cristallise de nombreuses tensions. Emmanuel Macron aurait parlé de«négociations rudes pour libérer les otages». La ligne de la France sur ce conflit: une solidarité avec Israël tout en réclamant un cessez-le-feu. L’invité des 4 Vérités, Laurent Jacobelli, rappelle qu’il reste 8 Français otages du groupeterroriste du Hamas.«Emmanuel Macron change de position tous les jours. Il défend Israël,et demande un cessez-le-feu le lendemain. En politique internationale, il faut de la permanence, si nous voulons que la voix de la France compte à nouveau, notamment dans lalibération des otages, il faut un président de la république qui ait un cap clair, pas un capchangeant en permanence.» Pour le député de la 8ᵉ circonscription de Moselle, il faut dans un premier temps la libération des otages, (…) éradiquer le Hamas et demander à Israël decibler les attaques, avoir comme perspective, selon lui, deux États libres et indépendants. Les conséquences du conflit se font ressentir en France. Le 14 novembre 2023, le ministre del’Intérieur,Gérald Darmanin, a annoncé que 1518 actes ou propos antisémites avaient étérecensés depuis le 7 octobre. Un chiffre qui équivaut au triple des incidents antisémitesayant eu lieu sur toute l’année 2022.
Le parti de la France Insoumise ne sera pas présent aux deuxièmes rencontres de Saint Denis organisées par Emmanuel Macron ce vendredi 17 novembre. Mathilde Panot, présidente du groupe à l'Assemblée nationale, a expliqué dans les 4 vérités les raisons de l’absence des membres de son parti à ces rencontres : «C’est un exercice monarchique par excellence. (…) La dernière fois, cela a duré 13 heures, il n’en est absolument rien ressorti. La démocratie, c’est la représentation du peuple par le parlement, qui a été piétinée 17 fois avec un 49.3, et c’est la souveraineté populaire qui a été bafouée, notamment sur la réforme des retraites», argue-t-elle. Plusieurs partis de gauche, Les Écologistes, le Parti Communiste, seront pourtant présents à cette rencontre. La femme politique admet-elle une division au sein de la Nupes ? Elle préfère rappeler les mots de Fabien Roussel, qui a annoncé lui-même rompre avec la coalition des partis de la gauche. La députée de la 10ᵉ circonscription du Val-de-Marne évoque de nouveau les premières rencontres de Saint Denis inefficaces, citant notamment des inégalités salariales entre les hommes et les femmes toujours persistantes malgré des discussions engagées là-bas. Pour discuter, il existe, rappelle-t-elle, «un lieu qui s’appelle le Parlement», beaucoup plus adapté à une démocratie qui se joue «en délibéré» plutôt qu’à huis clos. Concernant les mots de Fabien Roussel, qui a donc annoncé mercredi 15 novembre sur RTL que le PCF avait «définitivement rompu avec la Nupes», Mathilde Panot note que le groupe parlementaire du Parti Communiste est en désaccord avec son secrétaire national sur cette question. En tout cas, «nous, nous sommes toujours disponibles pour faire une liste unique aux Européennes, qui pourrait battre la liste d’Emmanuel Macron et la liste de Marine Le Pen. Je dis à tous ceux et celles qui nous écoutent que nous continuons à être fidèles à notre programme, à être l’alternative au monde de malheur d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.(…) Notre stratégie est celle de l’Union populaire, celle de fédérer le peuple.» Une fracture au sein des gauches ? La porte-parole de la France Insoumise Raquel Garrido a été écartée pendant 4 mois après ses propos critiquant le fonctionnement du parti. Mathilde Panot ne souhaite pas commenter. À propos de Jean-Luc Mélenchon, elle affiche son soutien inconditionnel, soulignant que c’est celui qui leur a permis d’obtenir la victoire. «Moi, je suis fière que Jean-Luc Mélenchon soit à la France Insoumise.» Le regard sur le conflit Israël Gaza crée une fracture en France. La position et les mots de la France Insoumise à ce sujet ont été très critiqués. De son côté, la présidente du groupe LFI espère que «la voix de la France va se refaire entendre sur le cessez-le-feu». À propos de la marche contre l’antisémitisme qui a eu lieu dimanche 12 novembre à Paris auquel ni Jean-Luc Mélenchon ni ses fidèles n’ont participé, Mathilde Panot martèle : «Nous n’allons pas défiler contre l’antisémitisme avec des gens de l’extrême droite qui propagent des idées antisémites.». Elle cite aussi la saillie raciste d’Éric Zemmour pendant cette manifestation. Au contraire, Mathilde Panot salue la récente prise de parole d’Emmanuel Macron, qui a soutenu que l’on ne défendait pas la cause juive en rejetant les musulmans. «Moi, ce qui compte pour moi (…) c’est que la France relance le sujet d’une solution à deux États», a-t-elle conclu. Autre sujet, le glyphosate, récemment autorisé pendant pour dix années supplémentaires dans l’UE par la Commission européenne. La femme politique parle d’un «scandale écologique». «La France Insoumise au pouvoir, nous interdiront le glyphosate», promet-elle.
La France a battu des records de pluie dramatiques ces derniers temps, notamment dans le Pas-de-Calais, où il a plu 4 fois plus qu’un mois de novembre normal. Une fois que l’eau se sera retirée, que faudra-t-il faire en urgence pour que cela ne se reproduise plus ? Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France, est l’invité des 4 vérités. Il parle d’une situation malheureusement «pas encorepas totalement terminée», avec des milliers de foyers encore privés d’eau. Très concrètement, il considère que la France aura «plein de leçons à tirer» de cette situation, notamment sur le sujet du curage des rivières, des dispositifs de pompe, des bassins, de rétention d’eau, etc. Quand cette catastrophe sera passée, il compte «regarder avec l’ensemble des élus de toute la chaîne» pour «faire un vrai retour d’expérience». Une telle situation nécessite «de la compassion et de l’urgence» pour les habitants, et le ministre est en train de travailler sur les grilles climatiques et les règles qui leurs correspondent au niveau des assurances. Des modifications sont à envisager pour la mise en place d’un fond d’urgence et de solidarité pour cet accompagnement des victimes. Le dispositif concerné sera présenté «dans les prochaines heures». Les assureurs devront-ils verser dans les jours qui viennent une première indemnisation, comme l’a préconisé Xavier Bertrand dans les 4 vérités mercredi 15 novembre ? Le ministre considère que «c’est dans leur intérêt». Ces dernières se doivent de montrer leur accompagnement. Seront aujourd’hui également rendus publics les chiffres sur les nappes phréatiques. Il y a 15 jours, au 1er novembre, celles-ci étaient à 2/3 en dessous des normales de saison. «Nous sortons de 15 mois de déficit de pluie». À l’heure actuelle, la situation reste compliquée dans le couloir du Rhône, une partie du Languedoc et une partie du Roussillon mais s’est améliorée. Ces pluies très abondantes ont rechargé les nappes, mais croire qu’elles sont un miracle salvateur pour elles est une idée erronée. À propos d’eau, des conversations seront menées dans les prochains jours sur le gaspillage. L’eau des chasses d’eau des toilettes, notamment, restera-t-elle potable ? «À l’heure actuelle, il y aura des économies à faire et il faudra sortir de l’abondance», martèle Christophe Béchu. Quels sont les enjeux de la COP28, qui se déroulera à Dubaï ? La chaleur ne fait quant à elle que d’augmenter. Une étude publiée par la revue The lancet a dressé un tableau très alarmiste. Près de cinq fois plus de personnes risquent de mourir sous l’effet de la chaleur extrême dans les prochaines décennies. D’ici à 2050, la chaleur devrait augmenter de 370%. La concentration de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique n’a jamais été aussi haute. Comment atteindre les objectifs de limite fixés par l’ONU ? L’ancien membre des Républicains parle d’une Europe appliquée qui a largement baissé ses émissions mais pointe les États-Unis et le Japon, qui n’ont pas fait d’efforts considérables, ou la Chine et l’Inde, qui ont même augmenté leurs émissions. L’enjeu de la COP 28 (qui, pour rappel, aura lieu à Dubaï) sera de convaincre les pays producteurs d’énergie fossile de se mettre en mouvement. L’homme politique se réjouit du fait que pour la première fois, en 2023, un premier pays au monde, la France, a bâti une stratégie de planification écologique. «Il faut la mettre en œuvre. (…) Je vais faire le tour de toutes les régions de France pour (…) embarquer tout le monde.»
Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, est venu dans les 4 vérités pour donner des nouvelles du secteur du nord de la France durement touché par les inondations. Des nouvelles qui dépendent beaucoup des alertes météo, dont on redoute qu’elles annoncent que l’eau tombe encore en abondance, ce qui signifierait voir de nouvelles habitations évacuées. Actuellement, 200 000 personnes ont vu leur vie impactée par cette catastrophe naturelle. Dans cette épreuve physique et psychologique, les habitants vivent dans l’incertitude. Vont-ils pouvoir retourner chez eux ? «La réponse est oui. Mais il faut aussi répondre à l’angoisse des enfants. (…) C’est pour ça que la question qui se pose est la reconstruction et la prévention», assure l’homme politique, ajoutant que «l’enjeu clé» est que les assurances «jouent le jeu à fond». Que faut-il exiger d’elles ? Xavier Bertrand s’est entretenu mardi 14 novembre avec Florence Lustman, la présidente de France Assurance. Il a sollicité, d’abord, l’ouverture d’un sinistre pour inondation, avec une avancede quelques milliers d’euros qui puissent être débloqués «dans les huit jours» pour les sinistrés. Ensuite, le renfort d’experts de toute la France afin de parvenir à évaluer plus rapidement le sinistre. Enfin, la prise en charge par l’État de la franchise de 380€ pour tous les sinistrés. Ces trois points attendent encore d’être confirmés. Mardi 14 novembre, Emmanuel Macron a rendu visite aux habitants de Saint-Omer, ville gravement touchée par les inondations. Cette rencontre a été la bienvenue, non seulement car elle est une preuve de soutien, mais aussi car elle est une garantie officielle qui n’y aura pas «d’oubliés». Le président de la République a notamment attesté de son soutien aux agriculteurs. Il a aussi, selon Xavier Bertrand, compris que les assurances étaient «un des sujets clés». Concernant les institutions, collèges et écoles, elles rouvriront dès le jeudi 16 novembre. N’est-ce pas trop tôt ? L’ancien agent d’assurance précise que ces réouvertures interviennent là où les écoles sont hors risque d’eau. «Nous parlons plusieurs fois par jour avec le Préfet pour s’assurer que les questions de sécurité sont respectées.(…) S’il y avait le moindre risque, on ne rouvrirait pas.» Xavier Bertrand considère les rencontres politiques de Sait Denis comme une «occasion de faire entendre sa voix» Éric Ciotti, président du parti Les Républicains, a décliné l’invitation d’Emmanuel Macron aux rencontres de Saint Denis. Xavier Bertrand n’adhère pas à cette politique de la chaise vide et «estime en plus qu’il faut saisir les occasions de dialoguer». À propos du président de son parti, il parle d’une certaine incohérence au sein d’une même famille politique. «On ne peut pas avoir, d’un côté, Gérard Larcher qui y va, et d’un autre, Éric Ciotti, qui n’y va pas. Franchement, nos électeurs sont désarçonnés», regrette-t-il. De plus, cette rencontre était, selon Xavier Bertrand, également l’occasion pour les différents partis présents de faire entendre leur voix, notamment sur «l’islamisme radical». À propos du conflit qui oppose le Hamas et Israël, l’ancien secrétaire général de l’UMP défend une «éradication totale du Hamas» et parle d’une opération «très difficile». Mardi 14 novembre, l’imam de la Grande mosquée de Paris Abdelali Mamoum a mis en doute la réalité de l’explosion des actes antisémites en France depuis le 7 octobre. «Où sont ces 1200 actes antisémites en France ?», a-t-il déclaré sur RMC. Le président LR de la région Hauts-de-France parle d’«une forme de nausée» quant à ces propos. «En être aujourd’hui à nier l’antisémitisme, à ne pas considérer le Hamas pour ce qu’il est grave. (…) Si l’on veut lutter contre le Hamas, il ne doit pas y avoir d’équivoque.» La Grande mosquée de Paris doit selon lui sanctionner cet imam.
Alors que le conflit en Israël s’intensifie, les députés français vont visionner le film des monstruosités commises par les terroristes du Hamas le 7 octobre dernier en Israël. Des séquences chocs et un enchaînement d’images d’une extrême violence que notre invité, Iannis Roder, qualifie d’insoutenables. Ce professeur en zone d’éducation prioritaire à Saint-Denis décrit ce film d’horreur qui se joue actuellement au Proche-Orient : «J’ai été frappé par deux choses : la première, c’est le sentiment de jouissance qui apparaît très clairement à l’écran sur le visage des terroristes. Ils jouissent de la violence […] et la deuxième chose, c’est le vocabulaire employé […] on ne les entend pas parler d’Israéliens mais de juifs et de colons. Ça m'a frappé parce qu’on est dans une vision totalement idéologisée du passage à l’acte» témoigne notre invité sur le plateau des 4 vérités. Rien n'est épargné ni même censuré. En témoigne cette scène où un terroriste pourchasse un père et ses deux enfants, réveillés au beau milieu de la nuit avant que l’assaillant ne dégoupille une grenade. Une scène de chaos d’une violence inouïe durant laquelle ces enfants ont assisté impuissants à la mort de leur père qui s’est jeté sur la bombe pour faire écran. Est-ce réellement nécessaire de montrer ce film aux députés ? Pour Iannis Roder, ces images illustrent avant tout «la motivation des assassins» qui s’inscrivent dans une idéologie mortifère visant à l’effacement total et la destruction complète du peuple israélien. Autre détail sordide qui a attiré l’attention de ce professeur agrégé d’histoire-géographie : la mutilation des corps après avoir été exécutés et brûlés, ce qui rend le travail d’identification quasiment impossible. Malgré ces images d’une extrême violence, notre invité redoute malgré tout qu’elles ne soient pas interprétées à la hauteur du crime commis : «Nous sommes dans une sociétéde la vérité alternative c'est-à-dire de la construction d’un discours qui doute de tout. Il faut avoir un esprit critique mais douter de tout c’est catastrophique car plus rien n’est vérité, plus rien n’est avéré et donc plus aucun discours ne peut être cru» constate-t-il. Ce film représente-t-il un danger et de vrais risques, ceux de rentrer dans le jeu des terroristes dont les crimes perpétrés sont leur fierté ? Pour Iannis Roder, il faut garder en tête que ces images sont «une transgression absolue». «Il ne faut pas relativiser ces images. Eux pensent qu’ils sont dans le bien, dans le juste, dans le vrai et c’est frappant» poursuit-il. En édulcorant ces images au risque de heurter la sensibilité du public, faudrait-il au contraire les diffuser plus largement ? C’est une vaste question à laquelle notre invité ne veut pas se risquer. Antisémitisme : les leçons d’une marche Ce conflit au Proche-Orient résonne au-delà des frontières et a même des répercussions en France dont l’une des conséquences est l’antisémitisme. Pour lutter contre cette escalade de haine et de violence qui nous rappelle les pires heures de l’Histoire dans les années 40, près de 200 000 Français ont défilé dans les rues de l’Hexagone ce dimanche 12 novembre 2023. Un rendez-vous auquel de nombreuses personnalités politiques ont participé. Si certains membres de la classe politique appelaient à l’unité du pays, d’autres se sont abstenus pour ne pas marcher dans les pas du Rassemblement National. Présent lors de cette grande marche, Iannis Roder a examiné à la loupe les manifestants. Il a pu observer entre autres que le groupe était plutôt homogène, majoritairement composé de CSP + des quartiers centraux de Paris. Ainsi, il déplore l’absence de diversité et de jeunes. «Ça veut dire que cette manifestation entérine ce que nous savons déjà. C'est-à-dire que notre société est fracturée par un communautarisme qui s’installe» affirme notre invité. En tant qu’enseignant en zone d’éducation prioritaire, Iannis Roder exerce un poste d’observation exceptionnel. Depuis des années, ils mènent un combat auprès des étudiants pour lutter contre toutes les formes de racisme. Et ses élèves en disent beaucoup sur l’état de la société actuelle. Comment ces jeunes têtes pensantes interprètent-elles ce qui se passe en ce moment ? «Ils ont du mal à dépasser l’émotion» explique notre invité qui souligne la vision très manichéenne des étudiants. Lundi 13 novembre 2023, huit jeunes ont été interpellés pour avoir entonné des chants antisémites dans le métro. Pour Iannis Roder, beaucoup de jeunes sont dans la provocation. «Ils ont conscience que le nazisme est un marqueur dans notre sociétéet que transgresser c’est dire qu’on est nazi. Ça ne veut pas dire nécessairement qu’ils le sont» commente-t-il rappelant qu'il ne pas caricaturer les jeunes de banlieues.
La grande marche contre l’antisémitisme instiguée par Olivier Faure à Paris s’est déroulée sans encombre ce dimanche 12 novembre 2023. Parmi les députés qui ont répondu favorablement à l’appel du chef du Parti Socialiste, Sandrine Rousseau félicite cette initiative qui a rencontré un franc succès bien qu’elle y voit une manœuvre stratégique du RN. Pour la députée écologiste de Paris, c’est «un moment politique de bascule où le Rassemblement National s’est blanchi face à son antisémitisme de naissance». Si le clivage politique n’importe peu à Édouard Philippe dans cette lutte, notre invitée partage un tout autre point de vue. Cette dernière refuse catégoriquement de manifester avec l’extrême droite, pointant du doigt les signes distinctifs de certains membres de cet échiquier politique qui dissimulent des tatouages néonazis. Elle souligne d’ailleurs la dangerosité idéologique de certains députés qui siègent à l’Assemblée nationale, à l’instar de cette personnalité politique investie par le RN qui tient une librairie avec des ouvrages négationnistes. «L’antisémitisme ne se conjugue pas au passé au Rassemblement National» martèle Sandrine Rousseau. Si de nombreux politiques ont défilé, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron ont décidé de participer à cette mobilisation citoyenne. Un parti pris que soutient la députée écologiste. Ce lundi 13 novembre 2023, le président de la République va recevoir les représentants des cultes à l’Élysée. Pour Sandrine Rousseau, cette rencontre est extrêmement importante à l’heure où les tensions au Proche-Orient ont généré des actes antisémites en chaîne dans de nombreuses villes de France. Les récents propos de Jean-Luc Mélenchon sur le conflit israélo-palestinien ont profondément divisé la gauche et notamment les membres de La France Insoumise dont certains se sont totalement désolidarisés du chef de file. Une réputation en berne qui compromet sérieusement l’avenir de la NUPES. «Il est aussi important de rappeler que le RN n’est pas une force politique comme les autres» affirme Sandrine Rousseau pour justifier l’absence de Jean-Luc Mélenchon ce dimanche 12 novembre. Ce dernier n’a pas corrigé son discours et continue de tacler fermement la droite sur X. Pour le président du groupe LFI, la droite et l’extrême-droite ont échoué à reproduire les mobilisations générales du passé. Une publication maladroite traduite sans la foulée par Manuel Bompard qui tente de justifier les propos de son mentor. Pour le député européen, il n’y a aucune ambiguïté dans lutte contre l’antisémitisme dans le parti. Projet de loi immigration : haro sur le gouvernement ? Politiquement parlant, Sandrine Rousseau est en désaccord à peu près sur tout avec le gouvernement. Dans quelques semaines, le projet de loi sur l’immigration va être soumis au regard des députés à l’Assemblée nationale. Ces derniers auront la lourde de tâche de l’examiner avant de la débattre. Et cette nouvelle mesure pondue par le gouvernement sur un sujet aussi sensible marque une nouvelle rupture proche au sein de l’hémicycle. En effet, la députée écologiste de Paris compte bien user de son siège sur le banc de l’opposition pour bloquer ce projet de loi. «J’ai vraiment le sentiment d’être dans un flux continu de légitimation politique disant que l’étranger = le danger, que les Français ne sont pas égaux…» soutient notre invitée qui souhaite faire tomber le gouvernement. Pour l’ancienne candidate à la primaire EELV, l’exécutif n’a aucune considération pour les oppositions et n’a cessé de faire passer en force des lois anti-sociales de manière constante. Concernant ce projet de loi sur lequel elle s’inscrit en faux, c’est de nouveau «agiter le drapeau rouge sur l’immigration, c’est irresponsable». Pour l’instant, elle ne se prononce pas sur l’éventualité d’une motion de censure mais s’apprête à «lutter corps et âme contre ce projet de loi immigration» conclut-elle.
Une marche contre l’antisémitisme aura lieu dimanche 12 novembre 2023. Marche dont la France Insoumise sera absente. Eric Coquerel, député LFI et invité des 4 vérités, a déployé deux raisons à cette absence. Premièrement, la présence de l’extrême droite. «On ne voit pas très bien comment on peut manifester avec des gens qui puisent leurs racines dans l’occupation.» La deuxième, le texte de la marche «donne une vision partiale de la manière dont ce conflit se traduit en France.» «Elle parle des massacres du 7 octobre qu’elle compare à la Shoah» «Cet appel ne traduit qu'une certaine vision des choses», et l’homme politique pense qu’il s’agit ainsi de «quelque chose qui divise» plutôt que «quelque chose qui unifie». «Partout en France, où il y aura des appels très clairs, c’est-à-dire qui ont échappé à cette confusion, nous y serons.» Le président de la commission des finances de l’assemblée nationale estime-t-il, comme Jean-Luc Mélenchon, que cette marche est «un soutien au massacre» et que «l’antisémitisme est un prétexte» ? Il réitère ses propos et parle d’une «vision partiale du Proche-Orient». Il rappelle qu’il faut considérer de la même manière le massacre des civils israéliens et celui des victimes palestiniennes, et qu’il s’agit selon lui d’une guerre coloniale plutôt que d’une guerre politique ou religieuse. Cette marche est, selon lui, un soutien indirect à Benjamin Netanyahu. La Nupes : vers une facture définitive ? Dans une manifestation pro palestinienne, le député de la France Insoumise et collègue de Eric Coquerel Thomas Portes a accusé l’armée israélienne de commettre du terrorisme d’État. «De la même manière que le Hamas a commis des actes pour terroriser la population, il est clair que du côté Israélien on commet des actes pour terroriser la population et même faire en sorte qu’elle parte de Gaza», réagit Eric Coquerel. Aujourd’hui, la Nupes est en sursis. L’homme politique reconnaît-il qu’il y a actuellement deux lignes à gauche, et ce même au sein du propre parti ? Il reconnaît en tout cas des interprétations différentes de ce qui se passe, mais pense qu’il «peut y avoir un avenir pour la Nupes». D’ailleurs, tous les partis de gauche demandent la même chose concernant le conflit Israël-Hamas : un cessez-le-feu, et une négociation sur la base de deux États. À propos de la suspension de quatre mois de Raquel Garrido, le député LFI ne «fait pas de commentaire sur le fonctionnement interne de son parti» mais assure qu’elle n’a pas été sanctionné pour des «délits d’opinion» mais bien pour «des problèmes de fonctionnement.»
La ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Berger, est venue dans les 4 vérités ce vendredi 10 novembre pour évoquer la politique familiale en France. Une politique confrontée actuellement à une baisse de la natalité. Les pires chiffres sont actuellement à compter depuis la Seconde guerre mondiale. À titre d’illustration,au premier semestre 2023, 334 000 bébés sont nés sur notre territoire, soit 25000 de moins qu'en 2022 sur la même période.Depuis 10 ans à peu près, cette tendance s’est aggravée. Une baisse dont on a du mal à expliquer les facteurs. Que faire pour y remédier? Soutenir les parents grâce à la création du congé familial, par exemple. Celui-ci diffère du congé maternité, paternité, et parental. Il complèteraceux-ci et sera également mieux rémunéré. Il s’agirait d’un droit supplémentaire, «nouveau pour les parents», qui pourraient prendre soit en même temps, soit l’un après l’autre ce congé. Si pour l’instant le maximum de la somme perçue est de 430 € quel que soit le niveau de revenus, le gouvernement prévoit cette fois d’aller«bien au-delà», mais n’a encore établi précisément aucun montant. Ce congé familial devrait par ailleurs être proportionné au dernier salaire reçu. La ministre prévoit de se déplacer dès début décembre dans certaines villes de France, comme Vesoul, Arras oule Havre, très engagées sur la parentalité, afin de se documenter au mieux et de s’inspirer pour la mise en place de son projet. «L’idée est d’engager le maximum de débat possible de manière à ce que l’on identifie ce qui bloque avec les parents aujourd’hui.» Au programme, un empilement des connaissances en mettant autour de la table des acteurs du monde de la justice, du monde éducatif, des élus locaux, des pédopsychiatres qui ne «se parlent pas d’habitude». Dans cet enjeu de politique publique sera aussi abordé le sujet du statut de beau-parent, encore peu valorisé en France, et que la ministre souhaite réformer. Le gouvernement souhaite mieux accompagner les personnes en fin de vie et leurs familles Cette baisse de la natalité pourrait-elle être également due au réchauffement climatique et à l’inquiétude que ce phénomène suscite? Si rien ne le prouve, la ministre des Solidarités et des Familles prône en tout cas «plus de bienveillance» et aborde la question de l’infertilité. Tabou, ce sujet ne «devrait pas l’être», et le rôle de l’État est encore une fois d’accompagner et soutenir dans cette problématique. Autre sujet, Emmanuel Macron va, avant le 31 décembre, proposer au Conseil des ministres une loi sur la fin de vie. De quoi s’agit-il? Le but est avant tout, dans ce mandat, précise l'ancienne cadre de l'Union pour un mouvement populaire,d’accompagner les personnes dans leur fin de vie. Et il n’est pas uniquement question d’accompagner la personne concernée, mais également sa famille. À propos du sujet d’actualité le plus brûlant du moment, la guerre entre Israël et le Hamas, et les actes dirigés contre les symboles et les personnes juives, Aurore Berger sera présente à la marche contre l’antisémitisme à Paris. Elle a apporté dans les 4 vérités le portrait de Mia, une des 8 otages françaises encore retenue dans la bande de Gaza. Brandissant une photographie de l’enfant, la femme politique a lancé vouloir que l’on «voie leurs visages, entende leurs noms, leurs familles.» «Parce que la vie de ces familles s’est arrêtée […] Et c’est pour cela que l’on doit être très nombreux dans la rue dimanche. Tous les Français doivent se sentir concernés par la question de l'antisémitisme.» La France Insoumise ne participera pas à cette manifestation. «Dégueulasse»: Aurore Berger n’a pas de mots assez durs pour qualifier cette absence.
Charles Michel, invité des 4 vérités, se sent très actif avec l’ensemble des européens pour porter une voix dans un monde où le contexte est difficile. Après la tragédie vécue par les victimes de l’attentat du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël, et celui des victimes de Gaza, l’Europe serait-elle en train de jouer une partition différente? Le président du conseil européen ne le pense pas: «À l’inverse de ce que vous semblez indiquer, l’Union Européenne montre des muscles dans un moment compliqué. Elle a réagi très vite, avec les 27 chefs d’États des gouvernements, et de façon unanime, en condamnant cette ignoble attaque terroriste et en disant qu’Israël a le droit de se défendre si cela peut être en lien avec les règles du droit international. », a-t-il rétorqué à Thomas Sotto. Aujourd’hui, la difficulté qui se présente, autant pour les Européens que pour les Américains, est de convaincre d’instaurer des pauses humanitaires au plus vite pour permettre que l’aide puisse arriver à Gaza. Le soutien des Européens à Israël est-il un soutien à Benyamin Netanyahou? Charles Michel répond par la négative, précisant qu’on ne soutient pas un gouvernement, mais bel et bien un peuple, ce qui oblige à certaines relations diplomatiques et politiques avec lesdits gouvernements qui représentent institutionnellement le peuple israélien. L’homme d’État belge redoute-t-il que l’État d’Israël soit actuellement en train de commettre des crimes de guerre? «En tout cas, nous conseillons à Israël d’appliquer le droit International dans sa riposte militaire.» Et ceci pour deux raisons: premièrement, celle de correspondre aux valeurs de l’Europe. Deuxièmement, car stratégiquement, si Israël souhaite ne pas être isolé par la communauté Internationale, il lui est important de rester attentif et respecter ces règles. Aujourd’hui, il est également important de parler d’une voix forte pour que des moyens soient envoyés à Gaza. Et pour s’assurer qu’ils n’arrivent pas dans les poches du Hamas et veiller sur le terrain à ce que ces aides ne soient pas détournées, Charles Michel a plutôt confiance en les Nations Unies. Il salue d’ailleurs l’initiative française, ou celle de la Grèce ou de Chypre, d’utiliser la voie maritime pour acheminer ces aides, sachant que le chemin par l’Égypte est difficile et entravé. L’aide doit par ailleurs être délivrée sans conditions et sans délai. Aujourd’hui, les Nations Unis estiment à 1 milliard, voire 1 milliard 500 millions, les besoins dans le court et à moyen terme. L’Union européenne a déjà mobilisé des montants significatifs et le membre du Mouvement réformateur (MR) est là aussi «plutôt confiant». L’enjeu principal est surtout, rappelle-t-il, de parvenir à acheminer l’aide. D’autres pays face à l’Union européenne: un défi L’Union Européenne étant le premier partenaire économique pour Israël, ainsi que le premier partenaire pour le développement de la Palestine, tout le travail «inlassable» qui est aujourd’hui mené est celui de mettre en œuvre les moyens possibles pour que l’UE ait un impact significatif, avec d’autres, les États-Unis notamment, dans cette guerre. À propos de l’explosion des actes antisémites, et dans ce conflit qui polarise nos sociétés, Charles Michel rappelle que l’on doit «tous être déterminés». «Ce n’est pas un moment pour la division», martèle-t-il, mais au contraire «un moment pour se rassembler.» «L’Europe doit tenter de rassembler autour de valeurs de dignité parce que l’Europe est un continent qui a été meurtri au siècle passé par des tragédies.» Tragédies qui menèrent à une réconciliation. Présentement, la création des deux États, un Israélien, un Palestinien, est une «priorité absolue» pour l’Europe, qui «devrait jouer un rôle de leadership afin d’encourager cette proposition ». Concernant la guerre en Ukraine, l’Europe n’oublie pas, non plus, que la situation y est très grave et continue de soutenir le pays. L’Ukraine doit-elle adhérer à l’UE? L’ancien premier ministre belge en est «personnellement convaincu».
Depuis une semaine, après le passage des tempêtes Ciaran et Domingos, plusieurs régions en France,notamment le Nord Pas de Calais, sont confrontées à de fortes intempéries, notamment aux crues et aux inondations.L’équivalent de six mois de pluie vient de s’écouler dans ce département. Si l’alerte rouge a été levée mardi, à 16 heures, la zone reste tout de même en alerte orange, alors que la décrue s’est amorcée. De nombreux dégâts sont à déplorer. Selon un premier bilan donné par Gérald Darmanin, sept personnes ont été blessées et plus de 1 500 pompiers sont mobilisés pour porter assistance à la population. «Cela nous rappelle l’urgence climatique», alerte Fabien Roussel, ce mercredi 8 novembre, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2. «Nous devons investir massivement pour sortir des énergies fossiles, arrêter d’émettre autant de tonnes de carbone et CO2 tous les ans». Le secrétaire général du parti communiste, qui vient de présenter un plan climatique à son parti, se dit favorable à un mix énergétique. «Il faut beaucoup de nucléaire, beaucoup de renouvelable mais il faut aussi renouveler nos modes de transports, rénover les maisons, les immeubles, transformer l’agriculture, arrêter les importations…» souligne le député du Nord, qui souhaite réindustrialiser le pays. «Il faut agir tout de suite. Ce sont les plus faibles qui en souffrent», martèle-t-il. Gaza : un mois de sang et de larmes Cela fait plus d’un mois que les terroristes du Hamas ont attaqué Israël et qu’ils détiennent encore 240 otages. Depuis, Israël poursuit sa riposte, pilonnant une partie de la bande de Gaza pour viser le Hamas mais tuant au passage des milliers de civils. «Demandez un cessez-le-feu immédiat», accuse Fabien Roussel. «Cet acte terroriste fait entrer le 21e siècle dans une nouvelle ère d'inhumanité. Ces crimes ont été horribles. Et depuis c’est une vengeance aveugle qui s’abat sur le peuple palestinien, comme le gouvernement de Benjamin Netanyahou faisait un trait d’égalité entre les Palestiniens et le Hamas. Il faut s’attaquer à cette organisation terroriste. Mais en faisant cela, ils sont en train de tuer des civils. (…) C’est un massacre de masse», fustige le député du Nord, qui dénonce «deux poids deux mesures». En France, les actes antisémites déferlent. Face à ce fléau, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale etGérard Larcher, président du Sénat, appellent ensemble à une marche pour la République contre l’antisémitisme, dimanche à 15 heures. «C’est important. Le PC historiquement a toujours combattu le racisme et l’antisémitisme», commente Fabien Roussel. Le Front National a déjà annoncé sa participation, ce que l’opposition estime «illégitime». «Je ne comprendrais pas que le Rassemblement National participe à une telle marche. Nous avons affaire à des hommes qui, dans ce parti, ont collaboré. Et nous devrions défiler avec leurs descendants ?», interroge-t-il. Fabien Roussel demande à ce que «les contours de ce rassemblement soient clarifiés». «Je ne défilerai pas aux côtés du Rassemblement national», assure-t-il. Dans ce contexte, Fabien Roussel l’affirme : «Avec Jean-Luc Mélenchon c’est fini. On a coupé. On ne se parle plus. La Nupes est enterrée». Saint Denis, acte 2 Le 17 novembre, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, veut de nouveau réunir les chefs de partis, pour une nouvelle réunion à Saint Denis. «Nous irons. Pour parler du conflit de Gaza et de la Palestine. Nous avons tellement de choses à dire», assure Fabien Roussel, qui souligne «l’urgence d’un cessez-le-feu».
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin essaie de convaincre les Républicains de voter son projet de loi immigration à l’Assemblée, mais Éric Ciotti, invité de Thomas Sotto dans les 4 vérités, déclare qu’il n’est «pas très adepte de la communication surabondanteet mensongère» du gouvernement et de celle « du ministre de l’Intérieur en particulier.» Il cherche avant tout «l’honnêteté et l’efficacité», et, selon lui, ces propositions ne sont pas à la hauteur. Le rebute en particulier l’article 3 permettant la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension, sorte selon lui d’«en même temps migratoire» particulièrement inefficace, dont les jurisprudences empêcheront en plus son application, et qui n’aura, en somme, que des conséquences négatives, notamment celle d’accroître les flux. Si cette mesure «dangereuse» est présentée, les Républicains envisagent de déposer une motion de censure. La tête de liste Reconquête! aux élections Européennes Marion Maréchal a quant à elle présenté lundi 6 novembre en conférence de presse le «lancement d’un comité national pour un référendum sur l’immigration». Cette proposition est là aussi jugée «pas sérieuse» et «pas réaliste» par le député de Nice, qui suggérait il y a quinze jours une pétition sur le sujet. Celle-ci n’a réuni que 15 000 signatures en 7 jours. Éric Ciotti souhaite une «révolution en matière migratoire» Avec son parti les Républicains, Éric Ciotti dit avoir posé «le seul texte sérieux», un changement de cadre qui permettrait de déroger au droit international sur les questions migratoires au nom des intérêts de la Nation, avec des propositions de modification de la constitution, notamment un vote chaque année par le parlement, la demande d’asile dès la frontière, et une expulsion facilitée «sans jurisprudences qui empêchent le gouvernement de le faire.» «Nous, ce qu’on veut, c’est une révolution migratoire, qu’on reprenne la main sur notre destin». Depuis hier, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti est jugé pour prise illégale d’intérêts. Le président des Républicains voit dans ce procès des «arrières pensées corporatistes», ou tout du moins politiques. Il ne portera en tout cas pas d’accusations sur le ministre. Un nombre maximum d’actes antisémites a été constaté en France ces dernières semaines: 1040 actes antisémites et 486 interpellations depuis le début du conflit Israël-Hamas, selon Gérald Darmanin. Sur ce sujet, Éric Ciotti s’étonne que presque un mois plus tard, il n’y ait toujours pas eu d’hommage pour les victimes. Pour l’instant, la priorité est de «libérer les otages», et l’homme politique se dit effrayé que certains posent des «excuses atténuantes» au Hamas, qui «doit être combattu pour ses actes insupportables.» Enfin, à propos des têtes de liste Européennes, rien n’est encore confirmé, mais François-Xavier Bellamy pourrait bien être celui qui représentera les Républicains en juin 2024.
Le projet de loi de migration arrive aujourd’hui au Sénat. Une proposition déterminante résumée il y a quelques mois par Gérald Darmanin de façon presque enfantine : «Méchant avec les méchants et gentil avec les gentils». Pour Benoît Hamon, cette infantilisation des personnes immigrées est une vraie «caractéristique de notre pays». «Je suis assez consterné de cela et de voir que finalement avec ce texte […] on parle toujours des mêmes choses : fermer les frontières, rendre plus difficile le séjour en France et ça ne change pas le fait qu’il y a une augmentation des immigrations» observe le directeur de l’ONG Singa. Selon le ministre de l’Intérieur, il faut pouvoir lutter contre cette immigration clandestine minoritaire sur le territoire. Une initiative soutenue majoritairement par les Français selon un sondage publié par Le Parisien. L’ancien candidat socialiste à la présidentielle ne peut que constater une vive «forme de ressentiment et d’angoisse vis-à-vis de l’immigration largement entretenu par certains responsables politiques et certains médias d’extrême droite». Pour Benoît Hamon, la France ne se donne pas suffisamment les moyens de l’inclusion. Le texte de loi qui prévaut encore aujourd’hui vise, selon lui,lesplus vulnérables tels que les demandeurs d’asile qui cherchent refuge en France. En témoigne le fiasco qui s’est joué à 150 kilomètres des côtes tunisiennes sur l’île de Lampedusa en Italie, devenu un lieu d’exode pour des milliers d’immigrés. Face à ce flux migratoire de plus en plus important, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni avait annoncé des mesures extraordinaires et avait exhorté les États européens à prendre leur responsabilité en accueillant à leur tour ces réfugiés qui se comptaient par milliers. C’était sans compter sur l’aide de la France qui a donné une fin de non recevoir. Pour Benoît Hamon, c’est mal connaître ces ressortissants étrangers dont 15% contribuent à la création à la création de richesse et la création d’emploi qui fait cruellement défaut au pays en période de crise. Cette PPL qui sera soumise au Sénat ce lundi 6 novembre 2023 vise pourtant principalement à lutter contre le terrorisme, simplifier les ( OQTF) obligations à quitter le territoire qui ne sont pas exécutées. À contre-courant de cette politique punitive, notre invité souhaite, grâce à l’intervention de son ONG, mettre fin à toutes une série de mesures discriminantes, au harcèlement administratif et aux empêchements d’ouvrir un compte en banque, et tout ce qui pourrait empêcher ces personnes d’entreprendre. Pour Benoît Hamon, le discours du gouvernement est extrêmement préoccupant notamment lorsqu’il remet en cause l’aide médicale d’État transformée en aide médicale d’urgence malgré les alertes de l’ancien ministre de la Santé, Olivier Véran. «Le faire, ce serait augmenter le risque sanitaire, les risques infectieux et la mortalité» explique notre invité au micro de Thomas Sotto, prenant pour exemple le modèle espagnol qui a déjà sauté le pas. Et d’ajouter que «ce jeu de ping-pong au sein du gouvernement fragilise des gens qui sont déjà vulnérables». Un mal français et silencieux? Depuis les attaques terroristes du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, plus de 1000 actes antisémites ont été recensés en France. Des étoiles de David ont été peintes sur le mur des immeubles dans de très nombreuses villes. Un acte antisémite impensable en 2023 qui fait écho au pires heures de l’Histoire dans les années 40. Face à cette montée de l’antisémitisme dans le pays, le patron du PS, Olivier Faure, souhaite organiser une grande manifestation en réunissant tous les partis pour lutter contre ce fléau. Benoît Hamon y est favorable. «Ce qu’il faudrait aujourd’hui, c’est non seulement un cessé le feu inconditionnel, la libération inconditionnelle des otages mais que le gouvernement français sorte de la position qu’est la sienne qui est intenable vraiment et qui est quasiment un soutien à Israël» fustige l’homme politique, qui déplore l’inaction des pays occidentaux qui se sont alignés sur la politique de l’assaillant.
Le conflit israélo-palestinien continue de faire la Une de l’actualité. À travers le monde, des manifestations en soutien au peuple palestinien se multiplient. Londres, New York ou encore Jakarta en Indonésie, des milliers de personnes se sont mobilisés, drapeaux palestiniens à la main, pour dénoncer les actions de l’armée israélienne. En France également, plusieurs rassemblements ont lieu ce samedi 4 novembre dans plusieurs villes, Paris, Montpellier, Rennes… des mobilisations qui n’ont pas été interdites. Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, a confirmé dans les 4 Vérités qu’il ne sera pas présent à l’un des rassemblements. «Israël a fait face à la pire attaque [le 7 octobre 2023 ndlr] connue contre des personnes de confession juive depuis la Seconde Guerre mondiale par un groupe terroriste. Ce groupe terroriste est malheureusement en position de force dans la bande de Gaza et il [Israël, ndlr] cherche à le détruire, à l’éliminer. Que voulons-nous qu’Israël fasse? Qu’il ne détruise pas ce groupe terroriste? Israël devrait attendre que le Hamas reconstruise ses forces et attaque? Il n’y a jamais de paix avec un groupe terroriste.» L'armée israélienne affirme avoir encerclé la ville de Gaza dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 novembre 2023. «Il y a un crime de génocide dans la bande de Gaza», Hala Abou Hassira, ambassadrice de Palestine en France, vendredi 3 novembre sur Franceinfo a appelé à un cessez-le-feu immédiat afin de«sauver des vies et apporter du secours»aux populations civiles à Gaza. «L'aide humanitaire n'est absolument pas suffisante car elle est destinéeuniquement pour le sud», alors que«le nord de la bande de Gaza est anéanti et privé de toute essence qui permettrait la vie». Certains groupes politiques français demandent également un cessez-le-feu. «La Nupes en particulier est naïve envers l’islamisme et demande à Israël des choses impossibles à faire » affirme l'élu RN et d'ajouter « Il faudra reparler, un jour, avec des forces palestiniennes démocratiques, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont toujours été pour une solution à deux États dans la ligne gaullienne. Mais discuter avec des personnes raisonnables de l’autorité palestinienne, des hommes et des femmes capables de construire un vrai État démocratique, ce n’est pas débattre avec un mouvement terroriste.» Loi immigration: le texte face au Sénat Le projet de loi immigration, porté par Gérald Darmanin, est débattu à partir du lundi 6 novembre au Sénat. Un texte que le ministre de l’Intérieur qualifie de «fermé avec les mesures les plus dures» et qui divise déjà la classe politique française. Pour Jean-Philippe Tanguy, c'est avant tout de l’auto-promo de l’ancien maire de Tourcoing et dénonce « une petite loi ». Cependant, le Rassemblement national serait prêt à la voter s’il n’y avait pas le volet «de régularisation des clandestins et de permettre au pays d’être victime d’une immigration hors contrôle». [L’article 3 de la loi proposée par Gérald Darmanin permet la régularisation des sans-papiers pour les métiers en tension, ndlr] «Nous sommes totalement opposés. Nous comprenons que les gens puissent être sensibles à des personnes qui travaillent, qui veulent s’intégrer immédiatement. Si vous régularisez ces sans-papiers, ils seront remplacés par des nouveaux clandestins. Les gens qui exploitent ces personnes, pour les payer avec des bas salaires, imposer des horaires et des conditions de travail très difficiles, auront besoin d’un nouveau prolétariat. C’est une logique sans fin!» En France, près de 40 % des employés de maison sont des immigrés, près d’un tiers des agents de gardiennage et de sécurité, un tiers aussi des ouvriers non qualifiés du BTP, 17 % des agents d’entretien selon une étude de 2021 de la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques), qui dépend du ministère du Travail. Dans la restauration, plus d’un quart des commis de cuisine sont étrangers, davantage pour «la plonge». Pour le député RN de la Somme, il n’est pas nécessaire d’employer des personnes qui sont parfois sans-papiers et rappelle que la France compte cinq millions de chômeurs. «Il faut une formation pour ces chômeurs, il faut également une augmentation de salaire, améliorer les conditions de travail et (…) réorganiser la question du logement pour que les HLM, notamment à Paris, soient prioritairement attribués à des personnes françaises ou étrangères en situation légale qui font ces métiers-là. » Polémique Rachline: le livre choc de Camille Vigogne Le Coat Dans son enquête qu’elle relate dans le livre Les Rapaces publié aux éditionsLes Arènes, la journaliste Camille Vigogne Le Coat met en cause l’exemplarité de la gestion de David Rachline, maire RN de Fréjus dans le Var. Il aurait, selon la journaliste, reçu des«enveloppes», des«cadeaux», des«sorties en bateau» et fait l'acquisition d'une montre de luxe à15000€ qui a été payée en liquide par l’intermédiaire de son chauffeur. Jean-Philippe Tanguy soutient l’élu du Sud et dénonce des «ragots». «Camille Vigogne Le Coat est une militante contre le Rassemblement national et l’exprime de manière militante.(…) Je pense surtout à David Rachline, ses proches et son équipe, son honneur est mis sur la place publique alors que rien n’indique que cela n’est vrai.»
Des records de vent ont été enregistrés mercredi 01 et jeudi 02 novembre dans l’Ouest du pays après le passage de la tempête Ciaran. Des rafales"exceptionnelles", selon Météo-France.Cette tempête a entraîné la mort de deux personnes, un chauffeur routier dans l’Aisne et un homme de 70 ans au Havre, en Seine-Maritime. Seize blessés ont également été recensés jeudi 02 novembre dans la soirée. «Ce bilan est lourd car nous déplorons deux morts. Mais par l’anticipation, les consignes qui ont été données, la mobilisation exceptionnelle de tous les services de l’Etat, cela a permis d’éviter beaucoup de drames», réagit le ministre chargé des transports, Clément Beaune, invité des 4 Vérités, vendredi 03 novembre 2023, sur France 2. «Les dispositifs de vigilance de Météo France, des services de l’Etat fonctionnent», assure-t-il. A l’heure des retours de vacances scolaires, la tempête a également entraîné une perturbation des transports, notamment sur les TER. Le trafic restera totalement interrompu ce vendredi dans la matinée. «Le premier recensement fait état de nombreux dégâts sur les voies. Toutes les équipes de laSNCF sont mobilisées pour rétablir cela le plus vite possible. Les circulations vont reprendre progressivement», avance le ministre, assurant que les perturbations dureront jusqu’à demain dans les Hauts-de-France. Certains TGV pourraient également être impactés. «Les retours seront assurés grâce à la mobilisation que nous avons entamée dès hier pour faire les réparations le plus rapidement possible. Très peu de lignes grandevitesse sont impactées», explique-t-il. Le gouvernement réfléchit à la mise en place d’un pass rail, soit la possibilité de voyager de manière illimitée dans les TER et interdites pour moins de 50 euros. L’exécutif maintient son objectif : une mise en place d’ici l’été 2024. «C’est une transformation de nos transports», affirme Clément Beaune. «L’État financera une partie de ce pass rail», assure-t-il. 3000 soignants ont signé une pétition pour le maintien de l’Aide médicale d’État Le texte immigration du gouvernement sera présenté lundi au Sénat. Dans une tribune publiée dans Le Monde, 3000 soignants ont signé une pétition pour le maintien de l’Aide médicale d’État (AME)alors que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, souhaiterait la changer en Aide médicale d’urgence (AMU). «Les évolutions pourquoi pas, mais garder un dispositif de protection de tous les Français, c’est important», estime le ministre. Pour espérer faire passer son texte, le gouvernement, faute de majorité, devra-t-il faire des concessions envers les Républicains ? «Nous sommes dans un système de majorité relative. Nous devons trouver des partenaires qui votent les textes, qui peuvent être à droite ou à gauche. C’est parfaitement normal que nous ayons des discussions avec le parti Les républicains», commente Clément Beaune qui se dit favorable à garder un «équilibre d’un tête gouvernemental», avec «un volet qui accélère les procédures d’expulsion et de traitement de demandes d’asiles significativement» ainsi qu’un volet qui «facilite aussi l’intégrationet la régularisation ». Il l’assure : «Il n’y aura aucune négociation avec le Rassemblement national». L’article 3, permettant la naturalisation des travailleurs dans les métiers en tension, sera maintenu.
Des rafales jusqu’à 200 km/h ont été enregistrées dans la nuit de mercredi 01 à jeudi 02 novembre 2023, sur la façade Ouest du pays, dépassant par endroit les records des grandes tempêtes de 1987 et 1999. Parmi les départements en première ligne ? La Bretagne et la Normandie mais aussi le Finistère où des dégâts ont été signalés. Mercredi 01 novembre, le président de la République avait appelé à la vigilance, invitant les habitants des régions concernées à rester chez eux. «C’est un message de responsabilité et de prévention. Il faut toujours être prudent face à ce type de catastrophe. On sait les conséquences que ça peut avoir. C’est le rôle de la parole politique que chacun prenne ses précautions», commente Benjamin Haddad, député de Paris, porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, jeudi 02 novembre, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2. À Gaza, la situation est toujours sous haute tension. Le désenclavement humanitaire a commencé, avec l’évacuation de blessés palestiniens et étrangers vers l’Égypte, dont cinq Français, a annoncé le Quai d’Orsay. Faut-il à présent demander un cessez-le-feu ? «Je ne suis pas pour un cessez-le-feu. Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme. C’est une réponse légitime à un acte terroriste barbare qu’à commis le Hamas le 7 octobre. Il est non seulement l’ennemi d'Israël mais aussi de la cause palestinienne», assure l’élu de Paris. «Il faut que cette guerre soit menée dans le respect du droit international humanitaire, la protection des civils», ajoute-t-il. Dans la foulée de sa tournée au Proche-Orient, Emmanuel Macron a demandé une «trêve humanitaire» pour protéger les civils et acheminer l’aide humanitaire. «Après cette guerre contre le Hamas, il faudra renouer le dialogue politique, trouver des interlocuteurs», assure Benjamin Haddad, dénonçant le «piègeinfernal» du Hamas, qui prend les populations civiles en «bouclier humain». «Il est l’obstacle à la paix», dénonce le député. Pour l’heure, 35 ressortissants français ont été tués dans cette attaque et certains sont encore retenus en otage par le Hamas. «C’est indigne. La diplomatie française est mobilisée pour faire libérer ces otages», déclare Benjamin Haddad, qui appelle à la mobilisation de «toute la classe politique». Mais malgré les horreurs subies par l'État Hébreux face au Hamas, Israël semble avoir perdu la bataille de l’opinion mondiale. «On voit des lignes de fracture dans la communauté internationale. (…) Les régimes autoritaires comme la Russie et la Chine utilisent ces conflits pour faire détourner le regard de la guerre en Ukraine. Il faut qu’on soit vigilant. Nous Européens, devons être mobilisés pour défendre nos valeurs et nos intérêts», estime le député de la majorité. «Comprendre qu’une situation est complexe ne doit pas nous empêcher d’avoir une clarté morale», souligne-t-il. La France espère aussi relancer «une perspective politique à deux États, avec l’autodétermination des Palestiniens et la sécurité d’Israël». Antisémitisme : la communauté juive a peur La France et l’Europe sont confrontées à une recrudescence d’actes antisémites. À Paris et dans plusieurs villes d’Ile de France, desétoiles de David peintes en bleu ont été découvertes sur plusieurs façades d’immeubles. «C’est absolument intolérable», déplore Benjamin Haddad. «La bête immonde est de retour», précise-t-il, appelant à la plus grande fermeté. Pas moins de 819 actes antisémites ont été enregistrés depuis le 07 octobre dernier. Il faut être « intraitable dans la sanction pénale et il faut aussi parler, nommer les choses, dénoncer à tous les tournants cet antisémitisme, et dénoncer ceux qui à l’extrême gauche, s’en font parfois les complices», dénonce l’élu de Paris.
Les Écologistes viennent de déposer un projet de loi visant à mettre fin au principe de préférence nationale qui prévaut actuellement dans le pays. Une ébauche législative qui risque de courroucer l’extrême droite… À contre-courant du Rassemblement National, Aurélien Taché souhaite au contraire favoriser l’intégration des étrangers. En effet, le député écologiste (Nupes) du Val-d'Oise, déplore ce procédé discriminatoire qui handicape les étrangers sur le sol français dans de nombreux cas de figure. Pénalisés au nom de la préférence nationale sur le marché de travail ou pour bénéficier des hébergements d’urgence, il dénonce ce qu’il considère comme une injustice. En revanche, s’il souhaite conserver certains postes clés aux ressortissants français, il propose d’ouvrir certains métiers de la fonction publique. Alors que Marine Le Pen grimpe dans les sondages, suivie par près de 37% des électeurs à la prochaine élection présidentielle, cette proposition de loi risque-t-elle de mettre en péril la gauche en incitant les Français à voter à droite toute de l’échiquier politique ? Pour Aurélien Taché, cette politique d’intégration peut jouer au contraire en leur faveur : « C’est l’inverse, si on démontre que cela fonctionne, que les gens qui arrivent ici vont pouvoir, dans les mêmes conditions que les autres, trouver un emploi, un logement… Et bien la question migratoire qu’on agite tant ne posera plus de difficulté » soutient notre invité au micro de Jean-Baptiste Marteau. Bien déterminé à gommer la préférence nationale, le député va en prime déposer un certain nombre d’articles de cette PPL sous forme d’amendement dans le cadre du projet Darmanin qui arrivera très prochainement à l’Assemblée nationale. Union de la gauche : que reste-t-il de la Nupes ? Les Écologistes ont récemment remplacé Europe Écologie Les Verts. Néanmoins, ils restent fidèles à la Nupes qui ne cesse de se fragmenter. Comment se porte cette alliance de la gauche qui semble sérieusement fragilisée, depuis le départ du Parti Communiste Français ? Si Aurélien Taché confirme que le groupe traverse une légère zone de turbulences, il continue à défendre une « promesse d’unité pour des Français qui désespèrent de voir la gauche ne pas s’entendre pour porter un programme de rupture claire ». Très attachés à cette union, Les Écologistes ont réaffirmé leur attachement à l’Assemblée nationale. Pourtant, les tensions grondent au sein de ce groupe très disparate. En témoigne le discours pessimiste d’Olivier Faure sur le plateau des 4 vérités le 31 octobre 2023. En effet, le premier secrétaire du Parti Socialiste ne voyait plus les conditions réunies pour poursuivre les travaux instigués par la Nupes. Et de pointer du doigt des conflits perpétuels sur les tous les sujets en réaction aux propos récents de Jean-Luc Mélenchon. Pour Aurélien Taché, le renoncement de certains membres met cette alliance en difficulté. Des dissonances qui remontent aux révoltes populaires suite à l’affaire Nahel, lorsque le PS a refusé de manifester avec Les Écologistes et LFI pour demander l’abrogation de la loi Cazeneuve. « Tous ces renoncements sont plus dangereux pour l’avenir de la Nupes et son idée d’avoir un véritable programme de rupture » affirme notre invité. Des étoiles de David ont été peintes sur le mur des immeubles dans de très nombreuses villes. Un acte antisémite impensable en 2023 qui fait écho aux pires heures de l’Histoire dans les années 40 et que condamne fermement Aurélien Taché. La présidente du groupe des Écologistes a d’ailleurs relancé la question de la montée de l’antisémitisme en France. Pour l’homme politique, il ne faut pas « importer le conflit israélo-palestinien sur le sol français » de la même manière qu’il lui a semblé invraisemblable de demander aux musulmans français de se désolidariser d’un certain nombre d’actes terroristes. « J’ai une position très ferme sur ce qu’il se passe actuellement au Proche-Orient. J’en ai une tout aussi ferme pour protéger nos concitoyens juifs français » martèle notre invité. Dans ce climat très pesant, peut-on rire de tout sur ce drame qui se joue au Proche-Orient ? L’humoriste Guillaume Meurice divise l’opinion après avoir fait une mauvaise blague sur le ministre israélien qu’il compare à « une sorte de nazi, mais sans prépuce » sur France Inter. L’Arcom a ouvert une enquête suite à ce bad buzz. Si cela n’a pas fait rire Aurélien Taché, il demeure néanmoins très attaché à la liberté d’expression : « Je ne suis pas Charlie quand ça m’arrange, je suis Charlie tout le temps et je suis Guillaume Meurice ce matin ».
Le divorce est-il acté avec Jean-Luc Mélenchon? La rupture se précise en tout cas, et un moratoire a été posé par le Parti socialiste sur la question de sa participation aux travaux de l'intergroupe de la Nupes à l'Assemblée nationale. «Moi je ne veux pas être comptable de ce que dit Jean-Luc Mélenchon. (…) Nous ne sommes pas dans une situation qui est de nature à faire repartir la Nupes dans de bonnes conditions», argue le premier secrétaire du Parti socialiste, invité des 4V. Olivier Faure reste en faveur du rassemblement de la gauche et des écologistes, mais «pas à n’importe quelle condition». Les européennes auront lieu en juin 2024. Olivier Faure et son parti seraient-ils prêts à s’allier à d’autres partis, par exemple à Place publique, celui de Raphaël Glucksmann? «Pour l’instant, la question est de savoir ce que nous portons». En l’occurrence, l’Europe a un message de paix à faire passer, elle doit chercher à obtenir un cessez-le-feu et amener une discussion sur la création de deux États, Israël et Palestine. La loi immigration arrive la semaine prochaine au parlement et au Sénat. Olivier Faure craint que certains partis ne l’utilisent pour en faire une «loi ségrégation ».Par ailleurs, 20 nouvelles lois sur le sujet sont à compter depuis les dernières années. Plutôt que d’en ajouter une, il faudrait par exemple songer à régulariser les travailleurs étrangers qui ne le sont pas et se trouvent actuellement dans une situation de «non droit alors qu’ils participent à la richesse de notre pays». Si le gouvernement vote cette loi, la droite menace de poser une motion de censure. Ce n’est en revanche pas l’intention de Olivier Faure et de son parti, qui, à la vue du nombre de 49.3 dégainés par le gouvernement depuis le début de la prise de pouvoir de En marche!, 15 au total, comprend malgré tout. «C’est un gouvernement qui avance en marche forcée depuis le début (…) avec une démocratie qui est malade d’un gouvernement qui a refusé toute forme de débat». Olivier Faure s’exprime sur l’interdiction de manifester Concernant l’intervention terrestre déclenchée lundi 30 octobre 2023 par Israël au Hamas, faut-il à tout prix essayer de négocierpour tenter de sauver la vie des otages? «Là aussi, il y a une forme d’hypocrisie», juge l’homme politique. Les personnes avec qui les négociations devraient avoir lieu ne se trouvent pas dans la bande de Gaza, mais à Téhéran, à Doha, en Iran ou au Qatar. Qui croit aujourd’hui que le Hamas va disparaître par un bombardement sur la bande de Gaza? Le député de la onzième circonscription de Seine-et-Marnepense qu’il faut mener des discussions pour faire revenir toutes celles et ceux qui sont kidnappés par les organisations terroristes, en gardant toujours à l’esprit la détresse des familles de ceux qui sont retenus dans les geôles. L’homme de gauche a par ailleurs du mal à comprendre l’interdiction des rassemblements en soutien à la Palestine en France. «On ne peut pas interdire les manifestations. C’est un droit constitutionnel. (…) Nous sommes une des rares démocraties au monde à refuser ce droit de manifester.» Autre sujet, l’IVG va bientôt être inscrit dans la constitution comme un droit irréversible. Olivier Faure dit «pouvoir voter ce texte» en fonction de la manière dont il sera proposé. Il vérifiera particulièrement si n’entrent pas dans ledit texte «d’autres manœuvres» dont le gouvernement est «coutumier». Dans tous les cas, sur la question stricte de l’IVG, les membres du parti socialistes sont d’accord, et son secrétaire rappelle qu’il s’agit d’une victoire pour les féministes.
Des punaises de lit, des supporters pris à partie sur le chemin en allant au stade, le coach Fabio Grosso et son assistant blessés, une rencontre qui a finalement dû être annulée… «La honte». C’est le mot qui revient pour qualifier le match qui aurait dû se dérouler hier à Marseille et qui aurait dû opposer l’OM et l’OL. Invitée de Jean-Baptiste Marteau dans les 4 V, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques de France, se dit «consternée», «révoltée», et «dégoûtée». «Pensées évidemment pour le coach, l’équipe, et les supporters.(…) Je pense que l’on a vu dans ce stade la totalité de ce qu’on ne voulait pas voir », estime-t-elle, faisant référence aux saluts nazis et aux insultes homophobes et racistes. Comment en arrive-t-on là? L’enquête permettra en tout cas «d’établirtrès précisément la chaîne des responsabilités». Faut-il aussi sanctionner les clubs de supporters? «S’il y a des responsabilités des supporters, bien entendu. (…) On a besoin d’avoir une identification très précise de la chaîne de responsabilité pour avoir une réponse globale et sans concession, avec une action nette et ferme de la justice ». Comme sanctions, la ministre évoque des interdictions de stade «systématiques» et des sanctions administratives pour les fauteurs de trouble. Les clubs ont aussi «bien entendu» leurs responsabilités dans ces faits, et la réponse doit ainsi «être globale». À propos du match de rugby, et notamment des demi-finales, qui se sont tenues les 20 et 21 octobre 2023 à Saint-Denis et qui peuvent s’apparenter à une répétition pour les JO qui auront maintenant lieu dans 7 mois à Paris, l’ancienne magistrate à la Cour des comptes dit son «sentiment de fierté» quant au record d’audience, mais aussi à la qualité de coordination entre toutes les parties prenantes dans l’organisation de cet événement. Les équipes ont mis en place des standards écologiques et économiques très élevés. Cela permet à la France de devenir une «référence plus solidaire, plus utile» en matière de rugby. La France prépare les JO à venir Quelques petits couacs demeurent cependant, notamment celui concernant la gestion des flux. La ministre promet une amélioration à ce sujet. À 270 jours de cette fameuse cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques se pose aussi la question de la sécurité. Si la menace est multiple, le «niveau d’attention porté à la globalité du risque» est maximal. Le dialogue concernant l’organisation est également constant entre la ministre, le ministre de l’Intérieur et le préfet de police. «Nous travaillons bien sûr sur un certain nombre de variables d’ajustement compte tenu du contexte», assure Amélie Oudéa-Castéra. Pour l’instant, 7000 agents de sécurité ont été recrutés, et, avec les étudiants et les personnes actuellement en formation, en tout, 16 000 personnes sont comptabilisées, pour un besoin de personnel de 27 000 au total. Besoin qui devrait être largement atteint. Mardi 24 octobre 2023, Élisabeth Borne a réuni ministres, élus et acteurs sportifs dans le but de présenter des réponses aux émeutes de juin. À l’issue de ce comité, le projet Alliance par le sport pour l’inclusion a été lancé. «Un projet très concret», assure la femme politique, «avec la nécessité d’autorité», et aussi une «volonté de résoudre cette perte de sens commun» par le sport. Concrètement, des éducateurs socio sportifs joueront un rôle d’animation, serviront de médiation et viseront à construire un cadre, une discipline, pour porter cet agenda d’inclusion par le sport.
La guerre entre Israël et le Hamas ne cesse de s’intensifier. Israël a renforcé ses frappes sur Gaza durant la nuit du 27 au 28 octobre, en élargissant ses opérations terrestres. Si certains pensent que ces opérations sont excessives, pour Marc Ferracci, député du groupe Renaissance invité des 4 vérités ce samedi 28 octobre, elles sont légitimes : «Israël a le droit de se défendre et de faire tout ce qui est nécessaire pour éliminer le Hamas qui est un groupe terroriste». Toutefois, le député et vice-président du groupe Renaissance aimerait que «cette guerrese fasse dans le respect humanitaire et des civils». L’exfiltration des civils bloqués dans la partie nord de la bande de Gaza pourrait se faire prochainement. Lors de son voyage dans la région, le président de la République rappelait que le respect humanitaire était primordial, mais d’autres leaders occidentaux ont du mal à se faire entendre par Israël. Israël-Gaza, opération terrestres étendues Israël ne veut pas entendre parler de «trêve humanitaire». Des corridors humanitaires ont besoin d’être créés pour faire passer le ravitaillement mais aussi d’acheminer tout ce qui est nécessaire au sein de la bande de Gaza, comme l’essence pour alimenter les générateurs et permettre aux hôpitaux d’avoir de l’électricité. Afin que cela se produise, l’intensité des combats doit diminuer. Certaines nations peuvent avoir des moyens de pression sur Israël pour convaincre le pays d’accepter cette trêve. Le dialogue reste constant entre tous les pays qui sont alliés d’Israël, dont la France. «La France a cette particularité de pouvoir parler à tout le monde dans la région» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. Les États-Unis jouent aussi un rôle très important pour convaincre le pays puisqu’ils en sont le principal allié. En France, le préfet de police a décidé d’interdire une manifestation pro-palestinienne qui devait avoir lieu samedi après-midi à Paris. Celui-ci juge que les déclarations des organisateurs de l’événement laissent penser qu’ils soutiennent le Hamas. Marc Ferracci se montre «très heureux qu’il en soit ainsi» puisque «nous sommes dans un État de droit». Le juge essayera de trouver un équilibre entre la liberté de manifester, qui est un principe protégé par notre Constitution, et l’ordre public. Lors de ce type de manifestations, selon le député, il est possible de retrouver un mouvement de soutien au Hamas. Le juge prendra une décision sur la base des informations qui lui seront proposées. Malgré cela, Olivier Faure, homme politique français de gauche, accuse le Préfet «de fouler l’État de droit». Selon le Parisien, ce conflit israélo-palestinien a tendance à déchirer une partie du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. L’invité des 4 Vérités assure que «la seule position qui soit très claire est celle du président de la République» fondée sur le principe sur lequel Israël a le droit de se défendre et de réfléchir à une solution politique.
Jean-Luc Mélenchon et certains de ses proches de la France insoumise refusent de qualifier l'attaque surprise du Hamas contre Israël, le samedi 7 octobre, d'acte terroriste. Depuis, l’alliance de la gauche (NUPES) est plus divisée que jamais. «Il y a une diversion sur la polémique de la sémantique correcte à utiliser pour désigner l’horreur absolue de ce qu’il s’est passé le 7 octobre. Dans le groupe de la France insoumise il n’y a pas une seule personne qui niera que ce sont des actes atroces, terroristes, perpétrés, qui ne trouvent aucune justification», réagit Aymeric Caron, député (REV) de Paris apparenté LFI, invité des 4 Vérités, mercredi 25 octobre, sur France 2. «Il n’y a jamais eu d’ambiguïté quant à notre position», affirme-t-il, reconnaissant de possibles maladresses. En pleine période de tension internationale, mardi 24 octobre, le président de la République s’est rendu en Israël où il a rencontré le premier ministre israélien,Benjamin Netanyahou, puis le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah, en Cisjordanie. «Le Hamas doit être combattu, éradiqué. C’est un mouvement qui ne permet pas d’envisager la paix dans la région», assure l’ancien journaliste. Emmanuel Macron suggère de mobiliser la coalition internationale contre l’EI pour «lutter contre le Hamas».«Ces propos sont incompréhensibles », estime Aymeric Caron. «Si on n’inscrit pas ces actes de terreur dans une histoire régionale très particulière, qui est celle de la colonisation, on se trompe», ajoute-t-il, estimant que le Hamas a notamment été encouragé par Benjamin Netanyahou. «Il a toujours été opposé à la solution à deux Etats», martèle-t-il. Le Hamas, mouvement de résistance ? «Non, ce n’est pas un mouvement de résistance. Mais il y a desPalestiniensqui le perçoivent comme tel». Nupes : combien de divisions ? Une chose est sûre, ce sujet provoque beaucoup de vagues du côté de la Nupes. Le parti communiste a décidé de le quitter, le PS a choisi un moratoire pour suspendre sa participation. «Le point de non retour a été franchi», a twitté Jean-Luc Mélenchon. «La Nupes est un groupement de 4 entités, ce n’est pas simple. Sur un sujet aussi grave que ce qui est e
Le chef de l’État vient d’arriver en Israël, et,pour Jean-François Copé, «il était temps». «Compte tenu de l’attaque atroce qu’a constitué le Hamas, il était indispensable que la voix de la France soit entendue sur place », considère-t-il. À ce stade, les Français sont là pour partager la douleur du peuple israélien, mais pour rappeler également la position du pays. Cette tragédie exige qu’Israël impose sa défense face à cette «attaque épouvantable». Lundi 23 octobre, Marine le Pen a déclaré à l’Assemblée que la France ne pouvait porter que sa voix en adoptant une «posture non alignée». Le haut fonctionnaire et ancien député pour la sixième circonscription de Seine-et-Marne considère quant à lui que la patrie des droits de l’homme n’a qu’une seule position à tenir, celle de lutter contre le terrorisme. «À l’heure actuelle, la priorité majeure est celle de se rassembler.» Lundi 23 octobre, dans les 4V, Olivier Véran excluait le RN et LFI de l’arc républicain. « L'extrême droite et l'extrême gauche préfèrent aujourd’hui profiter de la crise pour faire leur beurre politique. Sur l’antisémitisme, elles se renvoient la balle, sans condamner ceux qui posent un problème dans leur propre rang», arguait-il. Pour Jean-François Copé, la position de Jean-Luc Mélenchon n’est «pas une surprise», et, de manière générale, ces deux partis sont des «partis extrémistes ». «Quand va-t-on accepter l’idée que c’est ce qui fait une différence?» L’homme politique critique d’ailleurs l’idée même d’une union. Pour lui, il n’est pas possible de s’allier avec ces deux partis, «même pour sauver quelques sièges à l’Assemblée nationale», comme il en a été le cas pendant les législatives, quand Emmanuel Macron avait proposé aux responsables politiques de l’opposition de bâtir un gouvernement d’union nationale. Que pense Jean-François Copé du projet de loi sur l'immigration ? C’est dans ce contexte peu apaisé que le projet de loi sur l’immigration va arriver, d’abord au Sénat, puis à l’Assemblée. Sur quelle ligne se trouve le maire de Meaux ? Il juge en tout cas que la France est «un des pays les plus généreux au monde en matière d’immigration» et ne voit pas d’inconvénient à rendre les textes sur le sujet «plus efficaces» et «plus durs». Ainsi, il rejette l’idée de régulariser les immigrés dans les métiers en tension, et voudrait sortir l’article 3 du texte censé donner jusqu’à 2026 une nouvelle voie d'accès au séjour au bénéfice des personnes exerçant une activité professionnelle figurant sur la liste des métiers et zones géographiques en tension. Par la même, Jean-François Copé suggère de «revoir les conditions d’attribution de la nationalité française», et de cesser« le rassemblement familial». À propos des élections européennes, le parti les Républicains est en train de réfléchir à sa tête de liste, et envisage François-Xavier Bellamy. L’ancien président de l’UMP «plaide depuis très longtemps pour que la droite du gouvernement se montre dans une logique de coalition. […] Quand vous voyez la situation aujourd’hui, il est évident qu’il faut changer notre programme pour la France, et avoir une politique économique extrêmement claire».
Notre pays vit des moments compliqués, la menace terroriste est omniprésente. Comment se fait-il qu’il n’y ait aucune union nationale? Interrogé sur le sujet, Olivier Véran parle au contraire d’une union des forces démocratiques, excepté du côté de l’extrême droite et de l’extrême gauche, qui, au sens du porte-parole du Gouvernement, ne font pas partie de cet arc républicain. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s’est rendue en Israël ce week-end. Selon Manuel Bompart, qui s’est expriméen amont du rassemblement à Paris sur la place de la République pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza,ce déplacement est une «faute majeure». Olivier Véran, lui, parle «d’outrance permanente» de la part du parti LFI. «Il y a des victimes, des otages français dans la bande de Gaza, des centaines, des milliers de morts […] et vous avez quelques irresponsables politiques, qui, en France, pendant cette période, tentent de faire leur beurre politique.» 15 000 manifestants étaient présents à ladite manifestation pour la cause palestinienne dimanche 22 octobre à Paris. Ce rassemblement a failli être annulé, ce que l’État a le droit de faire, quand, explique l’ancien médecin, il existe un risque de trouble à l’ordre public. Finalement, la manifestation s’est déroulée dans le calme, même si Olivier Véran dit regretter que parmi les mots des participants, certains lui ont fait «du mal». Finalement, n'est-ce pas le Gouvernement, qui, par son discours, met sans arrêt en opposition les personnes de confession musulmane, et celles de confession juive? L’homme politique s’en défend. «Il se trouve que l’ennemi radicalisé a frappé de manière gratuite, violente, forte, sur un pays ami, Israël», et que, selon Olivier Véran, la France doit lutter contre cet ennemi commun. Emmanuel Macron se rendra en Israël Emmanuel Macron se rendra ce mardi 24 octobre en Israël. Le but est notamment de rencontrer les familles françaises qui ont perdu un proche. «Ensuite, la voix française porte dans cette région». Il s’agit donc d’une manière «d’éviter l’escalade». Les conditions de cette venue sont «réunies», et le président «attendu », explique le porte-parole du Gouvernement. Hier soir, Gabriel Attal a annoncé que 123 élèves ne feront pas leur rentrée le 6 novembre prochain car ils n’ont pas respecté la minute de silence le 16 octobre dernier. Il existe parmi eux des élèves radicalisés, et une discussion aura lieu avec le ministre de l’Intérieur afin de «trouver la place de ces élèves, qui n’est pas au contact des autres parce qu’ils sont dangereux.» Gérald Darmanin a commenté le tweet de Karim Benzema en l’accusant de «tweeter de manière sélective» et d’entretenir des liens avec les Frères musulmans «defaçon notoire». Sur cette polémique, de manière générale, le porte-parole du Gouvernement juge que «lorsque l’on a une forte notoriété, on a une forte responsabilité». Enfin, le budget de la sécurité sociale sera examiné mardi 24 octobre à l’Assemblée nationale. Sur la forme, il s’agira sûrement d’un 49.3, puisqu’il est «toujours impossible de déclencher une majorité avec des députés de l’opposition qui ne souhaitent pas voter les budgets », estime Olivier Véran. Malgré des oppositions difficiles à convaincre, le débat débutera bel et bien.
La situation au Proche-Orient ne s’apaise pas. L’aide humanitaire destinée aux civils qui ont fui le territoire peine à arriver sur place, alors que de nombreux gazaouis attendent à la frontière avec l’Égypte, sans pouvoir y entrer. Les Égyptiens craignent qu’un grand nombre de Palestiniens s’installent dans le pays, et l’Égypte ne souhaite pas être terre de refuge pour les Palestiniens. De l’autre côté, beaucoup de camions destinés à la Palestine provoquent de la méfiance chez les Israéliens, préoccupés par le contenant. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, qui est sur place, cherche à faire passer ces camions en Palestine à tout prix. «Les responsables de l’ONU disent qu’elle devrait passer aujourd’hui mais il faudra malheureusement attendre» annonce Bernard Guetta, député européen et invité du plateau des 4 Vérités. Aide humanitaire, otages, quelle situation à Gaza ? Deux otages américaines ont été libérées ces dernières heures par le Hamas. Un espoir pour les 200 autres otages, parmi lesquels figurent 7 Français. Emmanuel Macron, président de la République, est en grande négociation avec le groupe islamiste. «Aujourd’hui, il y a les Français et les Américains d’un côté et de l’autre un état fondamental qu’est le Qatar» explique le député européen Renew. Le Qatar accueille en effet le bureau politique du Hamas, et le pays a de très bonnes relations avec la France. Pourra-t-il jouer les médiateurs ? Cela fait des jours que l’on annonce l'imminence d’une opération terrestre de l'État hébreu... Joe Biden, président des États-Unis, qui s’est rendu en Israël, a conseillé à Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, de ne pas commettre la même erreur que les Américains après le 11 septembre 2001, à savoir de lourds dégâts humanitaires notamment, à cause du désir de vengeance. «Si les troupes israéliennes entrent à Gaza, cela va être un combat de rue épouvantable des deux côtés avec d’innombrables victimes» explique Bernard Guetta. De plus, en prenant le contrôle de Gaza, Israël ne pourra pas en garder le contrôle. Cela peut être un combat perdu d’avance. Aujourd’hui, le plus important reste de relancer des négociations de paix entre l’Israël et la Palestine. «Il est évident d’essayer même si c’est sans garanti» défend l’homme politique. La tension dans la région est de plus en plus forte, et un embrasement régional est devenu une possibilité. Il y a «un danger de l’engrenage» par peur de causer encore plus de dégâts. Dans les faits, deux porte-avions américains sont basés au large des côtes israéliennes afin de dissuader l’Iran et le Hezbollah, qui possèdent un socle très important de missiles, d’intervenir.
Au moins 28 français sont morts dans les attaques du Hamas, on compte sept disparus… La France vit les conséquences de la guerre au Proche-Orient. Jeudi 19 octobre, un rassemblement en soutien des Palestiniens s’est tenu place de la République à Paris. «Il va y avoir d’autres manifestations qui vont suivre, encore plus larges, plus en capacité d‘exprimer le cessez-le-feu», commente Alexis Corbière, invité des 4 Vérités, vendredi 20 octobre 2023, sur France 2. «Israël assassin, France complice», des slogans violents ont été vus et entendus, durant la mobilisation, d’abord interdite puis finalement acceptée par le préfecture, de 19 heures à 20 heures. «Si des propos extrémistes ont été tenus hier soir, je ne les partage pas», affirme le député LFI de Seine Saint Denis, qui appelle à la paix. «Ce qui se passe à Gaza actuellement est une situation terrible. Même si tout le monde condamne de la manière la plus ferme, les attentats terroristes qui ont été commis par le Hamas, ce n’est pas une punition collective. (…) Ce n’est pas possible que cela se produise », précise-t-il. Une chose est sûre : ce conflit a des conséquences en France, notamment dans le climat social. «Je ne sous-estime pas la possibilité qu’il y ait des gens qui veulent donner une dimension de haine à tout ça. Mais observons que ce n’est pas vraiment ça qu’il se passe en France», estime-t-il. Jeudi 19 octobre, l’hommage à Dominique Bernard, professeur tué à Arras il y a une semaine par une attaque terroriste, ainsi qu’à Samuel Patty, tué il y a trois ans, ont été perturbés. «Si certains élèves n’ont pas rendu hommage à M. Bernard, je les condamne. (…) Chacun, quelque soit ses convictions spirituelles peut se dire que cet homme est un héros, il est rentré dans notre panthéon national. (…) Il faut convaincre, la paix est une construction politique», argue Alexis Corbière. Dans ce climat, l’affaire Benzema est au cœur de tous les débats. Lundi 16 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a déclenché la polémique en accusant le footballeur français d’avoir des liens avec les Frères musulmans, une organisation islamiste, et lui reproche une «indignation sélective». Quelques heures plus tôt, l’ex attaquant des Bleus avait apporté son soutien aux Palestiniens dans un post publié sur X (ex Twitter). «Le ministre de l’Intérieur fait diversion», fustige l’élu de La France Insoumise. «Si on commence à délirer comme ça, on ne s’en sort pas. (…) On n’est pas là pour faire la police du tweet, ça n’a pas de sens. M. Darmanin veut provoquer. (…) Il faut arrêter avec ce climat », martèle-t-il. NUPES : la gauche en crise Dans ce contexte de tension sociale, l’union de la gauche, initiée par Jean-Luc Mélenchon, en 2022 (NUPES) bat de l’aile. Plusieurs chefs de partis, notamment Fabien Roussel (PC) et Yannick Jadot (EELV) ont ouvertement annoncé la rupture avec La France Insoumise, alors que le PS a voté un moratoire qui suspend sa participation à l’union, sur fond de désaccords. Sur le sujet, Alexis Corbière se dit favorable à la «réunion». «Je pense toujours qu’il faut que nous nous rassemblons pour être au second tour et l’emporter», argue-t-il. «Nous devons éviter les moments de divisions. Ce n’est pas simple». Sur le conflit au Proche Orient, les acteurs apparaissent plus divisés que jamais. «Nous avons toujours condamné ce qu’il s’est passé en Israël, nous ne considérons pas que le Hamas est une organisation de résistance, ce sont des actes terroristes qui ont eu lieu. Prenons garde, à ce que dans la controverse politique, on ne dise pas tout et n’importe quoi», assure le député. Alors que les critiques vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon se font de plus en plus sentir, il l’assure : «je n’ai aucune raison de quitter La France Insoumise», pour «l’emporter en 2027».
Dans la nuit du 17 ou 18 octobre, le conseil national du Parti socialiste a voté pourun«moratoire»sur sa participation à la Nupes, l’alliance des gauches initiée par Jean-Luc Mélenchon en mai 2022. La raison ?«la conflictualisation permanente»de La France insoumise, a annoncé le parti dans un communiqué. De son côté, le chef de file d’Europe Ecologie les verts, Yannick Jadot, estime que la «Nupes est morte» et appelle à suspendre touterelationde travail avec la direction de LFI, après des dérapages «abjects». Quant au Parti communiste mené par Fabien Roussel, il préfère «tourner la page». La Nupes est-elle morte ? «Elle est morte au moment où elle a été conclue. La France insoumise et toutes les positions prises par ce parti extrémiste depuis ces derniers mois, n’est pas la gauche», commente l’ancien premier ministre, Bernard Cazeneuve, invité des 4 Vérités, mercredi 18 octobre 2023, sur France 2. «Sur tous les sujets, LFI prend des positions contraires à ce qui est notre héritage, notre histoire, nos valeurs », précise-t-il, soulignant que cette alliance a été conçue «pour des raisons électoralistes». «La gauche de gouvernement ne peut pas se réduire à une juxtaposition de petites opérations tactiques destinées à préserver les intérêts personnels», affirme l’ancien locataire de Matignon.Selon lui, l’alliance de la gauche ne peut pas se faire autour d’un «parti extrémiste». « J’ai quitté le PS à cause de l’alliance avec LFI. (…) Tout ce qui s’est passé depuis des mois ne fait que me donner raison», assume-t-il. Ainsi, après une semaine de tergiversations, le secrétaire général du Parti socialiste, Olivier Faure a fini par annoncer la fin de la participation du PS à l’intergroupe de la Nupes. «Ils font le constat, eux-même, de l’échec de leur propre stratégie. Il faut que le PS rompe ses liens avec LFI, un moratoire c’est illisible», estime Bernard Cazeneuve, qui souhaite «rassemblerla famille socialiste» à travers des Assises du socialisme afin de «remettre la gauche de gouvernement au centre de la gauche et non à ses marges, sous la domination de LFI». Qui pour reprendre le flambeau de la gauche de gouvernement ? «Je n’ai aucune arrière pensée. J’ai été le seul à prendre une position claire en quittant une organisation à laquelle j’étais viscéralement attaché, dans laquelle j’avais fait toute ma carrière politique pour une faute qui m’apparaissait comme une faute morale», déclare l’homme politique. «Il y a trop d’acteurs politiques à gauche qui ne raisonnent qu'enfonction de ce que sera leur place dans le dispositif. Je ne suis pas du tout dans cette perspective», souligne l’ancien ministre de l’Intérieur. Loi sur l’immigration : union nationale ? Depuis le 13 octobre, la France est en alerte attentat. Une décision du gouvernement aprèsl'attaque terroriste dans un lycée d'Arras.Lundi 16 octobre, deux personnes ont été tuées à Bruxelles, dans une attaque à l’arme à feu, en marge de la rencontre Belgique-Suède. Dans ce cadre, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin présente à nouveau son projet de loi immigration, repoussé depuis plus d’un an. La gauche votera-t-elle pour ? «Le ministre de l’Intérieur est confronté à une difficulté que je connais puisque j’ai moi-même été dans cette responsabilité. Je comprends parfaitement que dans un gouvernement, on souhaite prendre des dispositions qui protègent les Français », rappelle Bernard Cazeneuve, qui estime néanmoins que « le texte devra être retravaillé ».
Hier soir, lundi 16 octobre, Bruxelles a été victime d’une attaque terroriste qui a fait deux morts. Le terroriste était toujours en fuite au matin du 17 octobre. Immédiatement, la France a annoncé un renforcement de ses contrôles aux frontières. Que faire face à un sentiment d’impuissance grandissant? Et que faire pour contrôler tous les radicalisés qui passent à l’acte dans leur coin, un peu partout? Invitée des 4V, Marine Le Pen parle de services de renseignements efficaces, grâce à qui l’on connaît l’identité des Français radicalisés. Elle pointe plutôt la «faillite» des politiques qui auraient selon elle dû mettre en œuvre ces expulsions depuis «des années et des années». «Qu’est-ce qui justifie que nous conservions sur notre sol ces bombes humaines?» interroge la présidente du Rassemblement National. Et dans le cas de Mohammed M, à l’origine de l’attentat qui a tué le professeur de français Dominique Bernard à Arras, qui n’avait pas de casier judiciaire et que rien ne permettait de mettre en prison, Marine Le Pen cite le cas de son père et de son frère, tous deux radicalisés. «Tous les éléments étaient là pour expulser cette famille», juge-t-elle, accusant «une association dite anti-raciste» d’avoir bloqué ces expulsions. «Cette situation doit être prise de manière globale. Il faut que toute personne étrangère, qu’elle soit régulière ou irrégulière, soit expulsée de notre territoire lorsqu’il s’agit de fondamentalisme.» Même les fichés S. Un projet de loi du Gouvernement a été annoncé comme devant «régler» une partie de ces problèmes. La femme politique va-t-elle le voter? «Le problème, ce ne sont pas les lois, ce sont les hommes, le caractère, la volonté politique», juge-t-elle. Précisant: «Monsieur Darmanin est dans la manipulation de la vérité, dans la justification de son impuissance». Marine Le Pen ne votera pas une «énième loi» sur l’immigration Face aux mots d’Emmanuel Macron, qui dit vouloir «un État impitoyable face aux porteurs de haine», la présidente du parti d’extrême droite parle de l’impossibilité de l’union nationale. «La faire avec qui? La France Insoumise?Avec des gens qui sont en train de mettre en place une énième loi sur l’immigration? » Marine Le Pen ne votera pas cette loi. Pourquoi? Selon elle, elle «n’apportera pas des outils supplémentaires pour expulser les radicalisés mais aussi ceux, étrangers, sur notre territoire, qui ont été condamnés pour des crimes, pour des viols, pour des assassinats.» Cette loi, selon elle, va «aggraverl’immigration anarchique.» Des élections européennes auront lieu au mois de juin. On parle d’un renforcement des frontières entre la France et la Belgique. Le RN veut reparler de cette question et de celle de l’espace Schengen. «Il faut en tout cas qu’on ait la possibilité de contrôler, lorsqu’on le souhaite et qu’on considère que c’est justifié, nos frontières intérieures. Car incontestablement, les frontières extérieures de l’Union Européenne ne sont pas contrôlées. Pire, l’Union Européenne aggrave l’arrivée de clandestins. Elle empêche de pouvoir bloquer les migrants clandestins, et accessoirement de pouvoir les renvoyer dans leur pays ». À propos du Hamas et des otages français retenus, elle pense que «la France fait de son mieux.» «Mais il faut que la communauté internationale exige du Hamas de déposer les armes.» Enfin, compte tenu des mots extrêmement virulents tenus par la femme politique contre le gouvernement, la question est de savoir si elle compte faire tomber celui-ci? «Il me paraît évident que lorsque l’on a des champions du monde de l’endettement, des intérêts de la dette, du record des impôts, du triple déficit, oui, bien évidemment, s’ils utilisent le 49.3, nous déposerons une motion de censure contre le gouvernement», assure-t-elle.
Ce lundi 16 octobre, à 14 heures, les écoles et les lycées de France vont observer une minute de silence en hommage à Dominique Bernard, le professeur de français assassiné le 13 octobre 2023 à Arras. À la suite de ce tragique événement, les sentiments qui emportent Yaël Braun-Pivet sont « beaucoup de tristesse et de colère ». Elle rappelle également qu’aujourd’hui est le jour d’anniversaire de la mort de Samuel Paty, professeur d’Histoire-Géographie assassiné à Conflans-Sainte-Honorine lors d’un attentat terroriste en 2020. Comment traiter cette colère ? Qu’est-ce-que la République va prévoir ? « Il est très facile de pointer des responsabilités […] Le risque zéro n’existe pas », rappelle-t-elle. Ce que la présidente de l’assemblé sait, c’est qu’il faut lutter contre la radicalisation, et renforcer la lutte contre l’islamisme. Le problème majeur, aujourd’hui, est qu’on avait affaire à un individu certes « repéré par nos services », mais isolé. Mais la question qui se pose également est pourquoi cet individu se trouvait sur le sol français alors qu’il ne le devait pas ? Pour remédier à ce qui semble être une « faille » dans le système du pays, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin proposera le 6 novembre au Sénat un projet de loi qui permettra « d’expulser les étrangers délinquants ou suspectés de radicalisation. » « Et moi, ce que je souhaite, c’est que l’on ne tergiverse pas, et que l’on puisse la voter le plus rapidement possible […] Que ce texte soit examiné à l’Assemblée dès le mois de décembre, et voté avant la fin de l’année », indique l’ancienne avocate. Faut-il, par ailleurs, changer la loi avec les fichés S français radicalisés ? Yaël Braun-Pivet prône un cas-par-cas plus strict et plus sévère, avec une vigilance maintenue à tous les instants. La droite ne votera pas le texte proposé par Gérald Darmanin au Sénat La droite l’a dit, elle a prévenu, elle ne votera pas pour le texte proposé au Sénat par Gérald Darmanin si le volet des métiers en tension, qui régularise les sans-papiers, reste dans la loi. Malgré tout, l’ancienne membre du parti socialiste ne croit pas qu’il faille retirer ce volet. Au contraire, « il faut le maintenir » afin de ne « pas faire d’amalgames ». Ne faudrait-il pas deux lois distinctes afin d’éviter un 49.3 qui risquerait de fragiliser la crédibilité de cette proposition ? Yaël Braun-Pivet pense que le passage de cette loi pourra être adopté avec vote de l’Assemblée nationale, et elle l’encourage : « nous pouvons agir dans les deux mois qui viennent, et je demande à chacun d’être responsable ». Samedi 14 octobre, lors d’une conférence de presse au sortir d’une réunion de sécurité, Gérald Darmanin a eu des mots très durs, parlant d’une « atmosphère de djihadisme. » La femme politique confirme qu’il a en effet « des signes qui doivent nous alerter ». Elle a néanmoins « confiance dans le peuple français, les valeurs qu’il porte, et le fait qu’il fasse société ». Politiquement, ceux qui ne reconnaissent pas le caractère terroriste du Hamas, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon ou Mathilde Panot, sont-ils hors du pacte républicain ? La membre de la République en marche ne « qualifie jamais ses adversaires politiques de la sorte ». En revanche, elle juge leur attitude « indigne et abjecte ». Actuellement, des otages français sont gardés par le Hamas. Yaël Braun-Pivet affiche une position claire : « on ne négocie pas avec les terroristes. » Précisant : « Maintenant, la France met tout en œuvre pour que les otages reviennent sains et saufs et ne ménagera pas ses efforts. » Mariam Abou Daqqa militante du Front populaire de la libération de la Palestine, devait venir à l’Assemblée nationale après une invitation de Ersilia Soudais, députée de la France Insoumise. Cette entrée lui a été interdite par la présidente de l’Assemblée, à qui il a semblé que, dans le contexte actuel, d’un point de vue sécuritaire, il était « inenvisageable que cette personne franchisse les portes de l’Assemblée. » La femme politique est par ailleurs « soucieuse » de recevoir insultes antisémites et menaces de plus en plus récurrentes mais assure qu’elle ne courbera jamais l’échine. Ses valeurs étant « plus fortes que tout », elle est prête à les assumer « jusqu’au bout. »
Cela fait maintenant trois ans, presque jour pour jour, que Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été assassiné dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine. Le vendredi 13 octobre, un terroriste a de nouveau tué un professeur à Arras et gravement blessé trois autrespersonnes. «C’est très dur pour tout le pays, le risque est de se sentir comme démoralisé»explique l’invité du plateau des 4 Vérités. L’ancien ministre de l’éducation nationale demande à ceque la nation reste unie et donne son soutien aux victimes. Dominique Bernard, victime du 13octobre, s’était interposé devant le terroriste et aurait sauvé beaucoup de viesgrâce à son acte. Attentat d’Arras, la France sous le choc Beaucoup disent que peu a été fait depuis trois ans, depuis la mort de Samuel Paty. Gabriel Attal a annoncé le vendredi 13 octobre que 1000 agents de l’éducation nationale allaient désormais être postés pour plus de sécurité. Depuis plusieurs années, des mesures ont été prisescomme à Nice où des policiers municipaux avaient été déployés dans des écoles primaires durant desmoments de tensions. Aujourd’hui, avec 60 000 implantations scolaires, il est «difficile»d’empêcher ces événements. La coopération entre l’école, la justice et les collectivités locales peutaider à résoudre ces tensions. «Tout ne peut pas être toujours prévu, il faut surtout se dire qu’on peut faire toujours plus» défend Jean-Michel Blanquer. De plus, en février dernier, une professeure d’espagnol, Agnès Lassalle avait aussi été tuée par arme blanche à Saint-Jean-de-Luz par un de ses élèves. Cet élève souffrait de troubles psychiatriques. Le système juridiqueactuel est «trop protecteur» vis-à-vis de ces incidents. Une prochaine loi devrait donner les moyens juridiques nécessaires afin de pouvoir éviter ce genre de situation. Des amalgames peuvent être créés entre les populations qui sont à l’école. Jean-Michel Blanquerfait la distinction entre l’islamisme et l’islam.« Nos compatriotes musulmans sont évidemment nosconcitoyens» défend l’invité des 4 Vérités. En effet, ils peuvent être les premières victimes de cequ’il se passe avec la communauté juive. La famille de Samuel Paty ne comprend pas pourquoi le collège dans lequel la victime a étéassassinée ne porte toujours pas son nom. Pour cause, les autorités locales ont freiné cettenomination. «Je suis d’accord avec la famille de Samuel Paty» explique l’ancien ministre del'Éducation nationale qui souhaiterait nommer des rues et collèges «Samuel Paty». Un momentd’échange aura lieu le lundi 16 octobre au matin dans les classes des collèges et lycées pourhonorer la mémoire des victimes.
C’est le retour des mobilisations et manifestations en France, cinq mois après celles contre la réforme des retraites. Ce vendredi 13 octobre 2023, une journée de grève interprofessionnelle est organisée « contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes». Cette décision des syndicats intervient alors que ce jeudi 12 octobre, le gouvernement a commencé un périlleux passage devant les parlementaires pour faire passerle budget 2024. Si de nombreuses manifestations sont prévues et des perturbations attendues dans les transports, les écoles et la santé, la mobilisation est-t-elle très suivie? Selon Frédéric Souillot, secrétaire général de Force Ouvrière et invité des 4 vérités ce vendredi 13 octobre, «il n’y aura pas de mobilisation modeste, il y a 3 semaines je me serais interrogé, mais aujourd’hui les retours que nous avons sont contre les politiques d’austérité, pour la hausse des salaires et l’égalité homme-femme(…) évidemment, il y aura encore quelques slogans qui diront aussi que nous ne voulons toujours pas de cette réforme des retraites ». Pourtant, cette réforme est entrée en vigueur le 1er septembre dernier. Les syndicats tentent encore aujourd’hui de faire reculer le gouvernement. « Chez Force Ouvrière, on a saisi le Conseil d’État, et on attend leur retour pour l’audience, car il manque encore quelques décrets pour que cette réforme soit appliquée et applicable». L'une des raisons de cette journée de mobilisation fait suite, d’après le syndicaliste, aux retours de la Banque Centrale Européenne,«qui dit que le qu’ il-en-coute version française, vous l’avez fait on vous a prêté de l’argent, maintenant il faut rembourser». Selon le secrétaire général de Force Ouvrière, ce remboursement engendrera moins de service public, moins de protection sociale collective, et des politiques d’austérité remises en place par le gouvernement. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 critiqué par les syndicats Ce projet prévoit 254 milliards de dépenses pour l’assurance maladie, soit 3,3 milliards de plus que l’an dernier. Mais selon Frédéric Souillot, cela ne suffit pas. «Aujourd’hui, ce projet de loi, c’est simplement le remboursement d’exonération sociale sur les 1,6 fois le SMIC» estime-t-il. Le PLFSS prévoit de contrôler les arrêts maladies abusifs notamment. Pour le syndicaliste, «on met le projecteur sur une toute petite partie (…) Contrairement à ce que disait Bruno Lemaire, ce ne sont pas des arrêts maladie pour la gueule de bois du lundi matin. Ce sont beaucoup d’arrêts maladies longues durées, plus de deux semaines. Ça veut dire qu’il y a une souffrance au travail, et que ce sont des arrêts maladies pour maladie». Frédéric Souillot considère que le gouvernement essaie de discréditer les personnes, alors que de nombreuses études montrent que les abus sont minimes. Les médecins libéraux sont très mobilisés ce vendredi 13 octobre, et sont appelés à une grève reconductible. Ce mouvement a pour objectif de préparer le terrain avant une prochaine nouvelle négociation tarifaire avec la Sécurité sociale, après la faible revalorisation accordée l’an dernier, jugée insuffisante. L’inflation continue son bout de chemin, avec la hausse des prix des denrées alimentaires, du carburant, etc. Les syndicats, notamment Force Ouvrière demandent une hausse des salaires, indexés sur l’inflation, mais cela ne provoquera-t-il pas une spirale inflationniste, plus les salaires augmentent, plus les prix augmentent? Frédéric Souillot affirme que son syndicat réclame une échelle mobile des salaires, car «le SMIC a été augmenté, mais si on augmente que le SMIC, on tasse les grilles, et les autres coefficients ne sont pas augmentés». Force Ouvrière demande également à l’Etat une conditionnalité des aides publiques pour les entreprises.
Il y a un an, le gouvernement mettait en place un plan de sobriété énergétique avec pour objectif de baisser de 10% la consommation de gaz et d’électricité du pays. Objectif plus qu’atteint, puisque, selon Agnès Pannier-Runacher, la consommation du gaz et d’électricité des Français aurait baissé de 12%. «L’enjeu est que cet objectif soit structurel, que ces nouvelles habitudes soient définitivement prises», commente la ministre de la transition énergétique, jeudi 12 octobre, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2, qui veut désormais aller plus loin sur le carburant. Mercredi 11 octobre, plusieurs villes du Var et des Alpes-Maritimes ont été touchées par une coupure d’électricité géante. Une coupure qui serait, selon la ministre, liée à une surcharge de consommation. Devra-t-on à nouveau craindre des coupures de courant cet hiver ? Sur le sujet, Agnès Pannier-Runacher se dit «très confiante». «Il faut continuer les efforts de sobriété. Cela fait partie des éléments qui nous permettent de ne pas être confronté à ce genre de situation», affirme-t-elle. Sur le nucléaire, alors que de nombreux réacteurs nucléaires étaient en maintenance l’hiver dernier, la ministre l’affirme : la France a gagné l’équivalent de «5 réacteurs en productionpar rapport à l’année dernière ». «Il faut continuer la sobriété. C’est bon pour notre apprivoisement en énergie et la résilience de notre système électrique, mais c’est aussi bon pour la planète. On a baissé de 4,3% nos émissions de gaz à effet de serre depuis le début de l’année, sans perturber la croissance de notre pays», explique-t-elle. Autre source d’inquiétude pour les Français, lahausse de 10 à 20% des tarifs sur l’électricité d’ici début 2024. «Ça ne sera pas plus de 10%», assure fermement la ministre, affirmant que l’État prendra en charge jusqu’à 80% de l’installation d’un thermostat toute l’année prochaine. Passoires thermiques : le grand flou Les appartements classés G sur le diagnostic de performance énergétique, seront-ils définitivement interdits à la location ? «Ces appartements consomment 200% de plus que des logements normaux. Vous imaginez ce que ça pèse sur la facture des Français ? Nous souhaitons faciliter pour les propriétaires de ces logements la réalisation de travaux efficaces, rapides, qui permettent de baisser la facture», déclare Agnès Pannier-Runacher. Sur le sujet la ministre se montre ferme : «on ne touche pas au calendrier». «Avec quelques gestes de rénovation, on peut changer les passoires thermiques de catégorie», ajoute-t-elle. Sur les éclairages des vitrines des magasins, notamment la nuit, la ministre annonce également la mise en consultation d’un arrêté «qui demandera à ce que les magasins n’allument pas plus tôt qu’une heure avant le démarrage de leur activité, et n’éteignent pas plus tard qu’une heure après la fin de leur activité», dans les prochaines semaines. Sur les voitures, la ministre affirme qu’une baisse de la vitesse limite de 130km/h à 110km/h sur l’autoroute n’est aujourd’hui pas sur la table.
Pour cette nouvelle édition des 4 vérités, Thomas Sotto reçoit Yonathan Arfi, Président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France). Selon le dernier bilan publié dans la nuit de mardi à mercredi par les Forces de défense d’Israël, 50 personnes sont retenues en otage depuis l’attaque duHamascontre Israël, dont le bilan s’élève désormais à plus de 1 000 morts côté israélien.Parmi eux,Eithan, un garçon de 12 ans, franco-israélien,enlevépar les terroristes duHamas, toujours porté disparu.« Nousavons une responsabilité, nous citoyens français de nous inscrire en solidarité, en fraternité, en humanité, aux côtés des Israéliens frappés par le terrorisme.Nous avons la responsabilité que la Franceprenne leleadership du combat pour la libération des otages », appelle YonathanArfi, président duCRIF, invité des 4 Vérités, ce mercredi 11 octobre 2023.« C’est qu’il s’est passé, ce n’est pas une attaque terroriste, ce n’est pas un acte de résistance, c’est bien un immense pogrom. (…)Il y a eu samedi dernier le plus grand massacre dejuifsdepuis la Shoah », alerte-t-il.Le responsable veut lancer un appel au monde de la culture.« On ne parle pas de politique, on parle d’humanité.Il y a sous nos yeux, quelque chose qui doit toucher chacun de manière intime », souligne-t-il, déplorant le manque de prise de parole publique.« J’entends déjà le ‘oui, mais’ », mais face aux scènes qu’on nous raconte, il n’y a pas de complexité, il n’y a pas autre chose qu’une humanité défigurée.J’attends que le monde de la culture joue son rôle pleinement.Il y a une vocation universelle de la France, celle qui fait que des Juifs du monde entier ont choisi la France pour venir y vivre depuis des centaines d’années.J’appelle cette France là à se mobiliser », ajoute-t-il. Depuis l’attaque duHamascontre Israël samedi, la position de La France Insoumise est vivement critiquée, notamment par l’absence de condamnation ferme des actes terroristes duHamas. Lundi10 octobre, en marge de la marche de solidarité organisée par leCRIF, dontLFIétait le seul parti à ne pas envoyer de représentant, Jean-Luc Mélenchon a estimé sur X, que le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France «empêchaitlasolidarité des Français avec la volonté de paix et la demande de cessez-le-feu immédiat ».« Quandil faut critiquer l’extrême-droite, je l’ai fait, et sur des sujets en Israël, je l’ai fait.Mais l’heure n’est pas la politique politicienne.Elle est à la mobilisation. (…)J’ai entendu ces petites musiques à maintes reprises.C’est simplement une manière pour Jean-Luc Mélenchon de refuser d’exprimer sa solidarité et de soutenir de fait leHamas.Il a une responsabilité immense.Mettre en équivalence un régime terroriste et des populations civiles massacrées lui coûtera cher.Il devra payer politiquement », argue YonathanArfi. La mort de plus de 100 personnes dans le kibboutz deBe'eriet le "massacre" évoqué par l'armée israélienne dans celui deKfar Azaont été qualifiés de "crime de guerre » par Amnesty International France.De son côté, l’armée israélienne continue d’affaiblir leHamasen bombardant des cibles militaires et maintient son blocus sur la bande de Gaza :plus de gaz, ni d’électricité, ni d’eau courante.Des familles palestiniennes vivent dans un chaos total et coupé du monde.« Toutes les victimes civiles sont dramatiques.Mais il n’y a pas d’équivalenceentre le fait de viser délibérément des civils et de les massacrercomme l’a fait leHamas, et de viser des cibles militaires duHamaset qu’il y ait malheureusement des victimes civiles de manière collatérale », commente le représentant duCRIF, au micro de ThomasSotto.« Il n’y a pas d’équivalence morale.Il y a des règles, y compris dans la guerre. (…)On est face à une organisation terroriste ».Selon lui,aujourd’hui « lesPalestiniens sont victimes duHamas.LeHamasest l’ennemi des Israéliens et des Palestiniens.Il faut le comprendre.Il endoctrine sa propre population, il n’ a que faire de l’avis des civils palestiniens ». La solution d’une cohabitation à deux Etats, dans la région, est-elle encore possible ?« Évidemment que nous avons toujours soutenu le processus de paix.Évidemment que j’aurais souhaité deux peuples vivant ensemble, l’un à côté de l’autre.Aujourd’hui manifestement, ce n’est pas encore le cas.Il faudra qu’il y ait ça, mais la question n’est pas là.Les Israéliens n’ont pas encore enterré leurs morts.Le premier obstacle à la paix, c’est leterrorisme »,assume-t-il. Quelles conséquences en France ? En France,Gabriel Attal, ministrede l’Education nationale et Gérard Darmanin, ministre de l'intérieur se déplacent ce matin à Sarcelles, dans une école juive, alors que ce dernier dénonce une cinquantaine de faits antisémites depuis samedi. À chaque fois qu’il y a eu un conflit auProche orient, il y a eu des répliques en France, qui prennent toujours la forme d’agressions de Français juif.Il y a un lien mécanique, il y a eu des appels à manifester en soutien auHamasdans des villes françaises.C’est l’apologie de terrorisme, elles ont été interdites.Il faudra une fermeté républicaine.C’est une menace pour tous les Français », déclare-t-il, estimant que l’Europe « peut jouer un rôle dans la résolution de cette crise des otages ».
Pendant que le monde est sidéré par les attaques terroristes qui ont frappé Israël, une partie de la gauche française se déchire et fait de la sémantique. Le dernier tweet de Jean-Luc Mélenchon à propos du Crif (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) qui « obligerait tout le monde à s’aligner à l’extrême droite », publié le 9 octobre, a encore fait réagir. « L’heure n’est pas à ces polémiques stériles », argue pourtant Fabien Roussel. « Aujourd’hui, l’heure est à la condamnation unanime de l’attaque terroriste terrible qui s’est abattue sur le peuple Israélien (…) C’est l’horreur absolue. Et l’heure doit être aussi à l’appel de tout le monde pour que les foudres ne s’abattent pas sur le peuple Palestinien, qui, lui, n’y est pour rien. » Si le Crif prend parfois des positions que le PCF ne partage pas, il faut à présent se rassembler. Pour exprimer sa solidarité, le Parti Communiste Français était ainsi présent hier à la marche en soutien à Israël organisée par l’organisation, à l’inverse des membres de la France Insoumise. Que va devenir la Nupes, qui vit ces derniers mois des discordances importantes ? À ce jour, Fabien Roussel et son parti regrettent que Jean-Luc Mélenchon et quelques députés Insoumis n’aient pas eu de « position claire » sur le sujet de l’Israël, comme il n’est « pas clair sur plusieurs sujets qui devraient rassembler toute la gauche. » Un vrai clivage existe aujourd’hui entre plusieurs partis de gauche. Pour autant, le secrétaire du parti communiste indique que les siens n’ont pas l’intention de quitter la coalition de partis politiques de la gauche française. « Avec les trois forces écologistes, on sait travailler dans le respect des uns et des autres. (…) Si lui est si fier de ses positions, qu’il les défende et qu’il les assume. », dit-il à propos de Jean-Luc Mélenchon. Aujourd’hui, indique l'ancien candidat à la présidentielle 2022, l’urgence se trouve au proche Orient, avec une guerre qui menace. Concernant ce sujet, lundi 9 octobre, Éric Ciotti a déposé une proposition à l’assemblée visant à suspendre l’aide au gouvernement français en Cisjordanie et sur la bande de Gaza. Fabien Roussel n’est pas du tout favorable à cette idée et regrette l’amalgame entre l’autorité Palestienne et le Hamas, organisation « qui a toujours rejeté les accords d’Oslo ». Il regrette également que le Président des Républicains n’ait pas l’intention de se battre pour le peuple Palestinien. « La seule solution est la fin de l’occupation. La fraternité est plus forte que la barbarie, et c’est ce à quoi nous appelons. (…) C’est l’Humanité qui doit prendre le dessus », a-t-il enfin rappelé. Fabien Roussel a lancé un appel à « secouer » les préfectures concernant le pouvoir d’achat Concernant le coût de la vie, Fabien Roussel a lancé un appel à « secouer » les préfectures pour faire bouger l’État. « Nous, les maires, les élus communistes, socialistes divers gauche, avons ensemble mené cette campagne dans le bassin minier ». Cet appel est un appel pacifique qui porte avant tout pour volonté de faire réagir les préfets contre la vie chère, d’augmenter les salaires et les retraites en les indexant sur l’inflation. Pour l’homme politique, il est temps, également, de conditionner les aides données sans contrepartie par l’État aux entreprises afin que les salaires augmentent dans notre pays. À l’occasion de l’Octobre rose, le député de la vingtième circonscription du Nord veut déposer une proposition de loi concernant le cancer du sein afin que 100% des frais liés à cette maladie, des crèmes hydratantes aux vernis anti UV, soient pris en charge par l’assurance maladie.
Selon un dernier bilan, plus de 700 morts et 2000 blessés ont été comptés après l’attaque du Hamas contre Israël. Le coordinateur de LFI affirme que le degré de condamnation et de compassion de la France Insoumise contre ces attaquessont «totales». Il dit ses pensées pour les victimes Israéliennes et Palestiniennes et rappelle que les actes qui ont été commis, en droit international, s’apparentent à des crimes de guerre. «Donc moi je condamne bien évidemment les crimes de guerre», tout comme il condamne «les actes qui sont commis par les israéliens à l’égard des palestiniens depuis des années, la politique de colonisation s’apparentant aussi à un crime de guerre.» «Ce qui est important, dans un tel moment d’horreur, c’est de savoir quand on met fin à l’engrenage de la violence». La position de la France Insoumise n’est par ailleurs pas en accord avec la position de la diplomatie française, «parce que, depuis le général de Gaulle, en passant par Jacques Chirac, la position de la diplomatie française est en rupture totale avec la position traditionnelle de la France sur ces sujets.La position de la France ne peut pas être alignée sur la position du gouvernement de l’extrême droite Israélienne qui va se traduire par encore plus de morts et de souffrance. » Le député des Bouches-du-Rhône pointe notamment le fait qu’aucun des deux communiqués partagés par la diplomatie française ne réclame la paix ni ne dit qu’il faut un cessez-le-feu. Manuel Bompard juge les propos d’Élisabeth Borne sur le LFI «ignobles» Dans son communiqué de presse publié le 7 octobre 2023 à la suite de l’offensive armée menée par le Hamas, le LFI a appelé à une «paix juste et durable» et appelé «toutes les parties» à «revenir à la table des négociations». Ce communiqué de presse a été jugé équivoque par beaucoup, notamment par la première ministre. Dimanche 8 octobre, au micro de BFMTV, Elisabeth Borne a dénoncé des «ambiguïtés révoltantes» du LFI et a accusé la France Insoumise d’être antisioniste et de trouver des justifications à l’attaque du Hamas contre Israël. «C’est ignoble», répond aujourd’hui Manuel Bompard. «La place de ce conflit n’est pas à utiliser pour régler des comptes sur la scène nationale. Madame Borne, plutôt que de s’en prendre à la France Insoumise, devrait nous dire ce qu’elle va faire pour faire en sorte qu’on ne soit pas dans une escalade encore plus meurtrière. Ce que j’attends du gouvernement français, c’est qu’il prenne position, comme l’ont fait la majorité des États dans le monde pour demander la fin des hostilités, la libération des otages, la protection des civils.» Le coordinateur de la France Insoumise réfute «évidemment» ces accusations d’antisionisme et rappelle l’urgence d’un cessez-le-feu pour aller enfin vers la cessation de «ce conflit qui a trop duré.»
Le fléau des punaises de lit est en train de virer à la psychose. Ces nuisibles de lits ont été détectés au lycée polyvalent Elisa-Lemonnier (XIIe). Face au refus de l’Académie de fermer l’établissement, les professeurs font valoir leur « droit de retrait ». Mardi 3 octobre, le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Sylvain Maillard, a annoncé que la majorité présidentielle avait décidé que ce sujet despunaises de lit serait"une priorité". Les députés des groupes Renaissance, Démocrate et Horizonsvont présenter une proposition de loiqui devrait être étudiéeen décembre. Mais il y a urgence. «Il nous faut agir efficacement contre les punaises de lit», commente Sylvain Maillard, invité des 4 Vérités, vendredi 06 octobre, sur France 2. Ce texte prévoit notamment «un diagnostic», une potentielle «aide financière» pour les interventions, à la charge des occupants ainsi que le traitement de «l’intégralité de l’immeuble». Une chose est sûre : la psychose est en train de se répandre dans la population. «Il faut accompagner les familles impactées et surtout en parler, car il y a une honte sur ce phénomène», déplore le député de Paris. Un phénomène qui n’a pas échappé à la presse étrangère qui s’inquiète de leur prolifération à moins de 300 jours des Jeux olympiques. «Cela existe partout depuis bien longtemps, il nous faut agir en France», appelle Sylvain Maillard. «Il faut passer à la vitesse supérieure. Le gouvernement s’en saisit mais le parlement doit aussi s’en saisir. Il nous faut avancer», souligne-t-il. Assemblée nationale : le retour du 49.3 ? Au parlement, l’examen du budget 2024 va commencer dans quelques jours. Les débats s’annoncent houleux notamment sur le projet de loi de finances, qui prévoit de stabiliser le déficit public de 4,9 % du PIB en 2023 à 4,4 % du PIB en 2024. «C’est un budget important, un budget courageux, qui va nous permettre, dans une ambition affirmée, de financer la transition écologique, d’améliorer la rémunération des enseignants, d'accompagner la sécurité, nos armées et la Justice… Mais en même temps, nous allons être raisonnable. Il nous faut un budget de désendettement», souligne Sylvain Maillard. Sauf coup de théâtre, le parti présidentiel ne disposant pas de majorité à l’Assemblée nationale, devra probablement recourir au 49.3. «C’est probable. L’État a besoin d‘un budget, le Français ont besoin d’un budget. C’est une connotation, on a des oppositions qui vont voter, une fois de plus, contre l’augmentation des profs, contre l’augmentation du budget sur la transition écologique, contre toute évolution, contre la raison», souligne l’élu. «Nous avons besoin d’une opposition constructive», précise-t-il. La droite déposera-t-elle une motion de censure ? «Je ne le crois pas. Sur le budget, ils n’iront pas jusqu’au bout», constate Sylvain Maillard.
C’est le sujet incontournable de ces dernières semaines : les punaises de lit sont au cœur des préoccupations des Français. Sur les réseaux sociaux, les images de punaises de lit dans les transports en commun, au cinéma ou autres lieux publics se multiplient et l’inquiétude aussi ! Seront-elles bientôt présentes en entreprise ? «Ça peut l’être. (…) Le mieux est de pouvoir en parler avec les délégués et voir collectivement comment cela peut être traîté», explique Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT invitée des 4 Vérités, le 05 octobre 2023, sur France 2. Il n’y a «pas de recrudescence» de la présence de punaises de lit dans les transports publics, a déclaré le ministre des Transports,Clément Beaune, mercredi 04 octobre, ajoutant qu’il y avait «zéro cas avéré» de ces insectes à la SNCF et à la RATP. «Je ne suis pas une spécialiste, on peut leur faire confiance mais il faut être prudent et faire en sorte que s’il y a des foyers dans les domiciles cela puisse être traité directement à la source», précise la responsable syndicale. Succédant à Laurent Berger, Marylise Léon a pris ses fonctions en juin 2023, dans le sillage de la réforme des retraites. Dans la nuit de mercredi à jeudi 05 octobre, les syndicats et le patronat se sont rencontrés pour négocier une revalorisation des retraites complémentaires. Pour l’heure, un accord de principes sur une hausse de 4,9% à partir du 1er novembre aurait été trouvé. Les différentes organisations doivent se prononcer dans les prochains jours. «C’est une bonne avancée», estime la chef de file de la CFDT. «On est confiant, la délégation a fait du bon boulotet va proposer la signature », précise-t-elle. Le malus de 10%, décote temporaire qui s'applique depuis2019 sur les pensions de nombreux retraités, qui réunissaient pourtant toutes les conditions légales, sera aussi supprimé dès le 1erdécembre pour les nouveaux entrants, puis à partir d’avril 2024 pour l’ensemble des retraités concernés. "L'État n'a pas à venir piocher" La réforme des retraites permet à l'Agirc-Arrcod’engranger 22milliards d'euros supplémentaires sur 15 ans. Le gouvernement réclame ainsi un à trois milliards annuels à l’Agirc-Arrco d’ici2030, pour financer la revalorisation des petites retraites du régime général. «C’est l’argent des salariés du secteur privé, dédié à leur retraite complémentaire, qui est géré par les organisations syndicales et patronales. L'État n’a pas son mot à dire sur cette partie. On a un enjeu de respect des prérogatives des uns et des autres», estime Marylise Léon. L’exécutif parle d’un devoir de «solidarité» entre régimes, nécessaire pour revenir à l’équilibre. «Le gouvernement fait comme si ce sujet n’existait pas. C’est l’argent des salariés qui ont cotisé, ce n’est pas l’argent du gouvernement. (…) Il n’a pas à venir piocher». Pourrait-on aller jusqu’à des mobilisations sociales ? «On en est pas encore là», temporise-t-elle. La priorité du moment ? «Le pouvoir d’achat». La conférence sociale se tiendra le 16 octobre prochain. «On a bien l’intention d’être autour de la table pour dire combien le monde du travail a besoin de revalorisation, de reconnaissance, d’augmentation de salaire», souligne Marylise Léon.
Près de quatre ans après le début de la crise sanitaire du Covid-19 qui a provoqué une pandémie mondiale en mars 2020, Agnès Buzyn publie son Journal aux éditions Flammarion. Dans cet ouvrage, l’ancienne ministre de la Santé revient sur les six premiers mois de la pandémie, de janvier à juin 2020, alors qu'elle était en fonction. «Il y a dans l’inconscient collectif l’idée que personne n’avait rien vu. Il me semblait que si l’on veut tirer les bonnes leçons de cette histoire, il faut qu’on ait la totalité du récit», explique-t-elle, invitée des 4 Vérités, mercredi 4 octobre, sur France 2. L'ancienne ministre donne sa version des faits et n’hésite pas à régler ses comptes au passage, en publiant des échanges de SMS, e-mails et historiques d'appels avec Emmanuel Macron, Premier ministre de l’époque Edouard Philippe, ou autres dirigeants. «Si l’histoire n’avait pas été celle qui s’est déroulée après, jamais je ne me serais permisede publier le moindre texto », souligne-t-elle. «Pour moi, c’est plus un document historique que je livre aux Français, en essayant d’être factuelle, en leur donnant une version de l’histoire qu’ils ne connaissent pas». "Vous avez fait peur au président" Dans son livre, cette médecin de profession raconte qu’en février, elle aurait alerté le président de la République sur la situation avec le Covid-19, parlant même de «tsunami». «Il y a eu une difficulté pour moi de faire prendre conscience de la gravité (…). Il y a eu une forme de déni collectif», estime-t-elle. «Tu as fait peur au président», lui aurait soufflé Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée à l’époque. «Je ne suis pas un lanceur d'alerte. Le ministère était déjà en ordre de marche depuis janvier. On a beaucoup travaillé mais ce travail de fond qu’on a fait est passé totalement inaperçu chez les Français». Le 16 février 2020, Agnès Buzyn quitte le gouvernement pour faire campagne pour la mairie de Paris, dans le sillage de l’affaire Griveaux. «C’est un moment où je doute. (…) C’est un immense regret. Et sincèrement, l’épidémie a commencé en Chine six jours après mon départ, je comprends que ce que j’avais pressenti est la réalité. Je me dis que j’aurais dû rester. Et j’essaye d’agir», confie-t-elle. Durant le confinement, Agnès Buzyn devient la cible de l’extrême droite, des complotistes, mais aussi des soutiens au professeur Raoult, qu’elle qualifie de «druide des Calanques», «un cas d’école mégalomaniaque», écrit-elle. En septembre Agnès Buzyn a été mise en examen en raison de sa gestion de la pandémie par la Cour de justice de la République, décisionannulée en janvier dernier par la Cour de cassation. L’ex-ministre reste néanmoins placée sous le statut de témoin assisté pour« abstention volontaire de combattre un sinistre ». Tous les droits d’auteurs de cet ouvrage seront reversés aux hôpitaux publics.
C’était l’une des promesses de la campagne 2022 d'Emmanuel Macron : renforcer la présence des forces de l’ordre dans les territoires reculés. Lors d’un déplacement en Lot-et-Garonne ce lundi 2 octobre, le président de la République a annoncé l’implantation de 238 nouvelles brigades de gendarmerie partout en France, parmi lesquelles 142 seront des brigades mobiles. Les premières d’entre elles seront créées dès le mois de novembre et leur implantation s’étalera jusqu’en 2027, avec au total 3500 gendarmes en plus sur le terrain. Jordan Bardella, président du Rassemblement national et invité des 4 vérités ce mardi 3 octobre, affirme être «content qu’il y ait des brigades de gendarmerie en plus», mais estime que «Emmanuel Macron est un beau parleur (…) il a annoncé pour la huitième fois depuis janvier 2022 ces brigades de gendarmerie». Pour Jordan Bardella, ses annonces font suite aux chiffres de l’insécurité publiés par le Ministère de l’intérieur, qui montrent que «plus aucun Français, plus aucune Française n’est épargnée par la violence et la montée de l’insécurité» selon lui. La tête de liste au Rassemblement national aux prochaines élections européennes pense qu’augmenter le nombre de policiers ne suffit pas, mais qu’il faut surtout «le retour de l’autorité et un sursaut pénal». Mais quel sursaut pénal mettre en place, alors que le budget de la Justice ne cesse d’augmenter? Jordan Bardella confie au micro de Thomas Sotto qu’il souhaite mettre fin à l’aménagement de peine «pour toutes les peines de prison prononcées au-delà de 6 mois ferme» mais aussi «rétablir des peines minimales et expulser les délinquants et criminels étrangers». Plusieurs partis politiques face à la justice avant les européennes Jordan Bardella est à la tête de la liste RN pour les prochaines élections européennes prévues en juin 2024. Mais avant cela, un procès a été requis par le parquet de Paris, contre Marine Lepen et 26 autres personnes liées au parti dans l’affaire des assistants du FN au Parlement européen. Dans cette affaire, des assistants parlementaires auraient travaillé non pas pour le Parlement européen mais pour le parti du Rassemblement national (Front national à l'époque) entre 2004 et 2016. D’autres partis politiques sont dans la même situation. Jordan Bardella a affirmé au micro des 4 vérités ne pas être inquiet, «tous les blocs politiques à savoir la NUPES, la majorité présidentielle et le Rassemblement national sont confrontés à une différence d’appréciation avec le Parlement européen sur le rôle des assistants parlementaires». En effet, le Parlement considère que ces assistants ne doivent pas faire de politique et ne doivent travailler que pour les institutions européennes. Mais d’après le président du RN, «une grande partie de ceux qui travaillent pour le Parlement européen sont sur leur temps libre des militants politiques, candidats à des élections…». Jordan Bardella affirme que son parti démontrera sa «bonne foi» face à la justice française.
Lors de son déplacement à Ajaccio le jeudi 28 septembre, Emmanuel Macron a annoncé devant l’Assemblée de Corse qu’il souhaitait inscrire la Corse dans la Constitution, avant de proposer à l’île de Beauté un statut d’autonomie. Pour Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement National et invité des 4 vérités ce vendredi 29 septembre, les propositions du président de la République ne sont que «des promesses de politiciens». Selon lui, «la Corse a déjà reçu beaucoup de compétences (…) le vrai problème des Corses je crois c’est de pouvoir bénéficier enfin d’un développement économique, d’investissement dans la culture, dans les infrastructures, dans l’eau, d’une autonomie énergétique(...) c’est là-dedans qu’il faut investir et que les Corses attendent des solutions ». Le député français rappelle au micro de Guillaume Daret que la dernière fois que les Corses ont été consultés par référendum, c’était sous Nicolas Sarkozy, et qu’ «ils voulaient pleinement appartenir à la France». En 2017, les électeurs corses avaient voté pour une autonomie, sans réclamer pour autant d’indépendance. Le président de la République a précisé que ce ne sera pas une autonomie contre l’État, ni sans l’État. Mais pour Jean-Philippe Tanguy, «ça ça ne veut rien dire (…) le peuple corse fait évidemment partie de la France, par son histoire, par sa culture et par son amour de notre nation. Le fait que le président de la République ne parle que de l’État, que d’institution et ne parle jamais de notre récit national, de notre appartenance commune, ça m’inquiète beaucoup». Inscrire la Corse dans la Constitution française ne se ferait pas par référendum, mais par un vote du 3/5ème du Congrès, Assemblée nationale et Sénat réunis. Jean-Philippe Tanguy a déclaré que les députés et sénateurs du Rassemblement National ne voteront pas cette modification de la Constitution, «sauf s’il y a une volonté des Corses qui se manifeste peut-être à travers un scrutin local». Selon le député, le parti du Rassemblement National est attaché à ce que la Corse soit pleinement dans la République et la nation française. Un meilleur pouvoir d’achat en 2024? Gabriel Attal a annoncé ce jeudi 28 septembre une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat pour 730 000 agents de l’Éducation nationale, de 380 euros en moyenne pour les enseignants et jusqu’à 500 euros pour certains professionnels, comme ceux qui s’occupent d’enfants handicapés. Jean-Philippe Tanguy estime au micro des 4 vérités qu’il est nécessaire d’augmenter le pouvoir d’achat des enseignants et qu’il «faut valoriser ce métier». Mais selon le député, «le gouvernement a tendance a multiplié la même annonce pour faire croire aux Français et Françaises qu’il se passe quelque chose». Pour lui, les salaires doivent augmenter durablement, pour pallier le manque de professeurs dans toute la France. Ce métier n’attire en effet plus, notamment en raison des bas salaires. Jeudi 28 septembre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, était invité dans l’émission «L'Évènement, l'interview» et a fait le point sur l’inflation et le pouvoir d’achat. Il a entre autres affirmé que les prix baisseront un peu plus vite en 2024 qu’en 2023. Pour Jean-Philippe Tanguy «ça fait 2 ans que tous les trois mois, Bruno Le Maire annonce que l’inflation est passée, qu’il a exigé des gestes des multinationales (…) je crois que l’État doit être l’arbitre et il faut qu’il agisse. Il laisse les prix dérivés, et les salaires ne suivent pas». Selon le député du Rassemblement Nationale, quand une marge est excessive «il faut que la fiscalité frappe les multinationales pour qu’elles n’aient plus intérêt à abuser de leurs marges ».
Selon une étude Ifop réalisée pour l’American Jewish Committee (AJC) et la Fondation pour l’Innovation politique révélée par Le Parisien jeudi 28 septembre, 68% des Français juifs déclarent avoir subi moqueries et vexations, 20% avoir été victimes d’agressions physiques. La France est-elle devenue antisémite ? « Elle ne l’est pas. En revanche, il faut savoir que derrière ces chiffres existent des étudiants qui craignent d’aller à l’université, de la même manière que l’on a connu des parents qui craignaient de mettre leurs enfants juifs à l’école publique. On ne doit jamais renoncer, encore moins dans le pays des Lumières », répond Olivier Véran, invités des 4 Vérités. Un plan est actuellement mis en place dans les Universités. Des référents sont notamment formés. De la prévention sera faite. « On ne doit rien laisser passer ». Une application nommée Agora sortira très prochainement. Elle comprendra deux consultations par semaine sous forme de QCM sur des thématiques précises, ainsi que des « questions citoyennes » adressées directement aux ministres, qui répondront. Gratuite, anonyme et téléchargeable sur tous les smartphones, son but est, selon l’homme d’État, de « rapprocher l’action gouvernementale des citoyens. » « Ce que je veux, c’est que l’on puisse faire de la démocratie directe. » Un projet de loi finance qui vise à réduire le déficit Le projet de loi de finance présenté mercredi 27 septembre 2023 au conseil des ministres a été adopté à l’aide du 49.3 le même jour. Il semble frappé par un optimisme qui ne semble pas déraisonnable à Olivier Véran. Ce plan de budget sera celui qui « réduit le déficit, baisse les impôts, relance l’investissement dans les services publics, la santé, la sécurité. » Après avoir baissé les impôts de 5 milliards sur 5 ans, le gouvernement se sent prêt à rester sur cette trajectoire. À propos du 49.3 de nouveau dégainé par le Gouvernement pour ce projet, le porte-parole précise qu’il va à l’avantage des citoyens, puisque le plan de programmation est un projet de relance qui « permet à l’Europe de donner de l’argent à la France » et qui ne créera, de plus, aucun dissensus entre la gauche et la droite. Sur l’interdiction de louer des logements considérés comme des passoires thermiques, le calendrier initial sera-t-il maintenu comme annoncé par le Gouvernement, ou sera-t-il décalé comme souhaité par Bruno Le Maire ? Olivier Véran précise que l’État ne « déviera pas » et prévoit bel et bien de respecter le calendrier initial. Toujours au sujet de la préoccupation écologique, le ministre des Transports Clément Beaune devrait annoncer de façon imminente la liste des projets d’autoroute annulés. « Là où il ça ne paraît pas indispensable, on renonce », indique l’ancien conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. À propos du projet de loi sur l’immigration, qu’en est-il du volet sur les métiers en tension ? « C’est un texte qui sera utile, et envoyés aux préfets. » En ce jeudi 28 septembre 2023, Emmanuel Macron se trouve en Corse. Est-il question d’accorder plus d’indépendance à l’Île ? Le porte-parole du Gouvernement indique que le président de la République prendra la parole dans la journée à ce sujet, et qu’il le « laisse s’exprimer avant de commenter. »
Le 49.3, récemment utilisé, notamment au moment de la réformes des retraites, va-t-il être de nouveau dégainé ce soir pour faire passer la loi de programmation des finances publiques? Yaël Braun-Pivet l’ignore, mais précise c’est bel et bien un outil qui peut être utilisé par le gouvernement en cas de non-majorité. Cette année, 92 textes ont été adoptés à l’Assemblée nationale, dont seulement 3 en 49.3. La présidente de l’Assemblée nationale note qu’il est donc «totalement faux de dire que c’est l’assemblée du 49.3» Ce 49.3 fait certes partie de la Constitution, mais ne pose-t-il pas néanmoins un problème politique? «C’est la raison pour laquelle il a été très limité en 2008 et que nous ne pouvons l’utiliser que pour les textes budgétaires», rappelle l’ancienne avocate. Dans le fameux budget qui sera voté ce soir, faut-il augmenter les impôts des plus favorisés afin d’aider ceux qui le sont le moins? Ce n’est pas la stratégie. La tactique adoptée est plutôt celle d’une fiscalité avec une baisse d’impôts. «Nous continuerons sur cette voie-là, avec, par ailleurs, des économies réalisées pour avoir un budget responsable.» Quoiqu’il en soit, ce budget arrive en période d’inflation. Dans ce contexte compliqué, Leclerc et Carrefour ont finalement accepté de vendre leur carburant à prix coûtant, ce qui peut donner une impression de liberté dé décision totale. Liberté justifiée: en France, les commerces ont le droit de fixer leur prix. «Maintenant, sur le prix de l’énergie, l’État a fait un effort considérable pour soutenir les Français, notamment pour le prix du gaz et le prix de l’électricité. Là, on a besoin de la contribution et de l’effort de tous», engage Yaël Braun-Pivet. De nombreuses propositions différentes ont été faites par le Gouvernement pour ces prix, ce qui peut donner une impression de versatilité. Mais la présidente de l’Assemblée rappelle toutefois que ce qu’il est important de voir est «l’objectif que les Français souhaitent atteindre.» Écologie: inventer un modèle qui n’oppose pas l’économie et l’écologie Concernant l’écologie, Bruno Lemaire est prêt à revoir le calendrier de l’interdiction des passoires thermiques. «Nous sommes en train d’inventer un modèle qui ne va pas opposer l’économie à l’écologie». Ainsi, si tout prend du temps, c’est car l’État serait en train de réfléchir à une solution qui ne soit pas «insoutenable» pour les citoyens. «Le défi est de réussir à tout concilier», notamment en développant des filières de voitures électriques françaises, assure la députée dans la cinquième circonscription des Yvelines. Il était d’autre part question de changer les bureaux de l’Assemblée nationale, dont deux des six rangs de la présidence sont occupés par le Rassemblement National. Finalement, ce renouvellement n’aura pas lieu. À ceux qui l’accusent d’avoir fait la courte échelle au RN en leur permettant d’avoir ces rangs, Yaël Braun-Pivet répond qu’elle respecte le choix de certains citoyens qui ont voté pour le parti. «Chaque groupe politique a sa place dans les rangs de l’Assemblée Nationale», précise-t-elle, tout en soulignant faire toutefois la différence entre place institutionnelle et vie politique. «Moi, je suis très claire là-dessus, je ne travaille pas avec le Rassemblement national», auquel elle demeure «une opposante farouche». Enfin, beaucoup d’opposants de tous bords militent pour le rétablissement de la réserve parlementaire, une enveloppe de 130 000 euros distribuée à des associations supprimée en 2017. L’ancienne ministre des Outre-Mer n’est d’une façon générale «pas favorable au retour en arrière.»
Dimanche 24 septembre, le président Macron a répondu aux questions d’Anne-Claire Coudray et de Laurent Delahousse en direct de l’Élysée. Xavier Bertrand considère que cette prise de parole a laissé plusieurs questions en suspens, notamment celles sur le pouvoir d’achat et la sécurité. Concernant ledit pouvoir d’achat, le chèque carburant de 100 euros reconduit l’an prochain pour les travailleurs les plus modestes, prouve, selon le Président du conseil régional des Hauts-de-France, que le Gouvernement « peut »et « doit » agir davantage. L’État devrait ainsi vendre à prix coûtant en cessant d’encaisser les taxes du carburant, ainsi que proposer également des aides aux classes moyennes. Autre sujet, l’objectif du budget affiché de 2024 est de faire 16 milliards d’économies. Xavier Bertrand craint que ce ne soit « un mauvais coup porté aux français » et attend de voir exactement ce qu’il en est pour être sûr que la facture ne soit pas payée, par exemple, avec la sécurité sociale. Personnellement, il économiserait sur « l’empilement des structures », et incite à « plus de décentralisation ». Concernant l’immigration, l’État compte « accélérer les procédures et renvoyer plus efficacement ». L’homme politique français reproche au gouvernement actuel de se trouver entre une politique de fermeté et une politique du « en même temps » qui engendre l’inaction. Il affirme qu’aujourd’hui, « beaucoup rentrent sans contrôle et ne repartent pas ». « Sept ans qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, il est temps d’agir. Si l’Europe n’engage pas un plan massif de nouvelle coopération avec l’Afrique dans les années qui viennent, vous continuerez à avoir beaucoup d’africains. Je ne comprends pas pourquoi depuis toutes ces années, il y a tant d’inaction en matière d’immigration. » Le week-end a également été marqué par des manifestations « anti-flic ». La haine est montée d’un cran. Comment expliquer ce fossé qui semble se creuser entre deux parties de la population ? « Tous ceux qui ont participé à cette manifestation en s’en prenant aux policiers doivent être condamnés avec la plus grande fermeté », c’est-à-dire avec des peines de prison ferme, a revendiqué l’ancien secrétaire de l’UMP. C’est la « véritable réponse de la fin de l’impunité. » Un membre du gouvernement perdant aux sénatoriales peut-il rester au Gouvernement ? La chambre sénatoriale est actuellement en train d’être renouvelée. Sonia Backès, une ministre chargée de la Citoyenneté en Nouvelle-Calédonie, a été battue. Une membre du gouvernement perdante aux sénatoriales peut-elle rester au Gouvernement ? « Ce n’est pas souhaitable », affirme Xavier Bertrand. Le Rassemblement National est également présent au Sénat, ce qui n’est, selon l’ancien ministre de la Santé du gouvernement Dominique de Villepin, « pas très étonnant ». « Lorsque l’on mène une politique d’action, ça marche. » Il est toutefois toujours possible de faire reculer le RN, notamment « par des actes et une vraie vision de l’avenir. » Emmanuel Macron a annoncé le retrait des troupes françaises du Niger. S’agit-il d’une décision de raison, ou d’une abdication ? Xavier Bertrand considère tout simplement que « si notre présence n’est plus souhaitée, nous ne devons pas y rester » et ne comprend pas comment cette situation n’a pas pu être anticipée avant. Enfin, faut-il venir au Haut-Karabagh, alors que l’on sait que les Arméniens y vivent une situation très compliquée ? « Nous avons absolument besoin de porter l’envoi d’une mission avec des observateurs et des humanitaires. Ce qui se passe là-bas est une épuration humanitaire à bas-bruit. Il faut laisser partir les gens et avoir un couloir humanitaire. C’est un combat pour les Droits de l’Homme, et c’est une question d’heure, pas de semaines », alarme Xavier Bertrand.
Manon Aubry, euro-députée LFI et co-présidente du groupe de la gauche au parlement européen, participera ce samedi 23 septembre aux marches «pour la justice et les libertés». Ce sera le premier rendez-vous après la révolte des quartiers populaires. Pour l’invitée des 4 vérités, cette marche a pour but de «canaliser» et de «donner un débouché positif à un climat de violence policière. En effet, la mort de Nahel, tué par les tirs d’un policier le 27 juin dernier à Nanterre a beaucoup affecté le monde. De plus, plus de 15 personnes sont mortes en France pour refus d’obtempérer contre seulement une personne en Allemagne en 10 ans. Contre «les violences policières», des marches sous tension «La justice fait son travail et c’est tant mieux mais la police doit respecter l’indépendance de la justice» explique la femme politique. Le directeur de la police nationale a remis en cause l’indépendance de la justice l’été dernier. La marche proposée par Manon Aubry permettrait de mettre en place des récépissés aux contrôles d’identité pour mettre fin aux discriminations grâce à une réforme de l’IGPN et une réforme sur la formation des policiers pour garantir une police républicaine en France. Cette marche peut créer des tensions. En effet, plus de 30 000 policiers seront déployés dans toute la France pour l’évènement. Ce type de manifestation connaît des débordements surtout avec plus de 100 rassemblements prévus dans toute la France. «La ministre Aurore Bergé dénonce le fait que des élus aillent manifester, est-ce que cela veut dire qu’on ne peut plus manifester dans notre pays ?» demande la co-présidente du groupe de la gauche au parlement européen. Beaucoup de politiques dénoncent que Manon Aubry sera aux côtés de personnes qui ont pour slogan «tout le monde déteste la police». Même si ce slogan n'apparaît pas sur l’appel à la marche du 23 septembre, certains le prononceront. Jean-Luc Mélenchon porte le slogan «la police tue», ce qui pourrait amener d’autres personnes à l’utiliser. Pour l'eurodéputée LFI, la loi de 2017 donne la possibilité de «tuer». Cependant, le permis de tuer n’existe pas en France. Des personnalités politiques seront absentes lors de cette marche comme Fabien Roussel et le Parti Socialiste. Malgré l’absence de la direction du parti, beaucoup d’élus du parti communiste seront présents. Aujourd’hui, une tension est présente entre les partis de gauche. Sophia Chikirou, collègue de Manon Aubry, comparait cette semaine Fabien Roussel à Jacques Doriot, un ancien communiste devenu collaborationniste et qui aurait même servi sous l’uniforme nazi. «Ces invectives ne m’intéressent pas (…) ce qui m’intéresse c’est que l’on avance» annonce l’invitée des 4 Vérités. En effet, Manon Aubry souhaite apporter des réponses concrètes aux Français face aux discriminations.
Le pape François arrive cet après-midi à Marseille pour une visite de deux jours. La dernière visite d’un pape dans la cité phocéenne remonte à 490 ans. Pour Renaud Muselier, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, invité des 4 vérités ce vendredi 22 septembre et en duplex de Marseille, «c’est un grand moment historique, pour les Marseillais c’est une fierté, pour les habitants de la région je pense que c’est une grande joie». La visite du souverain pontife est consacrée à la Méditerranée et au défi migratoire, et le pape a prévu d’alerter sur la tragédie de ceux qui tentent de rejoindre l’Europe et y laissent leur vie. Plusieurs prises de parole sont prévues, notamment un discours très attendu demain matin aux rencontres méditerranéennes, qui rassemblent les évêques et personnalités des deux bords de la Méditerranée. Alors qu’en France, Gérald Darmanin a annoncé que le pays n'accueillait pas de migrants venant de Lampedusa, le pape François critique fortement la politique d’accueil des migrants des pays européens. À Lampedusa, où le pape s'est rendu il y a 10 ans, des milliers de migrants sont arrivés par bateau. Depuis, les pays européens renforcent leur contrôle et frontières. Renaud Muselier affirme au micro de Jeff Wittenberg «je donne parfaitement raison à Gérald Darmanin, mais nos amis de Lampedusa ne supportent pas ce qu’ils vivent comme pression». Pour le président du Conseil régional de PACA, «on a une incapacité réelle et profonde dans le pays à bien traiter ceux qui sont déjà là, on n’a pas la force aujourd’hui pour accueillir tous ces pauvres gens qui souffrent». Le pape demande à l’Europe une politique d’accueil des migrants différente «Les papes ont rappelé les uns après les autres l’humanisme de la religion chrétienne, qui doit faire en sorte qu’on doit prendre en considération les malheureux, les tristes, les migrants, tous ceux qui souffrent » explique Renaud Muselier. Pour le président du Conseil régional de PACA, «on ne peut pas accepter que l’on se baigne tranquille dans le sud de l’Europe, dans notre mer merveilleuse, et que juste en face dans le bassin méditerranéen, on s’y noie et on y meurt». Mais dans la réalité des faits, pour Renaud Muselier, on fait face à un grand nombre de migrants, et ces problèmes de migrations submergent aussi les pays d’Afrique du Nord, comme la Tunisie, et subsahariens, «à cause de problèmes de pauvreté, sociaux, politiques». Le président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur estime que le véritable problème vient des pays de départ, notamment avec les passeurs, «c’est comme une grosse canalisation, il faut fermer les plus gros robinets au plus haut, pour éviter l’afflux chez nous». Pour la visite de deux jours du souverain pontife, une messe géante est organisée au stade Vélodrome. La présence du président Macron à cette messe a été vivement décriée, notamment par la gauche, qui y voit une entorse au principe de laïcité. Renaud Muselier, qui assistera également à cette messe, affirme que «il y a sa Sainteté le pape qui est ici, à Marseille, les chrétiens et même les non-chrétiens peuvent venir, c’est un grand moment de messe collective dans un endroit, le stade Vélodrome, où on s’y retrouve tous».
Ce mercredi 20 septembre, le roi Charles III est arrivé en France pour une visite d’État de trois jours. Après un passage sous l’Arc de Triomphe et à l’Élysée pour s’entretenir avec Emmanuel Macron, le couple royal a été invité par le président pour un dîner d’exception au château de Versailles. Parmi les 150 invités de ce dîner, Sir Peter Ricketts, ancien ambassadeur du Royaume-Uni en France, s’est assis à la table du roi. Il est l’invité des 4 vérités ce jeudi 21 septembre. Depuis hier, les images montrent que le président de la République française et le nouveau roi d’Angleterre semblent bien s’entendre. Est-ce un simple symbole ou y a-t-il une importance politique? «Un peu les deux» estime Sir Peter Ricketts. «C’est un trait d’union entre l’Histoire et nos jours, on a tous eu l’impression de participer à un moment d’Histoire, on a eu des moments forts des relations franco-britanniques, qui dépassent la politique» explique l’ancien ambassadeur. Ce dernier affirme que le roi Charles III a de grandes convictions, notamment sur des sujets liés à l’environnement et au climat. Le roi Charles III met en avant son combat pour l’écologie Le fils de la reine Élisabeth II a d’ailleurs choisi de faire un détour par Bordeaux, ville écologiste. Le roi et son épouse Camilla s’y rendent en train et visiteront la ville à pied ou en tramway. Pour l’ancien ambassadeur du Royaume-Uni en France «c’est un message, il va aussi visiter un vignoble bio ». Le roi ne serait-il pas en train de faire de la politique, alors qu’au même moment le Premier ministre anglais a annoncé que la Grande-Bretagne allait rétropédaler sur les politiques environnementales? «Il ne se mêle pas de la politique de tous les jours, mais le roi Charles a les yeux fixés sur le long terme, sur le climat. Il est dans l’air du temps, c’est aussi un point de contact avec la jeune génération», explique l’ancien ambassadeur. Sir Peter Ricketts affirme que Charles III, préparé depuis des décennies, est absolument déterminé à occuper et habiter ce rôle de roi. La relation France - Royaume-Uni au plus bas? Depuis quelques années, une crise de confiance semble s’abattre sur les relations franco-britanniques. Sir Peter Ricketts écrivait il y a moins de deux ans dans une tribune, que la relation entre la France et le Royaume-Uni était à son point le plus bas de toute sa carrière de diplomate. Sommes-nous vraiment sortis de cette crise? «On est sorti de cette crise, c’était une crise politique, mais deux choses ont changé: la guerre en Ukraine, car les deux grandes puissances européennes, la France et le Royaume-Uni, doivent être ensemble» affirme Sir Peter Ricketts, avant d'ajouter que le changement de personnalités côté britannique a joué sur l’apaisement entre nos deux pays. « Je ne vous cache pas que Boris Johnson y était pour beaucoup dans les tensions entre les deux pays, maintenant on a un Premier ministre respectueux envers les Français ». Pourtant, après le fiasco de la finale de ligue des Champions à Paris ou le couac avec les supporters anglais qui n’étaient pas arrivés à temps à un match de la Coupe du monde de rugby, dans les médias outre-manche, «on aime trop taper sur les Français», s’amuse Sir Peter Ricketts. Mais l’ancien ambassadeur pense que cette visite d’État, très suivie en Angleterre, peut tout changer, notamment dans l’opinion publique britannique, et que malgré tout, «les Anglais adorent la France!».
Le harcèlement est un véritable fléau, notamment chez les jeunes, et la rentrée scolaire a à nouveau démontré que la lutte contre ceharcèlementest insuffisante dans le pays. Après un énième suicide d’élève, celui de Nicolas, un lycéen de Poissy, le sujet est au cœur des préoccupations. Ce lundi 18 septembre, les recteurs étaient réunis par le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, qui leur demandait un «électrochoc à tous les niveaux»dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Ce même jour, un élève coupable de cyberharcèlement en ligne a été interpellé en pleine classe à Alfortville, dans le Val-de-Marne, par plusieurs policiers. «On se dit qu’on est passé d’années d’inaction et d’incompréhension sur le sujet, de déni parfois, et là tout d’un coup on est dans Walker Texas Ranger» a réagit Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie les Verts, et invitée des 4 vérités ce mercredi 20 septembre. Pour la chef du parti écologiste, les enseignants démunis ne peuvent pas gérer seuls la situation, «mais on ne peut pas laisser les policiers seuls sur le sujet non plus». Marine Tondelier explique que les écologistes proposent de mettre en place des médiateurs scolaires dans chaque établissement, pour venir en aide aux élèves, parents d’élèves et enseignants. Un plan de transition écologique présenté aux chefs de partis Marine Tondelier et les autres chefs de partis ont été reçus par la Première ministre, avec pour objectif de remettre la France sur le droit chemin en matière d’écologie, pour que le pays réduise de 55% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Un plan à 10 milliards d’euros d’après Élisabeth Borne, dont la plupart sera investie et dépensée dès 2024. Au micro de Thomas Sotto, la secrétaire nationale d’EELV explique que «la planification et la communication c’est bien, mais ce qui compte à la fin c’est l’action». Pour elle, un point essentiel manque à ce plan. Elle affirme que 12% des émissions de la France sont dues à la viande, qui engendre 60% de la déforestation mondiale. «Vous savez quelle action concrète a été proposée par ce plansur la viande ? Aucune, rien» déclare Marine Tondelier. La secrétaire nationale du parti écologiste explique que 200 millions d’animaux en France sont entassés dans des fermes-usines, créant des problèmes environnementaux comme l’émission d'ammoniac dans l’air ou de nitrate dans l’eau,des problèmes sanitaires et de dignité et bien-être animal. Elle s’est aussi exprimée sur le bien-être paysan, affirmant qu’un suicide d’agriculteur par jour avait lieu en France, et que 200 exploitations ferment leurs portes chaque semaine. Marine Tondelier estime que ce sujet des fermes-usines est fondamental, car il touche «tous les sujets qui ne vont pas dans ce pays». Selon elle, «les scientifiques disent, tous, qu’on mange trop de viande. On en mange en moyenne deux fois plus en France que ce qui est bon pour la santé». D’après Marine Tondelier, les écologistes proposent la mise en place d'un ISF climatique. L’impôt doit-il être la réponse à tout? «Il doit forcément faire partie de la réponse» estime-t-elle. Le parti souhaite que les Français qui participent plus que les autres au dérèglementclimatique, notamment avec des placements qui accélèrent le changement climatique, payent plus. Les écologistes préconisent ensuite que le rendement de cet impôt soit attribué aux conséquences de ce changement climatique.
Située à 150 kilomètres des côtes tunisiennes, l’île de Lampedusa en Italie est devenue depuis quelques jours un lieu d’exode pour des milliers d’immigrés. Face à ce flux migratoire de plus en plus important, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, a annoncé des mesures extraordinaires et a exhorté les États européens à prendre leur part de responsabilité en accueillant à leur tour ces réfugiés qui se comptent par milliers. Alors que le Rassemblement National et Les Républicains ont pondu un texte sur la question migratoire, comment la France se positionne-y-elle face à l’appel de la Première ministre italienne ? Pour Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, c’est «une gageure». Elle compte sur la présidente de la commission européenne pour statuer sur le sort de ces immigrés qui ont trouvé refuge sur l’île deLampedusa. «Si on veut mieux maîtriser les flux, il faut faire en sorte à la fois de les tarir. C’est la question du co développement et de comment on évalue ceux qui peuvent demander l’asile» explique notre invitée au micro de Thomas Sotto. Cette situation critique aux frontières nous ramène à cette phrase prononcée par Michel Rocard : «La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais doit prendre sa part». De manière plus pragmatique, Aurore Bergé rappelle que c’est au pays d’accueil, l’Italie, de faire en amont ce travail de répartition. En France, depuis 2023, le gouvernement est parvenu à démanteler plus de 200 réseaux de passeurs : «C’est ceux qui se jouent de la misère, qui arnaquent, qui volent ces personnes et qui leur font prendre des risques inouïs» fustige la ministre des Solidarités qui condamne sévèrement ce trafic et appelle à «une fermeté absolue». Premier cheval de bataille de l’extrême-droite, Marine Le Pen a demandé un référendum sur la question migratoire. Un texte qui comporte une batterie de mesures extrêmement restrictives pour lutter contre l’immigration. Si Aurore Bergé ne se prononce pas sur ce projet de loi, elle ne croit pas que cela permettrait d’endiguer la question migratoire de plus en plus soumise aux phénomènes climatiques. Si le gouvernement n’a pas pour ambition d’être un véritable garde-frontière comme s’en targue le Rassemblement National, leur enjeux est d’abord «de tarir à la source avec des règles qui sont très fermes et qui sont partagées au sein de l’Union européenne». «Plan pauvreté» : ce qui va changer Longtemps reporté et mis au second plan, le Pacte des Solidarités a enfin été présenté par la Première ministre Élisabeth Borne. Un plan particulièrement attendu au vu de l’inflation record et du cri de détresse de nombreuses associations qui luttent sur le terrain contre la pauvreté. Face à une hausse des prix dissolue qui étrangle les Français, il vise à «apporter des réponses aux Français dans la précarité avec une augmentation de 50% des crédits de lutte contre la pauvreté» a rappelé la résidente de l’hôtel de Matignon. Concernant la pauvreté qui sévit dans le pays, elle touche plus de 9 200 000 personnes rien que dans l’Hexagone soit 15% de la population, ce qui fait qu’une personne sur dix est obligée de rogner sur son budget alimentation et sur le chauffage. Telle est l’ampleur de ce chantier titanesque auquel s’attaque le gouvernement. Combien l’exécutif va-t-il mettre sur la table ? «Très concrètement, il y a 20 milliards d’euros dédiés à notre action contre la pauvreté» affirme Aurore Bergé avant d’évoquer dans les grandes lignes le plan d’action déployé par le gouvernement à savoir «Un soutien très direct sur les publics qui sont les plus fragiles notamment la question des enfants et aussi des actions structurelles avec le retour à l’emploi […] et d’enlever des freins objectifs comme la garde d’enfants». Au-delà de ces nouvelles mesures pour lutter contre la pauvreté, la ministre des Solidarités rappelle que la France bénéficie «d’un modèle social extrêmement robuste et redistributif qui évite à cinq millions de personnes de tomber dans la pauvreté». Et d’encourager la contribution des Français grâce aux impôts pour lutter efficacement contre ce fléau. Cette rentrée scolaire a aussi été marquée par un constat effarant des associations : le mal-logement des enfants, victimes collatérales de cette pauvreté. Des études récentes recensent 80 000 enfants mal-logés, placés en hébergement d’urgence, en hôtel social ou dans le pire des scénarios, à la rue. Pour protéger les enfants, le gouvernement a prévu dans ce pack des Solidarités de verrouiller et de sécuriser les hébergements d’urgence. Ce qui n’endigue pas le problème de la scolarisation de ces enfants : «Là où il y a quelque chose d’invraisemblable et d’indigne, c’est que la moitié de ces enfants n’est pas scolarisée» déplore Aurore Bergé. Derrière ce constat se cache un autre problème sous-jacent : la malnutrition infantile qui touche de plus en plus d’enfants notamment dans les territoires d’Outre-mer. Quelle réponse le gouvernement peut apporter à ces jeunes qui ne mangent pas à leur faim ? Pour Aurore Bergé, c’est «un trou dans la raquette». En effet, elle reconnaît volontiers que les territoires ultra-marins avaient été totalement exclus du précédent plan des Solidarités. Une aberration alors le taux de pauvreté est 5 à 15 fois supérieur dans ces régions. «On va renforcer cette action. Il y a 50 millions d’euros très spécifiques notamment sur l’école, les manuels scolaires, la cantine à 1€, les petits déjeuners gratuits» précise notre invitée. Manger coûte de plus en plus cher. En ces temps d’hyper-inflation alimentaire, la grande distribution et les industriels connaissent-ils suffisamment le sens du mot solidarité ? En effet, peu de distributeurs sont prêts à renoncer à leurs profits et à baisser la note lors du passage en caisse, malgré les appels du pied du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. De son côté, Aurore Bergé réunit cette semaine les acteurs de l’agroalimentaire qui veulent réellement s’engager au quotidien. «Il faut que collectivement ils fassent plus et pas que chacun se renvoie la balle […] l’idée c’est de protéger l’emploi parce que la meilleure des protections pour le pouvoir d’achat, c’est de garantir que les Français aient accès à un emploi qui soit rémunérateur» martèle la ministre qui écarte une nouvelle valorisation des minimas sociaux malgré l'alerte des associations et des députés sur le banc de l’opposition.
Le gouvernement va autoriser la grande distribution à vendre son carburant à perte. C’est ce qu’a annoncé ce samedi 16 septembre 2023, Élisabeth Borne dans une interview au Parisien. Cette décision du gouvernement sera examinée à l’Assemblée nationale début octobre. Selon Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, invité des 4 vérités ce lundi 18 septembre, la mesure inédite devrait être effective à partir du 1er décembre et pour six mois. Il faudra donc se rendre chez Leclerc, Carrefour ou Auchan pour espérer trouver des prix plus faibles sur le carburant. D’après le ministre de l’Économie, «notre méthode, c’est d’engager tout le monde dans cette lutte contre l’inflation. L’État ne peut pas porter à lui seul le coût de l’inflation, sinon cela va creuser les déficits». Pourtant, les prix continuent d’augmenter et les promesses de fin d’inflation du gouvernement ne voient jamais le jour. Bruno Le Maire répond «aujourd’hui l’inflation commence à reculer(…) c’est lent, c’est difficile, par moment il y a de nouvelles poussées de fièvre ». Le ministre assure que l’objectif du gouvernement est d’obtenir une inflation de 2% en 2024 et demande l’engagement de tous pour y parvenir: les distributeurs, les pétroliers, les industriels, les raffineurs. Mais alors la grande distribution ne va-t-elle pas se rattraper en rayon et gonfler les prix de l’alimentaire? Bruno Le Maire explique que les distributeurs ont pris des engagements et jouent le jeu, avec notamment 5000 produits au prix bloqué, mais affirme «nous avons des outils pour vérifier et observer que les marges, d’un coup, ne gonflent pas ». L’objectif selon le ministre est aussi de «protéger les agriculteurs». La shrinkflation, fléau des consommateurs Depuis plusieurs semaines, les industriels de l’agroalimentaire s’arment d’une technique vivement décriée: diminuer la quantité du produit dans un emballage similaire, en gardant un prix identique, ou en l’augmentant. Cette méthode marketing pour duper les consommateurs, appelée «shrinkflation», ne passe pas chez les Français comme chez les membres du gouvernement. «Nous passerons là aussi par un texte législatif (…) on va obliger les industriels, lorsqu’ils réduisent le contenant, à l’afficher de manière claire, et pas en Times 10 en bas du paquet», affirme Bruno Le Maire. Cette obligation sera effective début 2024, «il faut le temps de le notifier à la Commission européenne». Le Rassemblement national proposait de baisser la TVA à 0% pour les produits de première nécessité. «Je suis là pour protéger le porte-monnaie de nos compatriotes, ces solutions du Rassemblement national ont été adoptées par d’autres pays, ça ne mène nulle part. Les consommateurs n’en voient pas la couleur car ce n’est pas assez, et ça gonfle les caisses de l’État». Augmentation des salaires et baisse des prixen 2024 ? Bruno Le Maire a également exprimé sur le plateau des 4 vérités, sa détermination «d’avoir une augmentation des salaires, de protéger les salaires les plus modestes et de faire baisser les prix en même temps, sans passer par la case de la récession, car nous avons de la croissance en France». En fin de semaine dernière, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie, Emmanuelle Wargon, a annoncé qu’elle anticipait une hausse de 10 à 20% des prix de de l’électricité pour 2024. Les factures vont-elles augmenter de 10 à 20% l’an prochain? «Non, il en est hors de question», rétorque Bruno Le Maire, expliquant que le bouclier tarifaire sur l’électricité existe toujours, contrairement à celui sur le gaz. «Nous payons à l’heure où je vous parle, 37% de la facture d’électricité des ménages. Ça va nous coûter plus de 10 milliards d’euros» confie-t-il. Le ministre assure que le gouvernement maintiendra une protection sur l’électricité en 2024.
C’est un nouveau visage dans l’arène politique. À tout juste 27 ans, Léon Deffontaines va diriger la liste communiste aux élections européennes. C’est également l’une des têtes d’affiche de la Fête de l’Humanité qui débute aujourd’hui dans l'Essonne et le numéro deux du Parti Communiste sous la coupe de Fabien Roussel qui a fait une rentrée tonitruante. Le chef de file du PCF appelle à envahir les stations services, les grandes surfaces et les préfectures. Une action de «légitime défense» face à la hausse des prix, de plus en plus asphyxiante. Quel est le but de cette opération coup de point ? Pour Léon Deffontaines, la crise inflationniste est «une priorité». Alors que le caddie des courses des Français a augmenté de 20% en seulement un an, ils attendent une réponse concrète des politiques. Bien que Bruno Le Maire ait engagé un bras de fer avec les industriels, certaines chaînes d’hypermarchés continuent de pratiquer des prix à la hausse. Pour restaurer le pouvoir d’achat des Français, le PCF prône une action forte et ainsi «provoquer le destin pour que le gouvernement agisse concrètement». Selon cette jeune recrue politique, les mesures anti-inflationnistes mises en place par l’exécutif sont largement insuffisantes. En témoigne le constat des associations au bord de la faillite qui alertent sur la précarité des étudiants, mais pas seulement. De leur côté, Fabien Roussel et son second restent inflexibles et souhaitent imposer au gouvernement un certain nombre de sujets tels que «L’augmentation des salaires, l’augmentation des pensions de retraite et d’invalidité, l’augmentation des bourses». Durant le grand brainstorming organisé par Emmanuel lors des Rencontres de Saint-Denis, le leader PCFa fait quelques propositions notamment «l’indexation des salaires sur l’inflation, le blocage des prix et la diminution des taxes sur le prix des carburants». Sorte de révolte à la façon des Gilets Jaunes, la méthode Roussel va-t-elle porter ses fruits auprès des grands groupes et des pétroliers pour faire baisser les prix ? Concernant le prix exorbitant des carburants qui atteint par endroit 2€50, notre invité souhaite pointer du doigt la responsabilité des industries pétrochimiques qui tirent profit de la crise pour faire «des marges énormes» mais également celle de l’État qui reste, selon lui, inactif sur le sujet du pouvoir d’achat. «Nous avons fait une proposition d’augmenter le SMIC et le gouvernement a balayé d’un revers de manche ces propositions de loi. Nous voulons les remettre sur la table et nous attendons des Français qu’ils puissent agir en faveur du pouvoir d’achat». Sur la forme, la méthode Roussel qui appelle à envahir les commerces et les institutions publiques, ne fait pas l’unanimité. Alors que le chef de file du Parti Communiste s’est déclaré «contre l’action violente», certains membres de l’opposition à l’instar de Jean-Luc Mélenchon soulignent une petite contradiction. En effet, le leader de La France Insoumise n’adhère pas à cette «initiative personnelle et violente». De son côté, Léon Deffontaines se dit favorable à cette action forte pour éviter une nouvelle révolte mais également secouer ce gouvernement inflexible. Nupes : l’union toujours difficile Les électeurs français seront appelés aux urnes en juin 2024 pour les Européennes. Alors que la NUPES envisageait une tête de liste commune et n’avait pas écarté la candidature de Ségolène Royale pour représenter la gauche, Léon Deffontaines a décidé de jouer cavalier seul en prenant la tête de liste du Parti Communiste. Et ce, malgré la main tendue de Jean-Luc Mélenchon. Pour le protégé de Fabien Roussel, l’union ne fait pas la force dans ce scrutin. «Nous avons besoin de cohérence. Notre ambition c’est d’aller chercher aussi celles et ceux qui votent plus à gauche et des fois qui se perdent dans un vote d’extrême droite en leur proposant une alternative sur le projet européen par rapport à ce qui est proposé à gauche» affirme-t-il au micro de Jeff Wittenberg. Son arme de séduction politique ? «Défendre les travailleurs et l’emploi en France». Un slogan que prône également le camp de Jean-Luc Mélenchon. Alors comment les distinguer ? «La différence c’est que nous nous disons que le 9 juin prochain, les élections européennes pourront s’apparenter à un référendum notamment sur la question de l’élargissement de l’Union européenne» nuance notre invité, fermement opposé à l’élargissement de l’UE au même titre qu’il s’inscrit pour le mix énergétique et l’investissement dans le fret ferroviaire contrairement à ses alliés de la Nupes. En 2019, la liste communiste avait obtenu 2,5% des voix avec 0 euro-député sortant. Comment cette jeune recrue peut-elle séduire les électeurs et détrôner ses adversaires à gauche ? Pour Léon Deffontaines, Fabien Roussel a su redorer le blason du parti, plus populaire et authentique : «Il est est devenu la personnalité de gauche préférée des Français» rappelle notre invité. Ce vendredi 15 septembre 2023 s’ouvre la Fête de l’Humanité, un événement majeur durant lequel certaines personnalités politiques seront amenées à débattre sur des sujets éclectiques. À droite de l’échiquier politique, Édouard Philippe, grand champion des sondages aux européennes, va se confronter à Fabien Roussel. Une rencontre particulièrement attendue avec entre figures montantes que tout oppose. Si l’ancien Premier ministre se prête volontiers au jeu, d’autres personnalités politiques ont décliné l’invitation à l’instar du ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune et le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné. Le motif de leur absence ? La présence du rappeur Médine pour un concert prévu le samedi 16 septembre au soir. Ce chanteur extrêmement controversé, notamment pour ses propos sur la laïcité à une certaine époque et ses déclarations antisémites, a récemment fait scandale aux universités d’été de LFI et des Verts. «Nous n’avons pas notre mot à dire sur la programmation musicale […] nous ne l’invitons pas à débattre» temporise notre invité en réponse à une polémique qui ne désemplit pas. Alors que l’interdiction du port de l’abaya promue par Gabriel Attal relance le débat sur la laïcité dans les établissements scolaires, la venue d’Emmanuel Macron à la messe célébrée par le pape le samedi 23 septembre interroge voire offusque certains membres de l’opposition. «Qu’il assiste à une messe publique, c’est contraire à un nouvel ordre de laïcité. J’aurais attendu du président de la République justement qu’il ait la décence de ne pas s’y rendre» fustige Léon Deffontaines.
L’équipe nationale du rugby a reçu de vives critiques après son interprétation jugée désastreuse de La Marseillaise, vendredi 8 septembre. Qu’a pensé Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, de cette cacophonie ? « La mêlée des chœurs était un beau projet pour ce mondial de rugby », mais les canons et la polyphonie n’étaient selon elle « pas adaptés à l’ambiance des stades. » « On a pris le taureau pour les cornes et ajusté ». Il est ainsi prévu de revenir, à l’avenir, à une version de l’hymne national « plus simple, plus épurée », qui sera plus facile à chanter pour les enfants et les joueurs. Quel bilan faut-il tirer de ce mondial, très critiqué à cause de son organisation défaillante ? Malgré « quelques petits couacs qui sont en train d’être corrigés », la ministre note « beaucoup d’ambiance, beaucoup d’engouement, beaucoup de vente de maillots » ainsi qu’un record d’audience. Elle assure une « volonté et une détermination totales pour apporter le meilleur de cette expérience. » JO 2024 : La France sera-t-elle prête ? Avec les Jeux olympiques 2024 en ligne de mire, ce n’est pas une année tranquille qui s’annonce pour la membre du Gouvernement. On s’attend à du grandiose, sauf dans la Seine, où les tests d’épreuves de natation menés cet été n’ont pas été très concluants. Ils ont révélé, par exemple, de risques de mycose et ont souvent été annulés pour pollution excessive. Comment remédier à cela, et qu’est-ce-qui fait que dans un an, les mêmes résultats ne seront pas obtenus ? Les épreuves prévues dans la Seine pourront-elles s’y passer ? Si, en août dernier, les dysfonctionnements relevés étaient notamment dus à des eaux fluviales, des bassins sont en train d’être construits et seront prêts « en temps et en heure. » Ce premier risque est donc écarté. Concernant la deuxième difficulté opérationnelle, un problème de clapet vers le pont de Tolbiac, la ministre assure une nouvelle fois que l’État veille « personnellement », « avec les autres partis prenants », à ce que ces défaillances ne se reproduisent pas. Des budgets très importants ont ainsi été mobilisés pour que le triathlon et les épreuves de paranatation puissent bien avoir lieu dans la Seine, comme prévu. Quel est l’objectif de l’équipe France pour ces Jeux olympiques 2024 ? Au vu des derniers résultats, faut-il revoir nos ambitions à la baisse ? L’ancienne directrice générale de la Fédération française de tennis le nie. Elle assure qu’il faut peut-être « aller plus loin dans la préparation » mais vise toujours « le top 5 ». Une autre question majeure et qui inquiète beaucoup est la capacité de notre réseau de transports à absorber l’évènement. La possibilité d’une grève plane notamment. Pour éviter un climat de tension qui pourrait donner une mauvaise image au pays, un député Renaissance suggère d’interdire les manifestations et les préavis de grève pendant les grands événements sportifs et demande une loi d’exception sur le sujet. Amélie Oudéa-Castéra n’y est pas forcément favorable, et assure préférer se « trouver dans le dialogue social ».Toujours à propos des transports, ils seront surchargés en Île de France pendant cette période, notamment à cause des jeux paralympiques qui se dérouleront du 28 août au 8 septembre. De ce fait, la rentrée sera-t-elle décalée en France ? « Non. » La ministre songe plutôt à créer une « adaptation micro locale au cas par cas » pour les établissements qui se trouveront à proximité des lieux d’épreuve. « On fait attention à ce que ces Jeux olympiques perturbent le moins possible la vie des français », assure-t-elle.
Soukaïna, 24 ans, se trouve en état de mort cérébrale après avoir été touchée par une rafale de kalachnikov dans son appartement à Marseille. Malgré les moyens engagés, le gouvernement ne parvient pas à stopper ces violences liées dans pratiquement 100 % des cas à la drogue. Que ferait Marion Maréchal si elle était au pouvoir ?La tête de liste du parti d’extrême droite Reconquête! aux élections européennes du 9 juin prochain veut parler de « vraies choses concrètes » qui pourraient être mises en place : adaptation de la législation en attaquant plus directement les gros trafiquants, adapter les lois anti-mafia italiennes en France, renforcer l’encadrement des écoutes, ne plus faire sortir les personnes condamnées avant la fin de leurs peines. Selon elle, le poids de l’immigration clandestine et les mineurs isolés sont « clés de manière structurelle » dans le développement de la criminalité et du trafic de drogue. Un rapport réalisé par l’Inspection générale de l’administration (IGA) et l’Inspection générale de la justice (IGJ) a détaillé le profil des émeutiers après la mort de Nahel : 79% d’entre eux ont la nationalité française. Mais la femme politique évoque un autre rapport de préfecture de police. Ce dernier indiquerait qu’une majorité des émeutiers « sont issus de l’immigration. » Dans son programme, elle ne souhaite pas revenir sur la déchéance de nationalité. « On est dans un état de droit », précise-t-elle. En revanche, elle parle d’un « octroi de nationalité abusif ». « On a fabriqué toute une génération de personnes qui ne sont pas intégrées ». Il faudrait ainsi que l’État et l’éducation mènent un travail « d’exigence d’assimilation ». Les cas de déchéance de nationalité pour les personnes qui ne respecteraient pas la loi n'interviendrait que dans des cas « extrêmes ». À propos du prix de l’essence, il se trouve autour de 2 euros par endroits. Que faut-il faire ? Mettre la pression sur les distributeurs ? Encore une fois, Marion Maréchal songe plutôt à une réponse « plus structurelle » sur le pouvoir d’achat à la place des chèques du gouvernement qui offrent des réponses « temporaires ». « Le pouvoir d’achat est faire en sorte que le pouvoir prenne moins dans la poche des français ». Le projet du parti serait notamment d’obtenir un salaire net qui s’approcherait davantage du brut. « Nous sommes partisans d’économies qui permettraient de soulager les charges qui pèsent sur le salaire des français ». Certains régimes, comme celui des intermittents du spectacle, seraient également à remettre en question. Une liste commune chez la droite de la droite aux européennes ? Aux élections européennes du 9 juin prochain, à la droite de la droite, la campagne est lancée. Qu’est-ce qui distingue la liste de Jordan Bardella, qui représente le Rassemblement National, et celle de Marion Maréchal, qui représente Reconquête! ?Une vision économique, la défense de la valeur travail, une discipline budgétaire plus forte, un engagement contre « les dérives au wokisme et la propagande LGBT » dans les écoles, et une vision libérale face à « l’assistanat » sont notamment des différences, selon l’ex -députée RN. Cependant, à propos d’une liste commune pour les européennes, « la porte est ouverte » : « Pourquoi pas, si Jordan Bardella est prêt à changer d’avis, à bouger ». Ces Européennes donnent une opportunité « historique », celle de changer la majorité du parlement européen aujourd’hui composée par le centre, et de positionner une majorité de droite. Après tout, ça a été la clef « de tous les partis en Europe pour gagner ». Éric Zemmour est un membre du parti Reconquête! Huit procès l'attendent l’année à venir. Selon Marion Maréchal, l’ancien candidat à la présidentielle est victime d’une « persécution judiciaire ». Concernant ses propos sur Pétain, la tête de liste assure que « si l’on veut parler d’antisémitisme aujourd’hui », il faut « avant tout parler de celui de l’extrême gauche. »
«Tragédie», «cauchemar», «désolation» sont les mots qui reviennent pour raconter le drame vécu par les marocains après le séisme du vendredi 8 septembre 2023. Les besoins sont immenses. Le Maroc a accepté l’aide de 4 pays, mais pas celle de la France. Comme le ministre de l’Intérieur l’explique-t-il? «La France se tient à disposition. Le Maroc est un grand pays africain qui a une grande protection civile. Et s’il pense que d’une manière ou d’une autre qu’une aide internationale peut être au rendez-vous, la France sera là», énonce-t-il, précisant qu’il «ne croit pas» que ce refus d’aide puisse être lié aux relations tendues entre les deux pays depuis plusieurs mois. Au sujet de la guerre contre les trafics de drogue dans les cités, des moyens importants sont déployés, mais tout cela ne semble pas impressionner les trafiquants. Que faire de plus?«Quand on lutte contre la drogue, on lutte contre des organisations criminelles»réagit le membre du gouvernement. Le combat devra se poursuivre pendant des années. Les consommateurs sont également, selon lui,«responsables de cette situation». L’amende forfaitaire qui leur est imposée depuis le 2020 est-elle suffisamment dissuasive? Elle est en tout cas une «réponse très rapide», pénalisante en de nombreux points. Bilan de l’opération de démantèlement des bidonvilles à Mayotte Quelles conclusions Gérald Darmanin tire-t-il de l’opération de démantèlement des bidonvilles à Mayottelancée il y a presque six mois ? Dans la région insulaire, la situation se serait «rétablie», avec des agressions sexuelles et des violences en baisse. Le ministre cite notamment l’arrestation, grâce au RAID et au GIGN, de 55 chefs de gang sur 59. S’il reste d’autres problèmes, notamment celui de l’eau et de la sécheresse, il avance que la «paix publique» y semble retrouvée. Le ministre fait-il le lien direct entre immigration et trafic de drogue en France? Il notifie en tout cas que si les petites mains semblent bien être des mineurs issus de l’immigration étrangère sans papiers, le lien se situe surtout dans le fait que les gros trafiquants semblent de pas habiter en France, mais dans les pays du Maghreb ou dans le Golfe Persique, d’où ils commandent à distance les arrivées. Le projet de loi sur l’immigration sera débattu le 6 novembre 2023 au Sénat, et en «janvier-février» à l’assemblée, en fonction des débats budgétaires. Globalement, ce texte comprendra deux volets: un répressif, concernant l’expulsion les «étrangers délinquants», et un social, d’intégration, pour pouvoir régulariser les travailleurs dans les métiers en tension. Le membre du Rassemblement pour la République est-il favorable à un référendum sur l’immigration, comme le réclament Jordan Bardella ou Éric Ciotti? «De manière générale, je ne suis jamais défavorable à consulter le peuple », souligne-t-il. Mais il faudrait pour cela voter un texte pour réformer l’article 11 de la constitution, qui ne prévoit pour l’instant pas de consulter les Français sur cette question. Si c’était envisageable, ça ne serait donc «pas dans l’immédiat.» L’ancien maire de Tourcoing souhaite-t-il par ailleurs revenir sur le traité de 1968 avec l’Algérie, qui facilite les échanges migratoires entre les deux pays? Édouard Philippe avançait dimanche 11 septembre 2023 sur TF1 que ce texte n’avait plus de raison d’être. «C’est une question extrêmement compliquée. […] On ne peut pas en quelques instants mettre la main sur l’Histoire », a-t-il argué. La menace terroriste pèse-t-elle sur la coupe du monde de rugby? Pas dans l’immédiat, mais un tel événement peut en effet attirer une «menace extérieure», avance le ministre, tout en précisant que cette menace peut aussi venir de notre propre pays. « C’est d’autant plus vrai pour les jeux Olympiques.» Ainsi, Gérald Darmanin félicite le travail des gendarmes et du GIGN, présents sur le terrain pendant ces grands événements. Au sujet du prix de l’essence, ne serait-il pas temps d’en faire un peu plus ? Le ministre considère qu’il faudrait plutôt augmenter «une partie des salaires». Enfin, après 3 référendums sur l’autodétermination dont les résultats ont été très majoritairement «non», la question de l’indépendance semble quant à elle tranchée, et la Nouvelle Calédonie pourra rester française.
Ce samedi 9 septembre, la température s’élèvera jusqu’à 36°C en France. L’ingénieure nucléaire spécialiste des transitions énergétiques, Maud Bregeon, nous alerte sur cette urgence absolue. Jusqu’à 90 nuits tropicales ont été enregistrées dans certains départements de France. Cela a un impact sur l’agriculture, sur le mode de vie des habitants et la façon dont nous travaillons. En France, 60% de l’énergie que l’on consomme vient des énergies fossiles. «L’objectif est de baisser nos émissions de CO2» explique l’invitée du plateau des 4 Vérités. En effet, le président de la République, Emmanuel Macron, essaie de faire diminuer ces émissions avec le nucléaire et les énergies renouvelables. Climat, l’urgence face au changement La fermeture des deux dernières centrales à charbon françaises est prolongée jusqu’à fin 2024 par besoin d’éviter les coupures éventuelles cet hiver. Le développement des énergies renouvelables est relancé, notamment dû à l’énergie nucléaire et éolienne qui s’impose comme une alternative très contrastée. «Il faut accélérer le déploiement des éoliennes, sur l’hydraulique, sur le solaire et en parallèle relancer le programme nucléaire qu’on avait lancé et réussi dans les années 90» annonce la députée porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée. Il y a quelques mois, un vote a été fait à l’Assemblée avec une très large majorité pour lancer la construction d’une douzaine de réacteurs supplémentaires. Le principal partenaire de la France, l’Allemagne, a tourné le dos au nucléaire. En conséquence, l’utilisation du gaz et du charbon a augmenté. En Allemagne, l’électricité est 5 à 10 fois plus carbonée qu’en France. Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, explique que «l’effondrement climatique débuté implose plus vite que nous ne pouvons y faire face». Pour lui, il est presque déjà trop tard. Maud Bregeon demande de travailler sur nos habitudes individuelles en changeant notre mode de vie. De plus, Bruno Le Maire a demandé aux grands pétroliers comme Total de continuer de plafonner son prix en dessous de 2€ le litre de carburant. L’urgence à court terme reste l’inflation avec le prix de l’essence qui est important. «Bruno Lemaire a raison de dire que chacun doit prendre sa part» défend la femme politique. Ces grandes entreprises comme Total qui font beaucoup de profits, doivent contribuer à l’effort national. Autre sujet important pour Maud Bregeon avec Emmanuel Macron qui a pris de nombreuses initiatives durant la rentrée de septembre comme les rencontres de Saint-Denis. Cependant, les Français ne voient pas de résultats tangibles malgré que le président de la République essaie de répondre aux enjeux majeurs comme le climat ou le pouvoir d’achat. Depuis 2017, le chef d’État a tendu la main aux chefs politiques et aux représentants de la majorité avec qui il n’avait pas fait campagne comme Bruno Le Maire. De plus, lors de la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de rugby le vendredi 8 septembre au soir, le président s’est fait huer par la foule. En effet, une partie des Français n’est pas satisfaite de l’action du gouvernement et du président de la République.
Mercredi 30 août 2023, Emmanuel Macron a rencontré les chefs de parti politiques pour discuter de sujets qui ont fait l’actualité en France comme la réforme des retraites, le pouvoir d’achat et l’inflation…Ce 8 septembre 2023, le chef de l’État a envoyé une lettre à tous les participants faisant une synthèse des douze heures de discussions. Selon le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, « il attend leurs commentaires et leurs propositions pour continuer les échanges. » Pour Olivier Faure, cette lettre envoyée par le locataire de l'Elysée n’est qu’une opération de camouflage. « C’est l’impuissance d’un président qui n'a plus de majorité à l'Assemblée et en même temps d'une absence réelle de volonté de dialogue. La réalité, c'est que les sujets [l’inflation et le pouvoir d’achat des Français ndlr] auraient dû être l'essentiel de la discussion ». Selon le Premier secrétaire du Parti socialiste, « le chef de l’État a retenu des sujets qui sont des sujets plutôt secondaires. » Selon l’Insee, sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois, les prix à la consommation augmenteraient de 4,8 % en août 2023, après +4,3 % le mois précédent. Cette hausse de l’inflation serait due au rebond des prix de l’énergie. Jeudi 31 août 2023, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé que les acteurs de la grande distribution et de l’industrie agroalimentaire étaient parvenus jeudi matin à un accord pour « casser définitivement la spirale des prix ». « Le ministre de l’économie fait la manche » martèle Olivier Faure avant d’ajouter « sur les produits alimentaires, cela fait des années, des mois qu'il nous explique qu'il va demander à la grande distribution de faire des efforts. La réalité, c'est que le prix du caddie a augmenté de 14%, la rentrée des classes +11%. […] On pourrait aussi bloquer les prix des produits de première nécessité, faire en sorte d'aller vers un marché qui soit abordable pour tous les Français. » Immigration : consensus impossible Lors de la rencontre de Saint-Denis avec Emmanuel Macron, le sujet de l’immigration a été mis également sur la table. Des députés de renaissance, du Modem et du PS ont pris l’initiative de réclamer une régularisation des sans-papiers dans les métiers à haute tension. « J'espère qu’il y a un consensus possible à trouver » affirme Olivier Faure et d’ajouter « Je vois que tous ces gens qui pensaient qu'il existait une jambe ‘gauche’ au macronisme s’aperçoivent qu’elle n’existe pas […] Est-ce normal que on ait aujourd'hui des gens qui se droitisent progressivement, rentrent sur une ligne qui n'était pas celle que l'on pensait être celle du chef de l'État puisqu'il s'est fait élire en 2017 sur des bases complètement différentes. Ça mériterait que ces gens-là prennent leur courage à deux mains et fassent un pas vers la gauche. »
Quelle importance Clément Beaune accorde-t-il aux symboles en politique ? Dans un contexte où le GIEG s’échine à faire comprendre la gravité de la situation, le déplacement en avion d’Élisabeth Borne et Gabriel Attal lundi 3 septembre pour aller de Paris à Rennes a été jugé comme un « symbole désastreux » par François Gemenne, membre du groupe d’experts, spécialiste du climat. Les politiques ne sont-ils pas soumis à un devoir d’exemplarité ? « C’est du cas par cas », défend le ministre délégué chargé des Transports de France, qui ne considère pas ce déplacement comme une faute politique. « Élisabeth Borne est première ministre de la France, il existe pour elle un certain nombre d’exigences, notamment de sécurité. » Pour autant « il faut prendre au maximum le train », exprime Clément Beaune, en même temps qu’il rappelle le « devoir d’exemplarité » des personnes connues, comme les sportifs et les politiques. S’agissant du « Pass rail » à tarif unique auquel Emmanuel Macron s’est dit favorable, il sera ouvert à tous pour voyager de manière illimitée et sera a priori éligible à toutes les classes d’âge. Le but est de favoriser l’usage de ce type de transport. Le membre du gouvernement vise un prix de 49€ par Pass, comme en Allemagne. Des régions font déjà des offres attractives, l’idée est de « tout mettre ensemble ». Ainsi, pour l’instant, la « priorité absolue est d’appliquer ces prix sur les trains Intercités et les trains express régionaux. Le ministre a entrepris une discussion avec chaque président de région pour mettre en place le Pass « dès l’été prochain. » Par ailleurs, le train est-il trop cher aujourd’hui en France ? Le TGV est « cher pour beaucoup de Français, oui ». Le ministre a ainsi demandé un bouclier tarifaire à la SNCF afin que ses prix n’augmentent pas de plus de 5% cette année. Si les tarifs des Ouigo, eux, ont déjà été gelés, reste désormais à « développer cette offre commerciale attractive. » La question du gel des prix des TGV va également se poser. Le ministre aura cette discussion avec la SNCF « entre maintenant et la fin de l’année pour fixer les prix de l’année prochaine. » Prix de l'essence, JO 2024... Qu'en est-il ? Le prix de l’essence, quant à lui, va-t-il aussi continuer à s’envoler ? Clément Beaune rappelle les mesures prises au printemps, avec la prime de 100 euros pour les ménages les plus modestes. Il considère maintenant que l’État « ne peut pas tout faire » et ne peut être indéfiniment dans le « quoi qu’il en coûte. » Ainsi, les entreprises doivent également être mobilisées. 2000 d’entre elles sont déjà concernées par le plafonnement et l’appliquent, dont Total Énergies, qui a annoncé le plafonnement du prix de l’essence et du diesel à 1,99 € dans l'ensemble de ses 3 400 stations à partir du 1er mars. Cette limite sera maintenue jusqu’à la fin de l’année. En revanche, aucune nouvelle aide du gouvernement n’est prévue à ce stade. Concernant le « leasing social » à 100 euros mensuels pour les voitures électriques, il est toujours prévu, avec des premiers modèles de grands constructeurs ouverts dès l’année prochaine. La coupe du monde de rugby débute vendredi 8 septembre. Les syndicats de la régie des transports en commun ont déposé un préavis de grève le même jour. Si le membre du gouvernement sera « vigilant jusqu’à la dernière seconde », il dit ne pas être inquiet. Comme pour les JO, il fait confiance « à la responsabilité des agents publics » et « au dialogue social ». Concernant ce grand évènement sportif qui aura lieu à Paris en 2024, « on fera un point d’ici la fin de l’année pour que la vie normale puisse continuer, même au moment de la rentrée scolaire », a-t-il indiqué à Thomas Sotto.
Alexandre Loubet a-t-il des nouvelles de Marine Le Pen ? Il promet qu’elle n’est pas prèsde disparaître du paysage politique. Elle s’exprimera d’ailleurs le 16 septembreprochain aux arènes de Beaucaire pour les Estivales du Rassemblement National. Mais pourquoi un tel silence ? En tout cas, aucun match entre Jordan Bardella et Marine LePen n’est prévu pour l’instant. C’est bien la femme politique qui se portera candidateaux élections présidentielles de 2027. À propos des très fortes chaleurs, Thomas Ménagé, porte-parole du RN, a estimé lundi21 août sur France Inter que les membres du GIEG avaient « tendance à exagérer. »Alexandre Loubet estime que cette déclaration était « une maladresse » et affirme qu’il faut se « baser sur le fait scientifique. » Il dément que le RN soit climatosceptique etrappelle que le parti défend les relocalisations. Or, actuellement, le Haut Conseil pour leclimat affirme que la moitié des empreintes carbone de la France est liée à nos importations. Selon le député de la Moselle, les élites dirigeantes, alors qu’elles envendaient le rêve, ont renoncé à l’industrialisation du pays. « Si l’on veut réussir dans lamondialisation, nous avons besoin d’une industrie forte. » La liste du RN pour les élections européennes du 9 juin 2024 sera présentée début2024. Nadine Morano pourrait-elle en faire partie ? « Oui, ce sont des personnes quipeuvent être des cibles », confirme Alexandre Loubet, affirmant aussi sa volonté de « rassembler un maximum de personnes ». Veulent-ils créer une sorte d’UMP enrassemblant toutes les droites ? Peut-on envisager, par exemple, de voir MarionMaréchal sur la liste RN ? « Tous ceux qui croient en notre pays ont leur place sur laliste, Marion Maréchal, Nadine Morano si vous voulez, mais à gauche aussi, je pense parexemple à monsieur Montebourg », a précisé le député de la Moselle. Même s’il n’a pas «parlé » avec ce dernier, il estime qu’il peut avoir des positions intéressantes, notamment sur la protection des « fleurons internationaux. » D’où cet appel du pied. Un enjeu double pour les Européennes Concernant les élections européennes, l’enjeu est double pour le parti d’extrême droite,qui souhaite d’une part défendre sa « vision de l’Europe des nations et des coopérations», mais aussi « sanctionner la mauvaise politique du gouvernement. » Le RN est-il prêt à créer des centres de rétention administratif comme l’a demandéGérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui souhaite arriver à 3 600 centres en France? « C’est déjà le cas », dit Alexandre Loubet, citant Perpignan. Sinon, « nous sommes en train de réunir les maires pour en discuter » et « ce sera au cas par cas », indique l’anciendirecteur de communication du Rassemblement national. À propos de la rentrée scolaire, les premiers chiffres sont sortis. 298 jeunes filles sesont présentées dans les écoles avec des abayas, tenue récemment interdite par leministre de l’Éducation Gabriel Attal. 67 d’entre elles ont refusé de les enlever. En France, cela représente une extrême minorité. Est-ce qu’on n’en fait pas un peu trop ?Pas pour Alexandre Loubet. Les atteintes à la laïcité ont explosé de 117% à l’école en unan, cite-t-il, « donc la réalité c’est qu’il fallait prendre d’urgence une mesure. » L’homme politique affirme aussi qu’il est ravi que le gouvernement envisage le port de l’uniforme,auquel son parti est fortement favorable.
Le premier sujet abordé avec le ministre de la Santé et de la Prévention de France Aurélien Rousseau est le retour du COVID. S’il n’est pas proprement inquiétant car l’OMS ne met pas d’alerte, il faut réadopter les réflexes et les gestes barrières. Le protocole sanitaire ne va pas forcément évoluer pour l’instant, mais le ministre en appelle à la responsabilité de chacun, et conseille par exemple de rester chez soi si l’on est malade. Le vaccin n’est par ailleurs toujours pas obligatoire. Aurélien Rousseau indique qu’il a été jusqu’alors efficace et nous a permis de construire une immunité. La priorité est de protéger les personnes les plus fragiles. La date de vaccination avec les nouvelles doses n’est à ce stade pas avancée. « On se tient prêt », précise cependant le membre du gouvernement. Autre grande campagne de vaccination, celle contre le papillomavirus, qui aura lieu dès la rentrée dans les classes de 5e pour les filles et garçons. Ce choix est fait « parce qu’on est très en retard en matière de prévention. » Par rapport à nous, des pays comme l’Australie ont déjà réussi à éradiquer le cancer du col de l’utérus. La France a prévu « autant de doses que nécessaire. » Plus d’un français sur dix n’a pas de médecin traitant à cause des déserts médicaux. Aurélien Rousseau admet que le système de santé vit des « moments difficiles. » Il comprend les revendications « légitimes » du personnel médical et va les recevoir très bientôt. Il travaille notamment sur une augmentation des rémunérations pour les personnels des hôpitaux et pour les assistants de régulation qui « sont le pivot de la régulation médicale et peuvent espérer une hausse qui est encore à déterminer. » Une discussion avec les médecins généralistes et leurs syndicats est également prévue au 1er novembre. Même si elle n’est pas encore « au niveau », il y aura là aussi une augmentation de la rémunération. À propos de l’abaya, vêtement traditionnel féminin dont l’interdiction a été promulguée dans les écoles par le ministre de l’Éducation Gabriel Attal, « on essaye de renforcer très significativement les signalements ». Mais si son port existe dans les hôpitaux publics, « il est quelque chose de très rare chez les soignants. » « C’est autre chose pour les usagers du service public », où, selon le ministre, « il y a des demandes inacceptables contre lesquelles on doit lutter. » Rentrée : une augmentation à venir sur le prix du tabac Dans un contexte de forte inflation, Aurélien Rousseau et Élisabeth Borne ont eu du mal à installer une augmentation du tabac. Ils comptent néanmoins renégocier une convention prochainement. « Il y aura une augmentation en novembre, mais elle n’est pas au niveau ». Le ministre souhaite qu’elle augmente plus rapidement, parce que le tabac est responsable de nombreux cancers et de nombreuses pathologies et mobilise beaucoup de médecins, et que, de fait, sa consommation coûte beaucoup aux finances publiques. Enfin, la puff, cette cigarette jetable électronique très populaire chez les jeunes, va bientôt être interdite. À quelle date ? L’homme d’État va présenter un plan national de lutte contre le tabac à partir du début de l’année prochaine. « C’est quelque chose que l’on doit pousser car le tabac n’est pas ludique. C’et 75 000 morts par an » Le précédent plan avait fait baisser énormément la consommation de tabac. En janvier 2024, il ne devrait plus y avoir de puff. Le prix du tabac finira également par augmenter.
Une triple rentrée pour Sophie Binet. Lundi 4 septembre 2023 marque le début d’une année scolaire mouvementée pour la Secrétaire générale de la CGT. La leader syndicale, ancienne CPE (conseille principale d’éducation) dans un lycée professionnel au Blanc-Mesnil en région parisienne et dans les quartiers nords de Marseille est maman d’un petit garçon de 4 ans. «J’ai pensé très fort aux millions de familles, d’élèves et d’enseignants pour cette rentrée. En cette période, nous avons toujours la boule au ventre. En tant que CPE, je l’avais aussi cette boule au ventre, car il se passe beaucoup de choses. J’ai aussi pensé à cette rentrée qui n’est pas facile pour de nombreuses familles qui n’ont pas les moyens de boucler leur fin de mois car la rentrée coûte chère et c’est une vraie problématique. Le deuxième point important, c’est qu’il manque beaucoup d’enseignants et d’enseignantes. Il y a 33 000 postes vacants, il y a donc beaucoup d’élèves qui seront sans enseignant devant eux, au moins sans enseignant titulaire, donc il y a une vraie inquiétude sur la capacité à avoir des enseignants devant tous les élèves » a soulevé notre invitée. L’éducation nationale peine à séduire les candidats. Le gouvernement a promis une revalorisation salariale de 125 à 250 euros net. Une promesse insatisfaisante pour la leader CGT.«Il faut vraiment revaloriser le métier d’enseignant et ce n’est pas le pacte qui va changer cela. Les 125 à 250 euros net par mois en plus sont accompagnés de nouvelles tâches, alors que les enseignants ont déjà un temps de travail très élevé contrairement à toutes les caricatures qui sont entretenues. Les chiffres montrent que les enseignants ne travaillent pas loin de 45h par semaine, c’est un des temps de travail les plus élevés en Europe. La CGT propose de rétablir les pré-recrutements, c’est-à-dire des dispositifs après le bac ou bac+2 avec un salaire en échange d’un engagement à travailler pour l’éducation nationale un nombre d’années donnés ». La question de l’abaya continue de diviser la classe politique. Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a annoncé au journal de 20h de TF1 le dimanche 27 août 2023, l’interdiction du port de l’abaya dans les établissements scolaires. «J’ai interpelé le président de la République sur cette question-là, car je pense qu’il est très dangereux de faire la rentrée scolaire sur cette annonce-là pour deux raisons: dans un premier temps, cela occulte les vraies questions sur l’éducation nationale [postes vacants, charge de travail, salaire ndlr]» déclare Sophie Binet et d’ajouter: «je pense que cela stigmatise une partie de la population, toujours la même au hasard, alors que la question concerne au plus élevé, selon les chiffres de l’éducation nationale, 150 établissements sur les 55 000 ». Emmanuel Macron / Sophie Binet: un tête-à-tête à l’Élysée Mardi 29 août 2023, la leader CGT a rencontré le président de la République pour lui transmettre plusieurs messages et attirer son attention sur des dossiers spécifiques comme l’utilisation du 49:3 sur la réforme des retraites ou encore la montée de l’extrême-droite en France.«J’ai voulu l’alerter sur la grande défiance que les Français ont avec le passage en force de la réforme des retraites qui s’applique depuis le 1erseptembre dans des conditions catastrophiques. Je l’ai également averti sur le niveau inédit de l’extrême droite en lui disant qu’il serait responsable devant l’Histoire, s’il était le président de la République qui avait été le marchepied à l’extrême droite, ça ne serait pas un héritage très facile à porter et je l’ai alerté sur la question environnementale en lui disant que nous constations les températures les plus chaudes jamais enregistrées sur la surface de la planète et qu’il n’est pas possible de foncer à grande vitesse dans le mur, qu’il fallait prendre des mesures immédiates.Il m’aécouté poliment mais il continue de penser qu’il peut avoir raison, seul contre tous ». Mardi 29 août 2023, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT depuis le 21 juin 2023 a déclaré qu’elle n’a pas ‘de revanche à prendre sur le gouvernement’.Sophie Binet termine en affirmant que la CGT n’a pas non plus de revanche à prendre. «J’ai dit à Emmanuel Macron que, pour tourner la page de cette séquence catastrophique sur la réforme des retraites, il fallait organiser un référendum et il a dit non, ce qui montre qu’il n’a toujours rien compris ».
Cette dernière semaine a été principalement marquée par la rencontre entre Emmanuel Macron et les chefs de parti politique organisée le mercredi 30 août. Du côté du Rassemblement National, Jordan Bardella était présent avec une petite idée derrière la tête. En effet, le président du RN a demandé un référendum sur l’immigration. Et le parti d’extrême droite ne se fait pas beaucoup d’illusions sur l’issue de cette réunion, à l’instar de Sébastien Chenu. Selon le porte-parole du Rassemblement National, «Emmanuel Macron parle beaucoup mais agit peu». Ce référendum sur l’immigration permettrait de «donner la parole aux Français et de savoir où les Français souhaitent aller en matière migratoire». Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, porte aussi un projet migratoire qui sera présenté dans les prochaines semaines à l’Assemblée nationale. Des négociations sont en train d’être faites avec Les Républicains. Ce projet de loi développé par le ministre de l’Intérieur devait être présenté l’hiver dernier. Des solutions concrètes ont été proposées comme des centres de rétentions administratifs que Gérald Darmanin souhaite faire construire sur plusieurs points du territoire. Le vendredi 1er septembre, celui-ci a demandé à douze maires du Rassemblement National d’accueillir ces centres dans leur commune. Interdiction de l’abaya : le RN en phase avec la majorité Autre sujet important pour le porte-parole du Rassemblement National : l’interdiction du port de l’abaya, un vêtement qui couvre les bras et les jambes. Selon le gouvernement et le nouveau ministre de l’Education, cette tenue serait une entrave à la laïcité dans les écoles. Ce que réfutent totalement les jeunes filles de confessions musulmanes au même titre que les institutions religieuses. Si cette nouvelle mesure choc pour la rentrée scolaire divise l’opposition, elle est largement approuvée par le vice-président de l’Assemblée. Les opposants à cette mesure dénoncent «une police du vêtement» voire «une islamophobie». «C’est un vêtement à co-notation religieuse qui est une revendication islamiste» explique l’invité du plateau des 4 vérités qui encourage les établissements scolaires à imposer un uniforme aux élèves au niveau national. Une proposition de loi à été faite à ce sujet par le député du Loir et Cher, Roger Chudeau. Les maires sont libres de faire ce qu’ils veulent. Le maire de Perpignan, Louis Aliot, testera ce nouveau dispositif sur la base du volontariat avec les communautés éducatives et les parents. 80% sont favorables à l’interdiction de l’abaya. De plus, les Français préfèreraient un uniforme. Du côté de la politique internationale, la présence française en Afrique pose des problèmes. Au Niger, le samedi 2 septembre 2023, des manifestations ont été faites contre les Français vivant sur le territoire. Aujourd’hui, la priorité pour le Rassemblement National est de protéger les ressortissants puisque l’Afrique en possède beaucoup. «Il faut repenser nos politiques de coopération en respectant ces pays mais il faut garder une présence militaire importante» défend Sébastien Chenu.
C’est la rentrée et en ce premier jour de septembre, c’est le Jour J pour l’application de la réforme des retraites. Jeff Wittenberg reçoit pour l’occasion ce vendredi 1er septembre dans les 4 vérités, Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’insertion. Les travailleurs nés à partir de septembre 1961 partiront à 62 ans et trois mois, puis ce sera progressif jusqu’à atteindre les 64 ans en 2030. Un logiciel de l’assurance retraite a été mis en place par le gouvernement pour faire ses calculs, mais avait connu des dysfonctionnements et bugs avant l’été. Olivier Dussopt explique que depuis, «il y a eu 8 millions de simulation sur le simulateur», dans lequel toutes les nouvelles règles de la réforme ont été intégrées. «Les services de mon ministère, les services des caisses d’assurance vieillesse ont travaillé pour que toutes les mesures qui entrent en vigueur aujourd’hui fassent l’objet des textes d’application. Nous avons 83% des textes qui ont été publiés», affirme le ministre du Travail. Certaines mesures, comme par exemple les modalités de calcul de la cotisation des entreprises pour la branche accident du travail, entreront en vigueur à partir de 2024 ou 2025, et seront publiées dans les prochaines semaines, d’après l’ancien membre du parti socialiste. Jeff Wittenberg a fait part au ministre que des délégués syndicaux ont déclaré que ce premier septembre n’était pas une bonne date, alors que leurs services connaissent des sous-effectifs pendant les vacances d'été. Olivier Dussopt a alors réagi «depuis le mois de mars, j’ai autorisé la caisse nationale d’assurance vieillesse a recruté 200 personnesen renfort, et dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme, en 2024 ce sont plusieurs centaines de personnes qui pourront être recrutées en renfort pour faire face aux nouvelles questions liées à la mise en œuvre d’une réforme ». Les petites retraites revalorisées à partir de septembre Concernant la revalorisation des petites retraites, parmi les 800 000 nouveaux retraités chaque année, 200 000 en profiteront. «Pour les retraités actuels, il y en a 18 millions, 1,7 million sont concernés par cette revalorisation. 600 000 vont percevoir cette revalorisation dès l’automne, pour les autres ce sera échelonné jusqu'en 2024, car certaines personnes ont cotisé dans plusieurs caisses différentes, il faut reconstituer les carrières», explique le ministre du Travail, avant d’ajouter que pour ceux qui toucheront cette revalorisation plus tard, en 2024 notamment, «ce sera rétroactif, on leur versera tout ce qu’on aurait dû leur verser depuis le 1er septembre». Ce premier septembre sonne donc l’application de cette réforme des retraites tant contestée, dans la rue comme à l’Assemblée nationale, sur l’âge de départ, sur les faux espoirs donnés par le gouvernement et la mauvaise communication concernant la revalorisation des petites retraites, mais aussi sur l’utilisation du 49-3 pour faire passer de force cette réforme. Olivier Dussopt l'affirme,« la réforme est nécessaire, si nous n’avions rien fait, si nous étions restés planqué comme bien d’autres, en 2030 c’’est un déficit de 18 milliards d’euros(…) on ne les aura pas grâce à la réforme que nous avons mis en œuvre».
Le samedi 30 août, les chefs de partis politiques ont rencontré Emmanuel Macron afin d’échanger sur certains sujets. Le rendez-vous s’est déroulé par principe à huis clos avec deux tables rondes. Cela s’est fini vers 3 heures du matin. Et des propositions ont été faites. «Au pire il ne se passera rien. Au mieux, quelques propositions vont prospérer» explique Éric Ciotti, le président des Républicains. Celui-ci a proposé un référendum «plus fréquent pour changer le destin de notre nation» en matière d’immigration. Le chef de l’État ne s’est pas encore positionné sur cette demande. «Conclave de Saint-Denis», Et après ? Aucune annonce particulière n’a été faite après ces 12 heures. Trois grandes thématiques en sont sorties : l’international, la réforme des institutions et les émeutes qui ont éclaté il y a quelques mois. Éric Ciotti a insisté sur les violences et le trafic de stupéfiants qui sévissent sur notre territoire. Un fléau qui, selon lui, est lié au communautarisme et l’immigration. Ce matin, l’invité du plateau des 4 vérités a «une forme de scepticisme» et espère que cette opération ne soit pas qu’un coup de communication orchestrée par l’Elysée. Manuel Bompard, le coordinateur de La France Insoumise, a quant à lui, eu l’impression d’avoir vécu 12 heures sur la planète Mars. «L’exercice me paraissait opportun» défend l’homme politique. Ce rendez-vous aurait permis à tous les chefs de chaque parti de discuter et de débattre pour restaurer le dialogue avec la majorité, inaudible depuis le passage en force de la réforme des retraites. Aujourd’hui, Emmanuel Macron ne peut pas «consulter» directement sur la question de l’immigration. Il faut une réforme préalable à la Constitution que les Républicains ont déposé. Le président des Républicains souhaite faire une pierre deux coups en réformant la Constitution pourélargir les possibilités et ainsi laisser les Français s’exprimer sur les quotas migratoires. Un deuxième rendez-vous a été annoncé sans date précise pour finir de discuter sur ces propositions. Depuis quelques semaines, le gouvernement parle d’un «préférendum» afin de voter sur plusieurs sujets à la fois. «Le président de la République nous a indiqué que cela n’existait pas» annonce l’invité des 4 Vérités. Cette idée serait venue uniquement d’Olivier Véran. Aujourd’hui, Les Républicains est un parti d’opposition. Et il compte bien le rester. Éric Ciotti souhaite emmener sa famille politique à la victoire pour l’élection présidentielle en se préparant déjà sur la base d’idées claires et fortes à la différence de la NUPES et de La France Insoumise qui n’a qu’une seule « obsession» : faire tomber le gouvernement. Pour LR, la priorité est de redresser la France : «Nous sommes dans une situation de crise» défend son chef de file qui souhaite avant tout faire progresser la France.
Ce mercredi 30 août 2023, Emmanuel Macron va ouvrir les réunions de Saint-Denis, une initiative politique d’ampleur visant à rassembler les chefs de partis pour tenter de bâtir «ensemble» des textes législatifs. Inflexible sur la réforme des retraites, le président de la République espère renouer le dialogue avec l’opposition. Les responsables politiques vont-ils saisir cette main tendue ? «On vient de traverser une séquence extrêmement pénible sur le plan de la démocratie politique avec une utilisation du 49.3 à répétition» se remémore Ségolène Royal. En effet, l’épisode des retraites a considérablement accentué les tensions entre la majorité et l’opposition. Un véritable fiasco qui s’est soldé par une forte mobilisation contre le report de l’âge légal de départ à la retraite. Depuis, les chefs de partis n’en démordent pas et émettent de sérieuses réserves sur l'issue de cette réunion inédite que certains considèrent comme un coup de com supplémentaire de l'Élysée. À l’instar de Ségolène Royal qui souligne la dégradation du débat démocratique dans notre pays depuis le passage en force de la réforme des retraites : «Le gouvernement sentait qu’il n’était pas majoritaire pour détruire une nouvelle fois la protection et le modèle social français». Si l’ancienne ministre de l’Environnement n’a pas été conviée à l’événement, cette dernière appelle à la suppression de cette réforme épineuse qui a mis en exergue d’autres problèmes de fond : «On voit pour cette rentrée que la préoccupation première des Français c’est la question de la hausse des prix. On a une situation de chaos dans tous les secteurs et les services publics» observe-t-elle. À quelques heures du rendez-vous politique instigué par le chef d’État, Les Républicains et le Rassemblement National ont déjà donné leurs prérogatives. Et la droite souhaite poser sur la table un référendum concernant l’immigration. Pour l'ancienne candidate à la présidentielle, c’est une hérésie : «C’est remettre du conflit dans le pays. Nous avons besoin d’apaisement et de sérénité. Nous sommes secoués par de multiples réformes qui n’ont aucun sens et nous avons peur de la hausse des prix» martèle notre invitée, davantage préoccupée par la situation des jeunes et l’accès aux logements. Abaya : la laïcité en danger à l’école ? Parmi les sujets de la rentrée, un autre débat concernant la laïcité crispe et divise l’opposition. Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a fait promulguer l’interdiction de l’abaya dans les écoles. Contre l’avis du conseil français du culte musulman qui ne prescrit pas cette tenue dans la religion, le gouvernement y voit une autre lecture. Pour Ségolène Royal, le gouvernement agite une nouvelle fois les peurs et exacerbe les tensions. Si elle ne s’oppose pas fermement à cette mesure, elle dénonce un mauvais timing : «La rentrée scolaire doit être un moment de concorde nationale. La question n’est pas d’actualité et doit être réglée en leur temps c’est à dire dans plusieurs mois» défend l’ancienne présidente du conseil régional de Poitou-Charentes. Si les syndicats des établissements étaient très favorables à l’idée d’une consigne nationale, notre invitée aurait privilégié le cas par cas. Elle rappelle que cette mesure choc ne concerne qu’une minorité infime de jeunes filles. L’occasion de relancer le débat sur des questions prioritaires tel que le déficit de recrutement à l’Éducation nationale. Plus de 3000 postes d’enseignants restent vacants à quelques jours de la rentrée scolaire : «Il y a une pénurie parce que le gouvernement n’a pas fait le nécessaire pour revaloriser la rémunération des enseignants» analyse-t-elle. Lors des universités d’été, Ségolène Royale avait subtilement fait part de ses ambitions politiques. Et le week-end dernier, elle a créé l’événement à gauche. En effet, elle se dit prête à prendre la tête de liste en vue des prochaines élections européennes avec le soutien inattendu de La France Insoumise et notamment de Jean-Luc Mélenchon. Moquée par certains de ses alliés à la NUPES tels que Fabien Roussel, ou encore Olivier Faure, Ségolène Royal appelle avant tout à «l’unité des gauches» pour stabiliser le clivage politique : «Si la gauche est divisée, la gauche disparaîtra». Sur sa feuille de route, l’ancienne ministre souhaite «remettre l’humain au cœur de tout et l’exigence de la protection de la planète devant nous».
En tant que coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bompard est invité à participer à une réunion inédite, instiguée par le président de la République, avec les autres chefs de partis. «Les rencontres de Saint-Denis» organisées à la Maison d’éducation de la Légion d’honneur devraient réunir une quinzaine de responsables politiques dans le but de bâtir «ensemble» des textes législatifs. Pour l’heure, la France Insoumise n’a pas encore confirmé sa présence. Ce parti devrait formuler une réponse commune sous l’égide de la NUPES. «On a peu d’informations sur la manière avec laquelle le président de la République envisage les discussions et honnêtement, on se fait peu d’illusions sur le résultat» assène Manuel Bompard sur le plateau des 4 vérités. À titre personnel, l'ex-directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon n’y voit «aucun intérêt». En revanche, ce dernier souhaite porter plusieurs propositions afin de répondre aux urgences de la rentrée telles que l’inflation, la flambée des prix ou encore le défi climatique. Si Emmanuel Macron s’est dit ouvert aux négociations, le chef d’État n’a pas exclu le recours aux référendums en cas de blocage. Ce qui relance inévitablement le débat sur le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans que réfute fermement le député LFI : «C’est le seul référendum que je pourrai appuyer». Face à cette question épineuse qui divise la majorité et l’opposition, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a même introduit l’idée d’un «pré-referendum» qui légiférerait sur plusieurs thèmes. Si Emmanuel Macron souhaite restaurer le dialogue avec les chefs de partis, y-a-t-il des points de compromis possibles avec le chef d’État ? Pour Manuel Bompard, cela est difficilement envisageable. Parmi les sujets centrales des Réunions de Saint-Denis, le gouvernement souhaite orienter le débat sur l’international, la cohésion nationale et les institutions. «Je n’ai pas l'intention de parler que de ça. Parce que les difficultés auxquelles sont confrontés les Français, les salaires qui sont trop bas, le prix de la vie qui est très haut, les services publics qui sont en très grandes difficultés, le renoncement à l’accès aux soins… Ce sont des questions centrales» martèle notre invité qui dresse un bilan social très préoccupant. À l’Assemblée nationale, les députés bûchent actuellement sur la constitutionnalisation de l’IVG. Une réforme appuyée par Mathilde Panot qui souhaite faire traduire cette proposition de loi sur laquelle elle travaille depuis un an. Néanmoins, Manuel Bombard se dit très pessimiste quant à l’issue de cette réunion qu’il considère comme une opération marketing de l’Élysée : «On est habitué à ces exercices de communication sans lendemain. On a eu le grand débat, la convention citoyenne sur le climat… S’il s’agit de participer à une opération de communication médiatique, qu’il ne compte pas sur nouspour en être les protagonistes» fustige le coordinateur LFI. Ce dernier donnera d’ici demain une feuille de route plus détaillée concernant la contribution du groupe à cette réunion inédite «avec un certain nombre de propositions sur le fond». MEDEF : Borne cajole le patronat À quelques jours de la rentrée scolaire, la facture est salée. Avec une augmentation du prix des fournitures scolaires de plus de 11%, la France Insoumise propose la «gratuité totale de l’école» ce qui représente un effort de 7 milliards d’euros soit 4% de la fortune accumulée par les superprofits l’année dernière. «Je pense qu’on doit consacrer 4% de la fortune des plus riches pour faire en sorte que tous nos élèves puissent étudier dans de bonnes conditions» explique Manuel Bompard. Hier, Élisabeth Borne s’est rendue à la centrale du MEDEF. Et la Première ministre a tenu des propos indicibles pour LFI qualifiant son gouvernement de «pro business». «Ce que j’observe depuis deux ans, c’est qu’on’’un certain nombre de grands groupes ont accumulé des profits extraordinaires quand dans le même temps vous avez des Français qui tirent la langue parce qu’il n’arrivent à boucler les fins de mois» assène notre invité avant de pointer du doigt les marges indécentes de l’industrie agro-alimentaire qui dépassent les 70% en un an et demi. Face à cette flambée des prix, l’ex député européen appelle à plus de justice élémentaire et d’équité : «Quand des grands groupes s’en mettent plein les poches, il faut les mettre à contribution pour faire en sorte que ce soit moins difficile pour les Français». Et de relancer le débat sur la taxation des superprofits, premier cheval de bataille de la France Insoumise. Lundi 28 août 2023, le ministre de l’Éducation Gabriel Attal a annoncé l’interdiction de l’abaya à l’école. Une décision qui pose problème à la France Insoumise pour plusieurs raisons. Pour le parti d’extrême-gauche, cela n’était pas une priorité : «On attendait autre chose pour cette rentrée scolaire […] que d’aller agiter les peurs et les fantasmes sur une tenue qui concerne 0,25% des établissements scolaires» rumine Manuel Bompard avant d’interpeller le gouvernement sur le prix exorbitant des fournitures scolaires, le déficit de recrutement avec 3000 postes vacants et les rémunérations au lance-pierre en deçà de la moyenne de l’OCDE. Pour le député, le port de l’abaya n’est pas une atteinte à la laïcité à laquelle il est très attaché : «Si une relation considère que telle tenue n’est pas un signe religieux, je ne vois pas pourquoi il faudrait l’interdire». Et de proposer à son groupe parlementaire d’attaquer au conseil d’État cette réglementation, contraire à la Constitution : «Elle est dangereuse, elle est cruelle. Elle va se traduire par des discriminions à l’égard des jeunes femmes de confession musulmane. On a pas besoin de ça». Une prise de position qui n’est pas partagée par l’ensemble de la NUPES à l’instar de Fabien Roussel, chef de file du Parti Communiste Français, favorable à cette mesure. Elle avait donné le ton aux universités d’été : Ségolène Royale propose une union de la gauche en son nom pour prendre la tête de liste aux élections européennes. Une hypothèse que n’écarte pas Manuel Bompard, favorable à la nomination d’une tête de liste qui ne fait pas partie des rangs Insoumis : «Nous sommes unionistes, nous voulons la poursuite de la NUPES et notamment qu’elle propose une liste commune aux élections européennes».
Le MEDEF tient lundi 28 août et mardi 29 août 2023 ses universités d’été de rentrée à l’Hippodrome de Longchamp à Paris. Cette rencontre des entrepreneurs de France réunit plus de 10 000 personnes, 150 intervenants et propose une trentaine de débats. La mobilisation des chefs d’entreprise « ne se dément pas » puisque cela se déroulera dans un environnement « assez incertain ». « Il y a des préoccupations. Tout le monde se réjouit des bonnes performances en moyenne des secteurs d’activité sur le premier semestre, mais on voit que cela ralentit, que la consommation et l’investissement ralentissent. En toile de fond, il y a la pression des taux d’intérêts qui pèse sur le niveau d’activité ». Les principaux concurrents de la France sont en train d’accélérer sur l’investissement comme les États-Unis ou l’Allemagne. Le président du MEDEF souhaite avoir des explications avec le gouvernement et le parlement afin de rester cohérent sur cette politique de l’offre. Parmi les invités se trouve la Première ministre, Elisabeth Borne. Celle-ci prononcera un discours pour rassurer les chefs d’entreprises : « Tout ce qui a été fait depuis avant même la première élection du président Macron avec le crédit d’impôt pour l’emploi : cela a marché. Deux millions d’emplois ont été créés depuis 2017. La France a repris des couleurs encore ces derniers mois en termes de commerce extérieur, les entreprises françaises investissent » explique l’invité Patrick Martin, président du Medef. Gouvernement / Patronat, rentrée tendue Pour rassurer les entrepreneurs, le gouvernement compte étaler la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) jusqu’en 2027, 4 milliards d’euros devaient être supprimés en 2024. « Les impôts de production ne sont pas des impôts sur les bénéfices car au premier euro de chiffre d’affaires, vous êtes taxés » tient à clarifier Patrick Martin et d’ajouter : « Nous avons besoin de cet argent, avec le durcissement international, la France doit investir plus. » Les chefs d’entreprises investissent dans la durée, sur des matériels, recherche etc... « Tout ce qui vient « perturber la trajectoire de ces investissements créé du doute ». Malgré cela, la confiance n’est pas rompue avec le président de la République puisque Emmanuel Macron interviendra au début de l’Université d’été avec un message vidéo. Pour le président du Medef, « il y a tout de même une crainte de la part des chefs d’entreprise autour de ces mesures. Les chefs d’entreprise font des efforts en créant des emplois, augmentant des salaires etc. Les entreprises françaises sont les plus taxées au monde. » et de continuer « On est victime de la dette et des déficits ».
Depuis hier, à Blois, les Verts ont reçu avant la France Insoumise ce rappeur aux propos controversés en vedette. Dans le cadre d’une alliance à gauche, une réponse à l’urgence climatique est attendue des Verts. «Quelles sont les alternatives en matière de transport ?» demande le membre du bureau national du Parti Socialiste qui ajoute «Nous avons un compte rendu lamentable de polémiques absolument incompréhensible pour les français». L’homme politique appelle à un ressaisissement de la gauche. Certains voient un intérêt politique à inviter des personnes comme Médine. François Kalfon attend des réponses de la part de la gauche afin de pouvoir répondre aux Français. La France Insoumise a «une forme de calcul cynique électoral» puisque des propos douteux ont été tenus pensant capter une part de marché électoral. Jean-Luc Mélenchon, peut-il être l’avenir de la gauche ? Au cœur de cette gauche, Jean-Luc Mélenchon a eu un score très important lors de la présidentielle, tout tourne autour de lui. Il y a une forme d’injonction de la France Insoumise qui gouverne en gauche radicale ou extrême gauche. Après les émeutes, de nombreux commerçants n’ont pas les polices d’assurances qui leur permettent de se faire rembourser. François Kalfon propose que l’État prenne le relais sur ces compagnies d’assurance pour ces commerçants. Peu d’autres personnes arrivent à s’imposer au sein de la FranceInsoumise. «C’est un parti sans procédure démocratique» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. La NUPES ne s’est pas encore décidée si elle irait seule ou unie aux européennes. Jean-Luc Mélenchon aimerait une liste d’union tandis que les écologistes et d’autres partis socialistes préfèrent partir de manière autonome. Cette alliance ne serait pas inconditionnelle. Les formations politiques s’étant toujours distinguées de par leur choix d’orientation, il est difficile de s’allier et de désobéir au traité signé. Les socialistes ne soutiennent pas la décision du soutien armé de l’Ukraine. Au parlement européen, le refus de voter une résolution par un certain nombre de partis, de qualification de Wagner comme organisation terroriste a été refusé. Cependant, les sujets liés au parlement européen qui consisteraient à une régression sociale intéresse le membre du bureau national du parti socialiste. À Blois, Ségolène Royal, ancienne candidate socialiste à la présidentielle, annonce son intention de guider une liste pour les européennes. L’ordre juste sera un des sujets principaux. Le parti socialiste ne souhaite pas se présenter aux élections avec la France Insoumise. Emmanuel Macron propose à toutes les oppositions au parlement de venir dans un lieu neutre autour de paris pour «réfléchir ensemble» aux sujets sur lesquelles des accords pourraient se faire. Le président de la République n’a plus de majorité absolue. «faisons un référendum sur les retraites» annonce l’invité des 4 Vérités. Une majorité des Français refusent encore cette réforme des retraites.
Un mois après sa nomination à Bercy, Thomas Cazenave fait sa première interview avec les 4 Vérités. Dans 5 semaines, le ministre délégué aux comptes publics présentera le projet des lois de finance 2024 au conseil des ministres. Ce projet de loi financera «les priorités» comme la transition écologique avec 7 milliards d’euros et les services publics. L’école recevra 4 milliards d’euros afin d’accompagner la revalorisation des salaires des enseignants. Les impôts n’augmenteront pas pour financer ces priorités. Depuis 2017, les impôts ont baissé de 50 milliards d’euros. Budget 2024, où trouver plusieurs milliards d’économies ? Pour augmenter le financement de la transition écologique et réduire la dette, il faudra faire des économies. Cette fourchette sera entre 10 et 15 milliards d’euros. La réforme de l’assurance chômage faite en 2021 pourra potentiellement permettre de faire cette économie. Une hausse de la franchise médicale est en étude. La Première ministre expliquait cette étude la semaine dernière. Il s’agirait de doubler la part à la charge du patient lorsqu’il achète des médicaments. Thomas Cazenave souhaite garantir le financement de la sécurité sociale. «On cherche à faire des économies» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. Cette franchise qui est de 50 centimes existe depuis 2004. L’étude augmenterait cette franchise de 50 centimes donc 1 euro de franchise. Aujourd’hui, il n’est pas possible de dépasser 50€ de charge pour les plus vulnérables. Il n’y aura pas d’augmentation de la taxe sur les alcools. Le pouvoir d’achat des Français «est protégé» depuis des années. «Ce n’est pas pour augmenter d’autres taxes à côté» défend l’homme politique. La filière viticulture traverse, dans certains territoires, des difficultés. Sans majorité absolue, il est quasiment assuré que ce budget sera voté avec des 49.3. depuis quelques semaines, il est possible de trouver des accords avec l’opposition. Si l’opposition ne vote pas le budget, l’utilisation d’un 49.3 est «garantie». Le 15 mai dernier, Emmanuel Macron demandait au gouvernement de lui faire des propositions pour baisser de 2 milliards d’euros les impôts notamment sur les classes moyennes. L’engagement du président de la république sera tenu d’ici la fin du quinquennat, 2027. À la fin de ce quinquennat, le risque de voir Marine Le Pen élue est élevé. Gérald Darmanin dans la Voix du Nord dit « La victoire de Marine le Pen est assez probable». Pour Thomas Cazenave, la priorité reste d’apporter des solutions au pouvoir d’achat et à l'emploi. Depuis 2017, 2 millions d’emplois ont été créés, le chômage diminue petit à petit avec pour objectif de passer aux 5%.
Evgueni Prigojine, le patron de la milice Wagner, est mort dans un crash aérien. «Pigojine reste derrière lui une pagaille terrible dans une grande partie du globe» annonce le porte-parole du gouvernement. Pigojine était «l’homme des basses oeuvres» de Poutine. Le dirigeant russe lui avait confié la responsabilité de mener ces actions à la tête du groupe Wagner. E. Macron, une «initiative politique» pour reprendre la main Ce matin, les 15 pages d’interview du président de la République sont présentes dans les colonnes du Point. Celui-ci essaie de répondre à un question précise : «Comment faire pour que lesquatre années à l’Élysée soient utiles pour la France et les Français ?». En effet, Emmanuel Macron a pris une initiative d’ampleur en réunissant la semaine prochaine les principaux responsables politiques pour trouver des accords politiques. Cette première année de son deuxième mandat a été utile puisqu’un nombre de réformes important a été adopté en étant en majorité relative au Parlement. Olivier Véran souhaite continuer à «transformer le pays». À côté de cela, dans un contexte international, Emmanuel Macron souhaite changer de méthode en discutant avec tous les chefs de partis pour améliorer la vie des Français. Un consensus avec les groupes politiques pour trouver un accord sur les référendums peut avoir lieu. «Je suis sûr que de ce type de débatsvont émerger des idées et des projets» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. Cependant, le chef d’Etat annonce qu’il n’y a aucune coalition parlementaire possible de leur donner la majorité absolue. Emmanuel Macron souhaite raccourcir les vacances d’été qui sont «trop longues». De plus, les élèves qui ont besoin de rattrapage reviennent à l’école dès le 20 août. L’éducation est devenue un sujet régalien et prioritaire pour la France. Dans quelques jours, le ministre de l’éducation nationale sera amené à faire des annonces et propositions sur les questions du calendrier du baccalauréat mais aussi scolaire. Le président espère un compromis avec certaines oppositions mais utilisera le 49.3 «si nécessaire». Même si la plupart du temps, un accord a été trouvé entre les partis, l’outil constitutionnel a déjà été utilisé. Certains pensent que les impôts augmenteront l’année prochaine mais la hausse d’impôt n’est pas prévue. «Depuis 6 ans, les impôts baissent» défend l’homme politique. Certaines taxes comme la franchise médicale pourraient augmenter. Il est possible qu’il faudra faire des économies. La France n’a jamais connu de canicule aussi longue, intense et tardive. Ces canicules sont de plus en plus fréquentes, ce qui montre le réchauffement climatique. Pour cela, il a été demandé aux Français de baisser leur consommation d’eau et d’électricité. Une planification écologique sera présentée à la rentrée pour «limiter les dégâts».
Aujourd’hui est la rentrée du parti EELV qui se réunira à partir de demain pour parler de ses journées d’été au Havre. Le climat sera au cœur de l’actualité. L’invitation du rappeur Médine, que le parti écologique maintient pour ses journées d’été, continue de faire polémique. «c’est vrai que j’aimerai qu’on soit concentré sur la canicules et les solutions que nous pouvons apporter» explique le député EELV. Les maires écologistes qui «font un travail énorme» essayent de limiter ces canicules. Il y a plus de morts liés à la chaleur que sur les routes. Cependant, les maires écologies de Strasbourg et de Bordeaux refusent l’invitation au Havre. Médine / EELV : l’invité qui perturbe la rentrée des écologistes Le rappeur Médine, habitant au Havre, a publié un tweet antisémite sur la plateforme. Depuis, celui-ci s’en est excusé. Il y aura un temps d’échange entre Marine Tondelier et ce rappeur. L’invitation reste maintenue. Pour le député, il est important de discuter et réaffirmer l’importance de la lutte contre l’antisémitisme. Julien Bayou se posait la question de boycotter l’événement mais celui-ci sera présent pour parler de l’adaptation. «Nous sommes vulnérable face à la chaleur, je pense qu’il y a une métamorphose de notre société à opérer» annonce l’invité du plateau des 4 Vérités. Certaines options sont possibles pour s’adapter à cette chaleur comme peindre les toits en blanc qui permettrait de faire baisser de quelques degrés les habitations contrairement à la climatisation qui est moins économique. Sans la polémique Médine, les sujets proposés par le député EELV seraient au cœur de l’actualité. Le lundi 21 août était la journée la plus chaude après un 15 août. Il se pose la question de s’habituer à cette chaleur. L’enjeu est impérieux, la lutte contre l’émission de gaz à effet de serre est difficile. Au Havre, les écologistes luttent contre le terminal méthanier flottant qui importera du gaz de schiste des Etats-Unis. Il existe des solutions pour «limiter les dégâts». À Poitiers, des chercheurs ont retrouvé la Boivre, rivière enterrée, qui sera renaturisée. Le maire d’Arcueil l’aurait déjà fait avec la Bièvre. «C’est une source de fraîcheur» défend l’homme politique. Ces solutions concrètes sont le contraire de l’écologie punitive qui rejette les solutions trop radicales. Certains députés ne voient pas la gravité de la situation. D’autres, accusent les scientifiques d’exagérer la situation. Le Japon commence à rejeter progressivement dans l’océan Pacifique plus de 1,3 millions de tonnes d’eau de la centrale Fukushima. «C’est un projet sans danger pour l’environnement et la santé humaine» explique le gouvernement de Tokyo. Cette eau est radioactive et 10 ans après la catastrophe de Fukushima, ses conséquences sont toujours présentes.
Ce jeudi 27 juillet 2023, Gérald Darmanin a rencontré les syndicats de police. Après plusieurs semaines de confrontation entre les forces de l’ordre et les anti-flics suite à l’affaire Nahel, les syndicats ne démordent pas et protestent aujourd’hui contre l’incarcération d’un de leurs collègues à Marseille. Les services de police invoquent le code 562 ce qui génère un système en situation de paralysie et une série d’arrêts maladie. «Ce triangle triumvirat constitué par le ministre de l’Intérieur, le DGPN et le directeur de la Police nationale qui tous les trois, défient les règles républicaines et les grands principes qui nous régissent : la dépendance de la justice, la séparation des pouvoir et l’égalité des citoyens devant la loi» dénonce Olivier Faure, invité des 4 vérités ce vendredi 28 juillet. Le premier secrétaire du Parti Socialiste s’interroge sur la légitimité d’Emmanuel pour faire régner l’ordre dans le pays et retrouver l’apaisement au fil des 100 jours prévus dans son plan de sortie de crise. «Il y a des institutions républicaines qui sont parfaitement remises en cause» constate notre invité qui appelle à la démission de Gérald Darmanin et des hauts-fonctionnaires de l’État impliqués dans cette crise. «C’est une situation extrêmement grave qui suppose que le chef de l’État s’en empare et qu’il rappelle quels sont les fondements de la République. Il est le garant de l’indépendance de la justice» poursuit-il sans sommation. Dans l’interview qu’il a consacrée cette semaine à France 2, Emmanuel Macron a pourtant rappelé que nul n’est aussi des lois. Une déclaration qui n’est pas suffisante aux yeux des socialistes qui pointent du doigt le manque de clarté de la politique du gouvernement. Selon Olivier Faure, le ministère de l'Intérieur défie ouvertement le président de la République notamment lors de sa visite officielle en Nouvelle-Calédonie. Cette semaine, le premier secrétaire du Parti Socialiste a alerté sur le risque de sédition face à cet échec manifeste de l’exécutif rappelant la décision qu’avait prise en son temps François Mitterrand dans ce cas de figure. En effet, cet ancien président de la République avait sévèrement sanctionné le DGPN, le préfet de Police et les syndicalistes à l’origine de cette fronde. «On attend du chef de l’État qu'il ait le même courage parce que dans une République, il ne peut pas y avoir un État dans l’État» affirme notre invité. La NUPES se craquèle Au sein du PS, certains militants s’affranchissent. À commencer par Caroline Delga, la présidente de la région Occitanie qui boycotte tout simplement l’université d’été organisée à Blois à la fin du mois. Une décision difficile à encaisser pour ses collègues. Le motif de son absence ? Cette dernière prétend ne pas vouloir s’afficher aux côtés d’Olivier Faure allant jusqu’à dénoncer «des prises de position minables». «Il y a des gens qui ne créent pas de commun et moi ce que je veux c’est faire en sorte que la gauche plutôt que de se fragmenter davantage cherche au contraire à se rassembler sur des bases les plus claires possibles» défend notre invité. En dépit des mots très durs employés par Carole Delga, le PS peut se targuer de petites satisfactions. De l’autre côté des Pyrénées, les élections législatives se sont soldées par un résultat inattendu avec un regain de popularité du Parti Socialiste espagnol. «C’est porteur d’espoir pour toute la gauche […] je pense que nous avons matière à réflexion et nous devons prendre modèle avec une gauche qui croit à ce qu’elle fait» félicite Olivier Faure avant détailler les bilan exceptionnel de Piró Sanchez : «sur le plan social, économique et sur le plan de la dette, il a été capable de faire en sorte de relever l’Espagne qui était très affaiblie avant sa prise de pouvoir». De son côté, Jean-Luc Mélenchon se moque publiquement de la théorie d’Olivier Faure selon laquelle l’union fait la force. De facto, le PS enterre-t-il l’accord de la NUPES pour les élections européennes ? «Je ne veux pas dramatiser la situation. Ça ne remet en rien l’union que nous devons constituer pour les élections présidentielles et législatives de 2027 parce que sans l’union qui est nécessaire et indispensable pour arriver au second tour, nous n’avons aucune chance si nous ne continuons pas» nuance notre invité.
J-365.La cérémonie d’ouverture desJeux olympiquesde Paris 2024 se déroulera dans un an jour pour jour et setiendrontjusqu’au 11août2024.Pour l'occasion, des festivités étaient organisées hier sur les quais de la Seine, en présence de sportifs, politiques et artistes triés sur le volet.Parmi eux ?Le sprinteur légendaireUsain Bolt. Néanmoins, des doutes persistent sur les chantiers, les conditions sociales, le budget ou encore la sécurité.«Quand on fait des grandes choses, on a toujours des doutes.Tous les paramètres ont été bouclés, sont très bien gérés.Tout est très bienanticipé»,assure David Douillet, ancien ministre des Sports et ambassadeur des JO de Paris, invité des 4 Vérités, ce mercredi 26 juillet 2023, sur France 2.Dans ce contexte et alors que 1,4milliardd’euros n’auraient pas encore étéréunis, le géant du luxe LVMH vient d'officialiser ce lundi24 juillet, son partenariat avec le comité d'organisation des Jeux olympiques(COJO).Le groupe aux 75 enseignes devrait contribuer à hauteur de 150 millions d’euros.«Le budget est géré à l’euro près.On n’a pas de débordement. (…)Tout ça est extrêmementboardé.La billetterie n’est pas terminée et les partenariats sont quasiment clos» affirme le double champion olympique de judo. Autre enjeu :la sécurité.Sur le sujet, laministre des SportsAmélieOudéa-Castéra, a déclaré, mardi, que, face au déficit d'effectifs dans la sécurité privée, un recours à l'armée n’est pas exclu.«Onest prêt à faire face à tous les dangers.Mais il faut organiser.Il faut recruter beaucoup de personnes dans cesprofessions-là»,précise David Douillet, qui n’exclut pas un recours au secteur privé également.Un défi d’autant plus difficile, que la cérémonie d’ouverture se déroulera sur la Seine, à l’air libre, et non dans le stade olympique comme de coutume.«C’est une nouvelle ère pour les Jeux.Nous, les Français, comme Pierre de Coubertin, on a été capable d’imaginer ça. Bien sûr, cela occasionne des situations un peu plus compliquées àgérer»,précise l’ancien sportif. Sur le plan sportif, après un bilan plutôt décevant en 2021 à Tokyo, la France espère atteindre le top 5 des médailles.Dans certaines disciplines, la France peine à entrer dans l’élite mondiale, notamment en athlétisme, porté par le champion en décathlon Kevin Mayer.«C’est peut-être le point noir de l’équipe de France.En athlétisme, on a une génération qui n’est peut-être pas au rendez-vous.C’est commun à toutes les disciplines, il y a parfois des creux générationnels.Ce n’est pas lié à une préparation aux Jeux.C’est comme ça, on n’a peut-être pas les talents qui sont là.C’est un cycle. »,souligne le judoka.«Nous sommes une nation sportive qui existe depuis longtemps et dans un nombre très important de disciplines», précise-t-il, espérant un effet «match à domicile».
Marylise Léon : c’est un nom qu’il faut garder en tête. Cette syndicaliste vient d’être nommée pour succéder à Laurent Berger en tant que secrétaire générale de la CFDT. Après la grande brouille de la réforme des retraites qui a mené à une série de manifestations organisées par les syndicats, la nouvelle dirigeante va-t-elle suivre la ligne de conduite de son prédécesseur ou compte-t-elle enterrer la hache de guerre avec le gouvernement ? «Quand on parlait retraite il y a six mois, on parlait travail. Le travail doit encore et toujours être le premier sujet de discussion à la fois avec les employeurs, les salariés bien entendu et l’exécutif» rappelle notre invitée. Toujours fermement opposé au report de l’âge légal de départ à la retraite passant de 62 à 64 ans à partir du 1er septembre 2023, la CFDT s’interroge sur la mise en place effective de cette réforme très contestée. Loin d’en avoir fini avec ce volet, Marylise Léon souhaite poursuivre le combat de Laurent Bergé dans l’espoir de faire ratifier cette mesure : «Le sujet est toujours sur la table et la question numéro 1 lorsqu’il s’agit de ce report de l’âge, c’est la question des conditions de travail» s’entête-t-elle. Elle a d’ailleurs rencontré, avec d’autres leaders syndicaux, la Première ministre au début du mois. Lors de ce rendez-vous au sommet, la nouvelle secrétaire générale de la CFDT a fait part de ses revendications avec une question prioritaire concernant la pénibilité mais également l’emploi des seniors et les parcours professionnels. Cette dernière veut revoir les critères de pénibilité évalués à ce jour à 10 points. Élisabeth Borne est-elle ouverte à ces propositions ? «Aujourd’hui, ils nous disent qu’ils sont prêts à nous laisser négocier sur un certain nombre de sujets […] la question c’est : est-ce qu’on aura bien toutes les marges de manœuvre ? On aura la réponse fin août puisque le gouvernement doit nous adresser des orientations sur lesquelles il nous attend» explique la syndicaliste. Invité à s'exprimer dans les journaux de 13h ce lundi 24 juillet, le président de la République a bafoué le dialogue syndical et n’a donné aucune directive à ces organismes. Pour Marylise Léon, cela n’a aucune importance. Pour la nouvelle dirigeante de la CFDT, lapriorité est de reconsidérer les travailleurs et travailleuses en seconde ligne qui attendent des réponses depuis la crise Covid : «Ils attendent toujours d’être reconnus en termes de pouvoir d’achat, de conditions de travail en termes d’horaire, de durée de contrat». Et d’attendre de l’exécutif qu’ils se mobilisent sur le terrain pour les salariés. Social : les perspectives de la rentrée Véritable cheval de bataille du gouvernement, Emmanuel Macron reste campé à l’objectif du plein emploi qu’il s’est fixé depuis le début de son premier quinquennat. C’est d’ailleurs la feuille de route d’Olivier Dussopt, à la tête du ministère du Travail, censé venir à bout de ce chantier prioritaire. Alors que la réforme de Pôle emploi va se transformer en France Travail et que l’exécutif bûche déjà sur les nouvelles conditions d’obtention du RSA, cela n’est pas compatible avec la politique de la CFDT. «Au-delà de ça, l’idée c’est de se dire comment on accompagne mieux tous ceux qui sont en recherche d’emploi. Donc je partage tout à fait cette idée et cet objectif, allons vers le plein emploi» nuance notre invitée qui souhaite renforcer et améliorer l’accompagnement des chercheurs d’emploi de façon personnalisée. Et de pointer du doigt l’ambiguïté du gouvernement sur ce point : «Il y a une ambiguïté assumée de la part de l’exécutif de ne pas toujours répondre à ce qu’est la conditionnalité du RSA […] pour le moment le flou reste extrêmement important» fustige Marylise Léon, fermement opposée à la révision des modalités du RSA. Depuis l’affaire Nahel, le conflit social au sein de la Police nationale ne désemplit pas. Les syndicats de police campent sur leur position et protestent contre la ratification de la loi de 2017 concernant l’usage des armes à feu mais également contre la détention provisoire d’un des leurs à Marseille. La colère se propage et les arrêts maladie se multiplient en signe de rupture. «Le vrai sujet, c’est les conditions de travail des policiers en exercice […] Je pense qu’il faut travailler sur ce que sont ces conditions de travail qu’elles soient matérielles ou qu’on parle de la rémunération également. C’est en s’attachant qu’à ces causes profondes qu’on pourra résoudre cette problématique» défend notre invitée. Autre mouvement protestataire singulier, la grève de nos confrères du Journal du Dimanche se prolonge marquant ainsi le cinquième dimanche sans parution. Ce qui motive cette opération coup de poing et cette grève historique ? La nomination de Geoffroy Lejeune, un éditorialiste orienté à droite toute de l’échiquier politique et ancien directeur du journal Valeurs actuelles, par Vincent Bolloré et Arnaud Lagardère. De son côté, Marylise Léon soutient les journalistes mobilisés dans cette lutte acharnée : «Ils défendent aujourd’hui un journal qu’ils souhaitent garder comme un journal d’information. Il faut garder une pluralité de la presse et on assiste à une concentration qui est, de notre point de vue, dangereuse» estime-t-elle.
Karl Olive, député Renaissance des Yvelines et ancien maire de Poissy, est un proche d’Emmanuel Macron. Le président de la République donnera une interview dans les journaux de 13 heures de TF1 et France 2. Celui-ci s’exprimera en duplex de Nouvelle-Calédonie. Le 25 juillet marquera les 100 jours qu’avait initié le président au mois d’avril dernier. «La boucle est bouclée» annonce l’invité du plateau des 4 Vérités. Lors des émeutes, Emmanuel Macron avait parlé aux maires à l’Elysée puis aux parlementaires. L’archipel française avait souhaité à trois reprises rester en France. L’inflation du pouvoir d’achat sur les terres marines calédonienne est «exponentielle» Remaniement, que peut dire E. Macron ? Le maintien d’Elisabeth Borne en tant que Première ministre a provoqué quelques questions. D’autres personnes politiques étaient candidates tel que Gérald Darmanin. Aujourd’hui, il y a quasiment 7% de chômage français. Pour Karl Olive, le plein-emploi est la première marque du pouvoir d’achat. Un candidat devait succéder à la Première ministre : Gérald Darmanin. Les proches de l’homme politique parlent de sa «déception». Celui-ci considéré comme la boussole sociale et populaire du gouvernement, a pu être maire, conseiller régional, ministre tout au long de sa carrière. Le 27 aout prochain est prévu un grand rassemblement à Tourcoing avec des parlementaires. «C’est normal qu’il ait des ambitions» explique le député Renaissance des Yvelines. Il est attendu que Gérald Darmanin succède à Emmanuel Macron aux prochaines élections. Cependant, ce n’est pas la priorité des Français. Remplir le frigo, bien passer l’été et les mesures du pouvoir d’achat sur lesquelles ils peuvent s’appuyer, le sont. Les policiers sont très en colère. 4 policiers ont été mis en examen à Marseille, l’un d’entre-eux à été incarcéré suite à des violences commises en réunion dans la nuit du 1er au 2 juillet. Beaucoup de policiers se sont mis en arrêt maladie. Le directeur général de la police nationale les soutient. «Evidemment que je soutiens les policiers» défend Karl Olive. Avec la séparation des pouvoirs, c’est une décision de justice. Entendre qu’un policier est incarcéré de façon provisoire alors qu’il n’y a pas encore de procès, «interpelle» l’homme politique. Gérald Darmanin ne se serait pas déplacé puisque c’est une décision de justice. Lorsque d’autres personnes sont mises en détention provisoire en attendant d’être jugées, cela ne provoque pas cette indignation. Le député Renaissance ne sachant pas ce qu’il s’est passé, ne souhaite pas «comparer ce qui n’est pas comparable». Il n’est pas choquant que la police face pression sur la justice. Peu d’émeutes ont eu lieu à Poissy. Karl Olive propose au président de la République et à la Première ministre «de l’humain au coeur de nos organisations». L’homme politique souhaite travailler sur les référents de quartier, les associations, les conseils de quartiers etc. «Il faut de l’huile sur les rouages» finit par expliquer l’invité des 4 Vérités.
Prisca Thévenot, nouvelle secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du service national universel, avait été assignée à l’égalité femme-homme lors du porte-parolat. «On a surtout annoncé là où je dois être pour servir au mieux notre pays» explique la femme politique. Remaniement à minima Le remaniement à minima a été très critiqué. Pour le gouvernement, il s’agit principalement d’une «action politique». Ce nouveau gouvernement montrerait la volonté de poursuivre et d’être dans la continuité d’une efficacité au service de la France face à ses enjeux. Pendant le Conseil des ministres, le président de la République avait rappelé les défis à relever en termes d’indépendance. C’est en travaillant sur ces indépendances que le gouvernement continuera à œuvrer sur le progrès social, la réindustrialisation, l’emploi et la planification écologique. La 5e République répond à des critères très précis : le président de la République fixe un cap et la Première ministre et le gouvernement mettent en place ce cap. Pour Prisca Thévenot, les rôles sont respectés. Les ministres dirigent leurs administrations, être ministre ne serait pas de parler dans le poste. Ici, il serait question de servir des idéaux. Avant d’être élue secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du SNU, la femme politique était porte-parole du mouvement politique En Marche puis du groupe politique Renaissance. Il y eu beaucoup de de bruits polémiques médiatiques ces derniers mois, ce qui aurait brouillé le champ d’action de ce que souhaitaient faire le groupe politique. «Nous devons aujourd’hui ramener de la raison dans tout cela» explique l’invitée du plateau des 4 Vérités. Emmanuel Macron souhaite une réponse complète et profonde aux émeutes qui ont eu lieu début juillet. Beaucoup aurait été fait en termes de sécurité et de justice par les actions mises en œuvre très rapidement et efficacement par Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti. Après ces émeutes, la jeunesse est «un dossier explosif». Même si la jeunesse ne se résume pas qu’aux enfants qui vandalisent et saccagent des lieux publics, il y a quand même des alertes en matière de justice sociale et émancipation par le travail. Cependant, ces sujets ne parlent pas aux jeunes. Au lendemain des émeutes, la secrétaire de la jeunesse avait réuni plus de 80 jeunes à l’Assemblée nationale qui venait de différents quartiers. «Tous m’ont adressé des sujets très concrets et l’un des premiers sujets qu’ils m’ont adressé était sur la question de s’engager» annonce la femme politique. Aujourd’hui, il est possible de s’engager sur la plateforme jeveuxaider.gouv.fr. Des mesures pourront être prises pour les parents comme des stages de parentalité obligatoire et une amende spécifique pour les mineurs. Pour Prisca Thévenot, lorsque des mineurs sont engagés dans des délits, «les parents sont responsables».
Après un long suspens, Emmanuel Macron a enfin révélé la nouvelle composition du gouvernement. Un remaniement à minima, puisque le président de la République a décidé de reconduire sa Première ministre, Élisabeth Borne. Aujourd’hui se tiendra donc le premier conseil des Ministres de ce gouvernement Borne «remanié». L’occasion pour le chef d’État de s’exprimer publiquement. «Je pense que c’est important que la président de la République puisse lui-même poser des mots sur la séquence que nous venons de vivre, à la fois sur les 100 jours si il l’aborde et sur la nouvelle composition de ce gouvernement qui est un gouvernement renforcé» explique Olivier Véran, invité des 4 vérités ce vendredi 21 juillet. Pour une majorité de Français, Emmanuel Macron aurait dû remercier sa Première ministre. Force est de constater que ce plan de remaniement comporte uniquement quelques «ajustements». Cette refonte timide de l’équipe ministérielle va-t-elle tracer les lignes d’un nouveau cap ? Pour l’instant, le porte-parole du gouvernement ne se prononce pas. Après l’affaire Nahel, un jeune adolescent tué par un policier dans la ville de Nanterre pour avoir refusé d’obtempérer lors d’un contrôle routier, une série d’émeutes a provoqué le chaos sur le territoire. Si Emmanuel Macron a appelé maladroitement à l’apaisement en responsabilisant notamment les parents de mineurs, il n’en fallait pas plus pour que les citoyens et l’opposition dénoncent l’attitude désinvolte de ce gouvernement «replié sur lui-même». Ce remaniement est-il nécessaire pour corriger l’action du gouvernement ? «Je parlerai de renforcement. Parce que vous avez au sein du nouveau gouvernement, des élus d’expérience et aussi des élus de terrain, je pense au maire d’une ville industrielle du Nord, je pense à une députée de la deuxième ville de France […] il y aussi un retour du politique français» nuance notre invité. Santé, éducation, solidarité : l’échec des ministres de la société civile Parmi les ministres qui n’ont pas été reconduits, Pap N’Diaye n’aura pas su imprimer sa marque à l’Éducation nationale tout comme François Braun qui n’a pas réussi à s’imposer au ministère de la Santé. «Ils ont fait du travail et ont fait avancer les choses […] il n’y pas d’école de ministres. Et être ministre c’est être capable de faire et de faire savoir et de pouvoir tenir les débats dans l’hémicycle» défend Olivier qui félicite ses collègues notamment pour la revalorisation des salaires des enseignants d’une part et la gestion de crise dans les services d’urgence qui seront «moins sous tension cet été». Pour succéder à Pap N’Diaye, Gabriel Attal, anciennement ministre délégué chargé des comptes publiques. Dans son premier discours de ministre à l’Éducation nationale, ce dernier a évoqué dans les grandes lignes un chantier prioritaire qu’est «la restauration de l’autorité et des savoirs». Une ligne politique qui sonne comme un retour à la philosophie de Jean-Michel Blanquer. «À l’Éducation nationale, il y a énormément d’attentes […] il faut donner envie aux enseignants d’enseigner […] C’est sa feuille de route qu’il a tracée. C’est un politique expérimenté et un excellent communicant et surtout il a fait le choix de la proximité avec le milieu éducatif» défend le porte-parole du gouvernement qui explique que Gabriel Attal se rendra trois jours par mois dans un rectorat au plus près des Français et des administrations centrales. Avec une pénurie de professeurs et 3000 postes vacants pour la rentrée, comment cette jeune recrue va-t-il résoudre la quadrature du cercle et trouver de nouveaux candidats pour renforcer le système éducatif ? «Le gouvernement a déjà mis en place un dispositif qui incite et intéressé financièrement les enseignant […] et puis il y a cette question des fameux conseils de la refondation qui donne de l’autonomie […] on fait davantage confiance aux acteurs de terrain, on n’enlève un peu des normes, on réduit des contraintes» explique notre invité. Il a été ministre de la Santé durant la pandémie et a œuvré en faveur de la politique stop Covid pour sortir de la crise sanitaire. Un vaste chantier qui avait conduit Olivier Véran à céder sa place à François Braun, lui-même médecin. Mais son expérience sur le terrain n’aura pas suffit à emporter cette chaise musicale orchestrée par Emmanuel Macron. Remplacé par Aurélien Rousseau, un haut fonctionnaire et ancien directeur de cabinet d'Élisabeth Borne, sa première mission est de désengorger le service des urgences en situation d’asphyxie. À bout de souffle, les hôpitaux ont tiré à mainte reprise la sonnette d’alarme. «On ne peut pas en quelques semaines ou quelques mois transformer globalement l’accès aux soins. Par contre, on y travaille depuis 6 ans sur la suppression du numerus clausus, l’augmentation de la télémédecine, les nouvelles missions pour les soignants paramédicaux» défend Olivier Véran. Et de poursuivre «Aurélien Rousseau connaît parfaitement ces sujets-là. C’est un acteur de terrain puisqu’il a dirigé la plus grosse ARS de France en pleine crise Covid. C’est quelqu’un qui a une vraie pensée sociale, il insiste aussi sur les questions de solidarité. Il aura à cœur de viser la réduction des inégalités de santé» commente notre invité qui détaille sa feuille de route : améliorer le service des urgences, professionnaliser les soignants référents pour les patients en affection longue durée et rendre attractif le métier d'infirmier et d’aide-soignant. À propos du nouveau ministre de la Santé, le gouvernement a déjà dû faire face à une première polémique concernant l’épouse d’Aurélien Rousseau, Marguerite Cazeneuve, l’actuelle directrice de la caisse nationale d’Assurance maladie. Ses fonctions sont-elles compatibles avec celles de son mari, promu ministre ? «Nous avons une autorité pour la transparence de la vie publique qui devra statuer. Marguerite Cazeneuve connaît très bien les sujets santé et solidarité. Il faudra regarder dans cette situation, les décisions qu’il a lieu de prendre» tempère Olivier Véran.
L’attente se prolonge de quelques heures avant l’annonce du remaniement. En effet, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne planchent sur les derniers détails de ce plan qui prévoit la refonte de l’équipe gouvernementale. Le casting se précise avec au moins six départs en perspective à l’instar de Pap N’Diaye qui n’a pas réussi à re-consolider l’Éducation nationale.Au terme d’un long suspens, les Français s’interrogent avant tout sur la politique du pays. Va-t-elle changer au même titre que les nouveaux soupirants à la tête des ministères ? Alors qu’une majorité de Français estime que le président de la République a tort de reconduire Élisabeth Borne, cet avis est partagé à la droite républicaine : «En gardant la même Première ministre, on voit très bien que le cap n’a aucune chance d’être changé, que l’impact sur la vie quotidienne des Français de ce remaniement sera absolument nul» affirme Pierre-Henri Dumont. Pour le porte-parole du groupe LR, il suffit de regarder le bilan des 100 jours d’Emmanuel Macron pour en tirer une conclusion : «C’était censé être l’apaisement et l’action et c’est quoi ? C’est les pires émeutes depuis 20 ans dans certains quartiers de notre territoire […] et l’action c’est 12,2 milliards d’euros supplémentaires mis sur la table par le gouvernement. On est très très loin de ce qui avait été annoncé» fustige le député de la 7e circonscription du Pas-de-Calais. Si Aurélien Pradié avait appelé les LR à la «prudence», son message n’aura visiblement pas été entendu par ses anciens camarades. Emmanuel Macron aurait jeté son dévolu sur des grandes figures politiques de droite pour renforcer son équipe. Une preuve supplémentaire que ce gouvernement penche immanquablement à droite. Ce que refuse d’admettre notre invité : «Non, le gouvernement ne peut pas pencher à droite avec une Première ministre qui a été directrice de cabinet de Madame Royal» rappelle-t-il. En désaccord avec la politique d’Élisabeth Borne, celui-ci déplore des dépenses publiques pharaoniques, la disparition de services publics de proximité, la fermeture de classes et des hôpitaux à bout de souffle… «On a en France, le déficit le plus important de l’ensemble de la zone euro : 5,7%. Il faut changer de politique» argue le porte-parole LR qui pointe également du doigt la politique migratoire. Pendant le remaniement, les chantiers et travaux continuent. Face aux émeutes urbaines qui ont sévit sur tout le territoire il y a quelques semaines, un nouveau texte de loi est sur le feu concernant la réparation des dégâts causés sur les commerces et bâtiments publics. C’est aujourd’hui que les députés seront amenés à voter ce dispositif. Approuvé à la quasi unanimité au Sénat où la droite est majoritaire, Pierre-Henri Dumont reste à contre-courant : «Je vais voter contre ce texte parce que c’est un cri d’alarme» explique notre invité bien qu’il y soit favorable dans les grandes lignes. Alors que ce texte prévoit entre autres la reconstruction grâce à la suppression de certaines autorisations d’urbanisme et l’augmentation des subventionnements, l’ancien conseiller départemental du Pas-de-Calais aurait souhaité que cette loi s’adresse à l’ensemble du territoire et pas seulement aux quartiers sensibles et très touchés par ces manifestations d’une extrême violence. «Dans mon canton, j’ai des écoles qui sont amiantées, qui sont des passoires thermiques, qui ont à peine 15% de subventionnement. Il faut aussiaider ces communes-là» lance notre invité. Politique de la ville, justice, immigration : la ligne LR Parmi les sujets de discorde qui creusent le fossé entre le gouvernement et la droite républicaine, la question migratoire accentue les tensions déjà palpables. Emmanuel Macron tente néanmoins de trouver un accord pour établir un texte avec les députés Renaissance. De leur côté, les Républicains campent sur leur position et ne compte pas ratifier leurs propositions, pourtant incompatibles avec le plan du gouvernement notamment sur la question épineuse du droit d’asile que les députés LR souhaitent examiner en dehors du territoire. «Notre texte est déjà déposé […] si le gouvernement veut faire adopter un texte immigration, il n’a qu’à reprendre à l’Assemblée nationale le texte qui sera voté» martèle notre invité qui veut réduire l’immigration régulière et supprimer l’immigration irrégulière en faisant sorte de faciliter les renvois dans les pays d’origine. «Nous voulons faire en sorte aussi que le droit européen ne nous empêche pas de pouvoir assurer ces renvois et ne nous empêche pas de pouvoir imposer quelque chose que nous ne désirons pas avoir sur notre territoire» poursuit-il. Et d’ajouter qu’il sera prêt à déposer une motion de censure contre le gouvernement «si dans son texte d’immigration, il y a un texte beaucoup trop laxiste» qui autorise par exemple la régularisation des clandestins dans les métiers dits en tension. De la même façon qu’il adoptera cette ligne de conduite concernant le budget «s' il y a une dérive trop importante des comptes publics». Ce refus d’obtempérer risque fatalement de faire tomber le gouvernement et de conduire éventuellement à une dissolution : «On a pas peur des élections […] ce qui est important c’est d’avoir une trajectoire que l’immigration, sur les questions financières […] aujourd’hui ce qui est présenté n’est pas soutenable». «Le gouvernement doit beaucoup mieux prendre en compte ce qui est dit par les oppositions à l’Assemblée nationale […] nous n’accepterons pas d’avoir des considérations qui sont prises à la toute marge» fustige Pierre-Henri Dumont invitant le gouvernement à revoir l’ordre de ses priorités y compris concernant le remboursement des médicaments accordé aux Français.
Il y a tout juste trois semaines, l’affaire Nahel a déclenché une série d’émeutes sur tout le territoire. Des manifestations sauvages d’une rare violence en réaction à la mort tragique de cet adolescent de 17 ans, tué par un policier après avoir refusé d’obtempérer lors d’un contrôle routier. Parmi les villes qui ont été particulièrement touchées par ces événements, la commune de Grigny retrouve petit à petit son calme. «Le service public est mobilisé pour cette période de vacances» rassure Philippe Rio. À l’aube de la fête nationale du 14 juillet, les pouvoirs publics craignaient des débordements justifiant ainsi le déploiement des forces de l’ordre dans ces quartiers sensibles. Mais contre toute attente, aucun incident n'a été déclaré. L’appel à l’apaisement du président de la République qui a notamment demandé aux parents de mineurs d’être plus vigilants aurait signé la trêve ? Pour le maire du PCF de Grigny, «tout le monde a joué un rôle» dans cette sortie de crise. Services publics, dirigeants associatifs, citoyens, forces de l’ordre... Tous auraient contribué selon lui à stabiliser la situation. Pourtant, Emmanuel Macron a été fortement critiqué lorsqu’il a maladroitement renvoyé la responsabilité aux familles dans cette affaire. Lors des émeutes, Philippe Rio avait alerté à juste titre le gouvernement sur les manquements et les difficultés rencontrés dans les banlieues allant même jusqu’à les qualifier de «poudrières». Cet apaisement est-il durable ? «Nous étions quelques maires de ces villes populaires à saisir le président de la République avec un cri d’alerte sur une situation qui était extrêmement difficile. Régulièrement, nous alertons sur la pauvreté, l’inflation, sur un mouvement associatif à bout de souffle, sur des enseignants fatigués, éreintés» explique notre invité qui nous partage son expérience sur le terrain. Pour Philippe Rio, la doctrine policière doit être interrogée afin d’apaiser les relations entre les jeunes et les forces de l’ordre. Cela passe par «une IGPN indépendante» et une révision de la loi de 2017 qui autorise les policiers à utiliser leur arme en cas de légitime défense. Depuis la mort de Nahel, la NUPES pointe du doigt cette règle établie par Bernard Cazeneuve qui, selon elle, donne le «permis de tuer». Pour atténuer cette haine anti-flics, Philippe Rio s’inspire des politiques étrangères notamment du modèle allemand et anglais dont la question des contrôles est très objectivée. Élu «meilleur maire du monde» par la City Mayors Foundation pour son action pour la pauvreté, il appelle à la «réconciliation nationale» qui pourrait passer par un nouvel appel de Grigny. En 2017, 1000 maires de tous bords confondus s’étaient réunis dans cette ville symbolique qui concentre inégalités et pauvreté. Pour encadrer et pallier les carences de sa commune, Philippe Rio avait demandé plus de crédits, plus de police et plus de justice. Six ans après cette initiative, le gouvernement y a-t-il répondu favorablement ? «Il faut encore faire avec générosité et sincérité […] nous travaillons pour avoir un nouvel appel à la rentrée. Nous sommes à disposition pour réconcilier ce pays et apporter des solutions concrètes de terrain pour la France des quartiers populaires mais aussi la France des villes rurales» explique-t-il. Sport dans les quartiers : un remède aux tensions ? Parmi les propositions soumises par notre invité, le sport doit être encouragé. À un an des Jeux Olympiques, il souhaite accélérer cette politique socio-sportive afin d’engager et de responsabiliser davantage la jeunesse. «C’est un facteur de réconciliation. C’est du soft power. Créons des emplois, retrouvons des stages, faisons de l’apprentissage de manière massive. Il y a une forte demande et une appétence des jeunes des quartiers et pas que des quartiers» martèle notre invité. La semaine dernière la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra a rassemblé les élus à l’INSEP pour trouver des solutions. Un événement fédérateur qui a réuni 300 acteurs et les fédérations sportives qui ont une délégation de service public. «C’est un investissement d’avenir. Les emplois dans le sport sont des emplois qui deviennent durables à la sortie des contrats aidés» soutient le maire de Grigny. Et d’ajouter qu’il faut renforcer la politique de la ville et de la rénovation urbaine : «C’est 600 millions d’euros, moins de 1% du budget de l’État» souligne-t-il.
Une nouvelle infraction va entrer dans la loi. L’homicide routier remplacera l’homicide involontaire. La Première ministre a voulu réunir un comité interministériel de sécurité routière. L’idée principale est de « durcir les règles» mais pas les peines. Parler de ce genre d’adaptation signifie que le sujet sera discuté au Parlement. Plusieurs initiatives parlementaires ont déjà été prises, le contenu sera précisé plus tard. La prise d’alcool ou de stupéfiant au volant peut causer des drames notamment injustifiables. Homicide routier, une nouvelle infraction La violence routière est en hausse. Sur longue période, le nombre d’accident routier diminue. Il y a quelques années, Jacques Chirac avait fait prendre conscience aux Français de ces violences présentes sur la route. Cependant, un grand nombre d’accident demeure et se multiplie. «A un moment de grand départ en vacances, faites très attention sur la route avec ces fortes chaleurs» prévient le ministre délégué chargé des transports. De nombreux agents des routes sont percutés par les personnes qui ne respectent pas les règles de sécurité. Les aéroports français avaient connu une grande pagaille au cours de l’été 2022. Ce week-end, Clément Beaune a lancé un plan pour changer cela. La France étant la première destination touristique mondiale, le besoin d’avoir une meilleure qualité d’accueil et de service est nécessaire. Cette nouvelle qualité de service nécessite plus d’effectifs, le ministère de l’Intérieur le mobilise pour la police aux frontières. Le temps d’attente étant très long, celui-ci sera réduit grâce aux centaines d’effectifs supplémentaires. 2 000 personnes supplémentaires seront sur place afin de faciliter l’accompagnement dans les aéroports. Cependant, l’objectif est que ces touristes prennent de moins en moins l’avion. La fermeture de certaines lignes aériennes permet de développer des alternatives pour les trains. «Cela ne veut pas dire qu’on pénalisera les gens qui prennent l’avion dans nos aéroports» défend l’invité du plateau des 4 Vérités. Le traffic aérien demeure important et augmente à l’échelle mondiale. Au niveau européen, celui-ci augmente beaucoup moins rapidement. Le ministère des Transports avait lancé une opération sur les trains intercités. 19 lignes existent déjà en France. 200 000 billets à 19€ ont été mis en vente, ceux-ci n’ont pas tous été vendus. «Cela a été un grand succès» annonce l’homme politique. Cette opération permettait de remettre à l’honneur des lignes qui ont été négligées. Ces billets intercités sont d’un tout autre tarif que ceux des TGV, un Paris-Marseille vaut 125€. Le TGV reste un moyen de transport inabordable pour un grand nombre de Français. La SNCF fait baisser les prix en commandant plus de trains pour qu’il y ait plus de places et de trains en circulation. Avec la concurrence sur certaines grandes lignes, des offres commencent à 19€.
Les nuits du 13 et 14 juillet ont été calmes malgré les craintes. Cela a été un grand soulagement pour tous. Plus de 45 000 policiers et gendarmes étaient présents sur le terrain pour s’assurer que les Français aient un moment «calme et serein». Certains élus et policiers estiment que ce retour au calme a été causé par des dealers. Ceux-ci auraient demandé l’arrêt des émeutes car cela gênait leur traffic. «Il y a une vraie réponse policière et pénale extrêmement forte» explique le vice président du groupe renaissance de l’assemblée nationale. Un grand nombre de délinquants s’adonnaient à brûler les édifices publics et commerces. De plus, l’ensemble de la chaine judiciaire était présente le dimanche suivant et avaient jugé une grande partie des personnes qui avaient été arrêtés avec des peines «extrêmement sévères». Pour Sylvain Maillard, le calme revient facilement lorsqu’il y a une réponse rapide de la justice. Un projet de loi a été voté la semaine dernière qui permettra à la justice d’avoir plus de juges et de greffiers. Après les émeutes, loi d’urgence sur les reconstructions 8 000 à 10 000 jeunes se sont adonnés à piller et bruler leurs écoles pendant 3-4 jours. Face à cela, des policiers ont eu une réponse extrêmement forte. 98% de ces jeunes étaient des garçons avec une moyenne d’âge de 17 ans. «c’est un type d’émeute qui est très différent de ce que nous avons pu connaitre auparavant» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. La semaine prochaine, une loi d’urgence pour faciliter la reconstruction avec les violences urbaines peut être votée au Sénat. Le texte permettra l’accélération des procédures pour la reconstruction des bâtiments publics. Le zéro reste à charge pour les collectivités locales reste important. L’Etat souhaite les supporter financièrement. Cependant, certaines collectivités «qui ont les moyens» paieront pour partie. Avec plus de 200 écoles qui ont brulé, la reconstruction rapide est nécessaire. Les PME et particuliers ont aussi été touchées par ces émeutes. Tous ne sont pas couverts par les assurances notamment pour la perte d’exploitations. Les assureurs se seraient mobilisés très rapidement pour baisser le niveau des franchises et rebrousser les commerçants qui avaient été impacté. La france insoumise souhaite faire une proposition de loi sur un fond d’indemnisation qui sera géré par l’Etat et un fond de solidarité pour les PME. Après la crise des retraites, la fin des 100 jours arrive. Selon le sondage Le Figaro, 78% des personnes sondées estiment qu’Emmanuel Macron n’a pas atteint ses objectifs d’apaiser le pays. La reforme des retraites s’appliquera le 1er septembre. Une revalorisation des petites pension est prevue. Un accord interprofessionnel du partage de la valeur a été voté, celui-ci avait été nolisé pendant la réforme des retraites par les partenaires sociaux. Beaucoup de français n’en sont pas convaincus.
Mardi 11 juillet, lors du premier jour du sommet de l’Otan, à Vilnius, le président français, Emmanuel Macron, a annoncé que la France allait livrer des missiles longue portéeScalp à l’Ukraine.Une décision qui a provoqué la colère de Moscou.«Jesoutiens toute décision qui va dans le sens de la paix et de la libération totale du territoire ukrainien.Nous avons le devoir de défendre la souveraineté de l’Ukraine etfaireen sorte que la paix revienne très vite», a réagi ce mercredi 12 juillet,Éric Ciotti, président du groupe Les Républicains, sur le plateau des 4Vérités, sur France 2.À droite et à l’extrême droite, certains estiment que le chef de l’État a «fait le choix de l’escalade», selon Marine Le Pen, au risque d’apparaître comme co-belligérante.« Ilfaut qu’il y ait des limites, naturellement.Le risque est que ces missilessoientutilisés hors de portée du territoire ukrainien, au-delàdes frontières ukrainiennes telles que la communauté internationale lesreconnaît, telles qu’elles ont été violées», estimeÉricCiotti, qui ne se dit pas fermé à certains «moyens de pression», si nécessaire. De son côté, le président ukrainien,Volodymyr Zelensky, était en colère, hier, en marge du sommet de l’OTAN, dénonçant les hésitations des pays membres concernant l’adhésion de Kiev à l’alliance transatlantique.«La question sepose maisgardons la mesure.Je rappelle l’aide militaire importante des démocraties occidentales pour la souveraineté d’une Ukraine qui ne soit plus agressée.Il faut resterdansce cadre aujourd’hui.Il y a des débats avec l’Union européenne et avec l’OTAN.Chaque chose en son temps», expliqueÉricCiotti. 14 juillet :la crainte de nouvelles émeutes Àl’approche de la fête du 14 juillet, les autorités redoutent une nouvelle vague de violences, quelques semaines après les émeutes qui ont touché la France, suite à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer.«Nous préconisons un retour à l’ordre républicain.Le plan des Républicain est très précis, avec des mesures très concrètes.On a déjà déposé des textes», souligne l’élu.Il se dit notamment favorable à un débat sur la responsabilité parentale, la suppression des allocations familiales et à plus de fermeté sur le plan pénal.«Les Français ne supportent plus cette impunité.Ils ne supportent plus de voir des bâtiments publics dégradés, pillés par des délinquants qui vivent de la solidarité nationale.Il faut se réveiller.Il faut de l'ordre, de l’autorité, pas seulement dans les mots, mais dans lesactes»,affirme le député des Alpes-Maritimes.Hier, sur le même plateau, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, dénonçait le «racisme systémique» dans la police.«Ce débat est délirant, il est porté par l’extrême gauche.On a besoin de nos policiers, de nos gendarmes.Le débat ce n’est pas d’affaiblir les policiers.S’il y a descontrôles, c’est caril y a des violences. (…)Les Français soutiennent la police, ils veulent de l’ordre», affirmeÉricCiotti.
La Première ministre a invité la secrétaire générale de la CGT à Matignon avec les autres syndicats. Sophie Binet compte s’y rendre pour parler de la réforme des retraites et des priorités des salariés. Cependant, pour Élisabeth Borne la page des réformes des retraites est tournée puisque celle-ci souhaite parler avec la femme politique de «bâtir un nouveau pacte de vie au travail». La réforme des retraites s’appliquera en septembre. Des mobilisations auront lieu cet été, la CGT souhaite aller à la rencontre des Français sur leur lieu de vacances. Une réunion intersyndicale est prévue fin août afin d’échanger sur la rentrée et d’une perspective d’action à l’automne. Syndicats - gouvernement : le dégel ? Pour Sophie Binet, la priorité reste la question du salaire et de l’assurance chômage. La CGT devra renégocier la convention assurance chômage à la fin de l’année. Le gouvernement souhaite garder dans cette convention ce qui a été mis dans la réforme comme des allocations qui diminuent. Avec ces deux nouvelles réformes, le nombre de chômeurs indemnisés a été baissé de 30%. De plus, moins de 40% des personnes qui sont inscrites à Pôle emploi sont indemnisées avec des allocations chômage. «Cette réforme ne peut pas durer» explique l’invitée du plateau des 4 vérités. Les syndicats et le patronat ont défini une forme d’agenda social, la CGT est le seul à ne pas l’avoir signé. Le groupe ne retrouve pas ses priorités dans cet agenda. La CGT souhaite parler de la démocratie sociale en entreprise. Le projet de loi plein emploi a été examiné hier au Sénat. Deux articles ont été voté cette nuit dont l’un qui prévoit la création d’un contrat d’engagement qui vise à conditionner l’allocation du RSA à 15 heures d’activité. Être allocataire du RSA permet de toucher 500€ par mois, ce qui ne permet pas de vivre. Les femmes en situation de famille monoparentale doivent jongler pour prendre en charge leurs enfants. «C’est scandaleux et ça les empêche de vivre» défend Sophie Binet. 100 jours… Et après ? La fin de la période des 100 jours fixée par Emmanuel Macron arrive. L’objectif était d’apaiser la colère sociale, pour la secrétaire générale de la CGT, cela ne marche pas. «Penser et répondre à cette situation uniquement par des mesures sécuritaire et du mépris, c’est ne pas l’avoir compris» dénonce la femme politique. Depuis l’arrivée de Sophie Binet en tête de la CGT, aucun contact n'a été fait avec le chef de l’État. Au mois d’avril, Emmanuel Macron avait convié la secrétaire générale de la CGT. Seul le patronat y était allé. Le gouvernement souhaite faire des économies dans le budget. Chaque année, 200 milliards d’euros vont aux entreprises. Les représentants du personnel souhaitent avoir le droit de véto ou droit suspensif pour pouvoir contrôler ces aides financières. L’idée d’un remaniement a été évoquée à l’issue de ces 100 jours. Changer de Premier ministre pourrait changer l’attitude de la CGT à l’égard du gouvernement.
Samedi 8 juillet, plusieurs députés de La France Insoumise étaient présents à la manifestation de soutien à Adama Traoré qui avait été interdite. Cela fait 6 ans que celle-ci est organisée chaque année en son hommage. «La famille du jeune homme demande justice et vérité, ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui» explique Clémence Guetté. Avec la mort de Nahel qui a eu lieu il y a deux semaines, beaucoup de politiques manifestent contre les violences policières. Selon la députée LFI de Val-de-Marne, la présence des élus permet parfois «calmer la situation» etd’observer ce qui s’y passe. La manifestation qui s’était bien passée s’est faite interrompre par la Brav-M, «police extrêmement violente», qui a foncé sur tout le monde. L’arrestation de Youssouf Traoré, frère d’Adama Traoré, s’est faite par un placage ventral, technique qui a tué son frère. De plus, des journalistes se sont pris des coups de matraques et de boucliers. L’invitée du plateau des 4 Vérités dénonce Gérald Darmanin «qui n’a rien à dire» sur le sujet. Manifestation, LFI brave l’interdit Gérald Darmanin a réagi à la présence des députés de La France Insoumise à l’événement. Celui-ci aurait attendu toute la journée «des regrets» de la part des responsables de LFI. Clémence Guetté aurait aimé que le ministre de l’Intérieur ait un mot contre le communiqué d’Alliance Police. Celui-ci aurait parlé de nuisibles et de guerre contre la France. «Tout le monde dit que La France Insoumise est hors de l’arc républicain» annonce la femme politique qui trouve cela très grave. La France Insoumise adhère tout de même aux valeurs de cet arc républicain et appelle à respecter la devise du pays. Une nouvelle manifestation est prévue samedi prochain. Si l'événement est interdit, La France Insoumise s’y rendra quand même. Beaucoup d’organisateurs seront présents avec le comité Adama Traoré, des syndicats etc. Suite aux émeutes qui ont sévi il y a quelques jours dans notre pays, Elisabeth Borne émet une proposition qui consiste à la mise en place d’une amende spécifique pour les parents de mineur dès le premier acte. «Je rappelle que les parents font ce qu’ils peuvent» dénonce la députée LFI. En effet, certaines familles vivent dans des quartiers où les difficultés s’accumulent. La fin des 100 jours annoncée comme une échéance par Emmanuel Macron arrive bientôt. Il est question de remaniement du gouvernement. Elisabeth Borne a «fait le sale boulot» avec la réforme des retraites. «Il ne s’est rien passé au niveau de la planification écologique, les échéances sont repoussées» dénonce l’invitée des 4 Vérités. Le rythme auquel nous réduisons les gaz à effet de serre a été doublé avec 7 milliards de plus l’an prochain. Plusieurs rapports pointent le fait que les dépenses en faveur de l’environnement sont largement insuffisantes. Pour le groupe LFI cela ne suffit pas.
Une marche en mémoire d’Adama Traoré, jeune homme de 24 ans, mortaprès une interpellation par les forces de l’Ordre en juillet 2016 aura lieu à Paris, place de la République, en dépit de l’interdiction de cette marche par le préfet du Val-d’Oise. Le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis ne sera pas présent pour cette marche. Celui-ci s’est tout de même déjà déplacé à Persan lors de ces 6 dernières années. «Je pense que cette annulation est une erreur» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. En effet, cette marche s’est toujours déroulée dans «la sérénité et le calme». Pour Stéphane Troussel, c’est une atteinte à la liberté fondamentale de s’exprimer et de manifester. Cependant, cette marche intervient dans un contexte d’émeutes et de violences urbaines qui a suivi la mort de Nahel, le 27 juin dernier après le tir d’un policier à Nanterre. Violences urbaines, quel bilan en Seine-Saint-Denis ? «Aujourd’hui, le calme est revenu» annonce l’homme politique, même s’il faut toujours être vigilant. Beaucoup de dégradations ont été faites lors de ces violences avec environ 350 bâtiments publics et commerces qui ont été endommagés dans le département et près de 2 millions d’euros de dégâts. Même si le département possède des difficultés financières, le président du conseil départemental souhaite solliciter le soutien de l’Etat. De nombreux médias étrangers ont montré une France en proie aux violences. Certains émettent des doutes sur la capacité du pays d’organiser les Jeux Olympiques en 2024. De plus, une grande majorité des épreuves sont organisées dans le département de la Seine-Saint-Denis. «Je crois qu’il ne faut pas tout mélanger» défend l’invité des 4 Vérités. Ces émeutes seraient la conséquence directe de la mort du jeune Nahel. Cela n’aurait pas entrainé une diminution de la volonté d’y participer. En effet, la France a eu un grand succès lors de la vente des billets pour les JO. Le retour au calme serait dû en partie à l’influence des dealers dans les quartiers. Les violences et la présence de la police ne seraient «pas bons» pour le traffic. «Insupportable ces caricatures et ces clichés permanents sur nos quartiers» annonce Stéphane Troussel. L’homme politique dénonce et combat le traffic de stupéfiants dans le département puisque les habitants des quartiers populaires sont les premières victimes de ces traffics. Une partie de la jeunesse tire profit de ce commerce. Depuis 2005, le gouvernement a eu un impact sur la rénovation urbaine avec la transformation physique de certains quartiers. Il est important que les services publics soient stables pour assurer la cohésion de la République française. Le président du conseil départemental est favorable à une évolution de la loi de 2017 qui régit l’usage des armes à feu en cas de refus d’obtempérer. L’homme politique croit en une relation de confiance entre la population et la police.
LaFrance s'embrasedepuis la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer.De nombreuses scènes de violences, incendies et pillages ont éclaté dans tout le pays.Selon le ministère de l’Intérieur,3647personnes ont étéplacéesen garde à vue, dont 1147 mineurs.«Celadit beaucoup de choses, mais la priorité était d’abord le retour au calme. (…)Il y a eu un drame qui aprovoquéun mouvement d’effroi dans le pays.La justice a été saisie et la vérité sera établie.C’est la priorité», commente Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du service national universel, invitée des 4 Vérités, vendredi 07 juillet 2023, sur France 2.Une jeunesse en rupture ?Face à cette violence, le chef de l’État,Emmanuel Macronenvisage une sanction financière visant les familles des émeutiers.«Quandvous avez un enfant de 11 ans dans la rue, il n’a rien à y faire. (…)Bien sûr qu’il y a une responsabilité à tenir et un accompagnement humain.Les sanctions peuvent être financières ou éducatives.Quand vous avez beaucoup de droits, vous avez aussi des devoirs.Ces devoirs, c’est d’abord de s’occuper de ses enfants et pour les majeurs d’avoir des punitions.La Justice saura prendre des décisions fermes», affirme la Conseillère communautaire de Nantes Métropole. Auditionné sur l'origine et le profil des3651émeutiers interpellés devant le Sénat, leministre de l'Intérieura affirméqu'il y a beaucoup de Kevin et de Matteo».«Cesjeunes, nous avons besoin de les accompagner dans l’amour de la France.Mais ne soyons pas naïfs.Ne tombons pas dans les stéréotypes que l’extrême droite plaide sur tous les plateaux.Des enfants de l’immigration il y enadans notrepays maisla France ne regarde personne comme ça.Elle regarde chaque jeune comme Français ou pas. 80%des personnes interpellées étaient françaises», précise Sarah ElHaïry. Service national universel :où en est-il ? Concernant la mise en place du service national universel, à partir de la rentrée prochaine, 12 jours pris sur le temps scolaire seront instaurés de façon facultative.«Ça se généralise.L’année dernière, 32 000 personnes sont parties en séjour de cohésion.Cette année, beaucoup de jeunes sont en liste d’attente.La question de l’obligation est une étape qui arrivera certainement un jour avec le débat parlementaire nécessaire», explique la ministre, affirmant qu’elle n’a «aucun tabou sur les modalités».«Plus de jeunes le feront, mieux le pays se portera». MarlèneSchiappaest actuellement visée par une commission d’enquête du Sénat pour sa gestion accablante du Fond Marianne doté de 2,5 millions d’euros.«C’est une décision qui appartient au président de la République.La justice est saisie.Il y aura des conséquences et des conclusions.MarlèneSchiappa est une ministre engagée, le combat aujourd’hui est contre les séparatistes», assure Sarah ElHaïry.
10 jours après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer, la France continue de s’embraser. Depuis prèsd’une semaine des émeutes ont éclaté un peu partout en France.Pour rétablir l’ordre, le gouvernement a mis en place près de 45 000 policiers dans les rues.«On en attendait pas moins.Les émeutes que nous avons subies sont de natures beaucoup plus inquiétantes que celles de 2005, car les émeutiers étaient armés. (…)Il y a une montée en puissance, une expression de la haine de la France et de tout ce qui peut incarner l’État», comment Marine Le Pen,jeudi6 juin, invitée des 4 vérités, sur France 2.Les ministres de la Justice, Éric Dupont Moretti et de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ont très vite joué la carte de la fermeté.Pas moins de3647personnes ont été placées en garde à vue, dont 1147 mineurs, 1118 ont été déférés et 584 jugées en comparution immédiate et 419 ont été incarcérés.«Cela ne règle pas le problème du laxisme judiciaire qui dans notre pays a fait des ravages sur le long terme», condamne la présidente du Rassemblement national.«Des millions de délits sont commis dans notrepays.La réponse pénale n’est pas au rendez-vous.Les peines prononcées ne sont pas appliquées. (…)Un jour, il y aura un drame. (…)Il faut que l’autorité de l’État s’exprime parce que c’est ce qui protège la société», estime l’ancienne candidate à l’élection présidentielle. À droite, certains pointent du doigt un lien entre l’immigration et la délinquance.Devant le Sénat,mercredi5 juin, GéraldDarmanina indiqué que le président de la République avait demandé à Éric DupontMorettiet à lui-même «une étude sociologique pour savoir» qui étaient les émeutiers.«Je suis certain que le président de la République nous permettra de rendre publique cette étude», a-t-il déclaré, en précisant : «Seuls 10% des personnes interpellées sont denationalité non-française».«Il y a un problème d’immigration dans notre pays depuis 40 ans.Nous avons subi une immigration totalement anarchique, qui a entraîné un communautarisme et une forme de sécession avec la société française», commente Marine Le Pen.«Continuez à ne pas vouloir voir la réalité.Une ultra majorité de personnes qui ont participé à ces émeutes sont étrangers ou d’origine étrangère.Cela pose le problème de l’assimilation dans notre pays.C’est un échec total.Encore une fois, l’immigration est beaucoup trop importante dans notrepays»,fustige-t-elle. Selon la députée,«la faiblesse de l’État est un accélérateur de la délinquance». 14 juillet :une fête nationale à hauts risques ? Le retour au calme semble se confirmer, mais la situation reste fragile.Pour les festivités du 14 juillet,undispositif de gendarmesexceptionnelsera déployé.«On ne peut pas vivre sous cette pression.L’État doit reprendre la main sur l’intégralité de ces quartiers», estime Marine Le Pen qui plaide pour rétablir la «responsabilité des parents».«Les parents quine remplissentpas leurs obligations alors qu’ils ont des mineurs à charge.Il faut qu’ils sachent que la solidarité nationale va s’arrêter », souligne-t-elle.
C’est déjà l’heure des comptes et la note s’annonce salée après les émeutes urbaines de ces derniers jours. Plus de 1000 commerces ont été frappés. Un bilan colossal que déplore Olivia Grégoire, invitée des 4 vérités ce mercredi 5 juillet 2023, et qui se chiffre en centaine de millions d’euros de réparations. Traumatisés par cet excès de violence, certains établissements sont à l’arrêt : «Ils sont bouleversés, sidérés et pour certains abattus» commente la ministre Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme qui souhaite mettre en place un soutien psychologique à la demande des entreprises. « Très concrètement, on a deux associations très solides dans notre pays […] j’ai demandé à ces deux associations d’être aux côtés des conseillers qui sont dans toute la France» a-t-elle expliqué. Outre l’accompagnement psychologique, des mesures économiques s’imposent pour soutenir ces entreprises, prévues dans le plan de sortie de crise : «Nous avons demandé deux choses : deux la simplicité et de la réactivité» rassure-t-elle avant d’expliquer que les délais de déclaration pour être indemnisé seraient rallongés, que les franchises seraient abaissées. Et d’insister sur la «rapidité d’indemnisation» sur laquelle s'engagent les compagnies d’assurance. En ce qui concerne les commerçants les plus gravement touchés, le gouvernement envisage d’annuler les charges «pour retrouver de la respiration». Les émeutes urbaines d’une rare violence n’ont pas favorisé l’activité économique du pays et ont perturbé les soldes, organisées du 1er au 25 juillet. Au vu des récents événements, certains demandent à ce qu’elles soient prolongées. Une demande approuvée par le gouvernement : « On va se rattraper. Nous allons permettre aux commerçants qui le souhaitent d’ouvrir ce dimanche […] nous allons prolonger d’une semaine les soldes jusqu’au 1er août» a-t-elle indiqué. Une prise en charge du chômage partiel est-elle envisagée en cas de force majeure ? «Les entreprises détruites ou empêchées de fonctionner ont le droit au chômage partiel» affirme notre invitée. Tourisme : une saison abîmée ? A l’heure où de nombreux événements ont été annulés face à l’excès de violence, tout le monde s’interroge sur l’impact des émeutes sur le tourisme. Olivia Grégoire tient à nuancer ces chiffres alarmants qui dénombrent de nombreuses annulations : «Le tourisme va bien. Il repartait formidablement et nous n’avons pas de vague d’annulations ou de départs anticipés» soutient-elle. Pourtant, le patron de l’office de tourisme de Paris a interpellé le gouvernement en affirmant que 20 à 25% des touristes étrangers auraient annulé leur séjour dans la capitale prévu début juillet. «Pour l’instant, on est à moins de 0,5% de frémissement. Aucune leçon ne peut être tirée» , fustige la ministre qui ne constate aucun effondrement du point de vue du trafic aérien et des complexes hôteliers. Cette dernière est même très optimiste concernant la saison estivale : «La saison sera belle. Nos hôteliers et nos restaurateurs sont prêtset je pense que les touristes seront là ». Force est de constater que les médias internationaux ne brossent pas un portrait flatteur de l’Hexagone après avoir diffusé en masse des images particulièrement impressionnantes et alarmantes. La France est-elle toujours une destination prisée des touristes étrangers ? «Il est important d’informer. On aà cœur d’informer sur le retour au calme et le fait que nous gérons les choses. Il est important que les ministres et les acteurs du tourisme montent au créneau pour calmer le diagnostic» explique t-elle. Le coup de la vie continue d’étrangler les Français. Avec une inflation galopante évaluée à 14% en mai, les indications pour juin sont nettement plus encourageantes selon Olivia Grégoire. «Nous sommes à 13,6% d’inflation alimentaire au mois de juin. On était à plus de 15% au mois d’avril. La décrue de l’inflation alimentaire a commencé. Les prix commencent à baisser» se félicite la ministre qui affirme que la note à la caisse sera en baisse dès cette semaine.
La nuit du vendredi 30 juin a été marquée par de nouvelles violences LCL en réaction à l’affaire Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier pour avoir refusé d’obtempérer lors d’un contrôle routier. La France est frappée par des émeutes d’une rare intensité. Magasins pillés, rues saccagées, voitures brûlées… La facture des dégradations va coûter cher aux contribuables. Si à droite, les chefs de file appellent à cesser ces débordements, La France Insoumise ne s’est pas encore exprimée. «Si on veut que ça retourne au calme, il faut qu’il y ait la justice pour tous. Pas seulement la justice pour le cas de Nahel […] mais la justice par rapport à toutes les inégalités faites aux quartiers populaires depuis des années» revendique Éric Coquerel. Le député de LFI de Seine-et-Marne compare ce mouvement à celui des Gilets Jaunes qui s’est soldé par un embrasement massif. Des manifestations nécessaires selon le président de la commission des Finances qui ont permis entre autres de «revenir sur la taxation injuste». De la même manière, notre invité souhaiterait que le gouvernement corrige la doctrine de maintien de l’ordre qui s’est considérablement durci sous le mandat de Nicolas Sarkozy qui avait appelé à passer les banlieues au karcher. Mais les jeunes sont-ils réellement sensibles au combat politique et au discours officiel ? À gauche, les députés n’hésitent pas à instrumentaliser le cas de Nahel pour rectifier la loi de 2017 qui autorise les policiers à utiliser leur arme à feu en cas de légitime défense. Ce qui a généré cinq fois plus de victimes. Pour Éric Coquerel cette loi donne «le permis de tuer». Est-ce suffisant pour faire cesser le feu entre la population et les forces de l’ordre ? «Il faut enfin prendre conscience qu’on a un problème avec le maintien de l’ordre dans ce pays. C’est moins la police elle-même que la doctrine […] il faut revenir un grand plan pour l’égalité dans les quartiers au lieu d’avoir balayé le plan Borloo comme l’a fait Monsieur Macron en 2018» défend notre invité. Dans l’immédiat, Jean-Luc Mélenchon a demandé aux émeutiers de ne pas s’en prendre «aux écoles, aux bibliothèques, aux gymnases». Accusé de banaliser les dégradations des commissariats et de souffler sur les braises, ses adversaires politiques n’ont pas hésité à le charger, allant jusqu’à dénoncer son attitude complaisante à l’égard des «anti-flics». «On ne va pas régler les questions si on ne règle pas le rapport entre la police et la population» nuance Eric Coquerel. Face à cet excès de violence dans un contexte de tensions exacerbées, certains représentants tels que l’Unsa Police et le Syndicat Alliance, ont exprimé leur exaspération allant jusqu’à employer le terme de «guerre». Une offensive jugée irresponsable par l’ancien conseiller régional d’Île-de-France. «Le mot est bien trop glorieux pour ce qu’ils font. C’est eux qui mettent de lui sur le feu […] c’est à Gérald Darmanin de montrer qu’il n’est pas soumis à ces groupes que je considère comme des groupes factieux. Ils ne comportent pas en policiers républicains» fustige notre invité qui dénonce cette agitation et cet appel à la guerre civile. Violences : comment retrouver le calme ? Pour tenter de maîtriser ces manifestations sauvages, le ministre de l’Intérieur a pris de nouvelles mesures radicales. Utilisation de blindés dans certains quartiers chauds, renforcement des équipes sur le terrain… Est-ce la bonne solution ? Pour Éric Coquerel, c’est un coup d’épée dans l’eau : «Ça ne réglera rien […] si il n’y a pas de mesure politiques annoncées immédiatement, ça ne réglera rien» affirme-t-il avant d’expliquer qu’il compte soumettre à Elisabeth Borne une proposition de sortie de crise. Si le gouvernement ne semble pas prendre la mesure et l’impact des décisions politiques à l’origine de l’embrasement du pays, Emmanuel Macron a créé l’indignation en rejetant la responsabilité sur les réseaux sociaux et le rôle de parents. «Ça me fait penser à ces bourgeois du XIX siècle, qui critiquaient les familles de prolétaires par rapport à l’éducation de leurs enfants qu’ils exploitaient dans leur entreprise. C’est un mépris de classe» assène Éric Coquerel. Pour notre invité, il faut recentrer le débat sur la formation des policiers. «Qu’on arrête de culpabiliser comme il le fait les parents» poursuit-il avant de proposer un plan d’urgence pour l’éducation.
Il y a cinq ans, il prenait ses fonctions comme substitut à Carcassonne. Ce vendredi 30 juin, il prendra sa retraite.Pendant plus de quatre décennies, FrançoisMolinsa consacré sa vie à la justice. En tant queprocureur de la Républiqueprèsdu Tribunal de grande instance de Parisde 2011 à 2018, il s’est notamment fait connaître du grand public lors des attentats de 2012 et 2015 qui ont touché la France.Selon un sondage exclusif de l’institut CSA pour l’Institut pour la Justice,81%des sondés estiment que la justice française est trop laxiste.«Non, elle n’est pas laxiste», rétorque l’actuel procureur général près la Cour de cassation.«C’est une perception erronée de la réalité.La justice est même plus sévère qu’avant.Le problème est l’effectivité des peines au regard des conditions dans lesquelles elles sont exécutées, avec toutes ces procédures d’aménagements.On est toujours dans un stock de 90 000 à 100 000 peines, qui font qu’un certain nombre de peines ne sont pas exécutées», explique FrançoisMolins, au micro de ThomasSotto.Lajustice manque-t-elle de moyens ?«Il y a toujours un manque de moyens, mais aussi d’organisation. (…)Les moyens ne suffiront pas s’ils ne sont pas accompagnés de réponses et d’une bonne organisation», estime-t-il. Depuis deux jours, le pays s’embrase depuis la mort de Nahel, un jeune homme de 17 ans abattu par un policier alors qu’il refusait d’obtempérer.«J’ai peur d’assister à ce que j’ai vécu en 2005.Il y a d’abord le regard sur la difficulté pour les policiers d’exercer leur travail dans des conditions qui répondent àla nécessitéabsolue, maisqui respectent une stricte proportionnalité», commente FrançoisMolins.«Les images sont très parlantes.Il y a une sorte d’exacerbation qui ne va pas répondre à la situation qui a été créée», précise-t-il, en appelant à la raison et au calme.Le policier inculpé a été placé engarde à vuepour «homicide volontaire.«Il faut faire confiance en la Justice.Le parquet de Nanterre a pris cette affaire sous la plus haute qualification», souligne le procureur général, expliquant que l’usage de l’arme pour les policiers «répond à une situation d’absolue nécessité et de stricte proportionnalité». La France s'embrase Au lendemain du drame, le président de la République a qualifié cet acte d'«incompréhensible» etd'«inexplicable».«Ce sont des réactions politiques.Pour moi, ce qui m’importe, c’est le travail des magistrats puisque ce sont eux qui ont la responsabilité de qualifier et d’apporter une réponse.C’est au procureur de la République de Nanterre et au juge d’instruction d’apporter une réponse par rapport à un dossier qu’ils connaissent, qui fait suite à une enquête de 48 heures de la police nationale.Violences, voitures brûlées, commissariat vandalisés…Cette nuit, des heurts ont éclaté dans de nombreuses villes de France.«La violence n’a jamais rien réglé.On est dans un état de droit, il faut faire confiance à la justice.Les magistrats et des policiers de l’IGPNvont faire leur travail.Je suis persuadé que la réponse apportée par l’Institution judiciaire à tous ces faits sera à la hauteur», précise FrançoisMolins.
Mardi 27 juin, un adolescent de 17 ans, Naël, est mort tué par un tir policier à Nanterre. L'adolescent a refusé d'obtempérer à un contrôle des forces de l'ordre et quand il a redémarré, un policier a ouvert le feu. Le policier en question est actuellement en garde-à-vue. Depuis ce drame, dont les images circulent sur les réseaux sociaux, la situation s’embrase. « Les images sont extrêmement choquantes. L’enquête reste à mener de manière très approfondie, mais ce que l’on peut voir c’est une disproportion qui apparaît terrible entre ce que fait le jeune homme dans sa voiture et l’acte du policier », réagit, Marc Ferracci, député et vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, invité des 4 Vérités, mercredi 28 juin 2023, sur France 2. Il appelle au dialogue, « entre les forces de l’ordre et une partie de la population ». Dans la nuit du 27 au 28 de nombreux incidents ont éclaté à Nanterre. Le 6 juillet le parti Renaissance déposera un projet de loi à l’Assemblée, pour lutter contre les discrimination, dans le secteur public et privé. «Trop de gens se voient fermer l’accès à l’emploi ou au logement pour les mauvaises raisons. Les discrimination restent très prégnantes dans notre pays», constate Marc Ferracci qui souhaite généraliser le «testing» auprès des entreprises et des administrations, «afin d’obtenir la preuve de la discrimination et publier les résultats», explique-t-il, au micro de Thomas Sotto. Ce projet de loi permettra également de réaliser des tt individuels. «Une personne qui se sent discriminée peut demander à faire un test et l’utiliser comme preuve dans le cadre d’un recours juridictionnel», précise Marc Ferracci. «On veut pouvoir publier les noms mais aussi accompagner les entreprises et les acteurs qui sont en situation de discrimination», souligne l’élu qui espère obtenir la majorité. Un organisme spécifique dédié devrait être prévu. Lundi 26 juin, le rapporteur public devant le conseil d’État, a penché en faveur des « hijabeuses » qui militent depuis plus de trois ans afin de pouvoir jouer au foot en portant leur hijab. La fédération française de foot leur interdit aujourd’hui. « Le gouvernement est totalement mobilisé pour faire respecter la laïcité dans le sport », a déclaré Élisabeth Borne dans la foulée. « Il y a un débat, c’est le sens de ce recours. J’attends d’avoir la décision du Conseil d’État », estime Marc Ferracci qui se dit favorable à une modification de la loi. Élisabeth Borne : Première ministre confortée ? Alors que les rumeurs sur un remaniement vont bon train, le président de la République, en déplacement à Marseille, a rappelé son soutien à la Première ministre. « Elle a ma confiance, puisqu’elle est chef du gouvernement », a déclaré le chef de l’État dans les colonnes de la Provence. « Je ne sais pas de quoi est fait l’avenir mais Élisabeth Borne fait du bon travail, elle. Le soutien de la majorité présidentielle. On a réussi à faire adopter tous les textes, sauf les textes budgétaires, sans le 49.3 », souligne Marc Ferracci, qui se ne se dit pas favorable à un départ de l’intéressée.
Le sujet du pouvoir d’achat revient avec un projet de loi sur le partage de la valeur dans les entreprises discuté ce lundi à l’Assemblée nationale. Un texte qui est la transposition fidèle de celui qui a été négocié par les partenaires sociaux. Le RN votera-t-il ce texte ? Laura Lavalette, députée membre du Rassemblement national depuis 2018, indique que le parti va l’amender pour « essayer de le rendre meilleur » car selon elle cette proposition n’est « pas suffisante. » « Il faut que les entreprises aient une invitation bien plus forte à le faire », qu’il y ait « un texte qui explique comment, pourquoi », voire une obligation. Jean-Philippe Tanguy, membre du Rassemblement national depuis 2020, demandera que 10% des dividendes des entreprises soient donnés aux salariés. En France, alors que le patron de Stellantis Carlos Tavares gagnerait aujourd’hui 64 328 euros par jour et que Patrick Pouyanné, PDG de Total Énergies, aurait gagné 7,3 millions en 2022, la hausse de son salaire étant de 23%, peut-on considérer que certains grand patrons gagnent trop d’argent ? Faut-il plafonner ? « La question ce n’est pas de savoir s’ils gagnent trop ou pas, mais si les français vivent convenablement de leur travail », juge Laure Lavalette, pour qui l’important est de gagner de l’argent de façon « éthique ». Citant des contres exemples : ceux qui font du profit avec les actions, les « profiteurs de crise », la grande distribution, l’État, qui a selon elle fait des recettes de TVA avec le COVID et qui aurait « rentré beaucoup d’argent » par ce biais. « Il faut que ça ruisselle vers le bas. Quand vous prenez des risques pour une entreprise et que vous avez une vision, là ce me paraît cohérent. », précise-t-elle. Autre sujet, la députée invoque la vertu de prudence, assortie d’un temps où un salarié a « fait ses preuves dans l’entreprise » pour avoir le droit de vote lors des élections professionnelles des entreprises. Même s’ils cotisent et travaillent comme les autres. Deux ans après avoir lancé une série de mesures pour redresser la deuxième ville de France, Emmanuel Macron s’est à nouveau rendu dans la ville pour faire le bilan du plan Marseille en grand. « Je pense que Macron est revenu constater son propre échec », considère Laure Lavalette. Le président a annoncé un décret à la veille de sa visite à Marseille pour que d’ici la fin de l’année, les amendes soient payées directement. « Ça me paraît être une petite goutte d’eau. » La députée ajoute que « si la justice pénale ne met pas hors d’état de nuire ceux qui pourrissent la vie des gens, ça ne sert à rien » rappelant que Louis Alliot avait « fait la guerre à ces trafiquants » à Perpignan. Le 1er décembre 2022, la plupart des élus RN s’étaient abstenus quand il s’agissait de condamner la guerre en Ukraine menée par la Russie. Ce qui ressemble à l’affaiblissement de Poutine est une bonne nouvelle ? « Oui, forcément », pour la députée, qui ajoute : « Il est évident que personne ne cautionne cette agression ». Si le Rassemblement national s’était abstenu de voter l’établissement d’un tribunal pour les crimes d’agression contre l’Ukraine en Janvier 2023, la femme politique explique que c’est parce que « nous ne voulions pas devenir cobelligérants par la fourniture d’armes. » S’agissant de l’avenir, Jordan Bardella sera sûrement la tête de liste aux Européennes en 2024, et Laure Lavalette le souhaite. « Les Français ont la chance de le porter en tête. Les sondages d’opinion le portent en tête. Et ça sera évidemment une victoire de plus pour le rassemblement national. »
Rébellion de Wagner Tout d’abord, François Hollande confirme que ce qui s’est passé ce week-end en Russie est « extrêmement grave et montre les divisions du camp Russe ». Les milices se retournant contre Vladimir Poutine et son armée prouvent que « son système a craqué ». Son mythe le montrant comme l’homme « fort, brutal » se délite. L’arrangement trouvé entre Prigojine et Poutine remet quant à lui toute sa méthode en cause. Est-ce inquiétant ou faut-il profiter de ces querelles pour tendre la main et tenter de négocier avec le président de la Fédération Russe ? En tout cas, selon François Hollande, il ne peut pas y avoir de négociations tant que les Ukrainiens n’ont pas reconquis au moins une partie du territoire qui leur a été volé. L’ancien président de la République est-il favorable à une adhésion rapide de l’Ukraine à l’UE ? Oui, sur le principe, « même s’il faudra du temps avant que l’Ukraine corresponde aux règles de l’Union Européenne » et voie ses structures économiques compatibles avec ce que l’UE exige. « Faisons les transitions nécessaires. » Pour l’instant, l’important est de dire à l’Ukraine : « nous sommes avec vous. » Est que François Hollande soutient la loi de programmation militaire à 413 milliards qui sera défendue demain au Sénat ? L’ancien président soutient les lois qui permettent au pays de se défendre, de moderniser ses forces classiques et, point très important, sa force de dissuasion. « Mais j’ajoute, l’avenir, c’est l’Europe de la défense. Les européens, et notamment les allemands, doivent faire des efforts pour que nous puissions au sein de l’alliance atlantique faire l’Europe de la défense. » Après un sommet vendredi 23 juin contre la pauvreté et le changement climatique, Emmanuel Macron serait favorable à une taxe internationale finançant les efforts que la France a faits. En 2016, François Hollande avait ratifié l’accord de Paris sur le climat. Ces grands sommets et accords posent la question de leur utilité. Françoise Hollande demande de l’indulgence concernant l’accord de Paris, « qui a été fondamental » mais qui a subi l’accélération du réchauffement climatique. Ce traité oblige plusieurs pays à faire plusieurs efforts pour atteindre les objectifs. Il faut le renforcer. Ce qui compte, ce sont les obligations. Quant aux taxes, il faut commencer à donner l’exemple. Et « il faut trouver des ressources au niveau mondial si nous voulons aider les plus pauvres à pouvoir accélérer leur transition. » Le gouvernement actuel Concernant le gouvernement actuel, « il faut prendre une décision », selon François Hollande, qui trouve « cruel » ce qui arrive à Elisabeth Borne et la question du remaniement abordée depuis plus de six mois. François Hollande a lui-même procédé à des remaniements, mais ce qui compte avant tout, c’est d’avoir des ministres « qui comptent », qui sont « efficaces ». « Le problème, c’est que les ministres d’Emmanuel Macron ne sont même pas connus ». Le Macronisme et son principe de « en même temps » fait au fond qu’il n’y a ni « conviction forte » ni « ligne directrice ». « Nous avons besoin d’idées, nous avons besoin de doctrines, de savoir où nous allons » et enfin, « nous avons besoin de partis politiques ». « Et quand vous n’avez ni parti, ni doctrine, vous n’avez que des personnalités. » Quant à l’élection présidentielle de 2027, l’ancien président dénonce le risque réel quant au parti de Marine Le Pen. Il espère faire naître un espoir avec une gauche qui saurait se réformer. Pourrait-ce être François Hollande qui incarnerait cette nouvelle gauche en tant que chef de grand parti ? Son rôle, précise-t-il, est avant tout d’aider la gauche « crédible », « la gauche capable de gouverner ». Les élections européennes doivent être l’occasion pour la gauche réformiste de reconstituer leur parti en prenant toutes les sensibilités.
L’ancienne ministre, qui a fondé le parti écologiste « En commun », est également aujourd’hui députée de la Somme. Mais Barbara Pompili était aussi et surtout, cette semaine, au sommet financier mondial dont on a beaucoup parlé. Quel bilan en tire-t-elle ? « Je considère que ce sommet était une étape importante pour faire évoluer notre système financier international », a-t-elle déclaré. Les grandes organisations internationales telles que le FMI ne sont en effet pas adaptées aux impératifs contemporains, comme le disait d’ailleurs Lula pendant ce sommet. Il faut donc que ces institutions créées lors de la seconde guerre mondiale se réorganisent. Pour l’instant, aucune action concrète n’a été décidée pour rétablir l’équilibre entre les puissances du Nord et du Sud lors de ce sommet. « On ne va pas changer l’architecture financière internationale en un sommet », a en effet affirmé la députée. Il y a en revanche un « consensus » sur l’idée « d’avancer vite. » Le problème ? Le devoir d’emmener le secteur privé, plus difficile à orienter. D’autres étapes, telles que le G20 et la COP28 vont arriver, et des taxes sur les gros armateurs, par exemple, seraient bénéfiques pour cet avancement. Mais la question est : Emmanuel Macron fait-il le « job » sur ce sommet ? « Moi je suis contente qu’on ait fait ce sommet. […] Maintenant, il y a des choses ressenties, comme un manque d’ambition pour la transition écologique. Mais dire qu’on ne fait rien, ça serait complétement injuste », a déclaré Barbara Pompili. Nos consommations de gaz à effet de serre doivent également changer par le biais d’une relocalisation des industries. « Ne nous disons pas qu’il faut que les autres fassent. Il faut aussi qu’on fasse ! » Première mission donnée par la première ministre Elisabeth Borne, aller voir ce qui se passe en Europe pour retirer des expériences à propos des ZFE (zones à faible circulation). « L’idée est de récupérer des outils pour que personne ne soit laissé de côté. » Pour rappel, cette mise en place « va concerner assez peu de zones au début et on aura le temps progressivement d’avancer. » Autre sujet, Barbara Pompili a regretté cette semaine la dissolution de Soulèvement de la Terre décidée mercredi en conseil des ministres : « Dissoudre une association, c’est s’attaquer à la liberté d’expression et la liberté de s’associer. Il faut le faire de manière vraiment très précautionneuse. Quand on dissout des associations qui sont antisémites, qui appellent à des attentats terroristes, qui sont dans leur objet même, racistes, xénophobes, etc, on peut comprendre la dissolution. Là, […] Il faut être précautionneux. On parle d’actions qui défendent des actions fortes pour la transition écologique. » L’ancienne ministre rappelle qu’elle est « contre la violence » et qu’elle a d’abord fait une tribune dans ce sens, mais selon elle, l’État de droit, les lois, et les procédures existant en France auraient suffi pour rappeler à l’ordre l’association. « Mais pas de dissolution, enfin, ça n’a pas de sens, on a déjà ce qu’il faut ! », a-t-elle ajouté, libre de sa parole. « Être dans la majorité ne veut pas dire être d’accord sur tout. Moi, je soutiens le président de la République. On a quatre ans devant nous pour faire des réformes importantes, et notamment sur la transition écologique. On ne peut pas se permettre de perdre du temps. » Enfin, Barbara Pompili a déclaré soutenir Elisabeth Borne.
Le 20 juin dernier, lapremièreministre,ÉlisabethBorne,invitéesur la plateformeBruta annoncé le lancement d’un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire dès la rentrée de septembre.L’objectif ?« Mieux prévenir les drames»tels que ceuxsurvenus« ces dernières semaines».Parmi les mesures présentées, les établissements devront signaler«systématiquement» aux procureurs les cas de harcèlement.«On a besoin d’accélérer en la matière.Cela veut dire, plus de formation pour les enseignants, cela veut dire aussi la possibilité de déplacer l’élève harceleur, on va également généraliser le dispositif phare de détection et prise en charge des victimes dans tous les lycées», expliquePapNdiaye, invité des 4 Vérités.Dans chaque établissement, école, collège, un adulteréférentsera chargé de la mise en place et du suivi du planantiharcèlement. «Avec le ministère de l’Intérieur, de la Justice et dunumérique nous allons nous assurer qu'il y ait une bonne coordination entre tous les services de l’Etat», précise le ministre de l’Educationnationale et de la jeunesse.Suite à la mort de Lindsay, une adolescente qui a mis fin à ses jours en mai dans le Pas-de-Calais, le gouvernement avait déjà annoncé que la lutte contre le harcèlement serait la «priorité absolue» de la rentrée2023 et avait notamment annoncé la mise en place d’une heure de sensibilisation pour tous les collégiens de France avant la fin de l’année scolaire.« Cela s’est fait dans un très grand nombre de collèges et sepoursuivra à la rentrée.Elle porte sur le cyberharcèlement.Nous allons poursuivre nos efforts avec notamment une sensibilisation des parents.L’école peut fairebeaucoup, maisne peut pas tout faire», souligne le ministre, annonçant notamment une hausse des moyens pour le numéro d’urgence gratuit3018. Le ministre prévoit également de réformer l'enseignement moral et civique(EMC), qui a pour objectif de transmettre aux élèves les fondamentaux autour des libertésindividuelles, la démocratie, l’égalité et la laïcité.«Onva doubler le temps consacré à l’EMC.À partir de la rentrée 2024, cela passera de 30 minutes à 1 heure.On va également procéder à une refonte des programmes autour de trois pôles :la laïcité, le développement durable, les questions sur le numérique»,explique Pap Ndiaye.Concernant la règle de la laïcité, le ministre de l’Éducation ne lâche rien.«Ellessont appliquées fermement.On ne met pas la poussière sur le tapis, on publie des données chaque mois»,insiste-il. Bac 2023, le troisième trimestre porté disparu Cette année scolaire était également la première du bac nouvelle version, caractérisée notamment par un avancement des épreuves des matières principales au mois de mars.Ce dispositif anotamment entraîné la démobilisation d’une grande partie des élèves au troisième trimestre.«Nous allons recevoir les choses, on ne peut pas se satisfaire de la situation actuelle.On a un problème majeur avec ce troisième trimestre.J’écarte la possibilité de ne pas donner les résultats tout de suite.Il y a d'autres possibilités que nous examinerons», affirme le ministre.
Le premier jour du reste de sa vie. Dans quelques heures, Laurent Berger ne sera plus directeur général de la CFDT. C’est donc une journée spéciale pour l’homme, qui se réveillera demain « un peu plus léger en termes de charge mental », qu’il transmettra désormais à Marylise Léon, sa successeure, mais également avec un peu de nostalgie. Croit-il avoir exaucé sa volonté de réussir à être utile ? « Je crois qu’on a fait émerger le monde du travail de façon différente depuis ces dernières années, notamment concernant les travailleurs intermédiaires, ceux des ‘premières et deuxièmes lignes’ qu’on a connu pendant le confinement », a-t-il déclaré à Thomas Sotto. Parmi les exemples de combats gagnés, on compte l’accord de 2013, selon lequel la complémentaire santé des salariés est désormais payée à 50% par les employeurs du privé, qui arrive bientôt dans le public, et qui est une « vraie réussite. » Parmi les autres combats du secrétaire général de la première force syndicale de France, on se souvient également de celui contre la réforme des retraites. La CFDT exigeait tout simplement le retrait du projet. Un combat qui n’a malheureusement pas été gagné mais qui a été « un formidable élan de dignité ». Même si cette réforme va prendre forme de « façon dramatique », elle a créé « une grosse énergie » de lutte au sein du mouvement. Cette énergie, et ce rôle si stimulant va-t-il lui manquer ? « Sincèrement, non », a répondu honnêtement le syndicaliste, car c’est « très impactant pour son entourage ». Il prévoit désormais d’être très discret et silencieux car il le « doit à la CFDT ». Parmi les causes qui pourraient faire se réengager celui qui milite depuis son adolescence, on dénombre la lutte contre les inégalités, contre les pauvretés, la question migratoire, celle de l’environnement et celle du mal-logement. Dans un an, les élections européennes auront lieu. A la question de savoir si un engagement européen aurait sens pour lui, Laurent Berger a répondu par la positive, arguant toutefois qu’il était possible de s’engager « au niveau civil » : « Je vais rester à distance mais ça ne veut pas dire que je ne parlerai pas, et notamment sur le sujet européen ». Ce dernier jour est aussi l’occasion de réhabiliter l’image du syndicaliste, encore injustement perçu comme « un homme âgé, en colère, et qui gueule ». Aujourd’hui, cette image surannée est révolue. Il y a en effet 51% d’adhérentes à la CFDT, qui est représentée dans 97% des branches professionnelles, et dans des secteurs « plutôt féminins ». Le syndicalisme est donc très divers aujourd’hui, en tout cas au sein de la CFDT, dont Marylise Léon sera désormais la secrétaire générale après avoir été secrétaire générale adjointe du syndicat depuis 2018. Il n’y aura pas de changement de ligne pour autant, mais, évidemment, un changement de style. Marylise Léon est plus jeune et possède bien sûr une autre histoire professionnelle. Concernant le futur proche de Laurent Berger, il compte notamment aller « boire un verre dans les semaines à venir » avec Philippe Martinez, avec qui il est « plutôt en bons termes ». A son petit garçon, il a dit : « demain, c’est papa qui t’emmène à l’école, et c’est papa qui ira te chercher, et ça, c’est sympa. »
Bruno Lemaire, ministre de l’Économie, des finances, et de la souveraineté industrielle et numérique s’est exprimé dans Les 4 vérités présenté par Thomas Sotto. Vers une taxation supplémentaire pour les sociétés d’autoroute ? Bruno Lemaire confirme que c’est à l’étude et précise qu’il faut « bien regarder ce que dit le conseil d’État ». Ceci ne peut être fait que si les autres sociétés concessionnaires (barrages hydro électriques, aéroport de Paris, etc.) sont également taxées. Il faut également savoir précisément à quoi servira cette taxe et ce qu’elle pourra financer. La décision pour le projet loi de finance aura lieu en 2024. Les assises de la finance Après les années « quoi qu’il en coûte », lundi 19 juin 2023 étaient lancées les assisses de la finance, un plan lancé par Elisabeth Borne pour résorber la dette. Pour Bruno Lemaire, « il n’est pas question d’austérité, mais de revenir à la normale » en économisant d’ici 2027 sur un certain nombre de politiques publiques. Dix milliards d’économies jusqu’à 2027 sont possibles. Parmi les pistes, on trouve le basculement d’une « fiscalité brune » à une « fiscalité verte ». Progressivement, il prévoit d’accompagner les agriculteurs ou les transporteurs routiers à sortir de leurs avantages sur le gazol et de soutenir en même temps les énergies vertes. Les arrêts maladie Les arrêts maladie sont en forte augmentation de 30% et coûtent 16 milliards d’euros par an. Trois mois ont été données avec le ministre de la Santé pour trouver une solution. « Il ne s’agit pas du tout de pénaliser les salariés », « mais ceux qui sont en arrêt maladie alors qu’ils ne sont pas malades », a précisé le ministre. Ces sommes reposent sur un principe de responsabilité, de bonne gestion et de contrôle. La baisse d’impôt pour les classes moyennes est-elle toujours d’actualité ? Bruno Lemaire va proposer un projet loi finance au président de la République en 2023 concernant la baisse d’impôts pour les classes moyennes. L’objectif est qu’il y ait de plus en plus de gens au travail. Comment ? En le rendant « plus attractif et mieux rémunéré. » Vers une baisse des prix en juillet ? Début juillet, une baisse des prix est prévue sur tous les produits en prix de gros : pattes, céréales, huiles. La direction générale des finances et le contrôle de la répression des fraudes vont vérifier si les prix ne sont pas trop élevés. « Soit les prix baissent, soit ils montent et nous donneront les noms », prévient Bruno Lemaire en précisant qu’il prévoit le cas échéant de « taxer les rentes excessives ». Qu’en est-il du prix de l’immobilier ? La France est le pays d’Europe qui dépense le plus d’argent pour le logement. Selon le ministre, tous les logements ne sont pourtant pas de qualité irréprochable. Le ministre s’engage à travailler sur les prix de politique publique : « Les dizaines de milliards d’euros dépensés depuis des décennies n’a pas donné de résultats, il faut donc changer ». La réforme des retraites sera-t-elle à l’équilibre d'ici à 2030 ? Y a-t-il un problème de financement pour la réforme des retraites ? A-t-on la certitude que le régime sera à l’équilibre d'ici à 2030 ? Bruno Lemaire indique qu’il faut « garder beaucoup de prudence », parlant tout de même d’une réforme « indispensable ». « Si nous n’avions pas eu le courage d’engager cette réforme, les français seraient en mesure de dire ‘vous nous avez menti.’ Grâce à nos décisions, nous ne sommes pas dans une impasse », a-t-il assuré. BLM a-t-il bénéficié de malversations ? Le micro parti BLM de Bruno Lemaire est visé par une enquête sur ses comptes de campagne. A-t-il bénéficié des dons illégaux ? S’agit-il de maladresses ou de malversations ? Bruno Lemaire ne compte pas faire de commentaire « quand la justice traite un sujet ». Plan sur les économies d’énergie cet été ? Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, présentera des options qui paraissent « absolument indispensables » face au changement climatique, à l’image de la fiscalité brune et la fiscalité verte qu’abordait Bruno Lemaire précédemment.
La France est-elle toujours un pays au climat tempéré ? Avec le réchauffement climatique et les nombreux phénomènes météorologiques extrêmes que rencontre notre pays depuis quelques années, on est loin du compte. «Ça va devenir un pays au climat méditerranéen et surtout un pays au climat de plus en plus instable. Avec une augmentation des phénomènes extrêmes, une augmentation de leur fréquence, mais aussi de leur intensité. Ça va bien entendu jouer sur les sinistres couverts par les assurances. Tout ça va avoir un gros coût économique et affecter de nombreuses activités agricoles et économiques», a prévenu François Gemenne. Épisodes de sécheresse, nappes phréatiques à sec, chaleur étouffante, orages extrêmes, tous ces phénomènes sont désormais «structurels» sans « retour à la normale». Des séismes liés au réchauffement climatique ? Vendredi 16 juin, un tremblement de terre d'une magnitude de 5,8 sur l'échelle de Richter a été ressenti dans les Deux-Sèvres. Et une réplique sismique d'une magnitude de 5 a été ressentie la nuit suivante, aux alentours de 4h30. De Bordeaux à Rennes en passant par Limoges, bon nombre d'habitants ont senti la terre trembler. Ce phénomène rare peut-il avoir un lien avec ce dérèglement climatique ? «On pensait que non. Il y a de nouvelles études expérimentales qui donnent à penser qu’il pourrait finalement y avoir un lien, mais aussi avec les pompages que l’on fait de façons souterraines. Ça reste à confirmer, mais c’est intéressant de voir que les phénomènes climatiques pourraient avoir un impact avec les phénomènes géophysiques». L’ONU s’alarme «La réponse du monde est pitoyable», s’est alarmée l’ONU. Comme le précise Thomas Sotto, certains pays semblent ne pas réellement jouer le jeu dans la lutte contre le réchauffement climatique, notamment l’Arabie saoudite ou quelques «petits États pétroliers», précise notre invité. Le but étant le suivant : faire preuve d’ambition et engager des transformations structurelles dont on a besoin. Comme l’indique François Gemenne, il faudrait, pour atteindre les objectifs l’Accord de Paris, que les émissions de gaz à effet de serre baissent de 6 % par an. «Aujourd’hui, elles sont toujours en train d’augmenter de 1 % par an. Tous les pays sont dans la même situation, simplement, nous ne sommes pas encore dans la dimension requise», a-t-il indiqué. Mais, quid de la place de l’industrie pour tenter de nous sortir de ce problème ? «Les technologies ne peuvent pas être un prétexte pour ne pas nous poser des questions quant à la manière dont l’économie et nos sociétés sont organisées». Bien évidemment, le besoin de pétrole et de gaz sera présent dans les prochaines années. «Il faut couper le robinet progressivement. Tant que l'on investira dans les énergies fossiles, on n’en sortira pas. Or, il faut en sortir». La situation actuelle provoque de vives oppositions, notamment entre ceux qui veulent promouvoir de grands projets d’infrastructures et ceux qui vont s’inquiéter de l’impact immédiat, en termes de biodiversité. C’est le cas avec la ligne Lyon-Turin. Pour François Gemenne, l’enjeu est «aussi de décarboner la route». Mais, à quel moment la situation va-t-elle devenir irréversible ? Selon notre expert, «d’ici 30 ans, des zones de la planète seront inhabitables». Mais, il rassure : la France sera nettement moins touchée que les pays du sud. «Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est éteindre l’incendie et aider les pompiers», a-t-il conclu.
Un nouveau drame a touché la Méditerranée mercredi 14 juin 2023. Un bateau de pêche surchargé de migrants a chaviré au sud-ouest de la Grèce, au large de la péninsule du Péloponnèse. Il s’agirait de l’un des pires drames survenus en mer Méditerranée, puisqu'il y aurait au moins 78 morts des centaines de disparus. Marine Lepen s’en est pris aux passeurs mais aussi aux ONG qui viennent en aide à ces migrants. Pour Philippe Ballard, député de l’Oise et porte-parole du Rassemblement national, « il faut s’attaquer prioritairement aux mafias qui organisent, et faire en sorte que ces migrants arrêtent de succomber à leur sirène, parce qu’ils vivent de la misère du monde (…) après il faut s’attaquer aux ONG, qui sont les complices de ces mafias ». Le député est transparent : il souhaite que Frontex et les ONG qui prennent en charge ces migrants en mer fassent demi-tour et les ramènent dans leur port de départ. Mais ces passeurs et ONG pourront-ils dissuader des personnes qui fuient la guerre, la misère, le réchauffement climatique et d'autres catastrophes qui sévissent dans leur pays ? Pour le député RN, « si il n’y a plus de mafias, il n’y a plus de bateaux, et il n’y a plus de passage ». Philippe Balard pense aussi que la France n’a plus à offrir à ces gens. « On a plus de logement, il y a une crise du logement, le service de santé est sur le flanc, la justice, la police, la gendarmerie, tout le monde est débordé… ». Pour l'invité des 4 vérités, « l’immigration d’aujourd’hui c’est l’insécurité de demain ». Le pacte « Asile et Migration », est en discussion dans l’Union européenne. Pour le député de l’Oise, ce pacte veut dire « qu’on n’aura plus la souveraineté sur notre politique migratoire, on va nous donner des quotas de gens à accueillir, si on refuse c’est 20 000 euros d’amendes par personne ». Le RN en embuscade Le Rassemblement national s’est récemment amusé en vidéo, accusant le groupe LR de reprendre leurs idées et projets de loi. « Ils n’ont plus d'idées les LR (…) quel est leur positionnement politique ? Il y a des députés LR qui sont européistes, néolibéraux, et il y en a d’autres qui sont souverainistes, nationalistes, avec ces députés là on peut travailler, mais avec les autres, non. On n’a pas la même vision, ce sont des mondialistes, nous sommes des nationaux. C’est ça le clivage, c’est plus droite-gauche ». La droite semble aujourd’hui avoir les faveurs d’un scénario éventuel d’un remaniement du gouvernement. Il y aurait un projet à l’Assemblée nationale qui viserait à écarter le Rassemblement national des vice-présidences de l’Assemblée nationale, pour les confier à des députés LR. « Je n’ose pas y croire, parce que Marine Lepen a fait 42% à la dernière présidentielle, nous avons 88 députés, », affirme Philippe Ballard. « Si on devait écarter Sébastien Chenu, Hélène Laporte, de ces postes de vice-présidents à l’Assemblée nationale, je pense qu’on sombrerait doucement, même si avec le 49-3 on commence à y être habitué, vers une démocratie libérale ». Le porte-parole du Rassemblement national estime que les droits du Parlement n’ont pas été respectés depuis un an, notamment avec les onze 49-3, le débat sur la réforme des retraites, qui n’a pas été voté, le « bazar insupportable » mis par la NUPES à l’Assemblée nationale.
C’est une visite qui suscite de vives réactions. Ce midi, le président de la République déjeunera avec Mohammed Ben Salmane, le prince héritier d’Arabie Saoudite. MBS est actuellement en quête d’une nouvelle légitimité et cherche à changer l’image de son pays. Le prince est connu pour les violentes répressions qui sévissent pour les opposants du régime en Arabie Saoudite, et même pour des crimes qu’il aurait instiguer, comme celui du journaliste Jamal Khashoggi. Faut-il accueillir en France ce dirigeant sans état d’âme, malgré la situation des droits de l’Homme dans son pays ? « Nous sommes dans un contexte politique et géopolitique extrêmement tendu et difficile, avec le retour de la guerre en Europe des tensions régionales partout sur la planète, l‘Arabie saoudite est un acteur central de la stabilité dans le Golfe et qui joue un rôle de plus en plus important dans la relation avec la Chine et dans la pression qu’elle peut éventuellement exercer vis-à-vis de la Russie dans le conflit ukrainien », explique Pierre-Alexandre Anglade, député Renaissance et président de la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale, invité des 4 vérités ce vendredi 16 juin 2023. Grâce à sa production de pétrole, L’Arabie saoudite est en effet un acteur majeur dans la géopolitique actuelle et détient une des clés de la pression sur la Russie, pour le député il est donc « important d’avoir ce dialogue », malgré que le pays applique la peine de mort, avec 147 exécutions en 2022, 81 en une seule journée. L’Arabie saoudite n’est donc plus un paria en Occident. « La France qui est une puissance du conseil de sécurité des Nations Unies, ne choisit pas ses interlocuteurs, les défis sont globaux. Le rôle de la France c’est d’être capable de parler avec tout le monde, y compris avec des personnalités qui, en l’occurrence, parfois mènent les pires actions », déclare le député. Ukraine : la contre-offensive est en cours Depuis plusieurs jours, la contre-offensive ukrainienne a débuté mais n’a pas fait reculer de façon notable les forces russes. L’Ukraine a perdu beaucoup de matériels, fournis par l’Occident. « Il ne faut pas s’attendre à quelque chose qui soit extrêmement rapide et dans 10 jours avec un effondrement total de l’armée russe », affirme Pierre-Alexandre Anglade. Le député croit en la capacité de l’Ukraine a reconquérir son territoire et affirmé sa souveraineté, mais reste prudent. « Même si l’armée russe est affaiblie, elle reste une armée puissante (…) Vladimir Poutine envoie ses soldats comme de la chair à canon au front, les ukrainiens n’ont pas la même approche». L’OTAN doit-il continuer d’armer l’Ukraine sans compter, sans limite, malgré les nombreuses pertes ? Le président de la commission des affaires européennes à l’Assemblée est clair : « Je crois qu’il faut soutenir la résistance ukrainienne jusqu’à ce que le dernier soldat russe est quitté le territoire ukrainien (…) Si nous ne sommes pas capables d’apporter maintenant le soutien nécessaire à la résistance ukrainienne, alors peut-être que dans quelques années nous ne connaitrons plus la paix, la liberté et la prospérité telle qu’on les a connu ». Migration : un naufrage dramatique « C’est un drame absolu, on ne peut pas se résoudre à voir des dizaines voire des centaines de femmes, d’hommes, d’enfants, qui font le choix de fuir leur pays pour différentes raisons (…) on ne peut pas accepter en tant qu’Européens, en tant qu’humanistes, que la Méditerranée devienne un cimetière », exprime le député. Pierre-Alexandre Anglade souhaite que les Chefs d'État, les États membres et les gouvernements arrivent à conclure le plus vite possible, le pacte «Asile et Migration ». Un pacte pour une meilleure organisation au sein des 27 pour les flux migratoires.
Ce jeudi 15 juin, l’équipe de Télématinest en déplacement à Marseille.Le port de Marseille, premier port de France, doit en effet faire face à un défi majeur :réduire la pollution.Le port représente37%des émissions d’oxyde d’azote à Marseille, soit plus que l’industrie ou la route.Des associations ont déposé plainte pour «mise en danger de la vie d’autrui» et «préjudice écologique» et en parallèle les manifestations se multiplient.«Le port deMarseille-Fosest le premier port de France, soit42500emplois.C’est un enjeu de souveraineté nationale.Et en même temps, ce sont des techniques utilisées qui produisent du carbone.Mais nous sommes en train de vivre la révolution de la décarbonation, avec des investissements majeurs, notamment l’électrification à quai.Seuls 14 ports dans le monde l’ontfait», explique ChristopheCastaner, actuel président du conseil de surveillance du grand port maritime de Marseille, sur le plateau des 4Vérités.L’ancien ministre l’assure :«ilfaut investir massivement pour dépolluer et décarboner». Ainsi, le port a entamé son électrification à quai qui consiste à brancher les paquebots directement à quai pour diminuer la pollution.«C’est le cas pour tous les départs vers la Corse et cet été ça le sera également pour tous les départs vers le Maghreb», précise l’ancien ministre, espérant généraliser l’électrification sur l’ensemble du port d’ici 2025.Pour l’heure, l’hypothèse d’interdire certains paquebots sembleexclue. Alors que les rumeurs d’un remaniement ministérielvont bontrain, le président de la République devrait se rendre à Marseille à la fin du mois de juin.L’idée ?Lancer l’acte II de son plan Marseille en grand, un projet ambitieux de plusieurs milliards d’euros d’investissement lancé en septembre 2021.«Cela n’a pas étéconfirmé, maisnous nous préparons à sa venue», affirme ChristopheCastaner.Ausein de la majorité, certains membres issus de l’aile gauche fustigent la droitisation de la politique du chef de l’Etat.«Je ne le pense pas.Des débats aussi importants que celui de sauver le régime des retraites, ça parle àtous les Français.On peut faire du populisme et proposer tout et n’importe quoi, ou bien affronter la réalité.Le principal risque de gouvernement, c’est une forme d’inaction, d’empêchement, d’abandon.Sur ces sujets, le président de la République ne céderarien»,estime son ancien ministre. Le cauchemar des règlements de compte À Marseille, la violence reste un problème quotidien où les règlements de compte liés au trafic de drogue sont en recrudescence, faisant chaque semaine des victimes de plus en plus jeunes.Selon un décompte de l’AFP, déjà 23 morts depuis le début de l’année, essentiellement des jeunes hommes.«Le problème est ancien.Il y a de vrais problèmes, mais il y a aussi des résultats exceptionnels conduits par nos forces de sécurité intérieure, par nos policiers, par la préfecture de police.Ce n’est pas suffisant, il ne fautrien lâcher», affirme l’ancien ministre de l’Intérieur.«Depuis le début de l’année, 40 points de deal permanents ont été démantelés, plus de 1000 interpellations, plus de 600 armes saisies.Nos policiers se battent pourluttercontre le trafic de drogue», précise-t-il, soulignant également une «violence débridée».Son objectif :«fairetomber les têtes de réseau».Il souhaite également renforcer les moyens de lutte contre les réseaux de blanchiment d'argent.«Les faire tomber par le fric», affirme ChristopheCastaner. Le gouvernement travaille actuellement sur son grand projet de loi.Immigration, portée par le ministre de la place Beauvau, GéraldDarmanin.«Il faut assu
Deux jours après sa mort, les obsèques deSilvioBerlusconi seront célébrées en grandes pompes, ce mercredi 14 juin, en Italie, où une journée de deuil national a été décrétée. Côté français, aucun ministre ne sera présent. «Il a marqué la politique italienne pendant plus de 30 ans. La vie politique italienne est très instable et il est un des rares qui a toujours pu terminer ses mandats. C’est la décision du gouvernement français», commente Rachida Dati, invitée des 4 Vérités, mercredi 14 juin, sur France 2. Dans un peu plus d’un an, Paris accueillera les Jeux Olympiques de Paris 2024. «J’ai entendu Mme Hidalgo dire qu’on était prêt. Mais la mairie de Paris ne contribue à rien, ni pour l’organisation, ni pour le bouclage du budget. L’État doit reprendre la main. Le préfet de police et le président de la République ont déjà repris la main. Cela doit être une réussite car ce sont les JO de Paris, pour la France», affirme la maire du VIIeme arrondissement, qui souhaite que «Paris redevienne la plus belle capitale du monde». L’ancienne candidate à la mairie de Paris fustige la politique d’Anne Hidalgo. «Je me bats pour redonner le lustre à Paris. Je dis aux Parisiens d’être patients. Ils ont testé Anne Hidalgo pendant 10 ans, on voit le bilan aujourd'hui désastreux. Et s’il persiste aujourd’hui ça sera pire», assure Rachida Dati. «Je veux une ville apaisée. Nous pouvons le faire et nous en avons les moyens». Dansune interview auJournal Du Dimanche, le 11 juin dernier, l’actuelle maire de Paris a notamment comparé l’action de Rachida Dati à celle de l’ancien président américain Donald Trump. «Une partie de la droite parisienne s’est ’trumpisée’ sous l’impulsion de Madame Dati. C’est délétère pour la démocratie», a-t-elle ainsi déclaré.«Elle refuse la critique sur son bilan et refuse de discuter de notre projet qui est cohérent et qui fédère. Je ne lâcherai rien concernant Paris», affirme Rachida Dati. Immigration : quelle ligne pour la France ? Au gouvernement et dans les couloirs de l’Assemblée nationale, les rumeurs de remaniement s’intensifient. Qui est sur la sellette ? Une chose est sûre : les potentielles sorties et arrivées devraient être fixées d’ici début juillet. «La France a besoin d’un cap sur la sécurité, de rétablir l’autorité. Nous n’avons pas de politique pénale en France. Elle a besoin d’une politique de maîtrise de flux migratoire», affirme Rachida Dati. «Il est important que nous puissions avoir un texte dessus». L’ancien garde de Sceaux veut remettre «sa grande famille politique au travail». «La France est majoritairement à droite. C’est à nous de répondre aux préoccupations des Français», assure-t-elle. Et pourquoi pas un retour de Nicolas Sarkozy ? «Évidemment j’aurais voulu qu’il soit réélu en 2012 et même après. Je trouve que c’est un grand homme politique. Il ressent la France», précise-t-elle.
La motion de censure déposée par la Nupes a été rejetée par l’Assemblée nationale, lundi 12 juin. Il s’agissait de la 17ème motion de censure défendue par les oppositions en un an. La Première ministre Elisabeth Borne a notamment appelé les oppositions à «sortir du confort de la posture» à «construire des majorités, même avec ceux qui ne pensent pas vraiment comme nous». Néanmoins, le gouvernement est-il encore à même de réformer le pays ? «Il y a une majorité relative. Naturellement ce n’est pas satisfaisant mais il serait temps que LFI, l’extrême gauche et ceux qui se joignent à cette motion de censure comprennent qu’ils ont perdu les élections il y a un an», commente Christian Estrosi, invité des 4 Vérités, mardi 13 juin sur France 2. «La France n’a plus le temps d’attendre. On a besoin que de manière intelligente, chacun privilégie l’intérêt général», souligne le maire de Nice et vice-président du parti Horizon, appelant les parlementaires à avoir ce «sens des responsabilités». Cette 17e motion de censure intervient alors que des rumeurs sur un remaniement ministériel vont bon train. «Nous respectons la vision du président de la République qui aborde les problèmes de fond en faisant ce tour de France pour essayer de sensibiliser l’opinion publique et les consciences collectives. C’est inutile de rajouter du désordre au désordre auquel on assiste trop souvent de manière assez désagréable au parlement», affirme Christian Estrosi. Immigration : plus de pouvoir aux maires ? C’est dans ce cadre extrêmement tendu que le gouvernement travaille sur son projet de loi immigration porté notamment par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. «Ce texte voté au Sénat est une avancée. Il faut poser ce texte sur la table. Si une majorité refuse ce texte, ils prendront la responsabilité vis-à-vis des Français de s’être opposés à une avancée qu’attendent les Français dans la lutte contre l’immigration clandestine», commente Christian Estrosi. Sur le sujet, le parti Horizon a notamment proposé des procédures pour accélérer le rapatriement et sur les coopération avec les pays se refusant à accepter leurs ressortissants lorsqu’ils font l’objet d’une obligation de quitter le territoire français. Le maire de Nice se dit notamment favorable à une réduction de délais de recours «trop longs». «Cela laisse le temps à l’immigration en situation clandestine de s’évader dans la nature et qu’on ne puisse plus le retrouver», estime-t-il. «Nous savons aujourd’hui, qu’il y a une véritable relation entre l’immigration clandestine et la délinquance» affirme Christian Estrosi, appelant les collectivité à «apporter leur contribution» et «jouer un rôle utile à l’Etat». Il milite notamment pour mettre en place une «clause de conscience» des maires. Il souhaite également mettre en place une«green card à la Française».«Il faut arrêter d'être constamment à côté d'un sujet dont tous les Français attendent des réponses».
Motion de censure, énième chapitre des retraites ? L’Assemblée nationale sera occupée aujourd’hui par le débat d’une nouvelle motion de censure déposée par le groupe LFI. C’est la 17e motion de censure depuis l’arrivée d’Élisabeth Borne à Matignon il y a un an. Cette motion de censure a très peu de chance d’être votée. Cependant, celle-ci servirait à exprimer la colère du groupe LFI envers le gouvernement et le président de la République. La Constitution est «dépassée» pour imposer cette loi dont les Français ne veulent pas. «Nous sommes face à un gouvernement qui n’entend rien» explique la députée LFI de Seine-Saint-Denis. En effet, cette politique est très violente d’un point de vue social. Le Rassemblement National souhaite voter cette nouvelle motion de censure. Pour Clémentine Autain, l’entente entre l’extrême droite et le groupe LFI est «impossible». Tout opposerait les deux groupes. Voter cette motion n’amène pas à une alliance. L’objectif général consiste à montrer que ce gouvernement «ne va pas». Si cette motion de censure n’est pas votée, le travail parlementaire de cette réforme des retraites sera terminé. Il y a encore de l’espoir pour l’invitée du plateau des 4 Vérités puisque la dernière n’avait pas été votée à neuf voies près. Beaucoup ne souhaitent pas la voter. Même si la réforme des retraites risque d’être définitivement adoptée, la députée LFI trouvera un moyen «pour la détricoter». La NUPES vise la retraite à 60 ans en partageas le temps de travail et les richesses. À Annecy, l’attaque au couteau du réfugié Syrien qui s’en est pris à de très jeunes enfants a suscité beaucoup d’émotions chez les Français. Cette empathie a uni le pays. Il y a eu une politisation de la question. «Je suis en désaccord complet sur les thèmes de l’extreme droite» défend Clémentine Autain. En effet, l’extrême droite blâmait l’ensemble des migrants pour ce drame. «Il n’y a pas de lien entre immigration et insécurité et délinquance» ajoute l’invitée des 4 Vérités. Des organismes officiels ont prouvé cela. Depuis 1980, 29 lois sur l’immigration ont été faites. Durant ces 20 dernières années, les conditions d’accueil ont été durcies. Une 30e loi sur l’immigration est en pleine préparation. La députée du groupe LFI appelle à toutes les voix progressistes de gauche à dire stop à l’acharnement contre les migrants. La France ne prend pas sa part d’accueil par rapport aux pays de l’Europe de l’ouest. La violence serait d’abord contre les migrants. Chasser les migrants est très compliqué puisque fermer les frontières est impossible. Au Mexique, malgré ce mur qui a été construit, cela n’empêche pas les migrants de passer.
Le vendredi 9 juin, le président de la République était à Grenoble puis a Annecy pour rencontrer les familles des victimes et ceux qui sont intervenus face au demandeur d’asile syrien. Celui-ci avait poignardé plusieurs enfants en bas âge. L’homme avait le droit d’être en France puisque les procédures avaient été respectées. Emmanuel Macron est donc allé remercier les policiers, les secours et les civils Annecy, bataille politique sur l’immigration Dans les minutes qui ont suivi le droit, de nombreux partis politiques ont propagé des mensonges sur ce qu’il s’était passé. Certains n’avaient aucune connaissance de ce qui s’était passé. «On parle d’enfants, d’un bébé de 22 mois(…) il n’y a pas de nécessité de mettre de la politique partout et tout le temps » défend la députée et porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. Marine Le Pen explique qu’il faut considérablement réduire le droit d’asile. Le gouvernement essaie d’apporter une réponse sur l’immigration. Gérald Darmanin a présenté un projet de loi sur le sujet sans réduire le droit d’asile. C’est un projet de loi de «bon sens». En France, le droit d’asile est l’honneur de la France. Celui-ci est«extrêmement» bien encadré par la cours nationale du droit d’asile. L’Union européenne doit accompagner les pays de première arrivée et protéger leurs frontières. Il y a tout un travail de coopération à l’échelle européenne. La réponse n’est pas que franco-française, celle-ci est aussi communautaire. L’ensemble des pays de l’Union européenne ont fait un accord qui consiste à enregistrer les personnes qui arrivent illégalement sur le sol européen. Les critiques et propositions ne viennent pas que de l’opposition. Charles Sitzenstuhl, député du groupe Renaissance, souhaite réduire l’immigration légale. «Il faut pouvoir renvoyer plus rapidement les personnes qui n’ont pas vocation à rester sur le sol français » explique l’invitée du plateau des 4 Vérités. Le projet de loi que propose Maud Bregeon vise à réinstaurer la double-peine afin de trouver une voie d’équilibre entre le «tout régularisation» de la NUPES et «l’obsession immigrationiste» de l’extrême droite. Avant ce drame, Edouard Philippe, ancien Premier ministre, remet en cause l’accord entre la France et l’Algérie de 1968 qui accorde certaines facilitées aux ressortissants Algériens. Celui-ci estime que ce n’est plus justifié pour un pays avec lequel les relations sont compliquées. «Ce n’est pas à l’ordre du jour des projets du gouvernement» annonce la femme politique. En effet, il y a une volonté commune de travailler au niveau de la majorité avec l’ensemble des partenaires Horizon avec le modem. Une nouvelle motion de censure contre le gouvernement arrivera la semaine prochaine. Celle-ci a été déposée par la NUPES sur la question des retraites. La réforme a été étudiée en commission puis le fait de revenir sur l’âge légal a été rejeté en commission. Cela empêche le gouvernement d’avancer sur les questions de pouvoir d’achat et de salaire.
Jeudi 08 juin,un homme armé d’un couteau, dans un parc sur les bords du lac d’Annecy, a grièvement blessé six personnes, dont quatre enfantsâgés de 22 mois à 3 ans. Le suspect est en garde à vue pour tentative d’assassinat et n’a pas encore été interrogé. Il doit subir un test psychiatrique ce vendredi 9 juin. Au lendemain de l’attaque, deux enfants, sont toujours hospitalisés «en état d'urgence absolue». Le pronostic vital de trois blessés est engagé. «C’est une abomination qui s’est passée, inédite en France. Toucher à un enfant c’est frapper l’innocence. C’est insupportable, incompréhensible», a réagi, vendredi 9 juin, Eric Ciotti, invité des 4 Vérités, sur France 2. « C’est insupportable que ces scènes aient été diffusées sur les réseaux sociaux», précise-t-il, adressant ses pensées aux familles des victimes. Àdroite et au Rassemblement National, certains voient un lien entre ce drame et l’immigration."L'immigration massive incontrôlée tue", a notamment écrit sur Twitter, Olivier Marleix, le chef de file des députés Les Républicains, quelques heures après l’attaque, provoquant ainsi la polémique même au sein de son propre parti. «Cette affaire doit poser des questions. Il y a l’émotioncertes mais il y a aussi le devoir de l’action. (…) Derrière cette histoire, il y a un chaos migratoire. Qui bouleverse l’Europe, frappe la France avec une immigration incontrôlée, qui a un lien direct avec l’augmentation de la délinquance. Derrière tout ça, il y a un pays qui est de plus en plus soumis à la violence et il y a également le développement des pathologies psychiatriques que notre société ne prend pas en compte», confirme l’actuel président des Républicains. «Un homme politique responsable doit porter des mesures, doit agir», ajoute-t-il. Asile : faut-il changer les règles ? L’assaillant ? Un homme né en1991 en Syrie qui avait obtenu le statut de réfugié en Suède, où il a vécu pendant dix ans. Il était entré en situation régulière sur le territoire français, où il avait déposé une deuxième demande d’asile, en novembre2022, qui venait de lui être refusée. «Il n'aurait pas dû être en France car le statut qu’il a obtenu en Suède ne l’autorisait pas à rester aussi longtemps dans notre pays. Pourquoi avoir attendu sept mois pour statuer sur sa demande d’asile ? Il ne réunissait aucune des conditions. Il y a une gestion catastrophique de l’asile en Europe. Il faut changer les règles françaises et ne plus se soumettre à des règles inadaptées», affirme le député des Alpes Maritimes. Les trois présidents – Eric Ciotti, du parti LR, Olivier Marleix, du groupe parlementaire LR àl’Assemblée nationale, et Bruno Retailleau, du groupe LR au Sénat- ont déposé, il y a quelques semaines, deux propositions de loi constitutionnelle sur l’immigration. Ce projet de loi suggère notamment que la demande d’asile soit faite à l’extérieur des frontières. «On veut modifier la constitution par référendum car aujourd’hui on a toujours les apôtres de l’impuissance qui se confient dans l’immobilisme. L’immobilisme conduit à ces situations. Il faut changer de cadre et ce sont Français qui doivent décider», explique Eric Ciotti. «Arrêtons avec la naïveté. Il faut resserrer les mailles du filet et être plus protecteur. Il faut aussi s’attaquer à la violence», poursuit-il, appelant à plus de fermeté notamment sur le plan pénal.
Ce jeudi 08 juin, la proposition de loi du groupe indépendant duLiotvisant à abrogerle recul de l'âge légal de départ doit êtreexaminéeà l’Assemblée nationale.Néanmoins, cette proposition de loi a peu de chances d’aboutir.En effet, la présidente de l’hémicycle YaëlBraun-Piveta déjà prononcé «l'irrecevabilitéfinancière» de laquasi-totalitéde ses amendements, au nom de l’article 40 de la Constitution.«Ilssont devenus complètement fous», réagit BertrandPancher, président du groupeLiotà l’Assemblée nationale, invités des 4 vérités, jeudi 08 juin, sur France 2.«C’est une attaque frontale contre le droit du parlement, contre la démocratie avec la séparation des pouvoirs», ajoute-t-il.Selon le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, la récente réforme des retraites, qui prévoit notamment l’allongement de l’âge légal de 62 à 64 ans, devrait rapporter près de 18 milliards d’euros à l’État d’ici 2030.«Cela ne peut pas continuer commeça», martèle BertrandPancher.Parmi les amendements, un seul a été retenu, proposé par le groupe socialiste, qui vise à proposer un rapport pour évaluer la réforme des retraites.«Aucun intérêt»,fustigele président deLiot. Les oppositions ont été entendues. LFIa déjà annoncé le dépôt d’une17emotion de censure.«On prend une décision collective.Il faut qu’elle soit votée.Ce n’est pas notre fantasme de changer de gouvernement.Notre fantasme, c’est que le pays réussisse. (…)Emmanuel Macron est enfermé, il dirige tout seul.C’est le pire président dela Cinquième République», affirme BertrandPancher.«Nicolas Sarkozy aurait fait mieux, François Hollande aurait écouté plus.Tout est complètement bloqué».Une majorité alternative à l’Assemblée est-elle envisageable ?«Une coalition de projet avec les partis républicains.On discute avec tout le monde et on voit finalement qui a intérêt à travailler ensemble dans le cadre d’une majorité de projet.Tous les pays y arrivent, pourquoi pas non ? »,estime BertrandPancher, déplorant le «manque d’écoute» du gouvernement.«La reconstruction du pays passera par des organisations comme la nôtre». Une liste aux Européennes ? Les élections européennes se tiendront le 9 juin 2024.BertrandPancherl’assure :il y aura une listeLiot.«On sera présent dans le combat européen, soit directement soit avec d’autresorganisations.Mais on sera dans ce combat», explique-t-il.JeanLassalle pourrait-il être en tête de liste ?«C’est un ami, on a travaillé longtemps ensemble.Il est à l’intérieur de laliste maisne revendique pas du tout une tête de liste.Il faut qu’on travaille tous ensemble», conclut BertrandPancher.
La quatorzième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites a réuni mardi 281.000 manifestants en France, selon le ministère de l’Intérieur, «plus de 900.000», selon la CGT.Après plus de cinq mois de manifestation, la mobilisation apparaît nettement en baisse par rapport à toutes les précédentes et le mouvement semble s’essouffler, à deux jours de l’examen à l’Assemblée d’une loi d’abrogation qui a peu de chances d’aboutir.«Après cinq mois et demi de combat du gouvernement, après sapromulgationen catimini et alors que lesdécretsd’application commencent à sortir, c’est assez inédit, ça n’est pas rien», commente MarineTondelier, Secrétaire nationale d’Europe écologie les verts(EELV), invitée des 4 Vérités,mercredi7 juin 2023, sur France 2.« Le match est en train de se terminer », a déclaré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, dans la foulée, appelant les syndicats à « peser dans le rapport de force à venir » sur d’autres sujets.L’intersyndicale se réunira la semaine prochaine.« C’est un passage en force démocratique certes, mais légitime, je ne pense pas.Nous avions une crise environnementale, une crise sociale et maintenant, nous sommes dans une crisedémocratique»,estime-t-elle. Urgence climat Sur le plan environnemental, la France traverseunépisode de sécheresseinédit.Alors que les grandes chaleurs arrivent, le gouvernement a annoncé un plan Eau afin d’améliorer la gestion de l’eau.«Onest dans les derniersinstantsà l’échelle de l’humanité où l’on peut réagir.Quand on fracture le pays sur des histoires de libertés publiques, àquoi çarime ?On ne devait penser qu’à ça, ne parler que de ça et ne se préoccuper que de ça», affirme MarineTondelier.Lapremière ministreElisabethBorne, a annoncé le déblocage de 7milliardsd’euros afin de financer la transition écologique.«Çane suffira pas.On le sait.On devrait tout arrêter, tout ce qui n’est pas essentiel à la survie de l’humanité.On devraitpeut-êtrelaissertombercertains combats qui n’en valent pas la peine», précise-t-elle.Invité sur France Inter, mardi 30 mai, l'ingénieur Jean-MarcJancovicia émis l’idée d’instaurer les quotas de vols.Selon lui, il faudrait limiter chaque personne à 4 trajets en avion sur toute une vie.«La question du trajet en avion est un sujet, qui ne se pose pas pareil selon les situations.Le problème avec les quotas, c’est que les plus riches vont pouvoir racheter ceux des plus pauvres qui ne vont pas les utiliser.La vraie question environnementale est aussi la justice sociale.Aujourd’hui, les plus précaires necontribuent paspareil au changement climatique etpourtant, ilsen seront les premières victimes», réagit l’écologiste, qui milite pour un ISF climatique. Àun an des élections européennes, et alors que les tensions au sein de laNupesse creusent, MarineTondelierl’affirme :il y aura bien une liste écologiste, «comme on l’a toujours eu», assure-t-elle, malgré les menaces à répétition de son chef Jean-Luc Mélenchon.
Le mardi 6 juin marque la 14e mobilisation contre la réforme des retraites. Environ 250 rassemblements sont prévus dans tout le pays. Ces manifestations ont pour but de «mettre la pression sur le gouvernement et sur les parlementaires» afin que le retrait de cette réforme se fasse. Le sondage Arius interactif montrait que 66% des Français sont contre cette réforme des retraites. Cependant, le gouvernement est passé à autre chose. Le Conseil Constitutionnel a validé une très grande partie de cette réforme. Celle-ci entrera vigueur au 1er septembre, comme prévu. Certains ont encore de l’espoir pour que cette réforme soit supprimée. «Si je n’ai pas l’espoir que l’on gagne, je ferai autre chose» explique le secrétaire général des forces ouvrières. Depuis le 19 janvier, le parti des forces ouvrières demandait au président de la République de les recevoir, «expliquer les choses». Aujourd’hui, l’exécutif souhaite que chacun travaille sur l’emploi des seniors. Le CFTC souhaite arrêter les manifestations contre cette réforme, cette décision se fera lors de l’intersyndicale. De nombreux partis souhaitaient aussi les arrêter le 1er mai. Cependant, Frédéric Souillot «ne veut pas tourner la page». L’intersyndicale n’a pas choisi la date du 6 juin par hasard puisque c’est 48 heures avant l’examen de la proposition de loi du groupe Liot. Le groupe devait proposer l’abrogation de cette réforme des retraites mais ce vote n’aura pas lieu. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, souhaite rencontrer la présidente de l’Assemblée nationale. L’invité du plateau des 4 Vérités a déjà rencontré Yaël Braun-Pivet. Si ce texte passe, Frédéric Souillot a pour projet de continuer les manifestations. 31 articles et décrets doivent sortir. Après 17 ans d’engagement auprès de la syndicale, le secrétaire adjoint de FO, Frédéric Weber a quitté tous ses mandats pour aller rejoindre le Rassemblement national. Emmanuel Macron ferait la courte échelle au RN comme l’avait fait Sophie Binet. Lors de son deuxième tour à la présidentielle, Emmanuel Macron avait construit tout un mandat pour être sûr d’être réélu si celui-ci était face à Marine le Pen. Syndicats et patronats se sont réunis hier pour fixer les priorités de l’année à venir. Le plus important reste le salaire. L’inflation baissant toujours, cela a toujours un impact sur la hausse des prix. Aujourd’hui, les produits de premières nécessitées ont un prix moyen à 15,70€. Le syndicats patronats ne veulent pas ouvrir de négociations sur les salaires. Une lettre paritaire signée par tous ceux en accord peut être une solution. Laurent Berger pense qu’il faut encore un peude temps pour «cicatriser» avant d’avoir de nouvelles relations normales avec le gouvernement. Le 16 mai, le parti des Forces Ouvrières était allé voir la Première ministre pour lui soumettre leurs revendications. Frédéric Souillot «attend de voir». Les échanges étaient restés formels.
Kenzo, 8 ans, victime de la bêtise humaine Kenzo, un petit garçon âgé de 8 ans atteint d’un cancer du cerveau, voulait voir un match de l’OM à Ajaccio samedi dernier. Lors du match, certains supporters n’ont pas supporté voir ce petit garçon porter un maillot de l’OM. Ceux-ci ont même brulé ce maillot. «Ce qui est arrivé à ce petit garçon est totalement sordide et traduit l’ensauvagement de notre société» explique le président du Rassemblement National. Cela serait la conséquence de l’effondrement de l’autorité de la société. Jordan Bardella adresse son soutien à la famille du petit garçon. L’Etat était désarmé face à ces actes. La réponse la plus adéquate serait une réponse pénale. Beaucoup constatent que la justice est laxiste et est trop souvent du côté des agresseurs. Le Rassemblement National souhaite que les aménagements de peine soient impossible au-delà de 6 mois fermes lorsqu’il y a atteinte de l’intégrité physique d’un citoyen. Le chef de l’Etat défend le parti lorsque la Première ministre traite le RN d’un parti héritier de Pétain. Sophie Binet accuse Emmanuel Macron de faire la courte échelle au Rassemblement National. «Emmanuel Macron fait preuve de cynisme» défend l’invité du plateau des 4 Vérités. En effet, Elisabeth Borne compare 42% du corps électoral français à des héritiers de Pétain. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, ne souhaite pas que la réforme des retraites rentre en vigueur à partir du 1er septembre. Malgré cela, le gouvernement a déjà commencé à publier les décrets d’application. Pour Jordan Bardella, les Français sont «résignés». Le président du RN promet aux Français qui commenceront à travailler à 17 ans de partir en retraite à 60 ans si celui-ci arrive à la tête de l’Etat. Cela cotisera environ 40 annuités. «Le gouvernement souhaite une démocratie sans peuple et sans parlement» annonce l’homme politique. Avec les élections présidentielles dans 4 ans, le Rassemblement National prépare l’alternance. Il y a une coagulation des colères sociales. Tous les français ont un motif légitime pour descendre dans la rue avec la crise très importante de l’inflation n’est pas réglée et la crise sociale. Dès l’année 2024, le réforme des retraites coûtera plus que ce qu’elle rapporte dans les caisses de l’Etat. Les revendications de la commission européenne aurait poussé Emmanuel Macron à faire cette réforme. L’homme politique souhaite sanctionner l’Union européenne aux élections européenne l’an prochain. La commission d’enquête parlementaire accuse le Rassemblement National d’avoir été la courroie de transmission de la Russie sur les ingérences étrangères. Marine Le Pen qui condamnait l’invasion de l’Ukraine, celle-ci n’avait rien à dire sur l’indexions de la Crimée en 2014. Le RN n’aurait jamais «roulé» pour la Russie. Toutes les instances de l’Etat qui ont été entendues par les membres de la commission ont défendu le RN. «Notre intégrité est totale» finit par expliquer l’invité des 4 Vérités.
La France conserve sa bonne note La décision était particulièrement attendue. Ce vendredi 2 juin 2023 dans la nuit, l’agence S&P a finalement maintenu la note de « AA » pour la France. Une note qui figure parmi les hautes catégories de notation et qui signifie une forte capacité à pouvoir rembourser ses dettes. « Un signal positif » d’après Bruno Le Maire, ministre de l’Économie qui s’est confié au Journal du Dimanche. Pour Clémence Guetté, députée LFI et invitée sur le plateau des 4 vérités ce samedi 3 juin 2023, « cela pose la question de pour qui gouverne Macron et les macronistes (…) ils sont plus attentifs à une agence de notation et son avis, qu’à l’avis du peuple français qui est dans la rue par millions depuis des mois ». En effet, les tensions dans le pays suite à la réforme des retraites étaient l’une des raisons qui avaient poussé en avril dernier, Fitch, une autre agence de notation, à baisser la note de la France, la faisant passer de AA à AA-. Selon la députée du Val-de-Marne, Gabriel Attal a affirmé cette semaine que la France « n’a pas d’argent pour la bifurcation écologique ». Pour elle, concernant l’écologie, « c’est une nécessité pour laquelle on mériterait de s’endetter ». « La dette écologique, c’est la mort, la survie, c’est notre planète… alors que la dette financière, on ne la remboursera probablement jamais » a-t-elle affirmé. Réforme des retraites : 14ème journée de mobilisation L’opposition et les manifestations ne souhaitent pas tourner la page. Alors que les députés se sont prononcés en commission contre l’abrogation des 64 ans, une quatorzième journée de mobilisation et de manifestation se prépare, le 6 juin. D’après Clémence Guetté « les Français ont compris que cette réforme était profondément injuste et qu’il fallait continuer de se mobiliser. L’histoire à montrer qu’on pouvait revenir sur des réformes quand elles étaient injustes et quand la mobilisation populaire était au rendez-vous ». Jeudi prochain, le 8 juin, la proposition de loi du groupe Liot sera examiné dans l’hémicycle. Mais l’abrogation des 64 ans a été retiré du texte et la présidente de l’Assemblée a prévenu que si les députés tentent de réintroduire cet élément, elle jugera ce texte irrecevable, évoquant l’article 40 de la Constitution qui limite le pouvoir d’initiative des parlementaires en matière financière. Une déclaration qui ne passe pas pour le groupe LFI, selon la députée « ça voudrait dire que : vous ne pouvez plus proposer de lois ou d’amendements qui créent des dépenses supplémentaires à l’Assemblée nationale. Je ne sais pas si on se rend bien compte, mais tout crée des dépenses supplémentaires. Ce serait un usage abusif de cet article 40 par la présidente de l’Assemblée nationale ». Selon la députée, le groupe LFI souhaite que le débat et le vote soient possible ce jeudi « nous avons été élu pour ça », mais si cette proposition est déclarée irrecevable, « on devra monter d’un cran dans ce qui est possible pour nous en terme de riposte (…) on cherchera des alliés pour une éventuelle motion de censure ».
L’agence S&P Global, ancienne entreprise Standard & Pause, menace la France d’une nouvelle dégradation. Les réformes conduites par le gouvernement montrent que celles-ci étaient nécessaires comme la situation sur les finances publiques qui se dégradait et nécessitait des investissements. Sans la réforme des retraites, les taux d’intérêts de la France ne feraient qu’augmenter. Le système de financement des répartitions à long terme doit être «mis sur la table». «Sur ce sujet je crois que nous avons eu un discours de responsabilitémême si c’est un discours difficile à tenir » explique le député Renaissance de la Vienne. Réforme des retraites, toujours contestée Le réforme des retraites n’en finit pas de secouer l’Assemblée Nationale. Si cette semaine, le gouvernement a rejeté en commission la proposition d’abroger la retraite à 64 ans, un amendement est prévu la semaine prochaine. La présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet, trouve cela «inconstitutionnel» et ne prévoit pas de vote. En conséquence, la Gauche «crie au scandale» et au déni de démocratie. Aujourd’hui, il existe des articles qui amènent à ne pas examiner cette proposition de loi en commission considérée «inconstitutionnelle». «Elle aurait du être déclarée irrecevable au titre des articles de la Constitution» défend le président de la commission des lois. Même si cette proposition de loi a eu un vote, celle-ci «n’ira pas au bout» puisqu’elle ne possède aucune majorité pour être adoptée. De plus, toutes les propositions de loi qui aggravent les charges publiques et diminuent les recette pour l’Etat ont été jugées irrecevables. Une future loi sera potentiellement adoptée par le 49.3 même si des millions de personnes protestaient dans la rue. Le 6 juin, une autre journée d’action est prévue. L’invité du plateau des 4 Vérités ne veut pas admettre que cette réforme ne soit pas légitime malgré toutes ces manifestations. Le gouvernement souhaite que cette réforme soit appliquée le 1er septembre. Lors des manifestations, de nombreuses violences ont été faites contre les forces de l’ordre mais aussi par ces forces de l’ordre. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avait auditionné les patrons de l’IGPN et de l’IGGN il y a quelques semaines. Sacha Houlié s’apprête aussi à les recevoir en juillet. La commission des lois souhaite savoir les méthodes de fonctionnement de l’organisme et quelles seraient leur propositions de sanctions. «La violence de la police est légitime si elle proportionnée et nécessaire» explique l’homme politique. En effet, si cette violence est illégitime cela appellerait à des sanctions. Le 1er mai, la France a été mise en cause par des organisations internationales y compris par l’ONU. Pour le député Renaissance, ces débordements doivent être nommés et sanctionnés.
Les débats, polémiques et manifestations contre la réforme des retraites se poursuivent. À l’Assemblée nationale, les députés ont connu des échanges mouvementés quand il s’agissait de débattre sur cette réforme : noms d’oiseaux, altercations, débats houleux… Les discussions dans l’hémicycle sont difficiles à suivre dans une telle cacophonie. Le député PCF de Seine-Maritime Hubert Wulfranc, fait partie de ceux qui se sont souvent fait remarquer pour leurs prises de paroles à l’Assemblée nationale. Il est l’invité des 4 vérités ce jeudi 1er juin 2023. Réforme des retraites: suite et fin? Ce mercredi 31 mai, en commission, une majorité de députés a voté pour la suppression de l’article qui prévoyait de revenir sur la retraite à 64 ans. Des semaines après le passage en force du gouvernement avec l’utilisation du 49-3 et des motions de censure, la pilule ne passe toujours pas pour l’opposition. Concernant toute cette réforme, pour le député communiste, «il restera l’idée qu’aujourd’hui, il y a des lois qui ne doivent pas être votées par les députés, il y a des lois très sensibles qui tiennent à cœur à des milieux financiers, clairement des plus riches… Celle-là, il faut qu’elle passe, avec ou sans vote. Et quand ça bloque, bah sans vote». La gestion chaotique et le désordre qu’a entraîné cette réforme des retraites laissera des traces. Les différents partis se renvoient la balle, l’opposition attaque le gouvernement qui lui remet la faute sur la gauche avec la bataille d’amendements et une volonté d’obstruction. Les politiques ne ressortiront-ils finalement pas tous perdants de cette séquence? Les Français ne vont-ils pas mettre tout le monde dans le même sac? Concernant cette potentielle défaite collective pour les politiques, Hubert Wulfranc «conteste cette idée». «Les adhésions syndicales diverses et variées ont crû de manière très sensible, ce qui est significatif d’un engagement pour défendre les intérêts des salariés». RNet immigration: des sujets qui fâchent Il y a quelques jours, la Première ministre Élisabeth Borne déclarait que selon elle, «Le RN est l’héritier de Pétain», ce qui lui a valu d’être reprise par Emmanuel Macron. Pour le député PCF, entre droite et RN, «il y a des convergences majeures et on peut très bien les retrouver demain main dans la main pour faire une politique anti-sociale». Hubert Wulfranc poursuit en affirmant «la Première ministre n’a pas tort quand elle parle d’héritage (…) le RN développe une politique de lissage mais sur le fond, quand on voit leurs propositions ils sont inscrits dans une droite populiste et extrême, ça vient de quelque part». Le prochain gros projet de loi concerne l’immigration. Fabien Roussel, président du PCF a affirmé «nous travaillerons avec Darmanin sur le texte». À ce propos, le député communiste explique que «c’est un sujet suffisamment sensible pour que nous y soyons attentifs». Selon lui, «ça doit répondre à une politique de coopération internationale, pour faire en sorte que les pays qui subissent les affres de la guerre, du sous-développement, du dérèglement climatique puissent porter une politique sociale qui permettent à leurs concitoyens d’avoir la tête hors de l’eau». D’après le député «il faut considérer que les flux migratoires c’est aussi une richesse». Hubert Wulfranc explique que dans l’économie réelle, dans le BTP ou le soin à la personne par exemple, de nombreux travailleurs sont issus de l’immigration et parfaitement insérés, «et nous en avons besoin». Interrogé sur une potentielle liste commune de la NUPES pour les élections européennes, Hubert Wulfranc explique qu’il n’y a pas encore eu de discussions et de décision, mais il a un avis tranché: pour lui, son parti (le PCF) doit être en mesure de proposer une liste, seul.
La coupe du monde de rugby, une France investie Dans 100 jours, exactement le 8 septembre 2023, l’ouverture de la coupe du monde de rugby aura lieu en France. L’un des match important sera prévu entre la France et la Nouvelle-Zélande. La France est prête à accueillir «ce spectacle» avec les 20 meilleures équipes du monde de rugby. 51 jours seront dédiés à la compétition dans 10 villes hôtes. Plus de 30 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour veiller à la sécurité quotidiennement. Au niveau des transports, toutes les régions françaises ont travaillé ensemble pour être au rendez-vous. «C’est un évènement qui est très engagé» explique la Ministre des sports et des jeux olympiques et paralympiques. D’autres évènements sont prévus tels que une coupe de rugby fauteuil, un tournoi des quartiers avec des enfants et une mêlée des coeurs. Tous les billets ont été vendus pour le grand public, cependant, quelques places sont encore disponibles sur des plateformes de reventes officielles. Le site ticketrugbyworldcup est tout à fait sécurisé. Il existe une très grande variété au niveau des prix allant de 10€ à 950€. Le joueur Mohammed Haouas a été condamné hier à un an de prison pour violences conjugales. Le comportement a été qualifié «d’inadmissible et incompatible avec la représentation de la France au niveau national et international». La fédération française de rugby a montré sa fermeté lors de la proclamation du communiqué avec la presse. Fabien Galthié, le sélectionneur, s’exprimera définitivement sur ce sujet. «C’est un énorme gâchis» défend Amélie Oudéa-Castera. En effet, le joueur avait un grand talent et aurait pu avoir sa place lors des sélections. L’invité du plateau des 4 Vérités reste inquiète face au compte à rebours qui se fait pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Celui-ci est très exigeant, chaque journée compte. Malgré cela, le collectif reste très investi et motivé. La cérémonie d’ouverture est un défi pour la France. Le gouvernement a beaucoup avancé sur ce sujet et mettra à disposition 100 000 places sur les quais bas et environ 500 000 sur les quais hauts. Près d’un million de personnes pourront bénéficier de ce «moment extraordinaire». Certains s’étonnent du projet visant à déplacer les sans-abris durant ces jeux olympiques. Aujourd’hui, il existe un hébergement d’urgence qui permet de loger 200 000 personnes. «Il y a une concentration trop forte des sans-abris en ile de france» annonce Amélie Oudéa-Castera. La femme politique cherche à déconcentrer l’Ile-de-France afin que ces personnes aient une meilleure qualité de vie. Les etudidnats ne seront pas virés de leur logement. Cependant, il y aura un besoin de libérer 320 000 places dans le Crous. Aucun étudiant ne sera pénalisé par ces JO. Des solutions de relogement seront prévues par le gouvernement.
La présidente de l’Assemblée Nationale ne fait pas le tri entre les députés. En effet, celle-ci s’adresse à l’assemblée nationale dans son ensemble. Cependant, Elisabeth Borne ne croit pas à la normalisation du RN. Le parti serait une idéologie dangereuse qui est l’héritier de Pétin. Yaël Braun-Pivet a des affinités avec le parti qui remonte à des affiliés à Pétin. Aujourd’hui, la femme politique se bat contre les idées du Rassemblement National qui peuvent être radicales et d’exclusion de l’autre. C’est un parti qui prone la préférence nationale comme élément clé de son programme. Celui-ci souhaite avoir une réduction drastique voire totale de toute immigration. L’examen de la proposition de loi du groupe Liot se fera en commission le mercredi 31 mai. Cette proposition sera débattue le 8 juin prochain dans l’hémicycle. Ce texte prévoit d’abroger la réforme des retraites. Il n’est pas possible de savoir encore si les députés pourront voter cette loi ou non. Cependant, celle-ci cause des problèmes en terme de recevabilité puisqu’elle contrevient à l’article 40. Ce texte créé une charge, une dépense de 18 milliards d’euros. Le président de la commission des finances, Eric Coquerel, doit statuer. Beaucoup pensent que celui-ci ne refusera pas ce texte. «Ca me pose des difficultés en tant que président de l’assemblée nationale» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. Pour la femme politique, un président doit remplir ses fonctions. De plus, une décision devrait se faire par courrier et non dans une tribune. Eric Coquerel aurait communiqué sa décision aux médias avant d’avoir rendu sa décision formelle. En tant qu’élu, il est impératif d’appliquer la loi telle qu’elle existe. «je vois que monsieur coqueret aimerait que l’article 40 n’existe pas mais cet article existe et il doit l’appliquer» défend Yaël Braun-Pivet. Si la loi est appliquée, il n’y aura pas de vote sur cette proposition. L’invité des 4 Vérités a été mandaté par Emmanuel Macron avec le président du Sénat pour préparer le terrain à une réforme des institutions. Ceux-ci se sont réunis. Le président de la République souhaite savoir s’il existe des points de convergence. Beaucoup pensent que «ce n’est pas trop le moment». La présidente de l’Assemblée Nationale est favorable à un référendum sur l’immigration. Le projet LR sur l’immigration ne convient pas car le cadre collectif n’est plus le sujet principal. L’Union Européenne est basée sur ce cadre collectif. Un compromis sera potentiellement possible sur ce sujet. Yaël Braun-Pivet soutient toujours le parti macroniste. La présidente de l’Assemblée Nationale croit au dépassement des clivages et au rassemblement des idées. Cela fera bientôt 6 ans que la femme politique est au sein du parti.
Le parti Lutte ouvrière organise sa grande fête sur la pelouse du parc de Presles dans le Val d’Oise ce weekend. Cette tradition est festive et politique. Yves Jamait sera présent dimanche sur scène avec d’autres animations. «Il y en a pour tout le monde» explique la femme politique. Ce rassemblement est l’un des plus grands rassemblement d’extrême gauche en France avec près de 30 000 personnes. Un an après l’élection présidentielle, Arlette Laguiller avait obtenu 197 000 voies représentant environ 0,56%. Les scores pour le parti restent assez bas pour ces élections. L’invité du plateau des 4 Vérités est motivée grâce à la conviction de son combat. Ce combat «conforte» les travailleuses et travailleurs dans le fait de mettre en avant leur intérêts et dues. Celui-ci a été beaucoup sollicité lors des manifestations contre la réforme des retraites mais pas seulement. Les ouvrières de Vertbaudet font grèves depuis deux mois car celles-ci sont rémunérées au SMIC. Malgré cela, Leur patron leurs a proposé 0% d’augmentation. Nathalie Arnaud ne souhaite pas s’allier avec les autres partis de gauche. Le parti Lutte ouvrière a déjà un certain nombre d’élus locaux et participe aux combats électoraux. Cependant, le parti a une perspective unique et souhaite la garder. «Il faut renverser ce système parce que ce système nous plonge dans les crises économiques, socialeset climatiques » défend la porte-parole du parti Lutte ouvrière. En effet, le Tchad a dépassé les 48°C tandis que le Pakistan a atteint les 50°C. Le président de la République a évoqué la «décivilisation». Ses actes sont montrés par des policiers qui ont été tués à Roubaix dans un accident de voiture, une infirmière qui a péri sous l’action d’un schizophrène et des maires qui sont harcelés jusqu’à leur démission. La femme politique accuse Emmanuel Macron et le gouvernement «de se dédouaner de ses responsabilités». Ces violences sont le reflet des crises actuelles. Les manifestations contre les retraites peuvent «déborder». Ces mobilisations ont représenté des milliers d’hommes et femmes pour dénoncer le gouvernement. En faisant grève, les salariés montrent qu’ils sont à la base de la société. Ceux-ci demandent de ne pas travailler deux ans de plus. Cette colère peut cependant amener à des passages à l’acte. «Je pense que là où on pourrait gagner et inverser le rapport de force c’est si ces grèves se développaient et s’unifiaient» annonce Nathalie Arnaud. Il y aura un vote le 8 juin pour la proposition de loi du groupe Liot. L’invité des 4 Vérités ne s’attend à rien face à ce débat parlementaire. Le 6 juin, une autre manifestation est prévue. La femme politique espère que des milliers personnes viendront rejoindre le parti afin de s’opposer à ce recul.
Le Festival de Cannes s’achève demain. Selon l’avis général, la sélection des films étaient particulièrement réussite. La capitale du cinéma a permis une activité économique majeure dans l’événementiel. Il existe trois pôles d’activités principaux à Cannes : l’industrie satellitaire, le nautisme et toute sa filière industrielle et l’événementiel. Le palais des festivals et des congrès est «l’usine Michelin» de cannes. À l’année, cela représente 12 000 emplois. «dès que l’on arrive à faire la demonstration de notre capacité organisationnel, on défend des milliers d’emplois» explique le maire de cannes. En effet, le monde du travail passe par un palais des festivals et des congrès «tonique». Celui-ci est devenu le premier de france avec Paris. D’un point de vue social, des familles dépendant de l’activité du Festival mais aussi du congrès toute l’année, sont principalement des commerçants, artisans, salariés etc. Cependant, le monde du travail n’est pas toujours en phase avec ce tapis rouge. Des manifestations ont été faites par la CGT. De plus, le conseil d’état a validé l’interdiction de manifester autour du palais des festivals de la croisette. «je suis très attaché au droit de grève et à la liberté d’expression mais le droit de grève ce n’est pas d’entraver et encore moins le droit de saboter» défend David Lisnard. La police municipale de cannes contribue à maintenir l’ordre. Celle-ci le fait parfois dans des conditions inattendues. L’altercation entre Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes, et un des policiers municipaux de la ville à propos d’une affaire de vélo électrique sur lequel circulait le délégué général du Festival de Cannes. La vidéo a fait «le buzz», celle-ci a été vue des centaines de milliers de fois. Cette affaire n’est pas vue comme une affaire par l’homme politique, la police faisait un travail impartial. Celle-ci avait interdit Thierry Frémaux qui souhaitait accueillir Harrison Ford comme il était prévu. Certains voulaient une sanction contre le policier. Le maire de la ville était formellement contre cette idée. La montée de la violence en France est considérée comme une crise de «décivilisation» par Davis Lisnard. Le pédopsychiatre, Maurice Berger, avait utilisé ce mot pour parler de ces violences. Beaucoup ont un sentiment «d’uncommunauté» avec ces policiers et l’infirmière qui ont été tués. Cependant, il y a aussi le «hasard malheureux de la vie», la société ne doit pas être aseptisée. Tout n’est pas décivilisation pour l’invité du plateau des 4 Vérités. Beaucoup d’élus ont été victimes de ces violences comme le maire de Saint-Brévin. Une marche de soutien à été organisée mercredi dernier sur place. Ce maire représente la 1300e démission de maire en France depuis 2020.
Emmanuel Macron et le risque de «décivilisation» Emmanuel Macron sera à Roubaix pour rendre hommage aux trois policiers tués dans l’accident du weekend. Hier, au conseil des ministres après une succession d’affaires tragiques, le chef de l’Etat s’est inquiété d’une «décivilisation» de la société. Cela fait maintenant quelques temps que cette «déciviisation» inquiète les politiques. Il y a décivilisation lorsqu’il y a des phénomènes de barbaries d’ensauvagement de la société. Ce mot «décivilisation» est un concept qui vient de Renaud Camus, écrivant un livre à ce sujet. À Roubaix, un conducteur conduisait sous l’emprise de l’alcool et de la drogue. À Trappes, une petite fille de 6 ans a été tuée par une automobiliste contrôlée positive aux stupéfiants. Il y a un sentiment d’impunité notamment chez les plus jeunes. Beaucoup de pédopsychiatres affirment que ces « jeunes» ont un sentiment de toute puissance. «Le laxisme pénal il faut le combattre» explique le président du groupe Les Républicains au Sénat. En effet, la crise de l’éducation affecte la sanction pour les jeunes. Immigration, un talisman pour ressouder Les Républicains ? Après des mois de divisions et de «flou», le parti LR tente de se ressouder autour du thème de l’immigration. Eric Ciotti, président du parti, parle de submersion migratoire. Les LR vont tenter de déposer deux propositions de loi qui ont été présentées en début de semaine. Bruno Retailleau souhaite un référendum sur le sujet. «Votre projet c’est du copier-coller de ce qu’on fait au Rassemblement National» expliquait Thomas Ménagé. Ces textes ont été beaucoup travaillés par le parti au Sénat. «Le chaos migratoire c’est un encouragement à la démagogie» défend l’invité du plateau des 4 Vérités. La droite souhaite répondre au peuple français. Afin de permettre ce référendum, une modification constitutionnelle est nécéssaire. Le ministre du travail, Olivier Dussopt, explique que la modification constitutionnelle est inenvisageable puisque cela serait le contraire de la construction européenne. Pour Bruno Retailleau, il y a des tabous en France. Celui-ci souhaite que l’Europe ne sorte pas des traités. Aujourd’hui, le pouvoir de contrôler l’immigration n’appartiendrait plus aux élus du peuple, à ses représentants mais aux Cours Suprêmes qui produisent leurs droits eux-mêmes. «Notre projet repose sur le fait qu’on puisse ramener la France dans la moyenne de ce que font les pays européens en matière d’immigration» annonce le Président du groupe les républicains au sénat. Didier Leschi, patron de l’office français de l’immigration, montre qu’il y a «des pompes aspirantes» et que la France reste la meilleure sur tous les pays européens. En 32 ans, 21 lois sur l’immigration ont été créées par beaucoup de partis politiques. Cependant, aucune de ces lois n’a changé le problème sur l’immigration.
Cannes 2023 : stars, paillettes… et poussière sous le tapis ? Cette 76e édition du festival de cannes laisse une place un peu plus grande aux femmes et à la diversité. 33% des réalisateurs présents au festival sont des femmes. On retrouve aussi plus de films de cinéastes africains. Johnny Depp est de retour. Celui-ci avait été accusé de violences conjugales aux Etats-Unis. Le procès avait duré plusieurs semaines. L’acteur jouant le rôle de Louis XV dans «Jeanne du Barry», le film d’ouverture du festival, y a fait une grande impression. «au fond ce qui m’importe au delà de ça, c’est de voir que dans le cinéma il y a des films qui nous aident à changer de regard sur ces sujets» explique la Ministre de la Culture. Le film de Valérie Donzelli sur les relations toxiques est «passionnant» pour comprendre et changer les mentalités sur ces sujets. La réalisatrice française, Catherine Corsini, a fait polémique sur son film qui a été maintenu en compétition malgré de lourds soupçons sur le tournage. Cela concernait des gestes déplacés de deux membres de l’équipe commis sur des jeunes comédiennes. Le CNC a donc privé le film de son aide. La Ministre de la Culture reste inquiète et souhaite lutter efficacement contre les violences et le harcèlement. Tous les secteurs de la culture ont accès à une prévention des violences avec un référent harcèlement. Un témoignage a été fait contre Gérard Depardieu. Une comédienne explique comment elle-ci a été violée. «Il y a un problème d’écoute de la parole des femmes» défend Rima Abdul-Malak. La majorité des victimes n’ont pas porté plainte, la justice devra se prononcer. Depuis sa montée des marches, Anna Biolay est victime de cyber-harcèlement. Les réseaux sociaux sont devenus «une jungle de grandes violences. Aujourd’hui, avec certaines réformes, il existe des actions pour responsabiliser les plateformes par rapport à ce qu’il se passe. La Ministre de la Culture a présenté un plan à 350 millions d’euros pour aider le cinéma en salle. Ce plan consistera à doubler les surfaces de tournage pour les studios. En France, il y a un manque d’infrastructures de studios afin de tourner des films et de séries. Marseille, la 2e ville la plus filmée de France, aucune infrastructure n’existe pour cela. 11 studios de tournages seront soutenus par ce plan. La femme politique souhaite doubler les capacités de formation dans le secteur du cinéma et audio-visuel. Ces secteurs recrutent mais sont très souvent en tension. Cela permettrait de passer de 5000 à 10 000 personnes formées pour créer de l’emploi et renouveler les talents. Cette échéance est prévue pour 2030. Le Sénat a examiné un projet de loi destiné à faciliter la restitution des biens culturels spoliés aux juifs par l’Allemagne nazie. Ces biens sont estimés à environ 100 000 oeuvres et objets d’arts, plus 5 millions de livres. Aujourd’hui, ces oeuvres sont protégées par le principe d’inaliénabilité. Pour les sortir des collections, une loi est nécessaire. En parallèle, développer les formations et recherches de provenances permettra de mieux détecter l’origine de ces biens.
France / Italie, le coup de froid ! Le ton est monté entre la France et l’Italie ces derniers temps. Gérald Darmanin a accusé la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, de mentir à ces électeurs et d’être incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquelles elle a été élue. Malgré cela, il n’y a pas de crise diplomatique entre la France et l’Italie. l’Italie est confrontée à une forte pression migratoire qui passe par la mer Méditerranée. «nous souhaitons avoir une meilleure coopération avec l’Italie parce qu’il faut lutter et prévenir ces flux» explique la ministre de l’Europe et des affaires étrangères. La politique migratoire européenne est encore d’actualité. La semaine dernière, des grecques remettaient des migrants sur des barques et les remettent en mer. Cette politique est en cours d’élaboration. Catherine Colonna souhaite une réforme sur le pacte asile migration qui permettra plus de solidarité entre les européens. L’homologue italien devait venir à Paris, cependant après les déclarations du ministre intérieur français, celui-ci a tout annulé. Chaque pays européen souhaite une meilleure coopération. La ministre de l’Europe se rendra en Italie le jeudi 25 mai afin de répondre à l’invitation italienne. Ukraine, le coup d’accélérateur ? La ville de Bakhmout en Ukraine est devenue «un champ de ruine». Actuellement, il n’y a aucune information sur le statut de la ville qui pourrait être entourée des soldats russes. Cela fera bientôt 500 jours que la Russie a attaqué l’Ukraine. C’est un échec pour le pays russe qui n’a pas atteint ses objectifs : Kiev n’est pas tombé et l’Ukraine ne s’est pas effondrée. L’Union Européenne a réagit avec force et unité. «Nous sommes profondément en désaccord avec une agression menée par la Russie contre un pays souverain» défend l’invitée du plateau des 4 Vérités. En effet, cela viole tous les principes fondamentaux du droit international. Lors du G7 au Japon, Joe Biden souhaitait livrer des avions de combat aux ukrainiens. Lorsque le président de la République a reçu le président Zelensky le 14 mai, la France était le premier pays à envisager la formation de bases de pilotes ukrainiens. Cela leur permettrait de poursuivre leur entraînement ailleurs afin de pouvoir piloter des avions militaires. Malgré cela, l’Ukraine souhaite des F-16 et la France n’en possède pas. Un émissaire chinois est attendu cette semaine à Paris. Celui-ci sera reçu aujourd’hui au ministère de l’Europe et des affaires étrangères par le directeur politique. La mission de cet émissaire est de trouver un règlement politique au conflit. La Chine rappelle très souvent son attachement à ses principes. Il est possible que celle-ci souhaite les faire progresser de façon à prendre en compte les intérêts légitimes d’un pays souverain, la Russie.
Installer des usines en France ne peut être que bénéfique pour le pays. Cela pemettra de créer des emplois et d'apporter des investissements étrangers sur le sol français. La France indique être leader pour attirer ces investissements étrangers cependant très peu d’emplois sont créés dans le secteur recherche et développement. Marseille, le carnage continue Trois personnes sont mortes à Marseille ce week-end. Cet acte a été commis avec une Kalashnikov à cause d’un traffic de drogues. Emmanuel Macron avait proposé le plan «Marseille en grand», cependant ce plan a été renommé «Marseille en sang». Le plan n’aurait pas marché à cause d’un manque de sécurité. Malgré tous les moyens policiers nécessaires, il y a un besoin de plan général avec un accès aux douanes et le contrôle des frontières. «Nous demandons des peines courtes dès les premiers actes délinquants pour permettre d’envoyer un signal très fort et d’éviter surtout que la peur change de camp» explique le député du Loiret et porte-parole du Rassemblement National. Investir massivement dans les prisons permettrait d’éviter qu’elles soient saturées. De plus, 25% des personnes emprisonnées viennent de l’étranger. Pour éviter cela, les personnes étrangères emprisonnées en France devraient ensuite purger leur peine dans leur pays d’origine. Garder ces personnes sur le territoire français coûte de l’argent aux Français. La double-peine fait partie des propositions faites par l’ancienne famille politique de Thomas Ménagé. Les Républicains proposaient de modifier la Constitution pour permettre la tenue d’un référendum sur les questions migratoires et des quotas validés chaque année par le Parlement. «C’est un copier-coller quasi mots pour mots des propositions de Marine Le Pen» défend l’invité du plateau des 4 Vérités. Malgré cela, ces propositions de lois pourraient être votées au RN. L’homme politique ajouterait aussi la question de la priorité nationale à ces propositions. Aujourd’hui, les Républicains représentent 5% de la population. Contrairement au RN, le groupe politique n’aura probablement pas la main sur les questions sur l’immigration. Violences en politique, tous responsables ? La semaine dernière, le petit-neveu de Brigitte Macron a été agressé devant la chocolaterie familiale à Amiens. Marine Le Pen s’est dites horrifiée par ce qu’il s’est passé. De nombreux maires ont aussi été agressés récemment. L’appel à l’apaisement est nécessaire pour éviter d’autres «dérapages». Manifester est possible si cela se fait dans le «respect de la démocratie et du calme». La France Insoumise a été ambiguë face à cette violence et a attisé la haine et les mécontentements. «Aujourd’hui, nous souhaitons qu’il y ait des réformeset qu’Emmanuel Macron laisse sa place en tant que président» finit par expliquer Thomas Ménagé.
La députée Renaissance du Loiret met en garde la population contre ce qui pourrait se passer le 8 juin avec le vote sur la proposition de loi faites par le groupe indépendant LIOT. Cette proposition de loi concerne une abrogation de la loi sur la réforme des retraites. La Première ministre explique qu’un tel vote serait inconstitutionnel et ne doit pas avoir lieu. L’article 40 de la Constitution qui est évoqué empêche les députés de déposer des propositions de loi ou des amendements qui diminuent les recettes du gouvernement et créent une charge. Depuis ses débuts, la 5e République montre que les propositions de loi déposées par les députés sont jugées «recevables par défaut» afin que les lois n’émanent pas toutes du gouvernement. C’est un vote qui doit avoir lieu. Beaucoup de Français ont le sentiment que le débat sur les retraites a été tronqué même si cette loi a très peu de chance d’être adoptée. La réforme des retraites a été adoptée, validée par le Conseil constitutionnel. «C’est plutôt un coup politique de la part du groupe Liot que de proposer une loi d’abrogation alors qu’ils savent pertinemment qu’il n’y aura pas de vote conforme à l’assemblée et au sénat» explique Caroline Janvier. Il y a vrai risque que cette loi soit adoptée. Pour le gouvernement, ce serait un échec considérable. Celui-ci souhaite que la réforme soit appliquée en 2023. D’autres sujets de colère devraient être traitées comme la question du travail ou des salaires. L’usage du 49.3 montre l’échec du collectif. Depuis les dernières élections législatives, la majorité n’a pas suffisamment amendé leur projet comme elle l’avait souhaité. De plus, les oppositions se sont placées dans une opposition systémique pour seule ligne de mire les élections 2027. Aujourd’hui, le président de la République parle de la réindustrialisation. Certains se posent des questions sur le fonctionnement très vertical de ce quinquennat. «Je crois que l’assemblée nationale doit reprendre toute sa place» annonce la députée Renaissance du Loiret qui représente 86 000 électeurs. Cependant, les parlementaires devraient «avoir plus de place». Caroline Janvier a fait adopter à l’unanimité une proposition de loi sur la surexposition des enfants aux écrans. Le président de la République a donné 100 jours à la Première ministre pour changer de «climat». Il y a toujours une colère qui amène parfois à des passages à l’acte. Cette montée de violence «très inquiétante» n’a pas de débouché. En démocratie, le débouché est un débat dans l’hémicycle. Cependant, deux extrêmes de cet échiquier politique s’appuient sur cette violence pour parler d’une institution actuelle dépassée qui doit changer.
G7, un rendez-vous utile ? Le G7 a débuté à Hiroshima au Japon et a été créé comme une instance de dialogue entre les 7 économies les plus développées de la planète pour s’harmoniser d’un point de vue économique. Aujourd’hui, cette instance est devenue géopolitique. Les sujets principaux étant la guerre en Ukraine voulu par Vladimir Poutine. Le président Zelensky doit se rendre en personne sur place pour s’entretenir avec les 7 membres du G7 afin de parler du soutien qu'il demande à chacune de ces économies et l’union européenne. La Russie n’a jamais autant importé de pétrole en Inde. Le pays revend ce pétrole à d’autres pays notamment en Europe puisque le pays est un grand partenaire de l’Union Européenne. Le commissaire européen au marché intérieur a reçu une délégation indienne pour appliquer certaines régulations. De nombreux individus et acteurs contribuent directement ou indirectement à cette guerre, ici, ceux qui entourent Vladimir Poutine, les oligarques. «Il est parfaitement normal que ces personnes ne viennent plus pavaner sur nos côtes dans leur yacht par exemple» explique Thierry Breton. Le découplage économique avec la Russie est très important pour le pays. Vladimir Poutine a objectif de diviser et affaiblir l’Union Européenne en se servant de toutes ses dépendances. S’extraire face à cette guerre et de cette dépendance était considéré impossible pour l’UE. Aujourd’hui, il existe des activités qui sont «très» nécessaires pour la Russie comme les technologies militaires. Certaines de ces technologies militaires pourraient devenir interdites pour le pays. Le président Zelensky demandera probablement des armes aux membres du G7. La décision de donner des avions de chasse au pays concerne les Etats membres. L’UE se coordonnera à cette décision. Donner plus d’armes à l’Ukraine mais aussi reconstituer les stocks est un problème pour l’Union Européenne. Ce qui est essentiel pour l’Ukraine c’est de pouvoir avoir accès à ces munitions. L’Union Européenne s’est engagé à fournir avec les Etats membres dans l’année qui vient plus d’un million de ces obus mais aussi reconstituer les capacités de production de l'UE. Répondre aux besoins et demandes du pays reste le plus important. Tiktok, l’un des partenaires, du Festival de Cannes peut être jugé comme une erreur par certains à cause de l’utilisation de ses données. «A Cannes, tout le monde en parlait. Si tout le monde en parlait, c’est qu’il y a peut être un sujet» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. La nouvelle loi européenne devrait s’appliquer à partir du 25 août auprès des grandes plateformes. 19 grandes plateformes seront soumises à la loi européenne. Cela veut dire plus de contrôle, arrêter le harcèlement et les fake news. Tout ce qui a été interdit dans l’espace physique devrait être interdit dans l’espace en ligne. Beaucoup de ces plateformes ne sont pas encore en conformité avec cette loi. Ces plateformes ont 2 mois pour se mettre en conformité.
Violences contre les élus, des peines plus sévères ? Près de 900 élus ont été agressés durant le premier trimestre 2023. Le chiffre est légèrement en hausse comparé à l’année précédente. Ces agressions peuvent être des insultes, menaces ou même physiques. 5% sont des agressions physiques. Le gouvernement souhaite durcir les sanctions lorsqu’un élu est agressé. «C'est un fléau qu’il faut dénoncer» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. Dénoncer les actes et les violences est une responsabilité. La France Insoumise a installé un climat de grandes violences. Le député au Rassemblement National avait eu un propos à caractère raciste à l’égard d’un autre élu de la République. Le gouvernement a une responsabilité : agir. La ministre des collectivités avait annoncé qu’il serait nécessaire d’avoir des référents dans chaque gendarmerie, commissariat pour les maires de France afin qu’ils puissent avoir un interlocuteur. Trains intercités, le geste de l’Etat après les grèves Selon des sondages, les français ne sont pas contents du service public en général, les transports publics en particulier. Le train n’est souvent pas jugé à la hauteur pour des raisons techniques mais aussi à cause des mouvements sociaux. Le gouvernement fera pour les usagés qui ont été les plus affectés un geste d’indemnisation. Les lignes intercités sont déjà en difficulté en temps normal avec des problèmes de régularité et ponctualité. De plus, celles-ci ont été «délaissées» par manque d’investissements. Le mouvement social en lien avec les retraites en début d’année a gravement affecté ces lignes. Parfois 9 trains sur 10 étaient supprimés certains jours. Dès lundi 22 mai, une indemnisation sera créée. Celle-ci sera automatique ou en ligne. Pour tous les usagés les plus fréquents, 50% de l’abonnement sera remboursé sur tous les mois de janvier, février, mars et avril. Toutes les personnes qui ne sont pas abonnées, mais les personnes ayant fait au moins 5 aller-retours sur cette période, recevront une indemnité de 100 euros. Environ 20 000 personnes sont concernées par cette indemnité. Des centaines de chemineaux étaient réunis à l’appel des syndicats mardi dernier pour expliquer leur inquiétude quant à l’avenir de Fret SNCF. Une procédure est lancée par la Commission européenne pour le financement passé de l’activité du Fret. Fret SNCF a une dette de 7,4 milliards d’euros qui a été transféré à la SNCF. Le Fret permet le transport des marchandises en France. «On a besoin de plus de Fret ferroviaire sur nos trains plutôt que dans les camions» annonce le Ministre en charge des transports. 1 train de marchandise est l’équivalent de 10 camions et presque dix fois moins d’émission de CO2. Fret SNCF représente une large partie de cette activité. «Je crois au Fret ferroviaire qui va se développer, public» finit par défendre Clément Beaune.
Violence, quand la « haine anti-Macron » dérape Le neveu de Brigitte Macron a été agressé violemment devant la chocolaterie familiale à Amiens, dans la Somme. Le jeune homme a été attaqué par plusieurs personnes qui voulaient s’en prendre indirectement au président de la République. « Ce sont des faits graves et inadmissibles » explique le député LFI de la Somme qui apporte son soutien à la famille Trogneux. Des maires et députés sont aussi pris pour cible. L’homme politique condamne toutes ces formes de violences physiques. Le délégué CGT de Verbaudet a été agressé devant chez lui molesté, gazé par des gens qui se sont prétendus être la police. « La violence qui se passe sur les uns et sur les autres doit être condamnées de la meme manière » défend l’invité du plateau des 4 Vérités. Il y a une montée de la violence en politique. Cette violence peut être alimentée par certains politiques. Jean-Luc Mélenchon reste ambiguë sur les violences, un conseiller régional LFI chantait dans une manifestation « Louis XVI on l’a décapité, Macron on peut recommencer ». Tout faire pour que le 8 juin il n’y ait pas ce débat et ce vote, participerait à ne pas proposer d’issue démocratique à une crise sociale. Malgré cela, cela ne légitime pas cette violence. Pour sortir de cette montée de violence, François Ruffin conseille l’organisation du conflit. Il existerait un lien entre l’histoire du XIXe siècle et aujourd’hui. Au XIXe siècle, ils s’en sont sortis en offrant une issue démocratique : le suffrage universel. « Il est évident qu’Emmanuel Macron en est la responsabilité » annonce le député LFI. En effet, les crises sociales, politiques et démocratiques sont réglés par une réponse policière. Aujourd’hui, la France nécessite un nouvel outil démocratique de manière à permettre une issue. Le référendum d’initiatives citoyennes avaient déjà été réclamé lors de la crise des gilets jaunes. Cela permettrait au citoyen d’être entendu par les politiques et de pouvoir porter des initiatives. Le Première ministre et les syndicats ont recommencé à se parler. Une manifestation est prévue dans la rue le 6 juin. Le 8 juin permettrait voter le report de l’âge légal avec la proposition de loi du groupe LIOT. Cette loi pourrait passer sans la majorité de l’Assemblée. Une motion de censure est possible pour l’invité des 4 Vérités. La France Insoumise déposera une contre-proposition de loi sur les salaires et les partages de la richesse. Celle-ci propose le meilleur partage des dividendes, une adexation des salaires sur l’inflation etc. 80% des salariés n’ont rien touché de la prime Macron. Dans les grands groupes du CAC 40, l’accumulation du profit mais cela devrait ruisseler aussi vers la « sous-traitance » et les franchisés. Cette contre-proposition sera déposée dans la semaine. « Les français doivent pouvoir vivre de leur travail » finit par expliquer François Ruffin.
Laurent Berger a rendez-vous ce soir à 19 heures et demi avec la Première ministre, Elisabeth Borne, à Matignon. Certains ne pensent pas qu’il y aura un retour à la normale si la réforme de retraites n’est pas abandonnée. « Ce ne sera pas comme avant, c’est clair » explique l’invité du plateau des 4 Vérités. Il y a un ressentiment de colère dans le monde du travail, sentiment d’avoir été maltraité. L’homme politique souhaite parler des retraites avec la Première ministre puisqu’un nouveau rendez-vous avec l’Assemblée nationale se fera le 8 juin. Les problèmes salariaux touchent le pouvoir d’achat des travailleurs mais aussi ceux de la protection sociale qui touchent les salariés. De plus, seul les cadres bénéficient du dispositif de la prévoyance. Aujourd’hui, 151 branches sur 171 sont en dessous du SMIC. Laurent Berger souhaite demander la conditonnalité des aides publiques. Des aides sont versées aux entreprises pour les aider à créer de l’emploi. L’objectif serait de ne plus avoir aucune branche qui soit en dessous du SMIC. Le gouvernement a besoin d’un avis conforme. Pour cela, le comité social économique doit se prononcer pour savoir si ces aides sont justifiées ou non. Des débats auront prochainement lieu sur la semaine de 4 jours. Pour l’invité des 4 Vérités, l’organisation du travail dans les entreprises est un sujet obligatoire. « Les salariés en ont marre qu’on ne les consulte jamais sur la façon dont ils voudraient exercer leur travail » défend le secrétaire général de la CFDT. L’homme politique ne demande pas la semaine de 4 jours pour tous les secteurs professionnels car chacun est différent. Ce genre de semaine peut être très intéressante dans certaines entreprises, dans d’autres il faudra d’autres systèmes d’organisations. Le chef de l’Etat a annoncé 2 milliards de baisse d’impôts pour les classes moyennes à l’échéance 2027. Cependant, cela ne changera pas les conditions de travail ni les augmentations des salaires. Cette baisse d’impôts se fera selon l’amélioration de la situation financière du pays. Le président de la République se priverait d’une répartition des richesses qui se ferait par le biais de la fiscalité. « Du mépris à la colère », essai sur la France au travail sortira le 19 mai aux éditions du Seuil. Ce livre est à la fois au coeur de l’actualité mais qui « prend aussi le temps de se poser » sur ce qu’est le travail. La relation entre les deux hommes politiques est compliquée : Laurent Berger n’est pas « tendre » dans son livre avec Emmanuel Macron. « Il y a une forme de mépris qui est sans doute liée à une forme de méconnaissance de ce que sont les réalités du travail » annonce l’invité du plateau des 4 Vérités. Le secrétaire général pousse le gouvernement à aller vers la co- construction, écouter les élus locaux etc.
Zelensky à Paris, la France en appui La France souhaite soutenir l’Ukraine militairement. À la demande du président ukrainien, des milliers de soldats vont être formés en France mais aussi en Pologne. Des resources militaires comme des chars léger et véhicules blindés seront envoyés sur le terrain. Aucun avion ne sera envoyé, cependant, une défense aérienne sera présente afin de garder « de la souveraineté » sur le territoire aérien. « L’Ukraine décidera des conditions et de quand ce conflit s’arrêtera » explique l’invité du plateau des 4 Vérités. Grâce à la coalition internationale avec les pays alliés, l’Ukraine peut défendre sa liberté. Maires de France, le grand désarroi Depuis la démission du maire de Saint-Brévin-les-Pins, de nombreux témoignages se succèdent sur les violences envers des personnes politiques. Au total, 1300 maires ont démissionné. Il y a une radicalité qui s’exprime dans les discours, sur les réseaux sociaux et au parlement avec de la violence sociale. Pour protéger ses élus, le gouvernement devra affirmer que cette situation est « anormale », intervenir où il y a une alerte pour préserver le fonctionnement de la commune et assurer leur sécurité. La ministre en charge, Dominique Faure, présentera un plan à ce sujet. Aujourd’hui, s’en prendre à un maire équivaut à un risque de 5 ans de prison et 15 000 euros d’amendes. Manifestations interdites, la justice corrige le gouvernement L’interdiction de plusieurs manifestations de l’extrême droite dans Paris a été annulé par le tribunal administratif. En effet, le droit de manifester est reconnu comme une liberté fondamentale. Manifester ne garantit par la sécurité publique de ceux qui amènent à manifester. Ces manifestations peuvent être dangereuses contre la démocratie lorsqu’il y a des faits. « On a tous été marqué par la manifestation d’extreme droite dans les rues de Paris » annonce le porte- parole du gouvernement. Il y a un an en campagne, Emmanuel Macron voulait prendre la décision de rendre ce quinquennat écologique ou non. Cependant, le président de la République a annoncé une pause environnementale pour appliquer les normes qui existent déjà. Cela met la France dans une position défavorable face à la Chine ou les Etats-Unis qui sont « moins disantes ». Des entreprises innovantes sont en train d’être implantées en France pour permettre la transition énergétique. Bientôt, des panneaux solaires et des véhicules électriques pourront être fabriqués sur le territoire français. Il existe beaucoup de normes au niveau européen mais celles-ci changent très souvent. « Il faut être capable d’appliquer l’ensemble des normes qui sont les plus élevées en terme d’exigence au monde » finit par expliquer le ministre délégué chargé du renouveau démocratique.
Le vendredi 9 mai, Emmanuel Macron a annoncé à Dunkerque la future fabrication d’une usine de batterie pour voiture électrique. La région avait perdu énormément d’emplois lors de sa désindustrialisation causant 8,3% de chômage en 2022. Les Hauts-de-France, Nord-Pas-de-Calais et Picardie sont de grandes régions industrielles. « Les compétences sont toujours là, les talents sont toujours là donc c’est normal que ce soit cette région qui profite en premier lieu de la réindustrialisation » explique Jean-Philippe Tanguy. Cela faisait 10 ans que Marine le Pen promeut la politique de relance des filières nationales. Cette année, la France a perdu 130 entreprises stratégiques qui ont été achetées par des entreprises de renommée mondiale. Regarder l’efficacité d’impôts pour l’industrie verte est primordial. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, la baisse des fiscalités et des charges sociales est entre 50 et 60 milliards d’euros pour les entreprises. Il serait important de regarder la rentabilité entre l’argent public et le nombre d’emplois créés aujourd’hui. Le député RN de la Somme dénonce la hausse du prix des carburants. Agnès Pannier-Runacher expliquait que la tendance est à la baisse ces derniers jours notamment grâce à l’appel lancé aux distributeurs et aux groupes pétroliers pour qu’ils réduisent leur marge. « Les appels ça ne marche pas » défend Jean-Philippe Tanguy. Par rapport à nos partenaires européens, le carburant des Français est 16% plus cher. Cela s’expliquerait par des marges. Il y a 6 mois, l’homme politique avait fait une mission flash à la commission des finances. Cependant le gouvernement n’a tenu compte d’aucune de ses recommandations. Celui-ci suggère de taxer les industries pétrolières. En septembre 2021, Marine le Pen demandait une taxe sur les surproduits pétroliers notamment pour baisser la TVA et la faire passer de 20% à 5,5%. En France, la grande distribution fait des marges abusives sur d’autres produits. Le carburant est leur produit d’appel pour faire venir « les gens ». Les études faites à ce sujet montrent que ces entreprises ne sont pas le problème. Aujourd’hui, il serait question d’un surprofit pétrolier notamment l’entreprise Total qui est en quasi situation de monopole en France et fait des marges abusives sur le carburant. Violences : les élus pris pour cible Yannick Morez, maire de Saint-Brévin, a décidé d’abandonner ses mandats. L’homme politique a été victime d’incendie volontaire contre sa maison, ses véhicules. Le maire voulait implanter dans sa commune était favorable à un centre de demandeurs d’asiles. Une partie de la population était contre, des manifestations ont été faites. Les élus se sont levés cette semaine à l’assemblée nationale pour lui rendre hommage.
Industrie verte, le choix du gouvernement La ministre de la transition écologique sera à Dunkerque avec Emmanuel Macron pour le lancement d’une nouvelle usine de batteries pour voiture électronique construit par Prologium. Ce site a pour projet d’ouvrir en 2026 avec plus de 3000 offres d'emplois. Ce projet fait parti du plan de réindustrialisation qu’a annoncé le président de la République. L’industrie verte serait l’un des facteurs phares pour redynamiser l’industrie française. Entre les années 80 et 2015, plus de 16 000 emplois industriels ont été détruits à Dunkerque. Grâce à ces projets mis en place, l’offre d’emploi augmentera. Cela donnera une perpective pour les personnes habitant aux alentours de la ville. Cette création d’emploi aidera à la création d’autres emplois. Pour que la création d’emploi dans les entreprises se fasse, l’Etat verse des crédits. Cependant, les avis restent partagés : certains hommes politiques ne supportent pas ce mouvement, d’autres le soutiennent comme le président de MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, qui applaudit cette politique pro-business. Ces entreprises reçoivent des aides pour financer des investissements qui sont faits sur le territoire français. Dans le cas inverse, lorsqu’elles quittent le territoire, celles-ci doivent rembourser les aides dont elles avaient bénéficié. « Cette politique est une politique pour l’emploi pour baisser le taux de chômage français » explique l’invité du plateau des 4 Vérités. En 2016, la France était touchée par le chômage de masse. Aujourd’hui, le taux de chômage est environ à 7%. La taxation des voitures en France reste très élevée. Le gouvernement souhaite baisse cette taxe pour les voitures qui sont créées en Europe contrairement à celles fabriquées en Chine ou Etats- Unis. Cela donnerait un avantage aux consommateurs d’avoir accès à un véhicule électrique. Le conseil d’Etat reproche à cette politique de ne pas en faire assez puisque les objectifs de la France ne sont pas atteints. Les émissions de gaz à effet de serre ont baissés de 2,5%, ce qui était l’objectif de 2022. L’un des moyens de faire baisser les gaz à effet de serre est l’énergie nucléaire. Plusieurs pays sont d’accord avec ce plan. Cependant, l’Allemagne tourne le dos à cette stratégie. L’alliance du nucléaire lancée en Europe par Agnès Pannier-Runacher a pour but de faire travailler les 14 pays européens ensemble. « L’objectif c’est que nous travaillons ensemble pour faire du nucléaire un des éléments de notre politique énergétique pour atteindre nos objectifs climatiques » annonce l’invité des 4 Vérités. La semaine prochaine, plusieurs ministres se rejoindront pour avoir un séminaire autour du nucléaire pour savoir comment ces pays travailleront ensemble.
Emmanuel Macron souhaite accélérer la réindustrialisation de la France en ouvrant de nouvelles usines, cela serait nécessaire afin d’aller vers le plein emploi. En effet, depuis les années 2000, la France est en désindustrialisation avec un choc durant la crise économique de 2008. Ce mouvement ne vient pas que de la France mais dans toute l’Europe. «À l’image de ce qu’il se passe en Europe, nous ne sommes pas les meilleurs (…) Et je ne pense pas qu’il y ait une augmentation du pouvoir d’achat» explique Alexis Corbière. La baisse des cotisations provoque moins de rentrées publiques dans les caisses de l’État. De plus, le fait de baisser ces charges et cotisations serait une des causes de la création de ce nouveau système des retraites. Avec l’inflation qui continue, le nombre de Français qui sollicite des organismes pour les plus démunis a augmenté, 43% des ménages suppriment certains repas ou refusent d’acheter certains produits. L’inflation est aussi causée par l’explosion des profits du côté des groupes de la grande alimentation. Inflation, comment augmenter les salaires ? Le gouvernement incite les entreprises à augmenter les rémunérations. L’invité des 4 Vérités avait fait une proposition de loi pour l’augmentation du SMIC, celle-ci a été refusée. Le SMIC étant à environ 1353,07 euros en janvier 2023, cette loi aurait permis de le porter à 1700 euros net. Cependant, le problème de cette loi concernait les salaires déjà portés au-dessus du SMIC, comment auraient-ils été ajustés ? Le 8 juin, l’Assemblée nationale devra se prononcer de nouveau sur les retraites. Une proposition de loi a été faite par le groupe LIOT. «On peut avoir l’Assemblée nationale qui se prononcerait sur un texte qui empêcherait de passer sur les 64 ans (…) c’est quelque chose d’important» défend le député LDR de Seine Saint-Denis. Certains députés LR considèrent que ce serait une avancée sur le travail qui a été fait au Sénat. De plus, un grand nombre de leurs textes ont été supprimés par le Conseil constitutionnel. Le 6 juin est prévue une manifestation afin d’avoir une majorité pour «défaire ce texte». Certains slogans peuvent être assez excessifs : «Louis XVI on l’a décapité, Macron on peut recommencer» avait dit l’un des collègues d’Alexis Corbière. Cette excessivité serait causée par «l’autoritarisme» des politiques. «Ce qui est choquant, c’est la brutalité d’Emmanuel Macron, sa violence anti-démocratique» annonce l’invité des 4 Vérités. Une réforme est prévue dans les lycées professionnels qui vise à augmenter le financement de ces lycées à hauteur d’un milliard d’euros. Une rémunération des stages entre 50 et 100 euros par semaine est aussi prévue. Allonger la durée des stages en entreprise veut dire moins de cours au lycée. Cela affecterait leur «formation initiale de haute qualité» explique Alexis Corbière, ancien professeur en lycée professionnel.
Avec l’avancement technologique, de nombreuses personnes se demandent si elles seront remplacées dans leur lieu de travail par une intelligence artificielle. La probabilité que cela se passe reste faible. Il existe une différence majeure entre l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle qui empêche ce remplacement : la volonté. La volonté reste humaine, elle ne peut être artificielle. Là où l’intelligence artificielle pourra aider à compléter le travail qu’un individu fait, elle ne pourra pas le remplacer. Malgré cela, la juste rétribution des auteurs et créateurs de contenus originaux reste à régler pour que l’intelligence artificielle soit soutenable. Un projet de loi a été lancé par Jean-Noël Barrot afin de sécuriser et protéger l’espace numérique. Le ministre délégué de la transition numérique souhaite mettre en place un filtre anti-arnaque toutes les semaines. En effet, des millions de Français sont victimes de cyber-attaques chaque année. Ce filtre aurait pour but de « couper le mal à la racine » en dévitalisant le commerce de « ces pirates ». Celui-ci sera simple d’usage et gratuit qui prémunira les internautes qui s’apprêtent à se diriger vers un site malveillant. Le site de l’Assemblée nationale a été attaqué il y a quelques mois, de même que le site du Sénat il y a quelques semaines et de nombreux hôpitaux dans toute la France. En 2021, dans le cadre du plan de relance, un programme de cyber-sécurité à été lancé pour des établissements publics. Cet été, ce plan a été renforcé pour mieux protéger les hôpitaux, mairies etc. Pour les plus petites collectivités, une solution sur abonnement a été créé qui disposera d’une messagerie qui sera sécurisée. De plus en plus de personnes sont harcelées quotidiennement sur les réseaux sociaux parfois avec des phénomènes de meutes. En France, l’harcèlement est illégal et pourtant beaucoup le font. Malgré cela, il y a eu quelques rares condamnations telles que l’affaire Mila et Eddy de Pretto. Les femmes sont les principales victimes de ce genre d’harcèlement. Ces violences se déplacent d’un réseau social à l’autre et peuvent même devenir physique avec des agressions. Le ministre délégué de la transition numérique a proposé dans son projet de loi, une peine complémentaire de bannissement des réseaux sociaux pendant 6 mois à l’encontre des agresseurs. Cette peine serait prononcée par le juge lorsque la personne sera condamnée pour cyber-harcèlement. Cette peine peut se prolonger jusqu’à 1 an s’il y a des récidives. I ne sera plus possible pour l’agresseur de créer un nouveau compte. Certains influenceurs vendent des arnaques lors de promotions de produits. Booba, rappeur français, s’est fixé comme objectif de dénoncer les agissements de ces influenceurs qu’il appelle des « influs voleurs ». Le Sénat a adopté une proposition de loi qui va traiter les problèmes liés à 1% des influenceurs. « Dans 99% des cas, les influenceurs c’est une activité nouvelle qui apporte de nombreux bénéfices aux Français » finit par expliquer l’invité des 4 Vérités.
Au lendemain des commémorations de la victoire des Alliés sur l’Allemagne Nazi en 1945 l’Europe à choisi ce 9 mai pour célébrer les valeurs européennes. Ces valeurs risquent d’être réaffirmées avec la guerre qui est aux portes de l’Europe. « La guerre est en Europe et plus que jamais nous avons besoin de dire et de comprendre ce que l’Europe nous apporte » explique l’invité des 4 Vérités. Ce qui est visé par la guerre de Vladimir Poutine n’est pas que l’Ukraine, elle vise aussi les démocraties européennes. Pendant plus de deux ans, le député européen a documenté la guerre hybride. De nombreuses attaques ont eu lieu telles que des hôpitaux qui ont été victimes de cyber-attaques, des ingérences qui ont lieu durant les élections ou encore des armées numériques qui essaient de bouleverser le débat public en hackant les téléphones. « Cette guerre vise les européens, c’est pour cela que ce 9 mai est particulièrement important » défend Raphaël Glucksmann. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, est arrivé à Kiev ce matin, c’est sa 5e visite depuis le début de l’invasion russe. Un nouveau paquet de sanction va être proposé contre la Russie aux dirigeants de l’UE en fin de semaine. L’Europe est dans un état d’entre-deux : lors du 24 février 2022, beaucoup ont compris que leur avenir dépendait de la guerre en Ukraine. Depuis l’UE a changé, des débats ont lieu pour discuter des livraisons d’armes, la question du nucléaire etc. Le député européen pousse les européens à aider les ukrainiens à défaire l’armée russe. Cette aide n’est pas simplement destinée aux ukrainiens, elle permettra aussi d’aider l’Europe. Cependant, la ligne rouge qui a été fixée depuis le début n’autorise pas la confrontation directe avec l’armée russe. La Russie est loin d’avoir reculé sur le front Est mais reste très affaiblie. Vladimir Poutine avait pour projet de faire de cette journée du 9 mai, de la propagande et de démonstration de force comme il l’avait prévu. À la grande surprise du dirigeant de la Russie, les ukrainiens résistent face à l’attaque des russes. « Cette leçon là doit vous encourager à célébrer nos démocraties et à comprendre la force que peut avoir une démocratie » annonce le député européen. « La grande confrontation », écrit par Raphaël Glucksmann, l’homme politique dénonce l’aveuglement dont aurait fait part les dirigeants européens pendant des années vis-à-vis de Vladimir Poutine. L’UE était totalement dépendante de la Russie face à son approvisionnement en gaz. Cependant, cet aveuglement n’est toujours pas terminé puisque ces 20 années de corruption ont affaiblit l’Union Européenne face au régime de Vladimir Poutine. « Dans ce livre j’explique comment Vladimir Poutine a corrompu les élites allemandes pour rendre l’Allemagne complètement dépendante (...) ces réseaux de corruptions doivent être exposés » finit par expliquer l’invité des 4 Vérités.
En cette journée spéciale, tous les combattants sont misent à l’honneur. Pas seulement ceux de 39-45, mais également ceux blessés lors des opérations extérieures. « On est une armée d’emploi, c’est une armée qui combat, qui s’expose notamment beaucoup dans la lutte contre le terrorisme en Afrique donc on a beaucoup de blessés » explique le ministre qui soutient la forfaitisation de la charge de la preuve pour simplifier l’accès aux soins des blessés de guerre. À la veille de cette journée de commémoration, Emmanuel Macron a annoncé entre les lignes une nouvelle stratégie des armées françaises avec la fin officielle des opérations extérieures en Afrique notamment de l’opération Barkhane. La lutte contre la menace terroriste n’est donc plus la priorité numéro 1 des armées françaises ? « Si, mais différemment. On tire des conclusions de ce qui s’est passé au Mali […] si on veut la lutte contre le terrorisme fonctionne il faut que les États africains prennent leurs responsabilités » affirme notre invité qui garde un œil sur la situation géopolitique en Afrique. « On va faire quelque chose de nouveau avec aussi beaucoup plus d’approches sportives, culturelles, francophonie, éducation. Il faut qu’on ait un agenda africain beaucoup plus complet d’autant plus parce que les russes ont compris que l’Afrique était devenue une zone de compétition […] c’est un enjeu de sécurité majeure pour les Européens et la France » lâche-t-il. Aujourd’hui, la menace russe pèse sur l’Europe. La guerre en Ukraine qui se poursuit depuis plus d'un an a fragilisé la stabilité du continent. Emmanuel Macron a d’ailleurs rappelé les risques face à l’escalade d’un conflit qui semble inépuisable. Pour contrer la menace Poutine, Sébastien Lecornu brandit la carte de la dissuasion nucléaire, un dispositif militaire instauré par Charles de Gaulle. « Cette dissipation nucléaire crée une voûte, une dorsale de protection et de défense du territoire nationale pour les agressions extérieures » affirme le président du conseil départemental de l’Eure. Quels sont les ressorts de la France pour réduire le champ de guerre et protéger nos frontières malgré le manque de munitions et de moyens fréquemment soulignés par les experts ? « On a besoin d’une armée conventionnelle, de se déployer dans le cadre de nos alliances. On a besoin d’aider la Roumanie par exemple dans le cadre du renforcement du flanc oriental de l’OTAN à dissuader déconventionellement la Russie » explique le ministre qui souhaite rassurer sur la transformation majeure des armées avec un budget record jamais déployé depuis la Seconde Guerre Mondiale. En Ukraine, la situation évolue légèrement avec le retrait des troupes russes à Kherson. Est-ce le signe tant attendu d’une trêve et d’un recul net des russes ou au contraire, une tactique purement stratégique comme le redoute les Ukrainiens ? « A court terme, c’est une défaite russe. Une défaite tactique et surtout une défaite politique […] ce qu’il faut comprendre c’est qu’on va rentrer dans l’hiver et que malheureusement la zone de front va se figer en attendant la sortie de l’hiver. On va avoir beaucoup de frappes en profondeur avec des enjeux sur les missiles et les bombardements » analyse notre invité. Parmi les menaces que le Président de la République souhaite combattre à bras le corps, les cyber-attaques fragilisent la sécurité des entreprises françaises. Le géant français Thalès vient d’être victime de ces pirates virtuels qui sévissent qui ont publié des données confidentielles sur internet. Est-ce une menace pour la sécurité nationale ? « On va rencontrer considérablement nos structures et nos réseaux en matière de cyber. C’est un enjeu clé pour la défense, pour les hôpitaux, pour les services publics et pour les collectivités territoriales » conclut Sébastien Lecornu.
Charles III, un roi moderne Ce matin a lieu le couronnement de Charles III à l’abbaye de Westminster. Ce couronnement est vu comme un événement planétaire. Le règne d’Elisabeth II, qui a duré 70 ans, a marqué à jamais son pays et son siècle. En effet, le Royaume-Uni est un très grand pays avec une grande histoire et une «culture formidable». «Il n’y a pas de jalousie, seulement de l’admiration pour son pays» explique l’ex-négociateur en chef du Brexit au sein de l’Union Européenne. Ce moment est un moment de fierté et de dignité pour les britanniques. Le futur roi Charles III a de grandes chances de «marcher dans les pas» de la reine Elisabeth II du fait des traditions et protocoles mis en place. Sa personnalité qui lui permet de vivre avec son temps explique sa sensibilité pour l’écologie. Cela fait de lui un «roi moderne». Le Royaume-Uni possède beaucoup de problèmes causés par l’inflation de 9% qui a créé beaucoup de conflits sociaux. «Il ne faut pas se réjouir des défis actuels du pays. On a besoin de se respecter parce qu’on a besoin de travailler ensemble» défend l’invité du plateau des 4 Vérités. Tous ces problèmes ne sont pas que liés au Brexit. En effet, «travailler ensemble» permettrait d’affronter certains défis mondiaux tels que le changement climatique, le terrorisme, la pauvreté en Afrique etc. Brexit, les britanniques le regrettent Aujourd’hui, toutes ces difficultés britanniques sont plus graves à cause du Brexit. Les britanniques sont un peu plus ouverts, le Premier ministre serait «un peu moins baroque» que Boris Johnson. Le protocole sur l’Irlande qu’avait négocié Michel Barnier a enfin été accepté par Rishi Sunak, Premier ministre britannique. Les dirigeants du pays assument le Brexit, cependant le peuple britannique à tendance à le regretter. Certains souhaiteraient même un référendum. Malgré cela, les portes de l’union européenne seront «toujours ouvertes» pour négocier le retour du pays avec condition que le Royaume-uni ne se soit pas trop éloigné socialement et économiquement. «La grande illusion» est un roman écrit par Michel Barnier afin d’expliquer le Brexit. Le romancier décrit deux illusions, la première étant : «Nous sommes plus forts seul(e) dans le monde d’aujourd’hui ». En effet, il serait nécessaire d’être ensemble pour se faire respecter des autres puissances mondiales. Toutes les difficultés que rencontrent le pays sont plus graves à cause du Brexit car ils sont sortis du marché unique de «manière étonnante». Il y a 45 ans, le pays était rentré dans l’Union Européenne afin de faire du commerce avec l’organisation. «La seule raison pour laquelle les chinois et les américains nous respectent, c’est le marché unique» annonce l’homme politique. Ce marché unique regroupe 450 millions de consommateurs et 22 millions d’entreprises. Malgré cela, la normalisation des relations entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni est en cours mais est nécessaire.
Et pourquoi pas la semaine de 4 jours ? La semaine de 4 jours est actuellement en pleine négociation par les syndicats. Cette semaine de travail existe déjà dans le secteur public et dans certaines entreprises privées. Faire le choix d’organiser son temps de travail autour de 4 jours ne signifie pas qu’il y aura un changement au niveau du temps de travail hebdomadaire. Ce temps de travail devra rester à 35 heures avec des possibilités d’heures supplémentaires et de dérogations, c’est à dire plus de 8 heures de travail par jour. Le gouvernement regarde cette organisation avec intérêt. Les Assises du travail, qui ont été lancées au mois de décembre par Olivier Dussopt, ont été conclues il y a quelques jours. Ce sujet reste à approfondir. L’objectif n’est pas de rendre ce genre de semaine obligatoire mais d’avoir une modalité d’organisation à la disposition des partenaires sociaux et des entreprises. «Le bon emploi peut être la semaine de 4 jours mais ce n’est pas forcément le cas : certaines expérimentations montrent que les salariés comme les agents publics ne le souhaitent pas. D’autres y trouve un intérêt» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. Depuis quelques jours, il y a un conflit entre la France et l’Italie. «La Première ministre italienne est incapable de régler les problèmes migratoires de l’Italie» annonce Gérald Darmanin. La relation franco-italienne est une relation de confiance basée sur le traité du Quirinal qui a été renouvelé récemment. «La France à besoin de l’Italie comme l’Italie à besoin de la France» explique le ministre du Travail. Les flux migratoires sont de plus en plus importants et tous les pays européens y sont confrontés. Olivier Dussopt s’est associé à Gérald Darmanin sur la question des métiers sous-tension. Cette question a été reportée en attendant de retrouver une majorité autour de ce texte. Celui-ci a pour but de redonner plus de force à l’Etat et de faire respecter les décisions de justice. L’intégration par le travail est toute aussi importante car il est plus facile de s’intégrer de cette manière pour les personnes qui aspirent à s’installer sur le territoire durablement. 1 milliard d’euros pour l’apprentissage Jeudi 4 mai, Emmanuel Macron a annoncé qu’il donnerait 1 milliard d’euros pour les lycées professionnels. Les syndicats de l’enseignement ont peu réagit. Cette réforme n’est pas qu’une réforme scolaire, c’est aussi une réforme qui touche à des voies de formations professionnelles. «Cette réforme est fondamentale car c’est une réforme de justice, le système de formation en lycée professionnel ne marche pas comme nous le souhaiterions» défend le ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion. En effet, certaines formations ne fonctionnent plus pour des raisons territoriales mais aussi pour des raisons du changement de l’économie. Cette réforme concerne un lycée sur trois et serait «très cohérente» avec ce qui a été fait sur le développement de l’apprentissage. Cependant, certains syndicats ont la crainte de voir le monde de l’entreprise grignoter les lycées professionnels.
Fonction publique, cherche fonctionnaires désespérément La transformation des métiers est au coeur des défis. De nombreuses questions ont été posées à propos de ce sujet. La transformation des métiers reste très importante pour les Français puisque cela touche aussi les emplois publics. Stanislas Guerini, ministre de la transformation et fonction publique, et Olivier Dussopt ont lancé un groupe de travail afin de pouvoir répondre à ces questions. La situation se montre critique : une grande campagne de communication et un salon national de l’emploi public ont été lancé par l’invité du plateau des 4 Vérités. En effet, l’homme politique a mis à disposition plus de 50000 postes dans la fonction publique. Il y a quelques décennies, cela restait habituel qu’un ministre de la fonction publique supprime des postes de fonctionnaire. « Mon mandat ne repose pas sur la suppression de poste, au contraire il repose sur un défi qui se base sur l’attractivité de la fonction publique» explique Stanislas Guerini. Le ministre de la transformation a changé de programme depuis la crise sanitaire. Le besoin de réinvestissement de la puissance publique a été faite sur le terrain. Des fonctionnaires sont présents derrière des guichets, dans des hôpitaux, devant des élèves afin de se rapprocher des Français. Le site internet choisirleservicepublic.fr regroupe toutes les offres d’emplois dans les fonctions territoriales. 58000 jobs y sont proposés avec plus de 1000 métiers différents dans la fonction publique. Auparavant, la fonction publique était considérée comme le Graal pour les bacheliers. Cependant, la fonction publique n’intéresse plus les jeunes. Ceux-ci recherchent de la flexibilité dans leur travail. 1/3 des jeunes se posent quand même la question de rejoindre la fonction publique. «Si on veut les convaincre de venir et de rester, il faut qu’on continue à transformer la fonction publique» défend l’invité des 4 Vérités. La fonction publique se transforme plus rapidement que ce que l’on peut croire. Des carrières sont très évolutives et changer de métiers facilement devient possible. Avant, il n’était pas possible de changer de métier, un emploi était un emploi à vie. Beaucoup de sujets dont le temps de travail sont en pleine négociations avec les syndicats. La semaine de 4 jours, qui est déjà testée dans certaines administrations, pourrait être généralisée. La fonction publique a déjà la possibilité de moduler son temps de travail comme à l’hôpital. Ces 4 jours devront tout de même additionner 35 heures de travail au total. Le problème le plus important reste la rémunération. L’invité des 4 Vérités a fait la promesse de ne pas payer un agent public en dessous du SMIC. La revalorisation du SMIC se fait le 1er mai. C’est la 5e revalorisation depuis un peu plus d’un an. Durant celle-ci, la fonction publique aligne au même moment le salaire minimum de l’ensemble des fonctionnaires. Cela représente 420 millions d’euros d’augmentation de salaire de réaligner ces salaires.
RIP, l’avis du Conseil Constitutionnel rendu aujourd’hui Le conseil constitutionnel doit rendre sa décision aujourd’hui concernant sa deuxième demande de RIP (Référendum d’Initiative Partagée) notamment porté par des parlementaires de gauche. Même si beaucoup espèrent que celle-ci voit le jour, Aurélien Pradié, l’invité des 4 Vérités de ce mercredi 3 mai ne pense pas qu’elle sera acceptée. «Je crois que le RIP a été conçu depuis l’origine pour ne jamais vraiment aboutir» explique Aurélien Pradié. Ce principe qui avait été créé par Nicolas Sarkozy est très complexe avec une difficulté majeure à y accéder. Malgré cela, le député Les Républicains du Lot a pour idée de rénover l’accès au référendum afin de créer un outil d’accès plus facile que ceux déjà installés. «Si nous ne voulons pas que la Cinquième République disparaisse, je pense que l’accès au référendum est un sujet de réforme démocratique nécessaire» annonce l’homme politique. Les oppositions et les syndicats espèrent la proposition du groupe LIOT qui sera débattue à l’Assemblée nationale le 8 juin. Le texte propose d’abroger la réforme des retraites. «Je voterai ce texte là par cohérence » défend Aurélien Pradié qui soutient ce texte. Cette réforme est considérée injuste pour celles et ceux qui travaillent dur. Celle-ci aurait été «passée au forceps» par le 49.3 après la motion de censure à peine rejetée. Malgré cela, le texte proposé par LIOT a très peu de chance de passer au Sénat. Aurélien Pradié, seul contre tous ? L’opposition d’Aurélien Pradié a été remarquée au-delà des frontières françaises : la BBC (la télévision britannique publique) lui a consacré un portrait intitulé «Aurélien Pradié : l’étoile montante qui bouscule la politique française». En effet, durant cette période des retraites, l’homme politique a tenu une «ligne non-macroniste». «La droite a un chemin si elle redevient populaire, si elle respecte les Français qui travaillent le plus dur» défend le député. En attendant cela, 19 ont voté la censure à droite. Cette opposition face à la réforme des retraites a divisé le groupe LR à l’Assemblée nationale. Cependant, le groupe se réunit aujourd’hui pour un temps d’échange. L’invité des 4 Vérités a reçu un questionnaire en amont qui l’interroge notamment sur le regard que celui-ci porte sur la liberté au sein du groupe. «Je me sens très très libre» explique Aurélien Pradié. Aujourd’hui, il faudrait «tout reprendre à la base» au sein du groupe LR. Lors des élections présidentielles dernières, le groupe a eu un échec «considérable» avec un taux de vote à moins de 5%. Plus de 400 policiers et gendarmes ont été blessés lors des manifestations du 1er mai. Le gouvernement dénonce des scènes de violences inacceptables et s’en prend à des groupes d’extrême gauche. Gérald Darmanin a accusé une partie de la gauche de ne pas dénoncer suffisamment ces violences. «Notre pays est fracturé comme il ne l’a jamais été, il faut cesser de dresser un camp contre un autre» finit par expliquer l’invité des 4 Vérités.
La journée du 1ermai a été marquée par une forte mobilisation partout en France, toujours contre la réforme des retraites, mais aussi par de nombreux incidents survenus en marge des manifestations. Des policiers et gendarmes ont été blessés et l’un d’entre eux a été brûlé après un jet de cocktail molotov, dans la capitale. Les forces de l’ordre ont procédé à des centaines d’interpellations sur le territoire. Alors que l’intersyndicale se félicite d’une journée de mobilisation historique et se réunit pour discuter de la suite, les politiques ont vivement réagi notamment pour dénoncer les violences survenues. Jordan Bardella, président du Rassemblement national et invité des 4 vérités mardi 2 mai, au lendemain de la mobilisation, a exprimé son soutien aux policiers et annoncé qu'il fallait dès maintenant sévir. « Je pense qu’il faut des peines de prison ferme lorsque l'on s’en prend aux forces de l’ordre». Il a également annoncé son souhait de «dissoudre les milices antifa», qui selon lui, sont responsables des violences et incidents des manifestations de ces dernières semaines. La forte mobilisation du 1ermai contre la réforme des retraites intervient plusieurs jours après que la loi ait été définitivement promulguée. Alors, y a-t-il encore des chances qu’Emmanuel Macron revienne sur cette réforme? «Sincèrement, non», martèle Jordan Bardella avant d'ajouter, «je pense qu’Emmanuel Macron n’écoute que lui […] je pense que beaucoup de Français ont le sentiment qu’au fond, Emmanuel Macron n’aura jamais vraiment réussi à aimer les Français, à comprendre leur souffrance, leur colère, et surtout à épouser leurs espérances». La réforme des retraites a été rejetée par une grande majorité des Français, de catégories sociales différentes et de tout âge. La colère ne semble pas retomber dans l’Hexagone, et pour Jordan Bardella «il reste encore une arme, et peut-être la plus utile face à cette réforme et face à toute la politique du gouvernement, c’est de voter ». L’année prochaine auront lieu les élections européennes tandis que les prochaines élections présidentielles et législatives n’auront lieu qu’en 2027. Mais pour le président du Rassemblement national, «ce n’est pas parce qu’Emmanuel Macron ne veut pas dissoudre l’Assemblée nationale qu’il ne peut pas y être contraint». Jordan Bardella a affirmé que la mobilisation sociale est importante et appelle les Français à ne pas se démobiliser car «Emmanuel Macron cherche à avoir [les Français ndlr] à l’usure». «Fête de la nation»: le RN s’invite au Havre pour le 1ermai Ce 1ermai a aussi été marqué par le meeting du Rassemblement national, qui s'est tenu cette année au Havre et a été baptisé «Fête de la nation». L’intersyndicale et Edouard Philippe y ont vu une provocation. «C’est de bonne guerre démocratique avec Edouard Philippe, qui est maire du Havre», confie Jordan Bardella. Le président du RN affirme que le parti a choisi cette ville car «c’est une ville ouvrière, une ville industrielle et qui a une connotation très forte en la matière». Le parti d’extrême droite a voulu s’adresser directement aux travailleurs du monde ouvrier et industriel, car selon le président du RN, «la valeur travail aujourd’hui est attaquée […] le travail n’est plus rémunéré à sa juste hauteur». Le Rassemblement national peine pourtant à convaincre les Français sur l’économie. Le parti a pour projet de demander aux patrons d’augmenter les salaires de 10% en échange d’exonération patronale sur ces 10%. Mais le RN est souvent critiqué. Sophie Binet secrétaire générale de la CGT invitée lundi 1ermai des 4 vérités, avait accusé le parti «d’imposture sociale», en soulignant que les députés RN avaient voté contre l’augmentation du SMIC à 1500 euros à l’Assemblée nationale et qu’ils étaient contre l’indexation des salaires sur l’inflation. Jordan Bardella rétorque en affirmant que son parti est celui «qui défend le monde du travail, qui défend les conditions de vie au travail, qui défend une augmentation des salaires».
En ce 1er mai, les cortègessepréparent pour leur grand défilé annuel. Mais cette année, huit organisations salariales seront réunies sous une même bannière. Une alliance qui ne s'était pas reformée depuis 2009 et qui devrait envoyer un message fort au gouvernement. Si cette fête du travail doit pouvoir illustrer l’unité syndicale, c’est également l’occasion de manifester une nouvelle fois contre la réforme des retraites. « Ce 1er mai est très important et fera date […] il sert à dire que nous ne passerons pas à autre chose tant que cette réforme ne sera pas retirée» affirme Sophie Binet avant d’ajouter quelques revendications sociales essentielles comme «l’augmentation des salaires, l’égalité entre les femmes et les hommes, une amélioration des conditions de travail et la prise en compte des enjeux environnementaux». Autant de sujets au cœur des préoccupations des Français qui devraient répondre à l’appel de l’intersyndicale pour soutenir le projet de loi d’abrogation de la réforme des retraites le 8 mai prochain. Ce défilé symbolique du 1er mai aura donc pour objectif de maintenir une pression supplémentaire sur les parlementaires qui pourraient redistribuer les cartes face à un gouvernement de marbre et inflexible quant à cette réforme tant contestée. «C’est malheureux car tout lui donne tort aujourd’hui, même les marchés financiers. On a vu que la note de France avait été dégradée à cause de cette réforme des retraites ce qui est très grave» fustige la nouvelle secrétaire de la CGT qui démantèle l’argumentaire du Président de la République : «La seule justification c’était de rassurer les marchés financiers, on voit que c’est l’inverse». Une dégringolade en partie due aux mouvements sociaux qui ont pénalisé l’économie française. À l’occasion de ce défilé du 1er mai, des drones seront utilisés pour la première fois afin de surveiller certaines manifestations dites à risque. Un nouveau dispositif qui est loin d’enthousiasmer les organisations salariales. Le tribunal administratif de Rouen leur a en partie donné raison après qu'elles aient déposé des recours. Pourquoi la CGT condamne cette méthode de surveillance lors des manifestations ? «C’est une utilisation qui est absolument pas contrôlée […] il faudrait qu’il y a débat démocratique collectif sur l’utilisation des nouvelles technologies en matière de maintien de l’ordre et de sécurité sachant que ce qui nous inquiète depuis plusieurs semaines, c’est qu’on assiste à une grave dérive sécuritaire du pouvoir avec une instrumentalisation des lois terroristes pour réprimer le mouvement social» explique notre invitée qui rappelle que le gouvernement a été sanctionné sur les casseroles et la distribution de cartons rouges. Ces dernières semaines, syndicats et manifestants ont été bousculés par les forces de l’ordre. Des affrontements à répétition marqués par une violence extrême et qui ne sont pas sans conséquence, en témoignent les arrestations et les garde-à-vue en masse, qui, pour Sophie Binet, n’étaient absolument pas justifiées. Cette répression exercée par le gouvernement pour ramener de l’ordre dans le pays détonne même à l’international. En effet, la crise démocratique qui se joue en France résonne jusque chez nos voisins. Ces derniers soutiennent le mouvement social et encouragent les syndicats à prolonger leurs opérations : «Si la réforme des retraites passe en France, ça tirera le droit des salariés dans le monde entier vers le bas» rapporte la nouvelle cheffe de file de la CGT qui succède à Philippe Martinez. Mouvement des retraites : faut-il passer à autre chose ? Après avoir engagé un bras de fer avec les partenaires sociaux, le gouvernement ne cesse de marteler son envie de renouer le dialogue avec les forces syndicales. La Première ministre Élisabeth Borne, a déclaré leur envoyer prochainement une invitation pour tenter de trouver un consensus. Mais cette main tendue de l’exécutif semble vaine au regard de la CGT qui a jusqu’ici filtrer les appels du gouvernement. En revanche, la CFDT semble plus souple et s’est dit prête à aller discuter des autres sujets à Matignon. «Nous avons une intersyndicale demain et nous déciderons ensemble de ce que nous ferons» tempère Sophie Binet même si cette dernière sera inflexible concernant la réforme des retraites : «Il n’y aura pas de retour à la confiance s’il n’y a pas de retrait de cette réforme des retraites». Et de poursuivre : «Nous voulons enfin négocier sur les vrais sujets de préoccupation des Français à savoir les salaires, l’égalité professionnelle, les conditions de travail». Alors que s’est achevée la journée mondiale contre les accidents au travail, elle rappelle à juste titre que chaque jour, deux ouvriers meurent sur les chantiers en France. Ce 1er mai 2023, le SMIC augmente de 2,2% soit 6% sur l’année. Une augmentation qui suit l’inflation mais qui isole les salaires légèrement au-dessus. «C’est bien notre objectif […] il y a un tassement sans précédent des salaires en France avec un déclassement massif. Pour la première fois, les salaires baissés en euros constants, il faut mettre en place des mécanismes automatiques pour que les salaires augmentent en même temps que le SMIC et que les salaires soient indexés sur l’inflation» préconise notre invitée qui souhaite également conditionner les aides publiques qui représentent 200 milliards d’exonérations fiscales et sociales consenties aux entreprises sans contrepartie chaque année.
Coupe de france, Emmanuel Macron dans le chaudron Ce soir aura lieu la finale de la Coupe de France de football au stade de France. Le président de la Réplique a pour devoir de descendre sur la pelouse afin de saluer les joueurs. Même si Emmanuel Macron sera présent durant le match, celui-ci ne participera pas à la tradition cette année. «La majorité des Français qui regarderont le match seront là pour le match et pas pour la politique» explique l’invitée du plateau des 4 Vérités. L’année dernière, le FC Nantes était déjà en finale et l’avait remporté. Cette année, les deux équipes qui s’affronteront seront le Toulouse FC face au FC Nantes. La nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet, juge «scandaleux» que la manifestation étant prévue aux abords du stade de France soit interdite. Les leaders de la CGT locale souhaitaient distribuer des milliers de cartons rouges aux supporters pendant le match. D’un autre côté, le premier secrétaire du PS, Olivier Ford, estime que les moyens de l’Etat sont «mis au service du déni présidentiel». «Les syndicats devraient retrouver un peu de bon sens(…) Arrêtons de tout confondre, c’est un match de foot » défend Maud Bregeon. La députée du groupe Renaissance invite les personnalités politiques à aller plus souvent sur le terrain. Discuter a permis au président de la République d’entendre les enjeux quotidiens des Français. Depuis maintenant 6 ans, le groupe Renaissance a beaucoup travaillé sur les baisses d’impôts et des charges pour faire en sorte que les salaires payent mieux. Emmanuel Macron était parfois choqué des écarts de salaires entre certains patrons. «Il y a des écarts aujourd’hui qui ne sont plus justifiables auprès des Français» annonce la porte-parole du groupe Renaissance. Ces salaires seraient de la responsabilité des syndicats mais aussi celle des entreprises qui font beaucoup de profits grâce aux charges fiscales. Retraites, un 1er mai «historique» ? Les syndicats annoncent une mobilisation exceptionnelle à l’occasion du 1er mai. Certains leaders expliquent que la seule façon d’apaiser la situation est de retirer la réforme des retraites. «Cette réforme a été difficile, on l’a fait pour le pacte intergénérationnel» explique la députée du groupe Renaissance. Un pourcentage apparu aujourd’hui montre que 60 pour-cent des Français ont pour projet de poursuivre ces mobilisations après le 1er mai. La question des salaires, le quotidien des Français, la santé sont des sujets qui souhaitent être traités par le président de la République. Une potentielle augmentation du salaire des professeurs entre 100 et 250 euros du est possible. Économie, la note de la France dégradée Le 28 avril, l’agence de notation Fitch a abaissé la note de la France au niveau AA-. Une impasse politique serait la cause de cette baisse. Aujourd’hui, l’objectif est de rétablir la trajectoire des finances publiques en 4 ans. Bruno Lemaire a rappelé sa détermination totale sur le sujet. Cette dette sera léguée aux générations futures si celle-ci n’est pas traitée rapidement.
Emmanuel Macron poursuit sa tournée «d’apaisement». Dans le cadre de ses«cent jours»pour relancer son second quinquennat, le chef de l’État était dans le Doubs pour célébrer la journée l’abolition de l’esclavage, jeudi 17 avril 2023. Quelques heures auparavant, il était en déplacement dans le Jura. Une nouvelle fois arrêté par des manifestations clandestines, le président de la République a notamment tendu la main aux élus locaux. «Emmanuel Macron est au pouvoir depuis presque 10 ans, entre sa période de François Hollande et son quinquennat. Et on en arrive à toujours avoir l’impression qu’on est en début de quinquennat, avec des grandes annonces. On nous annonce de la décentralisation. (…) La réalité c’est qu’il y a une recentralisation du pouvoir, une bureaucratie croissante. Nous sommes face à des injonctions contradictoires», commente David Lisnard, président de l’Association des maires de France, invité des 4 Vérités, vendredi 28 avril. En début de semaine, dans un entretien au journal le Parisien, Emmanuel Macron un grand projet de restauration écologique des écoles. L’objectif ? En finir avec les passoires thermiques et contribuer à réduire nos émissions de gaz à effet de serre. «C’est une dépense exclusive des mairies. On engage un plan national qui engage la dépense des autres tout en privant de recettes les villes et dans un pays qui augmente ses prélèvements», réagit l’édile de Cannes, qui fustige la «bureaucratie». Mercredi 26 avril, la Première ministre,Élisabeth Borne a présenté sa feuille de route des "cent jours d'apaisement et "d’action" voulue par Emmanuel Macron jusqu’au 14juillet. «Ce qu’on souhaite en tant qu’élu local, c’est qu’on sorte de l’infantilisation et de la tutellisation. On veut en finir avec ces postures qui consistent, de temps en temps, à nous flatter, de temps en temps, à annoncer des objectifs nationaux qui sont, en fait, du seul ressort des élus locaux», explique David Lisnard au micro de Guillaume Daret. «Je ne fais aucun procès d’intention à la Première ministre qui est une personne respectable et loyale à son président et veut servir son pays. (…) Ce que l’on souhaite c’est être responsable, rendre des comptes, on est mandaté par les habitants», précise-t-il, estimant qu’il y a une «crise de l’exercice du pouvoir». Dans ce contexte politique tendu, qui fait suite à l’adoption de la réforme des retraites par le 49.3, Emmanuel Macron a reporté le projet de loi Immigration à l’automne, faute de majorité. Invitée des 4 Vérités, jeudi 27 avril, sur France 2, le chef du gouvernement a appelé le groupe Les Républicains à construire un consensus. «Tout ça est une posture. (…) La réponse a été très claire, de la part d’Eric Ciotti, Olivier Marleix et Bruno Retailleau. Nous avons un projet législatif radical pour couper le robinet de l’immigration aujourd’hui », affirme David Lisnard. Les Républicains peuvent-ils passer un accord de gouvernement avec Emmanuel Macron et Élisabeth? «Face à la crise démocratique et civique grave, nous devons proposer une alternative puissante, crédible et raisonnable. Pour cela, il ne faut pas se fourvoyer avec un pouvoir dont la façon de gouverner conduit à l’échec», souligne l’édile. Depuis quelque jours, les rumeurs enflent autour d’une nomination du président LR du Sénat, Gérard Larcher, à Matignon. Une hypothèse que les élus Les Républicains estiment peu probable. «Cela ne changerait rien. D’une part, la Macronie est un archipel très divisé aujourd’hui. D’autre part, le président de la République est habitué à tout centrer sur lui. Le problème, au-delà d’un manque de majorité, c’est son manque de projet, de souffle de vision pour le pays. Notre pays a tout pour rebondir mais il est aujourd’hui en effondrement sur ses comptes publics, avec des bombes à retardement à fragmentation avec le 'quoi qu’il en coûte' qui vont nous pénaliser. Nous dépensons plus que nous produisons. Il faut un vrai plan de redressement de la France», affirme David Lisnard. 2027 : qui sera candidat à droite ? En vue de l’élection présidentielle de 2027, Eric Ciotti se dit favorable à la suppression de la primaire de la droite pour choisir le candidat. «C’est qui est certain c’est que l’on doit avoir un mode de sélection qui soit suffisamment tôt pour préparer le candidat ou la candidate qui sera retenu. La dernière fois c’était trop tard», commente David Lisnard, désireux de créer une «épopée positive», à travers son mouvement national baptisé « Une Nouvelle Énergie », qu’il a lancé en juin 2021, en vue de peser dans la nomination du candidat LR à l'élection présidentielle de 2022.
Près d’un an après son arrivée à Matignon et dans un contexte politique extrêmement tendu, suite à l’adoption de la réforme des retraits par le 49.3, Élisabeth Borne a présenté, mercredi 26 avril, sa feuille de route pour les "cent jours d'apaisement" et d’"actions", voulus par Emmanuel Macron.«Nous avons fait passer une réforme des retraites qui est nécessaire pour assurer la pérennité de notre système par répartition.Je suis consciente de l’effort que ça représente pour beaucoupdeFrançais. Ce n’est pas populaire de demander aux Français de travailler plus longtemps», admet cejeudi27 avril la Première ministre, invitée des 4 vérités, sur France 2.Elle se dit «àl’écoute des difficultés que rencontrent les Français» etprêteà «apporter des réponses très concrètes aux préoccupations».Lors de ses derniers déplacements, le président de la Républiquea été accueilli par des manifestations spontanées, symbolisées notamment par des concerts de casseroles.Si Élisabeth Borne comprend «que des Français veuillent exprimer leur désaccord sur la réforme des retraites», elle regrette néanmoins «qu’il n’y ait pas de dialogue».Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites est prévue ce 1er mai, à l’appel des organisations syndicales. Sur l’emploi desseniors,elle souhaite rencontrer les organisations syndicales pour aboutir à un accord.Elle l’assure :son objectif est de renouer le dialogue et les discussions avec les organisations syndicales dès le début du mois de mai.Lors de son discours, Élisabeth Borne a établi des chantiers prioritaires, au 14 juillet « et au-delà» :atteindre le plein-emploi, réindustrialiser la France, planifier et accélérer la transition écologique, bâtir de nouveaux progrès et refonder les services publics et enfin,renforcer l'ordre républicain et encourager l’engagement.«L’objectif est de montrer aux Français qu’on entend leurs préoccupations et qu’on met toute notre énergie pour apporter des réponses.Ce sont des choses très concrètes sur lesquellesj’aiprésenté notre programme de travail», affirme-t-elle. Pouvoir d'achat : chacun doit prendre ses responsabilités Parmi les principaux sujets de préoccupation :le pouvoir d’achat.Depuis plusieurs mois, l’inflation sévit dans de nombreux secteurs, en particulier les produits alimentaires.Au mois d’avril 2023, elle estestiméeautour des18% et ce, malgré la baisse des prix sur certaines matières premières.«On a demandé aux distributeurs de protéger le pouvoir d’achat des Français en prenant sur leur marge à travers le trimestre anti-inflation.On attend des industriels de répercuter ces baisses des matières premières dans les prix qu’ils proposent à la grande distribution.Il faut que chacun prenne ses responsabilités», affirme la locataire de Matignon.Sur les salaires, alors que le SMIC sera revalorisé à partir du 1er mai, Élisabeth Borne appelle les branches professionnelles à renégocier leur grille salariale dans un délai de 45 jours.«Il faut que les employeurs prennent leur part au sujet de l’inflation».Une mesure que Laurent Berger, secrétaire général de laCFDT n’estime pas assez coercitive.Dans un entretien accordé au Parisien, lundi 24 avril, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’une baisse des charges patronales contre une augmentation des salaires.« On a beaucoup baissé les impôts et les charges sur les entreprises dans le précédent quinquennat, les entreprises doivent donner du pouvoir d’achat aux salariés», estime Élisabeth Borne, confirmant qu’un projet de loi sera présenté pour mettre en place des dispositifs de partage de la valeur dans les petites et grandes entreprises. Pour les enseignants, Emmanuel Macron a également annoncé l’augmentation des rémunérations dans l’Éducation nationale, de 100 à 230 euros nets par mois.«C’est une prime bien connue des enseignants qui va doubler à partir de septembre», explique l’ancienne ministre du Travail.Pour pallier l’absentéisme des profs, le gouvernement prévoit également une augmentation pour les professeurs désireux de remplacer au pied levé les profs absents.«C’est important de faire preuve de responsabilité et en même temps d’investir dans l’éducation pour rendre le métier plus attractif», affirmeÉlisabethBorne, qui vise les5%de déficit en 2023 et «2,7%en 2027». Tout au long de l’entretien, la Première ministre n’a éludé aucun sujet.Outre le RSA ou la loi immigration, elle fait également des violences faites aux femmes, une des priorités de son mandat.Depuis début 2023, 37 féminicides ont déjà été comptabilisés, c’est plus que l’année dernière à la même période.«C’est un fléau insupportable que l’on a peut-être tardé à regarder.Depuis le dernier quinquennat, on est très mobilisé.On a formé des policiers et des gendarmes, déployé des bracelets anti-rapprochement, des téléphones grave-danger, mais aussi le doublement des maisons des femmes pour accueillir les femmes victimes de violences, des pôles spécialisés dans les juridictions pour avoir des réponses plus efficaces», explique-t-elle, espérant des «résultats plus convaincants».«C’est à chaque fois un drame.On mobilise tous les moyens possibles pour accélérer dans cedomaine»,martèle-t-elle, confirmant qu'elle a toujours la confiance du chef de l’État.
«Percuter pour arrêter»: est-ce la solution ? C’est en tout cas la question qu’a posée Thomas Sotto à Marion Maréchal sur le plateau de Télématin. Le 23 avril 2023, Éric Zemmour, président de Reconquête se disait favorable au«contact tactique»sous condition pour arrêter un scooter engagé dans un rodéo urbain. Des propos qui font suite à la mise en examen d’un policier après l’arrestation d’un scooter deux jours auparavant dans le 20e arrondissement de Paris, transportant trois mineurs, dont l’un sans casque. Selon un témoin présent sur place, le véhicule de police aurait volontairement percuté le deux-roues dans le but d'arrêter cette course. Une méthode utilisée en Angleterre que Marion Maréchal ne réfute pas :«Il me paraîtrait logique qu’on donne les moyens les policiers, s’il n’y a pas d’autres solutions bien sûr, de pouvoir aller à ce contact tactique pour stopper ce risque»car pour l’instant, les policiers n’interviennent pas ou peu pour ne pas blesser les conducteurs et passagers.«Un problème», selon la vice-présidente de Reconquête.«À partir du moment où le délinquant fait le choix de violer la loi, fait le choix de mettre en danger la vie d’autrui, il est normal qu’il assume le risque que cela puisse induire». Thomas Sotto l’a ensuite interrogé sur le premier anniversaire de la réélection d’Emmanuel Macron. Une première année compliquée, mais le chef de l’État ne baisse pas les bras pour autant car il souhaite redonner un second souffle à son quinquennat comme il l’a confié lors d’un entretien au Parisien avec notamment les«100 jours»pour relancer son mandat. Un défi auquel Marion Maréchal ne croit visiblement pas : “Quand je vois la trajectoire, je ne sais pas comment cela va finir, mais c’est mal parti», concède-t-elle.«Emmanuel Macron cumule les records historiques […] J’ai du mal à croire qu’il puisse faire en trois mois, donc 100 jours, ce qu’il n’a pas fait en six ans. Nous sommes dubitatifs». Marion Maréchal : tête de liste l’an prochain ? Marion Maréchal a ensuite fait savoir qu’elle était«à disposition de son mouvement»l’an prochain pour les élections européennes. Pour l’instant, rien n’est acté et«ce sera discuté le moment venu». Elle l’assure, pour le moment, la priorité de Reconquête est de«construire une véritable offre d’un parti de droite français qui aujourd’hui est encore tout jeune et qui doit faire ses preuves», cela dans le but de«défendre un certain nombre d’idées», sur différents plans comme l’économie, l’éducation ou encore identitaire, qui«ne sont pas défendues». Elle confie que même si elle n’est pas tête de liste, elle sera«partie prenante»de la campagne, sans avoir pour objectif premier d’être mise en avant.«L’objectif c’est le projet général pour qu’il y ait une présence Reconquête», conclut-elle.
Le pays est dans un climat particulièrement tendu depuis maintenant plusieurs semaines. Les mobilisations se sont multipliées et le président de la République s’est fait huer lors de son déplacement le 19 avril dernier, en Alsace. Il s’agissait de la première visite du chef de l’État depuis la promulgation de la réforme des retraites, toujours très contestée par une majorité de Français. Trois personnes ont insulté Emmanuel Macron et ont été interpellées pour outrage àpersonne dépositaire de l'autorité publique, elles seront jugées en septembre. Selon Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et invité des 4 vérités ce lundi 24 avril, «les actes de diffamation, évidemment qu’il faut les condamner, qu’ils touchent le président de la République ou qu’ils touchent n’importe quel citoyen». Emmanuel Macron fête son premier anniversaire de réélection et a pour l’occasion accorder une interview dans le Parisien, affirmant qu’il souhaite se réengager dans le débat. Gérald Darmanin explique que le président de la Républiquen’a peut-être pas été assez présent, «au lendemain des élections présidentielles et pendant cette période particulière de la réforme des retraites, qui est une réforme extrêmement difficile personne n’est disconvient, [il] aurait pu davantage parler, il le dit lui-même». Emmanuel Macron reste touché par une forte impopularité et les Français ont montré leur mécontentement face aux décisions et aux façons de gouverner du président, mais aussi sur sa personne. Pour le ministre de l’Intérieur, «ce rejet, il touche tous les politiques, […] et il a touché tous les présidents de la République». 1ermai: journée sous haute tension? L’agacement des Français face à la réforme des retraites notamment se manifestera une nouvelle fois dans la rue le 1ermai, date symbolique pour les travailleurs. Après divers incidents et violences au cours des mobilisations précédentes, le ministre de l’Intérieur craint de nouvelles tensions, « notre travail c’est d’organiser ces manifestations, mettre un maximum de policiers et de gendarmes […] nous y travaillons pour qu’il n’y est pas de problème». Gérald Darmanin veut interpeller les quelques personnes qui viennent casser lors de manifestation. Samedi 22 avril 2023, une manifestation a eu lieu pour un projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres d’ici 2025. Le ministre avait affirmé qu’il s’attendait à la présence d’une centaine d’individus radicauxd’ultra-gauche, mais la manifestation s’est déroulée dans le calme. D’après Gérald Darmanin, des individus radicalisés ont attaqué une ferme et des gendarmes, mais «la différence avec Sainte-Soline c’est qu’on a donné des moyens à la police et la gendarmerie», notamment des drones qui survolaient les manifestants. Outre le maintien de l’ordre au cours des manifestations, Gérald Darmanin a un autre combat : l’immigration. Le ministre a présenté un projet de loi qui doit arriver au Parlement prochainement, «le plus rapidement possible» le souhaite Gérald Darmanin. D’après le ministre de l’Intérieur, «c’est un texte cohérent, difficile mais que veulent les Français. Les Français veulent que l’on soit plus ferme sur l’intégration, sur l’immigration».
Crise sociale, le RN renforcé ? Le Rassemblement National n’est pas apparu comme l’un des premiers opposants face à cette réforme des retraites. En effet, la gauche et les syndicats étaient beaucoup plus présents sur le terrain. Des sondages, indiquant que le RN confirme être pour cette réforme, créditent le groupe politique d’une meilleure appréciation des Français. «On reconnait que la réforme est aujourd’hui légale. Cependant, si nous arrivons au pouvoir, nous reviendrons sur cette réforme des retraites» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. L’attitude du groupe politique a été remarquée par les Français pendant cette séquence. Celui-ci s’est opposé à toutes les étapes de cette réforme en demandant une motion référendaire afin que les Français puissent se prononcer, cette motion a été refusée par la gauche NUPES car celle-ci venait du Rassemblement National. Le groupe politique a aussi voté toutes les motions de censure et s’est opposé jusqu’au bout par des amendements et prises de position. «Les Français ont vu que nous étions un pôle de stabilité, de permanence et de fermeté dans notre résolution contre cette réforme» défend le député de la Moselle. Bien que le Rassemblement National compte revenir sur cette réforme, aucune réforme des retraites n’a été abrogée précédemment. En 2010, de nombreuses manifestations avaient eu lieu à cause de l’âge légal passé aux 62 ans. «C’est un engagement formel et c’est probablement parce que nous ne sommes pas comme les autres que les Français nous font confiance» annonce le porte-parole du RN. Si Marine Le Pen arrive au pouvoir en 2027, le groupe politique souhaite appliquer leur propre réforme des retraites et reviendront sur les 64 ans. Le président de la République a récemment été accueilli par des concerts de casseroles lors de ses visites dans le pays. C’est «un retour de bâtonqu’il a semé » selon Laurent Jacotelli. Aujourd’hui, le président de la République n’aurait que 3 solutions : dissoudre l’Assemblée Nationale pour avoir une nouvelle majorité en France, aller au référendum pour savoir ce que les Français veulent vraiment sur cette réforme des retraites ou alors démissionner. «Les Français ont besoin d’un président qui prend des décisions concrètes pour aider les Français qui souffrent des violences dans les rues, de l’inflation, de l’insécurité et de l’immigration massive» explique le député de la Moselle. Malgré cela, le Rassemblement National reste en retrait face à ces manifestations. Le groupe politique ne sera pas présent pour le 1er mai. Celui-ci fêtera la Fête de la nation au Havre pour «réindustrialiser la Franceet rapatrier les emplois ». Rassemblement National, quel projet ? La principale préoccupation des Français reste le pouvoir d’achat en France. Le 21 avril, Bruno Lemaire annonçait la prolongation du bouclier tarifaire pour l’électricité jusqu’à 2024. Cela coûte des crédits à l’Etat. À partir de fin juin, il n’y aura plus de bouclier sur le gaz. La France paye l’électricité 3 à 4 fois plus cher que ce qu’elle vaut vraiment. L’Espagne est sorti de ce système et reste un modèle pour la France.
Emmanuel Macron poursuit sa série de déplacements pour renouer le contact avec les Français.Après l’Alsace, jeudi 20 avril, Emmanuel Macron était dans l'Hérault pour son deuxième déplacement depuis la promulgation de la loi sur les retraites.L’annonce de la revalorisation des salaires n’aura pas atténué lacolèredes manifestants qui l’attendaient àGanges, au Nord de Montpellier.«Il faut entendre la colère, je ne suis pas sourd à celle-ci», a affirmé le chef de l’État.«Lapolitique ne se fait pas uniquement à l’Assemblée nationale ou au Sénat.Elle se fait dans le contact avec les Français.On est clairement dans un moment de tension.La réforme des retraites n’est pas populaire, même si elle est nécessaire.Mais quand on vit plus longtemps, on doit travailler plus longtemps.C’est le choix qu’on fait tous les pays qui nous entourent.Aller au contact est absolument nécessaire, ça l’est même peut-être plus qu’avant», réagit ce vendredi 21 avril, ChristopheBéchu, invité des 4 Vérités, sur France 2.«Lesujet, c’est demain.C’est la nouvelle impulsion qui va êtredonnée»,précise le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires. «Emmanuel Macron a compris le problème, mais il l’appréhende de façon technique. (…)Il manque un récit, il n’exprime pas une vision politique», a estimé saprédécesseure, BarbaraPompili, cheffe de file du parti«Encommun», à l’aile gauche du parti, creusant ainsi sa distance avec la majorité.« Personne ne remet en question la sincérité de l’engagement écologique de BarbaraPompili, peut-être un peu d’amertume.Mais elle appartient à cette majorité et elle fait en sorte d’en être un aiguillon», commente ChristopheBéchu. Sécheresse :état des lieux Alors qu’Emmanuel Macron a lancé, il y a deux semaines, le «Plan eau», dans lesHautes-Alpes, le sujet de la sécheresse est particulièrement préoccupant.Elle frappe une grande partie du pays.Depuis plusieurs semaines, certainsdépartementsont été mis en état de vigilance, voire en alerte.Et les prévisions météo ne sont pas suffisammentoptimistes pour changerla donne.«On n'apas eu suffisamment d’eau pour recharger les nappes phréatiques.Dans le couloir rhodanien, le pourtour méditerranéen, on est déjà dans une situation qui correspond à une fin de mois de juin.On a desniveauxtellement bas, que nous avons déjà des arrêtés d’alerte, d’alerte renforcée ou de crise quisont pris», explique le ministre.Le 27 avril prochain, il réunira le comité d’anticipation sécheresse afin de faire le point avec les préfets.«Compte tenu du niveau des nappes et du déficit pluviométrique, on aura à nouveau des communes qui vont manquer d’eau.Lesujet, c’est combien et de quelle taille», précise-t-il.«Il fautchangerles mentalités et arrêterde penserqu’on aura toujours de l’eau pour toujours et pour tout le monde», alerte-t-il. Autre sujet de préoccupation :les incendies.Pour cela, le gouvernement prévoit notamment «100 000 véhicules supplémentaires affectés aux services de secours, sept colonnes de renforts supplémentaires pour l’été, l’installation de caméras de détectionthermiqueainsi qu’une campagne de débroussaillement et un guide sécheresse pour définir des règles homogènes», affirme le ministre.
À95 ans, RobertBadinterpublie un livre intitulé «Vladimir Poutine, l’accusation»(Éditions Fayard)coécrit avec Bruno Cotte(ancien président de chambre à la Cour pénale internationale)et Alain Pellet(ancien président de la Commission du droit international des Nations unies), dans lequel il revient sur le conflit ukrainien.Et ne cache pas son inquiétude pour l’avenir.«Les connaissances que l’on a,suffisentà en établir la réalité et permettent d’en imputer la responsabilité première à Vladimir Poutine», peut-on lire en introduction.«Il est évident que lorsque Poutine a lancé une guerre d’agression contre l’Ukrainene résisterait pas plus de trois jours.Dans l'esprit de Poutine, qui est un dictateur, l’Ukraine était un pays que l’on doit rappeler à la vassalité vis-à-vis de laRussie»,commente l’ancien garde des Sceaux, invité des 4 vérités, jeudi 20 avril 2023, sur France 2.Dans l’ouvrage lestrois hommes dressent une liste de chefs d’accusation pouvantêtreretenus contre le président russe.«Il y a le crime d’agression qui n’est pas discutable. (…)Vous avez ensuite les crimes de guerre.Je suis heureux que les instances internationales sesoient,dès le début,impliquéespour réunirles preuves contre Poutine.Vous avezensuitele crime contre l’humanité, avec les crimes contre les civils, les bombardements d’hôpitaux et d’écoles.Et puis, il y a cette forme d’insidieuse de déportation d’enfants ukrainiens vers la Russie, une forme de génocide culturel», affirme l’ancien présent des Conseil constitutionnel. VladimirPoutine sera-t-il, un jour, jugé?«Il n’est pas possible d’arrêter Poutine. (…)Il est aujourd’huiaupouvoir. Demain, peut-être ne le sera-t-il plus ?Mais pour lui, l’exercice de son pouvoir se confond, (à cetinstant) avecla volonté de soumettre les Ukrainiens à sa volonté et aux intérêts de la Russie.Il ne supporte pas la désintégration de l’Empire russe», juge l’ancien ministre.En Europe, l’enlisement du conflit semble l’avoir «normalisé» et entraîne un «désintérêt» de la population.«Laconscience d’une guerre à deux heures et demie d’avion de Paris, à l’est de l’Europe n’a pas pénétré la sensibilité de nos concitoyens.Le mot de guerre n’existe plus dans la portée qu’il a connue en Europe depuis la fin de la guerre d’Algérie.Les jeunes générations ne savent pas ce qu'est une vraie guerre.L’horreur quotidienne de la guerre, ils ne connaissent pas.Pour eux, c’est un thème de film», déplore RobertBadinter.«On ne mesure plus ce qu’est un dictateur», ajoute-t-il.
Beaucoup d’agitations politiques et militaires se sont manifestées autour de Taïwan ces dernières semaines. La Chine a en effet réalisé des exercices militaires dans le détroit de Taïwan, gouverné séparément de la puissance mondiale depuis 1949, entraînant des tensions en Asie. Mais Pékin est-il sur le point d’attaquer l’État insulaire? Selon François Chih-Chung Wu, ambassadeur de Taïwan en France et invité des 4 vérités ce mercredi 19 avril, «la Chine veut complètement isoler Taïwan […] et la Chine a une ambition de dominer le monde, pour dominer le monde elle doit d’abord dominer l’océan Pacifique et Taïwan est une clé pour cette domination dans le Pacifique et éventuellement dans le monde». La Chine a un intérêt géopolitique dans cette conquête de l’île de Taïwan, qui lui permettrait un accès total à l’océan Pacifique, accès contrôlé jusqu’ici au nord par les japonais et au sud par les Philippines. Un autre point stratégique pour la Chine concerne «la capacité de Taïwan de produire des semi-conducteurs très sophistiqués, ces puces nécessaires pour nos smartphones, voitures ou l’industrie de défense, pour les missiles et les avions», explique le représentant officiel de Taïwan en France. François Chih-Chung Wu a affirmé à Thomas Sotto et au micro des 4 vérités qu’il craignait «une conquête, une invasion de la Chine, mais que ce ne sera pas un scénario à la façon ukrainienne, la capacité de défense de Taïwan est complètement différente et le détroit de Formose nous sépare [de la Chine, ndlr], et ce n’est pas un petit détroit, il fait entre 150 à 180 km». Les pays de la région asiatique et Taïwan sont aujourd’hui alertés de l’agressivité chinoise et du comportement menaçant de Pékin dans le détroit. Le Japon par exemple a prévu de doubler son budget militaire. Les Philippines ont élargi l’accès de l’armée américaine à quatre bases militaires philippines de plus. Cet élargissement montre la volonté des États-Unis à accroître leur engagement dans la région et à défendre leur allié coûte que coûte. Macron - Taïwan: la grande incompréhension? Concernant la France et les incompréhensions qui subsistent après les propos d’Emmanuel Macron sur la situation en Asie et sur souhait d’une «autonomie européenne», l’ambassadeur est clair«si Taïwan est envahi par la Chine, la France ne peut pas dire «on est en dehors de ce conflit» car elle a besoin aussi des semi-conducteurs. Aussi, sur le plan géographique, le pays européen le plus proche dans la région est la France, avec Nouméa». Après les polémiques du chef de l’État, la France tente de se rattraper. Éric Bothorel, député Renaissance et actuellement en visite à Taïwan, a expliqué que le président de la République défendait un statuquo. Dans quelques jours, une visite officielle du Sénat se déroulera également sur l’île. D’après l’ambassadeur de Taiwan en France, «des députés taïwanais en visite en France ont constaté un très fort soutien ». Ce dernier a expliqué «moi-même je constate que par définition, Taïwan et la France sont des pays démocratiques, nous avançons ensemble».
Lundi 17 avril, Emmanuel Macron s’est exprimé face aux Français à 20h après la promulgation de la réforme des retraites. Le président de la République a présenté une nouvelle feuille de route pour le gouvernement, avec trois grands chantiers: le travail, la justice et le progrès. Mais le chef de l’État est également revenu sur le fait que cette réforme, même promulguée, est encore fortement contestée. Pour Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du parti communiste français, invité des 4 vérités mardi 18 avril, le constat est terrible, «des services publics qui ne fonctionnent pas, des hôpitaux engorgés, des profs absents dans les écoles…Il [Emmanuel Macron, ndlr] est responsable de cette politique. Il était le président des riches, il devient le président autoritaire, et maintenant président d’une France appauvrie ». D’après l’ancien candidat à la présidence française, Emmanuel Macron n’a rien annoncé lors de son allocution, à part «demander aux Français de faire des efforts», mais «il ne demande même pas aux plus riches, ceux qui touchent des dividendes records, de faire le moindre effort. C’est une injustice terrible pour l’ensemble des Français». Emmanuel Macron a annoncé se donner «100 jours d’apaisement», pour relancer son quinquennat et sortir de la crise politique et sociale qu’a provoqué cette réforme des retraites. Mais le président de la République peut-il renouer avec les Français et l’ensemble de la classe politique? La mobilisation se poursuit contre la réforme des retraites Les mots du président ne semblent pas avoir eu l’effet souhaité. En effet, les tensions restent vives dans le pays et les syndicats souhaitent poursuivre la mobilisation, notamment le 1er mai. Fabien Roussel a affirmé aux micros des 4 vérités que le chef de l’État «nous vole deux ans de vie», et que « personne ne bâillonnera les Français, personne ne retirera au peuple sa légitimité et sa souveraineté[…] Nous continuerons de nous battre avec les salariés, avec les retraités, avec la jeunesse ». Emmanuel Macron a annoncé vouloir recevoir les syndicats. Pour Fabien Roussel, depuis trois mois, le gouvernement n’écoute ni les syndicats, ni les parlementaires, ni les Français, «qu’est-ce qu’il nous reste comme moyen pour nous faire entendre?Il reste le Conseil constitutionnel, qui même lui, alors qu’il y avait beaucoup d’arguments, a décidé de valider l’ensemble de la loi… Il reste le référendum ». En effet, suite au rejet du référendum d’initiative populaire sur l’âge de départ à la retraite par le Conseil constitutionnel, une nouvelle demande a été déposée et les Sages donneront leur décision le 3 mai. Fabien Roussel a affirmé qu’au-delà de la mobilisation qui va se poursuivre contre la réforme des retraites, il continuera de se battre pour «la question des salaires, du pouvoir d’achat […] des conditions de travail» car «il [Emmanuel Macron, ndlr] en parle mais il ne fait rien!». Le député du Nord a aussi expliqué qu’avec la force politique, il continuera de se battre avec les moyens mis en place pour les parlementaires, «ce sera le dépôt d’un texte de loi visant à abroger la réforme des retraites, une nouvelle motion de censure, on va en discuter entre nous, il a de quoi censurer le gouvernement».
Vendredi 15 avril 2023, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision et s’est prononcé en faveur de la réforme des retraites. Au regard des Sages, cette réforme qui fait l’objet de toutes les crispations, serait en tout état de cause compatible avec la Constitution. Une victoire pour le gouvernement qui n’a pas relâché ses efforts pour faire approuver son set de mesures. Quelques minutes après le verdict du Conseil constitutionnel, la voix des syndicats n’a pas tardé à se faire entendre, à commencer par celle de Laurent Berger qui appelle le chef de l’État à ne pas promulguer cette loi. Une dernière volonté qui n'a, sans surprise, pas été entendue par Emmanuel Macron. «Du début à la fin, il a loupé le rendez-vous avec le monde du travail […] jusqu’au bout il y a eu une forme de mépris à l’égard du monde du travail» assène le patron de la CFDT après l’échec de la rencontre entre l’intersyndicale et de la Première ministre à Matignon il y a quelques semaines. Si Laurent Berger dit s’incliner devant la décision du Conseil conditionnel qui approuve en grande majorité le texte de loi, de nouvelles journées de mobilisation se préparent en marge du mouvement social. En effet, une grande manifestation marquera au fer rouge la fête du Travail ce 1er mai 2023. Une date symbolique mais qui semble trop tardive au regard de la CGT qui propose deux nouvelles dates en amont de cette grande marche contestataire. «On a décidé de continuer à manifester ce jour-là notre désaccord avec ce texte qui est désormais promulgué et aussi de dire ´Quand allez-vous écouter le monde du travail ?’» explique notre invité qui souhaite relancer le débat sur les conditions de travail et la revalorisation salariale. Si depuis le début de la mobilisation, les groupes syndicaux ont fait preuve d’un pacifisme exemplaire, de récentes déclarations de Laurent Berger ont créé la polémique. En effet, ce dernier aurait expressément appelé les manifestants à «casser la baraque». Une formule maladroite que tente de clarifier le secrétaire général de la CFDT. «Pas d’ambiguïté. Personne ne pourra faire ce procès. Depuis le début à la CFDT, nous condamnons toute forme de violence. Le 1er mai, tous ceux qui ont déjà participé à une manifestation en France, venez dans des manifestations pacifiques pour montrer la dignité et la vivacité du monde du travail» justifie Laurent Berger qui prône la non-violence dans les cortèges. 1er mai : un nouvel appel à manifester lors d’une date symbolique Selon le chef de file de la CFDT, la mobilisation ne risque pas de désemplir dans les prochaines semaines, malgré la promulgation de la réforme des retraites. «Il y aura encore un travail très fort sur les décrets qui vont sortir, sur l’application de cette réforme dont on ne dit pas grand chose mais qui va être très compliquée de mettre en œuvre» alerte notre invité qui ne se berce pas d’illusions quant à la ligne de conduite de l’exécutif : «Faire croire qu’on ferait revenir en arrière le gouvernement, on l’aurait fait. Je n’aime pas mentir et emmener les gens dans le mur» poursuit le syndicaliste qui défend la mise en place d’un débat citoyen sur ce sujet. Mardi 18 avril, Emmanuel Macron ouvrira les portes de l’Élysée à l’intersyndicale pour tenter d’apaiser les tensions et ainsi tourner définitivement la page de cet épisode politique qui a remué le pays. Une invitation qu’à décliné Laurent Berger. Il invoque «le délai de décence» de ce rendez-vous, qui intervient selon lui bien trop tard : «Le monde du travail est choqué. Il est hors de question d’aller discuter comme si de rien n’était» martèle Laurent Berger qui dénonce l’absence d’écoute du chef d’État, resté sourd à tous les appels lancés par les partenaires sociaux. Ce soir, Emmanuel Macron donnera une allocution improvisée pour annoncer officiellement la promulgation du texte de loi et ainsi clore un débat sans fin qui s’éternise depuis de longues semaines. Qu’attend la CFDT de cette prise de parole alors que la dialogue entre les syndicats et le gouvernement semble définitivement rompu ? «À minima, une volonté de reconnaissance» serait appréciée par notre invité. Mais cela reste vain au vue du report de l’âge légal de départ à la retraite qui continue d’ulcérer d’une manière générale les anti-réforme. En prime, il dénonce la position du Conseil constitutionnel qui a «dégradé les aspects sociaux, les amortisseurs de ce report de l’âge légal». Alors l’exécutif a pris l’avantage dans ce bras de fer qui n'était pas gagné d’avance, les propos d’Emmanuel Macron quelques heures avant la délibération indigne l’opposition et les syndicats. En effet, ce dernier a déclaré «ne rien lâcher, c’est ma devise», une phrase assassine au regard de Laurent Berger qui condamne l’attitude provocatrice du résident de l’Élysée et qui ouvre selon la nouvelle cheffe de file de la CGT, Sophie Binet, «un boulevard au Rassemblement National» : «Je pense que le RN repose sur deux ressorts importants qui sont la défiance dans les institutions et le ressentiment social. Malheureusement, cet épisode retraite a fait monter la défiance dans les institutions avec un débat parlementaire très édulcoré» constate Laurent Berger qui soulève la grave crise démocratique alimentée par «la verticalité» du gouvernement. Alors que l’épisode retraite donne l’avantage au Rassemblement National et à Marine Le Pen dans les sondages, Jean-LucMélenchon appelle à une étroite collaboration entre les syndicats et la NUPES pour ralentir la progression fulgurante du RN. «La CFDT tient à son indépendance comme à la prunelle de ses yeux. Ce qui a fait le succès de cette mobilisation malgré le résultat, c’est qu’on est resté totalement indépendant des partis politiques. C’est le travailleurs et les travailleuses pour Laurent Berger» conclut notre invité.
Réforme des retraites, la loi promulguée Ce matin, vers 4 heures du matin, Emmanuel Macron a promulgué la loi qui réforme les retraites. Celle-ci est la dernière étape institutionnelle. «Ce n’est pas une surprise mais cela ressemble à de la provocation» explique le secrétaire général des forces ouvrières. En effet, le président de la République avait deux semaines pour promulguer cette loi. «La décision des sages est une déclaration de guerre» explique Fabrice Lerestif, l’un des responsables de Frédéric Souillot. Le conseil Constitutionnel aurait validé la loi mais aussi censurée sur tous les articles qui étaient, ce qu’ils appellent, «le cavalier social». L’invité du plateau des 4 Vérités avait préparé un argumentaire qu’il avait ensuite envoyé en intersyndicale. Celui-ci considère que la réforme est validée même s’il n’a «pas le choix». 94% des actifs ne veulent pas de cette loi et en demandent le retrait. «Le président de la République a la main, il peut le faire» défend l’homme politique. Depuis quelques mois, l’arme pacifique des travailleurs est la grève. Cependant, ces mouvements ont tendance à s’essouffler : de moins en moins de personnes sont notées présentes lors de ces événements et les taux de grévistes ont diminué dans la fonction publique. «Il n’y a pas d’essoufflement» annonce Frédéric Souillot. En effet, il y a quelques jours, on comptait la douzième mobilisation organisée. Dès le matin, des blocages, des grèves et des distributions de tracts ont été faits. Syndicats, que faire maintenant ? Tous les syndicats ont appelé à ce que le 1er mai soit un coup d’éclat avec beaucoup de monde dans les rues. «Que va être le quinquennat du président de la République, s’il ne peut discuter de rien et n’avancer sur rien» s’exclame l’invité du plateau des 4 Vérités. Toutes ces journées d’actions pourraient causer une forte amertume à des centaines de milliers parfois millions de personnes lorsqu’ils constatent que cela n’a aboutit à rien. Une plus forte radicalisation telle que des actions violentes limitées parfois mais très présentes dans le territoire montrent un potentiel risque. «les organisations syndicales républicaines comme la nôtre, notre arme pacifique c’est la grève donc on va mobiliser pour la grève et on fera du 1er mai, un 1er mai historiquey compris en nombre de travailleurs mobilisés » défend le secrétaire général des forces ouvrières. Le front syndical reste parfaitement uni. Les leaders syndicaux vont se mobiliser lundi 17 avril afin de discuter du 1er mai et de la poursuite de la grève. Frédéric Souillot a été convié à rencontrer le président de la République à l’Elysée. Cependant, l’homme politique ne souhaite pas le rencontrer. «On accepterait l’invitation s’il était d’accord pour qu’on discute de cette loi(…) ceux qui seront les grands perdants sont les travailleurs » finit par expliquer l’homme politique.
Parmi les outsiders qui soutiennent la majorité et leur réforme des retraites, Jean-Paul Mattei à la tête du groupe Modem à l’Assemblée nationale, retient son souffle avant la décision du Conseil constitutionnel qui devrait rendre son verdict ce vendredi 14 avril 2023. Alors que le pays est paralysé par les grèves et les blocages liées à la mobilisation lancée par l’intersyndicale, le sort de la réforme des retraites est entre les mains des Sages qui ont pour mission d’analyser la compatibilité du projet de loi avec la Constitution, au regard du débat parlementaire bafoué par l’exécutif. Pour Jean-Paul Mattei, invité des 4 vérités ce vendredi 14 avril, l’avis du Conseil constitutionnel est crucial. Le président du groupe Modem à l’Assemblée nationale envisage deux scénarios à l'issue de cette consultation. S'il défend ce projet de loi à l’origine des défilés incessants, il n’écarte pas la possible qu’il soit censuré à cause des «cavaliers législatifs» qui se seraient glissés dans certaines mesures de la réforme, à commencer par la mise en place d’un index et d’un CDI senior : «Ils pourront tout à fait être réétudier dans une analyse plus globale du texte» pondère-t-il. À gauche, les députés sur le banc de l’opposition sont favorables au référendum d’initiative partagée concernant le report de l’âge légal de départ à la retraite. Est-ce un progrès ou au contraire une difficulté supplémentaire posée au gouvernement qui ne semble pas vouloir rogner cet aspect de la réforme ? «Çà manque un peu de densité mais c'est un outil démocratique qu’il faut respecter» assène notre invité qui continue de défendre l’utilité et la nécessité de ce texte «pour l’équilibre financier». À quelques heures du verdict du Conseil constitutionnel, une question se pose : la décision de cette instance suprême va-t-elle mettre fin à la mobilisation sociale même si cette dernière consent à valider la réforme telle qu’elle ? Au Modem, les députés ont insisté sur la mise en place «d’une clause de revoyure qui prévoit qu’il y aura la remise d’un rapport au 1er octobre 2027. Ce rapport sera débattu […] il sera tout à fait possible à ce moment-là de se saisir de cette question» explique Jean-Paul Mattei qui rappelle que l’âge de départ à la retraite revu à la hausse à 64 ans n’a pas d’effet immédiat et ne sera pas applicable en 2027. «On a une projection dans le temps qui me semble nécessaire. J’invite les forces syndicales à réfléchir sur ce sujet, à se saisir de cette possibilité et de travailler sur l’application de la loi, voir si les équilibres sont bien respectés[…] rien n’est fermé » poursuit-il. Du côté des syndicats, la ligne de conduite est claire et le combat continue quelque soit la décision du Conseil. Leur objectif ? Faire retirer la réforme des retraites. Depuis le début de la mobilisation, partenaires sociaux et syndicaux marchent de concert pour faire plier le gouvernement. Une alliance historique que salue Jean-Paul Mattei : «Ils ont prouvé dans d’autres domaines qu’ils étaient capables de se mettre d’accord sur certains sujets» en référence à l’accord national interprofessionnel sur le partage de la valeur et sur l’économie verte. Concernant la réforme des retraites, le patron de la CFDT, Laurent Berger, avait évoqué il y a quelques semaines, la nécessité d’une médiation. Si l’exécutif est resté sourd à cet appel, il avait été entendu par le groupe Modem soulignant une dissonance claire au sein de la majorité. «Je pense que le moment est venu de se mettre autour d’une table et de travailler […] on peut avoir une réflexion à long terme sur les réformes et une loi travail qui prendra en compte certains sujets notamment sur le temps de travail. Je pense que toutes les pistes sont ouvertes. Il faut qu’on les saisisse» affirme notre invité malgré le flop des négociations entre les syndicats et l’exécutif à Matignon, il y a quelques jours. Réformes des retraites : quelles suites possibles ? Un an après la réélection d’Emmanuel Macron à l’Élysée, quel bilan tirer de ce début de quinquennat, pour le moins mouvementé et sans majorité à l’Assemblée nationale ? «Il faut qu’on se projette sur des textes importants avec la loi travail, une loi sur le logement, sur la santé […]» explique Jean-Paul Mattei avant de défendre des «textes défensifs» inscrits dans des périodes de crise comme celle des Gilets Jaunes et de la crise sanitaire. Très attaché à l’équilibre des finances publiques malgré la campagne du «quoi qu’il en coûte», le groupe Modem se dit «extrêmement vigilant» sur les réformes à venir concernant le pouvoir d’achat en chute libre des Français. «Il faut qu’on réfléchisse à d’autres vecteurs qui puissent essayer d’élargir notre majorité relative» martèle notre invité. C’est d’ailleurs un sujet au cœur des revendications sociales des manifestants qui ont relancé le débat sur le partage des richesses. Alors que le groupe Modem avait défendu une taxe sur les super dividendes, peut-on maintenir un statu quo fiscal ? «Je crois qu’il faut être lucide. Les revenus du travail contribue plus au budget de l’État que les revenus du capital […] Ça reviendra sur la table» conclut Jean-Paul Mattei.
Ce jeudi 13 avril 2023 marque une nouvelle journée de grève et de manifestations contre la réforme des retraites, le 12e épisode depuis le début de la mobilisation lancée par l’intersyndicale. En effet, le sort de cette réforme tant contestée est aujourd’hui entre les mains du Conseil constitutionnel qui devrait rendre sa décision demain sur la validité du projet de référendum d’initiative partagée (RIP). Alors que trois options peuvent être envisagées - de la censure totale qui signerait la victoire des anti-réformes, aux cavaliers législatifs jusqu’à la validation du RIP - la décision des Sages devra-t-elle s’imposer à tous ? «Ça n’enlève rien qu’on ait le droit d’être contre la réforme avant et après la décision du Conseil constitutionnel. En ce qui me concerne, quelle que soit la décision, je considère que la mobilisation doit se poursuivre car ce texte de loi ne doit pas voir le jour» affirme Manuel Bompard qui rappelle que l’ensemble des organisations syndicales et 70% des Français rejettent cette réforme en bloc. Si le Conseil constitutionnel estime que le texte de loi proposé par le gouvernement est compatible avec la Constitution et valide ainsi cette réforme, cela ne mettra pas fin à la mobilisation. Soutenu par La France Insoumise, l’intersyndicale pourrait lancer un nouvel appel à manifester bien que le mouvement soit en train de s’essouffler. D’ailleurs, le patron de laCFDTLaurent Berger, à la tête du cortège depuis le début de la mobilisation, a déclaré qu’il ne manifesterait pas pendant six mois sur la réforme des retraites. Pour mettre fin à ce défilé incessant, il faut que «leprésident de la République entende l’opposition très majoritaire des Françaises et des Français, qu’il recule et qu’il retire ce texte de loi. Il n’y a pas de honte à dire ‘Je me suis trompé’» explique le député et coordinateur de LFI. Si le gouvernement souhaite contourner le débat parlementaire pour faire adopter son texte de loi, la gauche invoque l’article 10 de la Constitution qui permettrait au chef d’Étatde procéder à une seconde délibération devant les députés à l’Assemblée nationale avant de promulguer la réforme. Un scénario totalement écarté par l’exécutif malgré la situation de blocage dans laquelle il s’enlise. «L’objectif aujourd’hui, c’est la poursuite de la mobilisation, de la grève pour obtenir le retrait de ce texte de loi. C’est la revendication de l’intersyndicale unie que je soutiens également» martèle notre invité. Dimanche dernier, Boris Vallaud qui occupe les bancs de la Nupes et gouverne le groupe socialiste à l’Assemblée, a utilisé le terme de «forcenéde l’Élysée » pour qualifier le président de la République. Des propos que Manuel Bompard légitime : «Je ressens la même chose […] le fait que le Président de la République est calfeutré dans le Palais, qu’il ne veut discuter avec personne et qui fait comme si depuis trois mois, il n’y avait pas des mobilisations sociales plus puissantes depuis 30 ou 50 ans» poursuit l’ancien député européen. Adrien Quatennens : le «sparadrop» de La France Insoumise Cette crise sociale remue en interne une polémique chez LFI : celle de la réintégration d'Adrien Quatennens, condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales. Si les députés de sa famille politique ont majoritairement voté en faveur de sa réintégration au sein de l’hémicycle, son retour est fortement contesté par les autres membres de la Nupes. Un malaise qui s’installe progressivement à gauche et qui pourrait fragiliser cette alliance instiguée par Jean-Luc Mélenchon. De son côté Manuel Bompard refuse de s’exprimer sur son vote et garde son bulletin fermé. «Je suis très attaché à la prise en compte de cette question de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles» affirme notre invité face au feu de critiques des députés de gauche qui jugent la réintégration de l’ancien Numérodeux de LFI comme une «grave faute politique» et un «mauvais signal» envoyé au lectorat féminin. «Je considère que nous avons fait la démonstration que nous prenons très au sérieux cette question puisqu’à l’issue d’une condamnation judiciaire, il a eu une condamnation politique. Je suis pour qu’on prenne en charge cette questions de manière très importante mais je crois qu’on a le droit aussi au pardon et à la réparation d’une faute quand il a eu une sanction» défend Manuel Bompard qui suit la ligne de son groupe parlementaire. Un choix assumé qui n’en fait pas moins trembler la Nupes et indigne ses signataires, à commencer par Fabien Roussel qui la décrit comme étant «dépassée». «Je ne suis pas d’accord. La Nupes ne se conjugue pas au passé […] elle continue à être une grande force si on veut être une alternative face à un macronisme déclinant en voie d’explosion interne» affirme notre invité. Hier, Jean-Luc Mélenchon a semé le trouble dans un tweet énigmatique à la suite d’un sondage. Selon le chef de file de LFI, il passerait la barre des 20% avec François Ruffin au deuxième tour. Cela signifie-t-il que Jean-Luc Mélenchon adoube son dauphin pour la présidentielle de 2027 ? «François Ruffin est une personnalité très importante pour nous […] c’est un atout pour nous» concède Manuel Bompard qui souhaite mettre sur la table lors de la prochaine campagne, le partage des richesses, l’augmentation des salaires par temps d’inflation et l’urgence climatique.
Alors que les tensions politiques et sociales ne retombent pas, la décision des sages du Conseil constitutionnel est attendue par tous vendredi, afin de connaître le sort de la réforme des retraites. Ce vendredi 14 avril 2023 marquera-t-il la fin de l’histoire de la réforme des retraites, quel que soit le scénario? Olivier Véran, porte-parole du gouvernement et invité des 4 vérités ce mercredi 12 avril 2023, exprime sa confiance car «jamais une réforme des retraites n’avait entraîné autant d’heures de débat dans deux chambres parlementaires». Le gouvernement semble tourmenté par le climat actuel, des dissonances sont apparues entre le Président de la République et sa Première ministre, et les passes d’armes se multiplient entre les membres du gouvernement, en place depuis moins d’un an. Outre la réforme des retraites, la situation à l’international et notamment le discours d’Emmanuel Macron concernant Taïwan a également fait réagir. Le Président a défendu une «autonomie» européenne face à la Chine et aux États-Unis. Pour l’ancien ministre Olivier Véran, «l’Europe a une voix forte sur le plan diplomatique international, et heureusement que l’Europe a le droit d’avoir ses positions qui lui sont propres, et de tenir à la participation active à l’équilibre du monde[…] Nous n’avons pas d’ennemis, nous avons des alliés, parfois des concurrents, et nous avons une vocation à nous exprimer sur la scène internationale ». Malgré la remarque d’Emmanuel Macron qui a suscité des remous de part et d'autre de l'Atlantique, le porte-parole du gouvernement affirme que «c’est la ligne européenne depuis des années, qui consiste à reconnaître qu’un équilibre a été trouvé, garant de l’harmonie, et nous tenons cette position en indépendance européennevis-à-vis de nos partenaires et amis ». Crèches: la grande inquiétude En France, un rapport accablant de l’IGAS, l’inspection générale des affaires sociales, évoque une situation dans lescrèches comparable à celle des EHPAD, avec des violences, des négligences et une «maltraitance institutionnelle». Les inspecteurs ont été missionnés par le gouvernement, après la mort en juin dernier d'un bébé de 11 mois dans une crèche privée à Lyon. Pour effectuer ce rapport, les inspecteurs ont visité 36 établissements et ont interrogé environ 5.000 directeurs, 12.000 salariés de crèches et 27.000 parents.Alors que 40% des familles françaises n’ont pas de solution adaptée à leur besoin, pour un enfant avant l’âge de 3 ans et que les places en crèche se font rares dans les grandes villes, les parents découvrent avec effroi la situation alarmante des établissements d'accueil destinés aux jeunes enfants. D’après Olivier Véran, «dans tous les métiers du soin on constate la même chose, une perte d’attractivité des métiers parfois une perte de sens, et donc un manque de personnel[…] si globalement le rapport montre que le système fonctionne bien et est de qualité, il y a des endroits où c’est en particulier difficile et tendu et on doit y apporter des réponses ». L’ancien ministre affirme qu’un chantier, prioritaire selon lui, est en cours pour proposer 200000 places supplémentaires pour accueillir des enfants en crèche, mais aussi pour la formation des professionnels et pour des contrôles, notamment.
Cette semaine est à nouveau décisive pour le projet de la réforme des retraites, largement contesté et rejeté chez les parlementaires et citoyens français. Le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision le vendredi 14 avril: cette réforme sera-t-elle validée ou censurée? Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France et opposé à cette réforme, était l’invité de Thomas Sotto sur le plateau des 4 vérités mardi 11 avril 2023. Ce dernier a affirmé attendre une position très claire du Conseil constitutionnelsur la question du principe d’égalité devant la loi. L’un des points d’opposition de l’homme politique est l’«injustice» face au nombre d’annuités en fonction de l’âge d’entrée dans la vie active. «Tout le monde devra respecter la décision du Conseil constitutionnel[…]mais la décision ne changera rien au traumatisme qu’il y a dans le pays», affirme l’ancien ministre. Pour Xavier Bertrand, c’est une crise politique et une crise sociale qui touchent notre pays, «il n’y a pas seulement une remise en cause de l’allongement du temps de travail, il y a une remise en cause du rapport au travail». Si le chômage baisse en France, Xavier Bertrand rappelle que de nombreuses personnes ayant un emploi n’arrivent pas à s’en sortir, ces travailleurs pauvres dont «quasiment personne ne parle, ces invisibles, ces travailleurs de seconde ligne, on en a beaucoup parlé au moment de la crise Covid, et aujourd’hui ce sont à nouveau les oubliés». Pour lui, les manifestations de villes moyennes «qui représentent les classes moyennes, traduisent un malaise profond… On ne pourra pas rester quatre années de plus en mettant le couvercle sur cette marmite sociale, ce n’est pas pensable». La Vème république semble à bout de souffle, affaiblie par cette nouvellecrise démocratique qui pose la question de nos institutions et de la façon de gouverner. Le président de la région Hauts-de-France pense qu’«il faut une nouvelle méthode, basée sur le dialogue social, trouver des solutions avec les partenaires sociaux». Chez les Républicains, divisés sur le sujet de la réforme des retraites, Xavier Bertrand fait partie de ceux qui refusaient cette réforme telle qu’elle a été présentée par le gouvernement et qu’il juge «trop injuste», même s’il a affirmé être d’accord sur le principe de travailler plus longtemps. Les Républicains font face à de nombreuses discordes au sein de leur propre parti qui semble à nouveau fragilisé, alors que certains parlementaires soutiennent le texte de la réforme, d’autres non, certains ont voté la motion de censure et d’autres non… La situation à Taïwan inquiète Côté international, Pékin montre les muscles dans le détroit de Taïwan et inquiète l’Occident. En effet, la situation à Taïwan est de plus en plus tendue, la Chine multiplie les exercices militaires. Neuf navires de guerre chinois et 26 aéronefs ont été repérés aujourd'hui par les autorités taïwanaises. Emmanuel Macron a affirmé la semaine dernière que «l’Europe ne doit pas se laisser entraîner dans des guerres qui ne sont pas les siennes». Pour Xavier Bertrand, en désaccord avec le président de la République, «l’intégrité de Taïwan ne peut pas être remis en cause par la Chine […] la voix de la France doit toujours être l’indépendance, ne pas être dupe de ce que veulent les chinois, et donc être du côté de Taïwan bien évidemment». Pour ce dernier, il faut rappeler ce qu’est le droit international, les principes auxquels il faut se tenir.
La semaine dernière, Emmanuel Macron s’est rendu en Chine lors d’une visière d’État, l’occasion pour le Président de la République de consolider les liens avec l’empire du Milieu et ainsi de tirer parti des relations entre Xi Jinping et Vladimir Poutine pour tenter de marquer une trêve dans la guerre en Ukraine. Au-delà des enjeux diplomatiques de ce voyage officiel, cette rencontre au sommet entre le président chinois et Emmanuel Macron accompagné par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devait également définir le lien économique intrinsèque avec l’Europe. À l’issue de cette visite protocolaire, la Chine est-elle un partenaire ou un adversaire de l’Union européenne ? C’est la question qui a été posée à Thierry Breton ce lundi 10 avril 2023. Pour le commissaire européen au marché intérieur, «la Chine est un très grand partenaire commercial» au même titre que l’Europe tire son épingle du jeu puisqu’elle représente 20% des exportations : «On est plus important pour la Chine qu’elle ne l’est pour nous». Néanmoins, cette grande puissance reste un «rivale systémique» comme la qualifiait l’ancien président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker. «Nous devons dérisquer les relations que nous avons avec la Chine […] c’est un voyage important car c’est l’Europe dont il s’agit» affirme notre invité qui insiste sur l’importance de «clarifier les choses» pour préciser la politique de l’Europe. En effet, beaucoup de diplomates chinois ont commenté ce voyage en fustigeant la commission européenne, selon eux, trop soumise aux intérêts américains. «L’Europe n’est pas alignée ni avec les États-Unis, ni avec la Chine même si bien entendu nous sommes alliés avec les États-Unis et notamment dans le cadre de la guerre en Ukraine» rappelle Thierry Breton qui souhaite malgré tout préserver cette voie singulière pour «pouvoir peser dans le monde tel qu’il vient». Dans un contexte d’ultra violence marquée par la frappe russe qui se poursuit aux portes de l’UE, l’Europe protège ses arrières en augmentant «l’autonomie stratégique, la défense, et l’autonomie en matière industrielle». Malgré ces précautions d’usage, les tensions montent d’un cran autour de Taïwan. Quelle position faut-il adopter, alors que les États-Unis font monter la pression ? De son côté, Emmanuel Macron joue la neutralité après avoir affirmé qu’il ne voulait pas prendre partie pour éviter d’accentuer les tensions. «Il y a une volonté très claire de Xi Jinping de réunifier la Chine puisqu’il considère que Taïwan fait partie de la Chine. En ce qui concerne l’Europe, là aussi les choses sont très claires, l’Europe est pour le maintien du statu quo […] il faut être très vigilant à ce que ça se passe dans ce contexte» martèle le commissaire européen. Europe : comment se protéger des cyber attaques ? Parmi les nouveaux enjeux prioritaires de l’Europe, Thierry Breton a annoncé que le continent allait prochainement se doter d’un bouclier anti cyber-attaques. En effet, ces agressions sur le numérique se sont multipliées depuis le début de la guerre en Ukraine. Un projet plus que nécessaire qui se chiffre en milliard d’euros. «C’est absolument indispensable […] les cyber attaques font hélas parties de notre vie quotidienne dans l’espace informationnel dans lequel on passe beaucoup de temps. Il faut protéger cet espace contesté» affirme notre invité qui rappelle que ces attaques sur le numérique ont augmenté de 140% depuis la guerre en Ukraine. Ce nouveau dispositif va permettre de détecter toute intrusion ou action malveillante à l’égard de l’Europe. Un dôme de surveillance qui n’est pas superflue selon l’ancien ministre de l’Économie et des Finances pour contrecarrer la Russie, principale assaillante dans cette guerre numérique. Mardi 11 avril 2023, Thierry Breton va effectué une tournée en Roumanie puis en Italie pour tenter de parler aux gouvernants de ces pays. Un voyage majeur durant lequel il abordera le plan européen concernant les livraisons d’armes à l’Ukraine. Un vaste dossier à l’heure où les pays européens doivent envoyer prochainement pas moins de un million de munitions en Ukraine. «C’est l’objectif que nous nous sommes fixés pour répondre aux demandes des autorités de défense ukrainiennes […] il faut maintenir et aider les Ukrainiens à se protéger contre les agressions russes» explique notre invité qui souhaite accroître la production et la cadence de munitions. «Il y a une urgence. Nous devons faire ça de manière totalement coordonnée et unique» conclut Thierry Breton.
Exécutif, majorité : une seule ligne ? Antoine Armand, auteur du rapport de la commission d’enquête sur l’indépendance énergétique, émet un constat sévère sur les choix faits par la France depuis plusieurs décennies. «Je suis un député concentré et à l’écoutedes Français » explique l’homme politique qui constate que le gouvernement n’a pas beaucoup parlé de la réforme des retraites. Le travail étant un des sujets principaux, la question de pénibilité a beaucoup été posé comme l’amélioration des conditions de travail. Les syndicats ramènent toujours le sujet aux 64 ans. «Cela ne fait plaisir à personne de faire une réforme comme cela» défend Antoine Armand. Aujourd’hui, l’âge moyen de départ à la retraite est à 63 ans et demi, l’âge légal est fixé à 64 ans. Malgré cela, le territoire de Haute-Savoie reste hostile face cette loi. "Cette loi est une des mesures de la vision que nous portons depuis des années et que nous continuerons à apporter sur le travail, c’est-à-dire permettre l’apprentissage, baisser les impôts etc» annonce le député Renaissance. Énergie, le rapport qui accable les choix de la France Le rapport sur l’énergie, est aussi un réquisitoire contre les politiques suivi par le nucléaire. Les chiffres de la production d’électricité en 2022 choquent : la moitié des réacteurs sont en panne. Ces pannes seraient en fait à l’arrêt par EDF pour vérifier les défauts de corrosions sous contrainte, mais aussi dues à des arrêts programmés par la maintenance afin de voir comment vieillissent ces réacteurs. La France a pris un retard considérable en matière énergétique mais aussi en matière d’anticipation. Celle-ci a été excédentaire dans sa production dans les années 2000. La question d’une pénurie se pose. L’existence de l’illusion selon laquelle l’énergie nucléaire serait toujours abondante a provoqué la fermeture des réacteurs de recherche qui auraient permis d’avoir une avance considérable dans le monde. La France faisait cavalier seule en Europe en ayant un parc nucléaire aussi important. L’Allemagne, voisin de la France et principal partenaire, a fermé ses réacteurs. De plus, la catastrophe de Fukushima a marqué les esprits. L’EPR de Flamanville est reporté du à une facture qui augmente. «Le dossier de Flamanville qui a pris une dizaine d’années de retard, doit nous appeler à réfléchir à notre industrie nucléaire. La meilleure façon de défendre le nucléaire, c’est de voir ses limites et ses risques» finit par expliquer l’invité du plateau des 4 Vérités.
Avec sa réforme des retraites majoritairement rejetée par les Français, la cote de popularité d'Emmanuel tombe en flèche. Une chute vertigineuse qui se traduit dans les sondages comme le prouve cette étude de l’Ifop réalisée en mars 2023 : seulement 28% des Français seraient satisfaits du Président. Hier, la mobilisation contre cette réforme tant contestée après le flop de la rencontre entre Élisabeth Borne et l’intersyndical s’est poursuivie, avec certes moins de manifestants mais toujours autant de violence. Du côté de l’Élysée, que faire en attendant la décision tant attendue du Conseil constitutionnel ? « Le gouvernement travaille d’arrache-pied. Les violences sont insupportables […] comme homme de gauche, je continue à penser que cette réforme est nécessaire, juste et responsable» s'évertue à marteler Olivier Klein, invité des 4 vérités ce vendredi 7 avril 2023. Un discours inaudible aussi bien du point de vue des citoyens que des députés de gauche qui se sont fermement opposés à la réforme de retraites. Une ligne politique à contre-courant que le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement défend : «Je parcours les quartiers populaires. Quand je vais dans ces quartiers, les Français que je rencontre ne parlent pas de l’âge de la retraite et du 49.3 car rares sont ceux qui pouvaient partir à la retraite à 62 ans. La réalité de ces gens aujourd’hui, c’est de me parler du pouvoir d’achat, de l’école de leurs enfants et de logements» affirme-t-il avant de dénoncer le «mensongeet les contre-vérités» cultivés par l'opposition. Parmi les opposants à la réforme des retraites qui font barrage au report de l’âge légal de départ, Laurent Berger, numéro 1 de la CFDT, parle d’une «grave crise démocratique» à l’instar de la nouvelle cheffe de file de la CGT, Sophie Binet, qui fait front contre un «gouvernement en circuit fermé». Pour Olivier Klein, les syndicats font de la «démagogie» : «La réalité c’est que notre responsabilité est de sauver le système de retraite à la française par répartition et de refuser un système de retraite par capitalisation». Cette ancienne figure politique de gauche qui se définit toujours comme tel souhaite aller au bout de ce «travail de conviction». Alors que la France est assaillie par de nombreuses crises, le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement se félicite de la bataille menée pour accompagner les Français et atténuer les effets de l’inflation galopante : «C’est la recherche du plein-emploi, c’est le travail que l’on mène sur le pouvoir d’achat avec tous les boucliers que le gouvernement a mis en place : les boucliers tarifaires, la protection des artisans». Des mesures qui ne suffisent pas à calmer la gronde du peuple. «On a besoin de reprendre un effort de pédagogie. On a besoin de parler du quotidien et de dire aux Français ce qu’on va faire pour l’emploi» explique notre invité qui entend l’incompréhension derrière cette mobilisation massive. Dans l’impasse depuis plusieurs semaines, le gouvernement s’enlise dans une crise politique majeure. Cette semaine, un sondage a montré pour la première fois que cette situation aurait pu changer la donne à la présidentielle. En effet, en l’état actuel des choses, l’avantage serait donné à Marine Le Pen qui aurait remporté l’élection avec 55% des voix. Une étude d’opinion qui préoccupe fortement cet ancien maire du Parti Socialiste : «C’est le sens de mon engagement en politique de lutter contre l’extrême droite et ça le sera toujours […] notre responsabilité c’est de continuer à parler aux Français des classes populaires» déclare ce dernier. Logement : que défend le gouvernement? Vaste chantier que celui des logements. C’est la mission d’Olivier Klein à la tête de ce ministère. Si sa politique vise à améliorer les logements sociaux, elle reste sévère pour ceux qui n’en ont pas. En effet, un député Renaissance a déposé cette semaine une proposition de loi pour durcir la législation contre les squatteurs. Une mesure qui triplerait les peines encourues pour violation de domicile et occupation illicite. Un projet de loi fortement contesté par la gauche qui dénonce «une chasse aux pauvres». «Oui, il faut se battre contre les squatteurs. C’est insupportable. On a vu des exemples dans les médias ces dernières semaines. C’est l’exploitation de la misère» justifie notre invité qui souhaite «lutter contre les marchands de sommeil». En revanche, il tient à faire le distinguo entre un squat et un impayé de loyer, qui dans le cas échéant, doit être protégé : «Cette loi permet d’améliorer les préventions sur les expulsions locatives». Et de poursuivre : «J’ai préservé plus de 200 000 places d’hébergement d’urgence» , soit le double que sous le quinquennat de François Hollande. Face à la pénurie de logements effective, Olivier Klein compte augmenter la capacité des logements sociaux : «Il faut construire plus de logements. Il faut accompagner le logement social […] on a décroché avec Bruno Le Maire 6 milliards d'euros de prêt à taux bonifié et on continue à travailler» explique notre invité qui a lancé un Conseil national de la refondation sur le logement avec la patronne de Nexity et Christophe Robert, le président de la fondation Abbé Pierre pour tenter de résoudre cette crise.
Après des semaines de mobilisation dans toute la France, les syndicats et manifestants n’ont pas l’intention de céder et continuent de contester la réforme des retraites. Mercredi 5 avril 2023 à 10h,Élisabeth Borne reçoit l’intersyndicale à Matignon et a exprimé son intention d’essayer de trouver des solutions pour sortir de cette crise sociale. Pour MarineLe Pen, députée du Pas-de-Calais et présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, «ce gouvernement continue à essayer de faire croire aux Français qu’il est dans la discussion et dans le compris. On a bien vu que ce gouvernement depuis la réforme des retraites et même avant, n’a tenu aucun compte de ce qu’il lui était dit». Le jeudi 6 avril aura lieu la 11èmejournée de mobilisation contre cette réforme et les grévistes et manifestants ne semblent pas avoir quelconque espoir concernant les discussions prévues aujourd’hui. Marine Le Pen a exprimé son soutien face aux manifestations car «les gains financiers qui étaient attendus de cette réforme seront certainement dérisoires, en revanche la conséquence sera la baisse massive des pensions». Cette forte mobilisation au sein du pays a amené des violences et des dérapages incontrôlés. Le groupe macroniste Renaissance à l’Assemblée va demander la création d’une commission d’enquête pour savoir d’où viennent ces violences. Selon la présidente du groupe RN à l’Assemblée, la manifestation pacifiste est un droit constitutionnel, «le reste est une volonté de déstabilisation des institutions». Marine Le Pen a accusé Gérald Darmanin, ainsi que ses prédécesseurs de «complaisance». D’après cette dernière, «depuis Nicolas Sarkozy, des groupes d’ultra-gauche sont utilisés pour discréditer la contestation sociale, les mouvements sociaux […] Il est temps d’y mettre fin». Le Conseil constitutionnel sous haute pression Le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision sur ce texte de la réforme des retraites le 14 avril, et il a, selon la députée RN, de «très bonnes raisons de censurer ce texte, notamment une jurisprudence […] qui indique que le gouvernement a commis une erreur lourde de procédure». En cas de validation du texte par le Conseil constitutionnel, la réforme sera donc adoptée et «le rendez-vous sera électoral, aux prochaines présidentielles, c’est là que cette réforme pourrait être annulées […] mais même pour les Européennes, ce sera un moyen pour les Français d’exprimer la sanction à l’égard du gouvernement mais également à l’égard des mouvements politiques qui ont soutenu cette réforme injuste», a expliqué l’ancienne finaliste à la présidentielle. D’après MarineLe Pen, en cas de crise politique comme celle que nous vivons «il faut se retourner au peuple, c’est lui le souverain, c’est dans notre Constitution, c’est lui qui doit trancher […] soit on utilise le référendum […] soit la dissolution». Pour la députée RN, Emmanuel Macron aurait dû agir juste après la motion de censure à l’encontre d’Élisabeth Borne, mais faire un remaniement gouvernemental maintenant «serait le pire signal», car comme lors de la crise des gilets jaunes«il aura fallu attendre les violences pour que le Président fasse mine d’entendre les Français».
À Marseille, 14 personnes sont mortes dans des règlements de compte liés au trafic de drogue depuis le début de l’année 2023. Trois nouvelles personnes sont décédées dans la nuit de dimanche à lundi, dont un adolescent de 16 ans. Les mineurs ne sont aujourd’hui plus épargnés. Le trafic de drogue est très présent dans la ville côtière et ne semble pas lâcher du lest. Les saisies de produits stupéfiants et les peines prononcées se multiplient. La police et la justice françaiseont-elles perdu la bataille à Marseille, alors que Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur a considérablement renforcé le nombre de policiers dans la ville? Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice et invité sur le plateau des 4 vérités ce mardi 4 avril 2023, affirme qu’il «fait un lien direct entre les trafiquants et les consommateurs […] le confort festif, ça donne lieu à des règlements de compte, ceux qui consomment le petit pétard le samedi soir devraient s’en souvenir». Le garde des Sceaux affirme être contre la libéralisation de la consommation de produits stupéfiants, «il faut interdire, et maintenir cette interdiction». Des moyens supplémentaires sont en effet mis en place, avec notamment 150 millions d’euros pour la police marseillaise, annoncés par Emmanuel Macron en 2021. La procureure de la ville a pour autant exprimé que les fusillades sont le fruit d’une «logique de vendetta». Le garde des Sceaux affirme au micro de Thomas Sotto qu’il a «pris un certain nombre de circulaires pour lutter contre le trafic de stupéfiants, c’est un combat qui ne s’arrête jamais […] Il a des saisies de plus en plus importantes, on a par exemple réglé la question des mules de Cayenne, ces jeunes gens qui prenaient l’avion pour importer des produits stupéfiants, il y a 100% de contrôles aujourd’hui ». Aujourd’hui, l’État a développé la saisie des avoirs criminels, il est possible de saisir des immeubles ou des biens, et de les redistribuer à des associations caritatives. Éric Dupond-Moretti a expliqué sur le plateau des 4 vérités qu’un plan d’action est en cours pour renforcer considérablement les moyens de la justice française: 1500 magistrats et 1500 greffiers de plus, des juristes-assistants en plus (300 ont récemment été recrutés). Pour le ministre, c’est «comme ça que nous parviendrons à mieux combattre ce trafic de stupéfiants». La violence et les tensions de plus en plus fortes dans tout le pays Au-delà des règlements de compte que subit la ville de Marseille, c’est tout un pays qui est régi par de vives tensions depuis plusieurs semaines. Les manifestations contre la réforme des retraites, très contestée, et pour les méga-bassines de Sainte-Soline ont donné lieu à des dérapages et parfois à de violents incidents. Concernant Sainte-Soline, pour le garde des Sceaux «on peut manifester, c’est un droit constitutionnel, sauf que là les manifestations étaient interdites […] On s’en est pris violemment aux forces de l’ordre, qui étaient là pour sécuriser les lieux». Pour l’ancien avocat, «certains jettent de l’huile sur le feu en permanence, pour abattre la République». Ce climat de violence, d’après lui, profite à une extrême-droite silencieuse. Concernant les violences policières, Éric Dupond-Moretti affirme que «bien sûr qu’à chaque fois qu’il y a un dérapage, il doit être sanctionné», mais refuse qu’on fasse des généralités et qu’on parle de violence systémique.
Cette semaine, 2 rendez-vous important dans la mobilisation contre la réforme des retraites sont prévus. Mercredi 5 avril 2023, l’intersyndicale rencontre la Première ministre Elisabeth Borne à Matignon, afin de relancer les discussions et espérer trouver un compromis. Le lendemain, jeudi 6 avril 2023, une nouvelle journée de grève et manifestation contre la réforme, la 11ème, se déroulera dans toute la France. Le conflit perdure et personne ne semble y trouver une issue, après des semaines de contestation. Pour François Asselin, président de la CPME, Confédération générale des petites et moyennes entreprises, invité sur le plateau des 4 vérités ce lundi 3 avril « J’ai l’impression que tout est excessif, sauf la réforme elle-même […] Quand on regarde de façon factuelle cette réforme des retraites, si on veut sauver notre régime par répartition, nous sommes obligés de nous mettre au travail, de trouver des mesures d’équilibre. » Le président de la CPME affirme trouver cette réforme équilibrée et raisonnable, et que « 4 français sur 10 pourront partir avant 64 ans ». La CPME a rendez-vous également ce mercredi 5 avril avec la Première ministre et espère « passer du mode défiance au mode confiance », comme l’explique son président. Pour ce-dernier, beaucoup de choses restent à faire avec les partenaires sociaux, sur les carrières professionnelles, pour stabiliser les retraites grâce aux excédents des caisses complémentaires de retraite, gérées par la CPME. Le mouvement social et l’obstination du gouvernement, impactent les commerçants, notamment ceux situés sur les cortèges comme l’explique François Asselin, mais a moins de conséquences sur les entreprises qui ont su s’organiser depuis le début de la mobilisation. Lorsque le pays est en grève, « la consommation des français chute et cela fragilise notre tissu économique ». Concernant l’emploi des seniors, la France est le mauvais élève de l’Union européenne et l’index senior proposé par le gouvernement pour valoriser et encourager l’emploi des plus de 55 ans ne concernera pas les entreprises de moins de 300 salariés. Pour François Asselin, l’appliquer aux entreprises d’au moins 50 salariés ce serait risquer « de mettre des mesures coercitives à la sortie, si on commence à refermer la sortie, et ne pas pouvoir licencier un senior, vous risquez de bloquer l’entrée […] Il faut trouver un moyen de conserver les seniors et inciter l’embauche des seniors ». La CPME veut avancer avec les syndicats, malgré la mésentente Concernant les liens entre les syndicats et la CPME, ceux-ci n'ont jamais cessé. Mais la CGT a une nouvelle secrétaire générale, Sophie Binet, qui succède à Philippe Martinez. L’ancienne CPE a affirmé qu’il n’y aura ni trêve, ni suspension ou médiation, tant que cette réforme n’est pas abandonnée. François Asselin veut alors « entamer le dialogue et voir ce qu’on peut faire ensemble […] car on a besoin d’avancer » avec la nouvelle patronne de la CGT, malgré des désaccords visibles sur cette réforme.
Retraites, le gouvernement inflexible De nombreux élus de gauche souhaitent la mise en place d’un référendum d’initiatives partagées pour la réforme des retraites. L’invité des 4 Vérités avait proposé un référendum et avait déposé la même procédure, l’homme politique avait déjà obtenu 30 signataires. «Je suis ravi que la gauche ait repris» annonce Nicolas Dupont-Aignan, outré. La possibilité qu’il y ait un référendum est envisageable malgré que celui-ci soit contre l’avis du président, 185 signatures de députés et sénateurs l’ont signé. De plus, 4 900 000 signatures sont requises afin que ce référendum soit appliqué. «Le problème d’Emmanuel Macron, c’est comme une cocotte-minute : si vous fermez le bouchon en haut, l’air ne peut pas partir. Ensuite, vous allumez le gaz dessous et ça explose. C’est ce qu’il se passe dans le pays actuellement» explique le député de l’Essonne qui ne comprend pas pourquoi les habitants du pays ne sont pas associés aux décisions prises par l’Etat. Retraites, bras de fer entre gouvernement et syndicats Mercredi 5 avril, Elisabeth Borne recevra l’intersyndicale qui demande le retrait des 64 ans. Le gouvernement annonce déjà qu’il ne les retirera pas. «Je suis inquiet (…) Aujourd’hui, les gens viennent me dire que le problème c’est Emmanuel Macron» explique le président de Debout La France. Certaines personnes veulent lancer une destitution sur la base de l’article 68 : un homme qui use et abuse de ses pouvoirs. Le Conseil Institutionnel étant un organisme juridique, il y a une possibilité que la réforme puisse être censurée selon l’invité des 4 Vérités. Un détournement de procédure aurait été utilisé en usant une loi rectificative de sécurité sociale. Or, cette réforme joue sur la vie quotidienne de millions de français. Fin de vie, vers l’aide active à mourir ? La convention citoyenne sur la fin de vie rendra ses conclusions le dimanche 2 avril. Le lundi 3 avril, celle-ci rencontra Emmanuel Macron. « Je pense qu’il faut appliquer la loi Leonetti qui n’est pas appliqué dans notre pays et avoir des soins palliatifs décents» explique l’homme politique qui souhaite régler les souffrances en premier. Une inflation à 25% a été appliqué sur les produits alimentaires. Le député de l’Essonne demande une TVA à taux 0 pour les produits de première nécessité comme l’ont fait l’Espagne et le Portugal. Le gouvernement a annoncé qu’il allait mettre fin à l’obligation vaccinale pour les soignants puisqu’il suit l’avis de la Haute Autorité de Santé. Le ministère de la Santé répète tout de même qu’il est important de se faire vacciner. Debout La France, quelle place à droite ? Le groupe Debout La France a récemment reçu des milliers d’adhésion. «Je suis convaincu qu’il faut créer un grand pole gaulliste dans notre pays» défend Nicolas Dupont-Aignan qui est convaincu que le parti va rassembler ceux qui ont une certaine idée du pays, de la morale. Debout la france dressera sa liste puis envisagera une potentielle coalition avec le Rassemblement National. L’invité des 4 Vérités demande des législatives anticipées ou une nouvelle élection présidentielle avant les élections européennes.
Jeudi 30 mars, Emmanuel Macron était en déplacement à Savines-le-Lac, dans lesHautes-Alpes, pour présenter les grandes lignes du «planeau» trèsattendu.Ce plan de sobriété et de réutilisation des eaux usées, qui comporte 53 mesures, est destiné à mieux gérer cette ressource menacée par la sécheresse.L’objectif ?Réduire de 10% la quantité d’eau prélevée d’ici2030 dans le pays.En pleine crise de contestation contre la réforme des retraites, cette première sortie présidentielle depuis l’adoption de la réforme des retraites par le 49.3, s’annonçait sous haute tension.«On ne peut pas dire que le Président restebunkeriséet puis derrière critiquer le fait qu’il aille sur le terrain.C’est important qu’il aille sur le terrain», commente le député Renaissance des Yvelines, Karl Olive, invité des 4 Vérités, vendredi 31 mars 2023, sur France 2.Sur place, plusieurs dizaines de manifestants étaient présents, néanmoins, ils ont été tenus à une centaine de mètres du chef de l’État, arrivé sous bonne escorte.«Quoi qu’il fasse, c’est systématiquement battu en brèche.En revanche ce qui est important, c’est de rencontrer des maires, des présidents d’associations, de continuer à aller sentir le terrain.C’est important, nous ne l’avons pas suffisamment fait ces derniers mois», explique l’élu.«Nous n’avons pas été suffisammentadroitspour expliquer ce qu’était le système des retraites en France, le déséquilibre qu’ilentraîne,et où nous souhaitions aller», ajoute-t-il, admettant «une maladresse» sur le sujet «des 1200 euros pour les nouveaux retraités». Selon les enquêtes d’opinion, la majorité des Français sont principalement opposés à l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite, de 62 à 64 ans, prévu par l’article 7.Alors que le texte est actuellement à l’étude au Conseil constitutionnel, qui rendra ses conclusions, le 14 avril prochain, la Première ministre, Élisabeth Borne, doit rencontrer les syndicats à Matignon la semaine prochaine.«Il faut continuer à discuter avec lesorganisationssyndicales. Encore faut-il qu’elles acceptent les mains tendues.Il faut également continuer à discuter avec les organisations politiques, encore faut-il qu’elles acceptent de rencontrer lagouvernance»,souligne Karl Olive.De son côté, LaurentBerger, secrétaire général de la CFDT a proposé une médiation, à 3 ou 4 personnes, refusée par le gouvernement.«Tout cela va dans le bon sens.Nous devons continuer à avancer», explique le député, qui appelle à un «Grenelle du travail» et se dit favorable à un retour du «cumul des fonctions entre député et maire».Legouvernement ira-t-il jusqu’au bout sur l’âge légal ?«Même à 64 ans, on sera encore l’un des pays d’Europe qui part le plus tôt en retraite.On peut continuer à aménager un certain nombre de choses, mais 64 ans, c’estacté»,affirme-t-il. Violences :quels responsables ? Ces derniers jours ont été marqués par l’explosion de violences dans les cortèges, notamment à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres.«On va remettre le curseur à l’endroit.Les policiers sont là pour protéger les Français.La sécurité est la première de nos libertés.Je soutiens fermement toutes les forces de sécurité et les remercie pour le travail qui est fait.La police n’est pas violente.Contrairement à ce que dit M. Mélenchon et son orchestre, la police ne tue pas, elle vient nous protéger.Quand les manifestations sont interdites et illégales, on ne se déplace pas»,assure fermementKarl Olive, admettant « des dérapages».«Des enquêtes sontdiligentéesà l’intérieur, mais necomptezpas sur moi pour critiquer les forcessécurité carces gens-là en prennent plein la gueule au quotidien pour nous permettre d’être le beau pays qui est lenotre», ajoute-t-il, accusant La France insoumise de «bousiller nos institutions».«J’appelle à un sursaut républicain qui condamne toutes ces violences», martèle-t-il.
En pleine crise autour de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a accordé une interview à Pif Gadget, à l’occasion des 75 ans du magazine pour enfants. De son côté, la Première ministre, Élisabeth Borne, recevra les syndicats à Matignon la semaine prochaine. L’heure du compromis a-t-elle sonné ? «Le président de la République a décidé de faire payer ceux qui n’ont pas grand chose plutôt que ceux qui pourraient mieux participer à la solidarité nationale», déplore Boris Vallaud, député et président du groupe Socialise à l’Assemblée nationale, invité des 4 vérités, jeudi 30 mars. Après des semaines de débat houleux à l’Assemblée nationale, le gouvernement a finalement adopté cette réforme via le 49.3. Principal point d’achoppement ? L’article 7, qui prévoit l’allongement de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans. «Le compromis que les uns et les autres demandent au président de la République c’est de retirer la mesure de l’âge», affirme l’élu des Landes. Il renchérit : «Pour sortir de la crise, il faut suspendre ou retirer cette réforme». Élisabeth Borne : «stop ou encore ?» Au soir de la dixième journée de mobilisation, mardi 28 mars, les syndicats ont d’ores et déjà appelé à une nouvelle journée de grève, le 6 avril prochain. Et ce, malgré une participation en baisse. À quoi doit-on s’attendre dans les prochaines semaines ? «Le pays souffre et le mal qui le ronge c’est l’injustice. On fait payer le ‘quoi qu’il en coûte' à celles et ceux que l’on a applaudi à 20h. C’est une crise sociale profonde, en pleine crise de la vie chère. C’est aussi une crise politique et institutionnelle. Emmanuel Macron a disqualifié ceux qui sont ses interlocuteurs, les partenaires sociaux, le Parlement», commente Boris Vallaud. Alors que des rumeurs autour d’un remaniement ministériel font bon train, Élisabeth Borne peut-elle rester en poste ? «Elle est en grand état de faiblesse. La question de sa capacité à gouverner est posée», estime le député. Une seule solution selon lui : «le retrait de la réforme». Ce lundi 27 mars, dans le cadred'une réunion à l'Élyséeavec les responsables de la majorité présidentielle et des cadres du gouvernement, le chef de l'État a pointé un «réel projet politique mené par La France Insoumise qui tente de légitimer l'ordre raisonnable, nos institutions, les outils institutionnels». «Dans le moment que l’on est en train de vivre, la solution à l’incendie social c’est le gouvernement qui l’a entre les mains. Plutôt que de chercher la responsabilité chez les autres, il ferait bien d’assumer les siennes. La sienne pour apaiser les pays aujourd’hui, c’est de prendre une décision forte : réitère la réforme», réitère Boris Vallaud.
Même si les chiffres de participation sont en baisse, la colère ne faiblit pas contre la réforme des retraites.Au soir de ladixième journée de manifestation nationale, mardi 28 mars, les syndicats ont appelé à une nouvelle journée d’action le jeudi 6 avril.De son côté, Laurent Berger, le secrétaire général de laCFDT, ademandé de mettre en «suspens» l’article 7, qui prévoit l’allongement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, et de mettre en place une médiation « de 3 ou 4 personnes», afin d’interroger les différents partis.Une demande refusée par le gouvernement.«Toute main tendue est bonne à prendre, toute main tendue doit être considérée.On doit tous ensemble être prêts à discuter, à examiner le très grand nombre de points àexaminer»,commente, François Bayrou, invité des 4 Vérités, mercredi 29 mars, sur France 2.Dans la foulée, la Première ministre, Élisabeth Borne, a invité l’intersyndicale à Matignon, en début de semaine prochaine.Une demande à laquelle les syndicats devraient répondre favorablement.«La situation dans laquelle nous sommes,est insupportable,immorale,scandaleuse:on paye les pensions avec de la dette», fustige le patron du Modem au micro de ThomasSotto.«Il ne devrait pas y avoir un seul responsable, ni politique, ni syndicat, qui s’en accommode», précise-t-il. Pour trancher la question, certains membres de l’opposition, notamment à gauche, appellent au référendum.«Je pense que c’était une méthode, j’ai défendu longtemps cette idée. (…)Mais aujourd’hui tout cela a été engagé, acté. (…)On ne peut pas changer de ligne à ce point.Je crois que l’on peut discuter et qu’il y a matière à discuter», souligne lehaut commissaireau plan, qui estime qu’il y a une «responsabilité morale» à rééquilibrer notre système de retraites. Depuis le recours au 49.3 par le gouvernement, l’ambiance serait délétère au gouvernement.Legouvernement peut-il tenir ?«On a tous des responsabilités. (…)Sans doute, on aurait pu faire mieux etautrement»,admet François Bayrou, qui dément toute forme de tension entre lui et le chef de l’Etat.«Il faut bien que l’on sorte de l’affrontement dans lequel on est», estime-t-il.«La pause qui est produite par l’effet du Conseil Constitutionnel pourrait être émise à profit.Je suis absolumentsûrqu’il y a des échanges, en privé.Il est bon qu’il en soit ainsi», ajoute-t-il. Total Energies :inflation et augmentation des salaires En pleine crise sociale, la rémunération totale du président-directeur général deTotalEnergies, PatrickPouyanné, a augmenté de23,33%en 2022 par rapport à 2021.En 2023, cette hausse s’élève déjà à10%.«Ce n’est pas le monde dont je rêverais, dans mon esprit, le monde idéal serait plus équilibré.Mais c’est comme ça que fonctionne l’économie.Si ce n’était pasTotal,ce seraitqui ?Les entreprisesétrangèresqui viendraient en France et on se plaindrait que la valeur ajoutée du pays parte ailleurs.On peut aller vers un monde plus équilibré.Pour autant, ces grandes entreprises font partie du patrimoine du pays», reconnaît François Bayrou.
Ce mardi 28 mars 2023 marquera la 10ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Une énième marche qui risque d’être explosive avec encore une fois des grèves et des manifestations. Un feuilleton qui commence à ressembler à un jour sans fin et que le Rassemblement National soutient face à l’hostilité d’un gouvernementimpassible . «Nous soutenons le mouvement social, pacifiste et l’expression de ces millions de Français qui défilent pour la dixième fois consécutive […] et qui contestent la réforme des retraites» affirme Sébastien Chenu, invité des 4 vérités. Le vice-président du RN déplore la brutalité du gouvernement qui s’évertue à «imposer une réforme» vivement contestée par une majorité de Français et de députés. Un projet de loi qui n’a pas été soumis au vote à l’Assemblée nationale faisant grincer des dents le banc de l’opposition qu’occupe le député de la 19e circonscription du nord. «La réforme des retraites n’a jamais été votée à l’Assemblée nationale, elle n’a donc pas de légitimité politique. Nous n’avons jamais été consultés sur ce texte» rappelle notre invité alors que le RN avait déposé une motion de censure pour tenter de bloquer le passage en force du gouvernement. Alors comment sortir de cette impasse qui a fait sombrer le pays dans un chaos dès plus total ? «Ce serait de consulter les Français par référendum après l’avis du Conseil Constitutionnel que nous attendons» explique le conseiller régional des Hauts-de-France.Si le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, demande une pause législative pour apaiser les tensions qui ne cessent de s’intensifier, le Rassemblement National exige un retrait du texte, majoritairement rejeté. Si la gronde du peuple se manifeste dans les cortèges, le Rassemblement national n’a pas répondu à l’appel de l’intersyndicale. En effet, les députés RN ne sont pas les bienvenus comme le rappelle Thomas Sotto. Ce à quoi se défend Sébastien Chenu : «Ceux qui ont tenté l’obstruction et qui défilent aujourd’hui et qui ont voté Emmanuel Macron […] défiler bras dessus bras dessous avec les gens qui sont de ce genre d’hypocrisie, c’est pas très intéressant. Mais on a fait notre boulot à l’Assemblée nationale» argue le député qui a déposé pas moins de 267 amendements ce qui a permis selon de lui «de mettre dans la lumière les difficultés que posaient cette réforme des retraites» taxée «d’injuste, non-nécessaire» et financièrement bancale. Depuis que la manifestation jeudi 23 mars 2023 a viré à l’affrontement entre black blocs et forces de l’ordre, tout le monde redoute une nouvelle vague de violences auxquelles s’ajoutent les débordements à Sainte-Soline contre les méga-bassines. Un incendie allumé par Emmanuel Macron et alimenté par le gouvernement du point de vue de l’opposition. Pour Sébastien Chenu, le chef de l’État est le seul responsable de ce déferlement de violence qui met le pays à feu et à sang, «et des complices qui jettent de l’huile sur le feu du matin au soir»en référence à ses adversaires de la NUPES. La réforme des retraites signe-t-elle le départ d’Élisabeth Borne? Pour apaiser le climat social, Élisabeth Borne a divulgué sa nouvelle feuille de route à commencer par abandonner l’article 49.3. «Après l’avoir utilisé 11 fois […] je pense que madame Borne est au bout du rouleau. Elle n’a plus aucune autorité. Comment peut-elle imaginer mener une quelconque politique pour le pays ?» fustige Sébastien Chenu qui rejette la main tendue de la Première ministre, prête à construire une nouvelle méthode de gouvernement et des majorités texte par texte avec le plus petit dénominateur commun. «Elle n’a ni autorité, ni majorité. Je lui ai demandé de partir. Elle devrait rendre service à notre pays en partant avec la réforme des retraites sous le bras» poursuit-il. Aujourd’hui devait se tenir les premières négociations concernant un projet de loi sur l’immigration et la lutte contre l’immigration clandestine. Un débat reporté au vu des tensions qui animent le pays. Comment va se positionner le Rassemblement national ? «Ce sera non. Il ouvre une nouvelle voie à l’immigration. Ce texte ouvre à travers le travail la possibilité de régulariser certains sans-papiers» déclare notre invité qui dénonce fermement ce texte : «Il n’y a rien qui réduise l’immigration illégale. On parle pas du regroupement familial, on ne parle pas des expulsions, de la délivrance de visas, de l’acquisition de la nationalité. Il n’y a rien de tout ça». Un sujet majeur pour le RN qui souhaite soumettre aux Français un référendum pour faire passer leur texte.
Ce week-end, une manifestation contre les méga-bassines, un projet de réserve d’eau artificielle, à Sainte Soline dans les Deux-Sèvres, a donné lieu à des affrontements violents. De nombreuses personnes ont été blessées, dont plusieurs dans un état grave. Cette manifestation s’est produite deux jours seulement après celle du jeudi 23 mars 2023, contre la réforme des retraites, où des débordements se sont également produits. Le climat semble tendu partout en France, les manifestations se multiplient et des incidents et actions violentes ont éclaté ces derniers jours, après des semaines de mobilisation pacifiste. Le mouvement social commence-t-il à être débordé par des activistes radicaux?Pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT invité des 4 vérités ce lundi 27 mars 2023, «on noie la contestation sociale dans ce qui malheureusement existe, qui est des actions violentes de quelques-uns en fin de manifestation, en dehors des manifestations». Le syndicaliste condamne toute action violente mais affirme que «le climat dangereux est une raison de plus pour que le gouvernement comprenne que les 64 ans sont rejetés et qu’il faut y revenir». Concernant les violences qui sont survenus à la dernière manifestation de jeudi 23 mars 2023, qui était la deuxième plus grande mobilisation depuis le début du mouvement, Laurent Berger affirme que «ce n’est pas à l’appel de l’Intersyndicale[…] On portera pas la responsabilité de ça ». Le Secrétaire général de la CFDT «appelle le président de la République et la Première ministre, à entendre qu’il y a une voie de sortie, mais que cela nécessite de faire un mouvement de leur côté». Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites Mardi 28 mars 2023, une nouvelle journée de mobilisation aura lieu dans les grandes villes de France. C’est la 10èmedepuis le début du mouvement social et «pas forcément la dernière» selon le secrétaire général de la CFDT qui se dit très préoccupé et très inquiet. Le syndicaliste affirme que sur la question de la réforme des retraites, «ça aurait été très différent avec un vote[…] Il n’y a pas eu de discussion sur le report de l’âge, aucune discussion ». La Première ministre Elisabeth Borne a affirmé vouloir un apaisement et une discussion sur le travail avec les syndicats, après plusieurs semaines sans contact entre le gouvernement et les syndicats. Laurent Berger confirme au micro de Thomas Sotto, qu’il souhaite discuter du travail mais surtout de la question des retraites avec le gouvernement, avec un abandon de cette réforme. La CFDT réclame une «pause» dans ce projet de réforme, pour «ne pas tomber dans la folie qui pourrait s’emparer de notre pays».
«Je suis à la disposition de l’intersyndicale si elle souhaite me rencontrer» disait Emmanuel Macron, président de la République, lors de son discours le vendredi 24 mars. Face à ce discours, la colère des contestataires de la réforme des retraites ne retombe pas. «Emmanuel Macron prend déjà les Français pour des imbéciles depuis longtemps» explique Eva Sas, porte-parole du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. Manifestations, violences : une issue possible ? Pour l’invité des 4 Vérités, le régime des retraites est excédentaire avec un déficit temporaire de 10 à 15 milliards entre 2017 et 2040. Le groupe EELV a aussi fait des propositions de financement alternatif afin d’éviter ces problèmes. Emmanuel Macron a montré un changement de ton : le président de la République est prêt à recevoir les syndicats. Cependant, celui-ci ne répond pas aux demandes syndicales qui est la suspension des 64 ans. La conséquence directe des contestations de cette réforme sont des manifestations, parfois violentes. Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a saisi l’IGPN suite à une possible scène de maltraitance de la part policiers envers des manifestants. «Il y a une grande violence dans le pays aujourd’hui et elle est due entièrement au président de la République» défend la porte-parole du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. Le conseil de l’Europe a alerté la France et s’est dit inquiet de l’usage excessif de la part des forces de l’ordre. De plus, Reporters sans frontières alerte aussi des violences contre les journalistes. Policiers et gendarmes ne sont pas intouchables, plus de 400 d’entre-eux ont été blessé le jeudi 23 mars lors de la manifestation. «C’est la faute du gouvernement parce que c’est un passage en force(…) c’est un problème démocratique» annonce la député EELV de Paris. Bien que les écologistes soient pour la non-violence, certains propos peuvent être de trop. «Ces messages ne font pas appel à la violence, parfois on a différentes façons de s’exprimer» défend l’invité des 4 Vérité qui reste très compréhensive face à l’appel des français devant ce passage en force. A Sainte-Soline, beaucoup de députés écologistes prévoient de protester contre le projet de méga-bassine. Une manifestation potentielle violente est attendue : 3000 policiers sont mobilisés et des objets tels que mortiers et couteaux ont été retrouvé parmi les manifestants. «Nous sommes des lanceurs d’alertes (…) je pense que ces méthodes sont nécessaires» explique la porte-parole EELV. De nombreux problèmes seraient causés par les méga-bassines. Malgré cela, les agriculteurs ont besoin de ces grandes retenues d’eau pour nourrir les français mais aussi l'élevage, l’agriculture.
Depuis l’adoption de la réforme des retraites par le 49.3, le pays est sous tension. Les manifestationssemultiplient et seradicalisent.Et ce, malgré la prise de parole du président de la République, mercredi 22 mars, sur leJTde 13 heures, sur TF1 et France 2.Jeudi 23 mars, la grande journée de mobilisation a connu un regain de participation, mais a été marquée par de nombreux incidents et faits de violences par plusieurs centaines d'éléments radicaux, identifiés comme des Black Blocs.«Il faut aussi se féliciter que la manifestation ait pu aller, à Paris, de bout en bout.C’était le mot d’ordre qui était donné aux forces de l’ordre et il faut le reconnaître », explique Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, invité des 4 Vérités sur France 2, vendredi 24 mars.Il a également salué et soutenu l’action des forces de l’ordre.Les manifestants dénoncent «l’inflexibilité» du président de la République.«Quand on s’est comporté de la sorte dans l’hémicycle, pendant des semaines, qu’on a joué le blocage des institutions, évité le vote, on est aussi un peu responsable de l’exemple que l’on donne quand on est élu de la République», commente le député européen, estimant qu’il devrait y avoir une «unanimité de la classe politique».Ces manifestations mettent également en exergue une forte opposition vis-à-vis du président de la République.Selon Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, le chef de l’Etat «met un bidon d’essence sur le feu».«C’est totalement excessif, le président de la République n’est pas dans le déni.Il reconnaît que cette réforme est impopulaire.Il sait aussi qu’elle est nécessaire.La majorité entière a une responsabilité, c’est de faire passer cette réforme», affirme Stéphane Séjourné, qui déplore le fait que l’accord avec les Républicains n’ait pas été tenu.«On en est là aussi par notre incapacité à avoir une coalition, il faudra que l’on travaille là-dessus», précise-t-il. Les syndicats martèlent :il faut mettre en pause ce projet de réforme.Ils appellent à une nouvelle journée de manifestation le 28 mars.À quoi doit-on s’attendre ?«Ces manifestations nous poussent à accélérer, comme l’a demandé le président de la République à la Première ministre, et travailler à un nouvel agenda et remettre à plat l’ensemble de l’agenda parlementaire et la méthode aussi.Cette réforme est nécessaire, elle ne fait pas plaisir, mais doit aller à sonterme»,assure Stéphane Séjourné.Le gouvernement ne reculera pas.«Il faut que les syndicats puissent être réengagés dans la discussion.Ils ont été irréprochables malgré nos différences politiques et nos différences d’approches, mais il faut aller au bout du processus», précise l’élu.Il affirme :«L’ordre républicain n’est pas négociable.Il peut y avoir des discussions avec lessyndicats, maiselles doivent être dans un état d’esprit apaisé et tantqu’il y.Des violences dans la rue, le gouvernement ne peut pas y répondre».
«Les jours heureux sont devant nous» : c’est le titre d’un nouvel ouvrage politique signé Fabien Roussel. Une couverture qui n’illustre pas exactement l’actualité du moment marquée par le passage en force de la réforme des retraites. Lundi 20 mars 2023, le gouvernement a eu quelques sueurs froides après avoir échappé, à neuf voix près, à un échec cuisant. Les deux motions de censure déposés par le Rassemblement national et le groupe centriste indépendant LIOT n’auront pas suffit à renverser l’exécutif. Sans majorité, la réforme des retraites qui divise l’opinion publique et les députés sur les bancs de l’Assemblée est officiellement adoptée. Cette décision irrévocable met-elle fin au bras de fer engagé depuis plusieurs semaines avec le gouvernement ? «Le défi des jours heureux est plus que jamais devant nous. Nous avons besoin de réformes heureuses, d’apaisement social et de démocratie sociale dans notre pays face à un régime autoritaire qui est aujourd’hui en fin de course» déclare Fabien Roussel, invité Des 4 vérités ce mardi 21 mars 2023. Si l’opposition n’est pas parvenue à contrecarrer le coup de force du gouvernement, cela sonne néanmoins comme la fin du macronisme pour le secrétaire national du PCF qui s’accroche au «recours au Conseil constitutionnel» et au «référendum d’initiative partagé que le Conseil constitutionnel a enregistré hier». En effet, cette haute juridiction aurait d’ores et déjà saisi le président de la République de cette procédure. Une lueur d’espoir pour le député du Nord qui demande sans recours «la suspension de cette loi qui ne doit pas être promulguée. J’appelle le président lors de son intervention à entendre ce qui se passe dans le pays». Des grèves reconductibles sévissent sur tout le territoire mettant à l’arrêt certaines facultés actuellement occupées par les militants. Des mouvements contestataires que le gouvernement semble totalement ignorés, prêt à aller au bout de sa réforme et de son cheminement démocratique malgré la gronde dans le pays. Si l’ancien candidat à la présidentielle 2022 soutient les mobilisations que tiennent actuellement les intersyndicales, il appelle également à l’exemplarité au sein des troupes aux vues des récents débordements qui ont mis la capitale et d’autres villes de France à feu et à sang. «Nous appelons à ce que la manifestation de jeudi prochain soit la plus belle, la plus massive, la plus importante qui existe. D’ici là, l’intersyndical appelle les salariés à tenir le plus d’initiatives possibles dans le pays et notamment à occuper leur usine, à arrêter le travail» lance notre invité. Réforme des retraites : «La rue plus légitime que les institutions ?» Jeudi 23 mars, une nouvelle marche syndicale sera organisée dans toute la France. Une journée décisive pour faire entendre la voix des Français, majoritairement contre cette réforme disparitaire. Hier, la Première ministre est revenue sur ces mouvements sociaux à qui elle accorde plus de crédit qu’aux députés de gauche dont elle a récemment dénoncé «l’antiparlementarisme». Des propos qui ont suscité l’indignation des élus à commencer par celle de Fabien Roussel : «Ce gouvernement est d’une violence rare et d’une brutalité sans nom quand justement elle renvoie la rue avec une forme de mépris. La rue, ce sont trois millions et demi de Français qui ont manifesté en mars dernier et quatre à cinq millions qui manifesteront jeudi prochain» fustige ce dernier. Face à l’incapacité de débattre dans l’hémicycle et le ressort à l’article 49-3, le Parlement est-il encore légitime ? Pour Fabien Roussel, la réponse est sans appel : «Le Parlement est bafoué. J’ai été privé 11 fois de mon vote par 11 49-3 et je n’ai pas pu voter sur cette réforme des retraites […] elle n’a pas été votée une seule fois à l’Assemblée nationale». Face à cette démonstration de force déployée par le gouvernement, certains parlementaires de gauche appellent à retirer l’article 49-3 de la Constitution et «tout ce qui pourrait entraver le rôle du Parlement» au nom du débat démocratique. À ce titre, faut-il reconstruire une nouvelle République ? La question est relancée. En attendant, le secrétaire national du PCF demande «l’abrogation de la réforme des retraites à 64 ans» sans pour autant réclamer la dissolution du gouvernement. Et de poursuivre : «le gouvernement d’Élisabeth Borne est cramé. Ils n’ont plus aujourd’hui l’autorité, la majorité pour engager de nouvelles réformes», explique-t-il au moment où la France est assaillie par une inflation galopante et une guerre aux portes de l’Europe. «J’appelle à une alternative de progrès. J’appelle l’ensemble des forces de gauche à ce que nous travaillions ensemble et que nous soyons prêts à gouverner ce pays» déclare notre invité.
Après l’utilisation du 49-3 par Élisabeth Borne pour faire adopter la réforme des retraites le 16 mars dernier, les tensions s’accélèrent dans le pays et à l’Assemblée nationale, où deux motions de censure seront soumises au vote des députés ce lundi 20 mars 2023. L’une a été déposée par le groupe centriste indépendant LIOT, et l’autre par le Rassemblement National. Depuis l’annonce du passage en force du gouvernement pour faire adopter cette réforme impopulaire auprès d'une majorité de Français et de députés, les manifestations se poursuivent dans tout le pays. Au cours des protestations de ce week-end, les permanences d’élus ont été visées et dégradées, notamment celle d’Eric Ciotti, président Les Républicains, à Nice. Maxime Minot, député LR de l’Oise et invité sur le plateau des 4 vérités ce lundi 20 mars 2023, explique que «le gouvernement est seul responsable, il n’a pas su faire preuve de pédagogie». Le député a alors annoncé qu’il votera les deux motions de censure ce jour à l’Assemblée nationale, y compris celle du Rassemblement National, car «sa seule boussole est l’intérêt général et la confiance que m’ont confié les habitants de mon territoire […] ils veulent qu’on s’occupe de leur préoccupation. Nous avons décidé de s’opposer jusqu’au bout à cette réforme des retraites ». Retraites : chaos chez les LR ? Jusque-là le groupe LR ne voulait pas s’immiscer dans un éventuel renversement du gouvernement. Deux visions différentes semblent s’être formées au sein du parti de droite. Eric Ciotti avait affirmé que son parti ne voterait pas de motion de censure. Maxime Minot explique que le groupe avait en fait décidé de ne pas apporter de signature au dépôt de motion mais que les députés Les Républicains ont gardé leur liberté de vote pour s’opposer à cette réforme. Rachida Dati, présidente du conseil national des Républicains, proposait quant à elle d’aller jusqu’à un contrat de gouvernement avec Emmanuel Macron, pour «redresser le pays». Maxime Minot affirme ne pas partager le point de vue de cette dernière mais que «c’est un atout pour notre famille politique, ces avis divergents». La droite républicaine reste favorable à une réforme des retraites mais rejette celle déposée par le gouvernement. Valérie Pécresse, lors de sa candidature à la présidence du pays, avait annoncé dans son programme une retraite à 65 ans si elle était élue. Le parti des Républicains est en effet favorable à un décalage de l’âge de départ à la retraite mais s’oppose à celle du gouvernement d’Elisabeth Borne, qui d’après le député de l'Oise, «n’a fait preuve d’aucune pédagogie envers la population […] c’est la conséquence de ce refus de dialogue, de concertation. […] Avant tout c’est la méthode qui nous a choqué et qui nous a braqué, car on avait qu’une envie c’était de pouvoir porter le débat». Maxime Minot explique qu’une dizaine de députés LR devrait voter au moins une des deux motions de censure. Le député explique qu’il ne s’agit pas pour autant d’une union ou de rapprochement avec le RN. Ces motions de censure, si elles sont votées à l’Assemblée nationale, devront amener le gouvernement à démissionner.
Réforme des retraites, la France sous tension La réforme des retraites n’est plus seulement remise en cause par les manifestants, le déclencheur de l’article 49.3 en faisant partie, aujourd’hui c’est tout le système que veulent abattre ceux qui en décousent avec les forces de l’ordre. «Ces violences doivent être condamnées très fermement» explique l’invité des 4 Vérités, Thomas Ménagé. Il faut faire une différence entre ceux qui manifestent pacifiquement et la fin des manifestations où il y a de fortes violences. Dès le début, sur la place de la Concorde, des slogans contre la police, l’Etat montrent une colère particulière. Pour Thomas Ménagé, ces manifestations ont été déclenchées par l’article 49.3. Celui-ci appelle les Français à «agird’autres manières», s’engager politiquement. Vendredi 17 mars à Paris, des mannequins représentant le président de la République et d’autres personnalités de la majorité ont été brûlées. «On ne peut pas tolérer ce genre d’attaque» défend le député Rassemblement National du Loiret. La France Insoumise avait aussi appelé à des formes de violences avec Thomas Portes, un député France Insoumise, qui avait mis la tête d’un ministre au sol. Le porte-parole du groupe RN à l’Assemblée demande à Emmanuel Macron et Elisabeth Borne de retirer le texte 49.3. «La seule solution c’est le retrait de ce texte et ce n’est pas céder aux violences, c’est céder aux appels du peuple» annonce l’invité du plateau des 4 Vérités. Motion de censure, peuvent-elles aboutir ? Thomas Ménagé a déposé une motion de censure pour le lundi 20 mars. Le Rassemblement National avait pris l’engagement auprès des Français d’utiliser tous les moyens institutionnels pour mettre en échec cette réforme. Cette motion de censure aura pour but d’offrir un projet alternatif. Une majorité de députés de la droite ne souhaitent pas voter cette motion de censure. Elisabeth Borne explique que s’abstenir sur cette motion de censure, c’est voter favorablement au passage de la réforme des retraites. Un certain nombre de députés Républicains ont déjà annoncé qu’ils voteraient pour la motion de censure. «Aujourd’hui, nous appelons tous ceux qui voulaient voter contre, à voter pour cette motion de censure (…) c’est la seule solution pour stopper le texte et pouvoir passer à une nouvelle étape» défend le porte-parole du groupe RN. Rassemblement National, un recours crédible ? Si la motion de censure est rejetée, le Rassemblement National acceptera que la réforme soit mise en oeuvre. «L’objectif sera de préparer la suite» annonce l’homme politique. 75% des Français jugent le projet du Rassemblement National le plus sérieux et le plus crédible pour 2027. Cependant, le Rassemblement National ne possède pas d’allié du côté de la droite. Actuellement, 13 millions de Français soutiennent Marine Le Pen. De plus, beaucoup de sondages prouvent que la femme politique est la seule alternative. «Nous allons continuer à convaincre à constituer une future majorité, à rassembler (…) nous n’avons pas le droit à l’erreur» finit par expliquer le député RN du Loiret.
La grève se poursuit contre la réforme des retraites. Une mobilisation reconductible qui concerne également les éboueurs et les employés de centres d’incinération. Un comportement qui ulcère Clément Beaune qui a renvoyé la responsabilité à Anne Hidalgo. «Quand on est responsable politique, on a précisément une responsabilité […] quand on est un employeur public et responsable d’une très grande ville notamment de la capitale, on a la responsabilité d’agir» fustige le ministre délégué chargé des Transports devant le comportement impassible et l’inaction de la mairesse de Paris. Face aux poubelles qui s’accumulent et jonchent les rues de la capitale, certains élus ont interpellé cette dernière pour résoudre ce problème d’insalubrité publique. «C’est action zéro» poursuit notre invité qui propose d’appliquer un principe de mutualisation et de solidarité entre arrondissements pour désencombrer les rues de la capitale devenue une «poubelle à ciel ouverte». Mercredi 15 mars 2023 se tiendra la 8ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites à l’appel de l’intersyndicale. Un nouveau black out qui devrait concerner les transports. «Il y aura des perturbations. Ce qu’on sait aujourd’hui c’est qu’en Ile-de-France avec la RATP il y aura peu de perturbations. Le bus et le métro devraient fonctionner normalement» affirme Clément Beaune. En revanche, la SNCF n’assurera pas le service minimum, le trafic étant déjà lourdement ralenti depuis plusieurs semaines. «Le flux va se dégrader demain mais je ne pense pas que ce sera une journée noire» tempère-t-il. Quant au trafic aérien, seulement 20% des vols au départ d’Orly seront annulés. «C’est moins pénalisant, moins handicapant pour le fonctionnement de nos transports publics. On fait le maximum» tente de rassurer l’ancien député. Ce matin, ce dernier est allé prendre la température auprès des centres de bus qui ont fait part d’un certain nombre de revendications qui portent essentiellement sur le service public, les conditions de travail et la rémunération. Si la situation semble sous contrôle dans le secteur des transports, c’est une autre paire de manches dans les raffineries. Avec cinq raffineries sur sept à être bloquées, le bras de fer est engagé avec le gouvernement. «Pour l’instant, on ne voit pas d’empêchement de production et de livraison. On reste très vigilant à cela. À l’heure où on parle, il n’y a pas de problème d’approvisionnement maintenant on suit heure par heure pour vérifier qu’on continue à pouvoir livrer le carburant et les produits essentiels» explique Clément Beaune qui reste prudent et se dit prêt à faire sauter les blocages si cela devient «une menace pour l’économie du pays». Si les chefs de file ont choisi cette date pour renforcer l’action syndicale, c’est parce que cela coïncide avec la CMP (Commission Mixte Paritaire) durant laquelle sept députés sont face à sept sénateurs pour comparer leur copie respective de la réforme et tenter de trouver un terrain d’entente. Le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Boris Vallaud, propose que les travaux de cette commission soient publiques et retransmis à la télévision. Face au rejet quasi unanime des Français, Clément Beaune n’écarte pas cette alternative pour apaiser les tensions sociales qui gangrènent le pays. Ce jeudi 15 mars 2023, le projet de loi, objet de toutes les distorsions, sera soumis aux votes. À ce stade, le gouvernement a-t-il une majorité derrière lui pour faire passer ce texte sans jouer la carte de l’article 49-3 ? «On est engagé pour que ça passe […] et éviter cette procédure et d’avoir un vote explicite. Honnêtement, je ne pense pas qu’on puisse nous reprocher de ne pas avoir cherché des compromis, des avancées, des accords avec différents groupes politiques à l’Assemblée comme au Sénat. À chacun de prendre ses responsabilités» commente notre invité. JO 2024 : J-500 À 500 jours du coup d’envoi des Jeux Olympiques, sept millions de déplacements et trois millions pour les jeux paralympiques sont anticipés. Nos transports seront-ils prêts à assurer ce flux renforcé ? «C’est un immense défi collectif […] on a des infrastructures nouvelles qui vont ouvrir et j’insiste car ça va améliorer la vie des Parisiens, des Franciliens durablement avec une ligne de RER supplémentaire qui va ouvrir au printemps prochain, une ligne de métro qui va relier automatiquement le nord et le sud de l’Ile-de-France» se félicite Clément Beaune qui souhaite renforcer l’accessibilité des transports. 1000 taxis seront mis à disposition des personnes en situation de handicap durant l’événement.
Thomas Sotto reçoit ce lundi 13 mars 2023 Ségolène Royal, actuelle présidente de l’ONG « désir d’avenir pour la planète », sur le plateau des 4 vérités. Après 30 ans de vie en politique, l’ancienne ministre publie un livre qui sortira mercredi 15 mars 2023 aux éditions Rocher, « Refusez la cruauté du monde ! Le temps d’aimer est venu ». Elle revient sur plusieurs sujets d’actualité et exprime son sentiment d’un manque d’humanisme en politique. Après la difficile période de confinement que la France a connu, Ségolène Royal a remarqué une « déshumanisation et une cruauté de la politique », avec notamment un affolement dans la solitude des « anciens », la souffrance des familles qui ne pouvaient pas rendre visite à leurs parents ou grands-parents en Ehpad. En effet, l’ancienne finaliste à la présidentielle de 2007 explique qu’une accumulation de chocs depuis plusieurs années l’a fait prendre conscience de la destruction du modèle français, avec notamment la mondialisation financière et la volonté d’un profit immédiat. Ségolène Royal cite d’ailleurs dans son livre Stéphane Hessel, l’un des fondateurs de la sécurité sociale, qui a exprimé son interrogation face aux manques de moyen pour consolider les acquis sociaux et les renforcer, « alors que la France a aujourd’hui davantage d’argent qu’à la libération, lorsque la sécurité sociale a pourtant vu le jour ». Un livre politique ancré dans l’actualité La présidente de l’ONG « Désir d’avenir pour la planète » revient aussi dans son livre sur la réforme des retraites, construite d’après elle avec cruauté et qui manifeste une « grave crise démocratique ». Elle rend hommage à ceux qui perdent leur salaire et prennent de leur temps pour descendre dans la rue, pour essayer de « résister à ce déclin ». D’après l’ancienne ministre, la mobilisation des Français va « au-delà de la question de la défense des retraites […] les Français ont parfaitement compris qu’il n’y a pas besoin de financement pour les retraites mais une plus juste répartition des ressources, ce qui est en jeu dans ces manifestations et dans l’hostilité des français, c’est la défense du modèle social français et le refus du déclassement ». Ségolène Royal explique que d’après elle, la solution serait de sortir de cette réforme par un référendum d’initiative partagée, qui est dans la Constitution et dont les parlementaires pourraient se saisir. Pour elle, « la politique par la peur, par la menace, par « le pire est devant nous », est inacceptable ». Dans son livre, l’ancienne femme politique évoque aussi la guerre et dénonce les milliards qui sont arrivés pour les armes, « alors qu’ils étaient introuvable pour lutter contre les désastres du dérèglement climatique, contre la misère, contre le manque d’école, l’énergie, l’industrie ou l’agriculture… ». D’après elle, pour la guerre en Ukraine, « il aurait fallu anticiper […] on le savait qu’il y aurait cette agression, pourquoi il n’y a pas eu de déploiement des forces d’interposition de casques bleus sur la frontière pour empêcher l’agression ». La responsabilité repose d’après Ségolène Royal sur les pays membres du Conseil de sécurité qui pourraient se mettre ensemble pour une médiation. L’ancienne ministre s’est également exprimée sur le président Emmanuel Macron, qui est convaincu d’après elle que seule la privatisation peut régler les problèmes et qui a une « sorte d’aversion pour le service public ».
Retraites, gouvernement et syndicats déterminés «Nous avons essayé d’améliorer cette réforme» explique l’invité du plateau des 4 Vérités, Marc Ferracci. En effet, le gouvernement essaie de trouver des compromis avec l’opposition, en particulier le groupe Les Républicains, à propos de l’emploi de l’article 44.3. Ce compromis permettrait de faire voter la réforme des retraites sans utiliser l’article 49.3. Depuis le projet initial du président de la République, Emmanuel Macron, la réforme a beaucoup évolué, celui-ci prévoyait de porter l’âge légal à 65 ans. Aujourd’hui, l’âge légal se porte à 64 ans. «Ces améliorations ont été nourri par la concertation avec les partenaires sociaux mais aussi par les discussions avec certaines des oppositions (…) j’espère que chacun en responsabilité fera ce qu’il faut» défend le vice-président du groupe Renaissance. Une dizaine de députés du groupe Les Républicains ne voteront pas ce texte, certaines réticences apparaissent aussi du côté du camp présidentiel. Il y a un risque que le vote final soit négatif. Les syndicats défileront aujourd’hui dans la rue, pour la 7e fois, en espérant une nouvelle démonstration de force. Emmanuel Macron leur a répondu par une lettre mais ne souhaite pas les recevoir à l’Elysée. «Nous sommes au milieu d’un processus parlementaire, il serait cavalier vis-à-vis du Sénat de recevoir les partenaires sociaux comme si tout pouvait être remis en question en plein milieu de l’examen de ce texte» annonce Marc Ferracci. En effet, beaucoup d’aménagements ont été faits pour cette réforme mais il sera difficile de négocier l’âge légal. Cependant, les syndicats y voient une forme de mépris de la part du président de la République. «Quand on n’entend pas la colère des syndicats, on favorise le populisme et sans doute le populisme d’extrême droite» annonce Pierre Ferracci, père de Marc Ferracci et président du groupe Alpha. En effet, l’un des grands bénéficiaires de cette contestation sociale serait le Rassemblement National pour lequel votent déjà une grande majorité d’employés et d’ouvriers. Il existe un «risque» que l’extrême droite parvienne au pouvoir. «Je suis convaincu que le meilleur moyen d’éviter le populisme arrive au pouvoir en 2027, c’est d’apporter des réponses concrètes à nos concitoyens» défend l’invité des 4 Vérités. Les déterminants du vote Front National seraient expliqués par les difficultés très locales, la disparition de services publiques etc. Pour le vice-président du groupe Renaissance, cela nourrit les votes en faveur du Front National. Loi Travail, un dialogue encore possible ? Derrière la réforme des retraites, un nouveau projet de loi sur le travail peut voir le jour. Ce projet de loi qui sera sans doute consacré au plein emploi, Marc Ferracci animera le groupe préparatoire au sein du groupe Renaissance. Aujourd’hui, une majorité des français n’aiment pas leur travail ce qui expliquerait pourquoi ils ne veulent pas travailler deux ans de plus. Cette loi parlera principalement de la création d’emploi mais aussi de la qualité de l’emploi. «Ce texte et les réflexions autour de ce texte ont pour vocation d’apporter des réponses à cela» finit par explique Marc Ferracci, vice-président du groupe Renaissance.
Jeudi 9 mars 2023, la Cour des comptes a remis son rapport annuel au président de la République et a sonné l'alarme. Le constat est sévère, la dette publique atteindrait 111% du PIB en 2023, ce qui nous placerait parmi les pays les plus endettés de la zone euro. «Le régime des retraites n’est pas équilibré pendant une dizaine d’années, il coûte plus cher en France que chez nos partenaires européens. Le déficit devra être payé par nos enfants et petits enfants si on ne fait rien», a annoncé Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, invité sur le plateau des 4 vérités ce vendredi 10 mars 2023. L’ancien ministre de l’Economie a affirmé au micro de Jeff Wittenberg qu’une réforme était nécessaire, sans préciser de quel type. En octobre 2021, un rapport de la Cour des comptes préconisait un recul de l’âge de départ à la retraite, une baisse relative du niveau des pensions ou une hausse des cotisations, afin de combler le déficit. L’ancien ministre a affirmé cependant que l'institution insistait déjà à l’époque sur une nécessaire concertation et sur la négociation. En effet, deux tiers de l’opinion est opposée à la réforme et les manifestations rassemblent dans toute la France des centaines de milliers de personnes depuis plusieurs semaines. «Nous étions conscient de la complexité sociale de la question et du besoin de prendre en compte notamment la pénibilité au travail ou les carrières hachées», affirme Pierre Moscovici. Ce dernier a cependant insisté sur son devoir d’impartialité totale et son indépendance, et que c’est à la démocratie, politique et sociale, de jouer son rôle. Un déficit qui ne peut perdurer La Cour des comptes est préoccupée par la situation actuelle car «nous avons un taux de dépenses publiques dans le PIB qui est le plus élevé d’Europe,58%. Nous n’avons pas pour autant une qualité de services publics perçue par nos concitoyens, qui est toujours formidable, il y a des interrogations, sur l’état du système éducatif, sur la politique du logement, sur la politique de santé», explique son premier président. Les déficits atteignent 5% du PIB en 2022 et en 2023, la France connaît une situation de dégradation qui ne faiblit pas, comparée à ses partenaires de la zone euro. La dette publique est incompatible avec le financement d’investissements pour l’avenir, «or nous avons besoin d’investissements, pour la transformation écologique, pour la recherche, l’innovation. Si l’on veut investir, et je crois qu’il le faut, il faut se désendetter et pour se désendetter il faut maîtriser les dépenses publiques», a annoncé Pierre Moscovici. Quant à la question de l’inflation, le gouvernement assurait une meilleure gestion de l’inflation comparée à nos voisins, avec une politique favorable aux ménages, grâce aux chèques alimentaires ou encore aux chèques pour le carburant. Mais le «quoi qu’il en coûte» coûte-t-il trop cher? «Franchement, oui» d’après l’ancien ministre de l’Economie. Le rapport précédent de la plus ancienne institution de l'Etat avait affirmé que ces dépenses étaient nécessaires pour la crise Covid, mais «nous sommes sortis de cette crise». Aujourd’hui nous faisons face à une nouvelle crise, celle de l’énergie, avec 25 milliards de dépenses en 2022 et 37 milliards en 2023. L’ancien membre du parti socialiste affirme que «Nous vivons au-dessus de nos moyens. Il faut des mesures ciblées et temporaires sur l’énergie. Il va falloir sortir du quoi qu’il en coûte, nous n’avons pas les moyens d’un «quoi qu’il en coûte»permanent et général et qui dure pour l’éternité». Le président de la Cour des comptes explique la nécessité d’analyser la qualité des dépenses publiques pour réformer nos politiques publiques et que celles-ci soient davantage performantes, justes, efficaces et moins coûteuses.
Mardi 7 mars 2023, lors d’échanges sur un texte du groupe Renaissance autour d’une peine d’inéligibilité obligatoire contre des auteurs de violences à l’Assemblée nationale, lesdébatsont été vivement perturbés après que le ministre de la Justice, ÉricDupond-Moretti, a adressé deux bras d’honneur à OlivierMarleix, au sein de l’hémicycle.Le président du groupe Les Républicains venait de rappeler aux députés sa mise en examen pour prises illégales d’intérêt.Des propos qui ont vivement provoqué l’indignation des députésLR, qui ont quitté l’hémicycle.«C’est indigne.C’est un signal désastreux», commenteJérome Guedj, député(PS-NUPES)de l’Essonne, invité des 4 Vérités, sur France 2, mercredi 8 mars.Le ministre de la Justice a reconnu ses gestes, mais a assuré qu’il s’agissait de «bras d’honneur à la présomption d’innocence».Le ministre de la Justice a finalement présenté ses excuses devant l’Assemblée et les débats ont repris dans la foulée.Le député socialiste demande des sanctions.«Je ne vois pas comme le chef de l’exécutif pourrait conserver un ministre dont l’attitude est à l’encontre de cette exigence d’exemplarité», plaide-t-il, dénonçant «l’impunité» de la part du gouvernement.«C’est un signal désastreux qui est envoyé», affirme l’élu de l’Essonne.Cet incident intervient dans un climat tendu à l’Assemblée nationale depuis maintenant plusieurs semaines.Le 14 février dernier, le député de laNupes, AurélienSaintoul, avait qualifié OlivierDussopt«d’imposteur» et «d’assassin».«Il y a une crispation évidente et une tension liée à l’absence de majorité à l’Assemblée nationale. (…)Les comportements doivent être irréprochables.On peut s’opposer, maisjamais s’en prendre aux personnes», souligneJérome Guedj, qui appelle à l’exemplarité. Mardi 7 mars, les députés se sont opposés à un projet de loi d’inéligibilité obligatoire pour lesauteurscondamnés de violencesconjugalesouintrafamilliales.«Le texte était mal ficelé.Assurément, il y a des améliorations à apporter pour donner l’exemple.Il faut qu’il y ait des sanctions incontestablement», préciseJérome Guedj, quise dit favorableà une réflexion «transpartisane» pour lutter contre les violences sexistes etsexuelles maisaussi contre toute forme de violences. Mardi 7 mars, près de 1,3 million de personnes se sont mobilisés en France contre la réforme des retraites.Alors que les syndicats, qui se sont dits satisfaits, appellent à être «reçus en urgence» à l’Élysée, l’exécutif compte aller jusqu’au bout de son projet de réforme.«Lemouvement de protestation, de rejet de la réforme est ancré.On en a la confirmation», estimeJérôme Guedj, qui pointe du doigt«l’immaturité» du gouvernement.«Il faut que le président de la République se mouille, qu’il parle, qu’il s’exprime», ajoute-t-il, appelant à créer un «consensus avec les syndicats et les oppositions et en sortant de cette idée qu’il n’y a pas d’autres alternatives que de rajouter cet impôt sur la vie, les deux années supplémentaires», dénonce-t-il.
Ce matin, Thomas Sotto reçoit Olivier Véran, porte-parole du Gouvernement dans les 4 vérités. La journée du 7 mars 2023 s’annonce être l’une des journées les plus difficiles depuis le début de l’annonce de la réforme des retraites. Les syndicats comptent mobiliser davantage que le 31 janvier dernier et l’exécutif de l’intersyndicale a annoncé vouloir «mettre la France à l’arrêt». Alors faut-il craindre cette journée qui s’annonce noire, dans les transports, à l’école, dans les hôpitaux? «Je fais la différence entre ceux qui veulent contester et ceux qui veulent bloquer […] ceux qui veulent tout bloquer dans la durée ne peuvent pas ignorer qu’il peut y avoir un impact sur notre économie […] et un impact sur les Français dans leur quotidien », annonce Olivier Véran, porte-parole du Gouvernement et invité des 4 vérités par Thomas Sotto, ce lundi 6 mars 2023. La France à l’arrêt mardi 7 mars 2023? L’ancien ministre des Solidarités et de la Santé s’est exprimé et a affirmé qu’il y a eu de l’écoute, du changement du texte à plusieurs reprises après avoir entendu les Français. Le texte sera toujours examiné demain soir [mardi 7 mars 2023 ndlr] au Sénat, après une journée de grève et de manifestation dans toute la France. Les chauffeurs routiers et les raffineries se joignent aux transports dans cette grève nationale, faut-il alors craindre des pénuries, que ce soit dans les supermarchés ou les stations essence? demande Thomas Sotto au porte-parole du gouvernement. Olivier Véran explique que c’est une situation qu’ils veulent éviter et que «l’histoire du mouvement social en France a montré qu’il n’est pas nécessaire de bloquer tout un pays et d'entraîner des désagréments aussi importants pour les Françaisau quotidien ». En effet, cette grève annoncée le 7 mars 2023 est reconductible et plusieurs syndicats ont exprimé leur souhait qu’elle se poursuive les jours suivants. Pour le porte-parole, «il ne faut pas remettre en question la légitimité des institutions démocratiques» et d’ajouter: «lorsque des parlementaires et sénateurs élus par le peuple sont chargés d’examiner et de voter ou non un texte de loi, il est fondamental de laisser se dérouler ce mécanisme démocratique». Sur le fond, «le système ne sera pas à l’équilibre en 2030», avait reconnu le ministre du Travail Olivier Dussopt et la Commission des Affaires sociales du Sénat a chiffré ce déficit à 600 millions à l’horizon 2030. Olivier Véran a alors expliqué discuter avec les sénateurs du coût de chaque amendement et a rétorqué «nous voulons que le compte soit bon […] nous faisons en sorte que cette réforme des retraites soit équilibrée dans la durée et qu’on ne laisse pas une dette faramineuse aux générations à venir et qu’on n’augmente pas les impôts». Le porte-parole a affirmé que l’objectif sera tenu pour 2030 et que 1800000 retraités auront une augmentation de leur retraite, que «personne ne sera perdant».
Grève 7 mars, la France à l’arrêt ? Plusieurs syndicats souhaitent mettre le pays à l’arrêt le mardi 7 mars. Aujourd’hui, 7 français sur 10 sont opposés à cette réforme des retraites.Ceux-ci n’ont plus beaucoup de moyens pour espérer avoir un impact sur le vote du Sénat, ils n’ont qu’une seule possibilité : défiler, manifester, occuper les entreprises. «Je pense qu’on est sur une démarche d’augmentation de la pression de la population française à l’égard du gouvernement» explique Patrick Kanner qui encourage les français à défendre leurs acquis. Retraites, à l’épreuve du Sénat L’article 7 proposant le départ de l’âge légal à la retraite n’est pas aimé de tous. Beaucoup souhaitent que l’article soit examiné, traité puis supprimé. Cette réforme va toucher 6 français sur 10, c’est à dire 18 millions d’actifs. «Ce que nous voulons c’est que l’article 7 soit débattu» annonce le président du groupe socialiste, écologiste et républicain au Sénat et ajoute : «Ce n’est pas de notre fait si le gouvernement a choisi un véhicule législatif qui créé une rupture chronologique dans le débat et le 12 mars à minuit c’est fini». Face à Patrick Kanner sera présent Olivier Dussopt, ancien socialiste. Les échanges restent cordiaux en privé mais dans l’hémicycle chacun combattra la réforme qu’il porte. «On a le droit d’évoluer dans la vie politique mais il ne faut plus se revendiquer de son passé pour faire passer la pilule aux français» explique l’homme politique. Françafrique, vraiment la fin ? L’examen de la réforme des retraites au Sénat a été suivi à distance par Emmanuel Macron. Le président de la République étant actuellement en tournée en Afrique, n’a pas pu assister au débat. La France a une relation particulière avec ses anciennes colonies, chacun sait que cette période est terminée. La France reste en grande concurrence militaire avec Wagner, les troupes d’élites de Vladimir Poutine mais aussi sur le plan économique avec la Chine. «Je souhaite que la France ne perde pas sa force dans une logique de développement et d’équilibre démocratique avec les pays africains» annonce l’invité du plateau des 4 Vérités. Gisèle Halimi, vers le Panthéon ? La semaine prochaine, le président de la République rendra hommage à Gisèle Halimi, l’ancienne avocate, militante féministe qui s’est battu pour l’accès à l’IVG. Son entrée au Panthéon se questionne, Patrick Kanner est en accord avec cette proposition. «Mme Halimi fait partie de ces icônes qui ont porté des combats exceptionnels. Aujourd’hui, quand on voit que l’IVG est potentiellement menacé en Europe ou en tout cas réfréner ce droit à cette liberté de pouvoir disposer de son corps. Je pense que quelqu’un comme Mme Halimi donnerait du sens au combat que tous portent aux droits des femmes» finit par défendre le président du groupe socialiste.
Isabelle Rome, la ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes, expérimente à partir de ce vendredi 03 mars, la première mesure du pack« nouveau départ» dans le Val d’Oise. Ce dispositif doit aider les femmes victimes de violences conjugales à s’extraire de leur bourreau et à se reconstruire.«C’est pour leur simplifier la vie et faire en sorte que ce parcours qui est souvent très compliqué soit plus facile», explique la ministre, sur le plateau des 4 Vérités, vendredi 03 mars, sur France 2.Concrètement, une femme pourra ainsi alerter un référent, selon sa région, qui avertit alors tous les acteurs et lesaides dontelle a besoin pour prendre son envol.«Cela peut être une allocation, une aide pour son retour à l’emploi, pour la garde d’enfant, un accompagnement psychologique ou un hébergement d’urgence si besoin.Tout cela, sans qu’elle ait besoin de frapper à toutes les portes.Tout sera déclenché pour elle et sur mesure», explique Isabelle Rome, qui espère une généralisation progressive de ce système sur tout le territoire «d’ici fin 2025».«J’espère que ce pack permettra à ces femmes de partir avant qu’il ne soit trop tard», affirme-t-elle. Depuis début 2023, déjà 22 féminicides ont été recensés.Les parlementaires travaillent actuellement sur «une spécialisation de la justice» concernant les violences conjugales, notamment sur l’instauration de «chambres spécialisées, des réponses plus rapides ou encore une formation renforcée de tous les magistrats», explique la ministre.Un rapport doit être rendu d’ici fin mars.«Ces violences sont spécifiques et elles nécessitent un traitement spécifique», martèle l’ancienne magistrateau micro de GuillaumeDaret. Sur le volet éducatif, trois associations attaquent l’État en justice pour réclamer plus d’éducation à la sexualité à l’école.En 2022, seulement15%des lycéens et30%des collégiens ont bénéficié des séances obligatoires sur le sujet.«Pour baisser sensiblement les violences faites aux femmes, il faut commencer dès l’enfance.Avec le ministre de l'Éducation Nationale,Pap Ndiaye, nous avons pris ce sujet àbras le corps.Il a eu le courage de révéler ces chiffres et de donner des instructions partout danslesinspections académiques pour faire appliquer cette loi qui date de 2001 sur tous les territoires.Il y a un suivi très strict», assure l’ancienne magistrate, qui souhaite aussi «diffuser cette culture de l’égalité partout sur les territoires notamment à travers les collectivités locales sur le périscolaire». Égalité homme-femme : un index pour la fonction publique Le 8 mars prochain, le gouvernement présentera son plan «égalitéfemmes-hommes2023-2027 ».Il prévoit notamment la mise en place d’un index pour la fonction publique qui vise à mesurerles inégalités salariales ou de promotions.Un dispositif qui existe déjà dansles entreprises privées.«Il faut de la transparence et c’est aussi très stimulant pour que chacun s’inscrive dans cette démarche vertueuse», souligne la ministre.
Les sénateurs examinent la réforme des retraites ce jeudi 2 mars, après la débâcle des débats à l’Assemblée nationale, perturbés par les échanges houleux et les milliers d’amendements déposés notamment par laNupeset La France Insoumise.La deuxième manche de la bataille parlementaire est lancée.De son côté, la « chambre haute », où la droite est majoritaire, a l’occasion de montrer qu’elle peut conduire les débats à leur terme.«Nousavons envie de débattre, de la voter et de l’examiner entièrement.Nous avons décidé, avec tous les groupes politiques, d’y consacrer un tiers de plus de temps que le temps effectif que l’Assemblée nationale», affirme Gérard Larcher, président Les Républicains, du Sénat, invité des 4 vérités, jeudi 2 mars, sur France 2.Les débats s’étendront jusqu’au 12 mars, week-ends compris.Selon lui, le texte sera probablement amendé, «pour que cette retraite soit réellement adaptée à la nécessité que nous avons de trouver un système en équilibre, mais aussi un système qui soit le plus juste possible», affirme Gérard Larcher. BrunoRetailleau, le président du groupeLRau Sénat, demande notamment d’accélérer la fin des régimes spéciaux dès 2025.«Aujourd’hui, à l’intérieur de la majorité sénatoriale, il y a des positions différentes, même si la majorité a voté 2033.Je suis là pour que les choses soient claires.Nous en débattrons. (…)Je pense qu’il faut aller vers une convergence plus progressive vers 2040», affirme le président du Sénat.Certainsévoquent égalementvouloir faire évoluer le régime autonome des retraites des sénateurs.«Il donne de la liberté aux parlementaires.Le régime autonome fait partie du statut.C’est un régime qui date de 1905 etcoûtetrès peu cher à l’État», explique Gérard Larcher, précisant qu’il souhaitait néanmoins que «le régime converge dans son régime additionnel». Retraites :le Sénat corrige lacopie Parmi les principauxpointsd’achoppement, l’allongement de l’âge légal du départ à laretraite maisaussi la pension minimum à hauteur de 1200 euros pour certains retraités.L’opposition pointe du doigt le manque de clarté du gouvernement.«C’était un brouillard.J’ai demandé, hier, à la Première ministre de nous faire un tableau clair avant que nous ne commencions lesdébats»,précise Gérard Larcher.«L’objectif est que, pour ceux qui ont eu une carrière à temps plein autour du SMIC, nepuissentpas avoir une retraite en dessous de 1200 euros.Mais il y a aussi tous ceux qui ont eu une carrière hachée, qui ont connu des difficultés, qui ont travaillé à temps partiel… (…)Ils auront bien une amélioration de leur pension de retraite de 52 euros par mois en moyenne.C’est un progrès, mais cela ne les amènera pas à 1200 euros.Je veux que les Français soient éclairés», affirme l’homme politique.Il l’assure :il ira au bout.«Je ferai tout pour qu’on aille jusqu’au vote dans le respect des débats, du droit d’amendement.Mais nous devons aux Français un débat, pas uniquement sur l’article 7, mais aussi sur la situation de femme, sur l’assurance-vieillesse pour les aidant sociaux…».
La hausse des prix s’accélère.En février, l’inflation a atteint6,2%sur un an, avec14,5%de hausse sur les produits alimentaires.Chaque semaine, des nouvelles augmentations sont constatées sur des biens de première nécessité comme les pâtes, le café ou la farine.Cela devient de plus en plus difficile pour les Français de remplir leur panier de courses.Et ce n’est pas prêt de s’arrêter puisqu’il «va y avoir encore del’inflationalimentaire(…)tout au long du premier semestre2023», a estimé, lundi 27 février, le président de Système U, DominiqueSchelcher, sur France Inter.Nos repas quotidiens devraient coûter «environ 10%» supplémentaires«dans les semaines et les mois qui viennent», a-t-il précisé.Pour contenir la hausse des prix, le gouvernement réfléchit à l’instauration d’un panier anti-inflation.«Il est sur la table, il est en cours de discussion», affirme, mercredi 01 mars, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du commerce et de l’artisanat, invitée des 4 Vérités, sur France 2.«Je saisque c‘estdur.On parle des courses du quotidien.Les Français ressentent énormément cette inflation», souligne-t-elle, souhaitant une «solution rapide».L’heure est à la discussion avec les industriels et les distributeurs.«Tout ce qui compte, c’est que l’addition soit moins salée à la caisse pour nos compatriotes et que les distributeurs prennent une part de l’effort», assure la ministre, qui en appelle à la «responsabilité des distributeurs» en excluant, pour l’heure, tout «panier deprix bloqués».«Nous attendons des contre-propositions dans les jours qui viennent et une action collective juste et rapide dans les mois qui viennent», martèle-t-elle. Les négociations sur les hausses des prix entre les industriels et les enseignes doivent s’achever ce mercredi 01 mars.«Ce n’est pas à l’Étatde venir interférer dans les négociations commerciales», commente Olivia Grégoire, au micro de ThomasSotto. Dans ce cadre, le Rassemblement National propose une TVA à0%.«Les idées de Marine Le Pen sont toujours très intéressantes pour faire du bruit et du vent.En réalité, cela coûterait très cher au budget de l’État.Nous avons fait une partie de l’effort massif, avec notamment 46 milliards d’euros de bouclier tarifaire sur l’année 2023, ce n’est pas anodin.Nous avons pris nos engagements, aujourd’hui, c’est aux autres acteurs de les prendre», fustige la ministre.«Comme d’habitude, Madame Le Pen fait des propositions assez démagogiques mais assez inopérantes», ajoute-t-elle.Pour aider les jeunes, le PS a proposé, il y a quelques semaines, une loi pour assurer des repas à 1 euro pour tous les étudiants, préférant réserver ce dispositif à « ceux qui en ont vraiment besoin ».«Nous allons pérenniser le repas à 1 euro pour les étudiants dans les CROUS», commente Olivia Grégoire, affirmant également que l’élargissement de cette mesure à tous les étudiants était actuellement à l’étude.«Nous n’avons pas à rougir, contrairement aux propos démagogiques d’un certain nombre d’opposition, de ce que nous faisons pour les étudiants.Le 1 euro de repas au CROUS, c’est bien la majorité qui l’a mis en place et ce sont bien les oppositions qui ont refusé de levoter»,affirme-t-elle.Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a fixé une date limite pour trouver ensemble une solution opérationnelle sur cette augmentation des prix alimentaires et des prix de grande consommation, au 15 mars prochain.«On a soutenu en tant que gouvernement plus que la moyenne des pays européens. (…)On est mobilisé.Libre aux contre-propositions, mais battons-nous ensemble», appelle la ministre. Energie : des bénéfices records Autre secteur touché par l’inflation :l’énergie.Le prix du litre à la pompe à essence augmente malgré une baisse du prix du baril de pétrole et les bénéfices record des entreprises énergétiques.«Le prix du baril n’est pas le seul et unique déterminant du prix à la pompe. (…)Il n’est pas anormal qu’il y ait unedécorrélationentre les deux. (…)Il faut se méfier des caricatures, malheureusement, les oppositions en jouent lourdement. (…)On prend bien de l’argent aux énergéticiens, nous avons des énergéticiens qui font des efforts.Total en a fait», assure Olivia Grégoire.
Lasalon de l’agriculture s’ouvre ce samedi 25 février à Paris.Le chef de l’État, Emmanuel Macron est attendu dans la matinée, comme le veut la tradition.Au cœur des enjeux ?La sécheresse qui touche la France métropolitaine depuis plus d’un mois.«C’est extrêmement inquiétant bien que ce ne soit pas du tout surprenant.On est face au résultatimplacableet absolument prévisible du réchauffement climatique», commente MélanieVogel, sénatriceEurope Écologie les Vertsdes Français de l’étranger, invitée des 4 vérités, samedi 25 février 2023, sur France 2.Elle se dit favorable à des «mesures de restriction d’eau», mais aussi «d’amorcer très vite la transition de notre modèle agricole qui soit plus soutenable qui soit moins consommateur en eau et plus durable», souligne-t-elle.Néanmoins, l’écologiste s’oppose fermement au projet desmégabassines, ces vastes réserves qui permettent de stocker l’eau.«C’est l’inverse de ce qu’il faut faire», fustige-t-elle. Autre sujet brûlant :la réforme des retraites, qui n'a pu être votée en première lecture à l’Assemblée nationale, dans les courts délais imposés par l’exécutif.Les débats se sont achevés le 17 février dernier et ont été marqués par de nombreux épisodes houleux et des milliers d’amendements, principalement de laNupes, donnant ainsi lieu à de nombreuxreportsde séances.«C’est une véritable arnaque», martèle MélanieVogel.Outre le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, cette réforme prévoit également l’instauration d’une pension minimum de 1200 euros par retraité.Sur ce point, l’élue estime que c’est «une escroquerie en bande organisée» et dénonce un «coup de force démocratique» de la part de l’exécutif.Elle appelle ainsi le gouvernement à «retirer sa réforme».Le texte arrive mardi 28 février au Sénat.«Ceque veulent les Françaises et Français ce que l’opposition fasse la démonstration démocratique dans le Parlementque cette réforme est injuste, inutile et injustifiée.Et que l’on gagne», affirme l’écologiste, qui pointe du doigt l’attitude «idéologique», du gouvernement. Congé menstruel en Espagne :bientôt la France ? En Espagne, une loi instaurant un congé menstruel vient d'être votée.Il permet ainsi aux femmes souffrant de règles douloureuses de poser un à deux jours de congé par mois.En France, des députés et sénateurs réfléchissent à un projet similaire.La sénatrice EELV avait déjà proposé un amendement en novembre 2022.«Cette loi permettrait d’améliorer la condition de travail de nombreuses femmes et cela peut permettre de briser un tabou, de parler des règles et d’en faire un sujet normal», assure la sénatrice.
Le Salon de l’agriculture ouvre ses portes ce samedi 25 février. L’édition précédente avait été marquée par le début de la guerre en Ukraine. Un an après, cette guerre qui a entraîné la mort de milliers de personnes, a également mis en lumière la question de la souveraineté économique, énergétique et alimentaire de l’Europe. «Nous vivions dans un espace de paix, nous avons basculé dans quelque chose qui était une forme d’inconnue, l'impensable. Sur le sujet agricole, on a découvert que la souveraineté n'étaitpas un acquis et on a vu à quel point Vladimir Poutine a construit une stratégie offensive autour de l’énergie et de l’alimentation. Il a fait de l’alimentation une arme», explique Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, invité des 4 Vérités, vendredi 24 février, sur France 2. «Cela a remis au cœur de l’actualité le fait que la souveraineté alimentaire était un élément stratégique et géopolitique», précise-t-il. En France, le secteur agricole peine à se renouveler et à attirer la jeune génération. Le gouvernement travaille actuellement sur un texte de loi afin d’attirer les jeunes, notamment en termes de rémunération et de perspectives d’avenir sur le plan environnemental. Le secteur est particulièrement touché par un certain mal-être avec un taux de suicide supérieur à la moyenne de la population. «On continue à déployer un projet département par département, avec des cellules qui traitent ces sujets-là. Le grand sujet autour du suicide et du mal-être dans l’agriculture c’est que la parole se libère», souligne Marc Fesneau. «Il faut que tous les maillons de la chaîne soient en vigilance», précise-t-il. La France métropolitaine connaît actuellement un épisode de sécheresse, avec plus de 31 jours sans véritable pluie sur le territoire, selon Météo-France. Une situation qui compromet le rétablissement des nappes phréatiques, déjà à sec. «On a un déficit préoccupant. Plus de 60% des nappes sont en sous capacité. (…) La situation est inquiétante, on a besoin d’anticiper», estime le ministre, qui plaide pour un traitement «au cas par cas». Dans ce contexte, le ministre se dit favorable à l’installation de mega bassines qui stockent des eaux. «On a besoin de ce type d’ouvrages car cela permettrait de stocker l’eau en période de pluie, pour des périodes où il n’y en a pas», explique-t-il. «Il y a des secteurs, où, si nous n’avons pas de réserves en eau, compte tenu de l’arythmie du cycle des pluies, il n’y aura plus d’agriculture», renchérit-il, évoquant également la question de la réutilisation des eaux usées. Sur ce sujet, un texte a été envoyé au Conseil d’Etat. «La législation va changer pour assouplir et clarifier un certain nombre de choses. Il n’y a aucune raison que l’on fasse moins bien que les autres sur ces sujets-là», conclut-il.
Mercredi 22 février, une professeure d’espagnol, de 54 ans, a été tuée en plein cours, au sein de l'établissement privé de Saint-Thomas d'Aquin, à Saint-Jean-de-Luz(Pyrénées-Atlantiques).L’enseignante a été poignardée par l'un de ses élèves de 16 ans, qui a été placé en garde à vue et a succombé sur place à ses blessures.Une enquête pour «assassinat» a été ouverte par le procureur de la République de Bayonne.Pour l’heure, les motifs de ce crime sont encore inconnus, mais il semblerait que la piste de «troubles psy» soit la plus probable.Durant son interrogatoire, l’auteur des faits aurait déclaré être «possédé» et avoir entendu des voix.Depuis, certainspointent du doigt l’insuffisance de la santé mentale des jeunes.«Ce qui s’est passé est terrible.Il faut laisser l’enquête avancer pour savoir exactement quelles en sont les causes et les raisons.Il n’est pas le temps de mélanger lesproblèmes»,commente, jeudi 23 février, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, invité des 4 Vérités, sur France 2.«La santé mentale, en règle générale, est une préoccupation, depuis déjà plusieurs mois.Les suites de la crise sanitaire ont eu un impact, en particulier sur la santé mentale desjeunes»,précise le ministre.En 10 ans, le nombre des 18-24 ans ayant connu un épisode dépressif a presque doublé, révèle un baromètre publié par Santé Publique France.«Il n’y a pas que le Covid-19.La société et les repères ont évolué notamment pour les jeunes.La vraie difficulté, c’est de trouver les sources qui ont entraîné cette situation.La santé mentale et les addictions d’une façon générale sont des sujets de préoccupation importants aujourd’hui et pas qu’en France», explique François Braun. Dans un projet d’avis récemment publié, la Haute autorité de santé ouvre la voie à une levée de la vaccination obligatoire anti-covid chez les soignants.«On se dirige vers une clarification de la situation.Je vais attendre l’avis définitif. (…)Il y a aussi une question d’éthique», explique le ministre de la Santé, affirmant qu’il prendra une décision avant l’été.Se pose également la question de la réintégration des soignants non-vaccinés, suspendus pour certains depuis plus d’un an.«Chaque chose en son temps.Il est évident que la question se reposera.Je serai amené à proposer une décision au gouvernement», précise-t-il, tout en assurant continuer à «suivre l’évolution de l’épidémie avec attention». Médecins :le tarif de laconsultation va-t-il augmenter ? Vont-ils être entendus ?Depuis plusieurs mois, les médecins généralistes libéraux demandent une augmentation du tarif de leur consultation.L’assurance maladiepropose une hausse de 1,50eurosde la consultation de base, qui passerait donc de 25 à 26,50 euros.«L’enjeu, c’est de mieux répondre aux besoins de santé des Français.Bien sûr, nous allons vers une augmentation de la consultation de base pour tenir compte de l’inflation»,assure le ministre.La Caisse nationale de l'Assurance Maladie(Cnam)a tout de même ouvert la porte à d’autres augmentations significatives, mais à certaines conditions:s’installer dans les déserts médicaux, suivre plus de patients ou bien participer aux gardes de soirée et week-end.«C’est un donnant-donnant.Il y a des engagements réciproques.Le gouvernement a fait beaucoup d’efforts depuis le début de cette négociation.Je demande aussi aux médecins de faire un pas vers nous», souligne le ministre.
Le 24 février prochain, cela fera un an que Vladimir Poutine a lancé son offensive en Ukraine.Alors que le président russe espérait une «guerre éclair», le conflit a tué des milliers de personnes de chaque côté, provoqué la destruction de villes et généré la fuite de millions de personnes vers l’étranger, et, n’a, à ce jour, toujours pas d’issue.Vladimir Poutine espère toujours un écrasement de l’Ukraine et Kiev se bat pour son indépendance. Volodymyr Zelensky, se tourne vers l’Occident.Jeudi 9 février, le président ukrainien a prononcé un discours marquant devant le Parlement Européen, qui a été vivement acclamé par les eurodéputés, notamment du Rassemblement National, ce qui a choqué certains membres du parti.« Nous avons toujours adopté la position historique de la France qui est celle d’être une voix d’équilibre en Europe dans le concert des nations», commente, JordanBardella, invité des 4 Vérités ce mercredi 22 février, sur France 2.«Ma génération n’a pas connu la guerre froide.Nous connaissons la guerre aux portes de l’Europe et je crois que la notion de paix a un peu disparue des échanges.Nous avons le devoir impérieux d’éviter que l’Europe se plonge dans un engrenageirrémédiable», poursuit le président du Rassemblement national. Emmanuel Macron dit vouloir «la défaite» de la Russie, mais «sans l’écraser».Mardi 21 février, sur France Info, ThierryMariani, également députéRNdu Parlement Européen, a estimé que la France avait tout intérêt à «entretenir de bons rapports avec la Russie».«Cette guerre n’est pas la nôtre», a-t-il déclaré.«Je ne partage pas ce propos.Mais le Rassemblement national n’est pas une secte et nous avons diverses opinions», réagit JordanBardella, qui se dit ouvertaux négociationspour la paix.«On ne peut pas négocier la paix si l’Ukraine ne retrouve pas la maîtrise de son territoire et si les troupes russes ne quittent pas l’Ukraine.En cela, l’Ukraine doit évidemment l'emporter et nous devons faire comprendre à la Russie qu’elle n’a plus rienàgagner dans cette guerre tant le soutien occidental à l’Ukraine est important», affirme leporte-paroleduRN. Réforme des retraites :legouvernement peut-il encore renoncer ? À l’Assemblée nationale, les débats sur la réforme des retraites se sont achevés, vendredi 17 février.Ils ont été marqués par une avalanche d’amendements déposés,puis retirés, principalement par laNupes, mais aussi parde nombreuses invectives, suspensions deséanceet chahut général.«LaNupesa créé le bazar dansl'Assemblée nationaleet a empêché le débat sur le fond de la réforme.LaNupesconsidère l’Assemblée nationale comme un squat pour punks à chien, un rad où l’on peuthurler, aboyer.Elle participe à la'bordelisation'du débat politique», fustige JordanBardella.De leur côté, les syndicats, souhaitent «mettre le pays à l’arrêt» à partir du 7 mars, notamment pour protester contre l’allongement du départ à la retraite à 64 ans.«On a soutenu ces mobilisations populaires et je continue à soutenir ces manifestations. (…)J’émets juste une prudence sur le blocage du pays, car ce sont les Français qui vont être pénalisés et pas legouvernement»,déclare-t-il.Legouvernement peut-il reculer ?«Le gouvernement n’a pas la majorité.Il faut s’opposer à cette réforme, nous prendrons nos responsabilités à l’Assemblée nationale. Autre chantier, la loi immigration, qui doit arriver au Sénat dans les prochaines semaines.Ce projet divise la majorité, notammentsur la propositionde GéraldDarmanin, d’instaurer «des quotas pour limiter lesrégularisations», a déclaré le ministre de l’Intérieur dans le Parisien.«LeRNne votera pas un projet de loi qui vise à accélérer la régularisation des clandestins. (…)C’est un appel d’air important.La France est en train de se laisser déborder.Emmanuel Macron a battu tous les records d’immigration.Les Français veulent, au fond du cœur, que la France reste la France.Ils veulent conserver leur culture, leur langue, leur mode de vie.LeRNseralàpour porter la voix de cette majorité ordinaire», affirme JordanBardella.
Dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 février, la motion de censure déposée par Marine le Pen a été rejetée. Elisabeth Borne, la Première ministre, considère que les députés de la France Insoumise et députés du Rassemblement National sont responsables du fait qu’ils n’ont pas pu allerjusqu’au bout de l’examen de la loi. «Cela n’a pas de sens» proclame Jean-Philippe Tanguy qui voit la motion de censure comme une arme constitutionnelle pour bloquer le gouvernement et faire tomber cette loi. La 5e République serait très favorable au gouvernement et au pouvoir exécutif d’utiliser cette «arme». Le député du Rassemblement National de la Somme ajoute «Mme Borne n’a pas répondu aux inquiétudes des français sur l’arnaque des 1200€ promis à tous les retraités». Cette motion de censure était «vouée à un rejet» selon l’invité des 4 Vérités car le gouvernement avait choisi un mode de discussion à temps bloqué. Le seul moyen de faire passer cette motion de censure était de provoquer un référendum, de voter le texte ou la censure qui permettait de bloquer le texte. Retraites, que propose le RN ? Beaucoup reprochent à Marine le Pen et aux députés RN leur discrétion comparé à l’activisme des députés de la France Insoumise et des socialistes. Les députés RN auraient peu de propositions alternatives, peu d’expressions dans l’hémicycle jusque’à cette motion de censure. «Le choix de Marine le Pen d’avoir déposé peu d’amendements mais concentré avec un fort contenu politique à tout son sens» défend l’homme politique. Ce «fort contenu politique» aurait pour but de relocaliser de la valeur ajoutée en France et d’augmenter la productivité française. «Si vous créez pleins de métiers dans les services à la personne, cela ne créé pas de valeur ajoutée comme l’industrie ou l’agriculture» explique Jean-Philippe Tanguy. Une deuxième solution serait la natalité : les jeunes générations devraient financer la retraite de ceux qui prennent du repos après le travail. Aujourd’hui, d’après des études faites en France, les familles aimeraient concevoir en moyenne un enfant en plus. Ces familles ne peuvent pas le faire pour des raisons financières ou un manque d’aide de l’Etat. Réforme des retraites, et maintenant ? La réforme des retraites actuelle est à l’arrêt puisque le vote de l’article 7 n’a pas pu être voté. La responsabilité première de cet échec serait celle du gouvernement qui souhaite discuter cette réforme en 2 semaines et les députés de la France Insoumise qui aurait été le «pirepartenaire» du gouvernement en faisant de l’obstruction sans intérêt. Ce texte partira au Sénat pour faire évoluer cette réforme. Le député RN de la Somme ne possède pas de représentant, celui-ci a cependant le soutien du sénateur de la Moselle. «On va continuer de faire la politique ailleurs, on va continuer de se battre sur les médias et prendre nos responsabilités» finit par défendre l’invité du plateau des 4 Vérités.
Selon le dernier baromètre du Conseil représentatif des associations noires(Cran)*, paru surfranceinfoet le journalLe Parisien,91%des personnes noiresou métisses ont le sentiment d’avoir déjà été au moins une fois victimes de discriminations liées à leur couleur de peau.«Jene sais pas d’où sort ce chiffre, il me paraît très excessif.Je pense qu’il faut respecter les lois de la République qui combattent le racisme», commente EricCiotti, président du groupe Les Républicains, invité des 4 Vérités, mercredi 15 février sur France 2, appelant néanmoins à la «prudence sur les interprétations».Alors que la question des statistiques ethniques, aujourd’hui interdites en France, émerge régulièrement dans le débat public, l’élu se dit favorable à un retour de cet «outil», notamment «pour améliorer les conditions de l’immigration». La réforme des retraites est toujours à l’étude à l’Assemblée nationale. Mercredi14 février, un peu avant minuit, le gouvernement a subi un premier revers majeur.Les députés ont, en effet, rejeté l’article 2, qui instaure un index sur les seniors, par 256 voix contre 203 et 8 abstentions.Parmi eux, 38 députésLRontvotécontre.«Je n’ai pas pris part au vote.Nous avions décidé dans le groupe de voter contre cet article qui est un article alibi, autrement dit, qui ne sert à rien.Il imposait des contraintes aux entreprises, notamment aux petites entreprises. (…)C’était sûrement une disposition anticonstitutionnelle, elle n’avait rien à faire dans un projet de loi de financement de la sécurité sociale et surtout :elle ne portait ni des mesures de contraintes ni d’incitation.C’était un outil statistique», réagit EricCiottiau micro de ThomasSotto.Il se dit également ouvert à «une conférence tripartite entre l’Etat, les partenaires sociaux et les patrons» et «opposé à toute forme de sanction». Les Républicains favorables ? Ne disposant que d’une majorité relative àl‘Assembléenationale, le gouvernement espère pouvoir faire voter sa réforme des retraites grâce au soutien des Républicains.Mais au sein du parti, les voix sont divisées.«Personnellement, je la voterai», affirme son président.«Avec ma famille politique, nous avons voté une motion à la quasi unanimité, disant que nous souhaitions voter cette réforme car elle est nécessaire si on veut sauver le système par répartition, mis en place par le général de Gaulle», explique-t-il.Parmi les principaux frondeurs ?AurélienPradié, numéro 2 desLR, se dit toujours hostile à cette réforme desretraites.«On est un parti libre.Je suis là pour amener tout le monde dans une position qui conserve la place des Républicains.On est un parti de gouvernement, on veut l’être, on doit redresser la France», martèle EricCiotti.«Je veux amener notre famille politique à gagner les élections présidentielles en 2027», affirme-t-il appelant à la responsabilité, contre ceux qui se «contentent d’une opposition stérile sans proposition,ou, dontles propositions qui, siellesétaient appliquées, mettraient le pays à genoux». Autre sujet brûlant, la loi immigration.Le gouvernement a dit qu’il était prêt à faire des compromis.Sur ce point, EricCiottise dit formellement opposé.«Leschiffresde l’immigration n’ontjamais été aussi mauvais.Il n’y a pas de volonté d’expulser plus fortement et les dispositions qui sont dans ce texte n’ont pas suffisamment de force pour enrayer cette spirale très dangereuse pour notrepays»,fustige-t-il.
Le mardi 7 février a été marqué par une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.Elle a rassemblé moins de manifestants que les précédentes, ce qui ne décourage pas les syndicats qui ont annoncé une très forte mobilisation le samedi 11février.Plusieurs manifestants appellent également à un durcissement du mouvement.«L’immense majorité des Français sont opposés à cette réforme des retraites.Il faut les entendre.Tout comme entendre les grands mouvements politiques qui combattent à l’Assemblée nationale cette réforme particulièrement injuste», commente Marine Le Pen, présidente du groupeRNà l’Assemblée nationale, invitée des 4 Vérités, mercredi 8 février 2023, sur France 2.Selon l’ex candidate à l’élection présidentielle, cette réforme «arrive au pire moment».« Si le gouvernement persiste à ne pas écouter, forcément, il faudra monter d’un cran »,a déclaré Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, au lancement du cortège parisien.«Ilestnaturel que les Français, comme ils ne sont pas entendus, puissent exprimer leur désaccord.Si on pouvait éviter d’en arriver aux violences et au blocage, ce serait une bonne chose.Le gouvernement devrait tirer la leçon des gilets jaunes», averti Marine Le Pen, appelant legouvernement à«sortir de son aveuglement». Du côté de l’hémicycle, les débats ont débuté le lundi 6 février, dans une ambiance très houleuse.Ce jour-là, le ministre du travail, OlivierDussopt, a dû décaler son discoursen raison de l’ambiance électrique.«Laréalité, c’est que les comportements indignes viennent toujours du même côté, du côté de laNupes.Ils prennent l’Assemblée nationale pour une manifestation, pour une ‘AG deTolbiac’, ils ne respectent rien, ce sont des hurlements permanents qui je crois donnent une image de l’Assemblée nationale que n'apprécient pas beaucoup les Français», affirme Marine Le Pen.Lundi 6 février dans la soirée, les députés ont rejeté une motion référendaire déposée par le Rassemblement National pour contester la réforme des retraites.Dans la foulée,l'anciennecheffe du parti a indiqué que quatre des cinq députées femmes du Rassemblement National avaient reçu un message leur indiquant qu'un de leurs enfants était hospitalisé.Elle dénonce une «manœuvre» qui vise à «distraire les députées» du Rassemblement National.«Nous avons déposé une plainte.Ces faits sont très graves, ils peuvent être sanctionnés lourdement par le code pénal. J’espère que nous allons trouver le bandit qui a commis cetteignominie»,fustige Marine Le Pen. OlivierDussopt:vraie tempête ? Dans ce contexte tendu, le ministre dutravail, OlivierDussopta été vivement pris àpartielors de sa prise de parole devant les députés.Il est actuellement visé par une enquête du Parquet National Financier(PNF)pour «favoritisme».«Il y a, semble-t-il, assez d’éléments pour que cette enquête aboutisse devant un renvoi vers le tribunal correctionnel», explique la députée, qui souligne néanmoins «la présomption d’innocence».«Je ne veux pas que ce soit un certain nombre d’organes de presse qui décident du moment de la révélation de ce type d’affaires.J’ai toujours l’impression que l’on est instrumentalisé dans cescas-là»,dénonce-t-elle. Un an après le début de la guerre en Ukraine, le président ukrainien,Volodymyr Zelensly serait attendu, jeudi 9 février, à Bruxelles pour un sommet européen.L’information n’a pas été confirmée par le Conseil européen.«Il faut tout faire pour développer les chemins de la paix. (…)C’est ce que nous espérons tous.Il faut trouver une sortie négociée.Si l’OTAN entre au côté de l’Ukraine dans cette guerre, alors c’est la troisième guerremondiale»,estime Marine Le Pen.A l’approche des Jeux olympiques de Paris, le président ukrainien a demandé l’interdiction de tout athlète russe de concourir.Après s’être dit favorable à leur participation sous «bannière neutre», Anne Hidalgo a finalement exprimé son souhait «qu’il n’y en ait pas».«Sion ouvre cette boîte de Pandore dans un moment qui est censé être préservé des conflits.Je ne suis passûreque cesoitun bon signal.Si on leur impose une bannière neutre, ils neviendraientpas», conclut l’élue.
Le 4 février, le ministre du travail, Olivier Dussopt, a annoncé que le parquet national financier retenait contre lui l’accusation de favoritisme en relation avec une entreprise lorsqu’il était maire. «C’est toujours fâcheux quand un élu de la République est questionné par la justice (…) moi ce qui m’intéresse c’est la faute politique, le seul favoritisme dont il se rend coupable, c’est la réforme des retraites» explique Jérôme Guedj, député socialiste de l’Essonne. Olivier Dussopt, le ministre du travail fragilisé ? Aujourd’hui, ne pas garder le ministre du travail «fragiliserait cette réforme» selon l’invité du plateau des 4 Vérités. Actuellement, 20 000 amendements dont 2/3 ont été déposé par la coalition de gauche. «L’Assemblée va faire son jobqui est de permettre de comprendre tous les effets injustes de cette réforme » annonce l’homme politique. Les amendements de Jérôme Guedj proposent une réforme que beaucoup jugent indispensables comme revenir sur les allègements de cotisations sociales. Réforme des retraites, l’épreuve parlementaire Des exonérations de cotisations seront faites pour la branche vieillesse puisque celle-ci sera en déficit temporaire et conjoncturel. Ces exonérations sont estimées à 17 milliards d’euros pour l’instant, exactement le montant du déficit. «La question c’est ‘Est ce qu’on ne peut pas trouver d’autres solutions ?’ Mettons ces exonérations sur la table. Des économistes nous disent, cela n’aura aucun impact sur l’emploi» défend l’invité des Vérités. Malgré cela, aujourd’hui, le chômage est en baisse de même que les cotisations faites par les entreprises. Parmi les propositions faites par Jerôme Guedj, celui-ci souhaite revenir sur les exonérations de cotisations pour les heures supplémentaires, pour beaucoup de travailleurs c’est une avancée. «Je veux questionner le gouvernement plutôt que d’imposer aux français ces 2 ans supplémentaires de travail» explique le député socialiste de l’Essonne qui assume de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires. Plusieurs députés de la droite LR sont prêts à voter l’article 7, l’article qui fait passer l’âge de 62 à 64 ans. «Quand je vois des parlementaires LR qui déposent des amendements à la date limite du dépôt et qui proposent la suppression de l’article qui posent le plus problème, je me dis que ce sont des gens qui sont attachés à notre modèle social» défend Jérôme Guedj. De nombreux politiques se rendent compte que l’identité du pays risque d’être touchée par cette réforme, ce qui expliquerait pourquoi près de 80% des français refusent cette réforme.
Le bras de fer contre la réforme des retraites est incontestablement installé entre le gouvernement et sa majorité, et de l’autre, l’opposition et la rue.Mardi 31 janvier 2023, la deuxième journée de mobilisation a réuni près de 1,3million de personnes dans toute la France, selon les autorités.Un record, contre une réforme sociale, depuis 1995.«On est très heureux de cette mobilisation.C’est formidable.C’est très complémentaire du travail que nous pouvons fournir à l’Assemblée nationale», réagit LaureLavalette, porte-parole du groupeRNà l’Assemblée nationale, invitée des 4 Vérités, jeudi 2 février 2023, sur France 2.S’ils sont ouvertement opposés à la réforme des retraites et qu’ils soutiennent le mouvement social, les élusRNsont néanmoins absents des cortèges.«Il y a beaucoup d’électeurs duRNqui sont dans les rues.La mienne, c’est dans l’hémicycle»,souligne la députée du Var, qui soutient les deux prochaines journées de manifestation, les 7 et 11 février prochains, sans néanmoins appeler ses sympathisants à faire grève.«On étudie ce texte dans un temps qui est contraint », a-t-elle précisé, fustigeant la stratégie de laNupes. Lundi 30 janvier, s’est ouvert l’examen du texte en Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.Environ 7000 amendements ont été déposés sur le texte de 20 articles, dont plus de6000venant de laNupes, contre 75 provenant duRN.Certains députés accusent l’union de la gauche de ralentir les débats.En effet, tous les amendements n’ont pu être débattus en trois jours.«Il en suffit d’un, celui contre l’article 7,(qui prévoit l’allongement de l’âge légal de départ à 64 ans, NDLR), dont nous n’avons même pas pu débattre, tellement laNupesa pourri le débat», regrette LaureLavalette.S’il se montre ferme sur l’allongement de l’âge légal du départ à la retraite, le gouvernement se dit néanmoins ouvert au dialogue.«Si jamais ce texte devait passer, ilfautqu’il soit le moins pénible pour les Français.On ne peut pas regarder ce saccage social les bras croisés», affirme la députée.«LesFrançais ne doivent pas travailler plus longtemps.Cette réforme est injuste, elle est illégitime.Les Français ne doivent pas payer les mauvais choixpolitiques»,martèle-t-elle en plus. Immigration :avec ou sans leRN? Autre sujet brûlant :la loi immigration, présentée mercredi 01 février enConseil des ministres.Elle prévoit notamment defaciliterles procédures d’expulsion ou encore de renforcer l’exécution desOQTF.«On ne les croit plus.C’est de l’enfumage», balaye LaureLavalette.«Ce quicompte, c’est la volonté politique et je ne pense pas que GéraldDarmaninait la volonté politique», estime-t-elle.Le projet de loi propose notamment la création d’un titre de séjour dans les «métiers en tension», destiné aux travailleurs en situation irrégulière.«C’est une prime à l’illégalité.(…)Cela pose une vraie question déontologique», affirme l’élue, qui n’exclut néanmoins pas que leRNpourrait voter certainsaspectsde cette loi.
Selon les autorités, près de 1,3million de personnes ont manifesté dans toute la France, mardi 31 janvier, contre la réforme des retraites. Un record, contre une réforme sociale, depuis 1995. Selon la CGT, ils étaient 2,8millions de personnes.«Il faut prendre acte des choses. C’est une mobilisation importante. Cela ne sert à rien d’être dans un déni», commente Olivier Dussopt, invité des 4 Vérités, mercredi 01 février 2023, sur France 2. «Cela doit nous amener à continuer à expliquer, à essayer de convaincre et à le faire avec humilité car on parle d’un sujet qui est toujours compliqué. (…) Nous savons que c’est difficile», admet le ministre du travail, du plein emploi et de l’insertion. «La réforme des retraites suscite des interrogations et des doutes. Nous les entendons», a affirmé la Première ministre, Elisabeth Borne, dans la foulée de la manifestation. Néanmoins, le ministre du travail l’assure : le mouvement ne fera pas vaciller le gouvernement. «Cette réforme est nécessaire car le système ne tient pas, il est en déficit. Ce déficit va en s’aggravant», estime-t-il. Deux nouvelles journées de mobilisation sont déjà prévues les 7 et 11 février. «Il faut durcir le ton», a assuré Philippe Martinez, le 31 janvier, depuis la place d'Italie d'où est parti le cortège parisien. Une marge de négociation est-elle encore possible ? «C’est le temps du débat parlementaire. Il a évidemment vocation à améliorer les choses.Àcondition que le débat soit fait sereinement. Quand il y a des milliers d’amendements répétitifs ce n’est pas un débat», explique Olivier Dussopt. Sur l’emploi des séniors, le ministre espère que le sujet devienne l’objet d’un dialogue social. Parmi les principaux points d’achoppement, l’allongement de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans. Sur ce point, le gouvernement se montre ferme. «Si on ne va pas à 64 ans d’ici 2030, on n’arrivera pas à l’équilibre, et ça, ce n’est pas négociable», affirme le ministre. Autre dossier chaud : l’immigration Ce mercredi 01 février, le projet de loi sur l’immigration doit être présenté en Conseil des ministres.Il propose notamment la création d’un titre de séjour dans les «métiers en tension», destiné aux travailleurs en situation irrégulière. Pour rassurer la droite, qui craint un «appel d’air», le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué la possibilité d’instaurer un quota. «C’est une thèse que je ne partage pas. Le débat va s’ouvrir, ce n’est pas dans le texte que nous allons présenter mais nous serons à l’écoute des parlementaires», affirme Olivier Dussopt.
«L’âge légal de départ à la retraite revu à la hausse à 64 ans n’est plus négociable»: ces mots ont été prononcés très clairement par Elisabeth Borne ce week-end malgré le rejet d’une majorité des Français soutenus par les syndicats. «C’était le point de départ de la réforme et on l’a tout de suite compris. Il faut écouter ce qui est train de se passer» alerte Laurent Berger qui appelle les salariés à renouveler cette mobilisation massive contre la réforme des retraites ce mardi 31 janvier 2023. Pour le secrétaire général de la CFDT, ce point de crispation majeur est à l’origine de toutes les inégalités. Pourtant, le gouvernement ne compte pas ratifier cette mesure et reste ancré sur ses positions au nom du progrès social. «C’est une réforme injuste qui va toucher y compris les personnes les plus fragiles, les travailleurs intermédiaires. C’est une réalité et certains au gouvernement disent que ça va toucher un peu plus les femmes» poursuit l’invité des 4V alors que les instituts de sondage ont levé le voile sur la disparité entre les hommes et les femmes qui devront travailler neuf mois supplémentaires en moyenne contre cinq mois chez la gent masculine. Si la CFDT ne s'oppose pas au rééquilibrage du système et de la valeur travail, elle souhaite plus de reconnaissance notamment à travers les salaires et une valorisation des conditions de travail. «Je n’ai pas de problème avec le travail mais il faut que les travailleurs soient respectés et se sentent reconnus, ce qui n’est pas le cas». Pris dans les rouages d’une réforme qui ne fait pas l’unanimité, le gouvernement semble rester sourd à l’appel du pied des syndicats. Pourtant, les manifestations du 19 janvier parlent d’elle-même : «dans des petites villes, il y a eu des milliers de manifestants, les salariés ont bien ressentis que ça allait les concerner notamment les travailleurs les plus modestes comme ceux du bâtiment, de l’agroalimentaire, du service à la personne, du nettoyage…» constate Laurent Berger. Malgré les tentatives du gouvernement de faire passer cette réforme en force, des négociations pour faire plier l'exécutif sur cette question épineuse du report de l’âge légal ? Le secrétaire de la CFDT y croit notamment grâce au travail des parlementaires sur le banc de l’opposition. Posé au Parlement dès aujourd’hui [lundi 30 janvier 2023 ndlr], le texte sera soumis au vote le 6 février 2023. «J’invite les parlementaires à ne pas aller tête baissée dans le report de l’âge légal à 64 ans parce que c’est rejeté par une immense majorité des salariés et des retraités» implore notre invité. Ceux qui défendent la réforme des retraites invoquent les défaillances du système mis en place qui nécessitait le travail de quatre actifs pour financer la retraite d’un seul contribuable contre un retraité pour 1,8 actifs. La retraite par répartition est-elle encore un modèle à suivre ? «On a déjà fait ces efforts-là. Il faut arrêter de faire croire qu’on n’aurait rien fait pendant 30 ans. Ce n’est pas la philosophie d’équilibre des systèmes qu’il faut changer. Le vrai sujet c’est le travail des séniors» lâche Laurent Berger qui souhaite sanctionner les entreprises qui s’emploient à favoriser le jeunisme. Valoriser le travail des anciens : c’est tout le combat de la CFDT pour ne plus se reposer sur les travailleurs. Taxer les milliardaires ? Vraie solution ou punchingball démago? A gauche, les députés fermement opposés à la réforme des retraites ont relancé le débat sur la taxation des super-fortunes à l’instar du milliardaire Bernard Arnault qui ulcère le camp de Jean-Luc Mélenchon. Ce à quoi le l’homme d'affaires s’est justifié sans détour en expliquant avoir généré 40 000 emplois l’an dernier et versé 2,2 milliards d'euros d’impôts sur les sociétés en France. Pour Laurent Berger, cette dénonciation est contre-productive : «Ce qui est intéressant, c’est de savoir combien chacun contribue en fonction de ses revenus. On voit bien qu’il y a un problème de fiscalité dans le pays et l’impasse dans laquelle s’est mise le gouvernement», dénonce le militant qui invite à réfléchir sur le revenu du capital et le revenu du patrimoine pour renflouer les caisses de l’État. En parallèle, les actions Robin-des-Bois se poursuivent pour faire entendre la colère des Français. La CGT emploie depuis quelques jours les grands moyens en rendant l'électricité gratuite à certains endroits stratégiques ou en organisant des coupures ciblées. Des frappes incisives qui divisent l’opinion et fragilisent la cohésion des mouvements syndicaux. «Je préfère ça que les actions sanction que je condamne tout à fait. Ce n’est pas comme ça que ça marche dans une démocratie. Après, ce qui fait la légitimé du mouvement c’est l’opinion et nos mobilisations. Je serai très vigilant à ce que ça ne dérape pas» défend Laurent Berger.
Vendredi 27 janvier, une attaque a touché Jérusalem Est, une fusillade qui a fait 7 victimes quelques heures après une frappe dans la bande de Gaza de la part des forces israéliennes. Ce qui se passe est «très préoccupant» puisqu’un nouveau gouvernement d’extrême droite est arrivé à la tête d’Israel récemment. «En tant qu’écologiste, je suis pour la désescalade de l’armement, évidemment quand on met un gouvernement d’extrême droite au coeur d’une poudrière, cela n’apaise pas les choses» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. Retraites, la bataille parlementaire En France, la réforme des retraites arrive à l’Assemblée nationale lundi 30 janvier en commission dans un premier temps. Cela va être «intéressant» pour Marine Tondelier, «des députés d’opposition vont s’opposer, (…)cela va être le moment de démêler le vrai du faux». Des élus ont décidé de fermer leur mairie mardi prochain en signe de solidarité avec les manifestants contre cette réforme des retraites. Le ministre du travail, Olivier Dussopt, estime «que cela pose un problème moral, politique et de neutralité». La secrétaire nationale d’Europe Ecologie : Les verts soutient ce mouvement. Des mobilisations auront lieu pendant les vacances de février par la CGT, le parti d’EELV compte se mobiliser. «On veut combattre cette réforme et peut être que 4 semaines intenses de mobilisation valent mieux que 30 ans de recul de droits sociaux» défend Marine Tondelier. Des membres de la CGT ont mis en gratuité des villes entières et notamment des quartiers populaires, «Chacun va faire ce qu’il pense juste, il y a des limites, je suis pour la non-violence» annonce la secrétaire d’Europe Ecologie : Les Verts. LVMH, l’année des records L’entreprise française a récemment fait 80 milliards d’euros de vente et 14 milliards d’euros de bénéfice. «Mon problème c’est le partage des richesses», défend l’invité des 4 Vérités. En effet, Bernard Arnault, président-directeur général du groupe LVMH, possèderait lui-même 179 milliards d’euros. «Il y a un sujet» pour Marine Tondelier qui explique que 2/3 des dividendes distribués en France vont a 0,1% des familles françaises, «il n’y a pas besoin d’être aussi riche». L’entreprise a publié certains chiffres : 2 milliards et demi d’euros d’impôts payé sur les sociétés en france et 15000 personnes recrutées en 2022. Cependant, certains impôts n’ont pas été payé dont l’ISF et beaucoup d’allégement sur les impôts de production. Ukraine, les demandes de Zelensky Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a demandé à la France de livrer des chars Leclerc et des rafales. La France possède aujourd’hui 200 chars Leclerc, «ces chars ne servent à rien dans des hangars ou en exercise, ils sont plus utiles aujourd’hui en Ukraine» explique Marine Tondelier. Ce qui se joue en Ukraine, une agression par la Russie inédite au 21e siècle, remet potentiellement en question la géopolitique européenne. «Il y a une urgence pour tout le monde que l’Ukraine ne perde pas ce conflit armé» estime la secrétaire d’EELV.
Alors que le gouvernement est en première ligne avec la réforme des retraites, deux textes sur l'écologie ont été examinés au Parlement cette semaine :une commission mixte paritaire sur les énergies renouvelables et le vote du Sénat en première lecture du projet de loi favorisant la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.«Ce sont des textes qui portent l’indépendance énergétique de la France, au moment où nous traversons une crise inédite.La méthode que j’ai portée, baséesur le dialogue, de concertation, a porté ses fruits», s’est félicitée Agnès PannierRunacher, invitée des 4 Vérités, sur France 2, vendredi 27 janvier.Sur les énergiesrenouvelables, malgré la progression actuelle, la France n’atteindra pas son objectif fixé pour fin 2023, observe le baromètreObserv’ER.Le projet ?«Aller plus vite et permettre aux élus locaux d’avoir la possibilité de conduire ces projets d’énergies renouvelables grâce à des procédures simplifiées, une planification écologique portée par les élus», explique la ministre de la transition écologique au micro de JeffWittenberg.Ce qu’elle souhaite ?«Que nous soyons indépendants énergétiquement.Que nous n’ayons plus à dépendre du gaz russe, du pétrole que nous achetons à l’autre bout du monde et qui pèse sur le budget des Français, qui explique nos problèmes de pouvoir d’achat et de compétitivité desentreprises»,affirme la ministre. C’est aussi la raison pourlaquellela France souhaite relancer sa production nucléaire, notamment en lançant un nouveau programme de réacteur nucléaire.«Il faut se préparer àla relève.Les réacteurs que nous lancerions seront construits dans 15 ans.C'est anticiper et permettre à notre pays d’être souverain en matière énergétique», estime Agnès PannierRunacher. Sur les potentielles coupures, la ministre l’affirme :le risque s’éloigne, «si on continue les efforts».«C’est l’équivalent de la production de sept réacteurs qui a été économisée», seréjouit-elle.«Cette menace était réelle, c’est parce que nous avons fait ces efforts,ce plansobriété, notamment dans les grandes entreprises qui ont produit des effets sur notre système électrique, de passer l'hiver et de ne pas dépendre du gaz russe», souligne-t-elle. En pleine réforme contre les retraites, la CGTEnergieprévoit notamment des opérations de gratuité ou des coupures de courant dans les prochains jours.«Cela revient à faire payer le contribuable.Ce n'est pas vraiment un mouvement de générosité», estime Agnès PannierRunacher, appelant à la responsabilité.Malgré les efforts de pédagogiedemandéspar le président de la République, et alors que le texte sera débattu à partir du 6 février à l’Assemblée nationale, cette réforme reste toujours aussi impopulaire dans l’opinion.«C’est une réforme difficile.Elle demande à tout le monde de faire un effort, mais ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est de sauver le système de retraites. (…)Pour l’heure, je ne vois aucune proposition de sauver cesystème»,affirme la ministre. Depuis le 31 décembre, les Français ne bénéficient plus de la ristourne sur le prix du litre, néanmoins certains ont pu bénéficier du chèque carburant.Sur les 10 millions de personnes éligibles, seules trois millions en auraient bénéficié.«J’invite tous les Français qui utilisent leur voiture pour aller travailler à vérifier s’ils ne remplissent pas les conditions pour bénéficier de ce chèque», déclare la ministre.«Ce n’est pas une subvention aux énergies fossiles, c’est une aide ciblée pour ceux qui en ont le plus besoin», se défend-elle.
Le calendrier de la réforme des retraites est lancé.Le texte a étéprésenté ce lundi 23 janvier matin en Conseil des ministres et le gouvernement n’a rien cédé sur les principales revendications des syndicats, notamment concernant l’allongement de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans.Les débats dans l'hémicycle démarreront le lundi 6 février et devront s'achever le 17 à minuit, avant que le texte passe ensuite au Sénat.Les échanges s’annoncent houleux alors que seuls Les Républicains pourraient voter cette loi aux côtés de la majorité.«C’est une réforme injuste et injustifiée.Elle va mettre encore en difficulté les femmes.On continue à ne pas prendre en compte la pénibilité de certains métiers. (…)Il faut biensûr revoir notre système régulièrement, mais il n’y a pas de mise en danger dusystème»,réagit Anne Hidalgo, ce jeudi 26 janvier, invitée des 4 vérités sur France 2.La maire de Paris se dit favorable à un départ à la retraite «à 62 ans» et de la «prise en compte de la pénibilité».Selon Anne Hidalgo, c’est «une régression appelée réforme».Une nouvelle journée de mobilisation à l’appel des syndicats est prévue le mardi 31 janvier.Dans ce cadre, le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel, appelle les maires à fermer symboliquement les mairies ce jour-là.«Je réponds à son appel. (…)L’hôtel de ville de Paris sera une mairie solidaire le 31 janvier, en solidarité avec le mouvement social.La situation est beaucoup trop grave», commente l’édile. Autre bras de fer, avec le Qatar.Il y a quelques jours, le journal Le Parisien révélait que les propriétaires du club de football Paris Saint-Germain, pourraient prochainement acquérir le Parc des Princes.Ce que la maire de Paris a totalement démenti.«Le Parc des Princes n’est pas à vendre.Je n’avais pas totalement fermé cette hypothèse.Je suis pragmatique, je comprends l’économie d’un club de ce niveau-là.Mais le Parc des Princes n’est définitivement pas à vendre.En revanche, avec mon club, le ParisSaint-Germain, et son président, nous avons à nous parler», a-t-elleréagiau micro de ThomasSotto.«Il faut sortir de cette situation.J’ai envie que mon équipe puisse prospérer», ajoute-t-elle, se disant ouverte à une «discussion entre gens raisonnables». Paris 2024 :dernière ligne droite À un peu plus d’un an de la tenue des Jeux olympiques à Paris, les conditions de travail des travailleurs dans les chantiers posent question.Certaines sociétés du bâtiment feraient en effet appel à des sous-traitants pour masquer le recours au travail clandestin.«Ona mis en place une charte et un travail au quotidien qui permet aux organisations syndicales de se rendre sur les chantiers.On a mis en place des éléments de détection», explique Anne Hidalgo.Elle assure :«Les entreprises qui ont été attrapées paieront très fortement ces infractions sur le plan pénal». Alors que le conflit en Ukraine se poursuit, le président ukrainienVolodymyr Zelenskya demandé à Emmanuel Macron qu’aucun athlète russe ne puisse participer à ces jeux.«J’espère que la guerre en Ukraine sera derrière nous lors des JO de Paris. (…)Il ne faut pas priver les athlètes decompétition, maisje pense qu’il ne faut pas qu’il y aitunedélégationsousla bannière russe», estime l’ancienne candidate à l’élection présidentielle. Le Parti socialiste continue de s’enfoncer dans la crise. Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, conteste toujours la reconduction de l’actuel premier secrétaire Olivier Faure, à l’issue du vote qui s'est déroulé le 19 janvier dernier. «C’est vraiment catastrophique. Je suis choquée. Les auto proclamations ça ne marche pas», fustige-t-elle, se disant favorable à une direction collégiale ou un nouveau vote.
Ladroite est-elle dans l’impasse ?Dans son livre baptisé «DavidLisnard,Leréveil de la droite»(Edition Telemaque), QuentinHosterrevient sur le parcours du maire de Cannes depuis 2014, élu à88%des suffrages, et nouveau président de l’association des maires de France(AMF).Dans cet ouvrage, le principal intéressé revient sur ses convictions sur l'état de la France.«Il faut retrouver une matrice qui place la liberté comme moteur de laprospérité, qui remette l’autorité de l’Etat aucœurdu pacte national, et par le biais de la culture et de l’instruction publique, que l’on retrouve le sens du mérite, d’une certaine dynamique républicaine», explique DavidLisnard, invité des 4 Vérités, sur France 2, mercredi 25 janvier 2023.«Notre pays est envéritable déclassement maisnous avons tous les outils pour rebondir», estime l’édile, dénonçant le «cynisme» croissant de la politique. Entre l’extrême droite de Marine Le Pen et le centre de la majorité d’Emmanuel Macron, quel espace politique reste-t-il pour les Républicains?En pleine réforme des retraites, qui sera examinée à l'Assemblée nationale à partir du 30 janvier, le parti dirigé par EricCiottiest le seul à ne s’être pas joint à la fronde et pourrait même être décisif pour faire voter le texte en s’alliant à la majorité.« La droite que nous incarnons sera toujours au rendez-vous de ses responsabilités », a affirmé ÉricCiottilors de ses vœux au parti de droite, mardi 24 janvier.«La position d’EricCiottiest la bonne.C’est une position de cohérence en essayant d'obtenir des avantages pour les carrières dites hachées, les mères de famille…Il faut profiter du débat parlementaire», commente DavidLisnard.«LRfait preuve de cohérence sur un sujet difficile», souligne-t-il.Selon les oppositions, à gauche et à droite, cette réforme est jugée injuste et pas nécessaire.Et la majorité desFrançaisse disentopposésà cette réforme.«Entre les deux, je propose une approche hybride, qui fonctionne dans la fonction publique :sauver la retraite par répartition pour assurer un filet desécurité, maispermettre aussiaux retraitésmodestes et aux travailleurs d’avoir accès aux gains de la capitalisation», affirme DavidLisnard. JO 2024 :avec ou sans les Russes ? Un peu plus d’un an avant lesJeux Olympiquesde Paris en 2024,leprésident ukrainien,Volodymyr Zelensky, ademandé, mardi 24 janvier, à son homologue français de ne pas laisser les athlètes russes participer aux Jeux olympiques de Paris en 2024.«Je ne partage pas cette approche.Je suis très clair sur la situation :il faut soutenir l’Ukraine et il n’y a aucune ambiguïtélàdessus, mais pénaliser des sportifs n’aura aucun effet, au contraire, cela n'aura que des contre-effets», assure le maire de Cannes.
Lundi 23 janvier 2023, le gouvernement a porté son projet de loi sur les retraites en Conseil des ministres. Une réforme qu’il considère sur les rails malgré la pluie battante de critiques et une mobilisation sévère. Sans surprise, Emmanuel Macron est resté inflexible sur l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Les syndicats et l’opposition quant à eux ne comptent pas battre en retraite et appellent à la mobilisation pour faire plier le gouvernement. « Ce bras de fer est maintenant engagé avec le gouvernement» affirme Clémentine Autain qui observe un front politique uni face à une majorité de marbre. «Nous avons de quoi faire monter en puissance la mobilisation. J’ai l’impression que le gouvernement peut être retoqué par la rue mais aussi par le Conseil constitutionnel puisque les méthodes qu’il emploie son très brutales» souligne la conseillère régionale d’Île-de-France alors que l’exécutif vient de dégainer l’article 47-1 afin d'inclure la réforme des retraites dans le projet de finances rectificatives de la Sécurité sociale. «Il s’agit de faire travailler les Français deux ans de plus. Qui va payer la facture des choix politiques du gouvernement au service des grands groupes économiques et au service des hyper-riches ? Ce sont les plus modestes» martèle notre invitée. Dans le camp de la NUPES, la bataille législative ne fait que commencer pour faire pression sur le gouvernement concernant cette question épineuse qu’est le recul de l’âge légal de départ à la retraite. Une nouvelle mobilisation est organisée le 31 janvier. Mais le mouvement ne risque-t-il pas de s’essouffler ? Pour Clémentine Autain, il faut mettre en place des actions coup de poing à commencer par des vagues de grèves, des assemblées générales et des meetings. Un programme qu’a déjà commencé à suivre la NUPES et les syndicats engagés dans cette lutte. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez a récemment ciblé les mastodontes français à commencer par Vincent Bolloré qu’il a sévèrement pris à partie. En effet, cette réforme exclut les milliardaires de cet effort financier collectif. « Dans les entreprises du CAC 40, 80 milliards d’euros ont été redistribués en dividendes» dénonce Clémentine Autain qui souhaite la mise en place d’un système par répartition plus juste. Si Élisabeth Borne s’est dite ouverte pour effectuer quelques ajustements sur cette réforme, l’opposition risque de jouer le jeu de l’obstruction. Une tactique que craint le gouvernement qui a déjà anticipé de dépôts en masse d’amendements. «Si nous n’avons que 20 jours […] notre enjeu c’est d’avoir un débat sérieux sur le fond mais d’arriver jusqu’à l’article 7 pour pouvoir débattre de tout ce qui a dans la loi dans les 20 jours qui sont contraints» rétorque notre invitée qui appelle les citoyens à se rassembler le 31 janvier, seul moyen de pression que peut employer l’opposition. Retraites : ça se crispe! Parmi les fervents défenseurs du chef d’État, Jean-Pierre Raffarin a lynché la NUPES qu’il accuse de ne pas rassembler mais d’exciter et d’intensifier sa propre mobilisation. Un argument irrecevable pour Clémentine Autain alors que certains ministres en exercice peine à défendre ce projet de loi, à l’instar de Franck Riester qui a reconnu que la réforme va, de facto,pénaliser les femmes. Du pain béni pour l’opposition qui ne cesse de retoquer le gouvernement face à un projet de loi injuste et impopulaire. À gauche comme à droite, les députés tentent de faire bouger les lignes. Pour contrecarrer le passage en force du gouvernement, Marine Le Pen veut un référendum. L’ancienne cheffe de file du RN va déposer une mesure référendaire dans les joursà venir. «Pour l’instant ce n’est pas la méthode qu’on a retenu […] le problème c’est qu’on est pas dans cette temporalité là. Je pense que pour l’instant c’est pas la mobilisation sociale à laquelle l’extrême droite ne participe pas» explique la députée LFI de Seine-Saint-Denis.
Jeudi 19 janvier, la mobilisation syndicale contre la réforme des retraites a porté ses fruits. Dans toute la France, le gouvernement s’est heurté à la colère de la rue lors de manifestations massives. Néanmoins, la majorité présidentielle n’en démord pas et compte présenter dès aujourd’hui ce projet de loi retraites en Conseil des ministres malgré la pluie battante de critiques et des mouvements contestataires qui s’affirment. Invité des 4 vérités ce lundi 23 janvier 2023, Marc Ferracci compte ouvrir le débat autour de cette réforme brûlante pour l’enrichir et l’améliorer. Au vu des réactions épidermiques au Parlement concernant le recul de l’âge légal de départ à la retraite, le vice -président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale a anticipé les dépôts d’amendements venant de l’opposition. «Ça nous donnera l’occasion d’expliquer pourquoi cette borne d’âge est importante. Pourquoi c’est important de toucher à l’âge légal ? Parce que c’est le levier le plus efficace pour maintenir en emploi les seniors[…] on sait que ça va marcher et que ça va créer des richesses qui nous permettront de préserver notre système » défend notre invité. Pourtant, ce point reste le principal blocage pour tous les syndicats. Des négociations sont-elles encore envisageables ? «Si les syndicats proposent une réforme qui permet d’une part d’équilibrer le système et de préserver notre système par répartition […] si on propose des solutions qui ne nuisent pas à l’emploi comme l’augmentation des cotisations qui détruirait des centaines de milliers d’emplois» poursuit Marc Ferracci qui prône la politique du plein emploi pour «diminuer le niveau du chômage». Alors que le gouvernement semble résolu à aller au bout de cette réforme en touchant à l’âge légal, le MODEM lui propose de faire passer la durée hebdomadaire légale de travail de 35h à 35h30 pour financer la réforme. Une proposition qui ne semble pas convaincre le député : «On demande déjà des efforts aux actifs […] leur demander des efforts à double titre en travaillant plus longtemps sur la durée en vie c’est à dire repousser l’âge légal et en travaillant plus longtemps dans la semaine sachant que ça ne produirait aucun avantage en termes de salaire […] on serait un petit peu à front renversé par rapport à ce que nous essayons de faire» commente notre invité. Le gouvernement fait-il la sourde oreille en excluant catégoriquement les propositions soumises par les syndicats ? C’est ce que laissent entendre les groupes qui déplorent toute tentative de compromis. Ce que Marc Ferracci réfute en bloc : «Il y a beaucoup de propositions qui ont été examinées provenant des syndicats sur la pénibilité, les carrières longues et qui ont été intégrées au projet de loi initial». Si l’âge de départ à la retraite ne semble pas négociable, l’économiste souhaite porter l’attention des Français sur le bien fondé de cette réforme à commencer par l’augmentation des pensions minimum à 1200€. Si le gouvernement se targue d’une réforme synonyme de progrès social, tous les sondages sont unanimes et dénoncent un projet de loi impopulaire et injuste au regard des Français. «C’est cette mesure d’âge qui attire la lumière» déplore Marc Ferracci qui continue de marteler les bénéfices des autres éléments de cette réforme. Même les milliardaires contestent cette réforme en invitant le gouvernement à les faire participer davantage au profit des travailleurs. Faut-il mettre les retraités à contribution ? Éric Ciotti, le président du groupe LR a affirmé que Marc Ferracci souhaitait que les retraités les plus aisés contribuent à cet effort collectif. «C’est absolument faux. Ce n’est ni une hypothèse, ni ce que je pense» se défend notre invité. Membre du conseil d’orientation des retraites, le Président Pierre-Louis Bras, a souligné lors d’une audition à l’Assemblée que les dépenses de retraites ne dérapaient pas et qu’elles étaient relativement maîtrisées. Des propos qui accablent le parti-pris du gouvernement, pris dans les rouages d’une réforme qui ne séduit pas.
Jeudi 19 janvier, une manifestation contre la réforme des retraites a eu lieu à Paris. De nombreuses personnalités de gauche et syndicats étaient au rendez-vous. « J’étais très agréablement surpris : c’était un rassemblement vraiment populaire » explique Nicolas Dupont-Aignan, député et président de Debout la France qui était aussi présent. L’utilité de la réforme des retraites est remise en question par un grand nombre de français : les personnes commençant à travailler tôt et qui ont une carrière pénible seront celles qui cotisent le plus. Allonger les retraites à 64 ans rendrait celles-ci beaucoup plus faibles. Le Rassemblement National reproche au syndicat d’avoir contribué à l’élection d’Emmanuel Macron en appelant à voter contre Marine Le Pen. Plus d’un million de français ne veulent pas de réforme injuste. « On ne peut pas mettre les français entre 62 et 64 ans au RSA, avoir des retraites de misère demain, ça ne se justifie pas » défend l’invité du plateau des 4 Vérités qui incite les employeurs à baisser leurs charges et relocaliser l’emploi dans leur entreprise. 350 milliards d’euros pris sur les cotisations sont versés chaque année aux retraités. Un déficit de 10 milliards d’euros est prévu dans 10 ans. « Le problème de fond, c’est de baisser les charges sur les PME qui investissent en France, relocaliser l’emploi et traiter la cause du problème » explique le député et président de Debout la France. Certains retraités sont sensibles au fait que les pensions passeront à 1200 euros. Cette « promesse » concernerait les personnes ayant eu une carrière complète, une minorité. « On va créer des retraités pauvres (…) la seule réforme à faire sur les retraites, c’est d’inciter à produire français, c’est de renforcer la politique familiale et faire des économies » exprime le député de l'Essonne qui estime qu’il n’y a aucune réforme à faire. Afin de lutter contre cette réforme, l’homme politique propose un référendum d’initiatives partagées. Celui-ci a déjà obtenu 185 signatures de députés et sénateurs puis 4 millions de signatures. Cela obligerait le président de la République à consulter les français. Notre pays à besoin de se réconcilier et de relocaliser les industries. Retraites, prix de l’énergie : la montée des colères Les artisans de boulanger manifesteront le lundi 23 janvier, l’invité des 4 Vérités sera présent. Le gouvernement a pris le problème « à bras-le-corps » concernant le report des paiements d’impôts et de cotisations mais aussi le plafonnement imposé aux énergéticiens pour les TPE et petites entreprises. Ce plafonnement serait fixé à 290 euros par mégawatt, avant le boulanger achetait le mégawatt à 50 euros. Aujourd’hui, EDF ferait des bénéfices indus en vendant le mégawatt à 46 euros. Nicolas Dupont-Aignan propose de revenir au prix national de l’électricité et de sortir du prix européen comme l’Espagne ou le Portugal.
Écoles très perturbées, transports quasiment à l’arrêt, multiples manifestations à Paris et dans les grandes villes de France… La journée du 19 janvier s’annonce noire. Une semaine après l’annonce du projet de réforme des retraites par le gouvernement, les syndicats appellent à l'unisson à la mobilisation massive. Philippe Martinez, espère « beaucoup de monde dans la rue et beaucoup de monde en grève », déclare-t-il sur le plateau des 4 Vérités, mercredi 18 janvier, sur France 2. Il s’attend également à une forte mobilisation au sein des entreprises privées. Doit-on s’attendre à la possibilité d’un mouvement reconductible ? Sur ce point, le secrétaire général de la CGT se dit favorable « partout où c’est possible », a-t-il déclaré, affirmant qu’il y aura des « votes jeudi dans les assemblées générales des entreprises ». Une chose est sûre : la journée de demain s’apparente à un test pour le gouvernement. Dans la foulée de son annonce, la Première ministre, Élisabeth Borne, a appelé les syndicats à « la responsabilité », afin de ne pas « pénaliser les Français » dans leur mobilisation. « Je peux lui renvoyer la politesse. Ce projet de réforme va faire travailler deux ans de plus, donc on peut aussi en appeler à la responsabilité du gouvernement et du président de la République. Quand il y a un tel taux de mécontentement, pas uniquement sur les retraites, il y a de quoi écouter et prendre les bonnes décisions, c’est-à-dire retirer ce projet », affirme Philippe Martinez, qui n’exclut pas de nouvelles discussions. Néanmoins, selon les estimations du gouvernement, près de 4 Français sur 10 pourront bénéficier d’un départ anticipé et donc partir à la retraite avant 64 ans. « Tout le monde a compris que même si on part deux ans avant 64 ans, on partira plus tard qu’aujourd’hui. Les gens ne sont pas des imbéciles ! », fustige le responsable syndical. Le projet de réforme prévoit également un index pour inciter les entreprises à embaucher des séniors. « S’il n’y a pas de sanction, cela n’a aucune conséquence », estime Philippe Martinez, qui espère que cette « union syndicale durera jusqu’au retrait des mesures d’âge et d’augmentation de la durée de cotisation ». Une grève générale reconductible et un blocage total du pays est-il envisageable ? « Ce sont les salariés qui décident. (…) L’idée de blocage est faite pour faire peur. Quand plus personne ne travaille, ça ne marche pas. Mais ce n’est pas un blocage, c’est une grève », estime Philippe Martinez. De son côté, la fédération CGT de l’énergie, envisage des actions ciblées contre les ministres et élus qui défendent cette réforme. « C’est d’abord et avant tout un cri de colère », réagit Philippe Martinez, saluant les « opérations robin des bois » des énergéticiens. Peur des débordements ? Dans un contexte social tendu, doit-on redouter le climat des manifestations et doit-on craindre des débordements ? « L’expérience nous montre que oui, nous sommes dans un monde de plus en plus difficile. On assure la bonne marche des cortèges. Ce qui se passe à l’extérieur est du ressort du préfet de police », commente Philippe Martinez. Certains élus ont annoncé vouloir se joindre au cortège. « Ils sont bienvenus à la manifestation, mais leur place est en soutien et donc en arrière des cortèges », estime-t-il, en excluant néanmoins les élus du Rassemblement national. « Les manifestants ont le sens des responsabilités, on ne veut pas de racistes ou ceux qui prônent le racisme dans nos cortèges », assume-t-il.
Si la réforme des retraites divise plus que jamais les députés, elle a le mérite d’unir les syndicats. Pour la première fois depuis 12 ans, ces derniers font front commun pour s’opposer au projet de loi qu’ils considèrent comme étant injuste et injustifié. Une lutte commune qui les conduira à manifester jeudi 19 janvier 2023 et auquel s’ajoute un mouvement de grèves massif, au risque de paralyser les transports publics. «Ça sera une journée difficile à l’évidence. Ce sera un jeudi de galères et de fortes perturbations dans les transports» concède Clément Beaune qui appelle les Français à reporter leurs déplacements ce jeudi noir. Depuis les fêtes de fin d’année, une vague de grèves sévit au sein de la SNCF. Après avoir obtenu une augmentation de salaires, la mobilisation monte en puissance sous l’égide des syndicats qui refusent en bloc la réforme des retraites. Un plan de grève qui pénalise néanmoins les usagers, au grand désarroi du ministre délégué chargé des Transports : «Il y aura un impact très fort sur les usagers. C’est ça qui m’importe aujourd’hui. Il faut s’y préparer et l’anticiper autant qu’on le peut et que cela ne durera pas surtout» déplore-t-il.Pour éviter un blocage permanent, le gouvernement souhaite privilégier «le dialogue social» pour accompagner la réforme et sortir de l’impasse. À seulement deux semaines des premiers départs en vacances, faut-il se préparer une nouvelle fois à faire une croix dessus ? C’est une hypothèse que n’écarte pas Clément Beaune qui craint «des grèves reconductibles». «On fera tout pour minimiser ces perturbations et trouver au-delà de la réforme des retraites d’avoir un accompagnement qui permet de trouver le plus possible desolutions dans ces entreprises» poursuit-il. En dépit des efforts déployés par le gouvernement pour stabiliser le dialogue avec les syndicats, la RATP a déjà annoncé son plan d’action avec un objectif zéro transport pour faire plier les réformistes. Une menace préoccupante pour les millions de Français qui utilisent les transports en commun. «On sera dans une situation de transports abîmés, atténués ce jeudi» explique notre invité qui privilégie l’anticipation plutôt que la mise en place d’un service minimum. La solution proposée par le gouvernement face à ces perturbations de grandeampleur ? Des délais en entreprise rallongés et une meilleure organisation pour pérenniser la période des départs en vacances. Des recommandations en-deçà de la réalité à laquelle sont confrontés les usagers des transports depuis septembre. « C’est très dur. Il y a des temps d’attente qui sont insupportables et qui sont indignes de nos transports publics. Il y a eu une demande de rétablissement de l’offre, surtout une action de la RATP. J’ai pris l’engagement avant même les vacances de Noël qu’on rétablisse la situation normale au printemps» informe Clément Beaune qui se félicite de l’effort de formation inédit à la RATP avec plus de 4500 recrutés en 2022. Le mouvement contestataire de jeudi va non seulement impacter fortement les transports en commun mais également le secteur pétrolier. Si actuellement aucune raffinerie n’est en grève dans le pays, le gouvernement reste sur sa réserve. Doit-on s’attendre à une pénurie d’essence dans les prochaines semaines ? «Il y a des stocks. Il n’y a pas de pénurie organisée comme on a pu le connaître ces dernières semaines […] si il n’y a pas un besoin particulier aujourd’hui, il vaut mieux être civique, prudent et ne pas se ruer dans les stations services» tempère l’ancien député. Grèves, manifs : quelle réponse à la rue? La Fédération CGT de l’énergie menace de s’occuper des élus qui soutiennent la réforme des retraites avec des coupures ciblées. «Tout ce qui consiste dans du blocage, de la menace, de la stigmatisation politique, on est plus dans le cadre syndical ni dans le droit de grève» lâche notre invité avant d’exposer la marche à suivre avant les manifestations de jeudi. Comment le gouvernement va-t-il encadrer ces mobilisations contre une réforme qu’il compte déposer coûte que coûte ? «Il faut expliquer le contenu de la réforme […] il faut expliquer pourquoi c’est nécessaire. C’est pour sauver notre système de retraites» tente d’éclaircir Clément Beaune tandis que les grévistes appellent au rétablissement des régimes spéciaux. «On est dans une logique d’équité. On demande à tout le monde de travailler un peu plus longtemps. Je ne saurais pas expliquer qu’on exonère de cet effort une partie de ce qu’on appelle les régimes spéciaux […] en pratique ça ne changera pas beaucoup pour les gens qui font déjà des efforts» défend l’ex ministre délégué chargé de l’Europe.
La réforme des retraites annonce une semaine mouvementée. Si le gouvernement ne plie pas sous la menace des syndicats et de l’opposition, ces derniers continuent de marteler leur indignation face à un projet de loi qu’ils jugent injustes et injustifiés. Alors que cette réforme brûlante divise toujours autant l’hémicycle, comment se positionne sa présidente, Yaël Braun-Pivet ? « Je la soutiens sans réserve car c’est une réforme responsable et qui vise à faire perdurer le système de retraites de façon équilibrée et qui vise à l’améliorer » défend-elle au micro de Thomas Sotto. Parmi les reproches qui lui sont faits, travailleurs et salariés accusent le coup face à une réforme qui se repose sur eux. Déjà acculés par les cotisations salariales, ils devront dorénavant travailler plus pour rééquilibrer ce système bancal. Un parti-pris auquel s’oppose François Bayrou qui propose d’augmenter les cotisations ou encore Fabien Roussel qui souhaite faire cotiser a minima les revenus financiers au système de retraites. « C’est un choix différent, mais nous pouvons en discuter […] libre à tel ou tel parti de dire qu’il préfère baisser les retraites des retraités actuels. C’est une position » explique notre invitée qui se dit ouverte au dialogue. Depuis que Yaël Braun Pivet a été élue à la tête de l’Assemblée nationale en juin dernier, elle ne cesse de vanter les mérites du débat et de l’écoute au sein de l’hémicycle qu’elle préside. Pourtant, le gouvernement va certainement passer par un texte budgétaire, le PLFSS, pour faire approuver sa réforme des retraites, ce qui va fatalement contraindre et limiter le dialogue. Une mise en bouche avant qu’il dégaine le 49-3, si jamais les députés Les Républicains venaient à se retirer du vote de la majorité. Ce passage en force, encore sous-entendue par Élisabeth Borne la semaine dernière, fait grincer des dents l’opposition. « Je fais partie de ceux qui avaient plaidé à l’automne pour qu’il n’y ait pas un amendement justement au PLFSS le temps de la concertation et du débat. Le gouvernement a pris le temps de cette concertation qu’elle soit sociale ou politique. Maintenant, le texte est prêt […] le fait de prendre la voie d’un budget rectificatif de la sécurité sociale, c’est la bonne voie juridiquement. Ça nous laisse du temps pour débattre » précise la militante associative qui craint un trop grand nombre de dépôts d’amendements. Ce que certains appellent un « cavalier législatif », pour désigner le fait d’inclure un texte dans un autre, courrouce la majorité présidentielle. « On a un texte global qui ne porte que sur les retraites et qui a été travaillé pendant des mois avec l’ensemble des partenaires […] le gouvernement a joué la totale transparence dans le contenu du texte », martèle notre invitée. Réforme des retraites : le temps de la révolte Au moment même où la réforme des retraites resserre l’étau sur le gouvernement, deux hommes clés ne parviennent pas à se comprendre. Il s’agit d’Emmanuel Macron et de Laurent Berger. En effet, le patron de la CFDT ne cesse depuis le début des négociations de crier à la profonde injustice que couve cette réforme, alors que son mouvement syndical a toujours soutenu le système de retraites par répartition. « Laurent Berger a beaucoup échangé avec tout le monde […] c’est un partenaire constructif avec qui nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais il a grandement contribué à certaines améliorations que porte le projet de loi […] amélioration et pérennisation : ce sont les objectifs » rectifie Yaël Braun Pivet. La présidente de l’Assemblée nationale ainsi que l’ensemble du gouvernement va devoir se confronter à la colère de l’opinion publique. À partir de jeudi, manifestants et syndicats défileront dans les rues pour dénoncer cette réforme qu’ils répudient fermement. Une vague de grèves est également à prévoir. « Je comprends le fait qu’on soit en désaccord sur une partie de cette réforme […] maintenant, il faut nuancer les choses. Il y a des mesures qui visent à pérenniser le système, qui semblent douloureuses à certains, mais enmêmetemps, cesmêmes personnes doivent, si elles sont honnêtes intellectuellement, reconnaître qu’il y a de grandes avancées dans ce projet de loi » ne démord pas l’ancienne conseillère municipale. Si ce début d’année est marqué par la réforme des retraites, c’est également le retour et non des moindres d’Adrien Quatennens qui a récemment retrouvé ses fonctions au sein de l’hémicycle. Un come-back parlementaire qui suscite le débat et l'indignation, au nom de la lutte contre les violences conjugales faites aux femmes. « C’est ce qu’on incarne et ce qu’on renvoie à nos compatriotes. Je crois en l’exemplarité et je crois en la cohérence. Quand on porte un message politique, il faut l’incarner profondément dans ce qu’on l’on est et ce que l’on fait » lance notre invitée, qui remet en question d’un point de vue déontologique la capacité du député à exercer pleinement sa mission.
Lucas, un adolescent de 13 ans, s'est suicidé par pendaison, le 7 janvier, àGolbey, dans les Vosges.Ses parents dénoncent le harcèlement scolaire que leur enfant auraitsubiten raison de son homosexualité.Une enquête préliminaire pour harcèlement sur mineur de moins de 15 ans a été ouverte afin de« vérifierle lien de causalité direct entre ces faits et le suicide de l’adolescent», a déclaré, vendredi 13 janvier, FrédéricNahon, le procureur de la République d’Epinal.«C’est tragique et l’homophobie dont il a souffert est intolérable.Le harcèlement tue aujourd’hui», réagit AgnèsEvren, députée européenne et vice-présidente deLR, invitée des 4 vérités, samedi 14 janvier, sur France 2.Elle estime qu’il faut notamment intensifier la prévention.« Il faut former mieux les enseignants pour qu’ils puissent détecter des comportements d’élèves qui commencent à s’isoler», estime-t-elle. Depuis l’annonce de la réforme des retraites par laPremièreministre,ÉlisabethBorne, mardi 10 janvier, l’ensemble des partis d’opposition mais aussi les syndicats appellent à faire barrage.Le gouvernement espère néanmoins pouvoir compter sur l’appui des Républicains, seul parti à ne pas s’être opposé aux manifestations prévues le 19 janvier prochain.De son côté, ÉricCiottia manifesté sa volonté de voter une réforme qu'il estime juste pour le pays.«Nous sommes constants dans nos convictions.Notre seule boussole, c’est l’intérêt de la France et des Français et non pas de faire des calculs politiciens. (…)Aujourd’hui, nous considérons que cette réforme est indispensable pour deux raisons :sauver notre système par répartition qui est aujourd’hui menacé, mais aussi le rendre plus juste», souligne l’élue.«Nous sommes restés constants.C’est lui(Emmanuel Macronndlr)qui a radicalement changé de position et qui s’est rangé à notre constat.C’est une bonne nouvelle pour les Français», précise-t-elle.Néanmoins, pour certains barons de la droite, comme l’ex-candidat à la présidence desLR, AurélienPradié, il y a encore quelques points d’achoppement notamment sur les carrières longues.«Ilfaut que les discussions parlementaires puissent avancer sur ce sujet-là.Il ne faut qu’il y ait de dogme», estime AgnèsEvren.Le soutien des Républicains auprojet de loide la majoritéprésidentielle est-il assuré?«On est prêt à soutenir la réforme à condition que le débat parlementaire avance sur les carrières longues, la pénibilité, les régimes spéciaux…Pour l’instant, on parle d’un texte que l’on n'a toujours pasvu»,commente la députée. Alors que l’ensemble des syndicats appellent à la grève générale le 19 janvier prochain, la bataille s’annonce rude pour le gouvernement.«Il faut tenir bon.Le droit de grève est un droit constitutionnel, mais nous n’avons pas le droit de bloquer le pays.Toutes les réformes ne se sont jamais faites dans la paix sociale.Il faut être à l’écoute», affirme AgnèsEvren.
Dans une interview accordée au Parisien, cejeudi12 janvier, laPremièredame, Brigitte Macron s’estditefavorable au retour du port de l’uniforme à l’école.«Cela gomme les différences», a-t-elle souligné.«Je n’y suispas favorable.C’est un débat qui fait écran.Il y a unenon mixitéscolaire qui se met en place, un «séparatisme» scolaire très fort», réagit Alexis Corbière, député deSeine Saint-Denis, invité des 4 Vérités, ce jeudi 12 janvier, sur France 2.«Ce n’est pas parce que vous portezle même tee-shirt ou la même jupette que vous réglez le problème», souligne-t-il, ajoutant que Brigitte Macron« n’a aucun rôle» institutionnel.«L’égalité de tous ne commence pas par le costume, elle commence par le fait d’avoir des politiques publiques qui arrêtent ce séparatisme scolaire», martèle-t-il. Mardi 10 janvier, laPremièreministreÉlisabethBorne a dévoilé lescontoursde la réforme des retraites, qui prévoit notamment l’allongement de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans d’ici 2030.Les oppositions, notamment laNupes, menée par Jean-Luc Mélenchon, sont vent debout et jugent cette réforme «injuste».«Ce projet doit être retiré.Ce texte n’est pas une base de discussion.Il n’est ni juste, ni justifié», fustige AlexisCorbière, estimant que «notre système de retraites n’est pas en danger».La bataille parlementaire ne fait que commencer.LaNupes va-t-elle déposer «1000 amendements par principe» ?«Il y a un nombre significatif d’amendements.Nous allons faire en sorte que le débat parlementaire n’aille pas rapidement», annonce le député, estimant que ce débat est «antidémocratique».Pour faire adopter son texte, le gouvernement pourrait dégainer l’article 47.1, un dispositif jamais utilisé depuis 1958, qui permet au gouvernement de saisir le Sénat, si l'Assemblée nationale n'a pas fini d'examiner le texte après un délai de 15 jours.«C’est une forme de 49.3déguisé. (…)Même s’il n’y a pas de majorité, ils vont quand même avancer», martèle-t-il, appelant une nouvelle fois à ce que ce «texte soit retiré». La bataille se joue également dans la rue.Les syndicats - la CFDT, Force ouvrière, laCFE-CGC, l'Unsa, Solidaires, laCFTC, la FSU et la CGT - ont immédiatement appelé à la mobilisation, le jeudi 19 janvier, espérant que cela sera le point de départ d’un puissant mouvement de mobilisation.De son côté, le gouvernement l’assure :il ira jusqu’au bout.«Cela fait partie de la démocratie sociale. (…)Aujourd’hui, on est quasiment devenu un terroriste quand on veut mettre en application le droit de grève et le droit de grève et de manifester.Sur le plan démocratique, cela ne vapas»,ajoute-t-il. AdrienQuatennensréintègre l’Assemblée nationale encatimini Condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales, AdrienQuatennensa fait son retour en catimini à l’Assemblée nationale, mercredi 11 janvier.«Il y a une sanction judiciaire, elle est justifiée.Il y a une sanction politique qui a été prise au sein de notre groupe.C’est une perte de temps maintenant de devoir parler de ça le jour de la réforme des retraites», réagit AlexisCorbière.Le député a été mis à l’écart de son parti La Franceinsoumisejusqu’au 13 avril.«J'ai prisposition publiquement pour qu’il y ait plus de débats significatifs au sein de mon groupe.La discussion aura lieu avec les députés.En fonction des actes de M.Quatennens, on verras'ilréintègre le groupe», précise-t-il.
Le gouvernement n’aura pas attendu pour présenter sa réforme brûlante qui divise tant l’hémicycle. Après plusieurs semaines de négociations avec les syndicats, Élisabeth Borne présentera officiellement ce mardi 10 janvier son projet de loi concernant les retraites. Parmi ses détracteurs, Fabien Roussel arrive en tête du peloton. Si le secrétaire national du PCF souligne l’importance de réformer les retraites pour «augmenter les fonds de pension, prendre en compte les carrières hachées, et réparer les inégalités entre les hommes et les femmes», il s’oppose fermement au projet de loi macroniste qui prévoit notamment le recul de l’âge légal de départ à la retraite. «La réforme des retraites proposée par le gouvernement est une réforme dure, extrêmement violente […] mais surtout cette réforme va toucher essentiellement les ouvriers, les hommes et les femmes peu diplômés» fustige notre invité qui conteste non pas l’utilité de la réforme mais bel et bien son contenu. Alors que l’inflation étrangle les Français, le candidat à la présidentielle 2022 rappelle que les retraités sont les principales victimes de cette baisse du pouvoir d‘achat : «Ils ont perdu la demi barre fiscale, ils ont vu la hausse de la CSG, ils ont vu leur pension stagner quand l’inflation augmentait» poursuit-il. Alors que le gouvernement a prévu dans son set de réforme d’augmenter les fonds de pension minimum à 1200€, rien ne semble pouvoir les réconcilier avec les parlementaires. Pas même les justifications vaseuses d’Élisabeth Borne qui semble déterminer à faire passer cette loi quoi qu’il en coûte, au risque de creuser le déficit et la dette publique de 100 milliards d’euros supplémentaires. Un trou béant dans les caisses de l’État démenti par Fabien Roussel : «C’est du mensonge. Nous à gauche, nous avons des solutions […] nous demandons un grand dégât et une pétition» affirme notre invité qui alerte sur le recours potentiel de l’article 49-3 pour faire passer en force cette loi glissante. Mais que propose le Parti Communiste pour remplacer la réforme Macron ? «La solution c’est l’emploi et c’est les salaires. Plus d’emploi, plus de salaire, plus de cotisations». Autre cheval de bataille de Fabien Roussel : taxer les superprofits. Les grandes entreprises sont de nouveau dans le viseur de notre invité qui se questionne sur les 80 milliards d’euros de dividendes : «Pourquoi les revenus financiers ne cotisent pas au système de retraite comme nous ? Pour les super riches c’est un salaire qui rentre […] c’est une cotisation révolutionnaire comme je dis» défend l’ancien attaché parlementaire. Face à une réforme qui divise tant l’assemblée, les organisations syndicales se tiennent déjà au garde à vous, prêtes à manifester. Un mouvement de révolte auquel participera Fabien Roussel : «Il faudra être le plus nombreux possible» lance-t-il. Prix de l’électricité : faut-il aller plus loin ? Cette réforme retraite s’inscrit dans une profonde période de crises. Inflation, hausse des prix de l’énergie… Le bateau prend l’eau avec à son bord des millions de Français prisent au piège. Pour tenter d’aider ses compatriotes à surmonter cette période incertaine qui semble perdurer dans le temps, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures notamment à destination des 600 000 artisans étranglés par la flambée des prix. Des dispositifs qui restent nettement insuffisants au regard de Fabien Roussel : «Ce sont des filets de sécurité avec plein de trous dedans. Ce sont des boucliers tarifaires en carton» assène-t-il. Une guerre des prix de l’électricité dans laquelle les boulangers, restaurateurs et petites entreprises sont en première ligne. Que propose Fabien Roussel pour accompagner et soutenir les professionnels ? « Un tarif d’électricité à prix coûtant autour de 15 centimes du kilowatterc’est-à-dire des tarifs régulés pour tous !» défend notre invité qui souhaite sortir du marché européen de l’énergie pour «retrouver notre souveraineté énergétique».
Alors qu’Emmanuel Macron a fait savoir dans ses vœux que 2023 serait «l’année de la réforme sur les retraites» malgré la défiance de l’opposition à l’Assemblée nationale, la loi qui fait l’objet de tant de distorsions politiques s’accélère. Mardi 10 janvier 2022, le gouvernement ne devrait pas attendre pour mettre à exécution le projet qu’il défend bec et ongle depuis les présidentielles. Et c’est Élisabeth Borne qui devrait sonner le glas en annonçant officiellement le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. «Je peux vous annoncer que la Première ministre va annoncer demain les contours du projet de loi qui sera présentée en Conseil des Ministres le 23 janvier […] elle annoncera ce qu’il en est en matières d’âge légal» explique Olivia Grégoire qui appelle à la responsabilité collective en ne restant pas bêta bloqué sur cette question fâcheuse. «Mon hypothèse […] c’est qu’on trouve des voies et moyens pour apporter plus d’accompagnement social, plus de pensions, plus pour ceux qui ont le moins donc d’arriver à améliorer le système» défend la ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme. Pourtant, le report de l’âge légal du départ à la retraite reporté une nouvelle fois à 64 ans crispe autant les Français qu'il froisse les parlementaires de tout bord politique. Malgré plusieurs concertations, les syndicats sont sur le pied de guerre et ont annoncé des mobilisations. «Cette réforme on en parle toujours par le biais uniquement de fiscalité, de dépenses budgétaires. Il y a toute une dimension de progrès social […] et d’amélioration du système» soutient notre invitée. Dans le périmètre du portefeuille d’Olivia Grégoire, de nombreux professionnels touchent des petites retraites. Cette réforme brûlante va revoir à la hausse les pensions minimums. Une mesure qui n’est néanmoins pas rétroactive et qui condamne les retraités actuels à stagner en dessous du seuil des 1200€ prévus par le gouvernement. Inflation : les raisons de la colère Depuis la rentrée, l’inflation gangrène le pouvoir d’achat et étrangle les Français, notamment les artisans boulangers qui sont devenus les symboles de cette lutte contre l’augmentation massive des prix de l’électricité. Face au cri de détresse des manifestants, le gouvernement a annoncé un tarif bloqué de l’électricité en 2023 qui concerne 600 000 TPE. Est-ce suffisant pour sauver nos boulangeries ? «C’est pour toute nos toutes petites entreprises, pas uniquement pour les boulangers. C’est à destination de toutes les entreprises de moins de 10 salariés, de moins de deux millions d’euros de chiffre d'affaires. Plus vous êtes petit, plus vous êtes exposé, plus vous allez être protégé» rassure Olivia Grégoire. Un effort louable permis par Bruno Le Maire pour faire baisser la facture des micros entreprises mais qui reste nettement en dessous de leurs attentes. Alors que Thierry Marx s’est fait le porte voix des restaurateurs qui traversent une crise majeure face à l’envolée des prix de l’électricité, faut-il réactiver provisoirement une forme de quoi qu’il en coûte ? Pour l’ancienne secrétaire d’État auprès de la Première ministre, ce serait «irresponsable au niveau des finances publiques» compte tenu de la situation budgétaire. «Il faut qu’on fasse attention à aider ceux qui en ont le plus besoin. Et pas aller dispatcher et saupoudrer des sous […] il faut qu’on aide le plus avec les 12 milliards d’euros qu’on met sur la table ceux qui en ont le plus besoin : les plus petits et les PME» poursuit notre invitée qui va recevoir à nouveau les représentants des restaurateurs et des PME pour travailler sur la question des factures pharaoniques. Face à cette crise énergétique sans précédent, une petite musique monte de part et d’autre de l’échiquier politique. Les oppositions pointent du doigt le marché européen de l’électricité. En effet, l’achat d’électricité serait plus cher que ce qu’elle nous a coûté à produire. «Il faut que ce système-là, on le change de l’intérieur. Il n’est pas satisfaisant. La meilleure façon de le changer c’est de rester dedans […] il faut qu’on arrive à séparer le prix du gaz de l’électricité» tente d’expliquer l’ex députée.
Le vendredi 6 janvier, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé toute une série de mesures dans le domaine de la santé lors de son déplacement à l’hôpital Corbeil Essonne. Celui-ci n’a pas convaincu le monde médical, une grève est prévue la semaine prochaine. «Les annonces du président sont très fortes, le monde de la santé était tellement en tension avec le Covid» annonce Philippe Vigier qui explique les difficultés actuelles du monde de la santé. Lors de son annonce, le président a redonné une perspective pour l’hôpital : l’organisation ne correspond plus du tout à ce qu’il faut mettre en place, il faut donner une possibilité sur plusieurs années, mieux rémunérer. L’invité des 4 Vérités faisait parti de ce monde de la santé, Philippe Vigier dirigeait des laboratoires d’analyses médicales. Le lundi 9 janvier, ces laboratoires feront grève. Ils considèrent qu’il ne faut pas les ponctionner pour les bénéfices qu’il auraient fait à cause des tests Covid. «Heureusement que les laboratoires étaient là pour les tests Covid (…) il faut qu’ils participent mais la façon dont on leur propose n’est pas une proposition juste» défend le député model d’Eure-et-Loir. 250 millions d’euros seront prélevés à tous les laboratoires qu’ils aient fait des tests Covid ou non, ce sont ceux qui ont réalisé le plus de tests Covid qui ont fait le plus de profit. Une proposition a été faite par l’homme politique pour chercher l’argent là où il y a eu des super-profits. Réforme des retraites : comment convaincre ? Le mardi 10 janvier, il sera possible de connaitre le verdict pour le dossier des retraites (64 ou 65 ans). Philippe Vigier, le «WIP» du modem, celui qui mène la danse sur le dossier des retraites, ne considère pas le système des retraites juste : il manquerait 34 millions d’euros dans la caisse et seulement 1,7 personne sera cotisante pour un retraité en 2030. Le modem souhaite que les petites retraites soient portées à 1200 euros, non seulement pour les nouveaux entrants mais aussi potentiellement les actuels retraités. Les personnes ayant eu des carrières hachées n’obtiennent leur retraite à temps plein qu’à 67 ans. Le modem député d’Eure-et-Loir souhaite ramener cette retraite à temps plein à 65 ans. Cependant, il existe une unanimité syndicale avec une majorité de français qui reste hostile face à cette réforme. «Nous sommes en phase de pédagogie, moi je dis aux français si vous travaillez un petit peu plus, le problème des petites retraites sera réglé, les carrières hachées aussi (…) À nous de faire de la pédagogie mais il n’y a pas de place pour la démagogie» défend l’invité des 4 Vérités qui estime qu’un tel sujet doit dépasser les clivages politiques. Un mouvement qui pourrait ressembler à celui des gilets jaunes pourrait arriver si la colère des français ne s’apaise pas. Avec l’augmentation des prix de l’électricité, les artisans et TPE protestent. «Notre boulot c’est de faire en sorte d’apporter des solutions à ces problèmes (…) il faudra continuer d’être au plus près et d’être à l’écoute des français» finit par expliquer Philippe Vigier.
Eric Coquerel, député La France insoumise et président de la commission des finances à l’Assemblée nationale Face aux prix qui augmentent de nombreux secteurs sont en difficulté. Jeudi 05 janvier, le président de la République a reçu les représentants des boulangers à l’Elysée dans le cadre de la traditionnelle cérémonie de la galette des rois. L’occasion d’évoquer la crise qui touche leur profession, notamment à cause de l’explosion du coût des matières premières et des factures d’énergie. Dans son discours, Emma quel Macron s’en est pris aux fournisseurs d’énergie, les exhortant à « renégocierlescontrats excessifs»en janvier. Le chef de l’Etat a également exprimé sa lassitude vis à vis de ceux qui font des«profits excessifs» pendantcette période de crise. «C’est ce que l’on avait demandé, mais ils ne l’ont pas fait, ils l’ont refusé », fustige, ce vendredi 6 janvier Eric Coquerel, député de La France Insoumise, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2. Le président de la commission des finances à l’Assemblée nationale estime qu’il faut revenir sur le principe de l’ouverture à la concurrence dans le secteur énergétique, réguler les prix et qu’il faut des aides spécialement dédiées aux TPE et PME. Autre secteur en crise, le système de santé. Emmanuel Macron doit annoncer, ce vendredi matin une série de mesures, qu'ilpromet fortes, pour faire face aux grèves massives dans le secteur hospitaliers et libéral. «Il faut un plan d’urgence massif», estime Eric Coquerel. Les médecins libéraux poursuivent également leur mouvement de grève entamé avant les fêtes. Ils demandent notamment une revalorisation de leur consultation de 25 à 50 euros. «Ils ont raison. (…) Il y a un problème de revenu», commente l’élu LFI. «Il y a peut-être un compromis à trouver, mais ce que font les médecins est trop sous-payé par rapport au service qu’ils rendent», souligne-t-il. La réforme des retraites arrive Le 10 janvier, le gouvernement dévoilera le texte définitif - et tant attendu - de sa réforme des retraites. Alors que la majorité des Français se disent opposés à cette réforme, les débats s’annoncent houleux. «Il n’y a pas d’urgence à mettre le pays en tension», affirme Eric Coquerel, assurant qu’il ferait partie des manifestations. «Il faut surtout mieux payer les gens, cela permet d’augmenter les cotisations et l’argent rentre dans les caisses», poursuit-il. Ce jeudi 05 janvier, dans la soirée, Manuel Bompard, l'un des intimes de Jean-Luc Mélenchon, a été nommé coordinateur de La France insoumise «à l’unanimité» par la direction. Le député des Bouches-du-Rhône remplace ainsi Adrien Quatennens, en pleine tourmente judiciaire après avoir reconnu avoir giflé son ex épouse. Cette nomination pourrait faire grincer des dents en interne. «Je salue la nomination d’Emmanuel Bompard, ce sera un bon coordinateur», réagit Eric Coqquerel. «J’ai porté des critiques, mais je les ai toujours faites en interne. (…) J’ai des critiques à faire, mais c’est ensemble que nous parviendrons à trouver des solutions. Je fais partie du groupe de travail qui travaille dessus et que je suis sûr que nous allons y parvenir» , a-t-il renchéri, estimant que la Nupes est la seule alternative face à «l’extrême centre». De son côté, Adrien Quatennens a été radié provisoirement de son ancien parti. «Son retour n’est plus d’actualité immédiate. (…) On reparlera de cela par la suite», a-t-il justifié.
Après une fin d’année mouvementée à l’Assemblée nationale, 2023 va-t-elle réconcilier les députés et mettre de l’ordre dans l’hémicycle ? Alors qu’Emmanuel a donné le ton lors de ses vœux en déclarant que 2023 serait l’année de la réforme des retraites, rien n’est moins sûr. Le Président de la République creuse le fossé entre la majorité et l’opposition avec un projet de loi qui divise l’opinion publique. Envers et contre tout, Aurore Bergé s’aligne du côté de son chef de file. La présidente du groupe Renaissance appelle à la «responsabilité» des groupes d’opposition pour faire cesser «ce vacarme permanent au détriment du débat». Une remarque qui fait écho à l’affaire Quatennens qui continue de faire trembler l’Assemblée nationale. Si le député peut compter sur le soutien de son colo et notamment de son chef d’orchestre Jean-Luc Mélenchon, la majorité s’oppose fermement à sa réintégration dans l’hémicycle : «Je souhaite qu’il ne revienne pas […] je crois que ce serait une insulte faite aux droits des femmes. On a pour la première fois un parlementaire en exercice qui a été condamné pour des faits de violences conjugales» dénonce notre invitée. 2023 : au chevet des hôpitaux Le calendrier politique 2023 s’ouvre sur la question de la santé. Au chevet des hôpitaux et des urgences suite aux récents événements qui ont poussé les médecins libéraux à la grève, Aurore Bergé souhaite réformer le système de santé, plus que jamais mise à mal depuis la crise Covid. «Cette crise sanitaire a révélé qu’on avait un certain nombre de fragilités qu’il faut qu’on corrige en améliorant la situation des soignants, en revalorisant leur carrière et leur rémunération et qu’on fasse sauter un certain nombre de verrous» explique-t-elle, qui souhaite faciliter l’accès aux spécialistes sans passer par son médecin traitant. Face aux personnels soignants asphyxiés, celle-ci reconnaît volontiers que le système doit être repensé en renforçant l’activité grâce aux internes en médecine générale : «C’est pas de la médecine au rabais, c’est de faire[…] monter en compétence toutes les autres professions médicales qui sont des réponses très directes» poursuit la députée en réponse aux déserts médicaux sur l’ensemble du territoire. Ce mardi 3 janvier 2023, Élisabeth Borne reprend les consultations sur la réforme des retraites. Elle recevra tour à tour les syndicats qui s’opposent fermement à cette réforme. Mais que reste-t-il à négocier ? «On se focalise beaucoup sur la question de l’âge légal de départ à la retraite mais il y a d’autres sujets qui sont essentiels. C’est la question notamment des carrières longues […] c’est la question du travail des seniors […] je crois qu’elle est nécessaire. Le point de départ c’est quand même d’accepter le constat» fustige Aurore Bergé qui invoque l’anticipation face à un déficit de plus en plus creux.
Pénurie d’énergie, guerre en Ukraine, inflation, les urgences en crise, réforme des retraites…L’année 2023 commence dans un climat sous tension.Dans ce contexte, Emmanuel Macron a appelé, dans ses vœux du 31 décembre, à «l’unité» afin de ne pas céder à «l’esprit de division».«Il est le premier diviseur. (…)Il passe son temps à mettre de l’huile sur le feu», rétorque Jean-Philippe Tanguy, députéRNde la Somme, sur le plateau des 4 vérités, lundi 02 janvier, sur France 2.Alors que la Premièreministre, ÉlisabethBorne, doit présenter le texte définitif sur la réforme des retraitesle 10janvier prochain, les débats s’annoncent sous haute tension.Les syndicats et les oppositions de gauche, ont d’ores et déjà appelé à la mobilisation.Un des principaux points de crispation ?L’allongement de l’âge légal du départ à la retraite à 65 ans.«Mettre la retraite à 64 ou 65ans, c’est priver des millions deFrançaisd’une vraie retraite», commente le président délégué du groupe Rassemblement national, au micro de Jean-Baptiste Marteau, estimant que le gouvernement n’est pas à «la hauteur de ce que vivent les Français».Alors que la réforme des retraites va être annoncée dans quelques jours, doit-on craindre une paralysie du pays ?«Il faut écouter les partenaires sociaux», estime-t-il, tout en «respectant les institutions».«Il y a des manifestations, on ne veut pas les récupérer», assure-t-il. Pour atténuer les effets de la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement a décidé de prolonger un bouclier tarifaire en 2023, plafonnant l’augmentation des prix de l’électricité et du gaz à15%.Pour les petites entreprises, le gouvernement promet également un amortisseur à électricité.«On prend tout ce qui est bon à prendre», assure Jean-Philippe Tanguy.Mais selon lui, la solution, c’est avant tout de «réformer et de sortir de la formation des prix du marché européen».«On n’aurait pas besoin de ce bouclier tarifaire si on vendait le prix de l’électricité au prix moyen de production», martèle-t-il.«C’est notre électricité.Les Français paient pour les erreurs des Allemands», fustige-t-il.Dans ce cadre inflationniste, l’Espagne a pris la décision de supprimer la TVA sur certains produits alimentaires, pendant six mois.Une mesure qui apparaissait dans le programme de Marine Le Pen lors de la dernière élection présidentielle.«C’est une mesure de bon sens, très efficace», estime l’éluRN.«C’est un gain immédiat de5%de pouvoir d’achat», ajoute-t-il. Chine, la vigilance s'intensifie Face à l’explosion des cas de Covid-19 en Chine, la France intensifie sa vigilance.Comme d’autres pays européens, le gouvernement français impose, à partir de celundi02 janvier, un test PCR à l’arrivée pour les voyageurs venant de Chine.D’ici quelques jours, un test de moins de 48 heures avant l’embarquement sera également demandé.«Je supplie le gouvernement de ne pas faire confiance à la Chine.La Chine continue à mentir, c’est une dictature ce n’est pas un régime libéral, ce n’est pas une démocratie, ce n’est pas un régime transparent.L’OMS a plusieurs fois fait part d’inquiétude sur la gestion de l’épidémie par la Chine.Ne reprenons pas un risque d’épidémie en Europe pour ne pas vouloir limiter l’afflux des touristes chinois», fustige Jean-Philippe Tanguy, qui se dit favorable à «protéger les frontières».Le 1er janvier dernier, la Croatie estdevenuele20emepays à rejoindre la zone euro.«Je pense que ce n’est pas une bonne chose qu’un pays comme la Croatie rentre dans l’Euro», assure le député.
Les fêtes de Noël s’annoncent une nouvelle fois sous le signe des grèves des trains.Le trafic SNCF sera fortement impacté ce week-end de Noël, en raison d'un mouvement de grève d’une partie des contrôleurs, provoquant ainsi la colère des voyageurs.Selon les estimations de la SNCF, environ deux trains sur trois rouleront vendredi, et deux sur cinq seront annulés samedi et dimanche.Ainsi, quelque200 000 voyageurs devraient voir leur trajet annulé pour les fêtes de Noël.Dans les gares, l’heure est à la fatigue et à la lassitude.«Ce n’est pas leweek-end de Noël que l’on fait grève», a fustigé, mercredi 21 décembre, Olivier Véran, leporte-paroledu gouvernement.«Cela abîme le droit de grève», estime ChristopheBéchu, ministre de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, invité des 4 vérités, ce jeudi 22 décembre, sur France 2.«Après les années que nous avons connues, il y a ce besoin de se retrouver.Près de 200 000 Français ne vont pas pouvoir prendre le train pour passer des moments avec leurs proches.Ce n’est pas digne», renchérit-il. Alors qu’un autrepréavisde grèvea été déposépour le week-end duNouvelan, une amélioration du trafic est-elle possible ?«Cette grève n’est pas soutenue par les organisations syndicales» rappelle le ministre, qui appelle à la «responsabilité» des contrôleurs et se dit favorable au dialogue avec la direction de la SNCF, qui devrait, selon le ministre, annoncer «des nouvelles initiatives pour faire en sorte que nous ne soyons pas dans la même situation la semaine prochaine».«Je le redis :une grève de cetypeest perdante pour tout le monde, elle abîme l’exercice du droit de grève et n’est pas digne», affirme ChristopheBéchu, qui estime ne pas avoir de visibilité sur les perturbations du week-end prochain.Dans ce cadre, quelle estla margedemanœuvredu gouvernement ?«Ledroit de grève est un droit constitutionnel. (…)Les réquisitions ne sont pas une solution applicable.Dans ce contexte, c’est par la négociation que l’on sort de ce type de situation», assure le ministre. Réforme des retraites : à quoi s'attendre ? Alors que la réforme des retraites doit être présentée le 10 janvier prochain, doit-on craindre un hiver ponctué par les grèves dans les transports publics ?«Chaque chose en son temps.Cette réforme a été annoncée pendant la campagne présidentielle, elle ne prend personne est traître.Elle a déjà eu lieu dans la quasi-totalité des pays qui nous entourent.C’est un enjeu de solidarité», commente ChristopheBéchu.
Après une finale au bout du suspense, l'Équipe de France s’est finalement inclinée, au tir aux buts, face à l’Argentine en finale de la Coupe du monde au Qatar, dimanche 18 décembre. Et ce malgré avoir remonté au score grâce à un triplé de Kylian Mbappé. «On éprouve une immense fierté. Le parcours des Bleus est assez incroyable. (…) Le sport malheureusement est cruel. On peut dire un grand merci aux Bleus et à Kylian Mbappé, un joueur de classe mondiale assez incroyable», commente Hadrien Ghomi, député Renaissance de Seine-et-Marne, invité des 4 Vérités, lundi 19 décembre, sur France 2. Présent dans les tribunes, le président Emmanuel Macron n’a pas hésité à descendre sur la pelouse pour réconforter les joueurs. Déjà présent lors des demi-finales face au Maroc, le chef de l’Etat a ensuite tenu un discours dans levestiaire, à la suite de la rencontre perdue.«Le rôle d’un chef d’Etat c’est de le montrer et de ne pas le cacher. C’était de belles images. Les Français peuvent être fiers d’avoir un président qui aime le foot, qui aime le sport et qui ne s’en cache pas», souligne le député. Du côté de l’opposition, les déplacements d’Emmanuel Macron à Doha ont été très critiqués, dans un contexte marqué les polémiques autour du respect des droits de l’homme et de l’impact écologique au Qatar. «C’était très important d’être présent. En France, il faut cesser dans l’hypocrisie permanente. La coupe du monde a été attribuée il y a plus de dix ans par les instances de la Fifa», estime l’élu. A son retour de la demi-finale, Emmanuel Macron a notamment souligné la «bonne organisation» de la compétition. L’opposition dénonce, de son côté, le silence du locataire de l’Elysée sur ces thèmes. «En termes d’organisation c‘était une opération réussie. (…) Le président de la République a eu un échange avec Gianni Infantino hier sur cette question-là », explique Hadrien Ghomi. Il l’assure : le boycott n’aurait pas amélioré la situation des droits humains au Qatar. «C’est justement ce coup de projecteur qui a fait que l’on a pu voir l’instauration d’un salaire minimum et de la suppression de la kafala. Emmanuel Macron ne s’est pas retenu pour dire un certain nombre de choses à l’émir dans des entretiens bilatéraux», explique-t-il prônant le dialogue et l’écoute et la pression. «Le sport est politiqque», admet-il. A la Fédération française de football, se pose également la question du maintien de son président Noël Le Graët, 81 ans, actuellement visé par des accusations de harcèlement sexuel. Un audit est actuellement en cours au sein de la fédération afin de déterminer les potentiels dysfonctionnements en interne. «Je ne vais pas commenter une affaire en cours. (…) Dans tous les cas Noël Le Graët a rempli sa missionjusqu’ici», a simplement éludé Hadrien Ghomi. Iran : le mouvement se poursuit Cela fait maintenant plus de trois mois que la révolte se poursuit en Iran. Une révolte déclenchée par la mort d'une jeune femme, Mahsa Amini, après son arrestation par la police des mœurs pour le port jugé inapproprié du voile. Portés par la voix des femmes, des jeunes mais aussi des artistes, les Iraniens continuent de demander la chute du régime des mollahs. «Je suis particulièrement mobilisé sur le sujet, avec les collègues de la majorité présidentielle. Nous avons présenté une proposition de résolution visant à soutenir le mouvement à l'œuvre en Iran, qui a été voté à l’unanimité», explique l’élu, assurant que des «choses étaient faites» et des «sanctions européennes» étaient prises. «On voudrait que ça aille plus loin. Mais on avance pas à pas», conclut-il.
Depuis quelques jours, le Parlement européen est secoué par des soupçons de corruption en lien avec le Qatar, notamment dans le cadre de l’attribution de la Coupe du monde, qui s’est clôturée dimanche 18 décembre. L'ancienne vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili est notamment soupçonnée d’avoir reçu plusieurs sacs de billets de la part du Qatar, pour défendre les intérêts de l'État du Golfe. Depuis l’éclatement de ce scandale, l’eurodéputée grecque est actuellement détenue en Belgique et a été démise de toutes ses fonctions au sein de l'instance européenne. Auditionnée par les enquêteurs belges, mardi 20 décembre, Eva Kaili aurait, selon les informations de La Repubblica et du Soir, partiellement admis avoir eu connaissance de transactions occultes auprès des enquêteurs, alors que son avocat clamait jusqu'alors le contraire. « Le mode opératoire est extrêmement surprenant. (…) Néanmoins, ce n’est pas le premier cas en Europe. On sait comment a été attribuée cette Coupe du monde. On sait même le rôle du sommet de l’Etat français. Cela ne devrait pas être une surprise de découvrir que le Qatar essaie de pénétrer nos institutions pour pousser ses intérêts », réagit Raphaël Glucksmann, député européen (Place publique), invité des 4 Vérités, mercredi 21 décembre, sur France 2. L’enquête s’élargit à présent au Maroc. « Nous avons un immense problème. Nos institutions ont été bien trop ouvertes aux intérêts de régimes étrangers richissimes et corrupteurs, estime le président de l’ingérence étrangère au parlement européen. Il vise notamment des anciens élus, « au service de ces régimes étrangers » qui sont, selon lui, devenus des « convois de transmission pour l’argent venant de Doha, Moscou et Pékin », et en particulier, Pier Antonio Panzeri, architecte supposé de ces opérations de corruption. « Il faut faire le ménage dans nos institutions », martèle-t-il. « Doha, Moscou, Pékin, assurent la retraite dorée de nos dirigeants. Et ça, c’est un problème vertigineux. (…) Ils permettent une pénétration des intérêts étrangers au sein des institutions et démocraties européennes », explique-t-il, appelant à la régulation. « On est vu comme des sociétés ouvertes aux intérêts étrangers, capables d’être achetées. Nous devons envoyer un message très ferme. La démocratie n’est pas à vendre et nous devons protéger la souveraineté de nos concitoyens », affirme-t-il. Qatar, le "soft power" à coup de milliards Dans ce contexte, et alors que nombreux politiques appelaient au boycott de la compétition, la visite d’Emmanuel Macron, lors de la demi-finale et de la finale de la Coupe du monde a été très critiquée. Sur le sujet, le président français a assumé et reconnu la « bonne organisation » de cet événement sportif majeur par les autorités qatariennes. « Sur le terrain, c’était parfait. Mais tout cela a projeté une image du règne de l’argent, du règne du fric. On prend en otage les amoureux de sport en permettant à des régimes autocratiques et corrompus de faire leur pub à travers les événements sportifs », dénonce Raphaël Glucksmann.
Malgré une défaite de justesse en finale, les Bleus ont été accueilli triomphalement par des milliers de Français, dès leur retour du Qatar. Quatre ans après avoir raflé la coupe du monde, c’est avec une grande déception et une pointe d’amertume que l’équipe de France revient de l’évènement, déchue aux portes de la victoire contre l’Argentine. Un parcours semé d’embûches, tour à tour marqué par les blessures, les doutes, les frayeurs et quelques belles victoires qui ont réveillé l’âme des supporters. «Beaucoup de fierté du parcours de ces Bleus. Je crois qu’ils ont été confrontés à ces difficultés avant le démarrage de la compétition avec un sélectionneur qui a réussi à composer un collectif qui a très bien fonctionné. C’est une finale d’anthologie» félicite là ministre des Sports et des Jeux Olympiques, Amélie Oudéa-Castéra. Au lendemain d’une coupe du monde en demi-teinte, tous les regards sont dorénavant tournés vers Didier Deschamps avec une question cruciale : est-il prêt à poursuivre sa mission de sélectionneur chez les Bleus ? Pour l’ancienne magistrate, sa place est toute trouvée. «Quand on a une personnalité aussi exceptionnelle, il ne faut jamais oublier que c’est un privilège. Il a énormément apporté à cette équipe. Il a gagné cette coupe du monde comme joueur et capitaine, comme sélectionneur aujourd’hui. Il est dans le top top top mondial du football. C’est une immense chance et un immense atout pour l’ensemble du sport français» poursuit notre invitée qui souhaite l’intégrer à l’organisation des Jeux Olympiques 2024. Le Mondial s'achève sur une double défaite au regard du football français. Lundi 19 décembre 2022, Karim Benzema a créé à la surprise en annonçant sur les réseaux sociaux qu’il mettait fin à sa carrière internationale dans un message énigmatique. Un déchirement pour les supporters et les fans du joueur qu'ils espéraient retrouver sur les pelouses de l'Euro 2024. «On regrette forcément. C’est un immense champion» déplore l’ancienne directrice générale de la Fédération française de tennis qui aurait souhaité voir les prouesses du ballon d’or sur le terrain. Fédérations en crise : des présidents sous le feu des polémiques Tandis que les Bleus ont été chaudement accueillis par les supporters place de la Concorde, une autre polémique entache le monde du ballon rond. Le président de la Fédération française de Football, Noël Le Graët, est actuellement sous le feu des critiques. À l’aube de ses 81 ans, ce dernier est accusé d’harcèlement sexuel et de propos déplacés par plusieurs femmes. Un comportement qu’il conteste au moment même où certains appellent à sa démission. «On est en train de mener un audit […] ce sera aux instances fédérales de regarder la situation et d’analyser comment régler les dysfonctionnements qui ressortiront de cet audit» explique Amélie Oudéa-Castéra. 2023 sera une année Rugby en France puisqu’elle s’apprête à célébrer la coupe du monde en septembre et en octobre prochain, avec un quinze de France en grande forme qui enchaîne les succès. Pourtant, la Fédération de rugby traverse une crise majeure depuis la condamnation de Bernard Laporte en première instance à deux ans de prison avec sursis pour corruption. Une décision de justice contestée par le Président lui-même qui a fait appel de la décision. Dimanche 18 décembre 2022, l’ancien Secrétaire d'État de France assurait ne pas vouloir démissionner avant un changement de pied. Ce dernier devrait présenter jeudi à la ministre des Sports une mise en retrait à titre provisoire le temps de la décision pénale définitive. «C’est une première prise de conscience de la gravité des manquements qui ont été retenus dans ce jugement de première instance […] j’aurais l’occasion de m’entretenir de tout ça avec le président du comité d’éthique cet après-midi […] le plus important dans cette affaire c’est qu’on ait le plus haut niveau d’exigence morale parce que c’est l’image de la France à huit mois de cette coupe du monde qui doit être un immense moment de fierté pour notre pays» déclare notre invitée qui s’oppose en l’état à la poursuite des fonctions de Bernard Laporte.
Le dimanche 18 décembre, l’équipe de France jouera sa deuxième finale consécutive de la coupe du monde de football au Qatar. «Nos compatriotes ont besoin de joie simple et pure» affirme Emmanuel Macron. L’invitée des 4 Vérités poursuit : «Avoir un peu de légèreté, de l’unité dans la nation je pense qu’on en a besoin ». Le président de la République, Emmanuel Macron, est très investi pour supporter l’équipe de France lors de cette coupe du monde. «C’est normal que lui-même prenne du plaisir à cette rencontre (…) le président de la République comme l’immense majorité des français soutient les Bleus, c’est tout à fait normal» explique Maud Bregeon, porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée. Depuis les quarts de finales, de nombreux débordements ont lieu lors de manifestations d’après-match. Pour les finales, 14 000 policiers et gendarmes seront déployés partout en France avec plus de 2 750 policiers à Paris. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé qu’il y ait un suivi particulier des mouvements d’ultra-droite dont on a beaucoup parlé ces derniers jours. Des personnalités politiques estiment que ces manifestations ont une raison. Le député Louis Boyard considère que «la présence de 89 députés du Rassemblement National déclenche cette violence». «Ces 89 députés d’extrême droite élus à l’Assemblée nationale traduisent des craintes, des colères qui sont probablement à l’origine du vote d’extrême droite. Notre responsabilité, c’est d’arriver à entendre ces craintes» défend la député des Hauts-de-Seine. Refaites : et à la fin, la réforme ? Le 15 décembre, la réforme des retraites devait être annoncée, celle-ci a été reportée au 10 janvier 2023. Cette réforme sera présentée au conseil des ministres puis au Parlement pour une application à l’été 2023. L’objectif ne change pas non plus : avoir une réforme équilibrée, avoir un système plus juste. «Ce n’est probablement pas la réforme la plus populaire, en revanche c’est une réforme courageuse» annonce la porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée. Nucléaire, problèmes en série Maud Bregeon ayant été ingénieure nucléaire, a travaillé 8 ans chez EDF. Le réacteur EPR de Flamanville va être reporté à 2024. Face à ce report, 500 millions d’euros supplémentaires s’ajoute à la facture de 13 milliards d’euros. «Il y a 150 soudures complexes à reprendre, il y a eu du retard (…) L’importance, c’est comment est-ce qu’on en tire le retour d’expérience. Il y a des écoles de formation, il y a un projet. L’objectif, c’est que cet EPR produise ses premiers megawatts en 2024» finit par expliquer l’invitée du plateau des 4 Vérités qui a bon espoir que la construction de nouveaux EPR soit faite de façon beaucoup plus sereine.
Quatre ans après son sacre en Russie, en 2018, la Franceestde nouveau en finale de la Coupe du monde, au Qatar.Mercredi14 décembre, les hommes de Didier Deschamps se sont qualifiés après leur victoire sur le Maroc2-0.Dimanche 18 décembre, ils affronteront l’Argentine de Léo Messi.Ce jeudi 15 décembre, la France se réveille avec les rêves d’une troisième étoile.En direct deDoha, le président de la Fédération française de football, Noël LeGraët, a redit toute sa fiertédans les 4 vérités, sur France 2, tout en saluant la performance des Lions de l’Atlas.Dimanche, le match s’annonce serré.«Ce sera équilibré.La France montre que non seulement, elle s’adapte, mais elle domine lorsqu’elle rencontre un adversaire talentueux, comme lors des deux derniers matchs.Elle finit par gagner.C’est une équipe de gagnants qui est bien managée.Ce sera un grand match», commente le patron de la FFF au micro de ThomasSotto.Il se réjouit de la révélation collective de cette équipe, mais aussi de la performance de certaines individualités.Comme en 2018, le sélectionneur Didier Deschamps démontre ses qualités exceptionnelles de management.À la tête de l'équipe de France depuis 2012, après la compétition, l’homme fort des Bleus pourrait même prolonger de deux ans, jusqu’à l’Euro 2024.«Nous n’avons pas abordé ce problème.Nous verrons après la finale.Je lui ai dit que tout lui appartenait si on atteignait les demi-finales.C’est à lui de me dire s’il a envie de continuer», affirme Noël LeGraët. Décisif sur l’ensemble de la rencontre et de la compétition, AntoineGriezmanna été élu homme du match, mercredi 14 décembre face auMaroc.«C’est un grand joueur.Il fait une coupe du monde tout à fait exceptionnelle.C’est un des meilleurs joueurs du monde à son poste.Il travaille tout le temps.Il est agréable et performant.Il est énorme dans le groupe.C’est l’homme de la coupe du monde», le félicite-t-il. Aux côtés des Bleus depuis le début dutournoi, Noël LeGraëtqui vit actuellement «sa sixième ou septième» Coupe du monde, au Qatar, a récemment salué la bonne organisation de la compétition, et ce, dans un contexte où beaucoup ont émis des réserves notamment autour des droits humains au Qatar.«Je parle de sport.Les joueurs de tous les pays étaient dans d’excellentes conditions, des terrains d’entraînement superbes et une organisation agréable.Il n’y a pas beaucoup de distance.Lesjoueursde toutes leséquipes sont satisfaits», commente le dirigeant, qui assumé avoir « été l'un des leaders » contre le brassardOneLove, en particulier à l’encontre des personnesLGBTQ+, particulièrement stigmatisées au Qatar.Présente dans les tribunes lors du quart de finale entre la France et l’Angleterre, la ministre des Sports,AmélieOudéa-Castéra, s'est notamment faite remarquer pour avoir porté un haut aux couleurs du drapeau LGBT.«Je n’ai pas fait attention», répond simplement le président de FFF. Noël LeGraët, le temps additionnel ? Noël LeGraëtest actuellement visé par des accusations deharcèlement sexuelà l’encontre d’anciennes collaboratrice.Desfaits qu'ilnieformellement.La ministre des Sports a, depuis, lancé un audit au sein de FFF afin de déterminer les potentiels dysfonctionnements au sein de la Fédération.Pour l’heure, le Guingampais exclut formellement de démissionner après la Coupe du monde.«Jesuis élu jusqu’en 2024 par l’ensemble des présidents pro et amateurs.Eux seuls pourraient me faire quitter le poste, mais je ne vois vraiment pas pourquoi.Je pense avoir rempli la mission qui était la mienne», assure-t-il. Pour la demi-finale, Emmanuel Macron a fait le déplacement au Qatar et a pu admirer le match depuis les tribunes présidentielles.«J’admire ce qu’il fait.Il aime le foot.Il participe largement au match», commente le patron de la FFF.«Je ne cherche pas de soutien.J’ai de l’estime pour lui et jecroisqu’il me le rend», conclut-il.
Ce mercredi 14 décembre 2022, les Bleus disputeront un match décisif contre le Maroc. Une rencontre en demi-finale qui reste néanmoins à risque, en raison des récents débordements qui ont contraint le gouvernement à prendre des mesures drastiques. Mais ce qui préoccupe davantage le ministre de l’Intérieur,Gérald Darmanin, c’est bel et bien la menace terroriste. «C’est toujours un moment à risque […] la menace terroriste est extrêmement importante dans notre pays qui touche potentiellement les édifices religieux et les mouvements de foule» alerte notre invité, alors que la France a déjoué pas moins de 39 tentatives en cinq ans. À quelques heures du coup d’envoi, une armada de policiers et de gendarmes sera mobilisée dans la capitale. Un dispositif colossal pour une évènement exceptionnel durant lequel pas moins de 10 000 gardiens de la paix seront sur le pied de guerre. C'est le double de ce qui était prévu pour les matchs précédents et qui pourrait être davantage renforcé lors de la finale dimanche. «Notre travail à nous n’est pas de leur empêcher de faire la fête mais dans de bonnes conditions de sécurité» explique Gérald Darmanin tandis que la Maire du 8e arrondissement de Paris a demandé la fermeture des Champs Élysées à la circulation. Une mesure envisagée par le ministre de l’Intérieur dimanche. Face à la menace terroriste, 500 points de contrôle seront mis en place dans les grandes gares. «Il y a eu 107 interpellations durant le quart de finale. Le parquet de Paris organisera une audience spécifique pour juger ces personnes» salue l’ancien conseiller départemental du Nord. Menaces terroristes : les lieux de culte ciblés? Toujours en vigilance écarlate, le plan vigipirate a été renforcé. Le secrétariat général de défense national a d’ailleurs évoqué dans le cadre du conflit ukrainien, des risques de colis piégés. De quoi faire monter l’inquiétude à l’approche des fêtes de fin d’années. «Des policiers et des gendarmes seront présents devant chacun de lieux de culte» rassure l’ex maire de Tourcoing. La guerre en Ukraine aurait-elle mise en exergue une nouvelle menace terroriste venue de Russie ? « Le risque terroriste immensément principal c’est un risque islamiste. Et il y a aussi un petit risque d’attentats possibles sur l’ultra droite» concède notre invité qui garde à l’œil les mouvances islamistes. Il y a quelques mois, l’affaire Quatennens a ébranlé La France Insoumise et secoué l’hémicycle. Hier, le député a finalement été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales. Face à cette décision de justice sans appel, son groupe parlementaire s’est prononcé et le radie durant son incarcération. Une sanction jugée trop light par les groupes d’opposition qui appelle au retrait définitif d’Adrien Quatennens à l’Assemblée nationale. Quant au principal concerné, il crie à l’instrumentalisation politique et accuse le ministère de l’Intérieur d’avoir propagé l’information auprès des médias. «Ce n’est pas la première fois pour les élus de LFI, je le constate, ils ont un problème manifestement avec la police. Mais attaquant ainsi les services de la police nationale, je déposerai plainte au nom des agents du ministère de l’Intérieur pour diffamation» déclare Gérald Darmanin. La fin d’année sonne le bilan de la délinquance pour 2022. Si on peut observer quelques améliorations, il y a aussi des échecs spectaculaires notamment dans le Nord de Paris où des policiers municipaux sont mobilisés pour accompagner des enfants à l’école et les protéger des nombreux consommateurs de drogue et de crack. Si le ministre de l’Intérieur se félicite d’une baisse générale de la délinquance notamment des affaires d’homicides, de violences et de vols dans la rue, il déplore une situation particulière qui sévit au cœur de la capitale, celle de la colline du crack. Un fléau que Gérald Darmanin et le préfet de police de Paris ont tenu à démanteler en délocalisant ces consommateurs. «Il n’y a plus de colline du crack. Il y a aujourd’hui toujours des consommateurs de crack qui sont extrêmement dépendants […] ce n’est pas acceptable et c’est pour ça que nous mettons de la présence policière» défend notre invité qui constate une amélioration significative de la sécurité.
Samedi 10 décembre 2022,Aurélien Tchouaméni a marqué le premier but des Bleus contre l’Angleterre. Une action décisive suivie d’un nouveau but d’Olivier Giroud qui portera la France en demi-finale. Si le nouveau président du Rassemblement national, Jordan Bardella s’est réjoui de cette nouvelle en adressant ses félicitations à Didier Deschamps ainsi qu’à l’attaquant de l’AC Milan, ce dernier n’a eu aucun mot à l’égard d’Aurélie Tchouaméni,à qui l’on doit pourtant cette petite victoire. Invité sur le plateau des 4 vérités, Sébastien Chenu a tenu à rectifier le tir en saluant la performance de «toute l’équipe de France» : «Ce sont eux qui portent nos couleurs, ce sont eux qui nous rendent fiers […] ces matchs même s’ils se déroulent au Qatar mobilisent les Français qui sont derrière leur équipe nationale». Parmi les détracteurs du Mondial, Éric Zemmour a relancé la polémique autour de l’événement. C’est sur Twitter que le chef de file de Reconquête! a remis en question la composition de l'équipe de France : «Si vous aviez neuf joueurs blancs dans l’équipe sénégalaise, les Sénégalais s’interrogeraient» a-t-il fustigé sur ses réseaux sociaux. Cet énième hors jeu du polémiste accusé de répandre une idéologie raciste, ravive une corde sensible. «Je ne regarde jamais la société à travers le prisme de la couleur des individus. Ça n’a aucun sens mais c’est en plus dérangeant» défend le vice-président du RN. Néanmoins, les débordements à l’issue de match Maroc - Portugal, qui s’est soldé par la victoire du Pays du Couchant, questionne notre invité sur l’avenir de la France. Tandis que certains craignent une confrontation entre la France et le Maroc, le député redoute «une revanche politique ou historique». Et de poursuivre : «On a un peu ce sentiment quand on voit les altercations qu’il y a pu avoir […] il y a eu énormément d’interpellations, il ne faudrait pas que le match France-Maroc de mercredi sonne comme une revanche. La revanche d’un règlement de compte avec des gens qui se sentent en France plus marocains que Français et qui à travers des propos et des exactions auraient le sentiment de régler des comptes. Je ne veux pas cela» explique Sébastien Chenu qui frôle le procès d’intention. Alors que le Rassemblement national soutient depuis plusieurs années l’assimilation des codes et des valeurs françaises, l’ancien maire de Fréjus estampillé RN est allé encore plus loin dans cette démarche. David Rachline a décidé de suspendre les subventions à tout un quartier de sa ville suite aux incidents. «Je pense qu’il y a des quartiers qui sont très aidés et soutenus par les politiques publiques, par l’argent des contribuables et lorsqu’il y a quelque chose qui se passe qui vise à saccager ce quartier là, la puissance publique dit stop ça suffit» déclare Sébastien Chenu qui soutient la décision de son homologue en responsabilisant les parents des mineurs incriminés. Qatar : Scandale du Parlement européen Au cœur de la polémique depuis le début de l’organisation de la Coupe du monde qui a bafoué les droits de l’Homme et l’environnement, le Qatar se retrouve dans un nouveau scandale qui secoue le Parlement européen. Accusé de corruption présumée, quatre personnes dont une vice-présidente du Parlement ont été emprisonnées pour avoir vraisemblablement reçu des cadeaux et des malles de liquide. Une affaire raillée par le Rassemblement national qui pointe du doigt la vice-présidente socialiste. «Toute l’année, ils donnent des leçons aux autres. Des leçons de vertu qui ont des grands discours […] on n'entend pas les socialistes français. Si ça avait été un député du Rassemblement national, on en aurait eu matin, midi et soir» fustige notre invité qui juge cette affaire indigne. «C’est totalement indigne de se faire acheter par une puissance étrangère lorsqu’on est censé défendre des intérêts européens» poursuit-il avant d’inviter à se questionner sur le degré d’ingérence de la politique étrangère mise en œuvre à l’instar de la Chine, de la Russie ou encore des États-Unis. Réforme des retraites : tout s’accélère ! Celle qui s’illustre comme étant le principal groupe d’opposition à l’Assemblée nationale donne du fil à retordre au gouvernement. Alors que le sujet brûlant des retraites a été soumis aux députés, c’est une semaine décisive pour faire passer cette réforme qui déchaîne les passions et à laquelle s’inscrit en faux le Rassemblement national. «Nous sommes missionnés par nos électeurs pour nous opposer à cette réforme des retraites. Elle n’est pas utile aujourd’hui. Nous avons renoué avec les excédents […] c’est tout à fait supportable» défend Sébastien Chenu qui propose 40 annuités pour un départ à la retraite conservé à 60 ans puis progressivement à «62 ans maximum».
L’Assemblée a adopté un texte qui prévoit l’obligation d’installer des panneaux solaires au-dessus des parkings dépassant 1500 m2. «C’est un globalement un texte qui prévoit l’accélération du déploiement des énergies renouvelables dans notre pays (…) c’est un texte qui montre notre volonté de construire la loi avec les oppositions» défend Sacha Houlié, député de la Vienne et président de la commission des lois. Retraites, la réforme coûte que coûte ? Le vendredi 9 décembre, Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, annonçait la possibilité que le 49.3 soit utilisé pour la réforme des retraites. Cette réforme serait intégrée dans le budget rectificatif de la sécurité sociale. «La principale difficulté, c’est d’assurer une retraite à tout le monde» explique l’invité des 4 Vérités. Il existe un réel problème de financement des retraites. Ce texte permettrait de décrire toutes les mesures mises en place pour régler ce problème budgétaire. Il est possible que cette réforme des retraites soit adoptée via un article 49.3 si la majorité souhaitée n’est pas atteinte par le groupe Renaissance. «Ce n’est pas notre volonté mais cela reste une possibilité» annonce l’homme politique. Le débat est présent dans chaque budget : chaque année, le Sénat dépose un amendement pour recruter l’âge légal. Ce vote aura lieu au Parlement. L’aile gauche du parti macronniste subit un barrage de front syndical de la part de la CFDT qui était ouverte aux précédentes réformes lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. La réforme du système universel des retraites souhaitée au départ n’avait pas été comprise. «C’est à nous d’expliquer la raison pour laquelle nous avons besoin de financement» explique Sacha Houlié. Ce besoin de financement concerne le paiement des pensions et les droits nouveaux. Convention citoyenne, quelle utilité ? Le vendredi 9 décembre a commencé le début de la convention citoyenne sur la fin de vie. Un débat à l’Assemblée aura lieu «de toute façon» puisque seulement l’Assemblée nationale et le Sénat peuvent changer la loi. Ce débat y a déjà été entrepris sous la précédente législature avec des propositions de loi de députés. Cependant, en raison d’obstruction de certains autres parlementaires, il n’avait pas été adopté. Cette convention citoyenne souhaite créer un débat nationale et de mettre en place des mécanismes de démocratie participative pour dénoncer «ce qui ne fonctionne pas». «On a besoin d’une démocratie représentative, celle qui prend ses responsabilités et qui changera très probablement la loi» défend le président de la commission des lois. Les soignants sont réticents face à cette «très forte demande populaire». Plusieurs partis «changent de tête», notamment le parti des Verts et des Républicains. «Toute cette phase de Congrès ne facilite pas le travail parlementaire, parfois il y a un peu de surenchère qui est liée aux opérations électorales internes au parti» finit par expliquer le député de la Vienne qui souhaite que l’opposition accepte l’adoption de ces textes.
Les républicains ont choisi.Dimanche 04 décembre, EricCiotti, est arrivé en tête de l’élection pour la présidence du parti en récoltant42,73%des voix au premier tour.Il affrontera, lors du second tour, dimanche 11 décembre prochain, BrunoRetailleau. Arrivéen troisième position, AurélienPradién’a donné aucune consigne de vote.Le match pour le poste de chef est lancé entre les deux tenants de l’aile droite du parti.«Je veux rassembler et renouveler notre logiciel.La droite ce n’est pas seulement moins d’impôt et plus de sécurité. Celadoit être un projet plus global, je me bats pour que la droite se saisisse desnouveauxenjeux, notamment l’écologie», explique BrunoRetailleau, invité des 4 Vérités, mercredi 07 décembre, sur France 2.Le président du groupeLRau Sénat veut «répondre aux défis de demain»et se «projeter vers l’avenir». Beaucoup d’enjeux attendent le futur chef de la droite et notamment de trouver son espace politique, entre l’extrême droite de Marine Le Pen et la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron.Si EricCiottis’est fermement opposé à tout rapprochement avec le chef de l’Etat, BrunoRetailleaupropose un référendum interne au parti afin de définir si oui ou non le parti doit s’associer avec le locataire de l’Élysée.«Jene veux pas m’allier avec Emmanuel Macron, mais on doit trancher les choses. (…)Je veux être clair et je veux donner la parole aux militants», précise ce dernier au micro de ThomasSotto.«Je ne veux pas queLRsoit la salle d’attente de quelques candidats ambitieux qui attendent la gamelle dumacronisme», souligne-t-il.Lors d'une intervention devant leCrif, dimanche 04 décembre, l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui n’a pas voté au congrès des Républicains, a pourtant réitéré son appel en faveur d’un rapprochement entreLRet le président de la République.«Je suis en opposition avec Nicolas Sarkozy. (…)Ce n’est pas ce que je conçois comme intérêt national», réagit BrunoRetailleau, qui déplore le «manque de loyauté», de Nicolas Sarkozy envers son ancien parti. De l’autre côté de l’échiquier politique, le Rassemblement national.«C’est tranché.Je ne veux pas d’union des droites», affirme BrunoRetailleau.«Je ne veux pas être la béquille d’Emmanuel Macron, ni le supplétif ou le marche-pied de Marine Le Pen», précise-t-il, estimant que Jordan Bardella et Marine Le Pen «ont un logiciel économique qui les rapproche beaucoup plus de Jean-Luc Mélenchon» que du LR. Retraites, immigration, énergie… Alors que les concertations sur la réforme des retraites se poursuivent, BrunoRetailleause dit favorable à un allongement de l’âge légal de départ à la retraite.Néanmoins, il s’oppose à la loi sur l’immigration, présentée mardi 06 décembre à l’Assemblée nationale parElisabethBorne.Elle propose notamment de créer un titre de séjour pour les étrangers qui évoluent dans des métiers en tension.«C’est un appel d’air», dénonce-t-il.Alors que le risque de coupure d’électricité augmente à mesure que les températures plongent sous les normales de saison, BrunoRetailleaupointe du doigt «l’inconséquence d’Emmanuel Macron».«Il a sabordé la filière nucléaire en fermant Fessenheim», fustige BrunoRetailleau.
Inflation, coupure d’électricité et…retour du Covid-19. Al’approche de Noël, la reprise de l’épidémie se confirme avec près de 60 000nouveauxcas par jour.De plus, la France fait face à une «triple épidémie» inédite.Cette neuvième vague de Covid-19 est en effet, couplée à un taux record du nombre de bronchiolites chez les nourrissons et le retour de la grippe.Face à cette recrudescence, les signaux d’alerte s’affolent dans les hôpitaux.Dimanche 4 décembre, le ministre de la Santé François Braun a lancé un « appel solennel à la vaccination», surBFM-TV, afin d'inciter les plus fragiles à se prémunir.Àce jour, parmi les plus de 80 ans, environ20%ont reçu une quatrième dose,35-40%des 60-80 ans.« C'est largement insuffisant», a estimé le ministre.«Il y a eu une réduction de l’angoisse liée au Covid, une perte de réflexes, néanmoins, les messages recommencent à être passés avec insistance, le nombre de vaccinations quotidiennes augmente », commente, Olivier Véran, invité des 4 Vérités, ce mardi 06 décembre 2022, sur France 2.Le porte-parole du gouvernement assure vouloir «préserver les hôpitaux» et appelle également toutes les personnes en contact régulier avec des personnes vulnérables à également se faire vacciner.Sur le port du masque, le ministre de la Santé François Braun le recommande très fortement, mais s’oppose à toute «coercition».«J’ai parfaitement conscience qu’il faut faire un effort collectif supplémentaire pour se protéger davantage. (…)La main ne tremble pas au moment de prendre des décisions, même difficiles, pour protéger la population, mais on préfère le principe de responsabilité», assure l’ancien ministre de la Santé. Face au risque de pénurie d’électricité, le gouvernement a commencé à évoquer des possiblescoupurestemporaires d’électricité dans certaines zones.Selon les dernières prévisions de RTE, la production électrique pourrait s’avérer insuffisante pour combler les besoins.Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité prévoit jusqu’à 28 coupures dans le pire des scénarios cet hiver.«Rien n’est inéluctable.On est dans la prévision de risque.On prend les devants.Le message principal, c’est que nous avons la pleine capacité collectivement d’éviter tout risque decoupure»,nuance Olivier Véran.«Nous allons tous faire collectivement des petits gestes simples supplémentaires dans les moments de forte tension. (…)On a totalement les moyens d’éviter», précise-t-il. Retraites :les syndicats préparent lariposte Alors que les concertations sur la réforme de retraites sepoursuivent, laPremièreministreÉlisabethBorne devrait présenter le texte d’ici le 15 décembre prochain.Massivement opposés à un report de l’âge légal du départ à la retraite, les syndicats menacent une forte mobilisation sociale et préparent d’ores et déjà la riposte.«Ce n’est pas des décisions faciles à prendre.Mais les pouvoirs publics sont élus pour devoir parfois prendre des décisions difficiles pour garantir aux Français un système juste, équitable et pérenne», affirme le porte-parole du gouvernement, qui assure vouloir une «juste répartition de l’effort».«Tout le monde n’aura pas à travailler jusqu’à 65 ans.Si vous commencez à travailler tôt, vous partez aujourd’hui plus tôt, ce sera pareil demain.Nous faisons attention aux personnes à bas revenus, aux femmes, aux carrières hachées… »,précise-t-il.
Les concertations sur la réforme des retraites se poursuivent. Âge de départ, régimes spéciaux… La Première ministre, Élisabeth Borne en a dessiné les contours la semaine dernière dans les colonnes du journal Le Parisien. De son côté, le président de la République a réaffirmé sa volonté de mener à bien ce projet. «Il ne faut pas être bravache et dire j’irai au bout. Oui, nous devons faire cette réforme», a affirmé le chef de l’État, samedi 3 décembre sur TF1 et LCI, en marge de son déplacement aux États-Unis. Ce dossier épineux divise. «Je suis préoccupé par la situationdes travailleurs à qui on va potentiellement demander de travailler trois ans de plus, y compris lorsqu’ils ont commencé à travailler jeune ». La Première ministre devrait présenter le texte définitif le 15 décembre pour une mise en vigueur avant l’été. Parmi les principales mesures ? Une allongement progressif de l’âge légal du départ à la retraite à 65 ans d’ici 2031. «Ils sont en train d’essayer de créer un impôt sur les travailleurs. (…) Aucun décrochage du système des retraites n’est annoncé. Il y a une volonté de faire financer d’autres politiques publiques qui pourraient l’être par d’autres moyens, notamment la fiscalité», commente Laurent Berger, estimant que cette réforme allait toucher «les plus modestes». «Ce n’est pas un report de l’âge légal à la retraite qui sera plus juste», renchérit le secrétaire général, qui doit être reçu le 7 décembre. II l’assure : Si un report de l’âge légal est annoncé, «il y aura de la conflictualité sociale en janvier» et la CFDT y prendra part. «Il y aura de la mobilisation lorsque le texte arrivera en Conseil des ministres en janvier», assure Laurent Berger. «C’est la réforme la plus dure et la moins sociale que l’on puisse faire», ajoute-il. Certains redoutent notamment des grèves dès le mois de décembre, lors des fêtes de Noël, notamment les usagers de la SNCF. Ce week-end a été marqué par la grève des contrôleurs entraînant la suppression de près de 60% des trains en France. «Je ne suis pas pour les perturbations au moment des fêtes. Mais cela signifie que la direction de la SNCF doit répondre cette semaine aux préoccupations. Il n’y a eu aucune avancée depuis le 27 octobre», estime Laurent Berger. Alors que l’inflation continue de sévir, la hausse du pass Navigo en Île-de-France, de 75 à 90 euros, est source d’inquiétude pour les franciliens. Sur le sujet, un bras de fer oppose le gouvernement à la région Île-de-France. «Il faut répartir les efforts. Cela va créer de la conflictualité au pire moment. Il y a une difficulté à pouvoir vivre décemment, également au niveau énergétique. Il faut être raisonnable», réagit Laurent Berger, qui appelle à la vigilance pour éviter un«gros conflit social» d’ici janvier.
Le 36e téléthon a permis de changer le regard porté sur les personnes en situation d’handicap ou d’invalidité à cause de leur maladie. Celui-ci a mis l’accent sur certains types d’handicap : les maladies génétiques. « Tous les handicaps ne sont pas liés à des maladies génétiques, il en existe une grande diversité » explique Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée en charge des personnes en situation d’handicap. « Ce qui est important, c’est que cela permet de montrer les difficultés que peuvent avoir dans la vie quotidienne les personnes en situation d’handicap » défend l’invitée des 4 Vérités qui explique la nécessité de l’inclusion de ces personnes dans notre société. En 2021, 86 millions d’euros de dons exclusivement privés avaient été récoltés. À côté de cela, l’Etat participe au téléthon indirectement puisque les dons sont défiscalisés de 66%. De plus, de nombreux programmes de recherche en matière de santé seront poursuivis cette année. Le budget de la sécurité sociale a définitivement été adopté par l’Assemblée Nationale ainsi que le budget consacré aux handicaps qui a été augmenté à 14 milliards d’euros. Cela permettra la revalorisation des personnels mais également la mise en œuvre d’actions concrètes. L’aide à domicile dédiée aux personnes en grande dépendance bénéficie de spécificités « incomprises et négligées ». « Nous avons des difficultés de recrutement dans ces métiers parce que ce sont des métiers complexes quelques fois difficiles et insuffisamment rémunérés. Il est envisagé de poursuivre l’augmentation de la rémunération de ces métiers » annonce la ministre déléguée en charge des personnes en situation d’handicap. En effet, en 2023, le service d’aide à domicile passera à 23€ de l’heure et un service d’autonomie sera mis en place. Un plan pour les aidants familiaux se termine en 2022, une stratégie a été relancée pour améliorer la conciliation entre le travail et la présence à domicile, le répit de ces aidants et leur inclusion dans les centres de loisir d'handicaps. Ce téléthon 2022 coïncide avec la journée internationale des personnes handicapées. En France, environ 12 millions de personnes sont en situation d’handicap. Le combat de Geneviève Darrieussecq est l’inclusion de ces personnes dans le monde du travail. « Il y a une évolution importante » explique l’invitée des 4 Vérités. En 2017, le taux de chômage chez les personnes handicapées était de 19%, aujourd’hui il est à 13%. Paradoxalement, les recruteurs ont été contraints d’élargir leurs recherches et ont découverts des compétences chez des personnes en situation d’handicap qui, avec un peu de formation, deviennent des collaborateurs absolument efficaces.
Emmanuel Macron poursuit sa deuxième visite d’État aux États-Unis,aux côtésde JoeBiden.Arrivé à Washington le mardi 29 novembre dernier, dans la soirée, le chef d’État français achèvera son voyage ce vendredi 2 décembre depuis la Nouvelle-Orléans.Pour JoeBiden, il s’agit de la première visite d’État que reçoit le président américain depuis le début de son mandat.Ce jeudi 1er décembre, lors d’un fastueux dîner qui se tenait dans les jardins de la Maison Blanche, en présence dequelque350 invités, les deux hommes d’Étatont trinqué à «l’amitié franco-amécaine».Néanmoins, l’histoire contemporaine des deux pays n’a pas toujours été simple.Pour Antony Blinken, secrétaire d'État américain, les relations entre la France et les États-Unis sont actuellement «excellentes».«Onne regarde pas dans le rétroviseur. Nousconstatons tous les deux que nous avons un intérêt profond à travailler ensemble sur les dossiers qui ont un impact sur la vie de nos concitoyens», a-t-il assuré au micro de ThomasSotto, dans les 4 vérités, vendredi 2 décembre, sur France 2. Jeudi 1er décembre, dans la journée, les deux hommes se sont entretenus dans le cadre d’un entretien bilatéral, à huis clos dans le Bureau ovale, pendant un peu plus de deux heures.Parmi les sujets évoqués ?Le programme industriel américain,le «Inflation Reduction Act». Emmanuel Macron juge cette politique trop protectionniste et «super agressive» vis-à-vis de la France et de l’UE et risque, selon lui, de «fragmenter l’occident».«Nous avons les mêmes buts. (…)Il faut créer des emplois ici, mais pas au dépens de l’Europe.Nos deux présidents se sont mis d’accord pour proposer un travail avec l’Union européenne pour bien synchroniser nos approches», assure le secrétaire d’État. Guerreen Ukraine :tout dépend de VladimirPoutine Alors que le conflit se poursuit en Ukraine, depuis maintenant plus de neuf mois, les deux pays ont conjointement condamné cette guerre et les crimes de guerre commis par laRussiesur le sol de l’Ukraine, réaffirmant leur soutien à Kiev.Les États-Unis ont récemment annoncé une aide américaine de 400 millions de dollars aux Ukrainiens.«Cette guerre pourrait s’arrêter demain si Vladimir Poutine arrête ce qu’il a commencé.Faute deça, ce qu’il faut, et nos deux présidents sont d’accord, c’est de continuer notre soutien pour l’Ukraine et son peuple, à la fois au niveau de lasécurité, maisaussi économique et humanitaire», assure AntonyBlinken, assurant que les États-Unis sont toujours «ouverts au dialogue», s’il y a un sérieux du côté russe».«Le président VolodymyrZelensky, a avancé un plan pour mener cette fin de guerre.Pour l’instant, Vladimir Poutine n’est pas de la partie.Tout dépend de lui», souligne-t-il.Faut-il entretenir des liens avec le Kremlin ?«Nous avons des contacts pour des moments importants», explique AntonyBlinkenqui évoque notamment la crainte de l’armenucléaire, maisqui exclut formellement un élargissement du conflit.«On ne veut surtout pas de troisième guerre mondiale.Mais si on veut une paix, il faut que ce soit juste, avec les principes de la charte de l’ONU.Il faut que cela soit durable», déclare-t-il.Doit-on revenir aux frontières de l'Ukraine, avant le conflit de février 2022 ou cellesde2014.«C’est la décision de l’Ukraine», estime AntonyBlinken. Parmi lesautres sujetsévoqués, lors de leur rencontre, la révolte en Iran, qui dure depuis la mort, en septembre, deMahsa Amini, arrêtée par la police desmœurset qui a finalement été tuée.Il y a quelques jours, les joueurs de l’équipe d’Iran se sont joints au combat en refusant d’entonner l’hymne national, lors de leur premier match de Coupe du monde au Qatar.«Nousvoyons cette extraordinaire manifestation de la volonté du peuple iranien, menée par les femmes et les jeunes.Nous lessoutenons, maisle sujet n’est pas nous, lesujet, c’est le peuple iranien, leur désir de s’exprimer librement», commente AntonyBlinken, affirmant la «nécessité de faire face à ce défi».
À moins de deux mois duCongrèsdu PS, Stéphane LeFoll, maire socialiste du Mans, publie une tribune relayée par le journal Ouest France dans lequel il fustige ardemment le rapprochement avec La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, à l’initiative de laNupes.«La gauche radicale ne propose que la confrontation»,écrit-il, estimant que «la gauche française est en crise profonde». «Depuis l’élection présidentielle et le score de Jean-Luc Mélenchon, la gauche est aujourd’hui dominée par La France Insoumise, dans une ligne qui, selon moi, ne correspond pas à ce que veulent les Françaises et le Français», commente l’intéressé, sur le plateau des 4 vérités, jeudi 1er décembre, sur France 2.«La gauche telle qu’elle est aujourd’hui est enfermée dans des schémas et n’arrive plus à réfléchir», souligne-t-il.Pour l’ancien ministre de l'Agriculture, sous François Hollande, «la sociale démocratie n’est pas morte».Et pour «rebattre les cartes et ouvrir des nouvelles perspectives», il propose d’organiser des Assises de la Gauche, d’ici le début de l’année 2023, en présence de «tous les signataires du manifeste de BernardCazeneuve» «ouvert à toutes celles et ceux qui souhaitent une nouvelle gauche, sociale, écologique, européenne et républicaine».«Lasociale démocratie, c’est être capable de créer une dynamique dans la société qui permette de donner de l’espoir à ceux qui sont le plus en difficulté.Cela se faitpar le biais dela démocratie et pasd’injonctions», commente l’édile, qui souhaite remettre l’enjeu européen aucœurdu projet de la gauche.Fustigeant le bilan du secrétaire général du Parti socialiste, Olivier Faure, ainsi que la «faiblesse intellectuelle de réflexion», il souhaite «repenser un projet social écologique et démocratique».«Cela nécessite une volonté de s’affirmer», assure-t-il.Reste la question de l’incarnation. Écologie:une autre ligne possible à gauche ? Sur l’écologie également, l’ancien porte-parole du gouvernement propose une autre ligne, et s’oppose notamment à «l’écologie de décroissance».Au Mans, il a notamment décidé de laisser les illuminations de Noël, la patinoire et le marché de Noël.«Le calcul est toujours dans le rapport relatif que l’on a par rapport aux gens à qui on veut essayer d’apporter un peu d’espoir.Dans l’écologie, j’ai choisi le fait d’emmener un maximum de personnes et de rassurer les couchesinsécurisées», estime-t-il.«Il faut redonner de l’espoir, c’est tout le débat de la social-démocratie et du progrès». Emmanuel Macron est actuellement aux États-Unis pour une visite d’État.Il souhaite notamment défendre l’économie européenne face aux États-Unis.«A l’échelle européenne, si on veut avoir comme seule ligne, la désobéissance, comme laNupesle propose, on se divise, on s’affaiblit et on renforce les autres», estime Stéphane LeFoll.
Les négociations autour de la réforme des retraites se poursuivent.Le gouvernement et les syndicats entament, jeudi 1er décembre, leur troisième cycle de concertation, qui portera sur les mesures d’âge.Parmi les principaux sujets de préoccupation :le report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans.«Le premiertemps c’est d’abord d’écouter.À la fin, nous annoncerons la réforme des retraites.Nous nous inscrivons dans une feuille de route fixée par le président de la République pendant la campagne présidentielle :un relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite :à 64 ans en 2027 ans et à 65 ans en 2031», commente, OlivierDussopt, ministre du Travail, du Plein-Emploiet de l'Insertion, invité des 4 vérités, ce mercredi 30 novembre 2022, sur France 2.L’objectif du gouvernement ?«Améliorer notre système» et le «redresser», qualifié d’injuste et de déficitaire par le ministre en charge de cette réforme.Néanmoins, les syndicats maintiennent leur opposition avec fermeté.«Je respecte les positions qu’ils expriment. (…)Les concertations permettent de tracer un chemin, de trouver des points de convergence.Nous essayons d’en trouver un maximum», affirme le ministre.Les grandes lignes de cette réforme devraient ainsi être rendues publiques avant Noël et le texte définitif devrait être présenté en janvier devant le Parlement. Malgré une forte opposition, la réforme de l’assurance chômagea été adoptée définitivement en commission mixte paritaire, le 17 novembre dernier, oùdéputéset sénateurs ont finalement trouvé un accord.Cette réforme s’appliquera à partir du 1er février 2023.Le principe ?Les indemnisations s’adaptent à la situation du marché de l’emploi.«Nousavons une économie qui crée de l’emploi et des entreprises qui ont des difficultés de recrutement.Nous devons avoir un système plus incitatif.C’est la raison pour laquelle nous allons diminuer la durée maximum d’indemnisation de25%avec une précaution :si dans 18 mois le taux de chômage remonte, ces droits seront reconstitués», explique OlivierDussopt, qui évoque également d’autressolutions notamment dans la formation. Loi immigration :les métiers en tension aucœurde la discorde Alors que l’inflation continue de faire rage et alors que de nombreux salariés revendiquent une hausse des salaires, certains évoquent également le partage de la richesse créée par les entreprises.«C’est la volonté exprimée pendant la campagne présidentielle de faire en sorte que les entreprises qui dégagent des profils, qui vont bien, les salariés puissent y être associés et puissent bénéficier de ce partage», souligne le ministre, affirmant que les partenaires sociaux avaient ouvert une négociation sur le sujet qui se tiendra jusqu’à la fin du mois de janvier. Dans le cadre de la future loi immigration, le ministre du travail et de l’Intérieur, GéraldDarmaninsouhaitent la création d'un titre de séjour pour les personnes étrangères qui travaillent dans les métiers en tension.L’objectif ?Encourager le recrutement de travailleurs étrangers en situation irrégulière dans les secteurs qui peinent à recruter.La droite qualifie cela de «régularisationmassive».«Des hommes et des femmes sont là depuis longtemps et travaillent de manière déclarée alors même qu’ils sont en situation irrégulière.Il faut regarder la réalité en face et admettre que beaucoup d’entre eux travaillent dans des métiers en tension.Permettre de régulariser ces hommes et femmes qui sont là depuis longtemps et sont utiles à l’économie me paraît être une mesure de bon sens.C’est répondre à un besoin économique et reconnaîtrelavolonté d’intégration de ces personnes», réagit OlivierDussopt.
La ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, Caroline Cayeux, a annoncé lundi 28 novembre, qu’elle démissionnait du gouvernement, après, selon elle, un désaccord avec la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, qui estime que sa déclaration de patrimoine était sous-évaluée.«Quand vous êtes élu, il y a un devoir de transparence. (…)Si onn’arien à se reprocher, on ne démissionne pas», a réagi JordanBardella, invité des 4 vérités, cemardi29 novembre 2022. Jeudi 24 novembre, le Parquet national financier a annoncé ouvrir une enquête pour établir le rôle qu’aurait joué le cabinet de conseil américainMcKinseydans la campagne électorale d’Emmanuel Macron.Les trois juges d’instruction, chargés de l’affaire, cherchent à définir les conditions d’attribution de contrats publics.«Il y a en théorie un halo de corruption avec la question d’un renvoid'ascenseurque lePNFva devoir trancher. (…)Depuis 2017, Emmanuel Macron a vendu la France à la découpe. (…)On sait qu’il est commeça»,estime le président de Rassemblement national.«Si l’enquête est ouverte dès maintenant, c’est que lePNFa un faisceau d’indices pouvant laisser croire qu’Emmanuel Macron participe de ces liquidateurs qui se succèdent àla tête de l’État depuis des années, qui ne gouvernent pas pour le peuplefrançais, maispour des intérêts privés», ajoute-t-il. En septembre 2021, soit huit mois après l’assaut du capitole, le groupe duRNau Parlement européen a envoyé deux élus aux États-Unis à la rencontre des conseils radicaux du Parti républicain, proches de Donald Trump.«Le Rassemblement national aspire à prendre la tête de l’État français.Il nous apparaît parfaitement normal de développer des liens, d’entretenir des relations, de dialoguer, avec l’ensemble des partispolitiques patriotiquesau monde», réagit le députéRNeuropéen. Alors que les Français sont préoccupés par l’inflation, la facture devrait particulièrement s’allonger pour les usagers des transports en commun en Île-de-France.Àpartir du 1er janvier 2023,leNavigoannuel doit passer de 75,20 euros à 90 euros.Le prix du ticket de métro à l’unité doit faire un bond de 1,90 à 2,30 euros, soit une hausse de 21%.Entre la présidente de région, Valérie Pécresse et le gouvernement, la responsabilité est renvoyée.«Les Français sontprisen étaux entre d’un côté, les prix des carburants qui sont devenus délirants etune politique toujours plus agressivedepuis plusieurs années pour les automobilistes, et de l’autre, des transports en commun, devant lesquels on pourrait ériger une barrière tarifaire et les rendre quasimentinnacessible. (…) Lesujet, aujourd’hui, estl’incapacité de l’Étatà maîtriserles prix de l’énergie», commente JordanBardella, également conseiller régional d’Île-de-France, qui estime que le marché européen du prix de l’électricité est une «aberration» et qui plaide pour une baisse de la TVA sur l’énergie.«La baisse de la fiscalité et le retour à la maîtrise des prix sont les seuls moyens qui pourront apporter des solutions à la hausse des factures pour les entreprises et les collectivités», ajoute-t-il. Après avoir occupé ce poste pendant plus d'un an par intérim, JordanBardellaa finalement été investi à la tête du Rassemblement national, par les militants du parti, le 5 novembre dernier.Alors que Les Républicains doivent également élire leur chef, JordanBardellaestime qu’il y a une «déconnexionentre lesLRet un ancien électorat de droite orphelin à qui j’aimerais tendre lamain», a-t-il souligné.
Alors que la France est touchée de plein fouet par l’inflation, le pouvoir d’achat est la préoccupation majeure des Français.Pourpallier la flambéedes prix, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire sur l’énergie, maisla question de l’augmentation des salaires agite la classe politique.Dans une interview accordée au journalLe Parisien, GabrielAttal, ministre délégué aux Comptes publics,aindiqué que le gouvernement allait «encore plus concentrer» sesefforts sur les classes moyennes, ajoutant que les «Français qui bossent, ou qui veulent bosser»seraientla «priorité» de l’exécutif.«Il méprise autant les salariés de ce pays. (…)LesMacronistes donnent des primes, des accordsponctuels, maisles droits des salariés régressent dans le pays», commente Clémence Guetté, députée, vice-présidente du groupeLFI-Nupes, à l’Assemblée nationale, invitée des 4 vérités, lundi 28 novembre 2022.L’élue souhaite l’augmentation du SMIC, par décret, à hauteur de 1600 euros, suivie d’une «augmentation de tous les salaires». L’Assemblée nationale examine, ce lundi 28 novembre, une proposition de loi qui vise à tripler les sanctions encourues pour les squatteurs, pouvant ainsi atteindre trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.Portée par le député Renaissance d’Eure-et-Loir, GuillaumeKasbarian, le texte veutainsi « protéger les logements contre l’occupation illicite » et les «petits propriétaires» face aux loyers impayés.«Cette proposition de loi est une honte. (…)Elle va continuer à mettre la pression sur les locataires qui ont du mal à payer leur loyer et qui vont être expulsables beaucoup plus rapidement.Les squatteurs de manière illégale représentent une partie résiduelle. (…)Nous allons continuer à précariser des gens qui sont dans des situations très difficiles », affirme Clémence Guetté, qui dénonce un «effet pervers calculé».«Cette proposition de loi est extrêmement dangereuse», renchérit-elle, annonçant un rassemblement ce lundi, contre cette loi. Alors qu’il préparaitsontretour à la vie publique, AdrienQuatennensse voit visé par des nouvelles accusations de son ex-femme, CélineQuatennens, qui l’accuse de «violences physiques et psychologiques».Le député de La France insoumise, qui s’est retiré de la vie publique depuis le mois de septembre, lors de la révélation de l’affaire, avait reconnu avoir «giflé» son épouse.Il est convoqué le 13décembre à Lille pour une comparution devant la procureure et devrait «plaider-coupable», a précisé son avocate, MeJadeDousselin, à l’AgenceFrance-Presse, confirmant une information deBFM-TV.De son côté, le groupe politique de Jean-Luc Mélenchon doit se réunir afin de décider d’un possible retour, ou pas, d’AdrienQuatennens.«Nous avons besoin d’en discuter au sein du groupeLFI.La question des violences sexistes et sexuelles est complexe.Cecas-làest un casinédit, carAdrienQuatennensa reconnu», estime la députéeLFI.«Onse passerait bien des leçons de morale et de traitement de la part d’organisations politiques qui ne font rien, y compris face à des faits qui à priori sont plus graves.Nous avons pris des décisions qui n’ont jamais été prises», ajoute-t-elle. McKinsey, la dérive ? Le Parquet national financier a annoncé avoir ouvert, fin octobre, deux informations judiciaires autour des interventions des cabinets de conseil dans le financement des campagnes électorales de 2017 et 2022 d’Emmanuel Macron.En cause ?Ses liens avec le cabinet de conseil américainMcKinsey.«Onest face à un problème structurel avec lamacronieet ce recours effréné à des cabinets de conseil.Cela s’est envolé sous le mandat d’Emmanuel Macron. (…)Tout ça est une logique politique que nous combattonsfermement»,estime Clémence Guetté.
Après le rejet d’une motion de censure, Élisabeth Borne, la Première ministre, a « dégainé » unenouvelle fois l'article 49.3, c’est le sixième en deux mois. Les 49.3 étant utilisés sur les budgets de l’État, la sécurité sociale car aucun des partis de l’opposition ne souhaitent voter ces budgets, il était « obligé » de le déclencher. « Sur les textes ordinaires, ceux qui ne nécessitent pas de budget, on n’a jamais eu besoin de faire des 49.3 parce qu’on a toujours réussi à trouver des compromis (…) Je pense qu’on peut essayer de trouver un compromis » ajoute Marc Ferracci, député et vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. Jeudi 24 novembre, le groupe Renaissance a été accusé d’obstruction avec des amendements et sous-amendements pour faire obstacle à une proposition de loi sur la réintégration des soignants de la France Insoumise. « Le texte qui était proposé à l’examen de l’Assemblée est un texte profondément irresponsable » explique l’homme politique. Le même jour, Aurore Bergé dénonce l’attitude d’une député de la France Insoumise, Sophia Chikirou, qui aurait menacé physiquement les camarades de Marc Ferracci. « Je m’attendais à des débats vifs, la ligne rouge c’est la menace et l’insulte. Cette ligne rouge a été franchie jeudi soir » défend le membre de la commission des affaires sociales. Ces menaces ont été reportées dans un compte rendu par les personnes ayant été présentes à l’Assemblée nationale. Assurance chômage, ce qui va changer Le 15 novembre, l’Assemblée a donné son feu vert à la réforme de l’assurance chômage. Cette réforme est controversée : à partir du 1er février 2023, les nouveaux entrants à Pôle emploi verront leur indemnisation baisser de 25% tant que le chômage sera inférieur à 9%. Celle-ci aurait pour but de faire face aux pénuries de recrutement que reconnaît la France, cette pénurie « pénalise » lesFrançais dans leur vie quotidienne. Cependant, la grande majorité des personnes inscrites à Pôle emploi recherchent activement du travail. « Les sujets ce ne sont pas les gens mais les règles. Aujourd’hui, les règles sont plus favorables en France qu’elles ne le sont dans la plupart des autres pays. Il faut activer ses recherches » annonce l’invité du plateau des 4 vérités. Malgré cela, il sera toujours possible de refuser des offres qui ne correspondent pas aux attentes de la personne concernée seulement si d’autres offres ont été proposées. McKinsey, une affaire politique ? Emmanuel Macron est apparu plutôt serein sur l’enquête lancée par le parquet national financier à propos du rôle du cabinet McKinsey. « Je suis convaincu que le président n’a absolument rien à se reprocher (…) Être salarié de McKinsey ou toute autre entreprise, cela ne signifie pas que vous n’avez pas le droit de donner du temps militant pour une campagne » finit par défendre le député et vice-président du groupe Renaissance qui est certain que la justice établira qu’il n’y a rien de problématique lié à ce sujet.
Les chiffres sont toujours aussi inquiétants. Trois ans après le Grenelle des violences conjugales de 2019, les associations déplorent plus de 100 féminicides en 2022. Malgré l’arsenal de mesures mises en place par le gouvernement, le nombre de femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint ne baisse pas. Selon les chiffres publiés par l’association Nous toutes, au 22 novembre 2022, on dénombrait 121 féminicides depuis le début de l'année 2022. « Ces chiffres sont inquiétants. Et ce, malgré des efforts sans précédent effectués depuis les cinq dernières années », réagit, Isabelle Rome, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, invitée des 4 Vérités, vendredi 25 novembre, sur France 2. « Des moyens inédits ont été mis en matière de formation, en termes d’outil de protection des victimes. Cela signifie que nous ne devons pas baisser les bras », précise-t-elle, favorable à plus de « formation et de spécialisation des acteurs ». La ministre doit se rendre à Dijon avec le président de la République et le garde des Sceaux, ce vendredi 25 novembre, journée de sensibilisation sur la cause, afin de parler du sujet. De leur côté, les associations demandent plus de moyens. « L’idée est de pouvoir trouver des solutions pour rendre la justice plus efficiente, plus réactive toujours dans un souci d’assurer la proximité avec les victimes. Ce qui compte, c’est de protéger au mieux la victime, d’avoir un parcours de protection intégral, comme en Espagne », assure Isabelle Rome. La ligne d’urgence ouverte depuis deux ans, 24 heures sur 24, a enregistré une hausse des appels, mais encore trop de cas passent sous les radars. « Tout au long de l’année, il faut informer et former davantage toutes les personnes qui peuvent être en contact avec les victimes et ne jamais les laisser isolées dans leur souffrance », explique la ministre. Dans ce contexte, denouvelles accusations visent le député LFI, Adrien Quatennens. Accusé de violences par son épouse, en septembre dernier, ce dernier préparait son retour à l’Assemblée nationale, mais de nouvelles accusations semblent éloigner cette perspective. En effet, Céline Quatennens, a déclaré le 23 novembre dernier, à l’Agence France Presse, être victime de « violences physiques et morales » depuis « plusieurs années ». Ce que l’insoumis dément. De son côté, le parti a finalement annoncé qu’il attendrait la « décision de justice » pour décider « collectivement des suites à donner en son sein ». « Cette affaire est en cours et il faut attendre la décision de justice qui sera rendue en décembre », commente Isabelle Rome, qui ne souhaite pas que ces « affaires graves soient l’objet d’instrumentalisation politique ». « Donner une gifle à sa femme n’est jamais un acte anodin et doit interroger », souligne-t-elle. Avec 337 voix pour et 32 contre, l’Assemblée nationale a adopté, jeudi 24 décembre, une proposition de loi portée par la gauche et soutenue par la majorité présidentielle, visant à inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution. Le texte doit désormais passer devant le Sénat, réputé plus conservateur, et fera l’objet d’un référendum. Se réjouissant de cette « victoire transpartisane », la ministre estime qu’il est « fondamental que ce droit soit protégé par les remparts de la Constitution afin que l’on ne puisse pas revenir dessus trop facilement ».
Lundi 21 novembre, un contrôleur fiscal a été tué«dans le cadre d'un contrôle fiscal», à Bullecourt(Pas-de-Calais), a annoncéGabrielAttal.L'agent fiscalâgé de 42 ans a été retrouvé mort après avoir été séquestré avec une collègue.«Cethomme faisait simplement son travail(...)aujourd'hui, il n'est pas revenu.Il a été tué dans le cadre de ce contrôle fiscal»,a déclaré le ministre chargé des Comptes publics, dans le cadre d'une intervention au Sénat.Sa déclaration a été suivie d'une minute de silence, GabrielAttalest attendu sur place ce mardi 22 novembre en fin de matinée.«C’est un effroyable fait divers.Une tragédie, nous sommes tous avec ses proches et ses collègues», réagitJean-PhilippeTanguy, député de la Somme, ce mardi 22 novembre, invité des 4 Vérités, sur France 2. Après trois heures de débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, examiné en nouvelle lecture à l'Assemblée nationale dans la soirée de ce lundi 21 novembre, laPremièreministre,ElisabethBorne a, une nouvelle fois, dégainé le 49.3.C’est la cinquième foisen unpeu plus d’un mois.La France insoumise a déposé une motion de censure dans la foulée.Pour l’heure, leRassemblement national, qui, à plusieurs reprises, avait déjà rejoint le groupe insoumis sur certaines précédentes motions de censure, ne s’est pas encore prononcé.«Nous allons voir dans quels termes, elle est déposée. (…)Nous allons attendre le texte», estime le président délégué du groupeRNà l’Assemblée nationale, qui rappelle «le pragmatisme de Marine Le Pen».«Nous n’avons jamais de posture à priori contrairement aux Insoumis qui font toujours la même chosequelquesoit la réalité des Français», souligne-t-il.LeRN pourrait-il déposer sa propre motion de censure ?«C’est possible»,néanmoins, ilne «le souhaite pas».«Il y a un côtérépétitif.Le texte est toujours le même, il n’y pas denouveauténi de nouvelles choses à dire aux Français», déclare-t-il au micro de ThomasSotto. L’équipe de France s’apprête à disputer son premier match de poule de la coupe du monde, qui a débutédimanche19 novembre au Qatar.Et ce, malgré les vives polémiques autour des droits humains, des conditions des travailleurs ou du bilan carbone.«Je ne prends pas les joueurs de l’équipe de France en otage. (…)La décision a été prise, les joueurs se sont entraînés,les supportersl'attendent.Le sport doit être dépolitisé», estimeJean PhilippeTanguy, qui rajoute quele«gouvernement continue à travailler avec le Qatar».«Le Qatar a beaucoup trop d’avantages en France par rapport à la réalité de ce régime», accuse-t-il.«Le fait que le Qatar puisse investir dans la principale équipe française sans que la France garde le contrôle est un problème», renchérit-il.Lundi 21 novembre, les joueurs de l’équipe iranienne ont refusé de chanter l’hymne de leur pays, afin de montrer leur soutien aux manifestantes iraniennes et aux victimes des manifestations dans leur pays.«Il faut être beaucoup plus vindicatif dans notre soutien pour les femmes iraniennes», lance l’élu, pointant du doigt l’attitude «assezambiguë» d’Emmanuel Macronvis-à-visdes dirigeants iraniens. Alors que le conflit en Ukraine se poursuit, la France a annoncé des nouvelles livraisons d’armes à l’Ukraine.«Nous ne voulons pas exposer la France au rôle debelligérance.La France est une puissance d’équilibre qui doit permettre d’arriver à la paix», commente le député.«La Russie a agressé de manière illégale l’Ukraine, mais la France doit être une puissance qui permette de dialoguer(…)pour arriver leplus tôt possible à la paix», ajoute-t-il.«Il est urgent d’aboutir à un cessez-le-feu». Réformedu chômage :la nouvelle «météo» La réforme du chômage entrera en vigueur à partir du 1er février prochain.«Ce n’est pas une bonne réforme.Elle trompe les Français sur l’étatréel du pays», fustige Jean-Philippe Tanguy, qui déplore un manque de «volonté de défendre l’industrie française».Le gouvernement propose également de régulariser les travailleurs étrangers dans les métiers en tension.«C’est une méthode sans fin.Ce n’est pas la bonne méthode.La bonne méthode, c’est la fermeté», assure le parlementaire.
La coupe du monde s’estouvertedimanche 20novembre 2022, àDohaau Qatar.Et ce, sur fonds devivespolémiques autour des droits humains, des conditions de travail et d’émission de carbone.Cette 22e du monde est la première organisée par un pays arabe.« Nousallons montrer aujourd’hui la culture du monde arabe, l’hospitalité dont nous faisons preuve, la passion que nous avons pour le football et la capacité que nous avons à nous engager comme fan de foot et comme humain.C’est un moment de grande fierté», explique Hassan AlThawadi, patron de la coupe du monde 2022 au Qatar, lundi 21 novembre 2022, invité des 4 vérités, sur place, sur France 2.«Lorsque nous avons décidé d'accueillir cette coupe du monde, il y a longtemps, nous avions compris le pouvoir du football, la capacité d’un tel événement à rassembler des gens et à changer leur opinion.Les hommes arrivent parfois avec des stéréotypes», souligne-t-il. Dans certains pays, notamment en France, ce mondial est très critiqué par la population et une certaine partie de la classe politique.«Beaucoupde critiques que nous recevons sont basées sur de la désinformation, des erreurs, certaines, sur des faits complètement faux.Des chaînes de télévision ont mis en lumière certains problèmes, dans la mesure où il y a eu des critiquespositives nousles avons pris encompte carnous croyons au partenariat, au dialogue, à la coopération. (…)Nous avons travaillé main dans la main pour atteindre notre objectif.Mais il y a quand même des messages qui circulent qui sont fondés sur des fausses informations fondées sur une incompréhension de la région», réagit Hassan AlThawadi. Le 13 octobre 2022, lemagazined’investigation, Complément d’enquête diffusé sur France 2, faisait des révélations sur les conditions de vie des travailleursétrangersau Qatar qui ont participé à la construction des infrastructures, à la sous-traitance danshôtels.Certains parlent «d’esclavage moderne».«En 2013, on a adopté des normes relatives au bien-être des travailleurs au sein du comité d’organisation.Notre objectif a toujours été de nous assurer que nous développons des changements durables, sur le long terme.Le Qatar avait déjà ses objectifs avant d’accueillir la Coupe du monde, mais nous avons utilisé cet événement pour aller plus vite. (…)Nous avons fait d’énormes progrès», commente le secrétaire général du comité d’organisation.Certaines critiques concernent également le traitement de la communauté LGBT, l’homosexualité étant considérée comme un crime, passible de sept ans de prison au Qatar.«Tout le monde est le bienvenu.Nous demandons aux personnes de respecter notre culture et c’est une opportunité pour les gens de découvrir la culture arabe très riche et très ancienne», renchérit-il. Face aux critiques, Hassan AlThawadiestime qu’il est «plus facile de voir et de croire le négatif que le positif».Évoquant le sujet de la dette contractée pour financer la construction des stades, il estime que les «chiffres avancés sont faux».«Cette coupe du monde est l’occasion decombattre les stéréotypes négatifs, pour changer le regard des gens sur le monde arabe et le Moyen-Orient.Mais c’est aussi l’occasion pour le monde arabe de changer son regard sur le monde.Le football a ce pouvoir», explique-t-il. Pas de fan zone Certaines grandes villes, notamment Paris ou Marseille, ont annoncé qu’il n’y aura pas de fan zone prévue.«Je suis déçu par cette décision.Tout d’abord pour les fans. (…)Je pense que cela vient de faits erronés.Je pensais qu’il y aurait un certain engagement pour diffuser ce qu’il se passe réellement sur le terrain.Mais au bout du compte, c’est le football qui l’emportera»,réagit-il.
A la veille de l’ouverture de la coupe du monde organisée au Qatar, beaucoup souhaitent boycotter l’événement. «Je regrette les conditions d’attributions de cette coupe du monde» explique l’invité du plateau des 4 Vérités, Laurent Jacobelli qui décrit les conditions sociales commeinacceptables envers les homosexuels, les personnes accusées d’adultère etc. Emmanuel Macron n’est pas en faveur de la politisation du sport quel que soit son niveau. «Emmanuel Macron est un peu hypocrite car dès qu’il y a une victoire de l’équipe de France il les reçoit à l’Élysée» annonce le vice-président du groupe Rassemblement national à l’Assemblée. Malgré cela, le président de la République reste «acteur» en prenant parti de cette coupe du monde : la France aurait envoyé 220 personnels de forces de l’ordre pour y assurer la sécurité à l’endroit même. Ocean Viking, la justice débordée La justice, faute de moyens, n’a pas pu gérer tous les dossiers dans les délais attendus. La cour d’appel d’Aix-en-Provence a rejeté le maintien des migrants en zone d’attente sur la presqu’île de Giens. Les migrations devraient débuter lundi 21 novembre. «Il faut un débat apaisé : 7 français sur 10 réclament une nouvelle politique de l’immigration et dans les grandes villes, un délinquant sur deux qui est arrêté est un étranger» s’exclame Laurent Jacobelli qui souhaite une meilleure gestion de l’immigration. Beaucoup de sans-papiers travaillent illégalement. Gérard Darmanin, ministre de l’intérieur, présente une loi avec pour sujet principal lesmétiers en tension. «Il faut faire respecter le droit» défend le député de Moselle qui explique les métiers en tension par leur salaire inattractif. Au Royaume-Uni, le gouvernement a durci les règles d’immigration et d’accès au travail pour les étrangers. En conséquence, les restaurateurs ont augmenté les salaires de 9%. En septembre dernier, Jordan Bardella, membre du Rassemblement national, parlait d’un référendum sur le même sujet. Dans ce texte, serait proposé la réforme du droit du sol, la réforme de la gestion de la demande d’asile et la réforme d’expulsion. «Quand on n’a pas les moyens d’accueillir un bateau de 234 migrants, on s’abstient. C’est ce qu’à fait l’Italie» proclame l’homme politique. Retraites, débat à risque Laurent Jacobelli ne souhaite pas durcir les règles d’accès à la retraite avec pour âge maximum de travail 62 ans et 42 annuités. Cependant, l’Union Européenne s’y oppose dans son plan de relance. Des manifestations sont attendues face à cette réforme. Des concertations sont en cours afin de trouver un accord. Le pouvoir d’achat des français est mis à mal par l’inflation. Elisabeth Borne, Première ministre, affirmait le vendredi 18 novembre que la ristourne s’arrêterait notamment sur le prix de l’essence le 1er janvier 2023. Un chèque serait reversé à la moitié des ménages. «Il faut des mesures pérennes et baisser la TVA en la faisant passer de 20% à 5%. Cela permettrait à l’activité économique de la relancer» finit par expliquer l’invité du plateau des 4 Vérités.
Les députés et les sénateurs ne sont pas parvenus à aboutir à un compromis sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2023. Ainsi, le texte va retourner à l’Assemblée nationale en nouvelle lecture, avec la perspective d’un nouveau 49.3. Cela pourrait être le cinquième article 49.3 dégainé par le gouvernement afin de faire valider les différents budgets de 2023. «La France, cinquième puissance mondiale, doit avoir un budget. Nous prenons nos responsabilités. On discute beaucoup», explique Sylvain Maillard, député de Paris et président par intérim du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, invité des 4 Vérités, vendredi 18 novembre 2022. Alors que de nombreux chantiers sont prévus pour 2023, comme les retraites, la transition écologique ou encore la politique d’immigration, le gouvernement parviendra-t-il à dégager une majorité ? «Nous avons toujours dit que nous voulions que l’assurance chômage soit plus adaptée à la situation. (…) On a exactement suivi la ligne qui était la nôtre, pour faire en sorte que l’assurance chômage soit la plus aidante pour ceux qui en ont besoin», affirme Sylvain Maillard. Le 24 novembre prochain sera débattu le projet de loi initié par le député insoumis Aymeric Caron, visant à interdire la corrida. Selon un récent sondage Ifop, 74% des Français y sont opposés. Néanmoins, dans l’hémicycle, aucune majorité ne semble se dessiner sur le sujet. «Il y a une liberté de vote (…) Dans notre groupe, il y a un nombre plus important de députés qui ne veulent pas l’interdire», rapporte Sylvain Maillard. Mercredi 16 novembre, la commission des lois a rejeté le texte. «Il y a une sorte d’opposition entre députés ruraux et députés des grandes villes. J’ai mes convictions mais je respecte. On fera en sorte que chacun puisse s’exprimerlibrement », souligne-t-il, réaffirmant l’opposition du Groupe Renaissance aux «thèses antispécistes développées par Aymeric Caron». Antisémitisme, le RN illégitime ? Alors que le Rassemblement national voulait présider le groupe d’études sur l’antisémitisme à l’Assemblée nationale, le groupe Renaissance s’y est fermement opposé. Le parti de la majorité présidera ce groupe dans l’hémicycle. «C’est une ligne rouge pour moi. Je pense que l’extrême droite n’est pas légitime à présider un groupe sur l’antisémitisme. Regardez l’histoire et ce qu’est l’extrême droite, ils ne peuvent pas chercher à se refaire une virginité en présidant ce groupe», assure Sylvain Maillard.
Le prix de l’essence est reparti à la hausse.Depuis mercredi 16 novembre 2022, la ristourne sur le prix de l’essence mis en place par le gouvernement est passée de 30 centimes à 10 centimes par litre.Un nouveau dispositif est prévu pour 2023 et devrait être présenté d’ici la fin de l’année.Il devrait notamment concerner les «gros rouleurs».Ce dispositif bénéficiera «aux Français quiutilisentleur voiture tous les jours pour aller travailler, auxFrançaisdont les revenus ne permettent pas de faire face à une hausse», explique Olivier Véran, invité des 4 Vérités, ce jeudi 17 novembre 2022, sur France 2.Ce dispositif est en cours de calibrage notamment pour définir le montant précis et la méthode.«Ce sera un dispositif simple.Vous ferez une demande sur Internet, vous serez identifié et vous obtiendrez l’équivalent d’uneristourne»,assure le porte-parole du gouvernement.«Cela bénéficiera à ceux qui en ont besoin», précise-t-il. Selon les derniers chiffres publiés par l’ONG «Observatoire des Multinationales», les dividendes versés par les entreprises du CAC 40 ont atteint un montant record en 2021, s’élevant ainsi à 57,5 milliards d’euros.Un record notamment lié à la forte hausse aux importants bénéfices des sociétés pétrolières.«Nous allons booster les dividendes salariés. (…)C’est une promesse de campagne. (…)On fera, par la loi, passer une disposition qui contraindra les entreprises qui versent des dividendes aux actionnaires à en verser aux salariés, de manière obligatoire», explique Olivier Véran, sans en préciser le calendrier.Pour l’heure, l’inflation continue de sévir partout en Europe.Pour contenir la flambée des prix, le gouvernement a décidé de maintenir son bouclier tarifaire de15%sur les prix de l’énergie.Néanmoins, les factures des ménages ne cessent de s’allonger, pour se chauffer, se déplacer, mais aussi s’alimenter.«La France est le seulpays àfaire en sorte que les Français n’aient pas à faire des choix qui leur soient tropcoûteux.Je le sais, un certain nombre de nos compatriotes, qui sont obligés de choisir, ou de réduire certaines activités de loisirs, car l’inflation leur coûte», explique l’ancien ministre de la Santé, qui tient avant tout à rassurer l’opinion.«On est à leur côté et on le sera dans la durée», affirme-t-il, excluant pour l’heure la mise en place d’une taxe sur les superprofits.«On a une contribution à l’échelle européenne sur les entreprises qui ont fait beaucoup de bénéfices sur l’énergie.On récupère beaucoup plus que s’il y avait une taxe sur les superprofits», explique Olivier Véran. Fin de vie :vers une nouvelle loi ? La convention citoyenne sur la fin de vie devrait être lancée d’ici trois semaines.«Il faut le courage de la nuance.C’est un sujet très attendu par les Français.Il y a une forme de consensus qui s’est dégagé dans la société.Il faut embarquer tout le monde», estime Olivier Véran.Faut-il faire évoluer la loi ?Le porte-parole espère que la convention citoyenne va «éclairer collectivement».«Beaucoup de questions se posent, je n’ai pas les réponses», poursuit-il, tenant à être le «garant de la neutralité des débats».Mercredi 16 novembre, la Commission des lois a finalement accepté l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution.Le texte, déposé par la France Insoumise, mais approuvé par la majorité présidentielle, sera étudié dans l’hémicycle le 24 novembre prochain. Le 28 novembre, une proposition de loi déposée par un député de la majorité, sera déposée.Elle vise à simplifier les procédures d’expulsion des squatteurs et d’alourdir leurs peines, qui pourraient ainsi passer d’un an à trois ans de prison, assortis de 45 000 euros d’amende.«C’est un texte nécessaire. (…)Il faut rétablir l’ordre républicain, le droit et protéger les propriétaires lorsqu’ils sont dans leur droit», conclut Olivier Véran. Alors que les peluches mascottes des Jeux olympiques 2024 viennent d’être dévoilées, le gouvernement essuie les critiques concernant leur fabrication «madein China».«Leconstat, c’est qu’aujourd’hui, la capacité productive française de peluches comme celles-ci, par millions d’exemplaires dans un temps aussi court, n'existe plus.C’est pour cela qu’on agit pour accélérer la relocalisation des entreprises françaises qui produisent en Chine. (…)Nous serons, demain, en capacité de produire ce que l’on ne sait plus produireaujourd’hui»,assure le porte-parole du gouvernement.
Après un bras de fer diplomatique avec l’Italie qui a refusé d’accueillirl'OceanVikingle 10 novembre dernier, la France a finalement accepté d'accueillir le bateauet ses 230 réfugiés à bord, sur le port militaire de Toulon(Var).Depuis, cette décision a provoqué de nombreuses réactions de la part des oppositions.Marine Le Pen a notamment accusé le ministre de l’Intérieur de «laxisme» sur la question migratoire.«Aurions-nous dû laisser mourir 57 enfants? »,lui a répondu GéraldDarmanin, invité duJTde 20 heures de TF1, jeudi 10novembre.«Je ne suis pas sûr qu’accueillir l’OceanViking à Toulon, a envoyé le bon message, mais nous avions un devoir humanitaire, et nous l’avons accompli», explique ChristianEstrosi, vice-président du parti Horizons, invité des 4 Vérités, mercredi 16 novembre 2022, sur France 2.Il estime que l’Union européenne «doit s’engager».«Il y a urgence à trouver des solutions. (…)Il est temps de prendre des mesures», souligne le maire de Nice.L’élu plaide pour une adaptation du droit et de l’organisation administrative, mais aussi une révision du système européen.«Schengenest mort, on voit bien que cela ne marche pas.Il faut faire un petitSchengenà quatre ou cinq payssur un périmètre restreint», précise-t-il. Ce mercredi 16 novembre, EricCiottiest visé par une enquête parue dans le journalLe Canard enchaîné, qui révèle que l’ex-épouse du députéLRdes Alpes-Maritimes, Caroline Magne, aurait cumulé plusieurs fonctions pendant des années, depuis 2007.À la fois assistante parlementaire, mais aussi directrice adjointe à la mairie de Nice et membre du comité de pilotage de la communauté urbaine, rapporte le journal satirique.Dans un communiqué, l’élu a démenti tout abus.Sur le sujet, le maire de Nice, ancien collaborateur d’EricCiotti, a refusé de faire tout commentaire. Faut-il interdire la corrida ? Ancien ministre de l’Industrie de 2009 à 2010,ChristianEstrosi souhaite que la France retrouve une «vraie politique industrielle» afin de regagner sa place de «grande puissance industrielle». Dans quelques jours, un projet de loi sur l’interdiction de la corrida sera débattu dans l’hémicycle à l’initiative du député LFI Aymeric Caron.«Je ne suis pas favorable à des choses qui peuvent paraître un peu barbares.Il faut trouver un juste équilibre pour défendre des traditions présentes sur ungrandnombre de territoires en France et protéger les animaux de la souffrance», explique ChristianEstrosiqui espère un débat sur le sujet.
À partir de mercredi 16 novembre, l’aide à la pompe proposée par le gouvernement passera de 30 centimes par litre d’essence à 10 centimes.Alors que l’inflation continue de sévir partout en Europe, un nouveau dispositif devrait être mis en place pour 2023.«Je conteste cette pression sur le pouvoir d’achat des Français pour limiter leur liberté», commente ÉricCiotti, invité des 4 vérités, mardi 15 novembre 2022, sur France 2.Pour le député des Alpes-Maritimes etcandidatà la présidence du parti Les Républicains, le moyen de redonner du pouvoir d’achat aux Français est de «baisser puissamment les taxes» et notamment de «supprimer la TVA sur la taxe».Certains prônent également une aide plus ciblée à destination des ménages les plus modestes, notamment à travers un système de chèque.Pour ÉricCiotti, cette logique est «un cercle vicieux».«Leschèques, les ristournes, c’est provisoire.Cela ne peut pas durer.Ce n’est pas vertueux.Il faut baisser les dépenses publiques pour pouvoir baisser lesimpôts»,affirme l’élu. 720 signalements d’atteinte à la laïcité ont été recensés dans les 59260 établissements scolaires(école, collèges et lycées)sur le mois d’octobre2022,afait savoir un communiqué du ministèrede l'Éducationnationale,paru mercredi 09 novembre 2022, via Franceinfo.Ce chiffre est en hausse par rapport à celui du mois de septembre, où 313signalements ont été enregistrés.Ces signalements sont rendus publics tous les mois depuis l'arrivée dePapNdiaye au ministère de l’Éducation.«Il faut de la fermeté de la part du ministère de l’Éducationnationale, elle n’y est pas», réagitÉricCiotti, qui appelle à la «fermeté» pour «soutenir les enseignants menacés» et arrêter avec le «pas de vague».«Il faut sanctionner et exclure ceux qui provoquent la République», assure le député.Et d’ajouter :«La République ne négocie pas avec l’islamisme».Éric Ciottise dit favorable à un retour de l’uniforme à l’école.«Surces questions, on ne doit pas céder», martèle-t-il. Certains politiques, notamment AurélienPradié, également candidat à la présidence des Républicains, réfléchissent à une interdiction totale du voile dans les espacespubliques.« Comment soutenir les femmes en Iran et soutenir le port du voile ?Il faut mettre uncoupd’arrêt», souligne l'invité des 4 vérités.Il réclame une neutralité religieuse pour les usagers des services publics. OceanViking :comment allier «autorité» et «humanité» Après plusieurssemainesd’errance, le navireOceanViking et plus de 230 personnes à bord, ontfinalement accosté sur les côtes de Toulon.«Cebateau aurait dû retourner vers ses ports de départ.En Libye ou en Tunisie», estime ÉricCiotti.Pour lui, le «gouvernement a perdu tout sens de la raison», a-t-il écrit dans un tweet.«Les Français sont en colère et ne supportent plus aujourd’hui, le coût de cette immigration et ses conséquences sur la délinquance», estime-t-il.«La fermeté sera gage d’humanité», renchérit-il. Sur l’affaire qui oppose actuellement l’animateur CyrilHanounaet le députéLFILouis Boyard, ÉricCiottiestime que c’est «beaucoup de buzz».«Pour être respecté, il faut être respectable.Je crois que ce n’est pas le cas de monsieur Boyard», lâche le députéLR.
Dividendes record pour 2021.D'après l'ONG « Observatoire des Multinationales », les dividendes versés ont atteint 57,5 milliards d'euros en 2021, dont 2,4 milliards d'euros rapportés par la famille Arnault et 2 milliards par le fonds américainBlackrock.Ces dividendes sont en hausse de32%par rapport à 2020,plombée par la crise du Covid-19.«Cela montre que la répartition des richesses dans ce pays pose problème», commente Laurent Berger, lundi 14 novembre 2022, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2.Le secrétaire général de la CFDT appelle à une meilleure répartition des richesses au sein des entreprises en question ainsi qu’à une «contribution des plus richesau bien commun» notamment à travers une «taxe exceptionnelle sur les très haut revenus».L’inflation continue de sévir en France et en Europe.Pour faire face à la flambée des prix, le gouvernement a annoncé la prolongation de son bouclier tarifaire sur l’énergie pour limiter la hausse du prix du gaz et de l’électricité à15%cet hiver.Àpartir dumercredi16novembre prochain, la ristourne sur l’essence passera quant à elle, de 30 à 10 centimes par litre, jusqu’au 31décembre.Un nouveau dispositif est prévu pour 2023.Pour Laurent Berger, ces aides ne sont pas assez ciblées.«On ne peut pas dire que le gouvernement n’aide pas les ménages.Mais aujourd’hui il faut aider ceux qui sont le plus en difficulté. (…)Il aurait peut-être falluciblerdavantage», estime-t-il auprès de ThomasSotto.Le responsable syndical milite également pour une augmentation des salaires dans le secteur public et privé. Les négociations se poursuivent sur le sujet des retraites.La CGT et la CFDT sont fermement opposées au report de l’âge légal du départ à la retraite.«Cela va toucher ces fameux travailleurs de seconde ligne à qui on a promis une revalorisation après le confinement», affirme Laurent Berger.Alors que plusieurs journées de mobilisation se sont tenues à l’appel des syndicats depuis la rentrée de septembre, la mobilisation semble être relativement modérée.«On est dans une période d'inquiétude et d’incertitude qui fait que les gens sont sur leurs gardes», explique le chef de la CFDT qui estime qu’une réforme des retraites mettrait «le feu au pays». Sur l’emploi, OlivierDussopt, le ministre du travail, duplein-emploiet de l’Insertion, et le ministre de l’Intérieur, GéraldDarmanin, proposent l’octroie d’un titre de séjour pour les«métiers en tension».Pour Laurent Berger, l’urgence est d’abord de «régulariser les travailleursqui sont aujourd’hui en emploi et contribuent pour un grand nombre d’entre eux, au financement de la sécurité sociale et de notre action publique».«Il faut aller vers une approche qui soit reconnaissante socialement à l’égard de ces travailleurs», précise-t-il. OceanViking :crise diplomatique avec l’Italie ? Après un bras de fer de plusieurs semaines avec l’Italie et sa nouvelle dirigeante GiorgiaMeloni, la France a finalement décidé d’accueillir le navireOceanViking sur ses côtes, au niveau de Toulon.Une tension diplomatique est engagée.Dans la foulée, le gouvernement français a affirmé une grande fermeté et la sécurité a été renforcée à la frontière franco-italienne.«La France s’est honorée de le faire. (…)En Italie, il y a aujourd’hui un pouvoir d’extrême droite qui a refusé de lefaire»,déclare Laurent Berger, qui déplore une impuissance européenne à mettre en place une politique coordonnée sur la question migratoire.
Depuis jeudi 10 novembre, le Rassemblement National ne cesse de critiquer l’Ocean Viking, une campagne de sauvetage au large des côtes lybiennes. Grâce à cette campagne, la France aurait sauvé des vies humaines dont celles de 44 mineurs non accompagnés. Malgré cela, l’invité du plateau des 4 Vérités ne souhaite pas accueillir ces personnes sauvées sur le territoire français : «On a toujours eu une position qui s’appuie sur deux axes : un axe d’humanité (…) et les renvoyer dans leur port d’origine» annonce-t-il. En 2018, Gérard Collomb, ancien ministre de l’intérieur, condamne cette décision. C’est une «volte-face» de la part d’Emmanuel Macron qui parle de «cynisme absolu» au sujet de ces bateaux. Thomas Ménagé reproche à la France et pays européens de les accueillir. «Il y a d’autres ports, les ONG jouent sur les droits maritimes et mettent pression sur la France» défend le député du Loiret. Gérard Darmanin parle de décision «exceptionnelle» quelques jours après son annonce d’une nouvelle filière d’immigration. «Notre modèle social ne permet plus d’accueillir, les français ont envoyé un signal très clair (…) nous ne pouvons plus les accepter sur notre territoire» annonce l’homme politique. La nouvelle Première ministre italienne, Giorgia Meloni, considère que la France est aggressive dans cette affaire et rappelle que son pays a accueilli 90000 migrants depuis le début de 2022. L’Europe n’en a accueilli que 117000. «Moi, je dénonce les propos honteux de Gérard Darmanin, des propos qui ne sont pas dignes des relations que nous devrions avoir avec l’Italie. Nous partageons le choix qui a été fait par les italiens de stopper cette immigration massive et c’est ce que nous nous souhaitons faire en France» explique le porte-parole du Rassemblement National. Rassemblement National, une nouvelle ligne ? Quelques jours après l’arrivée de Jordan Bardella, le nouveau président du rassemblement National, certains dénoncerait un potentiel virage identitaire à droite. «La ligne de Jordan Bardella est celle de Marine Le Pen : une jambe sociale sur les questions de santé et une jambe identitaire, immigration et sécurité » affirme le député du Loiret Les propos jugés racistes de Grégoire de Fournas par l’Assemblée Nationale lui a valu 15 jours d’exclusion. «Il n’a pas été condamné par l’Assemblée Nationale pour racisme, (…) les faits n’ont pas été avérés. Il a été condamné par un tribunal politique composé d’opposants au Rassemblement National. Ces personnes ont tout intérêt de le condamner» défend l’invité du plateau des 4 Vérités qui serait tout à fait en phase avec le fond des paroles de de Grégoire de Fournas. Le Rassemblement National souhaite présider le groupe d’étude sur l’antisémitisme qui sera installé à l’Assemblée Nationale. Cette décision en aurait choqué plus d’un surtout ceux venant de la communauté juive. «Nous avons choisi le groupe d’antisémitisme parce que c’est un sujet majeur, aujourd'hui nous considérons que nous sommes les seuls à défendre nos compatriotes juifs» conclut Thomas Ménagé.
Les soldats de la Grande Guerre en mémoire... Le 104e anniversaire de l’armistice de 1918 s’ouvre sur la cérémonie de commémorations annuelles, présidée par Emmanuel Macron. Mais cette année, le 11-Novembre a une saveur amère et nous rappelle les tensions grandissantes qui menacent la paix en Europe. Entre la France et l’Italie, les relations diplomatiques ne semblent pas au beau fixe. Depuis plusieurs semaines, pas moins de 234 migrants sont bloqués en mer au large des côtes italiennes. Après une fin de non recevoir et un refus catégorique des autorités italiennes, le bateau a finalement pris la direction de la France et s’apprête à accoster dans le port militaire de Toulon. Il n’en fallait pas plus raviver la crise diplomatiques entre la France et l’Italie et nourrir une polémique politique à l’Assemblée nationale. Cette décision qualifiée de laxiste par le Rassemblement National est soutenue par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, invité des 4 vérités ce vendredi 11 novembre 2022 : «C’était la seule décision à prendre puisque malheureusement, ces femmes, ces hommes et ces enfants à bord auraient été promis à une mort certaine. Ceux qui polémiquent notamment sur la scène politique intérieure sont cela même que s’il y avait eu une catastrophe, avec le même cynisme, nous auraient reproché de ne pas avoir réussi à convaincre le gouvernement italien de changer de position» souligne-t-il. Il dénonce avec la même ferveur le gouvernement italien qui n’a pas respecté sa parole en matière de droit international et les accords qui régissent l’Union Européenne. «L’Italie s’isole par cette décision. Elle est en train de s’exposer davantage à des flux de migrants» poursuit Sébastien Lecornu qui invite l’Italie à reconsidérer leur position. Défense : la nouvelle stratégie française En cette journée spéciale, tous les combattants sont misent à l’honneur. Pas seulement ceux de 14-18, mais également ceux blessés lors des opérations extérieures. Le Parlement souhaite que le 11-Novembre soit la journée de «tous les morts pour la France». «On est une armée d’emploi, c’est une armée qui combat, qui s’expose notamment beaucoup dans la lutte contre le terrorisme en Afrique donc on a beaucoup de blessés» explique le ministre qui soutient la forfaitisation de la charge de la preuve pour simplifier l’accès aux soins des blessés de guerre. À la veille de cette journée de commémoration, Emmanuel Macron a annoncé entre les lignes une nouvelle stratégie des armées françaises avec la fin officielle des opérations extérieures en Afrique et notamment de l’opération Barkhane. La lutte contre la menace terroriste n’est donc plus la priorité numéro 1 des armées françaises ? «Si, mais différemment. On tire des conclusions de ce qui s’est passé au Mali […] si on veut la lutte contre le terrorisme fonctionne il faut que les États africains prennent leurs responsabilités» affirme notre invité qui garde un œil sur la situation géopolitique en Afrique. «On va faire quelque chose de nouveau avec aussi beaucoup plus d’approches sportives, culturelles, francophonie, éducation. Il faut qu’on ait un agenda africain beaucoup plus complet d’autant plus parce que les russes ont compris que l’Afrique était devenue une zone de compétition[…] c’est un enjeu de sécurité majeure pour les Européens et la France » lâche-t-il. Aujourd’hui, la menace russe pèse sur l’Europe. La guerre en Ukraine qui se poursuit depuis plusieurs mois a fragilisé la stabilité du continent. Emmanuel Macron a d’ailleurs rappelé les risques face à l’escalade d’un conflit qui semble inépuisable. Pour contrer la menace Poutine, Sébastien Lecornu brandit la carte de la dissuasion nucléaire, un dispositif militaire instauré par Charles de Gaulle. «Cette dissuasionnucléaire crée une voûte, une dorsale de protection et de défense du territoire nationale pour les agressions extérieures» affirme le président du conseil départemental de l’Eure. Quels sont les ressorts de la France pour réduire le champ de guerre et protéger nos frontières malgré le manque de munitions et de moyens fréquemment soulignés par les experts ? «On a besoin d’une armée conventionnelle, de se déployer dans le cadre de nos alliances. On a besoin d’aider la Roumanie par exemple dans le cadre du renforcement du flanc oriental de l’OTAN à dissuader déconventionnellement la Russie» explique le ministre qui souhaite rassurer sur la transformation majeure des armées avec un budget record jamais déployé depuis la Seconde Guerre Mondiale. En Ukraine, la situation évolue légèrement avec le retrait des troupes russes à Kherson. Est-ce le signe tant attendu d’une trêve et d’un recul net des russes ou au contraire, une tactique purement stratégique comme le redoute les Ukrainiens ? «A court terme, c’est une défaite russe. Une défaite tactique et surtout une défaite politique […] ce qu’il faut comprendre c’est qu’on va rentrer dans l’hiver et que malheureusement la zone de front va se figer en attendant la sortie de l’hiver. On va avoir beaucoup de frappes en profondeur avec des enjeux sur les missiles et les bombardements» analyse notre invité. Parmi les menaces que le Président de la République souhaite combattre à bras le corps, les cyber-attaques fragilisent la sécurité des entreprises françaises. Le géant français Thalès vient d’être victime de ces pirates virtuels qui sévissent et qui ont publié des données confidentielles sur internet. Est-ce une menace pour la sécurité nationale ? «On va renforcer considérablement nos structures et nos réseaux en matière de cyber. C’est un enjeu clé pour la défense, pour les hôpitaux, pour les services publics et pour les collectivités territoriales» conclut Sébastien Lecornu.
La Commission européenne a appelé mercredi 9 novembre au «débarquement immédiat au port sûr le plus proche» des 234 migrants à bord del'Ocean Viking, dernier des quatre navires humanitaires bloqués en Méditerranée, afin d’éviter une «tragédie humanitaire ». Ce dossier fait l’objet d'un bras de fer entre la France et l’Italie. «Je souhaite que la règle européenne soit respectée et que l’Italie accueille ce bateau dans un de ses ports », a réagi ce jeudi 10 novembre Bruno Le Maire sur le plateau des 4 vérités, sur France 2. «Cela n’exclut pas de faire preuve d’humanité et de veiller sur la situation heure par heure», précise le ministre de l’Économie des finances et de la souveraineté industrielle et numérique. Mardi 08 novembre sur RMC/BFMTV, le patron de Leclerc, Michel-Édouard Leclerc a tiré la sonnette d’alarme concernant la hausse des prix. Il appelle à anticiper un «tsunami» d’inflation en 2023 car selon lui, la hausse des prix (estimée à 6,2% par l’Insee) n’est pas «passagère» et pourrait même «atteindre deux chiffres» l’année prochaine, notamment dans le secteur alimentaire. «Il faut savoir garder son sang-froid», réagit Bruno Le Maire. «La réalité est que l’inflation à deux chiffres est déjà présente sur un certain nombre de produits alimentaires. Nous sommes à un niveau très élevé et cela ne va pas baisser dans les semaines qui viennent. (…) Mais nous n’anticipons pas d’inflation à deux chiffres sur l’ensemble des produits de consommation en France d'ici la fin de l’année 2022», explique le ministre qui se veut optimiste sur l’évolution de la situation. Si les semaines qui viennent restent encore difficiles, «d’ici quelques mois, nous devrions voir un reflux de l’inflation, courant 2023», a-t-il affirmé, avant d'alerter : «Arrêtons de jouer avec la peur des Français». Pour pallier la hausse des prix, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire, notamment sur l’électricité, le gaz et l’essence. Néanmoins aucune aide n’est prévue concernant les produits alimentaires. «Nous avons fait le choix d’alléger les factures énergétiques. (…) L’État a massivement protégé les ménages et continue à le faire car c’est difficile pour beaucoup de nos compatriotes. Environ 55% du coût de l’inflation est supporté par l’État, 40% par les entreprises et 5% par les ménages», explique le ministre. Face aux difficultés budgétaires de la ville de Paris, Anne Hidalgo a récemment annoncé une augmentation de plus de 50% de la taxe foncière dans la capitale, pour l’année prochaine. Une décision vivement condamnée par Bruno Le Maire qui se veut très ferme. «La réalité c’est que, c'est la gestion calamiteuse de Paris qui explique l’augmentation des impôts décidée par Anne Hidalgo et certainement pas l’action de l’État qui est toujours en soutien à Paris et aux Parisiens», a-t-il vivement lâché au micro de Thomas Sotto. «C’est vraiment se moquer des Parisiennes et des Parisiens», renchérit-il. Nouvelle journée de grève pour les salariés Ce jeudi 10 novembre est marqué par un nouveau mouvement de grève, à l'appel des syndicats, notamment pour réclamer une hausse des salaires. «J’ai demandé à toutes les entreprises qui le peuvent d’augmenter les salaires, parce que c’est légitime, que c’est juste. Cela a été suivi puisque nous avons une augmentation des salaires de 4,4%. Cela continue à augmenter», commente Bruno Le Maire. Sur le plan de la transition énergétique, le gouvernement prévoit également d’investir cinq milliards d’euros pour aider les entreprises les plus émettrices de gaz à effet-de-serre à réduire drastiquement leurs émissions. «Nous avons fait de l’énergie le premier sujet de l’économie française et européenne pour les années qui viennent», assure Bruno Le Maire. «Le choix d’accélérer la décarbonation des entreprises est bon pour la planète, pour le climat, et bon pour la relocalisation des entreprises», estime le ministre, qui se dit «lucide» sur l’avenir de l’industrie française.
Scandale politique ? Agnès Pannier-Runacher est mise en cause. Ce mercredi 9 novembre, le site d’investigation Disclose publie une enquête révélant que les enfants de la ministre de la Transition énergétique auraient bénéficié de dons de leur grand-père, provenant de paradis fiscaux. « Il y a de l’optimisation fiscale et du conflit d’intérêt. C’est grave », commente Fabien Roussel, ce mercredi 9 novembre, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2. Le secrétaire général du Parti communiste français (PCF) pointe du doigt le gouvernement et estime qu’il faut changer la loi. « On a un gouvernement qui n’est pas intéressé aux changements, ils sont directement concernés », lance-t-il au micro de Thomas Sotto. Soutenue par la majorité, qui a assuré ne pas douter de sa « probité », la ministre a dénoncé des « allégations fausses et calomnieuses ». Peut-elle poursuivre dans ses fonctions de ministre? La Haute autorité pour la transparence de la vie publique « va procéder à des vérifications approfondies ». « Il y a un exercice de transparence à faire. (…) On a là un ministre qui illustre la porosité entre le monde économique et la politique. Et ça, ça dégoûte les Français », estime le député du Nord, qui veut faire de la lutte contre la fraude fiscale et la corruption sa priorité. Jean-Luc Mélenchon, allié ou adversaire ? Alors que les motions de censure s’enchaînent à l’Assemblée nationale, suite au recours de l’article 49.3 par le gouvernement, Jean-Luc Mélenchon, n’a pas hésité à épingler les responsables politiques ne les ayant pas voté. En ligne de mire ? Le patron du PCF Fabien Roussel, qui a refusé de voter ces motions de censure. « C’est un soutien étonnant (et isolé au PCF) en faveur du budget de la Sécurité sociale de Macron », a déclaré le chef de La France insoumise. « Je n’ai pas d’adversaire à gauche. (…) Nous devrions être tous unis à manifester demain sans invective entre nous », déclare Fabien Roussel, alors qu’un large mouvement de grève est prévu ce jeudi 10 novembre. Avec Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel estime qu’il y a une « différence de stratégie », mais assure qu'ils sont prêts à défendre des textes de lois de façon unie. Fabien Roussel affirme clairement : le parti communiste ne mêlera jamais ses voix avec l’extrême droite. « Je préfère parler de solution que de dissolution », affirme l’élu, qui se dit ouvert à trouver « des compromis », même avec la majorité. Face à l’inflation et la flambée des prix, Fabien Roussel se dit favorable à un bouclier fiscal généralisé. "Une bombe sociale est prête à éclater", alerte le député.
Près de 200 dirigeants politiques du mondeentier sontréunis depuis lundi 7 novembre, àCharm el-Cheikh, en égypte, dans le cadre delaCOP 27.L’enjeu ?Renforcer concrètement leurs engagements pour le climat.En ouverture de session, le secrétaire général de l’ONU, AntonioGuterres, a alerté sur l’accélération du «KO climatique», pointant du doigt l’inaction politique.«L’humanité a un choix:coopérer ou périr.C’est soit un Pacte de solidarité climatique soit un Pacte de suicide collectif»,a-t-il déclaré, appelant à la création d’un «pacte historique entre les économies développées et en développement, un Pacte de solidarité collective».«On doit mener la bataille, la mener pourdevrai», commente, AurélienPradié, candidat à la présidence du parti Les Républicains, invité des 4 vérités, mardi 8 novembre, sur France 2.«On ne gagnera pas la bataille environnementale si nous dressons constamment, comme certains militants politiques veulent le faire, certains Français contre les autres», précise le député du Lot. Ce mardi 8 novembre, le président français Emmanuel Macron réunit les représentants des 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France afin de leur imposer d'accélérer leur décarbonation en doublant leur «rythme de réduction dans le quinquennat qui vient».Pour AurélienPradié, la France a «sous-investi» dans l’innovation.«Nous sommes en train de devenir dépendants d’autres pays dans le monde. (…)Je refuserai toujours que ce soit l’environnement contre notre développement.Onpeut associer et réussir les deux», estime-t-il. Début décembre, les adhérents des Républicains auront le choix entre trois noms:ÉricCiotti, AurélienPradiéet BrunoRetailleau, pour élire leur futur président de parti, après les revers électoraux essuyé par la droite, notamment lors de la dernière élection présidentielle.«C’est une famille politique malade qui a échoué, depuis dix ans, à toutes les élections», déplore AurélienPradiéqui souhaite retrouver le chemin «d’une droite populaire».«Une droite qui parle àtous les Français, et qui parle de tous les sujets», précise-t-il.Alors que les concertations sur la réforme des retraites ont débuté il y a quelques semaines, l’élu se dit opposé à la réforme proposée par le gouvernement, notamment sur l’allongement de l’âge légal du départ à la retraite.«Je souhaite que ceux qui ont commencé à travailler tôt, finissent tôt et que ceux qui ont commencé à travailler tard, finissent tard», commente-t-il, déplorant «l’hypocrisie» du système actuel.«Quand on respecte le travail, onrespecteceux qui travaillent dur», assure AurélienPradiéqui ne votera pas la réforme proposée par l’exécutif.«Je ferai une contre proposition, notamment sur la durée de cotisation», ajoute-t-il. Une alliance avec la majorité est-elle possible ? Une alliance avec lesmacronistesest-elle envisageable, comme l’a laissé sous-entendre Emmanuel Macron, et comme le souhaite Nicolas Sarkozy ?«Non.Pas avec moi.Je ne suis pasmacroniste, je ne le deviendrai pas», affirme AurélienPradié.«Son projet politique n’est pas le mien, la manière dont il a fracturé le pays est pour moi, une faute coupable», précise-t-il. Le député souhaite aujourd’hui reconstruire la droite.«Il y a besoin qu’une nouvelle génération s’y colle».Concernant la proximité avec le Rassemblement national, qui vient d’élire officiellement JordanBardellacomme nouveau chef, le secrétaire général desLRest ferme :il n’y aura aucun dialogue.«Je serai un des adversaires résolus du Rassemblement national comme je l’ai toujours fait», conclut AurélienPradié, qui se dit prêt à«tenir tête» à JordanBardella. Sur le front de l’éducation, AurélienPradiés’est dit favorable au retour de l’uniforme.«Je souhaite que nous refondions une école de la République.Nous avons besoin de réarmer nos écoles», assure l’élu.«Ce n’est pas une idée ringarde, c’est une idée qui permet de dire que dans l’école de la République, il y a une neutralité, un espace sacré auquel on ne touche pas».
Le système de santéfrançais est-il encoresauvable?Ce lundi 7 novembre, le Comité national d'éthique doit remettre auministre de la Santé,François Braun, un rapport sur l'avenir des médecins.Invité sur le plateau des 4 Vérités, lundi 7 novembre, sur France 2, ce dernier estime le système de santé actuel «sauvable», tout en précisant :«Mais il faut effectivement reprendre l'ensemble de notre système de santé qui a été construit dans les années 70, avec des moyens que nous n'avons plus actuellement. (…)Il estsauvableau prix d’un traitementsévère».« Çacraque partout», titrait leJDDce dimanche 6 novembre.«Le diagnostic, tout le monde le connaît.On connaît les difficultés de l’hôpital.On passe d’une crise à l’autre.Il faut s’attaquer à la maladie elle-même de notre système desanté»,explique l’ancien médecin urgentiste. Pour faire face aux tensions dans l’hôpital public, notamment des services de pédiatrie débordés par l'épidémie de bronchiolite, le gouvernement a annoncé un plan de 400millions d'euros d’aides(au lieu des 150millions d'euros promis au mois d’octobre NDLR).Cette somme devrait notamment permettre de revaloriser les heures de nuit, d’attirer du personnel supplémentaire ou encore de faire venir du matériel.«Cen’est pas suffisant, mais cela va permettre de passer ce cap qui est difficile.Je connais les difficultés que traversent les soignants», explique François Braun, qui souhaite à présent s’attaquer au «traitement de fond» du secteur hospitalier.Selonun sondage Ifop, pour leJDD, 73 % des Français jugentl'hôpitalpublic déficient.En déplacement à Marseille, vendredi 4 novembre, leministre de la Santéaexpliquévouloir«faire sauter les verrous».«L’argent, il y en a.Mais il faut restructurer différemment», commente-t-il, souhaitant réintroduire du «sens» au travail des soignants et notamment réduire leurs tâches administratives.«Je veux que les administratifs soient au plus près des services», explique François Braun.«Redonnons du temps aux soignants», renchérit-il.Le ministre souhaite également généraliser les assistants médicaux, dans le public et le privé et notamment dans les zones qui manquentdemédecins.«Onva faire du sur-mesure en fonction des territoires.Il n’y a pas de solution miracle», précise-t-il. Les internes en grève De leur côté, les internes en médecine poursuivent leur grève, contre l’introduction d’une quatrième année d’internat en médecine générale dans les déserts médicaux.«Je ne reviendrai pas sur cette mesure. (…)Elle est nécessaire pour améliorer la formation», affirme le ministre.«Il n’est pas question de les obliger à aller dans les zones sous-denses, simplement de les inciter», tempère-t-il, assurant leur encadrement. Sur le retour du Covid, François Braun estime que le retour du masque est «raisonnabledans les endroits où nous sommes les uns contre les autres».Toutefois, il ne prévoit pas d’instaurer d’obligation. Le gouvernement prépare également le grand débat sur la fin de vie, qui devrait débuter d’ici la fin de l’année.Certainsmédecins, maisaussi les religions ont d’ores-et-déjàmanifester leur opposition au «droitdemourir».«Nous avons besoin d’un débat apaisé sur la question.Je serai particulièrement attentif au fait que l’on parle des soins palliatifs et aussi que l’on entende les soignants», conclut-il.
Jeudi 3 novembre dernier, à l’Assemblée nationale, le député du Rassemblement national Grégoire de Fournas a tenu des propos jugés racistes. « Qu’il retourne en Afrique ! », c’est la phrase que ce dernier a proposé durant une allocution de Carlos Martens, député La France Insoumise. Trois jours après cet incident qui avait conduit à la suspension de la séance sans reprise, la sanction est tombée. Le député RN est exclu de l’hémicycle pendant 15 jours et son indemnité sera divisée par deux pour les deux prochains mois. Pourtant, François-Xavier Bellamy, député européen LR est « effaré par le fait que depuis deux jours la totalité de notre débat public se concentre sur ce qui manifestement apparaît comme une accusation infondée ». En effet, pour l’ancien conseiller municipal de Versailles, ce n’est pas le fond du débat. « Je n’aurais pas employé l’expression qu’il a utilisée. (…) Je ne m’exprimerai pas comme cela sur un sujet aussi délicat que les questions migratoires. (…) Mais, on ne peut pas nous faire croire à la lecture du compte rendu que ce député parlait de son collègue. Si on dit que des migrants illégaux doivent retourner là d’où ils sont partis, ça n’est pas raciste. Si on n’a plus le droit de dire cela, c’est qu’on n’a plus le droit de se doter d’une politique migratoire. Or, c’est ça le fond ! », déclare François-Xavier Bellamy. Le député européen rappelle que le bateau Ocean Viking « est toujours en mer avec 284 personnes » secourues des eaux méditerranéennes à son bord. « Ces migrants sont les victimes de l’irresponsabilité des pays européens qui incitent littéralement les gens à partir depuis le continent africain vers l’Europe parce qu’il est parfaitement clair pour tout le monde que si vous arrivez à mettre le pied illégalement sur le continent européen vous pouvez vous y établir durablement », ajoute-t-il. Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et le ministre du Travail, Olivier Dussopt ont fait une proposition très claire : créer un titre de séjour « métier en tension ». L’invité des 4 vérités de ce samedi 5 novembre ne valide pas cette idée. « En vérité, derrière ce projet de loi, il y a une manière de tenter de façon incroyablement paresseuse de résoudre le problème de la France aujourd’hui qui est que nous n’arrivons plus à travailler assez pour produire ce dont nous avons besoin, tout en créant une nouvelle filière d’immigration illégale. (…) Permettre d’augmenter les flux de migrants illégaux en France pour pouvoir faire en sorte que les entreprises qui n’arrivent plus à recruter puissent compter sur cette main d’œuvre bon marché » conteste-t-il. Le députée européen ajoute également que « les gens qu'on fait venir en France ne sont pas que des travailleurs. Ils viennent avec leurs cultures, leurs modes de vie, leurs visions du monde et ceci constitue la situation migratoire ingérable (…) qui crée toutes les tensions que la société traverse ». Achat de gaz en Azerbaïdjan : « C’est révoltant ! » Depuis le début des attaques de la Russie en Ukraine, l’Europe cherche à diversifier ses approvisionnements énergétiques, notamment en gaz. Alors que le robinet russe est coupé, l’Europe a acheté 30% de gaz en plus à l’Azerbaïdjan au moment même où ce pays est en plein conflit avec l’Arménie. « C’est révoltant ! », fustige François-Xavier Bellamy, député européen. « Je le dis depuis des mois. Nous avons publié une tribune avec nos collègues de plusieurs bords politiques pour dénoncer cette situation. (…) Il y a quelques semaines, la dernière attaque s’est accompagnée de crimes de guerre absolument scandaleux. On n’a pas le droit, aux motifs qu’on veut se priver du gaz russe, d’aller chercher dans une autre dictature qui mène des guerres inhumaines en commettant des crimes de guerre, de quoi se sortir de notre dépendance russe ». Au moment de la signature de ses accords, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, avait utilisé le terme de « partenaire fiable » pour parler de l’Azerbaïdjan. « C’est scandaleux ! », s’indigne l’ancien conseiller municipal de Versailles. « Quand on sait que l’Azerbaïdjan vient de menacer de mort ceux qui osent s’opposer au régime de Monsieur Aliyev, jusqu’à notre sol ». François-Xavier Bellamy affirme que « Mahammad Mirzali, dissident azéri qui a le statut de réfugié politique en France, est menacé en France et a été attaqué en France par les milices de Monsieur Aliyev (président de l’Azerbaïdjan) ». L’invité des 4 vérités conclut se disant « écœuré, avec tout le peuple arménien qui souffre de l’insécurité profonde dans laquelle il se trouve, (…) que la Commission européenne n’est pas eu aujourd’hui le moindre mot pour dénoncer ce qu’il s’est passé. La présidente de la Commission n’a toujours pas pris la parole depuis cette dernière agression ».
Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, GéraldDarmanin, a présenté, mercredi 2 novembre, un résumé de sa future loi asile et immigration.«On doit désormais être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils», a-t-il déclaré.Pour Marine Le Pen, invitée des 4 Vérités, jeudi 3 novembre 2022, le gouvernement «infantilise les Français» et les «prend pour des idiots».«C’est une aggravation des filières clandestines. (…) Cafait 40 ans que l’on fait lamêmechose en matière d’immigration et la situation s’aggrave d’annéeenannée», réagit la présidente du GroupeRNà l’Assemblée nationale au micro de ThomasSotto. Cette loi prévoit notamment de créer un titre de séjour pour les «métiersen tension» pour les travailleurs sans papiers déjà sur le territoire. L’ex candidateà l’élection présidentielle estime que «l’utilisation massive de l’immigration clandestine fait que les «salaires n’augmentent jamais».«Ce sont surtout des métiers qui ne sont pas assez payés», déclare-t-elle.«Cette politique migratoire est une véritable folie et a des conséquences sur notre système de protection sociale et sur l’insécurité».Cette loi doit également présenter un certain nombre de mesures, notamment pour rendre plus efficaces les «obligations de quitter le territoire français»(OQTF).«Il y a déjà eu des dizaines de lois sur ce sujet, mais il n’y a aucune volonté», explique Marine Le Pen qui souhaite une «politique dissuasive d’immigration».Le débat doit se tenir le mois prochain à l’Assemblée nationale. Ce jeudi 3 novembre, la loi d’orientation et de programmation du gouvernement(Lopmi)doit être débattue à l’Assemblée, après avoir été votée au Sénat, le 18 octobre dernier.Le texte prévoit notamment la création de8500postes de policiers en 5 ans et 15milliards d’euros supplémentaires.«Si vous ne réglez pas la cause de cette insécurité, vous ne réglerez rien», commente-t-elle.Elle proposera des amendements. Motions de censure :un «deal»RN-LFI? Mercredi 2 novembre dans la soirée, le gouvernement a dégainé pour la quatrième fois en quinze jours, l’article 49.3 afin de faire adopter l’ensemble du budget 2023.Pour l’heure, toutesles motions de censureprécédentes déposées ont échoué, même celles votées conjointement par leRNet laNupes (LFI, PS, EELV, PCF), faute de soutien des députésLesrépublicains.« Ils sont la béquille du gouvernement»,pointedu doigt Marine Le Pen.Elle l’assure :il n’y a eu aucun deal avec La France Insoumise pour le vote de ces motions de censure.«Venir reprocher aux oppositions de voter ensemble une motion de censure est absurde», renchérit-elle. Samedi 5 novembre, les militantsRNont jusqu’à ce jeudi soir pour élire leur futur chef.Après cinquante ans de règne des Le Pen, qui de JordanBardella, actuel président par intérim du parti, ou de LouisAliotaccéderaà la présidence du Rassemblement national ?«J’ai dit que je restais neutre.J’ai voté, comme tous les adhérents», déclare Marine Le Pen qui se félicite du bon déroulement de la campagne.Le résultat sera connu publiquement le samedi 5 novembre.
Emmanuel Macron espère encore «une alliance» avec le parti Les Républicains.Un sentiment notamment ravivé par l’abstention de la droite lors du vote des motions de censure déposées par l’extrême droite et laNupes.Ils ont «envoyé un message clair», a déclaré le chef de l’État lors de son entretien accordé à France 2, mercredi 26octobre.Néanmoins, pour l’heure, la droite réfute toute possibilité d’alliance gouvernementale.«Nous, Les Républicains, nous avons toujours fait le choix du pays. (…)Je veux bien que l’on parle d’alliance, mais il y a un premier pas à faire, c’est de reconnaître que nous avons de bons projets», commente PhilippeJuvin, membre Les Républicains de la commission des affaires sociales, invité des 4 vérités, lundi 31 octobre sur France 2.«S’il s’agit de changer politique, chiche !Mais sinon, nous ne sommes pas des supplétifs», précise le député des Hauts-de-Seine, qui déplore un manque de «logique et d’ouverture», de la majorité parlementaire. Alors que le gouvernement s’apprête à dégainer, une nouvelle fois, l’article 49.3, pour voter l’ensemble du projet de loi de finances, Les Républicains ne veulent pas «faire tomber le gouvernement».«Nous ne voterons pas de motion de censure», assure fermement PhilippeJuvin.«Nous ne voulons pas ajouter de l’instabilité gouvernementale à une instabilité générale déjà présente dans le pays», ajoute-t-il. Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, le 30 octobre, le président du groupeLRau Sénat et candidat à la présidence du groupeLR, BrunoRetailleauaestimé«la marque» de son parti était «morte».«Ce qui est certain, c’est que depuis dix ans, nous perdons la totalité des élections nationales.Évidemment, nous ne sommes pas en bonne santé.Mais le sujet n’est pas la marque, mais plutôt ce que nous proposons», réagit PhilippeJuvin.Selon lui, Les Républicains «ont cessé de réfléchir» et «ne sont pas capables de donner une réponse structurée» à l’évolution de la société.Les 3 et 4 décembre prochains, les militantsLRvotent pour élire leur nouveau chef entre ÉricCiotti, BrunoRetailleauet AurélienPradié. Affaire AgnèsBuzyn:«C’est normal qu’elle sedéfende» D’ici début décembre, le gouvernement doit également engager les débats sur la question de la fin de vie.Sur le sujet du droit à l’euthanasie, les oppositions se font d'ores et déjà entendre.« C’est très complexe et il faut un débat apaisé.Il ne faut pas que les jeux soient faits avant», avertit PhilippeJuvin, assurant qu’il n’y a pas de «nonpar principe». Mise en examen pour la gestion de la crise du Covid-19, l’ancienne ministre de la Santé, AgnèsBuzyncontre-attaque, déclarant qu’elle aurait averti Emmanuel Macron à plusieurs reprises, dès le 11 janvier 2020.«J’ai toujoursété sévère vis-à-visde la gestion de crise par le gouvernement. Le ministre doit rendre des comptes.Toutefois, ce n’est pas possible que, pendant une crise, des ministres puissent être perquisitionnés chez eux, à sept heures du matin. (…)En cela, je comprends AgnèsBuzynet c’est normal qu’elle se défende», conclut PhilippeJuvin.
Le parti présidentiel Renaissance a lancé une réflexion autour de la question des superdividendes confiée à Pascal Canfin, l’eurodéputé. Celui-ci ne ferait pas partie du budget 2023 qui aurait été discuté avant les 49.3. «Les députés de la majorité ont eu raison de poser le sujet et de s’en emparer (…). Il y a des entreprises qui réalisent des profits qui ne sont pas justifiés et qui nécessitent une redistribution de cette richesse» explique Sacha Houlié, député Renaissance de la Vienne et président de la commission des lois. Les superdividendes sont directement issus de ce que fait l’État, par exemple l’entreprise EDF réinvestit chaque dividende dans la société pour engager la transition écologique. L’homme politique justifie : «Plutôt qu’une distribution d’un dividende à différents actionnaires, qu’on puisse avoir un pilotage qui permettra de réinvestir pour engager la transition écologique (…) c’est une mission confiée par le parti à Pascal Canfin». Politiquement, il n’y aurait pas de fracture entre le parti présidentiel et le gouvernement sur cette question. Mercredi soir, le chef de l’État déclarait qu’il« souhaite une alliance avec les républicains ». «Il ne peut y avoir d’alliance qu’avec des alliés fidèles et ce n’est pas le comportement que nous constatons de la part des députés républicains» déclare l’homme politique. Le parti des Républicains serait «farouchement» opposé aux textes sur les énergies renouvelables. Sécurité et immigration, Darmanin trop dur ? L’élection des députés socialistes confronte certaines villes à de véritables problèmes de sécurité. Plus de la moitié des faits de délinquances viendraient d’étrangers. «C’est malheureusement la vérité» explique l’invité du plateau des 4 vérités. Sacha Houlié souhaite mettre en place des dispositions pour éviter ces violences. La loi immigration qui viendra au premier trimestre 2023 en fait partie. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, aurait pour projet de rendre impossible la vie des étrangers soumis à une OQTF. «Si on parle des étrangers qui sont délinquants, oui il faut les expulser. Ne mettons pas tout le monde dans le même sac, faisons le tri» annonce le député Renaissance. En 2024 auront lieu les Jeux Olympiques. La question de sacrifier les festivals d’été se pose face à la mobilisation des forces de l’ordre. 30 000 policiers et gendarmes seront présents quotidiennement pour assurer les JO. «Sans annulation de ces événements, cela justifie qu’on ait des décalages. Une consultation a été lancée par la ministre de la Culture pour qu’on puisse avoir une coordination entre tous ces évènements» défend Sacha Houlié. Renaissance, quel projet ? Le parti Renaissance anciennement République en Marche lance une grande campagne de ré-adhésion. Tous les messages politiques qui ont permis la réussite du président de la République seront «incarnés par le parti et importés dans les campagnes de traçage ou d’affichage» défend l’homme politique. Renaissance est un parti rassemblant des gens issus de la droite comme de la gauche, Nicolas Sarkozy ne serait alors pas «le maître à penser» du parti : «c’est une personnalité politique avec lequel on peut conserver certains désaccords» finit par expliquer l’invité du plateau des 4 vérités.
Lundi 24 octobre 2022, les députés du Rassemblement national ont voté la motion de censure de la Nupes. Un revirement de situation fermement réprimandé par Emmanuel Macron qui accuse le coup. Au micro de Caroline Roux sur France 2, le président de la République a dénoncé le «cynisme et le désordre» avec lequelJean-Luc Mélenchon poursuit sa rafle sur l’Assemblée nationale. De son côté, le chef de file de la Nupes a tenu à répondre aux propos du chef de l’État et a démenti toute alliance entre la nouvelle union de la gauche et le Rassemblement national. «La réalité c’est que la Nupes et le RN ont voté ensemble […] monsieur Mélenchon dit ‘je veux renverser le gouvernement’. C’est son objectif. Et pour le faire, il aura besoin du RN» souligne Laurent Marcangeli, invité des 4 vérités ce vendredi 28 octobre. Depuis sa défaite à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon n’a pas perdu de vue son objectif de mobiliser la gauche pour contrer le gouvernement en place. Mais l’ancien député européen compte aujourd’hui ratisser plus large en invitant Les Républicains. «Le cynisme c’est lui, ce n’est pas le président de la République», fustige le président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale. Horizons : fronde dans la majorité En réaction à l'hostilité ambiante de l'opposition, Élisabeth Borne a fait à nouvel usage de l’article 49.3 pour faire adopter le budget de la sécurité sociale qui comporte un amendement sur les déserts médicaux. Alors que le parti d’Édouard Philippe souhaitait déposer une proposition de loi pour réglementer l’installation des médecins dans les grandes villes, la Première ministre a piétiné cet amendement, sortie du set de réformes. «On ne va pas quitter la majorité pour ça mais on ne va pas lâcher cet amendement car je pense qu’il a du bon sens» tempère le député qui continue de défendre la couverture médicale pour tous. «C’est une source d’injustice pour beaucoup de Français qui le témoignent en votant pour les extrêmes» lance l’ancien conseiller à l’Assemblée corse qui souligne que 87% du territoire français est concerné par cette absence d’accès aux soins. Face à Caroline Roux, Emmanuel Macron a rouvert le débat. Il propose que les médecins qui partent à la retraite puissent continuer de travailler en cumulant leur retraite et leur salaire sans payer de cotisations retraite. Alors bonne idée ou vaste mascarade ? «Ça peut être une bonne solution» concède notre invité. D’ici quelques semaines, le sujet brûlant de la réforme des retraites sera soumis aux députés de l’Assemblée nationale. Bien qu’ils fassent partie du groupe de la majorité, les députés Horizons vont-ils s’aligner du côté gouvernement ou au contraire déposer un amendement pour amener l’âge de départ à la retraite à 67 ans comme le préconise leur chef de file, Édouard Philippe ? «Nous ne déposerons pas d’amendement de ce type parce que nous considérons aujourd’hui qu’il ne faudrait pas que cette réforme des retraites tourne seulement autour de l’âge de départ» explique Laurent Marcangeli qui souhaite se concentrer sur «les 1100€ pour un pensionné». Parmi les propositions très concrètes sur lesquelles planchent les députés, Emmanuel Macron a déclaré vouloir protéger les enfants de la violence sur les réseaux sociaux. Quelle réponse peut apporter le groupe Horizons ? «Il va falloir qu’on fasse en sorte que sur internet les réseaux sociaux, cet anonymat soit mis à mal et qu’on soit obligé à un moment donné de donner son identité […] je crois que l’accès à un réseau social à un enfant est trop simple. Si l’on veut être libéral, il faut fixer une limite. Je crois qu’il faut qu’on parle aujourd’hui d’une majorité numérique pour accéder à un réseau social» défend notre invité.
Dans la nuit de mercredi à jeudi 27 octobre, laPremièreministre,ÉlisabethBorne a enclenché, pourla troisième fois consécutive, l’article 49.3 de Constitution afin de faire passer l’intégralité du projet de loi de financement de la Sécurité sociale(PLFSS).Et ce, dans un hémicyclevidéde tous les députés de gauche et du Rassemblement national.Les députés ont 48 heures maintenant pour déposer une motion de censure.«Du côté de la France Insoumise, on va le faire», assure ÉricCoquerel, président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, et députéLFI, jeudi 27 octobre, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2.La raison ?«On ne veut plus de cette politique», ajoute l’élu, assurant que La France Insoumise prendra «tous ceux qui souhaitent rejoindre cette motion de censure». Lundi 24 octobre, les députésRNet de laNupesont déjà déposé une motion de censure contre le recours du gouvernement au 49.3 pour faire adopter le projet de budget pour 2023.Si celle duRNn’a recueilli que 89 voix, contre les 289 voixnécessairespour faire basculer le gouvernement, le second rédigé par laNupesa été voté 239 voix en sa faveur.En effet, les députés du Rassemblement national ont apporté leurs voix à la motion de censure de la gauche.Cela n’a pas suffi à renverser le gouvernement d’Élisabeth Borne, qui a dénoncé cette «alliance contre-nature» dans la foulée.Invité de l’émission l’Événement, sur France 2, Emmanuel Macron a vivement fustigé le «cynisme» des partis de gauche «prêts à se mettre main dans la main avec le Rassemblement national».«Il manquait 50 voix pour faire éjecter le gouvernement », a, de son côté, réagi Jean-Luc Mélenchon.«Chacun sait que nous sommes les plus opposés au Rassemblement national. (…)Chacun comprendra que nous n’avons rien à faire avec Madame Le Pen.Nous n’avons pas de leçons à recevoir de la part de ceux qui ont fait en sorte que Marine Le Pen grimpe dans les élections depuis des années», commente ÉricCoquerel.Une chose est sûre :la candidateRNa mis la gauche dans l’embarras, ce que réfute le députéLFI.«Nous ne ferons pas lacourteéchelle auRNsur les motions de censure», clarifie-t-il.«Dans les cinq ans à venir, il faut faire en sorte qu’Emmanuel Macron ne fasse plus de mauvais coups aux Français». Àl’approche de«la bataille» sur les retraites Dans ce contexte tendu et alors que le pays est touché par une crise énergétique et d’inflation, la CGT a appelé, ce jeudi 27 octobre, à une nouvelle journée de mobilisation pour réclamer une hausse des salaires.Néanmoins, Jean-Luc Mélenchon a refusé d’y participer.«On fait des choses en parallèle, il y aura beaucoup de syndicalistes à cette manifestation, j’y serai», commente ÉricCoquerel, qui souhaite «préparer la bataille sur les retraites». ÉricCoquerelest actuellement visé par une enquête du parquet deParispour harcèlement et agression sexuelle, suite à la plainte d’une militante.«Jene ferai pas de commentaire là-dessus.L’enquête suit son cours», a simplement réagi le principal intéressé.
L’ancien garde des Sceaux, Robert Badinter publie, ce mercredi 26 octobre, « Le procès Bousquet » aux éditions Fayard. Il revient sur le jugement de l’ancien secrétaire général de la police de Vichy, devant la Haute Cours de Justice en juin 1949. À l’origine de la rafle du Vel d’Hiv, notamment, il bénéficia d'un quasi-acquittement. « C’est un coupable que l’on a innocenté », estime Robert Badinter, invité des 4 Vérités, mercredi 26 octobre 2022. Qui a protégé René Bousquet ? « On ne peut pas dire si c’est X, Y, ou Z pour une raison simple : le dossier administratif concernant Bousquet à disparu. Il est vide, on ne sait pas où il est passé », explique l’ancien ministre sous François Mitterrand. « Nous n’avons pas réussi à identifier ceux ou celui qui a protégé Bousquet à cette période », explique-t-il. Plus de huit mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, la Cour pénale internationale a dénoncé, il y a quelques semaines, les « crimes de guerre ou les crimes contre l’humanité » qui auraient pu « être commis » par Vladimir Poutine en Ukraine. Le dirigeant russe sera-t-il jugé par le tribunal international ? « Il y a une absence de lucidité historique. (…) Tant que le dictateur est au pouvoir; il est immun. Il faudrait qu’il soit renversé par les siens pour être jugé. L’hypothèse est difficile à soutenir dans la mesure où les siens sont aussi des criminels contre l’humanité. Je pense que Poutine peut être jugé, je suis convaincu qu’il devrait être jugé », estime Robert Badinter. Selon lui, certains pays comme la Chine ou la Syrie seraient naturellement disposés à l’accueillir. L’ancien avocat se dit pessimiste sur le jugement de Vladimir Poutine mais également sur l’évolution du conflit, aux portes de l’Europe. « Je ne pensais pas, à mon âge, que l’on verrait un conflit armé à l’intérieur de l’Europe. (…) Ça, je ne pensais jamais le revoir », martèle-t-il, dénonçant le « comportement dictatorial et sanglant » du président russe. Il alerte également sur les risques nucléaires de cette guerre. Italie : observation, mais pas de condamnation Mardi 25 octobre, Giorgia Meloni, nouvelle Première ministre italienne, issue du parti post-fasciste d’extrême droite, Fratelli d’Italia, s’est adressée aux députés italiens dans le cadre de son discours de politique générale, à Rome. « Il faut s’interroger et regarder de près ce qui adviendra », commente Robert Badinter sans vouloir condamner les Italiens pour l’exercice de leur « libre droit de vote ».
Les trois motions de censure débattues, lundi 24 octobre, à l’Assemblée nationale ont finalement été rejetées.En effet, elles avaient étédéposéespar leRNet laNupesaprès le recours à l'article 49.3 par le gouvernementafin de faire passer le budget 2023.Bien que ces motions n’avaient quasiment aucune chance d’être adoptées, car aucune d’entre elles nepouvait,en théorie, recueillir la majorité absolue(289 voix), l’examen de ces textes a donné lieu à desdébatshouleux dans l’hémicycle.Le score s’est ainsi avéré plus serré que prévu.En effet, le Rassemblement national porté par Marine Le Pen a finalement décidé de voter en faveur d’une des deux motions de censure déposée par laNupes, qui a alors atteint 239 votes favorables, un score insuffisant mais relativement élevé.Les deux autres motions déposées par leRNeta Nupesont respectivement obtenu 90 et 150 voix favorables.«C’est un moment debascule. (…)Les députés socialistes et écologistes font du blanchiment de votes extrêmes.On le savait avec l’extrêmegauche et la Franceinsoumiseet on l’a découvert avec l’extrême droite et le Rassemblement national», commente GabrielAttal, ministre délégué chargé des Comptes publics, invité des 4 vérités,mardi25 octobre, sur France 2.«Les électeurs pensaient que la gauche allait continuer à creuser des digues contre l’extrême droite, ils se sont rendus compte, hier, qu’elle construisait des ponts», renchérit-il, réfutant toute fragilisation du gouvernement.«Il n’y a paseudemajorité alternativepour renverser le gouvernement.Le plus important, c’est que le budget soit adopté.Il comprend des mesures qui permettent de protéger les Français face à la hausse des prix de l’énergie»,estime l’ancien porte-parole du gouvernement. C’est dans ce contexte qu’est actuellement débattu le projet de loi de réforme du financement de la Sécurité sociale(PLFSS).Ne disposant que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale et le 49.3 n’était pas possible pour cette mesure, le texte risque fortement d’être rejeté.«On a besoin de stabilité, de cohérence», assure GabrielAttal.«Nous chercherons toujours à dialoguer avec l’ensemble de ceux qui sont prêts à travailler au service de l’intérêt des Français». Dans un contexte international extrêmement perturbé, et en pleine criseénergétiqueet d’inflation, les dernières prévisions de croissance du Fonds monétaire international(FMI)sont pessimistes.«Ily aura toujours des nuages au-dessus de nous et de l’ensemble des pays du monde. (…)Il n’y a pas lieu aujourd’hui de revoir notre prévision de croissance.Nous avons une économie qui résiste, des Français qui travaillent, des entreprises qui investissent et un gouvernement qui prend des mesures pour protéger les Français», affirme GabrielAttal.Le gouvernement devrait, dans les prochains jours, dévoiler des nouvelles mesures pour soutenir les entreprises qui font face à l’explosion des prix de l’énergie.«L’objectif, c’est d’accompagner toutes les entreprises et de permettre à notre économie de tenir», ajoute-t-il. Inflation :«pasd’argent magique» Face à la hausse des prix de l’énergie, le gouvernement a prolongé l’aide de 30 centimes par litre d’essence à la pompe jusqu’au 15 novembre.Elle passera ensuite à 10 centimes jusqu’au 31 décembre.Sur le sujet, le ministre n’exclutpas decontinuerà «accompagner lesFrançais», mais « de manière plus ciblée».«On ne peut pas se payer une ristourne à vie(…) En termesde coût financier, ce n’est pas soutenable sur le long terme», assure-t-il.Sur l’inflation, alors que la France jouit d’un des taux les plus bas d’Europe, notamment grâce au bouclier tarifaire, l’exécutif promet d’aider la population tant que « cela est nécessaire», tout en avertissant qu’il n’y a pas «d’argent magique».
La journée s’annonce mouvementée à l'Assemblée nationale.Les députés examinent, ce lundi 24 octobre, les motions de censure déposées par laNupeset le Rassemblement national, suite à l’usage du 49.3 par le gouvernement afin de faire passer la première partie du budget 2023.Néanmoins, étant toutes minoritaires, aucune de ces motions de censure n’a véritablement de chance d’être adoptée et donc de renverser le pouvoir en place.«Cela sert à mettre un carton jaune gouvernement.C’est incroyable ce qu’il s’est passé, tous nos amendements ont été rejetés», réagit, Sandrine Rousseau, invitée des 4 vérités, lundi 24 octobre 2022, sur France 2. Les Républicains, seul parti à pouvoir véritablement coaliser les oppositions, ont de leur côté décidé de s’abstenir et de ne voter aucune des motions de censure déposées par la gauche ou leRN.Une décision saluée par le ministre chargé des Comptes publics, GabrielAttal.«Ceux qui déposent des motions de censure proposent d'ajouter de la crise à la crise», a déclaré l’ancien porte-parole du gouvernement, sur France Inter, dimanche 23 octobre 2022.«On n’a jamais eu de dialogue avec le gouvernement. (…)On donne à Emmanuel Macron etÉlisabethBorne les clés de l’État pendant un an, en 49.3, sans débat parlementaire, c’est d’une brutalité politique sans nom», commentela députée Europe Écologie-Les Verts (EELV).«Onnous demande d’obéir à leurs volontés.On n’a pas été élu pour ça», poursuit-elle, se disant prête à travailler avec l’exécutif sur certains «amendements structurants». Si la situation s’améliore peu à peu dans lesstations-essence, le climat social reste tendu.Mais pour l’heure, la contagion du mouvement social voulue par laNupeset certains syndicats semble contenue.«Onest dans une situation inédite et le seul leitmotiv du gouvernement, c’est la casse sociale.C’est scandaleux ce qui se passe», estime Sandrine Rousseau.C’est dans ce contexte que le gouvernement commence également les concertations politiques sur la réforme des retraites.Cette réforme devrait prévoir un allongement progressif de l’âge légal du départ à la retraite.Sandrine Rousseau souhaite, elle, un départ à 60 ans.«Il n’y a pas d’urgence à réformer le système de retraite», déclare-t-elle. Meurtre de Lola :«aucunerécupération politique» C’est ce lundi que se tiennent également les obsèques de la jeune Lola, adolescente de 12 ans, violée et assassinée, vendredi 14 octobre, à Paris.Depuis, cette affaire a pris une tournure définitivement politique.Les oppositions de droite et d’extrême droite dénoncent la politique migratoire du gouvernement.«Ses proches ont demandé à ce qu’il n’y ait aucune récupération politique.C’est un meurtre effroyable et je respecte leur volonté», réagit Sandrine Rousseau.
Jusqu'en juillet dernier, Jean-Christophe Combe dirigeait la Croix Rouge française avant d'être nommé au gouvernement ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées. Parmi ses dossiers actuellement sur la table se trouve le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) passéavec l’article 49.3 de la Constitution. «C’est une partie de la loi de financement de la sécurité sociale qui pour l’instant a fait l’objet du 49.3» explique l’invité du plateau des 4 Vérités. Une discussion sur la quatrième partie de cette loi qui porte sur les dépenses de la vie quotidienne aura lieu très prochainement. Les discussions à propos des deux premières parties auraient été «difficiles» puis rejetées par l’opposition d'après le ministre. «On doit pouvoir répondre à l’urgence et aux problèmes du quotidien des français» annonce Jean-Christophe Combe. Les effectifs dans les crèches et parmi les aides à domicile ont chuté, le recrutement est compliqué par manque d'attractivité. «Il faut donner envie aux jeunes de s’engager dans ces métiers» défend l’homme politique. Un mouvement sociala eu lieuau début du mois d’octobre mobilisant des salariés qui protestaient contre des revenus très bas. Malgré les efforts déployés par le nouveau venu au gouvernement, le salaire des personnels des crèches et aides à domicile ne bouge toujours pas. «Il appartient aux partenaires sociaux, aux employeurs de travailler pour augmenter les salaires (…) L’Etat apportera et financera ces augmentations» explique le ministredes Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées. EHPAD : Comment protégernos aînés? Dans près de 50% des EHPAD contrôlés par la direction générale de la répression des fraudes ont lieu des pratiques commerciales trompeuses. «On sera très attentifs à ce que les opérateurs concernés soient sanctionnés et que les choses puissent évoluer dans le bon sens» annonce notre invité. Avant la crise ORPEA, chaque établissement était en moyenne contrôlé une fois tous les 20 ans. Aujourd’hui,Jean-Christophe Combe souhaite faire contrôler ces établissements tous les deux ans. Son projet ? Mettre en place le paiement des prestations sociales à la source. Une mesure qui pourrait être mise en place en 2024 pour les concernés. Conditionner le RSA à des heures de formation est l'autre mesure phare que devra porter Jean-Christophe Combe dans les mois qui viennent. «Je suis très favorable à cette réforme dans toutes ses dimensions, mon combat c’est de faire en sorte que les personnes puissent sortir de cette situation» défend Jean-Christophe Combe avant d’ajouter : «Aujourd’hui, beaucoup trop de personnes sont encore au RSA avec 50% d’entre-elles qui le sont depuis plus de 5 ans». Cette réforme viserait à mieux accompagner le retour à l'emploi. Il devra faire face aux critiques de l'assistanat et affronter l'idée répandue que de nombreuses personnes au RSA ne souhaitent pas travailler et/ou retrouver une activité professionnelle. « On ne les accompagne pas suffisamment bien » rétorque l'ancien directeur général de la Croix Rouge. « Il faut qu'on fasse tout pour les amener vers l'emploi. »
Après avoir déposé le 49.3 mercredi 19 octobre, pour faire adopter la première partie du budget 2023,ElisabethBorne a une nouvelle fois engagé la responsabilité du gouvernement jeudi 20 octobre à l'Assemblée nationale, afin de faire adopter la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Dépourvuede majorité absolue dans l’hémicycle, c’est la deuxième fois en deux jours que laPremièreministre est contrainte de recourir à cet article permettant de faire adopter un texte sans vote.«Nous ne pouvons pas prendre le risque d'un nouveau rejet ou d'un texte, de nouveau dénaturé», a-t-elle fait valoir devant les députés.Certains partis d’opposition comme le groupeNupesont d’ores et déjà annoncé vouloir déposer une motion de censure.Néanmoins, Les Républicains, seul parti apte à pouvoir coaliser les oppositions, ne déposera pas de motion de censure.«Leprésident de la Républiquedoit écouter les représentants de tous les groupes de l’Assembléenationale, maisnous avons le devoir d’être des députés les plus utiles possibles», réagit OlivierMarleix, président du groupeLRà l’Assemblée nationale, invité des 4 Véritésvendredi 21 octobre, sur France 2.«Toutça ne changerait absolument rien.Je comprends queles amisde M. Mélenchon et de M. Martinez aient envie de venir ajouter du désordre audésordre maisque l’on ne compte pas sur nous pour venir grossir le cortège», renchérit-il, appelant au «sérieux». C’est dans ce contexte que le débat sur la réforme des retraites se prépare.Ce projet doit notamment prévoir un allongement de l’âge légal du départ à la retraite.«Il faut que leprésident de la Républiqueexplique pourquoi il fait cetteréforme, carpersonne n’y comprend rien», estime OlivierMarleix, qui n’exclut pas d’y être favorable sous certaines conditions. Mercredi 19 octobre, le Sénat, majoritairement à droite, a rejeté en première lecture une proposition de loi transpartisane visant à inscrire ledroit à l’IVGdans la Constitution.Néanmoins, ce refus ne signifie pas la fin des débats.Deux nouvelles propositions deloi constitutionnellesont dans les tuyaux à l’Assemblée, à l’initiative de laNupeset du groupe Renaissance.«Je n’ai pas de problème d’inscription de l’ IVG dans la Constitution.Mais la rédaction qui est proposée aujourd’hui est extrêmement maladroite. (…)Le délai de 14 semaines disparaît.Cela piétine tout le travail d’équilibre qui a été voulu par Simone Veil», commente le député LRD’Eure-et-Loir, se disant favorable à «une copie de la loi de 1975». Meurtrede Lola :«L’échec de l’Etat» Le meurtre de la jeune Lola, adolescente de 12 ans, violée et assassinée il y a près d'une semainecontinued’émouvoir partout en France.Ce drame a désormais pris une tournure politique. Adroite, l’opposition pointe du doigt la responsabilité du gouvernement et s’en prend notamment à sa politique migratoire.«Cedrameestd’une horreurabsolue. Pour beaucoup, c’est le drame de trop. (…)Il y avait une obligation de quitter le territoire et cela n’a pas été fait», déclare Olivier Marleix.Selon lui, le «laxisme total» a conduit à ce drame. « Cela représente l’échec de l’Etat», conclut-il.
Ce n’était pas une surprise.Après plusieurs jours de débats houleux à l’Assemblée nationale, mercredi 19 octobre, laPremièreministre, ÉlisabethBorne a finalement saisi l’article 49.3, engageant ainsi la responsabilité de son gouvernement sur la première partie du budget 2023.LaNupesa immédiatement déposé une motion de censure.Dans la foulée, le président par intérim du Rassemblement national, JordanBardella, a annoncé que leRNdéposerait également une motion de censure.Les oppositions dénoncent un passage en force du gouvernement.«Nousavons débattu pendant huit jours plein de séances.Nous avons pris le temps, le gouvernement a pris le temps.Le dialogue s’est très bien passé», réagit YaëlBraun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, jeudi 20 octobre 2022, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2.Dans son texte, le gouvernement a repris certains amendements, émanant «de tous les groupes politiques».Les oppositions dénoncent un passage en force du gouvernement.«Jeréfutece terme de'passageen force’.Le gouvernement et laPremièreministre étaient à l’écoute, et ont organisé cette concertation avant même l’examen du texte. (…)Il a fallu, en responsabilité, en tirer les conséquences. (…)Le gouvernement a tenté de discuter, il a débattu, nous avons amendé ce texte, mais à un moment, il faut tirer les conséquences de l’impossibilité d’obtenir un vote»,ajoute-t-elle.C’est dans ce contexte que les députés entament, ce jeudi 20 octobre, l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS).Le combat s’annonce difficile pour le gouvernement qui n’exclut pas un nouveau recours au 49.3.«Il faut toujours laisser le temps au débat», nuance tout de même la présidente de l'Assemblée nationale. Plusieurs jours après le meurtre de la jeune Lola, dont lecorps a été retrouvé,vendredi 14 octobre, dans une malle dans le 19e arrondissement de Paris, le drame a définitivement pris une tournure politique.L'auteure présumée du meurtre ?Une ressortissante algérienne, de 24 ans, en situation irrégulière, faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire(OQTF), depuis le 22 août dernier.Depuis, la droite et d'extrême-droite se sont emparées de cette affaire pour fustiger la politique migratoire du gouvernement, qu’ils jugent trop «laxiste».«Nous sommes dans un moment de deuil et nous devons être à côté de la famille.Le temps des polémiques viendra plus tard.Aucune question ne doit être laissée de côté, mais c’est abject de le faire aujourd’hui et de cettefaçon-là», commente YaëlBraun-Pivet. Droit à l’IVG :la France a un rôle àjouer Avec 172 voix contre et 139pour,le Sénat a rejeté,mercredi19 octobre, l’entrée du droit à l’IVG dans la Constitution.«La France est le pays des Lumière. Elle a été à la pointe sur ces sujets, il faut qu’elle soit porteuse de cet esprit d’humanisme et le fer de lance de l’universalisation de l’IVG.Nous avons un rôle àjouer, en tant que nation, pour montrer partout dans le monde que ce droit est un droit imprescriptible et qu’on ne peut pas le modifier. (…)Nous devons prendre la main sur ce sujet par rapport à des pays qui voient ce droit remis en cause», estime la responsable.
L’enquête sur le meurtre de Lola, collégienne de 12 ans, retrouvée vendredi 14 octobre, à Paris, se poursuit.La principale suspecte ?Une ressortissante algérienne de 24 ans. Elle a été mise en examen, lundi 17 octobre, par le juge d’instruction pour «meurtre» et «viol aggravé» puis écrouée.La jeune femme était entrée légalement en France en2016 avec un titre de séjour d’étudiant.En raison d'un défaut de titre de séjour, elle fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire,"mais pas immédiatement", a expliqué Éric Dupond-Moretti.Depuis, la classe politique s’empare de cette affaire.Mardi 18 octobre, les députés de droite et d’extrême droite ont vivement attaqué la politique migratoire du gouvernement.Les débats se sont échauffés.Interpellée par Marine Le Pen sur cette affaire, Élisabeth Bornea appelé la députée du Rassemblement national à«un peu de décence».«Je ne suis pas d’accord pour que l’on instrumentalise un crime abominable pour essayer d’en tirer des choses», commente, mercredi 19 octobre, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, invitée des 4 vérités, sur France 2.Elle tient à «respecter la volonté de la famille» de la victime. La journée s’annonce également agitée dans l'hémicycle dans le cadre du vote du budget 2023.Ne disposant pas de la majorité, le gouvernement s’apprête ainsi àsaisir le 49.3 pour l’adopter.«Lamacroniea perdu sa majorité absolue.Ils ne sont pasobligésde gouverner à coup49.3, (…)de continuer avec un fil autoritaire qui brutalise l’ensemble de la société et dont la seule réponse est la répression», réagit MathildePanot, qui dénonce un passage en force.Depuis plusieurs jours,certaines oppositionsmenacent de brandir une motion de censure, qui, si elle était adoptéeferaittomber le gouvernement.«Avec laNupes, oui, nous déposerons une motion», assure-t-elle.Néanmoins, peu de chance qu’elle se concrétise en raison de la division des oppositions. Grèves, laCGT va-t-elle troploin? Alors qu’un accord sur l’augmentation des salaires a été trouvé entre syndicats et direction deTotalEnergies, la CGT continue de bloquer certaines raffineries et certains dépôts du groupe.«Nous soutenons cette grève, qui est d’intérêt général.Elle s’étend à d’autres secteurs.La grève est un droit constitutionnel.J’ai une pensée très forte pour les personnes quidépendentde leur voiture pour aller travailler.Mais il y a plein de choses à faire pour les soulager. (…)Tout le monde a besoin d’augmentation de salaire dans ce pays», estime MathildePanot. Sous le coup d’une plainte pour violences conjugales, après avoir reconnu avoir giflé sa femme, le député La France Insoumise, AdrienQuatennensest enarrêt-maladiedepuis maintenant plusieurs semaines. Il a néanmoins pu voter par délégation à l’Assemblée nationale.«C’est le règlement. (…)Çane me choque pas», commente la responsableLFI.
Journée noire en perspective.Ce mardi 18 octobre, la CGT et plusieurs autres syndicats, appellent à la grève générale, réclamant notamment des hausses de salaire.Après le secteur de l'énergie(raffineries et centrales nucléaires), celui des transports, de l'éducation et la fonction publique sont également concernés.Cela fait maintenant deux semaines que le mouvement de grève dans les raffineries et les dépôts à commencer.Depuis, près de30%desstations-servicesdu pays sont en difficulté d’approvisionnement de carburant.Si la situation s’améliorepetit à petit, lundi 17 octobre, en fin de journée,28,1%desstations-serviceconnaissaient encore des difficultés, avec une rupture sur au moins un produit, selon la ministre de la Transition énergétique, AgnèsPannier-Runacher.Dans la foulée, Emmanuel Macron a assurévouloir que cettecrise« se règle le plus vite possible ».«Nous faisons le maximum pour résoudre cette galère», promet OlivierVéran, leporte-paroledu gouvernement, invité des 4 vérités, mardi 18 octobre 2022, sur France 2. Alors que l’exécutif a procédé aux réquisitions de certains salariés dans certaines raffineries, quand peut-on prévoir un retour à la normale ?«Dans certaines régions, des progrès sont notables. (…)On continue d’activer toutes les voies de camion pour y arriver», explique OlivierVéran, qui espère un retour à la normale «le plus tôt possiblepartout».Selon l’ancienministre de la Santé, le gouvernement veille «heure par heure» l’évolution de la situation.Lundi 17 octobre, de nouvelles réquisitionsont été annoncées aux dépôts de Dunkerque etFeyzin.L’objectif ?Alimenter lesstations-servicedes Hauts-de-France, d'Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté. Olivier Véran l’assure :«Il y a aura autant de réquisitions que nécessaire», espérant une amélioration d'ici demain soir. Ce mardi est également un jour de grève, notamment dans la fonction publique, l’éducation, les transports, l’agroalimentaire pour revendiquer une hausse des salaires.«Nous avons procédé à une hausse des salaires cet été», explique OlivierVéran.«Nous faisons des choix pour protéger les Français de l’inflation.Nous devons faire des choix et, en responsabilité, mettre l’accent sur le travail», poursuit-il.Dans le secteur privé, «nous sommes à l’écoute», mais «en interaction avec les uns et les autres, pour nous assurer que les conditions du dialogue sont respectées». Budget 2023, le 49.3 pour demain ? Dans ce contexte de tension sociale, le débat sur le budget 2023 se poursuit à l’Assemblée nationale.Ne disposant que d’une majorité relative, l’exécutif n’exclut pas un recours au 49.3, «d’ici la journée de demain», confie Olivier Véran, qui se félicite néanmoins des «débats de qualité» dans l’hémicycle.Néanmoins, dans ce contexte, le gouvernement exclut tout report du calendrier de la réforme des retraites.
Des milliers de personnes ont défilé à Paris, dimanche 16 octobre 2022, répondant à l’appel de la «marche contre la vie chère et l’inaction climatique», organisée par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale(Nupes), et soutenue par des associations et certaines fédérations syndicales.Ils étaient 140000 manifestants d’après les organisateurs, 30000 selon les chiffres de la police.«Ce sont des sources policières mais nous ne donnons jamais de chiffres pour les manifestations politiques», explique le nouveau préfet de police Laurent Nuñez, invité des 4 Vérités, lundi 17 octobre 2022, sur France 2.Aucun incident n’est à déplorer.«Rien n’a changé.La préfecture de police veille à ce qu’il n’y ait pas d’incident, comme cela a été le cas hier.Mais quand il y a un risque de dégradations, d’atteintes aux personnes, nous intervenons», ajoute-t-il, précisant que quatre personnes avaient étéinterpelléesen amont de la manifestation. Cette semaine, le climat social s’annonce sous haute tension.Le mardi 18 octobre s’annonce comme une journéenoire.En effet, les organisations syndicales appellent à une grande journée de grève et de mobilisation nationale.«La montée en puissance des tensions dans lesmanifestations est un phénomène qui remonteà maintenantplusieurs années.Un certain nombre d’individus, appartenant généralement aux mouvances extrémistes radicales violentes essayent de s’infiltrer dans les cortèges pour les faire dégénérer», poursuit le successeur de Didier Lallemand.Il l’assure :«Nous serons très vigilants». Dans lesstations-service, le climat est toujours tendu.Le mouvement social des salariés des raffineries et dépôts se poursuit.Même si la proportion destations-serviceen difficulté se réduit peu à peu, la situation reste critique.«La situation devrait s’améliorer cette semaine, comme l’a dit laPremièreministre», affirme LaurentNuñez, qui se dit «confiant» sur la situation.La pénurie de carburant crée des tensions entre les automobilistes, notamment en Île-de-France, région la plus touchée.«Onest obligé, parfois, d’intervenir.Nous mettons des policiers dans les stations essence à chaque fois que les tensions montent en puissance, mais pour l’instant, il n’y a pas eu d’incidentsgraves»,ajoute-t-il. Refus d’obtempérer :«celane nous dissuadera pas d’intervenir» Vendredi 14 octobre, un conducteur est mort, des suites de ses blessures, après avoir été visé par des tirs de policiers ;dans le 12earrondissement de Paris.Les forces de l'ordre ont utilisé leur arme, après que l’homme ait refusé d’obtempérer dans le cadre d'un contrôle du véhicule.Les deux complices sont, eux, encore en fuite.«On constate un nouveau cas de refus d’obtempérer, il faut être vigilants.Mais cela ne nous dissuadera pas les forces de l’ordre sous mon autorité, en régionparisien, mais aussi dans l’ensemble du pays, de faire des contrôles et d'engager des poursuites», assure LaurentNuñez, ne souhaitant pas s’étendre sur le sujet.«Des investigations judiciaires sont en cours», explique-t-il.De leur côté, deux policiers ont été placés en garde à vue, une procédure d'usage dans ce type d’affaires.«Les policiers utilisent leur arme administrative uniquement dans des cas limités, extrêmement minoritaires, soit lorsque leur vie est en danger, soit lorsque les auteurs sont susceptibles de mettre en danger la vie d’autrui», explique le responsable.
Depuis quelques semaines, des grèves ont lieu suite aux hausses des prix dans les stations services en France. Sur le seul premier semestre de l’année, TotalEnergies a fait 19 milliards de profit et ne paye pas un seul centime d’euros de profit expliquant la colère de ceux qui participe à l’enrichissement de l’entreprise. Olivier Faure serait d’accord avec la CGT qui considère que les augmentations proposées par TotalEnergies ne sont pas suffisantes. « Aujourd’hui il y a des motifs importants et pas seulement chez Total, vous avez des entreprises partout qui ont profité de la crise et qui continuent à verser des dividendes extraordinaires aux actionnaires, pendant ce temps là, les salariés ne voient rien venir. Il y a légitimité. » défend Olivier Faure, premier secrétaire du parti socialiste. Les réquisitions qui ont été décidées par le gouvernement seraient considérées comme « justes » par l’invité du plateau des 4 Vérités. Des syndicalistes auraient fait le choix de réglementer partiellement les pompes en stations services : « Il faut trouver un équilibre » explique l’homme politique en ajoutant « La raison pour laquelle ce conflit s’éternise, c’est parce que le gouvernement n’a pas agit ». Mardi 18 octobre aura lieu une grève interprofessionnelle organisée par des salariés qui veulent faire valoir leur point de vue. « Je soutiens celles et ceux qui se battent pour qu’on reconnaisse la valeur du travail » défend Olivier Faure. Il y a quelques jours, Jean-Luc Mélenchon avait comparé la marche contre la vie chère à un épisode de la révolution française. Malgré cela, Olivier Faure participera à cette marche. « Plutôt que de chercher à se diviser, il faut se battre ensemble pour les salariés de ce pays (…) il y a volonté de l’augmentation des salaires, je souhaite une conférence pour qu’on puisse réviser l’échelle salariale » explique l’homme politique. Fabien Roussel, Yannick Jadot et d’autres personnalités politiques seront absents pour cette manifestation. « Je cherche à faire entendre le point de vue de millions de français » annonce le premier secrétaire du parti socialiste. Olivier Faure demande à mettre les querelles de côté afin que chacun se batte ensemble pour cette cause. Cependant, l’homme politique ne défilera pas avec la France Insoumise. L’assassinat de Samuel Paty par un terroriste islamiste il y a 2 ans a bouleversé la France entière, l’invité rendra hommage à l’enseignant sur le lieu qui a été créé à son nom. « Il y a peut être des gens qui ont eu des propos qui ont parfois été ambiguës, l’occasion demain aurait été de rappeler le rattachement à ces valeurs républicaines (…) je suis là pour rassembler et avancer pour que les français soient entendus » finit par expliquer l’invité du plateau des 4 Vérités.
Ce matin, Jeff Wittenberg reçoit Franck Riester, ministre délégué chargé des relations avec le parlement, dans les 4 vérités. La tension autour des carburants continue de faire rage. Jeudi 13 octobre, vers 17 heures, près d’un tiers des stations-service françaises étaient en difficulté. Face à l’ampleur de la crise, le gouvernement a annoncé procéder à la réquisition de certains salariés indispensables. « La crise se finira par le dialogue et la fermeté », assure Franck Riester, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, invité des 4 Vérités, vendredi 14 octobre. Il en appelle à la responsabilité de tous les acteurs du conflit. « Nous croyons au dialogue social, les revendications salariales, parfois légitimes, ne doivent pas conduire à bloquer le pays », poursuit-il. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le groupe TotalEnergies et deux syndicats majoritaires semblent s’être mis d’accord sur une augmentation des salaires, à hauteur de 7%. Néanmoins, la CGT refuse tout accord et promet de continuer la grève. « Apparemment, les choses vont dans le bon sens. Il faut faire confiance aux partenaires sociaux pour trouver des solutions. 7% c’est une hausse très importante », commente le ministre, appelant à la négociation. Il l’assure : le gouvernement réquisitionnera « les dépôts ou les raffineries lorsque c’est nécessaire ». « Nous prendrons nos responsabilités », martèle le ministre, qui refuse toute volonté de diviser les Français. De nombreux syndicats appellent à la grève interprofessionnelle, mardi 18 octobre. Des responsables politiques, comme Sandrine Rousseau, espèrent également une grève générale. Ainsi, le mouvement devrait s’étendre au secteur nucléaire et à celui du gaz, mais aussi à celui de l’éducation. Selon Franck Riester, le conflit doit se régler « entreprise par entreprise, branche par branche ». « On ne réglera pas le problème de nos concitoyens par le blocage du pays. Ce n’est pas en rajoutant de la tension à la tension que nous trouverons des solutions », justifie l'ancien ministre de la Culture. Retraites : assure la pérennité du système C’est dans ce contexte très tendu que le gouvernement entame les concertations politiques sur la, très controversée, réforme des retraites. Le gouvernement commence ainsi à recevoir les responsables des différents groupes politiques. « Il y a un besoin d’assurer la pérennité du système des retraites et d’assurer le pouvoir d’achat des retraités. Si on ne veut pas créer une cotisation supplémentaire, il faut travailler plus longtemps », commente Franck Riester, favorable à la « concertation ». Néanmoins, le parti de l’exécutif ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Elle aura donc besoin de l’appui d’autres forces politiques si elle veut espérer faire passer cette réforme. Les Républicains ? « On compte sur ce parti, comme sur d’autres. Ce n’est pas une question partisane, c’est aussi du bon sens », conclut le ministre, qui appelle « toutes les forces politiques, raisonnables et responsables, à nous accompagner ».
Invité de l’émission L’Evenement, mercredi 12 octobre, sur France 2, Emmanuel Macron a notamment été interrogé sur la pénurie de carburant, qui paralyse le pays depuis plusieurs semaines, alors que les salariés de certaines raffineries poursuivent leur mouvement de grève. Le président de la République a promis un retour à la normale dans«le courant de la semaine qui vient».Néanmoins, il n’exclut pas de «réquisitionner», si«ledialogue social n’aboutit pas dans les prochaines heures».«Je suis très heureuse qu’il y ait des grèves dans les raffineries pour contester cette indécence de profits faramineux avec des salaires qui stagnent», commente, ce jeudi 13 octobre 2022, ClémentineAutain, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2.«C’est une manière pour le président de se rassurer, mais je ne crois pas que ce soit l’ambiance du pays aujourd’hui», ajoute-t-elle. Mercredi 12 octobre, laPremièreministreÉlisabethBorne a demandé la réquisitiondes personnels des raffineries d’Esso-ExxonMobil, afin d'approvisionner lesstations-service.Dans la foulée, la députée écologiste Sandrine Rousseau a réagi sur Franceinfo, espérant que ce serait « l'étincellequi déclenchera un mouvement de grève générale».«Je souhaite qu'il y ait une mobilisation à la fois de forces syndicales, de forces politiques et une mobilisation citoyenne.C’est ça qui vaempêcherque nouscontinuionsà aller dans le mur», réagit ClémentineAutain, estimant que cette situation «n’est pas inéluctable ».L’élue plaide pour la mise en place d’une taxe sur les superprofits.«Le gouvernement s’obstine dans une logique d’austérité, dans un certain nombre de secteurs, notamment tout ce qui relève des services publics de bien commun», ajoute ClémentineAutain.Selon elle, le bouclier tarifaire mis en place par l’exécutif «ne marche pas».«Il faut bloquer les prix de produits de première nécessité, augmenter leSmicet taxer les profits afin de faire rentrer de l’argent», affirme-t-elle. C’est l’heure du bras defer La CGT prépare actuellement une grande journée de grève générale.«On sera à leurs côtés », assure ClémentineAutain, estimant qu’il faut «unir» les forces.«Notre responsabilité commune, c’est de faire grandir la contestation pour faire reculer le gouvernement», poursuit-elle.En attendant, une marche «contre la vie chère et l’inaction climatique» à Paris, sera organisée par laNupes, dimanche 16 octobre.Aucune confédération syndicale ne s’est associée directement à l’événement.«L’heure du bras de fer est venue», affirme la députée. Concernant la situation dans sa famille politique et dans le sillage de l’affaire d’AdrienQuatennens, ClémentineAutainassure qu’il n’y a pas « de problème Mélenchon».«Notre mouvement nepeutpas se résumer à simplement desavoir quelleest la relation avec Jean-Luc Mélenchon», conclut-elle.
Le Brésil est en pleine campagne de second tour pour l’élection présidentielle.Le scrutin est très serré.Il oppose d’un côtéJair Bolsonaro, président sortant, qui brigue un second mandat de quatre ans, de l’autre, l’ancien présidentLula (de 2003 à 2011), de retour sur la scène politique après ses déboires judiciaires.Le deuxième tour se tiendra le 30 octobre.«Jair Bolsonaro représente l’extrême droite, un danger pour la démocratie.Depuis quatre ans sa politique est un désastre pour l’Amazonie», commente Rai, champion de monde brésilien et ancienne star duParis Saint-Germaindans les années 1990.Lors du premiertour, lesdeux candidats sont arrivés au coude-à-coude,Lulaarrive en première position avec 48,4%, suivi de près parBolsonaroqui cumule,43,2%des voix. Si Rai soutientouvertement Lula, d’autres stars de football brésilien commeRonaldinho, LucasMouraet surtout Neymar soutiennent son opposant.Dans une vidéo publiée surTik Tokl’attaquant star du PSG a ouvertement choisi son camp en faveur du candidat d’extrême droite.«Je ne crois pas que les joueurs défendent de tels propos. Bolsonarose ditévangélisteavec des valeurs chrétiennes, cela peut attirer la population.Il se sert des jeunes joueurs qui n’ont pas connu la dictature et qui neconnaissentpas tous les dangers quereprésententl’extrême droite», commente Rai, comparant cette élection à celle de Trump aux Etats-Unis.Pour lui, les prises de position de Neymar ne sont pas décisives, mais jouent un rôle.«Neymar représente un symbole pour de nombreux Brésiliens :les jeunes, les fans de foot…C’est important», précise l’ancien sportif qui a obtenu la nationalité française en 2016. Très impliquédans la lutte contre la pauvreté au Brésil, il a créé en 1998 lafondationGoldeLetra, qui vise à développer l’éducation et la formation des enfants et adolescents issus de quartiers défavorisés au Brésil.Certains observateurs lui prêtent des ambitions politiques.«Je me suis toujours intéressé à la politique.Mais ma mission, c’est avant tout d'aider à travers les associations.Je veux aider à l’implantation des politiques publiques, pour rendre le pays plus démocratique, plus juste sur le plan social, mais de façon plus indépendante.Je ne me vois pas comme un élu», réfute le principal intéressé. Alors que la coupe du monde au Qatar débute dans quelques semaines, de plus en plus de voix politiques s’élèvent pour appeler au boycott de cet événement sportif.«Cela a été choisi il y a longtemps.La campagne de boycott aurait dû se faire il y a longtemps.Il faut regarder de prêt la situation, être exigeant.Ce n’est pas toujours transparent.Mais cet événement peut aussi être le moment de mettre la lumière sur un pays qui a des problèmes de droits humains depuis longtemps», commente Rai, ancien champion du monde.Sans vouloir exiger des prises de parole de la part des joueurs, il estime que ces derniers doivent pouvoir être libres de prendre position s’ils le souhaitent.«Plusieurs sélections vont avoir des brassards aux couleurs LGBT.Ce sont des positions qui peuvent être constituées pour faire avancer les choses», conclut-il.
Alors que la grève des salariés deTotalEnergiessepoursuit, les pénuries d’approvisionnement font rage.Lundi 10 octobre dans la soirée,plus de29 %desstations-servicedu territoire étaient en difficulté, a affirmé la ministre de la Transition énergétique, AgnèsPannier-Runacher.«Un désaccord salarial ne justifie pas de bloquer le pays.Refuser de discuter, c’est faire des Français les victimes d’une absence de dialogue», a commenté l'entourage d'ElisabethBorne, lundi 10 octobre, à l’issue d’une réunion de crise tenue dans la soirée.Pour l’heure, aucune décision n'a été prise officiellement, mais le gouvernement en appelle à la responsabilité de tous, assurant qu’il poursuivrait «les mesures facilitant l'approvisionnement des stations».«Il y a eu un défaut d’anticipation.Cela fait bientôt trois semaines que ces grèves ont démarré, le gouvernement n’a rien fait», réagit JordanBardella, candidat à la présidence du Rassemblement national.«La demande de coup de pouce sur les salaires n’est pas illégitime au regard des superprofits que réalise Total, mais cela ne justifie aucun blocage», assure le député européen.«On ne peut pas paralyser le pays alors même que des millions de Français sont dans une situation difficile. (…)Cette situation n’est pas supportable», poursuit le président duRNpar intérim, estimant qu’il faut permettre aux Français «de reprendre une vie normale». Pour contenir la hausse des prix énergétique, le Rassemblement national milite pour une baisse de la TVA de 20 à 5,5 % pour les carburants, l’électricité, le gaz et le fioul domestique.«Il faut redonner de l’air aux Français. (…)Nous allons continuer à le proposer jusqu’à que nous arrivions au pouvoir et que nous le mettions en place. (…)La seule mesure pérenne pour redonner du pouvoir d’achat aux Français est de baisser la fiscalité sur l’énergie et la hausse des salaires», affirme JordanBardella, promettant une hausse «de10%sur tous les salaires».L’élu estime que sur la flambée des prix, «il y a des mesures à prendre, mais elles ne sont pas prises». Jordan Bardella: «Nous voterons contre le budget 2023» Dans ce contexte de tensions sociales, les députés ont entamé, lundi 10 octobre, l’examen du projet de budget 2023, qui vise à déterminer les priorités du gouvernement en matière de politiques publiques.Les oppositions ont déjà fait savoir qu'elles ne voteraient pas pour ce texte.«Nous contestons les choix politiques d’Emmanuel Macron, donc nous voterons contre le budget», affirme JordanBardella.Néanmoins, il n’exclut pas de voter pour certaines affectations budgétaires «si elles vont dans le bon sens». Le 5 novembre, le Rassemblement national élira son prochain président.Marine Le Pen voulant se consacrer uniquement à l’élection présidentielle, deux prétendants se présentent pour reprendre le flambeau.JordanBardella, député européen et actuel président du parti par intérim et LouisAliot, actuel maire de Perpignan.Même combat ?«Ily a des sensibilités différentes.Le peuple militant fera son choix. (…)Je suis président par intérim et je souhaite poursuivre la mission que m’a confiée Marine LePen»,affirme-t-il, désireux de préparer la succession à Emmanuel Macron.«Marine Le Pen est la candidate la plus légitimepour incarner la suite», conclut-il.
Les tensions autour du carburant se poursuivent.Dimanche 9 octobre, près de30%desstations-service étaient en difficulté d'approvisionnement sur au moins un carburant, selon le ministère de la Transition énergétique.Cela fait maintenant plus de dix jours que les salariés de plusieurs raffineries et dépôts de carburant sont en grève, pour réclamer une hausse de10%des salaires. De son côté, laPremièreministre,ÉlisabethBorne, a promis une amélioration de la situation «tout au long de la semaine».«Nous avons libéré des stocks stratégiques»de carburants«pour alimenter lesstations-service», a-t-elle annoncé, dimanche 9 octobre, en marge de son déplacement en Algérie.Alors que les salariés deTotalEnergieset d'ExxonMobil ont reconduit leur mouvement de grève, la direction deTotalEnergiespropose, de son côté, uneavancéedes négociations.«Un esprit de responsabilité doit entrer en vigueur», réagitlundi 10 octobre, MarcFerracci, député, vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2.«Il faut que les négociations s’engagent très vite. (…)Il faut surtout que la grève s’arrête ou s’allège, car cela pénalise les Français trèslourdement»,affirme-t-il.Alors que les géants énergétiques réalisent des superprofits records ces derniers mois, bénéficiant «assez directement de la situation internationale et de l’augmentation des prix», le responsable se dit favorable à un «juste partage de la valeur».«La demande d’augmentation est légitime», estime-t-il.Néanmoins, la situation devrait rapidement s’améliorer, notamment grâce à la libération de stocks stratégiques de carburant, annoncée par la cheffe de l’exécutif.Pour éviter une dégradation de la situation et desmouvementssociaux de plus grande ampleur, MarcFerraccil’assure :«ilfaut mettre la pression sur les pétroliers». Mardi 5 octobre, le projet de loi sur l’assurance-chômagea étéadoptéen premièrelecture à l’Assemblée nationale.Le vote solennel sur l'ensemble du texte est prévu le 11 octobre 2022, avant qu’il ne soit étudié au Sénat, le 25 octobre.Cette réforme prévoit notamment d’adapter la durée d’indemnisation selon le régime.«On ne touchera pas au montant de l’indemnisation», assure MarcFerracci, également rapporteur de cette loi à l’Assemblée nationale.«En revanche, la durée, les conditions d’éligibilité feront l’objet de concertations», explique-t-il.Cette réforme touchera les personnes qui «s’inscrivent et se réinscrivent au chômage».Parmi les chantiers à revoir ?Les freins périphériques comme la garde d’enfants, la mobilité, le logement…«Tout cela sera pris en compte», affirme MarcFerracci. Travailler plus longtemps Autre sujet brûlant de cet automne, la réforme des retraites.Si le gouvernement reste encore flou sur le calendrier, les rumeurs sur son contenu alimentent déjà les polémiques.Vendredi 7 octobre, l’ancien Premier ministreEdouardPhilippe effectuait sa rentrée politique, dans le cadre des journées parlementaires de son parti, Horizons, à Fontainebleau.Réaffirmant son soutien àElisabethBorne sur le sujet, il s’est lui-même dit favorable à un allongement de la durée du travail «jusqu’à 65, voire 67 ans», a-t-il déclaré.««67 et 66 ans ne sont pas des projets du gouvernement», nuance MarcFerracci.«Les questions de calendrier seront débattues dans les jours qui viennent, ainsi que toutes les mesures d’accompagnement», conclut-il.Parmi elles, l'embauche des séniors de plus de 50 ans. Sur la réforme du budget, qui sera également étudiée à l'Assemblée nationale cette semaine, le gouvernement n'exclut pas un recours au 49.3.«Je veux qu'il y ait un débat parlementaire. (...) Mais le 49.3 fait partie de notre Constitution. La crise est là. Dans le contexte actuel, cette mesure existe légalement et permet de débloquer des situations», estime Marc Ferracci.
La pénurie de carburant en France se fait de plus en plus ressentir : environ 15% des stations-service sont concernées par un manque d’un ou plusieurs carburants. Cette pénurie est liée à un mouvement de grève de la part des salariés de l’entreprise TotalEnergies qui demandent une augmentation des salaires et des meilleures conditions de travail des travailleurs. Une situation qui détonne en situation de crise : l’entreprise double ses bénéfices et verse 2,6 milliards de dividendes à ses actionnaires. « Moi je pense que tout travail mérite salaire, on peut augmenter le salaire de ceux qui font la richesse de l’entreprise » déclare Cyrielle Chatelain. Le carburant pèse de plus en plus dans le budget des ménages, « C’était un des moteurs de la crise des Gilets jaunes » explique la présidente EELV à l’Assemblée nationale et d’ajouter : « l’augmentation du carburant se fait sentir depuis des mois, on a des gens qui sont amenés à faire des demi-pleins parce qu’ils ne peuvent plus se payer le plein complet ». Aujourd’hui, la voiture n’est pas « indispensable » pour beaucoup de Français. « Il y a des villes comme les villes en montagne où la voiture est indispensable mais la question est : que mettons-nous en place pour qu’elle le devienne moins ? (…) il faut un changement » explique l’invitée du plateau des 4 Vérités. Lors de l’élection présidentielle, le président avait annoncé une planification écologique ; quelques mois plus tard, celle-ci dépend encore des ménages. Dans le cadre de la rénovation thermique, 12 millions de Français mettent déjà des pulls ou coupent le chômage par manque de budget. « Bien sûr qu’il faut réduire notre consommation de chauffage mais que met en place le gouvernement pour permettre la sobriété énergétique ? » défend la députée de la deuxième circonscription de l’Isère. À l’Assemblée nationale, un amendement a été proposé par le groupe LR visant à réduire les moyens des associations antispécistes comme Green Peace ou le groupe L214. Ces associations reçoivent des menaces face à leur actions « assez directes ». « Ces associations mettent des informations d’intérêt général sur la place publique, (…) cela fait des années qu’elles se battent pour ça et on cherche à les criminaliser » dénonce Cyrielle Chatelain. J. Bayou / S. Rousseau, EELV à l’épreuve Le 19 septembre, sur le plateau de C à vous sur France 5, Sandrine Rousseau une des figures de la gauche écologique, avait déclaré que Julien Bayou avait eu un comportement "de nature à briser la santé morale des femmes". L'ancien patron des Verts a de son côté nié ces accusations. « Aujourd’hui, nous avons tourné la page (…) notre objectif c’est de faire face à la plus grande crise climatique qu’on est en train de vivre » annonce la présidente EELV de l’Assemblée nationale. En 2018, le mouvement #MeToo a été créé pour montrer l’ampleur des violences sexistes et sexuelles, une commission a été mise en place pour y répondre. Malgré cela, Julien Bayou n’a jamais été reçu par cette commission. « Notre responsabilité c’est que tout le monde puisse militer sereinement et en sécurité » explique l’invitée du plateau des 4 Vérités même si le projet d’une cellule d’écoute étant toujours en cours, Julien Bayou n’a pas entendu le projet lié à ces problèmes. Le système judiciaire n’aurait pas les « moyens » de faire face à l’ampleur des choses. « Les victimes ne se sentent pas entendues (…) je vais marcher le 16 octobre, je serai là contre l’inaction climatique, pour défendre les retraites, on est là pour demander une action extrêmement forte » finit par expliquer la présidente EELV à l’Assemblée nationale.
Le gouvernement a présenté, jeudi 06 octobre, son plan de sobriété énergétique.L’objectif ?Préparer un hiver difficile, et éviter les pénuries d’énergie, sans gaz russe et avec de nombreux réacteurs nucléaires arrêtés.Le gouvernement souhaite ainsi baisser de 10 % la consommation d'énergie dans les deux prochaines années.«C'est la mobilisation générale qui donnera des résultats», a affirmé la première ministre Élisabeth Borne, en conclusion de la présentation.Pour montrer l'exemple, le gouvernement a annoncé la suppression de l’eau chaude dans tous les bâtiments de l’administration publique, sauf dans les douches.«Ce n’est pas du tout une mesure symbolique.C’est impactant, cela représente10 %du budget chauffage dans un bâtiment public», explique StanislasGuerini, ministre de la Transformation de la Fonction publique, sur le plateau des 4 Vérités, vendredi 07 octobre, sur France 2.Il appelle à l’exemplarité de la Fonction publique.«C’est la condition pour convaincre l’ensemble des citoyensde fairedes efforts», ajoute-t-il.Autre mesure prévue ?Le chauffage de l’administration publique sera régulé à 19° dans tous les bâtiments.Pour les jours «Eco wattsrouges», le ministre demande de le baisser à18%.«Cen’est pas toujours facile, mais c’est impactant.Cela représente10%de réduction en matière énergétique», assure-t-il.«On doit montrer l’exemple, je veux que la Fonction publique soit parfaitement exemplaire», martèle-t-il.Il exclut les efforts supplémentaires pour les écoles ou les bâtiments médico-sociaux.«On pourra aussi adapter sa tenue vestimentaire, mettre un pull...Ce sont des comportements que nous devons adopter pour accompagner les changements dans notre société.Cela va permettre d'enclencherla planification écologique, pour bâtir une sociétédécarbonnée», estime StanislasGuérini. Pas de télétravail obligatoire Le gouvernement veut également instaurer plus de télétravail et prévoit notamment une augmentation de15%de la prime au télétravail, qui passe à 2,88eurospar jour.Une mesure que les syndicats de la fonction publique rejettent en bloc.«Le télétravail obligatoire, ce n’est juste pas possible», a souligné Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctionspubliques.«Je vais être très clair, ce ne sera jamais du télétravail obligatoire.Le télétravail permet de moins chauffer un bâtiment public.Je ne vais pas imposer un plan de télétravail d’en haut.Cette question sera discutée dans chacun des services administratifs.Je n’impose pas un télétravail, pour tout le monde, de la même façon.Je suscite le dialogue socialet j’accompagne les agents», déclare-t-il.Le ministre entend installer cet esprit «anti-gaspi» au sein de la fonction publique, notamment grâce à des formations qui seront proposées aux agents.«Il ne faut plus revenir en arrière. Nous allons former 25 000 cadres, ceux qui ont le plus de leviers à travers leurs décisions», explique le ministre qui veut sensibiliser et nourrir l’action par le terrain.Ce plan, qui sera lancé mardi 11 octobre, consacrera une journée et demie de formation pour chaque haut fonctionnaire, avant d’être généralisé à l’ensemble de la fonction publique.
Alors que le nombre de cas de Covid-19 repart à la hausse en France et en Europe, leCovars, Comitéde veille et d’anticipation des risques sanitaires,(qui remplace le conseil scientifiqueNDLR), réfléchit à des nouvelles mesures sanitaires pour contenir cette vague automnale.«On est dans la phase croissante de la huitièmevague, je ne sais pas jusqu’où elle ira», commente la présidente duCovars, la professeureBrigitteAutran, invitée des 4 vérités, jeudi 6 octobre, sur France 2.Elle souhaite néanmoins rassurer :«Il n’y a pas de façon de s’inquiéter de façon majeure», affirme-t-elle.Depuis le 3 octobre, une nouvelle campagne de vaccination a été lancée par le ministère de la Santé.Les personnes de plus de 80 ans, résidents d’Ehpadou immunodéprimés peuvent ainsi être revaccinés, trois mois après leur dernière injection ou infection.Il faut attendre six mois après la dernière injection, pour les 60 à 79 ans, les personnes avec comorbidité et l’entourage des personnes vulnérables.Trois mois après, si une infection a eu lieu entre-temps.Dans les hôpitaux ?«Il n’y a pas encore d’inquiétude de saturation».Lecomité étudieactuellement la possibilité de rendre à nouveau le masque obligatoire dans certains espaces, « avec différents modèles », notamment dans les établissements scolaires.«On est en train de calculer quels seraient les bénéfices d’un port de masque obligatoire par rapport à un port du masque recommandé.Pour l’instant, onest encore sur le port du masque recommandé», assure BrigitteAutran.Elle exclut un retour aux jauges ou au pass sanitaire.«Ce n’est pas d’actualité».Elle souhaite avant tout rassurer :«Le virus décroît dans sa gravité, mais pas dans sa capacité d’infecter».Faut-il craindre une alliance de la grippe et du Covid-19 ?«La grippe va arriver cet hiver.Toute personne éligible doit se fairevacciner»,préconise la professeure. Alors que 21 millions de volailles ont été abattus en raison de la grippe aviaire cet hiver et ce printemps, les éleveurs sont en alerte.« On voit l’hécatombe que provoque la grippe aviaire en France et en Europe. (…)Il faut vraiment avancer vers une stratégie de vaccination», assure BrigitteAutran. Le «nouveau Conseil scientifique» LeCovarsa été créé en 2022 afin de venir remplacer le Conseil scientifique, créé pendant la crise sanitaire pour accompagner le gouvernement pendant l'épidémie de Covid.«LeConseil scientifique était focalisé uniquement sur le Covid.Aujourd’hui, les missions sont plus larges puisque ce sont tous les risques infectieux qui peuvent toucher l’homme, en passant par l’animal.Et aussi les risques liés à l’alimentation, la pollution et le changement climatique», explique BrigitteAutran.Un des principaux enjeux ?L’éco-anxiété, notamment chez les jeunes.«Nous y travaillons et il faut que nous travaillions tous sur ces questions-là», affirme-t-elle.
Cela fait près de huit mois que la Russie a entaméson invasion en Ukraine.Depuis, la Cour pénale internationale(CPI), de La Haye enquête pour remonter la chaîne des responsabilités et punir les crimes de guerre commis sur le territoire ukrainien.Bombardements surdes zones civiles, exécutions, tortures, mauvais traitements de prisonniers, violences sexuelles…L’immense majorité des exactions sont imputées aux forces russes.«Nous essayons de déterminer la vérité. Celanécessite de nous pencher sur des informations et vérifier si elles sont véridiques», explique le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, invité des 4 Vérités, mercredi 5 octobre 2022 sur France 2.«Nous avons des informations qui nous laissent penser que des crimes de guerre ont été commis», assure-t-il. Sur la question des responsabilités, l’avocat se montre ferme :« Généraux, chefs de gouvernement, soldats sur le terrain…Toutes personnes pouvant utiliser une arme à feu pourraient être tenues de rendre descomptes»,affirme-t-il, tenant à faire respecter le Traité de Rome et rappelant l’indépendance des juges. En attendant la décision finale qui sera prise par les juges de la Cour pénale internationale, les enquêteurs s’attachent donc à regrouper tous les éléments et «séparer la fiction et les rumeurs de la vérité», explique Karim Khan soulignant l’importance de travailler avec les différentes parties.«Monbut est de travailler avec les autorités ukrainiennes.J’essaye aussi detravailleravec la Fédération deRussie maisils ne répondent pas.Mes appels sontrestés lettremorte», confie-t-il. «Il n’y aura pas d’impunité» De son côté, le président ukrainien,Volodymyr Zelensky demande la création d’un tribunal spécial pour punir les crimes d’agression.«Le crime d’agression a été défini par les États.La définition qui est convenue doit être appliquée», affirme Karim Khan.Il martèle :«Toutes les parties ont des responsabilités clairement établies».Pour l’heure, les combats se poursuivent.Tous lescrimes seront-ilspunis ?«Il faut avoir confiance dans lesystème de justice internationale.Il est solide et fiable», plaide-t-il, appelant à un effort de tous.«Le droit est entre nos mains», alerte-t-il.«Il n’y aura pas d’impunité», ajoute-t-il, qui souhaite associer son travail à de la coopération.
Sonnette d’alarme ?Une note diffusée, le 27 août2022, par le Comité interministériel depréventionde la délinquance et de la radicalisation(Cipdr)- instance rattachée au ministère de l’Intérieur NDLR - accuse la« mouvance islamiste »de remettreen cause «le principe de laïcité à l’école ».Selon ce rapport, des comptes sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter etTikTok, seraient utilisés pour encourager le port des vêtements à connotationreligieuse et àprier à l’école.«Depuisun an, le nombre de signalements relatifs à des tenues islamistes augmente.Cela peut être sous-tendu par des agitateurs professionnels qui ne veulent ni de bien à l’école, ni de bien à la République», affirme, mardi 4 octobre 2022, le ministre de l’Éducationnationale et de la Jeunesse,Pap NDiaye, invité des 4 Vérités, sur France 2.«Nous ne sommes pas naïfs», martèle-t-il, assurant que la loi de 2004, interdisant le port des signes religieux ostensibles à l’école, sera «fermement» appliquée.D’après le ministre, cette amplification est «significative» et s’inscrit dans un «crescendo depuis un an».Pour l’heure, le nombre de signalements publiés relèverait de « plusieurscentaines de cas».«Nous encourageons les chefs d’établissements à les faire remonterafin d’avoir une vision aussi objective que possible de la situation», précise le ministre. Le 16 octobre 2020, le professeur SamuelPatyétait décapité à la sortie de son établissement pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.Lesenseignants sont-ils encore menacés de la sorte ?«Ily a quelques cas qui surviennent de temps à autre.Nous prenons les mesures qui s’imposent, pouvant inclure de la protection et des sanctions», assure PapNDiaye, qui appelle à la vigilance et à la fermeté.Des hommages dans les écoles seront rendus partout en France d’ici mi-octobre. Éducation:le collège, l’«homme malade du système» Cela fait plus d’un mois que les élèves ont repris le chemin de l’école, dans un contexte marqué par le manque d’enseignants.Près de4 000postes seraient encore inoccupés.«Comptetenu de ces difficultés, la rentrée s’est bien passée.Ce sont des petits blocs d’heures qu’il nous faut combler», précise le ministre.Pour pallier le manque de professeurs, de nombreux contractuels, souvent très peu formés, ont été recrutés.Le ministre veut égalements'attaquerau collège, « l’homme malade du système», selon ses mots.«Lecollège nous préoccupe dans la mesure où le nombre d’élèves en difficulté a cru de 10% ces dernières années.Les résultats en mathématiques et langues vivantes ne sont pas à la hauteur.C’est un peu le maillon faible dans la chaîneéducative»,confirme-t-il, assurant que cela passera dans un premier temps par la réforme de la classe de sixième. Alors que le budget 2023 a été présenté, lundi 26 septembre en Conseil des ministres, et que les négociations sur la revalorisation des salaires viennent de débuter, le ministre promet une augmentation des salaires pour les professeurs en première partie de carrière.«Nous faisons des efforts avec des augmentations pouvant aller jusqu’à10%,àquoi peuvent s’ajouter des augmentations liées à de nouvelles missions que nous allons proposer à des professeurs volontaires», précise-t-il.
Le monde entier a les yeux tournés vers l’Ukraine et la guerre qui s’y déroule depuis le 24 février 2022. Laurent Fabius, ancien ministre des Affaires étrangères et aujourd’hui président du Conseil constitutionnel est l’invité des 4 vérités ce lundi 3 octobre 2022. Selon l’élu de gauche, la seule chose que cherche Vladimir Poutine, président russe est un rapport de force. «Si nous laissons faire, cela veut dire que n’importe quel pays qui a l’arme nucléaire et qui est une dictature peut, aux portes de l’Europe, par une intervention complètement illégale, prendre le contrôle d’un autre pays: c’est la négation du droit international.» Mardi 4 octobre sera organisé la nuit du droit au Conseil constitutionnel avec le procureur général d’Ukraine ainsi que le procureur général de la Cour pénale internationale. Pour Laurent Fabius, les criminels sur le terrain et leur chef seront jugés. «Il n’y a pas que Poutine, il y a aussi les généraux et les oligarques. Il est central qu’il n’y ait pas d’impunité pour les criminels.» Des piliers de notre société vacillent aujourd’hui dans le monde. C’est le cas du droit à l’avortement qui a été remis en cause aux États-Unis et dans plusieurs pays européens. «La situation outre-Atlantique montre que, lorsque l’on désigne les juges, à partir de base idéologique et politique et d'autre part, on les désigne à vie, ça peut être très dangereux.» Climat: de la COP21 à la COP27, une longue désillusion Le changement climatique, la défense de l’environnement arrive en deuxième position des préoccupations des Français selon le baromètre des préoccupations des Français du CSA pourleJournal du Dimanche du 3 septembre 2022. En 2015, Laurent Fabius avait présidé la COP21. Avec émotion, il avait alors martelé qu’un accord avait été trouvé entre les différents pays dans le monde pour ratifier les accords de Paris. «Il y a des évolutions qui ont été faites. Mais nous ne sommes pas du tout dans la ligne des 1,5°C que nous avons tous acceptés, nous sommes plus aujourd’hui sur la piste des 3°C. (…). Nous devons agir beaucoup plus fort et beaucoup plus vite. (…) Nous devons partout, accompagner la transition écologique à une transition juste de justice sociale.»
Vendredi 30 septembre, Vladimir Poutine, le président de la Russie, tient un court discours à Moscou afin d’officialiser la signature des décrets de rattachement de quatre régions d’Ukraine à la Russie. Suite à cela, c’est avec hostilité qu’il dénonce son mécontentement face à l’Occident et les États-Unis. « Le style est assez comparable au discours du 24 février au moment où il lance la guerre » explique Sylvie Bermann, invitée du plateau des 4 vérités. Pour le président russe, c’est une « trahison » de la part de l’Occident désormais renommé « l’empire du mensonge ». Vladimir Poutine dénonce le libéralisme, valeur de l’Occident « dégénérée », opinion qui pourrait être partagée par l’Église orthodoxe russe et le patriarche. « C’est une société extrêmement conservatrice mais c’est assez obsessionnel dans l’église orthodoxe et chez lui » ajoute la diplomate. « Dans les circonstances actuelles, la signature des annexions montre un signe de faiblesse » dénonce l’ancienne ambassadrice de France en Russie qui ajoute : « ça a été fait dans la précipitation en dehors du fait que ce soit illégal ». Cette annexion permettrait alors aux citoyens ukrainiens de devenir des citoyens russes « pour toujours » selon Vladimir Poutine, ce qui ne changerait rien sur le plan militaire. Le président russe aurait alors accès à tous les moyens à disposition pour le défendre, y compris l’arme nucléaire. Cependant, celui-ci n’aspire pas à la reconstitution de l’URSS. « Ce n’est pas sa référence » explique Sylvie Bermann qui rappelle l’obsession du président face aux territoires peuplés par des russes et non pas l’union soviétique. Malgré les précautions économiques et énergétiques prises par l’Occident telle que l’opposition de la Hongrie, cela ne dissuade pas la Russie. « Ce qui intéresse Vladimir Poutine c’est la géopolitique et pas le niveau de vie de la population » dénonce la diplomate avant d’ajouter : « Il faut continuer d’aider l’Ukraine à exercer son droit à la légitime défense et donc des armements ». Royaume-Uni, Liz Truss dans la tourmente La proposition de nouvelles mesures budgétaires avec des baisses d’impôts pour les prêts aux revenus non financés met Liz Truss, Première ministre britannique, dans l'embarras : plus d’un britannique sur deux souhaite déjà son départ. « Ça ne m’étonne pas puisque le processus d’élection a abouti à nommer quelqu’un qui n’était pas nécessairement majoritaire dans l’opinion publique (…) son rival était sans doute plus compétent » explique l’ancienne ambassadrice de France en Russie. De grosses critiques remettent en question cette décision qui pourrait mener à la crise du pays. « Le parti conservateur lui-même a demandé à Boris Johnson de partir (…) mais il n’est pas exclu qu’il se présente aux élections 2024 » finit par expliquer l’invitée du plateau des 4 vérités.
C’était la première mobilisation de l’automne.Jeudi 29 septembre, au moins 40000personnes se sont rassemblées à Paris dans le cadre de la journée de grève générale, pour manifester contre la réforme des retraites et la hausse des salaires, rapportent les syndicats organisateurs.Au moins 200 rassemblements ont été tenus partout en France, alors que le gouvernement annonce vouloir faire voter le texte de la retraite d’ici la fin de l’hiver.Mercredi 28 septembre, le président de la République a réuni autour d’un dîner les responsables de la majorité ainsi que les ministres concernés.Il s’est montré ferme sur le sujet.«J'ai un mandat électoral, on ne peut pas tergiverser(...) Jesuis là pour faire les réformes et je les ferai», a-t-il déclaré, d’après le siteFranceinfo.Emmanuel Macron va plus loin et n’exclut pas une dissolution si cette loi ne passe pas à l’Assemblée nationale, où le gouvernement ne dispose que d’une majorité relative.«Cetteréforme est nécessaire et elle avait été annoncée par le président de la République depuis son premier mandat.Nous allons vers un déficit très important du système des retraites par répartition.Il faut une réforme concertée, juste, qui prenne en compte la pénibilité des métiers et la durée du travail», commente le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein, invité des 4 vérités sur France 2, vendredi 30 septembre.Depuis plusieurs semaines, deux lignes s’affrontent au sein même de la majorité concernant ce dossier épineux.Celle d’une réforme rapide, soutenue notamment par Bruno Lemaire, GabrielAttalou encore AuroreBergé, etcelle qui«s’oppose à un passage en force», prônée par François Bayrou, Franck Rester ou encore OlivierDussopt.«On verra ce que donne la concertation», affirme l’ancien socialiste au micro de JeffWittenberg.«Il y a des métiers pénibles, il faudra que cette réforme en tienne compte», précise-t-il. Dans un contexte de tension sociale et de crise du pouvoir d’achat, une dissolution de l’Assemblée nationale pourrait-elle porter l’extrême droite au pouvoir ? «Ilfaut toujours le Rassemblement national, mais il faudrait expliquer pourquoi c’est un danger.Le président de la République s’est fait élire sur un programme.S’il ne se sent pas en capacité de mettre en œuvre ce programme, il prendra les décisions qui sont les siennes», réagit le maire de Clichy sous bois, souhaitant que «la concertation aille jusqu’au bout». La 82e édition du congrès HLM de Lyon s’est tenue du 27 au 29 septembre 2022, sur fond d’inflation et de crise énergétique.«Nous devons être tous citoyens pour notre pouvoir d’achat et pour la planète», explique le ministre, alors que le gouvernement appelle à la sobriété.Néanmoins, «il y a des gens qui souffrent, et on ne va pas rajouter de la souffrance à la souffrance», assure-t-il.
Après avoir envisagé de présenter la réforme dès le mois de septembre, dans le cadre du projet de financement de la sécurité sociale(PLFSS), Emmanuel Macron a finalement décidé d’attendre début 2023.Mercredi 28 septembre dans la soirée, le chef de l’État a rassemblé les poids lourds de la majorité, notamment laPremièreministre,ÉlisabethBorne, François Bayrou ou encoreEdouardPhilippe, afin de clarifier la situation. Allongement de l’âge légal du départ, pénibilité, pension minimum…Pour l’heure, rien n’est tranché, mais l’enjeu est clair :définir une méthode et un calendrier.«Il y a beaucoup de discussions pour finalement faire une réforme qui consiste à faire travailler plus longtempsla population de ce pays », réagit Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, invité des 4 Vérités, jeudi 29 septembre 2022, sur France 2.Selon lui :«lefond n’a pas changé».«On peut toujours discuter, mais si le gouvernement n’est pas capable de prendre en compte ce qui se dit de la part des syndicats, on tombe dans un dialogue de sourds», précise-t-il.Désireux d’en savoir plus sur le mode d’opération du gouvernement, Philippe Martinez l’assure :«tousles syndicats en France sont opposés à un départ à la retraite à 64 et 65 ans».Selon laPremièreministre, des discussions sur la pénibilité du travailsontégalementprévues. Philippe Martinez: «des emplois dignes pour la jeunesse» Dans un climat social tendu et face à l’inflation, la CGTet l'Union syndicale Solidairesappellent à la grève générale,jeudi 29septembre.En cause ?Réclamer une hausse dessalaires.«Onveut gagner les choses.Il faut que les salaires augmentent, que les conditions de travail s’améliorent, il faut offrir des emplois dignes dans les entreprises pour la jeunesse», commente le responsable syndical qui souhaite qu’il y ait de la continuité dans ce mouvement.«Il faut trouver des formes d’actions pour montrer son mécontentement», précise-t-il.Pour contenir la flambée des prix, notamment sur l’énergie, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire pour les ménages les plus modestes.«On est plutôt sur le plancher que sur le plafond», alerte Philippe Martinez. Asix mois de la fin de son mandat, le leader syndical de 61 ans souhaite à présent prendre du recul avec la vie politique.Il devrait en effet retourner chez son employeur original, Renault.«La CGT n’est pas un vaccin contre la connerie», a-t-il déclaré dans un entretien accordé au journal Libération.«Je rêve que l’adhésion à la CGT, les formations qui s'ensuivent permettent une évolution importante de quelques militants qui sont encore bloqués sur le siècle dernier», ajoute-t-il.Sur son départ ?«C’est naturel de laisser la place à d’autres qui veulent continuer», conclut-il, favorable à la nomination d’une femme à la tête de la CGT.
Lundi 26septembre, Julien Bayou a officiellement démissionné de ses fonctions de secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts(EELV), dont la charge était devenue «intenable», a expliqué son avocate.En cause ?Les accusations de «violences psychologiques» envers une ex-compagne,révélées par Sandrine Rousseau, également membre d'EELV, en direct sur le plateau de C àVous, sur France 5. Des «faits de nature à briser la santé morale des femmes», précisait l’écoféministe.Mardi 27 septembre, le ministre de la Justice, ÉricDupond-Moretti, a dénoncé la«justice de droit privé» dans le cadre de ces affaires, une semaine après l’affaire AdrienQuatennens, jugeant qu’il était«temps de siffler la fin de la récréation».«Il faut prendre en considération la parole des plaignantes.Ne rien négliger, ouvrir des enquêtes.Mais si cette parole doit être libérée, elle ne peut pas être confisquée à des fins politiciennes», a réagice mercredi 28, le garde des Sceaux, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2, rappelant l’importance du «contradictoire et de la présomption d’innocence». Pour l’heure, aucune plainte n’a été déposée, aucune enquête n’a été ouverte dans cette affaire, révélée pour la première fois en juillet dernier, lorsque la cellule interne du parti écologiste de lutte contre les violences et harcèlements sexuels, avait été saisie.«Créer une justice parallèle est extrêmement inquiétant», estime l’ancien avocat.«Au regard des règles qui sont les nôtres, à partir de l’Étatde droit, on tire des conclusions, mais pas dans ces espèces de cellules», ajoute-t-il dénonçant les «petitestambouses» politiciennes.«Madame Rousseau n’est pas procureure générale de la nation. (…)Quand elle s’érige en autorité supérieure, je dis non.Si elle a des éléments, je l’invite à les transmettre au procureur de la République, comme le stipule l’article 40 du code de procédure pénale», poursuit-il.La semaine dernière, c’est AdrienQuatennensqui a démissionné de ses fonctions au sein du parti La France Insoumise, après avoir reconnu avoir «giflé sa femme» et autres épisodes de violences, dans le cadre d’un «divorce compliqué».Une enquête a été ouverte.«Je n’ai pasàréagir sur des affaires en cours», commente ÉricDupond-Moretti. Depuis juillet 2021, le ministre de la Justice, est, lui-même, mis en examen pour prise illégale d’intérêt dans le cadre de ses fonctions.Abandonnera-t-il ses fonctions s’il est condamné ?«Cette mise en examen ne m’a jamais entravée dans mon travail», commente le principal intéressé, qui se dit serein sur le renvoi du procès.«Je m’expliquerai en long, en large, en travers au moment voulu», renchérit-il. Budget : 9,6 milliards pour le ministère de la Justice Le gouvernement a présenté, lundi 26 septembre, son budget 2023, d'un montant de 22 milliards d'euros, répartis entre tous les ministères.Comme depuis les trois dernières années, le ministère de la Justice a obtenu une hausse record, avec un budget de 9,6 milliards d’euros.Néanmoins, ne disposant pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale, et face aux oppositions, le gouvernement n’exclut pas un recours au 49.3 pour son adoption.« Cela montre à quel point le président de la République et la Première ministre sont attachés à faire évoluer la Justice et lui donner les moyens dont elle a besoin», explique le garde de Sceaux, qui souhaite que «le budget soit adopté». Peut importe la manière ?
Le gouvernement a présenté, lundi 26 septembre, son budget 2023.Un montant de 22 milliards d'euros, répartis entre tous les ministères.Parmi les gagnants ?Le ministère de l’Intérieur.Son budget devrait augmenter de près d’un milliard d’euros l’année prochaine permettant ainsi la création de8500postes dont 2874 gendarmes et policiers.«Le budget 2023 du ministère de l’Intérieurest historique», s’est réjoui GéraldDarmanin, dans un tweet.«Cela nous permet de nous inscrire dans la durée pour les cinq années qui viennent, avec une échéance importante que sont lesJeux Olympiqueset paralympiques», réagit, cemardi27 septembre, FrédéricVeaux, directeur général de la Police nationale, invité des 4 vérités, sur France 2.«La police a besoin de se moderniser en permanence, de s’équiper, d’évoluer.Le soutien du budget de l’État est très important».Face au sentiment d’insécurité généralisé et la montée de la délinquance, ilréaffirmevouloir «assurer la protection des personnes et des biens, à la fois sur la voiepublique maisaussi dans l’investigation», précise-t-il. Ce budget permettra également de mener à bien la réforme de la Police nationale, portée par le ministre de l’Intérieur, prévoyant notamment de mettre tous les services de police au niveau départemental sous l'autorité d'un même directeur de la Police nationale(DDPN), dépendant du préfet.Cette réforme suscite une des inquiétudes dans les rangs de la police judiciaire quise retrouverait regroupée avec les effectifs de sécurité publique.«Nous avons la volonté de décloisonner lapolice pour la rendre plus efficace.L’organiser parmission, maisaussi faire en sorte qu’elle soit coordonnée et pilotée à chaque échelon de la zone de défense ou du département», aréagitFrédéric Veaux. Réforme : la Policejudiciaire inquiète Cette réforme provoque une grogne inédite au sein de la police judiciaire qui craint ne plus pouvoir traiter les affaires graves et complexes.Lundi 26 septembre, de nombreux policiers judiciaires ont manifesté leur mécontentement.«Nous avons la volonté de maintenir ce qui fonctionne bien au quotidien, nous ne renonçons pas à lutter contre la criminalité organisée et la délinquance spécialisée», commente le chef de la police qui a également balayé les critiques selon lesquelles «être sous l’autorité d’un préfet serait une menace pour la démocratieet les libertés ».« À Paris, lesservicesde police dont la PJ évoluentsous l’autorité du préfet et cela ne pose aucun problème.(...) Les préfets ne sont pas soumis aux politiques.(...) Les magistrats auront également la capacité de donner leur avis sur la manière de servir ces chefs de police», explique-t-il. Invité de France Inter, il y a un mois, FrançoisMolins, procureur général àla Cour de Cassation, n’a pas caché son inquiétude vis-à-vis de cette réforme, déjà expérimentée dans plusieurs départements.Il craint qu’elle n’entrave à la qualité des enquêtes au sein de la PJ.«Nous n’avons pas l’intention de détruire ce qui fonctionne.Au contraire», réagitFrédéric Veaux, conscient «qu’il y aura des choses à corriger».«Il faut que tous les services se parlent, travaillent ensemble pour être encore plus efficaces», affirme-t-il, déterminé à mener cette réforme jusqu’au bout.
Le projet de loi de finances etceluidu financement de la sécurité sociale(PLFSS), dans lequel pourrait figurer la réforme des retraites, sont présentés ce lundi 26 septembre en Conseil des ministres.Deux sujets épineux, pour lesquels le gouvernement, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, n’exclut pas le recours au 49.3.La réforme desretraites sera-t-elle intégrée auPLFSS?Pour l’heure, l’exécutif reste encore flou.«Il y aura une réunion deconcertationdans la semaine, les choixserontfaits à ce moment-là», explique le député Renaissance, de la4èmecirconscription de l’Oise, Éric Woerth, invité des 4 vérités, sur France 2. « Il y a urgence à changer le réglage du système par répartition.Cela passe par l’âge de départ à la retraite», alerte-t-il,déplorant l’immobilisme de l’opposition. S’il figure pourtant parmi les proches soutiens d’Emmanuel Macron,François Bayrou a mis en garde le président de la République,dans un entretien au journal Le Parisien, publié le 17 septembre dernier, se disant opposé à un «passage en force».«Il n’y a aucune brutalité à commencer à prendre des décisions aujourd’hui qui vont prendre du temps à se mettre en place», déclare Éric Woerth, tout en restant flou sur l’échéance à venir.Il évoque la possibilité d’un passage en deux temps.«Le régime des retraites représente une grande partie de la sécurité sociale, ce serait donc le bon timing. Il serait possible d’intégrer son financement au sein du PLFSS, notamment en ce qui concerne l’âge du départà retraites.Il pourrait aussi y avoir un texte, un petit peu plus tard, dans lequel on pourrait intégrer la pénibilité.Il faut évidemment améliorer les choses», explique l’élu, qui alerte sur l’urgence de cette réforme, alors que la majorité des Français s’y disent opposés. Autre question épineuse de ce projet de loi budgétaire ?La taxation, ou non, des superprofits de certaines grandes entreprises.«Je n’y suis pas favorable.S’il y a une réforme européenne, je la soutiendrai, sinon, nous pourrons nous mettre autour de la table avec les grands groupes et engager un dialogue avec Bercy, afin qu’ils investissent la transitionécologique», précise Éric Woerth, qui veut rendre les grandes entreprises partie prenante de l’écologie.«Il faut aller plus loin», affirme-t-il, estimant que le quinquennat qui arrive doit être celui des réformes.«Ne tardons pas», martèle-t-il. Après la Suède, c’est au tour de l’Italie de basculer dans l’extrême-droite avec l’élection de GiorgiaMeloni, ce lundi 26 septembre à l’issue des élections législatives.«Jene veux pas faire de procès d’intention, mais cela pose un certain nombre de questions.MarioDraghiétait quelqu’un d’extrêmement sérieux et efficace, pour aider l’Italie, qui est un payssurendété.C’estun partenaire incontournable en Europe. C’est un vrai sujet. On verra bien ce que cela donne.Cela traduit un certain sentiment d’échec de la population», estime Eric Woerth.En France, il craint que les «non-choix» de son ancienne famille politique, Les Républicains.«Son affaiblissement le rend opérable par le Rassemblement national ou toute forme d’extrémisme de droite», conclut l’élu.
C’est le gros dossier de cette rentrée :la réforme des retraites.Selon les derniers sondages, la majorité des Français se disent contre un allongement de l’âge légal à la retraite.«Cette réformenese résume pas uniquement à l’allongement de l’âge légal.Cetteréforme, c’est aussi prendre en compte les dysfonctionnements de notre système tel qu’il existe aujourd’hui, comme la pénibilité, lalongévité, maisaussi les inégalités entre les femmes et les hommes», commente PriscaThevenot, porte-parole du parti présidentiel, Renaissance, invitée des 4 vérités, sur France 2, samedi 24 septembre.Elle se dit favorable à un effort de «pédagogie, mais aussi de concertation, de consultation et de co-construction».Lors du premier quinquennat, un premier projet de réforme des retraites avait déjà provoqué de vastes mouvements sociaux, entraînant des blocages dans le pays, avant d'être finalement avorté.«Pérenniserle système des retraites nécessite aujourd’hui de le regarder dans sa globalité.Ce n’estpas forcémentévident, maisnous devons être en responsabilité et avancer», assure la responsable du groupe.Depuis quelques semaines, l'exécutifn’exclutpas de faire intervenir cette réforme via un amendement du projet de loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS), dont le texte sera étudié le 26 septembre prochain, en Conseil des ministres.Cettepiste crispe l’opposition etdiviseau sein même de la majorité, certains craignant unpassage en force.« L’ensemble de ces discussions ont lieu sur la forme, non pas du fait de la majorité présidentielle, mais pour la simple et seule raison qu’une partie des oppositions est, par défaut, contre tout, et pour rien», estime PriscaThevenot.«Peu importe le véhicule législatif, il faut que cette discussion ait lieu.Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est que la majorité veut travailler et qu’une partie de l’opposition refuse tout dialogue avant même de s’asseoir à la table», ajoute-t-elle, appelant «tous les cadres politiques à prendre leurs responsabilités». Nupes : la gauche dans la tourmente Àgauche, l’alliance de laNUPESest actuellement dans la tourmente.Aprèsla mise en retrait du député de La France Insoumise, AdrienQuatennens, qui a reconnu, dimanche 18 septembre, avoir été violent à plusieurs reprises avec son épouse, c’est l'écologiste Julien Bayou qui fait l’objet d’accusations de violence de la part de son ex-compagne.«Pour être honnête, il n’y a pas plus à dire sur cela.La justice doit faire sonœuvreet son travail», réagit PriscaThevenot.Elle pointe néanmoins du doigt la réaction d'un certain nombre de cadres de La France Insoumise.En effet, quelques heures après les déclarations d’AdrienQuatennens, dans un communiqué, Jean-Luc Mélenchon avait «salué son courage».«On est passé de la gauche des valeurs à la gauche des copains.Quand il s’agit de violences conjugales, nous devons être fermes.Nous ne devons avoir aucune complaisance», assure-t-elle.
Le ton est monté d’un cran.Dans une allocution télévisée, mercredi 21 septembre, Vladimir Poutine a annoncé le renfort de 300 000 réservistes, et a, une nouvelle fois, menacé l’occident d’un recours à l’arme nucléaire.Alors que les soldats russes essuient des reversmilitaires importants faceà la vaste contre-offensive des forces ukrainiennes ces dernières semaines, le dirigeant russe se dit déterminé à «défendre l’intégrité territoriale de la Russie».«C’est très inquiétant, je désapprouve ce que fait M. Poutine», commente AlexisCorbière, députéLFIde Seine-Saint-Denis, sur le plateau des 4 Vérités, vendredi 23 septembre 2022, sur France 2.Pour freiner la menace et éviter une spirale guerrière, il se dit ouvert à la discussion avec le président russe.«La menace nucléaire, c’est une réalité.Il est temps qu’il y ait du sang-froid, de la fermeté, mais aussi des initiatives diplomatiques », estime le député. Depuis plusieurs jours, le parti de La France Insoumise est dans la tourmente.Après avoir reconnu avoir «giflé sa femme» et autres épisodes de violences, dans le cadre de disputes, le député la France Insoumise, Adrien Quatennens, a annoncé,dimanche18 septembre, se retirerdeses fonctions au sein de son parti.Une enquête judiciaire a été ouverte.Dans la foulée, Jean-Luc Mélenchon a réagi à ses déclarations dans un tweet, saluant «le courage» et la «dignité» de son poulain.Un premier tweet très controversé, même au sein de son propre camp.«Jean-Luc Mélenchon n’est pas soupçonnable de ne pas avoir une position claire sur le combat des violences faites aux femmes.Qu’il ait fait deux tweets montre queJean-Luc Mélenchon a considéré qu’il fallait compléter, pour que les choses soient claires», réagit AlexisCorbière.Interrogé sur le sujet, jeudi 22 septembre, par un journaliste de l’émission «Quotidien», Jean-Luc Mélenchon a assumé ses tweets et assuré qu’il «pesait ses mots tout le temps».Il a ensuite glissé une tape sur la joue du journaliste.«C’est taquin», estime le vice-président du groupe parlementaire Insoumis.«Si le journaliste a vécu cela comme une menace, je pense que Jean-Luc Mélenchon lui dira volontiers qu’il ne voulait pas le menacer», précise-t-il.Dans ce contexte, AdrienQuatennenspeut-il continuer à siéger à l’Assemblée nationale ?«Nous en avons discuté avec les autres députés.Personne ne demande à ce qu’AdrienQuatennens démissionne de son mandat de député», clarifie-t-il. Retraites :«Nous sommes radicalementcontre» C’est le sujet brûlant de cette rentrée.La réforme des retraites.Depuis plusieurs semaines, le gouvernement émet la possibilité de faire intervenir cette réforme via un amendement du projet de loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS), dont le texte sera étudié le 26 septembre prochain, en Conseil des ministres.«Ils ne savent pas quoi faire.Il faut qu’il y ait un débat.Nous sommes radicalement contre.Ce serait une régression sociale», estime AlexisCorbière, qui souhaite créer un rapport de force parlementaire et social à travers de vastes mobilisations.«Il est hors de question que nous avancions vers des reculs sociaux qui amèneraient à ce qu’on travaille plus longtemps et que nous ayons des gens encore plus pauvres quand ils sont vieux», affirme le député.Dans ce cadre, la gauche a d’ores et déjà annoncé un grand mouvement social le 16 octobre prochain. Sur la Coupe du monde organisée par le Qatar, qui débutera en novembre prochain, AlexisCorbière appellele gouvernement à ce qu'aucun représentant français ne se rende sur place.
Invités DominiqueSeux, directeur délégué de la rédaction desEchos PascaleHebel, directriceassociée chezC-Ways, spécialiste des questions de consommation JadeGrandinde L’Eprevier, journaliste à «L’Opinion», spécialiste de l’économie et de l’immobilier Face au risque de pénurie d’énergie, le gouvernement appelle à la sobriété.Le 10 octobre, une vaste campagne de communication sera lancée afin de familiariser les Français aux «écogestes».Cette campagne sera portée par le slogan «chaque geste compte».«On voit bien que le gouvernement est dans la pédagogie en essayant de faire valoir les économies que les gens peuvent réaliser.La population est sensible à l’indice des prix», commente JadeGrandinde L’Eprevier, journaliste àL’Opinion, spécialiste de l’économie et de l’immobilier Le risque de pénurie intervient en partie à cause de l’invasion russe en Ukraine, qui pousse la France à changer de fournisseur de gaz, mais également à cause de la fermeture de la moitié du parc nucléaire français.«On peut imaginer que cette crise, qui entrave à nos valeurs de démocratie, va faire prendre conscience de l’utilité du nucléaire», ajoute JadeGrandinde L’Eprevier.En début d’année, le président de la République, Emmanuel Macron, a officialisé la construction de 6 réacteurs nucléaires EPR en France d’ici 2035. Conséquence de cette pénurie ?La flambée des prix, notamment sur l’énergie et les produits alimentaires de base.Si le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire pour contenir l’augmentation des prix pour les ménages, certaines entreprises sont confrontées à une explosion de leur facture énergétique.«De nombreuses entreprises sont en train de renégocier leur contrat auprès deleur fournisseur», commente DominiqueSeux.«Il y a urgence absolue», a alerté Bruno Le Maire, invité des4V, mercredi 21 septembre, sur France 2. C’est dans ce contexte d’inflation et de tensions sociales que le chef d’État se rend à Saint-Nazaire pour inaugurer le premier parc éolien off-shore.Doté de 80 éoliennes, le parc affichera une puissance de 480 mégawatts capable d’alimenter 700.000 personnes.«C’est le début du chemin, une première étape vers le développement massif des énergies renouvelables», espère l’Élysée, qui entend renforcer la «souveraineté énergétique» de la France, face aux risques de pénurie liés au contexte géopolitique, et réduire le retard français dans les énergies renouvelables.
C’est le dossier brûlant de la rentrée.Depuis plusieurs semaines, le gouvernement laisse planer le doute sur l’éventualité de faire passer la réforme des retraites à travers un amendement dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS), qui sera présenté le 26septembre, en Conseil des ministres.Alors qu’Emmanuel Macron vient de lancer son Conseil national de la refondation(CNR)afin d’encourager la concertation avec les forces politiques, syndicats et associations, cette piste crispe l’opposition et divise au sein de la majorité.«Onsait que le statu quo n’est pas possible.La réforme est indispensable», commente Gérard Larcher, sur le plateau des 4 Vérités, le 22 septembre 2022, sur France 2.Sur le sujet, le président Les Républicains du Sénat estime que le gouvernement est «confus».«Nous sommes à une semaine du dépôt du projet de loi de financement de la sécurité sociale et on ne sait toujours pas s’il introduira le projet de réforme des retraites ou bien s’il prépare un texteadhoc », explique-t-il.Samedi 17 septembre, dans une interview accordée au journal Le Parisien, le patron duMoDem, François Bayrou, qui est également le président du CNR, a mis en garde legouvernement, se disant «opposéau passage en force.«AuSénat, nousassumerons nos responsabilités»,tempère Gérard Larcher.L’ancien ministre du Travail plaide pour un allongement progressif de l’âge légal de départ à la retraite tout en prenant compte le début de l’activité. Budget 2023: vers une 49.3? L’exécutif s’apprête également à voter le budget 2023 d’ici le mois d’octobre.Là aussi, certaines figures de l'opposition ont déjà fait savoir qu’ils voteraientcontre.Alors que le parti présidentiel n’a obtenu qu’une majorité relative à l’Assemblée nationale, lors des dernièresélections législatives, il aura besoin du vote, ou du moins de l’abstention, des partis d’opposition, pour faire passer son budget.Sinon, l’exécutif peut avoir recours au 49.3, une disposition permettant au gouvernement de faire adopter un texte sans vote du parlement, sauf si une motion de censure est votée et renverse le gouvernement.«Nous examinerons l’ensemble du texte, nous l’amenderons.Si le budget amendé est voté à l’Assemblée correspond au souhait du Sénat, nous voterons le budget», affirme l’ancien maire de Rambouillet.Néanmoins, dans un contexte d’inflation et d’une flambée des prix de l’énergie, Gérard Larcher déplore le manque de «mesure d’économie».«On continue à dépenser sans compter.Nous devons rester attentifs», alerte-t-il.«Nous pouvons, de manière progressive, retrouver un chemin vertueux. Après avoir reconnu avoir «giflé sa femme» et autres épisodes de violences, dans le cadre de disputes, le député la France Insoumise, AdrienQuatennens, a annoncé, dimanche 18 septembre, se retirer de ses fonctions au sein de son parti.Une enquête judiciaire a été ouverte.Peut-il encore siéger dans l’hémicycle ?«C’est dans son éthique personnelle qu’il doit prendre sa décision.Ce n’est pas à nous de décider, mais je pense que le Conseil constitutionnel doit réellement se poser laquestion»,assure le président du Sénat.Il s’est aussi félicité de la décision de son parti d’exclure le maire de Saint-Etienne, impliqué dans une affaire de chantage à lasextape.«Nous devons être très attentifs aux violences qui sont faites aux femmes et aux enfants», assure Gérard Larcher.
Face à la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement a annoncé un nouveau plafonnement de l’augmentation des prix à hauteur de15%pour le gaz et l’électricité à partir de début 2023.Mais les Français s’interrogent sur la durée de cette mesure.« Cela dépendra des prix de l’électricité et du gaz.Nous nous battons pour faire baisser les prix.Nous protégeons les Français depuis 16 mois avec un bouclier qui a permis de geler le prix du gaz et de plafonner le prix de l’électricité à4%», explique leministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, invité des 4 Vérités, mercredi 21 septembre 2022, sur France 2.Sur le carburant, le gouvernement a également mis en place une prime à la pompe, qui passera à 10 centimes par litre à partir de fin octobre, contre 30 centimes actuellement.«Aujourd’hui, le prix du baril est à la baisse.Si les choses continuent comme cela, alors il n’y aura pasde raison de continuer à apporter des aidessupplémentairesà partir du 1er janvier.Mais si demain (...) les prix devaient flamber, nous avons à notre disposition un mécanisme de soutien», assure le ministre.Pour les personnes se chauffant au fioul, le gouvernement réfléchit également à un dispositif.«Les arbitrages ne sont pas encore rendus, mais cela s’ajoute à la palette des dispositifs qui sont là pour faire un bouclier efficace, durable et ciblé sur ceux qui en ont le plus besoin», précise l’ancien membre des Républicains. Concernant les entreprises, «il y a urgence pour un certain nombre d’entre elles qui sont exposées à l’explosion de leur facture énergie», alerte Bruno Le Maire.Dans ce cadre, le ministre travaille à une révision du marché européen et souhaite notamment faire baisser les prix en découplant le prix du gaz et le prix de l’électricité.Le ministre annonce également l’augmentation et la simplification des subventions pour les entreprises.«Nous devons gagner ce combat.Il en va de la survie d’entreprises qui sont stratégiques pour l’économie française», affirme l’ancien ministre de l'Agriculture de 2009 à 2012, qui souhaite «protéger l’outil de productionfrançais». Sur l’inflation, Bruno Le Maire reste prudent.«Il reste des mois difficiles.Les prix de l’énergie sont encore élevés, les prix alimentaires ont également augmenté.J’espère que d’ici le printemps 2023, le plus dur sera passé», explique-t-il, excluant tout blocage des prix sur certains produits alimentaires.Néanmoins, le ministre reste optimiste sur la croissance française.«Je vous garantis qu’on fait le maximum pour créer des emplois et avoir une croissance positive en 2023.Bien entendu, il peut y avoir des situations géopolitiques qui affectent notrecroissance». La réforme des retraites votée à l’automne ? Depuis plusieurs semaines, le gouvernement laisse planer le doute sur l’éventualité de faire passer la réforme des retraites à travers le projet de loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS), qui sera présenté le 26septembre, en Conseil des ministres.L’opposition craint un passage en force.«Jesouhaiteque,quel quesoit le moyen législatif etdémocratique, nousayons une réforme des retraites qui entre en vigueur à l’été 2023, comme l’a indiqué le président de la République», déclare Bruno Le Maire confirmant la revalorisation des pensions de retraite à partir du mois de janvier.
Face à la flambée des prixdel’énergie, le gouvernement a annoncé la prolongation du bouclier tarifaire jusqu’en 2023, de limiter la hausse des prix du gaz et de l’électricité à15%, d’accorder un chèque énergie pourprèsde 12 millions de foyers, mais aussi de réfléchir à une aide pour les ménages qui se chauffent au fuel.L’objectif ?Contenir les factures énergétiques des Français à l’approche de l’hiver.«Le gouvernement n’a pas le choix.C’est ce que tout gouvernement responsable ferait à sa place», commente Jean-François Copé, invité des 4 vérités, mardi 20 septembre 2022, sur France 2.Le maire Les Républicains de Maux fustige la décision de fermer progressivement les réacteurs nucléaires, sous le mandat de François Hollande.«Emmanuel Macron devrait simplement rappeler que sur ce sujet, il faut d’urgence changer d’orientation et revenir sur ce qui fait l’indépendance de la France», a-t-il lancé au micro de ThomasSotto,estimantque l’actuel locataire de l’Élysées’est fait «élire sur un effet de mode».Dans ce cadre de relance nucléaire, en février 2022, le président de la République a notamment annoncé la construction de six minis réacteurs EPR d’ici 2035.«Cequ’il s’est passé en Ukraine nous a renvoyé à nos propres fragilités.Cela nous a rappelé l’importance de l’indépendance européenne en matière énergétique, alimentaire, sanitaire et industrielle.C’est sur ces sujets-là que devrait s’orienter le quinquennat quivient»,déclare l'ancien chef de file des Républicains.Les déchets nucléaires ?«Il faut investir massivement et faire confiance au génie européen pour trouver des solutions durables», précise-t-il. Autre sujet de crispation dans le pays :la réforme des retraites.Selon Jean-François Copé, cette réforme est nécessaire.Depuis quelques semaines, l'exécutif évoque la possibilité que cette réforme puisse entrer dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS), qui sera présenté le 26septembre, en Conseil des ministres.Cette piste ne séduit pas les oppositions et divise au sein de la majorité qui craint un passage en force.«Cette idée de passage en force est grotesque, caricaturale.Elle rappelle à chacun les hésitations de l’exécutif.Il y a nécessité de faire cette réforme», affirme l’ancien ministre du Budget.Pour lui, la solution est avant tout d’augmenter progressivement et modérément la durée de vie au travail. Après avoir reconnu «avoir giflé» sa femme, ainsi que d’autres épisodes de violence, en pleine instance de divorce, le député La France Insoumise, du Nord a décidé de se retirer de ses fonctions au sein de son parti.Le parquet de Lille s’est autosaiside cette affaire.Dans la foulée, Jean-Luc Mélenchon a salué «le courage» et la «dignité» de l’Insoumis, provoquant ainsi une vive polémique.«L’extrême gauche est d’une exigence totalitaire effrayante, pour parler de ceux qui ne sont pas de leur bord, et d’une indulgence réparatrice de chaque instant, quand il s’agit des leurs», réagit Jean-François Copé.AdrienQuatennens peut-il continueràsiéger dans l’hémicycle ?«C’est à eux de voir et la Justice a été saisie.Mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas prétendre vouloir abolir les privilèges pour les autres, mais dire que c’est différent, lorsqu’il s’agit de soi-même», ajoute-t-il, souhaitant faire «ouvrir les yeux aux Français qui ont fait confiance à des gens dangereux».
Ce lundi 19 septembre, le député Renaissance des Yvelines(12e circonscription), Karl Olive, doit présenter son projet de loi sur le cumul de mandats de maire au bureau Renaissance.L’objectif ?Permettre à nouveau le cumul des mandats pour les maires des communes de moins de 20 000 habitants.«Il faut répondre à la crise démocratique de notre pays», estime l’ancien maire, invité des 4 vérités, lundi 19 septembre, sur France 2.Selon lui, cette proposition crée le consensus au sein de la classe politique.«C’est le moment d’y aller», renchérit-il.«C’est un cumul d'expériences qui nourrit la démocratie, et non pas les indemnités». Concernant la réforme des retraites, le député de la majorité l’assure :«Il y a aura une concertation».Depuis quelques semaines, l'exécutif a fait entendre que la réforme des retraites pourrait notamment être proposée via un amendement du projet de loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS), qui sera présenté le 26septembre en Conseil des ministres et examiné ensuite au Parlement.Alors qu’Emmanuel Macron vient de lancer son Conseil national de la refondation(CNR)afin d’encourager la concertation entre forces politiques, syndicats et associations, cette piste ne séduit pas les oppositions et divise au sein de la majorité.Samedi 17 septembre, dans une interview accordée au journal Le Parisien, le patron duMoDem, François Bayrou, a mis en garde legouvernement. « Je suis opposé au passage en force.Si on se lance dans cette voie-là, alors nous sommes certains de coaliser d'abord les oppositions entre elles, puis de diviser la société française», a-t-il averti.Sur le sujet, Karl Olive estime que «tout le pays doit se sentir concerné».«Je serais choqué que cesujet-làsoit simplement l’affaire d’une discussion àl’Assemblée nationalequi soitrégléesur un vote public», déclare-t-il au micro de ThomasSotto. Après avoir reconnu avoir «giflé» son épouse et plusieurs épisodes de violences, le député du Nord, AdrienQuatennens, a annoncé dimanche 18 septembre 2022, son retrait de ses fonctions au sein du parti La France Insoumise.A-t-il encore sa place au sein de l’hémicycle ?«C’est inadmissible, inacceptable.On a un devoir d’exemplarité quand on est dans la représentation nationale», affirme Karl Olive. Des accusations, révélées dans une enquête parue dans le journalSoFoot, visent également le président de la FédérationFrançaisede Football, Noël LeGraet.Il aurait minimisé les conséquences, voire couvert des cas d’agressions sexuelles, notamment sur des mineures.Dans la foulée, laministre des Sports, AmélieOudéa-Castera, a lancéun audit sur le pilotage de la fédération.« À l’issue de cet audit, des décisions seront prises», commente Karl Olive, également membre du conseil d’administration de la Ligue du football professionnel, saluant l’initiative de la ministre des Sports.«Il y a une enquête administrative qui est menée. Cela me paraîtimportant», conclut-il.
Ils jettent l’éponge.Vendredi 16 septembre 2022, les deux géants de l'audiovisuel, TF1 et M6ontannoncé abandonner leur fusion, initiée quelques mois plus tôt.«Le gros point noir pour TF1 et M6, c'était la vente de TF1 ou de M6.L'Autorité de la concurrence avait des exigences que les chaînes ne pouvaient accepter», aexpliquédans la foulée de l’annonce, Isabelle Roberts, journaliste, cofondatrice du site LesJours.frsurfranceinfo.«C’est une nouvelle importante pour l’évolution du paysage de l’audiovisuel.Néanmoins, le ministère de la Culture n’avait pas à se mêler de cette fusion, puisque nous avons des autorités de régulation indépendantes qui devaient rendre leur avis sur ce projet.Au regard des règles de la concurrence, il y avait trop de complications pour que TF1 et M6 puissent continuer ce projet», a réagi, samedi 17 septembre, la ministre de la Culture, Rima AbdulMalak, sur le plateaudes4 vérités, sur France 2. L’enjeu selon elle ?Résister àla concurrence des grandes plateformescomme Netflix, et conquérir des nouveaux publics.«Attendons de voir comment ils vont repositionner leur stratégie», a-t-elle déclaré au micro de JeffWittenberg.Concernant l’audiovisuel public, alors que la suppression de la redevance a été votée cette année par les députés, l’inquiétude sur la pérennité du service public se fait sentir.«Supprimerla redevance, c’est avant tout une mesure de gain de pouvoir d’achat pour 23 millions de foyers.Dans la période actuelle, il y avait une urgence», affirme la ministre, qui assure que le budget de l’audiovisuel public reste inchangé, «à l’euro près».«Aujourd’hui on travaille sur des missions d’avenir, à travers la jeunesse, le numérique, la fiabilitédel’information», explique-t-elle. Ce samedi 17 et dimanche 18 septembre, se tiennent les39èmesjournées du patrimoine, créées en 1984 par Jack Lang.Après deux années de crise sanitaire, il s’agit d’un retour du public dans les 16 000 lieux ouverts au public pour l’occasion.«C’est un des événements les plus populaires en France.Nous avons reconduit lelotodu patrimoine, piloté par Stéphane Bern pour cinq ans», se félicite Rima AbdulMalak.Elle affirme que 545 sites ont été sauvés en cinq ans.«C’est un élan collectif et la conjonction de deux efforts.Celui de l’État et celui des donateurs et des Français», précise-t-elle. Énergie, comment agir pour la transition écologique ? En pleine crise énergétique et à l’approche de l’hiver, le président de la République, Emmanuel Macron, a lancé un appel à un effort de sobriété de la part de tous.Dans ce cadre, à partir du 23 septembre, la tour Eiffel sera éteinte à partir de23h45, contre une heure du matin actuellement.«C’est une mesuresymbolique, maisc’est aussi important pour sensibiliser les citoyens», explique la ministre qui a annoncé l’instinction de la Pyramide duLouvres, à partir de ce soir,à 23 heures, contre une heure du matin actuellement, mais aussi du Château de Versailles, à 22 heures, contre 23 actuellement, à partir de la semaine prochaine.«Ces mesures symboliques ne suffisent pas.Ce qui est important, c’est travailler concrètement sur comment agir pour la transition écologique dans l’ensemble des lieux culturels de laFrance»,a conclut-elle.
BernardCazeneuvea rendu sa carte du Parti socialiste (PS), suite à l’accord passé entre le PS et la France Insoumise (LFI), afin de s’opposer à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale(Nupes), à l’initiative de Jean-Luc Mélenchon, lors des élections législatives.Le 4 septembre 2022, l’ancien Premier ministre socialiste a publié un manifeste dans lequel il assure qu’une «autre gauche est possible».Il milite pour une gauche sociale-démocrate« qui rompe avec l'outrance et le sectarisme, mais qui demeure ardente dans le refus des inégalités, des injustices et des discriminations, dans la défense des valeurs de laRépu­blique  ».Près de 400 personnalités de gauche, dont la quasi-totalitésontdes opposants à la lignepro-Nupesadoptée par l’actuelpremier secrétairedu PS, Olivier Faure.Parmi elles ?Le maire duMans, Stéphane LeFoll, l’ex-premier secrétaire du PS Jean-ChristopheCambadélis, Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin(Rhône), ou encore la présidente de la région Occitanie, CaroleDelga.Dix jours plus tard, Bernard Cazeneuverevendiqueavoir obtenu plus de4000signatures.«J’ai choisi un texte long, pas un tweet, c’est-à-dire, laréflexion de fond, avec la volonté d’apporter la démonstration qu’unautre chemin est possible à gauche», explique-t-il, le 16 septembre, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2, plaidant pour un «esprit d’ouverture et de tolérance» contre le «repli sectaire». Dans un premier temps, l’ancien ministre de l’Intérieur, sous François Hollande, entend «structurer cette initiative sur le planlocal, autour de ceux qui se sont engagés localement». Créer un élan contre l’extrême droite L’idée ?Créer un mouvement de réflexion afin d’exposer collectivement leurs idées et de faire un certain nombre de propositions.«Nousne voulons pas créer un nouveau parti.Les appareils ont montré toutes leurs faiblesses.Au contraire, nous voulons essayer de démontrer qu’il y a de la place pour créer un nouvel espace politique, qui permette, autour de cette synthèse entre les enjeux républicains, écologiques et sociaux, de créer les conditions du dialogue et d’une longue dynamique», développe-t-il au micro de JeffWittenberg, assurant qu’il n’y aura pas «d’étiquette partisane».L’ancien Premier ministre veut «créer les conditions d’un élan», notamment auprès de la jeune génération, afin de lutter contre l’extrême droite.«Je n’ai pas d’agenda personnelni d'intérêt d’appareil », assure l’homme politique, précisant qu’il agissait en raison de ses propres convictions. BernardCazeneuveaccuse Olivier Faurede s’être «toutouisé» à Jean-Luc Mélenchon.«Si on veut que l’Union de la gauche soit possible, il faut qu’elle se fasse avec des femmes et des hommes qui ont un minimum d’attache à l’Europe, la République, la transition écologique et la solidarité», affirme-t-il, insistant sur la dissociation entre «la gauche et l’extrémisme».Il dénonce également «l’absurdité des débats tels qu’ils se sont engagésà gauche ».
Mercredi 14 octobre 2022, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé une prolongation du dispositif du bouclier tarifaire en 2023.Celui-ci sera moins généreux que le plafonnement des prix actuels.À partir de janvier, la hausse passera à 15 % pour le gaz, puis l'électricité en février.«Nous faisons face à une situation d’urgence, celle de l’hiver.C’est difficile de savoir quel sera le montant des prix de l’énergie à six ou neuf mois.On verra en fonction de l’évolution», assureOlivierDussopt,ministre du Travail, duplein emploiet de l’insertion, invité des 4 vérités, jeudi 15 septembre 2022, sur France 2.«Nousprotégeronsles Français, le pouvoir d’achat des ménages, comme nous l’avons fait depuis le début de la crise énergétique»,ajoute-t-il, au micro de ThomasSotto.Le gouvernement assure qu'il «trouverades solutions alternatives» et espère« sortir de cette crise énergétique», a affirmé le ministre.En parallèle, le dispositif du chèque énergie sera également élargi.L’objectif ?Cibler les ménages les plus modestes mais aussi une partie de la classe moyenne.Ainsi, ce dispositif devrait profiter à douze millions de foyers, contre six jusqu’à présent.«Ce que nous avons fait sur l’année 2022 représente un engagement encore plus important en termes de coût», explique l’ancien ministre du Budget, qui se félicite que l’économie résiste malgré les difficultés. Retraites :équilibrer le système Dans ce contexte, est-il vraiment raisonnable de se lancer dans la réforme des retraites cet automne ?«Oui, car cette réforme est essentielle.Notre système actuel n’est pas équilibré financièrement», affirme OlivierDussopt.Poutant, l’opposition et l’ensemble despartenaires sociaux y semblent opposés.Selon le rapport annuel duConseil d’orientation des retraites(COR), pour la première fois depuis la crise économique de 2008, le système des retraites était excédentaire en 2021, et devrait également l’être en 2022.Néanmoins, il devrait, denouveau, être déficitairedès 2023.Le report de l’âge légal à 65 ans ?«Ce n’est pas un totem», déclare le ministre, qui se dit prêt à travailler sur le sujet et ouvert aux concertations.L’opposition et lessyndicatscraignentquecette mesure d’âge se glisse dans le Projet de loi finance de la Sécurité Sociale(PLFSS).«Nous n’excluons aucune hypothèse.Nous devons trouver les modalités.Pour l’heure,ellesne sont pas arrêtées», répond OlivierDussopt.Sans vouloir donner d'échéance, il se dit convaincu de faire cette réforme de manière «la plus efficace», tout en«respectant le rythme des concertations».
Cinq jours après son décès, dans sa maison deBalmoral, enÉcosse, la dépouille de la reine Elizabeth II est arrivée, mardi 13 septembre 2022 dans la soirée, au palais de Buckingham.Elle a été accueillie par le roi Charles III.Le cercueil royal a déjà été exposé une première fois au public pendant 24heures à Édimbourg en Écosse.Il a ensuite été escorté par une haie d'honneur formée par des milliers d'anonymes le long de la route entre l'aéroport, la capitale et le palais de Buckingham.Le Royaume-Uni et le monde entier pleurent la reine.Mercredi 14 septembre 2022, le cercueil sera transféré à Westminster Hall et sera exposé pendant cinq jours.«Il y a, y compris ici en France, un véritable amour pour notre reine.Ce n’était pas une surprise de voir ces émotions après l’annonce malheureuse de sa disparition», commenteMenna Rawlings, ambassadrice du Royaume-Uni en France, invités des 4 Vérités, mercredi 14 septembre 2022, sur France 2, soulignant la personnalité «pétillante et chaleureuse» de laregrettéesouveraine. La représentante du Royaume-Uni se dit néanmoins confiante sur la stabilité du pays, qui traverse actuellement une période de crise sociale et énergétique.Depuis son accession au trône, Charles III prend ses marques.Mardi 13 septembre, il était en Irlande du Nord pour poursuivre sa tournée dans les territoires du royaume.Il n’hésite pas à aller à la rencontre de la foule.«Il a beaucoup de compétences et d’intérêts dans les sujets concernant le changement climatique», décrit l’ambassadrice. Relation franco-britannique :regarder vers l’avenir Quelques jours avant sa mort, la reine Elizabeth II venait d’accueillir, lundi 5 septembre, la nouvelle première ministre LizTruss, qui succède à Boris Johnson au 10Downing street.Les observateurs se questionnent sur ses volontés concernant l'avenir des relations franco-britanniques et son entente avec Emmanuel Macron.Menna Rawlingsse dit «confiante».«Les racines des relations franco-britanniques sont très fortes», rappelle-t-elle, espérant voir le président français et son épouse lors des funérailles de la reine.Elle assure :la France et le Royaume-Uni travaillent «main dans la main», notamment dans le cadre de la guerre en Ukraine.Dans un pays plus divisé que jamais, touché par l’inflation et englué dans une crise post-Brexit, de nombreux chantiers attendent désormais la nouvelle cheffe du gouvernement. «Nous devons trouver une nouvelle voie, avec l’Union européenne», affirme l’ambassadrice, souhaitant à présent«regarder vers l’avenir», a-t-elle assuré.
Près de six mois après sa défaite à l’élection présidentielle, Marine Le Pen effectue sa rentrée médiatique, mardi 13 septembre. Selon le dernier rapport annuel du Conseil d'orientation des retraites(COR), à paraître le 15 septembre 2022, le système des retraites est redevenu excédentaire en 2021, et devrait l’être encore en 2022.Une première depuis la crise de 2008.Néanmoins, la situation risque de se dégrader à nouveau à partir de 2023.Si le gouvernement a reporté plusieursfois saréforme desretraites, l'exécutif se dit toujours aussidéterminéà maintenir l’objectif d'une entrée en vigueur à l'été2023.«Il n’y a absolument aucune urgence à s’attaquer aux retraites au moment où les Français sont confrontés aux difficultés de pouvoir d’achat qui sontmajeures», a réagi la présidente du Rassemblement national(RN)à l’Assemblée nationale, invitée des 4 vérités, mardi 13 septembre 2022, sur France 2.Elle estime qu’Emmanuel Macron veut contourner le débat et la démocratie.«Il va être confronté à une opposition totale de notre part», affirme-t-elle.«En tant que députés duRN, nous serons à nos postes pour défendre les retraites», assure-t-elle ensuite. Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, l’Europe est frappée par une crise énergétique et une inflation amplifiées.Pour l’heure, cette inflation semble plutôt contenue en France, s’élevant à 5,8% contre 9% dans la zone euro. «C’est la conséquence du choix mondialiste qui a été fait par nos dirigeants, d’arrêter de produire sur nos territoires et d’importer des produits venant de l’étranger.Pour l’instant, EmmanuelMacron ne fait que commenter ses propres échecs», déclare Marine Le Pen au micro de ThomasSotto.Sur les prix de l’énergie, elle dénonce «l’inertie du gouvernement», militant pour «décorréler le prix de l’électricité et celui du gaz» et «baisser la TVA à5,5%sur l’énergie».De son côté, le gouvernement a prolongé, début septembre, son bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie et devrait en présenter les nouveaux contours, ce mercredi 14 septembre.«On n’est pas dans un Marvel, le bouclier n’est pas magique.C’est de l’impôt qui est payé par les consommateurs», réagit-elle.Faut-il taxer les superprofits ?«J’ai déposé un amendement en juillet, même laNUPESa refusé de le voter», assure-t-elle. Autre rendez-vous de la rentrée, le vote du budget cet automne.«Jene vais pas vous cacher, je suis en désaccord total avec les choix politiques d’Emmanuel Macron.L’immigration continue d’être un prix exorbitant, un coût prohibitif.Il y a très peu dechancesque nousvotions lebudgetdans son ensemble », affirme-t-elle.
Depuis l’annonce de la disparition de la reine Elizabeth II, jeudi 8 septembre, à l’âge de 96 ans, les hommages affluent dans le monde entier.Au Royaume-Uni, des milliers de personnes se sont rendues devant le palais de Buckingham, à Londres, mais également devantlachâteau deBalmoral, en Écosse, là où la souveraine s’est éteinte.«Il y avait du respect et de l’attachement à l’égard de cette grande dame qui a toujours exercé ses fonctions avec du dévouement», commente MichelBarnier, invité des 4 Vérités, samedi 10 septembre 2022. La reine n’interfère pas dans les affaires politiques et n’exprime jamais son point de vue.Néanmoins, le règne d’Elizabeth II a été marqué par le Brexit en 2017.Européenne etfrancophile convaincue, la reine n’a jamais témoigné publiquement son point de vue à l’égard de la sortie du Royaume-Uni del'Union européenne.«Cela restera, pour moi, une question, de savoir ce qu’elle a pensé en juin 2016, et la manière dont les choses se sont déroulées», raconte l’ancien ministre des Affaires étrangères.Artisan en chef des négociations du Brexit, en faveur de l’UE, MichelBarnier, estime qu’il «n’y a pas de fruit au Brexit».«M.Farrageet M. Johnson ne m’ont jamais convaincus et ne m'ont jamaisdémontré la valeur ajoutée du Brexit», précise l’ancien commissaire européen, auteur de« La Grande Illusion », Journal secret du Brexit(Gallimard). Lundi 5 septembre, LizTrussa officiellement étéélueà la tête du gouvernement britannique, suite à la démission de Boris Johnson.Fraîchement désignée, la nouvellePremièreministre s’est dite « déterminée » à travailler avec « toutes les parties » pour régler lacrise liée au statut post-Brexit de l’Irlande du Nord, qui fait actuellement l'objet d’un bras de fer avec l’Union européenne.«Onconnaîtla ligne de MadameTruss.Elle n’est pas favorable à l’Europe, on le sait.Mais je ne veux pas lui faire de procès d’intention aujourd’hui. Waitandsee», préfère-t-il tempérer. Les 56 pays du Commonwealth ont également rendu un fervent hommage à Elizabeth II.«Elle a cultivé cette union», décrypte MichelBarnier,au micro de JeffWittenberg.«Ces pays sont libres de mener leur choix et n’ont pas de relation économique particulière avec le Royaume-Uni», précise-t-il.Vendredi 09 septembre, le roi Charles III a prononcé son premier discours de souverain.La cérémonie de son couronnement n’auralieu que dans quelques semaines ou quelques mois.«Il entrera dans la fonction avec les contraintes qu’ilconnaîtet qu’ilaccepte. Jelui fais confiance.Cela ne l’empêche pas d’avoir ses convictions,et ilaura peut être cette influence auprès du gouvernement britannique», conclut-il.
La reine ElizabethII s’est éteinte ce jeudi 8 septembre, à l’âge de 96ans.Son fils, Charles devient automatiquement roi d’Angleterre.Hommes d’État, sportifs, célébrités…Depuis l’annonce dudécés, les hommages se multiplient dans le monde entier.«Sa dignité, son humour, sa simplicité…Elle avait une connaissance profondede laculture, de l’Histoire et parlait remarquablement français.Elle aimait notre culture, très francophile, très européenne… »,décrit Jack Lang, ancien ministre de la Culture, invité des 4 vérités, vendredi 9 septembre, sur France 2.Selon lui, la reine aurait été contre le Brexit.Le règne d’Elizabeth II est marqué par son record de longévité.En 70 ans, la souverainea connu tous les présidents de la Ve République française.«Elle était en relation de très grande confiance avecFrançois Mitterand», se rappelle le président de l’Institut du monde arabe.Au fil du temps, mais aussi des drames et des scandales qui ont marqué la famille royale britannique, la reine a su conserver son aura et sa popularitéauprès dumonde entier.Dans la nuit du 8 au 9 septembre, des milliers de personnes se sont rendues devant le palais de Buckingham Palace pour rendre un dernier hommage à la reine Elizabeth II.De son côté, la famille royale s’est réunie au château deBalmoral, en Écosse, là où la reine s’est éteinte. La Reine Elizabeth II est partie dans un contexte très turbulent.L’élection de la nouvelle Premièreministre, LizTruss, après la démission de Boris Johnson, leRoyaume-Unistraverse une crise sociale et énergétique marquée par l’inflation.Autant de défis qui attendent désormais le nouveau roi, Charles III.«Leprince Charles est un homme d’une grande intelligence, francophone aussi.Il n’aura pas plus de rôle que la reine Elizabeth.Néanmoins, la Grande Bretagneest un pays divisé, notamment depuis le Brexit, les partis aussi sontdivisés.Les prochaines élections ne seront pas forcémentmarquéespar lebi-partismequ’aupravant.Cela pourrait donner un rôle d’arbitrage au roi», commente Jack Lang. Dix jours de deuil en Angleterre Le protocole millimétré est lancé.Alors qu’il est actuellement en Écosse auprès de sa mère,le roi Charles III doit s’adresser à la nation, vendredi 9 septembre, dans la soirée.Il devra, le lendemain, se rendre au pays de Galles et en Irlande afin de se réunir avec ses sujets.Son couronnement n'aura lieu que dans plusieurs semaines ou mois.Les obsèques de la Reine auront lieu à l'abbaye de Westminster, neuf jours après sa mort.Plus de 2 000 invités sont attendus.
Eric Zemmour a fait sa rentrée médiatique, le 5 septembre 2022, sur BFM TV.S’il a pensé "arrêter" lapolitique après la présidentielle, l’ancien polémiste qui a attiré7%des sondages à la dernière élection présidentielle, a finalement décidé de poursuivre son combat.«J’ai eutortélectoralement, mais pour l’Histoire j’ai eu raison», a-t-il déclaré au micro d’Apolline de Malherbe. «C’est l’exercice politique classique que de mettre du temps à s’installer dans le paysage politique français», a réagi, à son tour, Marion Maréchal, invitée des 4 Vérités, jeudi 8 septembre 2022, sur France 2.La vice-présidente de Reconquête préfère voir le «verre à moitié plein».«En six mois, ce parti politique a réussi à dépasser très largement les partis historiques comme Les Républicains et le Parti Socialiste», estime-t-elle.Sa vision pour la France ?«Il a le bon positionnement», assure l'ancienne députée, réaffirmant son soutien à Eric Zemmour.La nièce de Marine Le Pen se dit alignée avec ses prises de position.«Le parti de défendre une droite civilisationnelle est juste.Nous continuons le combat avec lui», déclare-t-elle. De l’autre côté, le Rassemblement national continue de poursuivre son implantation dans le territoire.Le parti compte actuellement 89 députés.Quel espace politique pour Reconquête ?«Reconquêteaune ligne qui lui est singulière», a affirmé Marion Maréchal.Néanmoins, elle n’exclut pas «les passerelles» et «points d’entente» avec la droite nationale.«Je ne crois pasqu'ilfaille sans cesse jouer la compétition entre les partis», renchérit-elle.Le Rassemblement national s’apprête actuellement à élire son nouveau président.Qui de JordanBardellaou LouisAliotsera porté à la tête du parti de Marine Le Pen ?«Je ne vois pas vraiment de projet, de stratégie différente entre les deux», commente l’ancienne députéeRNdu Vaucluse. Marion Maréchal a choisi de se rallier à Eric Zemmour, en mars 2022, quelques semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle, au dépens du parti de sa tante.«Celaa été un choix mûrement réfléchi.Je ne le regrette pas, en dépit des résultats», assure-t-elle.Elle sera notamment présente aux Universités d’été de Reconquête, qui se tiendront jusqu'à dimanche 11 septembre, au DomaineLineauentre Vinon-sur-Verdon(Var)et Gréoux-les-Bains(Alpes-de-Haute-Provence).«Il y a une vitalité indéniable et une attente supérieure à laNUPES», estime-t-elle.Peut-elle se présenter comme tête de liste aux prochaines élections européennes ?«Cela pourrait m’intéresser, mais ce n’est pas à l’ordre du jour», nuance-t-elle.
Arrêt et ralentissement des productions, marges réduites, approvisionnements tendus…Face à la flambée des prix de l’énergie, certaines se retrouvent dans l’impasse.Le ministre de l’Economieet des Finances, Bruno Lemaire, a annoncé la simplification des règles d’indemnisation pour lesentreprisesimpactées par les coûts de l’énergie.«On ne sait pas vraiment vers quoi on va.On a tous été pris par surprise», réagit Geoffroy Roux deBézieux, président du Medef, invité des 4 Vérités,mercredi7 septembre 2022, sur France 2.Selon lui, «il faut aller vite».Certaines entreprises ont d’ores et déjà, eu recours au chômage partiel.Pour l’heure, le gouvernement exclut une généralisation de la prise en charge des coûts énergétiques par l’Etat.«Aujourd’hui, l’ensemble du tissu productif fonctionne.On ne peut pas faire du ‘quoi qu’il en coûte’ à chaque fois», estime le responsable syndical, appelant à la «cohérence» et à la « raison». Lundi 06 septembre, lors d’une conférence de presse, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron a appelé les entreprises à la sobriété.Certains évoquent également, un recours au télétravail, sur le même principe que lors de la crise sanitaire.«Je ne crois pas que le télétravail permette d’économiser.Les bilans énergétiques complets du télétravail ne sont pas du tout évidents», commente Geoffroy Roux deBézieux.Pour lui, la solution est avant tout de baisser la température.«Il y a des gestes assez simples à adopter en entreprises qui devraient nous aider», précise-t-il. Dimanche 4 septembre, le chancelier allemand, OlafScholz,aannoncé la mise en place d'unemesure «de prélèvement partiel des bénéfices aléatoires» à destination des multinationales.L’idée ?Mettre à contribution les profits exceptionnelsréalisés par certaines entreprises énergétiques.Sur ce sujet, le patron se dit opposé à toute «contribution exceptionnelle» des entreprises aux superprofits.«On a baissé les charges des entreprises, cela a créé de l’emploi et les rentrées fiscales de l’Etat augmentent», ajoute-t-il.De son côté, le président de la République a émis l’idée de taxer les superprofits dans l’énergie, au niveau européen.«C’est peut-être une piste». Ce mercredi 07 septembre, Bruno Lemaire présentera le projet de loi chômage en Conseil des ministres.«On soutient cette réforme.Il faut la faire rapidement et derrière, il faudra faire la réforme desretraites»,conclut le patron du Medef.
Pour amortir les effets de l’inflation, le chancelier allemand, OlafScholz, a déclaré, dimanche 4 septembre 2022, qu’il souhaitait mettre en placeunemesure «de prélèvement partiel des bénéfices aléatoires» des multinationales.L’idée ?Mettre à contribution les profits exceptionnelsréalisés par certaines entreprises énergétiques, notamment grâce à l'envolée des prix du marché, afin de soulager les factures des ménages.En France, Bercy exclut toute idée de taxe sur les superprofits des multinationales en général.Néanmoins, selon leministre de l'Économie, Bruno Le Maire, l’idée d’une contribution qui ne toucherait que les géants du gaz et du pétrole serait à l’étude, confie le journaliste de France Télévisions.«On a des mécanismes et on ne va pas, une nouvelle fois, taxer les entreprises françaises», a réagi,mardi7 septembre 2022, BrunoRetailleau, président du groupeLRau Sénat, invité des 4 Vérités, sur France 2.Selon lui, l’idée d’une contribution européenne, émise par Emmanuel Macron serait «une usine à gaz».Il estime que le président de la République a «sabordé» le nucléaire.«Il est responsable.Ce gouvernement, ce président gouverne sans cap, sans boussole.C’est gravissime», estime le candidat à la présidence des Républicains. Samedi 3 septembre, le ministre délégué au Budget, GabrielAttal, a affirmé sur France Inter le maintien dubouclier tarifaireen 2023.«Je ne me contenterai pas des incantations», déclare BrunoRetailleau.Il se dit prêt à faire des efforts, mais estime qu’il faut désormais «miser sur la technologie» et notamment sur les compteurs intelligents. CNR :un «bidulemacronien» Jeudi 8 septembre, Emmanuel Macron ouvrira la première édition du Conseil de refondation(CNR), à Marcoussis(Essonne).L’objectif ?Réunir associations, syndicats et partis politiques afin de définir une nouvelle méthode de concertation pour préparer les grandes réformes.Néanmoins, les oppositions ont décidé de boycotter ce rendez-vous.PourBrunoRetailleau, cette mesure est un «bidulemacronien».«C’est un instrument de contournement du parlement.On n’a pas besoin de ça.En France, nous avons des institutions pour se refonder.Il ne faut pas les mépriser», renchérit-il.Et de poursuivre :«Si on mélange tout, le Parlement est rabaissé et il y a le piège qu’il se fasse lier les mains sur les textes de loi.Ilne fautpasde confusion».S’il est élu à la présidence des Républicains, l’ancien allié deFrançois Fillon, souhaite «reconstruire un nouveau parti et une nouvelle droite», conclut-il.
Alors que le gouvernement prépare le budget 2023, leministre délégué aux Comptes publics, GabrielAttal, invite les membres des partis politiques d'opposition à travailler avec le gouvernement sur le projet de loi des finances, afin d'éviter le recours à l'article 49.3 de la Constitution. «Nousinvitons l'ensemble de la représentation nationale à travailler sur le budget 2023 avant même qu'il ne soit finalisé», a déclaré GabrielAttal, dans un entretien accordé au journal Le Parisien, samedi 3 septembre 2022.Néanmoins, les oppositions ont rapidement décliné cette offre.Les Républicains ont déjà averti qu'ils ne voteraient pas le budget de cet automne, tout comme le Rassemblement national.«On peut douter de la sincérité de cette demande, quand on est instruit de ce qu’il s’est passé cet été, avec le budget rectificatif, qui n’a fait droit qu'à peu de propositions que nous avions formulées», a réagi BorisVallaud, le président du groupe socialiste et apparentés à l’Assemblée nationale, sur le plateau des 4 vérités, le 5 septembre 2022, sur France 2.Néanmoins, l’élu se dit « prêt à cette discussion».Dans le contexte géopolitique actuel, marqué par la guerre en Ukraine et les pénuries qu’elle entraîne, le groupe demande notamment la taxation des multinationales aux superprofits. Énergie, pouvoir d’achat, transition écologique…Tous ces sujets seront au cœur du Conseil national de refondation, une nouvelle instance qui sera lancée le 8 septembre par le président de la République et a pour objectif d’associer élus, acteurs économiques et sociaux et citoyens à la concertation.Ce lancement suscite l’agacement au sein de la plupart des oppositions. Elles accusent le gouvernement de vouloir contourner les institutions, et notamment le Parlement.En ce qui concerne le Parti socialiste, la décision d’y participer, ou pas, sera étudiée au bureau national du PS, mardi 6 septembre.«Cela ne peut pas être un bidule, un corps docile duprésidentla République», a déclaré BorisVallaud, appelant le gouvernement à «faire vivre pleinement le parlementarisme» et«d’institutionnaliserla participation citoyenne». NUPES:le PS plus divisé que jamais Lors des dernièresélections législatives, leparti socialisteaintégrél’union de gaucheNUPES, lancée par Jean-Luc Mélenchon.Samedi 3 septembre, l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a lancé un manifeste pour « une autre gauche », publié sur le site du JDD, signé par 400 personnalités de gauche, majoritairement des opposants à la ligne pro-Nupes de l’actuel premier secrétaire du PS, Olivier Faure. «La force de cette union, c’est l’addition», explique l’élu des Landes, qui espère «faire vivre le socialisme». «Ce débat existe au sein departi socialiste.Il n’y a aucun débat qui soit illégitime.Il y aura un congrès où chacun aura voix au chapitre», a-t-il ensuite commenté.
122 femmes ont été tuées en 2021, rapporte le ministère de l’Intérieur.Un nombre en hausse de20%par rapport à 2020.Trois ans après le Grenelle dédié aux violences conjugales, la première ministre Élisabeth Borne a annoncé, vendredi 2 septembre 2022, la mise en place d’une mission parlementaire chargée de faire des propositions afin d’améliorer et de faciliter le traitement judiciaire de ces affaires.«C’est chiffres sont glaçants.Cela signifie qu’il faut aller encore plus loin. Nous avons pris, peu à peu, conscience que ces violences ne sont pas comme les autres.Elles se passent dans le huit clos familial et elles sont liées à un phénomène d’emprise», a réagi Isabelle Rome, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, sur le plateau des 4 Vérités, samedi 3 septembre 2022, sur France 2.Dans ce cadre, la cheffe du gouvernement a annoncé l’expérimentation d’un «pacte de nouveau départ», qui aidera les victimes à quitter le domicile conjugal et leur apporter une protection.«Ilfaut éviter les faux départs et mettre en place une série de mesures autour d’elles : servicessociaux, garded’enfants, hébergement, formation…Et que tout se déclenche en même temps», a expliqué la ministre. En 2021, un tiers de ces féminicides avaient été précédés par des plaintes pour violences.Sur le plan judiciaire, l’ancienne magistrate appelle à un «traitement spécial».La Première ministre a notamment annoncé le doublement des effectifs des enquêteurs spécialisés. Isabelle Rome : «L’égalité n’est pasréelle» Si Isabelle Rome se dit favorable à plus de sensibilisation sur le sujet, notamment auprès des jeunes, elle plaide également pour des «actions concrètes», notamment sur l’égalité salariale.«Des mesures trèsimportantesont été prises sous le précédent quinquennat.La France est la première en Europe sur la représentation des femmes dans les instances dirigeantes», a-t-elle confié, souhaitant aussi travailler avec les réseaux féminins.«L’égalité n’est pas encore réelle et les droits des femmes ne sont pas acquis», a-t-elle affirmé. Lors d’une table ronde des journée d’été du partiEurope Ecologie les Verts, samedi 27août, Sandrine Rousseau a, de nouveau, créé la polémique en décrivant le barbecue comme «le symbole de la virilité».«Le féminisme mérite mieux que cela.Nous ne gagnerons pas ce combat contre les violences sans les hommes.Le féminisme ne se résume pas aux petites phrases», a-t-elle commenté.
Emmanuel Macron réunit, vendredi 2 septembre 2022, un Conseil de défense inédit dédié à l’énergie.L’objectif ?Faire le point sur l'approvisionnement en gaz et en électricitéet anticiper les scénarios afin d'éviter une éventuelle pénurie cet hiver.«Ce n’est pas satisfaisant.Le président de la République cherche à masquer ses erreurs, son irresponsabilité, sonimprévoyance,en travaillanten dehors du jeu démocratique, en réunissant un conseil de défense opaque dans lessous-solsde l’Élysée», a réagi, vendredi 2 septembre,SébastienChenu, invité des 4 vérités, sur France 2.Le député Rassemblement national du Nord pointe du doigt la politique nucléaire de l’actuel locataire de l’Élysée.Selon lui, Emmanuel Macron a «manquéle rendez-vous du nucléaire».«Ce sujet méritait un vrai débat devant l’Assemblée nationale», ajoute-t-il. De son côté, Marine Le Pen plaide pour un abandon des sanctions politiques et économiques à l’égard de la Russie et de Vladimir Poutine, dans le cadre de la guerre en Ukraine.«Les prix explosent et ce sont les Français qui en sont victimes, tandis que du côté de la Russie et de l’Ukraine rien ne bouge.Cela n’a pas de sens», préciseSébastien Chenu, appelant à des «sanctions efficaces». Depuis le 1er septembre, la ristourne du litre d’essence est passée de 18 à 30 centimes à la pompe, dans le cadre de la mise en place des mesures en faveur du pouvoir d’achat.Et ce, jusqu’au 31 octobre.«Il faut aller beaucoup plus loin», estime Sébastien Chenu, qui déplore un « rafistolage permanent».«Cene sontpas des mesures pérennes», ajoute-t-il.L’élu milite pour une baisse globale de la TVA sur les énergies et une taxe sur les super profils, «qui durent dans le temps». Conseil de refondation :«C’estabsurde» Le 8 septembre prochain, Emmanuel Macron ouvrira son premier Conseil de refondation, à Marcoussis(Essonne).L’objectif ?Réunir associations, syndicats et partis politiques afin de définir une nouvelle méthode de concertation dans la préparation des réformes.Néanmoins, les oppositions ont décidé de boycotter ce rendez-vous.«Il existe un parlement avec les grands blocs.Tout ceci est absurde.L’Assemblée nationale est la seule habilitée à représenter les Français.Emmanuel Macron essaie de contourner les outils de la démocratie», estime le député d’extrême droite, qui se dit favorableau référendum d’initiative citoyenne ouencore àla mise en place de la proportionnelle.
Au lendemain de la mort de Mikhaïl Gorbatchev, mardi 30 août, à l'âge de 91ans, les hommages se multiplient.Le dernier président de l’Union soviétique sera enterré samedi 3 septembre à Moscou, ont annoncé les agences de presse russes, mercredi 31août.«Quand je vois ce qu’il se passe en Europe, je me dis que Poutine est l’opposé de ce qu’était Gorbatchev, de ce qu’est l’idéal communiste, un idéal de paix et de respect de la dignité humaine», a réagi Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, sur le plateau des 4 Vérités, jeudi 1er septembre.Le bras de fer avec la Russie se poursuit.Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé de limiter l’octroi de visa aux citoyens russes.«Tout doit être fait pour trouver une solution politique pacifique à ce conflit», a commenté le député du Nord, déplorant le manque de communication de la part des dirigeants européens.«La menace d’une troisième guerre mondialeest là.Nous devons tout faire pour qu’une guerre qui paraît inévitable ne devienne réelle», a-t-il prévenu, appelant à la vigilance. Face à la crise énergétique européenne engendrée par ce conflit, laPremièreministreÉlisabethBorne se veut rassurante mais appelle néanmoins à la responsabilité des Français.«Le risque réel de pénurie de gaz nous montre que la défense de nos valeurs en soutenant le peuple ukrainien a un prix», a-t-elle déclaré lors d’une allocution à l’Elysée, mercredi 31 août, dans la soirée.Afin de contenir l’inflation, l’exécutif maintient son bouclier énergétique. Apartir du 1er septembre, la ristourne à la pompe passera de 18 centimes à 30 centimes le litre.«Le gouvernement est dans la panique et court après des petites solutions.Ce bouclier tarifaire a un coût pour les finances de l’Etat et n’est compensé par aucune autre forme de recette.Le gouvernement refuse d’aller taxer les profits des compagnies pétrolières, y compris des multinationales qui gagnent beaucoup d’argent sur le dos de la guerre et de la crise», a estimé Fabien Roussel au micro de ThomasSotto.Il se dit favorable à une taxation à hauteur de30%pendant deux ans.«Le politique doit reprendre la main», a-t-il appelé, déplorantégalement la fermeture de Fessenheim ainsi que le manque d’investissement dans la rénovation du parc nucléaire. Vendredi 2 septembre, Emmanuel Macron réunira un conseil de défense consacré à la crise énergétique.«Il faut que cela passe par le Parlement», a estimé Fabien Roussel, déplorant le «manque de concertation» de l’actuel chef de l'Etat. Il n'exclut pas une mobilisation sociale sur le sujet.
Le juge des référés du Conseil d’État a enfin tranché : l’imam Hassan Iquioussen sera expulsé vers le Maroc. Une première victoire pour Gérald Darmanin à l'origine de ce procès. Condamné pour avoir tenu des propos antisémites et rétrogrades notamment sur l’infériorité de la femme, l'imam est depuis introuvable. «L’important c’est la décision qui a été prise. C’est la loi sur les valeurs de la République qui permet de fermer des lieux de culte radicalisés et d’accélérer ses mouvements d’expulsion de personnes qui n’ont rien à faire sur le territoire français» affirme Aurore Bergé, invitée des 4 vérités ce 31 août 2022. Le premier Conseil des ministres mercredi dernier a ravivé les angoisses des Français, préoccupés par leur porte-monnaie face à l’inflation galopante. Alors que les prix de l’électricité ne cessent de grimper et que des coupures sont à prévoir cet hiver en raison du manque de provision, le bouclier tarifaire disparaîtra d’ici la fin de l’année. Invitée sur le plateau de Quotidien, Elisabeth Borne a réaffirmé que la gèle des prix ne «serait pas éternelle». Faut-il mettre en place un quoi qu’il en coûte de l’énergie ? Si Aurore Bergé défend cette mesure qui a permis de limiter la casse sur la facture des Français contrairement à certains pays voisins qui ont vu les prix s’envoler de 50 à 80%, elle ne cache pas une augmentation prochaine d’ici 2023. «L’engagement très clair qui a été pris par la Première ministre, et que nous prendrons au sein de la majorité, c’est qu’en aucun cas, on laissera les factures d’énergie flamber» pondère-t-elle. Elle souhaite maintenir une «position d’équilibre» en dessous des 30% pour préserver le pouvoir d’achat des Français. Sur ce sujet, Emmanuel Macron organise un Conseil de défense sur l’énergie vendredi 2 septembre 2022. Une décision qui a attisé la foudre de l’opposition à commencer par Gérard Larcher qui dénonce «un contournement du Parlement». «On aura le Conseil national de la refondation à partir de la semaine prochaine et j’espère qu’elles y participeront. On ne peut pas vouloir un espace de dialogue, vouloir être consulté et refuser de participer à des instances qui le permettent» répond la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. Marine Le Pen a déclaré, mercredi 31 août 2022, avoir écrit à Elisabeth Borne pour lui demander une session extraordinaire de l’Assemblée et ainsi avoir un droit de regard sur la stratégie énergétique. Ce à quoi le gouvernement n’a pas encore donné suite : «Il n’y a pas besoin d’un projet de loi […] c’est un débat que nous aurons dans le cadre budgétaire» réaffirme notre invitée. Superprofits : la taxe qui divise Faut-il taxer les superprofits des entreprises ? C’est la question brûlante qui divise l’hémicycle et la majorité depuis le début de l’été. Si Bruno Le Maire écarte définitivement l’idée, Elisabeth Borne, elle, ne ferme pas la porte des négociations. «Il faut tout simplement faire en sorte qu’ils contribuent mais qu’ils contribuent directement sur la baisse des prix. Et à partir du 1er septembre, c’est 30 centimes de baisse financés par l’État sur le carburant et 20 centimes supplémentaires financés par Total» explique la députée qui envisage une taxation «si les entreprises ne font pas les efforts nécessaires à la fois sur la question du prixet du pouvoir d’achat». Pour encourager les entreprises à jouer le jeu, le gouvernement a mis en place des mesures comme «le triplement de la prime Macron», «l’intéressement dans les TPE et les PME» afin que celles et ceux qui ont réalisé des superprofits redistribuent ces bénéfices directement. Le 1er septembre sonne la rentrée des classes. Un retour de vacances marqué par une pénurie de professeurs, de chauffeurs de car scolaire et de personnels en crèche. Un recrutement express qui pose la question des qualifications des salariés. «Ce sont des gens qui ont suivi des formations cet été et qui vont les suivre en continu» défend Aurore Bergé pour répondre aux inquiétudes des jeunes parents. «Il y aura des contrôles et des formations», poursuit-elle.
Lundi 29 août 2022 devant le MEDEF, la Première ministre Elisabeth Borne a demandé aux entreprises d’établir, dès le mois de septembre, un plan de sobriété. Qu’à prévu les centres Leclerc ? «Ça passe du calcul de l’optimisation des temps d’éclairage […] tout ça doit être mieux étalé» explique Michel Édouard Leclerc qui espère faire baisser la facture d’électricité de 10% comme le demande Elisabeth Born. «Ce qui est intéressant, c’est que, vu l’augmentation des prix de l’électricité, tout le monde est d’accord pour aller chercher des économies d’énergie» poursuit notre invité avant de rappeler qu’il n’y a pas de bouclier énergétique pour l’enseigne, faisant doubler la facture des centres Leclerc. Cette injonction émise par les pouvoir publics au moment même où le gouvernement appelle à la responsabilité de chacun et à la solidarité a été particulièrement bien reçue par le chef d’entreprise : «On a une démarche géopolitique avec une menace de coupure de gaz sur l’Europe, probablement des accords entre pays européens pour que les consommateurs européens ne soient pas trop lestés. Et les entreprises, avant qu’on aille demander des plans de rationnement aux particuliers, doivent être exemplaires» affirme Michel Édouard Leclerc. Pourtantdepuis plusieurs années, de nombreuses entreprises piétinent une loi datant de 2013 qui impose à la grande distribution d’éteindre les enseignes lumineuses au plus tard à une heure du matin. Une obligation loin d’être respectée et qui fait fréquemment l’objet d’opérations clandestinesdes militants écologistes. Une transgression à la foi que s’autorisent les centres Leclerc : «C’est un ensemble de mesures. Il faut que ça produise de l’économie […] pour éteindre, il faudrait éteindre toute une galerie marchande» explique le président du comité stratégique qui souhaite envoyer «un message fort» sur un plan politique et social. Et de poursuivre : « Ce n’est pas bien de tenir un discours trop dirigiste et de donner des leçons aux consommateurs qui ne sont pas dans l’abondance». L’inflation vue du caddie Alors que l’inflation impacte tous les secteurs, les caddies de course font eux aussi l’objet d’une hausse des prix galopante. «Aujourd’hui la consommation a tenu son rang mais on sent à l’intérieur des signes de faiblesse. Le public n’achète plus autant des grandes marques mais plutôt des marques de distributeurs qui sont 20 à 25% moins chères» constate Michel Édouard Leclerc alors que les premiers prix avaient presque disparu des habitudes de consommation. Une tendance qui révèle une angoisse de plus en plus importante liée au pouvoir d’achat. Au début de l’été, le chef d’entreprise avait alerté le public et interpellé le gouvernement sur une forte hausse des prix à venir concernant certains produits, ce que le Sénat avait nié en bloc. Un pronostic qui pourtant s’est confirmé ces dernières semaines et qui soulève l’indignation de notre invité : «Je trouve qu’il y a matière à dire que les grandes entreprises doivent contribuer plus à la lutte contre l’inflation. Ça me perturbe de voir que les pouvoirs publics en général et la société française prennent l’inflation avec une certaine résignation» fustige-t-il. Alors que les clients veulent payer moins cher, les producteurs et exploitants agricoles en payent le prix fort. Il y a quelques jours, des producteurs de lait ont manifesté devant le Leclerc de Bayonne après avoir repéré des bouteilles de lait vendues 79 centimes le litre. Un tarif en dessous du seuil de rentabilité qui met leur activité en péril. «Le prix que Leclerc a choisi de vendre, c’est décorrélé du prix d’achat à l’agriculteur. Ça veut dire qu'on ne fait pas de marge» se défend l’homme d’affaires qui invite le ministre à être «cohérent» en imposant un prix unique à l’ensemble des distributeurs. Tandis que le gauche appelle depuis plusieurs mois à taxer les grands groupes qui font des superprofits, Elisabeth Borne semble moins fermée à l’idée. Une proposition qui ne fait pas l'unanimité, notamment chez les distributeurs. «Il faut obliger les services achat des industriels, de l’État et des grands distributeurs en les accompagnant pour essayer d’acheter moins cher. L’inflation est inéluctable mais nous ne sommes pas obligés de nous taper 2% d’inflation de plus» argue Michel Édouard Leclerc. Et de conclure : «Il faut négocier les factures et obtenir la transparence des fournisseurs».
Alors que la Russie menace depuis plusieurs mois de couper les robinets du gaz en stoppant ses livraisons vers l’Europe, certains pays comme l’Allemagne sont déjà sur le pied de guerre. Alors que les Allemands sont largement dépendants du gaz russe, la question de l’approvisionnement se pose à l’approche de l’hiver. Face à ce constat alarmant qui pèse sur plusieurs de nos voisins, la France va-t-elle jouer la carte de la solidarité ? « La réponse à été parfaitement coordonnée […] elle consiste en trois choses : réduire la consommation, s’organiser pour faire baisser les prix de l’énergie et la solidarité » explique Laurence Boone, secrétaire d’État chargée de l’Europe. Un échange de bons procédés a été mis en place avec l’Allemagne qui nous fournit de l’électricité en échange de gaz. Néanmoins, cela ne semble pas influer sur les prix qui continuent de s’embraser. La barre des 1000 euros le mégawatt a été franchie ce samedi alors qu’il était évalué à 85 euros l’année dernière. Faut-il s’attendre à une flambée des factures comme en Grande-Bretagne qui a augmenté ses tarifs de 80% ? « Il faut être clair, la stratégie européenne n’est pas du tout la même en matière de prix de l’énergie que ce que fait le Royaume-Uni » rassure notre invitée qui affirme que le bouclier tarifaire est propre à chaque pays, à l’instar de l’essence qui va baisser jeudi de 30 centimes. L’inflation pèse de plus en plus sur les ménages. Face à la hausse des prix galopante, tous les regards sont tournés vers les entreprises qui font encore des superprofits. Certains parlementaires de gauche appellent depuis plusieurs mois à taxer les géants de l’industrie. Une proposition récemment envisagée par Elisabeth Borne. « L’idée c’est d’aller chercher comment on peut répartir la charge de la hausse des coûts de l’énergie entre les ménages, les entreprises qui souffrent et celles qui peuvent faire beaucoup de profits […] ça peut être une taxe, ça peut peut une taxe compensée lorsqu’on investit dans le verre, ça peut être un fond pour aider à la transition énergétique » clarifie l’ancienne cheffe économiste de l’OCDE. Europe : des relations diplomatiques tendues avec nos voisins européens ? La plus grande centrale d’Europe située à Zaporijia en Ukraine est toujours sous haute surveillance. Les troupes russes occupent le site et des agents de l’AIEA sont en route pour une mission d’inspection. Une opération complexe mais néanmoins essentielle pour assurer la sécurité en Europe. « La France a une position très très claire. Il faut une mission de cette agence internationale de l’énergie atomique pour voir où on en est » souligne Laurence Boone qui alerte sur le menace russe qui tente « de détourner l’électricité vers eux-mêmes ». Faut-il déployer plus de forces armées pour faire pression sur les troupes russes qui sévissent ? « Pas de démagogie » a défendu cette spécialiste de la politique européenne en réaction à la recommandation de Jean-Luc Mélenchon de faire intervenir les casques bleus. En Grande-Bretagne, les élections approchent. Liz Truss est donnée favorite face à l’ex ministre des Finances, Rishi Sunak, pour reprendre la succession de Boris Johnson. Cette dernière a refusé de dire si la France était un pays ami ou un pays ennemi, une déclaration qui pourrait tendre davantage les relations entre l’Hexagone et son allié britannique. « On a une histoire qui dure depuis très longtemps […] on verra quand elle sera au pouvoir », fustige notre invitée. Un autre pays en campagne préoccupe le gouvernement français. Les élections générales italiennes auront lieu ce 25 septembre 2022 avec un pronostic en faveur de Fratelli d'Italia. Ce parti d'extrême-droite porté par Giorgia Meloni arrive en tête des sondages dans la course au titre de Première ministre. Quelles conséquences cela pourrait-il avoir sur les relations diplomatiques avec la France ? « On a des institutions qui sont fortes et qui garantissent un certain nombre de libertés. Le traité du Quirinal […] permet de garder le fil des relations quel que soit le leadership qui arrive en Italie » conclut Laurence Boone.
Emmanuel Macron est arrivé en Algérie jeudi 25 août 2022 pour une visite officielle de trois jours. L’objectif principal de ce déplacement est de « refonder la relation bilatérale entre Paris et Alger » en annonçant par exemple la création d’une commission mixte d’historiens français et algériens sur la colonisation et la guerre. Pour Philippe Ballard, député Rassemblement national, « se parler, c’est toujours bien. (…) Il ne faut pas confondre apaisement et soumission quand on parle de devoir de mémoire. Il faut être deux. On ne peut pas toujours, ce que fait souvent l’Algérie, demander à la France d’être dans l’excuse perpétuelle et, du côté du FLN n’avoir aucune phrase, aucune parole pour les milliers de harkis et de « pieds noirs » qui ont été assassinés il y a une soixantaine d’années ». Officiellement, cette visite est un devoir mémoriel, mais officieusement, il y a une volonté aussi de l’Élysée d’aller nouer des partenariats sur le gaz. Pour l’ancien conseiller d’Île-de-France, « on s’est tiré une balle dans le pied avec le boycott du gaz russe ». « L’économie russe se porte très bien. L’économie française et les pays de l’Union européenne, eux, commencent à entrevoir une récession terrible. Il y a un mur d’inflation qui se dresse devant nous » poursuit-il. L’invité des 4 vérités profite de cette thématique abordée pour venir sur la déclaration qu’a faite Emmanuel Macron le 24 août dernier en ouverture du premier Conseil des ministres de la rentrée. En effet, le président de la République avait annoncé « que c’était la fin de l’abondance », une expression qui a choqué des millions de Français. « Depuis des années, il y a des Français qui ne sont plus dans l’abondance et se demandent le 10 du mois comment ils vont finir ce dernier. Monsieur Emmanuel Macron, comme d’autres, ont été les apôtres de cette mondialisation. (…) La crise de la Covid et la guerre en Ukraine ont cassé les chaînes de valeurs. On s’est aperçu qu’on était tous dépendants les uns des autres. (…) Nous, on parle de souveraineté et de relocalisation. Vous ne pouvez pas retirer à Marine Le Pen et au Rassemblement national d’avoir toujours été cohérents sur ce thème ».
Le 20 août dernier, le ministre délégué chargé des Transports avait confié au Parisien - Aujourd’hui en France : « Je pense qu’on doit agir et réguler les vols en jet privé. Cela devient le symbole d’un effort à deux vitesses ». Invité des 4 vérités, Clément Beaune assure «ne pas s’être fait grondé» car «le vrai sujet est le fait d’un débat sur les transports, sur l’écologie et sur les efforts partagés. (…) Je rappelle que nous avons eu une Convention citoyenne pour le climat qui a évoqué cette questions à tel point que le gouvernement l’a traduite avec une mesure visant à taxer le carburant de l’aviation privée. C’était il y a un an», se défend-t-il. L’ancien ministre délégué chargé de l’Europe développe son point de vue. «Il y a un débat déjà ouvert au niveau européen. (…) Ce n’est pas avec les jets privés ou une autre activité qu’on va réduire massivement les émissions. Je ne pense pas cela une seconde. Je suis quelqu’un de responsable. En revanche, le président de la République l’a redit hier, nous sommes dans une période de changement de comportement et de mobilisation générale. Je suis convaincu que quand il y a une mobilisation générale, qu’on demande à chacun des Français de faire des efforts (…), il faut que ceux qui polluent le plus et qui ont le plus de moyens (…) fassent un effort un peu plus grand». Cependant, le député ne «croit pas en l’interdiction générale» car le l’aviation privée ne revient pas uniquement à des déplacements de particuliers, mais aussi à des rapatriements ou des vols sanitaires. « La fin de l'abondance » ? Emmanuel Macron s’est exprimé publiquement mercredi 24 août en ouverture du Conseil des ministres qui a sonné la rentrée pour tous. Le président de la République a déclaré que «c’était la fin de l’abondance». Ce mot «abondance» a choqué des millions de Français, d’autant plus lorsqu’on regarde il y a quelques années en arrière avec la crise des Gilets jaunes, ces Français qui avaient déjà du mal à finir les fins de mois. Clément Beaune tente de redresser la barre. «Il ne faut pas qu’il y ait d'ambiguïté ou de mauvaises polémiques. Le président n’a pas dit «abondance» pour dire que chacun était dans une situation de confort. Mais, collectivement, dans le monde, en Europe et en France, nous étions dans une situation dans laquelle le pétrole ou le gaz étaient plus facilement disponibles. (…) Cela ne sera plus le cas demain et cela va susciter des changements de comportements comme ceux que j’évoquais». Le ministre chargé des Transports annonce que le gouvernement soutiendra les personnes les plus modestes qui souhaitent changer leur véhicule thermique pour une voiture électrique. À une semaine de la rentrée, un peu moins de 4 000 chauffeurs de cars de ramassage scolaire manquent toujours à l’appel. Le député affirme que «tous les moyens sont mis en œuvre». «Il y a une tension sur le recrutement des chauffeurs en général. (…) Des solutions très pratiques sont mises en place. Par exemple, les jeunes chauffeurs retraités peuvent revenir pour faire les vacations pour les semaines qui viennent».
Cela fait maintenant six mois jour pour jour que la Russie a déclaré la guerre à l’Ukraine. Depuis, la France et les autres pays se demandent si nous sommes aux bords d’un nouveau conflit mondial. Stéphane Le Foll, maire socialiste du Mans rappelle que ce qui compte, «c’est l’arrière», à savoir «l’Europe et la capacité de soutenir l’Ukraine avec le soutien des États-Unis». Cette guerre a d’ores et déjà des répercussions notamment sur les énergies. Au moment où la Russie décide de fermer le robinet de gaz vers l’Europe, Emmanuel Macron se rend en Algérie. En effet, le chef de l’État sera en déplacement à partir du 25 août prochain et ce pour une durée de trois jours. «Il faut avoir de bonnes relations avec l’Algérie. Déjà parce qu’il y a plein de binationaux, parce que l’histoire qui lie la France à l’Algérie est très importante», déclare l’ancien porte-parole du gouvernement sous le mandat de François Hollande. Il poursuit : «La relation avec le Maghreb, de la même manière que la relation avec l’Afrique, c’est un enjeu pour la France spécifique, mais aussi pour l’Europe d’une nouvelle coopération». Une rentrée et des polémiques mercredi 24 août 2022 sonne aussi la rentrée du gouvernement avec le premier Conseil des ministres. L’ancien député déplore une absence de plan réel depuis la réélection d’Emmanuel Macron. «Quel est le cap ? On a l’impression qu’on répond à des sujets circonstances après circonstances, mais on a du mal à savoir quelle est la stratégie», explique-t-il. L’été a été des plus chargés avec une succession de polémiques. Le budget et les moyens alloués aux pompiers pour lutter sur la sécurité de notre territoire, des refus d’obtempérer quotidiens, et le fameux «Kohlantess» de la prison de Fresnes. «Bien sûr que je n’étais pas au courant» a déclaré le ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti. Pour Stéphane Le Foll, la problématique n’est pas que des jeux aient été organisés au sein d’une prison. «On doit obliger les détenus à travailler, à se réinsérer. Le garde des Sceaux dit «qu’il n’était pas au courant», mais, en même temps, prend une décision qui est tout à fait légitime : c’est de créer un cadre clair avec une circulaire pour pouvoir encadrer ces activités qui, je le rappelle, contrairement à ce que disent certains, sont nécessaires. Si on veut la sanction, il faut aussi être capable de penser à la réinsertion. Sinon, il n’y a pas de prison». Le ministre de l’Intérieur souhaite ouvrir des centres de rééducation et de redressement pour les mineurs encadrés par les militaires. Le premier de ces lieux devrait voir le jour à Mayotte. «Cela me rappelle une campagne présidentielle», déclare le maire du Mans. «Celle de Ségolène Royal. (…) Je ne suis pas franchement en adhésion avec cette proposition. Je suis convaincu que des centres fermés sont nécessaires. L’idée qu’il y ait des centres avec un encadrement militaire, ça existe déjà. (…) L’idée que tout centre fermé ait comme condition l’encadrement militaire, cela serait une erreur».
L’été 2022 signe les premières vacances post Covid-19. Les signaux montrent que la saison est excellente. Malgré toutes ces bonnes indications, selon le sociologue Bertrand Réou, « on voit quand même que des crises sont passées par là ». « La première c’est celle liée à l’emploi touristique. Il y a des difficultés très importantes de recrutement. Et puis, on voit aussi qu’un certain nombre de lieux sont en train de mettre des protocoles pour limiter la surfréquentation touristique ». En effet, l’accès aux calanques de Marseille a été limité par exemple. « Cette régulation a commencé à être réfléchie avant la crise liée au Covid. Mais c’est vrai que c’est un enjeu majeur dont se sont saisis des grandes villes comme Amsterdam ou encore Venise et Barcelone », explique notre invité avant d’ajouter : « À partir de janvier 2023, Venise va faire payer un droit d’entrée avec un quota d’un nombre de personnes qui pourront visiter. Il y aura tout un système de paiement. À Amsterdam, cela sera encore plus rigoureux. Ils veulent complètement réaménager le quartier des boutiques de souvenirs ». Il se dit : « Tous égaux en maillot de bain ». Cependant, il n’est pas sans savoir que les classes populaires sont les plus affectées en matières de vacances. Bertrand Réou développe ce point. « Ils ont des difficultés pour partir en vacances. Par rapport à cela, c’est une première barrière. Mais ce qui est important, c’est que nous devons garder en tête qu’on apprend à partir en vacances. C’est tout un processus de socialisation qui peut paraître inné, mais qui ne l’est pas ». Alors que les Trente Glorieuses ont permis une démocratisation des vacances, depuis les chiffres stagnent. La proportion de Français qui ne partent pas évolue assez peu. La faute à quoi ? La faute à qui ? Le sociologue des vacances du centre européen de la sociologie et de science politique répond : « C’est un véritable enjeu. (…) On a atteint un effet de seuil de près de 70% de partants. Il y a non seulement le fait de partir en vacances mais aussi la différence de partir une fois ou plusieurs fois et dans des formules plus ou moins diversifiées. Là, on voit que les inégalités sont encore plus flagrantes. Lorsque l’on prend le nombre de départs par catégorie sociale, et bien on voit que les cadres partent trois fois plus que les ouvriers et six fois plus lorsqu’il s’agit de partir à l’étranger. Les vacances s’inscrivent vraiment dans un mode de vie ». Bertrand Réou souligne également le fait que pour la prise en charge des enfants, il y a encore des différences. « Les aides mises en place par l’État (comme Vacances Apprenantes), sont toujours des aides ponctuelles qui s’inscrivent dans des politiques sociales spécifiques et il n’y a pas de réflexion globale sur les enjeux mêmes que sont les vacances. Et je dirais même sur les effets que cela a sur les familles, sur le lien social, sur le rapport à la société, sur l’intégration sociale. (…) On peut constater que depuis près de 40 ans, nous sommes passés à une politique qui était à la fois économique d’aménagement du territoire avec un soutien pour encourager les départs en vacances à une politique beaucoup plus individualisée, notamment par la mise en place des chèques vacances. Cela marque un désengagement de l’État », constate l’invité des 4 vérités. Pour terminer, Bertrand Réou rappelle que le fait de partir en vacances est nécessaire. « Pour les adultes, c’est un moment de soupape et de liberté. (…) Une soupape essentielle au bien-être psychique et physique ».
Ce vendredi 29 juillet se tient le dernier conseil des ministres avant les vacances d’été. Les budgets pour le pouvoir d’achat ont été votés cette semaine à l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Économie doit s’exprimer aujourd’hui et parler du plan d’économie pour les cinq ans à venir. Les débats pour ce dernier commenceront dès la rentrée. « Il est question de sérieux budgétaire, de sérieux pour la France et de crédibilité pour la France » selon Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. Elle revient sur les différents investissements et plans d’aides que l’État a mis en place suite aux crises successives dont elle du Covid par exemple, mais assure que « Bruno Le Maire ne va rien annoncer de très nouveau, mais que nous serons vigilants sur les budgets, notamment ceux des fonctionnements des ministères ». « Oui, nous faisons tous attention, mais cela n’empêche pas de financer nos priorités. Nous avons en priorité, le travail, l’éducation, la défense, la justice, la sécurité », ajoute-t-elle. Au Sénat, la taxe sur les superprofits est relancée par les sénateurs centristes au moment-même où Total et Engie enregistrent des bénéfices records ainsi qu’un coup de pouce aux Français. Ils se traduisent par une baisse de 30 centimes par litre d’essence à la pompe pour le géant de l’industrie pétrolière français ainsi que du baisse de 100 euros supplémentaires pour les ménages qui bénéficient du chèque énergie chez Engie, qui compte plus de 880 000 personnes. Olivia Grégoire soutient les actions de ces grosses entreprises. « Moi je vois, et à juste titre, un ministre de l’Économie qui dit aux entreprises qui font des bénéfices ‘faites des efforts pour les Français. Nous avons confiance dans les acteurs économiques. Montrez-nous que nous avons raison’. On va voir si d’autres grands acteurs continuent à le faire ». Cependant, la position pour taxer les superprofits reste floue. « Notre principe est assez simple. On estime que les entreprises ont les moyens de nous montrer leur bonne volonté. Rendez de l’argent aux Français. Faites des ristournes. Bruno Le Maire l’a dit très clairement. Il y a un projet de loi de finances qui arrive en septembre au Parlement. Si à la fin de ce projet, on se rend compte que les entreprises n’ont pas pris leurs responsabilités envers les Français, on reverra cette question de la taxation sur les superprofits », explique l’ancienne porte-parole du gouvernement. Vacances d’été 2022 : des chiffres records ! Ce week-end est le grand chassé-croisé des vacances d’été. Les juillettistes et les aoûtiens seront sur les routes, dans le sens du retour pour les premiers et dans le sens des départs pour les seconds. En tant que ministre chargée du Tourisme, Olivia Grégoire est fière des chiffres de cet été 2022. « On peut parler d’une saison absolument éclatante. On peut parler de record pour certains endroits de France. Il y avait 90% de taux d’occupation à Paris au mois de juin. C’est exceptionnel ! (…) Les campings enregistrent plus 21% d’occupation. Nous avons un peu plus de Français qui partent en vacances malgré les difficultés. 70% d’entre nous prennent en moyenne 11 jours. Les Français vont dépenser un petit peu moins dans leurs projections », informe-t-elle.
Après 10 jours de débats houleux, l’Assemblée nationale a adopté hier mercredi 17 juillet le second volet des mesures en faveur du pouvoir d’achat. Or, le Rassemblement national a choisi de s’abstenir dans ce dernier texte. « Je crois que le texte qui nous a été proposé par la majorité d’Emmanuel Macron ne permettra pas aux Français de respirer dignement à la fin du mois et de vivre du fruit de leur travail », affirme Jordan Bardella, président du RN par intérim. « La logique qui a été choisi par le gouvernement c’est, en quelque sorte, de distribuer des chèques et des primes. Nous, on considère que pour rendre du pouvoir d’achat aux Français il faut utiliser deux leviers : la baisse des taxes et l’augmentation des salaires ». Cependant, pour le député européen, dénonce une attitude scandaleuse de La République en marche. « Il s’est livré à un acte de piraterie institutionnelle. Nous avions procédé au vote et nous avions permis le vote de l’augmentation des salaires, de la hausse des retraites. Ce dispositif a été voté. La République en marche, en pleine nuit, sur demande du gouvernement, a refait un second vote pour annuler le premier. C’est profondément scandaleux et je trouve cela anti-démocratique » ! La question de la sécurité va également être traitée. Durant la campagne à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron avait promis un doublement des forces de l’ordre sur le terrain et la création de 200 brigades de gendarmerie dans les zones rurales. « Le cancer de l’insécurité s’est étendu sur tous les territoires français. La France est en train de basculer. Il y a 120 attaques au couteau par jour, une agression gratuite toutes les 44 secondes, un cambriolage toutes les deux minutes dans notre pays et il y a 35 policiers qui sont agressés chaque jour. (…) Il faut un tour de vis en matière pénal » insiste le conseiller régional d’Île-de-France. Il poursuit : « On peut se voiler la face, mais aujourd’hui, la quasi-totalité des violences de rues est liée à l’immigration. Dans les transports en communs d’Île-de-France, 93% des vols, 63% des agressions sexuelles, ce sont des chiffres du ministère de l’Intérieur, sont commis par des personnes de nationalité étrangère ». Jordan Bardella : favori pour diriger le RN ? À seulement 26 ans, Jordan Bardella est déjà à la tête du Rassemblement national par intérim depuis plusieurs mois. Ce dernier aspire à devenir le président du parti. Les élections auront lieu le 5 novembre 2022 durant leur congrès. « Il y a une continuité avec le travail qui a été fait par Marine Le Pen. Elle m’a confié cette présidence par intérim. Elle m’avait confié la tête de liste des élections européennes il y a trois ans que nous avons remporté. Le travail que nous avons fait ensemble avec Marine depuis un an, nous a permis d’avoir les résultats les plus forts, les plus puissants et les plus historiques depuis l’histoire du mouvement. (…) Je pense qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Si les militants du RN souhaitent que je reste à la présidence (…), je les invite à voter », conclut le candidat.
Le Modem est l’un des piliers d’une majorité qui est mise à rude épreuve depuis maintenant 10 jours à l’Assemblée nationale. Dans la nuit du 26 au 27 juillet, le deuxième volet des dispositifs sur le pouvoir d’achat des Français a été voté avec le budget rectificatif. Le gouvernement a dû s'incliner à plusieurs reprises notamment sur le montant des fonds débloqués. Un milliard d’euros de dépenses supplémentaires ont été décidés par les oppositions. La vice-présidente du Modem s’exprime : « Vous savez, co-construire la loi, c’est ça ! Aller chercher du débat, c’est bien ! (…) Le point sur lequel il faut être vigilant, (…) c’est l’outrage et l’outrance. C’est ce que l’on voit à l’Assemblée. Les mots sont de plus en plus violents et insultants ». Sarah El Haïry poursuit en indiquant que « pour le pouvoir d’achat des Français, pour répondre à ces priorités absolument essentielles, est-ce que arriver encravaté sur le parvis de l’Assemblée pour faire des coups de buzz c’est ce qu’il fera évolution le pouvoir d’achat des Français ? La réponse est ‘non’ » ! Été 2022 : le secteur des colonies de vacances en crise En ce 27 juillet 2022, nous sommes en plein cœur de l’été et des vacances scolaires. Cette année, une pénurie d’animateurs de colonies de vacances est constatée, due à plusieurs facteurs. Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, Sarah El Haïry fait l’état des lieux et avance diverses solutions. « Ce secteur est en crise. C’est une réalité. Il y a une crise des vocations. (…) Il faut les accompagner. Il faut répondre de manière très claire à une meilleure rémunération, une meilleure gestion de la formation et l’accès au BAFA ». Pour répondre à cette situation, l’ancienne députée annonce que « dès septembre, le Comité du monde l’animation se réunira pour faire les revalorisations. J’écrirais dès demain aux 140 000 jeunes qui font une mission de service civique de continuer cette mission en passant le BAFA ou le BAFD (…) et j’aiderai, financièrement avec 100 euros par jeune pour accompagner ce passage. On permettra aussi à tous ces jeunes de le passer au sein de leur lycée ». Parallèlement aux enfants qui iront en vacances, un sur quatre sera dans l’incapacité de partir. « Quand on ne peut pas partir, il faut qu’on puisse s’oxygéner », déclare la vice-présidente du Modem. « C’est pour cela qu’on a mis en place ‘Vacances apprenantes’. « Quartier d’été, le patrimoine à vélo, l’heure des pros, l’école des pros, l’école buissonnière. C’est plus de 180 millions d’euros qui sont investis, plus de 2000 établissements qui sont ouverts pour des activités artistiques, touristiques dans lesquels on s’amuse et on apprend. C’est ma mission et aussi de plus le faire connaître », conclut Sarah El Haïry. En place depuis 2019, le Service national universel rencontre, lui, un succès mitigé. En effet, seulement 70 000 jeunes ont pris part à cette aventure.
Frédéric Souillot est l’un des nouveaux visages du syndicalisme français. Depuis le mois de juin, il succède à Yves Veyrier en devenant le secrétaire général de Force ouvrière. Son arrivée coïncide avec la question du pouvoir d’achat qui est la plus grande inquiétude pour les Français à ce jour. Selon lui, l’ensemble des mesures qui sont votées en ce moment même à l’Assemblée nationale comme la loi sur le pouvoir d’achat, le projet de loi de finance rectificative, mais aussi la suppression de l’impôt comme la redevance télé sont des «rustines». «Oui, des rustines. C’est avec le salaire qu’on remplit le frigo. Une fois que vous aurez eu cette prime, bien évidemment les citoyens vont la prendre, mais au bout du bout, c’est avec ce que vous gagnez que vous nourrissez votre famille et que vous arrivez à construire votre vie» déclare l’invité des 4 vérités. Alors que le gouvernement annonce un plan à 20 milliards d’euros avec également des axes majeurs comme l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires, la réévaluation de 4% des retraites et des minimas sociaux. «C’est normal que l’ensemble des députés vote ces textes. Mais en même temps, l’inflation est à 5,8%, certainement presque 7% à la rentrée. L’indice n’avait pas été dégelé depuis François Hollande», fustige Frédéric Souillot. Salaire et retraite : les réformes qui fâchent Une grande partie de la gauche mais pas seulement souhaite une hausse du SMIC à 1 500 euros net. Le secrétaire général du syndicat Force ouvrière est d’accord sur ce point. Cependant, une question se pose : comment garantir la pérennité des emplois pour les petites entreprises si le salaire minimum est vu à la hausse ? «Comment est-ce qu’on partage les richesses dans l’entreprise ? Pas par de l’intéressement. Pas par de la prime PEPA, mais par des augmentations sur le salaire» propose-t-il. Durant son interview du 14 juillet dernier, Emmanuel Macron a insisté sur son souhait de mener à bien la réforme des retraites avec un départ à l’âge de 65 ans d’ici 2030 maximum. Frédéric Souillot «n’est pas sûr que le gouvernement possède la majorité à l’Assemblée» même avec le soutien de la droite. «Il faut revenir à un départ à la retraite à 60 ans. (…) J’ai fait réaliser une étude. À partir de 55 ans, 44% des salariés ‘âgés’ ne sont plus en activité. Donc à 62 ans, 50% ne sont plus en activité. Chômage, invalidité, assurance maladie et parfois minimas sociaux… Si on recule l’âge de départ, ils attendront une année de plus. Cela ne financera rien. Ce qu’il faut financer depuis le début, c’est une formation professionnelle tout au long de la vie, une mobilité professionnelle s’il le faut, et un aménagement de fin de carrière», conclut Frédéric Souillot.
Depuis les législatives, l’Assemblée nationale est le théâtre des invectives et des insultes. Certains ont même parlé de «cirque» pour qualifier le spectacle offert aux députés. Les partis d’opposition qui composent l’hémicycle donnent de la voix et ne manquent pas une occasion d’exprimer leur divergence d’opinion. Débats houleux, négociations chaotiques… Telle est la dure réalité d’une Assemblée sans majorité. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, espère réconcilier les Français avec les urnes. Ce scénario politique redonne-t-il du pouvoir à l’Assemblée nationale, capable aujourd’hui de faire plier le gouvernement et de redistribuer les cartes de l’élection présidentielle ? Un texte qui prévoit le remboursement par l’État de 120 millions d’euros aux collectivités locales pour financer le RSA a été voté grâce à l’apport de députés Horizons et ce, contre la volonté du gouvernement. Pourtant, cette loi était loin de faire l’unanimité au sein de la majorité présidentielle. « Rien n’est joué à l’avance […] il y a eu aussi des votes à l’unanimité sur certaines mesures comme celle de la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, de la simplification de la résiliation des contrats de la vie quotidienne sur la téléphonie, sur la hausse de l’ensemble des prestations sociales…» nuance notre invitée. Membre de la majorité présidentielle, Yaël Braun-Pivet doit composer avec sa famille politique et une assemblée morcelée pour faire preuve de neutralité. «Nous devons assurer une bonne tenue des débats pour que chaque député élu à l’assemblée puisse exercer son mandat. C’est ça le rôle d’un président de l’Assemblée nationale» précise l’ancienne députée qui refuse de prendre parti continuellement pour un camp ou pour un autre. Ce quinquennat qui ne bénéficie plus de la verticalité du mandat précédent, devra faire preuve de «plus d’anticipation, de co-construction et de travail en commun». Pourtant, le gouvernement est depuis sa défaite aux législatives sous le feu des critiques notamment après avoir rejeté en bloc les propositions de l’opposition pour enrichir la loi pouvoir d’achat soumise à l’Assemblée la semaine dernière. Cette politique du compromis est encore fragile bien qu'il failleassocier les parlementaires et l’ensemble des groupes polémiques au débat. Peut-on espérer un consensus en amont du dépôt de la loi ? «Cela permettrait de cheminer ensemble et de réussir à voir quel est notre socle commun» défend la présidente de l’Assemblée nationale, convaincue que chacune des réformes fomentées par le gouvernement peut rassembler l’hémicycle sur une base commune. Assemblée nationale : le pouvoir d’achat au cœur du débat La loi pouvoir d’achat présentée à l’Assemblée nationale depuis quelques semaines divise. À commencer par la suppression de la redevance audiovisuelle, votée par les députés. Cette mesure avait été évoquée par le président de la République pendant la campagne électorale à l’instar de la taxe d’habitation lors du précédent quinquennat. La redevance télévisée sera remplacée par une fraction de la taxe sur la valeur ajoutée, ce qui ne remet pas en question le financement du service public audiovisuel. Salut nazi, menaces, insultes… Certains comportements à l’assemblée nationale ont particulièrement choqué ces dernières semaines. Faut-il instaurer un code de bonne conduite pour éviter ces débordements ? Le député macroniste qui a eu un geste déplacé a été reçu par Yaël Braun-Pivet : «Je prononcerai la sanction qu’il mérite. Il y a une échelle de sanctions prévues dans notre règlement intérieur».
Face à la hausse des prix galopante des carburants, le gouvernement est prêt à relever la ristourne à la pompe de 30 centimes ajoutés à un effort de Total, ce qui ferait descendre le prix de l’essence à 1€16. Un revirement de situation depuis la visite d’Olivier Véran sur plateau qui avait expliqué retirer progressivement la ristourne de 18 centimes en vue de la loi pouvoir d’achat qui prévoyait initialement un chèque de 100 à 300 euros distribué à plus de 10 millions de foyers en France. «Non, on propose quelque chose de beaucoup plus simple. C’est de baisser la TVA sur les énergies et notamment l’essence de 20% à 5,5% parce que c’est une solution pérenne, ça continuera même après la crise inflationniste» défend Laurent Jacobelli, invité des 4 vérités ce samedi 23 juillet 2022. Le député RN dénonce la stratégie du gouvernement qui souhaite privatiser sa politique de pouvoir d’achat «puisqu’il demande à Total de faire des ristournes aux consommateurs», quid de l’Uber files et de l’affaire McKinsey. Depuis la campagne présidentielle, Marine Le Pen promeut cette baisse de la TVA. «Il semble y avoir un accord de couloir entre Les Républicains et le gouvernement pour nous voler la vedette et faire croire que c’est eux qui sont en marche sur le pouvoir d’achat», fustige le conseiller régional du Grand-Est. Si la majorité présidentielle s’est montrée jusqu’à présent inflexible et a décliné tout compromis sur cette question, le RN est-il prêt à voter pour cette ristourne proposée par le gouvernement ? «Tout ce qui améliorera ne serait-ce qu’un petit peu le pouvoir d’achat des Français, nous voterons pour !» affirme notre invité qui compte bien proposer de nouveaux amendements. En revanche, pas de taxe sur les superprofits malgré l’appel du pied de l’opposition pour enrichir la loi pouvoir d’achat. «Je pense que c’est une erreur totale […] il y a des profiteurs de guerre, on est dans l’indécence. On est pour une taxe sur les superprofits dûs à la manipulation des chiffres suite à la guerre» commente Laurent Jacobelli. La cheffe de file du Rassemblement National a même proposé de constituer un texte commun avec l’opposition dont la NUPES qui semble favorable à cette mesure. «Il n’y aura pas d’accord avec la NUPES» précise notre invité face à la résistance du PS et de LFI qui s’oppose systématiquement aux propositions soumises par le RN. Samedi matin, l’Assemblée a examiné la suppression de la redevance. Une mesure qui divise fortement les parlementaires. «Soit on supprime la redevance mais à ce moment il faut supprimer la charge des impôts […] et on privatise le service public » précise le député qui se dit favorable à la création «d’un grand groupe français privé qui pourra lutter contre les majors américains comme Netflix» en faveur de la pluralité des opinions. Assemblée nationale : quel rôle pour le RN? Tandis que Les Républicains tendent progressivement à une alliance avec la majorité présidentielle, quel rôle peut encore jouer le Rassemblement national dans cette Assemblée multipartite sous fond d’accord tacite ? Avec 89 députés sur les bancs de l’hémicycle, le RN compte bien faire entendre leurs voix sur le thème du pouvoir d’achat. «On a augmenté les retraites de 4%. Nous estimons que c’est beaucoup trop peu» affirme Laurent Jacobelli bien qu’il ait voté pour. Une politique du compromis qui n’est pas partagée par tous les partis représentés à l’Assemblée nationale. À commencer par La France Insoumise qui affronte régulièrement le Rassemblement national. Laurent Jacobelli dénonce fermement l’attitude du camp Mélenchon par «des accoutrements improbables, des attitudes irrespectueuses, des propos insultants, vulgaires. Ce n’est pas ça la représentation nationale».
Après cinq jours de débats houleux et une nuit blanche, l’Assemblée nationale a voté le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Pour Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, ce qu’il faut retenir c’est « que le projet de loi a été adopté parce que beaucoup pariaient sur l’incapacité que nous aurions à faire adopter ce projet de loi. Ce qu’il faut en retenir, c’est ce qu’il permet pour les Français : protéger leur pouvoir d’achat face au pic de l’inflation ». décrit-elle à Valérie Astruc dans Les 4 vérités de ce vendredi 22 juillet. Les retraites et les minimums sociaux ont été revalorisés. L’allocation adulte handicapé déconjugalisée. Le plafond de la prime Macron triplé. Des heures supplémentaires défiscalisées. Les avancées sont là, concrètes. Pourtant, la gauche et plus précisément la Nupes affirme que ces mesures ne sont pas pérennes et certains de ces partisans sont même allés à voter contre ce projet de loi, ce que déplore l’ancien porte-parole de La République en marche. « On peut considérer que cela ne va pas assez loin, et je suis d’accord (…) De là à voter contre à la fin, sur ce texte, (…) je crois que c’est de l’irresponsabilité de la part de la gauche et je ne suis pas certaine que c’est ce que les Français attendaient d’eux ». En parallèle à ce non vote de la part de la gauche sur ce projet de loi, les Républicains et le Rassemblement national ont, eux, voté pour. Pour Aurore Bergé, « il y a ceux qui sont toujours dans une logique d’obstruction, de sectarisme, parfois même violent (la France insoumise) et il y a ceux qui cherchent à acquérir une nouvelle respectabilité (le Rassemblement national). Le problème, c’est que la gauche sert sur un plateau la respectabilité du RN. Plus elle est vindicative, plus elle est sectaire, plus elle est violente, plus on a l’impression que le RN devient fréquentable et respectable. Prix de l'essence, suppression de la redevance audiovisuelle, taxe exceptionnelle sur les super-profits : encore un week-end chargé à l’Assemblée À partir de ce vendredi 22 juillet sera discuté à l’Assemblée nationale le projet de loi rectificatif du budget avec notamment le sujet de l’essence. « Je veux que ce texte soit adopté », confesse Aurore Bergé. Maintien de la réduction du prix à la pompe avec une nouvelle baisse de 30 centimes ou bien prime ciblée comme le souhaite le gouvernement ? « C’est le débat parlementaire dans les heures qui viennent et tout au long du week-end qui va le définir » poursuit-elle. Le gouvernement a formulé la proposition de supprimer la redevance audiovisuelle afin de continuer à baisser les impôts. Pour maintenir le service d’information public ainsi que son indépendance, l’État souhaite qu’une partie de la TVA soit directement redirigée vers ce pôle de dépense. « Plus que cela soit directement dans le budget de l'État, qu'on vienne définir le niveau des dépenses, et bien cela serait une fraction d’un impôt qui existe déjà, la TVA qui viendrait le financer. On ne crée pas un impôt nouveau. Cela garantit mieux l’indépendance de l’audiovisuel public, cela pérennise ses ressources et je crois qu’on arrive là à avoir un « en même temps », explique la députée. L’opposition réclame une taxation supplémentaire sur les super-profits. La porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale fait le même constat que ses opposants. « Nous avons en effet des entreprises qui ont réalisé des profits supplémentaires du fait d’une situation exceptionnelle et dramatique qu’est la situation en Ukraine. Et donc, le produit supplémentaire doit revenir aux Français. Est-ce qu’il vaut mieux une taxe qui viendra alimenter le budget de l’État et qui viendra dans un second temps soutenir les Français, ou est-ce qu’il vaut mieux, tout de suite, que ces entreprises contribuent à soutenir le pouvoir d’achat des Français ? Moi, c’est ça que je souhaite. Concrètement, Total nous dit que dès cet été, il est prêt à baisser le prix payé par les Français à la pompe », annonce la députée.
L’unanimité s’est faite mercredi 20 juillet à l’Assemblée nationale autour du quatrième article sur la loi du pouvoir d’achat. Les retraites sont revalorisées de 4% ainsi que la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé. Figure de La France Insoumise à l’Assemblée, Adrien Quatennens salue «cette belle victoire, même s’il a fallu des années pour l’obtenir». «Maintenant, nous souhaitons que cela arrive vite. Nous entendons parler d’octobre 2023, il faut faire plus vite que ça», poursuit le député. Concernant les revalorisations des retraites et des minimas sociaux, «elles auraient eu lieu de toute façon, même si cette loi avait été rejetée » selon Adrien Quatennens. «Le gouvernement a décidé de faire payer la hausse des prix aux Français. Monsieur Macron ne donne rien. Vous avez une hausse des prix de 5%, peut-être de 8% à la rentrée. Elle est largement le fait d’une spéculation et du fait que les super profits enflent. (…) Toutes ces revalorisations sont inférieures à l’inflation » déclare le coordinateur de l’équipe opérationnelle de La France insoumise. Il poursuit en affirmant que «ce texte est un exercice de contorsion pour éviter la question de la hausse des salaires et le passage du SMIC à 1500 euros». De plus, la prime Macron ne serait pas triplée. Cela serait le plafond qui serait multiplié par trois. Au-delà de la loi sur le pouvoir d’achat, d’autres grands travaux sont prévus dans le deuxième semestre 2022. Une loi sur le travail, des réformes sur l’assurance chômage, la réforme des retraites. La France Insoumise est contre l'intégralité de ces réformes. Adrien Quatennens dénonce «une injustice». «L’assurance chômage, c’est pénaliser plus fortement des gens qui, ce n’est pas vrai, ne traversent pas la rue pour trouver un emploi. 90% des contrats sont des contrats précaires. Il y a des initiatives syndicales à la rentrée. Comme d’habitude, nous y serons car nous n’avons jamais renoncé aux rendez-vous posés par les syndicats de salariés de ce pays», conclut-il.
Huitième jour de brasier en Gironde, même si ce dernier commence à être un peu plus limité. Plus de 20 000 hectares sont partis en fumée. L’urgence est là et le gouvernement est obligé de s’expliquer sur un manque de moyen. L’entretien des forêts dépend du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau qui est l’invité de Jeff Wittenberg dans Les 4 vérités ce mercredi 20 juillet. «Nous sommes le pays d’Europe qui a la plus grande flotte aérienne qui permet de lutter contre les incendies. Ce type d’évènements doit nous faire réagir. Le président de la République se rendra cet après-midi en Gironde. (…) La sécurité civile s’est vu doter d’un budget en augmentation de 44% dans les cinq dernières années. Nous avons déjà été au rendez-vous. Sans doute, il faudra aller plus loin pour faire face à ce genre d’incendie», argumente le député. Au-delà de la lutte contre le feu, la question de l’entretien et de la gestion des forêts se pose également. En effet, un système de pare-feu a déjà été mis en place notamment dans les forêts landaises afin de limiter la propagation de ces méga-incendies. Ces espaces sauvages appartiennent souvent à des propriétaires privés. «Il faut les orienter. Des dispositifs existent déjà dans le Code Rural qui permettent un certain nombre de choses y compris en matière de renouvellement et de lutte contre les incendies» ajoute-il. Sécheresse : l’état d’alerte En parallèle de ces feux, la sécheresse s’installe de plus en plus sur le sol français, et complexifie la tâche des pompiers sur le terrain. 75 départements ont aujourd’hui des mesures de restriction d’eau. «J’en appelle à la responsabilité de chacun», déclare Marc Fesneau. «Dans des périodes comme celle-là, a-t-on besoin de remplir sa piscine ou de laver sa voiture ?(…) Il y a des contrôles. Les agriculteurs font leur part car justement, ils sont très contrôlés. Ils font leur part de réduction d’eau et cela a des conséquences sur leurs récoltes. Chacun doit penser que chaque geste qui peut économiser l’eau dans ces périodes-là est un geste important». La présidente de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), Christiane Lambert a déclaré il y a quelques jours que «les cultures dépérissent de jour en jour». Après les épisodes de gel et de grêle, une nouvelle fois, la situation est critique pour les agriculteurs et des aides devraient leur parvenir. «Nous sommes au milieu de la crise. Il appartiendra de regarder d’ici quelques semaines les conséquences réelles. (…) Nous voulons mettre en œuvre le système d’assurance récolte. C’est l’objet d’une loi qui a été portée par mon prédécesseur Julien Denormandie, promulgué le 5 mars dernier», expose le ministre de l’Agriculture. Ce dernier ajoute également qu'il est important de se pencher sur la question du stockage et de la gestion de l’eau après de fortes pluies afin de pouvoir l’utiliser en cas de canicule comme nous le vivons actuellement.
Alors que la Gironde est frappée par des incendies qui sévissent près des côtes, les pompiers espèrent une accalmie aujourd’hui avec le changement de conditions météo. « Le réchauffement climatique est là avec cette canicule et ses mégas feux » alerte Fabien Roussel. Le secrétaire général du Parti Communiste s’est entretenu avec Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, qui a pointé du doigt « le manque de canadaires et d’avions pour pouvoir attaquer dès le départ ces feux avant qu’ils ne deviennent des mégas feux ». Pour notre invité, la France devrait investir davantage pour faire face à ces catastrophes qui deviendront de plus en plus fréquentes au vu des températures en hausse. « Nous allons demander à ce que la France puisse commander plus de moyens notamment aérien pour qu’ils soient mieux répartis sur l’ensemble du territoire. Pouvoir agir vite et former en même temps des commandants et de pompiers volontaires » déclare Fabien Roussel au micro de Jeff Wittenberg ce mardi 19 juillet 2022. Pouvoir d’achat : la loi qui met le feu aux poudres à l’Assemblée Un autre sujet brûlant attend les députés à l’Assemblée nationale. Cette nuit, le texte sur le pouvoir d’achat qui se compose de 20 articles a enfin été déposé. Si les négociations devraient se terminer jeudi, la majorité présidentielle se heurte déjà aux antagonistes qui s’opposent au premier article concernant la prime Macron versée par les entreprises. Pourquoi les députés de la NUPES dont Fabien Roussel fait partie ne voteront pas ? « Sans majorité absolue pour quiconque, c'est le débat qui doit permettre de construire le compromis et les meilleures solutions pour les Français », martèle le député réélu. Depuis le début, la NUPES défend une augmentation des salaires pour restaurer le pouvoir d’achat. Une mesure sur laquelle ils resteront inflexibles pour faire pression sur le gouvernement. « Il y a ceux qui défendent la prime comme moyen de revaloriser le pouvoir d’achat et ceux qui comme nous défendons le salaire […] ce gouvernement fait le choix d’augmenter le plafond des primes, de pouvoir les rendre fractionnable tout au long de l’année et toujours sans cotisations sociales dessus » explique l’ancien candidat à la présidentielle. Hier, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, qui était invité sur le plateau des 4 vérités, avait assuré ouvrir le champ des négociations avec les partis d’opposition depuis ce week-end. Une affirmation que dément totalement Fabien Roussel qui ne s’est heurté à des refus. « Le gouvernement n’a accepté aucun amendement venant de toutes les oppositions […] y compris dans des amendements de replis pour gagner quelques avancées », fustige le député de la 20e circonscription du Nord. Peut-on espérer une trêve dans ce blocage institutionnel avec une réforme qui mettrait tout le monde d’accord ? A commencer par la baisse du prix des carburants que plusieurs groupes parlementaires ont demandé. Marine Le Pen a d’ailleurs tendu la main à ses adversaires pour produire un texte commun à imposer au gouvernement. Pour financer cette mesure, le PC propose de taxer les superprofits des géants pétroliers ce qui permettrait de réduire la TVA à 5% et de percevoir une remise immédiate à la pompe. Pour faire plier le gouvernement, jusqu’ici de marbre face à cette proposition, Fabien Roussel n’exclut pas d’associer les voix au sein de l’Assemblée y compris avec le Rassemblement National. Ce n'est pas la seule mesure sur laquelle il compte jouer collectif. « Je pense à la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé que nous avons défendu pendant toute la première mandature. Ce que texte va revenir à l’Assemblée, j’espère qu’il sera largement voté » poursuit notre invité. Concernant la loi pouvoir d’achat, La France Insoumise n’a pas caché son intention de rejeter en bloc le texte. De son côté, Fabien Roussel souhaite garder une indépendance au sein de la NUPES pour protéger « sa liberté de vote »
Nouvel épisode de canicule avec un un pic de chaleur attendu ce lundi 18 juillet 2022, le plus chaud jamais enregistré en France. Ces températures excessives ravivent les braises en Gironde avec des incendies qui continuent chaque jour de s’aggraver. Comment contenir cette catastrophe environnementale qui se dessine en Nouvelle Aquitaine ? Avec plus de 15 000 hectares qui sont déjà partis en fumée, la situation devient de plus en plus critique. «Nous avons des pompiers remarquables qui se battent nuit et jour. On renforce de plus en plus les effectifs parce que les vents sont tournants et la maîtrise du feu est difficile. Nous avons mobilisé 18 de nos bombardiers » explique Olivier Véran, invité des 4 vérités ce lundi 18 juillet 2022.En ce jour de canicule sans précédent, tous les regards sont tournés vers les hôpitaux qui font déjà face à une augmentation des admissions de cas Covid. L’ancien ministre de la Santé nous rassure sur l’impact sanitaire lié àces fortes chaleurs. Il appelle les Français à s’hydrater et à «se préserver des chaleurs». «Les services d’urgence sont toujours prêts même si c’est difficile pour les soignants aujourd’hui» concède notre invité qui ne craint pas à un débordement hospitalier plus important qu’à l’accoutumée. Ce lundi 18 juillet marque le début de l’examen du fameux projet de loi sur le pouvoir d’achat. Il s’agit d’un des axes majeurs de ce début de quinquennat pour Emmanuel Macron. Pourtant l’opposition à gauche risque de donner du fil à retordre à la majorité présidentielle si cette dernière esquive les compromis. Le gouvernement laisse-t-il une porte entrouverte aux propositions des partis adverses ? À commencer par le prix du carburant qui fait l’objet d’un vaste débat à l’Assemblée. La droite républicaine demande de le baisser à 1€50 le litre. «Est-ce qu’on est prêts à bouger de manière générale ? Oui mais sur cette mesure en particulier non parce qu’elle coûte 50 milliards d’euros et qu’elle n’est pas de nature à répondre à l’objectif qui est le nôtre : protéger l'économie de notre pays et des Français» clarifie Olivier Véran.Si cette première mesure est écartée d'office par les macronistes, le porte-parole du gouvernement tient à souligner que de nombreuses propositions sont examinées à la loupe et négociées avec les partis concernés, comme «les retraites agricoles avec André Chassaigne (président du groupe communiste)» ou encore «la reconnaissance des heures supplémentaires» avec la droite. «Nous travaillons avec l’ensemble des groupes parlementaires sur le financement des collectivités après l’augmentation d’un certain nombre de dépenses qui peut leur être imputées» poursuit notre invité qui se veut optimiste pour la suite des événements. Gouvernement : des réformes et des polémiques La flambée des prix à la pompe reste l’une des préoccupations principales des Français. Si jusqu'ici une remise de 18 centimes a été mise en place pour protéger les Français face à cette hausse croissante, Olivier Véran nous alerte sur la fin progressive de cette mesure, remplacée par un chèque de 100 à 300€ adressé à plus de 10 millions de Français. Sur le pétrole, la gauche appelle le gouvernement à taxer les superprofits des compagnies pétrolières. Pour l’instant, Emmanuel Macron s’est montré inflexible. Peut-on espérer une nouvelle clause ajoutée à la loi pouvoir d’achat ? «D’abord c’est de demander aux entreprises de contribuer à l’effort en faveur du pouvoir d’achat des Français […] c’est la fameuse prime Macron, c’est la répartition des richesses pour les salariés au sein d’une entreprise qui verse des dividendes. Nous demandons aussi aux entreprises pétrolières comme Total qui a baissé de 10 centimes par litre, nous voulons que cet effort soit accentué dans les périodes à venir» déclare Olivier Véran qui se dit ouvert à des mécanismes «utiles, efficaces et rapides». Et de poursuivre «Nous ne pensons pas qu’un système de taxation pour des groupes qui font beaucoup de profit à l’étranger soit efficace». Dimanche 17 juillet, Emmanuel Macron a commémoré les 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv. Lors de son discours, il a rappelé la culpabilité du maréchal Pétain mettant fin à une polémique lancée par Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle. Une déclaration retoquée par Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI, qui a rappelé cette séquence dans laquelle Emmanuel tire la révérence au Maréchal Pétain de la Première Guerre mondial qu’il qualifie de «grand soldat». «Il faut apaiser le débat en politique» défend Olivier Véran qui dénonce une volonté de nuire au débat public. Autre polémique qui égratigne le gouvernement, celle de Caroline Cayeux, fraîchement débarquée au ministère de la Cohésion des Territoires, après des propos jugés homophobes. Une tribune signée par plusieurs personnalités à l’instar de Nelson Monfort ou encore Jack Lang, dénonce les déclarations déplacées de l’actuelle ministre. Alors que Damien Abad a été écarté du gouvernement pour les accusations d’agressions sexuelles dont il fait l’objet, Caroline Cayeux peut-elle rester dans les rangs ? «Elle était absolument désolée d’avoir provoqué cela, qu'elle n’avait pas voulu blessé. Avec le recul, elle regrette et aurait même voté la PMA pour tous» défend Olivier Véran qui avait œuvré contre la discrimination sur le don de sang pour les homosexuels.
Il y a trois mois, Nicolas Dupont-Aignan a occupé la scène politique lors de l’élection présidentielle. Après avoir obtenu 2% des voix devant Anne Hidalgo, le leader de Debout La France a été réélu député de l’Essonne. De retour à l’Assemblée, il a voté la motion de censure défendue par la gauche tandis que le Rassemblement national et les Républicains se sont abstenus. Outsider de la droite, pourquoi Nicolas Dupont-Aignan a-t-il décidé de faire candidat solitaire ? «La question est de savoir si le gouvernement mérite d’être censuré ou non. J’ai écouté Madame Borne […] et j’ai été stupéfait. Elle aurait pu prononcer le même discours si Emmanuel Macron avait une très large majorité. Il n’y avait aucune inflexion sur le prix de l’essence, la sécurité et les sujets qui intéressent les Français» explique notre invité au micro de Jeff Wittenberg. Celui qui a voulu lancer «un avertissement » appelle le gouvernement à faire des compromis. La crise inflationniste et la hausse des prix qui ne cesse d’augmenter a poussé le gouvernement à accélérer son projet sur le pouvoir d’achat. Une réforme décisive et particulièrement attendue qui sera mise sur la table dans les semaines à venir. Si la proposition soumise par la majorité présidentielle fait déjà débat à gauche, le Rassemblement national n’a pas exclu devoter pour. «Je voterai les dispositions positives c'est-à-dire ce que je réclame depuis des années, l’indexation des pensions de retraite. En revanche, je suis stupéfait que le gouvernement n’entende pas l’inquiétude des Français sur le prix de l’essence », martèlede son côté notre invité qui souhaite supprimer la TVA sur la taxe, une opération estimée à 6 milliards d'euros. Comment rendre cette mesure viable à l’heure où la dette publique se creuse ? L’ancien Maire d’Yerres propose «une taxation sur les superprofits des compagnies pétrolières» à l’instar du modèle italien. Guerre en Ukraine : vers la sobriété énergétique en France ? Tandis que la flambée des prix du carburant et des énergies atteint des sommets, Emmanuel Macron a invoqué la sobriété énergétique. Dans une interview sur France 2 le 14 juillet 2022, le président de la République a exposé son plan d’action à destination des entreprises et des administrations publiques. Réduction de la consommation, interruption temporaire… Voici la stratégie que souhaite déployer le chef d’État pour résoudre la crise énergétique. La guerre en Ukraine réduit a précipité la France ainsi qu'un grand nombre de pays européens à revoir leur capacité en matière de production énergétique. Pour Nicolas Dupont-Aignan, il faut parvenir à signer «un compromis avec Vladimir Poutineet arrêter cette guerre qui est un suicide européen». Comment sortir de ce conflit sans fin ? «Il y a le plan de paix de 2015, les accords de Minsk que n’ont pas respecté les Ukrainiens ni les Russes». Pourtant le pacte signé entre l’Ukraine et la Russie prévoyait clairement l’intégrité territoriale du Donbass. Nicolas Dupont-Aignan dénonce l’influence américaine, omniprésente dans la gestion du conflit. «C’est le continent européen qui se suicide au profit des États-Unis et de la Chine» conclut notre invité qui appelle à un retrait immédiat des troupes russes.
Dans une interview symbolique jeudi 14 juillet, Emmanuel Macron a évoqué à plusieurs reprises le terme de compromis. Des paroles raisonnées à seulement quelques jours de la loi pouvoir d’achat qui sera votée à l’Assemblée nationale et sur laquelle le chef de la majorité présidentielle compte bien mettre tout le monde d’accord. «Il faut que ça aille au bout parce que sur la loi sur le pass sanitaire, on a réussi à faire en sorte que l’article 2 ne passe pas […] le compromis ce n’est pas de perdre mais c’est de travailler sur des arguments de chacun. On est pas dans le bon niveau d’argumentation» souligne Sandrine Rousseau, invitée des 4 vérités ce vendredi 15 juillet 2022. Tandis que le Covid gagne du terrain en France, le président de la République a mis en cause «l’alliance baroque» signée entre la gauche, le Rassemblement national et Les Républicains, tous fermement opposés contre les nouvelles dispositions de lutte contre la propagation du virus. «Ce n’est pas une alliance, ça s’appelle la démocratie» fustige la députée EELV. Pour éviter de paralyser le pays et de poursuivre les réformes, Emmanuel Macron s’est dit prêt à renoncer à la réforme des retraites telle qu’elle est formulée aujourd’hui. Si le chef d’État souhaite engager des négociations et repousser l’entrée en vigueur de cette loi, il ne semble pas vouloir revenir sur l’âge de départ à la retraite, toujours plafonné à 65 ans. Une concession sur laquelle ne transigera pas l’opposition. «Emmanuel Macron n’a pas changé d’un iota sa ligne initiale […] il en appelle aux compromis quand lui-même n’est pas prêt à la faire» assène la finaliste de la primaire écologiste. Aujourd’hui, elle s’active sur le texte du pouvoir d’achat «pour essayer d’obtenir des gains» car à ce stade «aucun des articles issus de la NUPES n’a été accepté». Écologie : un compromis possible entre Emmanuel Macron et EELV? Depuis le début de sa réélection, Emmanuel Macron mise beaucoup sur son combat en faveur de l’urgence climatique. Celui qui avait emprunté l’expression «transition écologique» à Jean-Luc Mélenchon la veille du scrutin, continue de marteler les Français avec un programme centré sur la «sobriété». Pour le président de la République, la guerre en Ukraine va de factoaccélérer la sobriété énergétique, alors que l’on s'approche vers une pénurie de gaz. «Il va falloir qu’on change nos modes de vie et nos modes de consommation, il va falloir diminuer la quantité d’énergie dont nous avons besoin. Après, quand il dit qu’il faut éteindre les lumières à 19h, ce n’est pas ça la sobriété» explique Sandrine Rousseau qui souhaite transformer le secteur industriel avec «un plan de rénovation de ces process énormes et structurant». Canicule, sécheresse… Les effets du dérèglement climatique sont là. Hier, notre invitée à retoqué Christophe Béchu, le nouveau ministre de la Transition Énergétique sur Tweeter : «On rentre dans un épisode de canicule extrêmement intense qui s’ajoute à des mois de sécheresse. On est dans une situation très grave sur le plan de l’environnement avec les feux qui démarrent de partout» alerte l’ancienne porte-parole EELV. Et de poursuivre «Il faut renforcer les moyens des pompiers dans les zones les plus tendues, lutter contre l’isolement des personnes âgées, un plan de protection pour les personnes sans-abris. En fait, un plan canicule comme un plan grand froid l’hiver». Le réchauffement climatique est le résultat en grande partie de l’activité humaine qui émettent du CO2. Un sujet majeur pour répondre à l’urgence environnemental de plus en plus pressante sur lequel Sandrine Rousseau connaît déjà des points de discordes avec la gauche sur la façon de réduire ces émissions. Emmanuel Macron défend de son côté le nucléaire, de même que les socialistes et les communistes. En revanche, La France Insoumise et les écologistes font de la résistance. «La moitié des centrales sont fermées, le nucléaire n’est pas une solution magique […] il faut arrêter le nucléaire et développer les énergies renouvelables avec un plan de sobriété et de changement de nos modes de consommation, nous n’avons pas le choix. Nous sommes à deux doigts d’un effondrement. Le GIEC nous dit que nous avons trois ans pour agir de manière radicale» alerte notre invitée. La justice a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire pour harcèlement et agression sexuelle visant Éric Coquerel, membre de la France Insoumise et président de la Commission des Finances. Une nouvelle affaire qui relance le débat sur l'exercice du pouvoir. Doit-on l’écarter à la tête de cette commission ? «Je pense qu’il ne peut pas présider la commission desFinances pendant l’enquête» défend Sandrine Rousseau qui invoque «une mise en retrait le temps de l’enquête» à l’instar des ministres mis sur le banc des accusés.
Canicule, sécheresse, incendie… Les intempéries de ces dernières semaines nous envoient des signaux très clairs quant à l’urgence climatique. Pourtant, c’est un autre sujet qui inquiète le gouvernement et les instances sanitaires. Tandis que l’épidémie de Covid gagne chaque jour du terrain, l’Assemblée nationale a adopté cette nuit un nouveau projet de loi sanitaire. Néanmoins, cette proposition de texte a été amputé de deux dispositions majeures : le pass sanitaire pour les moins de 18 ans auquel s’ajoute un contrôle aux frontières pour lutter contre la propagation du virus. «L’heure est grave» a déclaré Elisabeth Borne alors que le Rassemblement National, La France Insoumise et Les Républicains ont voté contre cette partie du texte. Aujourd’hui, la Première ministre en appelle au Sénat dont Bruno Retailleau fait partie, pour rectifier le tir et éveiller «l’esprit de responsabilité». «Si elle veut compter sur le Sénat, elle doit aussi recevoir les présidents de groupe du Sénat. Pour l’instant, elle les a ignorés» fustige Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat bien qu’il soit «favorable au contrôle aux frontières». Notre invité est prêt à revoir sa position sous certaines conditions «notamment sur la réintégration du personnel soignant». Le gouvernement se heurte à un premier blocage à l’Assemblée nationale sans majorité. «C’est la traduction d’un fait politique. Puisque nous ne voulons pas rentrer dans une coalition pour garder notre indépendance d’esprit, cela exige des compromis. Il faut que le gouvernement abandonne cette posture méprisante. Maintenant, c’est le retour du Parlement, il faut reconsidérer le Sénat» souligne le sénateur. LR : aider ou contrer le gouvernement? Un autre texte brûlant est sur le point d’être voté à l’Assemblée nationale. Il s’agit de la proposition de loi sur le pouvoir d’achat, première préoccupation des Français par temps de crise inflationniste. En l’état, Les Républicains vont-ils s’aligner du côté de la majorité présidentielle et donner une suite favorable à leurs propositions ? «On la votera à deux conditions. On veut renforcer toutes les mesures […] et exonérer les charges pour que ça ne pèse pas sur les entreprises. Deuxièmement, on veut la fin du quoi qu’il en coûte. On veut que le gouvernement commence enfin à faire des économies» explique notre invité qui propose de prolonger le texte avec la baisse de la CSG de 70 milliards d’euros et le litre de carburant à 1€50. Des propositions jugées incohérentes par Bruno Le Maire. Les Républicains sous la coupe de leur président au Sénat souhaitent «coécrire la loi», bien plus qu'ils ne l'avaient fait lors du premier quinquennat. Emmanuel Macron se retrouve une fois encore sous le feu des critiques après de récentes révélations selon lesquelles le Président de la République aurait favorisé l’arrivée de l’opérateur de VTC Uber lorsqu’il était encore ministre des Finances. Tandis que l’opposition dénonce un scandale d’État, Bruno Retailleau dénonce le «mélange des genres». «On a appris par le lobbyiste qui a travaillé pour cette entreprise, qu’il avait aussi travaillé lorsqu’il avait quitté Uber à la levée des fonds pour la campagne d’Emmanuel Macron. C’est un mélange des genres, exactement le même que nous avons pointé du doigt au Sénat dans une commission d’enquête sur les cabinets de conseil. On a des centaines de millions d’euros dépensés par l’État alors qu’on a beaucoup de fonctionnaires qui se trouvaient au cœur de la campagne d’Emmanuel Macron» alerte notre invité. LR : quel avenir? L’avenir des Républicains va se jouer dans quelques semaines. Alors que Christian Jacob s’apprête à céder son poste de président du parti, un congrès LR va présenter les candidats en lice pour reprendre les rênes du groupe. Un rassemblement qui pose déjà problème puisque certains soutiennent des membres qui ne sont pas officiellement candidats sur la ligne de départ à l’instar de Laurent Wauquiez. «Je pense que la France a besoin de la droite. On ne peut pas se résoudre demain à laisser le monopole de l’opposition à Marine Le Pen ou à Jean-Luc Mélenchon» déclare notre invité qui souhaite redonner un second souffle à ce parti fragilisé. Que peut-on attendre de cette «nouvelle» droite ? «C’est une école qui instruit, du travail qui paye et pas de l’assistanat, des frontières qui sont gardées et pas de l’immigration massive telle que la pratique Monsieur Macron» poursuit Bruno Retailleau qui souhaite «renvoyer les délinquants étrangers» pour défendre «une droite qui parle clair et qui pense droit».
146 députés ont voté contre la motion de censure lundi 11 juillet 2022 à l’Assemblée nationale. Un chiffre très loin de la majorité de 289 voix. «On a assisté, encore, à un discours pantalonnade de La France Insoumise» déclare Franck Riester, invité de Caroline Roux dans les 4 vérités. Le ministre des Relations avec le Parlement poursuit en confirmant que le gouvernement du président «veut travailler dans la lignée de ce que nous ont dit les Français, c’est-à-dire, on veut Emmanuel Macron et on souhaite que vous travailliez avec vos oppositions pour bâtir des compromis». Selon le député, c’est possible «en étant ouvert». «Notre stratégie n’est pas de faire des ouvertures aux uns et autres, mais de mener une politique qui est la meilleure pour nos compatriotes en écoutant nos oppositions, qu’elles soient de droite ou de gauche. (…) Nous sommes dans le dépassement et dans le rassemblement des forces politiques» soutient-il. Alors que le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a proposé une adaptation du prix de l’électricité aux revenus des ménages qui la consomme, Franck Riester affirme qu’il «ne s’agit pas de différencier la facture pour ceux qui ont les moyens ou pas. Le prix de l’électricité est le même pour tous. Mais plutôt de voir comment on peut mieux accompagner ceux qui en ont plus besoin et qui ont plus de difficultés financières». Uber files : Emmanuel Macron au cœur de la polémique Une dizaine de milliers de documents ont fuité dans la presse exposant des méthodes de lobbying de l’entreprise américaine. L’opposition dénonce un «scandale d’État». À cette époque, le ministre de l’Économie n’était autre qu’Emmanuel Macron. Ils auraient servi les intérêts de cette société privée plutôt que l’intérêt général. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement montre tout son soutien au président de la République. «Un ministre de l’Économie est en contact avec des acteurs économiques d’un secteur. Bien sûr, quand il y a des nouveaux entrant liés à la révolution numérique, il faut en prendre acte et veiller à ce qu’ils aient une place et cette dernière soit régulée et encadrée par la législation (…) J’ai été ministre du Commerce extérieur, j’ai fait la même chose», raconte Franck Riester avant de conclure que ce«ce qui le choque, c’est de toujours, de la part du Rassemblement national et de la Nupes, d’instrumentaliser un certain nombre d’éléments tout à fait banaux pour essayer contre nous pour salir et créer le soupçon».
La Nupes dépose une motion de censure ce lundi 11 juillet. Ils dénoncent depuis les législatives une sorte de «déni démocratique», un président «mal élu» comme le laisse entendre Jean-Luc Mélenchon et une «Première ministre sans majorité». Selon le président du Conseil Constitutionnel Laurent Fabius, la véritable question est : «est-ce que le président de la République va pouvoir faire approuver son programme ? Est-ce que l’opposition va pouvoir faire valoir ses arguments ?C’est de la politique et pas de l’institutionnel.» Cependant, l’ancien président de l’Assemblée nationale est d’accord pour parler du fait qu’il y a «malaise démocratique en France». «On le voit au moment de l’abstention. On l’a vu au moment des gilets jaunes». Or, selon lui, ce malaise ne serait pas lié «aux institutions». Les causes pourraient être plus générales, comme par exemple, la prise de décision de façon internationale. Les différents partis politiques sont d’accord sur le fait que des compromis vont devoir être passés afin que le pays ne soit pas ingérable. La réelle difficulté se trouve ailleurs. «Il faut avoir la culture du compromis», déclare Laurent Fabius, «or, traditionnellement, ce n’est pas la caractéristique majeure en France». États-Unis : les décisions de la Cour Suprême qui bouscule l’environnement Après s’être attaquée au droit à l’avortement, la Cour Suprême aux États-Unis s’en est pris au réchauffement climatique en autorisant les États à revenir aux centrales à charbon. «D’habitude, les cours constitutionnelles ne commentent pas les décisions des autres cours. Mais là, c’est grave et je vais faire une exception. Les décisions prises par la Cour Suprême américaine ont, non seulement des incidences sur les américains, mais sur le monde entier. Lorsqu’elle décide que, désormais, l’Agence nationale d'environnement ne peut plus donner des directives aux États, cela a des incidences sur le monde entier. Les États-Unis sont le deuxième pays émetteur de CO2 au monde.», conteste le président du Conseil Constitutionnel. En 2014, Laurent Fabius a présidé la COP 21. Face aux décisions du gouvernement pour aider les Français face à la flambée des prix des énergies carbonées, cela peut paraître un contre-sens. «Beaucoup de pays qui ont signé les Accords de Paris ne respectent pas leurs engagements. (…) Sur l’affaire du gaz russe. Il y a une bonne et une mauvaise conséquence. À partir du moment où on voit qu’on est dépend du gaz et du pétrole, il faut en faire moins. L’autre conséquence est de dire qu’il faut relancer le charbon. J’espère qu’on prendra la bonne trajectoire», confesse l’invité des 4 vérités.
Richard Ramos, député MoDem est particulièrement investi pour la défense des consommateurs. Il s’est engagé dans une lutte contre la malbouffe. Face à la hausse des prix, il demande une commission d’enquête parlementaire sur l’inflation. « Vous avez des prix qui ont flambé, est ce que ça a avoir avec l’Ukraine ? […] pourquoi ça augmente ?» s’interroge notre invité qui avait déjà demandé avant la crise une commission d’enquête sur le juste prix. Bruno Le Maire a annoncé qu’une mission confiée à l’inspection générale des Finances allait se pencher sur cette hausse des prix. Que se cache derrière cette hausse des prix parfois injustifiée ? «Il y a des grosses compagnies maritimes qui bloquent les produits pour créer le manque et faire flamber les prix» explique Richard Ramos qui dénonce fermement la stratégie des hypermarchés qui «étranglent les petites PME et les paysans dans les boxes de négociations en leur mettant des pénalités logistiques qui n’existent pas». La hausse des prix a-t-elle des conséquences sur la qualité des produits ? «Aujourd’hui, l’industrielqui est étranglé par le prix bas change sa recette. On remet du sucre, du gras et du sel» alerte le député de la 6e circonscription du Loiret sur cette guerre des prix qui fragilise dangereusement la qualité des produits et nuit à la santé publique. L’ancien vice-président de la communauté des communes des Loges s’engage contre la discrimination alimentaire : «On est en train de refabriquer deux types d’alimentation : une pour les riches qui auraient les moyens de se le payer, et les pauvres vont se tourner vers les produits hard discount qui n’ont pas les mêmes valeurs nutritionnels», en témoigne la courbe d’obésité qui subit ces fluctuations tarifaires au détriment des foyers les plus précaires. Inflation : mieux cibler le chèque alimentaire D’ici quelques semaines, la proposition de loi sur le pouvoir d’achat va être soumise à l’Assemblée nationale. Ce texte prévoit entre autres un chèque alimentaire de 100€ distribué aux neufs millions de foyers les plus modestes. Richard Ramos a signé une tribune dans laquelle il demande à ce que ce dispositif soit ciblé sur les produits particulièrement sains. «Je veux qu’on puisse acheter des produits sains non ultra transformés» explique notre invité. Et de poursuivre : «Autre avantage pour nos paysans français, c’est les seuls produits qui n’ont pas obligation de dire l’origine des produits qui les composent. Ça veut dire qu’on reflèche le bien manger pour les plus humbles et les produits français, c’est mon combat pour le consommateur». Pour accélérer la lutte contre la malbouffe, le député s’est également engagé dans une chasse aux nitrites, des additifs permettant de conserver la charcuterie et de la rendre plus appétantes aux yeux des consommateurs. L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire doit rendre un rapport sur la toxicité de ces additifs : «Je demande l’interdiction de ces nitrites […] ce rapport va reconnaître pour la première fois que le nitrite tue et quand on mange dans la charcuterie il y a risque de cancer colorectal» assène notre invité qui estime 4000 à 5000 victimes de ces conservateurs en France.
Le gouvernement a fait adopter jeudi 7 juillet 2022 en Conseil des ministres son projet de loi sur le pouvoir d’achat pour lutter contre l’inflation. Cela représente une enveloppe budgétaire de 20 milliards d’euros. Le Parti socialiste sera-t-il favorable à cette nouvelle mesure ? « On aurait pu avoir un texte de gain de droit d’achat […] qui permettrait même de préserver le pouvoir d’achat et là on a devant nous un texte qui permet de limiter la perte du pouvoir d’achat» souligne Olivier Faure, invité des 4 vérités vendredi 8 juillet 2002. Le premier secrétaire du PS s’interroge sur la nature du projet de loi. Est-ceun texte de protection pour préserver le pouvoir d’achat où est-ce une mesure de secours pour soutenir les foyers les plus précaires ? «C’est un texte de moindre perte ce qui est déjà mieux que rien mais qui n’est pas suffisant» constate l’élu de gauche qui ouvre la porte des négociations si le gouvernement souhaite obtenir la voix du PS. Revalorisation des retraites et des prestations sociales à hauteur de 4% dès cet été, chèque alimentaire… Toutes ces propositions visent à limiter l’inflation galopante. Sont-elles suffisamment convaincantes aux yeux de l’opposition ? Alors que l’inflation est évaluée aujourd’hui à 5,5% et risque d’augmenter ces prochaines semaines, ce deuxième volet du texte visant les retraites est insuffisant : «On ne protège pas le pouvoir d’achat quand on accepte qu’il diminue chaque semaine» explique Olivier Faure qui pourrait voter contre si cette proposition n’est pas révisée à la hausse. L’ancien président de la Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale interpelle le gouvernement sur mesure majeure que le PS défend depuis la campagne présidentielle à savoir l’augmentation des salaires et du SMIC plafonné à 1500€ de façon à ce que «les Français puissent vivre de leur travail». Une indemnité ‘carburant’ va bientôt remplacer la ristourne de 18 centimes à la pompe. Selon Bruno Le Maire, cette mesure cible davantage les gros conducteurs contraints de sillonner les routes pour des raisons professionnelles. «Encore une fois, 100 ou 200 euros par an, est-ce que ça va compenser l’augmentation du prix de l’essence à la pompe ? La réalité c’est que non» déplore l’ex porte-parole du PS qui affirme que toutes les mesures soumises par le gouvernement répondent en urgence mais pas à l’urgence. Parmi les mesures sur lesquelles peuvent se rejoindre le PS et la majorité présidentielle : la déconjugalisarion de l’allocation adulte handicapé. «C'est une demande que nous formulons depuis plusieurs années et qui, jusqu’ici, a toujours été repoussée par la majorité et par le gouvernement» explique Olivier Faure après des années de négociations pour faire passer cette mesure à l'initiative du PS. NUPES : motion de censure Aux côtés de ses partenaires de la NUPES, le Parti Ssocialiste a déposé une motion de censure qui sera discutée lundi 11 juillet 2022 à l’Assemblée nationale. Tous les députés socialistes sont-ils unanimes face à cette décision ? «Tout le monde va la voter parce que nous sommes tous convaincus d’une chose c’est d’abord que nous sommes toutes et tous dans une opposition à un gouvernement qui n’a pas fait la démonstration de sa volonté de compromis» explique Olivier Faure qui aurait voulu être davantage concerté dans le débat. Véritable cheval de bataille de la gauche rassemblée derrière la NUPES, la réforme de retraite à laquelle elle s’oppose fermement. Le PS défend une tout autre approche pour renflouer les caisses de l’État, «sans prendre dans la poche des retraités ou en prélevant cet argent sur les chômeurs et les précaires mais en taxant les grandes fortunes et les grandes entreprises». Sophie de Ravinel a affirmé dans les colonnes du Figaro que le Parti socialiste allait créer à son tour et en son nom sain sa propre Commission spécialisée sur les violences sexuelles et sexistes. En réalité, ce dispositif a été mis en place durantles municipales pour sanctionner des candidats en tête de liste, sur la base de témoignages. Aujourd’hui, cette commission se formalise davantage au moment même où le gouvernement Borne est assailli par la polémique après l’affaire Abad. «Il s’agit de prendre nos précautions. Dans l’attente d’un jugement, le mieux c’est de faire en sorte que cette personne-là puisse se défendre et quand elle sera lavée de tout soupçon revenir mais on ne peut pas prendre la responsabilité de ne plus écouter les femmes comme ça a été le cas pendant des millénaires» poursuit notre invité.
Mercredi 6 juillet 2022, Elisabeth Borne a prononcé son discours de politique générale. Sur la feuille de route de la Première ministre, la renationalisation d’EDF pour tenter de bloquer les prix face à la flambée de l’électricité sur les factures mais également de poser les premières bases de la souveraineté énergétique dans un contexte de guerre. « C’est une bonne opération pour le pays. On a une ambition, c’est de permettre à notre pays d’être plus indépendant pour nous déplacer, pour nous chauffer, pour travailler… Cela passe par une indépendance énergétique » explique Gabriel Attal. La guerre en Ukraine met en péril nos réserves puisque la France dépend en partie de l’exportation russe, mise sous cloche depuis quelques mois comme moyen de pression pour faire cesser le feu. Elisabeth Borne a annoncé ce mercredi, vouloir détenir 100% du capital d’EDF pour permettre de « réinvestir massivement dans le nucléaire pour être plus indépendant en matière d’électricité et d’énergie ». Avec un déficit public qui augmente un peu plus chaque jour et 46 milliards de dettes, ce projet est-il réaliste et à la hauteur du budget de l’État ? Le ministre délégué chargé des Comptes Publics ne compte pas regarder à la dépense pour répondre aux besoins des Français en « réinvestissant dans le parc nucléaire […] de manière décarbonée. C’est la rencontre de deux objectifs que nous avons : être plus indépendant et produire une énergie pour préserver la planète et l’environnement ». Basse culture dès la 6e, déconjugalisation de l’aide adulte handicapée, accompagnement des mesures du pouvoir d’achat, baisse des impôts de production, suppression de la redevance… Voici dans les grandes lignes la feuille de route d’Élisabeth Borne. Entre les baisses de recette et les nouvelles dépenses, comment se positionne le ministère de l’Économie ? « On a annoncé dans le cadre de la campagne présidentielle, notre trajectoire financière. On ambitionne d’avancer sur un certain nombre de grands progrès pour les Français mais nous avons aussi comme ambition et comme responsabilité de réduire le déficit et de rembourser notre dette » souligne l’ex porte-parole du gouvernement qui précise que sous l’ancien quinquennat, Emmanuel Macron a « ramené le déficit sous les 3% en 2018 ». Depuis, la politique du quoi qu’il en coûte et la crise Covid ont assombri le tableau sur le volet économique. Gabriel Attal prévoit une réduction du déficit à hauteur de 5% cette année et 3% en 2027 en « améliorant les recettes de l’État, en baissant le chômage […] et en maîtrisant les dépenses ». Une prévision loin du discours de vérité qu’a tenu Elisabeth Borne à l’Assemblée. Parmi les propositions qui font grincer des dents l’opposition, la Première ministre a réaffirmé sa volonté de présenter la réforme des retraites. En effet, le gouvernement souhaite retarder l’âge de départ à la retraite, une mesure qui est loin de faire l’unanimité et qui a été vivement critiquée durant toute la campagne présidentielle. Si Elisabeth Borne est restée très vague sur la réforme retraite pour ne pas s’attirer les foudres de l’opposition, le report du départ est-il toujours prévu à 65 ans ? « On va avoir une concertation avec les partenaires sociaux et avec les différents groupes parlementaires. On a une base de travail qui est ce que le Président de la République a annoncé dans sa campagne présidentielle et maintenant nous allons travailler avec les organisations syndicales et les parlementaires » explique Gabriel Attal qui n’exclut toujours pas un départ à la retraite repoussé à 65 ans « pour que nous travaillons tous un peu plus longtemps ». Pouvoir d’achat : premier bras de fer à l’Assemblée Le texte sur le pouvoir d’achat arrive aujourd’hui en Conseil des ministres et sera présenté par notre invité et Bruno Le Maire en commission des Finances. Comment arracher des compromis ? « J’ai entendu tous les groupes parlementaires dire pendant la campagne et les élections législatives qu’ils souhaitent agir pour le pouvoir d’achat des Français. On un un texte majeur avec des progrès majeurs pour le pouvoir d’achat dans un contexte d’inflation. Je n’imagine pas que les parlementaires veuillent bloquer l’augmentation des pensions de nos retraites de 4% dès cet été, qu’ils veulent bloquer l’augmentation des travailleurs indépendants » déclare Gabriel Attal qui dit vouloir examiner les amendements de chaque groupe d’opposition pour potentiellement enrichir la loi pouvoir d’achat. « On est très ouvert » affirme l’ancien député qui appelle les parlementaires à leur soumettre des propositions.
Elisabeth Borne va présenter mardi 6 juillet 2022 sa feuille de route et prononcer son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale. Peut-elle réussir à convaincre les partis d’opposition ? «On lui laisse une petite chance de renoncer à ce qu’elle a l’intention de faire, ce qui va se passer aujourd’hui est un événement majeur. C’est un séisme politique […] il y un gouvernement totalement étriqué et même illégitime dès lors que Madame Borne ne se soumet pas au vote des parlementaires» fustige Adrien Quatennens, élu LFI qui dénonce l’effet «gouverné du Prince». Pour le coordinateur de La France Insoumise, les résultats des législatives confirment que les Français ne croient pas au projet d’Emmanuel Macron qui doit sa réélection à l’Élysée à une mobilisation contre la nomination de l’extrême-droite. «Le vrai résultat des courses c’est celui du 19 juin des Français qui ont dit non à la politique de maltraitance sociale et d’irresponsabilité écologique de Monsieur Macron» assène le député NUPES au moment même où Jean-Luc Mélenchon a demandé une enquête parlementaire sur l’organisation du scrutin présidentiel. «Il y a un affaiblissement démocratique de notre pays de la même manière que Gérald Darmanin a voulu tripatouiller les résultats en nous refusant l’étiquette Nouvelle Union Populaire pour espérer que Monsieur Macron aurait gagné au soir du premier tour» poursuit notre invité. Assemblée nationale : la NUPES contre la culture du compromis? Les plus de millions d’électeurs qui ont porté leur voix sur la NUPES ont voté pour des mesures d’accompagnement social. Depuis un bras de fer s’est engagé entre la majorité présidentielle et l’opposition de gauche contre la politique du compromis. Comment parvenir à réformer le pays avec une Assemblée fragmentée prête à voter contre des mesures phares ? Parmi les premières propositions, la loi sur le pouvoir d’achat fait déjà débat. «S’agissant de la hausse des prix, qui va payer cette inflation ?» questionne Adrien Quatennens qui souhaite s’attaquer aux multinationales et à une petite minorité qui participe à la grande course au profit. Comment matérialiser cette halte au feu économique ? «En bloquant les prix […] la loi pouvoir d’achat qui va nous être proposée ça n’est pas un projet de loi pour le pouvoir d’achat mais c’est un projet de loi qui vise à vous faire accepter la baisse du pouvoir d’achat». Et de poursuivre «On ne peut avoir des pleins d’essence à plus de 100 euros pendant qu’au premier trimestre 2022 Total fait cinq milliards de bénéfices, le bénéfice record de toute l’histoire industrielle de ce pays et un PDG qui s’est augmenté de 52%» souligne le député LFI qui s’engage dans une traque aux géants capitalistes. Sur la question du pouvoir d’achat, la nouvelle union des gauches a fomenté une grande position de loi face à l'urgence sociale avec «l’augmentation du SMIC à 1500 euros, le fait qu'aucune pension de retraite ne puisse être inférieure au SMIC pour une carrière complète». En ce jour de discours de politique générale, pas de vote de confiance mais une motion de censure pour «situer les parlementaires». «Il faut que chacun soit devant ses responsabilités» affirme Adrien Quatennens qui souhaite déposer un texte sur la question démocratique pour contrecarrer le «coup de forceinédit » que s’apprête à faire le gouvernement. Une initiative taxée de «puérile» par Les Républicains. Jean-Luc Mélenchon n’a pas écarté l’hypothèse d’un blocage institutionnel pour obtenir une dissolution. «La crise politique se réglera tôt ou tard par les urnes. Nous devons nous mobiliser» soutient notre invité qui proposera à la rentrée une grande marche contre la vie chère. «Ne croyez pas que la hausse des prix soit le fait de la guerre en Ukraine […] ce qui joue le plus c’est la spéculation» fustige le coordinateur du groupe LFI. Dans le pack pouvoir d’achat, la souveraineté énergétique est au premier plan. Elle donnerait au gouvernement le pouvoir de réquisitionner des centrales à gaz lorsque le pays sera en situation de pénurie. Est-ce une proposition sur laquelle la majorité présidentielle pourrait retrouver la NUPES ? «Je ne suis pas favorable à la réouverture de la centrale à charbon. Depuis qu’on a ouvert à la concurrence, les prix ont explosé […] c’est un vrai mensonge» conclut Adrien Quatennens.
Il y a un mois, Marlène Schiappa était évincée du gouvernement. L’ancienne ministre déléguée chargée de la citoyenneté n’a pas été reconduite dans le gouvernement Borne. Alors que la stratégie de remaniement est en marche avant le discours de politique générale qui sera prononcé demain, Marlène Schiappa fait son come-back dans les rangs du gouvernement Macron. «J’étais en train de travailler pour créer une entreprise sur le champ de l’égalité femme/homme» explique notre invitée qui a finalement été rappelée par le Président de la République pour occuper les bancs du ministère. «On est dans un contexte historique de féminisation du pouvoir politique […] être dans le gouvernement de la première femme Première ministre depuis Edith Cresson, avec une femme président de l’Assemblée nationale, une femme présidente du groupe majoritaire, je suis très heureuse de rejoindre cette équipe» explique la nouvelle secrétaire d’État chargée del’économie sociale etsolidaire etdelavie associative. Aujourd’hui, la conseillère régionale d’Ile-de-France se retrouve propulsée à la tête de deux ministères différents pour dédiaboliser le secteur financier : « On a besoin d’avoir un engagement des entreprises, le profit n’est pas le seul but. Il doit y avoir un engagement social, écologique, pour la parité». Politique de remaniement : des revenants au gouvernement Le remaniement ne penche-t-il pas vers un gouvernement Castex bis ? «C’est un mélange avec des personnes expérimentées, proche du Président de la République mais aussi qui représentent l’ensemble de la majorité et des forces de la société civile» défend l’ancienne ministre délégué chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances. Tandis que la politique de remaniement se dessine, comment répondre au message politique qu’on envoyé les Français par le biais des urnes aux législatives ? Si Emmanuel Macron a ouvert la porte des négociations pour tenter une politique du compromis, certains groupes d’opposition ont rejeté la main tendue du Président de la République. «Je pense qu’il y a des élus d’opposition très responsables qui ne souhaitent pas bloquer le pays. Ils souhaitent faire entendre leur voix et le ligne politique, c’est normal […] ce sera à nous les membres du gouvernement d’aller trouver des majorités de projet» affirme Marlène Schiappa qui reste très positive sur le volet associative sur lequel l’ensemble de l’échiquier politique peut «se retrouver». Parmi les revenants du gouvernement, toutes ces (re) nominations ne sont pas vues d’un bon œil, notamment celle de Caroline Cayeux et de Christophe Béchu qui avaient signé une tribune contre le mariage pour tous. Sandrine Rousseau a vivement réagi à la ré investiture de ces anciennes figures politiques. Elle a déclaré : «l’homophobie se renforce au gouvernement», au moment même où les États-Unis sont frappés par une politique régressive qui revient sur des droits fondamentaux. «Je pense que les gens peuvent évoluer» soutient notre invitée. Une autre décision a fait trembler le gouvernement. Elisabeth Borne a décidé d’exclure Damien Abad de ses rangs après des semaines de polémique. Accusé d’agressions sexuelles et visé par une enquête pour «tentative de viol», le Ministre des Solidarités a été remplacé par un duo inédit composé Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française, et de Geneviève Darrieussecq, membre du MoDem. Marlène Schiappa qui s’est battue contre les violences conjugales à l’origine du Grenelle, un nouvel outil pour lutter contre les féminicides, s’aligne sur la décision de la Première ministre. «Je trouvais qu’il était extrêmement difficile que Damien Abad reste au gouvernement […]» explique Marlène Schiappa qui ne souhaite pas se prononcer sur l’affaire. Demain, Elisabeth Borne prononcera son discours de politique générale, un événement particulièrement attendu à l’Assemblée. Pour ce faire, pas de vote de confiance mais une motion de censure, ce à quoi Mathilde Panot, président du groupe LFI à l’Assemblée, a réagi : «Nous vous ferons venir de force devant le Parlement». «Je suis persuadée que la Première ministre et tous mes collègues du gouvernement répondront à toutes les questions qui seront posées par les parlementaires quel que soit leur bord politique» conclut Marlène Schiappa qui ouvre d’ores et déjà la porte des négociations avec tous les groupes d’opposition.
Le remaniement à l’Élysée est imminent avec le discours de politique générale d’Élisabeth Borne prévu mercredi. Un nouveau gouvernement sous la coupe de la Première ministre est sur le feu tandis que l’opposition attend une clarification de la ligne politique. Conflit diplomatique, crise économique… Emmanuel Macron va-t-il redessiner sa stratégie pour rassembler l’Assemblée nationale morcelée en plusieurs entités politiques ? S’il y a bien un camp qui fait de l’œil au président de la République pour obtenir la majorité, c’est bel et bien les députés Républicains. Invité sur le plateau des 4 vérités, Olivier Marleix écarte toute alliance stratégique entre LR et Renaissance aux vus des «résultats calamiteux» de cette coalition dans certains départements. «Je pense au département de l’Eure avec Bruno Le Maire. C’est le Rassemblement national qui a pris la place. Ce n’est pas un grand service à rendre au pays que cet effacement, organiser cette démolition voulue par le chef de l’État. Je préférerais qu’il mette son énergie ailleurs» fustige le président des Républicains à l’Assemblée nationale qui constate que cela a «fragilisé» le parti. Alors que notre invité attend de pied ferme le discours de politique générale qu’il espère «clarifier» la stratégie de la majorité présidentielle, il comprend également qu’Élisabeth Borne ne demande pas la confiance. «Elle ne peut pas la demander […]on sait d’ores et déjà que le gouvernement ne dispose pas de la confiance de l’Assemblée nationale donc ce serait aller vers une chute du gouvernement» explique le député. Pouvoir d’achat : que va faire la droite? Parmi les premières réformes qui pressent l’Assemblée, la mesure concernant le pouvoir d’achat fait déjà débat. En effet, Olivier Marleix a écrit expressément à la Première ministre pour que certaines mesures LR soient prises en compte, à commencer par la baisse des taxes sur le carburantqui permettrait de garantir le prix à 1€50 le litre. «C’est la mesure phare pour nous. C’est la fiscalité la plus injuste aujourd’hui pour tous nos compatriotes qui travaillent.» affirme l’ancien maire d’Anet. Et de poursuivre «C’est anormal que l’État s’enrichisse sur le dos desFrançais». Bruno Le Maire a immédiatement réagi et a taxé cette proposition d’irresponsable après l'avoirévaluée à 50 milliards d’euros. «C’est une plaisanterie quand on voit les choix qui ont été faits depuis 10 ans. Nous étions totalement indépendants et souverains grâce au nucléaire, on n'a pas renouvelé notre parc, résultat ? On est obligé de rouvrir des centrales à charbon» déplore le président LR à l’Assemblée nationale en réaction à la politique macroniste qui nous a rendu «dépendant au gaz russe». Si un effort collectif doit être fait en matière de consommation d’énergie, l’État doit accompagner avec les finances publiques cette hausse des prix, affirme notre invité. Si la majorité présidentielle ne retient pas les propositions soumises par Les Républicains pour enrichir la réforme, les députés de droite vont-ils faire barrage et voter contre ? «Oui, nous avons des exigences sur la table […] on demande des mesures d’économie sur la fraude sociale, contre la fraude fiscale. On proposera des choses très concrètes » mitraille notre invité au micro de Caroline Roux. Néanmoins, il ne ferme pas la porte des négociations dans une logique de politique du compromis : «Je souhaite voir un certain nombre des mesures que nous proposons dans le texte. C’est la condition sine qua non pour que nous le votions». La NUPES souhaite ouvrir une commission d’enquête parlementaire sur les raisons de l’inflation. La nouvelle union des gauches veut entre autres évaluer les mécanismes spéculatifs sur lesquelles joueraient certaines firmes pour augmenter leur prix. Bonne initiative ou mauvaise idée ? «Je ne sais pas si c’est une priorité mais tout le monde concourt à l’inflation à commencer par l’État puisque la TVA renchérit tous ses produits» tacle fermement Olivier Marleix qui accuse le gouvernement de faire du profit «sur le dos des Français».
Après avoir obtenu une majorité(très)relative aux dernières élections législatives, Emmanuel Macron s’est dit prêt à travailleravec « toutes les forces politiques de l’Assemblée ».Parmi les 577 députés quicomposentl’hémicycle, 301 sont des nouveaux entrants.Parmi eux ? TemataileGayic, député de Polynésie indépendantiste.Le benjamin de l’Assemblée, âgé de 21 ans, était notamment soutenu par l’alliance de gaucheNupes.Quelques jours après son arrivée au Palais Bourbon, il a notamment été pointé du doigt, comme les deux autres députéspolynésiens, parMarine Le Pen, pour sa tenue vestimentaire.«Nous, on n’est pas La France insoumise, on ne vient pas en tongs et en chemisette à fleurs! »,aadressé lundi 27 juin, la présidente du Rassemblement national à ses 89 députés.«Il faut respecter les cultures de chacun.C’est un non-débat.C’est un costume culturel qui répond aux coutumes des cultures océaniennes, elles doivent être respectées par la république», a-t-il réagi, se félicitant que «beaucoup de jeunes se soient engagés». Emmanuel Macron : et la Polynésie française ? Parmi les sujets brûlants :gérer les conséquences sanitaires et environnementales des anciens essais nucléaires.PourTematai le Gayic, Emmanuel Macron, qui s’est rendu en Polynésie en juillet2021, «n’a pas faitgrand-chosepour la Polynésie et pour la France».Il souhaite que la République «sortedece cadre colonialle plus rapidement possible » afin d’instaurer des discussions d’égal à égalet de respect mutuel».Pour cela, il demande un référendum sur l’indépendance de la Polynésie française.Tout comme les deux autres députés polynésiens indépendantistes, il souhaite, à travers sa fonction de député, «préparer ce processus de décolonisation».«Nous respectons la République.Nous utilisons les moyens démocratiques pour récupérer notre pleine souveraineté.On demande les pleinspouvoirs»,assure-t-il. Peu de temps après l’élection de YaëlBraun-Pivetà la présidence del’Assemblée nationale, un nouveau ministre des Outre-mer devrait êtrenomméprochainement. «Le ministère ne doit pas uniquement être un remerciement, ni une rampe de lancement pour un autre poste.J’attends que le prochain ministre considère les Outre-mer».
De retour à Paris après sa tournée européenne, Emmanuel Macron va désormais s’attaquer à la constitution du nouveau gouvernement avec Élisabeth Borne. Face à une Assemblée multipartite, la politique du compromis ne fait que commencer. Le président de la République et sa Première ministre devront faire le point sur les accords éventuels décrochés avec certains partis et surtout amorcer la question du remaniement. Trois ministres doivent céder leur place faute de voix aux législatives et une pour avoir été nommée à la présidence de l’Assemblée. Peut-il y avoir un écologiste dans ce nouveau gouvernement ? «L’enjeu c’est quel gouvernement ? On se sait pas très bien […] ce gouvernement ne répond pas aux urgences, atteint et tergiverse» assène Julien Bayou, coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée. Sur les bancs de l’opposition, tous attendent la politique générale d’Élisabeth Borne qui n’a émis pour le moment aucun indice. Parmi les ministres sortants qui composaient le gouvernement Borne, la ministre de la Transition Écologique, Amélie de Montchalin, «ne va pas être regrettée puisqu’elle n’a rien fait», fustige notre invité. Le Haut Conseil pour le climat a récemment dénoncé l’inaction de la politique française face au réchauffement climatique de plus en plus pressant : «La France a même été condamnée pour inaction climatique . Face à un tel manque d’ambition, nous n’attendons rien de ce gouvernement». Pour pallier cette fragilité de la politique environnementale, Julien Bayou compte bien faire entendre les quelques sièges d’EELV à l’Assemblée nationale : «Nous allons poser des propositions ambitieuses et nous verrons comment le gouvernement va se positionner». Alors que Damien Abad fait l’objet d’une enquête pour tentative de viol, rien ne dit que le ministre des Solidarités ne fera pas partie de ce gouvernement. Depuis le début de l’affaire, Emmanuel Macron invoque la présomption d’innocence pour justifier la nomination de son ministre, pourtant accusé d’un crime pénal. Cette nouvelle enquête va-t-elle précipiter le départ de Damien Abad et servir d’exemple ? «Il y a la présomption d’innocence pour tout le mondeet puis il y a le devoir d’exemplarité des ministres. Je fais vraiment le distinguo» explique le député avant de retoquer le gouvernement sur le garde des sceaux «mis en examen». «Le plus simple c’est qu’il se mette en retrait, qu’il démissionne, que la justice puisse faire son travail et qu’ensuite on avise sur sa situation» affirme notre invité. Élisabeth Borne : pourquoi un vote de confiance? Mercredi prochain, Élisabeth Borne prononcera son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. Pratiquement tous les membres de l’opposition appellent la Première ministre à engager un vote de confiance. Pourtant rien ne l’y oblige. Élisabeth Borne va-t-elle se soustraire à la coutume ? «Il y a besoin d’un cadre et d’un discours de politique générale» pour clarifier la stratégie et les mesures prioritaires, à commencer par la retraite à 65 ans, l’augmentation des salaires et la rénovation thermique, sujets sur lesquels l’opposition dont EELV comptent bien s’emparer. Hier, le député LFI Éric Coquerel, a été élu à la tête de la Commission des Finances, un titre que convoitait de très près le Rassemblement national. Aujourd’hui, le parti d’extrême droite crie au scandale estimant que ce poste leur revenait de droit en tant que «premier parti» d’opposition à l’Assemblée. «Le Rassemblement national crie au scandale parce qu’on va peut-être lutter contre l’évasion fiscale» rétorque Julien Bayou. À gauche, cette commission des Finances va être un moyen de contrôler l’exemplarité fiscale des multinationales : «Elle va permettre de démonter ces montages qui ont vocation à tromper l’impôt. C’est le cas d’Euro Disney, de Starbucks […] trop d’entreprises ne payent pas leur juste part quand les artisans, les PME tirent la langue». La loi sur le pouvoir d’achat fait partie despremiers dossiers soumis à l’Assemblée. Elle prévoit l’augmentation de 4% des prestations sociales indexées sur l’inflation, une revalorisation des APL et une aide alimentaire de 100€ pour les neufs millions de foyers les plus précaires. Les écologistes sont-ils favorables à ce texte ? «C’est trop peu, trop tard […] nous soutiendrons tout ce qui va dans le bon sens mais ce gouvernement n’a rien anticipé» conclut Julien Bayou qui souhaite aller «beaucoup plus loin» avec une proposition «d’augmentation du SMIC à 1500 euros net, le dégel du poids d’indice pour rattraper l’inflation et l’autonomie de la jeunesse».
À l’annonce de la composition du gouvernement Borne, il y a quelques mois, un ministre n’a pas manqué de susciter les réactions. Accusé d’agressions sexuelles, Damien Abad est sous le feu des critiques et sa place au gouvernement, largement remise en cause. Hier, le parquet a ouvert une enquête pour tentative de viol contre le ministre des Solidarités. Si jusqu’ici Emmanuel Macron invoquait la présomption d’innocence tandis que l’opposition appelait à l’exclusion du ministre incriminé, l’ouverture d’une enquête va-t-elle précipiter le départ de Damien Abad ? « Il est important que la justice puisse faire son travail dans de bonnes conditions. C’est au gouvernement de prendre ses responsabilités » déclare Boris Vallaud ce jeudi 30 juin 2022. Au cœur des préoccupations des Français, le gouvernement a exposé hier sa première mesure phare sur la question centrale du pouvoir d’achat. Pour soutenir les Français face à la hausse massive des prix, l’État a décidé de mettre en place un chèque alimentaire de 100 euros par foyer et 50 euros par enfant qui sera reversé directement sur le compte des familles et des foyers concernés. Le PS est-il favorable à cette première mesure en faveur du pouvoir d’achat ? « Tant mieux pour les familles qui vont en bénéficier mais ce n’est pas suffisant » affirme le président du groupe socialiste qui préférerait « une augmentation des salaires, du SMIC à 1500 euros plutôt que des chèques envoyés une fois, qui ne sont pas suffisants et qui ne répondent pas aux difficultés structurelles ». Comment réformer et améliorer le quotidien des Français sur les cinq prochaines années, dans une Assemblée fracturée ? Pour le PS, il faut impérativement revoir les écarts de rémunération et augmenter le SMIC : « cela permet à tout le monde de mieux vivre et de mieux consommer ». Si notre invité ne s’oppose pas à la stratégie mise en place par le gouvernement, il souhaite néanmoins l’améliorer en bloquant « un certain nombre de prix sur l’essence, sur certains produits de première nécessité ». Assemblée nationale : vers une politique du compromis ? Avec une Assemblée nationale fracturée et morcelée en plusieurs entités politiques, cette cohabitation inédite va-t-elle mener à une politique du compromis, nécessaire pour réformer le pays ? Emmanuel Macron a interrogé la semaine dernière les chefs de partis afin de savoir jusqu’où ces derniers étaient prêts à aller. A ce stade, personne n’a encore fermé la porte des négociations, bien que certaines mesures commencent déjà à faire débat à l’instar du chèque alimentaire. Comment parvenir à réconcilier ces forces politiques ? « Il faut aller plus loin que ce qui est proposé par le gouvernement. Nous avons été élus sur ces questions sociales », martèle le député qui n’exclut pas un risque de blocage. Le Parti Socialiste qui avait conclu une alliance avec la NUPES, semble aujourd’hui prendre ses distances pour garder une certaine autonomie. Certaines mesures fragilisent la cohésion de la nouvelle union des gauches à commencer par la question épineuse de la retraite à 60 ans : « on est tous d’accord pour dire que la retraite à 65 ans est la pire des injustices pour ceux qui ont commencé tôt et ceux qui ont eu des carrières difficiles ». Pour faire avancer le débat public, Boris Vallaud défend une « opposition qui fera son travail de parlementaire ».
La guerre en Ukraine a mis en exergue une crise énergétique qui nous oblige à revoir à la baisse nos consommations d’énergies. Comment les députés peuvent-ils participer à cet effort collectif ? «Les Français font déjà beaucoup d’efforts. Il y a 12 millions de Français qui sont en précarité énergétique» constate Mathilde Panot qui nous alerte sur les prix des carburants. La présidente de La France Insoumise à l’Assemblée nationale souhaite intervenir auprès des multinationales qui ont des profits records. Si cela ne résout pas le problème de pénurie, cette mesure vise à bloquer les prix des carburant pour restaurer le pouvoir d’achat : «Ça permet d’avoir un blocage des prix à la baisse pour les Français […] y compris à l’achat du pétrole ce qui permettrait de gérer collectivement les choses». «Nulle ne peut être privé du droit à l’interruption volontaire de grossesse». C’est ce qu’a déclaré la patronne des députés macronistes. Aurore Bergé souhaite inscrire cet adage dans la constitution pour que le recours à l’IVG y soit gravé. Face à la politique régressiste aux États-Unis qui revient sur un droit acquis depuis près d’un siècle, la France refuse de prendre le même chemin. Le groupe Résistance va donc proposer une loi en ce sens. La NUPES va-t-elle s’aligner du côté de la majorité présidentielle ? «On va déposer notre propre texte que nous l’avions annoncé la veille de l’annonce de Madame Bergé […] normalement c’est la même idée» explique notre invitée qui espère trouver un terrain d’entente avec les macronistes pour travailler sur «un texte commun sur ces questions là». La députée LFI dénonce la politique du RN qui pourrait entraver ces acquis sociaux : «Madame Lavalette a signé un texte pour interdire l’IVG, Caroline Parmentier parle de génocide lorsqu’elle parle de l’avortement. Il y a eu une alerte à inscrire». Assemblée nationale : quel rôle pour LFI? Le score de la NUPES aux élections législatives a mis en évidence les failles de la majorité présidentielle. L’opposition de gauche remet en question la légitimité du président de la République, élu selon eux, pour faire barrage au RN et non pour un programme politique. Alors qu’Emmanuel Macron n’a remporté qu’une majorité relative aux élections législatives, les Français sont-ils toujours en accord avec le projet politique que porte le chef d’État et sa Première ministre ? La France Insoumise joue son rôle d’opposition en signant un projet à l’Assemblée visant à «augmenter les salaires, bloquer les prix à la baisse, garantir l’autonomie pour les jeunes, mettre fin aux pesticides, exactement le contraire que ce porte Emmanuel Macron depuis cinq ans». Après cet échec électoral, le leader de Résistance a chargé Élisabeth Borne de discuter avec les forces politiques de gouvernement. Tous sauf les extrêmes à savoir le Rassemblement national et La France Insoumise. «Nous sommes en opposition avec Élisabeth Borne» assène Mathilde Panot au nom de la NUPES. Pourtant, Fabien Roussel, chef de file du Parti Communiste a déclaré vouloir maintenir le dialogue et les négociations avec la majorité présidentielle. La nouvelle union des gauches est-elle fracturée depuis son entrée à l’Assemblée ? «Nous allons être une force coordonnée qui aspire à gouverner» affirme la présidente du groupe LFI qui défend un «un socle commun programmatique». Parmi les nombreuses crises qui entachent la majorité présidentielle, la secrétaire d’État au développement, Chysoula Zacharopoulo, fait l’objet d’une enquête alors que trois plaintes pour viol ont été déposées contre elle. Doit-elle quitter le gouvernement ? C’est la sempiternelle question que tout le monde se pose alors qu’Emmanuel Macron invoque la présomption d’innocence depuis l'affaireAbad. Du côté de l’opposition, la réponse est très claire : «Nous avons demandé le retrait pour chacun des membres du gouvernement lorsqu’il y a une enquête» soutient notre invitée.
Jeff Wittenberg reçoit Thomas Ménagé, nouveau visage de l’Assemblée nationale, élu RN dans la 4e circonscription du Loiret. Aux États-Unis, la Cour Suprême a provoqué une véritable onde de choc à l’échelle mondiale. La droite conservatrice a remporté son combat contre l’avortement, supprimant un droit acquis depuis près d’un siècle. Cet arrêt renvoie la balle aux États, libres de statuer sur le recours à l’avortement, un véritable bon en arrière qui n’est pas prêt de s’arrêter. C’est le résultat d’un sursaut mondial pour la droite conservatrice, incarné en France par le Rassemblement National dont Thomas Ménagé fait partie. Comment se positionne le RN face au maintien de l’avortement dans le pays ? «Je ne crois pas qu’on représente la droite conservatrice aujourd’hui. Sur ces positions nous sommes clairs. Nous défendons le droit des femmes, nous défendons l’avortement» affirme notre invité. Il nous alerte sur la politique regressiste aux États-Unis qui pourrait toucher le droit des homo-sexuels, la contraception. Et de poursuivre : «Il ne faut pas transposer les sujets américains, on le fait trop souvent en France». Pourtant, une partie des personnalités et des électeurs du Rassemblement National manifeste régulièrement sur ces questions nottament lors de la grande marche du mariage pour tous contre le mariage homosexuel. «Personne pendant la campagne n’a parlé du droit à l’avortement, des homo-sexuels. C’est des sujets importants mais aujourd’hui il faut le statu quo. On a la chance d’avoir tous ces droits qui sont protégés par la loi» souligne l’ancien directeur de cabinet de Nicolas Dupont-Aignan. Assemblée nationale : quel rôle pour le RN ? Fraîchement débarqué à l’Assemblée nationale, Thomas Ménagé fait partie des candidats RN qui ont atteint des scores records après avoir obtenu près de 64% des suffrages dans sa circonscription. Il était en concurrence direct avec Jean-Michel Blanquer, anciennement Ministre de l’Éducation. L’ex membre du gouvernement Macron a été éliminé dès le premier tour. Comment expliquer ce résultat ? «Aujourd’hui les Français regardent les programmes et les personnalités. J’ai eu un programme et une campagne basée sur le fond. J’ai pas fait une campagne anti-Blanquer mais une campagne pour la France et sur les propositions de Marine Le Pen qui avait déjà fait une majorité de suffrage sur mon territoire» explique notre invité. Malgré une hausse non négligeable de la popularité du RN, les experts politiques ont observé que le Rassemblement National faisait de meilleurs scores en campagne. Dans les grandes villes, les électeurs se sont retranchés derrière la majorité présidentielle. Selon notre invité, les territoires en périphérie seraient plus concernés par les mesures que souhaitent faire adopter le RN à commencer par le pouvoir d’achat, premier cheval de bataille de cette campagne électorale. «Nous avons porté une mesure qu’on va défendre dans quelques jours sur le projet de loi portant sur la baisse de TVA de 20% sur l’énergie et le carburant. Cela concerne 80% des habitants de la circonscription qui se déplacent en voiture » précise le cofondateur de L’Avenir français. La crise inflationniste a-t-il mis les questions de sécurité et d’immigration au second plan ? «Pas du tout, on est très clair sur ces questions. Nous souhaitons contrôler l’immigration» tient à rappeler notre invité même si ces questions ne sont pas prioritaires. Arrivée à l’Assemblée Nationale, Marine Le Pen a parlé d’opposition constructive et n’a pas exclu de voter au cas par cas certains textes. Est-ce une stratégie de dédiabolisation du parti ou le RN est-il en train de muter ? «On ne reconnaît pas l’image qui était donnée parfois sur les plateaux par les opposants politiques […] les députés du RN ont voté beaucoup plus souvent que les députés En Marche sur des propositions de loi qui viennent de notre camp » déclare Thomas Ménagé qui affirme voter au cas par cas pour éviter un blocage institutionnel.
La députée socialiste, Valérie Rabault, a été réélue dimanche dernier dans la première circonscription du Tarn-et-Garonne. Aujourd’hui, les 577 membres qui siègent à l’Assemblée se retrouvent dans une impasse. Lors d'une allocution mardi 22 juin, Emmanuel Macron, qui n’a pas obtenu la majorité absolue, a renvoyé la balle aux partis politiques. Ces derniers ont quelques jours pour se prononcer et «dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller», a déclaré le président de la République. Comment sortir de cet imbroglio politique ? «Il faut que le gouvernement accepte d’engager un dialogue. Sur le pouvoir d’achat, nous avonsmis des propositions sur la table, le SMIC à 1500€ avec une conférence salariale qui réunit l’ensemble des partenaires sociaux. Est-ce que le gouvernement est d’accord ?» explique notre invitée qui n’est pas prête à faire de concessions sur la revalorisation du SMIC. La nouvelle culture politique du compromis commence déjà à faire débat. Parmi les premières mesures prioritaires sur lesquelles Emmanuel Macron s’est dit prêt à engager une concertation avec l’opposition, celle du pouvoir d’achat serait sur le feu. Si la majorité présidentielle souhaite réindexer les retraites sur l’inflation, «aucune proposition sur les salaires» n’a été clairement formulée dans leur camp. Hier, le président du Parti Socialiste, Olivier Faure, a rencontré Emmanuel Macron pour exposer «cinq ou six propositions clés […] qui sont indispensables pour faire avancer la question du pouvoir et qui permettront au gouvernement de se positionner». Pour Valérie Rabault, il faut coûte que coûte «avancer pour qu’il n’y ait pas un blocage dans notre pays alors qu’on a une crise économique majeure qui se profile et une inflation galopante». Assemblée, opposition : quel rôle pour le PS? Si Élisabeth Borne devait fléchir dans son discours de politique générale en faveur de l’opposition, le PS serait-il prêt à participer à une coalition avec les conservateurs ? «La coalition c’est non. Ça ne fait pas partie de notre culture politique telle qu’elle est prévue par la Ve République. En revanche voter des projets de loi c’est oui, on l’a toujours fait» clarifie l’ancienne présidente du Parti Socialiste. Chacun fera cavalier seul notamment au sein de la propre alliance de gauche portée par la NUPES. Après le tollé du PS à la présidentielle derrière la candidature d’Anne Hidalgo qui n’a obtenu que 1,7%, le score le plus bas jamais enregistré pour le parti, les députés élus à l’instar de Valérie Rabault compte bien changer la donne en ne jouant pas les supplétifs. Aujourd’hui, elle défend des mesures pour valoriser le pouvoir d’achat et lutter contre le désert médical, des propositions qu’elle souhaite porter devant l’Assemblée. Autre enjeu majeur dans le viseur des partis d’opposition : la présidence des commissions et en particulier celle de la Commission des Finances qui a beaucoup de pouvoir à l’Assemblée nationale. Valérie Rabault s’est portée candidate en proposant une présidence tournante au sein de la gauche. Le Rassemblement national, qui est en supériorité numérique, est lui aussi en lice pour le titre. « Mon objectif, c’est que le RN ne préside pas cette commission […] parce que pour moi, il se situe en dehors de la République. J’ai une ligne rouge très claire et je mettrai toute mon énergie pour que cette Commission des Finances ne reviennent pas à un député du Front National», fustige notre invitée.
Trois jours après les législatives, Emmanuel Macron tente de refaire surface après son naufrage politique. Alors que certains chefs de l’opposition ont affirmé que le président de la République envisageait la constitution d’un gouvernement d’union nationale, toutes les propositions sont examinées pour pouvoir sortir de cette impasse à l’Assemblée. Emmanuel Macron devra-t-il se soumettre à la voix du peuple qui a mené à une Assemblée multipartite ou parviendra-t-il à nouer une alliance ? Hier soir, le chef de l’État s’est enfin exprimé après sa défaite. Dans une courte allocution, il a «pris acte des fractures de notre pays» et a appelé les oppositions aux responsabilités en leur demandant de poser leurs limites dans 48h. «Notre rôle c’est d’aller chercher du compromis. La responsabilité des oppositions c’est aussi de dire jusqu’où elles sont prêtes à aller» déclare Aurore Bergé au micro de Caroline Roux ce jeudi 23 juin 2022. Élue présidente des députés Renaissance (ex La République En Marche), la députée des Yvelines ne cache pas la grande difficulté qui s’impose au gouvernement. Si la coalition présidentielle et les oppositions sont irréconciliables sur certaines mesures, d’autres peuvent faire l’objet d’un consensus : «Je ne pense pas qu’ils diront non sur tout. […] Je ne pense pas que ce serait un acte de responsabilité très clair» poursuit notre invitée qui propose de revaloriser les retraites au 1er juillet, première mesure pour augmenter le pouvoir d’achat des Français. La coalition présidentielle se dit prête à entamer des discussions et à revenir sur certains points de leur programme pour faire avancer le débat : «C’est une épreuve de vérité pour tout le monde. Si on reste statique ça ne fonctionnera pas […] et de la même manière si les oppositions disent ‘vous prenez notre projet’ alors que nous sommes minoritaires ça ne peut pas fonctionner. Si Renaissance va consulter toutes les propositions soumises par les parlementaires de l’opposition, Aurore Bergé concède qu’ils vont d’abord «chercher du compromis avec les Républicains, qu’ils soient de gauche ou de droite». LR : comment les convaincre? Au lendemain de son échec politique, Emmanuel Macron a fait du pied aux Républicains pour espérer nouer une coalition. Une proposition d’accord tacite qui n’a pas manqué de diviser la droite à commencer par Éric Ciotti qui s’est opposé fermement à cette idée. Si Édouard Philippe, leader du parti Horizons n’a pas fermé la porte des négociations avec le président de la République, François Bayrou continue d’alimenter les débats contre. Dans ce scénario politique dans lequel l’Assemblée nationale est fragmentée en plusieurs partis, les députés devront faire au cas par cas pour faire adopter de nouvelles lois. « Notre responsabilité c’est de se dire, projet de loi par projet de loi, texte par texte, on va aller chercher du compromis, c’est une culture politique complètement nouvelle» continue de marteler l’ancienne porte-parole du groupe LREM.Et de poursuivre «Je crois que c’est une opportunité historique pour l’Assemblée nationale que de devenir le vrai cœur de la vie politique française[…] si dans quelques mois on a pas fait la démonstration que l’Assemblée nationale est capable de générer du compromis, on va l’affaiblir et s’affaiblir collectivement ». Parmi les priorités de la majorité présidentielle, la question de l’écologie et de la santé est au premier plan. Emmanuel Macron a évoqué des «mesures d’urgence pour notre santé» et des «choix forts pour l’écologie et le climat». «Sur la santé, il y a la question de l’hôpital public, comment faire en sorte de ça redevienne attractif pour les soignants, de revalorisation […] et puis un autre aspect qui est sur la médecine de ville» explique Aurore Bergé au moment même où la crise Covid fait un nouveau bond. À quelques semaines des premiers départs en vacances, la question du pouvoir d’achat est essentielle. «C’est le premier texte qu’on veut pouvoir discuter dans les 10 jours qui viennent au sein de l’Assemblée nationale puis du Sénat sur la question des retraites, de la rémunération et des salaires, des prix de l’énergie et de leur blocage» défend la conseillère régionale d’Île-de-France.
Dimanche 19 juin 2022, les Français ont rendu leurs verdicts concernant les élections législatives. Ensemble! la coalition gouvernementale a obtenu 245 sièges de députés, loin de la majorité absolue, la Nupes 131, le Rassemblement national de Marine Le Pen fait une percée impressionnante avec 89 sièges, les Républicains et l’UDI conservent 64 élus à l’Assemblée nationale. Une déroute pour le président de la République qui devra s’allier avec d’autres camps pour pouvoir faire passer des réformes. Cependant, le chef de l’État aurait à l’esprit un gouvernement d’union national comme l’après-guerre. Aurélien Pradié, secrétaire général des Républicains chasse d’un revers de la main une idée de coalition. «Je considère ne pas avoir à répondre à une injonctionqui consisterait à dire que, comme le président de la République n’a pas la majorité à l’Assemblée nationale, nous n’avons pas le choix, nous devons nous rallier à lui et à son projet politique. Je ne partage pas le projet politique d’Emmanuel Macron.» L’élu LR va encore plus loin en affirmant que le projet politique du président de la République est complètement différent du sien. «Je refuse les bidouillages et tripatouillages non seulement parce que ça ne rendrait pas service à notre pays mais ça ferait encore plus de mal à notre démocratie.» Aurélien Pradié affirme que son groupe Les Républicains va arriver à l’Assemblée nationale avec une série de propositions sur le pouvoir d’achat, l’écologie, sur le handicap, «des sujets du quotidien pour nos concitoyens qui ne sont pas des sujets négligeables.» LR: quel avenir pour la droite? Arrivée 4èmeà la course aux législatives, la formation politique d'Aurélien Pradié a perdu plus de la moitié de ses députés entre l’élection de 2017 et 2022. Le secrétaire général des Républicains admet que sa droite ne parle plus à personne. «Elle ne parle plus aux jeunes, aux classes moyennes, aux personnes en difficultés. Je crois que derrière le vote des extrêmes, il n’y a pas que de la colère, il y a aussi une forme d’espoir. Je pense que les extrêmes sont incapables de répondre à ces espérances.(…) Je veux que nous rebâtissions ensemble une droite populaire.» Jean-François Copé, Catherine Vautain, Christelle Morançais ou Philippe Juvin… ces élus ont affirmé qu’il fallait que la droite travaille avec Emmanuel Macron. Une divergence politique pour Aurélien Pradié qu’il faut «rapidement trancher». Le numéro 3 du parti défend une ligne d’une droite dite «sociale», il souhaite être candidat à reconstruire son parti. «Je pense que nous sommes arrivés au bout d’un certain cycle. (…) je veux convaincre y compris mes aînés, que la génération que je représente est une chance pour notre famille politique et notre démocratie.»
Louis Boyard fait partie des benjamins de l’Assemblée, l’un des plus jeunes députés de la République. Cet étudiant en droit tout juste âgé de 21 ans, compte bien investir l’Assemblée «pour faire changer les choses» sous les couleurs de la NUPES. Après un premier combat contre l’amiante dans son lycée et les injustices de Parcoursup, le jeune élu souhaite poursuivre son engagement politique pour la jeunesse au siège.Avant tout élu d’un territoire, le militant LFI va porter avant toute chose, la voix de sa circonscription : «Les gens attendent d’avoir des élus qui soient proches d’eux et qui soient capables de faire bouger les dossiers locaux. C’est la responsabilité qui est la mienne en tant que député» déclare notre invité au micro de Caroline Roux. Candidat derrière la NUPES et plus particulièrement aux côtés du chef de fil du parti, Louis Boyard a cru au slogan «Mélenchon, Premier ministre». Aujourd’hui, le jeune député se dit déçu mais ne perd pas de vue ses ambitions en tant que «première force d’opposition politique à Emmanuel Macron». Issu de la génération Mélenchon, il partage ses convictions politiques en faveur de «l’écologie, de l’emploi, de la VIème République et des valeurs sociétales ». NUPES / RN : quel est le premier parti d’opposition? Le second tour des législatives n’a sacré aucun parti. Au coude à coude avec la NUPES, le Rassemblement National revendique le statut de premier parti d’opposition. Pourtant, d’un point de vue numérique, la nouvelle union des gauches a plus de députés. «Le Rassemblement National joue sur des formalités administratives. Qui est arrivé premier au premier tour des élections législatives ? C’est nous ! La NUPES c’est un groupe», a fustigé notre invité. Hier, Jean-Luc Mélenchon a proposé que la NUPES forme un seul et même groupe à l’Assemblée pour faire barrage au RN et effacer les frontières entre les entités politiques adhérentes. La proposition formulée par le leader de la France Insoumise s’est soldée par un non général. Ni les Verts, ni les Socialistes, ni les communistes ne souhaitent se rassembler à l’Assemblée et uniformiser le parti. La nouvelle union des gauches était-elle seulement un attelage électoral ? «On va avoir beaucoup d’autres batailles à mener ensemble. La bataille sur les retraites, sur les prix, sur la réforme des bourses… Et on va avoir d’autres enjeux, peut-être une dissolution bientôt» conclut Louis Boyard.
Certains ont qualifié ces législatives de«bleues Marine». En effet, le Rassemblement national a atteint un record historique et s'impose comme le premier parti d’opposition contre la majorité présidentielle. Parmi les troupes du RN, Edwige Diaz a été élue députée sur les terres de Gironde et est présentée comme le visage de la «normalisation des idées du Rassemblement national». Ancienne élue UMP, elle a déserté la droite traditionnelle au profil de Marine Le Pen dans laquelle elle a «retrouvé les valeurs du patriotisme économique, d’équilibrage territorial, de préférence nationale et de justice sociale». La Gironde a-t-elleviré extrême-droite ? «Ce sont nos adversaires politiques qui essayent de nous coller cette étiquette. Je suis une élue de proximité et je ne considère pas que nous sommes des citoyens d’extrême-droite» explique notre invitée au micro de Caroline Roux. Cette Mariniste de la première heure se remémore sa rencontre avec la cheffe de file du parti, au moment même où la jeune élue s’est sentie trahie par son propre camp (gouvernement Sarkozy) : «J’ai été séduite par son discours, pas ses propositions que je trouvais crédible». Avec près de 90 députés élus au second tour des législatives, le Rassemblement national signe une première victoire. «C’est la première fois que le Rassemblement national fait son entrée de manière aussi institutionnelle à l’Assemblée nationale pour permettre au 42% de Français qui n’ont pas voté pour Emmanuel Macron d’être enfin entendus […] nous allons pouvoir être les portes-voix de ces millions d’électeurs» félicite la conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine. Assemblée Nationale : quelle opposition pour le RN? Ces législatives ont mené à un scénario politique catastrophe dans lequel aucun parti n'a obtenu la majorité absolue. La cohabitation multipartite semble inévitable avec le Rassemblement national comme premier parti d’opposition. Parmi les premiers sujets que Marine Le Pen souhaite poser sur la table des discussions, l’indexation des retraites sur l’inflation. Une proposition très prise au sérieux par le gouvernement Borne qui s’en est saisi. En tant que premier parti d’opposition, quelle sera la ligne de conduite du RN ? «Je serai à l’image de mes collègues, je représenterai une opposition responsable, résolument nationale» déclare Edwige Diaz qui se refuse d’être la «béquille d’Emmanuel Macron». Lutter contre la casse sociale, rétablissement du pouvoir d’achat, retraite à 65 ans… Voici les premières mesures que le RN compte amener à l’Assemblée nationale. Pour réévaluer le pouvoir d’achat des Français, lourdement impacté par la crise inflationniste, notre invitée souhaite passer la TVA de 20% à 5,5% sur le gaz, le fioul, l’électricité et les carburants.
Le second tour des législatives a sonné la fin du front républicain. En multipliant par 10 son score au second tour, le Rassemblement National apparaît comme premier parti d’opposition pour donner du fil à retordre à la majorité présidentielle. Thierry Mariani, député RN se félicite de ce résultat : «Les Français ont compris que le Rassemblement national était l’alternative. Ce fameux front républicain qui a marché depuis 30 ans ne marche plus parce qu’ils ont compris que nous étions les démocrates». Quelles leçons tirées de ce scrutin, un événement historique durant lequel aucun parti en lice n'a obtenu la majorité absolue ? Cette montée en puissance du Rassemblement national résulte selon notre invité «d’un choix de candidats excellents» et « d’une ligne politique très claire». «Nous sommes le seul parti d’opposition» affirme le conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui rappelle que Jean-Luc Mélenchon a appelé à ne donner aucune voix à l’extrême-droite. Cette cohabitation multiple à l’Assemblée nationale annonce-t-elle le chaos politique ? Si Yaël Braun Pivet a expliqué vouloir mener des discussions et des débats au micro de Caroline Roux quelques minutes plus tôt, notre invité lui, ne compte pas transiger sur les points qui leur semble importants à commencer par le pouvoir d’achat, les questions d’immigration et de sécurité. Assemblée nationale : la France ingouvernable? Parmi les sujets sensibles qui vont devoir être abordés à l’Assemblée, les retraites risquent de diviser les membres. Face à cette représentation nationale, Thierry Mariani n’exclut pas conclure un accord au cas par cas avec LREM «si elle renonce à réformer les retraites, si elle accepte de mettre le pouvoir d’achat en priorité et si elle accepte de prendre des mesures énergiques sur la sécurité et l’immigration». Tandis que Marine Le Pen a qualifié cette opposition de «ferme et respectueuse», notre invité se dit prêt à discuter avec la majorité présidentielle, un pas de géant entre les deux partis. Huit semaines après la réélection d’Emmanuel Macron, Ensemble ! n’obtient pas la majorité absolue. Une première sous la Ve République qui assène le coup de grâce au gouvernement en place. «Les Français se sont rendus compte du bilan de Monsieur Macron […] les Français s’expriment, il n’y a pas d’enthousiasme sur Emmanuel Macron», conclut le député réélu.
La gifle : c’est le qualificatif que certains médias ont employé pour évoquer le résultat desélections législatives au regard du gouvernement. Aucune coalition n’a obtenu la majorité lors de ce second tour. Une situation «inédite» qui comporte «un risque pour notre pays» a alerté la Première ministre, Élisabeth Borne. La majorité présidentielle, qui est loin d’avoir obtenu la majorité absolue, devra nouer une alliance avec un des trois partis de l’opposition. Face à ce résultat, le camp présidentiel se resserre : «On perd beaucoup de compagnons de route. Je pense à Richard Ferrand, Christophe Castaner, Brigitte Bourguignon et d’autres» déplore Yaël Braun Pivet, invitée sur le plateau des 4 vérités ce lundi 20 juin. Si Emmanuel Macron avait appelé les citoyens à trancher en faveur d’une majorité forte et claire, on assiste aujourd’hui à ce que Bruno Le Maire qualifie de «choc démocratique». Que s’est-il passé ? « Nous avons une majorité très relative. Je crois surtout qu’il faut écouter les Français. C’est le message qu’ils nous adressent depuis des années. Ils attentent d’être mieux représentés à l’Assemblée nationale avec une représentation extrêmement diverse» concède la ministre des Outre-Mer qui a été réélue députée des Yvelines. Et de poursuivre «Il va falloir qu’on travaille ensemble. Il va falloir chercher des majorités d'idées et construire ensemble. On est tous comptables de cette action collectivement». La place d’Élisabeth Borne est-elle à céder ? Si le gouvernement en place n’a pas obtenu la majorité absolue, le gouvernement Borne est cependantparvenu à se maintenir dans le rang avec 12 ministres réélus sur les 15 qui le composent. Législatives : le RN, premier parti d’opposition ? Alors que la NUPES sera divisée en plusieurs groupes politiques, le RN domine. L’Assemblée nationale va devoir composer avec trois entités politiques distinctes dont un groupe du Rassemblement national avec «plus de 90 députés». En effet, l’extrême-droite a atteint un score historiquement haut multiplié par 10. Est-il devenu le premier parti d’opposition ? C’est ce qu’affirme notre invitée au lendemain du second tour des législatives. Ce constat soulève une question : le Rassemblement National va-t-il présider la Commission des finances ? «On a des institutions, on a un règlement de l’Assemblée. Dans les périodes de turbulences ou de crises, les institutions nous protègent» explique Yaël Braun Pivet.
La NUPES a signé une première victoire. Alexis Corbière fait partie des cinq députés réélus dès le premier tour avec 32,94% des suffrages dans sa circonscription. La campagne se poursuit pour les candidats en lice tandis qu’Emmanuel Macron, en marge de l’élection, s’est rendu en Ukraine. Un déplacement jugé inapproprié par l’opposition qui dénonce le coup de com organisé du président de la République. De son côté, Alexis Corbière s’aligne sur les déclarations de Jean-Luc Mélenchon : «Quand le Président de la République est à l’étranger, ce n’est pas le moment de le critiquer». Les trois dirigeants européens (Olaf Scholz, Mario Draghi, Emmanuel Macron) sur le front ukrainien ont proposé à l’Ukraine de rentrer dans l’Union Européenne. La NUPES est-elle favorable à cette démarche ? «Je ne sais pas l’effet que ça produira sur le terrain. Je souhaite que les troupes russes se retirent le plus rapidement possible et que Monsieur Poutine arrête cette agression. À ce stade, je ne peux pas mesurer si cette annonce créera les conditions de retrait des troupes russes» déclare notre invité qui ne se dit pas opposé à l’entrée de nouveaux pays dans l’Union Européenne selon certains critères. NUPES : pour ou contre l’OTAN? Sur cette dernière ligne droite des législatives, Alexis Corbière souhaite recentrer le débat sur les sujets majeurs de cette élection : augmentation des salaires, retraite à 60 ans… à commencer par le blocage des prix qui augmentent sur les produits de première nécessité. «Les principales explications de l’inflation c’est un effet spéculatif» affirme le militant LFI qui rejette la faute sur les firmes. Parmi les détracteurs de Jean-Luc Mélenchon, certains accusent le chef de file de la NUPES de mansuétude à l’égard de Vladimir Poutine. Celui qui aurait laissé planer le doute sur la culpabilité de l’Ukraine dénonce aujourd’hui les crimes de guerre commis par l’armée russe. «C’est des arguments vulgaires que nous sommes complaisants ou pas clairs. Ce qui a manqué c’est la précision de nos services de renseignement mais sur le fond nous avons toujours dit que l’agresseur était Monsieur Poutine. J’en ai assez de ce climat à 48h d’un vote important, on nous flétrit» argue l’ancien conseiller de Paris taxé d '« anarchiste de l’extrême-gauche». Pour ou contre l’OTAN ? C’est la sempiternelle question que se posent les électeurs sur Jean-Luc Mélenchon et ses candidats. «Je suis pour une France indépendante. Le problème de l’OTAN aujourd’hui c’est que c’est une coalition militaire sous domination des États-Unis d’Amérique qui défend des intérêts» tranche Alexis Corbière. Depuis le début de la campagne, la NUPES dénonce le «plan caché» d’Emmanuel Macron qui souhaite faire 80 milliards d’euros d’économie, sous couvert d’une hausse de la TVA. Une accusation que le gouvernement Macron a totalement réfutée. «Soit Monsieur Macron va mettre en place une purge vis à vis de nos services publics […] soit il y aura une proposition de TVA sociale et d’augmentationou alors c’est le Gérard Majax de l’économie » conclut notre invité.
Karl Olive, maire de Poissy, fait partie de la majorité présidentielle. C’est d’ailleurs dans cette ville qu’Emmanuel Macron avait débuté sa campagne présidentielle sur le tard. Cette fois-ci, la bataille électorale n’est pas jouée d’avance. Selon un dernier sondage Ipsos, la majorité sera peut-être relative. Sur la dernière ligne droite des législatives, le président est sous le feu des critiques notamment depuis sa prise de parole sur le tarmac qui n’a pas manqué de faire réagir l’opposition. À seulement deux jours du second tour des législatives, Emmanuel Macron est en déplacement en Ukraine. Mauvais timing ou pure stratégie en vue des élections ? «Le conflit russo-ukrainien ne s’accommode pas de l’agenda du président de la République […] je salue ce jour historique pour l’Europe et pour le monde, et que les autres continuent à commenter», a déclaré Karl Olive, invité des 4 vérités ce vendredi 17 juin 2022. Ce déplacement diplomatique en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du chef du gouvernement italien Mario Draghi, s’est soldé par une annonce retentissante. Cette décision d'accorder à l'Ukraine le statutde pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne, va-t-elle avoir un impact supplémentaire sur le pouvoir d’achat des Français ? «Il faut créer des corridors humanitaires pour pouvoir importer» souligne notre invité. Législatives : le risque d’une majorité relative? Le candidat de la majorité présidentielle a souvent critiqué Jean-Luc Mélenchon pour sa mansuétude à l’égard de Vladimir Poutine. Aujourd’hui, la NUPES a changé le tir et dénonce les crimes de guerre perpétrés par l’armée russe. «Ce que je constate, c’est que la NUPES est pratiquement un cartel des gauches. C’est une addition des étiquettes politiques. C’est quoi la NUPES aujourd’hui ? C’est la LFI qui veut sortir de l’OTAN et le parti socialiste qui ne veut pas en sortir, c’est la LFI qui veut sortir du nucléaire et les verts qui veulent de l’éolien…» argue le maire de Poissy qui s’oppose fermement à cette nouvelle union des gauches. Sur la dernière ligne droite du second tour des élections législatives, la NUPES est régulièrement renvoyée dos à dos avec l’extrême-gauche et l’extrême-droite par l’opposition. «Nous, on ne vend pas du rêve, on s’adosse sur le principe de réalité», fustige une nouvelle fois notre invité au micro de Jeff Wittenberg en réaction à la progression de la NUPES. Alors que Jean-Luc Mélenchon aMatignon dans le viseur depuis sa défaite à la présidentielle, Élisabeth Borne est-elle apte à conduire cette majorité ? «On a une Première ministre qui fait preuve de courage en étant sur le terrain pour gagner à elle-même la compétition […] tout n’est pas parfait» défend Karl Olive. Le Maire de Poissy nous livre ses recommandations et axes d’amélioration pour ce second quinquennat : «Il faut prendre un peu plus de bourres-pif sur le terrain, aller à la rencontre des Français, les écouter et se nourrir de leurs différences». Et de poursuivre «je voudrais qu’on aille vers le cumul des mandats et vers le conseil territorial, je vous parle de choc de simplification. Arrêtons d’emmerder les Français, soyons jugés aux résultats et raison preuve de pragmatismeet de bon sens».
23 départements sont placés en vigilance orange, un sacré rappel à l'ordre sur les conséquences du réchauffement climatique. Le gouvernement va-t-il accélérer son programme de transition écologique ? «La France est le premier pays qui confie directement à la Première ministre la responsabilité de la transition écologique et énergétique avec deux ministres en appui» explique Agnès Pannier-Runacher qui précise que cela implique quatre leviers au premier plan avec la sobriété énergétique, l’amélioration du renouvelable et le renouvellement du nucléaire. Alors que la canicule frappe l’Hexagone et plusieurs pays d’Europe, la question de la climatisation se pose. En Italie, une loi interdit d’utiliser les systèmes de climatisation en dessous de 25 degrés. Est-ce une piste à exploiter ? «C’est une piste qui a été regardée par les experts et par certains organismes […] ça fait partie des sujets sur lesquels je souhaite concerter à la fois l’administration mais aussi les organisations syndicales et les organisations professionnelles» poursuit la ministre de la Transition Énergétique. À seulement trois jours des législatives, l’écologie fait partie des sujets majeurs lors de cette campagne. Comment se positionne le camp LREM face à la montée en puissance de la NUPES qui a signé une coalition avec les verts ? «Jean-Luc Mélenchon c’est on promet tout et n’importe quoi aux gens avec un milliard d’euros de dépenses publiques en rachetant les énergéticiens. Ça ne fait pas avancer le problème» assène notre invitée qui est opposée à la nationalisation des entreprises énergétiques. Et de poursuivre «Notre scénario de transition énergétique, c’est d’investir dans les renouvelables et dans le nucléaire» tandis que le chef de file de la NUPES revendique l’abandon du nucléaire qui représente 10% de la production d’électricité aujourd’hui au profil de l’éolien. La surenchère de la crise des énergies alimentée entre autres par la guerre en Ukraine, accélère la transformation énergétique. Doit-on se préparer à une nouvelle hausse des prix de l’électricité qui a déjà atteint des sommets il y a quelques mois ? «Je crois qu’il faut assumer […] l’électricité carbonée va coûter plus chère d’où l’intérêt pour le pouvoir d’achat et pour la planète, d’accélérer la transition énergétique» concède la nouvelle ministre du gouvernement Borne. Macron / Mélenchon : le duel écologique Les économistes ont alerté les Français sur l’impact économique de la transition écologique. «Plus on part tôt, moins ça coûtera. Plus vous vousadaptez, plus vous restez dans la course. C’est ça que nous devons accompagner» tient à souligner Agnès Pannier-Runacher avant de rappeler que le gouvernement Macron a réussi à diminuer les émissions de carbone, soit 3,9 millions de tonnes par an. Jean-Luc Mélenchon fermement engagé dans la bataille législative derrière la NUPES souhaite investir massivement et s’affranchir des règles européennes pour accélérer la transition écologique. «Il a voté contre la loi d’accélération des énergies renouvelables. Monsieur Mélenchon c’est faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais, c’est là qu’on voit qu’il y a une impossibilité» fustige l’ancienne ministre déléguée chargée de l’Industrie. Alors qu’Emmanuel Macron à renvoyé dos à dos les extrêmes et à appeler les électeurs à trancher en faveur de la république, Agnès Pannier-Runacher renchérit sur les propos du Président : «Jean-Luc Mélenchon c’est l’austérité. C’est des usines qui ferment, il va faire fuir les investisseurs étrangers. Cette perspective m’inquiète pour le pays. Nous avons deux possibilités : un programme qui est réaliste et qui est porté par le président de la République et un programme qui est irréaliste et qui promet tout».
Mercredi 15 juin 2022, Emmanuel Macron s’est exprimé sur le tarmac, quelques minutes avant de s’envoler pour la Roumanie. À seulement deux jours des élections législatives, le président de la République a tenu à mobiliser les consciences républicaines pour le second tour qui aura lieu dimanche 19 juin 2022. Vivement critiqué par l’opposition, accusé de surjouer son rôle de chef de guerre, Emmanuel Macron qui poursuit sa tournée diplomatique à Kiev, est-il aujourd’hui à sa place ? «Il n’est plus acteur dans cette crise. Le problème d’Emmanuel Macron c’est qu’il est un peu spectateur. Quand on le voit s’exprimer sur le tarmac, il déroge à une règle française […] on ne fait pas de politique politicienne lorsqu’on est dans un pays étranger» assène Sébastien Chenu, invité des 4 vérités jeudi 16 juin 2022. Cette allocution solennelle devant l’avion présidentiel est «déplacée» selon le porte-parole du Rassemblement national bien qu’il validece déplacement pour maintenir des relations avec les partenaires de ce conflit. Si le député ne souhaite pas pénaliser la voix de la France, prise entre deux feux, il désapprouve la posture d’Emmanuel Macron qui est devenu un «spectateur» de la guerre en Ukraine. «Il n’a pas pris de grandes initiatives de réunir alors qu’il a des responsabilités au sein de l’Union européenne, il a joué les choses de façon un peu perso» souligne l’élu RN. Le président Zelensky a exprimé sa gratitude concernant la nouvelle aide militaire d'un milliard de dollars, débloquée cette nuit par les Américains. Aujourd’hui, le RN «attend une solution de sortie de guerre qui passe par la diplomatie» pour éviter la logique d’escalade. Alors qu’Emmanuel Macron a été vivement critiquée par l’opposition de ne pas entrer en campagne durant la présidentielle pour assumer ses nouvelles responsabilités de médiateur diplomatique, sa visite à Kiev à quelques jours des législatives interroge sur la stratégie du chef de l’État. Ce déplacement joue-t-il avec l’effet drapeau ou est-il motivé par l’intérêt de la nation ? «C’est davantage l’intérêt de la nation que de trouver une solution diplomatique. Pour le reste, Emmanuel Macron a totalement éteint la campagne des élections législatives depuis sa réélection. Résultat ? Il y a énormément d’abstention» dénonce Sébastien Chenu. Législatives : le Rassemblement national, premier parti d'opposition? Mercredi 15 juin, Marine Le Pen était attendue sur le plateau du JT de France 2 pour débattre sur cette dernière ligne droite des législatives. La cheffe de file du Rassemblement national a déclaré que son parti pourrait envoyer plus de 100 députés à l’Assemblée. Une quasi-certitude qui détonne avec les premières déclarations de la sortante à la présidentielle. Aujourd’hui engagée dans la bataille des législatives, le RN arrive cependant loin derrière la NUPES et la majorité présidentielle. «Cette campagne électorale nous montre que c’est une réalité qui avait échappé à beaucoup d’analystes politiques c’est que le RN est le premier parti d’opposition puisque nous sommes le seul parti qui est en hausse et nous augmentons sensiblement notre score» déclare Sébastien Chenu dont le parti est passé de 13 à 19%. Concernant le score de la NUPES arrivée en tête des suffrages au premier tour, le porte-parole du Rassemblement national y voit le résultat d’une coalition. «Nous, le premier parti, qui n’est pas une coalition, avec un programme qui ne raconte pas n’importe quoi aux Français […] nous sommes le premier parti d’opposition» nuance notre invité avant de dénoncer la «mythomanie» de Jean-Luc Mélenchon qui se projette déjà à Matignon. Pour Sébastien Chenu, une cohabitation Macron / Mélenchon est envisageable «Mélenchon Premier ministre jamais, Mélenchon premier mytho toujours ! Il est le dernier à y croire. Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre. Voter NUPES n’a plus aucun sens». Si le Rassemblement national venait à obtenir la majorité, il compte bien «contrer Emmanuel Macron» et faire poids en tant que première opposition. Parmi les grands sujets que souhaite porter le camp de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale, une première proposition sur le pouvoir d’achat est déjà sur le feu. TVA à 5% sur les énergies, 0% de TVA sur des produits de première nécessité pour limiter l’impact de l’inflation.
Le chef de l’État a lancé un appel mardi 14 juin 2022, «au sursaut républicain» en vue du second tour des législatives ce dimanche 19 juin 2022. Emmanuel Macron est au coude à coude avec la NUPES de Jean-Luc Mélenchon, un premier score qui pèse sur la majorité présidentielle. «Emmanuel Macron se sent pris à la gorge parce que l’élection présidentielle s’est faite sans enthousiasme […] il patine alors que la présidentielle aurait dû lui donner de la dynamique pour les législatives» assène François Ruffin, invité des 4 vérités mercredi 15 juin 2022. Emmanuel Macron est-il en danger face à la progression de la nouvelle union des gauches ? «La réalité c’est que le projet que porte Emmanuel Macron est aujourd’hui minoritaire dans le pays. Il ne pourra pas passer en force contre la société» constate le député sortant qui alerte sur le «tapis de bombes» posé par le gouvernement en place. Alors qu’Olivier Faure, quelques jours plus tôt, avait affirmé sur le plateau des4 vérités que le camp LREM préparait un vaste plan d’augmentation de la TVA pour compenser la baisse des impôts, François Ruffin pointe du doigt lui aussi le «programme caché» d’Emmanuel Macron : «pour avoir 70 milliards de réduction des dépenses publiques, ça ne se fait pas comme ça». Une stratégie totalement réfutée par Bruno Le Maire, invité des 4 vérités hier. Hausse des emprunts d’État : et la dette publique? La crise inflationniste se poursuit et la Banque centrale européenne va être amenée à augmenter ses taux en juillet. Du côté de la Réserve fédérale américaine, c’est une question de jours. Cette hausse des taux d’emprunt va incontestablement creuser la dette de la France, déjà sévèrement affaiblie. Comment s’extraire de cette contrainte internationale ? «Il faut peser sur la Banque centrale européenne pour qu’elle ne relève pas ses taux» explique le candidat NUPES de la 1ère circonscription de la Somme avant de souligner que «l’inflation peut ne pas être une catastrophe».Et de poursuivre «Il faut que les retraites, les salaires et les minimas sociaux suivent l’inflation comme ça s’est produit en France en 1982». François Ruffin appelle le président de la République à faire pression sur la BCE en refusant de revenir à cette politique d’austérité : «on doit pouvoir peser là-dessus». Si la NUPES de Jean-Luc Mélenchon ne cesse de tacler le projet macroniste, à l’inverse, le chef de file LREM dénonce les propositions «utopiques» de son adversaire à commencer par la retraite à 60 ans. Ce sujet a ouvert les hostilités entre les deux camps quise sont engagés dans un bras de fer acharné depuis la présidentielle. «La moitié des Français ne travaille plus à 60 ans […] la question ce n’est pas qu’est qu’on fait à 60 ans mais comment on fait pour ne pas passer à une phase de RSA», a fustigé le réalisateur de Merci Patron ! Parmi les finalistes toujours dans la course des législatives, Marine Le Pen a réclamé «un discours de vérité» sur le plateau de France 2. La cheffe de file du Rassemblement national dénonce la stratégie de la NUPES qui a appelé à voter contre elle. François Ruffin dénonce l’absence de cette dernière qui a déserté selon lui l’Assemblée nationale. Et de poursuivre «Sur le fond, regardez le programme de Marine Le Pen : où est ce qu’il a le mot firme ? Le mot multinational ? Le mot actionnaire ? Au fond, il y a un accord entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen sur le fait que les grandes entreprises doivent pouvoir profiter».
Au lendemain du premier tour des élections législatives, la majorité présidentielle est au coude à coude avec la NUPES de Jean-Luc Mélenchon. Bruno Le Maire s’est exprimé pour la première fois concernant ce résultat «solide mais qui doit être confirmé […] nous devons arracher la majorité politique dimanche prochain» déclare sans équivoque le Ministre de l’Économie et des Finances. Si on a reproché au camp LREM de ne pas s’être engagé fermement dans la bataille électorale, le premier tour de la législative pourrait avoir changer la donne pour obtenir la majorité absolue. «C’est ce qui va éviter que l’Assemblée Nationale ne devienne une véritable guerre de tranchée et de poursuivre l’action que le président de la République a engagée depuis cinq ans et qui donne des résultats» explique notre invité qui se dresse contre la majorité relative. Emmanuel Macron ne devrait-il pas composer avec ses opposants politiques et faire preuve d’équité ? «La majorité absolue va nous amener à composer, à dialoguer et à essayer de trouver les meilleures solutions avec les autres forces politiques à l’Assemblée nationale mais au bout du compte, nous pourrons décider» poursuit le ministre réaffecté à son ministère. Pour Jean-Luc Mélenchon, ce premier tour des législatives est à l’image de sa rafle sur la gauche : un véritable coup de maître qui concurrence de très près la majorité présidentielle. Lundi 13 juin au soir, le chef d’orchestre de la NUPES était l’invité d’Anne-Sophie Lapix sur France 2, l’occasion pour lui de discréditer le camp Macron en affirmant que Gérald Darmanin «bidouille les chiffres». «Ce qui va compter, c’est ce qui va se passer dimanche» défend Bruno Le Maire au micro de Caroline Roux. Il en profite pour tacler son principal adversaire qu’il estime «décevant» en rassemblant «des gens qui ne sont d'accord sur rien». S’il concède de son côté que la campagne législative a souffert d’une perte de vitesse, l’ancien député rappelle que la politique mise en œuvre a permis « de nous rapprocher du plein emploi, de créer des centaines de postes d’apprentis, d’ouvrir des usines, de baisser massivement les impôts comme ça n’a pas été fait depuis 20 ans […] je voudrais que les téléspectateurs fassent la différence entre un programme à 100 milliards d’euros supplémentaires et un bilan d’Emmanuel Macron à 52 milliards de baisse d’impôts». TVA : la hausse cachée? Concernant la stratégie budgétaire, Olivier Faure a affirmé hier sur le plateau des 4 vérités que le gouvernement Macron préparait un vaste plan d’augmentation de la TVA pour pouvoir équilibrer le tir. Bruno Le Maire crie à la «fake news» avec des informations tout droit sorties de «l’imagination délirante des NUPES qui jouent avec les peurs des Français». Pour ce second tour qui s’avère très serré entre les deux camps concurrents, le ministre de l’Économie et des Finances souhaite poursuivre la dynamique présidentielle en faveur du plein emploi, de la baisse des impôts, de la compétitivité et du soutien aux entrepreneurs. Si l’ancien Conseiller régional de Haute-Normandie descend en flèche le programme économique de la NUPES qu'il qualifie de rétrograde, pas moins de 160 économistes, enseignants et chercheurs ont décidé d'apporter leur soutien au meneur de la nouvelle union des gauches. Ils ont pointé du doigt les marges historiques des entreprises qu’ils souhaitent utiliser pour financer la hausse des salaires grâce un système d’équilibrage et de partage des richesses. «Aujourd’hui, on augmente la prime d’activité, on augmente les possibilités d’heures supplémentaires, nous faisons tout pour que les salariés soient mieux rémunérés» argue Bruno Le Maire contre le «projet très daté» de Jean-Luc Mélenchon. Les emprunts d’État continuent de flamber pour atteindre 2%, du jamais vu depuis 2014. L’écart entre les pays se creuse avec un risque que la réserve fédérale américaine augmente dans les prochains jours ses taux d’intérêts. Quelles conséquences sur notre économie ? «Nous devons lutter contre l’inflation qui est un drame pour des millions de nos compatriotes. Le prix à payer, c’était donc une remontée des taux» conclut Bruno Le Maire.
Il a sauvé le Parti socialiste pour certains, l'a achevé en le jetant dans les bras de Jean-Luc Mélenchon pour les autres, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure est l’invité des 4 vérités. Dimanche 12 juin 2022, 48,7 millions d'électeurs inscrits étaient invités à voter. Cependant, plus d’un Français sur deux, soit 52,49 % des inscrits, ne s’est pas déplacé à son bureau de vote, selon le ministère de l’Intérieur.Pourcentage le plus élevé dans la Vème République pour une élection législative. Pour le candidat Nupes de Seine-et-Marne, ces chiffres montrent une défiance démocratique. « Leproblème réside dans le fait que l’alliance de gauche a été la seule à faire campagne pour ces élections » et d'ajouter «Vous avez un président de la République, des ministres, des élus macronistes qui ne disent pas leur projet, ils ont cherché à avancer en diabolisant tous les autres. Ce n’est pas la meilleure façon de mobiliser. Si nous voulons avoir un grand débat démocratique, il faut que nous fassions de cet enjeu, un grand enjeu. C’est la raison pour laquelle, nous continuons de chercher à avoir ce débat avec la majorité présidentielle.» Deuxième tour: quelle campagne? Le 1ertour a placé la Nupes et LREM dans un mouchoir de poche, avec un peu plus de 25% des suffrages, 25,75% des voix pour LREM, contre 25,66% pour la Nupes selon les résultats complets duministère de l'Intérieur. Le parti de Marine Le Pen, le Rassemblement national arrive 3èmeavecun peu moins de 19%, Les Républicains dépassent la barre des 10%. «Nous sommes dans une situation ou la gauche peut l’emporter»s’enthousiasme Olivier Faure mais souhaite mobiliser les abstentionnistes«si les jeunes, qui étaient venus très nombreux à l’élection présidentielle, reviennent dimanche prochain, si les quartiers populaires qui se sont moins mobilisés que précédemment reviennent, alors il y a une possibilité évidente que la gauche et les écologistes l’emportent la semaine prochaine.» L’élu PS souhaite rassembler les Français qui veulent le smic à 1500 euros, ceux qui veulent prendre le problème à bras-le-corps sur la question climatique. Le Premier secrétaire du Parti socialiste met en avant la victoire de la gauche dans ces élections législatives. «C’est une gauche plurielle, une nouvelle union populaire écologique et sociale qui a fait la démonstration de sa capacité à créer une forme d’engouement à gauche. La vérité c’est que nous n’avions pas réussi à être ensemble depuis 25 ans.» Durant ces élections législatives, le Parti socialiste peut espérer en 14 et 29 sièges à l’Assemblée nationale. Une alliance avec le parti de Jean-Luc Mélenchon qui a servi le PS pour le Premier secrétaire. «L’objectif maintenant est de conquérir le pouvoir ensemble.»
Jean-François Copé, maire Les Républicains de Maux veut croire qu’une droite raisonnable et non macroniste existe encore dans le pays. Dimanche 12 juin 2022, 48,7 millions d'électeurs inscrits étaient invités à voter. Cependant, plus d’un Français sur deux, soit 52,49 % des inscrits, ne s’est pas déplacé à son bureau de vote, selon le ministère de l’Intérieur.Pourcentage le plus élevé dans la Vème République pour une élection législative.L’élu LR tente d’expliquer ces chiffres en constante augmentation depuis 20 ans. «Tous les sujets majeurs ont été systématiquement évités par celui qui devait être le meneur de cette campagne, Emmanuel Macron. Lorsque vous avez un président sortant qui ne veut à aucun moment débattre des sujets ou ne veut dire ce qu’il veut faire pour les 5 ans qui viennent et qui gagne par défaut un jour ou l’autre on en paye le prix.» L’ancien ministre délégué au Budget pense que ces élections vont rendre le pays difficilement gérable. «Je suis inquiet lorsque je vois le nombre de votes pour l’extrême droite ou gauche, vous vous dites qu’il y a quelque chose qui va très très mal dans notre pays.» LR: quel avenir pour la droite ? Ce 1ertour a placé la Nupes et LREM dans un mouchoir de poche, avec un peu plus de 25% des suffrages, 25,75% des voix pour LREM, contre 25,66% pour la Nupes selon les résultats complets duministère de l'Intérieur. Le parti de Marine Le Pen, le Rassemblement National arrive 3èmeavecun peu moins de 19%, Les Républicains dépassent la barre des 10%. «Ma famille politique ne va pas bien» admet Jean-François Copé et d’ajouter «elle est en proie au doute après toutes ces élections perdues depuis la présidentielle de 2012 et pour autant, on peut avoir besoin des Républicains.» L’élu LR avait même plaidé pour un pacte de rassemblement avec la majorité présidentielle. «Si le président n’a pas la majorité absolue, il va bien falloir qu’il trouve de quoi former une majorité. Comme je pense que ça ne peut pas être avec des débauchages individuels, parce que c’est la pire des choses en démocratie, la question se posera y compris pour les Républicains au moment venu, d’avoir un débat. Au nom de l’intérêt supérieur de la France, on doit exiger qu’un certain nombre de réformes soient mises en œuvre, et dans ce contexte-là voir peut-être, éventuellement, à y participer dans des conditions que nous fixerons.» Un duel sur deux verra s’affronter la Nupes avec le nouveau parti rassemblé Ensemble! du chef de l’État. Jean-François Copé considère qu’entre l’extrême gauche ou l’extrême droite et un parti de gouvernement il faut «pour l’intérêt de la France» voter pour un parti de gouvernement. Le maire de Maux invite également le président de la République à faire de même dans les situations où un candidat LR est en ballottage avec un parti extrémiste.
Rachida Dati est l’une des voix qui porte les Républicains pour les élections législatives ce dimanche 12 juin 2022. Après le tollé de la droite républicaine lors des élections présidentielles sous la barre des 5% des suffrages, quelle est la stratégie établie pour redresser le tir ? La centaine de députés présents à l’Assemblée risque de baisser considérablement face à la crise que traverse la droite. «Il est important qu’on soit représenté à l'Assemblée nationale pour faire contrepoids et mener des réformes importantes dans l’intérêt du pays et dans l’intérêt des Français» affirme Rachida Dati, invitée des 4 vérités ce vendredi 10 juin 2022.La maire LR du 7e arrondissement de Paris défend l’ancrage local des Républicains qui peut peser dans le débat électoral. Selon la dernière enquête Ipsos, la NUPES de Jean-Luc Mélenchon apparaît en tête des suffrages devant la majorité présidentielle. Si ce schéma se confirme au 1er tour, les Républicains seront-ils prêts à s’allier au Président de la République pour constituer une majorité contre la gauche de J-L Mélenchon ? «Nous sommes un parti responsable, nous serons un bloc décisif dans l’intérêt de notre pays. Nous ferons des propositions et si les réformes vont dans le bon sens, nous le soutiendrons» explique l’ancienne ministre de la Justice qui n’exclut pas une alliance partielle avec LREM pour lui laisser une marche de manœuvre. Parmi les alliés de Rachida Dati, Nicolas Sarkozy l’accompagne depuis des années sur sa carrière politique. Pourtant, l’ancien Président de la République est aujourd’hui sous le feu des critiques, notamment jugé sur sa mansuétude à l’égard d’Emmanuel Macron qui sème le trouble dans la tête des Républicains. Est-il toujours un membre effectif des troupes LR ? «C’est un homme de droite. C’est quand même le dernier grand Président de notre famille politique[…] aujourd’hui il n’est pas dans une tambouille partisane ou politicienne mais il a une vision pour la France » défend fermement notre invitée qui continue de voir Nicolas Sarkozy comme «une incarnation et une figure importante» de la droite. Rachida Dati : sa bataille pour Paris Rachida Dati est la première opposante d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris. Si les élections municipales n’auront lieu que dans quatre ans, la conseillère de Paris a déjà dans son viseur le titre de mairesse de la capitale. Au dernier Conseil de Paris, la maire du 7e arrondissement n’a pas manqué de tacler la gouvernance d’Anne Hidalgo allant même jusqu’à nier sa légitimité à la tête de la Mairie de Paris, après n'avoir réuni que 1,7% des électeurs lors de la présidentielle. «Quand vous êtes à ce point désavoué par les électeurs de votre ville, il y a un problème de légitimité» soutient Rachida Dati et de poursuivre «elle n’a pu être maire que grâce à une alliance et un attelage avec d’autres formations politiques».L’ancienne magistrate nous alerte sur la «dégradation» de la capitale sous la coupe d’Anne Hidalgo et remet en cause là passage en force des mesures prises par cette dernière : «on ne peut pas imposer des projets de manière autoritaire aux Parisiens. On doit revenir à une concertation et à une consultation des Parisiens sur les projets à venir».
Dernière ligne droite pour les législatives qui se dérouleront ce dimanche 12 juin 2022. Florian Philippot est dans les starting-blocksavec 400 candidats sous la bannière des Patriotes, parti dont il est le président. L’ancien député européen a signé une alliance avec Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan pour faire «peser des idées qui ne sont pas présentes et vues nulle part ailleurs» à commencer par la «liberté individuelle» et la souveraineté nationale. Le camp d’extrême-droite semble saturé, largement dominé par le Rassemblement nationale de Marine Le Pen et plus récemment investi par Éric Zemmour et son parti Reconquête!. Comment Florian Philippot se distingue-t-il de ses adversaires dans cette campagne législative ? Invité des 4 vérités ce vendredi 10 juin, le président des Patriotes se bat depuis deux ans «contre les folies liées au Covid, les restrictions de libertés,les suspensions d’infirmiers et de pompiers qui ne sont pas terminées». Tandis que la crise inflationniste creuse le débat autour du pouvoir d’achat et de la refonte de l’économie, l’ancien lieutenant de Marine Le Pen se dit pour l’augmentation réelle des salaires et des retraites. «Il faut être un pays qui contrôle son destin. Aujourd’hui, la Commission européenne négocie notre commerce […] ce n’est pas une compétence française» explique notre invité qui dénonce le poids prédominant de l’Union Européenne sur l’économie française. Faut-il s’aligner sur le modèle britannique et opérer un remaniement stratégique à l’instar du Brexit ? C’est en tout cas ce que laisse entendre l’extrême-droite de Florian Philippot. «C’est une politique contraire à nos intérêts. Le libre échange et l’euros n’est pas adapté à la France. Il faudrait faire de la protection, de la réindustrialisation, il faut sortir de l’Union Européenne comme l’ont fait les britanniques» affirme l’ex conseiller régional du Grand-Est. Une prise de position jugée risquée par l’opposition en raison du conflit russo-ukrainien. En effet, l’union des 27 fait pression sur Vladimir Poutine pour diminuer les chances d'une guerre d'expansion. Pour Florian Philippot, cette stratégie diplomatique vise uniquement à mettre de «l’huile sur le feu» et se dit pour la sortie de la France de l’OTAN «pour avoir une vraie politique de paix et une politique de négociation de la neutralité ukrainienne». Covid, Frexit : les combats de Florian Philippot Après l’union des gauches derrière la NUPES qui souhaite faire front contre la majorité présidentielle, Florian Philippot s’engage avec Nicolas Dupont-Aignan contre «l’obligation vaccinale». Depuis deux ans, l’ancien vice-président du Front national s’oppose fermement à la stratégie sanitaire mise en place par le gouvernement : «on se bat pour la réintégration des infirmières qui sont aujourd’hui suspendues». Le président des Patriotes souhaite travailler sur la «prévention» alors que la lutte contre l’épidémie est toujours au cœur des campagnes électorales. Sur son compte Twitter, Florian Philippot a relayé la tape d’une internaute qui aurait perdu son mari suite à la troisième dose. L’outsider de la politique n’a pas manqué d’égratigner l’ancien gouvernement Macron qu’il qualifie de «monstruosité». Pour conclure, Florian Philippot invite les électeurs à voter pour leurs convictions et à rejoindre son bord «si l’on veut la liberté, la liberté, la justice sociale contre la corruption et les conflits d’intérêt».
Un vote historique a eu lieu au Parlement européen en faveur du climat. En effet, les députés européens se sont réunis mercredi 8 juin et ont pris position sur les textes majeurs qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030. Ce vote s’est soldé par l’abrogation des voitures thermiques neuves à partir de 2035. Le Rassemblement national s’est opposé à la loi estimant que les délais étaient trop courts. «Je pense que le délai est beaucoup trop précoce et que cette décision va être perçue comme une angoisse pour des millions d’automobilistes» a déclaré Jordan Bardella, qui explique qu’il faudra doubler les bornes électriques encore trop faibles sur le territoire. «On est là dans une écologie punitive, coercitive alors qu’on devrait miser sur l’innovation et l’accompagnement» à surenchéri le président par intérim du Rassemblement national. Cette décision sera-t-elle suffisante pour atteindre les objectifs ambitieux face à l’urgence climatique ? «Le Haut Conseil pour le Climat nous dit que la moitié de nos émissions de gaz à effet de serre vient de notre modèle économique et notamment de nos importations. Tant que l’Union Européenne continuera de négocier des accords de libre échange avec la Nouvelle-Zélande, la Chine, le Brésil, on continuera de faire circuler des supertankers sur toute la planète» défend le député européen qui souhaite relocaliser les productions, valoriser le patriotisme économique et développer les circuits courts. Alors que le coût de la transition énergétique a été estimé à 50 milliards d’euros par an, cela nécessiterait d’investir massivement selon les économistes. L’État va-t-il assumer le choc que représente la transition écologique ? «La solution de l’écologie pour sauver la planète se trouve dans le localisme. Il faut détaxer la proximité pour qu’on puisse se fournir au plus près des lieux de consommation» continue de marteler notre invité pour limiter les coûts liés au défi environnemental. Inflation : comment soutenir les Français? La crise inflationniste est le premier cheval de bataille du gouvernement en place. À l’approche des législatives ce dimanche 12 juin, chacun y va de son commentaire pour peser dans le débat public et obtenir la majorité. Le consommer local a également été évoqué par Bruno Le Maire pour faire face à l’inflation. Le ministre de l’Économie et des Finances a déclaré que ce dispositif d’aide alimentaire devrait profiter aux producteurs Français.«Je suis d’accord sur le principe, je suis en désaccord sur la méthode […] la solution pérenne c’est de baisser les taxes sur un certain nombre de produits et notamment sur l’énergie, l’électricité, le fioul en baissant la TVA de 20%[…] et en créant un panier de produits de première nécessité (riz, pâtes, protections hygiéniques) exemptés de TVA » explique Jordan Bardella qui souhaite faire passer cette mesure en priorité si le RN venait à remporter la majorité aux législatives. Parmi les nombreuses crises qui paralysent le pays, la crise des hôpitaux en situation d’asphyxie interroge sur la prise en charge des patients. La nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a annoncé le doublement de la rémunération des heures supplémentaires pour les soignants, sans attendre la conclusion de la mission flash. Cela répond-il favorablement à l’urgence ? «C’est du sparadrap, ils ont cassé l’hôpital public depuis cinq ans et maintenant ils viennent mettre des rustines sur le mal», fustige Jordan Bardella qui dénonce la suppression de 27 000 lits depuis 2013, conséquence, selon lui, de la politique Macron. Côté RN, l’extrême-droite défend un «grand plan santé de 20 milliards d’euros» dont 10 milliards investis dans les infrastructures et 10 milliards dans les augmentations de salaires. «Les soignants ont été maltraités depuis cinq ans, il faut les revaloriser […] il faut rendre l’hôpital aux soignants» poursuit notre invité qui dénonce fermement la logique de rentabilité dans le secteur de la santé.
Suite à un refus d’obtempérer, samedi 4 juin 2022, des policiers ont ouvert le feu sur un véhicule. La passagère a été tuée. Dans un tweet publié lundi 6 juin, Jean-Luc Mélenchon a dit«La police tue et le groupe factieux Alliance justifie les tirs et la mort pour "refus d'obtempérer". La honte c'est quand ?». La justice s’est saisie de l’affaire, les trois policiers incriminés ont été placés en garde à vue et relâchés. Ils n’ont pas été mis en examen pour l’instant, une information judiciaire a été ouverte. La polémique continue d’enfler après les propos du chef de fil de La France insoumise. Le mot ‘tuer’ est maintenu par Sandrine Rousseau, l'élue Vert, candidate Nupes aux législatives dans la 9èmecirconscription de Paris. «Des policiers ont tué une femme de 21 ans, et ce n’est pas la première fois. Il y a eu Cédric Chouviat, il y en a d’autres et l’enjeu est qu’elle ne tue plus. Il faut revoir la loi et faire en sorte que la légitime défense soit au cœur de l’action des policiers.(…) On a aujourd’hui une doctrine du maintien de l’ordre qui ne va pas du tout.» Accusé de viol par deux femmes, Damien Abad est toujours sous le feu des critiques des oppositions politiques. Selon les informations de Mediapart, dévoilées samedi 21 mai 2022, le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes est visé par des faits présumés de violences sexuelles, qui se seraient déroulés en 2010 et en 2011.Sandrine Rousseau a tenu des propos très durs contre le ministre mais s’en défend. «Lorsque l’on maintient une personne dans un gouvernement qui a été accusé par deux femmes pour des faits de viols, on donne le symbole que la parole d’un homme vaut plus que la parole de deux femmes.» Pouvoir d’achat: que faire pour aider les Français? Le gouvernement, s’il obtient une majorité aux élections législatives qui se dérouleront les 12 et 19 juin 2022, veut faire voter une loi sur le pouvoir d’achat. Une revalorisation des retraites de 4% dès le mois de juillet a même été annoncée. «On sent la paniquedans le gouvernement» assure l’élu EELV et d’ajouter «ils proposent des choses comme ça, rapidement, à la va vite, pour essayer de maintenir leur majorité au parlement. C’est bon signe pour nous, cette panique révèle le fait qu’ils ne sont pas certains d’avoir une majorité et que nous, nous pouvons la gagner. Je le dis aux Françaises et aux Français, là il y a quand même un enjeu d’imposer la cohabitation. Ça serait la première fois dans cette Vème République que, dès l’élection du président de la République, il y ait tout de suite un vote de défiance qui lui impose une cohabitation. C’est très important car dans ce cas-là, la retraite n'augmentera pas à 4% mais serait garantie à 60 ans, elle serait augmentée avec un minimum vieillesse jusqu’à 1500 euros, il nous faut donc progresser dans les droits sociaux et à la retraite.» L’inflation ne fait que s'accroître depuis le début de la guerre en Ukraine. Dans un souci de trouver une solution à ce conflit, Emmanuel Macron a déclaré ne pas «vouloir humilier la Russie». La candidate Nupes aux législatives dans la 9èmecirconscription de Paris pense qu’il faut aller plus loin dans les sanctions contre la Russie. «On ne peut pas attaquer l’Europe comme le fait la Russie, et si on le fait, alors il faudra alors en payer les conséquences. Aujourd’hui les conséquences économiques sont trop faibles ».
C’est une nouvelle journée de manifestation dans les hôpitaux de France. Neuf syndicats et collectifs (dont Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences) appellent à une mobilisation générale pour dénoncer un «hôpital désespérément maltraité». Malgré le Ségur de la santé ainsi que « la missionflash» (cette mission doit expliquer ‘où sont les manques, pouvoir les chiffrer’ et donner des premières pistes pour répondre à ce problème) diligentée par le président de la République, la crise et le mal-être s’installent dans les services hospitaliers. Pour Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, la seule solution est de réformer.«La solution est de faire en sorte qu’il y ait plus de médecins généralistes. (…) Au lieu de trois années d’étude, il y aurait une quatrième année pour les étudiants en médecine. Cette quatrième année deprofessionnalisation, de consolidation devra être réalisée dans les déserts médicaux. Cela va permettre de désengorger les urgences. Le deuxième point est de débureaucratiser l’hôpital. (…) Il faut re-médicaliser la gouvernance de l’hôpital. Il faut que les grandes décisions soient prises par les médecins.» Cette ‘méthode Macron’, selon lui, entraîne seulement une hausse des dépenses publiques avec peu de réformes. Suite à un refus d’obtempérer, samedi 4 juin 2022, des policiers ont ouvert le feu sur un véhicule. La passagère a été tuée. Dans un tweet publié lundi 6 juin, Jean-Luc Mélenchon a dit «La police tue et le groupe factieux Alliance justifie les tirs et la mort pour "refus d'obtempérer". La honte c'est quand ?». La justice s’est saisie de l’affaire, les trois policiers incriminés ont été placés en garde à vue. « Les propos de Jean-Luc Mélenchon sont intolérables(…) il doit des excuses aux policiers » dénonce l’élu LR et d’ajouter «ne nous trompons pas de responsable mais il faut aussi arrêter une forme de laxisme judiciaire. (…) Il faut qu’il y ait des sanctions qui soient prises et appliquées.» Tenues islamiques à l’école: une ‘épidémie’? Une autre polémique monte, celle de ‘la tenue islamique dans les écoles’, propos tenus par le journal l’Opinion le jeudi 2 juin 2022. Emmanuel Macrona réagi et a indiqué vouloir «de la clarté sur tous les chiffres» et «que la loi de la République s'applique». «Nous faisons face à une poussée islamiste, à une offensive. Les chefs d’établissement savent ce qu’il se passe dans leurs établissements et on les laisse aux prises avec cette nouvelle offensive. Nous avons fermé la porte au voile en 2004 (…), il faut évidemment faire respecter la loi, elle ne s’applique pas seulement au voile mais à tous les signes religieux ostentatoires. L’école de la République doit être un sanctuaire». Le président du groupe LR au Sénat serait pour le retour d’une tenue commune à tous les élèves. «Il y aurait un double avantage: mettre un frein aux marquages des corps et un autre frein à la dictature des marques.» Les Français voteront les 12 et 19 juin pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale dans 577 circonscriptions. Une élection qui ne passionne pas, selon un sondage BVA, seuls 38% des Français suivent régulièrement la campagne des législatives. Bruno Retailleau s’adresse aux électeurs de droite qui pourraient être démobilisées: «comme le disait Jean d’Ormesson, entre un électeur de droite et de gauche qui votent Emmanuel Macron, il y a un cocu, le cocu aujourd’hui, c’est celui de droite. Il faut voter selon ses convictions.»
Emmanuel Macron s’est exprimé dans la presse quotidienne, une première prise de parole dans les médias depuis sa réélection à l’Élysée durant laquelle il a balayé les sujets de préoccupation de ce début de quinquennat. Durant ces entrevues avec plusieurs quotidiens régionaux, le Président de la République a annoncé la création d’un « Conseil national de la refondation», référence directe au Conseil national de la résistance d’après-guerre. Avons-nous atteint un seuil critique ostensiblement similaire à celui de 1945 pour en arriver à la création d’un tel conseil ? «Je crois qu’il nous reste une semaine pour convaincre les Français que le scrutin de dimanche prochain est un scrutin important. On est au lendemain d’une grande crise sanitaire internationale avec toutes les conséquences qu’elle nous a fait vivre, on est en plein dans une guerre aux portes de l’Europe. Il faut évidemment qu’on reconstruise ce pays» affirme Patrick Mignola, président du groupe Modem à l’Assemblée Nationale, qui se dit en faveur de cette initiative de rassemblement des politiques et des acteurs publics. Invité sur le plateau des 4 vérités ce samedi 4 juin 2022, le député souhaite réintégrer les corps intermédiaires dans le débat pour créer de l’unité et de la cohésion entre les territoires et surtout donner une nouvelle impulsion à «une démocratie malade», fragilisée depuis ces 30 dernières années. Comment consolider les bases de cet État démocratique estropié par les crises successives ? «Ça passe par des méthodes techniques et des modes de scrutin nouveau […] mais ça passe aussi par une capacité à associer, à concerter, à retrouver un débat apaisé» défend notre invité qui souhaite ouvrir le dialogue avec tous les courants de pensées après avoir constaté une réelle «violence» dans le débat public : «on admet plus que l’autre puisse avoir un avis différent de soi». Après cette annonce du Président de la République, les mouvements syndicales et l’opposition n’ont pas tardé à réagir avec une première critique liée à la référence de la résistance. En effet, certains syndicats dénoncent l’instrumentalisation de ce conseil pour faire passer la fameuse réforme des retraites par un passage en force, loin des convictions politiques défendues par le conseil de la résistance dans une dynamique progressiste. «Comment on protège le modèle social français ? Le modèle social français c’est le système des retraites par répartition qui nous faut effectivement sauver» et ce au prix du report de l’âge de départ à la retraite, concède l’ancien maire de la Ravoire. Législatives : Jean-Luc Mélenchon progresse Parmi les détracteurs de la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon et ses alliés de la gauche proposent la restauration de la retraite à 60 ans, un argument massue qui pèse sur les sondages en faveur de la NUPES. Pour Patrick Mignola, il faut «repenser la manière de travailler» pour réorganiser la société du plein emploi et de l’inflation avec des progrès sociaux. Dans cet interview accordée aux quotidiens régionaux, Emmanuel Macron a attaqué ses adversaires qu’il accuse de « désordre et de soumission» en préparant des alliances stratégiques notamment avec la Russie. Tandis que le chef de file de la NUPES se rapproche de Matignon, le Président réfute cette hypothèse et refuse de cohabiter avec l’extrême-gauche de Mélenchon. «Quand on perd une élection, je pense qu’il ne faut pas organiser une démocratie parallèle» argue notre invité. Si Jean-Luc Mélenchon parvient à obtenir la majorité, quelle alternative est offerte à Emmanuel Macron, accusé d’abuser de la Constitution ? «Si je suis ici, c’est précisément pour qu’Emmanuel Macron ait le choix de nepas choisir J-L Mélenchon, roi auto-couronné de cette gauche parallèle», fustige l’ancien conseiller général de la Savoie. Le gouvernement Borne a réduit son casting ministériel. Sur les cinq ministres du Modem, il n’en reste aujourd’hui plus que deux pour représenter les couleurs du parti de François Bayrou. «Nous avons sagement évité une sur représentation excessive» commente notre invité qui y voit une opportunité de mieux discuter entre gouvernement et parlement.
Emmanuel Macron s’est exprimé dans la presse quotidienne, une première prise de parole dans les médias depuis sa réélection à l’Élysée durant laquelle il a balayé les sujets de préoccupation de ce début de quinquennat. Durant ces entrevues avec plusieurs quotidiens régionaux, le Président de la République a annoncé la création d’un «conseil national de la refondation», référence directe au conseil national de la résistance d’après-guerre. Avons-nous atteint un seuil critique ostensiblement similaire à celui de 1945 pour en arriver à la création d’un tel conseil ? «Je crois qu’il nous reste une semaine pour convaincre les Français que le scrutin de dimanche prochain est un scrutin important. On est au lendemain d’une grande crise sanitaire internationale avec toutes les conséquences qu’elle nous a fait vivre, on est en plein dans une guerre aux portes de l’Europe. Il faut évidemment qu’on reconstruise ce pays» affirme Patrick Mignola, président du groupe Modem à l’Assemblée Nationale, qui se dit en faveur de cette initiative de rassemblement des politiques et des acteurs publics. Invité sur le plateau des 4 vérités ce samedi 4 juin 2022, le député souhaite réintégrer les corps intermédiaires dans le débat pour créer de l’unité et de la cohésion entre les territoires et surtout donner une nouvelle impulsion à «une démocratie malade», fragilisée depuis ces 30 dernières années. Comment consolider les bases de cet État démocratique estropié par les crises successives ? «Ça passe par des méthodes techniques et des modes de scrutin nouveau […] mais ça passe aussi par une capacité à associer, à concerter, à retrouver un débat apaisé» défend notre invité qui souhaite ouvrir le dialogue avec tous les courants de pensées après avoir constaté une réelle «violence» dans le débat public : «on admet plus que l’autre puisse avoir un avis différent de soi». Après cette annonce du Président de la République, les mouvements syndicales et l’opposition n’ont pas tardé à réagir avec une première critique liée à la référence de la résistance. En effet, certains syndicats dénoncent l’instrumentalisation de ce conseil pour faire passer la fameuse réforme des retraites par un passage en force, loin des convictions politiques défendues par le conseil de la résistance dans une dynamique progressiste. «Comment on protège le modèle social français ? Le modèle social français c’est le système des retraites par répartition qui nous faut effectivement sauver» et ce au prix du report de l’âge de départ à la retraite, concède l’ancien maire de la Ravoire. Législatives : Jean-Luc Mélenchon progresse Parmi les détracteurs de la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon et ses alliés de la gauche proposent la restauration de la retraite à 60 ans, un argument massue qui pèse sur les sondages en faveur de la NUPES. Pour Patrick Mignola, il faut «repenser la manière de travailler» pour réorganiser la société du plein emploi et de l’inflation avec des progrès sociaux. Dans cet interview accordée aux quotidiens régionaux, Emmanuel Macron a attaqué ses adversaires qu’il accuse de « désordre et de soumission» en préparant des alliances stratégiques notamment avec la Russie. Tandis que le chef de file de la NUPES se rapproche de Matignon, le Président réfute cette hypothèse et refuse de cohabiter avec l’extrême-gauche de Mélenchon. «Quand on perd une élection, je pense qu’il ne faut pas organiser une démocratie parallèle» argue notre invité. Si Jean-Luc Mélenchon parvient à obtenir la majorité, quelle alternative est offerte à Emmanuel Macron, accusé d’abuser de la Constitution ? «Si je suis ici, c’est précisément pour qu’Emmanuel Macron ait le choix de ne pas choisir J-L Mélenchon, roi auto-couronné de cette gauche parallèle» fustige l’ancien conseiller général de la Savoie. Le gouvernement Borne a réduit son casting ministériel. Sur les 5 ministres du Modem, il n’en reste aujourd’hui plus que deux pour représenter les couleurs du parti de François Bayrou. «Nous avons sagement évité une sur représentation excessive» commente notre invité qui y voit une opportunité de mieux discuter entre gouvernement et parlement.
Parmi les grands combats de cequinquennat, la transition écologique fait partie des priorités d’Emmanuel Macron sous la coupe d’Amélie de Montchalin. Les décrets d’attribution qui sont parus hier au journal officiel confient à la ministre bien plus de responsabilités, avec le logement, les transports, la biodiversité, la ruralité, la ville… Du temps du gouvernement Castex, tous ces secteurs avaient leur propre ministre. N’est-ce pas trop demander à une seule et même élue ? «J’ai pas le don d’ubiquité, l’équipe gouvernementale sera complétée après les législatives mais ce ministère a une cohérence» explique Amélie de Montchalin qui souhaite établir de nouvelles connexions entre les ministères. «Mon rôle, c’est de m’assurer que dans chaque territoire, le développement, la cohésion et les inégalités territoriales soient résorbés avec une politique du logement adaptée et des transports moderniséset qu’on le fasse en respectant l’écologie » poursuit notre invitée au micro de Jeff Wittenberg. Alors que la planification écologique est devenue le cheval de bataille du président de la République depuis l’entre-deux tours, Emmanuel Macron a réorganisé son gouvernement avec un objectif commun à chaque ministère : ne plus émettre de Co2 en 2050 pour atteindre la neutralité carbone et protéger la biodiversité. Pour rendre cet objectif atteignable, l’ancienne ministre de la Transformation dévoile la stratégie pensée par ce nouveau gouvernement réduit : «il y a une transition énergétique à faire pour sortir des énergies fossiles et puis il y a une mission de cette écologie dans le logement, dans le transport, dans notre environnement, dans les déchets… Tout ça concerne la vie quotidienne, ça concerne les territoires et c’est ma responsabilité et on a mis en place une administration pour que ça fonctionne». Raillées par leur manque d’expérience sur le terrain en faveur de l’action écologique, Amélie de Montchalin et sa consœur Agnès Pannier-Runacher nommée à la Transition Énergétique, sont sous le feu des critiques. En effet, les associations s’interrogent sur leur capacité à préserver l’environnement. «Si je suis dans ce ministère, c’est que j’ai une conviction qui s’est forgée au moment où j’étais ministre des Affaires Européennes. Pendant neuf mois, j’ai bâti l’unanimité en Europe pour que les 27 pays de l’UE s’alignent sur notre objectif c’est à dire d’être neutre en carbone et d’arrêter le réchauffement climatique. Ça a été un très très long travail mais on y est arrivé» se défend l’ex conseillère régionale d’Île-de-France. Et de poursuivre «Je ne pense pas comme certains membres de la NUPES, que l’écologie serait le monopole de ceux qui envoient des signaux». Écologie : et les pesticides? Parmi les détracteurs de la nouvelle ministre de la Transition Écologique, l’association «Agir pour l’environnement» a récemment évoquécette dernière comme «l’une des pires députées» après avoir voté contre toutes les propositions de lois sur le glyphosate, l’indemnisation des victimes de pesticides… Une inaction en faveur de la pollution des sols et de la santé publique qui interroge les électeurs et indigne l’opposition. Cette nomination est-elle légitime pour diriger aujourd’hui le ministère de l’Écologie ? «Ce sont pas des amendements qui règlent le problème» tente de justifier notre invitée. Elle souhaite défendre une «écologie qui ne va pas contre l’économie» et unir les Français autour de cet enjeu prioritaire. Alors que l’inflation atteint des niveaux records, comment concilier l’action sur le pouvoir d’achat, premier projet de loi instigué par Élisabeth Borne, et l’ambition écologique ? Comment faire baisser le litre d’essence tout en incitant les Français à laisser de côté leur voiture ? «Écologie, pouvoir d’achat : c’est le même combat. Si on veut vivre mieux, on doit vivre mieux avec notre environnement et en dépensant moins. Si on veut que les Français fassent des économies demain […] on les aide à changer de voitures. Ça a un coût aujourd’hui mais très rentable dans plusieurs années. On met la prime à la conversion et la voiture électrique à 100€» propose la ministre de la Transition écologique qui prépare également un projet de loi pour faire baisser le prix du carburant. De l’affaire Damien Abad aux récentes déclarations de Gérald Darmanin, le gouvernement Borne est encore loin d’atteindre la majorité aux législatives. Emmanuel Macron peut-il encore faire barrage à la montée des extrêmes et surtout à la coalition de la gauche ? «Les législatives c’est quoi ? C’est de se présenter devant les Français, et de leur parler de sujets à la fois d’aujourd’hui et d’avenir» argue notre invitée malgré la crise médiatique que traverse son gouvernement sous le feu des critiques. Amélie de Montchalin reste optimiste pour les prochaines élections les 12 et 19 juin prochains : «on est dans leur vie quotidienne, sur leurs sujets de préoccupation » conclut notre invitée.
C’est une polémique qui n’en finit plus. Gérald Darmanin a été auditionné mercredi 1er juin 2022 au Sénat après la soirée chaotique samedi 28 mai 2022 au stade de France lors de la finale de Ligue des Champions entre le club anglais de Liverpool et le club espagnol du Real Madrid. Le ministre de l'Intérieur a accusé 30 à 40 000 supporters anglais d'être venus au stade de France avec des faux billets. Il a reconnu que l'événement aurait pu être mieux organisé ». Il a cependant maintenu sa version sur les faux billets. Dans une enquête, RMC Sport, confirmée par l'AFP, la Fédération Française de Football et l’UEFA, a évalué à 2 800 le nombre de faux billets scannés lors du match Liverpool/Real Madrid. Outre-Manche, la colère ne retombe pas, de nombreux Anglais estiment que la responsabilité porte avant tout sur la désorganisation côté français et UEFA ainsi que sur le comportement « agressif » des forces de l’ordre. Pour Aurore Bergé, députée La République en Marche des Yvelines, il était nécessaire d’expliquer précisément la conjoncture des événements. « Nous ne mettons pas la poussière sous le tapis. Il y a eu des dysfonctionnements c'est une réalité, personne ne peut le nier. » Gérald Darmanin a reconnu l’usage disproportionné de gaz lacrymogène. L’élue de la majorité l’affirme : « s’il n’y avait pas eu les forces de l’ordre, avec leur professionnalisme, alors nous aurions eu un drame. » Le ministre de l’Intérieur a demandé l’ouverture de deux enquêtes IGPN, pour déterminer les responsabilités et savoir si la stratégie employée était la bonne. Selon la députée, Gérald Darmanin n'est en aucun cas devenu le maillon faible du gouvernement. Réforme des retraites : début des négociations « à partir de septembre-octobre » Le 12 mars 2022, le président de la République déclarait qu’il fallait faire « la réforme des retraites rapidement », que le « chantier était prioritaire ». Depuis, les discours ont changé. La nouvelle Première ministre Elisabeth Borne a affirmé qu’il ne fallait pas faire de cette loi « un totem ». Aurore Bergé l’assure, cette réforme doit avoir lieu. « Est-ce que cette réforme doit être reconduite ? Oui, est-ce qu’il va falloir travailler plus longtemps ? Oui, est-ce que c’est une nécessité pour la soutenabilité de notre régime des retraites, la capacité que l’on a à payer les pensions de retraites et à augmenter la retraite minimale à 1100 euros ? La réponse est oui, est-ce que cette réforme doit être faite durant ce quinquennat ? C’est encore oui. (…) « La négociation avec les partenaires sociaux à propos de la réforme des retraites débutera à partir de septembre-octobre »£. Enfin, concernant les législatives, Aurore Bergé a signé une tribune dans Libération contre Jean-Luc Mélenchon. L’élue LREM estime que son alliance NUPES comporte des risques pour la France. « Le seul aujourd'hui qui existe, à part la majorité présidentielle, c'est Jean-Luc Mélenchon. Il n’y a aucune autre proposition aujourd’hui qui ait une existence politique forte et crédible. Donc cela veut dire que sur ces élections législatives, les Français devront faire, un choix politique très clair : est-ce qu’ils veulent une majorité pour le chef de l’État ou pour Jean-Luc Mélenchon ? Il y a deux projets politiques, de société, institutionnels et sur les enjeux économiques qui sont radicalement différents. »
Après avoir été finaliste à l’élection présidentielle, Marine Le Pen remet le collier pour les législatives. Certains membres de son parti, le Rassemblement national, lui reproche de ne pas « avoir repris la tête du RN ». Elle est l’invitée des 4 vérités. L’inflation a atteint un nouveau record. En France elle atteint 5,2%, en Europe le constat est plus alarmant : 8,1%, le chiffre le plus élevé enregistré par l'Office européen des statistiques depuis le début de la publication de l'indicateur en janvier 1997. La consommation marque le pas, les taux d’intérêt remontent… Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a déclaré que la France « sortira du pic de l’inflation en 2023 ». Pour Marine Le Pen, « il ne faut pas croire un mot de ce que dit Bruno Le Maire et l’ensemble du gouvernement ». La candidate RN à l’élection présidentielle de 2022 l’affirme « nous allons probablement entrer en récession, c’est la réalité, c’est la conséquence des choix fait par le gouvernement ». L’élue du Nord-Pas-de-Calais se dit également étonnée de ne pas avoir été invitée à l’Assemblée nationale à voter le plus rapidement possible une loi sur le pouvoir d’achat. « Les prix ont augmenté de 45% sur le gaz, de 40% sur le gazole, de 28% sur l’essence, c’est ce que vivent les Français tous les jours et ils n’ont pas encore une fois, des réponses appropriées. » Marine Le Pen souhaite qu’il y ait une baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur les produits de l’énergie : électricité, gaz, carburant. « La solution c’est un panier de 100 produits de premières nécessités avec une TVA à 0%. » La députée Rassemblement national rappelle son engagement de campagne : « rendre le pouvoir d’achat aux Français, mais de façon pérenne pas uniquement sur quelques mois. » Les Européens ont voté mardi 30 juin 2022, un sixième paquet de sanctions contre la Russie dont la fin programmée de 90% d’importation de pétrole russe. Pour Marine Le Pen, cette décision va avoir des conséquences cataclysmiques sur le pouvoir d’achat des Français. « Nous allons assister à une aggravation des prix du pétrole et accessoirement du gaz et de l’électricité.» Les revenus de ces matières premières rapportent à Vladimir Poutine 800 millions d’euros par jour. « Si nous ne l’achetons pas nous, d’autres le feront. Il y avait d'autres mesures à mettre en œuvre. (…) Ce choix-là c’est le sacrifice du pouvoir d’achat du peuple français. » Urgences : alerte dans les hôpitaux Le manque de personnels dans les hôpitaux devient critique. 120 services sont menacés de fermeture. Le président de la République en visite à Cherbourg (Normandie) a lancé une « mission flash » sur un mois sur les soins non programmés. Marine Le Pen, de son côté, fustige la politique d’Emmanuel Macron. « Il n’a rien fait pour la santé en cinq ans, il a contribué à aggraver la situation. Le gouvernement a décidé la fermeture de dizaines de milliers de lits y compris en période Covid, ils ont expulsé 15 000 soignants de l’hôpital et aujourd’hui, on constate que la situation est telle, qu’elle met en danger la santé de nos compatriotes. » Pour la députée Rassemblement national la priorité est de réintégrer les 15 000 soignants non vaccinés et changer la manière dont l’hôpital est dirigé. « Il faut réintégrer les médecins au côté des administrateurs dans la direction de l’hôpital, il faut réformer profondément les urgences. J’ai moi-même fait une proposition de plan pour les urgences françaises et il faut arrêter l’immigration massive. (…) Cette incohérence dans les choix qui ont été fait entraîne une situation difficile. »
Caroline Roux reçoit Éric Ciotti, député LR et candidat aux élections législatives, dans Les 4 vérités. Face aux incidents aux abords du Stade de France, Éric Ciotti dénonce des défaillances dans le dispositif de sécurité. Samedi 28 mai 2022, la finale de la Ligue des Champions s’est avérée particulièrement mouvementée. Aux alentours de 21h, l’heure à laquelle devait débuter le match entre Liverpool et le Real Madrid, des personnes munies de faux billets ont tenté de pénétrer dans l’enceinte du stade. Des scènes de chaos ont fait plusieurs blessés légers, et des dizaines d’individus ont été interpellés. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a rejeté la faute sur les supporters anglais, pointant du doigt 40.000 billets falsifiés. Une explication que rejette notre invité des 4 vérités. « Ça relève plutôt d’une fable. Tout le monde sait que la version du ministre de l’Intérieur est totalement fausse et mensongère. Ce qu’il s’est passé est humiliant pour notre pays », déplore Éric Ciotti. Pour le député LR, il n’y a pas pu avoir autant de supporters anglais munis de faux billets. « Je me demande pourquoi on veut occulter qu’il y a eu des agressions, des vols venant de ressortissants étrangers. Il y a une forme de banalisation », a insisté le candidat aux élections législatives dans les Alpes-Maritimes. Le 25 mai, une note de la direction nationale de la lutte contre le hooliganisme (DNLH) avait anticipé ces incidents en alertant sur les risques de violences provoquées par des supporters de Liverpool sans billet. Éric Ciotti estime qu’il aurait fallu davantage de moyens et réclame une commission d’enquête parlementaire. « Il faut une action judiciaire et traquer ces bandes, ces racailles, ces voyous qui pourrissent la vie de leurs concitoyens au quotidien », déclare le finaliste de la primaire LR pour la présidentielle. Et de demander des « expulsions des ressortissants étrangers » ainsi que des « interdictions de territoire français ». Après ces violences, un autre défi sécuritaire s’impose au gouvernement : celui de l’organisation des Jeux olympiques 2024. « Tout doit être fait naturellement pour que cette manifestation se déroule au mieux, déclare Éric Ciotti. C’est le rôle des organisateurs. Il y a encore un peu de temps mais j’ose espérer qu’on tirera les conséquences du fiasco qui s’est passé au Stade de France ». Embargo sur le pétrole russe : une stratégie efficace ? Dans la nuit de lundi à mardi à Bruxelles, les Européens ont décidé de couper 90% du pétrole russe dès le début de 2023. Éric Ciotti s’est interrogé sur l’efficacité de cette stratégie de rapport de force. « Est-ce que cela va pénaliser d’abord la Russie ou l’Europe ? Nous verrons bien. Moi, ce que je souhaite, c’est que le chemin vers la paix ne soit pas complètement barré », a-t-il souligné. Éric Ciotti plaide pour un « chemin diplomatique ». Concernant le dialogue avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, le député LR estime qu’« il faut aller plus loin ». Quant au bouclier tarifaire, qui devrait être maintenu durant toute l’année 2022 selon les annonces de Bruno Le Maire, notre invité des 4 vérités pense qu’il faut agir différemment : « Nous demandons une baisse des taxes sur le carburant. »
Un mois et demi après l’élection présidentielle, où elle avait récolté0,6%des voix, le parti Lutte Ouvrièresouhaite présenter des candidats aux élections législatives «dans toutes lescirconscriptionsenmétropole maisaussi en Guadeloupe, Martinique et à La Réunion», a annoncé sa porte-parole Nathalie Arthaud. Elle l’assure :tous sont issus du monde du travail.«Je suis convaincue que notre présence, nos idées, notre combat, aident les salariés dans leur combat».Pour elle, «nous n’avons rien à attendre d’en haut et il faut renouer avec les luttes». Alors que les principaux partis de gauche - Parti socialiste,Europe Écologie Les Vertset leParti communiste- se sont rassemblés autour de Jean-Luc Mélenchon et de l’allianceNupes, en vue de former un gouvernement d’opposition à Emmanuel Macron, le parti Lutte Ouvrièrea décliné l’offre.«Ils se raccrochent à l’idée qu’il pourrait y avoir une opposition à l’Assemblée nationale, mais je pense que ce sont des illusions», a-t-elle affirmé, en fustigeant notamment l’alliance de Jean-Luc Mélenchon avec le PS.«Je ne suis pas d’accord avec Jean-Luc Mélenchon s’il s’agit de dire que quelques députés vont protéger le monde du travail.Les travailleurs doivent prendre conscience de la force qu’ils ont eux-mêmes», ajoute-t-elle. En pleine campagne pour les élections législatives, le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations.Le gouvernementplancheactuellement, sous réserve d’obtenir la majorité, sur un plan Pouvoir d’achat, afin d’aider les ménages à faire face à la flambée des prix.«Il faut aller plus loin», estime Nathalie Arthaud qui plaide pour l'indexation des salaires sur l’inflation.«Il va falloir se battre pour les imposer», ajoute-t-elle.Et de renchérir :«Tout le système économique est en train de se détraquer.Il faut remettre en cause ceux qui les dominent, ceux qui spéculent et nous acculent». Ukraine :«JoeBidenveut pousser ses pions dans cetterégion» Après trois mois de guerre en Ukraine, l’armée russe conquiert des territoires à l’est du pays, au prix d’une guerre totale et la vie de nombreux civils.«Cetteguerre est un seul et même ensemble.JoeBidenveut pousser ses pions dans cette région, et la France emboîtelepas», explique l’enseignante.«Si on se bat pour nos intérêts, on peut remettre la société sur ses pieds», ajoute-t-elle.
Quelquesjours aprèsavoir été adopté par le Conseil municipal de Grenoble, le texte permettant le port du burkini dans les piscines municipales de la ville dirigée par l’écologiste ÉricPiolle, a finalement été retoqué, mercredi 25 mai, par le tribunal administratif.Le ministre de l’Intérieur, GéraldDarmanina salué « une victoire de la République, de la laïcité et du droit ».Le Conseil d’État doit également se prononcer sur le sujet.«Le burkini est un outil de séparatisme.Ce n’est pas neutre.La décision du tribunal administratif est très intéressante.Il conviendra d’être très vigilant avec la jurisprudence du Conseil d’État.car le burkini, même porté volontairement, est un outil de soumission», a réagi DavidLisnard, le maire Les Républicains de Cannes, invité des 4 vérités, vendredi 27 mai, sur France 2.L’éluLRestime que cette revendication du burkini «résulte d’associations qui sont des outils de propagande». À propos de la nomination dePapNdiaye au ministère de l’Éducation, le président de l’association des maires de France se préoccupe de «l’unité civilisationnelle du pays» et sur la «réalité du contenu de l’Éducationnationale».«Le fait quePapNdiaye ait formulé desconvictions, à l’opposé de celle de Jean-MichelBlanquer, interroge sur la politique éducative de la France», a-t-il commenté, s’adressant au président de la République, Emmanuel Macron.Pour lui, le «wokismeet le séparatisme» sont des «régressions civilisationnelles». Pouvoir d’achat :«enfinir avec le chéquier ouvert» À quelques semaines des élections législatives, qui se tiendront les 12 et 19 juin prochains, lepouvoird’achat est aucœurdes préoccupations des Français.Le gouvernement d’ÉlisabethBorne prévoit, sous réserve d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale, de lancer un plan Pouvoir d’achat, pour aider les Français à lutter contre l’inflation.Parmi les mesures évoquées ?Laréindexationdes retraites etdes minimassociaux sur l’inflation, la distribution de chèquesalimentaires, une aide sur les carburants ou encore l'augmentation de la prime Macron pour les entreprises.«Les dispositions sont d’un conformisme dépensier absolu.C’est la continuité du chéquier ouvert», estime DavidLisnard.«En continuant à ajouter de la dépense publique, on alimente les mécanismes inflationnistes», précise-t-il, proposant une rupture avec cette politique qui selon lui, «porte atteinte à la dignité humaine». Après l’échec de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle et alors que la droite traverse une crise profonde, l’édile veut «apporter une alternative crédible à l’exécutif sans tomber dans les extrêmes».
Coupdur pourÉricPiolle.Le 16 mai dernier, le Conseil municipalde Grenoble adoptait un texte permettant le port du burkini dans les piscinespubliques maisaussi la baignade seins nus pour les femmes ainsi que les maillots anti-UV pour tous.Maislemercredi25 mai, et alors que cette mesure faisait l’objet d’une vive polémique au sein de la classe politique, le tribunal administratif de Grenoble a finalement décidé de suspendre cette disposition.«Les islamistes veulent nous conquérir.La gauche en est complice aujourd’hui.Le burkini n’a rien à faire en France, c’est une provocationpolitico-religieuse contraire à l’image que nous nous faisons de la femme en France», a réagi le président du Rassemblement national(RN)par intérim, JordanBardella, souhaitant qu’une loi soit établie sur le sujet.Selon lui, l’islamisme «se nourrit de l’anarchie migratoireen vigueur dans notre pays». Àquelques semaines des élections législatives, qui se tiendront les 12 et 19 juin prochains, JordanBardellaestime que leRNest la première force d’opposition en France.Si le gouvernement obtient la majorité à l’Assemblée nationale, il promet de lancer en priorité le projet de loi Pouvoir d’achat, pour aider les Français à lutter contre l’inflation.«Nous voterons tout ce qui va dans le bon sens», assure le porte-parole du Rassemblement national.Il estime que le gouvernement a «tout fait pour effondrer le pouvoir d’achat des Français» en augmentant la taxe sur les carburants.LeRNsouhaite baisser les taxes de20%à5,5%sur les énergies comme le carburant, le gaz ou l’électricité. Rassemblement national :qui est le patron ? Autre sujet brûlant de ce début de quinquennat :la réforme des retraites.Leministre du Travail, OlivierDussopt, a annoncé, mardi 24 mai, vouloirréindexerles pensions de retraite sur l'inflation.La mesure pourrait être mise en place d’ici l'été prochain, sous réserve que la majorité présidentielle soit majoritaire à l’Assemblée nationale.«C’est très bien de refaireaujourd’huice qu’on a défait hier», a commenté JordanBardella, assurant que leRNvoterait en faveur de cette mesure.Il souhaite également la suppression de la TVA sur un panier de produits de première nécessité. JordanBardellaest actuellement en poste par intérim jusqu’au 10 septembre prochain.Si Marine Le Pen décidait de ne pas reprendre sa place,souhaiterait-ilreprendre les rênes du parti ?«Biensûr que j’y pense.On y réfléchira cet été», a-t-il répondu.
Le premier Conseil des ministres du gouvernement d’ÉlisabethBorne s’est tenu lundi 23 mai, soit une semaine après la nomination de la nouvellePremièreministre. Parmi les nouvelles recrues,l’historienPap Ndiaye à l’Éducationou encore AmélieOudéa-Castéranommée ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Adeux ans de la tenue des Jeux olympiques à Paris, l’ancienne directrice générale de la Fédération Française de Tennis espère fédérer autour d’un des événements «les plus importants et heureux» du quinquennat.«Le but est d’arriver à organiser des Jeux impeccables sur le plan sportif, mais aussi de laisser une trace, que ces jeux nous aident à renforcer la place du sport en France», assure la nouvelle ministre, le 25 mai, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2.Un an après les Jeux Olympiques de Tokyo, l’ambition du gouvernement sur le plan sportif est claire :atteindre le Top 5 des nations les plus médaillées. Alors qu’il vient de signer sa prolongation au ParisSaint-Germain, KylianMbappéa manifesté son envie de participer auxJeux olympiquesde 2024.Doit-on obliger les clubs à libérer les joueurs professionnels ?«Ilsle feront.Je suissûrequetout lemonde sera heureux que KylianMbappédisputent ces jeux», estime l’ancienne joueuse de tennis.Si le champion du monde 2018 assure que ses motivations sont avant tout sportives, les sommes avancées par le PSG pour pouvoir éloigner sa jeune pépite du Real Madrid font beaucoup parler.Alors que la presse espagnole évoque un montant de 100 millions d’euros par an avec une prime à la signature de 300 millions d’euros, l’information a immédiatement été démentie par le club de la capitale.«Je ne vais pas m’immiscer dans le modèle économique du PSG.KylianMbappéest une très grande star, il y a une valeur de marché.S’agissant de ces grands sportifs, ce n’est pas uniquement la question de combien ils gagnent, mais ce qu’ils font de cet argent.KylianMbappéest très investi dans un certain nombre de causes.Il fait beaucoup de choses pour la ville de Bondy, pour l’inclusion par le sport, c’est une personne généreuse», a réagi AmélieOudéa-Castéra.La rémunération des sportifs dans le milieu du football est au cœur des débats.Aux Etats-Unis, les footballeuses ont obtenu la parité des rémunérations entre les hommes et les femmes.«C’est une initiative qui est assez frappante.Il y a véritablement un mouvement à enclencher», assure-t-elle.L’ancienne sportive souhaite mettre plus en avant le football féminin, tout en étant «lucide et raisonnable». Wimbledon :une décision injuste ? Les joueuses et joueurs de tennis russes seront privés du prestigieux tournoi de Wimbledon en raison de la guerre en Ukraine, alors qu’ils sont autorisés à participer à Roland-Garros, sous une bannière neutre.Pour AmélieOudéa-Castéra, il est «difficile de leur demander de prendre position politiquement».La décision prise par le grand chelem britannique est-elle injuste ?« C’est une décision un peu isolée. ARoland-Garros, nousavons fait un choix différent.Celui de la neutralité.Pas de drapeau, pas d’hymne.Je comprends que certains joueurssoientun peu frustrés», a conclu la ministre.
Caroline Roux reçoit Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, dans Les 4 vérités. Accusé de viol par deux femmes, Damien Abad est sorti du silence. Selon les informations de Mediapart, dévoilées samedi 21 mai 2022, le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées est visé par des faits présumés de violences sexuelles, qui se seraient déroulés en 2010 et en 2011. «Un homme innocent doit-il démissionner ? Je ne crois pas », s’est défendu l’ancien patron des députés LR hier. Face à ces déclarations, Olivia Grégoire, la nouvelle porte-parole du gouvernement s’est ainsi exprimée, sur le plateau des 4 vérités de France 2 : «Le président de la République, la Première ministre Élisabeth Borne, ont refait de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles une véritable priorité de ce quinquennat ». Et d’ajouter : «Cette tolérance est zéro. Dans ces situations, il y a l’enjeu de l’établissement de la vérité, qui est le rôle de la justice. [...] C’est le pilier de notre démocratie ». À ce sujet, Olivia Grégoire a rappelé que la première affaire avait été classée deux fois sans suite. En réponse aux féministes qui dénoncent la nomination de Damien Abad au gouvernement, Olivia Grégoire déclare : «S’il existait d’autres femmes victimes présumées, si le parquet était saisi et se prononçait à la suite du signalement, alors je viendrais vous le commenter. Je ne vais pas commenter des hypothèses ». Mis en examen pour prise illégale d’intérêts, Éric Dupond-Moretti conserve, quant à lui, son poste à la tête du ministère de la Justice. Le garde des Sceaux est soupçonné d’avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec certains magistrats. «Ce sont des situations différentes, des objets différents. Les raisons pour lesquelles la justice a été saisie sont différentes. Il n’y a pas une seule règle du jeu. Qui plus est, ce n’est pas un jeu ». Pouvoir d’achat et retraites : quel calendrier ? Le gouvernement d’Élisabeth Borne s’est réuni à l’occasion de son premier Conseil des ministres lundi 23 mai. Avec le pouvoir d’achat en ligne de mire. Une question est sur toutes les lèvres : les mesures d’aide seront-elles adoptées avant les élections législatives, qui se dérouleront les 12 et 19 juin prochains ? «La Première ministre et le président de la République, avec les ministres, vont s’exprimer sur les contours, sur ce qu’il y aurait dans ce texte, avant le second tour. Mais ce texte sera présenté en Conseil des ministres juste après les élections législatives », a indiqué Olivia Grégoire. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a reçu hier les organisations patronales à Bercy pour les appeler à augmenter les salaires, face à une inflation qui s’accélère. «Ce n’est pas l’État qui augmente les salaires, a souligné la porte-parole du gouvernement. Il faut bien qu’on concerte avec les dirigeants d’entreprises. On les associe à ce qu’on va essayer de faire, nous du côté de l’État, sur le pouvoir d’achat. Et qu’on voie quelles sont leurs marges de manœuvre ». Selon notre invitée des 4 vérités, l’inflation pourrait encore durer quelques mois. Quid de la réforme des retraites, qui semble être reléguée au second plan depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron, réélu président de la République le 24 avril ? «Le calendrier, il est probablement dans les prochains mois, mais sans brutalité et en tenant compte des acteurs sociaux ».
Premier coup dur pour le gouvernement d’Élisabeth Borne ?Selon les informations deMediapart, dans un article paru samedi 21 mai, DamienAbad, l'ancien président du groupe Les Républicains à l'Assembléequi vient d'être nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, est accusé de viol par deux femmes pour des faits présumés datant de 2010 et2011.D’après le site Franceinfo, l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique affirme avoir envoyé un« signalement par mail», lundi 16 mai,à La République en marche et aux Républicains à cesujet maisserait resté sans réponse, malgré un rappel quelques jours après.Pour l’heure, DamienAbadréfute ces accusations.«Je suis très gêné par cette société dedélationet de l’arbitraire.Ily a unprincipe sacré en France, c’est la présomption d’innocence et le secret de l’instruction», a réagi, lundi 23 mai, Guillaume Peltier, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2.«Tant qu’onestpas condamné, on est innocent», ajoute le vice-président exécutif du groupe Reconquête, qui ne souhaite pas «tomber dans une société à l’américaine».Selon lui «le seul juge, c’est la justice». Depuis qu’il a été nommé au ministère de l’Éducationnationale,PapNdiaye est déjà sévèrement critiqué par la classe politique, notamment l’extrême droite.«Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. PapNdiaye va s’en charger», a notamment écritÉric Zemmour, le fondateur de Reconquête,sur Twitter.Pour Guillaume Peltier, l’ancien directeur du musée national de l’immigration a une «vision racialiste,décolonialisteet indigéniste du monde».«On en a marre», s’insurge-t-il, au micro de Caroline Roux.«Avec Éric Zemmour, on s’est engagé pour défendre nos principes de civilisation et l’idée universaliste de communauté nationale», affirme-t-il, en attendant des «excuses, pour ses propos tenus depuis 15 ans». Selon lui, cette nomination est une stratégie politique d’Emmanuel Macron, «qui est un président élastique et cynique», pour espérer «adresser un signal à l’ultra gauche». Retraites, la réforme au cœur des débats Alors que l’Allemagne ouvre le débat sur un départ à la retraite à l’âge de 70 ans, en France, à l’aube du second quinquennat Macron, la réforme d’un départ à 65 ans est dans tous les esprits.Sur le sujet, lanouvelle Premièreministre ÉlisabethBorne, « ne veut pas mentir aux Français», a-t-elle assuré dans un entretien accordé auJDD, dimanche 22 mai.Sur le sujet, le candidat aux élections législatives, des 12 et 19 juin prochains, le parti Reconquête, souhaite «supprimer la retraite donnée à tous les étrangers de plus de 65 ans qui n’ont jamais travaillé en France», mais aussi augmenter les «petites retraites» et «penser à la pénibilité».
L’attente a été longue, mais la composition du nouveau gouvernement a finalement été annoncée ce vendredi 20 mai.Une équipe paritaire, puisqu’elle compte 14 hommes et 13 femmes, en y ajoutant, Élisabeth Borne à Matignon.Parmi eux, 14 ministres faisaient déjà partie de l’ancien gouvernement.Bruno Le Maire a été maintenu à Bercy, tout comme GéraldDarmaninà l’Intérieur ou ÉricDupont-Morettià la Justice.Certains ont été promus comme l’ancienporte-paroledu gouvernement GabrielAttalqui devientministre délégué au Budget, Amélie deMontchalin,,ancienne ministre de la Transformation et de la Fonctionpubliques, s’empare du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, tandis qu'AgnèsPannier-Runacher, ex-ministre déléguée chargée de l'Industrie, prendla laTransition énergétique.«Qu’ils ne défassent pas les cartons parce que dans unmois, ilss’en vont»,avertit AlexisCorbière, député La France Insoumise enSeine Saint-Denis, invité sur le plateau des 4 vérités, samedi 21 mai, sur France 2.«Fondamentalement, sur les gros ministères, ce sont les mêmes.La maltraitance va continuer», renchérit-il. Le remaniement a été également marqué par l’arrivée dePapNdiaye, historien et directeur du Musée de l'histoire de l'immigration à Paris, au ministère de l'Éducationnationale et de la Jeunesse.Sa nomination a été notamment saluée par Jean-Luc Mélenchon, qui, en vue des élections législatives, s’érige comme la principale figure d’opposition à Emmanuel Macron.«Papa Ndiaye est un bel intellectuel, un homme sérieux.Mais sa nomination manifeste une forme de cynisme total», a réagi de son côté l’éluLFI.Pour lui, c’est uniquement une «opération liée aux législatives». Électionslégislatives :«Avec Jean-Luc Mélenchon Premier ministre» Le ministère de l’Intérieur a récemment sortiunecirculaire, datée du 13 mai, ne reconnaissant pas l’étiquetteNupespour les élections législatives des 12 et 19 juin prochain.Les responsables de gauche ne décolèrent pas.Les ténors de la gauche accusent la place Beauvau devouloir diluer leur alliance.«Par cettemanœuvre, ils veulent désamorcer la dynamique de premier tour», a fustigé AlexisCorbièreassurant que le Conseil d’État avait été saisi.«C’estpetit, maisc’est à l’image de monsieurDarmanin», ajoute-t-il.AlexisCorbièrel’assure :le souhaite qu’il y ait partout «des candidats uniques de laNupespour être majoritaires à l’Assemblée nationale avec Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre».
C’est officiel, la composition du nouveau gouvernement sera dévoilée ce vendredi 20 mai dans l’après-midi, a annoncé l’Élysée.Depuis sa nomination, le 16 mai dernier, la nouvellePremièreministre,ÉlisabethBorne a affirmé sa volonté de former «la meilleure équipe possible» pour gouverner.Toujours selon la présidence, le premier Conseil des ministres se tiendra lundi 23 mai prochain, soit près d’un mois après la réélection d’Emmanuel Macron.«Il serait temps», a réagi le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, sur le plateau des 4 vérités, vendredi 20 mai, sur France 2.«J’attends de savoir si les ministres qui seront présents ont le profil qui peut inspirer le sentiment de la compétence», ajoute celui qui se considère comme un «opposant» à Emmanuel Macron.Àquelques semaines des élections législatives, qui se tiendront les 12 et 19 juin prochains, l’élu fustige notamment la gestion «jupitérienne» du chef de l’État et espère que ce dernier construira sa majorité «en tenant compte de l’avis des autres», afin de «trouver un équilibre dans les textes». À l’aube de ce nouveau quinquennat, le pouvoir d’achat est aucœurdes préoccupations des Français.Alors que l’inflation est attendue au-dessus de 5% en juin, Bercy étudie à présent la possibilité d’un dispositif de blocage des loyers.«Je ne crois pas qu’il y ait de spéculation sur les loyers.En revanche, il y en a sur l’alimentaire.C’est sur ces objets qu’il faut bloquer les prix.Bloquer les loyers n’augmentera pas les logements, mais cela continuera à augmenter lesprix»,estime l’ancien maire de Drancy. Guerre en Ukraine :les forces politiques doivent êtreconsultées Dans un entretien téléphonique, mardi 17 mai, avec son homologue ukrainienVolodymyr Zelensky, Emmanuel Macron a affirmé que la France allait intensifier ses livraisons d'armes à l'Ukraine« dans les jours et semaines qui viennent».«Je n’ai aucune sympathie pour Vladimir Poutine et il faut défendre l’Ukraine.Mais vaincre la Russie, qui est une puissance nucléaire, c’est franchir un cap et la rendre dangereuse», commente Jean-Christophe Lagarde qui souhaite que le président de la République consulte l’ensemble de la classe politique.Selon lui, la stratégie américaine «met en danger notre sécurité».Les discussions avec VladimirPoutine sont-elles toujours efficaces ?«Il faut continuer à discuter avec lui et sur ce pointlà, EmmanuelMacronaraison.C’est un criminel, un agresseur, mais si on le met dos au mur, il n’aura plus d’autre choix que de faire la guerre jusque cheznous»,a-t-il affirmé, tout en alertant le gouvernement à ne pas attiser la provocation à l’égard de la Russie.
Après la nomination d’ÉlisabethBorne au poste dePremièreministre, lundi 16 mai, on attend l’annonce de la composition du gouvernement dans les jours qui viennent.Depuis, l’ancienne ministre du travail planche pour trouver le juste équilibre.Le Conseil des ministres prévu le mercredi 18 mai a d’ailleurs été reporté.Invité sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2, jeudi 19 mai, Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E Leclerc, estime qu’il y a «un déficit de représentation sociale dans la politique».«Il y a beaucoup de techniciens, mais il manque de relais avec l’opinion, les consommateurs, les salariés», a-t-il confié au micro de Caroline Roux.Il plaide pour la mise en place d’un ministère de la consommation.Néanmoins, l’homme d’affaires a salué la désignation d’une femme aux plus hautes responsabilités de l’Etat et s’est insurgé contre la «violenceet la méchanceté » desréactions qui ont suivi.«On n’est pas dans une société macho, on est dans une société misogyne», a-t-il lâché. ABercy, Michel-ÉdouardLeclerc a affiché un soutien clair à l’action de Bruno Lemaire. Sur le pouvoir d’achat, le gouvernement prévoit notamment la mise en place d’un chèque inflation, autour des 50 euros, pour permettre aux ménages de faire face à la hausse des prix.«Je préfère qu’ily ait moins de personnesciblées, maisque le package soit plus gros», estime Michel-ÉdouardLeclerc, estimant qu’il faut «travailler à l’accessibilité de la nouvelle alimentation».Depuis le 4 mai 2022, le groupe Leclerc a annoncé le blocage des prix sur environ 120 produits de première nécessité.«Il faut que chacun joue son rôle», affirme le chef d’entreprise, estimant que les grandes enseignes doivent «faire moins de marge».Sur le sujet, il propose la levée des10%de marge imposée aux distributeurs les moins chers, sur les biens de consommation courante.Il l’assure :la liste des produits concernés par le bouclier tarifaire pourra évoluer au cours du temps.L’idée ?«Garantir des îlots de stabilité aux consommateurs, de les accompagner», déclare-t-il. Essence :«On ne peut pas faire tout en mêmetemps» À partir de cet été, les opérations à prix coûtant sur le carburant seront interdites, dans le cadre de la loi climat.« Ce n'étaitpas idiot.L’idée est d’arrêter de promouvoir les énergies fossiles.Mais là, ce n’est pas le moment.On ne peut pas tout faire en même temps.Chaque chose en son temps.Mêmes’il y a l’urgence écologique, il faut laisser les distributeurs vendre l’essence moins chère», assureMichel-ÉdouardLeclerc, quise dit favorableà la révision de la «panoplie des priorités de production».
Après des semaines de mystère et de rumeurs, lundi 16 mai,ÉlisabethBorne a finalement été nomméePremièreministre.C’est la première fois, depuis 30 ans avec la désignation d’Edith Cresson en 1991, qu’une femme accède à ce poste.Si cette nomination a été saluée par de nombreuses personnalités de la classe politique, de son côté,RoselyneBachelotestime quecela «devraitêtre un non-événement».«Celacorrige une anomalie spécifique à la France et à nos institutions très verticales et patriarcales.Pour autant, cela ne règle pas la condition sociale de toutes lesfemmes»,nuance Laurence Rossignol, vice-présidente socialiste du Sénat, invitée des 4 Vérités, mercredi 18 mai, sur France 2.La nouvelle cheffe de l'exécutif est notamment attendue sur la question des droits des femmes.«On attend qu’elle soit investie sur ce sujet, qu’elle porte une série de revendications qui viennent de la société civile et qu’elle corrige les injustices dont les femmes sont victimes», déclare l’ancienne ministre de la Santé.Pour elle, cela passe notamment par l’augmentation du SMIC.« Pas moins de62%des smicards sont des femmes.Son augmentation, c’est augmenter le salaire des femmes qui ont les moindres rémunérations.Ce serait une belle mesure pour réduire les inégalités», estime-t-elle.Malgré lesdifférentes étiquettes politiques, Laurence Rossignol l’assure :ellesoutiendrala nouvelle première ministre si cette dernière est victime de sexisme.«Nous serons à ses côtés.Quand une femme est victime de sexisme, on la soutient.Il y a mille raisons de critiquer la politique d'Emmanuel Macron, mais sur Élisabeth Borne, il faudra que ces critiques restentpolitiques».L’L'ancienneministre du Travaildoit annoncer la composition de son gouvernement dans les jours qui viennent. EricPiolle:«quelcrétin» Depuis lundi 16 mai, la mairie de Grenoble autorise le port du burkini dans les piscines municipales.Depuis, cette mesure crée la polémique au sein de la classe politique. Adroite comme àgauche, lesoppositions sont nombreuses.«Quel crétin !»,alâché Laurence Rossignol.«Il a tort et il pollue toute la campagne de la gauche», renchérit-elle. «La république protège la liberté deculte, maisdoit résister aux revendications religieuses qui sont sans fin», estime-t-elle, s’insurgeant contre ce qu’elle considère comme du prosélytisme.De son côté, le maire de Grenoble, EricPiollea qualifié cette mesure de féministe.«Il est àcôté de la plaque», commente l’élue, estimant que l’édile est tombé dans le «piège» de certaines « associations politiques».Favorable à une gauche unie, elle déplore néanmoins un «dénide ce qu’est l’offensive religieuse dans le pays», dans une partie de la gauche.
Le nouveau Premier ministre est une femme. Elisabeth Borne, ancienne ministre du Travail, de l'Emploi et de l’Insertion de France est devenue lundi 16 mai 2022, cheffe du gouvernement. Lors de la prise de fonction, la nouvelle « bras droit » d’Emmanuel Macron, polytechnicienne, boursière, Pupille de la Nation a dédié sa nomination à « toutes les petites filles », les encourageant au fond, à aller au bout de leurs rêves. Manuel Bompard, candidat de la nouvelle union populaire, investi dans la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône est l’invité des 4 vérités. Il affirme que la nomination d’une femme à Matignon est la seule bonne nouvelle. « Le chef de l’État reste dans la continuité alors qu’il avait annoncé un changement total dans sa deuxième mandature, c’est un message clair : de la maltraitance sociale, écologique. Elisabeth Borne est la ministre qui a mis en place la réforme de l’assurance chômage, qui a réduit de près de 20% l’indemnisation d’un million de personnes dans ce pays. Je crois que le message montre la politique que va mettre en place le président de la République. » Les 12 et 19 juin prochain se tiennent les élections législatives. Dans un tweet du 16 mai 2022, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé la feuille de route de sa nouvelle Première ministre. « Écologie, santé, plein emploi, éducation, renaissance démocratique, Europe, sécurité », des mots pour Manuel Bompard qui rappelle que « C’est important que les Françaises et les Français choisissent s’ils veulent qu’Elisabeth Borne continue son mandat en votant pour les candidats de LREM ou pour changer de Premier ministre en mettant en place une politique différente en envoyant Jean-Luc Mélenchon à Matignon en votant pour les candidats de la nouvelle union populaire que nous avons constitué ensemble. » Guerre en Ukraine et Otan La situation du pouvoir d’achat est impactée par la situation internationale et plus précisément avec la guerre en Ukraine. La Suède et la Finlande veulent entrer dans l’Otan. « C’est un jour historique », a déclaré dimanche 15 mai 2022 le président finlandais, Sauli Niinistö. Le gouvernement social-démocrate suédois a également emboîté le pas en se prononçant de la même façon, « le mieux pour la Suède et sa sécurité », a affirmé la première ministre, Magdalena Andersson. Vladimir Poutine, président de la Russie a d’ores et déjà annoncé qu’il allait « réagir ». Pour l’élu LFI comprend que dans la situation internationale, certains pays se disent qu’ils seront protégés mais fustige ces décisions : « à mon avis ce n’est pas une bonne solution » et d’ajouter : « personnellement dans le programme que je porte, nous défendons l’idée qu’il faut sortir de manière progressive de l’Otan. La question de la stabilité, de la sécurité aux frontières est une question sérieuse c’est pour cela que nous avons proposé de convoquer une conférence sur les frontières sous l’égide de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) pour faire en sorte que l’on pose la question des conflits territoriaux pour ramener la paix.»
Trois semaines après la réélection d’Emmanuel Macron, le nouveau gouvernementn’estpas encore connu.La démission de JeanCastexdevrait intervenir d’ici ce début de semaine.Dans un entretien accordé au journalLe Parisien, l’actuel Premier ministre a déclaré que sa lettre de démission «très classique » était déjà prête.«J’ai essayé de prendre les meilleures décisions possibles, sans jamais mentir» , a-t-il confié sur son bilan.«Ila été Premier ministre pendant la pire période, celle de la pandémie.C’est une personne avec qui j’ai eu des désaccords, mais qui écoutait et avec qui on pouvait construire.Il a apaisé dans un moment qui était compliqué», réagit Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, sur le plateau des 4 vérités, lundi 16 mai, sur France 2.Connaîtra-t-on bientôt le prochain locataire de Matignon ?Le chef de l’État laisse planer le doute jusqu’au bout.Néanmoins, d’après les rumeurs, une femme est pressentie pour ce poste.«Je crois que naturellement, il faudrait qu’il yaitplus de femmes aux postes de responsabilité», a assuré leporte-paroledu syndicat, estimant que «les femmes devraient exercer les responsabilités à parité avec les hommes».Néanmoins, une chose est sûre :«l’entre-deuxaun peu duré», a affirmé Laurent Berger.«Il est temps de passer à l’action», ajoute-t-il. Si Jean-Luc Mélenchon accédait aux responsabilités, en cas de victoire de laNupes, Nouvelle Union populaire écologique et sociale, aux élections législatives, des 12 et 19 juin, il propose de revaloriser le SMIC à 1500 euros contre 1300 euros aujourd’hui.«Le vraisujet c’est de contraindre les branchesprofessionnelleset l’employeur public à avoir le niveau minimal au SMIC et très rapidement une perspective d’augmentation», assure Laurent Berger.Sur l’augmentation des salaires, un «certain nombre d’entreprises ne jouent pas le jeu».«Lapatronat ne va pas pouvoir s’exonérer», affirme-t-il. Réforme des retraites :«ilfaut regarder les chosesautrement» A l'aube du second mandat d’Emmanuel Macron, la réforme des retraites devrait être le dossier brûlant de la rentrée.Sur le sujet, Laurent Berger lance un avertissement au prochain locataire de Matignon.«La CFDT est opposée au report de l’âge de départ à la retraite.Il faut regarder les choses autrement, améliorer la justice au sein du système par répartition et ce n’est pas avec les 65 ans que cela se fera», affirme le responsable syndical.
Près de trois semaines après la réélection d’Emmanuel Macron, le mystère plane toujours autour du prochain Premier ministre.Qui remplacera JeanCastexà Matignon ?Alors que le premier jour de son second mandat, commence officiellement ce 14 mai, l’identité du nouveau chef du gouvernement n’est toujours pas connue.«Je suis très étonné de cette impréparation», a réagi le maireLRde Meaux, Jean-François Copé.Lors de la cérémonie de son investiture, le président réélu s’est présenté comme «un président nouveau pour un mandat nouveau».«À ce stade, on voit les mêmes comportements assez verticaux et assez silencieux», a ajouté l’élu, déplorant l’absence de nombreux sujets dans cette campagne pour les élections législatives, des 12 et 19 juin prochain, notamment celui de la sécurité. Face à la montée des extrêmes, Jean-François Copé se dit «inquiet» sur la situation de la « droite du gouvernement».En avril dernier, lors de l’entre-deux toursde l’élection présidentielle, l’ancien patron de l’UMPavaitproposé l’idée d’un «pacte de gouvernement» àEmmanuel Macronafin que la droite française puisse peser sur les questions régaliennes.Aujourd’hui, il entend faire de la droite française le premier «groupe d’opposition» face à la majorité présidentielle.«Il faut qu’il y ait le maximum de députésLRpour porter cette voix et faire peser le mieux possible nos convictions sur le sujet», a-t-il commenté.«On a une vraie chance», estime-t-il. Inflation :«travaillerplus et produire plus» L’inflation est plus que jamais, au cœur des préoccupations des Français.Selon les derniers chiffres publiés par l’Insee, ce vendredi 13 mai, les prix ont augmenté de4,8%au mois d’avril sur un an.«Il y a un risque de crash économique majeur», a alerté l’ancien ministre délégué du budget, qui craint le pire.«Pour s’en sortir, il faut travailler plus et produire plus», a-t-il précisé, estimant que cela nécessitait une «réforme générale à faire sur l’organisation du travail» afin de permettre à l’économie française de rester compétitive. Face à la situation diplomatique entre l’Ukraine et la Russie, et alors que la Finlande devrait officialiser sa candidature officielle d’adhésion à l’Otan, Jean-François Copé a rappelé la nécessité d’avoir une Europe indépendante sur les plans de la défense et de l’énergie.«Les dirigeants européens doivent construire leur souveraineté et leur indépendance», a-t-il conclu.
Connaîtra-t-on le nom du nouveau Premier ministre dans les prochaines heures ?Alors que le premier mandat d’Emmanuel Macron se clôture officiellement ce vendredi 13 mai, leprochain locataire de Matignon n’est toujours pas connu.Jeudi 12 mai 2022, les membres du gouvernement étaient réunis autour de JeanCastex, pour un dernier dîner en tant que Premier ministre.Il a été chaleureusement remercié par l’ensemble des invités.Néanmoins, ce dernier ne devrait pas démissionner avant lundi.«C’est une question d’heures ou de jours», a assuré, StanislasGuerini, invité des 4 vérités, ce vendredi 13 mai, sur France 2, assurant que JeanCastexdevrait tout de même être «encore Premier ministre» lors de sa visite au Vatican, dimanche 15 mai.«JeanCastexa été un grand Premier ministre», a-t-il ensuite affirmé, voulant rendre hommage à l’action de l’actuel chef de la majorité.«Il était venu gérer le déconfinement, il a fait bien plus que cela.Il a profondément renforcé les liens de cette majorité avec les territoires, il a permis à notre pays de ressortir de cette crise avec le plus fort taux de croissance de l’Union européenne», a-t-il ajouté.Le prochain Premierministre, sera-t-ilune femme ?Pour l’heure, le délégué général de La Renaissance laisse planer le doute. Sans cacher son envie d’entrer dans l’exécutif, StanislasGuérinil’assure :le cap est à présent dirigé sur les élections législatives, qui se tiendront les 12 et 19 juin.L’ambition ?Accentuer l’ancrage local de la majorité présidentielle.C’est dans ce cadre, que le parti La République en marche a été rebaptisé, jeudi5 mai dernier, «Renaissance».Ce changement s’inscrit dans la démarche du président réélu de proposer une ligne nouvelle.«Nousvoulons créer un parti politique nouveau qui rassemblera les partis de la majorité, mais aussi nos partenaires.Nous voulons leur proposer de créer ensemble, le parti du président de la République, qui travailleraavec les autres partenaires de la Majorité comme Horizon et le Modem», explique StanislasGuérini.Selon lui, Renaissance a vocation àêtre «plus large que La République en marche, plus implanté sur les territoires et plus structuré». Féminiser la classe politique Alors que le rassemblement de la majorité présidentielle, baptisé Ensemble!,réunità sa tête des personnalités exclusivement masculines, le responsable politique a rappelé l’importance de féminiser la classe politique.«Ils’avère que ces personnalités sont les dirigeants des différentes formations de la majorité présidentielle.Il faut féminiser aussi les directions des partis politiques.Je n’ai pas l’impression que YannickJadot, Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure, soient des personnalités féminines, c’est regrettable.On doit tous faire cet effort-là pour féminiser tous les postes de la République française», a-t-il confié.
Les portes de l’ambassade de France à Kiev ont rouvert leurs portes le 15 avril dernier.Depuis le 28 février dernier, elles avaient été infiltrées à Lviv en raison de l’invasion russe.Quelques semaines après sa libération, la vie reprend son cours dans la capitale ukrainienne.«Kiev reprend progressivement vie grâce à la résistance desUkrainiensqui ont réussi à repousser les troupes russes», commente Etienne dePoncins, ambassadeur de France en Ukraine, invité des 4 Vérités sur France 2.Selon la maire de la ville, deux tiers des habitants seraient revenus dans la capitale.Néanmoins, l’ambassadeur déconseille les ressortissants Français d’aller en Ukraine, qui reste en zone rouge. Selon les autorités ukrainiennes, les soldats russes reculent dans la région deKharkiv, à l’est du pays.«La ville deKharkiv ne serapeut-êtreplus sous la menace de l’artillerie russe», estime le diplomate, saluant l’incroyablerésistance maisaussi le courage «de la nation ukrainienne».Le rapport deforce est-il en train de s’inverser ?«C’est difficile à dire, mais il est clair que chaque jour qui passe à tendance à renforcer les Ukrainiens», explique-t-il.Néanmoins, les Russes avancent dans leDonbass.Jusqu’où ira Vladimir Poutine ?D’après le renseignement américain, le dirigeant russe souhaiterait étendre sonchampd’action à laTransnistrie, une région de Moldavie déjà sous contrôle russe.«Il a déjà desplans c’estsûr,laquestion c’est la réalisation», tempère Etienne dePoncins. Pour soutenir la résistance ukrainienne, l’Occident continue de fournir des aides et assure notamment la livraison d’armes.«L’aide que nous apportons répond exactement aux demandes ukrainiennes dans un délai très court.Elles ont évolué avec le temps», explique-t-il.L’ambassadeur l’assure :la France n’est pas en guerre contre la Russie.«La guerre est entre la Russie et l’Ukraine.Elle a été déclenchée par la Russie.L’Ukraine en est la victime.Nous aidons l’agressé», précise Etienne dePoncins. «Une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'UE prendrait «des décennies» » De son côté, le président ukrainienVolodymyrZelensky,martèlela volonté de Kiev d'intégrerl’Union européenne.Pourtant, Emmanuel Macron a prévenu lundi 9 mai 2022, lors de son discours devant le Parlement européen :une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'UE prendrait «des décennies».En attendant,le chef de l’État français propose la construction d’une «communauté politique européenne», à laquelle l’Ukraine pourrait être intégrée.«Unprocessus a été lancé.Le Conseil européen qui se tiendra en juin prochain se prononcera sur lesujet»,a expliqué le diplomate.Après JillBiden, lapremièredame américaine et JustinTrudeau, le Premier ministre canadien, Emmanuel Macron se rendra-t-il à Kiev ?Très impliqué dans le conflit, le président de la République est très attendu.«Il a prévu d’y aller mais la date n’a pas été fixée», a conclu le représentant français en Ukraine.
Le président de la République Emmanuel Macron s’est exprimé hier à Strasbourg, pour son premier discours sur l’Europe depuis sa réélection. À l’occasion de la journée de l’Europe, le chef de l’État s’est dit favorable à une révision des traités pour rendre l’Union européenne «plus efficace et indépendante». Invité sur le plateau des 4 vérités sur France 2, Alexis Corbière estime que la parole du président «valide l’idée que les traités actuels ne vont pas ». Le député de La France Insoumise de la Seine-Saint-Denis s’appuie sur le programme de la Nouvelle Union populaire. «Nous disons que les objectifs sociaux et écologiques que nous nous fixons ne peuvent être bridés par des traités européens qui, hélas, en fonction des politiques qui ont été menées ces 20 dernières années, ont amené à ce que l’Europe actuelle soit une Europe libérale, marquée par des traités de libre-échange qui, parfois, affaiblissent des politiques publiques de relance et affaiblissent nos services publics. Ce que nous n’accepterons pas si nous sommes élus ». Alors, Emmanuel Macron est-il bousculé sur la question européenne par les propositions de La France Insoumise ? «La seule fois où on a donné la parole aux Français, ils ont dit ‘non’ au traité constitutionnel européen. Moi et Jean-Luc Mélenchon, nous sommes les enfants de ce ‘non’ », a déclaré Alexis Corbière. Alors que les élections législatives se dérouleront les 12 et 19 juin prochains, le leader de LFI espère être nommé Premier ministre. Ce scénario permettrait-il au parti de prôner la désobéissance tout en exerçant le pouvoir ? Pour répondre à ce paradoxe, Alexis Corbière prend l’exemple de l’Allemagne qui, «plusieurs fois, a désobéi ». Et de poursuivre : «À l’occasion même du traité de la récente crise du Covid-19, nombre de mesures ont été prises au niveau européen, qui ne respectent pas les traités. Il y a eu des politiques publiques d’investissements dans des secteurs tels que ça n’était pas prévu ». La France Insoumise réclame une VIe République, pour une refonte des institutions politiques publiques. «La Ve République arrive à bout de souffle », insiste le député LFI. Et de conclure : «S’il faut désobéir, nous désobéirons, quand c’est utile ». Alexis Corbière réagit au retrait de Taha Bouhafs Fabien Roussel a demandé hier à LFI de «revoir » la candidature de Taha Bouhafs aux élections législatives. Condamné pour injures raciales, le journaliste militant a annoncé dans la nuit de lundi à mardi sur Twitter, son intention de renoncer, «face à des attaques sans précédent » . «C’est un grand constat d’échec. [...] Je prends acte de cette décision et je demande à ce qu’elle soit respectée », concède Alexis Corbière, qui dément toute «pression » de la part du parti. Et d’ajouter : «Il y aura un candidat de La France Insoumise. Nous voulons que l’Assemblée nationale soit à l’image de toute la richesse de notre peuple ». En réponse aux propos de Fabien Roussel, notre invité déclare : «Moi je serai unitaire. [...] Utilisons ces cinq semaines pour valoriser la belle Union populaire que nous avons mise en place ». Avec pour objectif la mise en place du SMIC à 1400 euros, la retraite à 60 ans ainsi que des politiques écologiques.
Deux semaines après sa réélection, Emmanuel Macron assurera officiellement la succession de son mandat lors de la cérémonie d’investiture ce 7 mai 2022. Sa reconduite à l’Élysée est vivement commentée par l’opposition qui critique ouvertement la «fragilité et l’état de disgrâce» du président de la République. «Il a refusé lui-même de faire campagne, il a refusé les débats, il n’a jamais voulu parler de son bilan et on ne connaît quasiment rien de son projet à part son obsession de gouverner à gauche» lâche Guillaume Peltier, invité des 4 vérités. Le vice-président exécutif de Reconquête! souhaite alerter les Français sur les questions d’immigration, d’insécurité et de la fiscalité, leitmotiv de la campagne menée par son candidat, Éric Zemmour. «Les taxes brident la France du travail […] tous ces sujets là sont mis de côté au service de jours qui se suivent et qui se ressemblent avec Emmanuel Macron» poursuit notre invité qui dénonce «la présidence élastique et le cynisme au sommet de l’État». Et à Matignon, qui pour succéder Jean Castex ? Alors que le chef d’État n’a pas encore nommé son Premier ministre, la classe politique s’interroge même si les pronostics table sur une personnalité de gauche. «Ce qui compte pour nous, c’est de rebâtir une droite forte, assumée capable demain de reprendre le pouvoir» déclare Guillaume Peltier tandis que ce pan de l’échiquier politique est aux abois notamment après l’effondrement du groupe LR suite à la défaite de Valérie Pécresse au premier tour de la présidentielle. Pour clore cette cérémonie d’investiture, Emmanuel Macron marquera une étape à Berlin pour consolider une nouvelle fois l’importance de l’alliance franco-allemande. «Je suis estomaqué de voir ces élites françaises tournées où vers les Américains ou vers l’Allemagne […] si on pense Europe de demain, il va bien falloir tendre la main à l’Europe du sud et de l’est, si on peut retrouver une Europe capable de peser, il faut réconcilier les peuples européens» fustige le conseiller départemental du Loir-et-Cher. Législatives : quel rôle pour Reconquête!? Le parti Reconquête! porté par Éric Zemmour lance aujourd’hui sa campagne pour les législatives. Avec 500 candidatures dans toute la France, un bloc de gauche unit et une majorité qui s’est rassemblée, quelle place pour le projet du polémiste ? Guillaume Peltier déplore l’absence de cohésion dans le camps de droite et pousse un cri de colère à destination de Valérie Pécresse et de Marine Le Pen «nous sommes les seuls à proposer depuis plusieurs semaines aux Républicains et au Rassemblement national, une union des droites et des patriotes pour porter nos convictions, pour conquérir une majorité». «J’invite tous les électeurs du RN et des Républicains à ne pas perdre leurs voix et à voter pour le seul parti qui propose l’union des droites» poursuit l’ancien porte-parole LR. Il affirme que des négociations ont été menées avec des parlementaires LR, RN et également avec Nicolas Dupont-Aignan, des discussions qui ne semblent avoir abouti sur aucun accord de principe pour établir une union des droites derrière la candidature d’Éric Zemmour. Même stratégie du côté du Rassemblement national qui appelait hier «les patriotes sincères» à rejoindre le camp de Marine Le Pen.
Comme chaque année, les Russes fêtent, lundi 9 mai, l’anniversaire du «jour de la victoire» contre le nazisme.Plus de deux mois après l’invasion russe en Ukraine, Vladimir Poutine entend, à cette occasion, réaffirmer son ambition guerrière.Plusieurscérémonies militaires seront organisées en grande pompe partout dans le pays.La plus importante ?Celle de la placeRouge, à Moscou, en présence du chef d'État russe.«Vladimir Poutine menace la paix en Europe.Plus que jamais la paix est une nécessité, urgente pour tous les peuples d’Europe»,a réagi, lundi 9 mai 2022, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, invité des 4 vérités sur France 2.De son côté, Emmanuel Macron, tout juste investi, prononcera le premier discours de son second mandat, devant le Parlement européen à Strasbourg, dans le cadre de la cérémonie de clôture de laconférence sur l'avenir de l'Europe.Le chef de l’État, qui est encore président de l’Union européenne, fera l’éloge du modèle européen et affichera ses ambitions pour l’UE dans les prochaines années.«Laréponse, c’est d’exiger plus que tout le cessez-le-feu.Les États-Unis font comme une guerre par procuration contre Poutine.Mais cette guerre, elle a lieu chez nous, en Europe.Elle est lourde de menaces pour les peuples d’Europe, pour notre pouvoir d’achat», a commenté le responsable.Il estime que l’Europe et la France, doivent poursuivre les sanctions économiques et maintenir la pression diplomatique à l’encontre de la Russie, pour «obtenir un cessez-le-feu» et ne pas s’installer dans «un conflit long».Il en appelle à «l’unité des nationspour peser sur la Russie».Selon lui, le président français «doit s’engager beaucoup plus fortement pour un cessez-le-feu et protéger le pouvoir d’achat des Français». Électionslégislatives :quelle union à gauche ? La gauche semble bel et bien lancée dans la course aux législatives, qui se tiendront les 12 et 18 juin prochains.La semaine dernière, le parti Europe Écologie Les Verts, le Parti communiste(PCF)ainsi que le Parti socialiste(PS)ont finalement conclu une alliance autour de Jean-Luc Mélenchon en vue de former un gouvernement d’opposition à Emmanuel Macron.«C’est une coalition qui nous permet de rassembler dans le respect de notre diversité, de nos différences.C’est la raison pour laquelle j’ai accepté d’y participer.Nous nous sommes mis d’accord sur un programme», a assuré Fabien Roussel.Néanmoins, le leader du PCF l’assure :«Le groupe communiste à l’Assemblée nationale gardera toujours son autonomie, sa liberté de parole et de ton».Touten enconservant leurs différences, Fabien Roussel assure qu’à travers la «Nouvelle Union populaire écologique et sociale», (Nupes) les partis se sont «mis d’accord sur des mesures d’urgencesque les Français attendent».
C’est officiel, le Parti Socialiste a rejoint la la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale portée par Jean-Luc Mélenchon en vue des élections législatives. Cette nuit, le conseil national du PS a formellement entériné l’accord avec La France Insoumise, approuvé avec 62,4% des suffrages. Un triomphe pour celui qui a obtenu 20% des voix à la présidentielle. Manon Aubry, invitée des 4 vérités, se réjouit de ce résultat qui rapproche son candidat de plus en plus de la maison Matignon. La députée européenne LFI compte bien mener de front la «bataille pour la retraite à 60ans ». «C’est l’heure de lancer ce troisième tour et de l’emporter au mois de juin pour avoir une majorité et pour changer la vie de millions de gens» poursuit-elle. La militante associative observe une mutation du Parti socialiste qui est en train de procéder à une «opération de clarification». Elle appelle les électeurs de gauche à se rendre aux urnes le 12 juin prochain pour tenter de remporter 470 circonscriptions. Sur le terrain, cet accord est loin de faire l’unanimité. Que faire si un dissident d’un des partis signataires décide de se présenter ? «Chaque formation politique exclura toute personne qui voudra se présenter sous les couleurs politiques alors qu’il n’a pas été investi par le NUPES» explique Manon Aubry. NUPES : Union Européenne et désillusions Jean-Luc Mélenchon a été très clair sur sa vision de la politique européenne. Il se dit prêt à désobéir certaines règles imposées par l’UE notamment en matière de finances, de budget et d’économie. Pourtant, si le leader LFI rejoint Matignon, il devra se soustraire à la politique du chef d’État. Le camp LFI sous le nouveau patronyme NUPES n’envoie-t-il pas de la poudre aux yeux à ses électeurs ? «La création d’une cantine biologique et locale, la renationalisation du fret et d’EDF pour intervenir sur les prix de l’énergie, le grand plan d’investissement écologique, tout ça c’est contraire aux règles européennes que ce soit le droit de la concurrence ou des règles budgétaires» explique Manon Aubry qui souhaite réformerla politique étrangère pour réaliser ce programme et leur ambition écologique. Demain , Emmanuel Macron sera à Strasbourg pour placer à nouveau la question européenne au cœur de son second mandat. À noter que le chef d’État est toujours président de l’UE. Quel bilan La France Insoumise tire-t-elle de l'exercice du Président ? «Cela a été une parodie de démocratie», fustige la députée européennequi affirme que la politique de l’UE d’Emmanuel Macron est éloignée des citoyens. Et de poursuivre, « Il a préféré pactiser avec le MEDEF pour torpiller une mesure de lutte contre l’évasion fiscale, cela illustre assez bien son bilan européen». Parmi les détracteurs de NUPES, François Bayrou a décliné la proposition du parti lancé par Jean-Luc Mélenchon pour lancer en marge du mouvement une grande confédération avec Stanislas Guerini et Édouard Philippe qui représente la majorité. Manon Aubry raille ce groupe qui selon elle exclut l’égalité homme/femme. «Cela en dit long sur la cause de la lutte contre les violences faites aux femmes et de l’égalité, c’est sûrement une indication de ce que fera Emmanuel Macron au prochain quinquennat» ajoute notre invitée.
Apparue plus désunie que jamais et complètement morcelée lors de la campagne présidentielle, la gauche reprend du service. Jean-Luc Mélenchon a réalisé un exploit politique en rassemblant socialistes écologistes et communistes derrière sa candidature. Un accord historique qui menace néanmoins le PS. Dans le camp LFI, c’est une victoire qui rapproche son leader de Matignon. La gauche est-elle devenue la première opposante à Emmanuel Macron ? «C’est une alliance si elle est validée, contre-nature. C’est la prise de pouvoir idéologique de Jean-Luc Mélenchon et donc de l’extrême de gauche sur la gauche tout entière ce qui est problématique» constate Éric Woerth, invité des 4 vérités ce jeudi 5 mai. Pour le député et président de la commission des Finances de l’Assemblée Nationale, cette proposition politique est totalement incohérente : «Je ne vois pas les socialistes aujourd’hui défendre la retraite à 60 ans parce que c’est la fin du modèle par répartition» poursuit-il en listant les points de divergences entre la gauche démocrate et la gauche radicale notamment sur les questions européennes et militaires. Ce ralliement du PS derrière le chef de file LFI a fait grincer des dents certains militants du parti qui n’ont pas hésité à claquer la porte comme Bernard Cazeneuve. Les opposants socialistes de cet accord de principe dénoncent la confusion idéologique qui risque de faire imploser le parti, déjà en grande fragilité depuis la présidentielle. Éric Woerth soutient qu’il y a plus de socialistes enclins à rejoindre Emmanuel Macron. «On peut gouverner ensemble car nous avons une vision de progrès du pays» explique cet ancien membre LR qui appelle les socialistes à rejoindre sa grande famille politique car «La France a besoin d’une politique de transformation et d’investissement considérable». Alors que tous les pronostics sont permis quant au futur prédécesseur de Jean Castex, la rumeur selon laquelle Emmanuel Macron aurait proposé la maison Matignon à deux femmes de gauche interroge, voire inquiète. «La finalité c’est de donner une visibilité, une durabilité, de faire que le régime par répartition des retraités, que la justice entre les générations et entre les actifs soit conservée sur le long terme» affirme Éric Woerth. Emmanuel Macron : le premier budget Cetété, un collectif budgétaire va discuter de la revalorisation des retraites, des minimas sociaux, des chèques alimentaires, de l’aide sur les carburants et du gel des prix du gaz. Une rencontre au sommet qui va poser sur la table un plan d’action à plusieurs milliards. «Il va y avoir obligatoirement un rectificatif budgétaire parce que la crise augmente, les prix augmentent, que l’inflation est évidemment beaucoup trop élevée pour les Français, il faut assumer cela» concède notre invité qui souhaite mettre en place des action à court terme qui vont «coûter chères», au risque de creuser à un peu plus la dette publique. Celui qui a longtemps défendu la prudence s’aligne aujourd’hui sur la stratégie du quoi qu’il en coûte pour faire face à la crise. «La seule solution c’est de réformer notre pays dans la justice, dans l’efficacité économique. C’est là qu’on retrouvera une souveraineté financière» affirme Éric Woerth, sans oublier la mutualisation européenne. Ce début de quinquennat s’annonce particulièrement compliqué avec des voyants pratiquement tous au rouge côté finance et un risque d’inflation qui atteindrait les 10%.
Après la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, le 24 avril dernier, la gauche se mobilise en vue des élections législatives des 12 et 18 juin prochain. L'objectif ? Faire front derrière Jean-Luc Mélenchon, arrivé en troisième position au premier tour de l’élection présidentielle, et former la « Nouvelle union populaire écologique et sociale »en opposition au chef de l’État.Après les écologistes, les communistes sont tombés sur un accord avec La France Insoumise, mardi 03 mai.« Nous souhaitons fédérer sur la base d’un programme ambitieux toutes les forces qui le partagent, en respectant leur pluralité et leur autonomie », a fait savoir le PCF dans un communiqué.Si les pourparlers sont en cours avec le Parti socialiste, aucun accord n’a encore été signé.Certains au sein du parti s’y opposent, notamment l’ancien Premier ministre BernardCazeneuvequi s’est montré très critique envers cette potentielle alliance.Dans un message publié sur Facebook, il menace même de quitter le PS si un accord était signé.Invité sur le plateau des 4 Vérités, mercredi 4 mai, sur France 2, Stéphane LeFoll, maire PS du Mans, estime que «la perspective d’une victoire à gauche est un leurre» quand «la candidate arrivée au second tour s’appelle Marine Le Pen».«Jean-LucMélenchon a cette force persuasive. Certains y croient mais c’est une fable.C’est un moyen de continuer la présidentielle», a-t-il lâché au micro de Caroline Roux.Selon l'ancien ministre de l'Agriculture, si le PS signe un accord avecLFI, le nombre de députés PS à la fin de cette séquence législative serainférieuraux députés actuels. «Construire la gauche de l’avenir» Sur le fond, Stéphane LeFolls’est également montré très critique envers la stratégie d’Olivier Faure, l'actuel patron du PS.Selon lui, cette «stratégie d’effacement derrière les écologistes puis de La France Insoumise a conduit à ces résultats catastrophiques».S’il affirme vouloir mener cette campagne législative, il souhaite rebâtir une ligne politique «qui n’est pas celle qui a été bâtie depuis cinq ans».«LeParti socialistetourne ledosà toute son histoire», a-t-il réagi.Il n’exclut pasde quitter sa famille politique si elle ne se réforme pas.«Jean-LucMélenchon, c’est la gauche du passé.Il faut construire la gauche de l’avenir», a-t-il renchéri, se montrant très hostile à la «désobéissance européenne» mise en avant par le candidat insoumis.SelonLe ParisienetLe Figaro, ManuelValls, ancienPremier ministrede François Hollande, va êtreinvestipar La République en marche (LREM) dans la cinquième circonscription des Français de l’étranger.«La volonté d’exister et l’ambition du pouvoir vous conduit à faire n’importe quoi.Ce n’est pas ma conception de lapolitique»,a affirmé Stéphane Le Foll.
Depuis la reconduction d’Emmanuel Macron à l’Élysée, le 24 avril dernier, la campagne pour les élections législatives est bel et bien lancée.Néanmoins, la finaliste vaincue Marine Le Pen se fait très discrète.Une semaine après sa défaite au second tour, la candidate du Rassemblement national estsortiedu silence à travers une courte vidéo dans laquelle elle appelle les électeurs à porter des candidatsRN,lors des scrutins des 12 et 19 juin prochains.«Elle a pris quelques jours de repos avec cette campagne présidentielle que nous avons commencé très tôt.Elle va évidemment mener cette bataillelégislative, carc’est la dernière étape pour limiter les pouvoirs d’Emmanuel Macron», a commenté le président du Rassemblement national par intérim, JordanBardella, invité des 4 vérités, mardi 3 mai, sur France 2.Alors que la gauche se mobilise pour faire «élireJean-Luc Mélenchon Premier ministre», l’extrême droite préfère temporiser.«Notre rêve n’est pas de participer à un gouvernement d’Emmanuel Macron ni d’être son Premier ministre.Ce qui se joue lors desprochaineslégislatives, ce n’est pas tant un blocage desinstitutions maisla capacité du Parlement à avoir une opposition et ne pas laisser les pleins pouvoirs au président», a réagi l’élu, qualifiant Jean-Luc Mélenchon comme «la béquille du système».Son objectif ?«Protéger de la brutalité sociale» du président réélu. Législatives :une alliance avec ÉricZemmour ? De son côté, Éric Zemmour est également sorti du silence.Dans un entretien accordé à BFM TV, lundi 2 mai, son premier depuis sa défaite au premier tour de l’élection présidentielle(7%), l’ex candidat de Reconquête ! sedit «très tenté» par une candidature aux élections législatives de juin.Il rendra sa décision dans «quelques jours», a-t-il déclaré.Au cours de cette interview, il a également appelé à faire un accord avec Marine Le Pen qui est, selon lui, le seul moyen de «résister à l’Assemblée».« Éric Zemmour a tout fait pour faire perdre Marine Le Pen et aujourd’hui ilvientlui demander de l’aider à se faire élire.C’est très contradictoire»,a estiméJordanBardellaqui lance néanmoins un appel aux électeurs d’ÉricZemmour maisaussiaux déçusdes Républicains à rejoindre leRNpour «construire l’opposition à Emmanuel Macron.«Avec7%à l’électionprésidentielle, Reconquête !n’esten mesure de se qualifier dans aucune circonscription.C’est du pragmatisme», ajoute-t-il.Pour JordanBardella, l’union ne peut se faire qu’autour de Marine Le Pen, «la première force d’opposition» au chef de l’État.«Des candidats de Reconquête ! peuventnousrejoindre, maiscela se feraévidemmentsur la base du projet de Marine Le Pen, notamment en ce qui concerne la réforme des retraites», a-t-il précisé. À l’approche de l’été, la polémique sur le burkini fait, denouveau, surface.JordanBardellaa clarifié les positions duRNsur le sujet.«Le burkini doit être interdit dans l’espace public.Il est la manifestation de l’idéologie islamiste contre laquelle Emmanuel Macron a eu la main molle depuis cinq ans», a-t-il déclaré appelant à plus de fermeté sur les questions régaliennes.
Une semaine après l’élection présidentielle qui a reconduit Emmanuel Macron à l’Élysée pour un second mandat, les manifestations du 1er mai ont été marquées par de nombreuses dégradations, et faits de violence, notamment dans la capitale.Un sapeur-pompier a été agressé par une manifestante en marge du cortège parisien, alors qu’il tentait d’éteindre un incendie à palettes.«La société est fracturée.Il y a actuellement deux France.Une France de gens raisonnables, une France de gens qui le sont moins», a réagi, ce lundi 2 mai, le maire de La Garenne-Colombes(LesRépublicains)PhilippeJuvin, invité des 4 vérités sur France 2.Suite à ces débordements, Jean-Luc Mélenchon a condamné l’action du préfet de police de Paris, Didier Lallement, «incapable de garantir le droit de manifester en paix», a écrit le leader de la France Insoumise(LFI)dans un tweet.«Il est fou», lâche ainsi PhilippeJuvin.« Les pompiers de Paris sont dévoués, dont toute l’énergie est tournée vers le service des autres.Il faut les protéger.Il faut être absolument sans ambiguïté»,a-t-il renchéri.Appelant à «l’apaisement», l’édile estime que l’ex-candidat à la présidentielle doit condamner fermement les actions des casseurs. Au cœur des sujets de contestation ?La réforme des retraites portée par le président réélu.«La France est bloquée.Il faut réformer le pays pour le rendre plus fluide.Il y a une question de discussion démocratique», affirme PhilippeJuvin.«Il faut faire marcher la démocratie parlementaire», ajoute-t-il. Électionslégislatives :«Il faut que les partis de gouvernement travaillentensemble» Après l’échec de la présidentielle, la gauche se mobilise désormais pour les élections législatives des 12 et 18 juin prochains, pour espérer former un gouvernement d’opposition à Emmanuel Macron.Dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 mai, les partisLFIetEurope Écologie les Vertsont fini par conclure un accord historique afin de rebâtir une gauche unie.Les discussions se poursuivent actuellement avec le Parti socialiste et le Parti communiste.«C’est normal d’avoir des accords électoraux.La question, c’est à quel prix ?On est un peu surpris de voir le parti EELV passer un accord politique avecLFI.Un militant écolo aura du mal à se reconnaître dans les positions de M. Mélenchon», commente PhilippeJuvin, au micro de Caroline Roux. À droite, l’élu appelle à un accord «à l’allemande» entre les «partis de gouvernement».Selon lui, le parti Les Républicains ne« tirepas les leçons» de ses échecs aux dernières élections locales et nationales.Conscient qu’il n’est pas majoritaire au sein de sa famille politique, PhilippeJuvinestime qu’il est à présent nécessaire de s’allier avec la majorité présidentielle sur les sujets importants, notamment celui des retraites.«Le bilan desRépublicains, c’est4,7%aux dernières élections.Cela va être difficile de peser dans le débat politique et défendre nos idées si on ne se pose pas denouvelles questions.Il est temps que les partis de gouvernement travaillent ensemble», martèle-t-il.
Le 1er mai, la fête du Travail s’organise avec les défilés annuels des syndicats qui ont comme principale revendication, le pouvoir d’achat. Une semaine après sa réélection, Emmanuel Macron s’est engagé à augmenter le SMIC, le poids d’indice pour les fonctionnaires accompagné d’une nouvelle mesure pour faire face à la flambée des prix de l’énergie. Pour Ian Brossat, cela reste «insuffisant». Le porte-parole du Parti communiste français dénonce à fortiori un problème de salaires qui se heurtent à l’inflation évaluée aujourd’hui à 5%. «Les Français n'arrivent pas à vivre dignement de leur travail» fustige notre invité au micro de Valérie Astruc avant d’appeler le gouvernement à aller «au-delà de ce qui est prévu pour le SMIC». «Ce que nous réclamons avec Fabien Roussel, c’est un SMIC à 1500€ net soit 1900€ brut ce qui donnera de l’air au pouvoir d’achat et aux Français qui n’arrivent pas à boucler leur fin de mois[…] nous sommes devenus un pays de bas salaire» explique le militant qui souhaite rediscuter du partage des richesses à commencer par la réformation des aides aux entreprises conditionnées à l’augmentation des salaires. Parmi les propositions mises sur la table par Emmanuel Macron, l’automatisation du versement de l’intéressement de participation quand les entreprises versent des profits. «C’est une manière de ne pas aborder la question des salaires» lance notre invité. Tout au long de sa campagne, le chef de file LREM n’aura de cesse de jouer la carte du plein emploi pour résoudre la crise du pouvoir d’achat. Pourtant, la baisse du chômage n’a pas réglé la question, ce à quoi le PCF souhaite remédier en redistribuant les richesses. Plan retraite : le bras de fer entre Emmanuel Macron et la gauche communiste Parmi les mesures polémiques abordées au cours de la campagne du Président sortant, le report de l’âge de départ à la retraite aurait pu coûter la réélection du candidat LREM. En effet, le sujet épineux des retraites n’a pas manqué d’indigner la gauche dont le PCF représenté par Fabien Roussel. Depuis, Emmanuel Macron a redessiné les contours de sa réforme. «Je n’y crois pas […] son ministre de l’Économie n’a pas exclut le recours au 49-3, tout cela traduit qu’il y a beaucoup d’hypocrisie en matière de méthode à l’approche des élections législatives» argue Ian Brossat qui s’oppose fermement à la réforme des retraites à 65 ans. Si le porte-parole du Parti communiste français promeut le rétablissement des départs à la retraite à 60 ans, la CFDT s’interroge sur la faisabilité du projet porté par Fabien Roussel et d’autres candidats. Élections législatives : une coalition de la gauche derrière Jean-Luc Mélenchon ? Alors que le PCF a entamé des négociations avec la France Insoumise dont le chef de file a obtenu 21,7% des suffrages à la présidentielle, peut-on espérer une photo de famille en marge du 1er mai ? «Avec Fabien Roussel, nous sommes déterminés à ce qu’il y ait un accord de l’ensemble des forces de gauche pour ces élections législatives» défend Ian Brossat qui souhaite rafistoler la gauche pourtant morcelée durant les campagnes présidentielles. Pour ou contre l’affiche Jean-Luc Mélenchon à Matignon ? «Oui, il est arrivé en tête de la gauche à l’élection présidentielle donc la logique c’est qu’il soit Premier ministre» concède notre invité qui ne perd pas pour autant ses convictions communistes en tant qu’élu PCF. Parmi les lignes rouges à ne pas franchir, la question du nucléaire divise les partis à gauche. «Nous sommes favorables au nucléaire dans le cadre d’un mix énergétique et cela ne doit pas nous empêcher de nous rassembler» explique Ian Brossat qui refuse de renoncer à son identité au prix de l’unité.
Au63emejour de guerre en Ukraine, la Russie vise désormais le contrôletotaldu sud ukrainien et notamment de la région duDonbass.Le «risque d’une troisième guerre mondiale est réel», a mis en garde le ministre des Affaires étrangères russeSergeï Lavrov, lundi 25 avril, dans un long entretien accordé à la télévision publique russe.«On est toujours dans la rhétorique de l’intimidation.Ce n’est pas nouveau.Ce sont des propos exagérés, injustifiés qui ne correspondent pas du tout à la réalité et quivisentà nous dissuader», dénonce, ce jeudi 28 avril, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères français, Jean-Yves LeDrian, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2.«Il ne faut pas céder», affirme le ministre, appelant «au calme».«Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie.Nous ne sommes pascobelligérants»,ajoute-t-il.«L’Ukraine est une démocratie que nous soutenons par la fourniture d’équipements pour aboutir à une négociation». Mardi 26 avril, les États-Unis ont réuni une quarantaine de pays en Allemagne afin de renforcer la défense ukrainienne avec notamment la livraison d’armes lourdes. « Nous nous coordonnons avec nos alliés pour fournir aux Ukrainiens les équipements dont ils ont besoin », a précisé Jean-Yves Le Drian. Selon lui, la logique des combats a changé depuis l’échec du siège de Kiev mais « les objectifs russes restent les mêmes. « On s’attendait à une offensive rapide et une victoire de forces russe. Force est de reconnaître que ce n’est pas cette situation qui est au rendez-vous et que l’Ukraine tient. La Russie est à la peine concernant ses objectifs », indique-t-il, assurant que la France et l’Europe poursuivait la fourniture d’équipements à l’Ukraine, pour que « l’Ukraine tienne ». L’objectif ? « Aboutir à une négociation entre l’Ukraine et la Russie ». Gaz : préparer un embargo ? Suites aux explosions qui ont éclaté en Transnistrie, un territoire dominé par les séparatistes pro-russe, enclavé dans une Moldavie, Jean-Yves Le Drian a rappelé le « soutien politique mais aussi à l’égard des réfugiés » des autorités françaises auprès de ce pays qui craint d’être également pris dans le conflit. Appelant à « vigilance », l’élu a indiqué qu’il fallait « envoyer de l’aide pour faire en sorte que ce pays puisse s’approvisionner de manière autonome en électricité et en gaz ». Etl’escalade ne cesse de grimper.Mercredi 27 avril, le groupe russe Gazprom a stoppé les livraisons de gaz vers la Pologne et la Bulgarie qui ont refusé de payer leur contrat en roubles comme l’exige Moscou.Sur le sujet, le ministre l’assure:«l’Europe sera solidaire».Une réunion des ministres de l’énergie se réunira à Bruxelles, lundi 2 mai.Pour préparer un éventuel embargo, les Européens doivent «mener des initiatives indispensables afin d’acquérir l’autonomie énergétique vis-à-vis de la Russie», a-t-il affirmé.
EmmanuelMacron aura-t-il la majorité pour pouvoir gouverner ?Apeine a-t-il été réélu à l’Élysée, que la bataille pour les élections législatives, qui se tiendront les 12 et 19 juin prochains, a déjà commencé.Le Rassemblement national et La France insoumise mobilisent leurs forces pour espérer obtenir le contre-pouvoir à Emmanuel Macron.Dèsl’entre-deuxtours, Jean-Luc Mélenchon avait déjà appelé les électeurs à «l'élire Premier ministre».Pour imposer une cohabitation à EmmanuelMacron, lepartiLFIappelle à une union desgauches.Une réunion avec le Parti socialiste doit se tenir ce mercredi 27 avril 2022.«Nous avons un enjeu :faire en sorte qu’une majorité ne permette pas à Emmanuel Macron d’appliquer son programme et nous permettre de transformer le quotidien de millions de Françaises et Français», a déclaré ClémentineAutain, invitée des 4 Vérités, ce mercredi 27 avril, sur France 2.La députéeLFIdeSeine-Saint-Denis, appelle à une «majorité diverse».« Nous avons la volonté de construire une fédération populaire et voulons proposer à nos partenaires potentiels de la bâtir ensemble », précise-t-elle. Une chose est sûre :ce projet se fera sur la base de celui qui est arrivé en tête, à savoir sur les propositions de Jean-Luc Mélenchon, arrivé en troisième position du premier tour de l’élection présidentielle.Au sein du PS, les voix divergent autour de cette potentielle alliance.«Le PS décide de son avenir.Nous faisons une proposition politique car il y a une urgence.Les bras sontouverts, carnous n’allons pas y arriver tout seul », estime ClémentineAutain. De son côté, YannickJadot, le candidat d'EELV, se dit favorable à une union des gauches, mais refuse que celle-ci se fasse derrière Jean-Luc Mélenchon.«Les urnes ont parlé.LesFrançais ont porté à22%Jean-Luc Mélenchon quand les autres candidats n’atteignent pas5%.Il me semble que ce serait le plus raisonnable», réagit l’élue.Elle l’assure :«iln’est pas question d’hégémonie », ni de «dissoudre les partis politiques».«Nous proposons un inter-groupe à l’Assemblée nationale.C’est un mouvement qui doit vivre de sa diversité, de son pluralisme.Mais il faut également de la cohérencepolitique»,ajoute-t-elle.ClémentineAutainest ferme :«nousne voulons pas d’un simple accord électoral comme le souhaite YannickJadot». Néanmoins, pour l’heure, les sondages donnent l’avantage à la majorité présidentielle. Selon une projection Harris Interactive, le parti d'Emmanuel Macron,LREM, et ses alliés, arriveraient en tête de justesse, cumulant24%des voix.Juste derrière ?Le Rassemblement national(23%)et La France Insoumise(19%).«C’est une élection très difficile à anticiper pour les sondeurs.Le sondage ne tient pas compte de la dynamique politique.Il y a trois blocs quasiment équivalents.Si les Verts et les Communistes s’allient avec nous, nouspourrionsêtre le bloc en tête.Leschiffresquisontlàpeuventêtredéjoués», conclut ClémentineAutain.
Dimanche 24 avril 2022, Emmanuel Macron a été élu président de la République face à la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen avec 58,5% des voix. Après sa réélection, les prises de paroles ont commencé pour annoncer « un troisième tour » de l’élection présidentielle à l’instar de Jean-Luc Mélenchon qui s’est classé troisième de obtenant 22% des voix lors du premier tour. Les élections législatives des 12 et 19 juin détermineront les représentants qui siègent au Parlement. Pour François Bayrou, président du Modem et allié d’Emmanuel Macron « cette nouvelle ère est le défi le plus important avec des exigences plus hautes. » « Nous devons identifier les problèmes les plus importants, cette rupture que l’on ressent entre une grande partie de la population plus généralement ceux qui travaillent, qui ont des revenus plus faibles, ceux qui habitent en province ont le sentiment, que la société française comme elle est organisée avec ses pouvoirs, ses puissants (…), que tout ce monde-là ne reconnaît pas la société française comme elle est ainsi que les femmes et les hommes de la manière dont ils vivent. » L’ancien ministre de l’Éducation nationale en 1993 souhaite « ressouder » ces différentes France qui ont voté Emmanuel Macron, qui se sont abstenues et qui ont mis un bulletin de vote Marine Le Pen dans l’urne. « Il faudra un message social et civique. L’idée est que nous ne vivons pas dans des mondes séparés. » et d’ajouter « pendant très longtemps, nous avons cru que la politique se résumait à un passage en force y compris de ce qui été annoncé (…) je crois que ce temps est derrière nous », l’ancien candidat du centre à l’élection présidentielle de 2007 revient sur les propos du ministre de l’Économie Bruno Le Maire affirmant que le gouvernement n’excluait pas de recourir à l’article 49.3 pour la réforme des retraites. François Bayrou : « Il n’y a pas urgence à faire passer cette réforme » Dans son programme, une proposition a cristallisé les désaccords, celle de la réforme des retraites et le report de l’âge de départ à 65 ans. Pour le président du Modem, il n’y a pas urgence à faire passer cette réforme « il faut prendre les quelques mois nécessaires pour que chacun des Français a sa place fasse son choix, mesure ce qu’il en est. SI nous ne faisons pas la réforme des retraites il y a deux options : augmenter les cotisations et donc baisser les salaires ou alors on baisse les pensions et donc on baisse les retraites. Est-ce un choix que les Français souhaitent ou acceptent ? Je suis persuadé que non » termine Français Bayrou.
Avec 17 points d’avance sur sa rivale Marine Le Pen, Emmanuel Macron a été réélu, dimanche 24 avril, à la présidence française, pour les cinq prochaines années.Néanmoins, on retient surtout de cette élection : un taux d’abstention proche du record(28,01%)et le résultat très élevé de l’extrême droite.Desurcroît, Jean-LucMélenchon, quia obtenu22%des voix au premier tour, entend bien prendre sa place dans cette nouvelle donne politique.Emmanuel Macron,est «le plus mal élu des présidents de la Ve République», a-t-il lâché dans la foulée de la victoire du président sortant.«Il surnage dans un océan d'abstentions, de bulletins blancs et nuls», a-t-il poursuivi.Pour AdrienQuatennens, député de la France insoumise(LFI), l’élection d’Emmanuel Macron est «largementdue au vote barrage» des électeurs de Jean-Luc Mélenchon.Si l’élu se félicite que «l’extrême droite ne prenne pas le pouvoir», il «ne saute pas d’enthousiasme» après l’élection du président sortant. Il assure que le projet d’Emmanuel Macron est «d’une brutalité sociale sans nom» et «doit être combattu».«Emmanuel Macron est extrêmement mal élu, il est faible», renchérit-il, ne souhaitant pas révéler son vote personnel.«Marine Le Pen ne prend pas le pouvoir et c’est une bonne chose.Maintenant, ce à quoi il faut travailler, c’est au fait qu’Emmanuel Macron ne le garde pas.Ce sont deux projets que nous combattons», a-t-il affirmé au micro de Caroline Roux.Selon lui, ces cinq dernières années, Emmanuel Macron a «beaucoup œuvré pour faire monter l’extrême droite».«Pour Marine Le Pen, c’est mission accomplie», ajoute-t-il. Prochaine échéance ?Les élections législatives, les 12 et 18 juin prochains.«Le troisième tour commence ce soir», a lancé le chef de la France insoumise, dans la foulée de la soirée électorale.« Vous pouvez battre Monsieur Macron et choisir un autre chemin.Un autre monde est encore possible si vous élisez une majorité de la nouvelle Unionpopulaire », a renchéri le député desBouches-du Rhône.PourAdrienQuatennens, depuis le premier tour, le 10 avril dernier, le nouveau paysage politique est désormais constitué de trois blocs de «quantité quasiment équivalente».Une chose est sûre :le Parti de gauche espère bien obtenir la majorité à l’Assemblée nationale, appelant les militants à se mobiliser afin de former un gouvernement de coalition.«Emmanuel Macron ne pourra pas gouverner sur son projet.C’est encore possible», assure-t-il.«Jean-Luc Mélenchon peut être Premier ministre», ajoute-t-il.
Dimanche 24 avril, Emmanuel Macron a étérééluà la présidence française pour cinq ans avec 17 points d’avances(58,5%)sur sa rivale Marine Le Pen(41,5%).C’est la première fois depuis vingt ans qu’un président sortant estréélu, depuis Jacques Chirac en 2002, face à Jean-Marie Le Pen. Néanmoins, le taux d’abstention est au plus haut depuis 50 ans, s’élevant à28,01%, selon le ministère de l’Intérieur, soit presque 2,6 points de plus qu’en 2017.De surcroît, le score record de la candidate d’extrême droite et les ambitions de Jean-Luc Mélenchon présagent une reconstruction politique.Le président réélu est conscient qu’il devra composer avec cette nouvelle donne et entendre les colères qui se sont exprimées lors de ce scrutin.«Jesais que nombre de nos compatriotes ont voté pour moi non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite.Et je veux ici les remercier et leur dire que j'ai conscience que ce vote m'oblige pour les années à venir», a-t-il déclaré dans son discours en marge de sa victoire,dimanche24 avril dans la soirée, depuis le Champs-de-Mars,à Paris.«Dès à présent, je ne suis plus le candidat d'un camp, mais le président de tous», a-t-il poursuivi, promettantque«nulne sera laissé au bord du chemin».«Nous savons dans quel contexte il aété élu.Ceux qui ont voté pour lui, ne sont pas forcément des gens qui ont adhéré à son projet», a commenté ChristopheCastaner, invité des 4 Vérités, au lendemain de la victoire, lundi 25 avril 2022, sur France 2. Le président du groupeLREMà l’Assemblée nationale a également fustigé la posture de Jean-Luc Mélenchon pendant le second tour.«Il est en campagne permanente.C’est un jeu dangereux», a-t-il estimé au micro de Caroline Roux. Législatives : assurer la majorité présidentielle Le président réélu a donc jusqu’au 13 mai pour nommer un nouveau Premier ministre,jusqu’auxélections législatives, les 12 et 18 juin prochains.«Le dépassement politique est dans l’ADN même d’Emmanuel Macron.Nous voulons poursuivre l’élargissement politique.Nous l’avons fait sans cesse et nous le poursuivrons», a assuré ChristopheCastaner, ouvrant la porte «à tous les Républicains qui veulent travailler» avec le chef de l’État.Prochain objectif ?Obtenir la majorité à l’Assemblée nationale.Le responsableLREMse veut confiant.«Les Français sont cohérents.Nous devons apporter des réponses territorialement», a déclaré ChristopheCastaner.Il assure vouloir travailler avec les élus issus de différents bords politiques.L’étiquetteLREM existera-t-elle encore aux prochaines législatives ?«On a fait campagne sur la majorité présidentielle.Ce quicompte, c’estd’apporterune majorité présidentielle pour l’emporter», a-t-il précisé.
L’écart semble se creuser entre les deux candidats finalistes de l’élection présidentielle.Selon un sondageIpsos-SopraSteria pour FranceinfoetLeParisien-Aujourd'huien France, publiéjeudi 21 avril, au lendemain du débat de l’entre-deux tours, Emmanuel Macron(57,5%)distance désormais Marine Le Pen(42,5%)de 15 points d’intentions de vote.Dans le clan du Rassemblementnational onn’abdique pas.« Tout reste possible, tout est souhaitable.Il y a une aspiration à changer les choses dans notre pays.Celle qui peut lefaire, c’est Marine Le Pen», a réagi, ce vendredi 22 avril, le députéRN, Sébastien Chenu, invité des 4 vérités sur France 2.Alors que la candidate d’extrême droite espérait prendre sa revanche sur son échec de 2017, il semblerait qu’elle ait une nouvelle fois buté à l’exercice.Certains ont notamment pointé du doigt sa posture trop souvent défensive.«Marine Le Pen a souhaité parler de son programme, des problématiques qui touchent les Français dans leur quotidien», rétorque son porte-parole. Alors qu’elle en faisait la mesure phare de son programme, Marine Le Pen n’a pas réussi à s’imposer sur le thème du pouvoir d’achat.Elle est apparue souvent imprécise, voire déstabiliséeparson adversaire qui visait les incohérences de ses propositions, dans une véritable guerre des chiffres.Ces échanges ont entaché sa crédibilité.La candidate a également critiqué la politique du gouvernement sur l’emploi.«Le chômage n’a pas baissé.On peut toujours tripatouiller les statistiques, le gouvernement est très habile d’ailleurs»,estime Sébastien Chenu. Marine LePen va-t-elle rétropédaler sur le port du voile ?Sur le sujet, la candidateRNs’est montrée assez floue ces derniers jours.Après avoir annoncé vouloir interdire le port du voile dans l’espace public, elle a affirmé qu’elle n’y était pas «obtuse».« Marine Le Pen n’est pas ambiguë sur la question.On combat l’islamisme et pas l’Islam.Nous avons besoin de nos compatriotes musulmans pour combattre l’islamisme qui a fait trop de morts en France», affirme l’élu d’extrême droite.Selon lui, il ne faut pas «chercher à faire peur aux gens».«Lehijab, instrument de l’islamisme doit êtrecombattu caril enferme et soumet la femme», précise-t-il. Que se passera-t-il si Marine Le Pen ne gagne pas, le 24 avril prochain ?Comment le groupe politique entend s’organiser en vue des élections législatives ?Le Rassemblement nationalsouhaiteinstaurer le scrutin proportionnel à l’Assemblée nationale, afin de favoriser le parti arrivé en tête de l’élection présidentielle.«Il y a urgence à changer les choses.Urgence à ce que les Français se lèvent.Cinq ans de plus avec Emmanuel Macron seraient vraiment cinq ans detrop»,conclut-il.
Deux jours après le débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron semble creuser son avance sur son adversaire Marine Le Pen.Alors que les Français devront se rendre aux urnes, dimanche 24 avril, le président-candidat est désormais crédité de57,5%des intentions de vote au second tour, contre42,5%pourla candidate du Rassemblement national, rapporte un sondageIpsos-SopraSteria pour FranceinfoetLeParisien-Aujourd'huien France, publiéjeudi 21 avril.Néanmoins, dans le clan deLREM, on ne crie pas victoire.«Rien n’est fait, rien n’est joué.Il faut cette mobilisation forte dimanche», a déclaré JulienDenormandie, appelant «à l’humilité», le 22 avril, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2.Au lendemain du débat, les sympathisants de Marine Le Pen, qui n’a, une nouvelle fois, pas réussi à véritablement s’imposer, ont jugé l’attitude d’Emmanuel Macron arrogante.«C’est le langage du Front national.Pour éviter de parler du fond, on parle de la forme.Emmanuel Macron a mis de la clarté.C’était très important.Sur le pouvoir d’achat, les échanges ont montré que la mesure de la candidate d’extrême droite était inefficace et que celle qui marchait était celle du bouclier que nous avons mis en place.Mesure que la candidate elle-même n’a pas voté à l’Assemblée», réagit le ministre de l’Agriculture et del’Alimentation, au micro de JeffWittenberg. L’enjeu pour les finalistes est aujourd’hui d’attirer les indécis et notamment les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, qui a récolté22%du scrutin lors du premier tour.Beaucoup disent aujourd’hui ne pas vouloir choisir entre les deux.Parmi les principaux sujets en jeu ?L’écologie.«Il faut mettre le paquet dès maintenant, en allant deux fois plus vite que ce qu’on a fait aujourd’hui.Contrairement à ce que disent certains, nous avonsagien faveur de l’écologie pendant ce quinquennat», a expliqué JulienDenormandie.L’objectif du prochain ?Aller encore plus loin, assure-t-il en précisant que l’ambition écologique doit être «suivie d’une politique sociale».Pour cela, le président sortant propose la mise en place d’un système de leasing(location longue durée NDLR), pour permettre aux ménages de se procurer des véhicules électriques.Sur le logement, il s’engage à rénover plus de 700 000 logements.Le responsableLREMse défend cependant d’imposer une quelconque «injonction» aux Français.«L’écologie ne marche pas en obligeant.Cela marche en accompagnant.Notre responsabilité est de donner la capacité à chacun de pouvoir le faire», déclare-t-il. Peut-il prétendre au poste de Premier ministre ?Pour l’heure, le ministre ne préfère ne «pas penser àl’après», affirme-t-il.«Je n’ai qu’une seule préoccupation, c’est que le président soit réélu», renchérit-il.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés, mercredi 20 avril, lors du traditionnel débat de l’entre-deux tours.Pouvoir d'achat, politique étrangère, retraites, écologie, immigration, Constitution…Les deux candidats ont exposé, durant près de trois heures, leur vision pour l’avenir de la France.Cinq ans après le débat raté de 2017, Marine Le Pen espérait ainsi prendre sa revanche lors du match retour et gommer ses erreurs passées.En vain.La candidate du Rassemblement national n’a pas réussi à s’imposer face au président sortant.Selon un sondageElabepour BFMTV, L'Express et SFR, Emmanuel Macron a été jugé le plus convaincant par59%des téléspectateurs interrogés, contre39%pour Marine Le Pen.«Deux visions de la France se sont affrontées.Une qui me convainc, une autre qui me convainc beaucoup moins», a réagi Bruno Le Maire, sur le plateau des 4 vérités, jeudi 21 avril, sur France 2.«Son projet ne m’a pas convaincu.On voit beaucoup d’hésitation et de l’autre beaucoup de clarté de la part d’Emmanuel Macron».Sur l’écologie, le locataire de Bercy estime que la candidateRN«met des bâtons dans les roues à la transformation énergétique et veut démonter des éoliennes». L’actuel ministre de l'Économie a pointé du doigt les «approximations» de la candidate d’extrême droite.«Il y a des réalités, des chiffres, avec lesquels, visiblement Marine Le Pen n’est pas à l’aise du tout.Quand on est en démocratie, il vaut mieux faire reposer le débat sur la vérité et les chiffres, plutôt que sur des approximations». Marine Le Pen a par ailleurs ciblé le bilan économique du président-candidat, n’hésitant pas àmoquer«le Mozart de la finance».«Les Français voient bien la réalité face à ses approximations.Ils voient que l’on est sur la bonne direction sur la politique industrielle, que l’on soutient les PME et que l’on est en train de gagner la bataille pour le plein-emploi.Un million d’emplois ont été créés, c’est un chiffre réel», a détaillé Bruno Le Maire au micro de Caroline Roux.La candidateRNa vivement épinglé le gouvernement sur l’état des finances publiques et notamment la «dette Covid»,taclantainsi la politique sanitaire et le «quoi qu’il encoûte» du gouvernement.«Cettedette a effectivement gonflé, car on a protégé les salariés, les entreprises et qu’il y a eu moins de recettes et versements au trésor public.Qu’aurait fait Marine Le Pen ? »,a fustigé Bruno Le Maire, et de préciser :«C’est une dette ponctuelle, utile et responsable.Contrairement à ce que Marine Le Pen propose».Sur la réforme des retraites, Bruno Le Maire estime que Marine Le Pen «vend des illusions et des salades aux Français».
Quatre jours avant le second-tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen sepréparentpour le célèbre débat de l’entre-deux tours, qui setiendramercredi 20 avril, en direct à 21 heures, sur TF1 et France 2.Cinq ans après leur première confrontation, en 2017, ce nouveau face-à-face s’annonce sous haute tension.«Cela fait cinq ans que nous travaillons ardemment pour apporter des réponses aux Français.Aujourd’hui, noussommes prêts», a commenté JordanBardella, invité des 4 Vérités, ce mercredi 20 avril, sur France 2, précisant que «deux visions» vont s’affronter ce soir.«Il est temps aujourd’hui de porter une femme à la présidence de la République française», a ajouté le président du Rassemblement national(RN), au micro de Caroline Roux. Le tirage au sort a désigné Marine Le Pen pour ouvrir le débat.Elle entamera cette confrontation sur le thème phare de son programme :le pouvoir d’achat.«Marine Le Pen est très sûre d’elle.Elle a les compétences nécessaires pour êtrela prochaine présidente de la République.Mais surtout :elle parle du quotidien des Français.Marine Le Pen est candidate pour servir la France et les Français»,décryptele responsable d’extrême droite.Cinq ans après ce qu’elle considère comme son «plus gros échec politique», Marine Le Pen entend bien tirer des leçons de ses erreurs passées.De son côté, le président sortant devra défendre et assumer son quinquennat.«Cesoir, c’est unmoment de vérité, chacun livrera la sienne.Je veux dire aux Français :'N’écoutez pas les marchands de peur, ne vous fiez pas aux caricatures.Écoutez ce que Marine Le Pen a à vous dire ce soir' », a-t-il précisé, appelant à la «sérénité et l’apaisement». Autre mesure phare du programme de Marine Le Pen ?Le port du voile.Sur ce point, la candidate semble, ces derniers jours, avoir rétropédalé.«On cherche à nous faire un faux procès depuis 10 jours.Je pense que le voile n’est pas souhaitable dans notre société.Mais nous n’en faisons pas notre priorité», a expliqué JordanBardella.L'âge pourrait-il rentrer en compte ?«Il n’est pas question d’âge.Le voile est devenu aujourd’hui un instrument militant pour les islamistes», a-t-il ajouté, assurant que personne ne serait «pointé du doigt» et que ce sujet sera débattu à l’Assemblée nationale, si Marine Le Pen est élue. Arrivé en troisième position au premier tour, Jean-Luc Mélenchon, a demandé aux Français, mardi 19 avril sur BFM TV, de «l’élire Premier ministre».Pour JordanBardella, le représentant de la France insoumise entretient une «ambiguïté vis-à-vis d’Emmanuel Macron».«Notre sujet est l’élection présidentielle.Laissez-nous montrer que l’on peut faire mieux pour améliorer le quotidien des Français», a-t-il conclu.
Ahuit jours du second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron semble légèrement creuser l’écart sur Marine Le Pen.Samedi 16 avril 2022, un sondage réalisé parIpsos-SopraSteria, pour Franceinfo, crédite le président sortant de 56 % des voix, soit une augmentation d’un point par rapport à la veille, contre 44 % pour la candidate du Rassemblement national.«Monsieur Macron essaye d’effondrerla mêlée.Il est dans la morale et l’invective.C’est regrettable, car nous aurions souhaité qu’il y ait ce débat fondamental entre nationaux et mondialistes.Mais il fuit le débat», a estimé Philippe Olivier, eurodéputéRNet conseiller spécial de Marine Le Pen, invité des 4 vérités, samedi 16 avril, sur France 2.L’enjeu ?Allerchercherles électeurs de Jean-Luc Mélenchon, qui a obtenu22%des suffrages, lors du premier tour, le 10 avril dernier. Pour faire barrage à l’extrême droite, et au nom d’un «front républicain», de nombreuses personnalités politiques, notamment les deux anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont appelé les Français à voter pour le candidat En Marche.«Les Français sont un peuple adulte et très politique», a réagi le responsable.«Si les électeurs de Jean-Luc Mélenchon votent pour Marine Le Pen, ils auront la protection», a-t-il ajouté. Si elle est élue, Marine Le Pen pourra-t-elle s’entourer de personnalités qui ont choisi Éric Zemmour ou Valérie Pécresse, comme Marion Maréchal ou encore Guillaume Peltier ?«Nous tendons la main à tout le monde, à toutes les familles politiques qui veulent participer au redressement du pays», explique Philippe Olivier.Pourtant, ils sont pour le moment nombreux à rester en retrait de la campagne, sans vouloir ouvertement rallier le clanRN.«Des gens vont bientôt se révéler et puis il y en a d’autres qui ne le souhaitent pas, car si nous donnons leur nom, ils seront persécutés», a précisé l'élu RN, estimant que «nous ne sommes pas en vraie démocratie». Débatdu second tour :Marine Le Pen est «parfaitementprête» Selon une enquête parue, vendredi 15 avril, dans le journal Le Monde, des dizaines de préfets s’inquiètent de la venue au pouvoir de Marine Le Pen.Certains disent qu’ils ne respecteront pas sa politique, d’autres qu’ils quitteraient leur fonction.«LeMonde est assez orienté et a dû choisir un casting particulier.La fonction publique représente des milliers des gens, serviteurs de l’État.Nous avons confiance en eux, à la différence de Monsieur Macron qui a montré qu’il n’avait pas confiance en eux», a répliqué Philippe Olivier. Mercredi 20 avril, les deux candidats s’affronteront dans le traditionnel débat du second tour, sur France 2 et TF1.Cette année, Marine Le Pen entend tirer les leçons de 2017 et ne pas faire les mêmes erreurs.«Elle le prépare depuis cinq ans.Nous travaillons depuis le lendemain de la dernière élection présidentielle.Elle est parfaitement prête pour ce débat», a assuré son proche conseiller.
Après avoir échoué à prendre la capitale Kiev, l’armée de Vladimir Poutine s’est lancée dans une nouvelle offensive majeure, enpartantà l’assaut de l’est de l’Ukraine, notamment auDonbass, une région en partie contrôlée par des forces séparatistespro-russesdepuis 2014.«Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour leDonbass, à laquelle elles se préparent depuis longtemps»,a déclaré, lundi 18 avril 2022, dans la soirée,VolodymyrZelensky, dans un discours retransmis surTelegram.Le chef de l’État ukrainien a également réaffirmé toute sa détermination pour sauver son pays.«L’Ukraine donne des leçons de patriotisme au monde entier et mène une résistance particulièrement efficace» a réagi LouisAliot, maireRNde Perpignan(Pyrénées orientales), condamnant «sans réserve cette agression».«On a une responsabilité d’aider les populations qui souffrent, mais aussi de tout faire pour obtenir un cessez-le-feu et protéger les populations civiles», a-t-il renchéri.Pourtant, la candidate du Rassemblement national a évoqué la possibilité d’un rapprochement entre l’Otanet Vladimir Poutine si elle est élueprésidente de la République, le 24 avril prochain.«La Russie ne disparaîtra pas de la carte du monde et il va falloir discuteravec.Il ne faut pas rejeter la Russie dans les bras de la Chine», a réagi l’élu. Dernière ligne droite avant le second tour de l’élection présidentielle.Marine Le Pen et Emmanuel Macron s’affronteront lors du traditionnel débat du second tour mercredi 20 avril 2022, à 21 heures, sur TF1 et France 2.Cinq ans après leur dernière confrontation, le match retour s’annoncetrès rude.La candidate d'extrême droite entend bien tirer des leçons de son échec en 2017.«Marine Le Pen doit montrer qu’elle incarne la fonction, ce que n’a pas réussi à faire Emmanuel Macron depuis cinq ans», décrypte LouisAliot.«Les Français méritent une explication sur le bilan de M. Macron et sur le projet de Marine Le Pen et de M. Macron pour les années à venir», a-t-il ajouté, précisant qu’il fallait se battre «jusqu’au coup de sifflet final».Il l’assure :cet événement sera« très important» pour la «victoire de dimanche». Port du voile :il y aura un débatparlementaire Alors que c’était une mesure phare de son programme, Marine Le Pen semble rétrograder sur l’interdiction du port du voile dans l’espace public.En déplacement enEure-et-Loir, samedi 16 avril, la candidate du Rassemblement national a affirmé qu’elle n’était« pas obtuse » à propos du port du voile.«Cette mesure faisait partie d’un package dans le cadre de la lutte contre l’islamisme.Ce sera l’objet de discussions.Il y aura un débat parlementaire», assure l’édile d’extrême droite.
Plus que 6 jours avant de connaître celle ou celui qui siégera pendant 5 ans dans le fauteuil présidentiel de l’Élysée. Si rien n’est gagné d’avance, Emmanuel Macron apparaît comme le favori de cette élection à en croire les sondages. Après avoir observé une montée des extrêmes au premier tour, le président-candidat reste prudent sur cette dernière ligne droite. «Ce qui compte, c’est le vote des Français […] la France joue la sortie éventuelle de l’Union Européenne, un éventuel défaut de paiement de notre pays, ruiner nos petits épargnants, nos retraités » alerte Gabriel Attal qui invite les Français à se rendre aux urnes dimanche 24 avril 2022 pour bloquer l’extrême-droite. En effet, le porte-parole du gouvernement se dit extrêmement préoccupé par l’avenir de la France si celle-ci tombait aux mains de Marine Le Pen, distancée de seulement quelques points. La candidate du Rassemblement National bénéficie et de la vague anti-Macron et de la mise en place d’un front républicain. Tandis que le président sortant a perçu la semaine dernière le soutien de dizaines de personnalités publiques et de sympathisants, Emmanuel Macron serait-il le Président des élites à l'instar de ce qui lui est reproché par l’opposition ? France d’en haut contre France d’en bas, le duel présidentiel confronte deux visions aux antipodes. L’un défend l’unité européenne, l’autre «la suppression de l'éducation prioritaire». Gabriel Attal dénonce vivement le programme de leur adversaire, selon lui la potentielle conséquence d’une «nation paria». En effet, notre invité observe une double lecture entre les lignes de la politique étrangère de Marine Le Pen qui tend, selon lui, à exclure la France de l’Union Européenne : « Arrêter de payer la contribution de la France à l’UE… Vous connaissez une association où vous ne payez pas votre cotisation et vous pouvez rester membre ?» accuse-t-il. Derrière le terme évocateur du gouvernement Le Pen défini par Gabriel Attal, c’est avant tout la liaison dangereuse entretenue par l’héritière du FN à Vladimir Poutine. Dans un contexte de guerre, «elle veut nous mettre dans la roue de la Russie» en proposant une alliance militaire avec l’armée russe explique le secrétaire d’État. «J’alerte les Français, on constate depuis le début du conflit que Marine Le Pen est endettée auprès de la Russie» précise le défenseur de l'Union Européenne en référence au prêt qui a été accordé à la candidate RN et «propagandiste du Kremlin». Si jusqu’ici la France a joué la carte de la prudence pour ne pas s’attirer les foudres du Président russe, Marine Le Pen, elle, prendrait part au conflit en tant qu’alliée des envahisseurs et en «fournissant des armes à la Russie pour attaquer l’Ukraine», déclare notre invité. Pointé du doigt sur sa gestion de la crise ukrainienne par Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron souhaite quant à lui maintenir le dialogue avec son homologue et ancien partenaire commercial. Électeurs de Mélenchon : le doute Les quartiers populaires se sont rassemblés massivement autour du candidat LFI. Avec 20,4% des suffrages, les candidats en lice pour le second tour se disputent l’électorat de Jean-Luc Mélenchon. Après une consultation des sympathisants de la France Insoumise, 1/3 envisage le vote Macron contre 2/3 prêts à voter blanc. Gabriel Attal invite la gauche de l’union populaire à se rallier à son candidat pour éviter la sortie fracassante de l’UE, pour continuer à lutter contre le réchauffement climatique, pour s’opposer au démantèlement des énergies renouvelables ainsi que pour freiner l’importation du gaz russe. Pour séduire les électeurs de gauche, Emmanuel Macron a recentré son programme en mettant le cap du l’écologie, en témoigne son meeting à Marseille dans lequel il a osé emprunter une expression au chef de file LFI en parlant de «planification écologique». Gabriel Attal nie ce revirement stratégique et défend une même ligne politique : «Depuis 5 ans, on agit. On a réduit de 12% les émissions de CO2, c’est deux fois plus que dans le quinquennat précédent», a fustigé notre invité. Devenu le «géant vert» de ce deuxième round des campagnes, Emmanuel Macron souhaite «aller plus loin, plus fort et plus vite pour accompagner les Français à changer de véhicule, pour adapter les logements, pour continuer à réduire nos émissions de gaz». Pourtant, les résultats de la convention citoyenne initiée par le président sortant sont peu probants et alimentent le «tout sauf Macron». Dans deux jours, le débat présidentiel diffusé sur France 2 risque d’être décisif pour le candidat LREM, une intervention susceptible de gommer l’image d’arrogance qu’on lui attribue souvent. « Il y a une volonté de convaincre les Français» déclare notre invité qui défend un «projet».
Aneuf jours du scrutin, Emmanuel Macron et Marine Le Pen poursuivent leur campagne en vue du second tour de l’élection présidentielle, le 24 avril prochain, qui s’annonce plus serré que jamais.Après Nicolas Sarkozy, c’est François Hollande qui a apporté, jeudi 14 avril, son soutien au président candidat, sur le plateau duJTde 20 heures de TF1.«L'essentiel, c'est la France et sa cohésion» et «son avenir européen», a déclaré l’ancien chef d’Etat.«Rien n'est jamais gagné d’avance», a tenu à souligner, Jean-MichelBlanquer, leministre de l'Éducation nationale, invité des 4 Vérités, sur France 2, vendredi 15 avril.Comme les anciens présidents, de nombreuses personnalités de classe politique ont ouvertement pris position pour le candidatLREM, afin de faire barrage à Marine Le Pen.«Ce qui est certain, c'est qu'il y a une convergence de tous ceux qui souhaitent que la République aille dans la bonne direction.On voit que ça transcende le clivage gauche-droite»,constate le ministre.Il estime que si Marine Le Pen accède aupouvoir, ceserait «l'aventure dans le pire sens du terme» pour le «futur de la France», car, selon lui, la candidateRNprésente un «programme pas cohérent» et «des mesures(...)pas financées».«Ce sont des additions de démagogie, Marine Le Pen a toujours été contre ce que fait le gouvernement, quoiqu'il arrive.À la fin, ça necréepas de la cohérence», a-t-il expliqué, au micro de JeffWittenberg. Entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, il y a aussi ceux qui ne veulent pas choisir.C’est notamment le cas de certains étudiants,qui ont majoritairement voté pour Jean-Luc Mélenchon.Mercredi 13 avril, de nombreux étudiants ont organisé des blocus devant leur université pour faire entendre leur voix.C’était notamment le cas à la Sorbonne qui est restée occupée pendant plus de 30 heures.«C’est un jeu dangereux de dire que Macron ou Le Pen, ce serait la même chose.Une grande partie de la jeunesse à des aspirations positives, notamment sur l’écologie.Ce qui m’importe, c’est qu'on lui donne un avenir », a déclaré le ministre de l’Educationnationale. Éducation:«On peut aller plusloin» Sur le projet éducatif porté pendant cinq ans, le ministre se félicite du bilan, même s’il reconnaît que «beaucoup de choses restent à faire».«Enfrançaiset en mathématiques, les élèves qui sortent de l’école primaire ont un meilleur niveau que lesmêmesil y a cinq ans», déclare-t-il.Néanmoins, les enseignants sont nombreux à ne pas reconnaître un tel bilan.«Tous les enseignants ne pensent pas la même chose», explique notre invité,admettant néanmoins que le gouvernement peut aller plus loin, notamment sur le pouvoir d’achat des professeurs ou le taux d’encadrement dans l’enseignement secondaire.«Ce sont des sujets de longue durée.J’ai dû prendre des décisions sur des sujets qui m’ont rendu impopulaire sur le court terme.Mais le but est d'agir pour l’intérêt général», assure-t-il.
À moins de deux semaines du second tour de l'élection présidentielle, Marine Le Pen et Emmanuel Macron multiplient les sujets de débat.Mercredi 13 avril, la candidate du Rassemblement national a donné une conférence de presse aux Salons Hoche, à Paris, pour dessiner les contours de sa politique étrangère et diplomatique, en cas d’élection, le 24 avril prochain.La représenteRNn'a pas fait l'impasse sur le dossier russe et a notamment prôné la possibilité d’un rapprochement entre l’OTAN et la Russie.«L’Occident aurait beaucoup à perdre à ce quela Russie s’associe avec la Chine sur le long terme.Celareprésenteraitun danger majeur pour l’Europe.La raison veut que l’on cherche, à l’avenir, à éviter cette association», a-t-elle expliqué, invitée sur le plateau des 4 vérités, jeudi 14 avril, sur France 2.Elle l’assure :ce rapprochement ne pourra se faire uniquement sur le long terme, «après la guerre et lorsqu’un traité de paix aura été signé».Elle plaide pour une «politique réaliste» et propose un «élargissement des membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU». Invité sur le même plateau la veille, le président-candidat, Emmanuel Macron a parlé de la «dérive autoritaire» de l’extrême droite.«Emmanuel Macron est l’homme de la répression brutale, de toutes les manifestations.C’est la réalité», a réagi Marine Le Pen.«Je ne suis pas sûre qu’ilaitdes leçons à donner dans ce domaine». Pouvoir d’achat :«Rendre l’argent aux Français» Si elle est élue, Marine Le Pen souhaite également soumettre une révision de la constitution à un référendum.«Je veux rendre le pouvoir au peuple.Les Français voteront et décideront», déclare-t-elle.«Jerespecteraisla volonté qui estexprimée», assure-t-elle.La candidate veut faire du référendum une pratique «classique de fonctionnement».«Je ne veux pas que le référendum serve à dire oui ou non à quelqu’un.Je veux qu’il permette de dire oui ou non à quelque chose», explique-t-elle. Sur le pouvoir d’achat, Marine Le Pen propose la TVA à0%sur un panier decentproduits de première nécessité.Elle souhaite également faire passer la TVA de20%à5,5%sur les prix de l’énergie(carburant, gaz et électricité).«C’est de l’argent que l’on rend aux Français.C’est leur argent.Cela permet aussi de juguler l’inflation, carles chèques proposés par le gouvernement aggravent l’inflation», estime-t-elle, au micro de Caroline Roux.Pourquoi ne pas envisager des mesures cibléespour lespersonnes qui en ont le plus besoin ?«Les classes moyennes ne bénéficient jamais de rien.Au fur et à mesure, elles s’appauvrissent»,conclut la candidate.
Adix jours du second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen repartent sur le terrain.Mardi 12 avril, un nouveau sujet s’estinvitédans les débats :faut-il revenir au septennat ?Les deux candidats y sont plutôt favorables, mais pas selon les mêmes modalités.La candidateRNse dit favorable à l’utilisation du référendum.De son côté, le président-candidat se dit favorable à la création d’une «commission transpartisane, avec toutes les sensibilités politiques, qui puisse soumettre aux deux assemblées une proposition de réforme de notre constitution.Ce n’est pas une proposition, c’est une réflexion instruite par l’expérience.On ne peut pas changer notre Constitution par référendum direct»,explique Emmanuel Macron, invité des 4 Vérités, mercredi 13 avril, sur France 2.«Quand on a une constitution, on en respecte les règles.Malgré tous les efforts, le vrai visage de l’extrême-droite revient.Un visage qui ne respecte pas les libertés, le cadre constitutionnel, l’indépendance de la presse et les droits fondamentaux», a-t-il précisé, au micro de Caroline Roux. Mardi 12 avril, le président sortant a reçu le soutien de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy. Néanmoins, aucun «accord» n’a été passé.«Je me félicite du soutien de Nicolas Sarkozy qui a été très clair et marque un soutien d’adhésion, tout comme Lionel Jospin, BertrandDelanoéou BernardCazeneuvele même jour.Pour avancer, il faudra prendre en compte toutes ces sensibilités», affirme le candidatLREM.En vue des prochaines élections législatives, Emmanuel Macron se dit prêt à composer avec d’autres forces politiques et ouvre la porte à ceux qui «veulent travailler avec lui».«Le fait majoritaire ne suffira pas.Je suis très lucide.Les fractures du pays font que je serai conduit à devoir, non pas uniquement chercher à avoir la majorité à l’Assemblée, mais à bâtir une capacité à rassembler des forces politiques qui ne pensent pas totalement comme moi sur tous les sujets, mais qui seraient prêtes, sur une série de réformes, à travailler avec moi». Surl'écologie, son objectif estclair:«sortirde la dépendance aux énergies fossiles venant de Russie ou de pays avec lesquels nous pouvons avoir des risques géopolitiques».Pour cela, l’actuel locataire de l’Élysée propose notamment, un programme de sobriété, de déploiement des énergies renouvelables, mais aussi le développement d’un programme nucléaire pour favoriser l'électricité.«Le projet d’extrême droite de Marine Le Pen est une absurdité à la fois budgétaire et énergétique», a-t-il déclaré.S’il assure «croire au socle de son projet» sur ces questions, le candidatLREMse dit ouvert à l’amender avec ce queproposentd’autres candidats.«Tout ce que je peux faire pour aller plus vite et pour intensifier les choses, je le prendrai». Départ à la retraite :pour un recul de quatre mois chaque année S’il se dit prêt à réformer le pays, sur les retraites, le président sortant ne rabat «aucun millimètre d’ambition».«Je veux des progrès sociaux pour notre pays», assure-t-il.Il dit aussi vouloir poursuivre la baisse des impôts.Or, selonlui,un tel programme est faisable«en continuant d’aller vers le travail et leplein emploi» mais aussi en «travaillant plus longtemps».Pour cela, il se dit favorable à «décaler l’âge du départ à la retraite de quatre mois chaque année».«On arrivera à 64 ans autour de 2027 et 2028.J’ai entendu l’angoisse des gens», assure-t-il.Sur le pouvoir d’achat, alors que Marine Le Pen se dit favorable à une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, Emmanuel Macron veut baisser les coûts pour les agriculteurs et mettre en place un dispositif de chèque alimentaire pour accompagner les ménages qui en ont besoin. Enfin, Emmanuel Macron a condamné l’action russe enUkraine, maisa cependant refusé de qualifier cela de «génocide», comme l’a fait JoeBiden.«Une chose que l’on peut dire de manière sûre, c’est que la situation est insupportable, que ce sont des crimes de guerre inédits, d’une brutalité inouïe.Néanmoins, je veux encore essayer de pouvoir arrêter cette guerre.Je ne suis pas sûr que l’escalade des mots soit une bonne chose», a-t-il conclu.
Alors qu’Emmanuel Macron relance sa campagne après avoir été qualifié au premier tour, le président sortant aborde cet entre-deux avec prudence. Il a d’ailleurs expliqué rester ouvert sur la question des retraites à 65 ans et s’est dit prêt à ouvrir le dialogue avec un référendum. Pourtant, cette mesure avait été posée dès le début de son entrée en campagne comme la proposition phare qui conduirait son second mandat. Le chef de file LREM aurait-il changé drastiquement de stratégie face à la menace de l’extrême droite au pouvoir ? «Quel est le projet d’Emmanuel Macron ?» s’exclame Jordan Bardella en réaction à la «seule mesure concrète» révisée par son adversaire. Pour le président par intérim du Rassemblement national, invité sur le plateau des 4 vérités ce mardi 12 avril 2022, il ne s’agit que d’une tactique pour gagner les voix à gauche : « C’est tout et l’inverse de tout, je pense qu’il fera cette retraite à 65 ans». Hier Olivier Véran a déclaré entendre ces inquiétudes à l’origine de la montée des extrêmes. Pour remédier à cette dynamique en faveur de Marine Le Pen, Emmanuel Macron s’est dit prêt à revoir ces mesures polémiques qui ont été «mal comprises» par les citoyens. «Son rôle de candidat c’est de proposer un projet pour le pays, un président n’est pas là pour se faire réélire à tout prix mais pour proposer un horizon. Nous, on sait où on veut aller», fustige notre invité qui promeut la retraite à 60 ans pour toute personne qui rentre sur le marché du travail entre 17 et 20 ans. Marine Le Pen : où sont les réserves de voix? Après son éviction au premier tour, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé et a donné ses consignes de vote. Le leader de La France Insoumise a appelé ses électeurs à ne donner «aucune voix» à Marine Le Pen. Face aux déclarations du chef de file, comment gagner les voix des électeurs LFI ? «Je leur dit qu’ils vont voter pour un candidat qui va accélérer la casse sociale, qui a mis à pied 15 000 soignants avec un salaire de 0 à la clé, qui a balayé d’un revers de la main les initiatives citoyennes… Je veux juste leur dire qu’avec Marine Le Pen, il n’y aura pas de faux» déclare Jordan Bardella qui vend un «programme clé en main avec des lois prêtes à être votées». Parmi les premières mesures adoptées si Marine Le Pen est élue à la tête de l’Élysée, le référendum sur l’immigration, l’interdiction du voile dans les espaces publics … Ces propositions phares du mouvement d’extrême droite ne menacent-elles pas la progression de la candidate RN notamment auprès de la gauche de Jean-Luc Mélenchon ? «Je pense qu’il a beaucoup de Français à gauche qui sont attachés à la laïcité et qui voient bien que la théorie dans laquelle était tombé J-L.Mélenchon était une dérive communautariste que nous combattons» estime le député européen qui s’oppose drastiquement à l’immigration à l’origine selon lui d’une baisse des salaires des travailleurs français. Le MEDEF a alerté le public sur les conséquences de la victoire potentielle de Marine Le Pen. Selon eux, le programme soumis par le Rassemblement national conduirait le pays à décrocher par rapport à ses voisins en le mettant en marge de l’Union européenne. Pour certains acteurs économiques, une crainte s’installe. Ils dénoncent l’impact économique que pourrait avoir l’entrée en application des mesures Le Pen. «Notre projet a pour vocation de créer de la concorde, à créer du lien […] nos mesures sont orientées en priorité vers les TPE-PME avec la suppression totale des impôts sur le coût de production» défend Jordan Bardella avant de préciser que toutes ces mesures ont vocation à répondre à l’urgence du pouvoir d’achat et à alléger les normes sur la fiscalité. Pour conclure, l’élu RN appelle tous les Français qui ne veulent pas de la réélection d’Emmanuel Macron synonyme selon lui de «5 ans de désordre, de tension, de violence y compris sociale» à voter pour Marine Le Pen et concrétiser ce « grand rassemblement».
Dimanche 10 avril 2022, les Français se sont rendus aux urnes pour le premier tour des élections. Le président sortant et Marine Le Pen se sont qualifiés pour accéder au titre de la présidence de l’Élysée. Si pour Emmanuel Macron, cette première victoire résonne en demi-teinte, pour l’héritière du RN c’est une petite revanche sur les scores de 2017. La cheffe de file du Rassemblement national semble bénéficier des voix anti-Macron, à quelques bulletins derrière son adversaire. Coup dur pour Éric Zemmour de ce côté de l’échiquier politique, stoppé net dans sa course à l’Élysée avec 7,2% des suffrages. Guillaume Peltier, invité des 4 vérités continue de défendre «l’Union des droites» et se félicite du score de son candidat «parti de rien, à la tête d’un parti politique neuf» qui comptabilise 2 millions et demi de militants. En 4ème position, Reconquête ! apparaît comme le «grand parti de droite» selon son porte-parole. Si au départ, l’annonce de la candidature du polémiste avait fait de l’ombre à sa principale concurrente, Éric Zemmour a vu sa cote baisser au fil de la campagne. Quelles leçons tirées de ce premier échec électoral ? «La fin du mois comme la fin de la France sont des préoccupations à égalité» estime Guillaume Peltier qui défend coûte que coûte la question identitaire, cœur de sa génération. Avec beaucoup d’enthousiasme et d’espérance malgré cette sortie de route de l’élection, le porte-parole de Reconquête ! admire «la campagne de courage et les mots posés dans le débat public, ceux du grand remplacement, de l’immigration, de la crise, colère et identitaire». L'ancien élu LR souligne que Marine Le Pen a d’ailleurs repris la sémantique de la civilisation à l’instar d’Éric Zemmour, dès l’annonce des résultats du premier tour. Guillaume Peltier tient à dresser le bilan de cette première campagne qui a conduit «à briser le cordon sanitaire» et à «rassembler les électeurs de droite sur le temps long». É.Zemmour : l’appel à voter Le Pen Pour cet entre-deux tours, quelles sont les consignes d’Éric Zemmour ? «Notre position est très claire, nous ne marchanderons rien et restons ouverts » précise l’invité des 4 vérités qui n’écarte pas l’hypothèse d’une coalition entre son candidat et le camp RN. De son côté, Guillaume Peltier se dit prêt à rejoindre la campagne de Marine Le Pen et faire front contre la réélection d’Emmanuel Macron avant d’appeler ce matin les Français de droite «à rejoindre M.Le Pen parce qu’il faut qu’elle soit présidente de la République». Tour à tour numéro 2 des Républicains et porte-parole de Nicolas Sarkozy, le militant Reconquête ! souhaite rallier les figures politiques de droite autour de la candidate du RN à commencer par Éric Ciotti qui se désolidarise d’Emmanuel Macron. Il dénonce le soutien de Valérie Pécresse au président-sortant qu’elle a pourtant combattu tout au long de sa campagne. Et de poursuivre : «Les électeurs Républicains sont orphelins […] F-X.Bellamy, Nadine Morano, venez nous rejoindre pour bâtir autour d’Éric Zemmour cette grande formation politique de l’Union des droites, pour cette élection politique d’entre deux tours et pour les élections législatives». Si jusqu’ici, Éric Zemmour affirmait que Marine Le Pen était incapable de gagner cette élection, le candidat évincé, a changé radicalement de ton. Pour Guillaume Peltier, tout est encore possible pour la cheffe de file du RN. Il observe un rejet très vif d’Emmanuel dans les zones rurales et périphériques pouvant éconduire le président-candidat. Le porte-parole de Reconquête ! est unanime et appelle tous les électeurs de droite «qui veulent une politique différente» à se rassembler autour de Marine Le Pen.
Hier, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont qualifiés pour le second tour. Un scénario quasi identique à l’élection de 2017, si ce n’est que l’héritière du Rassemblement national est parvenue à gagner quelques voix dans le suffrage, au coude à coude avec le président sortant. Pour le chef de file LREM, cette première victoire résonne en demi-teinte. Olivier Véran, invité des 4 vérités ce lundi 11 avril 2022 constate «qu’il y a un vote important qui s’est tourné vers les partis d’extrême» pour exprimer une inquiétude dans un contexte de crise absolue. Le mouvement des Gilets jaunes, la crise Covid et plus récemment la guerre aux frontières de l’Europe ont alimenté la défiance à l’égard de la «macronie» en tête des suffrages au premier tour. «Nous nous attaquons aux racines de cette peur, d’abord celle du déclassement du pays en travaillant sur la souveraineté industrielle, militaire et culturelle, en augmentant le pouvoir d’achat des Français et en augmentant le niveau des retraites indexé sur l’inflation dès cetété » explique le ministre de la Santé et des Solidarités qui promeut un nouveau modèle fondé sur la transition énergétique. Le camp de la colère redistribue les cartes de cette élection et invite à choisir entre le front républicain ou le front anti-Macron. Le débat d’entre deux tours va définitivement asseoir la position des deux candidats qualifiés. Pour Olivier Véran ce sera l’affrontement idéologique de «L’Europe qui protège» contre l’isolement de la France. Notre invité dit défendre la «justice et l’égalité sociale» tandis que Marine Le Pen tente de «prospérer sur la notion de division et de séparation des Français». E.Macron : où sont les réserves de voix? Hier soir, les candidats sortants se sont exprimés et ont donné leurs consignes de vote à leurs électeurs. Du côté du groupe LFI porté par Jean-Luc Mélenchon, il faut faire barrage contre l’extrême droite en ne donnant aucune voix à la cheffe du file du RN. De droite comme de gauche, une grande majorité appelle à se rallier au président sortant. Une prise de position encore inaudible pour l’électorat radical qui entend «retraite à 65 ans et conditionnement du RSA à une activité». Comment les convaincre ? «Je leur dit de regarder l’ensemble du programme […] la première des solidarités, c’est l’emploi. Nous avons réduit le nombre de chômeurs, multiplié par deux le nombre d’apprentis et mené la transformation de l’école pour trouver le chemin vers l’emploi demain» souligne Olivier Véran qui dresse un bilan positif du quinquennat. Parmi les propositions et les mesures susceptiblesde parler aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon, notre invitédéfend «l’idée de solidarité à la source pour mettre fin aux petits scandales sociales». Pour cela, Emmanuel Macron souhaite simplifier les démarches des prestations sociales (allocation logement, familiale, prime d’activité…) qui concernent 20 millions de Français. Avec un taux d’abstention record, le gouvernement Macron doit-il changer son fusil d’épaule et modifier sa façon de présider ? «C’est l’enjeu d’entre deux tours pour motiver les Français à aller voter le 24 avril» et leur donner envie de soutenir le chef de file LREM au-delà du vote sauvetage contre Marine Le Pen. Face à ce détournement des Français de la politique gouvernementale, Emmanuel Macron a annoncé engager plus de concertations démocratiques avec des conventions citoyennes notamment sur la fin de vie. A l’annonce des résultats du premier tour, le président-candidat a déclaré vouloir «inventer quelque chose de nouveau afin de bâtir une action commune», mais de quoi s’agit-il ? «C’est considérer que le dépassement en politique peut se réaliser sous la forme d’un seul groupement politique qui rassemblerait les différentes composantes d’une majorité plurielle qui a montré qu’elles savaient fonctionner ensemble» explique le ministre de la Santé et des solidarités qui n’écarte pas la fin d’En Marche.
Fabien Roussel qui se présente comme le «candidat des jours heureux» entrevoit une embellie à deux jours du premier scrutin. En meeting à Lille hier, le député du Nord a rassemblé 5 000 militants autour de sa candidature. Parmi les réformes «heureuses» proposées par le candidat communiste, des salaires et des retraites revues à la hausse. Pourtant, la gauche souffre du vote utile instigué par Ségolène Royal en faveur du candidat LFI, Jean-Luc Mélenchon. «Les idées que je porte sont uniques sur le mixte énergétique, le renouvelable, le nucléaire, sur les questions de sécurité et de la souveraineté alimentaire, j’ai toujours dit que je voulais conquérir de nouveaux électeurs, ceux qui doutent et qui ne votent plus» défend l’élu PCF qui souhaite additionner le nombre de voix. Il dénonce ce fameux «tiercé non-gagnant» composé d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon qu’ils considèrent comme des solutions de repli, des votes par dépit sans aucune conviction. Pour balayer ce phénomène de vote utile à gauche, Fabien Roussel comptabilise des syndicalistes et des élus de tout bord pour élargir ce «rassemblement des jours heureux». Présidentielle 2022 : le programme des «jours heureux» Sur le pouvoir d’achat redevenu l’un des sujets principaux des campagnes, Fabien Roussel propose l'augmentation du SMIC et la suppression de la CSG pour les revenus inférieurs à 2000€. «Il faut trouver des solutions pour améliorer le pouvoir d’achat des retraités et des salariés qui voient leur pension baisser» explique notre invité qui supprimerait immédiatement les deux taux de CSG instaurés par le gouvernement Macron, soit dix milliards d‘euros qu’il réinjecterait aux retraités dans une logique de «justice sociale». Alors que le candidat NPA, Philippe Poutou souhaite également augmenter le SMIC à 1500 euros net et baisser de 30% la taxe sur les factures d’énergies, comment financer ces mesures généreuses ? Le député prévoit de tripler l’ISF et de ponctionner les multinationales à la source. «Ces mesures vont permettre de faire rentrer tout de suite dans les caisses de l’État 40 à 50 milliards d’euros» estime notre invité qui s’oppose fermement à l’évasion et la fraude fiscale, en référence à l’affaire «McKinsey». Alors que les sondages tablent fortement sur un second tour Macron / Le Pen, quelles seront les consignes de vote du militant communiste face à ce cas de figure de plus en plus probable ? «Nous ne laisserons jamais l’extrême droite mettre la main sur le pouvoir et nous ferons tout pour l’empêcher», fustige Fabien Roussel qui induit clairement l’idée d’un vote sauvetage en faveur du président sortant. Pour conclure, il appelle les électeurs à deux jours du premier scrutin à se rassembler autour de sa candidature «pour mener ces combats et faire reculer l’extrême droite, faire gagner votre porte-monnaie et lutter contre la fraude fiscale».
À 48 heures du premier tour, Jean Lassalle, invité des 4 vérités s’est-il réconcilié avec cette campagne qu’il considérait jusqu’à présent comme «pourrie» ne respectant pas les règles du débat démocratique et l’égalité du temps de parole. Écarté du débat sur TF1, le candidat à la présidentielle avait vivement réprimé la complaisance des chaînes de télévision à l’égard des grosses têtes de l’élection, avantagées selon lui par les médias. Depuis deux jours, le député des Pyrénées-Atlantiques est dans la ligne de mire des journalistes après avoir traité Renaud Dely, chroniqueur chez FranceInfo, de «chien» en réaction à un édito à son propos. «Il a parlé de complotiste des champs, s’agissant des Gilets Jaunes comparés à la vermine […] des hommes de cette envergure n’ont rien à faire à la tête de FranceInfo» défend notre invité qui ne regrette pas son coup d'éclat. Élection présidentielle 2022 : le programme Résistons! Parmi les propositions de Jean Lassalle, le candidat prévoit entre autres un certain nombre de réformes pour le pouvoir d’achat, le SMIC à 1400€, la baisse de la TVA sur les hydrocarbures à 5,5%. Pour concrétiser ces mesures ambitieuses, quelle serait la principale source de financement ? «Baisser les taxes pour relancer la consommation», voilà le plan d’attaque de notre invité qui souhaite établir un état des lieux en faveur des salariés. Concernant le bilan Macron, Jean Lassalle constate qu’il y a tout «à refaire» à commencer par le secteur des énergies qu’il souhaite reformater. «Nous avons la chance d’être le deuxième pays maritime du monde, et nous n’en faisons rien» déclare le candidat Résistons ! en faveur d’une politique énergétique tournée sur la mer et le solaire. Alors que l’on se dirige vers un scénario identique à celui de 2017 qui opposait au deuxième tour Emmanuel Macron à Marine Le Pen, quelle serait la position de Jean Lassalle dans ce cas de figure ? Celui qui dénonce le système avec ferveur et «la dictature féroce» refuse de se prononcer pour le moment préférant continuer à lutter pour «rassembler le pays».
Dernière ligne pour les candidats à la présidentielle qui abattent leurs dernières cartes pour tenter gagner des points auprès des électeurs. Côté En Marche, Emmanuel Macron a dévoilé ses propositions pour valoriser le pouvoir d’achat, principale préoccupation des Français par temps de crise. Il a annoncé vouloir indexer immédiatement les retraites sur l’inflation à l’heure où la hausse des prix affiche des taux records. Pour Anne Hidalgo, invitée des 4 vérités, ces propositions sont plus que tardives :«Dommage qu’il perçoive à deux jours du vote la nécessité de revaloriser les pensions […] Nous sommes à un moment où nos concitoyens sont en train de souffrir des 5 années qui ont creusé beaucoup d’injustices et d’inégalités liées à Emmanuel Macron et de cette guerre en Ukraine». L’opposition semble unanime sur le bilan du président-candidat, responsable selon eux de la crise drastique des prix. De son côté, Anne Hidalgo propose de baisser la TVA sur l’essence et de bloquer les prix sur les énergies, gravement impactés par le conflit russo-ukrainien. La candidate du PS dénonce ce qu’elle considère comme un gouvernement des riches avec notamment la suppression de l’ISF. Une mesure jugée paradoxale par notre invitée alors que l’actuel président avait en même temps baissé les APL, sans aucune revalorisation des salaires et de coup de pouce au SMIC. Si elle estélue, la mairesse de Paris souhaite rétablir l’impôt sur la fortune pour financer certaines mesures sociales «ce sont toujours les classes moyennes et les catégories populaires qui payent la facture» argue notre invitée au micro de Caroline Roux. Élection présidentielle 2022 : la dernière ligne droite Parmi les dernières propositions jetées à la hâte dans la campagne, Jean-Luc Mélenchon a annoncé vouloir réquisitionner les stocks de céréales dont la production est menacée par la guerre en Ukraine, pour garantir l’approvisionnement de la France mais aussi pour éviter que cette denrée ne serve de spéculation sur les marchés financiers. En ce qui concernele conflit aux portes de l’Europe, Anne Hidalgo a pris position et s’aligne du côté de la stratégie déployée par la Lituanie en stoppant net les importations de gaz russe. «Si on veut que cette guerre s’arrête, il faut arrêter cette complaisance qu’il y a […] il faut arrêter de tergiverser» poursuit la candidate à la présidentielle. Une étude du Conseil économique a récemment levé le voile sur les conséquences de l’arrêt des importations et le constat est plutôt positif puisque l’embargo sur le gaz russe ne pèserait que marginalement sur la France et l’Europe. Dans les prochains jours, le risque d’abstention est bel et bien présent. Depuis le début de la campagne, on observe très clairement un désintérêt record pour la présidentielle. L’urgence politique du moment est de créer du lien avec les Français et de remettre «de la souveraineté populaire» a déclaré Emmanuel Macron dans une interview accordée au Figaro. De son côté, Marine Le Pen a émis l’idée d’un référendum d’initiative citoyenne à l’instar d’Anne Hidalgo. «Je propose de donner plus de pouvoirs au Parlement qui a été tant affaibli par E.Macron et aux citoyens avec une possibilité d’amendement pour les lois qui sont votées au Parlement» explique notre invitée qui promeut la décentralisation pour accorder plus de prérogatives aux pouvoirs locaux. Malgré sa distance à l’égard des idées d’Emmanuel Macron, la candidate du PS devra très probablement appeler ses électeurs à se rallier au camps LREM en tête des sondages «J’appellerai de toute façon à faire barrage contre l’extrême droite, c’est ma boussole» confirme notre invitée qui ne s’avoue pas vaincue à quelques jours du premier scrutin. «Pour les Français de gauche […] Emmanuel Macron n’est plus une option», fustige Anne Hidalgo qui se dit seule capable à incarner ce pan de l’échiquier politique «même Jean-Luc Mélenchon ne représente pas les convictions» de cette gauche pondérée. Pour contrecarrer le vote utile en faveur du candidat LFI lancé par Ségolène Royal, Anne Hidalgo défend sa position qu'elle veut «européenne, républicaine, laïque, écologique et sociale».
Mardi 5 avril 2022, le président ukrainien,Volodymyr Zelensky,s'estexprimépar visioconférence devant le Conseil de sécurité de l'ONU, après la découverte de massacres qui auraient été commis par les soldats russes, notamment àBoutcha, une ville au Nord Ouest de Kiev.Le chef d’Etat a appelé l’ONU à réagir face aux «crimes de guerre» commis selon lui par la Russie, sans quoi les Nations unies n’auraient qu’à «simplement fermer».Il a également demandé l’exclusion de la Russie du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi qu’une réforme du système des Nations unies, afin que «le droit de veto ne signifie pas le droit de tuer».«On a envie de tout faire pour que Poutine soit fragilisé pour arrêter cette guerre.Il faut une campagne de dénonciation, mais il y a beaucoup d’hypocrisie»,a réagi le candidat à l’élection présidentielle Philippe Poutou, invité des 4 Vérités, mercredi 6 avril, sur France 2.Pour accroître la pression sur Moscou, certains responsables européens veulent imposer un embargo de grande ampleur sur le gaz russe, mais aussi le pétrole et le charbon.«Il faut aussi faire attention à ce que ce nesoitpas lespopulationsqui trinquent», a estimé le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste(NPA), appelant à une «solidarité internationale des peuples», pour lutter «par en bas contre les dictatures».Pour lui,«onne peut pas faire confiance aux dirigeants du monde», qui «font des affaires sur le dos des peuples». Mardi 5 avril, Emmanuel Macron a épinglé Marine Le Pen sur ses liens avec la Russie.Sans la nommer, il s’est défendu de toute «complaisance» à l’égard de Vladimir Poutine.«C’estpas chez moi qu’il faut chercher des financements du côté de la Russie.C’est chez d’autres candidats", a-t-il martelé.«On ne peut pas applaudir Macron quand il tacle Le Pen sur ces questions-là parce que lui-même est ambigu avec les liens de l’Etat et Total avec l’oligarchie russe», a réagi Philippe Poutou. Une élection un peu perdue Invité sur le plateau de l’émissionElysée2022, mardi 5 avril, sur France 2, Philippe Poutou n’a pas mâché ses mots à l’égard d’Eric Zemmour, le qualifiant de «raciste, fasciste accusé d’agression sexuelle ».«Le combat contre l’extrême droite, c’est dans la rue», a insisté le candidat qui veut «amorcer une lutte unitaire antifasciste contre les idées réactionnaires».«Nous sommes dans une société de plus en plus autoritaire, de plus en plus répressive, des lois dépressives.On est dans une urgence démocratique.La population doit s’organiser et se battre», a-t-il plaidé, souhaitant mener une «bataille contre les ultra-riches» et se battre «contre la propriété privée capitaliste». Placé en troisième position dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon appelle au vote utile à gauche, pour accéder au second tour.«Au vu dessondages, cela paraît difficile.Ce qui est probable, c’est que ce soit Emmanuel Macron ou l’extrême droite qui gagne.L’élection paraît un peu perdue.Il faut voter NPA pour reconstruire une gauche radicale et anticapitaliste», a-t-il conclu.
En Ukraine, les frappes russes redoublent d’intensité à l’Est du pays. Le massacre de Boutcha a levé une fois encore le voile sur les crimes de guerre perpétrés par l’armée russe qui nie en bloc les atteintes portées aux civils. Alors que la Cour Pénale Internationale a ouvert une enquête sur l’offensive menée de front par Vladimir Poutine, la France aannoncé l’expulsion de 35 diplomates russes dont les activités sont «contraires aux intérêts du pays». Pour Éric Zemmour, invité des 4 vérités ce mardi 5 avril, cette décision n’est pas « prudente» : «Il faut être sûr que ces massacres soient le fait des troupes russes[…] c’est de l’agitation diplomatique». Pourtant, les indices de crime de guerre contre la Russie se précisent a indiqué Emmanuel Macron suite aux déclarations du Kremlin qui parle de «manipulations de l’armée ukrainienne». Le candidat à l’élection présidentielle n’écarte pas cette hypothèse et fait référence notamment à la guerre en Irak durant laquelle il aurait eu «beaucoup de manipulations d’images». Face à la poursuite des attaques russes, faut-il un nouveau train de sanctions comme un embargo sur le charbon et le pétrole ? «Depuis le début, je suis prudent sur ces sanctions car je ne veux pas que cela se retourne contre les français» déclare le candidat Reconquête ! qui alerte sur la dépendance du gaz américain, encore «plus polluant» que les hydrocarbures russes. Et de poursuivre «Il faut trouver une solution pacifique, nous ne sommes pas en guerre avec la Russie». Pourtant, le rapport du Conseil d’analyse économique souligne que la fin des importations aurait un impact relativement faible avec une perte de 0,3% de PIB soit 100 euros par an par européen. Si Éric Zemmour concède que l’urgence gaz est moins pressante pour la France qui bénéficie du nucléaire, il dénonce en revanche la pression que cette sanction exerce sur les entreprises françaises en Russie. Pour cela, il appelle les Russes et les Ukrainiens «à négocier». Il refuse catégoriquement l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et privilégie une solution qui «neutralise et rend l’Ukraine neutre» pour garantir sa sécurité, proposition faite par Jacques Chirac en 2006 pour résoudre le conflit en Irak. Hier, Volodymyr Zelensky a pointé du doigt les politiques de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en 2008, qui ont refusé l’accès de l’Ukraine dansl’alliance Atlantique, preuve que cette mesure n’a pas freiné le conflit aux portes de l’Europe. Le GIEC sonne l’alerte : quelles sont les solutions de Reconquête!? Le GIEC a récemment posté un rapport alarmant dans lequel il est stipulé que «les preuves scientifiques sont sans équivoque, le changement climatique est une menace pour le bien-être de l’humanité et la santé de la planète». Le troisième volet de cette trilogie scientifique estime que «sans une solution rapide et radicale, il ne sera pas possible de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés par rapport à l’ère post-industrielle». Que propose Éric Zemmour pour répondre à l’urgence climatique ? «Le nucléaire, l’énergie la moins carbonée» n’en déplaise aux écologistes. Le candidat Reconquête propose 14 réacteurs supplémentaires et déplore la fermeture de Fessenheim qu’il souhaite faire réouvrir.En parallèle, il déclare vouloir développer les circuits courts considérant que «l’industrialisation peut elle-même être un phénomène pour lutter contre le réchauffement climatique» en important moins. Recyclage du plastique, dépollution des sols, création d’un office de la forêt pour reboiser … Toutes ces initiatives visent à réduire le réchauffement climatique, explique notre invité. Et pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles ? «Il faut arrêter les éoliennes» assène Éric Zemmour avant de railler la décision de l’actuelle ministre de l’Environnement qui a récemment rouvert deux centrales à charbon. Alors qu’une partie des électeurs de François Fillon ont rejoint le camp Reconquête!, l’ancien candidat à la présidentielle de 2017 apporte son soutien à Valérie Pécresse, «le seul chemin viable vers l’alternance». La candidate LR qui voit sa cote en berne dans les sondages aurait déjà préparé son ralliement auprès d’Emmanuel Macron en cas d’échec au premier tour. Éric Zemmour alerte son électorat : «Je suis le seul candidat de droite et le seul qui ne se ralliera pas à Emmanuel Macron, je suis le seul candidat qui peut réconcilier les électorats de droite avec ceux du RN qui m’ont rejoint et les électeurs de LR». Le candidat qui se voit déjà au coude à coude avec l’actuel Président pour rejoindre le cercle très restreint des admis au second tour appelle à la «réconciliation des droites qui n’en peut plus de ce cordon sanitaire imposé par les médias, la gauche et lescentristes de LR». Alors que les intentions de vote pour Marine Le Pen s’envolent dans les sondages et resserrent l’écart entre le Rassemblement National et le camp En Marche, Éric Zemmour maintient que l’héritière d’extrême droite «n’a aucune chance de gagner cette élection» n’ayant aucun soutien du côté des Républicains. Pour conclure, le chef de fil de Reconquête!appelle au «vote vital» derrière sa candidature «pour que la France reste la France».
Le retrait des soldats russes de la région de Kievlaisseplace à une Ukraine dévastée etladécouverte des nombreuses exactions commises par Moscou.Plus de 350 civilsont été retrouvés mortsàBoutcha, une ville du nord-ouest de Kiev.L’Ukraine dénonce un «massacre délibéré» de la part de la Russie.La découverte de ces cadavres a suscité l’indignation internationale et européenne.«Les autorités russes devront répondre de ces crimes», s’est indigné Emmanuel Macron,dimanche2 avril, sur soncompte Twitter. «Il n’a qu’un moyen de forcer Vladimir Poutine au cessez-le-feu et à la fin de ces atrocités, c’est d’arrêter d’importer du gaz et du pétrole russes.On ne peut pas s’indigner et donne 800 millions de dollars par jour à Vladimir Poutine »,a réagi le candidat EuropeÉcologieLes Verts à l’élection présidentielle, YannickJadot, invité des 4 vérités,lundi4 avril, sur France 2, qualifiant le dirigeant russe de «criminel de guerre».«Lui et son oligarchie auront à répondre de leurs crimes devant la cour pénale internationale», a-t-il estimé. Sur le plan de l’énergie, la situation est également tendue, celundi4 avril.Alors qu’un pic de consommation est à prévoir face à la vague de froid, le gestionnaire du réseau électrique RTEa appelé entreprises et particuliers à freiner leur consommation en ce début de semaine.Cette situation tendue est notamment liée à la faible disponibilité du parc nucléaire, due à un calendrier de maintenance chargé.«Nous sommes dépendants d’un nucléaire vieillissant.Avec un parc défaillant, on dépend de nos importations, des prix du gaz liés à la géopolitique.Et voit que les factures des Français explosent.Emmanuel Macron, comme ses prédécesseurs, n’ont pas réagi», a déclaré le candidat écologiste, qui estime que l’on n’a pas assez «développé les énergies renouvelables».Selon lui, le vote écologiste est «le seul vote efficace», et celui qui permettra de «lutter contre les dictatures». Électionprésidentielle :être la surprise de dimanche prochain YannickJadotespère être «la surprise» du premier tour, dimanche 10 avril prochain.À une semaine du scrutin, Jean-Luc Mélenchon est nettement devant les autres candidats de gauche.Actuellement situé en troisième position, derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le candidat de La France insoumiseveutrallier l'ensemble decet électoratpour espérer obtenir une place au second tour.«Pour l’heure, il n’y a pas de second tour pour Jean-Luc Mélenchon, il n’y a pas de victoire.Il faut voterécologiste», a expliqué YannickJadot, appelant les Français «à ne pas se laisser confisquer le premier tour».
Huit jours avant la tenue du premier tour de l'élection présidentielle, le 10 avril 2022, les instituts de sondage prévoient une abstention record, qui pourrait dépasser celui enregistré le 21 avril 2002(28,4%).Selon uneenquêteBVA/RTL/Orangepubliée le 21 mars, seulement 71 % des personnes interrogées déclarent être sûres d’aller voter les 10 et 24 avril prochains.Soit une abstention de 29 %.«Il n’y a pas eu de campagne, et ensuite, on fait croire aux citoyens que c’estjouéd’avance», adéploréle candidat de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, invité sur le plateau des 4 vérités, samedi 2 avril 2022, sur France 2.Actuellement crédité de1,5%dans les sondages, il appelle les citoyens indécis à se déplacer dans les urnes.«Jedis aux Français qu’ils ont la possibilité d’exister dans huit jours, qu'ils peuventchoisir de sortir Emmanuel Macron dès le premier tour », a-t-il précisé. Éclipséeparla crisesanitaire, puisla guerreen Ukraine, la campagneélectoralesemble avoir été ravivéepar l’affaireMcKinsey, révélée par la publication, le 16 mars dernier, d’un rapport sénatorial qui pointe du doigt la «dépendance» de l’État aux cabinets de conseilsprivés maisaussi l’optimisation fiscale pratiquée par la prestigieuse entreprise américaine.Depuis, certains opposants à Emmanuel Macron parlent même de «collusion» d’Emmanuel Macron avec les cabinets de conseil, notamment Éric Zemmour, jeudi 31 mars, sur RTL.«Je veux arrêter avec les cabinets de conseil.On a une administration capable de gouverner la France.C’est un scandale d’État», a affirmé Nicolas Dupont-Aignan, se disant favorable à l’intervention du parquet financier pour régler «ce conflit d’intérêt». Pouvoir d’achat :plafonner le prix de l’essence et augmenter les salaires Sur l’Europe, le candidat veut présenter un «traité alternatifaux partenaires européens» pour redéfinir les conditions d’adhésion à l’Union européenne.«Actuellement, l’UE nouscoûteune fortune, vole nos emplois et ne contrôle pas nos frontières», estime-t-il, souhaitant plus de «contrôle aux frontières nationales» et revendiquant «l’indépendance de la France». Avec la flambée des prix, notamment de l’énergie, le pouvoir d’achat s’est imposé comme le principal sujet de préoccupation des Français durant cette campagne.Sur le sujet NicolasDupont-Aignan militepour une indexation des pensions de retraite, l’instauration d’un panier de produits exonérés de TVA mais aussi la mise en place d'un plafonnement du prix de l’essence à 1,70euroset une augmentation des salaires nets de8%«non payée par les entreprises».
A neuf jours du premier tour de l’élection présidentielle, l’étau se resserre. Si Emmanuel Macron apparaît toujours en tête dans les sondages, l’écart se réduit entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon pour une place au second tour. Crédité de 15% d’intentions de vote, le candidat de la France Insoumise poursuit sa dynamique mais reste encore distancé par la candidate du Rassemblement national. «A ce stade, rien n’est écrit, mais nous pouvons battre l’extrême droite dès le premier tour, à condition que les citoyens se mobilisent. Nous nous battons pour ça », a estimé Alexis Corbière, invité sur le plateau des 4 Vérités, vendredi 1er avril, sur France 2. Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon souhaite en finir avec «la monarchie présidentielle». Il appelle également les autres candidats de gauche comme Anne Hidalgo et Yannick Jadot à se rallier derrière la France Insoumise. Alexis Corbière a également épinglé l’actuel locataire de l’Élysée sur la polémique qui a ravivé la campagne électorale : l’affaire McKinsey. Publié le 17 mars dernier, un rapport du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil dans les politiques publiques, pointait du doigt la «dépendance» de l’Etat aux cabinets de conseil privés. Ce rapport dénonce aussi l’optimisation fiscale de la société américaine. Entre 2011 et 2020, une étude démontre que la prestigieuse maison n’a payé aucun impôt sur les sociétés en France, alors qu’elle y a réalisé un chiffre d’affaires de plusieurs centaines de millions d’euros (329millions en2020). Les membres de la commission d’enquête ont dénoncé le manquement de l’administration fiscale pour avoir tardé à contrôler l’entreprise. «Ces cabinets de conseil démantèlent l’Etat», a martelé Le député LFI de Seine-Saint-Denis, au micro de Jeff Wittenberg. Il ajoute: «On gaspille l’argent public dans des cabinets privés pour des conseils qui ne servent à rien».Il se dit favorable à l’ouverture d’une enquête pour vérifier «ce qui est légal ou pas». «Il y a une proximité entre ce cabinet et M. Macron et En Marche qui est vraiment très forte». Guerre en Ukraine : la position de La France Insoumise Sur la situation en Ukraine, Alexis Corbière estime qu’il faut prendre des décisions «fortes», notamment en poursuivant le gel des biens appartenant aux oligarques russes en France. «On peut faire mieux et plus fort», a-t-il estimé.
Les chèques énergies ont été envoyés aux Français, 5,8 millions de foyers sont concernéspar cesaides pour faire face à la hausse des prix de l’énergie.L’inflation en France a nettement franchi 4 % sur un an en mars, selon une première estimation publiée jeudi 31 mars par l’Institut national de la statistique et des études économiques(Insee).Le gouvernement a également annoncé un effort de 18 centimes sur le prix de l’essence à compter du 1er avril.Pour Nathalie Arthaud, candidate à la présidentielle pour Lutte Ouvrière(LO),ces mesures font du bien pour lesménages maisne résolvent en rien les problèmes. « Tousles prix ont augmenté de l’énergie, mais aussi de l’alimentaire.Nous sommes confrontés depuis de nombreuses années à des salaires qui sont bloqués, à des pensions de retraite qui sont bloquées à un niveau trop bas, la situation est devenue invivable pour des millions de femmes et d’hommes.Je pense qu’il faut débloquer les salaires, lesaugmenter maisnous ne voulons pas des miettes » et d’ajouter « 300, 400, 500 euros d’augmentation, il faut également augmenter lesmic, ce n’est pas possible de vivre avec 1270 euros par mois.»Un autre candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon de la France insoumise affirme qu’il souhaite augmenter lesmicà 1400 euros.Nathalie Arthaud renchérit et affirme que lesmicdevrait être à 2000 euros « pour vivre décemment ». Les prix à la pompe sont indexés sur la situation internationale.En un an, les prix ont augmenté de plus de50%pour l’essence.La représentante FO n’est quant à elle pas d’accord concernant l’indexation des prix au vue de la situation dans le monde.« Nous avons l’impression que personne ne décide, personne n’estresponsable maisil y a des profiteurs de guerre en ce moment, il y a des spéculateurs, il faut quand même demander des comptes !» Dans son programme, Jean-Luc Mélenchon propose le blocage du prix des biens et produits de première nécessité.Une mesure qui permettrait d’améliorer le pouvoir d’achat des Français, sujet majeur de la présidentielle. « Ce sont tous les prix qu'il faudrait bloquer » défend Nathalie Arthaud et d’ajouter.« Il faudrait que l'on prenne le contrôle de l'ensemble des marchés, de la société.La société devrait même être organisée, dirigée, par ceux qui font le travail, qui la font vivre et la porte.» AffaireMcKinsey:«unmonde qui parasite le budget de l’État » C’est une affaire qui fait grand bruit durant cette campagne présidentielle, celle du cabinet de conseil Mckinsey qui aurait joué un rôle important dans la campagne devaccination maissur d’autres sujets comme la baisse des APL ou encore la gestion des lits dans les hôpitaux.900 millions d'euros d’argent public ont été dépensés en 2021.« Ceux qui sont au pouvoir n'en ont rien à faire de ce que pensent les salariés, les travailleurs, la population(…)c’est un monde qui parasite le budget de » conclut la candidate.
Le week-end dernier, les meetings politiques des candidats de tout bordsonnaientla prétendue fin des campagnes àJ-10du premier scrutin.Après avoir contracté le virusCovidet vu sa cote dans les sondages en berne, c’est au tour de Valérie Pécresse de mener son grand oral de front.Le Parisien a précisé que ce rassemblement se fera sansNicolas Sarkosy, malgré la main tendue par la candidateLR.Certains affirment que l’ancienprésident de la Républiqueattendrait la qualification d’Emmanuel Macron au second tour pour rejoindre le campLREM.BrunoRetailleau, invité des 4 vérités, n’écarte pas cette hypothèse.Pour les électeurs de droite, c’est un symbole qui s’effondre.Est-ce l’ultime coup de grâce pour la campagne de Valérie Pécresse qui risque de perdre les faveurs de l’ancien chef d’État de droite ?«C’était un membre éminent de notre famille politique» regrette le sénateur qui continue à «se battre aux côtés de Valérie Pécresse qui a montré beaucoup de combativité» malgré le traitement de «défaveur médiatique».«Elle a un vrai projet en rupture, elle propose de mettre fin au laxisme judiciaire et à l’insécurité[…]elle souhaite stopper l’immigration illégale» poursuit le président du groupeLRau Sénat qui dresse les grandes lignes du programme Pécresse.Alors que seulement40%des électeurs deFrançois Fillonvont se rassembler autour de la candidateLR, BrunoRetailleauinvite les électeurs de droite à «voter V.Pécresse, carson projet est le plus proche» de celui de l’ancien candidat écarté au premier tour en 2017.«Elle veutremettrede l’ordre dans la rue, de l’ordre dans les comptes parce que la dette et ledéficitont explosé et elle veut redonner de la libertéauxFrançaisavec une vaste campagne de décentralisation » affirme notre invité pour rassurer l’électorat de droite, actuellement en absorbé par «la guerre en Ukraine».En effet, il constate que la campagne de sa candidate comme beaucoup d’autres sont inaudibles dans ce contexte de crise diplomatique qui touche principalement les électeurs de droite«beaucoup plus sensibles aux réflexes légitimistes». Valérie Pécresse :et le pouvoir d’achat? Le week-end dernier, Emmanuel Macron s’est autorisé un bain de foule à Dijon en pleine gestion de crise, l’occasion d’aller à la rencontre des Français pour asseoir sa campagne et convaincre les électeurs.Pourtant, sur la question épineuse du pouvoir d’achat, l’actuel président n’a pas fait l’unanimité.Depuis, la polémique enfle et les candidats en lice pour l'Élysée en profitent pour essayer de contrecarrer le candidat en tête des sondages en s’appropriant le sujet du pouvoir d’achat, principale préoccupation des Français.Du côtéLR, on opte pour «la sobriété avec un service public de l’effacement de l’électricité et la stratégie» qui soulève l’enjeu de la souveraineté énergétique pour limiter l’inflation.En réaction à la flambée des prix des carburants, le gouvernement a baissé de 18 centimes le prix à la pompe, un geste jugé «électoraliste» par notre invité avant d’interpeller le pouvoir en place «Nous demandons avec Valérie Pécresse de restituer l’ensemble des sommes qu’il a touché autour de 25 centimes».Sur les dépenses duprésident-candidat, BrunoRetailleaudénonce fermement les dizaines de milliards d’euros gaspillés pour «une campagne qui n’aura jamais été aussi courte, aussi escamotée et aussi chère».
À 12 jours du scrutin présidentiel, ChristianEstrosis’est enfin prononcé etadécidé de porter son choix sur Emmanuel Macron.Hier, son candidat a été interpellé sur la question du pouvoir d’achat, principale préoccupation des Français depuis la flambée des prix.Alors en déplacement diplomatique à Dijon, le Président en campagne est-il enfin descendu dans l’arène électorale pour rentrer officieusement dans la campagne ?«Vous connaissez beaucoup decampagnesprésidentiellesoù se sont superposées deux crises, une crise sanitaire avec ses conséquences économiques et maintenant la guerre à nos frontières», fustige le maire de Nice qui justifie la désertion du candidatLREMde ces débuts de campagne.L’heure est venue pour Emmanuel Macron d’aller au contact des Français pour faire ses preuves et convaincre les citoyens et abstentionnistes de se rendre aux urnes.Pourtant, sa première visite n’a pas été concluante pour le président en lice à sa propre succession.Sur la question sinueuse du pouvoir d’achat qui lui a été posépar un habitant en difficulté depuis la crise des prix, Emmanuel Macron lui a rétorqué «Il n’y a pas de recette magique».Une réponse jugée risible par l’opposition.«Il apporte des solutions pragmatiques[…]sur le problème de l’essence, si chacun arrête de polémiquer et joue le jeu lorsque l’État décide de baisser de 15 centimes, c’est un effort très conséquent sur les finances publiques» réagit vivement ChristianEstrosiqui appelle les municipalités à participer à cet effort général.Concernant la ville de Nice, le maire se félicite de la gestion de la municipalité qui est en «croissance sans augmentation de la fiscalité, car nous avons su nous inscrire dans le plan de relance de l’État au lendemain de la crise sanitaire». Pour sortir de l’inflation et limiter la crise énergétique décuplée depuis le début du conflit ukraino-russe, Marine Le Pen propose de baisser de 5,5 % le prix des carburants, du gaz et de l’électricité.Une proposition jugée irréaliste par notre invité :«Où va-t-elle trouver l’argent ?»,interroge-t-il.Pour rétablir le pouvoir d’achat des Français, Emmanuel Macron a supprimé la taxe d’habitation durant son quinquennat qu’il veut aujourd’hui coupler à la suppression de la redevance télé «pour financer son projet». Emmanuel Macron :pourquoi un quinquennat de plus ? Durant son mandat, Emmanuel Macrona dû faire face à uncertains nombresde crises, à commencer par la levée du mouvement protestataire des Gilets Jaunes, la manifestation antivax en réponse à la gestion de la crise sanitaire et plus récemment les Convois de la liberté.Face à ce bilan, certains s’interrogent :pourquoi un quinquennat de plus ?«Il a répondu en parlant des grandes réformes dont nous avions besoin avec le code du travail, la suppression des régimes spéciaux, l’ouverture de la concurrence à la SNCF[…]il s’est montré comme un chef qui a parfaitement su gérer la crise sanitaire et la sortie économique» défend ChristianEstrosiavant d’ajouter qu’Emmanuel Macron est le seul à avoir fait baisser de 500 000 le nombre de chômeurs dans le pays.Fort de cette expérience, le plus jeune président de laVèmeRépublique «doit» prolonger cette ligne politique qui valorise le domaine industriel, soutient la souveraineté énergétique et militaire, explique notre invité.«Leplan France2030 d’Emmanuel Macron est celui qui apporte de l'optimisme et de l’espoir pour trouver des parts de croissance et mieux rémunérer l’emploi» conclut ChristianEstrosi, fervent défenseur de laMacroniequ’il considère comme un prolongement du «Gaullisme».
De passage aux Antilles, Marine Le Pen a dû être exfiltrée illico de son hôtel, menacée par des militants nationalistes.Celle qui pensait avoir achevé sa normalisation, a dû écourter son séjour diplomatique en Guadeloupe et annuler toutes ses interventions médiatiques sur l’île.Quelques vidéos diffusées par les manifestants sur les réseaux sociaux ont montré la candidate duRNvivement houspillée quittant précipitamment la salle avec son garde du corps, sous une pluie d’invectives en créole.Échec du Rassemblement national en Outre-mer ?LouisAliot, vice-président du parti dénonce cette agression qui a empêchélacheffe defilede s’exprimer dans le cadre de la campagne présidentielle.«Où étaient les gendarmes pour protéger l’hôtel ?Il n’y avait personne», fustige notre invité qui dénonce «une complicité» du gouvernement actuel.Suite à cette altercation, Emmanuel Macron avait pourtant déploré «une scène totalement inacceptable» condamnant fermement la violence dont Marine Le Pen a été victime.Le maire de Perpignan va plus loin dans sa théorie du complot contre leRN.Il laisse entendre que le ministre de l’Intérieur, GéraldDarmaninà laisséfaire et mêmeinvestigué cette sortie de route :«Àpartir du moment où vous ne mettez pas les moyens de protection, c’est que vous laissez faire.Or, on sait très bien qu’en Guadeloupe il y a des groupes extrémistes et indépendantistes et qu’ils allaient un moment ou un autre agir». Marine Le Pen :vers le second tour? À moins de deux semaines du premier tour, il ne reste que 15 jours à Marine Le Pen pour faire ses preuves.Alors que les instituts de sondagepenchentpour lemême scénarioqu’en 2017,quellesvont être les dernières cartes de la candidateRNpour plier cette élection ?«Démontrer que nous sommes en capacité de gérer le payset faire le bilan de Monsieur Macron» déclare notre invité qui dénonce la posture passive de l’actuel président en campagne, ce dernier ayant réussi à «échapper aux débats».Pour le maire de Perpignan, le quinquennat Macron est un échec dans lequel il liste les crises à commencer par le mouvement des Gilets Jaunes et la «mauvaise gestion de la crise sanitaire».Si la campagne présidentielle nerassemble pasles foules et s’apprête à connaître un taux d’abstention record, LouisAliotperçoit en revanche une vraie dynamique en faveur de sa candidate «Il y a une possibilité d’accrocherE.Macrongrâce à Marine Le Pen». Tandis qu’Eric Zemmour a rassemblé ses soutiens lors d’un meeting à Paris, le candidat qui s’est présenté comme l’homme du «vote de vérité» contre le phénomène de vote utile a laissé ses soupirants chanter «Macron Assassin».Le chef defiledeReconquête! s’en défend et condamne ce geste qui porte atteinte au Président.«Il faut lui laisser le bénéfice du doute dans cette affaire» concède LouisAliotqui n’approuve guère ce slogan.«Nous sommes les seuls à être à droite dans cette élection, Marine Le Pen est rangée dans la catégorie socialiste en économie» a clamé le polémiste qui rêve de mettre la main sur la droite.Le soutien de Marine Le Pen n’accorde aucun crédit à ses propos qui n’ont «aucune réalité» avant d’ajouter que celui qui devait «rassembler les droites» et être largement en tête «n’a ressemblé pratiquement personne et reste 10 points derrière Marine Le Pendans les intentions de vote ».Pour l’ex député européen, il est exclu qu’Éric Zemmour se qualifie au dernier round de cette élection présidentielle.«J’appelle ses électeurs au vote utile, on a la capacité d’aller d’accrocher Monsieur Macron au second tour, et c’est valable aussi pour les électeurs de Madame Pécresse qui elle ne décolle pas» argue LouisAlliotqui invite au rassemblement autour de Marine Le Pen pour centraliser lesvoixde droite.Et de poursuivre «Ces 15 derniers jours, il faut se mobiliser pour aller bousculer Monsieur Macron et pour pouvoir l’emporter au deuxième tour».Pourtant, Éric Zemmour qui aremportéle suffrage de Marion Maréchal et d'autres partisansRNà l’origine d’une fragmentation au sein du parti, n’a pas perdu de vue «l’union des droites».Il appelle toutes les grandes figures militantes de droite comme ÉricCiotti, François-XavierBellamy, LaurentWauquiez, NadineMoranoou encore JordanBardellaà rejoindre le clanReconquête!.Cette initiative sonne faux pour LouisAliotqui souligne que «personne n’en veut» et favorise la «désunion».
À 15 jours du premier tour, la campagne d’Éric Zemmour va prendre un tournant décisif avec un meeting prévu aujourd’hui au Trocadéro à Paris, lieu symbolique déjà emprunté par ses prédécesseurs commeFrançois FillonouNicolas Sarkosy.Le chef de file compte rassembler 100 000 supporters au pied de la Tour Eiffel afin d’appeler à «l’Union des droites».En effet, le polémiste candidat à l’élection compte prendre la main sur ce pan de l’échiquier politique.StanislasRigault, porte-parole du mouvementReconquête! se prépare à une mobilisation historique.Ce meetingpolitique va-t-il redresser la campagne d’Eric Zemmour, ralentit dans les sondages depuis quelques semaines ?«Ce sera la preuve que notre mobilisation est intacte et que notre volonté de gagner cette élection l’est aussi»soulignenotre invité au micro de JeffWittenbergqui reconnaît avoir traversé une période en berne.Le phénomène de vote utile déjà observé à gauche en faveur de Jean-Luc Mélenchon entache la campagne du candidatReconquête!, encore loinderrière Marine Le Pen qui progresse dans l’opinion publique.En mettant la thématique du pouvoir d’achat au centre de son programme, la cheffe de file duRNcreuse le fossé et enterre le parti instigué par Éric Zemmour qui met l’accent sur l’identité.Notre invité mise sur les50%deFrançaisqui ne savent pas encore sur qui va porter leur choix au premier tour.Sur cette dernière ligne droite, Éric Zemmour doit-il rafistoler sa ligne politique pour revenir dans la course ?Alors que le conflit ukraino-russe a remis sur la table le pouvoir d’achat, aujourd’hui principale préoccupation desFrançais, le militant Reconquête s’en défend et explique que son candidat a lui aussi un plan d’action pour remédier à l’inflation «Il va proposer sur l’essence, de créer une sorte de passnavigooù l’employeur prend en charge50%du pass ce qui permet de se déplacer».Lors de ce rassemblement au Trocadéro, le candidat en lice pour l’Élysée évoquera dans les grandes lignesses propositionsaxées sur le «Grand remplacement avec l’insécurité et l’identité et le grand déclassement avec des mesures sur le pouvoir d’achat», précise notre invité.Pour le porte-parole de Reconquête, ces deux sujets sont intimement liés «l’immigration peut aggraver beaucoup ces questions[…]dans les transports en commun,63%des agressions sexuelles sont commises par des étrangers».Un raccourci qui dérange à gauche comme à droite. Élection 2022 :ÉricZemmour peut-il rassembler la droite? Pour justifier son entrée sur la scène politique, Éric Zemmour avait pointé du doigt la crédibilité de sa principale concurrente qui ne pourra jamais selon lui prétendre au siège de l’Élysée.Pourtant, certains sondages concèdent à Marine Le Pen46,5%desintentionsde vote face à Emmanuel au second tour.Peut-on envisager un ralliement du camp Reconquête auRNen cas de défaite au premier tour ?StanislasRigaultn’écarte aucune hypothèse pour évincer Emmanuel Macron. Depuis le début de la campagne, les candidats n’ont cessé d’être la cible de violentes agressions.Notre invité qui en a lui-même été victime, condamne ces débordements qui ne doivent pas pour autant limiter le champ d’action de la campagne.Une nouvelle fois pris pour cible à la «colline du crack», le candidat nationaliste a-t-il dépassé la ligne rouge ?«Il a raison d’aller au contact pour montrer aux Français ce qu’il se passe» défend notre invité. Éric Zemmour poursuit sa conquête de la droite et entend rassembler les électeurs lors d'une manifestation politique décisive.
À deux semaines du premier scrutin, les instituts de sondages accordent à Jean-Luc Mélenchon une montée fulgurante mais encore insuffisante pour se qualifier au second tour.Que faudrait-il pour que le candidatLFIrejoigne le cercle très restreint des admis au tour suprême ?ClémentineAutain,députéede La FranceInsoumise, sefélicite d’avoir « enclenché une dynamique voire une proposition nouvelle qui s’inscrit dans cette tradition de la gauche».Le vote utile à gauche lancé par Ségolène Royal joue en faveur de Jean-Luc Mélenchon qui rassemble autour du «progrès humain», seule alternative pour contrecarrer le «Président des riches toujours plus sûr de lui-même» et «L’extrême droite».Surce pan de l’échiquier politique, le député nefaitpas l’unanimité notamment sur la question du nucléaire, point de discorde avec son adversaire Fabien Roussel, candidat PCF.« Nous avons une opportunité historique de changer l’ambiance dans le pays» clame notre invitée qui invite les électeurs communistes à rejoindre lecamp LFI.Parmi les propositions évoquées par Jean-Luc s’il parvenait à remporter ce premier scrutin, on retrouve le partage des richesses de service public, la retraite à 60 ans…«Ce sont tous cessujets làque nous voulons mettre sur ledevant dela scène» déclare ClémentineAutainqui appelle non pas au voteutile maisau «vote vital». Alors que l’on assiste à une flambée des prix de l’énergie record aggravée par la montée en puissance du conflit russo-ukrainien, quelles seraient les mesures prises par Jean-Luc Mélenchon, pour limiter l’inflation ?À partir du 1er avril, le gouvernement a annoncé baisser les prix à la pompe de 15 à 18 centimes.Le député des Bouches-du-Rhône lui, propose de bloquer les prix de l’énergie et deréinstaurerle carburant à1.40€.Réalité ou pure utopie ?Pour ClémentineAutain, il suffirait de rédiger un décret permettant de baisser les prix et de taxer les grands groupes comme Total qui font des «profits indécents».Cette proposition aurait pour effet de rehausser le SMIC à1400€ainsi que les minimas sociaux.«Nous voulons que celles et ceux qui travaillent puissent gagner correctement et dignement leur vieet que ceux qui ne sont pas dans l’emploi profitent du partage que nous allons opérer » poursuit notre invitée en réaction à la proposition de réforme du RSA mise sur la table par Emmanuel Macron.Sommes-nous prêts à basculer dans un système de gauche radicale ?«Ce qui va tout changer, c’est la mobilisation populaire qui va enclencher un mouvement pour qu'enfin, la marche de l’égalité soit reprise dans notre pays» argue la conseillère régionale d’Île-de-France qui dénonce le libéralisme confondu à tort avec la liberté. Guerre en Ukraine :la gauche résiste àJ.L Mélenchon La défiance vis-à-vis deJean-LucMélenchon chez certains électeurs de gauche réside dans la positionambiguë ducandidatLFIsur le sujet sinueux de la Guerre en Ukraine.Jugé trop complaisant à l’égard de Vladimir Poutine, cela freine-t-il son ascension ?«Le mouvement de La France Insoumise veut entraîner le camp de la paix» tempère ClémentineAutain.Alors que le président Zelensky s’est adressé aux députés du Parlement parvisio-conférence, le chef defilduLFIa salué cette initiative tout en rejetant la demande du chef d’État ukrainien qui appelait l’Europe à lui fournir des armes.«La logique de guerre n’amène pas la paix[…]il faut mener le rapport de force avec Poutine qui est un tyran extrêmementdangereux maispour éviter d’être confronté à des guerres aux portes de l’Europe, il faut une vision stratégique qui renforce l’ONU etpermetteà la France de sortir de l’OTAN » explique la députée qui justifie le parti-pris de son candidat, très commenté au sein même du parti. À gauche, les candidats assènent Jean-Luc Mélenchon qu’ils considèrent comme «un ami des dictateurs».ClémentineAutainse dit révoltée par ses interventions intempestives et caricaturales en défaveur de son candidat :«Il n’y a pas d’ambiguïté[…]il faut arrêter d’expliquer que Jean-Luc Mélenchon renverrait dos à dos l’Ukraine et la Russie».
À deux semaines du premier tour, les instituts de sondages revendiquent un frémissement des intentions de vote en faveur de Jean Lassalle, invité des 4 vérités.En effet, ils prédisent un score supérieur au1%anticipé en 2017, aujourd’hui crédité à3%.Le candidat Résistons ! n’accorde aucun crédit aux chiffres de l’IFOP et de la SOFRES :«Je pense qu’un certain nombre de nos compatriotes a apprécié que j’assume les choses quitte à en payer le prix cher» explique notre invité pour justifier ce regain de popularité.Comment expliquer l’image fringante du candidat du «terroir» ?Celui qui défend «la France authentique» et qui a menacé de renverser la table il y a quelques jours, bénéficie de 45 ans «d’engagement absolu et total».Jean Lassalle dénonce ce qu’il considère comme la «campagne la plus dévoyée de son histoire» où tout est faux, à commencer par les sondages d’opinion et les débats qui peinent à être exécutés.Alors que l’élection présidentielle s’apprête à souffrir d’un taux d’abstention record estimé à68%, le maire de Lourdios-Ichère souhaite reconnaître le vote blanc, seule manière selon lui de «redonner le pouvoir auxFrançais» à l’instar de l’initiative citoyenne quedéfendaientles Gilets Jaunes.Le vote blanc permet de contester les candidatures illégitimes.Pour soutenir cette idée, il propose de créer un gouvernement d’unité nationale qu’il pourrait présider en attendant de trouver une solution :«Je suis le seul capable à parler à l’ensemble de l’échiquier politique». La guerre en Ukraine a amplifié le phénomène de la vie chère et donné du poids à l’inflation.Quelles seraient les mesures prises par Jean Lassalle s’il était aux manettes de l’Élysée pour endiguer cette crise des prix ? «Il n’y a pas 36 manières[…]comme on a trouvé de l’argent pourle quoiqu’il en coûte, il faut trouver de l’argent pour pouvoir acheter les denrées» explique notre invité au micro de JeffWittenbergqui dénonce ce système importateur.Valorisation du SMIC, refonte du RSA, aide financière des jeunes et suppression des services publics…Voici les priorités et premières dispositions du candidat Résistons !pourcréer un État qui ait «la confiance des Français» très méfiants vis-à-vis du pouvoir en place. YvanColonna:la montée de la révolte corse Aujourd’hui vont avoir lieu les obsèques d’YvanColonna, figure emblématique du mouvement indépendantiste corse.Rappelons que ce dernier avait été reconnu coupable devant la justice du meurtre de Claude Érignac le 6 février 1998.Alors que les drapeaux des collectivités corses ont étémisenberne, la famille du préfet Érignac ainsi que le gouvernement se sont dit choqués de cette initiative.«Cette affaire est tragique[…]mais en même temps commentpeut-onne pas rapprocher les prisonniers et les surveiller lorsqu’ils sont dans cetétat là?»,fustigeJean Lassalle qui pointe du doigt les défaillances du système pénitencier.Et de poursuivre «Je suis favorable à l’initiative qu’ils ont prise de trouver un statut d’autonomie». Àunmois piledu début des hostilités russes contre l’Ukraine, Jean Lassalle a une perception bien singulière du conflit.En effet, il appelle la France à quitter l’OTAN qui s’est réuni hier.Pourquoi l’Hexagone devrait quitter le commandement suprême ?«Parce qu’il est uniquementatlantiste, nous sommes entièrement alignés sur lesAméricainsqui n’arrêtent pas de nous trahir !»,arguenotre invité contre le gouvernement de JoeBiden.Depuis quelques semaines, la menace nucléaire exercée par Vladimir Poutine inquiète les occidentaux :faut-il intervenir ?Quelle est la ligne rouge à ne pas franchir ?Pour le député, il faut «une délégation de chefs d’État des principaux pays du monde pour pouvoir se mettre d’accord et discuter calmement avec lui, arrêter ce dialogue complètement hystérique entre Macron et luipour sauver la paix» conclut Jean Lassalle.
Pour la troisième fois consécutive, Nathalie Arthaud, candidate de France Ouvrière, se lance dans l’arène présidentielle. À trois semaines du scrutin, la militante d’extrême gauche ne se fait aucune illusion et se prépare à céder sa place au siège de l’Élysée. Alors, quel est le leitmotiv de ce nouveau combat électoral ? «Tous ceux qui sont convaincus que cette société capitaliste nous mène de catastrophe en catastrophe doivent le dire et le contester et pourront se rassembler derrière ma candidature» explique notre invitée qui y voit une stratégie de mobilisation sur le long terme. L’héritière d’Arlette Laguiller poursuit sa lutte anticapitaliste : «Je me présente pour dire que c’est cette société là qu’il faut renverser». La thèse défendue par la porte parole de Lutte Ouvrière avait séduit 0,56% en 2012 contre 0,64% en 2017. Les Français ont-ils vraiment envie de renverser le système ? «Nous avons, les petites gens, les travailleurs, la capacité de faire les choses et de nous battre» défend Nathalie Arthaud qui propose la refonte radicale de notre modèle sociétal basé sur «la transparence de l’argent public». Depuis 1974, la FO participe à la course à l’Élysée, l’occasion de porter la voix de la classe ouvrière et tous ceux en première ligne que l’on peine à entendre. Celle qui n’a aucun espoir de siéger au second tour, appelle au rassemblement au lendemain du premier scrutin. Elle alerte les électeurs sur les réformes à venir : « la guerre en Ukraine va servir de prétexte supplémentaire pour nous faire avaler le recul de l’âge de la retraite, cette flambée des prix incroyable […] ils vonts’en servir pour nous imposer de nouveaux sacrifices». Et de poursuivre : « le vote pour ma candidature c’est clairement un appel au rassemblement et à la mobilisation». Élection présidentielle 2022 : anticapitaliste, même combat Nathalie Arthaud souhaite abattre le système capitaliste qui a une assise bien solide. Quelles seraient les mesures d’urgence préconisées par la candidate FO pour lutter contre l’inflation galopante à laquelle nous assistons ? La professeur d’économie a une idée bien précise en tête pour endiguer cette crise du pouvoir d’achat avec « l’augmentation générale des salaires qui sont beaucoup trop bas, pareil pour les pensions de retraite et pour les allocations handicapés» couplée à une indexation sur l’inflation. À gauche, de nombreux électeurs comptent rassembler les voix autour du vote utile incarné par le candidat PCF, Jean-Luc Mélenchon. Cette militante d’extrême gauche s’oppose au discours tenu par son homologue «Il véhicule des illusions gravessur la période qui va arriveroù au contraire il va falloir se battre». Àun mois jour pour jour de la guerre en Ukraine, Nathalie Arthaud a un regard singulier sur ce conflit . Elle dénonce l’impérialisme de l’OTAN «aussi condamnable que le la Russie». Pointé du doigt pour avoir mis dos à dos Vladimir Poutine et Volodymir Zelensky, notre invitée s’explique «C’est un bras de fer où le camp occidental (OTAN et les États-Unis ont une responsabilité écrasante[…] ils font partie des fauteurs de guerre». «Les sauveurs de l’Ukraine sont ceux qui sont responsables» conclut Nathalie Arthaud.
Après TotalEnergie, c’est au tour de Renault de retirer ses activités en Russie en réaction à l’appel de détresse de Volodymir Zelensky qui a demandé à l’Union Européenne de «cesser tout commerce» avec le chef de fil du Kremlin. Anne Hidalgo, candidate du PS, invite toutes les entreprises à rejoindre le mouvement de résistance «Il faut absolument que toutes les entreprises françaises s’engagent car c’est une façon d’arrêter Vladimir Poutine». Alors que la France est le premier investisseur privé en Russie, certains groupes s’interrogent et hésitent encore à quitter le pays, indécision que Yannick Jadot a condamné fermement en les accusant d'être «complices de crime de guerre». Si notre invitée est plus pondérée, elle dit soutenir cet embargo qui doit être prononcé à l’échelle européenne : «Si on veut que cette guerre puisse s’arrêter rapidement, il faut que ces mesures très très fortes soient prises aujourd’hui». Pourtant, les conséquences de ce retrait vont être lourdes sur l’économie et le pouvoir d’achat des français a prévenu le directeur du géant pétrolier. Comment limiter les répercussions de ce geste symbolique ? La mairesse de Paris propose de «baisser la TVA sur l’essence et sur l’énergie» et d’accélérer la souveraineté énergétique «grâce aux énergies renouvelables». Parmi les entreprises qui résistent à la pression et maintiennent leurs activités en Russie, certaines alertent sur la casse sociale qui plane au-dessus de l’Europe. Anne Hidalgo refuse de céder aux menaces proférées par Vladimir Poutine qui a finalement décidé de poursuivre son offensive au-delà des frontières du Donbass et de la Crimée. «Il faut être fort au niveau européen à la fois sur le plan économique avec des sanctions exemplaires […] il faut aller très vite» ajoute notre invitée qui souhaite taper plus fort pour faire plier Poutine. Mercredi 23 mars, le président Zelensky s’est exprimé au Parlement dans une courte vidéo dans laquelle il appelle le monde à se mobiliser. Anne Hidalgo encourage ce mouvement protestataire en soutien à l’Ukraine «Tous les samedi, il y a une marche pour l’Ukraine place de la République» etdéplore le peu de manifestants dans la capitale parisienne. Présidentielle : la réforme polémique du RSA La semaine dernière, Emmanuel Macron déployait son programme avec une mesure relative au RSA qui vise à exiger 15 à 20 heures de travail aux bénéficiaires rémunérés au SMIC. Si cette proposition a bien été accueillie à droite, elle a révolté l’opposition qui y voit une provocation de la part du Président en campagne. «C’est très mal connaître ce qu’est le RSA et comment ça fonctionne» argue notre invitée qui félicite les résultats de réinsertion encadrée par les conseils départementaux. La candidate du PS défend «des territoires zéro chômeur» dans lesquels elle propose d’accompagner toutes les personnes au RSA vers une activité professionnelle. Elle dénonce la stigmatisation des bénéficiaires commise par Emmanuel Macron «On a des réussites exceptionnelles[…] il ferait mieux de prendre conscience de la réalité sociale du pays et de cette souffrance ». À 17 jours de la présidentielle, François Hollande a accordé son soutien à Anne Hidalgo sans penser à la victoire. En effet, il appelle à une reconstruction de la gauche dès la fin du premier scrutin, signe d’une défaite annoncée. «Je suis très heureuse qu’il apporte son soutien» répond timidement la candidate du PS qui se dit favorable aux propos tenus par l’ancien Président «il faut se projeter dans la reconstruction d’une gauche de gouvernement». Déterminée à aller au bout de cette élection, elle tente d’incarner cette gauche républicaine en «portant les idées, les valeurset en essayant aussi de redonner le sens de ce qu’est l’engagement à la famille sociale démocrate».
Ce mardi, TotalEnergies a annoncé stopper l’achat de pétrole russe, prise entre deux feux depuis le début de la guerre en Ukraine. Sous pression avec la prise de position des grandes entreprises françaises, le géant pétrolier a décidé d’envoyer un signal fort après les déclarations de Volodymyr Zelensky qui pointait du doigt ces acteurs économiques qui «financent la guerre». Pour Fabien Roussel, candidat du Parti Communiste Français, il faut à présent «baisser les prix à la pompe pour les Français […] il faut pouvoir graduer les sanctions économiques et les exercer contre Poutine». Notre invité défend le pouvoir d’achat des Français lourdement impacté par le conflit russo-ukrainien : «l’urgence c’est de bloquer les prix et de pomper les profits pour baisser les prix à la pompe». Et la gestion de la crise ukrainienne ? Le député appelle à des sanctions qui n’auront pas de conséquences sur les européens mais qui visent à «isoler Poutine». Le président Zelensky va s’exprimer devant le Parlement français aujourd’hui pour demander de cesser toute activité commerciale avec la Russie. Fabien Roussel salue le courage du dirigeant ukrainien avant de lui signer son soutien en se mobilisant pour l’accueil des réfugiés. «Il faut accueillir tous ces réfugiés qui fuient la guerre» déclare notre invité. Tandis que l’armée russe progresse dans les grandes villes, les civils sont les nouvelles cibles des offensives. Pour déployer sa stratégie de terreur, Vladimir Poutine n’épargne personne dans sa course meurtrière. Jusqu’ici l’Europe a tenté de maintenir le dialogue avec son homologue russe, des discussions vaines qui n’ont mené à aucun compromis pour le moment. Le candidat PCF insiste, «il faut réussir à isoler Poutine et l’emmener à la table des négociations et un cessez-le-feu». Depuis les récentes déclarations de Joe Biden qui a alerté l’Europe sur la menace du recours à l’arme chimique et biologique, l’Union Européenne s’interroge. Quelle est la ligne rouge à ne pas franchir sous peine de sombrer dans la guerre ? «Nous sommes face à la troisième puissance militaire au monde et la première par ses ogives nucléaires» concède notre invité qui évalue le risque d’une troisième guerre mondiale avant d’intervenir. Et de poursuivre«Il faut tout faire pour éviter l’embrasement du conflit […] on ne peut pas être va-t-en guerre». François Hollande : construire l’après? Mardi 22 mars dernier, François Hollande a apporté son soutien à la candidate du PS, Anne Hidalgo. L’ancien président a annoncé la défaite programmée de la gauche et appelle à la reconstruire au lendemain du scrutin. «Moi je veux reconstruire la France[…] je m’adresse à tout le monde, je ne leur demande pas leur étiquette politique » se targue Fabien Roussel en réponse aux propos polémiques de François Hollande. Son programme des jours heureux et le soutien des forces politiques de gauche placent la candidature de Fabien Roussel de ce côté de l’échiquier politique avec des propositions centrées sur la «justice socialeet fiscale sans sectarisme ». Avec un taux record de désintérêt de la campagne présidentielle estimé à 68% d’abstentionnisme, le candidat PCF a lancé les «Apé’Roussel» qui vise à créer des lieux de rencontre pour lutter contre l’abstention. «Je gagne à être connu» conclut notre invité qui se lance pour la première fois dans l’arène présidentielle.
Hier, Yvan Colonna a succombé à ses blessures, quelques semaines après avoir été sauvagement pris à partie par un des co-détenus. Alors que la jeunesse corse avait ouvert des mouvements protestataires d’une extrême violence en réaction à l’agression du militant indépendantiste, peut-on craindre une relance des manifestations ? Jordan Bardella, président du Rassemblement national s’en inquiète avant de pointer du doigt l’inefficacité du ministre de la Justice. «Ce simple fait générateur aurait dû entraîner la démission d’Éric Dupond-Moretti qui a déserté depuis quelques semaines ». Alors que sa candidate prône l’exclusion des détenus étrangers des prisons françaises, notre invité soutient «qu’on ne peut pas être djihadiste et être rémunéré avec de l’argent public». Suite à ce manquement des services pénitenciers, il s’interroge sur la libération de ces détenus condamnés pour djihadisme et appelle à leur expulsion dans leur pays d’origine. Quant aux binationaux, ils doivent selon le RN «être déchus de la nationalité française». Le député ouvre le débat sur la rétention de sûreté pour évaluer les risques et maintenir une surveillance active. Vladimir Poutine : le choix de la terreur Après le pilonnage de Marioupol et le récent bombardement de l’école et du centre commercial, Vladimir Poutine continue son escalade de la terreur. Les sanctions et discussions menées à l’encontre du président russe ne semblent pas affecter les hostilités qui se poursuivent autour de la capitale. Les occidentaux doivent-ils sortir leur carton rouge ? «La géopolitique, c’est la diplomatie ou la guerre» explique Jordan Bardella qui soutient les actions d’Emmanuel Macron dans ses tentatives pour maintenir le dialogue. Le bras droit de Marine Le Pen s’oppose au recours militaire de la France pour tenter d’endiguer la guerre en Ukraine. «Entrer en guerre serait une erreur gravissime». Alors que Vladimir Poutine ne cesse de menacer l’Europe en brandissant la carte du nucléaire, quels sont les derniers recours de la France pour contrecarrer ces attaques chimiques ? «Il faut maintenir une pression diplomatique sur la Russie et continuer à sanctionner les dirigeants». Toutefois, il alerte sur les mesures économiques prises à l’encontre de la Russie qui pourraient avoir de graves répercussions sur le sol français : «Nous avons une véritable inquiétude qui est l’explosion des prix d’énergie et des carburants qui viennent fragiliser le pouvoir d’achat des Français». De nombreuses entreprises ont affiché leur soutien à l’Ukraine en se retirant du territoire russe. Pour ajouter une pression économique supplémentaire sur le Kremlin, Volodymyr Zelensky appelle l’Union Européenne à cesser tout commerce avec la Russie. Pourtant, certains géants français comme Total maintiennent leur activité sur place malgré les accusations du président Ukrainien qui dénonce «un financement de guerre». La France étant le premier pays employeur en Russie, Jordan Bardella ne souhaite pas «couper tous les liens avec la Russie» pour éviter de jeter Vladimir Poutine dans les bras de la Chine. Sur la gestion de la crise ukrainienne, le Rassemblement national joue la «prudence» et opte pour un positionnement « responsable». Pour la première fois, ils s’alignent sur la stratégie déployée par le gouvernement Macron qui «maintient une pression diplomatique dans le bon sens depuis plusieurs semaines». Présidentielle : un casting au second tour annoncé? À moins de trois semaines du premier tour, l’affiche politique est-elle acquise ? Jordan Bardella mise sur un scénario identique à celui de 2017 avec une élection qui va se jouer entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Il martèle les échecs du quinquennat pour faire basculer les tendances électorales en sa faveur « la politique d’Emmanuel Macron est partout dans votre quotidien, ce sont les 60% de taxes que vous payer sur les carburants, ce sont ces retraités qui vivent avec moins de 8€ par jour, c’est l’explosion de l’insécurité partout dans notre pays». Avec un programme centré sur la valorisation du pouvoir d’achat des Français, notre invité déclare vouloir baisser la TVA de 20% sur toutes les énergies indexée sur les pensions de retraite.
Dans une interview accordée au Parisien, Olivier Véran a évoqué la menace nucléaire induite par la guerre en Ukraine. Selon le ministre des Solidarités et de la Santé, la France aurait suffisamment d’iode pour couvrir tous les besoins de la population. Face au scénario catastrophe qui plane au-dessus de l’Europe, faut-il se préparer au pire ? «Les pastilles d’iode ne sont malheureusement pas la réponse à une attaque nucléaire» explique Christian Jacob qui appelle le gouvernement à organiser des «réunions d’informations». Alors que conflit russo-ukrainien se juxtapose au scrutin, il fait émergerun double risque sur la présidentielle à commencer par celui d’une cyberattaque en pleine période de campagne. Pour endiguer la menace d’une «ingérence numérique étrangère», l’État adéveloppé Viginum, son nouvel outil de détection. En tant que chef de parti, notre invité est en alerte pour protéger sa candidate en lice, même s’il admet ne pas avoir pris de mesures particulières durant cette période électorale. Valérie Pécresse : Des sondages … et des doutes! Au commencement des campagnes, Valérie Pécresse était présentée dans les sondages comme la seule à pouvoir évincer Emmanuel Macron. Aujourd’hui, la candidate LR n’a plus jamais été qualifiée au second tour. Qui est le vote utile pour les électeurs de droite ? Pour Christian Jacob, elle est la seule alternative pour la droite républicaine et reste optimiste à seulementquelques semaines du scrutin «Le seul rendez-vous qui compte c’est celui du premier tour, nous sommes dans un moment où tout est possible». Face à un bilan Macron qualifié de «zéro», le député soutient Valérie Pécresse qui est allée au bout de son mandat régional, à la tête de la plus grosse collectivité européenne «les engagements qu’a pris Valérie Pécresse il y a 6 ans ont tous été tenus […] Macron aucun n’a été tenu». Et de poursuivre «Elle a l’avantage de la crédibilité, de l’expérience, de la compétence et de la ténacité». Prise entre deux feux, la présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, peine à s’extirper du pouvoir macronien en tête des sondages et de l’extrême droite radicale. Alors qu’Emmanuel a été vivement critiqué pour sa campagne passive, le président des Républicains y voit une stratégie bien rodée qui vise à «faire monter lesextrêmesde gauche comme de droite». Jusqu’au 19 avril, Valérie Pécresse devra incarner «un vrai changement avec des réformes nécessaires» pour faire changer les tendances électorales et s’émanciper à droite.
Depuis quelques jours, un nouveau sujet d’actualité a fait irruption dans la campagne présidentielle. En effet, les mouvements protestataires d’une extrême violence en Corse ont fait émerger l’idée de l’indépendance de l’île de Beauté. Nicolas Dupont-Aignan s'y est rendu, au moment même où Gérald Darmanin et Gilles Simeoni, le président du conseil exécutif de Corse, ont signé un document qui acte leurs échanges et qui pourrait déboucher à terme sur une possible autonomie de l’île. «Ce qui se passe est incroyable […] c’est une honte absolue», fustige le candidat Debout La France qui condamne cet accord signé secrètement. «La campagne électoralene doit pas conduire à faire n’importe quoi et à jouer avec les institutions» poursuit-il en réaction aux propos du ministre de l’Intérieur qui n’a pas écarté l’idée d’accorder le statut d’autonomie à la Polynésie. Pour dissiper la révolte corse soulevée par l’agression d’Yvan Colonna en prison, l’ancien maire d’Yerres a proposé «des états généraux pour mettre tout sur la table durant 6 mois de travail». Élection présidentielle : décryptage des programmes de la droite avec Nicolas Dupont Aignan À trois semaines du premier tour, les différents sondages publiés par France Télévisions et Ipsos accordent à Nicolas Dupont-Aignan entre 1.5% et 2.5% des voix, loin de la dynamique de 2019 qui lui avait valu 2 millions d’électeurs. «L’élection n’est pas jouée du tout» argue Nicolas Dupont-Aignan qui défend un projet sur «la liberté et l’indépendance de la Francepour pour retrouver les leviers et résoudre nos problèmes». Contrôle des frontières, fin de la délocalisation des entreprises, augmentation du pouvoir d’achat … Le candidat Debout la France dresse les grandes lignes de son programme au micro de Jeff Wittenberg, des mesures qui résonnent en triplon dans l’opinion publique. Alors qu’Emmanuel Macron a dévoilé son programme dans une conférence de presse jeudi dernier, le député en campagne réagit aux propositions du président en lice pour sa propre succession : «Augmenter la retraite à 65 ans, ça veut dire qu’ils auront des retraites de misère». Sur le terrain glissant des retraites, Nicolas Dupont- Aignan propose «d’augmenter le pouvoir d’achat des retraités par l’indexation de l’inflation et de la maintenir à 62 ans». Au programme du candidat Debout la France !, on retrouve des propositions tirées de son livre «Où va le pognon ? », dans lequel il dénonce le gaspillageet notamment les fraudes à la carte vitale estimées à 20 milliards d’euros : «Je veux redistribuer cet argent vers les retraités et ceux qui travaillent». Accusé de jouer à droite, certaines mesures évoquées par Emmanuel Macron avaient déjà été soumises par ses adversaires, à commencer par l’activité des bénéficiaires du RSA qui devront réaliser quelques travaux pour la collectivité. Une mesure également mise sur la table par Nicolas Dupont-Aignan qui souhaite imposer un jour de travail aux bénéficiaires. Alors que l’on assiste à un regain des contaminations Covid, notre invité promet «d’abolir tous les passeset de réintégrer les soignants exclus». Cette gestion de la crise sanitaire est partagée par Florian Philippot, l’ancien lieutenant de Marine Le Pen, qui a annoncé cette semaine soutenir le président Debout la France!. Le principal intéressé s’en félicite et considère son allié comme un «défenseur de la liberté» sur le plan sanitaire. Pourtant, la main tendue du président des Patriotes reste risquée pour les suffrages à venir en vertu de son parti-pris sur la guerre en Ukraine. Au commencement de l’invasion russe, Florian Philippot a déclaré «refuser d’idolâtrer le président ukrainien et les nazis d’Ukraine». Nicolas Dupont-Aignan réagit aux propos de son homologue.
Pour la troisième fois consécutive, Philippe Poutou, chef de fil du Nouveau Parti Anticapitaliste concourt au titre suprême à la présidence de l’Élysée. Avec l'obtention de 1,5% des suffrages à la dernière élection, l’adjoint à la Mairie de Bordeaux ne perd pas de vue son combat pour faire tomber la société capitaliste et faire entendre la voix des« antiracistes, féministes, anti-militaristes et anti-colonialistes». Il explique au micro de Jeff Wittenberg défendre un «monde solidaire sans frontière» où il serait possible d’accueillir tous les migrants quel qu’ils soient. Ce militant de la première heure souhaite réorganiser le mouvement social, un terrain sur lequel se rejoignent les candidats d’extrême gauche comme Nathalie Arthaud. Pour Philippe Poutou, il s’agit de deux familles bien distinctes de la gauche radicale qui promeut des «pratiques militantes différentes» à l’instar des doublons ou triplons observés à droite. Il y a quelques semaines, Ségolène Royal avait tagué Jean-Luc Mélenchon de vote utile en invitant ce côté de l’échiquier politique à se rassembler autour du candidat PCF. «Ça se discute» s’exclame notre invité qui veut faire entendre ces «idées de la révolte et de la bataille sociale comme ce qui se passe en Corse». Alors que la gauche souffre cruellement d’un manque d'unité, est-il encore possible de rafistoler la gauche ? Pour le candidat NPA, le vote utile doit servir à cette gauche radicale qui peine encore à se faire entendre. Le 12 mars, le fondateur de la ligue communiste révolutionnaire,Alain Krivine, est décédé. Pour le précurseur de la NPA, «le pouvoir n’est pas pas dans les urnes», un adage et une vision des élections que Philippe Poutou partagent. Pour justifier sa candidature, il se refuse à voir une élection jouée entre «candidats des riches[…] l’enjeu n’est pas que de changer de Président mais aussi de discuter de la société». Présidentielle : des programmes en demi-teinte Hier, Emmanuel Macron dévoilait les grandes lignes de son programme dans lequel il a mis l’accent sur l’éducation et la santé avant de promettre le plein emploi en 2027. Ces propositions prêtent à sourire pour notre invité qui lit entre les lignes «une attaque antisociale avec la retraite à 65 ans, faire travailler les chômeurs en ne les payant pas plus». Aux antipodes de la droite capitaliste, Philippe Poutou propose « le partage des richesses, la retraite à 60 ans, un revenu minimum à 1800€ et la diminution du temps de travail» en réponse à l’urgence sociale et écologique.
Alors que la guerre en Ukraine impacte gravement le secteur de l’agriculture, le président de la République a annoncé hier soir un plan de résilience pour aider les agriculteurs à faire face à la crise. Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation nous éclaire sur ce plan déployé par Jean Castex qui a pour objectif d’enrayer la flambée des prix des énergies et d’atténuer les répercussions du séisme sur les marchés alimentaires.«Ce plan de résilience apporte des éléments très concrets pour baisser le coût du gasoil, du gaz et apporter des aides à l’alimentation animale» explique notre invité au micro de Caroline Roux. Une aide historique de 400 millions d’euros à destination des éleveurs pour pérenniser leurs activités en proie à un modèle agricole gelé. En marge du plan Castex, de nouvelles négociations pour sécuriser les producteurs seront ouvertes demain, visant cette fois la grande distribution : «Elle doit être solidaire […] un agriculteur ne peut pas prendre sur son propre revenu l’ensemble des surcoûts liés à ce qu’il se passe». Dans le contexte actuel, Julien Denormandie alerte les français sur la hausse des prix inévitables qui va toucher les denrées alimentaires avant d’ajouter que cette inflation est deux fois inférieure à celle du reste de l’Europe grâce aux «boucliers tarifaires » mis en place par le gouvernement. Si certains distributeurs de carburant ont accepté de baisser de quelques centimes les prix à la pompe, quels leviers à le gouvernement pour faire pression sur les grandes enseignes alimentaires et les contraindre à baisser les prix ? L’ancien secrétaire d’État évoque la loi Egalim 2 votée le 18 octobre 2021 qui vise à imposer aux distributeurs de «partir des coûts de production des agriculteurs». Ukraine : le retour du «quoi qu’il en coûte»? Alors que notre invité dresse les investissements colossaux de l’État chiffrés à 30 milliards d’euros pour atténuer les conséquences de la guerre sur le sol français, est-ce le retour du «quoi qu’il en coûte» ? Pour le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, cela reste «très ciblé» et table uniquement les secteurs enclin à une augmentation de coût. Si le gouvernement rassure les français sur l’anticipation de la pénurie alimentaire, le pire reste-t-il à venir ? Tandis que la Russie va commencer à cesser les exportations, l’Argentine a décidé d’augmenter de 35% les taxes à l’exportation. «Je suis très inquiet d’une crise alimentaire à l’échelle internationale» argue Julien Denormandie qui alerte sur un risque de famine dans les prochains mois. Néanmoins, il félicite le modèle agricole français qui est selon lui « souverainet indépendant». À quelques semaines du premier scrutin, cet ingénieur des eaux et forêts promeut une souveraineté européenne à commencer par la relocalisation de la production de protéines, encore trop dépendante du Brésil. Et de poursuivre que «l’Europe doit assumer son rôle nourricier» afin de pérenniser les pays d’Afrique du Nord qui dépendent à 80% des importations russes de blé. Cet après-midi, Emmanuel Macron va présenter son programme lors d’une conférence de presse. Alors que ses adversaires lui reprochent sa désertion de la campagne présidentielle, le candidat à sa propre succession va t-il présenter un plan de prolongement du quinquennat ? Pour Julien Denormandie, le programme d’Emmanuel Macron est «tourné vers l’avenir […] on parle d’un objectif de plein emploi dans notre pays». Souvent comparé à un medley des propositions de ses concurrents, le programme du président en campagne est loin d’obtenir la majorité des suffrages. Le chef du ministère de l’Agriculture défend son candidat «Il conjugue ce retour du tragique avec une projection sur l’avenir».
Depuis l’agression du militant indépendantiste YvanColonna, la situation s’embrase sur l’île.Après plusieurs jours de violences, le ministre de l’Intérieur GéraldDarmanin, se rend en Corse ce mercredi 16 mars.Dans une interview accordée à Corse Matin, parue ce mercredi, il s’est dit «prêt à aller jusqu’à l’autonomie».Mais, prévient-il,«il ne peut pas y avoir de dialogue dans la violence.Le retour au calme est une conditionsine quanon.» En Corse, le ministre est attendu de pieds fermes par les indépendantistes et notamment par le président du conseil exécutif de Corse, l’autonomiste GillesSimeoni.«Ça fait des mois et des mois que nous défendons l’idée d’une autonomie de plein droit en Corse», a réagi YannickJadot,interrogémercredi 16 mars, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2.«C’est quelque chose qui est dans le débat politique depuis très longtemps, une position validée par l’Assemblée des régions de France», a affirmé le candidat écologiste à l’élection présidentielle.Il regrette qu’il faille «un drame pour commencer à entrevoir des solutions».«Il faut rentrer dans cette négociation sur un statut d’autonomie», assure YannickJadot. Alors que l’invasion russe en Ukraine se poursuit, la campagne présidentielle semble passer au second plan.Certains questionnent déjà la légitimité du mandat du vainqueur de l’élection.«Ce débat est essentiel.Il est évident que le président de la République ne veut pas débattre.Il faut faire sans lui», a assuré le candidatEurope Écologie Les Verts (EELV).Il estime que notre «dépendance aux énergies fossiles» a construit des «complaisances politiques qui tuent le climat et tuent la démocratie».Pour y faire face, il appelle à une «exceptionnelle mobilisation».Alors que de nombreuses grandes entreprises internationales se retirent du marché russe, le groupe françaisTotalEnergiesa décidé de continuer ses activités.«Totalparticipe à alimenter les recettes de Vladimir Poutine et à financer la guerre en Ukraine. Totalest complice des crimes en Ukraine.Emmanuel Macron a parfaitement la possibilité d’exiger sonretrait.On ne peut pas voir un grand groupe international français complice des atrocités en Ukraine, y compris pour alimenter le dérèglement climatique et notre dépendance», a fustigé l’élu. Campagne présidentielle :«l’écologie face à la barbarie» À quelques semaines du premier tour, YannickJadotdébattra avec Marine Le Pen, ce mercredi 16 mars, sur C8, puis sera opposé à Éric Zemmour, jeudi 17 mars, sur France 2.«Je veux montrer que dans cette élection, on a le choix entre deux options, l’écologie ou la barbarie», a-t-il lâché.
Malgré la tenue de pourparlers, les tensions entre la Russie et l'Ukraine semblent s’intensifier.Dans la nuit de lundi 14 à mardi 15 mars, la capitale ukrainienne a été la cible de bombardements, causant la mort de plusieurs civils. Les pourparlers doiventcepoursuivre ce mardi.«Chaque jour, un cap est franchi dans l’horreur.Une logique de siège a été étendue à quasiment toutes les grandes villes de l’Ukraine.Il y a donc à craindre, pour les jours et les semaines qui viennent, que la situation continue de se dégrader», a réagi, ce mardi 15 mars, GabrielAttal, invité des 4 vérités, sur France 2. Dans une tribune parue dans le journal Le Monde, ce mardi 15 mars, le député européen RaphaëlGlucksmannappelle l’Europe àfournir davantage d’armes aux forces ukrainiennes, notamment en livrant des avions.«Livrer des avions, c’est aussi livrer des pilotes pour les piloter.Ce quisignifie, faire intervenir des troupes françaises.On a une ligne, certes difficile, qui est de ne pas entrer en guerre avec laRussie»,a expliqué le porte-parole du gouvernement.Tout en réaffirmant son soutien au peuple ukrainien, il a toutefois rappelé l’objectif de ne pas « entrer dans cette guerre».«Nousne devons pas devenir nous-mêmes cobelligérants.L’objectif est que la guerre s’arrête plutôt qu’elle ne s’étende à d’autres pays et qu’elle entraîne davantage d’attaques, davantage de morts», a-t-il précisé. Les sanctionséconomiquessepoursuivent Sur le plan économique, l’Europe poursuit ses sanctions à l’encontre de la Russie.Les grandes entreprises mondiales se retirent, les unes après les autres du territoire russe, notamment les majors énergétiques anglo-saxonnes comme Shell ou BP.Cependant, le groupe françaisTotalEnergiesrefuse encore de boycotter son marché russe.«Ce qui m’importe, c’est que les entreprises françaises appliquent les sanctions qui ont étédécidées», a commenté GabrielAttal.Et de préciser :«L’objectif principal est de renchérir le coût de la guerre pour Vladimir Poutine pour qu’il ne puisse plus financer sa guerre».En France, pour faire face à la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement a annoncé une réduction de 15 centimes sur le carburant à partir du 1er avril. Comment faire campagne dans ce contexte ?Les opposants politiques d’Emmanuel Macron l’accusent de vouloir éviter le débat, certains remettent même en cause la légitimité du scrutin.«Emmanuel Macron aime le débat, la confrontation.Encore faut-il qu’il ait matériellement la possibilité de répondre, ce qui ne serait pas le cas», a répondu GabrielAttal, assurant que le président sortant participerait à cette campagne «dès qu’il le peut».«Je n’attends pasdesFrançais de lui demander de déserter ses fonctions à un moment, où nous avons besoin d’un président qui continue à agir et à protéger les Français», a-t-il conclu.Il l'assure, si Emmanuel Macron est élu, il s'attaquera aux grands chantiers comme la retraite ou l'école.
Ce lundi 14 mars marque la levée d’un grand nombre de restrictions en France, liées à la crise sanitaire.Ainsi, à partir de ce lundi, le pass vaccinal ne sera plus exigé et le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux clos, excepté dans les transports.«Libération oui, mais il faut faire attention et rester vigilant», estime Xavier Bertrand, invité des 4 vérités, lundi 14 mars, sur France 2.Le président(LR)de la région Hauts-de-France et conseiller de Valérie Pécresse appelle aujourd’hui à la transparence et à l’anticipation.«L’essentiel est qu’il y ait une enquête pour savoir comment on peut améliorer l’état de préparation du pays», a-t-il précisé au micro de Caroline Roux. En Corse, la situation s’embrase.Depuis l’agression d’YvanColonna, le 2 mars dernier, à la prison d’Arles, les violences se multiplient.Dimanche 13 mars, de nombreux affrontements ont éclaté entre militants et forces de l’ordre, en marge d’une manifestation qui arassembléplusieurs milliers de personnes à Bastia(Haute-Corse).Alors que lePremier ministreJeanCastexa appelé à l’apaisement, le ministre de l’Intérieur, GéraldDarmanindoit se rendre sur l’Îlede beauté mercredi 16 et jeudi 17 mars prochain, pour«ouvrir un cycle de discussions» avec « l'ensemble des élus et des forces vives de l’île», a-t-il annoncé lundi dans un communiqué.«Ilfaut que ces violences s’arrêtent, mais il faut aussi qu’un dialogue respectueux s’établisse tout de suite.Il y a eu beaucoup de retard dans la gestion du dossier corse et surtout un manque de culture de la part du chefde l’État sortant et du gouvernement vis-à-vis de la Corse», a réagi l’ancien candidat à la primaire des Républicains.En cause ?La question institutionnelle, les perspectives de développement, mais aussi celle de la condition des détenus. Ukraine :comment faire campagne ? À moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle, la campagne stagne, sur un fond de guerre en Ukraine.Àl’heure où la France occupe actuellement la présidence de l’Union européenne, Emmanuel Macron doit jonglerentre la gestion de la crise diplomatique internationale et faire campagne pour sa réélection.«SiEmmanuel Macron pouvait se passer de l’élection, il le ferait.En quatre semaines, il ne trouve pas l’occasion de faire quatre débats démocratiques avec ceux qui peuvent potentiellement se retrouver au second tour.Il veut éviter cette confrontation.Ce n’est pas ça la démocratie», estime Xavier Bertrand qui estime que la sécurité est «l’échec majeur de ce quinquennat».En Ukraine, il se dit favorable à une mobilisation internationale« encore plus importante ». Dans le cadre de la flambée des prix de l’énergie, induite par cette crise, le gouvernement a annoncé une remise de 15 centimes, dès le premier avril, sur les carburants.«Ce n’est pas assez et c’est trop tard.Cela devrait commencer tout de suite», a commenté l’élu de droite qui estime que Valérie Pécresse est la seule «permet d’avoir des réponses concrètes».
La réunion au sommet des Vingt-Sept en réaction au bombardement de la maternité de Marioupol a tranché en faveur d’une action collective. Tous se sont accordés à employer des sanctions massives pour faire cesser l’offensive russe en Ukraine. Plus de 500 000 euros d’armement seront envoyés aux troupes ukrainiennes pour poursuivre les mouvements de résistance. Qu’en pense Reconquête!, le parti incarné par Éric Zemmour ? «Dans le prolongement de Charles de Gaulle, c’est de tout faire pour utiliser les voies diplomatiques pour aboutir à un cessez-le-feu […] nous nous réjouissons de voir l’Europe unie» s’exclame Guillaume Peltier, porte-parole d’Eric Zemmour. Néanmoins, il voudrait que la France tape plus fort. Membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies, l’Hexagone est «une puissance d’équilibre» qui pourrait user de son statut pour «prendre des initiatives en lien avec la Chine et Israël» souligne notre invité qui compte sur la voie diplomatique pour mettre fin au conflit. Si jusqu’ici l’extrême droite ne cachait pas sa fascination pour Vladimir Poutine, la guerre en Ukraine a quelque peu fragilisé cette relation. Parmi les candidats qui ont mis une distance, Éric Zemmour a déclaré le Président russe «coupable» avant d’ajouter que «l’occident est responsable». Guillaume Peltier revient sur ces propos «Il doit sans doute y avoir du côté des occidentaux, des américains et de l’OTAN, des responsabilités partagées». Alors que le polémiste avait soutenu que la Russie n’envahirait pas l’Ukraine malgré la menace grandissante aux frontières, certains pointent du doigt la crédibilité du candidat en lice pour l'Elysée. Le vice-président de Reconquête! s’en défend envers et contre tout «Personne n’avait prédit et certainement pas Emmanuel Macron» argue notre invité. La solidarité s’organise pour accueillir les ukrainiens. Si l’accueil des réfugiés est quasi unanime de part et d’autres de l’échiquier politique, Éric Zemmour revêt une fois de plus sa cape d’outsider après avoir déclaré s’opposer à l’afflux d’immigrés en France. Pour Guillaume Peltier, il faut s’attarder davantage sur «les besoins des Ukrainiens» en aidant la Pologne limitrophe. Et de poursuivre «Pour accueillir dignement les réfugiés ukrainiens, il faut stopper toute l’immigration du sud». Une priorité dans la prise en charge des réfugiés vivement pointée du doigt par la gauche républicaine. Crise énergétique : quels moyens face à la hausse ? Alors que le prix des carburants affichent des taux records, que faire pour endiguer cette flambée tarifaire ? «Nous proposons en urgence, le blocage des prix de l’essence d’avant guerre c’est à dire à 1€80» explique Guillaume Peltier. Sur le long terme, Reconquête! souhaite développer une stratégie pour mener à bien son plan vers l’autonomie énergétique, à commencer par l’augmentation de l’énergie nucléaire. La crise en Ukraine et le pouvoir d’achat ont mis au second plan le thème central de la campagne d’Eric Zemmour. Alors que la popularité du polémiste avait atteint des sommets sur les questions identitaires et d’immigration, il voit sa cote en berne au profil de Marine Le Pen qui a saisi l’actualité pour formuler des propositions. «Nous sommes les seuls avec Éric Zemmour à relayer la question centrale du pouvoir d’achat et de l’immigration et de l’assistanat» surenchérit Guillaume Peltier qui affirme centraliser tous les sujets avant d’ajouter que «Tout est lié, c’est ce qui fait l’originalité de notre campagne». Après avoir dézingué le quinquennat Macron à l’origine de «l’augmentation de la délinquance et des impôts et de l’effondrement du pouvoir d’achat», Guillaume Peltier scande la promesse politique du camp Reconquête! «Si vous voulez mettre fin à l’immigration, que le pouvoir d’achat augmente en baissant les taxes et en augmentant les salaires, la seule candidature sincère est celle d’Éric Zemmour».
Quinzième jour de guerre en Ukraine.Les victimes civiles s’accumulent.Mercredi 9 mars, le bombardement russe d'une maternité àMarioupol, malgré l'accord de cessez-le-feu, a fait trois morts et a suscité de nombreuses réactions internationales.Une attaque fermement condamnée par la France.Jeudi 10 et vendredi 11 mars, les dirigeants des 27 pays membres de l’Union européenne se réunissent au château de Versailles dans le cadre d’un sommet européen pour aborder le conflit et y apporter une réponse ferme et collective.Lors de la première journée, les dirigeants ont annoncé denouvelles sanctions à l’égard de la Russie, plus d’aide à l’Ukraine, mais pas d’adhésion immédiate du pays à l’UE, comme il le demande.«Intégrer un pays comme l’Ukraine augmenterait les effets de dumping, comme nous le connaissons aujourd’hui», a commenté AdrienQuatennens, coordinateur de La France Insoumise(LFI), invité des 4 vérités, vendredi 11 mars, sur France 2.Selon le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, il faut accroître la pression sur Vladimir Poutine, mais aussi sur «les oligarques à ses côtés», pour «faire en sorte qu’il revienne à la table des discussions».L’objectif ?«Isoler le président russe». Pour aider les Ukrainiens à résister à l’armée russe, les Occidentaux ont notamment livré des milliers de missiles, de lance-roquettes, de munitions et d'obus à Kiev.«Ilfaut les soutenir, mais attention à la manière.Nous sommes dans un risque de déclenchement d’une guerre totale entre puissances nucléaires.Nous devons l’éviter.Soutenir le peupleukrainien, c’est aussi aller vers dessolutions politiques.La priorité est de concourir à la paix», a réagi AdrienQuatennens, qui se dit favorable à une «France non-alignée», c’est-à-dire à son départ de l’OTAN. Élection présidentielle :Jean-LucMélenchon sera-t-il au second tour ? Dans cette guerre, se joue également une guerre énergétique.Pour faire face à la hausse des prix des matières premières, les autorités françaises appellent à économiser l’énergie.«Il faut être né avec une cuillère d’argent dans la bouche pour tenir de tels propos», a fustigé le responsableLFI, qui plaide pour un blocage des prix.«Ce n’est pas une mesure exotique», ajoute-t-il.Si Jean-Luc Mélenchon est élu, il promet de bloquer les prix des biens de première nécessité. À un mois du scrutin, Jean-Luc Mélenchon progresse dans les sondages, oscillant entre latroisièmes et quatrièmes places.Àgauche, de nombreux électeurs, notamment leParti communiste de Fabien Roussel, se refusent au vote utile.«Il est peut-être tant d’y réfléchir, il s’agit de changer la vie des gens», a conclu AdrienQuatennens. --
Au 14 ème jour de la Guerre en Ukraine, Joe Biden a annoncé l’interdiction de l’importation de gaz et de pétrole russe. Si les États-Unis ont voté l’embargo, l’Europe à écarté cette hypothèse pour atténuer les conséquences déjà massives de la crise énergétique, à noter que certains pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas dépendent à plus de 55% du gaz russe. François Hollande proteste cette décision et affirme que cette prise de position contribue à «financer la guerre». Le conflit aux portes de l’Europe se poursuit avec le bombardement de la maternité de Marioupol. Les européens se réunissent aujourd’hui à Versailles pour définir la stratégie à adopter face à un Vladimir Poutine inflexible et imprévisible. Quel doit être le message ? Pour François Hollande, invité des 4 vérités, il faut «répondre immédiatement et limiter à terme les approvisionnements en gaz et en pétrole en Europe». Devant l’ampleur de la crise, la question de la défense européenne se pose. L’ancien Président de la République explique au micro de Caroline Roux que l’Europe doit s’armer car «Les États-Unis ne veulent plus s’engager pour assurer et garantir la protection de l’Europe y compris par la dissuasion nucléaire». Hier, Marine Le Pen revenait sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim qu’elle considère comme une « erreur stratégique majeure» de la part de François Hollande. Ce dernier s’en défend «C’était la plus vieille centrale de tout notre parc nucléaire, il fallait les renouveler » avant d’ajouter qu’il faut relancer le nucléaire avec pour objectif atteignable, une production de 50% d’électricité. Sur la gestion de la crise ukrainienne, tandis que le président Volodymyr Zelensky implore l’aide militaire des occidentaux, l’ex chef d’État s’aligne dans la stratégie déployée par Emmanuel Macron et s’oppose à la livraison d’avions de chasse, déclaration de guerre directe à la Russie. Rappelons également qu’il s’était opposé à l’entrée de l’Ukraine à l’OTAN. En revanche, François Hollande se montre favorable au renforcement des forces militaires de l’alliance atlantique à l’Est de l’Europe. Corse : jusqu’où iront les violences ? Le militant indépendantiste Yvan Colonna a été agressé en prison par un autre détenu. En réaction, des manifestations d’une violence extrême s’organisent en Corse avec notamment l’incendie du palais de justice et des heurts à quelques mètres de la préfecture. «C’est extrêmement grave» riposte François Hollande qui pointe du doigt les défaillances de la surveillance en milieu carcéral. Il invite les pouvoirs en place à agir en conséquence et à assumer leurs décisions.
Les États-Unis serrent la vis quant à la gestion de la crise ukrainienne. Mardi 8 mars 2022, le secrétaire d’État, Anthony Blinken, a déclaré vouloir offrir des compensations à la Pologne si celle-ci acceptait de livrer des avions à l’Ukraine auquel s’ajoute aujourd’hui un embargo sur le pétrole et le gaz russe. L’Europe doit-elle suivre cette ligne de conduite pour faire plier Vladimir Poutine ? Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national s’oppose fermement à cette idée « Utiliser ce levier, c’est sanctionner, gravement, très lourdement les Français, les entreprises et l’économie française […] il faut à tout prix choisir des sanctions qui ne soient pas contre le pouvoir d’achat des Français et l’emploi en France » explique-t-elle au micro de Caroline Roux. Si certains politiques comme François Hollande s’insurgent de cette prise de position qui contribue à « financer la guerre », Marine Le Pen, elle, déplore la fermeture des centrales nucléaires sous leur mandat, « conséquence directe de leur imprévoyance et de leur erreur stratégique majeure ». Sur la ligne de départ pour l’Élysée et pour la 3ème fois consécutive, la conseillère départementale du Pas-de-Calais dévoile son programme en faveur de l’autonomie énergétique : « Je souhaite investir dans l’hydrogène et renforcer notre filiale nucléaire ». Pour enrayer la flambée des prix des énergies, Marine Le Pen dit vouloir s’acquitter de l’électricité européenne pour que « les Français bénéficient d’une politique d’indépendance et des prix bas ». Question de premier plan, elle sera d’ailleurs débattue par les Européens qui tentent de trouver une solution commune pour se soustraire à la dépendance du gaz russe dont certains pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, représente près de 55% de leur importation. La guerre en Ukraine a fait germer une autre problématique majeure, pourtant écartée du débat politique : celle de la « souveraineté alimentaire » argue la députée qui pointe du doigt la politique gouvernementale d’Emmanuel Macron : « Il a soutenu un dispositif européen qui envisageait de soutenir de 10% à 20% de la production agricole européenne pour nous faire dépendre encore plus des pays étrangers ». Marine Le Pen dresse un premier bilan du quinquennat Macron qu’elle considère comme un échec et tente de tirer son épingle du jeu en expliquant vouloir « baisser de 25% la TVA sur l’énergie pour rendre 12.5 milliards d’euros aux français et de supprimer les taxes ». Macron : l’effet « drapeau » La guerre en Ukraine joue en faveur d’Emmanuel Macron qui a enfilé sa casquette de chef de guerre. Selon les sondages, le candidat LREM aurait déjà gagné 3 points lui octroyant une longueur d’avance pour accéder à sa propre succession. Pour Marine Le Pen, ce n’est qu’un phénomène éphémère. Elle invite les Français à faire une rétrospective du quinquennat qu’Emmanuel Macron tente « d’enjamber ». La candidate d’extrême droite à la présidence s’insurge face à l’attitude du candidat sur le tard qui bénéficie d’une quasi reconduction tacite sans passer par la case campagne. Depuis le début de l’officialisation de sa candidature, Marine Le Pen a dû faire face aux nombreuses défections commises dans son propre camp. C’est au tour de sa nièce Marion Maréchal Le Pen de tourner les talons à l’héritière du RN pour s’allier à l’outsider d’extrême droite, Éric Zemmour. Coup dur pour l’ancienne conseillère municipale d’Hénin-Beaumont qui ne cache pas sa profonde déception. Néanmoins, elle poursuit sa campagne pour « mettre en œuvre une politique nationale ».
Alors que l’entrée en piste d’Emmanuel Macron à sa propre succession a rebattu les cartes de la campagne présidentielle, les candidats en lice pour l'Elysée attendent de pied ferme le bilan du quinquennat ainsi que des débats pour confronter leurs idées avec l’actuel chef d'État. Sur ce sujet, le candidat LREM a été catégorique et refuse de se prêter à cet exercice politique auquel il souhaite se soustraire en raison de son officialisation tardive accentuée par la crise Covid et la guerre en Ukraine. Christophe Castaner, président du groupe LREM s’en défend au micro de Caroline Roux «Il peut le faire avec les Français et avec les journalistes». Depuis hier, le président de la République dresse les grandes lignes de son programme « comme ses prédécesseurs l’ont fait»,à commencer par la question des droits fondamentaux d’égalité entre hommes et femmes. Depuis la déferlante en Europe de l’Est avec l’invasion russe en Ukraine, les sondages ont révélé qu’Emmanuel Macron aurait déjà gagné 3 points dans l'opinion publique. La gestion de la crise diplomatique aux portes de l’Europe semble jouer en faveur du chef d’État en campagne qui enfile tour à tour sa casquette de chef de guerre et de candidat à l’élection présidentielle. La situation géopolitique actuelle n’empêche-t-elle pas de poser d’autres débats que ceux de la défense et de la sécurité ? Le partisan LREM ne cache pas l’impact massif de la guerre en Ukraine mais explique que celle-ci ne doit pas nuire au débat démocratique : «le président de la République doit continuer à protéger l’Europe et en même temps il doit projeter le pays sur les sujets cités (pouvoir d’achat, école, droit des femmes)». Rien n’est gagné d’avance affirme Christophe Castaner qui se refuse à crier victoire trop vite. D’ailleurs, les premières propositions d’Emmanuel Macron ont déjà commencé à faire grincer des dents certains opposants politiques notamment sur le sujet de la redevance télé. Taxé de vouloirs'emparer d'une initiative formulée depuis longtemps par Marine Le Pen et Éric Zemmour, le candidat LREM marche-t-il sur les plates bandes de l’extrême droite ? L’ancien ministre de l’Intérieur souhaite corriger le tir «Il y a une énorme différence […] la redevance télé est un impôt injuste et archaïque adossé à la taxe d’habitation que nous avonssupprimée.Nous prenons un engagement, celui de pérenniser le service public ». Triplement de la défiscalisation des entreprises, valorisation du travail et du pouvoir d’achat, refonte des enseignements fondamentaux à l’école …Certaines propositionsrésonnent comme une critique directe au travail mené par les ministères respectifs. Certainsinvitent àlire entre les lignes de ce programme qu’ils dépeignent comme un bilan avorté du quinquennat. Pour Christophe Castaner, il faut «évaluer nos politiques avec humilité, exigence et sincérité». Ukraine : la flambée de l’énergie Le conflit ukraino-russe a mis en exergue la crise énergétique. Alors que les Américains n’écartent pas l’idée d’interdire les exportations de gaz russe, cette guerre va avoir un impact très fort sur l’économie. Bruno Le Maire a annoncé hier que le gel des tarifs décidé en fin d’année sera pérennisé pour enrayer cette flambée des prix. Néanmoins, le choc inévitable des énergies va avoir des répercussions massives sur la vie des français. Comment répondre à l’urgence énergétique ? La rénovation énergétique du bâti refait surface dans la continuité de la stratégie déployée à laquelle Christophe Castaner explique vouloir associer «une baisse de consommation de 40% à échéance 2040 avec une montée des énergies renouvelables et du nucléaire». L’objectif ? Assurer la souveraineté nationale en matière d’énergie. Les sanctions prises à l’encontre de la Russie ne seront pas sans conséquences sur le modèle économique français, un parti-pris assumé grâce à la construction d’une politique d’autonomie énergétique, explique notre invité.
Coup de tonnerre chez les écologistes.Àquelques semaines seulement du premier tour,YannickJadota exclu Sandrine Rousseau de l’état-majorde sa campagne.La raison ?Des propos lapidaires que la finaliste de la primaire auraient tenus lors d’un déjeunerinformel, maisqui ont finalementfuitédans le journal Le Parisien.«Nos grands stratèges politiques sont juste nuls!Je deviensfolle!Ils se plantent sur tout…C’est un gâchis», aurait déclaré l’écoféministe, désormais ex-présidente du conseil politique de la campagne de YannickJadot.«Jene tire pas contre mon camp.Le résultat serré du second tour de la primaire écologiste, nous obligeait à trouver des compromis et à faire vivre un débat, une vision pluraliste de l’écologie», a réagi pour la première fois, Sandrine Rousseau, invitée des 4 Vérités, sur France 2, lundi 7 mars.Elle déplore «l’absence de concertation dans la campagne» du parti écologiste EELV.«L’idée était que l’on trouve des points de convergence, que l’on travaille cette complémentarité.Or, je n’ai pas vu cette volonté de la part de l’entourage du candidat, peu enclin à concerter. En déplacement à Toulouse, samedi 5 mars, Sandrine Rousseau a de nouveau créé la polémique suite à ses propos tenus dans le cadre d’une conférence donnée à Toulouse, rapporte le journal La Dépêche.« Ça me déprime de faire de la politique dans des groupes duKu Klux Klan.Je veux faire de la politique avec des visages de toutes les couleurs », a-t-elle alors lâché.«C’était maladroit de ma part.Mais j’ai utilisé cette expression volontairement choquante pour dire que l’on est face à une extrême droite qui monte de façon historique, qui porte un suprématisme blanc, qui n’est pas Asse combattu.On ne peut pas faire de la politique uniquement avec une homogénéité du public politique.Lesmilitants ne sontpas aussi divers que l’on pourrait l’espérer», a-t-elle commenté.Mais Sandrine Rousseau l’assure :elle se rangera derrière la bannière écologiste le 10 avril prochain.«Je resterai membre d’EELV.Je resterai là, même si on me fait des mauvaises manières à l’intérieur de cette campagne», a-t-elle assuré. Ukraine, quelle posture doit adopter la France ? Sur la situation en Ukraine, YannickJadotestime qu’il faut être encore plus sévère à l’égard de la Russie et plus solidaire vis-à-vis des Ukrainiens.«Il faut surtout préparer une politique d’indépendance énergétique.Or là, on ne le fait suffisamment pour pouvoir faire pression sur la Russie», a expliqué Sandrine Rousseau qui estime qu’Emmanuel Macron « n’auraitpas dû accepter la présidence de l’Union européenne à l’aube de la campagne présidentielle». Dimanche 6 mars, le président français a une nouvelle fois échangé avec Vladimir Poutine.Lors de cet appel, qui a duréenviron 1h45 àl'initiative d'Emmanuel Macron, le président russe a toutefois fait savoir à son homologue qu'il atteindrait ses objectifs «soit par la négociation, soit par la guerre».«Il faut continueràéchanger avec Vladimir Poutine et,en même temps, coupertous les moyens qu’il a de faire pression sur l’Europe.Pour cela, il faut une politique d’ampleur, rapide et d’urgence», a conclu Sandrine Rousseau.
Si la campagne présidentielle a été mise sous cloche ces derniers jours, l’officialisation tardive d’Emmanuel Macron à sa propre succession relance le débat. En effet, le président devenu «Chef de guerre» a adressé une «Lettre aux français» publiée dans la presse régionale le 3 mars 2022 dans laquelle il confie ne pas mener cette campagne de front comme il l’aurait souhaité. À 8 jours de l’invasion russe, c’est une campagne politique inédite que les candidats en lice pour l’Elysée tentent de maîtriser. De son côté, Anne Hidalgo a troqué sa casquette d’aspirante à la présidence contre celle de maire de Paris pour se mobiliser aux côtés des Ukrainiens. Hier, elle s’est rendue à Varsovie, l’occasion de rencontrer plusieurs maires de grandes villes européennes pour évoquer le conflit ukraino-russe et la prise en charge des réfugiés. Alors que les États eux-mêmes semblent impuissants face à la progression russe, les villes ont-elles un rôle à jouer dans cette guerre ? Cette rencontre a permis de coordonner les actions européennes et de trouver des solutions d’accueil, explique notre invitée : «Nous [les villes] sommes en première ligne». La ville de Paris a depuis une semaine «ouvert une cellule de crise pour à la fois l’accueil des réfugiés et ouvert une plateforme sur les solutions d’hébergement mais aussi sur les questions relatives au droit» poursuit Anne Hidalgo qui félicite l’élan de solidarité. Présidentielle : le vrai départ Si la guerre en Ukraine en toile de fond des élections présidentielles semblent jouer en faveur d’Emmanuel Macron qui gagne 3 points dans les sondages, la candidate PS ne perd pas de vue le bilan du quinquennat qu’elle considère en demi-teinte : «c’est un bilan qui a fracturé la France, les mesures qui l’a pris ont été très très dures» argue-t-elle au micro de Jeff Wittenberg. Les 5 ans à venir risquent d’être décisifs et vont orienter l’avenir de l’Europe déclare celle qui souhaite régler les injustices sociales et faire de l’urgence climatique, une priorité. Depuis les déclarations de Ségolène Royal sur le plateau des 4 vérités, la mairesse en campagne souffre d’un vote utile à gauche qui favorise Jean-Luc Mélenchon avec 12,5% d’intentions de vote, loin devant les candidats de ce côté de l’échiquier politique. Anne Hidalgo se défend de cette impopularité dans les sondages en promettant d’incarner «la gauche républicaine, Européenne, sociale et solide» avant d’ajouter comme argument de vote , quelques grandes lignes de son programme à savoir une augmentation du SMIC de 200€ par mois.
Emmanuel Macron s’est officiellement déclaré candidat à sa propre succession jeudi 3 mars 2022. Dans sa «Lettre aux Français» publiée sur dans la presse régionale, le président de la République a annoncé qu’il ne «pourrait pas mener la campagne comme [il] aurait souhaité en raison du contexte.» Le chef de l’État y explique également pourquoi il se présente à sa réélection. Stanislas Guérini, délégué général de LREM est l’invité des 4 vérités. C’est une campagne politique particulière que vit Emmanuel Macron. Alors que le premier pour l’élection présidentielle se déroule dans 37 jours, le président de la République est sur tous les fronts. La guerre en Ukraine et la gestion du président russe Vladimir Poutine, la présidence du Conseil de l'Union européenne mais aussi la pandémie de Covid-19 qui continue de toucher la France. Pour Stanislas Guérini, délégué général de LREM, «cette campagne est dans un contexte particulier, il y a la guerre sur le continent européen. Il y a une destruction méthodique d’un certain nombre de villes ukrainienne, il y a des enfants qui meurent, des civils meurent, je crois que nous avons besoin d’un président de la République, (…) pour présider au destin de notre nation, pour être aussi présent sur la scène internationale, la voix d’Emmanuel Macron est importante aujourd’hui.» L’élu LREM affirme qu’Emmanuel Macron fera tout de même campagne malgré le contexte particulier. «Les grandes questions qui sont devant nous, elles sont là avec plus d’acuité encore; sur la souveraineté de notre nation, mais aussi énergétique, alimentaire… Il faudra ce débat démocratique mais il se fera dans un contexte international qui nécessite que le président de la République soit plus que jamais président.» Ledélégué général de La République en Marche réfute les informations du Parisien affirmant que le chef d’État se rendra à Marseille le 12 mars pour un premier meeting. «Il prendra chaque occasion qui lui sera donnée pour échanger avec nos concitoyens, pour présenter le projet qui est le nôtre, pour les 5 ans, les 10 prochaines années pour notre pays. C’est ça l’élection présidentielle.Sur la forme, cette campagne ne sera pas comme les autres pour le président de la République.» Pour Stanislas Guérini, les autres candidats ont l’obsession de pouvoir attaquer le bilan d’Emmanuel Macron. «C’est un aveu d’impuissance intellectuel incroyable. Aujourd’hui il me semble, ce qui est important est de présenter une vision positive pour le pays. Il doit y avoir des moments de confrontation. (…) Il ne faut pas une foire d’empoigne qui tire cette campagne vers le bas.» «Un projet proche des Français» Dans une longue lettre publiée dans la presse régionale, le candidat à sa propre succession aborde en premier point les impôts, les dépenses et l’action publique. Le deuxième axe porte sur l’organisation de l’État et des collectivités publiques. Le troisième thème sur la transition écologique enfin le dernier sur la démocratie et la citoyenneté.«Un programme sera présenté dans les prochaines semaines» affirme Stanislas Guérini et de continuer «dans cette lettre il y a déjà beaucoup de choses. Comme sa volonté à investir dans le travail, de bâtir un quinquennat du plein emploi, de continuer à baisser les impôts, de donner plus de liberté et d’autonomie aux professeurs, de faire en sorte que la France soit le premier pays à sortir de sa dépendance aux énergies fossiles comme le gaz, le charbon, le pétrole. Ces éléments sont centraux dans la vision et le projet que l’on souhaite porter pour le pays».
Hier, Emmanuel Macron s’est exprimé pour exposer dans les grandes lignes les décisions retenues contre la Russie dans la gestion de la crise ukrainienne. S’il assure que la «France n’est pas en guerre avec la Russie», il maintient les sanctions prises à l’encontre de Vladimir Poutine sans cacher que ce parti pris aura des répercussions économiques sur l’avenir des français. Alors que les troupes russes progressent à vitesse grand V et que toutes les tentatives de conciliation ont échoué, à quoi faut-il s’attendre dans les prochains jours ? «Il est possible que le pire soit devant nouscar nous sommes rentrés dans une logique de siège » constate Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères. Mercredi 2 mars, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution qui «exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine» avec plus de 141 pays signataires contre quatre outsiders qui y sont opposés à savoir la, Biélorussie, La Corée du Nord, la Syrie et l'Erythrée. 35 pays dont la Chine se sont abstenus. L’ex ministre de la Défense constate que la Russie s’isole progressivement, l’occasion de poursuivre «le mouvement de solidarité internationale qui s’est manifesté avec l’espoir d’aboutir à un cessez-le-feu» et enrayer une «partie du désastre». Malgré le soutien international massif, le vote historique à l’ONU et l’investissement de l’Europe pour armer les ukrainiens, le président russe ne recule devant rien en brandissant régulièrement la carte de la menace nucléaire. Le dialogue est-il la seule arme efficace dont nous disposons pour mettre fin à l’invasion russe ? « Le point de départ c’est le cessez-le-feu, on ne peut pas dialoguer sans ça. Ce sera d’ailleurs la résolution que nous allons proposer au Conseil de sécurité» explique notre invité au micro de Caroline Roux. Guerre en Ukraine : une Europe solidaire ? Si l’énième demande d’intégration immédiate de l’Ukraine à l’Union Européenne reste en suspens, l’Europe semble se mobiliser pour accueillir les centaines de milliers de réfugiés. Un bilan humain qui va bientôt dépasser la barre du million. La Pologne et d’autres membres de l’UE se mobilisent et proposent des solutions d’accueil. «C’est une vraie bascule dans l’histoire» félicite Jean-Yves le Drian. Si la solidarité s’active d’un point de vue humain, l’invasion de l’Ukraine ressuscite l’hypothèse d’une Europe de la Défense avec la constitution d’une armée commune. Serait-elle plus dissuasive que les sanctions prises à l’égard de la Russie ? Emmanuel Macron y est favorable et réaffirme sa position en faveur d'une « "Europe de la défense” capable de protéger ses frontières, ses citoyens et de se projeter vers ses alliés». Hier, lors de son allocution, Emmanuel Macron a alerté les français sur les répercussions économiques que la Guerre en Ukraine exerçait sur l’Hexagone. Les banques liées au secteur de l'énergie ayant été épargnées des mesures de rétorsion européenne, le commerce des hydrocarbures se poursuit avec Vladimir Poutine. Néanmoins en cette période de crise et de négociations, Jean-Yves le Drian n’écarte pas le scénario catastrophe dans lequel la Russie coupe le robinet des hydrocarbures. «Il faut se préparer à notre propre souveraineté énergétique en Europe» déclare le ministre des Affaires étrangères.
L’invasion russe en Ukraine se poursuit. Malgré les différentes tentatives de conciliation et les menaces de sanctions à l’égard du gouvernement de Vladimir Poutine, les troupes russes progressent pour bientôt atteindre Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine. Préparé à plonger dans une guerre totale, Volodymyr Zelensky avait alors demandé l’intégration de l’Ukraine dans l’Union Européenne via une procédure spéciale. Quelle doit être notre stratégie dans ces circonstances alors même que Vladimir Poutine semble incontrôlable ? «C’est une tragédie pour l’Europe» affirme Nicolas Dupont-Aignan, membre de la commission des affaires étrangères. Depuis 2015, le candidat Debout la France alerte sur la menace russe et déplore l’inaction européenne «On l’a laissé partir en vrille et on le paye très cher aujourd’hui». Et de poursuivre : «c’est le continent européen qui sortira de l’histoire face à la chine et aux États-Unis». Face à cette situation de crise, notre invité préconise des «sanctions qui ne touchent pas les peuples européens et qui ne se retournent pas contre les français» avec entre autres le gel des avoirs. Il s’oppose aux sanctions évoquées au sommet de la commission européenne qui impacteraient trop fortement l’économie à long terme. Pour mettre fin à la guerre et limiter ses répercussions sur l’Europe, Nicolas Dupont-Aignan est favorable au désarmement total de l’Ukraine en échange du retrait des troupes russes, au statut d’autonomie du Donbass prévue dans les accords de Minsk et enfin, à la reconnaissance de la Crimée comme zone russe. Poutine : un «dictateur» Si jusqu’ici l’extrême droite ne cachait pas leur attachement au président russe avec qui elle entretenait une relation étroite, la crise ukrainienne semble avoir divisé les candidats de ce côté de l’échiquier politique. Alors que Zemmour a reconnu «s’être trompé», Nicolas Dupont-Aignan va-t-il lui aussi faire son mea culpa ? «Je ne pensais pas que Vladimir Poutine commettrait cette erreur pour son peuple» explique le député au sujet de celui qu’il décrivait à l’époque comme un «Homme d’état ». Alors que la campagne a été temporairement mise sous cloche, Nicolas Dupont-Aignan est arrivé à collecter les 500 parrainages nécessaires, et ce, sans l’aide de François Bayrou. À présent, le candidat en lice pour l’Élysée souhaite recentrer les débats sur la présidentielle à venir. Il dénonce avec ferveur l’instrumentalisation de la crise ukrainienne visant «à se détourner du bilan d’Emmanuel Macron et des propositions des candidats».
Les troupes russes sont aux portes de Kiev.Les Ukrainiens résistent.Àl'entame dusixième jour de conflit, des images satellites montrent, ce mardi 1er mars, qu'un convoi russe s’étirant sur des dizaines de kilomètres, progresse vers la capitale ukrainienne.L’état-major ukrainien redoute un assaut imminent.Situation similaire à Kharkiv, où des tirs russes ont tué plusieurs civils, lundi 28 février.Face à la menace, le présidentVolodymyr Zelensky demande plus de sanctions de la part de la communauté internationale et notamment de « considérer une fermeture totale du ciel pour les missiles, avions et hélicoptères russes ».«C’est le pire scénario, mais c’est aussi celui qui montre le degré de résistance ukrainienne», a réagi la présidente de la Géorgie, SaloméZourabichvili, invitée des 4 vérités, mardi 1er mars, sur France 2, exprimant son« admiration à l'égard duprésident ukrainien « qui mène une extraordinaire campagne diplomatique ».En 2008, ce pays a perdu20%de son territoire et la Russie reconnaissait officiellement l'indépendance de l'Ossétie du Sud et l’Abkhazie, deux États séparatistes.«Les Russes devraient se souvenir de l’Histoire»,arappelé la cheffe d’État, qui était en déplacement à Paris pour échanger avec le président de la République, sur l'entrée de la Géorgie et la Moldavie dans l'Union européenne. Autre source d’inquiétude, Vladimir Poutine a annoncé, dimanche 27février, de mettre en alerte la«force de dissuasion»de l'armée russe, évoquant une menace nucléaire.«C’est de la guerre psychologique.Vladimir Poutine est sans doute plus fort dans l’arme psychologique que dans la conduite de la guerre traditionnelle.Manifestement, tous ses calculs étaient faux.Soncalcul le plus faux était la capacité de réaction de l’Union européenne, qui a réagi avec force et unité », a commenté Salomé Zourabichvili.Depuis le conflit qui les a opposées en 2008, la Géorgie et la Russie ont rompu tous leurs liens diplomatiques. Faut-il négocier ? Emmanuel Macron a échangé lundi 28 févrieravec son homologue russe.Un entretien au cours duquel ce dernier s’est engagé à préserver les civils, à la demande du président français.«L’heure est toujours à la discussion.Il ne s’agit pas d’attendre que l’Ukraine soit réduite ànéant»,a affirmé la présidente géorgienne, qui émet néanmoins des doutes sur les engagements de Vladimir Poutine.ÀKiev, des immeubles civils ont été bombardés.«Toutes ces attaques sont en rupture de toutes les règles sur le droit de la guerre.Manifestement, cela ne lui pose aucunproblème»,a-t-elle précisé.Comment stopper les ambitions belliqueuses de Vladimir Poutine ?Pour SaloméZourabichvili, seul le président ukrainien VolodymyrZelenskypeut décider de ce «qui est acceptable» pour les intérêts ukrainiens. Depuis le début du conflit, l’Europe a réagi avec autorité, en déployant des sanctionséconomiquessans précédent à l’égard de laRussie, maisaussi en finançant l’achat et la livraison d’armes pour aider l’Ukraine à lutter contre l’invasion russe.La présidente géorgienne a salué « l'unité de l'Europe, qui a surpris Vladimir Poutine».«C’est quelque chose qui va rester.Les dirigeants européens sont plus déterminés que jamais», a-t-elle assuré. L’UE doit-elle intégrer l’Ukraine ? Lundi 28 février, depuis son bunker,Volodymyr Zelenskya exhorté l’Union européenne à intégrer «sans délai» son pays.Ce nouveau statut lui permettrait d'assurer sa protection.Si la présidentede l’UnioneuropéenneUrsula von der Leyen s’y est montrée favorable, aucun délai n’a encore été indiqué.Depuis plusieurs années, la Géorgie y est égalementcandidate,et espère une adhésion à l'horizon 2024, avec celle de laMoldavie. « Il ne faut pas laisser l'impression qu’il reste des maillons faibles que Vladimir Poutine pourrait utiliser», a conclu la dirigeante, appelant à une véritable unité politique de l’Europe.
Quatre jours après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Vladimir Poutine a annoncé, ce dimanche 27février, mettre en alerte la«force de dissuasion»de l'armée russe.Un régime spécial pouvant comprendre une composante nucléaire.Le président russe a justifié cette décision par les«déclarations belliqueuses de l’Otan».Il a également critiquéles sanctions économiquesprises à l'encontre de la Russie, les qualifiant d’«illégitimes».L’Otanet les Etats-Unis ont dénoncé une surenchère «inacceptable» et «irresponsable».«Ce qu’il se passe aujourd’hui en Ukraine est une tragédie.Les Européens, la France, doivent tout faire pour aider la paix et accompagner les populations», a réagi le ministre de l’Intérieur, GéraldDarmanin, lundi 28 février, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2.Ce lundi 28 février, à 11 heures, Emmanuel Macron doit convoquer un nouveau conseil de défense.La France avait décidé samedi26 février, de renforcer son soutien à l'Ukraine, notamment avec la livraison de matériel de défense, et décidé de durcir ses sanctions à l'encontre de la Russie.«En cinquante ans d’Union Européenne, jamais il n’y a eu d’aussi lourdes sanctions à l’égard d’un pays.Les sanctions économiques et diplomatiques ont touché le cœur de laRussie»,a commenté l’ancien ministre du budget. Le rapport deforce est-il la seule option possible pour les Européens vis-à-vis de la Russie ?«Laposition de l'Union européenne et particulièrement la France, qui la préside, est très équilibrée dans la tragédie que nous connaissons.C’est-à-dire :ne pas engager l’Europe et les armées qui ont l’arme nucléaire de rentrer dans le conflit, qui n’est souhaité par personne, et à la fois ne pas laisser tomber l’Ukraine en prenant des sanctions économiques extrêmement fortes qui visent à sortir la Russie du système économique et financier mondial, qui auront des conséquences extrêmement importantes», a affirmé GéraldDarmanin.Des sanctions à l’égard des dirigeants sont également envisagées.Londres et L’UE prévoient notamment le «gel des avoirs» de Vladimir Poutine et de son ministre des Affaires étrangères SergueïLavrov, mais aussi de tous les membres de la Douma, la chambre basse du Parlement ainsi que des personnalités du monde des affaires.Les individus mentionnés sont également interdits d’entrée sur le territoire européen.Des sanctions seront égalementprisesà l’égarddes oligarquesrusses, favorables à la guerre, qui bénéficient de biens en France. Comment accueillir les réfugiés ukrainiens ? Près de 400 mille personnes ont déjà fui l’Ukraine et sept millions d’Ukrainiens seraient déjà déplacés.Comment l’UE peut-elle accueillir ces réfugiés ?«Nous avons envoyé du matériel de survie et des médicaments en Pologne et en Moldavie» a déclaré GéraldDarmanin.Ce dimanche 27 février, un conseil de défense des ministres de l’Intérieureuropéensa activé le déclenchement du mécanisme d’urgence de l’UE, visant à faciliter l’arrivée des convois humanitaires.Jeudi, une procédure d’asile simplifiée devrait être accordée à tous les Ukrainiens qui arrivent en Europe. Aquelques mois du scrutin présidentiel français, le risque decyberattaque est élevé.«Nous nous préparons etsurtout,veillons àce que nossystèmes informatiques ne soient pas corrompus». Aquelques semaines du premier tour, cette crise mondiale bouscule la campagne. Ace jour, Emmanuel Macron n'a toujours pas officialisé sa candidature.
L’offensive russe se poursuit en Ukraine.Jeudi 24 février, dans la soirée, le président français Emmanuel Macron a échangé avec Vladimir Poutine pour demander «l'arrêt immédiat» des opérations sur le terrain.Il s'agissait du premier contact téléphonique connu entre le président russe et un dirigeant occidentaldepuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, jeudi matin.Ce vendredi 25 février, à l’aube, la capitale Kiev a été la cible de violents bombardements.Des échanges de tirs et des explosions ont éclaté dans le nord de la ville.«Laguerre est totale», a affirmé ce matin le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves LeDrian.«Il n’y a pas d’autre solution que la voie diplomatique.On ne va pas s’engager dans un conflit avec la Russie.La France dans son rôle de puissance d’équilibre doit réussir à convaincre Vladimir Poutine qu’il est possible de prendre compte les demandes de la Russie concernant sa sécurité, tout en lui faisant comprendre que l’on a besoin d’un respect intangible des frontières et le retrait des troupes russes en Ukraine», a commenté Jérôme Rivière, porte-parole d’Éric Zemmour et vice président de «Reconquête ! », invité des 4 vérités, vendredi 25 février, sur France 2.Il estime qu’un retour en arrière est encore possible, mais estime que la parole d’Emmanuel Macron n’est plus crédible.«Il y a un conflit latent depuis 2014.Nous n’avons pas fait le rôle d’arbitre que nous aurions dû faire.Et nous avons laissé l’Ukraine ne pas faire le référendum prévu dans leDonbass.Emmanuel Macron a personnellement perdu en crédibilité», ajoute Jérôme Rivière, favorable à une sortie de la France du commandement militaire intégré de l’OTAN. Les vingt-sept pays de l’Union européenne ont décidé de nouvelles sanctions à l’égard de la Russie.Elles concernent la finance, l’énergie ou les transports.«Il y a une certaine forme d’hypocrisie.La Russie ne sera pas à genou, elle peut compter sur le marché chinois.Il aurait aussi fallu sanctionner Monsieur Poutine lui-même, sur ses avoirs personnels, cela n’a pas été fait», a réagi l’ancien député UMP.Il estime que ces sanctions auront peu d’effet, mais seront désastreuses pour l’économie française. Une élection présidentielle bouleversée Àmoins de 45 jours du scrutin, les candidats ont encore une semaine pour obtenir leurs 500 parrainages qui leur permettront de valider leur candidature.Ce vendredi 25 février, Éric Zemmour comptabilise 415 signatures.«C’est un chiffre important.Les 500 parrainages sont clairement atteignables.Nous restons mobilisés », a affirmé Jérôme Rivière se disant favorable à un changement de système.Il l’assure :«Il est inimaginable que nous ne soyons pas candidats à l’élection présidentielle».
Les sanctions occidentales n’auront pas suffi à freiner les ambitions hégémoniques de Vladimir Poutine.L’armée russe est entrée en action contre l'Ukraine sur plusieurs fronts simultanés, ce jeudi 24 février, vers 4heures du matin.L'offensive est fulgurante.Moins de deuxheures après son déclenchement marqué par des bombardements massifs notamment à Kiev, les troupes terrestres russes ont entamé leur avancée vers plusieurs villes ukrainiennes comme Odessa, etKarkhiv depuis la Crimée, au sud.Malgréles sanctions infligées par l'Occident, le dirigeant russe a annoncé, cette nuit, une«opération militaire» en Ukraine pour, selon lui, défendre les séparatistes de l'est du pays.Il a également appelé les militaires ukrainiens«à déposer les armes».L’ensemble des pays occidentaux, et notamment les Etats-Unis, ont fermement dénoncé cette attaque.«C’est une décision extrêmement grave du président russe.Il fait le choix de la guerre, il fait le choix de violer les règles du droit international.C’est une déclaration de guerre.C’est grave pour l’avenir de la paix en Europe», a réagi, ce jeudi 24 février, Fabien Roussel, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2, estimant que ce conflit pourrait être la troisième guerre mondiale. « Toutdoit être mis en œuvre pour ne pas que ça aille plus loin.Je suis inquiet.On pourra toujours chercher les responsabilités des uns et des autres, mais maintenant la guerre est aux portes de notre pays, il faut tout faire pour que ça n’aille pas plusloin»,a affirmé le candidat PCF à l’élection présidentielle.Il se dit favorable à un règlement du conflit par la voie diplomatique et appelle la communauté internationale à agir de concert.«La France doit aujourd’hui maintenir un dialogue tant avec le président ukrainien qu’avec le président Poutine, mais aussi avec ses homologues européens pour imposer à la Russie de retirer ses troupes», assure Fabien Roussel, estimant que jusqu’à présent toutes les démarches intentées n’ont pas été efficaces. Il appelle également à l’union de la voix française autour du président de la République, malgré la campagne présidentielle.«Je souhaite que la Francepuisseparler que d’une seule voix et faire parler la voix de la paix». Soupçons d’emploi fictif :la contre-attaque Le candidat communiste a récemment été soupçonné, par plusieurs médias et notamment deMédiapart, d’avoir occupé, entre 2009 et 2014, un emploi supposé fictif d’assistant parlementaire.«Je suis terriblement affecté par ces accusations mensongères qui mettent en cause mon intégrité et mon travail», a répondu Fabien Roussel, déclarant qu’il avait effectué un «travail de terrain».Les responsables syndicaux des sites mentionnés par le principal intéressé par Fabien Roussel ne se souviennent absolument pas de sa présence.«Dans un souci de transparence, je vais publier ce matin sur mon site de campagne, des éléments et témoignages de ce travail auprès du député», a-t-il annoncé.
La situation s’intensifie sur la crise ukrainienne.Mardi 22 février, le président américain, JoeBiden,adénoncé « le début d'une invasion russe de l'Ukraine », annonçantdes sanctions financières contre la Russieet de nouvelles livraisons d'armes « défensives »à l’Ukraine, après la décision du Kremlin de reconnaître les territoires séparatistes dans l'est de l'Ukraine. De son côté, l'Union européenne a approuvé ce mardi un«paquet de sanctions" à«l'unanimité»contre la Russie.«Vladimir Poutine a fait un coup de force.Il a déchiré les accords de Minsk.La question, c’est de savoir où s’arrête l’ambition hégémonique de la Russie.Ce ne sont pas simplement les deux provincesautoproclamées, maisl’ensemble duDonbass, une partie importante de l’Ukraine, qui est concernée» a réagi Gérard Larcher, le président du Sénat, mercredi 23 février 2022, invité des 4 vérités, sur France 2.Cette décision intervient alors qu’Emmanuel Macron tente depuis plusieurs semaines une médiation diplomatique avec son homologue russe.Gérard Larcher estime que les sanctions doivent être «fortes et massives».Dans la nuit, le chancelier allemand OlafScholza annoncé suspendre l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2, la Russie à l’Allemagne.«C’est une décision extrêmement forte, qui n’est pas sans poser de questions aux Allemands et à l’ensemble de l’Union européenne, sur la questionénergétique, maisc’est une réponse.Les sanctions à caractère personnel et financier sont des éléments forts», a-il estimé, tout en espérant qu’un dialogue existe encore, «sans que ce soit un marché de dupes». Àmoins de deux mois de l’élection présidentielle, certains candidats ne parviennent pas à obtenir les 500 parrainages qui leur permettent de prétendre au poste suprême.Parmi eux ?Marine Le Pen, Éric Zemmour ou encore Jean-Luc Mélenchon, pourtant placés hautdans les sondages.Ils ont jusqu’au 3 mars pour obtenir les précieuses signatures.«Parrainer n’est passoutenir», insiste Gérard Larcher.«Sices candidats n’étaient pas présents à l’élection, ce serait un déni démocratique.Quand on additionne l’ensemble, ilsreprésentent40%des intentions de vote.Il faut que les maires utilisent leur droit», a-t-il ajouté.Se pose ainsi le retour à l’anonymat des parrainages.Sur le sujet, l’élu entend saisir la commission des lois.«Il y a trois voies possibles :l’anonymat, le parrainage obligatoire et un mix entre des collectifs de citoyens et une part moins importante d’élus», décrypte Gérard Larcher. Valérie Pécresse, qu’est-ce qui ne va pas ? Selon lui, Valérie Pécresse, qui accuse actuellement une baisse dans les sondages, est la seule alternative possible à Emmanuel Macron.«La structure électorale ne peut pas permettre de rassembler.Valérie Pécresse a le projet le plus cohérent, une implantation territoriale et une expérience d’élue»,estime le président du Sénat. A bientôt 45jours du scrutin, le président sortant ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat.«Il y a un vrai sujet d’expression démocratique.Emmanuel Macron est absent des débats», a-t-il conclu.Gérard Larcher l’assure :Valérie Pécresse sera au second tour.
Vladimir Poutine renverse la table.Après avoir reconnu l'indépendance des territoires séparatistes pro-russes deDonetsketLougansk, lundi 21 février, dans une allocution à la télévision russe, le dirigeant russe a ordonné aux forces armées d’y assurer «les fonctions de maintien de la paix». Emmanuel Macron a demandédes « sanctions ciblées» contre la Russie, condamnant fermement cette décision.Alors qu’il engage depuis plusieurs semaines des négociations diplomatiques de part et d’autre, le président français dénonce la«dérive idéologique»et le«discours paranoïaque»du Kremlin.Il a également demandé la tenue d'une «réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies».«La France et l’Europe doivent être très fermes et intégrer l’Ukraine à l’Union européenne, pour offrir une perspective aux Ukrainiens qui souffrent.C’est notre devoir de les protéger », estime Sandrine Rousseau, secrétaire nationale adjointe et porte-parole d’Europe Écologieles Verts(EELV), invitée des 4 vérités, mardi 22 février, sur France 2.L’ancienne candidate à la primaire écologiste dénonce «l’absence de l’Europe» qui, selon elle, ne parvient «pas à avoir une politique étrangère et un rapport à la Russie réunifiée».La responsable appelle également l’Europe à prendre des sanctions économiquesfermes,pour tenir le rapport de force avec Vladimir Poutine.«Emmanuel Macron a lancé une initiative diplomatique qu’il faut saluer, mais aujourd’hui nous sommes dans un rapport de force direct.C’est dans ce moment-là qu’il faut avoir une voix européenne unie et affirmer les valeurs de l’Europe»,précise-t-elle. Àmoins de deux mois du scrutin, les candidats ont encore deux semaines pour obtenir leurs 500parrainagespour valider leur candidature.Or, certains candidats, pourtant placés haut dans les sondages comme Marine Le Pen, Éric Zemmour ou Jean-Luc Mélenchon, ne parviennent pas à les obtenir.«Il faut revoir ce système de parrainages qui a régi la Ve République.Il faut le modifier complètement, car à chaque élection, c’est unpsychodrame»,a expliqué Sandrine Rousseau, qui se dit favorable à l’anonymisation des signatures.«Je suis pour aider les personnes qui sont dans un cadre républicain, or Éric Zemmour et Marine Le Pen n’en font pas partie», a-t-elle assuré. Electionprésidentielle, affirmer une écologie forte et radicale Alors que la gauche peine à s’unir autour d’un leader et que les différents candidats patinent dans les sondages, Ségolène Royal a estimé, il y a quelques jours quele «vote utile» était «incarné par Jean-Luc Mélenchon».«Levote utile, c’est l’écologie.Nous avons cinq ans pour agir»,arappelé Sandrine Rousseau.Selon les sondages, le candidat EELV, YannickJadotestcréditéde5%d’intentions de vote.Que faut-il changer ?«On s’enfonce dans les thématiques d’extrême droite.Il faut réaffirmer une écologie ambitieuse, radicale et forte qui ne désigne avec aucune des lobbies», a-t-elle conclu.
Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu, une deuxième fois, dimanche 20 février, avec son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter, une nouvelle fois, d’éviter un conflit armé en Ukraine.Ilavait auparavant échangé avec le président américain JoeBiden, selon l’Élysée.Ces discussions ont finalement abouti à une annonce dans la nuit :les États-Unis et la Russie acceptent l’idée de se rencontrer dans le cadre d’un sommet, proposé par Emmanuel Macron.Une condition est néanmoins imposée par LaMaison Blanche:«uneinvasion» de l’Ukraine ne doit pas avoir lieu d’ici-là.L’Élysée a également précisé que les pourparlers seront dans un second temps élargis à «toutes les parties prenantes» de la crise.«Le rôle clé du président de la République, qui aréussit, sans jamais se laisser décourager, àrapprocherles points de vue de ces deux géants politiques qui sont dans un engrenage, est essentiel.Quand l’Europe a un leader capable de s’adresser aux deux géants, sans se laisser entraîner d’uncôté ou de l’autre, on voit que sa voix peut-être entendue», a commenté, ce lundi 21 février, François Bayrou, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2.Le maire de Pau et président du Modem, estime que toute chance « de sécurisation de cette région doit être saisie», tout en réaffirmant la menace de sanctions en cas d’intervention armée russe.Il l’assure :Emmanuel Macron est déterminé à poursuivre la voie diplomatique de la paix.Selon François Bayrou, cette situation met en lumière la nécessité de l’indépendance de l’Europe dans l’équilibre mondial. Élection présidentielle :la course aux parrainages Àdeux mois du scrutin présidentiel, certains candidats comme Marine Le Pen, Éric Zemmour ou Jean-Luc Mélenchon, pourtant placés haut dans les sondages, disent encore ne pas avoir les 500 parrainages d’élus et maires, nécessaires pour officialiser leurcandidature.Ils ont désormais moins de deux semaines pour obtenir les précieux parrainages.Dans ce cadre, François Bayrou a lancé l’idée d’une banque de parrainages pour encourager les maires à parrainer des candidats pour leur permettre de se présenter.Selon l’ancien ministre de la Justice, la plateforme intituléenotredemocratie.fr, comptabilise aujourd’hui «plusieurs dizaines» de parrainages.«Dans cette élection, trois candidats majeurs sont placésau-dessusde10% dans les sondages,ce qui veut dire 4 ou 5 millions d’intentions de vote, et n’ont toujours pas les parrainages.De nombreux maires craignent que leur signature vaillesoutien,aux yeux de leurs concitoyens.Je ne partage pas leurs idées, mais s’ils ne pouvaient pas se présenter, ce serait un tsunamidémocratique»,a expliqué François Bayrou, qui veut lancer un appel à tous les maires de France :«Dans quelques jours, nous pourrons assurer que la garantie démocratique n’est pas un soutien à des candidats ou des idées».Dimanche 20 février, le maireLRde Cannes, DavidLisnarda décidé de parrainer Jean-Luc Mélenchon,«par esprit républicain».François Bayrou se dit favorable à un retour de l’anonymat des parrainages tout en étant ouvert à «des pratiques nouvelles». Ce lundi 21 février, le candidat communiste Fabien Roussel est mis en cause par Médiapart qui l’accuse d’avoir occupé un poste d’assistant parlementaire entre 2009 et 2014, mais qu’aucune trace de son travail n’a été retrouvée.«C’est un dévoiement judiciaire de choses qui sont absolument normales.La fonction d’assistant parlementaire est une fonction de rampe de lancement.De nombreux élus sont passés par là.C’est tout à fait normal», a estimé François Bayrou.Il a également assuré, que le Modem et l’UDF, qui ont été mis en examen pour des soupçons d’emplois fictifs d’eurodéputés, n’ont jamais «fait cela».
Candidate à l’élection présidentielle HélèneThouy, la candidate du Parti animiste à l’élection présidentielle, tiendra ce samedi 19 février, son deuxième meeting de campagne, à la salle polyvalente deMontfavet (Vaucluse), à18h.Son objectif ?Faire avancer concrètement la question animale.«Aujourd’hui, lespropositions faites par l’ensemble des autres candidats est très endeçàdes attentes des citoyens», explique HélèneThouy, invitée sur le plateau des 4 vérités, ce samedi 19 février, sur France 2.Selon elle, la question animale ne peut pas être enfermée dans une sensibilité politique.Unealliance est-elle possible avec le parti écologiste de YannickJadot?«Il ne suffit pas d’annoncer des mesures.Il faut montrer son engagement notamment à travers ses responsabilités locales.Les annonces sont bien, mais on ne nous explique pas comment on va y arriver», estime-t-elle. Elle entend détailler les mesurespharesde son programme:la fin de l’élevage intensif, la réduction de moitié de la part des produits d’origine animale dans l’alimentation d’ici cinq ans ou encore l’interdiction de la chasse.«Il faut assumer que l’on diminue notre production et notre consommation et que l’onimportepas des produits dans des conditions aussi désastreuses», affirme l’avocate.Sur la réduction de la part des produits d’origine animale, la candidate veut végétaliser de moitié tous les repas de la restauration collective, publique et privée. Bien être animal :le bilan d’Emmanuel Macron jugé insuffisant Autre sujet phare de la campagne électorale ?Celui de la chasse.Le candidat écologiste YannickJadot, propose notamment d’interdire la chasse pendant les week-ends et les vacances scolaires.De son côté, HélèneThouypropose l’interdiction totale de la chasse.«Nous pouvons arrêter la chose en préservant les agriculteurs et leurs cultures, mais aussi en protégeant les parcelles à risque», plaide la candidate. Sur le sujet du bien-être animal, elleestimeque le bilan d’Emmanuel Macron est insuffisant.«Il n’a pas été efficace, il n’a pas été en accord avec les Français qui attendent des mesures significatives», a-t-elle assuré.Pour le moment, HélèneThouycomptabilise 74 parrainages sur les 500 signatures d’élus et maires nécessaires pour valider une candidature.«Nous avions 300 promesses, mais beaucoup de maires ont subi des pressions et ont peur de parrainer.C’est une vraie entrave à la démocratie et au pluralisme politique», a-t-elle conclu, lançant un appel aux maires pour la soutenir.Elle l’assure :si elle ne parvient pas à se présenter, elle ne soutiendra aucun candidat.
Ce vendredi 18 février, la grève s’annonce massive à la RATP.Au total :huit lignes du métro parisien sont fermées, six autres fortement perturbées. RER et bus sont aussi très aléatoires.Après l’annonce de ce mouvement social, ce mercredi 16 février, le ministre des Transports, Jean-BaptisteDjebbariavait d’ores et déjà encouragé «les Franciliens qui le peuvent à télétravailler». Invité sur le plateau des 4 vérités, sur France 2, ce vendredi 18 février, et alors que la journée s’annonce noire sur les routes en raison du départ en vacances, ce dernier a affirmé que sur certaines lignes, le trafic pourrait finalement être meilleur qu’attendu.«Ces perturbations sont très importantes et entravent un grand nombre de Franciliens», a-t-il déclaré au micro de JeffWittenberg.Mais le ministre se veut rassurant :« Depuis la crise du Covid, les lundis et les vendredis sont plus télétravaillés que les autres jours de la semaine, il y a donc moins de monde sur les routes.Aujourd’hui, les choses devraient donc se passer de manière assez fluide», a-t-il estimé. Cette grève de grande ampleur a été lancée par l’ensemble des syndicats qui dénoncent une augmentation insuffisante des salaires que propose aujourd’hui la RATP.Elle est estimée, selon les syndicats à0,4%.«La direction de la RATP a fait une proposition très honorable pour l’augmentation des salaires, c’est2,7%en moyenne quand on prend l’ensemble des éléments.J’invite les syndicats à la saisir», a réagi le ministre des Transports.Et de rappeler.:«La RATP est une entreprise publique, avec des rémunérations plus élevées que le revenu médian en France.Le dialogue social est nourri».L’élu a également annoncé que la prime d’intéressement, qui sera versée en mars, «certainement égale voire supérieure à celle de l’an passé, où elle s’élevait à 1000 euros par agent en moyenne».De son côté, la CGT, le premier syndicat du groupe, demande3%de revalorisation annuelle sur les trois prochaines années, notamment en raison de l’inflation. Ouverture à la concurrence :poser le cadre Autre sujet d’inquiétude ?L’ouverture à la concurrence à partir de 2025 pour les bus, 2040 pour les métros etles RER.«C’est la raison pour laquelle nous avons posé, il y a quelques années, un cadre précis dans la loi pour organiser une concurrencesaineet équitable», a assuré Jean-BaptisteDjebbari.Sur le plan sanitaire, le ministre a également affirmé que le masque pourrait passer d’obligation à recommandation, dans les prochaines semaines.
La France, ses alliés européens et le Canada ont annoncé, ce jeudi 17 février 2022, dans un communiqué un«retrait coordonné» de leurs forces militaires présentes au Mali, dans le cadre des opérationsBarkhane, qui visait à lutter contre le terrorisme depuis 2013.Cette décision, sous la pression de la junte au pouvoir, résulte des tensions entre Paris et Bamako ces dernières semaines.«Je veux rendre hommage aux 57 soldats français tombés sur le sol malien et qui ont défendu nos valeurs sur le sol malien et qui ont permis aux Maliens de vivre en dehors de la soumission au djihadisme»,aestimé Olivier Faure, lePremier secrétairedu Parti socialiste, invité sur le plateau des 4 Vérités, ce jeudi 17 février, sur France 2.Pour le responsable, il est «souhaitable de maintenir une présencefrançaise sur la bande sahélienne pour notre sécurité collective». Avec la hausse du prix de l’énergie, entre autres, le pouvoir d’achatestau cœur des préoccupations des Français.Le Premier ministre JeanCastexa annoncé, mercredi 16 février, dans un communiqué, l’extension du bouclier tarifaire sur le gaz, annoncé en octobre 2021, aux ménages vivant en copropriété ou en logement social.Cette mesure devrait concerner cinq millions de ménages supplémentaires.«C’était indispensable, mais c’est insuffisant», affirme Olivier Faure.«La réalitésur lepouvoir d’achat est qu’elle ne se limite pas au prix de l’énergie», précise-t-il, plaidant pour une baisse de la TVA à5,5%. Élection présidentielle :Anne Hidalgodoit-ellejeterl’éponge ? Adeux mois du scrutin présidentiel, la gauche est plus divisée que jamais.La candidate du Parti socialiste Anne Hidalgo est créditée de moins de3%dans les sondages.De plus, elle ne bénéficie pas d’un soutien entier de sa famille politique.Invitée deBFMTVmercredi 16 février, Ségolène Royal a conseillé à Anne Hidalgo de jeter l'éponge."Il faut qu'elle prenne ses responsabilités.«À sa place, j’arrêterais», a affirmé l'ancienne ministre de l'Écologie.Selon elle, il est«évident» que le«vote utile à gauche», est incarné par Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France insoumise.« Onpeut mener des combatscommunsavec Jean-LucMelenchon, mais je ne suis ni populiste, ni souverainiste», a réagi Olivier Faure, rappelant son soutien à la candidate socialiste.
Le président français Emmanuel Macron réunira ce mercredi 16 février, dans la soirée,« deschefs d'État de payspartenaires »à l’Élysée, afin de discuter de la présence française au Sahel, en particulier au Mali et de la lutte contre le terrorisme, a annoncé laporte paroledu gouvernement GabrielAttal. Desannonces pourraient être faites «rapidement», a-t-il précisé.La question du départ des troupes françaises au Mali est à présent clairement posée.«Nousavons beaucoup attendu, beaucoup subi.Il est temps de reprendre la main et recomposer les forces avec les pays qui veulent mener le combat contre l’islamisme terroriste», a estimé Jean-François Copé, maire Les Républicains, de Meaux, invité des 4 Vérités, mercredi 16 février, sur France 2.Néanmoins, l’élu appelle à la solidarité avec le chef de l’Etat.«Ce sont des sujets extrêmement difficiles, nous devons être soudés face à des ennemis». Trois jours après le grand meeting de campagne de Valérie Pécresse, au Zénith de Paris, certains sondages placent à présent Eric Zemmour en légère avance sur la candidate Les Républicains, qui elle semble marquer le pas.«Dans une campagne présidentielle, la dynamique ça va ça vient.Valérie Pécresse a reçu un tombereau d’insultes et d’injures depuis 48 heures.C’est trop d’acharnement», a estimé l’ancien ministre du budget.Selon lui, la grande part qu’occupe aujourd’hui l’extrême droite est avant tout la responsabilité de «celui qui était en charge depuis cinq ans», à savoir :Emmanuel Macron, qui tarde encore à officialiser sa candidature à l’élection présidentielle.«Il devrait être entré en campagne depuis longtemps», affirme Jean-François Copé qui appelle «la droite moderne à porter un projet». Il l’assure :Valérie Pécresse n’entend pas arrêter les grands meetings.«Quand elle est elle-même, elle incarne cette droite moderne, forme en matière d’autorité et à la fois ouverte sur le progrès». Électionprésidentielle :que va faire Nicolas Sarkozy ? Pour l’heure, une voix se fait encore attendre :celle de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy.Il ne s’est pas montré au meeting de Valérie Pécresse et pour le moment, n’a toujours pas publiquement manifesté son soutien à la candidate de sa propre famille politique.Pour l’élu de Meaux, la raison est plus «psychologique que politique».«Cadoitpeut-êtreêtre compliqué d’imaginer pour lui que quelqu’un à droite lui succède», a-t-il évoqué, espérant que la situation «s’apaise».«Pour la première fois, la droite a choisi une femme pour porter ses valeurs, c’est extrêmement moderne» a-t-il conclu.
Éric Zemmour et Donald Trump se sont entretenus par téléphone, ce lundi 14 février, pendant une quarantaine de minutes.Selon l’entourage, c’est l’ancien polémiste qui est à l’initiativede cetappel et l’ancien président américain aurait finalement répondu favorablement aux sollicitations.«Pourgagner, ne changez jamais votre ligne.Restez courageux.Ne cédez rien», aurait ainsi conseillé l'ex-locataire de laMaison Blancheau créateur de Reconquête.«On a pris cet appel avec beaucoup de plaisir, car nous avons plein de points communs», a confirmé Guillaume Peltier, le vice-président de Reconquête, invité des 4 vérités, ce mardi 15 février, sur France 2.L’ancien Républicains, rallié depuis à la campagne d’Éric Zemmour assure qu’il y aura prochainement des échanges avec d’autres personnalités politiques, et peut-être même Vladimir Poutine. En Ukraine, la situation s’enlise et les menaces d’un conflit armé n’ont jamais été aussi élevées.Invité de l’émission C à vous, lundi 14 février, sur France 5, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves LeDrian, a estimé qu'il était possible qu'un conflit éclate«rapidement»en Ukraine, tout en précisant que«rien n'indique aujourd’hui» que le président russe,Vladimir Poutine, ait pris la décision de lancer une offensive.«Il faut être vigilant et exploiter toutes les voies de la diplomatie.Emmanuel Macron a eu raisond‘intervenir, en tant queprésidentfrançais, maisaussi de l’Europe.Tout doit être fait par la France pour obtenir une solution diplomatique», a assuré le responsable. Éric Zemmour à la conquête des 500 signatures À deux mois des scrutins, certains candidats peinent à obtenir les précieux 500 parrainages qui leur permettent de valider leur candidature.C’est notamment le cas de Marine Le Pen, Éric Zemmour ou encore Jean-Luc Mélenchon, quisontpourtantplacéshaut dans les sondages.Guillaume Peltier l’assure :« Éric Zemmour sera candidat à l’élection présidentielle.On passe beaucoup de temps à appeler les maires.C’est un système qui est à bout de souffle».Il affirme que leur clan a franchi le seuil des «500 promesses», qu’il espère qu’elles se transforment en signature. Dimanche 13 février, la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse,aprononcé son premier grand meeting de campagne, devant6 000partisans de la droite au Zénith de Paris.«Valérie Pécresse apparaît comme insincère.Elle tente de parler comme Éric Zemmour, mais tout le monde a compris qu’elle agira comme Emmanuel Macron.L’échec de sa candidature est inéluctable», a assuré l’ancien membre desLR, qui appelle «tous les électeurs de droite etLRà rejoindre la candidature d’ÉricZemmour», qui est selon lui, la seule alternative à Emmanuel Macron.
Àmoins de deux mois du scrutin, certains candidats peinent à obtenir leur précieux 500 parrainages d’élus et maires afin de valider leur candidature pour le mois d’avril.Bien qu’ils soient placés haut dans les sondages d’intention de vote, Éric Zemmour, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon n’ont pas encore réussi à les obtenir.Dansla dernière publication des décomptes publiée par le Conseil constitutionnel, jeudi 10 février à 17h, Marine Le Pen en était à 274, Jean-Luc Mélenchon à 258 et Éric Zemmour à 181.Les candidats ont jusqu'au 4 mars pour collecter les signatures.Crédité de moins de2%dans les sondages, Jean Lassalle a presque atteint les 500 signatures.«Il ne faut pas aller voir les maires une fois, de temps en temps.Les maires souffrent tous les jours, ils sont en première ligne.J’ai gardé le contact avec eux», a réagi le candidat à l’élection présidentielle,invitésur le plateau des 4 Vérités, lundi 14 février, sur France 2. Alors que les tensions entre la Russie et l’Ukraine ne cessent de grimper, le président de «Résistons», estime que la diplomatie française « a beaucoup perdu».La semaine dernière, Emmanuel Macron s’est rendu à Moscou puis à Kiev en vue d’amorcer une désescalade.«Avec quel résultat ? »,interroge Jean Lassalle, au micro de JeffWittenberg.«Il s’est davantage ridiculisé qu’il n’aarrangé la situation», ajoute-t-il, estimant qu’il aurait mieux fallu y aller avec le chancelier allemand OlafScholz.Néanmoins, l’élu reste optimiste.«Je pense que les Russes n’attaqueront pas.Ils veulent récupérer la province duDonbasset ils feront monter les enchères.C’est à suivre de très près» a-t-il déclaré.Selon lui, le problème de la France, c’est qu’elle ne peut s’appuyer sur aucun allié :«Ni l’Union européenne, ni l’Otan». Électionprésidentielle :réorganiser l’État Dans sa campagne électorale, Jean Lassalle défend une «France authentique».«Une douce France, une France chérie».S’il est élu président de la République, le candidat souhaite« réorganiser l’ensemble du tissu territorial autour des communes».«Aujourd’hui tout est mélangé et il n’y a pas d’argent dans l’espace public», commente-t-il, espérant «reconstruire l’Etat». Malgré l'interdiction de manifester dans la capitale, plusieurs milliersdemanifestants, membresdu"convoi de la liberté"ont réussi à atteindre lesChamps-Elyséesà Paris, samedi 12 février.Àl’instar des Gilets jaunes, en 2018, ce mouvement autoproclamé proteste contre la baisse du pouvoir d’achat et la politique sanitaire du gouvernement, relayant parfois des théories aux accents complotistes.«Ce sont des couches de colère successives qui se sont accumulées et qui font que notrepaysest extrêmement morcelé», estime Jean Lassalle, qui compare la situation à un «contexte révolutionnaire».Sur la question du pass sanitaire, il «comprend ceux qui ont une peur panique du vaccin».
es efforts diplomatiques européens, dans la crise ukrainienne semblent s’enliser.Les États-Unis ont affirmé, ce vendredi 10 février, que la Russie pourrait envahir l’Ukraine, avant même la fin des Jeux olympiques de Pékin, prévue le 20 février.Les États-Unis ont, par ailleurs, décidé d'envoyer3000soldats supplémentaires en Pologne pour« rassurerles alliés del’Otan».Ces déclarations alarmistes ravivent plus que jamais la menace d’une guerre en Europe, alors qu’Emmanuel Macron était en visite à Moscou, puis à Kiev, les 7 et 8 février derniers, en vue de désamorcer les tensions.«Je suis très préoccupé par la situation.Si Vladimir Poutine ne fait rien, il perd la face et aura créé une situation qui lui est défavorable.Il a les moyens militaires qui lui permettent d’attaquer sur plusieurs fronts.Tout cela est très sérieux», a expliqué Jean-LouisBourlanges, président de la commission des affaires étrangères àl'Assemblée nationale, invité des 4 vérités, samedi 12 février, sur France 2. Quelques jours après la visite du président français pour tenter de construire une désescalade, JoeBidenet Vladimir Poutinedevraient s’entretenir par téléphone ce samedi 12 février.«Il est évident que les grands enjeux de sécurité, aujourd’hui, restent dominés par la confrontation russe, chinoise et américaine», commente le responsable.«Celane veut pas dire que le président Emmanuel Macron a eu tort.Il lui a donné les assurances qu’il pouvait lui donner», ajoute-t-il, estimant qu’il fallait privilégier les voies de la discussion et de la négociation.Encas d’invasion, les Occidentaux menacent laRussie de«sanctions drastiques».Quel impact réel peuvent-elles avoir sur la Russie ?«On peut certainement faire très malàl’économie russe.Mais il est évident que les Russes ont un moyen de rétorsion à l’avenir, notamment avec le mix énergétique choisi par l’Allemagne, sans charbon ni nucléaire.Cela pourrait nuire à notre unité» a commenté le député Modem. Electionprésidentielle, en attendant E. Macron Dans ce contexte international très tendu et à deux mois du scrutin, Emmanuel Macron n’a toujours pas officialisé sa candidature à l’élection présidentielle.Selon son entourage, il ne devrait pas le faire avant le 19 février prochain.«Dansce contexte très tendu, il est extrêmement légitime qu’Emmanuel Macron se lance le plus tard possible.Pour l’instant, cesont les affaires de l’État quicomptent, et pas les affaires électorales», affirme Jean-LouisBourlanges.Bien qu’il ne soit pas encore candidat, l’actuel locataire de l’Elysée dispose déjà des précieuses 500 signatures d'élus,qui lui permettront d’accéder au vote.C’est également le cas, pour Valérie Pécresse et Anne Hidalgo. Néanmoins, d’autres candidats peinent encore à les obtenir, notamment Marine Le Pen, Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon alors qu'ilssont respectivementcréditésde15%, 14,5% et 9%,dans les récents sondages d'opinion.Jeudi 10 février, le président duMoDem, François Bayrou a annoncé la création d’une plate-forme pour faciliter le parrainage de candidats qui «atteignent 10% dans les sondages».«Ce serait une crise de la démocratie si un de ces trois candidats nepouvaitpas se présenter.Il faut revenir à l’esprit du parrainage, qui consiste non pas à soutenir uncandidat, mais à dire que ce candidat à le droit de se présenter», a commenté l’élu.Il l’assure :il ne se présentera pas aux élections législatives, en juin prochain
Amoins de deux mois du scrutin, la course pour l’élection présidentielle de 2022 s'accélère.Pour aspirer au poste suprême, les candidates et candidats doivent d’abord obtenir les précieux 500 parrainages conformes et valides d'élus français pour faire une demande officielle auprès du Conseil constitutionnel.Si Emmanuel Macron - qui n’est pas encore officiellement candidat -, Valérie Presse ou encore Anne Hidalgo ont déjà obtenu les signatures nécessaires, d’autres candidats ont plus de difficultés à les obtenir.Parmi eux ?Marine Le Pen, Eric Zemmour ou encore Nicolas Dupont-Aignan.Selon la dernière publication du Conseil constitutionnel, ce dernier disposerait de260 signatures valides, sur les 500 demandées.Le candidat souverainiste, tente pour la quatrième fois de briguer le poste de président de la République.« J’ai 15 jours pour convaincre 30 maires supplémentaires», assure-t-il, sur le plateau des 4 Vérités, vendredi 11 février, sur France 2.Pour lui, un parrainage «n’est pas un soutien, c’est permettre à la démocratie de fonctionner», estime-t-il.Il appelle ainsi les maires et les élus à se mobiliser.«Aujourd’hui, les maires ont parfois des pressions des intercommunalités et des partis politiques installés, il y a un vrai danger pour notre démocratie», ajoute-t-il. Pour encourager les maires à voter, le maire de Pau, François Bayrou a lancé, le jeudi 10 février, une plateforme baptiséenotredemocratie.fr.L’objectif ?Proposer aux maires de parrainer les candidats qui n'ont pas obtenu les 500 parrainages nécessaires, mais à une condition :ledit candidat doit atteindre10%dans les sondages.«Aunom de quoi, c’est la majorité qui va choisir ses opposants.On a l’impression d’être revenu à avant la République.Ce sont lesFrançais quidoivent choisir», a lâché le président de «Débout la France», souhaitant appeler les Français à «réaliser ce qu’il se passe».Bien que sa candidature ne fasse peu de doute, a moins de deux mois du scrutin, Emmanuel Macron, ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat.Pour Nicolas Dupont-Aignan, l’actuel locataire de l’Elysée fait campagne au «frais du crédit public».«Il prend les impôts des Français pour faire campagne et manipuler l’opinion.Le peuple français doit réagir.Il doit aller voter», affirme-t-il. «Convoi de la liberté» :que représentent-ils ? Le week-end du 12 et 13 février,le« Convoi de la liberté », un mouvement social qui fait largementpenseraux prémices des Gilets jaunes, appelle à protester contre les mesures sanitaires et la baisse du pouvoir d’achat.Sur Facebook, les partisans de la mobilisation se sont réunis dans plusieurs groupes.L'un d'entre eux est passé de 50000à 350000 membres, en moins de deux semaines.De son côté, le préfet de police de Paris a annoncé, jeudi 10février, interdire les«convois de la liberté»qui prévoyaient de«bloquer la capitale»à partir de vendredi.«Le gouvernement choisit ses manifestations.Nous sommes en train de dériver dans une société qui n’est plus démocratique.En revanche, je dis au Convoi de la liberté, de respecter les autres Français, et d’aller voter dans deux mois», aconclu le candidatantipass sanitaire.
Dans un entretien accordé au journal Le Parisien, mardi 8 février, le président de la la Commission des finances de l’Assemblée, Éric Woerth, a décidé d’apporter son soutien à Emmanuel Macron.«Je pense qu'il est le mieux à même de défendre l'intérêt de la France et des Français», a-t-il déclaré à nos confrères.L’ancien ministre sous Nicolas Sarkozy, baron du partiLR, dit ne plus adhérer au« discours»LR, d’une «France nostalgique, recroquevillée surelle-même», évoquant même une dérivesurles sujets sécuritaires et l’Islam radical.A cinq jours de son grand meeting de campagne, prévu dimanche 13 février, au Zénith de Paris, Valérie Pécresse, la candidate Les Républicains, perd ainsi un poids lourd de sa famille politique.De son côté, le président des Républicains, Christian Jacob a demandé le départ d’Éric Woerth du partiLR.«C’est un choix personnel qu’il a fait.Et je le regrette», a affirmé MichelBarnier, conseiller de Valérie Pécresse, invité des 4 Vérités, jeudi 10 février, sur France 2.Selon lui, «le débauchage individuel» représente «l’ancien monde» est «n’intéresse pas les Français».Faut-il s’attendre à d’autres débauchages ?«Je ne crois pas qu’il y en aura beaucoup d’autres, mais cela ne m’intéresse pas», a déclaré l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy. Ce dimanche, Valérie Pécresse présentera ainsi son grand meeting de campagne, au Zénith de Paris.Un moment clé pour la candidate qui espère ainsi relancer sa campagne et incarner la seule alternative possible à Emmanuel Macron.«ValériePécresse est une femme d’autorité, une femme moderne, qui veut changer les choses, comme elle l’a fait en Île-de-France.Elle ne fait pas de communication, elle dit les choses.Ce serait un honneur pour notre famille politique, de porter pour la première fois une femme à la présidence de la République», a soutenu MichelBarnier, au micro de Caroline Roux.D’autre part, en raison d'un agenda trop chargé, Emmanuel Macron, n’annoncera pas sa candidature avant le 19 févrierprochain, a confirmé un proche du président de la République, auprès de RTL.«Il est en campagne depuis des mois déjà, il distribue des chèques à tout le monde.Il n’échappera pas à son bilan», a estimé l’ancien député européen. Crise ukrainienne :EmmanuelMacron a-t-il réussiàentamer une désescalade ? Lundi 7 février Emmanuel Macron était à Moscou et,mardi 8 février,à Kiev, en vue d’entamer une désescalade dans la crise ukrainienne.Sans vouloir «critiquer cette visite», soulignant «l’importance de dialoguer», MichelBarnierestime qu’elle intervient «trop tard» et que cette démarche est trop «solitaire».«Notre voix est singulière et souvent arrogante.La France n’est pas grande quand elle est arrogante», précise-t-il.Sur lesJeux Olympiques, qui se déroulent actuellement à Pékin, en pleine crise sanitaire et diplomatique ?L’élu préfère «penser aux sportifs» avant tout.
Dimanche 6février au soir, à Romainville(Seine-Saint-Denis), s’esttenueune réunion d’une absolue discrétion entre les états-majorsde ChristianeTaubiraet YannickJadot, en vue d’engager les prémices d’une tentative d’union pour le premier tour de l’élection présidentielle, le 10 avril prochain.Si aucun accord n’a définitivement été scellé, on évoque une candidature commune derrière le candidat écologiste(EELV).«Quelmic-mac, et quelle immaturité.Cet enfermement dans ces stratégies d’alliances répétées depuis deux ans me désespère», a estimé le maire PS du Mans, Stéphane LeFoll, invité des 4 Vérités, mercredi 9 février.«Tout cela me paraît conduire à une impasse politique, à une présence de la gauche qui n’a jamais été aussi basse», a-t-il ajouté, estimant que cette démarche était « immature».Pour lui, un ralliement derrière YannickJadot«n’est pas une solution».«En politique, c’est une erreur que de croire qu’il suffit d’additionner toutes les voix de chacun pour créer une dynamique commune», aexpliqué l'élu. De son côté, Anne Hidalgo entend maintenir sa candidature jusqu’au bout.Alors qu’elle vient d’obtenir les précieux 500 parrainages, elle est à peine créditée de 3% des intentions de vote dans les sondages.Fait marquant ?L’absence des poids-lourds du Parti socialiste dans la campagne de leur candidate.«AnneHidalgo montre de la pugnacité, mais la question, c’est la capacité de la gauche et du Parti socialiste, à s’adresser à nos concitoyens. A63 jours de l’élection, c’est trop tard»,a affirméStéphane LeFoll.Aujourd’hui, la gauche semble plus éparpillée que jamais.Selon un sondage Ifop, pour le Journal du dimanche,41%des électeurs de François Hollande en 2012 sontaujourd’hui prêts à se tourner vers Emmanuel Macron.L’ex-député PS de Seine-et-Marne et ancien porte-parole duParti socialiste, EduardoRihan Cypel, a récemment annoncé son soutien à Emmanuel Macron.De son côté, Stéphane LeFolla assuré qu’il respecterait ses engagements auprès du PS en votant Anne Hidalgo.«Mais après toutça, il va falloir se poser les bonnes questions, les questions de fond»,a-t-ilnuancé.LeParti socialistejoue-t-il sa survie ?«Sa survie est déjà largement entamée», déplore l’ancien ministre de l'Agriculture. «Notre démocratie est endanger» En déplacement à Kiev, dans le cadre la gestion de la crise ukrainienne avec la Russie, Emmanuel Macron a été interrogé sur sa candidature à l’élection présidentielle, qu’il tarde à officiellement annoncer.Le chef de l’Etat n’a pas hésité à ironiser sur la situation.«Il va falloir y songer à un moment», a-t-il lâché, avec le sourire.Bien qu’il ne soit toujours pas officiellement déclaré candidat, Emmanuel Macron a déjà récolté 926 parrainagesdepuis la semaine dernière.«Laisser durer trop longtemps le suspense, laisse cette campagneentrela droite et l’extrême droite s’installer.Attention, notre démocratie est en danger» a averti Stéphane Le Foll.
Enpleinecrise ukrainienne et alors que la menace d’un conflit armé n’a jamais été aussi élevée, le président de la République, Emmanuel Macron s’est entretenu, lundi 7 février, avec Vladimir Poutine.Sa volonté ?Engager une désescalade et privilégier la voie diplomatique.Àl’issue d’un entretien qui aura duré plus de cinq heures,le dirigeant russe a affirmé vouloir trouver des «compromis qui pourront satisfaire tout le monde », se disant prêt à étudier les propositions du président français en vue de désamorcer cette crise. Néanmoins, aucune garantie n’a été donnée. «Certaines de ses idées, de ses propositions[…]sont possibles pour jeter les bases d’avancées communes», a déclaré Vladimir Poutine, au cours de leur conférence de presse commune.«Il faut resterprudent, maisnous savons aujourd’hui qu’il y a un chemin possible pour éviter un conflit.C’est le début d’un processus qui prendra du temps.Les risques demeurent encore très élevés.La présence militaire russe au bord de l’Ukraine reste extrêmement préoccupante, mais il y a une possibilité de stabilisation, puis de construire unedésescalade»,a assuré Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, invité des 4 vérités, mardi 8 février sur France 2.Selon lui, le chef d’État français fait preuve d’une «grande concentration» dans le règlement de cette crise.«Emmanuel Macron a privilégié la solution diplomatique.On ne peut pas aujourd’hui assurer qu’elle marchera, mais on sait qu’il y a une brèche qui s’est ouverte, hier, vers la stabilisation.Cela prendra du temps», a ajouté Clément Beaune. Ce mardi 8 février, Emmanuel Macron se rendra à Kiev pour rencontrer le président ukrainien,Volodymyr Zelensky.«C’était important de commencer par Moscou, car c’est là d’où vient le problème», a estimé Clément Beaune, assurant vouloir apporter un «soutien concret» à l’Ukraine. Autre sujet préoccupant ?La menace des livraisons de gaz russe à l’Europe.Y aura-t-il assez de gaz pour passer l’hiver ?Clément Beaune l’assure :«Nous sommes très dépendants à l’égard de la Russie.Mais les stocks de gaz français sont suffisants dans toutes leshypothèses». EmmanuelMacron candidat? Cette crise diplomatique de grande ampleur intervient au début de la présidence française de l’Union européenne.Une présidence qui intervient également à trois mois de l’élection présidentielle.Même si tout porte à croire qu’il sera candidat, Emmanuel Macron ne s’est toujours pas officiellement déclaré.«Il consacrera toute son énergie à sa responsabilité de présidence française élue, jusqu’à la fin de son mandat», a-t-il conclu.
C’est le premier acte de la dernière ligne droite vers l’élection présidentielle.Marine Le Pen doit tenir sa «convention présidentielle» ce samedi à Reims(Marne), où plus de 3 000 personnes sont attendues.L’objectif ?Séduire ses partisans et présenter son programme détaillé.En toile de fond :son match avec l’autre candidat d’extrême droite, Éric Zemmour.De son côté, l’ancien polémiste est attendu à Lille pour présenter un meeting devant 8 000 personnes.Si du côté du Rassemblement national, on veut à tout prix éviter les comparaisons, tout s’apparente donc à un premier vrai affrontement à distance entre les deux concurrents de la droite nationale.«Nousne sommes pas dans une course avec Éric Zemmour.Nous allons présenter le programme», assure Philippe Olivier, députéRNet conseiller de Marine Le Pen, invité des 4 vérités, samedi 5 février, sur France 2. Ces dernières semaines, le Rassemblement national a essuyé de nombreux départs, notamment de soutiens de longue date de Marine Le Pen, comme GilbertCollard, qui a décidé de rejoindre la campagne d’Éric Zemmour.«Ce sont des défectionstout-à-faitmineures», préfère minimiser l’élu, souhaitant affirmer «les différences idéologiques» entre les deux partis.Il l’assure :«nousnous battons pour gagner».Selon lui, Marine Le Pen est la «mieux placée pour battre Emmanuel Macron».Lacandidate sera-t-elle prête ?Récemment, elle s’est retrouvée au cœur d’une polémique après son erreur en demandant le départ de l’ambassadeur malien en France. Marine Le Pen a récemment reçu le soutien du Premier ministrehongrois ViktorOrban.LeRNaurait également reçu un prêt de 11 millions d’euros de la part d’une banque hongroise.«Aucune banque ne veut nous prêter de l’argent.Nous ne sommes pas très populaires chez les banquiers», explique Philippe Olivier.Une question réside encore ?La candidateRN parviendra-t-elle à obtenir lesprécieuses500 signatures indispensables pour concourir à l’élection présidentielle.«Je vous le dis avec beaucoup de gravité.Aujourd’hui non.Des tas de maires se dérobent et ne veulent signer pour personne.Mais si les maires ne signent plus, il n’y a plus de démocratie possible.C’est tout à fait anormal.Quand vous n’êtes pas du système, vous êtes combattus de toutes les manières», a-t-il conclu.
Les Jeux olympiques d’hiver débutent ce vendredi 4 février dans un climat diplomatique glacial.Les États-Unis, la Grande-Bretagne ou encore le Canada et l’Australie ont choisi le boycott diplomatique à l’encontre de la Chine, en n’envoyant aucun représentant sur place, lors de la cérémonie d’ouverture.De son côté, la France a opté pour une solution moins radicale.Si laministre des Sports, RoxanaMaracineanusera absente de la cérémonie d’ouverture, elle sera néanmoins présente sur place, mercredi, pour soutenir les athlètes français.Une position qui semble être partagée par l’ensemble de la classe politique.«C’est la bonne position.Il faut à la fois dénoncer ce qu’il se passe en Chine, dénoncer les atteintes aux droits de l’Homme et à la liberté de la presse.Et en même temps, il faut soutenir nos athlètes, soutenir le sport», a salué, FlorencePortelli, vice-présidenteLRdu Conseil régional d’Île-de-Franceet porte-parole de Valérie Pécresse, invitée des 4 vérités sur France 2, vendredi 4 février. De son côté, Valérie Pécresse s’est récemment retrouvée dans la tourmente après avoir demandé l’expulsion de l’ambassadeur du Mali en France.Or, le poste est vacant depuis deux ans.Le Mali n’a donc pas d’ambassadeur officiel en France.Cetteerreur sera-t-elle sans conséquence ?«Sémantiquement, oui, il n’y a pas d’ambassadeur malien enFrance, maisil y a des chargés d’affaires qui ont des fonctions diplomatiques», a assuré FlorencePortelli.Et de poursuivre :«Ily a toujours un côté macho, de dire qu’une femme ne peut pas être cheffe de nos armées, ce qui est totalement faux.On avait fait le même procès à Margaret Thatcher.Sur ces sujets, Valérie Pécresse à une vraie vision.Nous n’avons pas de leçon à recevoir de la part d’amateurs qui se sont décrédibilisés au Sahel etailleurs». Sur la situation en Ukraine, Emmanuel Macron tente aujourd’hui une médiation entre Vladimir Poutine et l’OTAN.Ainsi, le chef de l’État se rendra à Moscou lundi et à Kiev mardi.«Cette médiation est tardive.La France ne peut pas être spectatrice, elle doit être inspiratrice.Il fallait travailler avec la Russie bien enamont»,a estimé la porte-parole qui propose une conférence de défense de sécurité européenne, comme lors des accords de Helsinki. Campagne présidentielle, Valérie Pécresse cherche unedynamique Depuis sa victoire à la primaire de la droite, la campagne de Valérie Pécresse semble patiner ces dernières semaines.En difficulté dans les sondages, la candidate se rend aujourd’hui en Corse afin de changer son image et d'aller à la rencontre des Français. Coincéeentre Éric Zemmour, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, son positionnement s'avère peu lisible. Bénéficiera-t-elledu soutien de figures tutélaires comme Nicolas Sarkozy ?«Ce serait quelque chose de très positif, mais en tant que porte-parole de Valérie Pécresse, ce que j’attends avant tout, c’est comment tirer le pays vers le haut», a-t-elle conclu.
En déplacementdans lesHauts-de-France, mercredi 2février, Emmanuel Macron a rencontré, en tant queprésidentdu Conseil de l'Union européenne,lesministres de l’Intérieurde l'UE afin de leur présenter sa réforme de l'espace Schengen.Terrorisme, crise migratoire, menaces de puissances extérieures…Le président de la Républiquea appeléà une meilleure collaboration des États membres pour mieux protéger les frontières de l’Europe, avec des «mesures plus radicales».Il propose notamment que Schengen soit un« espace piloté politiquement », en installant un« conseil Schengen »avec un coordonnateur, qui se réunirait régulièrement.Emmanuel Macron souhaite sa mise en place le plus rapidement possible, d’ici à début mars prochain.«Pour remettre à plat nos politiques d’immigration, c’est au niveau européen qu’il faut le faire, pour protéger nos frontières extérieures et faire en sorte que plus personne ne passe, sauf ceux qui ont le droit», a réagi EmmanuelValls, invité des 4 vérité, jeudi 3 février, sur France 2.Et de poursuivre :«Il faut rendre hermétiques nos frontières, notamment de la Méditerranée.Or, l’Italie et l’Espagne sont de véritables passoires.Pour arrêter l’immigration irrégulière, au delàdusoutienqu’il faut apporter au continent africain, c’est au niveau des frontièreseuropéennes.Sinon le projet européen va mourir», a-t-il avancé.L’ancien Premier ministre salue la «position ferme» prise par le chef de l’État. Mercredi 2 février, devant des policiers membres du syndicat Alliance, qui organisait un « grand oral» des candidats à la présidentielle, Éric Zemmour a fait savoir que la lutte contre l'immigration était «la mère de toutes les batailles».Le candidat de Reconquête ! àl’électionprésidentielle, plaideen faveur d’une « immigration zéro», qui est selon lui « la première réponse fondamentale» à la délinquance.Il veut, en outre, expulser les mineurs isolés et les détenus étrangers, supprimer le juge des libertés et de la détention ainsi que les allocations familiales aux parents de mineurs délinquants et les expulser de leur logement HLM, lorsqu'ils y vivent.«Il est profondément anti-républicain», a commenté ManuelValls.«On est dans le n’importe quoi.C’est dangereuxpour notre équilibre institutionnel et démocratique», a-t-il précisé, estimant que les candidats de gauche «ont eu tort» de décliner l’invitation. Électionprésidentielle :la gauche hors-jeu Pour l’ancien élu, la gauche française est «décomposition dramatique».Il vise «l’irresponsabilité» des différents leaders.«On parle d’une union qui est impossible», estime-t-il auprès de Caroline Roux.«Cette primaire n’était ni une primaire et ni populaire», a-t-il renchéri.«Cette forme de démocratie ressemble plus à une élection de délégué qu’à une véritable démocratie», ajoute-t-il.Selon ManuelValls, l’entrée en campagne de ChristianeTaubira«rajoute de la confusion».« Lagauche est hors-jeu et n’est plus utile pour une partie des Français.C’est dramatique pour la démocratie», a-t-il lâché, estimant qu’il faut «reconstruire une gauche républicaine».À moins de trois mois du scrutin, il appelle à «une unité entre les grandes formations politiques».
Lundi 31 janvier, la junte malienne au pouvoir a ordonné l’expulsion de l’ambassadeur français dans un délai de 72 heures.En cause ?Les autorités maliennes justifient cette décision parles récentes déclarations« hostiles»de responsables français à leur encontre.De son côté Paris a «pris note» de cette décision.Cet épisode marque un nouveau durcissementdes tensions entre le Mali et la France, engagée militairement dans la lutte contre le terrorisme au Mali et au Sahel depuis 2013.Depuis que des colonels ont pris le pouvoirpar la force, en août 2020, les relations n'ont cessé de se détériorer.Se pose aujourd’hui la question de la politique française au Sahel.«La junte est dans une certaine forme d’isolement.Il y a une rupture politique dans la mesure où ce pays est dirigé par une junte autoproclamée qui estime ne pas pouvoir engager de processus démocratique avant cinq ans.Et une rupture de ce pays avec la communauté internationale.Cela nous amène à nous interroger sur notre posture.Nous avons engagé des consultations», a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves LeDrian, invité des 4 Vérités ce mercredi 2 février, sur France 2.Il appelle à la discussion avec les partenaires européens et africains afin de définir «la façon dont nous allons nous continuer à combattre le terrorisme».«Nous consultons, nous réfléchissons et nous allons agir dans les jours qui viennent», a assuré le chef de la diplomatie française.Une chose est sûre :«Aujourd’hui, la situation ne peut pas rester en l’état.Nous devons adapter notre dispositif à la nouvelle donne», explique-t-il. Ukraine :«La situation est trèsgrave» En Ukraine, la situation s’enlise aussi.La semaine dernière, Emmanuel Macron s'est entretenu avec Vladimir Poutine, mais cela a donné lieu à un dialogue de sourds sans aucune avancée concrète.Vladimir Poutine réclame la garantie que l'Ukraine ne rejoindra jamais l’Otan.Mardi 1 février, Vladimir Poutine a déclaré espérer "une solution" à la crise russo-occidentale qui menace de dégénérer en conflit armé.«La situation est très grave», a affirmé Jean-Yves LeDrian, au micro de Caroline Roux.«Tous les éléments sont réunis pour qu’il y ait une intervention russe en Ukraine», a-t-il renchéri, avant de nuancer.«Maisl’heure, est toujoursà prioriserla désescalade.Nous sommes favorables à la négociation plutôt qu’à la confrontation», a-t-il expliqué, espérant encore aboutir à un accord.«Il faut retrouver les formes de la sécurité collective en Europe.Il faut retrouver des règles.Mettons-nous autour d’une table pour le faire dans les différentes instances», a-t-il conclu, invitant à «poursuivre le dialogue».En cas d’invasion de l’Ukraine, il l’assure :«Il y a aura des mesures et représailles massives et considérables à l’encontre de la Russie».
Dimanche 30 janvier, ChristianeTaubiraestsortievictorieuse de la Primaire populaire de la gauche.Après le résultat de cette initiative citoyenne inédite, qui a rassemblé près de 400 000 votants, l’ancienne ministre de la Justice a appelé à « l'union et au rassemblement » en vue de l'élection présidentielle.Néanmoins, la gauche semble aujourd’hui dans l’impasse.YannickJadot, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo refusent de se soumettre au verdict.Qui pour représenter la gauche à l’élection présidentielle ?«La légitimité sera attribuée à celui qui parviendra à rassembler la gauche», estime Ségolène Royal, invitée des 4 Vérités, mardi 01 février, sur France 2.«Cevote est un succès démocratique de par la très forte participation.C’est une indication, un peu baroque, mais il faudrait que les leaders politiques soient capables de se rassembler et décider qui des trois pourrait faire ce rassemblement», argue l’ancienne candidate du Parti socialiste à l’élection présidentielle, qui appelle à l’union.Selon elle, les leaders politiques doivent se réunir pour incarner les couleurs de la gauche et répondre à l’aspiration des électeurs.«S’ils ne sont pas capables de faire preuve de sagesse, alors ce sera la bérézina, pour chaque parti, lors des législatives», a-t-elle affirmé, ne souhaitant pas révéler pour qui elle votera. L’ancienne ministre de l'Écologie sous François Hollande, a également déploré le bilan écologique du gouvernement actuel.«Depuisl’arrivée de ce gouvernement, il y a eu quatre ministres de l’environnement en cinq ans.Il ne peut pas avoir d’efficacité écologique avec une valse des ministres, et fur et mesure de leur incompétence et leur incapacité à peser», a-t-elle lâché, au micro de Caroline Roux.Et de renchérir :«Tout ce que j’avais mis en place a été détruit.Il faut de la continuité dans les dossiers environnementaux». Mali :réinterroger la politique française en Afrique Sur un tout autre volet, les autorités maliennes, dominées par les militaires, ont décidé, lundi 31 janvier, d’expulser l’ambassadeur de France, suite à des récentes déclarations tenues par Jean-Yves LeDrian, le ministre français des Affaires étrangères.«On voit aujourd’hui l’impasse de la présence française au Mali.La population constate aujourd’hui que la présence militaire française n’a pas permis d’éradiquer le terrorisme», a commenté Ségolène Royal.Elle déplore le manque de soutien de la communauté internationale et notamment des Etats-Unis.«Il faut mettre des conditions pour rester, résister à cette montée de sentimentantiFrançais etréinterrogerla politique française en Afrique pour être au service du développement économique de l’Afrique», a- t-elleconclu.
C’est finalement ChristianeTaubiraqui est arrivée en tête de la Primaire populaire de la gauche, qui s’est clôturée dimanche 30 janvier, avec une« mention bien plus».L’ancienne ministre de la Justice et candidate à l’élection présidentielle devance ainsi YannickJadot (2e, avec une« mentionassez bien plus»)et Jean-Luc Mélenchon(3e,« mention assez bien moins»).De son côté, la candidate du Parti socialiste Anne Hidalgo n’arrive qu’en cinquième position.Lors d'une allocution, après le résultat de cette initiative citoyenne inédite, ChristianeTaubiraa appelé dans la soirée les autres candidats de gauche à« l'union et aurassemblement »en vue de l'élection présidentielle.« Je prendrai l'initiative d’appeler les autres candidats », a-t-elle affirmé, tout en citant les candidats socialistes, écologistes, insoumis et communistes.« Jesais leurs réticences, mais je sais aussi leur intelligence et leur sens de l'intérêt général.Cette union, nous la construisons ensemble », a-t-elle ajouté. Néanmoins, les autres partis refusent, pour l’heure, les autres leaders de la gauche refusent de se rallier derrière une candidature unique de la gauche.«Toutçapour ça.Ily a une multitude de candidatures à gauche, et une de plusaujourd'hui.Mais ilya qu’une seule candidature de l’écologie et de la justice sociale, celle de YannickJadot», a affirmé Julien Bayou, le secrétaire national du partiEurope Écologie Les Verts(EELV), invité des 4 vérités, lundi 31 janvier, sur France 2.Cette initiative citoyenne avait pourtant pour but de désigner un candidat unique afin de réunir la gauche à la présidentielle.«C’était une sorte de sondage pour rassembler et finalement, il y a juste une candidature de plus.La sociale démocratie essaye de se départager cela nous concerne assez peu», a-t-il précisé, constatant «l’échec» de la candidature commune entre EELV et le PS en 2017. La campagne écologiste peine à décoller Près de quatre mois depuis son investiture à la primaire écologiste, YannickJadotpeine à faire décoller sa campagne.Il plafonne depuis plusieurs semaines à5%des intentions de vote, selon le baromètre réalisé au quotidien parOpinionWay-KéaPartners pour «Les Échos».«Ceux qui nous ont mis dans l’impasse, ce sont les gouvernements précédents», a estimé Julien Bayou.Certains électeurs déplorent l’absence du volet sécurité ou pouvoir d’achat dans le programme du candidat écologiste.Le parti EELV propose néanmoins la création d’un bonus malus et d’un ISF écologiste.«L’enjeu estquelesultrariches de notre pays paient leur juste part» a affirmé sonporte parole.
Dans le cadre de ses prises de parole et des commémorations liées à la guerre d'Algérie,Emmanuel Macron a reconnu, mercredi 26 janvier 2022, face à des associations de rapatriés français, le"massacre"de"dizaines"de manifestants français, opposés à l'indépendance de l'Algérie, par des militaires français, le 26 mars 1962 à Alger.Cet épisode, connu sous le nom de«fusillade de la rue d’Isly», n’a jamais été reconnu par la France.Il a été qualifié d’ «impardonnable pour la République» par le chef de l’État.Ce jour-là,soitune semaine après les accords d'Évian, des soldats français ont délibérément tiré sur des dizaines de manifestants Pieds noirs qui tentaient de franchir un barrage militaire dans la capitale algérienne.À ce jour, le bilanprécisreste inconnu.«C’était indispensable de reconnaître la réalité de ce qu’il s’estpasséen Algérie», a reconnu le député européen du Rassemblement national (RN), ThierryMariani, invité des 4 Vérités sur France 2, jeudi 27 janvier 2022.Et de poursuivre :«Ça pue la formule électoraliste, mais cela va dans le bon sens».L'élu appelle notamment l’Algérie à ouvrir ses archives, «comme la France l’a déjà fait».«Si des crimes il y a eu, ils sont certainement des deux côtés», a-t-il ajouté. Depuis plusieurs jours, les tensions montent entre la Russie et l’Ukraine.Et cela inquiète la communauté internationale.Les conseillers diplomatiques de l’Allemagne, la Russie, l’Ukraine et la France se sont réunis, mercredi 26 janvier à Paris, pour tenter de trouver une issue à la crise en Ukraine, a annoncé la présidence française.«Nous devons avoir desrelationséquilibrées avec la Russie et lesautres États.Il n’y pas véritablement demenacesde guerre, sauf si certains lacherchent», a estimé ThierryMariani, au micro de Caroline Roux.Depuis plusieurs mois, Moscou a déployé plusieurs milliers de soldats à proximité de l’Ukraine.Surenchère ?«Non pas du tout.Ces manœuvres ont été déclarées, il n’y a rien d’extraordinaire», estime le député européen.Ami historique de la Russie, il déclare que Moscou «ne veut pas récupérer leDonbass». Selon lui, cette crise est avant tout le jeu du président américain, Joe Biden qui« a besoin de montrer ses muscles » après le fiasco afghan. Électionprésidentielle :«Marine Le Pen est la seule à pouvoir battre EmmanuelMacron» Amoins de trois mois du scrutin, des barons du Rassemblement national ont récemment rejoint la campagne d’Éric Zemmour.Après Guillaume Peltier, JérômeRivière puisDamienRieu,c’est finalement GilbertCollard, soutien historique de Marine Le Pen, qui a finalement relié le parti Reconquête !, fondépar l’ancien polémiste.Malgré sa «sympathie» pour Éric Zemmour, ThierryMarianil'assure : il ne rejoindra pas son camp, estimant que Marine Le Pen est la «seule à pouvoir battre Emmanuel Macron».«Éric Zemmour n'a aucune chance au second tour», a-t-il assuré.
Face à la flambée des prix du carburant, le Premier ministre, JeanCastex, a annoncé, mardi 25janvier,larevalorisation de 10% du barème de l’indemnité kilométrique versée par les entreprises aux salariés qui se déplacent en voiture pour aller travailler.Ce rehaussement intervient quelques mois après la mise en place de l’indemnité inflation, annoncée fin 2021.Pour l’opposition, cette mesure est jugée insuffisante et prône une baisse de la TVA.«Cette mesure, ciblée pour les grandsrouleurs, estun dispositif, avec le bouclier énergie, qui est unique en Europe», a rétorqué ChristopheCastaner, invité des 4 Vérités, mercredi 26 janvier, sur France 2.Pour répondre aux opposants, le président du groupeLREMà l’Assemblée nationale a égalementrappelé l'existence du chèque énergie et de l'indemnité inflation décidés auparavant par le gouvernement.Selon lui, la politique du gouvernement a permis d’amortir la hausse des prix. «Parce que nous avons mis en place le bouclier tarifaire pour protéger les consommateurs, les particuliers, les artisans, nous avons aujourd'hui un vrai amortisseur face à cette augmentation», a-t-il estimé, au micro de Caroline Roux. Sur l’électricité, un mouvement de colère fait également rage.Les salariés d’EDF, RTE et d'Enedis, sont appelés à la grève le 26 janvier.Fait rare :ils sont soutenus par la direction.Ils dénoncent « le saccage d’EDF » par l’État, après sa décision d’étendre le volume d’Arenhà 120 TWh en 2022.Elle coûterait 8 milliards d'euros à EDF.«Il y a un double effort à faire.Sans cesmesures, nousserions dans une situation d’augmentation de la facture d’électricité des particuliers»,aestimé ChristopheCastaner.Certains candidats à l’élection présidentielle, comme YannickJadot, militent notamment pour «dénationaliser EDF».«Quand EDF a connu des difficultés, l’Etat a toujours été présent», a affirmé l’ancien ministre de l’Intérieur.Et de poursuivre :«Quand vous avez la fierté d’évoluer dans une entreprise publique comme EDF, vous assumez aussi de contribuer à la solidarité nationale». Electionprésidentielle :Emmanuel Macrontarde àse présenter Amoins de trois mois du scrutinprésidentiel, certains sujets sont aucœurdes débats.Parmi eux ?Les droits de succession.La candidate Les Républicains, Valérie Pécresse propose notamment de défiscaliser les droits de succession jusqu’à 200000euros par enfant, contre 100 000 euros aujourd’hui.«On a un système profondément injuste.Je suis favorable à ce qu’on puisse faire des donations fréquentes tout au long de sa vie». Al’heure actuelle, l’actuel locataire de l’Elysée n’a toujours pas officialisé sa candidature.«Il viendra dans la campagne au moment venu, ne soyons pas impatient», a rappelé ChristopheCastanerqui estime qu’Emmanuel Macron devra s’engager sur les grandes réformes dont le pays a besoin.
Le pass vaccinal entre officiellement en vigueur, lundi 24 janvier, après de longues semaines de débats.Le projet de loi a essentiellement été validé, vendredi 21 janvier, par le Conseil constitutionnel.Pour accéder aux restaurants, bars et lieux de loisirs, les personnes de plus de 16ans devrontainsi présenter un schéma vaccinal complet.Cette question divise fortement la classe politique.«Le pass vaccinal est une très mauvaise mesure, car il crée une ségrégation entre les Français sur un sujet de santé», a estimé Jérôme Rivière, vice-président du parti d’Éric Zemmour, Reconquête, sur le plateau des 4 vérités, lundi 24 janvier, sur France 2.L’instauration de ce pass s’inscrit dans la stratégie du gouvernement qui vise à inciter les personnes non vaccinées à franchir le cap.Selon une vaste étude américaine, dévoilée vendredi21 janvier, la vaccination protège à90%des risques d'hospitalisation face au variant Omicron, qui est aujourd'hui majoritaire en France,où 20%des adultes éligibles à la vaccination n'ont pas encore reçu leur première dose.«Faire une imposition vaccinale déguisée, comme c’est le cas avec le pass vaccinal, c’est très lâche de la part du gouvernement», a ajouté l’eurodéputéRN. Ancien porte-parole et ténor du Rassemblement national,JérômeRivière, a finalement ralliéle lacampagne d’Éric Zemmour.Marine Le Penlui demande aujourd’hui, ainsi qu’à GilbertCollard, de rendre son mandat d’eurodéputé.«Je comprends qu’elle soit aigrie lorsqu’elle perd le patron de ses députés européens.Cette demande laisse entendre qu’elle considère que les mandats des parlementaires lui appartiennent.La Cinquième République, ce n’est pas le régime des partis»,a rétorqué le principal intéressé qui explique avoir rejoint Éric Zemmour par «conviction».Pour faire face à Emmanuel Macron, Éric Zemmour «est le seul à être en capacité de faire l’union des peuples de droite», a-t-il estimé.Y aura-t-il d’autres ralliements, notamment de députés européens?«Il y aura d’autres parlementaires, issus du Rassemblement national.Il leur appartiendra de l’annoncer», a confié le vice-président de Reconquête. Bertrand de La Chesnais :«C’est une attaque un peu minable du ministère de laDéfense» Éric Zemmour a récemment dénoncé la décision du ministère des Armées de demander la retraite du général Bertrand de La Chesnais, le directeur de campagne de l’ancien éditorialiste, pour être en cohérence avec le Code de La Défense.«Ce général n’était plus en activité et était déjàélumunicipal.Bertrand de La Chesnais fait de la politique depuis longtemps.C’est une attaque un peu minable du ministère de la Défense qui instrumentalise les armées», précise Jérôme Rivière.
Vendredi 21janvier, le Conseil constitutionnel a validé l’essentiel du projet de loi sur la mise en place du pass vaccinal.L’instance a cependant refusé l’obligation du pass sanitaire dans le cadre de réunions politiques.Comme annoncé, jeudi 20 janvier, par le Premier ministre, JeanCastex, lors d’une conférence de presse, le passvaccinal entrera en vigueur lundi 24janvier prochain.Àpartir de cette date, il faudra donc présenter un schéma vaccinal complet pour accéder à de nombreux lieux et transports(restaurants, bars, transports publics, grands rassemblements,etc…).Le test négatif, qu’il était jusqu’à présent possible de présenter à la place d’un certificat de vaccination, ne sera plus accepté, sauf dans les établissements et services de santé.Depuis le début des débats, ce projet de loi fait l’objet de crispations dans la classe politique.«Il y a beaucoup de déception.Je pensais que leConseil constitutionnelreviendrait sur le contrôle d’identité par les restaurateurs», a estimé FranceAsselineau, président de l’UPR,candidatà l’élection présidentielle, sur le plateau des 4 vérités sur France 2, samedi 22 janvier 2022.Selon lui, le vaccin «ne fonctionne pas aussi bien qu’on le pensait».«Je suis favorable à la liberté vaccinale», a-t-il argué.Àl’hôpital, de nombreuses opérations sont déprogrammées à cause des services saturés par des patients non vaccinés.Sur le sujet, l’élu souhaite «avoir des statistiques précises». Candidat à l’élection présidentielle en 2017, il avait recueilli 0,92%des voix.Il défendait notamment l’idée d’un Frexit.Selon lui, l’Europe est un frein à l’augmentation des salaires de Français.Pourtant, deux ans après le Brexit, l’économie britannique ne s’en est pas retrouvée renforcée.«Onnous avait dit que cela serait l’apocalypse, or ça ne l’est pas.C’est unépi-phénomène», affirme-t-il, déplorant que les «sujets fondamentaux ne soient pas abordés» dans cette campagne électorale. Électionprésidentielle :il réfute les accusations de harcèlement et agressionsexuelle Visé par deux plaintes déposées en 2019, le chef de l'Unionpopulaire républicaine,de 63 ans, avait été placé en garde à vue le 3 février 2021 pour harcèlement moral, harcèlement sexuel et agression sexuelle, dans le cadre d'uneenquête ouverte pour ces mêmes motifs le 15 mai 2020par le parquet de Paris et confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne(BRDP)de la police judiciaire parisienne.Il a ensuite été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.Des accusations que M.Asselineauréfute catégoriquement qui ne l'empêchent pas de briguer la présidence de la République.Il se dit très confiant.«Je ne veux pas que la campagne présidentielle soit composée de ce genre de petites manœuvres politiciennes pour discréditer un candidat», a-t-il conclu.
JeanCastexa annoncé, jeudi 20 janvier 2022, lors d’une conférence de presse, les mesures d’allègement et le calendrier des évolutions à venir dans les prochaines semaines.Le Premier ministre a notamment annoncé la fin des jauges, du télétravail obligatoire et du masque en extérieur à partir du 2 février et la réouverture des discothèques et le retour de consommation dans les bars debout à partir du 16 février.Les concerts debout pourront également reprendre.«Il y a une certaine forme de soulagement d’avoir des perspectives.Comme92%des Français adultes sont vaccinés, on peut aller vers du mieux et réduire les contraintesde nos libertés », a expliqué le délégué général deLREMStanislasGuérini, invité sur le plateau des 4 vérités, vendredi 21 janvier 2022. En parallèle, JeanCastexa aussi annoncé l’entréeen vigueur du pass vaccinal, à la place de l’actuel pass sanitaire, à partir de ce lundi 24 janvier,«sous réserve de la décision du Conseil constitutionnel».Il sera nécessaire pour accéder aux restaurants, au cinéma, aux établissements sportifs, aux musées, ou encore dans les salles de spectacle.Pour le responsableLREM, seule la vaccination nous «permettra de sortir de la crise».Le gouvernement entend bien poursuivre sa stratégie basée sur la vaccination.Du côté des réfractaires, la pression monte.Tous les samedis, des antivax se mobilisent.Certains élus de la majorité ont été la cible d’insultes ou d'agressions.Sur le sujet, le gouvernement est ferme, qualifiant ses agressions « d'inacceptables».«Le pays ne peut pas s’arrêter de fonctionner, d’avancer et de retrouver des perspectives positives parce qu’une minorité fait le choix de ne pas se vacciner et parfois fait le choix véhément de contester,voired’agresser des élus.Nous ne devons pas l’accepter», a affirmé StanislasGuérini, qui assure :«Nous avons une stratégie, celle de faire peser les contraintes sur ceux qui ont fait le choix de ne pas se faire vacciner, ce qui est gratuit, efficace et qui a montré qu’il n’était pas dangereux». Électionprésidentielle :appeler les maires à parrainer À moins de trois mois du scrutin, Emmanuel Macron ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat à l’élection présidentielle.«L’essentiel est de travailler au projet qui sera le nôtre, pour un prochain quinquennat», a estimé le responsable, qui souhaite s’atteler à la «transformation profonde du travail et du pays».De leur côté, Marine Le Pen et Éric Zemmour semblent en difficulté dans la quête de leurs précieuses 500 signatures.«Ils auront leurs signatures.Et je pense qu’il est souhaitable qu’ils les aient.Ce sont des candidats qui représentent un vrai courant dans l’opinion, et donc je trouverais çaanormal qu’ils ne soient pas candidats», a-t-il affirmé, appelant les maires « à parrainer».Stanislas Guérini a également affiché son soutien au ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.
Après avoir vite grimpé très haut dans les sondages, étant mêmedonnéau second tour, il y a quelques semaines, le candidat à l’élection présidentielle, Éric Zemmour, voit ses intentions de vote stagner, variant entre 11 et14%, ce qui ne le place plus dans le match pour le duel final.Néanmoins, ses soutiens se rassemblent.Jérôme Rivière, le président de la délégation Rassemblement national(RN)au Parlement européen, a annoncé, mardi 18 janvier, dans un entretien auParisien, qu’il ralliait le parti Reconquête, fondé par l’ancien éditorialiste. Dans le clan de Marine Le Pen, on refuse de commenter,« MarineLe Pen n'est pas en situation de gagner l'élection présidentielle.La situation de la France est trop inquiétante pour participer à une campagne présidentielle en étant résigné à unéchec »,argue le parlementaire dans son entretien.«Ses propos n’engagent que lui.On est dans un contexte de division, de campagne électorale», a expliqué Nicolas Bay, député européenRNet porte-parole de Marine Le Pen, sur le plateau des 4 Vérités, jeudi 20 janvier 2022, sur France 2.Il n’exclut pas une éventuelle alliance avec Éric Zemmour en cas de second tour.« Jepense aussi àl’après.Le plus important, c’est d’être capable de se rassembler dans l’entre-deux tours pour créer les conditions d’une alternative à Emmanuel Macron», a-t-il estimé au micro de Caroline Roux. Dans son programme électoral, Marine Le Pen propose de diminuer les taxes sur les carburants, passant la TVA à 5,5.Une proposition à laquelle le gouvernement s’oppose fermement.«5 euros de moins pour un plein de 50 litres,c'est5 milliards d'euros de coût pour l'État», a ainsi réagi le ministre de l’ÉconomieBruno Le Maire, surRMCet BFM TV.«lla raison.Mais il faut baisser la fiscalité sur les biens de première nécessité.Ce manque à gagner dans les caisses de l’État doit se compenser par des économies sur la politique d’immigration, fraude sociale et la politique de la ville», a assuré Nicolas Bay. Europe :«La souveraineté des nations doit être aucœur» Al’entame de la présidence française de l’Union européenne, Emmanuel Macron s'est exprimé mercredi 19 décembre 2022, devant les eurodéputés au Parlement européen, à Strasbourg.Parmi ses principales propositions ?Inscrire le droit à l’avortement et la protection de l’environnement dans la Charte de droits fondamentaux de l’Union européenne.«Les choix de société élevés des Étatsmembres.Chaque pays doit pouvoirfaireses propres choix souverainement dans les domaines qui n’ont pas été délégués à l’Union européenne.Chaque pays doit pouvoir faire ses propres choix souverainement dans les domaines qui n’ont pas été délégués à l’Union européenne.»
Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale s’est expliqué mardi 18 janvier 2022 à L’assemblée nationale concernant ses vacances en Espagne, plus précisément à Ibiza. Il concède que ses vacances dans les Baléares avant une rentrée sous Covid étaient «malheureuses». Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes et conseiller de Valérie Pécresse à la présidentielle de 2022 est l’invité des 4 vérités. Il réagitaux questions de Caroline Roux. «Les Français ont été choqués mais ce qui est grave c’est l’impréparation de cette rentrée. Ce qui lui est reproché de la part des enseignants, des parents d’élèves qui ont subi cette situation de désorganisation (…) c’est une improvisation totale. C’est ce que je reproche au ministre de l’Éducation nationale.»464769 cas en 24 heures qui ont mené à une désorganisation de certains services comme la cantine à l’école. Pour Éric Ciotti et certains scientifiques, la multiplication des cas montrent une fin de logique sur l’utilisation des tests face au variant Omicron. «Le coût des tests c’est un milliard d’euros en décembre. Ce qu’il faut aujourd’hui c’est un protocole sanitaire à l’école beaucoup plus simple. (…) Dans la gestion de cette crise, il y a toujours un temps de retard qui est malheureusement à déplorer.» explique notre invité. Emmanuel Macron: la campagne en Europe Emmanuel Macron va s’exprimer mercredi 19 janvier 2022 au Parlement européen de Strasbourg. La France a pris la présidence de l’Union européenne et exerce son pouvoir jusqu’au 30 juin. Pour le député LR des Alpes-Maritimes, le président de la République se sert de l’Europe comme d’un tremplin. «C’est un marchepied pour un discours électoral. Emmanuel Macron, au fond de lui-même, est partisan d’une Europe fédéraliste. Avec Valérie Pécresse, nous sommes Européens mais nous sommes pour une Europe où les nations ne sont pas effacées. (…) Nous voulons une France forte dans une Europe qui nous permet d’avancer mais pas une Europe sans racines, sans frontières.» La candidate de Rassemblement national, Marine Le Pen a défini son projet comme étant: «l’antithèse de celui d’Emmanuel Macron». Elle défend une alliance européenne des nations. «Marine Le Pen a voulu sortir de l’euro, sortir de Schengen… on ne sait plus vraiment sa ligne. Elle est tout simplement dans la dénonciation. Nous voulons [chez Le Républicains, ndlr], que la France reprenne le leadership en Europe.Qui imagine une politique efficace et respectée avec Marine Le Pen à sa tête?» La tension monte à la frontière ukrainienne. Washington alerte sur une attaque russe possible à tout moment. Pour Éric Ciotti, il faut avoir un dialogue avec la Russie pour éviter toute attaque. «Aujourd'hui nous sommes exclus. Il y a un échange qui dépasse les Européens, ce qui est une humiliation entre les Russes et les Américains. La politique d’isolement du Kremlin que François Hollande a conduite et qu’Emmanuel Macron a continué a été une erreur tragique.(…) Aujourd’hui, il ne faut plus isoler la Russie.»
Alors que la grogne s’intensifie dans les écoles, le siteMédiaparta révélé, lundi 17 janvier, que lorsqu'il a donné une interview au journalLe Parisienpour annoncer le nouveau protocole sanitaire dans les établissements scolaire - que les enseignants ont appris la veille au soir de la rentrée de janvier -, le ministre de l'Éducation nationale,Jean-MichelBlanquer, était en réalité à Ibiza.L’information a ensuite été confirmée par le ministère de l’Éducation à l’AFP, ce qui met un peu plus la pression sur son locataire.L’opposition réclame aujourd’hui sa démission.L’enchaînement successif des protocoles sanitaires dans les écoles, ces dernières semaines, a provoqué la colère des enseignants, dont une partie s'est mise en grève le 13 janvier, dans un mouvement largement suivi.Plusieurs syndicats ont appelé à une nouvelle journée d’action, le jeudi 20 janvier.«Je demande la démission de Jean-MichelBlanquer», confirme le candidat écologiste à l’élection présidentielle, YannickJadot, qui dénonce le «dilettantisme» du ministre.«Leproblème, c’est son improvisation, son impréparation.Il a le droit auxvacances, maisil a aussile droit de bosser pour que ce ne soit pas la pagaille à la rentrée», argue-t-il.YannickJadota, dans la foulée, annoncé vouloir «augmenter substantiellement» le salaire des enseignants et remettre des effectifs dans les classes et «travailler sur l’éducation des enfants», sur des sujets comme «le numérique, le cyberharcèlement ou l’environnement». Mercredi 19 janvier, depuis le Parlement européen, à Strasbourg, YannickJadotentend interpeller Emmanuel Macron au sujet de sa politique européenne, en tant que nouveau président de l’Union européenne.«Il ne suffit pas de se déclarer pro européen pour servir l’Europe.Le président de la République a desservi l’ambition européenne sur le climat.Ce sera au cœur de ma campagneprésidentielle», estime le candidat EELV. Nationalisation EDF :«reprendrele contrôle» Face aucoûtde la transition énergétique, YannickJadotdemande la suspension des directives européennes sur la libéralisation du marché de l’électricité surtout :il propose de «renationaliser» EDF.«L’électricité est un bien commun.Il fautrenationaliserEDF comme un établissement public EPIC», a-t-il tweeté, dimanche 16 janvier.«L’enjeu est de reprendre le contrôle sur l’électricité, un outil très puissant au service des Français et de la transition écologique.Le gouvernement et Emmanuel Macron sont en train de mettre en faillite EDF pour servirlesintérêts de Total, Engie, et d’autres», a-t-il expliqué. Le vainqueur de la primaire écologiste refuse, pour l’heure, de se soumettre au verdict de la Primaire populaire de la gauche, qui se tiendra du 27 au 30 janvier prochain.«CA fait longtemps que je ne veux plus en parler», a-t-il conclu, estimant que cette élection était en réalité au service «d’une candidature de plus», celle de ChristianeTaubira.
ChristianeTaubiraa officialisé sa candidature à l’élection présidentielle, samedi 15 janvier, dans le cadre d’un déplacement à Lyon.La Primaire populaire à gauche a dévoilé les sept candidats qui seront soumis au vote des sympathisants de gauche, du 27 au 30 janvier.Parmi eux, il y a aussi Anne Hidalgo, YannickJadotet Jean-LucMélanchon.Pour l’heure, seule l’ancienne ministre de la Justice a annoncé qu’elle se soumettra au résultat.Pour Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à l’élection présidentielle, «c’est une candidature de plus».Ce dernier n’a pas été retenu parmi les candidats en lice pour la Primaire.«Nousavons des différences de fond, c’est peut-être pour cela qu’ils ne nous ont pas sélectionnés.Je souhaite incarner cette gauche populaire et sociale», a-t-il expliqué, sur le plateau des 4 vérités, lundi 17 janvier, sur France 2. Parmi les principaux thèmes de la campagne électorale ?Les droits de succession.Selon une étude du Conseil d’AnalyseÉconomique, remis fin décembre au Premier ministre, aujourd’hui,60%du patrimoine des Français a été hérité, contre35%dans les années 1970.Sur le sujet, tous les candidats y vont de leurs propositions.Le candidat du PCF souhaite supprimer les droits de succession pour les héritages en dessous de 118 000 euros et se dit favorable à un impôt progressif pour les patrimoines plus élevés.Il souhaite également «mettre fin à toutes les niches fiscales et tous les dispositifs dont bénéficient les plus riches» en triplant l’impôt sur la fortune(ISF).«Je suis pour rendre l’héritage populaire, pour que les plusmodestesnesoientpastaxéset que tout le monde puisse hériter d’un membre de sa famille».Pour lui, la question des inégalités «est centrale».«Les richesses que nous produisons sont captées par une minorité alors qu’elles sont le fruit de notre travail», déclare le candidat qui veut «redonner le pouvoir aux salariés dans les entreprises afin de nous réapproprier nos moyens de production et nos usines». Celui quiplait… àla droite ! Le candidat PCF à laprésidentielle, doit faire, lundi 17 janvier, son discours de rentrée en dévoilant son affiche de campagne.Dans les sondages, il est crédité, au mieux, à 2 % des intentions de vote.Néanmoins, Fabien Roussel semble plaire à la droite.«Je veux défendre le bifteck desFrançais.Je veux incarner ce monde du travail qui a bien du mal à vivre dignement», a-t-il affirmé, au micro de Caroline Roux.
Dans la nuit de mercredi 12 à jeudi 13 janvier, les sénateurs ont adopté en première lecture le projet de loi sur la mise en place du pass vaccinal.Un texte qui a été sensiblement modifié.Parmi les modifications ?L’instauration d’une clause d’extinction permettant de ne pas maintenir le pass vaccinal en dessous du seuil de 10 000 hospitalisations liées auCovid-19sur le plan national, les mineurs de 12 à 17 ans y seraient exclus, la vérification d’identité, lors des contrôles, pourrait être supprimée ou encore les sanctions administratives seraient écartées en cas de non-respect du télétravail.Mais nouveau coup de théâtre, jeudi 13 janvier, députés et sénateurs ne sont pas parvenus à trouver un accord sur la version définitive de ce pass vaccinal.La navette parlementaire va donc devoir repartir avec une nouvelle présentation du texte à l’Assemblée, puis de nouveau au Sénat, en vue d’une adoption définitive.Parmi les points de désaccords, la question du télétravail.Le gouvernement l’assure :il veut maintenir une sanction contre les employeurs récalcitrants.«On ne peut pas transiger avec la santé des salariés.Il y a une forme d’iniquité quand certaines entreprises jouent le jeu et d’autresnon»,a expliqué la ministre du Travail Élisabeth Borne, sur le plateau des 4 vérités, vendredi 14 janvier, sur France 2.Elle souhaite introduire une sanction administrative, «plus rapideet plus dissuasive pour les entreprises qui ne respectent pas les règles».Lors de nouvelle lecture à l’Assemblée nationale, le principe de sanction financière devrait être rétabli.Néanmoins, le montant de cette sanction a été ramenéà 500 euros par salarié, contre les 1 000 euros prévus initialement, a annoncé la ministre qui appelle à une mobilisation générale pour lutter contre le virus. Malgré la vague du variant Omicron, l’économie française semble résister.Selon la dernière enquête de conjoncture de la Banque de France publiée ce mardi 11 janvier, l'activité a continué de progresser en décembre et s'est stabilisée en janvier, malgré un ralentissement perceptible dans le secteur de l’hébergement-restauration.«On est un desrarespays dont le niveaud‘activitéau troisième trimestre était revenu à son niveau d’avant-crise et où le taux d’emploi est plus important qu’avant la crise», constateÉlisabethBorne, qui reconnaît toutefois une hausse des arrêts de travaildepuis la fin2021, maispas de quoi créer des déséquilibres.Selon elle, le résultat s’explique en partie par la stratégie du «quoi qu’il encoûte» mise en place par le gouvernement, tout en assurant «rester attentive à l’évolution de la situation».«On protège les entreprises qui ont des restrictions d’activité, on accompagne aussi celles qui ont besoin de recruter», précise-t-elle. Vaccination :«Emmanuel Macron a traduit ce que pensent beaucoup deFrançais» Concernant la récente polémique provoquée par les propos du président concernant les personnes non-vaccinées.«Il y a beaucoup d'agacements.Il a traduit de façon très claire ce que pensent beaucoup de Français.Ceux qui ne se font pas vacciner mettent la pression sur les services de réanimation.C’est important que l’on prennetousnos responsabilités pour que la crisedure lemoins longtemps possible», a affirmé la ministre.Sur l’éventuelle candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle,ElisabethBorne appelle à garder la «garder la tête froide» et rester «concentré au travail».
Jeudi 13 janvier 2022, les enseignants se mobilisent en masse pour protester contre le protocole sanitaire mis en place par le gouvernement dans les écoles, en vue d’endiguer la propagation du virus.Ils dénoncent«une pagaille indescriptible»dans les établissements scolaires, où les mesures ne cessent d’être modifiées.Cette mobilisation«illustre le ras-le-bol grandissant dans les écoles», a affirmé leSnuipp-FSU, premier syndicat dans le primaire.Ce mouvement est soutenu par les parents puisque laFCPE, première organisation de parents d'élèves,a signé l'appel à la grèveet invité les parents à se joindre aux protestations.Leministre de l'Éducation nationale, Jean-MichelBlanquerest plus que jamais sous le feu des critiques, certains appelant même à sa démission. «Le gouvernement fait n’importe quoi.Il pourrit la vie des enfants qui n’en peuvent plus d’aller à l’école à cause des masques, des tests à répétition.Et les professeurs qui ne peuvent plus travailler dans des conditions correctes», a commenté le candidat à l’élection présidentielle Éric Zemmour, sur le plateau des 4 Vérités, jeudi 13 janvier, sur France 2.Il souhaite que des «mesures pérennes» soient prises. Asavoir :«plusde masques pour les enfants, plus de passe vaccinal.Laisser circuler le virus.Et de l’autre côté, convaincre les personnes à risque de se faire vacciner». Sur la question de l’école, Éric Zemmour souhaite rebaptiser l’Éducation nationale par «L’Instruction publique».Sur les contenus pédagogiques, souhaite «chasser l’islamo-gauchismeet l’idéologie LGBT» des écoles qui selon lui ont «détruit l’école».Il souhaite revenir à la «source de l’école républicaine qui est la transmission, le savoir, le mérite et l’excellence».«Je veux d’abord les interdire de l’école.MadameAssa Traoré, SOS Homophobie, SOS Racisme n’ont rien à faire dans les écoles.Ensuite, il faut changer les programmes et que les éditeurs soient obligés desuivre»,a précisé Éric Zemmour, qui souhaite également un retour de l’apprentissage du latin et du grec dès la sixième. L’ancien éditorialiste« ne veut pas réformer le pays», il veut« le sauver ».« Le peuple français est en danger de mort.Il est menacé de grand remplacement», estime-t-il.Dans un climat d’extrême tension, certains députés et élus de la majorité ont été la cible de violences, injures et dégradations de leur domicile.«Je condamne toute forme de violence. (…)Nous vivons dans un grand ensauvagement qui a été causé par l’immigration etlaxismede la justice», affirme le candidat qui souhaite donc «arrêter l’immigration et réformer la justice pour la rendre plusdure, impérieuse et efficace». Présidentielle :la bataille des droites Atrois mois du scrutin, la campagne est lancée.Dans les sondages, les candidats de droites sont au coude-à-coude, mais selon un sondageIfop-Fiducialpour Paris Match, LCI et Sud Radio diffusé lundi 10 janvier, c’est Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national qui est donnée au second tour(17,5%), loin derrière Emmanuel Macron, crédité de27%d'intentions de vote.Elle est suivie de Valérie Pécresse, la candidate Les Républicains(15,5%), puis d’Éric Zemmour(12,5%).«Marine Le Pen ne peut pas gagner l'élection présidentielle carlesélecteursLRne veulent pas voter pour elle.Valérie Pécresse refuse les électeurs duRN.Je suis le seul à faire l’union desdroites»,a conclu Éric Zemmour, qui n’exclut pas de s'associer avec Marion Maréchal Le Pen.
Les syndicats des enseignants appellent à la grève, jeudi 13 janvier 2022, dans l'Éducation nationale, pour dénoncer « une pagaille indescriptible » dans les écoles. En cause ? Le protocole sanitaire pour limiter la propagation du Covid-19 mis en place dans les établissements. Il aurait instauré « un sentiment fort d'abandon et de colère parmi le personnel ». Cette politique s’inscrit dans la volonté du gouvernement de laisser les écoles ouvertes. « Il y a des problèmes, je suis le premier à le reconnaître, c'est difficile, mais c'est difficile dans tous les pays », a expliqué le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. « Ce n'est pas une grève qui résout les problèmes, on ne fait pas une grève contre un virus », a-t-il indiqué. Pour Valérie Pécresse, candidate LR à la présidentielle, cette ouverture est « une fiction ». « Il fallait repousser d’une semaine la rentrée scolaire », a-t-elle estimé, sur le plateau des 4 Vérités, mercredi 12 janvier, sur France 2. La candidate dénonce la politique qu’elle estime « solitaire et autoritaire » du président de la République et appelle à réunir les maires. « Moi, j’aurais pris le temps de l’écoute. Différer la rentrée d’une semaine, pouvait se rattraper en juin », explique-t-elle. Alors que le projet de loi sur la mise en place du passe vaccinal est débattu au Sénat, depuis mardi 11 janvier et doit se poursuivre ce mercredi, Valérie Pécresse y est favorable, mais souhaite une disposition permettant d’y mettre fin « dès que la pandémie décroît ». « Le passe vaccinal nous protège mais doit nous protéger dans la stricte nécessité de nos libertés ». Depuis le début des débats, un climat de violence s’est installé dans tout le pays. Des députés et des maires ont été la cible d’insultes, à la dégradation de leur domicile. « Il faut apaiser la société. Il ne faut pas opposer les uns et les autres, mais plutôt convaincre. Quand Emmanuel Macron dit qu’il va ‘emmerder les Français’, il crispe. Cela provoque cette crispation », commente Valérie Pécresse qui estime que la politique sanitaire devrait être « régionalisés, départementalisée et localisée dans les mairies ». « C’est part en bas que l’on convainc, pas par en haut », argue-t-elle. Campagne présidentielle : Christian Jacob saisit Commission nationale des comptes de campagne Si Emmanuel Macron ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat à l’élection présidentielle, son déplacement à Nice, lundi 10 janvier, irrite l’opposition, qui estime que l’actuel locataire de l’Élysée profite de son étiquette de président-candidat pour se déplacer dans toute la France et prendre le pouls de la population, sans que ces dépenses soient répertoriées comme des frais de campagne. C’est la raison pour laquelle Christian Jacob, le président des Républicains a saisi, mardi 11 janvier, la Commission nationale des comptes de campagne et l’Arcom (ex-CSA), afin de mettre au clair les dépenses liées aux déplacements du chef de l’État. « Emmanuel Macron, qui est en réalité candidat, est allé à Nice avec les moyens de l’État et du contribuable, pour annoncer un programme présidentiel à horizon 2030. C’est scandaleux », a-t-elle affirmé.
Alors que la campagne présidentielle s’installe de plus en plus, un nouveau prétendant au poste suprême vient s’inviter dans les débats.Après avoir lancé son parti politique baptisé «Simple», le philosophe, essayiste et romancier, GaspardKoenig, invité sur le plateau des 4 vérités, mardi 11 janvier 2022, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle.Après avoir sillonné le pays pendant deux ans, il est revenu avec une conviction :les Français vivent dans une « prison bureaucratique ».Dans l’espoir de « redonner de la liberté, de la responsabilité et de l’autonomie », il décide donc de passer à l’action.«J’ai décidé d’aller au bout de cette démarche et de me présenter à l’élection présidentielle(…) C'est le moment où peuvent émerger des forces politiques nouvelles en France», a annoncé GaspardKoenig, au micro de Caroline Roux. Luttant contre ce qu’il appelle une «folie normative», le candidat milite pour une «simplification»du fonctionnement du pays et de sa bureaucratie.« Çafait dix ans que je suis dans le débat public et je suis lassé de parler à des oreilles bouchées.Ce que je propose depuis longtemps, je ne le retrouvepas »,a-t-il expliqué.GaspardKoenig, se considère comme appartenant à la famille « du centre » mais estime qu'Emmanuel Macron, pour qui il a voté en 2017, « a pris une attitude extrêmement autoritaire ». «Ila gouverné d'en haut, il a recentralisé et il areprésidentialisélesinstitutions », lui reproche-t-il.Selon lui, « il faut faire tout l’inverse » et «prôner la liberté par le bas, donner de la responsabilité aux communes, aux individus », a-t-il précisé. C’est parti ! Sur la gestion de la crise sanitaire, GaspardKoenigse dit favorable à lavaccination, maisdéfavorable au pass vaccinal.«Lesméthodes que l’on a déployées sont fondées sur la contrainte et non sur la conviction.On a multiplié les petites mesures technocratiques qui n’ont aucun sens», pense-t-il, déplorant une démarche «infantilisante» du gouvernement.GaspardKoenigveut aujourd’hui «refonder notre droit» en revenant «à des grands principes clairs et simples, un droit intelligible».Ilveut aussi «réhumaniser» le travail, et «en finir avec lesbullshitjobs».«En étant libéral, on peut aussi être un peu plus frugal», affirme-t-il. À trois mois du scrutin, la marche paraît haute.Il doit à présent réussir à récolter les 500 parrainages.« Il faut se dépêcher », a-t-il reconnu, tout en se déclarant « confiant ».
Dans les écoles, le protocole sanitaire fait face à des difficultés.Selon les dernières instructions gouvernementales, le 6 janvier 2022, il prévoit néanmoins trois tests en l’espace de cinq jours pour les élèves cas contact.Le premier jour, les parents doivent avoir recours à un test antigénique ou PCR pour leurs enfants, puis un autotest àJ+2et à un autreJ+4.Si aucun test n'est réalisé, ou si l’enfant est testé positif, il doit alors rester en isolement sept jours.Face à l’important nombre de fermetures de classes, le protocole a étéallégé depuis le 7 janvier :plus besoin de recommencer ce parcours de trois tests si un nouveau cas positif était détecté en classe dans les sept jours qui suivent.Néanmoins, les parents, mais aussi les professeurs semblent exaspérés par de telles mesures qu’ils estiment insoutenables.«La semaine dernière a été trèsdure, maisnotre objectif est toujours d’avoir les écoles ouvertes et d’assurer la sécurité sanitaire maximale», a expliqué, leministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-MichelBlanquer, invité sur le plateau des 4 vérités, lundi 10 janvier, sur France 2.Il reconnaît la pénibilité,« sur le plan humain », de cette stratégie basée sur les tests.«Je regrette qu’il y ait ce changementpermanent maisc’est aussi lié aux caractéristiques de ce virus». Beaucoup de parents déplorent également le manque d’autotests disponibles.Ainsi, le ministre a annoncé la mise à disposition de 11 millions d’autotests supplémentaires, assurant également que le ministère mettre en place un dispositif d’aide pour les directeurs d’écoles, département par département, pour régler les problèmes administratifs.«Je suis conscient de la difficulté de leur travail.Rien n’estfacile, maisnous n’avons jamais choisi la facilité », affirme l’élu qui se réjouit que la France soit le «seul pays d’Europe à ne pas avoir fermé les écoles avec95%des classes encore ouvertes». Les syndicats des professeurs d’école appellent de leur côté à une journée de grève, jeudi 13 janvier prochain.Ils réclament un retour à l’ancien protocole - un cas, une classe fermée -, des capteurs de CO2, plus de masquesFFP2, mais aussi le recrutement de remplaçants.«Le dialogue social est total.Nous leur avons expliqué ce que l’on voulait faire», a commenté Jean-MichelBlanquer, rappelant qu’il était à l’écoute des syndicats.Il appelle à la sérénité. Baccalauréat :pas de report prévu des épreuves de spécialité Se pose également la question du déroulement des épreuves de spécialité du Baccalauréat, qui doivent se tenir au mois de mars.Certains préconisent leur report de mars à juin.«Pourl’instant, l’enseignement secondaire est moins affecté que le primaire, notamment parce que les élèves sont vaccinés.Il y a des troubles, mais on espère un retour à la normale aussi vite qu’il sedoit»,a nuancé le ministre qui souhaite rassurer les familles.
Selon les derniers chiffres recensés, la France enregistre encore un nombre très élevé de cas de nouvelles contaminations auCovid-19, avec plus de 260.000cas positifs,au lendemain du record à plus de 330.000 cas.Ainsi, l’ensemble des acteurs sociaux économiques doivent se réorganiser pour faire face à la vague d’absentéisme. Le gouvernement a récemment annoncé une réduction du temps d’isolement pour les personnes contaminées, passant de 10 à 7 jours, voir 5, en cas de test négatif.Les cas contact, eux, ne devront plus s’isoler.Dans le secteur agroalimentaire, «la situation tient», assure le ministre de l'Agriculture et de l’Alimentation, JulienDenormandie, invité sur le plateau des 4 Vérités, vendredi 7 janvier 2022, sur France 2.«Nous suivons de près, pour assurer à chacun des Français cet approvisionnement alimentaire», a-t-il affirmé, saluant «l’engagement» de l’ensemble des acteurs du secteur.Lundi prochain, une réunion avec les acteurs de la chaîne alimentaire doit se tenir au ministère, avec Bercy. Le prochain salon de l’agriculture doit se tenir le 26 février prochain, mais au vu de la situation sanitaire, pourra-t-il se tenir commeprévu?«On fait tout pour que le salon puisse se tenir», assure le ministre.«Cela dépendra de l’évolution de la situation sanitaire.On voit à quel point les choses peuvent évoluer en un mois etdemi»,a-t-il ajouté. Alors que la France entame sa présidence de l'Union européenne, le gouvernement entend imposer de nouvelles normes dans le domaine agricole.«La priorité de laFrance, c’est de se protéger contre l’importation de produits qui ne respectent pas nos propres normes, c’est le cas notamment dans le domaine de la viande», a expliqué JulienDenormandie. Passe vaccinal :«Nos oppositions n’assument pas leursresponsabilités» Al’heure de débat autour du projet de loi sur la mise en place du passe vaccinal, la tension estmontéed’un cran depuis les récents propos décriés du président de la République, Emmanuel Macron, affirmant «emmerder les non-vaccinés». «C’est du parler vrai et cela fait du bien d’avoir en politique, des personnes qui disent tout haut ce que tout le monde pense tout bas.Toutle monde sur le fond tout le monde est d’accord.Sur la forme, ça fait du bien d’avoirduparler vrai.C’est cohérent avec la politique du gouvernement depuis le début de la crise», a commenté l’élu.Et d’ajouter :«C’est absolument normal de faire peser plus de contraintes sur les non-vaccinés». Jeudi 6 janvier, le texte sur l’adoption du passe vaccinal a finalement étéadoptéen première lecture à l’Assemblée et devrait êtreexaminépar le Sénat en début de semaine prochaine.Mais les débats ne se sont pas vraiment passé commeprévu.«Nos oppositions n’ont pas assumé leurs responsabilités, là où les Français et le gouvernement les assument.Deux tiers des députés Les Républicains ont voté contre le passe vaccinal, ils n’assument pas leurs responsabilités et c’est trèsgrave» a-t-il conclu.
Le projet de loi sur la mise en place du pass vaccinal a finalement été voté par l’Assemblée, jeudi 6 janvier, au petit matin, après trois jours de débats houleux et plusieurs interruptions.Le texte a été adopté par 214 voix, contre 93 et 27 abstentions.Il doit à présent être examiné par le Sénat en début de semaine prochaine.Depuis quelques jours, les polémiques autour de la vaccination s’enchaînent.Lundi soir, la tension est montée d’un cran après la parution d’une interview d’Emmanuel Macron dans le journal Le Parisien.« Lesnon-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder», a déclaré le chef de l’État dans les colonnes du quotidien.Ces propos ont provoqué un véritabletollésur les réseaux sociaux et enflammé l’opposition.«Lesnon-vaccinés qui font peser sur le système de santé et le personnel soignant une charge insupportable, doivent avoir des obligations et contraintes supplémentaires.Il faut l’assumer, mais cela ne veut pas dire que l’on doit cliver et diviser la société d’avantage»,a commenté Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, invité sur le plateau des 4 vérités, jeudi 6 janvier, sur France 2.«Il y a un sentiment d’exaspération légitime.La vaccination est la solution à cette crise sanitaire, pour autant, attention de ne pas fracturer lasociété»,a-t-il ajouté.Face à un climat tendu, le responsable appelle à l’apaisement. Au cours de ce même entretien, le locataire de l’Élysée aborde également d’autres sujets comme l’Europe, l’écologie ou encore la revalorisation des métiers du soin et de l’éducation.«Il faut revaloriser les salaires», a affirmé Laurent Berger.Depuis le 3 janvier, les entreprises sont également contraintes d'appliquer du télétravail au moins trois jours par semaine.Elles seront sanctionnées en cas de non-application.Sur le sujet, le responsable souhaite soutenir les «travailleurs de deuxième ligne», qui ont été en «présentiel depuis le début de la crise épidémique» et «n’ont reçu aucune revalorisation».«Lesujet, c’est la négociation salariale.Dans les transports, l’agroalimentaire…Si le patronat ne répond pas, il y aura des conflits», a-t-il déclaré, au micro de Caroline Roux.Il assure :les syndicats ont joué leur rôle.«On a fait en sorte qu’il y ait une continuité de l’activité, une protection des travailleurs, des protocoles sanitaires et géré les difficultés d’emploi». NicolasHulot:«C’est bien qu’il se soitretiré» Proche de NicolasHulot, avec qui il a créé «Le pacte du pouvoir de vivre», LaurentBergera également réagi aux récentes accusations d’agressions sexuelles à l’encontre de l’ancien ministre.«J’ai été choqué.Il faut respecter la parole des victimes.C’est bien qu’il se soit retiré», a-t-il conclu.
Les débats autour du projet de loi sur la mise en place du pass vaccinal ne se sont paspasséscommeprévu.Lundi 03 janvier, dans la nuit, les débats ont été suspendus après le refus des députés de l’opposition de poursuivre les débats après minuit.Mardi, les débats ont repris avant d’être de nouveau suspendus, vers deux heures du matin, après la parution d’une interview du président de la République, Emmanuel Macron,dans le journal Le Parisien - Aujourd’hui en France.«Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder», a déclaré le chef de l’Etat dans l’entretien.Cette phrase a immédiatement enflammé la toile et entraîné l’indignation de l’opposition, notamment de Valérie Pécresse, la candidate Les Républicains.«Le président de la République veut avant tout sortir de la crise.Il veut également que les personnes qui ont un schéma vaccinal complet ne subissent pas les contraintes et le contre coupdûau fait qu’entre8 et10%de la population neveuillepas se faire vacciner.Et je partage cetteidée»,a commenté l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, sur le plateau des 4 Vérités, mercredi 5 janvier, sur France 2.Et de préciser :«Il dira s’il regrette ou s’il ne regrette pas.Mais on a compris ce qu’il voulaitdire». Mais derrière cette polémique, se pose la question de la vaccination obligatoire.Le maire du Havre s’y est dit favorable.« On a le droit d’avoir un débat public de qualité sur le sujet, mais, ma conviction, c’est qu’au moment où en est, sur la maîtrise des vaccins, du développement de l’épidémie, j’y suis plutôt favorable», a-t-il affirmé. Aquatre mois du scrutin, leclimat socialest extrêmement tendu. Horizons :des candidats pour les législatives Edouard Philippe a lancé il y a quelques mois son partiHorizons, qui vient d’installer son siège parisien au 30 avenue d’Iéna, dans le XVIearrondissement de la capitale.Cette adresse n’est autre que l'ancien QG de campagne de Jacques Chirac, lors de l'élection présidentielle de 1995.«AvezHorizons, j’essaye de ne pas me placer dans l’immédiateté, l’acidité de l’ensemble des polémiques que l’on voit tous les jours», a-t-il estimé.Il veut notamment s’engager dans la révolution technologique, la transformation du travail ou encore les financements publics.Il veut placer la France comme «constructeur du futur» notamment en formant aux métiers de demain. Pour porter ces idées-là, il l’assure :son parti présentera des candidats à l’élection législative, et s’est dit favorable à l’idée de former une coalition avec le parti présidentiel.
Depuis qu’elle s’est déclaréecandidateà la présidentielle, Anne Hidalgo peine à décoller dans les sondages.Le 8 décembre 2021, la candidate socialiste à l’élection présidentielle a proposé l'organisation d'une primaire à gauche, afin de désigner un candidat unique.Mais l’appel est resté lettre morte, notamment de la part du candidat écologiste YannickJadotet de Jean-Luc Mélenchon, qui a réitéré son refus.Pourtant, les sympathisants de gauche y sont largement favorables.Selon un sondageIspospour France 2,73%d'entre eux se prononcentpour.«C’est la voix pour rassembler, avoir une candidature unique de celles et ceux qui veulent gouverner à gauche.Je suis prête à m’yengager, maiscette primaire n’a de sens que si YannickJadoty participe, pour avoir un candidat commun», a déclaré la maire de Paris, invitée sur le plateau des 4 vérités, mardi 04 janvier 2022, sur France 2.Elle lance un appel à l’unité de toute la gauche.«Si nous voulonsgouverner ilfaut se rassembler», a-t-elle renchéri.Si cette primaire n’aboutit pas, Anne Hidalgo se dit prête à «porter les valeurs de la gauche qui veut transformer le réel».Àquatre mois du scrutin, rien n’est joué, d’autant plus que l’ancienne ministre de la Justice, ChristianeTaubira, s’est dit, elle aussi, prête à s’engager dans cette campagne. Les discussions autour du projet de loi sur l’application du pass vaccinal ont été suspendues, dans la nuit de lundi à mardi, à l’Assemblée nationale.«Ce gouvernement ne respecte personne.Je suis pour la vaccination et pour le pass vaccinal même s’il est privatif de liberté et qu’il faut prendre le temps de la discussion», a commenté Anne Hidalgo.Présidente du Conseil de surveillance de l’AP-HP, elle déplore aujourd’hui la situation de la santé publique en France.Sielleest élue, elle entend revoir l’ensemble du système de financement de l’hôpital public.«On le financera à partir des besoins de santé.Chaque année, au mois de mars, il y aura une discussion engagée avec les parlementaires pour définir les besoins de santé dans le pays», a-t-elle expliqué, souhaitant en finir avec une gestion qu’elle estime «comptable et budgétaire, qui est mortifère, qui a mis l’hôpital par terre et les soignants dans une situation de maltraitance».Anne Hidalgo souhaite «grandement» faire évoluer le salaire du personnel soignant, afin de rendre de nouveau ces métiers «attractifs», et veut augmenter les effectifs. "Mettre fin à l’austérité" Se pose également la question de l’endettement et du rétablissement des comptes publics.«Je veux sortir de l’austérité, elle est mortifère.Elle a contribué à démanteler l’hôpital public et à affaiblir tous nos services publics.Or, ils jouent un rôle fondamental dans la vie de nos concitoyens», a-t-elle conclu.
Cyril Graziani reçoit Sébastien Chenu, député Rassemblement National du Nord et porte-parole de Marine Le Pen dans les 4 vérités. À 100 jours du premier tour de la présidentielle, les hostilités semblent bel et bien ralenties par l’actualité Covid qui accapare largement le débat public. Pour Sébastien Chenu, porte-parole de Marine le Pen, ce contexte est particulièrement préoccupant pour la candidate en lice pour l’Elysée. Il lance un appel aux français face aux résultats peu probants de ces débuts de campagne «Ne vous laissez pas voler cette élection présidentielle, n’acceptez pas de vous faire dicter les résultats avant». Tandis que la crise sanitaire prend un virage favorable à la réélection du Président de la République, notre invité souhaite orienter le débat sur des questions sociales pour «préserver notre société des attaques et idéologies en ism comme l’islamisme qui rentre dans le pays comme dans du beurre […] et tout ce qui déconstruit notre pays». Dans les prochaines semaines, les meetings qui se sont pas soumis aux jauges vont pouvoir se tenir. Si certains candidats ont exprimé leur volonté de se conformer à des règles sanitaires pour limiter l’épidémie, le Rassemblement National va-t-il se soustraire à ces nouvelles mesures individuelles ? Le 15 janvier, 3500 personnes sont attendus à Reims pour le premier meeting de Marine le Pen, un nombre qui dépasse largement les restrictions prévues pour les espaces culturels. Le député RN n’écarte pas l’hypothèse d’augmenter les «gestes barrières». Conformément à la Constitution, il refuse d’imposer des mesures trop coercitives, au détriment de l’impact sanitaire. Pass vaccinal : une mesure «inefficace» de trop ? Alors que la cinquième vague déferle littéralement sur tout le pays, un vote décisif relatif au pass vaccinal doit se tenir la semaine prochaine. Une nouvelle mesure pointée du doigt par Sébastien Chenu qui déplore son « inefficacité». «Il ne faut pas compter sur nous pour demander qu’on réduise davantage la liberté des français» explique notre invité au micro de Cyril Graziani. Pour le conseiller régional des Hauts-de-France, il faut «cibler les gens qui sont en danger et qui ont une santé défaillante» avant d’affirmer qu’il faut déployer «une grande campagne d’auto-test» et de s’insurger contre l’ingérence des contrôles aux frontières. Un amendement sera déposé pour la gratuité des auto-test mais également pour facturer les soins aux français non-vaccinés qui seraient hospitalisés. Violence contre les élus : une condamnation unanime ? Des élus de la majorité ont été la cible de menaces et d’agressions, une limite franchie en réaction à certaines mesures sanitaires. «Je condamne toutes les formes de violence» déclare Sébastien Chenu qui apporte ton soutien aux forces de l’ordre touchées dans l’incident. «J’aimerais que la France soit entre de bonnes mains» conclut-il.
La flambée du variant Omicron se poursuit sur l’ensemble du territoire.Àl’heure de la rentrée des classes, lundi 03 janvier, le ministre de l’Éducation nationale,Jean MichelBlanquer, a dévoilé, dans le journal«Le Parisien», un nouveau protocole sanitaire afin de contenir la transmission du virus dans les écoles.Ainsi, lorsqu’un élève sera déclaré positif, tous les enfants de sa classe devront désormais réaliser un test PCR ou antigénique et ne pourront revenir à l'école que sur présentation d'un résultat négatif.De plus, la famille recevra également deux autotests gratuits afin d’effectuer deux autres tests à la maison àJ+2etJ+4.«Si on ne veut pas paralyser le pays, cette ouverture scolaire peut êtrenécessaire, maisdoit être extrêmement contrôlée, fiable et suivie», a expliqué JeanRottner, président de la région Grand Est et médecin urgentiste de formation.Selon lui, la tâche s’annonce «compliquée». Face à l’important nombre de nouveaux cas positifs chaque jour, l’objectif du gouvernement estàprésent d’éviter la désorganisation du pays.Ce lundi 03 janvier, le Premier ministre JeanCastexdoit annoncer un allègement de la durée d’isolement pour les personnes contaminées et les cas contacts ayant un schéma vaccinal complet.Elle devrait ainsi passer de 10 à 7 jours, a annoncé le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran, dans leJDD, le 02 janvier, etpourra être levé au bout de cinq jours en cas de test antigénique ou PCR négatif.Par ailleurs, il n'y aura plus de quarantaine pour les personnes cas contacts également vaccinés, qui devront cependant respecter strictement les gestes barrières et« fairedes testsréguliers ».«Nous essayons d’anticiper pour que la vie quotidienne des Français, dont nous avons la responsabilité, soit le moinsperturbéepossible», a assuré l’élu Les Républicains, qui souligne par ailleurs «l’usure» du personnel soignant. Revaloriser l’hôpital et la médecine libérale Le gouvernement s’apprête également à mettre en place le pass vaccinal, qui remplacera le pass sanitaire.Ainsi, les tests antigéniques et PCR ne seront plus suffisants pour pouvoir se rendre dans les restaurants, bars et lieux publics.Du côté de l’opposition les avissont divisés.Àdroite, ils sont nombreux à s’y opposer.«J’y suis favorable.C’est unecertaineforme d’obligation vaccinale.La liberté de chacun se construit dans le respect de réglementation responsable», affirme l’ancien maire de Mulhouse. Le gouvernement a récemment annoncé une prime de 100 euros pour les infirmiers des services de soins critiques.Cette mesure vient s’ajouter à celles prises dans le cadre du Ségur de la Santé qui prévoit notamment la revalorisationdessalaires du personnel soignant.Àquelques mois du scrutin, JeanRottnerestime que le «système de santé doit être entièrement revu».«La revalorisation doit se faire sur l’ensemble de la carrière.L’hôpital et la médecine libéraledoiventêtrereconsidérés», a affirmé le responsable qui se dit néanmoins favorable à «simplifier» certains postes de la fonction publique, comme l’appelle la candidate Valérie Pécresse.
La France enregistre un nouveau record de contamination, mercredi 29 décembre avec plus de 208.000 nouveaux cas deCovid-19recensés en 24 heures.Pour endiguer la flambée de la cinquième vague épidémique, et notamment freiner la propagation du variant Omicron, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un pass vaccinal, qui viendra remplacer le pass sanitaire.Après avoir été examiné cette semaine par la commission des Lois à l'Assemblée nationale, il sera étudié par le Sénat, en vue d'une entrée en vigueur prévue le 15 janvier.Du côté de l’opposition, on grince des dents.Certains partis, notamment l’extrême droite et l’extrême gauche s’y sont montrés hostiles.«L’inquiétude que j’ai est que c’est une mesure qui n’est pas reconnue par les scientifiques et qui a plutôt tendance à diviser et à radicaliser», a estimé, MélanieVogel, sénatrice des Français de l’étranger et porte-parole du candidat écologiste, YannickJadot, sur le plateau des 4 vérités, jeudi 30 décembre, sur France 2.La responsable écologiste appelle avant tout à «lever les brevets» pour permettre une vaccination massive «dans le monde entier».«C’est une question de responsabilité et de logique». Électionprésidentielle :une possible alliance avec ChristianeTaubira? Àquatre mois du scrutin, ChristianeTaubirafait irruption dans la campagne présidentielle, souhaitant se porter garante de l’unité de la gauche.Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, mercredi 29 décembre, l’ex-ministre de la Justice appelle les candidats de gauche à l'Élysée à joindre leurs forces et a annoncé qu’elle rendrait, d’ici à la mi-janvier, sa décision sur son éventuelle candidature.Selon elles, les «convergences» idéologiques des candidats de gauche sont «suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans».Elle y aborde notamment certaines pistes de rassemblement et rappelle que les forces de gauche sont «liées par un destin collectif qui transcende les péripéties personnelles».Pour l’heure, cet appel semble rester lettre morte de la partdes autrespartis.«Nous voulons lerassemblement, maisnous pensons que c’est à l’écologie politique de repenser le projet du XXIe siècle», a rétorqué MélanieVogel.Pourtant, selon un sondage réalisé parViavoicepour Libération, paru le 29 décembre, les sympathisants de gauche semblent favorables à la tenue d’une primaire à gauche.«Nous sommes aussi favorables à un rassemblement.La question, c’est la méthode.En 2017, nous nous sommes retirés pour un candidat.On s’est rendu compte que ça n’a pas marché.Beaucoup de personnes au sein duParti socialistesontpartiespour soutenir YannickJadot», a-t-elle expliqué.
Face à la flambée de la cinquième vague épidémique, et notamment de la propagation du variant Omicron, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un pass vaccinal, qui viendra remplacer le pass sanitaire.Le projet de loi doit être examiné dès cemercredi29 janvier par la commission des Lois à l'Assemblée nationale, en vue d'une entrée en vigueur prévue le 15 janvier.Il prévoit aussi d'autres mesures comme un renforcement des contrôles et des sanctions en cas de fraude.Du côté de l’opposition, certains partis ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre, notamment à l’extrême droite et l’extrême gauche.«Lepass vaccinal est une nécessité absolue pour continuer à convaincre dubien-fondéde la vaccination en faisant porter plus de contraintes sur ceux qui ne sont pas vaccinés», a expliqué AuroreBergé, députéeLREMdes Yvelines, invitée sur le plateau des 4 vérités, mercredi 29 décembre. Le député communiste AndréChassaigne, a déjà annoncé qu’il voterait contre le texte à l’Assembléenationale, carselonlui, ilexclut «un certain nombre de citoyens et citoyennes» et «comporte des atteintes aux libertés».Sur les réseaux sociaux, certains fervents opposants ont même comparé le pass vaccinal au «statut desjuifs» pendant laSeconde Guerre mondiale.«On est en train de volontairement tout mélanger, d’utiliser destermes indignespour faire peser une pression sur les parlementaires qui voteraient pour le pass vaccinal», a rétorqué AuroreBergé, annonçant qu’elle comptait porter plainte contre ses destructeurs.«Oser comparer la mise en place du pass vaccinal, la possibilité de mieux protéger les Français, avec un statut discriminatoire basé sur la religion qui a envoyé des dizaines de milliers de juifs à la mort, c’est profondément indigne.J’en ai marre de me faire traiter de nazie ou de collabo uniquement parce que l’on a mis en disposition un vaccin à l’ensemble des Français et que l’on demande aux Français de se protéger et de faire preuve de solidaritévis-à-visde celles et ceuxqui sont fragiles.On a tous besoin de cette immunité collective», a-t-elle lâché. Pour le moment, l’amendement du pass sanitaire en entreprise semble être exclu.«Je ne crois pas à l’obligation de la mise en place de ce pass, car les situations en fonction des entreprises sont très différentes.En revanche, on pourrait laisser la possibilité aux entreprises de le mettre en place», a estimé la députée, encourageant également le télétravail. École, un double test demandé Si la rentrée scolaire n’a pas été reportée, le ministre de l’Éducation,Jean MichelBlanquer a indiqué que les élèves de classe de primaire où un cas positif auCovid-19a été diagnostiqué, devraient présenter au moins deux tests négatifs à plusieurs jours d’intervalle, avant de rétropédaler. «Je préfère avoir un double test pour que les élèves reviennent à l’école plutôt que des classes fermées», a-t-elle précisé sur le sujet. Le monde de la culture a également vivement réagi au retour des jauges :2000 personnes en intérieur,5000en extérieur.Une mesure qui exclut les meetings politiques.«Aucun lieu de culture n’est fermé, car nous avons massivement soutenu le monde de la culture.Après, il y a un point d’incompréhension sur le fait que les rassemblements politiques peuvent continuer à exister, pour des raisons qui sont constitutionnelles, qui protègent la vie démocratique», a affirmé AuroreBergé, qui a déjà annoncé que La République en marche allait mettre en place une jauge.Elle appelle également tous les candidats à l’élection présidentielle de s’engager également sur cette voie.
Pour tenter d’endiguer la cinquième vague épidémique qui poursuit sa flambée, le gouvernement a annoncé,lundi27 janvier 2021, des nouvelles mesures restrictives.Il mise tout sur la vaccination. En France, environ 5,6 millions de personnes n’auraient pas encore reçu de dose de vaccin, même si les injections progressent lentement.Néanmoins, elles progressent beaucoup moins chez les personnes isolées et donc éloignées d'un médecin :difficulté à se déplacer ou encore manque d'intérêt de se faire vacciner parce qu'ils ne croisent personne.Comment les convaincre ?«Cela fait du chemin.De nombreuses personnes commencent à faire leur première dose.Il n’est jamais trop tard pour commencer son schéma vaccinal.Le temps presse et la vaccination nous permettra d’arriver au bout», a expliqué PriscaThévenot, porte-paroleLREM, invitée sur le plateau des 4 Vérités, mardi 28 décembre, sur France 2.Elle invite les indécis à dialoguer avec les élus locaux et les médecins. Pour encourager la vaccination, le gouvernementprévoit égalementde transformer, d’ici le 15 janvier, le passe sanitaire en passe vaccinal.Cette mesure a vivement été fustigée par Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle.«Le Rassemblement national dans son ensemble n’empêche absolument pas de lutter contre cetteCovid-19.Depuis le début de la crisesanitaire, ilsn’ont eu de cesse de s’opposer à tout et contre tous, allant même jusqu’à être complètement incohérents », a rétorqué laporte-parole.D’ici la fin de la semaine, le gouvernement devrait également préciser des nouvelles modalités pour l’isolement, notamment pour les cas contact au variant Omicron, afin d’alléger les nombreux arrêts maladie.«Le nombre de cas positifs et de cas contacts peut littéralement tout faire basculer dans l’organisation de l’économie.ÉlisabethBorne doit réunir les partenaires sociaux pour mettre en place un plan de continuité de l’économie, maisaussi le télétravail, trois ou quatre jours par semaine», a précisé PriscaThévenot. Jauges :des règles communes à appliquer pour les meetings politiques Pour l’heure, un couvre-feu pour la Saint-Sylvestre, une fermeture des bars ou encore le report de la rentrée scolaire ne sont pas envisagés.En revanche, à partir du 3 janvier, dans les restaurants ou dans les bars, toute consommation devra se faire assise, uniquement.Autre modalité annoncée :l’interdiction de manger ou boire dans les transports,« y compris sur de longues distances », a précisé le Premier ministre, JeanCastex.« Ily a des endroits où nous devons être d’autant plus vigilants, car ce sont des lieux où il y a du brassage de population et donc à haut risque de contamination.Nous ne devons plus rien tolérer qui pourrait mettre à mal l’ensemble des efforts qui ont étéfaits»,a alerté Prisca Thévenot, qui appelle au pragmatisme à la mesure. Autre mesure annoncée, le retour des jauges.Dans les grands rassemblements culturels ou sportifs, 2 000 personnes seront autorisées en intérieur, 5 000 en extérieur.Seule catégorie d’événements exemptée :les meetings politiques.Cette annonce a vivement été ironisée sur les réseaux sociaux, notamment par les artistes Julien Dorée ou Eddy dePretto.«Le Conseil constitutionnel empêche la mise en place de jauges pour les réunions politiques.Pour autant, les politiques peuvent mettre en place des jauges pour leurs propres événements.C’est ce que va faire La République en marche, qui va s’imposer des jauges.Le ministre de l'Intérieur est en train de réfléchir à des règles communesàappliquer»,a-t-elle conclu.
Samedi 25 décembre,plus de 100 000 nouveaux cas de contamination ont été enregistrés.Un record depuis le début de l’épidémie.Dimanche 26 décembre, 3 299 patientsCovidétaient actuellement en soins critiques.Ce chiffre est plus bas que lors des trois premières vagues, mais on ignore encore comment il va évoluer.En effet, le variant Omicronest plus contagieux mais moinsdangereux.Si les chiffres de patients admis en soins intensifs restent relativement stables, les hôpitaux se préparent à faire face à la vague épidémique.En France, de nombreuses régions, notamment l’Île-de-France, ont déjà activé le plan Blanc, afin de pouvoir faciliter l’accueil des malades graves duCovid-19.Entre déprogrammations des opérations moins urgentes, transferts vers d’autres centres hospitaliers et appel aux volontaires… l’hôpital doit s’adapter, dans un contexte de pénurie de soignants et de manque de moyens.«Cela nécessite des transferts dans d’autres hôpitaux et cela commence à être très difficile», déplore Benjamin Rossi, médecin infectiologue à l'hôpital RobertBallanger (93), invité sur le plateau des 4 Vérités sur France 2.«EnÎle-de-France, il y a une collaboration entre les différents hôpitaux pour transférer des patients.Dès qu’un lit se libère quelque part, il y a des transferts qui sont mis enplace»,a-t-il expliqué. Le gouvernement doit tenir, lundi 27 décembre, un conseil de défense sanitaire, afin de réfléchir à de nouvelles mesures pour contenir la propagation du virus.Parmi les sujets débattus : letélétravail ou l'allègement des arrêts de travail concernant les cas contact au variant Omicron. Al’heure actuelle, un cas contact au variant Omicron doit être isolé sept jours et dix-sept jours s’il s’agit d’un même foyer.«Cela pourrait aider à retrouver un peu plus de personnel, si les gens sont négatifs», estime Benjamin Rossi, qui espère avant tout que les «problématiques de l’hôpital» soient enfin mises sur la table.« Sur la gestion, nous n’avons jamais été aussi peu nombreux et dépossédés de nos moyens.On ferme deslits carnous ne sommes pas capables de faire plus.Il faut remettre le sujet des soignants au cœur du débat.C’est un bien commun qu’il faut préserver tous ensemble», appelle Benjamin Rossi.Il y a quelques jours, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé la multiplication par deux de la rémunération des heures supplémentaires.Au-delà d’une refonte de l’hôpital, Benjamin Rossi appelle à une refonte de «tout le financement de la santé».«Cela peut améliorer leschoses maisc’est une gestion parà-coups, ce n’est pas ça qui permet de recréer un système de soins.Ilfauttout revoir à l’origine», ajoute-t-il. Revaloriser les hôpitaux Le gouvernement a également annoncé la mise en place d’un passe vaccinal, pour remplacer le passe sanitaire.Il devrait entrer en vigueur à compter de mi-janvier.«Toutce qui peut pousser les gens à se faire vacciner peut être intéressant.Mais je ne sais pas si cette mesure changera énormément», estime le médecin.Dans son livre intitulé «En première ligne -Uneplongée captivante aucœurde la médecine»,(Prisma Eds), Benjamin Rossi livre son expérience aucœurde l’univers hospitalier pendant la crise duCovidet y suggère des propositions sur l'avenir des hôpitaux.«Ce n'estpas qu’une histoire de salaires, c’est aussi une histoire de conditions de travail et de pouvoir bien s’occuper des gens»,estime-il.«Le personnel soignant est épuisé de devoir faire de l’abattage», a-t-il conclu.
Àla veille de Noël, le réveillon va une nouvelle fois se passer dans l’ombre duCovid-19.En France, le nombre de contaminations a atteint des nouveaux records.Selon les chiffres donnés par Santé publique France, vendredi 24 décembre 2021, 91 608 personnes ont été testées positives ces dernières 24heures.Ce sont « les pires chiffres depuis le début de la pandémie », a déclaré Olivier Véran.Si pour le moment des restrictions supplémentaires n’ont pas été annoncées, le gouvernement surveille la situation « heure par heure ».Alors que les grands rassemblements sont plutôt déconseillés, les célébrations et messes de Noël pourront-elles se tenir normalement ?«Cette année, il n’y a pas de jauge.En revanche, les catholiques ont pris l’habitude des gestesà adopter.Le plusimportant, c’est la joie de pouvoir nous réunir pour célébrer Noël», a expliquéMGRMatthieuRougé, évêque de Nanterre, sur le plateau des 4 Vérités, vendredi 24 décembre 2021, sur France 2.Les tests de dépistage auCovid-19ne sont pas imposés.Une chose est sûre :l’épidémie et la multiplication des mesures pèsent sur le moral des Français. Se pose également la question de la sécurité.Mercredi 8 décembre, une trentaine de fidèles en procession à Nanterre(Hauts-de-Seine)ont été pris à partie par un groupe de personnes «inspiré par l’islamisme radical».Le gouvernement a notamment mis en place un dispositif particulier autour des lieux de culte chrétien.«Cette procession manifeste qu’il y a des tensions, des fractures dans notre société.Il est important de les dire et en même temps de travailler à les dépasser», a estiméMGRMatthieuRougé. En pleine campagne présidentielle, la question de l’islamisme et de l’antagonisme religieux est au cœur des débats, particulièrement brandie par certains candidats.«Il va y avoir beaucoup de sujets brûlants.Il faut les aborder avec sérieux et sérénité sans parasiter, par des polémiques surjouées, les sujets de fond», a-t-il affirmé. Violences sexuelles dans l’Église:vers un «travail de vérité» L’année 2021anotamment étémarquéepar la publication du rapport Sauvé, pointant du doigt les violences sexuelles au sein del’Église catholique.L’enquête estime à environ 330 000, le nombre de victimes d’abus sexuels par des prêtres.«Ce rapport a mis la lumière sur les dysfonctionnements institutionnels réels.Nous sommes très engagés pour avancer.Nous avons pris un certain nombre de décisions et mis en place des groupes de travail.Une commission s’est également créée sous la houlette d’une magistrate, pour répondre aux demandes de justice réparatrice», a commentéMGRMatthieuRougé, se disant engagé dans un «travail de vérité».
Jeff Wittenberg reçoit Clémence Beaune, secrétaire d’État chargé des affaires européennes dans les 4 vérités. Face à la progression du virus Covid, l’Europe a décidé de jouer la carte de la stratégie dispersée avec des mesures individuelles propres à chaque pays. Tandis que le variant Omicron progresse, les Pays-Bas re-confinent, la Belgique ferme ses espaces culturels à partir de dimanche, l’Espagne et la Catalogne rétablissent un couvre-feu, et la France ? Restrictions à la carte contre une politique unique, chaque pays s’adapte à la circulation de l'épidémie, explique Clément Beaune au micro de Jeff Wittenberg. Pourtant, le secrétaire d’État chargé des Affaires Européennes affirme qu’une politique commune est déjà opérée quant à la gestion des frontières extérieures : « nous avons pris, pour la première fois, ensemble entre pays européens, des mesures de suspension de vols et un protocole de mesures sanitaires renforcé», souligne notre invité. Le pass sanitaire semble généralisé pour pouvoir circuler en Europe en complément des mesures coercitives au bon vouloir des États respectifs. Alors que la France s’apprête à recenser 100 000 nouveaux cas au 31 décembre selon les dernières annonces d’Olivier Véran, le «laxismefrançais» interroge. Pour Clément Beaune, deux axes prioritaires dominent la stratégie européenne contre la propagation du virus : « l’accélération de la vaccination avec le rappel vaccinalet l’élargissement à un certain public, les enfants notamment, et des mesures de prudence». À quelques jours des fêtes de fin d’année, la France table sur des recommandations et la responsabilité de chacun pour éviter les mesures coercitives qui ont conduit à une «fatigue» générale. Certains pays ont durci les conditions d’entrée sur leur territoire pour tenter d’endiguer la prolifération du variant, une stratégie qu’Emmanuel Macron a décidé d’écarter. Pour franchir les frontières, la France n’impose pas de test, exemptée au nom du passsanitaire européen. «Ce n’est pas la recommandation européenne et scientifique parce que le variant est partout» déclare Clément Beaune avant de poursuivre qu’Il faut «des contrôles renforcés et systématiques pour que le passsanitaire de chacun soit vérifié». Présidence française de l’Union Européenne : les défis du continent Le 1er janvier va débuter la présidence française de l’Union Européenne. Un coup d’envoi qui prévoit plus de 400 événements au cours des six mois de présidence. La déferlante Covid peut-elle avoir une incidence sur le déroulement de ces événements ? «Nous y sommes préparés» affirme notre invité qui précise avoir prévu un protocole en fonction de l’évolution de l’épidémie. Concrètement, les premières manifestations prévues en janvier se tiendront en distanciel par le biais du numérique sauf exception pour «quelques réunions diplomatiques absolument prioritaires, des réunions ministérielles». À la frontière russo-ukrainienne, la tension monte d’un cran. Tandis que le Président russe, Vladimir Poutine, sort l’artillerie lourde et menace les occidentaux s' ils ne mettent pas fin à ce qu’il considère comme «une agression sur le dossier ukrainien», quelle réponse va donner l’UE ? «Nous devons réagir avec fermeté, unité européenne et sang-froid car nous sommes habitués aux provocations lancées par la Russie», fustige Clément Beaune qui entend bien soutenir «l’intégrité et la souveraineté de l’Ukraine». Reçu sur le plateau de Télématin au début de la crise des pêcheurs qui divise la France et le Royaume-Unis, Clément Beaune avait clairement exprimé son soutien auprès des pêcheurs français. Au 1er janvier, des sanctions risquent de tomber sur les Britanniques s’ils se refusent à honorer leur part du contrat encadré par les accords du Brexit. Que risque le gouvernement britannique ? Véritable bras de fer pour résoudre un contentieux «européen», Clément Beaune n’exclut pas des mesures de rétorsion avec la mise en place d’un tarif douanier.
Environ20%des cas positifs auCovid-19au niveau national relèvent désormais du variant très contagieux Omicron, a annoncé, mardi 21 décembre, le porte-parole du gouvernement GabrielAttal.Face à la propagation du variant Omicron, la riposte s’organise.Vendredi 17 décembre, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un pass vaccinal, dès le début du mois de janvier, venant ainsi remplacer le pass sanitaire.Un Conseil des ministres extraordinaire doit se tenir lundi 27 décembre pour adopter rapidement le pass vaccinal et ainsi augmenter le nombre de doses de vaccin injectées.Le gouvernement vise une adoption du texte« dès la première quinzaine du mois de janvier».«Il faut absolument vacciner, vacciner, vacciner, c’est le levier le plus efficace contre l’épidémie.Mais pour le moment, les scientifiques estiment aujourd’hui que le pass vaccinal peut être contre-productif», a déclaré YannickJadot, invité sur le plateau des 4 vérités, 22 décembre, sur France 2.Le candidat d’Europe Écologie les Vertsà l’élection présidentielle appelle le gouvernement à organiser «des brigades de services civiques pour aller vers les populations les plus éloignées de la santé».L’enjeu ?«Aller à leur rencontre pour lever les doutes», a-t-il expliqué.Les députés écologistes, voteront-ils contre le projet de loi voulu par l’exécutif ?Le représentant reste vague.«Les parlementaires « écologistes regarderont le texte et comme d’habitude, nous suivrons la science».Le mercredi 22 décembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué que la vaccination était désormais ouverte aux 5-11 ans.De son côté, YannickJadotse dit favorable à l’installation de capteurs de CO2 dans les classes. En pleine campagne présidentielle, YannickJadotplaide pour une revalorisation des bas salaires, notamment d’augmenter le SMIC de 125 euros.Il s’engage également pour améliorer la santé au travail, en restaurant le compte pénibilité du travail, institué sous François Hollande.Il s’oppose de fait à l’allongement de l’âge du départ à la retraite, souhaité par le gouvernement.«Ce gouvernement Macron a remis en cause tous les programmes mis en place pour traiter la santé au travail.C’est profondément injuste.Nousferonsde cette inégalité d’espérance de vie, un marqueur très fort de notre programme et du prochainquiquennat», a-t-il affirmé. Électionprésidentielle :l’écologie et la gauche incompatibles ? À quatre mois du scrutin, la gauche peineàfaire émerger son leader.Selon un sondage réalisé par Ipsos pourFranceinfoet Le Parisien, mercredi 8 décembre, aucun candidat ne dépasserait10%des intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle.La candidate socialiste Anne Hidalgo a proposé d’organiser une primaire avec tous les candidats, mais son appel est resté lettre morte.Mais l’entrée en scène de ChristianeTaubiradans la course à l’Élysée pourrait changer la donne.Vendredi 17 décembre, l’ancienne Garde-des-sceauxa déclaré dans une vidéo sur les réseaux sociaux qu’elle pourrait se présenter à l’élection présidentielle.«L’écologie n’est pas soluble dans la gauche.Il y a une vieille gauche qui ne sait plus où elle habite.Mon but n’est pas de sauver lavieillegauche maisd’imposer l’écologie dans cette campagne», a fustigé YannickJadot, qui ne souhaite pas prendre part à la primaire des socialistes.
À quatre jours des fêtes, le nouveau variant Omicron continue de se propager en France.Selonle ministre de la Santé, Olivier Véran, il représente actuellement 7 à12%des casdétectés maispourrait devenir majoritaire d’ici une quinzaine de joursen France.L’inquiétude monte.Le 18 décembre dernier, le conseil scientifique a renforcé ses indications pour réduire les risques de contamination, lors des célébrations de Noël.Parmi elles :limiterle nombre d'invités, se faire tester avant de se rassembler, aérer la pièce au moins dix minutes par heure,« s'assurer que les personnes fragiles ont bien reçu leur dose de rappel », ou encore de leur faire porter un masque, tout comme lesnon vaccinées.«Ce variant est nettement plus contagieux que ce que l’on a connu avant», a expliqué GabrielAttal, invité sur le plateau des 4 vérités, mardi 21 décembre, sur France 2.Néanmoins, le porte-parole du gouvernement a aussi affirmé que le rappel de vaccination était compatible face au variant Omicron, rappelant la nécessité de faire son rappel, en particulier pour «les personnes les plus fragiles et le personnel de santé». Qu’en sera-t-il du 31 décembre ?Sur le sujet, le gouvernement préconise d'éviter les grands rassemblements.«Le variant Omicron rabat les cartes.Si on constate qu’il y a une reprise très forte de l’épidémie,évidemmentque l’on iraau-delà», a assuré GabrielAttal.L’objectif ?«Protéger notre hôpital et faire en sorte que la charge soit la moins importante possible», affirme-t-il, appelant à la vigilance de tous.En Europe, certains pays ont d'ores et déjà décidé de sereconfiner, comme les Pays-Bas ou le Danemark.En France, le scénario dureconfinementn’est pas encore envisagé, même si rien n’est exclu.« Cetteépidémie continue à surprendre dans le monde entier.Mais quand on fait des efforts et que l’on est responsable, ça paye.Il n’y a pas de fatalité vis-à-vis de ce virus», a-t-il renchéri.Le gouvernement veut à tout prix éviter un report de la rentrée scolaire.«Ce n’est pas du tout l’hypothèse privilégiée.C’est très important que les enfants puissent aller à l’école.On a fait ce choix-là, en France, depuis ledébut».Il l’assure : «On fera toujours le choix de l’école».Ainsi, la fermeture des écoles apparaît comme «un ultime recours», s’il n’y a pas «d’autres choix pour protéger la santé des Français». Le pass vaccinal, «une obligation vaccinale déguisée» Face à la flambée du variant Omicron, le gouvernement entend aujourd’hui accentuer la pression sur les personnes non-vaccinées.Courant janvier, l’actuel pass sanitaire devrait être transformé en pass vaccinal, une sorte «d’obligation vaccinale déguisée», a assumé Olivier Véran, lors d’une interview accordée à Brut. «Il n'est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays», a déclaré le Premier ministre JeanCastex,vendredi18 décembre.Le projet de loi doit être présenté le 5janvier en Conseil des ministres.«Les concertations ont démarrépour avanceraussi vite que possible», a précisé GabrielAttal, assurant également que la campagne de vaccination des enfants pourrait débuter dans la foulée. Se pose également la question du pass sanitaire dans les entreprises.Si les syndicats y sont hostiles, les patrons cherchent aujourd’hui à la faire appliquer.Pour l’heure, aucun consensus ne semble avoir été trouvé.«L’objectif est d’inciter le plus possible à lavaccination carc’est notre meilleur outil face à la progression de l’épidémie», a-t-il conclu.
Caroline Roux reçoit Jordan Bardella, député européen du Rassemblement National dans les 4 vérités. Tandis que les Pays-Bas re confinent, l’Europe se barricade contre omicron avec des mesures de restrictions strictes. Face à la propagation massive du nouveau variant qui affiche des taux records, la France en fait-elle assez pour endiguer la course folle du virus ? Selon notre invité, Jordan Bardella «La France ne fait pas l’essentiel» et ce, seulement à quelques jours de Noël. Le député européen du RN préconise une vaste «campagne de tests massifs dans tout le pays pour permettre aux français de se faire tester gratuitement à la veille des fêtes». Malgré la campagne du tout vaccin et 90% de vaccinés éligibles, la cinquième vague se poursuit et continue de circuler massivement dans les foyers. «Il faut apprendre à vivre avec ce virus» explique le Président par intérim du Rassemblement Nationalqui rappelle que si le vaccin prévient des formes graves, il n’a aucune incidence sur le taux de contagion. A l’instar de nos voisins européens, la France devrait-elle envisager de nouvelles mesures restrictives ? Le conseiller régional d’Île-de-France se pose la question de la pertinence de la 3 ème dose de rappel et remet en cause l’efficacité des vaccins face à une éventuelle 4ème dose soulevée par le président du Conseil scientifique. Sans campagne vaccinale, quelle solution nous reste-t-il ? Pour Jordan Bardella, il faut adapter la communication gouvernementale auprès de la cible à risque calquée sur le modèle espagnol qui affiche aujourd’hui les taux d’incidence les plus bas d’Europe. Pass vaccinal : vers de nouvelles mesures restrictives ? Tandis qu’un pass vaccinal pour aller travailler est envisagé, comment protéger les salariés ? Pour notre invité, il s’agit d’une «discrimination disproportionnée» qui entache le libre arbitre des citoyens. Une population écartée de la campagne vaccinale représente un facteur de contagion et de propagation du virus : les enfants. Le comité consultatif national d’éthique a validé l’extension de la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans, une mesure à laquelle s’oppose fermement le Rassemblement National : «nous sommes résolument opposés à la vaccination des enfants» à l’exception des enfants présentant des comorbidités. Présidentielle : une campagne sous omicron Par temps de Covid, les débuts de campagne tentent de concilier militantisme et respect des consignes sanitaires. Une ambiance électorale inédite influencée par omicron qui s’impose dans les règles du jeu démocratique. Jordan Bardella dénonce l’attitude gouvernementale qui «utilise la crise sanitaire pour anesthésier le débat démocratique». Il se refuse d’écarter du discours politique les questions sociales, évincées par certains candidats au nom de la crise sanitaire. Marine Le Pen lancera sa campagne à Reims le 15 janvier. À l’heure où certains meetings ont été le théâtre de débordements sans aucun respect des consignes sanitaires, l’ancien directeur de Génération-Nation s’engage à respecter les gestes barrières et à adapter les jauges pour préserver «le débat démocratique».
À la sortie d’un nouveau sommet européen, jeudi 16 décembre, où leCovidétait, une nouvelle fois, aucœurdu programme, l’Europe semble dispersée.Face à la propagation rapide du variant Omicron, les États membres peinent à se coordonner.L’Italie a récemment durci ses conditions d'entrée dans le pays, en exigeant depuis jeudi 16 décembre, un test PCR négatif à tous les visiteurs à leur arrivée, y compris ceux de l'Union européenne(UE)entièrement vaccinés.Jusqu’alors, ces derniers en étaient exemptés avec la création du« pass sanitaire européen ».Cette annonce a eu un effetsurpriseau sein desmembresde l’UE.En effet, siles restrictions aux frontières relèvent de compétences nationales, il y a un an, les États membres s’étaient mis d’accord sur le fait d'informer «dans la mesure du possible» 48heures à l'avance les autres États et la Commission de tout changement de protocole. La veille, la Grèce avait égalementannoncéla nécessité d'un test de dépistage à tous les visiteurs, rejoignant ainsi le Portugal et l’Irlande, qui exigent un test PCR négatif pour tous, depuis déjà plusieurs semaines.«L’Europe a été exemplaire depuis le début de la crise.Nous sommes les premiers producteurs et exportateurs de vaccins, nous avons le passCovideuropéen, l’enjeu,maintenant, c’est la coordination européenne», a commenté le député européen Stéphane Séjourné, sur le plateau des 4 vérités, vendredi 17 décembre, sur France 2.Le président du groupeRenewEurope estime qu’il ne faudrait pas ajouter d’éléments qui «perturberaient la libre circulation» sur le continent. En France, un nouveau conseil de défense doit se tenir ce vendredi.Les responsablespolitiquessebasenten particulier sur la pression hospitalière, dans l’attente des résultats scientifiques sur le sujet.«S’il y a des protections à prendre pour la population, on les prendra», a poursuivi Stéphane Séjourné. Autre sujet brûlant en Europe, le conflit sur les licences de pêche post-Brexit, entre la France et le Royaume-Uni.Les représentants des pêcheurs français qui en ont été victimes doivent être reçus vendredi par Emmanuel Macron à l’Élysée.«La pression a fonctionné.Sur 1100 licences demandées, la France en aobtenu presque 1000.Personne ne sera laissé sur le carreau.Il y aura du cas par cas si nécessaire.Il faudra aller plus loin», a assuré l'eurodéputé, affirmant que la pression et les négociations devaient être maintenues. Élection présidentielle : "on aura un candidat" Mercredi 15 décembre, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est exprimé face aux Français dans un entretien de deux heures diffusé en primetimesur TF1.Il a notamment fait le bilan de son quinquennat, fait sonmea culpasur certains sujets et a abordé l’avenir.Néanmoins, le chef d’État laisse toujours planer le doute concernant sa candidature à l’élection présidentielle.«Je souhaite qu’il soit candidat et je ferai tout pour qu’il soit réélu.Mais il y a des décisions compliquées à prendre et il faut que le président soit à sa tâche», a-t-il conclu.Une chose est sûre :«On aura un candidat, un projet».
Mercredi 15 décembre, Emmanuel Macron a répondu aux questions des journalistes DariusRochebinet AudreyCrespo-Mara, dans un entretien de deux heures diffusé enprime timesur TF1.Sans se déclarer officiellement candidat à l’élection présidentielle, le président de la République est longuement revenu sur son quinquennat, défendant son bilan, mais se projetant aussi vers un éventuel second mandat.Crise sanitaire, réformes des retraites, affaire NicolasHulot…De nombreux sujets ont été abordés, y compris sur sa personnalité et le style qu’il a imprimé pendant cinq ans à l’Élysée.Les candidats de l’opposition critiquent, de leur côté, l’hypocrisie du président de la République et le manque d’équité du temps de parole.« À chaque élection présidentielle, c’est toujours la même chose.Leprésident de la Républiqueprend des décisions qui ne sont pas très populaires, il est en responsabilités, il n’est pas dans une posture de candidat», a commenté GéraldDarmanin, invité sur le plateau des 4 vérités, jeudi 16 décembre, sur France 2.Et de renchérir :«Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas,Emmanuel Macrona sauvé le pays pendant la crise sanitaire.En faisant cela, il n’est pas en campagne, il fait son travail de président de la République».Tout en assurant toujours être un homme de réformes, Emmanuel Macron a également fait sonmea culpasur certains sujets. À droite, la candidate Valérie Pécresse pointe du doigt son bilan en termes de sécurité.Elle souhaite une troisième force obligatoire et armée dans toutes les villes de plus de 300 000 habitants.«Le travailcontrela délinquance est avant tout le travail de l’État.De ce point de vue, je remarque qu’il y a beaucoup de changements idéologiques.Madame Pécresse propose une suppression de 200 000 postes de fonctionnaires, donc des policiers et des gendarmes en moins.Cela m’inquiète», a répondu le ministre de l’Intérieur, se félicitant de l’augmentation des effectifs et de la diminution de la délinquance sous son mandat.Néanmoins, il déplore l’augmentation des violences conjugales et lesprisesà partie despersonnes dépositairesde l’autorité publique. Noël, sous haute sécurité Àl’approche des fêtes de fin d’année, GéraldDarmanina fait passer une note aux préfets pour renforcer la sécurité.La sécurité dans les centres commerciaux sera renforcée, mais aussi autour des lieux de culte chrétiens, le soir de la messe de Noël.«Nous mettrons les moyens, à la demande du président de la République, pour protéger les lieux chrétiens », a-t-il ajouté. Sur les 400 enquêtes ouvertes concernant les réseaux de faux pass sanitaires, le ministre a assuré que plus d’une centaine d’interpellations avaient été faites.Sur le sujet, le ministre a réaffirmé la fermeté à l’égard des sanctions prises.«On a déjà découvert 11 000 faux pass, c’est cinq ans de prison.Il y a déjà des condamnations qui ont étéprononcées»,a-t-il déclaré tout en se disant favorable à l’indulgence pour les personnes qui souhaitent se mettre en règle.
Emmanuel Macron s’exprimera sur TF1, mercredi 15 décembre, dans un entretien de près de deux heures, diffusé en primetime.L’émission, baptisée «Oùvala France ? »,enregistrée dimanche 12décembre dernier, dans l’après-midi, sera l’occasion de faire un état des lieux du pays et de dresser le bilan de son mandat.Dans l’opposition, on grince des dents.Àdroite comme à gauche, on dénonce un manque d’équité dans la répartition du temps de parole.ValériePécresseet YannickJadotont déjà dit vouloir saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel(CSA)pour contester le décompte du temps de parole du chef de l’Etat, qui n’est pas encore candidat.«Qui peut croire qu’un bilan n’est pas un acte de campagne? »,s’interroge BrunoRetailleau, président du groupeLRau Sénat, invité des 4 vérités, mercredi 15 décembre, sur France 2, qui demande un décompte du temps de parole du locataire de l’Élysée.Selon lui, le gouvernement fait campagne à travers ses diverses annonces, qu’il considère comme des «chèques en bois».BrunoRetailleaua vivementtacléla politique du «en même temps»,exercéepar Emmanuel Macron.Selon lui, elle affaiblit «la crédibilité de la parole publique». Depuis sa victoire à la primaire des Républicains, ValériePécresseenregistre une forte hausse de popularité.La candidateLRà l'élection présidentielle est la deuxième personnalité préférée des Français, selon le baromètreOdoxa-MascaretpourLCP-Assembléenationale, Public Sénat et la presse régionale.Certains la considèrent aujourd’hui comme la principale rivale d’Emmanuel Macron, qui n’est pas encore déclaré candidat.«Il faut qu’elle tienne le cap qu’elle a eu pendant sa campagne de la primaire», estime BrunoRetailleau.«Je lui fais confiance.Elle sera la carte maîtresse de ceux qui veulent tourner la page Macron». Divergence de valeurs à droite ? Néanmoins,certainesdivergences pourraient se faire voir, notamment sur les valeurs.Àdroite, une vingtaine de sénateurs, dont BrunoRetailleau, se sont opposés à une loi pénalisant les thérapies de conversion - qui consiste à convertir les personnes LGBT à l’hétérosexualitéNDLR-.«Je suis contre les thérapies de conversion.Mais je veux protéger, d’abord les mineurs contre les dérives et l’identité de genre, qui vise à tout mélanger.Ils’agit de prévenir», a-t-il précisé.ÉricZemmour souhaite, lui,«chasser les lobbies LGBT des écoles».«L’école est un sanctuaire qui doit exclure tout militantisme de quelque nature qu’elle soit», a affirmé BrunoRetailleau. Face à la recrudescence de cas deCovid-19, un collectif de médecins azuréens asigné une tribune dans laquelle ils réclament la vaccination obligatoire pour les adultes.«Jesuis contre, car cela diviserait encore plus la société française.Mais j’appelle tous nos compatriotes à se faire vacciner», a-t-il conclu, alertant sur la situation critique des hôpitaux.
Dans une émissionbaptisée «Oùva la France?»,qui sera diffusé mercredi 15 décembre 2021, en primetime, sur TF1, Emmanuel Macron reviendra sur son bilan et évoquera« savision del’avenir ».L’entretien qui doit durer deux heures, conduit par les animateurs Darius Rochebin et Audrey Crespo-Mara,aété enregistré dimanche, le même jour que l’allocution du chef de l’Étatsur la Nouvelle-Calédonie, également enregistrée. À quatre mois du scrutin et alors que le président de la République ne s’est pas encore déclaré candidat, cette allocution relance la question du temps de parole.ValériePécressea saisi le CSA, estimant que le président «fait ouvrir les chaînes de télévision à sa demande et, pendant des heures, fait sa campagne».La candidate des Républicains à l’élection présidentielle devait, de son côté, être interrogée au même moment surBFM-TV, mais l’émission a été annulée.«Emmanuel Macron est président de la République et communique avec les Français», a ainsi commenté ChristopheCastaner, au micro de Caroline Roux, dans les 4 Vérités, mardi 14 décembre, sur France 2.«ValériePécresseest marquée d’amnésie.Elle veut effacer son propre passé.Mais en politique ilest bond’avoirun peu de mémoire», a-t-il ensuitetaclé.Pour le président du groupeLREMà l’Assemblée nationale, les priorités d’Emmanuel Macron sont d’abord la gestion de la crise sanitaire et la présidence française de l’Union européenne.«Il lui appartiendra de décider s’il est candidat ou pas et de décider le moment de sa candidature», a-t-il renchéri.Au cours de cet entretien, Emmanuel Macron entend revenir sur son quinquennat, mais aussi lier le voile sur sa personnalité. Alors que l’adoption définitive du budget 2022 aura lieu mercredi 15 décembre, la droite accuse la majorité présidentielle d’avoir «cramé les caisses de l’État».«Lamaîtrisedes finances publiques a été notreprioritéjusqu’à la crise sanitaire duCovid-19, ou nous avons pris la décision de préserver l’économie française.Nous avons tiré des leçons de 2008.On a investi massivement pour que personne ne perde son salaire, y compris pendant le confinement.C’est ce qui nous permet aujourd’hui d’avoir une croissance en perspective parmi les plus élevées d’Europe pour l’année prochaine», a affirmé ChristopheCastaner. Crise sanitaire :lucidité et vaccination Adix jours de Noel, le Conseil scientifique a fait part de ses recommandations pour les fêtes de fin d’année :limitation du nombre de convives, auto-dépistage, aération…«On est dans une période de tension extrêmement forte, qui implique de vacciner massivement, mais aussi chacun d’entre nous à prendre ses responsabilités», a-t-il estimé.De nombreux personnels soignants déplorent les conditions de travail, le manque de moyens et personnels à l’hôpital.Depuis deux ans, ils sont d’ailleurs nombreux à avoir abandonné leur blouse.«Nous avons investi massivement dans les salaires, dans les infrastructures hospitalières.Une partie du chemin seulement a été faite.Nous devons aller plus loin.Les revendications sont justes», a assuré le chef de file deLREM.En réanimation, lamajoritédes admis ne sont pas vaccinés, et présentent même un faux passe sanitaire, mettant ainsi leur santé en danger.Sur le sujet, ChristopheCastanerappelle à «la lucidité» et surtout :la vaccination.
Lors d'une allocution diffusée dimanche 12 décembre 2021 dans la soirée à la télévision britannique, Boris Johnson a tiré la sonnette d’alarme, considérant que le variant Omicron, arrivait tel un véritable «un raz-de-marée» sur le pays.Outre-Manche, le niveau d’alerte a étérelevéle même jour.Selon lePremier ministre britannique, les deux doses de vaccin ne suffisent pas.C’est la raison pour laquelle il a indiqué que la dose de rappel sera ouverte àtousles plus de 18 ans, à partir de fin décembre.« Ence qui concerne la gestion de la pandémie, en Europe, on ne prend plus la parole de M. Johnson comme l’Alpha et l’Omega.On a vu le résultat en Grande-Bretagne qui a été plutôtéradique», a affirmé Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, invité dans les 4 Vérités, lundi 13 décembre, sur France 2.Il estime que le chef du gouvernement britannique «n’est pas crédible» sur le sujet.Sur la progression épidémique, dans les pays européens très vaccinés comme la France, le commissaire européen se veut rassurant.«On est plutôt au sommet du pic et peut-être même qu’il commence à décroître», a-t-il assuré.«On va espérer pour les Britanniques que cela se passe bien».Sur le variant Omicron, Thierry Breton estime que l’Europe est «bien préparée», à condition de poursuivre la vaccination. La présidentede la Commission européenne, Ursula von derLeyen, a récemment mis sur la table la possibilité d’un débat autour de l’obligation vaccinale en Europe.Cette mesure est notamment envisagée en Allemagne et déjà prévue en Autriche.«Je trouve que ce que l’on a fait en France et en Italie, avec le passe vaccinal, mesemblela bonne formule», estime Thierry Breton.La cinquième vague épidémique, scénario imprévu de cet hiver, sera-t-elle un frein à la reprise économique ?«Tant que la planète entière ne sera pas vaccinée, il y aura des foyers et il faudra se préparer à ce qu’il y ait d’autres variants.Mais désormais nous sommes bien préparés. Ceux qui ont dû refermer, sont ceux qui n’ont pas assez vacciné, notamment en Europe de l’Est», a-t-il affirmé.«L’Europe est lecontinent le plus vacciné au monde.On apprend à vivreavec». Inflation : l'heure du durcissement Partout dansle monde, l’inflation ne cesse de peser sur le pouvoir d’achat des ménages.Jeudi 16 décembre 2021, les vingt-quatre membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne(BCE)doivent se réunir pour donner les orientations de la politique monétaire en zone euro.«Il est possible que les mesures d’assouplissement soient durcies.Il faudra commencer à sortir en douceur de cette situation», a commenté le commissaire européen.Est-ce la findu« quoi qu’il en coûte » ?«Il va falloir commencer à le lisser.Ily aurasûrementun allègement de la dette », a-t-il conclu.Plutôt partisan de la rigueur budgétaire, le nouveau chancelier allemand OlafScholzest, ce lundi 13 décembre, à Paris, pour rencontrer leministre de l'Économiefrançais Bruno Lemaire.
La cinquième vague épidémique continue de sévir.Plus de 55 000 nouvelles contaminations ont été enregistrées les dernières 24 heures.Dans les hôpitaux, la tension monte.Sept régions ont déjà déclenché le plan blanc, pour permettre de reprogrammer les opérations considérées comme non-urgentes pour faire de la place aux patients atteints duCovid-19, qui sont majoritairement des non-vaccinés. Selon le ministre de la Santé, Olivier Véran, le plan blanc devrait bientôt passer à l’échelle nationale.«Cela fait deux ans que les hospitaliers sont mobilisés.Les forces s’essoufflent.On fera face, mais laquestion, c’est à quel prix», affirme FrédéricValletoux, président de la Fédération hospitalière de France. Dans un contexte de forte tension d’effectifs, les déprogrammations d’opérations et les réajustements de services vont reprendre.«On sait que la période hivernale va être difficile pour l’hôpital.Il faut que l’ensemble des professionnels de santé, notamment dans le privé, se mobilisent au côté des hospitaliers, comme lors de la première vague, pour retrouver une sorte d’union sacrée sanitaire.L’hôpital nepeutpas être le seul rempart contre l’épidémie», a-t-il alerté, au micro de GuillaumeDaret. Pour faciliter la prise en charge de patients et soulager l’hôpital autant que possible, en cette fin d’année, FrédéricValletoux plaide pour une «permanence des soins», sur l’ensemble du territoire.L’idée ?«Veiller à ce que tous les cabinets de libéraux ne ferment pas en même temps». Mais la priorité reste :la vaccination.Faut-il la rendre obligatoire ?«Je suis partisan de la vaccinationobligatoire. Cela permettrait de préserver l’hôpital carcela préserve des formes graves.Dans les services de réanimation,90%des patients pris en charge ne sont pas vaccinés», estime le responsable, qui déplore un système médical en crise et un manque de personnel.«Ces tensions existaient déjà avant leCovid.Après deux ans de crise, cela ne peut pas aller mieux», précise-t-il.L’objectif selon lui :reconstruire le système de santé, à l’hôpital et en ville, dans les prochaines années. La santé :sujet présidentiel ? Mais à six mois du scrutin, le sujet de la santé semble être absent des débats.FrédéricValletouxconvie l’ensemble des candidats déclarés à se réunir, le 17 mars prochain, afin de développer leur vision de la santé devant le personnel soignant, mais aussi de mettre quelques propositions sur la table.«La santé nedoitpas être l’oubliée de l’élection présidentielle.C’est tout le système qui est à revoir.Cela prendra plusieurs années», renchérit-il.
Emmanuel Macron a détaillé, jeudi 09 décembre 2021, lors d'une conférence de presse à l'Élysée,sa vision et ses projets pour la présidence française auConseil de l'Union européenne quidémarre le 1er janvier, pour une durée de six mois.Il a notamment plaidé pour l’instauration d’une taxe carbone, aux frontières de l’UE.Le principe ?«Concilier compétitivité et ambition industrielle avec l'ambition climatique», a ainsi déclaré le chef de l’État dans son discours.«L’objectif de la présidence de l’UE, c’est de rendre l’Europe souveraine, notamment sur le plan climatique», a renchéri BarbaraPompili, invitée sur le plateau des 4 vérités, sur France 2.Cette proposition a été pointée du doigt, notamment par les pays émergents, qui reprochent son caractère discriminatoire.«Tout le monde doit respecter les mêmes règles.Nous allons travailler sur sa mise en œuvre avec nos partenaires.L’idée est que les normes qui s’appliquent chez nous,soientdes normes qui s’imposent aux autres», a assuré la ministre. Au rang des priorités, Emmanuel Macron a également émis le souhait de réfléchir à un instrument européen pour lutter contre la déforestation importée.L’idée ?«Interdire l’importation dans l’Union européenne de soja, de bœuf,d'huile de palme, bois, cacao, café, quand ils contribuent à la déforestation» dans leur pays de production, a précisé jeudi le locataire de l’Élysée.«Sur un certainnombre de produits, nous aurons des cahiers des charges bien précis qui feront que les entreprises devront indiquer d’où viennent leurs produits et n’auront plus le droit d’importer d’endroits où il y a eu de la déforestation», a indiqué BarbaraPompili.La difficulté sera donc de convaincre et de diffuser cette idée dans les 27 pays membres. Les Verts :«Pris dans une tentation groupusculaire» À six mois du scrutin, la gauche peine à décoller dans les sondages et à s’unir autour d’un candidat.«Si j’ai quitté les Verts c’estparce quejustement ils sont toujours dans cette tentation groupusculaire et n’arrivent pas à sortir deleur petites bisbilles.Ils ne se mettent pas à la hauteur des débats que l’on a besoin d’avoir», a déplorécette anciennemembre d’Europe Écologie Les Verts (EELV).Et de poursuivre :«Malheureusement, ils ne sont pas efficaces, à cause de cette stratégie.Je trouve ça dommage, car on a besoin de retrouver un débat de haut niveau àgauche». Àl’heure actuelle, Emmanuel ne s’est pas encore déclaré candidat à l’élection présidentielle, mais il n’hésite pas à taclerses opposants, notamment Éric Zemmour, en creux.« Éric Zemmour est fragile sur le fond et sur la forme, il ne sait pas se maîtriser.C’est normal de combattre ce genre d’idées et de personnes», a-t-elle conclu.
Près de 60 000 nouveaux cas deCovidont été enregistrés en 24 heures, en France, mercredi 8 décembre, et 172nouveaux décès ont été déplorés en l'espace d'une journée.Face à la flambée de l’épidémie, certaines régions ont d’ores et déjà activé le plan blanc dans leurs hôpitaux, afin d'éviter un engorgement.«Le Plan blanc sera probablement national dans les prochains jours.Cela permet de mobiliser toutes nos forces vers un objectif :soigner contre leCovidet sauver des vies», a commenté le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, invité sur le plateau des 4 Vérités, jeudi 9 décembre, sur France 2.Tous les territoires sont touchés.«Désormais, il y a un malade qui entre en réanimation toutes les 6 minutes», alerte-t-il, rappelant la nécessité de la vaccination.À la veille des fêtes de fin d’année, le gouvernement a annoncé lundi 6 décembre certaines restrictions sanitaires comme la fermeture des discothèques, le port du masque obligatoire en intérieur et vivement recommandé le télétravail.À ce stade, de nouvelles mesures sanitaires sont-elles à prévoir ?«Nous n’avons pas besoind’imposerdesrestrictions, les Français savent comment se prémunir du virus.C’est une prise de conscience collective», a-t-il affirmé, appelant également au respect de gestes barrière. La campagne de vaccination se poursuit.Première dose ou de rappel, les Français sont vivement encouragés à franchir le cap.À partir du 15 décembre, les enfants de 5 à 11 ans, les plus fragiles, pourront également se faire vacciner.Néanmoins, ils sont nombreux à ne pas trouver de rendez-vous.«La France est un des pays au monde où l’on vaccine le plus.Il faut aller plus vite, plus fort.Il y a urgence», a martelé le ministre.Plus de 4 millions dedosesde vaccin à ARNmessager vont ainsi être déployées pour la vaccination en ville.«Je vais signer un arrêté pour autoriser et inciter les pharmaciens qui le souhaitent,à ouvrirtous les dimanches sans limitation, sur les mois de décembre et de janvier», a annoncé Olivier Véran.SurBFMTV, mercredi 8 décembre, le président du Conseil scientifique, Jean-FrançoisDelfraissy, a évoqué la possibilité d’une quatrième dose.«Ce Coronavirus nous a appris à réinterroger toutes nos certitudes.La priorité, c’est le respect des gestes barrière et de distanciationsociale»,a-t-il assuré.Sur la quatrième dose ?«Il y a trop d’incertitudes.Cette réponse n’existe pas.C’est une hypothèse et peut-être que çaarrivera». La variant Omicron continue de sévir Sur la compatibilité du vaccin avec le nouveau variant Omicron, les dernières données semblent rassurantes.«Le variant Omicron est bien plus contagieux que le Delta.En revanche, selon les premières données scientifiques, il semblerait moins dangereux.Mais il faut rester prudent.Nous faisons tout pour limiter la diffusion du variant Omicron. Tant que nous n’avons pas lacertitudede ce que disent lespremièresdonnées scientifiques internationales, toutes les mesures de précautions et de préventions sont mises enœuvre»,a-t-il conclu.À l’échelle européenne, l’idée de la vaccination obligatoire fait son chemin.La présidente de la Commission européenne, Ursula von derLeyen, a estimé que l'UE devrait avoir une "discussion" sur le sujet.«Nous faisons tout pour être prêts, sans perdre une seule journée», a conclu Olivier Véran.
Face à la flambée de l’épidémie, le gouvernement a annoncé la fermeture des discothèques, le haussement du protocole sanitaire dans les écoles et encouragé le recours au télétravail.L’objectif de ces mesures ?Éviter l’engorgement des hôpitaux.Face à cette forte tension, certaines villes comme Lyon ou Strasbourg ont d’ores et déjà déclenché le plan Blanc, qui permet de reprogrammer des activités afin de répondre aux besoins prioritaires.Dans le département du Rhône, le taux d’incidence a dépassé la barre des 600 pour 100000 habitants, lundi 6décembre. À Paris, la situation est aussi préoccupante.Un conseil de surveillance avec l’AP-HPdoit se tenir cette semaine.«Cela m’inquiète beaucoup pour la suite.Il y a des choses que l’on apprend sur ceCovid,quibouleversentun peu la donne», a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo, invitée sur le plateau des 4 Vérités, mercredi 8 décembre, sur France 2. Selon une enquêteElabepourL'ExpressetBFMTV, ValériePécresse, la candidateLes Républicainsà l’élection présidentielle, est donnée, pour la première fois, gagnante face à Emmanuel Macron au second tour avec52%des suffrages.De son côté, la gauche semble inaudible.Aucun candidat de ce côté de l'échiquier politique ne dépasse les10%, et la candidate du Parti socialiste ne cumule, àelle seule, que3%des intentions de vote.Du jamais-vu.«Nous sommes au rendez-vous, mais il faut nous donner la parole sur les grands thèmes, plutôt que nous demander en permanence comment va Eric Zemmour.La gauche est à l’origine de toutes les grandes réformes françaises», affirme-t-elle au micro de Caroline Roux.Elle milite avec ferveur pour réconcilier la France avec la justice sociale et réduire les inégalités.«C’est ce que porte la gauche», assure-t-elle. Face à la montée de l’extrême droite française, Arnaud Montebourg a appelé, mercredi 8 décembre, dans le journal Libération, à l’unification des candidatures et des projets de gauche.« Cequ’ilfaut c’est pouvoir porter notre vision.Mais vous savez très bien qu’une union, qui serait perçue comme artificielle, ne fonctionnerait pas.La question de fond, c’est avant tout de savoir quel projet nous proposons auxFrançais»,affirme Anne Hidalgo.«Nous sommes minés par les inégalités.C’est cela qui fracture profondément notre pays et qui fait que les Français ont perdu confiance», renchérit la candidate, déterminée à porter ces valeurs jusqu’au bout.«J’ai des réponses.Je suis au rendez-vous pour combattre cette extrême droite et apporter des solutions de justice sociale.Je suis très heureuse d’être engagée dans cette campagne.La gauche peut réconcilier la France», a-t-elle conclu.
Regain de tensions entre l’Ukraine et la Russie.Lundi 6 décembre, les dirigeants de l’Allemagne, des États-Unis, de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni ont d’ores et déjà «exprimé leurdétermination à ce que la souveraineté» de l’Ukraine «soit respectée», a indiqué l’Élysée.Mardi, le président américain JoeBidendoit s’entretenir avec Vladimir Poutine par visioconférence.Il n’exclut pas la menace de sanctions économiques.«Il est important d’avoir une très grande fermeté», a exprimé DidierReynders, commissaire européen à la Justice, invité sur le plateau des 4 Vvérités sur France 2, mardi 7 décembre.Et d’ajouter :«Ilfaut rappeler la souveraineté de l’Ukraine, mais aussi les capacités de réaction, qui vont vers des sanctions économiques.Et les sanctions ont un effet.La fermeté est de rigueur, mais il faut ouvrir le dialogue et organiser unedésescalade». Face à la flambée de la cinquième vague épidémique, laCommission européennea élaboré les conditions du passsanitaireeuropéenpour permettre de circuler entre les pays de l’Union.Sa validité s’étendra sur une durée de neuf mois.«Près de 750 millions de certificats émis et plus d’une cinquantaine de pays sont connectés», a annoncé DidierReynders, rappelant la nécessité de la vaccination.Sur ce point, la Commission européenne encourage les États membres à conditionner la validité du pass sanitaire à la troisième dose. Europe au cœur de l’enjeu migratoire À cinq mois du scrutin, les questions migratoires européennes sont un des enjeux majeurs de la campagne.De passage à Lesbos, en Grèce, le pape François a décrit une Europe «déchirée par ses égoïsmes».«Nous n’arrivons pas encore à tombersurun accord entre les États membres.J’espère que lors de la présidence françaisequi va s’ouvrir au premier janvier prochain, on va pouvoir progresser», aexpliqué le commissaireeuropéen.En France, de nombreux candidats à l’élection présidentielle, notamment à droite, souhaitent durcir les conditions de droit d’asile.«Si chaque pays veut reprendre une certaine liberté dans le domaine migratoire, on court à la catastrophe.Un pays seul ne va pas s’en sortir», précise-t-il, appelant à trouver une «nouvelle politique à l’échelon européen».Alors que des partis radicaux d’extrême droite s’imposent deplus en plus enEurope, l’enjeu migratoire est de taille.«Cela complique très fortement la recherche d’un accord à l’échelle européenne.Plus les positions sont radicales, plus il est difficile de mettre les 27 d’accord.C’est inquiétant», a-t-il conclu.
La cinquième vague de Covid-19 continue de sévir sur la France. Pour tenter d’endiguer ce nouvel épisode, un nouveau conseil de défense sanitaire doit se tenir, lundi 6 décembre 2021, dans la matinée.Ces dernières 24 heures, 42252 nouveaux cas de coronavirus ont été détectés, 11526 personnes sont hospitalisées, dont 2066 en réanimation.Ainsi, le gouvernement réfléchit aux dernières mesures pour freiner la propagation du virus, faute de quoi, il faudrait avoir recours à des restrictions plus fortes.«Le gouvernement ne prend pas de mesures de fond», estime Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, invité des 4 Vérité, lundi 06 décembre, sur France 2.«On voit bien que la vaccination n’est pas la réponse à tout». Le gouvernement réfléchit notamment à la vaccination des enfants.«J’y suis très réservé.Les enfants font moins de formes graves.La balance bénéfice-risque n’est pas suffisamment claire», précise le responsable, qui appelle le gouvernement à mettre en place une «stratégie à longue échéance». Dimanche 5 décembre, ÉricZemmour, quivient officiellement de se déclarer candidat à l’élection présidentielle, atenu son premier meeting de campagne au Parc des expositions de Villepinte(Seine-Saint-Denis), près de Paris.Le premier grand rassemblement a été marqué par de nombreux incidents :des journalistes ont été pris à partie, des militants de SOS Racisme tabassés…«Je condamne toutes les formes de violence.Il faut être très ferme.Cependant, il y a aussi un côté provocation,destinéà perturber le meeting.Quand on est un militant très hostile à un candidat ce n’est pas responsable de venir avec le risque de se prendre des altercations», a expliqué Sébastien Chenu au micro de JeffWittenberg. Malgré une baisse dans les sondages, Éric Zemmour continue de susciter un véritable engouement.Selon Marion Maréchal, Éric Zemmour comble « un besoin des électeurs».«Je ne vois pas de valeur ajoutée à la candidature d’Éric Zemmour.Il n’apporte pas de solution.Sa radicalité ne peut pas mener au second tour.Je ne suis pas sûr que cela aille très loin», a assuré le responsable d’extrême droite, invitant l’éditorialiste à rejoindre la «dynamique d’opposition à Emmanuel Macron», avec Marine Le Pen. Le débat s'ouvre à droite Dans lecampdes Républicains, c’est finalement ValériePécressequi a été investie comme candidate officielle de la droite pour l’élection présidentielle.Pour Sébastien Chenu, lacandidate viseavant tout un poste de «premier ministre» avec Emmanuel Macron.Il invite également ÉricCiottiàrejoindre les rangs du Rassemblement national.«Marine Le Pen a un projet politique et une carrure présidentielle, reconnue à l’international.Elle répond exactement à ce dont on a besoin :de la cohérence, de la solidité et une certaine forme de réassurance», a-t-il conclu.
Quelquesjours aprèsavoir officiellement déclaré sa candidature à la prochaine élection présidentielle, Éric Zemmour fera son premier meeting officiel, dimanche 5 décembre 2021, au Parc des Expositions de Villepinte en Seine-Saint-Denis.Unévénement auquel s’oppose formellement le président PS du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, StéphaneTroussel, qui a lancé, jeudi soir, une pétition ainsi qu’un site pour tenter d’empêcher sa tenue.«C’est uneraisonde plus pour venir très nombreux à Villepinte, dimanche», estime AntoineDiers, un membre de la campagne d’Éric Zemmour, sur le plateau des 4 Vérités, samedi 4 décembre, sur France 2. «On va montrer par la masse de la mobilisation dimanche, que les Français soutiennent largement Éric Zemmour», a-t-il ajouté.Alors que la cinquième vague épidémique poursuit sa flambée, partout en Europe et au-delà, la tenue d’un tel événement interroge sur sa faisabilité.«Il y a un sujetsanitaire, maisil ne doit pas masquer les grandes difficultés auxquelles notre pays est confronté», a assuré AntoineDiers.«Il faut rassurer ceux qui veulent venir et leur dire que ce serasécurisé», a-t-il ajouté.Selon lui, la crise sanitaire ne doit pas servir de «paravent» pour« l’ensemble des problèmes de la France ».«Il y a de nombreux autres sujets».Éric Zemmour espère ainsi attirer les abstentionnistes et rassembler lesdéçusde l’extrême droite. Jeudi 2 décembre, ÉricCiottia créé la surprise en se qualifiant pour le second tour de la primaire des militants Les Républicains, avec ValériePécresse, éliminant notamment le favori XavierBertrand, maisaussi MichelBarnieret PhilippeJuvin.«Cela démontre qu’une droite courageuse, sans tabou, a le vent en poupe.Elle est incarnée par ÉricCiotti», a commenté AntoineDiers, adhérent au parti Les Républicains.Il l’assure :«Les électeurs Les Républicains attendent quelqu’un de courageux et Éric Zemmour incarne précisément l’attente de tous ses adhérents.Éric Zemmour est le candidat naturel d’une droite normale, type les Républicains». Économie :«La solidarité nationale doit rester nationale» Certains observateurs pointent néanmoins du doigt le manque de programme et les lacunesde certaines de ses mesures économiques.«Le programme d’Éric Zemmour est extrêmement bien documenté.Au-delàdes chiffres, nous sommes le seul pays à permettre aux étrangers d'accéderaussi facilement à nos aides sociales.La France peut choisir qui elle aide.Et cette solidarité nationale n’a de sens que si elle reste nationale», a conclu AntoineDiers.
La cinquième vague épidémique poursuit sa flambée. Al’aube des fêtes de Noël, une question rôde dans tous les esprits :le Covid-19 peut-il empêcher les déplacements lors des vacances de fin d’année ? «Nous pourrons partir, dès lors que nous redoublons de responsabilités», a assuré Jean-BaptisteLemoyne, le secrétaire d'État chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie, qui encourage néanmoins un tourisme «bleu blanc rouge».«Ceva nous permettre de souffler et de se retrouver.Faisons-le, en toute sécuritésanitaire».LesFrançais qui résidentà l’étranger pourront, eux, revenir en France, s’ils le souhaitent, en convertissant leur certificat de vaccination étranger en passe sanitaire. Les périodes de fêtes de fin d’années représentent une manne importante pour les acteurs du tourisme.Alors que de nombreuses stations de ski ouvrent ce week-end, les professionnels du secteur s’inquiètent.Le responsable l’assure :le tourisme est une des priorités nationales.«Effectivement, il y a un petit coup de frein depuis une dizaine de jours.Notamment dans l’événementiel, car la mobilité est un peu plus complexe.Naturellement, nous allons travailler avec eux et voir s’il y a besoin de les accompagner.On ne les lâchera pas», a-t-il ajouté.Un nouveau Conseil de défense sanitaire aura lieu lundi 6 décembre 2021, afin de voir s’il faut envisager «des mesures complémentaires », a déclaré le Premier ministre, JeanCastex.«Si on fait tous les efforts, oui, on peut s’en sortir et faire face à cette nouvelle vague en évitant un trop grand nombre d’hospitalisations», a affirmé Jean-BaptisteLemoyne, en invitant toutes les personnes éligibles à se faire vacciner. Les Républicains :«unedroite sans leader ni projet» Surprise dans le camp de droite.Après un mois de campagne en interne,les militants Les Républicains ont fait leur choix.Àl’issue du premier tour, jeudi 2 décembre 2021, c’est finalement ÉricCiotti (25,59%)et ValériePécresse (25%)qui se sont qualifiés pour le second tour, éliminant ainsi MichelBarnier (23,93%), le favori Xavier Bertrand(22,36%)et PhilippeJuvin (3,13%).«C’estunedroite sans leader, sans projet. (…)Aujourd’hui lorsque l’on porte des valeurs de droite, on peut se reconnaître dans le projet porté par le président de la République», a commenté Jean-BaptisteLemoyne.«ValériePécresse, derrière le sourire, c’est lahache.Lorsqu’elle s’en prend au pouvoir d’achat ou aux effectifs de la fonction publique, elle n’y pas de mains mortes.Toutes ses réalisations et leur brutalité vont faire ouvrir les yeux sur ce qu’elleest»,a-t-il conclu.v
L’épidémie de Covid-19 continue sa flambée.En France, près de 50 000 nouvelles contaminations sont recensées quotidiennement.Depuis le 28 novembre 2021, la troisième dose de vaccination est ouverte à tous les majeurs de plus de 18 ans.Elle est vivement recommandée par le gouvernement.Or, le boom de la demande ces derniers jours a entraîné une saturation des centres de vaccination.Il faut parfois attendre plusieurs semaines pour obtenir un rendez-vous.Pour le moment, la vaccination obligatoire a été écartée par le ministre de la Santé, Olivier Véran, néanmoins, cette question s’impose de plus en plus dans les débats. En Allemagne, le futurchancelier, OlafScholzs’est déclaré personnellement favorable à l’obligation vaccinale pour tous lesAllemandsd’ici le mois de février.Une proposition de loi en ce sens devrait être soumise au parlement avant la fin de l’année.«Je considère que le mieux serait la vaccination obligatoire» a estimé Hervé Morin, président du Conseil régional de Normandie, invité sur le plateau des 4 Vérités, jeudi 2 décembre 2021, sur France 2. Il précise :«La non-vaccination obligatoire amène à une autre atteinte à la liberté qui est l’existence du passe sanitaire, une police permanente dans nos déplacements». Acinq mois de l’élection présidentielle, l’agenda ne semble néanmoins pas propice àune tellemesure.Depuis mercredi1er décembre, les militants Les Républicains ont commencé à voter pour élireleur représentantà la prochaine élection.Ce jeudi, les deux finalistes devraient être connus.«Je suis convaincu de la capacité des électeursLRde choisir un candidat qui soit acceptable pour une grande majorité des Français», a commencé Hervé Morin, réaffirmant pleinement son soutien à ValériePécresse. Éric Zemmour :«Tout ce que je déteste» Les pronostics de la droite sont vivement perturbés par la candidature d’Éric Zemmour, qui a officialisé sa candidature il y a deux jours.L'ancien éditorialiste suscite beaucoup de critiques, mais aussi beaucoup d’engouement.Initialement prévu au Zénith, à Paris, dimanche 5 décembre, son premier meeting a finalement été déplacéau Parcdes expositionsde Villepinte, pour pouvoir accueillir plus de monde.«Éric Zemmour incarne tout ce que je déteste en politique.Sa candidature relève presque de la psychiatrie», a jugé Hervé Morin.«On ne peut pas avoir à la tête du pays, quelqu’un qui porte un message de division et de haine», a-t-il renchéri, appelant au rassemblement du pays.«En partant sur un tel discours, vous êtes par avance, en échec absolu», a-t-il conclu.
La situation sanitaire est « en train de s’aggraver », a souligné, mardi 30 novembre 2021,le ministre de la Santé, Olivier Véran.Ces dernières 24 heures, 47 000 nouvelles contaminations ont été comptabilisées, soit un seuil qui pourrait bientôt dépasser celui du pic de la troisième vague de l’épidémie deCovid-19, il y a quelques mois.La semaine dernière, le ministre de la Santé a annoncé de nouvelles mesures pour contenir l’épidémie :le renforcement des gestes barrière, le retour du masque à l’intérieur, mais aussi la généralisation de la troisième dose de vaccination.« La vaccination reste la protection absolue.On a huit ou neuf fois moins de chances d’être hospitalisé quand on est vacciné.Cela reste la clé absolue», a réaffirmé StanislasGuerini, invité sur le plateau des 4 Vérités sur France 2, mercredi 1er décembre 2021. En Europe, beaucoup de pays doivent faire face à une flambée de l’épidémie.Au Pays-Bas, où 84 % de la population est vaccinée, les mesures sanitaires ont été durcies.Depuis le dimanche 28 novembre, les cafés et restaurants sont ainsi contraints de fermer à 17 heures.«Il faut tout faire pour ne pas avoir àreconfinerle pays.Il ne faut pas se tromper de responsabilités.Il y a des contraintes, assumées, qui pèsent sur les personnes qui ne sont pas vaccinées, pour les inciter à tout prix à se faire vacciner», a ensuite rappelé le délégué général deLREM.Alors qu’un nouveau Conseil de défense sanitaire doit se tenir ce mercredi 1er décembre, il assure :«Le confinement n’est pas à l’ordre du jour».Cependant :«Il ne faut rien exclure». Électionprésidentielle :combattre l’extrême droite Mardi 30 novembre, Éric Zemmour s’est officiellement déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle.À cinq mois du scrutin, la campagne présidentielle est bel et bien lancée.«La France est plus belle qu’un petit personnage qui a une petite vision du pays», a commenté StanislasGuerini.Si Éric Zemmour accuse une légère baisse dans les sondages, Marine Le Pen, elle, progresse. Aeux deux, ils comptabilisent un tiers des intentions devote.«L’extrême droite est bel et bien là, dans notre pays, et elle doit être combattue de toutes nos forces», a affirmé le responsable, appelant au rassemblement etl’uniondes «forces progressistes».«Le nouveauclivage, c’est ceux qui croient au progrès etceuxqui ne proposent que le déclin». StanislasGuerinil’assure :si Emmanuel Macron se représente, il sera «derrière lui».Richard Ferrand, Édouard Philippe,François Bayrou...Lundi 29 novembre, leschefsde file de la‘Macronie’se sont rassemblés à La Maison de la Mutualité(Paris Ve), pour lancer le mouvement«Ensemblecitoyens !», uneassociation politique qui a pour but de promouvoir l’action du président de la République, et soutenir sa réélection.Cependant, le manque de représentation féminineaétévivement remarqué par les observateurs.«Lesfemmes seront bien présentes dans nos instances dirigeantes qui seront paritaires», a assuré StanislasGuerini.
Jeff Wittenberg reçoit Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à la présidentielle dans les 4 vérités. Voilà plusieurs jours que la mobilisation contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants en Guadeloupe a viré au règlement de compte. Les protestations conduites par le durcissement des règles sanitaires ont soulevé des revendications sociales, conséquences d’un état d’Outre-mer en proie à une crise économique sans précédent. Avec 34,5% de la population vivant sous le seuil de pauvreté national et un taux de chômage touchant près de 19% de la population active et 35% des jeunes, la Guadeloupe pousse un ultime cri de détresse sous fond de violences urbaines. Tandis que la question sous-jacente de l’indépendance n’est pas écartée par le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, Fabien Roussel entend la colère de ces territoires et dénonce cette mesure « contre-feu » qui n’aura aucune incidence sur la résolution de la crise des prix. Le secrétaire national du Parti communiste condamne l'ultimatum posé en réponse au déferlement de violence au cœur des manifestations et l’absence de réponses du gouvernement métropolitain : « Ils attendent des réponses à leurs urgences qu’ils portent depuis des mois pacifiquement ». Pour le député candidat à l’élection présidentielle 2022, la hausse des prix pratiqués en Outre-mer ainsi que la négligence totalement assumée des élus après l’affaire des pesticides dans les plantations de bananes sont des échecs du principe même de République. Quant à la gestion de la crise sanitaire, le membre du PCF appelle à une appréciation de la situation pour chaque territoire afin « d’adapter » le protocole avant d’affirmer solennellement qu’il faut « faire une exception » concernant la vaccination du personnel soignant. Covid : le retour du « quoi qu’il en coûte » ? Sur le banc des invités des 4 vérités, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, affirmait le 20 novembre 2021 « nous serons toujours là pour protéger en toutes circonstances les salariés et les entreprises ». Face à l’arrivée massive de la cinquième vague et notamment du nouveau variant Omicron qui inquiète, la politique du ‘quoi qu’il en coûte’ semble plus que jamais d’actualité. Face à ces nouvelles mesures qui se profilent à l’horizon, Fabien Roussel s’insurge et pousse un « cri de colère » : « Dans notre pays en ce moment, plus de 1000 emplois sont menacés dans la métallurgie ». Coup de Trafalgar de la part de l’État et de l’entreprise Renault ? Pour cet ancien élu local, les géants industriels n’honorent pas leurs engagements et le plan de reprise n’est pas viable. Pour « réindustrialiser » la France, il préconise de « mettre sous cloche chacune des entreprises pour leur permettre de se moderniser ». Fermement engagé dans la course à l'Élysée, Fabien Roussel annonce avoir des « propositions pour maintenir ces emplois, ces usines et ces compétences ». Tandis que les candidats sont sur les starting-blocks et s’acheminent progressivement sur les routes de France pour faire campagne, un présumé candidat manque toujours à l’appel n’ayant pas officialisé sa candidature. Alors que le polémiste Éric Zemmour devrait enfin se prononcer, Fabien Roussel s’est présenté devant l’assemblée dans le but de « rendre inéligible toute personne condamnée pour incitation à la haine ». Serait-ce une tentative pour l’écarter du jeu politique ? Le conseiller municipal de Saint-Amand-les-Eaux souhaite bannir « les propos racistes et antisémites du débat public ». « La loi rien que la loi », c’est l’unique volonté du militant communiste qui érige la loi Gayssot de 1990. Pour conclure, Fabien Roussel écarte toute alliance avec Jean-Luc Mélenchon et fera campagne seul pour défendre et porter « Une gauche républicaine, sociale, laïque et écologiste ».
Jour aprèsjour, lacinquième vague deCovid-19progresse, d’autant plus avec l’irruption du variantsud-africainOmicron.Huit cas«possibles»de contaminations auvariant Omicronont été détectés en France, a annoncé le ministère de la Santé, dimanche 28 novembre.Jeudi 25 novembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran a annoncé de nouvelles mesures sanitaires comme la généralisation de la troisième dose et le retour du masque à l’intérieur…Sont-elles suffisantes pour contenir la nouvelle flambée de l'épidémie ?«Elles sont nécessaires.Elles permettront d'avoir la vie la plus normale possible et à l’économie de tourner correctement», a estimé leministre de l’Économie, Bruno Le Maire, invité sur le plateau des 4 Vérités, lundi 29 novembre 2021, sur France 2.Le ministre se dit serein concernant la croissance française.«Elle repose sur des bons fondamentaux», a-t-il précisé, appelant à garder son «sang-froid». Les points de préoccupation ?Les difficultés d’approvisionnement, notamment dans le secteur du bâtiment ou l’industrie automobile, mais aussi celles du recrutement, dans l’hôtellerie ou la restauration, et l’inflation.Àl’aube de la période des fêtes de Noël, une des périodes les plus fastes pour lescommerçants, faut-il s’attendre à de nouvelles mesures restrictives ?«Nous devons tout faire pour les éviter.Cela dépend de notre comportement et de nos choix individuels», a rétorqué le responsable. Il l’assure :«Nous serons toujours là, pour protéger les salariés et les entreprises». Dans ce cadre, Bruno Le Maire a annoncé le prolongement du contrôle renforcé des investissements étrangers d’une année supplémentaire. Bruno Le Maire a demandé, la semainedernière, ledéréférencement du siteWishdes moteurs de recherche et des magasins d’applications, en raison de la non-conformité des produits vendus.Or, pour le moment, les plateformes ne semblent pas avoir réagi.«Jeleur laisse encore quelques jours, le bénéfice du doute.Ensuite, je porterai l’affaire devant la justice et ils seront condamnés», a assuré le ministre.Sur le sujet, il se montre extrêmement ferme :«Lesgéantsdu numérique ne sont pasau-dessusdes lois».Quant au siteWish:«Soit il obéit aux règles de protection desconsommateurs, soit nonseulement, jedemanderai son déréférencement, mais j’interdirai aussi la présence deWishsur le territoire français». Crise aux Antilles :vers un retour au calme ? En pleine crise aux Antilles, le ministre des Outre-mer, SébastienLecornu, est arrivé en Guadeloupe, dimanche 28 novembre.Quelques jours auparavant, il avait affirmé que le gouvernement était« prêt » à évoquerla question de l'autonomiesi cela pouvait permettre de« résoudre les vrais problèmes du quotidien des Guadeloupéens ».Des propos qui ont suscité une vive polémique.Bruno Le Maire a d’abord soutenu son homologue et défendu son action.«Rien n’est possible sans le rétablissement de l’ordre et le retour au calme.Il faut ensuite répondre aux inquiétudes économiques et sociales.Enfin, sur certains sujets spécifiques, il faut peut-être donner plus de responsabilités aux acteurs locaux», a-t-il rappelé, ne souhaitant pas raviver la polémique. Aquelques jours ducongrèsLes Républicains, qui investira le candidat de la droite à la prochaine élection présidentielle, Bruno Le Maire a déploré un certain nombre «d’angles morts» dans les débats, comme le numérique ou la question environnementale.
La cinquième vague continue de sévir partout en Europe.Plus contagieux que le Delta, plus résistant aux vaccins, le variant Omicron, détecté en Afrique du Sud, estdéjà présent dans de nombreux pays et inquiète.Lapandémie contribue-t-elle à lamontéede la violence ?« Fin 2020, Le niveau "d’homicilité", la violence ultime, était à son plus haut niveau historique et en 2021, cela ne devrait pas être mieux », analyse Alain Bauer, professeur de criminologie, invité sur le plateau des 4 vérités, samedi 27 novembre, sur France 2.Face à la généralisation du pass sanitaire et de la vaccination, certains opposants se montrent très virulents.«Je vois une montée de laragosphère, des gens enragés de tout et contre tout. (…)Il y a aussi une disparition de la confiance à l’égard du gouvernement, desmédias maisaussi de la science», ajoute-t-il, au micro deJeff Wittenberg.«La "toutologie"des chaînes d’information encontinue a entraînéla disparition de LA vérité, pour des tas de vérités alternatives.Et les réseaux sociaux ne font qu’accentuer les choses». Alain Bauer vient de sortir un livre baptisé «L'encyclopédie des Espionnes et des Espions -Dansl'ombre des légendes»(Grund), dans lequel il retrace plus de 3 200 ans de renseignement, de l'Antiquité aux dernières avancées technologiques de l'espionnage 2.0.Alors que le procès du 12 novembre se poursuit à Paris, faut-il s’interroger sur certaines failles du système de renseignements français ?«AuBataclan, c’était un dispositif très organisé, venant d’un pays étranger, sur lequel la capacité des renseignements français était très limitée.En revanche, on aurait pu faire beaucoup mieux dans l’affaire de Charlie Hebdo et de l’hyper casher», estime le professeur. Sur un autre sujet, Alain Bauer est également un ancien inspecteur de guide gastronomique.Àce titre, il publie également un ouvrage intitulé «Confessiongastronomiques», (Fayard), dans lequel il dialogue avec 59 grands chefsgastonomiques. Yannick Alléno, Anne-Sophie Pic, Marc Veyrat…Ils évoquent leur parcours, leur avenir.«Ily a une ancienne génération qui veut préserver sa maison, une nouvelle génération qui veut entrer dans le paysage.Il y a aussi beaucoup decheffesqui sont en train de s’implanter. Chacun ont eu l'inquiétude d’être arrêtés en plein vol, de sauver leur métier.Il y a une crise sociale considérable dans le milieu de l’hôtellerie-restauration», décrypte le spécialiste.Et de conclure :«C’est aussi une gastronomie qui doit revenir aux fondamentaux, de ce que sont la culture et les traditions nationales».
Théâtre, cinéma, musées: retour du masque partout Olivier Véran,ministre de la Santé a fait des annonces pour tenter d’endiguer la recrudescence des cas de contamination au Covid-19. Lors d’un point presse, l’élu a notamment mis en avant la nécessité d’une troisième dose pour conserver son pass sanitaire mais prône aussi un retour des masques dans les lieux publics fermés ce qui est le cas des théâtres, des cinémas et des musées. Cependant, d’après une étude rendue publique par l’Institut Pasteur, ces lieux ne sont pas les endroits où la contamination est la plus élevée. Roselyne Bachelot, ministre de la Culture est l’invitée des 4 vérités et répond aux questions de Jeff Wittenberg. «C’est une étude intéressante mais elle date un peu, elle a été faite du mois de mai au mois d’août 2021. Nous sommes face à une vraie flambée de l’épidémie, ce que nous avons appelé une cinquième vague. Il faut donc prendre des mesures qui préservent les lieux de culture: donc pas de fermeture, pas de couvre-feu, pas de mesure de jauge.» Le pass sanitaire est toujours demandé pour accéder à ces lieux de culture. Il prouve la totale vaccination ou un test PCR avec un résultat négatif réalisé dans les 48 heures. Selon la ministre de la Culture, le masque est un faisceau de mesures de protection avec la vaccination, le pass sanitaire et les gestes barrières. D’après Roselyne Bachelot, la fréquentation des lieux de culture remonte mais ‘mollement’. Cependant, l’ancienne élue UMP ne pense pas que les dernières mesures annoncées vont freiner cette reprise d’activité. «Je pense qu’au contraire, les Français vont pouvoir se dire qu’ils vont se divertir mais en sécurité grâce au masque, au pass sanitaire.» Concernant les cinémas, la ministre confirme qu’il y a bien eu une diminution du public mais que les aides aideront ce secteur touché par la crise du coronavirus. «Je suis allée annoncer à la Fédération nationale du cinéma français une aide de 34 millions d’euros pour accompagner tous les secteurs du cinéma » et d’ajouter «les aides du ‘quoi qu’il en coûte’ ont été modulées selon la crise car elles ont été créées au départ sur un secteur du spectacle fermé. Il y a une aide à des coûts fixes pour permettre au monde de la culture d’enjamber la crise.» Agressions sexuelles: le temps des paroles Roselyne Bachelot a annoncé jeudi 25 novembre que le théâtre, comme le monde ducinéma, doitse mettre à lutter plus efficacement contre le harcèlement sexuel et sexiste. Le mouvement #MeToo ne doit pas être seulement sur les plateaux de cinéma mais aussi sur les planches des théâtres. La ministre l’affirme, elle continue la lutte ardente contre les violences sexuelles et sexistes ainsi que le harcèlement. «Il y a avait le monde du cinéma, celui de la musique et du spectacle vivant. Je conditionne les aides que nous versons dans les lieux de spectacles vivants. 1 249 structures sont concernées et 272 millions d’aides sont allouées pour développer une stratégie qui vise à respecter le code du travail dans le domaine, créer des structures de recueil du signalement de la parole, de traiter tous les cas signalés, faire une formation sur les équipes de direction mais aussi sur l’ensemble des salariés des entreprises du spectacle vivant et aussi faire un diagnostic global des actions qui sont menées année par année» termine Roselyne Bachelot.
Au moins27 migrants, qui tentaient degagner le Royaume-Uni, mercredi 24 novembre,sont mortsdansle naufrage de leur embarcationdans la Manche, au large de Calais(Pas-de-Calais).« LaFrance ne laissera pas la Manche devenir un cimetière», a réagi, mercredi soir, le chef de l'État, Emmanuel Macron.Une réunion d'urgence interministérielle se tiendra jeudi 25 novembre autour du Premier ministre.Un drame inédit qui a provoqué une véritable onde de choc et pose aujourd’hui la question de la responsabilité.En quelques heures, cinq passeurs suspectés ont été arrêtés.«Si on veut éviter le chaos dans notre pays, il faut des centres d’accueil digne de ce nom, pour faire lespremiers travaux administratifsd’hébergement. Il faut aussi mettre des moyens dans l’Ofpraet régulariser ceux qui travaillent en France depuis des années», a estimé ÉricCoquerel, député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis, qui souhaite égalementrevoir les accords duTouquet.«Ilfaut arrêter d’avoir le cœur endurci.Des personnes meurent sur nos littoraux.Nous avons les moyens de l’empêcher, nous ne le faisons pas.Il faut revenir à cette question, d’abord et avant tout », a martelé l'élu. En 2020, la France a accordé plus de 220 000 titres de séjour et 25 000 demandes d’asile.LaFrance doit-elle en accueillir davantage ?Pour ÉricCoquerel, il faut argumenter et convaincre.«Laquestion, c’est déjà d’accueillir dignement ceux qui sont là.Nous créons les conditions qui font que cela se termine par des noyés dans la Manche ou la Méditerranée ou encore des situationsmarginalisées».Selon le député, il faut appréhender les choses concrètement, «de manière humaine et réaliste. L’inverse de ce que fait le gouvernement aujourd’hui», a-t-il fustigé.«On n’a pas aujourd’hui de vague migratoire telle que cela déstabiliserait notre pays». Covid-19, contre une «société du contrôle» Face à la cinquième vague et la recrudescence du nombre de cas deCovid-19, le ministre de la Santé, Olivier Véran, donnera une conférence de presse, jeudi 25 novembre, à la mi-journée, pour préciser les prochaines mesures.Il pourrait annoncer la généralisation de la troisièmedose de vaccin, recommandée voire nécessaire, pour obtenir un pass sanitaire.«On est en train d’entrer dans un pass sanitaire permanent.Il vaut mieux convaincre que contraindre», a estimé EricCoquerel, qui se dit défavorable à cette mesure.Il s’oppose à «une société du contrôle généralisé» et plaide pour «remettre la gratuité des tests».Pour inciter la population à se faire vacciner, la validité du test PCR pourrait également passer de 72 heures à 24 heures.«Le pass sanitaire est problématique pour les libertés etest unefaussesécurité, car on a tendance à alléger ses gestes barrières », a affirmé ÉricCoquerel, qui milite pour un moratoire sur la fermeture des lits d’hôpitaux.
L’épidémie reprend de manière fulgurante, et ce, malgré la vaccination.Plus de 30 000 nouveaux cas ont été recensés, mardi 23 novembre, une première depuis avril 2021.Ce mercredi 24 novembre, Emmanuel Macron doit tenir un Conseil de défense sanitaire pour réfléchir aux nouvelles mesures.Doit-on s’attendre à un nouveau confinement ?« C’est un scénario catastrophe qui signerait un échec et auquel je ne veux pas croire.L’heure est à la mobilisation générale», alerte le maire de Nice, ChristianEstrosi, qui a annoncé avoir déjà commencé à administrer une troisième dose «pour tous».«Il ne faut pas perdre une seconde.Lorsqu’à 17 heures, les personnes qui se trouvent dans les tranches d’âges permises ne se sont pas présentées, et qu’il reste des doses, je propose aux personnes qui ne sont pas dans les tranches d’âges de s’inscrire et venir se fairevacciner»,a expliqué l’ancien ministre.À Nice, le port du masque est obligatoire dans les grandes artères depuis cet été.L’élu entend renforcer les contrôles, mais pas questionde «mettresous cloche l’activité économique, le commerce, la restauration…». Sur la vaccination, ChristianEstrosiest très ferme.«Je demande des restrictions à l’égard de ceux qui refusent de s’engager dans le parcours vaccinal», a-t-il affirmé.Et de renchérir :«Il n’y a pas de raison que les vaccinés payent pour les non vaccinés».Jusqu’où ?«Pas d’accès aux activités culturelles, aux zones commerciales…Un pass vaccinal».Ces derniers jours, le taux d’incidence sur les 6-12 ans a augmenté à148%.Faut-il se poser la question de la vaccination pour les enfants ?«Il faut accélérer», martèle ChristianEstrosi. Aux Antilles, particulièrement en Guadeloupe et en Martinique, la colère ne retombe pas.Le mouvement de mobilisation contre l’obligation vaccinale des soignants a muté en véritable contestation sociale, en marge de laquelle de nombreuses violences ont été commises.«Toutes les formes de dialogue doivent s’instaurer.Et le premier à conduire ce dialogue est le ministre desOutre-mer», estime ChristianEstrosi, qui a occupé, ce poste, en 2007, sousNicolas Sarkosy.Il appelle à sanctionner les auteurs de violences avec «la plus grande fermeté». Une prochaine alliance avec Édouard Philippe ? Depuis lundi 22 novembre, les adhésions au parti politique créé par Édouard Philippe,« Horizons »,sont ouvertes.Dans un entretien accordé au Figaro, l’ancien Premier ministre appelle au rassemblement de la droite et du centre qui «veulent dépasser les vieux appareils».ChristianEstrosirecevra l'ancien bras droit d'Emmanuel Macron le 1er décembre prochain, à Nice.«J’ai une grande proximité avec Édouard Philippe et nous avons la même affiliation politique.Naturellement, nous avons à défendre cet héritage, aux côtés d’Emmanuel Macron.Nous allons réfléchir à laforme, maisnaturellement nous nous parlons beaucoup», a conclu ChristianEstrosi.
La colère ne retombe pas en Guadeloupe.En marge du mouvement social contre l’obligation vaccinale du personnel soignant, les violences continuent de sévir.La nuit dernière, les forces de l’ordre ont été visées par des tirs à Pointe-à-Pitre.Lundi 22 novembre, l’exécutif a vivement condamné les violences en marge de cette contestation sociale.Àl'issue d'une réunion en visioconférence avec les élus de l'île antillaise,le Premier ministre JeanCastexa «condamné avec la plus extrême fermeté» les violences et a annoncé la création d'une« instance de dialogue » afin de « convaincre et d'accompagner individuellement, humainement » les professionnels concernés par l'obligation vaccinale.«Chaque nuit, malheureusement, il y a des violences importantes en Guadeloupe.Ce sont des personnes déjà défavorablement connues des services de police et de la Justice qui se servent de cette crise pour s’exprimer dans la violence.La réponse du gouvernement est implacable et ferme», a estimé SébastienLecornu, le ministre des Outre-mer, qui a annoncé qu’il se rendrait sur place sans en préciser la date.«Je conteste cette politique spectacle qui consiste à s’agiter devant les caméras.Évidemment, nous irons enGuadeloupe»,a-t-il affirmé. Le ministre est ferme :il n’y aura pas d’aménagement sur l’obligation vaccinale du personnel soignantet des pompiers.Cependant, le gouvernement et les élus locaux réfléchissent à des solutionssocialespour aménager la reconversion des 1400 personnes suspendues suite à leur refus de se faire vacciner. En Guadeloupe,30 %de la population vit avec moins de 1000 euros par mois et un tiers des jeunes de l’îleest sans emploi.Le président de la région Guadeloupe, demande, ce mardi 23 novembre, un «plan Marshall», à l’image de ce qui a été fait à Marseille, en septembre dernier.«On est en train de faire unrattrapage, maiscela prend du temps», a plaidé SébastienLecornu, rappelant son engagement.Faut-il craindre une généralisation des contestations sociales dans les Antilles ?«Le malaise est profond, ancien et il faut y répondre avec beaucoup de force», a assuré l’élu. Nouvelle-Calédonie : le référendum maintenu Autre sujet brûlant :le référendum sur l’indépendance de laNouvelle-Calédoniequi doit se tenir le 12 décembre prochain, et ce, malgré le souhait des indépendantistes de reporter le scrutin en raison de la crise duCovid-19.Les groupes indépendantistes ont déjà annoncé qu’ils ne participeront pas au vote.«Il faudra regarder les résultats des deux premières consultations qui montrent le clivage de la société calédonienne», a conclu le ministre qui se rendra également en Nouvelle-Calédonie.
Après sept jours de mouvement de grève en Guadeloupe, la colère ne retombe pas en Guadeloupe.Soixante-sept personnes ont été interpellées et des barrages bloquent toujours plusieurs routes de l’île.La Martinique vient également de lancer un appel à la grève générale.Au cœur de la mobilisation ?L’obligation vaccinale pour les soignants, mais aussi la généralisation du pass sanitaire.Comment faire baisser la tension ?En Guadeloupe, des renforts armés ont dû être déployés sur place pour rétablir l’ordre.«La Guadeloupe n’est pas extérieure à la France.La même loi doit s’appliquer à savoir l’obligation vaccinale pour les soignants qui est maintenant massivement respectée.Mais la dynamique vaccinale est encore trop peu présente dans la population générale», a estimé AuroreBergé, la présidente déléguée dugroupeLREMà l'Assemblée nationale, invitée sur plateau des 4 vérités sur France 2, ce lundi 22 novembre.«On ne peut pas prendre le risque que les Français soient mis en danger - physiquement et sanitairement - par le comportement d’une minorité», a-t-elle ajouté.En Outre-mer, la contestation contre les restrictions sanitaires est devenue l’expression d’un profond malaise social.Mais le gouvernement appelle à la fermeté.«En aucun cas, les violences ne peuvent être justifiées»,arappelé AuroreBergé.«La négociation ne peut pas exister dans le chaos», a-t-elle ajouté. Face à la cinquième vague de l’épidémie, faut-il accélérer la troisième dose pour tous ?Invité du Grand rendez-vous, diffusé sur Europe 1,Cnewset Les Échos, dimanche 21 novembre, le porte-parole du gouvernement, GabrielAttal, a alerté l’opinion en déclarant :« Lacinquièmevaguedémarre de façon fulgurante».À partir du 1er décembre, la troisième dose de vaccin sera ouverte aux personnes de plus de cinquante ans.«On est prêts.Il faut continuer à convaincre», a appelé AuroreBergéau micro de Caroline Roux.Doit-on s’attendre à de nouvelles restrictions dans le quotidien ?«Si on veut tout faire pour éviter ces nouvelles règles, on doit faire respecter le pass sanitaire et continuer la campagne de vaccination». Peng Shuai:«On ne la voit paslibre» Autre sujet brûlant.Dimanche 21 novembre, la joueuse de tennis chinoisePeng Shuaiestréapparuedans plusieurs vidéos, après plusieurs jours de disparition, suite à ses accusations de viol de la part d’un ancien ministre du régime chinois.Néanmoins, ces apparitions ne suffisent pas à rassurer.Depuis plusieurs jours, de nombreux sportifs se sont mobilisés pour avoir des nouvelles rassurantes.«On a des images envoyées par des dignitaires chinois.On ne la voit pas s’exprimer, on ne la voit pas libre.Je souhaiterais qu’elle soit face à des journalistes qui pourraient démontrer qu’elle va bien et qu’elle est dans des conditions libres de faire valoir ses droitsentant qu’être humain», a conclu AuroreBergé.
En France, près de 300 000 enfants sont placés par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Samedi 20 novembre, Journée internationale des droits de l’enfant, le secrétaire d'État en charge de l'enfance et des familles, Adrien Taquet, doit recevoir Gautier Arnaud-Melchiorre, un étudiant de 26 ans, lui-même ancien enfant placé, qui a réalisé une enquête dans laquelle il recueille le témoignage de plusieurs centaines de mineurs dans cette situation. Comment contrer la stigmatisation dont ces mineurs sont victimes, en particulier à l’école ? « On leur doit d’être des enfants comme les autres, cela passe par l’attitude des professionnels. On va travailler sur les formations, en particulier sur les questions de la nuit », a estimé Adrien Taquet, invité sur le plateau des 4 Vérités sur France 2, le samedi 20 novembre 2021. En France, beaucoup d’enfants placés sont encore victimes de violences, dans le cadre de l’ASE, mais pas que. Pour lutter contre ces violences, un projet de loi relatif à la protection des enfants est actuellement en cours d’étude au Sénat. Il prévoit notamment la question de la formation des professionnels, mais aussi l’élaboration d’un parcours de soins dédié aux victimes, en mettant en place des unités d’accueil à l’hôpital. « Il ne faut plus que le couvercle du déni ne se referme, c’est un des axes prioritaires de mon action », a-t-il affirmé. Et de préciser : « Depuis cette rentrée, il y a un repérage systématique lors des visites médicales. (…) Dans le moindre doute, il faut appeler le 119, le numéro de l’enfance en danger. C’est ça, aussi, le début du parcours ». Prostitutions de mineurs : entre 7 000 et 10 000 jeunes encore touchés Le gouvernement s’attaque également à un autre sujet : la prostitution des mineurs. Un fléau qui, selon les derniers chiffres, touche encore entre 7 000 et 10 000 jeunes en France, en majorité des jeunes filles. Lundi 15 novembre, Adrien Taquet a présenté un plan interministériel, de « lutte contre la prostitution des mineurs », doté d’un budget de 14 millions d’euros, qui sera déployé fin 2021 et en 2022. Il prévoit notamment d’agir sur le numérique, « un facilitateur de mise en relation entre clients et victimes », a estimé le secrétaire d’État. L’idée ? Renforcer la répression par la mise en place de cyber patrouilles et l’implication des plateformes hôtelières, mais aussi faire des maraudes numériques et créer un dispositif d’accompagnement. Sur la pornographie ? « Il faut actionner tous les leviers qui sont en notre possession », a assuré le responsable. Actuellement, une proposition de loi, soutenue par le député LREM Bruno Studer, prévoit d’installer par défaut le contrôle parental sur l’ensemble des outils numériques. « On va avancer avec les différents acteurs pour que cela soit fait. Cela ne va pas résoudre tous les problèmes, mais il faut mettre autant de barrières que possible pour éloigner les enfants de la pornographie », a-t-il conclu, ajoutant qu’il voulait « accompagner les parents ».
Jeff Wittenberg reçoit Benjamin Cauchy, ex figure des Gilets jaunes dans Les 4 vérités. De Gilet jaune à membre du comité de soutien à la candidature d’Éric Zemmour Il y a trois ans, la révolte des « Gilets jaunes »naissait contre l’escalade des prix du carburant. Figure emblématique du mouvement, Benjamin Cauchy change de bord et soutient aujourd’hui la candidature d’Éric Zemmour à la présidentielle de 2022. Après une lutte acharnée pour sauver le pouvoir d’achat, son combat politique se tient désormais au côté du polémiste. De la révolution Gilets jaunes au soutien d’un candidat controversé concentré sur la question identitaire, c’est une rupture radicale. Pourtant, l’ancien commanditaire du mouvement perçoit une continuité étroite entre ses revendications militantes de l’époque et les propositions du potentiel candidat : «Les problèmes de logement, le pouvoir d’achat, la mobilité, Éric Zemmour parle de choses extrêmement concrètes» explique notre invité au micro de Jeff Wittenberg. Si Éric Zemmour aborde des sujets ostensiblement similaires à ceux des manifestants, la racine du problème détonne. Pour l’ancien journaliste Cnews, le mal français réside dans le poids grandissant de l’Islam justifiant sa volonté de renvoyer deux millions d’étrangers dans leur pays, des doléances bien loin de celles portées par Benjamin Cauchy il y a trois ans. Le toulousain affirme que ces mouvements «sont complémentaires» et motivés par un «sentiment de déclassement» commun. Selon notre invité, «il faut savoir dire stop» à l’immigration pour résoudre la crise des logements au nom de la «préférence nationale». Basculé dans la radicalité, serait-ce la conséquence d’un bilan des Gilets jaunes en demi-teinte ? Depuis septembre 2018, l’ex-porte-parole des Gilets jaunes déplore le manque d’investissement du gouvernement pour honorer ses promesses : «rien n’a été abouti» s’exclame-t-il. Tombé dans une profonde «lassitude», ce mouvement populaire pâtit de sa perte de vitesse et «ne conduit plus à une adhésion de l’opinion publique». Pour contester et achever ce bras de fer entre militants et gouvernement, «il faut passer des ronds-points aux urnes, passer de cette contestation à chasubles aux bulletins de vote» clame le militant Debout la France. Zemmour 2022 : une officialisation tardive qui questionne Une question reste suspendue sur toutes les lèvres : à quand l’officialisation de la candidature d’Éric Zemmour ? Un vrai-faux suspens qui tend l’électorat. Si le polémiste se soustrait à toutes les représentations publiques comme les candidats en lice pour l’Élysée, rappelons qu’il n’a toujours pas officialisé sa candidature. De Londres à Genève, le potentiel candidat peine à faire entendre sa voix auprès des élus qui se refusent pour certains à prêter des salles publiques. Désaveu ou désamour ? Pour Benjamin Cauchy, cela ne freine en rien la popularité grandissante du principal concerné. Tandis que l’on assiste progressivement à une reprise épidémique malgré la campagne de vaccination, Éric Zemmour se mure dans le silence sur la question sanitaire. Loin de ses compatriotes Gilets jaunes qui ont pour certains rejoint le mouvement anti-vax, Benjamin Cauchy soutient la poursuite de la campagne vaccinale pour les personnes à risque et affirme que «la vaccination est utile». En revanche, il dénonce «le contrôle aux frontières», selon lui, responsable du regain de la pandémie au détriment des 75% de vaccinés.
Mercredi 17 novembre, le maireLRde Cannes, DavidLisnard, a été élu, à62%des suffrages, pour succéder à François Baroin à la têtedel’Association des maires de France.Face à lui, Philippe Laurent, maire de Sceaux(UDI)et secrétaire général sortant de l’AMF, dont on le disait soutenu par la majorité présidentielle, due à la présence, à ses côtés, de nombreux élusMacron-compatibles.Dans la soirée, le président de la République, Emmanuel Macron, a réuni 1 000 élus à l’Élysée,à l’occasion du 103e congrès des maires.«On a besoin de travailler avec les maires, c’est indéniable», a commenté SophieCluzel, invitée sur le plateau des 4 vérités, sur France 2, jeudi 18 novembre, tenant à saluer la victoire du maire de Cannes.L’heure est-elle à la réconciliation avec les élus de terrain ?«Il y a eu les gilets jaunes, le grand débat, une interaction en direct avecEmmanuel Macronpendant des mois, la crise sanitaire et une solidarité qui s’est nouée sur le terrain entre les maires et lespréfets »,a ajouté, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, appelant à l’action.L’objectif ?Engager «une coopération réelle entre les services de l’État et les maires.Un travail en commun sur les territoires », a rappelé l’élue. À moins de six mois du scrutin, la campagne électorale semble bel et bien lancée.Que reste-t-il du souffle de la campagne de 2017 ?« Les Français veulent aller plus vite, plus fort, nous disent les personnes sur le terrain.Il y a aussi des inquiétudes sur le pouvoir d’achat notamment.Il faut faire de la pédagogie sur ce que l’on a fait», a affirmé SophieCluzel. « Duoday»:briser les tabous sur le handicap En pleine semaine européenne pour l'emploi des personneshandicapées, le gouvernement organise,jeudi 18novembre, le «duoday», qui vise à changer les mentalités età encouragerl’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap.Huit ministres doivent y participer, dont le Premier ministre, JeanCastex.L’idée ?Ils passeront la journée avec des demandeurs d'emploi en situation de handicap.En France, 12 millions de personnes sont concernées par lehandicap, parfois invisibles.«Il y a un vrai engouement, ce n’est pas que de la communication.C’est aussi pour faire tomber les préjugés, libérer la parole.L’année dernière sur les 10 000 duos,10 %ont conduit à une insertion professionnelle», a assuré la secrétaire d’État.«Aujourd’hui, lesemployeurs s’engagent pour des ressources humaines inclusives.Beaucoup d’employeurs sont démunis face aux personnes handicapées.Cette journée vise aussi à faire de la pédagogie sur le sujet», a-t-elle conclu.
Alors que l’Europeconnaîtactuellement une reprise importante de l’épidémie deCovid-19, plusieurs pays ont pris des mesures exceptionnelles.Lundi 15 novembre 2021, l’Autriche a annoncé le confinement des personnes non-vaccinées à partir de 12 ans.Un nouveauconfinement est-il envisageable ?«Nous n’en sommes pas dansunephase dereconfinementgénéralisé en Europe», a assuré Clément Beaune, secrétaire d’État aux affaires européennes.Sur le sujet, la France mise avant tout sur le vaccin et l’utilisation du passe sanitaire.«Nous avons gardé les deux.Beaucoup de pays européens vont dans cette voie pour maîtriser l’épidémie», a-t-il ajouté. Pas de restriction de circulation entre les pays cependant, pour les pays les plus touchés, un test plus récent, de moins de 24 heures sera demandé.«Il y a une vigilance, une inquiétude.On voit que le virus circule de nouveau.Ce sontceux qui ne sont pas vaccinés qui sont les plus touchés, cela veutdirequ’il faut accélérer le rappel.C’est notre meilleure arme». Lundi 15 novembre 2021, les 27 membres del'Union européennese sont entendus sur un nouveau train de sanctions à l’encontre de la Biélorussie, accusée d’organiser une crise migratoire au sein de l’Europe.De son côté, le chef d’État biélorusse, AlexandreLoukachenko, a affirmé que son pays travaillait«activement» au rapatriement des milliers demigrants bloqués à la frontière avec la Pologne.«C’est une crise montée de toutes pièces par M. Loukachenko.Il organise un trafic d’êtres humains à nos frontières pour faire pression», a affirmé Clément Beaune.Quelles sanctions vont donc être appliquées ?«On parle d’une trentaine de sanctions supplémentaires.Elles viseront des responsables du régime biélorusse», a-t-il ajouté.En plus des sanctions économiques, l’Europe prévoit également de sanctionner les «entreprises et acteurs qui participent à ce trafic comme les compagnies ou agences de voyages».Peut-on parler d’un début de désescalade ?« Nous avons tenu bon. L’Europe soutient-elle le projet de mur à la frontière polonaise ? La Pologne a annoncé, lundi 15 novembre, commencer la construction d’un mur à sa frontière avec la Biélorussie.«Il y a ce débat entre Européens.Il faut éviter le piège de la naïveté et de la désunion et celui qui consiste à renoncer à nos valeurs», a expliqué le responsable, tout en appelant à néanmoins à une fermeté.
Suite à la reprise de l’épidémie deCovid-19en Europe, certains pays innovent.Depuis lelundi5 novembre 2021, l’Autriche a décidé de confiner les citoyens non-vaccinés.La France n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague, mais préfère aujourd’hui miser sur la vaccination.Cependant aucune mesure n’est encore écartée, pas même celle d’un confinement.«Nous sommes face à un virus qui peut toujours nous surprendre.Nous devons maintenir notre capacité de vaccination.Nous avons un des meilleurs taux d’Europe et puis faire en sorte que le rappel puisse être développé», a rappelé ChristopheCastaner, au micro des 4 Vérités sur France 2, lundi 15 novembre 2021.Sur le sujet, le porte-parole du gouvernement appelle à l’unité de la classe politique. L’Europe est également au pied du mur concernant la crise migratoire enBiélorussie.Lundi 15 novembre, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE doit « donner le feu vert à un élargissement du cadre juridique » des sanctions contre la Biélorussie, menée par AlexandreLoukachenko, a annoncélechef de la diplomatie européenne,Josep Borrell, au Journal du dimanche.L’objectif ?Mettre fin à la crise des migrants à la frontière avec la Pologne, où des milliers de personnes campent actuellement, alors que les températures chutent.L’Europe doit-elle faire preuve d’humanité ou de fermeté ?«D’un point de vue diplomatique, l’Europe ne cédera pasà la politique d'Alexandre Loukachenko.Il faut à la fois une réponse de fermeté, et en même temps, une réponse d’humanité en envoyant des moyens à ces personnes, qui sont les otages d’une attaque politique et militaire menée contre l’Europe »,a affirmé l’éluLREM.«La France prendra ses responsabilités», a-t-il ensuite ajouté, n’excluant pas une politique d’accueil.«Nous le faisons depuis plusieurs années et nous continuerons». Investiture Les Républicains : «une extrême droitisation» Dimanche 14 novembre, les cinq candidats à l'investiture Les Républicains ont débattusurBFMTVetRMC.Tous ont vivement critiqué la politique d’Emmanuel Macron.«Il y a manifestement une droitisation, un effet Zemmour, chez les responsables de droite.La France mérite mieux», a estimé ChristopheCastaner. Asix mois du scrutin, La République en Marche ne veut pas «abandonner son ambition réformatrice», a assuré l’ancien ministre de l’Intérieur.Et surtout :«nepas se recroqueviller comme nous avons entenduhier, lorsdu débatLR». Une maison commune entreLREMet leMoDem verra-t-ellele jour avant Noël ? « Nous y travaillons.Etau-delà de François Bayrou et deLa République en marche, il y a une majoritéprésidentiellequi se renforce, s’élargie.Le dépassement, c’est notreADN»,a conclu l’élu.
Jeff Wittenberg reçoit Arthur Dénouveaux, président de l’association «Life of Paris», consacrée aux victimes des attentats du 13 novembre 2015. Il y a 6 ans, une capitale à feu et à sang dans la ligne de mire Daech qui «voulait punir la France pour ce qu’elle est». Des tueries perpétrées dans Paris faisant 130 morts, des centaines de blessés, endeuillées des familles et brisées la France par des actes d’une cruauté sans précédent. Rescapé du Bataclan, Arthur Dénouveaux préside aujourd’hui l’association «Lifefor Paris» dans l’espoir d’apporter son soutien et de venir en aide aux victimes des attentats du 13 novembre 2015. Traversé par un sentiment étrange chaque année à la même date centré sur la mémoire, il concentre toute son énergie auprès des victimes et de leur famille, aujourd’hui devenues des amis, unis et liés dans une expérience tragique. Avec plus de 700 membres à son actif, l’association a plusieurs vocations : «se retrouver pour trouver un chemin collectif, se nourrir les uns les autres de nos expériences pour comprendre où aller […] et travailler sur l’indemnisation, la mémoire, la justice et la préparation du procès». 13-Novembre : les débuts hors-normesd'un procès historique Deux mois se sont écoulés depuis le début des procès du 13-Novembre, le premier pas vers la libération et la reconstruction entre les mains de la justice. Dans le box des accusés, ceux qui ont commandité, participé, collaboré aux attentats face à des victimes à vif. Après des dizaines de témoignages, quel sentiment les anime ? «Vous n’aurez pas ma haine» : au lendemain des attentats, les mots d’Antoine Leiris, victime endeuillée, résonnent encore dans les esprits. Un ligne de conduite et une force de caractère qui dominent l’ambiance générale des procès même si cela reste «un objectif inatteignable» pour certaines victimes. Arthur Dénouveaux nous rappelle avec beaucoup de sagesse que «La haine n’est pas constructive». Alors que le principal accusé, Salah Abdeslam n’hésite pas à se plaindre des conditions de détention sans une once de remords pour les victimes, la stupéfactionlaisse place à l’indignation et l’amertume bien qu’il «accepte le processus judiciaire». Ce procès est aussi la mise en cause des dysfonctionnements de l’État et des services de renseignement qui n’ont pas su prévoir cette tragédie. François Hollande alors Président de la République au moment des faits s’est exprimé le 10 novembre à la barre des témoins. Son audition a-t-elle été éclairante ? Notre invité constate simplement que « l’on ne pouvait pas faire mieux à l’époque mais qu’on savait faire mieux en dotant nos services de plus de moyens». Victime malencontreuse d’un «trou dans la raquette», ce survivant du Bataclan réalise ce coup de malchance aux prix de centaines de victimes. Mécontentement des anomalies gouvernementales et mécontentement de la gestion post-attentat contre la froideur administrative et la mise en place du fond d’indemnisation : Arthur Dénouveaux essaie de pallier les carences étatiques «Les associations sont là pour ça». Plus qu’une oreille attentive et une écoute salvatrice, le président de Life of Paris accompagne les victimes à toutes les étapes du deuil, à commencer par les soulager de la charge administrative. Quel avenir pour l’association Life of Paris ? La fin du procès va-t-elle sonner le glas pour ouvrir une nouvelle page vierge sur laquelle réécrire l’histoire ? «À la fin des procès, il sera temps pour nous de donner un horizon assez proche pour nous dissoudre». Pour Arthur Dénouveaux, on peut conjuguer le fait d’être une victime au passé et continuer à mener sa vie sur une base moins tourmentée. Pour l’heure, place à la commémoration et aux hommages aux victimes disparues qui laissent une empreinte indélébile. Une cérémonie aura lieu à 9h en présence du Premier ministre, Jean Castex, au Stade de France.
La remontée des contaminations de Covid-19 se confirme en France. Le 11 novembre 2021, 12 603 nouveaux cas ont été recensées en France d’après Santé Publique France. Emmanuel Macron, lors de son allocution présidentielle du 9 novembre 2021 a annoncé que la troisième dose serait obligatoire pour les plus de 65 ans pour obtenir un passe sanitaire valable. De son côté, le Conseil constitutionnel a validé la possibilité de prolonger l’effet du passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022. Pour Yaël Braun-Pivet, présidente de la Commission des lois à l'Assemblée nationale, il était important de donner au gouvernement les outils pour pouvoir lutter contre cette épidémie. « Nous avons conditionné des outils par rapport à la situation sanitaire, nous avons mis dans la loi des conditions, nous avons exigé du gouvernement qu’il informe régulièrement le parlement en nous remettant des rapports. Enfin nous avons inscrit noir sur blanc dans la loi qu’il pourrait être auditionné devant ma commission et en séance publique pour qu’il y ait un débat » et d’ajouter « il faut de la loi et du contrôle, ce n’est pas ou l’un ou l’autre, c’est complémentaire et le contrôle se fait au parlement au quotidien. » Emmanuel Macron déjà en campagne ? Le reste de l’intervention d’Emmanuel Macron ressemblait selon de nombreux experts et leader d’opposition à un programme pour l’élection présidentielle de 2022. Avec un fort parfum de libéralisme économique pour certains, les annonces sur le contrôle des chômeurs, le repoussement de l’âge de la retraite, le choix du nucléaire font penser à un programme de droite, une tentative de « hold-up » des idées pour Valérie Pécresse, candidate à la primaire Les Républicains. « C’est une politique pour tenter de protéger les plus faibles, les accompagner, les soutenir pour qu’ils reprennent le cours de leur vie par l’emploi, la formation, les compétences donc ce n’est absolument pas libéral » défend Yaël Braun-Pivet, ancienne élue de gauche et d’ajouter : « je crois vraiment que le président de la République incarne aujourd’hui la ‘social democracy’ dans laquelle je crois. Libérer et protéger c’est ce que nous avons fait depuis quatre ans et demi que nous sommes aux manettes du pays. Maintenant nous avons une reprise économique qui est là, le chômage baisse, certaines offres de travail ne sont pas pourvues donc notre boulot maintenant c’est que ça match entre ces offres et les personnes qui sont trop éloignés de ces emplois. » La présidente de la Commission des lois à l'Assemblée nationale a reçu Frances Haugen, une ancienne cadre de Facebook qui est devenue lanceuse d’alerte. Elle affirme que Facebook affaiblit les démocraties. « J’ai été convaincue par ces arguments, du fait que la situation est préoccupante. Il est impératif d’avoir un contrôle sur ces entreprises qui, grâce aux nouvelles technologies, aux intelligences artificielles, aux algorithmes peuvent, diriger, influencer les contenus auxquels nous avons accès. Il est impératif que nous puissions avoir un droit de regard sur ces influences. » D’après Yaël Braun-Pivet, la lanceuse d’alerte américaine a exprimé que les opinions mis en avant sur Facebook ont été sélectionnées.
Le député de l'Essonne Nicolas Dupont-Aignan rejoint la course à l’Élysée pour la troisième fois. Celui qui avait appelé au rassemblement derrière Marine Le Pen après son échec au premier tour des élections de 2017 souhaite faire « cesser la politique de l’autruche ». Aujourd’hui, il est l’invité de Caroline Roux dans les 4 vérités. Tandis que le gouvernement n’écarte pas une potentielle cinquième vague, suite à la reprise épidémique, Emmanuel Macron s’est exprimé pour sonner le rappel vaccinal. Une troisième dose sera donc administrée aux plus de 65 ans, aux personnes en situation de comorbidité et au personnel soignant sous peine de se voir retirer leur passe sanitaire. S'il ne conteste pas les décisions, le fondateur de Debout la France déplore les allocutions contradictoires émises par les membres du gouvernement. Quant à la précarité des services d’urgence, il dénonce la politique gouvernementale du chef d’État, Emmanuel Macron avec véhémence : « son gouvernement a fermé définitivement 5700 lits, c’est 20% de lits fermés car il n’y a pas de personnel ». Bilan du quinquennat macroniste : la « politique de l’autruche » ? Celui qui se dit « ulcéré » par les « mensonges » répétés du pouvoir étatique en place, ne se laissera pas convaincre par le bilan économique d’après-crise : « On ne fait que compenser la baisse ». Une croissance économique qui a un prix, rappelle l’ancien maire d’Yerres (Essonne), dubitatif quant à la politique du « quoi qu’il en coûte » qui creuse le déficit français. « Je demande d’urgence qu’on fasse des économies sur les gaspillages pour pouvoir redéployer l’argent sur les hôpitaux ». C’est justement le sujet qu’aborde notre invité dans un livre polémique « Où va le pognon ? » qui dénonce la politique monétaire et budgétaire du gouvernement à l’origine du trou béant dans les caisses de l’État. Fraude à la carte vitale, escroquerie à la TVA, racket des sociétés autoroutières… Il démantèle les scandales cachés pour rétablir la pérennité économique du pays. Élysée 2022 : la chasse aux maires Pour sa troisième tentative, Nicolas Dupont-Aignan est rodé. Si les signatures des maires pour faciliter son éligibilité semblent timides, il n’en reste pas moins déterminé à évincer son « principal adversaire » : Emmanuel Macron. Alors qu’une partie de son électorat s’est ralliée à la candidate Marine Le Pen, une nouvelle ombre au tableau peut ternir sa campagne, celle de la candidature potentielle du polémiste Éric Zemmour dans le sillage des électeurs de Debout la France. Au micro de Caroline Roux, Nicolas Dupont-Aignan conclura cette entrevue sur ces mots : « Je suis Gaulliste, je veux l’indépendance mais je veux le rassemblement des Français ».
Caroline Roux reçoit Gérard Larcher, président du Sénat, dans les 4 vérités. La décision est tombée durant l’allocution du président de la République, il y aura bel et bien une troisième dose de vaccin pour les plus de 65 ans. Tandis que le virus de Covid-19 gagne du terrain en Europe, Emmanuel Macron souhaite enrayer l’épidémie grâce à une troisième dose de rappel pour protéger les plus fragiles. Pour Gérard Larcher, cette décision sonne comme un coup de com post-campagne : « J’ai entendu un candidat à la présidence de la République » et dit partager cette volonté de « protéger les Français ». Finances publiques : une situation hors de contrôle ? En reconquête pour la course à l’Élysée 2022, Emmanuel Macron dresse le bilan d’un quinquennat, amèrement achevé sur une crise sanitaire presque hors de contrôle. De gauche comme de droite, la classe politique déplore sa gestion des finances publiques en situation de déficit quasi inextricable avec 3000 milliards d’euros de dettes. Sommes-nous dans une impasse budgétaire ? « Le programme de la réduction de la dépense publique est un vrai défi » auquel le parti des Républicains souhaite répondre favorablement, explique le président du Sénat au micro de Caroline Roux. De « quoi qu’il en coûte » à « quoi qu’il advienne », advienne que pourra ! Celle qui a fait grincer des dents les Français et révolté la gauche ne rentrera pas en vigueur : la réforme des retraites est repoussée une énième fois. « C’est un modeste réformateur » déplore l’adhérent républicain, pourtant favorable au « repoussement de l’âge légal pour préserver le niveau des retraites et éviter des situations insupportables ». Alors que l’on assiste à une reprise économique après la tornade Covid, Emmanuel Macron réagit au manque de main d’œuvre. Il a annoncé la suppression des allocations chômage pour tous ceux qui ne rechercheraient pas activement un emploi, un dispositif encouragé l’ancien sénateur qui souhaite « inciter au retour au travail avec un travail d’accompagnement et de formation ». Est-ce la solution pour faire face à la pénurie de main- d’œuvre ? Selon Gérard Larcher, nous sommes en proie à un « chômage structurel beaucoup plus important que dans d’autres pays », une plaie ouverte qu’il considère comme « un échec partagé ». Puisque l’on parle de « président réformateur », il faut se recentrer sur « la formation initiale et l’orientation professionnelle » explique l’ancien ministre délégué à l’Emploi. Les Républicains : 5 candidats et 1 gagnant ? Le 4 décembre 2021 aura lieu la primaire de droite qui départagera les 5 candidats en lice pour l’élection présidentielle. Un événement décisif qui pourrait conduire la droite républicaine dans le cercle restreint des admis au second tour. Pour Gérard Larcher, fervent défenseur du parti, chaque candidat a « la capacité de créer une dynamique ». Si sa préférence va à Valérie Pécresse, il encourage l’ensemble des adhérents à s’exprimer lors de la prochaine réunion et sera « derrière celui ou celle qui sera choisi ».
À moins d'un mois du CongrèsLes Républicains, qui se tiendra le 4 décembre 2021, les cinq candidats à l'investiture de la droite pour la présidentielle de 2022 ont échangé durant plus de trois heures, lundi 8 novembre lors du débat télévisé diffusé parLCI, RTL et Le Figaro.Autour de la table ?Xavier Bertrand, ValériePécresse, MichelBarnier, ÉricCiottiet PhilippeJuvin.A gauche, Anne Hidalgo, l’actuelle maire de Paris, qui a été déclaréecandidate du Parti socialiste il y a quelques semaines.Depuis l’annonce de sa candidature, sa campagne peine à décoller.Selon lesderniers sondages, la candidate est créditée de5%d’intention devote.«Cequi manque à beaucoup de candidats, c’est l’intérêt que les médias posent aux idées que les candidats veulent déployer.Ce qui est intéressant, ce n’est pas de parler denous-même, maisde parler des sujets duquotidien», a commenté BorisVallaud, député PS des Landes. Selon une enquête réalisée par l’Ifop et le Figaro,2%des personnes en dessous du seuil de pauvreté sontprêtsà voter pour Anne Hidalgo.«On a une candidatequi vient d’un milieu populaire, issue de l’immigration économique. Et par l’école de la République, elle a réussi ce parcours incroyable, qui doit pouvoir être dans notre pays celui de beaucoup de Françaises et de Français», a estimé le porte-parole du PS.Et de préciser :«Ellea mis la question des salaires et de l'égalité salariale entre les femmes et les hommes au cœur de sa campagne.Il faut un juste partage de la valeur ajoutée dans les entreprises».Il n’est pas encore candidat, mais bouleverse déjà la campagne présidentielle.Dans l’émissionBFMPolitique de dimanche 7 novembre, Éric Zemmour a balayé la question des inégalités salariales.Pour lui, ce «problème social» n’existe pas.«On est sur l’autoroute du mensonge», a rétorqué BorisVallaud.«On ne peut plus attendre, c’est injuste.Il faut une action publique vigoureuse», a estimé le député, qui veut aller «au-delà» de l’indice égalité. Une troisième dose pour le passe sanitaire ? Mardi 9 novembre 2021, Emmanuel Macron s’exprimera face aux Français à 20 heures.«C’est un moment qui est assez grave.J’espère qu’il a des choses importantes à dire aux Françaises etaux Français», a affirmé BorisVallaud.Selon lui, «la vaccination est la seule façon de s’en sortir».En revanche, conditionner le passe sanitaire à une troisième dose ?«Cela ne me paraît ni nécessaire, ni utile.Il fautarrêterd’infantiliser les Français», a-t-il conclu.
Xavier Bertrand, ValériePécresse, MichelBarnier, ÉricCiotti, PhilippeJuvin…Les cinq candidats au leadership des Républicains, en vue de représenter leurpartià l’élection présidentielle, vont, pour la première fois, s’affronter, le lundi 8 novembre 2021, dans un débat télévisé diffusé sur LCI, avec RTL et Le Figaro.Ils auront deux heures pour convaincre les militants autour de quatre thèmes, qui seront orchestrés par les journalistes RuthElkriefet David Pujadas.Leur objectif ? Choisir le candidat officiel de la droite à l’élection présidentielle de 2022.Et de surcroît :convaincre les Français de porter le vainqueur au poste suprême.«Ils ont tous des atouts, mais il aurait fallu faire ce congrès il y a six mois.Maintenant, il faut parler de projets qui concernent les Français», a martelé Jean-Pierre Raffarin, lundi 8 novembre 2021, au micro de Caroline Roux, sur le plateau des 4 Vérités de France 2.«Objectivement, Xavier Bertrand est le mieux placé dans les sondages», a commenté l'ancien Premier ministre.Figure tutélaire de la droite française, Jean-Pierre Raffarin, qui vient de signer un livre intitulé«Choisir un chef -Lessecrets du leadership à travers l’histoire»,(ÉditionsMichel Lafon), a quitté leparti des Républicains en 2019 estimant que la politique d’Emmanuel Macron était la «meilleure pour le pays».Il n’a néanmoins pas rejoint la majorité présidentielle incarnée parLREM.L’ancien ministre se dit contre «cette logique de primaire».«On parle aux Français, pas au parti», a-t-il affirmé. Alors qu’il n’est pas officiellement candidat, Éric Zemmour bouleverse les pronostics.Certains sondages le donnent au second tour face à Emmanuel Macron.«Zemmour est un leader de circonstances, liées à l’effondrement de Marine Le Pen.Est-ce que cela va durer ?C’est incertain», a estimé Jean-Pierre Raffarin.Il estime aussi que globalement «il y a déjà une part de la droite qui est avec Emmanuel Macron». Gouvernement :«Faire preuve d’indulgence» Mardi 9 novembre 2021, le président de la République s’exprimera face aux Français, à 20 heures, sur la situation sanitaire.Faut-il conditionner le passe sanitaire à une troisième dose ?«Si les médecins le disent, il faut le faire», a indiqué Jean-Pierre Raffarin, appelant à faire preuve de «discipline».L’ancien élu reconnaît la difficulté de la tâche qui incombe au pouvoir actuel.Selon lui, il faut aussi savoir «être indulgent».«Il y a des choses qu’on peut reprocher à Emmanuel Macron, mais sur l’ensemble de cette crise, il a été à la hauteur».
Mardi 9 novembre 2021, Emmanuel Macron s’exprimera, à 20 heures, sur la situation sanitaire, lors d’une allocution télévisée.Le projet de loi de « vigilance sanitaire », prévoyant notamment la prolongation du passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022, a définitivement été adopté par l’Assemblée nationale vendredi 5 novembre 2021, alors même que le Sénat l’avait rejeté en bloc, en signe de contestation.«Lepasse sanitaire est un bon outil pour endiguer la maladie, mais on doit considérer que c’est une restriction des libertés qui doit être débattue.Je regrette que le gouvernement ait choisi de marcher sur leSénat»,a estimé Julien Bayou, le secrétaire national d’Europe Écologie Les Verts, samedi 6 novembre, sur le plateau des 4 Vérités, sur France.2.Parmi les autres sujets qui seront abordés: les réformes sociales et économiques, notamment celle des retraites. Paris, Sydney, Londres, Nairobi, Mexico…Une semaine après le lancement de laCOP26, qui se tient à Glasgow(Écosse), des centaines de manifestations pour le climat sont prévues, samedi 6 novembre 2021, partout dans le monde.Vendredi 5 novembre, en marge d’une manifestation à Glasgow, l’activiste suédoise GretaThunberga estimé que la conférence pour le climat était «un échec», la comparant à un «festival du greenwashing».«Il y a eu des beauxdiscours, maisl’enjeu concret de cetteCOP26aurait été l’arrêt des financements des projets fossiles, à l’image du traité denon-proliférationque propose YannickJadot», a affirmé Julien Bayou, qui se rendra à la marche pour le climat à Paris.«Le président E. Macron a décidé de torpiller le projet de loi climat, un ensemble de mesures pourtant très fortes pour le climat et la justice sociale», a-t-il précisé. Électionprésidentielle :YannickJadot peut-il percer ? S’il est élu, YannickJadotveut interdire la chasse le week-end et pendant les vacances scolaires.«C’est de la surenchère sans limite», a fustigé la fédération nationale de chasse et d’ajouter: «L’accès à la nature est essentiel, il doit être partagé.»De son côté, Julien Bayou défend son point de vue. «La chasse est une atteinte à la biodiversité.Je ne comprends pas ce loisir morbide de vouloir abolir une vie, celle d’un être sensible, qui, pour la plupart, sont élevés que pour ça».Et de poursuivre :«Cela n’a rien à voir avec la tradition française, ce n’est plus le cas».Plus d'un mois après sa victoire à la primaire écologique, YannickJadotest crédité de9%à11%des intentions devotedans les sondages.«Quelle planètevoulons-nousléguer à nosenfants ?Avec YannickJadotet son équipe, nous nous préparons à y répondre dans les mois qui viennent», a conclu le responsable écologique.
Guillaume Daret reçoit Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État au tourisme dans les 4 vérités. Protéger le droit des pêcheurs français : le bras de fer se poursuit entre le gouvernement français et les britanniques qui restent inflexibles aux injections soumises par Emmanuel Macron. Des discussions qui risquent de mener fatalement à des mesures de rétorsion pour obliger le Royaume Uni à respecter les accords post-Brexit menés par Michel Barnier. Déjà une semaine écoulée, et aucune main tendue de la part du premier Ministre Boris Johnson. Pour Jean-Baptiste Lemoyne, ce n’est pas une défaite et explique que les «menaces» ont permis d’ouvrir le «dialogueavec la partie britannique». Une question reste en suspens, que peut-on attendre du Royaume Uni qui ferme petit à petit ses portes à l’Europe ? Pour le secrétaire d’État chargé du Tourisme, il s’agit de «s’assurer que la parole britannique signée avec le Brexit puisse être respectée et que les modalités de mise en œuvre ne viennent pas vider de sa substance les engagements qu’ils ont pris». Tandis que les relations entre la France et nos alliés historiques restent plus que jamais tendues, faut-il appeler les touristes français à boycotter le Royaume-Uni ? «Le tourisme ne doit pas être influencé par la géopolitique» affirme l’ancien sénateur qui souhaite continuer de cultiver «l’industrie du bonheur» grâce aux voyages. Tourisme : quel bilan pour la Toussaint ? Lourdement impacté par la crise Covid, le tourisme peut-il renaître de ses cendres face à l’amélioration progressive des conditions sanitaires ? Les vacances de la Toussaint sèment des indices sur les tendances du tourisme. «Les chiffres sont là, les vacances de la Toussaint ont très bien fonctionné » affirme Jean-Baptiste Lemoyne au micro de Guillaume Daret. Avec un secteur de l’hôtellerie en pleine croissance avec +15% sur les dernières semaines, l’ancien maire de Vallery se veut encourageant et précise que «les locations de meublés ont fait plus 50% et les campings plus 37%». Avec le retour de l’hiver, le bilan est tombé : on assiste à une reprise épidémique partout en Europe, une annonce qui pèse dans la balance quant aux prochaines vacances de Noël. Pour Jean-Baptiste Lemoyne, cela n’aura pas d’incidence, les familles pourront célébrerle Réveillon ensemble. Il préconise même aux Français «d’organiser leur séjour et de faire leur réservation» grâce à la campagne vaccinale qui concerne 90% de la population française. Le pass sanitaire reste la condition sinequanone pour poursuivre les festivités et de maintenir ouvertes les activités saisonnières : «c’est un sésame qui permet de vivre avec le virus sans qu’il y ait un impact sanitaire trop grave» poursuit notre invité. Hiver de la reconquête ? Quel que soit le niveau de la situation épidémique, Jean-Baptiste Lemoyne assure que «les stations de sports d’hiver seront ouvertes» grâce à ces nouvelles modalités. Pass sanitaire oblige ? Il est fort probable de devoir s’en munir pour «retrouver les joies de la glisse» explique le membre des Républicains qui déclare apporter « de la visibilité très vite» quant aux conditions d’accès aux montagnes françaises.
Selon les derniers sondages, Éric Zemmour, qui n’est pas encore officiellement candidat, est donné au second tour avec Emmanuel Macron, contrairement à Marine Le Pen.Ces dernières semaines, l’éditorialiste multiplie les invectives à l’égard de la candidate d’extrême droite.Dans une interview accordée àBFMTV,ÉricZemmour a récemment déclaré que «les prénoms comme Jordan ou Kevin constituent des symptômes de la défrancisationdans les classes populaires».«Je n’ai pas de leçon de francitéàrecevoir d’Éric Zemmour», a répondu JordanBardella, le président du Rassemblement national, sur le plateau des 4 Vérités sur France 2, jeudi 4 novembre.«J’ai un prénom qui a été beaucoup donné dans les classes populaires dans les années 1990 et qui subit aujourd’hui un mépris», a ajouté l’élu.Selon JordanBardella, Éric Zemmour fait preuve « d’une brutalité qui n’est pas nécessaire», notamment sur les sujets de l’immigration.«Marine Le Pen est la mieux placée pourremporterl’électionprésidentielle,elle a le programme leplus rassembleur», a-t-ilestiméau micro de ThomasSotto. Mardi 2 novembre 2021, une vidéo célébrant la diversité et la «liberté dans le hijab», publiée sur les réseaux sociaux, dans le cadre d’une campagne lancée par le Conseil de l’Europe, a déclenché une vive polémique entraînant la suppression de la vidéole soir même, à la demande du gouvernement.«C’est la moindre des choses.Cettecampagnereçoit des subventions.Nous sommes la seule civilisation au monde à encourager sa propre disparition.Cela en dit long sur l’infiltration de l’idéologie islamiste dans notre société», a estimé JordanBardella, comparant le port du voile à «un bout de charia».Si Marine Le Pen est élue, elle interdira les signes religieux ostentatoires dans l’espace public et entenddonner aux chefs d’entreprisesla «possibilité juridique de pouvoir mettre de côté la religion», a annoncé le responsable d’extrême droite. «Marine Le Pen, la candidate du pouvoir d’achat» Avec la flambée des prix et en particulier ceux de l’énergie, le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations de Français, à six mois du scrutin.Sur le sujet, le Rassemblement national vise l’État et dénonce le «braquage fiscal».«Si Marine Le Pen est élue, elle rendra 200 euros de pouvoir d’achat aux Français.Notamment en baissant la TVA à5,5%», a également annoncé JordanBardellaqui compte prochainement présenter une mesure sur l’augmentation des salaires et plaide pour un abaissement de l’âge à la retraite.«Ily a des dizaines de mesures à prendre, mais nous ne pouvons plus continuer comme ça.Nos concitoyens ne peuvent plus faire face», a conclu JordanBardella.
Emmanuel Macron a dévoilé mardi 2 novembre 2021, sur Facebook,lesdétails du nouveau «Contrat d’engagement jeune», qui sera lancé d’ici le 1er mars 2022.L’idée ?Proposerauxmoins de 26 ans, sans formation ni emploi depuis plusieurs mois, une allocation pour suivre une formation ou un accompagnement de 15 à 20 heures par semaine.Cette somme pourra aller jusqu’à 500 euros par mois.Selon le gouvernement, près de 400 000 jeunes pourraient en bénéficier en 2022.Ce dispositif, qui a vocation à durer, doit encourager le retour à l’emploi des jeunes «sans ressources ni perspectives», a expliqué le chef de l’État sur le réseau social.«C’est un nouvel accompagnement vers l’emploi», a estiméÉlisabeth Borne, au micro de ThomasSotto,sur le plateau des 4 Vérités, mercredi 3 novembre, sur France 2. Annoncéle 12 juillet dernier, le «contrat d’engagement jeune» s’inspire en partie de la« Garantiejeunes», un parcours intensif d'accompagnement qui a prouvé son efficacité.« On veut garder cette intensité, tout au long du parcours, les accompagner vers l’emploi, et proposer aux jeunes de découvrir des métiers notamment à travers l’immersion en entreprise ou l’apprentissage», a détaillé la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.Et de poursuivre :«C’est un suivi beaucoup plus dynamique, assuré par un conseiller qui va suivre le jeune debout en bout, avec l’objectif de trouver le plus vite possible un emploi».Selon la ministre, le système sera aussi proposé par Pôle emploi, par les missions locales, par les associations qui accompagnent les plus éloignés de l’emploi.«Notre objectif est de ne laisser personne sur le bout de la route alors que l’économie reprend». Apprentissage :vers un nouveau record d’inscrits ? Depuis le début du quinquennat, Emmanuel Macron a encouragé les filières en apprentissage, une «voie d’excellence», avait-il déclaré, lors de l’ouverture des états généraux de la mobilité des apprentis, jeudi 16 septembre 2021 au Conservatoire national des arts et métiers, à Paris.En 2020, le nombre d’apprentis a atteint un record avec plus 500 000 apprentis recrutés.Ces chiffres sont le résultat notamment de la réforme de 2018 qui a libéralisé l’apprentissage à la fois sur les conditions d'entrée et sur l'offre de formation.« Çacartonne.Il y avait moins de 300 000 apprentis au début du quinquennat.Cette année, on est déjà a plus de 500 000 inscrits, alors que la rentrée des apprentissages n’est pas terminée.Nous sommes bien partis pour battre, de nouveau, les records.C’est une très bonne nouvelle, car c’est une excellente voie pour trouver un emploi», a concluÉlisabeth Borne, qui a également exclu tout retour au 'tout télétravail' concernant la situation sanitaire. À partir de 9 h 22, mercredi 3 novembre, les femmes travailleront gratuitement.En 2018, le gouvernement a mis en place un index d’égalité professionnelle qui oblige les entreprises à régler les écarts de rémunération.«Apartir de l’an prochain, celles qui auront moins de75%devront payer les pénalités qui vont jusqu’à1%de la masse salariale», a annoncé la ministre.
Àl’approche du congrès du 4 décembre 2021, qui investira le candidat estampillé Les Républicains à l’élection présidentielle, lescandidats continuent de rencontrer leurs militants et sympathisantsà travers laFrance.En tête dans les sondages à droite, Xavier Bertrand a finalement décidé de rallier les rangs desLRalors qu’il avait claqué la porte en 2017 et s’était déclaré candidat à la présidentielle sans en passer par un départage interne.Il est notamment opposé à d’autres prétendants au poste suprême comme ValériePécresse,qui a elle aussi récupéré sa carteLR, ÉricCiottiou encore MichelBarnier.Le présidentdesHauts-de-Franceappelle à l’unité.«Je veux rassembler les Français, maisavant, jesouhaite rassembler ma famille politique», a-t-il affirmé au micro de ThomasSottosur le plateau des 4 vérités mardi 2 novembre sur France 2.Il l’assure :il soutiendra le vainqueur de cette «primaire qui ne dit pas son nom».« Quelque soit le candidat qui sera retenu, nous serons tous avec lui.Si je suis celui-ci, j’ai bien l’intention de faire campagne, de redresser le pays, de gouverner avec les uns et avec lesautres»,a-t-il affirmé, ne souhaitant pas commenter le cas Zemmour, tant que celui-ci n’est pas candidat.» Depuis plusieurs mois, dans le sillage du Brexit, le bras de fer entre la France et Royaume-Uni autour des licences de pêche s’est intensifié.Lundi 1er novembre, le chef d’État français, Emmanuel Macron a finalement annoncé un report de 48 heures des sanctions à l’égard des Britanniques, souhaitant «donner une chance» aux discussions.Ainsi, rien ne sera décidé avec la réunion ministérielle, prévue jeudi 4 novembre à Paris, à laquelle DavidFrost, le ministre des Affaireseuropéennes britannique, chargé du Brexit, est convié.Pour Xavier Bertrand, la France doit se montrer ferme.«Je veux bien les 48 heuresde plus, maisil va falloir être dur avec les Britanniques.Si vous n’êtes pas prêts à faire un bras de fer très dur avec eux, vous perdez à coupsûr»,a expliqué Xavier Bertrand.Pour l’élu du Nord, le gouvernement «se réveille un peu tard».Il se dit favorable à l’isolement des Anglais.«Je ne veux pas rentrer en guerre commercialemaisje ne veux pas non plus que les pêcheurs français disparaissent», a-t-il indiqué, avant d’ajouter :«Derrière nos pêcheurs, c’est toute la filière de la pêche qui est pour nous très importante».Il plaide également pour une augmentation massive des prix de l’électricité sur les îles britanniques de Jersey et Guernesey(quisontfournies en électricité par le France NDLR).L’objectif :«Que le gouvernement britannique comprenne et change d’attitude». Valoriser une société du travail S’il est élu, Xavier Bertrand veut instaurer une prime pour qu’aucun travailleur ne gagne moins de 1500 euros nets par mois.Sur le sujet, il compte bien s’appuyer sur son bilan dans sa région.Une mesure qu’il estime compatible avec la maîtrise des déficits et le remboursement de la dette. Le candidatveut valoriser le travail et souhaite briser le «plafond de verre» quiempêchentle franchissement des classes.«Je crois à une société du travail.Mais si nous ne permettons pas de retrouver de l’espoir à ceux qui travaillent, notrepaysira dans le mur.Il faut casser ce système figé de la société française». Mardi 2 novembre, Emmanuel Macron a présenté, sur le réseau social Facebook, les détails du «contrat engagement jeune», une aide financière pour les 16-25 ans qui sont sans formation ni emploi.«Il faut arrêter de nous prendre pour des imbéciles.Les jeunes veulent un emploi.Le président ne se soucie pas du long terme.Il fait campagne avec le chéquier de la France, c’est insupportable», estime Xavier Bertrand, qui propose de son côté :«Un premier travail, un premier logement pour assurer l’autonomie et de la mobilité pour ceux qui n’habitent pas dans le cœur des métropoles», sur le même modèle que sa politique régionale.
Les deux prochaines semaines seront décisives dans la lutte contre le réchauffement climatique.La 26e conférence des parties(COP)s’estouverte,dimanche 31 octobre, à Glasgow(Ecosse).Chaque année, cesommet réunit les 196 payssignatairesde la Convention pour le climat de l’ONU.Six ans après la signature historique de l'accord de Paris, lors de laCOP21, ce rendez-vous s’annoncecrucial etdoitpermettre de dresser un premier bilan de ce textefondateur, maisaussi de poursuivre les efforts.Lors de la première journée, lesdirigeantsse sont entendus sur un objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5degréau-dessus des niveauxpréindustriels, comme le prévoyait l’accord de Paris en 2015, en y ajoutantla nécessité d’actions efficaces et engagements significatifs.«On a l’impression d’assister à un cirque.Cela ne débouchera sur rien du tout», estime de son côté Philippe Poutou. Le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste, à la prochaine élection présidentielle, est l'invité des 4 Vérités lundi 1er novembre sur France 2.La seule solution pour lui :«rompreavec le capitalisme». Or, selon lui, «les pouvoirs en place sontau servicedes plus riches et des multinationales». Juste avant le début de laCOP26, leG20, qui se tenait à Rome, s’est aussi accordé surunetaxe à15%minimum des plus grandes multinationales et plateformes numériques.«C’est du foutagede gueule.On est même plus sur l’idée de taxe.Il faut aller au-delà et notamment se tourner vers l’expropriation», estime le conseiller municipal d’opposition à Bordeaux, désireux de «s’en prendre à la propriété privée». Autre point chaud de l’actualité ?Le litige entre la France et le Royaume-Uni concernant les licences de pêche que les Britanniques nesouhaitentplus délivrer aux pêcheurs français.Ces derniers jours, les tensions sont montées d’un cran.«Ce sujet révèle une Europe complètement ratée, une Europe qui met en concurrence les travailleurs les uns contre les autres», affirme Philippe Poutou, appelant les pêcheurs français à se mobiliser contre «ceux d’en haut» pour créer «une forme d’uniformisation et de solidarité». Salaires :un SMIC à 1800 euros nets Face à la flambée des prix, en particulier de l’énergie, le gouvernement a mis en place un «chèque inflation» de 100 euros pour les ménages qui en ont le plus besoin.«Enréalité, c’est ridicule.On nous fait accepter les 100 euros, mais à côté, il y a des milliards de bénéfices, les dividendes augmentent, il y a des grosses fortunes »,a-t-il affirmé.La priorité selon lui :«Discuter de la répartition des richesses».Il plaide notamment pour un SMIC à 1800 euros nets par mois minimum, y compris pour les personnes qui ne travaillent pas, en recherche d’emploi ou les retraités.«C’est le seuil pour pouvoir vivre correctement.Il faut une augmentation massive des salaires», a-t-il conclu.Philippe Poutou se présente pour la troisième fois consécutive à l’élection présidentielle.Il comptabilise actuellement 150 parrainages.Il lui reste donc trois mois pour obtenir les 500 signatures nécessaires pour prétendre aux plus hautes fonctions de l’État.
Chroniqueur : Jeff Wittenberg Jeff Wittenberg reçoit François de Rugy, député de Loire-Atlantique et ancien ministre de la Transition écologique, dans les 4 vérités. «L’affaire du homard» l’avait contraint à quitter son poste de ministre de la Transition écologique en juillet 2019. Trois ans après avoir été photographié attablé face à une assiette de homard lors d’une réception à l’hôtel de Lassay, François de Rugby publie un livre, audacieusement intitulé «Du pouvoir, des homards… mais surtout de l’écologie !» chez Plon. Alors que l’on pourrait penser que le député de Loire-Atlantique souhaiterait faire oublier cet épisode qui lui a coûté son mandat, ce dernier «veut avec ce livre rétablir un certain nombre de faits, notamment sur ces accusations» et ajoute : «Je pense que si je n’en avais pas parlé, on aurait trouvé que c’était un manque de lucidité. Je suis pour affronter les réalités, y compris quand elles me concernent directement». L’homme politique souhaite également la vérité sur «son parcours et son engagement pour l’écologie qui ne date pas de sa nomination au ministère de l’Écologie». D’après un rapport commandé par l’Assemblée nationale, les dîners que François de Rugy organisait «n’enfreignent aucune règle. Ils ont été tous justifiéset ce qui devait être remboursé l’a été ». Selon l’ancien ministre, cette image de lui durant cette réception «ne correspond pas à la réalité». «C’est ce que je dis dans ce livre. Par exemple, lorsque j’ai été président de l’Assemblée nationale, j’ai réduit les frais de réception. J’ai eu une gestion rigoureuse. Je suis le seul, d’ailleurs, depuis quatre ans et demi, a avoir conduit une réforme de suppression d’un régime spécial des retraites. Le régime spécial des retraites des députés a été supprimé». «L’écologie, surtout l’écologie» À quelques mois de la présidentielle, l’écologie est au centre des discussions de tous les candidats, mais pas que. En effet, depuis vendredi 29 octobre se tient le G20 à Rome et, à partir de dimanche 31 octobre, débutera la COP26. Beaucoup de militants écologistes estiment que cet énième rassemblement est voué à l’échec car c’est déjà trop tard et queles engagements des Accords de Paris il y a six ans n’ont pas été tenus. Pour François de Rugy, «il faut passer du discours à l’action. (…) En Europe, nous sommes à la pointe de l’action par rapport au reste du monde, notamment par rapport aux États-Unis, le Canada ou l’Australie qui utilisent encore beaucoup de charbon pour produire de l’électricité. Alors qu’en France, nous fermons les quatre dernières centrales à charbon qui existaient. Cela sera une réalité d’ici 2022». Contrairement à une très grande majorité des écologistes, le député de Loire-Atlantique est pour le nucléaire. «La question que je pose c’est : comment relever le défis du climat en se passant du nucléaire, notamment dans un pays comme la France, qui en a beaucoup, et qui lui permet d’avoir un très bon bilan carbonesur la production d’électricité », explique-t-il. «Le nucléaire est un atout pour relever le défidu climat en plus des énergies renouvelables. (…) Je pense que beaucoup de Français veulent une écologie basée sur la science, et je veux développer cette vision de l’écologie qui est aussi ancrée sur l’innovation technologique et le développement économique» déclare François de Rugy.
Jeff Wittenberg reçoit Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’alimentation dans les 4 vérités. Alors que le Royaume-Uni bafoue les accords post Brexit, la France a sévi et a tranché en faveur d’un «renforcement des contrôles» et d’une «interdiction de débarquement des produits de la mer» si nécessaire. Entre le gouvernement britannique et l’État Français, le ton est donné suite au retard des licences accordées aux pêcheurs français outre-Manche. Après les premières mesures de rétorsions pour défendre le droit des pêcheurs français sur les eaux britanniques, Londres a convoqué l’ambassadrice française. Pour Julien Denormandie, la marche à suivre se précise : «il faut être ferme pour nos pêcheurs parce que les Britanniques se sont engagés», explique t-il. Tandis que certains craignent une détérioration de nos rapports avec le Royaume-Unis face aux dernières annonces prononcées par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, jusqu’où faut-il aller dans l’escalade ? Le gouvernement restera aux côtés des pêcheurs français «pour faire valoir leurs droits et faire en sorte que les britanniques honorent leur engagement» affirme le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Changement climatique : l’agriculture victime ou coupable ? À quelques mois de l'électionprésidentielle, les candidats en lice pour l’Élysée ont dévoilé les grandes lignes de leur programme. De droite comme de gauche, le défi de la transition écologique est sur toutes les lèvres. Un sujet sensible qui frappe de plein fouet l’agriculture, touché par des calamités agricoles qui se multiplient : inondation, grêle,pluies diluviennes… Il y a quelques mois, la France a enregistré la plus grande catastrophe agronomique du début du XXI ème siècle avec un épisode de gel sans précédent. Face aux intempéries qui mettent en péril le secteur de l’agriculture, le gouvernement travaille sur «la mise en place d’une couverture contre ces risques» déclare Julien Denormandie au micro de Jeff Wittenberg, avant de poursuivre : «Je présenterai dès le 1er décembre, un projet de loi en Conseil des ministres pour refondre ce système de couverture des risques, des assurances récoltes pour se prémunir contre ses risques». Une mesure encourageante qui pourrait voir le jour avant la fin de la mandature si validée par le Parlement. Une question reste en suspens, l’agriculture est-elle victime ou coupable du dérèglement climatique ? La mécanisation et l’agrochimie supplante le marché contre 10% d’exploitations bio, encore largement minoritaires. L’ancien ministre chargé de la Ville et du Logement rappelle que depuis 2017, la France a doublé la superficie du bio dans le pays, aujourd’hui premier pays d’Europe avec la plus grande surface bio. Au delà du bio, cet ingénieur des ponts, des eaux et des forêts souhaite promouvoir la «haute valeur environnementale», un label qui a triplé sur le territoire en trois ans avant d’ajouter que l’agriculture doit pouvoir s’adapter en « diminuant les émissions de méthane et travaillant sur les méthodes d’engrais». Pour répondre au défi qui pèse sur l’agriculture, l’ex secrétaire général d’adjoint En Marche compte «investir», notamment grâce «au plan 2030» qui consacre deux milliards d’euros pour développer de nouvelles solutions en faveur d’une agriculture responsable et durable. Au cœur de l’actualité, l’association L214 a dénoncé à nouveau des pratiques dans un abattoir de Saône-et-Loire qui appartient à la marque Bigard. Au ministère de l’Agriculture, l’enquête se poursuit. Julien Denormandie est clair : «je suis toujours très ferme sur ces sujets. Je ne veux en aucun cas jeter l’eau propre sur toute une profession ou sur nos services vétérinaires». Au cours du mandat, le ministre de l’Agriculture a agit avec une main de fer : «c’est sept abattoirs suspendus» en à peine un an.
Dans son essai «Affronter»(Editions Stock), paru le 20 octobre 2021, François Hollande dresse un certain nombre de portraits des figures politiquesfrançaisesetlisteles défis majeurs qui attendent les Français,àcommencer par la transition écologique.L’ancien chef d’État n’hésite pas à étriller le président de la République ou encore certains partenaires de gauche.À six mois de la prochaine élection présidentielle, il semblerait que l'ancien président de la République veuille peser dans le débat public.«Je ne veux pas inquiéter nos compatriotes, maisc’estvrai que nous avons un certain nombre d’épreuves qui nous attendent comme le réchauffement climatique et cette grande mutation qui va se faire dans nos modes de vie», a-t-il affirmé au micro de Caroline Roux sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2,mercredi27 octobre 2021.Pour lui, la prochaine élection présidentielle est la «plus importante» de la Ve République. Appelant au «rassemblement» plutôt qu’à la« division », François Hollande n’hésite pas à s’en prendre à Éric Zemmour.«Il est dans un processus de scission.Soyons clairs, il ne peut pas être élu sur ce programme et cette personnalité.Mais le danger, c’est d’inoculer du poison, c’est-à-dire de la haine et de ladivision»,a-t-il estimé. Dans son ouvrage, François Hollande fait égalementdes propositionspolitiques.Sur l’immigration, il suggère la mise en place d'un plafond de logements sociaux pour les villes qui en ont trop construit.Sur le sujet, «la gauche peine à reconnaître la réalité», peut-on lire.«Si on veut éviter le ghetto, il faut qu’il yaitdes logementssociaux maisaussi des logements locatifs privés et des logements en accès privés sur la propriété.Quand vous vivez avec des semblables, vous ne voyez pas la diversité de laFrance»,a-t-il commenté, sans occulter ses responsabilités. Présidentielle 2022 :cohésion et unité Anne Hidalgo s’est officiellement déclarée candidate à l’électionprésidentielle ily a plus d’un mois.Elle représente le Parti socialiste, or, sa campagne peine à décoller.Dans les sondages, la candidate socialiste ne dépasse pas les 6 ou 7 % d’intention de vote.«Ce n’est pas en multipliant les propositions, les promesses, que l’on se fait entendre.C’est en donnant une vision de son pays», a répondu François Hollande.«Je souhaite que nous soyons dans un pays réconcilié et capable de franchir la grande mutation(…) Ilfaut proposer un projet global aux Français», a-t-il conclu.Prépare-t-il un retour dans la bataille à la présidentielle ?«J’ai déjà été président.Il faut laisser la place à d’autres.Mais je suis toujours aussi engagé», a-t-il indiqué, appelant à la cohésion et à l'unité.
Dansson dernier livre intitulé "Aurons-nous encore de la lumière en hiver ?"(Éditions de l’Observatoire, 140 pages, 9,99 €), leprésident du groupe Les Républicains au Sénat, BrunoRetailleau,partage ses réflexions sur l’écologie, un thème qu’il estime, a été «volée par la gauche radicale».«Le gauchisme est la maladie infantile de l’écologie.On ne fait plus de l’écologie, mais de l’idéologie»,a-t-il affirmé au micro de Caroline Roux sur le plateau des 4 Vérités sur France 2, mardi 26 octobre 2021.Il l’assure :la droite a des valeurs écologiques, soucieuses d’un certain rapport durable à la nature.Il souhaite rompre avec «l’idéologie de classe» et de «culpabilisation» prônée par la gauche radicale.Selon lui, cette vision de l’écologie est contre-productive.Sa cible ?«Les bobos des grandes métropoles» et notamment la candidate socialiste Anne Hidalgo qui propose un Impôt sur la fortune(ISF)climatique pour faire payer ceux qui polluent le plus.Changer les comportements ?«On doit le faire loyalement et non pas au nom d’un agenda qui n’a rien à voir avec l’environnement», a-t-il affirmé. Lundi 25 octobre, le gestionnaire du Réseau de transport électrique(RTE)françaisadévoilésix scénarios pour atteindre la neutralité carbone dans la production d'électricitéd'ici à trente ans.Le document, intitulé«Futurs énergétiques 2050», doit servir de feuille de route au gouvernement.Que dit cerapport ?Les énergies renouvelables doivent être significativement développées, mais le nucléaire reste indispensable, dans cinq scénarios sur six.Pour BrunoRetailleau, il faut arrêter de voir le nucléaire comme «le grand Satan».Pour lui, le nucléaire est indispensable pour «décarbonner l'énergie ». Présidentielle :une droite assumée En août dernier, BrunoRetailleaus’est finalement retiré de la course à l’Élysée.Néanmoins, le député vendéen compte encore faire passer ses idées.Il s’oppose notamment à la prolongation du pass sanitaire ainsi qu’au partage des données vaccinales des élèves aux directeurs d’établissements scolaires. Asix mois du scrutin présidentiel, l’élu, qui se revendique d’une droite «assumée», a dénoncé la violencepolitique et médiatique de ce début de campagne.«La France a besoin d’apaisement.On a besoin d’un collectif qui nous porte vers l’avenir et non pas sur les rancœurs.(…)Les Français veulent de la sincérité», a-t-il assumé.Pour le moment, BrunoRetailleaun’a soutenu aucun candidat de sa famille politique.
Nicolas Bay, député européen du Rassemblement national est l’invité de Caroline Roux. Après la visite d’Éric Zemmour en septembre, le Premier ministre nationaliste hongroisViktor Orbán prévoit de s’entretenir avec Marine Le Pen et son entourage mardi 26 octobre 2021.La Hongrie d'Orbánest-elle un modèle pour les leaders de l’extrême droite ?«Oui, il nous inspire en ce qu’il défend l’identité de son peuple et qu’il refuse les diktats de Bruxelles», affirme Nicolas Bay, député européen du Rassemblement national, invité sur le plateau des 4 Vérités lundi 25 octobre 2021.L’élu sera également présentlorsdu déplacement vers la capitale hongroise. En juillet 2021,Viktor Orbán a annoncé la tenue d’un référendum sur une loi interdisant«de montrer l’homosexualité et le changement de genre»aux mineurs.Ce texte très controversé assimilant l’homosexualité à la pédophilie, a suscité de vives critiques de la part de la Commission européenne, qui a entamé dès le 15juillet une procédure de sanction contre Budapest.«Cette loi vise à protéger les enfants contre la pédophilie et elleinclueun volet contre la propagande LGBT dans les écoles.Cela me semble tout à fait raisonnable», estime le conseiller régional de Normandie, qui pense que « l’on devrait s’en inspirer».Éric Zemmour revendique sa lutte politique contre ce qu’il appelle le «lobby gay».«Cesont des propos qui lui appartiennent, mais il y a un activisme LGBT bien réel, qui vise par exemple à promouvoir la transidentité dans les écoles, à imposer à GPA…Ce sont des sujets extrêmement graves.Il faut les combattre», a rétorqué Nicolas Bay. Marine Le Pen rencontrera-t-elle Vladimir Poutine lors de ce déplacement ?«Nous devons être des non-alignés, être capable de parler avec tout le monde», a assuré le député européen appelant à cesser les sanctions contre la Russie, appelant la France à «défendre ses intérêts». E.Zemmour :toujours un allié potentiel ? À six mois du scrutin présidentiel, le journal Ouest-France, le plus grand groupe de presse régionale en France, a fait le choix de ne plus publier le moindresondage politiquedurant la durée de la campagne présidentielle.«La profusion des sondages empêche un peu le débat de fond et on sait très bien qu’ils n’ont pas vraiment de valeur prédictive».S’il ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat à l’élection présidentielle, Éric Zemmour a considérablement grimpé dans les sondages.Certains l’annoncent même au second tour devant Marine Le Pen.Sur le plateau deRTL,l’éditorialiste a estimé que la candidateRNa enfermé sesélecteursdans un «ghetto politique ».«C’est le jeu électoral.Nous n’avons pas peur de la concurrence», a conclu Nicolas Bay, se disant favorable à une alliance au second tour.
Le projet de loi prévoyant la prolongation de l’utilisation du pass sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 a été adopté dans la nuit de mercredi à jeudi 21 octobre 2021 par lesdéputésde l’Assemblée nationale.Le texte sera examiné au Sénat dès le 28 octobre.«Je suisinquiète, carnous sommes en train de transformer une mesure d’urgence en mesure durable»,aestimé la défenseure des droits ClaireHédon, invitée des 4 Vérités sur France 2.Nommée en 2020 par le président de la République, cette ancienne journaliste est à la tête d’une autorité indépendante qui veille au respect des droits et des libertés en France.«Il n’y a pas d’obligation vaccinale à l’heure actuelle.Dans un État de droit, quand des mesures restreignent les libertés, elles doivent être adaptées, nécessaires et temporaires.Nous allons être en état d’urgence sanitaire pendant neuf mois sans revenir devant le Parlement.C’est énorme», a-t-elle précisé. Depuis le 15 octobre, lestestsde dépistage auCovid-19ne sont désormais plus remboursés par l’État pour les personnes non-vaccinées.Pour bénéficier d’un remboursement par l’Assurance maladie, cespersonnes devront être munies d’une prescription médicale.Pour ClaireHédon, cette mesure est «inégalitaire» et «discriminatoire», en particulier à l’égard des personnes précaires ou isolées.«Il y a encore un écart de taux de vaccination entre les communes riches et les communes pauvres», a-t-elle expliqué, estimant que cette mesure pourrait être «contre-productive».La proposition de loi sur l'extension du pass sanitaire, votée mercredi 20 octobre au Parlement, prévoit également que les chefs d'établissements scolaires peuvent avoir accès au statut vaccinal des élèves.ClaireHédonestime que cette mesure porte atteinte aux libertés et aux droits des enfants.«Cela va lever le secret médical, cela porte atteinte à la vie privée des enfants et il y a un risque de stigmatisation», a-t-elle indiqué. Dématérialisation des démarches :les usagers en détresse Autre chantier sur lequel la défenseure des droits intervient régulièrement :la dématérialisation des démarchesadministratives,entraînantla détresse d’un grand nombre d’usagers.«Lesenquêtes montrent qu’il y a environ 13 millions de personnes qui sont en difficulté avec Internet.C’est inquiétant.C’est une atteinte à notre démocratie.La dématérialisation est une chance, mais il faut maintenir une présencephysique»,a-t-elle indiqué.Pourtant, le gouvernement a déployé la mise en place de maisons France services afin de recréer de la proximité et d’accompagner les citoyens dans leurs démarches administratives au quotidien.«Pourl’instant, nous ne voyons pas encore d’amélioration.Il faut remettre de l’humain», a conclu la responsable.
Jeff Wittenberg reçoit le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dans les 4 vérités. Alors que l'on assiste à une flambée historique des prix des énergiesimpactant fortement le pouvoir d’achat, le Premier ministre a évoqué hier pour la première fois, une indemnité inédite de 100 euros adressée à 38 millions de Français. Salariés du privé, fonctionnaires, retraités et indépendants pourront prétendre à cette indemnité, et les étudiants ? «Les étudiants seront accompagnés par l’indemnité inflation conformément à notre ligne depuis le début de cette crise» affirme Gabriel Attal. Les étudiants boursiers et les fiscalement autonomes sont concernés ce qui représente 2/3 des étudiants Français. Avec cette indemnité inflation, le gouvernement a tranché : pas de de baisse des taxes ni de la TVA au détriment du reste de la population. Une décision qui fait grincer des dents que le porte-parole du gouvernement défend fermement «c’est une solution simple, lisible et efficace» explique t-il. Selon le militant En Marche, la baisse des taxes n’aurait pas eu d’influence sur le prix des carburants au vu des cours du pétrole. Le budget carburant reste un coup de massue pour le portefeuille des revenus moyens, pourtant exclu de la réforme gouvernementale. Pour Gabriel Attal, la priorité est d’accompagner les français «pour qu’ils puissent vivre de leur travail» avant de rappeler que le gouvernement «a augmenté la prime d’activité, baissé les charges, supprimé la taxe d’habitation pour 80% des français et baissé l’impôt sur le revenu». Lors des annonces d’hier, Jean Castex affirme que le pouvoir d’achat va augmenter en 2022. Entre réalité du marché et ressenti général, difficile pour les français de se projeter quant à une évolution significative du pouvoir d’achat. Pouvoir d’achat : un coup dans les finances publiques Pour soutenir les Français face à la crise énergie, Jean Castex a évoqué un investissement de 3,8 milliards d’euros consacrés à la prime inflation. Les finances publiques peuvent-elles endosser cette responsabilité ou sera-t-elle mise en place au détriment d’autres ministères ? Pour Gabriel Attal, la mise en ordre des finances depuis le début du quinquennat plaide en faveur du «quoi qu’il en coûte». Sorti du déficit excessif, l’ancien député défend le plan d’investissement de sortie de crise pour parvenir «à un niveau de croissance supérieur en 2021 à ce qui avait été anticipé (6%)». Une discussion budgétaire est en cours pour redistribuer les priorités. Point covid : et la situation sanitaire en France ? Gabriel Attal a constaté l’augmentation des cas covid en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Ce constat peut-il nuire à la levée du pass sanitaire envisagée le 15 novembre ? Selon l'ex-secrétaire d'État, l'épidémie gagne du terrain partout en Europe. Tandis que certains de nos voisins européens ont pris la décision difficile de reconfiner, en France ce n’est pas d’actualité «il y a eu un très léger rebond avec un taux d’incidence de 10%, il faut continuer à être prudent». Pour conclure, la levée du pass sanitaire semble «peu probable» au 15 novembre. Le membre LREM invite à la «prudence» pour stabiliser l’épidémie et incite «les personnes de plus de 65 ans à faire leur rappel vaccinal, c’est très important».
Il n’y aura finalement qu’un seul candidat de droite.Les militants Les Républicains(LR)investiront leur représentant à la prochaine élection présidentielle, lors du congrès du 4 décembre prochain.Mardi 19 octobre 2021, Christian Jacob, le président Les Républicains,s’estfélicité d’avoir réuni les prétendants autour d’un petit-déjeuner.Autour de la table :MichelBarnier, ÉricCiotti, PhilippeJuvin, DenisPayre, maisaussi Xavier Bertrand et ValériePécresse.Cette réunion marque le retour de ces deux derniers dans les rangs du parti qu'ils avaient décidé de quitter.Déclaré candidat à la présidentielle depuis mars dernier, le président deHaut-de-Francea finalement renoncé à se présenter comme candidat dissident et accepté de se plier à la mécanique du congrès.De son côté, la présidente d’Île-de-France a annoncé, jeudi 14 octobre, qu’elle allait de nouveau adhérer au parti, après avoir claqué la porte en 2019.«Je suis ravi.C’est une très bonne chose que la famille soit rassemblée.C’est la famille de droite au complet», se réjouit Christian Jacob, invité sur le plateau des 4 Vérités sur France 2. Lescandidats vont maintenant devoir faire campagne auprès de leurs militants pour se départager.Ils s’affronteront notamment lors de quatre débats télévisés dont le dernier se tiendra le 30 novembre sur France 2 et France Inter.«Nous avons fait un travail de fond avec un projet qui est aujourd’hui sur la table et dans lequel tous les candidats se retrouvent», a expliqué le député de Seine-et-Marne, appelant la droite à «tenir sa ligne». À six mois du scrutin, la droite traditionnelle semble débordée sur sa droite par Éric Zemmour.S’il n’est pas encore officiellement candidat, l’éditorialiste déjoue tous les pronostics.Certains sondages l’annoncent même au second tour, derrière Emmanuel Macron et devant Marine Le Pen.Sur le sujet, Christian Jacob se dit serein.«Nous sommes dans notre couloir.Éric Zemmour est un polémiste, il est dans l’incantation.On ne va pas se préoccuper tous les jours de sa provocation». Procès dit des sondages de l’Élysée :Nicolas Sarkozy sera finalemententendu S’il n’est pas poursuivi dans le procès dit des «sondages de l’Élysée», Nicolas Sarkozy sera cependant obligé d’être entendu en tant que témoin.L’ex-chef de l’État avait fait part de son refus de témoigner, au motif de l’immunité présidentielle, mais le tribunal a ordonné «que ce témoin soit amené devant lui par la force publique pour qu’il soit entendu le 2novembre».Dans cette affaire, Christian Jacob s’est dit extrêmement choqué.Il estime que c’est de «l’acharnement».«Je trouve çamesquin et je ne suis pas convaincu que cela donne une belle image de la justice», a-t-il indiqué au micro de Caroline Roux.
Le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des Français.Face à la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement réfléchit aujourd’hui à aider ceux qui en ont le plus besoin.Il semblerait que, pour le moment, une aide ciblée, comme le chèque carburant, sur le modèle du chèque énergie, soit privilégiée à la baisse des taxes.Invité sur le plateau des 4 Vérités sur France 2, le mercredi 20 octobre 2021, le député La France Insoumise de la Somme FrançoisRuffinse dit favorable à un double blocage :«leblocage des prix à la pompe et le blocage des dividendes».L’élu plaide également pour une revalorisation des salaires des métiers «indispensables de la deuxième ligne», comme les agriculteurs, lescamionneurs, agents de la grande distribution. FrançoisRuffina récemment signé un film «Debout les femmes», avec Gilles Perret, sorti le 13 octobre dernier, dans lequel il part à la rencontre d’auxiliaires de vie, ces femmes qui s’occupent d’enfants, de malades, de personnes âgées.«Elles sont peu visibles.Pour moi, ce sont des grands boulots.Elles s’occupent de l’essentiel de nos vies», estime le député.Mardi 19 octobre, de nombreuses accompagnantes d’élèves en situation de handicap(AESH)se sont mobilisées partout en France pour réclamer une revalorisation de leur métier.En effet, beaucoup d’entre elles se voient cumuler «les petits bouts des contrats» et ne peuvent pas bénéficier de salaires complets.«Elles ont des journées à trou et se retrouvent avec des faux temps partiels.Dans la réalité, elles travaillent longtemps, mais ont un vrai salaire partiel.On leur dit qu’elles sont essentielles, mais beaucoup d’entre elles vivent sous le seuil depauvreté»,analyse celui qui est aussi réalisateur au micro de Caroline Roux.La solution selon lui ?Le travail en tournée. Vers un projet transpartisan ? Sans vouloir nourrir d’illusion, il se dit favorable à un travail transpartisan.«Ce qui se passe à l’échelle d’un individu, ne fonctionne plus dans l’hémicycle», a-t-il regretté.Il se dit sceptique sur la politique du gouvernement sur le sujet.«Elles se sentent peu représentées dans le paysage politique.Elles veulent sentir qu’une voix parle pourelles»,a-t-il conclu refusant de s’exprimer sur ses rapports actuels avec Jean-Luc Mélenchon.
Débordée dans certains sondages par Éric Zemmour en vue de la prochaine élection présidentielle, Marine Le Pen est invitée sur le plateau des 4 Vérités sur France 2, mardi 19 octobre 2021. La candidate du Rassemblement nationale a vivement critiqué la politique sanitaire du gouvernement.Alors que le nombre de contaminations au Covid-19 est en légère hausse dans certains départements, à partir du 19 octobre 2021, les députés doivent débattre du projet de loi «vigilance sanitaire» à l’Assemblée nationale qui prévoit notamment l’allongement de l’utilisation du pass sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022.Les débats s’annoncent houleux.«Onne peut pas vivre avec une loi d’exemption telle que celle-là.Il est temps de retrouver une vie normale», a affirmé Marine Le Pen au micro de Caroline Roux.L’élue duNord-Pas-de-Calaisestime que le pass sanitaire porte lourdement atteinte aux «libertés publiques des Français». Sur le terrain de l’énergie, dont le prix ne cesse de grimper, le gouvernement envisage la mise en place d’un chèque carburant.L’objectif ?Aider ceux qui en ont le plus besoin.«Je pense que c’est une mauvaise méthode», a affirmé Marine Le Pen, estimant que cette mesure est pénalisante pour les classes moyennes.La solution selon elle ?«Il faut baisser la TVA sur le carburant, le gaz, l’électricité, le fioul, de 20 à5,5%, carce sont des biens de première nécessité», a-t-elle plaidé avant d’ajouter :«Se chauffer, circuler représente une obligation pour les Français.Ce n’est pas normal que l’État perçoive60%du prix à la pompe.C’est absolument déraisonnable».Sur le long terme, Marine Le Pen se dit favorable au développement du nucléaire. Face à la flambée des prix et de certaines taxes, va-t-on atteindre un stade de non-retour ?«Je le crains.Emmanuel Macron passe de crise en crise sans apporter de solution aux Français. (…)Tout augmente», a-t-elle déploré. Éric Zemmour :principal ennemi ou futur allié ? À six mois du scrutin présidentiel, Marine Le Pen est vivement mise sous pression par Éric Zemmour.S’il ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat, l’éditorialiste grignote du terrain à droite et bouleverse les pronostics.Certains sondages l’annoncent au second tour derrière Emmanuel Macron et devant Marine Le Pen.La candidate veut imposer sa différence.«Son programme est marqué d’un ultra-libéralisme, c’est une très grande différence avec moi», a-t-elle déclaré, se disant attachée à la préservation «du système de protection sociale».Soucieuse de conserver sa place sur l’échiquier politique, Marine Le Pen place Éric Zemmour «entre Emmanuel Macron etFrançois Fillon».Face au libéralisme, la députée veut être celle qui défend « les classes moyennes, les Français modestes».
Alors que les prix de l’énergie, et notamment de l’essence, ne cesse de grimper, lundi 18 octobre 2021, la ministre de la Transition écologique BarbaraPompiliest l’invitée des 4 Vérités sur France 2.L’élue a assuré que l’État allait intervenir «dès que possible» pour limiter cette hausse et a appelé à «l’effort de tous».«On est en train de travailler pour trouver la solution la plus efficace pour aider ceux qui en ont vraiment besoin», a-t-elle affirmé au micro de ThomasSotto.L’objectif ?«Aider les personnes qui sontobligéesde faire leur plein», a-t-elle déclaré.Apartir de lundi 18 octobre, le groupeLeclercs’est engagé, suite à un appel de la ministre à l’Assemblée nationale il y a quelques jours, à couper ses marges sur le carburant. Si la forme de cette aide n’est pas encore définie, le gouvernement réfléchit à une solution ciblée, sur le modèle du chèque énergie, pour les personnes qui en ont le plus besoin.«Il faut faire en sorte de pouvoir répondre à ce problème pour que les Français puissent subir cette hausse sansdégât,que l’on puisse la compenser», a indiqué BarbaraPompili, qui plaide pour «une transition écologique solidaire». Mardi 12 octobre, le président de la République Emmanuel Macron a présenté leplan «France2030», qui vise à définir les filières de demain.Le chef de l’État considère le nucléaire comme une technologie d’avenir.Ce plan prévoit notamment le développement de mini-centrales nucléairesappeléesSMR, moins chères et moins puissantes que des réacteurs conventionnels.«Je suis favorable à ce qu’on ouvre toutes les possibilités», a déclaré l’écologiste avant d’ajouter :«Leplan France2030 va permettre d’ouvrir la recherche sur d’autrestypesde nucléaireque les EPR, mais aussi toute la recherche sur les déchets et sur la fermeture du cycle du combustible». Éoliennes:quelle est la position du gouvernement ? Mais d’ici-là, pour couvrir le besoin croissant en électricité et stopper la dépendance au pétrole et au gaz, Barbara Pompili appelle au développement massif des énergies renouvelables.Parmi elles :les éoliennes, qui seront un sujet clé de la campagne présidentielle. Véritable alternative aux énergies fossiles, les éoliennes enflamment les débats.À droite, ses détracteurs notoires souhaitent arrêter tout nouveau chantier.À gauche, on veut accélérer leur développement.Sur le sujet, le gouvernement reste encore assez flou et défend le pragmatisme.Sur le plateau de France 2, BarbaraPompilia assuré que l’État nereculeraitpas, ni sur les éoliennes ni sur les éoliennesoff-shore(parc éolien en mer NDLR), actuel point de crispation.«Il faut développer toutes les énergies renouvelables», a-t-elle insisté tout en précisant :«Il faut le faire intelligemment et éviter les erreurs du passé».L’objectif du gouvernement :doubler le nombre d’éoliennes sur terre d’ici 2030et atteindreles40%d’énergies renouvelables.«On est trop dépendants vis-à-vis du pétrole et du gaz.On doit électrifier nos usages et évidemment réduire notre consommation d’énergie», a-t-elle conclu en appelant à un travail sur le long terme.
Unan,jour pour jour, après l’assassinat de SamuelPaty, le professeur d’Histoire-Géographie décapitépour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, de nombreuses commémorations vont être rendues partout en France.Samedi 16 octobre 2021, une plaque commémorative serainauguréeau ministère de l’Éducation.Un square près de la Sorbonne, à Paris, où un vibrant hommage lui avait été rendu l’année dernière, portera également le nom du professeur.«Désormais, SamuelPatyest un emblème de la liberté, et donc de la République.Pourcela, ilfaut montrer une forme de force et de sérénité», a estimé Jean-MichelBlanquer, samedi 16 octobre, sur le plateau des 4 Vérités sur France 2.En cette journée commémorative, le ministre de l'Éducation nationale participera à plusieurs cérémonies, en particulier avec la famille.Dans l’après midi, les enseignants du collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine(Yvelines), où exerçait le professeur, lui rendront également hommage. Jean-Michel Blanquer a également annoncé que de plus en plus d’établissements scolaires porteraient le nom de SamuelPaty.Vendredi 15 octobre, partout en France, l’ensemble des collèges et lycées étaient invités à honorer sa mémoire.«Ce qui s’est passé nous oblige à être dignes et à faire face aux menacesterroristeset à tous ceux qui veulent porter atteinte à nos libertés», a assuré le ministreau micro de Jeff Wittenberg.Selon lui, 98 incidents ont été recensés lors de ces hommages, dont septgraves.Dans ce cadre, Jean-MichelBlanquera également annoncé la reprise effective l'Observatoire de la laïcité, mise en place en 2018 par le ministre afin d’évaluer les incidents liés à la laïcité. Laïcité : quel bilan tirer ? Un an après ce drame, quel bilan tirer de l’action du gouvernement sur le terrain de la laïcité ?Le ministère de l'Education nationale a organisé une vaste campagne d’affichage.Quel impact a-t-elle eu auprès des élèves ?«Lalaïcitéest le socle de nos valeurs, ce qui fait le trésor de nos libertés.Je crois que ce message passe bien quand il est bien expliqué», a expliqué le ministre. Pourtant, ce sujet est de plus en plus débattu chez les jeunes générations.Selonuneétuderéaliséepar l’Ifop au mois de mars 2021, une majorité de lycéens se déclarent aujourd’hui défavorables au fait de critiquer une croyance, un symbole ou un dogme religieux.Une tendance qui se vérifie également chez les professeurs.Selon une étude réalisée par la FondationJean Jaurès, les plus jeunes enseignants, de moins de 30 ans, sont moins attachés à la laïcité que leurs aînés.«Nous avons été beaucoup trop silencieux et implicites sur la laïcité.C’était une évidence sous la Troisième et Quatrième République, cela ne l’est plus.Ceshommagesparticipent de cette logique», a affirmé Jean-Michel Blanquer.Et d’ajouter :«Si on ne fait rien, la tendancepourraits’accentuer et ce serait très mauvais», a conclu l'élu qui se dit volontariste pour «changer la donne» et« remonter la pente».
Jeff Wittenberg reçoit Benoît Payan, maire de Marseille en duplex dans les 4 vérités. Alors qu’Emmanuel Macron était de passage à Marseille du 1er au 3 septembre pour soutenir et proposer son plan d’investissements dans les écoles, les transports et la rénovation urbaine, Le président de la République revient 5 semaines après sa visite très médiatisée. Une visite éclair pour «faire le service après-vente» de ce qu’il avait annoncé mais également pour «valider le plan définitif» consacré aux nouveaux aménagements estimés à plus d’un milliard d’euros. «On attend la décision de l’État, le montant et le mode de fonctionnement» explique Benoît Payan, maire PS. Lors de sa première visite, Emmanuel Macron n’avait pas caché son attachement à la cité phocéenne qu’il veut élever au rang de «deuxième ville de France». Si Benoît Payan reste flou quant à ses attentes face aux prochaines déclarations du président, il affirme qu’il partage ses positions pour «fabriquer un vrai partenariat en créant une société dédiée chargée de reconstruire 175 écoles, de rénover 300 écoles». Début septembre, Emmanuel Macron évoquait des problèmes de gouvernance et déclarait que «l’État ne mettra plus d’essence dans un système qui garde ses freins». À Marseille, les tensions sont toujours palpables entre le pouvoir municipal en place et les instances métropolitaines. «La ville est dans une situation assez difficile pour ne pas qu’on rajoute une question de politique politicienne» se défend le membre du Parti socialiste qui explique fermement n’avoir «aucune leçon à recevoir» avant de poursuivre que «les Marseillais et Marseillaises ne méritent pas un débat de politique politicienne ». Une Marseille à gauche : pour les élections présidentielles aussi ? À moins de 200 jours des élections présidentielles, alors que les têtes d’affiches en lice pour l’Élysée commencent doucement à se dessiner, à qui le maire de Marseille va-t-il donner son soutien ? Membre actif du PS, son choix devrait naturellement se tourner vers la candidate de gauche Anne Hidalgo mais le conseiller départemental des Bouches-du-Rhône refuse «de dealer un soutien à qui que ce soit». Celui qui participe à la création du Printemps marseillais, une alliance de partis et de mouvements de gauche, souhaite célébrer une gauche unie aux prochaines élections présidentielles : «j’espère que la gauche et les progressistes seront capables de s’unir dans une élection présidentielle difficile». En effet, il fustige les débuts de campagnes gouvernés par «des idées nauséabondes diffusées à longueur d’antenne».
Un an pile aprèsl’assassinat de SamuelPaty- le professeur d’Histoire-Géographie décapité près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine(Yvelines), pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet - une série d’hommages sont prévus dans les collèges et lycées de France vendredi 15 octobre. «Les écoles et établissements pourront organiser une minute de silence et consacrer une heure de cours à un temps d’hommage et d’échanges, dont le contenu sera laissé au choix des équipes », a annoncé leministère de l’Éducation nationale, qui n’a néanmoins pas voulu rendre cela obligatoire.«C’est fondamental de rappeler les messages auxquels le professeur SamuelPatyétaitattaché c’est-àdirele dialogue», a estimé MarlèneSchiappa, invitée des 4 vérités sur France 2 le jeudi 14 octobre. Sur l’enseignement de la laïcité, la ministre déléguée à la Citoyenneté ne souhaite pas «donner des injonctions aux professeurs».«Je ne suis pas enseignante.Je sais à quel point c’est difficile», a-t-elle affirmé. ÀOllioules, dans le sud-est de la France, lemaire de la commune souhaitaitrenommer l'actuel collègedesEucalyptusen« SamuelPaty». Maisface au refus des enseignants, élèves et parents, le projet a finalement été avorté.«Je comprends les gens qui ont peur.La menace est toujours là, elle est vivace.Mon travail au sein du ministère de l’Intérieur est de faire en sorte que les gens aient de moins en moins peur.C’est un travail difficile, de longues haleines.On dissout les collectifs, on a fermé plus de 670 lieux de radicalisation.Il y a une action résolue de l’État.Le ministre de l’Intérieur a demandé au préfet d’être vigilant à l’approche des commémorations », a expliqué la ministre.Selon elle, la menace islamiste est «une des priorités de l’action de notre pays». La majorité s’élargit ? À six mois du scrutin présidentiel, Édouard Philippe a lancé dimanche 10 octobre, au Havre son propre parti politique baptisé « Horizons ».Son objectif ?Créer une « nouvelle offre politique ».L’ancien Premier ministre a toutefois annoncé qu’il soutiendrait Emmanuel Macron pour la prochaine élection présidentielle.Lors de cette annonce, étaient notamment présents des représentants de la majorité.«Lamajoritéprésidentielle doit rester unie et toujours s’élargir», estime MarlèneSchiappaet de poursuivre :«Si des organisations ou des personnalités veulent rejoindre la majorité, que ce soit par d’autres biais, c’est toujours positif».
Mardi 12 octobre, Emmanuel Macron a présenté sonplan «France2030», un investissement de plus de 30 milliards d’euros destiné à investir dans les filières d’avenir comme le numérique,l'industrie verte, la biotechnologie, l'espace ou la santé.Invité sur le plateau des 4 Vérités, le mercredi 13 octobre 2021, YannickJadot, candidat écologiste à l’élection présidentielle estime que c’est un «plan de saupoudrage».«C’est un plan de technocrates qui va donner beaucoup d’argent auxlobbies maisqui n’avance en rien notre pays dans les grandes transitions nécessaires», a-t-il estimé au micro de Caroline Roux. Près d’un milliard d’euros sera consacré au nucléaire afin de décarboner l’énergie etbaisserles factures.Le plan prévoit notamment la mise en place de mini-centrales nucléaires, moinschèreset qui émettent moins de déchets.«Si on veut réduire le prix de l’énergie aujourd’hui, ce n’est pas sur lenucléairequ’il fautinvestir maissur des énergies renouvelables qui sont de moins en moins chères», a réagi le représentant d’EuropeÉcologieles Verts à la présidentielle.YannickJadotprône une sortie du nucléaire d’ici vingt ans.«Au fur et à mesure que l’on va économiser l’énergie et que l’on va avoir l’électricité issue des énergies renouvelables, on fermera les réacteurs nucléaires.Cela pourraprendre vingtou vingt-cinq ans», a-t-il affirmé, ne souhaitant pas «mettre en danger l’économie». Nucléaire :énergie verte ? Alors que les prix de l’énergie continuent deflamber, certains pays plaident pour que le nucléaire soit ajouté à la taxonomie européenne, c’est-à-dire,la liste des énergies considérées comme vertueuses pour le climat et l’environnement, que la Commission doit proposer dans les prochains mois.Dansunetribune publiée lundi 11 octobre, une dizaine d’États signataires-dont la France - estiment que le nucléaire a un rôle à jouer dans la transition écologique encontribuant «à l'indépendance de nos sources de production d'énergie et d’électricité» et en protégeant les consommateurs de la« volatilité des prix».«Le nucléaire n’est pas une énergie propre», a vivement rétorqué le député européen.«On est en train de reporter pour les générations futures notre responsabilité en matière de pollution», a-t-il ajouté en appelant à un «sursaut». S’il est élu, le candidat souhaite lancer une convention citoyenne sur le temps de travail, un des sujets récemment remis aucœurdu débat par Anne Hidalgo, afin d’allier «temps de travail et santé au travail», a-t-il conclu.
Le candidat à l’élection présidentielle Arnaud Montebourg est l’invité des 4 Vérités sur France 2, mardi 12 octobre 2021. Emmanuel Macron doit présenter sa stratégie «France2030» mardi 12 octobre 2021, un plan d’investissement qui prévoit d’allouer entre 30 et 50 milliards d'euros dans les filières d’avenir sur les cinq prochaines années.L’objectif est, pour le président de la République, «de faire émerger en France, en Europe, les champions de demain dans les domaines du numérique, de l'industrie verte, des biotechnologies ou encore dans l'agriculture». L’ancienministre du Redressement productifsous François Hollande, Arnaud Montebourg regrette que ces investissements arrivent trop tard dans le quinquennat du chef de l’État. «On peut se demander pourquoi ces investissements n’ont pas été engagés il y a cinq ans.J’ai laissé à Emmanuel Macron, qui m’a succédé, 34 plans industriels qui ont été abandonnés.Entre temps, le ‘Madein France’ en a pris un sacré coup». Ce plan d’investissement prévoit notamment la mise en place de mini-centrales nucléaires, appeléesSMR(smallmodularreactors).L’ambition est claire :rattraper le retardpris dans ce domaine sur d’autres pays comme les États-Unis, la Chine, mais aussi la Russie.La mise en service de la première centraleSMRfrançaise est prévue avant 2035.Solution d’avenir ?«Il faut réinvestir le nucléaire», a assuré l’ancien député de Saône-et-Loire.Selon lui, la fermeture de Fessenheim était «une erreur, rétrospectivement».«Si on veut décarbonater l’économie, nous n’avons pas d’autre choix que d’avoir le nucléaire.La question des émissions degaz à effet-de-serre c’est l’urgence planétaire.Le nucléaire n’est pas une énergie propre, mais elle estdécarbonée»,a-t-il affirmé avant d’ajouter :«C’est une énergie que nous maîtrisons et dans laquelle nous pouvons avoir des prix compétitifs».Face à la flambée des prix du gaz et de l’électricité, Arnaud Montebourg estime que l’action du gouvernement n’est pas suffisante.Pour lui, la solution est avant tout de réduire les taxes.«Les décisions du Premier ministre n’ont absolument pas annulé cette hausse, elle les a réparties dans le temps». Pouvoir d’achat :augmenter le SMIC de10% Le candidatpropose également une renégociation de la répartition des revenus dans les entreprises et dans la fonction publiqueainsi qu’une augmentation du SMIC de10%.«Il y a une crise du pouvoir d’achat dans notre pays.Il y a un appauvrissement des Français qui ne peuvent plus vivre de leur travail.La répartition des salaires doit évoluer», a-t-il affirmé. Dans l’émissionDimanche enpolitiquesur France 3 dimanche 10 octobre, Anne Hidalgo a proposé de remettre la question du temps de travail aucœurdu débat public.«Jeconsidère que gagner sa vie en travaillant, c’est la priorité.Donc je préfère aujourd’hui que l’on se concentre sur les salaires.Il y a un effort à faire sur la rémunération du travail», a-t-il conclu.
Caroline Roux reçoit Jean-François Copé, maire de Meaux dans les 4 vérités. L’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, a lancé son parti Horizons pour constituer une nouvelle offre politique. Va-t-il faire de l’ombre à Emmanuel Macron ? Pour Jean-François Copé « c’est une démarche très intéressante qui vient s’ajouter à la recomposition générale à laquelle on assiste » mais qui n’en reste pas moins « un baiser de la mort » contre le Président en campagne. En effet, lors de son discours, le maire du Havre a pointé du doigt les deux grands échecs du quinquennat : l’insécurité et les déficits publics. Au programme du parti Horizons : « rétablir l’ordre dans les comptes et dans la rue avec un nouveau plan de retraite à 67 ans et une priorité budgétaire ». L’ancien président de l’UMP semble conquis par les propositions d’Édouard Philippe qu’il considère comme « des préoccupations numéro un » et se dit « étonné de voir que c’est un sujet absent du message présidentiel et insuffisamment présent à droite aussi ». Avec des niveaux de déficit très élevés, il souligne la gravité de la situation qui va impacter des générations entières pour rattraper le poids de la dette et des déficits. Si pour l’ancien ministre délégué des Budgets, Emmanuel Macron « n’est pas une âme réformatrice », il salue tout de même la gestion de la crise sanitaire d’un point de vue économique. Finances publiques : des limites atteintes ? La fin du quinquennat Macron fait l’objet de toutes les attentions avec un plan d’investissement proposé demain pour la France en 2030 dans lequel il souhaite développer les technologies d’avenir à l’instar du remboursement de la dette. Si Jean-François Copé évalue également les enjeux à venir, c’est à la condition qu’on réduise les dépenses de fonctionnement : « on ne peut pas investir suffisamment parce que les dépenses de fonctionnement de l’État sont énormes et qu'on n'imagine jamais dans la bouche d’Emmanuel Macron de les réduire ». La fin du quinquennat annonce le moment de vérité sur les finances publiques. Celui qui a été chargé de la Fonction publique sous le gouvernement Chirac déplore les dépenses de fonctionnement pharaoniques qui vont selon lui « étranger le pouvoir d’achat des Français ». Naufrage des Républicains ? Zemmour à droite toute Dans les sondages, la bulle Zemmour continue d’enfler à vitesse grand V se classant provisoirement dans le cercle restreint des admis au second tour. Celui qui revendique être « La droite de Pasqua, celle de l’ancien RPR », est une « imposture intellectuelle » au regard de Jean-François Copé qui a longtemps porté les couleurs du RPR. Pour lui, c’est une tentative classique de l’extrême droite pour s’accaparer le camp de droite avant de poursuivre que Zemmour « se nourrit d’une droite qu’on entend plus » au grand dam de ce dernier. Alors que le phénomène prend de l’ampleur, quelle serait le moyen de s’opposer au potentiel candidat ? « Refuser toute compromission et toute alliance avec lui » explique l’ancien député. Malgré la tentation pour certains candidats de droite de s’aligner au polémiste, il faut avoir « une digue étanche » en faveur d’une « droite décomplexée » s’exclame-t-il. Blanchi dans l’affaire Bygmalion dite aussi l'affaire des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé s’autorise donc un retour progressif dans la vie politique. Face à la montée de l’extrême droite, il explique vouloir « participer au débat public » avant de conclure que « ce que dit Éric Zemmour ne peut pas être pris à la légère et doit être contredit ».
Le président du groupe Modem à l’Assemblée nationale, Patrick Mignola est l’invité des 4 Vérités sur France 2 samedi 9 octobre 2021. Il fait partie de la délégation de la majorité qui se rendra au Havre dans la journée, pour assister au lancement du parti d’Édouard Philippe. Il sera accompagné de deux autres patrons des groupes de la majorité à l’Assemblée : Christophe Castaner (LaREM) et Olivier Becht (Agir). Une trentaine de députés devraient également répondre présent. « On va voir Édouard Philippe en ami », a affirmé Patrick Mignola, favorable à la formation d’une « grande famille du centre ». L’ambition est claire : « permettre d’élargir la majorité, certes pour gagner la prochaine élection présidentielle mais parce que demain, il y a de grands enjeux pour le pays. Plus la majorité sera large, plus nous pourrons convaincre les Français », a estimé le responsable au micro de Guillaume Daret. Partenaire ou rival de la majorité présidentielle menée par Emmanuel Macron ? En septembre dernier, l’ancien Premier ministre a annoncé qu’il apporterait son soutien « complet » à Emmanuel Macron lorsqu’il annoncera officiellement sa candidature pour l’élection présidentielle de 2022. Néanmoins, le lancement de son parti « plus à droite » que la LREM crispe certains proches du président de la République au sein de la majorité. Entre méfiance et soutien, cette initiative sera scrutée de prêt. L’enjeu pour l’actuel maire du Havre ? Peser aux prochaines législatives et constituer un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale ainsi qu’un groupe solide d’élus locaux. Objectif : 2027. « La majorité a pu faire des erreurs mais elle a su rester unie, même dans les moments difficiles que nous avons traversés », a rétorqué l’élu. Cependant, il s’est dit défavorable à une double appartenance à des partis de la majorité. « Il faut que les choses soient claires et que les partis politiques soient posés sur des courants de pensée », a-t-il assumé. Zemmour perturbe les pronostics Autre élément perturbateur de la campagne présidentielle : la montée en flèche d’Éric Zemmour dans les intentions de votes. Certains sondages le donnent même au second tour devant Marine Le Pen alors que le polémiste ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat. « Il vaut mieux un président qui rassemble qu’un candidat qui essaye de monter les Français les uns contre les autres en faisant des querelles sur le passé pour les empêcher de regarder l’avenir », a assuré Patrick Mignola. Mardi 12 octobre, Emmanuel Macron présentera son plan « France 2030 ». Quelles sont les priorités de ce vaste chantier ? « La première sera l’écologie avec des énergies nouvelles. La deuxième est l’industrie. Il faut réindustrialiser la France », a conclu Patrick Mignola.
Jeff Wittenberg reçoit Aurélien Pradié, député du Lot et secrétaire général du parti Les Républicains dans les 4 vérités. Au cœur de l’actualité, Aurélien Pradié a défendu hier un texte visant à individualiser l’allocation adulte handicapé que perçoive plus d’un million de français. Pour les personnes en couple, cette allocution est actuellement baissée voire non perçue. Malgré ses efforts en faveur des personnes en situation de handicap, le gouvernement s’oppose à cette réforme, contraire à la tradition sociale française qui est familiale. Une décision que déplore le secrétaire général LR qui explique que « en réalité, dans notre pays aujourd’hui, on verse une allocation adulte handicapé pour celles et ceux qui ne peuvent pas travailler. Ce n’est pas un choix d’être au RSA». Pour celui qui considère cette défaillance du système français comme «une injustice» s’est exprimé pour la quatrième fois à l’Assemblée nationale sur le sujet : «J’étais fier de porter cette proposition de loi et j’ai eu honte de la position du gouvernement qui était une position sectaire et froide» s’insurge t-il. À partir du 1er janvier 2022, un nouveau système de calcul permettra à 100 000 personnes handicapées de toucher plus que ce qu’elles ne percevaient aujourd’hui, est-ce suffisant ? Pour Aurélien Pradié «la dignité ne s’achète pas, c’est une question d’indépendance financière », une réforme bien en dessous de ses attentes sur le plan humain. Si la question du handicap semble faire tomber les clivages politiques, seul le parti En Marche s’est opposé à la nouvelle proposition de loi portée par conseiller régional d’Occitanie. Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier : quel candidat pour la droite? Malgré cet échec, l’ancien maire de Cœur-de-Causse a eu un soutien particulièrement remarqué : celui de Xavier Bertrand, l’un des candidats en lice chez les Républicains. Si le président de la région Hauts-de-France excluait une élection aux primaires pour départager les candidats de droite, il envisage aujourd’hui de se présenter devant un congrès d'adhérents LR le 13 octobre. Avec 13% d’intention de vote devant Valérie Pécresse et Michel Barnier, à quel candidat le secrétaire général du parti LR va-t-il accorder son soutien ? Pour le conseiller général du Lot, une seule responsabilité incombe aux candidats potentiels : «celle de rassembler, ils n’ont pas le droit à la division» explique t-il prudemment. Le 5 décembre, ce sont les adhérents LR qui vont trancher en faveur du candidat unique pour porter les valeurs républicaines durant la course à l’Élysée. Pendant que le camp républicain peine à se mettre d’accord, le phénomène Zemmour prend de l’ampleur de jour en jour sans être officiellement candidat. Des sondages récents ont même tablé sur un passage au second tour. Pour Aurélien Pradié, le polémiste est «un fantasme» et déplore la banalisation de ses propos qui vont à l’encontre des valeurs de la République française avant de poursuivre que «la droite française ne doit pas être celle qui incarne une France triste, nous devons être une France d’espérance». «Les français ont besoin que la politique retrouve le sens des convictions, des valeurs» affirme l’ancien membre de l’UMP avant de conclure que «ce qui fera reprendre des couleurs à la droite française c'est de ne pas se vendre aux uns et aux autres».
Candidat à l’élection présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon est l’invité des 4 Vérités jeudi 7 octobre 2021. Vendredi 23 septembre, le chef de file de La France insoumise a débattu face au polémiste Éric Zemmour.S’il ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat, ce dernier est, dans certains sondages, donné au second tour.Une grande première.Deux semaines plus tard, quelles leçons tirer de cette confrontation ?«Il est totalement fanatisé.Il n’a qu’un point de vue et qu’une réponse sur tous les sujets.Cela ne fait ni un programme du gouvernement, ni une réalité», a estimé Jean-Luc Mélenchon.«Il faut dire des choses pourries etfaussespour gagner des voix ?(…)Il joue le rôle de diviseur.La guerre civile ne nousmèneranulle part », a-t-il renchéri appelant à rassembler nos «besoins communs quelle que soit l’origine de son prénom ou sa religion». Attendu à 7,6% d'ici à la fin de l’année, le taux de chômage est sur le point d’atteindre son plus bas niveau depuis 2008.Sur la question du pouvoir d’achat, le gouvernement avance qu’il a augmenté de1,9%, d’après des chiffres de l’Insee.Des chiffres auxquels ne croit pas le président de La France insoumise. «Le gouvernement n’a pas raison.Il a dévasté ce pays.Je conteste ces chiffres, je conteste le gain de pouvoir d’achat.Il y a dix millions de pauvres et huit millions qui relèvent de l’aide alimentaire.Je n’y crois pas, la situation des Français ne s’améliore pas.Elle empire.Il y a toujours plus de pauvres.C’est insupportable dans un pays qui est aussi riche», a rétorqué le député des Bouches-du-Rhône. Politique étrangère :J.LMélenchon écrit à E. Macron Après Éric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon souhaite à présent débattre avec le président de la République Emmanuel Macron sur la question de la politique étrangère.Il estime en effet que la France fait les mauvais choix.«Progressivement, le président de la République nous a emmenés dans des choses qui ne correspondent pas à ce qu’on avait fait jusque-là.Cela mérite qu’on en débatte.Sur la scène européenne, Emmanuel Macron souhaite bâtir une «autonomie stratégique européenne», notamment face aux États-Unis et la Chine. Le 12 juillet 2021, l'Union européenne a décidé de prolonger ses mesures restrictives à l’égard de la Russie en réaction à la crise en Ukraine.Jean-Luc Mélenchon souhaite lever ces sanctions qui selon lui n’ont «aucun sens et qui ne mènent à rien», estime-t-il.«Nous sommes embarqués dans une confrontation avec les Russes qui est absurde», a-t-il conclu sur le sujet.
La maire de Paris Anne Hidalgo est l’invitée des 4 Vérités sur France 2 mercredi 6 octobre 2021. Candidate à l’élection présidentielle depuis le 12 septembre dernier, Anne Hidalgo se dit «solide et déterminée à faire passer des valeurs et des propositions pour les Français».Dans ce cadre, elle sort un livre intitulé«Une femme française»(Editionsde l’Observatoire)danslequelelle revient sur son parcours et ses engagements.«Je suis là, je suis quelqu’un de solide»,a-t-ellerépété, reprenant un slogande OlafScholz, le récent vainqueur des élections législatives allemandes.Et d’ajouter :«L’expérience que j’ai m’aide à être solide». À six mois du scrutin, la récente irruption du polémiste Éric Zemmour dans la campagne électorale vient perturber tous les pronostics.Dans les récents sondages, l'éditorialiste est crédité de 15% des intentions de vote, soit à un point de Marine Le Pen créditée de 16%.«Je suis absolumentdégoûtée, jusqu’à la nausée, de la montée d’un tel personnage dans la vie politique française.Tout le monde fait comme si c’était normal que quelqu’un vienne sur toutes les chaînes pour faire du révisionnisme sans que cela ne pose aucun problème.Cela raconte que l’on ne va pas très bien», a-t-elle affirmé.Face à la montée en puissance de l’éditorialiste, Anne Hidalgo veut «poser une parole, avec des propositions qui concernent la vie desFrançaisesetdesFrançais». Dans un contexte de montée des extrêmes, l’ensemble de la classe politique se positionne sur le terrain de l’immigration.Mardi 5 octobre, ValériePécresse, candidate à l’investiture de la droite à la présidentielle,adévoilé un projet de révision de la Constitution mettant en place des quotas pour "stopper l'immigration incontrôlée».Déplorant une «course aux solutions les plus outrancières» de la part de l’aile droite et extrême droite, Anne Hidalgo souhaite préserver la tradition française de l’asile et« concrètement régler l’accueil » et l’intégration des personnes étrangères. Une écologie sans taxe carbone Mardi 28 septembre, YannickJadotest sorti vainqueur de la primaire écologiste.Il sera ainsi le représentant d’Europe Écologie les Vertsà la prochaine élection présidentielle.Reconnue comme engagée sur les questions écologiques, dans un entretien accordé au journalLibération mercredi6 octobre, Anne Hidalgo s’est néanmoins prononcée contre la taxe carbone, prônée par le candidat écologiste.«La transition écologique ne peut se faire contre des femmes et des hommes qui sont obligés de prendre leur voiture tous les matins pour aller travailler.Ils voient monter le prix des carburants et l’impact que cela a sur leur budget.Ils considèrent aujourd’hui que l’écologie se fait contre eux.Cette question doit se faire avec un accompagnement social de celles et ceux qui, aujourd'hui, sont leslaissés pour compte», a-t-elle estimé après avoir salué la victoire de YannickJadot.Si elle est élue, Anne Hidalgo veut se faire représentante des femmes françaises.«Le moment est aussi venu que les femmes occupent les places de premier rang», a-t-elle conclu.
Philippe Martinez est l’invité des 4 Vérités sur France 2 le mardi 5 octobre 2021.Le secrétaire général de la CGT, appelle les travailleurs et les chômeurs à se mobiliser mardi 5 octobre, en particulier contre la réforme de l'assurance chômage, qu’il estime «injuste».«Le gouvernement tente de nous faire croire qu’on est chômeur par désir.Il y a 3 millions de chômeurs qui ne touchent pas d’indemnité.Le gouvernement pense qu’en baissant leurs indemnités, ils trouveront plus facilement du boulot.Le problème ce n’est pas le chômeur, c’est le manque d’emplois »,a-t-il affirmé au micro de Caroline Roux. Sur la question de la réforme des retraites, Philippe Martinez appelle à rester mobilisé.Sur le sujet, l’Exécutif reste flou.En effet, Emmanuel Macron n’a pas exclu la possibilité de faire passer une partie de sa réforme avant la fin du quinquennat, tout en affirmant que «les conditions ne sont pas encore réunies» pour rouvrir ce dossier très sensible.À quelques mois de la prochaine élection présidentielle, certains candidats évoquent un départ à la retraite à 67 ans.«C’est ne pas avoir les pieds dans la vraie vie que de proposer de travailler jusqu’à 67 ans», estime le responsable. Le pouvoir d’achat est aussi un des objets de la mobilisation.Selon le rapport économique social et financier de la Direction générale du Trésor publié lundi 4 octobre, le pouvoir d’achat des plus modestes a augmenté.«C’est une question de ressenti.Il y a des tas d’enquêtes sérieuses qui montrent que les inégalités s’accroissent et que la pauvreté aaugmenté», a-t-il fustigé.Avant d’ajouter :«Ils manipulent des chiffres.Il y a unedéconnexiontotale entre le vécu des Français et de ce que pensent nos ministres et notre président de la République». Transition écologique :quel coût social ? Toujours sur le pouvoir d’achat, se pose la question de l’inflation des prix de l’énergie notamment du gaz et de l’électricité.Pour tenter de contenir cette flambée, le Premier ministre a annoncé jeudi 30 septembre la mise en place d’un «bouclier tarifaire».Ainsi, le tarif réglementé du gaz seraitbloqué jusqu'en avril prochain et la hausse de l'électricité serait, elle, limitée à4%.«Pourquoi ne l’a-t-il pas fait avant ?»,lâche-t-il.Pour lui, ce n’est pas suffisant.Dénonçant aussi les bénéfices d’Engie, Philippe Martinez plaide pour «agir sur la TVA».La transitionécologique aura-t-elle un coup social ?«Il y a des solutions pour conjuguer développement de l’industrie, développement de l’emploi et préservation de la planète», a-t-il conclu.
Laurent Fabius est l’invité des 4 Vérités sur France 2 lundi 4 octobre 2021. Dimanche 3 octobre, Bernard Tapie estmortà l’âge de 78 ans des suites d’un double cancer de l’estomac et l’œsophage.Depuis, les réactions et les messages d’hommage se sont multipliés.«C’était un battant exceptionnel.De son vivant il a fait l’objet de controverses invraisemblables maintenant, je crois que l’hommage est unanime», a estimé le président duConseil constitutionnelLaurent Fabius au micro de Caroline Roux.Chanteur, directeur de l’Olympique de Marseille et surtout :hommes d’affaires…L’homme sulfureux, a fait une entrée fracassante dans la vie politique en 1992, lorsqueFrançois Mitterrandle nomme ministre de la Ville.« Bernard Tapie était un homme très intelligent, qui avait un charisme, une force, une grâce. François Mitterrand était sensible à cela», a affirmé Laurent Fabius qui était alors Premier secrétaire du Parti socialiste à l’époque.Ovni pour la classe politique de l’époque, Bernard Tapie n’a pas hésité à batailler contre l’extrême droite de Jean-Marie Le Pen.«Il yavaitune affinité entre François Mitterrand et lui», a commenté Laurent Fabius. Le 4 octobre célèbre l'anniversaire de la Constitution de 1958.À quelques mois de la prochaine élection présidentielle, l’institution fait l’objet de nombreuses critiques.À droite comme à gauche.Quand certains l’estiment trop liberticide sur la question du pass sanitaire, d’autres critiquent son laxisme sur les sujets de terrorisme.«Nous sommes garant de l’État de droit. Celaneplaîtpas à tout le monde.Il y a uncertainnombre de critiques.En général, elles sont contradictoires.Notre rôle n’est pas de juger en opportunité politique.C’est de regarder si les lois dont nous sommes saisies sont conformes à l’État de Droit», a indiqué l’ancien Premier ministre sans vouloir «entrer dans la campagne électorale».L’ancien ministre n’a pas hésité à balayer les plus vives critiques, notamment de ceux comparant la France à une dictature.«Cela n’a pas de sens.La France est un pays de libertés», a-t-il affirmé. Environnement :les engagements n’ont pas ététenus Àun mois de la 26e Conférence des Parties des Nations unies(Cop26)qui se tiendra au Royaume-Uni, l’ONU constate que les engagements déposés par les 191 États mènent vers un réchauffement de2,7°Cà la fin du siècle, soit très loin de l’objectif des1,5°Cespérés lors des accords de Paris, en 2015, dont Laurent Fabius était le président. «Il y a eu des bonnes choses de faites, mais pas mal de gouvernements n’ont pas respecté les accords qu’ils avaient signés à Paris. Tout l’objet de la Cop 26 sera d’établir un plan d’action pour appliquer les accords de Paris, de définir les financements nécessaires et garder le cap des1,5°C.À condition qu’il y ait une volonté commune d’avancer.Ça se présente trèsdifficilement», a-t-il regretté.Faut-il s’employer à une plus grande radicalité sur le réchauffement climatique ?«Il faut certainement être plus efficace et plus exigeant que l’on ne l’a été jusqu’ici», a-t-il conclu.
Jeff Wittenberg reçoit Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l’élection présidentielle dans les 4 vérités. Tandis que Zemmour n’a pas toujours officialisé sa candidature, le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan lance véritablement sa campagne présidentielle. Crédité de 1,5% des voix dans les sondages, le candidat de droite ne semble pas faire l’unanimité face au phénomène Zemmour. « Les sondages ne prennent en compte que la moitié des électeurs » explique le député. « 20 millions de Français ne sont pas encore positionnés sur un candidat pour les prochaines élections. Lorsque l’on voit l’état du pays, les problèmes des Français sont d’une telle importance que j’aimerais qu’on ne soit pas sur les polémiques et qu’on présente chacun nos projets » poursuit-il. Celui qui souhaite défendre « un Gaullisme de rassemblement » comme chemin de fer pour sa campagne, souhaite créer la différence avec les candidats de droite comme Xavier Bertrand ou encore Marine Le Pen. L’élu d’Essonne (91) dit vouloir instaurer l’indépendance de la France en « rétablissant nos frontières, que l’on relocalise les emplois » et ce, sans « exclure une partie des Français ». L’énarque se dit au-dessus des polémiques qui alimentent le crédit des candidats en tête des sondages pour s’intéresser davantage aux enjeux sociétaux de notre siècle « par exemple, comment on va augmenter le pouvoir d’achat, comment on va rouvrir des lits d’hôpitaux, comment on va permettre aux Français de léguer leur patrimoine à leurs enfants ». « Où va le pognon ? » : l’argent des Français gaspillé ? L’auteur de « Où va le pognon » nous explique dans un ouvrage publié aux éditions l’Archipel « Comment récupérer 100 milliards d’euros par an de fraude et de gaspillage pour rétablir la France ». Interrogé sur son essai controversé, Nicolas Dupont-Aignan égratigne l’immigration qu’il considère comme une population de « remplacement ». Dans sa liste des gaspillages qui freinent l’économie française : l’immigration, les délocalisations en Pologne, l’aide de l’UE en Turquie, les fausses cartes vitales, le scandale des autoroutes, des éoliennes… « Pour éviter de serrer la ceinture aux Français, aux retraités et ceux qui travaillent, sans augmenter la dette et en la réduisant, on peut faire cesser les gaspillages et redistribuer l’argent sur les priorités » explique l’ancien membre du RPR. Pour amortir le prix de l’énergie qui atteint des niveaux records, le gouvernement a mis en place de nouvelles mesures « un bouclier tarifaire » pour tenter de restituer le pouvoir d’achat. Pour Nicolas Dupont-Aignan c’est une manœuvre électorale qui « s’arrêtera au mois d’avril ». Et de poursuivre « on n’a jamais vu un gouvernement à ce point démagogue ». Pour résoudre la crise des prix de l'énergie, le président du DLF dit vouloir « lisser le prix du gaz et rétablir une entreprise électrique unique car c’est de cette manière que nous avions le prix de l’électricité le moins cher d’Europe ». Dans son programme, le candidat propose de nationaliser les entreprises énergétiques. Selon lui, « il faut un fournisseur unique qui investit dans le nucléaire ». Sur la situation sanitaire de la France, le député ne s’en cache pas et reste plutôt circonspect face à la gestion de crise déployée par le gouvernement. « Je suis contre le fichage numérique des Français » nuance notre invité qui ne se montre pas défavorable à la campagne de vaccination.
Jeff Wittenberg reçoit Yves Veyrier, secrétaire général de la Confédération générale du travail - Force ouvrière dans les 4 vérités. Alors que la hausse des prix de l’énergie atteint des records avec une augmentation de 12,6%, Jean Castex a annoncé la mise en place d’un «bouclier tarifaire» visant à réduire la flambée des tarifs à partir de novembre. Pour Yves Veyrier, cette mesureest insuffisante et la considère comme «une mesure de tour de passe-passe». Même le chèque énergie ne devrait pas pouvoir compenser cette hausse des tarifs chez les ménages les plus précaires. Le Premier ministre n’a alors pas écarté l’idée de valoriser une nouvelle fois ce dispositif pour soutenir les Français en difficulté. Même si lesecrétaire général de la FO perçoit «une volonté de freiner l’impact de la hausse», il déplore le manque d’investissement pour ceux et celles à peine au-dessus du seuil de pauvreté, ignorés par le gouvernementface à cette crise des prix de l’énergie. «Bouclier tarifaire» des prix de l’énergie, augmentation du SMIC : des mesures suffisantes ? Aujourd’hui vendredi 1er octobre, le SMIC augmente de 35€. Depuis 2012, le SMIC a toujours augmenté selon l’inflation sans coup de pouce supplémentaire. Pour l’ancien membre du Conseil économique, social et environnemental, cela reste nettement insuffisant et affirme que «Ce n’est que le rattrapage des inflations passées, cet hiver la hausse du coût de l’énergie, l’alimentation, les transports vont taper dans les portes-monnaies» avant de poursuivre que «augmenter le SMIC c’est un moyen de dynamiser les négociations de branche sur les salaires».Sur le sort des entreprises, Yves Veyrier est catégorique : «Ils ont du mal à trouver des candidats sur les postes et cela est lié à la faiblesse des salaires, des conditions de travail et de la qualité des emplois» freinant ainsi la compétitivité de ces dernières. Pour alerter les patrons, il appelle à une mobilisation le 5 octobre qui portera sur «la retraite, le chômage mais également sur les salaires tournée vers les organisations patronales». Pour le vice-président du Comité de la liberté syndicale, la question des salaires est une affaire de «double responsabilité, l’État peut agir sur le SMIC et sur la rémunération de base des fonctionnaires et les entreprises négocier dans les branches[…] le salaire n’est pas l’ennemi de l’emploi au contraire». Assurance-chômage : entrée en vigueur d’une réforme controversée Le 1er octobre marque le début de l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance chômage. Un peu plus d’un million de demandeurs d’emploi vont percevoir moins qu’habituellement malgré la lutte des syndicats qui avaient menéun recours devant le Conseil d’État. Face à cet échec, Yves Veyrier ne renonce pas et annonce qu’un nouveau recours devant le Conseil d’État va se tenir : «il est prêt, le gouvernement a joué la montre mais on espère que le Conseil d’État va nous donner raison». «On fait subir la réforme de l’assurance chômage aux demandeurs d’emploi» explique t-il. Peut-on craindre une nouvelle révolte comme celle des Gilets Jaunes ? Le syndicaliste appelle les salariés à se rassembler le 5 octobre contre la réforme des retraites à laquelle il est fermement opposé. Face à la surenchère pendant la période électorale, la mobilisation syndicale en sommeil depuis plusieurs mois avec l’épidémie de covid, devrait se réveiller le 5 octobre avec des arrêts de travail, des manifestations. «Tous nos syndicats sont mobilisés sur la question des retraites, sur la question des salaires, sur la question du service public […] il faut vraiment que les salariés se mobilisent en ce moment» conclut notre invité.
StanislasGuériniest l’invité des 4 Vérités sur France 2 jeudi 30 septembre 2021. Le Premier ministre JeanCastexseral’invité du journal télévisé de 20heures jeudi 30 septembre, afin d’évoquer «les mesures du gouvernement pour faire face à l’augmentation des prix de l’énergie», a fait savoir TF1.À quelques mois de la prochaine élection, l’objectif du gouvernement est de désamorcer les risques d'un mouvement de protestation rappelant celui des Gilets jaunes.Il y a quelques semaines, le gouvernement avait déjà annoncé une extension de 100 euros du chèque énergie pour les six millions de bénéficiaires.«On a tiré des enseignements de ce quinquennat.Lorsque les ménages sont touchés, il faut les aider. A la fois, pouvoir changer de modèle deconsommation maisaussi passer les pics de hausse, qui ne dépendent pas de nous», a déclaré StanislasGuérini, délégué général deLREMet député de Paris. Plus globalement cela pose la question de l’indépendance énergétique française.Quelle solution ?«Il faut investir à la fois sur le nucléaire pour continuer à bénéficier d'une énergiedécarbonnéeet en mêmetemps ilfaut que notre mix énergétique soit plus équilibré et notamment développer les énergies renouvelables.Nous le faisons massivement»,aestimé le responsable en insistant particulièrement sur la nécessité de développer l’éolien off-shore.«Il ne faut pas reculer.Cette crise nous a permis d’investir et je souhaite que nouscontinuionsà le faire dans le prochain quinquennat», a marteléStanislas Guérini. LREM:la maison commune ? L’ancienPremier ministreÉdouard Philippe a été reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron mercredi 29 septembre.Étaientégalement présents : certains ministres comme GérardDarmaninou SébastienLecornu, les présidents des groupes parlementaires deLaRemChristopheCastaneret duModemPatrickMignola, mais aussiFrançois Bayrou.Alors que le maire du Havredoit lancer son propreparti le9 octobre prochain, l’objectif est de rebâtir cette fameuse «maison commune» en vue de la campagne présidentielle.«Des forcespolitiques veulentse mettre ensemble pour définir un socle de valeurs, de pensées communes qui va nous permettre de nous projeter dans le prochainquinquennat», a assuré l’élu.«Il faut que les différentspartisde la majorité puissent travailler sous une bannière commune».Face à la montée des extrêmes, la volonté est claire :créer une unité derrière le président de la République.«Nous serons derrière lui, s’il souhaite se représenter», a-t-il affirmé en précisant vouloir aller à la rencontre des Français.
AdrienQuatennensest l’invité des 4 Vérités sur France 2 mercredi 29 septembre 2021. La primaire écologiste vient de s’achever par la victoire de Yannick Jadot qui devance avec 51,03 % des voix, devant sa concurrente Sandrine Rousseau mardi 28 septembre 2021.Le député européen représenteralepartiEurope Écologie Les Vertsà la prochaine élection présidentielle.Ces primaires ont marqué l’affrontement de deux visions de l’écologie.Une lignemodéréeincarnée par le vainqueur YannickJadotet une ligne plus radicale représentée par sa concurrente Sandrine Rousseau.S’il a félicité YannickJadotpour cette victoire, AdrienQuatennens, député du Nord et coordinateur de la France n’a pas caché ses divergences avec le candidat écologiste.«Nos différences sont connues sur notre conception de l’écologie, sur les questions sociales »,a-t-il estimé au micro de Caroline Roux sur le plateau des 4 Vérités.L’élu se dit favorable à une «écologie de rupture».«Jean-Luc Mélenchon porte la planification écologique, c’est-à-direfaire bifurquerl’économie pour relever ce grand début», a-t-il déclaré appelant à un rassemblement massif autour de Jean-Luc Mélenchon. AdrienQuatennensa également réagi à la flambée des prix de l’énergie.«Il y a une certaine urgence sociale.C’est surtout lié au fait que l’on s’en tienne intégralement aux marchés.C’est insoutenable», a-t-il assuré.Comment s’en extraire ?«Premièrement, il faut bloquer le prix des produits de première nécessité.Ensuite, on pourrait imaginer une forme de gratuité des premières quantités.C’est le cas pour l’électricité, le gaz ou encore l’eau comme le propose Jean-Luc Mélenchon».Lors de sa campagne, Sandrine Rousseau prônait notamment l’augmentation du prix du carburant.«Cela ne peut se faire qu’à la condition qu’il y ait d’autres alternatives qui soient proposées au Français pour se déplacer.Et surtout :que la question des revenus soit solutionnée», a-t-il estimé. Zemmour :une confrontation d’idées Jeudi 23 septembre 2021, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour se sontlivrésà un débat politique en direct surBFMTV.Alors que l’éditorialiste fait toujours planer le doute autour de sa candidature à l’élection présidentielle 2022, les discussions ont largement tourné autour de l’immigration et de la fracture sociale.Selon une étude Harris Interactive pourChallengespubliée mardi 28 septembre, Éric Zemmour serait crédité de13%d'intentions de votes.Prenant quelques pourcents,lepolémiste est donné au coude-à-coude avec l'ex-LRXavier Bertrand(14%), et avec Marine Le Pen(16%).Alors que le débat avait pour but pour La France Insoumise de stopper sa dynamique, il semblerait qu’il ait assis la posture d’Éric Zemmour.«Il fallait une confrontation nette sur les idées pour faire en sorte que tout le monde comprenne que c’est une intoxication», a estimé AdrienQuatennensdéplorant le buzz autour du polémiste.
Caroline Roux reçoit Ségolène Royal, ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique dans les 4 vérités. Ce week-end, Ségolène Royal n’a pas réussi à convaincre les expatriés : la finaliste de la présidentielle en 2007 n’a pas réussi à devenir sénatrice des Français de l’étranger. Une défaite fracassante avec 11 voix sur 533. Même si l’ancienne ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer n’en est pas à son premier échec politique, celui-ci est particulièrement difficile à encaisser : «Elle est plus amère parce que je n’aime pas le sectarisme» déplore-t-elle. Une défaite probablement instiguée par son propre parti, le PS, qui a positionné un candidat sans même l’en avoir informé explique l’ex-députée avant de poursuivre que «C’est n’est pas la première fois que l’appareil du Parti Socialiste se comporte comme ça […] ma liberté les dérange, il faut des paroles qui rassemblent, ce n’est pas une secte la politique». Malgré les défaites successives, Ségolène Royal déclare ne «pas pouvoir renoncer» à la vie politique. Elle déclare «s’accrocher» au soutien «des jeunes». «Ma génération a une responsabilité dans la transmissionet je veux qu’une nouvelle génération politique se lève » s'exclame-t-elle. Tandis que le PSlui rend malgré elle sa liberté, Ségolène Royal n'exclut pas une potentielle candidature aux élections présidentielles 2022 face à Anne Hidalgo. Celle qui se sent trahie par sa famille politique ne compte pas pour autant délaisser le Parti socialiste auquel elle s’accroche. Primaire écolo : l’heure du choix Les Verts vont départager ce soir Yannick Jadot et Sandrine Rousseau pour désigner leur candidat à la présidentielle. Très investie dans l’écologie, que pense l’ancienne présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes des deux candidats en lice ? Pour elle, deux options dans l’écologie : l’écologie radicale et l’écologie de la transition. Celle qui a porté les couleurs du ministère de l’Environnement pendant quatre ans aurait souhaité «la synthèse entre les deux avec l’écologie qui veut sécuriser les transitions». Et de poursuivre «Je suis pour l’écologie intégralec'est-à-dire très ambitieuse sur des objectifs qui soient intégrés dans tous les aspects de la vie économique, sociale et culturelle » contre la radicalité du parti. Elle explique d’ailleurs avoir mis en place une loi de transition énergétique avec des avantages fiscaux pour les Français qui souhaitaient faire des travaux de rénovation énergétique, une loi bafouée par les gouvernements qui se sont succédés. Ségolène Royal déplore ce système au détriment de l’écologie et pense qu’il devrait y avoir «des systèmes au sein des parlements qui évaluent lorsqu’un gouvernement change de politique». Avec la flambée des prix du gaz, des carburants et de l’électricité de plus de 12,6 %, dispose-t-on de solutions ? demande Caroline Roux. En son temps, l’ancienne conseillère générale avait bloqué le prix de l’énergie et estime qu'aujourd'hui, il serait encore possible de l’appliquer. «La hausse des prix de l’énergie est une bombe sociale à retardement comme les Gilets jaunes […] il faut baisser les taxes (60% sur l’essence), limiter les marges des distributeurs et rétablir le tarif social de l’énergie».
Clément Beaune est l’invité de Caroline Roux dans les 4 Vérités sur France 2 lundi 27 septembre 2021. Les Allemands étaient appelés à voter pour élire les députés qui formeront le Bundestag, qui seront eux-mêmes amenés à former un nouveau gouvernement dimanche 26 septembre. Avec 25,7 % des voix, lessocio-démocrate(SPD)arrivent en tête des élections en Allemagne.De leur côté, lesconservateurs, le parti de la chancelière sortanteAngelaMerkela subi un des plus gros revers de son histoire.Pour OlafScholz, le chef de file du SPD, les électeurs ont dit qu’ils voulaient un changement.Arriventen suite :les chrétiens-démocrates(CDU)d’ArminLaschet, le dauphin d’AngelaMerkel(24,1 %), suivis par les Verts d’AnnalenaBaerbock(14,8 %).Avec un score aussi serré, les partis doivent maintenant s’entendre pour formerle prochain gouvernement de coalition.En France, le gouvernement ne redoute pas de changement de ligne mais se dit prêt à s’adapter.«Les trois partis qui arrivent en tête sont pro européens, engagés et assumés.Il y aura sûrement des différences,des difficultés parfois dans les discussions avec la France dans les prochains mois », a déclaré Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes au micro de Caroline Roux.« Les discussions doivent commencer dès maintenant», a-t-il estimé.Ouvert à la discussion, le gouvernement français «travaillera de manière européenne avec tout le monde», a assuré le responsable. Parmi les sujets en jeu :la question dunucléaire maisaussi la flambée des prix de l’énergie.Bruno Le Maire a récemment estimé qu’il fallait revoir la manière dont sont établis les prix de l’énergie et notamment l’indexation du prix du gaz sur celui de l’électricité.«La principale cause de cette flambée est la reprise économique à l’échelle mondiale.En France, notre bouquet énergétique est très décarbonée grâce au nucléaire notamment, et il y a un alignement sur certains prix notamment celui du gaz.C’est un point que nous allons essayer d’ajuster», a affirmé Clément Beaune.«Grâce à l’énergie nucléaire, nous avons des prix de l’énergie qui, comparé à nos voisins, même avec l’augmentation, restent beaucoup plus bas.Les règles européennes doivent mieux refléter cet avantage français qui a été notre investissement dans le nucléaire», a-t-il précisé. La France, leader de l’Europe ? Le 1er janvier 2022, la France prendra la présidence tournante de l'Union européenne.Avec le départ d’AngelaMerkel,Emmanuel Macrondevient-il l’homme fort de l’Europe ?«Cela nous aide à assumer une responsabilité supplémentaire», a reconnu le responsable politique avant de tempérer.«EnEurope si vous êtes fort tout seul cela ne sert pas à grand chose, car vous ne faites pas de réformes.Il y a un intérêt français à avoir vite un gouvernement allemand fort enplace».Durant sa présidence, le gouvernement français espère faire passer plusieurs priorités.Parmi elles :un salaire minimum européen, la régulation desGAFAou encore l’unification du prix du carbone.
Samedi 25 septembre 2021,AmeliedeMontchalinétait l’invité des 4 vérités sur France 2. Depuis le début des opérations au Sahel, 52 soldats ont perdu la vie.Àl’heure actuelle près de5000 soldats sont toujours engagésdans l’opérationBarkhane. D’ici 2023, les troupes devraient être réduites de moitié.Faut-il accélérer cet allègement ?«Le but n’est pas d’enpartir maisd’adapter notre présence et de travailler avec un certainnombred’alliés, notamment européens.C’estdansce cadre que nous prévoyons l’avenir», a affirmé Amélie deMontchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique. Mercredi 22 septembre, le projet de loi finances pour 2022 a été présentée par le gouvernement.Faut-il, dans ce cadre, toujours prévoir la réduction du nombre de fonctionnaires, comme le président de la République Emmanuel Macron avait envisagé lors de la campagne présidentielle en2017.«En 2022, nous annonçons dans le budget de façon totalement assumée que nous cherchons l’efficacité.On n’augmente pas le nombre de fonctionnaires, on le baisse dans les ministères à Paris et on en remet à proximité des Français.C’est donc la stabilité que nous assumonsparce que nous avons tiré des leçons de cette crise », a déclaré la ministre, avant de préciser :«Lagauche et la droite ont toujours les mêmes rengaines, ils ne s’ajustent pas, elles ont des dogmes.Ce n’est pas notre vision». Anne Hidalgo bientôt devant le Tribunal administratif ? À partir du 1er janvier 2022, tous les fonctionnaires territoriaux devront passer aux 35 heures.À Paris, cette réforme ne passe pas.Considérant que ce n’était pas «une loi de progrès», Anne Hidalgo, la maire de Paris a récemment proposé un nouveau plan pour ne pas augmenter (ou peu) ce temps de travail.Le plan a été retoqué par la préfecture d’Ile-de-Francele jugeant «illégal».«Je netoléreraipas qu’il yait unrégime d’exception pour les fonctionnaires de Paris vis-à-vis des autres», a assurée Amélie deMontchalin, appelant Anne Hidalgo, qui a récemment annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle, à «prendre ses responsabilités».L’État ne transigera pas.«Nous attendons la fin du mois.Si à la fin du mois, elle ne nous a pas expliqué comment elle allait appliquer les 35 heures, en respectant le droit social et avec du dialogue social, elle ira s’expliquer devant le Tribunal administratif de Paris, comme à chaque fois où, dans un pays, la loi n’est pas respectée», a-t-elle conclu.
Jeff Wittenberg reçoit Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national dans les 4 vérités. Alors que Zemmour laisse planer le doute quant à sa candidature à l'élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen connaît une période compliquée en cette rentrée politique. Jusqu’ici en tête du premier tour dans les sondages au coude à coude avec Emmanuel Macron, la députée perd chaque jour un peu plus de son électorat au profit du polémiste. Pour Sébastien Chenu, cela n’est pas préoccupant « Ça fait dix fois que les médias et la classe politique enterrent Marine Le Pen, elle remonte à cheval et effectue des scores bien supérieurs à ceux qui lui sont pronostiqués». Avec des idées beaucoup plus radicales sur l’immigration, Zemmour peut-il faire de l’ombre à la tôlière du RN ? «C’est la division dont on peut pâtir» explique le porte-parole du parti. Pour évincer Emmanuel Macron, Marine Le Pen compte rassembler les têtes fortes du parti et peut s’appuyer également sur « une expérience pour affronter une campagne électorale, une équipe et un programme applicable vu l’état du pays» explique Sébastien Chenu avant de poursuivre qu’il va falloir « un programme et des réformes tenables». Des perspectives qui ne semblent pas convaincre leurs électeurs, prêts à rejoindre le camp Zemmour. Avec des idées proches du centre, non sortie de la zone Euro, favorable au remboursement de la dette, le Rassemblement national de Marine Le Pen a perdu sa radicalité qui faisait jusqu’alors sa force. Campagne présidentielle du Rassemblement national : ce qui va changer par rapport à 2017 À sept mois de l'élection présidentielle, les candidats ne sont plus qu'à quelques semaines du début de la campagne officielle. Du côté RN, Marine Le Pen a choisi un préfet, Christophe Bay, comme directeur de cette dernière. «C’est un homme qui a une bonne connaissance de l’appareil d’Étatpour appliquer le programme de Marine Le Pen» affirme Sébastien Chenu. Le nouvel entrant dans l’équipe fait déjà parler de lui avec des enquêtes administratives au sujet de son train de vie et des dépôts de plaintes pour harcèlement. Une personnalité controversée qui ne semble pas mettre en péril la campagne, soutenue par la cheffe de file et son porte-parole. Cette semaine a été marquée par la présentation du budget 2022, une annonce qui a fait grincer des dents l’ensemble de la classe politique. Augmentation des dépenses publiques avec le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice : est-ce le bon moment ? «Nous assistons à un saupoudrage, c’est Noël tous les jours !» déclare le conseiller régional des Hauts-de-France pour qualifier les nouvelles mesures prises par Emmanuel Macron avant la fin du quinquennat. «Ce qui est important c’est d’avoir une vision globale, savoir où on veut orienter les Français, quels sont les grands projets» explique Sébastien Chenu. Bien déterminé à écarter le régime Macron aux prochaines élections, le porte-parole du RN conclut sur ces mots : «Nous ne croyons pas à la stratégie globale du président de la République. Il fait des coups politiques. Il fait n’importe quoi avec l’économie française».
FranckRiesterest l’invité des 4 Vérité sur France 2 jeudi 23 septembre 2021. Mercredi 22 septembre, dans l’après-midi, Emmanuel Macron et JoeBidenont enfin échangé, une semaine après le début de l’affaire ‘des sous-marins’ qui a débuté le 15 septembre, déclenchant la plus grave crise diplomatique entre les États-Unis et la France depuis l’intervention en Irak en 2003.Suite à ce coup de fil, les deux présidents ont alors publié un communiqué commun promettant de restaurer « la confiance » entre les deux pays.«Le coup de fil était important pour s’expliquer, pour ouvrir un processus qui va permettre de définir les conditions du retour à la confiance», a estimé FranckRiesterau micro de Caroline Roux.Mais le ministre délégué en charge du Commerce extérieur et de l’Attractivité, l’événement «n’est pas clos».Le responsable évoque une «confiance abîmée».«Nous sommes alliés, nous avons des enjeux communs, nous devons travailler ensemble», a-t-il expliqué. Samedi 18 septembre, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves LeDriana dénoncé une «duplicité» de la part des États-Unis et de l’Australie, suite au torpillage d’unénorme contrat militaire comprenant 12 sous-marins français.Selon lui, cette «crise grave» a même justifié le rappel desambassadeursfrançais à Canberra et Washington.Une première dans l'histoire des relations entre Paris et Washington.« Il y a eu mensonge, il y a eu duplicité, il y a eu rupture majeure de confiance, il y a eu mépris donc ça ne va pas entrenous ».Mais n’y a-t-ilpas eu un défaut de la part des renseignements français ?«Ce qui compte dans cette affaire, c’est la décision de l’Australie de rompre unilatéralement un contrat de plus 50 ans de partenariat sans nous prévenir des discussions qui étaient en cours les États-Unis, un ami, un allié, dans le dos de la France», a indiqué FranckRiester. Confiance retrouvée ? Quelle leçon tirer de cette crise ?«On doit s’assurer, à l’avenir, d’avoir des relations de confiance renouvelée», a assuré l’ancien ministre de la Culture.Il le reconnaît :cela va prendre du temps.« Cela ne va pas être facile.Il va falloir des preuves en matière militaire, en matière de commerce…»,a-t-ilprécisé.Parmi les preuves: la suppression des taxes sur l’aciereuropéen, instituées par l’administration Trump.«Nous sommes en discussion avec lesAméricainspour les faire lever.Celapeut être un signal comme un autre de la confiance retrouvée», a confié FranckRiester, qui plaide avant tout pour une complémentarité entre l’OTAN et «une souveraineté européenne forte».
OlivierDussopt, ministre délégué chargé des Comptes publics, est l’invité des 4 Vérités sur France 2 mercredi 22 septembre 2021. Le budget 2022, le dernier du quinquennat, va êtreprésentéen Conseil des ministres le mercredi 22 septembre.À sept mois de la prochaine élection présidentielle, le projet de loi Finance 2022 fait déjà grincer des dents à gauche, comme à droite.«C’est un budget qui accompagne la relance économique.Nous avons une croissance à6%cette année.C’est une des croissances les plus fortes d’Europe», a affirmé OlivierDussopt, ministre délégué, chargé des Comptes publics au micro de Caroline Roux, mercredi 22 septembre.Les objectifs ?«Revenir à un niveau plus normal, soutenable, de dépense publique avec l’arrêt des aides d’urgence, puisque c’est la signification de la sortie de crise, et l’accompagnement de la reprise avec la mise en œuvre d’un plan de relance», a-t-il précisé.Ce budget sera présenté sans le plan d’investissement qui devrait avoisiner les 30 milliards d'euros sur plusieurs années afin de financer l'innovation et les filières d’avenir.«Faisons les choses dans l’ordre», a indiqué le responsable qui a ensuite répondu à l’opposition taclant le gouvernement d’avoir élaboré «un budget de campagne».«Nous avons un budget qui se caractérise par des engagements qui sonttenus maisaussi par une certaine normalisation après la périodedu 'quoiqu’il en coûte qu’on a connu' ». Àdroite, ÉricWoerthle présidentLRde la Commission des Finances à l'Assemblée nationale, a qualifié ce plan ce budget «d’euphorie financière» dans les colonnes duFigaro.De son côté Xavier Bertrand a lui aussi décrit attitudequ’il estime « absolument irresponsable ».«Nous sommes dans une voie de normalisation et nous voulons éviter de faire la même erreur qu’en 2010 qui consistait à revenir très vite dans une épure budgétaire, presqueaustéritaire, au risque d’étouffer la croissance et c’est ce qui s’est passé.De plus, les ménages ont été étouffés par le matraquagefiscal».Le responsable l’a assuré :il n’y aura pas d’augmentation d’impôts.«Iln’y a pas d’austérité, mais il y a du sérieux.Le sérieux c’est faire en sorte qu’en-dehorsdu plan de relance, lesdépensesordinaires de l’État ne progressent pas trop rapidement.Nous allons les contenir pour préparer l’avenir», a-t-il précisé. Dans ce contexte, le gouvernement poursuit sa baisse massive d’impôts, notamment sur les sociétés.«Çapermet à l’économie d’être compétitive.À l’échelle du quinquennat, les impôts auront baissé de 50 milliards d’euros, c’est la première fois.Cela comprend une réduction de 25 milliards pour les entreprises, 25 milliards pour les ménages avec la suppression de la taxe d’habitation et la baisse de l’impôt sur le revenu.C’est une baisse historique à l’échelle d’in quinquennat», a indiqué OlivierDussopt, optimiste sur la capacité des entreprises à rembourser les aides qu'elles ont reçu pendant le confinement tout enprévoyantun dispositif d'accompagnement.
Caroline Roux reçoit Michel Barnier, candidat de la droite à la présidentielle dans les 4 vérités. Alors que la France vient de perdre le «contrat du siècle» avec la rupture de l’accord de vente des sous-marins français torpillé sous pression de Washington, Jean-Yves le Drian a évoqué la «rupture de confiance» entre la France et les États-Unis. Pour Michel Barnier c’est «un désastre diplomatique et industriel auquel nous venons d’assister». Ce contrat annoncé en grande pompe il y a quelques années a-t-il été suffisamment accompagné avec le Parlement australien ? L’ancien député s’interroge face à la défaite française. «Nous devons clairement discuter avec les Américains, poser la question de confiance notamment du dialogue que nous devons avoir sur l’OTAN dans l’alliance atlantique» déclare le candidat à la primaire LR avant de poursuivre que la République française «doit se prononcer sur son propre destin». Concernant la place de la France au sein de l’OTAN, la question d’un retrait potentiel ne se pose pas mais il faut selon l’élu de droite que «les Américains nous disent ce qu’ils attendent de cette alliance qui doit être équilibrée». Et de poursuivre que «La France n’est pasgrande quand elle est arrogante, elle n’est pas forte si elle est solitaire». Crise des sous-marins, départ de Merkel … Et l’Europe ? La trahison américaine a des répercussions bien au-delà de nos frontières. Va-t-elle avoir des conséquences sur le rapport qu'entretient la France avec l’Europe ? Pour l’ancien ministre des affaires étrangères, l’Hexagone a déjà perdu de sa superbe au regard de l’Europe depuis une dizaine d’années: «la France doit reconstruire son influence en Europe». Selon Michel Bernier, l’Allemagne d’Angela Merkel exerçait jusqu’alors une influence significative. Alors que la chancelière doit remettre son titre en jeu à l’approche des élections allemandes, à quoi s’attendre d’un régime «après-Merkel» ? L'ex-commissaire européen explique que la «coopération allemande initiée par le Général de Gaulle est de plus en plus nécessaire». Interpellé pour son penchant radical, Michel Barnier évoque la nécessité de «retrouver une souveraineté juridique aux États européens» dans le domaine précis de l’immigration, de la politique française ou de la politique européenne, «ça ne fonctionne pas». «La question de l’immigration est très grave et va provoquer des ruptures» affirme le candidat de droite à la présidentielle. Élection présidentielle 2022 : quelles seront les règles pour départager la droite ? À 200 jours des élections, le camp de droite perçoit quelques difficultés à voir émerger son favori en lice pour l’élection présidentielle. Un congrès se déroulera le week-end du 25/26 septembre 2021 pour trouver enfin un mode de départage. Celui qui se porte volontaire pour être le «chef d’équipe» du parti LR explique qu’il y aura deux formules pour élire le futur candidat : «un vote large ouvert aux citoyens de droite républicaine du centre qui se reconnaissent comme tel et qui voteraient» et «un choix plus fermé seulement pour les militants de notre famille». Pour fédérer les militants autour de lui,Michel Barnier conclura sur ces mots : «je sais que je peux réunir les talents et les énergies de la famille politique et du centre et de bien d’autres Français». --
Olivier Faure est l’invité des 4 Vérités sur France 2 le lundi 20 septembre 2021. Le second tour des primaires écologistes opposera l’eurodéputé YannickJadot(27,7 %)et l’économiste Sandrine Rousseau(25,14 %).Les deux candidats s'affronteront du25au28septembre en vue de représenter leur famille politique à l'élection présidentielle de 2022.Cependant, le Premier secrétaire du parti socialiste souhaiterait une grande coalition de la gauche afin de porter une candidature unique.«Je ne veux pas rentrer dans un débat interne aux Verts»,aestimé Olivier Faure au micro de Caroline Roux, ne souhaitant pas «s’immiscer dans une procédure».«Si vous voulez mon avis, on a une excellente candidate pour l’écologie, qui n’est pasVerte maisqui s’appelle Anne Hidalgo», a-t-il ajouté sans détour.En effet, la maire de Paris a annoncé sa candidature à la présidence de la République il y a quelques jours en marge d’un déplacement à Rouen. Les deux candidats finalistes sont néanmoins sur des lignes plutôt divergentes.Il l’assure :ildiscutera indifféremment avec l’un ou l’autre.«Je discute toujours avec les uns et les autres.Nous avons un dialogue fructueux, parfois difficileaussi carnous avons de réelles différences», a-t-il expliqué. Le 18 septembre 2021, Olivier Faure, député deSeine-et-Marne, aofficiellement été réélu à la tête du Parti socialiste avec73%des voix face à Hélène Geoffroy.Il appelle aujourd’hui au rassemblement de la gauche.«J’y crois à nouveau», a-t-il martelé.«Pendantlongtemps, le Parti socialiste, après l’élection présidentielle de 2017, était dans une situation très difficile.Mais nous ne sommes pas morts, nous sommes bien vivants», a-t-il ajouté. Pas de primaire, pas de débat Entre le 17 et le 19 septembre, les membres du Parti socialiste se sont réunis à Villeurbanne en banlieue lyonnaise pour le 79e congrès.Seule Anne Hidalgo, dont la candidature est pourtant soutenue par le Premier secrétaire, manquait à l’appel.Lors de ce rassemblement, le parti a décidé qu’il n’y aurait pas de primaire. «Les candidats qui se déclareront, pour l’instant Stéphane LeFoll, Anne Hidalgo viendront devant les militants».Sur le sujet, il s’est montré ferme :«Je ne veux pas de surenchère.C’est un débat qui ne concerne que nous», a-t-il poursuivi, se disant favorable à ce que d’autres candidats se déclarent. Pourquoi Anne Hidalgo était-elle absente du congrès socialiste ?«Sa vocation n’est pas simplement d’être dans un débatinterne maisde se déployer.Je souhaite qu’il y ait quelqu’un qui s’adresse plus largement aux Françaises et au Français», a-t-il expliqué.Son ambition est claire :«Je ne suis pas pour le témoignage, pour figurer, je suis là pour gagner».
Jeff Wittenberg reçoit Ian Brossart, directeur de campagne de Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à la l'élection présidentielle, dans les 4 vérités. Des questions d’actualité comme la rupture du contrat des sous-marins et la vaccination sont abordées, mais aussi, et surtout l’élection présidentielle de 2022. Un candidat écologiste sera désigné ce samedi 18 septembre à l'issue de la primaire. L’affaire des sous-marins, la vaccination : les réponses du Parti communiste Il y a quelques jours, l’Australie annonçait la rupture d’un contrat de vente de sous-marins qu’elle avait passé avec la France durant la présidence de François Hollande, au profit d’une alliance avec le Royaume-Uni et les États-Unis. Qualifiée de «coup dans le dos» par Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, la France a rappelé ses ambassadeurs d’Australie et de Washington. Selon Ian Brossart, porte-parole du Parti communiste français, «c’est la moindre des choses après une telle provocation de la part des États-Unis. (…) Il faut aussi que la France réfléchisse à la manière dont elle se comporte avec eux [États-Unis]. Il faut sortir d’une forme de naïveté. On s’est débarrassé de Trump mais pas de l’impérialisme américain pour autant». Le directeur de campagne de Fabien Roussel, candidat communiste à l’élection présidentielle de 2022 rappelle que sa tête de liste «propose de quitter l’OTAN qui est une forme de vieillerie héritée de la Guerre froide». Emmanuel Macron l’a annoncé sur Twitter vendredi 17 septembre. Le cap des 50 millions de primo-vaccinés a été atteint. L’adjoint à la mairie de Paris chargé du logement est heureux de cette annonce. «C’est une bonne chose. D’ailleurs Fabien Roussel prônait la vaccination obligatoire pour tous car c’est le seul moyen de sortir de cette crise». Cependant, l’homme politique rappelle qu’une partie de la population, notamment celle située dans des zones rurales, populaires ou isolées n’ont toujours pas accès aux doses. 2022 : «des solutions concrètes pour vivre dignement» L’élection présidentielle approche à grands pas. Le candidat communiste, Fabien Roussel a été l’un des premiers à s’annoncer officiellement. Selon les premiers sondages, les scores du parti sont bas, autour de 2 à 3% d’intention de vote. «Il n’y avait pas de candidat communiste durant les deux dernières campagnes pour la présidentielle. Je pense que c’était une mauvaise chose. Aujourd’hui, Fabien Roussel est candidat avec un objectif : replacer la question sociale au cœur de l’élection présidentielle. (…) Le but est de proposer des solutions concrètes pour que l’on puisse vivre dignement de son travail dans notre pays», déclare Ian Brossart. Or la question sociale a toujours été au centre des idées des hommes politiques de gauche et les candidats ne cessent de se multiplier. Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg, mais aussi un candidat écologique s'ajoutent ce samedi 18 septembre à la liste des prétendants au poste de président de la République. «Le problème ce n’est pas que nous ayons cinq candidats. Le problème c’est qu’avec ces cinq candidats, nous fassions 25% des voix. On fait 25% des voix car ceux à qui la gauche devrait s’adresser, les ouvriers, les employés, les catégories populaires, sont détournés. Ce que nous voulons faire avec Fabien Roussel, c'est de nous tourner vers ces hommes et ces femmes-là», affirme le directeur de campagne du candidat communiste. Face à l’adage «l’union fait la force» et, de ce fait, s’unir vers un seul candidat, comme Jean-Luc Mélenchon, ne semble pas envisageable. «Nous l’avons fait à deux reprises. Il n’a pas gagné l’élection présidentielle. Je pense que les Français ne veulent pas que les élections présidentielles soient systématiquement un remake de la précédente. Nous avons aussi besoin de neuf et Fabien Roussel c’est précisément cette offre qu’il propose» défend Ian Brossart. À la différence d’une majorité des candidats de gauche, Fabien Roussel aborde largement dans ces discours les questions de sécurité. «Ce n’est pas parce qu’on est de gauche qu’on est laxiste. Il a raison de s’emparer de ces questions», conclut l’invité des 4 vérités.
Jeff Wittenberg reçoit Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle dans les 4 vérités. La réforme de l’assurance chômage revient en puissance en cette rentrée malgré que les syndicats la considèrent comme un «chiffon rouge». Élisabeth Borne a présenté hier un décret portant sur le nouveau calcul de cette assurance qui entrera en vigueur au 1er octobre. « Des dispositions associées à cette réforme sont déjà entrées en vigueur le 1er juillet », précise la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle notamment «le bonus-malus pour encourager les entreprises à proposer des contrats de travail plus longs». Ce nouveau mode de calcul de l’assurance chômage prévoit unebaisse des indemnités, l’ancienne préfète de la région Poitou-Charentes souhaite clarifier la situation : «ce qu’on veut c’est encourager le travail, que ceux qui peuvent travailler davantage le fasse, c’est l’objet de ce nouveau mode de calcul de l’allocation chômage». Quant à ceux qui rencontrent des difficultés à retrouver un emploi, elle déclare qu’ils seront indemnisés plus longtemps avant de poursuivre qu’il y aura «un plan spécifique pour les demandeurs d’emploi pour mieux les accompagner et les former davantage».L’ex-ministre chargée des Transports affirme que «le montant global ne baissera pas» même si une baisse des allocations mensuelles est à prévoir pour ceux qui gagnent plus en étant au chômage. Uneréforme jugée «injuste», Élisabeth Borne reste ferme sur la question et compte mettre les moyens sur «la formation des demandeurs d’emploi pour encourager le travail». Réforme des retraites : c’est pour quand ? L’éventualité d’une réforme des retraites plane toujours. Alors qu’Emmanuel Macron la pense «indispensable», Jean Castex affirme que les conditions sanitaires ne sont pas réunies. Pour Élisabeth Borne il faut «un système plus juste, plus lisible avec des pensions au bon niveau». À l’heure où la situation sanitaire s’améliore, la réforme va-t-elle être actée avant la fin du quinquennat ? La question reste une fois encore en suspens. Un sujet pourtant semble faire consensus sur ce point : le maintien dans l’emploi des seniors. Pour l’ancienne ministre de la Transition écologique et solidaire, «il est très important de maintenir le sujet de l’emploi des seniors et je pense que l’on pourra travailler avec les organisations patronales et syndicales». La crise sanitaire a mis en exergue une baisse significative du pouvoir d’achat à laquelle le gouvernement a répondu par une valorisation du chèque énergie, une prime pour les sages-femmes, des promesses chancelantes pour les policiers et les travailleurs indépendants ainsi qu’une augmentation du SMIC. Sur ce sujet, la membre du LREM déclare que «le gouvernement est très attentif au pouvoir d’achatdepuis le début du quinquennat», avant de poursuivre : « On a beaucoup agi pour augmenter le pouvoir d’achat au niveau du SMIC». Elle souhaite valoriser les «travailleurs de première ligne durant la crise» qui doivent percevoir une meilleure rémunération avant de conclure qu’il faut en faire «davantage» notamment pour les salariés du milieu de la restauration soumis à des contraintes horaires difficiles.
LouisAliotest l’invité des 4 Vérités sur France 2 le jeudi 16 septembre 2021. Depuis plusieurs jours, une potentielle candidature d’Éric Zemmour à la prochaine élection présidentielle de 2022 fait planer le doute.Selon les derniers sondages(Harris Interactive pour Challenges)il serait aujourd’hui créditéde10%d’intentions de votes.«Il est un concurrent à partir du moment où il se présente à l’élection présidentielle», a réagi LouisAliot.Et de préciser :«Mais je remarque qu’il tient un discours qui peut s’apparenter sur certaines mesures auxnôtreset qu’il est pour l’instant, quelqu’un qui divise plus par les idées qu’il prétend représenter, qu’il ne rassemble».Une candidature de l’éditorialiste affaiblira-t-elle lecampde la droite nationale ?«Il n’affaiblit pas, il divise.On verra s’il va au bout». Le maire de Perpignan estampillé Rassemblement national a également réagiaux récentes polémiquesdont Éric Zemmour a fait l’objet.En effet, samedi 11 septembre, l’éditorialiste avait annoncé dans l'émission«On est en direct», animée par LéaSalaméet Laurent Ruquier que s'il était élu à la tête de l’État,ilsouhaitait interdire les prénoms musulmans.Invité sur le plateau de RTL le mardi 14 septembre, il avait précisé son propos en expliquant qu’il ne s’agissait pas uniquement des prénomsmusulmans mais«desprénoms étrangers» comme «Kevin ou Jordan».«Nous n’avons jamais partagé ce genre de choses», a vivement répondu le pilier duRN.«Il est sur despropositionsclivantes et polémiques qui lui permettent de faire lebuzz maisqui sont réellement sur le terrain inapplicables», a-t-il estimé.ÉricZemmour pourrait-il faire de l’ombre à Marine Le Pen ?«Il fait une erreur de se présenter et il fait une erreur de nousattaquer caril obère la capacité duRNà se rassemblerpour gagner cette élection », a-t-il affirmé.«Il est dans une compétition malsaine», a-t-il conclu sur le sujet. Face à la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement a récemment annoncé une rallonge du chèque énergie.Ainsi, les 5,8 millions de bénéficiaires de ce chèque énergie recevront 100 euros supplémentaires d’ici décembre.Une mesure insuffisante pour LouisAliotqui plaide pour une baisse des taxes sur le carburant.« Çadevient une charge pour tous les travailleurs.L’État va faire un chèque pour les plusmodestes maisles classes moyennes aujourd’hui souffrent énormément de cette hausse des prix.C’est à l’État de réguler le marché», a-t-il estimé avant de renchérir.:«Nousavons aujourd’hui des prix de l’essence qui avaient conduit à la première manifestation des Gilets jaunes.Si on veut le chaos social, il faut continuer comme ça». Contrôle de la police :«ungadgetqui porte atteinte à l’honneur de la police» Concernant les questions de sécurité.Dans ses dernières annonces, le président de la République a annoncé une augmentation d’1,5milliardd’euros en 2022 pour la police.Ce mercredi 15 septembre, Xavier Bertrand, en déplacement à Saint-Quentin dans l’Aisne, a également annoncé son plan sécuritaire.«Ils prennent les gens pour des imbéciles.En tant que maire de Perpignan, je connais la situation.Les forces de l’ordre sont démunies et tant qu’on ne renforce pas la présence de police dans certaines zones sur notre territoire, nous aurons de gros soucis en matière desécurité».Concernant la mise en place du contrôle de la police par une commission indépendante parlementaire, annoncée par Emmanuel Macron, LouisAliot«n’y croit pas».«C’est un gadget qui porte atteinte à l’honneur de la police», a-t-il réagi.
Sandrine Rousseau est l’invitée de Caroline Roux sur le plateau des 4 Vérités sur France 2 le mercredi 15 septembre 2021. C’est un record.Plus de 122 000 votants se sont inscrits à la primaire des écologistes dont le premier tour débuterajeudi17 septembre 2021.Le scrutin permettra ainsi de définir qui de YannickJadot, Sandrine Rousseau, DelphineBatho, ÉricPiolleou Jean-MarcGovernatori représenteralepartiécologiste à la prochaine élection de 2022.Invitée sur le plateau de Caroline Roux mercredi 15 septembre, Sandrine Rousseau s’est félicitée de cette mobilisation.Sur la possibilité d’entrisme de certains partis militants, la candidate n’a aucun doute sur l’organisation du vote.«C’est très marginal sur 122000 jepense », a-t-elle estimé.Elle l’assure :«Des vérifications très importantes ont été faites sur le corps électoral, il est tout à fait fiable». Sandrine Rousseau, qui s’estime favorite à l’élection, porte un projet d’écologie radicale, militant notamment pour sortir des pesticides en cinq ans.«Des personnes veulent de l’écologie radicale, ils veulent que l’écologie soit adossée à une transformation sociale, à un projet d’égalité, un projet d’inclusion.C’est ça que je porte», a-t-elle affirmé. En cas de victoire à la primaire, la candidate s’alliera-t-elle avec Jean-Luc Mélenchon ?Sur le sujet, Sandrine Rousseau répond par la négative même si elle n’exclut aucune alliance.«C’est faire bien peu de cas des propositions politiques que je porte.Je resterai jusqu’au bout, je porterai mes idées jusqu’au bout, mes valeurs jusqu’au bout.Et beaucoup de personnes viendront derrière moi», a-t-elle expliqué avant de nuancer :« Après, il y a une question de la dynamique de la gauche, mais pour le moment l’important, c’est d’aller chercher les personnes qui renoncent à la politique». Plus de moyens dans la police :«pourquoi faire ?» Au cours de l’entretien, Sandrine Rousseau a abordé de nombreux sujets comme le réchauffement climatique et les intempéries.Elle a également réagi aux dernières annonces du président de la République Emmanuel Macron concernant la police.En effet, mardi 14 septembre 2021,lechef de l’État a annoncé la mise en place d’une instance de contrôle parlementaire des forces de l’ordre.Les rapports sont rendus publics.«Il nous faut une instance qui soit indépendante du pouvoir politique comme de la police», a-t-elle estimé.Pour Sandrine Rousseau, sceptique à l’égard du rôle de l’IGPN, cette mesure «ne suffit pas».«Les députés qui vont enquêter peuvent très bien être affiliés au pouvoir et probablement qu’ils seront dans la majorité.(…)Pour redonner de la confiance, il faut que ce soit indépendant complètement de la couleur politique de l’Assemblée nationale.Ça ne suffitpas»,a rétorqué l’écologiste.Emmanuel Macron a également annoncé vouloir doubler la présence de policiers et gendarmes en France d’ici dix ans.«Laquestion c’est ‘pour quoi faire’?Il faut que cette police de proximité soit là pour garder la paix et pas juste en gardien de l’ordre.Êtreen communication permanente avec la population, non pas pour lacontrôler maispour faire en sorte de protéger les personnes avant que les crimes et les délits ne soient commis», a-t-elle conclu.
Caroline Roux reçoit l’ancien ministre de l’Intérieur et président du groupe de la République en marche Christophe Castaner dans les 4 vérités. Alors qu’Emmanuel Macron est attendu aujourd’hui à Roubaix pour des annonces, le Président de la République doit fournir des réponses quant à la sécurité du pays. Lors de sa visite éclaire, un contrôlede l’action des forces de l’ordre sur le terrain sera réalisé : pourquoi faudrait-il réformer l’IGPN ? «Par nature, j’avais commencé à monter en puissance sur cet enjeu du contrôle qui est nécessaire parce que la police et nos forces de sécurité intérieure ont un pouvoir exorbitant» déclare Christophe Castaner avant de poursuivre «qu’il faut le faire dans la transparence». L’ancien ministre de l’Intérieur rappelle que la police comme la gendarmerie font partie des services les plus contrôlés. Faut-il un organisme indépendant comme en Grande-Bretagne ? Le Président du groupe LREM n’écarte pas la possibilité. Celui qui avait à l’époque heurté les syndicats de police en souhaitant « changer les règles du jeusur les contrôles » confirme que c’est une question prioritaire avec trois points essentiels «le racisme dans la police, la réforme du IGPN et la suppression de la clé d’étranglement». À 200 jours des élections, quel est le bilan du quinquennat sur la sécurité ? Pour le député français «il n’y a pas de bon bilan sur la sécurité tant qu’il y a des français qui se sentent en risque, nous devons renforcer cela». Entre le camp de droite et la République en marche le ton est donné,Xavier Bertrand taxe la politique du Président de la République en matière de sécurité «d’échec profond du quinquennat». Christophe Castaner attend des propositions du candidat solitaire à l’élection présidentielle et constate que «pour le moment des propositions sérieuses, il n’y en a pas[…] il n’y a aucun renouvellement, il n’y a pas la prise des nouveaux enjeux y compris sur la question de la sécurité». Rentrée 2021 : et le pouvoir d’achat ? La question du pouvoir d’achat émerge en cette rentrée lourdement frappée par la crise sanitaire. Alors que les prix de l’énergie, de l’électricité et du gaz sont en forte hausse, quant est-il de la valorisation du chèque énergie ? «Globalement, ça fait partie des mesures favorables au pouvoir d’achat» explique l’ancien porte-parole du gouvernement avant de poursuivre qu’il faut «accompagner dans cette réalité du quotidien les français qui sont confrontés à ces problèmes-là». Christophe Castaner évoque la volonté du gouvernement de prendre le mal à la source notamment avec «la rénovation thermique du bâti». Et l’augmentation des salaires ? L’ex-secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement n’enterre pas l’idée pour valoriser le pouvoir d’achat «c’est pour ça que la réforme des allocations chômage va entrer en vigueur au 1er octobre, au-delà la question de la revalorisation salariale est posée». Et de poursuivre que «la redistribution des richesses est un enjeu sociétal majeur». Élections présidentielles 2022, la course à l’Élysée se poursuit Tandis qu’Anne Hidalgo a annoncé vouloir doubler le salaire des enseignants, là candidate à l’élection présidentielle semble diviser la gauche. Pour Christophe Castaner, une question se pose «Où elle prend ces 150 milliards ?». Pour le membre du PS, difficile de se reconnaître au sein même de son parti «J’ai connu un parti socialiste qui portait les 35h aujourd’hui on voit bien qu’il y a une démagogie ambiante». Un autre candidat potentiel pour la course à l’Elysée fait parler de lui : Eric Zemmour a-t-il sa place parmi les candidats sur la ligne de départ ? Pour Christophe Castaner c’est un «objet médiatique qui se cache derrière une campagne médiatique et qui pour l’instant n’a aucun programme si c’est l’hystérisation de la société française» conclut-il.
Lundi 13 septembre 2021, Rachida Dati est l’invitée de Caroline Roux sur le plateau des 4 Vérités sur France 2. Dimanche 12 septembre 2021, en marge d’un déplacement à Rouen, la maire de Paris Anne Hidalgo, a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. «Je suis prête», a-t-elle ainsi déclaré. L’élue l’a ensuite confirmée dans la soirée sur le plateau du JT de 20 heures sur France 2. «C’est une candidature qui se résume à des bons sentiments ou des lieux communs, tout ça pour faire oublier sa gestion catastrophique de la mairie de Paris », a réagi Rachida Dati. Selon la maire du VIIe arrondissement parisien, la gauche est «disqualifiée politiquement». «Depuis qu’elle a été élue, elle n’est plus à Paris. Elle veut faire oublier sa gestion catastrophique». Certains observateurs et opposants politiques taxent l’actuelle maire de Paris de ne pas connaître la France des territoires. «Elle est responsable du déclin de la qualité de vie des Parisiens», ajoute Rachida Dati. Parmi les propositions d’Anne Hidalgo, multiplier par deux au moinsle salaire des enseignants et de toutes les personnes au contact avec les élèves. Une promesse, qui selon le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, serait estimée à 150 milliards d’ici à la fin du quinquennat. «On est au sommet de la démagogie !» a-t-il jugé dans les colonnes du Parisien le lundi 13 septembre 2021. Et d’ajouter : «Un professeur qui gagnait 1 700 euros auparavant gagne aujourd’hui 1 869 euros net. Et d’ici deux ou trois ans, aucun nouveau professeur ne commencera sa carrière en dessous des 2 000 euros nets par mois». Pour Rachida Dati, Anne Hidalgo «ne répond pas aux attentes et aux préoccupations des Français». «C’est une mesure populiste», lâche-t-elle. «On connaît les difficultés du métier d’enseignant, on connaît leur problème de pouvoir d’achat, mais ce n’est pas en annonçant qu’on va doubler les salaires que cela va arranger les choses, et pourquoi pas les tripler ? Et comment ?», renchérit-elle. Un candidat de droite d’ici fin novembre À 7 mois de la prochaine élection présidentielle, les candidats à la primaire des Républicains étaient réunis à Nîmes lors des journées parlementaires du parti les 9 et 10 septembre derniers. Étaient au rendez-vous : Éric Ciotti, Valérie Pécresse, Philippe Juvin, Michel Barnier… Mais aussi Xavier Bertrand, qui poursuit sa course en solitaire, Christian Jacob ou encore Laurent Wauquiez. «Avec un candidat unique, nous avons de fortes chances de l’emporter», estime la responsable qui se dit défavorable à la tenue d’une primaire. «Cela génère de la division des idées», estime-t-elle. «Fin novembre nous aurons un seul candidat», a-t-elle assuré en ne souhaitant pas s’exprimer sur le candidat qu’elle déciderait de soutenir.
Samedi 11 septembre 2021, Jean-Marc Governatori, un des cinq candidats à la primaire écologiste en vue de la prochaine élection présidentielle était l’invité des 4 Vérités sur France 2. Vendredi 10 septembre, Agnès Buzyn a été mise en examen «pour mise en danger de la vied’autrui » et a été placée sous le statut de témoin assisté pour «abstention volontaire de combattre un sinistre». L’ancienne ministre de la Santé est accusée de ne pas avoir pris la mesure de l’ampleur de l’épidémie du coronavirus dans les premières semaines de la pandémie. Au cœurde l’enquête : sa gestion de la crise sanitaire. Depuis le début de l’épidémie en mars 2020, près de 18 000 plaintes ont été enregistrées. Les plaignants dénoncent un manque d’anticipation dans la prise en charge des malades. Au micro de Jeff Wittenberg, Jean-Marc Governatori a largement approuvé cette décision. D’autres personnalités politiques pourraient aussi être entendues par la Cour de justice de la République. Parmi eux, l’actuel ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran ou encore l’ancien Premier ministre Edouard Philippe. A l’heure actuelle, deux tiers des Français sont aujourd’hui vaccinés. Or, le centriste écologistes’est toujours montré sceptique à l’égard de la politique vaccinale du gouvernement, en particulier sur l’instauration du pass sanitaire qui a notamment permis d’éviter la quatrième vague redoutée. «Que des millions de Français se vaccinent c’est très bien», estime l’écologiste, avant de nuancer. «Mais qu’on oblige d’autres Français à se vacciner, je ne suis pas favorable. Je suis pour la liberté vaccinale et défavorable au pass sanitaire parce qu’il divise, il discrimine, il viole le secret médical et par ailleurs, peut poser problème au sport, à la culture, aux bars et aux restaurants….». Il n’exclut pas de se rendre à des manifestations contre le vaccin anti-Covid-19 qui sont prévues dans la journée de samedi 11 septembre. S’adresser à tous les électorats Le premier tour des primaires écologistes aura lieu du 16 au 19 septembre et le second du 25 au 28 septembre.Face à Jean-Marc Governatori, Sandrine Rousseau, Delphine Batho, Yannick Jadot, Éric Piolleseront également en lice. «Je représente l’écologie au centre. (…) La notion de responsabilité est importante. Chacun de nous a une part de co-responsabilité dans ce qu’il se passe», a-t-il déclaré. Le candidat veut s’adresser «à tous les électorats». «Depuis 30 ans Europe Ecologie Les Verts cultive l’écologie à gauche. Cela nous empêche d’avoir un électorat national. Cela nous sectarise», a-t-il estimé. «Ca tue l’écologie que de la sectoriser à gauche», a-t-il renchéri. S’il se montre un peu moins sévère que ses concurrents concernant le bilan écologique du quinquennat d’Emmanuel Macron, Jean-Marc Governatori estime néanmoins qu’il «faut mieux faire». Proche de Francis Lalanne, défenseur des gilets jaunes en 2018 mais favorable à rallier Renaud Muselier lors des dernières élections régionales en PACA, qui avait créé la polémique en voulant se rapprocher de La République en Marche, Jean-Marc Governatori, issu du monde entrepreneurial et nouveau venu sur la scène politique, a souvent été taxé «d’être opportuniste». «Ce qui compte c’est le projet de société et l’engagement citoyen», a-t-il martelé. S’il est élu à l’élection présidentielle, il souhaite créer «une assemblée nationale de citoyens tirés au sort, qui sera une troisième chambre et qui, au même titre que le Sénat et l’Assemblée des députés, proposera et votera des lois», a-t-il conclu.
Jeff Wittenberg reçoit Alexis Corbière député La France insoumise de Seine-Saint-Denis dans les 4 vérités. Au cœur de l’actualité vendredi 10 septembre 2021, Agnès Buzyn a été convoquée devant la Cour de justice de la République dans le cadre de la gestion gouvernementale de la première vague de Covid-19. Alors que l’ancienne ministre de la Santé risque une mise en examen pour mise en danger de la vie d’autrui, pour Alexis Corbière «c’est une bonne chose qu’il y ait un principe de responsabilité». Cependant, le député de La France insoumise de Seine-Saint-Denis déplore une absence de responsabilité du président de la République aux yeux du Parlement. «Il est bon qu’une ex-ministre vienne s’expliquer devant la justice sur son attitude face à une crise qui a eu des conséquences très graves», explique-t-il. L’ex-membre du PS n'exclut pas une convocation nécessaire d’Emmanuel Macron et de «tous ceux qui avaient le pouvoir à ce moment-là» qu’il estime eux aussi, responsables de manquements quant à la gestion de la pandémie. Jean-Luc Mélenchon et d’autres responsables du parti dénoncent régulièrement les méthodes du gouvernement dans la gestion de crise notamment la multiplication des Conseils de défense, cette convocation serait-elle la preuve que le pouvoir n’est pas au-dessus des lois ? «Il faut qu’il n’y ait pas d’impunité […] Je regrette que le Parlement ne puisse pas avoir un pouvoir de contrôle vis-à-vis des ministres» déclare le porte-parole du mouvement La France insoumise. Élections présidentielles 2022 : et La France insoumise ? Avec 5 candidats présumés sur la ligne de départ de la présidentielle, les chances d’un second tour pour Jean-Luc Mélenchon s’amenuisent. Pour le lieutenant de La France insoumise, c’est encore trop tôt pour pouvoir en avoir la certitude. Toujours guidé par l’idée de ressemblant, Alexis Corbière explique que « la clé de tout, c’est la mobilisation des abstentionnistes de milieu populaire» pour pouvoir rentrer dans le rang et espérer un second tour. Par ailleurs, il souligne que son candidat a déjà fait «7 millions de voix à 19.5%: c’est possible». Le député de Seine-Saint-Denis dévoile une partie de leur stratégie avec un programme nommé «L’union populaire» qui permettait aux élus de gauche de «se rassembler sur des contenus» porté par Jean-Luc Mélenchon. «Il veut augmenter le smic, la planification écologique, une VIème République, la retraite à 60 ans». Une alliance entre La France insoumise et le parti communiste est-elle envisageable ? Si elle n’est pas d’actualité, l’idée n’est pas complètement écartée par l’ex-premier adjoint au maire du 12ème arrondissement de Paris. Alors que Jean Castex se félicite de la situation économique, le Premier ministre parle même d’un rebond spectaculaire avec un nombre inédit de créations d’emplois avec un chômage au plus bas depuis 2008. Pour l’ancien conseiller de Paris, il s’agit d’une «propagande gouvernementale». Avec 1000 plans de licenciements depuis 2020, Alexis Corbière dément les chiffres énoncés par Jean Castex et affirme que «le chômage a augmenté». Pour remédier à la baisse du pouvoir d’achat, le député souhaite voir des «mesures énergiques pour éviter que toutes les aides publiques qui ont été données ne profitent pas aux actionnaires».
Caroline Roux reçoit Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé dans les 4 Vérités. Le Conseil des ministres s’est tenu le 8 septembre 2021 avec pour programme la réforme de l'assurance-chômage, le revenu d'engagement pour les jeunes et le plan d'investissement baptisé « France 2030 ». Le ministre de la Santé Olivier Véran assure que la réforme des retraites n’est pas définitivement enterrée. « Une réforme des retraites est nécessaire parce que le système est aujourd’hui déséquilibré, incompréhensible et illisible. L’engagement qui a été pris de toucher à ce système des retraites n’a pas été abandonné. La question c’est la nature de cette réforme », a-t-il indiqué. Tandis que la pandémie est toujours au premier plan, le ministre des Solidarités et de la Santé n’a pas indiqué sa mise en place : « Nous la ferons quand nous pourrons […] d’un point de vue épidémique c’est compliqué de mettre ce dossier sur la table », a déclaré le responsable politique avant de poursuivre « Nous verrons dans les prochaines semaines s’il y a lieu d’amorcer cette réforme. Il reste 200 jours pour agir, réformer et transformer ». Élection 2022 : quelle sera la feuille de route d’ici la fin du quinquennat ? D'après le sondage Ifop-Fiducial pour LCI et Le Figaro du 6 septembre 2021, Emmanuel Macron et Marine Le Pen seraient les deux personnalités politiques présentes au deuxième tour, dans toutes les configurations confondues. Caroline Roux interroge le ministre de la Santé sur les réformes envisagées d’ici la fin du quinquennat. « Nous voulons tenir compte de ce que la crise sanitaire nous a donné comme enseignement. (…) Au fil des semaines qui vont s’égrainer je ferai des annonces, une ou deux par semaine qui vont concerner les Français dans leur quotidien », a assuré l’ancien député. En ce qui le concerne, le Conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes annonce la gratuité de la contraception pour toutes les femmes jusqu’à 25 ans. « Il y aura une prise en charge de la contraception hormonale, du bilan biologique, de la consultation de prescription et de tous les soins qui sont liés à cette contraception ». Jusqu’à présent la contraception était gratuite pour les mineures âgées de 15 à 18 ans mais forcé de constater qu’il y a « un recul de la contraception chez certaines jeunes femmes. Le premier motif, c’est le renoncement pour des raisons financières. C’est insupportable que certaines jeunes femmes qui le souhaitent, ne puissent pas se protéger parce que ça leur coûte trop cher ». Cette nouvelle mesure représentera un effort de 21 millions d’euros.
Caroline Roux reçoit Gabriel Attal secrétaire d’État auprès du Premier ministre et Porte-parole du gouvernement dans le 4 vérités. 13-Novembre : un procès sous haute tension Le procès des attentats du 13-Novembre s’ouvre aujourd’hui, il s’agit d’un événement historique qui a mis en alerte les préfets. «C’est un procès hors norme pour une blessure profonde» déclare Gabriel Attal avant de poursuivre qu’il peut «potentiellement y avoir un risque, c’est la raison pour laquelle Gérarld Darmanin a souhaité rehausser encore le niveau de vigilance de l’ensemble de nos services partout sur le territoire». Des années après ces attaques terroristes, le Porte-parole du gouvernement se réjouit de l’unité du pays malgré le choc qui aurait pu coûter sa division. «On continue à vivre en France avec nos valeurs» s’exclame le secrétaire d’État. Le militant au Parti socialiste soulève l’enjeu primordial de ce procès en faveur de la république «juger le terroriste c’est le signe de maturité d’un État de droit». Comme pour les victimes et rescapés du 13-Novembre, Gabriel Attal souhaite voir s’éclaircir certaines zones d’ombre lors du procès pour pouvoir «se reconstruire». Alors qu’Anne Hidalgo dit craindre la sortie de prison pour les terroristes et que les candidats de droite ont tous des propositions pour renforcer la lutte contre les réseaux islamistes, sommes-nous suffisamment armés contre le terrorisme ? Pour celui qui a rejoint la République en marche «la lutte contre le terrorisme est peut-être le sujet qui peut rassembler les forces politiques». A l’heure où les français ressentent le «besoin de sécurité», Gabriel Attal déclare que le gouvernement agit sur ce volet depuis 2017 «en renforçant drastiquement les moyens et en faisant que la fermeté soit aussi au rendez-vous.» Élections présidentielles 2022 : quelles sont les urgences de fin de mandat ? Tandis qu’aujourd’hui va se tenir le dernier séminaire gouvernemental de rentrée avant la présidentielle, quelles sont les urgences de fin de mandat ? Gabriel Attal ne perd pas de vue la lutte contre l’épidémie qu’il estime être au premier plan avec «la relance économique du pays». «On a des signaux extrêmement positives qui peuvent nous rendre optimistes avec un taux de croissance qui est plus élevé que la moyenne de l’Union Européenne parce que notre plan de relance fonctionne» déclare l’ancien coordinateur du groupe LREM. Côté réformes, celle des retraites «n’est pas complètement enterrée». Dès lors que les conditions seront réunies et la crise de Covid-19 stabilisée, «il faudra reprendre la réforme des retraites» soutient Gabriel Attal. Fin des régimes spéciaux ? La question reste pour le moment en suspens. L’ex-membre du cabinet de la ministre de la santé déclare que le gouvernement est «toujours au rendez-vous de ses responsabilités», et ce malgré les conséquences politiques négatives qu’elles peuvent engendrer. D’autres «chantiers» risquent de se poursuivre dans les mois à venir, notamment la question du travail et de l’assurance chômage qui est une réforme majeure selon le Porte-parole du gouvernement, toujours motivé par la question «d’équité, de précaritéet de reprise de l’emploi». Le Premier ministre s’est exprimé hier à Angers devant les parlementaires de la majorité et a indiqué que dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale il y aurait des «mesures fortes sur la question de l’autonomie et de la dépendance». Convention citoyenne sur la fin de vie ? «C’est un sujet sur lequel pourrait se tenir une convention» déclare le député. Pour la sphère médicale, l’heure est grave : un collectif de médecins s’est réunis hier pour dénoncer les menaces de mort dont ils font l’objet et demande la protection des politiques. Le gouvernement va t’il répondre à cet appel à l’aide ? Pour Gabriel Attal c’est une situation intolérable qu’ils ne laisseront pas passer : «la République de doit de les protéger car ils nous protègent [les médecins], ça veut dire qu’il y aura une fermeté absolue». Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs pour qu’ils soit punis et «sévèrement sanctionnés». Celui qui revendique appartenir au «camp de la raison» pour les élections 2022 dit croire en «de nouvelles conquêtes possible pour les français et à tous les niveaux».
Caroline Roux reçoit Christian Estrosi, maire de Nice dans les 4 vérités. L’heure est au deuil avec la mort de Jean-Paul Belmondo. Faut-il des obsèques nationales ? « J’appartiens à une génération qui se rappelle l’avoir vu être acteur dans notre cité » se remémore avec émotion Christian Estrosi. La ville de Nice rendra un dernier hommage à l’acteur iconique jeudi 9 septembre déclare le maire de Nice qui revendique par ailleurs « un hommage national ». Attentat du 13-Novembre : un procès historique On se souvient de l'attentat du 13-Novembre qui a endeuillé la France et crée une vive émotion à travers le monde. Le 14 juillet 2016, c’est la ville de Nice qui a été la cible d'un terroriste. Un camion a foncé dans la foule lors du feu d'artifice annuel et a provoqué la mort de 86 personnes sur la promenade des anglais. Alors que le procès touche à son but, quelles sont les attentes de Christian Estrosi ? « Pour les familles, ce procès est indispensable [...] pour que nous rentrions dans cette phase de résilience et poursuivre ce long chemin ». Pour ce sportif adepte de motocycle ce doit être « un chemin pour la vérité face à la barbarie ». « Nous sommes supérieurs parce que nous avons des valeurs universelles », poursuit-il. Au fil de plusieurs années d’enquête acharnée, quelles ont été les failles du système ? Pour le président délégué du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, il ne fait nul doute que « nos services de renseignement, de défense et nous-même (maires et acteurs des territoires) avons pu regarder ce qui faisait la fragilité de notre société ». Selon Christian Estrosi, il est normal que les responsables publics puissent apporter leur part d’explications même si ces derniers sont confrontés à une certaine part d’impuissance lorsque « l’islamisme terroriste frappe ». L’ancien député s’étonne qu’on ne puisse pas encore faire usage de l’intelligence artificielle pour contrecarrer le terrorisme et surveiller les fichés S. En cause, la CNIL qui nous interdit d’utiliser ses « armes ». Pour Christian Estrosi, le problème est bel et bien de réformer, en témoigne les dernières décisions cassées au Conseil constitutionnel. « Notre condition pour l’adapter est que nous ne menions plus la guerre avec les armes de la paix » déclare le maire de Nice. Autre décision de justice qui concerne cette fois le tribunal de justice de Nice, on parle de l’expulsion d’une mère de famille de son HLM après la condamnation de son fils de 19 ans pour trafic de drogue. Le premier adjoint assume cette décision « C’est d’abord le maire qui assume » explique Christian Estrosi. Mais peut-on réellement condamner des individus pour des actes qu’ont commis leurs proches ? « C’est une décision de justice » tranche sévèrement l’ancien ministre chargé de l’Industrie « on en a ras-le-bol de voir qu’une famille puisse pourrir la vie des locataires » avant de poursuivre « nous avons enfin obtenu une décision de justice qui fera jurisprudence et je vous prie de croire que ça va pas s’arrêter là ». Avec un plan de rénovation urbaine considérable, l’ex-membre LR souhaite obtenir la quiétude dans la cité niçoise. Tandis que la droite prend un virage inattendu, Christian Estrosi n'exclut par une dérive du parti républicain. Côté FN, « Eric Zemmour est un ersatz de l’extrême droite et du Front National » s’exclame Christian Estrosi. Une absence de têtes d’affiche au sein même de la droite qui pousse le camp LR à se rapprocher d’Emmanuel Macron. Retraites : faut-il supprimer les régimes spéciaux avant la fin du quinquennat ? « Nous sommes face à des incertitudes, on sort d’une quatrième vague, on ne sait pas si la rentrée scolaire ne va pas provoquer une 5ème vague », pour l’ancien secrétaire d’État chargé de l’Outre-Mer ce n’est pas une priorité. Il s’aligne sur le plan énoncé par le président de la République à savoir la protection des Français.
Caroline Roux reçoit Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Ile-de-France et candidate à la primaire de droite. L’élue LR a affiché son souhait de représenter son parti pour l’élection présidentielle de 2022 dans les 4 vérités. 13-Novembre, le procès du siècle La cour de justice de Paris va juger pendant 9 mois les hommes accusés d’avoir joué un rôle dans les attentats du 13-Novembre. «Le 13-Novembre a endeuillé la France et bouleversé les Français et les victimes n’ont pas été choisies au hasard. C’est une guerre de civilisation que les terroristes mènent avec ces attentats du Bataclan. (…) Il faut que la société française sorte de ce procès en étant armée face à cette menace» explique Valérie Pécresse. Dans son programme, l’ancienne porte-parole du gouvernement a d’ailleurs prévu de renforcer la sécurité et la lutte contre les réseaux islamistes. «Face à l’islamisme, il faut aller beaucoup plus loin, beaucoup plus fort. 22 000 personnes fichées par l’anti-terrorisme pour radicalisation islamisme dont 1/4 sont étrangères. Il faut ranimer une procédure qu’on utilisait il y a une dizaine d’années qui s’appelle l’expulsion en urgence pour motif d’ordre public» s’exclame la présidente du Conseil régional d’Ile-de-France. Elle ajoute qu’il faut qu’il puisse y avoir «une condamnation possible dans le code pénal celle d’intelligence avec l’ennemi». Valérie Pécresse défend que la contrainte de porter le voile doit faire l’objet d’une pénalisation. «Aujourd’hui, nous avons des femmes à qui on impose le port du voile, ce n’est pas un vêtement comme les autres, il y a un phénomène d’emprise masculine que ce soit le mari ou le père. Il faut que la République soutienne les femmes qui sont sous cette contrainte. » Économie, la reprise et après ? La crise de la Covid-19 a entraîné une crise sanitaire, sociale et économique sans précédent. Cependant, les prévisions de croissance pour 2021 ont été portées de 5,5% à 5,75% par la Banque de France. À ce sujet, l’ancienne député constate que «si la croissance revient, c’est aussi parce que nous avons eu la pire récession d’Europe. Il reste encore des tas de secteurs qui sont à terre à cause du Covid. (…) Sur la réforme des retraites, le président se rend compte que son bilan va être très médiocre, c’est pour cela qu’il reprend cette réforme». Alors que dans les sondages, le duel Macron-Le Pen demeure d’actualité, Valérie Pécresse reste optimiste et envisage même uneremontée. «La droite peut l’emporter car ses solutions sont les bonnes pour le pays, on parle de terrorisme, respect et d’autorité et là on parle de réforme des retraites. Ce que je pense, c’est que les Français préfèreront l’original à la copie c’est-à-dire une vraie politique de droite».
Jeff Wittenberg reçoit Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes en situation de handicap dans les 4 vérités. Tandis que les Jeux paralympiques de Tokyo battent leur plein avec 52 médailles au compteur remportées par les athlètes français, Sophie Cluzel salue « la performance extraordinaire des para-athlètes dans toutes les disciplines ». Ceux qui se sont illustrés par leurs résultats sportifs sont de « véritables modèles ». La fondatrice de multiples associations souligne que « quel que soit son niveau de handicap on peut être performant en tant qu’athlète ». Les nouvelles disciplines comme la boccia redonnent un gain d’espoir quant aux possibilités des personnes handicapées, des épreuves qui ont particulièrement marquées la la présidente de « Grandir à l'école ». Si ces performances ont de quoi fasciner, comment promouvoir les Jeux paralympiques pour les rendre accessibles auprès du grand public ? Avec Paris 2024, celle qui soutient une « société inclusive » compte bien progresser durant 3 ans. Elle explique vouloir « connaître ces disciplines, connaître ces champions para-athlètes ». Avec 80% des situations de handicap qui peuvent arriver au cours de la vie, « c’est un sujet qui peut parler à tout le monde » selon Sophie Cluzel. C’est en pratiquant que l’instigatrice du « DuoDay » compte ratisser plus large, une initiative déjà lancée avec du sport à l’école pour tous : « tout est possible dans la pratique ». Si à Londres le sport paralympique connaît un vif succès, en France c’est encore un peu fragile. Pour Paris 2024 « les jeux seront unifiés » et Sophie Cluzel ne souhaite pas en rester là : « je voudrai que la flamme reste [...] cet esprit de la flamme doit continuer jusqu’à la fin des Jeux paralympiques ». Rentrée 2021 : quelles réformes ? Tandis que la cloche de la rentrée a déjà retenti, le gouvernement a lancé une opération de communication autour du sport à l’école. Toujours dans la perspective d’une « école inclusive », Sophie Cluzel défend le droit « d’apprendre ensemble et de faire du sport ensemble ». Hors de question pour la cheffe de file de La République en Marche de créer le distinguo entre personnes valides et non valides, et ce dès le plus jeune âge : « C’est par le sport qu’on arrive à dépasser les clivages ». C’est un moyen de se dépasser, de reprendre confiance en soi et de montrer une performance différente. Sophie Cluzel constate d’ailleurs une augmentation de la pratique sportive grâce à « des moyens supplémentaires mis en place par le gouvernement, il y a 3 fois plus de pratique du para-sport ». Quant à l’accueil des enfants en situation de handicap dans des écoles « ordinaires », cette militante associative s’en félicite. Pourtant des centaines de témoignages rassemblés par l’Unapei relatent la difficulté pour les parents de scolariser leurs enfants atteints de handicaps mentaux. Pour la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, il s’agit d’une « responsabilité partagée » avec l’association gestionnaire. La situation « avance » même s’il reste des progrès à faire. 85% des enfants ont déjà rejoint les bancs de l’école pour cette rentrée 2021, et pour les autres ? « On est en mode cellule d’écoute [...] personne ne doit rester sans solution » explique Sophie Cluzel. À Marseille, après le discours d’Emmanuel Macron au sujet des écoles, la déception était au rendez-vous pour les parents d’élèves et les syndicats d’enseignants. Combien d’écoles en état d’insalubrité vont-être réhabilitées ? La question reste en suspens. Mais pour Sophie Cluzel il s’agit d’un « très bel engagement pour construire le Marseille de demain ».
Jeff Wittenberg reçoit Jordan Bardella, député européen et vice-président du Rassemblement national est l’invité des 4 vérités. Marseille, après le plan Macron Emmanuel Macron, le président de la République, s’est rendu à Marseille avec sept de ses ministres pour annoncer des gros changements dans la ville. 200 policiers et 500 caméras de surveillance. «Comme beaucoup de Marseillais, quand j’entends le président de la République faire tout un tas d’annonces pour Marseille, je me dis dommage qu’il n’ait pas été président de la République pendant quatre ans», explique Jordan Bardella, des 4 vérités. « En effet, cela fait maintenant une dizaine d’années que Marseille voit passer des gouvernements tous les six mois avec pour même promesse, celle de changer la ville et d’éradiquer la délinquance », ajoute le député européen. Selon le Rassemblement national, c’est avant tout une question de politique pénale et de sanctions qui doivent être plus appliquées. « Évidemment qu’il y a un problème de réponse pénale, évidemment que depuis 40 ans on a développé une culture de l’excuse. C’est la première des conditions pour créer l’emploi» défend le vice-président du parti de Marine Le Pen avant de poursuivre : «Nous proposons notamment de responsabiliser les parents, la suppression du lien social aux parents. (...) Tant que l’on n’assure pas le vivre en paix et la sécurité dans ces quartiers, cela ne changera pas. Forcé de constater que là-dessus Emmanuel Macron a totalement échoué» s’exclame Jordan Bardella. Ce dernier assure que « la délinquance et la criminalité ont baissé dans les villes dirigées par le Rassemblement national ». Lors de son séjour à Marseille, Emmanuel Macron a été questionné sur le professeur Didier Raoul, personnalité que l’invité des 4 vérités soutient depuis le début. «Le professeur Raoul a été victime du politiquement correct, il n’est pas n’importe qui. Il était lui-même membre du Conseil scientifique qu’Emmanuel Macron avait réuni autour de lui. C’est le gouvernement qui contribue à la défiance, qui a menti pendant cette épidémie. (…) Ce sont les injonctions contradictoires qu’on a donné aux Français qui fait que nous sommes gouvernés probablement par des irresponsables» explique le vice-président du RN. Vaccination Pass sanitaire, que dit le Rassemblement national ? Jordan Bardella revient sur la campagne de vaccination contre la Covid-19 et martèle que la France «a extrêmement mal démarré». «Je pense que l’on doit se faire vacciner et notamment que les personnes à risque doivent être prioritaires. Or je note aujourd’hui que 20% des plus de 80 ans n’ont pas reçu des doses de vaccin» défend l’élu RN qui est contre le Pass sanitaire. «Quand un grand épidémiologiste nous explique que ce sont les gens qui sont vaccinés qui peuvent transmettre le virus dans des lieux publics à des gens qui sont négatifs sous test PCR, cela pose problème d’efficacité», conclut le vice-président du parti.
Caroline Roux reçoit Yannick Jadot, candidat à la primaire écologiste dans les 4 Vérités. Marseille, les annonces de Macron Yannick Jadot est prêt pour cette primaire écologiste. Il a déjà annoncé vouloir être le candidat des Verts pour la présidentielle de 2022. Il aborde avec Caroline Roux la rentrée scolaire de 12 millions d’élèves avec en invité le variant Delta. «On est très contents que l’ensemble des enfants puissent aller à l’école, c’est absolument indispensable» explique l’élu EELV des 4 Vérités sur la rentrée scolaire avant d’ajouter «il y a surtout un enjeu majeur qui est ‘qu’est-ce qu’on fait de nos enfants une fois qu’ils sont à l’école’, l’école ce n’est pas la garderie». Emmanuel Macron, le président de la République, s’est rendu à Marseille avec sept de ses ministres pour annoncer des gros changements dans la ville. 200 policiers et 500 caméras de surveillance, la priorité serait de donner des moyens à la police marseillaise. «Il faut des magistrats sur des enjeux internationaux, de la police et rattraper 25 ans d’abandon des quartiers populaires par Gaudin, incontestablement par la droite qui a une responsabilité immense mais aussi l’État derrière» s’exclame Yannick Jadot. De son côté, le chef de l’État a également déclaré lors de ce déplacement dans la cité phocéenne que les consommateurs de drogue sont les complices des trafiquants. Le candidat à la primaire écologiste réagit et explique que celui-ci est pour la légalisation du cannabis «Je crois à une politique de santé qui accompagne les jeunes qui ont trouvé dans le cannabis une addiction (…) la France est le pays le plus répressif, le pays où on fume le plus et où il y a le plus d’addiction». Macron, président des jeunes ? Le président de la République s’adresse à la jeunesse et se définit comme «président des jeunes» lors des futures élections présidentielles. «Je crois qu’aujourd’hui, que lorsque l’on est jeune, on détient les clés de l’avenir qui sont des problèmes climatiques (…) là-dessus, il faut des écologistes et mettre le climat au cœur de nos politiques publiques pour relocaliser l’économie» défend l’homme politique français. Et de terminer, «la radicalité de l’écologie, c’est de gagner l’élection présidentielle. On ne peut plus transiger sur le climat. Pour moi aujourd’hui, l’enjeu de l’écologie c’est de rassembler et réconcilier les Français avec la nature mais aussi l’harmonie entre nous».
Caroline Roux reçoit Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui a rendez-vous le mercredi 1er septembre avec Jean Castex, Premier ministre, afin de discuter de la réforme des retraites et de l’assurance chômage. Social : continuer les réformes ? Le 1er septembre 2021 est un rendez-vous important pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Avec le Premier ministre, il va s’entretenir sur de nombreux projets comme la réforme des retraites, de l’assurance chômage. Des projets que l’invité des 4 vérités redoute. «Je crains que l’exécutif ait envie de reprendre ces réformes «avant d’ajouter: «la situation aujourd’hui du chômage n’est pas revenue à la normale par rapport à février 2020, il y a beaucoup plus de demandeurs d’emploi aujourd’hui». En effet, il y avait plus de 260 000 demandeurs d’emploi de plus d’un an en début 2021. Laurent Berger défend son opposition face à la décision du gouvernement qui veut remettre cette réforme en place : «Les conditions ne sont pas réunies, il n’y a aucune raison de la remettre sur la table. (…) Il n’y a pas de place pour un débat sur les retraites aujourd’hui. D’abord parce que la crise sanitaire n’est pas derrière nous, il n’y a pas besoin de remettre de la conflictualité à un moment où il va y avoir une reprise économique et la deuxième raison c’est qu’il y a une échéance électorale avec une élection présidentielle, c’est le moment de reposer les grands enjeux de société» s’exclame le secrétaire général de la CFDT. Rentrée : que faire de la reprise ? Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, a annoncé que, concernant le nombre minimal de jours de télétravail, les entreprises reprennent la main et vont devoir négocier. «Dans les entreprises on doit définir ses conditions par le dialogue social» s’exclame Laurent Berger qui explique qu’une étude montre que les Français sortent de cette pandémie différemment de comment ils l’avaient débutée, un des plus grands changements reste le rapport au travail. «Nous ce que l’on dit c’est qu’il faut négocier le rapport au travail dans le privé comme dans le public et c’est ce à quoi on appelle les employeurs. Il ne faut pas que ce soit unilatéral, l’employeur ne doit pas décider tout seul». Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a appelé les employés à augmenter les salaires. «Ce n’est pas surprenant, on a des secteurs professionnels qui sont en pénurie de main d’œuvre» explique l’invité des 4 Vérités avant d’ajouter «Et donc dans certains secteurs professionnels, il faut clairement des augmentations salariales parce que c’est comme ça que l’on fera que des salariés feront le choix d’aller dans ces secteurs professionnels». Le président de la République, Emmanuel Macron, est en déplacement pour trois jours à Marseille, après les derniers événements qui ont secoué la ville. «C’est la ville de la démonstration qu’en absence d’investissement sur les choses fondamentales, nous créons des situations qui sont très dures à rattraper dans le social, dans l’humain» finit par défendre le secrétaire de la CFDT.
Jean-Yves LeDrianest l’invité de Caroline Roux sur le plateau des 4 Vérités sur France 2 le mardi 31août2021. Le ministre des Affaires étrangères anotamment fait le point sur la situation actuelle en Afghanistan suite au retrait définitif des troupes américaines, avec 24 heures d’avance.«C’est un coup dur incontestablement, qui est sans doute due à un manque d’anticipation, un manque d’appréciation de la situation », a estimé le ministre, qui est aussi agrégé d’Histoire contemporaine, avant d’appeler à la prudence afin d’éviter les «raccourcis historiques».Sur la situation, l'homme politique a par ailleurs constaté des problèmes opérationnels.«Il y a eu un problème de prise en comptede la réalité de ce qu’était le territoire afghan, de ce qu’était le pouvoir afghan qui apris la fuitedès la première intervention, et sur la solidité de l’arméeafghane quin’était pas au rendez-vous», a-t-il analysé.Et de poursuivre :«Ces quinze derniers jours ont été extrêmement surprenants dans la rapidité etl’efficacitéde la prise de pouvoir parles talibans». Dans lafoulée, le ministre a égalementadressésa solidarité au peuple afghan en les invitant à «poursuivre leur propre gouvernance».Concernant les exfiltrations desAfghanséligibles, Jean-Yves LeDrianassure que la France a anticipé leur rapatriement dès le mois de juillet.Il a également rappelé que la France était au contact des« Afghansqui sont en danger ».Combien sont concernés?«Plusieurs milliers de personnes que nous avons répertorié et avec qui nous continuons à être en lien»,aindiqué l’élu. Sur le sujet, la France s’estmontréefavorable à la constitution d’une zone de sécuritéafin de pouvoir assurer les rapatriements de réfugiés, notamment dans les pays voisins et de la région.«Une résolution du Conseil de sécurité a été adoptée cette nuit.Elle exige que la plateforme aéroportuaire soit sécurisée et que l’accès à cette plateforme soit assuré par lesautoritésde fait, qui sont les talibans», a déclaré l’ancien ministre de la Défense, qui s’attaque désormais à sa mise enœuvre.«Il faut trouver une solution pour la gestion de la plateforme notamment avec les Turcs et les Qataris».L’objectif ?«Exiger des talibans que l’accès à l’aéroport soit sûr». Comment aider les réfugiés ? Faut-il aider ces réfugiés ?Le ministre est clair : «Oui, il faut les aider.C’est l'urgence».«Le haut-commissariatauxréfugiés des Nations unies doit prendre en considération cette donnée.Il faut aider à seconder les efforts des pays d’accueil, qui sont généralement les pays voisins», a-t-il affirmé. Et de préciser :«Il risque d’y avoir des mouvements de population importants, de personnes qui cherchent l’exil. Ils vont essentiellement dans les pays limitrophes, il faut les aider», a conclu le ministre qui s’est dit favorable à maintenir une pression internationale et financière sur les talibans afin queles actes demandéspar le Conseil de sécurité soient posés ».
Le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti était l’invité des 4 vérités sur France 2, lundi 30 août 2021, Dimanche 29 août dans la soirée, le président de la République Emmanuel Macron s’est exprimé devant les Français concernant la situation en Afghanistan. Il a notamment annoncé la mise en place de zones protégées pour poursuivre les évacuations humanitaires. «J’ai trouvé cette intervention à la fois naïve et manquant de courage», a réagi celui qui a récemment annoncé sa candidature à la primaire des Républicains. Et de poursuivre : «Reconnaître les talibans comme un interlocuteur valable est déjà pour moi une faute. Mais ce n’est pas la seule. L’Occident dans son ensemble a subi une défaite terrifiante et laisse aujourd’hui se constituer un état terroriste, un émirat islamiste, qui aura des conséquences terribles y compris sur notre territoire», a-t-il estimé au micro de Caroline Roux. Sur ce sujet, l’élu demande au chef de l’État de prendre ses responsabilités. «Il est toujours dans une sorte d’équilibrisme. Ce que je souhaite et j’attends du président de la République c’est du courage et qu’il protège les Français. On ne peut pas tout dire en même temps, selon la formule qui symbolise l’impuissance de ce pouvoir».Le député des Alpes-Maritimes a notamment évoqué la question des flux migratoires qui selon lui sont «sources de danger» et «peuvent conduire à des menaces terroristes». «Il faut avoir le courage de le dire», a-t-il martelé. Récemment Éric Ciotti et d’autres parlementaires ont lancé un appel afin de demander l’armement de l’opposition par la France. Une proposition qui n’a pas été évoquée dans l’allocution d’Emmanuel Macron. «On a des hommes extrêmement valeureux autour d’Ahmad Massoud, le fils du commandant Massoud. Ils sont les combattants de la liberté. L’Occident doit les soutenir. (…) Cette absence de réponse traduit une certaine lâcheté », a-t-il déploré. Cap sur l’élection présidentielle Sur le plan national, le parti Les Républicains, lance, le lundi 30 août 2021, une consultation auprès de ses électeurs et sympathisants afin de déterminer le meilleur moyen de départager les 4 candidats déclarés à la primaire de droite. « Le pays attend des solutions de droite. Or, il n’y a pas, à droite, de leader naturel qui s’impose, comme ce fut le cas avec Nicolas Sarkozy en 2007. Il faut un mode de sélection, de rassemblement et débattre sur des idées fortes par rapport à la situation du pays». Cependant il est clair : il n’y pas de conflit entre les candidats. «On s’entend tous bien, mais le temps fera son œuvre. Quand les choses seront cristallisées, il y aura un candidat de la droite républicaine». Son objectif : «casser le duo Marine Le Pen - Emmanuel Macron» et «offrir un vrai candidat avec des idées de droite». Concernant la candidature d’Éric Zemmour, l’homme politiqueest sûr de lui. «Seul un candidat issu de la droite républicaine et des Républicains pourra casser cette alternative qui n’apporte rien de bon au pays», a-t-il conclu.
Caroline Roux reçoit Éric Piolle, maire EELV de Grenoble, qui se lance dans la bataille des primaires écologistes. Il vient détailler son ambition, sa démarche et se raconte dans un livre intitulé «De l’espoir! Pour une République écologique» publié aux éditions Les Liens qui libèrent. Primaires, Piolle se lance Depuis sa réélection lors des municipales, Éric Piolle, le maire Europe Écologie les Verts de Grenoble ne cache pas ses ambitions nationales. À de nombreuses reprises, il a défendu dans les médias, les candidats de son parti lors des élections régionales. «On ne se dit pas c’est mon tour, ce n’était pas un projet de vie. J’ai travaillé 18 ans dans l’industrie et je me suis investi tard à 37 ans», explique-t-il avant d’ajouter: «il faut une vision pour la France, les écologistes portent une vision, c’est celle que je trace dans ce livre, «De l’espoir! Pour une République écologique» publié aux éditions Les Liens qui libèrent, que je sors aujourd’hui». Mais qui est Éric Piolle? Que nous dit ce livre? «Ils apprendront à me connaître. Je viens porter ma sincérité de mes engagements depuis tout jeune dans l’Éducation et l’éducation populaire auprès d’enfants sans papier, auprès de l’ensemble de la commune dans laquelle j’ai été» annonce le candidat à la primaire verte. «Je me sens descendant de ces générations d’écologistes. En 1974, 2 ans après le rapport du club de Rome, ce premier rapport qui nous disait «cher amis une croissance infinie dans une monde finie ça n’a aucun sens et en plus cela va détruire l’humanité». Nous sommes aujourd’hui une génération qui nous disons aujourd’hui que nous pouvons exercer le pouvoir» défend le maire EELV de Grenoble. Cela fait depuis 1974 que les écologistes tentent d’accéder aux responsabilités. «Ils ont été dans leur temps, c’était un temps de lanceur d’alerte et de contre-pouvoir. Je suis dans mon temps, c’est le temps de l’exercice du pouvoir parce que nous sortons de 40 ans d’impuissance des pouvoirs successifs et le mandat du président de la République, Emmanuel macron, est un mandat d’impuissance avec peu de réformes, un recul sur le climat, il n’a pas non plus été un rempart face à l’extrême droite » s’exclame l’homme politique français. «L’écologie nous fracture, y compris moi-même, nous sommes tous pris dans cette société de consommation et à la fois nous sentons bien que nous devons faire autre chose pour nous, pour nos enfants mais en plus nous vivrons mieux d’avoir fait cela» défend l’invité de Caroline Roux. Écologie, la primaire c’est parti Yannick Jadot s’apprête à se lancer également dans les primaires EELV, on présente Éric Piolle comme un anti-Jadot. D’autres noms sont annoncés comme Julien Bayou, le secrétaire national du parti. «Nous faisons partie de la même famille politique donc nous ne nous opposons pas aux autres. Chacun amène ses qualités, les miennes c’est j’ai 18 ans d’exercice de direction dans le privé, j’ai été maire, j’ai gagné, porté des campagnes, regagné et donc montré que cela marchait. C’est ça que je viens apporter aujourd’hui dans cette primaire écologiste et dans la présidentielle» finit par expliquer Éric Piolle.
Caroline Roux reçoit Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité, dans les 4 vérités. Les dernières élections régionales, qui se sonttenuesles 20 et 27 juin, ont été marquées par un taux d’abstentionhistorique maisaussi undésaveuvis-à-vis du parti présidentielLREM.«Il faut en tirer des conséquences», déclare le ministre délégué chargé du commerce extérieur et de l’attractivité, au micro de Caroline Roux.«Le millefeuille administratif françaisquepluspersonne necomprenda besoin d’être simplifié et clarifié afin que l’on comprenne mieux l’importance de ces collectivités territoriales qui jouent un rôle essentiel dans le quotidien de nos compatriotes»,estime-il.Le ministre se dit ouvert à faciliter l’opération de vote.«Je suis assez attaché à l’isoloir mais, pour autant, nos compatriotes, dans leurs usages au quotidien, utilisent de plus en plus le numérique.Il faut regarder ce qui est possible pour voter plus facilement avec notamment les outils numériques, à condition que ça soit sûr et que l’on puisse éviter la pression familiale sur le vote.Ce n’est pas évident», explique-t-il.. Dans une interview au magazineElle, à paraître vendredi 2 juillet, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé qu’il ne changera pas de Premier ministre «dans les prochains mois».«Les Français ont fait le choix de reconduire les sortants dans toutes lesrégions car, manifestement, ilsconsidèrent que les bilans de ces présidents de région étaient bons.Pour autant, faut-il en tirer que Les Républicains seraient maintenant l’alpha et l’oméga de la politique française ou qu’il y ait un retour de la gauche ?Je ne crois pas», analyse celui qui est aussi président du groupe de centre droit Agir.FranckRiesterappelle à dépasser les clivages partisans.«Les réformes aujourd’hui conduites par Emmanuel Macron sont des réformes que la droite a toujours appelé de ses vœuxsans avoir le courage ou la capacité de les mettre en œuvre », souligne-t-il. Quid des réformes ? Au cours de l’entretien, le ministre évoque également la prochaine réforme du passage à la retraite à 64 ans pour les générations nées à partir de 1961.«Certains pays européens l’ont fait depuis longtemps, nous devons le faire en France», explique l’élu.Sera-t-elle votée avant la prochaine élection présidentielle ?«C’est au président de la République de le dire», dit-il et de préciser :«Je pense qu’on a plus de temps à perdre». Lundi 28 juin, le ministre était également à Versailles, aux côtés d’Emmanuel Macron pour la quatrième édition du forum "ChooseFrance", qui réunissait plus d’une centaine de patrons étrangers.À cette occasion, plus d’une vingtaine de nouveaux projets ont été annoncés, représentant 3,5 milliards d’euros d’investissements.«Ce n’est pas le fruit du hasard, c’est le fruit des réformes entreprises depuis 2017.Nous voulons continuer à transformer le pays», conclut-il.
Le lundi 28 juin, au lendemain des élections régionales, marquées par un fort taux d’abstention, Stéphane LeFollétait invité sur le plateau des 4 vérités sur France 2.«Il n’y a pas de cadre politique qui organise le débat démocratique. Plus personne n’a envie de se déplacer pour des grandes idées. (…)Emmanuel Macron a une responsabilité dans le fait d’avoir dynamité les partis politiques sans être capable d’en construire lui-même un.Cela donne le résultat qu’on a aujourd’hui», a estimé le maire du Mans au micro de Caroline Roux. L’ancien ministre de l’Agriculture sous François Hollande a également réagi à l’échec du Rassemblement national qui n’a remporté aucune région ce dimanche 27 juin.«Le Rassemblement national a clairement trébuché.Ces élections régionales ont montré qu’il était incapable de se donner la capacité de gagner une région.Unmessage trèsimportant est passé», a-t-il analysé.Néanmoins, selon lui, «le taux d’abstention doit faire réfléchir tout le monde».À quelques mois de la prochaine élection présidentielle, qui se tiendra en avril 2022, quelles conséquences doit donc en tirer Emmanuel Macron ?«Ce n’est pas un sujet aujourd’hui.Il est président de la République, il a une part de responsabilité très importante. (…)Ce n’est pas mon sujet», a-t-il déclaré. EnÎle-de-France, lacandidate LesRépublicains ValériePécressea été réélue en tant que présidente de région avec45,1%des voix, devant la liste de rassemblement de la gauche conduite par l’écologiste Julien Bayou(33,9%).«L’union fait la force? »,interroge alors la journaliste.«Non, enpolitique, c’est la force qui fait l’union.Quand vous additionnezmaisqu’il n’y a pas de force propulsive, le rassemblement ne crée pas dedynamique. Celas’est vu enÎle-de-France, dans les Pays de la Loire.L’Union du premier tour dans les Hauts-de-France ou en PACA a donné les résultats que vous savez… »,a décrypté l’élu socialiste qui appelle à la formation d’une« force de gauchecapable d’aller au-delà d’un simple rassemblement des électeurs de différents partis». La gauche arésisté Lors de cette élection, le Parti socialiste a gagné cinq régions.Concernant la place de l’écologie, «elle a marqué des points», reconnaît-il, mais a atteint un «plafond de verre».«Elle n’a pas été en mesure de gagner quoi que ce soit», a-t-il déclaré.Et de poursuivre :«Pour allerplus loin,il faut créer une grande dynamique qui intègre à la fois la grande question écologique et la question sociale».Stéphane LeFollsouhaite aujourd’hui redonner de la clarté aux électeurs.«Il faut être clair dans les choix, clair dans les objectifs.On ne peut pas continuer comme on l’a fait depuis deux ans», a-t-il affirmé.Mais qui pour la représenter ?«Il faut qu’un débat s’ouvre.Je proposerai dans un livre début septembre un débat sur les idées, sur ce que l’on veut pour la France, l’Europe et l’international», a rappelé l’élu qui veutrenforcerla vocation internationaliste de lagauche maisaussi aborder la question de la redistribution des richesses et du pouvoir vivre.«Lescartes sont rebattues, il y a un espoir, à condition de lui donner un débouché clair», a-t-il conclu.
Ce lundi 28 juin, au lendemain du second tour des élections régionales, BrunoRetailleau, président du groupeLRau Sénat, était l’invité des 4 vérités sur France 2. Dimanche 27 juin 2021, la droite a tenu ses positions dans sept régions, faisant d’elle la principale force d’opposition. Cela lui donne certaines ambitions pour l’élection présidentielle de 2022. Néanmoins, ce dernier scrutin a surtout été marqué par un très fort taux d’abstention, et le second tour n’a pas connu de sursaut de participation.«C’est la responsabilité des élus, et non des électeurs. (…)Il y a un échec collectif.Trop de promesses trahies, trop de réformes abandonnées ou oubliées, trop de référendums piétinés parfois… Ily a une responsabilité particulière d’Emmanuel Macron», a estimé le sénateur de Vendée au micro de Caroline Roux.Et d’ajouter :«Cela devrait déjà guider Emmanuel Macron qui ne tirera aucune leçon de ces résultats. (…)Il faut arrêter de diviser les Français. Le ‘enmême temps’ divise les Français, il creuse les fractures françaises.Il devrait faire des réformes.Il a été élu, c’était sa grande promesse pour l’efficacité, pour la transformation.Et bien qu’il transforme, qu’il fasse des réformes à compter par la première :celle des retraites». Ces élections ont aussi montré l’échec du Rassemblement national qui n’a remporté aucune région.«Les électeurs ne veulent pas leface-à-facequ’on voudrait leur imposer qui seraitleface-à-face qu’on a connu sans cesse au deuxième tour des dernières présidentielles.On doit pouvoir porter un projet alternatif», a expliqué l’élu qui appelle cependant à la prudence. « Attention à ne pas trop triompher.On a eu de bons résultatsmaisle succès aux territoriales ne veut pas direautomatiquemnt, le succès à la présidentielle.La droite estmajoritaire maisrien n’est joué».Concernant le Rassemblement national à la prochaine présidentielle :«LesFrançais ne veulent pas lui donner les clés de la porte France.Il y a ce plafond de verre qui concerne la compétence, la démagogie.Il(le RN NDLR)ferait plus de malde quede bien», a-t-il renchéri sur le sujet. Qui pour incarner la droite ? Xavier Bertrand, ValériePécresse, LaurentWauquiez…Ladroite a-t-elle un candidat naturel en vue de la prochaine élection présidentielle ?«Il n’y a pas de candidat naturel.On a des candidats qui se sont bien placés.Il ne faut pas disperser cette victoire, il faut au contraire l’amplifier», a déclaré l’homme politique quiestimeque l’union de la droite est le seul moyen de l’emporter.«Il y a une responsabilité et nous devons être à la hauteur de l’enjeu.Seule la droite peut perturber le face-à-face entre E. Macron et M. LePen»,a-t-il rappelé.Et de poursuivre :«On doit se parler, on doit composer cette équipe "France" ». BrunoRetailleausouhaite également une ligne claire pour la droite.«Lesélecteursne veulent pas la confusion, ils veulent une droite de conviction».Pourtant, hier soir, Xavier Bertrand a réitéré son acte de candidature sous l’étiquette de son propre mouvement.«Parlons-nous.Je crois quelà onpeut serassembler. Chacun sent bien qu’il y a une responsabilité qui pèse sur ses épaules.Si on est désunis, alors ce sera terminé», a-t-il conclu.
Jeff Wittenberg reçoit Eva Sas, porte-parole d’EELV. EELV, à gauche toute ? 80% des jeunes ne se sont pas rendus aux urnes pour les élections régionales. Cette classe de la population est l’un des viviers de l’électorat de EELV. «C’est la crise sanitaire, c’est le report des élections mais il y a plus profondément un désamour de la politique qui peut être une perte de confiance dans la parole publique qui doit nous remettre en cause tous» dénonce Eva Sas, porte-parole d’Europe écologie les Verts. «Il faut aller leur parler, sur tous les réseaux y compris les réseaux sociaux parce que cela fait partie des nouveaux canaux avec lesquels on peut échanger avec les jeunes» l’élue EELV et d’ajouter «Il y a moins d’intérêt pour les élections régionales et c’est dommage car en tout cas en matière de transition écologique, c’est un levier très important donc il faut pouvoir intéresser l’ensemble de la population à ces élections». Il y a au moins deux régions où Europe Ecologie les Verts jouent un premier rôle: en Ile-de-France et les Pays de Loire. Dans les deux cas, il leur a été reproché d’être alliés à LFI. «On ne partage pas tout avec La France insoumise mais en tout cas, nous sommes en capacité de nous mettre d’accord sur un projet» s’exclame Eva Sas dont le leader d’EELV, Yannick Jadot, a plus que des différences avec Jean-Luc Mélenchon. Des personnalités venues de la gauche comme Manuel Valls, l’ancien Premier ministre sous François Hollande ou encore Jean-Paul Huchon, l'ancien président socialiste de la région Île-de-France, appellent à voter pour Valérie Pécresse. «C’est pathétique, on a vraiment l’impression d’une classe politique ancienne qui a perdu ses mandats et qui a envie de se faire entendre même de façon négative» défend la porte-parole d’EELV. Eva Sas est une des partisanes de Yannick Jadot pour la présidentielle de 2022. «Il va se déclarer dans le cadre de la primaire, chaque élection est importante pour les écologistes. Les régionales ne sont pas un tremplin, c’est une étape» défend Eva Sas. «Je pense aujourd’hui que les écologistes sont dans une autre phase, qu’ils sont en capacité de gouverner et qu’ils vont choisir celui qui est en capacité de remporter cette élection. Je pense que Yannick Jadot est en capacité de rassembler bien au-delà de son camp et de faire le meilleur score à la présidentielle» finit par expliquer l’invitée de Jeff Wittenberg.
Dans les 4 vérités ce jeudi 24 juin 2021, Caroline Roux reçoit Alexis Corbière, député France insoumise dans la 7e circonscription de la Seine-Saint-Denis. Régionales : la charge contre LFI À quelques jours du second tour des élections régionales, les personnalités politiques sont de plus en plus nombreuses, à gauche comme ailleurs, à prendre leurs distances avec Jean-Luc Mélenchon. Mercredi sur ce plateau des 4 vérités, c’est la socialiste Laurence Rossignol qui a laissé entendre que le chef de file de la France insoumise serait un frein à la victoire de la gauche. « Aucune modestie de leur part, c’est la faute aux autres », commente Alexis Corbière, faisant référence au bilan de l’ancienne ministre de François Hollande. Le député LFI dans la 7e circonscription de la Seine-Saint-Denis en profite pour railler Manuel Valls, qu’il surnomme « Monsieur Carnavalls », un homme « détesté en France, détesté en Catalogne ». L’ancien Premier ministre avait en effet appelé, sur Twitter, à ne pas voter pour la liste d'union de la gauche de Julien Bayou, incluant La France Insoumise, dimanche au second tour des régionales en Ile-de-France. « C’est un homme qui a perdu tout sens de la réalité et qui vient, monsieur Carnavalls, faire son tour en nous insultant avec les mots de la droite et de l’extrême droite, dénonce Alexis Corbière. C’est l’idiot utile de la droite et de l’extrême droite ». « Vous avez des gens qui font le tour des plateaux média pour nous insulter, ajoute-t-il. J’en ai assez parce que moi je suis un Républicain. J’en ai assez que des gens se permettent de dire que nous serions des ennemis de la République ». Abstention, et maintenant ? Alors pour battre Valérie Pécresse en Île-de-France et faire barrage au Rassemblement national ailleurs, quelles sont les consignes de vote ? « Allez voter et pas une voix pour l’extrême droite, résume l’homme politique de 52 ans. Après je vais vous dire, on ne demande pas aux fabricants de cigarettes de lutter contre le tabagisme. Je peux comprendre que les fabricants de voix d’extrême droite ne sont pas les mieux placés des fois pour lutter contre l’extrême droite et que beaucoup de mes amis ont du mal parfois à aller voter pour untel ou untel ». Interrogé sur le problème de l’abstention, Alexis Corbière rappelle le programme défendu depuis des années par la France insoumise. « Nous portons avec Jean-Luc Mélenchon l’idée de passer à une Sixième République, précisément une République où les citoyens ont des droits nouveaux, pour qu’ils aient envie d’aller voter ». Parmi ces nouveaux droits, il souhaiterait notamment la mise en place de « la reconnaissance du vote blanc, pourquoi pas la possibilité de révoquer les élus, pourquoi pas des référendums d’initiative citoyenne ». L’enjeu est désormais de réconcilier les Français avec les urnes, à moins d’un an de l’élection présidentielle. « En République, le souverain c’est le peuple. Quand il ne vient plus voter, on n’est plus en République et peut être même plus en démocratie, avance Alexis Corbière. Il faut qu’on redonne le goût de voter, que cette campagne électorale soit propre, politique, qu’on discute de choses sérieuses ».
Trois jours après le premier tour des élections régionales, la sénatrice PS Laurence Rossignolétaitl’invitée de Caroline Roux sur leplateaudes 4 Vérités le mercredi 23 juin 2021. L’élue de l’Oise a d’abord adressé ses pensées à la famille de l’adolescent disparu à Beauvais après l'abattement de pluies diluviennes.«C’est un drame(…).On est tous à leurs côtés.(…)C’est peut-être le moment de se dire que le dérèglement climatique ce n’est pas qu’une fiction.Tout se passe comme prévu :l’accumulation des catastrophes naturelles de plus en plusviolentes,fréquentes, qui touchent toutes les parties de la France est un sujet», a estimé la sénatrice. Dans la foulée, elle a égalementévoquéla suspension par le Conseil d’État de la réforme de l’assurance chômageinitiée par l’exécutif, en «raison de la situation économique actuelle».«Dès le départ, cetteréforme quiréduisait les indemnités des chômeurs qui ont des contrats courtssuccessifs allaitnous plonger dans une grande détresse économique.(…)Avec la crise sanitaire, on a encore précarisé les plus précaires et il ne fallait pas appliquer cette réforme.Je me réjouis que le Conseil d’État ait pris cettedécision»,a-t-elle poursuivi. Àquelquesjours du deuxième tour des élections régionales, l’ancienne ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes est revenue sur le rassemblement de la gauche derrière la candidature de l’écologiste Julien Bayou enIle-de-France.«L’élection enIle-de-Franceva être très politique.C’est un moment pour la gauche, pour qu’elle affirme sa capacité à se rassembler.Je soutiens cette liste», déclare celle qui a rejoint l’alliance de l’ensemble des forces de gauche, derrière la candidature de KarimaDelli, d’Europe écologie les Verts, dans la région Hauts de France.Et de poursuivre :«C’est une bonne nouvelle pour la gauche.Cela casse cette idée que la gauche est incapable de se réconcilier».Quiddes passerelles entre leParti socialisteet La France insoumise ?«Je ne suis passûreque la France Insoumise soit toujours en phase avec Jean-Luc Mélenchon.Beaucoup d’élusLFIn’adhèrent pas à tous les propos excessifs et provocateurs de Jean-Luc Mélenchon qui dessert ses amis, ce qui rend les regroupements plus difficiles.Il faut aider les élus et les électeurs de La France insoumise à se débarrasser de Jean-Luc Mélenchon, c’est une nécessité», a lâché l’ex-ministre. Une élection marquée par l’abstention des jeunes Le premier tour des élections régionalesaégalement été marqué par un très fort taux d’abstention, en particulier chez les jeunes.Près de 87 % des 18-24 ans et 83 % des 25-34 ans n’ont pas voté.«On a aujourd’hui une génération qui pense que le vote n’est pas un devoir, mais juste un droit.Contrairement à la génération précédente.Ce n’est qu’un outil parmi d’autres pour s’exprimer», a expliqué Laurence Rossignol.Mais comment résoudre cefossé démocratique ?« Ilfaut travailler sur l’ensemble des moyens d’expression du peuple, pendant un quinquennat.Référendum, participation citoyenne…Les jeunes pensent aujourd’hui que manifester est plus utile que voter.(…)Les Français ne veulent pas seulement qu’on leur donne la parole, ils veulent que cela soit suivi des faits», a-t-elle ensuite souligné.Une chose est sûre :cette élection donne le ton en vue de laprochaineélection présidentielle d’avril 2022.«Emmanuel Macron n’a pas de parti, il n’a pas d’élu.Il va affronter l’élection présidentielle tout seul.C’est un homme seul et nous n’avons plus besoin d’homme seul.Nous avons besoin en France, de collectif, d’enthousiasme, d’équipe.Et lui est complètement à côté de la période en jouant sur un personnage qui sauverait la France», a-t-elle conclu.
Caroline Roux reçoit Christian Estrosi, maire de Nice, qui fait campagne aux côtés de Renaud Muselier en PACA alors même que le second tour s’annonce serré face au Rassemblement national. Lundi 21 juin 2021, jour de la fête de la musique, de nombreux incidents ont eu lieu. «Oui malheureusement nous n’avons pas encore pris conscience que nous ne sommes pas encore sortis de la crise sanitaire. J’en appelle à la prise de responsabilité de chacun. Rien ne nous dit que fin août, nous ne serons pas au même point que l’année dernière» reçoit Christian Estrosi, maire de Nice. PACA, le retour du front républicain Le candidat de gauche a retiré sa liste le 21 juin pour faire barrage au Rassemblement national. «Nous avons connu cette situation en 2015, j’ai affronté Marion Maréchal Le Pen dans la région Sud. Nous avons eu la même étude de cet esprit de responsabilité qui nous a permis d’éviter le pire pour notre pays (…) On a besoin dans notre pays que tous les citoyens, qu'importe leur vote au premier tour, se sentent représentés» annonce le maire de Nice. «Il y a un risque de victoire du Rassemblement national en PACA. Nous ne savons pas de quelle manière les abstentionnistes, trop nombreux, vont se prononcer dimanche prochain, voilà pourquoi il ne faut rien négliger» s’exclame Christian Estrosi et ajoute en parlant de l’économie du pays «Il suffit de voir un non programme qui est celui du Rassemblement national dans ce domaine». Près de 70% de personnes se sont abstenus d’aller voter le dimanche 20 juin 2021. «Pour moi c’est une crise démocratique majeure (…) J’ai fait partie d’une minorité de maires parce qu’aucune formation politique n’a de prise pour moi parce que je suis un homme libre. Notre job à nous aujourd’hui c’est de vacciner, j’ai besoin de mobilier mes troupes plutôt que d’organiser des bureaux de vote en cette période». «Ce n’était pas le bon rendez-vous» finit par expliquer Christian Estrosi qui ne pense pas que c’était une bonne idée de mettre deux élections en même temps.
Caroline Roux reçoit Louis Aliot, maire de Perpignan, alors que le Rassemblement national marque le pas pour ces élections régionales. Le parti de Marine Le Pen est lui aussi touché par l’abstention. Régionales, le RN frappé par l’abstention Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, expliquait qu’il fallait «écouter les silences» quand 2/3 des Français ne se sont pas rendus aux urnes. «J’entends qu’ils ne comprennent pas très bien tous ces enjeux locaux dans une campagne qui suit un confinement qui a été vécu durement. La démocratie c’est aussi la démocratie locale, c’est la gestion du quotidien» explique Louis Aliot. Jusqu’à présent le Rassemblement national échappait à l’abstention, l’électorat était plutôt mobilisé. «Depuis 15 ans, l’abstention touche essentiellement les classes populaires et dans ces classes populaires, nous y avons un fort électorat» annonce le maire de Perpignan et ajoute en parlant de l’organisation du scrutin : «Cela peut expliquer localement les échecs, la campagne n’a pas intéressé et les Français se sont désintéressés de ces enjeux locaux». Le candidat de gauche a décidé de maintenir sa liste en région PACA. «Il est cohérent. On ne peut pas dire aux électeurs qu’on ne peut pas voir Monsieur Muselier en peinture, que sa politique est mauvaise et au deuxième tour faire comme si on se retirait pour favoriser Monsieur Muselier. Ce qu’il faut, c’est se battre pour des idées, un programme et pas pour des questions politiciennes» s’exclame l’invité du plateau des 4 vérités. En 2015, le RN était en tête dans six régions durant les élections régionales, il y a un recul de neuf points à ce jour. Cela pourrait être dû à l’abstention. «C’est clairement nos électeurs qui ne sont pas allés voter. (…) L’enseignement national c’est sur le fait que deux Français sur trois ne se sont pas déplacés pour aller voter, cela est inquiétant » défend le maire de Perpignan. «Emmanuel Macron devrait tenir compte de ce scrutin. Il est au pouvoir, c’est son échec principal. Son parti LREM n’arrive pas à émerger. (…) On ne peut pas à la fois se plaindre et ne pas participer aux élections, il y a quelque chose qui est contradictoire» s’exclame Louis Aliot. Beaucoup disent que ces élections régionales sont une répétition générale de la présidentielle. «Je ne le crois pas, c’est le destin de la France qui se jouera» finit par expliquer l’invité de Caroline Roux.
Caroline Roux reçoit Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, après un scrutin qui marque une défaite sanglante de La République en marche. Il est la cible de nombreuses critiques sur l’organisation du scrutin. Régionales, une défaillance d’organisation ? Le taux d’abstention a atteint un niveau record : 2/3 des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes. «Je pense qu’il faut toujours écouter les silences et y voir simplement des défauts techniques ou des Français qui n’auraient pas compris la question ce serait prendre des Français pour des idiots. Les Français, sont un grand peuple politique. Ils vont de moins en moins voter» explique le ministre de l'Intérieur. En effet, il y a 20 ans le taux de participation était de plus de 70% pour les élections régionales. «C’est pour cela que je me suis en partie engagé dans la vie politique à la fois la lutte contre le Front national et à la fois cette abstention. Je pense que c’est notre classe politique qui est distendue par rapport aux Français» défend l’homme politique avant d’ajouter. «Les jeunes qui ont entre 18 et 25 ans se sont abstenus à 87% le dimanche 20 juin, personne ne peut se réjouir de cela». Gérald Darmanin est remis en cause personnellement depuis le scrutin de cedimanche 20 juin, sur l’organisation même de celui-ci. «Les partis politiques et notamment l’opposition ont souhaité que l’on maintienne ces élections. Nous avons réussi à organiser ces élections. Bien sûr qu’il y a eu des problèmes de propagandes électorales. (…) C’est grave mais les Français, cela fait longtemps qu’ils s’abstiennent» s’exclame le ministre de l’Intérieur. L’association des maires de France et l’association des départements et régions de France évoquent une défaillance du service public et des conditions inacceptables sur l’organisation des élections. «Je ne partage pas cette attaque envers les fonctionnaires de notre pays. (…) Les Français veulent nous dire quelque chose, ils veulent nous dire qu’ils n’ont pas confiance en nous. Il faut qu’ils se réveillent, ces femmes et hommes politiques» annonce Gérald Darmanin. Régionales, le RN est en retrait… vraiment ? «Une victoire du Rassemblement national aux régionales représenterait une marque satanique pour la région qui voterait Rassemblement national» avait défendu l'ancien maire de Tourcoing. Cependant, au soir du dimanche 20 juin a été annoncé le maintien de la liste d’union de la gauche. «Il y a un risque partout, tout peut arriver dimanche prochain dans n’importe quelle région. Je constate que quand la majorité présidentielle s’allie avec la droite, alors elle fait un très bon score. Il y a un grand risque que la région PACA aille au Front national et il faut évidemment le combattre» finit par expliquer l’invité de Caroline Roux.
Jeff Wittenberg reçoit Brice Teinturier, directeur général délégué d’IPSOS, à 48 heures des élections régionales. Régionales, les motivations des lecteurs «Il y a des thèmes qui se sont imposés, la délinquance est le premier sujet des Français. Et pourtant ce n’est pas une compétence régionale. D’autres thèmes importants : l’immigration et le chômage ou l’environnement» explique Brice Teinturier, directeur général délégué d’IPSOS avant d’ajouter : «Dans la mécanique du vote régional, nous avons beaucoup moins qu’en 2010 ou 2015, un vote sanction à l’égard du pouvoir en place(…) Les électeurs nous disent qu’ils vont voter avant tout sur des enjeux régionaux, locaux ». Toujours selon ces sondages, les Français sont majoritairement satisfaits de la façon dont le gouvernement a géré l’épidémie de la Covid-19. Régionales, quel paysage politique ? Les élections départementales et régionales où figurent les grands noms politiques comme Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand font partie des exceptions parmi les figures politiques locales. «Il y a une prime au sortant qui devrait se révéler dimanche soir pour différentes raisons : vote local plus que national donc on s’intéresse davantage à cela. Le deuxième élément important c’est la très faible connaissance par les habitants des autres candidats que le président sortant», s’exclame directeur général délégué d’IPSOS. Tous les sondages annoncent une nouvelle poussée du Rassemblement national. «En 2015, il était à un niveau exceptionnellement haut : il obtient 28,4% après les attentats de novembre 2015 en France métropolitaine et 25,7% en France entière, chiffre tout à fait élevé. Dimanche, s’il obtient 25 ou 26%, il pourrait être un peu en retrait, mais cela resterait un très bon chiffre» défend l'invité du plateau des 4 vérités. Cela pourrait changer la donne au niveau national. Dans ce contexte, àdix mois de la présidentielle, le Rassemblement national serait capable de stopper la limitationde ses ambitions. «C’est la première fois depuis l’histoire des régionales qu’elles se déroulent aussi près d’une présidentielle (…) dans tous les cas, on retrouve un Rassemblement national fort au premier tour d’une présidentielle qui pourrait être qualifiée pour le second tour et un front républicain qui s’effrite à la fois dans les élections locales et peut être dans les élections nationales» finit par expliquer Brice Teinturier.
Le jeudi 17 juin 2021, Benoît Hamon était l’invité des 4 vérités sur France 2. Alors que les élèves de première et Terminales débutent, jeudi 17 juin, les épreuves de français et philosophie du baccalauréat, l’ancienministre de l'Éducation nationale, Benoît Hamona donné son avis sur la potentielle dévalorisation du diplôme dansle contexte actuelpartagéentre la crise sanitaire et la réforme Blanquer.«Il peut y avoir un peu de frustration à l’idée que le contrôle continu se soit substitué à l’épreuve finale et que les conditions dans lesquelles ils l’ont préparée étaient très difficiles », a estimé celui qui a créé son propre mouvement,Génération.s avantd’annoncer son retrait de la vie politique. Jean-Michel Blanquer, actuelministre de l’Éducation nationale,avait-il raison de demander de la bienveillance sur la notation ?«Oui,maisil y a tellement d’inégalités dans le système scolaire français.Des inégalités auxquelles ne s’est pas attaqué Jean-MichelBlanqueret qui mettent en situation de difficulté des jeunes femmes, des jeunes hommes, des adolescents, qui ont toute l’intelligence et lescapacités pourfaire de belles études, mais parce qu’ils sont mal nés, ont une origine sociale modeste, n’auront pas les mêmes chances pour passer le baccalauréat», a estimé l’ancien candidat à l’élection présidentielle du PS. Et de préciser :«On continue àparier sur la compétition, le tri par l’échec, la sélection des meilleurs, le fait de classer pour préparer des élites.Le siècle qui s’ouvreappellera à une grande capacité d’adaptation des individus et des groupes.Il faudrait donc davantage parier sur la coopération et l’intelligence collective», a estimé l’ancienporte-parole duparti socialiste. Concernant le grand oral, la grande nouveauté du Bac 2021, le fait d’évaluer la prise de parole à l’oral est-il une bonne chose ?«C’est une bonne chose.La question est de savoir si les attendues de ce grand oral sont réunies ou pas».Pour l’ancien ministre, le système doit s’adapter aux enjeux de demain et faire l’objet d’un grand projet éducatif.«Cela va être important pour les jeunes adultes de demain, de savoir prendre dela distancesur les images et les informations, d’avoir l’esprit ouvert sur les connaissances... », a-t-il souligné avant de donner son avis sur le bilan de la politique appliquée par Jean-MichelBlanquer.«Tout n’est pas mauvais.Parailleurs, jedemande du temps pour le juger.Il s’est distingué par une approche très idéologique de l’enseignement supérieur et de l’école.J’ai été frappé par cette croisade à laquelle il s’est livré avec Madame Vidal(ministre de l’Enseignement supérieur NDLR)vis-à-vis de la recherche académique sur l'islamo-gauchisme.(…)Ce n’est pas de nature à apaiser le climat dans l’école», a-t-il expliqué au micro de Caroline Roux. Régionales :que joue la gauche ? Trois jours avant le premier tour des élections régionales, lePremier ministreJeanCastexa annoncé la fin du port du masque en plein air.«Ce n’est pas une mauvaise chose.On atous enviede faire la fête, de se retrouver en extérieur», a réagi Benoît Hamon, qui est aussi candidat dans les Yvelines, en soutien au candidat écologiste de la région Île-de-France Julien Bayou. Cettedécision aura-t-elle un impact sur le scrutin ?«Non, lePremier ministres’est déjà livré à une initiative qui consiste à nationaliser le scrutin en PACA.Résultats des courses ?On aMarianien tête(candidat du Rassemblement national NDLR).Je ne crois pas que ce soit une bonne initiative», a-t-il estimé, déplorant le «virage à droite» du gouvernement.«On ne peut pas diaboliser la gauche et les écologistes et dédiaboliser les idées de l’extrême droite en reprenant ses idées», a-t-il analysé. À un an de l’élection présidentielle, quel est le rôle de la gauche dans les élections régionales ?«Il y aura forcément des leçons qui seront tirées.La gauche peut gagner peut-être une, deux ou trois régions.La préoccupation écologique, le défi climatique et ce que cela amène àrepenser sur la redistribution des richesses et le changement de modèle de développement est en train de s’encastrer dans les grands défis de la gauche.(…)Mais il faudra aussi que la gaucheait unprojet», a-t-il conclu.
Caroline Roux reçoit Christophe Castaner, député et président LREM à l’Assemblée nationale. Il aborde dans les 4 vérités, le premier scrutin des élections régionales qui se tiendront le 20 juin. Covid : soirée foot ! Après la victoire des Bleus, 1 à 0 face à l’Allemagne lors du premier match de l’Euro de football, les Français euphoriques ont été nombreux à se regrouper, parfois même sans masque. «Il y a à la fois ce besoin de respiration, cette envie de fêter cette première victoire de l’équipe de France face à l’Allemagne. Et en même temps, il ne faut jamais marquer contre son camp : le combat que nous menons depuis près d’un an n’est pas gagné. Nous avons besoin de faire attention» explique Christophe Castaner député et président LREM à l’Assemblée nationale. Le lundi 14 juin 2021, le Royaume-Uni a annoncé le décalage des mesures du déconfinement définitives d’un mois suite à une recrudescence des cas de contamination du variant Delta sur son territoire. «Ne nous mettons pas dans cette situation. (…) Cela veut dire faire attention à soi et faire attention aux autres. S’il faut encore faire des efforts, faisons-les parce que personne ne veut retarder ou reconfiner» l’ancien ministre de l’Intérieur. Régionales : Vers une abstention record ? Lesélections régionalesapprochent. Les 20 et 27juin prochains, les Français sont appelés à se rendre aux urnes. Cependant, l'abstention«s'annonce tout à fait massive», selon Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop, qui affirme sur Franceinfo dimanche 13juin que«dans les projections Ifop-Fiducial, on est environ à 60 % d'abstention. Un record absolu pour une élection régionale.» «Les élections régionales et départementales sont des élections importantes. Le message que je veux passer avec vous ce matin, c’est de voter, après on peut toujours râler, c’est facile» défend l’homme politique français avant d’ajouter «Bien sûr qu’on n’a pas tout réussi, on a vu une augmentation de la participation lors des dernières élections européennes en France, c’était un bon signe. Nous avons une inquiétude aujourd’hui» Les sondages ne sont pas très bons pour La République en marche dans les élections régionales. Le parti d’Emmanuel Macron peine à s’implanter dans les territoires. «Il y a 1000cantons où nous avons des équipes qui se présentent et où le début d’enracinement de ce jeune mouvement politique portera ses fruits » a annoncé le député et président LREM qui explique qu’il n’a pas d’objectif sauf de faire le meilleur score. Gérald Darmanin pense lui qu’une victoire du RN dans une région frapperait d’une marque satanique le territoire concerné. «Il y a 6 ans, j’ai considéré que la victoire de Marion Maréchal Le Pen était grave et j’ai fait le choix de retirer ma liste pour favoriser l’élection de Christian Estrosi. Est-ce que c’est grave ? Oui c’était grave et ce serait grave pour ma région PACA» finit par expliquer Christophe Castaner.
Caroline Roux s'entretient avec Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur. L’invité du plateau des 4 vérités reçoit le mardi 15 juin 2021 Joe Biden, président des États-Unis après sa rencontre avec les responsables européens. « Les relations se sont honnêtement apaisées avec les États-Unis depuis l’avènement de la nouvelle administration Biden mais oui l’Amérique reste l’Amérique et l’Europe, l’Europe. Cette crise a révélé de façon très claire à nous autres Européens, que notre destin est entre nos mains » annonce Thierry Breton qui explique dans les 4 vérités que les États-Unis sont les alliés de l’Europe. Il est possible qu’avec le nouveau président, nous sortions des surtaxes douanières. « On espère pouvoir avancer rapidement notamment sur le volet aéronautique et sur l’acier qui ont quand même un peu empoisonné nos relations. J’ai l’espoir qu’on en sorte et que l’on passe effectivement à autre chose » s’exclame l’homme politique français. Joe Biden souhaite rallier l’Europe dans un bras de fer avec la Chine. « L’Europe est une très grande puissance économique. On en prend conscience tous les jours. Nous avons des partenariats importants avec les États-Unis et avec la Chine » défend le commissaire européen au Marché intérieur. L’ancien ministre de l'Économie a rencontré la secrétaire américaine au commerce. « Les États-Unis et l’Europe partagent la même nécessité d’augmenter très significativement leur capacité de produire pour être beaucoup plus autonome. Aujourd’hui, on ne produit que 10% desbesoins mondiaux en Europe mais aussi 10% aux États-Unis. On a décidé ensemble de monter à 50% dans les 10 ans y compris en allant vers les technologies les plus avancées » explique Thierry Breton avant d’ajouter : « En Europe, on était d’accord pour travailler ensemble sur cette imposition des grandes plateformes si jamais il n’y avait pas d’accord dans le cadre de l’OCDE. Il y a une ouverture qui est faite précisément par le G7, et on espère bientôt par le G20. On privilégie un accorddans le cadre de l’OCDE parce que cela englobe un très grande majorité des pays de la planète » Concernant la pandémie de cobid-19, l’invité de Caroline Roux avaient expliqué qu’il était possible que l’on atteigne l’immunité collective en juillet. « Nous serons en capacité de pouvoir livrer suffisamment de doses pour qu’à mi-juillet on puisse vacciner 70% de la population adulte. Je vous confirme que pour repère, on est bien parti pour atteindre ces chiffres » affirme Thierry Breton.
Caroline Roux reçoit Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale dans les 4 vérités. Le jeudi 17 juin 2021 aura lieu une deuxième session du baccalauréat durant la Covid-19 avec cette année une épreuve orale en présentiel entre le 21 juin et le 2 juillet. Baccalauréat: le grand oral pour 2021 Durant cette deuxième session du baccalauréat, les conditions sanitaires ressembleront à celles mises en place au cours de l’année scolaire 2020/2021. «Il y a maintenant des habitudes qui sont prises notamment sur la distanciation des tables de 2 mètres, le port du masque etc. Tous ces éléments-là sont organisés pour jeudi prochain» explique Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale. Le grand oral, nouveauté du baccalauréat, représente 18% de la note finale. La maîtrise de l’oral marque une différence en raison du lycée et/ou du niveau social. «On juge la capacité à s’exprimer et le fond. Le grand oral prône sur les deux enseignements de spécialité que l’on a choisi» s’exclame le ministre d’ajouter «S’exprimer à l’oral c’est quelque chose que vous avez à faire en permanence dans la vie. Soit on ne fait rien et cette différence-là continuera à exister tout le temps, soit au contraire tout au long de la scolarité, on se prépare à cela pour compenser ce que la vie familiale ne vous a pas apporté, c’est extrêmement important». L’année précédente, 96% des élèves en France ont eu leur baccalauréat, un taux de réussite extrêmement haut. «Ce sera ce que ce sera. Je dis bienveillance, rien n’est fait pour piéger les élèves. Tout est fait au contraire pour les amener à la réussite. J’ai d’ailleurs résisté à ce qu’il y ait 100% de contrôle continu cette année, pour eux, dans leur intérêt» défend l’homme politique français. Le contrôle continu sera 82% de la note finale. «Le contrôle continu ne signifie pas que cela ne vaut rien, il y a un avantage au contrôle continu et il y a un avantage au contrôle terminal. Tout l’esprit de la nouvelle réforme, c’est d’avoir: du contrôle continu et du contrôle général. Le taux normal est à 40%-60%. L’année dernière on a été obligé d’être à 100% à cause du confinement, cette année on a pu maintenir une part de contrôle général» annonce le ministre de l’éducation nationale. «Il y a eu l’année dernière une version très particulière avec le contrôle continu, on y a été obligé. Simplement cette année contrairement aux pays du monde on a réussi à maintenir les établissements ouverts. Ne laissons pas l’idée que le baccalauréat se dévalorise» termine par expliquer Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale.
Ce vendredi 11 juin 2021 dans les 4 vérités, Jeff Wittenberg reçoit Aurore Bergé, députée des Yvelines et présidente déléguée du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale. Violence : un climat qui s’installe ? L'auteur de la gifle infligée au président de la République, Emmanuel Macron, lors d'un déplacement dans la Drôme mardi, a écopé jeudi d'une peine de 18 mois de prison, dont quatre ferme. « Je ne vais pas commenter la peine telle qu’elle a été prononcée mais ce qui était important à mon avis c’est qu’une décision rapide puisse intervenir, réagit Aurore Bergé. Il y a un enjeu de rétablissement de l’autorité. Je crois que c’est extrêmement attendu par les Français ». Était-il normal de juger l’homme en comparution immédiate ? Oui estime la présidente déléguée de La République en Marche à l’Assemblée nationale, car « il y a malheureusement aujourd’hui une forme de banalisation de la violence, à l’encontre des forces de l’ordre, de ceux qui sont dépositaires de l’autorité et de la puissance publique, à l’encontre des élus, des parlementaires ». Aurore Bergé ajoute qu’elle a été elle-même victime de violences sur les réseaux sociaux, des « menaces notamment ». « Je ne crois pas et je n’espère pas que de nouveaux actes isolés pourraient exister, estime-t-elle. Ce qui est certain c’est que personne n’empêchera ni le président de la République, ni les élus de tout simplement être aux côtés des Français au quotidien ». Selon la députée des Yvelines, certains de ces élus, certaines personnalités politiques, ont une part de responsabilité dans cette escalade de la violence. « À partir du moment où certains ont appelé eux-mêmes à la violence, ont légitimé parfois des actes de violence, c’est un peu trop facile, au dernier moment, de condamner, dénonce-t-elle. Je pense en particulier à la France insoumise et à Jean-Luc Mélenchon (…). Il a eu des mots et ceux qui l’entourent ont eu régulièrement des mots qui ont légitimé, banalisé, normalisé une violence qui est insupportable pour tous les Français dans notre société. » Retraites, stop ou encore ? Alors que six Français sur dix ne veulent pas d’une nouvelle réforme des retraites, selon un récent sondage, le gouvernement n’entend pas reculer. « On continue tout simplement à être ce que les Français ont souhaité que nous soyons en 2017, c’est-à-dire qu’on puisse continuer à transformer le pays, qu’on puisse continuer à porter des réformes qui sont nécessaires », justifie Aurore Bergé. Elle veut « avancer » sur le sujet des retraites, qu’elle estime être un sujet « vécu comme une injustice profonde par les Français ». Interrogée sur le possible passage de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, elle répond que « la crise sanitaire n’a pas remis en question la manière avec laquelle il était nécessaire que l’on puisse réformer nos retraites dans le pays ». Autre sujet d’actualité politique, le premier tour des régionales qui va se tenir dans neufs jours, avec la menace grandissante de victoires du Rassemblement national. « Pour battre le Rassemblement national, il faut déjà le combattre. Et on est souvent très seuls à le combattre, déclare Aurore Bergé. Moi ce que je souhaite c’est qu’on fasse échec dans toutes les régions au Rassemblement national au risque sinon, là encore, d’une banalisation de la capacité du Rassemblement national à accéder aux responsabilités et à accéder au pouvoir ».
Caroline Roux reçoit Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, profondément choqué par l’agression dont a été victime le chef de l’État, dans la Drôme mardi 8 juin 2021. Emmanuel Macron, la gifle Dans les 4 vérités, Olivier Faure revient sur la gifle donnée par un jeune homme de 28 ans lors d’un déplacement de président de la République dans la Drôme le 8 juin 2021. L’Élysée, de son côté, a expliqué qu’il ‘fallait passer à autre chose’, qu’il s’agit d’’un acte isolé alors que certains responsables politiques traduisent cela par de la colère’. «Cela traduit effectivement une colère, aussi une déliquescence. Nous vivons un moment très particulier, en trois jours vous avez eu trois évènements qui ont montré à quel point le débat politique peut déraper: le complotisme, Papacito (un YouTubeur d’extrême-droite) et la gifle. Le débat présidentiel qui doit commencer peut prendre une tournure totalement folle » explique Olivier Faure et d’ajouter «Nous devons absolument revenir à ce que sont nos fondamentaux». Concernant les Gilets jaunes, «si on cherche à analyser les raisons de cette colère, qu’est-ce qu’il fait qu’à un moment c’est la colère qui l’emporte ? C’est le sentiment que vous n’êtes plus entendu et qu’est-ce que l’on fait pour conjurer ce sentiment ? Et bien on approfondit la démocratie». Régionales, que va devenir le front républicain ? En région PACA, avec les derniers rebondissements entre LREM et LR, Renaud Muselier serait en situation de perdre face au Rassemblement national. «Nous ne ferons rien qui puisse favoriser la victoire du Front national. En revanche, il n’y a pas qu’en PACA que l’extrême-droite peut l’emporter. (…) Il n’y a aujourd’hui aucune dynamique de rassemblement, je souhaite un rassemblement qui soit fait sur des bases saines» annonce l’homme politique français. «Je partage l’avis que Jean-Luc Mélenchon a, à plusieurs reprises, franchi la ligne rouge et qu’il ne peut pas être celui qui rassemble la gauche et les écologistes. J’ai d’autres candidatures : Anne Hidalgo, je pense qu’elle est celle qui a montré par sa rigueur qu’elle pouvait être celle-là» explique Olivier Faure concernant l’élection présidentielle de 2022. Enfin, le Premier secrétaire du Parti socialiste aborde le sujet très polémique de la réforme des retraites: «Tout dépendra de quelle réforme des retraites : s’il s’agit de renforcer les droits de celles et ceux qui ont travaillé, je suis d’accord j’ai aussi remarqué que ce n’était pas l’idée, si c’est pour dire que la facture Covid doit être payée par ceux qui partent à la retraite, la réponse est non» finit par défendre l’élu PS.
Ce mardi 8 juin 2021, Caroline Roux reçoit dans les 4 vérités Fabien Roussel, candidat communiste déclaré à la présidentielle. Mélenchon, la contre-attaque « Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre ». Par cette phrase, prononcée sur le plateau de l’émission Questions politiques sur France Inter et Franceinfo, Jean-Luc Mélenchon a créé la polémique, une de celles qui font réagir toute la classe politique en pleine campagne présidentielle. « J’imagine que les Français aimeraient bien qu’on parle d’autre chose », avance Fabien Roussel, interrogé sur le sujet. « Stop ! Moi je suis candidat à la présidence de la République pour la justice sociale, pour la paix sociale, pour parler des jours heureux, pour relever le défi des jours heureux, pour parler de la jeunesse ». Celui qui réclame « le temps du débat, de l’échange des idées », se dit tout de même étonné de ne pas avoir vu de réaction du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à ce propos. « Je ne partage pas du tout ces propos, je les trouve particulièrement inappropriés, dénonce Fabien Roussel, relancé sur la polémique Mélenchon, alors que les familles des victimes d’attaques mises en avant par le candidat de la France insoumise ont également réagi et condamné cette sortie médiatique. Je m’incline pour ma part devant les victimes, je respecte profondément les familles des victimes, notamment les parents qui parcourent les écoles pour défendre les valeurs de la République, faire reculer l’obscurantisme. Je pense à elles ». Souvent associé d’un œil extérieur à Jean-Luc Mélenchon, le député dans la vingtième circonscription du Nord estime que la différence entre les deux candidats « se voit, se fait jour de plus en plus ». « Nous ne sommes pas pareils, ni sur la forme, ni sur le fond, ajoute-t-il. Je souhaite moi, avec cette campagne pour la présidentielle, parler de progrès social, de justice sociale ». Reprise, une nouvelle organisation du travail La crise sanitaire a profondément modifié notre mode de fonctionnement au travail, qui s’effectue désormais en grande partie à la maison. « Je crains qu’il ne se développe demain du télétravail à outrance, sans encadrement. Ou qu’il se développe une forme de contrat de travail unique, tout le monde va devenir autoentrepreneur, quelle que soit l’activité, prévient Fabien Roussel. C’est l’ubérisation de la société ». Le chef de fil des communistes souhaite un travail à distance « encadré » après échanges avec les syndicats et se méfie du « développement des contrats à la tâche, individuels, à la journée ou à la semaine ». « Je ne souhaite pas être le président de la République des mesures difficiles et impopulaires », résume-t-il, après avoir défendu le retour à la retraite à 60 ans, dans le but de laisser la place aux jeunes sur le marché du travail. Pour cela, il lui faudrait prendre « des mesures populaires et crédibles, financées », pour tendre vers un projet de société avec le plein emploi. « Si le président de la République entend mettre en œuvre ce qu’il comptait faire en tant que président au service des plus riches et du capital, il risque de faire mal et de continuer de fracturer le pays, alors que ce que je souhaite, c’est le réparer », conclut Fabien Roussel.
Caroline Roux reçoit Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, qui se retrouve confrontée à une fronde contre les éoliennes. Sujet qui s’impose dans la campagne des régionales, Marine Le Pen appelle à l’union nationale pour «stopper net le développement des éoliennes». La reprise, comme avant ? Le mercredi 9 juin 2021 aura lieu une nouvelle étape du déconfinement, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire se félicite de la reprise économique très forte et encourage les Français à consommer. «Ce n’est pas un bémol, c’est une orientation. Avec Bruno Le Maire, on a travaillé sur le plan de relance pour réorienter l’économie vers ce qui est écologique» explique la ministre de la Transition économique. En effet, des étiquettes pour savoir si le produit est réparable ont été créées comme les étiquettes environnementales qui permettent de savoir si le produit est bon ou non pour l’environnement. «Cela permet de consommer écologiquement». Une mesure qui concerne3,5 millions de Français est passée inaperçue : la fin des chaudières au fuel prévue pour juillet 2021 est reportée à juillet 2022. «C’est très mauvais de se chauffer au fuel, il y a une volonté dans la période d’y aller tranquillement (…) l’industrie automobile a multiplié par 3 la vente de voiture électrique, la transition est en train de se faire et très vite» l’élue LREM. Éolienne, le débat s’installe Le développement des éoliennes est un sujet que personne n’a vu venir pendant cette période des régionales, Marine Le Pen a signé une tribune dans laquelle elle dénonce leurs mises en place et leurs développements: «elles n’ont plus leur place dans notre pays» dénonce la présidente de Rassemblement national «Quand le RN apparaît c’est en général pour attiser les crises plutôt que pour proposer des solutions, je cherche vainement les propositions alternatives» s’exclame Barbara Pompili et d’ajouter « Les éoliennes sont une énergie renouvelable qui n’est pas la seule d’ailleurs, c’est 8% de notre production d’électricité». L’ancien directeur général d’EDF, Hervé Machenaud, dévoile que ses éoliennes contribuent à un transfert financier d’environ 40 milliards d’euros par an vers des sociétés éoliennes allemandes. «D’autres pays ont pris de l’avance sur nous, on perd une capacité de production que l’on pourrait avoir en France. Je souhaite développer les éoliennes notamment sur l’offshore, on met en place des usines d’éoliennes en France plutôt qu’à l’étranger» finit par défendre la ministre de la Transition écologique.
Dans les 4 vérités ce vendredi 4 juin 2021, Jeff Wittenberg reçoit Roxana Maracineanu, la ministre déléguée chargée des Sports. Sport, le retour progressif du public C’est du jamais vu depuis 1968. Le tournoi de Roland-Garros vient de débuter et il n’y a plus un seul Français en lice au troisième tour. Un échec retentissant, symbole de la crise traversée par le tennis tricolore. «C’est une année difficile, compliquée pour nos sportifs mais pour tous les sportifs du monde entier, commente Roxana Maracineanu. On a vu l’an dernier avec Hugo Gaston de grands espoirs (il avait atteint les huitièmes de finale à la surprise générale). Aujourd’hui on a d’autres jeunes. Mais il faut de l’expérience, des compétitions qui s'enchaînent pour qu’ils puissent se révéler et c’est vrai que ce n’était pas une période facile». Autre grand évènement sportif de ce début de l’été, l’Euro de football, avec l’équipe de France qui entre dans la compétition le 15 juin prochain face à l’Allemagne. L’occasion rêvée pour tous les fans de foot de se réunir, dans des fan zones comme cela avait été le cas par le passé? «Pour cette compétition, on doit mettre toutes nos chances de notre côté, souligne la ministre déléguée chargée des Sports. Les collectivités nous ont sollicité pour qu’on puisse mettre en place du soutien public, un engouement (…). Ce matin, je vais publier un protocole qui a été travaillé avec les organisateurs, les collectivités pour mettre en place ces fan zones avec quelques contraintes encore jusqu’au 30 juin». De l’autre côté du globe, au Japon, l’inquiétude et le doute planent toujours au-dessus des Jeux olympiques, censés débuter fin juillet. Roxana Maracineanu l’assure, la France «fait tout comme si ces Jeux auront lieu». «Tout le monde est prêt à partir, à performer. Nous allons nous conformer à ce qui nous a été demandé par nos hôtes japonais (…). On n’est jamais sûrs à 100% jusqu’à la dernière minute mais je pense maintenant qu’il est un peu tard pour dire que ça va être annulé», ajoute l’ancienne nageuse, qui avait décroché la médaille d’argent aux JO de Sydney en 2000 sur 200 mètres dos. Salles de sport, piscines, bientôt rouvertes «J’encourage tout le monde à ouvrir», lance Roxana Maracineanu, alors qu’approche la date du 9 juin, cochée par tous les sportifs amateurs et à laquelle les installations sportives, piscines, gymnases et autres peuvent ouvrir à nouveau leurs portes. Dans les salles de sport, de fitness, «il y aura suffisamment d’espace pour que les abonnés, les adhérents, puissent retourner en toute sécurité dans ces endroits, on espère que tout le monde va pouvoir se remettre au sport rapidement, c’est en enjeu de sécurité publique aujourd’hui». Dans le but que «tous les enfants puissent bénéficier du sport, important pour la santé», le gouvernement a mis en place le Pass'sport, qui se veut comme un coup de pouce de 50 euros à destination des jeunes de 6 à 18 ans lors de leur inscription dans un club de sport. «On ne veut surtout pas qu’il y ait une barrière financière, explique la ministre. 50 euros de réduction, de la part de l’État, pour un enfant sur deux et, évidemment, des filles seront fortement concernées».
Caroline Roux reçoit Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale après le top-départ donné par le président de la République Emmanuel Macron sur la campagne présidentielle après un déplacement dans le Lot le mercredi 2 juin 2021. François Bayrou et les dirigeants du MoDem épinglés par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales Les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ont livré un rapport important dans le dossier judiciaire visant l’affaire des assistants parlementaires européens du parti centriste. Après les élus RN, c’est au tour du MoDem d’être visé par les enquêteurs. Ils confirment le rôle joué par François Bayrou et les dirigeants du MoDem dans la mise en place d’une fraude dans le cadre d’un détournement de fonds européen, pour un montant total de 20,4 millions d’euros. «Je suis très choqué par cette article (…) je n’étais pas du tout au MoDem pendant cette période donc j’ai beaucoup de détachement et d’impartialité, je suis un ami de François Bayrou et je suis très choqué par le contenu» explique Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale avant d’ajouter «Je crois qu’il est employé des mots comme détournement de fonds (…) Il s’agit simplement de savoir si les fonds attribués aux parlementaires européens sont destinés uniquement à leur travail dans l’institutionou à considérer qu’un parlementaire c’est un homme qui est à la charnière de trois institutions : le Parlement où il exerce sa fonction, la circonscription qui l’a élu et le parti dans lequel il est choisi comme candidat ». Macron, le temps de la campagne Le président de la République s’est rendu le mercredi 2 juin 2021 dans le Lot à la rencontre des habitants deSaint-Cirq-Lapopie pour parler du tourisme. La campagne présidentielle est-elle déjà lancée? «Ce n’est pas la première fois que l’on entend qu’il est en campagne présidentielle permanente. On se rapproche de l’échéance, (…) le président de la République sculpte son image, il présente un discours» affirme l’homme politique français et d’ajouter: «En principe les candidats bougent, se déplacent de partout. C’est normal qu’il y ait ce contact direct.» Le 11 mai dernier, le MoDem a voté contre le pass sanitaire à l’Assemblée nationale, une surprise pour les élus LREM. Un vote protestataire pour signaler le flou du texte. «Il y a deux choses : il y a le comportement traditionnel exécutif sous la Ve République, cela ne s’est pas amélioré. Nous sommes gouvernés en France depuis 70 ans par des fonctionnaires dont la doctrine paraît être le rôle de protéger les Français contre les gens qu’ils ont élus. Je crois que sur la proportionnelle, le président de la République avait pris un engagement de la mettre en place. Je crois que c’est indispensable» termine Jean-Louis Bourlanges.
Ce mardi 2 juin 2021, Caroline Roux reçoit Adrien Quatennens dans les 4 vérités. Le député de la France insoumise est parti en guerre contre le compteur Linky. Linky : les consommateurs vont-ils payer ? C'est la polémique de ces derniers jours : les utilisateurs du compteur Linky, présent dans 32 millions de foyers, devraient commencer à le rembourser dès l’an prochain. Une information démentie par le gouvernement, ce qui peine à rassurer Adrien Quatennens, très impliqué par ce sujet. « Le compteur Linky est surtout là pour assurer la rentabilité du secteur, dénonce le député de la France insoumise. Les associations de consommateurs alertent sur le fait qu’il n’y a pas d’étude sérieuse qui prouve qu’on va faire des économies ». Depuis l’ouverture du marché à la concurrence, « les factures ont augmenté de 60 % », rappelle-t-il, et « en pleine crise sanitaire, on apprend qu'un ménage sur cinq a vu son revenu baisser ». Pour le proche de Jean-Luc Mélenchon, « la situation financière d’EDF aujourd’hui, qui est en difficulté, est le fruit pourri de ce qui se passe depuis 20 ans ». Il rappelle que « le consommateur est un usager d’abord, avant d’être un client » et que pour ces consommateurs, l’ouverture du marché « c’est la triple peine : c’est plus cher, c’est plus compliqué et ce sont des démarchages commerciaux agressifs ». La concurrence d’EDF est donc en question… comme les éoliennes ? C’est le point de vue de Stéphane Bern, qui les qualifie de « négation de l’écologie » dans une tribune virulente publiée sur le site du Figaro dimanche. « On a besoin de faire une transition énergétique, une planification écologique, bien évidemment que les éoliennes en font partie, avance Adrien Quatennens. Nous avons de grands défis devant nous, notamment la bifurcation écologique de notre économie ». Régionales, répétition générale Invité à réagir à la visite de terrain du président de la République à Saint-Cirq-Lapopie, dans le Lot, le coordinateur de la France insoumise est clair. Selon lui, Emmanuel Macron « rentre en campagne présidentielle ». « Ce que je veux dire aux Français, c’est ‘ne vous trompez pas’. Emmanuel Macron fait parfois de jolis sourires, de belles vidéos avec des youtubeurs, il a ce côté a priori cool, détaille-t-il. Mais en réalité c’est quelqu’un qui est non seulement président des riches (…) et c’est aussi quelqu’un qui est très dur avec les pauvres, qui mène une guerre sociale aux plus pauvres dans ce pays ». Pour le député dans la première circonscription du Nord, « toute la politique de relance de l’activité est un fiasco. C’est pas en catapultant des milliards sans contrepartie, sans vision stratégique qu’on relance l’activité. Pas plus qu’en baissant les droits des travailleurs ou en tapant sur les chômeurs. »
Caroline roux reçoit Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, qui a pris des distances avec son ancienne famille politique Les Républicains. Le groupe LR est traversé par des tensions de plus en plus fortes à la veille des élections régionales. LR : la droite en fusion À droite, une crise majeure semble se former entre plusieurs cadres des Républicains. Accord avec La République en Marche, front républicain contre le Rassemblement national, les désaccords au sein du parti restent très forts. «Je suis triste et inquiet» explique l’ancien Premier ministre en parlant de la situation actuelle au LR et ajoute «On a un président de la République qui est relativement fort dans les sondages mais qui a un parti très faible et on a une opposition, notamment Les Républicains qui au fond sur le terrain, est très forte mais qui n’a pas de leader». Guillaume Pelletier, numéro 2 du parti LR, appelle au rétablissement de la Cour de sûreté pour condamner les individus radicalisés. «C’est très grave de ne pas avoir une voix qui regarde quand il y a des dérives, il y a toujours des dérives dans la vie politique. Il faut naturellement la corriger. Ce qui est paradoxal c’est cette implantation : LR fait une bonne municipale et vont gagner les régionales et départementales de mon point de vue» s’exclame l’homme politique français. Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères, s’exprime le mardi 1er juin 2021 dans Les Échos sur les élections présidentielles «Je me prépare, je serais au rendez-vous». «Il a des qualités mais pour le moment on n’y voit pas très clair. De toute façon, nous sommes encore dans la situation d’une pandémie grave (…) la situation pour la présidentielle aujourd’hui n’est pas du tout stabilisée mais Les Républicains ont une implantation territoriale très forte et il ne faut pas les sous-estimer de ce point de vue-là» annonce Jean-Pierre Raffarin. RN, la voie royale en PACA ? À la veille des régionales, LR regardent notamment en région PACA, avec Renaud Muselier mais aussi du côté du Rassemblement national donné gagnant. «Ce que je ne comprends pas, c’est qu’un parti politique comme LR, qui a un président sortant comme Renaud Muselier avec un bon bilan dans sa famille politique, on le laisse décider pour des élections locales» défend l’ancien Premier ministre. Jean-Pierre Raffarin était Premier ministre de Jacques Chirac au lendemain de 2002. «Le front républicain va encore fonctionner. Aujourd’hui, on a un problème c’est qu’il n’y a pas de candidats contre Macron provenant de la droite républicaine» explique l’homme politique français et ajoute en parlant de la situation actuelle durant cette pandémie «Je pense qu’il y a des difficultés majeures, il va falloir les regarder de face. Il va y avoir une montée de la pauvreté et du chômage. Je pense que la cohésion sociale est le message du mois de septembre».
Ce lundi 31 mai 2021, Caroline Roux reçoit Bruno Le Maire dans les 4 vérités. Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance a une mission : trouver le moyen de sortir, en douceur, des aides accordées aux entreprises pour traverser la crise. Déficit budgétaire : un record ? Alors qu’un nouveau projet de loi pour continuer d’aider les entreprises à faire face à la crise sanitaire doit être présenté mercredi 2 juin, Bruno Le Maire s’attend à un déficit public de 9,4 % en 2021. « Nous reportons un certain nombre de dépenses de 2020 sur 2021 (…), nous continuons à aider un certain nombre de secteurs et d’entreprises même si progressivement nous allons supprimer ces aides et puis il y a une partie du plan de relance qui est décaissée, justifie le ministre l’Économie, des Finances et de la Relance. C’est de l’investissement, de l’argent pour investir et relancer l’économie ». Ce bilan est « la prolongation de l’effort (…) fait pour protéger l’économie » dans le but de retrouver « au début de l’année 2022, le même niveau de développement économique » que la France avait avant le début de la crise. S’il estime que la politique économique menée par le gouvernement est la bonne, Bruno Le Maire concède qu’« il y a deux freins aujourd’hui » à la croissance : « le recrutement, il y a des difficultés à l’embauche, on le voit dans le secteur de l’hôtellerie, de la restauration ou dans le bâtiment, chez les couvreurs (…). Le deuxième frein, mais qui est un frein conjoncturel, c’est le coût des matières premières, ces difficultés d’approvisionnement pour rechercher du bois, de l’acier, de l’aluminium, du zinc... ». Reprise, quelles perspectives ? Qui dit sortie de crise dit consommation, dans un contexte où les Français ont épargné pendant la crise… pour mieux dépenser ? « Ce que nous constatons, c’est qu’au moment de la réouverture, les Français se sont mis à consommer, dans les restaurants, dans les bars, dans l’habillement. Nous avons des chiffres très satisfaisants, détaille le natif de Neuilly-sur-Seine. Le problème français n’est pas un problème de demande. Ma responsabilité de ministre de l’Économie et des Finances c’est de donner le meilleur pour les Français et de répondre aux difficultés de l’économie française ». Le plan est donc d’« investir et innover » pour la réindustrialisation notamment. Attentif aux propositions formulées par les autres forces politiques, Bruno Le Maire n’est pas convaincu par celle des Républicains, qui veulent baisser la TVA en supprimant les cotisations sur les salaires. « Ce que proposent les Républicains c’est de déshabiller Paul pour habiller Jacques, estime-t-il. Ça fait preuve d’une incohérence totale. Une politique économique d’une grande nation comme la France, c’est pas le concours Lépine de la proposition la plus ébouriffante tous les quatre matins ! » Le ministre n’oublie pas non plus de critiquer le plan économique du Rassemblement national, impossible à financer selon lui. « Le programme de Madame Le Pen, c’est le train qui fonce dans le mur en klaxonnant. Et plus on parle fort, plus on a la garantie que tout ça mènera nul part. ». Bruno Le Marie plaide donc « pour du sérieux dans les politiques économiques (…). Il faut du sérieux, de la cohérence et de la stabilité ».
Jeff Wittenberg reçoit Nadine Morano, député européenne des Républicains, pour débattre sur la tendance actuelle de l’épidémie de Covid-19. Vaccination : retard comblé ? À partir du lundi 31 juin 2021, tous les adultes âgés de plus de 18 ans pourront être vaccinés. «Tout au long de cette pandémie, nous avons vu le gouvernement manquer d’anticipation et de réactivité» explique Nadine Morano, l’invitée des 4 Vérités. En effet, le taux de vaccination aux États-Unis est à 45% de sa population, au Royaume-Uni, 35% et en France 15%. «La France est encore très en retard, Donald Trump avait investi 10 milliards de dollars dans la recherche sur le vaccin» annonce l’élue Les Républicains. Le jeudi 28 mai 2021, le laboratoire Sanofi a annoncé qu’il allait lancer à grande échelle les tests de son vaccin. «Je trouve dommageable que le président de la République ait miséle 'quoi qu’il en coûte’ sur les aides pour traverser cette pandémie, le ‘quoi qu’il en coute’ aurait dû aussi porter sur les recherches. La France est en train d’être déclassée et c’est bien dommageable» s’exclame la députée européenne de droite. Droite, quelle stratégie face au RN ? Dans 3 semaines commence le premier tour des élections régionales. Le président du Sénat, Gérard Larcher a déclaré que «les Républicains vont tout faire pour que le Rassemblement national ne gagne dans aucune région». Il est à ce jour favori en PACA. «On devrait tout faire pour être en conquête de nouvelles régions (…) c’est un discours que je ne tiens pas personnellement parce que moi quand je fais une campagne électorale, je ne la fais pas contre quelqu’un je la fais pour les citoyens qui vont voter sur la base d’un projet, c’est ça qui fait la différence» défend Nadia Morano avant d’ajouter : «Il faut dire que c’est un peu dommage d’aller mettre des problèmes là où il n’y en a pas parce que franchement aller faire des alliances avec La République en Marche, je trouve que c’est se créer des problèmes qui nous empêche d’aller à la victoire. Je crois que les Français veulent de la clarté».
Jeff Wittenberg reçoit Boris Vallaut, député des Landes et porte-parole du Parti socialiste, qui porte un regard sur la responsabilité de la France indirect sur le génocide des Tutsis par les Hutus en 1994 au Rwanda. Génocide des Tutsis et Hutus par la France en 1994 Le président de la République Emmanuel Macron sera le jeudi 27 mai 2021 à Kigali, capitale du Rwanda, pour probablement faire des excuses sur la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis par les Hutus en 1994 au Rwanda. «Ce travail historique est important, nous devons regarder la réalité en face. Les socialistes sont du côté de la justice et de la vérité, c’est une position dont il ne faut pas se départir» explique Boris Vallaud sur le plateau des 4 Vérités, et d’ajouter : «On parle d’une responsabilité politique grave dans le fonctionnement d’une institution, il y a des questions qui doivent se poser». Gauche : la social-démocratie en crise «Un esprit de résistance» publié aux éditions Flammarion par Boris Vallaut nous explique qu’il y a encore une place pour des propositions de gauche dans le pays. «Je suis rentré au Parti socialiste il y a plus de 4 ans parce que j’ai la conviction que tant que nous demeurons dans un modèle économique, social perclus d’inégalités, la gauche et le PS auront raison d’être» défend le député des Landes. Le parti socialiste est en réalité plus affaibli que jamais depuis sa création en 1970 et peine à se rassembler. «L’avenir est toujours compliqué pour ceux qui n’affrontent pas. On se bat pour les plus faibles, les plus vulnérables (…) Il faut préparer l’avenir» s’exclame Boris Vallaut. «Je pense que l’on a beaucoup changé la vie des Français : les 40h, les 35h ensuite, la CMU, le RSA etc. François Hollande ne nous écoutait pas assez, tous ceux qui ont été partie prenante du dernier quinquennat ont une responsabilité de se redresser, d’être clair sur les propositions» annonce l’homme politique français. Les classes populaires votent massivement pour le Rassemblement national de Marine Le Pen, «ce n’est plus un vote de rejet des autres partis mais un vote d’adhésion au RN. Rien n’est installé dans le paysage politique, il faut se battre. Nous avons plus parlé de nous-même que d’eux, ce que je propose c’est essentiellement de parler pour ceux pour lesquels on se bat» explique le porte-parole du Parti socialiste et de terminer: «Aujourd’hui, je souhaite que la gauche soit le plus haut possible dans l’ensemble de ces élections régionales et départementales, c’est notre combat».
Le 26 mai 2021,Jean-YvesLeDrianest l’invité sur le plateau des 4 Vérités sur France 2.Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères est revenu sur le déroutement, dimanche 23 mai 2021 par la Biélorussied’un avion de ligne en plein vol qui allait d’Athènes vers Vilnius en Lituanie. Biélorussie: recadrer Poutine mais comment? C’est une histoire qui continue de faire couler beaucoup d’encre en Europe. Un vol civilreliant Athènes à Vilnius en Lituanie a été dérouté parla Biélorussie. L'appareil a été forcé de se poser vers Minsk (capitale de Biélorussie), pour une fausse alerte à la bombe. La vraie raison de ce changement de cap était la présence à bord du Boeing deRoman Protassevitch, journaliste d’opposition auprésident du pays Alexandre Loukachenko, arrêté lors du transit de l’avion en Biélorussie. LaBiélorussie a-t-elleagiavec l’accord de Moscou ?«J’imagine que l’initiative a été prise de manière autonome, mais l’absence de réaction de la Russie vautcaution», a estimé le ministre Jean-Yves Le Drian.Et de préciser :«Si le président Poutine voulait se démarquer du présidentLoukachenko, il le dirait.Au contraire, il semble bien que l’on banalise cet événement qui est trèsgrave».Face à cet épisode très politique, l’Europe hausse le ton.«Les mesures qui ont été prises sont très significatives, à la fois contre des individus et contre des entités.Les compagnies biélorusses ne pourront plus venir sur l’espace aérien européen.C’est une mesure très forte.Il faut toucherau portefeuille», a rappelé l’homme politique au micro de Caroline Roux. Lundi 25 mai 2021, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé l’ouverture d’une enquête indépendante sur cetteaffaire maisaussi d’un rapport qui serait remis en juin avec l’idée de changer de stratégie vis-à-vis de la Russie.«Laforce politique de l’Europe, c’est son marché, un marché de 450 millions d’habitants.(…)La Biélorussie va être condamnée à l’isolement, c’est difficile pour elle», a estimé Jean-Yves LeDrian.Mais qui peut recadrer Poutine, demande alors Caroline Roux ?«Nous sommes arrivés à un moment de vérité dans nos relations avec la Russie.Le Conseil européen a demandé à ce que l’on fasse une grande mise au point de la relation avec la Russie.C’est un acte très important qui va probablement marquer l’entretien entre le présidentBidenet le président Poutine le 16 juin prochain à Genève», a déclaré le ministre tout en restant très ferme sur la gravité de cette affaire.«L’affaire dela Biélorussiea inondé l’opinion publique mondiale par sa gravité.C’est un kidnapping en plein ciel, une piraterie des temps modernes.Tout cela n’est pas acceptable pour l’ensemble de la communauté internationale». L’opposant politique présent dans le vol, RomanProtassevitch, a été arrêté par les autorités biélorusses lors de l’atterrissage forcé.Est-il en danger de mort ?«Nous demandons très fortement que M.Protassevitch, soit libéré ainsi que son épouse.Dans cetteaffaire c’est l’Union européenne qui est visée», a plaidé l’élu.Il en appelle également à l’unité de toute l’Europe.«Les sanctionsfinancièrespeuvent donner l’opportunité au présidentLoukachenkode commencer un dialogue avec sa société civile et son opposition.Mais il faut la pression de tous les Européens pour cela.La force desEuropéens c’est d’être unis dans cette affaire», a-t-il souligné. Engager un processus politique au Proche-Orient Jean-Yves LeDriana ensuite évoqué la situation au Proche-Orient.Lepire est-il derrière nous ?«Non, ce qu’il y a d’acté, c’est le cessez-le-feu.(…)Il faut engager un processus politique au-delà des mesures humanitairesindispensables».Sur la solution d’une coexistence de deux États» etreste ferme :«Il n’y en a pas d’autres», a-t-il conclu.
Caroline Roux reçoit Alain Griset, ministre délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises, pour débattre du «quoiqu’il en coûte» qui est loin d’être fini. À partir du mardi 25 mai, l’État vient en aide aux commerces qui se retrouvent avec des stocks de marchandises invendues. Soldes le 23 juin ? «Nous sommes toujours dans la même problématique. En gros il y a deux parties, une partie qui demande le 23 juin et une autre le 15 juin et donc, on décidera cette semaine la date des soldes pour cette année» explique le ministre délégué chargé des PME. En effet, les grandes enseignes veulent laisser les soldes au 23 juin tandis que les indépendants veulent les décaler. Cette décision se fera en comparant cette année avec les années précédentes selon plusieurs critères dont la situation dans laquelle sont les commerces à ce jour. «L’objectif est que tout le monde s’y retrouve. Cette période là doit permettre pour les commerçants de liquider leurs stocks» annonce Alain Griset. Stocks, un coup de main dans l’habillement ? À partir du 25 mai 2021, une aide va être donnée pour les entreprises qui ont du mal à gérer la problématique des stocks saisonniers selon des conditions de droits des aides. «La Dejifi va verser automatiquement à tous ceux qui ont perçu le fond de solidarité du mois de novembre, 80% de ce fond de solidarité, soit au maximum 8 000€. Cela s’adresse aux entreprises de moins de 50 salariés et de moins d’un million de chiffre d'affaires dans l’habillement, maroquinerie, sport» défend l’homme politique. Les Français ont eu comme un besoin ou une envie de consommateur de retrouver les commerçants. «Les prévisions que nous avons pour les six prochains mois montrent une bonne reprise de l’économie» annonce le ministre délégué. Certains restaurants décident de ne pas rouvrir à cause des jauges imposées, Alain Griset s’exprime sur le sujet : «Je pense que les restaurateurs ont demandé la réouverture, aujourd’hui ceux qui ne souhaitent pas ouvrir leur terrasse ont tort». Le MEDEF souhaite qu'une économie non subventionnée revienne. «Je considère que l’on n’est pas dans la subvention, l’État décide de fermer des entreprises. Il est normal que nous accompagnons. Pour l’événementiel, il faudra entre trois et six mois avant qu'il récupère les salons et congrès» s’exclame le ministre délégué chargé des PME avant d’ajouter «Beaucoup de secteurs d’activités ne sont aujourd’hui plus accompagnés. C’est envisageable que certaines aides continuent jusqu’en 2022 dans certains secteurs». Une reprise économique très forte est envisageable, le licenciement ne sera donc pas d’actualité. Cependant, dans l’événementiel, la restauration et le bâtiment, on retrouve de plus en plus d’entreprises qui ne trouvent pas de travailleurs.
Dans les 4 vérités ce jeudi 21 mai 2021, Caroline Roux reçoit Jean-Claude Mailly, ancien secrétaire général de Force ouvrière. Il est l’auteur du livre « Manifs et Chuchotements », publié chez Flammarion. Macron, une vidéo et une polémique C’est sans aucun doute LA vidéo du moment. Moins de 24 heures après sa publication, elle comptabilise déjà 7,5 millions de vues. Une rencontre filmée et diffusée en ligne entre Emmanuel Macron et les Youtubeurs McFly et Carlito, qui suscite beaucoup de réactions. « J’aurais préféré qu’il soit plus proche des citoyens et qu’il fasse moins de com’, commente Jean-Claude Mailly, à propos du message envoyé par le président de la République. La communication, tout le monde en fait d’une manière ou d’une autre mais je crois qu’il y a des barrières à ne pas dépasser ». Ancien secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly publie chez Flammarion « Manifs et Chuchotements ». Dans ce livre, il évoque notamment les différents présidents qu’il a croisés au cours de sa carrière politique et n’épargne pas Emmanuel Macron. « Dès la campagne présidentielle, il avait expliqué que la place des syndicats était dans l’entreprise, dans l’administration, mais pas au niveau national, explique l’homme de 68 ans. Il y a une méconnaissance ». Celui qui a longtemps été membre au Parti socialiste a aussi et surtout été déçu par la présidence de François Hollande. « L’homme est sympathique quand on discute avec lui mais la difficulté quand je le rencontrais c’est que je n’avais pas de réponse aux questions que je posais. C’était très évasif., se souvient Jean-Claude Mailly. Je disais en rigolant à mes copains à l’époque : ‘Si vous voulez faire un jeu avec François Hollande, mais je vous préviens vous êtes sûrs de perdre, c’est le ni oui ni non’ ». Sécurité, la priorité ? À un an de l’élection présidentielle, il ne se montre pas optimiste concernant le paysage politique français. « Qu’est-ce qu’il va se passer demain ? Moi j’avoue que j’ai des inquiétudes quand vous avez Marine Le Pen qui est annoncée déjà comme étant au deuxième tour. Quand vous entendez que beaucoup de Français ne souhaitent pas retrouver un duel Macron-Le Pen, il va se passer quoi ? ». Et s’il reconnaît que le thème de la sécurité, au cœur de nombreux débats ces dernières semaines, est « une priorité aujourd’hui, c’est évident », il prévient : « ça ne doit pas être le seul débat de la campagne électorale, on ne va pas refaire un 2002 ». Dix ans plus tard, la France va traverser une période de reprise, et c’est dans ces moments particuliers que « la colère ou la peur ressort et s’exprime », se méfie-t-il.
Dans les 4 vérités ce jeudi 21 mai 2021, Jeff Wittenberg reçoit Nicolas Bay, député européen et tête de liste du Rassemblement national aux élections régionales en Normandie. 2022, le RN est-il prêt? Depuis deux jours et le lancement du plan de déconfinement prévu par le gouvernement, la France retrouve petit à petit des libertés et se projette sur le monde d’après. Le Premier ministre Jean Castex a annoncé l’accélération de la vaccination, qui sera ouverte à tous les plus de 18 ans à partir du 31 mai prochain. «C’est une bonne chose, il faut simplement qu’il y ait les doses correspondantes, on a pris un retard absolument considérable, rappelle Nicolas Bay. Je crains qu’on ne le rattrape pas et que la reprise économique en France ait lieu plus tard que dans d’autres pays, notamment les pays avec lesquels on est directement en concurrence économique», comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou la Chine par exemple. «Après l’échec des tests, l’échec des masques, on a eu l’échec de la vaccination », estime celui qui est tête de liste du Rassemblement nationale aux élections régionales en Normandie. À quelques semaines du scrutin, c’est pourtant l’élection présidentielle de 2022 qui est dans toutes les têtes. Alors qu’un récent sondage lui donne 47% d’intentions de vote dans un second tour face à Emmanuel Macron, Marine Le Pen peine à se montrer crédible – toujours selon le même sondage – d’un point de vue économique. «Ça montre qu’il va falloir continuer à convaincre, avance Nicolas Bay. Sur les questions économiques, on va montrer qu’on a un projet raisonnable. Peut-être moins caricatural et moins caricaturable (qu’en 2017).Notre projet économique c’est à la fois de libérer et de protéger». Le 10 mai dernier, Marine Le Pen a apporté publiquement son soutien aux préfets, un corps que l’État souhaite réformer, après avoir soutenu également les militaires qui s’étaient exprimés dans une tribune polémique. «Elle exprime simplement ses convictions, défend son lieutenant. Les militaires ont un rôle fondamental, ils doivent être respectés en tant que tels, ils ne doivent pas être dénigrés comme l’a fait le gouvernement. Ils ont parfaitement le droit de s’exprimer.» Droite/RN un rapprochement souhaité? Le député européen en profite pour placer son parti comme l’alternative possible à Emmanuel Macron. «Est-ce qu’il est encore crédible? Est-ce que son gouvernement est encore crédible? Est-ce que sa majorité parlementaire est encore crédible? Je ne le crois pas». Pour tenter de l’emporter l’an prochain, la stratégie du RN passera sans doute par des alliances avec certaines personnalités politiques, comme des membres des Républicains qui voient leur parti de plus en plus fragilisé. «On a déjà accueilli un certain nombre de personnalités qui venaient des Républicains, rappelle Nicolas Bay. Quand j’écoute Eric Ciotti ou Nadine Morano, je vois des personnalités qui ont beaucoup de sincérité, des convictions, ce sont des patriotes. J’ai le sentiment que les différences qui peuvent exister (avec le RN) ne sont pas dirimantes».
Caroline Roux reçoit Alexis Corbière, député de la France Insoumise et porte-parole de Jean-Luc Mélenchon. Il revient dans la 4 vérités, sur la décision de La France insoumise de ne pas avoir soutenu la manifestation des policiers devant l’Assemblée nationale le mercredi 19 mai 2021. Manif de policiers, la France Insoumise seule contre tous La France insoumise n’était pas présente avec les policiers devant l’Assemblée nationale le mercredi 19 mai 2021 alors que tous les autres partis, de droite comme de gauche, ont battu le pavé avec les forces de l’ordre. «La manifestation d’hier était une manifestation politique qui ne rend pas service à la profession, déjà il y a une manipulation, ce n’était pas une manifestation d’hommage» s’exclame le député de La France insoumise. Au pied de l’Assemblée nationale, ce rassemblement «semblait montrer qu’ils voulaient faire pression sur l’Assemblée Nationale et sur les parlementaires» déclare Alexis Corbière et d’ajouter: «Même Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, s’est exprimé pour dire qu’il «était dangereux pour la démocratie d’opposer la police à la justice». Pour le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, «une série de gens qui me semble être dans une logique de plus en plus politicienne ne rend pas service aux policiers. Ils ont besoin de moyens» défend Alexis Corbière et rappelle qu’aujourd’hui un commissariat sur est insalubre. L’invité avait en 2019 demandé une commission d’enquête pour comprendre le taux de suicide particulièrement élevé dans la police et la gendarmerie. La sécurité des Français est aujourd’hui une des préoccupations principales pour les élections régionales, elle se classe en première position dans de nombreux sondages. «La police nécessite plus de moyens pour faire face à des problèmes d'insécurité. Les Républicains avaient supprimé plus de 10 000 postes de policiers, on n’a pas assez investi dans la police» s’explique l’homme politique français. Police, la gauche divisée Fabien Roussel, président du Parti communiste qui était présent lors de la manifestation, considère qu’il faut aller plus loin dans la condamnation des personnes commettant un meurtre contre une personne dépositaire de l’autorité publique et passer les peines de prison à 30 ans. «On sombre complètement dans des fondamentaux de ce que le Parti socialiste, les Républicains ont toujours porté. La police doit faire son travail et après c’est la justice qui doit prendre des décisions, il ne faut pas opposer les deux» expliquent l’invité des 4 vérités et ajoute en parlant de Yannick Jadot, invité de Caroline Roux le mercredi 19 mai 2021 : «Certains mentent et c’est le cas de Monsieur Jadot, hier a menti. Il a expliqué que les mêmes qui sont pour l'union ont organisé la division en PACA. (…). Hier, il vous a dit l’inverse et qu’il nous avait tendu la main jusqu’au bout, ce qui est factuellement faux».
Caroline Roux reçoit Yannick Jadot, eurodéputé EELV et candidat à la présidentielle. Il sera présent le 19 mais 2021 à l’appel des syndicats des policiers devant l’Assemblée Nationale. Police, les politiques manifestent Les forces de l’ordre expriment un ras-le-bol. Des milliers de policiers ont prévu de se rassembler devant l’Assemblée nationale, le mercredi 19 mai 2021, pour réclamer plus de sévérité contre les agresseurs et tueurs de personnes dépositaires de l’autorité publique. Yannick Jadot sera présent à leur côté. «Pourquoi est-ce que les écologistes ne partageraient pas avec les Français la nécessité de la sécurité, la nécessité des défenses de la liberté(…) On est dans une situation où les policiers manifestent pour dire leur souffrance, il y a l’ensemble des forces syndicales qui appellent à cette manifestation » s’exclame l’invité des 4 Vérités. En effet, le candidat explique que ces manifestations faites par les policiers sont un «moment de deuil» et un hommage pour Éric Masson et Stéphanie Monfermé. « Je veux dire au nom des écologistes notre solidarité, notre attachement à la police républicaine» ajoute l’homme politique. Le parti Europe Ecologie Les Verts met en garde contre la récupération politicienne et contre la mise en cause de la justice. «Je fais ce que je crois être juste de faire et c’est de participer à cette manifestation (…) Je refuse que la police soit livrée à l’instrumentalisation de ce gouvernement» défend Yannick Jadot qui ne partage pas les revendications de l’extrême droite. Fabien Roussel, candidat communiste déclaré à la présidentiel, propose de punir de 30 ans de prison les auteurs d’assassinats contre les personnes dépositaires de l’autorité publique. Il considère qu’il faut des sanctions plus fortes quand on s’en prend à un policier. «La peine de sûreté à 30 ans est déjà dans le droit (…) ce que disent les syndicats de police c’est qu’il faut mieux appliquer le droit» annonce le candidat à la présidentielle pour l’EELV et d’ajouter: «Je propose que le ministère de l’Intérieur soit recentré sur ces missions de sécurité, j’appelle cela le ministère de la protection républicaine. L’État et le gouvernement ne font pas leur travail quand on envoie des policiers mal formés au front de problèmes sociaux ». Paca, psychodrame… la gauche aussi Les écologistes ainsi que plusieurs partis de gauche ont réussi à trouver une union en région Paca. Seul Marc Governatori de La France insoumise a décidé de se lance seul à la dernière minute. «On se rassemble autour d’un projet fort en Paca sans LFI car c’est leur choix mais la main a été tendue. C’est un projet qui relance l’industrie, qui met au cœur les services publics. C’est cela notre projet» finit par expliquer l'eurodéputé EELV qui a appelé à ce que les responsables de gauche et écologistes arrêtent de se disqualifier dans les médias.
Caroline Roux reçoit Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, pour débattre sur son désistement face au candidat LR Renaud Muselier. L’élu marseillais va conduire la liste de La République en Marche en PACA. PACA, le combat de coqs «La majorité présidentielle sera représentée au premier tour, elle est représentée dans cette liste d’union. Aujourd’hui, je soutiens cette liste» s'exclame Sophie Cluzel et ajoute «Je pense que l’intérêt collectif prime sur l’intérêt individuel et donc j’ai décidé de ne pas présenter de liste». En effet, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées ne portera pas de liste d’union, celle-ci a laissé sa place à Renaud Muselier, président du Conseil régional de PACA. «Si ma position de ministre était vraiment un frein, il n’était pas question de pouvoir stopper cette alliance, je suis fière d’avoir porté cette candidature» défend Sophie Cluzel. De nombreuses personnalités politiques se demandent si la ministre n’aurait pas été «remplacée» par Renaud Muselier dans cette liste. «Je suis une femme qui porte des convictions et ces convictions sont reprises dans les mesures qui avancent» s’exclame la femme politique et d’ajouter : «Je pense que les instances politiciennes aiment bien le huis-clos entre elles et petit à petit en tant que femme il faut s’imposer». D’anciens LR ne veulent pas de cette alliance, notamment Éric Ciotti, président de la Commission des Finances du département des Alpes-Maritimes. «Je ne suis pas surprise du tout de l’attitude d’Éric Ciotti, pour moi les masques sont tombés. Il fragilise la région en faisant cela» la secrétaire d’État. «Cette liste est une liste de soutien à la politique du gouvernement, nous avons un plan de relance. La campagne ne fait que commencer» annonce enfin Sophie Cluzel. Régionales, les ministres à la rescousse 15 membres du gouvernement seront candidats aux départementales et régionales. «On ne va pas reprocher à des ministres de s’engager aux côtés des habitants pour porter des projets» défend Sophie Cluzel avant d’ajouter «Je pense que cela se passera bien si justement nous faisons campagne. Parfois les habitants ne savent pas à quoi sert une région et là il faut remettre du sens, remettre de la proximité auprès des habitants». 12 millions de personnes sont handicapées en France et le 27 mai 2021, l’opération alternance DuoDay va être lancée. «Ce qui me fait avancer c’est changer la vie quotidienne des personnes. Les citoyens ont besoin qu’on transforme leur vie, en tout cas c’est mon ADN(…) J’ai préféré l’efficacité, un combat dans l’union dans la région maintenant il faut travailler sur le terrain » finit enfin par annoncer la chargée des personnes handicapées.
Le lundi 17 mai, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger est l’invité des 4 vérités sur France 2.À deux jours de la réouverture des commerces, restaurants, bars et lieux culturels,Élisabeth Borne veut proposer aux commerçants d’obtenir des dérogations pour rattraper leur retard.« Cela ne peut se faire que s’il y a un accord avec lessalariés, c’est la conditionsine-qua-none», a-t-il estimé au micro de Caroline Roux.Et de préciser :« Pour les ouvertures du dimanche la loi prévoit soit des accords territoriaux, avec les représentants des organisations syndicales, soit avec les entreprises avec des majorations et récupérations ». Sur le plan du télétravail, alors que le président de la Républiqueappelleà un assouplissement, Laurent Berger est attentif à la mise en place d’un cadre.« Il y a des salariés qui ont profondément envie de revenir en présentiel, d’autres qui ont un peu de craintes.Il va falloir jongler avec ça.(…)Il y a un accord-cadre depuis décembre dernier, que l’on a signé avec le patronat.Il faut qu’il s’applique à présent dans les entreprises pour qu’il s’applique en période normale ».Mais le responsable a surtout alerté sur les conditions de travail et appelle au « dialogue social ».« Il y a un phénomène physique et psychologique de la reprise d’activité.Il faut accompagner, il faut de la compréhension avec les salariés…Ce sera déterminant », a-t-il déclaré. Concernant la politique économique du gouvernement, le « quoi qu’il en coûte », initié par le président de la République a-t-il permis d’éviter une vague de faillites de grande ampleur ?« Cela a permis de maintenir le revenu des travailleurs ainsi que la survie des entreprises.Maintenant, il faut voir comment cela va se passer lors du débranchement des aides », a estimé Laurent Berger.« On peut craindre que des établissements, surtout dans l’hôtellerie et la restauration, aient du mal à s’en relever ». 10%de la population en situation de pauvreté Y a-t-il un risque social ?Sur ce point, le responsable syndical est clair :la crise duCovid-19a clairement creusé les inégalités.« 10% de la population est en situation de pauvreté.Particulièrement les jeunes, qui ont payé très cher cette crise :sur l’emploi, la formation et sur leur vie en général ».Une raison pour laquelle il plaide pour une taxation temporaire des plusfortunéspour financer un « plan de rattrapage et de solidarité ».« L’idée n’est pas de dire que rien n’a été fait.L’idée est de dire qu’il va y avoir une période de rattrapage et qu’il va falloir financer un plan de solidarité ».À quelques semaines des élections régionales, et alors que le Rassemblement national apparaît comme favori dans plusieurs régions, Laurent Berger déplore l’absence de la gauche sur ces questions.« Si on veut combattre le Rassemblement national, il faut des réponses sociales.Je fais partie de ceux qui combattront toujours ce parti qui est mortifère pour notre démocratie, mais aussi pour les plus pauvres », a-t-il admis. Enfin, le secrétaire général de la CFDT a aussi réitéré son mécontentement vis-à-vis de la dernière réforme de l’assurance-chômage.L’organisation syndicale déposera cette semaine son recours au Conseil d’État.« Cette réforme est injuste et inégalitaire.Elle ne touche pas de la même manière les salariés.(…)On ne lutte pas contre la précarité en tapant sur ceux qui touchent 500, 600 ou 700 euros d’indemnité chômage par mois ».
Jeff Wittenberg reçoit Éric Coquerel, député de la France insoumise de Seine-Saint-Denis, pour débattre des tensions au Proche-Orient ainsi que sur la manifestation de soutien au peuple palestinien annulée. Conflit israélo-palestinien : une manifestation annulée en France C’est une nouvelle escalade dans la violence dans le conflit israélo-palestinien. Depuis plusieurs jours, la tension est montée d’un cran, entraînant la mort de nombreux civils des deux côtés. En France, le préfet de police de Paris a pris un arrêté d'interdiction de lamanifestationensoutienau peuplepalestinienprévue samedi à Paris, «conformément» à la demande du ministre de l'Intérieur, a indiqué jeudi dans un tweet la préfecture. «Depuis 2014, il y a eu pleins de manifestations en solidarité qui se sont très bien passées. En faisant cela, G. Darmanin suscite des risques de violence, c’est une provocation de sa part (…) Je suis très étonné» s’exclame Éric Coquerel. Une question se pose : le conflit israélo-palestinien pourrait s’inviter en France dans le débat public si le pays décidait de prendre position. «Le danger vient à partir du moment où certains empruntent à Benyamin Netanyahou sa vision du conflit» explique l’invité des 4 Vérités. «C’est un peuple colonisé, qui a sa capitale occupée contre toutes les résolutions de l’ONU.Monsieur Netanyahou veut faire croire qu’en réalité ce serait un affrontement du choc des civilisations, un affrontement ethnique voire religieux, c’est cela qu’il ne faut pas importer en France». Jean-Luc Mélenchon, un programme bien avancé Un premier meeting politique depuis de long mois va avoir lieu ce week-end dans l’Aveyron. Jean-Luc Mélenchon ainsi qu’Éric Coquerel sont les initiateurs de cet événement. Aubin, une ville qui n’a pas été choisie au hasard puisque des mineurs en grève ont été tués en octobre 1869 par l’armée à cet endroit. «On tente un meeting comme la grève en 1869 contre les salaires. Il est question ici de la partie sociale de notre travail, la garantie de l’emploi» s’exclame le député LFI. Ces élections régionales donnent l’impression d’une «impasse» pour le parti de la France Insoumise qui fait peu d’accord avec les autres partis de gauche. «Beaucoup nous parlent d’unité et de rassemblement, sur ces régionales nous avons constaté que nous n’avions pas les mêmes désaccords avec d’autres forces politiques. On peut donc faire peut faire des accords pour les régionaux» s’exclame Éric Coquerel. En PACA, Sophie Cluzel, membre LREM a annoncé ne pas présenter de liste du parti du chef de l’État dans la région Sud et a apporté son soutien Renaud Muselier. L’homme politique s’explique : «Je pense qu’au long terme la façon de contrer le Rassemblement national et ses idées n’est pas de s’effacer et de laisser libre court à un affrontement entre l’extrême droite et la droite. La solution serait de rassembler un maximum d’électeurs».
Dans les 4 vérités ce jeudi 13 mai 2021, Caroline Roux reçoit Florian Philippot, président des Patriotes. L’ancien membre du Front national évoque les élections régionales à venir et le sujet brûlant du pass sanitaire. PACA, le RN en tête Depuis la tentative d’alliance entre Renaud Muselier et La République en marche, qui a provoqué un début de crise politique à droite, la région PACA est au centre de l’actualité à quelques semaines des élections régionales. Le Rassemblement national y est annoncé en tête. Forcément une bonne nouvelle pour Florian Philippot ? « Disons qu’Emmanuel Macron fait tout en ce sens, ironise-t-il. Il faut prendre un peu de distance. Macron, il vise sa réélection en 2022, pour cela il doit tomber contre Marine Le Pen, le RN, pour gagner. Et donc il organise le tour de chauffe aux Régionales en ce sens. C’est une histoire de tambouille ces Régionales, c’est affreux ». L’ancien vice-président du Front national, invité à commenter la stratégie de normalisation mise en place par son ancien parti, n’oublie pas de couper les ponts avec celui-ci. « Ce qui m’a fait sortir du RN (…), c’est le Frexit qui a été abandonné et que moi je défends aux Patriotes, avance-t-il. La France a besoin d’être un pays libre à tous les niveaux, d’un point de vue de sa sécurité, de l’économie, de sa réindustrialisation ». Autre critique, la position choisie par Marine Le Pen et son équipe depuis le début de la crise sanitaire : « On les trouve très très mous sur la crise Covid, où ils sont très suivistes par rapport à Macron. C’est pour rentrer dans le système ». Pass sanitaire, le débat se poursuit Le conseiller régional du Grand Est parcourt la France depuis novembre pour contester les décisions prises par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie. Et profiter de l’occasion pour faire parler de son nouveau clan. « Les Patriotes, on a multiplié par quinze notre nombre d’adhérents en seulement un an. (…). On va atteindre bientôt les 20 000 adhérents à jour. C’est énorme ». Florian Philippot a notamment lancé des pétitions, contre le pass sanitaire, de soutien aux militaires, contre la vaccination des enfants, pour la fin du port du masque immédiatement… « On se bat pour des convictions, défend-il. On est embarqué depuis un an et quelques dans une stratégie folle. » En ce qui concerne la mise en place du pass sanitaire, il trouve cela « très choquant ». « On n’est pas du bétail, argumente-t-il. Elle est où la liberté ? Elle n’est pas au bout d’une seringue ni en flashant un QR Code. » Souvent critiqué, le modèle de la gestion de crise par la Suède aurait été selon lui un exemple à suivre. « La Suède a 14 % de mortalité de moins que la France par habitant. Mais elle n’a pas détruit son économie. Elle n’a jamais fait les couvre-feu, confinements etc, c’est même anticonstitutionnel ». Aujourd’hui, Florian Philippot en veut « beaucoup à la pseudo opposition, qui ne s’est pas battue contre le pass sanitaire ». Un sujet qui n’a donc pas fini de faire parler.
Le mercredi 12 mai 2021, Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes était l’invité de Caroline Roux sur le plateau des 4 Vérités. Fidèle du président depuis la première heure, il a regretté le récent rejet du pass sanitaire par l’Assemblée nationale. Coup de théâtre hier soir, la Majorité a notamment été lâchée par les députés du MoDem qui demandaient davantage de dialogue. Le texte a finalement été voté après une deuxième délibération. « Ce n’est pas anormal que sur un sujet aussi sensible et important que le pass sanitaire, qui relève des questions d’accès et de liberté, il y ait un peu de débat », a-t-estimé. Et de préciser : « En France, nous n’aurons pas un pass sanitaire pour la vie quotidienne. (…) Je pense que ce serait excessif, et que l’on créerait une société à deux vitesses. Même si la vaccination accélère, aujourd’hui, tout le monde n’y pas encore accès ». Un test PCR sera-t-il demandé dans certains lieux publics, grandes surfaces ou restaurants, à l’image de l’Allemagne ou l’Autriche ? Le secrétaire d’État est clair : « Ce n’est pas la mentalité de notre pays et j’y suis attaché moi aussi. On a tous envie d’être ensemble, avec des protocoles stricts, mais on n’a pas envie que pour des activités comme les courses ou le café on ait une société à deux vitesses. (…) En revanche pour les grands rassemblements, les festivals, événements sportifs, au-delà de 1000 personnes, on a besoin d’organiser les choses différemment et le pass servira ». Concernant une éventuelle « brouille » entre la majorité et le parti de France Bayrou, Clément Beaune assure qu’il n’y a aucune « crispation ». « Il y a des moments où par conviction, il y a des nuances ou des difficultés. (…) Entre le président de la République et François Bayrou, le dialogue est assez fréquent ». Le même système partout en Europe Le pass sanitaire devrait être prêt en juin. Mais sera-t-il applicable dans l’ensemble des pays européens ? « Comme aujourd’hui, vous pourrez faire un test PCR de moins de 72 heures, pour circuler en Europe. Mais pour ceux qui sont vaccinés, cela vaudra comme preuve pour la circulation ». Le système sera harmonisé sur l’ensemble de l’Union européenne. « L’été dernier, c’était la cacophonie en Europe. Cette année, on essaye d’anticiper et d’avoir le même outil partout. Le douanier ou la compagnie aérienne qui vérifiera votre QR code en France, en Allemagne ou en Espagne, sera le même système reconnu partout ». Et pour les voyageurs provenant de pays non-européens ? « La priorité, c’est d’abord l’Europe. Nous sommes en train de travailler sur une liste de pays non-européens en prenant en compte leur situation sanitaire, le déploiement de leurs vaccins et on réfléchit à un système pour éviter les fraudes », a déclaré l’homme politique. « Avec les pays européens, on travaille sur une liste de pays commune », a-t-il souligné. Clément Beaune a également été questionné sur l’actuelle situation au Proche-Orient et appelle à une coordination entre l'Union européenne et les États-Unis. « Les Américains ont encore aujourd’hui les principaux leviers diplomatiques. On a une situation dramatique. Il faut qu’on s’implique, Européens et Américain avec Israël et l’Autorité palestinienne pour essayer de trouver une solution dans les prochains jours », a-t-il conclu.
Caroline Roux reçoit Michel Barnier, ancien négociateur du Brexit pour l’Union européenne, afin de débattre sur la crise sanitaire, du Brexit mais aussi de la montée de la violence sur le territoire français. Covid: Castex voit la fin Le mardi 11 mai 2021, le Premier ministre Jean Castex a annoncé dans le Parisien que nous étions en train de sortir de cette crise sanitaire. «Les Français onténormément souffert de ce virus toujours là (…) je recommande simplement de faire attention et que chacun continue de se protéger» explique l’ancien négociateur du Brexit. Le chef du gouvernement espère éviter une quatrième vague, scénario craint par les personnels soignants. «On peut peut-être tirer certaines leçons» défend Michel Barnier en parlant de la gestion de cette crise gérée par l’exécutif. «Surtout dans la gestion des masques et dans la campagne vaccinale, on n’a pas été capable de créer un vaccin chez nous en France» ajoute-t-il. Durant cette crise sanitaire, l’Europe a demandé que chaque pays membre de décider ensemble, ce qui a pris le plus du temps. Les Britanniques donnaient un sentiment d’être plus agile contrairement aux Français. Boris Johnson aurait même fait des surenchères sur le sujet. «Il y a cette idée qu’on s’en tire mieux tout seul, moi je ne le crois pas. Les Anglais ont importé massivement des vaccins faits en Europe et ils en ont encore besoin. Ils doivent être prêts avec les Européens, à travailler ensemble» explique l’ancien négociateur du Brexit de l'UE. «La Grande Illusion», livre de Michel Barnier publié chez Gallimard montre les grandes négociations liées au Brexit qui ont duré 4 ans et demi. Celui-ci se défend : «J’ai dit qu’il y avait énormément de conséquences à ce Brexit, c’est un divorce. C’est le choix des Britanniques et des Écossais de décider de leur destin». Avignon, durcir les peines Les syndicats de policier dénoncent la faiblesse de la justice après le meurtre de l’un des leurs. L’homme politique s’explique : «Qu’il faille renforcer la réponse pénale, c’est clair que les peines doivent être exécutées plutôt qu’avec des peines de substitutions. Il ne faut plus qu’il y ait une accumulation des sursis (…) il y a une réponse en termes de moyens de communication, pénale pas suffisante, d’éducation aussi et puis une réponse d’activité» et ajoute que «l’une des premières raisons de cette délinquance est le chômage. «Il y a comme un ensauvagement de la société, ce qui s’est passé avec ces deux policiers, les exemples sur ces femmes brulées vives montrent que tout cela est d’une violence inouïe. La réponse pénale doit être à la hauteur de cette sauvagerie» s’exclame-t-il. Des militaires ont signé une deuxième tribune pour dénoncer une violence quotidienne. «L’armée a besoin d’être respectée, considérée. Ces deux tribunes successives montrent que les militaires ont besoin de considération et de respect» termine Michel Barnier.
Caroline Roux reçoit Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, pour revenir 40 ans en arrière et parler d’un certain 10 mai 1981, date d’arrivée au pouvoir du premier président de Gauche de la Vème République François Mitterrand ainsi que de l’évolution et de l’avenir du Parti socialiste. 10 mai 1981, 40 après … où est le PS ? Il y a 40 ans, le premier président d’une gauche rassemblée derrière François Mitterrand, savourait sa victoire à l’élection présidentielle face au chef d’État sortant: Valéry Giscard D’Estaing. «La gauche est toujours là avec la conviction que les grands sujets qu’ont porté François Mitterrand au pouvoir sont encore là » explique Olivier Faure et ajoute que de nombreux sujets défendus par le PS reviennent à travers cette crise sanitaire. «Il y a cette volonté de changer les choses de ne pas laisser le monde tel qu’il va». Karima Delli, femme politique française EELV, porte une candidature de rassemblement qui fait 20% dans le Nord. Les Hauts-de-France ont longtemps été reconnus comme «terre de gauche». «Aujourd’hui, on a une gauche qui est très fragmentée avec des égos qui ne s’arrêtent jamais et des électeurs qui se demandent si cela vaut le coup de voter pour elle. Il y a un moment où il faut se ressaisir en étant fidèle à ce que nous sommes» annonce le Premier secrétaire du PS. Le slogan «Changer la vie» a été repris de nombreuses fois par le PS, 40 ans après avoir été créé. «Vous pensez que 40 ans après, nous devons continuer à accepter les inégalités ? Moi je ne suis pas prêt(…)Je ne peux pas dire qu’aujourd’hui la gauche se porte bien» en expliquant que toutes les conditions sont réunies pour une victoire de Marine Le Pen. 10 mai…2021, la gauche éclatée Le 9 mai 2021, Olivier Faure était à la marche pour le climat plutôt qu’avec les anciens socialistes. «Je me suis posé la question de savoir ce qu’aurait fait François Mitterrand s’il était encore Premier secrétaire (…) j’étais avec ceux qui aujourd’hui, sont dans le présent et dans le futur. Tout à l’heure, j’irai célébrer la victoire du 10 mai 81. Mon rôle à moi c’est d’arriver à ancrer ce Parti socialiste dans le présent et dans l’avenir pas simplement d’évoquer ce souvenir» explique le président du groupe socialiste, écologiste et républicain à l'Assemblée nationale. «L’électorat populaire a été en parti perdu.» Malgré cela, le député PS souhaite le retrouver. «Je pense que nous avons un devoir d’expliquer que si aujourd’hui il y a une protection à assurer c’est par les services publics, l’équité et l’éducation». François Hollande, président de la République de 2012 à 2017, reproche au Premier secrétaire du Parti socialiste actuel de se tromper de stratégie. «Moi quand je suis devenue secrétaire, le PS était à 6%. Depuis nous avons gagné les élections municipales, je n’ai pas hérité du PS à 40 ou 50%(…) Pour faire la leçon il faut se l’appliquer à soi-même » défend Olivier Faure.
JeffWittenbergreçoit Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe et ancien ministre de la culture,pourdébattredu 10 mai 1981, l’anniversaire de l’élection deFrançois Mitterrandet donc l’arrivée de la Gaucheau pouvoir. 10 mai 1981 :il y a 40 ans, la Gauche À l’époque, Jack Lang avait utilisé ces mots :«Ce jour-là, les Françaisont franchi la frontière quiséparela nuit de la lumière».«Maintenant, on peut le dire autrement. Les gens avaientlesentimentd’un véritable tsunami, c’était un bouleversement» explique l’ancien ministre.En effet,après30 ans de mise à l’écart du pouvoir, la Gauche y accède enfin. De l’enthousiasmepourcertains et des questionnements pour d’autres.Les militants et supporters de FrançoisMitterrandsesont ensuite tous réunissur la place de la Bastille.«La place de la Bastille est le lieu de laRévolution française et nous voulions entreprendre une révolution pacifique(…) Nousétionsportédesidées positives, par la volonté de changer complètement la vie»défendle présidentdel’Institut du monde arabe. Un livre nommé «Révolutionculturelle» a été publié récemment pour combiner une centaine delettresenvoyées de la part de Jack Lang à FrançoisMitterrand.«Il y a eu des moments forts etenparticulierla création duministère de la Culturepar André Malraux en 1958. Il a été le pèrefondateurde ce ministère(…) Nous considérions que la culture était une ambition première pour lepays. Elle devait se situer aucœurmême de la société d’où le titre du livre.Nous voulionschangertoutpartout» explique Jack Lang et ajoute ensuite :«L’argent pour la culture, ce n’est pasdel’argent jeté par les fenêtres, c’est un investissement pour l’avenir». Àcette période les créditsétaient comme illimités.Le bilan culturel semble cacher le bilan économique et social des deux septennats deFrançoisMitterrand, le chômage n’a pas régressé.Cependant, l’ancienministre de la Culturedéfend cetteidée:«Il y a eu d’immenses progrès sociaux et économiques. Je crois que le pays aavancé. L’investissement dans l’intelligence c’est le premier investissement économique d’un pays».«J’avais écrit à Emmanuel Macron en expliquant qu’il faudrait saisir cette crise que nousvivonspourimaginer un nouveau deal culturel, éducatif et scientifique. (...)«Il faut penser le futur, imaginer d’autres solutionsetmettre la France sur la voie de l’imagination créative, de la recherche scientifique.Notre paysa prisdu retard depuis une vingtaine d’année etpas que dans ce domaine».
Dans les 4 vérités ce jeudi 6 mai 2021, Caroline Roux reçoit Sébastien Chenu, candidat du Rassemblement national dans les Hauts-de-France. Une région dans laquelle se présente aussi Xavier Bertrand, en attendant l’arrivée annoncée du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti ? Avignon, un policier tué La lutte contre les trafics de stupéfiants, qui s’apparente à « une guerre » selon Gérald Darmanin, est au cœur des discussions politiques à la suite de la mort d’un policier en fonction à Avignon. Le jeune homme de 36 ans intervenait sur un point de deal mercredi en fin de journée et a été tué par balle. « Je crois qu’il ne met ni les moyens ni la volonté politique », a estimé Sébastien Chenu, invité à commenter les actions du ministre de l’Intérieur pour protéger les forces de l’ordre et combattre les trafiquants. Selon le porte-parole du Rassemblement national, le gouvernement se contente « de taquiner ou d’embêter les petits dealers », tout en proposant, pour « la majorité » la dépénalisation du cannabis. « Je pense qu’il y a un problème, dénonce-t-il. Cette drogue n’arrive pas de la planète Mars ! Elle se cultive à l’extérieur, elle est importée sur notre territoire. Par conséquent, l’absence de contrôles à nos frontières est une faiblesse énorme. » Pour Sébastien Chenu, « il faut taper là où ça fait mal », c’est à dire « au portefeuille », en favorisant une approche répressive. « On sait qu’ils sont bien souvent dans les quartiers, les familles qui hébergent les trafiquants on les connaît ». Quant au débat politique sur les drogues et leur légalisation régulée ou dépénalisation, il le balaye d’un revers de la main. « J’écarte la légalisation régulée parce que je pense qu’une société mature, une société qui se tient ne peut pas légaliser un produit qui est une drogue et qui en réalité ne fait que du mal à ceux qui la consomment. » Hauts-de-France, Éric Dupond-Moretti à la rescousse ? Porte-parole du Rassemblement national, député et conseiller régional des Hauts-de-France, Sébastien Chenu est candidat pour les régionales dans cette région à très fort enjeu. Il y sera opposé à Xavier Bertrand, à qui l’on prête des ambitions présidentielles mais aussi probablement au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti qui, sur ses terres, pourrait prendre la tête de liste de La République en Marche. « Il a une obsession complètement irrationnelle avec le Rassemblement national », commente-t-il à propos du garde des Sceaux, qui représente « l’incarnation du laxisme d’Emmanuel Macron en matière de justice ». « Il a compris que je pouvais prendre avec mon équipe les leviers de cette région pour la protéger. Ce qui l’intéresse c’est la politique politicienne. » Et si les sondages laissent penser que les électeurs sont globalement satisfaits par le travail de Xavier Bertrand, Sébastien Chenu perçoit « une volonté de changement » dans les Hauts-de-France. « Il n’y a que moi qui l’incarne. Xavier Bertrand a les yeux tournés vers la présidentielle, sa seule ambition c’est celle de son nombril, de sa personne, de son avenir personnel. Éric Dupond-Moretti arrive en service commandé par le président de la République. Moi je suis le seul qui s’intéresse aux habitants à notre région des Hauts-de-France et qui souhaite la protéger. »
Caroline Roux reçoit Renaud Muselier, président de la région Provence Alpes-Côte-d ’Azur et candidat aux régionales, pour débattre de l’absence d’accord avec la République en Marche concernant les élections régionales, exprimé le dimanche 2 mai par le Premier ministre Jean Castex. PACA, tout ça pour ça ? «Il n’y a jamais eu d’accord avec la République en Marche» explique le président de la région PACA. En effet, le dimanche 2 mai, une hystérie collective s’est formée lorsque le Premier ministre Jean Castex s’est exprimé sur un «certain accord» avec La République en Marche et le candidat Les Républicains. «On se retrouve dans une situation où tout cela a été clarifié hier. Je le répète, il n’y a pas d’accord avec La République en Marche» défend le candidat aux régionales. Cela n’étant pas clair pour tous, il n’y aura pas de parlementaires de La République en Marche sur la liste électorale de l’homme politique français. Dans les 4 vérités, Renaud Muselier tient à clarifier la situation concernant la réunion de crise qu’il a pu avoir avec les membres LR comme Christian Jacob ou encore François Baroin. «Les enjeux sont d’additionner les compétences pour les sorties de crise, ce n’est pas de faire un tremplin à madame Le Pen. C’est intéressant parce que de l’extrême droite à l’extrême gauche, tout le monde me dit que j’ai bien travaillé» le président de la région PACA ajoute ensuite « Moi je suis LR et je suis un LR qui sait rassembler». LR vers une clarification ? Éric Ciotti, le président de la Commission de l’investiture explique qu’il se mettra en marge de ce mouvement et ne votera pas pour Renaud Muselier pour soi-disant trouver une solution. «J’ai constaté que beaucoup de gens se sont exprimés pour dire beaucoup de méchanceté sur moi, avec un certain niveau de violence en 48h (…), Monsieur Ciotti a tout de même des comptes à rendre» défend Renaud Muselier. Pour l’actuel président de la région Sud, «jamais personne ne tire des conséquences dans la famille politique». «Nous sommes dans une situation où les gens ne veulent pas choisir entre madame Le Pen et Monsieur X, ça, c’est une faute majeure. Aujourd’hui je suis au carrefour de toutes ces contraintes et difficultés où ils veulent tous être ministre, président de la République» explique le candidat aux élections régionales. La victoire du Rassemblement national est possible en PACA selon Renaud Muselier : «C’est une campagne électorale, une victoire de l’adversaire est toujours possible. Cependant, ce serait quelque chose de très grave, une très grosse déflagration pour notre pays que le Rassemblement national s’empare d’une région comme la région PACA». La peur de se faire exclure de la famille politique de Renaud Muselier est présente chez l’homme politique qui se défend en leur rappelant son parcours politique différent des autres participants.
Mardi 4 mai, le sénateur Les Républicains BrunoRetailleauétaitinvitésur le plateau des 4 Vérités sur France 2.L’élu de droite doit se prononcer lors d’un comité stratégique sur l’avenir de RenaudMuselierau sein de la droite suite à son accord avec La République en marche dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azuren vue des prochaines élections régionales de juin.«Je considère qu’il s’est mis tout seul à la marge de notre mouvement. (…)C’est un spectacle absolument déplorable, ce que l’on aime, je crois, le moins en politique.C’est lamanœuvrepoliticienne, les combinaisons d’arrière-cuisine.Je crois que c’est la démocratie qui est la grande perdante», a déclaré l’homme politique au micro de Caroline Roux.Faut-il exclure RenaudMuselier?«Lesujet, c’estaffirmer nos valeurs, affirmer une ligne claire.Il va nous vendre sans doute une solution où il n’y aurait plus de ministres ni de parlementaires.Bien sûr…Le seul fait qu’il n’y ait pas de liste estampilléeEnmarcheen PACAprouve que ce sera bien une liste qui aura été faite et négociée avec Emmanuel Macron.La preuve ?C’est le Premier ministre qui a pris le soin d’annoncer cet accord à toute la France dans le Journal du dimanche.C’est terrible», a-t-il déploré.Pour lui, cette alliance politique «ne marchera pas».Pire :«Il risque de précipiter notre électorat dans les bras du Rassemblement national». Le sénateur a également salué la décision du président des Républicains Christian Jacob de se désolidariser de la liste conduite par RenaudMuselieren confirmant sa volonté de créer une liste dedroiteconcurrente.Mais qui pour la représenter ?«Je pense que DavidLisnardserait un excellent candidat.Il faudrait qu’il sedécide»,a-t-il affirmé avant d’ajouter :«C’est une question de devoir, c’est une question de conviction.On assume ce en quoi on croit. (…)La candidature de DavidLisnardrebattrait les cartes ».Concernant la possibilité d’un accord plus global dans d’autres régions avec la majorité présidentielle, BrunoRetailleauest clair :«Cette question ne se pose pas». Un barrage au Rassemblement national ? BrunoRetailleauestime que seule la droite peut véritablement faire barrage au Rassemblement national.«Quiest le rempart contre Madame Le Pen notamment dans le sud ?C’est un candidat de droite.Ce n’est certainement pas monsieur Macron ou ses amis.C’est pour moi une évidence», a-t-il déclaré.Et de poursuivre :«Si on a perdu nos électeurs, souvent partis au Rassemblement national, c’est parce que nous n’avons pas assumé ces convictions.On peut être de droite, républicain, généreux, aimer laFrance, maisne rien céder», a-t-il plaidé tout en fustigeantle «en même temps» prôné par le président de la République.«Cela désespère les Français. (…)Ce qui est en train de se passer, c’est l’amputation de ladémocratie»,a estimé l’homme politique.Pour la prochaine présidentielle, BrunoRetailleausouhaite trancher une ligne politique claire.«Si onapas de candidat naturel, il faudra une élection, il faudra la démocratie», a-t-il conclu.
Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie est l’invité des 4 Vérités sur France 2 le lundi 3 mai 2021. Le candidat issu des rangs des Républicains de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a signé un accord avec La République en marche, quelques semaines avant le premier tour des élections régionales prévues en juin prochain. Le but de l’opération ? «Il y a l’idée que cette région Sud soit dirigée par des mouvements authentiquement républicains, qui ne cherchent pas à surfer sur les inquiétudes», a confié l’homme politique avant d’ajouter : « Et aujourd’hui il a cet enjeu que le Rassemblement national, qui en réalité surfe sur les dissensions nationales, ne soit pas en mesure encore une fois de gagner sur des craintes, sur des peurs. Nous on veut apporter des solutions». Cet accord préfigure-t-il le scénario de l’élection présidentielle de 2022 ? «Ce qui compte c’est faire en sorte que les trains arrivent à l’heure que les lycées soient bien gérés. Pour cela nous avons à notre actif un certain nombre de succès au niveau national et on veut participer à la réussite des territoires. (…) Aujourd’hui, le contexte de la région Sud fait que ces volontés se sont retrouvées», a-t-il estimé. Pour l’élu, ce projet s’inscrit dans une volonté de fédérer autour de la majorité présidentielle et du président Emmanuel Macron. «Il y a cet arc-en-ciel des sensibilités, mais on est tous unis derrière une chose : faire réussir la France». Caroline Roux a également interrogé le responsable politique sur un potentiel retour des touristes étrangers sur le territoire français. «Dès le 9 juin nous serons heureux de pouvoir accueillir un certain nombre de touristes internationaux. Le tourisme est un des moteurs de notre territoire. (…) Cela va être le retour du sourire pour beaucoup de prestataires touristiques qui ont beaucoup souffert», a annoncé le secrétaire d’État. L’été 2021 est-il synonyme d’un retour à la normale ? «Il faudra toujours rester prudent, il faut s’instruire de ce qu’il s’est passé. On a la vaccination donc ça va aider. Et les professionnels du secteur se sont préparés très minutieusement avec des protocoles sanitaires», a-t-il conclu. Les Français de l’étranger seront aussivaccinés Pour lui la grande différence avec l’étédernier c’est le vaccin.«Cela permet de travaillersereinement maisencore une fois, restons prudent», a-t-il déclaré.Les touristes devront néanmoins être munis d’un pass sanitaire.«Ce certificat sanitaire permettra de reprendre une mobilité en Europe et dans le monde dans les meilleures conditions sanitaires.Il était important d’avoir un outil, on y est arrivé.En quelques semaines, l'Europe y est arrivée.C’est la preuve qu’elle avance».Concernant les Français de l’étranger, l’élu l’assure :ils seront vaccinés.«Un certain nombre d’entre euxsontdéjàvaccinésdans le cadre des pays de résidence dans lesquels ils sont, notamment dans l’Union européenne.Mais il y a des pays dans lesquels c’est plus compliqué.(…)On veille à ce que personne ne soit laissé de côté», a conclu l’élu.
Dans les 4 vérités ce vendredi 30 avril 2021, Valérie Astruc reçoit Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF) et député dans la vingtième circonscription du Nord. Ils évoquent ensemble le plan de déconfinement et de relance économique. Covid : un déconfinement par étapes S’il a envie de croire à la réussite du plan de déconfinement progressif annoncé par le gouvernement, Fabien Roussel ne souhaite pas minimiser les chiffres et rend d’emblée hommage aux nombreuses victimes de la Covid-19 en France. « Vivre avec le Covid c’est une chose mais vivre avec 300 morts par jour en est une autre, avance-t-il. La seule issue pour s’en sortir, et tout le monde veut s’en sortir, c’est de vacciner massivement ». Le secrétaire national du Parti communiste français constate qu’à ce jour, les doses dont nous disposons sont insuffisantes. « Je regrette que là-dessus, le président de la République n’entame pas le bras de fer qu’il faudrait avec les ‘Big Pharma’ pour obtenir les doses de vaccin dont nous avons besoin, dénonce-t-il. La France est encore otage de l’industrie pharmaceutique ». Fabien Roussel se montre favorable à une vaccination massive pour les moins de 55 ans particulièrement exposés au virus en raison de leur métier, comme les enseignants ou les éboueurs par exemple. « L’urgence elle est là, ils risquent leur vie en allant travailler ». Il annonce qu’il pourrait participer à un grand débat souhaité par Emmanuel Macron en juin, débat qui rappelle celui mis en place à la suite de la crise des Gilets jaunes. « Il y a eu beaucoup de choses exprimées pendant ce débat, comme le rétablissement de l’impôt sur la fortune, l’augmentation des salaires des pensions et le président de la République n’a rien retenu, estime celui qui est aussi député dans la vingtième circonscription du Nord. Il peut y avoir un grand débat mais si au moins le président de la République pouvait écouter de ses deux oreilles et pas seulement de son oreille droite ce qui se dit dans le pays... ». Joe Biden, taxer les plus riches Interrogé sur le retour des manifestations ce samedi 1er mai, qui pourraient entraîner une forte mobilisation à l’automne prochain, Fabien Roussel rappelle ce qui est selon lui la principale raison de la lutte : « Il faut investir massivement dans nos services publics pour relocaliser l’industrie, pour augmenter nos salaires, pour rénover nos routes, nos ponts... ». Il prend en exemple la politique mise en place par Joe Biden, qui finance son plan de relance en augmentant les impôts des plus riches. « J’ai l’impression qu’il a pris sa carte au Parti communiste français ! » « Le sémillant Joe Biden aux États-Unis donne des leçons au Macron qui défend un vieux modèle économique qui dit qu’il ne faut pas toucher au capital et aux plus riches, détaille-t-il. C’est terminé ! Aujourd’hui tout le monde appelle à de la solidarité, à lutter contre les inégalités. Le partage des richesses, c’est tout ce que nous demandons. »
Jeff Wittenberg reçoit Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI. Dans les 4 vérités, l’homme politique va débattre des possibles levés des restrictions que le président de la République Emmanuel Macron, annoncera le vendredi 30 avril 2021. Vaccination, pass sanitaire : faut-il accélérer ? La Covid-19 continue de rythmer la vie des Français. Depuis plus d’un an, plus de 100000 personnes sont mortes du virus, les services de réanimation sont quant à eux, toujours surchargés avec près de 6000 patients qui occupent des lits. De nombreuses voix se font entendre pour que la campagne de vaccination soit élargie à un plus grand public. «Je ne veux pas d’un déconfinement d’esbroufe, qui viennent trop tôt» s’exclame l’homme politique français. En effet, au mois de mars, le gouvernement se vantait de ne pas avoir confiné la France en janvier. «On risque de foutre en l’air l’été des Français, les vacances des Français. Je pense qu’il faut territorialiser les choses, il y a des villages et des villes en France qui sont moins touchées que d’autres» défend le président de l’UDI, «ceux-là doivent revivre plus normalement». La mise en place de pass sanitaire a été proposée par le Premier ministre Jean Castex afin d’accéder à plus d'événements. La France était réticente à cette idée lorsque l’Europe la proposait au mois de janvier dernier. «Il faut qu’il y ait un pass sanitaire qui tienne compte du fait que les gens vaccinés ne peuvent pas vivre avec les mêmes contraintes que ceux qui ne le sont pas encore» explique Jean-Christophe Lagarde et reprend : « Je pense que la France n’est pas prête aujourd’hui à vacciner 3 millions de personnes par semaineparce qu’il faut ouvrir plus de centre de vaccination et avoir des moyens mobiles pour accéder aux Français qui sont isolés de ces centres, (…) la France doit ouvrir la vaccination à tout public». Tribune des généraux, la sanction/ Jean-Christophe Lagarde, quel avenir politique ? Une sanction sévère est prévue par le chef d’État-major des armées contre les militaires ayant signé une tribune dénonçant le laxisme de la politique menée par Emmanuel Macron. Le président de l’UDI explique que l’on doit à l’armée française reconnaissance et admiration, «celle-ci n’a pas à être politisée». Certaines tribunes jugent que l’armée doit intervenir dans la vie civile pour rétablir une situation qu’ils jugent anormale. «Depuis quand en démocratie, l’armée fait appel à ses proches pour régler les problèmes civils. Le plus scandaleux est que Mme Le Pen, qui prétend être présidente de la République l’an prochain, fait appel à ces gens-là» s’exclame Jean-Christophe Lagarde. En plein milieu des élections régionales et départementales, beaucoup de personnages politiques parlent des élections présidentielles. L’homme politique s’explique : «Moi, je pense que les Français veulent un autre président de la République mais la question ils se la poseront en octobre, novembre, janvier ou février et c’est à ce moment-là qu’il faudra en parler. D’ici là, il y a une crise sanitaire à gérer, des élections régionales et une crise économique et sociale à éviter au maximum».
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti était l’invité des 4 Vérités sur France 2 le mercredi 28 avril 2021. Il a notamment évoqué le projet de loi concernant le sort des détenus condamnés pour terrorisme et sur les mesures de surveillance après leur sortie. «Aucun détenu terroriste aujourd’hui ne sortira sans être suivi. Doublement suivi : premièrement par des mesures administratives (…) mais aussi par des mesures judiciaires qui contraignent le terroriste à rester au contact de la justice qui le surveillera de près», a déclaré l’ancien avocat à Jeff Wittenberg. Terrorisme: la surveillance des anciens détenus Ce texte intervient quelques jours après l’attentat de Rambouillet qui a causé la mort d’une fonctionnaire de police.«Cette loi n’est pas une loi de circonstance. Elle était préparée bien en amont (…). J’ai à cœur personnellement d’investir dans ce suivi des détenus terroristes. Il y a des quartiers d’évaluation de la radicalité qui font un travail formidable pour essayer de repérer le niveau de dangerosité et on y parvient. (…) Et puis, il y a des quartiers de prise en charge. Ce sont des quartiers spécifiques au sein de la prison pour suivre les terroristes, les évaluer et les désengager de cette idéologie mortifèrequi est la leur ». Ce dispositif est prévu pour une durée de cinq ans, si compter que l’intéressé n’a pas fait d’incartade. «Il s’agit de terroristes condamnés à des peines de cinq ans. En fonction de la gravité des faits qui ont été commis, il y aura une surveillance qui s’accentue et qui se fera plus précise», a souligné l’homme politique avant d’ajouter. «Nous avons renforcé le renseignement pénitentiaire. Cela n’existait pas. (…) Même à l’intérieur de la prison, on collecte des renseignements». Quelques jours après la tragédie de Rambouillet dans les Yvelines, la politique exercée par l’actuel Garde des Sceaux est souvent jugée «laxiste», notamment par Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national. Sur ce point, le ministre est clair : «Je suis le ministre des victimes, je suis le ministre des magistrats, je suis le ministre des avocats, je suis le ministre de tous les justiciables, je suis le ministre des agents pénitentiaires (…) et je suis aussi le ministre des détenus. (…) Se servir de cet attentat, comme d’une bonne affaire politicienne, ça me dégoûte». Une loi Sarah Halimi Le journaliste a également interrogé Éric Dupond-Moretti sur le projet de loi Sarah Halimi, une sexagénaire juive tuée par son voisin qui était alors sous l’effet du cannabis. Le meurtrier a récemment été reconnu irresponsable au moment des faits et ne sera pas jugé pénalement responsable. Le ministre reconnaît vouloir combler un «vide juridiquesur lequel il faut travailler ».«Il n’est pas question de juger les fous. Il s’agit de distinguer celui qui est pris de folie et celui qui est pris de folie parce qu’il a pris des psychotropes», a-t-il précisé. Et de conclure : «Il faut que le droit s’adapte à la société».
Jeff Wittenberg reçoit Franck Riester ce mardi 27 avril 2021 dans les 4 vérités. Le ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité, évoque notamment le nouveau projet de loi antiterroriste. Covid, est-il temps de desserrer ? Alors qu’Emmanuel Macron a confirmé lundi 26 avril 2021 un déconfinement par « étapes d’ouverture » à partir du 3 mai prochain, la question du timing se pose puisque de nombreux hôpitaux restent encore sous pression. « Il n’y a pas de stagnation, les chiffres s’améliorent », affirme Franck Riester, dans la ligne de conduite du gouvernement et de sa « volonté d’ouvrir, d’ouvrir progressivement ». Réouverture des écoles, des terrasses, modification d’horaire du couvre-feu… de nombreux sujets de débat sont sur le feu. « Pour autant nous sommes prudents, nous ne voulons pas que les efforts faits par les Français aujourd’hui soient sacrifiés dans les semaines qui viennent », rappelle-t-il, précisant qu’il y a un « équilibre à avoir entre les restrictions (…) et la nécessité de continuer à vivre ». En ce qui concerne les déplacements entre les pays et le monde du voyage, un projet de certificat vert, autre nom du passeport vaccinal, est à l’étude à l’échelle du continent. « Il faut pouvoir avoir un outil simple, informatique, numérique, qui recense la situation sanitaire », détaille l’ancien ministre de la Culture. Une proposition faite par la Commission européenne dans un contexte où, à ce jour, seulement 20 % des Européens sont vaccinés. Terrorisme, une nouvelle loi Cinq jours après l’attaque mortelle d’une fonctionnaire de police à Rambouillet, Stéphanie Monfermé, l’émotion est encore vive et certaines sorties médiatiques font polémique, comme celle de Valérie Pécresse qui a déclaré qu’« il faut cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration récente ». « Ces questions doivent dépasser les clivages politiques, estime de son côté Franck Riester. Mélanger terrorisme et immigration, c’est grave ». Afin de se « battre contre ce terrorisme qui tue dans notre pays », un nouveau projet de loi antiterroriste va être examiné fin mai à l'Assemblée nationale. Le texte prévoit notamment de renforcer les mesures de sûreté après la libération de personnes écrouées pour terrorisme. « Il faut surtout renforcer le dispositif, ajoute-t-il. Il y a encore des failles ». Le projet de loi sera présenté dès demain en conseil des ministres et devra présenter « toutes les garanties ». « Nous devons le faire dans le cadre de la République et de l’État de droit, conclut Franck Riester. Donnons-nous les moyens nouveaux, technologiques de lutter contre ce type de terrorisme ».
Jeff Wittenberg reçoit Stéphane Crochet, secrétaire général de SE-Unsa, pour débattre sur la rentrée des enfants de maternelle et primaire à l’école le 26 avril 2021. Rentrée scolaire, l’appréhension L’inquiétude est présente pour les enseignants. L’épidémie de Covid-19 est toujours vive sur le territoire français, près de 6000 personnes occupent toujours les lits de réanimation dans les hôpitaux. «En comparant les différents confinements, le mois de novembre tout était plus ou moins sous contrôle. Cependant, au mois de mars, une multiplication plus rapide a été remarquée». Pour Stéphane Crochet, secrétaire général de SE-Unsa «les variants nous mettent dans des conditions différentes de ce que nous connaissions il y a un an. Cette reprise est un paripuisque nous sommes dans une situation épidémique qui est encore très élevée et il va falloir tenir dix semaines jusqu’aux vacances d’été ». La fermeture des écoles était pour lui un soulagement mais cette réouverture, affirme-t-il, «est redoutée par tous». «Il va falloir réadapter quotidiennement cette procédure» explique le secrétaire général de SE-Unsa. Le premier ministre Jean Castex et le ministre de l’Éducation nationale Jean Michel Blanquer ont promis 400 000 autotests salivaires cette semaine pour les enfants et les enseignants ainsi que la possibilité de fermer une classe si celle-ci possède un cas. «Ces mesures tentent simplement de freiner l’épidémie mais il faut s’attendre à avoir des multiplications de fermetures de classes et donc être prêt à se réorganiser» déclare dans les 4 vérités Stéphane Crochet. Les enseignants font partie des personnels étant le plus exposés au coronavirus avec la multiplication de contacts avec les élèves, cependant, ils ne peuvent être vaccinés avant 55 ans. «C’est une déception, nous sommes très loin du compte, c’est aussi une décision risquée puisqu’en maternelle les enfants ne portent pas de masques». Le secrétaire général de SE-Unsa explique qu’il faudrait pouvoir accélérer cette vaccination pour toutes les catégories. Écoles, des protocoles efficaces ? La restauration reste le point d’inquiétude pour les établissements de second degré car c’est le moment où les élèves enlèvent le masque pour pouvoir manger. «Tout est insuffisant, l’exécutif n’a pas su travailler avec les collectivités pour rechercher toutes les solutions possibles» affirme Stéphane Crochet avant d’ajouter que «c’est dès maintenant qu’il faut préparer la rentrée scolaire. On continue d’avancer sans se projeter et de faire avancer les locaux scolaires». Enfin, le secrétaire général du syndicat Unsa-Éducation termine cette interview des 4 vérités en abordant le fait que les classes soient restées presque constamment ouvertes durant cette pandémie. «C’est une bonne chose que de réussir à scolariser nos enfants, nos jeunes mais il faut savoir aussi fermer ponctuellement. Cela reste tout de même une bonne nouvelle pour les enfants et les parents de rouvrir les écoles. Pour l’épidémie, c’est les prochains jours quile diront».
Le Premier ministre Jean Castex a réalisé un nouveau point sur la situation épidémiologique le jeudi 22 avril 2021. Il a notamment annoncé des commandes«massives»d'autotests pour la reprise scolaire, des contraintes de déplacement en journée levées dès le 3 mai et un allègement des mesures à partir de la mi-mai «envisagé» pour les commerces, la restauration, le sport et la culture. Pour décrypter ces nouveaux aménagements, le docteur Djillali Annane, chef de service de réanimation de l'hôpital Raymond Poincaré à Garches dans les Hauts-de-Seine est l’invité des 4 vérités. Troisième vague: le pic derrière nous? «Le pic de la troisièmevague semble derrière nous» a annoncé lors d’un nouveau point sur la pandémie de Covid-19 le Premier ministre Jean Castex. « La baisse de la pression épidémique est engagée» estime le chef du gouvernement. Un optimisme imprudent et prématuré pour le docteur Djillali Annane, chef de service de réanimation de l'hôpital Raymond Poincaré à Garches dans les Hauts-de-Seine. «Dans mon service, la situation reste très tendue, tous les lits sont malheureusement occupés par des personnes gravement touchées par la Covid-19. Nous voyons tous les jours arriver des nouveaux patients, et nous en refusons également par défaut de place.» Le médecin affirme que pour le moment, les premiers effets de la baisse ne se font pas voir dans les services de réanimation. Plus de 5900 personnes sont toujours hospitalisées dans les services de réanimation du pays, la contamination ne faiblit pas non plus, jeudi 23 avril, 34000 nouveaux cas ont été détectés. L’exécutif, de son côté, affirme que « son calendrier sera tenu ». Les contraintes de déplacement en journée levées dès le 3 mai et un allègement des mesures à partir de la mi-mai «envisagé» pour les commerces, la restauration, le sport et la culture. «Prudence sans précipitation» les mots du médecin sont clairs dans les 4 vérités. «Nous souhaitons nous aussi reprendre une vie normale mais ce virus continue de tuer, nous avons dépassé la barre des 100 00 morts. Le déconfinement ne doit pas se faire de façon empirique mais de façon professionnelle.» Déconfinement: agenda confirmé Tous les élèves des écoles élémentaires et maternelles reprendront les cours en présentiel dès le 26 avril. «L'enseignement au lycée se fera quant à lui, à partir du 3 mai, en demi-jauge», a prévenu le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. Les collégiens reprendront eux les cours en présentiel.Le système de demi-jauge s'appliquera toutefois aussi auxélèves de 4e et de 3e des 15 départements les plus touchés par l'épidémie. Des annonces inquiétantes pour Djillali Annane, qui met en avant également la montée en puissance du nouveau variant indien, présent en Europe et Grande-Bretagne. «Nous savons que les enfants sont contagieux avec les variants donc il y a un risque de voir l’épidémie se relancer au redémarrage des activités scolaires.» Le médecin réanimateur souhaite également que la campagne de vaccination s’accélère pour tous les publics: «La priorisation devient compliquée, il y a en France des vaccins AstraZenaca qui reste dans les frigos, nous nous sommes placés dans une situation de déconfinement. »
Le jeudi 22 avril est marqué par l’actualité internationale : Idriss Déby, président du Tchad qui a dirigé le pays durant 30 années, est décédé à la suite de blessures contractées lors d’une bataille contre des forces rebelles. Emmanuel Macron, ainsi que Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères se rendront aux obsèques de cet allié essentiel dans la lutte contre le terrorisme. Tchad : la mort d’un allié contre le terrorisme Comment est mort le président du Tchad ? Selon l'armée, Idriss Déby, au pouvoir depuis 30 ans, serait décédé les armes à la main en tentant de repousser les rebelles du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad le 20 avril 2021. Cependant, de nombreuses rumeurs et autres versions circulent. Selon un journaliste de Ouest-France, la mort du maréchal du Tchad serait intervenue après une réunion avec des chefs rebelles qui aurait dégénéré. « La situation est exceptionnelle au Tchad et invraisemblable. Les colonnes de pick-up qui viennent de Libye, lourdement armées avec pour objectif de faire un coup d’État, de pénétrer dans N’Djamena, le jour de la réélection du président Déby sont des circonstances graves. (…) De nombreux chefs d’État africains et européens se rendront sur place, car la question du Tchad est aussi une question européenne avec la question de la sécurité du Sahel. » Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères revient dans les 4 vérités sur la mort du président tchadien. La France reconnaît-elle son fils Mahamat Idriss Déby, qui a pris la tête d'une junte militaire et qui concentre tous les pouvoirs ? Le général de corps d'armée de 37 ans a dissous l'Assemblée nationale et le gouvernement. « Normalement, le président de l’Assemblée nationale tchadienne aurait dû prendre la tête du pays, il aurait dû prendre la transition mais il a refusé. (…) Il y a une telle gravité au Tchad, qu’à partir du moment où le président de l’Assemblé nationale dit : ‘je veux qu’un conseil militaire assure la sécurité du pays mais il faut que la transition puisse s’engager de manière sereine, démocratique, transparente et rapide’, c’est le moment de le faire à partir du moment où la sécurisation sera vraiment établie. » Jean-Yves Le Drian admet que la situation instable du Tchad le préoccupe : « Il faut être très vigilant ». Ukraine : Poutine avance ses pions Un autre dossier compliqué se trouve sur le bureau du ministre des Affaires étrangères, 100 000 soldats russes ont été envoyés à la frontière de l’Ukraine. En prétextant des activités menaçantes de la part de l'armée ukrainienne contre le Donbass russophone et séparatiste, la Russie a amassé depuis plus de trois semaines d’importants contingents militaires à proximité de ses frontières avec l'Ukraine, à l’ouest. « Il y a une dérive autoritaire interne de la Russie. L’acharnement sur [Alexeï] Navalny [principal opposant au président russe] est insupportable. Des manifestants ont été arrêtés parce qu’ils soutenaient Alexeï Navalny. Puis il y a cette dérive externe avec des troupes qui se massent en Crimée, dont nous n’avons jamais reconnu l’annexion, avec des forces maritimes qui pénètrent en mer Noire et en mer d’Azov. Si Navalny meurt en prison, on prendra les sanctions nécessaires et on mettra la responsabilité de ce drame, sous la responsabilité de M. Poutine et des autorités russes. J’espère que l’on n'arrivera pas à cette extrémité. (…) C’est notre voisin, il est assez encombrant, parfois dangereux, mais il est toujours là. Il arrive dans la vie d’avoir des voisins récalcitrants ou parfois intempestifs, il faut néanmoins continuer à parler avec lui. »
Candidat aux élections régionales en Normandie, Hervé Morin, président du parti Les Centristes voit un sondage Ifop le placer devant le candidat du Rassemblement national. Il revient dans les 4 vérités sur les sujets d’actualité. Covid: la lente décrue Un nouveau Conseil de défense s’est tenu le mercredi 21 avril 2021 pour tenter d’endiguer encore et toujours la pandémie de coronavirus qui touche la France depuis plus d’un an. Les épidémiologistes ont fait part de leurs inquiétudes concernant l’ouverture des écoles le 26 avril prochain. Selon eux, la date avancée est «prématurée». Hervé Morin, président de la région Normandie, voit dans cette décision de la précipitation. «Le taux d’incidence est élevé, les hôpitaux sont toujours saturés, les effets du confinement sont encore limités. Je pense qu’il faut parler de la question de la territorialisation. Peut-on traiter de la même façon, la Bretagne, les Pyrénées-Atlantiques qui ont des taux d’incidence faibles comme la Seine-Saint-Denis ou la région parisienne? Je pense que non. Nous avons huit jours de plus dans les collèges et les lycées avec des rentrées qui sont prévues en demi-groupe, peut-on se donner un peu plus de temps pour que le taux d’incidence baisse plus fortement, que l’on puisse laisser respirer les équipes hospitalières qui sont totalement à bout.» Lors de son allocution présidentielle du 31 mars 2021, le chef de l’État Emmanuel Macron a donné des perspectives quant à la réouverture de nombreux commerces. Il avait ainsi déclaré:«Je reviendrai vers vous prochainement pour préciser un agenda de réouverture. Dès la mi-mai, nous recommencerons à rouvrir avec des règles strictes certains lieux de culture. Nous autoriserons sous conditions la réouverture des terrasses et nous allons bâtir entre la mi-mai et le début de l'été un calendrier de réouverture précis pour la culture, le sport, nos cafés et restaurants». Le président du parti Les Centristes rappelle que la période actuelle est un cauchemar pour tous les Français et qu’il faut «donner de la liberté là où on peut la donner». «Il faut avoir un système aux frontières nationales qui soit beaucoup plus performant. Dans la plupart des pays étrangers, il y des systèmes très coercitifs pour les étrangers, avec des mises en quarantaine, des contrôles. (…) Partout où l’on peut mettre des règles supplémentaires, on les met, peu importe aujourd’hui, les règles européennes. Lorsque l’on est dans une situation d’urgence, on a aussi les réflexes nationaux.» Covid-19: la campagne impossible Les élections régionales et départementales auront lieu les 20 et 27 juin 2021. Initialement prévues en mars, elles avaient été reportées en juin par laloi du 22 février 2021. Le 13 avril 2021 devant l'Assemblée nationale et le 14 devant le Sénat, le Premier ministre prononce une déclaration au titre de l'article 50-1 de la Constitution sur l'organisation des élections régionales et départementales 2021. Cette déclaration intervient après la remise au Gouvernement par le conseil scientifique Covid-19 d'un avis sur les risques sanitaires liés à l'organisation des élections et après une consultation des maires. Ne pas pouvoir faire campagne et un risque de faible participation : un risque pour la démocratie? Hervé Morin interpelle sur le fait que la démocratie, «ce n’est pas des élections décidées par une majorité» et d’ajouter: «il faut respecter le calendrier électoral autant que possible. Tout le pays s’est adapté.»
Caroline Roux interroge Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national et candidat aux élections régionales en Île-de-France, sur la pandémie de coronavirus ainsi que sur les grands débats que souhaitent mettre en place LREM. Covid-19 : « On ne va pas pouvoir vivre confiner ad vitam aeternam » Olivier Véran annonce une décrue de l’épidémie dans le Télégramme le mardi 20 avril 2021, même si le taux d’incidence reste élevé notamment en Île-de-France. «On ne va pas pouvoir vivre confiner ad vitam aeternam. (…) Je vois un certain nombre de pays aujourd’hui qui sont en train de rouvrir. La France a pris des mesures inverses. L’Angleterre par exemple, dont on a dit beaucoup de mal lorsqu’elle est sortie de l’Union européenne, a pu s’affranchir de toute la bureaucratie européenne et avancer très largement sur la vaccination. Elle va pouvoir rouvrir notamment ses établissements commerciaux comme les bars et les restaurants», déclare Jordan Bardella. Le vice-président du Rassemblement national affirme «qu’il faut rouvrir avec un protocole sanitaire» en proposant un protocole pour la réouverture des restaurants «en terrasse», mais aussi «pour les musées, les théâtres et les salles de spectacle». Dans son entretien dans le Télégramme, le ministre de la Santé a également évoqué un «déconfinement par territoire». Le candidat aux élections régionales en Île-de-France approuve cette idée. «Nous avons toujours été partisan d’une approche territoriale. On n’a jamais compris qu’on applique le même traitement d’un département comme les Alpes-Maritimes à celui des Côtes-d’Armor dans l’Ouest de la France, là où le taux d’incidence était cinq, six voire sept fois moins important. Donc effectivement, il faut regarder les endroits où la circulation du virus est la plus faible et procéder à la réouverture de lieux dont on n’a jamais compris l’objet d’une fermeture». L’épidémie de Covid-19 fait des ravages en Inde. 300 000 cas ont été enregistrés en 24 heures, poussant la population à fuir massivement les grandes villes comme New Delhi. Suite à cela, le Royaume-Uni a décidé d'interdire l’arrivée de personnes venant de ce pays, pourtant membre du Commonwealth. «Cela fait un peu plus d’un an que nous réclamons que soit mis en place des contrôles aux frontières. L’honnêteté me pousse à dire ce matin que Marine Le Pen a été la première, dès le mois de janvier 2020 à demander la maîtrise de nos frontières et notamment la fermeture des frontières avec des pays où se diffusait l’épidémie. Comment peut-on admettre qu’on continue d’avoir des liaisons aériennes avec des pays comme le Brésil alors qu’on sait que le variant qui s’y diffuse fait 60 000 morts en un mois. Les médecins nous expliquent que les vaccins seraient beaucoup moins efficaces contre celui-ci. Il faut donc fermer nos frontières avec les pays qui sont exposés à un variant que nous ne maîtrisons pas», explique Jordan Bardella. Drogues, laïcité : les grands débats menés par LREM Dans son interview donnée au Figaro Emmanuel Macron a proposé d’organiser un grand débat sur la drogue. Marlène Schiappa en suggère un, de son côté, sur la laïcité. Le vice-président du Rassemblement national annonce que son parti y «participera, comme il y participe depuis 40 ans dans la vie politique». Caroline Roux demande à Jordan Bardella la façon dont le parti de Marine Le Pen allait gérer ce dossier. «Il y a aujourd’hui, dans notre pays, 5 000 chefs de gangs qui sont identifiés par les services de renseignements, et qui sont les têtes pensantes des réseaux dans un certain nombre de territoires. Il faut les mettre hors d'état de nuire. Oui il faut mettre en place de la prévention, notamment au collège et au lycée, mais il faut aussi de la répression. Ça fait des années qu’on cherche à justifier, qu’on cherche à comprendre, qu’on cherche à atténuer les effets des trafics de drogues. Probablement qu’on achète la paix sociale», affirme le candidat aux élections régionales en Île-de-France. Selon lui, «cibler le consommateur n’est pas uniquement une réponse» et il faut «mettre hors d'état de nuire les gens qui font vivre un enfer aux populations dans ces quartiers».
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan est interrogé par Caroline Roux sur la situation sanitaire que traverse le pays ainsi que l’interview qu’Emmanuel Macron a donnée au Figaro. Crise sanitaire : «une commission d’enquête contre le gouvernement» Avec la propagation des variants, le gouvernement a décidé de rendre un quarantenaire obligatoire pour les voyages en provenance de plusieurs pays comme l’Afrique du Sud ou encore sur le département français : la Guyane. «Je le réclame depuis plus d’un an», s’exclame Nicolas Dupont-Aignan. « À l’époque, on m’a traité de tous les noms. Maintenant la question, c’est de l’appliquer correctement et c’est le problème des frontières intérieures car si la personne atterrit à Madrid et vient par la frontière intérieure, cela n’a pas de sens. Il faut un contrôle des frontières nationales». Selon le président de Debout la France, la quarantaine appliquée ne «devrait même pas être de dix jours». «Des pays en feraient une de cinq jours avec des doubles tests» explique le député. L’ancien maire de Yerres précise «qu’il ne s’agit pas de tout fermer» et espère voir «le Val-de-Grâcerouvrir bientôt ». Caroline Roux rappelle à Nicolas Dupont-Aignan que cette action semble compliquée car l’établissement «serait fermé depuis trop longtemps» et «les effectifs manquent». «Il faut à ce moment-là ouvrir les concours», répond l’homme politique. «Le gouvernement a bloqué le concours d’internes en réanimation à 74 places. Il y en avait 72 l’année dernière». C’est maintenant officiel, à Berlin, une fois qu’une personne est vaccinée, elle peut aller au musée et un test PCR négatif de moins de 24 heures suffit pour entrer dans un commerce. Le président de Debout la France est «complètement hostile» à ce genre de mesures. «À partir du moment où vous êtes vacciné, on nous explique qu’on a moins de formes graves et on ne sait pas si ça empêche la contagion ou pas. Donc, à partir du moment où les gens sont vaccinés, ce n’est pas possible d’inventer une usine à gaz sanitaire qui est impossible à mettre en œuvre. Je persiste à penser que, comme je le dis depuis un an, il faut une palette avec, aussi, les soins qui sont oubliés dans notre pays. La vitamine D qui n’est pas encore assez recommandée». Nicolas Dupont-Aignan évoque l’exemple de la Slovaquie avec l’ivermectine. «C’est un antiparasitaire qui permet de traiter précocement et qui réduit la mortalité de manière considérable. (…) C’est une molécule qui ne coûte rien et donc, ça n’intéresse personne. J’en ai assezde voir notre pays revenir au Moyen-âge parce qu’on ne veut pas additionner toutes les solutions », déclare le député. Ce dernier demande « une commission d’enquête contre le gouvernement». Interview d’Emmanuel Macron dans Le Figaro : «Il faut un référendum sur les procédures pénales» Emmanuel Macron s’est exprimé dans un entretien dans Le Figaro et promet «plus de bleu en 2022» et «tiendra son engagement de 10 000 policiers de plus». «J’ai lu l’interview surréaliste du président de la République. Il ne traite pas le problème. Il n’a pas compris que le problème c’est l’impunité judiciaire des délinquants. Il n’y a rien sur la justice des mineurs, rien sur les peines planchers que je propose pour les récidivistes. Rien sur les rappels à la loi. Rien sur l’impunité qui fait que des délinquants ont 40 condamnations non exécutées et sans peine de prison. (…) Il faut un référendum sur une procédure pénale» déclare Nicolas Dupont-Aignan. Dans cette interview, le chef de l’État propose d’organiser un grand débat sur la consommation de drogues afin de lutter massivement contre le trafic ainsi qu’un changement sur les conditions d’irresponsabilités en cas de prise de stupéfiants après l’affaire du meurtre antisémite de Sarah Halimi, qui ne débouchera pas sur un procès après une décision de la Cour de cassation.
Invité sur le plateau des 4 Vérités présenté par GuillaumeDaret, le député Rassemblement national du Nord, Sébastien Chenu est revenu le vendredi 16 avril 2021 sur le calendrier dedéconfinementet sa gestion par le gouvernement. Déconfinement:le calendrier seprécise Alors que le calendrier de gouvernement concernant la réouverture des écoles, des terrasses et des musées se précise, Sébastien Chenu a vivement taclé la politique actuelle du président de la République.«On a dépassé les 100 000 morts, Emmanuel Macron devrait présenter des excuses aux Français pour la façon dont il a géré lamentablement cette crise», lâche le candidat aux élections régionales dans les Hauts-de-France.Et d’ajouter :«Nous sommes lanterne rouge sur les vaccinations (...), je crois que le président de la République devrait reconnaître qu’il s’est trompé de chemin plusieurs fois». Sur les échéances prévues par le gouvernement concernant la réouverture des terrasses et des musées d’ici la mi-mai, l’éluRNplaide pour «libérer lesFrançaisen premier » sans «ouvrir les frontières d’une façon incontrôlée».Selon lui, les mesures prises par le gouvernement ne sont pas suffisantes, il faudrait d’ores et déjàrouvrir les commerces «là où le virus ne circule pas».«Il y a des mesuresterritorialiséesà prendre, permettre aux personnes de travailler dans des endroits où il y a peu de circulation du virus dès que possible ! »,s’insurge-t-il.« Dans l’ouest du pays, le risque de circulation du virus est très faible.On devrait pouvoir laisser travailler les magasins, les petits cafés de campagne, les esthéticiennes… »,répond-il.Mais le député rappelle l’importance de maintenir les aides pour les commerçants, PME et TPE.«Tout cela doit s’anticiper et on ne peut pas dire que l’anticipation ait été le grand succès du gouvernement.Sur ledéconfinement, laissons d’abord ces Français qui veulent travailler pouvoir reprendre la main le plus vite possible». Concernant les écoles - à savoir :la rentrée scolaire pour les maternelles et les primaires le 26 avril et le 03 mai pour les collèges et les lycées - Sébastien Chenu se dit favorable, mais alerte sur la politique vaccinale mise en place par le gouvernement.«C’est une bonne chose à partir du moment où la vaccination peut s’ouvrir, fonctionner pour un maximum des Français».Pour lui, ledanger c’est l’anonymisation des vaccins récemment évoquée.Là encore, il ne mâche pas ses mots.«Il y a cette idée du gouvernement qui voudrait ne plus dire aux Français ce qu’on leur injecte comme type de vaccin, avec l’idée de leur injecterAstraZeneca sans leur dire.Il fautêtrevigilant avec cela.Le gouvernement ne peut pas jouer avec ça, car il romprait une confiance qui est déjà très faible dans les décisions qu’ilprend»,a-t-il déclaré. Bientôt des implants ? L’option d’un «passvaccinal» est-elle la solution pour faciliter la réouverture des restaurants et des musées ?«On sait que c’est le grand fantasme de l’Union européenne et de ce gouvernement que defliquerconstamment tous lesFrançais.On a vu ce que ça donnait leur politique dutestertracer».L’homme politique alerte notamment sur la numérisation des données de santé.«Je dis attention. Apartir du moment où on présenteratousunQRCode sur un numéro de téléphone, un jourviendra, on nous dira :‘au lieu de présenter votreQRCode faites vous un implant’.Aujourd’hui cela paraîtpeut-êtreincroyable de penser à cela, mais le fantasme du citoyen numérique dans lequel tout serait contrôlé, toutes nos étapes, toute notre santé serait sous contrôle dans des bases de données m’interpelle.Je dis attention, le pass sanitaire revêt des dangers très importants».
Caroline Roux reçoit Anne Hidalgo, maire de Paris depuis 2014. Elle évoque notamment le chantier de reconstruction de Notre-Dame, défend son bilan et se projette sur l’après-Covid. Notre-Dame, deux ans après L’image avait fait le tour du monde. Il y a deux ans jour pour jour, le 15 avril 2019, un grave incendie se déclarait dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, détruisant la toiture, sa charpente, la flèche et plusieurs voûtes formant le plafond. Emmanuel Macron avait alors promis une reconstruction « d’ici cinq années ». Où en sommes-nous aujourd’hui ? « Le temps de la reconstruction est venu, annonce Anne Hidalgo. On a tous eu très très peur. Cette nuit tragique est dans nos mémoires. Aujourd’hui on est sûrs qu’elle va pouvoir être reconstruite, qu’on retrouvera cette cathédrale magnifique ». Pour la maire de Paris, Notre-Dame est « certes un édifice religieux mais qui, bien au-delà de ça je crois, est un monument, un bâtiment, une cathédrale avec laquelle chacune et chacun à une histoire, sa propre histoire ». Ce jeudi, elle se rendra sur le chantier en compagnie du président de la République Emmanuel Macron, malgré leurs différents politiques. « Un sujet aussi important que Notre-Dame, comme beaucoup d’autres, doit permettre de travailler (ensemble) même si au départ on n’a pas toutes les mêmes idées, estime-t-elle. Et c’est comme ça que la démocratie doit vivre ». Ensemble, ils ont fixé le cap d’une réouverture à 2024, date de l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques dans la capitale, pour ce qui sera « sans doute le premier évènement post-Covid mondial qui va attirer beaucoup de visiteurs en France ». Pour être « au rendez-vous », Anne Hidalgo et son équipe travaillent notamment sur le chantier du parvis, permettant aux nombreux touristes de contempler la cathédrale sans y entrer. « On a une proposition qui est notamment de reprendre des parkings souterrains sous la cathédrale qui nous permettraient de faire un accès par la Seine, détaille-t-elle. Et puis végétaliser beaucoup, les jardins autour doivent être mieux travaillés et mis en valeur ». Invitée à réagir au hashtag #saccageParis, utilisé par ses détracteurs pour critiquer sa politique, celle qui est aux commandes de la capitale depuis 2014 et a été réélue en 2020 défend son bilan. « Nous avons su montrer ces dernières années que nous avons su conjuguer ce patrimoine et la modernité, avance Anne Hidalgo. Nous avons su être cette ville qui prend soin de ce que l’on nous a légué dans l’histoire et, en même temps, qui est capable d’aller vers les pistes cyclables ». Covid, ouvrir mi-mai ? À Paris comme ailleurs, « beaucoup de commerces souffrent, beaucoup de personnes ont perdu leur emploi » depuis le début de la crise sanitaire. Alors pour rouvrir à la mi-mai, comme espéré par l’exécutif, Anne Hidalgo estime qu’il va falloir accélérer la vaccination. Elle travaille aussi sur la mise en place de « protocoles particuliers, notamment pour les grands acteurs culturels ». Et ce samedi, elle sera présente à la grande réunion de la gauche, dont l'objectif est de travailler à un projet commun. « Je pense que c’est très important que l’on puisse se rassembler, travailler ensemble, offrir au pays autre chose qu’un duel Emmanuel Macron et Marine Le Pen, explique-t-elle. Je pense qu’il faut d’urgence s’attaquer à la question des inégalités et mettre en œuvre la transition écologique ».
Caroline Roux reçoit Clément Beaune, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, pour débattre de la suspension des vols entre le Brésil en Europe. Variant brésilien : on ferme ! La décision est tombée, le Premier ministre Jean Castex a décidé de suspendre «jusqu’à nouvel ordre» tous les vols entre leBrésilet la France en raison des inquiétudes autour duvariant brésiliendu Covid-19. Cependant tous les pays européens ne suivent pas la même directive que la France. Cette suspension concerne surtout les pays qui ont beaucoup de liaison avec le continent sud-américain comme l’Espagne et le Portugal. «Aujourd’hui en Europe, il y a partout des dispositifs très restrictifs à l’égard du Brésil» annonce Clément Beaune. Selon lui, deux cas sont envisageables : les pays qui ont complètement suspendu les vols et les pays qui n’ont pas suspendu de liaisons mais qui interdisent l’entrée. «Cela a un sens de ne pas tous être alignés en Europe puisque cela réduit les liaisons et il fallait aller vers un durcissement, 1000 personnes arrivent par semaine, cela reste beaucoup (…) les ambassades essayent de trouver des solutions pour que certaines personnes viennent ou partent quand même du territoire», explique le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes. Pour tous les pays européens, on ne peut pas rentrer en France sauf quand on est Français sans un motif impérieux vérifié par la compagnie aérienne et un test PCR négatif fait préalablement. Est-il possible d’imposer un isolement quand on arrive sur le territoire français? «En France, il y a des conditions juridiques extrêmement strictes vérifiées par le juge pour imposer des quarantaines. On ne peut pas le faire de manière généralisée mais pour un certain nombre de cas. L’Europe devrait se coordonner mais les décisions ne dépendent pas des 27 » se défend l’élu LREM. Vaccin Janssen retardé en France Quelques cas de thrombose ont été recensés aux États-Unis à propos du vaccin Janssen, tous les cas ont moins de 50 ans. Par précaution, le laboratoire, qui a injecté 6,8 millions de doses, a recensé de de rares cas de thromboses chez six cas chez des femmes âgéesentre 18 et 48 ans. Le temps d'enquêter, les autorités annoncent suspendre son utilisation. «Par précautions, on avait déjà ciblé ce vaccin au plus de 50 ans (…)» affirme Clément Beaune et d’ajouter: «une vérification commune a été demandée à l’Agence européenne du Médicament pour attendre l’administration du vaccin». L’ancien adjoint au directeur général d’ADP Management explique que l’objectif fixé en juillet est toujours possible en regardant le seuil de vaccin injecté. Enfin, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes termine cette interview des 4 vérités en abordant le plan de relance européen des 750 milliards qui arrivent . Une décision de la Cour constitutionnelle allemande doit être prise et la ratification d’une dizaine de parlements doit être faite. «Le plan de relance européen prend beaucoup trop de temps pour la plupart malgré qu’il y ait 100 milliards de plan de relance français qui intègre de l’argent européen, «là-dessus, nous n’avons aucun retard».
Marc Fesneau, ministre chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne, répond aux questions de Caroline Roux sur la pandémie de coronavirus et les élections régionales dans "Les 4 vérités". Covid-19 : un million de morts en Europe C’est officiel, la Covid-19 a tué un million de personnes en Europe et le cap des 100 000 morts est sur le point d’être franchi en France. Pour Marc Fesneau, ministre chargé des Relations avec le Parlement, « il y a des barres et des seuils symboliques qui sont passés effectivement, mais on est encore dans le combat contre cette pandémie. Près de 6 000 personnes sont en réanimation. On a besoin d’abord de lutter contre la Covid et, à moment régulier, de penser à ceux qui sont disparus». La Grande-Bretagne signe le début d’un retour à la vie normale avec la réouverture des pubs et des restaurants après quatre mois de confinement. En France, le spectre de l’incertitude plane toujours au-dessus des restaurateurs. L’ancien président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale déclare «ne pas croire que l’on ait raté quelque chose. (…) Sur cette épidémie, les phases épidémiques ne sont pas dans la même temporalité. Les Anglais ont confiné à Noël, ce qui n’a pas été notre cas. (…) Aucun État et aucun gouvernement ne peuvent dire qu’il a été parfait. Mais je crois que chacun fait face en fonction de la temporalité du virus». Marc Fesneau s’exprime aussi en «qualité de citoyen». «Ce virus nous invite à être humble. À chaque fois qu’on a eu des épisodes où on avait le sentiment d’être débarrassé de ce virus comme l’été dernier, on a eu l’apparition des variants et des vagues épidémiques. Cela invite à être prudent dans la phase dans laquelle on est». Élections régionales : les maires disent «oui» Après une consultation express, les maires ont répondu «oui» à 56% pour le maintien des élections régionales en juin prochain. Pour l’ancien maire de Marchenoir, petite commune du Loir-et-Cher«c’était important de les écouter. Je pense qu’on aurait fait défaut après avoir consulté les partis politiques et les associations d’élus, que de laisser ceux qui sont en première ligne pour l’organisation du scrutin. Je vous rappelle que pour les municipales de l’an dernier, on nous a expliqué qu’il fallait voter, voter, voter. Et le lundi matin, à la suite du premier tour, on nous avait demandé pourquoi on avait maintenu le vote» ! «Ce qui compte quand même, ce n’est pas seulement le maintien des élections. C’est qu’il puisse y avoir une campagne et que les citoyens se déplacent pour aller voter. La démocratie confinée, c’est quand les citoyens ne s’intéressent pas au scrutin et qu’on ne peut pas faire campagne. » Les élections départementales et régionales font très souvent l’objet d’un fort taux d’abstention. «La difficulté pour les régionales en particulier, c’est que c’est une collectivité qui est éloignée des citoyens et les élus régionaux sont structurellement assez éloignés, à la différence des élus départementaux qui sont plus en proximité. Il faut identifier les compétences de la région (…) et dans les conditions sanitaires qui sont les nôtres, il faut essayer d’entrer en contact avec les citoyens pour leur dire quel est le projet que chacun porte pour la région», déclare l’ancien député. Lorsque Caroline Roux demande à Marc Fesneau s’il est candidat pour la majorité dans le Centre-Val de Loire, le numéro deux du MoDem affirme «ne pas avoir encore déclaré sa candidature» et le «fera dans les jours qui viennent».
Philippe Juvin, médecin et maire LR de Garenne-Colombes répond aux questions sur les élections départementales et régionales, mais aussi sur l’évolution de la pandémie de Covid-19, dans les 4 vérités. Élections régionales, départementales et présidentielle Souvent interviewé en lien avec sa profession de médecin, Philippe Juvin est aussi maire LR de Garenne-Colombes. Alors que le gouvernement envisagerait un report des élections régionales,le chef des urgences de l’hôpital Georges Pompidou à Paris affirme qu’il sera prêt pour juin. «Vous savez, on a voté partout. Les Américains ont élu leur président (…) Nous avons bien compris la manip'. La majorité a peur de se prendre une taule monumentale aux élections régionales donc ils essayent de repousser l’échéance», explique-t-il avant de poursuivre. «En réalité, c’est vrai que c’est un peu compliqué d’organiser deux élections en même temps, car il y a les départementales et les régionales. (…) Ce qui pose problème, on l’a vu aux élections municipales,ce n’est pas le jour de l’élection lui-même, c’est la campagne. C’est dans la campagne qu’il y a eu une transmission du virus». L’ancien conseiller général des Hauts-de-Seine martèle que «les élections doivent avoir lieu». Dans le paysage électoral, la présidentielle de 2022 se dessine de plus en plus. Xavier Bertrand poursuit sa campagne, ce lundi 12 avril encore dans le journal Les Échos, dans lequel il déclare vouloir proposer une baisse de moitié les impôts de production pour améliorer la compétitivité et réindustrialiser le pays. Philippe Juvin est «d’accord avec cette idée» et déclare «qu’il a raison de faire campagne maintenant». «La présidentielle est un moment démocratique. Il faut qu’il y ait un échange d’idées. (…) Je veux qu'il y ait une primaire. D’abord, ça choisi un candidat (…) c’est le moment où l'on va mettre des idées différentes. Je serais candidat à la primaire sans aucun doute». Covid-19 : «nous n’avons pas les capacités pour être certain de pouvoir soigner tout le monde» Le chef des urgences de l’hôpital Georges Pompidou à Paris est certain d’une chose «c’est qu’il y a tous les jours un peu plus de malades en réanimation. Un des sujets fondamentaux, c’est qu’on a un système hospitalier qui est trop petit. (..) Le problème majeur, c’est que nous n’avons pas les capacités pour être certain de pouvoir soigner tout le monde». Alors que le président a déclaré lors de sa dernière allocution que nous allions « passer à 10 000 lits de réanimation », Philippe Juvin affirme que «cela fait un an qu’il réclame des lits de réanimation, et que cela va être difficile de le faire en deux semaines». Cela fait maintenant plus d’un an que les services de santé subissent de plein fouet la pandémie de la Covid-19 et l’amertume se fait sentir. «Nous sommes tous crevés, comme tous les Français qui n’en peuvent plus. Mais quand le président de la République demande, il y a deux semaines, des efforts supplémentaires aux personnels de santé, je vois ce qu’il veut dire mais c’est maladroit. Ça fait maintenant un an que nous portons cette affaire et qu’on ne nous a pas donné de moyens supplémentaires». Alors que la France est sur le point de franchir le triste cap des 100 000 personnes décédées à cause du coronavirus, le maire LR de Garenne-Colombes rappelle que cette crise sanitaire a causé plus de morts. «L’épidémie cause la mort de gens qui n’ont pas la Covid, mais qu’on ne peut pas traiter».
Jeff Wittenberg reçoit Caroline Fiat, députée de La France insoumise de Meurthe-et-Moselle, suite à la proposition de loi afin de légaliser l’euthanasie, le suicide médicalement assisté et la vaccination. Covid, vaccination : pas d’éclaircie En France, la vaccination a fortement ralenti et est en chute libre. La défiance des Français vis-à-vis des doses AstraZeneca inquiète le gouvernement. «Il va falloir accélérerla vaccination(…) 60% de la population mondiale doit être vaccinée pour arriver à sortir de ce fléau» pour Caroline Fiat qui est aussi aide-soignante. Il est probable que dans un avenir proche des vaccins différents soient administrés en première et seconde dose, «Je fais confiance aux médecins», martèle Caroline Fiat. Les hôpitaux sont complètement saturés. Des lits de réanimation doivent être mis à disposition mais ne sont pas fournis d’après le personnel soignant. «Aujourd’hui on ferme des lits de réanimation pédiatriques pour ouvrir des lits de réanimation d’adultes, cela veut dire que l’on déprogramme des opérations pédiatriques, (…) ce n’est pas normal, on ne nous donne pas les moyens matériels et humains de travailler, donnez-nous un moyen de travailler dignement». Fin de vie : faut-il une nouvelle loi ? Suite à la proposition de loi faite par Olivier Falorni du groupe Libertés et territoires lié à l’euthanasie, rien n’a pu être voté, faute de temps. Malgré cela, l’Article 1 qui a été accepté prévoit l'assistance médicalisée active à mourir. Les Français expriment aussi leur opinion «89% des interrogés souhaitent qu’on légifère sur le sujetet donc pourraient demander une euthanasie » explique la députée. «Tout est très bien encadré et les personnes ayant des convictions religieuses ne seront en aucun forcées» et d’ajouter: «Cette proposition de loi doit être acceptée, les médecins ne veulent pas donner la mort (…) il n’y a pas d’abus et stop les fausses informations». Le président de la République a proposé ce jeudi 8 avril 2021 le remplacement de l’ENA par l’Institut du Service Public destiné à ouvrir ses portes à plus de personnes pour éviter ce côté «élitiste». «Il faut ouvrir la politique à tous les horizons mais je pense que l’urgence serait d’ouvrir plus de place en école d’aide-soignants et en internat, je pense que l’urgence c’est cela aujourd’hui, en pleine crise sanitaire » termine la membre du groupe LFI.
Caroline Roux reçoit Christophe Castaner, le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, pour débattre sur la proposition de loi d’Olivier Falorni sur la fin de vie libre et choisie mais aussi les futures élections régionales. Fin de vie : débats et obstruction Cette proposition de loi est un sujet qui touche à l’intime, à chacun. Olivier Falorni du groupe Libertés et territoires propose un texte de loi sur la fin de vie libre et choisie. Celui-ci arrive à l’Assemblée, ce jeudi 8avril 2021, mais le sujet fait polémique. Plus de 3000amendements ont été déposés. «Je pense qu’il est profondément humain, lorsque la maladie nous gagne, de choisir le moment où lorsque la maladie semble plus forte, on doit regarder la mort en face» déclare sur le plateau des 4 vérités l’ancien ministre de l’Intérieur. «C’est un moment de débat national qui doit se poursuivre avec tous les Français. Toutes les grandes mesures sur des sujets plutôt sensibles ont souvent été portées par des candidats à la présidence de la République comme la peine de mort par François Mitterrand. La campagne présidentielle sera un moment de rencontre sur ce sujet-là pour ne pas opposer certains individus. Il faut profiter de la situation pour parler de ces sujets sociétaux.» Cette proposition de l’élu du groupe Libertés et territoires vise à aller encore plus loin que les deux textes précédents (Leonetti de 2005 instaurant un droit au ‘laisser mourir’, puis la loi Claeys-Leonetti de 2016 qui autorise une ‘sédation profonde et continue jusqu'au décès’), cette nouvelle loi veut créer un droit à l'euthanasie pour les personnes souffrant d'une pathologie incurable. Moins de 10% des femmes et hommes confrontés à cet entretien avec la mort n’ont/ont donné des directives sur cela, «il faut profiter de ce débat pour faire la promotion d’un texte, il n’y a pas de tabou mais sans s'y opposer.» Le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale explique que ce débat doit être posé malgré le calendrier parlementaire serré car celui-ci traverse la société française. «Il faut faire des choix». Régionales c’est pour quand ? Avec la troisième vague de Covid-19 qui touche la France métropolitaine, les élections régionales semblent de plus en plus compromises. Cependant, Christophe Castaner espère que les élections régionales «auront bien lieu». «Je souhaite surtout que l’on prenne aussi l’écho et l’écoute des maires de France pour voir s’ils se sentent en capacité d’organiser les élections dans des conditions sanitaires qui protègent les Français». Cinq ans après le lancement par qu’Emmanuel Macron d’En Marche ! pour conquérir la présidentielle, le parti LREM a su s'imposer dans le paysage politique et se réinventer d'après l'ancien ministre de l'Intérieur « C’est un parti politique jeune et il faut du temps pour se construire, (...) Les premières priorités pour l’exécutif régional sont les sujets de l’environnement, la gestion de la crise sanitaire ne fait pas partie des premières raisons».
Caroline Roux reçoit Éric Woerth ce mercredi dans les 4 vérités. L’actuel député de l’Oise et président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale réagit notamment à la recapitalisation d’Air France par l’État français, désormais premier actionnaire de la compagnie aérienne. C’est une image symbolique et, a priori, une bonne nouvelle. Le président de la République Emmanuel Macron s'est invité lors d’un cours d'histoire de collège mardi après-midi en visioconférence, cours lors duquel il a affirmé qu'il ne devrait pas y avoir « de nouveau confinement d'ici la fin de l'année scolaire ». « J’espère qu’il a raison mais ce n’est pas la première fois que l’on m’annonce des choses, tempère Éric Woerth. Je comprends que le chef de l’État donne des perspectives. Maintenant, on verra ». Alors que la date du 26 avril a été avancée par l’exécutif, l’actuel député de l’Oise ne croit pas en l’utilité de conditionner la réouverture des écoles à des critères sanitaires. « Je m’aperçois qu’on les respecte rarement, argumente-t-il. Je comprends qu’on n’en fixe pas très longtemps à l’avance […]. En tout cas il faut des débats à l’Assemblée nationale et si possible avant que l’on prenne des décisions ».Air France, l’État face à la rescousseL’État vole à nouveau au secours d’Air France. Le nouveau plan de soutien financier pour sauver la compagnie aérienne a été validé mardi par la Commission européenne. Une recapitalisation approuvée par Éric Woerth. « Oui il faut le faire, tous les pays ont soutenu leurs compagnies aériennes, réagit l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy. L’État continue à injecter un peu d’argent et j’espère que d’autres actionnaires le feront ». Sans exprimer de réserve, il se réjouit de cette décision qui « permet aussi de rêver ». Alors que la dette publique passera à 118 % en 2021, le président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale ne souhaite pas minimiser le sujet, qu’il juge « gigantesque ». « On ne va pas rester avec des finances publiques aussi dégradées, prévient-il. On n’a pas de souveraineté si à un moment donné on n’est pas souverain sur le plan financier, tout le monde peut le comprendre ». En poste à Bercy, Bruno Le Maire a « dit ‘pas d’augmentation des impôts tant que je serai ministre’, donc j’espère qu’il va le rester très très longtemps », sourit-il, ajoutant qu’« on a besoin de croissance » pour régler la situation.Fin de vie, la fin du débatUne nouvelle proposition de loi fait débat à l’Assemblée. Portée par Olivier Falorni, député Libertés et territoires de la 1ère circonscription de Charente-Maritime et ancien cadre du PS, elle veut aller plus loin sur le sujet de l’euthanasie et divise tous les groupes parlementaires. « La forme n’est pas la bonne, il faut beaucoup de dialogues, je peux comprendre qu’on puisse considérer qu’il ne faut pas voter dans ces conditions-là », estime Éric Woerth, qui se dit pourtant « favorable » à une évolution de la loi Claeys-Leonetti, datant de 2016.
Porte-parole du gouvernement depuis juillet 2020, Gabriel Attal est l’invité des 4 vérités ce mardi. Il y répond aux questions de Caroline Roux, après un week-end de confinement national.Confinement, la fin de la toléranceAprès un week-end permettant à celles et ceux qui souhaitaient se confiner loin de leur domicile principal de le faire, les déplacements entre les régions ne sont désormais plus autorisés. Même si certaines exceptions les permettront. « Le fait d’accompagner ses enfants ou d’aller les chercher pour des raisons de garde notamment avec les vacances scolaires reste un motif pour se déplacer au-delà des 10 kilomètres qui sont autorisés », précise Gabriel Attal, qui annonce aussi qu’« il y aura des contrôles renforcés ». Si « l’objectif c’est de piéger le virus, pas de piéger les Français », la réussite de ce nouveau confinement reposera donc « sur la responsabilité de chacune et de chacun ».Le porte-parole du gouvernement a également confirmé qu’un poste « télétravaillable », combiné à de la garde d’enfants permettrait bien d’avoir accès au chômage partiel. Interrogé sur la gestion de crise de nos voisins européens, qui rouvrent un par un leurs restaurants et alors que certains, comme l’Espagne, ne les ont jamais fermés, Gabriel Attal n'a pas voulu jouer au jeu des comparaisons. « Tant mieux pour eux, lance-t-il. Mon espoir, mon objectif et ma conviction c’est qu’on va faire plier le virus en accélérant la vaccination […] et en faisant tous des efforts ». Concernant la future réouverture, « il n’y a pas de critère qui a été annoncé à ce stade ». L’homme politique de 32 ans s’est également montré rassurant sur la vaccination. « Oui ça accélère », affirme-t-il, indiquant que les vaccinodromes ont été mis en place tardivement, quand le nombre de doses à injecter est devenu significatif.Dîners clandestins, la polémiqueC’est la dernière polémique en date : des membres du gouvernement auraient supposément participé à des dîners clandestins en pleine pandémie, lors de soirées organisées par Pierre-Jean Chalençon. « J’ai été surpris, se défend Gabriel Attal, dont le nom a été associé à celui de l’homme d’affaires. Je ne l’ai jamais rencontré ». « Je ne crois pas du tout que des membres du gouvernement se rendent dans des dîners clandestins, dans des fêtes clandestines », ajoute-t-il.Édouard Philippe, « lignes claires » ?Invité à s’exprimer sur la loyauté d’Édouard Philippe envers la majorité, après l’interview accordée par l’ancien Premier ministre à 20h30 la dimanche, Gabriel Attal a indiqué qu’il n’avait pas encore lu son livre. Membre du gouvernement Philippe, en tant que secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, il a pu constater le dévouement de l’actuel maire du Havre, « son sens de l’État, son engagement pour la première partie de ce quinquennat pour faire aboutir des réformes fondamentales, pour gérer la première vague ». « J’ai eu énormément de fierté à travailler avec lui », conclut-il. 
Monseigneur Matthieu Rougé est l’invité des 4 vérités en ce lundi de Pâques. Spécialiste de la théologie politique, il s’exprime sur plusieurs sujets d’actualité et fait entendre sa voix, une de celles qui comptent au sein de l’Eglise de France.Crise sanitaire et crise morale ?« L’année dernière c’était terrible d’être séparés pour cette fête essentielle pour les Chrétiens », rappelle d’emblée l’évêque de Nanterre, qui a cette fois pu « rassembler les fidèles » pour célébrer Pâques cette année, en suivant bien entendu un protocole sanitaire adapté : multiplications des messes pour accueillir un public réduit, port du masque et respect de l’ensemble des gestes barrières. Interrogé sur l’impact que peut avoir la pandémie sur la foi, Matthieu Rougé estime qu’il est « difficile de tirer un bilan d’une crise encore en train de se déployer ». Selon lui, le contexte actuel devrait favoriser une « croissance spirituelle » même s’il peut parfois y avoir de la « peur » qui rend « tout plus compliqué ». Parmi les mesures mises en place par le gouvernement depuis un an, certaines ont été contestées par l’Eglise. « Il y a eu le drame de ne pas pouvoir accompagner des personnes en deuil, d’accompagner les mourants », dénonce-t-il, même s’il y a eu ensuite une « prise de conscience » sur le sujet. « Nous sommes très engagés d’une part pour être des témoins de l’espérance, c’est le cœur du message de Pâques et puis aussi pour accompagner les personnes fragiles, pour les aider à avancer dans la paix ». Outre les personnes endeuillées et celles qui sont mourantes, Monseigneur Matthieu Rougé a également une pensée pour les plus âgés qui se sont souvent retrouvés isolés, notamment dans les maisons de retraite.Loi séparatisme, débat sur la liberté religieuseVotée en première lecture à l’Assemblée nationale et discutée ces jours-ci au Sénat, la loi sur le séparatisme fait débat en ce moment et les évêques de France ont décidé de se positionner sur le sujet. « Il y a un débat et nous participons à ce débat, explique l’homme d’église de 55 ans. Je crois que tout le monde a compris que la liberté religieuse était une liberté fondamentale ». S’il reconnait que dans ce texte « il y a beaucoup de mesures adaptées et bienvenues » et que les politiques sont tout à fait dans leur rôle en se penchant sur le sujet, il affirme surtout qu’il « faut faire très attention à ne pas porter le soupçon sur l’appartenance religieuse comme telle ». Tout en rappelant que l’ensemble des associations – religieuses ou non – n’échappent pas aux lois de la République : « ce qui est important, c’est que toute la société […] respecte les règles de la vie commune ». 
Jeff Wittenberg reçoit ce matin Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, pour s’exprimer sur la nouvelle situation suite au discours du président de la République, Emmanuel Macron le 31 mars 2021. Vacances, télétravail : comment s’organiser ? Face au Covid-19, les entreprises doivent mettre en place une organisation adéquate pour leurs travailleurs. Le chef de l’État, lors de son allocution, a déclaré que les salariés devaient être en télétravail généralisé (pour ceux qui le pouvaient). «Cela permet de poser les défis qui s'opposent aux entreprises comme aux travailleurs (…), pour le télétravail, il faut qu’on fassecet effort là pendant 4 semaines » selon le président de la Confédération européenne des syndicats. «Faire preuve de souplesse avec les travailleurs leur permettrait de privilégier un moment avec leur famille lors de congés. Il faut rappeler que la situation n’est pas la même qu’en mars dernier,il y avait une forme de volonté d’apaiser les choses, maintenant on sent qu’il y a plus de tension de part et d’autre». Laurent Berger en appelle à la responsabilité des entreprises: «permettez aux salariés de s’adapter à la nouvelle donne, autrement cela créerait quelques problèmes.» Le taux de télétravail n’est pas assez élevé selon l’État. 35% des actifs qui pourraient télétravailler ne le font pas, estime le ministère du Travail. Laurent Berger incite les travailleurs à se mettre en télétravail malgré le fait que cela créé «une grosse lassitude et une fatigue psychologique immense», et d’ajouter: «Il y a deux fois plus de dépressions depuis l’année dernière,il faut faire cet effort pendant quatre semaines mais il faut prévoir des dispositifs d’accompagnements». Le syndicaliste français demande aux entreprises de soutenir les salariés et 'désintensifier' le travail. Cette situation entraîne malgré elle, le chômage partiel pour les assistantes maternelles ou d’autres professions. «Je préconise donc le cas par cas» déclare le secrétaire général de la CFDT. Il ajoute également qu’une catégorie est pénalisée en France selon lui : les jeunes. «Les jeunes traversent une épreuve terrible (…), je pense qu’on a un rattrapage de solidarité et d’investissement à faire, ce sont ceux qui sont le plus impactés aujourd’hui». Vaccination, la bonne stratégie ? Tous les travailleurs exposés doivent bénéficier de la vaccination surtout ceux des petites entreprises selon Laurent Berger. «Je crois qu’il faut aussi des critères d’exposition, (…) la médecine du travail doit faire encore plus d’effort afin de pouvoir vacciner.» Il y a en ce moment des élections professionnelles dans ces très petites entreprises (TPE), avec un taux de participation de 60%. Mais le secrétaire général de la CFDT voit bien que «les TPE ne voient pas à quoi cela peut servir», le syndicat pourrait servir aux assistantes maternelles d’être en chômage partiel, lorsque l’on se bat pour la vaccination des travailleurs. «Je crois qu’on ne montre pas assez à quoi sert le syndicalisme dans notre pays, il est très utile dans le monde du travail, j’appelle ces salariés à voter».
Jeudi 1er avril, Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, était l’invité des 4 Vérités sur France 2.Invité sur le plateau des 4 Vérités ce jeudi 1er avril, le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a vivement réagi aux mesures annoncées par Emmanuel Macron le 31 mars 2021 dans lesquelles le président de la République demande aux Français de faire un « effort supplémentaire » pour lutter contre la Covid-19. L'élu LR fustige sévèrement la gestion de crise par le gouvernement. « Les Français font beaucoup d’efforts et je mesure le poids de ce qui leur est demandé. Mais il faut que la parole politique soit crédible, or elle ne l’est plus, elle s’est discréditée. Ce qui s’est passé est assez grave », déclare le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes au micro de Caroline Roux avant d’ajouter : « Au-delà des mots, les Français attendaient des actes pour sortir de cette crise. Je le dis avec gravité, avec sévérité : le président de la République a fait les mauvais choix, n’a pas fait les choix nécessaires. »Éric Ciotti accuse directement Emmanuel Macron de ne pas avoir pris les « mesures de contrôle plus fermes » dès le 29 janvier. « L’histoire rendra coupable Emmanuel Macron de ce 'non-choix' dans l’histoire. (…) Le 29 janvier, nous décomptions 75 000 morts, hier soir, nous étions à 96 000 morts. Il sera coupable de ce bilan. Il y a eu 21 000 morts durant cette période. (…) On a perdu du temps, on a perdu des vies. Chaque jour le nombre de morts, c‘est l’équivalent d’un Airbus qui s’écrase », lâche-t-il sans détour. Vaccination : une stratégie nationale défaillanteLa vaccination est-elle la lueur d’espoir qui va permettre à la France de sortir de cette pandémie ? La journaliste a ensuite évoqué l’avenir et le calendrier de sortie de crise détaillé hier soir par le président de la République. De son côté l'élu des Alpes-Maritimes se dit très sceptique. « On nous annonce des calendriers depuis plusieurs mois, ils n’ont jamais été respectés (et surtout avec) notre capacité très faible de vaccination, qui affiche un retard considérable. On a pris beaucoup de retard. J’espère de tout cœur qu’on va retourner vers la vie, mais la clé de tout ça, c’est la vaccination. Et l’Europe n’est pas au rendez-vous, et en l’Europe, la France y est encore moins », blâme le député.Le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes estime que la stratégie nationale a été « très largement défaillante », en particulier sur la vaccination. « Sur Sputnik, je ne comprends pas pourquoi la France, pourquoi l’Europe, alors que l’efficacité de ce vaccin a été attestée et qu’il y a des études internationales qui le montrent, pourquoi on perd du temps. C’est uniquement pour des raisons politiques, parce que c’est un vaccin russe. Nous n’avons pas réussi à faire ce vaccin, je le déplore, mais c’est un signe de ce déclassement français », continue de fustiger Éric Ciotti qui ne mâche pas ses mots.Les écoles : fermeture trop tardiveConcernant la fermeture des écoles pour trois semaines, le député estime que cela « aurait dû être fait dès les vacances de février ». « Il n’y avait plus le choix naturellement. J’avais dit le 29 janvier qu’il fallait des mesures beaucoup plus fortes. Il y a un pari qui a été fait, mais on ne joue pas au bonneteau avec la vie des Français. Le pari d’Emmanuel Macron a été perdu et c’est grave », déclare-t-il. Suite aux annonces d’Emmanuel Macron, un débat parlementaire sur la santé publique aura lieu dans la journée. Si Éric Ciotti a déclaré qu’il fera part au débat pour faire « état de la situation », il refuse néanmoins de participer au vote. « C’est un simulacre de débat. La décision est solitaire. Elle ne vient que du président de la République. On nous fait débattre pour rien. »En marge de la crise du Covid-19, Caroline Roux a également interrogé Éric Ciotti sur le retour médiatique de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et sur ses ambitions politiques. « Sans doute, on voit bien qu’il y a des petites phrases qui commencent à sortir. C’est le problème de la majorité. C’est Emmanuel Macron qui a nommé Édouard Philippe. Ils ont participé à la gestion du pays, pour moi, d’une façon négative pendant trois ans. On le voit dans cette crise sanitaire. (…) C’est un problème interne à la macronie, qu’ils se débrouillent entre eux », conclut-il.